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NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'HISTpIRE NATURELLE.
VAL — ZTZ.
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IfoMS des auteurs de cet Ouvrage dont les matières
ont été traitées comme il suit :
UHOMMS ,
Us Qaadrupèdti
Ita Oiëeaits , U,
tStiaci:
[ 80NNINI , K .
P»!i,Mit(u (tcBBtlautnr dal'HIitunar
limlUdfBiiKa.
I TIREYjAiilaardd'HIil.
{ VIEILLOT, Coatiauinr i, ]
d'Andebm, it Aaiani t'
d< t'AmMqs* Hplaotrioul*.
f A.DES1UA|ŒST,ifciiil>nd«i'AiUD**lMAiud*
P*ii«,'dnl|B«tei>Bfttdwux, ••••
itwnlIadaOanHBB
i* l'Hulsir* d» Oix
• Hùtoû* it I
tiqua. ( - - '
£«j) Poiaaons, la (
Reptiles, Us Mo^)
luaquesttUsFers. [
u —— ... — i> BodM d'HIiteiM Htonlli '•
^■rii, d* U8«utU LiaB*MU»daI<oiidm,dr
Hlleid'A(riciItiindtT<r«iiiiB,Cam,*lc.>tIni-
. fHinTdMP4piiiiliMratiiiniilMdaTuHi(lBi.
/ ÔUVlER , Mt^ri da l'Intlilat ulioBil.
{ LATR£lLLE,Mabr«uwci«d*l'I>ttiMulfM»U
application aux
ArU,àFJgricul-
turt, auJardinage,
à l'Economie Ru-
raU et Domssti-
:r,U->«
Ka>bn*a* lluUWI aKhML
pabmè'ntier.I
CELS,
TBODIN , Hfnkradal'lBMilBlailioBal.FnCMMBi
■I AdHiniiIntcQi da ja
DU TOUR, Maabn datai
BOSC.Haa
Paria, ats. a
TOLLARD Ain
a da la S«i4U d'Hiitsira utonllc d*
!CH APTAL , VaiTam ir lluarïtBi udoHd.
Aoteiitd'uBaHi.lnlrarilBraIlaiailUB*iam.
LISES , P«rai«Qr da Pliyalqn- a« B«U.C«ilraln
dl.F.ri.,atanMiu d'u TniU «UrMUIm d.
Pliyai^na.
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NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'HISTOffiE NATURELLE,
APPLIQUÉE AUX AETS,
Principateinent à l'Agricultiire et à rEconomi* niralc
et domestique :
FAR UNE SOCIÉTÉ DE NATURALISTES
ET D'AGRICULTEURS!
ATce àm Bgam tùies d«i troii RigiiM de U Naton.
TOME XXIII.
DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET.
A PARIS,
ChoE DETBR VILLE, Ubnin, nu du Bittinr, n- 16.
AH XII — l8o4.
jt,;?:l.v Google
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NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
VAL
V ALERT ANE, FaUriaaa Linn. {iriandrU monogyme),
jienre de planles de la famille des Dipsacszs , figuré pi. 24
de* lUuatrationi da I^marck , et <^ui offre pour caractèrea
nn calice supérieur très-petit, à peine perceptible, k cinq
dents ou à bord presqu' entier et »e développant dans la ma-
turité en une aigrette seuile et plumeu»e ; une corolle mono-
pétale en entonnoir , dont le tube est renQé i sa baie, ou ter-
miné par une bosse on un éperon , et dont le limbe est dé-
conpé en cinq segmen* obtus, ordinairement égaux ; depuis
une jnaqa'à quatre étamines, le plus souvent trois éi-igeea,
Sûtes en alêne , de la longueur de U corolle , et à anthère»
arrondies { an ovaire inférieur, soutenant nn style minco
aussi long qne les étamines, el couronné d'un i trois stig-
malea , c est-à-^re d'un stigmate tantAt spbénque , tantât
èchaDcré, tantât partagé en trois. Le fruit varie comme la
flear:c'est, ou une semence aigreltée, ou une capsuleàdeux
ou troîa loges, contenant deux ou trois semences, dont la
aommet est nu ou recouvert par les dents du calice.
Ce genre est , ainsi qu'on le voit, très-mauvais, puis-
qu'il iTest point délerminé par des caractères invariables et
GODsIana. Les espèces assex nombreuses qu'il renferme ,
présealenl des différences dans toutes les parties de la
^acijficatlon ; c'est parce que la plupart ont trois étamines,
que linnœus les « toutes comprises dans sa triaodrie ;
3.n.iizedby Google
. V A I.
' mais quelqnea-unes n'en ont qu'une on iettx; d'antre? ni
ont quatre ; il ; b même une espèce qui est dioïque. Ainsi
lea valérianes, mmmé beaucoau d'aulm setirea , sont un
exemple frappant du vice des itiéLbodes arlificiellet. Le bota-
niste, même doué de génie, a beau te tourmenter, il a beau
former des systèmes pour coordonner les plantes , la natura
le surprend tonjoara en défaut. Ce n'e»t point dan* un cadre
étroit imagini par l'homme, que peuvait «e ranger les im-
menses productiona du règne végétal.
Lies foiériarut ont les feuilles simples ou ailées , et Icura
Ûeuru ordinairement disposées en corymbes terminaux. Ce
■ont des plantes herbacées, à racine vivace, annuelle ou bi-
sannuelle. La plupart croissent en Europe. On trouve les
autres en Sibérie, en Chine, an Japon, et sur-tout dans
l'Amérique méridionale. Lea espèces les plus intéressante»
•ont:
Id VALiniANt HODOB oQ'DBS lAïkDint, P^oleHona rubra Lion.,
qui ta Tivace, qui croit en Prince et en Italie sur des lerreim rudct
et pierreui, roëme dan* t» renie* des luurnïltM. Elle a des raciaes
ligneuse* , gnuses comme le doïgl , et qui s'étendent fort loin ; des tiges
luulei d'tuviroa trois pïeda , rondes, lisses, de couleur griittre,
creuMS , et );Hrui«* i chsc|ue nosud de feuilles lancéolées , Irés-en lierai ,
plos uu moins al ruilMel oi'diasireineDt opposées. Les ramnux viennnit
par paires sur la lige principale, el sont terminés, ainsi qu'elle, par
des^rappei oa corymbes de Beim rougu, quelqurfuis blaaches, lé-
f^rement adorantes et de longue durée. Ces (leurs n'uni qu'une étamiae,
avec un éperon à U base de la corolle ; elles le succèdent pendant
toute la belle saiion , depuis le mois d« mai jusqu'aux premières
gcléei , et produiieut des semences aigretties, qui mAriMenl ausei suc-
cessive m riit.
On rultire celte espèce dans les jardins comme plante d'oraeHienlb
On la multiplie en divisant ëa racines en autumue , oa an •«laani
■es graines aussi-lAl qu'elles aanl 'mdres ; quelquefois elles grrvent
•Tant riiiver. Lorsque les jeunes plantes qui en pruvienoenl sont
mu«i forte* , on le* Iransplanle iitw ou deux fois , el on Je* place à
demeure l'aulumne suivaute.
En Sicile, on fait entrer celle vaUnan* dsn* les lalsdef.
La VALéaiANB Dio'iQOs, Valeriana dioiaa LÀan. , appelée qnel-
quefois vai^riana dm mamit , psrce qu'on la Irouve dus les lieux
Xiariérigeux de l'Earope. Elle fait exception an genre, puisque ses
deuraiont nu iuil Belles, el Tiennent, miles -oa femellci, snr d« pieds
différens i on appertoit dsni les ones <( lea antres fleurs le* rndimeus
de l'organe avorlé. Les miles ont deax élamiues , el la corolle des
lemellea est plai petits que celle de* miles j lea aemencn sont cou-
ronnées par Irai* dénis. Cette Etpcco eut vivace rommi; la précédents;
elle a une racine menue, ralnpinie, blanchltre, très-fibreiue el IrtW
odoranle. S.i tige, anguleuse, grêle el noueuse, s'élève I un pied, m
{arnit de feuills* opposées, piunéu, k foliole* trw-cnliért-s , ci u)
3.n.iizedby Google
VAL 5
«onaanB , aînaî vie Ui rameaux , de grappu fleariei ie couisur
purpurine on blanche. Le> chevaux et lei moutoat maogeiil celle
piaille.
La VAiiéftiANB lADVAOB OU ofriciHALB . Faleriana oJUiaaliê
Lion. Une racine vivace , Sbretue et rampante ; une li/ft hatile de
troi* iaix pieila, limple juaqu'au lummet, qi)i produit dea IvidoIiu
Iroii à trois ; dei feuilles taiim ailéca, ayaul aiz eu >«p( pairasda
foliulea élruElea, un peu veliiea, avec une impaire: dea flmir* trtaa—
driquei, blancfaea el légèrement teîjilea ea pourpre au-debura: lela
vont les caraclèrei de celle valériane , qai croit apvnlaoémeDl daoa les
boia et lea lieui humidea de l'Europe, el qui «e trouve tBUfunra, aeloK
Miller, aur des lerreina aeca, crayeux el i l'umbre , dana pluaiaura
parliea de l'A ufilel erre. Sea racines août amérea , aliplîquoi , al ont ans
odeur aromalii^ueel pénélranle. Ou leapréfvrc aux racines des luIrM
vaUrianti pour les usagea de la luétUcine > et oji lui allribue de grande*
prepriéléa recooDue* par beaucoup de médeciiiB , vl contealMS pour-
laol uu du moins rêToquées eo doute par d'aulret- Il est curieux da
rapprocher eu peu de mula leurs opinious k ce aujel.
Gilibert (^^//loAsJr ^//'iien^. de Botanique.) dil avoir guâri Iroù
cpilepliijues STCC celle racine, donn£e â haute dose eu poudre e( ea
infuAioa diini du vin. Il prétend que ses efiéls daiia laa aolrea cubtuI-
aions ue sout pas muïas ctrtaina; qu'elle est sur~lo(it admirable daoa
la paralysie, el que plusieura migraines ont k\i ditaipéea paruneaeula
duae de la poudre de vaJériant. sOu ne duil point, afoula-1-il, la
> négliger d au s le trailemeul dea maladie* cutanées, dana le rboma—
a tisme , dans l'anureiie , daua te» coliques , qui taol aouTenl calméea
» par uu setil reaiède, sur-loul les vauleuses avec glaires; onfiii qnel>-
vqun pialicieua onl employé aiec auccâa l'infusion de celle racina
Bel des fli^ursdaiislei Gévr» inlermiUeutes , pernicieuse*, avec abat»
D Irmeat des furre* el délire sourd, ou ailéclion aoporeusa. Non»
» avons vu guérir quelques-uns de DUS malades que Bons avions Irailéa
ti par cette mélbude. Celle ubiervalion mérite d'être aaivie ; ai elle eat
X confirmée par de nouvelles fpreuven , nous pourrooa enfin miaa
B passer de quinq^iina dans les Eévres ». <
L'auteur îles notes iosérécs dana le DiotioaHain dan Jar^înitni
•'exprima ainsi sur la même racine, a Elle ne cunlieot. dit- il , aucun
B priucipe éthéré vulali); maia on y découvre par l'anal yae une partie
B fixe , rêsineuae et gommeuse. Ou ne p«D> mieux comparer aea pro-
» priélé* qu'à celles de la agrpt/Uaùt dt Virginie, i laquelle elle eat
B inférieure ; elle est sur-tout curdiaU, apériiîv», disphurélique ,
M anti-bysiérique el ccpbalique. Sous ce dernier point de vue, on a
B beaucoup vanlé aun eOicacilé dans l'épitepsie el les tremblemeua
B rxmvulsirs. Oea auteurs dignes de fui ciia&rment celte heureuse pri>. _
» priélé; mais de nouveJl«it eipérieures H'ont ptu été 9uiviat d'ua
B luccèi autai complet qu'on pouvoit taapénr vl.
Vilet {P/iarmacopée de Z,jon. ), eu parUoL dea racines de U grand*
valériane ei de la valériana officinale, dit: « Il eat peu de maladie»
» de foibleise et de maladies runvulsivea où la racine da la grandi
B ('■/^/-ya/itfii'silélc recommandée. L'observation a rarement applaudi
K aux élu£M qu'on lui > £ro<li{ué«> pvticnlièresiwtl duu l'^^ef aie.
D.n.iizedt>y Google
i VAL
» quatle qu'en toit l'erpére. Elle ne procnn point te lomuteiT , n«
» parge point , pniroqa« rarement te cuiin de* ariaos. La racine de
» la vaUriant tauvagt Ml plu* active; main avaul de lui accorder
utoDIea lei Tetlui qu'on lui auppote, il fiiut de nouvtUta obter—
w vation* v.
Ceux qui, malgré l'incerlïlade de* effets de celte racine , Tondront
y SToir recour* , peuvent l'eiDpIuyer , palviritée et lamiiée , depuit
demi-drachme juiqu'à deux drachme! , incorporée avec un airop on
délayée dani cinq oncM d'ean. Si' on l'emploie coupée par morceaux,
il faut ulora en faire macérer au bain-marie et dan* six oncci d'etu,
depuis une drachme iunqu'l demi-once.
LaoRANDB VAi^imiASB, ^a/«niana^AuLinn.Saracinee>tgro*aa,
ridée et tranncraaie ; lei ligea aoQt ramemea on birurqoéei, et hanle*
de Iroii piedi ; aei feuitlea caulinairei ailées , 1rs radicales aan* diri-
■ion*. quelqurfoia en forme de lyre ; sea fteiirs triandriques , pelilea,
purpnriDe» , disposées en manière d'ombelles aux lominilcs des tiges ;
au (emencea obluii^iie*, plalea et aigretlées. Cette plante est vivace,
et croit naturellement en Âlaace , ea Allemagne , dan* les Alpes el sur
-les hautes montagnes. Ou la cultive dans les jardina , sou* la nom da
valériane fiattehi , et on en fait é-peu-préa le mémo uaage en mé-
decine que de ta précédente , après laquelle elle est l'eipère dn genra
la plus estimée. Sa racine a une odeur forte, désagreablo , el une
aaveur aromatique. Les choit aimant é se rouler anr celte planta
comme >ur le cataim on lei en éloigne en enfonçant des épines dans
la terre autour de aa lige. Celte valiriane el la vaiériane officinate ao
mulliphenl par la diviaion de leura racinea, au printempa ou en au-
tomne; cette dernière saison est préférable. Quand on veut avoir lea
racine* pour s'en servir, on les enlève après la chuta dea feuillet, et
on les fait aécher.
Ija VAi.iiiiAHKTRiPiDE, FaleHana tripterit Linn., >e trouve en
Suisse , en Autriche et dan ■ les montagnes delà France. Elleeal vivace,
■ une racine irès-aromatiqoe, les fleur* triandriques, lesfenilles ra-
dicales 1 en roeor et dentéw^ et celles de la tige ternées ou découpée*
en trois aegmeus.
La VALiif ANH cEt/riqt)B , falenana celtica Linn. Sa tige n'a pas
plu* de quatre k cinq pouces ; elle se traîne sitr la terre et pousse dea
rscines i loua les uœuds. Se* feuiliea sont très - en li ères , lea radicales
ovale* eloblusesi celles de la tige plu* élroiles. Ses fleurs triandriques ,
«esailes et de couleur de chair , furmeiit du* ombelles nombreuae* et
en grappe. On trouve cette plante , qui eil vivare , sur les montagnes
de la Syrie, sur celle* de l'Aulriclie , de la Suiase et du Dauphiné.
c Elle est , dît Miller . diilicile i conserver dans un jardin , parce qu'elle
, croit naturellement dans dea lieux hériasée de rocfaen , garnis da
ntoasse et couvert* de neige pendant six ou sept moi* de l'année. Il
faut la placer dan* une situation trés-froida et un aol pierreux ».
« Sa racine ( Démorutr. éiémenl. de Bolan. ) est plu* pénétrant*
S que celle de la valiriane officinale ; aa saveur est vive el amére :
M c'est le oard celtique dont on tranapurle une étonnante quantité en
» Afrique et en Egypte , pour préparer de* eisencea dont le* peuples
s dd p«j« cbaadi l'oigneat le corpi. Celle racine précieuse est ai^l-
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V A t 5
* fée par tioi inédeHnt moderne*. Det otuervatioai lArei lai accor-
> àeal des propriétéi déciiiv» pour le trailemcnl des maladies Ja
» meilleur iloniachiqae qne noDi cunnoiisiaiia d.
r^ Val^riani DEd PYRÉNiu, Foltriaiia Pyremuca Liaa.Cells
opéce croll inr lea Pjrénée* , est Tivare, a des Oeurs tiiandrlquet
qui paroîasent en juin , el deai soiiea de Teuilies ; ir« iaférieares ea
coear, dentées et pélioléea ; Ira aupirieure* à Irois fotiolea ; ses s»>
meuces «001 couronnées d'an davet. Elle se pisll à l'amhre el dan*
«ail aol humilie, el se malliplie par «es graiuea qu'il faot aemer de*
qu'elle* loni mdrea.
La VAiiéniANE uAcmi , faltriana locuéla Linn. , couane ordi-
nairement soui le SFul nom de mâche, el appelée ausai doucette,
poult gratte , tttlad» de chanoine , etc. , a une racine menue, fibreuse,
bimnchlire , et des feuilles apposées, linéaires ou oblongucs, aas< £
épaisses, mollet , tendres, el communiment entières. Du milieu des
JiêoilJes, s'élève i ta hauteur d'un demi-pied, une tif;e faible, ronde,
cmnnelée, creuse , noueuse et dichotome. lies fleurs qui sont Irian-
driqoe* et d'un blanc améthyste, viennent en petites ombelles aiiK
•onuniléi des liges, el «e succédeal pendant tout l'élé. I^ea fruili
Tari en t.
Celle plante est annuelle ; elle croît en Europe dans les blés , dtuia
Ici ^gnes el sur les bords des chemins. On la cullive daiia les jardins
polaften pour la manger en salude. Sa graine se sème depuis le milieu
d'soAt jusqn'i la mi-orlobre dans une bonne lerre meuble et amen-
dée, n faul SToir soin de l'arruser jusqu'au lempa des pluies. C'^nl i
l'enlrée du printemps quielle est meilleure A manger. Elle esl aimé»
des ctiaTres el des moulons.
H Voilà encore une de cri plantes, dit nn cËIùbre médecin , qui
déirait l'anulagie botanique. Les valêriane3aaii\ odoriféranti:s ; celle-ci
est fade et sans odeur. Ou l'emploie quelquefois dans les bouilloDi d*
Tean ; elle esl rafraîchissante et adoucissanie ».
E^marck compte sept variétés de mâches, savoir : la mâcha dou-
eette a ficnrs simples; la mâche véticuleute i ralices enflés; la mdcAa
eouroiuiA à fruit à six dénia; la mâche dàcoide k fruit àdouiedents;
la aiâcÂe daiUét, dont la aamence isl couronnée de trois deots', la
mAche rajunnée, dont une coUerelle environne les fleura; enfin la
aiAche naine à feuilles inférieures déniées, à feuilles supérieure*
linéaires et muliifides. On ■ fail un genre de celle espèce, sous 1«
nom de FÉoiE. f^oytt ce mol.
la Valëkianb DR Sibérie, Faleriana SihiricalÀnn. , eai txo*
plante bisannuelle qui fleurit, produit des semences la seconde an-
née , el péril ensuite. On la trouve en Sibérie. Ses liges s'élèvent A
nn pied de baalenr, et le garnissent de feuilles pinnalifîdes , ron-
poeées de quatre ou cinq pairei de lubcs à pointe aiguë , avec un loba
impair, large el découpé en trois ou cinq pointes; cas feuilles sont
opposées et sessiles. Les Oeiira d'un jaune brillaol , formant uoe es-
pèce d'ombelle au haut de la lige et de* rameans ; elles ont qualra
éumines , et paraissent dans le mois de juillet. Les semences de ceDa
vmUriana sont aduécs i une écftiUe ovale; c'est en les mctlant «n
D.n.llzedbyGOOg[C
6 VAL
Icrre en ^Dtoinne, uiiii-lAl qu'elle! tuiiT mdrei, ou an prinlempif
^u'on muliiptielA pbnLe. Semée daus ceideuxMisi>D*el A demeurer
elle petit rêuuir également.
Parmi les vingt espèce! de valériane» dont il est fait mrnlion dan«
la Floit du Prrou , il y en a de irèa-remarquublea aat feux des bu-
laiiiilei, mais qui ne présentent aucune impurlance soua le poinl d*
vuedViililé. CD)
VALERIANE GRECQUE, roytx au mot Poi^moine.
CB.)
VALERIANELLE. C'est U Mâche. Fbyet ce mot et
ceux de Valériane et de Fédie. ( B. ]
VALISNÈRE , ValUneria , genr* de plante» à fleurs poly-
pétaléea , de la dioécie diandrie et de k famille dea Hydao-
cHAHiDÉEti , dont le caractère consùle à voir les fleurs mâlM
portées s(ir une hampe cotirle, et composées d'un calice dî-
visé en trois parties et de deux élamines , portées en ^raiid
nombre sur un ipadix conique, petit, et entourées d'une
•pallie de deux ou quatre folioles ; et les fleurs femelles «oli-
tairei sur une hampe Irès-longue, en spirale, entourées
d'une .'palhe tubujeuse bilîde , et composées d'un calice di-
visé en trois parties, d'une corolle de iroi» pélales linéaires,
d'un ovaire inférieur à trois Btif^malen sessiles, biHdeset mu-
nis d'un appendice dans leur partie moyenne.
Le fruit est une capsule cylindrique , tridentée , unilocu-
Utre el polysperme.
Ce ^enre ne contient qti'une espèce , <jui est figurée pi. 79g
des lUustratiortê de Lamarck. Elle ea vivace, et a touteit ses
feuilles linéairea, lancéolées et radicales, Elle vient au fond
des eaux dans pres<{iie loule l'Europe australe , mais cnmme
elle n'a paa une apparence i-emarquable , elle paruit encure
rare. On la rencontre auwi dan« toute l'Asie , et souvent en si
grande abondance, qu'elle couvre le fond des rivières.
La nature, qui a voulu que la Ûeur mâle Ao\AvniUnèrti fât
isa racine et sous l'eau, lui adonné la faculté de se détacher
au moment de la fécondation , et d'aller s'épanouir , ou
mieux crever à la surface de l'eau, 01^ la fleur femelle ust
alors toujoum épanouie et prête à recevoir le pollen vivifiant,
par le moyen de sa hampe en spirale qui se tord ou détord
a mesure que l'eau moule ou des::end.
C'est en Italie qu'on a d'abord observé celle plante , qui «
toujours excité l'enthousiasme des amis de la nature, et c'est
dans le môme pays que j'ai été à portée d'admirer son méca-
nisme. J'en ai rapporté des pieds y t vans pour essayer de U
naturaliser aux environs de Paria. { B. )
VALKUFFE , nom <}ud donne Bruce à une espèce da
3.n.iizedby Google
VAL ,
ptnlapUt, qa'oD cnlAn en Abymnie , à nïson ^e ta grando
beauté de se* fleara. Fojreg aa mot pESTAPiTE. {B.}
VALLAR.IS , Valitrit , ^eare Ac pUatea éubli par Bur~
nuiin , et qui ne difiêra pu dea Perudlaires. f^aye» ro
mot. (B-)
VALLEE , FalUa , arbre à fenOles allernev, pêliolén .
en cœur , trèa-enlièm , velues en deMons , et accomp.tgiiée»
de ftipolea aesilea et rénironnes , i fleun rouges dispo.'À'» sur
nne panicule de trois rangs de grappes, qui Ibrme un genre
dans la polyandrie inont^ynte.
Ce genre offre pour caractère un calice de Iroîs ou quatre
felioles ; une corolle de quatre à cJoq pelâtes ; un grand
nombre d'étamines; an ovaire supérieur, surmonté d'un
Migmaie k qnatre ou cinq divisions.
Le fruit est une capaule i deux loge* et ii plusieurs se-
La valUe se trouve dans le Mexique et le Pérou. Ses carac-
tères sont figurés pi. 14 de la Flon de ce dernier paja. (B.)
VALLEE, espace de terreia ou de pays, compris enlre
deux chaînes de montagnes à-peu-près parallèles. Les vat-
lie» ont depuis une lieue jusque 10 ou i5 de longueur, sur
nne largeur beaucoup moindre, mitia au moins de plusieurs
centaines de toises,- sans quoi, ce ne seroioDt plus des tw/^M^
mais des gorgt:
Pour l'ordinaire, les vaUifi ont la forme d'un immense ca-
Bal, pins ou moins tortueux, dont le fond, presque toujours,
est occnpé par quelques rivières : leurs flancs sont arrosés par
une mullitude ae sources et de ruisbeanz qui découlent des
montagnes collatérales. Aussi les vallée» sont-elles renommées
par leur fertilité et les agrémens de toute espèce qu'elles pré-
sentent. Elles sont plus chaudes, fort souvent, que les plaines
desconirées voisines (Saussure a vu dansla vo^ttsdu Rhâiie,
des plantes et deainsectes des parties méridionalesdela France);
mais les ardeurs du soleil n'y sont point incommodes pour
ITiomme : des abris fréquens le rafrâlchissent et le délassent.
Tout le monde connoit la délicieuse vallée de Terapé en
Thessalie , arrosée par le Beuve Penée , dont les rives char-
mantes ont été tant célébrées par les poètes. Mais ce qui vaut
mieux encore, c'est celle riche et vaste valUe de quitute lieues
de longueur , que traverse , embellit et féconde L'Allier , et
qn'oQ nomme la I^itnagne lï Auvergne.
La vallée de Montmorency est célèbre par ses cerises et
par le séjour de i. J. Rousseau.
Si les vaUiea sont aussi utiles qu'agréables à l'homme, en
lénénl) «Uea offrent ua attrait ae plus i l'observateur géo*
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8 VAL
logue , p<ir In lianon inlinie qu'elles ont avec lea monlagncf ,
qui Boni le grnnd objet de ses médilalions.
Od a cru long-IempA que toutes les valiéts éloient l'ou-
vrage des eaux; et Hourgiiel ayant observé quelques vaUéet
qui, dans leurs sinuoniés, ofiroient unu correspondanco
«onalanle entre les angles saîUans d'un côlé el les aii|;le» ren-
trans de l'aulre, de manière que , malgré Ions les détours,
les deux côtés de la vallée éloient toujours parallèles, crut
avoir trouvé daris ce fait la démonstration de celle hypo<bè»e;
BuSbn saixit avidement cette idée, qui lui sembloit coitform»
à la marche simple de Is nature, el il en fil la base de sa
Théorie des Montagne», Il supposa qu'elles avoicnt été, toutet
«ans exception , formées par des uépâls de la mer que l«a
courans avoient sillonnés «uivant leurs différentes directions.
Mais dès qu'on est venu k observer la structure inlcneare
des montagnes, el sur-lout des montagnes primitive», on a
bientôt reconnu que celte théorie étoit inadmissible.
Les vallées qui présentent la correspondance des anglea
•aillans et renlrans , ne se trouvent presque jamais qu'enlre
des montagnes secondaires d'une élévation médiocre, et sont,
en eflel , pour l'ordinaire , l'ouvrage des eaux qui , en descen-
dant du sommet des montagnes primitives, ont billonné les
dépôts cslcaires qui se trouvoient sur leurs flancs, et les lils
qu elles s'y sont creuv^és |>cu à peu , et qui , avec le temps ,
sont devenus des vallées, ont dû nécessairement avoir la
inâme forme que tous les lils de» rivières dont les rives sont
nécessairement parallèles.
Mais il n'en est pas ainsi dans les vallée» des chaînes ^rî-
mitives : rien n'est plus ordinaire que d'y voir , soit des an-
gles saillans opposés l'un à l'aulre el qui causent un étrangle-
ment , soit de£ angles rentrans sur les deux côtés en méma
temps, el qui forment un vasie bassin.
lÀ structure intérieure des montagnes primitives (com-
posées de couches d'aulanl plus verlicates, qu'elles sont plus
voisines de la partie centrale , et qui toules sont inclinées vers
le sommet ) , prouve q^ue toutes ces couches furent d'abord
dans une situation horizontale, et qu'elles sont devenues des
montagnes , uniquement par le soulèvement spontané du
granit qui les a soulevées elles-mêmes a la hauteur où nous les
voyons. Les voilées qui se trouvent entre ces montagnes, ne
•ont donc autre chose que les portions de l'écorcc du globe ,
qui ont élé moins soulevées que les pai-ties voisines.
Aussi voit-on toujours, dans ces vai/^e«, qui n'ont pas été
trop dénsluréea par les eaux , que les mêmes couches da
xocbe* qui forment U courbure de leur fond , ce relèvout
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VAL 9
Mos aucune inleri'Ujplion »ui' les Qancs des monUgnes qui
bon'eal la pallia à clroite et À gauche.
Saauure divise les vallien eu deus ordres diflërens ries
vailèea longitudinale» , qui sont parallèles à la chaîne princi-
pale ; et les vaiiée» transversales , qui la coupent k angles
droits. On trouve aussi quelques values dont la direclion est
oblique.
I_.ea grandes chaînes de montagnes sont ordinairement
formées de plusieurs cordons parallèles à la crête centrale ,
3 ui est le cordon principal : les autres, comme aulant de gra-
ins, diminuent d'élévation à mesure qu'ils s'en éloignent. Ce
sont lea entrfvdeux de ces cordons qui Forment les vallées lon-
gitudinales. Saussure cite la vallée du Rbône comme un des
plus grands exemples des vallées longitudinales.
Ues vallées transversales sont celles qui communiquent
d'une vallée longitudinale à l'aitlre. Celles qui coupent 1 ar^s
principale , sont quelquefois presque horiaontales , au moins
dans un petit espace : ce sont ces échancnires qu'on appelle
co/ dans les Alpes, et/wrf dans les Pj>rénées. Celles qui coït-
' peat les cordons collatéraux sont toujours en pente plus ou
moins rapide ; et comme elles soûl souvent rouvrage des
eaux , ellns offrent quelquefois des angles saillaas et renlrau<
qui s« correspondent , comme dans les montagne^ secon-
dain» ; mais U est évident que ce fait n'est qu'accidentel.
Un des caractères essentiels des vallées longitudinale»,
est que les montagnes qui les bordent, ont le plan de leurs
couches parallèle à la direction de la vallée j tandis qu'au
contraire les vallées transversales coupent k angles droits la
plan de ces mêmes couches.
Lies Alpes présentent plusieurs vallées longitudinales :\u
Pyrénées n'offrent guère que des vallées transversales. La
raison de cette diSerence est probablement que la créle prin-
cipale des Pyrénées s'élève d'une manière plus brusque, plus
abrupte au-dessus des cordons inférieurs, que celle des
Alpes '• et les envx qui en descendoient en lorreDs impé-
tueux , ont fini par forcer les différentes barrières que leur
opposaient ces cordons, et par descendre en ligne droite
el par la voie la plus courte jusque dans les plaines. Dans les
Alpes , les counins moins violens ont suivi ia route des vallées
longitudinale* que leur avoit tracée la nature. Voyea AdoN-
TAiiisKs , Fleuvbs, Gtoi.ooiK. (Pat )
VALLENIË, /iraj;f«nia, arbre à feuilles alternes, oblon-
rno, obtuses, liés-enlières, épaisses, luisantes, fr^iles, à
fleurs petites, blanches, portées sur des grappes termuales,
qui forme un genre dans la léirandrie monogyaie.
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1. VAL
Ce genre offre pour caraclère un calice & quatre divûionR;
une corolle lubulee i quatre dirîsioiig ; quatre élimines j un
ovaire supérieur , surmoolé d'un kuI style.
Le fruit est une baie monosperme.
La vatlen'ie se trouve à la Jamaïque , et eat figurée pi. 1 45
de riiUtoire de cette ile par Sloane. (fi.)
VALLÉSE, yaiiesia, arbriwrau irameaux flexueux, &
feuilles allentes, légèrement péiioléea, ovales j entière*, bnl-
latites , k Qeurs blanchilres disposées en panicule dicbotome
et terminale, qui forme uu genre dans lapeuLandrie mono-
gynie.
Ce genre oflre pour caractère un calice penistant , Uié-
peiit.àcinq divirions ovalea, aiguës; une corolle infundibu-
liforoie à tube cylindrique. Ion;;, à limbe dipi«é eacincj par-
ties lancéolées et légèrement plia «es; cinq élamines ; un
ovaire supérieur didyme , à style filiforme et à stigmate épais;
deux drupes écartés, presque ovales , uniloculairea et num»-
■permes.
La vallise se rapproche ai fort des Rauvolfes ( Woytt ce
mot. ) . que Cavanilles l'a placée panni eux sous le nom de
raavolfe glabre. (B.)
VALLON , petite vallée agréable et riante , bordée de
coteaux , ou tout au plus de collines : l'entre-deux des grandes
montagnes forme des vallien ; elles présentent qTietquefoia
des enfoncemens latéraux, que leur peu d'élendue fait aussi
appeler vaUan. Voyez Vallée. (Pat.)
VAIX)S. On désigne ainsi , dans l'île de Ceylan, les termi»
du pays, et peut-être d'autre* fourmis. (L.)
VALTBÈRE , IT'aliheria, ffirtre de plantes à fleura po-
lypélaléeSfdalamonadetpliie pentandrieel de la famille des
TiLiAciss, dont le caractère ronsiste en un calice double,
l'extérieur de trois foliotes unilatérales et caduques, l'inté-
tieur turbiné , pt-rsiMant , et à cinq divisions ; uwe corolle de
cinq pélalen insùrés ii la base du tube staminifère ; cinq éta-
mines, dont les glels sont réunis en un tube; un ovaire su-
périeur, surmonté d'un style à plusieurs stigmates capillairea
et courts.
Le fi-tiit est une capsule membraneuse, unîloculaïre et
tnonosperme.
Ce genre est figuré pi. 670 des lUiutratioru de Lamarck ,
«9t fait partie de la SixUme Dinaertation de Cavnnilles. Il ren-
ferme des arbrisseaux a feuilles un peu épaisses, tomenleiiaes,
k fleurs mmassées |»ar petits pa^ueu adules , ordinairement
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V A M 1,
aKÎIIwrai, de oealmr jaune. On « compte ù eapccas, penni
leaqaellei we dûtïngiwnt
I^ VALTaùa n'AMniQCC, ^nia le* faoillM mal«*. ptii'f i.iii^
liai» Ica il« da l'Amériqac , M ae rnllÎTr dan» le* jardiiu de Pari».
X^ VaLTHÊaa lataKunoM a la reaillcapR«quFruitde*,en coMr,
4cDlé«B , mojtfatm , péliolna , et 1h Benn co itle péliulâr «I imbri-
qaées par d« bractées. Elle ae traare dana laailaalfar^uiait.ei faraa
duialE Prndnme deFonlarel dana Lasarcfc , angeora Muilanaa
de iopluiUhe. (B.)
VALVÉE , Faiirata , genre de coqnillagea toKIi par
MuUer, el conaeiré par Drapamaud dans ion Tatiêtu dtt
Mollutgutë â* Franet. Il offre pour caraclère un animal à
dtiiix lenticules aélacéa , contractiles , ttculéa à leur baae poa*
térieore, et à muffle proboacidi forme; nne coquille diacoïds
à ouverture ronde et à périatome continu.
Ce genre ne contienl (|u'une espèce, la Vai.tâz ïla-
MOBSB , faivata crUtata Mull. , qui esl liaie , plane en deaaua
et ombiliquée en dévoua. On la troove dana les eaux aU>
gnanlea. ÉUe a un appendice tentaculiforme du côté droit
du col, elle tube de m» brancfaiea «at garni , de chaque cA(é,
de douze barbes. (B.)
VALVES. On donne ce nom aux parties dont les coqnillea
sont composa. Ainsi il y a deacoqudl«aunM^»wa,U»>a/Ma
et muidvfUve: Voyez au mot Coquillb. (B.)
VALVES {botatiiqus), pièces de la capsule qui se sép*-
renlplua ou moins prorondément, elquise détachent pre»>
que toujours entièrement, lorsque ce péricarpe s'ouvre.
rojet les mots CaPSULB et Fruit. (D.)
VAMPI, Coçtia, j;rand arbre à écorce striée et Term-
qneuae.ii Feuilles alternes, pinnées, avec impaire, à folioles
néliolées, allumes, ovales-aigut» , parsemées de points; i
Deara transparentes, blanches, dispuaéfs en grappes panicu-
léea terminales.
Cet arbre, qui e*t figuré pi. ^£4 des ÏUuitration» de La-
marck, Torme un genm qui offre pour caractère nn calice
trèa-petit divine en cinq parlien ; une corolle de cinq pétalM
ouTMia-, dix élaroini^'ii A iilaniens dislincls et de la longueur
de la corolle; un ovaire supérieur légèrement slipilé, hérissé,
i stigmate capi lé.
I^ fruit est une baie nvoïde , veloutée , ponctuée , mol-
tiloculaire , à loges monoapermes , quelqueibîa sujettea à
avorter.
Sonnerat , k qui on doit la oonnoiasance du vampi, dit
qoe 1m Chinoia le oulliveDt dans io» cours de leur* raaiaoos.
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,.j VAN
ef qu'ili en manfteni tes fi-uiu , dont U palpe eat UanclM et
l'éi^oi'CB [aune ellaulesceiile.
Loureiro a donné le nom de quinaire à ce genre.
lyauiaire du même auteur ue pAroit pas t'en éloigner
beaucoup. (B.)
VAMPUBN , nom apécilîque d'une couleuvr» d'Am^
TÎqiie. ^(ijt^aumot Coi'Lti;vftK.(i).)
"VAMPVRE ( Veaptrtilio gpectrum Linn. , Erxleb.) , qua-
drupède de l'ordre des CARMASSiEnii, smia-ordre des Crutï-
BOFTKiiES , genre Phyli<o«tomb. l^oye* ce» mois.
Il « cinq pouces et demi <Ie longue nr ; sa léte est très-alon-
ffé«;son iK-s supporte une longue raeitibrane irirundibnli-
forinc , presque conique, droite, terminée en dessus en
forme de feuille lancéoiée; ses oreilles sont ovdlca , leur oreîl-
lon est iiibulé , inerabraiieux , de la longueur de l'oreille ; il
n'a pss de queue , el la membrane qui joint les deux cuisaea
n'est pas divisée; son corps est couvert de iwils assez longs de
couleur cendrée.
Ce phyllostome , qui habite l'Amérique méridionale, a,
du moins si l'on en croît les rapports des vnyageiirs , la sin-
gulière el funeste habitude de smer le sang des hommes et
(les animaux pendant qu'ils dorm<^nl , jusqu'au point de lea
épuiser et de les faire périr , sans leur causer assez de douleur
pour lea éveiller.
Daubenton pense que c'est avec sa Inngue garnie de pa-
pilles cornée» dirigéfs en arrière , que le vampyre ouvre lea
vairaeaux sanguin." des animaux endormis; car s'il emplcgroit
se^ dents, qm sont Irèslbrtes, l'homme le plusendormi , el
le< animaux sur-lout, dont lesouimcil est \é^et, scroienl in-
fiÉÎllibleuienl réveillés jtar la doidenr de hi niorsurc. (Dksm.)
VAMPYRUS. \9 vampyre en latin. (S.) '
VANCOLE ou VANCOHO , eipèce de tcorpion de l'Ho
de Madngascar, l'fT/èr pi-obablement. (L.)
■VANDOlSE.nom 8))écifique d'un poisson du genre ey~
prin, cypriniu teutdteu» lÀaa. Voytt au mol Cyfhin.
(R)
VANELLEj nom ralgaîre du Vanneau. Foyet ce piot.
(VlBILL.)
VANET, nom vulgaire du Vanneau, ioyn ce mol.
(VlJKILI,.)
VANGA {.Lanim curvirottrii Lalh. , pi. enl. n" 3a8 ,
ordre Pies, genre de la Pie-ukièche. Voye* ces mois.).
Celle /)tf-^iécAff , que BufTon a rungée dans la famille dea
i^cariup VA couuue & Mndagascu-, sa patiie, soui le nom
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VAN - ,î
«[D'cra Tui B conKrvé , et décrile pnr Britson , Boni la âéns-
minalioa d'é*oreheur de Madagascar. £Ue est ù-peu-près de
la groMeur du merle, et a dix jjouces de long ; le derrière da
la lêtt; d'un noir verdâtre ; le rnle de In léle , la gorRe , le
eou , le* partiea inrérieures et Ici couvertures du deasoui de
la queae d*ua beau blanc ; le de«son* dii corps d'un noir
changeant et vert ; les grande» couvertures de* ailes termi-
nées de blanc ; celU' couleur couvre les pennes du côté in-
terne , et est indiquée par une marque à t'exiérîeur des cinq
première», dont le fond est noir^ les pcnues de la quene
aont cendrées dans leur premièi-e moitié , ensuite noires et
terminées de blanc ; les pieds couleur de plomb , les ongles
noirâtres; le bec e$t noir, et sa partie inrerieure aussi cro-
cbue que la supérieure.
Iialham décrit romme urie Tsriélé de eel|e espèce- une
pie-gri,che nui se trouve à la Nouvelle-Hollande ; elle diflêre
en ce <|ue le noir du sommet de-la télé dearend' jusqu'au-
desK>u» des yeux , et en ce que le blanc n'occupe sur îa télé
que la base du bec et le front. ( VikiliIi.)
VAN6ERON, On donne œ nom à un poisson des laça
■le Suisse , qui paroit être une espèce de cyprin , peut élre le
6«aDON, (J,ypTinuaruiilua\Jin.n. ^oVfSau mot Cvfrin/B.)
VANGUIER, F'anfrueria , arbre de moyenne grandeur,
à feuilles opposées , péliolées , ovales-) glabres , très-entières ,
accompagnées de stipules, et à fleurs disposées en cnrymbe^
aTÎUnires, qui forme un genre dans la- peiUandcie monogy-
nie el dans la bmille des Rubiai^ée».
Ce genre , qui est figuré |>1. 1 5tf des TUuêtrationa de La-
mai-ci , offre pour caractère un calice trè»-pelil à cinq dents
et ouvert ; une corolle pelile , campanulée , globuleuse , à
cinq divisions, velue intérieurement ; cinq étamines; u^t
ovaire inférieur aurmonlé d'un style à stigmate capité.
Le fruit est une baie pommifbrme, ombtltquée, à cïtli}
loges et à cinq semences en forme d'amandes.
Cet arbre vient de la Chine et autres parties (mentales dès
Jnde«. On mange son froil.
Wildenow pense que le genre pentalobt de Loureiro est
le même que celui-ci. (B.)
VANG-VAN. Les nègre* , dans quelques cantons de
J'Afriqne, appellent ainsi la spatule. (S.)
VANHOM, espèce de cumiuna du Japon , dont, on tire
]g, même utilité que de celui de l'Inde, roye* m motCua-
CDMA. (B.]
VaN1£RE, Vamaria, genre de plante» étabK par Lqh-
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•4 . VAN
T«iro dktit 1> moBoécie penUntlrte. Il oSr* pour csnctèra
un calice divisé en quatre parli» oval» el charnufu; point
de corolle; cinq ^tami nés bilobéea, presque leuilea, atlacliéea
■Il calice dana lc« Qeurs mâles; un ovaire supérieur com-
primé, k atjrle capillaire et à stigmale aimple aaas lea Qeura
femelles.
Le fruit eal une «emence renfermée dana le calice , qui
•'eit accru en forme de baie , et terminée par le alyle qui
peraiate. Cea fruits sont plac^ aur un réceptacle commua
au nombre de dix ii vingt , et forment par leur réunion une
baie tuberculeuse percée de trous au sommet.
Lioureiro mentionne deux espèces .de varière. Ce sont des
.«rbrisseaux, dont l'un est épitifux el a les feuilles alternea,
et l'autre est incrme et a Ici leiiilles fawJculées. lU se trouvent
à la Chine et k U Cochinchine , où on mange leurs fruita,
qui sont rouges et »gréablt« au goâl. (J).)
VANILLE, ramUa, fruit du Vaniuier. Voyf» es
dernier mol. (D.)
VANILLIER, Faniita 6»rtn., luaa. ; Epidendrum va-
mtla Linn. (GyaHdrî» dimndrU), nom d'une plante sar-
menleuse et étrangère , que Linnsus a compriae parmi lea
A>OKiics (Po^M ce root ), et dont G'tertner et Jusaieu ont ~
. Ait un genre dans la famille des ORcniniRa. Ce genre dif-
fère dea aagrecs par m capsule bivalve, el sur-loul par ses
aemences non arÛlées. Il ne renferme qu'une espèce, dont
on ronnnit deux variéléa principales , que pluiieurs bola-
nïstea soupçonnent pourtant ^ti'e d<^s espèces dîstincles.
L'une de ces variétés est le vanUUer du Mexi^u*, l'autre le -
vaniUùr d» Saint-Duoiingu».
Lie Vanillibb naSAiMT-LteMiNaiTi, Vanitla fore aùidi M albb ,
fruclu nifricaHir >>luoi., pen. aS, k. 180.. a été dérrit svacHiaii
|»T Plumier. « Lra deux rictnes da calle plattle, dil-il, hmiI lunf;tie>
denviri-u deuc piedi, Iraçaiik* , presi)n'ai>Mii aroMci que le rieiit
duigl, d'uu rUuxpàle, teiidrm elsarFulen>e«ielle«iii;pouiiieiilq>i ud*
seule tige memiF, de U ménieitiiMiicnr A-pru-prà*. et qui muulesor
lu plus (iraiiiU arbre*. Ctfle li|te e.-t rylinclrique, T«rle . pleine in-
térieure ment d'un lUC riiqitcuK, el rein|ilie de DWiicts, duni c7iaRUii
donne niiuiMiire i uue feuille, et coinmiménieiit i une vrille.
» Ces feiiillri loiil atreroM , uT«Iei , oblonituei , leartles , trée-
•nlièrea, Irrmiuces en puiule , garnies de oerrures lonKilndilules
cgmme celtes de ceituinea espècen de plsnlain, et cune<iiea du «ii
HoBtlière à leur larfsre luperieure. £llei wiil niollei , un peu épaluei ,
lîuea, i'aa vert (;■> ■ e* longues de neuf ua dix ponres, sur roTiron
Imi'i pouces de largeur. Les vrtllcJi aouliolilaireiieimplei, pins niurks
-que les Feuiltes , auxquelles elles suut prasqa'oppaséeSi 4 raBlêeaen
spirale ven kur s< '
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VAN I»
» Le* f«an mînwit m |[rappw >xiUaire>, •ïroéoa iUt» la pai'Ita
•upérienre de In planM. Lear pédoncule commau »l afljculé, to-
lilaîre dam chaque aiuelle , presqu'RUui \oag; que U feuille qu! l'ac-
Gumpifue. et (uulieul À rbaqiie artirulalîun une belle fleur, firiuite .
irrÉftuliëre , blauche inlérieurHiuenl et Terd^tru eu ((rbora. Ella ett
compusée de tix péialea, duiit cinq plui grïudf aoiit pretqu'éjiaiix ,
Irémilé , elle liiiprae qai est uu peu plus courl que le* ^ulrci e>
Irèe-blanc , forme «a coruel cuapanulé , jireaque comme uoe fleur
de digitale, coupé ubliquemeDl et lermlné eu pulnle.
» L'ovaire qui auulieal celle ileur , cl qui itall île raÏMeire d'uoa
petite Écaille apalhacée , est long ■ cylindrique, clinrou , verl , un
peu lora, et re»a«iiible à une truuipe pu à une corne II deTienl en-
•uile on fruit loug do ait un aept puurei , ({riu euvirou comme la
pelil duî|;l , cbareu , pulpeux, B-peu-près cj^limlriiiue, noirâtre lura-
^'il ei4 inàr , e[ l'ouvrant en deux cumrae Une ailique. U eal rempli
d'uua iufiailé de Irèa-pelilet gruiiica iioirea. Lra fleuri et lea fruili ils
calle piaule aoni aana odeur. Ella fleurit au muii de mai. Ou la trouve
4aai pluaieiin eudruili de l'ile Si4iul'Duniiiij(ue.
D Le VAtiii4<iiB oa MKX.IQUE, J^onUla Mrxicaita Hill,, Dict.
vl' i , produit de* fleur* d'un rouge noiriire, auiquellea auccédant
de* ailiquea i-peu-prèi MmbUblu A cellsa du vùnilliir <h SaiiU~
.Ikuuiltfpu, pour la grandeur' et U furme , mai» qui ool uae- odeur
agréable. Selua i^ernauilcz lea feuilles de celtâ pllnle aool lungure-
^ onae pouces-, Ifu^s de (ix , el nerfeusai comme dea feaitles de
ptankiin. Ce SuqI le* fruits de ce vaniUiar qB'oo ooiu appelle dtr
Mnxique al du- Pérou, el qui sarwnL à parfumai la cîiacokl. lia
ptN'Ieiit le nom de iranilir, qu'eu donne aussi quelquefois k la pbuile.
»Cea fruita, leli qji'uo Ita voit dans le cummarca, aosl dea espècM-
4e ailiquea ayant six. ou wpl poucea do longueur , d'un raax bruii >
■D pe» ipplàtie* (Fun oâtâ , larges de près da quatre lignes , «t aB'
4iTiaanl chacune dan* leur longoe.ur eu deux valves , dual une u|i
,pen phji large que l'anlre, a une arûM pu une tlillie lou^iod initie
Mir au» dos, oe qui fait paruUre cbaquo .ailique d'nna forme légè-
rCBMDt triangulaire. Les bai ton» de «■«ssiliques aani un-peu coriacea,
Tr*r'"r "inni-iiiiïï , et ont unaiipecl gcas et hiii1eo«. La pulpe qu'iU-
reurermeatest-nuasâu'e , remplie d'une iuBnilé dapetils grains noirs,
loiiaua ; aile est- un peu Ici e , grasse , et- a uns ointt suave ^li lient
4« celle du baoïM du rérou.
a Dan* la commerce on distingue (roia sorlwdà vamlU»,- la pra-
■ièra esJ appelé» par les Espagnols pomprona ou t-mia, e'est-â'dire
aaflte ou liouffie ^.aesailiqiHa sont groasea el courts*. La saeonde on
adie du l*q, quiestkl^itisia'oulamarohandê, a sas siliqnea pin»-
longoe* M plus- déliées. Eobn leasilîqnea de la Iraiaième ^u'oii appelle
»ùnarona eu àétanle , sont lea pins petite* en tout sens.
> La seule valtilU de /rf eal U bonne; eite doit dire d'ail pouga-
Itroo foncé, ni- trop noire , ni trop ruuese, ni trop gtoantS', ni trop
ileaaéchéa} il fut- qne «sa siliques paroisseni pleines, et qa'unpa»
fMl de cioqnaula pèse plus de cinq once* ; celle qui en pèse 1)01»
•si U totifthuvta, l'exoëUenle. L'odeni eadoit-étia'pénélrajit* M^
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,6 VAN
, agriable ; qnani] on onrre une de <^g siliqou bien condllionnie c)
fraîche, on ta trouve remplie d'iiop liqueur noire , huileuie el bal-
sa mi que , uà liassent uue iiiliiiiU de pctîliRTaini nain, preaqu'tmper-
ceplibles , el il en aurl une odeur li vive , qu'i-lle askuupit cl rausc
une anrte d'ivrcsif. GeufTrujr dit qu'on ne duil point rejeter la ua-
nille (|ui se Iruuve cuUTerle d'une ileur Mline , ou de puinle* sa-
lines lri!»-linM, enlièrenieul lemblable» aui fleur» do brn/oin. Citlo
fleur nVst autre rhi»e iju'on i^l essentiel , dont ce frilil eat rempli ,
qui sort au-dehori , quand un l'apporte dans un lempi Irup rli lud.
D La pampona a l'odenr plui Forte , mifa muint agréable ; elle
dmiiie dis Diau\ de télé, des vapeurs el drs iiiS^ocaliuio. J^ liqueui-
Av la pumpona est pliu fluide, et wrs f^rEiini sont plus gros; ils égalent
presque reui de la munlarde. La timarona est moins oduranle : elle
conlient aurai moins de liqaearel de graines». {Extnu'l de la Nouvtlfe~
Enryclopéâie. )
Bomare dit qne cerlain* marrhanils au Mexique, connoissant le
prix qu'on atlache en Europe à la vanitit , ouvrent les goustea après
le» avoir caeillies , en retirent la pulpe arumalique, y subslituenl da
petiles pailles ou d'autres corps élransm , pu boui lient après les ou-
vertures aver an peu de colle, et les enlremélenl ensuite avec la
bonne vanille. D'autres , lorsque Ta vanille est trop desïérliée , 1:1
qtr'etle a perdu sa qitalllé en vieillissnnl , ht melleni dans une bulle
qu'ils tirent des cerneaux de la nuii A'ocajou , mêlée avec du sturtx
el dn baume àa Pérou. Cette TaHri ration qui la rajeunit et lui (tonne
nue bonne udear . est asses difficile à rccunnaitre.
Le (janiV/ierqui doiiut- la vnnillt itu rummeice , rrolt naturenement
daus la baiedeCainpérbe.au* environ de Carlhagène. surla côte du
Caraque, dans l'isthme de Psnsms.ei même à C.iyeunc. On recueille son
fruit dans tontes ci^s contrées. Les reîetona de celte ]ilDUle,st-)on Miller,
sont surculens ,el peuvenl ae couservpr frais pendant plusieurs miiis ;
ce qui f^icilile leur tranaporl. «J'en ai reçu ,di>-il. quelques branches ,
V quiavoicnl été coupées par M. Robert MiMar,i Caupéche , d'où il
» melesavoil envoyée» en Angleterre, enveloppées <lsus du papier,
» pour servir d'érhaaiillons ; «Iles éloienl cueilliu depuis jilus de six
B mois lorsqu'elles me furinl remises, et leurs feuilles et le papier
]• éloienl pourris, k cjiise ds l'htimidilé qu'elles ronlenoieut : mais
» comme tes tiges éloienl fruiclie) , >'ai planté aur-lo-chainp quelques-
K nne* de ces branches dans de petits puis, que j'ai plongés dans une
» bonne couche cbaudc de tan , et rites ont bientôt poussé de» feuilles
» et des racines i chaque uueiid. Mjis romme ces plantes s'atlacheuL
■a toufoors aux troue* des arbras daus les buis où cllea croissent natn-
» rellemenl; il «st Iréa-diHicile de les conserver , uns leur procurer
» un -pareil soutien : c'est pourquoi , puor les Faire subsister en Eu-
H rope, il faut les planter dans des caisaea uù II y ail (|uelqu'arbre
» vigoureux d'Amérique, qni exige la serre cFiaude, et qui puisse
» supporter des arrosemens fréqueiis, purre que le vtnUlUrm besoin
s de beaucoup d'eau en été , cl qu'il ne prohieroil pas sans cela. H
» faut aussi qu'il suit placé à l'ombre des arbres : ainsi, en le plan-
U tant à un pied de distance d'uu hermnmlia lonura , duni les feuilles
n sont Irét-larges el douneal beaucoup d'ombrage , il miaiira miens
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VAN ,,
B qoe •'il étoîl placé mdI daoa du pot. ,Ce« dpox plante* «'iccnrderoiil
s bieo eimemble , parce qn'ellei viij^eiil la même chaleur en hivcr-
B Ix>»qu'an veul mnllipi«r le vanillier dai» le* paya ch^uil* do
B l'Amérique , on •« contrnle d« le couper en morceaiu de Iroii on
D quatre DOBudi de luugueur , que l'uu piaule pi'éH de* lige* de* arbra*
> dîna le* lieux ba* cl maréciifieux ; on arrache le* autre* piaule* el
■ le* autre* herbe* qui pourruienl leur nuire el le* éluulTer , avacl
n qu'elle* fuisent bien enratinéeii : mai* lur*que rea bouture* oui
> pttnaaé , el que leur* tige* *ddI ExéeH aux Iruncs ilei arbrei, elle*
■ ne craigneut plu* le voiiinage de* nauTaiae* herbe*! rependsnt.
V ellr* aoDl mieux uuurrica cl jilu* Tigoureuae* quand elle* eu «mil
> débarraMiées s. (^I3icl. /ira Jardin.')
Le vanillier ae fleurit que lonqu'il eil devenu fort ; mais lonqu'il
a comiDSDCé k dounrr des fleur* el dea fraili , il cuuiiiine d eu pro-
duire plii*iear* anrée* aans aucune ruiture.
Selon Geoffroy (J/a/. Méil.') , la récolte de ta vanille se fait depuia
le commencement d'oclobfe jusqu'à la Iîd de décembre. Loraque le*
(ilique* Minl mûrea, lea Mexicain* le* cueillent, lea lienl par le* bout*, at
le* meiteDlà l'uiubre pendaui qujuze à viiifit jours puur le* faire Bédier,
parce que leur eau de végélalion auraboiiilanla pourruil le* f*irs
pourrir; il* le* plougeul apréa dan* t'Iiuile de noix n'ncf^'ou , pour lea
rendre toupie* el le* mieux roiiterrer; eteuiuile ils ei> fonl des pa-
quet* de cinquante uu de reni , qu'il* ripaudeiil daiia le commerce.
Selon Miller, le vanillier nt donne qu'une recuite par aanée , el
celle récolle «e f^il communément au mois de mai , avant qne lea fruita
aaienl parfaiiemeni uâri, aana quoi il* aeroieiil d'une qualité infi^
rieure. a On le* recueille , dit - il , loraqu'il* devienueal roui;aa cl
qn'iU rommenteni à a'oQTrir: on le* nitlfn petits laa pour fermeiilet
pendant deux ou trois jours , comme un le pratique pour le cacao j
ou les élpud enauile an soleil , et luraqu'lt* sont à niuilié *era . on lea
applalil arec le* mains et on le* frotte aiec de l'huile tlepalnui chritti
ou de cacOO;ao lea remet une icconde fin* sécher au soleil . et n ri Ifs
frotte encore d'bnile , *pré» quoi an en forma de petit* paquet* qoe
Ton con-rre du roseaux de* Indea pour le* cunserver ».
On Toil que GeoO'roy et Miller ne laccurdenl point sur l'époque
de la récolle de la vanille , ni lur la manière dont elle est deaaéchée.
Feal-élre la fait-on aicher tanlàl à l'ombie , lanldl au soleil, el U
reçue ille-1-on dana diTersea aaisoiis de l'année, *elun les pays et lea
diSirenscIimal* uù elle vieul.
On peut, dit t^eoffroy , à t'aide de l'esprit- de-TJn, extraire toute la
partie résineuse odoranle de la vanille; après cMle eitracliun In sillqne
e*t ealièremeiit iiiudore. Selon cet illustre médecin , la unni//e èrliauffo
ei forliCe l'estomac , chasto les vcuts , aide à la digestion , alléiiue lea
bumeara visqueuse* , provoque le* uriue* et les règle* . el facilite
l'accoDctiemenl ; il lui allribiie aussi lapropriélé d'affermir la mémoire-
Vilel dil qu'elle ranime lea forres vildle*el muaculaires , muis^ qu'elle
etl uoiiible aux lempéramen* mélancoliques, bilieux el aaiiguiua . el
dins lea muladies cunvultives , inflani malaires et fébrile*. Selon
Bonrgeoia, elle e*t trés-cdnlraire aux femin»* (lyslériqufs ; elle lent
nus*: des vapeurs , .<!«« angoitïet , et même de* sueiira froides. Cbe«
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iS VAN
noD», on aqiflQifl twinienl celle sobaltncn en- médccioa; nuis Ira
médecîiu eiptjtnab de l'Amérique en font' buacoup d'ouijB. Dant cv
f»j* comme m Europe, on ea parfnnie le rhucolal. (D )
VANNEAU (TVinjvi), genre de l'ordre des EcRAsaiEn.t.
( Wayn ce mol. } CaractèrM : le bec droit , grék ; les narinis
}tetilea; la langue mince; quatre doigts, troij eu' avant, un
en arrière , tous dÎTÎaéa ou foiblement Unis à leur base par
une membrane; doigt postérieur touchant à peine 1 lerre.
ZjAtham.
Unrutat a cbaté les poMuaui-armé» dans le genre /acana
{parra).
Ijb» vannaaux ont dans les caractèrea génériques, la forme
sénérale du corps et It» habiludea , de grands .rapports avec
iet ptuwUri; tnù'ilf ont tguatre dDigts,.et los auUres n'eu
ont que (rois. Cette différence a paru luâiBante poor lea
•éparer. Paripi les vanneau* , il n'en est point qui ail plwa
d'analogie avec les pluviers, spécialement le ptuiiUr doré,
que l'oisfiau auquel Buft'oa a imposé le nom de vmnneau-
pluvier; il sert d'ihtermédiail'e à ces deuï genres. Néan-
moins , il ressemlilo plus au plafUr qu'au vanneifu : il est
vrai qu'il a quatre doigts, mais le postérieur est très - peiit.
£n6n, comme dit BuSbn, c'est uu vanneau d'api'es ce
caractère, et un pkufùit d'aprè» mm couleurs et aee mmura,
car il ne porte dans aoo plumage aucune livrée du «ximMaM.
3'entends par ce mot panneau, lés oiseaux de ce ^nre
qui ont le plus dé rapports dans la conformation du bec el
Je genre de vie av^ les pluvier», \aa vanneaux eiifin dont
£risson a fait un. genre particulier, mais non pas tous lea
oiseaux rènnis par les méthodistes moderne* sous le nom
latin tringa , tels que les cAevfilifrt; les aioitatlea dit itur , lea
viaubScheê , ha- bécasseaux- , ie» combattant, les tourne-
pierre* ou coulàns'cliauda , dont Brisson 'fait trois genres
particuliers Ces oùeaux peuvent bien "hité cldss^s' dans le
même ordre, nais non pas dans le'tuéipe genre, à cause
de* dissemhlaiices frappantes qui se trouvent dans- leurs-
faabitudes et leurs moeurii ; dissemblances nulles, il cal vrai,
aux yeux, du mélodiste ^ qui cependant devrait ji avoir
égard lorsqu'il s'agit de réunir des espèces -déjà 'disparfetBa-
par les caractères qui servent de base ii son systt'tire: Qao*
qu'il en soit, Brisson a eu raison de faire de ce* eî*^""^ -
trois genres distincts, puisqoe le vanneau 'proprement dit a-
le bec renQé vers le bout ; les béeasHeaax , ehevalifra et
autres cilé^ ci-dessus, l'ont oblus et Jisse â son extrémité, eC
Hus reaSure; enfin, le bec du loMriU'pîmv ou eewiu—
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D.a.t,z,Wby Google
3.n.iiffidby Google
VAN .9
»haud ot pintàt eonrU en en haut qiw droit, oodraEe en
desMU, et comprima par les <:6(éa T«n le bout.
IjM famille de* coiuiAiiur est réjpandue danslcs iro» con-
tineoB ; par-tout ila rr^uentenl les terreins humides , et le
noarriHent de vers et d'iosecle*.
L.0 Van MB AD {Tringa vanaUia ImOt., pi. enl.,n" %ia.) Mt
i-peu-prè> de Id $tauawt d'un pigiin , el ■ doua* puiioe* et demi de
long i le deuua de la léle , le devinl du cou , le deuiu du curp* , ka
•capoUirei, Ira couverlurra dei ailai iniit d'un noir à reflet* miiiti-
liquea , cbangeant en veil *l en rooge doréaur la léle et leaailea; cii
vert doré *ur la doa , le cronpimi el lea grande* ceuverlum lea iilus
prochea du curpi; ra couleur de cuivre <fe roaclla aur iiurlquea'iiiiea
det pJumea acapulaii^a ; eu Tiolct aanbre aur lu naoyeiuiea et petiles
plnmea qui recouTrenl lea ponnea alairea, dont Im quulre prcuiièrta
•«ot noirea et lerminiea degria-blaoc; lea aix pluiprocJieade la pre-
mière laÎDla à t'^iléo-ieur; lea dix -aepl aui*aalei d'odI de hlaoc qu'i
leur ortoinei enSn, celte dernière ruuleur a'élend lur lea dix peniica
jalermêUjairea de Uqueœ joaqu'à la moitié de leur liuigueur, ul *<ir
preaque la lulalilè daa Uléralei i daoa le reate, taulea aunl uoiroa ;
ï*DrcipDl eal orné d'une bDj^ ronpueée de cinq ou aix pluKi«a ilÉll-
ealea, effiléea, d'uu beau noir, duul lea deux aupérienrea ceuTrenI le*
anlrn ■ et a<iDl beaucoup ploa longoea ; lea (uuea iobI d'un Tuua^ro
Turié aa-da«aua de* yeux de pelitei ligaea lougiludinatea nuiritrea;
an-<leaioiu Ae ïtmii paue oue ligne de même couleur, el qui me 1er—
mine ■ l'uccipul ; le derrière du cou eal rendre et à Mflela verdâtraa;
le retle du plumage d'uo beau Iilanr ; le bec el lea ougtea aool unira;
la partie uue dr la jambe al lea pieda d'au brun— roudeilre.
La femelle a lea cunleurapluafoiLilea, unebappej^ua cuuiieet lea
partie* nuirea mélangera do gria.
Le nom àxvaaiKou impoaé^ cet oiasan dana lea laagoea françaiee ,
anubiae, cl même eo laliu moderne, cet lire du bruit que fuut aci
aîLea en vtilaul. Ce bruit eal aiaex aemblable k celui que fait la van
qu'où agile pour aecouer le blé. D'autre* lui donnent le nom de pomi
tOHoag» I à caaae de aon aigrette -et de la variélé de aea refléta brlt-
kna; eafia, 011 l'appeite eocure dix-huit, d'aprda la ovi qu'il (ait
entendre ileui ou Iroia Toi* de auila en partant el par repriaes tUna
Boa loi, et raéme panda»! la noil.
Lea tMuufuux doiienl tire regardé* comme oiaMoz de paaiage ,
quoiqu'on en voie dana toulea lea aaiaona, maia c'eal lelrés-pelit
■ombre. Il* arriTeal dan* un* conlréca peu de juiir* aTint le prin-
lemp* I ae tiennent en bandea aouTenI Ire*— aombreDaei , fréqueulent
le* prairiea et lea lieux frai* , et ae jellenl au dégel dan* le* bléa où ila '
cherchent lea i«r* dont il* font leur principale neorrilure, et qu'il*
font aorlir de terre par une ainguliire edreate.
■ l^ vanneau , dit Buffon , qni Teuconlre un de oaa petil* laa df
terre eo boulellea ou chapelet* que le Ter a rejeté* eu le vidant, le
débarraaae d'abord légèreneiil , et ajani mi* le trou à découverl , if
frappe à cAlé de la lerre de aon pied . et re*W l'oeil allenlir et le corpa-
ÎMSUiliile i ceU« l^éie comnotiau *uffil poar faire aorlir le ver , qui ,
3.n.iizedbyGaog[c
» VAN
déi tpK le montr», eal rnlevi d'un coup de hec. Le foirTran, rtf»
oûeaux «lit un antre nanége : ili rouceni dini l'herbe, el ieiit«gt luaa
leufn piedi Ici yert cjui lorlect à I* fraiclicur; tin cd foui «uui une
ani|>le pilure.al Tonl eiuuila «eUTorls bécot les pïeiU (Uni lei pelîtcs
Ce> oiicauii uiit la tuI irès-aisB , l'plHveiil forl haut , el aa jou^'iit
dam Itrsairidettivïrmmaniérea. Auriin aulre ne caricule ni uctuI-
lige plus leitenteiil. D'fin nnliirel Rai, le vanneau eil aana cea» e»
mouTenieiil ' puaé à Irrre. il aVIance , bondit, el parcourt le terrein
|Ntr |>elila tu1> ruupcii ; élaiil iréa-défiaiil, il >e laii^e approrber dilB-
la (uiiil rarilemaiil ifiie l>ir«(|u'il !*h un grand Teiit , car alora, il »
peine à prendre *uu eitor.
Ijts \anntaux i^-i u tiennrnt prraioe loajoara en Iranpei tr^i—
nom breuae* • na ae aéiraieiil que luraque k* première) rhaleon du
priiilrnipa la fuiil sentir; alors, tes miles ae livrent enlr'eux. de vifa
cumlialH pour teohuii d'uite coin|>a|;ne. L'aparilge fnil , rliaque coiipls
t'isule , et U femelle chuia'il nite pelile batle ou motfe de terre éleTéo
auMlcatuB i(u niveau d'un terrein huaiide pour y plarer son nid ; dla
la laiii*« pntiéremeul à décauTert : cl puOr en furiner l'emplareBenl ,
elle se runlenie de faire un petit rond dnna l'herbe , (fui se flélr.i
bientôt )i4r l 'in ru but ion ; (usai .lorsqu'on dêrouvre an niddoul l'herbe
«si encore fraîche, c'est un indire rerliin qua len ceurs n'ont point
encore été cuuvii ; ili sont an nombre de trois ou quatre . d'un T<-rt
aomlire et tar.lietéi de noir. On les dii irés-bonsl mander; et dans plu-
sieurs eiidroils.snr-lout en Hollande, ils sont reclierclii* eoianM un
mets délirât.
Les petits naisaent après vingt joura d'incubafion . courent dans
llierbe, et suiveul leurs père et mère deuK ou trois tours après leur
naissance; comme ils courent très-vUe, il mt difficile de 1rs prendie
aaiti chieu. (la sutil ranveris d'uu duvet noirSire, rarhé souS dp 1oii);i
poil* blancs; mais dès Ih tnoii de juillrt ils prennent les eouleors des -
adultes. C'est alom que se fait )a réunion générale des ieunei et de»
TÎeus. qui furmeut en peu de jours, des troupes de cinq à six ceuti;slurs
ib errent dan« lei pnirics, «I le répandent après les pluies dans Ipb
terres labunrèea ; ila y rrsieiil jusqu'au muis d'octobre, époque on ih
•ont Irèa-grss, purce qu'ils uni iroiivé jiiiquei-li la plusamplepltnre;
mais ils maîgrisseai dès que lès froids ont fait ditparoitre le* vers al
vermisseaux , el ao purlenl dan» le midi , qu'ils ne quittent qn'4 la fin
de l'Iiiver pour reluurncr dans leur pHys natal.
Cette espèce Je voMuiau est répandue dans tonte l'Europe. On la
trouve au Kamichalkn, uù le muis d'octobre s'appplle le mois des
vanaeaux;e\ c'est alors le leutps de leordéprf de relie ronirêa comme
des nAlres. Pallas l'a reiKMntrée dans une f^runde partie du nurd de
l'Asie. Sonniui l'a vu dans les marécages de t Egjpie. D'antira Toya-
jenra l'ont retKonlré en Chine et dm* diverses contres delà Perse.
Il est aisé de nourrir les vannraia en dumehiicité . en leur donuant
da reeur de bœuf dépecé en Cleta. On peul même lea conserver ilaia
leajarduia et les vergers , sans en prendre aucun soin : il suffit de'lfur
•tnpuler le fuuel de l'aile , si de leur daiuier la liberté , il* vivrost '
^t.zskxGoo'^lc
dora de* ven et iIm limtçoiuqn'ili 7 truBTeroDt tue% lÉiandiuiDieiil
trie torrein rii bw el huii]idii,e1 puiuvii qu'il* n'y luicnl pu en Irup
jraud nombre.
Chatêe aux yanntaux.
Ce* aittaai ûlant an gibier ukz eltimé lonqa'ilt loni fju, on
leur fiil !■ cbune da (livcriei maiiièrei. On lu prtud par vul^a
au jS/el aux aioutUe* , mais à- muillu plus larfea ; ou le IfiiJ puur
cela dana une prairie, el 00 pltce enlre Ici uappai quel<juei aan~
nmuf empailléi ,W lèle louroée «u veol, et an uu Jenxde cet uiieaux
Yivani pour ati-rir d'appe/ant ; ou bieu le cbuaeur uclié daiu une
luge . imite Icir cri de réclame arec un appeau fail d'un pelil jel de
Tigne plié eu duuble , el qui a puur languette une jcarce da i-iirmciit.
D'aulret M MrTenl d'un uiurreau de bail fendu , lung de truii puucea
et demi, cl melleiil dana la Tente préparé? pour c«1b, une feuille da
lierre ou de laurier; ce qui «uflil pour ailirir U Iruupe enliére dans
ka fileta. Djui la Brie el In Cbanipat;nc, un leur fait U rliaaoe de uuil
■D> dambeaui ; la luiniàrelet réveille, el on prileud qu'elle lea attire.
Eufiu . loraqu'on lea cliiaae au fufit , la vache ariififie/U uit d'une grand»
reatouT**. Noua avoua déjl parlé de ce piège ■ l'article de l'éroDn-
MSAU , niaia noua ne aanunea pu enirsa dau* lea déiaila qui concer-
nenl M conïtruclion.
Ld ttacAe arlificùllt ne doit paa peaer plua da dii-bnil i vingt
livre*, aGii qu'un piiiaae la porler lur lea épaules avec des brelellel
couune nne bulle. Puur la conitruire, on commence par faire une
cij;e DU cblaaia de buis léger de la longueur d'une vacbe, en la me-
Htranl depuis les épaulea jusqu'à la queue 1 au derrière de la cage
cl en dedana, doivent élre attachés deux morceaux de bou de la
longueur el de la forme dea jambea d'une vocAe. Lea quatre membre*
^acipaui do la cage onl it/ii poucea d'écarrissage, el lea traverses
aoni pruporlionnéeii : lout duil être i tenons solidement emmaucbéi
el cull^ , afin qu'en le porlaul , on n'entende pas le moindre criaille^
vent. Ou attache sur la cl lisais quatre cercles . dont le diamètre est égal
■ la grosseur d'une vac/u ; le premier duil élre fort , et en le garnit
de bourre pour que le porteur n'en lajl point incommodé ; on couvre,
apr^ cela , d'une toile légère tout le corps de la i^cAe, et on la
coud après chaque cercle, ou birn on la coite seulement ; les cuisses
e^ le* jambe* sont garnies de muuaae ou de paille , et la queue as fait
d'nupcurdeefGléeparunboul. Le tout duil être peint à l'buile, afin que
la couleur ne paisse pas être détraile par les brouillards, rusées, etc.,
■nxq-jela un est souvent exposé.
Le cbasiMur doit avoir un panlalon fait de toile de même conleur
anr lequel doit tomber le devant du cou de la cacAe artificUlU, dont
la léle duil se porter comme un domino. Elle est faite de carton,
excepté lea cAlés qui duiveul être sonplea, flexibles , a&o que la chas-
■ear puisse ajuiler le gibier Mns éprouver aucun obsisvie. Il faut,
lorsqu'on est vtlu du domino , pouvoir découvrir du premier coup
d'vil , le CBPon du fusil horizontalement d'an bunl à l'aulre. Tuale !«
léle de la vaohe ae recouvre d'une toile peinte comme celle du corps ;
1« COU doit étn m> deitui lUMl long pvor pguToir l'élmdre de quel-
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>• VAN
focipoacn ■(.rlsdo*, »lle*lMrbmaou*lMqDe1Ie«le>bruduc)]Uaebr
•uul radié*, doivent piaicr la ceinlure du païUaton, On p«ut y allaclier
dn (urtiea iialurrtle*, si un ae veut pan eu fairv d'ailillcicllea.
Quoique lu fochr *ut( ui«£ bien imilée puor fairr illuiiuD , mime
«uz honjaiFi, uu u'appruiheruil poini eucure du gibier, ai ud alloil à
grandi pai et endirertion dewn rAlé; il faul l'appriK^hr-reu tournant,
cl ■'lUTciil baïuer la léte puur imiter une vaeh» i]ui pail ; udtb d'au—
lanl plui duucemenl, que l'on aM plai proche, lurHiiut «i c'eut aux
«iM »auoagtt que l'un lail ]■ chuK. On a aoiu de liHinier le rôté mm
pibier plusaouTCDtqiiela lèle, parce qu'élan! abli);é delniaser In jrUK
lirniidi, il* pourruieut le méfier du piège'. Luraqu'un ml à puriee iln'
coup. on luri dnrorpa de la roche, et luui en i« rriuaniiiii , uiia
Irup M preuer et muj marquer Irop d'cmpreHement , un peut tirer
à-ruDp tùt , auit au vul , loit i teirs t il eut bon d'avoir pour cette
cliDue nu fiuil double.
Le Vahnsau aux ailh ■i.AMCHBa. J'i)aulerai i la drtrription i»
rel ulseau , dont \w mçpriae mi a fait un double emploi daiu VHiH.
aat. dt Buffua, édiliua de Sounini , «one U dénumiBition de Arcm*— '
t€au à ailea blanchts , que Latham fait menlîon Ae pliuieuni Tarirlia
d'âge oa de «exe , doiil l'une n'a p«int la petite* rouverturc* dn aile*
fcliincbei, main d'un brun foncée le* quatre pennei in lermédi aires
•te >■ queur NOnt d'un bruo-noir : une autre a le deaaui de II télé da
relte dernière couleur , el nne Duaare ferruftiDeuac i^ik- aur tniit
taa plomajie ; lun bec et lea pieci* aont jauiillrea ; daui d'iiilres , le
l>«c nt ceudré; le* piedi *ont d'un vert «umbre, maîi tuule* ont lea
On trouve rei oineaux daiu lea ilei d'0-Talii>i H d'Eima. On lee
dâaigne danf Ii première par le nom de tanwi et dam laieroude,
|Mir celui de lee-te. ^
Le VAFiNBtu ARMt Di Cavcnni ( Tringct CaroMrftak L«ih. {
Tarra Cay. Linn. , pi. eul., n° SS6. ). Ce vanneau te ripprocbe d«
rEli)id'£uro|H:par le lonel la mauede aea couleur*, par la (aille «t aon
aigrette , rompuaée de cinq è aii brini aaaos court* ; iDaia il e«t plu*
haut monté et armé d'un ergot j l'épaule; il a le bec noir à aa pointa
cl ronge dan* le retle de aa longueur ; le front et la gorge noira; l«
aiiiciput cendré; l'occiput brun; l'iigrelte noirllre; une large banda
noire tnr la poitrine i le venlre et le tua-reRlre blanis; le dii* d un'
pourpre vertUire; le bord de l'aile juaqu'aui épautea, blanc, ainai
que la première moilré dea pennei de la queue , qui août ilani H reele
uitire* el frangée* de blanc à l'exlrémilé; lea pied* aonl rougeilree, et
Le Vanheao AKui Dt GoA. yeyei VANNaAo i.nnà dm Ihdm.
Le 'Vawk»*d arkb dr* iNnju ( Tringa Goei—it Liih. ; Parra'
Corna. Linn. , pi. eul., u" 807 ■)■ Ce oanneau , que l'un troUTF à Gwa,
est plua baat Dionlé et a le corpi plui minre que celui d'Euro|>f.; il
porte nu petit «rgot au pli de rhaque aile; l'oeil paruit eniouré d'une
portion de celte membrane excroiaaan te qu'on remarque plua on muina
dana la plupart dea tftutneaux el dra pluvier» arnté» ; criui-ci a li-ei«e
^urea de longueur; le bec nuirllre; U lèle et le run noir*; une «trie
Iilimclie qui part de* 7«u, datçeud aur ckaqua cAté du cgn )u*qu'i
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VAN ■ .3
la pailrîiM, ^i Ml Manche , ainii qn« lo recte du dmontda ror;i*«l
lea ff^iidei «ouTcrIum det «lea; lea petileiBlle* miiyeaDa lonl d'au
bniu roai; Im pean» iioirsi; crilea de la queue lie celle couleur
daiia Irur milieu, blanche* daiu leur premier tieri, et brunei 4"
l'axlrimilé.
Lm Vanhiad ahh£ es l*. Lodui a ns ( THnga Lurlovieiaaa LalU. ;
Parra Ludw. I«iiin. , pi. enl.'. n' 83B.J a la uille lie nulle vanneau,
unsi; poucei de longueur ; le bec oraogé ; ta [èle coiflee d'une double
bjiidelelle jaaae poaée UtcralemenI , et qui, euluuranl l'cDil , pend
vil bas el n lermiiK' eu polule; le pli de l'aile armé d'un ergol long
de quatre lignai el lerniiné eu pointe tr^-aigaë ; le «ominel de la Ifia
Ditir ; le mie et le dewiu du corps d'un brun grii; le deaious d'un
blanc jaunllre ; lea pcmiei noirea , mélaagéea plua ou moins de gria ;
L queue d'un jaune tréa-f aie el terminée de uoir ; lei onglue de cette
même couleur , et lea pîeda rougca.
L<e vanneau armé «t Sarnt-Dominfue (_Parra Dominica Liau. ).
Cet oiaeaa eit regardé par BulTun et Lutham comme une variélé da
précédent. Il a la IJIe , le derricre du Cou el le de»ua du corps il'uD
jaime plie; le deiaoua d'un blanc jauuilre tendant k la couleur ruae ;
celle mfime leiufe colore lea barbea iiitérieiirea dea plume* du dua
et de la queue ; le bec , la membrane de la télé et lea pieda aonl
Le Vannbad ARM* trn SAmësal [Triitga Stnegalla Lalh.; Pamt
Sentg. Lion., pi. eut. , a" 36a.} a la grusaeur du nAtre, maii il eit
plu* haut manié; le bec eal jaunitra et aurmouié préa itn front d'une
membrane jaune, mince, retombante et cuu|>ée eti pointe de chaque
rôle; la front est blauc; la gorge nuire; la Xkle, la deuua du cou el du
curpa, leeacapulairesel lea petit ei c ouvert uie* au péiiearea dea ailei août
d'un gria bmn ; cctla teinte a'érjaircit aur le devant du cuu , la poitrine,
le haut du ventre et lea flauci ; au blanc aale cauTre lo ba*-TenIre,
le* coarerturea de la queue , lea grandte de* ailea lea plua proche* dn
corpa ; lea plua éloignéea *ont uuirea ; un mêtjnf;e de blanchâtre , de
■oir el àt gria brun domine aor lea peunea ; cellea de la queue sont
blaorbee daiu leur première muitié , enauiie noires el ierminéca do
rooaailra; le pli de l'aile eat armé d'un petit éperon corné, long de
deux lignea et terminé en puînte aiguë ; la partie nue de* jambe* , les
piedaaonld'nn vert JBUnilre, elle* ongles uoirilrea; longueur, doaza
« Ds* qne ceaoiaeaaK, dit Adansun, voienl un homme, il* ae mettent
1 crier à toute force et à voltiger autour de lui , comme pour avertir
les anlre* aiaeans , qui, dèi qu'ila te* entendent , prenneul leur vol
ponr a'ccbapfwr: ce* oiseaux aonl les Beaux des cfaaaacur*». De lé leur
cat venu le nom de cnonl, quêteur ont donné leaFraocti* du Sénigal}
lea nèfcrea lea nomment Àtl-nel.
Le'V'AMHEA.UD'A«TK«ckK(7'n>i^y&w:ûifALialh.).9aaiiielGiaelia
a renrontré cette eip^e aux environs d'Aatracan. Le bec , le daaaua
delà lête.rorcipul, le ventre et une raie qui paue derrière lea yeux
aonl noir*; le front et la quane out une teinte blanetiAtre; *4|)tpelUiaa
tin ailca Bont pareille* au Tenlre ; le doa e*l ceadié.
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34 VAN
Lie Vahubav AvrTKAi.(Tnnga aualralâlMlh.'). Va rendre varia
da brun et de jaune est répandu lur la cou . le dus, lea icapu luire), les
comerlure* dei ailei el le croupion , tttuu >ar ce dernier il e«t rayé do
noiritre; la penuei «laires et caudslei lonl de cette dernière icinle ;
1h comertiirui dr la queue s'éteudeul juiqu'à son exlrémilé; le bec
«t Tel picda loul uoira ; le eummel de la lélo eil ztyh de brun.
Oa IruDTe cette eapiice « Cnjeane.
LalJiam lui rapporte un individu qu'il a reçu de la baie dlludaoi] ;
il <iB diffère que par un puuce de plua de longueur, et un bec un peu
H...™", t.
I* Vanneau CAnoNCDLé db i^ Nouvelle-Hollantis ( Trtnga
tubala l^lh.). Celle enpère eil une dei plua grandes de ce gonre; près
de dix-ueuf puurea fuitl m lungueur ; le bor eal d'uue leînle obirure ;
l'iria jaune; Iw r&iéa de la lèle el le luur dei yeui aonl garnit d'ui^a
meaibrane jaune, carunculéeet selerinioant eu poinle; le cou el lui.t
le dcHuua du riirpK blanra ; le* Qatirs noir* ; le dos el les ailea d'un
brun olive leinlé de jiiuiiâlre; lea pennes noii es; celles de la i|ueiie do
celle couleur vers l'eilrémiléqui es) blauclie;la parlie nue des jambe*
cl une pelitB pailie des pieds, au-desKUua du genou, sunl ruses; Itt
reste est noir : le pli de l'aile eil armé d'un Tort éperon )auiie.
On reucunlre re vanneau à la Nouvelle-Galle du Sud , mais aases
Taremeiil. Nouvelle espèv.
Le VANNKAti CBNDBE ( THiga eiruffa') se trouve en Danemarck
et i la baie d'Hudaon , où les naiurels le désigneul par la dénomint~
lion de aaiyua pitqua nithith. Il est nu peu plus grand que celui dn
Canada ; sa têle ni cendrée el lachelée de unir ; le reu rayé de noi-
TStri: lur le uicitie fond : le dos el les rouverlures des ailes aonl fine-
meiil variés de larlies demi-cirrnUires noirts, rei)di?rirt ManHiea;
Ica roUVcrlurcB de la queue rayées en Irsvers de noir el de blanc ;
les pennes rJ'udrécs à bordure blaiirlip; U poilrine el le Ventre de
celta dmiièrf' c>>iiliur, l'esujinac <--l Urlieiê de noir; les pieds snni
d*ua Tert aumbre, et les doigts boiden d'uue membrane deulelée.
D'après ce earactère, cet oîsi'au se r*]ipi iclii du plialaropf.
Jje Vanmeau cem>h£ duCanapa [Tringa Canadrittù Laib. ) a
la laille de lu grivs proprement dile , liuîf puitrea el demi de lon-
jtneur; le bec long de prés d'un ponce el demi , ruugi-iire à la hase et
noir. dans le reste de son éiendue; Irpiiimaj:rj;éuéra1emenl d'un cendré
sombre , approchant de la ruuleur de plutnb ; tes plumes du dos en-
tourées d'un reiidié plus (Uir; les couvertures des ailes el la poitrine
d'un blanc grisâtre; les trois ptemièrca piniie* des ailes noirdlrea ,
avec leur tige blanche : les liuis suivantes ti'Muinéea de Celle même
couleur, qui est I achetée de cendré .'i IVEiéiienr de iruii- aulres , et
couvre prest|u'en enlier la plu^ gixiidi' pirtiu de celle* qui resirni, à
l'ezccplio» de quelques-unes qui soni ii'.mr leînle sombre uniforme ;
ntl blanc sale forme nue Idclie enire le bec cl l'eril et à l'origine de
la gorge; le devant du cou est ceiidié: le venue blanc . avec quelque* -
taches ui-irilires sur les ràlrs de la puilriiic; mais ce qui dialioKue cet
oiaeaii de ceuK de sou geure , c'est d'avoir lus jambes couvertes de
plumes jusqu'au talva el uéiBS au-deuous; les pied* aoiit conrlj et
d'un jaune plie.
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VAN .S
Cs Mn»(aiiMlronT*dÉ>MleCam(U. AbuwJbMpJMdBLatliMn,
Mcaud Suppl. to Ihe G*a. Synop.
I<s ABAMD Vannmv dk Boummi ( Trùigti BoTtmùmtia Ltih. ).
Cal oîsMVj ignî n'nl coanii qae pv la caurle notica el U Gf ore qu'en
■ dotuiée* Aldrovaude, porie en IlaUa le nom de ginoehùlla. Tous
ka milhodialet a'accordaut i dire qu'il Mt plna Ktand qne le vanittau
ordiDura; cspendinL, «nivinl l'ohaarTilion de Baffon , U figure qu'en
donne l'ami Ihalogiil* iuliea , al qu'il dit dire de grandear uijurelle ,
le repréaenla Avte, une Caitle inférieure ; il att méma tr^-donteuc
qne ce aoit r^llement nn vanittan, car ij celte Cfiiie cet aiids, il
n'es a ni le» pieda ni la bec; enfin, Aldrovand» dit que le bec a la
pointa ai^ë, ce qui ne caraelériMpM an oiMin deçà genre. Aarerie,
il a la iéle et le deasoi du rorpa de imnlear marron ; la doa , la croo-
pioa , lai icapulairei , lei rourarlnraa lopériearea dca ailea et de la
qoene de couleur noire; la gorge, la devant du con et la poilrina
hUnchltre». varié* de lacbe» fsrrugincuaeei le reite du deùoot du
corpi de la première Icinie, mai* aniforme; loa penne* aUire*el rao^
date* noire*; le bec noirltre à ton bont et janae i «in origine; la
parti» n»e de* jambe*, le* pied* d'un janna d'ocre, at laa onglea
I> Vanhbav nai*. ^cyta VAMï»aAO-M.nviiii.
La VjiKMiau nlat^Noa ( Triitga Uloadica Lath. ]. Cet oiieaa
^éloigne du ftenre dju vannaau par le forme de *on bec, qaî est nn
peu incliné eu enba*; *a longueur e«tda huit i dix ponce*; U t£te, 1*
dcuaa du ron M le haul do diu aoni d'nn noirâtre lâcheté de rooge t
le devant du cou et la poitrine d'un cendré varié de janoilre et lâché
de noir; le* pctilo* coDvertiirei de* aile* cendrée*; le* penne* ooi'-
l4lree ; laa ■econdaira* lerminéi-i de blanc ; le* deux plumée do milieu
da h qocoa pareille* k celte* de* aitc*; Isa antrea ceudrées; lea pied*
louga et noirs ; laille de la tourttnlia.
Celle «apàee, qui parotl en l>aDd«noiiibreu*e»*arleBr4leiiderAn-
glelerra, t Iruuvc auwi dan* le Labrador et l'élat d* Nrw-Vurk,
On la rencontre en liUude, et elle habile pendant l'été le* paya que
baignent la mer Caipianne , le* bord* dn Tanau et l'embourliure du
fiaUTO Clupar.
Ce tvnitctai paraît étra de U même Mpére qae la ptliU béoatté~
toarUt (soolopax «uAn/i^uafa) qu a déerile Gmelin.
là» Vankxao KarroacBCA ( Tnnga Keptu»chca lM}i. ). Ce vaK~
nenu, qni habita le* marata de la Sibérie , ■ le curpe cendré ; le «im-
net de la tête noir ; le ventre noirltre ; le* parliea poalérieore* roaa-
•Itre* ; tdle «*t U courla nolice qae Liepéchin donna de cet oiaeau.
( lUf. TU—. Bihtr. , tom. % , p. aig. }
Le VANHian MAitmiin ( Tfùyr* maniima Lalh. }■ laille d»
YéUmmaau ; partie* mpérieurv* Tariéei de gril et de noir ; milien dn
do* teint da violet ; devant du cou noiritre ; d***oa* dn curp* bUnc |
queue d'au brun aombra; le» quatre pemie* axtérienre* pin* courte.
qae iMaatre* , et bordée* de blanc ; pieda jaune*.
Cet oiaean > qui «e ironve an Norwége, en Laponie et an lalande,
fréquente Ica bord* de la mer.
La Vamihav noik ( Tri/tf» ntni Lath. ) "babile Iw bttrd* d«
xxni. •
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* VAN
Bbin. n ■ !■ ittB «t le cou noiri ; le* >ilm et le doj brnnltm , miAâ»
àe noir ; U poitrine et le TCDtre cendrii ; le croupion <je celte méma
couleur , undolM de blanc et da nuir.
Lie Vannbau onoé ( Tringa uiidata Lalfa.). Le ploiuage de cet
oiaciu est généralement lombre el ondnlé de fiiiae et «Je blanc; cella
dernière couLenr termine le* cauverlurei de> ailei , le* lecondairea ,
el courre le cronpion ) U qaeus ott cendres et frangée de noir k *on
ei.lrémilé 1 lea pennei primaire* ont Jeer tige blanche.
On lrauT»ce vonoeMien Norwége et en Iilanda.
Le Vanniau m. ouii.lu skdmu ( Tringa aarOa Lalh. ). Uns
large lacbe brnne couvre le* oreille* àt ce vanneauy un trait bhno
puue au-dcMua de« feus ; lei partiel ■apériearea du corpi lont d'nn cen-
dréferrugineuK , ctTariéeidanombraïueiligneiblaochlIrei lorle do*
«I lei courerluraa dei ailo* , dont le* bord* «ont blanc* ; tout le du—
■on* du Corp* Ml d'une leinle plie , arec de* raie* main* apparente*;
le* penne* akire* al i<audal«***oiit n«irAlre*, elle* pied* d'uu blaua
Celle nouvtUa ttpic* *e iroare i la Nanrella-Galle da Sud
Le Vakni^u aux riio* rouob* ( Tringa erythntput Lalh.). Cet
oiseaa qu'a décrit Scopoli [^Ann. i , 146) , mai* dont il igoore t«
pay* natal , a plu* de gro**enr que le peum da mvf le bec e*t noir ;
le front d'un blanc roux{ le de**n* du corpi el de* aile* d'un brua
fendre; le* penne* iecondairei «001 blanche*; le* lept primairee
nuire* ; le ventre e*t fuligineux; le croupion est pareil au front, ain*i
que la queue qui e*t de plu* raf ée li'anaver*alenuinl de noir A *oa
•ztrémité ; le* piedi loot rouge*.
Lt! VAHHiEAV-rLUViBR (rrcf^efontnro/a Lalh. , pi. eol. B*8Cr4-)-
Cet oiseau, que le* naturàliate* ont appelé tanlAl vanneau, tontÂt
vUuilar, n'e*l connu que «ou* ce dernier nom dan* le* marcbé* es
gibitr; il e*l vrai qu'il ■ la plu* gnnde analogie i-rec le* pluvier*
ioré* ,- U Ta de compagnie avec eux , et Balon la prend pour \'app«~
ionl ou le nu de leur* bande* , 4**pré* le* eba**enn , qui di*ent que
ttXapptlaiU eil pin* grand et ■ la voix plu* forte que le* aulre* ;,ei)
•ffet, ileit OD peu plu*gro>, el il a le bec i proportion plu* long et
C' I fort. Ccpeuilanl lea vanneaux-pluvitn forment auui de petite*
de* à paît , el an le* trouve pendant l'hiver plu* communément
que lea autre*. Il* fréquentent te* même* contrée* , et »e (rouvent
aaaM dan* l'Amérique *epten tri onale ; on en voil beaucoup eu dibérie;
■1* y parai**enl i l'automne en grande* Iroupei, veB*uI de l'extrémili
du Nord, où il* font leur poute.
Longueur, dix pouce* el demi ; be« noir ^ (^le, derriéru du cou et
partiel lupérit- ure* du corp* d'un gri* bun , rti*que plume bordée
4b blancMlre ; gorge blanche ; devant du cou , poitrine , haul du ven-
Ire varié* de blanc et de brun nuirAlre ; I* preotière cooleor domina
■eule lur le ba*-venlre t penne* de* aile* d'un brou «ombre , avec une
lacbe bUncbe anprè* de leur lige , ver* lea deui tier* de leur lon-
gueur ; penne* Eccondaire*, le* pluaprorbei du rorp* , d'un grï*-brun ;
panne* delà queue blanche*, avec de* raie* brune* lran*var*ale* ;
pied* et ongle* nuirilrei.
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VAN .,
«9t l^pes-^rj* d«kgrouaBr^ ixtnntau ortHitaire ; iha tontlodruiii
du corpa taché da blanc et de Doir ; le fronl blanc ; le aominet de !•
tête lacbé de noir ; tu joass , le devHDt du cuu , la puilrinr et le venir*
de cMIe dernière conleor; le bav-ventreel le> cniun blancbea; }e»
peaiBoa des aile* noirea: cellea de la queue variéisa de raies Iraniversalee
Boîrea el blanchea, moîna nombreaiea lUr Isa ploa eitirieurea ; la bec
•I In pieda noira ; tel eat le plumante du mile dana aon habit d'ilé; il
■ ■■■I iiiMii en Utale atUreaaiiODàla femelle ijtii alonlea Icapanieiaapé-
TÎenre* blancbea el lacbeléoa de bma noirStre ; lie cAléi de I* léte et
le devant du con blinn , variés de bran ; le ventre blanc , avec de»
nût» longitodinalea (loirea ; dn raile , elle rcHcmble vx mile. Lei jeu-
ne* «Dt dana leur plnmaje lea [riiu granda rapporta avec le vanncau-
CetteeepAce eat répandoe en France, enRnaaie, en Sibérie el dîne
lo nord de l'Amérique aeplealrionalr : quoiqu'on lai ail donné ta
déavmiaaiiaD de vaitntau tuUie ou vanneau da Saitie , on ignore
quelle en eat la vraie élymologie; lea nu* l'attribuent 1 la bigarrure
deaon plumage, d'antru i ce qu'il sa trouve enSuiiie; maia, comim
•a vient de le voir , il n'eat paa particulier 1 ce paya.
Ce* oiaMux ne ae réuniaaent paa comme le* vanntaux orâinairea en
tronpea Dombreiuea, on lei voit plua souvent par conploa ou par fa-
BÏUe* de cinq k *ix..
Iic Vannbac VNiroRWa ( Tringa uni/brmit Lath. ). Un cendr*
clair domine au loal le plumage de cet oiaeau , dont le beo eat court
On le Ironve en blande.
La Vamkiad vAKii C Tringa *gaatanila , var. , Lath. ; Tnit/f*
|iar(aLinn.,pl. enl. n'gaS.)' Cet oiaeaii eal duiiné par BuSou commia
Due variùté dn vannaau-pluvitr i LAtbam eat de son aentinieut, mai*
Briaaon en fait one eipéca diilinclr; cependant il j a de grands rap-
porta entre cea deux racea , dana lea proportiona et le fund du plu-
mage. Celui-ri a nn peu plua de groaaenr ; la téta et tout te deaaua du
corpa d'un bruu varié de blaucKitre; la gorge blaurhe ; lea plumea
du ilsvant du cuu d'un gris bruu dana leur milieu el blanchltre* anr
leurs borda ; le reste du dessous du corps blanc ; lea pennes daa aîlea
Moirllrea el variéea de lachea blancbltres; les dix peitnes iotermt-
diairea de la queue rayéea transversalement de brun aur un fond
btanc ; les deux aulres blanches el marquéea d'un ladie longitudi-
nale brune aur leur c6tÉ extérieur; le boe, lea pieda et lea ongtea
La réoaiuiii d'oiseaux diaaemblablea dans Tes habitudes et m#me
daos les caractère* génériques, a jelé de la confusion dans le genre
ffiqfn on du (xvwwnu. On 7 trouve nn grand numbre d'espérea don-
Mas comme diatinctea . maia qui ont dei rapporta Irèa-graiids entre
«Uea, puisqn'ellea ne diffèrent que par la dislributiou des couleura,
tOBJonra differenle dans lea oiieaux de rivage. On ne peut donc
s'empêcher de les regarder comme dea variétés d'tge , ou de sexe , ou
de aaiaon. Je loa désigne, il est vrai , par le nom de vaitntau , mais
aUc* penvejrt de Blême *e rapporter anx ûlmialùrê , Mm*— aux , maw
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,s > VAN
Uehe», «t anlret eipàcea rinniei dcni cegmro Mur dai Boni parli-
culiars \ leltM loul lur-luul celle* déaignèoi ci-aprài.
Le vattacau dt» boi* ( Tw^o gJmmoJa Laib. ). Taille de l'étour-
ntau i doa brun , tacheta de blanc ; croupiou et veutre de relie der-
nière conleur ; peuucs de* aile* brooe* ; aecondurea laokeléea ri*
blanc ; queue ra^ée de bran et de blanc. On le tniUTe daai le* buia
de la Saéde.
\jb vaaatau de fitiv-Yark {Stt^-ToA amndpiptr lAX^."). Peliira
cooTerlurta dea aijn noirâlret el bordéea de blanc; plumei dn du*
bordéci de cendré aiir le même fand ; •econdaire* pareillei; cooTer-
ture» de la qaeue r*7éea de noir el d* blanc ; derant da con et du
uirp* blanc ; poitrine lacbetée de bnin ; flanca rayéa de la même aia-
Icur ; queue cendrée.
Le vann*aurayidé*UM Sandu/it {Triiiga virgala Laih. ). Taille de
la bécaâtiru ; brc noirtlre ; t£te el cou blaiiri , itsc de* raiea doui-
breuKi luiiftitudinale* el noirlire* i do* de celte deroière leinl* ; elia~
que pluDie bordée de blanc ; icapulairet franit^ e< tacbée* de ferru^
gioeui ; bord do doi el'qneue d'un cendré obactiri couverturea de*
aile* d'un cendré plua clair ; penne* de* aile* d'un brun «imbre ', cuu-
vcrlure* de la queae el tout le draMua dn curp* blanc* ; Banc* ta~
cbel&i île iioirftlre ; pied* leinl* de ianae aale.
Le vanneau boréal ^Tringa bonalit I^lh.) le trouTe à la beia.
do TOI Ocarga. Bec et pied* d'un bran fonc«; plumage cendré en
d««*u* . blanc en deuou* ; lacbé d'une conleor plu* pile mr le* cAié»
dn cou ; itrie blanche BB-deami dea jtaa ; ailée el queue uoiriLre» ;
lai Ile inconnue.
Le vaiiiuau dt Tmrt-ffeuvt (TVinga Novr'Ttrrm Latb.). Gran-
deur iocounae ; bec noir ; deMiu du coa M du cerpj noir ; chaqne
plnme bordée de ferrnginenz} dcaiooa d'un blanc cendré; penue*
dea aile* et de la qoeue noirei ; pied* cendré*.
Le vanntau varié ( Tringa variegala Leih. ). IVille do cMcJlr ,•
plumage , en dc**iu , varié de brnn , de noir «I d* roux ; front «t
i;orgu d'une leinle pin* plie ; devant du cuu el pailrine d'un blano
•■1e, rajé longiludinalemcnt de noir; cuiue* et milieu du vente*
Uanci ; qoene courla et bruue ; bec el pied* noirlire*.
On truuve cet oiieaa à la baie du roi George.
Le vanneau de Gramwieh ( Tringa Gronovieentie Lalh. V Taille
du elfvalier i longuenr, treiae poncée; bec uoir ; deuu* de la télé
d'un brnn rougellre , nyi de unir ; nnqas el jouit cendrép*; chaque
plume uoiritre pré* de *■ lige ; ba* et dewu* du coti, do* nain , le* plu-
me* Trangée* de Terrogineiis , el qaelqa»-UDei du dni lerminéra dv
même ; devant dn Cou rendre ; deatuui du curp» blanc , plui aambre
aar la poFUine ; converlnrea de* alla* cendrée* ; le* grande* bordées
de ferrugineux et lerminéev de blanc ; peanea *econd*irw et acapu-
Liire* Doir&ire* ; croopionetcouTertnrei*upérieuTe* de la queue oen—
dré*; peniiea d'un cendré brnn el frangée* de ferruffineux ; pied* d'un
vert olive. Latbam ri^arde cet oiiriu comme une nouvelle eipec*
qui ■ été Ironvée en Anglelerre au nui* d'auât.
Ijt vanneau brun [ Tringa fiMca Lath.). Bec noir \ léle , diaau* dn
«eu «1 du Um 4'aii hrua UclNlé de noir; dWTertur** duiileeiurira^-
^.n.iizedbyGoOglc
. VAN . , , „
très «t larJCes H bluie; cftté* dn (-«a dft catte derniâre couleur et
rajta de noir; Tenlre bljinc ; queue cendrée ; piedi Doiri.
Cet oUmii a ^é taéen Au{|telerre.
Enfin Latham décril encore uneantre ouean qD'il appdio-blact
wofidpiper ( Premier (uppl. , 7b tbegtn. Synop.') , qui a été lue don*
te eomlé dv Uneolnahirt . II a. t'icU jaune ; lu bec uoirilrs; iei nahaw
noirea ; U lél« blaurhè , tacbelée de grii ; 1« cou et le doa teinta da
bma , el d'an noir britlanl aur quelqaei pArties ; les pennfi de* «ilea
noireei ra^éei de blanc Tera la baae ; la gorge cl )e deaiou* du curpa
blauca, Ucbetéi irrégnlièrcmeal de ndtr. Cei lâchée soni, les aae*
lon^UidinalDi ( )ta autre* pieaque rondee ; }a queoe blanobe, eicepLé
fea deu^ intermédiairaa qui août ooirM ; \b» piedad'un brun rougeilre.
Cet oiaeau eai décril comme eapèce dialiiicle dans la Zoo/. Brilan.
(Viaict-)
VANNELLU9, nom du panneau en latin moderne. (S.)
VANNEREAU. ^oja Vanneau. (Vibili.)
Vannes {^faueowMri») , penne» de« ailes dea oûeaux
de To!. (S.)
VANSIRE ( Valeîa gakrtf Linn.), quadrnpède placé par
des méthodislea madernea datu ta f[etire desMANsousTsa,
famille dea Ovaa, aous-ordve des Pi.ANTH)atDE&, ordre
des Caunassiehs. F'oyat ces quatre mois. Voyez plus parti-
culièrement l'article Manqodstx , datu laqueU'auLeur établit
t(ue l'on a {dacé à tort , datis ce genre , le vanaire et quel-
ques autres quadrupèdes.
lia reraetùblance du vantire avec lejuret l'a fait nommer,
par M,' Brioson , furet de Jttva (Iti^u awima/); maît il
existe entre ces deux animaux des disparités assez frap-
Sanles pour qu'il ne soit plus permis de les confondre. Les
enls du vanêin sont aa nombre de trente-deux , bÎk inci»^
vea à chaque mâchoire , quatre molaires de chaque côté, iknl
en haut qu'en bas , et quatre canines qui sont isolées. Il n'est
pas ploa gros que la jnartê et long de Irôze pouces , jusqu'il
H baiisauce de la queiie, laquelle est longue de deux pouce»
et demi ; s^ pieds sont partagés en cinq doigts bien séparés ,
et il marche en appuyant sur le (alon ; son poil est motn» '
long que celui de la fouine et de la marie; sa couleur est
iniiroi'raémeni d'un brun foncé.
Cest un qnadrupède des parties méridionales de PAfnque.
On le trouve aussi dam l'ile de Madagascar, dont les naturels
FappeUent wohang-thira , d'où Buffon a Taille nom vaiuire.
Si l^n doit s'en rapporter k Sé^ , cet animal eiisteroit éga-
lement & Java , oâ a. porte le nom de hager-an^im ; car on
ne peut guère douter que la belette de Java indiquée par cet
kuteur , ne soit de la même espèce que le fanaire^
Toitt c« qu< l'on sait dea habitudes xultuellea du v
D.n.iizedby Google
!. V A P
c'est qu'il aime betncoDp à te baigaer dans Ie> erax qui aoat
k sa poHée. (S.)
VANTANE, Ltnuiéêcia, genre de plante* k fleun po-
lypélaléea, de 1r polyandne mono^nie, dont le caractère
connsie en un calice de cinq dents ; une corolle de cinq
pélnles ; un (ube en fornie de coupej portant un grand
nombre d'éUtnines; un ovair« supérieur, surmonlé d'ua
«lyle à stîf;male obtus.
lie fruit est une capsule à ciu] loges monospermet.
Ce genre , qui est figuré pi. 47 1 des JUtutrahona de La-
marck , renferme deux arbre» à feuilles allemes et à fleun
disposées en corymbe terminal.
L'un , le Vantane a okandes flbcrs , a -les feuilles
ovales , aiguës , et le germe glabre. U a été trouvé par Aublet
dans les foréls de la Guiane. ,
L'autre, le Vantans a fetitbs fleurs, a les feuilles
orales, obtuses, et le germe lanugineux. U a été trouvé par
Ijeblond dans le même pays , et décrit par LiSmarck dans
le Journal d'hittnire Tiaturelie.
Ces deux arbres font un tris-bel efii;! lorsqu'ils sont en
fleurs. (B.)
VAPEURS , fluidesqui doivent à la présence du calorique
dont ils sont pénétrés , l'état aériforme où ils se trouvent , et
qui , par la diminution de ce calorique , passent à l'état
liquide , et enfin k l'état êotitU.
Les vapeurs diflèrent des ga% , en ce que ceux-ci con-
tractent avec le calorique une union pn^nonen^s, et qu'ils
ne peuvent être réduits k l'état liquide ou solide que par le
moyen dea affinités chimiques. Woyex Gaz.
L^s uopeurjf , en général, ne sont autre cbme que de l'eau
volatilisée par la chaleur et plus ou moins dissoute dans l'air.
Elles se manifestent souvent dans les hautes régions sous la
forme de nuage; et si nous ne les appercevons pas autour
de nous , c'est qu'elles sont en molécules trop divisées pour
£ti-e visibles ; mais leur présence est prouvée par les otwer-
vations de l'hygromètre, qui toujours indique dans l'air un
degré plus ou moins considérable d'humidité : quelquefois
même il le montre au point de saturation complète, et cela
par un' temps serein et sans le moindre brouillard, ainsi
que Saussure l'a observé plusieurs fois , même à de grandes
hauteurs, et notamment sur le mont Breven, k une élé-
vation de plus de mille toises, le a3 du mois de juillet.
($.644.)
Ce «ont CCS vapeurs t mêlées avec d'autres fiuîdeo gazeus
3.n.iizedby Google
V A P 5.
^w eRtretiennent la vie et fourniawnt k raccroinement des
végétaux , en ■'usimilant avec leur substance.
Ce sont CCS mémea vaptura aqueiMet répandues dans la
moyenne région de l'almosphère (toit d'unu manière invi-
mUs, «oit sous la forme de nuages), qui, puiuamutent
«tlirées par les sommités des montagnes , viennent saqa
oesK se condenser contre les parois des rochers , dont la
température approche du terme de la congélation; elles
remplissent les innombrables fissures des roches feuilletées;
«lies s'y résolvent en eau, qui coule dans leurs interstices,
pénètre iâcilement dans leur intérieur à la foveur de la
ûluation presque verticale de leurs feuillets, et finit par
«ortir du sàn de la montagne sous la forme d'un petit
courant qui ne tarit jamais, parce nue la cause qui le
produit ne cesse jamais d'agir. C'est d'après ces principes
'C|ue j'ai expliqué l'origine des Sot/ncES. ^cpyes ce mot.
Ce gne Saussure et d'autres observateurs ont dit de l'at-
traction que les montagnes exercent sur les nuages., et de
la disparition de ceux-ci dans le moment de leur cpntact
avec les rochers, me sembloit conduire, d'une manière si
■impie et si évidente , à la véritable origine des sources ,
que j'ai dit an mot Fi-kovk (tom. 8, pag. 5i4.), gu'il e*$
aajourifhui bien reconnu que toute» le» tourc»» tirent leur
origine de» VAPEUBS de l'atmosphère.
Je me suis bien gardé de parler ni des pluÎM, ni de la
rotée, attendu que sans le secours de ces deux météores, tea
source» proprement dite» n'en exbleroient pas moins; et ce
n'est pas sans étonnement, je l'avoue, que j'ai vu dans
quelques ouvrages de physique récemment imprimés, et
que je vois encore dans un Traité étémentaire de Physique
qui vient de paroltre ( sur la fin de 1 8o3 ) , que l'on allribu*
] origine des sourceii aux pluies et aux rosées. Voici ce que
je trouve dans ce livre (§. 33i.^ : a L'eau s'élève de toute*
» parts dans l'atmosphère par l'evaporalion ; celle de la méi:
V dépose sou sel k mesure qu'elle cède à l'attraction de l'air;
Il une partie de» rosée» et de» plaie» qui piûviennent de ce»
» eaux tombent sur les somTnels des montagne»; ces sommets
S paroiasent même agir par affinilé sur les nuages et les
n fixer. On a observe qu'un nuage qui renconireit un pio
m sur »on passage , s'efTsçoit à mesure que ses dillérontes
A parties approchoient du contact. Les eaus s'iiiËllrenl dant
» le» terre» qui recouvrent le» montagnes , jusqu'à ce q:i'eliea
» rencontrent un lit imperméable puur elles, et de-U elles
x vont sourdre aux diflérens encUoib dais p eate et du pied
3.n.iizedby Google
<r, y A P
» de la monUgne, où le lit qai lea a reçMi w mbnlnB k
» découvert.
j> Datulea montagnes primilÎTei, ajoute l'auteur, les eaux
» coulent le long des pierres durea qui composent comme la
]» charpente de cet grandes masses, et de leur réunion w
» forment lea torrans. Les montagnes secondaires, dont !■
» matière est plus tendre et comme spongieuse , Ittitaêtii
■ pénitrer iet eaux à une plut gronda profondeur , oà ellea
» les arrêtent par des coaches d'argile dont ces eaux suivent
S la pente , et c'est dans les joints des couches voisines que se
•D trouvent les issues qui les répandent. Celles qui n'ont pas
■j> paru à la surface , continuent de couler dans le sein de la
» terre, oïli l'homme va les chercher par les ouvertures de»
S piiits qu'il creuse à côté de i^ habitations ».
On voit que , dans celle explication, l'auleur ne dit pac
un mot des vapeur» de l'atmosphère , qui jouent néanmoina
le principal rôle dans ce phénomène i car il faut de toute
nécessité une cause permanente pour produire un effet
continu, tel que l'écoulement perpétuel des sources : or, il
n'y a pas toujours de* nuage» qui rencontrent des piet *ur
leur paieag», et qmviannent t'y e^ocer (supposé même que
far celte expression équivoque , l'auteur entende qu'ils y
époseht leurs vapeurs sous U forme d'eau coulante). A
l'égard des pluies , elles seront bien plus rares encore ; ceux
qui ont fréquenté les. hautes montagnes savent bien qu'où y
voit très-rarement d'autres pluies que des pluies irorage,
dont les eSFets ne sauroient être que momentanés. Reste
donc la rotie^ msïs comme ce n'est qu'une humidité pas-
sagère que le soleil du malin dissipe , on ne voit pas qu elb
pât ni former sur les montagnes primitives les tarrena dont
Erle l'auleur, ni parvenir à de grandes profondeurs dans
montagnes secondaires.
Il n'y a donc , je le répèle , rien qui puisse alimenter le*
sources , si ce n'est une affiuence non interrompue de» vapeur»
de Patmoephère qui viennent imbiber , d'une humidité ton*
jour) é(;alement abondante et toujours nouvelle, les rochen
des hautes montagnes, et sur-tout les ioteraticea des rocbet
feuilletées.
Au surplus , je remarqoeni que l'explioalion donnée dans
le Traité de Phytique , n est antre chose qu'une traduction en
langage moderne de celle que donnoit, il y a deux siècles et
demi , Bernard de Psliwy.
([ Quand j'ai eu , dit-il , bien long-lemps et de près can*
V sidéré la cause des sources des fontaines naturelles et la
X lien de là où ailes ponvoient sortir, enOn j'ai connu ^
3.n.iizedby Google
V A P K
S Rctenetit qn'eltei ne procédoient et n'éioUitt «ngmêrétt
■> nnon det pùUea T>. (Pag. a73,éi1it. de Faujia.) Il expliquf
eoMiïtE tiis'bien comment les eaux m rMuiaent en vapeurtf
comment ces vapmtra ae résolvent en pinie, «t comment
l'ean de k mer, en ■'énponnt, n'enlève point de aeL
[Ibid. p&g. 37<) el 980.)
Il explique enfin pourqnm les sources se trouvent phitAt
dans les montagnes que por-tont ailleurs. II compare les
focfaes dont ellea sont composées à la charpenle oaseusa dea
aoinunx, qui les maintient dans une siination élevée, el il
ajonle : « Ayant mis en la mémoire une telle considération ,
> tu pourras conncdtre la catise pourquoi il 7 a plus de fon-
> taines et rïvière.H procédantes des montagnes, que non pas
>du Rurplna de la terre, qui n'est aulre chose, sinon que
V ks rocnes ex montagnes retiennent les eaux des pluies
s comme fproit un vaisseau d'airain; et.Iesditea eaux tom-
s bsnies snr lesdites montagnes aux travers des terres et
^Jinfi-t , descendent toujours, et n'ont aucun arrest jusqu'à
a ce qu'elles aient trouvé quelque lieu foncé de pierre ou
> rocner bien contîgu ou condensé ; el loi's , elles se reposent
> sor un tel fond , et ajant troavé quelque canal ou autre
> ouverture , ^les sortent en fontaines ou en ruisseaux et
> Benvea , selon que l'ouverture et lea réceptacles sont
a grands s. ( fbtd. pag. a85.)
li panrft que Falissy lui-m0me reconnoiasoit l'insuffisanc»
lie *a théorie; car, quoiqu'il combattit le système des cov^r/u»
iittUiatoirtM , qui étoit reçu de son temps, et qui fut renou-
Telécent ans après par Deacartes, il sentoit si bien qu'il devoit
Lavoir , dans la formation des sonrces , une condensation
ibitnelle de fap«ws, qu'il finitpar amalgamer ensemble sa
ihéorie avec celle qu'il combaltoiL Après avoir expliqué à
wn ÏDterlocnleur h condensation de l'eau des nuages en
pliiie , il ajoute : «c C'est pour te faire entendra que je ne nie
> pas qoe lea eaux eBcIoaet dedans les cavernes et gouffrea
■ dea montagnes, ne se puissent exhaler contre les rocheni
s et voûtes qui sont au-dessus desdils goiiBires; mais je nie
> qoe ce sotlla cause totale des sources des fontaines.
Qnand Paliasy tenoil ce langage , on vuit qu'il sentait fort
biencequeméconnoissentencoreqaelquesauteurs modemea,
e'«t4-dire qu'il existe une grande difiërence entre l'origine
des sowceK dêa montagntt (qui sont les sources proprement
dilea ] et ceUe des »aux aoufrrainét det plaine» , sur lesquelles
m creuM des puits.
Lorsqu'il coosidéroit par exemple qne U source du Bhàn«
lottd'aa rocher k âz nulle {kieds d'élévation, «tqa'elle a per-
3.n.iizedby Google
J4 V AP
pétuellement une tempémture de ■4.def[réa, qaoiqu'eoTÎ'-
ronnée de glacien, ii pouToit dire : Voilà une «ource qui pro-
vient de la vapeur condetiaée des eaux qui bouillent dans le
gouffre de U inoaLagne , et qui conierve encore une partie de
•a chaleur. (S'il m trompoit , ce n'étoit que sur le mode de
la condensation , qui , au lieu de s'opérer dans le sein de 1»
montagne, se fait a n 8ui&c&)
Lorsqu'il M Irouvoit ensuite au milieu des plaines de 1&
Beauce , et qu'il voyoit le poils d'une ferme b&lie dans un
local un peu creusé en bassin , il diaoîl : La source de ce
puits tire son origine des eaux de pluie qui se sont infiltrées
dans le sol, jusqu'à co qu'elles aient été arrêtées par un fond
Il auroit pa ajouter que les eaux qui alimentent la plupart
Hea puita, ne méritent en aucune manière le nom de source:
en effet, presque toutes les villes, et la plupart des villages,
sont sur le bord ou dans le voisinage des rivières, el l'eau de
leurs puiu ne tire sali origine ni des vapeurs de l'almouplière,
ni des jiluiet ou des roiéet ; c'est tout simplement l'eau de ia
i-ivière qui s'est inËllréc à travers le sol. Iule est bonne, si ce
M>1 est un gravier quartzeux, comme à Lyon. Elle est dure
et sélénitGuse|, si le sol est gypseux, comme à Paris.
L'auteur du Traité Elémentaire de Physique n'admet au-
cune de ces distinctions : ce sont toujours les eaux venant des
montagnes à travers les couches de pierre et d'argile qui
continuent de couler dana le sein de la terre, oà l'homme va
let chercher par le» ouvertures despuite qu'il creuse à côté de
tes habitations; et il finit par dire, que Vexplicalion qu'il
vient de donner, ramène la nature à sa simplicité ordi-
3'ai déjà remarqué au mot Pétrification que cet auteur
n'est jamais moins heureux que lorsqu'il veut être simple.
l'ai fait mention dans l'article Gi^acikr d'un fait singulier,
3u'on peut expliquer, ce me semble, par la condensation
sa vapeurs de l'almosplière : il s'agit des pierres qui reposent
■ur les glaciers, et qm paroissent s'élever successivement. Je
pense qu'elles s'élèvent en effet : les vapeura aqueuses con-
tenues dans l'air se condensent contre la pierre , qui est
à -peu-près à la température de la glace; les goulteletles qui
en découlent s'insinuent sous la base de la pierre; elles s'y
congèlent penilaril la niuL En se congelant , elles augmentent
de volume et soulèvent la pierre (on sait assez quels sont les
efforts de cette dilatation ). ï)'aulres gouttelettes opèrent le
même effet les nuits auivantea, et peu à peu l'exhaussement
ie la pierre devient très-sensible.
3.a.t.zsdbyG00Q[c
V A R .58
]'aii]il dam l'article SoojiCK que c'est la condenntion des
vapeurs et leur convennon en pelîu glaçons , qui enlreûent
en grande partie les giacier» ; et quoique la propcwition ait
l'air d'un paradoxe , je serois porté a croire que , pendant
l'été , ils j;agiient peut-être plus qu'iUjie perdent, et que pen-
dant l'hiver ils perdent plus qu'ils ne gagnent. Voyez Gi;.*-
ciBH , Source et Fontaine. (Pat.)
VAQUËPETOUÉ. C'est, en provençal, le nom du <n^•
^^yte. (S.)
VAKAIRE , Veratrum , genre de plantes ii fleurs incom-
l^ètea , de La polygamie monoécie et de la famille des Jon-
coïnzs , dont le caractère présente une corolle de six pétales
et six étaraines dans les fleurs mâfes, et de plus un ovaire tri-
lobé , à trois >tyles courts, dont les stigmates sont simples,
dans les hermaphrodites.
Le fruit est une capsule trilobée, polyaperme, s'onvrant
âana chaque loge par Une suture intérieure , et contenant un
srand nombre de semeocea entourées d'un large rebord , et
disposées sur deux rangs.
Ce genre , qui est figuré pi. 8:(3 des Ilttutrationa de La-
marck, renferme des planles élevées , à feuilles ovales , uer-
Tées, â gaine oblongue, entière, et À fleurs disposées enpani-
cales. On en compte cinq à six espèces , dont les plus impor-
tantes à connoître sont:
La Varaire blancbb, dont les ^ppes sont surcomposées,
les corolles relevées et verdâtres. Elle est vivace , et se trouve
dans les valtées-des montagnes froides de r£urope.
La Varaisb noihb, dont les grappes sont composées,
les corolles (recouvertes , et d'un rouge Irèsobscur. Elle est
TÎvace, et se trouve sur les monlagoea sèches des parties mé-
ridionales de l'Europe.
Cea deux plantes sont connues dans les boutiques des her-
boristes sous le nom d'hêliébore blanc, et sont, dit-on , les
véritable» helléborei des anciens , très^iiflirentes par consé-
quent de ce qu'on appelle htlUboreaoir dans les mêmes
bootiqaes,c'esl-4-dii« de I'Hellébohb fétide, Helieboru»
fietiduK. Yoy. au mot Hblléjiobe.
Les htlUborea bianea ont une racine épaisse, charnue,
jannUreen dehors, blanches en dedans, d'un goût dcre,
am«ret désagréable. Leur tige s'élève de trois à quatre pieds,
leari feuilles sont grandes , sillonnées , et leurs fleurs très-
nombreuses. Ce seroient de superbes plantes si la beauté da
iearsfleursrépondoiLàcelledeleurporl. On ne fait usage que
des racines enmédecine. Elles sont un violent émétique pour
Jm hommes et pour les animaux. Oa les emploie en lotiou
3.n.iizedby Google
56 T A R
pour faire mourir Ici poax et guérir la gale S«t animaux.
Linnieus non* apprend que la seule odeur de ces planle»
£iit quelquefois vomir de* personnes qui les arrachent- On en
fait cependant usage dans le Nord contre l'hydropisie et le«
maladies vénériennes, et sar-tout, à l'imilation des anciena^
contre la manie ; mais elles doivent être adminislrées par une
main habile , «ans quoi elles causeroient immanquabltimeat
des malheurs. (Û.)
VARAUCOCO , arbrisMau des Indes, qui est radicànt
comme le iitrrg , dont le fruit est ngréabie au f^oût , et con-
^ntquatre novauz. Il suinte de aon écorce une résine rouge,
qui a l'odeur de la laque. (B.)
VAKDIOLË [Miucicapa paradisi Lalh.).Cet oiseau ,qu*
Séba a décrit le premier, se trouve , dit-il , dans l'île de Papoe.
Brisson en fait une pie, et Latham le rapporte , dans as Sy-
nonymU, au mouchtroïle huppé à tite couleur d'aeitr foii,
fyardioB est l,e nom qu'il porte dans aon pays natal. Sa groa-
■etirest celle dwitterle; la tête, la gorge, le cou «ont noira et
i reâets ppurpres tr^vîEà; tout le reste du plumage est
blanc ; il tâut cependant en excepter les grande* pennes dea
ailes , qui ont leurs barbes noires et les deux pennes inter-
médiaires de la queue j qui sont de celte couleur le long da
la tige dans sa première moitié; ces deux plumes excédent
de beaucoup les autres; le bec est blanc, et garni lia base de
Bft parlie supérieure , de petites plumea nqirea filiformea , qui
reviennent en arant et coupant les narines; les yeux aont
vi& et entourés de blsnc; les pieds courts et d'un rouge clair;
enfin, les ongles sont blancs. (ViuLt»)
VAHëC , Fucus , geiire de plantes cryptogame* de U
famille des Alovks, qui offre des expansions membra-
neuses on coriaces, la plupart ramifiées , souvent chargée»
de vésicules, et terminées par des renflemens dont les un»,
hérissés dans leur intérieur de poils entrelacés, paaaent pour
contenir les urganes mâles, et les autres, gonflés d^une mati^«
gélalineuse, dans laquelle sont niché* des globules perforés
et moQospermea , sont r^ardées comme les organes fe-
melles.
Ce genre, qui est figuré pi. 880 des lUuiiration» de La—
marck , renferme des plantes qu'on ne (rouve qu'au fond de
la mer al tac bées par un empattement radioiforme, aux ro-
chei-s aui bordent les c6les. Rien de plus varié que leur port,
leurs formes et leur figure; mais malgré les grandes diffé-
rencesqu'iis présentent, ils ont un air de bniille qui les fait
cei'taiuement rapporler au genre. Ils ne peuvent goèie élr*
3.n.iizedby Google
V A R 1,
•onfbaâiu qn'orec les Ultes el lea Conpervxa, lenra voi-
HDQi dans l'ordra des rapports. Foy^cea mois.
Les var«e* sont ordinairement coriaces ou cartilagiiieDx ,
mais il s'en trouve de membraneux , de mucilagiueux , et par*
conlre de ligneux. On a beaucoup disputé sur le mode d»
lear mulliplicalion depuis Réaumur , qui, dans les Mémoires
dis P^eadimU ds 1711 et 1719, entra le premier dans la
carrière sur cet objet. On s'accorde assez génératemeiil k
adopter l'opinion mentionnée plus haut , qui est celle de
linnsBua ; mais j'ai lieu de croire que ces plantes n'ont poiitt
de véritables oi^anes fruclifcres, c'est-i-dire que comme les
cot^trvea , les u2ve» el leachampignont , ils produisent des glo-
bolei Mminifères qui, en se M^parant de leur mère, derieu-
netit de nouvelles pb^ites. Dans quelques espèces ces {(lobulei
ae >e développent qu'A l'extrémilé des expansions, et sont
très-visibles à la vue simple. Dans d'autres , tis sont répandus
dans tonte la plante. Ces dernières peuvent être ainsi regar-
déa comme de véritables Ui^vbs. ( Koyet ce mot. ] Au reste ,
malgré le grand nombre d'écrits qu'on a sur les varec», il
manque enOore des données ceriaines sur cet objet.
Les varecg sont en général colorés en brun plus ou moins
dair, jdns ou moins approcbanl du vert ou du rouge; mais
il en est «aasi de transparens comme de l'eau. Les rochers en
■ont qudquefois couverts dans une épaisseur de plusieurs
pieds , et la mer , au voisinage des tropiques , dans une
étendue de plusieurs centaines de lieues. Ils servent de re-
traite k une immense quantilé de petits poissons , de coquil-
lages , d« crustacés et de vers de tous genres. La mer les ar-
rache dans ses jours d'agitation, et les traDxporte sur les
livages, oùilssont recueiÛu, soit ponr fumer les terres, ce à
— — Qa sont très-propres , soit pour en retirer , par la L'om-
ion, une sonde Ires-ulile aux arts. *
Mais ce qu'où ignore 2>resque généralement en France ,
c'est qoa la plupart peuvent servir de nourriture à l'homme.
Dana l'Inde on en fait un grand usage sous ce rapport, soit
directement, soit indirectement, c'est-à-dire qutin les ra-
iiiasf dans la mer ou qn'on laisse ce soin aux hirondulteg.
En effet, ces fiimeux nids d'Airowfe/^j que le luxe de la lable
y reoberche A ri grands frais, ne sont autres que des varecs en
partie décomposés. {Voye» au mot Hirondelu.) En Europe
nfanoon en mangededeuxon trois espèces, enir'autres lesa-
fharin. Plusieurs peuvent sur-tout élreavanlageusemenlem-
ployéa pour faire une espèce de gelée propre à donner de la
concistsnce aux sauces, ainsi que je m'en suis personnellçr
wmt usuné. -
n3
01
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58 V A tt
Le> bestiaux , auront le* vacàei et les mouton», recher^
chent beaucoup ces planlea sur le bord de In mer, lor^
qu'ellea viennent d'y éira jetées; mais ilalei reponiMDt dé*
qu'elles commencent à s'allérer , ce qui arrive uses rapide*
ment pendant l'élé.
Deméchés à l'ombre , les vareea ne perdent pas entièrement .
leur faculté végélative. On on a vu après un grand nombre
d'années de mort apparente , reprendre vie, et pouiaer da
nouveau lorsqu'on les remetloit dans l'eau salée. Ils peuvent
•ervir d'hygromètres lorsqu'ila ont été desséchés, ainsi qua
Thorel'a prouvé dans le ^a^osin «ncye&>/>. de l'an 6, p. 107.
n est irès-certain , ou mieux, je crois en avoir acquis la .
preuve , que ces plantes se aourriwent par intussusception *
c'est-à-dire par absorption des principes muqaeux qui ss
trouvent dans l'eau de la mer. Leurs racines ne servent à
autre chose qu'A les tenir fixés; ce n'est qu'un empattement
peu diSiérent de celui des nieront, des êertalaîrê», et autres
{>roducliont polypeuses. D'ailleurs , il est des varec» , leb que
e^Man/,quiBont toujours libres à U surface delà mer, et
qui végètent aussi bien que ceux qui sont attachés à sou
On remarque une immense disproportion entre la gran-
deur respective des vareca. U en est qui ont a peine une ligna
de hauteur, et il en est qui (au rapport des voyageurs) ont
une lieue entière de long. Le varec géant , dont un morceau
mesuré a été trouvé de dx cents pieds, n'est qu'un pygméa
vis-à-vis de ceux qui naissent dans les profondeurs de la mer
du Sud , et s'étendeni k sa surface.
Beaucoup de vareci, sur~tout parmi ceux qui sont fert
longs ou qui sont destinés à nager , ont des vésicules creuses
qni les allègent et les soutiennent entre deux eaux ou à la
surface. Ces vésicules ont souvent été prises pour les oignes
de la génération ; mais elles en sont fort dutinguées , ainsi
qu'on peut s'en assurer sur le varte vit'icuUux , si abondant
aui nos côtes , et qu'on apporte fréquemment à Paris dans les
paniers d'huilres.
Lorsqu'on veut tirer un parti avantageux des varec» pour
l'engrais des terres , il ne faut pas simplement , comme on o»
le fait que trop souvent, les répandre sur le sol au moment
même de leur sortie de la mer. II est bon de les laisser exposés
«u tas à l'air, pour que les pluies lavent le sel dont ilsaont im-
prégnés. Il est encore meilleur de les stnilifier avec de la terra
végétale , et de les laisser pendant une année entière sa con-
sumer ainsi lentement. On est certain que loin de porter sur
}et champs où. on tes répandra «usuite , ua principe d'inibr-
3.n.iizedby Google
V" A R 1^
Itittj mbinelKm^ , comme on l'a va fOUveot dans la méthodo
vulgaire , ils produiront Vt>ffet du meilleur fumier.
Lorsqu'on veut lirer parti dea varec» pour faira de la Mud«,'
il bat les bîre rapidement sécher au soleil et les amonceler
•QUB des hangars ou soUB de* toitsde paille, jusqu'à ce qu'on
en ait une masse considérable. Alors on fer« une foMÔ de
cinq i bîx pieds de profondeur, proportionnée à la quan-
tité qu'on doit brûler, mais toujours au moins du doubla
Elus longue que large. On met au fond quelques fagots da
DIB , el après qu'on j k mi» le feu on les couvre de varee*.
H est indispensable , pour la ricbeiae du produit , de gra-
duer la combustion de manière qu'elle soit toujours sans
flamme el la plus lenle possible. Lorsqu'on peut mêler avec
lea varec* des branches de êoudé ou d'autres plantes ma-
rioea , l'opération devient plu* &cile et plus complète. Après
que toute la provision de varec est brûlée , on ferme la fosse ;
el lorsqnv^ia masse k demi-vitri£ée qu'elle contient , est com-'
plètement desséchée , on la brise en petits morceaux et on la
met dons le commerce. Wiy. au mol SotriiE.
IjCs botanistes ont décrit plus de cent cinquante espèce»
de varect, et ce nombre est encore bien loin de celui de la
iiatare. Gmelin est le premier auteur qui les ait bien fif^rés.
On les divise en six sections, qui peutr^tre, un jour, feront
autant de genres diSêrens.
i". Les vanct oéiituUuK, c'ail-l-dira qai sont cbargia de viai-
«ole*, nicfaêw dans la mbatance da feaillaga, pinai luqaela il faut
Tcmar^uer :
Le Vark: flottant , qni ■ les tigai filiformea , rameiuai ; I*«
feaillea Uncéoléra, déniée*, el le* vàiiculei globuleuse* etpédon-
culées. Il M trouve eu immeDie qa*iitité *ur la mer Atlautique , dan*
le ToiiÏDRge Aa Trupîque , et même dan* le* mer* des ludei el da
Sud. Il forme des bsoc* qoelquefoii si territ qu'iU reinrdeii) la na~
vigolion. Ils servGUI de relrsile à ane immensiti de atriulairti ,
i'kydnt et aolrc* polypier* , bîdiî que je l'ai obiervé. II esl boD ^
maager. et il eil ilomuot que le* marin* n'eu fasaetil sucun uuge.
Le Varbc nsH7i a la lifie applstie , dicholome, déniée sur ist
bord* I la froclificaiion termiuile et iabermleuie. 11 *e Irouve ui*~
abondamment sur lea cAlei de France.
tio Vanco viiiooLECX a la tigaapplalle, dichotoms, «iliëre;des
vésicule* géminie*, axillairas, et la fruclificaliun (ermiuale al lu-
herculce. lise trouve lrés-.abondaninicnl sarlaa cAles de Franra.
I^ Vahic ciaANOÏDE H b lige plane, dicbolome , lrê*-enliére ,
ponclupD , et lerminée par deux foliulea luberculeuse* et fruclifères.
il sa irovvasur lescâlc* de France.
Le V&BBc MOCEDX a 1* tige comprimée, dlcbotome; le* feuille*
distique* , entière* , el le* vésicoles aolilaire* et ovoïde*. Il ic trouva
tïM-aImndammeui sur les cûle* de FrsDce , et devient très-grand.
La Vabbc aiiiiiiDBUX a la lig* comprimés , ruieiise \ t«* feuilte*
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*o V A R
«IMiqow > ilLeTQM et enlMrei ; la fractificalioii terminile , obloùgu*
cl mucroDév. 11 m Irvarn tar lei cAtai de Frwica , et m fait remar—
qaer par wei fruclîfîcalioiM nombreuaM , qui gnf [ouïe l'apparetaca
de wliqueJ arliciiléu. Il na l'Élève pai beancoop.
Le Vak£C rBNicDi^ci , duot I^igei (atil filiformea, Xri^^ttnwitet;
Ira *£iiculei ovale* et leriniTialea ; lea foliolei aabiliviséei , obtuse»
et frnctifèrea 1 lenr ezircmilé. U ae trouve anr lea câtea d« France.
lie VAaac ^pinbux a lea feaillei Bliformea, coraprimiea, Irèa-
nmeniea ; In deoli atiirgiDalet , tabulée* , altemei et droilei. U ae
trouve dau* la mer du Nord-
LeVaaKcDRi cuiiinei, Afcuacdw/ù Rumphioa, Amb. 6,lab.74,
n' 3, alei ligeaciilindrique», glabrea, ramena» ; lea rameaux rai^u-
cbéa, droili el bifidea â leur extrémilé. Il ae tronve daniarCade, et
terl, Rotnme onl'adéii dit,B la nonrrilure deiLoniiQea. Le commandeur
deSnâreo , qui étoit aini de la bonne cfaére, en «voit apportÉà Paria uns
cargaiaon ponrion DUj^,an retour de la belle campagne qu'il fit dans
celta mer , et la faiaoit employer i la cunferlion de la lauce dei meii
qu'on aervoil sur aa fable.
a"- Les vanca /{luhijirti , c'eit-il-dire qui aont chargé* de glo—
Imie* (impie* , épar» lar la plante. On j diitingue :
Le Vahkc fil, don! la lifie représente an fil simple trfa-lung,
■ni peu fragita et opaque. Il *e trouve dan* lu ner* du Nord.
Le Vuisc oiAHT a U lige filifiirnie, comprimée, dicholoDie;
cbaque braoche terminée par une vésicule glubuleuae, pédonrulée ,
terminale, avec un crocbet an-deaious. Il se Irouve dan* ta haute
mer , et arqaiert une lungueur immense, aiiiai qu'il a déjÀ été dit.
Le Vahbc puaTDa.iM ■ les lige* liliFormei trèa- rameuses ; in
rameaux alleroF* , ramaaaé* et globulirdrM. Il se trouve dans les
mers d'Europe. Il est souvent rouge.
Le Vahkc plduedx a les tiges cariiI*gineiur*,lanréoTées, btpin-
née* , plameuses cl très-rameusei. Il se Irouve dsni le* mer* d^u~
rope, et varie eu ronge, en bUnc sale el en brnn clair. On le trouve
aouvenl mêlé daiia le* boutique* de pharmacie, avec U coraHine'rouga
oamouatede Carat, mai* il ii'eat pB*prDbible qu'il jouiase de* mfimea
propriétés anihelmenliqaea,
Le Varic cAïTiLAciMBux a le* liges cartilaginease* , compri-
mées, bipiiioées, el les décuupures linéaires. Il ae trouve dans It-a
mers d'Eurupe , al est aoavent runge.
C'ert priiieipalemeut avec ces troi* dernières eapècei , qui ne a'élà-
venl que de troi* A six pouces , dont la couleur e*i agréiible à la vue ,
M le* brancbes disposée* en forme d'arbre, que l'on fait cf* tableau k'
si communs dan* le* villes de l'inlérieur, et encore plu* *ur les
bords de la mer. Four la exécuter comme il faut, on doit laver plu-
aieurl foi* les l^reca qu'on j emploie dau* de l'ean douce, et lea
étendie dans l'ean uiéme sur un lamii , afin de pouvoir disposer lea
branches de la manière la plirs avantageuse. On le* laisse sécher en
partie anr le limia, enauite on Ir* Iranaportt. après le* avuir légè-
remenl tnduiia d'uno dissolution de gomme arabique, sur la feailla
de papier où ils doiveut figurer, el un le* y comprime avec une
^kndie unie ou uo livre relié. H ni quelqnei-uni du cei itbleau« cotw
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V A 11 4,
mU ds maoUte i produit* «n eil«l iràr-piHoiwque, Mit pu le lo^
Luge du caaleun, soit p*r U délirnleue àei formel.
S". Le* varrct à pinceaux , c'eit-ài-ilire «de qui viil dMCorpos—
nPei ovalea , leflninÊ* en pincentii. Ott en cocajatc ttoia eipécM,
hMie* «xcatnveasnt rtrM.
t°.Iieic«r«c«fflsMiAuWut fOtiqvi offrMt Un fenillags trmjpcrAit
rt (wloré > Icld que :
Lt! VA.«Ka lANOOttr , qui ■ lei feuilles oralei , oblonfOM . Irh-
iDij'àrM , pilioléu, el 1& liga cylixlri^* «t rammie; Il «M aotOMUD
■or lu càLet d'Etpagae et même de France.
B*. Lee co/mf radicant, dont lei feaillea eartant iiUnédialeBMal
éa U racine. On f couple :
Le VABBcFAt-afi, qui aléa ^âoillea patroiea et planea. U m trouva
daBalcaMerad'Bur»pe,>it>eratlreinar((uer par sa Couleur ronge.
Lm Vauc BMiTUtHT a lea faoilleaaimplaa, enti^rea, entitorxati,
ri U hêam qusdraMgolair*. Il te lf««y* abab^immeot ditia les Uera
d'Enrspe. On le awafe baUtaeBaMeiil daiu le Nord , suit rru , aoft
roii iivec du benillan on da kil. On ««««re qae o'aal on km anmgmîi
le ne l'ai (oûté que cra , et ne loi ai paa troari d'ftutre eKrear <|as
celle de ta marée légèrumenl modifiée.
Le VaSic Jacckakin a In feuilb* preaque Àmplei , atiaifonaea,
le pied cylindrique et Irèa-court. II ne trouve daas lea mer* d'Earope,
etaemiDgaeomiavIeprfeMeat, arec Jeqnel o« le coiifond. Ua âont
UM dni d'one belle onnlear *erte.
6°. Le* vmrae* qoi aoirt ))erc^ d« troua. Il n'y «d a qoa Irai* tpA
ne difféntil de* précédMia, que parco qn'ila bmi perforda d'sBW*
en onlre.
On trouve ploaieurs eapêeea noavellaa de Mirae* , 4g*r4a d^ Iw
AeU04é la SixUté LtTutéenne ^ Zioadre» ,tl Atat U Uonagrapkà it
rcaz liai *onl propre! «ut câfei d'Angleterre. Oa renToie Je lectenr
à ce dernier oavraj^B, comme an jae^DeiIr ^uï ait encore para i hfur
aojcl. (B.)
YARÈCA , fareea , gean de fifentei incomplètement
Rmm, mais cependant mentionhe dans Gaertner. H offre
pour frail une baie sifpérieUre, uniloculiure , oonpoaée de
plasieurt cellulea parlieUsa, à l'intérieur deM)iMUM oont «tM-
cbéea les oemencM. f^ojret Otorlavt, pi. 60.
I^ varica croît à Ceylan. (B.)
VABÉGO, Bom qu'on dotuw en Uratie k Is eantelie.
Ob «aipteàa ttém ce pays t* raeirie pHée de éette plante pont
empoiflonner lea étanf(* et en prendre pltu'aùément lee poù-
«nu. ¥ojn va. mot Cauelée. (JS.)
VAHI, espèce de ntalii. Voye* Maci-tabi. (S,)
Varia ou VARIUS; )c chardonareé dnna qiid<|im
tuteurs latio* , il «ause de l'agriftbte vsnité de sob {àoiMgo.
/'<Mr«»'CtI4*BM>l'SUir. (&)
VAHi-COSSI. fo^M Mau-vabi. (S.)
VARIÉTÉ. (ïoMnfj'ui!.) Veyeïte mot IuntTiiiu. (ï).)
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49 V A R
VARIÉTÉS ; elki tienneat lieu d'ttpècet en minéralo-
gie. (Pat.)
VARIOLAIRE , Var'tolaria , genre de pkates crypto-
game», de la famille de» Champignons, qui ofifre de» fongo-
siléa coriaces, même ligneuses, tantôt formées de pluùeara
loges réunies sous la forme d'un petit boulon , lanlôt 4 nue
■eule loge, ...
Le» espèces de ce 'genre ne viennent jamais <jne sur les
écorcea asi arbres morts ou mourans. Elles s'y implantent
plus ou moins profondément e[ y restent ench&asées. Leurs
■emenccs , mél&s k un me glaireux , occupent l'intérieur de .
leurs petites loges. Elles ne sont que très -imparfaitement ou
même point du tout séparées des HTPOXTi-aNs. Voy. ce mot.
Ce genre a été appelé Sphsrib par les botanistes allemands,
et il s'est considérablement modifié entre leurs mains, puisque
dans Ginqlin , par exemple , qui n'est que le copule deToode,
au moyen de la réunion de quelques Cla.tjjres et quelques
Hypoxyl,rs de BulUard [Vayix ces mots.) , il contient ^us de
quatre-vingts espèce».
■ Lamarck a adopté le mot de ipftérie, mais il paroit s*étre
plus rapproché de Bulliard dans la fixation des espèces. On
dit, il paraît, parce qu'on n'a pas encore le texte relatif à la
planche &Tj de ses lUuttratioas , où elles sont représentées.
Les variolàire» sont extrêmement communes. Il est rare
qu'on n'en trouve pas sur toutes les branches mortes qu'on
ramasse dans une ftirét, cependant on n'en compte que six
espèces aux environs de Paris.
Ces espèces sont :
IiaVAKiOI.AiiiBMii.AHOoa*Hii, qaiealnmllïlocQlaîre, d'un Boir
de anie, irrégulî^remeiit bouelée, et dool les loge* s'uuvr«nl. Ella
•e trouve lur Te charme.
La Vakiolaikk sPHiROSPEnKS e>t co forma de coape, comblia
d« petites graines sphérilupi el d'un aoir luisant. Elle se trouve sur
différena arbres , M uuit leltemcnl l'icorce au bois qa'on na peut
renlover Mua U briaar.
la Vahjci.ai)ii ELurrosPBiiHEBat unilacaUire, noire eadeisni,
))lancheen dessous, el ms wpaeu ces sont elliptiques et brilluilai. Ëlte
•c trouve sur plusieurs espèce* de buli.
L»VAKiai.AiRK cinATosPBiuiE ettmulliloeulaire.noira, inégals,
luJuDie el ponrluée dana tun milieu. Elle se trouve aur le hStn.
La VASloLAinK simpi.e est un il oculaire, presque ronde, un peu
fioinéie. Elle we trouve éparse sur l'écorce du liitre.
L»,VAmioiiAiK« BioÉE-eat unilaculair», renflée, mince, brune,
el diaperte ses semences va peu d'ioilsiis. Elle se Ironve sur l'écurca
des bois blancs. : i ' .' ^ '
L4 Yasiulairk FtrCACE cfl ipl>l»lia, d'un brun notrtlre, granu-
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V A R ,5
tnneiim tarfacaiet diiparietapidenieiitKasenieDCM. E)Ieu ironve
■or rfcorce dei boii bUucs.
Tovlu CCS coMb/n/rM jont figaréca pi. 4^9 et 499 de l'ouTraga d«
Bnlliard lurlei cAa/n/j^^Ofu de li Fiiiiice.
Acitird et FenouD ont appelé du même Dum un anlre genre,
qn'ila uat formé aux dépena dea tichena de Liuaeua, et qui eiitÈv*
quelque) eapécea an genre Itpronqut de Venlenal.
Ce genre ■ pour caractère des gtamérulea auperlirieli , TarineuE ,
COn*ezea et remplia de pouuière, devenant un peu looravei pt acn-
telUfarmea apréa le dÉgagemant de la puuitiiére ) une irudle lolido
preaqaeorbicDlaired'uneélendue pluaoumuini romiiilérable. tt olfr»
pour Ifpe les lichen* du hêln et du ehanne. Vuyei aux mola Licubh
«tliiPnoNUCB. (B.)
VARIOLE {Alauda rufa Lath. ,fie. pi. enl. de VHÛt. nal.
A Bu^n , n" -jiB , fig. 1.), espèce (I'Alouettk. { fojM ce
mol.) Commenon l'a obKrrée en Amérique, dans le paya
qa'arroM la rivière de la PInta, el Guennu de &lontb«^illard
lui a donné le nom de variait à cause de l'émail trèi-Tarté et
trèa-aftréable de aon plumage. Ije devant de son cou , le deutu
de M léte et de aon corps sont noirâtres et variéi de dillërenlea
teinte» de roux ; sa gorge et tout le dessous de son corps sont
bUychdlres ; les grandes pennes de ses ailes sont grises , les
moyennes brunes , et toutes bordées de rouuâlre , de même
que les penne* de la queue, & l'exception <ies deux extérieures
dec)iaquecdté,qaionlun liseré bknc ;le bec est brun, el les
pieda sont d'un jaune lavé. Celte petite aloiutU n'a qae cinq
pouces un quart de long, depuis le bout du bec à cettiide la
queoe. (S.)
VARIOLITES, pierres roulées qui présentent à leur sur-
face de peliles protubérances circulaires de deux ou trois
Ugaes de diamètre, d'une couleur plus claire que le fond do
b pierre, et auxqueUei on a trouvé quelque reasetnblance
avec les grains de la petite vérole, d'où est venu le nom de
varioUie. Ces petites protubérances sont lanlât isolées et tantôt
réunies en groupes ;el comme ces grains sont d'une substance
plus dure que la pâte qui les enveloppe, ils résistent davan-
tage an froltement ; de Là vient qu'ils sont en saillie à la surface
Jes pierres roulées.
Ces pierres sont des fragmens de roches glanduleuses pri-
mitives , de la même nature et de la même formation que ie
ftsrphyre : elles ont de même , pour fond ou pflte , ou le trapp,
ou la coroéenne , ou le grua-stein , ou le pétrosilex.
Dans les varioUle» comme dans les porphyre» , ce sont
qaelques-ans des élémens de la pâte elle-même, dont les mo-
lécules, plus actives que le reste de la f âte^ se lont réuoiea ^n
3.n.llzedbyGO.Og[C
44 V A R
IjetitM mimet par U force de leur afiiailé. Ln teide diff%renc*
qu'il 5 ail I c'etl que clau> le porphyr» cei molécujei w soivt
4rouvéM diapowc* à foroier de« crùtaux polyèdr*», et dtaji
lea vnrioliUM, des crUtaua ipàéri^usë.
Si ce n'est pu li le langage de» ci-ûtallographn , c'est au
moins ( à ce que je crois) celui de la nature ; car on voit par
la forme constante de ces globules, qu'ils ne xonl ma pitu
l'eSet du hasard que toule autre cristallisation. Ils préaenlent
4rdiuairemeQl deux ou troi* couches concenlriqueg lrès-dia>
(jnctM, trè»-ngulière*et trèa-oettement prononcées, souveot
«rec un petit point œntni d'uae couleur difiiérpnl*. If arrive
même, uosi que SauMure l'a observé , qu'il part d« ceoentr*
4m rayons qui vont aboutir à tout lea poiuts de U circoofê-
Tvnc* ( tout comme on l'observe dans les glabul< s du granit
4t Coràa, qui n« diffèr» dea wioUttt qti« par le ]dus grand
Tolun)« dea partie* qui le compoaenl ) ; auaM c«t jlIusUv obapr»
Tal«ur o'héaite-t-tl paa de regarder Iw ^obulea dsa varitiÛUt
4omRi* dea virilablec crittallÎMiiona.
El es qui «chèreroil de l« prouver, a'il en ^loit betoin,
«'eat qu'il arrive quelquefoia de voir dana la mâm» pé(« ot
dcB gubulao M dea crialaux polyèdres ; de aoile que la roch«
«tt eu même tampa une rodie (tlauduleusa «t un porpfu/r*,
X/ophitt ou êtrpentin offre «ouvent des |{]obule« trèaréfiuUara
et d'un beau verL J'ai rapporté de &ibertw un parphyrt qui
vient d'une manlagne api:^ljée StrsUa ou la Fièo/i», voiwq»
de Sélenghioilc , dans lequel lea globules verli «ont preaqu*
aussi fréquen* que les cristaux defild-ipalA. Or il est bwn
Évident que ces deux aubatancea en se réuniaaant nbjisaoient
i la même puiaaance , dont l'adion n'a été que trb-légère-
ment nodifiée dwu l'une et diju l'autre.
f^ariolittt de la Dunoiea.
Im pin* Wl«* vaHolitM, tMm qa'on voit dans laales 1m enlleo-
tioni de miiiéralaKiaiaonl cbIIm qn'on disigna •oui la nuio dr va—
riatilëë dt la DuraiK» , p«rc« qu'on les tronve parni lat ffitt» da
calte rivière.
SauMuro peoae, comme Ferber , qae la pâte de relre pierre est la,
jnéme i)ue celle du ttrpeHtin ( oa ophitt ) , al il douDe en cgtis^—
quence le ngm d'ophiban i cette lubaliDce. La pâle dei uario/ile» .
de némB que celle da êmpenii», m\ d'une ouulaut verte tiraot anr
le noir, prceque lana ielal ; l'une et Vautre daiiBeui 'beaucoup de f««)
CDulro l'acier,et felaiueat pouruot unpeu entamer ilalimeidu,^
l'une et dan* l'autre la peMuleur ipiciSqae eit la même ; m r.ha—
lumeau l'une «t l'autre ae foodeut eu un émail noir et luiianl, éga~
leoirut altirabla i l'aimaat. (Calte subatance eal U grua~tt4iit Om
WeroM. J
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y A R 4»
I«* j$nÎH* 3e CM pariolilet aont d'ana conlmr UyiclMt TtrMtt« .
•uuime Ica cridaaa de fild-»paih d4u> le wijMnXiA ; d Sauuun Im
regarda coniBie éUot parfaitennil de la radme nalare ; il !«• rappurM
* l'opècr •}■ ila oomaiim JèU-tpalh graa. II> Mut traailucidef , et
lear csamrs préacota daa 1— ifi lriaB|[uUire* , ijni diTeryenl du cen—
ire à U circonfËraiea.
Sanaaom ohaerve qu'on toîI aoUTenl dan* ce* variolHtt dea graina
rËDaïa comme caas d'une pel)(e yènAb coufluenle; el il aionte, que
ce phéaaméne ti'ejt pai faronUe à Ilijpolbàte da Daubaulan yii
ha lappoao!! forméa, chacun ^ part, daiu dr* eaax luurncijBiile* :
■1 avoil dit la même choae del t^iAaXtitéa granit de Conmi il ail vrai
^□e ce nTanl n'iivoil ohaerTé le r^ue minéral qne dana lea cabinala.
On Toil ■ouTenl dani U pâte de c«* variaA'te*da> griini d» fgrriUf
«t l'oD ttil que Idlourrelle j avoil Iroaié dea lamta d'vgeot natif.
{,Joufn.dt Phyt.. 1. ».)
Faniaa de Saiot'Pond et GatUanï noai apprennent que lei roclia»
qui foamiueat cet varhiilet, aont dans 1m monlagnei t^ui bortlent
la vallée de Servière i»o» le Briançonuai» , d'oii leura fracmeoi aent.
Voalca dama U Durance par \et lorreuj de cette vallée.
fariùli'lt i btUr d» téCrailt*.
On tronveprja de Fréjoa «ne •ariaOl», àon% Ki {itM ptfiettM da^
OT«cl)ea pn-aMIe*. In diim Tertaa, te* mtre* dW violei ]Hlle; etl»
ari iranalocide aOt le* bord», elle hit feu contra l'ac^, elaafoaf
an chatamean. Mai* diffirircment : Sanaaare far fSgardM comtOe ni»
fttnaUgt cftri aa rGTpprorhe (te la iraliire <Ih tUern^
lie» gletiôlea rdM dnaéinnié» dai-Li. laa eeucbea jha étmx conteai'it ,.
fl oeu-x qai M Irntrvenf dan* tel couchM violeflea aoitt iineli)uef<>i#'
enreloppéa- de U matière cfM «MlChe» «ertei. htnt groueor varîtf
depoi» celle «fan- p^ in dr aTilMrMrfa'icetlsd'oBpoia, Ilsgont d'one
eoslenr f;ri*elîrant'«arle7tokt. Lcnr etiun/e offr^ ,Ai*titirrntâei
MjiMiB diverf^enftda centre à la cirronférenee; dani Im aalrpuda* nt-'
(le* ctHicanCrtiplsa ; qnelifMg'-RntpréienlenTleadeSïaccTdeaii rjunia.
« Ce* ^raîn* , cKl fianianre . pfi't^Hl donc ftn^rtinit de la arii-
( taliUaliam , et paroiiaaiil avoir M fennéa en intiln tenp» que h^
«(itfBfui l«aK». ($. 1449- J
l> otten obtemteur a *v dw varioHIeéii^ateéepitnlÊitei, «a^
h* Imrrf* da U Séata, pré* i)e Terfeif : Mu/s jtoftaU*'«Aoi«Bt IrAi^
*<t <iaaI*«eoiBchc*(oiimntriqtteB. (Q-. i3'9i.ï
rahoOt» à- ton- db Aam-MfXlp.-.
CjwborA-Oe rMr« lurent KM umrMUe dont la p*ft>aa»nn AdM-
te«bà lan*e*plaii«*,baillaiiU»,w> psotifiéca, d^on a»î«lenelilFB«f
NT levait.
Uaa glands* fane on den« liffiw* dto diadtèlra, MW) , fc* uitea
arrondie a, l«* autrea taadMit bb jte» i la fo«a>a rhomWMUe; elle*
toBt d'oB blano tala pNOtilli de Terl , u>r - tant vera la ecMrv.
Lear maliare eil un ftlà-*pê»k gmm i lei pointa vert* aoBl i» iar^
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«6 V A R
On y Toil an4i dei |;Unde* qui paroiuent compoi^ Je delphiniie
&a rayonnante vilnutt , conruiémeol ciiilalllire.
«Celle pierri', dit Saai!>are, cunlienl dune tous lu milériaui ilu
■» gniTÙt oculé lit Cône 1 il ne lui i manqué qup plus de rc^ulurlté
>> dam \i criilalliMiion pour prudufr« cette belle el singulière roche d.
({. 1577.)
f'ariolite* du Drae.
Le Drae est an torrent qui prend sa sourrc dana Ta partie SQpé-
rieure de U vallê.- de Cli>m|>oléi>n , où loiU I» inonlasKei d..iit il en-
traîne les dpbrïn juique dans lltère , oô il >e le'le nii peu aii-deisoita
de Grenoble. Ce aoiil ces pierres rualéei aniquelles un donne le nom
de variolilti ; mai» il me aeiiible que liiul coiiruiirl â prouver qna
Celle subilanec n'appiirlienl nul1ein< ni atix roclieiî prlmili\ea. el quo
c'est au rontmire une vraie lavait que le lieu d'oii elle Tient esl un
ancien -rolcan , ainvi que le pensuit le chevalier de Lm ma nou . cet
obrer^aleur auui plein de lèle qii« de lumières, i^ili a péri dan* la
mnllieun-nse eipédiliun de Lapeyrouse.
D'aprèi U desrriplion que donne Saauure de ces varîolileê . I4
matière qui en forme la base est une wacte de couleur Rrisc ou brune ,
de tpath calcaire , les autres de Jelâr-tpalh,
Les firôiiiis que renferme celle pile, sont ou arrondis ou otoIm, do
la grusar^ur d'uti puis, plui ou moiuit. « Lu plupart, dil Sautaure ,
» auul d'un ipath calcaire blaac 1 leurs parliea ditceniiibles août des
■a laïuc" rhumbuiilalea, pLueael brillanlea. La ttrurture de cea grain»
» n'a rhne aucun rapport avec vej/e dei cellule* qui les renferment ,
n puitqu'ilt ne sont compoatt ni de couches cnucaiUriquei à uee ce/—
» lulee . ni de rayone convergrn» à leur centre ».
Il aji>ul.9'que jortqu'uu fuil dissoudre dans Ica acides la partie cal-
caire de ces crains, on Toit quelques-unes de leurs cellules lapiwéca
de petits cristaux quartieui.
Il ajuuie encore qu'oulre les grains calcaires, il y en a de rouleur
verte, dout lei uns >on) de la nature de la Uiatile, el les autres de
gran-erdé uu terre eerte de férone.
J'observerai d'aburd que tous cea earaolères anuoncenl une malièrs
volcanique. 1°. La uracke esl luujuura un basalle ou une lava en dé-
compositiun. a". Sauuure rcunnult que la rurmatioii de* jt'"'"''''*
n'a rien de conimiiii avic cellu des alvéoles ; et en ellel il est évidcul
que ces alvéolea éloiunt anléilviires au ipalli nlcaire, puisqu'elles
ituienl dM tapiahees de rriilaui quarlieiix à l'époque deia formaliuii :
or il n'y a jam.iii que leK prudulls volcauiiiue* qui aient de ces al-
véole* sphéroïdalei vides, qui aoul des soufflures produites par \f»
fluidn eipanaiblei pendunt leur incandescence. 3*. La trrrr verte rie
feront ne se trouve que dans les aiirienues malièiea Tolcauiquca
^ui se décom posent, foj-ei Tebsb vkrtb.
Au règle , comme dans une quetliun de rel e nature ce sont sur-toni
ICa circonstances géologiques qui [H'uveni nous éclairer, jetuiu un
eoi()i-d'«il sur \e lieu natal de ces pieiTTea.
«C'islàM. le chcraliur de Lamauon, dil Saïuaurc, fuo l'on doit.
3.n.iizedby Google
V A R 4,
« èf» nionlagnei dont et* variotiitt Mnt In débrii. U
B r^irdojl m pîarreii comme de* lavei , et il fui biea confiriiii dan*
B celtB opinion, loriqa'ilTÏI dam les rocher* oà ellea ont leur lUDrce,
B doi colaniut pofytdrta laiiléet par la nolun tnjbriat de baaaltt n.
(5. 1674.)
Il 7 aroit vu bien antre cboM encore. ViiMi qadqoea moto de Ta
lellre qu'il écrivil i ce (njet, «I qui ae IrouTe dani tel JJ^chti lU
DatipAinJ(_n" a5 , )o octobre 1783). .
« Mon godt pour l'Uiatuire naturelle n'a attiré ponr la acconde foia
B dana toi munlaj^nei ; )a yieni d'y découvrir un tuperbe voli-aa éteint,
■ ^niaelecMe eu rien ■ ceoi: du Vivariia et da l'AQ-vergne Oa
u j Toit une maue de batailt qui , de la baw au nonmei , a plua de
B neuf cents loiaei de hauteur. ■ . Tj ai trouTé Um bataiitt priima-
B tiqaet, Aea lavt» tpon/fieuttt. . , Je ferai connaîtra la marrbe qua
B j'ai uivie pour parvanii k la dàcouTerle de ce tuImui éteint , la
■ Aaw cratira qu'on y voit tneort , la (Tii'ne dt pouatolant qui t'y
B trouTe, de* piemi meuliirt* voleanigut, auiii boBiwa que celUa
B d'Agde en Lanjpiedoc , elc. b.
Si Je* faits aussi précis poÙToienI ètie réroqués en doute, il anlG-
roit , pour les confirmer , de ra^«ler ce qu'éarÎToit un mut* ipr^ le
célèbre Dslaraliile Vîllars > qui fut sur les lieux avec mon reapeclable *"
ami Pruntl Deliore el le F. Ducro* , pour Téi'iGer la découTerl« da
Ia*manon ; et comma il 7 avoil discordance dans les opininnn , Villirs
n'affirma rien d'une manière poailiTs 1 maia les faits ^a'il rapport*
parlent suffisamment.
Il convient d'sburd que le Drac roule une grande quantité de pierrea
volcaai/ormei , el que le hameau du Châtelard est b4li «nr un rocher
qui , par ta couleur, imùe lea lave» tetidea.
Ce hameau est Tuisin du lieu nommé les muandea ou les pâturages
i(a Tbat-Road , dénumiusliôn qui rient de la forme du locsl, qui
est ans enceinte clrcnlaire environnée de montagnes. Cet pâturages ,
dit Villaf* > /!>nnanf un grand bateOi d'environ huit cenla laUei da
diamitre, ouvert au midi coitime un ;>&il dhar6a. (C'est cette enceîula
ijaa Utmanoa ragaf doit comme un crat^iro , el il par^l qtw ca n'étoit
paa sans raison. )
s Parvenu aux muandea du Tout-Rond, ajoute Villara , on s'éleTa
B sur le Bummel du puits par le quartier appelé Payre-Neir»(^Tè'\taf9-
B Noire), ail l'oa voit dei couches, sut vaut rinclinniaon de la mon-
B lagne, Xune terra muge iaatlaqaable aux acidea, et aerrtbiable à la
» pouxxoAine, couverte par une plusgrandecoucheen forme de brèclia
B ou de poudingue.. • Une troleième couche de rochir nairdirt ou brun,
» couleur de lave, le plui souvent criblé à sa soperBcie pardea porcs
» arrondis de deux lignes jusqu'il six, remplis de spalli calibre.. . ».
"Villars ajoute , que ctt couchea le prolongent dana lea montagne»
vptainei j ■ qu'ellea imlienl lea miUiirta vçlcaniquea par leur couleur
el quelquefoia par leur aituotion , el que Lamanon ne tera paa le aeul
oui croira cea moniagnea volcaniait*. ( ^fiehea de Daupkiné, a" 37 ,
f novembre 1783.)
' le laisse i juger uainlensnt s'il n'est pa.t infiniment probable q<ia
Il taifun de dise <]u'it' aruit décoarert uu volcan d^u*
|.l,zedbyG00gl
y»
QlC
4^ VAS
!•) AIpMâuP*Dpbia^>cl4Dcla prétrndiiw (w'bJÏIm Af Aae «tu*
Aeê produit* <i^ ÇO vtilrna,
f^ariolita da SiUrU.
J'ki IrouTÔ iDT Ib bord de l'Aagtri , pré* de u jortie dn !■« BùbT ,
DBB UDjuliar* Mp«ce de tuno/iM i fond Uaa« M ^Iu^bIm noir*. L>%
SlatiérB da I* lAi» t»l Iraïuluind* i on voil qu'ella ml composée d'un
tnitangB de deux lubilancet , qui jNTatuBnl Mrt le guailx et le fi/it-
fp^th: elle M A>«Mi au chaluaiMu ,«■!■ diffiriUisent, m donne d« rivea
éliuccllu couir* l'acier.
LiEt giaio* foul spbériqaM, ili m taochaiit preaqoe lotu; ifa lont
d'ua volume i-pau-prèi égil, et de U groMaur d'un Krain de poivre.
XJ^n* la avaBr* fHlolw, ib puoiiHUl d'iia liwu liumag^ne ; e«ax
4e la lurfaea qai «»{ éprou** dd coniMMicaMcat d* 4écenip<Milioii ,
paroi^tejiit f anpWM d* pliùieim oouohea coixwairiqDei : leur mattdrs
Mmble âlr* un Malaise de caméaBoa ei de rtralite, avec qiwlqoei
jiurliuiu de la *alMlaiir« qui !«• taveloppe.
C'eat la «eula varioUlr que j'aie trouvée dana cetH vaaM eoalrée,
4 nuita.^'ea m daatM re dooi au/Mjw enVM dra nonti Ourn/,
dont i'ai pulé dan* l'arlicJa Jaipi. j'ai aoau pliiaieura mmygdaluïdt»
daai la go^t dei uanalilat du Orae; maia lea GÎrconilaDcci lucalea
ni'oQl a«i|iLU pmn^âr a*ec ividenra que u'élaieel d'aneleonea tavfi
je ne \b» u poinl Yuea dani la Sibérie proprement <tile, mail aeule-
uieul dasa la conlcëe pJua orientale appelée Aoourw, aar «iTirona
da fleu»B Amour. Foyez AHVGDAUiiOEa ri To*D-»tt)H». (Pat.)
VAKNAH , le ^^U^ en kngu» arahe. (8;}
VAAYSV, nemtjue donne Bruce, àam tan ^oya^ en
'Ahy*tini« , au Sébksttrr. Voyet ce mol, (B.)
VAS A (Faiitacus niger Lalb., pi, eijL, n" 5oo, ordre FiEa^
genre du Fsbhoquet. Voyex ceamglv). Suivant FUccourt,
vaxa eat le oom que ce pernqutt porte à M»ilaf;wcu-. Il a
^r"'T"r tt' "^'^i rlît'îigTïnrgMin f ininninnrtnflrimnir
<^a\e p.atfviquii. gril ;\a.ii!t» ,\» cou et tout le corps (OBt d'nn
noir lavé d'une t,égère teinte de bleuâtre ; les grandea conrer-
tiiret dei ailée d'im canth^ bnin tirant sur le rert ; iea penaes
de la même couleur dit cdté extérieur et d'un cendré brun
uniforme du c6té interne et en dessous ; celles de U queue
d'un noir tirant nu bleu en dessus et d'un noir pur en dessoiui
l'oeil est enLoui-é d'une peau hlauchâlre; le liée et faspècc dq
cire qui eu recouvre la base, tanX d'un blase Iwgèwiwwt
teitit de couleur de chair , tea pi«d» lougeAtm «t Iea «BglM
nuirs. (ViEii.L.)
VASE ]>£ MËR, limon gnu et onctœni: qne la mer re.^
jette sur les bords, on qu'elle accumule dans les anses, les
gotTcs , et autres endroits on ses eaux sont tranquilles. Celle
pa»« est prinçipaleioent < omposée àx débria d'animaux ma-
rins, Quuid elle est expoiée a l'air,, elle répand ceitt* odeur
3.n.iizedby Google
V AC «
naoïAiboDd*, coBniM niu le ntimâ'a<itwdtmari«,tiKoA
niai«a!a le aéjour des lieux oà elle demeure à découvert. (Pat.J
VASES MYRHHINS ou MURRHXNS. f^oye* Mub-
àaiNS. (Pat, ]
VASSET- C'est ainn qu'une cwjiûlle du genre de* tt^t»,
« Mé appelée pu Adanwn. Ceal le turb« tffer de Gmelin.
yoye% au mol Sabot. (B.)
VATERIE , yatêrm, aorn d'un feun de ptante» «labU
inr LîniMçu» , et iigwré par Xjamsrck pL 47^ de ««• JUmin*~
timu, Valh ayant remarqué que ce genre éloit Tonde stir une
«iTcnr d'observation , l'a réuni aux Ganitsi^s. [ Voye» ce
mot.} Mais Loureiro, dan-s a& Flare de la Cotkinchùte , ea. ^
décrit une nouvelle espèce , dont le fruit est une capsula
anîloculûre et monosperme, i trois loboselà trois valves, co
^ni semble exiger son rélablias&ment.
Celte vaterie est un grand artire à rameaux flexnenx, à
feuilles alternes, lancéolées > très-entières, à fleurs petit»,
blanche» , parlées hit dea giappes terminales , à capsules
rougea , qu on trouve dans les forêts de la Cochiuchiue , «t
dont le bois, qui est rouge et solide, sert à la construction dea
ntaÏBons. (B.)
VATf QU£ , ^«ticM, «rbvt de te Chiae , i, rameaux stné»
<M) Anguleux et velus ; à feiiiUa» alternes, pétioléea , an «vur-
avalos, IvwKWbèreti, fUbreaet nerveusas; k Ëwa» diaposéee
en puaiculea teminaka, qui $anaa un genre d&iM 1» dod^
CMidrie nsno^Mie.
CefAiin,qaie*ifigur«pI.3(^dei/i!/w«:rwfMn«deIiaxiarck,
«&re pQixF caraolère nn calîoa i cinq dîviiàwu', une corpIW
de eia«| {attaWa ; qwKse antlwree seoâileo à ^iMlm k>gM ; on
qvaire sq^érirar it eioq Miglo*,8iirBiaBté d'wB M.yle en spinla
k aligiite Qbhts.
Le fruit est une cftpml»i trois kfet^vKewuIeaemeBCft. ■
Le vati^M crUt à la. GUoe, oïl U sert k des opérations de
devînntion et de magie. (B.)
VATSCUMIE, ATiKsoisM. genre établi par Uiller,/(x>n. 198 ,
Iak «97, n" s, sur unr plante qiie Linn»«ia a placée parmi
las AmtbOLhbb , 90US lejno^ à'<m^wfy»a merianetia; Wiltte-
no^v, parmi les GcaTxei^s, sous le nom Ati glatMfilaa meriO'
vfibts , genre qne Lamarck a appelé MliLun elle. F'tyn ces
mot». (BJ
VATJCHKRIE , Vaucheria, nom donné par DecandoIIe
à un genre fait par Vaucfaer, aux dépens des Conp£RVBS dv
Ljnnsua. ( V<ffes.ee nuM.) U offre pour caractère deafilaneu
KAipJap ««Twne«Xi.Don c)o(Hi«iu«ipovUiit des bonrgeou
jt.z?ciov Google
ta V A U
•émïnîformes , tanlàt sesùtea, lanlât p«donca1é(, sut leur»
paroi» extérieures.
Vaucfaer « appelé ce genre aelotptrme dans son travail sur
1m conferve», qui n'a paru que depuis l'impreuion de l'articlo
CoNFERTE , et dont on n'a point par consétjuent pu fairo
usage pour sa rédaction. Il le divise en trois sections ; les
«ctoapermes à un grain, qui renferment trois espèces; les
fctotpermes à deux grains , qui en renferinent quatre, et les
eetaaperms» à pliui*ur» graine , qui en renferment également
Les espèces do ce genre semblent prouver que l'opiniort
éiriise au mot Cokfzrve , que les semences de ces plantes no
•ont véritablement que des bourgeons séminiformes , n'est
pas généralement fondée. En effet Vancher a remarqué qna
la plupart avotent ou des globules ou des espèces de cornes
distinclesdes semences, et qui foumissoient une matière qu'on,
pouvoit regarder comme une poussière fécondante. Je no
chercherai point à jeter du doute sur l'exactitude de cetla
observation, et en conséquence je irgarderai ce genre comm»
faisant le passage entre les plantes réellement pourvues dd
gmines et celles qui composent la lâmille qu'on doit aulotir-
4'hui appeler des con/^voicîrs. Je remarquerai seulement que
les prétendues graines ont plusieurs fois germé soim les yeux
du savanl précité , et que souvent il leur s va ponsser des
liges par les deux bouts opposés , ce qui semble prouver que
ce ne sont pas de véritables semences , car l'expénenoe prouve
que la plumute pousse seule une lit>e et ta radicule seule une
racine. {Voytt au mot Sbmzncr. ] Il faut attendre que t«s
nombreuses observations de Draparnaud soieu t publiéâs pour
fixer nos idées à cet égard , car Vaucher . prévenu qu'il devott
%'oir des graines, n'a peui-être p.is porté assez de <lèliaace
tlaHS les conclusions qu'il a tirées des fsils.
Les espèces les plus communes de ce ^nre sont:
lia Vauuiierib ovoïde, qui ■ le> •omêiirea eul lia 1res , pédoncnlée* ;
!• budrjlFon téminirurmc , ovale, «rliculé cl péli'uU. Elle at rriicoiilr*
irès-fréiiueiDineiil jiendaal l'hiver dans In muK dea mirai*.' Ce qila
VauuLer appiillu Vaathira e^i auez éloigné île la semenre , pélinlés
rumine elle, vaaii olte nW poini articulée su lube , elle eu ei,i un
prulongcincut. Celle anthère a'ouvrc el ae flétilt aprèa a^uir répaudu
«a pouiaière , landis que la graine >e détaclie saaa s'ouvrir.
(jetle espèce fait parlie.dc cellei runfuiiduea par Liupœiu ,at>ua I«
nom Ae confema Jontinalia. Elle e«l figurÉe n" l de J'ouvrago da
Tauclier.
La VaDCUBRIE a BAUEçOH a les lemencea aolilairel pedoDriilért.
ovales, portées sur un filtmeiit recuurbé, ^aî' ssl fanlbére. Elle ■•
3.n.iizedby Google
V A U 5.
Ironre itcc Ij pré'^fdenie , mais plus rarement. ËUe est Ggiir£e a" »
da mèoie ouvrage.
LtA Vacchbhie tehrisths , Byttu» ve/iitina ÏÂnn, , > les semencrs
•oliUires,ap|)laliea, péduiiciitéBi, purltes nu r leur aollière reruurbée.
Btte est figurée ii° 3 de l'iiiiTrage prècili. Celle espèce qu'on iroiiTe en
•iiluiDiie et CD hiver dans les terreiui humides, semble, enrare plus
passage entre lea pUtiti» plus parfailes cl les vêrilables conTervea.
L>4 Vkvcbekie gazomn£k a ileuic semences lermiiiales , sessiles ;
séparées |Hir uu Slamciil rerour'
k burd (tes foiilaiiies el îles aul
de l'ouvrage de Vaucher.
La VACcaïRiB st8sTi.B S les ■emancet conjuguée* , solitaire*,
oblongaea , sossiles, et une anthère iutermédUire recourbée!. Elle est
figurée a' j de l'ourrage da Vaurhsr. Elle se trouve dans les fusses.
Lia VaocnBiiit; a. Bouquvn aies semences ordiiiairemenl quater-
nées, ovales , péiloiiculce* el une seule aulbére. Elle asi figurée D' 8
de l'ouTrage .précité. Elle est des plus commune* et se trouve dan*
tous les fosséa au printemps.
La VAdCHERiB BN MASSUE a le* eilrémîtés terminées en massue»
qni donnent une pouiaiére fécoiidautE. Elle esl figurée ■■■ i o de I'ud-
vrage de Vauchpr, qui n'a pu observer ses graines , et qui soupcoana
qu'elle esl diuïque. Elle est très -eu mm une dïus les euuK de* fuolaiue»
M des ruisseaux d'eau pure.
organes niâlo.i. Elle est fTgurée n" il do l'ouvrante piécilé. l^lla se
Irouve dans les eaux salées de U saline ds Luns-le-SaulnJer. Cell«
ospéoa paroll bien n'avoir pas d'anthères , cl rentrer , en runséquence,
cvniplétemeol dans tes vèrilables Cot«PEii,vfa. P'oyex ce mol et le mot
OsciLLAiRB qui lui sert de complément. (B.)
VAUTOUR ( Vuttur), genre de l'ordre des Oiseaux
SB PROIE. ( Voye% ce mol. ) Caractéret : le bec droit, croclia -
Kulenient vers la pointe; léle dénuée de plumes dans la
plupart; la peau qui recouvre l'occipuï nue ; langue chaiv-
nue, flottveni bifide h son exlr^mil^. Fennanl , dans son
Gênera of btrda , ajoute que la base du bec est couverte
d'une peau épaisse ;qiielefl narine» différent dans les espèces;
qii« la langue e«t grande et charnae ; que la tête , le* joues et
•ouvent le cou, soni nus dans des individus, et couverts
dana d'autres de duvet ou de poils courts ; que le cou est
•uaceplible de rétraction ; que le jabot est souvent proémi-
nent sur la poitrine ; que les pii^ds et les doigts soni couverts
de fjr^ndes Vailles; que le doigt extérieur est joint à l'inler-
médiaire par une forte membrane; que les ongles sont larges,
peu crochus «t comme émousaéa; qn'enfin l'intérieur dea
ailea flat convert de duvet. Latham.
J'observerai ^ue le bec, aiiui confocmé^ ce préaÇDte pas
Google
S± TAU"
de d>0%rence earactériaiique entre 1« wtotew et Yai^ ,
puisque celui At ce dernier ne m recourbe pu non plin à
n naiaoance. Quant au caractère tiré 4a la proénioence dn
jnbot sur la poitrine , il est équîroque ; c«r il eat de ce»
oi^aux, \e griffon par exemple, ijiri , btm loin d'avoir 1»
jabot proéminenl , l'a m rentré en dedans, qu'il y a su-
dcMODi de aon cou et à la {riace du jabot un creux aues
grand pnur j nellre le poing. Enfin , la peau épaiue qui
T^convre la bâte du bec n'eut pa* un caractère auez tran-
chant pour dîstinf;ner lea vautour» de» faucon». De to» le»
oaracterea tirés de la partie antérieure de ce» oîscftiix , lephM
distinclif est la nudilé plus ou moins grande de U tète et du
eon. A cefa , l'on peut ajouter qu'il* oot le* yenx i fleur d«
léte, au lieu que lea aigle», ftvec letqu^ le vulgaire le«
confond , lei ont eoToucé» dani l'orbite, lia en différent en-
<)ore,du moûu le plm grand nombre, par leurs oreilles
^écoiiTerlea, par la ferme de lenrs ongin , ceux des aigle*
étant presque demi-circulaires , et par leurs jambes ^ dans la
plupart de»uiM de ptinnee. Mais outre ces caractères, qui
s« «ont ^ue m^bodiques. A en est de plus millana, qui ne
penvent mdnire en erreur , puisqu'ils ne permettent poi de
— flfendre les vrais vautours avec aucuns des autres oiseaus
de proie. Leur port est incliné et à demi-horisonlal , poNlion
<)iii indiqne la bassesse de leur nature , au lieu que 1 aigle se
tient fièrement droit et presque perpendiculaire sur sespiwW
S'ils sont 1 terre, oà ils se tienoenl cotomiukénieBl , lear».
«îles sont pendantes et leiw qaeue tralNanle; aoiM le bout
' des pennes eit-il presque totijoors mé. Lenrvolest peavrit,
et ils ont beaucoup de peine à prendre leur plein twer^
Enfin , ce sont les aeuU oisiMn lU preie ^m vêlent et'
vivent en troupes.
Leur genre de vi», ieun meeun et kurs faabitaidea préi-
•entent des caractères encore plu» saillans. Le* vamtomra-
sont lâches . infects, dégoûlMu , boasemeKt gDiirnMnda,
voraces et cruels ; ils ne combattent ancre les vivons qno-
quand ils ne peuvent s'assouvir sur Ua morte; encore M
mettent-ils en nombre at plusieura contre un , et il liy »
q^u'eux qui s'acbaroent sur k* cadavre* eu peint de te* d»*-
cbiqueler jiuqa'aux os. Xia. corruption, V'salèelien taaattirv-
«u heu dek's repousser. Les éperuinv , les^weena, al jus-
qu'aux plus petits oiseaoK, montrent pJtwdb courojgB, «W
ils chaaseul seuls ; presque ton* dédeigHMat le chair mevie ,
et refusent celle qoL est cornunpne- Uana les «iaaenx coai^
parés aux quadrupèdes , le vttmtomr sembla i^nir lai ftirrei
«t Ucnuuil^ da. tigrt KV«a la.MchetéetleB
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V A U 6S
^hmat, qoi m met égalemeat en troupes font dAvorar le«
charogne* et déterrer le* cadavre* , tandis qn» l'aigU ■ la
jBDurMC , la ooUewe» U magnauiiBili ot U matiificeiice du
iion. avvwoK.
Doués d'un odorat tris-fin , l'odear de la chair corrompue
le* attire de très-loia ; ils y volent en troupes , et toutes les
«spèces sont admises indistinctement à ce banquet dégoduni.
S'ils sont pressés par la faim , ils deacetidant près des hafai*
(ations, et n'oseut atUquer que les paisibJas M timidas iiabî-
tans des bswe-coun.
La bmille des vmUourt est répandue également dans lea
trois contineiis , maïs aile est plus nombreuse dans les pays
méridionaux; Dépendant, ils ne paraissent pas redouter le
froût et oharcher la cbatenr de préférence , puisqu'ils virent
dans nos pays septentrionaux en plus graodnombre sur laa
pins hautes montagnes , et ne descendent dans U plaine qna
rarement. Dansles pays chauds, tels qual'l^ypte.le Péroo,
la Guiane, le Brésil, od la* yautoun sont tras-norabreux et
d'une trèa-grande ullliié, puisqu'ils nettoient la surface de
la terre des immondices et des débris d'anîmaox morts, qui,
«n aa oorrompant, infeclaroient l'almosphère, on les voit
l^aa souTeot dans la fdaine que sur les hautes montagnes i
ils ^approobanl des lieux habités, se répandent dis la point»
dn jour dans les villes et villages , et rendent des smicaa
enentids aux habita ns, en se gorgeant de toutes les immon^i
dice» qui sont dans les rue*. Sous nos olimsts , les «whAmws
habitent durant la baHe saiaon, oomma je l'ai dit , les mon-
tagnes les plus éteréea, les plus désertes : c'est U , dit Belon ,
Iu'ils bitissant leur uid oontre des rochers escarpés et dans
es lieux înacceaMUea. l/oa n'sst pas d'accord sur le nom-
bre de leurs œufs ; des auteurs leur en donnent deux, et
d'antres plus. Par une suite de leur conformation , ils no
portent pas dans leurs serres la nourriture de leur* petits,
comme les aigle» , qui déchirent leur proie dans fair rnSma
pour les distribuer 4 leur famille; mais ifs en remplissent
leur jabot , et la dégorffent ensnita dans le hec de chscun dea
petits. SoNNU». En hiTor, ii« fuient les glaces et les neiges,
•t vont le paaaer sons an climat plus doux.
LMVsjm>a>(fuAHrcÙKr»(«Lith. ,pl. cnl.,ii< 4jG.}-CeMWioini
a baaaBovp da rESMWiblsiio svoc la vautour Asrian [foj-.ce siol-),
naûilendifUre.MdBs snlraSipirlBlonf; duvet brun qui cuuTralsteia
tt la OQO ; par uae MpAos (te eravslo blanche 4111 pjrl dei joaa et qui
harsb d» obaqne cèté to davel bma cl ru qui recouvra la pulJa «nié*
rtaora dm oou , st par «es daif;li isniiei.
Il ■ tmii pied* aie poaee* da longnBur; la ber long ds quatre ponças, a)
la 9*aur d'an-ptad ; sept f isd* dix pooces d'suTergiuc ; toalle pluauj;*
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54 . V A U
d'un bran sombre datu d«i inditidiii, noiritredaiif d'antre* ; le« pieit
couTeii* )iii((ii'aux duiji* de iilumei brune*.
lie vautour iK Uoave tut la* jilui haulei moiilignei de l'Europe et de
l'Ailt, el est coQiiii on Arrigon, Baui le Dam de vuUre. Loraqii'H
digéra ou qu'il dort, «on cuu eil rentré dana «es épaule* , elia léle e*l
comme eiimpucLuanée par les plumea de la uiique.
LflVAVTOUKAAiGiiE'rrEs(r^u/<uren«f<i<u* Lalh.). Il parolllrèe-
âouteux qiie ret oiraiu , qui n'rsl coDUU que d'apréi Geioer , *oil tua
véritable vautour; aes liabiludei, aou genre de vie, » manière de
chaMer. «an goût ponr lea aaimanz Tirani , indiqueruienL plulAl hd
oiglt. Quoi qu'il en *oil , plu* couragtiii que rca congénère*, il poui^
#ULl le* oiaeauK de loule espace , et en fait aa proie : il chaue au**ï lea
iiivre» , le* lapina , le* pelila rtnartU , le* petits yùci* el n'épargne pa*
n^rne le poiMon { nua-aculemenl , il pouriuil *a proie eu vol en a'èlâl^
^nt du lommet d'un arbre ou de quelque rocher élevé , raaia encore
î la courif ; car il marclie bien, el l'ait dei pa* de qui nie pi>ur«* de—
lendaei il man((e auaai Uchair, leienlrailleads* cadevrea; ileit d'une
telle férocité qu'on ne peu! l'appriTuiiier : quoique d'une eilréme TO-
racilé, il pcul aupporler la faim peniianl quatorze iuura. Ou a IrouTa
ce* oiaeaua en Alûce , au muii de janvier i6i3 , et l'année auivaulei
OD eu troD va d'autres dan* un nid qui éloilconalruitaurun uroachèna
tré>-élevé , N quelque dialauce de la ville de Miien:
Ce vautour a le bec noir ri crochu par le bout ; de vilain* yea» ; la
corp* graud et fort ; les ailei large* ; la quene lQii|[ue el droite > le plu-
mage d'un roui-uuirfllre; loi pied* jauuei, el pré* de mi pied* de
vol ; loraqu'il eat en lepoi à terra , ou ptrulià , il redretse le* plumée
de *a téle qui lui fanl alor* comme dtus corne* que l'on n'apperfoît
pin* quand il vole.
Lea Allemanda l'appellent hattngtier ^vaalour'aux liivret') ; il*
]ui donnent encore d'autre* uomi. f^ayet VUi»t nat. de Buffan, éd.
de Sounini.
Le Vadtodrdb* Aiiria. foj-e» Vautoot». FEmcNorrinB.
Le Vaotouk d'Ababib. Voft\ Vautouk. moihb «I VAtriouM
proprement dîl.
Le VArroDK arh £ ( H'M. ital. de Buffan , édilioo de Sonniai. }.
Cet oiaeau ; dont plrla nn voyageur angl-iia . Bruwa, ae Irouve Jeu
Nubie, où l'expëce eal lré*-nombreuae. Ce voyageur l'appelle vttu~
tour à Ute blanchr, el c'est A quoi se Wnie tout ce qu'il uuua dil de
■on plumage ; maii ce vautour a un rararlère parlirutier; son aile est
armée i auu eilréuilé d'une excruiiaance cornée , ressembla nie i I épe-
ron d'un vieux co^. Celle arme trés-puiulue el lréi~forle le rend re-
d»ulable à qui ohC lallaqner. IJu fluide qui a l'ndrrur du musc, suinle
de quelque parlio de «un corp* et vraiaemblabIrmeDi des narine*. Il
eat renommé par sa force étoiuianle el sa lungÉvilé dans le paya de
Dar-Four, eu EgypLe, un l'on en voii par milliers.
Le Vautodh AKBiAN (F'uliur arrianut Daudin ). Celle nouvelle
espère dniit nuu* devons la cunnuiisince aux recharcbea de Picot-
Lapeyrnuie , eat connue sous ce nom dana plusieurs ranirée* des
l'yréiiéea. Son port esl ignoble ; son cuu est arque eu avant ; quoiqaa
trés-Ucbe ^ il se défend «voc courage *t avec opuiâlrelé lor*^u'il eat
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V AU 55
Ucui. EHb. nW pu «édanUire (qt le* Vjrioée» , car on en n lue dins
1» plaine* de* aoTiroiu deTouloute. Uarrian a Iroii pied* et demi d«
lungucnr et boit pied* et demi d'eiivergam ; le plumage d'un brun
trô-fonci, excepté le* peu De* de* aile* si de la queue qui Boat noire* ;
le bec noirlire.etlonjde troiipouce* *ix liKQci ; lalële converle d'un
duvet ras, brun, mélanfjé da roux ; le* oreille* décuuverte*; la gar^t
Itarnie de qnelque* pcil* long* et uoira; le cuu ibaolameut nu prei-
qn« vera aa moitié ■ el d'un bUoc blQultre ; l'autre partie du coa eu-
lonréd'Due aorte de fraiae qui ae jette ea arrière, et qui e*l compo*éa
ée plmneslongueaetilj'oiLca; au-deaioua de cette fraiae, le bai du cou
«at converl d'ua dnvel loni; [et épais par-derriéra , tré*-raz el Irè*-
foDcé. par-devanl ; l'caaapbage «*l prointineat ; lea pied* aont nua at
blenilre*.
Le V*UTO(rit. barbd. Ceat aotia ce nom qne Maodayl a décrit la
GitiArK DK* Alfb«. fojtK ce mot.
LdVadtodk DvBiKaALB. ^oj-ei Vaotûcr n'EnYtr».
Le Vadtodr BbAKo. jToj-ei Pktit VAUTonn.
Le Vadiottu >o a, a -nos a no {Fulturaudax LaLh.]. Boora-morartg
•st le DOin de ra vautour de la Noavelle~IIu[laiide ; aa taille eit in*
eouDae ; mai* il paraît' âtre d*UDe Iréa-grande eipdce , puiiqa'il lue lea
plaa ^Dda aiiimaui , «t qu'il oae mâme attaquer lea homnie*.
Il ■ 1<I bec d'au jaune ptle et nuir à >a pointe; lea pîeili converti
de pUunea juaqn'auz doigts ; les cAléi de la tète dénué* de plamaa
juaqu'au-deU deayeuz, et d'une conleur très-pile; les penne* de*
■îles et de la qoeoe d'un brnn obscur, et le reste du corps d'un brna
presque noir. Nouvelle eapfct.
LeVAUTOon DV BsÉati. f^ity" UatiBtr.
Le V^DTOira BUtiN. foyet Vadtodk de MàJ-tm.
Le Vaotouii de la CaIiIFOKNIB [ F'uUur Caiifomianut Lalb. ).
Cet oiaeau de proie , qui a été depuis pei^ rapporté de la Califurnie ,
a , dit Lalbam , beaucoup de rapporta avec le eandor; il en a prcaqua
la taille; son plumage eii généralement noir j le* pennes aecondairo*
ont leur extrémité blancliAlra , et leura couvertures tendent au brun ;
]ea ailea, loraqu'elles aont en repos, s'étendent jusqu'au bout da la
^oeue , dout l«i penuea août égalée entc'eUes; la tdta el le cou sont
«nliaremenl dénué* de plume* , et de couleur rongaiire ; on re-
marque nne raie noirllre aur le front et deux Batra«*aur l'occiput ;
I« bec est d'ua« teinte ptle; le ba* du ron e*l «ntouré d'un paquet da
plamea courtes el noires , et le dassous du corps da plumes lAchaa ,
(luvotenaeii et de même coDleur ; lea piada aont uoirs. Nou¥»iU
Lia Vautooe ciNDsi. fofet Vadtoub ra,opaiKiNY ntr.
Le Vadiouii cHAMoaoH. ^orecCBANOCon.
I^ Vaotoue chassk riiHTa. f^oyax Chas** riiNra.
Le Vadtodk cohdok. J'aiuuterai, à la description qna Sonniai a
faite de c« foutour, au mot Condor, qnoLatham le pié*eflle danuu*
raau dans son second soppl, Tho th» gtrural Synoptit , mai* sons un
pliimsige un peu JiiTéreut et avec une espèce da cooruina anr la télé.
^yy*t pl> 1 ia da l'oaTrage cité.) L'individu ^ni a atrvi da motiéle i
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M V AU
«Mlle p»ial>Tai Mil ti*H fM w hMellSi dasikMnlMai LéTerino,
L« aâle a dÎK ptoib d'eUTerguTa ; h létB •! )• cva cohtm'I* d'un
daval candri ; usa l(iii(tiM Membratu caniocnUa , paraille à calla tin
coq, denlulàe irragaliàremisiil ùaoD BonaM , eal poaâa inr U «oaoïal
ir \a tâtc. U a , ùuai qoa la rai' dn ratUoun , una proâitiiDaBO* qui
pend «ur U jpaitrina ; aon plumaRS »1 |à>i4raleBeat Dvir j uae fniii«
«u aue u>rlc da ri^liar cunipoM de poil* blanu aatoura ta e«ai dajia
aa partie iufériaara ; lea plua paUtea caorarturaa «lea atiai aaul toalt»
«uiie*; la* mujeaDca aiil du^ria UuKhAlra i laar aJttriailé; arti*
MHilaar forme aur l'aile , hinqu'cUe ait dan* l'iiat da repaa, un*
bande Iran ir aria le ; cmBd 1m piai firaiidea oiuiTerlarai aoal mohii
tiluinhea et moitié noirci; cei dsiu conJaurifediviaeut ubtiquam^tt
Im pcnuai primatiea aont tolalamanl noirci \ calla leiiilo larmne lea
wcaudairei qu'on bUoc griallre ralora euliàreBsnt ; 1m peaneade I«
queue aonl coupéea cirrémenl k leur exliémiiê , ai oni de luBgufiur
treize i quinie pouce*; de languej plumai couvrent Jei jambe*; Lea
niedi lonl brona el Iréi-furU ; lei ooiile* Kmou*»é» ol nuira ; le bec est
de cette decnièie couleur , terminé de blase , el Irèi-peu rrocliu \ l'iri*
d'un roux brun ; le* oarinM lunl cachéea daoi un eofoncemeal qui
ail i la b«M du bec ; quand 1m ailu loitt conrheci la long do oorpa ,
le doi paruil tuât blinc, quoiqu'il aoit suir, parre qn'alora 1m cou—
TerlDTei le recouvrent en entier. Lt femelle ne dillsre guère qu'en
ce qu'elle est un peu plu* petite-
Celle dcscriplion indique on individu d'un plumaiie ptiii parfait
qoe celui dérrii par le Fère Feuillée. {fafet Condor.) Sta couleur*
' ont de* roppuili avec une de* varléléa du roi de» vauloura ,• nutî* vit
ne peut le* confondre afec cet oiaeau , quuiqu'il hJI , ainai que lui ,
une >urle de couronna, piiiaque ae* sIIm et *a qiieup oui beaucoup
■IIhi de |aD|uear ; en outre > il p*i d'une taille bien lupérteore, M ira
)anbM aont couverte* de plumci hmgQM , taudii qa'ellea ami enantà
lie Vaotooil Doki: Baffon s'eM mépria ea denaaiif ea miiunur,
tfÊimtitgypaêl»étfA.\pe», pour unraimph) variélé éagrtj^it, paii-
qu'on a reconnu qna e'eit UBeaap^ce diKlincte. C'eal eux eKcelleiitea
obierTatiana de M. de LMpryrvaae qua nain devoni cMta dittiaetimi :
avant lui , cel oiaaau n'ètutl indiqué pir 1m urniihola)tn>lM qm lrd*->
«onfiniment, luriafin deOMflbr. f^oyttGvrAirt ot» Aurca.
Le Vautook »'B«TrrB ( f'iâUar ptrcfiopteru» , var. Laih. ]. L'ori
DÏIhalugiale «nglaia irsirve que re ccufour ■ da l'analogie' aveC la
•ttWtowr pemtoftirr. pmiq«'f4 an fail une variété; Maudu^t h décrit
d'itns VEncyc. méth. loua ie num de tacrt d'Egjpte, d'spré* la déaa^
minaliun qp« lui ■ impaaéc Beloi>; mai* il avvue qa'oo doit piutàt
b rayer du cette fiut41e pwar la rauger dans raUa dea vautours. Sua-
nini lui lruuTafa«auT(Hipd« rapporta avac la priit poiMatir OM h v*u~
lotir de JVan«ièj(«. al da lià-warquûa avoc Vouriga^vp du idovai)-
Unl; Latham rapports et dacnicr au pebi vaubiur , aiari oMiad
aafifciT 4ii SatÊgaU. Ea dvauaal laa deicriplioBa da __
»MW meltooM U JflfitMir dtM !• su d'a|>f>riQiN: m« difbnn* n
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TAU tf
•Mil aocu la dénojiuiMtioii de pau^ Jr P&anum, mi atuamit par Im
Xurci aibobat, r'eat-é-ilire jKr« biaitc,- U> EgTplMu i| U> Mimrtg
l'appalleot ivciuunah , oom* 91M l'ou a appli^aii mal-i->prgpw A
ploaieun oùuuis d'un loal aiim geora, eoautt9litpéiûaii,lM«ig»^
pm , lo eygrm.
4iiut'), a le bec Iréa-furl, Irèi-poialu,, at le bout najr, «ar IbImi»
|twar d'enTiron ItaU quarti de pouce ; le raUe eM coavarl d'iina nem-
braiM jaune et charnue qui l'eaveloppe par-dewai e1 par-d«Maa«,
•iniiqnele devant de la t£Ce et le deiMiu de la gerga, M qui ■• tac-
BÎae CD pointe trM-aîguë au bai du ^n. Celle maubran* trit-tM»
a le deawiia panemé de quelque* poila; Ira (MTerlarM dea nanaat
■ont tièa-largc», ainai qoe l«a orifica de l'orailla, qui neiom r^-
coDvcrla par aucuue eapèce de plumes; depuia la aiJiaQ do la liia,
càSuil la membrane jaune, juaqu'ila qoeua, le aorpaMi narfail»»
Meut blanc ; maû lej graudei plume* dea ailea aont hoîh* M an tmi-
bre deaii;apréi cell«(-U, il y en a trou petitot d'an )|rû da 1er «I
ploaclairea; elle* aont reoouTeite* par Iroù antraa encoia pliMpelîtaa
alMmUablcapar U forme, nuUf dont la couleur cilgria maillé; la*
eouTeftares d«< grandoa plumea daa aile* ont la boni gria de fer da
la longnaur da cinq quarif de poora, oi la reata «al parfaiteuant
Uanc
L> qoeua du ntoAdunoA eat fort largp et d'abord. Ir^a-épaiue; mai*
aOe va en diminnanl et «a termine e« pointe , quoiqn'aUa na «oit paa
coHapaaie de grandea penne* et qu'elle ne dépawe paa la boni dea
ailaa de plaa d'un demi-ponce ; aacniaaeeal cou rerlt d'an duvet tr^
doax /naqu'l la jointure de la jamba; aa* jambaa atml iva blan»
«aie el praaque coulenr da chair , al aUé* «onl o«UTarlM de Ihberonla*
AartMia et nairi; le» ongle* WBt noira , Iria-Ctrta «1 trèo-eivafcn*. La
fameUa c*t hmoa.
U (^Mrclia aana coMe lea cbarogpa* loa pinc ptuntu^ il azUa
loi-mCme noe odeur inrecte, et dèa qn'il est merl, il aapulrdfiVt
Ccat on crime que de tuer oei oiaetHx aupr^ du Oaira.
A ce* détail* Sunniai ajoulo qoe ce* cniUaun ne «ont point faron-«
<b«a BD Sgypia i on le* r voit aur Iw larraaaea d«* ntawlna i dan* lea
«ilk« lea pl«< papal«uae*et Ui plu* brujantaa, u'Alrepoiut Ùqniet*
ft vivre ea tonte lérarité an milieu del homme* qni laaminagant et lea
B«nrri*aeni avec *oiii ; îU.fréqueo lent anaai le* dâerta, M il* jr dévorant
ks cadavrea dea homme* et de* aninaux qnj péri***»! dan* eea vattea
•apacea conaocri* i U nodilé et i la déadaliaa da la pla* arida atérl-
lidi- n* no quiUanl jamai* l'Bgfpte; on le* tronva «n«i an Srrle et
dana qnelqow autre* contréaa da la Torqoiaimaia ilajr «ont moina
nombrenK qu'an Egjpie, parce qu'jla dj jouiatanl pa* daa bIbm
BrârtfgativH , at qu'une antique cptiaidéralion n'7 aorompagtw pa*
leof ouatence ; car il* étoint dea oia*«ax aacrfa àben lea andana
Iigj2iian*....Ib nodent «naffatdaU^a-fiasda «arvicaai oaftaooa-
Irée. an partageant avec d'autre* oi*««x, égalamant laoféa daaa fan-
liqBM, le «oin da U pnrgar da* rat* al daa raplilaa qui abondant
dan* ce pa^* fikaiid «t limoaanz^ ft w dérannt ka a«iaTraa at la*
acxui. M
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u V A O
tmmondirM qnt, moi du ciel brdlanl e( lor auB lerre nnvral bu^
fiwPtée par le* inuuilaiioni du detiTti ijui l'arroie , réjiindroienl doua
l'atnnpMra de* exbilniioiu mairRiunlea, Lu runpigiiu de la F*!»-^
liiia doÛwureTuiaiit iuculln el abandon iiéei , ai m vautour* ne le*
débarraMOianl d'une qiiantilé prudi^ienae de ratt et de Mura* qui jr
palluleul-
■ -fjWf^ftuMp dicrit par Levailhnt dam aon Hiat. nat. dta Oittaux
ifjfiigu* I el deni le oam ligniSe daita la langoe dea granda Nama-^
i|Boii , corteBu bl»nc , col appelé Itou-goop par Im HoTtmIola de U
oalanMduCapdeBoDne-EapÉnnce.elwi^ tnni par kt Enrapftcna ,
Donaqai uot U wtaie rignificalioit de wrbeau blt/hc. Quoiqge cet
uiaeeaiioaoïtptniit an norbea^, ilcti ■ U démarcbe et le Tolfetl-peu-
pnéf ' la aiâme laanidre de virre.
- Ce vaitUur « le froDl, le tenr dea yeax et lea fonea jutqa'aas
oreillu na H- d'une rtmlear aafranêe ploa vire 1 b baae du bec ; la
«orge g«r«ie d'nn duvet tv' tt fin , qui taiMe appetreroir la peaa
iauuttra, ridée et capable d'une grande exlmaion ; le haut de ai léle
kl totil aun coa couTcrta de plnmea longue* et effilée* ; le ]iIuRiaga
gfuénkilient d'un blano leinlé de fauve ; le* grande* penne* de* «!««
Boire* ; le» moyeimea de coûtent fauTo sur leur cAié cztérTenr , et
miirtlre aur l'intérieur ;'li( (jneneétagée et d'un blanc roux; le bout
dn beoiri )ef oDgle* uoirMrca ; te> piedad'tm bniti Jaballre.
La femelle ne diSero du mile qa'rn ce qu'elle e*t un pen pine
pande al que la coalenr de la bue du bec ef celle de la tAe «ont
moîn* roagellrea et tirent da^aatage aur le jamie.
La }eane a loole U pavtle nue de ta lêle el de la goi^i;b coDTerla
d'un duT«t fritttre , et daUB la naiaon de* anonra , Ik couleur dn be«
du mile ««plu rouge que pendant le reXe de l'année. La ponte, au
rapport dea-Hotlentat* , «al de troia et quolquefoi* de quatre ceafj.
Ijtt buhgHirap» ne vivent point en troupe», à tnoina que quelque
E:oieneleaallireetuele*réuiiiase;on ne le* trouve qM par pnrea;
mile M teAmolle m le quitl«il f «mai* ; il* Mnilruiaent leun nid*
dan* lea rocberj.
Cea vaufounaant rarai aux enviraBi do CapdeBanne-Eipéran'ra,
IrM-MmmnpacbesleipalilaNamtqtioia, et m bien pltia grand nom-
bre mt lea>l>erda de la riTiAtv d'Orange el chei h* grand* Nama-
([ufti*; il» aoql peu falouolie* «I ee Utaaem tiaésient afjp^adier. Lra
■anrageanelanrfliDtawJDnaial, parce qu'il* pargeot IriUh enceislc^
de*ia)ino%dlceaqiii*'f tronvettiionfonra en abondartCe. '
Le vouMur du Bingalt < fititur itueoeephaiui . tvt?) . figut4
»!. 1 dn Oa-ml «r'np*)*' de-'loriham , a detiï pieda aix pouce* d«
ivogaenr i la baie dn bac i*illaui>da plomb et la pvinle'noire^ l'œil
d'un bran foncé; la Itte et lelcou dénué* de plume*/ et.aenlement
CoUTefIs d'un dnvet à» couleur brUne ; mai* l'occiput , U gorge et la
devant da con aunt totalement du* , d'un bran clair et quelque peu
ridé* ; le b** da coq enloarf d'une e*péce de fraiae cnmjioaée de phi~
■neacoQrleBileeorpaeadeeawd'BBbriuinuir, plnaplièiur leeailM;
le* penoea noire*; le deaeoM do conia d'ans feintif plu* plie, al les
ligaa deaplamea blancbea ou fanvea ; lea plume* dta jambw nanOlMi
>B*f lari* 4'iui brmn f«M* a| Iw «Dgle* noir*.
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V A D 59
Le Vadtooh ub Giiïoi ( F^uttur Giitginiatiut Lalfe. ). Nous de-
Tooala coDDoiiMDce de ce foutour A Scanerat, qui l'a décrit dtn«
Md Vojragt aux ImUa cl à laOiin€ , ton). 3, pig. I af. Ce DilunliK*
nona apprend qu'il a la taille d'au dindon ; le froot , la baae du htc,
\e»}aatà, la gorge , mi*, el d'ans eouhnr de chair du pea rougelire;
le* piumea ilu derrière de la iSle et da rou , looguot , étroitea et da
cooleor blaucbe ; lea petites plumea dea ailei , la doa , le Tcnlre et \»,
qoeue de )■ même couleur) les grandea plumea dea ailaa tioirei; l'iria
ronge ; le bec el \et pieds grisStres.
Si an n'avoil égard, dît Sunnerat, qu'au caractère da bec, on n*
ponrroil placer cet oiieaa dam le genre dea vautmtn; car aou bas
reaaemble abaalumeDti celui du dindon; auiai lea babitani de la cAt*
de Coromandel, n'ayant égard qu'à celle forme, lui ont diwoé !•
nom de dindon aauvagt ; mail il a ton* le* aiilrea caractèrea do vau-
tour; lea narjaea décoarertea; la base du bec roirrerte d'une peati
Bue ; l'espace qui eit entre lea narinei et le* yeuE, garni d'un petit
daret qui reiaenilile i du poil.
Ce vaulour a le Tu) rapide el léger , maii , ainsi que lea aatrea , fl
eit d'une innliable gloutonnerie el lani courage ; il aime anaai beau-
coup lea replileii ; il »e tient preaque loujoura aeal dana dea entoila
marécageux , el inr quelque terre , d'où il guelU la proie.
Une autre eapéce àe vautour, dont od parle dana lea JîtMrapA/AiMW
phiqmê lar le* mauri de diven oiitaux étranger* , ae trouve anaai
dîna lea même» cuairéea. Le mSIe a le plumage marbré de brun , el
la femdle de griade fer; la léteel la moitié do eonaontnuea, ridéca,
'couvertes de luberculea d*ua jaune rougeitre, aTec des poil* entr«
cliacime. On vvil aouTeiit ce* vautourm se raaaembler en troupe* d*
TÏngl k Irenle pour dévorer lea animaux morta.
Le sKAK» VArrorn. y6yt% Vautodr proprement dit.
Le osAWD Vadtooe cENoîié. F'oj'ffiVAPTooii proprement dit.
LeoitAXD'VAn'ronR DKalMDES (fu{<ur/niifciuLaÂ.}.Groa*cur
de Voie! tête couverte d'un petit duTet aéparé, qui reaaemble i da '
poil; contréa-lung i proporiïan du corpa, garni de distance en dis*
tanoB de pttimea 1r^- fines , placées par petits paqneta; plumea de
la poitrine , courlea , lude* et pareilles k un poil raa ; celles du ba«
dn con en arrière longue*, élroîtea , terminées en pointe et d'oa
TODT presque mordoréj petites plumes dea aile», celles du dos el du
croupion couleur de terre d'ombre, terminées par une banda d'nno
conlenr bcaocoup plot claire ; grandea pennes dea aile* et de la queua
noires; iris rouge ; bec et pieds Doirs.
Ces vautoun trss-TOr«ces se tiennent pendant le jour sur lea borde
da la mer, pour prendre les poissons mort* qoe les Tagiies jettent
aer le rivage ; ila vivent généralement de chsira corrompnea et ùb-
tErrent lea cadavres ; ils ont le vol lourd , quoiqu'ila aient lea aile*
forte*. (Sonnerai, F'ayagw aux Indet el à laCfuni, ji\. io5.)
Cea gnnda vautourÊ dea Indes ont la vue Iréa-percaule et le aeu*
de l'odorat exquis; ils se rasaembleut avec une promptitude re)nar>
^oabte dana les lieux où le* hommes ae dévouent i b mort et au car-
B^«; il MI wt â* aiw Ifwfqn'iin animal tombe mort ; il *■ fré-
3.n.iizedb^G00g[c
6. V A U
aenla i l'iotlanl ^elqno* vautoun qoe l'on u'aTQÎI poîal appcrçsa
kupwariDl cUn* Is Toiiiaage; de Mne qua iIidi l'iaàt cm oi«Mux
paiaenlpaur âlredouéi d'un iniliDct prophétique, par lequel ila prot—
«ontaotlai combaU, «t lont avertis dala murt dea aaimaus.
Le Vaotook avrri, foyet Vavtouk a. aickkttbi.
La Vautodr OBalNiisa(^afaii^ obamo V*DTODBDEalNi>»];
c*eM auaai dapi Albin le nom du Rai du Vadidubj. Vcjtsi ce mol.
Le Vadtouk. iauns. ^ojasGKinoN.
Le VAUTuasioTA. fi^eiloiK,
Le Vadtodk aux i:.idv>.Ea. yoytt Vavtouh a AïOKsma.
. Le Vautour, db Maltb ( fullurfuMcu» Lalh. , pi. eut. 437.) ert
le vautour brun de Briaaon ; M gmmeur eil nu peu lupéririire à cella
dn/ki»art ,■ m longueur de deux pieda bE aea ailw pliéea a'élendeqt
jnaqa'aux trois quarU de aa quetie; le deuua de la (ët« eal cooTert
d'un duvet brun, el le cou revélu de plumei ilioilea d'un brnu noi-
rllre ; le reale du plumage d'une nuance de brun plua foncée et
Tariée de quelque! lachea blanche* aur Ici courerlurea dea ailée ; cette
c«uleur termine troii ou quatre dea grande* pennea , et e*l maculé*
de bfun ; le beo eal noir ; lea pioda aont >aiui£lreA et lea unglea
Buirtlrear
H> de Lap«]rrotiae fait mention de ce mtulour aous le nom d*
vilain; il a it6 tu «or les Fjrénéea et quelquefoia a Matte. U eal,
•■ivant SoDninî, de la même eap^e que celui d'Egjpta.
Le Vactoo* moini ( Vidtur monachui ). Ce i^utour, ainaî
dfaigné par Linnana , i conae de l'eapèce de rapurhon formé par I«
long duiel de a« tête, a été duané par ce naluraliale et pinaîeun
■utrea comme eap^e diitiucle du vautour proprement dit; Idpejr—
rouie et Sunnini le rapportent k ce dernipr ; LcTaillant l'a encora
décrit el fait lîgurer daaa lea Oi*eaux d Afrique , aoua la nom d*
CaiNcon ( F'ofti oemot. ), et le donne pour un oiteau de Ja Chine ;
rependanl, dit Lalham , on doit en douter , puitqae cV*t le m&na
411e le vaalour maint de Linnvuaj le vautour SAral»M de Briaaon
eet l'individu figuré danaEdwarda, pi. ago. Celle figure a donné lieu
A 1« méprise de ceux qui en font nue espèce diatiucle, en ce qu'cUa
représente la tête de l'oiaean chargea d'une eipèce de callosile , tandis
qtie du» b deacriptian da même auteur il eal aeolement queation
d'une boppe.
I« Vaotodk mois (^uAw n^artAlh. ]. BuBôn a fait une wA—
priae an déaiguanl ce vautour romme noe Variété dit griffon; mais
c'eat avec raison qu'il le rapporta au vautour propremeal dit , dan*
Tartlcle du Vautour a AiGnvrrna; pniaquo Betun, qui, le premier
l'a indiqué, ne le sépare paa dn «■nt'rrf, qui eil le muifoui- commun ,-
deplua, un excellent observalenr , Picot Lapeyrouse, eatdunrfnm
Mutimeiil. Briaaon cl Ijalham en font une eapéce diatincle.
Ce iMVtoar eal totalement noir, excepté sur lea ailes et la queu*
qni «ont brune*; lea pieda aoni courerta da plumes jusqu'aux doigta .
«I sa aille égale celle da vautour dor^. Lathaw.
Le Vautowb Bit NoKwiox. Vcj»% Pctit Yaotouk.
Le VAm«t(K ORicoo. Vofn Oricou.
. Le VJkinravi. ODniaQaKAV. ^<9«a Vavmiik o'Éamx.
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V A U ^ 6i
EjeTACTOVK r.\r*. F'oj-.Kot buVautov-ki , la mat V&utobk.
Le Vaktocii rsmcKon'iai ( F'uUw percnopitrut Ltlh, , pi. enl.
a*. 4>60.C«lleM]>4eeqD«ranTaileiilToupanombrBiuwtnrIe«Alpw
elles Pyréaé«i,leRBbai]don[wpendanirhi«eri il parotlqn'elleeil anNÎ
T^pandue eo Afrique, poiaque Iie*iilluil,dit l'aToir vae va Capd*
BoDne-Eipéra'Kv lur U monbgiie de la Table, qu'elle ne quille t\\im
dan* le* grandea lenipjlea du «id-nl ; Soatiiiii l'a aniai reneonlrie en
l^gTple et dam leLevanI, ob leaTarcaet lea Grec* foni grand eu dn
ugraiMe; il* l'en aervent catamt d'an esc^lenl topîqoe pour ap-
paiier lea daalean du rhumntigtne. Sod nom en grec moderne ut
ttaitia .■ celui de ptrcnopiirt , tiré du grec ancien , a ilé adoplé par
HaSbn, pour le diMingaer delom ]e* autre* : les Catalan» l'appcllanl
lmuialo4.
Ce oaataur , dit A rislole , a tnua le* vice* de Vaigia, **na aToir anctnia
de «et bonne* qualités, ae laîasanl cbaaaer et batire par lea eorteau*,
étant pareueux à la cbaaae , peMUl au vol , loujonri criant, lamen-
tant, toujoiir* alTamé et cherclianl les cadavre*. Outre cela, cet ofieati
d'une rilalne figure et mal propoTtiooni , e*t digoAlant par l'écon-
lenent conlinuel d'une bumear qoi sort de se* narines et de deux
Bulres Iron* qu'il a dans le bue , par ]e«quels ('icoole la laliva.
Son jabot eit proéminent, et toraqn'il es) i terre , il a, eomina la
plupart de* autre* , l'Iubltudt) de leoir le* aiJe* Étendue*.
La mile a troi* pieds dcuE ponce* de lungiiear et boit pied* d'en-
Targarp ; U femelle a *ix pouce* de plus, et ion envergure est da
neuf pied*. L'un et l'autre *onl de caoleur dilBrente ; le mâle cal
blanc et la femi-lle brune, mais senlement dsn* l'élal d'adulle; lea
penne* des aile* et celles de la queue «ont noire* ; ta itle est alongée ;
le* y«uz sont petits ; la l£te et le cou , d^arnis de plume* , sont eon-
T«ns d'un duvet r**, épais et trèt-blanc, au travers duqoel l'on
•ppercoit la couleur bleoltre d«la peau; le duvet du jabot est brun,
•Dcadré de blanc ; une espèce de cravate , oompoaée de pinme* lou-
goea , étroite* et un peu roides, ttutonre le bas do coo ; le* pied*
aoot no* et d'un grisplumbé.
Lea jeunes sont d'une couleur plie , taebetée de }«me al de bran
«n dessus et jaonllre* en deaion*.
LePn-iTT*cn>i]» (^uAur 'eueac*pAaAj*Ijth.,pT. enl., n* 44g.).
Bnffon rapporte k celte espèce le vmttour à ttt* bltmeke de Briason ;
cependant il 7 a quelque diSirrence euire cas deux uiseauz. Le der-
nier a le bec faleultre , terminé de noir ; l'iris d'un ronge lambre ; Ia
laiUe if un graoïi coq ; le corps fuligineux , taché de couleur marron ;
la tête et le cou blancs avec de* 1i)(itei brqnet ; ks pennes des aile»
moitié blsnches, moitié noirltrci; la queue btanclie i la base, eniuile
bnuMr et blancUtie i la pointe ; les pied* couvert* de plume* d'un
janoe fonc£.
Calai de Bnff<m,nounié dan* hpl. enl. voulovrifeNôn^p*, varie
en ce que la léte et le con MUt dénués de plume* et d'une eonleor
to^allre; le corps presque entièrement blanc, excepté les penne*
^ui BosI noires; le bec fatine, et noir ikpoinle; las pied* sont blaac*,
•I k* on^w noir*.
Bbflbv lai n^porte «ncore le Vavtovk D'EvYm; nuia letaniras
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69 ■ V A U
natur«liil« «n font nti* MpicB diit>U(-l«. ( Foyet ca mol. ) Eafln nona
dFvoD* à M. de I^peyronse de nouveaui rcDMigneniaiM inr le petit
vautour, qui paroÎMeot mmi piécii pour «liilingucr cette cipéce dv
touiei luiulre*.
Ce MMifour, qu'on appelle alimoeha daoïle luiil ConungMi a deiut
pieda deux ponces de longueur; cinq picdi d'enverptre ; le plumaga
d'un blanc «aie m^lé de brao; Isa grande* pennei dea ailes nuirrai
les autres couleur de luie ; lu l£ts nue , faune el parlemée d'an dur*!
blanc furl pea épais ; le bec long de deux pouces et demi et de coiv-
leur de corne ; une protubérance nue sur l'estomac de cuulenr da
Mfran. ainsi que la membrane delà Imsc du bec; les pieds oui, cen^
drés; les jambe* dèliêei et plus longues que dans lut antres espèces da
Uatimoch» s'accommoda de tonte e*p^ de aonrriture; il fait la
guerre aux lapin», aux rata, aux petits oiseaux it même à la volaille;
jj vil en société avec les KUlres vautour», et, comniB eux, ic nonirit
de charogne ; il semble même rencbérir en quelque sorte «ur res
cougéoBres, car il a une prÉdilacliou marquée pour les excrémen*
des hommes.
Cette espèce habite le sommet des haule* montagnes de l'Europe,
les Alpes et le* Pyrénées, an moins durant l'été; on le prend quel-
quefois i soD passage au priniemps , dan* les plaines de dos contrées
méridionales.
Le Vautodk ii^intii> { F'ultur planeua Lath. ; Paleo plaacu*
Lion., édft. i3. }. Cet oiseau «jaut la peau des jones, du tour dus
yeux el da devant dn cou dénuée de plumes, Lalbsm a troavé ce
caradére suffisant pour en faire un cou/our,- mais d'autres naturaliste*
IroDTsnt qne quelques pUc«t nue* de U léle n'offrent point un lap-'
procbement asses complet , lorsque d'antre* caraclérea pins décidés
•> opposent.
Au reste , c'est au capitaine Cook que l'on doit la conuoissance de
cet aigU on Miuiourj il l'a trouvé sur 1« rochers de la Tetre-de-Feu ,
dans son «econd voyage aalonc du monde.
Sa léte est surmontée-d'une huppe uuire qni se courbe en arrière ;
un jaune orangé colnre la peau nne des cStés de la télé, celle qui
reconvre le bec presque ju«qu'i sa pointe, et les pieds; d» raies
lirooes en ondes se font remarquer sur la teinte grise du dessus dn
corps Et de la poitrine ; te dessous du corps est noir ; les peunea des
ailes aont branes, a l'exception des quatre premières qui sont blanches,
ainsi que celles de la queue, avec de> bnndes transv'ersalci , et leur
extrémité est noire ; le bec est de cette dernière cooleur à sa pointe ,
et la longueur totale de l'oiseau est de vingt-cinq pouces.
Sonninî rapporte il celle espèce un aigit des lies Moluqnrs, dont
parle Dom Ferneltj diini son Voyage aux tin Malouinea, Voyez «on
édition de l'//i«f. nai. Je Buffan.
Le Roi n»s Vavtodrb ( fuUur papa L*lh. , pi. tnl. , n" 49S. ).
Ce ne peut être d'après une taille et une force supérieure i celtes dea
antre* vaulvun, que les Européens ont donné i c«lui-cti le titre de
rtà, puisqu'il en' est de plus forts et de plus grands que lui. 5ero)t-çe
d'aprét at beauté, car ra effet il est le pin* bein de tous, on ue «eroit-CB
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V A,u a
^a* friulAlKHie^^edacTvIoileiiIelttequ! lui anratt mirlti c«tle yui-
tificalïonTcaractàraquil'a(lî«tiDgaéiusiia'àpréii«aldalDuileiuiieau«
deaon geora, dunt la l^ls eulièra eit privé» de touta prolBbêrani-s
allante. Uaii il o» Kroit pliu le aeul , puicqne depuis peu Larbun
» âécril et fait figurer dam Is *qcoud Sappl. lo l/ie gentral Synopam
ofBinlt, DU iodividu qa'îl donne paui- un condor, dont U tête Mt
•■un parée île calle Eipei^e de diadème. ( 'F'oyet. ci-deuui Vautook
COMSOR. } Au re*le , dooj ne poiivoni qu'liaurder du cvajeclurM »
puisque personne ne parait iuilruit des molifi qui oui décidé i lut
donotr celle déuominiitioii ■ plus coDveusble ijue le nom Ulin papa,
Ccancisû depuis peu pour l'sppliqu^r i un vautour.
lie roi des vautatwa , ou des xopiiolrt , comme l'appelle N'avsietla'
(Vojci fteeuail eUt Voyage», par Purchaise. ) , ou roi des tuipiiolea ^
nomqae lesM^iicùns daoneiità un vaulour, ou enfin roidet courvu-,
Btmu, dénominalio4 qu'il parle à Caytnnv, ■ deux, pieda denx i irof»
|K>nce* de loQj;ucnr, depuis le bout du bec jusqu'à cnlui de* pieds ou
de la queue, elde la gruaaeur d'iui dïndua femelle; ses,iilea suul moins-
grandes à prupurtioa que celles det autres vautour* , et *« qiMue n'a
gnèro que huit pouces de long ; le bec est atscs fort et épais , d'aboril
droit et direct , et seulement çroclin au bout ; des iodiri Jai l'oal en—
tièremenl ronge, dans d'aulrcs il ne l'csl qu'à son exlrémilé et noir
dans son milieu ; la hue dit bec est eaKÎrannée et conierla d'una
peau de couleur orangée, large et s'élevanl de cliayie cfité jusqu'au
IbuI de la télB ; lea natioes , de furme obloogne , sont placées dans
celte peau, qui s'^ére sur le froDl comniauDe créladenleléa, nobile,
et qui tombe iodifferemmenl d'un c&lé ou de l'autre , selon Is moova-
Aiml de la télé quo fait L'oiseau; une peau rouge écarlale entoure Ica
yeoK , et l'iris est d'un gris de parte ; la léle et le cou sont dénués de
plumes . et couverts d'une p«an de couleur de chair sur le haut de In
Ula, d'un muge vir sur le derrière, et plus terne sur le devant ^ uuo
petite tonSe de duvet noir s'élève au-dessous du derrière de la léte ;.
ane peau cïdée de couif ur brunâtre , mêlée du bleu et de rouge dana
sa partie postérieure, «n sort, et s'étend de chaque réléauus la gorge}
cette peau est rayée de petites lignes de duvet iiuii' . et une lâche d'un
pourpre bruu se fait remarquer entre le bac cl lea yeux [ il 7 a sur
chaque rété de la partie supérieure du haut du cou une ])slite ligna
longiLodinale de duvet noiv, et l'espace contena entre ces deux iignca
cal d'un jaune terne ; lu cAlés du haut du cou sont d'une couleur
iaiige,qai se change en descendant par nuances en jaune; Hu-desKua,
de la partie nne du cou est unie tifice de fraise, formée par de*
plnmes douces assez longues et d'un cendré foncée ce collier, quî
enionre lecoa.enliv et dcseend sur la poilrine, est ssseï ample pour
qjle l'aisean paisse , an se resserrant , 7 cacher son cuu at partie de s»
Âe, comme dans un capocbou ; les. plumes delà poitrina, du veoira,
dri rniiari . des jambtiael celles du dessons de la queue sont blanches
M teinle^d'an peu d'aurore; cellei du croupion et du dennsde la
^rae soat blanches daus des individus,. noires dans d'autres ;. les
penne* des ailes el de la queue sont de cette dernière couleur v le»
pat» et les ongle* d'un blanc sale ou jaun£lres; d'auli-es ont les ongle»
Wtiihra au ruugrÂlres., et loui Ira ont Xoit cauri* el j^ cr«(cluiih.
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(4 V A O
On troav* d*fii eaiis Mp^ plDiîeun Tariilit , probbleBeni dé
wxe on è'ig« : 1m un** ont le d«M(u da corpj de couleur cendràe~
ClonUefancce. elchiqne plume ttt borMe d'une niiuireplDÉrlaire j
u penne* de* aile* d'nu bran-noir , el Ici couverlurei m^langéei da
Uuic elde brun-Doirtire: d'intra oat le plumage en entier de oetM
dernière coulear. Mindiiyl soupçoune qaa c« «lat des iennet.
Ce woulour eet ceninun d«n« le* contrée* méridionale* de l'Ani-
lique. On le ironve an Péroa , 1 U Guiuie et mi Mexique : maia il
B* faut pu le confondre avec te «otquauÀtU de Hernandei, décrit
par Iiaël , qni a le* pinme* noirM par luul le rorpi , axrcplé an cod et
autour de )a poitrioe où ellea lont d'un noir-roagiacaill ; lea aile* ooirM
•1 mâléee de conleor cendrée , ponrpre el hwre ao reste ; le* ongle* lOnt
recoarbét ; te bec temblable au papagai», rouge au bout ; le* trou*
dei narine* ooTerta ; le* ^enz noir* ; le* prunelle* faure* : le* pM>-
piérea de cunlear rouge , et le front d'an roU|!e de *aog et rempli da
ptuiieun ride* .haquellei il fronce elouvreaUfaçoQ de* eoqêtfjnd»,
où il 7 a quelque peu de poil crépu cumme celui dea nègre* ; U quena
a*t •enbkble i celle d'un aiffa, nuira deun* et cendrée daMon>>
Cette description deLAël neeouTÎent point au rvi<Iwvai(Muri,m*is4
l'uruAuqui se Itout* aussi au Mexique.
On IrouTo aaui ce* vautoun i la Floride , wats ili Wy paroisMUl
gnére que lorsque le* plaine* ont été brûlée* soil par letonnerraoa
par le fait de* Indien* qui meitent te fen aux herbes pour faire leref
le gibier. Ou les voit stors arrirer Af fort loin , ils se rassemblent da
Ions c4té* , t'approchent par degrés de* plaine* en feu , et deecendent
sur la terre encore couverte de cendre* cbande*; il* ramassent le*«eri-
pen* grillés , Xv» grwnouilltê , le* Utar^, el en remplisseal leur aoipl*
fabot. n ■*! alors aisé de le* luer ; ils aoot «i occupés da leur repas.
qu'ils bravent toot danger et ne l'épouTaalent de rien. Le* Creek* on
iluscogulge* , font leur élend*rd royal avec le* plnuiN de U q«eue da
cet oiseau auxquelles il* donnent un nom qui si^Difie f «««e tTo^it. Ilfc
portent celélendard quand iliTonl i U goerre; mai* alors ib peignant
une bande ronge enlre les larbes brunes. OanslNnégocialioosetautras
ocraiiooa pacifiques, il* le porienl neuf, propre et blanc. {f^cffogaêoMm
la*j>artif tud dt rjmtrique t^triUriomaU , par William Barlram. )
iitroide* votitew» vit, comme les anire*, de proie morle, et n'aifaqu*
qiw le* animaux le* plus foible*, comme raie, Utardt, —rp^ma.-iltm
nourrit même dea excrémens des animaux et de* homme* : aussi ,
exhate-l-il une très-mauvaise odeni, et ai tenaoa, qu'elle ne*e pet4
|Mu même ad bout de plua de vingt ans que la peau eal desséchée.
^oia. On a mi* par méprise le nom À'urubu i la pi. enl. dlée ci.'
dessus ; c'est é celui de la pL enl. n* iBs ( Js vautomr du Bréiit) .
qu'appartient ca nom.
Le V^DrooK kotai. b* foKBIcsiBT {^rnHurFontnerioamê LaOt.).
Sonnerat est enrore le premier qui ait décril ca Tauluar ; il lui donn*
la (aille d'une très-grasse ow; le b*e court «Itrèa^rochii; lahuedobc*
couverte d'une peau nue ; les pieds court* et fori* ; lea ongle* crocho* ;
la 1 jle et le cua nu* , al en partie couvert* d'un petit duvet ; la front
plai ; la tête trèa-gra**e ; une membranafort mince mr le oon dénué*
d« ploaie*, d'uM eaulesrranga qui rnmmmrniB ilnMiii ihii omilk «,
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V E A 65
^ôlar^l en ARoDdimnt itoM le miliea «1 «'étand jtiaqa'aa bu da
coo ; U Mb , le coo et U poitrioe de ooulenr de rluir | le dairMre de
1« l4leei l'eepice entre leiiurÎD» elle* yens, garni* d'un polit dareti
le coD en deruil et U poitrine tani gtmii de dijiance an dûtanc« d*
peiitei plane* fine* de la même coolear, e1 pUcéeipar pelitapaqnelai
le doi , le Tcnlre, lei ailei et U queue noir*; l'irii ronge; le bec noir
«t lea pieda janiua. ( foya/ft aux Iode* 9ià la Chin» , pi. 104.)
Cette espace ae trouve A Fondictiirr el dans lea coutrét ToUine*.
Lie Vautodr a itrt BiiAKcea. V<iy»% Pitit Vatitovk. (ViciUm)
VAUTOUR DES AGNEAUX, roytm GiFAira ssf
■AUM.{S.)
VAUTOUR (GRAND) LANIER. C'mI. dana Fiùoh;
le biuard de» marau. U est iaulile de prévenir quo cetl»
dénomination est impropre , cet oùesu n'ayaot point W
canclèrca dei MHifttwr*. Voyez Busabd. (S.)
VAUTOUR LANIER MOYEN. déDOtmiution mal..
4-prop4* appliquée , par Fiiach , au Harpats. Voytm cm
mot. (S.)
VAUTOUR A PIEDS VELUS on.A CULOTTE DE
FLUfidES. Far cette dénomination comptuée, Friacli a dé-
aïgné le Faitcon a tAtk bi^nchs. f^oyn ce mot. (S.)
VAUTOUR DES QUADRUPEDES, dénomination
donnéo au glouton, k caïue da aa voncité. Voytt Glou*
TO». (S.)
VAUTOUR ROUGE ou COULEUR DE BRIQUE,
mt, dana Raacajnaky ( ..^mf. Hitt. nat. Pol.), le mime que
le Oriffom. Voyn ce mot (S.)
VAUTOUR A TÊTE BLANCHE ( Vukur aUetOay.
Otbon Fabricitii a déaigné, par coite dénominalion , le
tygargf , parce que cet ouean de pivie a le front nu entra
la* ^enx et loa narinea (/Viuna Groënlaadica); mai* cet
attnbnt ne mffit paa pour que l'on aastmile le pygargmë aux
tauioiirm,.ikmt la (£te entière ett nue, ainn qu ima pattÏÉ
do COD , et qui d'ailienra difièrent en beaucoup d'aotroa
potnla du Fyoahovk. Toyea ce mot. (S.)
VAUTRAIT ( vénerU), cbawe des hit» noires. Ii'^iii<-
page entretenu pour cette chasse se nomma autii 9au-r-
irait, (s.)
VAXrrROT. roy««GBii.(Vj«iiJ-)
VEAU, petit de la vachêet du Auwwm. Voyes l'arlicla
dbIaVAeHB.(S.)
VEAU MABJN, nom dànné, par les navigataurs, •*
pAMM eomuMun. Voyem le mot Puoqoz. (S.)
VEAU DE MER. r<!/M VuD MAUN. (S.)
.:i.v Google
iS V E G
VEBÈBC, JVehera, nom donné par Gmelîn an Msuui
d'Aublet. /^ojrrace mot.
Sc!iréb«r a donné le même nom i un antra gcnra do I«
pentandrie monogynie, qui offre pour caraclèro un calice
trèa-pelit à cinq aivûioas; une corolle monopétale i cinq,
diviaiona contournées; un ovaire Mipérûur & ityle élevé el à
alismale en massue.
Le fruîl e«l une baie k deux logea monotpennea.
Ce genre oonlient trois espèctis, dont 1 une est la Bom-
nsiiÉTic ASIATIQUE de Linnx-ui, qui est sans épines, doot
les feuillea sont oblongues, aiguës, et loi Qeurs en corymbea
terminaux. Cet t un arbrisseau de l'Inde, figuré pi. a3 du
aecond volume de Rhééde. Voye% an mot HonoelItie.
L'auireest la ViBÈasTiTRANDHE, qui est épineuse, dont
les teuilles sont arrondies, les fleurs letiandi'es , et fornieDt
<de petits bouquets (xillaïres. C'est un arbrisaeau qui a éti
décrit par Lamarck sona le nom de na^i et par Burmaa
«ouB celui de gmeline. II croît sur la cdte de Coromandel.
Enfin ,<Bridel a encore appelé de même on genre de la
bmille des Mousszs, dont la caractère consiste à avoir dea
flenrs hermaphrodites ; le périsiome externe à seise deota
acérées , et l'interne formé d'une membrane plisaèe en ca-
rène et munie de cils. Il a pour lipe le bry ptaché de Gmelin.
Voyes au mol Brv et au mot Moussb. (B.)
VEDÈLE, fftdniia , genre de plantes établi mrïacqniit.
•ux dépens des polymnie» de Linneua. U din%re de co
dernier genre , parce que ses semences sont aigrettées. Vaja*
aamotPoLYHNis. (B.)
VÉGÉTAL, VÉGÉTAUX, corps vivans non suM^p-
libles de changer de plac% à volotf é.
Noua considérons dans le végétal, i". les propriétés phy-
siques, formé, fuuUtur, périmètre, cauieur, et, pénétrant
dans sa structure interne , nous examinerons la texture de
Vépiderme, de l'^orca et de ses parties ; a", cdlea du iibtr,
de l'aubUr , du boiê , des fibm , des vtùtêtaux propret ,
eiveux , aériene , du aintU médullaire et aeii expanaions.
Noua éclairant de l'observation et de l'étude de ces parties,
noua arriverons naturellement aux fonctions des vigétauXf
telles que la lignification, V irritabilité , le eeruibilité , la
eirouiatioa, la retpiration, la digtêtion, la nutrition, les
eécréiioru , la génération ; ces fonctions examinées-, nous
mettrons le végétal en contact avec tous les corps simple»
ou indécomposéa qu'on appelle ilémentaire* , U ùtmiire, le
taiorijue, loxigine, l'osote, l'hy^ircgine^ le oarbotui lea
3.a.t,zsdbyÇOOg[C
V E G 67
fema , les m£i , les mbttanet* acre», irrilanm , tiupéfiantta ,
et Doaa déduiroiu des pbéaomèaes que noua plantera
cette manière neuve da traiter ce beau sujet , des conaidéra-
tions utiles sur la pathologie végétule et la physique de*
plantée, pour éclairer, autant qu'il nous sera possible, lea
direnes parties de l'agriculture : nous lâcherona de démoa-
trer «usai que la physique des végétaux est liée aux plus
grandi itliénomèues de la nature , et que son étude appro-
fondis aonne Is démonstration des Ténléa les plus utiles aux
progrès des sciences naturelles.
^ L Vis^TAb COHBIDÂai SANS SES ATTBUÇTIOI»
TARTICUIilKXZS.
Propriéiit phyMiques,
Nous ne pourrions écrire longuement sur les formes
extérieures des plantes, ni sur leur structure intime, sans
répéter ce que bous avons dit au mot Arbri, que nous
arons traité dan* ses rapporta avec la physique générale;
de même que si nous eussions parlé de I ensemble des i>igi'
taux , parce que nous avons penséque dans un ouvrage des-
tiné aux gens du monde, il folloit que le mot arbre, qi»
renferme la section la plus majeilueuse des corps vivaas
non locomobiles, présentât de l'intérêt, et offrit quelques
mjels de méditation sur les caraclères de bien public que les
grands végétaux offrent , dans l'état actuel des forêts , cfaex
les peuples civilisés. Nous y renvoyons donc, ainsi qu'aux
mots F1.EDBS, Feuiliibs, Gkainxs, Seuknces, pour les
détails anatomiqoes des diverses parties végétales. Les faits
que nous avons consignés dans ces articles, aidés des tra-
vanx et des expériences des physiotogisiès des plantes qui
nous ont précédés dans celle vaste et féconde carrière , écliii-
Tés par les recherches plus récentes de Saussure, de Séoé-
Iner, de DoÂnlaines , ou guidés par des travaux qui sont
prcHures à mon frère Henri Toixaiin et k moi; ces faits,
ai»-ie, dmvenl être connus de quiconque vent remonter 4
la source des phénomènes que présentent lea fonctions végé-
tales que noDS allons examiner.
$. n. Des FONCTIONS TieiTALBB.
Ou appelle yônetfons l'exercice libre et Cacile de tout*
^rlie animée. L'ensemble des fondions bien exécutées
constitue la vie et la santé ; toute circonstance qui les aug-
mente ou qui les diminue, donne lieu h l'état de maladiis
3.n.iizedby Google
€8 V E G
Noiw n» uotia occuperona ici que des fonctions se faisant
bien , c'esl-À-dire opportunet , pour conêlituer l'état de sanlA
parfaite, ayant traité au mot Aubrk les fonctions léaées,
c'eit-Ji-dire les maladiM des végétaux, que nous avons con-
sidérées d'une manière concise et analytique, autant qu'il
nous a été possible. Mous y renvoyons encore le lecteur
qui désire connotlre l'histoire plus complète du végétal.
Nous aurionipeut-élre dû réduire les fonctions végéulea
i un moins grand nombre , parce que les phénomènes de la
vie des plantes sont moins compliqués que dans lea animaux^
tonlefou nous tâcherons de démontrer que lea êtres végétaux
possèdent toutes lea fonctions des animanx, mais meîna
énergtquement , parce que leur organisation est moins com^
En disant que les plantea possèdent, dana les proporliona
nécessaires À leur existence, toutes lea fonctions de ranimai,
ce n'est pas dire qu'elles en partagent muauue /acuité ; car
cetles-(H supposent une volonté, et les fonctions sont passives
dans tous les corps vivans , animaux et plantes , c'est-à-dire
indépendantes de la volonté. La volonté est l'apanage d«
rbomne ; l'instiact seulement a été donné aux bftf et «ox
i>igélattx.
Premi^t fonction. Irritabilité.
JJinitahiUté est une propriélé de la fibre végétale, par
laquelle dla se contracte sur elle-même, k U manière de la
fibre animale touchée par un corps quelconque, comme oa
le remarque dans la <ffn«ib'f0 (mM7)0(a/>u(2M»i) lorsqu'on ia .
touche. Cette propriété se iâit appercevoir même sans aucoQ
contact, si ce n'est celui de la lumière, qui occasianne des
nouvemens dans diverses parties végétales , comme le redr«s~
«ement des feuilles au lever du soleil. L'irritabilité végétalo
ne sauroit être niée d'après les phénomènes végétaux ana-
logues à ce qu'on appelle irritabàiié dans lea corps animaux.
£Ue «al beaucoup plus marquée dans certaines plantes que
dana â'autrea; elle est sur-tout remarquable dans l'hediKirum
giratu, le eactiu opuntia, le cittua helianthemuntt l'aman
riUis formoêissima f &ic. Elle est plus ou moina manifeste,,
non-seulement selon les espèces de plantes, mais encore
selon les diverses parties d un même végétal; elle existe
par-tout, comme le prouve l'immersion d'eau froide sur une
plante , dont toutes tes parties se resserrent et prennent du
ton. On fait cette expérience en ôlant en automne beaucoup
de feuilles è une plante pour faire cesser ainsi sa végétation',
•( l'arroMut d'eaa trèe-mùde long-temps avaat les froids, on
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V E G 69
Hiabitae 4 oontnctor m fibra et & iw pu geler, qnoiqiM
abandoanée k elle-même, et miu cette précaution eUe eût
gelé. li'inilabililé eat plus prononcée dans lei wgjinci de U
fractificalion et k l'axe de* feuilles qu'ulleun.
Deuxièm» fonction. Stneibiiiti végétale.
On ne peut, en physiologie, admettre de correspondanca
d'action agréable ou pénible que par l'intermède des nerfs,
«t il aeinble d'abord que les végétaux qui en paroiasent dé-
pourras, ne soient stuceptibles d'aucune sensiotlité ; cepeu-
unl, ai on conâdère que , dam les animaux , une foule de
correspondances sympatÛquea ont lieu , sur-tout dan»
l'état pathologique, sans qu on «pperçoive les ner& qui en
jont conducteurs, oa concevra que des phénomènes ana-
logues peuvent avoir lieu dans les plantes dans un degri
pcoporbooné à leur susceptibilité, à leur capacité de sentir,
4e percevoir les impreuions des obiels extérieurs.
On ne refusera point d'admettre que les végétaux ne sont
qu'une continuité de la chaine qui lie tous les corps vivans;
Us jouissent donc des propriétés des autres corps organisés
dans lee pioportiona nécetiR ires à leur existence «ti leur mode
dévie.
3'appeUe êetuibiUté la propriété de sentir , d'être affeoti
nur là corps extérieurs sans que le corps sensible qui reçoit
l'impression en raîacmne l'eSêt : conaiderén sous ce point de
▼>e,leB plan tes sentent, car ici sentir n'est pas juger, mais sanle-
ment percevoir. Ijoraqu'une plante éprouve le besoin de la
lumirà« , et qu'on la voit reverdir des qu'elle est exposée à
son action , n'est-ce pas le atimuiu* que le Quide lumineux
exerce sur elle qui produit cet effet , et ne peut-on pas ap-
peler êtntiment cet irrésistible besoin qni la porte a le re-
chercher? lorsque la ssnciftiv, arrosée avec une dissolution
i'opiam, perd toiitmouvenamt, n'est-ce pas un sentiment
ét^l 7 Enfin , lorsqu'on voit une foule de mBlièrea agir
d'une manière différente sur la même plante , n'est-ce pas
dans celle-ci autant de modes diHérens de sentir? Mais i
qnel phénomène rapporter l'instinct qui porte les plantes à
jeter de longues racines pour traverser un sol stérile , et aller
loin de-lit chercher une terre plus alimentaire ou k fuir un
aol qui leur répugne , sice n'est a U lenûbîlilé ? Observes qu'm
ne voit rien d^analogue dansles corps mortsou dans les min^
raux , et que de tels phénomènes ne peuvent se rapporter
pax attractions, qui ne s'exenenL d'aillé up que sur les corps
jpnvét de la vie; il eat Trai de dira ^ue cette sorte de seaai^
3.n.iizedby Google
p V E G
lilé , que noua «iipponotiB exister dani In végétaux , est qodl-*
quefou pluB marquée en eax ^ue la *en«bili(é de certaini ani-
maux , qui n'ont dea attributions animaleH qu'use organiat*
tion trè*-nmpte, et dana lesquelles on trouve peu de fonc-
tiona, si ce n'est en raisonnant par analogie i tels sont las
ournoê , Vélùile tt» mer , les polype» , &o.
TVoMi^ffU Jonction. Reâpiration,
On peut dire que les plantes respirent , en ce qu'elles
inspirent et expirent de 1 air connue le font les animaux ,
mais d'une manière absolument inverse. Les végétaux ab-
•orbent le gaz acide carbonique et dégagent l'oxigène ; let
animaux , au contraire , inspirent l'oxieène et dégRgent de
l'aEote*, c'est par ces respirations élemeUes , anitnutes et vé-
gélalcBj que les denx grandes séries de corps organisés {ani-
maux et plante*) se suffisent et concourant ft leur vie mu-
tuelle ; tel est an moins le résultat des expérien<£a de Haies
et d'Ingonfaouz; mais j'ai modifié ces propostlions , fort du
sentiment et des expériences de Spallansam. Vojrea k ce su^^
le mot Ahbiie.
Toutes les substances animales i l'étal aérironne servent à
la respiration végétale ; le gaa acide carbonique y joue le {riaa
beau rôle , et dea physiciens d'une grande antôrilé pensent
qu'il est exclusif dana cette fonction. J'ai tenté de démontrer
ailleurs que l'acote était aoaai décomposée dans les feoîlles
{poumon* végétaux), car on ne peut concevoir la'nulrilion
végétaleaur les haaienrs, oà le gaz acide carbonique manqua
nécessairement, à cause de aa pesanteur spécifique, sMis j
fiûre concourir l'axote.
Quatrième fonction. Grcuiation.
Ija respiration suppose la circulation. L'air porté dana
tontes les parties végétales y reAerre le* tubes végétaux , et leé
force ainsii mouvoir les fluides qu'ils renferment La circu-
lation suppose elle-même des vaisseaux , et ceux-ci supposent
des fluides qui les parcourent. Fbyea au mot Akbrs l%istotrs
des vaisseaux, et au mot Sivx celle des fluides.
Iln'ya pasde circulation totale dans les plantes, mais seu-
lement deux mouvemens de fluides, le mouvement d'ascen-
sion de la sève montante, et le mouvement de la sève des-
cendante : la circulation montante a sa source dana la terre,
«t l'autre circulation prend sa source dans l'humidité atmo-
sphérique ; dans la première , les fluides sont aspirés par W
Tacines; dans la seconde ils toBt aspirés de i'air par les HOÎUuk
3.n.iizedby Google
V E G ,,
IjC in^CMÙaiDe de oea deux pfaénomiae* et les forces qni dé-
terminent ce mouvement de floidea, sont encore inexpliqué!,
ai ce n'eat de dire que lea fluide* végétaux sont atuorbéa
et charriés pu* une Torce vilale inconnue , ialiérente k la
Liorcque le célèbre Harvey eut confirmé la circulation du
Mng (déjà «oupçonnée par Uippocrale), les phyaiologisles
des plantes tenlèi-ent de découvrir des phénomènes ana-
lognesdang letvigàtaux, elplusieursauppORérenirexislence
des valvules pour empêcher le retour des fluides; ils crurent
appercevoir aussi des aneutomott» entre les vaisseaux de la
aéve moulante et ceux delà sève descendante, comme en en
▼oïl aux extrémités des artères et aux radicules des veines dans
les animaux.
Ija circulation végétale dîfE^ de la circulation animale ,
en ce que, dans la première, elle est entière, part et revient
fi la même source , taudis que dans la deuxième elle estpar-
tielle et a deux sources ; il n'ya pas de circulation proprement
dite dans les végétaux, mais seulement deux mouvemens des
flindeB, et ces mouvemens diffèrent encore selon les familles
4ca plantes.
Cinquième finctioa, Digtêtien.
\ju sues de la terre aspirés par les racines, et les fluides de
l'atmosphère imbibés par les feuilles, sont digérés dans lei
atricales vé^taux ; là ils subissent des changemeos de forma
pour devenu- alimentaires; l'eaa se décompose et y fixe soa
Bydrogtee pour former les huiles et les résises ; le gaa acida
carbonique et d'autres substances s'y décomposent aussi et
laissent dn carbone qui forme le bois. L'osgène, sépara
de l'eau et da l'adde carbonique , s'échappe et va pnrtfier
l'air. Hais pour bien entendre ces combinaisons vitales, il
&Di savoir que l'eau est décomposable , et connoître la chunia
T^ébde.
Les pégitaux digèrent l'eau , l'acide carbonique, et Iwau-
coap d'autres sabstances pour en composer des corps qu'on
trouve en eux, soitqu'Oss'eo éctiappent ou qu'ils proviennent
rie lenr analyse , comme les sels, les gommes , m carbone.
par, tic.
SMim» fonction. Nutrition.
1> nutrition végétale est le produit de l'action des EitOHAis.'
Yojt* ce mot.
Ijbs engrais sont les alimens végétaux , et cenx-ci sont
^«ulftOt miaiix nourris ^ua U di^estioa est j>lus compléta:
jby Google
n* VEG
Ut rircouUuices 1m plui favorablei k U digwtioa , lont J'ûr
libre et la lumière souire.
■ Pour jeter plu* de jour «t mieux coordonner lef idée» sur
U nutrition végétale, il faut parler do deux coniidéralion»
importante*; i'. la «wceptibilité ou force «Mimilatrice de
chaque plante ; a", l'action de» engraii ou alimena, et diyiwr
ceux-ci en engrais ttûnuians permanent, dont l'action du-
rwble le fait longuement aentir ; telle* lont certaine» substancea
animale» et végélale» , quelques terre» , le* marne» . Etc. ; en
engrait tUmulan» diffiuibU», dont l'action momentanée ac-
«élère U végétation d'une manière plu» prompte , et tue l«
plante* , *i elle cet continuée dans de trop forte* propor-
fion». TeU sont loi «el» de toute» espèce», le» matière» *ur^xi-
■rénéea. Ce» distinction* n'ont point encore été établie* ea
physiologie végéUle. J'en développerai le» conséjjucncea
lor*que j'aurai terminé de* expérience» oommencéea i co
•ujet. , , ,
Lca aeulM aubsUnce» qui proviennent de* corpi <H^ni*ea
Bourriwent le* ^nte» ; la terre n'e»t alimentaire pour kf
figilaut que par le» débria qu'elle contient de» corp» qai
ont vécu. Toute «ubsUnce métallique répugne à l'eWomaç
dei riante», et lorsque U»ère y en fait pénétrer une, ellaa
périment. Lea émanation* inéuflique» suffisent pour les tuer J
^xeroploi le» mine» oachée» sou» une terre quiconque, qu'on
lait être pour cela même frappée de stérilité.
Le» terres chimiques pures »eule» n'oni aucune action mr
ta fibre végétale. EUe» ne noarrisaent jiasle* plante». V(^ni
pour le» diverse* période* de U nutnlioa végélale, le mot
Septième JiiTUtim. Ligrt^fiaatiam
Cetts fonction e*t une conséquence néceaiaire do h pr^
cédeote. Le boi» *e forme, comme noo» l'avons dit , avec If
'carbone que la digestion sépare de* engrais, et que la nutri-
tion 8*»tfnile et dépose dans-le» moule» organique* préexia-
tan» danale» v^toiM. La Ugnijwation e*t (Paut^t plu* com-
plète que la nutrition a plu* loi}g-tcmp» exercé son action , et
que le» paroi» de* cellule* du taouk organique ^-ésietent d^
Vantage. Voyet au mot Abbbb, atxroUiement des tigêt.
BaidimaJvncOffn. SfenitiçntéiJSstirétione.
Les aécrétio»* végétales «'observent dan» le» divers phéno-
mène» de U nutrition et de U digealion ; elle» se remarquai
«nwredansle*^nde*qui,iécrèlflnt et.excrètent diverse* subs-
taBC«s seton le» e^jpèoe^ et le» parties végéta],^ Nous fxttuit
3.n.iizedby Google
VïG ,î
VU les fèoiltes sécréter l'oïioène. Let slondes du citron aé-
crètent l'euCDce du cîtroa) celïea àe l'ortie aécrètent l'hu-
meur &cre qiii produit un pruril ^rdent lon^u'on touche cttta
pluils.
Nmi»ièm*fonetion> Génération,
Je u'ai poînt en vue â'^uoncer ici lei dÎTenes hypothèsM
aur l»géniralion. On peut conaulier «ur ce ir jet le wvanl ar-
ta'cle ae Vire;. Je me bornerai aeulDment à esquiner les
divers modes de reproduction et les principaux phénomètnea
qui lea accompagnent.
Lareproducliou élant le but eMentiel de la nature dans lea
corps organises, toutes les forces vitales concourent d'nna
maniera très-active k l'accomplir. Lorsque toutes les parties
de la plante sont développées , ce n'est que l'appareil des
noces des plantes : la fi^condalioo opérée, toat se flétrit, U
Tilaljlé de chaque partie refoule vers la semence pour la
perfectionner f et celle-ci inûre , la plante meurt, parce que
«es destins sont accomplis. La fonction de la reproduction
est la plus ronslanle et la plus indépendante des maladies des
végétaux. }'lus les plantes souffrent, et plus elles produisent
de semences. Fatiguez un végétalpar des lortions ou par un
mauvais sol , il fera un dernier eHort pour se jeter en fleura
et en semences , et assurer la propagation u)lérîeure de son
espèce. Dans les années sèches, les liges des céréales sont
courtps, mais t'épi est long et ses baies sont pleines deacfnen-
cea; mais cet empire de reproduction est une loi applicablç
même aux animaux , et où peut dire que tous les corps av-
geniséseont d'autant jJus avides de se reproduire, qu'ils lour
client davantage à lear fin , et sur-tout 4 U mort accidentelle,
Lea phénomènes dont la génération s'sccompagae ua^
é<£ décrits au mot Botanique , en parlant du système sexuel;
tA pourœpasmsrépéterici, jerenvoielelecteni'A cequej'af
dit aux articles FiSTii. et OvjtiitB, en traitant le mot A^bbk,
Il nous reste à considérer les diven modes de reproduction;
■apvoîr : t ". la ginàration par semenet ; "à", la géaératioa par
Génération par Smtunen.
Il est défiioi^tré que la seule manière d'obtenir dos inijividiis
qui procèdent de toutes les attributions de l'espèce primitive,
est le moyen des semi* ; la raiion en estque la semenceest un
oe^ ffèconi^ joiqissi^nt fleê iiiflue^es séminales qui dotiQent
par-tout le caractère de la force. La théorie et fexpériehce
itaye'nt cette prôpoaitios , aînd qne j'ai tenté d«l* démontrer
ailleurs. Fs^'oSmu.
xxui. v
3.n.iizedby Google
,1 . V E G
Ginération par Gemme».
Celle Miie de reproduclion est lecoiidaire Aaiu la vigé*
tau»;o'e*\ une branche mi»e en terre, «éparée ou non wparés
de la plante {boutuitt et mareottet). lie beMiQ toujonn pres-
Miil delà reproduclion «oUIcile lea germea deaorlir de l'écorre
etdeae déroulcc pour former un autre végéitl; maia comme
cet geroie» n'oiil point élé frappéi par le* inQuencea aémî-
nales, il* prodiii*ent dea planlea d'une fibre moins aerrée,
plus raolie, et elles ne possèdent d'ailleurs plus la propriété
de donner des semences fécondes; aussi ce mode de repro-
duclion ne convienl-il qu'aux plantes qu'on veut ctmserver
dans un élal de dégradation , comme lea Qeura doublée, les
fruits afcréables à mander, les légumes, et tout autre vé-
gétal modi&é par ta main industrieuse du cultivateur.
j. m.
Après avoir considéré le végétai dans toute la plénitude
deln'vie, jouissant de tes fonctions, il uous reste i le consi-
dérer en contact avec les divers corps qui l'environnenl ; car
si les fonctions supposent la vie , celle-ci suppose l'actioa dea
corps extérieurs pour ta produire.
Fïgétaux exposés à la lamUre.
La lumière est indispensable à la vie végétale; tonleplantfl
qui en est privée s'éliole, blanchit el meurt. Ce sont les diverses
modifications qu'on fait subir i l'action de la lumière sur lea
végétaux qui déterminent en eux lamaladieappeléep^fAoï-e
végétale i^m les attendrit et augmente leur volume en même
temps qu'elle diminiie leur saveur , et les amène ains à l'état
de plante» potagère» ; exemple, les feuilles des /aiVu«« liées,
le cardon qu'on fait blanchir à l'ombre, et la cAù»r«r am^ra,
Îui s'étiole en longues fisuilles blaaclies qui prennent le nom
e barbe de capucin,
La fibre végétale est d'autant plus robuste , et les végétaux
•ont d'autant plus résineux, (fu'ila perçoivent un plus grand
nombre de rayons solaires. lÀ lumière fsvoHte la digestion
végétale, et celle-ci ne se fait pas à l'ombre, car les ^-t^fau*-
exposés au soleil sécrètent de l'osigéne, et é l'ombre ils r»-
fettent les gas impurs, tels qu'ils les ont expirés.
Végétal en contact avec divers gat simples et oomposée.
Une |Janl« mise en contact avec l'oxigène, avec le gas
M9te , avec le gas acide carboaiqua , meurt ; avw on*
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V E G 75
pArtie de gaa acide carbonique «or iiae d'air almospbéiiqae ,
les planiea pérîuent auui ; avec vingt-ciaq parliea de ce
gaz, elles vivent foiblemenl ; avec huit , elles végètent avec
11 résalte de ces espériencea faites par M. de Saasiure ,
que U végélaiioQ la plus forte est celle qui a lieu dans udo
terre tenant en disoolulion de l'eau Mtui-ée d'acide carbo-
nique, et dans une atmosphère chargée de ce gaz; la pra-
tique confirme ces résultats. La végétation est trèa-belle dans la
Toisinage des excavations et des grottes souterraines qui con-
tiennent le gax acide carbonique fixé là par sa pesanteur re-
lative. Pour faire jeter plus promptement des racines aux
branches des diverses plantes qu'on, multiplie par boutures ,
il faut les placer sous une cloche dont l'air intérieur soit mé-
pbilBié avec le gaz acide carbonique dans la proportion da
Btz i dix parties sur cent d'air atmosphérique i j ai l'expé-
tieiice qn en modifiant ainsi l'air environnant ces boutures,
eOea réussissent plus facilement. Il faut aussi les garantir de
la trop vive action de la lumière. J'ai fait enraciner des bou-
tures des Lois durs par ce procédé.
n esltouveutsuperflude décanter du gaz acide carbonique
■urlesbontnresj il suffit de leur 6lertoulecommnnication avec
l'air extérieur , pour que celui quiseformedu terreau végétal
dans lequel elles sout plantées , ne s'échappe pas. J'ai néan-
moina éprouvé qu'il étoit avunlageux de verser ce gaz dans
la cloche par une ouverture supérieure pratiquée k t^des-
KÛi- On oétermine encore le développement des racines de*
jeunes boutures en les arrosant d'eau saturée de gaz acide car-
bonique.
lia végétaux exposés aux émanations impares de toute»
espèces , Tégètent mieux que dans l'air atmosphérique. Ces
dinérences se i-emarquent sur le même végétal, Obser-
▼ex un arbre planté sur le bord d'un fumier, et vous verrez
les rameaux dont les feuilles aspirent les émanations ster-
corales , plus robustes que ceux qui «e portent du côté
oppoaé.
Lie* végétaux qui aspirent et vivent le plus d'émanations
mipnres, dégagent plus d'air pur ou oaigëné que les autres
Ïlanles. Jl résulte de là la nécessité de planter des arbres
ans les villes , les villages , et dans tous les lieux dont l'air est
~ vicié par la respiration, les excrétions et désorganisations
animales , puisque l'oxigène est le seul gaz qui puisse fairt»
vivre l'homme et les bétes , d'où naissent ces émanations im-
putes, lesquelles seules peovent aussi faire Tirra les plantes ;
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76 V E G
«itui ■'étabUl nue d^peitcUaca matoeUe «l réciproque enlre
1m corpt aninKiix et Tégéuax.
Vigital avec Peau pur;
Vue plante nue dans l'eau distillée et Te uble laré , vécéta
0t s'accrott en tout sent , sani que le uble diminue. L eau
•eule la nourrit «lana celle circonstance ; en ae décompount
elle lui fournit les nialëriaux de sa struclure; ainaî l'eau te
décompose el crée le bois , les gommes, let réaines, le fer,
les sels et for, qu'on trouve à l'analyse d'une planle nourrie
de cette manière. Celte rérilé prouve toute l'imporlance des
l^nds réservoirs d'eau par tout pays cultivé, et toute l'utî-
lilé des irrigations, pour que l'agriculture triomphe de la
mam'aise qualité et de fariailé du sol. La (erre n'est que le
point d'appui des plantes, etcellei-ci peuvent vivre et accom-
plir toute leur destinée avec de l'eau et des gaz. Si la planle
attire quelques principes fixes , vé^taux et animaux , c'eat
•ans douie un bienfait poUr elle, puisque ce soni des malièi-es
assimiléerb «on organisation; mais ce n'est pas une nécessité,
l'eau seule pouvant la nourrir,
Kigéial oree Jm êabtkinon tali/tn.
Les subalanoes salines sont utilea dans las métanges d*
terres ; elles excitent les racioes, et le Êtinmbt» ae propageant
jusqu'aux partie* supérieures de k planle, lui donne dn Ion.
Jl iaut modérer le* dotes de sel pour fertiliser les terras , et
calculer aussi la qnalîlé du aol ; la sel cemmun et le plÂtre
conviennent dans les terre* compactes , froide* et visqoeitaea :
on connott les eSèts merveilleux de la poudretlm (itercor ho-
minii) sur la végétation , et cet eSet se rapporte aax sels qu»
cette nuiière dMséchée contient. Pline avoil dit que cet en-
grais éloit le plus puissant de tous ; mais la substance saline
dont l'effet est le plus marqué sur le» piaules, est l'acide mu~
rialique oxigéné (ttprit de tel). L'emploi des substances sa-
lines i-éclame des soins , car , mêlées à la terre à trop fertea
doses , elles corrodent ou brûlent le tissu végétal. On sait
?ue les anciens saloienl les terres de leurs enannis dans
intention de condamner le toi & la slériltlé , et d'en bannir
lia peuples.
Végétal avêt iit Mrrat t/umiftuê purag.
Ces terres n'agissent sur la plante que dans l'éfat de com-
binaison saline ou shyonneute; éiats qui constituent Xtplàtr*
et les manu*.
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WégUoiatuct—mUmm.
1>a ^manadotu mélalliquei purea n'ont aucnna action rar
1« fibre ; nuia lea métaux ozidea ou portée 1 l'état do sab m^
taUîqoeSj^tueat lea plautea.
WigéUil avec Ut fiaidëê a^uêus coloré».
Oa flnidea s'élèvent dana les végétaux , parcoareni lenrs
tubes, signalent leurs tracea.et «errent à l'étude de lapbj—
ûologit: végélale sans nuire aux plantes.
F'égétat avtc Ua matiirea nanotiquei.
Arrosexla ttntitiv» (^mimota pudica) eli' htdi4arum£ircnt
avec une dissolution aqueuse d'omuin pendant longtemps ,
ces plantes perdnHit Uur «ensihiliié.
Vigitaten contact oftcle* moHimfféiiiUé.tt odoranU». .
Une eau légièsement aromatàque et servant à l'arrosenent
coDtinueUed'uneplante,ltiicon)niunii]i)esonod«ar,4a teârae
qu'une plante HevéB dans un-aol fétide , les racines s(]r>lout,
ont une laveitr «nal^t**^ à celle de oe sol; exemple > les
' " ' , dans
Sê-dt-ttrre cnltivée* aux environs de Paris , dans le
voiainace des voiries, et toales les antres racines ponasées à la
T^étation à forme de fumier. Mais pour que ces effets s'ap-
percoîvenl , il faut que les matières odorantes soient mdlées
aux terres en très-grande proportion, et qne les v^éttutx
aoîest d'un tisan Ires-niol, car nous avons vu que le propre
de» végétau* était de se noumr de oca matières unpniM.
Végétal mort. Analyse chùniqu».
jinalytepar la voie humide. On oblient le muqueox , doa
matières colorantes, des extraits, des gommes, des résines,
deahailesides acides, de l'amidon , an tqu«l*tt4 eontian ttan»
touUa Mt partie» , et non articuU.
Ana^f par la vw tiehs. On réduit par cette dernière
analyse tous les produits obtenue par la voie bumide en quatre
principes élémentaires , savoir, 1 kjdrogine, l'ox^^na^le^as
acide carbonique , un peu d'oactt; il reste un résidu composé
de substances iadécompoeablea , telles que les »fU fixée , des
ierrt» ,dt» métaux ,\%^»oud* ,\apoUuee ,\n nlice,\AAaux ,1»
Jer ,Vor , Ct,Q.
3.n.iizedby Google
,1» . V E G
). IV. VioÂTAi. couanàni njna irt a^ppouts ^tmc le*
La ancieDi ont diviié loua kl corps de la niUire ea Irott légnct :
miniraux , végétaux et animaux. Le> minérauK cruiMeat. a dil Liu-
iicus, crtKunl ; le* végélaux eroitaent tt vivent, cntcunt et vivunC;
le* anitnauK cruiuenl , vivent el aentenl, cnteunt, vivitiUet tenliunl i
mais CM diriiioiis qui remouleul ati tonipi d'ArUlole, ue peuvent
être couaidéréea que comms caraciére* aecoadairei , car lei végétaux
■culenl, perçoivent , oui dea appétenres, et doivent être cuniidéréa
' (winme faiaant auite d la a^rie de» curpi organisés inrmauz, dont
ila ne «ont qu'une modilîistion. Tira modemos ont doar divM loua
les corpa naturels en denx granités lériea , connue) sous les tilrei gé-
néraux de corpa organitéi ou vivant et rie corps inurgànité» ouprivé*
du mouvement vital. Iiei corpt organisât se dîaliugiieiit par IroU
grands raraclèreii , dont reiiscmble conslilue la \ie animale et \è~
Itélale. Ces raraclém sont : la tenaibililé , la ealoricité el la motilité ,
dont les foyers principaux sont pour toc animaui , le cerveou, la
cœur, lea jDou/no/M , Veetnirtac ; pour les Tégétnnx, \e» fiuilter , I*
collet ât» racines, \et tlear» , les nivurf* et arlieulationa Jetjiuil/ee >
«inai que fai. tenté de le démontrer ailleurs.
Il réiiille ds ceê Iruîs grands caracldro 1e« fourlions siitTanlei ,
Communes k Iodi les ftres urganiaés : i". tabrorption ,■ 3°. ta crrea-~
lotion totale ou pariietl» ; S", lee sécrétîoru ; 4°. lagénération ,• 5". la
nutritiùn. Les corps inurgtniiia ne jooismnl d'aucaneade ces pro-
priétés: iUaonl caraclérisét par , t", la /orce d'atlraetion; a", lajuxta-
poêilion; 3". le retour à un itat primitij. Telles MOI les diQéreaceB
les pilla tranchées qui séparent les deux diviaioiia di^s corps de Ja <ia—
ture. considérés suus un point de vue général.
Examinons mainfensni rhacan de ces caracléres avec plut de dé-
laîls. En commençant par In corps Tirani nu orgnnisés. dunt la Diorl
donna sncccaiivenient naissance aux corps privés d« h lie on inor-
ganisés, comme la démontrent l'hisloire naturelle soulairaine el les
grandes catastrophes dont la terre a £Lé le tlicllre. i". Ou appcHa
eeneiMité , la faculté dont l'ouissenl les corps d'être sfferlés pird'au-
lieii corps; et on appelle eenlimanlalilé , le produit ou l'exHrr.ire da
celle faculté. La aeusibililé est plus caraclérlitàe dans les unimauc
que dans les plantra. où la senlimentalité ne pitrolt Riisler que soiia
ie mode ROnnu en physique animée sons le nom d'initabUili rot—
traclible organique ineentible, ce qui, pour lu dire en paiMnt, éUjre
l'opinion desmoderuui,qui pensent que l'irrilabilité faaûérjenuc u'eat
qu'une modiEcilIon, n'est qu'un autre mode d'aclioii de la sensibilité.
9°. La caiaricUé, en procédant a naly tique ment dans l'étude de l'aiil-
mation d'un être , on voit qu'après la faculté de sentir ou au*c«pli—
Ulilé de vivre, la caloricitê se développe.
La caioricité eil )■ propriété inhérente aux seules corps organi—
-ques , d'entretenir «D eux par l'action chimique et vitale de la rra-
piraliun el de la digestion , une cLaleor supérieure à celle des corpj
qni les environnent : celte propriété bieh reconiine dans les ani —
maux a élS conslalée aux pUoles par des physiciens, iljut l'aulo^
D:,t.:f:l.« Google
■MvAt prinlu, Mm d*» aipâriencu qai Hfmonlrest qn'en inlro*
dninui U boule d'un Ihermonèire din> un arbre , aa rsconoait
f u*!! eiiite «n lui une ilwleur lupériaure i celle .des corpn qui IVq-
TÏrvuueDt. Mais je wippoM que l'eipérienca as aoit point encora
roil-il pu i croire que lea v^géiaia ont uue caluricilé luperieura
à celle des r.orpa qui les einriroii tient? l'utiifurnilté do la nature m-
roit TÏolée. b dit l'immoriet BuffuD > ai ■yanl «ccurdé i toiu te* ani-
maux UD degré de chuleur supérieur i celui dei corps iunrgaiiiséa , ella
laToU refiuiaui végétaux, qui , cumine les aiiiiusuK , vÏTeul. L'épi—
dermo seulpuurruîi-il empêcher les ïluideiqui coulenl dansTécurca
qai la recouvre de geler ? Les boalout paurruient~i1s croître l'hiver ,
ei leur produclioa molle el délirale supporter trente dej^réide froid
dans la nord el Tinft' dans le climat delà France T l'auveloppe inmce
qni les reiXiUTni poorruil-elle , quoiqu'elle no! 1 le plus souveat en~
duita d'une matière riaqueuse e( indiaiuliible dans l'eau; ces enve-
luppes, dis-je, si multipliée» qu'on lea suppose, pourraient-elles em-
pÉclifr le gel des bourgeons , s'il n'f «voit dans les planU une cha-
leur su piri cure à celle de l'atmosphère T
Ce n'est pina un pcoblâma â résoudre qne de savoir si las plantes
«ni une chaleur propre, l'observation et l'expérience ont décidé
raffirmalire. Maia ai son existence as) prouvée, on varie encore snr.
reiplimtion de aa cause. Clierchoiu i la découvrir : il spruil inulila
de Û chercher dan» la dérnmpoailion de l'eau et de l'acide carboni-
que, absorbés psr le» feuilles el lea racines, cl décomposés ensuite
dans les filièrea végélalES , puique ces phénomène» qu'un peut com-
parer i la décoDiposilion des gU dans la respiration luimale , na
panvanl s'ob»eryer en hiver sur des planles, qni, dépourvues, da
feoillei ont cependant une cfaalenr supérieure i calle des corpa qui
les environnent ; ainsi ce n'est psa dana la respirsliiin végélale qn'U
fmnl chercher la cjiuse de ce phénomène dans l'hiver , qnoiqu'il soit
vrai de dire que dana celte asiaon le mouvement vital des plante» ait
Innjonrs une ceriaiue aclivilé qui fait crotire les racines el dév»-
lopper les bourgeons.
Une fonle de phénomènes donnent l'explication de la chsleur dea
i^. Id couleur sombre des plantes et leur qna1it£ résineuse éiinl
le mujcn dont •« sert la nature pour leur combiner Is lumière et
)e calorique, on conçoit pourquoi \e vigéUit est chaud , tandis que Ta
varbre est fruid ; la raison en est , que les corps huileux et réaineiix
«nt nna putassanr.e réfringente beaucoup plus coniidérable que les
,corpt iiicTle» , selon le» obnervatrona de Ni wlon , el que par conié-
quêul les végétaux qui sculi conlienneiil l'huite el Is résine , absur-
bent plu» de calorique et de lumière que te» autres corps : nistn-
tauaul *î on considère que les sutMlanres résineiisea aoni mauvais con-
darienrs du calorique , on aura une cause suffisante du la chaleur
végélate.
V, Le carbone étant mauvtùa conducteur du calorique et les plnnlei
Lt baaUGunp, aiu:-luiUd«A4k*partjesexléricnte«f cumnw
.:i.v Google
8o V Ë G
répîdermn , on troUTe encore iri nue ciua ie H dahor cho* 1m
t^gélaux.
3". L« cliiUar inljrîeare de la terre jiant pTo* mtirqDée en hivor
que relie Ue l'itmosplière , ficilile l'aaceiiwon deii fluide* > el edlrelieut
tm niouTemenl organique qui produJL de la chalelir.
Tel* aoot lea principauï argumena énoncés par let [Jhyiîciena eil
faveur de la cbaleur des plante* : cherchona datii la cotiaaion vital»
une antre came de la chaleur dea pliinlea ; l'arrangement de ta fibre
organique ; le reploiement de lanl de TaUteaux dont luule* let par-
ités vivanlM aoni compoaéea ;f retle trame iudéRnie de Cbm el db
lubea que noua ne aaurion* pouriuivre uni Ta rompre , ne peal-èllô
paa s'oppoaer jusqu'à un certain point i la dîitlpalion d'j calorique
et i l'action péuÉtranle de* corps exlfrieiira ? mai* celle cibijui^e
conaidératioti rentre dîna la première et la (teuxième; car ai le tissu
organique s'upposo k la dissipalion Sa calorique, c'est \ cause dea
curps résineux el carbonneux qui entrent datu «a oonpotilion. Si
noDs ajoutons i cen disposiiion* de tissu et de campitsitiun urjtanî—
que* , l'action active et non inlerrompoe dn principe qui anime lea
piaules dans toutea le* saison*, noiuaaiaas de* raison* *uffi*anles d»
croire ■ Ta caloricité dea végétaux.
Examinons mainlenant le Irulsième ciraclére de* co^ atgàailù.
Je veux dire ta malililé.
lia moiililé résulte naturellement de la (énsibîlîlé el de la ralo-
ririté ; c'est la faculté de se locomouvair en bilalifé , comme font l«*
animaux; ou parlielleinent, nomme on l'obarrve dans les bras des
'végétaux qui *'asilrnl , tandis que lea racine* teateiil constaUmeut
allacliéea au *oI.
Tels sont le* Iroi* grand* caractère* qui diâérencient les êtres or-
ganisés des minéraux. Je passe aux corps inertes.
Le* corps inorganiques ou minéraux se reconnoissent i. nu seul
caraciére qu'on ne trouve pas dans les corps vivans ; c'est la cristal—
iisalioB, selon raltractîon newtonienne, que l'actioii vitale ne ba~
lance paa en eux comme fIIq le fait dans les corps organisés : ce sont
lansdouleres forces vitales, ce* forres d'allraclion, qui, luttant sans
ccfse dans le* corps vivans, ont fait dire i. Bkowm qut la vit était
un état violtnl et forcé.
Toua les caracièret que nous avons énoncés pour établir une diffé-
rence entre la rorps naturels, peuvent se réduire i deux, i" . Fonn»
trittaiiint puur les corps inorgaiiiaés. 3°. Structure fibriute et viucu~
laire pour lea rorpt orgsnisé*-, c'est sur ces deux bases que reposent
toiitesles vérités, toutes les hypothèse* de la phjïique animée.
Si nous consîdérona mainlenant le mode d'accroissement, on voit
que lea rurpa organisés croiaaent de l'extérieur i l'intérieur, car leur
a(;crai**enient se fait par juxia - position de parités aimilaire* qui
vienuuiit sucrestïvonient s'adapter, selon les laix de l'aflînilé aux
Turmes crialalliiics primitives qui se soiis-divisenl par l'iui agi nation
jusqu'au-del» dri bciis, selon Je* rechercliea des modernes qui ue
sont ijue la démonstration de cet adage de l'antiquité, ximile venit
aii HmHi; iiiiome. qui, dans les écrit* dlIippocTate el d'Arùtole,
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V E G «1
■p^Doit Vm* qa» cm pAm àtt «ciencea mroim d« l'aoetaiuttnàt
d* ton! 1m carpi de la notore înerlM cm TÏTuai.
Vet corpi oryuljéi, an coDtnire, aroiuBnl de l'iatitienri l'ani-
ï'iear, «indiiiie lauulrilioiiT* noiwladéinonrrer.
Sait qu'on dite arecBnffDD qaia imité inr mhctu'mfel le* /totrAf-
iMAfcad'ADaxagare,qBele>ni)tioul«* OFgaDiquwMcambttwiil, l'at*
TWi^Bl de telle manière qn'ellea forment dd (onl animé, qoaod elUt
•e Ironvimt dam de» cireonitanceifarorablcui suit qu'on diie evcr le
mélaphyaicien Bonnel , ou qo'on partage les beltea et iDgénieom fay-
nlbèaeedeSpalhDnm; aoil. dia-îe, que r£lraBuî)né,>ranl d'arriver
■ via , eiîiLe par molécitlei qui pTMmeilt par l'acte de U féronda-
lion TégétaJe et aniinala, lea larntea el les altritmliona detcurp vi~
▼ana, uu qDe rea direaprécxIslemeiltierasTinl la fécDUdaliut] ,et que,
diuéminé* dam l'eapace , oa embolie lea am dam In aalrea dani lea
oTSirea T^étani el ihIiIhqx , leaqneU, par l'acte de l'éToluliuii , lèa
déroulent ,lai élncnt'i la rie quaiid laforre (éminale uu d'aalres cir-
rsDdancM viennent lei «timuler : qnelle^ue soil , di^o. la valeur da
ce* hypolbâaea , il réeulle ponr noua , «h luriir de eea eiplicalton*
métapliyiiqueB , que l'être oi^auiaé ae compoie de fibfea prJmitivca
qu'on doit cenaidirer eomne on ouvrage i réaeau , leaqorltea ae dii'
tendent par la nutrition joaqu'au ternie de leur distenaioii el de leur
«apacité Datorelle* , poer former l'être animé joniuanl de toutes lea
■tiribalioaa de la vie. Maia l'aclioD vitale conlinDaiil . la forre aialmi-
latrioe t»nlinue néceaiairement ; lea mal^riani de la vie s'uccumu-
lent, ae eompriuenl daba ^a fibreaqnina peurent pliia ae diileodre:
alora cea fibrea tt lea partiti nnlritÎTea qu'elle* renrerménl, te «Dlidifleol
el prennent la conaiatance maeuie ou Irgâeme , el preduiseul enfin la
mari qui doit être contidêrée comme ne tlkt nécaïaaire et iiiéTl-
table de la marche autCGiaive et non Interrontpae de la titiritiont
Omnia pragnuio in qaa non est eaïua ttHqaa ad yvfmiion lUrM-
aariofiHitur. Voyez le mol Aiubbs.
Telle eatl'eSpUcalion delà proporitiofl qne>*tî énlïie , que tea t^orpa
▼iTaiu croîiweul de l'inlérieur à l'extérieDr, par aasiaMIatiott succeaiivs
-dei lta<'t anin'ilfil, «t'par ladfalHaiOn progKiiI^ de tnbCa -ré^félauc
(4 ammaux, tandia que lea eorpa inotfauitlia.'ntaBïia i l'HilrBClidD
-vewtMthmne, uttotuent de rdxtérienri l'iulêriear >e)ua }e» lulz de
la crbtaDlaattoii.
Apiéa avoir coiuidéré iM dHFérmeea de iMciSre, Ici diffïmicea
d'orgmrittlioii et de mrlrîlioa d» <:orpE de la ifalarr, jeton* iln coup
d'oeil «nr lea dîMrence* qalla éfll'eilt Viia cfahniqtiemeat.
OBnaleacorpdiiriteaouprivéadunlDnveinetilot'gMriqov, lachlftrie
opère Vttna]y«e et la «yntbêae ; elIedéectnpoM et reeempoae ; tdie f^trit
■pu Ira proctédéa de usa taborHIoirM , la parlie des corp* qu'elle avOit
«Uautiii ; fourent elle crée dta DOUvéaBi eoinpdaés qu'on lie trouve pfe*
dana Ik nattdre, en CMlMdknt euHlnMe / par l«* affiirilé* Hedivea et
(^mplsiea dea corpa mixief , lernaire* , quaternaire*, etc. , ^ai paf-
ticSptmt ditiade jailtiprcporlloni deaqnktlI^irptSiQiilTe* derélémena
qui le* conpAaenl on qui «n acquièrent de nonvêtlM. Deplnii, ceirorpa
prîvéa dn moUvetaeiitoTeBnlqae, obéisaent loua aux affinité* piu'ticn-
liérea , pcMV fannw dea uiIm* <ini obéntent eH«a-mËmea à l'aim»-
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«9 V E O
ti«n nnivoTMlle , nu qa'aacune force int^ieiiK t'j oppoM , É*atf
qu'uoe force vilila baluim caa loiz d'iLtrartion. Daoi lu corfM ■>rgt>'
uitn on tîtiiu*, U chimie décampuae , diioai pliiiâl qu'elle délmit,
qu'elle décorganÏM , el qu'elle cilcule el appricie d'une «iDiére exacM
Ie> pruduita qui ■'•chappeni dri ilébri* de l'orfianiiatioD. Jamaitelle a*
recompuaa, en aea élémeaa primitifi , une pulie nrftiiaique 1» moin*
compliqucc. Uns furce ÎDlérieure, incuiiiiue , inhîreulu aux curpa
Tivana, on à leuri partira , arrête par - luul la chimie de nos labû-
ratuirea, quand elle veut pénilrer daaa la cbimia de l'ur^janiattlion.
Deux puuaaiices lullrot aaaa cecM dans la corp* vivant , la puia—
aance iltracliTe du NewloD el la force lilale; et t'il paraît étran^
de dire avec Browa, que la fM eat un ilal violmt et fané , celle défi-
nition »t au iiiuina ïstrémeuienj juile; orraclluudE vivre n'eal qu«
la réiijtlunre d'une piiiMance iuronnue, qui rétido ilani lei plautea ■<
. Ici aniinani , et qui lulle uu nionienl contre lei aiBuiléi et Ica altrao-
.tloiu qui guuverneul Ici corpi iuerlet, et établiiaent l'Équilibre «t
riurmuuie de l'DuiTeri. La Tte e*l uu tiulruinenl diint la nature M
aert puur luljdifier Ica fluid^i aérirurme* el lei fluide» aqueux, pour
cré*[ Ica pieri'eH, lei terres et tea niëtaui , et loua lea aulre* corpa
£iea qui 6e iuita-puseul miu ceau' a la surface du globs, et ae décom-
fiiMeiiI ensuite par dea luii iiicunnuea, pour dunner naiasaiiiCeàd'aulrc*
curpii uritaiiiié». Aiuii II iidlure, vue en graud, uW qu'une auccea»
aioii couliiiue de iiaîauncfs el de morts.
Teb son) lea t rai in les plus aaitlan» , Ici caractércalaa plus prononcia
qui diflereucieiil Ici curpi urgsniséa des corps inarnaniséi. Abaiidou-
sons les curpsiueriei qui nefunl pis partie delà tache que nausavuiui
TCBiplir duNs cet uuvrage ; eiaminuiia lea dilféreucea que préaeuteul
anlr'eus les corps ornanisés, animaux , plante» .
La lun);ne lérie des rorp* orKuiisci se soua-divise eu deni claaaca:
. J*. l'une «al ctlle des aniinauij a°. l'aulre, c«1Ih des TÉgélaux. —
Nuus avuns vu les ri raclures qui Icursuiil runimutis. — \Mttnaibilité,
It ealoHaiU , la mutUité, et en dernière analyse de structure, U
forme vatcu/airt.
Maintenant si nitiie examinona un «niinal et une plante en parlî-
colier . nous vuyow* que l'auimal marche et que la piaule reste atla-
chêa au sol. L'un exerce la locomotion , l'autre ne peut l'exécuter. Ce*
4iilincliuns sont coasunles et faciles i sentir -. tuut ce qu'un l«nv op-
pose eat susceptible d'une réfutation complète. Caaeroit en vain qu'on
epposeroit dea alguea et d'aulrea piaules cryplogamea i celle proposi-
tion. Lenoaliic et tous ses analogues, les lichen* grlatineui et]tt nom-
breusea métamorpbuses et les furmea variiet qu'uflectenl les tremelle*
dans toutes les périodes de leur existence, prouvent aaseï que cas pro*
durlions, véritablement protées,vaiit moiua des pliutes que des récep-
tacles d'animaux microscopiques; mais noua reviandruDS sur ce sujet
en parlant de la cbalue immense et non interrompue qui lie les corpa
de la nature.
Un caractère axtrSmemeul impartant, el qu'il faut noter avec aiiin
pour difGérencier les plantes des animaux, est que dans ceux-ci le dis-
mètre dea vaisseaux diffère de son volume , taudis que les tubes dea
v^ètaux ufaierrenl le même calibre, quelle ^ne aeit la ptutdeur d>*
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V EG B5
])luite». Celle lénuilé du ayiléme Tascultlre ratarderk toDfiniri'lea
progrès île la pby>iqae végélalci, et nous forcera peul-élre Jinm Ira
lempa , i aubsliluBT de» Lypothésea i 1» démon al ration riacle ilu
jnécaniame des muiiTemeai ilea fluides -régéuai at de leurs fond ion a.
Si noua cunaiilérons mainlenant le* corpa organiaia aoumis uux
réaclifi, aux inatrumens de la rhimiede nos laboraloirea ,tiDuaTuyoaa
qae tunfes les paiiiea dta •uimaux fouriiibsent de l'asute, el que le*
végétaux an roiilraire fourDÎaaeal ds l'oiigène, de l'air rital plua ou
moins pur. Telle eal la tèf^e qui aobit , cependant , des exreptioiia ;
maû ai qiiulquea plautea dé^stieel del'Biole, ellea ont d'autres carac-
lërei qui les éloigueul de l'animalité; et si quelques animaux dé(;a~>
fient de l'oxifiéne, ils onLauasï des caractères aufEaanapanr les aèparer
de la Tégélibilité.
Les aÉcrélians aiiîtsalea sont félidés, imparaa, loujonra moririlea
pour lea animaux, et toujours Dtilea pour les plantea qui s'en Duur^
riuenl, el qui purîlieut l'air atmosplié ri que par elles. Les aéciétiutia
Tégâalei sont ulilei pour les animaux qui absorbent l'uxigèDe que les
pUnles aspirent, exposées aux rayona bienfaiaana de la lumière solaire.
Il réanllo en dernière considération , dei diOërences dans lea séerô-
Itoaael duis celles qae la chimie uous fait Connotire, l-, que les aiii'>
maux, contidèrés dans leur ensemble, sont plus azoléa , et tendent
plua à l'alkalescenre ; a", que lea végétaux cooaidéréa daus leur enaetit-
Iile, aont plus Diigéuéa et tendent à l'acceacence.
Quelle est la cuuae de l'abondaDre de l'azote dana lea animaux
qui n'aspireut jamais ce f|ai et qui en fauraissent cepeudaiil un*
grande quaulité à l'analyse cbimiqueT Noua aaTous d'où provieut
ruiigèoe ai ibondnnt dans les aé^éUiux ; mais noua ignorons d'où
provient l'azote dea animaox. Y a-t-il dans l'êcoDomis animale
nn ordre parliculici de vaisseaux anlifèresT Selon le soupçon de
Brugnalelli , ces vaisseaux aspireut-ili l'air extérieur par la peau ou
leséparent-iladelamasse d'air aluioaphériqtK qui se présente solxanl»-
quinxe fois par rainule dans le* vésicules pulmonaires de l'homine.
pour l'etil relien de la vie? Cet azote , è-peu-près aussi abondant dam
les frugivona que dans lea carnivorri , e*l-it un produit de la vita—
lilé , qui cuQTertit en gaz In nourriture* végétales dont lea herbivom
se noarrîCKnl? Celle conversion de matières végétales ojïiiMs en ma-
tïérei animales aiotéft, explique rommenl les vègélaui donnent nais-<
aance aux animaux , et commant la mort de ceux-ci explique la for—
Il DUOS Teïte maintenant nne grinde quetlîun A examiner. Quel est
Tb point de séparation eiacta, ou plutôt quels sont les traits d'union
qui lient lea plantes aux animaux? Quel est le point du cercle de la
Dalure où réside le passage des animaux aux plauteaT
Nous avons vu que les mêmes foDctiuna leur éloient comninnes ,
et que les nuances qu'on obaerva dana In manière d'être de ces fonc-
tions, lenoieul peut-être plua à l'InsDfRsaace de no* cunnoissance*
qu'i l'arganiaaliaa animais el végèUle. Cberchons k approfondir un*
question tant de foia agitée, tant de fuis combattue el toujours repru-
duile avec l'iuli-rêt que présentent les granda snjets de la nature.
Abordou* ta q^uestion ; If ckamp dei Iijp^cMa atiVUe nrésenl* c*L
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«4 V E G
aanTUlepourqnenoDipuîuion* d oui jr promener «t diMerlrr aTee
Im DillaraliMexIe toiwles lempi : Ifeu* tradidit mundum disputatiani-
6u«,eLc. Arrachouj, l'il uiiiueat pouîbl*, nn fn^DWiildu Toile Apais
qui Fouvro leiujelilaïuIsqueliioataMiiitantrer. Fénétroiuavecleaiia-
taralrnteado luu*lei aiécIodaDileMiicluairaiIela nature; péDélroiM-y
avec l'iiMurancequ'inipiretil leaenliineatdu bien public et celui de la
' gloire. ComiD encans par cette partie peu cannuc de l'hutaire ualurelle
urgaBÎque doul le* individu* privéi de la Tiegî««DteD*ever>*et coofon-
«lus parmi lei minéraux. DetccDdoDadauiIeienlraillea de la terre pour
y obierTer la botanique el Ii suolojtie >onlerraiiie>. De* pbiUwopbea
de l'ariliifuité ont préleudu que lai matière* qu'on appelle pélnfica—
tiort» ftnûnalet on vigétalea , ne provaDoiaut paa de* rorp* Tivans :
iti ont peniË que le* pélrificslioua n'éloienl que dei formes analogupa
aux forme* Tirante* que la Balore a todIu imprimer aux corps
inerte*, a l'argile , k la pierre et «a oarbone. Cette hypoJb4*e, k la—
quelle il lemble d'abord qu'ob paîaae ployer Mi raiioa , mai* qu'on
examen attentif rejolte , trouva peu de parliaan* de do* joan ; elle
délniil la propoiilion d«* naturaliale» nuderiiH* lor le* deux grands
caractères que nous avoni élablia pour différencier lei corps vitsim
de* corps inerte*, puisque la* sabatauces de forme organique qu'au
appelle pitrificaliont , «e Compoaenl de mialière inanimée , el n'ob-
servent m la forme rasculaire des corps organiiié*, ni la forme cri»-
tulline do* êtres iuDfgai)i*és. Pourquoi , disent le* partisan* de cella
liypotbéae , la nulute n-'surolt-clle pas imprimé i la matière inerte
Icj formes qu'elle a imprimées à la malière vivante T Pourquoi aup-
poBcr qu^ CCS masses inertes qu'on trouve dans les ealrailles (te fa
terre a^^anl de* formas animale* el végétal**, provîenuenl d'clr«*
tlonl les analogues vivanan'eiialenl plus i tandis qu'on peut aussi bien
supposer que laualure, extrêmement variée dans tas opérations,*
rrée des corps iiiorganiquus'doué* des forme* organiques extérieur*»
■le* élre» vivans, sans jouir cependant de leur attribution , sans jouir
«les facultés que donne le feu de la vie T
Nous ne nous atiacheroDi pas)i démontrer l' in *ulIUane« de cea argo—
mens, doiil l'invraisemblance repose*urrhi*luiregéoloKique du globe.
Loin de nous une bjpulbèae combattue par la pbilusophie ancienne •!
moderne , imaj^lnée par des esprits excentriques , doul le scepltcisni*
répugne à tout sent imaut d'ordre et de régularité dans les oiuvres de
la nature ! Que ce* hommes égarés par un pirrboniime aveugle, e(
qui refusent d'admettre que le* plante* et les animaux forment lea
minéraux ; que ces froids contemplateurs de la nature étudient l'Jii*-
toire naturelle séculaire , el ils pourront alors franchir les bornua
étroite* d'une ponriualiié sorupuleuie, qui rétrécit leur génie et en—
rhatne leur imaj^ioation. Quoi! ees ossemen* entier*, ce* débris d*
l'oafature animale et végétale, les paZ/niera, lea rotani , les empreinte*
'de poiaaona , le* ven , le* irueclt», ks canqutt )i multipliée* } ie>
fruits de tant de formes, qni ont la dureté de la jnèiTs, ne seraient
.pas le* débris de l'organisation f Je penaale contraire} et quiconque a
médité ce lulet , partage mon sentiment.
Pourquoi les fouile* végétaas qu'on reaconlre le plu* abundan—
jBMUtdoïuleieniraille* delà tene, appartieanutt-iU à la «lasK de»
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V E G 85
pUn^t maflocorrlédone* plos «oavcnt qa'i ceIlei«lical;1édoDe«?LB
4afttt,ltifomf»àiitt»peclivtdn curpt lignsux dans c«> Jeuicé-
ric« de pluile« *a dcuxiciit-etlei une riiùon JutliMiile?
AbondoiMiiD* le «uBibre domaine de la botuiicjue «oulerniae,
pour venir doi» déluMr à U loiface de la lerre , diuii l'élude al J^
coulejaplalion de la série i^n^^ripp de» jiJvilea (T^plugaineii qui
c^cLent M nndilâ en aiéjiui leiopt (]u'ellt:i lu ferliliaeal. Cbei chou> Ji
4éco>i*i'ïi' dau la aonbreiue /amilJ« tlea aiguet et (Jei çhampignont ,
te puiol d'umos dea pUnlei aux utimaux; cbucLiou* diuii Li cbitln«
iadéfitiie de* corfs »atiiie]« li poùil qui lie lea cvrju uxgaoûé* lucu-
OHibilM, ans carp* orgaiiiaéa noo lacuinubilci-
Si Dou* jeton* un reftarj altenlif anr Ici Iremfllàt qu'on regard^
«aies ^séralemeat cuHune de* pld^un, nuui dicrctiuDi eo v«iii eu
«Ue» In ^Iribuliau* in la Té|él«bMii* •■ au u'j ijiiliiifua auEune orga-
ttiaaliuD vaaculeuae^ vnoepcuLy dêconTrixlca ceolria de Titelili que
MOB* «vont démanlré euilei dâoa Ica tilaiile* ; il n'y a ni Ikun , ui
ncinca, Di feaille* T^ilableaj un lisau nul el i^éUtiueus lea cum-
paae; elle* n'a^cleot aucune furav dalernuuée; leur apfnriliw i,
MM racbeic^et est «abordoiinie i la circuiuUiii-e d'un lev)» ttumide,
fBi lea dialeod et iioui ki fait apperciT«iT. £ufia tuuiet le* uuaucea
4e trtaxtUti que Uiuisni a décrilet cumne eipèMa , ubwrvéc* arçc
■oîu , oB parDJucDl élra que la aattoç , qui ae awiawofplwae à meiurq
%u'ii\i^^\, ouqi^iiBhaJigK <UloeaiiU4.3i iMQ^KxvtAa noalMC dan*
Da lien bas al dont laauriaoe loîl couverte de pterr«B,»D le voilpri;u>
dre «iicc«Mi*eiiu)Bl la feroie du tnnmlla iïchtnoUbt de Unuwt*, et
coati Q Haut aee ob«erv«tioiu, on la tdîI pirticïpaot de* deux, c>a)-à-
dite une partie du moatac pnjaée & l'élat de lnm*lia lUitutoKU* •(
«ue autre partiu cutuerraul encore m fernie. £afin on voit te natto^
pajiaer succaMiTenenl aux formel da lichen gilatintu* , licJua en»*
put, Uc>un rmpettn» , tnmtUa vtrrueuta, iivhta faatùntiiuU j elo«
observe cellei— ci ae cbaoger elles-mâme* «n d'aulcu piaules , et le
lichtn gnuiulatu» , oaitre du UcJteii eriipu; ttc. Le declaurCarradori
a déterminé I» cicconalances faTorablea i cas miUuaorptiose*, et n'«
rien apperçu dans ces production* qui pdl indiquer U présence de;
«exoB- Lies lechercfaea da cet MUeur uni fëlâ an grand jour sur 1* ma-
tière qu'ils Irailée. On peu! consullurranalyie que «mu avons donnée
de son /némoire dans le* Annait» d» Oùmit. iy»^it 1m recberclie*
dn docteur Carraderi el les IravMix de ceux qui l'uni précédé dana
ce vaste champ d'obaer Talions, noussamines purlésà refcter le* /re-
meilat du donaina des végdlau*. Le*4fbsarvaliuniducélétM'e Adansoa
qui a vu les filel* du nottoa épruuvar d» mouveisans da dilalalion et
de coolraciioB , celle* da Félix FonUaa , qui a démvatré que ses &la-
■ens, ainsi qiie oeuz de l'ergat, étoianl da vérilabjes animaux qui
■teuiani el reviannenl à Li via paï la seule action de l'e*»; les re-
cbercbes micruscopiquea de U. l'abbi Curli sur les mauilet , dane
Ii^ueUea il « vu des animaux faire des affertf pour s'éloigner d«
l'inlérieDr el l'arrêter vers le* bords; celle» de U- Schorer, qui a
observé le m6we phénomèa» sur le* tnmtUtê des eaux cluudas ,
tendent plesA conslaler rauimalil^ du ntwltxt el t Je cuosidérer cummi*
une babiuLii>u de psliu animaux, qu'A le classer p^rmi les planiM.
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8S V E G
J'ai oliMni ÏMOCOnp do tmnalUa duu dÎTCnet ci'rc0iNian««« ,
«I jamaî* je n'7 ai ipprrça de raciou ni de wmeiiCH ; j'ai vu ce»
Ëiatea m mouvoir d'elles - m Amei à me>ure qae la chaleur aolair*
I dciaéohoil ; ce qui me porte k penier qu'il faut conaidêrer cer
préleadai végétaux comme ud produit animal , comme étant l'habi-
talion d'animauK microacopîqaca qut'ont éti obterria par le> ADaM-
*0N , 1m Fontan* , lea Co«ti , lea Scubbik. D'aalrea coiuidiration*
«unconrenl encore à me délerminer ; c'eit que le noaloc analysé chi—
miqiiemeal.roarail tonalea prodoita ammoniacaux de l'animalité, et
qan pliuteurs enimauz du monde microacopique , tel* que ceux qui
hafai'eni lei graina ergol^a dn tigU , périaaent el revienoent k la ti*
comme reuz qui babilent lea tremallet, ]wr la aeule immoraion d*
l'ean ou l'expoiition i la chaleur aolaire.
Avant'deaartirde la ramitledea algatâ, conaidérona le genre ccn<
fin/a, connu d«( le tempa de Pline qui en fait mention. Ptuaieura
plantea de ce f^enre obiervéci dana dei vaae» d'eeuc ilagnantea déga^
geut uoe mullitude d'ioieclea ailéa Irèa-petila qui a'élèTeDl daiit l'air
en phalangea confuaea , et qui périaaent peu d^enres aprèi. J'ai mia
dîna un Taie Teaa Terdie par lea eonfimn naiMantea ; j'ai obaerré la
Taae pendant Qu moia pluiieuri fois le jour, et j'ai va dea inacctea
nombre» en aortir à meaure que lea confinv» augmeiitoient la col»-
ralioD de l'eao. En6n lea inaerlea reaa^rent de naître , el la confeivm
«eiM'd'augraenler de volame i la inperficie de Tean.
Quant à la familte de* c/iaiTtpignona , trop peu connue aona Im
rapport* pbyaio logique* el aou* le point de voe d'économie rurale ,
la conaidéraliun de leur ilructnre indique que ce aont dea [liante*
dont le» fonction* difrèmii de* autre* végétaux. Cepend«nl l'électri-
ciié qui accélère la germi nation de toute* le* aernence* réfiélaleaet qui
hâte la végétation , tue conMamment lei germea de* champignon* et
lea champignon* eux-méme* nouvellenienl déreloppéj, phénomènes
qui lendroient k le* rapprocher de* animaux, puiaqne le* germea im
ceux-ci , leacenfaen général, périaaent el ne peuvent édore ('il anr-
Tient un orage on ai ou leur applique une élactriciié artificielle ; mai»
dea conaidératJona de droclDre lea couaervent à l'empire de Flore.
11 ritnile de tout ce qni a élé dit, que le paaaage dei plante* aux anî.^
maux e*t inaenaible pour noa asn* groaaien et du* înairumrna le* plus
paifaila. 11 aeroitpeuphitoaopliiqae «te dire qu'il y ail dea être* inixten,
dea élre* imparfait* qui . parlicipunl de* animaux el de* planlea, éla-
bliaaent ta continuité de )a cbalne qui le* lie. Une telle propo*îlioii
détrnÎToit tuale* lea idéca d'ordre et de régularité dan* le* opération*
de la nitate; il ne peut 7 avoir d'ébauchea de corpi urganiiéa; lont
■ »a raiaon *uffia*nle, a dit Bonnet. Le* tremelie», le* con/èrvet, lea
shampignoHa , la série innombrable du* luimanx que reufermenl le*
•nbalauce* lithophilt» et roophitw qui tapiiaent le fond de* eaux , qui
nagent i leur turFaceonqui aootatUrhéeai la terre , ontloutea leur 611
particulière et une perfection néceaaairv à leur eiiatence , ponr jouer
Irur rAle et accomplir leur dealiuée dana le monde.
11 eat donc vrai de dire que loua lea étrea orgauiaé* ont élé pro-
jeté* du* le même moule ploi eu moiii* moditié, Ml«n Im fvrmes
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TEC a,
wcru— ïrw i trlunaii d'aile, pour établir ainiî l'hirilKni* dn atoniJ*
animé. Depaia VéUpkans iaoroiB ju*qii'K l'anioiRl microccopiqaa ,
TJagt-c«pt millioiu de foii pli» jMlit qn'uD ciron; depuia la tibuk
eàrfr* dn Liban duut l'urigiua a'eit «fficée de U mémuirs dea honimca
joaqu'à la plua pelile pbnle , on na voit qu'une modificaliou du pre~
Biier plan de la nature organisée. Tona lea élrea Tivaoa ce toucheol
par dâa nnincea inienaiblea , el funnani one cfaalne cunLînue qui lia
l'homme , lea aaiiaaui et le* plaiiiea*
Si au examen exact de pluaieura ciyplogamst lea lépare de l'em-
pire de Flore, une foule de plaaiea de la mémo famille viedneul ta
augmenter la tribu iaunetiaa, CombiEii de planlea à peine viaiblea on
incon nuée vivent aDi dépena dea parties deaaulrea pUotea, el lea fout
périr eu produitaut dea maladiea de la peau Tégéule , jlc la niéme
■aanisre qoe Varahu tea&m , et une foule d'autreainaecteta'altacbeul
an tïwu animal pour produire lea molndiet rulauée* i Tout ce qtM
l'ceil apperçoit aur Ira Ligea , sur lea feuillea, anr lei fruita, el qn'un
somme tachas , aom autant de planta diiTérentea qui ae multiplient
d'autant plua ïlld qu'élira aont plua pclilea.aelan une loi coualanle d«
la nature, qai leur «al commune avecleaauimaux.LeamaUdieacan'-
Bueeen pathologie végétale aou* lea nom* A'albigv .dicUrut ,At nu*-
eu/a ruliiginoÊa,àetaèsa,dBrubiga cûnalium , d'utUlago eertatium ^
■ont due* A -une foule de planlea crjptugamea, dont la botanique m i-
croaropiqua a'euricLil tout le* j'oura. La rouille dea bléa eal l'efTel d»
la préience dn reficu/an'a tagtUun ; la feuille du roaa orve/iaù nourrit
io Btucor rtuaram i le bouleau auarrit Vacidium bttulùù ,■ leafenillea
io donne noorrïaaent la epherùt airpini décrite par Huflman ) la
nMHUM nourrit lepea'ta giabroi le rubiu idaïut nourrit l'atoophora
iimiifhra; lea calicea de la roêe hkaiche et la surface inférieure da
aea,fe<ullea alimenleat l'oacopAoro dUciflora de Tude; lea feuillca du
eaieue oUmctue uourrisaent le muenr cniceuei le atacorOceri , qui
•'allache aupareacbyme des feuillet du rj'como/v, fait périr cet arbre.
Cbaque vigital a aa piaule paraaile plus ou moina apparente. Lea
végétaux , ainai que lea animaux , ae aooa-diriaeal au-delà du lerma
de noa aent. L'imaginatian , qui n'a pas de bornea, lea conçoit auaii
pelila , auaai multiplié) que la métaphysique puiiae concavoir la
diviaibililé la plua indéfinie de la matière.
L'atmosphère lient en suspension les semences de plantes crjpto-
gamaa el Isa ceufa dea animanx qui s'attachent et se deTeloppcnl par»
font ; les liehen» germent aur lei pierres , s'j fixeut. j enfoncent
leurs aucuirs, et salidi6enl par le mécanisme de la vie lia corps aéri-
fonnes en humua végétal, qui doilaervir de matrice i d'autres piaule*.
J'ai admiré ces phénomènes daoa dea poaitiooa où cea planlea crypio-
gameaiDCoDnueadananoi plainea fécondes commandent l'admiraliDn;
i'ai TU SOT les Alpes el aur lesApennina la famille iuimenaeel indealruo-
tibia dea lichen* da toutes couleurs, sur-tonl les lichen» de couleur
d'ocve et de «oulenr jaune , que leur lénaiié fait confondre au pre-
nier regard avec l'oxide da fer que l«a minéraux cnnlienneut aou*
'Vcnl. 11 est à remarquer qoe les lichen* sont très-peu communs aur
lea pierres pinitiqueseliiliceoses, sans doutai causa dt la plua grande
dlfvclé de cea pluies.
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88 V E G
C'eal ■(BRI ^'en (tnclUiil l'hiMoire uiaretts éei plantât duw •••
ploi pslili dilalli, le nataralialr, prcManl U pea««», «e Inuporle ku-
daU <te loulcs que aea yeux conteiaplenl , om tUeindra dîna louiae*
poidli le cerchi Immenar de U nitare , el m cendre nlwm du phéno-
mèn«i impoMni de le ferlililé loujoar* oraimnle de* lerres iucollee
el abandoiinén â eHea-mSinei ; c'est eiiiM qu'il couçoil l'eccrétioti da
la terre el la diminution vfiible des eaux de l'Océan , el la chaienr
tou)Diin rroiiasDle delà plHnète que do u* habltoi», par la solidîfira<
tion dei corps giritorran , des curpa aqueux el de la malière de la
lumière datis )« viscém T^gétiax, landii que la vie animale préparn
. et fuiiruitla lerre calcaire que la ckiinie hjpothétique counotl en
état de gaz auus le uoin A'aaote; c'est ainsi que, d'âpre t'eiamaB
approfondi de la nutrition el dea r<inetion« de lum les corpi Tivans,
il concuîl que les mine* méttUiqaes bilumineaies, schisleuses, pru—
Tterinonl des végétaux , et qce lai carrière* granitiques et calcaire*
provteunent de l'organisa liun animale.
Il eat Tacile de senlir , d'après ce* vues générales dea cauaea Bnalea
de l'organiiatioii , que le connoitsanco de l'IiLalaire naturelle «at
li&e 1 la mélaphTsiqae , car e'eil loujourt des obf sis de la nalare ou
dea idées purenionl leiDibln, que l'enlan dément déduit ses notioiM
les plus abslrailej. L'histoire du monde est toute enliére dans la
moindre molécule animés , et l'élade d'un* moià**a vient nou* dé-i
voiler les vérités les ptus obscures, parce que l'art d'ubservv n'eat
que l'alleatiou appliquée é on objet parliculier.
Kous avons tu les végétaux )ouer le r6le le plus Important dana
la nature; uuusiaaavuni vu augmenter la température atmoapliéri-
que, fertiliser la lerre, accroître ana volume, el resseriar dans dea
bumei plui étroites les eiiUE de l'Océan ; eL nous vous avons suffisam-
ment failssiilir l'imporlnnce d'une connoiisauc« exacte de la pbyaio*
liigie végétale, pour éclairer l'agriculture, ta médecine, la géolo-
gie, l'astronomie et la métaphjsique. <
Cuniidérona maiiilenant les corps organiques sous nu point ds vns
plus facile i saisir ; coniidéront-les dtus leurs rapjrarta avec noa
besoins , avec nus iuaissaiices particultères ; examinons-les dans lea
phéaoméuea qui liont leur ciiiilenee 1 la iiâire, et réciproquement
notre vie i la leur. Ce sujet est sans contredit l'an des plus bMui qua
présente la physiologie végétale: cotuidiruns l'analogie, les rapports,
les traits de similarilé qu'où observe entre la jeune plante Bouvelle-
meut germée el l'animal qui n'a point encore turgi à ta lumière ;
•ximinona les fmtus végétaux et animaux, comparés dans leurs modoa
4e nutrition.
C'eat un fait démontré , que les aemences ne penvenl germer dana
les gai non respirablei , comme l'bydro^èna , l'axole el les gax acideS
(^rboniques , mais seulement dans un air oiigéné, et l'expérience a
démontré que les plan lea arrivéca à l'tgesdolte, dégagent de l'oxigène;
ainsi les végétaux portent en eux la cause qui doit les faire nallre;
lenrs feuilles itimuléei par la lumière solaire, produisent l'oxigènev
qui doit être considéré comme la cause efficienle, comme la circona-
taiioe nécessaire qui donne i la jeune plante renfermée en petit dan*
les semence* , la factillé de rompre ses eulrave* légumanlenMf pour
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V E G 89
■'élever i U TÎe. D'après celte idés, le pollen ou 1* pouiuère fécaa-
dauM leroil l> raaw de la cuuceplion végélals dans le* ovaires vêgé-»
lanz, et l'oxigèoe aeroit la cause lecoudiire de Ja géuéralion el la
•«nia qai puUae délcrminer l'ivolulioD du germe. Ainsi la nature a
Toula que les plantes qui déga^ieal de l'acide carbonique duu l'iga
l« plD« tendre, dégagcasaent de l'oxigèDB dans l'âge adulle, parce qu«
iOKju'à celle époque formant dai Bemoncea, ellea avoieut besoin ds
predaire auiii un gaz Ti-riGaol pour les faire germer; ainsi ruzigèna
qao dégagent lei piaules ■ encore un autre but que celui d'entietenir
la respiration animale.
II est digne de remarque , et sans doute lrés-iDlére«Mnt peur ITiy-
gîèns , que la seule circundance qui puisse faire *ivre< les animaux ,
soit aussi la seule qui puisse faire germer les plantes,- ainsi l'oxigène
4ié de la uitare , l'organisation cesseroiLiTelte est la coiisêqneDc*
qu'une logique sévère doit inférer de l'examen de l'action de l'axigèa»
■nr l'écoDomie animale vivante et sur l'éTOlutiua végétale.
Il est k remarquer aussi que les circonstances' qui favorisent l'ac-
croissenlent des plantes dans l'ige adnlle, leur deviennent nuisible*
ilans l'ige le plus tendre. Ainsi la plante qui vient de se dérouler et
de s'ttever à la lomiêre > se nourrit dans les premiers momens de sa
rie aux dépens du périsjicrme albumineni de la semence de laquells
~ révolution la fait sortir ; deméme que lefeelas se nonrril aux dépens
de* eaux de l'amnius, dans lesquelles il nage : la lré»-ieune plante ne
peut respirer, einepeul par cobséquent décomposer el s'assimiler le«
alïmen* extérieurs des plantes adultes; de mËme que le foetus ueaau—
roil Tivre avec les alimcTis des adultes.
Hais si les piaules el les animaux prénenlent quelques traits de (imi'
larité dans l'Âge tendre, il en es) bien autrement dans l'âge adulte,
M tout ce qui nuit aux uns est utile aux autres, et réciproquement.
Les matières eicrémenlitielIeH animales sont l'alimeut des plantes, et
les matières excrémenlitielles végétales sont l'alimenl des anhaaux; et
r'osl dans le mode de respiralioa de ces deux séries de corps que se
Ironvcnt le* preuves de celle proposition. L.a respiration animale
prodnit le gax acide carbonique qui nourrit les piaules , et les feuilles
rféftaeeni roxigéna qui seul peut faire vivre les animaux ; mais il est
l«ai«r<]aable que cet oxigfne soit doué de la faculté exclusive de pru-
duiro révolution .végétale et l'entretien de la vie animale ; ainsi on
conçoil que les piaules pourroienl exister' sans les animaux , et que
la vie de ceexicî leur est subordonnée. Mais en poursuivant ce sujet,
sioaa pourrions démontrer de la manière la plus rigoureuse que le«
plantes sont les élres les plus importans de U nature i oaverroil les
végétaux s'assimiler, et digérer les corps aériformes el aqueux, soli-
difier la matière de la lumière, passer dans les corps animaux, y
■gbir des changemeB* , devenir la base solide de la cLarpente animal*
qnj «e JDXta-pase sans cesse à U surface du globe.
Mais vnuloDs-nous de* preuves de ces propositions T Eiqaissona
quelques pbéuomèDe* qui Uent les animaux aux pLntes, et celles-ci
En général , on peut dire que tonte* le* circonstances favorable*
iU Diitrition T^tliila lout dwavoraUes AUnatritiottinimaleiaiiui
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A|o V E G
lei lulMlanrM charboonée* , 1m g>z impur* , le g>i ■<;ide nrbotiii)m,
rh;drt>gèna auAè, luIFuré, carbooé. le* éminatioDi pulridea, «ni-
jiiiIm , Im diiaotiiliuuB impures qui flullenl d«iii l'iir , les g»K tp-
ti>|uea, les mUsmei de tuulc uature , les stibstsnces putréfiies, les
mallèreieirrémenliliallesaiitniilwilesMbdBareiorgs niques pourries,
(uni re qui imprime un miliment do dégoUl , d'iuappélencc , tuul c«
qui répugne aux animiax , doit £lre considéra cuniine l'aliment !•
jitua fdvorable à la vie véf^le, et |»r conséquent comine délélèr*
puur rhomaw et les animaux.
Le* végiUui* 4é|faf|ent de l'axig^no et ibsorbeni le gas acide cir-
iMnique ; tandis qa'nu «onlrsire , les animaux absorbent el eipireot
' le gas «cide carbonique, M si on veut moditier oeile propoailiun, qui
aa déduit d'axpirisaces certaines, il réiiille que les uns et les autres
périssent : ainsi la vie des pUoles est suborduauée k la vie animale ',
al vica vtrtd. Ces traasiliuns êlrrnElle* des curpi on âe» produilt
•niiosux «t Tégélaux les uus dans les aulm, él^blisseul vue dépen-
dance l'vripruque entre leiu leaëlrea TÎvaus; des eipérifnces faitea
en polit oui prouvé rea fait*. Un snimal sain et one gilantr taine,
plarél daoa uu Vase perméable A ta lumière et imperméable à l'air, sô
sont nourris nuiuellement pendant un temps considérable- Le pre-
mier , )>ar l'arte de la respiraliou , vicioil lair, le cumbinoit à l'état
(le gac acide carbonique, qui l'edi Fait périrai fe Téfiélal , avide de r«
gae, ne l'edt absorbé et décompusé puur le rameiiei à l'é<al d'air res-
pirable pour l'ADÎmal , qui le respirant une seconde fois, le diapoae da
uouveau à devenir le pabuium de la vie végétale.
Tels sont les réenllcls des exp^ienres des tiales, de Bonnet, d«
Friesdejr et de flémJiier , sur les séeriiiuns végétales ; réaullals qo*
lions avons voulu présenter, mai* qu'une suite d'eapérience* fliM*
par SiDssure fila et par Spallaniani modifient.
Ce n'est, disent ces aaturaliites, que lorsqne la liUDNre aolair*
plane avec inlensité sur les vrgétaux , que cet)x~ci dégagent de l'osi—
gène. Les eipèrieiices de Spatlancani démontrent que dans la rireon»-
tan ce de l'action des rajonsaulairas itsen dégagent Irée-pen , et oomma
il* n'en dégageai )amais la nuit, ni dana un jour sombre on pluvieux,
et qu'au contraire , il est démontré qu'ili dégsgant dans ces cirroi»»>
tances de l'acide carbonique, il léiulie, calcul faii , qu'ib fournissent
beaucoup plus d Vide carbonique que d'oxigéiip ; ainsi il faudra rbsr-
chrr ailteoTi que dan* les planlea In source de l'air vital. Le célèbre
naturaliste da Técule de Pavie, dont l'inaginaliun èloit anan ardenif
que ses eipérienrcs étaient certaines, *r demaudoit si )ee eaux de la'
mer tie se décomposoieut pas pour produire l'air vital ; et il svoit
«nirepris k solution de relie question impurtante . lursqn'nne mort
imprévue Tint l'enlever aux scioncn et aui lettres.
Toutefois nous devons obstrver que , quoique de» expériences faite*
par de* physicleas célèbres aient établi loules te> propositions et les
conclusions que nous venons d'énoncer, on ne doit puiut encore Ica
considérer comme régie* générales , parce que les expériences n'ont
été faites que sur quelques eégitaux, el que les ruuséqaences qo'uQ
«a a inféréa ne peurcBl' dira proposée* comme luix applicables
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t taai. fvjn f«ar la canlinaalign da re MÎel , In roiuid£ralîoM di
Beoli TolUrd maa frare, j. III. (G. ToiJi^ao sine. )
Cwt ose propontioB géoéralaiaeBl adaue cwm» i
(srf* ÛMrgaoiaêa proTienaeal it» corpi •ifaniaé* ,
(JurtM. L'émd» de la nalore dam Ma {torneb ellèti,
aai «alaralialBa d'tnblir c«ne M
I<a g£olag(« a foorBi lea hfpothJM* , mr teaqnelha cet azione m
fMidc ; maia Ma praoTca reposent plui parti cul iéremeni aar loi pbé-
noBÀitea aatwéfiniia du Moareiaent organiqu*. aor la nalritiaii es
La fonction imporlanla de la nutrition asaimile aux élrca vïvanf
4e> anbdanrea aliinentairea fluidei et aérirarmeii, qu'un micaniim*
*ilal inrunan Iranafurine et nilïiliriB en mhatancM inertea , qu'on
troDTe dam la compoailioii organique dea planlea et dpa animaux.
TrliaoDt la chaux , le carbone , le fer, Vor, diveraei anbaUncea n->
Iinca liHplei , binairea et temairea, etc.
Le trrrae de U tic arriff , la dborganiMtion de c«i élrea rend 1
b nature lea dÏTFrm parliei dont il» le coapownt , auil qiM cea
pirlis aépiréea de l'atmpiplière nu dea alimeua n'aient «nbi •ucon
cli«Dg(9Benl , ou qu'ellei aieai éié modiBëei , cumpuaéea eu dAcon*
puéc* p*r lea forre* TJlalrl.
Cette déaorganiuliira arherée , lei anlMtancea qu! , avant c«Ile aoa-
Ifie tpoD taure . rompoioientrélrE animé, >onl alliréen telan les lojx
^ Bttradi 0111 ver* leura aualuguea, furmenl la Ifrre que nom ha-
bilon* et l'espace qui noua enriruuue : ainsi la cbaax que l'action
Tilale prépare pi ai abondamment, e[ Ira diTerae* tubatancei aaliosa
te joila - pnaent aux montagnes dù on TOil lanl de tr^cea de deetrac-
tiom animalea.
Le carbone forme lei mlaea bliumineuaei ob on Toit encore l'em*
jiteinle d'Apèce» de plunlea, dont le* pareille» incunnara narmi noua ,
Mteslent aw«a lea gruidea ealialruphra dont laterre a ilê lè th£ltre.
Le fer, l'orel lea autrea métaux fonl allii-js muléculet i maléculea
TcrulcDitiawa mélalliquea purea au oz^déeayrpanduA dans la nalure.
LliydrugéDe te plua léger dea Buidnk almoapltériqaea l'alèTe daua
In réfï'ona céleitea où lea ancien* pbiioaopho» l'ulil connu aooa le
Dom A'élher. Et li , ai une étincelle électrique Tient l'allumer, il
(uime en ae cumbinaul i ruxjgèue lea déloaDationa qui prodniwQt
lu plaiea d'oragea.
L'axole cl l'uayuène muina lëgera que lliydrogéne occupent k »*-
^on muyeniie de raimuaplière.
Lej(BS aride carbonique, leplui peaant de toua , ae fixel laanrface
ie ta lertr p«ur la ferlîliacr; parce qu'il att la pabulum de la Tia
•rgétale.
C«>| aluai que de» débria de l'or^niaation m compoaent lei
itrat inorganiaéa. Maia , c'eat anr-luut dana la compoaïon de* mon-
lijuni calcaire* et dca minaa cbarbumneiues qu'il faut obaenrer !«•
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a: V E G
ctl'eU, Ja la rhimie delà nature, âoDl le tslnpa et l'etparc Muli ont pu
noku Foarair laa litahtti, Cnl ilini l'étuds de la butanique el de la
zoologie souterrainci qu'on trouve la démon si ration de cette LjpotlièaB
((I luolefoû nne hjpoihése eat une dêmonilralion).
D'âpre ce qui ■ été dit, il faut ndmellre celle conaéqnEnce, qae lona
le* corpi de la nature paaaent ancceaaJTement de l'état de lÎMn vat—
cnlaire qui appartient aux «eula corpi Tirana à celui de criai ail iiatioD
(]ai eil une attribution qicluiÎTodeUniKtiàre inerte. Abia cette cona^
<juencË lro,uvp m preuve duu l'obierTation de* diveriea épaquei 4«
l'osaiScatian et do la lignificalioni
Un tisiu mou et vaacnlaire compote un Jeune animal ou nue plants,
qui, depuis peu de lempa, ■ tnhi révolution. La nutrition remplit p«ii-
k-peu lei maillea de ce tiwa ; et quand tuua lei Taiueaui qui li cam->
poaeat aunl pleins, la nutrition faiaant ses deruiera eflbrla lea eu~
SDrge, lea obstrue, les ouifie, le* oblitère ) enfin voilà l'être i>rganiai
eveiiu une rnaliéroinorjiBniqiiei'ou, en d'autres termes, voilà la mort
na'urelle. Ainsi tous les eSbris de la vie tendent à amener U mort, et
celle-H n'est qu'une conséqueure ia mouvement des organes.
II raudroitmaiiilenantù l'appui do re que )e vieua d'énoncer sinon
dea faits plua sensibles , bu maint plus démontlratifs , car on peut ob-
fecler que les corps inorganisés qu'on trouve dans le* corps viv ans; ont
été purtéapnrlesdiverscanauide la nutrition. Une [elle objection ect
insoluble, car pour la résoudre complètement, iliâudroil voir h na-
ture p roc é(ler à la formation dn titau ligneux on de la trame otscose ; at
co n est que par absiraclion qua noua raisonnons sur [a formation des
•ulides rivan» ; tout ce que nous savons aur ce) objet eat hypothétique.
Mais quelle arieuceji'a pas ses obacurilésT Faut-il dune, parce que la
s^ulhèse nous manque pour faire un corps animé, désespérer de connol-
Ire jamais les ressojls de Is vie î Co n'es! que par des idées abstraites et.
en s'élevaht pur l'imagiiulioa «it-delà des sens , qu'on peut apperce-
voir te jeu de l'organisation , fes effela peu sensibles et ses résnllati,
Toulpfoisce sujet n'eat peut-être pas entièrement bypritbélique ; deaex-
périeqces ont appp* qH'un aniinsl nourri alternative me ni d'alimene
rolorés et bon colorés, a Formé des courbes osseuses alterna tivement
blançbeset rouges ; orlaiiialière calcaire qui coraposoîl lea os ne pou-
vant être présumée exister antéciouremeut dans ces alineus , il est dé-
■noniré ou an moins très-vrai semblable que cette matière a élé«om-
posée dana les viiicères animaux.
Une plante élevée ni nourri.; dan* de* vase* remplis d'eau distillé*,
«euta.a fourni à l'analyse cliimi que loua les produit* Sxea, vululîU
el fluides qu^on retrouve dans la même espèce de plante qui a VêgèlA
dans la terre, La physique TcftéJale et la chimie expliquent co phé-
nomène, en diianl que l'eau aluorbée se décompose poor foornir son
hydrogène qui forme le solide végétal, tandis que son oxigène a'ex-*
baie pour j)uriGer l'air.
C'est iiTie vérité bien conataléo en pbysique végt-tale, que le gas
acide 'rarboii il] ue dépose son carbone dan* les planlea, et que son axï.>
gène s'uihak pour le même bat que celui deb décomposition de l'ean
dana les utnculeade* plantes. '
Quant à l'axuto si abunduil daa* la nature, Çbaptal dit, ^ne lea
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V E Ci 3»
t liante* l'atMOifaent et qa'ellei le rendanl 1 l'air; je peiiie non-^eti-
ement qn'dlei l'ilMurbeot, inaû encore qu'elle* le digèrent en par-
tie pour s'en Donrrir et le ■olidilier en eUei.
Qaoique cei idéei de Trauifurmation de la matière par lea forcée
orguiiquM pHToistenl d'abord paraduialet, elles deTionnent fami-
lières à quiconque étudie II physiologie dea plaotei.
Voili doue dei gie qui «e conTeriisieut en bail , en gommea , en
rèeinea, en «eU, etc. , par l'arte de la végétation.
Je paiee aux animaux. L'organiiatioii iri étaal plm compliquée,
on ne peut expliquer chimiquement k furmation du oi ; parce que ,
le mécaniime de l'élaboration TÏlale de la matière oiaeuse noua es)
inceuoa et que lea élémena de la cliaux qui entrent poar nne partie
duM la compoiitiun eueuse n'ual été qo'apperçaa et non démonlréa
par lei efiorta dea cbiinitlta. Ainsi daua l'état actuel de la phyiique
animale, on eal réduit d dire que lea muléculea oueuaea ae képareut
da aang pour le dépoaer muléculea à molécule* daua un cylindre
membraneun , ëlal primitif dea o*.
Pour éclairer cette queation.il faudroit qu'il fût pronvéque l'axole
Mitre dans la rompusilion de la chaux , lelou le (oupçon dea rhimialee
modernes, et particulièrement de Pourcroy; alors on expliquerait
pins facilement comment les animam, dans lesquels l'aiole prédo-
nioe , préparent la chaux qui est la base solide de leur ■qaelelte.
Sooa ce point doTDe. et d'après ce que je viens de dire, la physi-
qne des pliûittscsl ptusaTUicia que la physique de* animaux.
D'après ce qni a été exposé , ou conçoit pourquoi la matiiire cal-
caire et la matière charbonneuae sont les deux substances tes plus
abondamment répandues dant la nature. Si rien n'arr^'-le lei progrès
rapide* de la chimie animale et de ta physique végétale , il sern démou-
tré au jour que ces deux substances ae composent par la vie , et que
penl'élre elle* se décomposent ensuite en tous le* ccrps, que noua
appelojM éUmantairt». Celte assertion acquerra d'autant pin* de force ,
qu on décomposera un plus grand nombre de corpa encore indé-
Je termine en rapportant quelques, obserratioiu qui viennent à
l'appni de ce qne f ai dit. On lail que les cannox s'obsirupot en peu
d'années par des piaules aquatiques, qui ae convertissen' en tourhe, ,
dana laquelle on trouve abondammeol de l'oiide de fer. Celle tourbe
Alé«,laa canaux s'obstruent de nouvean pnr une autre lourWoù )e frr
est encore manifeste en très-grande quantité. Ou peut cunclure de
celle observation , que les plantes composent ce fer avec d'aolant plus
defaa^meiiI,quele3aleuviroDnanlneco|iLieutajicun iudite d'oxid*
de ce métal, et celle dernière circonstance se lencoulre soUTeul.
Lia couleur rouge que le* feuilles prennent en aatomne, ne pro-
vient-elle pa* de la présence de l'oxiile de fer , de même que de celle
d'tfn acide on d'une matière coloraule ?
Xje* planlnmarécagenseï , comme lea tplagnum, \ca phtllandrium ,
le* nombreux carcs , forment- cl les dans leurs viscère* le fer qu'elle*
coDtiennenl, ou le lirenl-elle* du sol où elles sont tiiées?
CttX. un pbéuomèiie digue d'atlenlien , qee lea feuille* prennent
m* codleut tuugc au temps de leni cadacité. le luî* porte i croiro
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94 VEI
4]iM eatte couleur e*l4a« • l'oiîde de far qae la pri««Dce ■oiodr*
dtn fluide* -vilanx k mis i nu diQi ub temps où Jrn yaiH«aitx de com-
naaicaiion du péliute htcc la tige tont oblitérét , parce qo'alora Ii .
-vie Tégélate eit languiiunlo. Ce leruit aue expérience k faire, ds
t'aiinrer ni le* feiiilii'* du priulcmp* cunlienaenl de l'otide de fer , et
(i le* feuille* aulomtialr* dev en uei rouge* dan* la même platile, toolielii
neiit ce mêlai plu* abondaininBiil. On remarque en général q^u'auprïu-
tamp*, >ai*an dan* laquelle le* feuille* or «ont pa* encore colorée*,
la v**e dam laquelle elle* croi**enl e*l noiua rooge qu'en aulumne.
«aiaon danilaquelte le* feuille* DDlacqui* toute leur furre de végétal !od.
Ne aemble-l-il pa* qu'à relie époque ub l'acliua vitale ceiae dam les
ptanle* herbacées . leurs dékri* lombetil sur la vaae qu'ils colorent eu
ToU|!e par l'oiide de fer que la vie a préparé et que la mort sépare ?
Ces roDJeclurea me pjroisaent néceasaire* k mèdiler punrécbirer
une question l*n( agitée parmi lea naturaliale* ; laToir : si Je* plantée
préparent le* *u bilan r es métallique*.
Si on m'ubfertuil que ce* donnée* sont hfpotbéii'qnEs , je répon-
droi*. que ce n'a été la plus •ouvenl que j)ar des liypotbéie* qu'on
a'eit élevé ans déconverteii le* plua'utilia: enfin fe diroi*avec BoddcI,
J'nn d*a plu* grands génies de ce siècle , qa't7 vtuii mieux que la raiao»
t'écart» qualqurjola en cherchant la viriU , que ti tlie éloit moiftM
ardente à la chercher. (Henri ToLt^mi.}
VÉGÉTATIONS MINÉRALES. f>y« Dbwdbttss et
SrALAOMiTita, (Pat.)
VÉGÉTAUX PURIFIÉS. On 1« trouve prùtcipate-
inetit dans le« terreina sablonneux. Voyez Bois aoatisk ,
Boia piTBiFii , et les arlicles Fossiles , Pjétbificatuu* ,
HomLLS , Tripoli. (Pat.)
VEIGÉLE , Pf^eigelia , arbuste k nmaemx xétngonm , &
feuilles opposées , pétiolées , ovales , aiguës , dentées , veinées ,
velues sur les veines , et à Sears rouges , ordinairement trois
ensemble sur un même pédoncule dans les aisselles des feuilles
et à l'exlrémité des rameaux, qm forme un genre daiu 1*
pentandrie monogynie.
Ce genre oSre pour caractère un <»lice à cinq division*
■ubuléeset droites ; une corolle monopétBle^infundibuliforme,
i tube velu inlérieurement, k limbe divisé en cinq partie*
obtuses; cinq étamiiiea; un ovaire supérieur tétnigone, tron-
qué , glabre , m style sortant de U base de l'ovaire , et i sli^-
maie pelté plane.
Le fruil eal une semence nue.
Le peigèie croit au Japon. Il est Bgaré pi, loS des Iffwtrc^
tiona de X^marck. ( B. )
VEJNE DE MÉDINE. Ceal le Draoombau nz Mjëoinb.
Voyez ce mot. ( B. )
VEINES DES ANIMAUX, Vtnœ, fxiiu. Ce ronl de*
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V E I 9S
«unnx meuibraneinE As àiSérené diamètras , deslinirà rrp»
porter au coeur le saiig de tout le corps. Elles reprennent r
«UK extrémilés des plus petites artères , le sang dont elles ont
arrosa tous les organes, et le font remonter, au moyen deval»-
Tules placées à diverses distances, à l'oreillelle et «u ventricule
droits du coeur.Lalentdanet la. fermeté deslibntmusonlaire»-
danj ia jeunesse, aide le sang veineux à remonter yen l»
cœur, et la force avec laquelle le sang artériel est povaa^ f<u—
qu'aux pins fines artères , contribue peul-élra à refbuler celle
Iiqneor dans les nuneaax veineux^car cena-ci n'ont point
de polsalioD et de- contraction sur eux-mêmes comme le»
aHères; et leun valvules empêchent le sang de redescendre^
Quand on vent remplir les vmne» de sanj; , on les lie dans
les parties supérieures , comme dans la saignée; au contraire,
ce même ntoyen emp^he le sang artériel de descendre dans
les membres, et on le met en usage pour prAvenir leabémor-
ragîes dans les amputations.
Nous disons aux mots Abtèbe», Cihcvlatiok , CairB et
Su(o , quelles sont les difTérences entre le sang artériel et )«
aang veineux. On pourra les consulter.
Lorsque le sang veineux est parvenu au ventricufe divit
du cœur par la veine sou» claviire , il est renvoyé aux po<i>
mons par l'srtère pulmonaire.'Cest dans ce visrére qu'il su*
bit un grand changemetil par l'action de l'air. ( Vôyet Rkspi-
■ATioN et FbuMONS. ] Il devient d'un rouge |das vif, et
prend toutes les qualités du sang artériel ; il sort ensuite des
poumons par laivirte artérieute ou pubaonaire , et se rend aa-
ventricule gauche du cœur, lequel fia renvoi» iioules le» par-
lies du corps par les artères.
Lie sang artériel est destiné k porter la nourriture amc diK-
rens organes du corps ; les veines rap|)()rUnt ce mdma sanf^
appauvri par la perle de ses qualités nutritives , reçoivent le-
ei^le, la lymphe et les autres humeurs cspabfes-de répa-
rer ces qualités ; l'assimilation exacte , la sangnificalion , n»
s'opèrent que dans les poumons. Le système veineux restitue-
ce que le système artériel dépense. Dans la jeunesse, le sys-
tème artériel agissant avec fbrce , porte beaucoujvdB itourn-
Inre aux organes-, dasortequeVaecroissemeBtesl rapide; et'
le sBDg veineux ne pourroit pas suffire k cette grande dé-
pense, n les jeunes animaux ne mangeoierit pas abondam-
ment.. An contraire, dans ta vieillesse l'action an. alterne nr-
lériei se ralentit par la rigidité que ces organes ont acquise^
de sorte que U sang veineux s'enrichit et s'augmente de tout
ce que le sang artériel ne dépense pas. Aussi, c'est à cet âne
^a'aiTÎve la pléthore veineuse, et qu'il ue se fait plus d'accru ia-
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,6 V E I
oetnrat , et c'ett encore par cette raiaiiifc qae le* vieillardi ont
moioa de besoin de manger ^ue les jeunei gens. L'abondance
du aang veineux dans le* vieillards les rend sujets aux en-
goi^mens de la veia» porte, aux coilgealions sanguines du
tnésenlère et du ba«-ventre, aux hémorroïdes et aux va-
rice*. II* ont le foie , la rate et le* principaux viscères , rem-
pli* d'an sang noir , épais , stagnant , que les ancien* parois-
•ent avoir regardé comme Va^ahiU. Le foie étoit, selon eux,
le commun rendez-vous du système veineux, et le cceur,
ctim, da système artériel ; mois si lé foyer principal du sang
noir et veineux est le foie et quelques autres viscères du bat-
ventre; le foyer du sang ronge et arlériel est les poumons et
les principaux organes de la poitrine. De ceux-ci dépend la
vigueur , l'accroissement du corps; des premiers viennent la
foiblesse, les incommodités duTÏeilâge, et quelquefois la vi-
vacité de l'esprit. (V.)
VEINES DE BOIS. On donne ce nom , dans l'art de
l'ébénisterie , aux bandes ou rayures colorées, droites oa
courbes, plus on moini larges , plus ou moins claires , qu'on
npperçpit à la surface d'un bois poli , et qui tranchent avec le
fond de sa couleur. Ces sortes de veine» ajoutent beaucoup K
la beauté des bois employés soit masaifà, soit en placage. Le
jtoyer , Vacajou et le ttumceniliUr en ont de trus-sensibles ;
dans ce dernier bois sur-tout , elles sont si multipliées et dis-
posées si irrégulièrement , qu'une table de manceniUier res-
semble k une fable de marbre brun veiné. Quand, pour &ire
des meubles tels que des armoires, desbureaox, des com-
modes , &c. l'ébéniste assemble plusieurs pièces du même
bois ou de bois dilféren* , son art et son adresse consistent à
assortir ces pièces de manièi-e que les veines différentes qui
■e trouvent dans leur tissu , présentent, par leur mélange et
leurrapport, un coup d'oeil agréable. Quelquefois, au moyen
de ces veinée on imite , dans le placage , dos desseins gros-
siers. La manière dont elles se forment dans le bois n'est pas
facile à expliquer. Lorsqu'il est dans toute sa fraîcheur et qu'il
vient d'être poli, les veines qu'il oS'i-e alors sont moins appa-
rentes ou plus claii'es qu'au bout de quelque* années; leur
couleur propre se renforce à mesure que le bois vieillit ; et c©
changement a lien beaucoup plulàt quand les meubles d'ébé-
nisterie restent continu elle meut exposés au grand jour ; ce
qui semble prouver que les veinea dont il s'agit sont dues en
partie à l'influence oe la lumière. Voyez les articles Ahbbe^
Bois et VioÉTUJX.
Les feuilles ont aussi leurs veinée. Ce sont de pelits filets
plus OQ moins déliés qui forment, par leur* dillërenlea direc-
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V Eli «7
tions et par leur croÎMineiit, une espèce de réwaa enlre le»
nervures principales qu'on remarque k la surface de* TeuilleB.
(D.)
VEINES METALLIQUES, roye» Filons et Minbs.
■ fpAT.)
VEILLE {fauconnerie ). On veille un oisean de vol quand,
pour le dresser, on l'empêche de dormir. (S.)
VEIRAT. C'est le nom des petits maqueraaux sur qae^-
q Des ports de mer. Voye%a.a mot Maquereau, (fi.)
VEISSIE, IVeUaia, genre de plantes cryptogames de U
famille des Mousses , introduit par Bridel , et dont le carac-
tère consiste i avoir un périslome de seixe dents; des fleura
dioïqaea ; tes mâles en tête. Il a pour type le hy paludtux
de Idunœus. V<ye* au mot Bst ei au mot Moussk. (fi.)
VÊLAGUE , Vtîaga , genre èlabli par Gterlner aux dé-
pens des pentapétea de Linmetts. C'est le même que le Fri-
BOGFSRMs de Schreber. Voyf* ce mol. (fi.)
VELANI, nom oriental d'une espèce de chine, dont on
emploie la cupule du gland dans la teinture noire. Voye» aa
mot Châne. (B.)
VELAK , Erysimum, g^nn de plantes à fleurs polypéla-
lées, delà tétrad^aamiesiiiqueuse et de la famille des Cruci-
ÙRBa, dont le caractère consiste en an calice de quatre fo-
lioles coanivenies ou fermées; une corolle de quati-e pétales ;
six élamines, dont deux plus courtes^ un ovaire Hupéneur ,
accompagné de deux glandes et surmonté d'un slyle à stig-
mate capité.
Le fruit est une aitique qaadrùone.
Ce genre, qui est figuré pi. 5^ des Illustration» de La-
nwrck, renferme des piaules b feuilles alternes, entières ou
dentées , et à fleur* disposées en épis terminal. On en compte
une qaiazain« d'espèces, la plupart d'Europe, et dont les
plus communes ou les plus importantes à connollre sont :
Le Vblak dks bootiquis , qui ■ le* a!l!qaei rapprochée* d«s
^û , at le> fcailles irrégulJùremeal dsDiéw cl commo rungéei. Il eit
sonael,rt se trouve par tonte l'Eui-ope, autour des TÎllea et des
Tillsge*, SQr Ici vieux murs, parmi te* décutnbrei. On l'appelle
Tal^ircmeiil la torielle , Yherbe du chanirt. Lea fenilles uni uue >a-
tiiirht , dans l'enroDement et l'exlioclioa d« Toix. On en pré-
pare oa sirop , appelé airop da chanirt , parce qu'il est luuvrnt
uIïIb a ceux qu'on air^a de cbanta faliguéa. Ou en faÎL muina usa;^
anjoard'liui qu'autrefois. Venienal croit qu'il faol le rapporter aux
Stsimiiiigs. foyez ce moi.
Le VxLXK DO CBABFXMTIKB , Erytiotum iarharta Lino. , a le*
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a8 'V E L
îsuillei inférieure* ta }jtb, i lobe leroiiakl arrandi > e( Us nipe—
rieurei prefqae OTilei el denléel. [1 eMt vivare, et te Uaave par
toale l'Europe, *iir le burd dei toatét, le laaf; de* ruineaux , dans
loi champs un peu liumide*. Il e>[ Tolgaimnent runnu suui le nuui '
é'/iBrbv aux charpeniiem on À'herba lU Saintt-Barba. Il reale veril
jwodaal l'hiver, et pasac pour déteraif et Tiiliiêraire. On l'ea aert
fréquemment d*n* le* CMUpagDiia pour iccélérer la guéiisoo dca
bleaaum.
Le Vai^K ALLIAIRB a Isa feulUei en ctnur. Il eat Tivaoe, et a«
trouve en Europe dana ]e« lieux ombragea et cullirùa, c'eil-A-diio
(lana le* boiqiiela dei jardinj el lea parca. Il l'élÈTe d'un k deux
pieda , et sea largea feaillea ont une odeur d'ail Iréa-mirquée. Lea
vache» et les poalet qui en mangeni dounetil du lait el dea ceufa qui
ontaou odeur. On l'urdonne en décoction dîna l'aalhmF et les culi-
qiiei Teuleiiae* , et en catipUaiae contre la gBogréne. ( B.)
VELELIiË , yalelta , geara de vers radiairei qiii offre
pour cai-Kctère un corps libre, «llîptique, cartilagineux in lé-
jieureinent , gélnlineux h l'exlérieur , ajrant aur ton dos une
créle élevée e[ tranchante insérée obliquement, et, en deiaoïu,
une bouche centrale.
Ce genre n'est composé que de deux espèces, dont l'une
Rviiii été placée par Linnœiii parmi les méduse» , et l'autre ,
pur 1 orakul . parmi lea holnturU» ; il a aussi beaucoup de
rapporl.-- iivec les phyxaUdea , avec qui il eat confondu par
les matelots , sous le nom Aefrfgate ou de galift. Il eil ap-
pt^lée valatle dans la Méditerranée.
Les veUlie» sont ovales et applaties. Au-desiiu d'e leur
dosent une membrane delà largeur du corps, élevée, roide,
3iii leur sert comme de voile pour se conduire sur la surface
es eaux. Cette membrane ressemble à une créle, et ne lient
au corpsque par son milieu ,ses extrémités étant libres, ce qui
donne à ces animaux les moyens de s'orienter à leur volonlé.
Du reste, ces vmklUa ont la conformtittbn des miduseà;.
elles sont gélatineuses , phosphorique» ,' et causent, comme
elles , des démangeaisons lorsqu'on les toncbe. Leur bouche
est placée de même: ainsi, tout ce qu'on a dit de ((énérat à
l'article de ces dernières , leur convient. [F. m mot MibuSE.)
On lee mange frites sur la Mé<lilerranée,BU rapport de Forska)..
La VALBLi/a HtiTlQUlt eit uv^le el ttrlée [uureiilriqiiemeaL Ella
m iti figurée par Brown , Hitt. aat. d» la Jamaïque. Elle ae Isoiive -
aur l'Atlantique el hi Médiierranée.
La VAI.EX.I.B TENTAruLÉB Fat oTale et a dea leniaculM btanrs-
auluor de la bouctie. Elle est figurée dana Forakat, Fauna ^.rabiea,
lab. 96, 6g. K, et dans Tf/ie^'c^/iA^ia, partie dea fera, pi. go,
fijj. 3et4. Elle a« trouve aur ta Méditerranée, (B.)
VELÈZE , f^eleiia , niante herbacée À lige très-rameuse ,.
dichotome , à léuiUes alternes , linéaires , 11 fleurs ajùUaifca>
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H.ao.
■^
I . rHcAode carnet» .
» . TrtcAodf- po^jon--
^ . . Tritoni* elm>(çfrf' .
S. Tuéiporr ma-ri^a-c .
7- fyjMBfJrpri^iA^, .
lo . Fitlttoce' •rphemie/ .
il . For^eeâe' fimaeùlt.
2». f^rb'^eOe lUi-ieu&e.-
1^. f&i-ticeBf- rolatoà
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TEL «9
pruqoe sesatles, qui forme un genre 3atis la pentandrîs ^-
gjnie et daiu la famiUn des C«BTOFHYLLiz8.
Ce genre offre pour caractère nn calice tubaleux, alon;^,
grêle, À cinq deaU; une corolle de cinq pélales onguiculés,
lrè»^ourta , à onf^lela filitormex , à lames échaocrées ; cinq
étaminflft : nn araire supérieur , surmonté de deux slyles.
L>e fruit est ooe capsule cylindrique , unilocolaire , qua-~
drivalre au sommet.
La veléfé est annuelle, et se trouve très-abondamment
dans les champs des parties méridionales de l'Europe. (B.)
VEIjLA, Velia, genre de plantes à fleurs polypétalées.
de la télradynamie oâiculeuse et de U famille des Cruci-
ïàsKs , qui offre pour c-ataclère un calice de qualre folioles
droilea ; une corolle de quatre pélales onguiculé!' , ouverte aa
sommet; hx étamines, dont deux plus courlus; un ovaire
supérieur eblong , surmonté d'un slyle à stigmate en téle.
Le fmit est une nlicule globuleuiie , à cloLion plane , ob-
tuse , deux foia plus longue que les valves , et k loges oligo-
■permes.
Ce genre , qui est figuré pi. 553 des lUiutratioaa de La-
marck , n^nferme deux espèces.
L'une, te Vella annuii., a les feuilles ^anati&dei et les
siliquea pendantes. Il est annuel et vient en Espagne.
L'autre, le Vblla faux cytise, s les feuilles entières ,
presque ovales, ciliées, et les BÏliqueadroiles. Il est frutescent,
et se trouve aussi en Espagne. (B.)
VELLÈJE , VeOeia , genre de plantea éubli par Smith
dans la pealandrie monogynie et dans ta famille des CaMpa-
i<Di.AC£Bs. Il offre pour caractère un calice de Iroiii folioles;
i^ae corolle tubuleuse , à limbe à quatre divisions ouvertes ;
une capsule supérieure, unilocutaire , à quatre valves, et
€»)ntenattt un g)'and nombre de semences imbriquées.
Ce genre est Iràa-voiùn des GoonéNixa et des Scsvoi:.Ea.
( Voyt% ces mots. } Il renferme une plante sans lige qu'on
trouve eu Australsoie. (B.)
VELOURS AN6LOIS , nom donné par les marchanda
& une coquille du genre cdn», qui a été figurée pi. 17, fig. C
de U Connkyiioiogia de Favanne , et qui vient de la mer du
Sud. Voyea au mot CÔNE. (B.)
VELOURS VERT de Geoffroy. Cest If gribouri aoyeux.
Voyn Gbibodri. (O.)
' VELTHEIME, Ktlthaimia , genre de plantes ft fleura
incomplètes, de l'hexandrie monogynie , qut a été établi par
Cledibch, aux dépens des oUtria de lannnua. Il présente
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loo V E N
pour caraclèrs nna corolle mbulée, à cinq denU; poiat âm
calice ; nx étamine* insérées au lufae de la coralie ; un OTair*
anrmonlé d'un seul alyle.
Le fruit est une capsule k trois logea nranospermes et à Iroia
kiles membraneuses.
On compte quatre espèces à ce genre, toutes propres au
Cap de Bonne-Espérance. Les deux plus connues sont :
Le Veltheihe a feuilles tertbs , qui a les feuiltet lan-
céolées, plÎMées, onduléesj obtuses, les divitiions des fleura
arrondies et droites. C'est ValetrU du Cap de Linnsus.
JFoy« au mot Alztbis. ) On le cultive fréquemment dans
BS jardins. Sa racine est cnarnue et sa hampe contournée.
La Veltheiue uvaibe a les feuilles ensifbrmes caréné»
vt la linmpe alongée. C'est Vaioe avaria de Linnseus. (B.)
VELU, nom spécifique d'un poisson du genre Baustr,
BalitUt tom«ntotu» Linn. Fbyem ce mut. (S.)
VELUE, nom donnçpar Goedart à aneeAtmile qui pa-
ro!t être celle du bombix caja. (L.)
VELVOTTE, nom vnlgaire d'une espèce de littairm com-
mune dans les champs. Voye% au mot Linaisk. (B.)
VENAISON ( vinerU ) , chair et graisse du ct/. Lorscju'il
a beaucoup d'embonpoint ou de venaUon , il est plus facile à
forcer et meilleur à manger. Les eêrft d» dis aw» et les vieux
etrft sont ceux qui ont le plus de vénainon; mais au lempa
du rut , elle contracte une odeur et un goût Irèa-dètagrénble».
fV" Cbhf. (S.)
VENANA,^enana, arbre fi feuilles altemea, ovalea, r^
tQses^corÎBces, glabres, à fleura disposée* en grappes lâdhes,
• terminale*, sesulea et réunies au sommet de pédonculea
très-larges et comprimé*.
Cet arbre , qui forme un genre dans la penlaiidrîe mono-
gynie,etquiestfigarépl. i3i des ///uc(raf/on« deLamarck,
oSre pomr caractère un calice court k cinq lobes ; une corolle
de cinq pétnles ovales , arrondi* ; cinq élamines Csrlilex et un
grand nombre de Ëlamenssléritea; nu ovaire supérieur, sur-
monté d'un style à stigmate obtus, presque trigone.
Le frnit est inconnu.
Le venana croît ih Madagascar. (B.)
VENCU, nom chinois du JAMaoaixR. VoyêK ce mol. (B.)
VENDANGETTE. Koy. Ghivb et Mauvis. (Vieill.)
VENDLANDE , Wendlanâia , arbrissean grimpant à
Taraeaux cylindriques , striés , velus dans leur jeunesse , à
feuilles alternes , péliolécs, ovale* en coeur, glanduleuses,
tuucronées, très'cnljcres, veinées, un peu velue* en-dessous, -
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V E N loi
clii fleurs peUtea,lilaticIies, velues à l'exlérieiir, naÙMQtiuj:
de petiles grappes axillairea et velues.
Cet arbrÎMeaii forme , dans l'hexandrie hcxagyuie , un
gepre qai a pour caractère un calice de atx foliotes; uae co-
roUe de six pétales ; six étaminet ; six ovaires supéneurs.
Le fruit est composé de six capanles uuiioculaires et mo-
Ld vanâlanda se trouve en Caroline. (B.)
VÉNÉRICARDE, VeneficanHa, çenre de tesUcés fos-
siles de la classe des Bivalves , qui oflre pour type caracté-
risliqtK une coquille auborbicnlaire, inéquilatérale , muni*
de càtes loagiludinales k l'extérieur, ayant deux dents cardi^
nales obliques doq divergentes.
Ce genre a été établi par Lamarcl. Il comprend deux co-
qnilles fossiles qu'on trouve aux environs de Fnris, et qui sont
remarquables par leur épaisseur. L'une, ta VÉNiRiCABUB
iMBRtQ,ui£, est figorée dans la Conchyliologie de Lisrer,
tab. 497 <%■ &9 , et l'autre , la Vénébicarde a cfirsa afpla-
Ties, l'est dans les FoMileê de Knorr, vol. a, lab. g3 ^
«g. 5. (B.) ,
VËNËRIS. Lorsque, dans le premier A^e du monde, Ik
ferre éloit encore couverte de forêts et de laudes liabilées par
une mullilude d'animaux, l'homme, rncorp en pelit nombre
et ne formant, (Jtie des hordes rares et éparses , n'avoit pas
beioin d'user de stratagèmes pour surprendre et tuer les bllep
sauvages , dont la chair lui servait de nourriture et la peftu de
vélemens ; elles ne le fuyoieiit point > «lies parlageoient aveo
loi le» fruits d'une végétation vigoureuse, comme elles vou-
lurent partager ses râcoltes d.ès qu'il fut devenu cultivateur j
et le plus souvent alors il fut dans la nécesailé de s'en dé-
fendre, loin d'être foi-cé de les chercher et de les attaquer.
C'est ainsi que dana les vastes solitudes de quelques contrera
méridionales de l'Améiique , où des forêts épaisses et ausM
«udennes que le globe , entretiennent une fraîcheur et uo^
ftmbreéternellea, le sauvage, diâséminé sur un sol que la na-
ture a peuplé d'une foule innombrable de ses productions et
qti'elle senible s'être réservé comme son propre domaine,
^ns crainte comme sans ambition, n'y détruit les êtres vivant
dont il est c^ntouré que pour ses besoins ; il ne prend aucun
plaisir à les tuer ; il ne les harcèle pas inutilement , et leur
nitdtiplicalion est pour lui un vrai bienfait de la nalura^
auquel il n'a garde de s'opposer. Les armes qu'il emploie ne
Dorlent point an loin la terreur par des esploeioos retenti^
Mat«a;ilTaKaIj sa marcheestWèreises pieds, qu'auciw,t
3.n.iizedb>G00g[c
lo» YEN
chaïuaare ne contraint jamaia et preaqtie aumi flexibles qu»
•ei mains, ne décèlent pis con approche par un bruil inijuié-
1ant,-son corps abaolumenl nn, se f^tte avec aÏMnceetsou-
pteue feutre les branches de* Hi'bres et le*tianea, les fait ipeiuA
plier et n'avertit pas de son paasage : le ^bier est percé de ses
âéches avant d'avoirétéelfrRyé,el les mêmes traits atteindront
d'autres animaux avec une égale facilité.
A mesure quu,surnotreconlinent, les bommes ont fermé
de );randes réunions, le* défricbemens ont dépouillé U lerrs
de ses anlitjues futaies; des besoins rét^ls ou factices ont ccA)<< -
mandé autour de ces sociéléa tous les genres de destructions.
Xies anioiaux sauvages poursuivis de loua côtés par des attroo-
pemens bruyans et nombi-eux , n'eureitl plus pour refuge que
l'euceinte de quelques bois, au lieu des immenses forêts qui
leur servoient de demeure; ils cessèrenl d'y tix>uver la tranr
quillilë , et ils passèrent du calme de la solitude aux agitations
d'une existçnce inquiète et conlînuellement menacée ; le soin
de leur propre conservation les rendit faroncbes k l'excès at
aiguisa pour ainsi dire leur instinct ; ils opposèrent la ruse à
la force, et l'homme eât renoncé k les atteindre, s'il n'eât
appelé à son aide une de Jegrs espèces, dont il sut mettre à
profit le naturel carnassier, perfectionner l'intelligence, diri^
ger la docilité , au point de fa priver de toute volonté pour la
soumettre abaoltimeiit k la sienne. Des meules de ekieru, divi-
sées en cohortes actives, devinrent les ^nemis implacables
des animaux dont ils parlageoient naguère la tie sauv^ige et agi-
tée. Il s'élabtil une sorte d'association guerrière entre l'homme
ell^ chien ; afin de rendre leur course moins inégalé, le pr^
mier se servit encore des cfuvaui ; la chasse cessa d'être un
objet utile ; l'appareil dont on l'environna en fît un dei
apaonges du luxe et de la puissance ; on lui traça des loix,
des formules, une étiquette; et ce qui n'est que VeSet tout
simple du besoin dans l'homme de la nature, devint cliea
les nations civîL'sées un art et presqu'une science, k laquelle
on a donaé le nom de vénerie.
' Et cet art fui en honneur dès les temps les plus anciens ; I«
mythologie le consacra en lui donnant des dieux pourinven-
lenr» et pour prolecicurs; Apollon et Diane l'enseignèrent &
Chiron pour récompenser sa justice, el Diane fut cunsidéréft
comme la déesse des chasseurs. Cétoil pour les Grecs une
occupation , à laquelle ils attachoien t beaucoup d'imporlauce ;
Fersee passoit rhez eux pour le plus ancien des chasseurs;
Alexandre, Cyrus, et d'autres grands hommes de la Grèce,
firent de la chasse un exercice favori, et Xénophon , aiiwii
Knommé par ses talena militaires que par son savoir^ exilé
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V E N „3
■pria m fiiinense retraite de» Dix-Mi'He, composa les Cyné-
gét^ueê ou Traité de la Chaaae, sur les borda de la Selenoule,
non loin du mont Pholoë, dont les foréU nourrisifoieat une
quantité de oerf« et de langlUri, et près de la statue même
<(« Diaue. Lesitomains s'adonnèrent ai)s»i à la chasse ei en
iit-eat UBe affaire importaule : c'éluil l'amusement de la jeu-
nette de Rome. Bmtlius donna au jeune Scipion nn éqoîpage
de chasse semblable à ceux des rois de Macédoine. Jules
CéMr, Pompée étoient de grands chasseurs. Plusieurs auteurs ,
tant grecs que romains, ool fait l'éloiRe de la chasse ; Pliney
voitr origine des états monarchiques j mais l'homme sensible
yappercerra d'une manière plus certaine, avec J.J.Rousseau,
un exercice qui endurcit le cœur aussi bien que le corps.
Mais ce n est ni leloge ni la critique de la chasse que j'ai
entrepris d'écrire ; un ouvrée de la nature de celui-ci ne
comporte pu ces sortes de discussions , et je dois me borner
à tracer rapidement les principaux détails de la vénerie, telle
qa'on la pratique de nos jours.
lia vénerie proprement dite, est la chasse qui se fait avec
une meute de chient coarann et un équipage, au cerf, au efie-
vretiU, au daim, &c. ; on l'aiipelle aussi chaaee à cors et à crU,
et encore duUM royale, parce que dans les pays soumis au
régiiue iëodal, elle est réservée aux princes et aux sonvervins.
L'équipage particulier à la chas»e du eanglier se nomme mk»-
trait , et celui qui sert ponr la toup, prend la dénomination
de louyeterie. Je réunirai dans cet article ces tiois espèces de
chasses qui se font avec des chimi courons, et j'ajouterai même
quelques re'nseigoemens an sujet de la chasse la plus à la
portée du plus grand nombre et qui est aussi la plus com-
mune, celle aux chien* d'arrit ou ohà^a» couchant.
La plupart des termes en usage en vénerie ayant été expli-
qnés oaos ce Dictionnaire à leur ordre alphabétique, je ne,
répéterai point ici leur signification ; l'on n'y trouvera que
celle des mots qui n'ont pas fait le sujet d'articles particuliers.
Choix det Chien* pour la fé/urie proprement dite.
Le soccét de la ehsase dépend de U bonne composition de la mrate.
It» Grvr* dûoienl qne de nienTsis chient penTcnt dé)iuâlaT Je la
cbane raoxmâmeqai l'aimeiil la plu*; ausii appartoient-iU une grande
atleelion denii le choix de leurs chàni: les qualités qu'ils eiigeoieot
•ont rapportées pir Xénophon. a D'atturd , dit-il , il fsal que les chieni
ad» chasse ioieal fEraods, qu'ils stent U léle légère, cunrle el uer-
STense; le Ims do from marqué de ridei; les yaui éleréa, noirs,
9 hrillani ; le front haut et large ; le* interalices prononrés; les oreilies
V grandes, mincw, |anspoil par.deirièrei leçon long, souple, rdnd}
..Cooi^lc
104 • V E N
>U puiti'inp large, «Mei Hiwiiue oùeJleqnitie l«sépau1esi IwoiUo*-
« pi a lu UD peu diataalei l'une de l'aulre ; le Iratn de deTaoi cuurt,
n droil , rond , mu*r1é ; let joiDliin* droites ; lei lôle* pis toul-i-fait
» |ilBles,iiisitwdirif;eanl d'abord Iriiuverujeiiieiil ; les reins chirniu,
n ni trop long! ni trop conrli; la» il«iicj ai trop mu ui ni trop fermes,
s ui trop grand* ni trop petiti; les hanches arrondies, chamou en
u arrière , aiHii épaiaseï par le haut et fodido ae rapprocbuit ial^
» rieDrenient;4nel«baa-veDlreell«a partiel adjacentes SDJeDtmolhtlei;
B )a qnsae lougne , droite et fine; les euiaaea fermes; les hypocaiia*
> (lea lealïcolea} roiida , bien compaclea ; le train de derrière beaucoup
» plu* haut que l'avanl-lrain, et cependant dans une jiuie proportitm ;
a le> pieda arrondis.
9 De pareila chien» annonceront de la force, seront foujoDrt bien
s |>roporlionilf*, nierlea, gais el bien tngiuule. nraal queleacAùna
» quêleut eit qniltant promplement les senliera ballus, lenanl loujoura
u'ir ueE contre (erre , tnoulranl de la joie aassi-tâl qu'ils ont aaiii la
» Irace, rabattant tea oreillci , porlaul lea jenx çl e( là , frappant da
M leur queue, qu'ils roulent ei déraulenl. et a'avansant ton* enaembJ*
»aur la trane du gibier.
» Quanl i la couleur de* chieru, il faut qu'elle ne soit ni looaee,
u ni nuire, ni tout- à-fa il blauclie ; cca conleuri: siiiiouceol un animal
>i avoir uu poil blanc aux enriruqs du front; les blancs aeronl mar-
))<]ités de roux au front; je veux un poil droit et lanj; au haut des
n ruiises , de mjme qu'aux rein* el i la queue , mais plus ruurt sur
y, ieiBàn.Ç Traité dt la CAanedt Xémophon, traduction de M. Gail,
thap. 4. )
Lea auteurs modernes qui. ont ÊcTil aor la véntrie, n'ont preaqa»
rien ajouté au porlrail que Xùnupbon a fait d'^n bun chien courant,-
mai* il n'est pas inutile d'obatrver que la ruuleur des chie/it à laquelle
les anciens, comme la plupart des modernes, ont voulu que l'on,
■'allacllll, n'influe pnint sur la bonl4 de ce* animaux , de itième que
la ronlear du poil n'est Jioiut un indice des bonnes ou des mau-
vaises qualités du e/uval et du bcruf, ainsi qu'on l'a fanasement pt^
teuUa. Le* chieiu blanca, sans £tra les meilleurs, sont o^anm oins lea
plus beaux ; ils ont d'aillenra an «Tanlage , c'est qu'ils s'apperçoimit
lie fort loin, au lieu que l'un ne distingue pas anaai aiabaeni ceux
dont la robe a une teinte plua sombre.
L'on sent bien que tous cea signes extérieurs de la bonté d'un chien
nu doiTenI pas élre prJ* d'une maniâre absolue ; il peut arriver qu'un
chitn qui réunit ces indices aoit mauvais, tandis qu'un autre dont le*
l'orme* n'ont pai une belle apparence , ait d'eicelleotos qualiliii. Afin.
(qu'une meule soit belle danason ensemble , il faut que les chttiu qui
la compose»! aient la même taille, ou, pour parler le langage de 1*
vénerie, qu'ils soient bitn routé*. Leur bauleut iirdinaire «stde vingt-
deux ik viogl-lrois pouces; il y en a plus au-dessous iju'au~deisaad«
cette taille. Los beaux chiena de la grande meule du roi de Franc*
iloient liauts de vingl-quaire i vingt-cinq pouces. Ce qui importe le
plus , c'est que let chien* d* )« faim» nuutt Mieat la<)a du mlnM pM
«■ da la Biéai9 vlles«e,
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V E N
L'irlide CaiSN de ce DiclioDn>ire ivaCetmt qnciqne* indiraliui
•H lujet lies dÎTerBea races de chien» courant. Cliaqu« pay» eu ■ i<
diSerenlBs , mille canum palrice , dit Graiiui ( cyn. ven. 144). J
n'enl reprend rai pas de dtcrire touleii ces nasuc^i : on en compta
troi* princigules à Lncédémuiie : la première el ta plua renumtnc
«toit râlle du pays même ; la seconde provenoil d'uD e/uen de Lacé
démoue et d'un mulatae;
HOKAT. ip. 0,
L troisième était produite par te mélange de ta race Aa paya arec
l'espèce da rvaard. Xéuophoii ne fait mention (jue de deux race* da
chieiu, lea caitoridet et les alapccidti , toutes deux originaires de la
Laconie, et dont le mélange produisît do nombreuses variétés. II eu
est arrifé de même des deux racea principale* connue* do nos jours,
celle dn France et celte d'Auglelerre ; il eat résullê do leur croisement
nue mulLîiude de naancei dan* teiquelles qd démêle à peine lea race*
dual elles dérivent.
\jn cAïrru que les Anglais nommenl chienaductrf, n'ont pas moina
de vingt-qualTe puuiesde hauteur, et l'on peut les regarder commo
les meilleurs de l'Europe, lorsqu'ils sont bien dressés. Ils ont te sen~
limenl exquis , la voix boJmo et forte , beaucoup de vigueur , el uue
Irès-piaurle vîteaae. L'on donne U préférence â ceux qui viennent du
nord de l'Augteterre. La ptu* grande et la plus belle race de celte Ile
l'appelle rare royale ; tes chient de cette race sont blancs et marqueté*
de noir; viennent ensuite les bectubia, puis les tigré», parmi lesquels
on ilislinguo encore tes grand» et les petit».
II r ■ aussi trois races principales de chien» courant en France;
naii comme on les a mêlées avec les raren an;{Uisea , il u'«St plu*
possible de" se recotinoitre au milieu de la confuiioii qui est résullé*
«le mélangea succcosira.
Du Chenil.
Le lien oii sont renfermés les chient de chuM se nomme chenil.
n doit être proportionné au nombre des chien» que l'on y nourrit;
le* portes et lea fenêtres du bdlimenl doivent éire tournées ver» le
nord ou l'orient , leupoailion du midi afi vatit rien. L'air est nécea-
aaire i In bonne santé des chien» au chenil , de même qu'à celle de*
eAivaB.rctdea6(ifu/àtenu»4réUble. Aulieuderarreauxaun fenâlrea,
ilscroil bon, Cf. me semble, de les bouober seulement avec un canevas
clair, qui n'empOcheroit pas la libre circulation de l'air et ne poc-
mellruil pas l'entrée au> monchei dont lea chien» sont fort lourmentéa
en été. Îm chambre où ces animaux sont logé;, aéra élevée de trois
pjed* au-diasUB du aol, et dans son pourtour on construira, à un pied
déterre, de* eapècesdcbanf*, profonds de deux pieds et demi, svec
un rebord de quatre âcin>{ pouces, pour empècber la paille de tomber;
te loal le* lits des chien» .- on y fuil plusieurs petit» Irons pour laisser
passer l'urine des chien» fatigués ou paresseux, lies murailles du chenil
doivent jlre recrépiet avec soin el blanchies Murent, abn que les
jnaecta* rongenj» ne puissent j pulluler.
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.06 VEN
Duranillonc conMOls de Ulir dsux cbambrej , l'ane plot «pacieiue
une l'aulre, cl dan* laqaalli: il y ait uue clieminée grands et large,
pour 7 faire du feu quuad !e Froid eit ri);aiiTeiii uu i]Uiuid lei chitn»
TSTienoeiil moiiilléi de la chiMe. L'ou a cantervé r.el usage en Francs
jiui]ii'aa rigoe de lioaii xi v. Il y avoil dana lu cbeaih de Veruilltia
de gvtaAe» chemiuée*. tar'itaaaie* de grillagea de fsr ; maii depuis
lung-lempa u» ue l'en lerruir plua. Cepeaduit celle mélhude iie peut
que cuQlribuer i cnlreleuir la *anté et la vigueur des chieiu , qui
de leur nature août Iria-Maaiblea eu froid , aur-tuut luraqu'il eal mêlis
d'humidilà.
Une giaude coar bien applaaie devant la cliambre dea c/iient eat
Ir^-Ulile; elle leariert ils préau, ai'i ils vabi quand ilaTcuJenl n'ébattre
an lijleil. Cetle prk'anlion , i laquelle noa ancietia Teoeun ne man^
quoient jamaîa, empAclioil lei cAien^de devenir galeux , et c' rat à tort
qu'un ne la aait plua auaii gêné raie me a). Un niiiaeau d'eau vive duit
liarerier la conr; il ricil du moina qu'il j ait nue fuiilaiue qui verae
■en eaux diai une ■ui;e en pierre d'un pied et demi de haut, et que
l'on Delloie aouvent. Si l'un ne peut avoir ni ruiaaeau ni fautaiue, ou
donnerai buire aux chitna dana dea baqueta, que l'on aaoïo de Içuir
proprea , et jamaia dan* de* vaae* de cuivre ; l'on fera bien ausai da
ficlier en terre, dana la cour, pluaicura bâiona culouréa de paille,
contre leaquela lea chien» viennent piascr , ce qui lei ctnpéclia de
mouiller la paille de leura hanca. Noa veneura aciuela rerelleul ces
dispuaitiona employées par leurs prédêccaaeura, parce qu'ila prétendent
que lea chitriê , en jouant ou ae ballHnt, uu en aurtantde leur iliambru
avec précipitation, peuvent se faire dilTérenlea bluuures.
Dt la nourrïlura dm Cfiien» el dtt toint qu'Ut rxîgrnl.
Quoique , généralement parlant , l'on ne fasse pai beaucoup d'allen-
lion au cliuii delà uuurrilure que l'on donne au <. clileiu , il esl iiéaii-
muina cerUin que la négligenro aur et sujet peut ocoaaiuniier la mine
France mangeaient du plua beau el du meilluur pain de frumeiil;
aujeurd'hui un les nourrit pour l'ordinaire avec du paiu d'orge pure.
Dana plusieura paya on leur dnnue de la farine d'avuioe , à laquelle
le son est mêlé, et que l'on déirempe dans des lavures; la portion de
celle farine esl d'une joinlée pour c.liaque ehirn. Quelle que suit celle
que l'ou emploie , il faut veilkr à ce qu'elle ne siijl puiul ccliaiiHée ,
el que l'eau qu'on y mêle soit pure; W pain doit élr(- bien cuit, et
ou ao le préienle iamaii aux ehitmui mumeut qu'il aurt du four.
II y a dea équipages oii lea cAie/M ont de la soupe loua lea jours', dans
d'autres on ne leur en fait que de deui joura l'un , et le jour d'inler-
valleunlenr présenledu pain, rompu ou découpé eu pellls morceaux]
On ne les fait jamais manger dans leur cliambre, mais ou les fait
■orlir dtn* la cour , où août dea baquets ou dea uugei en buis qui cou-
lienneul le pain ou la suupe : ils maugeul deux t'ois le jour. Quand
ils doivent chasser, un ne leur laisse prendre le matiu que le quart
de la ration ordinaire, aBn qu'ila ne aoieul pa* trop remplis et trop
lourda; mais le aoir on laur prépars uue bonne souim, aprèa Uquislle
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V E N .„,
•witat 11 cHrA). De» ralela de chirru doivent loDtonri aailgier i ce»
repa». fonel au houuJne en main , afin de corriger 1(» chiens b.raneui
qui M jElLent «or les autrea et le. cmpâchenl de manger.
Lor«in-il M trouve quelquea-un. de cm aDimaui Irop rharrfa d-em-
bonpouit pour bi.n classer, on I» relient dans la chambre pe-dant
,«» 1« «irpa massent . ce qui s'appelle ™.«™ „« ^ra. , et Sn« J»
Uche qu au bout de qualquea tnalana. Si au coQlraire il y en a de Iroo
maigre», on lea fait manger i part, el on leur dorme quelque „our-
nlnre plua aucealenle , lelie que de la «oupe, du hit, du bouillon et
m£me de la viande.
Voici en abréeé ce qui » praliguoil  Ver.aïlle» ponr le aerrice de
cherul à c.nq he«™ du malm. pour faire .orlir et promener le.
limurrt , let lieea en chaleur «I lej chiena boileui ou lualadea. La valet
de chmnÈ qui auri de garde et qui a paaaé la nuit dan» le chenil eit
cbwgé de le bieu nelloyer el balayer, de me.lre t» paille de. bâac.
par lerre et de la paille fraîche »ur les bauc. , de uelloyer el vider lei
baquel. el 1b> aogea. Le val«l qui prend la garde, aide .on camarade
. netoyer el i enlever le. fumier., ainsi qu'à mettre de l'eau fratcbo
dan> tonte, le. auge.. A aix heure, on promène la ineut, .■ on lient
le. cA«.rta euaemble te plu. qu'il e.t pouible, erceplé ceux quijo
vident ou qui manf;ent de Iherbe, ce qu'il faut leur Uiiser faire '
Celui qui a la direction de la meult , elamine le. chUru boileui «t
cenx qoi paro.Heiit Iriate»; il regarde .i ces deriiion ont Lt rueula
6ojMe ; pour ceU on leur lave !.. lèvre., el .i on y remarque nn.
ptlear qu> n t.l paa ordinaire, on est assuré qu'il, aonl malade., et
on ne le. mené point i la cbaue juaqu'j ce qu'il» .oient bien refaiti
Aprea avoir fait promener le. chirna pendant environ une lieure
on le» ramène au chenil. Chaque valel a une élrillo une bro»M uâ
peigne , de. ciaeaux et une couple ; il prend un chien avec m couple
lu< place le. deux pied, de devant «ur le bord du banc, commencé
aie bien peigner, à rehroD.«er le. poil» d'un bour à l'autre ; en.uita
il le brouepar tout lecorp», lui paaie la main «ou. le ventre ealra
Je» cuiue», pour voit .'il n'y a pa» quelqu'ordure, qu'il a »oiu d'ôler;
il ecainine anui «i la chien. n'». point île deniUe* , c'e»l-i-dira do
coup, de dent, de la nuit ; a'il en trouve , ou un commencement de
dartre . il coupe le poil autour du mal pour le pan»er. A chaque chitn
on doU bien netoyer la broMe aur l'étrille.
Quand ce pansement de la main est terminé, OQ donne le premier
repa», après lequel l'on .oigne les e.lropiés et les malades. On laiue
les chien* tranquille» jusqu'i cinq heures du soir, qu'on recommence
lea mêmes fonction» , i l'eieeplion du panaernent de la main , qui ne
doit H faire que le malin. En hiver, ou ne les promène qa'à huit beurea
du matin , et le soir à rroia bcare*.
Ce.1 le premier valel qui est charge du panaeraenl des malade» et
des blesses , sous les yeux et lea ordre» du dlreclear de la meule , qui
lui-même est tenu de rendre compte an commandant . auquel il fait
part de tous le* délall. qui
if proid lea ordrM.
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,oi V E N
Iha malailie$ deê Qiitia.
Si l'an DB niglige aucone des prfcialioiu qui viennent d'élre indi—
qDies; >i luT'tuut on pratique réguliériniDQl le panoement de la ntuin,
non DioiDR utile i la conaerralion dei chitn* qu'à celle dei chmvauxoX,
àetbëleë àcomta, luépizooliesDe vieudrunl presque jamaia exercer
l«nr* ravage* dana loa mtuiti , et ka aulrea maladie* ê'y déclareront
lTè»-rarement. Lea loina que )e> aociena reueun prenuieut dea chitn* ,
pruiuDgauieutleuraaervicea cl leur vie fort au-delà du terme, uù ,daaa
BiM vénerie! , rea animaux ceiaeiit d'£(re boni i la cbane. CTeal beau-
coup quaud noa ckieni courant cunaerveni leur vigueur juaqu'à aix
mot ; iiutrefuis ila duroieut neuf aiinéea en force et en bouté. Ceal
principUemeut au prinlempi et à l'automne qu'ila eiigent dea •oina
pins particuliera.
Jda plua terrible dei maladiea aniquellea le chien soit anjet, eil la
r«^,- il en a déjA été queilîon à l'arlide du Chibic. f^oyex ce mol.
Une maladie moins l'uneste dana ses effets, maia trés-destniclivc de
l'eapèce du c/iien , est celle qne l'un nomme commuDémenI la mbJadie
de» chien». Elle n'eat connue que depuis environ quarante au ; elle ae
inanifeilaeii France pour la première fois en 1763 ; elle avoïl com-
mencé en Angleterre , et se répandît dans toute l'Europe. A l'époqna
de l'invasion de celte msladiB contagieuse , louies les meutet en fu-
rent attaquées ; et la plupart dea chient , non-aeulf meut de cbaïae ,
inaia encore ceuE de baaae-cour, de boucliera, de bergers et némB .
ceni de chambre, en périrent j la moitié des mffu/ei du roi fut la victime
du mal. Il a behucoup d'analogie avec la mon'e des cheitiux , et lea
chasseur* polonais lui donnent le même nom. C'est nne iaflamma-
tion violente de la membrane piluitaire qui se propage avec rapidité
dana les pailie* environninlei. Lie chitn éprouve d'abord un étemo-
ment qui est bientât suivi d'un écoulement de matière purulente par
les ;eUKel par lenei; l'animal cal triste, abattn , dégoûté, soDveni il
lourue sur lui-mime , il donne de la léle contre ce qui se rencontre ;
la gangrène se déclare , et le chien meurt.
Cftte eapèce de morve est coniagieuie. Dès que l'on s'apperfoit
qa'un chien commence i en être attaqué, l'on doit le séparer dea
autres, et parfumer le chenil de la manière prescrite à l'article du
Tauakad , pour déainfecter lea élables. Il ne faut pis même que le*
personnes qui soignent les chien* malades approcbent de ccus qui
On a esmjé une quantité de remède* contre cette maladie , et prea-
que tous ont été insaffisaut. Parmi ceux qui ont eu quelques succèi,
l'on doit compter VéUur vitriolique ,• j'en ai éprouvé l'eRicacilé *ar
nei propres chien* j maia il faut adminialrer ce remède au conmeu—
cément de la niiladie, et ne pai attendre qu'elle ail atteint son der-
nier période. On mêle trente goutte* d'ètber avec oc denii-utier da
lait dans une bonleilie à large ouverture; on agile fortemuut la bou-
teille en tenant l'ouverture bouchée , afin d'empêcher l'évaporalion.
L'on fait avaler ce mélange aux chien* ualadea ; quelques-uns le
bvivuul d'eus-roémei. Vingt -quatr* bave* après, il s'opère uu
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V E N i»,
«haagemml total , cl aa bout de qnelqnM janre le mal «et raiièrrnwot
(aéri. L'on pent hller fcfiét de r« ronède ea fiiaiat reuifler la eÂiem
ds Vtau db luct, qni «I dd méUn^e d'éiher TÎIriolique ri d'huile d«
«■rein , el qui proToqad nue ériciutiaa trâ — abatuduila par !<•
Ce atajta caralîT ^aao milidie eitrénMmail dugerraw pour
lei eAwm ftanl le aeal que j'aie éprouTÔ cl qui m'ail réuni , je ■>•
poû qoB npporier quelqnei antres remèdea non tnoiiu efficar-ea
nna dotiK , paiiqa'IU Hial préacnlfa par dei honmie* recomminda—
Mo. M. GcKiri de Champemid , agteur d'aa ThûU dt F^énerit tt à»
Ckaatr , dît mp de loua lei remèdea que l'oo a euajréi coulre la
Bwrve dea cfiieiu , cetnî qui loi a paru k meilleur et qnî aa a );iiéri
an ploa prand ngmbre, eat , apréa leur avoir fait prendre deux ou
trtMi Rraini d'éméfïqne, de lea tenir bien chandemeol , ai de leur
acringuer , pluiiewa foii par jonr , dana le nés , du TÏiiaigre daua l«-
qnd OD a mil infiner da latoc.
HM. IfcagraTieri, anrieDacommaDdanade* i^nrrÂrada prince da
Cont7. iqni l'on doit un petit, maii très-boa tiTre, intitulé V^rt du
m/et d* liatUr , imprimé en 178.) ■ ont annoncé comme cerlain ,
d'aprèa une longue «nite d'épreuiei, nn trailemeni pour la malidîa
des etutnm jetans et tonssaus. Un pareil témoignage mérite toute con-
Cauoe, el c'est rmdre serrire aux propriétaires de cAùfu.aaaii hiea
qn'eairer dan* lea tuc* de MM. DfcignTiera, que donner nae plu*
grande publicité A lenr méthode.
U faut, disent cm habiles venenn, traiter la maladie dès qn'ell»
est dédarêe, et la suiTre avec exarlitnde ; sans quoi , si tous lui
iaineg faire de» progrés , elle deviendra beaucoup plus difficile 1
gnérir, el son*ent même iocnrabie. Ajet donc le plus grand soin ,
dèa qoe Ton* tous appercevrec qo'nn chien tousse et l'etle , da i« sé-
parer et de parfnmer le cAsniV d'herbes aromatiqncs , en 7 juiguaal de
la graine àt:gatikvn el de la labin» , et cela pendant pluaieiirs tours,
ponréparer l'air du cheuil.et le préserver de la contsgiou. {Nota que
lemojen da désinfecter tes étables, inditlué & IVticle du TitTniiAa,
est bian préférable à la combustion de quelques plantes , qui iie pQ-
rifie point l'air.) [njeclei encore du Tinsigm dsai >e lies jle tout
VOS cAûfu paiement pendant plusieurs jours, «1 obierTei qu'il a*
faot poiul lea saigner.
Si la maladie est bien forte dans le chitn que tous allel trailer ,
il faut commencer par lui pas.ier un séton su -deaanus de chaqii*
oreille -, on le graisgprs tous les jours deui fuis de suppuralif , polit
attirer l'homeor el décharger le cerveau : on le laisse juaqu'l parfaite
ipiêrisDn. Mettes dans une Qole du furt vinaigre , joiftiiCE-; denc
konnu pincées de poivra el de l'ail bien écrasé : veraes de ce vi-
naigre trois fois par jour dans le nex de voire chien . d'abord la
matin; et Toici comme il fant s'7 prendre: Une personne lui lient
les pattes de devant d'une main , de l'antre main lui lève le nei,'
tandis qu'une seconde personne mettra du vinaigre dans le crcitc
de sa main , e( le renversant sni les narine* du chien , introduit le
viuaigre dans lis nazeaat ; ce qni eicile , par le picoll»menl du poi-
.Tia, tia grand «LainnmaBt, «t force le e/tUn i expectorer l'humeuv
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qui lui bouclie la reipiratîoa : cela élaat fait, toqi laïuez le chien ^b
liberlé te promener lur l'herbe, re qui l'eicilera à éleniuer encure
dnvaniayc. L'élernumEnt fini , tuoi lui douoex an laTrmcDl dâ
décoclicin d'urge , le promenei peadaut une demi -heure ; iprèa ,
TOUS lui failei preudre quatre Rraina de •□afre duré d'antimoine tie
la terando lotian , que toui délayex dan* un demi-verre d'can. A
midi , du vinaigre dam le nez, un quarl-d'henre de promenade < et
en rentrant un pen de aoupe clairo; le luir . du TÎnaigrc. Le aecond
jour, le matin , uulaTcmeiit, une demi-hEuiv de promenade, et en
renlraiil, quatre grain» de lu rbit minéral , que voua délayes de même :
le reale de la journée, comme le premier joar ; pour boiMon , pen-
dant la maladie du chitn, du petit-lait ou de l'eau blani'he , dana la-
quelle voua mettrez une ou deux cuilleréei de miel , kelun la quantité
d'eau. Le troisième jour , au malin , la vinaigre, un lavement , demi-
beure de promanade, et en rentrant une médecine de suie , qui le fait
ainiii : Prenex de la saie de la groiaeur d'an omf : mrilex-ta influer
dans un demi-aelier d'eau . et faitea prendre ce mélaufe au c/iitn le
lendemain matin; â midi, leviuaigre, un quarl-d'heure de prome-
nade, et peu de aoupe; le aoir, un lavement, du vinaigre , demi-
baure de promenade , et une aoconde médecine da aaia en rentrant.
Le quatriem.* jour , laitaex repoaer le chien ; voua ne lai feret point
prendre de médecine : voui ferei le aurptu* de ce que nous venoiia
d'indiquer -, et si le chifn ne boit paa bien aon eau blanche , voua lui
en ferez prendre malgré lui deux verreaà demi-heure derealavemena,
en y|joignant du miel. Vous recommencerez le cinquième jour comme
BU jiremier , et continiiereK comme lea joiira auivani ; el quand il j
aura un mieux aeiuibte, voua ceararex l'usace du aoufre et du IDrbil ;
laiuez du repos au chitn, en lui donnant aimplemeni, un jour . dea
lavemena ; un autre jour, une once da manne ; uu autre jour, nue
médecine demie, en continuant le vinaigre jusqu'à parfaite guériaon,
et voua lui aagm enterez sou manger. Le chitn étant totalement guéri,
voua le laiaaerez repoaer pendant cinq a aix joura ; après quoi , ronf
le purgerez pour une dernière fois , et le remettrez ■ sa nourrilaro
ordinaire au bout de quinxe jonri de guériaon totale; pour lora voua
aaigntrtz la chien. Il faut faire faire quarantaine aux chÎEiu qui «ml
été maladea , avant que de lea remettre avec lea aulrea ; rela n'empêche
paa qu'au bout de trois aemaines de guérison , leur ayant bien fait
E rendre l'air et parfumé leur chenil , voua ne puiaiirz )(-a mener X
\ chaaae avec ceux qui n'ont point en la maladie , les mettant laa-
jours aeuls en rentrant au chenil, pour achever leur leupa.
KnGn 1rs Mémoirtt du la Société d'agriculture , Jrtt et Com-
merce dea Ardennet, ont présenté plua récemment deux méthodes
pour le traitement de la maladie dea chiena. Le premier , qui eat da
M- Grunwald , secrétaire perpétuel de la même aociélé , et que l'ex-
périence répétée pluaieuri foia l'anloriae i conaeiller avec confiance ,
Quand on a'appereoit qa'un ehieit fait touvent dea efiorla commet
pour arracher quelque choee de la gorge, qu'il eat triste , qu'il rest«
plua volontiera coaché que d'oidinaire, qu'il eat pesant l ae lever
futuid on l'appelle, ^a'il n le nec bUno «t tect Ici oreillea dun-
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V B N j,,
■ia, elc. ; il f>at reronrir , «Dr-le-chimp , aa Toroîtif. Troi* grains
de Lartrs ém£tiqiii> dans du Itil, lonl la dose régulière punr an chien
de mojenae Uille. JiauvcDt ce remède seul luQît poar le garanlir, ■■
l'on t'y prend à tenpi; mai* si, au bout de deux ou irois jours , on
*oit que le chien a Ira j^dx cernés, chaisieaz , les naseauE humides,
coulaus , et qu'il coiilinue de rioler , il faut Ini préparer une fi\«
avec du beurre frais el de la fleur de soofre, autant qu'on peut y ta
faire enlrer sans la rendre trop sache : on en doniuirB trois ou quatre
fois par jour , gros comme une noix muscade ou une petite noix ;
ces bol» duiveut le pur);er douceiaent , et il faul en continuer l'usage ,
ta eu augmentant peu 1 peu le volume ou le nombre de» doses ,
josqu'A parfaite guérlaon. Une chose bien essenlielie i remarquer ,
est qu'il ne Tant pas a'en laisser imposer par les apparences de mieux
^u'oii observe quelquefois au malade. L'oapérance illuauire que l'ua
conçoit mal-â-propus , et sana être fondée, fait périr tous lesjoura
]es chien» qu'on servit le plus intéressé et U plus eurioux ds con-
Si le cAien jette déjà par le nea une mncostié jaune, épaisse, abon-
dante , il faul, uuire le vomitif ei les holj de soufre, lui fairepasser
uu large séJou le pi us près de la tels qu'oapeut. Le premier maréchal'-
ferrant A portée est capable de faire celte opération. Il faut que Is
chien porte re selon jusqu'à ce que sa convalescence sait bien affermie.
Au jnujeu du ce traitement, M, Gruuwald a guéri dra cliiens qtii
ne vouluient presque plut se lever, ni boire, ni luangei ; qui ne fai—
suieut que se traîner , eu se culbutant de droite et de gauclis , à causa
de la pesanteur de la lèle, dont les nazeaux ëtoîenl presque buucbés
par la mucosité desséchés , les yeux couvèila , le nez affilé , etc.
Quelquefoil la maladie >e jette sur le train de derrière \ et dans es
cas on est souvent le jouet de l'altento de U j^uérison. On la verra
se réaliser, si l'on fsil avaler su c/u'en malade, soir et malin , d'abord
gros comme une lentille, et en augmeutaul peu k peu le vutume,
jusqu'à celui d'un gros pois , de fViie de soufre , pétri avec un peu da
mie de pain. Dans le commencement, il faut faire avaler de força
ces bouletlea; mais so boot d'un jour ou deuif , la répugnance se
passe. Toot berger, ou maître de chien, peu) préparer le foie d»
soufre, eu faisant foudre ensemble, dans une petite cssscrollellK de
terre vernissée , deux parties de fleur de soufra et une partie de po-
tasse ; on remue le mélange avec un petit bïton de bois, jtisqu'i c«
que tout soit bien mêlé, d'une couleur aurore plus ou moins foncée, et
en petits grumeaux ; il faut prendre garde qoe le soufre no prenne feu.
j4utre Irailemeni de la mèm» maladie , par M. Cassan , pharmacien
en r.bef de rbdpilal militaire de Meiiérea , et membre de la Suciéli
d'Agriculture des A r donnes ■
On reconnolt que le chien gagne Ta maladie . à son air Irinle > i I»
présence d'one matière blanche qui lui découle du coin de l'cieil , à
une buroeur viiiqueuge qui lui boucfae les narines: quand il en est déjà
attaqué, il chancelé , sait à peine se soutenir, ae traîne, maigrit con-
sidérablement , prend des crampes et finit par mourir. Plnsiours da
ces ckienê ooverls ont présenté le poumon abtédé et le foie en-
A^nuaé.
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Il» V E N
Liet moyen* rairaDi ont comlamnieQt reniai â»a$ 1« cnre de rdM
■ L'animal aéra porgû arec deux parliea de aunrre aoblimé {fieur rte
toiifre) I et nae partie dejaiap eu puudre. cloiil ou furmm un bol ,
j^rec quaulitéaulGaaDle de miel: on lui fail boire , dans la matinée , du
lait ou de l'eau de lou. La doae, pour un chien urdinaiFe, est de deux
gros de Oeur de toufrt et d'un grue àrjalap.
Dit le lendemain on le mellra â l'uaajje de l'opial auivuil, pris
une foia le juDr, àU Kr^Mcur d'uueuoiaetle ; ou le répéle, enluis-
unl nu jour d'intervalle.
Preiiei muriale de mtrcun doux ( merrure doux) , demi-groa ;
poudra d'acon adorant , deux f^ran \ poudre de rhubarbe , uneonre ; té~
rilttnlhine de Sentit, nne once;yaune daaf, n° i ; miel 6taHc , q. a.
Forme» uu opiat de moyeuue couaialaacu , dont 1* dose ae règle
•ur la taille du chien.
On pratique aor le cun de l'animal, i deux doigla'co arrièr», elUD
peu en deaaoui de l'oreille , un aitun. Pour cet eD'el , le puîl lera coup»
le plna ras posiibtt' ; et au moyen d'un carrelet, on lui passe nii cor-
don plal, de quatre lignes de large, imprégné de beurre, dans lequel
ou mélaugera dix -huit à ringt grains de poudre de canlharides
par once.
Il faut obierver que l'établiuement du selon n'est ni^euaire qn*
dans les cas qui réiisicnl aux remèdes prccédens el aux fnmigalioii*
duul noua allons parler. Ces cas sont très-rares el ne se rericoutreut
Les fumigaliona annancéea se feront tous les soirs, btcc de la ra-
cine sérhée et pulvériiéc A'rllébore pied de griffon. Pour cela on ren-
ferme le chien dans un pelî: espace, daus lequel on place nn couvel,
sur lequel on projette de celle racine, de façon à saturer l'allnosphète
du lieu , et forcer l'animal 4 en respirer la vapeur.
Il faut, pendant tout le iTailemenl, le garantir de tout refroidisse-
nicul, et ne Ini donner d'iuire nourriture que de la aoupe, elde l'can
lie sou pour boisson. Ce traitement dure ordinairement quinze joura
Je me suis étendu au sujet de ripisuolia , codununémeiit appelée
jnaladie dea c/utrte , parce qu'elle est e^ IrémemenI funeile à celle ea-
.père d'animaux , el qu'elle se manifeste assez aouveiil , sans néan- ,
muiua que l'on puiat» regarder aes retours comme périodiques. Je
serai plus court dans l'êuumération et les moyens curalifs des autres
maladies.
Lorsqu'il s'agit de faire avaler quelque breuvage à un chiea, an
lient ordinairement l'animal entre leiiambcs el on lui ouvre la gueula
pour y verser le liquide. Une autre méthode est recommandée par
AIM. iJeagiaviers ; on met le breuvage dans une (iule comme relie i
urgeal , el au lieu d'ouvrir la gueule du cAitn , on en tire i soi les
coin» d'un c6lé, de façon qu'ils fasseni entonnoir; l'un y verse tout
doucement le liquide , avec la précaution de s'arrêter quand le chien
tousse, el de le laïuer reprendre.
L.1 sajgiice dea chien» k faif avec la lancette ou la Samme, et aux
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V E N 1,3
mènw* vtiaea que 1m eietxuui. On ne loar tîr« pour rordiniire qua
.«feuloiiciia de iHDf;.
Si l'un veui couaullre l'ébt da ptiiiU d'un ckKit , on le Ule à l'ar-
téra du dedan* de U cuIhc.
Veut-uD {jnr^erlai ohitiu ? a'ir lie l'agi! que d'une iadiipusition
Ir^re »ude les préparer À quelque triilemeiil, ilauCïra de leur du n-
ner de la auupe fails avec luie Icle de mauloii el deux oncea de tleur
de «uul're. Une aulre purgaliun a élé indiqués précédemmenl dans
letrailemenl de MM. Desg ravi ers pour \» maladie lUachîem.Oapurffi
■uui avec une once de maitne, fondue sur iin feu doui dans une
■u(6«aa1e quantité d'ean. Dufouilloui presr.rit la recctle siiivatile:
prenez une once el demie de catiB bien mondée ; deui gros et demi
dettapAùaigra en pondre , et aulanl de aciunmonée , préparée dam du
Tinaigce blanc ; quaUe onces d buile il'utîve ; mêlex le tuul énaemble
>ur un feu duui. Celle furmule cit celle d'un furl purgatif, aussi Otir-
fouilluui le cuuieilla-t-il comme un préliminaire dans le Iraitcraent
delà ragei mais dans lea cas ordinaires l'on n'emploiera que les pur-
galions dout on a pacte précédemment.
Dans Içs dilTéi'eiiles maladies dea chient, on leur fait prendre des
lavemeus que l'on compose avec les même* planlea et les mêmes dro-
gues que dans la médecine bumajne, mais i moindre dose. Le lave-
meut le plus cuaveuable pour guérir lea tranchèet des c/iient, qui
aunl quelquefois si aiguës qu'ils se mofdeni les Qancs, burleni el se
Toulenl ■ terre, se fait avec de Veau chaude, dans laquelle ou fait
fandre deux chandelles pour Irois lavemens. On promène le chita
malade , et si au bout d'un quarl-d'heuru. il ne paruil pas soulagé , ou
lavemens font uti Irèa-bon efTel datja presque toutes les maladies des
chien», et l'eu ne sauroiL trop les employer.
Les chient saut sujeti aux ver» , el on leur en voit quelquefois
•otlir du fondement. Du jus li'ahiiniht, de V aloë» hépaliqua , de la
alapkiaaigrt , de cliscuu deux draj^mes , uue Jiugme de corne de cerf
brûlée , aulant de »oufre , le tout mêlé avec uu demi-verre d'buile da
noix, forment un bon vermifuge.
La rétention d'urine se ^aéril par nue polion faite avec des feuilles
de guimauve , des cuptrgt» , des racines de fenouil el de ronces , ù
poids égal, el bouillies dans du vin blanc jusqu'à lu réducliuii
Pour guérir lea chieni àafiux rie tang qui est, pour ces animaux
ane maladie contagieuse, on leur donne de la bonne soupe, dans
laquelle on méte de la lerrt êigiUée, ou l'on fsit une bouillie f»rl
épaisse avec de U farine de/éufa.à laquelle on ajoute aussi delà terra
' Les maladies inflammatoirea des chiens ac reconnoisient à nne forla
fièvre, au battement des flancs, 1 la lividité îles lèvres et ieë gen-
cives, k la perte de l'appétit, i la maigreur. Dès le moment que ces
sjmplûmease moalreul, suignei deux fuialecAi'e/i à deux fours diflë-
raoa. Si les saignées ne procurent p»s de soutagemeul-, faile»-lui pren-
dre un bain d'eau tiède, deux foia par jour , pendaol une demi-Iieure.
Fuur ce bsio , couclitE l'iiuiinal dans uu baquet, de fafua ^u'il ait da .
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114 V E N
rc«u par-detMu le da« ; lenez-liii 4'uo« nuin Itlét» hartâpT^m corn-
liDDcllentenl, el frollei-lui le Tcntre «lin reina. Aa boat d'une demi-
heurs Iaiue>-le le lever, m promeDer el le rouclKr au laleil ai c'nt
l'été; mai* l'hiver )enex-Ie dii» un lieu cTiand el poiiil eipoié au
▼eut; avaiil de le faire sortir loul-i-fail de l'eau, failea-lai prendre
on bun aetier do bouillon léger. Doniiex-lui i midi an livemeot ra<
fralrhiuant, et an qaart-d'beure apréann verre du breuvage au iva ni :
Ftciics une poignée de farine d'orge , délayes-la dana de l'eau prés
4u fm , liÎMei-lui jeler un bouillun , et puaes par an linge; dam un
verre de 'cctie ean blanche, failea fondi* do miel de la gruaaeur d'an
«enf , «1 faitca avaler au t/iien. Voua pouvei aiuai Ini donner de celle eau
en htvenienl. A traiibeiirea le lecond bain, etinrlea cinq A ait heure!
an bouillon. Purgea rie deus ronra l'uo avec un bol compocé de blanc
de baleine, de lleur de aoufre, de gomme adraganl, de miel de Nar-
konne, de chaque un prea; roules ce bol dana le bUao de baleine,
•t le faiiBi avaler an cAis/i en lai jetant an peu d'eaa daoi la gueule.
QiMad la fièvre commence i tomber , donnée par gradation dei boujl-
loB» plui nourriasan*. ilïminuex le nombre dea baina, el augmentes
ta nourrilnre joaqu'A faire manger de petite morceaux de viande ; liira~
qne le cAi'eR aéra guéri , parge>-le avec ileux oncea de casae mondée ,
et failei-lni manger de la bonne aoupe. ( Bxtrcât d* Fjiri du vaUt d»
tiBt rhiena ont qiielquefoia de* allaqœi d'Jpi/eptie ; pendant l'arc^
•n leur perce une oreille avec une lanrelte ou un canif bien aiguisé.
La grande chaleur fait tomber i la chaaie ces animaux en défait^
lanee. Pour les faire revenir, il suffi I de tes jeter i l'eau, ou si l'ua cat
luîn d'un ruiiiseaa ou d'une mare , on leur ouvre le veine.
De loua les maux atlérienra des cfiîent , la gaU est le plus com-
mun. Pour la guérir , il est i propo* de saigner et de purger le Mw»
qui en est attaqué , puia on le frotle chaudement avec di: l'buile âm
Aoîi , du vieux oiug el du soufre incorporel ensemble, lit cambouia
^s roues des forgea est auasî Un fort bon liiiimeut , on le fait cbsufier,
on eu frotte le oAien que l'on ne lave que trois f uiirs après. Eiorsque la
gale eiil invétérée, l'on emploie l'onguent suivant , que leianriens ve-
ncura ont recommandé :Prenel trois livres de noix, une livre cl drmia
d'huile de cade, deux livres Je vieaz oing, trois livres de miel com-
mun el une livre et demie de vinaigre ; faites bonillir le tout enaem-
llo, jusqu'à réduction de moitié; aioutex poix et résine, de chaqu*
deux livreaetddmie, cire neuve demi- livre; faites fondre le tout en-
semble en remuant toujours avec un bilan , el quand tant est fondu ,
vuus le reliiez du feu et y (elei une livre et demie de soufre , deux
livres de couperose , douze onces de verdet, remuez le tout jusqu'à
ce qu'il soit froid. Avant île frotter les ckitna de cet onguent , lavet-les
avec de l'eiu et dn set , puis frottei-les près d'un grand feu , afin qus
l'onguent pénètre mieux dans le ruir. Cela fùil , al larhex-lei devant lo
feu avec une chaîne de fer pendant une heure et demie , et plst^iAlcDr
poTlée on vase plein d'eau ; nourrîsiez-lesenauile de bonne soupe el
de chair de mouton bouillie avec un peu de aoufre. Laisseï l'onguent
aur le cAi'en pendant quatraoa cinq jourBfSpréateaqueb votu lelavcK
avec de I'mu de savon.
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VEN „s
OnauiDaiici, en 1796,00 ^oMéfaii tiiop\e , tan^lo^t , dit~on,
arec aurcéfl pour f;uérir û gale des chient. On prend de U raie «èche
et fumée , telle qu'on la -vend dewécbêe dans toua lea lieux <|ui ne sont
paa rrop éloigna de la mer . el de préféreDce l'eapéce qae l'an appelle
nus bouelég I on la fait bouiUir dani de l'eau commune , iuaqu'à ce
qu'elle aoit rédoile en bouillie . dont on frolle fortement le c/iUn ma~
ladr. L'on ■ tu guérir . par ce moyen , dé* la première frîcllon , un
oin/i allaqoé d'unegaJe qui ivoit réiilté à d'autre* remédea.
Un onguent fort uailé pour guérir la gale de* chitnt la fait aveo
Iroi* lirrea d'buila de noix eu de navette (pour *ii chitns) que l'on
me) dana one cbaadière de fonte aur un feu doux ; quand elle eat
chaude > mai* pa* au point de briller le aaufre , on y jelte petit à petit
aix once* de fleur de auufre , en remuant continuellement aTec uns
apatule de boia; on ajouta environ une once de uoix-de-galle piil-
vériaée et tamisée, que l'on jette petit i petit en remuant tonjonra,
et ensnile un coup de poudre à tirer , une demi-poignée de aeletnne
demi-once d'alun. Four connaître û cet onguent eilcaità aon point, on
en laiaae tomber aur un tuileau qnelquei gouitea qui prennent la cod-
aiatance da mif; autrement l'huile a'élendra ; dana ce dernier ras,
il faut remettre la chaudière sur le feu pour achever la cniiaon. Après
•Toir aligné lea ehietu galeux , on le* tient enfermé* pendant trois
joura , sans changer leur paille ; on lenr donne deux fois par jour de
l'eau fraîche , el toui lea jouri i midi de la aoupe , à laquelle on ajoute
pendant deux jour* une once de fJeur de aoufre pour chaque chitn;
on lea frotte deTongneot la quatrième jour, puia on leanTonne,et
on leur donne delà paille fraîche.
Les dartrttta gnéri«ent en lea frottant, aprè* avoir enlevé le poil,
avec de la leaaive , du vinaigre et du ael , juaqu'i ce qu'elle* saignenl ;
alors ou y applique quelqn' onguent approprié. Si la mal eat invétéré
«I rebelle, il fant aaigner )e chien et lui faire boire dn petit-lait.
il sorvient quelquefois des loupet en diverse* partie* du corps des
cHene ; si elles ae trouvent en de* endroits où la quantité de» nerfa et
dea veine* ne rende pna ropéralion dangerenae, on fera bien de lea
extirper ; autrement un tfcfaera de le* résoudre avec quelq n'emplit re
fondant.
- Quand les oreilles d'un chien coulent, on y inainne avec nne plume
on le bout du doigt, de l'bnile de laurier tiède, et on lea bouche en-
suite avec du coton ; ou bien on seringne dans l'oreille malade de
1 «au-de-vie el de l'eau par partie égale , et liédea. Lei ehancrea ans
oreilles cèdent quelquefois à l'inflammation d'une traînée de poudre
à tirer, que l'on répand sur le mal. S'il est opiuiitre, prenei nne
demi-once de aavon , autant d'huile ds lartre , de soufre , de verdel et
de sel ammoniac ; incorporez le lonl avec du vinaigre blanc et de
l'ean-foTte ; meltex de ce mélange sur le rhancrs pendant neuf matins
de suite. L'orpiment jaune pulvérisé , se met aussi avec sorcëii sur
lu chancres. Il 7 a de cea maux qui sont si rebelles k tous le* remèdes ,
qu'il faut couper l'oreille qoi en est rongée.
On fait périr lea puces et autres insectes qui tourmentent lesc^trns,
en les lavant avec une lessive faite de cendre de sarment, de deux
puif^néea de feuilles àt iierre, At patitaçt el.de menfAe bonilliMea-
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■ iG VEN
■enible,eliltqaclleonBJoqled«ns aactt io ataphiaaigr» tu poaJre/
<leiu onces de UTon , une once de tafran , une poignée de «el, Da
Uil et de l'hoile de noix , mêlés enMmble et nu peu ch«nili , dont on
fruité lei chitiu, lei délivrent dea pucei. Four enpécher le* inourhee
de a'ilUcher aux pUies de» chkni, oa le* busine avec du foi da
Un chien aggravé »t relui dont l« pied* filigué» p«r nue marchv
lungue pendant une grande i^cliereMe, par dricbaiie* dam no terrein
•ablonueuE , pierreiiK , écluiuSé , ou pendanl la neige et le* glace* ,
•ont deveiHi* ikialoui^ox , ençorgéi. rouge*, enflammé*, creTa**é*i
duni la tote au-deMoa* dea pied* ■ élé aiée , aniacie , etc. Celte ma-
ladie peut élre comparée à celle qu'un appelle eloeht on cloque dan*
l'IiamiDe , et qui le forme aoui la plante de* pieda apr^ une marcha
pénibk: elle a aua*i quelque reitemblanre avec la /burAure <&* cAo-
vaits, et elle produit lea mémea efleta ; it ae forme itea cloques oa
ampaulea aons la aole du chUn comme aona la lole du chevai. Il aa
dépose une plu* ou moioa grande léroailé *out celle partie ; les ergot*
tombent quelquefois; les jambes deviennent roide* et paralytique*,
hi le m^l est léger, le ctùen se gnéril lui-même en léebaBl coati—
uuellemenl ses pattes ; mais li lea eccidens sont plus graves , si le»
crevtiases de* pieds sont saignantes ou laiueat Écbapper une sérosil^
^ui annonce louiours l'inflammation , si l'animal est louiour* couclté ,
s'il crie , s'il se plaint el écarte les jambes, il faut avoir recours A de*
temèdeBdoDl voici leplnsuailé; Prenei douze jaunes d'oeufa, délayea-
les [dans quatre onces de anc de pilatelU ou dans autant de vinaigre ,
pour eu former une espèce de Uniment, auquel on ajoutera quelque»
pincée* de suie de cheminée réiluile en poudre iréa-fine ; on fruller«
avec ce mélanne les pieds du etàen , el on en imbibera des linges pouF
las envelopper. Ce remède a élé recli&é par MM. Desgravîera; ila
prescrivent le blanc d'nne denù-dimuine d'oauf» au lieu de jaunes ;
ou les mrt dans.nn pot avec de la suie «I du bon vinaigre ; on bal le
tout ensemble, ell'on trcmpelca pâlies du cAien dans le pot. D'autres,
aplèa avoir lavé les crevsasea des pieds av<!b du vin cliaad, prennent
un oignon hlane qu'ils pilent avec une poignée de sel el de suie de
cbemiuée, pour en eipriroer le jus sur les' crevassn. II j en a qui
appliquent dessus et dessous le* pieds du sel de tartre dissous dan»
l'eau. Plusieurs font dissoudre deux onces He ssl ammoniac d^ns un»
pinte d'eau, ils y ajoutent un demi'Setier d'eou-de-vie , el bassinent
les parties moladea avec cette liqueur , dont l'^plicatio» est doulou-
reuse , mais dont l'eRel est Irés-prompl.
Voici la recette d'un baume escelleni pour les eoupunt . le* fcor-
chunt, Xéchaugiment des pieda et les bUuuna de* chiens, extraite
•le l'jtri du valet de limier. Frenei deux livres de lard , le plus vieux
el le plus rance ; coupec-le par Irancliea , el faites-le fondre dans nn
pollon ; i mesure que le Urd f und , versex-le k travers nn lamis , dan*
uu pot de terre vecoissé ; avant que la graisse suit figée , juigriH-y
baume du Pérou , buile de baume et huile de laurier , de chaque uoe
demi-onre , et remoet le tout avec un bdton. Gardes cet onguent
pour le besoin , plus il est vieux, meilleur il est.
Uitrufflure c*l nue espèce d'effort que le cAieA se donne à l'un*
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y E N ,,,
in jtmbM ie dertiàre ; alon il la lève aa l'air , el nv psul la poter à
lerr«. Si Vaa lu-dei 7 apporter ramMe.il le forme Dna eioïloro, et
l» caiu« maigrit et le d«i^h«. On MÎgae la cAma èlnffflé au cou ;
on prend de aoa Hflg daai une auietle, on le renoe poor l'cmp^lier
de M cailler trop Tite , et l'on y ijoule un peu d'eueuce de tirében-
Ihine. On couche le ehitn lur le rûlé lain; on lenr) la jambe malade,
•t on la frotte furtement e( à pluâeuri repriae* ; eninile on yorit»
pelil à petit le lang et l'eMence, en rTotlanl toofouri. On coupe i^é<
rement avec on biilouri le desaoïu de la palte laine , au lalon et anx
deaz piQce>,afia d'obliger le cJiùn k ae poaer pins prompt em en I lur
U paNe malade. On. le laiaae pendant vingL-qnalre beurei , au bout
dBH|Upllea on raTÏTc le mélange ktm de l'ean-de-Tie campbrée ou do
fort TÎnaigre, et on rép^a le païuement. Si, au bout de deuE fuii
Tingt-qoatre heurea, le chien ne ae po*a paa tonl-A-fail bien inr aa
patte , on y applique , ipr^ l'avoir froltie qnelque tempa pour
ï'ichanffer, de l'ongDenl nervin de la groHeur du pouce, auquel on
nUlo n» peu d'IiuiJe de laurier. 11 ne faut te «ervir de f e Uniment qu«
dens on Iroî* foia au plna , k Iroia joara de dialance l'un de l'antre ;
dans rinlervalle, on peut employer l'iiuilr de laurier pure. S'il n'y a
point d'inâammallon le lendemain du premier pansement, il luffit de
lecontinaerieulement avecdel'eaa-de-vie camphrée. Quand Ucnina
et la iambe «ont déjà lambéea en atrophie, on les frotte «Tec de la
liière, que l'on fait chauffer daiia une aMielte do terre, avec un pen
de modle de cerf tt de beurre frais.
De grande! fatigue* occaiionnent un ganfiamtnt àat Joiatuna da .
eiitru ,• ces grouenr*. d'abord molles , w darcisaeul insensiblement ,
et finissent par rendre les cAùns J>oitenz et estropiés. On applique l«
feu SUT le mal en patte d'oie et deux petits boutons de feu au-dessona
du ligament ; on panse avec no onguent suppuralif. U est bon de faire
précéder rapplication du feu par une saignée, et d'y joindre l'usago
des laTcmens.
Il se forme quelquefois une tumaur à la gorge des ohieru ; on la
graisse avec de l'huile de camomille, et on lare l'animal avec du vi-
naigre et du seI.
Mais les accidena les plua fréqnena auiqnela sont exposés les ehima
ds vineria , sont les blessures qu'ils reçoiTent par les andonillers de*
t^rfi on les défenses des tan^Un, J'ai donné pins haut la compo—
ailion d'un onguent très-propre k guérir cea aortea de blessures. Le jus
(le feuille* de chunx ronges passe aussi pour un remède non moins
efficace, quoique beaucoup plu* simple. Ri tes boyaux surlent par
rouTerture, U faut les repousser doucement aveo la main frotté*
d'huile ou de graisse , mettre dans la plaie une tranche mince de lard
gras , recoudre la plaie et la tenir toujoura grasse , afin d'engager le
chien k la lécher. Laraqu'il n'y a que contusion , on rase le poil «t
on appliqne nn empJilre bien chaud , fait avec de la puix de Bour-
%af,ae mêlée i de l'huile rosat et étendue sur de la toile : on laisse cet
emplâtre juaqu'i ce qu'il tombe.
Je terminerai ici le chapitre des maladies des ehien* r je ne aais
borné à parler de celles dont iU sont le plu* fréquemment alletuls : lia
en ont ancore ^ui laur «ont et
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1,8 V E U
meiiiqaaiicar 1»domeiticil»,qniMt dd éut hon ds t»(are,prodDÏt
nri grand nombre de nuuK , ei ce «eroil piiaer le* boraea decel arlicl«
que de le groMir de leur énamération compléle.
De la lie» tl de la manière d'élever lei feanee Chient.
Du cUniz dei chùnnea da chute en dea lices dépend U bonne com-
poailion d'une meut* ; maie lenr nombre dail j être fort aa~dewous
de relui des mAIe*. Sur cii>qiiaDlecAi<!nt, par exemple, dont une meiOe
etl furmée, six iicti au plui lont nécsmirei ; plo* sombreoseï, elles
niellraieal le déiordre daua le chtitU; d'atlleuii ellei sont inulilea
pour U cluuae , lorsqu'elle* aoat pleine! on qu'elles nourriMcm leuri
peliti. L'époqapde U chaleur dei ahitnnas, la durée de leur ^estalion ,
leur poriés , elc. sont auiani de «njeU qui ual éia Irailés daaa l'Hitloire
niturejle du CatSM. Voyei ce moi.
11 faut choiiir la lice port&ra , c'eat-à-dire celle dont on veut tirer
race, parmi le* plua belle*, le* plaa farte* et le* mieux porporlion-
lAee dans loule* leurs dimeniiani; elle duil ivuir le* flanci grande et
large*. Dé* qn'on a'apperçoît qu'elfe entre en chaleur , on la met dana
nn cbenil à part, et ce n'e*l que te Miième ou septième jour que l'on
renferme avec elle le chien qu'on lui dentiae. Ii»l importanldena
pa> U laisser coarrir à *■ premiàre r-haleur par uo chien de mauvaise
race , tmt le* vtoeuri prélendeni avoir remarqué que de quelque mdta
qu'une /ic« soit alom couverle, set autres perlée* *e resienteilt de co
premier acconplem eut , et il *'y trouve des pelili chiens qui ont de la
retieiublance avec le pore de la première lilée. Un jeune intle eut
préférable à un vieux , il l'an veut avoir des chiens léger* et ardenii.
L'on ae fait pas cas en général des produits de la première portée ,
ils sont moiut forti que ceux qui vieuHent ensuile, et, MJoDle-t-oii ,
fin* sajett A la nge.
On laisse pour l'ordinaire le mlla enfermé pendant deux hearea
arec la femelle , et on lui fût réitérer sa vitile trois jour* de suite.
Quand U chaleur de la chienne est paiMe,on la remet au rbeiiil com-
looii , et on ne la fsît pas chatser de quelques jour*. Elle peut ensuite
cbasser pendant on mois ; mais aussi-tôt que l'on s'apperçoit que son
ventre avale, c'eilnl-dire qu'il groaslt, on la laisio en liberté dan* la
L-onr ;- un augmente ta nourriture , et on lui donne tout let jours de
117a det cAienAcs qui tont d'une cumplexiou froidtetqui n'entrent
en chaleur que rarement. !> breuvage luivtiit i!«t Irès-propre i les
provoquer et i lea resdre ardente*: c'e*t Jtrque* DufouilloUX, l'un
de no* plnt ancient et da not meilleur* auteurs de vénerie , qui en a
donné la recette. Prenes deux gousirs d'ail, du caaloreum , du jnt da
ereseon alSnoi» , et une douiaino de canlharides ; {n\et bouillir le tout
dsn* une pinle d'eau avec de la cliair de mouten, el failes-en boire
deux on trois fois en polage à la lioe , qui viendra bi entât en chaleur.
L'on peut uier du même procédé pour réHiauSer nu chien trop lent
on trop aSoibti. Mais un moyen plus naturel el peut-être plus sûr de
C' venir à mettre ces animaux en ebtleur , c'est d'enfermer euiembla
mile* et les femelles dan* nu même cbenil.
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V E N „,
Le* petits chiemê qui Tiennent «or h fia d'octobre «ont âiffidtc* i
élever i caïus du froid , auM) bien que ceux duni la naiwaiice a lieu
CA juillet et août , ftr rapport ■ la grande duleur et aux /nouera ,
aux puce* elautrei iosectaqai lu tourmentent. LaMilon Upluiiâvo-
raUe aus petit! cAi«n« ejt leprinteoip*. S'iliTÎeaaealen hiver, an let
met sur la piille dans nu endroit bien chaud; et li c'eil eu été, oa
le» place en lieu fraia et BUez alucur , pour que las atoucliut a'y pé-
nètrent pu. Si \e» plifei ou d'autre* iiiMotea les dÊTorent, on pourra
le* iroller deux foi* laieinaineavur de l'huiU de nui x , mêlée et battue
avec du safrau eu poudre. On ne conierve paa tou« le* chiefiM que
la lies a mi* bii, el l'on doit ne coalenler de lui en Liiuer nourrir
tiai* uu quatre; la mère et le* eufanaa'eu trouveront beaucoup mieux.
Liuraque le* chitiu loul né* , laiisai-lea aoui la m^re , gardei-voua
bien de les meUre taat une autre chi»na* ; un lait et de* *oiu> étran-
gera nuiroieut k leur accru iaiemeat ; rien qui leur faiie autant de
bien que le lait d» leur laére , que ion haleine , *e* *oiu* el aea teti—
dreicareisB*[XénophDU, Traité de ta CA(U*e , traduction daM.Gail).
Ce* rouirili doDué* par un ancien *nat encore le* meilleur* iauivre;
cependant l'on e«t usez gèuéralement dan* l'uia^ de retirer i la mère
*e* peiilg au bout de deux mois , el do le* dooner à élever dana 1er
vitla^^C*. On a commencé, dé* qu'il* ont trois «emai ne* , à lea habituer
i preudre de ta nourriture, ea mettant pre* d'eux un plat de lait,
auquel ou ajoute de ta mio de pain quand il* sont igia d'un moi*.
Maiiai l'un peut Lisfera la mère le *tiîa de *e* petit* , il* devieudruut
plu* beaux et plu* vigoureux-
Un uaage dont je ne concoi* pai le motif, el que je regarda néau—
moiuicutumo inulilf, est celui d'^verrer le* renne* oAien* au moment
où on le)*êp<ire de la méra , quinze jour* après leur naiuauce, seluu
Dufouillanl. Celle opérallon couùnte à leur âler un petit nerf qui eit
noua la langue , et que de* gcn* peu inilruils prennent pour un vtr-
Le* cbajieuri préleudent que ce nerf empêche le* chien» de manger ,
con'ribae à te* faire devenir étiquea , et leor laiuo des diapotitiou* a
la rage. J'ai élevé de jenne* chien» counm* , *au* permelire qu'où le*
Serrât ; il* *onl devenu* tréi-beaux , et n'oul éprouvé aucua acci~
dent. Voici , »a re*le , la manière dont ou s'y prend pour retrancher
ce prétendu ver de la langue des chian». On aainit l'animal par k*
deux palte* de devant , eu le tenant aoulevé; une a«tre personne
placée derrière'aon doi lui ouvre la gueule , y [paise nn lorchun en
iraven, et prend de chacune do se* mains une oreille qu'elle tient
arec *on lorrhon, ce qui empéclie le clûen de tourner la léle k droit» -
on A gauche. Alors celui qui va évtrrtr, prrnd avec un linge blanc
la langue du chien , la retourne , en lient les deux bord* , el passe ua
doigt en desious dans le milieu , pour servir d'appui- 11 fend Isiaugne
un peu eu long avtc un biituuri ou an canif immédiatement sur le
milieu du nerf qui est placé lous la langue auprès du £Iel, puia avec
un petit morceau de bot* un le manche de l'instrument qne l'on
pas*« entre la langue et le nerf, il arrache celui-ci, qui a quelque
ressenfalance à un ver pointu par le* deux bouts et long d'un pouce.
Celte opération est précédée par une antre plus «impie, mais no» -.
moins iaulilei c'e*! de couper le bout de la queue aux pelil* chien».
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„. V E N
lymirei leur font «iibir une Irciiièmc upéniion , m L-ar conpaot !•
lendon aa-deuoiu de l'oreille, iGu qu'elle ïambe bien. N'ul-rs
donc pM «Hez de lourmenter cei inléreiKani inimaux pendant la
cours deleurTie,en les empêcha ni deauJTre leurs appétili.déiqu'iliiia
loiiroent pas ■ noire olllili ou A noire a|;rément, uni lei muliler dès
leur nniusnee par dca praliquei uni but réel, et qui ne laiiitent
pas d'éJre douloureuses ?
Les anciens qui s'orcnpoient beaucoup de l'édacilion des ehitna ,
}U);eoientque les pi-lils qui s'allachoieni aux mamelons les plui iiolé—
rieurs, devenoient plus forts eI plus vif;oureui que les autres, lia
■Toient aussi quelques autres indices, tels que la conleur du palais,
noire dans les bons chient . rouge dans les militais ; mais ru con—
jerlures n'ont rien de fondé, et l'on ne duil point t,'j arrêter. Cs
n'eil guère qu'à rige de trois au quatre mois qu'il esi possible deprea-
dre quelque idée , par les formes eilérieares , de ce que promet cq
chien ; l'un peut es|>érer qu'il sera bon , s'il a les naieauz oaverla ,
les oreillea langue* , larges et épaisses , le poil de dessous le centre
gros el rude.
A la campaf ne , on nourrit les jeunes chient qae l'on a séparés êa
leur mère avec du pain de froment , du lailage et de la aoupe ; ou na
leur laiase point manger de cbarogne , ni rourir dans les garennea ;
ou ne les enferme pas, el en -virant au milieu des basse-cours, ils so
familiarisent avec les autres animaux domeiliquei , el ne sonl pas
lenléi de les poursuivre , de même qu'ils s'accoutument aux intem-
péries de l'alnioiphÉre , par leurs courses fréquentes dans 1m campa-
gnes. Ce sont les seuls momens heureux de la vie du chien ; i peine
a-t-ilalteint l'igede dix mois, ou loul au plua d'un an', qu'on l'amèae
au cAeni' et que commence le plus rude a ppren lissage , dont l'esercire,
ainsi qne la conirainle la plus sévère at l'esclavage le plus complet ,
ne se terminent qu'à la mort de l'animal.
Si l'on ne veut pas conserver de chient d'une portée , on les jel'e
anasi-t&t que la lice a mis bas ; el poar lui faire passer le lait , oa
Trolle deux fois par jour aea mamelles avec de U terre franche dé-
layée dans du vinaigre ; sous quelques jours le lait passera , aans acci-
dent. Les colliers de Iiége que l'on a coutume de meltre aux chienne»
dans la vue de leur faire perdre le lait, ne paroiasent pss avoir grande
vertu, et nn leur attribue, ce ma aemble, dea effets qui ne sont dn«
qu'aux efforls de la nalure.
Dans le cas où le lait seroit coagulé cl formeroil des diirelét nx
nimellea de la iice, il faudroit les oindre de graisse dans laquelle on
auroil fait frire une poignée de téneçon : on réilèra celle unclioo -plu-
Le nombre de chienne» ne devant pas élre considérable dans nn
équipage de Wnen's, on pourra les conserver , sans que cela dérange,
•n coupaiU relies dont on ne veut pat tirer race ; celle opération doit
ae faire , autant qu'il est possible , avant que les chienne* aient porté ,
et même avant qu'elles aient élè couvertes; l'époque la plus favora-
ble est quinte jours après la cbaleur. Ces chienne» coupées cliaaaent
Bossibieu, mais durent pins loDg-terop* que cellu) qne l'oufait porter.
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2>« la mamiin de drttttr te* Mn"*» Ckkaa courait*.
C'eat.romnMÏlTieDt d'étredil.jdizmoiaon à uDin i] ne l'un relira
kl jeiinei ehitmt ooararu An endroiri où on ]«i a ilevrs, et qu'an
•• dispose à l« drcusr. Il esl aTUiUgeux de lea leoir eniemble daua
m Diénia cAeMiV.jLe piqutur ou le ralpt cliargi de laur édumtiun,
doitdIroiDieUigenI, doux, patient et aimiiiil laekiena. Avec cei qu&lU
lii,iIvi«iidraaUimsjilà bourde dreaierc<iij«uDeianimEux. Pïrïunns
n'a mieux préutiiti les r^lci de cet art, que MM. Deagravier*. s La
upiqueumam ftraod aoin de us pu lai«*er faire an pai aux chUnt ,
> même de leur laiHcr prendre leur repu , lana cummandeiaeDt. U
> commencera donc par les accoDtnmer ani diffirenles Intonâliona
analée* i la chaHB , pour en etîgar dta aignei d'obiiaunre. Voit ta
> modirant lenr ardeur , aoit an leur donnant quelque liberté. Poor
■ cet cdel, ce mime homma ayant , aai heure* du doToir, fait mettra
> J'anga garnie de pain, en dehora et i dix pas de la parle, rentr'on—
> Trin, al païaant par l'unTerlura la gaule qu'il a en main, il la re-
amnera ai bien, qne tooa lea chitnt qui viennent poar forcer rece^
> *roiit aa coup de gaaie tur le iiea. Bienldl , arec da la daucenr et
> de la palieaiee, et avec l'aiileda la gaule luuîour» a^ilée, ilouTrirs
1 b polie tonte grande, et m tenant dans le milieu , il empêcben Iva
> f Uana de sortir. Lorsqn'en enIr'ouvraQt la porte , et leur criant ,
> df m'Ànr , U «ri parrenn h ce qu'il n'y en- ail pas nu leut qui bonge,
> alora il lear tournera le doi et te* lûaaera aortîrpour manger, an
> lenr disant, aUona, allo/u.
» Cetls leçon répétée soir et matin pendant ploaienra jonra , et les
> premiérea inlonalions bien comprises par la jeune meute , il procé*
>dera A la faire rerieranr les banc* daclienil, en lui criant, derrière,
■ pcsdaBt qu'il y fait entrer l'ange. Lonqu'il la Tsrra bien ^ffl^rmi*
> dans cette nouTslIe leçon , il en augmentera la difficulté , en se ser-
> Tant des termes AiAiou, derriira, et atlont, avant qu'elle mange.
* Inseoaiblement il l'amènera à ne pa* bouger de dessus ses bancs, au
1 seul moavemaDt du bras, du mencliuîr on du fouet, quoiqu'il ait
> feint d« sereloorner , tA lortquane se retournant qu'i demi .il fait
> agir on de oes moyen* d'»béinartee «oniraires à sa ronversion.
B Qoand tous vojei vos «Mm» moins farouches, cl qu'ils c<
■ aeot mienxles personnes qui en ont soin , pour lors , mut'
■ si même trois fois par iowr, vona êtes pressé de voire
a voos las faitescoupler et conduira an^debors , d'abord dans un en~
a droit on on ne court pas le risque de lea perdre, tel qu'un champ
a ferméentre denx baiea. Qoalre hommes lea accompagnent, un de--
a vaut , un derriârs , et les deux autres de chaque cdié. t« premier
a jour , on las m éoe droit devant em:, et l'homme qui est eu tête doit
■ le* ^paler souvent i lut par le terme mité , htru , hau , hau. Le
1 second juor, on varie l'insIrucliDn , en allant aussi de droite et de
> gsDctke du chemin que l'on suit , en se servant toujours des mîmes
■ Icvmm. Le troisième jouT , on décrit un denû-cerrle , lanlCl sur une
a auin , lastèt sur l'antre , en jeàgnatit aux termes ci-deaius exprimé* ,
■ eetnî de Aa ou niaw, ha au niouri «n puriuil à décrire le c*rcl«
3tXIII. 1
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i«» YEN
» entier. Eie relonr flnî, on lei arrêts do tampa mi tBiops an place,
> eu leur criani , dtnim , et «o rvputMrt p*r Mm»:
■ Quand t<m ehitiu >od1 dyln à ce* premïvre* iiulruclioii* , toui
k Uur TeilM exécuter bd reloue entiw ; TODa J- parrHa^eE en le*
» irrÂtuit ferma eu place. L'hunuie (û la qurue èm vuue mania
a vient ■• mettre CD avant de celui qui a«l à la (Ma; lea (teya «le»
> ailea ne bousgat. Atara le piijtiaBr de la lile paaea •■ lr**«T* àm
» aea ehr'e/u , en leur diMol , Aa ou nUtur , et en faâMBl chyier aea
» doigl* ; l'aulra frappe de aa gaule ou da lan fou»! k Icare , ptfur !■•■
> empArbtf de paaaer eu avant, el !•• renvuia A reliai qui lea apprHa,
s an leur diaïol , aUtt au niaitr. Pai-là Ton* lea accumii»» aa ■ biao
» eampreudre ce terme , pour lequel iUduivanl feirerolto-riiCD', terrai
> lrci»«ai«u)i«l «I trèa-ulileà larliane. Vmw voua bvmeal oae lefu»
> ju^u'ice que voi jeuow élevés y fuiriU roofirtnie, ek Im aaictflaat-
«.avec btcilitS el intelliftencc. De Jà„Tuu* paHeaÀlsur&drepratiqnap
N La retour en plaça. Pour cette ■Hnocuvre.caluiqaiotvleiMaarrM»
» lea ehia/** • en lea prévenaot par tout btll*mtiti prenaiwé d'une is'
> tanaliun plua douce <tuedîsmane, laquelle étant feits'paar impriniar
« delà crainte el obtenir une ciécutiuu prou pte,<iiMl£tieBnieulr*fDr'
B tenenl- Une faia acréiéa , calai qiii e*l par-derrièr«,«l'd'aberd Irte^
> prèad'ouE.lesappetltparlcaïaalt , AIl•,.Aw,A«•■^i•lAtqu'il■«a^-
» mencent i tourner U léla, à l'iovlant illeurcriB,aitm<M<f^aMi«*Nar,
% al il marche auatMAtapréaaadami'CaaTartivD. Viaiaripàli iiiliinillMi^
» cette leçon jusqu'à ce que voa cAl'en* n'y fassent awwa faute'. Vo«»
» lupprimes eoauite le terme , hau , hmu , et von tes amàoareB à bfrar
a le retoar, l'homme ae tenant à une dislwsr* plosàlw^nte, dafaiau
> cependant i en être entendu. Qaaad vos oAimb eon^aivwil parfm-
> tement tout ce qui leur a été enseigné oi-deeatM., au laar fsi»ripÉisf
» dans une même lecua lanias lea manmitvra* appsésr» en pfaaitMra ;
> alors voua le* inaUuiaM a acréler , quoi^na l'bomnn de la tétaaaa-
)• tiiioa de marcher en avant j dan* ccIIp leçon , Tbaume da la Mi«i
> arrête ses chUnt , en leur criant , Htniin , al en laar &aaaiH fuc ;
» il a'éloigno enaaile<i reculons, en lescoutaiMatenphoBfac letarmo
■. tUrriin. (Si un cAÛJi «e porte en avant , il le DBinmvpar lea nomt
» en lui criant , thrritr* ,- un des.homnea d'jiile lai répeiw da ■■<■■
»sonuam,et.*'iln'olMilpa«.avaBceall«ifailaaBÛv.«eu.fsaeÉ,ci>lai.
» criant, dtfriln, et jr joignant, roatr^à lo^mmia. ) Liaraqu* loua
» suntaUenlia, ce mime chef **.r»tonrne, lea Bfpell«, cb lanf di—
aaaia, aliont, aiiom , fiau,_hau„ /mu. Arrivés' 4 lus, illenU»
1^ face toat de tuile, crie dgtrièn, et fait nia qner «m doigls flonr ta»
n é^jer.i poil il sa retooine, cimovc, •« In apf^Unt par aâW»et
B («ul Mhmeut. Cette lefoii, praii^iwée de oetts manière phuiaM-si
xjoura.de tuile, et bien asértxliâ', on Ib' varie ciwora. L'bomM» dm
« léle. tout «nmarcbaat, n Mns.aa.retonrnei, prévimi wm cAàiaai
M par les terme* , lOUt bflUaial., lout btilêuuit^, et lUrriiiv, et omi—
Bl tinoe son cliemiu. Les deuE^uinMe*, d'aile duivmlavoirgraDd.aain,
n dasacet instant , decuulaDir eiactcMent iaoAntn, nanim^tta»-
B jours par son uom , el eu oarrigeant ealui qai toMriw eo &Ma. .
BQiuuid loua sont tranquille* , Uhaiw— d* llta eifprfte Alwà-, aaiatw
B .fui. tic*. loi'tin.'iU.b jfti^qavb-
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V E N „5
> Ton* Ton* aAanrat d'ane docilité plni parfAÎta «acoro , aï
> rhomma da 1« iflK , marchanl et oe rominuidiiit pat , l'homnie de
■ la qaeiie, par les lermêa loul belltment et dtrriire, arliculés d'un
■ tan ferme el bref, prérieot aea chiens el U» arr^, quoii]ae lèpre-
» mier coulîniie d'alltr ta avaul et ne doive luapendre m marcbo
> qa'aa coniiiia]i<lemeiit du lecond, i l'effei de ae retourner i demi,
B d'appeler ■ lui el dé faire face.
■ Vui élàTeaayanI été arriléa de celte maaière par le piqucur de la
■ qoeiH-. reparlant au cummandemeiit de celui de la lête en braul*
■ paDT le rejoindre, relui-U le* prévieal une aecoode foU parlea
> mfmea termea da loul bellemtrU , derrièrt , el tea arrête daoa leur
B pluf grande caune, malgré la progrewion conlinue de celui-ci.
■ Tout ceci b!ea conçu, bien exérillé, el qui déaote par conaëqnanl;
B ot ta prompte aDumiaaion de Tuire jenna mente el aa rompriheaiioB
a aux inlonationi , tudj la perfeclionoerês pao des retoura en plaoa j
» DonuDandéa allernalivemeni par le* liommea de lËte el da queue. A
* cal effet, te dernier la laiMaiit, elle etaea troia autrcB conducteara,
» filer devant lui juaqu'i la dialance Ae cimpiaDte â aoixaulepai, la
B rappelle alors au retour : le premier qui , 1 l'inslanl da «e rappel ; i.
> fàil Tolle-face ,ct reata immobile paiidaDli|ae cette jeune meule et^
a cMa le mouvement qui lui a Mi ordqmié.dnaïul ijQ'elJeioitèdic paa
> da celui qui le Ui a fait pour lui ari'-r derran- ■aui-lAl qo elle e«t
■ «rrûtée, il la rappelle au tt\a\>t ; ■rrivésA dix paa «ta Jai , l'ailtra ra-
> nouvalla laa mÉmea commandemana. Pendailt. cette mauauvre ré—
B pétie plusieUri foi* alkernaliveneat par le» hommea da itie et da
Bqnena, ceux d'ailea, qui loot aasii alationnairei , le bornent i 4ir<
aila ieimaneuta, Uadia qu'alla p«*M etrepaaeedsvanlaux, aile* au
a Une foii bien conSrmie daniles rata ara altéra alîfï , rona en reii^
> Arel'e^énMîanijdn* dificile, en l 'abli géant i- former aon arrélausA
B jfroiBptemelit ^ue t'il aVoit été tfrdonné i la voix, par le (imf>ra
s mouvemeiÀ du braa od dn mouchoir d'nn dp* bcimmea d'aile* , oïl
a de «on chef, qdabd alla M 1 qoelqne diatance de céloi-rf ; mt>ufe^
V Maaa qui ne loot pd iloaveani pour ella, poiaqil'fli lui ont £f6
ft enMignis dan* lecheoil ait IpI ^êânitt» leçon* de lonîn^lrurlton,
« ef auxqnal* elle doit ubiir antii ptomptément qu'aux coinmande-
■» nêns delà Toi4.
B Vo* ehieha r«tnîîii['i'Ss avet' (eurs gnidea , el comprenant bien
» li^ra ge*)ea el léiirs intonatiou* , yuua le* acr'outumrrt^ i aJIer i
B l'/ftoi aana Are couplé* , avec la jirétauiiuti, luuLrfui* de ne décon-
> pleV qo'l fur ai i mtiure lei ptns t»ffia et le* moin* h*f;arda. Voua
ii Mipromenefea cTaHord dan* de* eudroita dJ> .il* ne puiatecl pa* aa
B aiarare,ai tire itétourné* par quelques ob)e'* de riiileiiliao qu'on
A Mù'f deO^ande ; tou* le* Iranajiorlcrei e'neutt'e aur toutr* lurla* da
■i^trti\At, afid dr'Ia*'ha'Ei(nar2exé<;uier leur* différeme* lefonji, al
> i être maintenu* d*n* la mtme docili'té parmi la variété dea objeU
'i>'4<K (e pi^'nléroht ieux'.e't par-tl vuu* Toutfa**urerex de celte paf-
i faite nbéiiiànte qiii eit le princîûiil agrémeat de la cbaue, et quf
M'dVr il'ottlî«iïiIrk< jaUaii dln* dtaitait raofarmtâ, qua nana ra^
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m V E N
B gardons avec jtutaraiioDcomiiielràa-intiiTaïi, ménnpauruniqni—
» page rurmé.
B Quand TODi jugez vo* chieru luEBiaannciil inilruriiï de toule* rey
* (oii de la trompe, en laivaut la même graJaliàu daiu celle uou-
» velle iuMrucliuu. Vou« Ui arrélec d'aburd à la t^ix , l'humme da
» léi« l'éloigiie d'eux , tt , par uq nquélt , In appelle k lui. Vuu> icur
» dmiaiidea de mime du rrluurs ( ce qui cal Vhoun/ari uiilê à ]<
• chute), qaand ili a'j sunl afTermia, tuoi lei ariëlei de tempa *
» aalrc , eii leur crUat , derriin , lahiau , comme li tous te* arrCties
» en chaïae : Toua leur Hinoex faufm-e , el aprèa cela Tuua Ua faile*
> reparlir par alloni , tout bellement , on ua requtu.
a Viw chient anui bien alylia que auui le dniroua , et deraDl ifr*
n découplia, voua pratiques i clieTal, au paa et nu pctil (rot, avec
» le inàlne uambre ilbommsa el aur lea mémea larreint. loal ce que
» Toui leur avea fait Caire )aiiriieU«ineiil élanl à pwd, en vuaa aar-
a vaut d'uboTd de la Tuix, puia âprèi de la trompe. Voua éTilerts,
|i aur loulsa chuaea , da ne jamaii leur donner d'ardeur ; roua anrem
a atiiii da lua préTenir toujoura anr le premier objet capable de le*
M eoUTcr j par, tout btUeinmt ,<ltrrièra , fi-df-ça , «I Toua ferei de»-
k«M>d»iieclieTal, puor «orrifar iiir-le-«hamp celnî qui a'auimere.
a SupfKiaaulToa cAÙB« parfaiteoMnt coaSrmia daaa lootce qui leur
« a étécuacigné cL-deiaDa, aoilà pied, aoil à oherali raiu entreprenea
> uua bwogoe plua dilScila eocvre , naaia la plua propre à obtenir d«
w cet (BUuea auimaox lonto la aageeie A laqaeUe naaa Tonlona lea ame-
H'ner • c'eat ds lea promener daiia lea plainea et au milieu dea liivnr,
» (Ml* pruudre de l'ardaur. Voua lea taiiM dune coupler par bandea
a de aiz pu buîl au plua, condaitei par d«e valeta de cfùm» à pied :
a voua enlrei dana la |daine la mieux meublée de iiivr» , roua ea—
u pacex -vua bommeai cenlpaa l'un do l'autre, elToua Icafaitea cli»-
a miner aiuai : au premier iiènrg qui part , cea )eanM chitiu ne de-
M Diaiiilent pu mieux que de courir aprèa ; cbaque valet de cAin le—
» marque ceux qui oui l'oreille la plu*lianle , il tumbedeaauail coupa
. a de fuuel, en leur criaut: Aa Ae}',yl le» vilain*, hahly.dtmir»,\em
» mèue anr lavoi'e, ci camlinuf auu ciieœin. A cbaque uuuTella fanle ,
it ÎL recpinmBace la même correction, juiqu'i ce que ta barde recula
^ au lieu d'avancer, quand elle Toi) parlir uu liivn. Cttie leçua étant
» répétée deux juurs de lui'te , voua pourrea prumeuer vua ehiena
néiaiiiaimplemenl couplé*. Celai qui aérai leur téie aura l'œil bien
> alteiitiri diatiiij^oer toua lea lièerté qui parlirutil dt^vaul lui; du ino-
V ment qu'il en apparcevra lin , de piéa comme de lui» , ïl préviendra
t) «ea chien*, en leur criant itoul Mlemenl , fi-de-çà .derrière huhey.
» Ilae dérangera de devant eux, afin de leur ilécuuvrir lu plaine, el a'il
a 7 en a nn qui Uve eeutelneiil l'nreille, il ne l'épargnera paa. Par
» cellemëlhode,voua parvieudres A babilnervoacAH/)a, étant méma
II découplË*, i paaMr dana lea plaiiiea el au milieu dea liivrwa taju
» pour ainsi dire j ftire aftentiou.
B Ce* promenades ayant réussi «elon vos désir*, tous le* ttn» r^
wpéler avec TO* Talsta i cheval;ai par hasard vos (tAmih s'en par—
a luiimi , et qu'au lieu de pouvoir k* ari<lavf ibf'ra r«teuiMm(t
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V E N ,,5
» la chenil, il faudroîllM runeoer lont de mil« Akuh la plaine, et le*
> faîn promener en conple , et aiec det hoamet i pied qui les oor-
■ rigeroieut TBrlemenl nu preinier (igiie d'srdeitr, et <ur-laiii ceux
H qu'on luruil remarqué «roii' en traini let auliei d(ni leur inducililË.-
* tiaqaariiiUine élinl bieu a*aiicée, vouaferez mener en liardeavoi
B jeuuei ehitna k li cha»e , pour qu'il* t'iccoutumenl i prcurire hauteur
s du paiy* et lie !■ rentrée du chenil. Si les valeta qui tea proméneiil,
aajatil ea «uin de }es leuir derrière aux pendiDl loure la chasse, (te
■ lësfairelairesa premier rxi ,de leiniaiiitenirdait* une exacte obéii-
>MDce, peuvent amrer à ta mort . cet halali leur donuo déj uoc
s oonnuîaMnre de ranimai qu'il* doJTenl cliasser.
■ Après deux ou Iroia de ce* chasaea-promeoade* , vons parlHgtres
B «a deux bande* égales Tusjeiiaei eAiea«,queTuuaauiu^ivisere£deuc
■ par deux dans vo* bardes banea, pour Être dériiuplta avec ellea.
> Chacune de cw moitié* ne ehaasera que de deux chancs l'une , afin
■ qu'elle* n'acquièrent jamais asaes d'haleine puur tnaitriaer vus vieux
B chieat. A nieaure qii'ellea tiendrunt mieux la voie, et qu'elles pren-
> drout plua de train, tous lea remonterei d lianle en harde, fuaqu'à
> TOire vieille meute, arec l'attenlioii tuulefots d'avoir reltc-ci eaat-
■ posée de la moitié au main* de vieux cfiiena. L.i compotition do
> voa liardea realera ainsi l'espace de Iroi* mois au iboina , cl vuim d»
s mettrez de m*ali voa jeunea chitnt que lorsqu'ila u'auroni plua'be-
■ ■oîn de coodaeleuri.
bSî -voira remonte n'est pas considëralile , il es) prisaible de 1«
B former de cette manière , aani déranger votre meule nncicnue : si
» oUb l'eal, et qu'on aoitamatenr d'avoir et de conserver un cxrel-
n lent éqnipage, od cboiaira nu peiil nombre dea rhieru siiiri vIleB
B et bien cbuaui* pour dreaaer lea jennea , et quand rciii-ci feront
» décile* et bien ehu*anB, on le* réooira à la mtuig .-par ce majin,
B on ne dérange rien et ou jouit de *es travaux.
B 11 raot, ponr bien rhauer, égaliser le pied de se* ehient , descen-
a dre d'une barde , ou mettre À celle de deuaua cpiix qui baiMeni lïé
B Irain , parce qu'an bon cAirn fera bien chasser A lut seul cinquanl*
B ehiêut médiocres , s'il tient la télé de* bardes découplée* , tandis qus
>le meilleur imchieiu devient pitoyable ou se crève, s'il n'en pent
8 soutenir la vitesse. Un bon chiin doit donc être la rief de ae meule,
B doit être minage , et mis à ane harda o& il ail la aupériorité d«
* vlieais (Dr elle et anr tout ce qui est découplé». {^VAn du F'altt
dttimirr.)
La chaaaa du printampa est la meitlfiire pour acliever de dresser
lee jennea cAienacouniAs. Cenxqui sont destiné* A chasser utie espèce
d* jpbier, lie doivent pas «llaquer d'autres eapèces ; il Tant même
qu'il* le* regardent avec ipdiSercnco. Funr parvenir à lus rendre du-
€Ùte* uir ce point, on lea promène couplés et en hardat ( plmicara-
ccuiple* de eJutna altiebési enserahle se nomment /larJe } , d^ii* les en-
droit* où il J a beaucoup de gibier. On leur on fait voir, i la chasac
duquel il* ue sont pa* deatinéa , et si qnelques-nna d'enlr'eux a'aui-
ment et crient , on le* corrige , pui* on lea mène lur U voie en leor
répéianl : tout be/hmniU , jt As hej . derriire , et l'on continue aott
•bcBÙB.. Celle leçon dut m faire iwi» le» )<Hit« , JB»^;»ce ^nrle»
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,96 V E N
chiênê takot famé* t ne rabatin que le» toîm ds l'anhaa) qn'ilt
doivent chuter. BieulAl jJ* regwdfroDl Iw «ulrM uiFlnAiix avao ii^
différence.
Du ZÀmiêr.
C'mI du Umùr que dépend le «oce^B de 1* cbM*e ; c'eil lui qat icrt
i reconnoitre le lieo où lu gibier »'e>l relire , qui en aail la Iraca lana
bruil , ïl «eit n le Uorer ; c'eel le chien de cooGapce du viteur. Le*
limier* furmeulutie race parti cnliére, qpï eat fiiri belle en Normandie.
Ils Mnl ordinairemeol d'un gri* tirant lur le brun , uu nuin marquéa
de fea, avec do blanc aur la poilriue, hanl* de rioifl k vingl-deux
poBCca, éptU, vtgoureiK et mime nérban* ; If^ai tête eat groaae et
cnrrée ; leun ureillea «ont longuai et large», el leura raina Mot bien
faila.
L'éducation dn limier exige dea aoin* el de* Donnoiuancea de la
part du veneur. 11 ne faut paa le inenar avant qu'il ait qninxa on aeiM
moia, et encore Faut -il qu'il soit formé et en bon état. Cependant,
l'un ne doit p» altcndre qu'il ail ptua de deux an* , parre qu'alun il
aeroit trè*-difCcile 1 former. Quand un le mène an buia, ou lui nel
unlarge collier qui «'appelle boit*; et la laiit^ue cordo qne l'on y
attache ae nomme Irait. La ulion U ploa convenable pour commencer
i dreaitrle limier, eat l'automne. Si à la première foii qu'on le mène,
il ne veut pia te rabaUn , c'eit-à-dire , donner quelque connuiaaanca
4u gibier , il faut lui faire voir quelque» (oinum , le mettre dana la
Toie. et s'il t'en rabat, )e bïencareaaor. Si, aprèa l'avoir randnil pluaiean
foii , il ne veut ni tuivre ni te rabattre , il fandra l'aatocier avec nn
limier dreué , qui excitera «un ardeur. Maia tî cetlu éprenve ne réua-
aiaauil paai on lui avalerai la balle, ce qui aifinifie qn'on lui Alera aon
collier, et qu'on lui laiuera la libenû de châtier à aa fanUiiie l'aniinal
auc learoiet duquel on l'a mi». Li'on ne doit pui ae déooura/ter dn
vuirua/ùniaraedrBtter difficilement. L'on aremarqné qae Ut limiers
lardifi , pourvu qu'ila aoient de bonne rar-e , ae dÉdarenl au moment
qu'on t'y attend le ntoiui, el aerveol plot loag-lempi que d'autre*.
D'ua autre cAté, qoelqu» di»poiitîon que montre nn jeune limier, il
ae mérite confiance qu'aprèa avoir été meni pendant une année
entière, et régulièrement deux foiA latemaine.
Quand le limier que l'on dreiMi commence 1 te rvèollra, il faut
l'airéter delempien lempa pourl'afiemir aur lavoie.etlai apprendre
i tuivrejuale. Quand il reate ferme du m la voie, l'on doit racconreir
la Irait f uaqu'à la plate-louge pour te bien carMter ; détourner eiunite
je* animaux.etlea lancer pour lui donner du plaiair; enfin, le ménager,
•n ne lui permettant paaile troploogoea euilee, qoi ponrroient l'excéder
et le rebuter.
Si HD ^ùnùrque l'on dreue pour le ctrfu^ rabat d'an animal d'«t-
pèçe différente, on le retire dea voie», on le gronde, et même on lui
donne un coup de trmil. Mail le» correction» aeront rare* , inMont li
le Ehien m d'un naturel craintif; elle» ne doivent jamaia être trop
mdea, et ne point aller juaqu'i la brutalité, ainai que cela n'arriv*
que trop touvent.
Il na Cliat pa» Hop pceiaar le jeiiae limier i or loi iaitae le tamp* da
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£'
. V E N ,3,
ncimIs-MKilM'Nifle ttler de cAlé et tf'ttiire.SHI porte l« nez haut,
•Mt fnrce qa'il m vn )ei animaux , <ui( parce qn'il va an \ea\, on
IWi«(e«u lui dutiQuot un roup de trait t celte allure )e ferai i pauer
f/i-éxMva Ita Toies Mua cd ndiattn. Si , dam In commenrFineiia , 1«
^MMM /ûnof danne de laTûis lurscjuM mil la piila du gibier, il Tant
le laiaH-r faire; uaiiquaud il Mt luut-i-fait dana leavoiei.oii l'em-
pfcibe de crier , en le retenaul . lui donsant dea Mccadea et injine dea'
coupa de trait j on le careate ail l'appaiae, maia on redouble lea
aTerliuemeua et lu carrecliana , e'il cuniiuue i donner de la voit , la
eaiiére qualité du limïtr éiaut d'être —crat. Le jaeijlsur mvjaa de
rendre niuet lunqu'il eal eu TJ^ueur . ett de Uii dunuer da
Itinguea aiu'lea tant au droit qu'au coiUrt~pied. Lea moïMm au coMn-
pM uul le duuble avantage de calmer auu ardeur et de lui rsudra le
no plua Su. Cepeudaal, ou le retirera quand l'on s'apperreYra <(U^l
ae rabat de Tuiea ua peu Tieillea; l'uii duil être aaliafait a'ii as nai«t
de vuit» de Iruia uu quatre heurea au plu*.
Fuur fair* suivre à volonté le jeune limier au eomtn-pied caama
au droit, ou le lai^ae aller loraqu'il le rabal jusqu'au bout de aon trait,
puii un l'arréie feriue dana k voie, el on le fait revenir paur ae
m&iUre égïleuieui ducAté uppoaé où un I arrête de mène la'il a'arrêta
ferme daiii la vole , ou l'eucourage jiar de* care»e*. -
Ijb liaùrr qui marche iQujuura devant celui qui la màae , na dull
paa tirer trop furl lur ma trait ; il auffit que ce ffuif auit a«ea lendo
pour ue pas Iruiaer i terre. L'un modère la (rop firaude ardeur 4it
lirrÙMr, en larr^Unl de ti/mps en tempu par de Itmërta aurcadu.
On nomme valet de limier, le veueur qui conduit le limier i il k
besoin d'eapérience el d'aclii ilé- Si le lieu dêai);ué pour une grande
chwie eat iloifiiié, le vaftt de limier ira concber sur le pt^ë , c'aal—
«-dire ddna le canton où il d^it commencer aa quAle; il au lèvera d*
grand matin , -mettra la boite i son liimer , lai donnera du pain . ne ht
tiendra pus de trop court , ue le rudoiera pas ; et arrivé au buia , la
mettra en quêta eu leacoura^eant , en lui répétant, mais i demi—
vuia , le) terme* d'uaaKe : va outre, meatur. . . ; va outre. . . ; m^/m
ievatU, mentor/ . . . aHet; . . . trouvei fa/ni , trouve; . . . hoa, fami,
flou, hou, fou, l'au- Si ie limier fûTiAl teuctiotrn et et rabaUrt, oa
lui dit : gu'eil-ce que c'eel que ça, nuntorf . . . qu'etl~ce que e'eet
au» ça, iamiî . . • /mu , garre à toi ; ... ta, valet , là. Si le iiAieit M
niiaf d'un autre animal que de celui pour lequel il eal dealiné, on la
retira par uue sacc^ide , en le groiidanl rt lui diaant •./baaie, mâtin,
ybuaie, vilain. Mais «'il le rabat lur la voie de_ l'aui mal que l'on
efaercbe , un lui parle ainsi : y va là eûrtment. Vomi ; . . . volceletë ,
mentor i . ■ . y apria ; . . . y aprie. On cuotinua i t'encouniger en
répétant: aprja, apri» , vlai, apria, Famif.. . il dit vrai;. .. aprie ,
après. Si le limier, eu suivant les Koie», aveiil de l'animal, s'il lève la
liaBelsotiffle,oului racourcitletrailen lui disant :MiMcon(u>,'n«/(for,
toaltofoie 1... et on te relire de peur qu'if ue fasselererrammal. njr
a dea limitre al ardens , que Fou est quelquefois obligé de les emporter
liorede l'enceinte. Lie valet de &'/nier marquera, chemin faisant, la
voie de l'animal par dea frrû^a ou des branrhet caaaéea ai jeiéea i
(erre, le groa Iwnt tourné da cAté oli va t'auiaaal.
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»S V E N
L'enceinle Fiiil*, le twwilr revient iM-prtm>èn(mA, aUnivenl
Id eontre-pitd de l'aoîiiul, et en l'auiinal de n nitore en rarojant
» voit et Msfani^». Si ranimai eal détouraé prè> d'un cbcmin on ds
loDt aulre lieu où il pourroil éire iiiquié[é,le mi/«J lia /ioue/- le garde ,
tinon . quand il l'a bien nmbùcM au dttounté il Taaarendes^Toiu,
et lait «on rapport,
Vet ehevati» d» Vintri*.
Dana l« grand* £<|aipafEe* de véiteri» ,\\ y a tciDJoan no certain
nombre de cAei4MUt deatiUéi aux chauevrl, au«olEcieridela vénerie,
aux piqueurt-oa vtnear» qoiappaient loi ehiena de prù , qo! ont «oin
de ]a meule el conduisent la cbaaie; enfin , àquelqoej valett de limUrm
M de ekitn*. Uoa ne comploît pai moini de troi'a cenra rlievauz i
Veriaillei , ponr le aerrlM d« deaz meule* da «f/aculcmenl ; il eit
Trai qne dans cette quantité. Étaient compria les cfietnuix neufa et
ecDE de carroue el de cbaita.
Lei chevaux dont on w lert poar t^auer arec dea ehÛTia courant.
doiTent avoir la taille légère, nne grande t lieue , et lei fainbei Irèa-
a4rei. Qnoique la flneuM Je ta bouche loil nus qualiif néceuaire i im
cheval de chatte , il ne faot paa néanmoina qu'elle ail trop de délica-
naae, paroequelel branrhe* des arbre* qtii frappent i rliaque i»*tant
Iabride,trBcaBMroienIaanicefMlecAecAa/e(aon cavalier. Parla mfmo
raiaon, le premier doit avoir le* membres auez robuitea pour faira
plier aa'na peine le* plua groaie* brandi» qui le renconlrenl sur aon
pauage , et qiv incommoderoient forl et mineroient bjenlôt un cheval
trop fin.
£j'An);Telerre fournit une rxrelTente race de ehn-oux de chatte ; il
7 en a anni de irèi-bani en Normandie. Ou en élevait d'une nicedia-
lin^uéedani lea haras de la Galiuc; maia la guerre civîtcqui a déaolé
ai loug-tempi celle malbcnreitie conirêe , les a délruita.
[>1 nourritui-e des chevaux de la vénerie du roi se rumposoil d'on
boiascBu d'avoine par jour , mesure de Fnris, en deux ordioairea ,
d'une balle de foin et d'une botte de paille , chacune du poids de dix
1 onze livres.
11 ett inalile de dire qne le cheval de chatte doit être fait an brnit
•I au feu , et dreaaê de manière qne l'on puisse tirer en selle un coup
de foail aana qu'il boage.
Cliate» du Ceif.
E^rliassedu cer/esl la pins belteella plus noble; elle est nne iiDa(C*
de la guerre; aussi fut-elle en tout lemps le délauemeiit chéri des
plus grand* capitaine*. Alexandre se plaitoit à s'y exercer dan* le*
intervalles de ses travaux militaire* : un rapporte que ce conquérant
posiédoil un vieux chien, en qui il avuit une si grande confiance,
qu'il le fai^oil porter à la chaue ; lorsque la nuute lumboit on défaut
«u qu'elle éprouvoil quelqu'rm barra* , on melluit le cA'en à terre; it
faieoîl dea coup* de maître , après quoi il éloil soigucuaemcnt reports
■a logi* el bien traité.
De méma qne la guerre, la cbaiie du ceifi ses rcconnoiaiwjK'c*
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V E N ..S
(on. înrimWrie, «a eamierie, $m ttonpei Icgérea, m mniiqae , lea
■lliqDUj K* raiei , le* puuritulM , ici poiali ds r«Uicm«iil ; le chu-
Mur comme le guerrier « beiDin , par l'apparul, l'a^iulioa et l«
fracu, d'éluurdir la Beiisibililé, pour qu'elle ne l'arrête jiuiutmr de*
TÎcloirei loujoun «oalllées de saog el srraaées de larmes.
l'ai préaenlé à Tarlicle du Cerf , le précii de la chuw que l'gn fait
■ r«l ■nimal avec dea chitru couraru, Il ne me re*le plu» qu'a rap-
porter Ici ternie* donl on se aerl pour diriger el encoura^ar Jki chien*,
aiuai bien que quelques lutrM acceuoireg dr celle chasae.
Toul son lucc^ »t tous se* agrémena dépendeol de* conpDi**aDcea
cl lie l'eipéneace de* piqutum. Le nombre des ehitnt nécauair* ne
peol se déterminer ; il dépend de l'opulence du mallre de la auule.
On sépare la nwufe en plusieurs relais, qus l'on diMribue aux aDdroil*
que la connoiisauce du pay anra fait désigner.
Ceux qai piqueront de meule , c'est-à-dire les pigueurt cLargéa da
faire cbasser les chUru, portent un eoriU chatte qui s'appelle /mm/M
en v/pierie, et dont ils soniieiildijférena tons, selon les circouslaucea.
Uè* que les chien» auront donné, tes piqueur* leur diront à haut*
. vuiz : il va là chitru , il va là haha ; il* sonnaronl «■■ mëma temps
Iroia mois du groi ton ou du premier grfle de la Irompe , et crieront
el aonneront ainsi de leni|>s en lenip* pour animer le* ehieat el pour
faire connollra à («ux qni sont à la chasse que l'on couri loojoura le
ctifée meute , c'est-i-dire celui que l'on a délourné et allaqné.
Si c« c«r/ fait bondir le c^Ann^, et qu'il s'en sépare après s'^lrefail
chasser avec lui , lea piqumrs ne partagent pour suivra les chiena qui
foDI dauirliaases, et les appnlent de. la voir seulement jusqu'au pre-
mier endroit propre irei^oir ou apper revoir son pied; ilor* le /i loueur
qui anra ravu dn txrfde meute sonnera, e( les autre* rompront leurt
ehieia pour lea rallier à ceux qui le cliassenl.
Quand le ce?/ passe à on nibi'a , le piqueur qoi en eut chargé dé-
couplé ee* chiena et les fait donner, lorsque le* trois quarts environ
de la meute est pa*>ée ; il les accompagne et se lient le plu* qu'il lui
nt possible a cùté d'eux.
Si le cerf fait un ntoar , on revient sur lai par les m4ines voie» ,
on fait aussi revenir les chiena en leur criant: kourvari , hourvari ,
tayau; haurva, tagrau , velecy , revari, el l'on appelle les meillenr*
cAMnapar learnom: Aiiu(lennmdn chien), hou, velecy , aller, layau ,
hourvary. lies piqueun sonneront en même temps le retour , et lors-
que lenra fAi'sns seront retournés sur les votes, ils leur crieront: ha,
il tTen va là, loa lou , il t'en rêva là , ha ha,- sonneront trois mots,
el répéteront en chassant: il fuit là, cMefe, il fait là, haha.
On a observé qne tous les rrloura du cerf dans la même chaste sa
font dans le même aenu, c'est-à-dire que si , au premier retour, l'aci-
mal a tourné i droite , il prendra la droite dan* tous les autres.
A l'instant où le piqatur revoit des sniies du cerf, il crie; velecy
fajraiti , il dit irrai , vo/eoeleta , volecelet», et lorsqu'il revoit dit
retour; vateci revari.voieeelfit; pa'iM sans s'arrêter ou il est entré,
■I fait reprendre I.i voie aoi chiem en sonnant trois mots de la Irompf.
S'il voit le ce;/', il doit crier: ^iui,«ij'au,«unDer quelque* fanfarra
■( attendre icscUcn*. Quand ils auroqi pris les ooàM, U/>i^urwla«r
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,3o V B N'
dira: Ht'tnoa là, rhiaiu, il t'en va là, ha ha, U pert« tou tou , ptâm
il lunnera pour lecAicn.
Qaand la e»r/ ii'eM pii Irop preuj par Ici chltnê . enmtne ceLt
arrive prin''iiulelD«Dt luraqu'on chaiw arec de* chien» ati|:Uia. qui
daua lu boit fuiirrfi* ne TOnI qu'^u Irol ou au pelit galop or à la Sic ,
Il ne manqua pai de faire beaucoup de runes quo d'bibilei piqneurm
doiveal «avoir ilém^ler. IjttchUnt indiquenl queleoAivu* ^«t bundi,
#D parlant le nés aux bmurhri el n'uaaut preique plua dunner de 1*
voix ; nlora on leur dit , puiir qu'ils ne l'ciriporLeul pu : alailA , lai-
IA,loulbêUtm»nt.QntuA iliieirouTeoien défaul, un /lijuaurcberch»
à rwvoir, el de* qu'il a revu , il crie : ooUceltla , el sdiiiif pour appeler
Ih aalrea piqiituni et lei Khirna. Si le cerftti rentré din> le fort, on
4it aui chieiu! ha il reloums là, thietu , il nioume là ,t\ an juon«
pour les animer Atat re* nouTclIfs voita ; un rallie le* iratoeori par
CW Bula : ha vtUey , tou Ion , veltcy.
Si Het chiétu lunl léparci des autres , on le* arrile, en leur rrianl:
rfrmjrv, derritr» . pour alleudre le reale de la meule. Lorjqae te cerf
•uil le long d'un cnemin , on leur dit : voleeelets ta voie , vottee/etej
quand il quille le chemin pour enirer dau* le furi : ha il retourne là ,
ahiena, il retourne là, ha ha; lorsqu'il lou^e iiii raiHeau on qu'il bat
l'eaw dans un élang ou dans une rivière: il bal l'eau, toutou, il bai
feaui a'ilnil dans l'étang ou dans la riTière el tient on rend loi oAo».-
halle à lui, halte à lui; «afin pour réjouir el animer le* chiena .- ha
haiU.haUt.halh.
Chatae du Chevreuil.
Larhu*» du chevreuil »« conduit de Ja mime maaiéreqnardl<'da
cerf; mail loriqu'uu le déluuriie , il ne faut pas que le limier donne
le pioindre cuup de vuîk, ni miaui qu'il aouffie trop fort, parce
que le clievreuil rru;ani èlre poursuivi par le ehien , percaroil en
avant, el «croit trù* - difficile à rtmbiicker. Le* piqueure m sér-
ient dea même* termes pour guider leurs chiena que dan* la eha*»
dit ceif; mai* ili doireul les muigi «nimer et écbauitér , el leur crier
auuvent : bellement , eagement, ça va, chiena , ça va, a/t.-iljiiil U,
lia ha. Pir lu mèma raitun ila ne duiveiil pu beauroup mnoer. 11 faut
■□oins de relais pour la rbaste du chevreuil que pnar relie du cerf,
et MU équipage moins nuubreuK i celte chaa» eat auaai pour Tordis
iiairebeaucoupmuia*f4iij(aoie.Ouretie,M!}'"l'>rticledaCHKTxraiiM
Chaaat du Daim,
Il n'y » prcsqae point d'espèce de chiena eauraat qui ne cbasa* \m
daim. L'Atif-leterce eat le pays où il y a le plu* de datiae el o^ leuc
chu^e eit la pliu fr^quculei elle le fait de l« mena fafpa qnqcyllo
du cerf. Voya le mot Daim.
Du f outrait.
L'équipage destiné a la chasee du tanflùr w nomme vautrait; il
furma une diviiion dialiacle dans lea gronde* véneriet, et il a de»
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V E N i5i
•tGcianel det employé* parliculien. Lea graadiéqaipaftasdntaMraiï
oui pour rordiiuire une meul* detrcDta uu quarante e/tieitt; In pi-
qaeitn et lei Tileti doÎTenl être Irès-euleadas. Cell» rluue ait silrè-
■lemenl pénible; I» uentan aont obllgéi de crier nni crise graiir
faire Kiivfclaa ehieiu, qui w rebuteul aouvenl, aDr-togl <]jaiKl il*
•aÏTenl un lieui tanglier, Oq choiail dei rhevaux ardeua el TÎftuu-
r«aE , et ceux qoi lea montant ne doivent pu craimlre le* branchei
daoa lea grauda furta de li forël où ila saol ulilif|é* de percer.
Il eat Iréa-dîiicîle d'avoir dea limiert bicua dreaiés pour la ckaaia
ia aoi^itof, et cette inairuclîoa eiige beaaroupdeiuiiiet depati«ire.
Ce n'eat pw qu'un jeuoe limitr ue veuille d'abord dea voua de l'aiii-
naal , maia aon odeur la rebate qnelqaefaia , et le* lieux fourre* et
narécafieDi qu'il traverae lu dêrourafteiit. Du teale, le ëomgiitri* éi~
toumt comiDe le earf. Voyei aaaai l'arlirle du SaNulkk.
Daat la rapport qu« fait le valet d» limier, il doit fiir* Mention
im rige du tanglier, de aa taille «t de aea narquea diitinclivea. IiS
Impart fait el le* relais dialritniéa comme pour la c1i«s*e du etrf ,
avec cette diflcrence qu'an lea place à portée des fort* L't dea endroit*
Saatiia, le ucnfurqui afatt le rapport iwmol en lëledu ehiiiu d^mtulr,
parce que c'eal a aei britétâ que l'on va. Quand le* {ùqueun auront
bien ntiu, par lea traces , de quelle nature eal l'animal, celui qui laiiM
courre melln ton limier aur le* tioit» aux hritètn , aTanrera de dix -
pas, et dira à aon chien: hauvaltt hauva , à ri/faut, aprit, aprie./iau,
Jkauyet lorsque le £iru'rcoinineiicerni(uiTre lea trace* de ta Mte, il lui
criera: vcUei atltr auaat, vel^i aller, apria, apria valet. Si te Hui^ir/ier
tourne daiia le fort , on fait revenir le /ir/i/erpuiir rechercher le>i>o/M,
«a diaant ; Àourva hourva hau l'ami , va outre ,■ et aller devant, en
répétant: iau rigaul, liaurva hourva , \.-eleci mon petit. Quand le U<-
mier eat relombé lur loi voie» , on l'eacoiirago par ce* mot* : aprèe
mon valet, aprie hou hou, Eufin dé* que le piqueur aati reiim, il
criera aouvent : vehci aller , veleci aller, juaqn'à ce que le eangliêr
aoit lancé. Le piquoar qui a laiaté courro auiincra pour faire déoou-
pler lea v/lienej alora tona 1eipi7(f«uni mnDeraol aiiail et piqueront à
la queue de* chien* le plu* prè* pouible , *an* eraiiidre de pauer pw
lecforla.en répétant : hou, hou , oetecialitr. il Hit vrai veleci aller,
al ue ceaaant de aonnar pour chient , comme à la cbaœ du cer^. Si
le* ehieiu tumboot en défaut , on continue à crier et i gouner pendant
nuelqae lemp* , de penr que le eangliêr ne tienne contra les chieiu et
ne le*cbarjte. Lei piqaeure ne doivent donc pa* quiller leurs ehiemei
et a'iU voient le entier par curpi , ila crient velelau , veleei alier ,
veleci aller.
Un eangliêr ne te force pat aniai (iipmeiil qn'im eerf, el quelqua
bon que aoit un équipnge, il e«l rara que lo lemp* do la chirae ne dura
au moins qoatre uu cinij bcnr». Quelcjuefois un arrête l'animal par
no coup de fuail , ou un le i^oifTe avec dfa Ho/^ue» et dea Uvritra .
que l'on nu mme Uvn'ere d'atbiche, D» chamiea ont duré pendant deux
jouraenliert.elenenren'a-l-un pris l'aolmiil qu'eu le lualltà coupe
de fuiil le iruiaiéme j«ur.
Loraqne le eangliêr sa mbI poiusr aux derni^m extr£ntl^,il ne
perce plu* en avant , na fait phia i]iie lourhcr , bat lon;-l«a»pa k mémfl
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>3t V E N
ciiilOD , et cfaerche touïunri à ne mêler arec qneliineÉ bii«i de eompm-
gfia. QiMadil ttx *ar tBm fin* . ilccume bt-aucoup, nepaut ptui atlor
•|Ue par aaula , ae ielle à»oi une niare ou aa mal le cnl diAi nue cêpëe,
fait faœ aai ehient,tl leur tient lêle avec noe fureur inrrojable.
C'eut alan que les piquetin dnivenl le plu* appuyer leuri chieiu et In-
citer de faire repartir l'animal; iniii loriqu'il tiaul aux abiiit , il eil
liun (l'ampécber lei ehUn» d'en ipprorher de trop près ; Ita/Hjueure
«liiireni oiilrerdaiia le furt avec préraulion; l'un d'aux mat pied à
terre, avance Tira le aangtitr, et lui plonge aon couteau de chaaaa
■u défant de l'épaale. Mais il faut que le piqueur qui porte le roup
«oit alerte ela'eiiquive i l'initanl d'un autre calé, parce que iotivigtier
tourne lODJoara du cAlé où il ae aenl lileué. Si cependant le iiitgliar
•Il furieux au point qu'il J ait à craindre pour iei veneurt et pour
' le* cA(Vn*,il eat è propni de le tuer d'un coup drfuiil ou de piitolei;
c'sfl un droit uu honneur réaervé au cummandatit de l'équipage . cl it
n'a lieu qu'à la dernière ezlrémité. Lei^igiiffu/iaoDiieraai auaii-tAt
la uorl lie l'aiiimal , le laûeeronl fouler par lea chitnt , lea y enbaTw
diront nêmo , en leur diaani : hou hou , petiu v«Uci , veltei donc ,
mt* loutoàië.
Aprèi avoir coupé lea êuiUt an le* lealiculea du nu^/Mr. qui r«-
roieiit contracter 1 h chair une tréa-mauvaiae odeur, on lève la Iraeo
<Kl pied (trait de devant , on la nmctau coramaudanl, qui la préaenW
•D mailre de l'équipage, et ou emporLe-le aangtier. Avant de partir ,
«a Ti«ile le» ebitnÊ el l'on pacie les bleaaé* ; tes it/ieun doivent élre
niunia d'aiguillea. de fit el de tout ce qui ett néccaaire pour cei pan-
■emen*.
Lea ehieit» ne mangent paa la chair do aof^fZieravec autant d'avi-
dité que relie du car/',- il ne faut mêniB jaioaiB leur en préMolrr dv
crae; loraqu'on leor fait la eurt» du Mongtitr , on ne leur donne qua
le* épaule* et le* éedan» coupée par morceaux el bouillie dan* de l'ean
pour £ire mêlé* à la mau^; mai* on ne donne, pour l'ordinair*,
■ux chitni que la/rraaun , coite avec de la graiaae , de l'eaii et du
paiu. Fendant la currfe l'on senne de la trompa anlunr de* ehitn», «t
•n lea caresae en ae airvanL de« même* termes qu'à U chaaae.
Dan* pluaieuri paya, on altache dca i^elol* an cou de* chien* qui
ckoiaenl le taitglierel le taup. Loraqu'on u« vent point foreer le aoB-
Jfiier, mai* aeulemenl le tirer, an équipage devient innlile; il *ullit
d'avoir no ou deut iimltrt et qnelque* bon* chien*. L'on peut mémo
ne ae aervir que de mâtiaa avec leiquel* dea garde* -chasie traveraent
)e* forla oïl *e lieoDrjit lea êangliere , el par celte etpèce de Imque lea
renvoient vera le* lireora poati* vla-à'-via, mai* toujoura à bon veol.
n ae fait en Allemagne de Iréa-belle* cbaaaea aux aangiim , da
même qu'aux cerft , avec dat tuile*. J'ai aaaiilé dana ma jenneaae à
plnaieor* de ce* chaaiet anx environ* de Ltuwville , pendant le régaa
trop conri de Staniala* le BienfaitaM, Ou forme nue enoainle evec
des toile* ol dea foarches autour de* fort* oii les eanglien «uronl été
détonrnét. Un veneur prend les voira au remhùchemant aver aon
Itmiitr, et le *uit ju*qu'à ce qu'il ait lanrà. On découplé d'abord
cinq i*iz chieni courant èuc le* irait*; ce nombre sufEt aï l'on cbasaa
■le grand* tangtitn ; nui* ai ce «oui du bilu <U comptignii , ou luàiM
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V E N ,35
Iwnle ta mtuU. Dam le premier caa , il eil bott At joindre aux chi*ia
wottruru quelijuei corneaux , ijui loal iMiK de l'uBiun <1b la race du
jtàdiin avec celle du chien cournnl s rea aiiiinjiui , exlréni«nieD( vif* ,
prenerunt \K»tan^tn et leur forent parruurir l'ettceiule. L'un a|>-
paie furtemenl les chiens de In vuix et de la trompe, el ud lea aoit
us préi , afin d'eiqpécber que le* langtitn ne leur J'anseiil l«La. Aprêa
la* aToir fait cliquer quelque tcmpi, on Jiche de grandi mâiiiu, ou
iemdoguet, ou dta lévrUr» daltacha, qui w fcUeul aur lea tungUtn
■T«c foreur. Lea tv/ieun s'aTancenl ; l'un perre l'animal ilc auu cou-
leaa.de cbaaae au défaut ds l'épaule; lea autre», arméi de bilou*,
■oui préii â la recevoir a'il veut ac jeler «ur celui qui l'a percé , lui
partent de* cuupi aur le haatoir, el lui préseatenl toujoura un buul
de biloD pour Je repuoiaer, juaqu'à ce qn'ila l'ai enl mil À inarL
Ijoraqu'ou a pri« le nombre de tangliert que l'un vaut, aa aonne la
J}a la Xjouptteriê.
Dana leaurfnen'A, l'Équipega pour courir le /oup aa dialinf;ae et n
•fpare dea aulrea ; il porte le nom de louveterie, et ceux qui y aonl
cmpfojéi nenomm^lit louvttian. l'ai traiié oues anplémenl de celle
eapèce de rhaue , pour ne rien ajouter 4 ce que l'en ai dit k l'article
do. Loup. Il eu est de même de la rhasie du Lièvile , du RenaKD
«t dv Bl^iEEAC , aux arliclei doaquels je renvoie le lecteur.
Du Chien ctiucJtaitt, et de la manière de le dreuer,
K^ ctiaswi au chian couchant sat beaucoup plua commune que celle
«HE chien» courons ; elle n'exige puinl d'appareil , ni de dépenae ,
lello eat, par cuiiiéquent, 4 la porlée du plua f{raad uombre. Maia ai
calU cbaaie ul plua facile pour le cbaaaeur , elle oat auaii plua fruc-
taetiie,et, pour meaervirde l'expreaiioa cunaacrée dan* lu rode dea
chaoe*, pliu cuiaiaiire; «uiai lea|régleinena l'onl-ila proicrile. L'oldou*
luuice de Henri ni, an 1S781 la défend aoua peine de puailion corpu-
relle pour lea roluriera , et d'encourir la diajjrBce du roi pour lea uo-
fclefl. L'article 6 de l'ardonnance da ib'az l'iulerdil pareillement A
loale* penunuea, parce que, y eal-11 dit, ia chatte du chitn couchons
fait qu'il ne ae trouve pnegue plue de perdrix el de cailltii. EnEii la.
tleriiiérB orduonuoce que nuiia ajona aur le fait dea cbuiea, celle
de iGâgi défend la cba*M au chien couchant en toua lieux. Cepeii-
alanl, tuutea cea défeiiaea n'ont point empccbé que celte eapéce de
chaaae ne fût pratiquée généralement ; et quoique plulAt, lolerée que
permiae , on a chaaaé ei$ ton* lieux tut chien couchant.
On *e aert ordinairement du deux racea de chiem pour cbaiaet
de celle manière; du Bbaqdx et de l'ÉfAONEut.. Voyti cea tnola, et
l'«rficle Chibn. Cea anioiaui ae nomment chien* couekantf chien»
farrit, chien» deplaine, chian» firme».
Il rai imporlaiit de ae procurer dea chiena de banne race, ai l'on
vent jouir de tout l'agirémenl que comporte la oluuae de plaine; plu-
■ieun forment nalurellemeiit Varrit , et c'eal autant de lempa g»zai
«or leur inaUuGliop. ËUa doit canuneMCBf par apprendre an cAmm.
à rapparier.
D.n-iizedT>y Google
lU V E N
' Ob 1*7 accoalunietM* qu'il a cinq ituiiimnii, «t comme en jouaiiti'
(Uni II miiDU m£me. Si c«tle jiutruclion de doareur ne luIGl pu ,
on mreod ^ue le cAmii eit un eu. Ii'un m ccrt riora du atltitr de
Jbrce. Ccet un collier de cair, du* lequel ou ptque tnie qDirauUin*
de (ictiu cluui, pa^-rta^iH la téie dcxquHfOrt rond dd attire mor—
otan de cuir , afin (|u'ila aa recnlenl pit loi'*|u'o& \t» fail pc*er inr
)e mx* dn eAi«M ; il cbacun des benii de ce colllrr il r a iiq luueaD ;
car ai l'on y melloil une boude comme aitit eolliei* ordînaim, il
piqueroil contlDitellemeiit le chien qui ne illilîiigueroit plua l'il fait
birâ ou mal. Quelquefoi* ]« collier ilé fore» ert fait avec du fToi fil
d'archal armé de pointe*. L'on paaite durta tel anneaux da collier la
bout d'aa eordeau avec one boucle Urhe , de «orie qu'en le liraiit à
•uj , tea aiineBDX ve rtpproclieul el reMerrtnt fb collier, dont alot*
hi olM* É]»]iuieal «ar le cen du cAien , el ravet^iaent d« as faille. OÀ
jeltB dsTanlLuiua morceau de buiilung i quatre facea, que l'unap*
pelle moulinet, parce qu'il y a Tera chaque eairémité quatre peljl«s
cheTÎlleiimplanléca, el un lui dil -.apporte. Si le chi'envi chercher la
WtaOUnel, on le caruw ; >'il n'y vi pu , un l'y comhilt en lirant doii-
èeineût le «ollier ; l'il ne famsase pai lui~méine le moulintl, on loi
■iliAiie doncrment le nec dentn , ou le lui mvt de Tat<e daiia la
||ii«til«ei»Iài tenant la nlain «loila mlchoir» l'crérieirre, el del'anirA
KHiru oA tin le chieA k ioi m lui répélaul : apporte , apporte ici ,
haut 1 ciaq ou aiz leçon* «ufliaenl commQDineiit ponr appreudra ilA
cliienk rapnurier.
Pour qu uu chien ne ftâte paa ou ne déchire paa lei vflemena d|aB
clilMeur en aautalit ■ lui qnautf il rapporta , et mjnie pour qu'il ne
' faaae paa partir le fuiil , comme cela »i irrivi quelqueToia, oq lut
•ppfvni) i a'aueitir, «t 1 *e tenir aitr ami cul, le iiei et lea pallea d*
devant en l'air , mata le doa tonrni au cliaaaelir. Lioriq^ie le chien A
■ppria i Tenir prif deaon maître ea lai ditaUt, ht à moi, on lefaîf
mettra 4ur le eut, c'eil t'eipresaion dont on «a aart en lai paHanI f
ptria OB lui fail lever l'avant-train el loofttA la doa. On le 'orcart
taiMlia qu'il a Ja moulinet dana la fiueule , et oA doit l'balilliiw i a4
le Mcher que qaand on lui ■ dil ; donné.
Il eit néceaaaire d'ohaerver iiue le tnoulinél doit ivah- mr aei aDftIra
dra denta comme celles d'une icie; cllea aervrnl à deux olioaw : 14
rmiéret forcer Te chien i recevoir le rAouRnt^ dkiia la gueule, ert
loi frallani léfiérement contre lea denli, et la aeconda à l'eibpA^
etiEv d* prendre l'iiabltude <fe Irop aerrar ailin laa dénia ca qu'il (toit
rapporter et de gller le gibier.
Aaaai~tAt que le ehitn rapporte bien le tiiatillitel , oH lOl faifrap-^
fut\m une pclole de linj(e, sur laqueRr on a cotnu daa X'h* de fir-
drix , pnia une pean de lièvr», à chaque bont de latnclle on att'lr.Bé
«Be pirrre , b6d d'areuatiimer le chien k preOdre la lièvre tné par U
milieu du corpa. Enfin , lonqa'il eat bien tnrtrWit à tout rapporter ,
on le raèm en pUfrie.
Iteaamntrrdel'^rtiAf t^altt d^ lltmer recomm^ndetal naa'aecffilidb
leçon : c'aat da faire mettre le rAi'en i ferre , c e>t-à-Are , cMiAt
aar aa» vetilre , lea deux Jamfiea d# derrière ploy^ea auuv lai , et It*
itoux da daranl alon^éca. On Tbibitue iatei|«iU(tt«iit> aralltr|r«ldk
3.n.iizedby Google
V B M ,J5
■fmttoei cU M piri, 1 M bmIItb tout de iniM oi c«itt podore m
mor, à ferra , proDunc^ d'un loo ils TuixTurter qui imprinala crinile;
pois CD élevant I» braa comme êi on alluïl Itrer. Petit à petit, il
Knd une telle tubiluda i l'upecl (te ce mouvemcDl tlea bru , que
I parvient à ne plot ei>pluyer là pxole, el qn'au timple iDuuve->
meol I laui le mul , à ivr» , le oA*»> h covche. Oo rea leqoot, oti
retira ravautage que dèi h première feia , loriHjn'un /j^wv ud un*
ftrdrùl partirunl devaul le sAcr», el qu'il ■erbapiwra i courir api^-,
le Mut luul , à lirre , fraaaad d'iiae Toix forte , i'trréltn aur cul
et lui coupera , puur ainii dire , lea-jambe* , Ib>l ce mol aura acqiii*
d'aatorilé aur lui. Si pourlaot l'ardeur l'ewporte aux premi^rea foia^
le chltîment tl la leçon répéta l' empfir héron t de relomtier duia )«
même Taule. Maia ce n'ul paaataeaquii te cAiim w melig preetetneot
1 ierre , il faut encore qu'il y aoil inébranlable, juaqu'ù ce que Ik
parjle de lou niallre lai peraaelle de aa retirer. On l'y &se Binii ett
aa praueliant, ut ceuraul laolAl pr^, lanlAl loin, par praddioB]
l'alililé dr la l'onslanca do ceVe attitude eat d'empAcber le c/tiéf da
Ironbler le cbatseur. Biea aBermi dans «elle legoa , il fanl lui appren*
dre i venir vsra «aa mutlre d'au paa plni ou nmina prompt , laloa
qn'apréa l'iiToir appe'é par cca nota , à moi, on se «ert de cmx-ci ;
touJ doaetment, au ptiû pat. Ou te fait donc eaocber i lerre , romioa
ou l'a dit plua haut; un Beloigna de lui, d'abord i nne petite diainnrv,
enauile i une plua f^raode, et pcononçanl aliernaliTenenl oeidivera
nuita, maia ceux , au p«tit p«« , d'une inlonalion plua ferla. On
modère ainii »a marcha, oit l'aeroutuiDa àaïapproDher à puoomutia
«t i M régler toujuur* Mr l'urdre qu'il entend. Le bol de cène lefiod
ail de lui apprendre à luivre pcaénieiil nns pièce de gihier'. CelM
mélbude de dreuer le* ckie>n ostàcMani , que i'sn doàl « UM. Dn^
graviers, eti, aaiu doute, trèi-avanlageuaa el mérite d'être géa^aa
I^ ploparl dea jeanei ehùiwooartat afri» Ita vulmiiln , Im mMM
ioju e[ tel aulrea inin^ux dumeitiqnai. Si les >rorreolion« ne Mffiafedt
pu peur leur Taire perdira-oatle maovaiaa ^bilniie , voici comme <Mt
•'y prend pour le* e^i dif/tùtfp, On icnd nu petit bjlon par le bout,
de manière à j pafier la queue du ciAi«A , et <>n l'j atrre avec nng
ficelle auex fur Isnien» .puur q«"il ruaeDtoiAala douleur; à l'auir»
bout, oD allftche uae.pouJr par le gitai del'aile pt^ du cur-pi , el (Ht
Uche leeAin), (joi lametk courir, icauie daU douleur qa'il ré*--
«eati laqueiM, et qu'il crMI oCMatAonéa par Ja^jotaJr, A forer d«
U.lralner, il la tue, flt,la* da- courir,, il UKksci^btrt on détacba
■lora le btioa , et «n' lai ,lwt le moaeaa avee. la-pauAi Pour le' narriJ
ger dé courir apréi le* n>a«tpn*v<m'lt conpWavec on béli«f , pai#
on lealtcheenfoDellanl lecAMiaoïai long-tempi qu'on peutleiulvVtFl
Sea. ui* Eunl d'aburd pj|ar<aa MUt-, qui fcouxl ^ tmiWt jambe*', et
l'entraîna ;.maia il aaraHureeMaailé, el le eiù&gà t coup* de itUi
J'ai dit que pluaienr*- <A*rj(» de bvAna Mre aertlsnl le gibiernt-i
tnrcllemenl. Ceui en qfwl'uu ne vmoiintre pat art avantage, doivent
dire dreMésiarréter.If'oifceAMenOe par quetqaalileooaaÀ'Iaïaaiio»,'
en tenant le cAÙn par la pean du cou, plaçant i terre devant asu netf
I) d»BaijB, Aliii:diMAtd'teto*Aaf^*idUM>jM'i>i«ai
3.n.iizedby Google
,36 -V E N _
il« l'arduar à H jelcr (ur le pRJa , an le chtii'e , «t on ne lui pehn'sf
de le preudrs rjue liirsqu'on lui dit : pii/t. On répète !■ mâme leçon
iuxju'à ce qu'il ganU bien , uns qu'on ùl iHiaoin de le tenir , et qu'il
laiue faire autour de lui pliuieara louri . uns en jeter mr le pain ,
auquel il ne doit toudier qu'an coramaudemeiil , pi/lr.
Ll eat e&ienliel, aTaDt de mettra le cAien en rliùie, de Tivolr
Accantumé à l'obéiuance en tout poiol. Pur eaeinple, en le promo-
UftUt avec lui autour de la miiion , on le rapiielle, a'il a'érarte , par
dtrriiit. Une abtervatioa non muiui imporliule, r'etl que louf tea
genrea d'iaajruciioii ne doivent être donné* an jeune chien que par
la jn^me personno.
La aaiioQ' la ptua favorable ponr dreaaer le chien k la campagne .
Mt le cummearement du prinlempa, Époque où la terre eat plui de. "
couverle > et où le* ptnlrix appariée* titiment mieux , e'eat-i— dire ,
ne parleut pa« aoait aiaémeni qne dam lea antres temju de l'annûe;
lie ckùn a le rotlier de force, auquel est altachâ un cordeau long
de viogl a vingt-cinq braiaei , qu'on laisse traîner de manière à étr»
maïu-e de le aaiiir à propos ; ai le c/titn «'écarte trop, on le retira ;
•'il court aprèi les preniièrei ptrdrix qui parlent , ou seulemeul a'il
le* pouiae , ce que l'un appelle bournr la ^bier, dd lui donne dea
aaccades, et ou lui cria s tout beau, tout beau ; a'il arrête le gibier, orr
l'encourage par dea caresaat, mai* on ne le Itiiae paji cliaaaer uni
curdeau avant qu'il ne eoit bien affermi dans aou arr£t. J'ai eu on«
«xcellento ehiennt (fa plam*, dont lea arrùla étuiepi ai Femiea et ai
çonatana, qu'en ne promunaut avec elle aana arme, in pouvais, dès
qu'elle avilit funa£ un arrêt , aller tout i mon aiae cberclier mon
fusil, i quelque dialance que je riiue de la maiidii,et retrouver ma
tliîeane dans la même poailion.
Le chltn qui arrête e«t immobile , a une patte en l'air et la qoeu»
roidie, aaiia aucun mouvement, tandia que quand il quête, il remue
)■ queue aans cesae. Un chien en quête doit porter k flei baizt ; celui
qaijouilte, cW-i-dire, qui a lenei en terre, ne sera jamaia qu'uu
mauvaia chien d'arrêt, «i^l'on ne peûl parvenir i lui faire perdre celte
habitude , eu le grondant, le cbâliant même, et lui criaut : haut It
ntt. Le jeuie ehian cavrt après leiàAtueMea et lea petila oiaeaux; un
lui dit alora -.fi t alouette, haut le nec, et on lui donne quelques sac-
cades du collier de force. La plupart des chienr pointent leW atoueti»»,
o'esL-à'dîre , qu'ils forineqi un commencement d'arrêt sor cesoÏManx;
un iea avertit de leur faute, qui est plus commune dans le iemps'oii
les aiouallet soDl an aHour , on , camiat disent les chasseurs , quand
•Iles ont le pied chaud, fut les mêmes mots -.fi Valouetu. haut- H
' U est beaucoup plus difficile d'empêcher IM thiene de bourrer la
liiore que lApe/rirér. Cenz que l'on mène au boia ont preaque ton*
celle mauvaise habitude. Lea ipagiteait vont plua volontiers à l'eau
que 1rs braquea , et ce n'est qu'avec de la patience et petit à petit qu'on
les «ccoiutune A aller chracher le gibier daiu les étangs ou lea ri—
- En i/amtH, il faut plua da doueaar ^u* Ae mdoas* goixt dt**«cr
3.n.iizedby Google
V E N . ,3,
1m jenne» chien» emiekaïu. Lei maufiii iriiiemetu la rebotent; ca
•ont n&timaiai ceni qoe melleul de ptrTêtracc eo uïige le* geiuqai
fonl profBuioD de dreuar lei cnicnt, ainai que beaucoup d« chu-
Mur* ; ils D'épargueut à'i lei coups de bïlua , ni Im coups de pied ,
ni même quelquefois les coups de fusil. J'ai tu de misérables chien*,
k la saite d'une faute légère et des chttimeas le* plus barbare*', l«iwé*
|Miar morts sur la plare , et n'user du peu de forc^ qui Jeur rev»<
doit , que pour sa traîner en g£niiss<i[il aux pied* de leur bourraaa
et lai prodifiuer jusqu'à leur dernier soupir le* marques de la pla*
Tire et de la plu* tendre ifieclioa. L* plume tombe des main* , m
traçant tant de bonté d'une part et tant de cruaiili de l'aolre , et lor*>
^'on est forcé de parler de certains être* qui déabonorent et révol-
leat l'humanité , l'on est lente de croire que l'on en est à l'histoire
Aa tign. (S.)
-e VÉNÉTOU. Vayn Jacamar a bkc blanc. (Vieill.)
VENGERON. roytt Vanoïhon. (B.)
VENGOLINE { FringiOa engolerui» Lath. , ordre Paue-
BEAUX, genre du Pinson. Voyex ce» mot*. ). Cet oiseau quo
lea Porlnga» appellent benguelinha , se trouve sur la côle
d'An^la en Arrione. Son chant, dit Daines Barrington, est
«npéneor à celui de tous les oîaeaux chanteurs de l'Asie, de
l'Afrique et de l'Amérique , exceplé toutefois celui du mo-
La vtngolittf a le dessus de la télé , le cou et tontes les parties
■npérieurea du corps variés de brun foncé et de brun clair;
la croupion et les couvertures du demua de la queue jaunes;
les couTertures des ailes, les pennes et celles de la queue
brunes, bordées et terminées de gris clair ; les c6tés de la télé
d'au roux clair ; un trait brun sur les yeux ; le dessous da
corps tacheté de brun sur un fond plus clair ; les pieds et lea
ongles de cell3 dernière couleur -^ le bec brun , et la taille de
la linotte. Cet oiseau est figuré dans Edwards, pi. i 'J^,Jig- inf,,
lu'il a
et regardé par cet auteur comme la femelle de celui q
représenté sur la même planche, fig. eup. , et qu'il nomme
négral ou tohagtie; mais comme tous les deux chanteat agréa-
blement , il est probable que ce sont deux mâles , et que le
premier est moins avancé en âge, puisque ses coulburssont
moins vives. •
Le tobaque a le bec entouré vers sa base d'une bordure
noire, étroite sur le front, qui passe au-dessous des yeux, oà
l'on remarque , ainsi qu'au-dessus , des lâches blanches sur le
bord de la couleur noire , et deKeud sur les côtés de la gorge
vers aou origine; la télé, le eou, le dos et les petites couver-
tures des ailes d'un cendré brunâtre varié de taches obscures;
les autres couvertures et les pennes sont de la même couleur
et frangées de Jaune} le dessous du corps et les plumes qiâr&>
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138 YEN
couvi-enL la t|ueue au-dessouH d'un orangé leme uniTorme, plus
clair mr la poiuiiie, et prenant une nuance sombre sur le^
partial ptulerieuira ; le croupion et les cQuverturt» du dessus
(le la queue d'un jaune brtllant ; les piedd et le» ongles de
couleur de chair. ( Vieill.)
VENIMD'CSE, nom d'un poisson, àaptrca vtnenosa Ae
Linnieus , figuré dans Calesby , et (jui pnsne pour causer la
mort à ceux qui eu maugenL C'est uu Spare dans Lacépèdc.
yoyex C9 moi. (B.)
VENIN, Venenum. Voyea Poibok. (B.)
"VENT, air ahiméd'un mouvement plus ou moii;i rapide;
aaivant une direction déterminée.
Lt-flcfnte prennent diifêreii9non>s,soil par rapporta leur
direction, soit par rapport aux diflërens poinis 5e l'horiEon
d'où ila soufEtent. Celui qui souffle du nord vers le Mud, se
nomme vent du nord,- celui qui souffle du sud ven ie nord,
s'appelle t^rtt du sud; celui qui souille d'orient en occident,
se nomme vent d'est; celui qui sopffie d'occideni en orient, .
porte le nom de vent d'ouest.
On divise les vents en généraux ou coniluis, en pério-
âiques QU réglés et en variableSi
Les Vf nts généraux ou constant soufflent loujonra du même
cAté : tels sont les vents alises, qui se font remarquer enlrs
les deiiï tropiques , el qui soufflent constamment d'orîml en
occiiienl. Cette direction des vent» alises souHre néanmoin»
de légères va)rialtans, suivant les dillérentes déclinaisons dn
soleil.
I.«S vents, périodiques ou réglés soufflent périodiquement
d'un pwnt de l'horizon d^qs un certain temps , et d'un auin
point dans un autre temps: tels sont les moussons qui soufflent
du sud-est depuis le mois d'octobre (brumaire) jusqu'au mois
de mal (floréal ), et du nord-ouest depuis le mots de mai
)usau'au mois d'octobre , entre la côte de l&nguebar et l'Ile
de Madagascar : tels sont aussi les vents de terre et de mer,
qui soufStnt, le malin , de la mer à hi terre, et le soir, de la
terj[« k la ç^er.
Le» vents variables soufflent, tantôt d'un côté , tantôt d'un
autre ; ils ne sont soumis h aucune loi par rapport aux lieux
ni par rapport aux temps. Leur direction, leur durée et lu
vitesse qui les anime, éprouvent de grandes et fréquente»
variatioBS.
L'altraclioQ du soleil et de la lune Ait éprouver aux eaux
delà merdes oscillations périodiques, (f^o^rs le mot Ldmb.)
Avant de parvenir a l'océan , celte atlraclion a k traverier
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VEN ,59
l'ilniosphére, qui doit sans doute en reueotir lea efTets, être
loumife U des mouTemens semblables k ceux de la mer, et
éprouver, ainsi que le mercure dii baromèLre, des agîlaliona
qui, quoique légères en elles-mêmes, peuvent s'accroître iràs-^
sensiblement par l'inQuence des circonstances locales.
Noos pouvons donc regarder t'atlraction du soleil et de la
Inné comme une des causes qui donnent naissance aux venta
dont notre atmosphère est le théâtre ; mais t'aclion de cea
ulres ne produit, ni dans la mer, ni dans l'atmosphère, au-
cun mouvement coustanl d'orient en occident; d'cra il résulte
que les vtnU alisia ne peuvent lui devoir leur origine.
Ces vatu ont trw-probablement podr cause la dilatation
(ja'éprouve l'air par 1 action de la chaleor ; car il est évident
que la cfaakur dn soleil , que nous supposons pour pins de
nraplicilé dans le plan de l'^Tuleur , raréfie les colonneit
d'air et les élève au-dessus de leur niveau ; d'od il résulta
qu'dtM âoîvetit retomber par leur poids , et se porter vers les
pAtn dans la partie sapérieure de l'atmospbÀre ; mais dans
le Bttee temps il doit survenir dans la partie inférieure un
nonvel air fnua , qui , arrivant deaelûiaU dtaés vers les pôles,
remplace celui qui a élé raréfié à l'équaieur : il se fortne dono
deux ocnrans d'air opposés, l'un dans la partie inférieura , et
l'antre dans la partie supérieure da l'atonsphére ; mais U
vftesae réelle de rair, due a la rotation de U terre , est d'autant
pins petite qu'il est plus pF^ dn pôle; d'ùà il riisutle qn'en
«'avançant vers l'équalenr, il doit tourner avec plus de len-
teur que les parties correspondantes de la terre. Ixa corps
siti. ^ A^ Burface de la terre doivent doue te choquer arreo
l'exc^ de leur vitesse , et en éprouver par sa réaction une
icaîatMDCe opposée k leur monvement de rotation ; et consé-
qiiemment pour l'observateur qui se croit en repos, l'air doit
paraître soirfQer dans an sens âireclement contraire k celui
de la rolalkm de la terre, c'est-à-dire d'oitent en occident.
Un fprand nombre de caDsee dilTéretites peuveAt déter-
miner une ra[rtnre d'équStbre dans les Cidonnes d'air qui
cumpoeeni l'atmosphère, et se compliqaer dans lapnjdnctton
(l-- 'vnCs dont elle nous oSre le spectacle. Il «amt pbur s'en
convaincre de considérer un insIaAt le passage du Quide
électr^ne de l'atmosphère k ht terre ei de ta tefre i Talmo-
spbèr« ; t'iiàuKnse quantité de Vapeura dont elle se charge et
ae diécharge altemadvement ; l'inunence de U chaleur et du
froid sur son ressort et sa flnidjté ; enfin les chruagemens que-
la rotation de la terre produit dans la vitesse relative de si-s
molécolea. En nous éclairant sur la gfande variété dos osciita-
D.n.llzedbyGOOgIl^
F]
.,,„ V E N
tious deralm^phère , eu coundénUions font «enlîr en mém«
temps la difficulté de îei soumelln^ jine Joi înTarUble.
Quelquea phyMciens ae «ont occupé* d'oitimer la vitene
du t-ent, en mi donnant des corps légen à emporter, et en
mcaurani l'espace qu'il leur faitoit parcourir daiu un lempa
déterminé ; mais les rénillals de leur* expériencej «ont bien
loin d'èlre ntiafaiuns. Mariotle a trouvé que la Tfleaw du
cenf le plus impélueox est de trente-deux pieds par seconde,
et Derham l'a trouvée de soixaste-six pieds en pareil temps,
o'est-i-d ire -environ une fois plus grande. Il faut en conclura
que cet deux physiciens n'avoient point de rè^ sûre pour
juger quel est le punt le plus impétueux , et probablement le
Premiera prisponr le plus fort de tous un venf qui pouvoit
être une fois davantage.
On a imaginé des îmlramens propres & mesurer la direo-
lion , la durée et ta vitesse du tfol, et on leur a donné le nom
A'animomitré,
]>'plu* simple de laus , eten mime temps le ploa imparfrif ,
est ime^iroiMffaj telle que celles qu'on établit sur les ciocheta;
elle marque la direction et la durée du vent, mais jamais sa
vitesse ; encore même ne connolt-on par ce moyen que lea
ivnU qui soufflent k la hauteur où ces girouellei «ont placées;
et Wolf assure, d'après une longue suite d'observations, qu«
les v*nU plus élevés qui poussent lee ttuages, sont diffirea*
de ceux qui fout tourner les girouettes.
L'anémomètre le plus par&il et le plus ingénieux est celui
qui est décrit avec détail dans les RmhuUs aeadimiqiuê do
l'année 1754 : non-aeulement il marque la vitesse et la direc-
tion du vtnt, mais il en tient compte pour l'observateur
absent, et l'on voit après viogtrquatre heure* quels veau ont
régné , et quelles ont été pendant cet eqwce de temps la duré*
et la vitesse de chacun.
Les "Lranêoctions j^dlot^iqiut renferment aussi la de»-
cription d'uu anintomitre, qui consiste en une plaque mobile
sur le limbe gradué d'un quart de cercle. Le i>*ni est supposé
BOuEBer perpendiculairement contre celte plaque mobUe , et
sa force est indiquée par le nombre des degrés qu'il lui fait
parcourir. { Lib. )
VKNTENATE, FmUnaia, genre de plantes établi par
Koelère pour placer quelques espèces des genre* brama, fi-
tuqu« et avoma, qui s'Marlent un peu des autres. 11 offre pour
caractère la haie âoréale inférieure aessile et portant nna
arête & son sommet, tandis que l'autre baie est supérieure,
pédicellée, et porte son arête sur le dos ; les arêtes des troisièia*
el quatrième baies, lonqu'elloi existent, partent du bas.
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V E N 141
Ca genre a pour type le bmmé triflore et ï'âvoine douleutn
Voyex aux mota Brome, Atdine et FiruQUK. (B.)
VENTENATIE, VmUnatia, genre de planle* éUbli par
Cavanillea dam la penlandrîe monogynie. Il offre pour carac-
tère an calice double, l'extérieur imbriqué, rintérieur s
cinq ibliotes," une coroITe monopétale infundibuliforme , k
lobe ventru en desaus , k limbe à cinq divisions lancéolées et
velnea ea dedans ; cinq élaminea en parties adnéea au tuba
de la corolle ; un ovaire supérieur ovale entouré d'une mem-
Iinuie peraialante , aurmonlé d'un style filifornia Ji stigmate
vda.
Ite ftniit Gflt une noix globnlense àcinq loges monosperme».
Ce genre renferme deux espèces : ce sont des arbrisseaux à
Jeoïltes alternes et à fleurs axillaires.
L'une , la Ventenatie col'ohée , F'enienatùi humifusa, a
tes feuilles linéaires , éparses , et à peine velues sur leurs bords.
Elle est figurée pi. 34^ des làoneg plantarwn de Cavanillea,
Xj'autre,Ia VxNTEHATis vtwvtvrs .VenUnatia procum-
knt, m les fèuiAe* linéaires, lancéolées et très- ferteinent
ciliées. E21e est fWuiée pi. 34*) du même ouvrage. .
Tontes deux viennent dé la Mouvelle-Hollande. (B^)
. VENTILAGE, Ventitago, arbrisseau grimpant à feuille»
alterne» , ovales, aiguës ; à ileurs verdâlres , petites et disposées
en panicule terminale, qui forme un genre dans la pentaa-»
diîe monogynie.
Ce genre offre pour caractère un calice tubuleux ; une
corolle de cinq^ pétales insérés au calice et garnis d'au ta ^^
d'écaillés a. leur base; cinq étamines; un -ovaire supérieur »
un seul style.
lie fruit est une samare monosperme avec un prolonge-
ment membraneux à son sommet.
Le ventUaga croît dans l'Inde. Il est figuré lab. a da cin-
quième volume de Rumphius. On emploie ses branches, qui
loat éminemment flexibles, pour faire des nasses à prendre
du poisson et même des cordes pour amaret- les vaisseanx
dans le port. Elles sont incorruptibles dans l'eau de la mer. (B.)
VENTOU. Voye* Ouantou. ( Vieill.)
VE-NTRU, nom spécifique d'un poisson da genm Cv-
cbOFTÈRE. Voy»x ce mol. (B.)
VENTURON ( Fringilla cUrmeltà Latb. , ordre Passe-
M*rx , genre du Fimson. Voye» ces mots.). Ce ««r»n se trouve
tlans tonte l'Italie , en Grice , en Turquie , en Autriche , en
Provenoe, en Lwiguedoo et' en- Catalogne, mais il y a de»
»naèu où il ut fort rare dans nos centrées méridioBales^t
3.n.iizedby Google
liï V E N
yarliciilîèrement à Marseille. Son cbant, agréable ei varié*f'cat
uioJDa beau et moins clair c]ue cehii du canari, '
Si cet oiseau est le même que le versalUno d'Olina , il leroït
iixlrgètie à l'Italie; il fait son nid, selon cet auleur, uoo-
^iileiuent à la uampagoe , mais encore dan? les JHrdtt)t ,.s)ir
le» arbrea totilfus, particulièrement sur les cjprèit ; le coD^ruit
de iaine, de crin et de plumes ; sa poule est de quatre « cinq
peufi.
Le venturon est pliu petit que )e terin de» CanarÎM; ua
mélange de brun et de vert }auoâlre couvre ta léte , le derrièr»
du cou, le dos et les plumes scapulaires; la couleur bruns
occupe le mijieu de chaque plume; la gorge, le devant du
cou , la poitrine , le Iiaut du ventre et les Qancs sont d'ua
vert jaune ; celle teinte est plus claii-e sur le croupion el le»
couvertures de dçssus de la queue, dont les iiîféneures sont
blanchâtres, ainsi que le reste dut ventre et les jambes; les
petites couvertures des ailes $ont verlçs, les grandes noiràlrea
el bordées de vert, de même que les pennes olairea el cau-
dales ; la queue est un peu fourcbue ; le bec brun ; les pftdo
sont de couleur de chair pâle , et les ongles noirâtres. (Vieill.)
VÉNUS, fenua, genre de tesUcés de la classe des Bj-
TALVBs , dont le caraclàre présente une coquille régulière,
i iiborbi cul aire , pourvue d'une lunule, d'un corcelet, de
Irois dents cardinales rapprochées, et quelquefois d'une où
deux dénis latérales.
Les coquilles qui composent ce genre sont appelées carnet
par AdansC>n el Dai'genville , dans les ouvrages desquels
elles sont réunies avec quelques véritables Cames et avec des
BoNACiis el des M*ctre9. {Voye* ces mots.) Leurs valve»
•ont ordinairement très-bombées , épaisses , Conslamment
égalés,' se joignerit avec la plus grande éxàV:tltude , appro-
chent de la forme triangulaire. Iieurs sommets sont saillans ,'
reco'u'rbéi. Du point de réunion de ces so.mmèli , en dèVant,
cotniilence à chaque valve une fossette courbe , où est placé
lelif^ineAt, et qui s'étend plus otl moins, suivant les espèces.
Ces fo.isell^s; lorsque la coquille est fermée ,'odttout-à-rBit
l'apparence 'des parties extérieures de la génération dans les
femmes ; de là le nom de vulva que Liiinœus leur a donné ,
etqae le« «albrdlisles français on t traduit par l&mot corceht, à
i-aison de la délicatesse de la langue. De l'autre calé des som-
mets'est lAïaulre ânfôncemenl circulaire., ovale on tàn-
céolé«queLinnieusaap|>elé anug et les français /unw/^.
Lacliarnièreest, dans les v^nus, plus épaisse que dans les
autres coquilles. £IIe est forinée.par trois dents principales',
dont les latérale» sont plus ou moios divergentas, et dans
.:i.v Google
R. 5.
i. Titrrilf&. iOrriere ■ S- firottaih/rf/ Jtermet . jo . foùite. yei.
3. yénoj elionê. ^. Hr filr'at. Jt . flti^eS^, lù^xWc'.
^. fifiu^ cadoeA . 8. K>SiM porefiaùif:
D.n.iizedbyGooi;5L
3.n.iiffidby Google
YEN .4-,
qudqnes eqièces par Qn« ou deux den(a de pliu, noiées, aoU
&ur la même valve , soil sur les deux.
L'animal qui hftbile les vénai est presque semblable & celui
des donacet , des oamet et gearea voisin*. Son mnnteBu e^t
lanlfit court, tantàt assez long pour couvrir la totalilé dca
aiphoRs. La venus palourde offre iin exemple des premiei-s,
et la venu» patagau, des «ecoiids. Les deux siphons août
inégaux en largeur et souvent en longueur, membraneux ,.
eti^iéaàleur aommel. L'un sert à recevoir les alimens , et
l'autre à expulser les matières féoales. Quelques espèces ont
UQ pied conique, d'autres n'en onl point du tout.
Poli, dans son important ouvrage sor les leslacés des mers
des Denx-Siciles, forme deux c^nres parmi les animaux des
vénwij l'un , qu'il appelle caWste , apparlisnl aussi à la plu-
part des ceuites; et l'auli'e , qu'il appelle arlhémis , a pour
lype la venus exolétt. Voye^ aux mots Callisite et Ak-
THÉMIa.
Les vinuê se plaisent dans les Tonds vaseux , sur las sables
faciles à labourer. Elles s'y creusent des i-etraitea en re-
pliant leur pied, et en le relevant ensuite par un mouve-
ment brusque, qui chasse au loin la boue qui se trouve
dans sa direction. Quelquefois dans les temps cahnos, on les
voit uagersur la surface des eaux, une des valves servant de
bateau , et l'autre de voile. On ignore les moyens qu'elles em-
ploient pour se rendre légères, car, dans l'élat ordinaire,
elles paroissent incapablea, par leur pesanteur, de faire
cctle manoeuvre. Elles sont asses communes sur les Côtes des
mers d'Europe , où on les mange comme les mauli*. On en
trouve quelquefois de fossiles.
Ce genre est fort nombreux en espèces, puisqu'on en
compte plus de cent cinquante. Lumarck l'a divisé en deux
auh«s, Vbnus el Mi^R^TiiioE {Voyet ces mots.), cl Linmeus
V a formé deux sections , dont la seconde est subdivisée en
irob autres.
1°. Les venus à eorcetet accompagné d'épinet , parmi les-
quelles les plus communes ou les plus remarquables sont : .
La V£nus DION j , qui est pran'jiie en l'iem', litlanuée trani versa—
irmrnt , el duiil la loiir Un riirielel est ppliifuii. Ella ert figurcp dans
Pjr;eaville, pi. 91 .fig. i , eldans VHitioirB naturelUdtaCÔguilla/iet ^
f.tiuoi suilB iu Bttffon, ^ililion de Ueteryillu, (il. igi. 11" u. £Ile m
Iruuve duos \t» mers d'Amérique.
Cm V^ncs Piruiaest prei^nH en cceor , ■ dei rides ip-tÛMS, celles
'ileseaviruutdu corcelel plaa pelitâs , ut u lévra n'eut pas siaipli:. Eli»
t-n fi^tirée diia Dargenvilla. pi- ai, IctliaB,*! se Iroun dans k»
luGf» d' A ntéfi '.!< w.
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144 V E N
a*. ttB» véma tant épinet tt pmque en eeeur, parmi teiqnaltei on
peut prÎQcipiilement iiolor :
La VitiuscuiNiisi . yertu* vtrrutota Linn., qui Mt itrise pti d»
•ilIoD* membraneux, verruqaeus, priacipalemanl au devant, et Joal
le* burd* lOQl créoelM. Elle eal figurée dam Adanicui, pi. 16, df,. 1 ,
daus VHittoin aaturtU» dei Coquillage» , faiunt soile au Buffon ,
éditiou de Delervillu, pi. ig , tifi. 4 et S , et avec ion aiiimal , pi. 31 ,
n* 18 Je l'ouTrage de Poli ci-iletiui cité. Ctl animal est une Calliiti.
( fojr. ce mol. ] Elle te irouTC dam les mera d'Europe.
I^VliNUOiEHriHAiu qaî eil solide, Iranaverie.'unM.l^èreBenl
■triée, dont le hord eit criïicti . le dedana violet el la lunule ot«1«.
Elle M trouva dans lea mer* d'Europe , el foaule eu France.
Ija ViJHca CHioîli t*\ (ransvenalemeot ruguauae, el aei drula
<iarillualet ptiilérieurei KUt laocioléei. EJLe ea) figurée dan* Iterg*n-
Tilte, pi. ai , Gg. C, et avec aon animal et des délalls aualomiquea
fort étendait pi. 90 de l'ouvrage de Poli ci-deuui cité. Cet animât
eit du genre CALLirrs. ( Voyem ce mol. } EUe m Ironve dana 1m meta
d'Europe.
La ViNDl fODl^ qui eit radiée , dont lei airiea août compriniea,
inégalei , dont le burd est crénelé M la dent rardinale lrè«-p«tile. EUs
dl figurée dau Liiier , tab. 18a, u° lao, et dana Puli , pi. 99 , n° &.,
On trouve dam le texte de ce dernier une dctcription analomiqae de
■on animal , qui «it «ne Cai,i.uti. Vojet re mol.
La ViNCa BOTiDai eai renOée, lréa-luj«ante, finemenl airiée en
IrareriiMiuveuI radiée de blanc, a le bord antérieur un peu plui êpai*,
((uelquKfuia viulel. Elle eil figurée dana Gualliéri, lah. 88, Gg. V. et avec
■ou aniuiiil . pi. 91 , n» i , J et 3 de l'ouvrage de Poli précité. C'en
une Calliïte ( ^07» ee mot.}, duut cet aalenr donne Bnedcicrip-
(ion analoRiique abronée.
La ViNCfa civuixii eal ovale, un peu aplatie, antéiiaiirement
prolongée et dilatée , poaiérieurument amincie ei arrondie , longiludina-
leineut rugueuae, avec le milieu dp la fente du cuicrlet noir. Elle e>t
figurée dana Gualtiéri , tab. 85, 6g. G, et avec aun animal , qui eat uns
CalustkC fcye» cemol. ], pi. 31, n» 16 el 17 deTouvragedePtili
La VBHDaioiTKiTeat unie, Hadeatachetépaneaelpca marqnéea.
Bile eal figurée dana Adanaon , pi. 17 , a' ■&■ M ae trouve dana les
mera d'Afrique et d'Amérique.
Lia VJNCa coaKTisAHBqui ealnnie,doatlecorDelel«albraD,boaau,
la Fenledu corcelet Iréi-ouverle , el la lunule peu marquée. Ella pat
figurée dana Dargen villa, pi. ai , Cg. F, el ne trouve dani la mer dea
ludei. Elle forme le Ij'pe du genre mérilrict da Lamtrck.
La ViNDa Miaot eal ovale, applalie, tlriée tranaveraalement , et A
la aulure poatérieaie bâillante. Elle eal figurée dana Dargenvills,
Zooatorphote , [d. J9, fig. B, el te trouve dana lea marade* Indea et
de l'Amérique.
La ViNVsPiTAK, PeitUM Ittandica , ett itriée tranaveraalemenl ,
rude , a la fente du corcelel tr^uuverle et point lie lunule. Elle eal
figurée dans Adaïuon, pi. ifi,it° 7, et se (ruttvedantleameiadïurop*
el d'Afri<ine.
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V E N .45
La V£hvi fxanq JB Mt ovale , boasoe , «lrii« loDgilndinaleineat,
■illonnée InairemleineDl, et «in burd eit crénelé. £lin eit lî^urév
dans Oargrnville , pi. qi , Gg. G, elie trouve dam la mer des (iidiM.
3'. Lm iiénuê *ana épine» »i arrondUi , où ua remir(|a« *pé->
ctalement : /
li* VsKOacoDOCE, fenut ligrina ,t^M\ eil en Forme de lentille , qui
a de* alriea créneléea eu Muloîr , la lunule enfoncée et uvalu. Elle eat
figurée dana Adanaou , pi. 16, fif;. 3 , dana Dar^earille, pi. ai , fig. F,
SI dana VHittoire naiunll» dt* CaquillagtM , faiiaut luile au Buffuu,
éJilion de Delerrille, pi. ly, fig. 3. Elle *e troare dans lea mcra
d'.&aie, d'Afrique el d'Amérique.
La ViiMVS rBNm.vANii]OB eil en furme da lentille, rude au tou-
rher , blanrha, el a antérieurctnent un lîtlon longitudinal de chaque
r6lé. £Uc est figurée dan* Dar|enTille, pi. ai , fig. N, et ae trouve
inr Ici colei de l'Amérique.
La V^NuaccTAN, f^etui» exraUla Linn. , eal en rorme dcleDlille,
■iTjsBlransTeraaleinent, pâla, un peu radiée, al alalunuleen cœur. Ella
Mt figurée dana Adanaum, pi. 16, n° 4 , et avec lua animal, qni eat
une AKTHKMia {fafet ce mol.), pi. ai , u" g. 10 et 11 de l'uuvrat!"
de Poli , >^lé plus baol ; on trouve aoKti dana le lexle dea délaila anr
on anatomie. Elle ae trouve aur lea cdlea d'Europe el d'Afrique.
• lia VÉNCt BOBJAiiB eit en forme de leotille, ■ dei tlriea Irani-
veraea , membraneuiea , écarléca el leleréea. Elle rat Efinrée dana
Gualtirri , pi. 75 , lettre 8. Elle «e troure dam lei meri d'Europe.
La ViHCa ^hitb eal en forme de lentille, atriie, et forme poati-
rieuremenl an angle droit. Elle eat figurée dana Durgeaville, pi. 34,
fig. M , et >e IrouTB dana la mer ilei Inde».
La Vinv» DoaiN-, fanua roncsfll<wa, eat blancbe, pml|ae orbi-
cubire , comprimée , a dea alriea, concenlriquca , le bord entier «t
la lunule eo cceur. Elle eat figurée dana Adanion, pi. iG , fig. S. Ella
ae trouve tur les cale* d'Afrique el d'Amérique.
La VéNCf rATAOAU rat blancbe , radiée , alriée en arc , avec de
grandes lacliea griaaa , alternes ver* le haut. Elle ett Gourée dao* la
Xoomorphota de Dargeovilte , pi. G , lettre G. Elle m trouve sur lea
GÔle* de Franre, et M mange.
Ia VÊMDa FiLAM eal mince, demi-tranaparanto , uni», blanche,
avec deux denta cardinales seulement i chaque valve. Elle eat figuré*
dans Adaiison, pi. 16, et *« trouve aur Ica cAlea d'Afrique.
Ia VAhui movin eat d'un fauve clair, sllluniiée extérieuremenl
«1 inlérienremeni de atrieilongitudinalei fines. Elle eal figurée dana
Adonson , pi. 18, a' 4. Elle se trouve sur lea cAlei d'Afrique.
Im ViNus lUJON est orbiculaire, comprimée, blanche, a des ail-
lons longilndinaux , arrondis en saoloir , avec des stries iransvrraes.
Elle eat figurée don* Adanaoo', pi. iS , fig. 3 , el sa trouve sur loa
cAtis d'Afrique.
/(*. Les vinat tan» épi/tn , ouaùa »l pntqif angaUut» ait~de»»u»
de la J'tnte du corceltl, où on remarque :
LaV^NDs i.iTTlais, qui a des stries Iranavcraes, ondniérs. Elle
fSl figuréa dans Dargenville , pi. 31 , lettre A , et dans V Huloin na-
uftlhdea G>^uiY/tiy<«,fuMntiiiiléaufu^ff, édition de DelerviUst
D.n.iizedby Google
146 ■ VER
]il. igifig- ■■ EHeMIroUTc daiu U uidrilcs Indei el'dan* U Médi—
turrau^ , >D rappoil de Puli ,qui l'a ïuss! Cgurcv |)1. ii , u*» 13 i^i 1 ?t.
Lft VBNraaÉOGHAFBiqUEqui eil uiinre.strii'cetiiBuli'ir, bUiirliL-,
rélirnlfe de bruii , ci duiil lei rOlés sunl iui-gunx. Elle ual liguréc daus
Gualtiéri , pi. 8G , Gg. II. Elle ae Iruuve daua la MùJirerraiiOc.
1j> ViKUKTHTi.i.iisfEiutgviIeiiiilériviirt^uif'Nt, anguleuse elilra'e
en uuloir. Ellecil figurée dtuisGualliùii, pi. !>5, Itllri- E, L'Ul' liuuve
dans la Mïditprraiiée.
J^V£svsaonnKT,F>»iu^//a,e«Uinuiinés.aU lunule ezravée,
ru;;ueuM, en nour. Elleesl figurée pi. 16, 11° 6 de l'uuvrago d'Adnn-
tua, elH Iruuve sur learâlra d'Afii(|iie. ,
L> VENUS UALcii>KljL>t,^enu«(^Li/(iifa,eiiIova1e,iniuce,BppUli»
cl blunclie. Elle enl figurée dana Adanaou , pi. 17 , lig. iS, el se Irouta
aurle, .ûleaduSénéfial. (B.)
VÉNUS. Voyet le mol Planlite. (Lib.)
VÉNUS ATTRAPE-MOUCHE. C'ed U DiuNit. roy.
ce mol. (B.)
VËR APE1[DIV0RE. C'est U Urve de I'H^merobe
PEULE. Voyea ce tiioI. (B.)
VER ASSASSIN.. C'est la larve du grand hydrophyUe.
Voyez au mot Hydrophylle. (U.)
VËR BLANC. Les agriculteurs donnenl ce nom à la larve
du Hanneton. Koye^ ce lyol. (O.)
VER DU CHARDON fJÉMORROIDAL.Cesi Ulan'B
du cynipê aerratulfB Uan. Voyet au mal Diplolkfk et au
mot G41.LK. (B.)
VER COQUIN. On donne vulgairement ce nom , dans les
payadeTiffnobies,à la larve de \a pyrale de la vigne, tij>uréâ
jiar moi dans lea Trimestres de la Société d'agriculture </•
Paris. Celle larve cause souvent de grands dommages aux
vignes. Voy, au mot Pyralk el au mot Vicnb. (B.)
VER CUCURBITAIN,espèced6<«nia,piopreàrhomme,
Voyei au mot Ténia. (B.)
VER DES DIGUES. On n ainu appelé le taret, pnrc»
qu'il ronge les digues. Voy. «u mol TaRBT. (B.)
VER DES ENFANS. CW principalement I'Ascaride.
Foyet ce mot. (B.)
VER DE L'ÉPHÉMÈRE. Voy. Éphémère. (L.)
VER A FOURREAU CONIQUE, nom donné par Dic-
quemare à une espèce de Sabelle qu'il a figurée dans
le Journal de Phyuujut de jnillel i'j79> Vay^ ce mot. (B.)
VER DE FROMAGE. On donne ce nom aux larve» de
diverses espèces de mouckea qui vivent aux dépens du îvo-
maj^. Vo\. au mol Mouche. (B.)
Viai DES GALLES. C'est la larve des iiptolipe» qui ont
produit les galUê. Voyez au mot Galle et au mot Diplo-
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VER ,,,7
VER DE OUfNÉE. C'est le Dbaoonxau db Méhine.
Voyes ce mot. (B.)
VER DU HAVRE. Dicqueradre a donné ce nom k Xarè-
RKoJledes pécheurs qui se trouTeaur toulcs les fàluadc France.
f'oy, au mot ARéNicoi.E. (B.)
VER HEXAPODE, nom donné aux poux des oiseaux, ou
VER HOTTENTOT. On a donné ce nom k U larve du
CbiocÉre de l'asperKe. Voytx ce mol. (B.)
VER INFUSOIRE- Voye% au mot Animaixtii.k. (B.)
VER DES INTESTINS DES CHEVAUX. Faj. Okstre.
(L.)
VER SANS JAMBES , ENNEMI DES PUCERONS,
larves de ayrphaa qui se nourrissent de puctron». Voyei
SVBPHE. (li.)
VER LION , nom donné k la larve du rhagUin ver - lion.
Voyez Rhaoion. (L.)
VER LUISANT. C'est le nom qu'on a donné vulgaire-
ment aux insectes qui répandoient, pendant la nuit, une
lumière phospliorique. Voye* Lauptre , TAOf in el Ful-
GOBB. (O.)
VER DE MAI. On donne ce nom, dans quelques cam-
pagnes , au meloé proacarabé, parce qu'il pareil au mois de
mai. Voyez au mot PHOscARABii. (fl.)
VER MÉDUSE. Dicquemare a donné ce nom à une es-
pèce d'om/iAi/riVs qu'il a observée sur une: écaille d'A«///-s,et
qu'il a décrite dans le Journal de Physique. Voyez au mot
Ahphiteite. (B.)
VER DE MER INTES-TIFORME. Dicquemare, dan*
le /ourna/c^e pAysi^u« de décembre i77<j, décrit et figure,
sous ce nom, un ver qui a douze pieds de long, ]a grosseur
d'une plume d'oie , el qu'il a trouvé dans la rade du Havre-
Ce ver parolt se rapprocher beaucoup des lombrics ; muu on
ne peut décider cependant, d'après la descripltuu . s'il ap-
partient k ce genre , ni k quel auli-e. 1! a busoîii d'être ob-
servé de nouveau par un ualuraliste systématique. (B.)
VER MERDIVORE. C'est la larve de la mouche merdi-
vore. Voyez au mot Mouche. (B.)
VER MINEUR DE FEUILLES ou MINEUR . nom
donné par Réaumur à des i:A«nj^s (Voyez Teicm a.) ou à
des larves de mouches qui vivent dans l'inlérieur des feuilles
et se nourrissent Aa parenchyme. (L.)
VER DE IiA MOUCHE ASILE. Swamnerdam donne
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14» VER
m nom k la 'Urre du êtratiome camsUon. Voyez Stra—
TIOKE. (L.) , .
VER DELA MOUCH£ÉPHEM£BE^Dom donné aux
Urrea d'£E>H£M£R£s. (L.)
VBR DE LA MOUCHE STERCORAIRE , larve de k.
moucJie sterrorairt. (Ij.)
VER DU NEZ DES MOUTONS. Jai pttw communément
on appelle ainû la larve de ïosstr« des mouton»; mai* ausot
^uelijuefois on trouve dans le nfx de ce cguadrapède de
vérilables vert intetlmaux. Voyez an mot Oestre et au mot
WoUTON. (B.)
VER DES NOISETTES , larve d'insectes qni vivent bana-
les noiseltaa. Celles qui habitent les noisettes nouvellement
oueillies et leur écorce membraneuse, sont toujonn, A ce que
l'on croit, des coléoptères (eurc^iin nucuntLinn^). Celles qui
viennen t dans les noisettes sèches et dépouillées de lenr enve-
loppe, de même que les larves des amandes et des semences
oléagineusps, sont presque toujours des cheniUs*- On obtient
l'insecte parfait qui sort de ces noisetteï , en mettant les
fruits que l'on soupçonne gâtés sur du sable humide, a&a
^ue la larve puisse s'y enfoncer et s'y métamorphoser. (L.^
VER DES OLIVES, larve d'une espèce de mouche qui se
nourrit de la chair de YoUvt , dont le corps est blanchâtre ,
divisé en cinq anneaux, ayant à la. tête une sorte détrompe
formée de douxcrocheti brun8,avec lesquels elle entame la sub-
stance charnue de ce fruit ; elle s'y insinue peu à peu et en
laisse souvent à sec le noyau. Elle pousse toujours ses excré-
mens vers le trou oïl elle est entrée , aBn de se faire un rempart-
contre leajhurmù ; celles-ci cependant viennent k bout de
la saisir , en se gli^ant dans un autre trou, que la larve est
obligée de faire après avoir épuisé les sucs environnans du
Irou par où elle a d'abord pénétré. Cette larve passe trois mois
dans cet étal , se met en nymphe , et reste sous celte forme
depuis le lo novembre jusqu'au i5 décembre. Elle devient
alors une mouoAe délicate , petite , veloutée , de couleur
dorée. Celte mouche, après avoir été férondée , dépose ses-
tKufs dans les gerçures de l'écorce de Yoiivier, et meurt ordi-
nairement dans le lieu même où elle a rempli les devoirs de
mère. Les oeufs éclosent en mai , et les larves rampent sur
l'arbre, n'attachent d'abord aux feuilles, et ensuite aux fruits.
Ou applique avec un pinceau du goudron tiède au-dessous-
dès fourches de chaque branche d'où'fier, pour empêcher les
lai'ves de gagner ces branches. Nons devons ces observations
» M. Sieuve , qui a fait une étude particulière des oUvwn^
^'oyez (utasi Mouche bc l'olivi^k. i,L.}
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VER
41)
VER OMBILICAL. Il est pouible et même probabil
«ju'il soit sorli àe» vers inteatinaux par le nombril des en-
biu, sur- iDul des crinon», qui, comme on lait, percent
la chair; mais quand on dil que ce ver vient chaque soir
manger nu goujon qu'on a appliqué sur le nombril du raa-
lade , et qu'on le fait mourir avec un calaplasme de miel ,
dans lequel on a introduit du verre pilé , c'est une alxui-
diEé. (B.)
VER DU PALMISTE. C'est la larve du cA<w-an«j/. du
pcUmUr, qu'on recherche comme- uu manger délicat. V<^.
au mot Charanmon. ( B.)
V£R PLAT. On donne usez communément ce nom au
TÉNIA. Voytt ce mot. (B.)
V£R POLYPE. Réaumur adonnécenomlunelarvedff
tipitU. Oa l'applique aussi généralement Kax polype», Voyes
aux mois Tifulb , VfR et Polyfb- (B.)
VER DE PORC. Godard donne ce nom à U larve du
mfrpha apifome , parce qu'elle se trouve dans les égoûta et les
latrines. Voy*% au mol Syrphe. (B.)
VER A QUEUE DE RAT. C'est la larve des tyrphea
qaîviventdansleseaux corrompues, ^o/fi an mot Systhe.
(B.)
VER RONGEUR DES VAISSEAUX C'est le Tabst.
Voy. ce mot (B.)
VER ROUGE. On a donné ce nom h la larve dn clairon
«pioira ,qai vil aux dépens des abeilles maçonnes. Voye* an
mot Claibon et au mot Abeills. (B.)
VER A SOIE. Cesl la larve ou la chenille de IbBombici
BU KURiBR. foye* cet article. (B.)
VER SOLITAIRE. On a ainsi appelé les différentes es-
pèces det^a»aqui-rivent dans les intestins de l'homme , parce
qu'on a cru qn^ J éloient toujours solitaires. F'oyeM au mot
T£N1A. (B.)
VER SPËRMATIQUE. On a donné ce nom aux molé-
cules organiques qu'on a cru voir dans la aemence des ani-
maux , ainsi qu'aux animalcules pntridiueux qui s'y forment
et qu'on a souvent pris pour les premiers. VoytM au mot Ami-
MALCDLB. (B.)
VER STERCORAIRE. On appelle ainsi la lai-ve de la
MoucBESTERCORAiRB. FÎ9">scemot.(B.)
VERJSUBLINGUAL, nom d'une hydatidetivâ se monli-e
qndquefois sous la langue des chien». Il est probable que c'est
une espèce qui n'a pas encore été décrite par les natura-
listes. (B.)
3.n.iizedby Google
i5o VER
V£R DE TËBHE. C'eit le Loubric TERREstire. Voyes ce
mol. (B.)
VER T£STACÉ. On appelle ainsi tes coquillage*. F'oyes
au mol Ver et au mot C-oquiLLAuii. (fl.)
VER DU TRÈFLE. C'est la lar\-e de la ehrysomèh obscurs
qui ronge le fr-r|^e nu rallel do la racine , et cause de grands
dommages aux cullivaleura lorsqu'il devient trop abon-
dant. Voyez au niotCHHYsoHÙi.E el au mol Trèfle. (B.)
VER DES TRUFFES. C'est )a larve d'mie moucht et
d'une tipalë qui vil aux dépens des truffes comeglibles. Voye»
BU mol Tmtjffe.(B.)
VER TUBICOm. rayeM aux tnoU Vermisseau de mrb
et TuBur.AiBE. (B.)
VER DES TUMEURS DES BÉTES A CORNE. CinI
la larve del'otttre des bœufn.Yoyez au mol Oïstre. (B-)
VER TURC. Quelques cultiva leurs Bpj>elle m de ce nom il
larve du hanneton vulgaire. Voyeî! Hanneton, (O.)
VER A TUYAU. On appelle aiuai le taret , parce qu'il
■e forme un tuyau dans le boia qu'il a percé, foyn le mol
Tahet.(B.)
VER D'URINE, nomdonnéparGo*-dart à la larve d'uue
mouche qui vil dans l'urine. (L.)
VER DES VAISSEAUX. C'est encm« !e Taret. Foyes
ce mol. (B.).
VER DU VINAIGRE , larre d'une moticke q»»f vit dans
le vinaigre , dans le vin qu'on laisst^ pendant quelque temp.*
i découvert. Cetle larve e.»t très-pelitc , ressemble * mt petit
veroM à un petit terptnt, et se meut avec bnrucoup d'ngilité.
Voy. Mouche du vinaighe. (L.)
VER ET MOUCHE DU VOUÈDE oo mJ PASTEL,
insecte dont M. Marcgrare fait mention. Sa larve &e IrouTe
dans la vouèdr qu'on a pilée el qni *e putréfie. Elle a environ
deux ligne.s de long, se nourrit de ta matière de la planti;,
en prend la couleur ou de\'ienl bleue , et passe k 1 état de
nymphe.
Celle nymphe est bmne, et se mélamorphoM en une
mouche dont le corps est fort long. (L.)
VER ZOOPHITE , nom_ d'une division das ver» de
Idnnena. yoyei. an mol Vfh et au mot ZoorHiTE. (B.)
VERBESINE , Kerbeaina, genre de plantesà Heon com-
posées de la syngénésie polygamie superilne, et de la famille
desCoitYMBiFËnEs, dont le caractère coniiiate en un calice
polyphylle , iiur une double ran;^ presque éga^, rarement
luonoplijlle; un réceptacle garni ue paillette» , et suppor*
3.n.iizedby Google
VER ,5t
titnt dans kiii centra des fleurons hermaphrodites , et à sa
firconféreDCB des demi-fleurons peu 'nombreux, femelles
fertile*.
lie fruit est composé de pliuïeurs semences surmontées de
deux ou trois aréies persistanles.
Ce genre , qui est figuré pi. 686 des lUiutraliom de Xa-
ntarek, renferme une douzaine de piaules heibacées ou frii- '
tescentes , i fcuillt-s rudes au touciier, alternes ou opposées ,
et à ileui's «xillaii-es ou terminales propres aux parties Ils
jJuB chaudes de l'Amérique ou de l'Inde , parmi lesquelles
deux seules sont cultivées dan* les ;ardiii« de Paris.
L'une , la Vf.rbe.sinr AtLie , a les feuilles allernes, dé-
carrenlrs, ondulées et obtuses. Elle est vivace, etse trouve
dans l'Amérique ntéridionale.
L'antre, la VEnBEsiMXMouiFLoiiE, a les feniUes opposées ,
ovales , dealées. Elle est un iiuelle , et se trouve dans les Iles de
l'Amérique. Gœrlaer en n fait un genre soua ie nom de Sy-
MKDBBr.LK. Voyet ce mol.
SvvarlB a lait un ^enre de la vtrbtnne lavtni», sons le non
de Latenib. C'est le même que I'Adenobtbua de Forsler.
Vojet ces mois. (&)
VERD. roye* Vbrt- {Pat.>
VËRD-BLANC On a donné ce nom an Sf^bs i)ALii.iBir.
Voyet ce mol. (B.)
V£BD'BRUN£T [FriagUla butyracea Lalb., pL enl.
n" Ô41, &%. I, ordre Paubbxaux, genre du PiMaoM. Vvy.
ces mots.). Cet oiseau a la taille du sef-in, quatre pouces et
demi de longueur ; 1*: bac iioirâLrs ; l'iris couleur de noi-
sette; le dessus de La tête, du cou H du corps, les plumes
scapulairt-s et les couvertures supérieures de la queue, d'un
vert brun trè«~foncé; le croupion el toutes les parties infé-
rieures jaunes ; un Irait de celte couleur au-desaus des yeux ;
nn autre de teinle olivâtre qui passe j| Iraversi euËn, un
troisième au-dessous , qui est noirj les pennes des ailes pa-
reilles an dos-, la queue fourchue et de mAme couleur; les
pieds bruns. Edwards a &it figurer, pL 84, nn oiseau 4e la
Hi^rae espèce, qui diffère en ce que le vort' prend une
teinte oliviïtre qui s'étend sur le croupion , et en ce que les
|iennes des ailes sont bordées de blanc. Ce pinton, suivant
I^wards , surpasse le canari par la beauté de sa voix. On le
trouve dans l'Inde et au Cap de Bonne-Eupérance.
ie croîs que les méthodistes modernes font un double
emploi , eh pinçant parmi ' les groa-becu ( loxia butyracea
LalV ) un oiseau qui a les plus grands rapports uvec le
3.n.iizedby Google
,5ï VER
pi-écédent. Il a le front f'aune, un Irait an-deutia dea yeux,
et le* tempes de même couleur ; le deaaua du corpa vert et
tacheté de brun ; le deuoua jauiie; la queue noirâtre , termi-
née de blanc, el la taille du tarin. Celui que l'on suppose la
femelle a le bas-ventre blanchâtre ; les pennes des ailes d'un
brun foncé et bordées de jaune, excepté les primairea; lea
pelitps couverlures noires et bordées de verl; les (jraDdes
bordées de brun ; le bec et les pieds d'uQO teinte pâle.
( Vjsill.)
VERD-DORÈ {Turdut œtutu Lalb., pi. enl. n' aao,
genre de la Gritb , ordre Passereaux. Vojf ce* mots. ).
Cet oiseau, décrit par Brisaon sons la dénominalion de meri«
à longue queue du Sénégal, a en effet la queue très-longoe,
puisqu'elle prt^nd onze pouces des dix-huit qui font sa Toa-
gueur totale ; le dessus et le* côtés de la tête sont d'un noi-
râtre doré; le reste du plumage est d'un vert df canard ,
changeant en violet sur le croupion , à reBeU dorés snr le
ventre et les deux pennes du milieu de la queue; ces pennes
sont plus longues que les latérales, qui vont toutes en dimi-
nuant par paires; le bec , les pieds et les ongles sont noirs.
La temelle est plus petite que le mâle; sa queue est plua
courte; ses couleurs sout moins riches et moins brillantes.
Ces merUa se trouvent non-seulement au Sénégal, mais «u
pays des Crands-Namaquois, vers les terres du Cap d«
Bonne-Espérance. Ils se réunissent en troupes nombreuses
pendant les mois de juillet et d'aoâl, se tiennent sur les
arbres et les buissons des campagnes , el jnmais dans les bois.
Ils se nourrissent de fruits, d'insectes et de vers, qu'ils
cherchent ji terre et dans les plantes basses, en sautant et
relevant leur queue à la manière des pisa. (Vixill.)
V£fiI>-iX>RË,7>ocMuc.Celoiseaumeparoilétrelem6me
qoeceluique j'ai décrit sous la dénomination d'OisBAVHou-
CHE A OOROE VERTE. Voye% ce mol. (VlEILt..)
VERD-DORÉ A QUEUE BLANCHE ET VERTE
( TVccAi^s viridiê , Oiseaux flore» , pi. 4 1 des Oùeaux-
moachea, ordre Pies, genre duCoLiRAi. Voyex ces mots.].
Cette espèce, que j'ai faîlconnoîlre, se trouve à la Guiaue;
mais elle y est très-rare. Longueur, environ quatre pouces
et demi; bec un peu courbé, n*ir en dessus et à la pointe,
blanc. en dessous; dessus de la (été d'un brun verdâtre;
ligne blanche au-dessus des yeux; cou, dos, croupion et
couvertures supérieures de la queue d'un vert doré très-
éclatant ; gorge et poitrine d'un vert jaune à rMdets très-
brillans; ventre Tert doré dans sa partie antérieure, d'un
■cl .«Google
VER ,55
grîa brillant atiUngé de vert dans m partie toféricure ;
coavBTturto da deMOua de la qneue blancbea e[ dorées à leur
extrémité; pennes dei ailes d'un bran roux; caudnlea larges,
mélangées de vert et de blanc, à l'exception des intermé-
diaires, qui sont entièrement vertes; pied* de couleur jau-
nâtro ; queue arrondie à la pointe. (Visill.)
VERD-MONTANT. C'est ainsi que l'on désigne dans
rOrÛanoia le Bkoant et le Vsbdieh Vo^es ces mots.
(VlEILL.)
VERD-PERI.E ( Tnxhitua dominicua Lath. , genre dn
Colibri, ordre Pies. Voyet ces mots. ). Ce colibri n'est
point an oiseau adulte, mais un jeune de l'espèce du haita$«-
cot vert. Ce serait un des plus petits calibria, si , comme dit
BuSon, il n'est guère plus grand que i' oiseau-mouche huppé j
mais il y a erreur , car il a près de quatre pouces et demi de
long , et VoiM<u*-mouche huppé n'a guère que trois pouces ;
le ïUMUt de la téle, du corpa et de la queue sont d'un vert
doré, changeant en couleur de cuivre de rosette; la gorge,
le devant du cou et le dessous du corps, d'un gris blauc; le*
Ekndes couvertures et les pennes des ailes d'un brun violet;
deux penne* intermédiaires noirilres , à reflets verts ; les
hlénles d'un noir changeant en couleur d'acier poli è leur
«ngine et vera leur extrémité , qui est bis ncbe ; le milieu est
d'an marron pourpré ; le bec , les pieds et les ongles sont
lumot.
On trouve ce colibri à SainM)omiQgne. (Vibill.)
VERD-FLEIN. L'on désigne ainsi une variété du Chab-
DOTTNBBKT. f^« ce mot. (VlEIhl..)
VEBO DE VË8SIE , couleur verte que l'on prépare avec
les fruits d'nne espèce de Nkrpritn. Foye» ce mot. (B.)
VERDAL , VERDALE , VERDAT, noms vulgaires dn
Bhitant et du Verdikr. Fbyea ces mots. (VuiitL.)
VERDANGE. C'est ainsi que se nomme, en Férigord,
le Bruant, f^oyex ce mut. (S.)
VERDAUGE. C'est le cocAjvm en Férigord. Foyes Co-
CBEVU. (S.)
VERDAT. Voye» Bhuant. (Vihll.)
V£RD&-DI-^ORSICA, roche composée de amaragdiu
et de jade , qui se trouve principalement dans l'Ile de Corse ,
d'où elle a tiré son nom. Voyet Vkrt-de -Corse. (Pat.)
VERDELAT. royêt Bruant. (Vuull.)
VERDÉRE. ror«VBRt>LBB.(Visii:.i,.)
VERDËREULE. Cest le vrMer en yuHrL français da
temps d« Bdoii. ^lyts Vnuiiu (9.)
xxiu. K
3.n.iizedby Google
i54 VER
VEBDERIN ( Loxia domiaiotniU Lalh. , jA- «ni. n" S^i ,
fig. a, ordre Pabskreaux , genre du Ghos-bsc. Foyea cea
inolf. )> Ce verdier tU Saint- Dvmingue b le tour dea yeux
d'un blanc verdttre ; toutes les plumes du dessus du corps ,
les penues moyennes des ailes , leurs couvertures et les penaea
delà queue, d'un vert brun bordé d'une teinte pliisclait«;
les pennes primaires des ailes noires ; la gorge et tout le
dessous du corps jusqu'aux jambes, d'un roux sombre niou-
chelé de brun ; le bas-ventre et les couvertures inférieures
de la queue d'un blanc assez pur. (Vieit.l.)
V£HD£BOUX [ Tanagra GuianeruWLAÙt^aràn Pas-
BERKAnx, genre du TAffOARii. Voy. ces mots.). Levaillant
« décrit, dans son Hittoire naturelit de» Oiuaux ^Afriqurn^
une pU-griichg désignée par le nom de tourciroux , qui lui
paroit être le même oiseau q«e le vtrderoum , parce qu'elle
lui ressemble parfaitement dans son plumage ; mais il ne
s'ensuit pas de ce qu'une pie~griiche d'Afrique a des cou-
leurs pareilles Ji celles d'un tangara trouvé Ji la Guiane , «t
reconnu pour tel par un natunltsle éclairé , Sonnini , elle
doive tfire le même oiseau : un tel rapprochement doit éton-
ner de la part de cet infatigable ornilbologiste.
1,6 verderoux a cinq pouces quatre lignes de long ; tout le
filumage d'un vert plus ou moins foncé, à l'exception du
ront , qui est roux , et de deux bandes de cette couleur qui
s'étendent sur les côtés de la tête et descendent en arrière
jusqu'à la naissance du cou ; le reste de la tête est gris cendré.
{ VlEU,!-)
VEROET. Daubenlon a ainsi oommé l'^ocs cajrmau,
figuré dans Catesby, s, lab. 3o, qu'il prend pour une ea-
pece distincte de celui décrit dûu Unnanis. Forea au mot
£socs.(B.)
VERDET. Foyea VïRiwnB-oiirs et Cutvsx. (Pat.)
VERDET MINÉRAL. On a quelquefois donné ce nom
1 la minv de cuivre loyeute. Voyez Cuivhk. iPat.)
VERDEYRE , le verdUr en Savoie. (S.)
' VERDIER ( Luxia cfUoria Lath. , pL enl. n" 167 , fig. a ,
ordre Passereaux, genre dii Gros-bec. Foyet ces mots.).
X)ans beaucoup d'endroits, l'on confond tellement cet oi»eau
avec le bruant, qu'on leur donne les mêmes noms; néanmoins
il en diilère non-seulement dans le plumage et les habitudes,
mais encore dans la conformation du bec , qui est privé
spécialement du tubertule osseux, qu'on remarque dans l'in-
térieur de celui du vrai bruant.
Ije verdier est de la grosseur du mobieau franc > et lon^
3.n.iizedby Google
VER ,55
de cin<} pouces et demi ; la léle , le derrière et lea c6téa du
coa, le dM, lea plumes scRpulairea , sont d'un vert d'alive
ombré de giis cendré; cette dernière teinte diaparoit pres-
qu'en tolalilé vera le milieu du printempa, particulièrement
sur roiaeau avancé en Age ; une lâche d'un cendré foncé eat
en(re le bec et l'oeil , et le bord des yeux ail jaune ; le crou-
pion, lea couvertures du dessus de la queue, la gorge, le
devant du cou, la poitrine et le haut du venlre, tout du
même vert que le deasua du corpa, maia il est relevé par
aoe teinte d'un beau jaune; il devient blanc jnunA Ire sur les
autres parties posté rieu rea , et est mélangé de jaune et de
cendré sur lea couvertureainférieurea de la queue, dont les
quatre pennea intermédtairea aont noirAlrea , bordées de
vert olive à l'extérieur , et cendrées à leur bout; les autres
ont du jaune à leai: origine , du cendré sur les borda , du
noirâtre en dedans et à l'extrémilé ; les pennes primaires de
l'aile aont jannes du câté extérieur, et noirâtres du côté
interne; la queue eat fourchue; le bec est couleur de chair
dans l'été , brun en dessus dans l'hiver; lea pieda aont d'un
brun rougeAtre , et les ongles gria.
La femelle dJÂëre en ce que la couleur brune domine sur
les parties supérieures, et qu'une teinte olivâtre remplace le
jaune des parties inférieures ; son bec est brun , et aea pieds
aont gris.
Les jeunes, avant leur première mue, n'ont que les pennes
dea ailes et de la queue colorées comme les vieux ; tout leur
plumage est en dessus d'un brun onde de verdÂlre sale,
excepté sur le croupion, où celle dernière couleur est uni-
forme, et en dessous d'un blanc lavé de jaunâtre, varié de
taches brunes longiludinales ; le bec est brun , excepté à la
base de la mandibule inférieure , où il est couleur de corne ;
lea pseds et les onglea sont d'un brun clair.
Ces oiseaux se plaisent dans lea boia, dans lea jardins et
les vergera, cherchent dans l'hiver les arbres toujours verts,
les chines touffus qui conaervent leurs feuilles , quoique
deaséohéea, pour y ^tasser la nuit. On voit cea ffri^'ars pen-
dant toute l'année, mais tous ne sont pas sédentaires; une par-
tie voyage à l'automne , et passe dans le Sud : ils paroissent
alors aux lies de l'Archipel, où on les appelle tarera. Cette
espèce , répandue dans toute l'Europe , se trouve encore en
Sibérie et au Kamtchatka. Elle construit son nid sur les
arbres , le place k une hauteur médiocre , et même dans les
grands buiaaona; elle le compose d'berbea sèches et de mousse
en dehors, de poil, de laine et de plumes en dedans. L>a
ponte est de quaU-e k ais oetiià tacbeté» d9 rouge-brun ai^
3.n.iizedby Google
■66 VER
un fond blanc. La Temelle couve avec un tel allachemenl ,'
qu'on la prend quelquerois anr^e nid. I<e mâle ne partage
pas l'incubstion , comme ie dit Bafibn , mais il « pour as
compagne les plus grandes attenlions , ponrroil à lea oedoina
«n lui appoDant la nourrilure qui lui convient, et la lui
dégoi^eant comme font lea lerinM. Outre cela, il veille à aa
aAreliet àcelledeujeune famille, en ae tenant toujoura aux
environs do nid et l'avertÎBaaiit du danger par un cri plaintif;
il la réjouit par son ramage lorsque rien ne l'inquiète.
Maudujt se trompe , lorsqu'il dit jjue cet oiseau n'a point
de chant ; il en a un qu'il ne fait guère enlendn , il est
vrai, que danaU saison des amours, lorsqu'il esten lilterté,
mais pendantbeBucoupplusdetempsencapliTite.il cluote
posé et en volant , sur-tout de cette dernière manière , lora-
qu'il cherche une compagne ou lorsqu'elle coove r on le voit
alors se jouer dans l'air , voltiger et décrire des cercles au-
tour du nid, ^'élever par petits bonds, et retomber comme
sur lui-même en batUnt des ailes avec des mouvemena qu'il
ne fait que dans cette saison.
D'un naturel doux et familier , les verdUn s'apprivoisent
facilement , et s'apparient volontiers avec les serins. Us ae
façonnent à toutes les petites manoeuvres de la galère et
autres avec aaUnt d'adresse que les ckardonturata. On lea
trouve 1res - souvent , k ('automne , mêlés avec les autres
petits oiseaux granivores; comme eux, ils vivent de diffé-
renies graines ; ilspréfêrenlcellesde*co/-«r>n^et de êoUifi» ,
et pincent, ainsi que les frouvr^ut^ et les /rinçons d'Ardenrtety
les boutons des arbres, entr 'autres ceux du martauU. Ua
vivent aussi, dit-on, de cheniUes, Ae fourmis, de aaute-
r«lU4, &c. ce que j'ai peine k croire, car ils rafiisent en
captivité toute espèce d'insectes.
On leur fait la chasse de diverses manières, plutôt pour
en faire des oiseaux de cage que pour leur chair , car eUo a
ordinairement beaucoup d'atuertume.
Chatte aux VerdUn.
On les prend aux gluaux . et >nx rai,ueUei ou laulenlUa, psrlicu-
liéremenl k l'entrée det bon , pendaot iej moia d'aoûi et Je Hpiembre;
ils. Tiennent aiisii k Varl-rot, «i on y met des appelim de leur eipéce
( yortx pour celte chaue le mot BoDVEBUir,) ; plni lard, on les
pretid à la trndue d'hiver ( Voyex Bkcant. ) ; iiii_filti nie taillant
(/'(9'esCi)AanoH^ERBT);«t enfin ù la cAou«//e. Ponr cette chii»M
qu'un fail depuis le auMge des becfiguea jusqn'i 1> fin île l'hiver ',
un doil choiiir au etidroil oii il j ait dn haies , dea bosquet» et de*
tmiswiui le cLait fait, on fiche na Utoo ou un pisu en Icitb k an*
3.n.iizedby Google
VER ,5,
diittnoe ie yiagy^aq hrutet du hiiei on du boiqaet auquel od *
allaché une.cAoueU* TÏTinbi btcc hub ficelle longue de Iroia dorgt»,
•I oQ le place mr le pieu ou bien tar une petite cage atlachée au
btlon, qui doit âtre éleré de lerre d'enriron une briue et demie. Uns
choueitt propre à cette cliaMe doit f Ire inatruile k aautej' coDiiouelle-
Dteat de la cage od du pieu i terra, ei de la terre h la cage ; ce mou-
Tenent cODliulfel eal uéceSHire poar attirer beaucoup d'oiaeaui. On
doit enaai, pour te procurur ime chaaie plna aboodaute, mellre daua
la cage un appelant qui , par lei crii , fait approcher le> aulrea que
l'on prend avec des gleani fichii dana dea bâlom creux ; le boia dé
nirvau eit iréi-propre ponr cela ; ces bâtons aont longa d'enTiran
deux brasses , et se posant dans dea haies el des buiasons , de manière
que les baguettes engluées sorlenl en dehon du cfili ite la choueOt,
et soient à la distance d'enTirou huit A diK braMe* l'tin de l'antre. Si
l'iiiMlelir s'appercoil que la chouette ne se donne pas asseï de mon—
Tcnuml, il la force de sautiller, aoit en lai jetant des moUel dr terre,
suit en lui faisant signe de la main. On preud noD~seulement des
vtnlier* il celle chasse, mai* encore tous les petila oiseaux qui vien-
nent k [a pipée.
Ije VesDisa bcisionnuek. y<^f% HnxsAtn.
IjO VbKDIBRSCI CaF DEBONNB-EsPJn&NCE. ^Of. VBRJt-BaDIin.
lie VEiniea a» IaA Cuiks ( Loxia SinenaU liilh. ). M. âonuerat
qui , le premier, a fait counollre cet oiseau , dit qu'il a du rapport
aveo le verdiir de Brissun ; la léle et le con sont d'un gris verdâlre ;
le dos et les petites plumes des lilea d'an brun clair , «jcceplê celle*
da boni de l'aile , qni sont noire* ; tes moins hingues des grande*
pennes aonl de cette coulenr du cAté intirienr , et d'an gris rouE du
c&tieitériear;leBpI[iA«Bgra»dessontiaBnas josqu'Alamoilié, noirea
dans le reste de leur tongueur, et terminées par unebanite grise demi»
circulaire; le ventre est d'un roux leireux; les coUTerlnres de la
queue eu dessous sont jalmesi It» pennes noires, terminée» par un»
bande blanche i le bec et les pieds d'un jaune verdAlre.
Le VieniEii, ni haie, foyet Ziai.
Le VsRDiEB DM mot. f'oyen Vskt-bhonet.
Le Vesdies des Inde*, yofti. VEHD-BBCMBr.
Le Vesdier de Java, f^hye^ Tourrr k.*v.
lie Vesdibb de la Louisiahs. ^nj'eaF*?*.
lie VEBniER. obi oisEi^OKa est le Bboant. Foyti ce mot.
Le VBKniEK-»Aibi.ET, nom donné i quelques BEVANTS.d etiu»
do la couleur de paille dont ei> teint leur plumage, ^oret oeniot.
X^ VMtDIBRDBFBâ. f^vyftfnOYHK.
Le PETIT VEiiniiH DBi Indes. F'oyes Paufitient bi.e0.
Le Vehdiee na Saint-Dominooe. rty" Vkrder.m.
Le Terdier sams tiut {lioxia Africana Lath. , ordre pAWk-
XEAPIL, genre du Gros 'BBC. Foyet ces mois.) a Di gorgeetle deasoua
du corps blanc* ; la puilrioe variée île brun ; le dessns de la léle et dU
corps mêlé de gris et de brun-verdiire ; une teinte de ruui sa bas d« ■
âoaetaar tes couTertnrat iDférieure>et*apérieure*de la queue ; retlea
des- ailes d'nn roux diridé ; les grandes coavKrtures , les grande*
penucaelleslalériiles delà queue bordées de blauc-toustltEeibiplua
3.n.iizedby Google
,58 VER
exiérieare àe ce* JerniârM, termiiiêe par nue l«cli« Uanche. Lon-
gueur totale, lix poucej quatre lignea.
Ce verditr ■ été apporté du Cap de Bonnc-Hipiranu: par Sonnent.
Le VibdibhSonettji. ^ijj-« Bbuant-fou.
Le Verdieh tbhhieb. yoyt% Bruant.
Le Verdier a tAts roooe. Voyti Rovterdin.
Le Verdier a Târi bouub ( lAiaia ochmcephaJa Daudin. ) («t
à'ptu-près de la groueur du ndire , et luug d'uo peu plua de riu<{
pouce* ; le sommel di- la télé et le baul du cuu fuiil d'un rouuâlrr
rembruni ; la gorge el le devant du cou d'uD rert d'olive, plu* fuacé
■ur le dut; \va partie» iurérieures du curpa d'une leiule jaunAtre, plua
bordure iauuàtre ; une lacbe j.iUDC eal sur le milieu de la Iroiaième ,
quilriéme , cinquième fl aiziémepeuue; la queue noirllrr el terniiiiéB
de («mlrii ; le becnoirâlre et d'un gris pkle à Li baae de ta partie tDfé-
lirure ; les pied* *uiit d'ua brua clair , el les ongle* uuiiltre*.
Cet oiseau a étépria vivaul sur la c6le de la Cuchincliine. (Vitiu..)
VËRDIER, nom spécifique d'un poisaon du genre Ca-
KANX.. f^oyet ce mot. (B.)
V£RD1£R£. Les Lorrains appellent ainn le Vsrdier.
Foyw M- mot. (S.)
VERDIÈRE DES PRÉS. C'est le nom du proy«r en Lor-
raine, roy. Pboyeb. (S.)
VERDIN { Turdui CochittchineniU Lalli. ; Oiteaux doré».^
pi. 77 et 78 , lom. 2 ; ordre Pass£REaux , genre de la Grite.
Foyet ces mots. ]. Il paroit certain que le pttit nurle de
ia c6te du Malabar , deSonnerat, eut de l'espèqe de celui'
«i; c'est donc maNà-propos que les méthodixles modernes
les présentent comme deux races diilinctes ; cet individu
a été rapporté de la Cochinchine , ce qui indique que ces
oiseaux sont répandus dans plusieurs contrées de l'Inde. Un
vert brillant leint son plumage; cette couleur prend une
belle nuance olive sur k lèle , un Ion plus clair sur la poi-
trine et pur le ventre , tire un peu sur le bleu vers la queue ,
borde les ailes à l'extérieur, quiaont brunes du côté interne,
et couvre la queue , dont le dessoiu est gris ; un trait noir sé~
pare te bec de l'eeit ; un noir velouté pare la gorge , s'étend
sur les côtés et borde tn bande lilas qui part de la base du bec
en forme de mouatacbe ; une sorte d'épaulette d'un bleu
céleste se fait remarquer à la partie antérieure de l'aile ; le
bec est noir , filé en pointe aiguë , arqué et écliam^ré à l'extré-
mité des deux mandibules ; les pieds sont noirâtres , et les '
ongles trèa-crochua. Grosseur du moineau, mais taille plua
«Longée; longueur totale, près de six pouces.
La femelle diffère par sa couleur verte moins éclatante ;
de plus , elle est privée des moustaches lilas el de la tache
noire que le màfe a entre le bec el l'œil ; enfin , la gorge , av
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VER 159
liea^èlnnmn, M d'un» leîate de vert-de^^ris; Jea éptokttm
aont moÛH grande* et d'un btea [tile.(yi£iu..)
VERDIN , nom du ftttr amt et du VcituuK en diffiËcens
canton*. F'oytm ces mob. (V1K11.1..)
VERDINÉRE {Frin^a bieolot l.alh. , ordre Passx-
■Sauxi genre dn Pinson. Vojet ces mois.). Cet oiaean esl d«
la grotur dn êerm , et n'> goère que quatre pouces de loa-
gDonr; le bec , la léte , la gorge et la poitrine sont d'un beau
noîr ; le raie da plamage est d'un vert nie-
On le trouve Lret-communément dans les tlea de Baliaina ;
il chante perclié k la cime des arbiutes , et réitète toujours la
même phrase , comme fait notre pinson. Le plumage du twr-
diûajrw est sujet à varier ; on en voit qui ont le ventre cendrA
et lea couvertum inférieures de la queue teintes de rouge.
Cas individus se troovent i la Jamaïque ; d'autres ont la tète^
le haut dn coa et le dos ceudréa ; d'autres ont le defsus du
Corp* olire , le dessous cendré ; Im pennes des ailes et de la
queue noirâtres , et bordées d'olive. Ces dissemblances dans
le|dumage me paraissent dnesàràgc et au sexe. (Vieill.)
VERDIRE , dénomination vulgaire du verditr en quel-
ques cantons de la France. (S.]
VERDOIE. Voy. Bbuant. Cett «on nom en Poitou.
(Vieill.)
VERDON, VERDONE. roya% Vbrdiek. (Vieill.)
VERDON. C'est , dans Albin, \a. fauvette d'hiver. Voyes
rarticle des Fauvettes. (S.)
VERDONE On appelle ainsi, dans quelques endroits, le
Laerk ujuro. F'oyft ce mol. (B.)
VERDUN. C'est, dans Belon, le Verdieh. Toj'Mcemot.
(Vieill.)
VERDURE D'HIVER. On nomme ainsi la Px rôle dana
qoelques cantons , parce qu'elle subsiste verte pendant tout
l'hiver. Fojez Èe mol.(B.)
VERETILLE, Vtretitlam , genre de polypiers libres^
ayant ono tige cylindracée, simple , sans ailerons ni crêtes ,
ncouverie d'une membrane charnue et sensible , et parse-
mée de polypes à huit tentacules ciliés.
CegeQreaétééiabli parCuyier aux dépensdes/t^nfu^u^^
de Linnsens , ou plutàt de Pnllas , qui a décrit mieux que ses
prédécesseurs deux des espèces qu û renferme. L'une de ces
espècesvient delà Méditer^uée, et est mentionnée dans Ron-
delet sous le nom de malum imanum, et par Ellis sons celui
de pennatule digitiforme.
Les vérétilles diffèren t beaucoup par la forme du penna-
ttdei f mais elles s'en rapprochent par la manière dont elle»
3.n.iizedby Google
.to VER
■ODI comtitaées. EUeaa'êloi^eo t dHai!c;)wu, ivec qo) on iM«ir«
roit les réunir, d'après quelqutw rapports, puca qu'eDÛ ont
dana leur intérieur un axe oueux qui manque À ce* derniera.
KUea «ont tibrt^ , et ont la faculté locomalive comine les m*^
nalulet; mais l'orgaiiiaation de ce* dernièrea rend aeiinblea
les moyens qu'ellea emploient pour ea user , tandis qu'il faat
supposer que les viritilU» nasenl par un mouvement vop-
miculaire que leur épaisseur, leur peu de longnenr et leur oa
intérieur ne délerminent pas à croire lrè»>facile. On dit «up~
potar, car, depuis Rondelet, aucua naturaliste n'a examini
ces animaux virans , excepté Cuvier , qui n'a pas encore pu-
blié le réaullal^de ses observations k leur égard.
L,e corps des vérilUkt est mou , caverneux et fibreux. Se
surface extérieure est garnie de mamelons irréguUéremeDt
placés, et d'où sortent des polypes dont le tnbe est court et
les tealacules ciliés. Ces tentacules sont au nombra de huit,
applaljs et poiolus k leur sommet
Fallas a vu, dans l'intérieur de U membrane exlérieum
des véridlka , des globule* dé la grosseur d'une graino àfi
pavot, qu'il soupçonne ôtre des oeufs.
Il paroit que ce polype composé jouit, plus que beancoap
d'autres , de cette vie commune, qui est propre aux ani-
maux de cette division , et , en conséquence, on devoit désirer
aue quelcjue physiologiste habile fût mis k portée de Aiire
es expériences propres à nous donner une idée de ses efibts
sur la masse entière et sur chaque individu en particulier.
C'est ce qu'on dit qu'a tait Cuvier.
On connoit quatre espèces de véritiiUt , dont trois sb
trouvent dans les mers d'Europe. Lies deux plils connue*
sont la VxRÉTiLi.E cyndmork, qui est cylindrique, stiénuéo
aux deux bouts , et dont les polvpes ont des tentacules Larges ,
à courts cils. Elle est figurée oana les Mélangée Moologiqi^»
de Fsllas, pi. i5 , n°* i et 4, et la VigiriLLs psalloïdi»
qui est cylindrique, claviforme, dont les polypes ont les ten-
tacules étroits et à longs cils. Elle est figurée dans le mAme
ouvrage , pi. 1 3 , n"* 5 & 9 , et dans X'Hialoîrt naturetit dtM
Vers , faisant suite au Bu^n , édition de Detervîlle. Elle vient
de la mer des Indes. (B.)
VERGADELLË. On donne ce nom, dans quelques porta
<te mer, aux jeunes Sfaris cantuÈbx, et dans d'autres an
GsDE BtBRLucHE. Voye% ces mots. (B.)
VERGE D'AARON. C'est une bagueHe de coudrier que
quelques personnes emploient d'une manière presque surna-
lurelle. Elles prétendent que cette baguette, portée dans lea
mains d'une certaine, manière, leur indique, par ses mouve-
3.n.iizedby Google
VER ,6.
Tneiu , le* liem oà il y a de l'eau , des minéranz , et où sont
Citohéi des trésors. (B.)
VERGE A BERGER. F^oyea aa mot Thlaspi boums A
BEHOER. (B.)
VERGE DE JIACOB. Les jardiniers appellent ainsi l'As-
EBonsLS JAtin E. f^ojret ce mot. (fi.)
VERGE D'OR,<So/î(^o,geni-e déplantes & fleurs com^
poaéea, de la syngénésie porygamiesuperilue, et de la fumiQa
des CaRTUBiFÂBEB, dont le caractère consiste en un calice
imbriqué d'écailles oblongiiea, conniventes, inégales ; un ré-
ceptacle nu , supportant un petit nombre de Qeuront ber-
maphrodites et de denti-fleurons femelles fertiles, conatam-
nient de couleur jaune.
lie fruit est composé de semences à aigrettes simples et
sewilos.
Ce genre , qui est figuré pi. 680 des Ilîuitrationg de La-
marck, se rapproche beaucoup des tutirei et aussi des aul~
née». Il diffère des premiers par la couleur , et un moindre
nombre de fleurons et de demi-fleurons dans chaque fleur.
Jl ne diSëre des secondes que par la petitesse des mêmes
flenra. Ce sont des plantes ordinairement fort élevées , dont les
feuilles sont alternes et les fleura disposées eu panicules. On
m compte une quarantaine d'espèces, qui se conviennent
trèft-bienparleur aspect général, et qui, à deux ou trois près,
naturellesà l'Europe, sont originaires de l'Amérique septen-
trionale.
La seule espèce commune parmi celles d'Europe, est la
Vebqb n'oR DB« BOIS, Sotidago virga aurea Lina. , qui a la
tige légèrement géniculée, anguleuse, et les fleurs en grappes
paoiculées, droites, et rapprochées de la tige. Elle est vivace ,
et se trouve dans les bois et les piltnrages. Elle s'élève à troia
ou quatre pieds, et embellit leslîeux où elle se trouve pendant
tonte l'automne. Sa racine est traçante et aromatique; aea
fleura n'ont aucune odeur. On emploie ses feuilles et «es fleu-
rons en infusion ihéïforme. On les fait entrer dans XesfaU-
troncitsdeSuisse.Elles passent pour vulnéraires, astringentes),
et on les ordonne dans les maladies des reins et de- la vessie»
contre les hydropiiùes naissantes, &c.
Parmi celles de l'Amérique septentrionale, il faut distin-
guer :
L> Vebsi d'oh toujours vbbts , dont les feuille» «ont lancéolée» ,
presque ctiarnniu , irés-anies et loiiaDlos , et dont la panîcule est el
carjDibe. Bile est TÎvace el nt irouTe dans les boni,lerreiiis de la
Caroliiie, où )elai fréquemineut obtMirée. Bile s'éUveàciaq an sic
3.n.iiffidby Google
i63 V E n
L« Verce d'oh no Canada, donl 1m reuillei inDl ilenlée*, (ri—
narrera , rudei au loucber, duDtlei fleuri ■uni retevéco eldiipcM^ei en
grappes recourbêei. furmint an corjmbe pRoiculé. Elle eil Ti*ace ,
M Iroave bu Canada , ei l'élève de ijuaire i cinq pieda.
La Vkhoe n'OH thù-Élevée a)» feuillu deut£ei,unanervnrea,
Im Oear* rcleréei rt diapoiéei en grippea rrcourbéea, formanl un
corymbe paaiculé. Elle ae IrauTe dans l'Amcrique aeplenlrioDale , et
a'éléve à wpt à huit pieda.
La VEftcE u'oK A f^nata fboii.l«b a la lige droite; le* f«iiîl)«a
«Taie» , aifiuëa , d^uléea , et le* grappea laléralea lioiplea.
Cea quatre cipècea , et quelquefola d'aulrea qui en ilifTèrenl peu , aont
bibituelleniEDt culliTÊea dam laa jardina d'oruement , i raiaon de I élé-
ganro de leur purt et de la dur^e de leurt Seiira. EJte y forins
du tuuffea d'un aspect Irès-a^réable pendant utie partie da l'ilé. et
snr-toDt pendant l'autumne, épuque de sa floi'aiaon. On la multiplie
Irés-aiaiment de drageons enracinsa. Bn elTel, ars luuffes teiiili:'iil
Ifës-rapidenteut a a'aiignienler , et on est m^me chaque année obligé
d'en arrêter la pra|)agaljuii , pour peo quo le lerrein soit bon. Il ne
liât pas , an reala, cruira qu'elle ae vitnne bien que dans lot jardina
bien fuméa ; toute terre loi eal bonne, et la plus sablonneuse cat
ntéme préférable , en ne qu'elle J pousse moins de feuillM et plus d»
On appelle aussi verge d'or, le SJiixcoH aokA et la Vsb«Bbsttc
visQUEDSE. foyes cea moia. (B.)
VERGE SANGUINE. C'est le Cosnouicub samouik.
Fbyes ce mot. (B ) . \
VËRGEROLLE, Erigeron, genre de plantes k flpur»
composées , de la syngénéaie polygamie superflue et de la fa-
mille desCoBTHsiFÈRBs , qui oôVe pour cnractèreun caliie
oblong, formé d'écaille* imbriquées, élroites, inégales; un
réceptacle nu, garni dans aon disquede fleurons hermaphro-
dite*, et à SB cirtMioférence de demi-fleuroDs tinéairea, fe-
melles fertiles.
Le fruit est composé de semences i aigrettes simples elses-
siles.
Ce genre, qui est figuré pi. G8i des lUuttraliona de La-
marcki renferme de» plantes à feuilles opposées, à fleurs dio-
poséesencnrymbes terminaux, â demi-fleurons, tantôt blan-
châtres, tantôt purpurins, lanlAt jaunes, qui ne dlRèrent que
fort peu des au/n^a« , et qu'on confond très-facilement Al as-
pect avec les conyxei. On en compte plus de Irenle espèces ,
la plupart propres aux pays chauds, dont les plus importante*
à connoitre sont , parmi celles d'Europe :
LaV£RO£aoLLETisQUEi;sB, qui a les pédoncules latéraux
nniflores, les feuilles lancéolées, denliculées, rAflécIiies 4
leur base. Elle est vivace, se trouve en £iux>pe sur le bord
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VER ,6î
de« champs, dans leapittiiragea, s'élève à d«DX à trois pteda,
et ae cultive queiqueraû pour ra>>réinent.
La Verdkroli.e odorante a las feuilles presque linéaires,
très-entièrM, les grappes latérales et mulliflores. £lle est an-
nuelle , s'élève à deux ou trois pieds, et se trouve dans lea
environs des villages, sur le bord des chemins. Elle répand
une odeur résiueuK désagréable , et est vulgairement con-
nue sous le nom de vergeraiu ou Asrba oui punaitf , parce
qu'on croit , dans les campagnes , que son odeur chasse les
punaiMi des lits. On en met chaque été dans les armoires
où l'on serre les habits de laine et les fourrures, dans la
persuasion qu'elle chasse paiement les teignet et autres
insectes qui les mangent. J'ai vérifié ce fait et l'ai trouvé
faux.
La Veroeholle du Canada a les tiges hérissées , les
feuilles lancéolées, ciliées , et les Seurs disposées en fianicule.
Elle est annuelle, s'élève de deux ou trois pieds, et est origi-
naire de l'Amérique septentrionale, maia couvre aujourd'hui
' des cantons entiers de 1 Europe. Elle a été apportée en France
dès U découverte du Canada , avec les peaux de ctutort ,
qu'elleservoit à emballer. Elle préfère les pays sablonneux et
arides. On peut la brûler avantageusement au moment de sa
floraison, pour faire de la potasse.
La Vehuerolle acre a les pédoncules alternes et uni-
flores. Elle se trouve dans les lieux sablonneux et arides. Ses
feuilles, mâchées, sont très-âcres.
La Vergeholle D£s Alpes a la tige sonvent uniflore,
le calice velu, et les feuilles obtuses , velues en dessous, ËIIq
est vivacfi , et se trouve sur les montagnes froides. (B.)
VERGLAS. On a donné ce nom à la glace qui s'étend et
s'attache sur les pavés, en prenant une face (res-lisse, œ
qui fait que les hommes , tes chevaux , &c. marchent avec
peine , et ont à craindre à chaque instant le danger d'une
chute. Od évite ce fâcheux accident en répandant sur le pavé
de la paitle , du fumier , de U cendre , &c. (Lie.)
VERGNE , nom vulgaire de Vautne dans une partie de la
France. Voye» au mot Aulne. (B.)
VERGO , nom vulgaire de la scienae umbre dans quelques
ports de mer. Fuyei au mot Sciennb. (B.)
VERGUETTE. {Voyes Draine.) Cet oiseau porte ce
nom dans le Bugey , où le gui , dont il se nourrit , se nomm«
vtrguet. (ViEiLi..)
VERINS , nom d'une qualité de tabac. Voyex au mot Ni-
COTIAME. (B.)
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i64 VER
VERJUS, nom d'une Tariélé deraw/iqm'Mt frè*-aeîd«,
et doot on emploie le ;iu ea médecine et dans lea Mtaitonne-
inen>.Onen fait qnelquefoisdcfconfiturea. On appelle ainai,
par niile du même nom, lea raisitu vrtt. Voyea au n»t
VioN*. (B.)
VERMEIIXE, nom qu'on donne, dan» le commerce de
la bijouterie, tantôt â un rubU tpinelh d'une coulear rou^
écarlale , tanl&t ■ un grenat dont ta coulenr roiige tire nu
peu sur l'orangé. Ia première de ces g»mm** eat la ver-
mtiiie orùutaie ; la seconde eat ta vêrmtUU nommunÊ ou
oeeidÊniaie.
On donna auui le nom de vemuUU k Yhyaeinthe , loraqaB
■a couleur, naturellement jaune orangé, se tronve mâée
d'une teinte de rouge. Voy. Hyacinthe , Gsxnat et Rv~
BIS. (Pat.)
VERMET. Voyet an mot Yshmiculauib. (B.)
VERMICHEL, nom d'une pâte faite avec du gnian do
froment, pflle que Wm pétrit fort dure , que l'on taie légè-
rement, et à laquelle on ajoute quelquefois quelques pincée*
de safran en poudre , et qu'entuiteon transforme en cylindre*
contournéi , plus ou moin* gros , ou en ruban* , par \b
moyen d'une presse percée de trous.
Le macaroni , le ha^ne , le Ituagne et le pâtre, ne sont
que des esj>èces de v»rmickel.
Le vermichtl est l'objet d'une fabrique aiaes considérable,
qui a d'abord pris naissance en Italie, mais qui s'étend de
jour en jour dans les autres parlie.i de l'Europe. Le meilleur
•st celui qui est fait avec le blé dur ou blé à chaume toiiie.
,Voye> au mot BiX
On mange le vermichel en potage eu an lait , de diffi^
renies antres manières, telles que celle qu'on appdie ma~
La ««tnottiiit n'est pas lin permichtl , comme qndqoea
personnes le crojent; c'est simplement un gruau à grains
égaux. yoy*s au motBi.£. (B.)
VERMICULAIRE , fVmtcu/nrùi, genra de lettacésds
la classe des Univalvss, dont le caractère piiésente uns
coquille tubulée , tortillée irrrégulièrement en spirale , or^
dinairement adhérente , et garnie d'une ouverture opei-
cnlée.
Ce genre, formé par Adanaon, avoit été mal-à-propoe
réuni aux serpules par Linnaaus, puisque les animaux qui
les habitent sont de véritables limapont , tandis que ceux de*
terjialei sont des TiH^fiBSLLES. Vo^ret ce mot.
c,. Google
V Ë R .GS
Jjeê vermicutairei sont donc des coquillages presque cytiti-
driquei , trèa-alongéi , irrégulièreinent conLournéa , le plus
sâuTeotréuniaetentrelAcéa. Leurs spires sont conlournées de
droile à gaache, éridées par-tout, atURhées parleur partie
ïnCIrieàre, relevées et libres dans leur partie supérieure,
L'animal qui les habile est yoisin de celui des bulimes par
Msdeux lenlaculesealanf!uette, munis d'un œil a leur basa
extérieure ; mais il en diffère es«entiejlement par sa bouche,
prolongée en une trompe cylindrique, garnie de plusieurs
rangéesdedeutscrochuesietdeplnspar un opercule rond,
trè»-ininc«> qu'il peut retirer arec lui dans l'intérieur du
labe.
Ijea wmicitlairet couvrent souvent les rochers dans des
étendues considérables ; mais on ne les trouve que dans les '
mera des pays chauds. On en connoh six espèces , toutes dé-
crites et figurées dans l'ouvrage d'Adanson sur les coquil--
l^es du Sénégal.
IjCb trois plus communes de ces espèces sont :
La VKBMictJi.iiiiE vjciiHBT,qui est réunie en société ,can-
^ nalée en long et ridée en large, dont le tube est supérieure-
ment droit , inférieure meut à spire aiguë , et a de cinq à dix
loora. £lle est figurée dans Dargenville, pi. 4 j fig- i , et dans
YSûtoire naturelle dts Coquillage», fâisaut suite au Buffbn,
édition de Delerville , p). 41 , fig. 5. Elle se trouve dans là
Méditerranée et sur la côte d'Afrique.
La VzRMicDLAin£ KjissiEn , Vermicuiaria armoria, est
aoUlaire, articulée, entière, striée longitudinalement et trans-
versalement. Elle est figurée dans Dargenville , pi. 4 > ^g- H.
Elle se trouve sur la côte d'Afrique- et dans la mer des
Indes.
La VsRHicur.AiBE i>ifse , P'ermicularia glotnerata , est
réunie en société ;spn tube est supérieurement droit , in-
térieurement à trois Iburs de spire , et ridé transversalement
Elle est figurée dans DargenviU.e,'pl. 4 > ^g- &• Eiie se trouve
dans toutes les mers. (B.)
VERMICULAlRE,f^sr/Ricit^i»'fa, genre de plan tescryp-
tt^ames , de la famille des Champignons , établi par Tood.
Il présente une fongosité globuleuse, sessile, contenant dea
coipuacnles vermiformes , hbres, et remplis de semence.
Ce genre contient trois espèces , qui sont figurées lab. 6 de
l'ouvrage de ce botaniste sur les champignon» de Mecklem-
Iwm^. Ce. sontde très-petits champignoiuqai paroissenl avoir
l>eBucoup de rapports extérieurs avec les SrHiEocABPX*>
Fey. uo mot (B.)
,..Cc
ififi VER
V£RMICULA1RE BRULANTE, ^ayn an mot Onm.
(B.)
VERMICULITE. C'«l la Vsrhiculaibs vskiist de-
Tenae foraile. Voy»* ce mol. (B.)
VERMICULITES. On a donné ce nom aux enrelappea
pierreuses , foMiles , de différentes espèces de vers msnns
d'une forme cylindrique, et pour l'ordinaire groupées «n
faisceaux. (Pat.)
VERMIFUGUË , Ftrmifuga , plante berbacée dn Pé-
rou qui forme un genredsnsU i^^/v de ce pays parRuizet
Favon , mais qui ne parolt pas devoir être séparé des Millb-
itiKB. Voyez ce mol. (B.)
VERMILLER (vénerie.) ; c'est lorsque le tanglitr fouille
eu terre pour y chercher des veri. (S.)
VERMILLON D'ESPAGNE. (Tett la fleur du Car-
THAME. Voyn ce mot. (B.)
VERMILLON DE PROVENCE. C'est le Kkbhèi.^o}'«s
ce mot. (B.)
VERMILLON NATIF. On a quelquefois donné ce nom
an cinaère ou tutfure natif d« mercure , lorsqu'il se trouve
dans un état pulvérulent et d'une belle couleur rouge : c'est
ce qu'on nomme aueuifieurt de ciaabr». Voy. MsacuBset
Cinabre. (Pat.)
VERMINE, mot dont l'on se sert pour indiquer leepoux
qui affligent l'homme. (L.)
VERMISSEAUX DE MER. Les anciens naturalistes
donnoient ce nom aux lestacés, dont la coquille est très-
longue et contournée, toit sur elle-même, soil sur d'autres
vermi*»taux de même espèce, soit sur des corps étrangers;
ainsi les êerpule» , les ipirarbe» , les vermieutairtt sont des
vtrmiteeaux de mer. Aujourd'hui que la science a pris de la
fixité, on n'emploie plus guère ce mot, on doit même le
proscrire complètement du langage dç l'histoire naturelle,
comme ne donnant que des notions rugucs et souvent mémo
fausse». Les vermieêeaux de mer se distinguoient des Tuyaux
DE HE» ( Voyex ce mot. }, en ce que cet derniers étment
simples et jamais contourna, (fi.)
VERNE , nom vulgaire de Vaulne dans quelques partie*
de la France. Voye% au mot Aui.ne et au mot Bouleau. (B.)
VERNICIER, Kernicia, grand arbra à feuilles éparses,
péliolées, en coeur aigu, très-entières, ondulées, glabres, avec
deux elandes peribrées À l'insertion de leur pétiole ; à Qeurs
blsnches, poHéessur des pédoucules rameux, courttet ter-
minaux, qui forme un genre dans la monoéoie monaddphw.
VER ,67
Ce genre offre pour <»ractère un calice tubuleax & deux
diTisiona arroDclies ; une corolle de cinq pélales oblongi ; dix
éùnoines réamea à leur baw daiu lea fleurs inSl^ ; un ovaire
■upérieur presque rond , trilobé, à iligmaleg obtus^ seuilei ,
tnfidea dans lea Beun femelles.
Lie fruit est uoe noix osGeuw, ofatuaément trigone , m-
gueiUB, triioculaire , monosperme, contenant une amande
orale , oblongue.
Le vamicier se trouve dans les montagnes de la Chine et
de la Cocbinchine. Il a quelques rapports avec les Mancb-
NUiUXBs. ( foy** ce mot. ) Sou bois est fort propre à la char-
pente , maia ce n'est pas sous c« rapport ^u'il est le plus
précieux aux yeux des habitans des pays où il se trouve. On
lire abondamment de l'amaade de son fruit ane huile jaune,'
demi-tranaparente , qui sert à peindre le bois et autres objeU
qui sont exposés Àl'sir, et qu'on mêle avec le véritable vernis
pour le rendre plus fluide. Voye* au mot Auoib. (fi.) ,
V£RNIS. On donne ce nom , dans les aris , à toute ma-
tière liquide , appliquée par couches à la surface des corps ,
et qui a la propriété , après sa dessication , de les garantir des
innuences de l'air et ae l'eau , et de les rendre luiaana sans
détruire leur poli et sans masquer ni altérer lenrs couleurs.
C'est ainsi qu'on vernit lea métaux et les bois pour les pré-
server da la rouille et de lu pourriture.
Lee Chinois et les Japonois out fait usage du vernit très'
long-temps avant nous. Le» missionnaires envoyés en Chine
furent les premiers qui , dans le quinzième siècle , donnèrent
une connoissance confuse du verni» dont on se servoit en
ce pays. Dana le dix-septième siècle , le* Pères Martino-
Martini et Kircher en parlèrent avec plus de détail ; et le
|K«mier Français qui mit à profit les notions encore vagues
de ces miasionnaîrea , fut le Fere Jaqiart , faermite , de l'ordre
deSaint-Augustin,qui composa un tvrnù différent, il est vrai,
de celui de la Chiae , mais qui , en ayant toute l'apparence ,
passa pour tel et fut très-recherché. Dès qu'il en eut publié
M composition , beaucoup de parliculien cherchèrent & le
perfectionner et i en composer de nouveaux , au moyen des
diâérentea combinaisons des gammes, des résines, des bi-
tnmea , &c. Ënfiu le Fére d'incarvîlle nous apprit , dans un
Mémoire rédigé en Chine même , que le vemU employé par
les Chinois, a couvrir les lambris, les planchers de leurs
maisons et la plupart de leurs meubles , éloît produit par
un arbre qu'ils appellent taichou ou tai-chu, ce qui signiGe
arbrt du vemia. Lie» botanistes n'ont pas su d'abord à quel
gear« de pUntes el & quelle tàmille appartenoit cet arbre ;
.:i.v Google
,68 VER
maU il eat aujourd'hui reconnu quo c'ect YaugU, ou one
espèce lie hadamier de la famille oea éiéagnoide*. Le vernia
du Japon provient d'un Svmac. Foyn ce dernier mot, et
lea mola B&DAMisa el Auois.
Il i-éaulle de la définilioa que j'ai donnée du vernU, qu'il
doit élre inattaquable par l'eau , ti-anaparent et durable ; qu'il
doit «'étendre Ucilement, «écber de même, et ne laiaaer,
lonqu'il est mc , ni aucun pore ni écaille. Or , lei. rénnea
et lea bitumes l'éunÎMent ce* propriéléi; ce «ont ces matières
auui qui font la baM des verra*; mais il faut lea disposer à
cea uuj^es , en lea diaiolvaut , en les divisant le plus qu'il
est possible , et en les combinant de manière que tea vicea
de celles qui sont sujettes â s'écailler soient corrigés par
d'auUv».
«On peut, dit ChAp\eX{EUmeiM de Chimie), dissoudre
s les résines par trois afiens : i". par l'huile fixe; af. par
» l'huile Tcdatile ; 5°. |)ar l'alcohol ; el c'est ce qui forme trois
D espèces de vernis : vernie grae , verni» à Peteence , vernia à
» feeprit-de^in.
n Avant de dissoudre une résine dans une huile fixe , il
j> faut la rendre «în>0^(ve, c'est-à-dire qu'il faut lui donner la
Il propriélé de sécher facilement. A cet effet , ou la fait
V bouillir avec des oxides niélalliques. Pour aider la dessi—
X catiàn de ce verni», il est nécessaire d'y ajouter de L'huile
D de térébenthine.
:o Lea vernit à teeatnce sont une diraoiution de résine dana
y l'essence de térébenthine. On applique le vamts , et l'e»-
» sence se dissipe. On ne les emploie que pour vernir les
» tableaux.
t> Lorsqu'on dissout les résines par l'alcohol , alors les vtr~
» ni's sont très-sic catif* et sujets ji se gercer; mais on y re-
■» médie en ajoutant k la composition un peu de térében-
i> thine . qui leur donne de l'éclat et du liant.
» Four colorer les vernia, on emploie les résinea colorées,
D telles que la gomme-gutta , le aang-dragon , &o.
n Pour lustrer les »>«r/iM , on se sert de la pierre-ponce por-
yiphyriaie, trempée dan» l'eau; on la passe avec un linge;
j) on frotte l'ouviage avec un drap blanc imbibé d'huile ou
Dde tripoli^ouetsuieensuiteavecdesUnges doux; et quand
' »il est sec, on décrasse avec delà poudre d'amidon, et on
v frotte avec la paume de la main •».
Ainsi deux cnoses essentielles entrent dans la compoaîtîoit
du vernit , les matières qui en font la base , et lea liquidas
qui, en étendant ces matières, servent d'intermède pour
jmVToir les appliquer aiaénieqt inr la surface des corps. Si
.:i.« Google
VER .&,
1m aobaUtnces qui >oiit la bue du veritit, apKa Kvràr.fi\é li-
quéfiées par l'action dii feu, pouvotent, éunl,rel/^îdi«^.^
peraévérer dana cet élat , et ne point reprendre leur «qi^dité ,
il aeroit ïautile d'y ajouLer aucQiis liquides; on ne,s'eu aert
3 ne pour roaintenii- cei subslaiices dana ua élat pérnuinent
e fluidité et pour les rendre d'une extension facile. 11 fa^t
donc que les liquides dont it s'agit puissent aouITrir l'infu-.
sion et riacorporalioD dea matières auxquelles on Ijea FP^le.,
Mais cela ne suffit pas; il faut encore qu'ils puissent se dé-
flegmer entièrement, car le vernU ne peut souQ'rir aucune
humidité aqueuse. Xj'eapril-de-vin ,\' huile de Un dégr^ij^^^î
et l'aitsfncB ou kuiU de téribtnlkine aoDl les liqunlW'lc'
plus propres à remplir ces coaditiofis.
Uesprit-de-vin , dégagé de loute^ ses p«nJes aqueuses ^t.
rectifié, est la bàae de tous' les vrnU claiaa; il lea ran'd.briLr
lans , légers et limpides : s'il ne leur donne pas ts.i^dité,,
c'est qu il ne peut communiquer ce qu'il n'a pa^-i^aiiaçil^
évaporation l'empêche da pouvoir a'uuir avec ïn htl^i^fcs
et de certaines résines , qu il faut soumettre â uq^. ,vif:>liinlf^
action du feu pour les liquéfier; car, avant qu'ils s^'onl eq
cet état, il dispAToit : de même, on ne peut pB^^'iucQrpptfr
lorsqu'on. a torréfié cea matières à foq nu, parce i^'^lqr^ ij.
s'enâamme els'échappe. Aussi a-t-oii. été obligé d^ 'il'f^^h^
d'autres liquides pour donner à ces. corps dufs ,de la S.uî-}
dilé , et on a renoncé k, faire des vernis avec ces ni^i^tijèrpf ..,_ ..
Pour connoilre ai l'eàprit-de-vin qu'on ije8lins„<)jL V^'"
peut £lr« employé, on en vorae un peu daua xiifjjf ijfifq^
d'argent , atir une.^^nc^ de poudre à. tirer, et on.j, a^pi
ensuite le feu avec une aUi4mette. Si.le feu^allume ta po^^reî
l'esprit- de-vin est bon ; mais si k poudre res^ ilana ia c^fi^l^
sans s'enflammer, alors c'ejt la. preuve .q^w l'eàpnt-de.-xyçi
contient encore de^ parties aqueuses,^;, il f^i^tjiJjL^ittle ^-r
tîller de nouveau po.iir le déflçcnfLÇ)' ,eij^ièremfiflL,QKqjqije
le procédé ci-dé^us soit suJJisant. pour liùiiqu^r^iei^ee^i^
rectification de l'alcohoV qu'on veut employei', on sera oç^^
conp piuf svkr «n.^iieaanl uiie éprouv^le jaugçje ,,leL^nt
une certaine quanl>lé,(l'un. esprït-de-vin reconjç,!^ ^ffa^
■i celui qu'on examine n'est pas. aussi léger , il. nlqat^ua W^
«Clifié. . . _ , , _ _ .-.■■..:. \. L
Xà'hailt est le liquide nécessaire aux vernis gras, ha m,ei(^
leure qu'on puisse employç|r. pour. J'art du vernisseur , ed
l'huile de lin , ou ji bq» défaut celle de npix fu 4'vill^ i
mais celles-ci lui sont inférieures' en qualité. ....
L'huile que les ouvriers appeQent impropremei)! Jtifi^*
gratfe, et ^u'il« çtfi^lgje^l d^ii^ k^ C}))ilettra et f^rriff.'est
3.n.iizedby Google
„o VER
celle qni a étà prépara , dignînée et clarifiée. Vlngt-qtntre
benret «pris qu'elle eti dégrauaée , il doit m former k m aat-
iàce une pellicule lui servant d'enduit : ai on n'apperçoit
pu celte pellicule , c'est la preuve que celte huile n'est pas
atsez deiséchée , et qu'elle n'a pas acquis assex de corps.
Réaamur, dam les Mémoirtt de t'Acadiitùt, parle d'une
fauile tellement dégniînée, «ju'il en faiaoit des vernit en bâ-
ton. Il convient lui-même que ces sortes de verni» ne poa-
voient servirqu'i quelques usages particuliers j il n'est pas
nécessaire que l'huile employée par le> vemisseun soiL por-
tée k ce degré de solidité.
Après avoir dégraissé l'huile de lin , on doit encore, pour
la beauté du vernie, la blanchir le plus qu'il est possible,
en l'expnsanl pendant nn été au soleil , dans une cuvette
de plomb : plus elle est ancienne, meilleure elle ert , parce
que , dans les temps de repos, elle dépose toujours un peu ,
et deVienl tdus claire.
' L'hotle de naTetle on d'aspic , et aar-lout l'huile d'olive ,
He sont pas bonnes pour les vernie, parce qu'elles ne peu-
vent jiimbis s'épaisnr ni se dégraisser.
- i/tàiehee OU nuiU de térébenthine employée dans le» vernie^
AoH'tliv ^ien rectifiée et ne point contenir de flegme. 11 faut
la choisir claire comme de l'eau , d'nne odeur forle , péné-
trante'et détagréable ; elle surnage l'eaprit-de-vin , avec le-
q.uel elle ne se mtie qu'en les amalgamant bien ensemble.
' lies solides qui compostent la base des i<«r/iis sont , comme
je I^VâH',lps résines et les bitumes. Letgortimes n'y sontpaa
pi<M)i-es', parce que l'eau les dissout Tacilement.
Ois''lroiii subalances.sont tbntàt simples, tanlAt liées l'une
à'fiitiire) ilyadei gommes piirea, des gommes-résines, des
téûtifft pures et bitumineuses, enfin des bitumes. On trou-
vera ^letfrs lettres, chms ce Dictionnaire, la définition de
béa sttUtan'ces , avec leurs propriétés générales et particn-
HirèS-, leurs espèces et les dmërencet qu'on remarque entre
*Hfes.
' 'Tïrmi les résines , il y a iin choix à làire nonr \n vernis;
'mî'D'y emploie jamais du tlorax, de Vohban, du labda^
ftuM , de la carugnm, ni les réiinn dé cèdre , de gayac,
t^iampi et tacamaque, appelées improprement ^mnws dans
le commerce. Celles dont font usage iea vernisseurs, sont : la
rieinê élimi , la rétinr ou gomme- gutte , le benjoin , le
Komj^av , te êàndataque , le mastic, le latig- dragon , I&
Tiiine ou gomme-bique , quelquefois nommée simplement
la laque ,' et enfin la résine copai.
Xia rétine iiémi doit ètra choisie lècba eu dehors , mollasi*
3.n.iizedby Google
VER ,„
ea dedans , de couleur blanche tirant sur la vert. EUe fond
dans l'espHt - de -TÎn. On l'en sert pour les verni» clairs,
qu'elle rend plus lians , phis propres à souffrir le poli , et
auxquda elle donne du corps. On falsifie quelquefois celte
résine avec du gaUpot et de la résine appelée picea.
IJa rérine flatte donne aux varnU du corps , du brillant
et une couleur jaune citron ; elle sert communément pour
faire du vtrnis à l'or, s'emploie et se fond dans l'esprit-
de-TiD. Il faut, quand on laçasse, qu'elle soit lisse, unie,
«t qu'elle ne soit pas spongieuse , pour qu'^e paisse servir.
Le ben/oin est une résine dont il j a deux sortes , l'une
en larmes et l'antre en masse; la première est préférable;
maù comme elle est rare et par conséquent fort cfaère , on
n'eu fait point usage ; on lui substitue la dernière. L'une
et l'autre pourrolent être em^^oyén au vernit, à elles ne lui
donnoieot pas de l'odeur et un ton ronssâtre. Le camphre
ne sert dans la vemiê & l'espril-de-vin , que pour le rendre
liant et l'empêcher de gerceri mais il faut en mettre peu.
Le Êundaraque est la base de tous les vernit 4 l'esprit-de-
vin , excepté néanmoins de ceux qni se font à la gomme-
laque, n entre aussi dans les vernit gras.
Le mastic se distingue dans les boutiques, en mâle e(
en femelle. Le mile en larmes est le meilleur; il s'emploie
dans tous les verni» ; sa propriété est de les rendre lians et
moins secs; ils souSimt mieux le poli, quand on y a in-
corporé dn mastic. Le mastic est beaucoup plus cher que
le aandaraque ; on mêle souvent de ce dernier avec l'auti-e i
on peut les reconnoitre , en ce qo» le mastic fond dans
l'essence , et que le sandaraque n'y fond pas ; on les recon-
nolt encore en mettant l'une et l'autre de ces substances tui'
la langne; celle qui l'ompdle est du mastic, et celle qui
tecnjmèle est du sandaraque.
n y a plusieurs espèces de lang -dragon. Le meilleur est
cdui qui est pur, naturel et en masse, tel qu'il découle de
l'arbre. On y apperçoit des parties terreuses, des pailles et
des matières faélëro^nes. Celui qu'on vend en aveline est
fondu et composé ; il s'apprête à Marseille. Le sang-dragon
n'est bon que pour donner un beau coloris; il s'emploie
dans les verni* a l'or , à l'esprit -de-vih, à l'buife et à l'es-
sence , fit fond également dans ces trois liquides.
La laque oa gommê-laqim est excellente poiir vernir les
fonds noirs ou bruns. Elle donne de la dureté et du colo-
ris an vernie; mais si on en employoit une trop grande
quantité , portant avec ^e nne teinte rouge , elle lui com-
iii[uùqueroilcettecouleur,qaivoileroit et ternirait les iein(cs
3.n.iizedby Google
,„ VER
■ur lesquelles on l'appliqueroit. Elle s'emploio {du commn-
némeiiL dans l'espi-it-de-vin que dans l'buile.
La résine copal , par sa blaiirlieur , u iranipareoce et
•on éclat , l'emporte sur toutes les résines qui servent aux
vtrnii. On a cru long-leipps qu'elle éloit indissoluble à
l'esprit-de-vin , et pour la maintenir dans un état de flui-
dité, on employoit des huiles qui l'obscurcissoient toujours
un peu. Mais l'expérience , ou plulùl le hasard , a découvert
que le copal se dissalroit à froid dans l'alcohol. Cette disso-
lution est très-prompte , puisqu'elle s'opère dans deux ou
trois minutes. Le vernie en est fort limpide et fort dur.
Parmi les niatièi'es bitumineuses, le succinou ambre jaurte,
et VaspAalte ou bitume da Judée, sont celles qui eulreut la
plus ordinairemenl dans la composition des verrue,
M. Neumann dit que les Hollandais foat passer pour du
*uccin, une résine nommée gomme de look, qui vient ds
l'Amérique. Quand cette résine est seule , on peut la recon-
noîlre aux caractènts suivana : elle est peu électrique j soa
odeur n'est pas celle du succin; mise dans i'esprit-de-vin ,
elle perd beaucoup de sa substance ; elle ne donne pas ds
»el volatil par la dbtilktion. Quand elle te trouve mélee avec
du véritable ambre , et en morceaux de volume égal , il est
très-diiBcile de la distinguer ; aussi est-ce de cette manier»
que les Hollandais ont coutume de l'exposer en vente.
Le auccin doit être clioisi en beaux morceaux durs,
clairs , se liquéfiant au feu et s'y enflammant II sert aux
plus beaux vernie en bois, et ces verni* sont plus solides et
plus durables que ceux tàils de copal. '
li'aepfiaùe qui sert aux verni» est d'un beau noir , luisant,
compacte , plus dur que la poix , n'ayant d'odeur que lors-
qu'on l'approche du feu; il faut prendre garde qu'il ne soit
mélangé avec de la poix , ce qu'on reconnoilra par l'odeur.
Celui qu'on vend dans le commerce est presque toujours le
caput mortuum de la reclilicalion de l'huile de euccin. Uas-
phalie fond dans l'huile ; on l'emploie à faire des vernie
gras, noirs , él pour faire des mordans. Etant noir de sa na-
ture , il ne peut servir à faire des vernie à tableaux , ni pour
des fonda colorés; par conséquent, il ne doit jamais s'em-
p oyer avec le copal, qui est une résine blanche et lianspa-
renle.
On trouvera dans la Nouvelle Encyclopédie [Dict. de» Art*
et Mitiem), d'où j'ai extrait une partie de cet article , de plus
grands détails sur ce qui en fait l'objet. (D.)
■ VERNIS DU CANADA. C'est le Sumach hadicant.
yoyes ce mot. (B.J
3.n.iizedby Google
VER 1,5
VERNIS DE LA CHINE. C'est I'Apgik. Toy. ee moL (B.)
VËANIS DU JAPON. Cert le Sun acii au termu. Kof.
ce mot. (B.)
VKRNIX. C'est le Thdta a i^ sandaraque. Woyem ce
mot. (B.)
VERNONTE , F^emoma , genre de plantes élsbli par
Schreber pour placer quelques espèces du geare Serratuls
de Lintueua, qui ae conTÎeiioent pas aux autres, Kty. ce mot.
Il présente pour caractère un calice commun imbriqué ;
vn ïêceplacle nu couvert de point* enfoncés ; tous les Qeuronj
hermaphrodites et à sligmale bifide; det semences surmontée*
de poils soyeus.
Ce genre , qae Waller avoit coafoiidu avec les cArjrio-
eoaus , renferme , dans )a ^lor« de l'Amérique MepteatrUmah
par Michaux, cinq espèce*, dont les plus importâmes à con-
noltre sont :
La Vehnonib i.hvy&a, dont la tige est hante de deux «
trois pieds, anguleuse, velue; les feuilles radicales Iancéc^•
lées, denléee, et les écailles du calice mutiques. C'eat Je aerra-
b(J^ ^reaZfai de Linnteus. Elle se trouve en Caroline, dans le*
lieux humides et ombragés,
La V£SN0NiB DB Nbw-York a la tîgehauledecinqà six
pieds; les feuilles lancéolées, longues et dentées; les écaitlea
dn calice arislées. C'est le aerratuta itovaboraeaiwU de Lin-
nmis. On la trouve sur le bord des marais, dans les lieux
découverts.
j'ai fréquemment observé ces deux plantes en Caroline.
La seconde se cultive depuis long-temps en Europe, dans les
Jardins de botanique. (B.)
VÉROLE , nom marchand d'une coqniQe du genre dea
pOTceiame», qui est blanche, avec des tubercules imitant de*
grain* de petite- vérole. Voyem au mot Forcblaink. (B.)
VÈRON, nom spécifique d'un poisson du genre cyprin.
Cçstle cyprinus phoximus delÀansaïu. Foj. au. mol Cvxslih
et au mot Vairon. (B.)
VÉRONIQUE, Feroniea, genre de plantes jt fieur* mo-
nopélalées, de la diandrie monogynie, et de la famille des
Rhyn ANTHoïnEs , dont le caractère consiste en un calice 4
quatre ou cinq divisions ; une corolle en roue , à quatre lobe*
inégaux; deux élaminesj un ovaire supérieur BUrmonlé d'un
•lyle à stigmate capilé.
Le fruit est une capsule écbancrée au sommet.
Ce genre, qui est figuré pi. i3 dtmlUoêtraliaru de LamarcV,
■«nfeiine des plantes herbacéw oq Miffrateic«nte>, k feuilit*
3.n.llzedbyGOC)g[C
174 VER
oppoate ou Terticîlléef ; A fleurs dUpofée* en épia lermiimnt
ou «xiUairei, quelquofola à feuilles altemea et à fleurs axil-
l&ires et loliuirf».
On en compte une Boizantuoe d'espèces , la plupart propres
A l'Europe. On les divise en trois sections. Les plus impor-
tantes a connollre ou les plus communes sont :
1 ". Parmi caUct qui ont Im Bvuti an épîi :
Lu ViBOMiQCS BK itit, qui a l'épi lermiDil ; Ici feuilles oppos^M
crËnalies, olnnu», la tige trèt-iimple cl aKendanle. ËUe «ai vi-
Tace, cl H troaTfl trds-comitiuniiiieDl danalei bois aabluDiicus, tur
lej pllarige* aeca. Cssl une plante d'uu pied an pliia de liaul , dont
le* epi< de flaori bleues forment un effet fort agréable. On l'emploia
^«elquefoii en médecine.
- La ViRONiQtFB MAKiTiHB a l'épï terminai ; le* feuille* presque en
ueiir, lancéolées iDégalement, doôléra. Elle nt titsts , «t a« Ironve
»mr tes Mble* d«a borda de la mer.
La VÉaoNiQus officinale a le* épis Ulérauz pédoocnléii les
feaillea oppo*é«a, ovale*, presqne rondes, Tslue*; la lige coucbé«
et veine. Elle eit vilace , et se trouve Irès-ationdamment par lonl«
l'Europe dana lea laillia, lur les pfilurage* de* montagne*, méms le
lonf( de* haie*. On l'appelle volgaîremeDl U v^rtMtqut màU ou Uii
^'Europe. Elle est fort câébre eii médecine. Elle est amére , et pa**«
pour ludoriSque, vulnérairei diurétique et iitringenle. On en fait
DD lirop qu'on recammande dan* la lonx (écfae , l'cnroueiitenl ,
l'sslbme, le crachement de isag et l'ulréredn poumon. Sa décoction
s'emploie dans la jaaaiise, la gravelle, lea olutrurtion* et anirea ma-
ladies anali^e*. Quelque* pertounei la préconisent outre meaure ,
mai* cependant on n'en fsil plu* un usajce aoui fréquent qu'an-
irefoii. Son iufniion en guise de thi n'est point désagréable , et
s'emploie ulilemeni daos U plupart dea ras où le iiti da Chiot est
Indiqué.
g°. Parmi cellea qui uni le* fleurs disposés* en corymbe* mi en
grsppe* :
"La VAaoïiiqin satatilk, qui a les oorymbet terminaux , les
feuille* elliptiques, obtuses, trés-enliére* et ciliée*; le* folioles ca-
licinalea oblus» , et lea lige* légèrement fruleaceulea. Elle est vivice ,
et *e trouve lur le* maotignei pterreu*e* de l'iulériear de la France.
Elle a été long-temps confondue avec les vironiqint fmticultutm et
alpiat , qui *onl beaucoup plus rares.
LsViKosfQDS A FSUII.UM Ds sinPoLRT • le* grsppes terminales,
preiqoe en épis ; te* feu illea ovale* , glabre* et crénelée*. Elleest vivace,
•I le trouve trés-BboDdammrnt dan* les bois, le* terre* en friche; le
long des rberniu* et de* baies. Oa l'emploie qnelquefoii eu médecine.
La VËHONlQTis AQDATiQus, ftronica beccabunga , ■ lea grappes
latérsles; le* feuilles ovales, pli n es, et 1* lige rimpaaie. ElteG*t*iiare,
rt se trouve daui I on le l'Europe lur le bord des foulsiae*, el dana Its
ruiaseans qui gjleut nrement. On l'appelle vulgairemenl le Mca-
bunga. On en Âiit dd grand nssga comme saliscorbulique. Elle est
trèiTsfralnbîsianta mangée «n salsde. Elle adoucit singuliJmment
3.n.iizedby Google
VER ,,5
Y^êêiil» , vtvi laqaella on U foil coire. En fin^rkl elle ti«at être néléA
avac utilité dam loui loi potage* , dont le goût est M«Ba releTi pour
iloutFer Mini qu'elle a twlureUeineiit , et qui ne plaît pu i tout la
monde.
La VinoNiQtJiMUCBONia, ytromeaanagaiUt , alNgrappej la- '
(cralea; Ica feuillet UnciolMi, poiotuet, denliei, et litige droite. Ell«
eil annnalle, el ae trouve Irèa-abaDdammeul dana lei fuuéa , ani la
bord de* mare* et anirea lieux où l'eau «ijourne nue partie de l'aiinée.
Oa l'empluie ea midecine «oui le même point de vue que la prâ-
La VinONiqua ■cctbllatb a le* grappea latérale* alternes , Im
fleur* recourbéu* , et le* fenillee linéaire* «ntiérei. Elle eut vivaca , et
■e trouve en Europe dana lea lieu oà l'eau a aijouitié nne partie da
l'hiver.
LnV^ONiQUETncKinma leagnj^iea lat^ale* tHe-longuei i lea
feuiUea<jva1«a,rDguetue*, deutée* , obttMv* , itlei tige* concheea. BU?
eatTlrace. et le trouve par toute l'Europadana leibuiiet le* plturagn
aec* , où elle produit an eflel agréable par *■• grappea de Qenra bleue*.
On l'emploie queiquefoi* eo médecine.
La TâaoMiQiTB ricTiT chInr , Vironica chamœdiya , qui a le*
fleura en grappe* latériln; le* fenillea ovale*, aeuile*, rugueuiea,
dentée* , et la lige garnie de poil* de deux c&léi opp(i*éi. Elle e«t
vivRce , et *e troave im\ \t* mime* lieu* qne la prérédeote, à I»-
quetle elle ro**emble tieaui^oopr Se* deux rang* de poil* (ont le meil-
leur caracstère qu'on pni**e «mplojer pour la dialingner. On en fait
auwi quelquefoii u*age en médecine.
3°. Parmi celle* qui odI le* fleura axiHaireBel (olitairc* :
La ViftOHiQVB AoauTR, qui a le* fleuri pédonculée*; le* feuille*
en coeur péliolée* . et la tige pubeacente. Ellee*t annuelle, el *e troiiTa
quelquefoi* Irét-abondammenI dam le* champ* cullivéï.
La Via.ONtQVB dh chamf* a le* fleuri «e**ile« , ain*! que le*
feuille* , et la tige velue. E1I« eit annuelle , el *e Irouve dau* le*
champ*. Elle a*t par-lout tria-commune.
La ViKoHiQUi A FiaiU>u ni LisaKi a lea fleura aolilaire* ; \m
fenlllei en comr , pUne* , i cinq lobe* pin* court* que le pédoncule ,
el le* foliole* dn calice orale*. Elle eat aonnelle, et le Irouve dans
le* chant pa.
La VéaoNiQua TaiFHrLLa aie* fleur* aolilairw, pédoncnlée*; lea
flenri diviiéea en digitaliona, ella lige étalée. Ella e«t awiueUeietae
Irouve duu lea champ*.
I^ ViaOfiQi;* raiNTAi>iiii> a le* fleur* aolilaire*, presque •e*'
ailes; le* feuille* dîvi*ée* en digilationa ; cisllea du aommet euticree,
et la lige grêle. Elle eat innuelle , et ae Irouve dam lea champ*. ^
Toute* lea eapècw de celle division fleiirlaaeut de tréa-bonue heure,
«I «etnblent n'être que des variété* le* une* de* autrea. (S.)
VÉROU-PATRA , nom que l'autruche porte k Mada-
gascar, suivaut Flaccourt. F'oye» Avthdche. (S.)
VERQUKTTË. C'est, en Bngey, le nom de la DRiiHi.
FoyM ce mot. (S.)
3.n.iizedby Google
i-fi VER
VERKAT , m&le âaos la race du cochon domettique. \oy,
KU mol Cochon. (8.)
VERKAT DE MER, nom spécifique d'un poûaou du
^enre Lutjan. Voyes ce mot (B.)
VERRE DE MOSCOVIR On a donné c« nom an mioa
en grande» )aniea, qu'on trouve datu quelques monlacim
'graniliquea de la Ruooe'seplenlrionale el lur-loul ea Sibérie.
Celte dénomination très-impropre , quant à la nature de celle
aubalance minérale, vient de ce qu'elle esl employée au lieu
de verre pour les carreaux de fenêtres.
On a beaucoup exagéré la grandeur de ces feuillels de
mica, en confondant avec notre aune celle de Russie, qui
n'a que vingt-cinq pouces. Il est infiniment rare d'en trouver
qui excèdent un pied en tout sens. La grandeur de ceux
qu'on emploie n'est que d'environ neuf pouces sur six. On
en fait uaa^e pour les fenélres des vaisseaux de guerre : ils ont
l'avnnlage de ne pas se briser par l'explosiou du canon. Voyew
MlCi.(P.AT.)
VERRE NATUREL, ^oj-m Vbrrb de volcan, Pixrbb
urGAi-MNACE et Agate d'Islande. {Pat.)
VERRE DE VOLCAN, matière complètement vilrifiée
aue rejellent certains volcans , sur-lout ceux qui se IrouvenI
ans des iles d'une grandeur médiocre. Ce verre est rare-
ment blanc et transparent ; c'est communément une espèce
d'émail noiritre ou vert , ou de dillérenles couleurs. Il est
plus dur que l'émail artificiel , et communément il fait feu
contre l'acier.
On voil dans les tles Eoliennes des matières vitrifiées qui
ont formé de vastes courans, comme le» laves ordinaires.
La montagne delta Casto^na dansl'ile de Lipari, qui forma
dans la mer un promontoire de trois mille toues de circuii,
ollre des lorrens de matière vitreuse, que Spallanzani com-
Tiitre à un grand Heuve qui se précipileroit par une penle
rapide , et qui seroit glacé subitement. Il y a plusieura cou-
rans les uns sur les autres, dont l'épaisseur varie depuis un
pied jusqu'à douze.
Le verre de volcan se trouve souvent en petits globules,
el quelquefois en boules de plusieurs pieds de diamètre, dans
des courans comjKwés de pierre-ponce et d'autres matières
à demi-vîLriRées. On peut penser que les petits globules ont
été lancés par le volcan tels qu'ils sonl; mais à l'égard des
grosses masâcs spbériques , il n'esl guère possible de faire la
même supposition; car si elles avoient été encore molles,
elles se seruient déformées en retombant , et si elles avoicnl
.:i.v Google
, , V E tt ,„
ftcqnïs de la solidité par le refroidusement, le choc de leur
rhute les eûl brisées. D est plus probable que ces masgea
globuleuses se sont formées dans le sein même du courant
où elles se trouvent , par celle sorte de crisUlUsation qui a
produit tant de corps sphériques dans le règne minéral.
J'ai ripporlé de Sibérie des globules de verre voUaniyua
<\m se trouvent dans une colline, au bord du golfe d«
K«ni1chalka , près du port d'Okhol^. Cetle colline volca-
nique , nommée Marihan, est formée d'un sable blanc vi-
treux fort singulier : il ressemble au premier coup^'oeil i
lin sable coquillier; il est tout composé de fragmens d'un
blanc nacré, convexes d'un côté et concaves de l'autre. Ce
sont les débris da petits globules de verre de la grosseur d'un
' pois, parfaitement semblables à des perles, et qui sont en-
tièrement composés de couches concentriques de la plus
grande ténuité. Ils sont opaques, mais les feuilleta qui lea
composent sont parfaitement transparens; et rien n'annonc*
que ce tissu lamelleux eoit un eSel de la décomposition :
ce qui me feroit conclure , par analogie, que les boules d*
basalte qui soiit également composées de couches concen-
triques , ont naturellement cetle structure depuis leur for-
mation.
Ce sable contient deux autres sortes de globules vitreux
fort différens , dont le tissu est plein et la cassure conchoïde :
les uns sont limpides et n'ont que le volume d'une noisette;
les autres présentent un émail panaché de rouge et de noir;
ceux-ci sont un peu plus gros , mais ils n'excèdent pas 1«
volume d'i>.i petit œuf. Voyet M^nixANiTE.
1^ verre volcanique est quelquefois lancé hors du cra-
tère sous la forme de longs filamens, comme on l'a vu à
l'île de Bourbon, dans les éiupliona du 14 mai 1766 et 17
juillet 1791. Ces Hlamens, de deux à trois pieds de longueur,
étoient parsemés d'espace en espace de petits noeuds vi-
treux; il paraît que c'éloient des globules que leur état de
fluidité parfaite avoit a^glulinés les uns aux autres , et que
la force a'impulsion avoit écartés sans rompre la matière qui
les nnjsanit. On a trouvé de ces filamens sur les arbres à dix
lieues du volcan , où le vent les avoit transportés.
Dolomicu a observé k Vulcano , l'une des fies Ëolienncs ,
une lavo grise caverneuse, dont les soufflures étoieni rem-
plies de htomens vitreux en âocons si légers , que le soulti»
les faisoit disparoîlre. ,
L'Islande est très-riche en verre volcanique , et la matière
notrw qu'on nomme improprement ogatAe d'Iilande , e'^t
«n émail qu'on trouve parmi les ùpaieates éjections plus ou
3.n.iizedby Google
»78 V. E R
noiiM vitrifia , qui sont le produit du monl Hocla et 3m
autre* volcans de celte Ue,
La pierre de gaiiinaoe , regardée par Cnylus comme lu
pierre ob*idienaa des aaciens, est auwi un émail de volcan
de couleur noire ou d'un vert noirâtre, qui h trouva dana
la proviucB de Quito au Pérou , et doat le* anciens habitana
avoîenl su former des miroirs plana et même convexes ,
connus sous le nom de miroir dee Incae. Lies Ëtpagaok l'ont
appelé piedro d« galiinato , k cause de sa couleur vcrie tirant
sur le noir , semblable à celle du gailimuo , qui est le vau-
tour aura. La hache que porloient les Incas éloil auasi faite
de la même m<ilière. ( Viloa , Métn. , L ii , p. i(()3. )
Nota. (Ce fait semblerait douteux j ai Von neconsultoit
que l'analogie ; car toutes les haches non métalliques ont
toujours été faites de pieirea de la nature du batallt et de la
Corn^nn«,qui ont non-seulement de la durelé, mais sur-
tout beaucoup de Unacité ; et il n'y en a point au contraire
qui fût plna Uoile k briser que la pisrr» de gaUiaaoe , qui
■l'est autre obose qu'un vmre. Si le fait est exact , il faudi-oit
yaupposor une allégorie, et faire dire aux Péruviens ^uc,
dans la main de leun Incas , la hache n'étoit que le signv
de l'autorité , sans devenir jamais l'instrument de l'op-
preuiont^
Faujas a trouvé du verre noir de voican k Chenavari prèa
de Rochemaure , sur la rive droite du RhAne ; mais ce verra
s des bulles sphériques , d'environ une ligne de diamètre ; il
a d'ailteun ù durelé et les autres propriétés de Yagaikm
d'Iflande,
Les volcans des tle* sont beancoap plus fécond» eu ma-
tières vitreiues que ceux qui sont sur le continent , parce que
la mer q ui enveloppe leur base de tontes paris , leur toumit
^vec profunion le fiuide électrique qui est la principale cause
de l'activité des feux volcaniques. Foye% Volcaks, (Fat.)
VËRRLS , nom lalin du Verrat. Voyea Cochon. (S.)
VERRUCAIRË. rrrrucaria, genr« de pkntes établi par
Hoffmann aux dépens des Ucfuneie Linneua. Il rentre dana
le genre ^tironaiM de Yentenal. C'est ctilui appelé «pA^ùpar
"Weigel. 11 est figuré pi. 1 1 des Planta iiehenotœ du {Rvniier
de ces auteurs. ^ojM aux mots Lichen et Lephonqu». fB.)
VERRUE , nom apécifique d'un poisson du genre Pi.*—
TiSTE. Voje* ce mot. (B.)
V£RS. Dans renfacice de l'étude de l'histoire naturelle on
a donné ce nom k tous les êtres qui étoient longs et mous, par
oompanuson avec les ver» de terre ou tombrica qui le porloient
•pécwlement; par coiiaé<{ueat lee larret des uiaectes éloient
3.n.iizedby Google
VER ï7f)
un VBT* , et le Bont voèmp encore pour la pliu grande partie
dci hommes.
Lorsque Linnsiu entreprît aa grande rélbnne dani U
ipologie , il appliqua le nom de vtr* à la clane qui , la larve*
de* inwcteE exce|rtéea, contenoit le pliud'animaax en posaca-
aion de «'appeler ainaï , et sa définition a ^t^ adoptée par tons
le* osturalulea systÀmatiqaes , jusqu'à Iiamarck , qoi a cru de-
voir former dans les ver* des auteurs antérieur*, une section
sous le nom de vers proprement dit».
Cette seclion , qui mérite peut-être le nom de etaat» , com-
prend les animaux sans vertèbres, à oorpa alongé, mou , con-
tractile, articulé ou partagé pardearidestranivenalosplusou
moins distinctes, et ii l£le cohérente, c'est-à-dire unie inti-
mement au corps. Us n'offrent ni corcelet distinct ni pattes
articulées, et ne subissent point de métamorphose.
Cette définilioa circonscrit les ver* proprement dit» dans
leura véritables limites ; ptle embnuse un aues grand nombre
de genres de Ifionœus. Les animaux qui les forment se sub-
divisent naturellement à raison de leur habitation en vert
extérieur*, c'est-à-dire qui vivent dans la terre ou dans l'eau,
et en ver* inleattn* ou intestinaux, c'est -i-dire qui ne sa
trouvent jamais que dans le corps des animaux.
Eja manière d'être de* espèce* de ces deax divisions eti si
différente, qu'on est tenté d'en Former deux classes didincles ,
mai* le* nombreux rapports de leur organisation ne per-
mettent pas même d'y penser lorsqu'on les élndie avec quel-
que soin.
Il y a des vert conriamment nus, d'autraa qni habitent dans
des fourreaux ou des tubes qu'ils se construisent, soit avec '
des matière* de leur propre transsudation , aoit en agglutinant,
avec ces matières ou avec de la soie , diSërens corps autour
d'eux. Ceux qui vivent dans ces tubes n'y sont pas tous alla'-
cbés comme les mollusques testacés ou animaux des coquil-
lages, la plu* grande partie en sort et y ranln; à volonté. Il
n'y a peul-étre même que les tarpuie* et le* êpirorbnê qui ne
soient pas dans ce cas.
Parmi les ver* qui vivent habituellement dans la terre on
dans les eaux , il en eat qui ont des organes extérieurs, il en
est qni n'en ont point. Cette considération a servi k Lamarck
pour les diviser en deux section*. Jje* premiers sont donc
plus composés qne les seconds, commeles seconda le sont plus
3ati\t»ver»inte»tinê;tinà ils ont des yeux pour la plupart,
es mâchoires eornéea ou osseuses, et des branchies externe*
li'ès-remarqu ables.
Ln vert , privé* de* pattes écaillensea on membraoensos
3.n.iizedby Google
,!!« • V E R
qu'iminM»rqmiAntle»larveadeainaeclea,ietchentlkê,jiar
exemple , se Iraînent ou rampent lur le ventre , les tins A.
l'aide dei poiU ou soies roides dont ils sont recouverts en tout
oa en partie , comme dans les apfavditea , les lombric» , Sic. ;
les autres par le moyen des deux extrémités de leur corps ,
qu'ils appliquent alternalÏTement sur le plan qu'ils yenlent
parcourir, comme les eangau^t , les ténia, &c.
Deux ordres de muscles , selon Cuvier , serrent aux mou—
Temens des premiers.
Les uns s'étendent dans toute la longnenr de leur corps et
fonneiil quatre faisceaux principaux , dont deux appar-
tiennent an ventre et deux au dos. Ces quatre muscles cons-
tituent pour ainsi dire la masse du corps. On les Irouv»
immédiatement au-dessous de ia peau. Leurs fibres sont paral-
lèles, mais leur longueur n'excède pas celle des anneaux ;
ils sont interrompus dans les plis de chacun d'eux par des
eapéces d 'in tenec lions que produit un tissu cellulaire serré.
Cest à l'intérieur qu'on reconnotl plus manifestement l'or-
sttuisation de ces muscles. On voit qu'ib sont aéparés par una
lifçne longitudinale et envelopijés dans des espèces de poches
d'un tissu cellulaire trèe-ierré, qui répondent à chaque «nnea»
du corps. Ce* quatre muscles produisent les grands mouve— .
meus. Quand ceux du dos, par exemple, se contractent en
tout ou en partie , ils relèvent la portion du corps k laquelTo
ils appartiennent ; le même etfet , mais en sens contraire , est
produit par l'action contractile des muscles du ventre.
Lie second ordre des muscles des veri est spécialement con-
sacré au mouvement des épines ou soies roideij. Leur nombre
est égal k celui des faisceaux de ces épines ou soies. Ainsi faire
connoltre l'un d'eux, c'est laméme chose que si on les dé-
criToit tous.
Lorsqu'on a ouvert un ver de cet ordre, qu'on l'a vidé et
retourné, on voit que chaque faisceau de poUs est reçu dan»
la concavité d'un cane charnu, dont la base est attachée aux
muscles longitudinaux, et dont le sommet se fixe k l'extrémité
interne des poils. Toutes les libres qui forment ce cane sont
JongiUidinxles, mais enveloppées par un tissu cellulaire serré.
Far leur contraction elles tirent les poils au-dehors et dans
le sens qu'elles déterminent. Cette première sorte de muscles
qui appartient à chacun des faisceaux de poils pourroit être
«p|>elée, dit Cuvier, protracltur dta épineu.
Lia mouvement par lequel les épines sorties peuvent rentrer
dans l'intérieur , est produit par une autre sorte de muscles ,
qu'on doit nommer rétracteuri. Ils ont beaucoup moins
Ûb fibres que lea premiers, ansii leur action doit-elle êlr«
3.n.iizedby Google
?e
VER .8,
Anble ; Us «ont concbé* sur la surfiice inleme des muscles
longs, à peu de diaUnce des trous dont ceux^i sont percés
Sonr laisser passerks poils, et ils s'insèrent au faisceau mémo
es épines, à-peu-pi-ès à la hauteur où celles-ci doivent entrer
dans l'intérieur. On conçoit que lorsque les muscles protrac-
teurs se contractent, ils poussent au-dehors le rélracteur,
-|uï , lorsque celui-ci se contracte a son tour, tend à reprendra
- parallélisme de Besiibres,et lire ainsi les épines en dedans.
C'est à l'aide de ces muscles ou des épines qu'ils meuvent,
que ces ven changent lentement de lieu.
Une autre Tamil le de (Vr«, dépourvus d'épiuea ou de soies,
n'a pas U méjne organiiwtion musculaire ; ausn sa manière
de ramper diHère-l'elle beaucoup de celle dea premiers.
Ces vers se traînent it l'aide cfes deux extrémités de leur
corps , qu'ils appliquent allornativameni, sur ie plan qu'iU
veulent parcourir. En conséquence ila ont la léte et U queue-
termina par une espèce de disque oharau, contractile, qui
ressemble un peu à ceux des nichet. L'organisation de ce*
deux disques , qui font l'office de ventouse ou de suçoir, n'est,
pas facile à déterminer, car lorsque la peau qui les recouvra
est enlevée , on n'y voit que des fibres trM^léliées, div^'sement
entrelacées. Quoique ces vers soient Irèe-cantraotiles , on a.
cependant beaucoup ie peine k reconnoitre les muscles qui
meuvent leur corps. En effet toute leur ^au peut être re-
gardée comme un muscle ou une eipèoe de sac charnu , k
fibres circulaires et longitudinales, qui renferme les viscères ,
les vaisseaux et les glandes. Celte pesu musculaire est épaisse
et recouverte intérieurement par un tissu cellulaire trèfr-serr^i
et trèvsolide.
Lorsque le ver veut changer de lieu, son oorps s'appuie
inr une de ses extrémités , à l'aide de la ventouse qui la ter-
mine ; ensuite il contracte isolément les fibres circulaires do
•a peau , alors son corps diminue de diamètre et s'alonge-
Qiuiod son extrémité libre est ainsi parvenue au point sur
lequel le ver a voulu la porter , il J'y applique , et le luçoir ^yi
colle pour devenir le point fixe d'un autre mouvement ; oor
l'animal après avoir détaché le premier suçoir mis en usage»'
le ramène vers le second , à l'aide des fibres longitudinale* do
sa peau, et ainsi de suite.
VoilÀ le mécanisme de U progression des vert, dont U-
tangiuie peut être regardée comme le type.
Le second ordre des verë qui ne marchent qu'en s'ap|di-
quant par les deux extrémités de leur corps, comprend lei
plus grand nombre des intestinaux. Ceuxs^i ne sont pas auaeti
cootioctiles que les tangautê, et leius mouvemeiu soat plus
3.n.iizedby Google
.81 VER
lenis; leur lâle, au liea d'élre terminée pir un dîaque, est«
quelquefoû armée de crocheb, i faîde desquela ils ae cram»
ponnent iur les parties qu'ila auceni, lek sont lea ténia et le»
éckinorinqu*a , &c. !•■ duptisilioD des crocheta et leur cour-
bure rarient heaucoup.
L'oi^aniaation dea uerfs dea verê préaente dans quelques
espèces un ayatéme trèa-dislinct , et dans d'autm elle devient
ai obacore, qu'on a pnne à en t«connoitre l'eaUteiice.
Dmu Vaphrodita od voit immédiate méat derrière lea len-
lacuies, placés au-deania de la bouche, un gros gangUoD
u«rveuz, qui ett ie cerveau ; il a la forme d'nn cœur, dont
la partie i« piua large est biiobée et regarde en arrière; il
donne naissance à deux cordons qui ae réunissent el se a6~
parent quatorM ibis, et donnent chaque fois naissance k des
taisceanx de nerft, qui vont porter la smsibilité à toutes lea
partial de l'aninMl.
Dans les tangruêit, le système nerveux est formé par on seul
cordon , composé de vingt-trois ganglions , qui rem|rfiaseut
les méjnes aaages que ceux de l'apkmdite.
Dana le tomlïric , il n'y a qu'un gros cordon, dont les
fianglioas aont k peine apparens, mais qui part d'an cerveau'
fi>nné de deux tuberculca rap|H-ochès.
Dana les néréiiUê et \t» amphinomei , tm trouve, sous U
peau du ventre, un Cordon lonsiludinti qii'on pourrait
regarder comme nerveux, mais ou on ne tïmarquc p»i do
filelB latéraux.
Dans l'aactv^ûils , il parotl qu'il ya deux cordons nerveux
quiae réunissent Ru<dessii>de roeaopfaage. D'abord, on n'y
remarque que quelques points granuleux; maia ils aug-
mentent graduellement i mesure que les nerh descendent,
de niauière qu'ils sent garnis vers le milieu dti corps de gros'
ganglions carrés, fort rapprochéa, qui diminuent de mémo
josqu'i Fa nus.
On n'a pas encore pu découviir les nerfs dans les douves ,
les ^Ainorin^Hcs et autres vtr» intestinaux ; mais l'analogie
conduit i croire qu'ils exislent, et suivent une marche ana-
logue 1 celle qu'ils ont dans l'ascaride.
On peut voir, dans les Leçonn anatomiquea de Cuvjer,
les détails de celte organisation , qui , ainsi que l'observe ce
SKVânt, donne un cerveau parlicuUer k chacune des nrticu*
lations des vert qu'on vient de passer en revue , el sans'
doute de leun congénères. On doit conclure de cette re-
marque, quelec vers n'ont pas un centi-e unique de vie,
comme lea antres animaux, que leur vitalité est répandue
dans tout leur corps : et, en effet, on aait qu'ils ont, pour
3.n.iizedby Google
VER ,8î
k ^ap«rt, U vie tiiMowGa, qu'on peullMconper en ptii-
■eiirs morceaux ima* {|u'ila meurent , et qu'il faut prenue
an^nlir leur organisatioD pour le* Aura arrirer «u terme où
lendent loua les êtres auimèi.
Lea ot^nes des nos «pot eitrèmement peu prononcé*
dana les vers. Qa^ues-uQa ont des yeux, comme on t'a
observé; mais ils sont immobiles et tiï»-'petits. Le sens du
goût doit exister, mais c'est d'une manière si obscure, qu'on
ne peut le reronnottre. On ignora s'ils ont d'autres sens, on
mieux il )* a lien de croire que tous les autres sens se conlbn-
dent dans celui du toucher.
Les moyens de respirafioa des twrs varient beaucoup dans
le* espèces i mais ils sont, en ^néral , par -tout banés sur
d^ux seuls principes : dans tes uns, tels que loua les intatti-
naui et les taagtue», tes poumons consistent en us on deux
vaisseaux longitudinaux, tentât simples, lantôt étranglés,
desquels partent à chaque articulation , de chaque cAté , .
lantôt deux , tantàt un plus grand nombre de tuyaux, qui
vont aboutir à la peau a des troua qu'on appelle traehiet.
Dana les autres , dana ceux qui vivent dans la mer , les
Ciumona ont souvent la même forme ; mais leara luynux
léraux vont aboutir à la peau à un organe souvent trèa~
eomposé, qu'on a appelé de» branckiet, dont l'usage est le
même que celai des branchies des poissons, c'est-à-dire qu'il
sert k séparer de l'eau l'air nécessaire à la conservation des
animaux qui en sont pourvus. Ces organes ont été décrits
extérieurement par beaucoup de naturalistes, et intérieure-
raenl par Cuvier.
Ce célèbre aait<»iiiM« a prouvé, que dans ces sortes d'anî-
manz , le sang seul est en raonvement ; ce sang , qui est
rouge, et uon pas blanr^, comme on l'a cru juiqu'à lui, va
cherober l'air ou l'e&n par l'ezlrémité de ces branchies , et
renent dans le corps après a'en être saturé. '
Le cœur, dans les vert où il a été observé, se tronve
ordinairement k la partie antérieure dn corps. Il en part' uu
ou deux Vaisseaux principaux qui s'étendent dans la lon-
gueur du 'corps, et donnent des rameaux & toutes ses par-
ties. Son mouvement de systole et de diastole est Irès-viaible
dans les grandesespèces, lellesque l' AnÉN't^.'OT.E et le Ziomdric
OHOiNAJB'B. Voyet -cea mots, et ui^ exlrsil du travail dé
Cuvier , inséré dana le n^ 64 du Balittin des Sciences.
Lesinleatins des iwr« ne consistent, en général, qu'en un ca-
tul qui est lantAl droit .iantât contourné sur lui-même , et ^ui
abOntit d'nn côté à l'estomac ou à la bouche, et de l'aolré
i l*aiMia.'Cet wtomao n'est qu'use expiansion de l'intestin.
3.n.iizedby Google
iSt VER
quelquefois simple , d'autres foie double , et même mtil-
liple.
IjCs vrr» sont généralement ovipam et hermaphrodites;
mai» il en est beaucoup d'androgyne«. Plusieurs jouiatent,
deplui] de la faculté de l'égénérer leurs parties truaquéea,
même plusieurs fois. On a même prétendu que, coupêa eu
deux ou plusieurs morceaux , chaque morceau devencnt un
animal complet; mais, comme on le verra dans les Gini-
ralités des Genres , i qui on a plus particulièrement appliqué
ce phénomène , qu'il n'est pas encore prouvé d'une ma-
nière irrécusable.
Les orj^anes de la génération sont, dans la' plupart des
ver», d'une très-grande simplicité; dans d'autres, ils aoitt
plus compliqués. Ceux des hermaphrodites consistent en
deux ovaires et un utérus pour les parties femelles , et
eu une ou deux verges , avec les vaisseaux spermaliques,
pour les organes mâles. Dans quelques espèces, la verge
paroit sortir en se déroulant comme les cornes des hélices.
Les œufs éclosent, soit dedans, soit dehors du sein ma-
ternel. Dans les vers androgynes , on ne trouve pas d'organes
mâles de la généraliou : mais on voit des oeuEn , soit dans 1^
ovaires, soit nageant dans une liqueur particulière : tels sont
la plupart des vers à branchies et les ténia. Ces auiman^
paroissent donc se suffire a eux-mêmes, ainsi que les molt
iuequesacéphale/i.
Tous les vers qui vivent dans les eaux, ep fjanq la terre j
rndent leurs oeufs au printemps. Ceux quise-Irouvent dan^
corps des animaux peuvent sans doute produire en tout
temps, puisqu'ils existent dans une température perpé-
tuellemeot égale. On est fort peu avancé dans l'oluervaliqn
des faits qui coDcernent cette parité de l'histoire des vers ^
et on doit en recommander l'étude à qeux que .leur posilion
met à portée de s'y livrer. , ,
Il ne faut pas un très-grand degré de chaleur poi)i' fqîre
molirir les vers ; maisiUsoulienuenLaisémenl un très-grand
froid. Ils ont cela de commun avec tout' lep auimaux à sang
froid. Ils sont, en général, trè^-sensibles aux divers change-
mens de l'air, et cherchent, en s'clevantou s'enfonçaAld^i)^
l'eau ou la terre , à se tenir toujours à la même tempéra-^
Inre. L'élat électrique de l'air a aussi nne action puissantç
sur eux, qt ils succombent souvent à son inten^le et à .>«.
durée. . , . ,j . ' i
Les vers maritu, et, même les (omirii^s , jettent aouven^
peudant les ténèbres un éclut plipsphorique, ceqqi indique
une organiwiipa. pa^cuUère. C'est, .ÇQ., partie à eux ^u'p4
3.n.iizedby Google
VER ,85
ÂHt la hnù^ qne rend Ve»u de la mn-. Ottt pn^uiél^
CCMC à I* Bwrt de l'cBÎinal. EUe ot donc no pRtdDÎt de m
YÏulilé. On n'a pu encttrc d'opûtion « ibndëe , sur les c«qm*
de celle phoaphoreacence.
Ia couleur dea ftn q^ui ont des branchies est quelquefois
feUlanlB et mélalliqae ; celle des vers ùUftùmut est tou-
jonn pAle- On conçotl Ûeo la caïuede la couleur de ers der-
niers , c'est on véritable étiolemcot ; mais celle des premien
«t encore nn mystère.
IjCS tmn ÙÈtutùtaux , âont il a déjà été qoeslion fJusieurs
Ibis, exigent qu'on en parle ici d'une manière particulière.
Taules les cUisfi du règne animal son! Isur proie, eien-
Ir'aolres otUe des animaaz à sang blanc, sur-tout celle th*
poissons.
Llramme, dès sk naïas&nce, est attaqué par eux : pn a
va mCme des enfans en rendre avec leur m'éconium. lies
nna'vivent en treapea dans ses inleslins, les suires en mcùna
grand nombre; mais il n'en est poînl .qui n'y soit jamais
que solitaire, comme le nom des e«pècen du ^nre téTtia
liadique. CÛ derniers sont souvent plusieurs ensemble»
ches 1 iwmme comme cbes les animaux.
Lee divers genres de ver» iaUsitinaux but tons lkB« in«-
nière prt^ire a agir , et de tout lemp» la médecine s'est oc
cnpée des moyens de débsrrasaer l'bomme ou les animaux
domestiques de ces hdies dangereux) ou pour le moins in-
commoaea; mais ils n'ont pas été étudiés par les médecins»
et ce n'est que depuis peu d'années que les nalurafûies ont
fixé leur nature d'uile manière positive.
Quoique Linnteus, et après lui tous les kut>%» naturalistes,
aient appelé ces vera , inteatinaux , ce n'est pas Maniement
dans le» intestins qn'ils habitent ; bn les trouve aWUi sur l4
ibie, la Tm\»; le poumon. In «ervHto « dans la graùee, !•
tissu ceUnlairei 4iéme lintérienr des musolea, cttame oïl
le verra à leurs divers artidea; Ils sont Souvent d'une gran-*
deur démesurée, et meurent toussa de lem:|» après qn'ilt
«ont tirés du lien d» leur domreile. Us-iMMnt point dîgèi'ést
qaoiqu'ilss'avancent quelquefois jusque dans iMtoAati^lctnr
peau ceriaceet enduite d'nn» ««twlMtce «auqBsVift» lenr vît
tenace qui lutte sans cesM.côotrei'tclipti^des «);iM digwtiis»
les en défendent. ...■■■■■-
On a. bcancoup disserté snr3es.|tfo]Ntw;q|ie I« nMnre em-
pesé peur iotroduijFe les v^n inunifuùtx dsQS let corps des
animaux, sur-tout, ceux qMÎ, comnierI«s kydati<l49, vivent
daoB le foie, k rot», &«• J^ ^iit^es' qu'on a imagihéa
pour expliquer 1« fail* résultaiu de i'vbwrratiDn^ tmt M
i>.n.iizedby Google
,86 VER
détraita «uccessivemeni les uns par le* aatm ; er on opril
juste, qu'aacune pauioa n'égare, est encore aDJourd^ui
forcé d'avouer son igaorance à cet égard. Il faut donc
allendre que quelques personnes , zélées ponr les prc^rès de
la science , consacrent un certain nombre d'années à de»
recherches dirigées vers ce fcul.
En effet, on peut supposer que les œuFs des oscorû^s, des
tinia et autres ya-» qui ne se trouvent que dans les intestins ,
3^ ont été apportés du dehors ; mais on ne peut faire la mém»
supposition pour les diverses espèces du genre kydatidedout
il vient d'être parlé. C«st donc dans le ventre de leur mère
3ue ïei animaux prennent le germe de ces hydatidea; c'est
onc en disséquant les fétus des animaux, qui, comme les
lièvrt' , sont ti'ès-sujets aux vera de ce genre , qu'on peut se
procurer quelques lumières.
' Les ver» inteMtinaux sont presque tous regardés comme
ovipares par les naturalistes, et en effet on k-ur trouve sou-
Vent des oeufs. La plupart, comme on l'a'dit, sont herma-
phrodites; inais cependant il' en est quelqnes-'uus qui, teU
que 'YàtCùridt lombric , ont les sexes sépares.
On a prétendu que les vers intestinaux articulés, tels qoa
les tihia , pouvoient se reproduire par la séparation de leurs
. Anneaux. On peut douter de ce Tait; mais il est certain qoë
tant que latèle, jointe aux pretliiers anneaux, reste dans le
Corps, il te fait unà reproduction conliauelle des anneaux
qu'on enlevé.
É'est dfiiis les animaux de'ce genre , au milieu de chacun
de .leurs. anneau:^, qu'on remarque ces singulières i-osetle«
que liUfiùe'iis a appelées des ovaire» , et au milieu desquelles
^«t.uf^ l^u par ou sont censés sortir les œufs.,
: : I^ bpuche; ou mip^ les parties qui ento«^nt la bouch^
^^».l^*.Wi .i^atia»^x , varient beaucoup pour la forme,
qitfiii^'anig^qtlral plus simple que dans.loà vera extirieurt.
t^!%(i^(>ll^ qOB.l'oif .lire les carnclèrea des genres.
, , Jyêsi^^Ùres. des v^rp tfstérUura sont au nombre de dix~
*iïs!;i*wawpi : .■■'
^''Cbox 4]«b'«it <ks vr^attt» extérieors el qui sont nus i
Ailissènv^iAtàMinùiàa, Ari^cole,'Nay.sse, Ldhbbic,
Thalassgme.
Oensiitoi ti'ont péfaf d'organes extérienf» et qui ho logent
«lans.)m ronrreau r NfehiÏDB, P&lYdobb, AuyHvmi*B, Ser-
yu<.E-,SnROBB£,Spn(o«i>YmB'> Dbittai.e^'Vaqimbi.u.
' Ceœoqn n'ont pofattid'orgtnies extérieurs': ItaatiONKau .
*4Mes«K, ffcAHAiid.-;- -.-.■.. .-. .r.-i-ii^.-
3.n.iizedby Google
VER ,87
. Lm genre» des vert intB»H/umx sont an «ombre d«
viDgl-troù ; «avoir :
Ceux qui w logent datu I«s inieslins : Fabciole, Lioule,
Tknia,.£ciiinohinqite , Ma6sett£, Gérowlée, Stronole, -
Ciicni.i.ANiTRicHUKS, AacfFuixK, Fimui^, Ai.rBEi:,MiM-
TUE, Rhyt£Liiikth£, Momostuue et Dihtohb.
Ceux qui se logent daiu Ie«cliaira : I^moVATiji^, Ht-
BATIDE, T&KTACVU^l&K , CsiHOS , FlhÂ.lBiS, PoLTCSTOXË ,
FoLYCKFBAÇE. Voyes ces diQ'érens mots.
Les pécheurs qui emploienl beaucoup d'espèces de ver»
pour amorcer leurs hameçons, t^pelleiit de ce nom tout
«nimal alongé qui est propre au même objet. Ainsi , les
larves de mottchet qu'on trouve dans les charognes, soua lo
fumier, dans la taniiée, sont pour eux des vers. Il en est de
même des arénicoles qu'ils prennent dans le sable des borda
de la mer aux basses marées , çt qu'ila appellent vers blancs f
des néréides , qu'ils cherchent .oana les interstices et souf
les pierres aux mûmes époques, et qu'ila appellent v«r9
Les pjcheura d'eau douce appellent principalement fera,
ie véritable ver de terra , c'est-à-dire le lombric. Ils en font
des amas qu'ils conservent, avec delà terre, dans des vasea
de bois, pour «n avoir toujours de prêts au besoin. Plusieurs
ont, ou prélendentayoir, des secrets pour les améliorer, pour
les rendi-ç plus aptes à attirer le; poissons, ^'ai vu sur la Saôoà
employer assez généralement Iç. résidu dé la fabrication do
l'huile de cbénevis , que l'oa appelle pain de chiinevis.
( F'tya au mot Cuf nvbs. ) On le melloit avec la terre hu-
fnide, od.l'on »j,o}i accumulé les ver&,. afin de les engraisser
et de leur donuvr une odeur ou une saveur asréable aux
poissons. Daus d'autres eodroïla, on emploie de la.yiaado
hachée, delà crème, des œufs, au même usage. Tous cea
moyens augm«Blaj^ la matière, nuirilive que li^; ion^br.ica
tirent de la larve.,. concourent ^aus doute àlea faire grouir,
«t ne doiveift |)^„.en conséquence, être négligés, |1 est
entwre recottr^ti .qM^ I^()dei^r^^rles.^ '^Ues que le caaiphru,
l\huiled^afij>ie,i^fi(ouU,àic~^<içiftfaufûqaent aux vt-rs et
Augmentent l'empressement qi^çlea poissons ont de Ips man-
der. 11 «st donc boa. de ne {{as non pVtf ^egligei; de.fes «m-
|)loyer. : . , :; . . ^ ..-,... ..
Quelques pécliéurs prétendent que tous les fer* doiveqt
.£tre mis à dégorgar -4a»B l'^P: ^'^«■ïtd'^^re.employés ; jnaia
cette pratique u^^aGoit pas iqndée suif de bonnes raisons,
«st contradictoire avec ce qu,'op vient, de dire , et je'. ne m»
«OÙ iuw* bieq troBv^ de l'ayçif.^gijfll^yée. (B.)
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in VER.
VERS. Ce mot ut, daiu RéBomoret p1iuieunaatea»>
flynonyme de celai de Labts. Foya ce moL ( L.)
VERS ECHINODERMES. Fbf. «a mot Echinodum jt.
(B.)
VERS DES PÉCHEURS. On donne principalement ce
nom au Loxbkic terrhtbz . à l'Asiiricoj^ oea ricHEirna
et à U larve de la Modchx dju CHABoeHES, mais presque
toutea les eapèc» de larves peuvent Atre employées à la pêche
et prendre par eontéqueat cette dénomination. VoyeM aux
mots ci-deMOa. (B.)
VERSEAU , nom dn onzième ligne du lodiaqae. Cette
constellation renferme ^uaranle^eaz étoîlea remarquablea ;
aavoir : quatre de la liDisième grandeur, aept de la quatrième*
vingt-trois de la cinquième et naît de la Mxième. Fe^va le mot
Constellation. (Lib.)
VERSIGOLOR ( Cmvut vm-tùtoior Lath. , ordre Pnta ,
genre du Corbeau. Toyn ces mots. ). Latham ayant décrit
£et oiseau d'après un dessin , n'a pn constater aa taille ; c'est,
dit-il , une grande espèce q^ui a le bec fort , caractérisé comme
celui du corbeau , mais moms gros; tout son plumage est d'un
brun sombreireBetsbleusetrougaltres,selonles aspects de la
lumière^ le bec elles pieds sont noirs. NouvlU eipèee. ( Vi eili.,)
VERT ANTIQUE ou VERT D'EGYPTE, marbre-
triche composé, i°. de petit» masses d'une belle couleur ver(-
d'émennude , qui paroissent être de la êmaragdiie plus ou
moins mêlée de parties calcaires. 9'°. De petites masses de la
même substance de couleur gris-de-lin. 3*. De petites masses
blanches purement calcaires, grenues, pénétrées sur leura
bords, de la couleur verte de la êinaragdite. 4°. De* veines
et de petilea masses de terpenHru. 5°. De petite» masses de
epath ehaliyantoa tchiiler êpath, diaséminées dans la Mr-
pentine.
Cest ainsi da moins que m'ont paru composées les qnatr»
superbes colonnes dita de vert antiqu* , qui décorent le sa-
lon du Laocoon dans le Musée Napoléon. Elles ont dix
pieds neuf pouces trois ligne* de hauteur , non compris la
base et le chapiteau , sur quinse pouces trois- quarts de dia-
mètre, et sont d'une seule pièce.
On trouve un marbre semblable dans les montagnes des
environs de Carare anr la cAte de Toscane, près de la cale de
Gènes.
On voit que ce marbre est , en qnelqtae aorte , un vert dm
Corée mélangé de fragmen* de marbre bltmo et de eerpen~
^tùtéf et l'on reconnoll i la manière dont t'eàL fait ce m^
buge ( on les ytàotê-do-ierpemim «mluiHent le* aulies Ëmg-^
3.n.iizedby Google
VER ,«»
inma plui on moiMk.>nt)ndù ) , que 1m maliÀm qni r^om-
|>otent celle brèche , éloient dâna un éut de molleMe Ion-
qa'^e»étètonak». Kcy. BnùcHKet Vebt sx C(»ise.(Pat.)
V£RT-D'AZUR. Quelques naluralùLea ont donnè^ce nom
«n vert de montage ou earbonaf lU cuivra vert, lonqu'Q u
trouve mêlé avec l'osur de cuivre eompaote on pierre d'^rmé,^
nie, qui est un carbonate de coiTre bleu. Fojte* Cuivbk.
(Pat.)
VERT -CAMP AN, marbre primitif qu'on tira de la
Tallée de Campan daiulei Fyrénéei. Ftyrn 1 article Mahbbr.
(Pat.)
V£RT-I1£-C0RSE> Verde-di-Coreia* dei Italiena-, c'est
sue roche primitive formée d'un mélange de smaragdile et
de Jade-Umanite, La emaragdite y e«t tantôt wtu «a belle
couleur vert-d'émerande , tantât d'une couleur griie écla-
tante : le Jade j eat blanc ou l^èrement coloré d une teinte
de lils*. Cette rôche se trouve dans les montagnea de wrpen-
ttaeet d'uutrea pierret.mafinétiennea de l'Ile de Corse j^Sâusi'
■ure l'a observée en frafimena roulé* dans les environs du
lac de Genève , et parmi les galets de la Duraoce ; ainsi noua
sommes assurés de la posséder dans no^ Alpes , mais on n'a
pas encore découvert aon gtle. la même observateur en a
trouvé au pied de la monlune de serpentine appelée ie Mun
ainet, prés de Turin , des bloca cohaidérablea qui n'avoient
point été roulés et quiparoissoient avoir été détachés de cette
montagne. Elle existe aussi dans les montagnes de la côte de
Gênes ; et il paraît que c'est une suite non interrompue dh
cette roche qui se prolonge depuis les enviruns du lac ds.
Oenève jusques dans Ille de Cùrse.
On fkit avec celle pierre des tables de la phis grande
l^eanté : comme odles qu'on voit dhn* la chapelle Medicia à
Florence.
On a offert en i^oo , i- l'admiration pabliqne , dam le sa-
lon d'expoaitiQn des tableaux , plusîeura tablea de cette pré-
cieuse matière, qui avoîent jusqu'à quatre pieds de longueur,
et où l'art embellissoit encore l'ouvrage de la nature : ellea
étoient incmsléet en mosaïque de Florence représentant des
Tosas et autres ob^ts , avee les couleurs naturallei de loules
les variétés às/oepea, d'agatet-, de Jdpwet d'autres pierre»
de cette natnra : 1 une de ces magnifique» tables décoi-e aur
jourd'hHi la mUs d'andience du ministre de Ifinlérieur.
(Pat.)
V£HT-DE-CUrVRE. On a quelquefoi» donné ce noin à
la DtÛM d$ ciàiyre loreuM. Voyes Cuivkb et Malacsit^.^
3.n.iizedby Google
ïgo VER
VERT-iyEGYPTE , marbre antique <pi'on liroit
d'Egypte : on en « décourerl de Mmblable , et peut-être plus
beau, dans les montagnes de Carare. ^oyet VutT anti-
qnx. (Pat.)
VERT-DE-GRTS ou VERDET , combinaison de VoxîA
A cuwre avec l'of^ide du vinaigre. Le vert-dr-grii est fort em-
ployé dans les arts , sur-tout en teinture et en peinture.
!Le vert-de-gris se jwéparoit autrefois uniquement k Mon^
pellier, d'après l'opinion oà l'on éloit que ses caves éioient
•eulea propres k celte opération ; Txm» aufonrd'liui l'on en '
&brique à Grenoble et ailleurs.
a Le procédé qu'on suit à Montpellier consista & Ikira fer-
menter des râQei de raisin avec de la vinasse ; on met ensnite
cet ràOes couche par couche avec, des lames de cuivre de six
pouces de long sur cinq de large , on les laisse là quelque
temps, on les relire , on les met au relai dans un coin de la
cave, où on les asperge encore de vihasse; là le verdet m ^on~
fie , et on le rflcle ensuite : le verdel est mis dans des sacs de
peau , dans lesquels on l'expédie pour l'étranger.
A Grenoble , on emploie le vinaigre tout fail ; on en arroeo
les lames de cuivre. ( Chimie de Chaptai, tom. ii , pag. 56o. )
On donne le nom de pert-de-gris k la rouille de cuivre
verdàtre qui se foruie accidentellement à la surface des vases
de cuivre , et qui en rend l'unage si dangereux. On donne ,
dans le commerce , le nom de verdet à celui qui est fabriqué
pour être employé dans les arts. Voyet Cuivre. (Pat.)
VERT-bE- MONTAGNE, carbonate de cuivre verttU
est lantàl compacte et tantôt pulvérulent : il est ordinaire-
ment mêlé de parties terreuses, foyer Cuivre. (Pat.)
VERT-DE-TERRE ou YERT-D'EAU. On a quelque-
fois donné ce nom à la pierre d'Arménie , lorsqu'elle pré-
sente un mélange de carbonate vtrt et de carbonate bleu d»
cuivre. Voyez Cuivre. (Pat.
VERTAGUS ( Canin vertague ) ; dénomination latine que
Bai et Linnteus ont donnée au cAien bastet à Jambe* lorse*^
Voyez l'article du Cbikn. (S.)
VERTÈBRES. Ce sont les os qui composent la colonne de
l'épine dorsale chez l'homme , les quadrupèdes , les cétacés ,
les oiseauXfles reptiles, les serpens et les poissons ; c'est aussi
à cause de ce caractère que plusieurs naturaiisles les ont
nommés animaux vertébrée , pour les distinguer des mollus-
ques, des coquillages, des insectes, des verset des zoophyles
4}ui, n'ayant point de colonne vertébrale et de squelette
osseux intérieur, sont des animaux invertébré». {Voy- le mot
D.n.iizedby Google
V B R ,g,
Animai» ) Il (ànt remarqaw cepea<]ant qiM ca caractère ,
qadque précû qu'il soit , ne pré»ente qu'uu« dûUnction an»-
toaiique entre les SDimaux ; mais il ne spécifie pas leur de-
gré d animalité , comme les caractères pris du système ner'
veux, puisque c'est principalement d'nprès celui-ci qu'on
pent s'assurer si un animal est plus parfait , plus sensible
qu'un autre- An contraire , l'existence des vfrtibrt» dans
les animaux à sang rouge , n'a rapport qu'à la force et à la fa-
cilité de leurs mouvemens , mais 1 animalité d'un être se me-
sure bien plus par sa faculté de sentir que par celle de se
mouvoir , tu que certains animaux qui ne se mearent pre»-
qoe pas sont pourtant fort sensibles, tandis que ceriainea
plantes peu vent se mouvoir, sans donner pour cela des preuves
de sentiment.
Les vertèbre» sont destinées à soutenir la charp«ile du
«orpades plus grandes et des plus parfaites espèces d'animaux.
La colonne vertébrale qu'elles forment est composée d'un
frand noibbre de pièces posées en pile les unes sur les autres,
et mobiles enir'elles par le moyen de cartilages interposés. Cet
arrangement étoit nécessaire , parce qu'une colonne épinière
d'une seule pièce eâl forcé l'homme ou l'animal à rester roide
comme un pieu , et ne lui eût pas laissé la faculté de se ployer
en divers sens. Aussi le mot de twf^Ars vient de vtrUre, c'est-
à - dire tourner ou se mouvoir réciproquement l'un sur
l'autre.
Ije nombre et la forme des vtrtàbret varient auivaiit leur
Ken et suivant l'espèce des animaux auxquels elles appar-
tiennent. Uépine dorsale se distingue en cinq régions dsns
l'homme et les quadrupèdes, i". La région cervicale. %". La
région dorsale, 3^. La région lombaire. 4°. La région pel-
vienne ou sacrée. 5°. La région caudale ou celle du coccyx.
Dans l'homme et les quadrupèdes vivipares ( excepté le
pareteeux à trois doigts, bradypue tridac^itia et Yéckidné ,
qui ont neuf vertèbre* eervicaJee ) il n'y en a que sept. La
première , qui supporte immédiatement la léte , et qu'on
a nommée alia» par comparaison à l'Atlas que la fable dit
aoutenir l'Olympe , s'articule avec Vaxie ou 1 odonloîde , se-
conde vertèbre. Dans \Agirc^e et les cJtameaux qni ont un
|>rand cou , il n'y a que sept vertébrée eervieales , mais elles
sont beaucoup plus erandes que celles des- animaux ii col
court , teb qne YiUphant et les citacèe. Ces derniers en ont
souvent deux ou trois soudées ensemble, et comme cn^y-
losées. n y a dans l'homme douKe vert^es dartaiee , cinq.
lombaires et cinq saerée» , qni sont soudées ensemble du
manière k ne former qu'un seid oa,qui est le taerum. liea vtr-
3.n.iizedby Google
f;
193 VER
tèftMê *oMygi»nJU* , nalle* dan* U routêttie , tta nombre d»
tn>M oirquati-e dans l'homme, lont bien plus nombrttiuM
cheE les animaux pourvus d'une longne quene. Ainn le
coàita , espèce de tapajou à queue prenante , ■ trente-deux
vtrtibrta coudait* ,^\o fourmilier ea a quarante, ei\a phata~
in quarante^inq. Le Hon et le chat n'en ont que Tingt-deux
vingt-trois , ainsi que les toari» et VéUphant,
En général, toutes les vn'^&i-«'« ont antérieurement nn Iran
qui forme un caaai , par lequel passe la moelle épiniére , et des
trous plus petits pour la sortie aes paires de aertâ qui se distri-
buent aux diSérensmuacles. Elles sont munies en outre d'ap<>-
pbyiesou depixiéminencesosMUsesiSoiltianaverses, soit épi-,
neuses, pour donner desaUacbeBÀdealùamenaelBnxmnaclcs
in 1er- épineux. Toutes sont revêtues d un cartilage élastique
formé ne cercles concentriques , et qui s'appliquent l'an contre
l'autre pour fâcîtîtfr le jeu l'écip roque de ces pièces. Des fibres
lendineuses recouvrent toute )b portion anténeuredu coips des
vertébrée , et un tissu ligamenteux est tendu dans l'interieui:
du canal vertébral , par où la moelle alongée pénètre depui»
l'apophyse odontoïdejusqu'à l'os sacrum.
Cbes les oiseaux , le nombre des vertibrM çervitaie» est
plus considérable que dans les quadrupèdes ; les oiseaux ra-
paces en ont de onze k qualoree, mais les grutu et la cigo-
me au long beo emtruuuihi ifun long cou en ont dix-neuf.
Toutefois il n'y a que le "Jg"' qui en ait jnsqu'è vingt-trois;
car Vautruche n'eu a que dix-buit , comme le phatnicoptère.
ïxa articulations de ces vertèbreâ jouent bien plus facilement
dans les oiseaux que dans les quadrupèdes ; ausù peuvent-
ils mouvoir et tourner leur cou en tout sens ; au. contraire,
les Vertèbres dorealea des oiseanx sont fixées et si roid» ,
qu'elles ne permettent pas la moindre infiexion an corps , de
sorte qu'on pourroit croire que le cou , employant toute la
faculté mobile des vertébrée, n'en a point laissé au dos.
Cette disposiiion immobile du dos est avantageuse, en cequ'elle
oSire on point d'appui fixe et constant aux efforts que l'ani-
mal est obligé de fiiire en volant ; de -le vient que chez les
oiseaux qui ne peuvent voter, tels que l'autruche, le eaaoa-r
et d'autres gallinacés , l'épine domtle conserve encore quel-
que QexibiHté. Cbes les espèces d'oiseaiuc grimpeurs qui ap'-
puient lenr queue contre les troncs des arbres, il y a un
plus grand nombre de vertèbre* coceygiennee que dans les
autres.
La plupart des for""' et des /^tarife ont aussi sept ouburt
vertébrée cervicales, comme les quadrupèdes, excepté le ca~
vUUoa, qui n'en a que trois, et la tal^mfmdrt nne. Cbes lo^
3.n.iizedby Google
VER ,98
, le sqndelte contbt» priacipalem«nt dam les v»~
liinê; auMÎ ea oQt-il« un fort grand aombie. Suivant Moyia
Cbaru , U vipère a pri« de ceot quarante vartibret portant
deac6tes, et en oqlra, pluadeciDqunnte»vri^6f«<ÀUqaeus,
Xie frptnl à lurwtU* ( coluïtr naja Lînn. ) a cent quatre-
vingt'douie vertibrta portant de* c&lea el soixante-trois ver-
tibr«t eaudaUa ; maU U couieuvrt à coUier en a deux cent
quatre de U première espèce , et cent doaxe de la aeconde.
lia eouintvr» commune en a deux cent quarsnteH]uatR> , et
plua de «dxaate caudales. Celui qui a le plus de vartÀbn* por-
tant dea cdles, est le terptnt devin {boa eonêtrictor linn. },
ches lequel on en compte deux cent cinquante-deux , il en
• cinquante-deux caudales.
Indépendamment de 00 grand nombre de vtTtibr*» , ]ea
Mrp«M ont l'épine dorsale extrêmement fiexible , et chacune
de ces vertèbrtê s'arlicale Irès-Hbrement avec le* antres , de
manière que leurs mouvemens ont beaucoup plus d'étendue
que dans les autres animaux. lies aalamandre* et le* gra-
nouillr» n'ayant point de càtea , leura vertèbre» dortaiet ne
diffèrent en aucune manière des autre* , car dan* l'homme,
k* quadrupèdes., les oiseaux , &c. les verlèbra» anxquellea
l'articulent les cales , se distinguent par une forme particii-
Ijère et par leurs facettes articnlairea.
On remarque une particularité dans les vertibrea des poï»-
•ona. Cest qu'elles s'articulent entr'ellea par des cavités coni-
ques correspondantes; celles-ci contiennent une matière car-
tilagineuse dùposée en cercles concentriques ; et des natura-
listes assurent que le nombre des années du poisson égale ce-
lui de ces oonclies cartilagineuses. Les apophyses épineuses
des vertèbre» des poissons , sont plus ou moins alongées et
aplaties^ suivant le* espèces. Dans les raie», les vertèbre»
eeryical^t sont soudées epiemble, XÀanguitia qui , k quelques
^rds, se rapproche des eerpens , a, comme eux, un assez
grand nombre de vtrtibre» ; on en compte cent quînae, et le
iartng est l'un des poissons chez lequel on trouve le plin
grand nombre de vartèbra» dortale», car il en a trente-liu'tf ,
avec dix-huit caudales, au lieu que le marlaa « deux vertè-
bre* cerviealaa , dix-sept dorsales , quatre lombaires et trento-
denx caudales. Au reste , ce nombre peut varier.
IiA force des reins cfae> les quadrupèdes , parolt beaucoup
dépendre de la grandeur des apophyses transverses des ver-
tèhrt» lombaire»; c'est pour cela qu'on en remarque de
grandes dans le £aw/', le cA«va^etles autres bétes de sommes
Chez les espèces qui ont la léte grosse et pesante , les apo-
MfaywB des vartèbrtt d^aaln sont longues, afin de ioumir
3.n.iizedby Google
^94 VER'
une attache plus forte au ligament cervical qtri eat detliné ik
•outenir le poids de la tête. C'eat ainsi qu'elles sont srande»
chez i'iUphant , \erkinocéro*,\&cham«au,i)L girafi ^e bai^
et la plupart des runiinans.
Peut-être que cette pile o«sen>e , inteirorapve par des car-
tilages inLermédiaires, qui forma la colonne Terlébraie da»
animaux , a quelque rapport avec la pile (galvanique inven-
tée par le physicien Voila. ( Voyem Galtaniske. ) Il ne aeroât
paa impossible que , dans le corp* vivant , dn os ainsi super-
posés et séparés par des cartilages faisant la fonotîon de car^
tons humides, avec un cordon nerveux qui, descendant
dans toute leur longueur, établit ainsi une comnannicatioiK
de l'une à l'autre extrémité ; il ne seroit pas hors de Traiaem—
bbnce, dis-j<;, que l'électricité animale ou galvanitjue n'y
jouât quetque ràle. On pourrait , par diverses expériences ,
s'awurer de ceci ; car on sait qu'un animal périt sur-le-
champ lorsqu'on interrompt cette communication vitale ,
«n introduisant un stylet osas la moelle alongée , et l'on
cause la paralysie des parties inférieures en froissant ou d^
trui'ant ce cordon médulLaint dans U région des lombe* ots
de l'o» sacrum, (V.)
VERTÈBRES FOSSILES. Elles se trouvent plus fré-
quemment que les autres parties du squelette des animaux ,
parce que leur forme raccourcie les rend moins sujettes i
élrebrisées. On a plusieurs fois trouvé en Sibérie des v«rf^&r0«
A'éléphana. On voit beaucoup de vertèbres de srocodiUê dans
la montagne de Saint-Pierre de Maestricht, dont Faujas
vient de publier une magnifique description. Dans les û/t—
tyafytheg du mont Bolca, les vertébrée sont, pour la plu-
part , converties en spath calcaire. fDyet FoBsii.rs. (Pat.)
VERTEBRITE5. On a quelquefois donné ce nom aux
vertèhren fossile». Voyez Fos>ii.E8 , IchttolttheSj £n-
TROQUEs. (Pat.)
VERTICILLAIRE , ^eftidUaria , arbre du Pérou , qui
forme un genre dans la polyandrie monogynie. U offre pour
caractère un calice de six folioles ovales , persistantes et co-
lorées ; point de corolle ; un grand nombre d'étamines ; uit
ovaire supérieur, oblongjhérisBé de tubercules à stigmate ses-
site, concave et trilobé; une capsule oblongue, un peu tri-
goae, tuberculée , iriloculaire , trivalve , renfermant une seule
semence oblongne. (B.)
VERTUMNE , eapècc de Papillon. Voy»* cet articles
(L.)
VERVEINE , Verbena , genre de pUnles k Seurs monor
3.n.iizedby Google
VER ,^
pétaUes, ie la âkndrie monogynie et de la famille des Py-
K«MAC£E«, dont le caractère consiste en un calice persistant
m. cinq dents, dont nne tronquée ; une corolle infundiboli-
forme, courbée, à limbe à cinq divisions inégales ; deux ou
quatre étamines non saillantes ; un ovaire supérieur , sur-
XDonlé d'un sljle à stigmate oblug.
Le fruit consiste en quatre semences nnea, agglotinëes par
un, (issu rélicutaire.
Ce genre, qui est figuré pi. 17 des lUtutrathna de La-
inarck , renFerme des plantes herbacées ou frutescenles , à
feuilles opposées et k Acun disposées en épis munis de
bractées.
On en compte plus de vingt espèces, dont les unes n'ont
que deux et les autres ont quatre étamines.
Parmi les premières, il n'en est aacnne d'Europe nî an-
cane remarquable par quelques propriétés particulières;
mai* on doit mentionner la Verveine nu Mexique , qui a
les épis de fleurs lâches, et dont le calice est hérissé, parce
qu'elle se cultive dans les jardins de botanique et sert de type
sa nouveau genre Rafane. ( Vaye* ce mot. ) Elle m trouve
dans te Mexique et en Caroline, et s'élève dç deux à trois
jneds.
Parmi les secondes, on doit particulièrement citer :
Im. Vkrtsink orriciNA!.! , dont l«s épU agnl filirormet, panî-
cmlic , Isa fraillss pludears fois aubdiviséfis , el Its tiges sotitaire».
Elle «1 SDlwella , ae Ironre dîna loule l'Europe dans le Toininage
des village*, sar le Irard des cht-mina , etc. el a'él^e juaqu'A àtax k
trois pieda. Du tempt dea Gauluia elle étoil répnlée wcrée, el on loi
attribaoil des verlui lupersliliriiiM et aluardea. Od ne la cueilluil
qu'avec des cérémonies relig^ieuseï imposinlea, Aajaurit'liui les mé-
(îeriiia £cUiréa n'en font plua aucun u«af;e ; mai( dana lei rBnipa|;nea
elle )ouil encore d'une prande conaidérxIÎOD. Oo la Tuil infliger dans
du TÎn contre la jaunisse , les pltes couleura , lei maux de gorge , les
olcére* de la boucbe ; on la doilne en poudre dans l'h^dropiaie el les
talnrea. Ses fenillea . pilées, paueni pour apécifiqae* dana la pleu-
réiie , la goutte, la migraine, etc. On emploie enfin son eau dis-
tillée dans les inflammations des 7euz, el pour donner du lait aux
nourricss. Dans Isa. lieux où elle eal commone, on doit, pour en tirer
parti , l'arrsctier k la fin de réié , el la brûler lentement dam une
fosse creusée en terre. Elle fournira dea ceodrea fort riches en alcali
OD polanae, que l'on emploiera utilement dans lea Icanivea.
Ija VsKVBiHE ATnoiaPK(7il.LBa a les fleura pnniculéea, lea feuilles
lernées , el la tige frulearente. Elle est figurée tab. 1 1 dea Slirptt dis
l'Héritier, et vient dnChlEt. Elle eat . depuis qnelgues annrea , Irès-
«ullirée dana les jardina, 1 raison d« l'odeur suave de et» fleurs,
odeur approchante de celle du citron. On en fait une iiifuaion tliéi'
/uABs dM plos agr4abks, qaand «Ue n'est pu trop cbargàe. 0> la
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■ g6 V E S
inulliplieti^S'fanlBBieBlpiT mucollM,«tuèiiie d«baatiira,paar*«
((u'oii lu mails «oiu un cbiUii* i ooncha. Ella ■ besoin, d'être bîm 1
l'abri do U gelia p«od>Dl l'hiver.
Im Vhvbink aubl^i* a lei fleur* Uobe* , toliUire* ; Ici fenitlea
trifidea et profoodémenl dentée*. Elis eit iiuiuellfl et m IrooTe en
Caroline, où je l'ii obwtrrie. On en fait an genre loiu le nom d'ot^
bhl et *aui celui de glaitdulaùt- On l'a «nui appelée vtrvuine à Un»-
guet fleur», à raiaon de la longneur da tube de m corolle.
La Vekvrikb ouhifIiORX el la Vkktbimh Honirums. Xm pr^
KÎère eit un arbrïitean i fen^Ue* lanefoléei al odorante* ; la aecond*
pal nne piaule rampante , qui n'eal remarquable qne paroo qu'elle •»
troUTB dao* taule* lei.pariïe* du monde où le climat e*t cbaad et
bomida. Elle fait partie du genre aaparm. (B.)
VERVEINE PUANTE. C'mI Ik Petitère. Vvy«9 c«
mot. (R)
VERVEINE DE SAINT-DOMINGUE. C«t on H£-
UOTROPE. Voy»x ce mot. (E.y
VERVELLE ou VER VEILLE {/luewwwr»), «nnMB
ou petite j^aqufl de mêlai, que l'on alUche aux pîeda dei
«beaux d« vol, et qui porte l'empreints de* amoiriee. oa
da ehiâra da maître. ( S. )
VERVEX, le biUer en lalin. (S.>
VESCE, Fieia Ijinn, ( Diadtlpkù dicandri»), genre da
plantes de la famille dea LiouHiNEUSEe, qui offre pour ca-
ractère, un calice en lube et à <;inq dents, lei nipérieurea
Elus coorlea ; nue corolle papilionacie , k étendard ov«le>
r^everale boa, dentelé au sommet et réfléchi sur ses bords,
à ailea presqu'en ferme de coeur et ph» courtes que l'élen-
dard , à carène pltu courte que les ailes , et dont la part»
inférieure est divisée en deux ; dix élaminea , neuf réunies ,
la dixième séparée , toutes terminées par des anlhères droites
et k quatre nUons ; un ovaire long et comprimé , soutenant
un style mince qui (orme un angle droit avec lui , el dont Is
■ttgmale est obtus si velu es dessous ; uns gousse obloogne,
plus ou moins applatie , naOocHlaire , biralve , oonleoaDt
plusieurs semence* rondes.
Ce genre, figuré pi. f>34 dn* Iliiuttration» ds Lamarck,
eompirend dea plantes herbacées , les unes vivaces-, les autres
annuelles ou bisannuelles , la plupart indigènes à fEnrope.
Ces pUnles ont une tige ordinairement f!rimpan(e', souvent
gréie i des feuilles ailées sans impaire , à foliotes nombreuses ,
et terminées par des vriU,ea perpendiculaires ; de* stipule»
petites et distiaclea des pétioles; des fleurs placée* aux ais^
adles des fauiUes, tantôt sesiiles , et alors au nombre d'un»
à trois, tanlât pédonculées el disposées en épi.
On compte environ vin t-cinq à vingt-huil espèces de vâte»^
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TES
197
^pretqiw tootw ipdem«it propre* 1 U naurritnre dea be«-
IwQx. Cepend&nt on n'en cnltivfl ordiaurement que deux
datu ncM campagne*, et elles «ont aanuellt». Lee espècea
▼irace* «t bUannuDlle* aont entièrement néi^Jigée*. Quella
en peut être la raiaon? « Elle n'eet pa« difficile k trouver,
dit Tfaouin ( Mémoire* tur Ut ^ttcta vivacM «< âarmen-
Cuua* , inaéré dan* ceux de la Sooiiti d^Agricuitim da Pa-
rié , année 1 788 , trim. d'élé. ). Toute* les vtoe» Tivace* sont
de* plantes pins ou moin* fbiblea, qui ne peuvent s'élever et
M aoutenir aans de* sujpports naturel* ou artificiels. A la
■^kn\b le* espèce* «nauelle* que l'on cultive ne sont pa* plus
fiirte*, et leur* lijie* sont égalemeat couchée* sur la terre , et
ae redmaent seulement dans la moitié de leur longueur;
mais on les sème et on les recueille souvent dans l'espace de
six moi* , et alora l'humidité n'a pas le temps de les j;âier j
elleleureatencoremoios nuisible, ai on les fait manger vertea
aux animaux. Xjcs té*erva-t-on pour le produit des «emeuce*?
B importe pen que la majeure partie des tige* ait perdu aea
feiiîlle*', et si on vb» destine à servir d'engrais , il est encore
^na indifiSrent que leurs fanes se cooservent en bon état,
puisque le soc de la charrue vient le* détruire et les enfouir,
de* qu'elle* *ont parvenues à leur croissance.
■a II n'en est pas de même , ajoute Tliouin , des eapèce* vi-
Tace* dont l'usage le plus,précieux aeroit de fournir de* four',
mges aboadans. Ces plantes , abandonnée* k ellea-mémea , se
eoncheut à terre et a'étendent à de giandes dislances; leurs
tige* , entassée* le* une* sur les autre* , se dépouillent de leur*
feuilles, jauninent par le défaut d'air , el se gâtent par l'humi-
dité ; seulement à sept ou fa^il pouces de l'extrémilé, ce* lige*
•e redressent et conservent leur belle verdure : ainsi les troi*
quart* et demi de ce fourrage seroient nou-*eulentent perdus,
mais conlribueroient encore à gâter le reste.
a Pour remédier k ces iuconvéniens, on a proposé de se
servir de ram^ pour soutenir le* pluate* de celle nature ; mais
ce moyen n'est point praticable dan* plusieurs pays où le bois
manque ; d'ailleurs c'est une main-d'œuvre de plus ; pour
coaper le fourrage , on ne peut point employer la f^ux. H
faut se aervir de Ta faucille; et quand il est coupé, il est diffi-
cile de le séparer de* rames, à cause de* vrille* dont le* vmcm
•out munies. Ces raisons, et quelques auires moins impor-
tante», ont empêché, jusqu'à présent , qu'on ne fit usage de*
plante* grimpante* dans le* prairie*' arliScielies, Cependant
u y auroit nne manière avantageuse de les cultiver.
«Le* VK*a vivacea et bisannuelles croîaent aases iadî»**
tioctement dana tootea fortes de terrein* el à toutes lu expo-*
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i<i8 V E S
allions; mais à raison de leur foiblesse, elles préfti^nt Stf
croître dans le voùînage des plantes viraces , et particali^
rement des arbrisseaux , à l'aide desquels elles puissent se sou-
tenir et s'élever ; c'est pourquoi on les rencontre plus fré-'
quemment dans les haies et sur les bords des bois ; it est plus
rare de les trouver *n rase campagne , parce qoe les bestiaux ,
qui les mangent avec plaisir , ne leur laissent pas le temps do
croilre , à plus forte raison de produire des graines qui ser\-i—
roienta leur multiplication, et si d'un autre cdté les labounne
les faisaient pas périr. Dans les prairies naturelles, elles croia-
•ent plus volontiers et se con»ervent phns long-lempa , parce
que, si elles sont soumises à des coupes réglées qui empè-
sent la maturité de leurs graines, et par conséquent leur
AiuItiplicAtion , elles repoussent chaque année de leurs ra-
cines. Jusqu'à présent , les oiseaux seuls ont pris soin de ftiro
les semis, lesquels ne réussissent qa'aulant quele hasard le»
place convenablement. Connoissant Hontf tes raisons tftti \em
font réusâr, il n'est pas difficile d'imagincV. un procéda' qui
soit analogue à la nature de ces plantes.
» Nous proposons donc de semer les veteea TiTHces aveo
d'autres plantes vivaces ( k tiges (troites) douées des qualités
propres a faire de bon fourrage , en observant d'appardllet*
déa plantes dont les racines aoient traçantes, avec d'antre»
4ui soient pivotantes , afin qu'en croissant i difiërentes pro-'
mndeurs, elles puissent trouver leur subsistance «ans l'in^
commoder mutuellement. Si on mélango ces plantes avec"
soin , toutes deux croîtront également bien ^ns se nuire, et
l'une servira de soutien à l'autre , sans qu'on sdh obligé dVin-'
ployer des moyens artificiels. 11 résultera entniv an aTBihJ
tage de la réunion de ces deux sortes de végétaux,
■ D On sait que les plantes vivaces qui s'élèvent droites jt tmtf
certaine linuleur, ont, en général, des tiges fortes qui , deve-
nant lii^neuses par le bas, sont trop dures pour dtre manf;éea
par les bestiaux , sur-tout lorsqu'dles sout sèches, et alors'if
V a beaucoup de déchet dans les foins qu'elles fournissant'/
Les plantes grimpantes, au contraire, ont- des tiges gr&ea
f|ui blit^-peu-pràs le mémo diamètre aux deinc extr^ntllés'y
quoiqu'elles at^nt éouvenl cinq , huit et doueè pieds de ïohg i
comme celles du genre des veêce» ; cefles-ci sont fkcilemfltiE
broyées et en tout temps par les dents des beStiaax ; ce »eW>Jf
donc diminuer la perle et le déchet que de les réunir ; 'mai«
il est passible de porter l'attention encore plii^ldin. ■'
» Il en est des plantes qui servent à la nourriture des ani-
maux , comme de celles qui nourrissenflnhommes ; ■ellea
ont des sfivenr» comme des qualités difiiéreBlfls <riut les rea-^
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V E s
'99
Jent plos ou moins agréablea , pltu ou moins nutritives, fji
elle* réuniweDt en elliés seules les meilleures <jualités , alors
elles sont sujettes à produire des effeXa fâcheux ; les trèfie» et
les lasernag en fournissenl des exemples, lorsqu'on les donne
iaconsidérénient aux bestiaux, et qu'on n's pas rstlenlion
de couper cette nourriture avec d'autres fourrages moins
sacculens ou échauffaos. Il convieiit donc d'unir, autant
qu'il est possible, deux plantes dont les qualités soient tem-
pérées l'une par l'autre, et produisent un aliment saiit et
SKréable. On ne doit pas pei'dre de vue cet objet , lorsqu'il
s'agit de fair* le mélange des graines qui doivent former la
prairie qu'on veut établir,
» On doit convenir cependant qne ce procédé n'est pas
aussi simple dans la pratique qui l'est dans ta théorie. Quoi-
que ,1e nombre des plantes qui sont employées dans la com-
position des prairies artificielles soit très-petit, nous ne con-
noissons qu imparfaitement quelques-unes de leurs pro-
priétés et presqu'auc une de leurs vertus; et cependant il se-
roit nécessaire de connoitre les unes et les autres pour faire
nn juste mélange des plantes ; cet objet , qui devtoit faii-e la
base des rechercbes des agriculteurs , ouvriroit un bien vaste
champ à l'art de former des prairie* artificielles, puisqu'sux
plantés vivBceaii tiges droites déjà employées à cet usage, on
pourroit ajonter toutes celles qui sont grimpantes, dont on
ne peut tirer aucun parti. Ces dernières, pour la plupart,
sont d'un produit très-considérable. Le seul genre des vesvea
nous en offre six espèces difïëreules ; savoir : les vicia piai-
formU, dumeforum, tyiuatica, catauhica, cracca et aepium
de IjinnEBus. Fresque toutes ces espèces sont origineii-es de
l'Earope tempérée ; elles croissent dans les bois , te long des
haies , et souvent en rose c«mpagne;leura liges tendres et dé-
liées sont garnies d'un gnind nombre de feuilles succulentes ;
elles se fanent très-promptement et fournissent un fourrage
tout anssi propre à nourrir le» bestiaux lorsqu'il est vert que
lorsqu'il est sec. Ces plantes pourroii^nt être semées avec les
liœrnea , les trèfle» , les sainfoiM , le gaUga , et plusieurs
piaules vivaces d«.la £imille des GiiAiiiMâse , dont les tige*
a'élév«iit droileas.i
Dans l'intéressant piémoire dont je vinlis de Irsnicrire un
fragment , et que je regrette de ne jxiuvoir faire connorire au
lecteur tout entier, 'Thouin propose aussi de mêler deux
plantes de Sibérie ,,,4e,la culture desquelles il s'occupe depuis
plusieurs années. L'une de ces plantes est le mélUot àfiium
itianeàe, et i'AUlre ^t.ja vtsce bisaaaaglU, Vo^ob ]'arlic!«
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soo V E s
MiLtutT, où ffl préMBle lea aTanU{[M qxl'oSriroit Ib mélahgs
de ce* plantes flâna le même champ.
Aprea ces obaervation* généralea nir lea vtnce» , îl convient
d'en décrire lea espècei tea pliu inlértasontei. J'en fais deux
diviaiona , l'une dea espèces Tivacea ou bisannuelles', l'aolre
des espèces annuellea.
Btpif mvaoe* ou bùaïuiutlh:
Il y en a sept nmarquablea : c« loni laa Vwcb* mull^nt dem
buiatoit*. dMhaUa, dt Oa**abiê . pUifonm , dtêforiu. «t la v—c*
hiêannuetb.
La VaiCB HOLTiFUtaz on a iris , yicia cratca Linn. , cM ana
pliDte TiTKce qni crutt on Europe dam lei lieux incullea. din* lea
champs, dam les bléiet au bord des bois; elle Mt naieible au bl6,
parce que, formiDi de* lonSés asscs considirablis , elle l'empjche
4e se ri'lever lorsqu'il est cuuchi , et le fait pourrir. S* lige est îbible
el demsnde nu eoulieu ; elle s'élève à deux ou iroii pitds de haa—
teur,et se ganiit de fenillei composées de neuf 4 tlouse paires de fo-
lioles Isnceoléts, étroites cl an peu velues. Les slipoles tonl enliéres.
Dei siuelles das feuillet sortent de longs pédonculu , su haut desquels
les flauTs , jusqu'au nombre de ireole , sont diipos^ en épi , les un^
sar las autres el d'un seul cAlé; ces fleur* «ont pourpres, «toletlea,
qurlquefoia blanches : elles donnent Dsissance k des ligottes com^
primés , remplis de semences qui mârissenl en snlomm.
Celte psscs est un des meiUeat-s fonrrages. Tons les beslianx la
mangenl.
La Vbscb DBS scisaoïss , P'icia dumêtorum Linn. , a une lige trda-
hsnle et rsmeuie ; des Tiilles portant plusieurs folioles oblungucs ,
ovales, réSéchies et poinlues; des stipules dcolées; des pédunculea
(isrnia de plusieurs flenr* TÎoletleson pourprei; des légumes noirs ,
en Rrsppe et pendans. Les cqcAm, les chèvrei , les maulbns et lea
ehti/aia mangent celle plante , qui crutt dsns le* bois , les haie* , lea
buissons , les broussailles et le* lîena couTerls. Elle est vitaca et
d'En ropa , fleurit tout l'élA, fournit un bon pAlurage, ulpeatreni->
placer la vtc» cnliivéa.
La VascB dm aaiEs, Vicia tpium Linn., vïeDl i-pau-près dan*
lesmfmes lieux quels prérédente, cl acquiert en Tiron la même hau-
teur. PJIeen diffère par eessiipulea pelitn et fiuemeni déniée*, et par
se* pédoncules Irès-caurls, portant quaire fleura d'un bleu veiné , on
blanche* , anxquellei anccidenl quatre gousaes courtes , droite* et re-
dressée* , noirtlres dan* leur maturité. Elle eat Tivace et fleurit pen»
dsnl une grande partie de l'éié. C'est encore nn exoallent feurrage.
Ijet^igvni aiment sa semence.
La Vbsci ai Cassuaia , ^icia Caiiubiea Linn. , est ainsi appelé*
parce qu'elle est originsire du ci-devanl duché île Oassubie, dans 1«
Puméranie prussienne, sur la mer Bsliique; on la trouve autsi aux
anvironsde Berlin. Cest itneplsnte Tivacc, dont U racine est ligueuse
et rampante ; ses tiges traînent sur b terra et ont environ iroia pieds
de longneiu ; lenr paitÏB inférionre dcrianl ligosnas vers l'aniOMo» ^
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V E s
mail elle* p*ri»»nl ta hiver jusqu'à la racine. Ses feuilles lonl «ccoia-
fagaietda atipiiles ealiérea, et composée! de dix pair» <li! Tuliulcs
ovde* el i pointe aiguë ; ses fleur» sddI azillaire* , d'un blun pife et
en épia (^ourta, formés d'envirua six Qeurii c|iii paroir»ent eti juillet,
«I auiquellea auccèdenl dts légumes lissis tl courla comme ceiiic de»
lenlillea , reaferm.iut trois ou quatre nciaetices.
Cotte tvace eat très-bonne pour lu bétail. Ou peut la semer de très-
banne heure, la fjire pSturer par lea mauton» dès le printemps, lora-
qn'elle sera aases grande ; et, dès qu'elle ne fournira plus, [al>uurer
et enseoieacer aaiai-tûl le même terrein de vetce d'élé mêlée avec do'
\» navette, pour la faire manger en verd en juillrl et aoill.
La Vbsce DES PUHÊTS.f iciiK^/ra^ica Lion., a une lige anguleuse,
grimpante, s'élevanj au muyen des Trilles, junqu'à sepl i huit pieds;'
des feuilles composées de douze à seize folioles ovales et unies; des
stipules dentelées ; des pédoncules aiilUires, porlaut une duiizaiue'
^ fleurs pendantes et disposées en épia ; tes fleurs sont blaoriios , à
Vignes bleues, ou d'un bleu pâle, et paroissent en juillet. Celte planio
répand une odeur désagréable. Cependuut elle peut être mêlée à daulrea
)ilanles pour former des prairies artificielles. Elle croit daus les boi»
Q l'Europe.
Pa Vmcis pralPORME . rUia pUifonnia Linn. , a des pédoncule»
alod^és «1 mutliflores ; des fteurs d'un jaune blanchâtre ; des fuliulen
<i*al«is, et dont les plus basses sont sosiiles. Celle espèce peut élrg
cnliivée aussi pour fourrage.
La Vksce BisiNNOai,!.» un n» Sib£ii|b , f^lHa birrmii Linn. , est
eriginaire du Nord de l'Europe et d% Sibérie. Sa tige s'élève beau-
coup 6t se garait de feuilles nombreuses dont le péliole eit sillonné
el dont les folioles, au nombre de dis ■ douze, soui lancéolées et
gUbrea. Se» Qeur» sont d'un bleu-claîr^ forment des épia au haut dô
longs pédoncules. Son fruit est court, comprimé; ir renferme trois
on quatre ^manr es rondes. Colle espèce est celle dunl j'ai déjà parlé,
cl que Thouiu propose de marier avec le m^/jVoZ blanc.
Etpicrt annu«lleê.
On doit placer en léte la Vriao« comudns on cui/ri vEe . ffictatativà
Linn. Ceflo plante éloilcounuedosanciensquiremployoîent aux mémef
usages que nous, c'est-à-dire, i nourrir les bestiaux et à fertiliser U
■erre. Elles'élére à un ou deux pieds. Ses liges août anguleuses, velues'
laineuses et eu parti* droites; se» feuilles sllernes, composées de dix
i douze folioles trés-eDlières et presque sesailes ; ses stipules maruuees
d'une tache noire; ses de urs réunies deux à deux, axillaires , grandes
environ comme les folioles, et de couleur bloue; ses gousses droilo»,
sessîlea et disposée» par paires; aa» semences obronde» el'Quirea.
Culture. On sème la vetce dana deux saisons, en aulifuine el aii
pridlemps. Le semis d'automne est plusavaaiageui,iiui'-iuul quand il est
UiteDaoûtouiramédiilBmentapréslamoissu[f.L«si'Mc«isçméesàcell«
êpoqae, poussent bienlûlaprè», el peuyenl se forlijier avanl l'hiver ,
ce qui les rend plus propre* à résister au froid que celles qui sont
semées plus laid. D'ailleurs , elles Uonueul du fourrage au printemps
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k;
•o» VES .
bui)coupp1ntAt;Ftiian1wdeitine i fonrmrdM grainM, cm graine*
BiaiitMDt de bonne heure en élé, les plnnles peOTent èiro coupée* et
cQgranEées dam uu beau leinpii. Le (emii du prinlemp* doit avoir
lieu duiif lea premirn joun de celte Miion. Il faut choisir une lerre
Ueuhle et fraîche, qui n'ait pu rapporlél'apufe préctidenle des pUnlee
it la jnéme famille. Elle doit aire préparée pirdcui labourael épierrée.
On »éme ordinnireuienl la vtMce à la ruiée , et on l'euterre légâre-
Ueut avec la heru. Celte méthode eil bonne pour lei vetcet daslinére
A produire du fourrage au pri'nlernpi; mai* celle* dont on T-ent re—
i^nmllir de la f{raine, doivent âlre aernéei en rigoles, comme on la
[tique pour lei poiM. Le* vrilla* que parle cette plante, annonçant la
luiu qu'elle a de loulieu, il ni Convenable de mfler i *a aemenre
«u dixième uu un douiième de tcigb , dorga ou i'avoine; c'eat U
•aioon , le climat , la nature de la lerr« el l'eiiioailion , qui détermine-
ront le r.hoii du grain.
Jje* Dtscat aemée* en rigolea el dam l'anlomiie , exigent un *oiu
auquel il ne faut pas manquer. Vec* U fiu d'octobre, luriqu'eltet or'tt
acquis a**el de force , on relève la terre sur les plantes , pir un tempt
a«c, et auHi) haut qu'il est poasihte, de manière cependant que leurs
aommeis n'eu soieul pai couvert* ; cette précaulioD les garantit i^ la
gelée. En mène lempa , on détruit toutes les mauvaise* herhe* , '^îr
un labour fait entre tes raugs. Au mois de mars, on renouvelle ces
deux façon* ; les plante* en ilevienaenl plus vigoureuses ; bienlAl ell«*
■'étendent, le reucontrent, et couvrent tout te lerreio. Celle* qtl'un
aème au priotemp* ne prennent jamai* autant de force , et fleur i**eut
d'ailleun fort lard.
On cultive la vence , ou pour l'employer en fourrage , ou pour «a
recueillir 1* praine, ou pour enlerrerla plante par un labour, et en
former un engraia, L'abjei qu'on se propose, détermine le moment on
il convient de la couper. Deitine-t-on la veace au fourrigeT il faut la
faucher loriqae sa graine est fanée et avant qu'elle *o il mûre. Si on
TBDt en récolter la graine sérhe.soil pour lemence, sollpourU nour-
riture des pigeoni , ou pour elfe dialribuée pendant l'hiver aux bilei à
Aune.dani du sonavec de l'acoine, on doit alors attendre que le* gousse*
aient pria une couleur brune. Dans l'une et l'aulre recolle, il faut
choisir une *uite des beaux jour* ; ne point liiuer la vrtce daas le
Cbamp, el l'engranger tout de suite, c'eat-A-dire, ao*si-lAl qu'elle (tt
■èrfaé. Moins la ptanle *erB de temps 1 faner, moiu* il J aura de
|)erte et plus le fourrage et la graine seront d'une bonne qualité.
Quand on veut faire servir la vtsce i fertiliser un sol, il est inu-
tile de la semer en rigoles comme il a été dit. Il suffit de la semer i
la volée, et plus ou moins dru. Le moment de l'enfouir est celui où
clleesl an pleine fleur; plutâl , il y auroit perle, elle dunnernil moins
d'engrais ; pin* lard , la plante desséchée en partie ne ronlîendroit
plus la quanlilé de parties humide* et nécessaire* pour I* faire fer-
Sisnler el opérer sa conversion en terre végétale. On l'etirouil sans U
faucher on apré* l'avoir fauchée , *elon qu'elle a élé plu* ou tnoio*
clair semée, et que la terre a plus ou moins de fond. « Lorsque i^«
fane est épaisse [Court tP Agr.) , et couvre toute la surface du champ,
11 cal aranUgeui de U faucher, on du moinide l'tAitteravecle luuà
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V E 3 j„5
)e*D ■▼ant de l'anfoDir; aDlrementit! toc , *aD( ceue embarraaié dam
u marcbo, forceroil le laboiireur uu tarcroil de Iravaii luug et pé-
nible, et la petite quanlili do terre rabattue par le veitoir , «eruil in-
■DfE«nlepuur caurrir la totalité de la plante. Or, ooaait que loul ce
qui excède la lurface d'un rhamp > en fait d'uugraii, ae deiaèclie à
l'air ea pure perte , et sans qu'il en ptiisse réauller le moindre avan- '
tagsa.
Lia ueicen'ett pas diflicile aur le chois du lerrcio. Elle réuuit, dit
Miller, dam le sable le plus léger. Cependant, daat ans terre da
banne quulilé, elle vient plua Iiaute et plui furte , pliia touilue, el
(ou produit eal beaucoup plua considérable.
On ne dujl point alterner le mënif riiamp arec retle, plante deux
fois de sriile; elle ix reudioit pas la secaude fuii morlié autant qua
la premiùre. a. Quand le soi en est débarrasaé £ Court d'jigr. ) , ce qnl
a lieu mdinaireiuent Fera U Sa de juiri, on doit duuuer auui-tût uii
coup de cbarrue , et Kmer dana le» lerrca maublea , dtt naveU ou
tumepa , et dans celWa qui ont un peu pins de lénacilé , dei chaux-
rave» ou des choui-navtU. Si le champ a été bien fumé, bien la-
bouré , avant de recevoir la semence de vetcf, ni les naveU ou c/iaur-
ravtM aoiit cosuile auignéa . c'eal-à-dirc érlairria , aarcléa el binéa i
tempa, u un-seul ement la récolle des racines tera aboodoule, mais déi
le priolenips suivant, on. lea remplacera avant âge use méat, et siir du
Mul labour , par de l'orge ou de l'afoini dana usuelle ou sèmera d>i
trt/le».
Utaget éconûmique». Tout le monde sait i\ae la graînp de veict eat
une des nourri turus favorites des pigeons, qui semblent la préfeier.à
tout autrç grain- Sa tige et acs graines Tormeol auui un aliment pré-
cieux pour lilvcrner les hêlet à lainr , sur-lout si on a' mêlé à la se-
mence une[;erlaine quautîté du^o/sgcU, d'or^ ou d'avaint. Laveace
concourt aussi à maintenir en bon él^l les clicvaux el les boeufa ,
même pendant la durée des plus grands Irivaui. Quand on la letv
dlilribue pour itnpplécr Vorge ou Yavoine , il ne laul point la battre,
ou ne la battre que légèrement. Si un U leur donne comme fourrage
■impie, il lulbt de leur en présenter les liges et les fanes. Ou réserve
alora la graine pour semer , ou pour \ea.pigeont,
La i-eice d'aiilomne peut être pâturée au commencement du prin-
lemps dans le champ même où ello a cri). Celte herbe eal alors d'une
grande rejsource pour le sevraso. des agneaux ; elle aufiiuente le lait
des vaches et des brehia nourrices , et dispute les unes et les aulrea
ù passer lana danger de.i alîmea« «ecii aux fourragea vards. Dana cet
élal, elle peut concourir, avec l'cye el iWoine, i engraisser les bes-
liaui dealinés à la boucherie.
11 ne faut pas croii'e qiie la graine de veice Convienne indïtline-
lement à tous les animaux de bacse-cour. Elle eat nuisible aux cit-
nards , aux jeunes dintioiu et aur-loul aux poulet. Elle est aussi pré*
iddiciable aiix cochon» ; i mesure qu'ils s'en nourrissent , leur chair
Jjaparoll'.
On s'est trouvé quclqnefois réduit i faîrç du pain avec la semence ds
veaoe, comme en. 1709; niais ce pain est de très-mauvaise digestion (
nulerécela, dit Willemal, lei paysans snistes en fout du paiii,iiu
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»oi V E s
MiM nélinge, on «i y «foniapt ia itigit. La décortîon dd la graîiw
dec»rea une MTtur douce et alyplique ; CD Angleterre, >ei Dour-
rÎPM la donnenl pour buiisun lUi Dafaui, rhei qni cllei Ténlenl Ta^
voi iter l'éraptioD de U peiïle-vérule ou de Tu rougeole. lia TarûiB d*
(iMC eit résolutive ; ou l'empluie en catiplainie.
La vt»rt commune a quelqun viriélia. L'une d'elTci eit la vatea
blanche ( vicia *aliva alba } , aiiiti nummée , parce que oei fleara «t
ttM KOiFiicEs fODt bUochei. Cetle diSerpiire esl consUule. Celle tvicc
C»l auui litée i culliver que la prérédenle; elle til pliu incciileale.
et duarie un meilleur fourrage, luoini abondaDl, il eit vrai, mai*
plua dclicat.
La t'MM connue aoni le nom Tulgaire de ItntiUt du Canada, e*t
encore une variélé intéreunnte de la ivxce cu/lit-re (ou peul-élre une
eipAcB ditlincle). u Elle fait un bon fourrage. [Jnttruel. de la Coot'
s million d'Agrirulturt et rf« jirta , sur la cultan det Plantea U-
> gumirtfutea. ) &ou frain ae mange ter , comme Ici lentHlei , auil en-
«lier, *uiien purée- Aucune «emence légumioeute ne founiitune
«farine plua propre i entrer daca [■ comiiogilion du pain. Un aelier,
■ du puidi de 340 à dSo livr.:*, doiiae au muiua 300 livres de fa-
urine. Pour la faire entri^r d>n« le pain, on l'altieroit avec. deuK
> lien àe froment ou deux liera de leigle , ou avec un quart de aeiglr,
B un quart de froment et un quart A'orge. La terre qui coiiTient à la
s lentille cat prupre à celle c^pëce de vite ; on U cultive de mime ;
> elle rrniiit inuiiia le froid ».
SunninI a publié nu lr«s-bon Mémoire lur la culture et les avan-
lagea de cetle pUnte. a Elle réutail, dil-il, dant tc( terre* le* pin*
vmaigiea el Isa moini fertiles , cl fournit au moina trois coupes
u abondante* d'un excellent fuurrage, aiiiiï que de* zraina iiionrea k '
» la nourriture dei hommea et dea animaux. On U >éme au mois do
■ mar*. Un cliaoïp *ur lequel on aura niuiuouné l'annés nrérËilenle,
«que l'oi» ne fumera point, et auquel on duiine un aeul labour, i
> l'intlaiit même de la acmaille, auflit i ta culture. Une foia lemée et
B reciluveric par U herse , elle ne demande plus annine* façon* ; oit
s l'abandonne aloraà elle-même jusqu'au moment dei recolle*. Son
B rapport ne te cède polut à celui delaplujiartdei plmiteiifunrrage,
sel aun uaags ti'ejl pat moina prérieui pour iioa rampggnes. Cette
B vtict, ajoute Sonnini, est ai peu difficile aur le choix du lerreiu,
«qu'elle crult même sur le aol de la plus maiivain; nature. J'avois
B dans ma terre de Lironcour eu Lorraine, un bout de champ ofi le
«aolivoit été enlevé en grande partie pur un lurrenl , cl duiil la sur-
B face étuit couverte de petite» pierre» amenée» par le* eaui. ressayai
Ben T«iu d'y «emer les plantes qui, passent Viot '" moins délicatea ;
B aucune ne produisit: ;']' semai )■ lenltl/e du Canada, et elle vint
V très-bien. Depuis ciuq aua, j'en ai couvert conatanimenl ce mfme
uteirein. sans y mettre aucune opéce d'engrais, et je ne me suia
B pulut apperçu que les récoltes dimlnuaiseut de rapport. Elle Wk
Bauasi irèa-bien réusai sur la cime argîLuao d'une rollioe où l'on
■ avoit planté dea vigne» , que l'on avoit été obligé d'abandonner par
bIb diOicullé de la culture, et par le dépéiÎHemBnl luccsMÎf ilvk
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V E s 105
XiM mtTM Mpècct annnellei de cmc** qu'il importa 4«««Dnolire,
Mnl:
La Vbicb lADHt , yicia luUa Linn. Ette w Ironve an France,
an Alltmagao, en lulie , rri E-spagna al dam ronanl. Ella offre an
exrelleut aliment au bilaîl ; maii elle e>l d'un pelil rapport ; la fana
nouiril peo ei passe vite. Elle a de* foliole* ovain, i(:b*iirréo;dea
fleura el dea friiili leaiilei , Ifi fleuri iolilairea, d'un faune pAle età
étendard gUbre , lei Traili velui el recourbé*.
La VK*ca DE Niiiole, fieia Nittoliana Lion-, originaire de
l'Orient, el appurléo «a Europe par Nissule , botoaiate francai*,
dont on lui a duiitié le uum. On l'appelle auaai Mtce orteniale. Blls
■'flére beauroiip pliii que la xie^ce rornmuue , a de* foliolr* ublon-
(ne* ,de>*lipiilet piitièrei , dei pMunculr* cliar|{é* de plosienr* fleur»
louftertlrea, des gouuea velues et tréa-conrle*. Eu fourrage, elle platt
■ni beiliauE, el mérile par celle riiaon d'^re rnltiiie.
La Viiaci no Kincale, fecia Btughaknaû Liînn. Celle-ci
faurail au**i une fane avauhigea*e pour le l'aurrii;;e qoi *e lient verd
long-lemp* On la rulliro auiii aiiéinent •pie la vtici ordinaire. On
la troiiye, dit Willemet, aux lie* d'Hiére* en PruTeure. S» fuHolea
Cl na aliputes sont ealiéres ; *es légume* un peu Tedre**is ; el *ea
fleort, d'un rou^e foncé, «doI porléeit par do lonp pédoncule* axil-
Ulre* et niullinôrea. ( D }
VÉSICAIRE, Fesicaria.. ffstm de pUnles établi par
Toaraeforl et renouvelé par les bolanûlea modernea. Il ren-
ferme quelques espèces d'aiyjse*, lellea que les êinuée , vé—
êioairt, deUoîde, &c. dont la ailicule est gonSée, globuleuw
ou vésicitleuse , et les semeacca planes et munies d'un ]arg«
rebord, ou arrondies el nues. i^Vuyn au mot Altsse. )
Toalea tes espèces de ce genre sont propres aux parties mé-
ridionale* de l'ËJrone ou i l'orient. (B.)
VÉSf CANS. Cuvier et Duméril , dam leurs hçont d'ana-
tomie eomparit , ont établi , sons ce nom , une famille d'in-
tectes dont les caractères sont: aniennei variables; à élylres
molles. Elle comprend les genrea M^Loi , Lytte , My-
LABRB, CiROCOME, NOTOXB, CaBDIMALBi LaORIB, CiSTÀLR,
(BuÉMÈns. (O. )
VÉSICULE AERIENNE. Cast un orgme placé sous la
colonne vertébrale de la plupart des poissons , el qui con-
tient do l'air, destiné à les rendre pinson moins légers, selon
qa'iia ▼«ulenl monter ou descendre. Keye* au mot Pojs-
VESICULEUX, /n/ZoM, fitoiille d'insectes de l'ordre de*
DiPTisRBS , et dont les oaraotèrei aont ; trompe cylindrique ,
toujours saillante , courbée sous le corps, et renfermant un
suçoir de plus de deux soies , ou nulle ; antennes de deux
pièces, très-petites, avec une soie; corps court, niniaiséi
abdomen très-grand, enOéi ailes peliles, iaclioéea.
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io6 V E S
Ces inseclea ont le corpa court , large , presque glabre ;
la télé fort petite, buse, globuleuse, entièrement occupée
par les yeux ; trois petits yeux lis»et ; la corcelet rond , trèa-
convexe ; les ailes petites , un peu inclinées sur les calés ; les
cuillerons grands, couvrant les balanciers; l'abdomen paroia-
aant cubique ou presqae rond, très-volumineux, comme
vide ; les pattes menues , sans épines aux jambes ; les tarses à
deux crochets et trois pelotes sensibles.
Cette famille est formée des genres Ogcode et Cyrte. Les
premiers se tiennent dans les lieux aquatiques; les seconda
Toltigtnt autour des fleui's, dans les lieux un peu élevés ,
exposés au soleil , et font entendra un petit bounionnement
de même que les bomèylea. Ces insectes font partie des tyrphe*
de M. Fabricius. (L.)
VESPARIA , dénomination latine , employée par Aldro-
vande , pour désigner le GuiribB. Voyet ce mol. (S.)
VESPËRTILIO. Cest le nom latin de la Chaute-souhis.
Voyn ce mot. ( Dzsm.)
VESPËRTILIO INGENS. Cest , dans Clusius, U dési-
gnation de la Roussette. F'ojret ce mot. (S.)
"VESPERTILION , nom spéci6que d'un poisson du genre
IiOPHiE. Foyez ce mot. (B.)
VESSE-LOUP, Lycoperdon, genre de plantes crypto-
games de lu famille des Chamfionoms, qui offre pour carac-
tère un sphéroïde nu ou entouré d'un volva épais s'ouvrant
en forme d'étoile , sessile ou slipité , lisse on rugueux , d'abord
solide et charnu inlérieu rement, ensuite creux et lançant, par
une ouverture qui se fait au sommet , une poussière séminale
Irès-abondanle qui étoit attachée k des hlamens.
Les ves$et-loupt sont ordinairement fort grosses, et
toujours, ou presque toujours, solitaires. Leur forme varie.
Il y en a de rondes, de turbinées, 6cc. ; quelques-unes sont
•ensiles , la plupart ont leur base amincie en pédicule , même
un véritable pédicule. Elles se rapprochent des réticuiairea ,
des iphirocarpei et des capillinea , mais elles n'ont jamais une
membrane pour baje , et s'ouvrent toujours au sommet. Elles
se rapprochent également des truffes. Toutes , à l'exception
d'une seule, naissent sur la terre, e[ se remplissent de pous-
sière à Vépotjue de la maturité, foy, aux mots Sphkbocaufb,
Cafilline et Thujfe.
Ce genre, qui est Hguré pt. H87 Ae» Illiutrationt Ae La—
aiarck , a , depuis la dernière édition du Systenui vegetahi—
Uum de Linnaaus, considéi-ablement augmenté en espèces.
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V E s SOT
^oiqn'on lui ait fut supporter d« nombreuMs Muatractiona
poar former lei genres nouveaux cilés plus liaat. £a c*
moment, il contient une cinquantaine d'espèces, presque
toutes d'Europe, dont une douzaine se trouvent aux euvi-
roni de Paris , et sont figurées dans VHtrbier de la Frante,
par Bulljard. Les plus communes de ces dernièrM sont :
La Vaui-Lonp psoris, qai Ml d'une forme arrondie et tarbinée,
oq doDl la bisa se prolonge en pédicule. Blla Tarie coQtiiIérablrmenl
par rifle et pir le lieu on elle croit. Ou en trouve rarement deui d»
parriitemenl •emblablea \ c'eel ce qui lui ■ foil donner la uom de /ira-
Ue. Elle ne Tient qoe *ur ta lerre. Dana «a jeanesie, elle eat blincbe ;
dans ra vieilleiae, d'nn brun plua ou ffloina clair, ta chair a inlfrieo-
xemetil lea lakiaKt coulean.
Elle est Irèa-oammune lur le* pllnrigea seca , dans lea boia laïlou*
ueai. On peut en faire do l'a/nadou.
La Vs«£-i<oDr ost soctieri eit conatammsnl d'une forme tr*-
rondie ; la cIiaÎT, d'aburd blanche, devienl enauile d'un jaune ver-
diilre , puia d'un gria tirant aur le brun. Elle a une racine fort pclilo,
relaliTemenl à aa giuueur, qui exréde loUTent la léla d'un homme.
Elle ne ïienl jamali que aur Ih terre , el ett prcaijue loufuura cnporlée
par lei venla aTant aa maliirilé complète.
Lorsque celle vetae-loup a répaudu aa poruaière , il reile une bai»
filaqdreuie et maltaaH , qui a la plua gronde uiiilogie aTec Vamadou f
el qn'on peut Irèa-fac il émeut rendre propre au même uuge en la
coupant par Iranchca de deui lignes depaîueur , et en trempant ce*
tranches , ea^éea par uue ficeUe . dana de l'eau où ou aura mia uno
petite qaaDlIlËde poudre de cbawe el de farine; un augmenle la quan-
tité de poudre ou de farine , aelon que l'on l'apperçoit , après la detsi—
cation des Irancbea, qu'elles ne prennent pas assea bien l'étincelle oit
qu'ellea te rnnsument trop Tile.
Celle veaae^lvup , ainsi que toutes les autres, prise intérieurement ,
cal un danj^ereua poison ; ses semences , ou aa poussière , lancée dans
les jeux, peut produire Une inflammation et même l'ophlhalmie ; mais
on aVn aert iT^alilemenl , cornue astringent ou au moin* cummo
curps spongieux , pour arréier les faémorrfaagies produites par des
bleasures , pour dessécher les ulcères puruleni, etc. Ella osl dansplu~
sieurs cas préférable « l'amaduu pour ces usages.
Lm VassB-LOcr vEBRlTquEUSE ae recoonotl facilement i. la forma
arrondie et lubereulée de son péricarpe , & sa racine composée
d'appendices membraneuses, et 1 son collet plissé; elle est d'abord
blanche et deTientil'ua brun foncé; elle a de grosse* semences. EUe-
est trw-commtine.
l^ Vbub-loup OBANttfs se rapproche beaucoup de la précédents
par M forme el as counataiice ; mata elle est en généisl plus grosse
•I d'un jaune vif.
La VHsB-i<oap ciselas est pour l'ordinaire fort grosse, d'un*
forme turbinée , et liant fortement i la terre ; son péricarpe est char)'!'*
de pointes élargies i leur base; sa chair, d'abord blanche, prend arev
Hge un* teista jaunttre , ^ui dsriaat ao&a bruMt
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i„8 V E S
La Ytftt-iAtVr froit^E a un voira on nne enveloppe qa'i la
coiiTre lUiia sa jeuiir^w. Elle croit djiis ta lerre, el loraquVIIe en
•ort , auK approches de s» malarilé . «un volva ae déchire en riiiq ou
ail enJruili.el reste étendu sur la lerre ea furme d'étoile. Elle eat
trén-coininuDe dam les bois MblonneuK , lar Us pituragca aeo et
Bulliard obserre (|tie 1« i/ettt-loup iloiUe mérite toute raUeution
dea pbjticrei)! par la aingulariié de aon or^iiniaalioa , la manièio
Trafmeal curieuse doni elli- turi de terre , en rrampoiiaaut lei divitions
de «un vulva coriace el tlasliqne, et par » facullé bygroméiriquf.
Wuudwarif a fail sur elle une diïaerlaLion dam le lecond vo). des
Aclei lU la Société Llnnfrmte rU Londmi , de laquelle il réeutle que
quatre eapècu.s bien diatinctea ont Élé confuDduea loiis re nooi.
Xii VESSK-I.OCP rÉDirui.ÉE a «on périrarpe rond et longuement
pédicule; la chair, d 'abord blanche, devient brune farl'efietde l'âge.
Ëlte n'esl pai rarti dans le* boi» lablonneui.
La Vksse-louf £fidendme ei^t fort petite, ronde, el ne vient qna
•ur le buii mort j elle est d'abord rouge, et devient eniuile brune.
Quoiqu'elle s'ouvre conitammenl par son tummet , elle lemble avoir
plus de rapport* axer le> spliérocarpei qu'avec les vttaet'loapt.
J'ai Bgurè, pi. 1 1 dea Actet de la Société d'HUloire naturelle di*
Paria, une vette-loup du Sénégal qui a plut d'un pied de haut; k
une groue léle ovale, terminée par les restc-i il'un volva; une lîge
torse , el une racine tubcreuac ; mais on puuriuit é^alemml la placer
tarmi lea capillinet , car elle répand Kê atmencei par des déchirure»
Itérâtes. Celle espère pourroil être appelée capillirte /^iganletque.
( f D}-rK au mol CapiLLiNe. ] Je l'ai appctée lycopfrrlon axaluat ,
|>arce que sa lige se prolonge daus la lèle cl va s'attacher i son
J'ai rapporté de la Caroline trois espèce! de ce genre, remarqnablea
par leur organisation.
L'une, la Vt:ssE-ixirf TRANavRnsAiBS, est presque aeasile, en
massue , et ta lige se prolonge intérieureoient (usqu'à son sommet.
Elle est haute de deux à trois pouces. £IIe se rapproche beaucuup
de la précédente par aacoDsIituliou, mais en diffère par sa forme el sa
L'autre, la Vesse-louf bétcbogènb, a la tif^ composée d'une
^Biide quanlilé de fibrea élastiques, irrégulièremenl anasinraosées ,
solides, de couleur jaune sale, laissant voir dea lacunes semblables 1
celles des MoBii.ljKa ( ^o/eice mot. ), Tormaiil par luur réunion un«
masse d'uD pouce de haut sur huit ligues de large. Sur celle tige est
une tdie tphérique , glabre , moins grosse qu'elle , eiilouréc d'un
volva qui se déchire par le b^ia en huit ou dis divisions, el tombe
par l'elTet (je la matiiriléi elle e.<l terminée par uae ouverlura à six
dent! , qui est celte d'un uc intérieur où soal renfermées des semencea
Cette espèce, qui mérileroil cerlainemeut de faire un genre, eal
très-remarquable par la forme de aa tige, par la position de son voWa
£n(in 1j deiiiière, laVEssE-Lgvr BU aovcovvit , Ljrcoptrdoit cy»-
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thifoTTne , eil coneave «npérioaremenl , d'un btxac TiuUlre , t\ no
• ouvre point nalurellemeut. Ha reale, elle reuembla beaucoup aux
veateê-loupa proUiformt et des AoufiVn ,- elle ae rapproclic aar-lout
lieaucoup de la vetie-Zoup applatû , figurée par DeafoDtaiaes daus la
Flore jfUanliqut. (B.)
VESSIE, Ve»ica uHnaria. C'est an organe membraneux,
creux , ayant à-peu-prè* la forme d'une poire , et oilué dani
]a cavilé du basam pour recevoir l'urine et la transniedre au*
dehors. La vessie est placée sur l'inleslin rectum , elle a dea
alUtcbes, i". arec l'os pubis par la membrane du péritoine;
a", avec les parties de Ta géneralion par l'urèlhre^ 3°. avec 1»
nombril par l'ouraque et les artères ombilicates ; 4°. enfin
chez les hommes avec l'inteatin rectum , et chex les femmes
avec le vagin.
La capacité de la ceMiAvarieiuivanl «on élatde dialension;
elle peut contenir près d'une pinte d'urine lorsqu'elle eat
bien remplie ; mais celte grande dilatation lui fait perdre loa
ressort, et cause souvent des rétenliona d'urine, parce qu'elle
ne peut plus chasser le liquide qu'elle contient et se resserrer
sur elle-même.
I>a vMiie , k son fond, reçoit les deux urelèrea ou conduit!
qui lui apportent l'urine sécrétée par les retnt. L'urèlhm est
ce canal membraneux par lequel la vesaie set décharge au-
dehor.s. Il a un sphincter formé de fibres circulaires placéef
Ters le col de la veaete, pour en fermer l'orifice et empêcher
l'urine de s'écouler incessamment; ce qui arrive lorsque es
muscle est paralysé.
On remarque trois sortes de membranes dans la veaeie , la
première, qui est continue au péritoine, présente un liasu
cellulaire graisseux, snr-lout vers le sommet ou le fond de la
vessie; la seconde membrane est composée de fibres muscu-
laires tant longitudinales qne transverses, et la troisième,
appelée nerveuse, sécrète une humeur muqueuse, sur-tout
vers le col de la vessie. Des branchex du nerf trispUncb nique
ou intercostal, et quelques rameaux nerveux sortis de l'os
sacrum , viennent te rendre dans cet organe ; il reçoit dea
vaisqeaux artériels et veineux des branches hypogastriques,
ombilicales et h^morrboïdales ; dans les femmes , il s'y rend
aussi quelques rameaux des vaisseaux' utérins.
Comme l'urèthre n'est guère longue que de deux doigts
cheB les femmes, les graviers de la v^MÎe sortent plus aisé-
m<:nt chez elles que dans les hommes, dont l'urèthre est plu*
longue et plus étroite ; aussi sont-elles moins sujettes qu'eux i
la pierre.
On sait que les oiseaux n'ont point de ves»ie urinair»; leurs
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3,o VES
urvtêrea viennent m rendre immédmlement dans le cloaqae
coDimun. \je» grenouilles et crapaud» , les lortue» , ont ana*
espèce de veitie , maU les auti'ea reptiles et la plupart des pois-
■ons ea sont privés. Ce qu'on nomme v»mU cneE les poissons^
est une espèce de sac destiné à contenir de l'air pour allégei'
le corps de l'animât et le faire nager avec ]>Ius de facilité ,
mais non pa« pour recevoir de l'urine. Aussi la plupart des
poissons sont pourvus de cette veatie nalaloir* [ Voye^ le mot
FoissoK.), elles espèces qui, comme \e» Gmandfs , les iotes,
les turbot» , les rai<s , &c. sont très-applaties , n'ont point de
ces ve»»ie» aérienne»- ce qui ne leur permet pas de nager aveo
autant de facilité que les autres poissons. (V.}
VESSIE D£ MER. On donne souvent ce nom à la Pbt-
•AI.IDR, et même à la ■VBl,E^LE. Voyex ces mots. (B.)
VÉSUVIENNE ( Werner), — Hyacinthb du Vésdvk
(Romé-Delisle), — Hvacinthine (Lamétherie), — Ido-
CRASE (Haiiy)<
Cette substance se trouve quelquefois en masses irrégu—
lière.i, mais ordinairement cristallisée, dans les cavités de*
matières volcaniques, où elle est presque toujours groupée et
jbrt rarement solitaire.
Sa forme est un pa rai lèlî pipe de rectangulaire (ou à-peu>-
près) , tronqué sor tous ses bords ; de sorte qu'il présente un
prisme octogone terminé par des pyramides à quatre face*
tronquées près de leurs bases; les faces des pyramides ré-
pondent à celles du prisme. La hauteur de ce prismtf
n'excède pas de beaucoup son diamètre; il se rapproche sou-
vent de la forme cubique, et se convertit même en table,
par un raccourcissement extrâme.
Sa couleur est brunâtre , tirant tantôt sar le rouge et tan-
Idt sur le vert.
Les faces du prisme sont légèrement striées (en longueur,
■oivant Brochant) : elles ont l'éclat vitreur.
La cassure est inégale , un peu lamelleuse ; peu éclatante.
La véauvienne est quelquefoù demi-lransparenle; mai»
plussouventellen'est que translucide sur les bords, et même
tout-à-fait opaque.
Elle est aigre et assez dure pour rayer le verre, mais elle se
brise facilement sous le marteau.
Sa pesanteur spécifique varie de 3,ooo & 3,4oo.
Exposée à la flamme du chalumeau, eHe s'y -fond en un
Terre jaunâtre.
La viiuvienn^ n'a d'abord été observée que dans les pro-
duits du Vésuve, où elle se trouve fréquemment; mais oa
•tt a découvert aussi en Sibérie. Lorsque , peaduit mon voya-
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TES a,,
g« dans cette cootrée, jemetroHvoûen i78oàKolyran sur
rOb, M. RénowanU, qui a été eaauile prafes«eur de mi-
néralogie k Pélerabourg, m'en fît voir qu'il avoit reçuea de
Kiaghta, ville limitroplie entre la Sibérie orienlale e[ la Tar-
tarîe chinoise; mais il ne put «aToir le lieu de leur origine.
Celle dont il voulut bien me faire présent, est isolée el par-
failcment cristallisée; elle a neuf ligne» de longueur sur cinq
de diamètre ; elle est de couleur de café et à-peu~près opaque :
le prisme est sensiblement rhomboïdal à l'œil et même au
tact; et le gonyomèlre indique plusieurs degrés de diffé-
rence entre les angles. Les quati'e faces latérales du prisme
sont légèrement, mais très-visiblement, striées en travers.
Su reste, ce cristal a tous les autres caractères dé' la vésu~
vUntie; et lorsau'à mon retour en 17(17 je l'ai fait voir tiux
minéralogistes ue Paris, ils n'ont pas hésité à le reconnoitr*
pour tel.
En 1790 M. Laxmann, membre de t' Académie de Péters-
bourg , a découvert des vésuviennes dans la partie nord-est
de la Sibérie, près de la rivière Viloui, qui a son embou-
chure dans U rive gauche de la Lena ( lat. 64 , longît. i44);
cette rivière est appelée, dans quelques cartes, Vouloui.
(C'est sur ses bords que fut trouvé, en 1771 , le fameux rki-
nooéros dont le corps éloit conservé tout entier depuis uns
longue série de siècles, dans un terrein glacé. Voyes Pos-
ai i-es. )
KJaprotb a fait l'analyse de la vésuvienna d'Europe et d»
celle de Sibérie, et j'observerai que, d'après ces analyses et
celle qne Vauquelia a faite de la milaniti , qui est aussi
une cristallisation volcanique d'Italie, celle-ci auroit les
plus grands rapports avec la vésuvierme : elle contient, il
est vrai, beaucoup plus de fer; mais on sait bien que U
présence de ce métal, dans les cristaux pierreux, n'est re- '
gardée par les cristnllographes que comme une souîUur:
Vjâs.ntj VÉSUVE. VÉB. DS Sibérie, M£i.anite.
Silice, 35,5o 49 35
Chaux 33 34 3i
Alumine.... 93,95 16, i5 4
Oxide de fer. 7, 5 5,5o 94
Ox.demaag. o,a5 un peu 1,5
J'observerai encore que le professeur Haiiy donne à la vi~
tuvienne le nom à'idocra»e , qmveai AirajtgurB mixte {^on
pourroit m^me dire figuré banale ) ; car ou la retrouve dan»
un grand nombre de substances minérales, qui tontes méri-
teroienl k ce litre de porter le même nom. Ceci prouve coio-
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"'* . . '^ ^ ^ . . ■
bien les formes crùlaUinn sont insignifiaiiles ponr déter—
miner les minéraux.
D'aprèi l'opinion si lonf;-teinpi ftdmùe (quoique ri peu
TraisembUble ] de la priexistenct des crùtaax contenus dan»
les Uves et autres matières Tolcaniques, plusieurs naturaliste*
disent encore aujourd'hui, que la véiuvUnn^ est une Aa\>-
nKuace primitiue ; mais sans répéter ici ce que j'ai déjà dit au
mol Leucite , je remarquerai qu'il suffit pour s'assurer qu0
la viauvienne est bien ceriainement un produit immédiat des
volcans , c'est qu'il a été démontré par Buch , Salmon et
autres observateurs également éclairés , que ta ieucite se for—
mott dans la lave même. Or , rien n'est plus commun que de
voir un grand nombre de ces ieuciles, tellement encastrées,
enveloppées dans la substance dea vétuvUnnes , qu'il est im-
possible de ne pas reconnoître que la formation dea unes et
des autres a été simultanée: et coniéquemment , que la viau—
vUnaa est , comme je l'ai dit, un produit immédiat dea vol^
cana. Voyez Adgite , Lbitcitb et Laves. ( Pat.)
VETADË, nom donné par Rondelet à une coquille du
genre des ViNUS. f^oyat ce mot. (B.)
VETAN. Adanson a donné ce nom à une roquille du
Sénéjial , du genre des haitra* , qui se rappi'oclie infiniment
de Vhuttra commune ( oetrea atîulia Linn. ). f^ayn au mot
HuStiij!.(B.)
VETTI-VETTO , l'une de» dénominations vulgaires du
j»)uî/&i<oucAaR«r0, dans l'Orléanais, selon M. Stdeme. Koy,
PoÔiLLOT. (S.)
V£TULA. Lînnœus désigne ainsi I'Oissàu o> pldib.
P'oyea ce mol. (S.)
VEUVE : tel çst le nnm d'une belle famJUe d'oiseaux que
l'on trouve non-sealemeni en Afrique, mais encore dan»
l'Asie jusqu'aux îles Pliilippines. Mais ce nom de veupa qui
paroU bien leur convenir, soit à cause du noir qui domine
dans leur plumase , soit a cause de leur longue queue Irai-
uante, ne leurs été imposé que par une méprise. Les Portu-
gais les appelèrent d'abord oiaaaux de Whidha. , c'est-à-dire
aeJuida, royaume d'Afrique, où ils sont très-communs; Lt
ressemblance de ce mot avec celuiqui signifie veuve en langue
Portugaise, aura pu tromper des étrangers qui auront pris
un pour l'autre , el cette erreur se sera accréditée d'autant
J>lu8 aisémeal, que le nom de veuve paroissoit, â plusieur»
gards,fkil pour ces oiseaux. Montbkillabd.
Ijsiveuvea sont aisées à reconnoitre , c'est-à-dire les mâles,
car les femelles ne >oal jamais parées de ce supplément d»
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V E U s,5
plumes longaes i la queue, el même let màlés ne l'ont que
dans une sabon ; et celle saison varie pour les jeu(ics màlei ,
suivant l'époaue de leur naissance, et pour tes adultes, «-Ion
le climat qu ils babilent ; mais ordinairement la première
mue, celle oA les veuvei mâles prennent leurs belles couleurs,
■e parent de leurs longues plumes et font entendre leur ra-
mage , M fait au printemps , et la seconde à l'automne , ou
pour mieux dire aux époques qui répondent à-peu-près à
cet deux saisons. Ces deux mues ont lieu pour les mâles et les
femelles. Après la dernière , les mâles diflêrent si peu de
leurs compagne*, qu'on les confond souvent quand ou n'a
noissance de ces oiseaux ; elle
pasane certaine connoissance de ces oiseaux;eI[e nés acquiert
que par l'habitude de les voir souvent et de les comparer les
uns aux autres. Les femelles , qui, comme ja l'ai dit, su-
bissent aussi deux mues, n'éprouvent |iai de changement
notable dans les couleurs de leur pluaioge ; ceipandant, er^
vieillissant , il en est qui prennent de* teintes pivsque pareilles
■ celles du mile; BOUS devons cette observation à Maudnyt,
qui a en long-temps de ces oiseaux vivans.
a A mesure , dil-il , qu'une femelle, qui a vécu neufà dix
ans, avançoit en âge, elle devenoit moins semblable k son
mâle dans son plumage d'hiver, et se rapprochoit davantage
de lui dans son plumage d'été , en sorte que d^oa lea der-
nières années cette femelle paroiasoit en tout temps un mâlr
dans son plumage d'st^ , mais cependant un mâle moins
beau , «t d'aillenrs elle n'a point eu de longues plumes fi la
queaen. Les individus dont il est question' appartenoienl à
l-espèce de la ("eace à coUier d'or.
Dans le* veuves, les mâles , parés de leurs couleurs d'été ,
sont l'emarquablespar la longueur de leuryatMw-^ufMcy je di»
^uMs-giMUf, parce que la véritable existe aou» celle-là, el lui
sert comme de supportas! ce n'est dans \Èav»ttv«* maMcheié**
et dominicaine*. Cette fauMe-queDeesiformée.dBilsiiH nom-
bre pinson moins grand, déplumes qui p&Toisaent faire par-
tie des couverturres supérieures de la vraie qneue , el qoi se dé-
veloppent en largeur el en longueur beaucoup plus dans ces
oiseaux quedans les autres, et que dans leurs femelles en tout
temps ; mais cette augmentation n'a lieu , comme je l'ai dit ,
que dans la saison des amours^ hors cette époque , ces plumes
ne ditlèreot en rien dea autres.
Les veuvtM , suivant les voyageurs, n'employent qse dit
coton jt la-OonsiPUOlion de leur nid , et ce nid a deux étages ;
feoiM» habile l'élrige supérieur, et la femelle ccnve dans celui
d'en bas ; mais un nid ainsi construit est-il le travail de touleA
tts ùeuvet, ou n'apparlienl-il qu'4 une seule espèce, et ç^udle
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„4 V E U
eut celte e«pèce?c'esl mir quoi w taisent les raya^eun, les na*
timlislea,et même le* curieux Hollandai», ijui ont, dit-on,
fiiitcouTercea oiseaux en caplivilé.
Briuon , Montbeillard 'et d'autres ornithologistes fran-
çais, ont rangé les veuves dans le genre des mobuaux et dea
pinsons; niaU les mélhodistea modernes les ont classées avec
les bruantt ; cependant elles paroissent avoir plus d'analogie
avec les premiers qu'avec les derniers.
Li Vkuve propremcul dite de BrîuoD, eil la ViOVB AD coUilBR,
d'ob. F'oj'cïco mol.
La Veuvb a AiL-n kodobi. foyet Vedte a érAOLiTTU.
La Vkovk d'Angoi,*. royex Vedte mouchetée.
La Veuve au collieb n'oa (^Bmheriia paradiiea Lalh. , pi. enl, '
»* I q4. ). La dénominalion qu'a impoaée Munlbeitlard à relie ifeuee,
▼ienl d^ana capè^v de demi - collier d'un /aune doré qu'elfe porlo
sur le derrière du coa : ce collier n'eit pai do Culle f^niileur djna
loula , pliuienra l'ool d'iiu brun plu* ou moini roui oa d'un oranfii
pile. Sa groiieiir eil a-peu-pré* Relie d'un fort terin; la lAle , la
gorge , le ilevaul du mu, le doi, le* ailei et la queue aont d'un beau
noir; la puilTiue eat d'un marron brillant < le ventre, les cûlr* , la
bas- ventre elles cniasea aont blancs; daoi da iudividusle bai-venlra
et lea cuiiies lanl noirltret ; dans d'antres les plumei des jamltas
queue, on lolaleoieiii noires , ou noirsTres ei icrmincc» de blanc; les
penne» primaires doi ailes onl à l'eitérieur nn liicré blanc; celles da
la vraie queue sonlnoires , ainsi que les qnatrs de la faaue queue j-
raais d«uï de ces derui^rea onl une position verticale , sont of^oaâea
l'une i l'iuUe pat leur aurface extérieure , et comme cannelies; allée
sont renrerméea outre les duiii plus longues, et n'ont guère que qua-
tre pouce* de longueur ; mais elles sont plus larges , el te terminent
tout d'un coup par un filel délié, long de plus d'uu pouce; les deux
autres plumes sont de U mime couleur, [laruisaenl comme ondée*
et marrées, lont relevées i leur origioe , ensiiile reconrbéfs etinrli—
nées ea arrière ; eHes ont onae pouces de long , neuf lignea de l«r—
fleur près du cronpian , et es réduisent i irois vers leur pointe ( ccM
di meus ion a varient dans de* iadividus); enfin quelques barbes de ct«
plumet ont des HIeta Iràs-déliès , Iréi-loiig* , plus uu moins nom-,
breux; le bec est noir, et les pieds aouL de couleur de cbair. Tri f ■■ le.
plumes , son plumage brillant diaparolt avec elles: alors la Ifle est
variée de blanc et de noir. U poitrine , le dos et les Couvertures aii^
prieures des ailes sent d'un orangé terne, moucheté de noirâtre; les
pennea des ailes cl de la queue d'un brun très - foncé ; le ventre et'
tout le reste du dessous du corps rettv^nl blancs; )e bec el les pied»
pllisniit.
L^ femelle a des couleurs encore plus lames; co qui est orangé .darM
le mile, est d'un roux blanc aalu; k uoir rai remplacé par dubrnu.
(t le blanc eat moins pur ; sa taille eat aussi od peu ioféiieure.,
Le mïls a un ramage que Maudi;;! trouva «uea agréable, ttMi*
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V E n „5
«gai n'a |nm nn peu ■igre , quoitju'aaaes Tirii; fl le /ail mteDdi«
avec plu* de force lorsqu'il es) décoré de aa belle parure, cl mima
au volant ai on le lient dana une grande Totiére. On trouve cea vtuvet
nir la c4la occidenlale do l'Afrique , au Sénégal et dana le rojaume
d'Angola.
Juaqu'à présent on n'a pa faire cooTer ces uiaeani en France , mita
je rroU que rcla vient de ce qu'un ne leur procure pas une chaitiur
inBiaante, cl qui les rapproclii: de crlle de leur pa}ra natal, lia loiit
d'un naturel gai , familier, et peu difficiles sur la nourriture -, du
millet el de Yalpitle leur lutEient , avec quelques herbea rafralrJiis-
aanlei , lellea que le mouron et la chicorée .■ iU na demandent que dej
•uim et quelques précaulioni iadiapedubles pour multiplier el l'arcti-
ualer. comme de lea tenir dana une serr» i^tiaude, plantée d'arbrea
toujours verdi, et échauffée de ring) à viiigt-ciiiq degréi de chaleur.
Ia femelle peui pondre i des d^gréi iaférieurs, maia elle ne fait
point de nid , el se lefuie aux deaira du m£le ; les dl^ré* que t'ii)dl-
qoe seront sutGaans pour la mettre en amour.
J'ofaserTcrai qu'a ta femelle du moineau du Brétil, ou pour mieux
diredu comba-ëou, qoi a'esl point uu oiseau du Brésil, mais du Sé-
négal , a dana son plumage la plus grande analogie avec la femelle ds
la wuoe aa collier d'or , el qu'on la vend souvent pour el|eou pour uu
jeuDe mile ; mais on recoanoltra aïiém«n( cette supercherie, lors-
qu'on saura que celle-ci a une forme plus alougéCi et la queue plua
I« VBnrS DB LA CÛtB n'AMlQDK. f^O}-. VbDVB A (JCtATK^BRIIIR.
La Vbi/v« bom INICAINB (Bmberita eertrta Lalh. ). Un beau uoir
et un blanc pur dominent seuls sur le plumage de celle veuve ,• la
premier occupe le deasna de la tdle , le haut du doi , les pennes des
■îles et de la qoeus ; tombe du dos en forme de bandelette sur cha-
que cftié de la pailrine, vers le haut de l'aile; esl indiqué par uu point
i b naiasvice de la gorge, par des tacUcs assez Urgei sur le bâs du
dos, par de plus petites sur U croupion el sur les couverturi:t dc«
ailes, el s'étend obliquemeut sur les petites peunes de la queue du
c6lé extérieur; le second est répandu sur le devant du cou, 1^ gorge,
loDl le dessous du corps et les cAtés de la t§re, au-dessous des jeuK;
forme un demi-cotlier aiiei large sur le derrière du cou , et borda'
l'ixil ; le bec est rouge , el les picda sont noirs ; sa grosseur enl '
i-pan-pièf celle du àerin ; les quatre plumes du milieu de h queue
■ont d'un beau noir, langues de sept à huit pouces, el d'une cou-'
formation particulière; elles sont disposées en forme de tuiles creuses,
dontl'aréteieroit fort relevée, et superposées depuis leur naissance jui*
qu'à leur pijinle;ell«s s'embultent tellement l'une dans l'autre qu'elles
ne présentent que deux pennes, el qu'il tes faut séparer pour rccun.-
noltre qu'il y en a quatre ; la penne supérieure dépasse l'inférieur*
d'environ riz lignes, et celte longueur un peu plus grande contribue'
•ncore plus i U méprise de tous les orniihologistei , qui ne donnent'
i cette espèce que deux longues plumes à la queue. Tel est l'Individu
mile que j'ai sous las yeux , mais sa description ne peut convenir en
tolalilÉ à plusieurs anirea , dont les couleurs ne sont pas toul-l-faif
ditif ibuée* da mtoe, ei 4out 1« bUnc est inoin* pur , uu pluldl lemt
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i.G VBU ■
de roogattre ; celle teinle burde lei peanes Kc^ndaîrei ieg û\m les
pliu proche* du corp*, ae inËIe mu blinc du demi -col lier de* cAlé>
du cou, de li gorge cl de )b poilritie. Sur d'iulret niAlei le bu du
dos cl le croupioD iiinl variéi cuuruséineul do grù «aie et de aoirl~
tre ; lei longuet pcuota de la queue o'eicèdeDl ijuB de deui poaces
DU quarl lei «ulrea qui sont ud peu éUgées ; je croii <|ue le peu de lon-
gueur de cei plumei, el la couleur blanche ulie de rouuâlre, iudi-
quenl de* olwaux qui ne *antpA* encore parTemixi leur CD li ère pet-
fecliun. Loriique le* màlea sont djn* teui liafait d'hiver, toul leur plu-
nnge eat moucheté en dessus de noirâtre , rau* muurbelure en dcHous
el sur 1m peliles l'ouverluiei dei ailel, donl lei penne* , el celle* da
la queue suul brune*.
La femelle, comme daD«1ei>autre*tJeuivj, ealprlT^de* quatre lan~
guei plumes, et a le* plus grand* rapport* avec le mile en mue, mai»
■es couleurs sout plu* terne*.
St l'oD rapproche cette veuve de II vtuve mouchetit qui *e Irouis
■Dsai dan* le royaume d^ Angola . l'un ne peut guère ■'empêcher de
le* regarder comme uiaeauE de même wpece. (^oj'ee ci-aprè* a«
deaci'JplioD. } Cependant, pour bien juger de leur identité, il Taut
les avoir oluervèes dan* leur pay* natal. U est trèe-rara <fen voir do
vivaulea en France.
Levaillant nous a**ure qu'on rcncoulre auui la neuve dominicaine
au Cap de Bonne-Eapéranca, où dans une certaine saiiiln une «eulo
aerl de conductrice k chaque bande de etnegali» et bengaiia ; elle e«'
tient sur un buisson à portée de la Iruupe ijui cherche la nourriture à
terre, et ààa qu'elle s'euvole, luule la haude la *uil. Celle obcervi—
lion peut aussi s'appliquer à Ib veuve au collier d'or, qui, bu Sénégal,
a la même liabitudei cependant ce* oiseaux furmeDl austi des bandea
particulière* qui ne aoni comjwséei que d'indiridus de leur etpèce.
La Vkuvb a ÉP*ui.rrTK« C E/nberiza longicauda Lalh. , pi. enl.
ik° 6SS. ]. Un nuir velouté est la couleur dumiuanle de cette grande
veuve doul ta grosseur approche de celle du groa-bec , et qui a dîx^
neuf k vingt pouce* de longueur du bout du bec k t'eitrémité dea
plu* longue* plume* de la queue; une turte d'épaulelle d'uu beau
rouge dans >a partie aupérieure , et d'un btauc pur daaa le ba* , (ran-
die agréablemenl sur l'uiiifurmité de* ailes qui aont noirea , ainai ^ue
toutea te* plume* caudales ; le bec e*l de cette dernière couleur , et
les pîe<ls irjDt brun*.
Celte veuve a réellement une double queue; la aupérieure e*l cotn-
po*éB de six plumt* , dont les plu* longues oui treise pnuc«* , l'inré-
rieure en a douze à-peu-près égale* , mais astei longue* ; toutes s'élè'
^eut verticalemeut , ao courlwnt el s'iucliueut en arriére. Elle ne
porte cet ornement, *a belle couleur nuire et aca épaulettea, que
dan* la «aiaeu des amours, qui dure eu.virun six moia. Après c«
4, il est tiès-diilicile doU rer on ii ultra pour le même uiieau , car a«
e d'biTcr e*t tolatement dilTcrente ; sa queue n'est rompûiée qo«
de douze pennes un peu étalées, dont le plan cal horiionlal. Lea
plume* de la tête sont d'un brun noirâtre dans leur milieu , et d'ua
blanc [OussAlre sur les cûlés; celles du dessus du corp* sont pareille* ,
Mai* U leiatG dn milieu est mains sumbre; le* couverlurea des «iIm.
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vrée'd
V E ir „,
Im penne* et ralle* da la quenonuiii brunui celbccuBleurcBt entaurêo
(ur [ei |ireii]iéri!« dumêuie blanc sale qui borila J» pennes caudalea,
eDluui« l'oBil et est variée aur laulei Ira partiea iufériEiirea de lachea
brnnea luii|!iliidinalra ; le bec est en deaiiui da couleur de corne rem-
biunie ; le> pieds sunljauiiâlm. 11 doit en èlre do celle etpèce rooiina
dea aalrea ; la femcIU et lei jeunea doivent porler ce aombre plu—
majie.
LeTaillaiil noua isaure que U femelle de la vfuve à épauUUe» jonït
d'unpriTÎIégequela natures refusé aux femelles dei autres ecpànea an !•
quelles elle a bien accordé ,àua'Cei'UinÂge,lescuaIeiirsdulDUe, mai*
qu'elle a pTÏyéfs de la faoue queue. Mua» nrlle-ci, au contraire , lors-
qu'elle a perdu U faculté ds se reproduire, U queue , auivant ce vuja-
genr , toiiionD courte auparsTaut. s'alonge, et d'horisontate qu'ella
itoil devient verlicale ; mais il uu nous dit pus si les pennes augmen-
tent en nombre et se purteut à celui de dii~1iuit comme dans 1*
mille. Ellejoail encan: d'un aulre altribat, a c'eat de so revêtir ton-
janrs, ajoule-t-il, de l'uni forme que celui-ci avoll arboré passagère—
meal dans les jours de ses plaisirs». De là il résulle que, pendant
tes six mois où le mâla est dans son habit il'liiver , les individua
qu'on l-eoc on Ire avec cet uniforme, sont ceitainement de vieilles fe-
melles dégnisées bous l'habit de< mâles, el qu'il faut chercher ceux-ci'
SDUi le cosloma dea femelles. A relie akaerliun bien eslraordinaira
joignona nn fait qui ne l'est paa moins , el qui est unique dans Jee
pelils oiseaux; mais qui Daeroil \e révoquer en duule? Lcvaillant en
fait le récit après l'svoir lu Hana le grand livre de la nalurr.
a Celle espèce , dil-ïl , vit en société dans une aorte de république ,
«tae coDslrnit des nids trèi-rapp pochés les uns des autres ». Elle a
cela de commun avec buaucoup d'auires , mai* voici le merveilleux.
■ Ordinairement , a)Qule-'l-il , U snciété est composée 1-pau-préa de
quatre-vingts fetnellas ; mais soit que par une loi particnliëre de
la natnre, il éclose beaucoup plus de femelles que de mUaa , soil par
quelque aulre raison que j'igaure, il n'7 a jamais pour ce nombre de
frmeilea qui: doùie ou qiiinxe miles qui leur servent en Commua s.
{ Second voyage dan* l'intérieitr de tjé/rique par le Cap de Bonne-
EtpértoKe, tom. 3 , pag. 3tl3 el suivaulea ) Comme parmi ces mile*
il doit se trouver de cm femelles déguisées, on doit encore rédairs
ce nombre déjà trés-pelil. N'en setoit-il paa da ces veuuet comme de
celles au collier d'or qui n'ont pas beaoin de leur habit de noces pour
féconder leurs femelles ? mais c'esl ce que paraît ignorer cet obser-
■ralear, poisqu'il n'en psrie pas.
.La Vedvx éteinte (^Emberita ptilacta Lalli. }. C'eil J'aprés sa
longue queue Irainanle qoa Montbeillsrd a pincé cet oiseau parmi
les veuve» ; Séba . qui le premier en a parlé , eu fait un pinaon ; Albin,
un /rffurt/Brissou , un /jnoJy Linnirus et les mélhodistei modernes,
na bruant. U résulte de celtedifférence dans les opinions que cet
oiseau n'esl guère connu; c'est i Séba qu'on en doit ta description ,
M il le dit du Brésil. A l'exception de la base du bec qni est entonrés
de plumes d'un rouge clair , et des ailes quisout variées de ce méua
ronge et de jsune, tout ma plumage est d'un bruu cendré )e)|a n'a
que deux longues pcnneai la queue; ces pecinetMDtJesiutermédiairea
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..> V E U
Cl ont le Iripl» de 1* longnenr du curpj , cllai preonent a
«ruupioD , e[ tout lermincet de roug« bal.
La VtavB tu fed ( Embinta PanayeniU Lalh. , pi. enl. a' 647 ).
Celle veuve, qu'a fail coiinotlre Snnoeral , «e trouve i l'jle Paaiy :
Ua bcaa noir reluuté caluro luul (oâ pliirpagr , i l'excrption d'uoa
large plaque d'un ruuge ri( qu'elle a sur ti pylriiie ; la ffrosMiir eU
celle de la viuv« au cotlînr dor , alla laiif,ilen.t , du bout du bec A
Teilrémité dei quatre loit^uea plumei qui acrompagiieiil la queue ,
etit de duuze pouc«a ; ces quatre plumes li'i dépauenl.de plua du duu-
bip de la luiigueur, vont tuuiuun en diminani de largeur, et &niiaeuf
tn pointe; le bec et le* pieds lonl noiri.
' La aBAHDi ViDvi (Emberita vidaa E.ath. ). Celle iviwe. que
l'on ne cuunoît que d'apréi Aldrovande [ loin. 3 , pag. 1)65 ) , eatile
la eruaicur du moineau franc ; elle H la lâle d'un nuir cliaagsaiil en
^rl et en bleu ; Ir derrière du cou , le dua , le croupion , lea ptiinies
acapnlaire» . lei cuuTerliirea du dcaaua de U queue et lei plut pelilaa
du deuoa de* aile* pareili à la léta ; ta gorge , le devant du cou , la
deuuui du corpi, lea cuUTsrlurea inférieure* de la queue blanclifi-
Ireu ; lea moyemiea et grandei ruuTerlurei aoirea ; Ira première* tut-
luiuêe* de blauc, lea aulrea de jaunllre , ce qui forme deux bandta
IraniTersalci aur le* aile* ; lea pennes sunt noires en dessus •■ cendiéea
eu desaoua ; les petites peanei de la queue blauchâlrea; lea quaira
gratides noires , iréi-étroilei et longnei de neuf puucoi ; les pieds
▼ariÉi de noir et de blanc , H les ou£li-a noiri ; le bec est ruuge.
11 en est de cette veuve comme de ta veuve mouchetée ; Muntbeil-
lard vent qne les quatre longues ptumps forment une double queue ,
et l'appuie sur re qu'AIdruvando a dit pusiliTement que rd oiaean
■ nne double queue cnmme le paon oiAte ; Brlssuii les donne rommo
les in lermédi aires de la véritable qneue; c'est aussi l'opinion de La-
Oiara I mail je dois faire remarquer que ruinilliulugiste anglais ne
décrit pas loul~à-fait le mfmu oiseau, et qu'il donne pour relie
veuve un ïnillvidu qui a de grands rapporta avec la veuve domini—
<ain» , qui n'a réellement point de fausse queue ; elle csl , dit- il , plus
petite que le moinetu , el a le bec rouge ; la léle et toutes les piiliea
■npérieuread'unnotrverdilreilesoOléade ta têleetledessous ducurpe
d'Un blanc sale ; te noir descend sur chaque cAlé du cou et forme un
domi-coltiei' ; une bande blanche traverse lea couverture* drs ailes ;
les penne.-, sont fraiigées de brun ; les petites peunn de la qui<ue Sont
lioires en dehors et blanches eu dedans ; cea coulenra s'étendent ublî-
queineul ; ies quatre grandes pennes du milieu de ta queue sont noires',
hs deux du milieu oiil dii puuces,et les deui autres ueuf; les pieds
•ont noirs.
La on&NDB VctiVE i>'Ai*ooi.a. ^o/ei VstrvK ad tollicb d'oe.
La Vbuvb m l'Ilb Panay. fV« Vbdvb en pbd.
'lAVKtfva)iovaiiKiit(,SinbeiiuiprincipalisIj»t\i.).Cet\tveui-e,
que l'on ne connoll- que d'après Edwards (pi. 370] , est delà grosteiir
de ta domi/tiçaine ; eWv a te bei' roU|{e; Irsplodide roulenr de rluir ;
leso'mmet delà l^lu, te derrière du cou, le d.is , te croupion et les aiteà
d'un bran Vif tirant sur l'urafigé; cliaijue plume est noire dan* son
aiiliQu ; l'dilottuic th Lt B'éiDc Utnle oran^te , mais plM ^le et auitt
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V E U >,,
tRchei; leicAlisdaU léû,1e> pelîles rou*eiiam du lilei, leTanlre,
ha plumea dei jambu el Ici couToirnrta inférieure! Je ]■ queue tant
blancs ; les penn» roiirlei de Is cjueuo d'un bviiD obacur, burdée*
d'un hrun plui clair i l'extérieur, et inirquéc« de blanc du côté îa~
lerue ; te* cjuatre f:rïndci, dont les deux dii mllipu odI eoTiTon dis
lignes de plus que tes deux autrea , lombeul sur les pelilH. les dé-
patseni de pré* de six pourea . dans la Ggure qu'en dunne l^dwardj,
et iHjnl d'un noir tréa-funci. Ces longuea plamei , dit ce n.nturalisle,
qui a vu rel oiaeau ïiTaut , revietinenl Lrèa-vito, aprèa être tombées
par la mne . luul an contraire dei autrea veuve».
MAitbnillard pens? que ces quatre Intiguei plomn ue font point
partie de la vraie queue, mais qu'elles furiuent une espèr-e de Fiussa
queue qui pai>e sur la première; il a'appuie sur ce qu'Edwards dit
tu'flliflsiumbentsnries pennes de la queue. Briason IpiregarJecnninie
uquairo i'ileriuédiaiiesdes pennes de la véritable queue, dont elles
cunpIéteDl h nombre de dunxe ; c'est aussi le sealiiiionl de Ldlham ,
qui rennràe cet oiseau comme étant de l'espèce de U graniîe veavt.
J'ajouterai à cela que la ituve dominicain» que je possède, n'a réelle-
ment que duuxe pennes i la queuci, en j cumprensnl lea qualra
loQKues, qui Mb SFmblenl éire les intermédiaires ei partir du même
puiut que les autres; de plus, il est Iras- vraîtenibUble que celte
vtnve oiouchelée est de ta même espère et habile Ira mêmes contrées.
L. ÏSTITEVeCVE. Fbjel VlDVEbOMINlCAlNB.
I^ Veovk \ poithinb rouoi. /'oj-ei Vbuvb en rKO.
La Veuve a QUArns brins ( BirAeriia rf/^a l«th. . pi. enl. , n* 8,
fi;. 1. ). De tautta lea V'uve», rolle-ci mérite la préfemire par lo
charme de sa voix, aa propreté, sa Torme éléRantei tout plali dans
«lie ; muta on doit la tenir dans une grande volière , si l'on veut jnuÎF
de loua se* agrémensi il faut qu'elle puisse développer In souptessej
les grâces de ses moavemetis, el se livrer i son uiturel vif et gai;
rien ne la réjouit tant que de pouvoir se baigner à sou aïae ; aun
chant, *ei cris indiquent sa juiedèn qu'un lui présente de l'eau fraiclia
et limpide; Co n'eal point dans le sUeure qu'elle u baigne, maii en
chantant. On conserve faciltmeiil ces jolies vtuvrava Trauce, eu les
nourriaisnl de millet. J'en ai possédé pluaieuri , dunt une a vécn iltK
' ans. Mais il est Lrès-difficile , ai ou ne leur procure une cbateur assea' '
f4>rla, de les faire mutlipliar dans noa dimals tempérés: lea mdips
■oui Irès-diKpoaéB à s'apparier ; maia les femelles, du moina rcllea
^ue j'ai eues , se 'sont toujours rcrusées â leum agaceries. La tempéra*
lure qui peut leur conveuir pour se reproduire, doit èlre au moina à
35 drgrà de chaleur ; une volière en forme de serre , et plantée
d'arbres toujours verda, dans laquelle ils se plaisent plnsqu'ailUnis,
cat un moyen certain pouf exciter leura ileaira amoureux et lea faire
mulliplior; mais, cumme je l'ai déjldit, ilfauldessoiaa, delaperaévé-
niica , et Mir-loul étudier k goût , les iuclinalioas de loua lea cliar-
maos oiseaas d'Afrique que l'on noua apporte vivans, afin de leur
procurer tout ce qui peut leur plaire et même leur être nécessaire
pyttr c»DSlraire,|iIacar leur nid et soigner leur jeune famille.
(Qualra longs brina noirs , d£nuéa de barbes jusqu'à deux poacea dq
Uw eiiréniili qui en est garnie el qui finit en pointe, naisaeul eo-
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.» VIA
detiDJ de M qnena; nn beiD noir ràguasDr la léte.lc iot, la eros-
ptoD,lei pennei dea lilt* e\ de la queue; il etl é^«yépar le rouge tiT
qoi colore le bec, lu pied*, cl par 1« iiuaiire aurore qui rouvre le*
jonet, !■ gorge I la poiiriae, le venlre; celle leiiite forme an demi-
collier plu* oa inoiiiii Urge derrière le cou ; le ba*-Tentre ei le*
couvertares iuféricura de U qnens «oui d'uu blanc pur. Celte couleur
Mt *ale tur le mâle ea muai la teinte aurore eit remplacée par ua
rauK leroe, et tout le plumage est Tarie de gria et de brun par tachea
plui ou muial graudei, oblonguea et langilodiualea; le mAle eal prÏTÔ
«lorade aea lougibrini ; leipeiuiei des ailea et delà queue mut brune*
etbordiesdeblauG roiuaâlrei 1b bec et leipiedi ont perdu leur conleur
ivnge, et son ramage > diaparu avec u belle parnre.
I«t femelle n'a dam aacun temps la fauue queua ni le» couleur*
lirillaiitoi du mile; elle mue cependaul deux foii ; mais ella parle.
■pré*ruaeeiraulrcmue,Iaplumageiadiquéci-dewua>Ceauiie«uiaoiit
d'oue groueur inrérieiire k celle du êtrin. L.e mâle a de douse A treiso
pouirei de long , pria du bout du bec i l'extrémité de* briua : d*na
des iudividua ce* qnaL'e pluma* août d'égale longueur entre ellea ;
dam d'aulrea . il y en a deux plua courtes ; enfin caa rariationi «ont
purement accidual elles , puisqu'on le* a remarquéea daoa la ntéiii*
indiridu iprèa dïveraes mues.
OnTuil rarement de ce> veuirta Tivanlei enFrsnre; elle* sont plu*
commanesi Linbonoa. Ou les rencootre inrlei cAle> d'Afrique; nui*
il paruit qu'ellea n'Iiabitenl pas la Sénégal , du moins oa ne les voyoït
jamais parmi la grande quantité d'uiseaui tItsui qu'on apporloit au-
iTcfuja de celle contrée. Toula* celles que j'ai possédées venoient da
Portugal, oii elle* avaient élé apportées de la côle d'Afrique.
La VEPve A <jnBU* ss son. f^qyen Vbuve a quatre hrihs.
TEU VE. On appelle aiiui , chez les inarchanda , une co-
quille du genre dea Sabuts; c'est le ttirbo eockifit* de Idn-
nietu. Voyet an mot Sabot.
C'est auMt le nom vulgaire d'une eapèce de tcabiéutm
dont la fleur est d'un brun noiràlre. Foy»t au mot Sca-
BIBUSK. (fi.)
VIANDE. On désigne sous ce nom les parties molles, la
chair , et sur-tout les muscles de ceux des quadrupèdes, dea
obeaux et dea poissons que les hommes ont reconnus propres
à leur aerrir de nourrilure.
Ces muscles des animaux sont des faisceaux de fibres for-
més d'une substance pareucbymaleuse dans laquelle se trou-
vent contenues différentes humeurs, les unes concrètes, les
Autres fluides, qu'on peut considérer comme des niaLériaitx
immédiats, etque les chimistes obtiennent de la manière suî-
Tante;
Ils lavent la viande à l'eau froide, qui lui enlève uns sub-
(laBce rouge el blanche qu'on nomme lymph:
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V ï A
V» la Tont digirer d«na l'alcool, qui se charge d'une sort»
Je matière estractire et d'une substance saline.
Enfin , iU la traitent par éhulUtion dans l'eau ; celle-ci eu
dÎMout une matière gélatineuse , et les portions albiimineusea
exlractiveset salines qui ont échappé à l'aclion de l'eau iroûU
et à celle de l'atcool.
La viande , aittsi privée de ce qu'elle aroit de soluble dans
ces deux menstrnea, n'est plus qu'un rendu fibreux, blaoc
insipide, (|ui, séché, brûle en seconlraclanl, et doune , par
In distillation à la cornue, de l'huile fétide et du carbonattt
d'ammoniaque.
Veulent-ils obtenir k part les subsUnces dissoutes , ib
cbanfiênt l'eau chargée de la lymphe ; celle-ci se coagule ; ila
la retirent par le filtre ; ensuite en soumettant à une érapo-
ration lente :
i". La liqueur filtrée, il leur reste la matière saline qu'elle
contenpil.
a". La ligueur alcoolique, elle laisse un extrait coloré.
5°. La décoction , ils ont une substance gélatineuse et da
la gi-aisse qui nage à sa surface , et qu'iU séparent concrète
par le refroidissement.
Tousces matériaux immédiats de la viande leur paroissent
aToir été formés par le muqueux végétal, et en e^l le mu-
aueux étant sous lés nuins de mucoao-aucré , de gomme et
'ium<&n, le principe alimentaire par excellence , parfaiie-
ment distinct des matières acides, amères, aromatiques, ex Irac-
lives, maisbiau certainement iiialimenteuses , avec lesquelles
il est mêlé dans les végétaux , il est évident que lui seul
«n passant dans les animaux , y subit les changernens ca-
pables de la faire devenir successivement chyle , matiire gé-
LttÎMiue , matiire lymphatique , et enfin matière ptoêti^ue
ou jibrint. Il est évident que ces difiërentea matières jouis-
sent de la faculté de nourrir comme le muqueux végétal
lui-même; elles représentent les divers degrés d'aiiimalia-
tion de celui-ci , comme les tiois variéJés observées dans le
muqueux végétal font connoilreles divers élats d'élaboration
qu'il a reçus dans le syMéme végétal, et par sa combiuaisoii
avec plusieurs substances étrangères.
Cependant , en reQéchissant sur les difiërentea substance*
qui entrent dans la composition des animaux en général,
nous sommes autorisés à penser qu'elles ne sauroient provenir
immédiatement des elimens dont ils ont été nourris, puûque,
malgré leur variété infinie , quelle qu'en soit l'oriRine , ce»
substances fournissent constamment dans l'analyse les mêmes
princdpBsj ils poroisseat si niicussaires à leur consLilulioik,
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sxi VIA
qu'ili ne poorroient exùler uns Itur concours ; il ratil donc
que la italure en «( confié la £ibricalion k de» machine* ou-
vnèren, ou organet qui , dans ce travail perpétuel , remirii^'
aent une <Iea pHnciiMiles fondions ùe la vie , l'auimilalion.
Ainai noui voyons la aimctui'e de cbaque individu vé^élal
agirà-peii-prèsde la même manière «ans l'influencs directe
du sol qui lui a servi de berceau el d'appui.
On sait maiiilenant que le même carré d'nns tempar-
£iileinenl lessivée , et arrosée de temps à autre avec de l'eau
dis:illée , conserve aux plantes qu'on y a ensemencées , leura
cardcières sjiéciliques et indélébiles, d'autant mieux pro—
noncésqnc le sol réunit le plus de moyens physiques et méca-
nique* pour les njtérer ; que la proportion det pallies qui te»
coustituenl varie i raison des aneni qui ont concouru à leur
développement , et du moule qui les a reçus , élaborés , assi-
milés, appropriés, pour créer enfin ces ordres de combinai-
aons, nuHncépai l'inTini par leurs formes , par leurs proprié-'
tés , et connues sous la dénominalion générique d'Âiti^^da
êél el de muciîagB.
Or, quand bien même ces combinaisons exisleroient Ah)»
toutes formées dans le sol , il n'y auroit tout au plus que
tenrs étémens conatilutifs qui af^roient dans l'acte de la vé-
Ketalion , puisquel'uiret l'eau nes'introdnisent dans la texiur»
des plantes qu'après avoir subi également des changemena
dans leur composition. C'est donc en vain qu'on s'est mis à la
torture ]Mf)r chercher CCI combinaisons dans les terres , dans
les engrais et dans l'atmosphère , et expliquer la cause de
leur existence dans les plantes.
Il en est de même des alimens et boissons qui servent &
l'entretien des êtres animés , lorsqu'on a voulu rendre raison
de la transformation de leurs' parties en chyle, en sang, en
bile et en urine , aans changer de nature. Il faut nécessaire-
ment , ai'ant de subir cette transformation , qu'elles passent
par toutes les périodù de la décomposition , et que les maté-
riaux gaseux qui en rétullent subissent l'appropiiation dans
l'organe qui doit les corpori£er et former ces principes se-
condaires dans des proportions analogues à la constitution
Ehysique habituelle, ou viciée par quelques altérations mor-
ifiques. Combien d'observations en efiet qui prouvent que
l'organisation fabrique tout-à-coup une foule de matières
plus ou moins composées , dont les sécrétions sdnt surchar-
gées au point qu'on voit des individus rendre du fer et du
sucre par les urines, expectorer le soufre et la sonde, et
iournir , par les voies de la transpiration , des sels ammouia-
j l'avona déjà fut obwrver,, mon opU^uy
3.n.iizedby Google
VIA «3
Deyeux et moi , i la £d de noire Mémoîn «ir la nature du
«an^. Il n'est pas douteux ^ue le >^ ne animal n'ait, comme
le règne végétal,,le pouvoir de créer de l'esprit recteur, des
bulles eueutielles, aaa huiles grasses et des rennes } des alca-
lui et des acides , des seli eMeuliels , des sels neutres et des
tecres; de l'albumine et delà gélatine, de la fibrine, duBOiifro
et du Fer. Mai» (juel est cet art sublime qui produit toutes ces
combinaisons? Far quel mécanisme ces Iran «forma lion s , cea
assimilations, ces modifications s'exéculenl-elles conlinudle-
ment et avec tant d'harmonie dans l'économie végétale et
animale 7 Voilà des secrets que 1,a nature ne nous a pas per-
mis de pénclreri en un mot, ce sont les problèmes de la vé-
gétation et de l'animalisalion qui restent a résoudre.
Quatiti» dta Vianéei.
Mnigré l'analogie reconnue depuis long-temps entre la
aubstance gélatineuse des animaux e! la substance muqueune
des végétaux , malgré U disposition de nos organes digestifs
et notre appétit , qui nous portent en général à recherche^
et & choisir egalemen t les parties des végétaux et des animaux
dans lesquelles ces deux substances sont en plus grande abon-
dance et dansl'état le plus parfait, les philosophes ne sont pu^
encore d'accord sur ta nourriture qui convient le mieux à
l'espèce humaine, et ils ont souvent agité 1 a question de savoir
dans quel règne cette nourriture devoit ë4re prise de préfé-
rence. IJes uns voulurent qu'elle fût bornée au régime vé-
gétal , dans la persuasion oi\ ils éloient que les végétaux cons-
(iliioient la seule nourriture des premiers hommes , et parce
qu'ils voyoieat qu'il existe encore Ses peuples qui ne vivent
que de végétaux.
LesButreapensoienl autrement, parla raison qu'ilsoavoient
qu'il y a aussi des peuplades entières pour lesquelles la viantU
est le seul aliment.
Le sentiment le plus généralement adopté aujourd'hui pac
les médecins qui ont parfaitement connu les inconvénient
respectifs de la nourriture végétale et de la nourriture ani-
male , prises séparément, et par les naturalistes qui ont exa-
miné ^ structure particulière de nos organes , le sentiment
enfin le mieux appuyé par l'expérience, c'est que l'hommCi
d'après la slrnctiu-e de ses dents et de son estomac, étant des-
tine par la nature à se nourrir à-la-fais d'animaux et de vé-
gétaux , doit employer un régime mixte, mais de manière
qu'il fasse une consommaliou de vianda trèa>coQsidérable au
Nord et dans les saisons froides , moins grande dans les cli-
mats et les saisons tempérés, et iji&niment petite daiu les
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,,i VIA
contrée! trè»-chBuâes et dans le* laÎMiii qui procQientaillenr*
une lempéralure analogue àla leur (i).
Tout concourt à fixer de cette manière ce régime mixte;
en e6et,dans le Nordflavùinfib, (quoique plus molle, moina
élaborée , augmente la circulation, lei iorces vitales ; elle
rend les habitudes plu* propres » supporter le froid ; celle
contrée esl d'ailleurs presque dépourviie de végétaux. Dans
]es régions tempéi'ées, les viandes sont à la vérité au plus haut
point de perfection , mais les végétaux y présentent aussi uite
nourriture non moins saine , non moins agréable.
Dans les pays chauds, les viandes sont compacte* , aècliea,
difficile* à digérer ; elles disposent nos humeurs au scorbut ,
i la putréfaction, et notre caractère à la férocité ,1andis que
dans ces pays on trouve en abondancedea fruits remplis d'un
suc acide qui rafraEchit le sang et tempère son eOèrvescence,
ou un suc sucré qui nourrit agréablemeut, et change l'étal du
^téme nerveux.
Mais en admettant généralement pour nourriture propre
et fondamentale de l'oomme en santé un mélange de sub-
alauces animales et végétales , noui n'entendons pas conseiller
ce régime mixte à l'homme dans l'état de maladie, C'est aux
médecins k décider les cas dan* lesquels la nourriture ve-
stale ou ta nourriture animale convient le mieux.
DitUnetion des différentes friande».
La viande des différens animaux varie suivant leurespèce,
leur âge, leur sexe, leur état sauvage ou domestique, la quan>
tité et la nature desalimensdont ils ont été nourris, l'embon-
potut qu'ils ont acquis ou l'état de maigreur dans lequel ila
sont tombés , suivant qu'ils sont pourvus ou pi-ivés des or-
ganes de la génération , ou enfin suivant le climat el le milieu
qu'ilH habitent.
Aind la viande est dense, compacte et désagréable datia Ie«
animaux carnivores ; tendre , délicate dnns \ea animaux her-
bivores ou frugivore* i molle, grasse dans les animaux aé-
dentaires; ferme , maigre dans ceux qui prennent beaucoup
d'exercice; gélatineuse, dons les jeunes animaux; dure,
fibreuse dans les vieux; semblable dan* les animaux des deux
sexes , pendant qu'ils sout jeunes, d'un tissu toujours moins
serré dans les femelles que dans les mâles; plus grasse, plus
savoureuse dans les animaux privés des organes de la géné-
ration que dans ceux qui les ont conservés; sècfie et coriace
dans les animaux maigres; plusmolle et moius fibreuse dana
(0 Foye* UWmttUliauit'V'iTej , Journal de Midtci7te,%D -m.
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VIA »5
ceux qui sont engraitià ; plua lésère , plm fscile i digérer,
moins nourrissante dana les oiwsux tpa^ dans les quadm-
pèdes, mais aussi aucculenle que celle de a^a derniers, quand
les oiseaux ont subi l'opération de la caslration; pluiierme
dans les parties les plus exercées de ces oiseaux, comme loa
dtisses , quand ils marchent plus qu'ils ne volent, comme les
ailes, quand ib volent plus souvent qu'ils ne marchent;
enfin, elle est huileuse dans les oiseaux qui vivent de poissoni
et dans les poissons eux-mêmes ; de-- là une multitude innom-
brable d'espèces, de nuances et de qualités de viande qui
oArent aux hommes des alimens plus ou moins sains , plus ou
moins savoureux.
Quelques auteurs ont rangé les viandes en deux grandes
classes, SDUR les dénominations de viande blanche eX de viande
noire. Les uns comprennent dans k première celle des ani-
maux domesliqnes , comme le veau , le boeuf, le mouton , le
cochon , les oiseaux de boëse-eoidr, les pouUn ordinaire», les
poulet dinde.
Lia seconde embrasse les animaux sauvages, \edaitn, \%
verf, le chevreuil, le lièvre, le eanglier , &c. parmi lesqua-»
drupèdes ; la perdrix , la bécaese , &c. parmi les oiseaux.
Les autres les connoissent sous d'autres dénominations ;
ils appellent viande de boucherie au grosse viande , cel|fl dea
Juaarupèdes(lomestiqueB;naiu£e^fo&ir^, celle des oiseaux
s basse-cour ; viande de groee» venaison, celle des bétes
fituves, de gibier à poil, celles de /c^cr« ei de lapin ; viande de
gibier à plume, celle des oiseaux sauvages; les uns et les
autres distinguent les viandes en fitiies et non faites : ces der-
nières sont celles des animaux encore jeunes; les premières
apparlieunent aux animaux qui ont atteint leur accroisse-
ment.
Quant À celle des poissons , on se contente de distinguer
ceux-ci en poissons d'eau douce et en poistone de mer.
On désignoit encore , chez certains peuples, les animaux
-pan et immondes; à la vérité on n'étoitpastoujoursd'accord
sur ceux qui dévoient être rangés dans l'une ou dans l'autre
de ces deux classes , puisqu'en Egypte il y avoit des gens
qui ne mangeoient point de mouton, tandis que d'autres
s'en nourrissoient sans scrupule. Mais , toute superstition à
part, il parolt qu'on a cru devoir d«ifendre , d'après quelques
préjugés, l'usage des viandes, comme celles de pore, de
cheval, d'âne, de liivre, et sur-tout comme celle des î^/fs
rousses et des oiseaux de proie.
Le* différentes espèces de viandet usitées parmi nous ont
chacune leurs saisons poor être servies dtiu le meilieor élat
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»6 VIA
Mir noa table*. & l'exceplton du hoei^ «t da mDofm, qui le
aungent en lout tempa (i); c'est ai nai qu'on y roil an prin-
temps paroitre te vtau pris soua la mère, \agti»au de lait ,
le* aindonaoux , lea poulett de graine , les pignone de voiiire ,
les canaetoTu , les oitona , les peintadeaux , les lei^auh , les
lapereaux ilenmariMttiiu ,letcAetveaiui,b.c. Valoee ,]& truitr,
le saumon, ta Jote, &c.
Pendant l'éuï, on garnit lea taltlea «tac abondance de
Titille , de gibier de toute eap^e , et avec parcimonie de
poiMon de mor et de rivière.
Fendant l'aiitonine et l'hiver , on y |Hx>digue le moulan
des ^rdennea, de Rheima et de Pritalé, le veau de PonioUe
et le pore frai» , toutes lea espèces de Tolaillea , lont le groa
gibier, tout legîbieràpMlel Ji plume, tous lea meilleurs poi»-
•ORS de rivière et de mer.
On ■ encore la précaaiion de ne manger le* différena
animaux qne dans )e* saison* où ils sont plua agréables au
goût , on a celle de les choisir élevés et nourris dans lea pays
^ui leur «ont le plus avantageux , tant par la nalnre du climat
qu'^ cause delà nourriture excellente qu'ils jr trouvent; c'eat
ainsi qu'à Fari* on préfère les baufi de Normandie , d»
l'Auvergne et du Limousin , aux mémea animaux tirés de
loin.
On ne ae borne pa* même à ce choix , car quoique toutes
les partie* de la plupart des animaux puiatent être mangées,
en ne sert sur la table des nches que celles qui «ont les plua
savoureuses ; telles sont pour le bœitfW cervelle , la langue ,
le palais , le* rognons , la queue , la culolle , le filet , &c.
Pour le mouton, le gigot, le carr^, l'épaule, le col-
let , &c.
Pour k veau , la tête , la cervelle , les yeux , les or^les^
la langue , les pieds, le ris , la longe , &c.
Pour le eoehon et le atutgUer, la hure , le carré , le filet , Itt
jambon , &c. .
Four lea levraut* et lapereaux , le fikl ; enfin , pour Iw
hêtee fauve» , le* partie* de derrière.
Quant aux oiseaux et aux poisson* , comme on les seri
MHiveut entiers , c'eat k table qu'on en choisit lea n
les plus délicats.
(i)Dainle.p*y.a
f«)l, i'ai *u bien lUl
iant leï moii d'août
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VIA .,,
Ceax de la volaille qui dotT«n( Atra pràent^ comme tels
AUX oonvÏTCf , sont Ica ailei , les cnisMa et le croapion ; ceoX
dn^uM» aonl lea blancs de l'eatomaciceux de la S^MUM sont
les cuisses ; cenx des oiseaux de rivièrêa soat les aiguil-
lettes.
Ceux deapoUsona sont les laites, &c.
£n général , tous les animaux ne doÎTent^lre manges ni
tro|) jeune* ni trop vieux; dans la premier cas , leur viande,
trop gélatineuse , est sans goût, et, dans le second, «lia a
nne saveur forte et est très-coriace ; ponr n'Alre pas trompa
■ur l'âge des animaux qui ne m développent pas sons nos
yeux , on a cherclié k le recoonoître & des signes cer-
tains.
Lorsque les levraula et les lapereaux ont aa-dessous d«
jointures des palti» de devant nne groueur faite comme une
pelile lentille , qu'ils onl le nés plus poinlu et l'oreille plus
tendre, on est assuré qu'ils sont de l'aanée.
A l'égard des perdreaux , dés que la première pinme de
]'aile est pointue , qu'ils ont le bec et les pattes noires , c'est
une marqne qu'il ne faut pas encore les placer au rang des
ptrdrix.
Dea diffintu moyen» de conttrver la F'iaitdé.
n eti\ ùet oircoaalancci oii dîna l'ïmpiusîbiliti du foarnir 1 un cer-
laia nombre d'hommei de 1> viandu frntche bd putpurlion de u coo-
■ommalion , on a brwiia de la remplacer par relie qu'on a amepée pur
des moymu psrtiuatiera i au élat propre ■ la coDwrrer ud temps plus
on moino long.
La visndf, ibî>b dans an lien frais et sec, oA par coDséqucut «He
est à l'abri de U clmleur et de l'humidité , deux puiaiao* ageni da la
pulréfMctioD , n eouerrit un certain temps. Bipoice mAme i une lent-
péralare aa-deasons de la glace , elle reilp couitammenl dam le niAme
état de fntcbear . ùû elle étoil i l'intlaut où la (jetée l'a surprise ; c'oal
aillai que les habiUiM da CaDsda gardent leur viande pendsot te fort
de l'hiver.
Les soldala i qui on distribue de U viande poar huil ou A\\ joara
ODt cDulune de lui faire éprouver une légère deiairration préalable
•u feu el à la fumée, ce qu'on appelle boucannert iUparrieaaeat,^
par ce moyen , i la manger le dixième jour-, sidqd aussi délicsle , an
moiDs aaasi saine que lorsqa'slle eat fraîche.
Ce moyen eat celui qu'emploient les lapons pour coMerver la
uiattdm et le poiaeon, excepté qae dealinant les rabstamcei animales i
nne ploa longue durée que celle qui suffit aux viande» de noa aoldata,
ib ponaaent plua loin la deasicalion.
Iljr ■ une trealaiiw d'année* qae M. Qisaléa, profeasenr dephyu--
que et de chimie é Bordeaux , a présenté un procédé pour dessérksr
iebmt^f. VoisifSiiioiilGoiuisIfl)
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«s VIA
On mtt h viande d» Aou/'qod aoafflâe , déaouée, découpée en nor-
eraoi de ptaiiaun livre) , dini une éluTe de huit pieds de long lar
t|aelra de UT)[e , aur cinq piedi et demi de baulear, et à l'aide da
deui patle* , DU porte la lempéralure i cinquante- cinq degréi du ther-
nomèlre de Héaumur , et ou U loutieui pendant loiiaQle-dousa
Ld viande deatèchie acquiert la couleur de la viande cuite : oO la
plonge dana niie diuolulion de gelée faite avec 1» 05 , ayant une ron-
jîMance de tirop , on la reporte à l'éluve, l'humidité a'évapore et la
viand» reile recouTerle d'une eapèce de vemii qu'on poarruil ran—
placer avec avanlage par relui que donne la blanc d'cenf driaéché.
Pour faire du bouiliou avec celle fianda, on U poaae à l'eaa qai
lui enlève son vemiA , on jclle celte eau , enauile an met la i/iande à
tremper pendaot douze lienrei dana l'eau dciLioéa i faire le bouillon ;
nne ébullilion de Iroiai quatre minutea auffil pour opérer la i-uiuun
de la viande , on ajoute du ael et un clou de gérotle. Le bouillon eat
^resqu'aoui agréable que celui de la viande fraîche, et la viande près-
qn'auMJ tendre.
' Le beeufde Hambourg «e prépare en erpoaant la viande à la famé*
apréa l'avoir aaupoudrée de ael , et forcé le wl à pénétrer dana Tinté—
rienr dea morceaux à l'aide d'une forte compreaaion.
Loraqu'on prépare de la viande pour U proviaion d'une maiaon ,
on prend uoe livre de ael et une once de aalpélre ponr quiturse ou
qniiixe livre! de viande, dépouillée de aang et dcuécliée ; on frollelra
loorreaux avec le lel < on lei laiiae pendant un moia lea una sur lea
autre* dana un uloir, avec la précaution de lea retourner loui lea huit
reura. Au boni d'un moia, un easuie cei morceaux de viaiuk, on
abaorbe l'humidité avec du aeu , et on leaauapend dana l'intérieur d«
lacheminée de la cniaine ou dana une éluve.
Si U viande et! destinée à être envoyée dani lea paya cbaudi ou k
paaaer lea mera, on double la quantité de Bel et on arrange Jea mor-
ceaux anffiaammanl aeca avec de laaciure de bois dana dea barila qu'on
remplit et qu'on ferme avecaoîn.
Lea baeu/i élaut égorgea et déponilléa de Icnra peaux , on lea vide ,
on lépare la lèie et lea pieda , on déaoaae la viande , on la laiaie m
norliâFT pendant deut joura , on la décoope en morceaux de cinq à
six livras, on le* frollcavcc du ael mêlé à une peliie quantité de aHl-
péirCi on les place dans des bsqueti de bois, on Ict charge d'un
poids considérable qui en qiprime une liqueur ruugedire, i Uquello
ou procnre un écoulemeol en déboaclinnt le fond du baqaet>
On relire la viande des baquels, pour la placer aur dea planches,
OD lea frolle de nouveau avec du sel pilé sana mélange de aalpélre,
et enauite on l'arrange dana dea baril* , en i*uUnt chaque morceau
avec da sel.
Les barila pleins , on lia ferme, eiuttile on prend la liqnear es-*
primée par la première opération, on la fait bouillir, on l'écDmc, on la
roncentrceton la verse refroidie, et en plniieurs foia dan* le baril par
l'ouverlure du boadon , cl lorsqu'on eat assuré qu'il n'existe dana 1*
iMrilaucnn vide, on le bouche.
C'est par dea procédés i-pen-prèa Mmbkblw qu'on M parrcnu i
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VIA .^
MkT non-wiilemenl 1m fûmJM du aalrei qnidnipfl(](B,Qaitencara
()«( oiwaut , et même relie* im poiMoii*. Voxb* aux inoli Coason ,
OiifDONa, OiEi et CaniIIid.
I<es Mahomélan* comerTcnt leun cioiuiM, et lei Africviu celle '
de chameau , i-pen-pr^ anui de le même manière ; iti leur doaneat
tin quart de CDÙsgn dana du benne fonda , ili ne lea aalenl et ne lea
axMÛaoDDSDl que comme pourl'uaage jourpalier, iljlei laiiaen 1 refrvi-
tIir,rarTaugeiit dans det l'arre* de lerre,versenldeuui le beurre 6gé, et
fia fermenl exactement lea vaaei , ayant Miiu rluqDe foiiqu'iJaon tirent
un morceau de vianik , que le rcale xoit bien couif ri do beurre.
Duu les paya où Vliuile eat commune, on a'en aerl pour canwrver
la ttiande et cerloiua poiaaona , le Utan , par exemple ; le procédé rcn-
nde à découper la viande d'un birufhiea ■aijaé, et déa qu'il «at
loé, à arranger aiuii-tAl lea tnorceaox dans d^i jantt , ou mieux eo-
core dana dea bocaux de verre , k j veraer ^ aaex d'buile d'olive frai-
die pour que loule la uiand* en loil noyée et couverte ; lea bocaux
parfaileineol remplia , ou le* ferme avec un boucfiun de liège, lutté
avec une plte de craie et d huile qui forme le mailic dei liquoriitei.
Un de ces bocaux ouveri apréa rinquanle joara de uavigalion, U
viaitda aVal trouvée uan altérée. Lavée, preiaée et balloe dana l'eatt
pour la déboTroaaer de l'imile, cuite eiunile, elle flattoît encore 1«
goât et l'adorai.
Dana l'Inde , ou aoumet aonvent le poiaaon à la préparation aui—
vante : nn le nettoie , on le découpe pur tranche* , on le laupoudre de
ael , de poivre , on le met dana un vase entre dea roucbei de tama-
rin* ; quelqnefuii on ajoute aux ingrédierii préréden* du piatéftê,
de l'ail, de larnoularég et njtne do VtUMa fieli'la.
On coniferve encore le* viandm i l'aide de ptusieara liqueur* ■■ celle
qn'on nomme aaumim, et qu'on emploie pour le bceiif, le mouton
et le cochon, ae prépare en faiiant bouillir quatre livre* de tel ma-
rin , ane livre cf. demie de ancre, deux onceaite talpéire danatrenlc—
quatre livrée d'eau . on écume et on retire du feu ; on ver»e cella
liqueur refroidie {aur la viaadt dépouillée de aang, et frottée ave«
On vante encore un moyen meiveillenx, l'acide murialique étendu
daoa une quaniité d'eau luBÎMale pour connerver le* viande* , pour
leur donner nu g«^ agréable, et le* rendre propre* i tire digéréM
On a laitaé de la viande pendant neul moi* daoi l'alcool i treixe
d^ré*; au bout de cetempa, elle a fourni de fort buif bouillon.
On peut conaerver la viande huit i dix joura , et même rétablir
celle qui cet altérée, en la lavant deux à troia fui* par jour avec de
l'eau aatnrée d'acide corbanique , on en l'eipotant au fiai carbonique
dana une cuve en fermenlaiion. Le* peraonno qui habitent la cam-
pagne ont aouala main le lait caillé, qui prudoil le même eflet. Cette
liqueur, loriqu'on n'eat paa obligé de garder trop long-tempa la
nîtnde. Bit inliniment avanlageuie, parce qu'elle n'eu allère en rie>
On a encore par-tout un moyen «impie de réiablir le* viande» qui
à ae giler; jl cOBii*l« i lu faire bouillit avac i|j| nouet
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.5o VIA
im diirbon , àa i ploogar dtu U bouillon qai In cuit m charbon
ardonl. Toal le moadu lail igtlemani qu'en pluageanl une croate de
pin bien grillée dana da b«arre nnce, on lui enlève l'odeur et la
Mreur déugréable qai lui cil parliculière.
Conmnt^on dM paftiet luàlritioet exlrailt» dct fiandta at aulna
partir* dtt animaux.
Lee produit! oblenui des ■niranas parl'aclîon combiuie da ralo-
riqui; et del'iân, rapproché* par l'érapu ration de ce liquide luuanna
comiatalire aolide ou preique lolide, penveut m roaierver lung-tempa.
Ce* proc(nitaTarieiil*iiivaullea partiel iteieuinuiuqu'onafÉitbouiUir
dana l'eau.
!>■ nna lODt nu mélange de aubdanoe gélatîneune , aaline el exlran-
tire, conleau dani lea (•ùwufea, elque noua avon* diteu être lei prin-
dpaaE Dialëriaox immédiat* ; îli rMacmblentioxenrailaaavonuenK
dea TÉgélaus. '
liea aatrei, doa aux partie* lendincDMi, ligamenleoiea , membra—
tnuHMetoueUKadeiaaiinliiK, uecanlienneQlguèrequelaaubttlnc»
gélaiineuM ; ili aoul aoaloj;uea lat eirraila muqueui dos Tégétaui,
Le* premieri aont cudiiiib aoua lea nona de bouHloiu atct uu de
tobteOti da bouillon, paroe qu'ils ne aa>l eu effet que lea bouillona
dont noua aToni déjà parlé , rôHaita à l'étal aolide.
Lea dernier!, loraqo'ita ont nue conaiatauœ tremblante, portent'
le nom de gaUa, et loraqu'ila aonl aulides , ceux de géloUnt ou de
tiolh-fiiTU.
Bomllon* «ec* ou tableUeê de bouillon.
Frênes quatre pieda de veau , douie lirrea de cuiase de btuaf, Irota
livrea de rouelle de itau, dix livre* de gigol de mouton ; failea cuira
à pelil feu daiia aolEmite quantité d'eau ; écumes à diverae* repriava ;
paaaex le bouillon avec expreMion ; faites bouillir une aecunde t'jia )•
marc dana de nonveHeeau; panei , réaniaaei les liqueur! ; liisaex-lca
refroidir; aéparfiE la graiiae ; c)irifii;i arec cinq i aii blanc* d'oeufa;
mire! à Iraver! on blancbet ; évaporn ^oiqu'cn counatauce conve-
(lable; alora couler sur une pierre uuie ; diviaea par tabletlear failea-
lea iiédier à l'étuve, et enfin canter*Bx-laa dans dea bouteille* qus
voua bouchère* exactement.
I^ quantité de cm iibleuaa M d'uue demi-oure par bauillon, an
■y ajoulaot un peo de ael , qu'on ce fait paa entrer dan* les tablette* ,
parce qu'il 1« rendroit auacepliblea d'adirer l'humidité de l'air.
Il eat impartant quu co* tableUca soient faites avec aoin, que lea maté-
riaux immédiats de la vlamU qu'elle! contiennent n'aient été altél^
ni par la décoclioa ni par CévaporaiioD , ainon la aolniion d'une de cea '
tablette* dana l'eau au lieu d'être un bouiltoft savoureux, n'offre qu'un
breuvage acre el déaugiùnblc , comparable i du ju! ou coulis étendu.
On peut conipuaer cea lableltea avec toulea fea anbalancca animalea
qui entrent dana la confection dea bouillona que nous prenoiu, aott
«N saule , aoit en maladie , et même n'eioepter dea viandet e» général
^a cells* diina leaqitelUa la nialiéra noyrricière paaânt «Us* k corp^
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VIA , .5.
de plonevra animinx , ■'«tl àhérée el a acqni* on* lella difpoiitiun k
se corrompre, qu'elle ■ déjà un degré aenaibli da féridilè, comme
dam 1m aaimius carnaaiie». Od peul donc Ici fairs 'aver la aimpla
décorUun dea oi ; mais alora 1m lablettea anroDl l'iiicoavéaient de*
bouillona d'oa, celui de ne contenir qu'un dea principe* immédial*
d« la vianda , an lieu d'être la réunion de faua ceux que l'eau peul ea
di«w>u(Ire.
Lea laUettM qui leroienl préparée* avec cei, diSërenlea vianâei,
préaenleToient deadiRérencea nurquées dan* leur coaletir , leur orleiir
ei leur aaveur , ce q'ii lea emp^beroil de reatentbler lui bouillon*
dea miladea , qui ne tout preaque que gélatineux ; mais ellea n'eu se-
roteut pas muina nlilea daiu anè IiiGniré de ci rconi lance*. K U suite,
par exemple, d'un curpti de troupes, «Des offriroient au soldai grave-
ment bleasé un realauriat, qui , concurrent ment avec un peu de vin,
mléveruil muiilenlauétueiil aei Tiirces épobéiM par une grande elTnsioii
de auig, el le ntellruil eu ùlal de soulenir le transport à l'iidpilal le
Ia facilité de canserTcr lis talllelles de boailloa en bon étal pen-
dant quatre oucinqana, la r.icallé qu'elles ont d'être Ir^nourriaaaiitea,
iu rend principaJeineal avaalagenae* dana les cas où il est important
de réduire sous le plus petit Tolnme poaaible tuus les genrea d'appro*
vtHDonemfliu alimentaires, cumm^dans lea place* forte* et dan* le*
lajiaeaux.
KuQ-seulemeDt on lea fait dissoudre dans I'miu pour se procurer
do bouillon, mais elles servent encore et b^sacoup mieux que ta
graiue , l'buile el le beurre k apprêter le ris et le* lé|umes , tant parce
qa'eilea leur donnent une aavear plut agréable que parce qu'elles
aJDUleot k leurs propriété* alimealures.
Aprv» avoir fait conneltre le parti qa'on peni tirer des tablette* de
booiUoa, il est i propos d'avertir qu'il ne soavient pat d'eu adopter
.l'uBage dans lea liâpitaoz , comme un l'a proposé aouvent.
I*. Parce que le bouillon qu'elles fouruiiaent, quoique bon el aain
pour teageAsen aanté. est plus Icre , plu* échauffant que celui qn'ua
prépare pourica malades avec de la vùuirfe Fraîche •
a". Parce qu'après leur avoir distribué le boailloa fait avec cet
taUetlea su lieu de celui confectionné avec de la viande fraîche, tes
Gonvalescens et les servans des hApitaui ne tronvent plu* U purlioB
qui leur reYÏent en viamie cuile après la confection de ce dernier.
A ces tablptles de buoillon on a proposé de subsliluer , sous le
nom de bouillon incorruptible , na extrait liquida de viande ; mais
celle aobstitulioii , quoique avaulageuie saut quelque rapport, n'a
point été adoplév , par les raisons qu'on n'a point déterminé le degré
de concentration que dcvoit avoir cel exlrait, el qu'il y avuit lieu de
craindreque la fragilité dea bouteïllea dana lesquelles on auroit élé
obligé de le renfermer, ne diminuât considérablement l'appruvision-
«emeol sur lequel on devoit compter.
On a encore pré^eulé au ministre de la guerre, comme objet d'ap-
proTisiunnemenl nlilo , nn autre extrait liquide de viçiade , qni ,
diaoil-on , à l'instar du aoui du Japon oa dt la Chine , qu'uu sait étr*
l'axlrail liquide dea jambons el des perdrix , astaitaoné av«c de* épicw >
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3S. VIA
pouToit «arrir d'aiMbonoemenr ei remplacer ne) , poirre , bearre on
graine daci l'ipprêt dea herbages et «les IcRUmei.
11 parolt que cet étirait étoil un compoié M toui lea riiidua de jn»
de> viande» pria cfaes le* caiainiera , de lualea les aaiLces dini l^aquelle*
lea charculiera avoient fait cuire lenra fimbona ; mail cuinino , avant
leur rénnion > plualeura de cei jna ou aaucei avoient souffert qiielqna
altiration , cette liqueur rapprochée ne parut pas remplir lea pro-
messes de l'auteur. £t en eflel, pour qu'an extrait d'une cJonlrqDet-
caaque ■ bien salé , bien asiaiaoDiic , au u<ie liqueur ealin bien
semblable au soui, pût servir à apprêter des herbiigea ou des [igiimes
4e manière à leur procurer une aavrur agréable , il faudroil qu'il filt
£ réparé avec des matières premières de la meilleure qualité , si avec
I mémo sain qae le plas excellent jus de viande ; mais alors il re—
viendruit 1 un prix bien anpériear à celui auquel on ufTroil l'eilrait
en queslioa , et ne seroîl plus une iaveiiiion économique.
Ces denx propoai lions faites par M. Le Rouge, n'en sont pas moioa
dijue* de la recnnnoisaance du gouvernement envers leur auteur.
Exiraiu gélalinaux , tout jormt ttcht.
Noaa «von* dit ^'on préparoit pour lea malades, des bonlllan* et
des gelées avec les vmndtt àek jeunes animaux , j>arce qu'elles sont
peu aboudantesen sobslauce exiractive.
Four obtenir l'extrait gélatineux sec qui va nous occuper, et pour
l'avoir plus pur et plu* propre i être employé comme médirameni ,
oo choiiit diverses parliea des animaux qui saieni encore plus dé—
ponillées que lea autres de matiérea exiraclivcs, comme les partiel
membraneuses, ligamentenaes , cartilagineuses, et les substaiicm
nsseuies. Cet eilrait qu'on conn oit sous la nom Atgélaline, cslpr^
On fait bouillir à petit fen toutes ces subatsnces dans l'eau : cellM
qui auni molles, aans les soumettre k ■□cane préparaiiun ; celle* qui
Bont aolidei : la corne de cerf , l'ivoire, après les avoi#r£péest le*
CM, après les avoir pulvérisés à l'aide d'un pilon ou d'une meule.
La liqueur chargée par celle éballition qa'on prolonge et qu'on
répèle pour le* inbilinces osseuses , qu'on clarifie et qu'où concentra
par l'év aporal ion , devient une pite qu'on étend sur une pierre unie
qu'on divise en lablettea , et qu'un achève de sécher à l'étuve.
C'est cette gélatine ainsi préparée , qu'il faut employer comme mé-
dicament. C'est elle qui unie é partie égale de sucre, et légèrement
aranulisée, forme le fébrifuge de M. Séguin.
OtUe-fbrU.
XjtgéhtiH» qu'on emploie dans les ans, et qui porte danslecom-
■nerce le nom de coUe~-foria , val exactement de In même nature qu*
la précédente; mais les matières qui U fuurniaseul ne sont ordinaire-
ment ni aussi fraîches , ui traitées avec autant de aain. Ou emploie
ponr l'obtenir, tes rognures de cair dabauf, de veau, d» mouton, â»
chtvtU, etc. Les partie* tendineuses connues sous la uam nerf-de-^
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V I A ,55
ittaf, loaiei !«• daconptirM qu'on ruuatw ch«% la turcheminjer*,*
Itscriblier* , 1m {[antieri, migiMiM-i , peaiiwicra el fuurreun.
Il suffit de faire bouillir ce* maliérea dam l'eau, d'Âraporer U dé"
cocliua, juaqu'à caqa'aprlal'aToiTcuulieauruiiepicrra, die puiiae,
■D iv raf[«idlM*nt, preudre une emaiiUnEa preaqiia aolide , former
nue nas** étaadiie qu'on diviae par tahlallea, Itaquoltw aoat «oMiile
aMbéM à i'air aur 4m cbAaila àm ÂleU.
ColU-ftrte obtenue det oa.
On Mit qoe DuIiaiiKl itoIi euayé de faire de la cotle avec daa <m ,
Spietnaii u en btihE relire par la «impie éballiliuii , non-ieiilemeut de*
oa et de la corue Ae cerf, mala encore du pied A'^lan , dea iteola de
tangtier, de cheval-marin , dea mlchoirea de brûchtt , de» clapeftem ,
de la vipin , etc. Cet eziraila étoient connua, et Idu* lea chimialea
iluieot penuadâa de la pouibililé de l'eilraire de cea matière*.
Celte «Il radio □ a été tentée deDonveaup^rGrauet, qui pena*! tirer
parti de toutea lea rognurea et aviurea d'ca , proveoanl , tant de ceux
dont on jirépare lei moulea de bouton, que de ceux dont on f^it lea
noncbea de couieau, lea étuia, etc. Il auruii même pu employer les
os durs de ch*vat que l'on brûle ordinairemenl dana le* Voirie* , a'il
avoil en aou* la nain l«a moyen* de lea dégraiaer et de lea di-riaer i
pen de frai*.
lie procédé qu'il ■ employé pour celte fabrication, a étj répété par
de* commia*>iret;ileD réaulte que six lÏTrea de ripuretTo* ou d'ivoirft
trempén pendant viaKt'quatre heure* , bouillie* pendant neuf heure*
dans luffiaanle quanlilé d'eau; la décoction repolie pend*nt une nuit,
liréeJLcIiiir te Ieudem*in, évaporée, repuiée, oonl^ dans de* mou1ea>
fe prend en nue gelée ferme qui , diviaée en tablettes qu'on fait sécher,
fournit une livre d'excellente colle.
En général ,les coUea-fartei varient en tr 'elles par la couleur , l'odeur
el la ténacité suivanl lea matières dont on les a obteunea et luivarit
anaai le* procËdéa qu'on a employé* pour les faire. Ue-liL les colles de
Flandre, d'Anglelcrre, de Paria, etc. g de-Ii, la préférence que les
diOërenssrliatei donnent â telle ou telle colle :1b doreur, par exemple,
é la colle d'anguille ; le peintre , à celle de roKiiure* de ganta et d»
parcheniiajle narchand de vin, à la colle de fioiaaon. '
Préparation de» Friande».
LoapTépÉratîonaqu'onfailanbiranxoiandetponrle* reudreproprea
i parollre *nr no» table* , sont du ressort de la cuisine, de cet art
connu de tempa immémorial , inventé par le besoin , perfectionné pat
le luxe et l'in tempéra nre , porté de nua jours, et snr~tout par lea
Françaia an plui bint degré de raffinement , et qni aeroit en effet iréa-
ntilei la société, ai, destiné ioonaerver.â perfectionner, i apprêter
Im atimena , il l'occupoil autant i lea rendre aaiu* ^u'il cherche i lea
rendre agréable*.
Ce* préparationa sont 1r»p nombreuse» ponr pouvoir èlre décrite*
Ici. Il aeroit même superflu de ne faire que lea passer en revue. Noua
noua bomcron* donc ans opération» par leaqneilea on ae procure ceux
XXUt. Q
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,!4 via:
de cet nf ti ri eommiuii , ei donl gn ne le laiM prMqoe tmaU ; n-
Toic: Je bouilli, Ir rAli , an ragofll, det bouillon*, dn juaoB coujù
de viarvU» il de géléc.
Noui poDTou mtiaa réduire â deiiE principale! cet diverie* opr-
ralieui '■ l> cuîhod de* viande* par U voie i^lie et b cuiwoD dM
1/iaadM* par U Toie humide ; mai» avant de les y aoiunMtre, il 7 *
nue lorle d'opération préliminaire dont il faut parJt^ elle aé nenuiM
mortification , et peut être comparée à la légère perruiaion , «a moyen
do li»]uelle on btts apré* U cueilletle dn fruits, le mgment de le«
inau|ier. Elle conaiale i leur faire perdre quelque gai par une aorle
de fermentation dunt I«i degré* varient luivant l'eapèce daviandt, et
■uiTanl le goût de ceux qui doiTaot U manger.
Pour cet effet, on l'eipoie i l'air pendant iiu tempa déterminé par
la lempéralure de l'atmoipbère. Quelquefois avant celte eipoailion,
«n la plonf;e dîna de la numure. Celte eipoiilionl l'air, pourleficEv^
yor exemple, doit durer quatre i cinq jours en hiver, deux on lioia
«D prinlempa cl en aulomue, et un jour en été.
Legibieraur-touta braoin d'être mortifié : tropfraii, il eal inaipide;
il u'eal bon que loraqae U vapeur ou le fiimel qui l'en exhale, a du
•nontAnl aan* élre désagréable.
Quand on a tué la volaille , il faut avoir auin d'enlever la canal
inteilinil , parce que déjl rempli de gai hydrofièue sulfuré , il péné-
Ireroil le tiiau de la chair par ion «éjour dana la cavité abdominale,
liéteroil la putréfaction, et commuuiqueroit i ]a viande une odeur
désagréable.
Le but qu'on se propoae en employant cette fermentation . avec U
préraatian de ne pas la puusaer trop loin , est de rendre la viaad* plut
MVoureu*e,el de la disposera élre plus aisémenl pénêUée par les suce
gatlriquea.
C'est pour atteindre tin but semblable que dans les substances vé-
fiélalei qui doivent noua aervir d'aliment ou de boiason , nous dév^-
lupponi an commencement de fermentation que nous avons é^l»-
meut l'art d'arrêter à propos.
A la campagne, pour suppléer i la morliGcalion de ta volaille
^u 'on veut manger de luîle, on liii fait boire du vinaigre avant de la
tuer. Elle en est beaucoup plus tendre.
Cuitton de* fiandet par la voie lichê.
Il eriate quatre manières de leur procurer celte cuisson.
1*. Eu les exposant aana eau i l'.icliun du caloriqae dana qn four ,
•oit à nu,soil renfermées dans de la plie At: frointnt , àe eeigU ou
A'orgÊ.
»■>. En les plafanl sur un gril posé sur des charbons ardens.
3°. El) les faisant frire dana une puéle arec de la graisae ou de
l'huile. •
t". En lea mettant en morceaax asan considérablea k nne broch»
qui , en tournant devant le feu , présente leurs surfaces i ton action ,
laquelle né doit être, ni attei Tioleul* pour les brlUer, niuieiprfH
longée pour lea dastécher.
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VIA ,3S
CUùtOH dt» yianda par la voit humide.
Oa âét'ipie luua le nom dv èoui/li toate viamÎB cuÏM duu l'aan aii
noj'eii d'uue légère éliutlilion , oni autre aaHi«>i)iieiiieiil qu'uu peu
■teiel cl quelqueruia deiléguinei oudes racîaetpulagàm; et Miua celai
debouilluu , les décocliDiii dei fiandes qui , pendiul leur ruitaon dens
l'c*a,M«oiit chargée* de* partie* gélalioeiuea, eitracfivM el aaliosi .
qu'elles conliemienl.
On ooniiuii loui U dénomioatlon deyu* , ane Mpâcs de bouilloR
jiiu rapproché que le buuillua ordinaire , tan) parce qu'on a em- .
ployé pour les préparer une plua grande qiiaalilé de vianda , qu*
parce que cctio virwtde a Dun-aeuJeiBenl reçu une coelion plu» pro-
longée et noe diTiaion plui cuoaidérable , nAi* encore une forla
nprCHion. *
Lea grUer «ont une autre e>p£ce de bouillon préparé aToc dei
natukt plua Tnnqueuaea qne celles qui fouroiaient le jui, que d'ûl-
kur» on clarifie el on rapprocbe au poiul de m coocréler par la
repoi el le rerroiditsement.
On appelle ranoûit luulea vlanilat cuilea ou aervlea avec dei lî— '
^eurs pluauu muina épaissi, plus uu muine compoaéea d'ingi-édiena
propre! é en relever le goât el k leur donner plui d'a^rélnent ou i.
ajuuler à leurs qiuUléa nutrilÎTCs. Cea liqueurs porlenl le num Je
sauce, de couUê ; elles unt pour base de* subslances grasses, des acide*
TcgélAUi , (les surs de vianilea ; el puur assaiiunuemeul , le sel el du
arouiales au indigènes ou exoliques.
On man/^e la chair de uacht au lieu de relie de bauf. mais la pre—
Biiàre est plus dure, plua maijEre, el par conarqoeul pttuiérhe etplui
Ebreuae. Cepeiid;iut les boucher* en Tendent qnelquefuis pour du
iaaf, même à'Paris, où la plus grands parlie de l.i viuttda qui l'j
coiuotDuiu Cil du baïuf; mai* comme ils ont *uin de choisir des va-
eht* jeunes el grassrs, peu de personnes s'apperçuivenl de la fraude,
qui alors Jevieiil indlITéreole. La viande de uache • luujunra plus da
canfeur, el le bouillon en est muius savoureux.
Une règle doul ne devroil jamais se départir quicDuqne fait cuira
la viande par la voie sèche ou par la voie humiJe, c'tit de ne paa
employer uu degré de chaleur Irop cunsidérable, sans quoi die perd
de *a couleur, de ut saveur , de *e* facullés nuNilives , el ne cour
serve plu* qu'un cararlère d'Acreté ; un rAli , des cAlclelte* , un po-
tage, un bouilli , un ragodl préparés lenlement el à pelil feu . uss(>nl
nnllemeitt comparablsaaui même* mels qu'un vblient eubrutquaat la
Préparation de» bouUloTu.
Faîtea botiillir nna livre de hai^ dan* une livre d'ean , éonmes ,'
mIcE, cooduiseE ensuite le feu de manière que la liqueur ne fast«
que frémir , el continues-Ie Jusqu'il ce que la viande mil suiBsam»
aient cnite. Si on a aaU! le juste point de cuisson , Is ftMtde *e trou-''
vora trés-« acculante et elle sera très-lendre , aar-lout si , pour la mau-
|«r , oïl la coup* dani ion fil j la boniUvn «ara aiwi lrè»-fav«ac»tis.
9.
.:i.v Google
,36 V I A
Ijonqa'on emploie moitié muiiu da viande pour U même qoaaltli
i'tta , oa a an bànillun légar , plu» propre luK miUdri ; mais ea g6-
tié»l . pour le préparer, il cal eueolirl de rboiiir la viantk dea
jeanM aninHiix , parce que B'itaDt point iiuii compljleinent aiiima-
lîiée , la bouillon qui en T^ulle paaae Biojut vile A la Terni eu lilioii
pnlride que celai 4w animaui aduIlM al foméi.
Parmi laa bonilloDi deitiuêa aui maladaa , aoul comptéii reni fiiia
■vae laa M via eo pire, apréa «voir iMji booilli daiu de l'can wujs
ou avec do la viande. Ceux de ttau , de poulet, ae préparent à la
BHÎion; quant à cem de tortuee, de vipirr* . àe gnnouilUa , elr. iU
•xigent qual^nea aoioa, et ca aoat lei pharmaciem qni lei préparent-
Dee BaaUJem» p»tir palage,
Frenei la oiaitde de hvu/'Ia plui mcculcDle, Uculotre.par eiem-
plei failea bouillir, diA* poidaégol d'eau de rivière ; écume* elaatec,
enauile afoutea dei raciuia et planles potajàrei égilacbéta , et cuiies4
pelil feu comme pour le bouillon limple. Le bœuf, la ntouton et le
porc , Toai ordinairemeul la baie dn poiage* ; maii on au|<metilc aou-
\en> leurMTeur et Itsa» qnaliléi ituliiliTea par l'adUiliun dea vieille*
volaille! ou avec dei puréei de icmencea légamioeDaca ; ou lea colon
avec de* racinaa qu'un grille on avec du tarainet.
iJe* Ju» d» viande.
On laa ohiasl pa* \»e w^ffie* prooédia qna hf boviltMit, eacepli
qu'an moyen d'une divi«iun ptna cotuidérabte el' d'une coinon plaa
lanpM, ou cpuiaa daviniage le» viande* faitei qui lea fonrniaaani
paniculiàrameul, qn'on Ici exprime ponr avoir loM ce que t'eana
pu en diiaoadra. Ainai chit^ d'u»* aoali^a vitranliv* plua abon-
danls , lei jn* aont plu* tcrea, plua échauffan* que laa buoiUuDa or-
«Knafraa.
De* Gelé*».
Prenai un chapon Aifoa^ par qniitieri, deux piediJe eeou, nu
petit giftot de mouton ; failcf bouillir i |iati( Tea itani une marmila
d'étain rennanl de atuniAre i empèrhar une trop grande éraporation ;
pelMK la décoction ; la)Me>-Ia rcFruidir pour en a^parar la graine
qni le ruaemble A )a aurface el j deriant concr^; clariflex la li-
queur avte doa blanra d'oeura , apr^ avoir afoulé une demi-livre de
•urre ; érumes ; rapprochai -la an point convenable ; couln par nn
blanchel aur lequel voua auraa mia de la cannelle ou ane an'ire aob-
ataiice aromatique. La liqueur refroidie ae fige et prend l'état de
geUe.
Celte K^lée coupée par morceanx et miae dan* on plat , le moindr«
monvemeul qu'on lui imprine U rend Irvmblanle; prtaMe dana Ira
duif[la,ell* ■• fond, a'*chappe,aa 7 laiataal nn* petite portion qui
laa Tend colluu.
' Le* ea «1 la corne da eri/foorniaient par le mjme procédé , »ai*
par on fen plua proloagé , une gelée qui ue différa de U précéJaato
^ua puce qu'elle e«t «léipiuuTiw 4m ioJbitwiiM txUtedjm.
3.n.iizedby Google
"VIA sS,
Dta SagitÙlt.
ProDe* ieai poalelt pluméi , Bamblét, épluchéa , TÎdi», coupai
par quartiers , dégorgia dana de l'ean tinle el égoultés anr un laniii ;
■nettes- !«■ . aiûii qno Ira abaltia, dana aoe ctaierole avec da lard, du
beurra , du perail et de la ciboule bacbéi , du laurier , ilu Ihym , de*
t\oaa de giroHe el dea cIulnipignoiM : coiaeK , et loraqne le ragoÂl e>t
prél i èlre aervi , ajontei troi* jaune* d'œufa dil«j«t arec on pen de
Tia blanc ait du verjua pour liaiaon.
I^adiffêrena procMéaimaginéa ponrcnire 1m «lÛMiAVj priasntent
1°. Le* quatre premîera mayMia de leur adminiitrcr le calorique,
âélermineai lea tiquenra qu'elles cOBlieniMHit à *e rtrifier, A réagit
aar les aglidea et 1 en opérer le ramolliaaamenl.
a°. L'évaparaiioa que ce raloriqae aeabJeroit devoir occarionner,
cal empâchée eu grande parlïe, tant par la graisse dont on couTre ou
dont oD arriu* leur lurface, que par la solidKé que le* viandt*
aiMjnièreul k l'extérieur lors do la première iaapreasion de la cbaleur.
i". CeEle action du raloriqua qoi durcit et riasola leur surface,
exalle aussi dan* la mali^re eitracliTe an« savear de sucra an de ca-
ramel Iràs-aeusibFe, malgré l'icreié, l'amerlunifl et U aalura qui
l'acco m pague ut .
4". Ihna la oonfertinn dea bouîHoDs , dea ïbs, dea gelée* , le calo-
rique coagule d'abord l'athuminv; il la lépare aoas forne d'écumo,
ft aide eusnite l'eau k dissoudre la subslauce gélatinense plnaabon-
dinle dans les jennes animaur que dana les Tieni , puis la anbatanc«
eilraclire qui commauiqiw anx boaitloiu k oonûiir qa'oa laor re-
b". Four avoir na excellent boaîlli , pour rendre le lisan de !■
viande plus tendre , plu facile A digérer et ploa nonrrîasani, le
meilleur aer.ret , c'eat de le cuire i un feu trés-modéré ; et pour la
Irouver plus délicieax , il faut non-seutement le coaper dan* son El,
mais encore manger de préférvAoa la chair 1* plus voisine de* oa.
E". Le calorique développe dan* loale* ces uiandmm une odenr
parlicullére , celle odeur qui n'esl qu'une mudifieation de celle qui
réâde dan* une des bumeura de chaque animal vivant, et qui, aan*
élre très-sensible pour le* hommes , eiceplé dans le muati la ciotiu,
le bouc , le catlor, elr. frappe cependant l'odorat da ehhn, de ma-
niera i lui faire leconnoltre aoii maître, ainsi que la gibier qu'il
poursuit.
7". Parmi Iw assaisonneatena prodigué» dans le* rttgoâu.îl en ett
d'alimentaires , comme le beurre , la crème , l'buite , le snrre , etc.
Il en est d'irritans , d'incendiaires , csmme les aromates. Ceui-ci
sont plus propres 1 exciter la gourmandira qu'à cunlenler l'sppétil ;
mais quelquafoia ils sont Irèa-uliles pour corriger ou naaqoer Us dé-
faut* de certaine alimens et en rendre la digestion plus facile. C'eut
ainsi que d'un bouillon d'os, qui n'est qu'une dissolution de colle-
forta saiu goût, sau* couleJir et sans odeur, M. Cadet de Vaux par-
viaul, par l'addition d'une certaine quantité de légnmea, d'un oignu*-
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iJ8 VIA
l^rillé M piqni de girolle , de sacre hrùli on d'âne croate de pain
rAti, à préparer un potage &-peu-pré> *uui KiTaureai, buuÎ cbluré,
■UMÎ oduniit qne celui faîl avec le bouillon de U viande des auiouux
adulle*.
Jkuyitn à Mler datu la pr^aralion de» fiande».
ATaDl qu'on •'BTÎitt de cuire de li viandt enFermée dans de la pAtv
3ui, groMière d'ilrard, eil maintenant délirate, on les meltoil diiiM
ei poli verniuéi de différenlei formea, qu'où ruiivroil , qu'un lut-
tait et qu'on placoit on daoi un four ou sur un feu étouffé. Puii, la
viande élaol cuite, on la coniervoît dana cei mêmea poU joaqu'à ce
qu'elle filt coDMimmée pour lea beaoins des habilaua de la maiaoïi.
Celle pratique éloît dinf^renK , en re que ta f^ralane de la pianitlt
«giuoil aur le Ternia; diuulTuil l'oiide de plomb dont il éloit corn—
fOiéiCl derenoil un poiaon d'aullnl plua actif, qu'elle aéjoaTuoit
plnx tung-lempa dans le pot.
Ceui qui lieiidruient encore à ce manraia mode de conBerratioD ,
Be doivent paa balancer de l'abandonner.
lit viande peut devenir inaalubre par le< combuitiblea qui la rui—
•eut, on i lu famie deai^ueU on l'ezpoae pour être «écliée «u bou-
On a remar((ué que le boii de garou , par exemple , lui commnn^
quoil une propriéi£ délétère, et on aail que le pain cuit dans un four
chauffé avec dca Ireillagea peints arec det oxide* de plomb on de
cuivre, a conaidérablement nui A la sanlé de ceux qui en ont
nangé-
U u'eit que trop ordinaire, lur-toul danalea villes I res-penplér> ,
de mellre eu vente la viande d'animaux morii de maladies conla-
gieûiea; mail, comme l'uaage de Cette viande pourroil eulralner dea
inroovéïiien* , la police doit veiller avec auiu pour les prévenir.
A la vérité , il convient auaai de l'éclairer lur ce point de salubrité
publique.
On ne aeroil pa* fondé 1 regarder comme dangerei)x l'uaage do
)a viande d'animaux murla aubitement par une cauae q'uelconquc,
ou qu'oDiue quand il leur est arrivé quelque accident ou qu'ils suni
affectés d'une maladie inSammatoire , parce que lu cliair ne sembte
{«rtiriper en rien de leurs afferlions ; qu'il n'y a alum que le» vis-
cères dans leiqueli a' clé le fojer du uial , qui pouiToieut être nui-
iris d'iiironvéïiieiisdaus leur emploi l^om□IS nourriture.
Quand le prix de la liande est à im taux très-élevé, on est moiiM
■crnputeui sur le clioix des bétea à tuer et aur l'emploi de celle*
qui sont mortes; mais dea rscbercbes trés-mullipliéoi , faites par de>
médecins chez les indigens qui font hahiluellement une grande r^n-
•ummalion de bas^e cinniit , à cause du bon marché , n'unt fait rieu
conuultre qu'on pùl raisuiiuablemenl attribuer i cet aliment. Plu-
sieurs, BU runtrairé, ont cité de* exemples qui tendoienli prouver
l'innucuilé de celle viande.
Li-s lualadiea chroniques, telles qac l» pourrilure dana le mouton ,
la pomfUère ou W phi/iUie pulmonatn daua les vache» , la tadrerm
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V I B «S,
îSwu le cocAo», n* piroiMenl pis ddd plof ftvoir d'iaSnenoa mar-
«loée *ur U quilité de U i>iand« ; on ramarque leulemBut qna qaand
csa maladiei lonl parveauei i Qd cerlain période , la cbiir eil iIbco-
lorée, fade, gélatiueiue, pauant plu* facllemenl à la décompoiiliun,
cl moinii luiceptibte par coQKqacDt d'ilre coniervie ; maia il D'eziala
ancanc expirieaco poaitivs qui alteita qu'elle a prodaii de mauTai»
cSétB dans son uaage.
On trouve dana les Antialat dti PaculUt de Médecine , coniDlléea
par lenr* RouTeraemeni reapectif* sur lea efieU de la oianda prove-
naol d'aDimaus tué* k cauie de la maladie Épizoolique, uae molli-
tude da faiu qui iiupirent k cet égard la plni grande lécnrilé. Je ms
diapenaorii deleaciler, pour arriver k des érénemena qui se aonl pour
aioai dire paaiéa aooa noa ]reDX.
Dana l'iiiilrucliun publiée (Dr U maladia inBammatoire épizoo-
tJqne qui a régnée» I7g5 > MM. Hasard et Deaplai, apr^a aToir éla-
Ui que celle maladie n'éloit pas contagieuse des animaux à l'homme;
que la viande de rem tués ou morts n'Woil incommodé en aucuna
Manière lea oiirriera qui en avolenl mangé , ils aiontent que , dans
lea ouTerlurea nombreuses qu'ils ont faite* de ces animaur, la viandet
leur a paru toujours fort saine; qu'ils n'ont trouvé d'aulrei Iracea
de la maladie qae dana la poitrine , le foie , le bas^venlre et l'arriére-
boDche. Mail nous ne pouriuivroni paa plus loin FeiameD de cell»
queslioD , étrangère en quelque aorte i eelle que nou* yeiioaa d'envi-
Mger dans cet article. (Farm.)
VIANDIS {vénerie). C'est la pâture ifx bétes fauves. On.
dit qn'aa cerf va viander, loraqn'U va pâturer pendant la
nuit dans les lerres ensemencées i^ui, bu terme de vénerie,
•e Datsuoanl gagiKigeg. (S.)
VIBRION, Vibrio, genre de vert polypes amorphes,
qui renferme des animalcules lrè»-HmpIea, cylindriques et
longs.
Ce genre ne peut êlre confondu arec aucun autre de la
classe des Microscopiques. Une des espèces qui le compo-
sent est fort célèbre par les observations auxquelles elle a
donné lieu. C'est le vibrion angailie, cause première de la
maladie du blé appelée rachitiame , et dont il a été parlé
en détail à l'article des Animai.culks infosoibes. ( Voye%
ce mot. ) Une autre, le vibrion vinaigra, est assez grosse
pour être obseirvée à la vue simple. Une troisième, le vibrion
porU-pieu, présente une parlicularité remarquable : il est
semblable à un pieu ; les individus se tiennent toujours unis
aux autres individus, tanlàt par toute leur longueur, taniôt
parleur extrémité seulement, tanlât enfin par tous les poinla
intermédTaireit. On peut voir, dans Mtiller,la Sgiu« de quel-
ques-unes de ces positions.
Les moiivemeus des vibrion», en général, sont ou circu-
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«o vie
lairea, ou (remblans, niiTaat lu espècei, dont oh connolt
une trentaine , parmi leKiuelln Im plua dignea d'attendoo
ou les plu» communea, aont :
Le ViasioN anouillb . qui eat filiforme, ^al, peu
flexible, «t dont l'extréinilé postérieur* eat altétiMe. Il eat
figuré pi. 4, fie- iS-ab deV Enejciopi£s mithodiqu» , partis
des VerK. On le trouve dans t'eau douce et talée, le vinaigi'e,
les infusions de lànne et le W raekitiqiu. 11 se peut qii«
plusieurs espèces soient ici confondues ; mais elles con-
viennent par le caractère de manière k ne pouvoir £lro
séparées.
Le ViDRioif BiLOUXTTK est linéaire, égal , et a l'extrémilé
tronquée. Il est figuré dans VEncycJopédU , pi. 5 , fig. 4 . (4
se trouve dans l'eau gardée long-temps.
Le Vibrion bkhfemt est filiforme, louroé en spirtle ob-
tuse. Il e«t fifuré dans l'ETioyclopidù , pi, 3 , fig. g. 11 ae
trouve dans 1 eau des rivières.
Le Vibrion PORrK-Fisc est jaunâtre, linéaire, et forme
plusieurs ligures par sa réunion avec d'autres individus. Il
se trouve dan» l'intérieur de Vuive diiatét. II est figuré pi. 3 ,
fig. i6-ao de \'En<yclopédie méthodique.
Le Vibrion martsau est linéaire, et est terminé à la base
par un globule et au sommet par une traverse. Il est figuré
pl. 4, fig. 7 de i'Encyehpidie, et se trouve dans l'eau de
puits.
Le Vibrion iars est elliptique, a le cou long, et un
tubercule sur le dos. Il est figuré dans \'Encjctopi£», pl. 6 ,
fig. 7 et II . Il se trauve dans les eaux vu croit la iantieuie.
Le Vibrion intermédiairk est membraneux; sou ex-
trémité antérieure est rétrécie , et la postérieure un peu
aiguë. Il est figuré dans l'Eaeyclopédie , pi. 5, fig. ig et :io.
Il K trouve dans l'infusian de Vuiv* Iwn».
Le Vibrion M ACXLLE est ovale, bombé, terminé en avnnt
par un cos court et diaphane. Il est figuré dans VEneyclo-
pidie, pl.Q,&g. 17. Il se trouve dans les eaux stagnantes. (B.)
VICE- AMIRAL, coquille du genre cane, qui a été
figurée par Dargenvilte. Supplément, pi. t , lettre K, et qui
vient de la mer des Indes, (f^oy. au motCÔNK.) On appelle
encore de ce nom deux autres coquilles du même genre, '
figurées pl. 1 a , lettre H du même ouvrage , et pt. 1 , lettre Ij
du Supplément. (B.)
VICICILIN. CVjt ainsi que Gomara désigne l'oiseau-
mouobe dans son HUloire ginéraie de* Indet. \oy. Oiseau-
MOUi1liE.(S.)
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VIE
341
VtCOGNE. -^M VioooNE. (a)
VICUN A , nom <]iie Ii vîgognn porte au Pérou. ( S.)
VIDECOQ, eal, dam Belon, la BicASSX. Woyn ce mot.
( ViaiiL. )
VIE. Quelle est cette puiaunce inconnue dans aon es-
sence , qui organÎM , qui meut , qui répare et perpétue lea
innombrables créatures qui peuplent la terre et qui em-
belliaxenl les différeni domaines dfi la natare ? C'est U vie,
cet être fugitif que nous n'appercevons que dans ses effets,
que nous ne pouvons pas imiter, qui Tuit sons le scalpel cu-
rieux, et qui échappe même k l'œil attentif de la pensée.
Ici cesse l'empire de la matière : ici le naturaliste qui con-
temple la stroclore des produolions organisées, qui ras-
semble leurs cadavres immobiles dans son cabinet , ou son
herbittr, qui ne voit rien que des figures inanimées, dc«
débris que le temps dissout lentement, ne peut admirer lu
causes profondes qui ont été lesicmencesde \taxvie, de leur
organisation, de leurs habitudes, et de tout ce qui les dis-
tingue des maues informes de la terre. Ce n'est point l'élude
de la conformation bizarre de certains animaux, des formes
mnlliptiies des plantes, ni même ces brillantes apparences
des être créés, qui fait hi véritable science ; c'est la connoîs-
MnccdelavMetdeimoean, des allures, des mouvemens, de
l'instinct et de l'amour, de la nolrition et des diverses fonc-
tions des productions organisées, qui est la véritable basa
de l'histoire natnrelte. Voilà la science sublime qui ne s'ap-
prend ni dans les cabinets et les magasina oà sont entassés
des êtres morts, dégrsdés, insensibles, ni même dans l£s li-
vres; voilà celle qui charme le contemplateur, de la plus
pure et la plus douce volupté qui puisse entrer dans le coeur
de l'homme «impie. Qu'imporleni cesbrlllans amas de ca-
davres empaillés, ces postures fardées, celte froide et insigni-
fiante immobilité qu'on va visiter dans lea Musées? Ce n'est
pas ainsi qu'est la nature? Est-on bien avancé ponr con-
noltre la configuration extérieure d'un animal rare, d'une
plante curieuse? Quel fruit, quelle conséquence en lirera-
l-on ? Comment devineres-vous lea ussges merveilleux de
cet organe grossier que vous daij^nes regarder à peine ? lies
l'cfiels brillans des ailes d'un papillon , les vives couleurs d'un
oiseau , l'émail des fleurs , éblouissent la vue sans pénétrer
l'ame, sans la nourrir de ces grandes et ravissantes vérilés
qu'on trouve dans la contemplation des êtres vivans. C'est
ici la seule étude digne d'une ame noble et sensée ; c'est ainsi
qu'il est beau de s'élever, par de hautes conceptions, aux
mystère) les plus profonds de la nature , et A cet Élre des
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./.. VIE
élrea dont I« mtùn loDte-puÛMtile verae Bur le monde de»
tréaors inépaùablei de vu et de perfection.
Noiu avons dit ri-^ev«nt, ■ l'article dea CoBPS orsanicbs
( qu'il eat bon de consulter) , que les «euls animaux et végé-
taux éloient pourvus de la vit, et qu'elle n'existnit janRiis
•ans l'organisation. Ces deux manières d'élresonl conslam-
tnent aimullanées, et lorsqu'on les sépare, elles se détruisent
«uiai-l6t d'elles- mJme*. C'est donc dan» l'ensemble de l'orfja-
uisation que réside la vie; car si i'oa sépare un membre,
une portion d'un individu vivant , cette pai-lie cesw de vivre ,
ellff ne participe plus à l'ensemble vital. Voilà ta raison da
V individualité des êtres animés.
On ne peut pas refuser la prérognlive de la vte ans
plantes, car elles en ont une véritable, puisqu'elles sont
organisées, qu'elles ae nourrissent, s'accroissent, se perpé-
tuent et meurent. Comment pourroit-oti mourir, en efiet,
si l'on n'avoit pas de vie ?
Mais qu'esl-ce que la vie ? Que] est ce principe qui anime
lea êtres urj^anisés? Est-ce une espèce d'ame? Oui, sana
doute, 1» vie ou Yatne physique est ia même chose dans la
plante comme dans l'animal. Ije vulgaire se représente l'ame
ou le principe vital du corps organisé mus la forme d'un
corps, tandis que ce n'est en effet qu'un ensemble de fonc-
tions et de forces. Dira-t-on, par exempte, que la force qui
fait tomber cette pierre , est un corps particulier qui l'attire
vers le centre de la terre 7 Non , ce n'est que l'aclioit d'une
loi delà nature, U en est de même de la vie; elle n'est que
le résultat des fonctions dont la nature a chargé chaque
ci'éatui« oi^anisé»
Cependant, nous ne connoisaons que le produit des fonc-
tions .vitales, sans pouvoir pénétrer l'essence même de la
force qui les met en jeu, et cette force se mêle à toutes les
action* des corps organisé», de telle sorte qu'elles en sont
sans censé modifiées. Bien différentes des mntières brûles, lea
productions animées suivent des loix particulières de mou-
vement, et leur état n'est jamais invariable et régulier comme
dans les premières. Tant qu'un être vit , il marche sans
oeme vers sa deslruclion ; il s'accroît, il diminue, il se
nourrit , se répare , se renouvelle , se reproduit et péril. U
change sans cesser d'Âlre le même , et cette vie qui le main-
tient , qui le conserve , finit et l'abandonne à In mort. A
peine la vie a-t-elle quitté le corps , que celui-ci se rorrompl ,
ae putréfie , se sépare en molécules qui vont nourrir de uuu-
veaux corps vivans. C'eA ainsi que la mnlière organisée cir-
cule d'êtres en êtres; qu'après avoir servi i un prioci^
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VIE »45
Yîlil , elle retoame à au autre , et pane inceasamraenl de la
mort à la vie. Nous sommes donc dta foyers, des centres
momentanés de matière orjjanique, des ombres passagères,
des ligures fugitives d'un même moule; nous rassemblons un'
jn»lant des molécules organisées pour Jes disperser ensuite,
et la nuiure immobile et élei'uclle nous voit passer comme
ces nuages légers que les venls transporleni au loin dans le
vague des airs, tantàl rassemblés, et bientôt parlés pour
toujours.
La vit peut être passive* et cachée dans un être , par
exemple dans Jes foraines des plantes , avant leur germina-
tion, dans les œufs des oiseaux, des reptiles , des insectes,
dans la plante et l'atinnul engourdis par le froid de l'hiver.
Alors il n'existe pas de mouvement sensible; il y a une inter-
ruption , un sommeil profond ; l'organisa lion n'est point
altérée; c'est, pour ainsi dire, une horloge don) le ressort
n'est pas tendu, mais qui peut se remonter d'elle-mèuio
dans des circonslances favorables.
Au coulrait'e, la vie active déploie sans relâche tous ses
ressorts; elle met en jeu les solides et les fluides qui com-
posent tout corps organisé. Ceux-ci n'entrent en mouvement
que par l'aclîon des solides qui reçoivent plus immédiate-
ment l'impulsion vitale; car la fie exige un mouvement
continuel, soit de réparation, soit de destruction, ou plutôt
^'assimilation et à'excrélton. Pour cet objet, il y a des hu-
meurs qui sont les agens perpétuels de ces deux grandes
fonctions organiques; et comme il existe deux ordres d'ac-
tions, il s'ensuit qu'il y a deux genres principaux d'Jiu-
menrs, i°. celles qui servent à l'assimilation, et a", celles
qui sont excrétées. Les premièi'es réparent ïe» organes qui
■e déiruisent, et les secondes rejettent, repoussent au-dehora
les molécules usées des organes. Les unes sont donc des
ministres de vie , et les autres des ministres de mort.
Les humeurs vivifiâmes possèdent nécessairement lesélé-
^ensdela vie, puisqu'eliesla sustentent ou même la repro-
duisent Comment la liqueur séminale ne contiendroit-etle
pas des principes de vie, puisqu'elle la donne à un nouvel
^Ire 7 Comment le sang qui renouvelle des organes vieillis,
qui ranime les membres mourans, n'auroil-il pas des germes
de vis ? Tout est animé dans un corps plein de vie; chaque
partie est douée de sa. portion d'ame pour exécuter ses fonc-
tions; chacune forme un enchaînement, un système dépen-
dant de l'ensemble; chaque organe a sa vitalité propre, sa
.lÀutritioD , son assimilalion , son excrétion , subordonnées
AU tttiil, comui8 dans un état bien constitué chaque homn»
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"M T I E
« bv* droits propre* , maù unis aux âraita commnns de lu
nalion, etJM uni ne peuvaat axûtsr indépendamment d«ia
«ulrea.
Les hnmeura inanimées d'un corps animé sont incMsam-
nenl rei«tées au-dehors, comme le mucus du nez, l'urine,
la mnlière de la transpiration pulmonaire ou cutanée dans
les animaux, et la transpiration par les feuilles, les écorcta,
les glandes et les poils dans les plantes. Ce qui est inanimé
ne reste point dans le système vivant : la vie est incompatible
avec la mort.
£n général, la vie éprouve de conlinuelles variations.
Elle en a trois générales : U première est la jeunesse, pen-
dant laquelle elle est Tcible , mais angiiiente chaque jour ;
la deuxième est l'âge fait, qui est le temps de la plm crande
activité vitale; el la lioiaième est l'état de vieillesse, qui est un
aHbiblissement graduel de la vie. Ces variations existent siic-
ceasivement dans tous les corps organiiiés ; mais il eu eat
d'autres purement individuelles qui dépendent du sexe, de*
tem])éraniens ou constitutions, et des maladies. Tous ce»
chanf^emcns dans la force et la durée de la vie, n'empêchent
jamais l'action des causes générales qui font vivre et mourir
toute créature animée.
On peut partager la ris des êtres orjinnisés suivant la
géiurahlé des fonctions qu'elle exerce. C'est ainsi que plus
une fonction vitale seia répandue dans le système des corps
animés , plus tlle sera essentielle et foiidamenlale pour
leur existence. Il est évident , par exenipJe , que U vi*
intellectuelle n'est pas indispensable aux êtres organisés,
puisqu'il n'y a que quelques espèces , et sur-tout l'homme ,
qui en soient pourvus. Tout le reste des productions animées
qui en est privé, n'en existe pas moins parlailemenl, et les
nommes idiots n'ont pss une force vitale moins énergique
que les hommes du plus grand génie et de Ift ^s sublime
De même la via aeruitive ou animala n'est pas esaen-
tiellemcnl nécessaire aux éires, puisque les plantes vivent
sans en être douées, et les animaux eux-mêmes ne jouissent
de celle via senaitive qus par intervalles. C'est ainsi que
l'animal qui dort n'a plus la via aenaitive; il ne jouit pas
«cluellement de sa sensibilité, il n'a plus de relations avec
les êtres qui l'entourent, il ne sent plus. Lm sensation n'ent
donc pas l'essence de la vie Jbndamanlala et timirtrsaila.
Quelle est donc cette vie primitive ? C'est la via tla végéta-
tion; la seule qui préside à l'organisation , à l'assimilalioa y
3.n.iizedby Google
V I E 345
à h reproduclion.Eneffètjtoule plante, (outaiiimal.queU
qu'ils soient , tout élr« organisé enfin jouit de celle vu végi~
tative , et «D exerce foules lei fonolions.' Depuis l'homme
jusqu'au poljpe, depuis l'arbre iua<|u'à Im moisiMure, tout
Mt rempli de ce principe vital (jui aiiftil pour engendrer,
organiwr, accroître et ivnouveler les ^Éres.
lia c'a végétative aa partage en deux ordres de fonctions:
les pratnièrci ont rapport avec la génération , et les secondes '
avec la nutribon , de sorte qne la vir végétative est un mé-
lange de la *>M générative et de la pie nnlriùi-t ; celle-ci ne
tiaot qu'i l'individu, l'autre appartient i renpèce entière et
à l'immortalité. La vie générative est donc l'élément radical
de* autrea fonctions vitales j puisqu'elle eil la commune^
source de l'exislence de tous les Ares. Aucun corps organisé
n'existe que par l'acte de la reproduction d'un corps sein-
Iilable. Tout quadrtipède, tout oiseau, loul reptile, poiagon,
mollusque, tout insecte, ver, aoophyle, enfin toute planle,
depuis le chêne jusqa'i ta truffe et au lichen, sont engendrés
d'êtres semblableB à eux. C'est une vérité confirmée aujour-
d'hui par tontes les observations faite* inr la nature vivante.
Cooimeut un corps pourvu d'organea si ingénieusement con-
formés , seroit-il le résultat dn hasard aveugle et de la désor-
fianisation? Comment la *««, l'inslinct, le sentiment, sorti-
roient-its dn sein de la mort ? A qooi serviroient des organes
de génération dans les étrttt qu'on croit engendrés par la
corruption? Il ne faut qu'un peu de bon sens pour voir
toute l'absurdité de ceax qui supposent ta cénéralion par
corruption ; on trouvera la pins entière conviction du con-
traire dans les observations de Rédi, Swaramerdam, Rëau-
mur, Spallanzani, Bonnet, O. F. Miiller, &c. Il suffit de
dire ici que les insectes qn'on voit éclore dans la viande
pourrie, le fromage, &c. sont, produits par les œnfs des
mouches déposés par elles dans ces mRtières, afin qnale ver
ou la larve qui sort de ces oeufs y tiouvq son aliment, «I
puisas enfin se transformer en mouche semblable à celle
qui l'a produite.
Puisque tout corps organisé reçoit la vie et l'organisa-
tion de ses pères, et qu'il les transmet k ses deacendans,
l'exiaienoe ne lui appartient pas en propre; il n'en est,
ponr ainsi dire , que le dépoaiiaire , l'ti su fruitier. La vie
est donc du domaine de l'espèce, non dé l'individu qot
la reçoit par la génération , et celte fonction étanl univer-
selle dans les corps oiganisés , «st la source de leur existence.
U me paroJt donc naturel de la regarder comme l'essence «le
la vi*. Aiaà la gisératioD , c'est-à-dire, cc:t amour nniver*
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»î(î VIE
mI qui produit l'or^nÎMlioD de tous lei lires Se la nainre,'
eat l'euence de la. vi^ elle-raéine. NoDi nataRonB par l'amoup;"
c'ett par l'amour que nous donoona l'élre ; c'est lui qui
allume le Ûarabeau de tiolra vie; elle eut l'amour même.
N'eat-ce pas dans l'âge de l'amour ou de la fiénéralion que
nous avona le plus de Force* , de iif;ueur, d'énerf^ie et de
vitalité ? Et quand nous ne sommet plus capables d'engen-
drer, c'est-à-dire d'aimer, nous tombons dans l'anéantisa»-
nient de la morl. C'est pour celte cause qtle les excès dan*
l'acte de la génération, épuisent tant tea sources de notre
vU , et nous causent souvent la mort, parce que c'est la
substance m^me de notre vie que nous communiquons par.
la génération, et plus nous en donnons, moins il non»
en doit rester. Cette remarque est applicable à tous les.
«nimaux et à toutes les plantes. Les reproduclions qui se
font de bouture ou par division , comme chec les soophTtes
et plusieurs végétaux, ne sont que la même loi de gé-
néi'ation, dont le mode est changé suivant la coustitulion
particulière de chaque être organisé.
II ne faut pas penser que cette fonction de vitalité eénéra—
live ne réside que dans les organes de la reproduction; aa
contraire , elle est enracinée dans le sein des plus importan»
viscères de l'être animé ; car la castration peut àler à un
animal , à une plante , U' faculté de se reproduire , sans leur
ôler le principode leur eurent raticequ'ilsonl reçue de leura
pères;alavérilé, celte sorte de mutilation dégrade excessive-
ment ces élrea, et souvent leur cause la mort; mais l'eâèt
qu'elle produit est communément local , de sorte qu'on
n'en peut rien conclure contre le principe que nous avona
établi.
Cependant celte vitaUié organitatrive ou génirative na
peut demeurer inactive ; elle a besoin d'organiser. Il est donc
nécessaire qu'un, nouveau genre de fonctions lui apporte dea
corps étrangers, pour les assimiler A la nalurede cnaqueor-.
gane ; c'est l'ouvrage de la vu nutritivt qui est toujours simul-
tanée à la vie primitiva , qui la soutient constamment, et qui
aomble n'en être qu'une dépendance, une véritable émana-
tion. Cette vie nutritivt choisit les subslsnces capables d'ali-
menter, c'est-à-dire susceptibles de s'organiser , et réelle
toutes lesautres. Ce choix est l'une des plusadmirablesTacultéa
de l'être vivant^ car la plante sait, de même que l'animal y
prendre ce qui lui convient, et rejeter ce qui lui est nuisible.
Parexemple,ses racines ne pompent point certaines liquenrft
dans lesquellesonles trempe, landisqu'ellessucentavidement
des sucs plus appropriés à leur aatiun f ou riches ea oiolér-t
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V I 3
3-17
culea nntritiTM ; Q seroil îinpouible de rendre raison de cetttt
prédilection inconnue, par des causes purement mécaniques;
on est donc forcé de recourir à la puissance de l'insUncl, qui
n'est autre cbose qu'une sorte dejaim dirigée et éclairée par
l'organintioQ. Tous les penchans ou les appétils naturels des
4lres animés émanent du principe élémenlaire de la fie, et
iKint au nombre de trotj. Le premier , duquel dépendetit les
deux autrea , est l'amour de soi , non pas ce penchant intel-
lectuel et moral de l'ame qui no repaît de vanités ou des illu-
sions de l'oif ueil , mais cet instinct phjrsique qui cherche
■on bien-être et sa propre conservation, qui fuit ce qui blesse,
qui s'oppose à k destruction de chaque individu végétal et
animal. Le second est l'amonr, c'est-a-dire ce désir général,
cette tendance commune de tout être pour sa propagation ou
sa multiplicalion , effet universel de toute matière vivante. '
JBnfin , le troisième est la faim ou le désir de réparer ses perles'
continuelles par la nutrition. Nous trouvons dans tons les
corps organisés ces trois sortes d'appétits qui tirent lear ori-
gine de la mémesource, qui est la vU; sans eux , elle ne pour- '
Toit exister; ce sont ses soutiens , ou pour mieux dire set
liras.
Noas ne répéterons pas ici ce que non* avons dit aux ar-
ticles corpaorganUi» et alimatê sur la nutrition et sur les ma-
tîireaaUmenUtre«,c«r chacun de ces objets est traité en sou-
lieu. Noos rappellerons seulement que la même force qu(
bit vivref est celle qui transforme une matière faétérc^ne en -
orguies vivana, et qu'il n'y a point de véritable aliment hors '
des aubslanoes organisées. Noua ferons seulement remarquer -
ici^ne lesdeux fonctions de la ràv^^Aifii^, que nous avons
désignées sons le titre de vU»ê4oondairM,ay%.\x\. rapport i", à
l'organisation {vU giniraliv») ; 9°. h l'asKÎmilalion {vie nutri- '
tiv€^, nous remarquerons , di«-je , que ces fonctions sont uni-
vervelles dans les corps vivans et exclusives À eux seuls , de
aorte qu'elles sont le fondement même de leur existence.
Mais comme elles se perpétuent par la propagation , elles sa
montrent indépendantes des individus , et ne paroiasent être -
en effetqoedes loix générales de la nature, qui changent sans
cesse ia matière organisée , qui la moulent pour la détruire
et la reconstruire, sans s'attacher À l'individu, loix qui leudent
A immortaliser les espèces, seul objet digne de la sollicitude de
la nature.
Après cette vU universelle et fondamentale, existent des
vUa surajoutées qui sont seulement partielles dans le système
des corps organisés, ebqoi n'ont m^me qu'une durée inter-
mittentoetdesÊurces irr^ulièrea. Ces cîss plus extérieures et -
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.4» VIE
moim radicales ne w trouvent d«os «ucun dff V^htoz ,
mais ellei tont uuiquement affectées aux animaux «t «errent
de caractères pour léparer ces deux grandes branctias des
élrea organisés; ce sont donc des vie» seulement aaimalea.
Kn effet , noua avons nooiiné vu végétative la via ra-
dicale de toute organisation dirisée en deux fonctions qui
se trouvent dans chaque être vivant sons exception ; nous
appellerons vi» ttiuiiive celle qui distingue les eorpa de* ani-
maux, parce que, si la première sert à faire végéter ou
organiser les étrea , )a seconde est uniquement deatiaée
k leur donner la HDi^ilité, caractère principal dn lègo*
animal.
lia vie tmuitive on animaU est ainsi celle qui donne aux
£(resla perception desobjets qui les environnent, qui produit
cbea eux les pfaénomèiiea du moovemenl, et paroonséqueut
delà volonté ; car il est évident que pour agir ou ae mouvoir,
il faut vouloir quelque chose, puisqu'il est impossible de
supposer qu'on veuille se mouvoiraana quelque raison déter-
minante. Or, pour vouloir, >I faut nécessairement connoître,
' et il aj a point de connoiasance sans la pereaplion ; maia
cette dernière est le seul résultat de la sensibilité. On apper-
çJît donc ici la chaîne de gradation qui lie (on> œe objets à
l'action de la vit ttatitiv» ou iwrveiMS. Ce sont en effet les
nerfs seuls qui sont le fondement de cette im, antû •• troB-
vent-ils uniquement dans le r^ne animal. La vie êtiuiiiva a
sesmomensd'interruptionetde repos; elle n'eat pas totqoun
en action comme la vie vigékuiv , mais elle se tasse et s^uae,
de manière qu'elle a besoin d'un temps d'inaction pour se
réparer , sans que la vit vigitativt ceaÊC set fonetiona. Voilà
la cause du sommeil at du repos des animaux. Leur intamt-
aitive dort et se répare k loisir.
Quelques animaux d'une organisation très -corn pliquée ,
tels que ritomrae , plusieurs quadrupèdes et «iseaux , ont
Içur vis Mmilive plus parfaite que tous leri autres., de aorte
qu'elle n'eM pas seulement physique, mais s'étend aussi dans
1 empire du moral et dans un ordre de senmtîoas et d'idées,
])luN vastes , plus générales . pliu abstraites. Voilé le domaine
de U raison ou la t^ inUiUctuelie qui tire notre existence dn
simple rang de la brute pour la rendra en quelque manière
rivale de la nature , digue d'admirer , de comprendra sea su-
blime» ouvrages. C'eut elle seule qui nous a conquis le sceptre
du monde.
£n général , la f m fôndamentaU est la plus durable , oar
elle n'abandonne jamais les êtres sans qu'ils périasent ; mais
•• durée oaliirelle est proportionnée k nu aocroisaemeut ;
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atnri ,' |^iA''tfâ ètros'AOcrôtf paKttfteaiettt , pluft'aa fie ««ru >
courte. ■ , I, ,
La vif aanntivem développe {iost^rienrement ^la via vi- ■
gêtativ*, et B'acorofl dapoM la ndaMnee jiMqu'à fàg^ ■dallei
de r«nifaHri , ptri»décroft et meurt avant la vie v^ituti\v. La •
vie iHUttectUeUt «si h moi»8 durable de loutaa, car elle ne
ae tttotttft i tàtt ptiM faitut période qne dans la plus grande
force âta âuttes viéa; e])e nait tard et périt pro tu ptem eut.-
C'est aJiM qxK plus-Di» vi« est générale dan» le système des
crrrpe (rf^anfsés , plu*elle eut dm-abte. D'ailleurs, la vi» vèt,
gétatipe parolt être en égale quantité dans tons I«« étrm , pra-
poilkttriMléiuent k kaf HOoèmi ; rile existe spéttialrmeoi aussi
daiM xthacjne btglmtl , et Btiivmellemefit dans l'ensenibie: •
Eh éffer , cfa^neof^ne s m quantité de vit « qu'il tienl du-
TjrfilrWlUlmrdél'etMémMe; iM>sce'C0Mre domine snr les
vitalifi^sparMHeM d^ohaijaeef gMM des créatures animées', de
tatîOB tjuè' Mll^-cfi rnflnent sur la vitalité du oenlrei
I/objdl te pïntf adtdinble daAA t'exaiaen de la> v>«, esteelts
prévoyance étonnante - qd'elte montre dons len» ses besoins, '
dans sË» tftfeeiicMs, ti reproduction , son ifistifiot, ses fe-
culléa oi^nisafricés et ses maladies. Titlijours etla cherchB son
utilité, soh'bien , sotl (lnt<iae avÉAtagepar des mayea* in- .
eénieux et caehés , psr une' i»te)lig«i«» supérieure à- notre
loibltf jugement. ycil& la principale rtison qai nous ftn-ce à
reconnoitrè datis l'univers une pi-ofondâ et sage Providsnce
qnr gouveCire tout ce <]ui existe, et qui préAae è la forma--
tba , ji la t^ A â' ta destruction de hHisles êtres, f^ojrei lea <
articles Costï oitOAi^tsÉs , NAtuits , Animal , SHNstsiLiri) '
GifiiHATioT», Ati«Eî*T,MoHT, Âci (V.)
VIEILLARD ou SINGE VIElLLAROj est la mâw^.
espèce degutnon comftrunc dirns ta Mauritanie et les climats
les plth chaiftls de l'Asie. C'est la «intûs numa de Linnseusi.
CesM^« est d'tm 'caractère fort dons 61 docile, quoique vif t
il est uéataniisswt, et supporte aMes facilement la Jempé-,
ratu^ra, froid« de;a^ coatrew. {F't^es Mône ^t Sinck.) Il y
a d'autres espèces qui ont aussi l'air de vieiiiardu , r.ommelÂ.
mône, la(|udiB a itne bat^e grise el une sorte de chevelure'
blanche sur la tête, de même que les bomm» d'âge ; tel est la^
^oiMin(fb(sfmia(^(fr Lin R.);niai!i celui-ci ala barbe noire.(V.)
VIEILLARD A AILES ROUSSES (CucutUsAmericanu»
Lalh. , pV. imp- en cbul. démon ^û^. des Oiseaux de V Am^
upt. , genre Coucou , de l'ordi-e des Pies. Voye» ces mois.).'
Quoique Montbeillard ait donné cet oiseau pour une variété
duçouvou dii\a yieiîiofd , ou ne peut disconvenir, d'après sa*
taille, ses habitades, et m Ame sod plumage , qu'il ne soit d'une
XlIU. <t
.:i.v Google
«5o ' VI Ë
espèce Irèa-diiâncts. Cs toucou qui, p«i3aiit toal* h ht!0»
MiRon , habile le« £lat>-Unis , ne plait dans loi bois les pliu
épaû et Im plut «ombres. Cependant il a'approcbe et fré*
quenla les vergers dana la maturilé des fniiU, sar-lout de
ceux à nojBux, comme cerises, merisu, &c. dont il te nourrit
■Ion, ainsi-que de diveraea baies molles; 4 leur défint il vit
d'insectes. Noos avons vu queievMitfarifnefuitpoinlàl'ap-
Î roche de l'homme ; celui-cr , au contraire , le redoute et
évite en se cachant entre lei branches les plua feuillées. Son
nid est composé de rameaux et de ncïnes , et aa ponte de
^atre oeufs d'un blanc bl^uAtre.
' Lionf{uear, neuf pouces huit lignes; bec fartui en desaoa
«ta la peinte, jaunâlrèendessous; sommet de la tAteet parties
supérieures du corps ^ria, à reflets verdâtres, roux et bleu&tres^
Imrd des tiges des grau dea pennes alairea d'une teinte cannelle;
pennes intermédiaires de la qneue pareilles au doa; toutes les
autres noires , bordées de gria et terminées de blanc ; deaaoua
du corps (l'un joli gris blanc; pieds noira. Il n'y • point de
différence entre le mÂla et la femelle.
Le PETIT Vieillard (Cutu/im uniculat X^lh. ; Gicul.
minor Linn. , éd. i3, pi. enl-, n* tti3.). Le coUaboraleur de
Buiibn a encore donné cet oiseau pour une variél ducoHcosi
dit le vieiUard ; mais on s'est assuré depuis que c'est une
«sj^èce particulière. Il a le dessus du corps et des ailes d'un
griH cendi-é léger; une bande longitudinale d'un gris plus
foncé part du coin de l'oeil et s'étend sur les tempes ; le dee>
sous du corps et des ailes est jaune ; les pennes de ta queue^ à
l'exception des deux du milieu colorées de gris, «ont bleultres
en dessus et en dessous, et terminée* de blanc; les peds noi-
râtres.
Les teintes de la femelle sont plus claires; la gorge et le
liaut delà poitrine sont de couleur blancW. (Viull.)
VIEILLE MEUTE (t^nana.), premier niais de Mira*
touratu, que l'on fait donner après les e^Mssa dé maute. (S.)
VIELLE , nom spécifique d'an poiaaon du genre Ba-
X4STE. Vnye% ce mot.
A l'embouchure de la Seine , le Labre nedstuen e«t
appelé grande vielU. Voy. au mot Labre. (B.)
VIELLE RIDÉE, nom que les marchands donnent Anne
coquille du genre des v^nus, qui est figurée pi* Jl, lettre fi
de ia Conchyliologie de Dargeaville. C'est la vimu paphi».
On donne ausâ ce nom à la vinu* dUirt. Voyes an mot V£-
►UB. fB.)
VIELLEUR/ nom doiut^ 1 an* eapèoe de «yo/r {Utti"
3.n.iizedby Google
flonùt HIaeert Fab.), parce qtte le bruit qu'elle fait résonner
imite le «on d'une vielle. F^oy. mademoiseUe Merlan, /n«MM«
d» Surûuua. (L.)
VIERGE. On a donné ce nom au sixième ngne du zo-
diaque. Cette conslellation renferme qnaranle^inq éloilea
' remarquables; savoir, une de la première grandeur, cinq
de la Iroisiènte , six de la quatrième, onze de la cinquième ,
et vingt-deux de la sixième, f^oyea Constzllatiom. (Ljb.)
VIEUSSEUXIE , rUiMseuxia , genre de plantes de la
triandrie monogynie et de la tàmille detiridée», d'abord in-
diqué par Delaroche, él depuis fixé par DécandoIIe, n** 74
du Bulletin de* Sciencei , par la Société philomatique.
Ce genre ne diffère des Ibis {Kayet ce mot.) que parce qu«
■es étamines sont monadelphes. La corolle des espèces qui la
composent i et qui jusqu'à présent ont fait parlie des irûr, est
âbaolument dépourvue de tube , et a les divisions irès-pro-*
fondes, et' alternativement grandes et petites. LeJ premières,
qui sont exlérîeut^s, ont une tache colorée à leur base. La
■me est terminé par trois stigmates pétaliTormes. Chaque
plante ne porte qu'une ou deux fleura et un petit nombre de
feuiHes.
DécandoIIe rapporte sept espèces à ce genre , toutes ,
excepté une , propres au Cap de Bonne-Espérance. La plus
inlérestanleàconnoîlre, etèii même temps la plus communs
dans DOS jardins de botanique, est la vieiuieuxie fugace ,
qui a les découpures intérieure* de la corolle linéaires, les
extérieures sans barbes, et les stigmates plus grands que tes
étamines. Cest la morée fugace de Jacquiu; l'iris comeetibU
Aa Linn. Voyex au mot Iris. (B.)
VIEUX-OIN&, graisse de cochon qui n'est pas fondue;
on la bat sur un bilUtt avec une masse de bois, jusqu'à ce
Î[u'eUe puisse se pétrir; oa en fait des pains, que l'on, enve-
oppe de vessie de cochon , et que l'on conserve dans un lieu
frais. Le vieux - oing serb à graisser les essieux des voi-
tures. (S.)
VIF-ARGENT. Fw. Msbcuhb. (Pat.)
VIGILANT DU BRÉSIL , dénomination sous Uquetla
l'on monlroit, à Paris, us raton, en 1776. foyt Ra-
ton. (S.)
VIGNE. La connoîssaace de cet arbrisseau sarmenteux,
originaire de Perse , remonte à la plus haute antiquité -, il étoit
en si grande véuération parmi les premiers peuc^ de la
«rre , qu'ils ont déîBé ceux auxquels ils en attribuoient la
déooareEte; et Ua Kosuiw urtùoweDt tellenient la vignef
D.n'i,zedby Google
i
.6j V I g
que l'on Toit par le* loîx jutUniennea, qné ^akmuju» aenH
■lieint et convaincu d'ftTwir coupé un cep , étoit condamna
au fouet , à avoir le poing conpé, el â la resritatiiin péconiaii«-
du doub. «u domiBage occaaionné. Nom ne réclamerons
pa« de puDiLioni auvi rigoureuaes contre ceux qui arrachent
joumellemeut lea jeunes arbres des grandes routes, mais il '
ei( bien temps que notre législation s'occupe Jt meUre na
frein k ce délit rural , et que le gouvernement encourage, de.
la manière la plus prompte e[ la plus efficace, ks planlalions
trop négligées eu France.
Im vignt {vili* vinijèra'} eil placée par Toumelort dam la
deuxième section de la vingt-unième dusse, qui comprend
le* arbres et arbrisseaux à fleur rosai^ée, dont Te pislil devient
nne baie ou nire grappe compoi^e de pluni^urs baies. Dans
le'ayntéme de LihnEija, elle est classée dans la pentondrie
monogynie , c'esl-ù-dire avec'Ies planles dont les fleurs her-
maphrodites ont cinq élamines el un pislil. ^lon Jussieu^
elle ràit partie de la tr«zième claMe, ordre douzième.
Sa fleur, rosacée, est composée de cinq pétales, qui, vera!
leur Voiiimet , se rapprochent d'iin calice à peine risible,
divisé en cinq pelils bnglelt. Le pislil, couronné d'un stig-
mate ob(ui,»ort du milieu, du calice. L'embryon devient une
baie rooife, dans laquelle on tmuveroit conslamtnenl cinq
«eraences,si une, deux et quelquefois Irob d'en tr'elIesn'aVor-
toient. Les fleurs , disposées en grappes , sont opposées aux
feuilles; et celles-ci, alternes, grandes, palmées, découpées
en plusieurs lobes, el le plus souvent dentées dans leur pour-
tour, tiennent au sarment par un long pétiole. Ses branches,
comme ceTlej de la [dupart des plantes sarmenleuses, sont
armées de vrilles tournées en spirales, qui leur servent à s'ac-
crocher atrx cor^H tignenx qn'elles peuvent atteindre , p6ur
se BOuI<<rer et éviter aux grappes Te contact rmmédiiit de la
terre, dont riiamidité pourm-oit souvent les baies avant 1«
maturité des semences^
La Mcine- mère ptongA en terre ; elle s'y' divistf en bJfniv
cations, d'où sortent de nouvelles racines , la plupart si CéAueâ,
si déliées , qu'on leur donne le nom dis capillaires. Les grosses
racines servent itassnjétir la plante en terre j le* autres y sucent
une partie des atimens propres à nourrir la plante, La tige'
3u'elles produÏMïnt est toujours couverte d aspérités ; etiâ
onne naamce à de gros uoeud* , plus oa moins éloignés lea
uns des autre», et k une écorea de couleur brune, n fbiUemett t
adliérente aa lih«r, qu'elle i/en délache continilelleiUenl, soit-
an écailles, soit en longs filameM, Ce fréquent changeaient
des partie» corticale» annonce que sou boia ne peut avoÛT
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VI-G a5ï
d'uibier, et par conaéqnent que toute U pAi^e li|(nMue da
jpourtour est d'une gnttide deniilé. £n eSTet Ua tiges de la
viga» «ont propre*, comme le» boia lei plus dura, i recevoir
au tour toutes les formes qu'on veut lui donner,«ur-loul quand
elles sont vieilles et qu'elles ont acquit le volume auquel elle»
«ont susceptibles de parvenir. Celle vieillesse et ce volume
«ont quelquefois très- extra ordinaires. Un cep de vign» aban-
donné à la nnlure, placé dans un terreîn et dans un climat
qui lui conviennent, avoi>iné d'appuis propres à le seconder
oans tes élans, acquiert un volume énorme et parvient à 1a
plus étonnante longévité. Il en est tout autrement de la vigna
qu'on taille ou dont on retranche les sarmens. La aève em-
j)lof ée à leur renouvellement se porte aveo rapidité «t pour
.ainsi dire sans mesure vers les eatrémités, et la tige n'a plu»
rien d'extraordinaire ni dans son port ni dans sa durée. IL
en est ainsi de tous les arbres : ceux qu'on «si dan» l'usage
d'élaguer , n'acquièrent famtiia le volume de ceux dont les
branches vieillirent avec la ùgfi.
Les anciens naturolialea et les voyageurs modernes «ont
d'accord entr'eux sur la longue vie et sur les élonnante* pro-
portions de la vigtiê dans son état agreste. Stmbon rapporte
qu'on Toyoit dans la Margiane des ceps d'usé, telle grosseur,
<|ue deux hommes pouvoienl ^ peine en embraner la tige.
Pline nous dit que les anciens l'avoient classa partQi les
arbres k cause du volume auquel elle est ausçeptiUe de par-
venir. Les modernes savent que les grandes porte* de la cathé-
drale de Ravenne sont construites en boia de yigna, dont les
planches ont plus de detuc toises de hauteur sur dix k douza
, pouces de largeur. Il n'y a pas loR^-tempsqu'oïkAVU dansle
cfiâleau de Versailles et dans celui d'Ecouen d'asatc grandes-
tables formées d'une seule planche de ce bois.
La vigne sauvage, peu déUuat« sur le cIiikx du terrein ,
l'est un peu plus sur celui du climal. £lLe croit spontanément
dans toutes les parties tempéi-ées de l'hémiapb^re «epton^
irional. On la rencontre asKzfr^quepimeQt en Europe, diina
•on état agreste , juaqu'au 45" degré de latitude. £n France ,
elle se trouve éparse çàet U dan» la plupart de nos canlons
méridionaux. Cest la vign* tauvdg» Ijui , dans le déparlemrmt
des Landes , forme presque toutes les haies qui ^Nurdent les
belles rives de l'Adour.
L'homme / dans les climats tatfipérés , « su tirer de ce
végétal un produit bien autrement avantageuxqne celui qu'il
lui offroit comme plante foresliére. ^n Iruitj le raisin, eit
un excellent comestible quand il pmL parvenu au degré d'uiiA
maturité parfuÂe], et aussi npr^a t^u'oa lui u ùài itubir une
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>S4 T.Kî. . -
longue et toignean jettication. Amu prépare , celai-cî est
connD dans le commerce soiu le nom de raisin de caiate. Le
jiu exprimé Aet baies de la vlgn» devient, par l'effet d'une
fermentation artistement dirigée , une liqueur tellement flat-
teuse au paUia et ai bien appropriée À la conatilution des
bommea, qu'il a été employé comme un appât irrésisliblo
pour aoumettre de« nalions invincibles par la force dea arme&
Son nsage modéré eut ua dea moyena lea plus sûn de matif
tenir l'horaine en lanté et de prolonger la durée de aes forces
«t de M vie. On obtient du vin , par la didïllation , «on eaprit
ardent , et cet esprit pins ou moins rectiâé par l'application
dea moyens chimiques, reçoit les noms d'eau-tfa^ns, d'eaprit-
Htf-vin ou alcool: On sait combien ils aont fréqnemmeDt
employéa dans le* arta et dans les usages de la vie. Il est un
aulie produit de la vigne peut-être plua important encore,
parce que la nécenité d'eu user le rapprorhe davmnlage de
nos premieti besoins ; c'est la vinaigre. Il est l'effet de U
Kconde fermentation que subit le motlt du raisin , et qu'on
«ppelte fermentation aeiteuee. On est encore redevable i la
vigne du (artra et des cendret gravelées dont U circulation
est immense dans le commerce.
L'Europe est redevable à l'Asie, non -seulement de U
civiliMition et des nrts, mais encore de la plupart de ses plaotn
graminéea et potagères , de plusieurs espèces de fruits et spé-
cialement de la vigne. Les Phéniciens , qui paiTOUroient
souvent les câlea de Ta Méditerranée , introduisirent sa culture
dans la Grèce, dans les (les de l'Archipel , dans la Sicile,
enfin ei» Italie et dans le territoire de Marseille. Celte culture,
une fois parvenue en Provence, s'étendit bientAt snr les
coteaux dû RhAne, de laSad&e,dela Garonne, de U Dor-
dogne , dans les territoires de Dijon , vers les rives de la
Marne et même de la Moselle. Son succès ne fat pas égal
dans toutes nos provinces , puisqu'on n'a pn réussir a obtenir
de bons vins d^s vigTie» plantées dans les parties les plus éten-
dues de la Bretagne, de la Picardie, dans les deux Nor-
raandiea, dans la Marche, &c. ; mais la réputation dont
jouissent U plupart de nos crus vignobles, la grande consom-
mation qui se fait de leurs produits dans l'inlérienr de la
France et chex l'étranger, prouvent, sans réplique, que noa
anc£(res acquirent une source féconde de richesse agricole.
Ils ne tardèrent pas à en faire la remarque ; car on voit
dans les anciennes ordonnances des premiers ducs de Boar>
fognc , combien ils se flaltoient d'èlre qualifiés seigneur» im^
médiats des meilleurt vint de la Chrétienté, à cause de Isur
bon pajr» de Bourgogne , plut famé et renommé gue tout auU*
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V
VIB .85
M €rûtt dt boaa vint. Les princM de l'Eorope , an rapjwrt
de Parmàia , âéiugncHent «oure&t le duc de Bourgogne mui !•
le titre du prinM d»» hona vint.
II ne tarda pat à s'élever une certaine rivalité d'indu«irîe ,
d'émnlalion et de renommée entra lei viru de Bourgogne et
ceux de Champagne, rivalité qui dégénéra depuia en une liilta
usez ridicute, paitqu'elle fut le wyA d'une thèse sérieusement
aoatenue et gravement écoulée aux Ecoles de médecine d«
Paris, en i659. Quarante ans après , la Bourgogne produisit
un nouveau champion ; le gant est jeté une seconde fois aux
Bfaémois. Ceux-ci te relèvent^ et font à leur Iouf soutenir uoe
ihëee dans les écoles de lenr Facnlié , où le champion retorqo»
contre la Bourgcwne toutes les iiijnrea que l'sf^resseur svoit
prod^ées à la Champagne. Le docteur Salins, doyen das
médecins de Beaune, fut chargé de ta réplique, et son ou-
vrage eut un tel succès , qu'il fut réinipruné cinq fois dans
l'espace de quatre années.
Les vignoble* des Mivirons de Paris avoient ansir des pré-
tentions a la renommée. Ce genre de culture s'y étok d'autant
plus multiplié, que les rois de France l'avoient introduit daaar
leurs domaines. Les capitnlaires de Cbarlemagne foucntiseilt
la preuve qn'il y avoit des vignobles attachés à chacun des
palais qu'ils faabitoient, avoc un- pressoir et tous les instm-
mens nécessaires à la fabrication des vins. On y voit le souve-
rain lui-même entrer, sur celle espèce d'administration , dan*
les plus grandsdétoils avec ses économes. L'endos du Leuvre,
comme les antres maisons royales < a renfermé des. vignta ,
Kisqu'en 1160, Louis-le-Jeune assigna annuellement^ sur
r produit, six muids de vin au euré de Saint-NicoJas.
L'espace euquel nous sommes bornés ici , ne nous per-
mellant pas de citer tiominslivement tous les fameux crus
vignobles de France , dont la lisle est immense , et seroi t sus»
ceplibte d'être beaucoup plds étendue, si on y faisoit entrer .
ceux qui mériteroient d'y être admis, parce qu'il ne leur
manque que d'être plus connus : nous nous bornerons Jt sup-
t)léer par un mot au silence que les écrivains ont gardé suv
es vignes du terntoire bordelais. Leur produit ayant été pen-
dant plusieurs siècles, étant encore de nos jours, plulôt un
objet de commerce extérieurtrès-important,qa» de consom-
mation intérieure , il n'est pas surprenant que les auteurs qtlt
les connoissoienl peu n'en aien t parlé que tres-succinctement.
Cependant Ausone , qui vivait au quatrième siècle , lui
donnedesélogesdansplusieurs de ses écrits. Matthieu Piri*,
parlant des dispowtions de mécontentement et d'aigreur où
éioit la Gascogne , en isSi y contre les AjD^laù loun daiiur
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.-.5G VIS
naieiiCRt Hi qu« cel»^ provipce m aeroit Miutnrite lUt-Jçn i
l'obétHaiiee de Heori jUi.« ^1'^ l'^ûl eu bcBoin de ]'AngI«-
lerre pour le dçbit de «es vins." U e«t .coqitaté par un rouira
des droite de la douaR» de Bordeaux, qa», dans le cou» de
l'aanée i S&9 , il Mtrtit du port de cette vijje cent ^uarante-Mn
naviref: chargé* de treiiie «ni|le quatre cent vingl-neuf toq-
neaux de vin (le Ktnqeau e^l compote de quatre barrique*,
«t o(iaqd£ barrique vo|il,ifut deux cents pintes), qui avoiei^t
produit &jio4 Uvrfs i^ «oh* d« drofla, trwnaoia bordelaise.
Eu 1 37a , dit Froitttard , on vil arriver à Bordeaux , toute»
d'^ru fiotU, bien dfux atfit* voUe* et neft de marchandw
fui aUaieiat.fjit^ vint- Ofle yie^ réputalÎQn s'est si bien aou'
lenueiquedaiu les BiMxéesqui'viennent de s'écouler, les vins
ides premieca crus <W Biordeuii^ ont été rendus tout frais )us-
-qu'à ai5ao Uvreile l^nneau. Le minimum est de i,5ooJivres
lorsc^ia le (eni|» «'a 4»* éié fpvorable à U v^étalioo de )a
£n cotuuUaot le* pluf Mg» calculs iâiuavaal la révolution
nir le produit tenrilortal des vignes de France, on remarque
que huit «eal nulle heciatiei «ont cooiarréa a leur culture.
Chaque faeoUce donne . année commune, de (louse à quatorze
-bBrnquee;cbaqiie barrique représentaol la valeur d«45francs
s5 centimes. Le rtrvenu brut oe celte aeule branrlie d'afiricul-
■ture s'élève à 1» somme de 7b 1 ,970,000 francs. Ce produit est
immense , et d'autant plus avantageux , qu'il ne peut nuire
à la reproduction de la denrée U plus précieuse, à celle du
.blé , puisque le lerrein qiii lui est propre ne convient nolle-
ment à la v^fia.
Si l'on parcourt les tableaux de« douanes , 00 «'assure que
nul ^enre de commerce avec l'étranger n'a élé aussi favorable
à U France que celui qui a pour objet l'exportation des vins ,
eaux-de<vie ,. liqueurs et vinaigres. Celle branche de com-
merce * presque doublé dans 'un espace de soixante ans ,
depuis 1730 iusqu'en 1790: et les résultais de 1790, compaiés
avec ceuK de 177^, attestent qu'en douce ans «eulemejut, ce-
icommerce a'e«l accru de iit,g44>3a3 livres.
Del fpèce» et variéti*.
La.oaluTe pcepa^ par laafmeoce l'cipèce qui lui appartient. Les
vatiéics^nisgiit, puur aiau dinr de* jaux de la uaiure, neae perpé-
tuent pM coii«lamiDeiit par la semence : louveiit elles engendreal nu,
grand noinbre de Tiiriéléa noiivellea qui le rapprocheal plu* ou moiiia
de la aourlie «u de la inére plnate. Voilà pourquoi lea botanislea qui,
n'ont Touln donner que les caractérea qui le renuuTelteol par la ae-
inence, n'ont décrit, pour le* vfj-fMa.que b viiù vinifera, de tofiua
qu'ils ont torué la deiicripiîgi) ia poivmitr ittpjrut maint.
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V I G «57
Ï£» cnlliTBtcun •uÎTCUl un autre principe : leur art ayml putir
objel Don-wulemeDt de mulliplicr Ie> eapéce* jiirl^ lemenre , maii âr
rendre conslioi le* caractères de< raco ou variélcs , par le taoyea àet
bouturai et dea marcollta , ou proviua et de la gci Se ; ila donnent le
poiD d'espèrM tivc individu! qu'ils reproduisent par chacune de ces
mélliudra. Toulefuis la loi delà nalura met <uu veut de* boroeaau pou-
voir de l'art : voilà pourquoi la propasali^u d'une variété ou d'une ei-
pcco, agricole me Ht parlant , arrive elle-ipêmB i prêt la sucremion de
pUiuieitri année* , auil par l'effet cfun cbanf;eine;i1 de aol rt de climal ,
hilI par une cullgrc muioï soif^née , à dégéuérer en une variété nou-
tëIIg. On ne duit pas être étonué de li-ouver dans nos vignet ■an nura-
Iire preMjus infini de vnriélés, eo auppoiBOI même que lea aouchea
priiniùvei ou lea races secondaires aient été originairement rei-
Ireiules i. un petit nombre. Eu effet, i l'époque où cette culture le
jiropagea en deçà des Alpes , les ceps qu'on y tran^orla pouvoienl
avoir déjà subi d'étonnantes modiâcatious dans leura formel, el , par
c.ioséqueiil , dans lea qualités dt leurs fruits, puisqu'ils avoitrnl ■pumi
de la Grèce en Sicile, de la Sicile en Italie ; et si on ajoute i ces prp-*
miérea r^uaes des variétéi les ctreti des traimplanliliona qui oui dû
avoir lieu en Frauce , pour éleudre cette culture depuis les bourljei
du BliQne ju»qu'ani rive* du ilbiii et de la Moselle ; c'esl-à-dire
dans une étendue de plui de cent cinquante lieuea , qui présenlt. dca
sols el des dimaU si divers, un ne peut douter que la plupart de cca
.planisn'aient éprouvé dans Ce long trajet d'étuunaiites diversités diiiii
leur manière d'èlre, les unes en dégénérant, le* autres |>eut-être en
se régénérant. D'après la même obieryalion , on ne doit paséiro lurpt il
non plui de l'étonnante diversité des races, dont uos vignobles suHt
composés ; plusieurs œnologislei en ont évalué le nombre à pUi-
«ieura centaines. U e*l vrai que la diflerence de* noms que portent
leaméaies cépages , et qui varie souvent d'un vifjnoble à l'autre, auroil
hien pu donner lieu à cetle ezagéialiun sur te nombre. On auroit
beaucoup de peine à motiver la dilTàrenre de ces nuins : quelques
individus ont sans doule emprunté le leur des noms des particuliers -
qui lea ont inlruduil» dani leuri cantons , et d'autre* lea tiennent
îo celui des vignobles d'uù ils ont été tirés ïmniédlalenieiil i l'épu>
que de leur lrana|iiantaliou dans une autre province, comme le
tntUiriUoif de Bourgogne ei\ apjielé bourguignon en AuverBoe.ei au-
vernat dons l'Orléanais j sans duute parce que l'Auvergne aura tiré
le mauriUon directement de la Bourgiyne , el qu'ensuite "elle l'tura
Iransmia à l'Orléanaîa. La même raison peut élro allégée pour loi
races q«'on nomme en différen* lieux, le Maroc, le Onrc. le Co~
rintke , te Cioulal , le Fouilii, i'^uierroit , le Lnnguedac , le CaAora,
le Bordeiaù, te RoclielaU, etc., etc. Mais il eu est dMt la bizar^
rerie des noms est telle , qu'on cUercUeroit en vain à leut «sw^per une
origine vraisemblable. Quoi qu'ilen suit, voicilaliatedrlpluaciouniis:
nous avons joint à rhaqua race les nom* vulgaires qu'ij a éli possible
de recueillir sur chicune.
I« Vicm KAVyj^cf, Filitailveeli-ia. C'est la vigne redeveaoefau-
vsge uu inculte. 11 eit à présumer i|p'étant cultivée elle acquerr
r>(it à U longue les qualilcs dont elle est dé^puuivue dani ion étal
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a58 V I G
aftrMte.qQ'oBobliMidrail de*M bai«i le niDfiicnxnMré, uiuhqnrl
la jiu du raitiit nt peut être conTerti eu vin.
Le MacriiJ4>n hatif, fiti» pracox Cvltintrller. CTmI h raûi/t )•
plua precuce (le noire rlimit. Son froil cunliarte !■ coulejr noir»
long-tempi eTial h malnritê ; «» grains lonl pelitt, rond*, peu
•erréi; leur eiu pea sacrée, prestju'ÎDaipiite; Ka grippei loot pelilw
de même que tei feuillu. Caîlei-ci lonl d'un verl clair es dcHiu «t
•n desMiui , et lerminfu par nne dentelure peu aijtuë. Ce roùin n'a
d'autre mêrile que m précocilé. Nomi vulgaire* : Tarntjr-eourant,
amany , raitiit da Saiat-lean , tU la Madtltiita , A juiltel ,jomaneat
Le Mkuniik, yUi» tuMinuta C. B. P. , IHlit lanata { ami,
Sltph.], lo plui hllif apréalepriFé(leat:MBfiriini«>nl noir*, gra*
«t mcdioereinenl aerrêa : lej reuîUn sont cuurertet d'noe malièr»
Uauche , colonueiue qni le fait diilingner de Irêf-loin. Non» tb^
gairai : Maurillon taeoiuii , fronuiUé , rattrau , Jàrimaiia rnir , m-
vagnien noir, noirin.
LeSAVACNtaK ■i.amc, ^itit tiAkinula, acinoalbo.Ctltm rariAé
Uinr.ha ne diffère du précédeol que par *a coulear et le Toliuie im
•a (;rappa. Nomi Tolgiirei : Unin blanc , matinié.
Le Macbiixon ou Pikbad sk BocttooaNK, fiti» prtt cos COlu~-
truite, itcinitdulcibut nigricantibut. Le maurillùit qui Torve laploa-
grande partie dri buni pliai* de Bourgogne ne doit pu être confonda
avec leyni/ic pinfou. C'eit A u couleur de maure qu'il faut lana doaler
rapporter ta première dén<unin*1iun ,ainii que Mlle dcplniicanaoïrea
raiiininniri qui ne aontpa* le Trai pin«au , quoiqu'un leur en donn*
le nom dam ploaieuri vignoblei. Le nmiriUon, qui forme la plna
grande partie de* bona pit&laen Bourgogne, a lei grappe* et tealMica
peu groMOiW* grain* peu aerrii al auci agrtiMe* au goAt. Le cep,
fea larmeu*, les feuille* et te fruit n'anDOncent pu une furie T^g^ta-
lion. Nums Tulgairc* i Mauritlon noir, auvtrnut , pintau bourguignon,
pimbart , laanoiquin , mérilli , nnirien , gribu/ol noir , m<utoul»t.
.Le MAUaiLLONBl.AND, P^ilit pnecox acino rotundo , alAOrfiaver-
ctnti et duiei. Il a la gmppe plus aloDgéc que le prt'cédent el com-
posa de grapilloni : a* feuille est Tcrle en dessus, bîaacbtlre et d^apie
«u dessou*. Nom* Tulgiires : Méiitr, dauntrit, ntaurUlon blanc,
tkmiu et quelquefois momain , iiuoiqu'il y ait d'aubrr* races ds
Le FaAfC piNiAir, ^itii acmit minoribu» , oblongit , Aûchéhm*
confertiia botry adnaactntibu». Celle phrue de Garidd dirril par—
failement le franc pineau , le maurii/on par eicellence ; «es grappe*
*unt petile* , conique* , portée* par un pêdoucuh Irès-cuurt ; lo graia
obTong el aerri est d'un rouge incarnai i toa oriSre. Le pmetui rat
peu productif; mii* son fruil e*t excellent, et donne le* vins les plua
iIÉlicals de Bunrgugne. Noms Tolgairre; Bon plant, raitin tU Bour^
gagna, pineau , franc pintau, maurilton noir, pinH, pignoltt ,boit'
chit , rinaul , ehauehi noir.
LeBouKODiaMON NotK, filiâoBino mitiu* acuto, ttigro et Attci.
Celle Tariétê fait encore partie de« maarillonênoin. Il ; a quelqu'aaa-
lojie entra la fornw ttc ton gnin et celle do pricUenl ; nai* U «M noÎDa
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V I G aôg
oblnnfi d moini Mn<£ : lei pftîolci M>nl conrU et (r^*-rou{EU. Nom»
Vul|tHir«i : Bourguignon noir, plant de roi, danmt, grotaa ttrina,
pitd rouge , tôle muge , boucorrt , étrange gourdous.
La GmiST olanc, J'itie acinia dulcibue et grittie. On 1p croil
nne ▼arilété du franc pineau. 8> grappe eil courle, intgile; ((■'■■il
rond» , uan icrréi , i'aim Mveur douce et parrumée. Ce raisin e«t
griiâlre. Il y >Tott lulrefoi'i dei vigneà enlièrei formées de rc répage ,
qui compoae eouire ane graude partie du bon viguoble do FouilU.
Non» V ulgairei t Fineatt gri* , ringrii, malvoieie ,pouilli , griëtt blane,
te Joli , genttelin-fromenteau , auvernat gHi , bureau.
lue S&uvianOFi, f^ilit âerotina, aciltit minoriba* , acuti» , fîavo-
albidi» , dtilciteimie. Ce raitin produiuni peu , dd a négligé de la
TeMouveter dam Ici vignei. 11 impriinoïl au vin ud godl parlicnli^r
tièa-agréable. âa jirappe eatcoU[le , (l'un blanc qui tire lur le jaune,
aur~toDt Tflra te cdié du luleil. A l'époque de la maturilé il se CDUvra
de petit! poiDli briquelÉi, qui lui donnent un carar.lère naturel cun*-
tant. On le croit encore une Tariété du pineau. Nomi Tulgairei :
Maurilton blane , taui/ignen, tucrin ,JiA.
RocBUXS eroiBï n BLaNcoa, Fiti* acino nign) (ttalbo") , molli
miniu Muavi. Race frèe-comm une aa nord-oueat de la Frani-e. Ca
n'est paa cells qae préfèrent ceux dei culliTatenra qui aj'menl mieux
la qualité qne la quantité dn produit. Noma Tulgairea : Figanne ,
faigneau , moroigui , gamé, murleau.
Le Teintdrieb., Filii acino n^m, rotundo , dttiiuteulo, lacco
nigro labia i/ificienti. On ne rullive ce ccpagr que pour duiiuer de )■
couleur au vin. Cuvé aeul il donne une liqueur Apre , ■uttèrc , de
mauvais t;oA t. Nom* vulgaim: Tinleau , groe noir , mouvé , noir d'St'
pagne, leinlurîn, noirtau, morien , Portugal , Jlicante.
Lie Rawonat , Fitit uva prrampla, apinie nigricanlihue majo—
ribue. Il a beaucoup d'analogie aven le précédent ; maia ion jut eat
motna nuir ; ae* baiea , *es grappe* , ara feiiillea ont ptui d'ampleur.
Nom* vulgaires : Neigritr , groa noir d'Espagne, raitin d'Alicante,
de Lombardie.
LsKaTiih perLi, Filieprrguiana, uva pemnipla , acino ohlorigo,
dunj , majori et tubviriili. Le {(raiii do ce miain est obloup ; ta grappe
formée de plusieurs grapillon* , semble supparler ater peine le poids
dea grains. Noms tuI g aires : At^on (fa eoq , fiendouleau , barlantine.
Le MJMKlt, Filii uva longiori , acino rubetctnti et dulci. Sa grsppe
ressemble beaucoup à celle du chaaaelae ; maia la couleur qu'il prend
du cAlé du soleil est pluldt rousse que jaune, et «es feuilles naisiniile*
ne se font point remarquer par cette espèce d'auréole, dolit sont
teinte* les jenoea feuilles du chasselas. Noma vulgaires ■.Morna, chat'
eelae , blanc de bonelle.
Rdchblle VERTE, Filie acino rvtundo , albtdo , dulci-acido.Q«rai'
ein est de moyenne grosseur ; peau mulle ; grains serres ; il a un goût
aride, doureâtre, peu agréable. Noms vulgaires : Sauvignon vert , folle
blanche , tnélier^vert , roumain , blanc ■ be rdet , enrageât,
lie CsAMBiiA* DOBf uH BAK-sUR-AcEa , Fiti* acino medlo , ro-
tunio, exatbido ftaveecenta.Oraue grappe formée do grains inégaux.
Isa blanquette uu la doune en sont une Tariété. La peau des ancs al
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!,6« V I G
<tej aulrM Ml dore . janollre tlina m malurilé ■ «I prend ■□ uleil Bn«
couleur anibi'êe. C'eut un rai*in trèf-boa à naugur ; injûi il pioduit
un vi/t fuîble , parce que le tartre loi manque-
Le CflAïai-XAS Ronos. F'ilia acino mfdio, rotuado, rubeHn. Va-
Tiéié du prérédeut ; verl claie du cité de l'ombre , teint de rouge du
cAiédu iDleil.
Le CuAUELAS MUSQUÉ. T'id'a acino mlundo, albido, ntatchalo,
TI ue Vambre point «u aoleil. Sa malurité eat plu« tardive que ceti»
du chatmlaa doré. Tous *uiit excelleaa, tt mûiiHent parfaitenMnt ^
uème au n^r'd de la France.
LsCicrTAT, RAISIN Tt'\vTt.KB%,F'Uu folio laciniaio, acino medio,
rotundo , <dkido. D'aprèa aa couleur e( aun goùl , il devrait faire paiiio
dei ehattelaa; mai« lea feiiilka aoul palmées et laciniêea eu cinq
La Pbr 91 LIA PB ou leCiOTAT, fitiiapii folio, acim mrdio, rotundo,
ruA/v , viriélé du précédent; mais seegraiui sont rougea et rew«mMent
à la feuille du ptnil.
Le Mdscat hLamc, fitta apiaita, acino nudio , tuhmtuitdo , al-
bido, matckaio. Ce raitin porte des grappes iuiifiue*, éiruilea et ler-
jninéea eu pointe, parce que le* gnins qui tesformenlsoot (rèa-aerrée.
Ce fruit est eicelleut ; mais il iie parTÎent i une maluiilé parraite que
Lr Muscat houoe , filii apiana, acimo medio, rotanda, rubro,
IHotcftalo, variÉlé du précédent ; s» grains kwI muins serrés; auaii
>nûrit-il plutôt.
Le MuacAT VIOI.ET, fitit apiana, acino mafno,oblonfio,i/iolaceo,
ino^chalo. SecouilB variété du mtacal; mêmei proportions que celtes
du précédent.
Lb MuacAT d'âlixandiie, p'itit apiana, acino m^fno, *ubny-
tundn, nigricnnle, matchato, La saveur de celui-ci est trée-musquée ;
il ressemble peu aux autres mutcaUi il doit être «iposé en Ireilles,
même daus nos cantons mérldionauit.
Le CORiNTHB Bi<ANC , Vida acino miitimo , rotundo, aJUno ,»in9
mulcia. Ou le nomme sussi raisin da patat , paatarilta , parce qn'oa
lui tord la queue pour le faire sécher.
Le Vebjus, yitia acino inajon, ovalo, è uiridi fJatittceitIt , hur-
digaUnaia dicta. C'est le hordelaîa/ on peut lui aiiaimiler le pmnclaa
ou chaluate. Il mûrit ai complètement dans le territoire de Bordeaux,
que le griin se détui^be souvent do la grappe avant les vendangea.
Raisin b'Alep ou deSuisas, yilit acino rotundo , mrdio bipartîlu
nigm , biparlito albido. Grain panaché , sujet à dégénérer. Ce raitin
n'a d'autre mérite que le mélange de ses couleurs.
y*rfua.
Paimi les eipôces de raitin* cultivées, il en e«l nna qui , dans le*
eantona du cruire et du nord de la France, ne parvient januiaqu'à
uae maturité imparfaite; on la nomme iwjy'ua.- elle nul déitgnéeauMi
^us les noms de bordelai* et bourdalaa. ioa sue est d'un grand utagii
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V I G 361
Si 1r btaard eit la ctnis fririieinblable de l'arf d« conTcrlir eii
vinaigreXet iji/u qu'on remarqn oit louroerâ raiKre, la (impie obsïr-^
vaiion 11 dA, loag-lemp* avant qu'un perfecliounâi l'art du Tiitaigricr,
■pprenrire que rerlaini frniti oa r^nitirrent une m cur aigrelette,
igrmbJe, on la pogsMent avant d'acquérir leur parfaite malurité. Lel
grereillt» , Vépt/tf^inetlt , et «ar-luut le rtu'ain , arant ds tourner, ont
Un pépin de ce raiiin , lemé il 7 a plnlieuri ann^ daDi le jardin
trèa-connU du cbeTulier Janieii, i Chaillal , prèi Paru, a produit
ntie Tariété dont lii fruit parrieQl i la maturité la plu* complète;
ICI Mrmena pouaient avec une -vigueur extrême, et cuuTreul d'ji'
UDB grande étendue de maraille. Le frûîl de redite variété eal excel-
lent; mata , comme l'obterve M. Duaaîeut , elle port«, un ne sait
paa trop pourquoi, la nom de vignt aapirantt.
Le veijui neianroit ëtrocimaidércl la rigueiir comme un vérîtible
vinaigrt , puiaqu'il n'ett p» le produit de la fermentitliuii aréleuae ;
c'eal un acide malique plua ou moins pur, que ta prejMun lépare dea
raitiitt encore verds , et qu'on fait dépurer par un léger mouvement
de fermenlalion vineilie.
Cel Bcide n'exiale paa seulement dans le vtrjua , il se trouve encore
daua le muilt des autres espèces de raitina, d'autant moini a1>undaa-
ment qu'elle* sont plus mdrès. Les liqueurs fermenlées , telles que le
cidre, le poiré , \a bière , e\c. cunliennenl également l'acide mslique,
cl M. Cliaplat la rencontre jusque dans la mtlanw, c'est même pour
le saturer complêlement qu'on emploie la chaux , le* cendres ou
d'autre» baiea terreuses ou alcalines dan* la purification du sucre : le
même chimiste a remarqué gne les vint qui contiennent le plus d'acide
malique, fuurnisseut les plus mauvaises qualités d'eauf-ife^i'ie.
Le suc de verjua n'est pis difEcile à faire; il s'a^t seulement de
prendre le raUin qui porte ordinairement ce nom, de l'écraser encore
v erd , et de le laisser ainsi fermenter dsna un vaisseau i découvert
pressé; on le laisse dépurer pendant vingl-qualre heures ; on le Gltre
à travers le papier . et on le conserve pour les difTérens usages en
meltaul une CL>ucbtf d'huile par-dessus.
On fait avrc It snc du verjui plusieurs meta assez recherchés ; ils
porlei'il son noiil. Si ou l'a laissé exposé au soleil sur plusieurs assiettes ,
jusqu'à ce qu'il suit desséché, el que l'es Irait qui en r^iillc soit con>
«ervi dans des bouteilles bien fermées , un peiil. avec quelques geai na
de cel extrait, assaisonner des œufs dans loulea les saisons.
Ou prépare en outre avec le ver/ui on sirop fort ai^réablB , en
faisant fondre vingt-buil onces de ancre dans une livre d'acide: il est
très- raf ralchisoa u 1.
PlantatioH de la Vigra.
Ceal entre le 40 «t &o*' dej^ré de latitude qu'on peut se promettra
une callnre avaiilngeuse' de lu vigne ; c'est anssi entre ces denx termes
qne se trouvent les vitEnobtes les plus renommés el les plus riches eil
via*i atfdaU, 1« raiain nemArii paiat «omplétciiieut! il d'j reçoit
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>6s VIO
■i l'arooM «n la ptrfnm , ni le maqiwiix donic 6a la prîucipe laero
qui duivent le cunctériier.
Ce*l iDr-liKit «1 Friiice que celle prod(icii«n T«f élale proipère Je
mieux, qu'riie fournit lei vint lej plu* variéi , Ici plui agré^blei,
Ie> pin* apirilaeaK , et furma i> branclie !■ pluj frudiieute da cum-
merce; lUMi rien d'aaiai aTiiiiaiteux que d'y ■(>■) tenir k répulalioa
dont il* jouiMenl chai l'élranjter.
Fuur parvenir i ce but, il faut, ■■• cDltiver dans ebaqne province
propre a la figne, le» eapècea qui 7 réuuiiaenl le miens, et aar-lout
cellt» dgal lai nuitfu mûriatenten même tenipi, ainon l'un eit paaaé
' el aouTcjil pourri arani que l'autre ait acquii le Térilable point dà
malui'ilé. s'. Tranaporler plntàt lei planla dn NonI dam le Midi,
Sue ceux du Miiti tûni Isa conlr^» duNont, parce quelea raitint
a Midi ne mâriiaeul dana le Nord que luraque lea cLileuia de l'été
ont élé tréa~conaidérablea- 3°. Cboiiir pour la figue lea lerreina qni
lui convienueut aoua le rapport de la qualité; ila acint oa ciEcairea,
ou lablonnoai, ou caillouteux, ou Tolraniiéa, ou réiulUna du détritua
âea gnnilii ila loDl sni^luut de nature aécbe el légère, propre* k
réDéchir lea rajona du «oleil , à prendre facilement la chaleur el à
la ronaerrer lunft-lempat i permettre mieux que tout autre aux racioea
Ho l'élendrp , â Tsau de lia humecter aaiit lea uoyer et lea pourrir , à
l'air de lea pénétrer et de lea vivifier. 4". Préférer pour la vigne l'ex'
posiliuD qui eil entre le levant el le midi, aur dsi cuUinea ailuéei au—
deaiua d'une firande plaine dans laquelle coule une rivière , le* autres
expuflitiona, a quelquea excepiîunii près , élinl pluaou moioa déaavan-
tageutea. f>*. 11 faut donner à la vigne laulei le* fiïona à tempi opor-
tuua , pour rendre la terre perméable aux tn(luenc«a de* météores
ulutaiies; aarcler pour en extirper toute* lea planrea qui vivent âcea
dépeni;, a'y employer pour engraia que dii fumier réduit a l'état de
terreau ; l'altarUër à dea échalaa dana le* caoloiia •eptentrionaux pour
la mettre à même de profiter , malgré les rapprochemeos dea cepa ,
de tauleUcliïleurdil soleil 1 enfin, elle doit être plantée, taillée, la-
biiirée , fumée , binée , aarcléa , liercée , ébourgeoonée et rognés '
d'aprèa lea meilleur* procédé* COnnO*.
Kornona-noua à dire un mot aur chacune de cca opérations, car
notre intention n'eal point de développer ici le* principe* de l'art da
proposé; celte tiche , délicate aaut doute en raison du grand iiiléréC
que les Franchi* duivent j attacher, a élé lopérieu rement remplie
par M. Dnssieui , dans le dixième voUme da Oouri complet d'Agri~
culture, par Ruzier.
Un reproche que lemUonl mériter ceux qui ont écrit avant lui mr
la vigiw , c'est d'avoir eu en Tue de h- pror;urrr beaucoup de raitint ,■
Biaia, comme ledit M. Duasieni loi-même, ce n'éioil pa* la peine
«le faire des livre* pour remplir nue pareille tiche, car la vigita est
lellemenl vivace de *a nalnro, que, secondée pir la culture , le* acr.i-
dens i part, elle donne le« récolte* le* plu* abondaniea. Plantes en
Itonne terre , fumei aonvent , labourez troia au quatre foi* l'aiinés ,
taillée long el voua anres du raitin en qnantilé. M' Duasieux a anivi
)ute jurctie diflerentej il •est {lu* occojté de ta qualité de* Ixuit* gu
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V I G ,n
èmitartiboaitat», •> iuUcd de l'amnierd décrira lotu iMprooéilâ*,
loulM In m ilbodea applicabtea i 1> cnllora de la vigiu , dan* loqlea
1m <drconil*ncea , diai lou le* lerreiu* et i loulei In eipoiiiigas,
il *'if>t bami à «tablir daireineal Ici principe* gôaérauz d'où dfriTcnt
les modiGcalioDi dont relie culture e*l iiuceptîble. Soii article VioN*
devient an Traité complel; il a dM droiU i lacouSauceda public, et
BOUS cDueillons aux propriétairei . potir )ear iatérêl, de le cunaulier.
Il n'est paa duulauz que le but de tout colliTaleur de vigitt ii<t loit
d'«li oblenir une liqueur de qualité , nn vin franc , généreux el propn
• te garder. Pour cela, il fant préfirrr un terrein plulfil {^btpIcue
que glalieux; ai l'eau ■ijonrne dam ooe vigne, ma produit aat dénué
de tuule* lea coniIiliOD* qu'on lui denre, une chaleur forts et lur-loat
prolongée étant nécewaiie pour faire parvenir aon fruit a la maluriié
el former abondamment le muqueux iurré, uni lequel la fermen—
tiUion vineuse ne lauroil a'opérer cotnpièlemenl.
Il faul choiair une expaailinn ai\ la plaul aoil frappé le plui long"
trmpi powible des rayuns du loleil. Une penie dnace-, au midi, eil
ce qui lui conTienl le mieux; là, il e*t 1 couvert de* venta dn nord,
al Isa travaux de la culture y loal moins pénibles que dans les penlea
rapide* qai facilitent U formation des ravina , lesquels déracinenl les
(tLinls el entraînent l'humus, terre par excellence, la plus propre i U
nourriture de tous [es végétaux.
Lea plsiiiet produiaent rarement du vin bien conditionné: il e5l
abooduil i la vérité; mais ai les ceps ne sont pas bien espacés, I.1
qualité est toujours défeclueuie, quand bien même la terre seroit
légère etroraitleuse, parce qu'il arrive fréquemment que les coucbea
inférieure* sont de nature argileuse. Nous le répélona , lea terres
légères , assises sur des couches pierreuses , sont de tous les fonda les
plu* favorablea i la vigna , relativement k la qualité du vin ; tout soL
qui ne convient ni i U culture des grains ni i celle. de* prairies , est
singolièremenl propre i la vignt. L'objet le plus important après le
choix du sol et Je l'eiposilion, c'est celui du plant, la base de loa<
les (uccè* que peut espérer la vigneron. A cet égard , on ue aauroit
trop le dire , ce n'est que dans les vignei jeunes el fortra qu'on doit
lirer du plant pour se procurer une source féconde al iniariaiable
pcodant nombre d'annéca ; li on le prend dans nna vieille vign» ,
quoique bonne et rapportant enrore bien , on courra le* risque* de
n'ftToir qn'un plant dégénéré , médiocre d'abord , et bieotât mauvais.
Un moyeu certain, peu coûlaiix el fort simple, pour exéculerla
plantation qu'on ae proposa déformer, cVst do ta pourvoir auloord*
soi , dîna ses propres c^n«s,ou dana r^lleide sel plus proche* voisiuf
des plants dont on a besoin de porter son choix sur lea aeulaa vues
connue* pour produire le meilleur <rin du canton^ p\ par conséquent ,
de les réduire i un polit nombre.
La plantation de la vigne prescrit les mémea r^les que reUa de*
arbre* fruitiers; il conviant de préférer , autan I q ce cela est possible,
le* sujets poussé* dan* no terrain jilti* maigre quu relui auquel ttn
veut lea conBer. £n plantant on arbre i la lin de l'aalomne, on lui
donne le temps de prendra racine avant que la aève sa renonTalla; aa
lieu que twrsqu'oB le jdaota aufiinicnjM, U lève mooiaaTanl^ne
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^6^ VIO
]e»rïriiiïin'i<lhércnt; j'itipnra par le* ottrertuM* ([(l'on lai fait cA
leliiltanl.
AnmunMut où ruiieiiterreUi7^fW, eDont pluiiujtrielcct inron-
Vénieiil encute que I» arbral, purt'e qae ion buts ert beaucoop ploil
It'iidrr , Hiii itorce jiln* (tél)^ el •> moHIe pla* vcHimiineuiif. C^peu^
daiil, li ail Nurd on eit |>tauTuit ivaDl rhirer, an pourtoil préjoÂcivr
■II pUnl. La romnienci-iiiciil ia prinlempi eal donc l'épogotr qu'on
adopte lie prét'ércocc.
La vignt étant M«iiMe ■ la gilie , demande i élre éloignée de lont
ce qui altire ou ronMrvs l'bumiililé , romme le* htm, lei hmitê
êpaiuM , lei prairiea el Ipi marai*. Les arbrei frnitien duivnti en
L'Ile paiement écarlia i, c(D«a de leur ombra|;e , exreplé ccpeudAit
ilana lei cuntréex raéridiOnaln , où lea ptniea tant , certaiaea année* ,
(I rar<i . Cl lea aérheieiiaei ti frêqurule* , que , «ini le voiaina;;» dei
pichtn et dei jlguim , Ici raiùna cuùrroieiit lea riaquas d'élre brfiléa
•ur pitid long-irmps uvaiit li-ur niuLurïté. Pur-tout uà proapérent le
figuier , ramiindier .î iiu'yuii tendre, par-loul oli l'on Terra le pécher
donner dé biioa rmils buus te ttciiura ÛB hr greSe , on poarra en cuti-
dure 'loeh tcrrcel l'expoaiiioiisonlfivoriblEkilacaliurede la i/igiu.
Ud crËe . un rene'UTelIe , un perpétue une "igné par le moyen dei
rroaieflee, de* boulorei, dea ptaal* enraciné*, dei marcottea, det
provina et dei leinif. Ce dernier nuTen qui Multiplie Im Tiriéléi , eat
une voie beaucoup trop Ion{ïue ; mail quelque méthwle qu'un aiiÏTa
pont" la plantatioH , *eil qu'on' Tarm* un trou, luil qu'on auvre dei
trencliéesou des raynna parallélea d'une eilrémiié 4 Taulreda champ,
ilTaul tou;uur* que Ir sol soit défouré anati preFondcmenl qu'il est
pouible , pour y plarer nue uarcolle Mule : re sera an automne . si on
éiablil la vignt dans tes partie* méridionales de la Franchi et à la in
de l'hiver , si «n la fiirme dan* lei régions seplenfriunales.
Une cirronslanre extrêmement impurlante ilins la collure dont il
a'ajtil, c'eit l'eiipacement des cep* entr'iui. Leur diiiance doit être
drlerminée par le degré de chaleur Aa cliuial , par l'exposition , par
la iiiluro ilu sol. .^i la sève «tt trop abondante, l'ilakoraiion *e fait
innl, lemisinuemAril |>a« , el lemuquéux sucré m aauruit an f armer
vu se dévrlupper. Or , romDie plus on donna d'enpti'e il parcourir à
■m rep. plu* il devient vîgoureni , el plus la sève t'f trouve en abon-
<liinre. H ett c**cniiet âk savoir'le resti'eifidro dio< lié joMea bornes.
Ail midi , ou le* ptare depuis quatre juiqu't six'piedï ; et r* lerott
aiicK ver* 'Te nord. Je les éloigner de six à nctrf pDâces:
'On ne lalise que deux yeux au-detaus de la terre au jeune plant
qîi'un enfuiiil : on en retrauclir un an temps de la taille, qui a Vita
uiis.'Î'hiix époques diOeretileï , selon la «ituation de la vignt. Elle émi
recevoir Iroia latiaurï' environ par au ; el an bout d« cinq ans elle est '
en pkia rajiport.
Tailla de la fignt.
On dît que ce fut une cliivre qai donna rï^ Je tailler la vign^ ;
cet animal ayant brouté un cep, ou remarqua que l'âunée «uivanle
il donna plu* de fruit que de conlumei el en elTet, le* grappes ne
sortant jamais que sur les ^nise* de l'année, plus eeipoMtea xnit
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V I G ,65
forte* et nombraucR , si plai on iloil cipérer de fruit ; or , ellH In
«ont d'iatanl pin*, que le* ricioei «oot pliu iloadaei et la tige plo*
La taille du feima plinl doit sa diriger *elan la forme qu'on -veut
donner i la vignt. La première n'aniratDa aucnn embarraa ; elle eM
facile. Il ne f'agit que deo lever le jet leploi élevé dee deux jeu i mit
i dioouTprt dam la plaatalion, ot de rogner le lecond prda dn tronc,
tamédiaiemenl aa-deuiu du premier osil. L'année iDivanle , li la
vig/i» eat deelinée i deTcnîr une i^gn» mojenos, On taillera nar Iroii
urmena, el on enivrera hi autroa raxda la Muche. Si elle ne doit âtra
qn'une vigjf bute , on ne laiaiera aubsiiler fne deux fltehea ou coni-
A la Iroifiàme taille, on donnera an bouTgnm de pliu i chaqtia
tâle , al le numbre du i41m ou mérea^brencfaaa doit âlre ménagé do
manière que la vigna moyenne an ait an moina troia el rarement plus
de quatre, mime quand elle eat parreuue au plui haut poiul d'^*a^
tion qu'on Teut loi preaorira. Lia vigiu bien plantée a déjil de la farce
i quatre anaj elle commencée donner du fruit. On peut tailler i deux
yeux aor lea deux on troia «armena 1m plua Tigoureux,
Ijk cinquième tailla demande encore quelque! ménagemena parti-
ruliir*. 11 fant couper i deux yeux aeulemeal sur le boia le plu*
fort ; borner i un aeni bourgeon le produit du airment inférieur , et
ne laiiaer paa en tout au-deli de cinq flécliea. C'est alora que le jeune
{liant eil de*enu une vigne faite.
Fant-il tailler court ou long? laiuerpea ou beaucoup de coursonif
Pluaieura auteur* diunt bien que la taille doit être eu raiion de la
)troH«ar el de la qualité particulière du boi«, del'lge et de la Vigueur
daiujelidr l'eapècode cépage, da climat, de* eipo*itiun>, delà ua-
tnre du lol , dci évènemens du priulempa précédant ; mai* c'exl ren^
Toyeride* obaerTaliuoB qui lupiiuaenl déjà unfonddecoufiuïuancei,
«t jeter dan* le Ti^ae el l'arbitraire. N'eii>(erail-il dune pa* de ligue
certain I iurariable.ilaporlèedupersouneala* main* ioairuilei, etin-
dépeadanl de tonte* lea circan*lancei , qui puiue *ervir de règle aa
vigneron paor placer infailliblemenl aa «erpe. Varenae de Feailla
l'a bien Iroavé , ce ii'gue pour la coupe de* boi*. Pourquoi ne l'oblien-
droil-on pa* pour la vigrttf
Li'automne et le prinleinp* *ant le* «nïaon* le* pin* favorablea i la
taille dalav^na/ceux qui préfèrent^defaire celte opération en antomne,
aa délermiiient d'aprè* lea considéra lion* laiTante* ; i*. Ce travail
fait en automae , laiaae plu* de temps pour vaquer è la foule d'occu-
pation* que preicril le retour du printemp*. a*. Toute* lea van'ationa
de l'ataiuRphère qui penvent imprimer du -moaTement i U aève ,
ctmcuarent i l'avancement de U oigne , Uqnella gagne au moini par
ce moyen qniiMB)flora île précocité. Le* parliaana de la taille duprin-
Mn]pa,aa contraire, ae fondent aar les déaaatre* occaiionné* par les
hivera ri)(anrtax dont les effet* (ont bien autrement tenribles pour la
vigne taillée Tpr* l'automne , que pour relie qui ne recevra cette façon
qu'après lei grandes gelée*. En la taillant l'biver, lea météore* aqurnii,
('■olrudoisaDl par toute* le» oarertoree faite* à Ja plaoleae cougèlenl ,
pèaètnnt dan* son intérieur , et lendnil la* geUes printannlère* plua
cv Google
>66 VIO
daugonoNI pour Ici jaune* ImargMtu encore nriliM de leur bonne-
Jjci raiHin* doni on l'auluriie pour pratiquer cbicone de ces mé-
tbodn ■ sont inciHile<lible*/Toul l'an conitiite à laToir lui modificT
l'une par l'antre. Bn eSsI , ici la taille d'aulomne doit être prêlérée ;
U. , il ne faal admettre que celle dn prinlempa ; tpUa race veut être
laillée lAt . telle autre demande à l'être Urd. Le cultivateur » le plua
grand îniêrêt a obtenir daiu la même lenpa la nialuiilé de lotu le*
difréreni cépagei, et cependant lea nui «ont précocea , lu autre* lir~
«lifij retarder la -réKétaiiou dea uiia , avancer celle dca anlrea , 1««
connollre tuua et lei diriger tous vera U même fin , ei-l nne partie
eaaeiiiielte de l'arl do cultiver la viga*, que M. Duaaieui a ai bien
La baoleur de la vigm varie dani chaque paya. Il 7 a dei canleiii
<ni le» cep* liéa canlre le pied d'un arbre , leura tarmen* ae ronfon-
deut avec lea brancliea , *t prodoiaont le bel effiM d'un eapalirr ; dama
d'autrea , l'arliriaaeau eal abandonné i lui.même aana aupport. ËuSn
pluiieura lui donnant pour tuteur dea éciiataa , et c'ett nn grand vice
de noire agriculture que de négliger d'en faire naafte pour let vigtn»
baiaea , tur-ioul dana lea parliea aapteutrianalea. Voici qncla eti leat
Ira princi|iaux efteta.
I*. Lra cepa ne sont pas bearlét par le* bœufi, et la charrue ne
aauroit ni le* maltraiter ni lea caaaer ; 3°. ila oui moioa à redouter de
la violence de> venta qui le* fatignent et forcent lea branrliea k >édcr
A leura cfforta; 3°. lea ùboura pour frrtiliier le aal, améliurer le frnil
«I détruire lea mauvaiiss berbei , peuvent êtrr. farilement répétéa et
■dniini«lrêi âdaalemplruuvenibleii 4°. an recueille une jilui grande
«liundaijce de raitin ; b". etifÎN lu fruit ae perrvcliunoe et acquiert
plua Je maturité. Tel* sont lea avuitagcaque retire le propriétaire ijui
acaujeltit le rameau i de* écbalaa et «ait le* placer dana la direction
qu'ils doivent avoir.
Jetona maintenant lea jeua lar nne vig/ia qui n'e*l point échalMtée
dana lea canloua où elle a beioin d'appui ; lea raisin* praiineiil nai>-
aanre aux premier* boulunadu jet de l'année; lea reuillcale* cachcul ,
le* ombragent; ila pruSfenl peu dea rajrona duioleil, de l'action do
la lumière et du contact de l'air; il* traînent aur ta aurfacf- de U
terre, août aunveut couverla de boue que le* eaux font rejaillir aur
eux; ceaardarranuîiienl à la maturité; ilaaont aqiitux, peu propre*
i la vinification. Survient-il de* pluiea abondante* en aeptembre , Ira
feuille! fout [office de réaervuir pour l'enu ; etia tombe rjianîte aur
le fruit , ; aéjuurr.e , et celuîwi devient it proie de la pourriture.
Dana le* paya où la rareté da boiaae fait aeolir, le propriétaire qui
ne compte que lia aoina et lea avancée, adopte difficilement l'uaago
ilea échalaa. Haï* dea récollca ricbe* , alioudanlea , une qualité aupc-
rteure de vin août de* avantage* que l'iuléi èi particulier devrait aotat
apprécier. On pourruit reaireindie le nombre dea écbalaa à cinq uu
aix. qui auifiraicnl pour lea auuche* d'une plaoclie , et furmeroteul
un e*p*lior aur lequel le fruit recovroil Ua brureqae* inJliieiicea do
la lumière el de l'air ; cependant on doit préférer la culture aan* éclia-
iu pac-tout.où tm vaBeuix |i*aT»«i •• «HUaaic d'eux-veout laus
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rimper wr Icrre , el éviler celle dépaïua inntUe et mus perte dp
I?tt fiifOHt à donner à la FTgnt.
La vigne nouveUtuoeut plioUe Mioil biautAt délraile, u aile n'itotr
«Ignée pir une culluie uiidDe; or cUe ut tendre, plu* wiuible
■us intempériei qu'une vigna qui ■ prù de la furce II faut donc
ameubter «euyeul 1. terre .alonr du pied , jwur U tenir ourerl^ aax
inauexce. de 1 aLm^pliere , et la rendre perméable aux r.iclnM che-
™lu«. Plu, ce tr.Tail «,1 répêié , plu. Ja vv«e .ur. de durée et de
Tigueurj ce.1 un eiir<uit au berceau qui demande de* allentioni et
dea iDiDi coQliQueli , ai on veut eu faire nn homme ruboate
C-«t un u«ge établi , «I IV.pirience en a démonlra la néqeaail* ,
qu .1 faut donner i Ja P,^e, quel que «>il «on âge, ir^û l«bo«r.
aji moin* daiu le courant de I anoée.
I* premier duil avoir lieu d'abord apr^ la (aille, dit que lu aar-
ineua.upprime.wni eul«é. du (orrein; dan. Im dim-i. ch.ud.,
c Mt a la fin de 1 aufonme ; le. terrea uu p«» compacte, .epdenl «I»
remuée, ptn. prorondemenl que le. terre, .écbe* el pierren.ea
Le aecand labuur m donne d'abord apr^ que U fruit «.[ „oué , el
Il neit pa. moina important que le premier; 1. terre n'e.t même
complètement raïaaee qu âpre, l'avoir reça.
La troLtiéme tl dernière façon e.l plutôt un binage ou un «arclag.
qu un labour proprement dit i elle a pour objet de purger I. terre de
loulei1e.planie. pinuilea qui atlireroient .ur la "W"* une liuroidil*
•urabond.Dte . el faroriMroienl le. gvjéea d'aulonioe qui dolériuniH.
•n entier lu recollée , p.rc e qu'elle, «f m nu obuacle à U in.lurilé du
fruil ; d'ailleorii la végélalion de ce. plante. e.t toujour. aur dépena
de la nign»,- elle inBue rauveiit Mar la qoalili du produit L'anilo-
tocAe.parexemple Mm..i.utà ua cep. imprigne le fui„„ de m^
mauv.i. goût; et celui doue vigne où Ibammi^ croit «» abondance
donne un fin qui ■ l'odeur et la uveur du touci. '
On prétend qu'il et punible de cultiver la vignt de nanièrp A lui
Ùire p>rtBr du n«i,« «,1. pépin ; voici le proiédé q»-on d«one I«
GanùiAammv culuuuiaur. Ou prend autant de brio, de urmeiu ou*
le terrein que l'on veni planter peol en conleoir ; ou ia. fead léeète-
menl avec un outil do U forme d'un care-oreille , el l'on eu lire
luole la Dioelle 1 on réunit en.uite la. brin, fendu, en le. recqqvraut
tout autour de papier huile. Plu.ieut« auire* procédé* unt également
conngnéa dana le même ouvrage-
Mai. I. nature de. engr.i., I. manière de le. employer et leur pr»>.
porlion peuvent auwi mUoer aur la qualité dea vint. On n'aal^
encore bien d'accord iiir l'egpèce d'amendement le plu. avantageux A
U vigne. Tout ce qu'on «il , c'e» que Je furaîer lui «t »b«jluinent
contraire. Cependaut cerlaioa vigoereui du Nord en emploient à
outrance , dan. la vue d'obtenir d'abondanln récotte* ; mai. ce. en>
fr.U mal approprié, an lolet quelque, plante. paraaitB* .ont la cauM
du godt de terroir artiBciel , et l'origine de U aavaur quelquefoii dé-
leatahte, inbérente aui vint de certain* crû..
Le* litière. noaveUemenl Mrtie* de» itaUea, det ^oriei , «la co-
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.68 V I G
lonbler et dn ponlatner, Arfrent Are ■bMlnmenl proKrtiM to vî-
gtm, i« même qun le« dipôli de* Tuinei, du g>douM, dn bouci.
Op ne doit ('en wnir ^ua qumnd ili toal rapprochéi de l'cUl de
ridrette ou de lerrean , qu'on » mêlé en ceruiiies proparlioni ktcc
enrage des lamti , de* rivi^rei , les cherréea , le* terre) franrbea ,
le* guun* , lei djbrii de* bAlineni on det d^ombrea de carrière* ,
da la terre de hrayère , de* marne* , de* coquillage*, du MUe,
)e marc de nunn i(n'an a liùaf reufenné , eic. eei. pour ranimer
U Tégilation langniwnle et rajeunir en quelque *urle le plan! ,
loulefui* en otifervani U precaaiion de les étendre quand il ne pleiit
•ou» , eu auluniBc , anr loule la lurface do aol , et non painl en le«
rauéntilaiit par poipniea aux pied* de* cepi , eomine cela *e pratique
■Mm comfaunémeot , et de répandra l'engrala plutftt anauellemeni
i,a« pow ail à *ept an. i U foia.
On effeuille )e* vignet pair modérer le coar* de 1* a^e , pour pr»-
xarer an rviiin le coniect immédiat de* r*yoO( da «oleil , et Ini faire
prendre oa celle haHe cuuleur derée , nu ce velouté puorpre , indice*
5a la **veut' et «ouvenl de la fermeotalion do mnqaeuz «ucré. Celte
«piratiou eil tr«*-délica(e ; elle doit élre fitle à plu*ieun repriae* , el
ne coBintnicer qne quand le ruitin a acquit presque luule aa groaneur.
Si on effeuille trop , le FoUm «èche et pourrit araiit de parveuir à loa
DoinI de malorilé, lur-tout dan* le* autumuei pluvienr, parre qu'eton
le muqneux doai , aojé daui une trop grande qaaotiié de Tcbicola ,
se peut plu* »e rapprocher; et dan* Ma tempa lec . il ae fane , *•
ride , la r»8e même *e aéche. Ce n'e.1 pai tout , le* bourgean* encore
veil* qui ne *uiit pai roule* ne mûriront point ; eeuï qui commen-
ceal à l'élro ceseeroiK de profiter ; et le* buiiloii* n'ara»! point reçu
de )a part de* feuille* lenr complément de vcgélation , ou avurleroul
f année auivante. on l'ili fuul éclore de* grappe*, ellea couleront.
C'eil une grande impérilie d'ébourgeonner la vigat pendant la fia-
yataon , parce qu'on fait reflner la «ève ver» le* grappe* , et l'époque
de celte opération peul ronlribuer pui**amment i la prévenir ou à la
favoriier ; mai* en général on peut dire qoe l«i raltivuteun ae mi-
dent raremeat compte dea motif* qui déterminent le* diveraa praii-
aoea de lenr art. Que d'errmra il* commellenl relatÎTement i U ro->
«nitre , â l'ébonrgeonnement et é l'épampreinenl de teun vigjtet ! Par-
font oA eea mutilation* *aDI d'iuage néceiKairs ou non , on le* élentl
JmmédiaiemeDt non-aenlemeni 1 loute* les partie* du vignoble , i
Mole* le* raee*iâ ton* le* individu*, mais on lei pnliquel de*épDi|ne(
fite*l cependant elles ne defroient avoir lien que U où elles devien-
Benl indispensable*.
Indépandamnioni de tons le* travaux réfléchis qu'il faut donner i
U coltnre de U »!>»' , cet arbri*sesu «xige encore d'autres soin* par<
ootien , ponr le garantir dea maladiea qui l'allaq^uant , dea oifieeux rt
desînaectM qui le dévorfnt. CnnvenunS'ea ; malgré tous les elforis
de la anrveiilance éclairée, il arrive qUelqueFou que la grêle, la gelée.
la pluie, détruisent en an iniiant l'eapérance du vigneron , elk plongeât
dana la piti* affreuse misère.
11 y a dana le* vignoble* on fléan dont on e*t parrenti é affaiblir
cMUdécablenent le« «Ati : c'wt Hiia eapèiw d'inaecle , la friiotin d*
3.n.iizedby Google
V I G 36»
la vigitÊ , aâ VEVHOhn (f^oytK ce mot.) , qui muIb les rMÎllw ie U
vigne, t'y enfuiirs et j dépose •» oeufi qui produisenl de petïli veri:
la «eal moyen qui ait réiiui , c'cal de cneillir.tootM 1^ feuiÛe» ronlittr
et de lea fêler au feu.
Mail il BXiite encore d'autres insectes qui font nn ffrand tortl 1«
vigne. Le principal d'entr'eni, c'eut la Pyxalr. Çf^oysK ce mol.)
Bosc l'a fail reconnullre dans lai Trimctliwt d» la Société i Agrieui-
turecU Parit , 1786. Roberjot a depuis publié un procédé iugéniauK
qu'il a imaginé pour le délraire , et qui a parraiiemeat réussi. 11 cou-
sisle i faire des feux à l'entrée de la nuit , i le* placer dam des lieux
élevés i la distance convenable , aSn que le papillon s'7 porte aussi-
t6l, et t'j bràle; i les multiplier assea pour opérer cumplélement
leur destruction.
Quel e*l le pi'opriéiiire qui seroit arrêté par la considération de la
dépense de quelques raffola de bais, de quelques las de chaume .ou da
tout antre combustible qu'il «t allé de te procurer à la campagne T
La durée du feu serull d'une heure chaque ouil. 11 n'est pas méroq
nécessaire qu'ils soient considérables. Si on a la précaution de le» faire
daaa des lieux éterés, vingt feux dans chaque rillafie, placé> aveo
inlelligence et clioiijtés d'emplacemens , peuvent suffire: >' '■«t q"^
ces feux soient conslruili de manière k ue pas causer dan* l'air des
lourbilluns , qui empécheroient l'approche du piyiition , 1 et il faut
aussi que l'époque où ils duivent être faits , soii désignée par une per~
sonne intelligente , afin de ne pas aniiciper l'opération ; on perdroil
saua cela le moment couTi:uabIe> On pourrait même , lorsqu'il régne ,
un vent égal el continu , placer lei feuic d'un seulcAlé, parce que le
papillon y sera entraîné. Si on le voit <Uni certaines raison* , aUérter
un canloa plulât qu'un autre, c'est que le papillait, l'année préci-
dénie , y a été parlé par le veut ; c'est ainsi qu'il est jeté successive-;
meut dan* les vignobles on an ne le counoiasoit pas.
L'ulilité qn'nn rclireroit de ces feux seroit plu* grande qn'nn ne
l'imHgine , tin grand iiouibre d'aaln:* phaiimi qui se poileni sur le»
arbre* et les fruils , serOient enveloppées dan* la même destruction
par cette opération.
La vigttt trouve encore un ennemi redoutable dans la gelée da
priutrmiia. On peut l'en préserver , scion Olivier de Serres , par une
fumigation , en dirigeant sur tous les pointa de l'arbriaieaa la vapeut
de paiUes humides, de fumiers k demi pourria auxquels on met le
feu. M. de lumilliac , l'un de nos. cutlivaleurs les plus éclairés , a
depuis peu eisuyé ce moyen, et il lui a pleinement réussi ; il a formé
des tas de mauvais foins, de la paille munillée, qu'il a distribués de
distance en dislanco vers les bords de la figne. Il a dirigé celle fu-
mée de manière k intercepter les rayons du soleil levant, jusqu'à ce
que l'atmosphère soit assez écbauITée pour résoudre la glace en rosés.
Il arrive quelquefois que le cultivateur le plua soigneux se trouva
forcé de remplacer dej reps qui périnent ou par vétusté, ou par des
acoJdens impréviu. Dans le premier cas . si la vigne ual Igée , le pro-
viguage est le grand moyen qu'un a imaginé pour regarnir le* espace*
▼ ides. 8il' vidées t jeu ne, des ma r col les rempli root QaliirolIeDienl ton
ot^et. Qouid'on Tcnl seolemeul lempUcer une_etpéce par une uUre^
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«70 r I G
onirei'ouni bgrelTs. Oella opéralion «oaonrêa il jr ■ oiie qninxaiiM
d'annéu rumme uns nouvelle dccuuTerle, ■ ili cociiue aDci^nue-
menl. Aujourd'hui oo la prilique de diverM* minièrn : itcpuiii itHI
iuiqu'eu juiDiwleD le climat, quand le ciel ni nébuleun. La plui »ûre
ooniiile i coaper net le cep à cini] pouces en terre quand la aère
cominence â le moavojr , et i te fendre par le milieu dans ud eipare
•ana noradi. On iaière dans celte fente deux ente* taillée* en roiii par
le groi bout, et plui é;»ii d'on r6lé que de l'iotre. Le plut épais,
garni it ■■ peau exiérienre, doit l'adapler de façon que aon liber
coiacide aTee celui du aujel. Apréa avoir lié la greiTe arec un oaier.
on la balte de terre ponr la garantir du aoleil. M. BefFroy , adminis-
trateur de l'IiApital militaire de Saint-Deuia. a communiqué lea de*
Uili lea plus inléressani sur celle opération-
La vigTie dure plus ou moina, auiTaal atm espèce , anivantla qualilê
da sot, auivant le climat > etaur-tout. auiTanl le pinaou moina de boïs
qu'on lui laisse en la (aillant. Iioraqa'elle a atteint enTÎrun aoizaiile
■u>, 0(1 peut ta regarder comme vieille el usée : elle produite la vérité ,
du vin beau coup plaa fia et pina délicat qu'une jeane u^fna , maia en
bien moindre qnantilé, car on remarque quelaboniéduvineatpteaiiue
loujunraen raison iuverae de la qnanlilé qu'on en a obtenue. On gagna
plua à l'arracher et à r«canvrir aon terrain avec du jeune plani , qu'A
la greffer , comme celle pratique ut établie dan* pTnaieura vifiUDbfra.
Les propriélaires de vignobles, dont le lerrein a asseï de valeur
pour rapporler d'anirea prodnctiona, forcêa d'arracher la iiigiw lora-
qu'elle aal deveane trop vieille, trouveroicnt an plua grand avantage,
■n lieu de la laiaser reposer pendant quelque* annéca avant de l'Ënae-
nenoer en graina , on de la replanter m vignei , de faire des prairtea
artificielles i leurs fonds, leurs bestiaux , en seroiani améliorés. Qui
nil mf me ai quelques-uns , après avoir eisajé cette culture , ne se-
raient paa le^lé* , VU la qualité inférieure do prodait, d'arracber le*
parliea de vigne» les plua mal exposées dans le aol le tnoina propice
A ce genre de planlatiun T A qaoi aerveni , pareieiople, rerlaina via*
tju'il faut coutotnmer d'une vendange ll'aiilre, et dont le* propriétés,
loin de realaurer, semblent ne concourir qu'A peupler les prisons et
ICa liapitauiT lia portent cependant un préjudice notable aux grands
vighobles, et souvent le vigneron a son grrnier vide lorsque son cel-
lier esl plein. 11 ne peut mime qnclquefuia »m défaire do son vin
pour avoir du pain. Ne vandroil-il donc pas mieux , pour aes propres
întéréta el cenx de l'étal , qu'il lournAt aei vues et sel «péculalioD* ,
VMS d'antres objet* d'une aiiliié plus générale ?
Du Rauin.
La floraison de la vigne est cunune celle détona lea fruits de la terre
tin lempi de criée; mais une foi* passé, te raiain grossit poor ainsi
dire à vue d'ail. L'époque de aa malurilé s'annonce par dea aignes
qui ne (uni point équivoquca : le pédoncule de la grappe, de vert
qu'il éloit, devient brun \ il se laiasti aller; la pellicule du grain s'a—
knineit; il se détache pour ainsi dire de lui-mâme; sou jus est doux ,
«BVoureuK, épai* et gluant: il est temps alors de le cueillir. En allen-
lUul qn'il s'agisse du nùeia propre A faire le vin , arrélona-ttuiu mu
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V I G !,7i
ceox qu'on cnlriva dani Im jarilii» et le \»ag des trsillea pour le*
maager daua leur u»ua , ou puur les faire Mcher.
11 n'eziiie pcul-étr» poiiil uns proprlêié runle, mâme iUdi 1»
coniréo» Itu plui ■oplEDUioDaloi, où l'on na puiiie ib procurer de»
raitina Irài-binu ■ minger, en adoiunl la vigne i nu mur, eu choi—
•iuaul las BipÂcsa propres à former les Ireïlles , ep les cullivaot cba-
cons «vMiaoiuel iulclligeuce; mais et aeroil enviia qu'oo chsrcberoil
à«ii obtenir uuvÎA do qQalilé au périeure: il faiji préférer de lei manger.
Dana le nombre de ceux qui ioaisseol de la meilleure réputaliun ,
Gonioie fruit de lable , comme conietlible, un cnniioit le cAimm/o*
de MoMreail ,Je PaïUaùubUau , de 'Jiurteri. Plai'ii une bonne elpo-
BÎtïoii , il jiToapéia sur pteeqae loui les poinis de la France.
Dans quelijaaa boni «iguoblei on est dan* l'usage de laiaaer. le
raàîn aux vignn nu eertain leupi encore aprèa qu'il a alieiul lou
point de niKlDiilé, pour lui faire perdre aon ein surabondlnle, el cen-
Genlrer encore sea priacipes; mais un plus long léioor sur le csppoar-
ruit délerminersa puiréfacllou. Bi comme il devient sonveot lapreis
d'une foule d'animaux qui en aont trèa-friandl, ou a iroigiii^ , pour
le su^atraire à leur voracilé , d'introduire les grappe* dans dea aiice
de pailler huilé , ou duos d«a sar^ de crin \ mais ces moyens , utile*
pour le moment, ne sunl pas lonioor* ensuite *an* inconvéuiena; et
le raisin aiaai conaervé ne peut élre un fruit de garde.
lie raisin du initie eat deiliné i être conaerTé daus le fruitier ;
c'est li qu'il doit se perfeciiouner ; si on le laissoit exposé aux pre-
■mières gelàei , son enveloppe ae darciroil , il seroil inttuimenl muiiw
aigréable à manger.
Il faut choiair un beau jour pour le rneiUir , et faire en lorle de
le reulrer *eo au fruitier ; à mesura que le coup de ciseaux sépare le
grappe et qu'on en a délacbé tous les graiu* auapecta, on étend légê-
reineat le* grappea sur dei daiea garnies d'un lit de mousse trèa-
aèche , ou les iaule «t on ne la* touche que te moins po*sible ; quand
la claie en est tei:auverte . un le* Iranaporle i la maison avec soia
et aans secousse, at on le* porte avec lea mâmes pr6caiilioni le len-
.demain au aoleit, si ta journée est belle; un retourne lea grappea
quelque* heures aprèi, et on lea iiilroduit ensuite dana le fruitier,
qai dort Mtt frais , aéi'é et un peu obscur. A celle métfaude, qui eal la
plua aimple, la plu* sûre et la plu* généralement pratiquée, qnand
les circonslance* lurale* se trouvent d'aocord avec les soins, on peut
en ajouter d'autres, dont voici le* principalea :
On auspend les grappes 1 de* gaulelfes de bois (^é*-sec , de manière
qu'elle* ne le touchent par aucon point de contact. L'attention ra
quelqnefeia joaqu'à les y fixer A la faveur de BU attaché* an petit
boat de la grappe, dana la vue de procurer encore plu* d'isolemenL
On garnit l'intérieur d'une on de pla*ieer* caisses, du gaulettea on
de ficelle* lor leaquelle* sont rangées le* grappe* sans sa loncher; OB
lea ferme ; on applique un enduit de pl&tre *ur toute* lea jointuree ;
en iniiaporle ainsi les caisses i la cave , el on les reronTre de plu—
sienrs couches de sable fin et tr^-sec. l^ raisin se canserre ainsi
Irès-long-tempa ; mais da* qu'en a entaMé nue eaifse , il fattt promp-
ir le fruiL
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,^, V I a
On prend âat csndrM lien limiiiei qa'on dâtruopc tver d« l'«wi
'«n cimaifUiire ds bgaillie claire : on 7 plonge 1«* gnppei i différoalea
leprÎKi, juiqa'A c« que U cuuleiir dei gnAo* ne (oil pltii appcrcne.
On lai riiige enraite du» anecaiiM *ar on lil de* taémvKxain»
non nloaillée*; on lei reconvre d'an lecond ring, celai-ci d'uns
couche de cendre Mche , el liiui de «uile jntqu'à ca qne la bulle aoil
remplie. Apre* l'iToir ■oignenaenienl fermée , on la dépoaa i la care ;
•I ponr >e aervir da frait, il «oSît de le plonger à plutienr* repriaea
dam de l'csa fraîche ; la cendre a'en délache facîlemant, eliL eit aoMi
fraii qu'an moment où on l'a cueilli.
La paille bien aècbe aert qnelqnefoia d'eareloppe anx grappei
de raisin* lit lur lit; elles ae coDierrenl en trèa-bon clat , pourvu
qu'on Isa melte k l'abri dei animaux itettroriann ; d'aulrca fuia il
aalGt d'iaoler Isa grappe* aur n&« pbncbe, et de coavrir chacune aveo
«D vaaa creux de Terre ou de faïence , par exemple arec dea clochn
i melona ; on le» euTeloppa , on lea uirmonle d'une couche de atble
fin , «1 le frolt a'j conaerve exempt de lonie aorre d'atteinle.
Outre l'avanUge qn'on a de conaerTer lo raitin arec toua lea agrà-
nani de la nouTeaatû , nn parvienl, an moyen d'une lente el aû-
f neoae deuiralien an aoleil ou au four , de lui faire éprooTer an de-
gré de compreaaioD tel que . D un -tenir menl il préaentF une peaanfenr
apériGqne conaidêrable eu niaon de aou peu de Tolume , mua ainai
diapoii , il peut dire gardé pluaieuri année* et tranaporté dana lea
plua lointaine* région* , aana auhir ni déchet ni aucun genre d'allér»-
lion. On en cample dana le commerce de trois cipécea. qui te débi-
tent (DUS des noms el i de* prix diiférena : lei raitiiu ih Provenca,
le* raitin* de Damai el lea raitint de CoriMht. Le* procédés pour
les préparer aont décrit* dans luui lea triitéa d'économie doraealiqae.
|l*DlIira donc de dire ici qulla ont- pour base une 00 ploaieura im~
raertiuua dan* une leiaire «Iraline , el un deaaèchemenl plus ou moins
ispide, soil au fonr , soit au soleil , toil à l'ombre, aelon les lieux
el lea circunstances.
Je croia nepouvoirmleux faire panr l'utilité dn lectenr, qoedater-
inûier par U description d'un procédé employé par nn jardinier d«
l.i Larriiua , et que AT. Dunieux indique i U lia lie ion article Vi-
otiE, pour servir *ur U table, même après l'hiver, dn cep* gamia
de feuilles el de froil* aussi frais qu'au cummenoament de l'autonine.
Il a'agil de se mnnir aranl la taille d'une caisaa de neuf poncea de
grandeur et de profandenr , en ménageant dan* le fonr an* oOTcr-
ture asaei large pour introduire dana celte cuaae un aarment qui , par
la grosseur de ae* nauda , promette du fruil. On fait aupporter œU»
caisse 1 U hauteur de la branche choisie, par deux crocheU fixés dans
le mur ou par dea appuisde fenêtre* s'il s'en trouve! portée; on taille
le sarment i deux ou trois yeux an-dea*n* de la caiaae , et on la rem-
plit d'asses bonne terre qu'on arrose aonTenl el abondunmeut. \m
nmean prend racineet pousse bientôt dea bourgeons chargé* de belles
greppea ; quelque temps avant lenr maturité , on sépare celte mai^
«otte de la treille eo coupant la mére-branche do «etle-ci ru au-
deieods de U caiase ; on reirtach* tontes lea parti» dea nouveanx aar-
meiu qui «ont rapérieur* à la grappe U pliu élevée , «I «a Uaniparto
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V I G >,5
cgHi! plante avlnl lei geliu dam dd lien ofa «lie (oïl â l'tbri d«* (triixb
froid* ; il «nffii •loi'a da l'irrgnr de temps au lempi , poar aToiT en
kTiil e( en mai fie* grappes d* nu'iin couronnée* de reuille* , et atuii
fraiclie* qii'aa momeal où on 1m ■ cueillie* i U IreîUe.
Cb procédé oSre plu*ieur* autre* avantage* ; il en résulte pour
ruinée prochaine un pUnteh«Telii dont la bon lé n'est p*« équivoque;
et c'est an maym ai*é et infaillible de propager certaine* eipécu
qn'ou ne proTJgne que difficilement. Il n'e*l question pour cela qoa
da retirer an printemps la crp de U caiass arer !■ niutte, el do le
remettre ca pleine terre; il loufTre *i peu tle celle irantplanlition ,
que dnraulumneauivanle il e*t chargé de fruittcomme l'année d'au-
paravant. Pour le lurplui, t^es le* mot* VlH el Vin a ion e. (Fa an.)
Outre l'espèce de vign» dont on vient de parler, le* bolaniates ea
onl déi'ril nue douiaioa d'aulrc* , dont la plupart croisient iponlaué-
iBent dans l'Amérique leplenlrionale , cl dont ploiieurs sont cnllivéca
dans no* jardin* , el par coniéquent d«n* la oa* d'être mentionnée* ici.
Id ViaNB A OKOs ruDiTi, f^lû labnuea Liui>. ,qui est tlioiqw,
a les feuilles très-grandes, en ccear, déniée* . souvent un peu lobée*.
et oouverle* en deg*aii* d'une laine fauve. Elle le trouve Irèa-abon-*
dammeiit dans le* lieui humide*, s'élève au-deuu* de* plu* fjraixU
■rbre* , et *e* grappe* femelle* ne *oal compoiée* que d'un petit nom*
bre de grains, maisqni acquièrent quelquefois la grosseur d'une naiz>
C'est le ^Tfropf)* de* Anglai*. J'iisonTenltnangéde* rai*ins decella
vignt pendant mon *éjour en Caroline. lieur aavaur e*t bien inH—
rieare à celle des nôtres, mai* cependant agréable; on pourroit cer-
tainement en tiier parti. Sea feuille*, souvent larges de plus d'un
demi-pied , la rendent propre é faire de* tonnelle* , et soûl d'antant
plu* remarquables , que le vert obscur de lenr surface supérieure con<
traite avec le fauve de lenr aurface inférienre.
La ViOMB vuuiNK , qui est dioïque, aie* feuille* en cœur , déniée*,
aigiiiù , et glabres des deux cfité*. C'eil le fi'is cordifolia de Michaux ,
le winitr grappa de* Anglais. Elle se trouve dan* le* bons terreini
non Iiomida*,et est pin* rare que la précédente en Caroline, u&
je l'ai obnervée. Se* grappe* de raisins sont beaucoup pliu aban-
danle* en grains que celles de la précédeule ; mais ce* groin* sont i
peine de la grosseur d'un poil, et leur **vear est beaucoup plus rap-
prochée de celle de nos miain» ordinaire*. On pourroit certainement
en faire du cùienoenlralisanl l'eicè* d'acide don| lenr sur est pourvo.
J'en ai vu de* pied* aaseï abondamment convert* de grappea pour
mériter les frai* da l'ezpluilation. Toujours esl-il vrai que dan* la
Basse-Caroline leur culture seroil plus avnntageuse que celle de la
vifTie d'Europe, qui, ainsi que je l'ai remarqué sur les pied* qui
exiïlenl dan* le Jardin dea Plantes de la Bépubliqoe frsnçaiae, qu'en
ma qualité de conint. je dirigeai* en l'absence de Michanz , ne peut
être employée utilement, parce qu'elle fleurit pendant six moi*, c'eil-
i-direqn'il y a de* grain* m&n , de* grain* verl* el de* fleur* aur
la même grappe pendant lont l'élé.
La VroNE airaiBB, qui e*t dioiqne,a le* feuillet en cwnr aigu,
inégalement dentée*, et leur* pétiole* aiutj que leur* nervure* velues.
£llo ae iroure •ur iM bord* du MûiiMpi el-de l'Ofaio, d'eneUeaété
3.n.iizedby Google
374 V I G
apportée ànn» le iardin (le U Carolins pir Michaat. Elle t»t ian» le
cas de Taire genre. Sei baiei Boni li arerbei , que pour eo avoir icrni
daui l'inlcDlion d'en envoytr \ea pcptni ea Europe , j'ai eu lei mttiM
Tidéea et duuluurcuaei peiidnul plusieurs juuri.
La ViOHi vTiHca . fitit he^racea Wild. , Htàera quinquefoUa
Liiiu. , qui ■ lei feuilles cumputéea de cinq fuliolei ovalai , denl^,
las piiaicule* des fleuri lermiiialei , et les rsmraox radicans. Elle tr
trouve diui loule l'Amértqiiti leplenlriDDile, et a'^ldre aa-desaai dta
plus grands arbres, des ruchers le< plosperpeudiculaires, an mojea
de racines ou mieux de •ucoirsa-peu-pres semblablesàceaidu/iem,
^DitiaisMulireilréinilêdesesvrilleaels'insinueiil dsns les pins pe-
lilesfentDs.OulaculiÎTe beaucoupeu Europe pour masquer 1» murs
•xpusésau nurd , ce i quai elle est très- propre. Elle tUuI avec la plus
grande facilité, suit de graines, luildcimarrulles ,soitdeboalorea; lln'j
■ qu'un sol trop net: el une trop grandeexposïtiao au soleil qui lui soient
cuulrairee. Une manière d'en tirer parti pour l'oruemeul, 4ui n'est
pas aases connue , r'esl de la piauler au pied d'un psleau de qniDBe i
vingt pieds, au sommet duquel elle parvient bienlAt, et d'où elle r»-
tuinbe avec beaucoup de grâce. Il ne s'agit dans ce f aa que de la régler
■rec la aerpelle.
Lu ViOHE TU ARBaa a les feuilles surcomposées , et les foli<f1e*
talérales piiiiiées. Elle ae trouve en Caroline et en Virginie, dans les
lieux sers et ombragés. Elle •'élère au moyen de Trilles aa-dessea
des plus grandi arbres , et acquiert quelquefois une grosseur qui ne
leur est pas inrérieure. Celte espèce eit eilrèmemcnt élégante, mai*
ke rnltiva plus difficilement que la prérédeniei en conséquence elle
u'eat pai encore iréa-cumniaDe dins nui jardin*. Quelques botanistes
plaeenl celle eapére parmi les Libiiheb f^oy. ce mol.Ponr leaurplu*,
^ofcuimois ViMelViNAiGHa. (B.)
V[6N£ BLANCHE. On nonime vulgairement aJrui U
Br\onb. foy** ce mot. (B.)
VIGNE ÉLÉPH ANTE. C'wt I'Achit. Foy. ce mot. (B.)
VIGNE DE MALGACHE. C'o«t un puDiAwi. royem c«
mol. (B.)
VIGNE NOIRE SAUVAGE, f^oy. va mot Tahibk. (B.)
VIGNE DU NORD. On a donné ce nom an Houbian.
Voyt» ce mol. (B.)
VIGNE DE SALOMON, nom Tolgaira de la Cuha-
TiTE. Voyn ce mot, (B.)
VIGNE VIERGE. Cert tanlàt la Vionb de ce
nom, lantdt la MoHBbLS douce ambre. Voy** ce»
mots.(B.)
A''IGNERON , nom d'une cocjuîUe' de \hiliee dn vtgiu»
pu «toargol , haiix pomatia Lion. Voyez au mot Hé-
lice. { fi.)
VIGNETTE. On appelle aiiui Tulgaîrement k apwi»
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R.ia.
3.n.iizedbyGoag[c
. V ï G 3-J5
vlmaîra dans qnelqaes «tnlons, el la èUmaSt» hUue âtm
quelqaes axtrea. Vf^et aux mota Spiu^éb «t CLiMATiTA. (B.) >
VIGNOT, nom vul^ire d'un coquillage du genre dea
tabots {turbo,liltoreuê Linn. ), qu'on mange aur les côtea
de France, f^oyez au mot Sabot. (B.)
VIGOGNE {Cametuê vUugita I.inn.. fig- ^l"» l'-^ù-'»
toire naturelle (U Bnj^a.), quadrupède du genre du Laha,
e( de k première Kclion de l'ordre des Ruminanb. Voyez ces
deux mota.
L>a vigogne est célèhre par la beauté et la fineue de sa
(oûoii. Sa taille est à-peu-près celle de la ehèvr» domestique;
elle a de la légèreté dans la rorine , de ta viTacilé dans la
physionomie, de la noblesse et même une sorte de fiei-té
dans lea alliludes ; elle tient constamment la tète hante , et
son cou se dessine agréablement ou S; sa tête est arrondie
et sans cornes , son front large , son museau court , son nés
Bpplati, et son menton sans barbe; ses naseaux sont écartés
l'un de l'antre, ses yeux grands et noire , ses oreilles droites
et pointues, ses jambes longues, si on les compare à la
grosseur dn corps, ses pieds séparés en denx doigts, ses sa-
bots noirs, minces, convexes en dessus, et plais en dessous.
TJne iaîne très-fine et molle courre sa peau; celle de la
poitrine, aussi bien que de l'extrémilé de la queue, aat la
plus longue. Sa couleur est d'un blanc jaunfttre sous la mâ-
choire, blanche sous le corps, d'un Lrun roUgedtre sur la
plus grande partie du corps, et Isabelle surleresle.
Cest un animal particulier à la partie haute du Pérou ; il
habile , en troupeaux plus ou moins nombreux , les croupes
très-Froides et désertes des montagnes les plus élevées et lc:i
moins accessibles, principalement dans la portion des Cor-
dillères qui appartient aux provinces de Copiapo et de Co-
quimbo. Sa pSture ordinaire est Vicha onpajon, plante qui
tapisse lea rochers au milieu des glaces et des neiges. Il court
et grimpe sur ces rochers avec autant et même plus de lé-
gèreté que le chamoU. Son cri est un son aigu , qu'il répète
souvent, et que l'on prendroit plutôt pour le sifBemenI d'un
oiseau que pour la voix d'un quadrupède. Extrêmement
timide et rusé, il ne se laisse point approcher, et lea Péru-
viens ont renoncé k le surprendre pour le tirer ou à le
chasser avec des chiens; mais ils ont trouvé un autre moyen
de s'en emparer.
Après avoir examiné la montagne oili paissent plusieurs
bandes de vigogneu , ils foi-ment , le plus près d'elles qu'il
leur est poasibie, une enceinte avec une corde tendue en
cercle qui néanmoins n'est pu exaclement fermé i ils j
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1,6 V I G
luiaenl one OHTerture par laquelle les vigognes puÎMcat
entrer, et ib fixent la corde à une hauteur médiocre, de
manière qu'elle touche le cou de ces animaux lorsqu'ils en
approchent; ili y allachent auuî dea lambeaux d'éloSea d*
toule couleur qui voltigent au gré du vent. Ces dispositioiu
faites , les chaaseura, qui sont en grand nombre et accom-
pagné* de petits chUna dressé* â celle chasse, battent une
grande partie de la montagne , et poussent devant eux le*
vi^gtMs , oue lemoindre brait effraie, jusqu'à ce qu'elle*
soient entrées dan* l'enceinte formée par la corde. Lors-
qu'elle* se voient renfermées, elles cbercbent à s'échapper;
mais , épouvantées par les morceaux d'étaffe agiles par le
vent , elles ne savent ni sauter par-desias la corde , ni
baisser le cou pour passer par-dessous, et les chasseurs, qui
arrivent preM)ae auisi-t6t qu'elles dans l'enceinle qu'ils ont
réparée, les luent et les écorchent pour en avoir la peau et
laine.
Ce sont ordinairemeol des Indiens et de* métils qni s'oc-
cupent de la chasse aux vigogne», et c'est peut-être la plus
pénible de toutes les chasses; elle ué se fait que sur dt» cime*
glacées ou il n'y a aucune habitation , et elle doit quelquefois
durer des moi* entiers, si l'on veut qu'elle ait un avantage
réi^ Si le temps devient mauvais , s'il neige ou s'il s'élève
des vents violens, les chasseurs n'ont d'autre resMturce que
de se mettre à l'abri de quelque rocher, et d'attendre la fin
de la bourasque. C'est ainsi qu'ils passent les nuits ; du maïs
larme toule leur provision, et ils y joignent la chair de*
vigogata quand leur chasse a été heureuse. C'est une fort
bonne viande, que des voyageur* out comparée à celle du
treau, et d'autres à celle de la bic/i*.
Mais ces chasses, qui produisent ordinairement de cinq
cents à mille peaux, sont de véritables tueries; les Péruviens
ont la cru.iulé de massacrer toutes les vigogne» retenue* dan*
l'enceinte, et ils ne laissent échapper aucun de ces doux et
innucens animaux. Ils vendent les peaux garnies de lenr
laine; car on n'achèteroit pas la laine séparée, à cause de la
fraude osses conunune d'y mêler la toioon du poco, qui a la
même couleur, mais qui est moins fine. Les marchands qui
•chèLent las peaiui de vigogne», les font dépouiller de leur
laine pour l'eni'oyer en Espagne. L'appSt du gain étouffe au
Péi-ou , comme en d'autres pays, toute considération de bien
général; eii massacrant impitoyablement chaque année un
grand nombre de vigogne» , on diminue une espèce pré-
cieuse , et l'on ne lardera pas à t'anéaulir. Il en coilte &
préaent des fatigue* incroyables pour se procurer U toison
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V I G ..,
die ta animatix , et il ne ura bientôt plu poniUe , quelque
peine que l'on m donne, d'en avoir auot pour qu'elle puisse
entrer dans le commerce. Ce sera une perte qae déploreront
le« manuTaclures et les arts, et qu'il seroit facile d'éviter, si,
■u lieu de melire U mort loulea les v^o^mMpriMa aux battus» ,
l'on se oontentoit de les londre et de m ni^nej;er une nou-
velle laine pour l'année suivante ; on tueroit seulement quel-
auea miles, dont le trop grand nombre nuit à la propagation
o l'espèce : c'étoit ainsi 'que l'on en usoit au t^nps dea
Incat.
Il est une autre mesure plus grande j plusimporlanle, H
qui illustreroit le gouvernement aux ordres ou i ta protection
duquel on la dffvroit; c'est de s'approprier l'espèce même do
]a vigogTu , et de la sauver, au sein de la domesticité, des
massacres qui U menacent d'un anéantissement prochain et
total. L'on a fait, dit-on, au Pérou auni bien qu'en Es-
pagne, des essais infructueux à ce sujet; mais ces tentatives
ont-elles élè dirigées avec sagacité, et sur-tout répétées el
aoulenues avec persévérance ? Si l'on considère le lemps qu'il
a fallu pour lirer le moufion de ses montagnes, pour rédnirv
•on naturel sauvage, et en faire l'animal le plus doux et le
plus paisible , l'on concevra que ce n'est pas de quelqoes
essais, presqu'aussi-tôt abandonnés que commences , qu'il
est possible de prononcer sur le plus ou le-moins de facilité
i soumettre uu animal précieux à l'état de domesticité.
M. l'abbé Moliça , qui a voyagé long-temps dans les con-
trées que fréi^uentent les ciffognet , ne doute pas qu'un no
Sarvienne un jour à tes ranjier nu ncmibre des animaux
omestiques, lorsque l'industrie nationale, qui commence
feu k peu à se développer, aura un peu plus d'activité.
Hist. natur, du Chili.) L'on a remarqué que les vigogne
que l'on nourrit dans quelques maisons de Lima par pure
curiosité, conservent toujours un penchant lrès-marqu£
pour la liberté, et que leur naturel demeure sauvage; maia
ce baractére farouche lient à une excessive timidité , que l'on
peut espérer de vaincre, du moins en parlie, dans un être
dont les moeurs sont doucea et innocentes. D'ailleurs , il ne
s'agit pas d'apprivoiser complètement les premières vigogne»
dont on s'empareroit ; et si on parvenoit ii les faire multi^
plier , l'on auroil obtenu tout ce qu'il est raisonnable d'en
attendre. Les premiers produits, auxquels il ne resleroitguo
l'instinct el non l'habitude de l'indépendance, seroient moina
sauvages, et il en naitroit des individus qui auroient déjà
l'emprdnte de l'esclavage et le germe de la docilité.
Irun antre côté, faire descendre tout-i-ooup les vigognêt
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..8 VIO
deswDimebdmBumiagnM, où règoo un froid itonul, dana
deaplainei échauffée* par un aoleil ardeiit,c'ei(]e««xp<Mer A
périr. Une pareille Iran aniigra lion ne peut a'opérer qu'avec
uénagemetit el par gradaiion. C'eil Mtu doute farite d'avoir
auivi celte marche, inditiuée par lu uature,qu« lea Eapapiola
n'ont pa« réuaii dans les tentatives (ju'iU ont faitea siir ce
sujet Les Pyréoées, les Alpes ottrrnt en France lea ailes
les plus convenables pour bommeacer l'éducation da ce*
animaux.
Un de mes anciens amis, U. de Nesle, qui joignoit k an»
fortune considérable, le goût de tout ce qui est beau et utile,
«voit conçu le projet de faire venir, du Pérou en France,
des vigogne», dan* l'intenlion de les y acclimaler et de lea
propager. Le* circonstances , parmi lesquelles on a compté,
avec quelque étonnement , l'oppoaitton de la part d'un
inspecteur-général du comnerce, ont empMié l^xécution
d'un projet qui n'avoit pu se former que dana une ame
élevée et amie de sa patrie. Il reste encore à exécuter. Hon-
neur A l'hon^me opulent ^ui , en se chargeant de l'exécution,
aura senti que le* riclieast^i n'attirent la considération pu-
blique qu'aulant qu'elles s'écoulent vers de* choses grancfea,
Dobles et d'une utilité générale ! Gloire et reconnoissance au
^uTernement qui lui prodiguera de puissans encourage-
mens I a J'imagine , dit Bufion , que les vigogne» seroient
uneexcellenle acquisition pour l'Europe, et produiroient
plus de biens réels que tout le métal du Nouveau-Monde ,
qui n'a servi qu'i nous charger d'un poids inutile, puisqu'on
avoit auparavant, pour un gros d'or ou d'argent, ce qui
noua coûte une once de ces même* métaux w.
Il n'y auroil pas à craindre que la laine des vigognêâ se
détériorât par la transplantntion et la domesticité ; n sVons-
nous pas l'exemple du mouflon ou mouton Muvage, dont la
toison s'est améliorée danH nos moutons ? £t une analogie
bien fondée ne noiisautori»o-t-ellepasà présumer quelalaioe
des vigogne» se perfeclionneroit également entre noa main«?
Beaucoup plua belle que celle des brebia, elle est aussi douce
que la soie. Sa couleur naturelle est si fixe , qu'elle ne s'altère
pas sensiblement sous la main de l'ouvrier, et elle est sus-
r«ptible de prendre lea couleurs les plus riches. On ea
compte de trois sorles dans le commerce, la fine, la carmé-
line ou bâtarde , et \cpelotage, ainsi nommée parce qu'elle
est en pelotes : celle-ci est peu «stimée. Je transcris ici uno
note fort intéressante, et qui , sous aucun rapport, ne peut
parottre déplacée : elle est du spirituel et «ayant Pougen*>
3.n.llzedby'GOOg[C
V I G «79
Voyet M Traduction du Woyag» philosophique et pittoresque
sur le* rivée du Rhin, par Georcea Forsler.
u En 1774, cette matièi'e (la laine de vigogne) élant
» tombée à un prix très-bas, mon digne et verliieux ami,
s AlesHtidre Breton , El fabriquer }e premier, dans Paris,
y> une pièce de drap de vigogne en couleur naturelle. Cet
v eiaai ayant réussi au-delà même de ses esuérancen , lui
» donnoit des droits aux encouragetnena du miniafère ; mais
» il n'en obtint aucun , parce qu'il étoil trop pur, trop
n désintéressé pour Aaller les inspecteui-s-généraus du com-
» merce.
» n fît teindre diverses pièces de vigogne en bleu fonc^,
» bleu de ciet , cramoisi , violet fin , et écarlate. Os couleur*
» riches réussirent tauteâ é^lement bien. La laine de vigogne,
» qu'on prélëixiit dans la bonneterie à cdte des pitons,
» parce qu'elle n'est point, comme cette dernière, chargée
» de longs poils droits, est tellement propre à faire des draps,
w que même on en peut fabriquer de première qualité aveo
B la partie la plus déliée des louffea blanchâtres.
» Si le gouvernement lui avoit facilité les moyens d'établir
» en grand une manufacture de draps de viffogne, il anroit
» pu les fabriquer, TU la modicité de là main-d'œuvre d'alorv,
V au pris marchand de 60 livres l'aune.
» Ces draps, au surplus, ne peuvent être comparés A
» aucun autre, parce que le vigogne est d'une natura diSe-
w rente de toutes les laines d'Europe.
» Je tiens en partie tous ces détails de l'honnête et sage
r> négociant que le viens de citer. Son mari, bon pève, bon
» ami , philosophe-pratique , patriote par sentiment et par
» conviction , ce sont de tels nommes qui font & richesse
» des Etats, toutes les fou que la vertu est à l'ordre du jour.
» l'ai vu ce citoyen respectable, au milieu de huit cents
n ouvriers dont il éloit le père et l'ami , oublier ses tntérélB
» et ne s'occuper que des leurs. Aussi la destinée , moins
M aveugle qu'on ne pense , en punissant , par de stériles
jt richesses , le négociant dont l'industrie usuraire complu
» avidement les heures du paâvre, a-t-elle donné à celui-ci
v pour récompense les trésors d'une heureuse médiocrité ».
Il y a quelques années que le prix courant de la laine de
«•i^gnAvarioit, en Espagne, suivant la quahfé, depuis quatre
juaqu'àneuffraocsla livre. llaauemenlédepuisetaRgmenlera
toujours , k raison de la diminution progressive àei animaux
qui la fournissent , en sorte que le« draps que l'on fabrique
à présent avec cette laine sont beaucoup trop cbera pour
4trs 4'un usage général. Geiu qui sortent de U msnu&cture
3.n.iizedby Google
.s. VIL
de M. Decretot.-câibrafabricsnl de Lonviera, MiDt d'une
«xécutioa paiTaite et d'une gi-andc beaul^, ainsi' qae le*
achak également en laine de vigogne , qui ont le même
croiaé, le mfroie moellAx, et à Irèi-peu près la même
finesae que let ichals de Cachemire. Cette nmlière entre auuî
dans la fabrication des chapeaux fins, mêlée avec le poil de
lapin ou de liètTe. (S.)
VILAIN. On donne ce nom à un poitaon du genr»
cyprin, cjrprîniu JnM. C'eat par erreur que Dubftmel et
autre* ont écrit que le vilain étoil le eyprimu ctpAaiuM, V07.
au mot Cyfkin. (B.)
VILAIN, dénomination que Picot -Lapeyrouie a im-
posée à un vautour qu'il « observé dan* le* Pyrénées. C'est
h même que le Vadtodb sk Mai.ts ou Vaotoux bhdn.
yoyém ces mots. (Vieill.)
VILDENOVE, fyiidenovia, plante Tivace, à lif^ de
trois pieds de haut , k feuilles rapprochées, alterne*, mide*,
pinnees arec impaire, à pinnules ovaie*, opposées, décnr-
reole*, dentelées, garnies de soies et pourvue* de stipules,
k fleurs solitaires et axilUires, porléei aur des pédoncules
Irée-épais et garnis de stipule* glanduleuses.
Cette plante , qui est figurée pi. 685 des lUutlratîons de
Uimarck, forme un genre dan* la syneénésie polygamie
•uperAue, établi par CaTauîlIes , et qui offre pour caractère
un calice commun double, l'un et l'anlre polyphylle, l'in-
térieur cylindrique , et l'exlérieur phis court, formé de fo-
lioles sétacée* et ouTertes; un réceptacle garni de paillettes,
et portant dan* aou centre des fleurons hermaphrodites, et
k sa circonférence de* demi-9eurons femelles fertiles.
Le fruit est composé de plusieurs semences oblongnes,
pentagones, couronnées par cinq soie* droites.
La vi^noMcrollau Mexique. ËUe est cultivée dans les jar-
dinsdeParis et de Madrid. Elleaconsidérablemant d'affinités
«vec les Zinnia. Voyet ce mot. (B.)
VILLARÉ5E, VUiareaia, arbrisseau du Pérou qui forme,
dan* la penlandrie monogynie, un genre qui offre poue
oarmctére différentiel un oaliee k cinq dents; une corolle de
cinq pétales; un sligmale seuile ; une oapaule oblongue,
«iguë, uniloculaire , bivalve et moaosperme. Il est men-
lioané dans la Fhr* du Pérou. (B.)
VILE^RSIE , Villartia , genre de j^nlea établi par
Vaiter, n" ioq de sa Fliir» d» la Carotin», et ainsi nommé
par Gnelio. J ai figuré a" 16 du BulUtin dt la Société Phi'
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VIN ,Si
iomati^w, la plante qui lui sert de type, «t qui ae trouve
dans les eaux stagnantes de la Curolîne.
Ce genre spproqhe inânimeut de celui deam^n/ani^A, et
iiuuieus a réuni à ce dernier plusieurs de «es espèces ; mais
Ventenat, dans son ouvrage inEilulé CAoix des Plantes, l'en a
bien disUaguéi et lui a donné pour caractère : calice de cinq
parties^ peraistant; corolle en roue, à limbe souvent cilié }
cinq étaminesiun ovaire supérieur, surmonté d'un style à
stigmate bilamellé , et à base euiourée de cinq glandes ; cap-
sule à une loge et à deux valves, renfermant un grancl nom-
bre de semences.
Ventenat lui rapporte quatre espèces :
' TJovale, qu'il a figurée pi. 9 de l'ouvrage précité ; la r^M-
pAoîJe, dont la fieureit jaune, et qni se trouve abondamment
dans quelques rivières de France; ['indienne; U lacunetue,
qui est la mienne : toutes vivent dans l'eau, f^ayet au mot
MÉNVANTH£. (B.)
- VILl£BllEQUIN,Bom donné, par les marchands, à une
(wquiDe du genre des vermieulaires , figurée dans Dargen-
viOe, pi. /( . lettre L C'est le serpuîa imbricaiie de Linctetu.
yayei au mot Veshicui^ire et au mot SEitPT)i.E. (B.)
VILLICHË, Fî^fitiftia, plante à tige rampante , filifarme>
hértsgée , à feuilles alternes , pétioléés , écartées , presque
rondes, presque peltées, crénelées, hérissées, rougefltres eu
âessous , et k flenrs rouges , géminées , portées sur de longs
pédoncules axillaires, qni forme uu genre dan« la triandne
inonogynie.
' Ce genre offre pour caractère un calice à quatre divisions [
nne corolle monopétale à quatre découpures; quatre éta-^
luioes ; un ovaire supérieur , surmonté d'un seul style.
Le fruit est une capsule biloculaire et polysperme.
IjS villiche eat annudle, et cnrft au Mexique. (B.)
VIMBE, nom spécifique de poissons du genro CypAin et
SaH-moke. Vvy. ces mots. (B.)
VIN. Ce nom convient à tous les stics sucrés des Végétaux>
qui, par l'efiet d'un mouvement intestin qu'on nomme/»—
wtentatian, de doux et opaques qu'ils étoient, sont transfor-
més en Une liqueur agréable, transparente , plits ou moina
piquante ; mais on le donne plus particulièrement an suo
exprimé des fruits de la vigne quia subi cette fermentation
et produit le vin proprement dit, la meilleure de toutes les
liqueun formentéèg.
Ij'art de faire le vin se perd dans la nUÎl des temps ; les
•nciens Egyptiens en coonoissoient les procédéa ; ils existent
3utin> T
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,S, VIN
encore sculptés eut Ua mura de lenra templea let plus an-
tiques; leaGreca et lesRomaina 1rs avoient recueillis, et prépa-
Toient une mullilude de fin», dont les noms et la célébnlé sont
nasses jusqu'à nous. Ils en avoient de légers qu'ils pouvoient
boire de suite ; ils en avoisnt d'antres qui n'ètoient potables
qu'après un temps très-long ; enfin ils en avoient dont la con-
servation seprolongeoit au-delà d'un siècle ; ils melloient ansn
eu réserve du moât plus ou moins concentré par l'évapora-
lion, et qu'on déla;foit arec de l'eau pour en préparer des
boissons. Les habilans de l'Archipel ont continué k faire cette
espèce de raisiné, car M. Boudet, pharmacien en chef de
l'armée d'Orient, a trouvé, dans les magasins d'Alexandrie,
des bouteilles de terre d'une forme agréable qui en étoieni
remplis. Ce roUiai avoit la consistance de la ittilntta; il est
employé aujourd'hui en Egypte à faire une espèce de trrbet.
Cependant quoique l'art de faire le vin soit fort ancien, et
^ue les avantages de cette boisson pour la aociété aoient in-
contestables , il élott encore éloigné d'atlrâidre toute U per-
lée tion denrée.
' Un chimiste célèbre , dont le minislàra sera remarquable
par des instilutions utiles k l'agriculture, aux sciences, aux
«ris et à U bienfaisance, M. Chapial, vient de lui en fournir
les moyens en développant, avec le génie ijui lui est propre,
tous les phénomènes delà vinification , et en jetant un nouveau
jour sur cette matière qui occupe la second rang dazu l'échelle
des richesses territoriales de U France.
£t en effet il a examiné avec le plus grand soin la nature
des raisins; il ft calculé avec précision l'influence qu'exercent
sur eux les variétés du sol, du climat, des saisons et de la
culture ; celles que produisent sur leurs sucsj sur les différeos
procédés de la vinification , les divers degrés de température
employés; et ensuite appuyé sur des principes certains qu'il
a pu se faire,, il propose aux fabricans de vint les méthodes
les plus appropriées à leurs différent pays: Aidé particulière-
ment des lumières que renferme ce Traité, nous allons tâcher
de donner aux cnllivuteurs de la vigne les mojrens d'ajouter
i la bonté de leurs vint , et d'améliorer céu^ tjue le climat et
Tei position , le caractère des saisons, la qualité et l'espèce des
raiiitu , .&c. n'atiroienE rendus que otédiocrea.
Si c'eat ponr les peuple* qui cuUiveol la vigne un.sujel de rijvoa-
ssD'Y. c'est, iiir-lonl pu^r 1^ Ftsucu presque entière, un temps dç fête
ei Je Ri'lé; les hsbîunj dé tous le* rsng* semblent se confundre In
tiu>4T«c Ici nUlrta puur ue \o\t dans ces b^te^ récoltes qu'un* msi-
3.n.iizedby Google
VIN .85
que cerrain* dé l'immeoM richeue letritoritle de leur patrie, el la
plupart abandanncQt Ici Titlea pour conrrr i leur» Tigoublea ou i
«OUI de leur» amii i l'époque de la vendange.
I^iour «lé pour la cueillelle duraisiVi ne dull pai êlre îndiflirent
puiiqae la durée ptu> ou mains longue de la fermenlaiou en dépend ;
il faut donc choisir, autant qu'il eit possible , le temps le plus ravunbl*
aiaTcndange, c'eil-à-ilire lorsiju'il fait iec.el que lu soleil a diwipj
la rosée que la fraîcheur des nuits a diipnsée sur te rainin.
La maturité du raiiin ae reconuoltà la réunion des ai^nes sniTauc
queue brune, grappe pendante, grains ramollis, pellicule amincie,
grappe et grains faciles k détacher, suc dout, savoureun ri via-
queux, pépins fermes iion ^lutioeuEl c'est alors que la propriélairo
d'une vigne en fait la veudauge.
Pou^ y proréder , il ne livre pas la coupa du raitia â des maint
non eiercéei ; il choisit de préférence lei feumei des vignerona du
paya ; elles sont dirigées par un hoii)in6''sévére et inielligeoi ; il fait
en aorte qu'elles lie mandent point dans la vigne, qu'cllts i^oii»erTvat .
pour le OUI les meilleurs mùiVu, qu'ellei n'y mélsul poiut dts défari*
de pain ou d'autres alitaens , qu'elles coupent trèa-courl, et plulAl
avec de bons claeam qu'avec une seriielle, les queues des raitint;
qu'elles rhoisiisenl pour la première cuvée, les plus sains el Ica plu»
mars, bien distincts de ceui qui ont dépaaaé la maturité. Il a aoia
qu'elles ne prennent puur la seconde cuvÊe ni les raiaina pourris, ni
ceux qui août abaolumeul trop ver's; enfin il leur fait arranger Ir»
grappes avec deilérilé et sans lea tasser dans leura paniers, tl dft-li
dana des haquels ou huttes , a6u que le rainn puiao* Ara tnuuporl« i
la cuve sang avoir perdu de son suc.
Égrappage etfiaalage.
Sur cette cuve est solidement placée une caisse carrie, dool le»
cAtés el te fond sont fermés de liileaui de bois pou dislans eutr'eui-
c'est dans celte caisse qu'on verse la veudange à mesure qu'on l'ap^
porte de Ta vigae : un homme armé d'une fuiucba k irui» becs, qu'il
^urne el agite circulairement, délaclie les grains do la grappe et en-
ijéve celle-ci , puis avec ws pieds munis de gro» «abois , il foule let
graîu) , et quand tous sont écrasés , il soulève une planche de la caissa
el les pousse dan» la cuve ; il cunlinne la même mancenvre , juaqu'l
ce que cette cuve soit remplie. La venilange ainsi foulée exaclcmenl
dovieutplus fluide, et par conséquent plus fermeuloscible , la partie
colorante du raiain est non-seulemenl à déooovert, elle est détajéa
dans le moûl. Msis ces opéralions de cueillette et de fuulafEe ne doi-
vent puint *tre traînées en longueur, il y auroil une succession da
fermenlalion qui uuiroil à la quslilé du vin : il faut que la cuve soit
pleine de raisin écra^é en moins de vingt-quatre heures. Si même on
trouve , d'âpre.! Chaplal , celle opéralion de foulage encore trop gros-
•ière pour disposer suilijiamineut la fermenUlion à marcher d'une
manière uniforme , on loumetlra 4 l'aeliun du pressoir les raùiVu k.
mesure qu'un les appariera de la vigne ; un eu recevra [* suc dans
vna cuva, •! on l'abaudonaera à UfwmeatUioaspotiUiiéa,»uil*»uI,
3.n.iizedbyGogg[c
m VIN
•ionTeamnciBtrét-délicat.ioitsTeclottiircBipriinÉ elégrapp£;
■i ou veut nn vin plui coloré et d'une plui lungne coaiervaliou. L»
moùl qu'on obliandra par l'effet de celle preuiou aura une odeur dou-
ceitre, uns uveur tr^-iacrée; m conaiilaDce , variable luiraiit lea
paya , lera presque celle d'un airop dans ceux du midi.
Les matériaux immédiat* du moût août le ancre , le mucoio-aucré ,
l'eaa , U tartre , une partie cularanle et use iiibatanca vé|iéto-aalmala
que Fabroni et Tlienard oui reconnu être le premier agent du k fer—
meotatiun, le ferment par ezcelleuce.
FermtnUUion.
Ia rermenlatlon vineoae a lien ou dana de« cuve* de pierre on ds
boîa, ou dana dea tonneaux; h cbuix etiire txt TRiiseauz d'une ca—
pHcilé ai différente u'e^t point une affaire de caprice ; on emploie lea
cuves en FroT^oce «t en I^nguedoc, parce que la muM fermeulaola
doit étr« d'autant plua canaidérable que le moût eit pliuiucré et pluj
épaia, qu'il a beaoin d'une fermeulatioii plu* rapide , et que le vin eat
dèatiné i être ptua apirilueux ; on le aerl de tonneaux dans la Cham-
pagne , parce que U masse termenlante doit être d'autant moina cou—
•idérable , que le raUin a crû dans un pays moins rhaud , qu'on
Teul obtenir un via plua déUcal , et qu'on exige qu'il conserve plus
d'arôme.
Cee cUTM ou ce» tonneaux netioyéa avec *o!a avant d'y dépoaer U
vendange , saut établis dans des celliers bien clos, aSn quels fermen-
tation n'y auit point troublée par le froid de la nuit et par le* varia-
tions de l'atmosphère ; il y régne une température de dix degréa , la
fermentation langui roit au-dea«ou*, elle daviendroil trop tumultueua*
Après avoir choisi lea me il lenra nu'sûia ietvigntt la plu* farorahle-
ment situées, et dans la meilleure exposition , après avoir, par lea plus
excellens procédés, disposé i la fermentation le soc Je cetraiiiiu, et
l'avoir mis dans 1» vaisseaux et daua lea lieux les plus cunveuables ;
quels seront les phénomènes et le produitde la fermentation Itunul-
tueuse de ce suc 7 BieulAt il se couvre de bulles, il s'en élève du
centre de la cuve qui viennent crever ■ la surface eu formant de
petits jets, et faisant entendre un lég?r siffloment. C'est le gax acide
carbonique, qui, forméaux dépens de l'osigène et du carbone des prin-
cipes coustituana du moût , se dégage. BienLdl sa quantilé augmente,
il déplace, i cause de sa pesanteur, l'HÏr atmosphérique qui reposait sut
la cuve, il le répand de-li dans le lellier; on n'y peut plus res-
pirer sani danger d'être asphixié par le gac meurtrier-, alors )a
îiquenr se trouble, aegooBe, a'échauffe , bouillonne; on y voit nager
desfilamena. des flocons; on y voit s'agiter les pellicule* , les pépins
des raitiiu ,■ nne partie de ces subslanrea se fixe i U surface de la
cuve , y forme une croule spungie>ise qu'on nomme le chapeau d«
la venéangt , et que surmanie ensuite une érume très- volumineuse;
l'antre se dépose au fond ; alors la cuve exhale uns odeur qui y an-
nonce la présence de l'alcool; le sucre qui , par sa décuni position, a
««rviik furmer, u'eU presque dé;i plu« seMsiUadan* laliqueiui
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TIN ,»a
Ujk la prinrip* colorant qni oiiitoil «>□> la pellîrals dn- rtawài , al
que le foalage aroil détashi el Jiiiribué dana to moût, a'eat diuoua
dxiit ce nouveau produit , tnÛn la fenuenulloD lumullueuaa asl ache-
Teli lout Ici pbcnomènei el lei efleti de celte fermenUlion , dont
qnatre Miit principaux : le dégigemeut da gu acide cirbooique, U
produclion de !■ cbalenr , la formatioa de l'aleoDl el la coloration d«
la liqueur ; ili sont d'aolant plai aeaiible* et d'aDtanl plut dorablei ,
que le moAldani lequel ili util lieu, eatplua rictieea principes cona-
tiluani. Auui dana iei paya ehauda. In fermeo talion demande-l-elle
pliuieiirs jauri pour fitte complu , taudii que dam laa paji rroîda
«Ile eal «ouveat lermiaée apré* quelquei beurea de durée.
L'air almoiphériqae qui, pmdanl U fermeolatioD , ae trooTe en
contact avec lu moAl , ne ae roisbiiie poiiil avec lui , il ne fail que
lui faciFîier le> moyeiia de fermenter , en lemul d'eioipienl au gaa
acide carbonique , el en ne préMulant qu'un léger obitacle au mou-
vemeal de diUlalioo el d'iSàiuemeat que la liqueur éprouve.
On puurruU , en releoanl ce gai, fairu le fin dini les vaiiiaaux
rloi ; ilgeruit même beaucoup plui geBêreux , parce qu'il auroil con-
aervé aon alcool el ton arone, deux,aiiIuUncei que dans l'iulre
procédé le gax carbonique emporte loujoora en trée-grinde quantité
avec lui, en s'échappanlj miii cammece ga* eellréa-expaueif ,il com—
primeroit d'une part le mouvement fermentalif , au puini qoe leW/i
ne Hi feroit qu'a U longue , al d'autre part il menareroit «ani cfue
d'eiploaionet de mpiDreleaTjiaceanidinaleaqueli ce w'n uroit con-
Icun. M. Cliaptal, en préienlanl les avaatnges el le* inconvéuiem de
cet deux mélhodea , deaireroit qu'on lea combinlt ai«os heareuaemeiil
pour eu écarter ce qu'ellea ont da vicieux.
Dicuvaga.
La fenaenlilian Tariant en énergie el en durée, «eloa te climat
et la aaiiun, iclon la qualité et U quanlité du moàl loumia k soli
action , on Mut que toute* le* mélbodei imiRioée* pour e» fixer en
général el irrévoca blâmant le terme , lonl néceauiremenl vîdenae* ;
que le mieux e>t de l'attendre plua ou moin*, tutvant le* pay* , lea
circonilancei et la nature du viu qu'où *e prupoie d'obleuir.
Ainai , en fai*£nt épruuver dau* le midi et dan* le nord de la
Fraim le mouvement rermeoUlif k dea moût* d'excellente qualité
oblenu* de* meilleur* roiiifu de cbacune de ce* contrée», ne doit-
on accorder, comme non* l'avuna dît, aux un», que de* heure* *eu-
lement , et wax autre*, de* fooraponr cave*.
Avant de procéder au décuvage , on a en >oin de di*poier lea ton-
neaux qni doiveul recevoir le vin ; ila aonl failad'uu merrain trèi-
•ain ; aucune douve n'a été tirée du boîi qui avoiainoil l'écorce el le*
racine* d'un chêne an pied duquel *e trouroit nne fuurmiliare ; au-
cune ne paTlicip* de l'odeur.dea Jhannia, n'eit imprégnée de leur
acide.et ne peut communiquer au w'n le goût de yUi, dont *ou ventre*
inaectea *anl la caaw éloignée. Les lonnpaux qai étuient neufs ont élé
lavii k l'eau de diauSj pui* ■ l'iau chaude et eniuite à l'ean *alûai
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,K VIN
reuK qui *Toi«n1 défi, •erti ont été priTÛ da lirlre qu'il* CDUlenoIenV
«t elituîle livû à l'eau chauda ; on ■ eaCu paué daoi les uni et le*
autm ou dn vin ou du moAl bouilUnt, ou une îufuiioD de fleurs
de pénher. Puur tirer la ci'/i de i\ cure , on ne le Uitte pa* coutet
dan» dvK vaimaaaz décourcrU poar le purLer eoiuite dam lai ion—
neaui ; il avrliroit de li cuve hvpc violenni , il écumeroil , il bouil-
lunnecuit; uoe fur'e udrnr vineuae répandue dana 1^ cellier, annon-
cerait la perle irréparable qn'ii feroil àa mia gan el da ton alruol :
on préfàre da riniruduire daua le* lonoeaux , en enployant ponr i'y
ronduire. an lojau de fer-blanc ou de cuir, qu'on adapte A la can-
nelle de la CUTC.
L« chapeau de la vendanga rontienl auez (oUTenl du vin qui a'est
ai|iri ; uo aépire, pour l'exprimer à part , ce chapeau avec aoia du
mai'C sur leiioel il l'eit afllïaaé, el on porta celui -ri an pivMoir. La
vin qui en lurl jiuqu'A la seconda coupe , aal dialribai dana les ton-
neaux qui cuntienneul déjà relui du décuTaga. Le (^ qui anil eal
plua ùpie et ptua coloré; on le mat i part , il ne fait pas partie du
vin de première qualité : lei tonusdUK pleini, aulant qu'il eti nécei—
•aire , iioiil arrau;;é> sur dei cfaautieri , dani de* cellier* plua froid*
pour les v'iM du Nord que pour ceux du Midi. Là ce* viiu kubiisent
une feriueiilation qu'on appelle irutntiblt, parce qu'elle est beau-
coup moins tumultueuie que la première : pendant qu'elle ■ lieu , on
■ suiii de remplir le* tonneaux, ou, ce qui reTienl an même, de !«•
ooiiler d'nbunl lou* les ioura , ensuite tous lea huit fours , après rek
loua lea quinxe jours, et enfin tons lea deux mois lorsque le vin est
«D rave , e( auaai lon|{-1einp* qu'il y reste.
L'uiage sera que . pendant celte nouvelle fermentation qui produil
encore du (jaz carbonique, on ne ferme les tunneaoi qu'avec de*
feuilles de vigne asiujéties avec du sable, el qu'un attende le calma
de la liqueur avant de la boucher avec de* bondooa , el aur-loat
avant de les frapper forlemenl.
On ubaervera qu'Olivier de Serrée prétend que de* tonneaux aains
•1 bien cerclés sont en élat de résiater i tout l'elibri de ce f-as , el qu'un
peut , sans rroinle de rupture de* tonneaux, lea bondouner aiitiii IM
qu'ils sont remplis i deux pouces près du trou. Faut-il respecler
l'usajte ! faul-il. sur la foi du plua célèbre dea a^ ricullcurs, adu,,ier on
procédé qui ne paroll pas sans danger, mai* qui, réuisiusnl, cunserTe-
roit dans le vin une grande quanlilé degaa el d'iilcool TNuut croyons
qu'il fa u droit prendre un milieu entre cea deux pratique* oppoiécs;
qu'il saTuil à propos d'assujélir le boucbon du tonneau avec un m-
sort asaei puiaianl , mais qui , cédant beaucoup plulAI que les rer-
r-eaui, coDtpi'im«ruit> reliendroil , sinon tout le casque viiuluil fixer
Olivier de Serre*, au main* une grande partie de celui que l'usage
lai**e échapper «n pure perla.
Soutirage,
liorique la seconde fermentation s'est appaiaée, el que la masse da
liquide jouit d'nu repos absulu , le oin est fait. Alors il te clurirre peit
k peu de Ini-mème; tout ce qui ost étranger à *a cumposilion *e pré-
cipile eur le* paroi* «t an fond du touueau , ce dépûl l'appelle li*;
3.n.iizedb;G00g[c
VIN .8,
•'■•I an miIiiiK« da tarira, d« millèrei ezInKlive et coIomU.alti-
réead'uDiiiulMtuiceTégélo^niiiiRle, od p>T lie décomposée. Or, comme
relta lie, qaoîqae lépirée du vin, eilaujceplible de «'y mêler el de lui
imprimer un nouveau moDvemrDt de fermeuUlian qai l'alléreroil ,
pour obvier à cel ÎDConTéoienl , on * mîd , dau les differeoi Tigui>-
blef , de tranavaMc le vin i diveriu époquii. Celui de l'HeritiitKjie,
eo mir* et eu leplembre ; celui de la Cbampa^o , en octobre , ea
feTrier et en min ; on choiiit toujour* un lernp* aec pour celle opé-
ration , et mi derioil employer de préférence, pour l'exécuter, la
pompe doni l'usage e«t établi en Champagne. C'eil un tuyau d* cuir ,
aux eilrémitéf duquel aont d» tuyaux de boii , dont l'un l'adaple au
robinet de la fnlaille qu'on veut vider, et l'anlre à l'auverlure da .
celle qn'ou veut remplir en UohaDt le robinet, l* première m vide
i moiliéi on fait pauer le reile i l'aide d'un aoutaet, dont l'air, en
exerçant one preuion lur le vin , l'oblige i sortir d'un tonneau poar
Apréa le premier malirage deivi'/M qui lont realét dam laic^llier^
on lea descend i la cave. La meilleure eal celle qui se maintient lou-
joura au dixième degré de température, qui a aon ooverlure tournée
veri le nord; les futailles ne s'y deaséchent pas, les cerceaax ne s'y
puurrisKnl pu , le vin n'y reçoit aucunes secouaie* , n'est eipoaé &
aucunes émanationi nuisibles,
Collagr.
lie sualirage des viiu n'élsnl pas toDJoars saffisani poar les clarifier
completemeal, on a recoars a uns autre opération qu'on nomme la
mtifagt. C'est ordinairement la colle de poiison qni sert à cet nsage;
on la déroule avecMiu , on la conpe par petits, morceaux, on I>
fait tremper dans an peu de t-ùi,' elle se gonfle, se ramollit, sa
dissout ; ou l'agile avec un balai , on la verse dans le vin / elle s'em-
pare de toutes le* molécules restées dans la liqueur, et se piécîpilo
avec elles. Le* blancs d'«ufs ou la gomme arabique penvcul rem-
placer la colle de poisson , aur-luut li» sqn'îl s'agit de clariScr le* vinê
dau* les pays chauds.
Sou/rag*.
Outre ces opération* qui conslituenl l'art de gouTerner les vint,
il eu Mt «ocoreileHE dont nous avons i parler, lesou^n^aellsmiie
un beuleiUet. Lorsqu'on veut faire voyager par mer el dan* des ton-
neaux lea vint généreax de Provence , de C6le Rôlic et de'Bordeaux ,
on les mute, c'est-à-dire qu'on les imprègne de la vapeur da soufre
|ur les procédés suivans.
On Ih^Ic ilana certains pays deux on i^ois mècLea soufrées dana
an lonnean avant de le remplir de vin daribé ; dans d'autres on
enflamme nne mèche dans nn lonnean dans lequel on a mis deux ou
trois Maux de via, on agile le luonean un tous sens; on remet une
nouvelle quanti lé de vin, on brûle une autre mèche , et on continue
la même maiioBuvra jusqu'à ce que le tonucau suit plein. Ici on net
•or nn trou de furél une mèche de soufre allumée, el on tire en mèn»
temps le vin par uu autre (rou ; la vapeur du soufre wt déteraiiuée à
3.n.ii.edby Google.
iSS VIN
remplir le \iêe ^e hiue le vin en ■'éconUiil. U enta on emphiie h
m"yeii iniii)(iiié par Roiier ; il cooiiite i *e procurer un pelil funraeN
en lûle, hnul de Iroii pouret, hrga de quatre, ■yaat une porto i
«ouliiuie, éliDl «iirmuuié d'un cornet qai d^it un peu plua d'an,
demi-rerHei on adapte rexirênilté recourbée dec« cornet rfaua le
toDiieau , on nlf ume la loile lonfrée dana le foyer , od ouvre plua on
moiiu la purte . la vipear ilu aoufre va remplir le lunneaK.
Le aoiifragu dérolore un peu lei vtnë; maia il a le précieux aran-
lago de tes conMrver en auapendant loul monTemaul de Icrruealalion
qui lendruiti Ice détruire. Il n'eal paa auui efficace i l'é^iarddei vin*
de Ch.impa^ne al do Bourgogne, poiaqu'il ne pral les enpécher de
a'aliétor aur mer, el qne osa vi'fM paaient raremenl la ligne lana éli-B
dénoinpoM» par lei aecoaaie*. le* roulia dei Tsiairanx el la chaleur.
Malgré le* avantagea du aonfrage , Rozier propoie comme meatire
f;éuérate , el qui eai déjà adupiss en pluaieura endroiii , d'aiouler bdz
vin* muiéa et iju'oa veut embarquer, une certaine «{uanlitê de moût
coil , il Toudroil mime qu'un ne fit parlii que dea vin* faila avec du
nullt rappro«I>é par ivapuralion.
l^in en bouttilltt.
Ijoraquele vin eat reatéun tempi couvcnabla dana tea lonnetm, et
qu'on vaut le comerver lung-tempa au degré de bonté où il eat par-
venu, et même contribuer encora i. aun amélioration, on la lire en
bouleitlea à une époque délerminêe par celle où il doit ^Ire bu. Ce*
fconleillea aonl d'un* rapacité conoue ; on le* cboiail d'un verre par-
failemenl fabriqué, qui ne conlienl ni alcali ai terre* non eiarfe-
ment combiné* , el pouvant déunlarer le vin en aalurant aon acide.
Bile* *ont BcrupuleuiBiiieat nettoyée* i fexlérieur et rincée* iulérieu-
remenl : on le* ferme avec de* bouchona bien *ecB et fabriqoéa avec
le tncilleur liéj;e ; on en trempe l'eilrémité duii du vin avant de le*
préBenler aux goulot* dai bouteille*, on la* force d'entrer eu Ira
irappaiil avec une palette. Four em|iérher loule commonicilian
entre le vin contenu dana ee* bouteille* el l'air extérieur , el *ur~ioiJ
|>uur préserver le bouchon de toute humidilé , ou le goudronne avec
tin mélauf^ fait de poix blan,clie el de pois réaine , de chaque nus
livre , cire jaune deux livre*, térébenthine une once, fondu aur un
feu doux.
Telle e>l, dan* le* buBne* année*, la meiHenra manière de faire
)m vint qui tonl le plu* générale m eut uailé* , ettàmét el traniportéa
chea l'élranger ; elle peut , avec de légérea tnodificalioiwque noua avoni
indiquée*, ^tre employée dan* le* vignoble* du midi comme dan>
ceux du nord , lornque dan* ce* irlimals difTéreni le naiia parfaite-
ment mAr, recueilli dan* le* circonstance* le* plni favorable* , donne
un mo&l dont le* principe* constituam «ont dm* lea praportiooi le*
ploiaranlagenae*, an moûl qui, laoa être aidé ni forcé par de* moyen*
étranger* , *e lonmel de Ini-ménte tant à la fermentation lumaltuenie
jgn'intanMble , et fournil uni'i/iquine prétenle nul ohalacle à aa cla-
vifioation , qui eal a**ei robnate poar parvenir 1 nne belle vieiUaaae
•an* éprenvW aucune de* nt.iladiei qui attaquent lea vin* de* anlrea
3.n.iizedby Google
VIN ,8,
Mail loTtqne dan* cw vigDobles li rsaoïmiri* la mûmo n'a pai été
favorable i la TégÉlation de la vigne, luraqiiedaDR In aalm vignoblea
toul ta troBTe contraire, climal, lerrein, lataon , aipoailion , tempâ-
THlare, etc. qocHw «orI Ici précanlitm* à prendre? queU août les
procédés i employer? enfin que faut-il faire?
1". Vendauger auui-lSl que le raiain a acqnii tonte ta uiaLurilé
dont il est saaceptible; le cueillir à plusieurs reprises pour faire, en
égrappiDt grouièrement , aae première cnvée dei raiaiiu à-peu-
préa mûri, et une leconite aVec ceux qui «ont trop mâra et ceux
qni aunt Terda; pir~là, an défaut de la quantilé d'akaul qui leroil
néceuaire dana ces deux Tins puur les ruoserver, un leur ménage
un principe acerbe qui Isa aoulieat ou les iléreod, uir-loiit le der-
nier, contre la pousse, maladie qni atlaque presque tous les vins faits
avec les raisins qui ont dépassé la maturité ; le mélange monstraeux
qu'on fait de ces raisins dana la cnve, nnit aingnlîérement à ta bonne
a*. Marier ce qu'il j de plus parfait en raisins dana une vi^Tia
avec les meilleurs d'une antre vigne, aCn que de ce mélange de HS^
reui fmila, dont le r.riln'est pas le même, mais dont le choix et la
matarilé aoiit sembUbtra , il en résulta une liqueur qui réunisse les
qualités qui les distinguent partii'ulièremenl.
3*. Egrapper quand , dans les pays froids , jnal^ré l'effeni liaison de
la vigne et une vendange tardive , le raisin est trop aqueux et trop
verd; remplacer la quantité du mucoao-sucrè qui lai manque, soit
en ajoutant é son moût du sucre ou du miel, suit rn faisant cuire le
muât lui-ntémeà la manière desancions, pour le ramener par l'éva-
puralion an degré d'épaiasissement qui caraclériae relui des )tieilleum
années , et qu'on a ealliué par l'aréomètre on par la qoantité du pro-
duit de aon évaporation. Nous observons cependant qu'il ne faut pa«
espérer d'obtenir dans les pays méridionaux avec le crâ dei raisin*
originaires de la Champagne et de la Boar){ogue, des vin* aussi dé-
licats que ceux fournis par cri cantons.
4". Hécolter , écraser la raisin et remplir la cuve dans le {our , ai
la température est froide et la fermenlulinn lente ; introduire dans la
ruve du moAt cbaud , la rouvrir exiclement et écliaiiffer le cellier
où elto eat placée ; et si la farmentslion s'établit su ceutre de la cuva
e( Don i la cirronférence, braaier furtemenl avec des sabols (non
«n y faisant enirqr dea hommei pour piéliner le raiiin : cela se pra~i
■iqua en Champagne, dans leslonneaui qui j servent de cuves; mai^
les tonneaux laisMiil exPialer une peliia quantilé de gai carbonîquv,'
«ipoaent moius ces hommes au danjter d'flreasphixiéa] i ue pas braiser
Irop long-temps , de peur de dissiper une trop grande qaintilé de ce
gaxqu'on a intérêt de conserver.
&°. Fouler , mnis médiocremeut , sansexiger que dans les manvaiaes
anuées la muât acquière nue forte couleur, [ia partie colorante esl un
produit de la malurilé du raisin ; «Ile n'existe qu'en Irèa^palita quan-
tité daru celui qui n'a pas été favorisé par la salaun. Ainsi, etiayer
• fuToe de fouler et de cuver , de donner de II couleur au vin qui doit
ïïéa^\tet d'an pareil raisin, c'est prendre une peine inniila, c'rst vou<
toir le rendra dur, ipia, faible, susceptible mèma de se décolucec
jtz^cicv Google
«9»
VIN
!■ toaneanx; pires qu'il auruil psu d'almul poor diuoDcfrfl e(
retenir la parlis colur«nle , «'il on «voit abienv eu «>xcèi.
6°. Faire l'iiver prndant nu temps trèa-courl , i une faible tempé-
rature cl en mawe iinn-coniidérable , un moûl peu iiicré, RiJii qui
doil donner un vin délÏMt et pnrfumé. Préparer même celle upécv
de vin de U minière suivante : Ecrier le rtiitin éfirappé puur déta-
cher sa partie euluranle; le fouler furlemeni , main un îoslaat seule-
ment, pour la délayer dan* lemuûl seipriiner, mêler, le vin du tirigr
•1 celui da presinrage ; le mettre ennemble A frrmentBr dana dea lun—
Beaux , de manière i laisser le moins de gai puaiiblu. Un moût qui
n'eil pas ricbe en matière ancrée n'a pa> licsoin , pour la décunipuaer,
et former de l'alcool, d'uiie fermpiilaiiuu aussi impétueuse > auiiî
longue que »!!« qui a lieu, pour des muûls sirupeux, dini les
p'sndes cure* adapleFidanalmpsj'a chauds, 11 n'a besuiu decuverqu'â
j'inslaut du foulage , i moins que la tcmpéraliTce n'ail été froide lors-
qu'on a cueilli le miain , ou qu'on deiire qu'il aoit plus coloré qu'il nv
doit l'élre. Peut-être même que le* vint généreux ne aeroient point
faligués comme on le craint par une fermcnlalioii lente, ai ou pre—
noil le parti d'adapter aux cnves qui contiennent la vendange, ta
couTercte troué de Kerthoton. Ce couvercle , qui , placé tous la siipci^
licie de la liqueur , tient perpétuel lemenl le marc plniigé , l'empèclw
d'être aeidilié par lofontact de l'air , si on se décidoit i fermer les ton-
n«ani avec te tiouchun à ressort dont nuui avons parlé, ou avec la
bi-anche d'un sipliou lequel auruit l'autre plongée dsna de l'eau..
7°. Décuver en général loraque la fermenlalion tumultueuse, maie
non apiritueuse , cal lurminée ; alors qu'on n'entend plus de frémisse-
men* dan* la cuve, le marc se dispose à baisser , le iiirré n'est pas
totalement décomposé, mais m saveur est lré*-peu sensible ; le marc
commence à exhaler une odeur douce et vinr?use : et en tirant du vin
dans une lasse d'argent , il t'y forme sur les borda un cercle violet.
H". Soustraire , anssi-tAl la fermentation tumultueuse acbevée , le»
vint foibles aux omillations de l'air, aux variations fiéqiieiites et suc-
cessives de l'atmosphère; les placer <Uus dea cavesprol'uudea , vu&lécs.
aérhes et Iruides.
9''. Boucber le plutAt possible les tonneaux qui lei cnnliennent , afin
de reteuir gax , alcool et parfum.
io°. Hemplir toujours Isa tonneaux avec un vin semblable i celui
qu'ils cunlienneul déjà : un antre vin ne manqueroil pa* ds lui faii«
éprouver une fermentation qui deviendroit préindiciahle.
11°. Concentrer par la gelée, ceux des petits vina qui se Iroovenl
bien de cette opération , ayant toutefois la précaution de les Iraos-
Taser avant le dé^l.
ia". Soutirer en f[énéral les vin* an sortir de l'biver , s'ib sont
fuibtes, au printemps s'ils sont médiocres, et en été s'ils sont géné-
reni. tonte* le* fuis qu'ils en ont besoin , parce que le tarlre et la li*
•ont les principes de leurdeatroction ; ayant soin, a chaque *oatîrafte>
àt mettre de cAlé les première* et dernières portions de vin; les unes
parce qu'elles sont foible* , le* antres parce qu'elles ont un* tendance
M s'aigrir.
jt.:?:i.« Google
VIN agi
■ 3*. Adoncir cens qui, an prinlemp* , *e Iroarent encore Tenb et
dura , eD 1m repauant lur de )■ lie , dd aur ilei copeaai île Afin.
14°. Clarifier, a l'aide ds U colle de poiuDD ou des blanci d'oeafi,
ceai daiu Ictquel* il cal rwté ou dam letquli il a'«l, formé de la li«
après te suulirage.
1 5°. Muter ou aoufrer lea vint , et aur-louE ceux qui lont fuiUea ,
avttui de le* eipoaer à Toyager aur mer.
16°. Choitîr en général, <!• préfércDce, dea foudrea pour j mellre
Ici vint, le* couaerTer et le* améliorer ; mais quand il* ont paaaé
leur première jenaewe, aTuiraoio de les tirer daoa dest>ouleillea par*
faitement TilriBéea et bien rincéea.
Tela aunl lea majena, lei procédé! <)ui doivent procurer l'amélio-
Talion dea viiu proTenent dea mauTaiaea aonéea. Maia veut-on dea
règlea Exea et aaauréea pour cm ployer dei procédé* avec le plua grand
diaceraeineot , et lea eiéculer avec la plua «aacte préciaion?
Il faut d'abord anilyaer dana chaque vignoble le moât d'un raitin
produit par la meilleure fignt et par la aaiaon la plua convenable:
puU , counuiaflanl parFaileneul Ici proportiona dana lesqnelJea a'y
trouvenj , ou doivent a'y trouver l'eau , le ancre , l'acide et le aédi-
inent qui en «ont lei malériaui immédiala lea plua eaienlieli, il fant
esamiuer chaque année le moAl qu'un ee diapoae i aoomellre à )■
fermentation , afin de voir reux dea matériaux de ce moât qui y «ont
eu plua ou en moiua , et ce qu'il eil nécessaire de lui ajouter ou de lui
retrancher pour les y établir dans les mêmes proportiona observée*
diuna le meilleur moûl.
L'arèomélro iudiqaera dana le moAt i perfectionner l'excèa de l'eaa
elle dëfaul du ancre : on jugera de la quantité de aédimcnl par l'eapaca
que celui-ri occupe, en le précipitant dans na vue cylindrique.
On ronuullra la quantité de tarira qu'il conJient , par celle qui ae
criitallïae apréa nue évaparalion aul!isanle, ou par la quantité d'alcali
ou de cbaui nécessaire pour saturer son acide.
Cet eiamea fait , rien de plua facile que de composer le raoâl sur
le modèlo qu'on ae propose d'imiter.
On évaporera celui qui eat trop aqneuz; on fournira i celui qni n'a
paa assez de matière végùlu - animale pour fermenter , on l'écumo
d'un autre vin , ou la matière végélo-aDimale du froment , ou de la
levore, ou du pain; oa corrigera un moût trop acide, par le «acre; el
on moût trop aucré , s'il s'en trouvoit , par le tartre.
Enfin, comme les moûisqui sont en même temps tcèa-tartareux et
très-sucrés, foumiisent les vins les plus spiriln eux , on fera disaondre
nn mélange de tartre et de sucre daDs le moût dont on destine le vin
à être dialillé , el un obliendra Irois quarts d'eaa-de-vie de plua que
de celui du même moût, qui n'a pas été ainsi préparé.
^int blanc t.
Les dilTérens procédés qne noos venons d'indiquer ponr faire le*
fint de boiaaon plna oa muiua colorés en rouge, peuvent Cire em-
ployé* pour fabriquer avec dea raiiiitt blanot, des vint auxquels oa
/ail éprouver une fermentation non moins complète que celle dea vin»
rougt», el que par vMi» raifon, oa range dao* la classe des cm* seca.
3.n.iizedby Google
de> MAI parfait* , <le> vint fn «xtaïltaix : telitonlrBin delaHoaen»
et du Rhin ; ceux de l'Anjou et dn bMocoap d'antre* rignobla* ds lit
NoDj ohMrvoiwqoe le chorâ de* proctidéi par laaqnela on- fabrique
et on perferMunne Ici viru blanc» , doit 6tre égakineul déterminé par
]a nalnra da muAl , du climal , etc. ; en aorte que dana let annôca
ebaudes et lea paya méridiunaux, le lUc dea rai»ï/u èiancê , a'il eat
trup duiix , trop sirupeux , aura pour fermenter coBveiiablement , ou
une iMupJralure phii haute, ou une cutb plua grande ; recevra, ou
au levain étranger, ou une cerlaioe quanlîlé d'rau. Dana lea nuu-
Taiaea auriée* un dani lea mauvaii vigooblea, on ajoutera au auc de
cea raùiiië, a'il eal imp aqueux ou trop vert, du muât cuit ou da
■ucie ; maia bien plutâl ce dernier . car puiaqu'an rapprocbanl du auc
de verjui,aa a loujuuraun sac de vtrjui , que l'évaporalion n'en a
point chabgé ta nature , il eat pliu convenable de li>i fournir la «ub-
ataiice qui lai manque , celle que la raitûi auruit oblenoe par une plua
](r*nite tnalurilé , c'eit-à-dire , le autre avec lequel Macqusr, Bulliont
■t depuia, Cadit Devaux, ont converti Isa tv^'ua eu furl ban cin. 11
cal d'aulrea (>ifM aeca qui demaudent i élre prcparéi différeoiment ;
aaua allont tuius en oecuper.
firu blaaci dt Cfuiatpofnt.
On fait en Cfiampa^ns, comme aïlleara, des w/m hlaitca avec dea
raitin» blanci, et par lea niémsa prorédés qui arrvent aux vint rougvt
da ce paya. Cucillelle par un temp* aac et cbaud , a Iroia repritea : Ik
première, deamiainê lea plu* fin*, le» moinaaerréa.abiolument exempta
de grains vert* on pourria ; la aecoDile , de ftroa raUirta arrréa ou moîoa
mArs; la iroùiémn de raûùu vtrtê, pourria Du deiaéciiiia. Egrappage
ou nul ou complet , ou grotaièremcnl fait , auivanl lea cireon&laacea.
Foulage exact et rapidement exérulé. Cuvagr en petites maaaea, dan»
dea loDueaux et pendant quelques heures. Fermentation inaeniible, no*
dérée et prolongée par le froid. Soaliraj^es fréqiteaa ,coHageaoign£ , etc.
Mais lea vins de I3 Champagne conuua aoua les noms de vjn blane-,
grit, roiel, moutteax on non moutttux , se préparent presque uui-
quemenl dans les vignobles lea plua ri-nomméa de toutt: la contrée
avec le» nùtint nain , et de la manière laivante :
On vendange ce raisin avant le lever du soleil , et jusqa'i ce qu'if
ait diiaîpé la ruaée ou le bruuillard.
On r.hoisit avee la plus scrupuleuse altenliun , Itt gisppea dont le*
grains parverioi au juate poinl de maturité , sont encore fermes, ne
■ont ni verdi ni ridés ; on les porte sans les fraisier sur le pressoir,
on en abaisae l'arbre ou le moaton , pour les exprimer légèrement.
Lia première liqueur qui aort eal abaulnment uns couleur; elle e>t
destinée 1 faire le vin bianc.
La aeconde retirée par an second tour de vis, entraîne qnelquea
petit* atome* colorans ; on en fait le vin /frit.
La trotsième obtenue en serrant davantage la vendaOfie , s'est
eliargée d'une certaine quantité de la partie colorante du raitin; qui ,
en se dîaculvant pendant la fermentation , donnera an dentier vin
la nuance de la ton, d'où son nom du viorottl.
3.n.iizedby Google
VIN agS
Ce qu'on exprima «n tourmeiiUai le marc eit mil i pari, pour en
fabriquer dei viné cummoiU'
Ou TÔil que par cetle maaoEQTre eKlrémement ingénieuie , et qj'îl
Taul Biécuter avec le plus griad luiu , an ol>tieiidrs puur cet troii e»-
poce* de fûu.la pirlie la pliu Qui de , la plus lacrée. U plui pure,
(t'uD raitin irèi-choUi el Iréa-eiqiiia i qu'on ublieot nrn vrai auo
précitémeul lel qu'il éloil conteuu daiu les yéurules qui formcDl son
orgiaisation , el avaol qa'il ait pu ae mêler avec l'huniidilé de* véai-
caleaellea-mémea, et aveo le jiu acerlM de I* grappe fourni par lel
ileruien efTorla du preisuir.
Cea troia liqueur* sunt miaci k pari dam dea lonueaux ; elle* ; au-
bjascnl, i une température extrëmenieDl modérée et régulière, un*
fermenLalion qui dure douae i quitixe jours ; au bout da co tanipa,
oD ferme le tunoeau avec un buadoD , eii faiaanl k côlé un trou d«
foret , qu'on buoche plus ou moiua ezaclement avec un» petite cba-
ville pyramidale qu'un nomme un fottet-
Si , vingt-ciuq jours aprèi qu'il* ont été faiU. on Iroure qu'ila lonl
Irop sucréi , ce qui arrive dana Jea annéea chaude* el aèch«a , on roui»
lea tonneaux cinq à aix loura. La lie en ae m^-innl k c«a vin» y ré-
lablit une légère fermenlation , et en répêtanl celle manteoTre pen-
dant un moiaplua oDiUDiii*. leur lavEur ancrée diminue, ilsdeTÎen-
Alora on le» laiaae tranquillea , il* aa dépurent , on le» tranivaae ,
•n le* colle , on le* aoniire , el enfin «a le* mal en bouteillet qu'on
ferme avec d'excellen* bouchon* bien frappén, el qui, ai ce vin doit
étremouaaeui, aerout «ur-loul fixé* avec deaficeilea, aTec un fil de
fer, el goudronnéi,
L'Épotjue qu'on prend pour celle dernière opétalion détefmiaa
ce* vin» k mousser ou k iie pa* mou*aer.
Voulei-voui lea rendre m^uiaenE î tirei-le* en bouleille* depul* la
moi* de mara jugqu'rn mai ouaur la Eu d'audt , et, comme on le dit
dans le pays , aux deux époque* on la aève de la f^neestdanasaplua
grande vigne a r.
Vonlex - voua qu'il* mouasent foiblementî tire>-le* en juin on
juillet.
Voutez-voua enfin qu'il* *oienI non-mousseux î meltez-le* en bou-
leilles eu octobre ou eu novembre.
Quelle influence la lève de la vigne peul-ella avoir sur cea vintT
Aucune , que nous sacbions. Mai* iL l'inalAnl où la température qui
régne au prinlempa et à l'automne , duune une nouvelle action k la
aère des végétaux , lea vina re^uiveDl aussi une nouvelle impulsion,
et sur-tout ceux dont la fermentation n'est pas totalement achevée ;
tels sont les vin» dont nous parlons.
Au bout d'un cerlaïu temps qu'ils sont mis en bouleillea, les cScl^
de la fermentation rauimée deviennent sensibles ; elle a dé{;agé une
quantité de goi carbonique, qui souvent est trop considérable ponr
être retenue diu* la liqueur; les bouleillea se ca!>seut par l'effocl pro-
digieux que ce gaz exerce contre leura parois i il est même des années
oil celle caue est si considérable . que le* marchands perdent laa dcuK
liera de leitra vint , ta aorte qne ce leruil rendre nn aervice k la sa-
3.n.iizedby Google
•M V I N
ciélé , que A» tronrer la moren d'empêcher c«tle perlefeorme de cùi.
M. Buudet croil la choie poitîble, qaoiqae difficile; il fa ndroil pen-
dant pluaieura année* , «uÎTaDl lui , l ■>. examiner i l'aréomèlre , am-
lyBtr , rapproclier par évaporalioD du moût i l'iaatànt oà il «urt du
preaauir ; a", analyaer le vîn Tail à l'iiulaiit oà on t«u1 le mellrv en
buuieillri; 3°. lenir no compte exacl des phénomènes qai uul liea
pendant la fermeatilioa,depuia le prea>ara);c do nuaùt , juaqa'à l'épo-
que où elle l'arrête dam lea bouteillei, et ne Ici fait plua cauer.
Une foi* qu'on cunnoUroit dan* quelle* proportion! le* prin<ripei
cunalituan* du muûl éluient dam celui qui a fourni un oi/t anei vit
poar bien mouaner , mais non trop fongueux pour cuiaer lea bon-
teille* , il lai «embte qn'ou ponrruit déjà prévoir qu'un moûl, qoi,
une autre année *e trome semblable , ne le* ca**era point , et vie»
vend, et d'apréicela se décidera tirer on à ne [m* tirer en bonteille*.
Mail cumnieni faive poor tirer avec là même Mlreté ton* lea ana,
|iuur donner loule* le* aune» au moût la même dïipoailion A fournir
un i-in qni puiue être contenu? Itne*'aitit qne de le ronitituer tel
qu'il doit être : pour y parrenir on a deux moyen*, l'un uatuiel ,
l'aiilre artificiel.
Belalivement an premier, an mppoee qnereipérieneeajantapprî*
qu'il e*t néceiraire pour kvair un ei>:ellmt vin mtuuaeia , qiis le
moulait donné neuf degréaà raréoinélre; que j'aie deux moAts diffé-
reni , dont l'un marque douie degréi et l'autre aii, lenr mélatise,à
«loie égale, donnera ponr lor* un moût convenable.
Quant au muyen artificiel, Il n'eil p** moim (impie; on liante i
«n moAi foible , recueilli dan* uue mouvaiie année, du aucre candi la
plu* blanc possible, et dan* une quantilé capable de lui donner la
rouaiilance reraunne propre : on fait fermenter le moât aîn*i *ucrB,
il ot vraiiemblable qu'il procurera un vùi sinon aaaii ezqui* , an
iBoiiii lUMLmudMeax qu'on le lauliaile.
D'aillenr* ce* moVeiiii indiqaés ne piroltront pu etlnordinaire* A
<^ux qui aaTent que déjà , lorsqu'on Teut faire aiunuer plu* lOrement
l'eictllent vin ttjfy , on lui réunit celui d'évité qui cal tréa-léiur ;
el que d'autre part , pour coutenier le goâl de quelque* conaomma-
iBur» qui aiment que le vin moiuteux loil un peu liquoreux , «d y
fait ilimoudre une certaine qu*nlilé de ancre candi.
Parmi ieipbBuoménea que présente celle npêcede vin, on obserre,
1°. qu'il est tranquille daui le* bouteille* depuis nn*lant où il cène de
les raiser juaqu'à celui où apporté sur nus iable*, it fait aauter le»
bouchon» au*!<i-lAl qu'on Tient â rompre le lîl d'archalqui la retenoit:
s", qu'il le réduit presqu'eo totalité en une mauue blanche pétillante,
■nnii peu durable, d^ns le mumenl qu'on le *er*e dan* le* Terre*.
Il duitaairanquillilé.danile premier rai, à la dinolution complète
qu'à l'aide do la cuinpreaiiun 11 a pu faire de tout lo gaz qne la far-
menlalion a produit ; dan* te deuxième cas , il le coUTcrtit en monaae
à l'aide de ce gax > qui . n'étani plui comprimé, ne peut plu* rester
diaaoua. Il prend l'étal d'un fluide élaaliqne, *ou&Ie chaque molécule
de vin k laquelle il éloil combiné , en failaDtant de bulles qni l'amon-
célenl, qui crêrenl al le laiaaeut échapper aTec une portion de l'alcool
qu'il emporte «tcc loi.
3.n.iizedby Google
VIN qB
■ Il arrÏTe qndquvToii qne le vin moutttu» is Inmble , paîiqa'it dé-
Jioïe une cerlaiue quaiilité de lie. qui, > l'iniUnl on on le lenerDJl,
m) rcBiËleroit avec lui et te rnndroil déMgréablel huire : il s'agit de l'en
purger; on dreiae pour cela tuulea lea bouteillea. Celle poiilton dan*
laquell» on l« lient pendant quelques joun , <uŒt pour faire perdra
momenlBuëmeiit au vin m diipoaitioD à monner ; «Ion on enlève à
clmqns buultille, )[oiidron, firrlle , fil de fer. et on relflcde le bltiT—
cbaa;pui*an prend la boateille par le oui, et on la lient de minière
qne par des pelilei lecoaueB fiitei en différent lenH, un puisse d^
lerminer iiiteniiblemeni la petite portion de )a lie i aa détieher-eik
BMHe, el âne rendre dans le col, et d»-U «arUbooehon. LorMpi'elIe
y est parvenue , on l'enlére avec lui fort adroitement, et on remet
hd autre bouchon qu'on aamjétil comme le premier. Le pin qui a
■nhi cette opéralion reprend la Fscallé de'moQMer quand les bou-
teilles sont reliées un certain temps coudiËes.
C'eil sur- tout puor tes finit moutitux qu'il faut chobir dei bon-
t«illai parfailameur vitrifiées : an effet il n'est paa rare de IruiiTer nne
différence énorme dans lasiTour du vin de denic bonteilles, quoique
I^Jses va même las ri bouchées suasi parfaitement l'une que l'autrei
tt on ne peul nitribuer cette difffirence qu'à faction que l'acide car-
bonique el \o tartre de ce» vin»» exercée sur le Terre d'une de ce*
boUlailles , parce qu'il éluît mal fabriqués
l^t babilanadela Champagne sont-ils les THvenlours des vin» blancm
■nUH«uxetnonmoiMs«uj^Non, paisqDe,d'Dne part, Virgile en i-on-
noisBuil un quimoussoil, et que, d'autre part, leiGrem estimuient
beaucaiip le vin qu'ils faisoient avec le soc dn raitin ooii foulé. Mais ce
^u'oo peut bien assurer, c'est que ni 1m Grecs ni les Romains n'nnt
jamais rien bu aiilreruisd'iiuui joli, d'aussi agréable qnelBBt*i>i*/naEt>>
»eux de la Clivnpitene , de Reims, aur-loot d'snasi parfaits, d'aussi
)lélii»ts, d'aoui délicieoK que ses viné non lUOasa'nK , tant 6/am?qua
retal, lorsqu'ils aunt bien fails n qotil* aoul obtenus dans une et-
cellente aanèe.
Les vina grit'tt rtmet* naforels im jouissent pss tonjoiiti d'une
nuance rose bien tranobée, et les buveur* s'en plai^enl; pour conten-
ter-leur capr)C0'; leansTcbanda de fimse «ont avisés de colorer a ri ifi-
cteHement , de la manière la ploa egréaUe , )e* vina blanri tm •peu
tachén ; înitiB si ce nroyen les rend pins flalleurs i la vue , c'est un pen
auK dépena de l'jter'ément qirlls aatoient produit sur l'organe du guill.
fins liqtiarttix. ' ■
Entre les ***• •ocré* e« les 'oint ksi ptiia liquoreux , il eiitte une
înfiitilé denuondea^uenDUs ne cber<>Hfr<onspa*i saisir; et qnoiqu'en
général on ne dwroit désignet' bOb» Iv^boiU de vint liquoreux qu'
MUS qui , apr^iJa frfnwntalittn qui l«ur est propre , outre on mvtl-
lanl quelquefois iréa^lrilfwnx ,)o4rissenl encore d'ane saveur duvc»
et «ucréei, aapdndaDl tt»ai croyons ât»<Art*Af,w dans Vk el*aM de«
vint /rçuorsi/D'CauxiquI', foita aveo èe» moâts plus «uorés que ceux
des vin»tfct , c«wer*ieDt'p(na loilf;-1einpa qne ceuE.ci la nialiàr« slt-
«réaqui a oclup|>«4 lap[is«iêra f«rnicntalH>n,saDS nous eut batrasser
3.n.iizedby Google
jj6 VIN
ai pimi enx plutiean , >Tec le aecourt du Uatu et dï l'jrl j pcDVbnt
d«Teiiir dos vint aecê eux-mémea.
Tool l'atl de fMÎce cet vint couiita donc i uiuinelire i la farmen-
tation UD moâl qui cantienno plua d« niicré qus celui qui doit
fournir ua vin aec. Dali* le* pt;i chaudi et loraqne la aaiwu a iii
iaiorablo.il ail daa roùtn* oaUireUemeiii ai ricbeiea m^èraincrée,
que, loraqu'ila opi acquîa leur parfiite inaiarilé, il« peuvcnl déjà
fournir ua via liquareiuc. Tal> aoni lai raitint MutcaU et oelui qu'on
nomme malvoitia 1 main ordioairemeul on ne le contenu point d«
cctie nuturilé ; on «agmenle la proportion du principe aucré en di-
minuant la qualité de l'humidité aoit dea raiiint eux-aiéme* , suit do
leur moût.
Dîna Ica Tignoble* de Horiie»i( , an lieu i'j faire le vin bùmi*
comme le vin rougt arec dca raitin» qui otil icqnin une bonne ma-
turité , un les laiue lur le cep iniqu'l ce qu'ils aient dépaMe detf»!»*
coup celle Riiturilé; rt même, pjr un uaa^c qui ne peut être qu'un
abus , on récolle avec ce* rai*int ai nllra ceux qui «ont pourria , el
on le* met eniemble dam la cuve ; auiiai eal-ua obligé , ponr empê-
cher cea ci/m de graiuer , du 1rs lai*aer cuver avec la grappe, de Ifa
aoutirer «vant lea rouge* tt rie lea loafrer : le* vint blanc» d'Arbota
et de CondrieuK «ont fait* avec de* raitins qu'un laiaae snr le crp )Da>
qu'an novembre. .
Le vin de Toctai le pré|>are aver le raitin le plua ancré de la Hon-
grie ; on le laiaae sur le cep ai la •aiauu eat favorable , ou on le aédio
dan* de* fuiiri , *i la *aiioD eat pluviauac cl le menace de puurriiure.
On connolt loui le nom de Vin dt paille, ua vin qu'on fait en
Alaace,daD* la Tonmiue et aillearai ou qu'on devroit faire de 1*
manière auivante :
Clioiair daoa une excellente _(>^fT» , le* raitin* lea pluamAri, !••
plua aiicié* , le* plu* laioa , le* iaoler en lea luapundaiit â de* lalles on
eu lei éteudant *ur de* claiea dan* un endroit échauffé par un poêle ,
pour lea mettre à l'abri dra gelée* , et les réduire par l'eKaiccation i
moitié de leur puïila ; enlever aoignenaement le* graina pourria , ex-
primer alori la jua et le soumstli-e i la fermeiiMlion : elle tarde i
devenir nenuble et le prolonge pendant cinq an*; ce n'eit qu'aprèa
la première année qu'on tire ce vin de de**D* la première lie gnw-
■iéi'e \ (ou* lea ans on le transvase , mais sans songer i le darifier ;
on le laisse a'éporer de, Ini-méme pendant la quairiémeannée) enfin
on attend In cinquième année pour le mettre ua bouteilles, où il ce
conaerve aussi lon;;-teuip* qu'on veut.
En Grèce on cueilloit la raisin Avant sa matorité ; on le sérboil k
na soleil ardunt pendant troi* >uara, el le quatrième un l'exprimait.
On auit encore ce procédé dan* plusieurs vignoble* de l'£*pagoei
de l'tuJie, el aur-tont de l'Ile de Chypre : dans oe dernier pay* la
vendange *e fait pmdaot lea mois d'dodl et de septembre ; la* vignM
■ont basses, \e» raitin* sont rouges ; le moût se mal A fermenter dans
de grand* vases de terre, goudronnés inléri«u rem enl. Le vin., qui
d'abord en) delamèmi.' cuuleurdfl*nu«in<, devient j amie au bout d'nn
an. Le plus commun dore huit & dix ans ,inaiB on en fait de bien plu*
durable, puikqu'A la naïasa^ce d'un taiuA, le pira £ùt pUear dmu
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VIN .S,
U tBrT« ntw grande jarre r«nip1i« de vin . bouchée bermétiqueDMiil ,
Bl (|u'il voiuerve jiuqu'au jour où il iiuri« r«t enfant.
La* plaa ricbe* de l'Ue deatinenl aar-tiMil i cet linge rezceUeni
vin dt ComntamUrie,
A Prontigaan, Igraqual» raùi'n laploaMIimi ctlmAf , on «n lord
la grappe poor ioteicepler ta colnnioBJcalion du cepaTso lefruil|
loraqo'il oM fané , on le cueille , on l'esprime , et le moût fermeulé
cauTcaablemeDt , fournil la tjin mateat dit Pnntignait.
Dww quelquaa endroita de l'Eapagne , on fait éraporer le auc dea
raiti/u blanc* *<a,t on feudonz, jaiqu'l nno couaiaïance conTeoue,
avant de le faire ferweiil«r.
En Toacane, on prépare le vùi dit vina «oncfo, arec an moût A
rapproché, qu'il faut lapluafu'to chaleur d'un «oleil ardent poar loi
faire aabir la fermentation.
Lea ancien* cuDooisiaient atuai l'art de cnirs et de rapprocher la
moAt. Lea Licédémociens le réduiioient d'un cinquième , et buvoieni
leur vin aprit la quatrième année.
A Kome, pour préparer rerlaina f ina , on pouaaaiU'évaporatian du
moût joaqu'a le réduire i moiiiê on aux deux liera , et queJqiiefoia
tnéme aux troi* qturta. Aiiui coDcealrê , il falloit qu'on j euiilAt 1«
fermentation par la cbalear dn wteil . 01 ^u'on conlinult de l'y tenir
eipoaé peodant une longoe anile d'année*. Maia enhn , quand cet wjw
aroient kcheTé leur fermcntatian , il* êtoient ai générenz ou pluldt
ai forlt , ai apirilueui , qu'on ne ponvoil pa* lea boire par*.
Galieo parle d'un vin qu'on meltoil aiuai au aoleU pendant l'été,
aur lea loilB dei maiaona.
Enfin Pline en annonce un autre qui ae préparoit apécîalemsnl
a*n; dea raitini appiem , dunt on différait la réculle , et dont le auo
éloit diminué de moitié par la cuiaaoo.
Eu Eipague , il eiLquelquea Tigneconi qui , aprèa avoir évaporé le
le auc de raïtin , y mettent un ^arl ou un cinquiénte par cent de
plâtre non veau.
Quel effet peut j produire nne aubalanca qui parott loi être ai
étrangère T
Im plâtre cal avide d'eau ; il l'empare de la portion d'humidité qui
y eal encore aurabowdanle dana le moAt. Le plllre a la propriété de
décompoMr le tartre; il diminue la quantité de celui qui y.eiiata et
qui j nniroit.
Le* ancieoa paroiiaent n'avoir paa ignoré celte double propriété du
pUire, etlea Aaiatiqnet ont auatî recutlou que celle lubatance laliaa
éloit utile dana la préparation de quelque» vin*. Noua rojooi en effet
qn'en Perie, on prépara le vin at tchénu dma» dea caTea apéciale-
luenl endoiiea de pUtrr.
Le* détail* dana leaqnela noua aomme* eolréa non* paroisaent anffi-
aauj poar donner un apperçu lor I* manière de faire lea vint dr li~
^uturoa général. On roi 1 que pluaieuia d'antr'eaz, quoique prudoila
par de* moAl* Iréa-aucréa ploa oa moina éf iporëi , aont cependant
amené* par une fermentation foroée el loug-lftmpa continuée i *e
rapprocher dea vim aeci ; que lea antroa dont In moùia n'ont paa été
plna concaniréa et mima l'étoienl beaucoup moina, ont cepeadani
xxm. r
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>»8 VIN
EODfBFvé nns ploa grande qnuililé de sucre , pires que, pendrai leor
icrmeDtatioQ , la tempiratura ■ iii moiae éleréa: il ritulte de U qae ,
ai OD voulait reo|«r let cùu avec nue oertaÏDs euclilnda , lairant
leur DaUira, il faadmil ea ilablir troii cUuei.
La première comprendroU le* vint leo, parai Ineunnl» figore-
rMeot \etviiude CÀampagTu , Bourgogiu , Bordtatix, etc.
n ■'«iiroil daui la dBOzièwe dea vina dtmi-Uquomuc , dea vint éê
Toetai et de HoiUa-Pultiano , etc.
Id troisième eu6a reafermeroit lee vint de Uqutur proprement
ditf , et dont «ont ceux de IdaÂirt, de Malvoiti», de Sagui, du Cap-,
de Ointlonce, le JUaiaga, le Cte/è«, le cm d» Chyfirt, ^ Xoto et
à^j4lieaMt.
Aiant yùtt.
iDdépendammanl dei vint exirtmemeni varié* que naaa fonmia-
•enl lei raitint , il en eat beaucoup d'aulrei qu'on fait ou qu'on peni
faire avec lei inc« dea diffrrena fruili , avec le jua exprimé de la
coMtt à titert, avec laiolulion du aucre purifié, avec celle du miel
•1 la aève de diffsrena arbrei, el enfin avec lei décocliona dea ae-
uences farineiure germèM.
Hall comme loui cei vint, k l'exception du dernier qu! exige dea
opéraliona particulière! et priliminairei â la fermenlalion , se prêpà-
jrenl A'peu-près de la même manière que ceux de* nuiùitet dea pom-
me*. et comme non* arooi préienté, ain*i que l'aateut ealimablcda
l'arlicle Cidbk, de* généralités propres i donner une idée de la fa-
brication du vin» , nous croyons devoir miinlenant noua borner A
indiqnor les régies auxquelles la fabrication de ceux-ci est aasujélie ,
et offrir dea exemple* et quelques recettes pour en faire voir l'appli-
cation. Ces règles coniiilcnt:
i*>. A soamellre immédialement i la fermentation les lîqneim
dans lesquelles les priucipea constituaos se trouVenl dan« des propor-
tions semblables i celle* qui conatilnent un excellent moût de roùin.
'Eifnple ; Les socs des j>ojru»*> el det point, etc.
g*. A Évaporer les liqueurs qui sont tr^-aqueuses, lonqn'iraid»
ie l'aréomètre, on les juge i la consistance d'nn auc denaHÙumOTi;
on , au défaol de raréomètre , jusqu'i ce que les liqneora paissent
•oiilcniri leur surface on cenf.
Exemple ;Ij* aéve des arbres , celle, enir'aatres , dVniib,arec 1^
auelLa les Canadiens font nue liqueur fermentée.
3". A sucrer les liqueur* qui sont trop acides.
Eseiniib ; Les sucs àegrrueilltt , de crritn , etc.
4**. A aoiduler les liqueur* qui sont trop douce* on trop mu—
ExtmpU ; Le suc délayé dm figura, etc.
6>. A «Jouter un ferment i celles qui manquent de snlMlaoceTé-
géto-animsle.
Exemple i Le suc purifié , le miel , eie.
fin de Ctrittt.
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l gou-
yùt éa Smn, a* i.
*■«* «60 Uvrcu
B«" 3 nwd*.'
LaTnr* 4a bUn fnikbe. 4 livfM.;
FaitM fenneiitar, etc.
Ce vit». qa« d«« AagUia oui prépari «tac raeci* dâu Iran calotiM/
•rt uiu conloar cl luu odeoi-; iU 1* coloroiriit aTM la tointnra da
Htumfçi, «t il* l'aruMlÎMiflnt «ym bim hoile ouantieUa.
r^ÏM de Suen, n* a.
S>»« 864 VmH
Oomme arabiqae 94
Tartre «4
Aoida tartsrenx ' 3.
Matière glutioeua» da froroent 36
Ean S46S
CTaat en oompoMui cette fomiBle que Pabroni a cfaercbi k inîl«r
vu «xoaUent maAl da raUin , en remplaçant toai Ici priacipea con*-
tiluaat , conme ta maraMo-aucri , l'acida et la tabaiaore vég^o-ani'
nalfl , par dsa aobMancet UMJogtMt. Oa phTcicioa céMbra dit «n awoir,
•blana nu fort bon. tîd.
F"»!* de Sua*, u' S.
8ncT«. #16 UtnN
Crème de tartre y
neiu4 de iureaa ?}
Eau. 614
Jjt liqueur qai rindta de r« nélanga fut esposée i une chalvar
ide b3 d^réa; b fermenUIJoD sol lien, el pradaiait no vin d'un*
aaTaur forte et d'one eicellente odeur damuKOt, quoiqu'un peu trop
•xaliie.
H. Tbenard • aniri Irouvi i remplacer danale aacre purifia, 1*
iemenl dont il eit dépouillé, par le dépAt gluant d'nn blanc jaiittllr*
«ai ae forme daua Iw lura dea fmita.
Dani le >u« de gna*ilUi lur-taut, luixinle partie* de re d^l
■andeaaécbé, aidé d'une lempéraiare de i5 d^réi.fant éproarer
à nne lolalioa de Iroia ceol* pariiea de aucre une farmenlalion ci
promple et li complète, que dani l'eipace de quatre □« cinq joiira U
aaTetir iDcrée u'eat plui aconble dam la liqueur.
Lea RoMea el lea Polonai* font oaage d'an Itjrdnmêt vineaw ; o'eat
■ne aotnliou de miel dan* l'aui, dont «a faToriae !• feroMalatioB an
mv»jta de la Uvan da bUre.
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*» VIN
yin de Datltê.
IjH âalUê écnuiei , toiccréa daiu l'eau et fermentéea , procnnol
aat Pranci élablii en Egypte ono tiqueDr viDean, qoi paHcroit rapi-
demeal à l'élil de Tioaigre , i'iU na la dialiUoient paa pour en retirer
Moe eau-tb-vir fort agréable.
be vit aeruil TriiitmblablemDat bien pina durable > ai , i vue f«rle
infiutan, de Jolie*, ili aîi»tuient une quantité auBumla oa de «uGre
du payi, ou de muùt coil dea llea do l'Archipel.
f M Je GenHvn.
Genièirrt » ^>^
Eau chaude. 4i> livre».
Faitei infuMr , paMes la liqueur , ajoutes :
Pain de leigle «éché et pulvériaé & tiirtt».
CaMonade »
Fùtea. fermenter.
Truii p«nie8 de moàt , une de miel. Faite* fennenter.
Il aeroil vraiaeabUblement poaaible de fabriquer dani qudqnea-
Tignoblea de la partie nuridianale de la France dea vûm liquoreux ,
■uaii parfaiU que lei ci'ne étranger! lea plua eatiméi ; maia doil-oa
cwayer celte formea talion cubibb t'obiet d'une apéculalioD lucraliTe^
Noi» ne la peruun* pu : nuua UTOua qi^ l'homme rirbe établi kH
France , préférera de faire servir aiir «a lible dea viiu éirangera ; que
kl gêna opulena qui habitent te* A«orea, ne rond root tirer de Franc*
que de* niru leci. Ainii appliquona- noua k rendre cei einë Buaiî
excelleu* qu'il* peuvent l'être, «fin d'en aaaufer la yente che> lea
étrangère ; qu'il* en fB**ent leur boi**aa lukitaelle ; et permetlon»-
noni parfoi* la petite débauc)ie de *aToarer à noire deaaert ceux de
leur pay*. Id tMlance de ce commerce réc^oifne ne peut jamaia être
i notre déaaruitaBe. -
rin db Céfieem Bibe.
Lea principea et la théorie de la fermentalian qni produit de* râw
avec le* décuctiona dea lenancM farineiue*, aonl le* même*; mai*
comme daiu cea aemence» la muoo*o-*ucré n'eat pu «eD*ible, lor*-
quelle* sont daiu leur étal de matarité, ona recoara'i de* mofeos
rapableade le développer, elce* moyen* forment de fart de faire ce*
eipMx» de vine , un art à part , qu'on nomme Vart du braeeeui uu da
' Jbbricant de biire. Voyts HonBi/Ht.
La Wr*Mt pla*aumitia*mDU**en*e| ma!* an mojriui delà rendra
pétillante, r'eat de 1« tirer en bouteille*, ou plat6l , à caoae de U
M*«ure , de la meUn d*na de* vaaaa de già* fait* expré* , en j ajoutant
lie* ftu*«ei, onire Iw biirtê qu'il* font caUM ImsuItm peupka.,»
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• VIN 5o,
•m fibrïqncnt uns pttticidUr* i*ec le aeigte , qna aonreot ili oromi-
tùent iTcc U mmth». •
An Pérou, on en prépare nn« avvci le moM ,• «Uaeri coodub loni la
■om de rhieea.
En Chine, c'eit itsc le rit qu'on- pr^re Ye fiteti, en einpiajatii
pour ferment 1> chair d'i^e(u>
DiD( l'Inde, !■ moelle du bambou donne le tabaxlr.
Dm» rSxriita, p«yi an on dil qiM la bfin ■ él6 ioTentée, et'ce-
^eailinl eà- il 4(oil «i difficile d'en faire nne lemblablf^ i la nAire^ i
<canae de la chaleur cenilante du rlinal, l'indiuLrie aargil prodEgieu—
•rment diginéré i oat t^rA. E1> effet, Ira feltalii ou culrivafeur*
préparent poar lear beîtson oo mHdh^ de farinai et ifeau, qu'ila
îaiatent aigrir ; ila appellenl relie boÏMon boutah: ila la prenueni
trouble. Ce boagaA «M earore bien luiti du fin que no» pa7iana pti~
|)arant avec une furie décurijoa de aon, i laquelle on ajouie àe» gn>-
aeillet écraaéea ou d'anirra fruila , qn'on pane eoatiiie i Irarera nn
tanit, pool' aépaner la partie corliralêda grain avec lapean deafruila,
«1 qu'on fait ff rnienWr.
C'art moina encore que («le RhÊlfve liqueur , plniacide qne vineote,
dite limonadi dit gtna <lt eantpagnt , el qu'où ablieul d'une furte dé-
coction de eon , Inquetie, paaiée 4 irave^a an laraii ou un tiUncbel ,
reçoit un peu de levain pour entrer en fermentation; ou eulîii qno
ce «iMon dea ancien», celte boiason vinetite qu'ila faieotenl htcc du
pain Mul et de l'eau fermculés eniemble.
. On avoit dil que lea Tarlarea faiaoienl uaage dn via préparé avec
le lait dojuDienl. Juiqu'alora lea cbimislea, nial^ré l'eipèce d'analuzie
reconnue antre le lait et lea auca sucrés dei régélauz , ne Toiiloîeut
paa croire que le lail fdl MiiMplible de paaser i la fermeotaliun Tioeiiae
|iarre qu'ila ne ponvoient la lui faire éprouver.
Teal le Morst eotuiate i agiter lauvent le lail qu'on soumel à la
fernentatian.
PapJi lei principei de ce liquide composé , que le repiM tend lou-
foor* Aaéparer, nnl forcés de rester UiAlés, de réagir lea una sur Ira
«utrei , et de foriuer enfin , satM le aecours d'un feimeut , nue com-
binaison TincoBB Idienwiil décidée , qu'on peut en retirer de l'eaprîl
■ F'in» faliijîéi.
' L'arl de falsifier lai vin» eat anni compliqué que celui d'ippréler
lea atimans. Ce sont les marchands de vin qui l'esereenl presque
eicluairement : ils l'ont porté malheureusement an plua haut degrt de
perfection où il pouvoil atteindre , ce qui eat d'aulanl pins étonnant,
qu'iU ne cotnmuuîquent point entre eux. Mais que ne peut pas l'ar—
«lente toîfde l'or qui les pouaaoil iaoléuient dans celte carrièrt: !
Quoiqu'il j'ai! loog-lonipa que ces gens fabriquent à Paria, k Mar-
«eille,i Amiteidamet ailkars, des fini de Champagne, ile Bourgogne
et de Bordeanz, aucun d'eux a^ a'est avisé de décrire les procédés
par lesquels !l vient 1 bont de se passer de tout ce qQi peut contribuer
A la bouté des vin» naturels dans ces vifiioblei fumeux. Est-ce leiif
jatérélquiles rend si discretat Cel.i «st probable; mais cep«ndaut
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Stn TIN
quand ik ▼ondroÎMil l'Mn uaiiu , non* ftoÈOB» ^«'il iMir Mraft ditt^
cit« ds préteuler leur* procàdài avec qualqu» prvciiion , psiiqu'ila
doivent élre obligée de la* mildifier olieque foie, eoireat les anniee,
•aiTaiit la Dilure dei v/ne , dont le mélaDga doil amener la r&olut
qo'iUtoubaitenI, et qu'iU ne peuseol juger'àlra (»n*en*fale que par
leura orjiiaei ciercéi par ooe lan^iM txjfiiieoca.
Malgré l'ulMcurilé dani la<|Uille cet art «W eiiTeloppé . le* chimiilea
voieiil clairement que la princi|iale. aciaaca de* ma rebanda de (vn aat
b couDoiaaaaoe parfaile de l'odeur, de la couleur, de la earear, ds
toulrn lei qualilb phjriiquei Mot dra ««« daa vignolllea Ict plua ra—
nomméi , que de ceux qui loal lef noin* edimit ; qu'ciuuiie toute
leur iaduatrie cauaiite à choiair. pumi cee decniera.ceux ijui peuTent
ae marier «naemble, ceu^ qui penrent par la réouioD de* qualilce
qu'il* pouèdent boléoMnt , furni« wa vin Muapoeé qui aail rendu et
ccngidéré comme Daiurel p^r celw dont le paûîa n'eM paa aaeei fin
four reconnollre la fraude.
Heureux le* cmuommaleiw* que Joaroiu«iit cMMirclianda.qDand
ceux-ci Bout encore aatea bonnéle* pour ae bororr au aimple nâanga
4ea vùu , ou même encore qoand ila ae conteotent de n'introduire
dana leur* vitu que dea aubaluicaa innocealu, le ancre et aea difiô-
renlea madiBcation* ou le lob 4e rtu'tia , ponr adoucir ceux qui «ont
Tcrda uu icerbea; le auc,de baie* de aureou on le vin de leinle, pour
colorer ceux ijui n'ont poipt a*a«i de couleur ; quelquiee arumale* pour
donner le parfum qui leur manque I
Uaia auaai malheur aux mardi^nda de cm qui ont a**w peu d»
TeapecI envera l'humanilé pour empluyer dan* la fabricaliou de lenn
vint dea aubilancea délélërea I La chimie iqilieaurenx ; eUaanalyaera
le produit do leura opéi'ationa léoébreuMi, Mie*livr«airtuiim«d-
Parmi lea vin$ liquoreux et étrai^erf, il en eat ploaienr* dont la
ïalaiGcaliun , plus facile d'ailleuri que celle de* vint frailcai*, • iti
l'objet dea rechercbea de pluajenra peraonnu dont l'étal u'élnii point
le connserce df: vint ; de-U quelque* reoellea i l'aide deoquellee oK
peut imiter rea vint. Nuuf lea duuuoua avecd'auUut plua deiécuriti,
qu'cllea D'appret)dronl rien à ceux qui prépareot lea vint f»Mr tromper,
et quVIlea peiiTnut élre ulilea i ceux qui Toudront lea préparer pour
•n faire uaige. Mai* avant, décriToui un vin qui a été fabriqué aveo
auccè* 1 Paria, dîna un tempa de diiette , et qui paorroit fort bie>
fi^rrr dau* la carie d'un marchand de vin.
Jiaitiiit de Roc-vert on de Maiaga ;K livre*.
Z>e Cofùahe. 95
Uel(ncG*miainadanauntonoeaodéfoncé,Ter«eidea*ua,
Eau pi'eque bouilUole lao livre*.
Becouvrei le tonneau et laiiaez le tout en infuaion pen-
daat douze ou quiiiie heures , foules le raitii», ajoutes ,
Eau chaude i ih degréi sBu livrea.
AgilHx le nu'ai/iaréc nn Uton, la fermentation «'élablira, contr-
nuez-la jusqu'i ce que la liqueur dan* le tonneaa H rapproche d'ea.^
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VIN SoS
viren dens degréi de la chalaor de r«una«pliira , (» qni • I(«d an
boal da troi* joati ; «lora eiprimei la raiiiit, at in«tl«s la liqueur
daaa nn tannsaD ; elle fermenie de noUTeiD pendant TÎDgt-ciaq i
tr«ate jonri, pni* alla l'éclaircit , on la aonliredaDi un anlre lonnaan ,
on y a)oiiM par chaque cealaine d« pinlei , denx piulei d'ean-ds-Ti*
doubla et ringlpiutea de virtiie Roiu*iUonauih Cahon.
Ob aait qaa. la via de Malaeiaia eat d'oae odenr aromatique fort
«gr^ble; ou l'iinile en plongeant dam un excellent moût eu fer—
nenlation, au nouât rempli ou da flauri et de lenencei à'orvaU,
ou d'an mélange fait de gaîtr^it , de girofi* et de gîngmtbn.
La fleur defuraou, bûm en digertion daoj un pelitwf Idanc, dana
lequel OD ■ fait dijioudre du lucre , en 7 ajoutant, quelqnei cuilleriee
A'iui-d*-via , lui donne le bouquet de ifutteat.
lie <ta»ni, le uiùl et l'^iut-dt-vie font une eapèca de (*i'm tf Mi-
lle me exprimé de A^umiM et le «acre, imitent levindeChint, ■
On peut faire avac dea mitint acca .un fin comparable i reux d'Ba-
pagne; maia que i'on >e déGade ealaidecerlaini marchanda, car il
c(t fabriqué avec ce qui mte de laan approTiaionnemana de fruit* ,
dita de eariaie , idi t^t raitiiu,figvet,pruiiaaux , point, poitanêë
tapéea, la plupart vermoulu on alléréi.
Ou prépare un vin aemUable i calai de Moids-Poliiano , en fai-
aant bouiÛir de* eoiiig* dana du moàl, en lei mettant enanite à fer-
uenter, en tranaraiaot U liqueur dont la ferwenialion eat achetée
aTantqu'elleaoitenlièremeDtécliiircie; la 1i<i maintient dana la liqueur
une fermentalioa capable de coiâpléter la décompoiitiDn du ancre-
Un mélange decintl'f^H^Maet d'raxellanti'fnda Champagne aan
uouiaenz , préienle la laveur éa vin dt Tockof.
Dana certain* paya on parfaa>ele*,vûuaTeodQla,^iunAoM*, avec
la Qoars^he de la uigne. Darcet a e«Myé arecanccèad'enaromatiaer
au moyen d'un pead^oAjg'MAe.
Le* a^cien• mettaient du pllire > de i'argile, de la myrrhe pilée et
difierena iromatei, dana laa tonneau: <A ili dépeaoient learatwi* , en
IcB tirant da la oBve avec la double inlenlioD de te* parfomer at de le*
Hoftt d'ascetteiwraMthe.éTaporâinMMtîé £ pinte*.
Eanr-de>Tie a
Cloiu de girofle n". 8
Cannelle ou vanille. a groa> -
Croche bouchée, expoaitiou an «oleil, bu la deuxième annie.
Mahdiâ* det rîiu.
Quand le* vint lont aeci , qœ le* partie* oonaliluante* da moât oni
léciproquement éprouvé une décompoai lion , ila ne doivent leur cou-
*errBlioa qu'à l'alcool qu'il* contieunuat. Lonqna le* vint lont liquo-
reux, nol>-aeolement l'alcool qui a'j B*t formé, mai* le mcre qu'il*
litauent en excèa, eoBtriboeat 1 l«u dorée , et aou* ce rapport cet
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!o4 VIN
deroien ont nn trèi^rand «tmium >nr le* aalrei ; ili mdI béaneenip
uuina au^eli «as maladie», om a baaucoupmoiiuà craimlre da law
Laa iiul*di«a dci vîmi met iomI diUM an nuuTaia ciat daa aMtei ooi
Iwant pradniu, auE \ice> il«lauT prépanlîoa , «> monvaiiMM dont lia
jouiHcul CDmoM flnid«i, ■ l'inBiiMM» ^'oul aor «us l'air et la calu-
TÏqna , el divari «atru afaïu. Laa principaJea dacea mabdiMaoat la
graiam e( \'»iiikl^.
Iju cùm peu apirilneBX i|ai n'ont point mms fermolâ, dont !•
ancre et la partie exiraclive. ne •ohI point conTanablBiBBnt dâcom-
poiû; )aaviiu faitj aT«c doa raùùu trop laAra, •( tpi'on a maladroi-
temeiit «grappe*, loalaujela à graiattr. CMtenuladM bar fait perdre
le gaz qui leur èloil cumbiui, ellr lei rend plate alfoiUaai an reoau-
Boll qu'ila en aont aliaqnéi par rhumidilietla Buniiwnre dee lon-
neanx qui lot roniiennenl , et parce qu'ila perdent par la plua paiila
uttreriure.
Lm viiu «ont Menace de vimr i l'neàdt , qnaod an cMUMire Ira
taniieanx annt «aca , qnaiid eu adaptant • lenr ooTertttn une maaie
builéa remplie d'ùr, ce fluide diminoe el etl abaulW. lia aonl din-
poaéa k dtre aUaqnéa lie chiih maladie loraqn'ili aoni nwl darîliëa,
et qu'ila ne poaièdeiil qu'une pelite quanlili d'alcool j loncpir le aarro
4ue coiitenoieul leuramiiilta cil lulalêmeut diconpoiD, qu'il n'a plua
i, former de f;ai Carbon iqae capable 'd'empAcber le eonliKl de l'air,
«t par-U de a'oppoaar à. la co)ttbi«iiaan de l'Migàne atuoapbfeiqna
L^a remàdea 1 celte dernière maladie aoat d'«f onter à «ea twH . on
du auRre , on du modl cuil ', on bien de mlDicr leur acide par de t^
craie , et de iet iitaccr dan* une cave piufande.
On vante lee receilea luivantea p«nr acr4ler un cm qni pâme à
l'aigre.
Introduitexdaiiale lonntau nu aactiBl decoqniDca d'mfa. «ttaiaaci-
let pendant irrule-atx on qurinle hcnna. Le* nioyena de remAdier
k la pouam dca via» , on autrement la (raiaao , aunl l'afilaliop , le oul-
lafie el le aonfraxe ; on parvient vam è r^ablir un «m fent en le paa-
aaul iur la lie d'un Ion iiean friichemeni vidéion le roulanlavec celle
lie . el le remettant en place , eu le tinni an clair apréa huit ;onra (In
npoa, el enbn r» le collant avec de* blancid'cBufi.
Il eal de* perionnet qui dJKralamni le vm par 'Te wMf^ anivanl :
ila melleiil lel commun, fpauae arabique el cendre de aermant, d«
«bnqiie demi-ouce daiii an iiouel , il* î'allicliceil à nn-biton avec le-
quel il* remuent le vin, furiJfiéatiparaTantd'nndemi-eeller d'alcool.
Quelqucfoii le vin eat mil dini un tonneau dont 1« boii eil viri*
«u qui a rimlenu de la lie qui t'y ckt altérée ; il j cootracle un goùl qu'on
coiiuolt loui le nom Ai fut; on l'enUve pu l'eau de cbins , par 1*
gai carbonique, par le collage, apréa j avoir fait macérer dn froment
grillé.
L'odeur de moiai ae dîiiipe en trempant daiu le vbi peiidant ira
moiideirailM en6Iéei.
Lorsque l'odenr de moiii mî plua forte , en lianavaie le viti , on
k ■ouTre , on 7 mêle de bonne* lie* nouveUei et deux ooce* il»
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VIN ici
moj»ax de pichet pilù par loouMa t oa bnuue ra méJange , rt uu
I«iue rspoMT.
11 y ■ beaacoap do pertaunui qoi pensent qu'on paat rendre i un
trâ bna\t H preniére exiitonce i l'aide dn g«E carbonique; uiui*
MOBi cra7«n« que la choce u'eal pu* poMible, quand bien même , «tcd
ce gaa , on lui reMitoeroit encore l'alcoul qu'il ■ perdu. Lei vint r»-
f usent qoelquefbij de sa clarifier spantanévatil ; on y jette du sable on
éa gypaaen pondre, uu la Minlore alcaline caustique. Si un vin clairet
m ortie maladie , oa emploie des (■«illom caloinis et broj'éa , du sel et
des blaoïx d'œofs ; si c'est un vin if Espagne , on «e sert des mêmes
ioifédiso* , mail en lupprimaiil les cailloux. Nous obiervuni, q4^i
raxccpiion de m dernier, lons'les vi/u raocommodéi demandent à
étte cunsommis promptament.
Utaget al propriétéa dea fin».
Les liquenr* farmenléei svnl la boisson bsbilnelh et alimenteas*
de beaucoup de peuples.
Rlle* ont tontes une odeur et nne saveur qui leur sont proprM.
Toute* ont /a propriété de rsiiimer le jeu dea fibres affoiblies , loia-
qu'on las preud en petite quantité ; d'enivrer , lorsqu'on en boit trop ;
de faire plus ou mains da mal, luivaui le tempérament de celui
qui en abuse.
CiM vin» secs proTeoant des meilleura vignobles et suffisamment
vieux, sont singulièrement salutaires: il* cunTieunent sur-tout aux
vieillards i mais il est bon qnlls n« les boivent pas toujours purs.
Lea via» liquoreux sont en gêné rai /lourds , ils passent plus difGci-
lement; cependant ceo s qui sont bien Faits, tes vins dut Açorea et de
r£spi^pn«,inériienlUré|iulaliou dont ils jouisseot, celle d'être d'ec-
cellens sioinacluques.
f^in* médicinaux.
Ces MÙ«s éloient fort nombreux : ceux da pdiva , de carouga» , de
niflae , de so/i&e* , de coing» , étoient le résultai du mélange fermenfi
d'une partie de miel «ide dis partie* de suc de ces fruits.
lia faisoicnt du cm de vti^ua et du via de grtnadea avec trois par-
tie* du MK de œs â-uit* , et une de miel. Ils ne mettoieni que de
l'ean s*ec les^ur* sèche* ponr obtenir le vin dejlgtiat. Enfin ils
Mjonloieat 4 du moAl dea fleurs , des fenillrs , de* graine* , des bol* ,
des éeavccs. da la résine, de la poix, pour faire autant d'espèce* il*
tiiat, qni yortoieni le* nom* de* substances employées , et quelque-
fois cas ('DU étaient owmpuaès de plusieurs iugrédien*.
A eas vint médicinaux par fermentation ont succédé ceux par
macérattoa, cens dani leaquél* ou plongeotl et on laUaoit séjourner les
«ulMtanMs ioal on vodloit extraire les propriétés. On crut devoir
préférer ce mode, parce qn'on avoit remarqué que la fermentation
çliangeoit considéra blamenl les proprié té* de* médicamen* qui l'éprou-
Tnient concnrreuvwut avee la iBatiir»suei'ée.
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5o6 VIN
Maiatenanl que le raiMiinemeat , raspérisnce et l'obverVariMi m
•ont icrrus >ur cet iwh prépiréi pir maciéralicm , on a rmtoDDn évt—
demmeiil qae lea aubatancat qu'on j iDirodnit do lardent pa> A It*
allérer eiix^mâuiea , elaaavent à lei changar sd TÛiaigra.
Ou a imBRiDé, pour éviter oet incoaTéuieal , de Faire macértr
dana de l'alr.oul affoîbli lea aubotancei qu'on loiuiutUoil i L'antisn im—
méHiale du vin , cl «uuila d'j mêler celle leialnis , mai* aanlament
■ l'indacl où hn eal diapoié i faire prendra le mâUage. Far le mojrcn
d'une ai facile eiécnlion ■ le vin conaerve toain se* -rertna ; le mé-
decin eal plua aaauré de la natura et da l'efficacité dn remUe qu'it
preicril, et le malade Iruuve le aonlagoment qu'il a le droit d'altandre;.
c'eatpréciKmBnlUlepoiat de perfe<:liiia qu'a en an vue il'alletndra ,
anus la réforme propoaée, l'auleur du Code p/mrmactiJiqu» à futog^
dt* hotpic»! civiit , det aacour» à domiciU tt dei pritaïu.
Anafym du Fin.
Let c/fUBODmiaàladialillalion au dcgride rMaboa3rante,foDT—
■iaaent; \'. dn gai carbonique a'ila en conliennenl; 3°. de l'alcool;
S", un peu d'aride; 4". et de l'huile.
Eu arrêtant la dialillation aprèa avoir obleno cm prodaili,ilreat«
dana la cucurbile une liqueur chargée, dont la nature Tarie auJTanl
le vin qu'on a distillé.
Lea réaidua dea vin* acra iûdI acidci; ila contiennent de la lie , da
tartre, une malière eitrucliVe et une aubilance colorante i ceu* daa
vini demi-liquorein et liquoreux oSicnt, en oatre de Gai produita,
la aucre qui u'a poiol été décompDaé.
Ceux dea autres lîqueura fermentéei tieanent anaai une ccrIaiM-
^aantité de aucre ( u elles aont doucea , de l'acide nialiqae et una
maliére eilractiTe.
lia. lie est ce dép4l qoi , aprèi avoir troublé les vint pendant leur
fermeulaiion , ae précipite loraqa'elle ,eat ac berée. C'est ansétange
formé de la aubilance végélo-aninalc qui a -aervi de fennent aw
noilt , et qui eat plua ou muiiia compoaée d'une certaino quantité d»
■ai'tre, d'une ualiére aiiractÏTe, d'une autre csleranta, enfin d'nna
plua ou moiiia i^anda qaentîlé devin,- on expose celte liai la preste;
on la deasécbe pour la coaaerTer et la vendra ponr l'usage dea arts olk
pour la brillei et en retirer un carbonate de polaaaa connu soua la
nom de cendret gravtUta , trèa'-emplo)'é dan) U taintuce et daiw Ik
fabrication dea savoiis moua.
Le tartre egl cette aubataiicc saline qui exista déjà dana le vaiyu» et
qui se dépoae en ronne d'incrualaliun pierreuse aor lea paroia dee ((ii>-
neaux . pendant la fermenUlioD inaenaible du vin. Il est au Uane ,
ou rouge , suivant la couleur de la lie qu'il a enlraioée avee lai.
PurîGé ou dans les labaraloires,^ la manière du entre, avac des
blancs d'ceafs , ou il Montpellier . a*ec ane^ terra argileuse , «a k
Venise, avec dea cehdres tamisées, il est en CTialau irréguliera,
qu'uu couopiasoit soua le nom de crime dit tartre ou da eriaiaia dt
tarfre, et qui porte maintenant celui Ae larirttà acidulé de potaatt.
^ Ce sel esl employé dans la leinttir* et pour la iiiéd«ciBe ; il fourul.
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VIN !o,
jMtn eombdition ; il«paù trente jiuqn'Atranto^troî* lÎTraa'dacaibo-
BBte de poluie au quinUl.
Le marc de mûin forlenaEl exprîn» el nia à lichtr, «ert âe noor-
lilnre «nx beiliaux. ËatiaÙM et iIkdi quelquw cinloiu Tifpiobles . oa
emploie Ce marc comme engraii el comme combailible i » cendra
cal fort ricbe en polsue. Lut pépin* on Mmence* qu'il renferme lont
employèaiuourrirU volaille. Lei Ilalieni cd relirenld* l'hailedoDO*
i bràler. F'iyn Obivm.
Jje mo&t mil dani un endroil fraie, m clarifie '•tni fermenter ; li
on met i part le dépAl qa'il forme pendant celle déparalion tponlané»,
il fermente alôr* piiu difficilement, quoiqu'on le tienne expoté m h
température qui canvient i la fermentation vioeOM ; maia on doit re-
marquer que U même quantité d'humidité euteTêe à deux moAta
différena, ne wuroil lei mettre au m£me poinl de conaiilanee. De-U
la nécCMilé indiapunuble d'avoir lecama A l'aréomèlre ponr ïufer
du .degré d'ÔTaporalioa de cliaoBa d'eux , lorsqu'il s'agil de goureracr
le* vint , c'eal-i-dire d'ajouter au moAt un autre moflt, ou plni coloré,
du plua ancré, on plua concentré par l'éraporalioD.
L'exlractif abonde dam le mofll ; il Mt en petite quantité dana le
vin. C'eat lui qui rend «oluble la partie coloraute ; o'eal vn l'abandon-
nant que celle-ci , que M. Chaplal ne regarde paa comme nne aab-
elanc'r réaincuae , ae précipite , ae fixe et ib mêle avec le tartre el la
■ubatance Tégélo-animale en grande partie décompoeée.
Toutea Ira liqueora forraentéw conliennenl on acide plu* ou moina
abondant, difEërenl dularlre,elqui paraît acoompagner par-tout U
naliére ancrée. L'eau ou l'alcool paaaéaaur l'extrait de cea vim», en^
lèrenl cil acide, qui eat reconnu pour £lre l'acide malique. .
ÏMtvint qui conlieunant le plua de.iel acide, comme le cuira et la
pairi , fonminenl Ica plua mauvaitea qnalîiée d'tau-de-fù { ceux
an conlmire quî en renferment le moiua, donnent du eaux-de^vim
•xcetlenlea.
On obaerVe qne l'aloool eat d'anlanl plua abondant dana le* viiu,
que le suck exidoiten plut grande quantité <lana lenra moAlael qoa
la décomuoiiTion a été plua complète ; auaei lee viru du midi font—
niaient audquefoia An lier» d'aou-tte-uM , tandia ijne souvent ceux du
Bord ^'en donnent pas un quinaiéme.
Sana pluaienra endroits de la France , la dîaliUa<iiM< du vin le fait
on grand, par dei artidet connua aona le nom de houilltuf» ou ir^
leur» (Teaû-tU'vie.
L'alambic de rea arliatea conaîate en use grande cneurbile faite en
forme de poire, ilonl l'orifice eat élrenglé ponr recevoir un peiit
cbapileaa nommé l4le dt joart, qui porleà sa partie inf^ieure un
tujau court , auquel ou en adapte un autre tourné en apirale el plongé
dana nn tonneau plein d'i.-en . an ba* duquel il aart pour laiiwr couler
ïeau~da-vîe dana un récipient
Cet alambic eal Irèa-défecloenx. Lee artiste* qui tfea serrent, tel
1-pen-près qu'ils l'ont reçu dea Arabes , n'ont f smais élé aMcs instruit*
|Mur le corriger , et les chimiflea n'aroienl jamais pensé i leur changer
cet appareil; mais enfin ib s'en occupent depnia quelque temps, et
4éjl il exiile de* brAlerie* oii en voit dat aUmbici foi produitenl la»
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(M VIN
pliiiF!rM)i1«efftliaT«'. lemoInadadépeoHi fMmîbta. M. SniniaroA
tnia >ar U Tuin; M. C<ii|il«l vient d'itlritkilre le bat.
LÎbtI de la dJaliDatioa , Hîf-il , w rciluil koi Iran principal «Bivini :
1°. Chaufftr à-la-fuU al cgaluMnl ton* lai poinli cU la wniii d«
9°. Ecarter toni la obriadc* qai panvonl gAoer rMMMHan d*«
3°. En opérer li eondeuailion II plai profaple.
Pour remplir li prcBidre cMidition , il fandroii que k ehaodMr»
tAt pm profonde et le fond logèreineBl bombi en dettau ; que le Fea
circullt anloar aa moyen d'une i lu MMifa loornant*.
Ilaereil oêdFaMM, pui>r aecDacle coalition, que lea piroia de la
chandiiro monUueal pcrpendicnlaireMaat , et que lea vapeara fujaent
maialenMa jiMqa'à ce qu'elh» pnnenl toacbar an rtfrigiranl.
t* troiaiÎMa axifteroil qae laa parait de ce réfrigérant préaaa-
laMiiiiJ iMe inclinaiaon auflituta , pour qoe la liquide prodnit par la
condaDiatÎBM , pii m ranibc daui la rigole ^î la cunduiroîl dam I»
' Mû poor la fadlilà du acrrice, M. Chiptal a cni devoir égaler
lâgéremenl laa oAtâa ie U ehandiére an k* plavani , et lea rapprocher
veri le haal, de nuniére que le diainéli'ede l'euTerlure répondH A
celui du fuad ; il a cru devoir anpprimer le réfrigérant , agrandir la
bec du rtiapileau et rafiiilcliir avec pliw <k aiMa l'eau du aerpenlin.
Son ftMinaeaa eal ounalruit avec la ptai grande préciajuti ; il con-
duit le fa« avec lagenaB. Le bord potlérieur da la grille de hr foyer
«épond au milita <la fond da aa cliaudiére , afin qoa la flamme qoi
fuh . frappe et en écbatiBe égalevwnt loal le ml. La diitance de la '
eliaudière i la grille eat d'environ aeiae é dix-huil pouces , loraqu'oD
MDploie le charban de larrs ; enfin la Baame toarne autour de la
Lea diilillalenra d'eau - rh - trie rondnticnt la diatillalloa jutqn'atl
atomenl uù la liqueur qui paua a'iat ploa inDammable.
Lea cina vieux leur doOnenl une meilleure tau-de-iiit que lea nov-
««ani , mail elle cal motaa abondarle.
Datu ploaieun vignoblea an ne diMille peint le fin , et parce qa'il
fourniroil trop peu 6'eau-de-fit , el parue qe'on trouve plua de profit
1 le vendre rlioa ae« état naturel ; maia on dialille le marc de raitin ,
^'oD a délayé daaa l'caa aprèt l'avoir Uiué fermenlRT à tee d>ina Ira
lunoeaiixaù on l'a empilé au aiirlir du prcuoir. L'aou-ifa-vle qu'on
•m relire ea( empymmatiqaa.
On a proposé péaaieuri mayena pour l'empêcher de contracter re
défanl ; donfale fond , panier dan* U cucnrbite , et celui quo noua con-
aailloDi , c'ait de détayer daua de l'eau le marc fermenlé , de le melire
à la preaae, ri de M dialiller que la liqoanr dépouillée doa raflei el
dei pépiai de raiiiru.
ljeaa-ét~*>i* eal de l'afconl élendu de beaiironp d'ean : on dialille
ponr obtenir i pari l'alcool; celui~ri , ploi vbtalil que l'eau, monlS'
le premier ; i'eaa reile avec^ nn peu d'huile ilana l'alambic. Celle ili»>
tillatioii ae fait an batD-DiBrie;on la réitère, el on parvient! avoir <te
I'hIcuoI dam le ploa graod «Ut de paielé>
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■ VIN 3o,
On • nii loag-Icmpt-FeiMleuce de l'alcoot toat farmi dini )• via.
Peyre l't. démontré ea *a «ervint da pmcédâ Hiivaul : il décolore Is
via su 7 metUoi en digcslioa du bol d'Ârméoie, cl preniat emuiia
(teax ouce* de ce vin décoloré et y ajontaiit du ici de urire bien me.
il Bépire , i l'aide d'un lipbOD , de l'etcool alcaliaé capable de toulenir
l'épreuve de la poudre.
Quelle ((ne mil l'identilé dta alcool* porléi au tnjnie degré de coo-
c«Dtraliou , celle identité n'eiiite que par rapport aux efleta chimique*
qu'ila eserceul *ur ka lubalancei qa'ili l'appropriant; car l'alcool ilcs
aeuWDcaa céréales, du wcre, dei ftuiu pulpeux, dea racinei lucréei
tl amylacées, ont chacun le goâl qui en fait recunnoitre faciltment
la source, qu'on uiiil même dioi les combinaisons et dans le* uaagea
«tendus qu'un en fail, soit dans lea art*, soit dans luntes les circooi-
lances dr la rie. Voyts Alcooi,.
Qn'îl me soii permis de finir cet arlicln par une réfletîoD :
E>e vin n'e*t pu U seule boissan qui détermine cerlains marchanda
d'ua urdra snbâllerna , à matlra en usaiie l'art trop pratiqué des ■né'-
laBgaa; ils frebleni aussi l'ean-da-Tia : encore s'ils se burnoiant à ns
l'alungar qu'avec de l'eau on avec des •atti-do-Tie de bon aloi, U
fraude seroit pliu tolérable; mais leur cupide avidilé les porle k J
ajunler dvs substances £ere* et brillantes pour en rendre plus éner-
(;ique l'impression sur tes organes ' Feu 1-on cire en sécurilé inr l'emploi
journalier qu'on fait de pareilles eaux-de-vie ; mai* c'est principa-
lament de ces aleliers obscurs et malpropres , où des anvriers grossier*
préparent cl dislillent l.ln* principe comme sans luina, de* eanx-
de-TJe de grains, qu'il faut se défier. Ces falsIHcalBnrs y introduisent
tontes sortes d'ingréilienaplus on moins dangeretiK. C'est donc sur ce*
bouinies qui se jouent de lisante da leur* concitoyens, que l'nilséTér»
de la police doit perpétuel leDKnt s'arréler. N'avona-noni pas déjà aates
de mauKinévitabies,*aus encore trouver le germe d'une foule d'autres
dans les objets destinés précisément au maintien de noire existence et
de nuiro conservsliuu T
Pendant mon dernier séjour i Saint— Omar, j'ai eu Toccasion de
fVéquenter plusieurs bonilkries bien ftméeg , entr'sntres cellei de
H. Kamonet et de M. Levassenr , c'est li où j'ai été i portée de voir,
da jn^ar at de comparer outr'elles beaucoup d'mu-ds-vji* de grain*
pmiT la pureté et la qualité, partienltéreataut rellea arumatiséos parla
gMÏàvn al par i'aitit, duol elles portant le noln dans le commerce.
Cm artiste* honnêtes, iuiu d'altérer le* résultais qu'ils ubliennant d*
leurs fabriques, ne août ovcopés qu'i leur donner plus de perfection,
en évitant l'empyreiime, en encbituaiit ou en détruisant par l'inter—
méde de la craie, de la cbaui, du charbon , etc. l'acide mail que qui
exisie abondanmeatdaiis les résidas de leurs distilleries, et auquel est
due cette saveur fade de gras li drsagr6ibIo qni caradérise en générât
rro»-A-i^da grain.
Si on a reproché é oes liqnenrs quelques inoonvéniens, c'est tm»
tloale i causa des .défauts de sain* dans ta préparation et des drogue»
«jtf'on ae sera pirnùa d'y faire entrer ; car l'ûpérience de plusieurs
siéclei prouve que dans leur étal de pureté elle* loul d'une efiïcacilà
les cantoiu, comme U Flaiulre, U Belgique et lajiul-
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Sia VIN
laaik., oh le h1 el l'abnMpbèra lont uilarBlInneot fanmidsi , et oi
le régimF (]i'> Libium* rend iudiapenHble l'uMfie modéré dea
liqueun furlrt. Il irruil difficile de raineiier «ur leurj pu ceux qoï
«D «prouvent journelUineiiL In plui grinda ■vmilBgaat el U cunnom-
itiitian qui l'an fiit «uiuurdliui iBuIemant doiii ce* rich» contrée*
«M telle que l'oRprélead qu'il l'yen fabrique pour plu* de J^ mîUioiuj
VIN AGO, lepigton ëouvag» en l&tin, (S.)
VINAIGRE. Ce*t le wcond produit d« 1> fermenlatioii
que aubit le moût du rainn, et qa'on appelle ]»finruntalîon
acéUute.
On sut, d'après l'analyse chîmique , que l'acide existe dans
tons les vint; que les plus doux, les plu* liquoi-eux raa->
gissent le papier bleu qu'on y Uiste peu de tempa séjourner,
mais que tous ne sont pu acides au mémo degré. Il n'y •
donc piii de vin, de quelque nature qu'il sMt, qui ne tends
^urnellement à se convertir en vinaigr». Aaiai ne hut-îl dm
s'étonner que parmi les diveraes altérations dont le premier
«st susceptible , une des principales ne soil sans doute cells
qui le rapproche de l'élat acéteux. Depuis que la nature da
vinaigr* a été mieux connue , on est parvenu k eu obtenir
d'excellent avec une foule de malières autre* que le via pro-
prement dit, et dans lesquelles on ne soupçonnoil pa* aupa-
. ravant l'existence de principes propres à former un acide
comparable au vinaign de vin pour les propriétés écono-
miques. On en fait maintenant avec le poiré , le cidre, la
bière, l'kjfdr07nei,le lait, les semences graminéf'S el légumi-
neuses, moyennant des procédés particulier! en quoi consista
l'art du vinaigrier.
Cet art comprend une suite d'opérations quel'on a (oujoura
co^atées plutôt par l'imilalion que d'après le* principe*
d'une pratique éclairée par la théorie. Cependant il a ftit d»
Bos jours des progrès, et, grâces aux lumières de la chimie,
nous sommes aujourd'hui en état, pon-seutement de rendra
raisoti des différences que présente le vinaigre , Buivant la
nature de la liqueur vineuse dont il tire son origine, mata
encore de multiplier à volonté le nombi^ dea acides de es
genre. EnSn il en est de l'art du vinaigrier comme de beau-
coup d'autres, qui peuvent acquérir de la conaistance, da
l'extension et de la célébrité par l'étude et le génie d'na seul
bomme. Le* eSbrts de M. Maille en sont la preuve ; il m
m faire passer le vinaigre de vin aux exlrémités dea deux
Monde* , avec les noms les plus pompeux el les odeurs lea
£tus agréables sur la toilette des daraes de toutes les classes.
I. Aclo^ue, ç^ui a succédé Jt sa fabrique, n* s'occupe pu
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V I N 3,i
«Tac moins d« «accès de donner à cette brancbe de commerça
touslea KTintageB que peut Ini commuQtquer l'indottrie éclai-
t^ par les sciences. Il est digne en un mot de Ib répulau'oa
de son prédécesseur. A l'époque où la confection du vinaigre
c«t derenne un art soumis à des loix , on SToit déjà remarqué
qu'il foUoit pluneun conditions pour déterminer la fermen-
tation accuse et obtenir un réaullat parfait. La première est
le contact de l'air extérieur. Il s'agit pour la seconde d'une
température supérieure à celle de l'atmosphère ; il ne faut
pas qu'elle passe de 18 à 30 degrés. La troisième consiste dans
l'addition de matières étransères aux liquides qu'on veut con..
venir en viaaigte, et qui dans ce cas exercent les fonctions
de leraîn : ce sont les lies de tcms les vins acides et des vinaigres,
le tartre ronge et blanb , les rejetons des vignea et les raSes
de grappes de raiêins, degroseil/ea, d'ipine-vinetie , ]e levain
<le,/h)menf ou de taigls , la levure, toutes les substances ani-
malea et lenra débris. Enfin la quatrième et principale con-
ditioii est que les liqueurs vineuses destinées à être transfor-
mées en vinaigre soient les plus abondantes en spiritueux ,
cor ce sont les vina les pins généreux qui produisent constam-
ment les meilleurs vinaigre»,
n WFoit superflu de noua arrêter ici sur les diverses mani-
pulations par lesquelles on transforme les liqueurs vineuses
en vinaigre ; elles sont détaillées dans le dixième volume du
Ooarê complet tPAgrieuiture de Rozier. Noua dirons seule-
ment que, quoiqu'il soit vrai qu*il faille de bon c m pour faii-e
de bon vinaigre , comme ce dernier a ordînaîrement dans la
commerce une moindre valeur que le vin , malgré les tVaia
de main-d'oeuvre néceasairas pour l'amener î cet état d'acide,
ce aonl la plupart do temps des fins qui ne sont pas de débit
comme tels qu'on emploie communément à l'acétiGcation.
£r général, la préparation du vinaigre consiste à exposer
duWnaucontectdelairet à la température d'unechaleur de
so 1 aa degré» dans de* tonneaux non entièrement remplis , et
contenant pour levain des branches de vigrte» et des raflc«
de raiiin ; la fermentation s'établit dans le vin; elle est moins
tumnltuense que celle du moût , et moins accompagnée de
chaleur-, elle a lieu sans dégagement, mais plutôt avec ab-
•orplion de gaz. De tous les procédés connus, nous nous bor-
nerona à faire mention ici de celui que la ménagère peut
«xécuteràU maison sans embarras comme sans frais.
Vinaigre perpétuel domealique.
On achète nit baril de vinaigre de la meilleure qualité,
ropgt OB bUMC j oa «a lir« quelque* fislei pour la eousom-
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S„ V î N
matioQ de U maùon , et on la remplaça auMÏ-lôt par nue
même quanlité de vin semblable en couleur et bien clair. On
bouche aimidemeiit le baril avec du papier ou du liuga ap[di-
qué légèretneot sur l'ouTerlure. On le lient dans ua endroit
tempéra depuis 18 jusqu'à 90 degrés. A mesure qu'on en a
besoin, on en aoulirela quanlité tusmeDlionnée de fùui^fr* ,
en ta remplaçant,, comme la première fois, avec du vin.Ije
baril , toujours ainsi rempli , fournît pendant long-temps du
vinaigre de tonte perfection , tans qu'il s'y forme de nûrv ni
de dépôt «enaible. Il existe encore maintenant dan* beaucoup
de méiiaees, du vinaigre dont la première fondation remonta
au-de]ji de cinquante ans , et qui eal exquî». San* doule que
quand il «'agit du commerce du vinaigre, il faut bî«i avoir
recoura au procédé exécuté en grand daiu lea aldien oon-
Mcrés à ce genre de fabrique.
Caraetèr» <Pun bon Finaigre.
I> meilleur doit être d'une sareuracide, mais aupportablCf
d'une transparence égale k celle du vin, moins colore que lui
quand il cit rouge ; conservant une sorte de parfum , ua
montant, un apiritueul, en un mot vji grattar qui affecte
agréablement les organes ^ o'est sur-tout en le froltant dans
les mains <yi9 ce parfum se développe.
La cupidité de certains fabricans de viaaigr» les porta
souvent a lui donner de la force quand il est foible, par
le moyen de substances acres et brAlantes , et celui qui
Îoâtant ceviiui^asesentIaboucbeenfeu,attribue cet effet
l'acidilé, ce qui n'est que l'irritation violente que ces sub-
slances excitent sur l'organe du goût^ il ne faut donc jamais
s'allacberseulemenl à la saveur quand on achète dlivinoûrc,
parce que les indications qu'elle fournit sont souvent 3lu-
soires; la saturation d'une certaine quantité de vinaigré par
la potasse, est le. plus certain, non-seulement pour juger
son degré de force, maisencoraaa pureté.
Il y H une foule de sophislicadona employées pour ajouter
à l'acidilé des vinaigre» foiblei; mais u convient peul-étra
de n'en dévoiler aucune , dans la crainte d'apprendre à qui-
conque les ignoreroit les procédés dont 00 se sert, d'autant
mieux qu'il n'est jhu facile d'offrir des pierres de toufdw pour
déceler ces fraudes, sans des examens auxquels cbacnn ne
peut w livrer : on reconnolt plus aisément la pureté du vi-
naigre en l'exposant simplement k l'air libre ; s'il s'y amasse
beaucoup de moucherons connus sons le nom de moucfut à
vinaigre , c'est une preuve qu'il est pur i bt quantité de mau-
eherone suffit pour indiquer n force.
3.n.iizedby Google
VIN 5.3
JUoyent de conserver U yinaigft.
La nutùire de gouverner la fermentation scéleuse , con-
tribue infiniment à la qualité el à la con«rvaljon du résullat.
Cepeadant le vinaigre provenant de vite foibfes ne pcui sa
garder long-temps en bon éUl. 11 est même démoniré que
malgré le choir du vin et la bonté du procédé employé pour
■a transformation en vinaigre, cedernîern'eneatpasmoina
exposé, maù plus tard , à s'altérer. Sa transparence se trouble ;
il se recouvre d'une pellicule épaisse , visqueuse , qui détruit
insensiblement sa foixe au poinld'étre forcé de le jeter, pour
peu qu'on néglige l'emploi de quelques moyens, dont nous
devons faire connotlre les principaux.
Prender moyen. Il consiste à tenir le vinaigre à l'abri d«
toute infiuence de l'air extérieur, dans des vases propres et
bien bouchés , à le placer dans un lieu frais , et sur- tout à ne
jamais le laisser en vidange; le plus léger dépôt suffit pour lo
détériorer, quand bien même les vaisseaux qui le contiçn-
droient seroient parfaitement clos. Il y produit à-peu-près le
même effet que dans les vint sur lesquels ces dépôts ont une
action insensible , et disposent ceux-ci à passer A l'état d'un
véritable vinaigre. Pour le conserver avec toutes ses qualités ,
il faut donc qne les vases destinés à le contenir soient fort
propres.
Deuxiime mnyen. C'est le plus simple qu'on paisse em-
•ployer j il suffit cle jeter le vinaigre dans une marmite bien
étaméo, de le làire bouillir un moment sur un feu vif, et
d'en remplir des bouteilles avec précaution , pour conserver
cet acide clair et en bon état pendant plusieurs années ; mata
le vase dan* lequel ce procédé a lieu , ponrroit exposera
quelques inconvéniens pour la sànlé. Il vaut mieux recourir
à celui que Scheèle nous a fait connoître. Il consiste k rem-
plir de vimù^e des bouteilles de verre, el à placer ces boa-
teilles dans une chaudière pleiae d'eau sur le feu. Quand
l'eau a bouilli un quart-d'heure , on les reUre ; le vmaigr»
irinsi échauffé se conserve plusieurs années, aussi bien à l'air
libre que dans des bouteilles à demi-pleine».
TroUiime mayen. Pour conserver le vinaigre des lemp»
infinis, et le mettre à l'abri des varialions de l'air et delà
température, il faut en séparer la partie muqueuse exlrac-
tive par la distillation ; mais comme celte préparation devient
coùleuw , et que d'ailleurs le vinaigre perd nécessairement
de sa première saveur agréable , qu'on aime à trouverdan.
Vassaboanement et le» aulrei uaage* du vinaigre, il y a
3.n.iizedby Google
5,4 VII»
apparence qu'on ns m décidera point Tolontîen 1 adopter
lit) tnoven coûteux et deslrucleur de l'odeur.
Qaairièma moyen. Le vinaigre employé uix uw^ea écoBa-
ntquas eal oMex ordinkireoient foible , comporalivement k
eelui ijui provient de* vin» méridionaux. Ce défaut derient
inCnimenl plu« HBuble quaad oo t'a encore affoiI>li par de>
plante» fraicItM , pour an composer dei viaaigre4 aroma-
tiqiteê. L'hiver eit la mum>u qui olFra le moyen de convertir
en un vinaigre trèt-furt , du vinaigre ordinaire ; c'eot da
l'cxpoier , suivant te pi-océdé simple donné par Sulit , à un«
ou plitûsun gelées, dans dea terrines de grès; on enleva
auoc£Kivemtfiit les glaçoas qui s'y forment, et qui ne con-
tiennent que tes parties les plus aqueuses, qu'on rejette j maîf
se procédéélève très-haut le prix du fùia^*, et les. personnea
peu- aisées n «n feront aucun uMge : cepeudanl on pourroit
appliquer avec avantage l'acLion de la gelée & des vinaigrât
Xuinles , qui ne sont pas suMieptibles de se garder.
Cinquièmt j/Kjen, L'eau-oe-vifl (alcool) est l'un des puia-
«ans moyens pour conserver lea vituUp-ei aromaliquee. On
«oiiseilLs k ceux qui forment de* provisions de ce vinaigre ,
d'ajouter sur chaque livre de liqueur une demi-once au
plus d'eau-de-vie. Cet esprit ardent rend l'union plus intime
enii'er4Voinaet leMna^tf, etaaraatil celui-ci de la propen-
sion à se décomposer , si par hasard les plantes qu'on y a
mises fournissent trop de flegme, t^algré leur dessication
Sréalahle; mais un autre effet de raiî»>oi sur le fàto^^, c'eat
e fournir des élémena nécessaires à l'acéUhcation , qui con-
tinue dans le vinai^e , à-peO-près comme qi^and on ajonie
de temps en lemps du vin au vinaigre domesLique perpé-
ue).
Sixième moyfn. "Le sel marin [muriale de souée) , qu'on
prescrit encore d'ajouter au viaatgra, et sni-loul aux vinaigra»
composés, pour prévenir leur délérioralion , n'opère cet
«Set qu'en i> emparant de l'eau qu'il coniient , et en la met-
tant dana l'impuluance d'agir sur le» difKrentes nibitances
mêlées avec 1 acide acéteux , comme elle 'af;iroit nèccssairs-
ment si elle étoit libre ; cependant, il ne faut pas croire
e cet eEfet puisse être durable, puinqu'il est prouvé qu'à
longue le vinaigre auquel on a ajouté du sel, finit auvi
par s^altérer , en présenlanl cependant daos sa décompo-
sition des phénomènes dilféreNs de ceux qui ont toujours
lieu quand le vinaigre n'a point été salé; ail reste, flserott
peut-Ptre utile de s'assurer , par des expérience* exactes, de
la quantité de sel qu'il conviendroit d'bjouter à chaqne es-
pèce de vinaigra, oa. nipposant qae cette addition pAt «a.
3.n.iizedby Google
1°
V I K 3,5
prolonger la durée; car, toulei ne contenant pasunequan-
lilé égale d'eau, il «eroît superflu d'en employer toujours ànoê
la même proporlion.
Propriétét médicales et économiques du P'inaigre.
Les anciena ne larisaeDt point en éloges sur les propriétés
du vinaigre et sur ses usages, soi[ comme assaisonnement,
soit pour conserver les iruils , les légumes et même Içs
viandes ; on l'employoit aux embaumemens , et sans doule
que le eedria des Egyptiens n'étoit pas autre chose que dti
vinaigre mêlé à l'eau. II servoit souvent de boisson aux lé-
sions romaines sous le nom A'oxierat , et l'on sait que quand
it ràgne des chaleurs excessives au moment de la moisson ,
les fermiers qui comptent ponr quelque chose la santé de
leurs ouvriers, ajoutent du vinaigre k l'eau pour aciduler
leur boisson.
Le vinaigre est également d'un grand m'a.ga dans les arts,
qui l'emploient d'une manière extrêmement variée , et il e^t
la t)asé de fabriques très-multipUées. Combien ne doil-on pas
àcel acide de couleurs vives et de nuances brillantes? Mais
c'est sur- la ut en médecine qu'il est recommandahle. Les pra-
ticiens les plus expérimentés l'ont pkcé au rang des remèdes
les plus salutaires , administrés intérieurement ; on l'applique
aussi à l'exlérieurj seul ou combiné avec d'autres substances.
Les ordonnances de marine, qui prescrivent aux capitaines
de vaisseaux de ne se mettre en mer qu'avec une provision
eonsidérable de vinai^s pour laver les ponts, entre-ponts
et chambres au moins deux fois par semaine, de tremper
dans cet acide les lettres écrites des pays suspectés de malii-
dïes coAlagieuses , prouvent assez que de tous les temps oa^
a regardé le vinaigre comme le plus puissant prophylactique,
l'antiputride le plusassaré.
Qn sait que dans les hApitaux le vinaigre a obtenu , pour
les purtGer , la préférence sur les substances aromatiques;
mais c'est sur-tout en expansion , comme tous les acides dans
l'état de gaz, qu'il forme des combinaisons avec tes miasmes
putrides, qu'il les détruit, ei rend à l'air dans lequel ils
eloient comme dissous , sa pureté et ton innocuité.
L'efficacité du vinaigre est sur-tout démontrée lorsque,
pour corriger L'air corrompu des chambres où l'on tient
les vera-à-soie et les préserver des maladies , on arrose le plan-
cher à diverses repn«es ; nous disons arroser et non jeter tur
ttjiepelle rouge, comme cela se pratique journellement, poi^-
cbasser les mauvaises odeurs , car, c'est ijne erreur de croiie
3.n.iizedby Google
>'« VIN
que dfeoapoaè et rMuil ainù en vapeun , le v!naî/^t ponède
une pareille propriété ; il ne fait , comme les parfuma , qnc
flureiiarger l'air, diminuer lokireMorl, eL rendre encore plua
sensible t'odeur infecle qu'on aroit voulu enchainer; il faut
doDC éparpiller \e vinaigre sur le sol des endroila qu'on a in-
tention de déMufecler, ou l'exposer dan* des vaiasmux à larj;»
orifice, et non le vaporiser par )e feu.
Il a dé;à élé question de ijuelques oragea pftriiculiers dit
vinaigre; rappeloos qu'il sert encore à mariner tes viandea et
s contiie difi'érenles parties de véeélauz ; que souvent on ea
fait avaler un peu aux poissons d eau douce dès qu'on craiat
qu'ilE n'ayent celle saveur de boue si désagréable ; mais son
emploi le plus commun , c'e^t d'assaisonner les mets; quel-
quefois pour le rendre plus agtcable, on le charge de ia
partie odorante etaapide des plantes, qu'on a eu la précau-
tion, auparavant, demonder, de diviser et d'épuiser de
leur humidité surabondante, par une dcssication lou)oura
prompte , sans quoi leur eau de végélalion passeroîc bientôt
dana ïo viTtaigre, en échange de l'acide que celui-ci leur four-
niroit , ce qui diminuerait son action et l'exposerait bientôt
k a'allérer.
Une autre considération , c'est que , dans ce cas , le f£-
naigr* blanc doit élre employé de préféi-ence aux vinaigre»
orofliaftjEMj; qu'il convient que les plantes n'y séjournent
que le moins de temps possible, et que quand une fuis l'acide
■^eit emparé de tout ce qu'il peut en extraire , il faut se hâter
de l'en séparer. Voici quelques exemplei de ces vinaigres,
dont on connoît îles recettes tans nombre : mais Ve»tragon,
le sureau et les roses ayant été les premiers végétaux dont on
«ait fait paaaer l'odeur dans le vinaigre, il paroit utile de les
indiquer.
P'inaigrë d'ettragon.
Aprèa avoir épluché \eatragon , on l'eitpose quelques jours
au soleil ; on le met dans une cruche que l'oA remplit de
vinaigre; on laisse le tout en infusion pendant quinze jours.
Au bout de ce temps on décante la liqueur , on exprime le
marc et on filtre , soit au coton , soit au papier gris , pour
£lre mis en bouteilles, qu'on tient bien bouchées et dans un
endroit frais.
Vinaigre eurare.
On choisit des fleurs de lureau au moment de leur épa-
nonîssemenl ; on les épluche en ne laissant aucune partie de
Wligt, ipà oonneroit dt r&creli; on net cas Beursà dmà-
3.n.iizedby Google
VIN î„
«écbée* datu le vinaigre , et on expose la cruelle bien bou-
cha à l'ardeur du soleil , pendant deux seinainei , oa dé-
cante eiuuiLe,oo exprime et on filtre comme ci-denus.
Si , comme on le recommande dans touit Tes livres , on
laÎMoit le vinaiff-e aurore sur «on marc sans le passer, pour
s'en serrir au liesoin , loin d'avoir plus de qualité, il se dé-
lérioreroit bienlôt : il convient donc d'en séparer le marc,
M de dîMribiter la liqueur dans des boMçiUes.
F'iaaigrt roaat.
On obtient un vinaigre agréitbtepour le-goût et pour la cou-
leur vifK Aa vinaigre blanti , dans lequel on amis infuser aa
soleil, pendant une semaine, des rone» efieuillées; mais il
faut avoir noin d'exprimer fortement le marc , de filtrer l«
liqueur, et de la dislribuer dans des vases bien bouchéa.
C'est en suivant ce procédé qu'on prépare un vinaigre d'un
goût très-agréable avec des fleurs de vi^ nauvage , et l'expo-
sant de la même manière su soleU.
Tinaiff-e composé pour leê taiadet.
II arrive nouTcnl que l'on mâle ensemble les trois t^'naijgrM
dont il vient d'être question , ou bien que les fleurs dont il*
portent le nom sont mises à infuser dans le même vinaigre:
mais voici une composition qui paroit suppléer à co qu'on
appelle vulgairefnent ]a fourniture des aalades.
Prenez deVeetragan , de la aarielte, de ta civette, deVecAo— '
toile et de Vail , de chaque trois onces, iitie poignée de som-
mités de menthe, de baume ; le tout séché , divisé , se met
dans une cruche avec huit pintes de vinaigre bUtnc, On fait
infuser pendant quinze jours au soleil; au bout de ce lempa
bn verse le vinaigre , on exprime , on filtre ensuite , el
on garde le produit dans des bouteilles parfaitement boti-
cliées.
Finaigre de îavandm.
Dans le très-grand nombre des vinaig^ dont la parfii-
xnerie fait commerce , nous n'en citerons qu'un seul ; il ser-
vira d'exemple pour ceux de ce genre qu'on peut employée
à la toilette.
Prenez des fleure àe lavande proraprBmeiit séchéesau four
ou à l'étuve ; mellez-en demi-livre dans itne cruche , el versez
par-dessus quatre pintes de vinaigre blanc ; laissez le tout in~
fuser au solcil,etaprèshuit jours d'infusion, passez, expt-i-
mez le marc fortemeot , et filtrez à travers le papier. C»
3.n.iizedby Google
5.8 VIN. . . .
viaaîgrê iU lavands , préparé ainsi par infusion, est infii)!'
nenl plus agréable et moins cher que celui obtenu par la
disiiltation. On peut opérer de la fnéœemauière pour la pré-
paration du vinaigre de tauge, de romarin. Sec.
Vinaigre det quatre-vohura.
La pharmacie a aum' le» vinaigret aromatiquet , don t noua
nous abstiendrons de présenter la nomenclature. Nous noua
nrrélerona 4 celui dit des quatre-voUur» , k cause du métier
que faisoientceuxqui en donnèrsnt la recette pouravoir leur
grâce.
Pour quatre pintes de vinaigre blanc , l'on prend grande
et petite o^sinM», romarin , sauge , menthe, rue, à demî-
eèclies , de chaque une once et demie ; deux onces de Seiirs
de lavande sèche ; ail , acorus , cannelle, profit et muscade ,
de chaque deux gros. On coupe les plantes , on concasse
les drogues sèches, et on les fait macérer au soleil pendant
un Hiois dans un vaisseau bien bouché ; on coule la liqueur,
on l'exprime fortement , et on filtrn pour y ajouter ensuite
demi-once de camphre dissous dans un peu d'esprit-de-vin.
Vinaigre Jramhoieé.
On fait macérer dans unepinle et demie ou deux pintes de
Ion vinaigre, autant do Jramboîies bien mitres , bien éplu-
chées , qu il pourra en entrer dans une cruche de grès , san»
que le fina^« surnage; après huit jours de macération, l'on
Terse lout-à-la-Fais et le vinaigra et les framboises sur un
tamis de aoie; on laissera librement passer la liqueur sans
esser le fruit ; le vinaigre étant bien clair et bien saturé de
ideur de la framboise , on le distribue dans des bouteilles,
avec la précaution d'ajouter une couche d'huile.
Sirop de Vinaigre,
Ce sirop est comme celui de groseille , de ver/us ou à'épint-
vinetle ,qui, étendu dans une certaine quantité d'eau, ofi're
une boisson rafraichissanle d'une saveur très-agréable> On le
prend avec plaisir dans les chaleurs vives de l'élé. Il désaltère
promplemenl, délicieusement , et à peu de frais. La prépa-
ralton en est simple , et il n'y a personne qui ne soit dans le
cas de l'exécuter en suivant exactement ce que nous allons
indiquer.
Prenez aeize onces de vinaigre de framboise et trente
onces do sucre , qu'on mettra par morceaux dans un ma-
tias, et sur lequel ou versera le Wnai^e; lemafras, bien
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K
VIN 3.,
Iionché , tem placé à U chaleur de bain-marie ; dèfl que le
Micre ett fondu , od laine éleiadre le feu , et le eirop étant
refroidi, on lemetea bouieilles, qu'il fuut avoir soin de bieo
boucher et (ta placer dans an lieu frais. (Paru.)
VINAIGRIER. On donne, en Canada, ce nom au su-
gnachglabre , des fruita duquel on relire du vin et ensuite du
vinaigra par le moyen de la fermenlalion. Vvyea au mot
âuiiac. (B.)
VINAIGRIER (ùiMcta). royn THii^YFHOHs. (L.)
- VINCX) ; quelques ornitfaologtsies ont nommé ainsi \epin-
«on en latin. (S.)
VINDITA {Âna* viiiuatoLalli.], espèce deCANARnCF.ce
mot.). Il est de la groaseur du canard erffieur à becrouge et na-
rines Jaunêa. {Voy. au mot ViNOEON-) Une espèce de bandeau
"blanc lui couvrantle devant delà têle et la gorge , forme, avec
le noir du bec , des yeux et du derrière de la tète , une sorte de
coifiure en demi-deuil , qm' a fait donner & l'oiseau , par les
Espagnols de Carlhagène d'Amérique, le nom de viduata , qui
à^aVàs petit veuf . Le dessus du cou et du corps est brun ; la
devant du cou et la poitrine sont rouK, et le ventre bstrayê
transversalement de petits traits grm et noirs ; les pieds sont
bleus. Dans te jeune âge , ce canard a la tète ëiilièrement
noire. Jacquin l'a vu dans l'Amériiiue méridionale, sur les
lacs voisins de Carthagène. M. Lalham le regardé comme
une variété du canard àfact blanche. Voy. l'article des Ca-
»»■■,». (5.)
VlNELIA AVIS, dénomination employée par Al bert-le-
Grand pour désigner Xiipinnon. (S )
VINETIER. Voy«% au mol Epine-vinettb. (B.)
VINETTE. On donne quelquefois ce nom à 1'0seii,i,i.
rcyei ce mot. (B.)
VINETTË, nom du Bbc-fioue , en Bourgogne. Voyet ce
inor. (ViKii.ï..)
VINGEON (>^nua penelope Latli., pi. enl. de VHisi.
nat. d* Buffon , n° SaS, odre des FALHivÈn&a , genre du
Canaiio. Voya% ces mots.). Ce pabnîpide , plus connu snua
le nom de canard sçffîeur , a encore d'autres dénomîitalions
VHlgnipps, telles qa'oignard en divers endroits, orgne en
Ficardie, penru en Basse-Bretagne, ce qui veut dire télé
rcK^<.£neflét,lecanar</eî^wa taldle et leçon d'un beau
jnarroQ ; mais elles pourroient aussi s'appliquer au mii-
iouin, qui est une espèce trè»dislincte, et que l'on con>.
fond avec celle-ci sur la oâte du Croisicj aoui le nom de
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3jo vin
Lfl bec du i^ington mI fort court, et n'est pas plus gras que
celui du garrot ; îl est bleu en dessus , ooir en dessous et &
la pointe ; sa Uille se rapproche de celle du toucfiet; sa lon-
gueureslde dix-huit pouces ; ses ailes , pliées, s'étendent à-pea-
près jusqu'à l'eslrémilé de la queue ; tt a le sommet de la
\éte d'un fauve cbir ; le reste de la tête et le haut du cou ta-
chetés de noirâtre sur un fond raarron ; cette dernière couleur
est MUS mélange sur les cAlés du cou, dont le devant, dans sa
Jarlie antérieure , est , ainsi que la goi^ , de couleur de suie ;
ans le bas du cou , celte teinte prend un ton grisâtre ; sa par-
tie inférieure en dessus, le dos, le croupion et les plumes sca-
pulaires , présentent un mélange agréable de lignes transver-
sales, de zig-isags, de traits blanchâlres et noirâtres i le milieu
des couvertures supérieures de la queue est bordé de blanc
du côlé interne^ les plumes latérales sont d'un noir chan—
Béant en vert doré^ la poitrine et le ventre d'un beau blanc;
tes HancB rayés en xig-sags gris et blancs; un noir foncé
couvre les couvertures du dessous de U queue , dont les deur
pennpB du milieu sont d'un cendré brun, et les latérales grise*
et bordées de blanchâtre; les intermédiaires se terminent en
pointe et excèdent les autres de quelques lignes; les pelilea
couvertures dudessusdes ailes sont variées de cendre brun
et de blanchâtre ; les moyennes blanches ; les grandes d'un
grisbmn ; les pennes d'uu brun cendré, avec le miroir d'un
vert doré, encadré d'un noir de velours; les pieds, les doigts,
les membranes sont de couleur de plomb , et les ongles
noirs.
La femelle a la tête, la gorge et le haut du cou taclwlés de
points noirâtres sur un fond ronssâtre ; la poitrine et le
ventre sont blancs ; une teinte grisàlre domine sur le reste du
co^ps, et le mtroirdesailesest beaucoup moînslarge et moins
vif que celui du mâle.
Le plumage des jeunes mâles diflère très-peu de celui des
iemellea, et même les vieux mâles prennent des couleurs ana-
' logues après les couvées. Ce fait peut se généraliser à beaucoup
d'espèces d'oiseaux d'eau qui , outre cela , gardent leurs
teintes du jeune âge jusqu'aux mois de février et de mars,
époque où l'on commeuce k bien distinguer les sexes ; non-
seulement les mâles cùigeon* se dépouillent de leur belle pa-
rure vers le mois de juillet, s^ais perdent leur voix , udsî
que les femelles. Cette voix est claire et sifflante , et peut être
comparée au son aigu d'un tifre , ce qui li^s dislingue Irè»-
bien des autres canard», qui t'ont enrouée el presque croaS'
tante. Ils la font entendre très -fréquemment en volant. Des
Hatoralislw , Sakrne , des voyageun , Dampierre , 'est cm
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VIN 531
'qa« le niSement éloil produit par le batlsraeot 'd«a ailes ;
niait il est prouvé que c'est une Térilable voix , un aiffiet
rendu , comme tout antre cri , par lu glotte.
Lei canards tifflruTa arrivent du Nord vers le mois de no-
vembre, et s'avancent au Sud jusqu'en Sardaigne et •minae
eu Egypte; il en reste en Frauee un assez grand nombre,
qui se dispersent dans quelques-unes de nos provinces , même
dans celtes qui sont éloignées de la mer, la Lorraine, la
Brie, 8cc. taaif ils sont plus nombreux sur les cAtesmaritimea,
et notamment en Picardie. C'est sur-tout lorsque les venis du
nord et du nord-est souSlent , qu'on les voil en grandes
troupes. Ces eonort/t Volent et nagent toujours par bandes,
voient très-bien pundant la nuit, a moins que l'obscurité ne
soit totale : ils rtyent, ainsi que les canarda nauvagei, de
graines de joncs et d'autres berbes; ilsfont aussi leur pâ-
ture d'insectes, de crustacés, de grenouilles et de verniijt-
•eaux.
Les vtngeon» sont très-durs au froid et tiennent la mer et
l'embouchure des rivières, malgré le gros temps; ils noua
quittent régulièrement vers la fin de mavs , par les vents du
sud , et ancun ne reste dans nos parages^ tous se portent au
Nord , otî ils nichent ; leurs nuls sont d'un brun pâle , légè-
rement nué d'une teinte plus obscure.
Cette espèce se irouveroil non-seulement en Europe, maia
encore en Amérique , si , comme le pensent Buffon et plu-
sieurs natnnlistea , le canard jetuen ( pi. enl. , n" <)ô5. }
ou le canard gria des Français de la Louisiane, est de U
méue race; mais d'autres ornilhologislea regardent ce der-
nier comme une espèce distincte , et la désigne sous la dé-
"nomination latine d'onos Amwicana. Il est vrai qu'il y a entre
ce* deux canards quelques différences, mais légères. Le
canard jenéen a le long du cou, de chaque câté , une raiever-
dâtre qu'on ne trouve pas dans le canard tiffl^ar d'Europe ;
d'ailleurs, le plumage est le même, à quelques traits, quel-
ques nuances près ; et l'un et l'autre ont le bec et la queue
conformés de même ; les mandibules et les pieds des mêmes
couleun.
Enfin , Bufibn est porté k croire que le canard connu k
Saint-Domingue sous le nom de vingtan ou ^ngtoa , est le
même que le canard aiMeitr du Nord. Ils ont, dit-il, les
même* nabi tudes natureOes, avec le* seules différences que
celle des climats doit y mettre ; cependant il faut en excepter
l'babiludequele Père Dutertreattribneauxvir^itonsdea An-
ttUes,dequilter les rivières et les étangs pour venir de nuit fouir
\»tpaiat*9 daoa les jardins, d'où est venu, dan* no* iles, !•
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53* VIN
mot de vigtomier, ])oar aire dérmciner le* patatn avec bv
iiaigi». Selon M. DÛhsTea, corretpondant de BuHua et excel-
lent observateur des oueaux de Satnl-Domingue , c'est une
enpèce particulière de canard qui ne voyage point, et qui
liorite ae* counea à paaier d'un étang ou d'un marécage 4 un
antre , ou bien à aller dévaster qne]<jue pièce de rÏE , quand it
•o a découvert k portée de aa résidence.
Outre cca babiliidea diasemblables , ce canard a l'inalinGt
qu'ont en Amérique la plupai-t des oiseaux à piedi palrnéi,deB0
uereher quolqiieroiaaur les arbres. Ces vingeonM aonl aussi ba-
billards que les nâtresj lorsqu'une bande de ces oiseaux pait
oa barbotle, on. entend un petit gazouillement continuel qui
JmileaHezltiriresuivi, mais conti'aint, qu'une personne fe roi t
entendre à basse voix i lorsqu'ils volent, il y a tou)aunun de
la bande qui stfile. Lorsqu'ils sont occupés & chercher leur
nonrrilure. l'un d'eux fait senlineile , et dès qu'il apperçoit
quelque clioati, il en donne aussi-tôl avis k la bande par un
cri particulier qui lient du chevrotement; k l'instant tous
le» gingeoni se taisent, se rapprochent, dressent la télé,
IJrétentl'iKil et l'oreille; si le br-uil cesse, chacun se remet à la
S'iure; m.iis ai le signal redouble et annonce un véritable
nger, l'alarme eat donnée par un cri aigu et perçant, et
tous les gingtans partent en suivant le donneur a'avia , qui ,
Je premier , prend sa volée,
lueurs nids n'ont rien de remarquable, et contiennent nn
cnnd nom bred'ueufs, qu'on bit souvent rouver aux /wu^*,-
fe« petits gingêonneaux ont plus de vivacité et d'agilité que les
«annatoiM; ils naissent couverts d'un duvet brnn, et prenneut
promptement leur accroissemeni.
Ijiegingeort porte, en marchant , la quene basse et loumée
contre terre , comme la peintade; mais il la redresae en en-
trant dans l'eau ; il a le dos plus élevé et plus arqué qae le
*am4Mrd; ses jambes sont beaucoup plus longues à propor-
tïoa ; ses yeux pins Tifs ; sa démarche est plus ferme , el il
porte la tète haute , comme l'oie ; enfin , aon plumage est
nains fourni que celui des cajtards du Nord.
Des dissemblances aussi grandes dans les babiludca, le
|nrt et le physique , ne permettent guère de rapporter ce
viageon k celui d'JËurope , ni même au canard jensen de U
Ijouisiane; il est probable qu'il est de la même espèce du
nfieur à bec noir , figuré dans les planches enluminées,
■ 804, sous la dénomination de canard ai^ur de Sainl-
Doatingue (_amu arbarea Lath. ). Ce canard a les plumes
du sommet de la tète noirâtres , assez longues pour tormer
une petite huppe ; les auirea rouMAtrea; le oeu > en dessus»
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VIN 5a5
brafi ; le dos bma et rounâlre , la prsmiii&oouleur occu-
pant le milieu de chaque plume ; le ci'oupion el les couver-
lures tnipérieures de ia qa«ue noirâtres ; les j6ue« et la ftor^s
blanches ; le derant du cou de la mémp conlenr tochelée
de noir ; la poitrine avec des taches pareilles , sur un fond.
roUBsAtre ; le ventre , les côtés et les couverluraa du des-
sous de la queue, pareils au devant du cou ; les couverture*
supérieures des ailes roussfllres , avec une tache noire dana
la milieu de chaque plume ; les grandes pennes noirâtre* ;
les secondaires brunes , bordées de roussàtro ; les plumes de
la queue noirea -, le bec de celte mdnie teinte ; l'iris noisette ;
les pieds , les doigts , les membranes de couleur de plomb ;
les onfiles noirs; une grosseur un peu inférieure à celle du
canard donuitique;!*» pieds , le cou jdos longs que les autres
oiseaux de ce genre.
Cette espèce est trÂs-brouche , caractère qu'a aussi le gin—
gton dans l'état sauvage , puisque \^ gingeonneaux pris quel»
ques jours après leur naissance, ne peuvent s'apprivoiser J
ils ne prennent l'humeur sociale et familière que lorsqu'ils ont
été couvés par des pouUa ; mais il est très-rare d'en voir
pondre, couver et élever leurs petits en domesticité.
U n'en est pas de même du êiffieur décrit ci-après, qui
liabiteles contrées méridionales de l'Amérique, puisqu'on en
a vu en Ëuropa qui se sont même propagés dans deri volières.
Ces tiffleura tiès-communsà la Nouvelle-Gi'enade , se perchent
aussi sur les arbres. Les habitant en nourrissent un gtand
nombre dans leur basse-cour , où ils s'accoutument k uns
aorte de domesticité; mais d'une humeur aunai hargoeuso
que \etgingeona, qui sont les ennemis déclarés de toute la
volaille, ils font ligue ensemble pour combattre les aubvs
canarda , même les oiaa, et se battent souvent entr'eux.
Ce canard, qn'on indique par la dénomination de itîffiei»
à bec rouge et narine» jaune» , ou êi^ur dé Cayeane {anat
autumnaii» Lath.), pi. enl. , n" SaS , est d'une taille élevée ,
mais paa plus grosse que celle de la nuirai» ; il a la tète coiffèa
d'une calotte routràtre, qui se prolonge par un long trait
noirâtre sur le haut du cou ; le tour de la face et la gorge
gris ; la dos d'un brun marron , nué d'orangé foncé ; \e bas
du cou de ta même teinte , qui se fond dans le gri» «le la
poitrine ; le ventre et la qnene noirs ; les couvertures de l'aila
roiusâtres , ensuite d'un cendré clair, puis d'nn blanc pnr;
les pennes d'un brun noirâtre; les primaires hlanchea «
l'extérieur dans leur milieu ; les pennes de la queue noi-
râtres; le bout du bec noir; les pieda , les doigla , les mem-
branes couleur de chair , flt les oogka màtUxtt,
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5t4 V T N
Le ViKdKOifr on Sirri.F.UR Hurri {Ana* rufina ZiBtb. ,
El. enl. , a" ga8.). Ce canard, quoitjue moina commua qu»
ivington proprement dit, as trouve quelquefois dam dos
clim«U; mail ce n'eatque par leagranda froids qu'il vient sur
nos étangs; il H tient ponr l'ordinaire sur les eaux de la mer
Caspiennem sar les lacs des déterli de la Ttulnrie ; on le voit
^nelqu-tfbit aur ceux qui »ont à l'est des monts Ourals, maïs
îamais dons le reste de la Siliérie. Il parott qu'il voy»ge jus-
qu'en AIrique, pnia^ue le docteur Shavr l'a vu en Barbarie.
C'est un oiMtau solitaire, qui ne vit point en troupes commtt
lea antre* canard».
Grosseur un peu supérieure à celle du canard! tauvagt;
huppe élégante composée de plumead'un roux clair, soyeusea,
longues et effilées ; tète, gorge de même couleur, nuis plu»
fonrée; cou , poitrine , ventre , haut des jambes noin ; dos
d'une teinte vineuse ; croupion et couvertures supérieures de
la queue noirs; inférieures d'un blanc nué deviaeux; pe-
tites couver lu rea des ailes blanches ; moyennes et ^[randes cen-
drées ; lea quatre premières pennes des ailes noires à Texte-
rieur età leur bout; les autres vineuses, il l'exception des
S lus proches du corps , qui sont cendi-ées ; queue d« cette
erniere couleur ; iris d'un ronge vif, ainsi que le bec , les
pieda et lea doigt» ; membranes noirea.
La femelle diflère par «on plumage brun , son bec rou-
gefltre, etaa télé privée de huppe. (Virill.)
VINTERANE , JVintfraniatta , arbre à feuilles alterne* ,
ovales , obtuses, rétréciei » leur buse en pétiole court , tM-
riacei , glabres , et à fleurs dispoaérs en corymbe* lerminauz,
qui forme un gftnre dans la dodécandriemouogynie.
Ce genre , qui est figuré pi. Sgg de* Iliuitratiotu de La-
marck, offre pour caractère un calice à ti'oia découpure*
arrondie*; une corolle de cinq pétale* ; set^e étamine* réu-
nie* en un tube muni intérieurement d'aulanl d'anthères
aeaailn et connivenles; un ovaire supérieur surmonté d'un
a^rle i trois atigmates.
Le fruit est une baie arrondie , trilocujaire , cliaque loge
contenant une semence globuleuM», terminée par une pointe
recourbée.
Le vinUrane croit dans toute l'Amérique méridionale.
C'est son écorce qui est connue dana le* boutiques auus le '
nom de cannelle b/anche , et qu'on a confondue long-temps
avec l'écorce deioiiUer, qui est celle du Drymib ahohatiqos.
ij^oye* ce mot.) Il eal décrit par tous lea auteurs allemaods;
et par Ventenal , son* le nom de canelia alba ; on auroit
«onservé ce oom , comme plu* en rapport avec la vérûé, ai
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VIO 5.5
j^UBienn icoroea d'arbres dil^rena ne porloient pas non-
Molement le nom de camtêlU, mois m^oie celui de cannttit,
blancfie. Voyez au mot CANNXt.i;E el au mot Dbymib.
L'écorce du vinterane ou cannelle blanche aert aux hal»-
lait> dei pny> oiV elle se trouve, et même en Angleterre , à
mettre dans les ragoàts, en place de U véritable cannelle. On
en fait, en la coniisant lorsqu'elle est verte , un plat de deiaert
fort agtéable. £ti6n , elle a toutes les propriétés de la véri-
table cannelle , mais à un moindre degré.
On emploie les fruits du vinterane dans la composition
d'nne de ces liqueun de la Martinique , à renommée* par
leur excellence, et l'esprit recleur de son écorce dans un*
autre.
On trouve dans le premier volume des lyaneactioTu de Ut
Société Liruiienne de Londree , une trè^bonue diaierlalion
d« SwarlE sur ce gonre. (B.)
VINTSI(^fe«(&icrMfti/aLatli.,pl. enl., n*756,fig. i',
ordre des PiKB, genre du MARTiN-PÉcnxDfi. Foyn ce mol,).
Ce trèa-pctit martin-pécheur, que l'on nomme vintsi aux
Philippines, et qui , suivant Séba , porte àAmboine lesnoma
de tohortey et de hilo, n'est pas plus gros qu'un terin; il
aie dessus de laléteet le derrière du cou d'un vert bleuâtre,
avec des raies nôtres transversales; les plumes du sommet d«
la tête asseK longues, pour former une sorlede huppe, et tique-
iéesde poinis noirs (ftverd A Ires; une bande longitudinale, d'un'
Lieu violet , traverse les joues et s'étend sur les côtés du cou ;
ledos, lecronpioaet lescouvertures du dessus de laqueuesont
d'un bleu brillant ;lesscapulairesd'un bleu violet; la gorge est
d'un blanc roussiire ; le devant du cou et le dessous ou corps
•ont d'un roux clair ; les couvertures supérieures des ailes
d'un brun violet, terminé par un point bleu; les grand»
pennes brunes ; celte teinte prend un Ion violet à l'extérieur
des secondaires ; les pennes de la queue sont violedes en de-
hors et brunes en dedans, à l'exception des intermédiaires,
qui sont totalement de la première couleur; le bec est noir;
les pieds et les ongles sont rougeàtres.
Buffon donne comme une variété, le MAaTiM-picHEua
des Indes de Brisaou. Les ornithologistes modernes en font
une espèce dulîncte. yoy*% ce mot (Vibu-Ij.)
VINULA , nom donné k la cJienHle du hombix queue-
fourchu». (L.)
VIOLETTE , Viola Hnn. ( Sjnginésie monogamie. ) ,
charmante fleur prin tanière -connue de tout le mi>ndç, et
nclKTcUée pour son arable odeur. I,iaa hotantstea ont
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!»6 VIO
donné flon nom A un genre de pUnlea trè»-particu]ier , dif-
ficile à clsMer , et que lea uns rangent dam la famille de*
Cafpari&ées , lei «utre« dan* celle dei Cin'OÏDEs. Jl com-
prend plus de trente eipècea, dont la plupart sont désherbe*,
liea viôietua ont leurs leuilleB allerne* et munies de stipules;
leur* fleurs , ordinairement solitaire.* et souvent renversées,
•ont soutenues par des pédoncules qui sortent des aisselles des
feuilles. Le calice de chaque fleur est formé de cinq folioles
aiguës , inégales , et prolongées postérieurement au-deli de
leur inaertion ; la corolle a cinq pétales ovales et renversé* ,
deuK supérieurs, deux latéraux et un inférieur plus grand ,
terminé parun éperon; les étaminesoonl au nombre de cinq,
et réunie* par le* anthères ; au milieu d'elles est un style
•impie et saillant , que soutient un germe rond , et qui eut
couronné par un stigmate ep crocbist ou creusé cm enlon''
noir. Le fruit est une capsule ovale, ayant trois «n^ea , trm*
Tslves et uiM loge. Le* semence* lont attachées le long du
milieu des valves, par de petils cordon* ombilicaux.
Cea caractères >oDt figurés dans lea Iliu*trationa da La-
nurck* pi. 7aâ.
Il r ■ trois npéce* remarqnsble* dans c* genre : la Vioi,Em
coMiiTiMa, FtolaodoixUaLÀmi.; laPiMtCB, Viola triattlor. Lin.; et
l'espèce qui doune l'IricACUAMUA ( Vojt^ ce mal.). Viola iptoa^
Kuanha Linu.
La V10L.BTT* OUOKANTB. LltiunUe et modwle viateUe qui aiin*
VoDibre et le frais , et qui leinlile se ucber pour augmenicr le plaisir
de relui qui I> cueille, lélé célébrée daoi tous les temps par [es poêles;
ellv n'eit pu moiug chère aux amsus. Le duux parfum qu'elle exhale,
et Ir besD bleu dont sa corolls esl leinle , en llaltant égslemeiil la vas
el l'odorat, impriment A l'ame un sentiment de vuliiplé dont on a
peine A se défendre. Après Ut rose, c'est peul-Mre la fleuf la pins re-
cbercliée des belles; allé dure peu \ auàx elle est une des premières
^ue le prinlamps fait èclore ; et quand les autres n'ont point encore
paru, seule, elle forme deiolisbouqaelsqaersDMurs'empreHod'ofirir
à la beauté. La ptTttét ite )auil point de ces aTontaf^ei , mais elle en a
d'aotres qui les compeaseal. Elle paruit ÔKalemeot de boaas heore, et
*diire peudanl loule U belle saison . quelquefois jusqu'en automne ;
elle n'est point cachée sous les feuilles comme la violette, elle ar
tiionlre à découvert, presque lonjonrs lonmée Ters le soleil, qni se
)iUlt k ta parer de* conlears les plus TiTes et les plas variées ; arMa
fleur de pent^ ne ressemble pour ainsi dire i une autre : cbacuao a
fa nuance , sa drsparle e> toa dessin propre. Le nombre de cm fleura
•file leur beauté : elles se reproduisent , se succèdent sans cesse, et
■urvivenl ainsi pendant «is mois i elles-mêmes.
■ La violtUe e*t une flenr , comme timide , qui semble voaloir ae dé-
rnhar i la main qui la cberrlM; la jMfMrf* parott fiéreal orpiotHaa***:
«1^ «laie avec pon^ lacidiasia de sas cuajatua. l«'udtw swTa d
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VIO 3^
cFcIIriente de U première porte i la lendreue ; 1« teconde , «an* odeur,
lie Mli>rail que lea yeiiz , el laiue gd paix lei mqi et nmagînatiuo.
L'une et l'autre ont lotir mérile> lani agréable* i cul tirer , el digne*
d'uccuper la place qui leur est donnée daui les jardina.
Cumms piaule utile, la vioUlIt eat préférable. Toulei su pirlies
lunt d'uiage en médecine. Sea aemencei sont purgativea , diuréliqaoa,
pectorale* et Iréi-bonnEa P'*"'' adoucir la loux lèche et provoquer les
crachais dana lea rhumes ; aes feuillea el ■« racine paaaeni pour être
tmullïenle* et relâchoiilee ; aa fleur eit rafralchisainle et mise an
Kombre dea quatre fleura cordialei : on en fait une canaorve qu'on Krt
■iir lea tablea , el uo lirop Ir^j~(la11eur au guât et qui convient dana l«»
inaladiea de la poitrios. Ce airop élendu d'eau aert i reconnoUre la
préience d'iiu alcali ou d'un acide; il Terdit, quaiid on y met de la
•oude , de la pulaiise , de l'animoniac ou de U chaux ; inélé bvec do
Tinaigre, un peu d'cau-forle ou loul autre acide, il devient rouge. IJea
fleura de ololeUe aerveiit auui k parfuner et i colorer quelques It-
queura. Pour lea couseiver avec leur couleur nalurelle , il faut le*
faire sécher daua une étuve où régne une Tapeur d'alcali volatil ;
•èchéea i l'ombre , ellea ruugiiiient. Noi déparlemeua méridionauE «a
font un commerce cou«idér:ibIc avec le Levant. Il est bon de pré-
venir qu'uau grande quantité de ces lleurs fralchei roiiferinêes dan*
une chambre close, peut être funeale À ceux qui y respireiil loag-
1,0 violetle eommuftt eà| One plante vlvaco qui ne perJ en hiver
si SCS feuilles ni sa verdure. Sea Ûeurs doublent et varient dans 1^
jardins : il j en a de routes, de blanches, de panachées, et d'ui>
Tiolel clair : sa racine est liaçaiile, &brea*« el touffue ; de son collet
sorlenl beauroup de feuilles larges el vertes , pre«i)ue rondes ou eh
ujeur, dentelées eu leurs bords et attachée; à de longs pétioles. Dc«
[■«donculea grélea s'élèvent entr'eltes , aontienncnt chacun une Heur à
iquelle Miccède une coqua ovale, «I ^i (ko* as molurilé s'ouvre en
trois parties et laisse voirplusienra aemeucea arrondies el blanch.ilret j
cklique paRtieaa A* la coqu* >e plie aulon m longueur en i«cbanl.
Far celle cunlraclion , il presae leii graiiuw allachées à as surface inlÊ.-
TÏeure , et les lanoe au'debars l'une après l'autre. Le fruit de Ja violtUo
«si loog-lemps à mûrir , comme tous ceux qui mûrissent à l'ombre.
On mu1ti])lîe facilement cette plante en divisant aes r^icinea aoil en
automne , soil au printemps , ausai-tU qua la fleur est pasaée ; quand
oBVeut en garnirtes bords des allées dans les bosquetset dans lea bois,
la Ira ns plan la lion faite en automne est préférable ; unis dons \nfu>~
dioa où l'on peut acrcMDr facilenaiit , il vaut mieux choisir la priu-
fempii pour cette opéiitioD ; lea racine* uni alors ton) le reste de l'été
pour croUre et acquérir da U force , «I sites produisent l'auuée 40^
-vante plua de fleura que si elles u'avoienl été transplantées qu'A l'au-
tomne.
La P£Ns£e , F'iola tricolor Lino. , est encore pins aisée 1 multipliqr ;
<iu ptuldl elle n'a pas besoin de l'filre; elle prend ce aoin elle-même',
en répandant sur la terre ses semences qui |!erm«nt avec ht plus
grande facilité. C'esl une plante annuella trés^comnune , qui jlëunt
pras^iM toute l'aïui**, al qui doBiu bMucvup dt variétés. Dta» h»
C
.:i.v Google
5»» VIO
champt eHe e*t pelils et peu ipparcnte, ra«ii dto* lei jniiiu, l'élfr-
ginre da ttt Oeun , l> Tiracilâ, l'Iiannunia el le wloalé de leun
cuulpuri la font bieiilAl remarqaer. Sh curolle ofTre pour l'ordinaire,
plutieUTileintïadiErêreDtea: laalAl le jaune jduminc, tiiiitôl c'eit le .
pourpre ou le bUnc : et cet Iruis nouleun sont méléu svec betucoQp
d'autre* , qui forment, aur lei pélalea , desreiuei ot dea taches lymé-
Inquemeat arrangé». La lige delà ;xni^ s'élève peu : elle est diEFuie,
drtiile ou couchée. Sea rameau i tout à iroia aiiglei et garuiade feuille*
oWea plu* ou nioina luuguei, crénelnca et pétiuléei. Lea alipulei aonl
•tuiteset prurondément décoiipéeaà leurbase. Lea capiutea élaitiquea,
cumme ctllea de la violette, laocenl leurs graines à de grandea dia-
1aur.e«. Quand ou veut n'avoir que de betlec peméea d.ina un jardin,
il faut arracher les plus communes avant qu'etlea aient produit leur
Iruil. Celte plaaie eut quelquefois appeUe herbe dr la TriniU.
■ Il y ■ uue PsKtie vivace , fîola grandijiora Linn. , dont la fleur
retaemble cBlièremeut à la prirédenle, mai* eit beaucoup plua large.
Ijes jardiniers lui dounenl le nom Aapiruét nimairte. Elle eal belle,
mai* délicate. £Ue vient dea Alpea et dea Pyrénées.
11 f a encore ma peniie égalcmenl vivBre,tB vioUUt de Rouen , du
lieu où elle ■ él£ trouvée, qui fleurit toute l'année, même pend:inl les
geléea et aoua la neige , et qu'en conaéquence on commence à beaucoup
cultiver en bordure.
Venlenat Tient de former on nouveau genre aiit dépens dea vio-
leltti auDB le nom jortidioit ( a' 3"] , Jardin de Malmaiton ] ; it y a
compris Jea espèces qui n'ont point de «aillia à la base do calice dont
la corolle est relouraée et sana éperon , el duni lea anthèrua sont
•iparéei et lea capaulea oligoipermea. lie» viaUUrt calcdolaire , ipeca-
cutinha , tnneatperma , à ptlitea Jleura el autre* non décrites, au
nombre de cinq , foot partie de ce genre. J''oyet la Rgure de celle que
Venlenal a décrite dans l'ouvrage cité ci^esaua. (O.)
VIOLETTE GIROFLÉE. Ceât U Guwffi.iB ojhunaihe.
Voyt* ce mot. (B.)
VIOLETTE MARINE. C'eat la C*i»panblb a ORoasia
rLEtjRS. Voyrz ce mol. (R.)
VIOLETTE DES SORCIERS. On donne et- nom à U
petite pervenche dont le* aorciers faisoient autrefoi* un grand
uaa)^. Voye* au mot Farvenchk. (B.)
VlOLiER BLANC. C'esL la Girofléb blanche, f^oyez
«e mot. (B.)
VIOLIER D'HIVER. Voy- Galanthinb. (B.)
VIOLON , dénomination par laquelle lea crtole* d« l<^
Guiane française désignent le tatou haboêtou. Voyez Tatou.
(S.)
VIORNE, ^bumum Ïàbu. {Pentandrie trigynie.), gennt
de plantes de la famille des Capiiifoliac£es, qui comprend
des arbrisseaux à feuilles opposées, et dont lea fleurs sont pro-
duite* au sommet des rameaux eu oorymbea , ayant l'appa-
rence d'ombffUes. Chaque Heur « un petit calice & cinq
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VIO Sas
dents , tntinï àé bractées & sa base ; une corc^le nlonopélala
en cloche el à cinq dÎTisiona obtuses el réfléchies; cinq éta-
raines alternes, avec les décoauures de ia corolle, et nn
germe rond placé sous lecatiue, dé|)Ourvu deslyle, mais cou- '
ronné par trois stigmates. Le frutt est une baie ovoïds qui
contient une seule semence dure , arrondie et plate.
Daas les vingt et quelques espèces que renferme ce genre,
fgtii'é pi. -Jï! des lUoitrat. de Lamarck, on distingue le*
Irois suivantes :
I>i ViOKm cOTOMNCUsa, Tnlgiîramenl mancienrtt on t^oudrt-man-
eitnne ( Viburnum lanCaita Llnu. ). C'eit un arbriueau autz élevé
qui croit eu Frince , ea llatie et dans d'auli-ea parliea de l'iJuropa.
On la trouve fréquemmeat dana lea hûea, dana le* buiuoiK, daua
lea boîi laillia, aux lieux incullea et munlagneux. II ■ une mcine ra-
meuas qui court i fleur de lerro ■ uoe ^curce bliocbilre , camme fa-
rineuse, el des branche* Qeiililea. Sua buia est bUiic et moelleux; a»
feuillea aonl pétiolées , en ceeur , oerveuMU , lêgèremeul deuléea , co-
lunneuMU en deaauua , blaocbitrea daiK leur vi^ueuir , rougeillrea an
muiDOQt de leui' cliule. Lea fleura aont h(anchu et udorantea. Il leur
«ucràde dei baiea mollea et aaiei ^ruMca , vertei daua le cotnmea-
cerneut , ruuges aprè> , et noires à l'époque ds leur parraile maturili.
C«i baies lout d'uD goût doux, viaqueux et peu agréablcf ellea cod—
(ienneot une tcmence large , Iréa- plate , cauuelée et preaque osseuse.
Il r a. dit Miller, une variété de celle eipéce i feuillea pauachéea,
que l'un conserve dans quelques jardina , ntais qui , étant trauiplantéa
dana nne bunne terre , devient vigourenae el perd sud panacbe. On
In greS'e aur l'eapiire unie; pour muliiptier celle-ci, on en marcotta
les jeuaei brlni^bes dans rauiomne-
LiCS feuilles et lea baies de la vrome «ont rafraîchi Min tea et aririn—
f[entea; leur décoction fsil an bon gargarisme dana les inflammations
de la boncfaeet da gosier, et peut quelquefois arrêter le Qui de ven-
tre et celui des bémorroidea. On pr^mre avec lea racines macérées
dana la terre et piléea ensuite, une glu aaae* bonne; el lea frnlta s'em-
ploient en Suiaae pour faire de l'eni-nt.
La VioRNB oBiia , fibamum opulus Jjinn. On trouve l:el ar.>
brissean en Europe ft dans l'Amérique septentrionale , sar le bord
de* bois , de) rÎTiérea, dan* ita prés humide*, dana lea lerres mar6- '
cageuses i on le nomme queltfucfois tintau d'eaa , tunau aquatique.
Si tige tri droite ; l'écorce des jeunes liges est lisse et btancbe ; wa
VameauE aont fragiles et remplis d'une moelle qui a la couleur do
cella do tunau ; ils portent des feuilles découpées en lobei , nar-
veuses sur une de leurs anrfacea, sillunnéei sur l'autre et attachées A
des pétiolea glanduleux. Les fleursbUucheael odorante* forment, par
leur réunion, de fausses ombrllea; cellea de la circonférence sont
plus grandes . irrégulléres et d'un seul sexe ; Celles du centre , plue
petites el hermaphrodites , prodnisenl leales des fruits ; ce sont des
baies rouge* renfermant une semence oaseuse , plate et arrondie en
forme de cmur lies oiaeaas saot trés~friauds da ce* baies qui mùri>r
;uaii. * Y
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>3a VIO
^mt tard, al qui naranl lang-teinpi inr l'arbre ipr^ la chute ia
Calte e«p^ a produil ddc jolie variiié , rrnarqaable par la bUo-
dieur elpar la furmo apliétique de aei fleura, qui suul loules déritM
cl raïaaaâéf 1 en hoale ; ce qui a fait donner à celle plante le nom de
haut* df niigt , de pelote de nrigt l ou l'appelle auui cailUbtUr ,
obitr tUriU , ronde Gueldrt: On la cultive dana les jardina à canaa
de aa beauté. £llc l'éléveruit à dii-hiiil et vingt piedi , » on la laÎMoit
croître; aa lige devient groase ; Kt branche* ponMcnt irrcguliére-
menl; aea feuillet , diviiéo en Iroii ou quatre lobea, reaieniblcDl i
«ilea de VérahU , ellei iiidI d'un vert tendre et deuleleci aur leura
borda. Sea Beura numbrcuacs qui paroiaienl en mai , mSIéea dana Jea
parlerrea et dana lea bnaquela aux autrea Qeura du priulerapa , j pro-
duiaeut le plna brillant eiTet,
Une aoire yariété de l'obier eat lepimirta ée» Canadien* dont parle
H. Duhamel ; il eal précoce el i grande* fleur*.
La ViOKmii.*umaR-THTii, /^i6Kmum<in»tLinn.Celarbri«Beaa,
originaire d'Lipagoe et d'Iulie et qu'un cultiva dana les jardina, ne
vient paa Iréa-baiil au nord de la France , maia an midi il peut <lre
élevé i la hauteur de* uranger*. Son écorce eat liaae , blancMire;
relie dea Jeune* pitda , rougtdli'e. U garde loujoura aei feoillea et
fleurit peudanl proqae toute l'année ; il eat, par celle rai*on, propre
A orner lea boaqueta d'hiver, ou il figure d'auJanI plut «firêablemcnt,
que c'rat prinripalemenl en celle aaiaao qu'il porle ace floor*. Bllea
■onl nurobrcuM*, diipa*iea en npècei d'ombellet, rouge* avant leur
épanouiiaemenl , blanche* loraqu'elle* août épnnouiea, et elle* brillent
au milieu d'uoegtaiide quantité de feuille* eiilière* et d'un vert bron ,
duni la forme eat ovale , U comitliDce ferme . el le aommet terminé
«n puinle dore. Lu* baiea qui auccèdenl aux fleura aonl nuirea dan*
leur malurilê ; elle* onl un umbilie que la* échaiicrure* du calice cou-
ronnent.
Ou compte plnaienra variété* de laurUr-thym .■ l'uae A feuilîrm
»lon/!éet , iteinért t\ A flxun purpurine» ; l'iulre, à J^uiilet panachéee
de blanc el da^oune , et un laÛHer-lhjin nain , à petittt JiuUlta.
Cet arbriasean «'accommode' de lona le* terrein* ; maia il craint le*
grande* griéea. On le niulliplie par aea drageon*, on en marcolUDt
•ea jeuoea brauchea ; on lea couche eu automne , el un an aprèa , on
lea lépare dea vieille* plante*, pour Ip* placer à demeure ou en pépi-
nière. Au midi de la France, un cultive le latirier-l/iym en pleine
terre; on eu fait de trèa^ulieipalitaadea.dea lunoellea Iréa-agréable* i
au nord , il eal plua pradent de l'élever dana dea pula ou de* caiitei ;
d'aillaurt, par ce njujen . un jieut jouir de »a fleur dan* no app--*
tament, eu le menant pré* de* fauélre* , et en lui dooaanl de l'iit
toulea le* foîa qu'il ne gèle pa». Il n'aime pa* beaucoup l'eau ; et oa
le feroit périr, ai on lui duunoitde grand* arroaemena, niëmepen-
Li'obier dont noua avona parlé plu* haut peut être mulliplié de la
auème manière que le laurUr-Uiym / il exige le mdme Irailenieni , el
•e pbll daua uua terre douce «I maroeuae , el i une exnoaitiwu
abritée. (D.)
3.n.llzedby'GOOg[C
3.n.iiffidby Google
R.6.
a , Tarttàe ^ /aunr .
3 ■ Fortuf à tec
4 ■ Torttte adoranie' ■
7 . flf/wf. c^a.rir
8 . rtjttre n4ua^ ■
3.n.iizedby Google
VIP 33.
VIORNE DES PAUVRES. Ceat k e^ifmafcte commune.
av«c l'écorce de laquelle let pativrea se font des ulcères artiS-
ciela pourexciler davantage la pilié des Btnes iKim\Ae:.Foy**
■u mot Clématite. (B,)
VJOULTË, Erythfonium, genre de plantes à âenrs in-
complètes, de l'iiexaadrie monoftynie et de U fiimille dv
LtUAcÂBS , dont le caractère coniisle en une corolle cam-
panuiée , composée de als pétales acuminéa et réBéchts , dont
trois intérii;urs> munis k leur baw interne de deux callosités;
aixélamines; un ovaire supérieur, sarmontÀ d'un stj'lo *
■tigmale trifîde.
Le fruit est une capsule globuleuse, rêlrécîe à sa base,
trilocuUire, trivaire, et conlenant plusieurs semences ovales.
Ce genre, qui est figuré pi. %^\ des Illustrationi de Lia-
narck. renferme deux espèces. Ce sont des plantes à racines
chamiaes et vivaces, à feuillfes radicales engainantes, ordi-
nairement au nombre de deux^ à hampe uniflore^ k fleura
grandea , penchées. Elles viennent dans les Alpes et antres
montagnes froides de l'Europe, el on les cultive dans lea
jardins i raison de la beaulé et de la pi-écocilé de leurs
fleurs.
L'utt.e, la ViocLTB DONT D£ CHIEN, a les frtuilles lancéolées
et tachées, les pétales ovules et alongés. On t'appelle vulgai-
rement dent de chien, à raison de U forme de la racine , qui
approchequelquefoisde celle des dentsd'uucAixn.On emploie
ses racines, en cataplasme , pour résoudre les tumeurs. C'est
la plus commune. Ses fleurs varient du rouge au blanc.
L'autre, la Vioultb a fevii.i.es ovales, a les feuillet
orale* , aiguës, et les pétales lancéolés. ^B,J
VIPÈRE , Vip^ra , genre de reptiles de la &mille des
Serfbmb, dont le caractère consiste à avoir des plaques trans-
versales sous le ventre, deux rangs de demi- jaques sous U
queue, et des crochets à venin à l'extrémité antérieure de U
mâchoire supérieure, l'oyes aux moU Erpetolooie, Rep-
TitE, Serpent el CjCLEuviiK.
La plupart des peuples,guidÉs par le besoin de distinguer les
nrptne venimeux de ceux qui ne le sont pas, ont donné à
«ea derniers des noms particuliers ; aussi dans ce cas ,
comme dans bien d'autres, le naturaliste doit-il en agir
de même. Alex. JJrongniard est donc dans le cas d'être
approuvé pour avoir sépai-é ce genre de celui des cou-
leavree,xna qui il avoit été confondu par Linnœus. Cette
Utile opération étoit d'ailleurs commandée par le grand
nombre d'espèces qui eniroieul dans le genre couleuvr»
3.n.iizedby Google
53. VIP
de Ubdeiu , et qui en rendoienl U recherche fart diffic3<k
Si aucun animal d'cbI, eu Europe, auwi à craindre que la-
vipèr» , il eo ect pfti qui ait autant été étudié ; objet direct
dea travaux d'un grand nombre de aavana , et considéré aoua
toutes «et facea , ton bialoire peut servir de type k celle do
tous lea autrea genres de ta-petu venimeux.
La vipère commune , dît Lacépède , eat Bilan petite ,
aussi foible et aussi innocente en apparence, que aoa venio
est dangereux. ParotMant avoir reçu U plus pelile part de*
propriétés brillantes de aa Tamille , n'ayant ni coulenra
asreablea , ni proportions trèa-déliéea, ai monvemens agiles,
elle seroit presque ignorée sana le poison funeste qu'elle
distille. Sa longueur totale est communément de deux pieds;
celle de la queue de trois à quatre pouces , et ordinairement
cette partie du corps est plus longue et plus grosse dans le
mâlequedansla femelle. Sa couleur eat d'un cendré bleiUlre
ou d'un gris rougeitre; le long de son dos, depuis la télé jus-
qu'à l'extrémité de k queue , s'étend une sorte de chaîne ,
composée de taches noirâtres de forme irrégulière, qui, en se
réunissant en plusieurs endroits les uns aux autres , repré-
sentent fort bien une bande dentelée en zi^-Mg. On voit ausâ
de chaque côté du corpn une rangée de pelitea tache* noirâlrea,
dont coacunecori'espond à l'angle rentrant de la bande eu'
zig-zag et une ligne noire derrière les yeux. Ses plaques abdo-
minales aont au nombre de cent cinquante-cinq, et sea
plaques caudales au nombre de trente-neuf poires , loutes
d'un noir bleullre avec le bord plus pâle.
La ièit de Ifl vipère est en cœur,seasiblementplus large que
le corps, et «uscepltble de s'élargir encore dans la colère ;eUe est
couverte de petites écailles semblables àcelles du dos, excepté
au-dessus des yeux , où elles sont im peu plus largea , et au
bout du mu»eauoûil yen aiinegrandetrapezoïdale. Apeude
diatunce du museau est une petite raie transversale noit«j
den-ière U tête deux lignes noires t rès- écartées i divergentes;
et derrière chaque œil une bande noire, large, qui se pro-
longe jusqu'à la qiiir]:sième plaque abdominale. Le borâ de
la mÀchoire supérieure est blanc, tacheté de noir; celui de
l'inlërieure est de cette dernière couleur. Les yeux sont très-
vift , avec l'iris ronge et la prunelle noire.
Sa langue est fourchue et susceptible d'une grande exten-
sion, comme celle de tous l>'S autres serpent. £lle la darde
souvent lorsqu'elle est en rt-pos. On a dit que c'étoit pour
prendre des insectes , mais j'ai pliuieurs motifiH de croire
qu'elle ne recherche paa les iusectea de U taille de ceux r|ui
3.n.iizedby Google
V I P 35Î
«euTent être «rrélés par le gluten dont cette langue est en-
duite. Il est plus probable, pour moi, que cet acte a pour
but de suppléer au défaut de transpiration de leur peau,
c'est-à-dire , de produire l'effet qu'on remarque chez lea
Chiens. IJ^oyei ce mot. ) Cette langue est motle el incapable
deblesser,et c'est par un préjugé ridicule qu'on a dit et écrit
qu'elle lançoit le poison.
La couleur, la grandeur et le nombre des plaques des
vipère» varient, mais ces variations ont loujoura l'empreinte
du Ijpe qu'on vient de décrire, et <m les reconnoit aisément ,
pour peu qu'on ait l'habitude d'observer.
La vipire a été figurée dans un très-grand nombre d'ou-
Trages , el presque par-tout assez mal. On citera ici , comma
plus faciles à consiuier , Seba , Mu», a , tab, 8 , n" 4 , Lacé-
pède, vol. 3 , pi. if Jlisteire natureUe des Reptile», fiii-
aant suite au Baffbn, édition de DelervîUe, vol. 3 , pag. a 1 2.
C'est principalementdans les cantons monlueux, pierreux
cl boisés , que se trouve la vipire commune. Elle est rare dans
les pays de plaine.etaur-lout dans les marais. Les parties delà
France où elle est la plus commuile, sont lesenvirons deLyon,
de Grenoble et de Poitiers. On la rencontre principalement
au printemps vers les neuf ou dix heures du matin , sur les
collines exposées an levant, recevant la bénigne influence
du soleil auprès du buisson où est le trou où etis se réfugie
dans te danger. On en voit raremtint après trois heures de
relevée et après les chaleurs de l'été. £lie vit de petits qua-
drupèdes, têts que les «ouria , les taupe» , de reptiles tels quo
leaÙzarfls, lea grenouilie« , les eropaûd» , Slc. de yifttib o'iimux
et d'insectes. Elle arrête par sa redoutable morsure les grosses
espèces, el les avale , lorsqu'ils tont morts, en commençant
par la tête. On ne se fait pas d'idée de la dilatation dont son
Itosier est susceptible. On trouve quelquefois dans son corps
des animaux quatre fois plus gros qu'elle, qu'elle digère avee
unelenteur incroyable. Une vi/iJre que j'avoissurprisecomme
elle achevoit d'avaler un gros crapaud, et que je réduiiiis eu
captivité , ne l'avoit pas encore entièrement digéié plus
d'un mois après. Deux repas de celte force, pendant I©
cours d'un été, lui suffisent probablement, nou-seulement
pour se conserver pendant l'année entière , mais même pour
engraisser beaucoup. Elle peut supporter des dièles fort lon-
gues, sans parollreen souffrir consioérablemen t. D'abord clla
est chaque année plus de six mois renfermée dans la terre sans
prendre aucune nourriture , et beaucoup de faits prouvent
qu'elle peut également passer les six autres sans en prandrs
d'une manière sensible. On les gurde quelquefois des au-
3.n.iizedby Google
53l VIP
nées dans des tonneaux, pour l'usage de la pharmacie, aani
leur donner à manger , el j'en ai réduit en caplivilé au mo-
ment de leur première aortie, et (]uî par commuent pou-
Toient être suppoaéea n'avoir paa encore prisde nourrilure,
•ana qu'ellea Touluuenl profiter dea ëourit ou dea grenouiiUt
vivanlei que je meltoia i leur dispooilion , et lans qu'au bout
de pluaieurs moîa eliea paruasent loufirir de la diète à la-
quelle ellea éloient soumises.
Lea vipirta changent deux fois de peau par an , au prin-
temps et en automne. Celte opération ae fait comme dans les
«utres uTpan», et on en peut voir le mode et le but i l'ar-
ticle de cei derniers.
On a dit qu'il falloit six k aept ans aux vipire» pour par-
venir à leur entier accroissement , mais cela n'est paa prouvé.
Il eat probable même qu'il leur faut plus de temps. Ce qu'on
sait de posilif , c'est qu cU^s ■('Q' en état de ae reproduire dèa
U troisième année.
C'est au milieu du piinlemps , après qu'au moyen d'une
nourrilure almndaate , ellea se aont refaites du jeûne de
l'hiver , que les deux sexes se recherchent. L'accouplement
dure fort long-temps. Son résultat est douse ou quinze œuis ,
et quelquefois davantage , renfermés dans deux ovaires , et
3iui se développent dans l'intérieur même du ventre de la
emelle , ce qui a fait dire que la vipèr» étoit vivipare , et qui
lui a fait donnei le nom qu'elle porte ; mais , d'après
la remarque de Xiacépède, il iàut aire ovovipare, car le
petit qui e»t dans chacun de ces œufs ne vit pa* aux dé-
pens de la mère, comme ceux des quadrupèdes, c'est-i-
dire des véritables vivipares, mais est isolé dans son enve-
loppe membraneuse, il y croit, comme dana lea oeufs des
autres reptiles et des oiseaux, par l'influence de la chaleur
«t au moyen du blanc et du jaune qui l'entourent. C'est par
erreur qu'on a dit que ces oeufs étoient liés k la mère par un
cordon ombilical; ce sont leurs enveloppes aeules qui le
SOJlt
Lea viptreaitx , roulés sur eux-mêmes dans l'oeuf, grtu-
aisaent, et environ un mois aprèa ils en sortent en bnaant
leurs enveloppes ; ils ont alors trois à quatre pouces de long.
Ordinairement ceux qui oont contenus dans un des ovaires,
aorlent te même jour, et ceux contenus dans l'au ti-e, quelque*
jours après, I^a mère est, dit-on, obligée de ae servir'de ses
dents pour se débarrasser de l'orrière-faix. J'ai souvent accé-
léré cet accouchement en frappant la mère d'un bâion, et
dans ce cas les petits sortoient en tout ou en partie avec d'au-
tant plus d« rapidité que f e les «rois pliu iaquiéléa. Ces petits
3.n.iizedby Google
VIP 335
ne chercTioïent paa à mordra; maia j'ai tout lieu de croire
qu'ils étoient déjà pourvus de renin.
On a fait beaucoup de contei sar l'accouplement et la
naiasaace des vipère». On a dit que U femelle coupoil la tête
au mite , que les pelits perçoient le ventre de la femelle et lui
donoaient ainsi La mort en naissant. D'autres ont nié Èea
faits , mais ont prétendu qne la femelle donnoit refuge à aes
Etits dans sa bouche an moment du danger. Lie vrai est que
petits sont étrangers k leur mère dès l'instant qui suit
celui de leur sortie de son ventre , et que si oa les trouve or-
dinairement dans les environs , c'est qu'ils n'ont pas de mo-
tifs pour s'en éloigner, et qu'en général ils se réfugienl dans
le même trou ou dans des irous très-voisins. En général , les
vipère» vivent volontiers les unes k calé des autres ; et souvent
lorsque, pendant l'hiver, on fouille _la terre jusqu'à leurs
retraites , on les trouve réunies en grand nombre et enli'e-
lacées.
Cest d'insectes , de vers, de coquillages, et de très-jeunes
reptiles, que vivent sans doute les vipères la première année
de leur naissance ; mais la seconde année elles ont déjà assea
acquis de force pour manger des quadrupèdes et des ^r^
nouilles adultes. C'est alors qu'elles sont, dit-on , les plus avides-
et les plus dangeieuses.
On ne renconlre, comme on l'a déjà observé, beaucoup
de vipère» qu'au printemps. Elles deviennent rares après leur
accouplement, et on n'en voit presque plus lors des grandes
chaleurs de l'été. Dès le premier refroidissement de l'air, elles-
s'enfoncent dans la terre , dans les fentes des rochers , pour
y rester sans manger et presque sans mouvement jusqu'au
printemps suivant. Alors on peut les manier sans cramte;
mais si on les réchauSe à une chaleur artificielle, elles re-
prennent promptement leur vivacité et leurs facultés redou-
tables.
On ignora quelle est la durée de la vie des vtpire», mais
on doit présumer qu'elle s'étend k un grand nombre d'an-
nées. Leur vie est en général très-tenace. £lles résistent aux
blessures. Il est fort difficile de les élouIFer. Elles peuvent vivr»
pltuieurs heures dans l'eau, et même dans l'eau-de-vie, sans
périr. Le seul moyen de les faire mourir sur-le-ctuimp, sans
les altérer à l'extérieur, est d'introduire une grande épingle
dans leur cervelet par le trou occipital. Le tabac , mis dans
leur bouche , les fait aussi périr dans les convulsians.
Jamais la vipère n'attaque l'homme on les gros animaux.
Ce n'est qne par la nécessité d'une juste défense qu'elle fait
usage contre eux d« ses redoutables armts. Elle fuit ordîaaf i
.:k« Google
rement ^ l'aspect de l'iinnime. En j^néral, c'est en eoupaat
l'herbe ou eu foulaul les feuilles soiu lesquelles elle est cacliée^
Îju'on en eat le plus souvent moi-du. Lorsqu'on t'attaque de
ronl, elle se redresse sur sa queue apfdnlie , élaj^t sa tâle ;
aes^enx deviennent plus briilansi elle prélude à la vengeance
par des silBemens répëlés, en dardant plus fréqueinmeni
que de coutume sa langue fourchue , et s'élance sur son en-
nemi avec la rapidité d'un trait. Son ramper ou sa marche
n'est pas aussi rapide que celle de plusieurs autres Atrpen* ;
aussi ne s'éloigne- t-elle guère du trou oà elle se relire toutes
les nuits , et p réfère- t-elle toujours s'y réfitsler plutôt que
de combaltre. Quoique, comme on Tient de le dire, elle
ait la vie irès-dure , on peut l'arrêter facilement avec un coup
de bâlon sur l'épine du dos. Ainsi elle n'esl réellement pas
aussi k craindre qu'on s'est plû à le faire croire. On peut la
prendreen vie avec la main, parla tète et parla queue, sans
danger, pourvu qu'on' conserve son sang-froid, parce
Qu'elle n'a pas assez de force dans les muscles pour se dégager
ans le premier cas, ni assez de flexibililé dans les vertèbres
pour relever sa léte dans le second.
Les ennemis de la vipère sont peu nombreux. Qs se ré-
duisent à l'homme , qui lui fait par-tout une guerre perpé-
tuelle, soit pour s'en servir comme de remède , soit, plus gé-
néralemenl, uniquement pour se débarrasser d'un voisinage
dangereux; aux san^^ers, qui ne craignent point sa morsure,
à raison de U graisse dont ils sont entourés, et à quelques
espèces d'oiseaux des genres ^ucon et Aérci», qui se nour-
rissent habituellement de urpen» , et qui n'eu craignent pas
non plus le venin, ouqui savent les prendre de manière à se
garantir de leurs morsures. Il paroit qu'elle est en général re-
doulée par totis les autres animaux sauvages, qui connoissrnt
par inatinci les dangers de son approche. Les animaux do-
mestiques même, tels que les vacA«set les chi^na de chasse,
la fuient. J'ai vu plusieurs fois des dindon* faite autour do
celle qu'ils rencontroicnl dans leur route , un cercle qu'ils ré-
trérissoient petit à petit , et finir par la tuer à coups de bec.
Onporte, dit-on, un respect singulier aux fr|^Jr«( en Russie
et en Sibérie, parce qu'on esl persuadé que aiooen tuoit une.
on éprouveroil la vengeance de toutes les autres ; aussi s'y mut
liplienl-elles à un point incroyable. Dans presque toute l'Eu-
rope méridionale, au contraire, le nombre en diminue de
jour en jour. Elles ploient si communes sur la chaîne de
montagnes qui court deLangres à Dijon, que j'en ponvois
iiier, il y a trente ans, pluueura douzaines dans une ma.-
linée „ et j'en ai k peine pu trouver lorsc^ue je auis allé dev^
3.n.iizedby Google
VIP 55,
nièremeni dau* les méinea lieux. On m'a dit que la roêm»
remarque avoit été faite dans les pays où on est dans l'usaf^â
d'en ramasser annuellement pour les pharmacies de Faris,
et que c'est de U que provient l^ur cherté actuelle.
On Tait un grand usage de la chair de vipère en médecine.
i)Ile contient un savon nmmoniacal très-abondant, très-
énergique , et très-propre â ranimer la circulation du sang ,
à augmenter la transpiration, à TortiSer les organes, à fondre
les concrétions lymphatiques, à faire disparoitre les érup-
tions cutanées, &.c. On en bit drs bouillons, on en tira un
sel volatil, &c. Sa graisse est généralement employée dans les
«ffections nerveuees , et a été regardée comme un bon cos-
nélique. On les ramasse, en conséquence^ dans les pays où
elles abondent le plus, on les fait sécher à l'ombre, après
leur avoir coupé la tête, et on les vend aux apothicaires des
grandes villes, qui les font entrer dans nombre de pi-cpa-
rations pharmaceutiques , et principalement dans la fameuse
thériaque.
Mais i! est temps de parler de ce qui intéresse le plus
dans Itt vipère, de son venin et des organes qui le dis-
tillent.
L'anatomie de la vipère a été faite , avec de grands détails ,
par Charas. On en trouvera le résultat au mot Serpent,
parce qu'elle convient , en général , 1 tous les animaux d»
celte classe. On se bornera ici k décrire ce qui a un rapport
immédiat avec les facultés propres aux espèces da genre dont
il est question.
Les couleuvrta { Foyet ce mot.) ont quatre rangs com-
pléta de dents égales et petites à la mâchoire supérieure, et
aeuleiaent deux rangs, composés de même, k la mâchoire
inrérieare. La vipère a , à la place des deux rangées externes
de dents de la mâchoire su^rieure, une ou plus commu-
nément deux dents trèfrJitférentes des autres, et de plus
environnées, jusqu'aux deux tiers, d'une tunique ou gaine
membraneuse, terminée par un bourrelet souvent démêlé;
elles sont articulées à l'os de la mâchoire, crochues ou cour-
bées , mobiles de l'avant k l'arrière , et pourvues d'un canal
intérieur ordinairement rempli d'une matière transpai-enle
et jaunâtre. Quant par une fente imperceptible placée un
peu au-dessous de la pointe , sur la partie convexe : ce sont
lea crochets k venin et la liqueur empoisonnée qu'ils re->
cèlent.
Aa même os qui supporte ces crochets, sont souvent atta-
chées, de chaque côté, une âtroisaulreadeals, et même plus,
«yanl la même organisation qu'eux , mais beaucoup plus
3.n.iizedby Google
538 VIP
petitei. Elles «ont deslinéea k In remplacer snccetsiTemeot
loraqu'ila ae sont ca«és par accident , ce qui doil arriver
aouvent.
X>a liquear du venin est séparée du aanft par deux glandes ,
ou mieux par deux ataemblages de glandes , un de chaque
c6té de la lâle , dans la partie antérieure du ùncipul , direc-
tement derrière le globe de l'oeil, sous le muscle qui sert k
abaisser la mâchoire supérieure, de façon que celui-ci ne
peut agir sans qu'il les preue, et sans qu'il facilite , par cou-
•équentj la sécrétion de la liqueur qu'elles contiennent.
Une vésicule, qui tient ■ ta base du premier os de la mâ-
cboiic supérieure, aussi bien qu'à l'extrémité du second, et
couvre la racine des grosses dents, sert de réservoir à celle
liqueur.
Lorsqu'une vipèr» veut mordre, elle ouvre ccAisidérable-
ment sa bouche , relève ses deux crochets , qni éloient cou-
chés dans la cavité de la membrane de leur base , et qui
alors devienneiit perpendiculaires à la michoire inférieure,
liorsque la morsure commence, le poison est poussé dans
les dents par la contraction des muscles, par les mouvemens
qu'elle fktt pour fermer sa bouche , et même par la com-
pression qu'exerce la peau de l'animal mordu , et est seringue
dans la plaît; avec d'autant plus de force, que la vipèr» est
vigoureuse e( abonde davantage en venin. I>a vipira peut
faire agir l'un des càléa de la mflchoire indépendamment de
l'autre, attendu que ces côtés ne sont pas arliculés à leurs ex-
Irémilés, ce qui facilite beaucoup sa oéglulilion , c'est-à-dire
lui permet de faire avancer , pas à pas , l'animal mordu dana
■on gozîer par leur action alternative.
Ainsi donc , pour rendre U morsure des vipère* ïncapabi»
de donner la mort, il sulEt de boucher , avec de la cire on
autrement , le trou de chacune de ses dents. Cest souvent le
'moyen que les charlatans d'Europe emploient pour faire
croire qu'ils les charment ; mais il paroJt que lea Psyles
d'Egypte et de l'Inde se servent , pour produire le mémo
effet , d'artifices plus relevés , qu'ils leur donnent une espèce
d'éducation , s'en font redouter au point qu'ellea n'osent
point employer leurs armes contre eux.
De tout temps , on s'est beaucoup occupé des moyens de
connoltre la nature du venin de la vipère , et de découvrir le
moyen d'en anéantir les eSels délétères sur l'homme et les
animaux domestiques. On a établi sur cet objet , comme snr
tant d'auti-es , beaucoup d'opinions qui ont été succesûve-
ment abandonnées, et qu'il seroit sans doute superflu de
rappeler ici, même celle de Charas, qui a fait un û beau
3.n.iizedby Google
VIP 359
travail mr la vipère, et qui prélendoït cependant que la
liqueur qui est versée par les crocheta n'est pas venimeuse,
que son Térilable poison est dans ses esprits irrités.
C'est en suivant Félix Fontana , c'est en faisant connollre
le résultat des six mille expérience! qu'on lui doit tnr la
venin de la vipère, que l'on peut se former une idée pré- r
cise de sa nature et des remèdea par lesquels il faut le
combattre.
Ce célèbre physicien élnblit d'abord, dans son excellent traité
surce sujet , que le venin de la vipère n'est pas un poison pour
Ions les animaux -, il ne tue ni les vipères, ni les couleuvre» ,
ni les orvett, ni les timaçona , ni les tangiuee; il n'agit que
trèa-peu sur les tortues, &c. Il n'est ni acide, ni alcali; il
n'a aucune laveur détermiuée ; il laisse' seulement dans la
bouche une sensalioti d'aslriclion et de stupeur.
Le venin de la vipère se conserve long-temps dans la ca-
vité de sa dent, séparée ou non de l'alvéole; mais il perd sa
Vertu en moins d'un an, lorsqu'il est desséché et conservé
dans un endroit découvert. Il faut donc user de précaution
lorsqu'on examine des vipèrei empaillées on conservées dans
de l'esprit-de-vin : il faut aussi eu user lorsqu'on emploie
des vélemens appartenant à des personnes mordues par elles.
Woye* au mol Chotalb.
C'' que In expériences de Fonlana prouvent de la manière
la plus convaincante , o'est que le venin de la vipère n'est
conslammenl mortel que pour de très- petits animaux; qu'il
est d'autant plus dangereux pour les gros, que la pipirt a
une plus grande quantité de venin en réserve, qu'elle monl
plus aouvent et dans plus d'cndroils dilTérens , et probable-
ment que le temps est plus chaud. Un moineau meurt en
cinq ou huit minutes, un pigeon en huit ou douze; un chat
résiste déjà quelquefois, un mouton très-souvent, et, par
conséquent, un homme ne doit pas craindre les suites d'une
morsure unique dans le climat de l'Italie, et à plut forte
raison dans celui de la France. Ce résultat semble contra-
dictoire avec le^faits que rappellent des souvenirs doulou-
reux dans presque tous les pays. Fontana ne cherche pas A
le faire coïncider avec eux; mais une observation que j'ai
&ile en Amérique, et les conclusions que j'en ai tirées,
paroissent saliafaire aux objections. Deux chevaux furent
mordus , dans une enceiiile, le même jour , par une vipère
noire , l'un à la jambe de derrière, et l'autre k la langne:
ce dernier mourut en moins d'une heure, et l'autre en fat
quitte pour une enfiure de quelques joura et une foiblease de
Quelque* «emainei. J'ai cm reoiarquer qne l'iofiammatioa
3.a.i,zedby Google
540 VIP
i|ui avoîl fwrtné la glotle, et l'upbixJe qui en Fut la iniieV
««oient principalement catué la perle du premier. N»
j>eut-on piia croire, d'aprèa cela, que lorsqu'un homme est
mordu par une seule vipire, et une seule lois aux pieds oo
aux maizu, le venin peut «e uoyer dans le Mnf{ aana causer
la mort, tandis que si la blessure est faile i la léle ou près du
coeur, ellea toujours des suites mortelles ?
Un centiéoie de firain de venin ialroduit dans un muacle,
•uGBt pour tuer un moineau. Il en fau[ six fois davantage
pour faire périr un pigeon. D'après ce calcul , il en faudrait
environ trois forains pour occasionner la mort d'un homme,
et douKe pour faire mourir un bœuf. Une vipère moyenne
ne contient , dans ses vésicules , qu'environ deux grains de
venin, qu'elle n'épuise tnéme qu'après plusieurs morsures.
Nous pouvons donc recevoir la moi-sure de cinq à six vipère»
sans an mourir, i moins que ce ne soit, comme on vient de
le voir, dans le voisinage des organes les plus nécessaires à
la vie.
Il résulte des découverte* de Fontana, que le poison de
la vipirê est d'une ttature gftmmeuse, qu'il agît en détruisant
rirrilabililé de la Gbre muaculaire, eu portant dans les
fluides un principe de putréfaclion ; mais ce célèbre phy-
sicien en tii-e une conclusion qui naroit contre nature ,
lorsqu'il dit qu'il n'a pas été accorde à ces animaux pour
donner la mort k ceux dont ils se nourrissent, mais pour
leur en faciliter la digestion. H est certain qu'il prodmt ce
dernier efTel ; mais il est probable , ainsi qne l'observe La-
treille, que le but de la nature a été aussi qu'il donnât la
mort.
Les «Tinpldmes qui snivent la moranre d'une vipère, sodI
d'abord une douleur aiguë dans la partie blessée, avec une-
enflure rouge , qui devient ensuire livide , et K>gne peu k peu
les paHiei voisines. Ces accidens sont suivis de syncopes con-
sidérables , d'un pouls fréquent, profond, irrégulier , de
soulèvement d'ealomuc, de mouvemens bilieux et convul-
sifs, de sueurs froides, el quelquefois de douleurs dans K
région ombilicale. L,a plaie rend souvent d'abord nn aang
anir, ensuite de lasauie, et iîuit par se gangrener lorsqu»
la terminaison doit ^<re la niort. Cea aympl&me* varient
keion les personnes, les climats, la saison et d'autres cir-
constances. lU sont beaucoup plus iotensea et se suivent
avec plus de rapidité dans les pays chaud» el pendant l'été r
que chez nous, ainsi que j'ai eu occauon de l'observer
encore en Amérique.
D'une belle suite d'expériences dans lesquelles Foutaaaft
3.n.iizedby Google
VIP Si,
■pplîqaé le ▼min de la vipéra sur les organei les pliu essen-
tiela de la vie de pluneura animaux à aang chaud et i laog
froid, il en a conclu que ce poioon pouvoit élre impuriénieut
■valé lorsqu'on n'avoit pa* de bleiwurea dans la bouche, et
qu'il n'avoit aucune action sur les nerfs ; mais qu'inU-oduit
dans le sang, «ans loucher aucun vaisseau , il tuoit les ani-
maux avec des douleurs très-cruelles et de violentes con-
vulsions. Le sang s'est coagulé, et l'irritabilité s'est anéantie.
Dans ce cas , les sphincters se relâchent, et laiïseut couler
les urines, la semence, les matières fécales, ëcc.
On a préconisé , en Europe , de nombreux remèdes contre
les suiles de la morsure de la vipère; chacun avoil, selon cei^
taiues personnes, produit des cures merveilleuses, et cepen-
dant il étoit abandonné pour un autre. Cela vient , comme on
peut le déduiredncequi vient d'être dit, de ce que la morsutv
d'une vipère n'est paa toujours mortelle pourl'homme, etqu'on
mllribuoit à tel remède un ell'el qui n'éloit réellement dâ qu'à la
petite quantité de venin introduit dans la plaie. Il seroit fasti-
dieux d'entrer dans le détail de lous ces remèdes et des moyens
de les appliquer ; mais je vais poser quelques bases fondées sur
le raisonnement et rex[)érience,et qui fourniront les moyens
de distinguer ceux qni sont réellement bons, de ceux qui ne
peuvent produire aucun efiTel.
Si on est persuadé , par suite des expériences de Fontnna ,
que rinti'oduclion du venin de la vipère dans le sang , le
coagule et détruit l'irritabilité nerveuse, on doit penser que
les remèdes propres à s'opposer à sou action , sont ceux qui
augmentent la Huidilé des humeurs et excitent les mouve-
•neas nerveux. Or, l'expérience de lous les siècles , et sur-
tout cdie des peuples à demi-sauvages des pays chauds
d'Asie, d'Afrique et d'Amérique, pays où les eerpens veni-
meux sont Irès-abondans et très-dangereux , constate que
les sudorifiques, sur-tout les sndorifîques iucisifs, sont les
plus poissans moyens qu'on puisse employer dans ce cas.
Ainsi, en Europe, on a reconnu que la chair de vipér»
même, qui, comme on l'a vu plus haut, contient un savon
ammoniacal Irèe^bdndant ; celle des couleuvres et des li-
mardg , qui en contient presque autant , l'alcali volatil et
toutes les préparations ou il entre, la thériaque, Scc. gué-
Ttssoit , lorsqu'on en fuiioit usage à temps , des suites de la
blessure des vipères. Ainsi , en Asie , on fait usage des raci-
nes à'ophyorise , û'opkyoee; en Amérique , de celles de Varie-
toiorhe eerpenlaire, de Yarietolocke angaieide, de la dorelène
eo7ttrayerva,àapofygalaeeneoa,&c.&ic. toutes éminemment
Mutonliqae*, conlie lés blessures de louslesser7)«n« venimeux.
3.n.iizedby Google
341 VIP
et on en obtient pmqne loujoun des effela nlulaire*. Têî
tnoî-même employé une de cet racinei, celle de l'arittoioc^
terpentaira , en tuane et en fomenlalion , pour un nègre
t^ui avoit élé mordu à U main en prenant une vipirt dont il
avoit intention de ne faire préaent , et que je powède en-
core, et j'ai observé que lei énormes aucun qu'elle proTO"
quoit dans le malade, appaiwient, k chaque prîte , la tî-
vacilé de* douleur* , diminuoient l'étendue de l'inllamma-
tion, et procuroient un «ommeil réparateur. Le* lymplômea
sur leiquei* *on action éloit moins pocilive, éloienl ceuK qui
résultoieni dé la plaie même , dont la sphacellalion fut com-
plète et la ffuérison fort longue.
Je crois donc qu'on peut dire, avec un très-grand nombre
d'observateurs et de médecins, mais contre l'aulnrilé de
Fonlana, qu'en Europe, l'alcali volatil est le meilleur de
tous les remède* à employer pour guérir les hommes et le*
animaux mordus par une vipirt , soit que la monore dAt
£lre mortelle , soit qu'elle ne dût pas l'élre ; car lor* même
qu'elle ne dùl pas l'être, les premiers symptôme* n'en sont
pa* moins alarraanael douloureux.
Ainsi , lorsqu'une personne sera mordue par une vipère,
elle doit faire ou bire faire une forte ligature immédiatement
au'dessusde la plaie, la sucer ou la faire sucer par quelqu'un,
la scarifier ou faire scarifier avec un instrument Irnnclianl,
et la faire saigner le plus possible , ou encore mieux la cau-
tériser avec un fer rouge, avec la pierre infernale ou aulrci
•ubstances analogues. Ces opéralions préliminaires dinni-
nuenL singulièrement la gravité des symplAmes, en faisant
sortir, en arrêtant ou en dénaturant une partie du venin;
mais si on ne les a pas faites dans le premier quart-d 'heure,
cites deviennent inutiles, ne servent plus qu'à faire souffrir
le malade. Dans tous le* cas , il faut mettre sur la plaie des
compresse* imbibées d'alcali volatil, et en &ire prendre le
plus possible dans de l'eau , c'eslrà-dire depuis dpux gouttes
jusqu à dix i douze dans une grande cuiller d'eau, car il
Tane beaucoup dans sa force. Comme il caulérise lorsqu'il
est donné à trop forte dose , et qu'il produit cependant
d'autant plu* d'effets, qu'on en prend davantage, il faut
nécessairement tâtonner pour savoir combien le malade
peut en supporter. Mais on doit craindre dt: le fatiguer; il
aéra mis dan* un lit bien couvert, et lorsqu'il suera, il
budra éviter de le refroidir eu voulant le panser ou le faire
Iwire. Cependant , cas deux choses doivent être fréquemment
renouvelées, si on veut qu'elle^ aient toute l'utilité désirable.
C'est à U prudeace da mé^ecip it régler sa conduite k cet
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VIP 545
éffxi. Lonqne l'enflure «en dei-eoue trop coniidénble , et
qa» U ligature bleHera le malade , on la •uppnmera ; car
1 unique but, en la faiaant, étoit de retarder fa circulation
du aang en la gênant dans cette partie, et il est rempli. Les
■neura abondaulea et le somnieil aont les lymptâmet qu'on
doit detirer, et on les obtiendra immanquablement si on a
suivi les indications ci'desaus. Dana )e comment^ment , il
ne faudra donner au malade, pour toute nourriture, t^ue
' du viu chaud sucré i maia ensuite , lorsque la raîm commen-
cera à le tourmenter, on lui accordera des soupes légères,
peu copieuses et rares d'abord, mais fréquemment renou-
velées lorsque ses forces commenceront à revenir.
Comme l'alcali Tolalil caustique ou non caustique est
extrêmement désagréable à prendre, et corrode même la
gorge, si. ou peut employer ses préparations, telles que U
•avon de Starkey, l'eau du Luce, 6cc. on devra les préférer.
il faudra seulement les doser un peu plus largement. II en
sera de même si on emploie lapoudi'edeviyjfrflousaviande,
et encore plus ses bouillons, ou relie de couleuvre , de U-
mard, &c. qui, comme on l'a dit, en tliSërenl peu, ou, sî
on préfère, la ihériaque et autres s udorifîques composés qu'on
trouve dans les pharmacies.
n ne paroit paa qu'il y ait , en Europe , de sudorifiquea
végétaux assez puissans pour être employés seuls à la gué-
risoa de la morsure des vipères; mais on trouve souvent,
dans les mêmes pharmacies , quelques-uns de ceux qui
viennent d'être énumérés comme propres auic pays chauds.
On peut les employer avec presqu'aulant d'avantages tjue
dans leur pays natal : il suffit de les prendre en poudre ou
en décoction.
Ce qu'on vient de dire sur le traitement de ta morsure de
la vipire commune, s'applique à celle de toutes les autrea
espèces propres à l'Europe, et en général à tous les errpent
venimeux, dans quelques pays qu'ils se trouvent; seulement
les gros , et ceux qui habitent les climats les plus chauds,
donnent lieu à dee symptômes plus dangereux, et par con-
séquent k des cures plus incertaines. Il faut avoir recours
nan-senlement aux sudorifîques puusims, mais encore à
des antt-aep tiques, pour prévenir ou arrêter les progrès da
' la gangrène qui se aéveloppe presque toujours à û plaî&
Les genres qui renferment les serptn* venimeux sont,
outre celui'^i , ceux qui sont appelés Scttalb , CaOTALs et
Pjlature. Vo^e% ces mois.
Latreille divise les pipèrei en deux sections : l'une i-cn-
fèrme celles qui ont 1« lAte converte d'écaiUes semblables k
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3|4 VIP
cellei dn âo> ; e( l'antre comprend cetlea dont la fMa mt
revêtue en deasui de plo^iiea ou de grandes écaillea, an
nombre de neuf.
Cellet de la première section , sont :
Li VirinicoimuHB, Colubtr btnu lÀnn. , donlon Tient de toi r
Vliialoire , et à laquelle doit éire rappurlée tanme T>ri«tn , aeloa La-
treille , Il cou/nren aapio de Ûnnm* , qui a le corp* rouu4lre;
Il bonde dorule HHiTuit interrompue , et le* lacbw laiiralet peu
inarqiiMB.
La Virina occaiJ.fi > cent cinquante - cinq plaquca abdomi-
imlei ; Irenle-ispl piirei de ciudales; le< éraiUti de la <£le relevéca
par nue atàle ; le cof pi d'un ^t'it rousallre , avec dea rangs de tacbe*
brunei bordcf* de nuiritre. Ellr eit figurée dam Licép^de, vol. 3,
pi. a, eKAAOtl'Hittoiranataniladr» HepUlet .hiMiAtailii an Buffon,
édition de Deler*illi: , td). 3 , pag. Jga. C'ett probablement celle que
8éba appelle vipin cornue d'Illyrie , et Gmelin cotubtr maculatu:
Lacépéde l'a uommia par erreur couieuvre aipic , parce qu'il la rap-
portoità l'eapèce meulionuio par Linunuoouaca num , qui, comme
on vient de le dire , n'cit qu'une variété de la prérédenle. On a lieu
de croire qu'elle *e trouve ilani lei partie* méridioDalea de l'Europe.
Sa luDfEueur e*l de Iroiipied*, lur laquelle la queue prenJ prèa
de quatre pouceiiia télé a de petiles tacliri obicurea; aeiécaillei aoni
«TRlei;Hn ventre eit d'un griilarbelé de brun.
La VirÉKa csaniEA a cent cinquante-six plaques abdomi'iMlri ,
traute-trois paires lis petites plaqnea à la queue ; ou Irait poirltre fttrl
court , derrière lei yeux ; uue bande brune , avec des laclics arron-
dies *nr ses borda , le long du dus. Elle eal figurée dau* lea ^ctt*
de Stockholm, 174 j, lab. 6. On la troure daui l'tilurupr septenlrio-
nale. Elle eat connue eu Suéde soiu le nom A'rxtping , et soua celui de
V'pin muge dans la Jurai. C'est la plua petile des espèces d'Europe,
èiant i peine longue d'un pied. Sa couleur générale eal d'un f,Tu ver-
tUlre ; «on Tenin paste pour être plus actif que celui de la cipèn
La ViF^a DE Rbdi a cinquante -denz plaqnaa alidoiniiialea , et
trente-troia paires de petites. a la queue; le corps reusallre, peu on
point tacheté. Ella est figurée dans Heyer, T'Aura e,tab. 16 et 18. On
la trouve en Allemagne et en Italie. Elle est un peu moins longue que
la vip^rr commune , i laquelle on la aubutilue danalea pharmacies de
Najitea. Gmeliu lui donne quatre ringa lungiiudinaui de alrifs trsaa-
verultu courtes et alternes , Honl celles du milieu sont confluentes.
La VirilLi AHMonvra a cent quarante-deux plaques abdominales,
Irnile-lTuiB paires de petites i la queue; la couleur d'un brun roua-
illre ou bleudire, avec une raie noire dentée sur le doa ; des taches
noires, et une éminence en forme de corne sur le bout du mnseau.
Elle ae trouve en Allemagne et en Turquie , se cache dans le sable, et
donne , par sa morsure , ane mort rapide. On s'en sert dana lea phar-
macies de Vienne . comme de la vipèn lommune. Elle eal figurée
dans fjlurm , Rrptilet itjiUrtnajfnt.
La VlFBHB NojRB, Colubtr pt*ltr Linu., a cent cinquanle-aept
plaqouabdomiiialas, treute-troiapairfa de petites i la qnetie; de pe-
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V I P 545
tîtei p1ii|nei inr la lommat de la Ule ; la corpi noir , «toc le bord
dei lolchuirea el le deiMiu de l'inférieure , blinc». Elle se trouve dans
lesjiayiscplaatriopiiuK de l'Europe. On l'em pluie aiiui dans le* phai>
mariea. Sa luagucur eit d'environ deus pieda. C'eil ia liiptade do
DaubeiiloD.
J'ai Irouré . en Caroline , nne vipère qui 7 ait regardée comnie plui
daiiHereuse que lea CaoTALM ( ^ofMcemot. },et qui ■ êlé rappariée
k cclle-ri par Ldcipéde. Elle iceottrcnle-liuir plaquta abdomiatle* et
qDaraiil»-iic paîrei de caudale*. Il Bit Irés-prababte que c'est une upéc*
iu\iae\e, main je o'aipu m'en aaaurer par la coinpiraiaon.
La ViPÈliB scyTHK a cent cinquante- Ira ii plaquea abdominilea .
trente-deux païrea de petilea X la queue \ le corpa d'un noir très-foncé
eu d«eiua , d'un blanc de lait en deaiaiis. Elle a été Irouvée par Pallai
dans tes montagnes de la Sibérie. Sa langueur est d'enviroD un pied
La ViPÈB* CÉRASTE a cent quarante- fept plaques abdominales,
soiianle-truis paires de petites & la queue; le corps rougeâlreetfascii
' de brun en deiuua; une élévation en farme de r.urne au-dessus d«
cbaque oeil. Elle est figurée dans ks Jsla Jnglica. 1766, lab. 14,
dans Brnce , Voyage , pi. 1 b , dans Lavépéile , vol. 3 , pi. 1 , el duia
VUUtoire naturelle dea Reptile» , faisant suite au Baffon , édition d*
Deterville, vol. 3, pag. ai a. Elle sa trouve dans les déserta de l'Afri-
que 1 et principalement eu É^ple. C'est le serpent cornu des ancieua
et des modernes, aerpeul qui a donné lieu à nombre de fables, et qui
a loujoura passé pour élre eilrémemenl dangereux.
Celle espèce a plus de deux pieds de longueur ; sa queue est li'às—
courte; M lêteesl irès-applalie, ela , au-desaus de chaque eail, une pro-
tubérance pointue, arquée, cornée, insérée dans la peau, et d'envi-
ron deux lignes de long, qui ne vient, dil-on, qu'à un certain Ago,el
dont lea femellea sont privées. Ses écaille* sont ovale» , avec une arjla
au milieu ; le desaoua de aon Corps eal blanchâtre. C'est principale-
ment avec elle, dit Lacépède > que les Psylles prétrodenl avoir 1k
faculté de jouer impunément : ils aembleni en effet maltriaer A to—
loDié aa forre et son poison.
[ja ViPÈRB [■ËaéTiN'G a cent cinquante-deux plaques abdominalea ,
quarante -trois paires de pelileié la queue; le corps gris en deiaui,
avec quatre rangées longitudioales de lacbes alternea; celles du milieu
jaunâtres , les autres nuiritrea ; le deuous blanc ponctué de noir. On
la trouve dans la Turquie d'Aaie. Sa longueur est d'un pied et demi^
Od l'appelle lupic et lourd dans l'ile de Chypre.
La VipisB RAJC a deux cent sept plaques abdominale* et cent neuf
pnire* de petites plaques sous la queue ; sa couleur est nuire , avec des
fascies obliques, produilea par lea écailles qui lontà moitié blanches.
Elle ae trouva trés-communément en Egypte , el sert , comme la «i^àn*
errante, aux représentations psy 11 iq nés. Geoffroy croit Ëlie fondé à
penser que c'eal celte espèce, dunt CléopAtre se servit, sous le nom
û'atpic , pour se duuner U mort, (^foytt an mut Asric. ) Elle parvient
i une fifandeur considérable.
La VipÈRB PEH DE LA.NCB a deux Cent vîngl-quitre plaqaes abdo*
ninalea , soiuuite-ciix paires de petite* à la <|umu j U i£(e large } U cor^
JCXIII. S
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Si6 VIP
f aunltrc no ^rïi , avec le dotunrbrâ d« IvÎBlei lividca on brnBci. Ella .
eir n^nrée dii» I^cépèda, vol. 3, pi. 5. On U Ironie à !■ Marlinique
d H» Toiiiu», où elle Ml codude toiu lesDomi de couJeuvre Jaunt
aa rmum. Sa Imiguear MirjtaaM qnelquefoii ciuq â liz pîe«lt. Elle a
une Ui^be alitugce , od MBiblablp à au fer de lance «ur la l^le, et ao
petit Irou, de chaque cAlé entre lei narinea et lea yeaz , qne Ijnépêde
croit comBiiiiiiquer ii*ec l'oreillB. La moraure de relteeapéceettpre*-
que toajuuratDttrirlle , mais ou parijtnl facilemenl A a' en garantir. *l-
teudu qu'elle cal peu a^ile, qu'elle exhale une odeur fétide qui iverlil
de B> préiencs, et que les oiaeaui crUiltent louTenI auluar d'elle i
raiaan de l'effroi qu'elle leur ioipire.
L>a VirinH a tétb t&>aniidi.*ibk a ceul cinquante plaque* abdo-
minalei , laixanie-une patrei de petite» 1 la queue. Sa tête forme un
triangle , dont l«i cAléa fout une «11110 i leur etlrémilé poilérieurc ;
Ici écaitlea de ton doi lOjiL unies; ion corpi eit verdâtre, avec de*
lâchée formant une ijinde longitudinale et irréfialière lur \» dot.
Elleeit flgïirée diiultfcépâde, toI. 3, pi. S, et diu* Séba, tom. »,
pi. 36, n*3.0aIatrouTedanirilede Saint-Eualacbe.
La Vipcse oipaAnc on nirta a cinquaute-deut plaque* ahdrani-
ualea et caiit trenleK:iiiq paire* de petite* i la queue ; le ds* d'un bleu
de ciel , avec le* cAlé* plus cliir*. Elle est figurée dan* Séha , Afui. ,
Tol. a , pi. 34 , n'' 3. On la trunve k Sorinan. Lalreille iloule qoe ce
auil une vipère, el que le nombre de* plaque* de H queue (oit celui
ci>de*iiui.
La ViPÈHB ATkopot * cent trenle-ane pkques abdominales , TÎnftt-
deuz paires de petite* i la ^ueue; quatre taebe* noire* à la itle; le
corpa blaachllre, avec quatre ratigée* de lacbea roo**e>, rondo*. afant
du blanc il leiir centre. £llee*t figura dan* le Mu». Ad. Fred. , tab. 1 3,
n> t . Elle habite 4'Amérique méridionale.
La ViPÊBB uisBAÏQOi, Coluber tevenit \àtih. , a cent aoixanle-
diz plaque* abdominalei , quaranle-deui paire* de petite* k la queiM ;
là corp* ronaaltre eu deaiu*, «tuc da petilna raie* cherrunnéca d'an
jaune clair, bordéeade roux bruu. Elle rat figurée dauaSéb*. toI- *,
pi. F>6, n° 4 , et daug VHUtoIre nalarellt det ReplUet, disant anile an
^u^n , édition de Deterville, tuI. 3, p. 335. £IIe habite dani l'inda
«I au Japon.
La VtrÈRE cHAYQDe, Colab«r atolattt LiuD. , a cent quaranle-troi*
plaque* abdominale*, •oixanle-treiEe paire* de petite* i la queue;**
eonleur Ml giiae, btcc deux raiea blanclici *ar le do* et des bande*
d'un brun ptle. Elle e*t figurée daiia Séba, vol. a, Ub. g , n* i , et
daoalc Mua. Ad.Fnd. , tab. aa, n" i. Elle habite en A*ie.
La ViriEE coHACLiNE a cent quatre- ri ngt-treiie plaquée abtlo-
uinalr* , quatre-Tingt-dtrui paire* de pulife* A U queue ;le de**u* d'an
vert de mer, avec Iroi* raiea lou citadin aie* rouaiei. Elle eit figurée
dau* Séba, vol. s, pi. 17 , ii° 1. On la trouve dan* 111e d'Amboine.
La Vip^BB ATHOCE * CBUt qDalre-Tingt-aeiaa plaque* abdominale* ,
aoixi>nte.-dix-ncuf piirea de petile* à la queue ; le rorpi blanchlire ,
avec de* tacbea brunea ou nuire* tranaveriale* el diapusfe* alternali'
Temeiitdinatuuleaalonjueur. ElIeest&guréedanalejlAM.^rf. .fVed. M
W). X2,a.* 3,^\à»)itVHial,nal. i*s Rtfiiht ^Uit^iA »ai\svx Bu^n ,
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VIP 347
éililîoa d« Delerville , vi>l. 4 , p. 4. EHs m troura en Aaie. C'mi 1«
oobra de captllo des Furlugaù.
Lia Vipère blasche, Caluber niveuf Lïnn. , a cent soixanle-neuf
plaques abduminalei, loiiaate-danx.pairea d« peliléa i la qatue; la
corpi Irù-blanc. avec l'eilréniilé de la queu«, el de* larhe* for-t
petites, noires. Elle eit figurée dana Séba, vol. 3, lab. 5, n' 1. Ou la
trouve ea Afrique. Sa longueur est de plui île lix pieidi. [«ireills
cruil, d'apréa la figure de Séba, qu'elle «aire pluldl dans le gearp
eouUuvn.
La Vipère BRA«ibiENKBaceDtqualre-Tin(il9 plaque* abdominales,
quaraaie-*îs paire* de petites i lu queue; Aea larhea ovales. ruusMs,
](raiide*, bordres de nuirai r« , et d'autrei plus peliles d'un brun (and
dans l'inlervalle. El'e est figurée dans Lacépède, vol. 3 , p[. 4. Oti ia
trouve au Brésil. Sa longueur est de Iroû pieds. Ses écaille* saut ava tes
La VirÈRE LiOsiRii acenl dix plaques abdumiaalea, rinqiuule pairei
de petiles à la qiteue , el te corps rayé de noir. Elle habile le Canada,
La Vjpère tichÉe a deux cenl viugt-lrois plaquea abdumiiiales,
■aixaure-sepl paires de petites à la queue ; Iti corps d'un roux liUu—
chaire, a%'cc des lacbns rmu'éea , burdées ds noir. On ignuc« son p«7*
(lalal. Sa liinj;iie[ir surpasse à peine un pied.
Le* vipiret de la seconde secliun sont :
La Vipère naia , qui a cent quai re- vingt-dix plaques aMoni-
nales, ciuquaiite-buil paires de pililes à la queue ; le corps d'un )aune
roux éi-lalant ; le cuu rende, avec deux raivs nuire* réunies posté-
rieurement , el rerourbûes en deliors aniérieuremenl. Elle est figurée
daus Séba , dans Lacépéde, vol. 5, pi. 3, dans VHùtoira natunlte
des Rtptilra, faiiant *uile au Au^an^ édition de Del«rville, vul. 4,
p. 10, et itnus l'ouvrage de RusstI , sur les Serprna de la cAte de Coro-
mandrl, lab. i- Oa la trouve dan* llnde. Sa longueur commune est
de trois on quiitre pieds, dont la qneua l'ail le liiiàuie. Elle varie sa
couleur, selou l'Age el le sexe. Quelquefois aile a de* fïsries ronge* ,
un collier brun ; d'autre* fois les tacbes iudiquaea disparuisseul en
partie ou en totalité. Elle eal cuunue généralenenl sous lu uuois de
terpent à lunêlU , de terp«nt à chaperon , de itrjMi^ countnné , 4
raison de la taclie ou de la forme que prend son cou. Le* Pnriiipin
l'appel! en 1 cobra.
Le brillant de la robe de celle espèce, la singulière eipausion da
la peau de son cou , dans laquelle sa léte Loule entière peut se cacber,
le* dangers de sa morsure, lui ont assuré une grande célébrité. EUe^a
ea et a encore des temples; un m prosterne a ta vue , on lui adresse
des prière* , on lui présente dei ofl'rande* : on abhorre et on refiarde
comme voués aux plus grands maUieurs, le* mahométaïuon Ict chré-
tiens qui la tuent.
[4a dtssus de la ttle de la viphe naja est couvert par neuf plaques
on écailles, dispotées sur quatre rangs; l'extension de son r^u cit
rendue facile par l'aloiigement et l'élargi tsement des côtes de cette
partie , el de plus par l'isolement de tes èraiUes. Esl-elle irritée, olle
•e redresse avec fierté, fait briller des yenx élincsfana, étend se*
menbruteaaasigue de colère, euTresa gueule cl l'àlauce avec lapi-
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348 VIP
dll« «ur ion ennemi , en montrant la pointe ■ccree de *e» crocliila
veniinvui- Le» Miereara indien* »a»enl «epentUnI le garantir de t*
jnormre e1 !a réduire i ohélr a leur» ordre». F'oytK au mol Srrpeht.
On a ludique un grand nolnbre de remédea codItb la miir»ure de
la vipère naja , dont le» un» , teli que le» ophyoritet mitr^léeé rt
mungtit, sont de» sndorifiqata, ol le» aulre» , tel» que ce qu'on a appelé
piem de Mrptnt ou pàrn de cobra , parce qu'on prélendoil qu'elle le
truuToit dan» ta léle de cette L'ipèce, ne *urI qu'une charlatanerio de*
moines indiuns. ^oj'ei au mol PienBi De Sbrpemt.
U rat probable que Séba et autre* la aoni trompé*, lorw}u'il> ont
tlil qu'il y BToil de» vipirtt nafa en Amérique, puisqu'aucnn Toya-
La ViPBBE iiAcriE a deux centtroi* plaque» abdominalea, trenle-
deux paire» de petite» i la queue; la itte d'un noir foncé, arec ua*
raie blaiicbe ; lecorpad'un Manc de laii, avecdei tachea tréa-noiroi ,
Kangéei deux i deux. Elle eai figurée dao» le Jl^u». jid. Fred. , tab. 1 8 ,
M* I . Elle'ae trouve dan» lea Indei. Sa grandeur ul d'un pied et demi ;
lu plaque* écailleusea de u tète sont au nombre de oeuf sur qnalr*
ranga ; le» écaille» de sou corpi loat hexagones.
La Vipère hjuacuatk a tenl trente-deux plaque» abdominale* ,
Tidgt-deui paire* de petite* à la queue ; le donia du corps rouge ,
avec de» tachea blancbe». Elle e»l figurée dan» Séba, vol. 3, pi. 58^,
ll<" t et S. On la trouve dans la Pcrae et dan» le Japon. Sa granilenr
est i-pen-prè» d'un pied.
Il y a eui-ure ploiieur» atrperu figuré» dan* Séba et ailleur», qu'il
■eroil possible de rapporter aui vipirta, mai» qu'on connotl trop peu
pour ne pas prérérér d'allendre de plu» grand» ëclairciaaefflen* à leui
&rd. (B.)
VIPERE CORNUE D'ILLYRIE. C'mI U viph-e ammv~
dyU. (B.)
VIPiâlE D'EGYPTE, Coluher viptra Ljnn. On a cm
lonfï-tempa que c'éloit celle espèce qui, wua le nom d'aepù ,
avoit servi t Cltepâlre pour se donner la morl; mais
Geoffroy ft eu occasion de s'assurer qu'elle n'étoit pas ven^
tueuse , el que c'est par en'cur qu'elle a été placée parmi
les vipéren. Voyez au mot Aspic el au mot Couleuthe.
Quoi qu'il en soit, il l'esté certain que c'est elle qu'on
envoie en grande ouanlité d'Egypte à Venise |)our com—
poKer la fameuse Inériaque de cette ville ; mus toules lea
couleuvre» contenant une grande quantité d'ammoniae
comme les vipirea , peuvent également produire les même»
bons effeU. Voyes l'arlicle précédent. (S.l
VIPÈRE IGNÉE. C'est le Boa uBorÉ. y<^. ce mot. (B.)'
VIPÈRE MARINE, On donne ce nom à plusieurs pois-
sons dont le corps a U forme de ceux des serpent, tels que
les MunÈNBS, les S^baoébuanches, lesCipoLEs, même lea
Synonathf.b. F'oye» ces mots. (B.)
SISÉBX^E , EcAium , ge«re de plantes à fleuri mouor-
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vin S4a
pètalées, delà pentKndrie monogynie et delà famille des
BoHRAoïiviEB, sont le caractère cousûte en un calice divisé
en cinq parties ; une corolle tubuleuse, campanulée , à tube
coart, à limbe nu, droit, insensiblement dilaté, et fendti
obliquement en cinq lobes inégaux; cinq étamines ; un
ovaire supérieur, i quatre tobea, du centre desquels s'élève
un style à stigmate bi£de.
lie fruit est composé de quatre semences , situées au fond
du calice, qui persiste.
Ce genre, qui est figuré pi. g4 des liùtstratîon» de La-
marck, renferme des plantes herbacées ou frutescentes, k
feuilles alternes, rudes au toucher, et à fleurs anikténiles
disposées en épis simplea ou paoiculés. On en compte une
trentaine d'espaces, dont les plus remarquables ou les plus
communes, sont :
lia VifiEUMK KN ABBKB , qui ft 1* lig* fralifjasau, les feuilles
laiicéoléHi , attcnuées i leur bise , IrÀs-veluei , et dont les foliole* ca-
liclnatei lont laucéoléei et aiguës. Elle le trouve ea Afrique, el le
cultive dauilei jardioa àe Parie. Elle l'élève ù Iroii ou qualrepieda et
forme, au sommet d'une lige eue, unemasje de verdure qui u'sstpas
déugréable.
Lm VipiRiME VDiiOAiRE, qui S la tige (abercDleuse el hispide; le*
feuilles caulioaires lancéolées, hispideai et les fleuri ea épi uoi-
laléral. Elle eil biiaonuelle, et >e trouve , par loule l'Ëaropo , daua
lei bors , les champs eu fricbe , sur les bords des chemins , elc. Elle est
eilrémemeot commune. On l'a appelée herbe aux vipiretoa vipérine,
parce que ses semencei ont la Sgure d'uue lâle de vipère. On en a
conclu qu'elle devuit étreapéci^que contre la morsure de ces repliles;
■nais le vrai eil qu'elle n'est qu'liumeclante et peclorsle , comme U
BoURACHE et la Buoiiosa. Voyee ces mots.
Celle plante est d'un sapect awez agréable, mais il ne faut pas la
louclier , k vaiaon de ses poils qui canaent des démaui^eaiions cuinrilea.
IiTS abailUa truuTrnl dam le neclaire dé ses Heurs de quoi faire une
abondante récolle de miel.
lies auLrea vipérine» rentrent s! fort dans ces deux espèces,
qu'il est dilfîcîle de les dialitiguer au premier coup-d'osil, et mèma
quelquefois en les comparant. Elles proviennent toutes ou d'Afrique
ou dea parties méridionales de l'Europe. (H.)
VIPÉRINE DE VIRGINIE. C'est l'AHiaxotocHE ser-
FKNTAiRB. Fij-si ce mQt. (B.)
VIRA'OMDÊ. Selon Latham, cet oiae»u seroit de Is
même espèce qnele grand Fiooisk db MADAOASCAa(f^oyM(
ce mot. ) , mais il le classe parmi les gobe-Tnouche». Sonnerai ,
qui l'a observé , ne lui trouve pas , il est vrai , les carac-
tères qui conviennent hux figuiers / mr , dit-il, il a le bec
fort long, crochu et échancré à l'exlrémilé de la mandibule
supérieure. Cet oiseau doit , «eloa lui, 4lre regardé oomme
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SSo V 1 R
un ^nn BouTHn. C'eat BUMi['apintonâaMaDauyt, qui le
Ïlace à Ift Builie des gobe-mouche» , dont il w rapproclie par
•i plume* longue* , étroite* , el «emblables à dea poil* qui
reriennent en avant de la base du bec. Le vira-ambi a la
plumage el la taille du ouand Fiouiïr se Madagascar.
yoyn ce mot. (ViEiu..)
VIRECTE, Kirecta. C'est le genre Rondelâtix. Voy. c*
mot. (B.)
VIRÉE , F~irea , genre établi par Gaertner aux dépens
de* liottdmtê. Il offre pour caractère un calice-pojypbjlle,
tantôt simple , tanlAl imbriqué , et garni d'écaill«* i aa ba»o;
^an réceptacle ^aillcux et velu en même tempa, garni de
demi-Oeuions bermaphrodiles ; des semence* cylindrique*,
obtuses , uirmontées d'une aigrette pLumeuie, séante on
«lipitée.
Il a pour type le Liondent HAaTii-K. F'oy. ce mol. (B.)
VIHÉO. C'est , dans Gesner, le nom du verdier. (S.)
VIRESCITE { Lamélherie ) , tchorl vert dea volcan». II
pai'ott que c'e:it une variété de la horn-hUntU'bataltiqut de
■Wernt-r. (P*t.)
VIRE- Vent. Ceat ainsi que les mariniers de la Loire
déaiiînent le MtRTiN-picHBUR, Voyat ce mot, [Vieilc]
VIBE-VIRË. QiielqueaToyMgeursont donné ce nom aux
end mil* où l'eau de la oier ou dea rivière* forme des AiurnaR*.
yoyez TouBmi:.i.ON. (Pat.)
y 1R'~}1LE . VirgiUa, genre de plantea élabli par Lamarck
aux dépens dea sophurea de Liniueus. Il renferme le* espèce*
qui ont un calice h cinq dents, un étendard plus long que
les ailes, et nu légume non articulé et comprimé. Voy?^ au
mot SOPHORE.
L'Métîtler , dana sea Sti^pes , a aua*î donné ce nom i une
plante de lasynfiénéaie fiuoiranée, que Lamarck avoit nom-
mét; GiiLABUii^NNE. Voyez ce mol. (B.)
VinOINlTÉ. C'est l'étal d'une perwnne de l'un ou de
l'autre sexe qui ne a'eat pas encore abandonnée à l'amour.
\a virginité demande uue pureté plus irréprochable que
l'état de pu<,elBge ; c'est une Qeur délicate que flétrit le prcr
mier deair de l'amour ; elle suppose même l'innocence pri-
mitive du coeur, parce qu'on peut éire intacte san* avoir
conservé la chasteté , oompagne inséparable de la pudeur
virginale. Lucrèce, violée, avoit encore uue ame vJeige :
une pticelle peut n'avoir déjà plua sa virginité Ce caractère
est donc dans les moeur* plutôt que dans les organe*, foyan^
à l'article Uomuk , le lien où il âsl parlé de ce sïifet.
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V I R 35,
Une vierge Test en tontes choses ; elle l'est dans la padeur
de se» regards , dans l'innocence de ses altraits, dans l'hon-
nêteté de sa conduite, dans U modestie de son maintien et
de sa parure : elle iie sait pas même rougir d'amour. Le
jeune homme vierge est timide devant la beauté ; il redoute
son approche, il frémit au seul attouchement de sa main :
l'air aévergondé d'une prostituée luifait horreur. La cirfûutf
et la pudeur sont l'apanage de l'espèce humaine^ elles n'ap-
partiennent point aux animaux , car c'est d'elles seules ^ue
mussent les ti^nsports de l'amour moral et ce saint enchan-
tement des cœurs véi'itnblement amoureux : mais ils n'exisr
tent qu'une seule fois dans la vie humaine , et nous le per-
dons en connoissant l'amour physique. Ijk- virgiaiti , sent'
hlable au mystère, perd »w charmes quand on la dévoile :
c'est la fable de Psycné qui fait évanouir l'Amour en voulant
le reconnottre.
i-A femme aime , dil-on , toujours mieux que tout autre ,
cebii qui a i-eçn ses premières amour*. C'est aussi pour cela
que les législateurs de l'Orient ont exigé , dans la consom-
mation des mariages, le signe de la virginité de la femme ;
ils ont voulu que l'épouse , ne recevant ses premières \t>-
laptés que de son m^ri, pâl lui demeurer plus attachée :
mais ils n'ont pas exigé la mânie chose de l'homme , parce
qpe le résultat n'en est pas le mkmc. Il y a un problème du>
vieil Arijilo te {Sect. ir,Pnht, it.), daus lequel ce philosophe
«xamine pourquoi les jeunes garçons qui roommenceut k
jouir , haïssent les premières femmes qu'ils ont.coanues. Ne
aeroit-ce pas, dit-il, parcequ'iiséprouveDtalofisqnemuiationi
subite dBcaractèi'e7carlecoi'f les wadanj: triâtes et les aEfoi blia-
aani, ils fuienl-k personne qu'ilsen regardent coturaela cause.
On a de plus observé que \eh vieilles filles n'ayant ja-
mais été encienles, avoient les .vertèbres sacro-lombaires
inflexibles et immobiles entr'elles ; ce qui donne k ces filles
un maintien d'une seule pièce et une allure roide, tandis
que les femmes qui ont engendré beaucoup- d'enfans, ont
une dém^rclke plus libre et les hanche» plus.Qexibles. Les
femmes hrihaignes ou stériUt ont aussi une «llure plus auto-
matique quelesauLres,eli]y aje ne sais quel dévergondage,
quel maintien décidé et eflronlé dans la démarche d'une
prostituée. Le maintien d'une fille sage est plus modeste, et
sur-lout plus lïmïde ; je ne sais quel charme irvincible s'at-
tache à tes pasi la molle ondulation de ses vétemens, It
délicatesse de sa (aille, la grâce de ses manières , le doux
éclat de sa voix , tout en elle annonce l'innocence et la
«andeor d'une ame pure. On distingne d'abord le nat»»
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959 V I R
rel de toutes ces sriDacea factices d'une mioandière et de
ces veiiatea plâtrées; la simple vierge n'a pas besoin d'ap-
préis ; elle pUit par ïf» seaîi attraits de la nature , par la
naïve modestie de la pudeur , et sui'-tout par cet incon-
cevable preslige qui lui attire tous les coeurs ; car elle n'agit
point sur les «ens, mais plulàt sur l'ame ; et si le liberiia
se prend par le physique, l'homme Mniibleest touché sor-
loul par les belles qualités d'un cœur plein d'innocence.
Qui peut nier cette vive sympathie entre les sexes dn
genre humain? elle frappe m^me les animaux. L'amour
Mmble s'exhaler de tous les pores d'une jeune beauté ,
«t venir émouvoir toatsa les puissances au fond de nos
ooeura. Je ne sais quel parfum vii^inal jette l'homme sen-
sible dan* une douce extase , quel tendre regard le fas-
cine , et quel son de voix le fait palpiter d'amour ; mais il
est certain qu'une femme n'a plus ces mêmes attraits; sft
voix n'a plus cet accent mystérieux , son regard a déjà perdu
de M pudeur native , elle inspire moins l'amour mtïral
que) l'amour physique. Buffon a rapporté l'histoire d'un
nomme qui , jele dans une maladie extraordinaire par une
excessive ohuleté , reçut , i l'aspect de deux {lies , une com-
motion si vive et un éclair si violent dans^ lea yeux , qu'il
tomba dans le délire ; mais la vue d'une femtne mariée ne
lui causa jamais cette forte impression. L'on assure qu'un
religieux de Prague BVoit l'odorat si délicat, qu'il dislinguoit
parce moyen unevierged'Dnefemme;et un auteur estimé
témoigne: mAme qu'un singe savoit fort bien deviner, k
l'odeur, le» filles les plus amoureuses d'entre toutes les
•utrea. Ces faits démontrent bien qu'il existe des différencea
entre une viwge et une femme. Le son néoie de la voix suF-
£soit au philosophe Démocrite pour les distinguer; car ayant
entendu. palier un jour une servante, il lui donna h nom
de fille, et la lendemain il l'appela femme, ayant reconnu,
par le changement de sa voix, qu'elle avoit été déflorée
pendant la nuit. Catulle, dans le» Nocfi de TithU et de
Pé/^e,iait aussi mention de ta coutume qu'avaient les nour-
rices de mesurer, avec un fil, la grosseur du cou des filles,
Î rétendant reeonnojtre la perte de leur pirginiU lorsqu'il
evenoit toul-à-coup un peu plus gros.
Nau îllam nulrlx otienli luce rwiseot,
Hesleriio cullum pulenl ctrcumdarH filo.
On sait, en effet, combien les jouissances d'amour, relârliant
tous les muscles, et particulièrement ceux de la glotte, rendent
la voix rauque et dé*agréable, ce qu'on peut remarquer dta»
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y I R 5S3
leii femmes publique*; auati le.t anciens infibnIoieTil les botu
cliatileurs pour coitserver leur voix. ( Voyet, dans l'arlicls
Homme, ce qui a rapport à Xinfibulation.) Si cet umj;»
«lott renouvelé parmi nous, il rendroit noa acteurs d'autant
ineîlieurB, que la plupart d'entr'eux dégradent leur voix et
leur coeur eu s' usant par de continuelles débauches. Martial
dit même d'une jeune fillt; :
Jam c«nt>a benà, baaiaada non ei.
I>a cbastelé n'est pas moins nécessaire pour réussir dans le«
arts, les lettres et les sciences, que pour maintenir la vigueur
du corps, la noblesse de l'ame et rhorinêleté des moeurs;
car réoiisaion excessive du sperme énerve toutes les faculléa,
et prod uit à la lonf;ue l'eB'et de la castration. F'oy. Eunuquf.,
Homme, &c.(VO
VIRGULAIRE , Virgularia , genre de plantes de la
didynamie angiospermie, dont le caractère conHisIe en un
calire persistant, bilabié, à dix angles, à cinq dapts aiguës
et couvertes , dont deux inférieures plus écartées ; une co-
rolle presque campanulée, irrégulière , à tube recourbé, 4
gorgevenlrue,& limbe divisé en cinq parties presque rondes,
dont les deux supérieures sont un peu plus courtes; quati-e
étamines velues à leur base, dont deux plus courtes; un
ovaire ovale, à style subulé, recourbé et 4 stigmate bïEde;
une capsule ovale, obtuse, à deux aillons , surmontée du
■lyle qui persiste, bilocniaire, bivalve, contenant un grand
nombre cie petites semences attachées k atx dessipiment con-
traire, i
Ce genre renferme deux espèces. Ce sont des sous-arbris-
seaux du Pérou, dont les parlies de la fructiScation sont
figurées pi. içj du Gênera de la Flore de ce pays. (B.)
VIRIL, se dit de ce qui appartient principalement au
caractère masculin , et de tout ce qui marque la force, le
courage, la vigueur, qui sont plutôt l'apanage de l'homme
qutt de la femme. Le mot viril vient du mol vir , un homme
mâle, et dérive de via, force, parce que la nature a donné
aax individus miles le courage et un corps robuste en par-
tage : c'est pour cela qu'on oit une action viriU , un cmue
viril, pour désigner la vigueur et l'intrépidité. Ce caractère
- de force et de courage dépend aur-toat des orgaues miles
de génération et de la liqueur séminale, puisque les hommes
deviennent efféminés, délicats et timides par une trop grande
effusion de sperme, et la castration les afibiblit extrêmement;
aussi se nomme^t-elle eviratio , parce ,qu'eile enlève totilea
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554 VIS
l«s qualités virilea. L'ame ne ae reu0n( pas moins ^ne le corp*
de Véiriralion , et l'action fortifiante du sperme dans le corps
humain inâue également sur le caractère moral et sur le»
arènes musculaires; aussi les tempéramens viriU ont un.
caractère magnanime et un généreux courage : tels sont le»
liéros. C'est encore celte vigueur de corps qui inspire à
l'homme de fortes pensées, et qui produit le sublime du
véoie. Telle est U raison qui fait que les femmes n'ont reçu
de la nalure ni la force du corps , ni l'éléTatioa de l'esprit de
l'homme, et que peu d'enlr elles montrent un caractère
viril dans les diverses occasions de la vie : c'est ce que fit
entendre le srand Corneille a mademoiselle Scudén, qui
l(ti demandait si les femmes pouvoient faire de bannes Irar
gédies. F'oyat le mot Homhk. (V.)
VIROLE, Wirala, nom donné par Aublet à un u-bre
dont les semences donnent un suif avec lequel on fait de»
chandelles. Cent un véritable mutcadiér porte-suif, le myrU-
tica atbifura de Linnœus. Fojre» au mot Muscadif.r>
. Cependant , Jussicu pense qu'il doit former nu genre dan»
l'hexandrie monogynie et dans la famille des Laubinées,
dont les caraclères seront : âioiique ; calice cotonneux , en
cloche, ù Irob dents; six élamioes, dont trois monadelpbe»
dans les fleurs mâles ; un ovaire supérieur k style court et à
stigmate simple dans les fleurs femelles.
Le fruit est un drupe sec, cotonneux, bivalve, garni de
deuxsaillies, contenant une noix ariiléeet monosperme. (B.)
VIS , Teribra , genre de teslacés de la ftnulle de» tliri-
TALv£s, dont le caractère présente une coquille turricu*
lée , à ouverture échancrée inférieuremeat , et à base de 1*
columelle torse ou obliquck
Les coquilles de ce genre ont été réunies par Ltnn»D>
avec les buevinM ; mais lo'us les aulres conchjliologistes le»
ont regardées comme distinctes. ( Vt^e* au mot Buccin.)
Leur nom vient de leur forme , qui les a souvent fait con-
fondre , par les anciens conchjliologistes, avec lescfrites»
les iurfU«Hit et autres coquilles «longées. Elles sont ordinai-
l'ement solides , formées par un grand nombre de tours de
Bpire, dont le diamètre augmente à mesure qu'ils approchent
de l'ouvertui-e. Le plus grand est petit quand on le compare
i celui des autres coquilles. Leur spire est un peu renflée et
le /IBS en est rapproché , ce qui les éloigne beaucoup de la
larriire, qui a la spire plate et le pas extrêmement oblique.
L'ouverture des vi* est une ellipse irrégniière, poinlua
|]ar le bas, et arrondie parle haut, où elle se termine eu ua
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VIS S55
canal profondénifnt éc)iancré dana la coquille. DUe est
à-peu-prèa parallèle à l'axe. La lèrre droite est aiinple,
courbe et tranchante ; la lèvre gauche est anasi courbée sn.
deux sens diRérena, mais arrondie et garnie par le haut de
deux plis as»ez grus ; dont l'inférieur fait le tour de l'échau-
crure.
Ces caraclères, tirés de l'ouverture, 'sont les seuls qui
distinguent les vie des iurriteUes.avec lesquelles elles avoient
été confondues par la plupart des conchjliologisles français.
La tête de l'animal qui habite les via est plate en dessous,
convexe en deanus , arrondie en devant, et garnie d'une
membrane très-fine. Ses deux cornes sont coniques , fort
éloignées l'une de l'autre, denx fois plus Ion};ues que la léte,
et porieal les yeux à la partie extérieure de leur base. La
bouche est une fente longitudinale, où on voit une mâchoire
inférieure. Il est possible qu'elle donne issue à une trompe
aemblable à celle des huccina, comme quelques naturalistes
le BuppoMnl ; mais on ne l's pas vue , et la présence des dents
laeaâonnéea ci-((ess us semble en annoncer l'absence.
Le pied est toujours plus ràurl que la coquille; il forme
une ellipse obtuse, dont la partie antérieure a de chaque
côté une oreillette ou appendice triangulaire. Le manteau
ne déborde pas l'ouverture, excepté sur le devant, où il
■e replie en un tuyau cylindrique qui sort par réc:l)ancrure
de la coquille et se rejette sur le côté gauche.
Les vU vivent dans les sables des rivages. Elles sont géné-
Talement trop petites pour être recherchées comme objet
de nourriture. On en trouve fréquemment de fossiles, mais
moins cependant que de cirites, avec lesquelles tous les
oryclogiaphes les ont généralement confondues.
On connoît une quarantaine d'espèces de vU , dont lea
plus communes ou les plus importantes à connollre, sont :
La Vis HACUbii, durit lei tours de spire sont aau , sans silluus
interiaédisirei , s«db dentelures, el fast-iéi psr dps tarhco bleues et
branti. Elle est figurée dans Dargenville, pi. il ,lel1re A.Od lu trouve
dsDS U mer des Indes et de l'Arriqoe.
\m Vil PAVAT , Tertbra triiuàKa , qui nt subntée . unie , dont lei
tours do spire loat stns lilloni inlermédiairei , saas denlelurea, et
ont des laclics rarrée* ferrugineaaea. Elle ott figurée dans Adatison ,
pi. 4 , daoa Dargenville , pi. Il, lettre X , et dans ÏHitl. nul. dt»
CaguUlagea, faisant suite au £u/nn,cdiiiau de DeterviUe, pi. 3a,
£g- 6. Od U trouve dan* lu mur-dés lodea.
La Via caiNBLia, dont les loura de spire sont ÎDrérieareineul
garaUdelulMrcalea, Elleest figurée dans Dar|enville, pi. iiiletlr« Y,
el le trouve dans les mers de l'Inde.
La Vis isixa, Tk/wAro nOaia, est presque striée > U • ta iondion
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556 VIS
-4e*tonr*claitpirectoub1tiBMit crinefée. Elleutfîgarêe dans Adaïuoir;
pu 4 . Ft ae troDTB lur les cAIgj d'Afriqao.
, Lm Vis ■TBiGii.i.ia > le« louri de «pire ilrié* ofalIqueiiiFDt c4 par-
tagea p»r une uaréne appUtie. Elleeil &fiur^dani Dargen villa, pi. ii ,
fig. R , S. Elle te IrouTC dmu la mei dei Inde*.
La Vl« LiNCËOLKit, qui eil imis, doul ie& lonri de spire «Ont en-
tiers, el ont des lignes luDgitadinalcs tealacées. Elle est àgaiée dans
DarRenville , pi. 1 1 . lettre Z , el ae trouve dans U mer des (ndea. (B.)
VISAGE ET PHYSIONOMIE. Ce qui distingue à l'ex.
térieur l'homme de la béte , c'eit sur-tout sa face et l'em-
preiale del'intelligeQce qu'il porte dans «es regards. L'hommo
seul a. ua véritable vitage ; le museau dea animaux ne pré-
sente qu'un aapecl ignoble, si nous le comparons à notre
face. Veut-on voir les dégradations successives de la figure
humaine? qu'on passe de l'Européen an nègre, du nègre h
l'orong-oulang , de celui-ci aux autres singée, ensuite au
ckUn, au bœuf, au cheval, puis au chat-huant parmi les
oiseaux, au perroquet, et enfin à toute la série des animaux
k squeletle osseux. Cette modification de la tête , dans le»
■aimaux, est l'efiel du prolongement graduel ou dudévelop-
■fiemenX. proémineol des mâchoires , tandis que le cerveau
se recule et se l'étrécit. Supposez une face d'jÊuropéen ordi-
naire ; comprimez-en le front, le aex, et avancez les mâ~
choiies avec les lèvrea , vous obtiendrez la face d'un nègre,
auquel il ne manquera que le tâinl noir ; écrases davantage
le Iront, et alongez encore les mâchoires, vous aurez une
figure à' orang-outang ; et en pouosant loujours piiu loin
câte opération , vous parviendrez à former toutes les facea
des animaux quadrupèdes, et enfin celles des reptile* , dea
oiseaux et des poissons. Ce que l'homme porte en hauteur
perpendiculaire, les animaux l'ont en longueur horizontale,
A mesure que le crâne et le cerveau se rappelissent , les oa
de la face et des mâchoires s'étendent, de sorte qu'il y a ua
rapport direct entre les uni et les autres. C'est sur cette con-
ridéraiion que s'est fbn dé F. Camper, lorsqu'il a développé
aon ingénieuse théorie de l'angle Facial. Supposes une ligne
droite , qui , partant des denU inciaivea de la mâchoire su-
périeure, se rend k la nuque en passant contre rezirémili
inférieure de l'oreille ; si 1 on lire une autre ligne de ta base
du front aux dents incisives supérieures, on obtiendra un
angle qui donnera la mesure de ta saillie de la face. On a
trouvé que cet angle éloit de 85 à 90 degrés dans la plupart
des Européens f de 75 degrés dans le nigre , de 65 degrés
chez les onings'outanga , de 60 degrés dans les guenons et
.les eapofous, de 45 dt^rés dan* les magot» el oMcejuM,
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VIS 3S,
«te 3o âesréa chez lea babouini, de 41 dwrés datis le ehten-
màtin, de 5o degrés ches le lièvre et le bilier , de 33 degrés
KU cAaval, &c. Parmi les oiseaux, la face s'avance encoro
davantage , à cause de leur bec. Ainsi la bicaate , le bu-
tor, ont nn angle facial exlrdmement aigu. A mesure que
cet alongement est plus considérable , le crAne se reverre ,
comme si l'un se fauoit aux dépens de l'autre , comme si la
cervelle étoit employée à former des mâchoires , comme «i
les organes de manducalion étoient préférés, dans les bétes,
aux organes du sentiment et de la penaée, tandis que chez
l'homme, les organes de l'appétit sont resserrés, rappetisaés',
four donner plus d'extension à l'organe de la pensée. La
rule semble tendre son museau à la nourriture, et rejeter
•on cerveau derrière k» sens de l'appétit, comme si l'espcit
n'étoit qu'en second ordre chez elle. Dans l'homme , au
contraire, le front s'avance, s'euâe pour ainsi dire de pen-
sées , tandis que les organes de ses sens bruts se reculent et se
rappetisiieat. Voilà, dans le physique, une distinction bien
marquée entre l'animal et l'homme ; l'un n'obéît qu'aux
sens grossiers et physiques, l'autre est dirigé par l'esprit,
par la raison et l'intelligence. Hemarquez aussi que les or-
ganes entraînent l'élre vivant dans le sens de leur action ,
en raison de leur développement : plus on développera
les sens brutaux , plus l'animal sera brut et stupide , comme
on l'observe chez les poissons, dans les oiseaux à longs becs»
comme les bécastea , et dans les quadrupèdes à museau
aloDgé. Ad contraire , lea espèces à figure plus droite sem-
blent tes plus spirituelles, comme les ^erro^ufto, leschoueltes
(dédiées autrefois à la savante Minerve par le peuple Athé-
nien ] , les aingaa , et enfin l'homme , s il est permis de le
mettre au rang de la brute; et même parmi les homme»
seuls , ceux qui ont une figure avancée en museau montrent
nn air ignoble et bêle, au lieu que les visages droits , avec
une bouche rentrante et un front saillant, présentent une
figure intelligente , noble et majestueuse ; aussi les anciens
sculpteurs grecs, dont les ouvrages sont si admirables, ne
représentoient jamais leurs dieux qu'avec cet attribut de
suprême intelligence et de génie. Ils ouvrotent beaucoup
l'angle facial , et lui donnoient même go à loo degrés. Dana
lupiter, le dieu suprême, le frout s'avance extraordipaire-
ment ; il semble grossi de l'étemelle sagesse, et rempli dea
destinées de l'univers. Bien loin d'offrir un angle saillant,
la face du dieu est rentrante , ce qui lui donne un air de,
sublimité concentrée et de réflexion convenable au père de
la nature ; des dieux et dea. homm^ Ses sourcik aVancéa
3.n.iizedby Google
558 VIS
font tremUer l'Ol^pe quand ibVinoIiiient , comme le cU-
•oil Homère.
Pour montrer combien cei remarque! M>nt fiind^, nona
allons les suivre dans les divenea ravet humaines. Noua
avons feil voir que les aniuiaux éloieul plus stupides i me-
aure que leur museau se prolongeoit, ou , ce qui revient au
même, à mesure que leur cerveau se rappetissoiL {Çoruultwm
les article! Cramk, Cerveau.) Ainsi, les races humainea
ont montré que l'élendue de leur intelligence correspondoit
assex bien avec l'ouverture de leur angle facial. i°. L^ race
bUnche , qui comprend les nations européenne* ( excepté
1m I^apon* ) , avec les Arabes , les Persans , les [ndoua , m.
communément pour caractère nn angle Tacial de 85 k (jo de-
grés. Elle a produit aussi les plus grand* fièniea qui aient
vécu surla terre, et s'est élevée au plus liaut degré de civi-
lisationi elle a para la plus capable de grandes choses, U
plus habile et la plus inlelliEenle de toutes, a**. Dans la racs
mongole, U ligure numaine n'a guère que 8o à S5 degrés d'oo-
verture pour son angle facial. Ce sont aussi le* peuples qui
•» rapprochent le plus de nous pour l'habileté, comme flou* lo
vovons dans les Chinois et les Japonais. On a soupçonné qiw
ks Péruviens et lex Mexicains éloienl originaires de* peuplea
de la race mongole ou Siiio-Talare , et il parott que I indua>
trie de ces Américaimi ressembloit efieclivement à celle de
cette race. 3°. Les Malais et le* Caraïbes paraissent avoir le
niéine angle Tacial : auasi leur habileté est asaea semblable.
4". La race nègre a toujours paru très-inférieure en esprit
aux autres races, et quelque soin qn'on ait pris d'instruire
de jeunes nègres, on ne voit pas qu ils aient produit quelque
homme de grand génie. D'ailleurs, celte soumianon A l'escla-
vage annonce peu de vigueur dans le caractère et peu d'éléva-
tion dans l'esprit. La nature a maltraité cea pauvre* nègres en
ne leur donnant ni assez de courage ni a«es d'intelligence ;
ils seront toujours dans ta servitude par roiblesse, et dans la
barbarie par impuissance de réBéchir. Nous en voyons um
maitiue dans leur visage prolongé en museau et leur front
abaissé. Si les organes de l'appelit dominent ches eux sur
ceux de la pensée, nous l'obnervoiu de même dans leurs
aHm^tions qui tiennent plus du physique que du moral. A
cet égard , le Hottentol l'emporte encore sur le nègre ; c'est
presque le premier des orangs-oula/iffs , car son ame est si
cachée datis la matière du corps, qu'on n'y trouve pour
ainsi dire que l'animalité. Le nègre a l'angle facial de 75 à
tSo degrés : celui du Hottentol surpasse à peine 70 à 7? de-
fret. Contuitéi l'arlicle de I'Hommu.
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VIS 3S,
En second lien, c« n'est pas seulement par l'angle facial
a ne les nces hamaines sont diatinguées , mais encore par la
ivene conformalion des oa de la face et des chaira qui les
recoavrenL Far exemple, les Eoropéens, et la race cau-
casienne-arabe d'Asie, oqL le ne> proéminent, les os des
)oues peu aaillans, tes lèvres minces, le visase ovale, tirant
sur le quadrilatère aloogé. lia race mongole-cbinoise a Ir
Des plat à sa racine , les yeux posés obliquement et A demi
fermés, les os de la pommette fort saillans, le menton pointu,
les narines larges. Le visage, r^ardé de &ce, présente la
forme d'un lozange , parce que le crAne finit en pain de
sucre , eb le baa de la figure en pointe , tandis que les joues
•ont larges et avancées. Les traits sont encore plus rudes et
plus affreux cbes les peuples Mantcbeoux; des joues ex-
trêmement larges et saillantes , à cause des gros os de leurs
pommettes ; un nez qui ressemble à une figue écrasée ; éct
narines si ouvertes, qu'on voit jusqu'au fond des naseaux i
des yeux écartés du nez et obliquement placés, une grands
bouche, un crâne eu pointe , et de groMes mflcboires ; voilà
ce qui les distingue fortement des autres bommes. La race
américaine-caraïbe et les peuplades malaies ont des traits
moins prononcés ; mais leur front très-applali se remarque
à peine sous les touffes de kura cheveux. Leur nsage est
large et comme écrasé ; les orbites des yeux sont petites ; les
traits ont beaucoup de rudesse et de férocité. On connoît
assez le neai épalé, les grosses lèvres, le museau, les yeux
ronds, le petit crâne et les cheveux laineux du uègi-e. La
figure holtentote est encore plus fortement marquée ; elle
est triangulaire; le front semble avoir disparu deri'îère le«
grosses pommelles des joues ; le nez est comme une nèfle ;
les lèvres sont épaisses et grandes comme des abajoues; le
menton finit en pointe , el les mâchoires sont aussi massives
que longues. i
De plus , on ti-ouve , si l'on y prend garde , des figure»
nationales dans chaque climat et à chaque peuple. Les Juif»
portent le même caractère de tête dans toutes les contrées
qu'ils habitent et depuis les âges les plus reculas , car ils ne
ae mêlent i aucun peuple par les mariages et les moeurs.
lies nations grecques ont en général de belles ligures, et
l'on trouve encore aujourd'hui de beaux profils grecs dans
le midi delà France, vers Marseille (ancienne colonie de
Phocéens), et dans plusieurs contrées de l'Italie. I^a EcoMais
ont la figura alongée; plunieura Bretons offrent un ci-ân&
spfaérique et un visage rond. Les hnbitans des contrées basses
«t homides ont des traits imparfaits, arrondis, émousïés.
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S6o VIS
tandis qae daoi lea lieux aecs , élev^ , T«nteuz , les hommes
préacntent des contours forlemeni àetùné», de» lignes rude*
et profondes: aussi les priMniers sont gras et mous, les se-
conds maigres et viTs. lies trsiis se cunfundent parmi lea
peuples policés, à cause d'uD genre de vie plus uniforme,
et des alliances perpétuelles qu'engendrent le commerce et
les relations miiluelles des hommes; aussi les villes commer-
çantes, comme les ports de mer, fournissent des figures de
lous les caractères, tandis que les peuples isolés et sédenlaires
gardent leurs figures , ainsi ijue leurs moeurs. Les habilana
tle la Fordl-Noire différent peu aujourd'hui des anciens
Germains que décrit Tacite. En outre , les émigralions , le*
cofoQÎes, les conquêles, l'établissement des nouvelles reli-
Hons, de nouvelles moeurs , de nouvelles loix , inÇuent à la
loncue sur les corps et changent les ligures. Dans les pays des-
potiques, chez loiqueb les hommes aoixl malheureux, les
visages reçoivent l'empreinte de l'auslérilé , de la bassesse et
de l'esclavage. Lea peuples contens et heureux sont moÎDS
laids que les autres. Le Romain porloit en lous lieux U fierté
de son caractère sur sa figure; aujourd'hui on n'y trouve
•ouvent qu'un air dévot et faussement bénin. Pourquoi
nos paysans ont-ils une fi^^nre plus rude et plus agreste que
les hahilans des villes ? Cela dépend de leur manière de
vivre et de leurs mauvai.ses nourritures, car les plus iaid»
aotit souvent les plus misérables ou les plus mal élevés:
de-là vient ce préjuj^é, en partie faux et en partie vrai,
an'uTie belle ame kabite dam une belle figure. Vérilablemenl,
il est rare de trouver un homme méchant avec une figura
douce et un air franc ; presque tous les caractères féroces
ont un visage rude et effrayant Manit éloit aussi laid que
sanguinaire ; Robespierre avoit le regai'd faux et hvpocrile
du chat. La rudesse des Turcs se peint sur leur visage. Les
doux traits de la femme annoncent une ame tendre. L'étour-
derie d'un Français se remarque au premier coup-d'œil,
comme la bonhomie d'un Suisse, l'orgueil d'un Anglais,
1r pesanteur d'un Hollandais, la fierté d'un Espagnol, U
aabtihlé d'un Italien , &c. Homère nous représente 'Thersiie
aussi désagré'able au physique qu'au moral ; la colère
d'Achille, La magnanimité d'Hector, la morgue d'Aga-
memnon, la valeur d'Ajax , la prudence d'Ulysse, aont
dépeintes par ce grand poète non-seulement au moral , mais
encore dans les habitudes physiques de ces fiéros.
Combien l'âge n'apporte-l-il pas de différences dans les
figures humaines ? Par exemple , dans l'enfance , le front
est très-avancé , le crâoe est giaud à proportion tlSs os de*
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VIS 3G.
mâcWres , <]ui sont encore petits et foiblei} mais à mesure
que t'oa avance en âge, 1rs 09 du nez et île» jnui's ae dére-
loppent et s'étendent , sur-tout à ] époqin: de la puberté;
les mâchoirew grandissent, et au tenjps det. dcnto de sagesse,
ou des dernières molaires, elle» jirenneat encore de l'accrois'
•ement. La plupart des vieillards ont lu mâchotre inférieure
plus longue que la supérieure,- c'est le contraii-e dans les
enfans- D'ailleurs , les traits se développent avec l'fige , et
prennent l'unisBOo du caractère. En i.'fiet , on sait qu'une
partie dont on fait le [dus d'usage se d^eloppe davimtage que
toute autre. Il n'eet donc j^as étonnant que les muscles, les
traits les plus fréquemment en usace , j^roseissent et se
marquent plus que tons les autres ; ainsi l'habitude du rire
doit donner un vi«agg riant , comme l'babitude du charria
donne un aspect triste à la longue; car le visage changeant
avec les âges, prend lescaractères qu'ils entraînent avec euxt
Use ressent de leurs afiections. 1^ jeunesse correspond avec le
rire et la jaie, la vieillesse avec le chagrin et la tristesse , la
fleur de l'âge avec l'amour et les passionsvives. Chaque temps
de la vie a donc une disposition à un genre défigure; les
mêmes dilférences s'observent d'un sexe i l'autre. La femme
se distingue de l'homme par ses traits plus doux , ses contours
plus moelleux , par toutes ses parties plus arrondies et plus
molles. Celui-ci a des formes plus angulaires , plus rudes , les
lignes plus âpres, des membres plussaiilans, plus carrés et
plus fermes.
Il pe feut pas croire que le visage seul présente des diffé-
rences aussi marquées par l'ftge , le sexe , les climats , les
races humaines, tti nous pouvions assez étudier toutes les par-
lies du corps , il n'en est pas une seule qui ne nous offrit de
semblables remarques. Le corps humain est jeté en moule
d'un seul jet; il n'y a pas une seule différenre dans un organe
qui ne se répercute sur toutes les autres. Prenons un homme
bossu pour exemple. Aucun individu ainM déformé n'est
gras, tous ont une voix résonnante comme celle des canards ^
tous ont des bras longs , de grands doigts maigres , des cuisses
grêles et écartées à leur origine ; enfin , une démarche parti-
culière qu'il est facile de reconnoître. Ces caractères sout sans
exception. Il 7 a certains élala de la face qui entraînent cer.*
taine conformation dans les mains et les pieds , car tout se
tient dans lecorps vivant ( nne partie n'est point affectée sans
les autres. Voyes la statue du Laocoon ; les sculpteurs de ce
fameux groupe ont représenté Iti douleur, non -seulement
sur le vieage , mais encore sur chaque partie dn corps ; on le
voit frissonner d'horreur wus les repiisdesmonslrtieuxrBp*
XXIII. A a
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5G!. VIS,
tjle> ; 1m pieds , lu I>ras , It» troac , tout est aouEfmit , (ont
exhale la douleur. Il ea i^t de même dam toutes les affec-
tions , dans tous les étals , dans toutes les maladies. La jeu-
nesse se marque sur la main comme sur la figure, et à cet
^ard la chiromancie n'est pas trompeuse. On se moque sou-
vent des pi lésion omistes qui prétendent deviner par la vue
le caraclÀre d'un homme ; mais l'on n'a pas toujours raison,
comme il est facile de s'en <»avaincre.
En premier lieu , il est certain que le tempérament de
chaque homme se manifeste sur ta figure. Ainsi , au premier
coup-d'oeil , on appercait un Qegmaliquc dans un visage pâ-
teux, à traits arrondis, à joues spongieuses, à lèvresgontlées,
dans une constitution du corps molle , Basque , massive et
pesante, avec la pea» d'un blanc mat, et les articulations
grosses. On saitqu un tel tempérament ne )>eut pas être actif,
qu'il est lent, sans consistance ; l'observadon a toujonrs dé-
montré que le caractère étoit à l'unision du corps. Il n'e«t
donc pas impossible de reconnoltre comment il agira dana
une occasion donnée. Si vous mettez un flegmatique dans
une place qui exige de la vigueur et de la fermeté dana
l'espnt, une certaine sévériléel une activité infatigable, nul
doute qu'il la remplira mal. Le bilieux à peau jaunâtre, à
corps sec et k traits prononcés , est Voppoié du flegmatique
en tout ; il porte pai--tout son naturel. Naturam expeila»
furcâ , tamen uaque reeurret. Le sanguin iface fleurie et rubi-
conde j à maintien aisé, à caractère joyeux et porté aux plai-
sirs , ne peut pas se cacher ,- et ponr peu qu'on soit habile ,
on reconnoit sur-le-champ comment il doit agir, s Je na
» crains pas , disoit Jules César , la figure fleurie et bi-illanla
» des Antoine» ; mais je redoute ces faces maigres et sombres
» des Brutus et des Cassiiis v. ( Suetoni Vita Jul. Cœ».) £n
eflTet , le* tempéramens mélancoliques ont nn sir sombre,
caché i leur corps est sec , leurs fibres sont serréu , tendues ,
et ils sont capables de tout, en bien comme en mal. Tous cea
tempéramens se reconnoissent k la figure , et les médecins na
s'y Irompei.lpat. Il estvrai que la plupart de ces constitution*
sont souvent mélangées entr'ellea ; alors il faut combiner en-
semble leurs qualités. Voilà le fondement le plus certain de
l'art pbyaionomiqne , et les observateurs s'y trOB^ieut rare--
ment ; mais quand on veut avancer plus loin , In marche est
moins sûre, (^oyn les Etiaia da Liavaier sur la Phytiagno-
mojiie.')
Je suis persuadé que toiHes nos actions prennent la teinte
de notre caractère el de notre figure. Pour ne parler ici que
d'uD objet , je choisÎFBi le style on la siantère d'écrire. Quel
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eal le fin observateur qui ne pourra pas devmvrle letnpéra-
ment d'un écrivain qu'il n'a jamais vu, à «on seul slyle?
On a beau se conlrefaire , il y a toujours quelqu'iodice pour
un esprit allenlif. Le style est l'homme même , a ilit Uufibn.
Vong poiirrec aùtèment deviner ce qu'êloit le pbysique de
Voltair» à ses écrits. Oo trouve la mélancolie dans Pascal
l'atrabile dana 3. 1. Rousseau : on reconnoit l'ame douce et
•ensible dans Racine , dans Fénélon ; le caractèi-e élevé et
héroïque dans P. Conieilie et BossuqL Ces qualités morales
■ont empreinte» auwi sur les figures de ces hommes illustres.
Ceux qui ont habiluellement le maintien qui accompagne
chaque pasaion, ceux qui prennent, sans y penser, l'aii' de
cerlninea actions vicieuses ou vertueuses , sont enclins k ces
vicesi i ces vertus et à ces passions; car le caractère se dé-
cèle toujours par quelque côté , si l'on n'y prend garde>
Je crois qu'on ne se gâte pas moins le physiqoeque le moral
dans les mauvaises fréquenlatious. Les méliers vils donnent
un aspect avili, et l'on prend naturellement un air analoguo
A son état dans la société , ou il sa fortune.
Les hommes qui ont unebeaulé de femme ont commune-
inentlesqualitéamoraleadu sexe, et les iammes dont l'habiludo
ducorpsel la figure sont hommasses,participentaux inclina-
tions viriles. Peut-être un individu dont la figure aeroit ana-
logue à celle d'un Nègre , d'un Kalmouk ou d'un Siamois, &c.
«uroil-il un caraclère ressemblant k ceux de ces peuples.
Nous trouvons des vUages analogues à certaines fa(^« d'ani-
maux. Le vulgaire dit souvent que telle fifture ressemble i
celle d'un singe , d'un lion, d'un aura , d'un bauf, d'un
cochon , &c. J. B. Porta nous a donné quelques essais en c«
genre, et le célèbre peintre Lebrun avoit tracé de pareilles
caricatures. On trouve quelques analogies entre le caractère
de ces figures et celui desanimaux qu'elles représentent. Mais
il ne faut pas pousser ceci thip loin ; le précipice est à côté ds
]a vérité : voilà ce au'il ne faut jamais oublier en faisant des
recherches sur la physionomie.
Pour éviter la plupart des erreurs en ce genra, il but bien
s'étudier à distinguer les mouvemens qui parlent du carac-
tère, de ceux qui sont produits parla volonté on la réâexion>
Les hommes se voilent depuis qu'ils ont reconnu qn'ils per-
doienl à se montrer tels qu'ib sont , car les méchans fcroient
horreur, si tout le monde découvroit leur intérieur. Ils con-
trefont les bons , ils se cachent sous le manteau de la vertu.
Mais l'habile observateur saisit un mot échappé , un geste;
il épie un coup-d'œil , nn trait du vitagt ; il devine la carac-
tère et reconnoit l'homme. Le bout d'oreille échappe sou>
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36/, VIS
veatwtu la peau du lion. Les' graaJa hominea w cacLenl
auMÎ; ili ne veulent pa« irriter l'envie; il* couvrent autant
leurs vertus, que Iw scelérals prennent soin de montrer celles
qu'ili n'ont pas. J'aime voir dan» Plutarqne et d'autres au-
teurs , Agésilas à cheval sur un bâtouAu milieu de ses enl'ana,
Philopoemcn fendre du bois, Arislid /écrire «on nom sur une
coquille , AuBUale enseigner chaque jour l'alphabet à ses en-
fans. Les pctile» choses font sur-tout connottre le» caraclèrea.
Swift a dil : Un sot nr prend pas tan chapeau et ne se tient
pa» sur tes jambes comme un homtne d'esprit.
La figure humaine est le miroii- de* afteclions de l'anie ; il
y a long-temps qu'on l'a remarqué ; mais il faut observer
aue chacune de ses parties est sur-tout la marque d'un genre
'affections , ainsi 1 on peut la partager en trois régions. Ixa
yeux et le front expriment les seutimens de l'ame , de l'esprit,
de la pensée. Les joues , le nez et une partis de k bouche
tendent sur-tout Jes passions physiques , les émotions , les
douleun du corps ; la bouche , Les lèvres , le menton dé-
signent plus parLiculièremenl les appétits, les voluptés, les
concupiscences.
Cest dons les yeux que brillent l'ame, l'intelligence, le
feu du génie. C'est dans l'expression des regards qu'on lit la
rnsée, que se peignent le courage et l'élévation des sentimens;
plaisir fait péliUer les yeux, le dé^it les allume , la tristesse
les abat , U crainte les asite , le désir les avance , le respecC
les abaisse , la tendresse Tes rend doux et pathétiques. L'eeil
a'éteintavec l'ame; ceux qui ontdes^eux morts, des regards
qui
e disent rien , montrent la nulhlé-de leur ame. 11 en est
de même chez les animaux. Le caractère du lion , du ^gre
éclate dans leurs yeux enflammés -, le hœuf, la ùorpe , et les
autres espèces stupides , ont des yeux inanimés. Les sourcils
ai ou tent beaucoup il l'expression descaraclèrea dans l'homme;
le chagria , la tnstesae , la fureur y habitent. Les rides du
front marquent les profondes agitations auxquelles on est en
proie. Ce qu'on nomme physionomies spirituelles et sottes,
se peint sur-tout dans le dessus de ta ligure, dans les yeux,
les sourcils , le front. Les douleurs du corps, la terreur, les
sensations physiques s'expriment par les grimaces ou les con-
tractions des joues et de la bouche. Les eppédts sensuels ha-
bitent sur les lèvres , et se rendent par l'expression de leun
muscles. Les couleurs de la figure , la rougeur de la honte,
le teint animé du désir, la pâleur de la crainte , les nuances
livides du désespoir , les muscles gonÛés et tendus dan» la
colère , relâchés dans l'abauement , suspendus dans i'étun-
nemenl , tordus dans l'indignation, didoquéa dans le déses-
3.n.iizedby Google
VIS 3G5
poîr; la tête penchée modérémeot dans î'amour, tombauta
dans la Imteaw , tendue en avant dans 'le désir, droite et
lière dan» la colère ; tout peint au vif le« afi'ectiona humaine»
jusque dans les mqindrea Irairs.
Les sentimens contraires ont aussi des expressions con-
traires. Dans ceux d'amour , de désir , de joie , d'affection ,
de plaisir , d'espérance , de hardiesse , tontes les pnrties
s'avancent , se dértrloppent , s'étendent comme pour embiaa-
ser, saisir, envahir, tandis que dans la haine, la crainte , la
tristesse , l'aversion , la douleur, le désespoir et la honle » .
tous les organes se resserrent, se retirent ; ils semblenL sa
dérober, te soustraire à tous les objets. Lea premiers sont des
sentimensdela jeunesse qui cberrhe à s'épanouir j les seconds
apparliennent sur-tout à la vieîQeast), qui se renferme au-
dedans d'elle-même,
Dansl'amour et l'admiration, lefront se dresse et s'avance,
les yeux s'ouvrent, la paupière se lève. Dans la curiosité, la
bouche s'enir'ouvre. Iji joie, le rire ferme à demi les yeux ,
élève les coins de la bouche, soulève les joues, ouvre lesailes du
nez , et tire toutes les parties sur les côtés et dans les parties
supérieures. Au contraire , dans la tristesse et les pleurs , les
parties tendent en bas, la figure s'alonge, les lèvres s'abaissent^
Xjes affections gaies aspirent vers le ciel, les passions tristes
tendent vers la terre.
Dans la terreur , la bouche t'onvre ezcestivement ,. et les
yeux semblent sortir de Is tète- Le mépris rend le vUag»
ïnéeal , un oeil se ferme et l'autre se détourne. La haine, la
colère se marquent par l'avancement de la lèvre inférieure ,.
qui emboîte la supérieure; le front s'abaisse et se couvre de
~ rides. Dans l'envie , les sourcils viennent couvrir la racine
du nez ; l'ceil se cache sous eux, les dents se grincent, et i
les coins de la bouche s'ouvrent. Le milieu demeurant fermé..
Dans la jalousie, les sourcils se froncent, le milieu de la.
bouche se relève, les yeux se tournent en dessous, les joues
se contractent.
Telles sont à-peu-près les différences des passions entre
elles et les diverses expressions dçs physionomies ; mais
chaque individu a son caractère particulier. Ainsi les carac-
tères des passions diffèrent de l'enfant au vieillard , du
l'homme à la femme, fiic. Les tempéraœens, ainsi que les
climats , influent aussi sur toutes ces affections, de sorte que
chaque chose est modifiée par toutes les autres. La tâche du
-physionomiste est donc immense, et son art difficile ; mais il
y 4 des principes assez fixes qu'on peut reconnoitre en tous
lieux et en tous temps. Nous avons exposé ceux qui itous
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?(Î8 VIS
chui'che k y introduire de IWti , et lorsqu'ils sortent on W
lue à coups de bâion. Leur chair est blanche et tendre, mai*
non de bon goût ; elle a plutôt une ssveut désagréable , sui>
vanl Don Ulloa.eten certains temps on ne peut la manger.
[Semaines aur l'Amérique.) Molina assure , au contraire ,
qu'on la préfère en Amérique k celle du Hèvre et du iapin;
niais M. d'Azara semble mettre d'accord ces deux écrivains,
en aMurunt que l'on ne fait pas de cas de la chair dea
viaeaquet , mais que néanmoiiu celle des jeunea est fort
bonne.
JLes anciens Péruviens fabriquoient des étofTei avec le poïl
de» visca^wa , el les hnbitans du Chili s'en servent encore
pour faire des chapeaux. La fourrure que fournit sa peau
pourrait devenir jàua utile si elle ne perdoit rod poil pim
de temps après la mort de l'animal ; elle est, en effet, plus
fine el plus nioelleuse que celle du lapia , et , sans cet iu-
oonvéïiient , elle seroiL trè»-propre à divers usages. (S.)
VISCÈRES, V Urera 'Errif». Ce soni les organes contenus
principalement dans, le bas-ventre , auxquels on applique
ce nom. Ainsi le foie, la raie , le pancréaa , l'éptpiotm, le
mitentirt sont des viscèret. Les auteurs entendent même
quelquefois par ce mol les poumon», la mairice , el eu gé-
néral toutes tea parties contenues dans les cavités de la poi-
trine, du bas-venlre el du hasiiin. Quelques-uns unt encore
regardé le cerveau comme un viscira. Les entrailles désignent
plus particulièrement les organes du bas-veair», le» intestin»
et ïentomac,
AconaifLc-rer le système viscéral pi-oprement dil,c'est-i-dire
l'npparei^os organes deslinés à la nutrition , il présente des
caraclèreadifTérens des nutres parties du corps. Aucun de sea
organes n'aiFecle une forme , soit double, soit symétrique,
comme les menibi«a, If» muscles, les o», le cerveuu, Iv^-
mnn., les parties sexuelles, &c. En effet, l'ei^mac et les
iatiftias , le mésentire , le Jitia , la rate , le paacréas , Yépi-
piooii nxèrae, n'ont jamais une figure symétrique ; les plexus
nerveux, les diverses ramilîcalions du nerf grand - sympa- '
thiqueoiiiuiei-costal ne sont jamais d'une forme réguhère
comme la distribution des nerfs de la moelle épinière et du
cerveaui.
jtjn outre, le syitème viscéral élant uniquement destiné
aux fonctions nutritives , devient ainsi le plus important et
le plus easenliel pour l'existence des animaux ; car qnotquo
dans les espèces les plussimples, il manque plusieurs de leurs
vincères, Ida que !a raie, te foie , le paaaràaK, Vèpiploon.-
cliez les inscgies, lus vers, les polypes, &.c. néanu^oins Iv^
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autres organes subsistent oonslamment. Au contraire , lea
organes extérieurs et même ImpoumoTu , le cerveau, le cœur'
ne paroissent pas au»si néceBoaires â l'existence de tous les
animaux, puisqu'il y a une multitude d'espèces auxquelles
la nature n'en a point donné. La nattition étant le premier
besoin de tout ce qui est animé, il étoit indispensable qu9
chaque être fut pourvu des organes propres à l'opérer.
Lies animaux les plus simple» n'ayant presque point d'autres
organes que ceux de la nulHlion, ne vivent en effet que pour
manger; leur uuiquu occupation sur la terre ejt de digérer
et engendrer, etfrugee coiuumere nati, sans doute afin d'of-
frir à leur tour un arment aux espèces plus parfaites. Bornés
aux simples opérations d'une existence brute et malérielle,
ce ne sont que des etiomacs vivans. Aussi leur vie est - ello
plus tenace et plus susceptible de multiplication que celle dea
animaux dont les organes extérieurs ont reçu une grande
extension.
L'homme , les quadrupèdes , les niseaux , ayant en effet
beaucoup d'autres parties i^ue celles destinées & la nutrition,,'
jouissent auaai de facuhés bien plus développées ; ils dissipent
leur vie an-dchors, et partageant leur existence entre celle,
manière de vivre matérieUe , qui con.<!litue la brute, et cea
facultés de sentir , d'agir et de connoître qui s'exercent par
les organes extérieurs, its sont en quelques sorte formés d'une
double nature. Ily a en eux, l'antmul intérieur ou la brute »
qui n'a d'autre fonction que celle de digérer etde réparer
les forces , et l'animal extérieur qui sent , qui se meut, qui
connoil. Plus l'animal extérieur a de force et de prépondé-
rance, plus l'animal intérieur est affoibli et inactif; aussi
riiomme est de tous les êtres celui dont les viscère* sont les
plus délicats fi l'organisation interne la plus foible , parce
qu'il tait plus d'usage de ses organes extérieurs qu'aucun dei
animaux; de sorte que ce n'est pas merveille s'il est sujet à
plus de maladies qu'eux ; c'est absolument le contrnire dans
ies animaux, à mesure (jue , s'élnignant davantage de la per- -
faction des organes dé l'homme , ils laissent prendre plus
d'ascendant à la bêle intérieure , c'est-à-dire au système vi»- '
céral ou nulritif. De-là vient que dans l'enfance celui-ci a
plus d'action, tandis que dans l'Age plus avancé il perd de
sa puissance k mesure que les facultés et les organes externes
M> développent. La mélancolie , les grandes occup.itions , les .
peines d'esprit alfoiblissent extrêmement le» viM-èr, ? , p.irce
ou'elles accumulent les forces vitales din> Il's pariii's f\lé-
rieures et le cerveau. C'est pour cela ou-? •■.-> [-.-ji 'wi oui feitit
a ue Pi'ométhée., syaEil dérobé le ft.'ii l'u cii^l , nvoil été en- .
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3ii VIT
par Tuna eux rl^pens dea Nictaoes. Il renferme 1* ntctof»
vitqueax de Cavanilles , qui offre en e&cl quelques caraclèrea
qui lui sont parliculiero. Ij'Hérilier en avoit ausù fail un
genre aous le nom d'OxYSAPHii. f^ny* ce mot.
Viilil a donné le même nom & un genre de roclandrio
nonof^Ynie, le même qui avoit été nommé lamandera ou
tamandirté par Gaeriner, el qui oRVe pour caractère un <»-
lice à cinq aivisions ; une corolle de quatre pétales ; huit éLa-
inînea , avec une écaille à leur baae ; un ovaire «upérieur.
Le Truit est une noix semi-lunaire, comprimée et mo-
nosperme.
Ce genre ne contient qu'une espèce, qui est on arbre ds
l'Inde , à feuilles alternes, pétiolées, elliptiques, Irèa-enliëres,
veinées, glabres, et à Qeura diaposéea en ombelles termi-
nales ou axillaircs. (B.)
VITRE CHINOISE. Cest la ptacum que les Chiooî»
employent , en efl'et , après l'aroir diminuée d'épaisseur , ea
guihe de carreau de vitre. Foyét au mot Placitne. (B.)
VITREC, nom ancien du Mottbitx. Foyet ce mot.
(Vie tu,.)
VITREC AU MENTONBLEU.Ceit, dans SJeme, la
Fauvette osiib. VoytM ce mot. ( VtEiLt. )
VITRINE , F'itrina , genre de coqniUes de la division
des Unitalves , établi par Drapamaud , pour placer une
espèce dont GeoGTro]' avoit maT-à-propas (ai\ une kilic»
•ODS le nom ds iraïuparente.
Ce genre oiTre pour caractère un animal à tentacules infô-
lieurs très-court*, el à oou recouvert par le manteau; une
coquille courte , ajfiplatie , à ouverture grande , semi-lunaire ,
et a bord o^JumelIaire très-éclmncré.
lia vitrine tran»pnMn*e est mince et fragile , a le port des
nauliUg et la spire composée de trois tours , dont l'extérieur
est très-grand. On la trouve dans les lieux humides , sur le
bord d<«^la^gs, mais jamais dans i'eau. Son animal e.it
blanchâtre ou grisâtre, et si gros, qn'il ne peut pas" être
contenu en entier. Il a nn manlean qui recouvre le col ,
tA du cAlé droit duquel part poMérreitrement dans sa con-
cavité un appendice alongé en forme de apalule.qui s'ap-
plique en dehors sur la coquille, qu'il' sert à nettoyer ou à
polir.' ( B. )
VITRIOL , nom vulgaire dea «ulfafi métalliques : ce
sont des niibstilnces salines, formées par la combinaison
d'un métal avec l'acide sulfurique.
L'art peut-optrcr oeKe combiuaiton avec la plupart in
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VIT 5,3
métanz ; tnaû jusqu'ici l'on n'a trouvé dans U nalnre que
quatre métaux combinés avec cet acidej saroir: lejèr, le
euivn, le xinc et [e plomb.
LessuLfaies de fer et de cuivrt se i-encontrent fréquem-
ment : celui de tinc n'est pas commun ; celui de plomb est
très-rare.
Quelques auteurs onl aussi donné le nom de vitriol aux
tulfatea terreux el alcalins. Voyez l'arlicle Svi.fa.tk.
Vjthiol BLamc , coaperoêe blanche , vitriol de Goslar ou
vitriol de zinc. Voyez Sui.fatb sb zinc.
VlTBiOL EI.W , vitriol de Chypre , vitriol de cuitire , cou-
perose bleue. Voyez Sulfate dk cuivre.
Vitriol dk Chypre. Voyea Sulfate de cuitrï.
VlTBIOI. DE CL'IVBE. Voytx SULFATK DB CUIVRE.
Vitriol ab fer , vitriol Tnartial, vitriol vert , couperose
ferle. Voyez Sulfatb de fer.
ViTBioL DE Gosj-AR. Foyet Sulfate de zinc.
VlTBlOL MARTIAL. Voyez SutPATE DB FER.
ViTRioL DE l'i.oMB. Voyea Sulfate db ïlomb.
VitrioIj vert- Voyes Sulfate de fer.
Vitriol db zinc. Voyex Sulp.^te de zinc. (Pat,)
VITRIOLE. On donne ce nom i la PARiirAJRK dans
quelques cantons. F'oyes ce mot. (B. J
VITRIOLISATION , opéralion par laquelle les lulfuret
métalliques passent à l'élat de éulfatee , par la décomposition
de la pyrite. On accélère cette décomposition en exposant les
pjrilea ii l'air et en les arrosant de temps en temps pour les
foire eiQeurir , après les avoir concassées.
Li'oxigène de l'air se combine avec le soufre de la pyrite,
et le convertit en acide suIFurique qui s'unit à l'eau , el qui
dissout le mêlai ; il forme paivlà une matière saline , connue
•ous le nom vulgaire de vitriol, qu'on obtient en faisant éva-
porer l'eau surabondante , et en faisant crislallrser le résidu.
yoyez au mot Fer , l'article concernant les tulfures de fer.
Quand la pyrite est dure et difficile à décomposer, on doit
d'abord la calciner pour en opérer plus promptement la fi-
triolitation. ( Fat. )
Vll'RIOLO. C'est ainsi que le marlin-pécheur se nomm*
•ur les bords du lac Majeur, (S.)
VITSËNE, fVitsenia, planta à tige applalîe, couverte
par la gaine des feuilles, à feuilles eniiformes , alternes , rap-
prochés , striées , aignë.H , les supérieures plus longues que la
tifie , i fleura noires portées , deux par deux, sur des épis com-
posés de plusieurs petits épis alleruei et imbriqués de peliU
cpatbei scari«ux I lancéolés.
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S7G V I V
VIVIPARE. On donne ce nom aux «ntmHflx qnî niellent
haa lies peiils vivans, par opjpoMlion à ceux qui pondent des
œah. Voyet Ovipare.
Mais il y a deux Bortea de vivipare», les itom el \^faux,
Xjet premiera alailent leurs pettla, le* dernien n'nnl point de
mamelles , el prennent peu de soin de leur progéniture. Oit
nomme mammifiret , c'est-à-dire porte - mameile* , les qua-'
àrupède» vivipare» , les autres «ont des ovr^xtraf, dana le aàn
desqueb les oeufs éclosenl.
Il y a peu de différences enlr« lea vivipare» el les ovipares ,
car loua les animaux [excepté ceux qui se reproduûeut de
bouture , comme certains verit et des zoophyte» ) sortent orî-
flinairement d'un œuf. Nous avons tu à l'arlicle Ovaire que
es mammifèrea , les oiMaux , les reptiles, \es poistone , les
nwltuaquea nus, les tnstacé» , les vruetacée , les inteetea et la
plupart des vera, éloient pourvus de cet organe. On en ob-
serve même dans les oursins el les itoiUa de nur. Tous ces
animaux ont donc des aeufo.
Dans les mammifèrea , c'est-à-dire chez tons les animaux
pourvus de mamelles, comme l'homme, les quadrupèdes
vivipare» elles citavéa, l'oeuf leçon dé sort de l'ovaire, entre
dans la matrice par les trempes de Fallope ; s'attache k aon
fond par le placenta, dans lequel les vaisseaux de la matrice
viennent déposer le sang et les humeurs nourricières du jeune
embryon. Il s'établit ainsi un commerce de vie entre la mère
et le foetus ; celui-ci n'est pas isolé , il reçoit sa nourriture
journalière dit sein maternel ; il ne peut pas s'accroître par
ses propres farces, el ne jouil guère que d'une vie empruntée.
£nan , lorsqu'il a suiHsamiuent acquis de vie pour exister
par luî-mâme , il se détache et sort du sein de sa mère. C^
pendant il a encore besoin d'un aliment approprié à sa
nature ; il réclame la mamelle maternelle, et se nourrit de
son lait.
Dans \9i faux vivipares , au contraire, l'œuf entrant dans
Xoviductua , qui tientlieu de matrice, y demeure isolé, libre}
il y est couvé sans contracter d'union avec la mère , et ne
Borl que lorsque le foetus s'est dégagé des membranes qui le
renfermoient. Lorsque le jeune animal quitte le sein mater-
nel , il est livré à lui-même ; il n'est point alaité , puisque sa
mère manque de mamelles; il cherche sa nourriture, et d'or-
dinaire il s'éloigne pour la vie de celle qui loi donna Js
jour.
Les ^lur viVi/>ar«« sont la cip^ra , el en général les «nv>pn«
venimeux , les sept , quelques autres lézard» et les aalaman-
drea, parmi les reptUea, Chex ie» foiaaon* , oa pomple ks
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VI V 5,,
«&i«M d» flMT ou iquaht , quelquea raie» , le cobitië anàblept ,
et 1m parce-pierret ( bienniua ) viviparea. On remarque (fana
ItiUÛre a»cit* et pluaieurs aiguiÛeit de mer (syngnathus) ,
que leurs çaaU sont dépoaéa daiu une membraa^du bag-
ventra,et y demeurenl jusqu'à ce qn'ila y éclosent, et que les
embryons puissent en sortir. Parmi les moUuaquae , on ft vu
de* timaçoru produire des petits vivan» , et les Ùmaoea portent
dans leurs ovaires, près du cou, leurs fœtus tout lormés,
mais il> peuvent se renfermer dans une membrane, ce qui
les fait ressembler à des œafs. ( Hint. de VAcad. de» Saienc. ,
1708, pag. 5i. ) Plusieurs espèces d'insectes pondent des
larves , comme la moitehe vivipare. On Bail que les mouche»-'
araignée» ou kippobotque» , mettent bas des lôetus qui ont
d^jà subi leur première métamorphose, et qui sont à l'élat
àe nymphéa on de chrytalidei. Lica cloportes gardenl ieonoeufi
dans leur abdomen jiuqu'ik ce qu'ila éolosent , et les femelles
des gallinêectee , fixées sur une lenille ou une branche , aer-
rent de loj^ment À leurs oeufs , qui se développent et produi-
sent d'autres ^nVAnsNtos. Les femelles des jBtfcwtias sont vifA
parte pendant l'été , mais elles pondent des oeufs aux appro-
ches de l'hiver. Plusieurs verstaeltent bas aussi des petits tout
formés.
Comme il n'y a pas d'autres différences entre les ovipare»
et les^^iMT vivipare» que la sortie des petits de l'oeuf, soit au-
dedana , soit au-dehors du corps de leur mère , les ovipare»
peuvent âtre quelquefois vivipare» , et }e»faux vivipare» doi-
vent pondre souvent des oeuf». C'est ce qu'on observe fré-
quemment , car les foiamaiidres , plusieurs lixards , les mie»,
les puceron» , et quelques ver», produisent presque indidé- ,
remment des oeufs ou des petits vivans, suivant les circon»-
tance*. En effet, si les oeufii restent iong-temps dans l'ocù^-
tu» , ils peuvent y éclore. On a cité des exemples de pauîea
qui ont quelquefois mis bas des poulet* au Lieu à'oBoU. {Jour-
nal de» Savant, iti?^, n* a3. Lanxoni, Obitry. mid. po.
Lyser, Ob». S.) Au reste, ce fait a besoin d'être confirmé;
mais il est aisé cle se convaincre qu'un animal vivipare peut
en même temps produire des ceuis et des petits , on peut , à
cet effet , ouvrir une eatamandrm femelle au tempe de son
frai.cette observation remonte jusqu'à fiiae(i^(&. x , c.68.).
Ariatote avoit vu la m^me chose dans U vipère [ De partit,
animal, , liv. vu , c. 1. ) , et de nos jours ces obsei-vations
ont été mises hors de doute.
La plufwrt des poissons n'ont pas de véritabls accoup]»>
ment ( Foye* l'article Paissons ) 1 mais les espèces vivipare»
doivent iwceaMurenuut s'accoupler pour féconder les o»vù
XXIII. B h
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AI
378 y o c
iui ne poaiToient pas éclore uni cette opération eaienlîêlls.
.UMi ]e« poÎMoiu cartilagineux , le* raû* , les chiens de mer
et les autres vivipare», s'accouplent toujours. Conêulu* le
mot Ovipare. (V.)
V1V[PARE. On donne ce nom à plusieurs poissons dont
les petits éclosenl dans le ventre de leur mère, enlr'autres^à
la bUaniê ovovipare. Woyez au mot Blennib. (B.)
VIVIPARE A BANDES, nom donn^ par GeofTroj à
une coquille fluvialile . que Linnieus avoit placée parmi les
H£i>icts,et queDrapariiaud amisedans son geDreCvciAis-
^OMB. Voye* ces deux mots. (B.)
VIZi;iiACA. Voy% Viscaquk. (S.)
VLOO OU VL AOO ou VLA-AU (vinerie) , cri du cfaaa-
Mur lorsqu'il voit par corps une, béte , et plus particulièr»-
ment une bét« noire. Voyex l'arlicle ViNiuuE. (S.)
VOADOURUU , nom madégasae du RatInala. FbfM
ce mot. (B.)
VCAFONTSI. Voyet Yo^BovROV. (S.)
VOAM£NES, nom madégasse des fruits do Cohimki.
P'oyet ce mol. (B.)
VOANG-SHIRA, le vantira dans l'tle de Madagas-
car. (S.)
VOCHY , CacuUaria , grand arbre k lige quadraogu-
laire, à feuilles opposées, ovales lisses, e[ accompagnées
de bradées , à fleurs d'un jaune doré , disposées en grappes
terminales, accompagnées de stipules squamiformes.
Cet arbre forme , dans la diandrie monogynie , un genro
aui ofi're pour caractères iin calice à quatre divisions, dont
eux plus grandes; une corolle de quatre pétales inégaux
inséré» au calice, dont le supérieur s'alonge en tbbe re-
courbé, et l'inférieur, plus grand ,se courbe sur les deux la-
téraux ; un feuillet concave, terminépar une cavité oà aont
ptacé<-s deux anthères aessites; un ovaire supérieur , sillonné,
et surmonté d'un slyle recourbé» charnu , à stigmate obtus
el applali.
Le fruit est une capsule i trois loges , qui contient un
grand nombre de semences.
JLe vtxhy a été trouvé par Aublet dans les fbréis de U
Guiane, et est figuré pi. 11 des lUuttrntionê de Lamarck.
(B.)
VOCIFER(/a/rt) vocifer Lath-, fig. ffiitoire naturetU
des Oiseaux d Afriqiw , par Levaillant, «"4. ), espèce d' Ai-
gle, {Foye* ce mol.) Ses proportions égalent celles de l'or-
' fraùi; sa lorme est èlégauté, et son plumage agréable^ l'ea-
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V O C S:,
'nrznre m Iniil pwdi, et In «ïIm |dite s'^tenâenl jOMQ'ku
bout de ta quene , iMjaeUv est arrondie à son esb^mïle : la
imoft des pieds eat garai de plaines, mù seolemeat patv-
devBBt. Cet oisean est remuqiiable par le blanc de m t^ ,
de son con , de m poitnDe et de sj queue , qnï trancha
^n«blemenl arec le bmn rangeàlre du reste àa corps.
L'on apper^tHt qoel^ne* taches d'un brun Ibncé sur l«
poitrine, et le« plumes de U tête et du cou ont leur cAlé
broB. Les pennes de l'aile sont noires, marbrées de blanc et
de roux sur leurs barbes extérieares. Une peso nue, dans
hqnelle sont implanlés quelques poil* noirs, couvre l'eapac«
entre le bec el l'oeil; sa couleur est jaunâtre, anssi bien qira
celle des pieds et de la membrane du bec ; l'iris est d un
rouge brun , et le bec bleu&tre. La femelle a moins da noir
Bur sou plumage, et la couleur blanche moins pure. Le
- |b«ne porte du gris cendré au lieu de blanc, et ce n'eat
qu'à la trmsième année qu'il prend entièrement sa lÎTrée.
- Cet aigle a la voix forte et sonore ; il pousse de grands cria
en Bgitsmt fc»temeut la léle et le cou , et il donne à aa voix
diverses inflexiona. Levaillsnt exprime le cri d'amour du
voftfer par les syUabes ca-àoutou-eau , prononcées lentft-
menl , la seconde dite quatre tons plus haut que la première,
et les deux autres suocesaivement d'un ton plus bas ; mab
cet oiseau fait enlendre en tout temps des clameura c<mU-
nuelles, dont il remplit les dése^s de la partie méridionala
de l'Arrique. Les Hollandais de la colonie du Cap de Bonne-
Espérance lui ont donné les noms de grand picAettr dépoù'
m>n et de pécheur de poUton blanc ,■ ces d^nominalions ont
rapport k sa manière de vivre. C'est , en etl'et , un patient et
babile preneur de. poisson, sur lequel il fond avec une
ra{Hdi(é inexprimable. 11 se nourrit aussi de gros iéiardt et
de jBM//f«;niaisil ne mftngeianuis d'oiseaux, dît Lev«illant.
Celle exception me parait singulière dan» un animal vonoa,
qui parott s'accommoder de loole proie vivante.
- De'mâmequenos aigles, ceJui'ci place son aire à la cime
des rochers ou des plus grands arbres. Ses oeufs sont blancs,
et plus gros, mais'de U même forme que ceux de la piMlê
d'Indt. Le voyageur à qui nous devo.ns la connoissauce ds
cette espèce criarde el sanguinaire , la i-eprésenle comme un
modèle d'amour, de fidéhié el de lendreue conjugale ; mais
t'nn conçoit difficilement que des affections qui tiennent à
e douce sensibilité, puissent être le partage d'êtres anttn^
~ e subsislHit que par l'exercice habituel de la férocité et
des massacres.
a On nous fit remarquer, raconte ua ancien voyageur.
Z
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su» V 0 l
» quuittli d'oiseanx en Ni|riiie,eiitr'«aU«(,dei aigl»t <l»
X aeux aortes, dont l'une vit de proia de terre, et l'autre de
9 poisson. Kaiu appelons celle-ci nonaita, parce qu'elle « 1«
» plmna^fl de coulenc de l'habil d'une cvmélile , h<bc ton
» KBpidAire blanc. Xaw rua lurpuM an, dt^rl coUe da
» l'homme B. (Ae/afùn dalaNigriiU, parGaby.) Buâon
avoit pensé que l'aigle nontlU devoit se npportei an hai-
buwarii. Lovâillant t-^rouve son tnxijàr dan* cet qissM) ds
ï^gritie. L'une et raiiire conjecture ont le roÂnte dogri de
probabîlilé , et il faudroit d'autres, éctaircisstmena que ceox
qui se trouvent dans la Rt^lation d« Gaby pour adopter l'une
plulAl que l'antre. On seroii mâme étoon^ que LeTailIabl , ia
<faid«ornitbologistea()ui w sente la capacilé A» fraytr à la
tcUncf uns rouUnouveUa et itlr», et d'éviter Jm tenti^t tini~
ireux tracé» par deiinaîitsinAai>iUê.H tant défait reiaHiu,!»^
■oitdétouroe de la route qu'il s'est frayée, et qu'il paroMUt
avec tant de succès , pour nbaltre U tentiv asaurémuat tna-
tinibreux de Gaby , si Von ne savoit- qu'il ikit son occu-
pation la plus importante de verser à pleines mains la cri-
tique la plus aigre sur les ouvrages de fiuSbn et de tons ceux
qui écrivent sur l'ornithologie , science qu'il regarde ooanM
•on domaine exclusif. (S.)
VOGÈI.E, f^ogtlim, genre de plantes k fieara monopA-
talées, de U pentandrie monogynie, qui paroit a^oir pour
caractère un calice de sept folioles en derai-coenr aigu, qui
se réunissent par leur grand càté, ou mieux un caKce à sept
ailes( une corolle monopétale à cinq divisions obtuses,
icbancrces et munies d'un mucron^ cinq élimines ; an
OVaiee supérieur, surmonté d'un style à cinq stigmates.
IjC fruit «st probablement une capsule.
La piaule qui fonne le type de ce genre a les fenflles
•llerneai sessîles , en coeur , avec nn mocron , et les fleur*
djppoaées en épi termina L
Gmelin a donné le mCme nom è un genre établi n" a3 ds
i^ Flore de la dr«ArM,deWalter, lequel a été appelé 4'up-
TaaBLLE par Michaux. Voyee ce mot. (B.)
VOHANG-SHIRA, nom dn vaneire dans la langue dee
naturels de Madagascar. Voye* VsMainK. (S.)
VOIE ( i^ènerie ) , endroit par lequel va le gibier. (S.)
VOIE LACT^, lumière blanche, de forme irrégulièra ,
et qui environne le ciel en ferme de ceinture. C'est aa cou-,
leu r qui lui a fait donner le nom de vom laatie.
Laa observslions failes à la faveur du Klesoope ont ftit
découvrir, dans la voie laetie., un si grand nombre à*
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V O I 5».
|K>titn ^iMt-'ti^ll'^t ti'è»-pi>»b<f>le qn'dte in'-wt ijw U
l«BTiion de tes'^toile*, qai iMNM'piinifiMsiil uMs; rapprochera
pour ftfmm un* iiimiète C'aniinu&' DtVefW» jiaMiea du ciel
- ptAsentoBtitUiaii à'Ia fti*«tir-d)i «èksoope, de'pWHe*'blRA-
'ob«tiraqiit'»ah>iiMeiit élre deU ul^fbenature^^iK'lB fww
■ iacUe. Piu^euri d'entr'dtM offrent également ')s"tétmi4a
d'on gnni'namhn de' pethei évâïei^ d'auii^n'e priMaaefit
qnc qomtab-'IMe-lunlièlY b)ttncli«'«t continue :'^éllfe>eoiil)-
' HntéapttibaMement peurcMnae la'gràHdedfahmeede <ces
1>laoohMUs)I4Kii oOnfeM la fa mUtm dP>4(^ea fpii mtdotinmt
'kUfonObt.rUè.) ■!■' ■ ■ -" •'■■-■■■■'
VOIbfi. C'oBt'U VKLLibfe. r6r« oe mol. {H.^« '■' ■"'
V€>1U<E;II. On-doon» ce- tibm^ii-VwgoHatàle .^^tri^tfèe
la ticht qui l'habite vogae >ur la «urface dea tnera en -ÀÙàfit
' tiMlge trutaV<«U«lHbnn« eiV'fttïW«'âeJT'eifc.-'^<^fc'''klU'mot
■VOIÏJlE!R*,-ïi«Hi ■aDWWtffi-'a^Iq^fe. ilâtrgfele'iïi-S'ft-
_,p^Çré,.,^^'fcljiol^ ,,àllernes.j oyftlés*. 1«miiiéej(,,pi^, p^^,
jAiniji^rès, légèremeal péliolétu^, ,^ant^ op ne tm^ifofl^gçfaM
5«ï.fIptiM./ -j,^^,, ■-„ , .... ,.,-.,; -.,■.., ,v.",'!
jj ^es.ÇpuU yi^nent pa (^^ppe àl'eSlrçmité def.mBea^^
.jCç, MÎy _^^ 5*F^H|m h ^pkj* 'W?^ • ^^' *'jOayieifl£q..^euit
...V^fci^jel co'ffj^ié^mfiit.^eu^ yrainet seiablables.àdes.glan^a.
1'. -I^'«)^3(w fiçoil,, çliipafl^ fptèb^e A. âu)aiie;,^Hal,%p-
■iF¥ m ^'^ 9^ i^wW.4'AHl^ ,..*»»■ les,ii|lftiit« :de «•
-J'-WC^O-i..-.;-,.../. . <-*.-.. .'..:^<.- .. ■.. ' .... , .j..
VOISIËU ou VOUSIEU , nom.ynlffuitofilu- Antfnm
„-gB&urepgitf-*^«il»«bi*w-#.>-.; ...... - ■
1 i: VOliKtËV'OfMtN'F-QUBM «n parcourt nnceampa^fr
e-«tiA«ltM:d« tMilétf<IU>itoi<a du pritlieïbpa , Ort «hhi-^ihi-'âe
itOiUB lM«pétOi-»'df'VaDfWnn«,isi' la 'vt>âr de quelque vuadl^-
«'ptôe'tHl' ll»>KA«iil'd'un 'oiidâh ^uo^Tienl jmm fi¥[tl)er n^lre
io<*iltes la te»* <Ê^m partltâTtrillée,' et^e t*»* n'est' "A*
uiatfendri. 'Quelqtie'iparHrd MIatatAe >}tiè liods Uffte ta^efk^
.cvn'aM'qnftaiiVâiti-apfMKtl-de'ttMgntfMiicti'iKnrl'fM'j-tfillc ,
' MiVnvltB'nVmmdridn.Alotvla'ttanirt'HouasAn'blïDtorte^
"«faon ââeKCwaffligelSimeT'nMft'tiVat le ttimiUÈ^énfiie im
JiMtv'Ib'Biuvrinre'de Iv fbBWttib'enHonleudè, ce ai»Ht le»
- <ana'dii'(fMènipiris,'le« éM«m «ihMireux d«' l'oîif^u , U
Mfkhmp-de-la-M^Mfc, q^it^aniinenl Ia cftmtlaijneiiT'l'jti vua
> à Wait iiïiiwirt1riiTi|riil nTf-'tr tiirrtil qui I niiïi ; |HiKcelte»
iufi i lioM iugnstimMns kVefc Ukm le* >ètrea vivaiia ; aoua
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389 iV.O.Ï
ciôyoïH^M»*"^" la*,BMll»«i»» da Jl*ÏO!mèl**,ta» naoan
du qu^clotsède i«HWlg«,;.i:«oltt> noue. Mit Iw Mwain du
-l^sge, aL ,l'ai]tuiloii oe» lireert génut »alre .Imnoranche»
dç^teliée»dM«/itf/Mp..C;iWt^dpMi* ft'-*f'i 4fliJ(flW;«*J*: «A"»'
oui feit wrlir le mande du •ilenç* de la.,lB^n3jiii»inme
V'fi»t,pQ"'nt,.iiidiffér«nJ ,à l'haçMoiye da Ipue.iU^'ftrM qui
' f'»flS^Us'>'^* -f^ parient* k -cammHniqven^l«Hniili)i«l^oiip >
'glqijL«l>ÂËeul,aax,q(;ïii»«iti^M de,noi,foiél«-laMl»iiUi<ira
"et Jeu» doulpuri.:Du inili#t»jd#:«^;VMte»;gwnf«giie8.BOft
.,unp )Bléledift,é'«F«<lÛe, qui ^a^ Viwe.; la,t«itïB:dff.iU*ei;re
■'élève au cœur humain, elle remplit OJ^lgivo^e* PM'
tée» : la naaro. devient , îVlBtWi PUr ^J^e^i efts l'rtire-
c^id^ffiMc OkOU* dev.sBl^mfM coDc«âBi!4».MVW.ite> ^irei
..çiim-r.-!,-.-- ■'-■■■" '■-■" ■■..■ -li-i^'.'liitl».'- ■■-» ■'-
'. I|)(|éjMW,d(unn«Ht^i<)H l^r^il^ -que pr(NiwMn<u'l«>?60r|»
'ïnaniméa, et dont non» ne parlerons pa(i;iai>ff«j»e#«>«»tf*
' lient a rîiortime «1 auk^ajfiftaux <jgi peifsei;| JW'SWSAA»""
gage ; le cAflitt 'fiai 'râpaDagé Je« outaik , -Sy^f^T^/^^^
-'WirectrlBJï^ànt'iiiailirtiS^es {yitdiîrupiats^ivwé^ii et cf-
. W«l et'au« reptlti»; Gq.' (i-o'îs,ESbgces acViW;?'abpai.teïi-
1 iwBt'yjtfliiii e<p*tbi''p(ripi'tiëi"'a!( ^UÎnriiiVf boitfme W.M
l'homme, les gitadrupèjes vivipares . lei cilaeé» ,}A:Bikèifi/t ,
-Iêb oydtfl'*p/rfeï''of;/)a7-«s''bt ï^a s^censlTPdutèji'Ié» àulrea
'famdlêa d'dmthÉihr'élanfprivifeB de pdtiitiiihf, n'8nrS3<^nAo
.'««■* 6 «twpi-eroeht parfer; ilï rttiafertl tïV^'^ifiHÏ btfdes iri/w
- fc-pédfebrs'orgahW, <l6itpar.K''ff(}i*M/iC'3b!ï"jWi' Vex-
" puWdH'lrrrôpie d'nn 'fliiidé He qiidj^'ùl ?ftHl^ràlt'par
quelque bourdonnement, murmure, ronfleniçnPoUf^k'*-
rgmmient^uslcott^ue.m^:!' ,"''"! ' ""^ tO Ul^!''! >'
Ainai , le» poUaoos n'oni pa.s^o^i*Rc ; HMfïl^ïietqiMeRpMea
,t«Qd|eflt.,.lo^9q^'<»l,^pKad, UB bt-4^)irt(&Ç>ItiqWi dépend
~ de laviyacilé avec.Uq^«lle.iU CoÔiJartjr.Ji'MM 4*il«ura.ti«ïpa
pu Sraiichie». .Telle .u^t, l'espàc^, que uVliba- -nomasi eaptr
"Iffisi. tuit.', I. II, C. 5,,i; lel,>t.Jeiiifflfliù«mti q«p *iem
Sitribue ^j. anguUlex^ia ,|rDgnei)aeDt d« «WV'cf' /»«W»et
S^qp^'a".** /^'«"iiwfl- Arwiow ^Bels.au«aj 4'>m!B esp*** ^^
' TQnHen^ent dea poi»aons qu'd d^gne /oU» }ef),itfifli|t^'<l^n-,
^a , qhromU , aria» H cuçuhtr, . A .i'eitoçpl»» -. fie iqvel^iiea
■ poi^lpefi. qui, produiaçiit^^UftiB^rie :do «mflrt»r*l,-««<w»n
m^iiu§qu« no rend deajïWniajQ'get une alww.«ttiêr^«^t
niuette,.MaiB un grand pifn]LVred;'i9*«ct«aprodtltWittt<laB bruiu
de ji(vç;-se» .majiîère» :,^,,UBai bourdoDoeliMrni vM»»t,
comfR» les frelon^,,' Isa «^iAv„ ;le> h(lfmt^VÊàdl^^ tmW i»
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V O 1 585
prûdonnt Ia «iridear qu'on observe dons les griHona et lei
cigaitê. (Ccu»eriuB, lab. ai , fig. a, néaantur. } Quelques-
1IQ1, comme le carabe canoknier (carabut crepitana), lâchent
une bordée d'explononi à l'approche de leurs ennemis.
Chaque espèce d îuiecles ailés bourdonne à sa manière,
•nivant la conformation de ses ailes et le frémissemenl qu'elles
font éprouver à l'air. Le bourdonnement du coutin , pat
exemple , rend un son aigu qui obsède l'oreille et agace les
\ dents comme le cri de la scie. Celui du taan dëplait autant à
l'oreille. ducAevo/ que la piqûre de cel însecle. Le reste dn
règne animal est condamné a un sileuce élernel.
La voix n'a été accordée qu'aux animaux les plus parfaits
et les plus capables d'en faire usage jiuur s'entre-coilimnni-
quer leurs afieclioni. Les espèces imparfaites, .comme les
%aophyte* , les c srs , les màliuiqutê , n'ont rieii à ae dire
entr'elles , car «lies sont pour la plupart hermaphrodites ou
.^adrofiynçB, Chaque individu est iwjtèj il est complet, il se
suffit. Toutes ses affections convergent donc dansïuî-mèoie;
il n'a rien à exprimer au-dehors : que lui serviroit un bruit
ou une voix? Au contraire, les animaux dont les sexes sont
séparés^' ont' besoih de se rechercher, de se reeOnHoitre, de
s'entehdre' pdiir cbncouiir i la reproduction : aiiisi ta plu-
^rt rendent-ils des bruits ou donnent-ils de la Mùr, Je suis
iD^me persuadé que tous les individus mâles ou femelles de
chaque espèce ont un moyen de s'entendre mntu-jUement ,.
tandis l}ue les animaux à deux sexes réunîsdan»Ie même in-
dividu, en raatiquent enlièrement-
Et ce" rapport de l'existence des sons ou des bruits cheE les
. animai^, avec la séparalion des sexes ^ est oonArmépar
lé* c'orrespoiiâances immédiates enlre'lea organes delà voix
'deiammvilxétcenxdeli^ur'généràtian. ■
Les anîidàns san^ poùmaa* ne rendent que des bruitt;
' lès anipiail'r & poumons prodoisent det sont ou des cour, et
'tbu^^riimtdjii'tffait quelque brait on son, dAït avoir le sens
"Se fliblêV'car bien qu'on n'ait pas encore ti^auvè ee sens
'tSiék les insectes, quflle seroit l'tililiti des'bruits qu'ils
proiiûUent pour attirer lenhi femelles où faire luîr leurs
f»iineoiis,s'iùétoig»tBOMrds? Parmi les aniwiaipt il. poumons,
'la pei<l!Et)li)>nidê l'oreille est enrappsrtaveo celle oe la iwù,
.«t nous voyons ausn que- les hommes ^î naissent sourds,
• deibeurent miMAs par oelte^iâme raison.
■ ' On peut canndérer la voix ou l«<son des animaux à pou-
'JMmSf'e^inme 'produit j^n'une sorte de jeu d'oreue. Le
luiBonastun soufflet; la trachécrartère un tityau d'orgue,
oo l'ome est. le larynç OU la.glqtte. Le»
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po.
I
384 V O ï
■nimàux dont I«f ixinmcms «ont vasiea, comme ceux 3m
oiseaux , ont une voix plus forte qu« ceax qoi les ont com-
firimés; kuuï l'on chante ou l'on parle* moini facilement
□rsqu'on a beaucoup mangé. La force âe la voix dépend
'beaucoup encore des carlilagpi àe la Irachée-artèrb ; cftr le^
eapècea chex lesniielles ce tuyau est composé d'anneaux
entièrement cartilagineux et presque oueux , ont une voix
trèa-haute et très-retenliasante , comme dans le lion, le paon.
In oiseaux tTtau, le geai, la linotte. Sic. tandis qne la Ir»-
chée^rlère du hérisson, àa casoar , de quelques reptUea ,
étant molle et presque membraneuse, les sont quî en sortent
«ont grêles el sourds. Le larynx est une fente bordée des
ligamens thyréo-aryténoi'diena ^ fl est placé a l'extrémité su-
.perieure de la trachée-artère , vers l'os hyoïde. La grande
mobilité ^es organes de la glolîe dépend de ta mnilîtode des
muscles du larynx, qui modifient la voix. En eSet, si l'on
coupe dans un animal lés nerfs récurrens on ceux de la
paire vague qui se rendent à ces org&ues, on le rend
muet.
Les sBatomistes ont denx raaoièrea d'expliquer lé fema-
tion de 1k. voix dans le larynx. Dodarta prétendu* d'aprèa
Galien, que la «oûr devenoit pliu ou moins grave, sdon
Ïue laféntq.de Uglotle sq cesser roi t ou n'ouvroil davantage.
U corapuoit au }eu d'une âûle. Au contrt^tre , Ferrein a
■pensé que le* ligaraens aryténoïdipns.qui bordent La glotte ,
pouvoient se tendre plu* ou moins, et éprouver, par la
«ortie de Isir, de* vibratioQs aaalof^e* à celles des cordée
dq violon. li paroîl que ce d^r^ier, sentiment est le plus pro-
.beble, parc« que les fait* s'y rBp|>ortent assez biçn.II sepeut
toutefois oue l'autre opinion njS, qoît pas enllèreinent dé-
-.ponrvue ne fondement, et que .toutes deux concourent à U
production des *«n«i car X^btitc le toiM-*aa,'le't|ea{t m»-
.rin, dont les voix sont fortes et'graves, ont auW la alotte
large , ouverle , tandis que dans 1« siffiement , l'ouvéfMuv m
rétrécit, et nou* serrons même les lèvres en si^nl : il en
est de même de ]a glotte des oiseaux lorsqu'ils chactên.^
La confeRnation des organea de la voix diflwe daaa les
oiseaux et les qoadrdpèdes. Le* premier* n'ont prant d'ép»-
' alotte comme les eeoonds, et leur glotte est oariiluiaeiue.
(Cassérius, Org. voe. , p. 97 ; Fabiicius, Aqnape>i?!7L 1 ,
c. a , p. 85. ) Les oiseaaa ont nn autre lairnx à la base de 1a
-irachee-arlère , dans le lien oà eUe se divne en deux bn»-
cbes. La trackée-artire qui snrmtmte ce larynx infirieur eat
^ua OD moin* longue, tiûvant lea espéow d'oânwB. Dan* la
jt.:?:l.« Google
V O T 3M
ofgn* annvge , In hocéo» , 1« genre dfei Ainon* , Sec elh ia
replie même sur la poUrine, indépea dam tuent de lilonjgueor
du cou. Dei eipèces de tanard* ont en outra des rsoBemeiu
dand leur trachée-artère. Cesontdesespècsi de tamboun cah-
tilagîiienx, dans leiqueU l'air résonne forlament. On troin»
kiMÛ une dilatation ou une cavité de l'oa hyoïde chea lea
aingat hurlenra , noinmà aUmatUi ; ansM leur voix eat épou~
«niable. ( f^ey. ce que nons en disona à l'artida Ai.odattXi)
<7aTier. quia fort bien décrit les organes TocauxdeaoiManx,
leé compare au cor.
La voix des quadrupèdet viviparea Tarie laivant \n t^-
millea.Leaaran^^ouJauwrendentdeaaoBBCourdaetétouâïa,
parce qu'ili ont .prêt deieur larynx on tac memhranmx,
dant lequel l'air a'enfÇoilffiv el «aBoordit mtiirdaMnt leur
voix. (Camper> de Org. hq. êim., ârc, p. 17.) On « donc
-eu tort do pi'étendre que ces aniniaux éloient moins habtlM
.qneles^arrogue^a. Si Vorang-outang nt pari* pas, c'eal qo»
Ja. nature l'n empécbé-par la confurinalioh qu'elle a donnée à
ses organes ; elle n'a pas voulu que la parole le rapprocbit
-de l'espèce humaîoe. iice autres »ingia jettent dea oria, aôit
■d'amourj toit de crainte , «oit de douleur, &o. ; ce sont, en
3Delqneiorte, dea siffleUMasou dessotuai^res et précipités:
'aulres ont nne e^>Âce de firogneinént. Ijts cèauvei-MMu-U
poussent de petits cria fort perçann'; Ibs miia (hurlent 00
•grognent , les chaU mianleiit , les £ok» rugissent , aittd qoe
■ietMgré» et Iwpanihinif les chieiuvt tes ioap» aboient on
JKppent , les rtnarde glapissent, les cAoca^' et les hgtiiuê
tiotltmi la nuit dans les .déserls de t'Afnqoe. Tous les rojs-
^uraieltent de petits cris aigus, mal» rarement ; les aiàoa
■parÊMteax exhalent leurs tiiitea pfannies.siir un ton'lamBh^
-Mette; les cerfi el les rennea brament d'une euix moins gt4)e
-que les eAscrsiuiW et lesdaims. IiBiva^s dts anfiàb^-ioti
r-^lUt tient décile deseMcrss etdu bNemeitt des hritbit;
mHffissement'diT'tAsma» prend, uq 'accent plnavudis' et
:pltU'sauTage dans le bti,Me , le hùoa et VaifratAi; la «mA«
ùù Ti»tari* A ^aenede theiai {b6eigntimitji^iàna.)'-tt Me
ivààe craignante. On conooii le inbmmémaatuàu UM'uCi ' U
braiment de l'dwsetlagiuguemgmidantiiqWii L>Mii»Bcifr**
.«tm^orrianalt^e, de même que Vki^tcpàttimà ftlflbX de
■VIVphant- est plus sourd et plus ^nve^footetin banitii» ) :
c'eslirae sorte oebeagleoMnl. Les véOJtx marin» jeiieni ttit
cri «nalogne. Ptm* amotv que las 4^pàin*, ^mmli^^^*lH»
^U tx,'0. i.) hBrfent avec violeneé^; irfmhVKWlVfltilfe
.aosM "pcRir les haiemvi (Hitt. d'ItioTtiL , jf. 1,^8.), et Klein
■en cUt'tulUt dn tahvmii ( vgrmch aintr geMltKkaft tntt
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386 V O-I
■.Mantsîgl ■p. ii3.)> On tut, eii.«ffct, que totii ica.oét«o&
TnsLdMpaumODfl etjeaptrant de lur.
- -) M«ia c'est «ur-tout dans la bdie et nombreuie cijun de*
-oûeaux qu'on (rouve let ehani» les plus vuiét, les cuiiceris
Inplui doax, et Im accordi les plua parfaiu que puiaK noua
offrir la simplb nature. Non-aeulement les oiseaux embel-
liaseot de leur ramage lea bosqueladn printemps, mais même
un grand nombre d'espèces contrefont le langage de
l'homme, et tOAirent iusqn'auprà* de lui par ce sublime
attribut de la pensée. Personne n'icnore .avec quelle facilité
Jes pirroyattvoàpieDt hi voù humtunD. Lear langue épaîae
et ronde, leur bec Toùté et coocayc, kur glotte Stxible ,
leur înleUigence, leac uaractère familier , lea rapprochent
de notreieepèoe, autant qu'il pool Aire permis à la rice dea
oÎKâux de nmis approcher, et l'éclat dé leur plumage les
rend encore plus dignes de nous. La pu, le gfû, la cor~
■ miiUê, le tantom^t, le mtrla, peuvent «Haai produire dea
.sona Mmblabk» à U ««ù faumaioe^iiiml toutes les Unguea,
'iniMsearrtDiâ d«u<çelles qui sont ou sifflantes, comme l'an-
gUise,.au douoesi, .ooQime l'italiesnt ,-la^malaye et les lan-
'^es des peufritidçnnècrea. KirLar a vu une alou*tte calanAe
qui récitoit fai!t;hien(ks.litanies«n:lalin ; Aildrovande assure
qili'on, pflitt) apprendre à parler aa- ttna^tiol. Léifanilz,
firadiey ut 'ifinls^U font menlioit d'an cAien qu'un ;eune
-jlilàmaDd'aToit iasÉvuiï k répéter quelque* mois. On a cru
iiniîiMe.xbcai^idilrd queiqaes vesUgoa de la traix bumainé
■,4HWi''i«>CrUc/iÂ{RàiiM.'tratu., i6%a.),ie erocodiie (Greave^,
.Wivvêh- mg: ,^i. bii:] et dnpàuûii mdû c'nt aller Ira^
ilotB,.]>'eiI|eaHnaïne^ étendu langage des oiseaux n'est qu'une
-m^ifiideiaana.artifiuiéit.sknq inleÙi[;en£e,ia'e*t una.inuMioç
'ijbt^hyiiiqiiekQiWareÙDppoBfl atlounespril^^ucuii discetan-
• Wl. jSÀé'«iilIal]i[tteim\aium«lÀÀÎre<tatt'geste eaprbaon-
; (iMàtel jétat'.^caaidéiurii in> pressions a'asftooiaéonti dans-sa léte
i4aMi|ir«uvpnaoa'i«8peit.,Oa tombe\soav()b(jdnna dénxjexcèa
■ fiOOtrurea lonqu'^tl eumuno J'MteNigËveft'des auîmwiX;
Jeft wif .les':.^}ipKosfae^tAtfo]i. (lAi\Vlibia*&e , ks -miMI les
i'4'c^brdebt c^nnrdnaiiuloiU^lies&ûsauiblë) ; ieimilpm.mb»
)e«»«(UinQl]in<tt^saihlB:«Bitin|Kn|tl«:pIua^iiaij j ■>■■. .t-- i
■■'■ QWce-, lesi cAd^Mt pàrtwiftiera^Tf hàque effée«idr«4««Wi«,
.te*.^ille«,JMlure|lafiDnt un^ iMûdegînérel d*><3AwAli>né-
lA^Wftple^ lo^jwiw^uKf» parlent,. W«i|saMw a»^nyu>i«KhaIent
<^^.Simiimal\Be*:,^ip,ilutiibiKéa )*ttnU émieris>bru]WM>les
.pt4lt|ift»d«~p«tai»*nt:<teaieâuneura EeUndbaanles , XvpiaeoiUfc
. i/î' rc tv^ : (jt^t t d(p , <51*pp^ihens. .pli» .-oiÊ inriiDs : sonore»^' lu
t^(i{i:ift«Mitv^tv.HâIentd'uaO fwa» idancsiH . argentauB , ilw
3.n.iizedby Google
V O I Uf
aocoHt plut tmam^-^iUu prôcipil^; 1m
f DilMiH^ tfui ivi-nut de iMlÎMet de fm«U«aivi^ (Pica.) font
^later leurs ohatwons variées, dans kc^oelln on obs«rve dfi
-«Bi^reDx.balMaatt«aH|Mdeg<NâsnMajaa'iifalloiteEamiaer
-luvoûr d» c^anoie.de ces. eapèeeas «'il no^ fulloil décrire
lw|coaoerU nocluviiBi de PhilaiD^e anii aux aoupin de la
~fii«ai», ai noaa pouvions retrMMrlœhyiiniM de* l^rtées d«s
(.Axéla, queik» -lyee* burraonieuM* «aiprmieriout-nQua?
Lea écfaoa de la roche aotilaire ripètant cm «oncerta ; ila
^Msijtiaaenl d« k .ohuBson maiinaia ■de''l'^>à>u«tte,-de U
-ja^Éuaa «ufaade du rmrU, de la cour imitatrice duimf-
itfutur ck.la Vir^tûyAê VifammMm , et^e tous c'cb- Or-
<]kbAe*<qBi charmeBti'iBa'faeM]xt')diar» ^-prthtcmpa. pDOr
-aiin»i aaùa.'sotwuiBtiabM* antiqaet noaa àoouterona «v«c
. nèttejllÊinetitl'bafaatanâdravfuaat» i{tà ^^ve chaque aunoK
-A» Mm'AélaAàrèfimÊiriimàbB.ter^Aillt&ae-'élei'ati de Dien.
i -la» teiatei aechnption duwiifcwjaBaits.dtra, leà géren&wmeTia
>ld<èK>awaw**«Émii^»iie»ifcédMddfa Jarioftat ïefréhe, U
>ml»aMi&fliibnt^'t^i>c>u*''U"^'i">n*>^^â^'oonve7«alionB de
iiMipMKif/te aseirfani pBtit*,,l« KU»«itiaii^a. du roéfeiM-; k
RoaoésiiolataMQnimtitlMdiqtia d)iiiÂrfn«i'(iu«ein de^niarMi,
idflidiabiltâerU -^iàtvtfdùt^^auydev-ifttbiwtioa* du o^uanivie
nlBAii4wo^adkude«>.^a«/(NMi« aatfBilieHndm s^rs^irritéèa el ia
..«^bMg'ile^r.fUfiaaàkité dM-pioageaiu , -UhIk uoiulrdpr^ipiMe
lanaUtreiniméeielainoua^'joiffaonsles hymnes de.gnerré,
i.Je«!eii^iqt»e*idHéMpH!pl'brpwis»tidè jg idatajflut'.'-la'Tiruit
: dU'câa»batr;>lBB)^«JBin-déavainouayibicAai)/jidétct«aiplie
.mMéa aMXf|vapd«amèMf'd«l»Dst«ra,HiMt;dKoa.)BéiplBMKa
<i'tliliBi.' suc Jei'lnMiltb «éc«rpéwjul«u.'lea. ^)fa sç^bns^aait
i«p Mié.'dcBiineCB'on'-pKs-di)* rirea a^dwa^DstS', taatAtflafaa
nèliiii |iiihlirtlniiii rtnrtii-lliiiTirln fcinrftràiw Ir i mm iwnig^n
idu-SepteiitriMi„'qiiël«tapacUcleaI.q(MÛ>a,bannonieKljTopt
.- Vmrt , K ràpprooiw ; loal sonpiee et qlaaÉe.dana ktitatura
-■■fiimée, comai«Hiki'w4o.iiM:DDQ^e]idBn*4tài(»dDet^>d|-
j;»èrU(i>. ■. ; -. "■;■:■ . . . ■ ,v"-^-»»a -^ ■■- ■ 'a., r-t
-'-■I^asb ntpbiaoKinLvaikt ^aiirUMcipqiû eetUDlAt cr^ude ,
t ootenae ceUe ànsiUmard- Awibaifi>-li>ikaiuad& «taoupiianle ,
aiMi—n dana >l^;4ar£(Ar, gi^e-^naleri U»arda , brujtn^le
fldHna-le:«nMaJi/a:(GMW, Cotmal., p^a^.), sitflante^naiiea
-•êtr^jff rinmanlnTJanailM jTrnnnVffT ) -^tt"* quelqoo^a»-
-■■-■■ - -H . ■ . ;.■■-■■ ..>.: .. . ■ ■■ - ■ ..u.a;b
( 1 ) Klrc
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SttS V O I
pècte beuglent it4n» wc un fracaaaffroyabb (tfluM ftwn»).
■ l'arth det mm raaoïinraDeox de leur ^omsti .( OniipBr'> d»
Voc or0. , hx.) .. >.,!
Buniigton ■«»!« que pliuieun eipèan didiMcux mf^re».-
nenl de leun perenià .chauler , et qti& leun phreioi nuâ-
calea diâïreat «nir'diei 'duu tÛfTAvin •paj'i. Buffon « pi<é-
lendn anni que ai nba oûeeux' Ploient moiiu AeUUtn p«r
' le plamage que oeux da« Tropiquei, ili crotettt «d raraiicfcs
dee«cDens bien plut ntikidîeux. ' ■ ■. -l ,
Chaque sniBUl-twufvii de poumoiie, m a», voix nâiunMa
pourexprimer «ea aSêctioni. Li'hdmme auMi'a le cri de le na-
tura (Maloet , Srg» ffomiitivoxpeciUiari:) J ndé pendant BWpt
- du laugajt*- Oma >taéac tJ^OBvé une voife de langae nUre dju
onfcna aolitaire* f «ns le wcmm d^aaounanelive. ( Voyam Va-
'Jantio, DiiMft. tpitiokfnc, p. i65cti^. j Salrauth, OAtt,,
Il a ; Obt. M*é. , âti..).Le* enJâns dUaûiéa et desentM ■■■>
TigM, tt'ont !»« de Uaga^ A propre-, 'pait:e ^'ifa' aoht
Mute de leur eapècA ffike» tîAinent panât. Jce animAut ^ ils
imitent Iflun oiù, cobum ne jenn» Minage' d'Hahovrèkiui
' bMnil de naéuiB.qiis le» &)V&*t,.oii'eq PDlonaia qui gtwgDott
MMMmelMowfi'.pamiÉ'laïqiieUibfat trouT^f.ct comme oea
' èi)fasaqnivéleiTétMulipaK.ordred'iinro> dç Lydie, crmiebt
: hto ajini que -kn ■ oUtvM* 'que lea noumuoicat , luirBat Je
vtppoft-d'Hérodalb, de Suidea et âa.ClMidien. (fattrop.,
\n.■^^). .,.;..-. .,,.,. 1, ;...■.. ■■ ■ ■..;,..,.
Onja.long*4atnpl diipoliaDr letingi^^ct'bôlet; qadque*
' philoMpliei ont. sdautoon Bxwtenbey d^autcac l'^t niie;
. ^UHi ilalperaiiianit. vRoir cBviM}(é: ioelléj qnealicMir aoua le
.'BaAnEonppDfl'tfue aouecelni app^ableirireipèce baihaine.
li^ofBme #eaLipeMt>tK>minitntqiier'''aveo ses aetutdablM ipar
'I* /Mevia «rtAiMtoy ■ ke animaux m'ont entÉ^'euK-.^Kuae
: parole artiouléd,.-tfl«i seulement un Inog^ig* d'actiou jcar
nn<'jMrÀ>jn#<,.Qnnpiei et tout autre animal ,iniîlateur de la
-Innove hnmaane.:n'eat point compria dankce langage <mr
aea aernblablet. \jb ptrroqutt répète bien ce (|u'on lui fait
.dÎM^-'maisKatKen' cenoMtrela vila«r;i«aRB aavoif rshplt-
. ^UBC'à pi'opoK,.'^na,M'doBtei' qu'il renibrale un aen&.ll'a'a
tpeint.la ralâon-el le jugement; d ettit-^uoprèa oeiMMe an*
r *ia«Mne parlante ; et a'il entendoit ieaehade ae. qu'il pio-
'-aanm, il>poatoroil noua communiquer !aea idéeat il4i«-
_duirpit_lea noires, en aon idiôme^el les siennea^ana noirs
langue.
^MatafttM évident , au contraire , que les bStes ne eompren-
, n^ut point noire langage; cependant, cUm n«ua entendent;
* eUes aerineâl , non paiDOUwniAct, miaim* aflîirlifiiia i J)e
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roi M,
n^BMellMiwiacoBimaniqiwnt pwdtpetuées«BtM'«llc«,
nuit bieiilean.daNra» leurs Immmm, l«wk afi«olionji etk^.
idée* qui y «ont MMUieUement unie*, ht» «mmaïut onk.
donc i^a Itang», dou articalé & la vérilé, mù ccpendaaft.
tièt7i;xprewii lr軫CKBpréb«iuîblc. L'banMae «gui a» p6at
pBijex « >uui Bon langaM. Lea mBOto d« naiMaocff peuvent
M parler eotr'eux par dea «ignea qui neaont pat convaDua.
La aalure , c:'e>tà<aire lea rapport* néccaaaim euLre l'hommo
«tae»be«oinB, lui doaoeotdeigBalea un ifermea et invariable*
pour exprimer we» affectlMia prwniteo. Ainai, dana la loif ,
tput le monde £sroit le mAme ûgne, celui de boire, devant-
titf éUangen dont o^ ne cï>na<Àl point 1» langue.
L'animal ne comprend de même que lea gMte» et lei
mçcea». Si noua dinon* k no ehisjt dee paroles menaçâmes
du mAme Ion q.ue de* parole* oaresMates, il lea prendroifr
pour CM dernierea. Il ne fait donc aucune atlenlion aux
paroles , ^ni «ont pour lui un ididme inconnu , mais A
i'ac«ent qui 1« accompagne , au geste qui let précède ou les
aiiil. Auisi l'animal examine beaucoup la paniomime defl
panion*; il étudie l'homme physique, parce qu'il se rap-
proche de lui par ce seul c6^é : il ne peut atteindre à l'hom me
lotellectnel. Il devine assex bien sur la £gure de son mailre
lea unBmeiu qui l'animent ; il comprend toujours son geste.
Cest aussi par-là seulement qne nous connoissont les biSle* ;
et la Genèse, qui dit que tonte la terre n'avoit c^u'une même
Uvre an commencement du monde , renl faire coteodre
qu'il n'existoit alon que le seul langage d'action pour
l'homme et pout leRMuasanx.
Les VQU des aninmnxeent donc |4al6t le langage de lean
passions querexpressign de le^r petts6e. lia se communiquent
tfurs id^ par des gestes (le langage d'action) ,et témoi-
gnent leurs sentimens par des cris. Plus un animal est sen-
si^, plus, il donnera de voix; et les temps de la plus viva
ajfoelioQ de la Jtatnre sont ceux des ckanu et des crié des
animaux. L9 quadrupide donne de la voix principalement .
dans la saison du rut i le ibiip hurle alors dans leslénèbcesf
le U*n rugit, le. fougueux iaurtau fuit retentir les coteaux
de ses longs magissem#ns. L'époque de l'amour est aussi,
pour les animaux, un temps de combats, de colère et ds,
^lousie. C'est par ses cris que le mâle appelle sa femelle :
e'estalcra que ses onEWses vocaux entrent dans un état de
vie et d'action. Ainù, dans l'homoie, U voix change fc
l'époque d» la puberté , et lorsque la liqueur séminale com-
mence il se seoréter dans les oignes sexuels. 11 y a nue
•ntm. de diSirenoe entre le ton de voix d'un enfant et celui
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sgo , V o r
dupaliArtf, pàl-Cé'^m In cordes fô^âl^'im les ligamens
«rytanoïdiem de la gfotre prennent le double de grosseur.
1^ eunuques, privés dès l'enfance de leurs organes sexuels,
conservent BUMi une «o/j; aiguë el claire comme les femmes;
et es f;ènéral , *oattê lès femelles des «nimaux ont la vwx
plus foihle et ptusaigaëqne les mâles, parce qu'eltek A'ont
pas, comme eux, 'une vraie liffueur «éiQinale. On remarque
auwi que les individus cheE lesqnets le ton est le plus fort
et le plus grave, la semence est plus aboiidanie et les or^anea
de génération sont plus actifs. Ainsi , la voix grande et faattte-
est un signe ds puissance en amour. Ne'^>oyons-nons pas
que chez les femmeiJ qui passent l'âge critique , et chez le»
vieillards , la voix su casse , tremble et s'affoiblit ? C'est que
les forces sénéralive» se perdent. Les fiHnmes publiques ont
la vois ordinairement rauque , i cause d<e l'»hui des plaisirs
de l'amour; et dans les maladies vrinérïennea qui attaquent
les pariies sexuelles , lee symplàmes se poMent aussi à la
f^lolte et au larynx, et s'y manifestent par de* excoriations,
des chancres, &c. ; lant est étroile la correspondance entre'
ces parties et le* organes de jiénéralion^. De même le bauf,
le chapon, perdent, par la castration ,' l'accent fort du tau-
reau et du coq. £<es anciens infibuloienl leurs liisirïons dont
ils vouloient conserver la tvix / c'éloit un anneou qu'ils pas-
soient dans leur prépuce pour les empêcher de jouir, car la
jouissance cfuttre pour ainii dire la voix. CW pour cela que
les animaux deviennent presque tnuels apr^ le temps du
rut ; la voix semble leur avoir seulement été donnée pouf
expnmer leur amour. Celle vérité est bien éridenle chez le*
oiseaux. Da'ns quels' temps nos hoâageè' M>nl-i]s réjouis des
accens de l'oisean ? C'est 'A f époque 'de la ponte, au temps
de l'amour, lorsque les feuilles des arbres commencent à
poindre , et que tous les germes de vie cherchent à s'épariônlr
a la lumièi-e. Alors les -organes sexuels des orseauX se |;oti-
flent; ils entrent dans un élat d'activité; et à laném»
époque, on avu le larynx des mAlés prendre du dévelop-
£ment , se grossir , se perfectionner. ( Cela est remarqnable ■
ns le ronaigrud mâle. Voye» Englitch soTtg birrU , p, 85. )
La plupart des oiseaux mâles ont même , pour le chant, des
organes particuliers dont les femelles sont pnvéee; ainsi la
tareellt mâle parle seule à ses bronches une. sorte de laby-
rinlhequi renfle la wt* de ce p^lit eanurt;. (Albin, Hi»t.of
birds ,(.1,0° loo. ) Dans les insectes même , tels que lea
cigaies, le» criquetx , les mâles sont seuls ponrvus des partioa
srvec lesquelles ils font du bruiL On n'entend jamais coaiseï*
lés gnnouilUs mAles qu'au temps du frai. L'amour at le ehani
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V O I Sgi
flirenl' ton)oan frèrrfi daba la mtnre-, «t bohii-ci na-inrvit
jamais au premier. Qui crodroit que>lie mAme roêaignoi, dont
l«» concerta cbarmoii^t naguère noa vergera et noa champs ,
n'ait plus.aprèila ponte, qu'un vilain cri presque aenibiabie
au ooaaaemerit aaurd du crapaud? Aucune feniAUe d'oïKaa
n'a de cAora/commeU mâle ; elles sont presquetoutes muetLes,
parce que leura organes vocaux sont moins développéa tfom
ceux des mâles : ceux-ci perdent leur voù avec leur amour.
Les chants de la jeunesse , les ramages de l'oiaesu, Ie« cla-
meuiK du quadrupède, les aifflemens du reptile, tout res-
pire l'amour , tout le représente ; c'est l'ame qui s'exhale
vers un être aimé; c'eat l'expression du désir, le cii- de la
volupté. La nature porte ainsi toutes aea affections vers la
propagation dea êtres. De même , la tendresse de la mère
pour ses petits se témoigne par ses criu d'inquiétude ; c'est
une suite de l'amour reproductif. C'est toujours l'être qui
rei^herche , qui donne le plus de voix,; ainsi, la.ffAs/te
exliala dans ses miaulemens douloureux l'excèa de act deain ,
et contraint le mâle à la jouissance, tandis que les femelles
des autres animaux sont muettes et pudiques, parce qu'elles
cèdent aux mftles plus qu'elles ne les recherchent
Le premier qui inventa la musique , ce fut l'amonr. Le
plaisir que nous trouvons dans tes consonnances harmoni-
ques , vient de l'image de cette harmonie secrette de deux
coeurs amoureux, car ce sentiment ae confond aveo le prin-
cipe de tous les beaux arts ; il allume le flambeau du ^iiie,
et se jnarie à toutes nos affections tendres et généreuses. La
musique est l'expression du plaisir, et ai elle peint la lrist«$te,
c'est encore un sentiment doux el mélancolique dont l'attrait
n'eat paa moina délicieux pour les amea aimantes. La guerre
est aussi dans l'amour , et ce mSme principe de concorde et
d'amitié entre les sexea différensesl encore la cause des jalousies
et des inimitiés entre les sexes pareils. Quelles que soient donc
les expressions des passions dans les animaux, toutes émanent
primitivement de l'amour, qui donne la voù aux animaux et
quiranimedesesaccens.Silamusiquea policé d'abord le genre
humain, si la lyred'Orpbéeamoilissoit les ^jTvaelattendnsaoit
les rochei*», à qui doit-elle ces prodiges, si ce n'est à la plus
douce affection qui puisse entrer dans le coeur de l'homme ?
Quelle fut la première fondatrice de ta société humaine , ai
ce n'est cette tmpul^on si vive et ai puissante qui raasembla
les sexes en familles, qui attacha la mère à Tenrant suspendu
à sa mamelle , «t fixa le sauvage aoua un toit protecteur entre
leabrasd'uneépoasebieaaimée? Alors naquirent les premiè-
xttvoix articulées; l'accent aeul de l'amour' pouvoit-d rendre
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Sj. V O I
IouImIm Buuieeil dff BO( «n ti«i«Qi7 £jm betoiiu de l'enGinoe ,
la conunuaicAtion de* premièm psai^, U raultiplicadon
de* bewîiu firent iaTSDtsr lu première* loix du langage; tta
Êo servit de l'onomelopia ; on prit datu un aena moral des
obieU phyàqiWBi lot Iropei aoDl encsore la Unaue ftmili&re
da toDlei lee peapUdei MDvage*. Il £Uioil peindre à l'aspiil
paor M faire comprendre ; il fâlloit donc moolrer aux yeox
et agir «nr lei sent. StgniuM irritant animiM damittaptr aurem,
quan* quœ uml octtha aubjtota fidêlibut , a dit Horace. On
lil parler Im corpa ; on donna ane ame au ekiiu antique ; le
laûu pleura prea de la fonlaine murmurante ; U vioUtte fut
humble, et le oifiraorfpieilleui:; le n>cA«r gémit de compaaùon
~ aux aooena de la donléar : alora la nature fut toute vivante,
«tia poUe devint le premier lanKagedeahommea, Ceat parmi
lea aauvagea qu'il noua faut chercher maintenant la poéaie et
l'éloquence ; noa languea devenues clairea, exactea , géom^
triques, n'admettant plus ces manières de parler vive* et
surprenanlesj nous u'arona plus besoin de l'illosion deaaena
pour comprendre lea penaées d'antrui ; noua procédons par
la froide anal^ae ; nous parlons plus ezacleoient , il est vrai ,
nais nous perdons du cété de U force de l'expreasian et de la
peinture des objets. Nos lan(;ues sont pour l'esprit, celles des
sauvage* sont pour le coeur et les sens ; nous raisonnons , ils
smtent. Comme ib manquent de termes abstraits, ils smt
forcé* de prendre des expressions toutes corporelles ; ils trana-
portent le physique dans le moral, ib prêtent leurs se ntimena
aux objets maténeU. Plus un peuple est sanvage , plus il re-
lient dans son langage des cris inarticulés, qui sont la langue
primitive du genre humain ; elle est toute en figures, en mé-
taphores, en métonymies, en aUégoriei et autrea tropea fiuni-
Yuen aux homme* sauvages. C'est plutôt un chtutt qu'un
discours suivi , car ce furent le* passions qui firent parier les
henimes avant que la raison fdt née.
L'articulation de* voix fut la suite des cris des passions. Les
modifications de la glotte, du palais et de la langue se dis-
tinguent en voyelles et en consonnes. Les premières sont
l'essence de tonte langue; c'est un même son nuancé : on en
compte ordinairement cinq ; mais il est évident qn'il en exiits
bien davantage; j'en trouve au moins douae,(>,i, d, «m,I,
y^oi , a, 4, ou I ou , u , et il y a plusieurs autres dipbthonguea.
Le* consonnes varient ausai en nombre, suivant la natnre
des langues. Par exemple , lea Chinois , les Japonais et lea
Mexscains n'ont pas A'r dans les leur* , et ne peuvent même
pas la prononcer , de même que la plupart des nègres, àcanse
ri» rinçlinaisoii ds; laur pdais et de Uurs dent*. Dan> h langiw .
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sroën1andaûe,lec,le efetiymanqQenl; dies les Braùlieas , .
IçH Qonaonaeaf, l, 9, s, r, sont inconDues. De même, nou*
n'avons ea nolni langue ni le iA des Aajjlaù , ni le cà guttural
des EspagDola, ni le dJi des Arabes et des Malattares , &c.
Parmi les consonnes, lei unes soat forlea, comme />, c, t,
t,f,ch, r , f», X , s ; les auti'es sont douces, comme ^ , g ,
J ,d , V, l , n, g. Les labiales sont les plus faciles i exprimer
et les premières que les eufans prononcent ; c'est pourquoi les
mois papa, raama, baba, se trouvent dans presque toutes
les langues, et ont même été appliqués aux premiers parens.
LfCs gutturales se trouvent ur-tout dans les langues des pays
du Nord , ^ cause du froid qui enrhume la voix et qui em-
pêche la libre action des organes plus extérieurs ; les labiales
•ont plus fréquentes au contraire dans les langues méridio-
nales. Les explosives appartiennent aussi aux langues septen-
trionales ; celles-ci sont en général surchargées de consonnes ,
de sorte qu'on peut à peine les prononcer. II faut hurler pour
parler exactement dans le Nord , comme on le voit dans les
rejalions de ces pays, dont les noms même sont si barbares,
<f u'on s'écorcfae le gosier en les prononçant. Les langues du
Âf idi sont si douces, si coulantes , si moelleuses, qu'elles ne
■ont presque composées que de voyelles et des consonnes les
plus molles. Comparez l'italien avec l'allemand , le danois
avec le malais > voua y reconnoitrez les différences les plus
énormes ; les n^s des lieux dans chaque contrée suffiront
pour vous les mâjilr^. C'est l'flpre nécessité qui dicta les pre-
mières voix aux hommes du Nord ; c'est le doux plaisir qui
forma celles du Midi: elles se sentent de leur origine; les unes
aont t'espression de la colère et de la douleur, les autre»
marquent la volupté et l'amour. La musique suit ces mêmes
diS^rences; elle est bruyante et vive au Nord , lente et douce
au midi, tempérée dans les pays intermédiaires. Le Ion de la
voix est âpre et enrhumé dans le Nord , il eut clair et argentin
dans le Midi. Les Ages influent aosû sur tessons de la glotte;
la voix devient plus grave et plus sourde à mesure qu'on
avance en âge, parce que les ligamens de la glotte se relâchent
peu à peu, tandis que leur tension, dans la jeunesiie, rend
leur son clair et éclatant. Comme les cordes vucale.t sont plus
firêles cheE la femme que chez l'homme , sa voix est aussi
moins grave d'une octave. Mois nous avons dit que la plupart
de ces difEerences provenoient aussi des parties sexuelles. Il
en est d'autres qui dépendent du local; ainsi les bitbitans des
contrées basses , humides , marécageuses ont une voix pliu
graVe et plus sourde que ceux des lieux secs et élevé». Les
mdmes variatiooi obieivées çhtn les hoauoea , le remarquent
xuuk ce
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S.,4 V O Ei
aussi dans le» animaux «oumii aux mémei circoi»tanc«a , ce
3ui fait voir que la fibre animale jouit des mémo propriélés
ans différeiu Aires , toutes choses égales d'ailleurs. On peut
voir k l'article Oseille ce que nous avons dit sur les sons et
les corps sonores.
La voix, le chant, les cris, les différens bruits des animaux
sont ainvi modifiés : t°. par l'amour auquel ils doivent nais-
sance ; y. par les autres affections ; 3°. par les températures
de la terre et les localités ; 4°. par les complexions. Noua par-
lons à l'article de I'Homme des principales langues connue»
et de leurs diMectes. Foyn les mots Homme et Oiseau. (Y.)
YOJET. Adanson a nommé ainsi une coquille du genrw
desrocAws(n»w«x oleariitm Linn.], qu'il a figurée dans son
Hiitoire tUa CoquilUt du Sénégal. Voy. au mot ftocaeB. (B.)
VOL. C'est, comme l'on sait, l'action par laquolle les.
<Hseaax et les insectes ailés se transportent dans les airs. Il j-
a diverses espèces de volt; celui de la ehauvt-toaru , par
exemple, est un voltif^ment incertain et inégal ; le volbge-
ment du papillon s'exécute en rigzagj parce qœ chacune d«-
ses ailes fnppe alternativement l'air. Ckvol est avantageux i
l'animal, parcs qu'il le met souvent à l'ahri des oiseaux qui !•
poursui vent; en effet, l'insectes'agitant dans diversions, tandis
que le tv/ de l'oiseau est en ligne droite, il arrive souvent que
celui-ci échappe par on détour. Mais la ehatw-tonri» ayant
un vol moins parfait que l'oiseau, peut aussi làiredirenes
inflexions, afin d'atteindre plus aisément les ^Aotfna* et aotrea
insectes nocturnes dont elle se nourrit.
Les mots Mouveueki des anihadx, OisxAir et Fav-
oonnekie ex|MMent le mécanisme du t^des oiseaux, et Ie>
principales différences de ce mode du profrettton. L'on
pourra consulter aussi les observations de M. Hubert de
Genève , sur le vol des oiseaux dé proie , ainsi que le TVaité
de Borelli , dé motu animalium , et l'ouvrage du célèbre
M. Bsrthes , sur la «AUijiM (ies aniffMjiuc. (V.)
VOL {fauconnerie ). La ehaase du vol est la chasse avec les
oiseaux de pruie ; l'équipage du pol est la réunion des chiens
et des oiseaux ]>ropres a cette espèce de chasse; le comman-
dant de cet équipage se nomme comma/idant du vol. 11 y a
des vaU pour différentes sortes de gibier.
Bans une autre acception , l'on dit qu'un oiseau fait bon vot
quand il chasse bien.
Le vol à la taiae a lieu lorsque l'oiseau part du poing â
tire d'aile , pour {loiit^uivre une perdri* à la course. Le vol à
lafouTs* ou à Itve-culat quand le gibier pari. Lorsque la
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■VOL 5.|5
pgrdrixM rettrerM i rau-te-vent, ]« value îaxX à la ranverut.
&x l'on approche du ^bier qui est h couvert derrière une
baie, le vol s'appelle à ia couvarte. (S-)
VOLAILLE, dénominalion f^énénque aoni J^quelle on
comprend lei oiieauic domestiques que l'on nourrit dans le«
ba««e-caun. (S.)
VOLANT. On donne ce nom à tous lus poUsons qui ont
]a faculté de nauter hors de l'mu, et de se soutenir quelque
temps en l'air en décrîvan t des courbes plusou moins longues.
f^oyn aux mots Poisson volant. Exocet , Thiole , Scor-
riNB , PÉSAZE , ttc. (B.)
VOLANT. On donne vulgairement ce nom aux deux es-
pèces de MYHio7Hyi.LES et au NiNUFAR. Voy. ces mois. (B.)
VOIXANIST£S. On donne ce nom aux naturalistes qui
pensent que les btutUtn sont dea produits de volcans : on
nomme nrptitaiaUH , ceux qui disent que ce sont dea produits
d« la voie humide.
Les uns et les autres ont raison : la matière des banaiteê a
Âté en ^et vomie par les volcans mumarins; mais elle a été
déposée par les eaux de la mer, qui ont ellea-mémea iavorisè
■a cnstaÛisalion en prismes polygones. F'oyet Basalte et
V01.CANB. (Pat.)
VOEXJANITË , dénomination donnée très-jodiciènsement
par Lamétherie , à la subslance cristalliaée qui se trouve la
pins fréquemment dans lee matières volcaniques.
C'est lajmftrae substance que te professeur Haiîy a décorés
dn nom de pyroxiné ,mot greo très-harmonieus tans doule, et
qm pourrait paraître avec honneur dans un poëme, mais qui
malheureusement renfisrme une contre-vérité, CArpyroièn*
vent dire gui é»i ^fanger au fia ; et il est tujourd hui re-
connu que la «ubalance dont U s'agit est au contraire un pro-
duit du Jiu.
La nom i'augUe qm loin été donné parWemer,paro!t
être aujourd'hui généralement adopté. Fhyvi Auoite. (Pat.)
VOLCANS, moatagnos ordinairement fort élevées dont
le sommet , terminé en cAne tronqué, préseiile un large cra-
léte en forme d'entonnoir , d'oà sortent quelquefois des
flammes, beaucoup de famée et des matières embrsséet,
tantôt m>a» une forma pnbrémiente et lantét dans un état
pftietnr semblable k celai des métaux en fusion. Les pre-
mières sont'Oonnues tous le nom de caàére* volcaniques ; les
Autres sous celui de laves.
Les éruptions de ces matières solides ne se font que par
iaterralies plu* ^ù mobu éloignés , et sont précédées de di*
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.896 VOL
vers phénomènes ; od entend dei mugÎMcmeni Kratemin»,
dont le bruit roulant reswmlile aux explosioni da tonnerre ;
la terre tremble par «ecouMe* redoublée* , et l'on voit aortir
de U vaste boucbe du volcan une colonne de fumée épaina
et noire , semblable II une masse solide et qui s'élève jusqu'au-
dessus des nues ; elle est sans cesse sillonnée d'éclairs , elle
porte le tonnerre dans sou sein , et la foudre éclate autour
d'elle.
Le sable noir et les cendi-es dont elle est composée , tom-
bent comme une gréle , et couvcent la terre d une cooclie
épaisse. Une partie de ces cendres, élevée dans les airs ii une
hauteur immense, est quelquefois transportée à U distance de
quarante lieues et plus. Voyti Cxndrbs voïKiAifiQDJEa.
Après la sortie de ces matières pulvérulentes, commence
l'éruption de U lave , qui , comme un fleuve de feu , soit
lantdt par le cratère , qu'elle remplit en entier , et lantAt par
«me ouverture latérale qu'elle se fraie elle-même dans le flâne
de la montagne. Elle r-oule , elle s'avance , et dans sa marche
terrible elle renverse , brûle et détruit tout ce qui se trouva
•ur son passage. Des villes endères ont été dévorées par ces
torrens cteslnicteurs , dans l'espace de quelques instans.
Tel fut ce vaste courant de taw , sorti do sein de l'Etna,
qui termina son cours en couvrant la ville de Catane , avant
de »e précipiter dans la mer.
Teffut encore celui qui sortît en 1794 des flancs du Vé-
Buve , et qui consuma U ville de U Torré. De savans observa-
teurs ont calculé que la lave qui formoit ce courant éloit an
moins de six mille millions de pieds cubes-, mais quelqn*
énorme que soit celte messe , elle est peu de cboee en comp^
laison descourans de l'Ëtua.
Ijes éruptions de matières pulvérulentes ou de masws dé-
tachées , sont quelquefois elles-mêmes d'un volume prodi-
gieux. Une seule éruption de celte nature forma le Montée
îiuovo près de Najdes, le ag aeplembre i638. Hnsieurs té-
moins oculaires de ce phénomène ont écrit que cette mon-
tijjne avoit alors une lieue de circonférence et près de miHa
pieds d'élévation. (Ferber, Lett. aur l'Ital., pas. 497.}
Une seule éruption forma , en 1669 , au pied de l'Étiu,
le MonU'RoMso pXa» considérable encore.
Une grande partie de la suHace du glohe a élé couvnrte
de voican» , qui se manîfestoient à mesure que l'Ooéen , par
»a dlmioulion graduelle, mettoit à découvert lu parties les
plus élevées de la terre.
Ces volcan* exisloient déjà dans le sein dea eaux, aaia
leurs phénomèuts et leurs produiu étoient ^ifi'érens de c«ux
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V O t 3„
tm'iU oEFrirent qoand ils se LrouTèrent â décODVerL Lorsqu'ils
étoienl ensevelis sons les Bots , leurs émanations formoient
}es matières qui composent toutes les couches aecandairas .de
U terre ; mais , à mesure qu'ils commençoîent k se trouvei-
en comuiuuication prochaine avec l'atmosphère , ils pre-
noient peu à peu le caractère de volcana ignivomea.
£t lorsqu'ensuile ces mêmes volcana, après une longue
•érie de siècles , étoient enfin abandonnés par l'Ooéan , ils
s'éteign oient faute d'aliment.
C'est un fait connu depuis long-temps , qu'il n'y a de vol-
can» en activité que dans les ilea ou sur les Dords de la mer.
On n'en voit pas un seul dans l'intérieur des conlinens , ou
Blême è quelque distance un peu considérable des côtes.
Il arrive aussi quelquefois que , même au bord de la mer ,
ils s'éteignent, lorsque, par des circonstances qui tiennem à
ta structure des montagnes , les fluides , dont l'eau de la mer
est le véhicule , cessent de ti'ouver accès dans leur sein.
Le nombre des volcana actuellement brûlans s'élève à plu-
sieurs centaines, il est plus grand sans doute qu'il n'a ja-
mais été ; et <X}mme l'étendue des côtes de l'Océan ira tou-
jours en augmentant à mesure que ses eaux diminueront , il
est probable qae le nombre des volcan» augmentera dans la
Inême proportion.
Quoique les volcana qui ont bràlé k la même époque n'aient
jamais été peut-être aussi nombreux qu'aujounl'hui , néan-
moins le nombre des volcana éteints surpasse de beaucoup
celui des volcana en activité , par la raison que nous avons
Éous les yeux les restes de ceux qui ont brûlé , et qui se sont
éteints à des époques fort éloignées les unes des autres.
Il est même trà»-probable qu'il en a existé un grand nom-
bre dans les contrées qui ont été les premières abmidonnées
par l'Océan , telles que le haut plateau du milieu de l'Asie ,
oii la taux du temps a fait disparoltre jusqu'à leurs motndrea
vestiges.
Dans toute l'Asie boréale , je n'en ai trouvé que dans la
partie la plus orientale , aux environs du fleuve Amour ; et
ils sont d'une si haute antiquité , qu'il n'est pas toujours fa-
cile de les reconnaître.
Buffon disoit qu'on pouvoit compter cent^oîa plu» de vol-
cana éttinta que da votcan» an activité ; et si l'an en jugeoit
d'après l'Ilahe , cette proposition n'auroil rien d'exagéré.
Voi^CANS ÉTEINTS..
Sans U Campanie seule, depuis Kaplea jusqu'à Came»,
.:kv. Google
Sflg VOL
sur un espace Ab letTeio de cinq lieaet de long wr trois (le
Ini'ge , Breislak a reconnu plus de aoixanle entières , sans
compter ceux des fies voisines , qui sont eu grand nombre :
quelques-uns sont plus considérables que celui du Vésuve ;
le cratère de Quarto surpasse même celui de l'Eloa, son dia-
mètre est de seize cents toises.
Celui sur lequel eal bdtie la ville de Cumes , a vomi un (or*
rent de lave de buit mille pieds de largeur, sur une épaiaamr
moyenne de quatre-vingt a cenlpieds.)
Ce cratère est celui d'un volcan éteint depuis aae anliquilé
très-reculée : la foudiition de Cumes remonte â une époquo
antérieure d'environ laoo ans à l'ère vulgaire ; d'où Breislak
conclut avec raison que l 'embrasement de ce volcan avoit
cessé plus de 3ooo ans avant noire siècle , puisqu'il ert évi~
rient que les Grecs n'auroienC pas fondé celte ville sur 1»
bouche d'un volcan briUant. l<a même réQexion peut s'ap-
pliquer à beaucoup d'autres cratère*, et noUmment à ceus
sur lesquels Borne est bâtie.
Toutes les autres parties de l'Italie , depuis le Véronèae , la
'Vicenlin et le PadouaD , jusqu'à l'extrémité de la Calabre,
■ont égalemeot couvertes de vestiges incontestablea d'aocieD»
1^ Sicile en présente un grand nombre, aana compter
cette centaine de montagnes qui forment les premiers gradins
de l'immense colosse de i'Ëlna , dont quelques-unes sont
de la grandeur du Vésuve, et qui toutes jadis ont vomi
du feu.
Le reste de l'Europe en onVe dans presque tous lea pays :
nous avons en France ceux du Vivaraiset du VeUy, si bit-n
décrits ])ar Faujas de Sainl-Fond : ceux d'Auvergne, que
nous ont fait connoilie Desmarcts , Montlosier , Dotomieu ,
X<acoste et plusieurs autres savans observateurs. En Langue-
doc , ils aont en grand nombre : toute la contrée en est rem-
plie depuis le Cap d'Agcle , qui est lui-même un volcun , jua-
qu'A cinq lieues au nord de celte oàte.
La Provence en oflre de Irès-puiasans au nord de Toulon ,
aux environs d'OlIioules, et ailleurs , dont queli^ues-uns oui
été décrits par Saussure.
Lamanon en a découvert un très- considérable dans les
Alpes du Dauphinc. ^oj-wt Vabiolitïsdo Dhac.
lies bords du Rliin . sur la rive droite , dans le Bri^an ,
sur la gauche aux environs d'Andernach, d'ObersIein et ail-
leurs , oflVenl des chnines entières do collines volcaniques.
I* baron de Beroldingtn pense que les mines de mercure
clu Falatin^l sont dans de» volcan» éteints.
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VOIi 3gç,
TEn AOrtmagne, la Hesn, )a Luuc«, le comté de Nassau,
Fulde, U Thariage, ]a MisniBj la Saxe, sont des pays vol-
taniaéa. La Bohême est en partie coaverte de laves et d»
bajulles,
La plupart des tnontagoes de Hongrie sont rolcaoïques ;
celles même qui reaferment aes ploa riches mines; Breislak
dit qae la TameUse miae d'or de Kagyag est dans un cratère
de volcan.
£n Angleterre , plnsienn provinoes, et notammenl le Der-
byafaire , ont été volcantsées. Voye* Toad-itokb.
L'Ecosse , Bur-Lsut vers les cales , offre de tontes parts des
montagne* el des terreins Toicaniques.
L'Irlande ert fameuse par ses basaltes, appela Gtauseé*
■dga Géant, Ce prodigieux amas de matières basaltiques se
prolonge au nord dans les iles Hébrides, oà ils forment la
merveilleuse grotte de Fingal; et de là, dans les lies de
Ferroë.
La Suède , la Norvrége , ont anssî des laves et des basaltes ,
qu'on a quelquefoiSi pris pour des trapps.
Si nous jetons les yeux sur les contrées méridîonalus de
l'Europe , nons y trouvons pareillement des traces non équi-
voques de l'action des feux souterrains.
Uolomieu a vu en Portugal des cratères sur les plus hautes
montagnes, et de nombreuses coulées de basaltes et de laves
qui jadis en sont sorties.
En Espagne, la soufrière de Conilla près de Cadix , est un
ancien voican; et Proust nous apprend que le savant natu-
raliste Garcia Fernandès vient de reconnotlro que les envi-
rons do Burgos , capitale de la Castille- Vieille , sont entière-
ment vol canisés : il en a rapporté drs laves, des pouscolanes ,
des pierres- ponces , des divines et autres prodiiits volcani-
ques. II y a sur-tout observé le fait le plus intéressant ; c'est
que la fameuse mine de sel-gemme de Poza , près de Bur-
gos, so trouve au centre d'un immense cratère. (Joura..de
j'hfs. , frioiaii-e an xi , pag. 4^7. ) £t ja suis bien persuadé
que si des hommes éclaira et non prévenus dirigent leurs
recherches vers œt objet , ils découvriront encore beaucoup
d'anciens voit-an* dans celle grande et belle contrée.
Plusieurs lies de la Méditerranée , qui jouissent mainte-
nant du repos, furent jadis agitées parles voAraM,- telles que
l'ile d'Elbe, laSardaigne, les îles d'Ischia, deprocila; laplu-
part même des iles ^lienues, car si trois de ces iles offrent
encore des voicanë en activité, les six autres ne présentent
^us que les produits de leurs anciens feux.
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400 V O t
PrcMOe tout«a les tiei de l'Archipel not brdl^ : LeronQ#
toit jaaû regardée comme un des arsenaux de Vulcain.
£n Asie, Volney nous apprend qu'une partie de lâ
Syrie , el sur-loul û vallée du Jourdain , fut Bulrefois ta
p -oie des voharu.
Toumefort nous a Tait connortre l'immense cratère da
mon! Ararat en Arménie, volcan depuis iong-lemps éleint,
puisqu'une iVndilion Tulfiaîre y fait arrêter l'arche de Noé.
Comme l'iatérieur de l'Asie n'a pas encore été visité par
des géologues , on ignore s'il s'y trouve d'anciens volcan* :
un naturaliste anglais a néanmoins découvert du basalte
dans les Indes. £t le réalgar qu'on apporte de ce* conLréea,
est très -probable ment un produit d'anciens votcttnt.
■ Quant à l'Asie boréale , j'ai déji dit que ;e n'avoîs décoit-
Tcrt des vesrîges de volcana éteints que dans la Daourie , sur-
tout aux environs du Oeuve Amour.
Après avoir traversé le lac Baïkal , j'ai commencé i voir
des collines de laves à soixante versles ou quiase lieiws k l'est
de la 1-ille d'Oudinsk. , près de la rivière Kourba , <[ui ae jette
dans rOuda.
Tout le pajs qa'on trouve ensuite entre la Chîlka et l'Ar-
gonne ( qui forment le Qeuve Amour ) , présente des traces
de volcan».
Les mines du Gaeimour sont dans le voisinage d'un cra-
tère immense , dont le fond se trouve presque an niveau de
la rivière : ce fond est horizontal , couvert de blocs de laves
scoi'iËées ', il résonne sous les pieds des chevaux , comme s'ik
jnarchoieut sur une voâte. U s'élève da ce fond pi uneun pe-
tits monitculea , qui sont eux-mêmes des cratères.
J'en ai vu d'autres bt'aucoup plus considérables, près da
la rivière Kourba , sur des sommets de montagnes volcani-
ques , dont quelques-uns éloient convertis en lacs.
Je suis même porté à croire que la vaste enceinte qui ren-
ferme les giles des topâtes el des émeraudes , au sommet dft
la montagne Odon-TchéloD , est un cratère. Vojet les arti-
cles Geumbb etToFAZ£S.
De grandes coulées de laves descendent de ces cratères :
les unes on) leurs alvéoles vides ; les autres , qui sont parfai-
tement semblables à celles d'ObersIein et de Deus-Ponla,
sont i-emplies de calcidoinaa et autres pierres parasites de la
même nature.
Plus au nord, on voit sur les rives de !a Lena des mon-
tagnes toutes composées de basalte en colonnes; et le nom
de SloU»ivaiaRéka{RivUnde*Clolonn4»),t^c^r^oi'^M-
3.n.llzedbyGOOg[C ,
V O t 4„,
nevn rivièrea de celle contrée , proave awez qu'elles baignent
de« chauuées basaltiques.
Sur les bords du golfe de Kamtchatka, près d'Okhotsk, est
une cotliae appelée Maritart, toute composée de sables vol-
caniques, mêles de glnbules vitraux, dont j'ai parlé dans lea
articles Marekanite et Vebhk de Volcan,
La presqu'île de Kamtchatka , outre ses cinq voleana en
activité, en a plusieurs qui, depuis long-temps , sont éteints.
11 en est de même des îles Kourilles et des lies Aléoutes: les
volcan* éteints s'y ti-ouvent a côté des volcans brtllans.
En Afrique , tous les environs du Cap de Boane-Ëspé"
rance sont volcanisén : Sparmann dit que les montagnes oA
•ont tes bains chauds de Hottentot-HoÛand , sont composées
de lave*. Thunberg nous apprend qu'une partie de la mor^-
tagne de la Table est formée de cendres volcaniques. £t,
d'après la description que ces deux naturalistes donnent de
la contrée en généi-al , il est aisé d'y reconnoitre un pays qui
fut jadis en proie à l'action des feux souterrains.
Les autres parties intérieures de l'Afrique sont trop peu
conaues des géologues , pour savoir s'il y a eu des volcans;
mais il est probable que les basaltes en colonnes que les an-
ciens tiroient d'Egypte , -éloient des produits volcaniques.
Descotils en a rapporté un sable ferrugineux mêlé de saphirs
et d'hyacinthes , comme celui du Puy-en-Velay ; et je crois
qu'il provient d'un détritu» de laves : ce qui me paroll sur-
tout le prouver, c'est que ces gemmes sont en cristaux mi-
croscopiques, comme ceux qu'on observe dans d'autret
laves.
lies tles voisines de l'Afrique offrent aifssi des volcann éleial»,
comin» r!le de France, Madagascar, Sainte-Hélène, Saint-
Thomas, la plupart des tles du Cap-Vert et des Canaries.
En Amérique , Lacondamine a reconnu plusieurs vol*
eani éteints dans les Cordillères iia Pérou; et certes, il ne les
R pas tous vus.
Creanayf) a parlé de quelques-uns de r-eux qu'on trouve k
Sailit-Domingue;eironsailque toutes les Antilles en offrent
des vestiges multipliés.
Dans presque toutes les lies ^ur sont dans la vaste mer du
'Sud-, entre l'Amérique et l'Asie , on trouve ou des votcaiti
en àpdvilé, ou des traces de voleana éteints.
VULCAHS EN ACTIVITÉ.
Volcane d'Europe.
n «zisie en Europe un plus grand nombre de voleana brik-
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4o'i VOL
ûna qu'on ne le penae communénieiil. Tout le monde coD-
noît VEina , le Vésuve , et même ï'Héeia en Mande ; luait
outre ces trou voican» célèbres , on «n compte encore plu-
sieurs aulrea , noiammrnt trois dans les !le« Eoliennes au
nord de U Sicile ; ces Ues «ont au nombre de neuf, qui toute»
ODl élé Tolcnniaéea : six sont éteintes , mais trois brûlent en-
core ; «avoir : F'uicano , fuiotmeilo et Stromboli. Ce dernier
volcan est Irèt-remarquable , en ce qu'il iwt.dans une acli-
,Tité continuelle, et quil rejette des bouU'éea de lare de demi-
quart-d'beure en demi-quari-d'!ieure.
A l'entrée du fp\k de Venise, dans l'Albanie, au sud de
Durazio , est un vokan qui ruina cette ville eu 1 469. Mais il
«st aujourd'hui peu Formidable.
Plusieurs lies de l'Arc^liipel donnent encore des signes
manilèsles d'embrasement sou le irai n , notamment celles de
Milo et de Saolorin. Près de celle dernière , il sortit de Ja
mer, en l^^'â , une pelile ile foi-méc par une éruption sou-
marine. Straboo dit é^lement que , de son tempa , on eu
«voit vu s'élever une do cinq cenla pas de circonférence,
comme si elle edt él^ tirée hors de l'eau par des machines.
Jj'une des contrées du 'globe où les phénomènes volca-
niques se manifaslent avec le plus de puissance, c'est l'/c-
iandt. Pennaot , dans sfi Deicriptian du nord du. Globe,
compte dans celte île jusqu'à dix -huit volcan», dont cinq
ou six sont très-considérables ; quelque»-una même sont plu»
for[mdableaquerZf^cia,qui n'éloit mieux connu, que parce
qu'il est voisin de Skahlol , capitale de l'île , et le aeul endroit
fréquenté.
Je crois devoir compter parmi les volcaru d'Europe ceux
des Ues Açorea , quoiqu'elles en soient éloignées d'^RF'iron
tleux cents lieues ; mais l'Europe est le continent qui en est
de beaucoup le plus voisin : elles «ont à la même latitude
que IJsbonne ; et il me paroit infiniment probable qu'dh*
•ont une continuation des montagnes volcaniques du Portu-
gal; comme les Iles £pw-»^* sont une prolongation des n^n-
lagnes volcaniques du Kamtchatka; et les SIes AUouU» un9
continuation des montagnes volcaniques de la pointe Alj'aa-
ka, dftusla partie nord-ouest du continent américain.
On compte dans les Açores trois voUan* principaux :,i|ans
les iles de Fayal , Saint-Miguel et Pico ; ce dernier pasHJ|our
être aussi considérable que celui de TénérifTe, et, par consé-
quent , plus élevé que l'Etna.
L
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VOL - 4o3
Folcant d'jfsU,
Dans tout le continent de VAxte, on ne coiinolt qn'ua
«Meis peltt nombre de tv/cans en activité. L'Asie mineure ea
offre un aeul dani la Lycie , au bord de la Méditerranée,
nrèa de Goranlo. C'est la ftinnla^ne que les anciens appe-
loient la Chimère , et dont Virgilt a dit -.fiammisque armata
Chimœra. Cevoiean paroJl n'avoir jamais eu d'éruption de
nialières solides ; il ne vomit que ' des Qammes et de la
Les voyageurs placent quelques volcan» en Perse ; mais il
paraît qu'ils ont donné pour tels de simples exhalaisons in-
Bnmmables , comme celles de Pieira maîa dan» l'Apennin ,
celles de Bakou sur le bord nord -ouest de la mer Cas«
pienne , 8tc. Celui dont l'existence paroil le mieux conslatée ,
est le Cophantê, à l'exlrémilé sud-est de cette mer. On parle
encore de deux autres , l'un à l'entrée de la mer Bouge , et
Tautre à l'entrée dd golfe Persique.
De-Ià jusqu'au Kamtchatka, l'on n'en connolt aucun;
mais dans cette presqu'île , on en compte cinq vers sa partie
méridionale; savoir : VAvatcha , qui est le plus voisin du
port, le Tolbatckinsh , le Klioutchefahoî , le Chèvélické et
vOpalshol, Les iroia premiers sont en pleine activité : le
Klioulchefshoî , qu'on nomme aussi Kamtchatuhoî , a eu deux
crises violentes à fort jieu de dialance l'une de l'autre : l'une
commença le 30 novembre 1781], et dura trois jours : la se-
conde , le i5 février 17^0, et dura jusqu'au ai.Ilyavoit
chaque jour deux ou trois fortes secousses de tremblement
de terre. Les deux autres volcan'! n'ont plus qu'une action
assez foible. Plusieurs sont complètement éleinlt>; et il parott,
par la forme du port, qu'il est lui-tuârau le cratère d'un im-
mense volcan : c est le port le plus vaste et le plus &ât' qus
l'on connoisse.
Le«tlesKoufiiLi.£3,quisontnn prolongement delà chaîne
de montagnes de Kamtchatka, qui va «e rattacher aux îles
du Japon , ont chacune un volcan ; l'on en compte dis ou
douze.
Les ties du Japon , d'après Kœmpfer , en ont dix-huit , et
liapérouse en a découvert deux île plus.
Il en a reconnu neuf dans les Ileji Marianmbi.
Les (les qui composent l'archipel des PHiLiri-itiEs , don^
le nombre est, dit-on^ de pITis de mille, ont quantité de
voloant; on en connolt trois considérables dans la «eule ile
de Loçon.
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404 V O L"
L'arcbipet dea Moluqueb a pareillement àe notnbrem
volcan» : on en conuott de très-considérablfa à Ternate , à
Flores, à Banda , et dam beaucoup d'autres Iles de ces para-
Ers f de même que sur les côtes de k Kouvelle-Guiaée et de
Nouvel le-Bretagne.
] On voit à SuHSTiiA quatre volcan* gigantesques : cbIhI
qu'on nomme Opkir , mesuré par l'aslronome Naima ea
17EÏ9, « Ireisse miLe buil cent quarante-deux pieds d'éléva-
tion : il surpasse par conséquent de trois mdle cinq cent
soixante-quatre pieds la hauteur de l'Etna. Les trois autres
égalent pour le moins ce dernier.
L'île de Java a plusieurs volcan» très- considérables.
Les navigateurs modernes en ont reconnu dans la plupart
des iles qui sont entre les tropiques, depuis l'Asie jusqu aux
câtes occidentsles de l'Amérique ; et Labillardière , en par^
lanl des volcan» qu'on trouve dans les tU» dea Ami» , a biea
raison d'ajouter que , probablement, on en découvrira d'au-
tres dans la multitude infinie d'iles qui s'élèvent du sein d»
cette vaste mer.
Volcani d' Afrique,
Tout le continent de l'Afrique n'oETre pas un seul volcan
en activité; mais on en voit plusieurs dans les iles qui l'en-
vironnent.
Les sept lies i Canari»» sont volcanisées , et plusîeura ont
encore des volcan» brûlans. Celui qu'on nomme le Pic d«
Tiniriff» , est un des plus considérables que l'on connoisse.
I) a dix-neuf cent quatre toises d'élévation. (C'est deux cents
toises de plus que l'Elna , et trdis fois au moins la hauteur
totale du Vésuve , qui n'est que d'environ six cents toises.)
Ce volcan eut une éruption terrible le 5 mai 1 706 , qui dé-
truisit la ville et le port de Ouarachico. Une autre nou moins
violente a eu lien le q juin 1 798.
Les lie» du Cap- f^ttrt aont ésolement toutes volcanisées, et
îl reste un volcan en activité dans celle qui a été nommée,
pour celte i-aison , dei Puego , Vtle du Feu,
Li'iie de Bourbon a un paissant volcan, dont les produits
sont intéressans pour les naturalistes, par leur variéLe. Il vo-
mit , entr'autres, des filamens vitreux fort BingulierB. ^oye*.
Vkrre de tolcsn.
Bory de Saint-Vincent, à i[ui nous devons une savante
description des iles Canaries , va mettre an jour celle de l'ita
de Bourbon , qui contient beaucoup de faits Irès-cuneux.
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VOL 4o5
'Tokan* d'Jlmériqut.
C'est un fait géologique très- remarquable , qne toute la
c&le orientale de l'Amérique , lur une étendue d'environ
deux mille lieues, n'ait que deux volcan» assez médiocres
(sur le golfe du Mexique); tandis que «es cdtes occidentale*
en offrant une muIliludee£&ojrable,etqui sout lespluspui^-
oans de la terre.
La raison de cette différence est simple; c'est que tontes les
cdtes orienlalei sont basses, et formées, soit par les attenisse-
mens d'une foule de grandes rivières , soit par ceux que la
courant général de l'Océan , de l'est k l'ouestj ne cesse d'y
porter. Or, tann montagnes maritùnea , point de vofcant.
Les càtes occidentales, au contraire, sont par-tout Léris-
aéea de montagnes qui sont les plus hautes du globe, et dont
la base immense se prolonge bien avant sous l'Océan ; aussi
Toit-on sur ces c6tes une smte de volcans non interrompue.
C'est par la même raison qu'on en voit deux sur le golfe du
Mexique , qni , par sa position oblique relativement au cou-
rant général de la raer, a élé échancré jusqu'à la base de ses
InoBtagnefl. . .
- Quant aux tle> AnHUes , elles sont toutes volcanisées,
comme cela est ordinaire aux iles mootueuses ; et il y a en-
core actuellement plusieurs twfcansbrûlans, notamment à la
Goadeloupe , k la Dominique , à Saint-Vincent , â Newis et
i Saint-Cnristopbe ; mais ils ne jettent plus que de la fumée
et quelques flamines , sans aucune éruption de matières
•oliaes.
Quand les navigateurs doublent la pointe méridionale de
l'Amérique pour aller reconnoitre ses cales occidentales, ils
trouvent d'abord deux immenses volcan» dans, la Terra d»
Peu ; et de-IÈk , tout est volcanisé jusqu'au tropique du cancer
dans une étendue de près de deux mille lieues.
On compte au Chili seize volcan» principaux , mais le Pé-
rou sur-tout est faorriblement -lourmonlé par leurs terribles
phénomènes. Cavauilles nous apprend que, dans la seule
province de Quito , on compte seixe à dix>sept volcan* dea
plus considérables, <\ui causèrent des ravagea anreux en 1 797.
Dès le mois de février , l'on éprouva de fortes secousses de
tremblemens de terre , qui se prolongèrent jusqu'au 5 d'avril,
où , tout-à-coup , k sept henres du matin, elles furent d'une
telle violence , qu'elles renversèrent villes et villages , dans
une étendue de. quaraple lieues du sud au nord, sAr vingt de
l'oueatJi l'est.
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4o6 y o t
Et ce qu'il y eut de trèa-remarftuable, c'ert que cas vol-
can* , su lieu de layea , se Tomirent que des lorreni de
boue, qui, pendant près de trois mois, obslruèrent le
court des ririèrei, et les iaondations qu'ils causèrent mirent
)e comble au désastre.
Les cotes occidentales du Mexique en offrent vingt-cinq
ou trente; viennent ensuite ceux de la Califomia, od l'on
en compte quatre à cinq.
Plus ail nord sont deux ou trois antres tvloaiu très-
coQudérablea , sani compter ceux que les narigaleun n'ont
pas TUS dans leurs tnomens d'éruption ; car on peut dire
a-peu-près cerlain que toute montagne tr^-éle^e qu'on
voit au bord de la. mer, est une montaf;ne volcanique.
On trouve en£n , entre le 53* et le tio" degré de latitude ,
la série de volcans de la lonfcne pointe du continent ami-
rioain , nommée jilyatka , dont les iles Aiéoutes sont una
prolonf^ation qui vient se rsllacber aux lies Mednoï et Bé-
rinj; , et enfin au cap de Kamtchatka.
'Toutes ces iles sont volcanisées, ainsi que nous l'apprend
l'intéressante relation que Satier a donnée ds l'expédition du
Commodore BÎUings , qui n'a été terminée qu'en 1794, après
neuf ans de fati^es incroyables. L'une de ces lies , nommée
par les Russes Semiaopic/iaoi ou Ut Sept M&Htagn*M , ren-
ferme elle seule sept votcanê. Elle est figurée dans VAtlaa qui
accompagne celle relation. (PI. ix.)
(J'ai vu ces voyageurs en février j 786 , lorsqu'ils tniver-
soient U Sibérie pour aller s'embarquer k Okhotsk, et jo
devois être leur compagnon ; mais ma santé se IrouToit tout-
à-fait délabrée par sept ans de voyagea que j'avois d^ fiûts
dans ces affreux climats, )
Après celte esquisse sénérale des voleanM du globe, jetoas
les yeux plus eu détail sur le fétuve et \Etna , qui nous
intéressent de plus prèa.
L'Etna.
Ce voioan, le plus célèbre et le plus anciennement connu
de tous ce«X qui entent , est sur la oôte onMttale de U
Sicile ; et quoique aon sommet soit éloigna de plus de dix
lieues des bonis de ta ner , sa vaste bîuse est baignée par
ses eaux.
Son élévation ]Mrpcndiaulaire est de mille wpl cent treize
toises; sa circonférence, dans sa partie inférieure, est an
moins de soixante lieues ; et sa masse est d'autant |jns im-
mense, que jusqu'au pied du c&ne qiù renfierme le cratère.
3.n.iizedby Google
VOL r,o^
■es pentwtont daiicea, et ne Font en général , auîvant Deluc ,
qu'un nngle de 1 5 degrés avec l'haHron.
Ce savant obierrBleur a reconnu que , depuis Is basa
jusqu'au sommel, celte montagne gi|>antesque est entière-
ment composée demalièresToicaniques.
Dolomien, qtii l'a visitée cinq foia, dit i^ue sur ses flancs
s'élèvent près de cent autres montagnes coniques, qui furent
jadis autant de volcana, et dont quelques-uns sont aussi con-
sidérables que le Vésuve.
On divise la surface de l'Ëlna en Irais régions : la région
cultivée , qui depuis Catane a quatorze milles ; la région lUê
bois, qui forme tou^ autour de la montagne une ceinture da
verdure : on fait huit b dix milles pour la traverser; enfin la
région atérila , qui est couverte de laves , de cendres volca-
niques , de neiges et de glaces : elle se termine par une
plate-forme, an milieu de laquelle s'élève le cAne du volcan.
Le cralère de l'Etna , l'un des plus vastes que l'on con-
noîsse, change de forme et de dimensions à chaque érup-
tion ; mais, pour l'ordinaire, sa circonférence est au moins
d'une lieue : on prétend même , dit Spatlansani , qu'elle a
été de six milles ou d'environ deux lieues.
Il est sorti do ce volcan des torrens de laves qui avoient
jnsqu'â trois à quatre lieues de large sur dix lieues de lon-
gueur.
Ces torrens sont très - nombreux ; plusieurs se troureni
superposés les uns aux autres, et la plupart remontent à
l'antiquité la plus reculée.
Dtodore de Sicile , qui connoissoit si bien l'histoire de sa
patrie , parle d'une éruplio» de l'Etna qui arriva cinq cents
ans avant le siège de Troie ( il y a maintenant trente-cinq
siècles ). Aussi les Grecs croy oient- ils que l'Elna brûloit dès
le temps même de la euerre des Titans; ils disoient que
Jupiter avoit foudroyé Encélade et renversé sur lui le mont
Etna , et que c'éloit ce Titan qui vumissoit des fluorne» par
les soupiraux de la montagne.
PsDta Ml, Enretadi lenijuatnm fulmfire corpus,
Ur|;eri mole hic , ingsntemqae linup«r Xlnaat
lutpMJlam, raplii Bamtn>Jb txaflrkrm canilnii.
^MziB. III, V. 579.
Ha avoient aussi placA dans les cavernes de l'Etna les fot^es
de Vulcain ; et VirgUe dit , 4'api^ Homère , qa'Ulysœ v
4voît TU les Cyclopes.
^luBoi viilit Cyclopu VlysiM» '
3.n.iizedby Google
40» y O L >
Ma» que cette antiquité , qu'atteste le tf màîgnage de*
hommes, est peu de chose, comparée à celle que présentent
lea annales du la nature gravées sur les flanc* même de U
montagne ! Dolomîeu y a vu , parmi des produits volca-
niques , des bancs de coquillages marins à plus de deux
mille quatre cents pieds au-deMUi du niveau actuel de la
mer : que de siècles il a fallu pour que ses eaux aient éprouvé
celte diminution de quatre cents loises .'
Il ajoute que le basalu en colonne forme une ceinlun»
tout autour de l'Elna , à la hauteur de deux ou (rois cents
toises , et il disoit avec raison que le bataU» ne se forme que
dans les eaux.
Je pense que ceux-ci ont été produils par les vokaiu qui
sont sur U base de r£tna, lorsqu'ils étaient encore sou-
marins.
Le P. Kircher a donné la série chronologique de* prin-
cîpaax embrasemens de l'Elna,
i". Depuis la a' jusqu'à la 88* olympiade ( de 773 jasqa'i
4aS avant J. C. ) , lorsque, les Grecs étoient maîtres de la
Sicile , il y eut trou embraxemens.
9°. Sous le* consuls de Rome , U y en eut quatre.
5". Il y en eut un très-grand vers le temps de la mort d«
Iules-César.
4°. Sou* Caligula , l'an 49.
5°. Sous Domilien, l'an i5i , vers le temps dn martyrs
de sainte Agathe : de-là vient l'influence qu'on lui attribua
sur les éruptions de ce volcan.
6°. L'an biu, à l'époque où Charlemagne se Ironroil «t
Sicile.
7**. En 1 160 commença un embrasement qui dura neuf
ans, par intetralles.
8°. En 11184. — G'-t^n i33g. ~ 10°. En 1408. — ii». de
1444^ 14471 plusieurs éruptions. — 13°. En i55lt. — 15*. En
i633, ily eut un embrasement violent qui dura trois ans.—
14°. En i65i.
L'un des plus terribles embrasemens qu'ait éprouvé l'Etna
«st celui de 1 669 , décrit par Borellt. Ijei vesliges qu'il a
laistés sont remarquables : la terre s'ouvrit sur la base de U
montagne, et il en sortit un vaste torrent de lave qui coula
l'espace de quatre k cinq lieues jusqu'à la mer, où il forma
ime espèce de promontoire auprès de Calane.
A ce fleuve de lave sucera l'éruption la plus extraordi-
naire de saille noirâtre et de scories, qui dura ssns inter-
ruption l'espace de trois mois, et forma ; par l'ace uroulatton-
de ce« matierei inc^bérenlet;, une montagne cooNdéraUe»
3.n.iizedby Google
"VOL 409
à laquelle on a donné le nom de Monte-RoMo. Entre toutes
les montagnes qui couvrent la balte de l'Etna , c'est la «eule
dont rhuloire soit connue.
Ija plupart des éruptions de rElna\se sont faites sur ses
flancs. Le nombre de celles qui sont sorties du cratère est
pen considérable: celles des temps anciens sont peu connues.
Dans les temps modernes, les hiftoriens de l'Etna font men-
tion de celles de 1688, 1727, '/Sa. 1*^35 , 1747, lySS, et
enGt) celle du mois de juillet I787 , qui a été décrite par le
chevalier Dom Joseph Gioenni, qui était & portée de l'ob-
■errer de près, puisqu'il habiloit alors une maison de cam-
pagne dans la moyenne région de l'Etna.
La lave, en débordant par-dessus l'orle ou les lèvres du
cratère , formoit une nappe de feu de quatre cents toiaes dd
large. Ce coarant descendit jusqu'auprès de Bronte, à dix
jniiles ( ou plus de trois lieues ) de distance du cralèrei
Gioenni a calculé que la masse de lave rejelée dans cette
éruption surpassoit six mille millions de pieds cubes.
La lave recommença à couler dans le mois d'aoàt, et
Spallanzani , qui visita ce volcan dans le mois de septembre
de Vannée suivante 1788, parle encore d'un autre couraat
du mois d'octobiv 1787 ; et ce qu'il y a de remarquable,
c'est qu'après onae mois , cette lave étoit encore brûlante et
même rouge dans son intérieur , ainsi qu'on l'appercevoit
par les fissures*
Parvenu snr le bord du cratère , qui »e trouVoit alors
complètement vide , Spallanzani mesura des }'euT son éten-
due : sa circonférence lui parut être d'un mille et demi on
mille deux cents toises; sa forme étoit ovale, et son grand
diamètre de l'est à l'ouest; ses bords sont crénelés; sea
parois ont la forme d'un entonnoir, et se terminent en
pointe au fond da cratère, dont la profondeur étoit d'un
BÎsième de mille (environ cent trente toises); mats cette
profondeur varie à chaque éruptioti.
Lb Vésuve.
Quoique ce volcan soit bien inférieur à l'Etna quant à sa
maitse el à la grandeur de ses effet*, il n'est pas mpins inté-
ressant aux yeux de l'observateur.
Il est au bord de la met* , au fond du golfe de Kaples , è
deux lieues à l'est de celle ville, à quatre-vingts lieues au
nord de l'Elna. * .
Tout le Vésuve est composé 'de matières volcaniques,
ainsi qu'on peut le voir dans les escarpemena du mont
JCXIII. D A
>n.ii«dby Google
410 VOL
Somma, qnt faboll }»iia partie du cnilère. On roil métne,
dans l'ouTerlure qu« l'éruption de 1776 a faila dans le côue
actuel , quelquev-una dea courans de lave qui forment la
charpente de la monUgne.
La hauteur du Vésuve est «ujetle à éprouver quelque
«JHinsenient â chaque éruption : en 1749, l'abbé Noilet bt
trouva da trois mille cent vingt pieds au-dessus de la mer ;
en 1 7'ia , Saussure reconnut qu'elle éloit de trois mille six
cent cinquante-neuf, et c'est à-peu-près la même qu'on lui
trouve encore aufourd'liui.
La circonférence du ci-alère, suivant Spallansant , n'a
jamais plus d'un demi-mille (ou qusire cents toises).
A l'égard de sa profondeur , elle varie au point de devenir
])re*que nnlle. Le fond, an lieu de se terminer en pointe
comme un entonnoir, s'élève peu & peu presque jusqu'au
Imrd m£me du cratère. £0 1755, on y voyoit une plate-
forme qui n'étoit que d'environ vingt pieds plus basse que
le bord , et au milieu de celte plate-forme s'élevoit on mon-
ticule conique d'environ quatre •- vingts pied«, à U cime
duquel étoit on petit cratère qui servoit de cheminée an
volôott. ^
La circonférence du Vénsve k sa base , li l'on n'y com-
prend pas les montagnes voisines , n'est que d'environ trois
Les plus anciennes éruptions du Vésuve se perdent dans-
la nuit des temps, comme celles de l'Etna. Il paroît qu'avant
l'ère chrétienne , il avoit été long-temps dans le repos ; mais
l'on conservent û mémoire de ses anciens embrasemens, car
Vitr^Te, Strabon, Diodore de Sicile et autres auteurs,
parlent da Vésuve comme ayant jel£ des flammes de temps
immémorial.
On regarde communément comme la plus ancienne de
ses éruptions connues , celle qui arriva l'an 70 de l'ère
chrétienne, la première année du règne de 'Tito*, c^e
qui fut la cause (occasionnelle) de la mort de Pline te na-
turaliste , et qui ensevelit Hercultumm sous uti déluge de
cendres.
Mais il semble qu'on ait confondu deux époques où le
inème malheur élott arrivé à cette ville. Hion Casaiu* , qui
éloit consul de Rome en 939 , parle, dans son Hittoirt Jto-
moine, d'une éruption du Vmuve arrivée soiu le consulat
de Mimtatiua S.égulua et de J^irgiliita Rufua { l'an 63 de
J. C. ) Il dit que dans cette éruption , les villes d'2f«rrufaRuns
et de Pompiia furent renversées par un tremblement de
terre, et en même temps ensevelies soua des lorreus da
3.n.iizedby Google
VOL
renJn», dm. l«l,mp, mêmcoil k peupl.de Pom,rf,. „
Iroi..»! n«nbLé au ttiiin. P,œa!ZJa, cinU d^urC
.» l*«U,o,,m«i. rf„/,. (p,g. ,5s _ édii. 1606. )
Sénâqo, (qn, „„„„, ,„ 65) «mble .u» r,ppel„ cet
*»éo.mei,l !„,.,„■„ réfounl oe«i qui prétend,™ ,™ fe^
nv.gM d. I. TOI- „. »pt pu eipo.é. «ui IremiUml». d«
Ktce, d dit que ™n n. pro„,o „ie„i le „„to.ini ,a, 1,
Jib. VI , cap. afi. ) ^ y»™»*. ,
La p<»M «.7,«. rialia^ , qui ii„i, e„„,iJ de H™,, i;„ jj
aamblij égalemenl avoir sn vue celte éruplion de 63 lor.
t)u d peint avec tant d'énergie lea ra.ag» ca.aéa par ie Vé.
•iivo(lib. ui,v. i5s,«llib. 17, v.Sji.) '^
Notict Ais Bruptiant du rùiav depuù fèn vutgairt.
1701.
17S4.
■ '757.
■ 1761.
• '754.
• 'le'-
1765.
1766.
■ >767.
■ »77i-
. 1776.
'779-
1784.
•794-
'799-
ai août
■ »i?:
47«-
6n.
605.
995-
1017.
1040.
■ 158.
n5<|.
i3oê.
■ 5oo.
16 décembre....
... I63i.
a» octobre . . , ,
s décembra ^. .
6 mai
a 3 décembre . .
i"ftv!rier.,
39 juUlet...
octobre. . . .
166a.
. 1634.
Lea preiBÎert embrawnieiu contuu da Vémve t
dnuiront que dei flamme., de..oeodm et de.«orie. iSco-
herente.; ce fut d«M l'éruptioa de r«»Bée loSr qu'il en
•oHit de U l.« pour U première&é., et c'«t .urie ooa-
rant de Uve-^ue«l bâti iechêteauroyeidePortioi.
D.11. i« éri^ption» portérieure., il y a tonioor» «u de.
courans de laves , qui «ont querquefoû aorÙM du cralère ■
miiu, plu. Mimnt ii. m aont Sut jour k Irever. le. flanc, de
U montagne. «*"»-■ au
3.n.iizedby Google
41» VOL
Parmi ces difierenlu éruptions , les plus conatd^bW
ont élé celle» de i65i , 1757, i7&», i7bo, 1767, 1771 et
L/éruption du mois de décembre i63i fut la plut terrible
qu'on eût éprouvée ; elle dura jusqu'au al) février de l'année
auivBDte, et détruint la plupart aea bouraa et des villages
de la côte voisine , «oit par le* courans de tave , soit par le»
tremblemens de terre, qui furent preaqne continu eli.
L'érupliott de 1757 fui trèa-conaidérabtei le torrent de
lave qu'elle a produit a près de mille huit cenla toiaes de
longueur. Ijb Vésuve, depuis 1701 jusqu'à cette époque,
avoit presque toujours été en activité.
L'éruption de 1779 est fameuse par les phénomènes sin-
guliers qu'elle a présenléa , et sur-tout par cette prodigieuse
gerbe de feu de deux cents toises d'élévation qui aorlit du
cratère , et qui fut suivie de divers aulres grands effets que
de célèbres arlùtes dessinèrent d'après nature , et dont les
Sravures sont assez connues. Lalande a donné la description
e cet embrasement dans son -Foyage «n Italie; elle peut
tenir lieu de toutes les peintures.
L'éruption de 1794 n'est malheHreusement que trop la-
ineuse par la destruction de la ville de la Thrri. EU« a élk
très-bien décrite par Sénebier. ( foyage da Spailataani ,
1. IV , p. 5. ) Brtnslak , qui en a donne aussi une savante
description , estime que la lave vomie alors par le Vésnve
formoitune masse de dix-huit cent mille toises cub»; le cou-
rant avoit deux mille toises de longueur, sept cents pieds
de largeur, et vingt-cinq k trente pieds d'épaisseur.
Depuis cette époque, le Vésuve fut tranquille jusqu'au
91 janvier 1799, où il se fit une petite éruption, qui ne fut
remarquable que par la circonstance où elle arriva ; ce fut
dans l'iostaot même où l'armée fraui-aise faisoit son entrée k
Naples, et l'on regarda ce phénomène icomme un témoi-
gnage de la satisbclion de saint Janvier.
Volcan* vateux ou SaUei, •
- Les phénomènes volcaniques ne se jH^ésentent pas toujours
avec l'appareil formidable des lorreus de feu ; la nature, qui
sait si bien modifier ses opérations, nous offre quelquefois
des éruptions de vohaat sous la lorme de simples émanations
d'une matière terreuse délayée d'eau. Mais les symptâmea
qui accompagnent ces sortes d'éruptions prouvent claire-
ment, aux yeux de tous les observateurs, qu'elles sont pn>-
(luiles paru même cauae qui opère les ptus («rcible» em^
brasemeni. '
3.n.iizedby Google
VOL 4,3
On connolt lieftncoiip de tvlcans qui vomissent dri feu;
on connoît un plus grand nombre o'endroila d'otk il sort
d« terre continueltement des gas qui s'enflamment à l'air;
mais ce n'est que dans trè»-pen de localitéa que se rencontrent
les volcans vaaeux,
Dolomieu les a nommés voicana d'air , parce qu'ib
exhalent beaucoup de gaz airifonne» ; mais comme la vaso
qu'ils rejettent est, à mes yeux, leur produit immédiat, j'ai
cru que le nom de voicant vateux leur convenoit nrieux que
tout autre.
Ce fut le iS septembre 1781 que Dolomieu, allant d'Ar-
ragona à Girgenti(ou Agrigenle), sur la côte méridiouals
de la Sicile, vit à Macalouiiat pour la première fois, un
phénomène de cette nature.
En 1 790 , Spallanzani en observa de semblables dans
plusieurs cantons du Modénois, oii ils sont connus août io
nom de taUea.
Fallas , en 1 794 , vil U même chose en Crimée.
Dans la description que Dolomieu donne du phénomène
de Macalouba , il en offre d'abord une idée générale, a Si la
dénomination de volcan, dit-il, n'appartenait pas exclusi-
vement aux montagnes qui vomissent du feu j'appli-
querois ce nom au phénomène singulier que j'ai observe en
Sicile, enli-e Arragona et Girgenti : je dirois que j'ai vu un '
volcan d'air , donL les eSela ressemblent à ceux qui ont le
feu pour agent principal; je dirois que cette nouvâle espèce
de volcan a, comme les autre», ses instaus de calme «t ses
momens de grand travail et de grande fermentation ; r^M'ella
produit des trembUnieru de terre, des tonnerres souterrains r
d^s secousses violentes, et enfin des explosions qui éUvent à
pins de trois cents pieds les matières qu'elles projettent ».
( Voyage aux lies de Lipari, pBg. i5j.)
Dolomieu passe ensuite au détail des circonatances locBleB^
dont voici les plus importantes :.
H Le sol du pays est m^/ri?; il est recouvert de montagnes
et de monticules d'argile , dont quelques-unes ont un noyau
gypseux. Après une heure de marclie, je trouvai, dît-il, le
lieu qui méloit désigné. J'y vis une monlRgne d'argile à
sommet applali, dont la base n'annonçoit rien de particulier;
mais, sur la plaine qui la termine, j'observai le plus singulier
phénomène que la nature m'eât encore présenté.
n Cette montagne, à base circulaire, représente impar-
lÀitement un cône tronqué ; elle peut avoir cent cinquante
pieds d'élévation : elle est terminée par une plaine un pcit
convexe, qui a un demi-mille (nu quatre cents toises) da
An.ii«dby Google
4.4 V O t
tour. On voit sur ce sommet un trèt-jtrand nombre de cbaet
tronqués : le plus grand peut avoir deux pieds et demi ; In
plus petits ne s'élèvent que de quelques lignes. Ils portent
lous lur leur sommet de petits cratères en Torme d enton-
noirs, proportionnés à leur monticule. La sol sur lequel i]<
reposent est une argile grise desséchée, qui i-ecourre un
Toste et immense gouffre de boue,dans lequel on court le plus
grand risque d'être englouti.
V L'intérieur de chaque pedi cratère est touioarshomecté-t
il s'élève à chaque instant, du fond de rentonnoir, une
argile grise délayée , à surface convexe; cette bulle, en
crevant avec bruit, rejette hors du cratère l'argile qui coule,
à la manière des laves , sur lt<s flaiics du monticule : l'inter-
mittence est de deu^ ou trois minutes.
9 In trouvai, ajoute Dolomien, »vr la surface de quelques-
unes de ces cavités, une pellicule A' huilt bitumineuie . a'^mf.
odeur assez forle, que l'on confond sauvent avec celle du
soufre. Celte montagne a ses momens de grande fermenta-
tion , où elle présente des phénoinène.i qui ressemblent à
ceux qui annoncent les éruptions dans les voicana ordinaires.
On éprouve, à une distance de deux ou (rois railles, des
secousses de tremblement de terre souvent très-violens. 11 y
a deséruptionsqui élèvent perpendiculairement, quelquefois
k plus de deux cents pieds, une gerbe d'argile détrempée.
Ces explosions se répètent trois ou quHtre fois dans l»vin(;l-
aualre heures; elles sont accompagnées d'une odeur fétide
t foie dt touffe {on ga» hydrogènn tulfitri) , et quelquefois,
dit-on, de fumée. Dans la description faite par un témoin
oculaire, d'une éruption antérieure, et qui est rapportée
par Dolomieu , il est dit que ]'éruption commençH par une
espèce de fumée qui , sortant du goaffre, n'élei'a à la hauteur
de quatre-vingts palmes, et avoit, en quelques parties, ta
couleur de la flamme. ■
•» Mais je reconnus, dit Dolomieu, que le feu ne pro-
duisoit aucun des phénomènes de cette montagne, et que si ,
dans quelques éruptions, il y a eu fumée et chaleur, ces
circonstances ne sont qu'accessoires. . .
n Dans les environs, h un demi-mille de distance, tl y a
plusieurs monticules où l'on voit les mêmes effets, mais en
petit; on les nomme par diminutif, mtacalcuhette» ».
Dolomieu ajoute, pag. ifi5, qu'au milieu de la montagne
de Macalouba, il existe UTte eource iteau ealie, et qu'elles:
tont en très-grand nombre dans ce pays, où les mines de set
gemme sont trèt-communea. ( Voyage aux (Us de Lipati ^
3.n.iizedby Google
VOL 4,5
paj;. i5S à 168.) Celle dernière oboervalion n'est nullement
indrfTérentf , ainsi qu'on Iti verra ci-sprès.
L'existence du volcan vaseux de Macaloul» remonte à dea
temps fort reculés. SLrabon et Solin en parlent; le passage
de Solin est remai-quable : a La campagne d'Agrigenle,
» dit-il , vomit des torrens de timon , et comme l'eau des
» sources alimente sans ceue les ruisseaux , de même ici I0
» sol înépaisable tire perpétuellement de son sein une ma^
D lière terreuse qui ne tant jamais s.
j^ger Agrigtntinua éructât lijnoaaa êcatwlgineg; et. ut
vente fontiiun êufficiitnt rivU tubminUtrandit , ita, in kae
Sicilice parte , loto nuriquam déficiente , teternâ rejectione ,
terram terra evomit.
U faut remarquer que les montagnes d'argile qui , suivant
l'observation de Dolomieu , couvrant toute celle contrée,
sont le produit de ces éternellee é/eclîona dont parle Solin ,
et à moins de se refuser à l'évidence, il est impossible de
ne pas voir que celte incalculable quantilé de matière est
formée par une opération chimique de la nature , de même
que 1rs laves, ainsi que je l'exposerai loul-à-rbeure.
Les taUea du Modénois décrites par Spallanzani , et ain^î
nommées à cause de la quantilé de sel marin qu'elles con-
tiennent , présentent les m^mes circonsUnces locales et les
mêmes phénomènes que Macalouba ; et , pour éviter les
répétitions, je me contenterai de rappeler l'idée géoérnle
qu'il en donne dans son introduction.
a Dana les collines de Modèae et de Reggio, dit-il, on
voit certains lieux appelés eaUeê ; ih reprieentent tes volcans •
en miniature ; on .y observe un cAne tronqué extérieur ,
formant intérieurement un entonnoir renverse. Les matière*
terreuses, agitées et quelquefois lancées en haut, se versent
plus souvent sur les câtés , et forment de petits courans ,
comme tea volcan». Ces cônes s'ouvrent; ils donnent ua'x^
Mnce à plusieurs bouches , et , comme Ue volcan», ils sont
en furie, ils détonnent, piroduisent de petits tremblemeua
de terre , et s'abandonnent aussi quelquefois au repos n.
Dans la description détaillée qu'il donne des talées, il
observe qu'elle» abondent en tel ntarin, en pétrole et en
ffat hydrogène {tout comme à Macalouba). Il rappoile la
description faite par Frassoni en 1660, des éruptions d'une
de oer- salées , oà il y eut tiea trembiemens de terre ; il sortit
du (gouffre une flamme qui s'éleva à nne hauteur prodi-
pieuse , et la boue qu'il vomit étoil mêlée d'une, grande
quantité de bitnme.
Fatlaa, en décrivantun phénomène tout semblable à ceuv
3.n.iizedt>y Google
4.6 VOL
de Modène et d« Macalouba , que pi-é«enlent la preM}n*îI«
àe Kertche et l'ile de Tamon, dam u partie oriflnlale de la
Crimée , commence par dire qu'^n avait d'abord pria ca
phétutmine pour un volcan.
Cette pi'caqu'île et cette ile avoient , dit^il , depuis long-
temps , en pliuieura endroits , des sources abondanles da
pétrole, et des gouffres qui regorgent d'un limon Mlé et
mfilé de beaucoup de eaz élastiques. 11 y a trois de ces
gouiîres dans la prasqu'ile delCerlche, et sept à, huit dans
l'île de Tamaii , an sur-tout qui est atir le Sanc d'une grands
colline. Outre ce gouffre , ^joute-t-ii , le haut de U même
colline offre irai* mornes coTuidérabUa , gai sont évidemment
formée par la vaut vomie de trois pareils gauffrst jadit
ouverts. Us ont à leur pied de petits lacs d'eau salée qui sent
le pétrole. Des personnes établies à Kénikoul depuis quinze
à vingt ans, se rappellent une explosion arrivée sur c«tlç
colline , accompagnée de Teu et des mêmes phénomènes
qu'on a remarqués dans l'éruplion de I794i et selon la
tradition des Tatars , tous les gouffres ou sources de vaae
«e sont annoncés par des explosions de feu et de fïimée.
L'endroit où le nouveau, gouffre s'est ouvert est sur le
haut de la colline. V Li'explosion , dit Fallai , s'eti faite à cet
•}> endroit avec un fracas semblable à celui du tonnerre, et
D avec l'apparition d'une gerbe de feu qui n'a duré qu'en-
u virôn trente minutes, accompagnée dune fumée épaisse.
:ei Celte fumée et l'ébuUition ta plus forte a duré jusqu'au
■a lendemain ; après quoi la vaae liquide a continué à dé-
» border lentement, et a formé six coulées, lesquelles, du
» faite de la colline , se ^nt répandues vers la pleine. La
» masse de vase qui forme ces coulées, épaisses de trois jus-
» qu'à cinq archines (de six à dix pieds et plus), peut être
» évaluée à plus de cent mille toises cubes ». ( Pallas , Tou-
ride, p. 33.)
Eruption d'eau et de boue des Volcans ordinaires.
Si^les saÎMe offrent des phénomènes semblables à ceux
des volcans ignivomet, il arriva aussi quelquefois à ceux-ci
d'éprouver d en .éruptions semblables 4 celles des salses.
On a vu l'Etna , en 1 76 1 , vo mir des torrens d'eau ( un
■nilt) d'acqua), comme disent les refalions du paya. - '
Brydone a vu les traces prodigieuses d'un torrent sem-
blable qui sortit, en 1755, du cratère de ce volcan. Ce dé-<
luge a sillonné les fl-incs de la montagne sur une largem>
d'une demi-lieue, et métne davantage.
.:i.v Google
VOL 4,7
Le Vésuve a pltuieiirB fois pi'ésenlé le même phénomène,
el Hir-tout d'une manière biea funeste dans sa grande crûa
de i63i.
a. Les eanx qui sorlireul da Yéauve , sar-tout le 98 dé«
scembre, étoient en si grande abondance, qu'elles for-
» mèrent plusieurs torrens, i}ui, s'étant répandus de loua
» côtés, ravagèrent les campagnes, déracinèrent les arbres,
V détruiiirèut tes édiSoes, engloutirent plus de cinq eenla
» personnes qui étoient en procession vers Torré-del-<ireco,
» L'n noyèrent un grand nombrn dans les envirobs du Vé-
u-sure, et porlèrenl la désolation jusqu'auprès de Naples,
» ayant entraîné dans la mer une foule de gens qui se reti-
» nx'ent dans cette ville. L'abbé Bracciai fait monter à trois
n mille le nombre des personnes qui y périrent : d'antres
» auteurs le font monter jiuqu'à dix mille». (Laknde,
Fixage en Italie.)
Ëatin , l'on a vu ci-dessus que dans le terrible désastre
«rrivé au Pérou en 1797, les volcan* de celle contrée ont
Tomi d'immenses fleuves d'une vase infk.'cte. Voici comment
s'exprime à cet égard le célèbre Cavaniu.ks, d'après les dé-
tails authentiques qu'il a reçus de cet événement : a Comme
s si le tremblement de terre seul n'eût pas suffi à ruiner un
x> paya aussi riche , aussi peuplé , il se prépara un autre
» mallieur inoui jusqu'ici ; les sommets des montagnes
» s'écroulèrent, et de leurs fiancs en tr 'ouverts il sortit uue
» si immense masse d'eau fétide, qu'en peu de temps elle
» remplit des vallées qui avoient mille pieds de largeur et
s six cents de profondeur, et «0 condensant par la déesi-
» cation en peu de Jours , en une pâte terreuse et très-dure ,
» elle intercepta le cours des rivières, les fit refiuer pendarit
» quatre-viugl-sept jours, et convertit en lacs des terre* qui
v eloienl sèches auparavant. . .
» Près de la ville de petlileo étoit située une grande mon-
a (agne, nommée Moya , qui, bouleversée dans un clin-
» d'œil , vonùt une rivière de celte matière épaisse etfilide ,
m gui couvrit et acheva de détruire les atisérables restes de
» cette vilie a. ( Journal de Physique , fruotidor an 7,
pag-aSi.) "
Ehiptions de gat injlammablê*.
Après avoir parlé des éruptions vaieueet , je dois dire
qnelqae chose des émanations habituelles de substances
purement gaaeuses et inflammables , qui sont , en quelque
•orle, la conlre-parlie des premières.
XI axiale ua awez grand oombr» d» localités oà l'on voit
3.n.iizedby Google
4iî; vol
Iterpciitrllemcnt »orlir de (erre de» flammei -légères, mai»
capable! néanmoina de calciner ou de vitrifier les pierres.
J'ai parlé des feux de Bakou, près de Derbeat en Perse,
dans l'article Bitume.
Spallanzani nous a donné la description de ceux du
Mont-Cémone , de Barigazzo et de quelques autres canton»
d'Italie.
Nous devons à Lalande celle des feux de Fiétra-Mala ,
dans la partie la plus élevée de l'Apennin , enire Florence et
Bologne.
« Le plus bean spectacle , dît-il , <]{iie la physique oBiv
y dans ces niontn;;nea , est le Feu de Piélra-Mata ... Le ter-
j> rein d'où cette flamme s'exhale a dix ou douse pieds eu
V tous sens; il est sur le penchant d'une montagne & ini-
DcAle, parsemé de cailloux connue le reste du territoire,
p uns aucune fente ni crevasse. . . Celte flamme est bleue
n en cerinins endrolls, roufçe dans d'.^utrps; si vive, sur-
■D tant quand U temps est plitvUui tt ([ar h nuit est obscure,
n qu'elleéclaire toutes les montagnes voisines. Lorsque je
V r.ti Tue le 1^ octobre 1 760 , par une nuit Troide et humide,
« il Bortoit,dedenx endroils, deux tourbillons d'une flamme
a très-vive, d'environ un pied de diamètre et un pied de
]> liaul. Dans le reste du terrein , il y avoit de petits flocons
» d'une flamme bleue et légère, semblable k celle del'eAprit-
» de-vin ; ils sorloient d'entre les cailloux , et voltigeoient
» sur la surface du terrein. . .
» L'odenr de celle flamme, ajoute Lalande, m'a pani
» dMicile distinguer, i cause du vent qui l'emportoit avec
» force ; c'étoii une odeur qui «embloit tenir un pen du
» Mufr», ou plutôt de l'Aui/e de pétrole. J'ai ouï dire à un
» physicien que c'éloil une odeur de ^siT/'oin très-décidée
X qu'il y avoit reconnue. Madame Lsora Bassi me disoit
» qu'elle y trouvoit une odeur approchante de celle qu'on
r perçoit quelquefois dans les expériences de i'éleclricilà
est vrai, ajoute Lalande, que quand le lempi est dispo'.é
nu tonnerre, la flamme de Fiétra-Mala redouble de vt-
n vdcilé , ce qui aemhferoit indiquer quelque rapport avec
j> le fpiT étectriqne n. ^ V(^age en Italie , tom. 9 , pas. 1 55 ,
édil. 8°.)
Ferbcr y avoit trouvé, comme Lalande, l'odeur du pé-
trole ; Diélrich avoit cni y reconnoitre l'odeur de l'ocH^mu-
riatiqiu , et Spallanzani, celle du gas hydrogina ,-01 pnibabl»-
ment toutes ces substances s'y trouvent réunies.
Tdr^'oni regirdoit les feux de Fiétra-Mala comme les
lestes d'un ancien volcan ; et Beniouilli a reconnu qu'eu
3.n.iizedby Google
1> 11 es
VOL 4,9
•fet il y aroit duu le Toùiaage , dea veatiges d'éruplioiu vol-
caniques.
Spallaazani a fait surcea sortes de feux une obaervalion
intéresaani» : il ai-ecueilli dananeuf endroiladilf'^renalesjEHX
qui tervent d'aliment a cea feux, et aprèx divemea expé-
riences , il a reconnu qu'ils sont tous de la même nalure ;
c'est par-tout du gta hydrogène ;ma.\i il a l'odeur moins dé-
sagréable que celui qu'on obtient par les dusoluliona de fer
ou de xinc dans les acide*. .
Nous avons en Dauphiné, près du village de Seint-Bar-
tliélemy , à quatre lieuea au aud-esl de Grenoble , des feus
semblables à ceux de Piélra-Mala , qui sont connus sou* la
dénomination tré*'imp(Opre de fonuùne ardente. Guettard
el Monligny, qui les ont décrits, y indiquent Irèa-claire-
ment la présence du gaa hydrogène , quand ils disent que le*,
fragmeh» dt pierres que l'on retirait de» fianume», avaient
tout une odeur tembiabU à celle qui m dégnge d'une disso^
tutiondefer par i'aoidet/itrioUque. [jÉcad. des Se., 1768.)
Il existe de semblables feux dana beaucoup d'autres looa-
litéa ; mais comme par-tout les circonutances et les cffcla
•ont les mêmes , il aeroit iauùle d'en multiplier les deacrip-
tionsi
Trnnhlemeru de terre.
Toutes les contrée* où se trouvent de» vofcaiMea activité ,
ou qui furent iadis volcanisées , sont exposées à éprouver
plus ou moins fréquemment des secousses de tremblement de
Près des volcane brùlans « chaque éruption est , pour l'or-
d>n»ire, accompagnée de commotions souterraines, miiis
3uiaouvent sont moins vjolcnlea que celles qui *e font sentir
ans lea pays où sont les volcan» éleinls.
Le* lira, en général, aonl plus aufetlea aux £rBni6J<!m«n«c/^
terre que les continena} les eûtes de la mer plus que l'intérieur
du paya , et les contrées voisines de l'équateur beaucoup plus
que les pays septentrionaux. *
Ces terribles phénomènes sont quelquefois annoncés pnr
des aymplàmea , avant -coureurs de la ciise. On a remarqué
qu'ils arrivent par préférence à la suite des années très-plii-
vieuses ; ils sont précédés d'ouragans , de météores ignés , d«
vapeurs acres qui sortent de terre ; l'air est rou^ et comme
embrasé, le ciel est couvert de nuages épais et noira; le temps
est lourd , accablant : 00 entend un tonnerre souterrain; les
«nÎBwux paroisaent souffrans et plaintif ; les oiseaux crient
et s'agitentj lea sources s'arrêtent ou se troublent ; la mer
3.n.iizedby Google
490 VOL
mugît et «e soulère d'une manière bn»que el fumnae ; «Ils
se retire toul->ù-coup, et revient inoncler le cantinent. Lea
Taîueaux s'enlrechoquenl dans le port; iia éprouvent, méma
en pleine mer , dea «ecouMea aubilcs et violentée , comme a'îla
donnoienl contre un rocher.
I^es trmnbUmana de terre ne sont quelquefois que momen-
tanés : aouvent ils m prolongent pendant des semaines et des
mois entiers ; on en a vu au Pérou se répéter ckaque jour
pendartt plusieur» années de suite. Dans ceru! nés contrée*
lia sont en quelque oorle périodique* -. Hans Sloaoe dit qu»
tous tes ans, & U Jamaïque , on ddt s'attendre à cet événe-
ment.
Un fait qui a toujours para très-remarquable , c'est la ra-
pidité prodigieuse avec laquelle les commotions souterraines
se communiquent depuis leur foyer principal, jusqu'à dei
distances de pluaieura centaines de lieues.
Le tremblement de trrre tSranx de 1705, dont le fnjer a»
trouvuit à Lisbonne, se fit aenlir presqu'au même inalant
sur les côtes occidentales de l'Europe , jusqu'en Danemarck
et sur les côtes occidentales d'Afrique, ou il renversa 'plu-
aieura villes des royaume* de Fes et ae Maroc.
Lit» trumblement déterre, dem^meque les éruption s volca-
niques, datent des aiéclea les plus recutéa ; il est probable
même , comme le pense BufTon , qu'ils ont précédé les érup-
tions; mais œuxdont les historiens oonsont conservé la mé-
moire , ne remontent pas (au moins d'une manière c«rlaiae}
au-delà de l'ère chrétienne.
Je crois devoir présenter ici une courte notice de ceux qui
sont les plus connus.
L'an 1 7 , sous l'empire de Tibère , Iremblemejtt de tarr»
dans ['Asie mineOre , qui renversa douze villes.
L'an ii5, sous Trajan , Antioche, capitale de la Syrie,
fut détruite si subitement , que le consul Pédon y périt , et
que l'empereur Trajan , qui s'y trouvoit alors, ne se sauva
qu'avec peine.
.En 358, tremblement de terre qui se fit sentir en Asie, en
Macédoine et dans le royaume de Pont, d'une manière si
violente, qu'il cansa la destruction de cent cinquante villes,
et , entr'aulres , de Nicomédie (aujourd'hui Ismide) , en Na-
lolie.
£n &a8 , Antioche fut renversée pour la seconde fois .- il y
péril quarante mille âmes.
En û8o , du temps de aaint Gr^oire , elle éprouva , pour
la troisième foia, uue aemblable catastrophe : soixante mille
liabitans furent écrasés aous se* ruines.
3.n.iizedby Google
VOL 4a>
En 74a, 746 et 74g , les trembUmeiu de terre furent *i mul-
tipliés et SI terribles en Egypte et dans tout l'Orient, que ux
cnnls villes , dit-on , furent culbutées.
En 1 183 , BOUS le sultan Saladia , la plupart dea villes da
Syrie et de la Judée éprouvèrent le même tleau.
En i4o3, sous l'anli-pape Benott xui, Borne fut ravagée
par un tremblement de terre ; ce fut le quarante-troisième
qu'elle avoit éprouvé depuis l'ère chrétienne.
SuSbn dit que sous le pontificat c(e Fie 11 (qui régna da
14Ô8 à 1464] , la ville de Naples fut leliement secouée par nn
tremblement de terre , que les églises et les palais furent toua
renversés, et qu'il y pmt trente mille personnes.
En iSSa, Lisbonne éprouva un désaalre semblableà celui
dont elle fut de nouveau la victime en 1^55 , et d'après le
rapport de Paul Jove, historien contemporain, il parok
que les circonstances furent absolument les mêmes.
En i586 et 1596, les deux viUea capitales du Japon , ledo
et Meaco , furent entièrement désolées.
En 1660, un /rein£^J7ie/»fi^trrr«assex violent se fit sentir
i Bordeaux : Guy Patin, qui en parle {Lettre *8S.) , ob-
serve que ce fut trois jours avant que Louis xiv y fît
•on entrée. La même secousse l'étendil en Auvergne et
dans les Pyrénées, où elle se prolongea pendant trenle-six
heures.
En 1 746 , le içf octolire , la ville de Lima , Tune des plm
riches de l'Amérique espagnole , et le magnifique port de
Callao furent lolalement dévastés par un tremblement de
tt-rre, de mèine que Quito, l'une des principales villes du
Pérou. Lima est tellement sujette i ces terribles catastrophes,
au'eUe en a été presqu 'entièrement renveniée qualorae fois
ans moins de deux siècles; savoir, en i58a, i536, 1G09,
i655, 1678, 1687, 1697, 1699, 1716, 1735, 175a , 1734,
1743 et 1746.
£n i7âo, les 35 et 96 mai, toute la partie de la France
qui avoisine les Pyrénées fut violemment agitée : aux envi-
rons de Tarbes il se forma un lac par l'affaissement du
sol , qui avoit été miné par des courans d'eau souterraing,
Voye* Lac.
En 1756, le 1*' novembre, i neufheures du matin, com-
tneoça le désastre de Lisbonne, malheur mille fois trop
grand , mille fois trop affreux , mais que certaines relations
ont prodigieusement exagéré , et qu'elles ont même revêtu de
circonstances absolument fausses, en disanlentr'autrescliosea,
fiu'une partit d*9 maieonifuf eoiuitmée par dea tourbillon»
3.n.iizedby Google
4aj ' VOL
de flammtê qui tortoient de ta Uira ; ^lu plaé da Cerit miUé(
citovens furent la vicHiru dun feu xourd et caehi , et que le
pluM giand nombre fut englouti dam U aein de ia terre.
• Bien de motiia esact que cet'e narntion. J'ai coiuallé
aur cet événement ptusienra personne* lea pin* dif^nea d*
foi qui ont fait un long séjour à Lisbonne , et qui ont
vécu avec des témoins oculaireg ele la catastrophe ; voici
ce que j'en ai recueilli ( notamment d'une lettre que m'A
écrite à ce sujet M. Couunon, srulpteur. d'un mérite dis-
tingué , homme grave et incapable d'en imposer , qui a
passé les années 1789 et 179U k Lisbonne, oà il avait été
appelé pour y exercer ses talens } : C'est le oentre de la
ville qui a le plus souffert) on vient d'y rebAdr deux belles
places. Celte portiou ravagée forme la sixième ou tout an
plus la cinquième partie de la ville : par-tout ailleuFs les
anciennes églises sont encore debout , ce qui prouve que les
commotions n'y furent pas très-fbites. A l'égard du feu ,
l'abbé Monlignot, qui , dans le temps , donna la relation da
cet événement , convient que les incendies furent causés ac-
cid eu tellement par les matériaux combustible* qui tomboient
dans les foyers des maisons fracassées, (c'étott l'heure oè
toutes lescheminéee des cuisines étoient allumées). M.Cooas-
non a ajouté que des voleurs , pour augmenter le désordre et
se faciliter le pillage, avaient eux-mêmes incendié beaucoup
de maisons, tl y eut un grand nombre de malheureux écrases
sous les ruines, mais personne ne fut eagiouti; et le nombre
dL> cent mille victimes dont paEleut les relations, est une exa-
gération monstrueuse.
En 176g, le premier mai, Bagdad, ville ooniidérable
de Turquie , sur les frontières de la Perse , fut presque
En 1770, le 3 juin , la partie ouest de l'ile de Saint-
Domingue fut ravagée : les principaux édifices du Port-
au-Priuce , de Léogane et du petit Goave , furent rea-
\en6a.
En 1773 , le 3ç) juillet , la ville de Guatimala , sur la cdie
•ccidenlate du Mexique, fut entièrement ravagée.
En 1778, en juin et juillet, la ville de Smyrne fut i moitié
détmite ; Ifw quartiers les plus riches forent ceux qai souf-
frirent le plus ; les pertes furent immenses. Cette ville avoit
«[prouvé les mêmes maHieuFs en i6b8.
En 17S3, le 5 février. Messine fut nresqn'enfièremeiil ren-
versée, et toute la Calabre éprouva les plus affreux ntrages.
Lonque Spallanzanl vit cette cité, cin^ ans «pré* , il dU^
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VOL 42Ï
■qu'A l'exceplioD des roea les piua grandes et lea plus fréquea-
téea , les anlrea étoient encore, pour la plupart , eni;oin-
-brées de ruines; cependaat il convient que U Dôme , qui
«st un vuleédiËce gothique, avoit peu nuHert.
Eu 1 797 , le 5 avril , arriv« l'&fireux désanlre du Pérou ,
doot il a, été iait mention ci-desaua, où le pays fut TuVagé
dan* une élendne de quarante lieues du noixl au aud, et de
vingt lieues de l'oued k l'est \ les secousses de tremblement de
terre avoient commencé à se &ire sentir denx moi) aupara-
vant, dès le 4 février. On dit ^ue seùie mille habitans ont
péri dans cette catastrophe.
I>a fin du dix-fauilième aiècle et le commencentent du
diK-neuvième ont été marqués d'une manière frappante,
par des iretnbUmanii de terre, des ouragans, des tempêtes,
des météores enfiammés et autres phénomènes (qui tous dé-
rivent de la même cause) , et que l'on diroit être l'effet des
-convulsions qu'éprouve la Tesrk dans certaines circon»-
LiB s5 janvier 1 799 , on a ressenti de fortes secousses de
trembiement de terre au Mans, à Aogera et à Nantes.
Le 7 septembre 1 80 1 , l'Ëcusse en a éprouvé de si violentes,
que plusieurs édifices ont été renversés^ Edimbourg, à Pertb
et à Glascow.
Ije 1 1 du même mois on a ressenti plusieurs secousses à
Colmar , et le 93 à Neiif-Brisac : on a remarqué qu'elles se
dirigeoient du nord au sud.
Le a octobre suivant, à neuf heores au malin , la ville de
Bologne (en Italie) a éprouvé trois secousses consécutives ,
quitoutes trois se dirigeoient du nord-est au aud-ooesl. Le pro-
fesseur Ci ccoti ni, qui rend compte de cet événement , ajoute
que, pendant les années '7714 et 17H0, les tremblemana de
terre affligèrent Bologne pendant près de douze mois. Alors
le soleil étoit pâle , le ciel couvert de nuages plombés ; la
foudre tomboit fréquemment; il y avoit souvent des mé-
téores enflammés; on compta quatre-vingts aurores boréales;
mais aucun de ces phénomènes n'a eu lieu en 1 801 .
'Le 3 du même mois d'octobre >8oi , la ville de Semlin ,
en Hongrie, a été fortement secoaéepar on tremblement de
terre qui a duré quatre minutes.
Le 36 octobre de l'année suivante , iSoa , Constantiuople
et les centrées voisines éprouvèrent des secousses si multi-
E liées et si terribles, qu'on crut pendqnt quelque temps que
i capitale de l'Empire turc seroit complètement détruite.
Une lettre écrite de Péterwaradin , en Basse-Hongrie,
«qu'on a regardée somme officielle , cootenoit les détails sui-
3.n.iizedby Google
'494 VOL
vuni : « Le tmmbUmtnl de terre qu'on a reaseilli dans cetts
n ville et dans tout le Sirmium le aë octobre dernier , s'élendU
■» aurtoulelaSei'vie, la Bosnie et les aulres provinces torques,
» jusqu'an bord de la mer Noire. Uéloit très-Tiolenlà Cons-^
■» (antinople : la plupart des maisoDB situées dans Je Toiainnge
» du sérail , el une grande partie des babilalions et des mo»
nquées, du faubourg de Galala, «e «ont écroulées: ce trent-
n bUment de terre y a duré pendant plus de trente miuules ;
» les aecouues et les niouvemens étoient conlinaela ; le sérail
y> a été ébranlé et a beaucoup souffert ; le f{rand-aeigneur s'est
V enfui dans la grande mosquée , aulrefoia l'église de Sainte-
y> Sophie, où le peuple s'est rendu en masse, parce que cetts
» mosquée est réputée inébranlable n.
Lfs atitres contrées de la (erre ont, pendant les mêmes
années , éprouvé des malheurs semblables ; mais c'est sur-tout
en Europe que se sont multipliés non-seulement les trem-
bUnuma d« terre , mais encore d'autres phénomènes extraor-
dinaires, entre lesquels on a sur-tout remarqué la prodigieuse
gr^le de pierres tombées aux environs de l'Aigle en Nor-
mandie le s6 avril i8o3. Voyet l'article Piskbbs utTto"
niquES.
Après avoir exposé quelques-uns des grands pliéuomènea
et des principaux eflets que produisent les feux souterrains,
passons A l'examen des causes auxquelles on a cru pouvoir les
atlribaer.
Origine priiumi» det feux volcaniques,
Jjn phénomènes que présentent les volcans sont si grands ,
■i imposans, si terribles , qu'ils ont singulièrement fixé l'at-
tention deslionimes; et, en même temps qu'ils t^pandoienl
autour d'eux une épouvante universelle, ils inspiroient aux
observateurs de la nuture, le plus vif dedr dtt pénétrer la cause
de ces effrayantes convulsions de la terre i mais toujours un
voile épais semble l'avoir dérobée A leura ■'égards.
Apres avoir bâii divers systèmes , qui se sont renvenés
successivement, on s'en est tenu à dire [plutôt par lassitude,
sans doute, que par conviction), que les w^ans sont ^rm&Hte -
par l'embratement des couches de- houille et de pyrites gui
t'enflamment lorsqu'elles sont humectées par les eaux.
Telle est l'opinion, ou du moins rhypothèseque les auteurs
les plus modernes disent être aufourd'hui généralement pro-
Mais parmi les innombrablw difficultés que présente ce
système , il en est deux sur-tout qui le rendent tout-à-fait in-
3.n.iizedby Google
.toi, 4,5
■outena^le; laToir, l'.le KloUr périodique âea porovjwnes
des volcans , et s'*. l'incalculable masse de leurs éjeo-
fH>RJt(l).
Quatid on compare, etrimmenrâté dea«Qkts des coAraoa;
et les circonstance» qui les accottipagaent , avec la canae
au'on leur attribue, il est impossible de n'y pas voirniiâ
isproporlion qui détniîl toute probabilité.
lies plus grands incendies de houilles, tels que eeUX ds
Bohême et du Forez, qu'ont-ils produit? A-t-«ti tu. dek
éruptions dé la Tes , des tremblemens de terre, des forma-
tioQS de moalagnes, &c. Etc.? pas la moindre chose qui rea-
semble k rien de tout cela. Une légère dépression dans I»
surface du sol , à mesure que la couche de houille qui loi
serrait de support se détruisoit par sa paisible combostiou ,
ToilJi tout , absolument tout ce qui a résdllé de cet iucendia
soutemin , quelque vasie qu'il fût.
Veul-on associer aux coutïhes de hotiîlle, des couches ds
pyrites; mais on sait bien que les pyrites ne s'enjlammeot
jamais dans le sein de la terre , quel que sait le degré d'humi^
dite où elles se trouvent : il faut nécessairement le concou»
d« l'air libre pour qu'elles puissent éprouver Uh mouvement
de fermentation. Uneinfimté de faits prouvent avec évidenre
que jam'aisles pyrites ne se sont enflammées dans le sein delà
ierre. Paria est environné de bancs de pyrites très-abondam-
ment disséminées dans nne argile assez humectée pour dtro
ductile: louslesbaticsde craie de Champagne sont tellemeiit
farcis de pyrites, qu'on avoit cfuque c'étoit de-là qu'éloit sorti
tout l'acide suirurïqae des U'paes de NfontmafUe. Mais le*
pyrites n'Ont «as plus fiiit de montagnes de gypse, qu'elles
n'ont causé d éruptions de volcané.
Les minesde cuivre pyrflettses de Fahlon enSnède,cell0i
de ComouaiUes, d'Anglesey, d'Irlande, celte d'AUagne d^
cri ta par Saussure, Sont lés plos puIssaiitGs couches de py-
rites que l'on connoisss ; elles sont cïmtfrïuellement pénétraM
d'humidité (comme le sont tous les corps même les pin
compactes , tant qu'ils sont dans le sein de fa terre) , et cepen-
(i)J'*iarnileraîrem|ilojsrlainatBHcnOH,4ulMîiin^ta,aDUsa - -
decelDideDil'GTioii,doiitm«rTi8DtquelquuBateuri.ilf/ec/<iinn'Btt<
usité qu'en médecine , pour désigner Isa sillet it'un malade, et il pa-
raît assec ïnconTCDant de l'appliqliar aux éTiiplioni Tnlcanlqaea j %
mnina qu'on ne luppoie , ivec le docteur Slicbard BIsckniDrCi ^M
ç|uiBd l'Btna ■'•gite TÎalemneDt , t^ett^u'il a ua acdt 4e totifut.
3.n.iizedby Google
AîiS V O li
dant elle» ne donnent pu le moindre ûgne d'effeirucence ;
diroit-on qa'il leair falloll, pour entrer en fermentation , le
contact de l'eau delà mer; ma» elles ont été aoua l'Océan:
une partie de celles d'Angleterre y sont encore , et lea rocbea
/euilïetées qui leur «ervent d'enveloppe n'inlerd isolent sâra-
tnent pas tout passage aux eaux de l'Océan. Pourquoi donc
ne se sont-elles pas embrasées? je le répète, c'est uu'il auroit
fallu le contact d'un air continuellement renouvelé , et biea
d'autres circonstances encore.
Mais en admettant pour un moment cet embrasement
couplet des couches de bouille et de pyrites, je demaiid<ï-
j-oiscomntenl peuvent en résulter les eSéls que nous Toyons?
La bouille contient tout au plus un dixième de matière fixe
et terreuse ; tout le reste est combustible ou Tolalil : il auroït
donc fallu , pour former l'Etna, une couche de houDIe dix
fois aussi volumineuse que celte montagne , qui a soixante
.lieues de circonférence et dix mille pieds d'élévation, ce
qui est fort au-dessus de tout ce que nous conuoissons en
coucbeq de houille. Les pyrites qu'on voudroit y joindra
préaeolent le même genre de difficulté.
Four l'éluder, ou prétend que les volcant tirent leur
. aliment de fort loin par des conduits souterrains ; qu'il
exiale quelque part des amas de matières combustibles situés
dntia un local plus élevé que le foyer du volcan , et qui , faî-
■Biil L'ofbce aatanor , lui fournissent successivement les
«ubslaticea qui doivent nourrir ses feux. Breislak dit, par
faeuiple, que le Vésuve est alimenté par des ruisseaux de
^éirofe qui viennent de l'Apennin , et celle idée est assuré-
ment fort ingénieuse ; mais ai elle paroit au premier coup-
d'oBil satisfaisante pour le Vésuve, elle ne Test pas autant
.pour beaucoup d'autres volcans, et je serois en peine de
•avoir où se trouve l'oAinor qui alimente celle foule de tvl-
■cans dont les feux , portés jusqu'aux nues , éclairent i qua-
rante liwues de distauce la surface de l'Océan équatorial, dont
'la profondeur est au moins d'une lieue. J'avoue qu'à moins
de supposer cet atanor dans U lune , je ne vois pas où l'on
pourroit le placer.
"Onprélend que les matières Tomies parles foJiRuiaaont les
Tocbes-mAmeade l'intérieur de la terre qui sont fondues par
le feu d<>8 houilles et des pyrites. Mais ai ce feu est capable
de fondre* d'un seul jet des masses telle* qu'un de ces cou-
nuis de lave de t'iiltna , de dix heues de longueur sur trois i
•^quatre lieues de large ( qui formeroit aenl une grande mon-
iHgueJ, il semble que cea mêmes feux devroient aussi mettre
«n fusion les rociûa qui forment U voâte même de U grand*
3.n.iizedby Google
VOL 4.,
feurnaùe où m fait cette immeatie fiuion ,- et toqt l'Etna de-
vrnil a'abtmer ckok cei caverne* , sur leaijuellea rimagùiatiba
le lient suspendu.
Mais ce qui doit pleinement roMurer sur un pareil évén»-
ment , c'est que depuis que les hommes existent , on Toit que,
de tons les pays volcanisés , il n'en est pas un seul où il soit
arrivé le moindre affaissement , qu'on pnisae attriboer à des
cavernes volcaniques ; leur sol , au contraire , a été conti-
nnellement exhaussé par les matières qui sont sorties du vol*
can MUS U forme de Jave* , de cendres ou de tufs. La Cam-
rinie, avec ses soixante cratères, est mille fois moins exposés
■voir son sol englouti dansdes abîmes (qui n'existent point) ,
que les coulrées sitaées au pi^ des Alpes ou des Pyrénées,
oà l'on a vu plusieurs fois des affaissemens considétablee
causés par les courans d'eaux souterrains.
Les trembJemens de terre ont détruit des cités, en renver-
sant leurs édifices par des commotions pauagères; mais, la
crise passée, le sol s'est retrouvé au même niveauf et tout
■usai solide qu'auparavant.
Le système qui attribue les phénomènes volcaniques k
rinflammalion des bouilles et dès pyrites , offre une foula
d'aulres invraisemblances qn'il seroit auptirfiu de relever,
' d'autant plus que le seul retour périodique des éruptions est
plus que suGBsant pour renverser ce S3^lême.
N'e»l-il pas évident, eu effet, q^ue si les phénomènea vol-
caniques étoient produits par l'inflammation de quelques
masses de houille ou d'autres malièrei combustibles, exis-
tantes toutes formées dans le aein de la terre , ces matières ,
nue fois embrasées , brûleroient sans discontinuer jusqu'à
leur entière consommation, et qu'une fois consumées, 1«
volcan seroit éteint sans retour?
Néanmoins, on voit arriver tout le contraire-, car si,
après un embrasement plus ou moins considérable, 1«
volcan tombe dans le repos , c'est pour éprouver ensuite de
nouveaux paroxysmes, auxqueb succède un nouveau calme,
et cette alternative ae perpétue pendant une longue suite de
siècles.
Ces faits s'accordent si peu avec l'hypothèse dont il s'agit,
3 ne Dolcanieu , qui a à bien observe les i/olcarw , a fini par
éclarer, d'nne manière formelle , que Uur foy^r ne ritida
point dans dea couche» de houille et autres malièrei combue-
tible», tt que, »'il existe vrairOent une inflammation sou-
terraine , ce n'e*tpaa par cette aorte de substance qu'elle est
alimentéa, f Journal de» Mines, vP^l, nivâaeui Vi; fi^
ïTÎer 1798.) ",
3.n.iizedby Google
4«8 T O L
Quoiqu'il éftt A'Aotà Bdinù le sytt^iiie ItâoiMl, il loi
parut eniSn ii déiiiié de rondement, qu'il aima mieux flD-
core auppoMr qne rinléneor du globe terFesIre étoit rempli
fl'une matière à demi -liquide, qui, dans certaiites circona—
lances, s'échappoil par le* aoupiraux dn voicant , oi n'en—
flammoit par le contact de l'air.
Je ne pente paa qu'il (iiit beaucoup à cette hypothèse ;
mais elle prAure mi mbina combien l'autre lui semliloit
itiaoulenable. _ ,
Quelle seroit donc la ibéorïequi paurroît rendre compte,
9'une manière ratisFaiunte, des phénomènes volcaniques?
Ce serait celle qui ftruit agir une cause permanente et lana
Cesse occupée ^ réparer'Ies ji^rteg éprouvées dans les mo-
tDens dt! crises, par la reproduction des agens qui les ont
occasionnées, et qui doivent en causer de nouvelles; un»
cause êiirin qui fât analogue 4 la marche ^nérale de bt
nature.
Aprèrtielon'gnes rit 'nombreuses observations 'sur laUruc-
tnre du slobe terrestre et sur las divers phénomènes f^éolo-
f>iqucs , Je crois' avoir enSa trouvé cette véritable ÛiéorU dsa
votcHni.
'Le hSémoikv qui la contient Tnl lu k l'Institut le i** ven-
lAse an 8 (lo février iHoo) , et publié dans le Journal da
Phytigut le mois suivant ( germinal ) et danji d'autres /ouiv
naux.Tout ce que j'ai pu apprendre depuis ce iemps-Ià,
de l'opinion que les hommes les plus éclairés ont conçuo
de cette théorie , me persuade qu'elle n'est pas un vain
sfysléme.
Il 'estimable auteur des Obiêrvatiom tur Us Thlcaru d»
F Auvergne , ISS.. Lacoste de i*laisance, qui paroit avoir bit
de ma théorie l'objet de ses méditations , en rend compte de
la manière la plus flatteuse. Il dit nolamnieiil que les pkf'
noittèWa qui'Jbnt le disespoir dee aiitreu êjr»léniee , eont le
triomphe du mien , tant lit explication» gu'U en donne sont
ftature/lee , nimplei et satitfaieantea , et tant celle* Vl^en
donnent les aùlrét contentent peu la raieon. ( Pag. ù-] de
l'ouvrage cité.)
Il me reproche, il est vrai, d'avoir 'trop multiplié les
agens que ;b mets en oeuvre; mais M. Breislak n'a nullement
trouvé que ce fût un défaut, car il a lui-même -sdqpté pré-
cisément les mêmes ageus un an après la publication de mm
TTiiorîe, et il répond d'une manière très^satisfâisknle à cetto
objection.
« Vou"droît-k>n, dit-il, reprochera cette hypothèse trop
» da GomplicatioD 7 Je prie de aonger que rinflamuiatioil
3.n.iizedby Google
VOL
-«a
)l d'an tKtkan.vtt ob. % gr^nd pliénomèlM', qna- b:e«ncoup
% de cautei doivent concourir à sa formation. Si unie cauat
p nmple et unique »u&iaoil iï )». produire , Uai seeoient plu»
» catumuiusurle glfihe- I^'idép d« la.siaipitcitéde la aatur?
» portée « l'excèe, peut uwsi aoiu égarer ». ( Comptmti,
t. 1, 0. VM,p. ay6.)
SaviuirB, ^iconueîisoil >i 'hiea k marche de la itatare,
amut déji fail U' même réflexicMi; et ceaeroit, en effet, nne
chimère de prétendre expUtiber de* phétaoroèneB leh que
ceux dca voiean», d'une natuèire quifàten mdrae teœp»
Ùmpl» eteompUU,
Jfnuw^ Tiiont,
Lea corpa planétaires (tels quela terr^)ite. sont potql défi
maaaes inertes : In luliire ne fuit rien de mprt. Cea grands
corps ont une aorte d'orj^a nidation qui leur e^t propre.; ce
n'est pas l'organia^lion d'un miimul ou d'une jjfynte, c'est
celie d'un monde; ils ont de» fonctions aaalot^ueA à leur
destination, mais dont le principe. est aDaloj[ue ^ celui qui
vivifie tous tes ^tres organisén. La nature n'a pas deux ntai^
sbes diSprenles; tous les êtres oruniséa Ktnt auimés par une
circulation de Quides qui se modifient, par diverses combi-
naisons, suivant les oj^ganee qui les élab.orent : ilen e»l de
jpéme à l'égard tlu globe terrestre.
C'est un peu légèrement , ce me semble , qu'on', a r^ardi
les voUamt comme des ptiénomènes purement accidentels :
je penfie, aucoBtraire, qu'ils tiennent essentiellement à la
constitution des corps punélaices ; et puisrjue la. luat a ,
comme lii ierre, des monlagnes et des vaicant, i\ faut bien
que ces attributs soient une dépendance néceafaire de l'of-
j^aisalion de ces graiids corps : ne crvignons donc pas de
les considérer squ« ce point de Tpe. Voyew Mot4TAON«a el
Pluralité djcs mondes.
Les géologues saven^ que l'écorc* de la lecw est fbrtnM
de couches scbisleuees primitiTes, qui recouvrent. letcoucbe*
de granit. Gelut-ci s'étend jusqu'à une profondeur q^i nous
eut inconnue, oà se trouye wn noyau plua cwiipMfle. Voyn.
l'article Géologie.
On pourroit comparer ce» tcois ordre» ^ substences à
Xicore«, à Yaubiar et au W«r d'iiq arbre- C'est dans l'éoorce
<cA)</eu««quBsefait principalement Ucircullitioa.deA-âOide»
qui donnent l'eyialenoe apx v.oican^.
Les otbitlea primitifs sont coinj^Ofés df (é.TÎnelR ^j , dan»
tepnimj^tfr^.i'ttKftt.^aJièlfitàùfuifitMdéUt lawe, et i*ii
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45o VOL
■ont toajoan puvUèles entr'enx , qaeUe que «oit lear ùlm-
tion BCtuelle.
Cea couche* ichùieustM ont été plu* on moins Fracturées
par la cauM générale qui a formé le* MoNfAONU primi-
TiTKS ( Foyf ce mot>); maû, malgré ces déchtremena par-
tiel* , elle* s'étendent depuis les montagnes des conlioen*
jnsqu'au fond des mers, oà elle* forment des montagnes
eembUblei. Je le répète , c'est dans ces ichûles qoe ss pré-
parent les alimens des volcanâ et les matières inépuisables
qu'ils vomiswnt; elles sont le prodoit d'une combiuaisoii
cbimiqoe des divers fluides gazeux qni passent de l'atmo-
sphère daoi t'écorce de la terre,
TtUïe est la marche constante et simple de la naturCt qui
répare i mesure qu'elle consomme, et qui anime tout par
une circulation non interrompue.
Je pense, à l'égard des laves et des autre* produits Tolca-
njqnes, ce que Lavoîsier, Humboldt et d'autres bomma
célèbres ont pensé k t'égsrd des terre* en général , que ce
•ont des osidès dont la base nous est encore inconnue, et
' l'ai hasardé quelques conjectures sur la nature de cette
base.
Cest aux décourerles de ta chimie moderne que je mis
redevable d«s lumières sans lesquelles tontes les oMervaliona
'géologiques D'suroieot pu me fournir que des' conjectures
vague* sur l'orij^ne de ces incalculables masses de matières
que vomissent les volcan*, et sur les causes de riDlemutlenco
de leurs paroxvsmes.
Rappelons d'abord ici quelques-une* de ce* déconverte*
qui trouveront ci-aprè* lenr application. Je dirai donc ,
1°. Que le* terres, et sur-loat l'argile, ainsi que le* mé-
taux, attirent puissamment l'oxigène de l'atmosphère.
3**. Quti l'acide muiiatitjue enlève l'oxigène aux oxides
métalliques, et devient acida muriatique aaroxigéné.
3*. Que le ^x hydrogène est enflammé par le gax mu^
TÎatique suroxigéné , de même que par l'étincelle électrique,
et que le ^ hydrogène phoêpfioré détonne par le seul cou-
tact de )'air.
4*. Qu'une combinaison d'hydrogène, de carbone et
d'un peu d'oxigène, forme de Yhuiù, et que celte huile,
modinée par l'acide sulfurique, devient un oitumt,
b". Que le phoephore est, de tous les corps combustible*,
le plus propre à fixer l'oxigène.
6°. Que le charbon a la propriété de décomposer l'eau à
une température un peu élevée.
Rappelont^iouj encore que (oiu'Ib* vakaiu eo activité «
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VOL 45,
MUii exception , tout dam le Toûinage de la mer , et qu'à
mesure qu'elle s'est éloijtnée de* autrea, ila ae «ont éleiols.
Ceit donc dans lei eaux de la mer qu'il Faut chercher
leur aliment , et cet aliment me paroit être aur-lout Vacid»
muriatiqu&.
G'eal entre le* tropiques que les eaux de l'Océan lont plus
cbargées de sel que par- tout ailleurs, et c'est entre les tropi-
ques qu'existe l'immense raajoiité des volcans brûlans. On a
vu ci-dessus qu'au Pérou la seule province de Quito en a
•eize, qui viennent de ravager une immense étendue de
pays. On connoit les vo/cons des Antilles, ceux des lies du
Cap-Verd, de La mer d'Afrique et des Indes; on connottcea
lies nombreuses de la vaste mer du Sud, qui forment une
zâne volcarûque qui accompagne l'équateur dans une éten-
due de plus de loo degrés de longitude.
Les volcana peu nombreux qui se trouvent à de haulea.
latitudes, tels que ceux d'Islande, du Kamtctiatka, des tlea
Atéoules ; et dans l'hémisplièra austral, ceux de la Terre de
Feu sont tous 'précisé ment sur le pa.^sage des courans géné-
raux de l'Océan , qui portent les eaux de l'équaleur vers
les pôles ; de aorte que ces volcan» participent i la forte ta-
Inre des eaux des tropiques.
A l'égard des volcan* d'Italie, ils sont dûs & une circons-
tance très-particulière, et qui preuve d'une maniire frap-
pante l'emploi que les voitan* font du sel macin.
La Méditerranée , sept fois plus étendue que la surfac»
de la France, perd, par l'évaponttion , incomparablemeot
tlus d'eau qu'elle n'en reçoit par les fleuves; et pour réta-
lir l'équilibre rompu par cette déperdition , les eaux dft
lYXéan (comme l'observe Buffon) jr coulent avec une très-
grande rapidité , par te détroit de Gibraltar, et lui apportent
journellement une immense quantité de sel qui , une foia-
entré, n'en ressort plus. Il y a donc long-temps que le bassin
de ta Méditerranée serait comblé de sel marin , si les voicait*
des Deux-Siciles , placés au milieu de cette mer, n'étaient
l pour en opérer hl décomposition.
J'ai dit que les couches schisteuses avoient éprouvé des,
fracture* plus ou moins fréquenten ;. c'est par ces fissures , oiX
elles présentent la tranche de leurs feuilleta , que le» couchea
suumariaes absorbent , et le fluide murialique dotit elles sont
abreuvéea,et. lesdiven Quides de l'atmosphère que les.eanx
leur transmettent.
L'acide muriadque, suivant Foureroy , parott être libre
à la surface de la mer , et cet acide , en eSet , s'; forme jouiv
nflUemsnt j il sembla donc qu'étant ^ui pesaotque l'eau, une
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459 VOL
partie «u moîiu peut arrmr ^«qu'aux coochn Kliùmun^
aur-toul quand ellea •• trooTOnt à peu de probiuleur.
Maù oel aoide , fdt-il «agagé dans une- baie alcaline on
termue-. L'acide iDlfiiriqaQ qui abonde dans lea-Hihiatea , l'etk
■uroil bientôt débamué, Cêa Khiilea conliennent de l'acid»-
sulTuriqae libre , dont j'expliquerai oi-aprë» la formation ;
ils contiennent des aulfure* métallique», pluaiears aulfatea,
dea oxidea de fur , de manganèae', &c. et beaticoup de cWr-
bon , aiuM que l'a obaervé M. Humboldt.
DÎaque l'acide murialique Mt introduit dans ce* aohialea,
3 y dépouille de leur ozigène les oxidea métallique! , et d»-
TÎHit acide' muriatiqueauroxigéné.
De nouvel oxigène , attiré aana ceiae de l'atmo^iKère à
traven l'eau , soit par l'argile , »il par le* rnétetu , ae cou-
liine de nouveau avec eux ; un nouvel acide mariatique l'en-
îiv«f et ainai aucoeuivement.
Cet acide muriktiqtte HUP-oxigéni , preaaé par la colonne
d'eau aupérieure , ou attiré par lea feuilleta achialeux qui foat
l'office de tubes capillairea, a'étend depluaen plua.et bien-
tôt M propage au loin. Il rbnoontre de Inutea parts lea anl*
furea de fer dont les achisiei aont remplis; il lea décompose
«Tec ^oleuce ; il y a un puissant d^agement de calorique ,
formation d'acide «ulfuitique, et decompoaition d'eau par
l'intermède du charbon. Une portion de l'hydro^ne d*
cette eau se combine avec le carbone et an peu d'oxig^ne,
et forme de Vhuil« ; l'aci-le oulfurique se combine avec cette
Imile , et forme du pètnU; l'autre portion de rbydrosène
«« enOammée par de nouveau gax murialique sur-oxigené;
la pétrole réduit en gaa a'ennamme «usai, et l'incuidie
commence.
Mais ces Feuxseroienl éteints presqu'aDni-lâtqu'allaméa,
ai le plus puissant agent ne venoit sans cesae redoubler leur
activité : cet agent , c'est ItfiuitU iieoiriqiM.
Il eat fortement attiré de l'atmosphère par le ter et lea
autres métaux contenus dana les schistes; il y éprouve dea
détonnations multipliées, et renouvelle l'inSammation d«
l'hydrocdne et dea aulrea gaa, qui ne cesaent de ae dégager
par 1h réaction réciproque dea divers agens.
VoiH bien, me dira-t-on , du feu et dea Bammea; maii
où sont lea matériaux dea laves?
Je oroia pouvoir les trouver dans lea fluides mêmes qui
forment t'incendie.
Jfrchercbe d'abord l'origine du soufVe qui abonde n fort
dm* lev volàaa*. Si je dis que j'entrevois le principe de oo
wafra dana le fftnde ileotriqm ItA-nt^nw^ oetle propeailwB
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VOL 431
Crafanid'abord.aamoiiuh'VurcliBic^MDâaBt of> lâit qu«
fiiodre IfûsM après elle une forM odeur de soufre, et qoe
aouveot mdse les efiels qu'dle produit décèlent U présence
de ce Gombiutible. Or , ii n'y a , je oroû , aacun corps qui
doBoe l'od«ur du souTie.saiu en contenir , quoique benu>
coup en oonlieaoent sana eu répandre l'odeur. J'oseroie
donc supposer que le soufre n'est autre chose que le iluida
AliBcirique lui-mtoe d^anu concret ; de même que le dia-
vwnt a'est auire chosâ. qu'une coRceétion. du gax carbix
nique.
Je diroi* encore qne le pi&tphon, qui a tant de pn>«
priétàs communes. avec le soufre, n'en est qu'une modifica-
tion : c'est le soufre combiné avec une autre subtlanoe,
p«ut-tire la lomiira.
Les pb^aicien» connaissent l'ed^ir de phosphore qu'e:^
haie le ouide éteotrique; et il y a un fait plus décisif encore,
etqui me semble pFonvnr d'une nianié«« direct* la présence
du phosphore dans ce Quide, c'est l'ioflammatiim du gaa
hydrofsène par la détoanalion ^ectriquo.
Ce phénomène a été jusqu'ici un de cmoc dont la canso
étoit le mokis connue ; mais la présence du phosphore dans
le fluide électrique en donneroit l'explication ; oar rh;r<'>'i>'
gènt deviendroit , par le contact de ce fluide , g»* hydra-
gène phosphore; et l'on sait que ce gas a la propriété de dé-
tonner par le seul contact de l'air , à causa de la puisMot*
attraction du. phosphore pour l'oxigèoe de l'atmosphire ;
attraction qui est prodigieusement augmentée par l'ezErâme
division du phoi^hore. ,
J'ajouteroin que la formation journalière du sanfraet du
phosphore, dins les êtres organisés et les minéraux, doit
iâire penser qu'ils sont dus à la présence d'un fluide univer-
tellement répandu , et ca ne peut être , «. me semble , que
le fluide électrique.
£11 admettant dono la présence Aa phosphore dans ca
fluide, je lui attiibuerois ia propriété de fixer l'oxigèite et
quelques autres gaz sous une forma st^le. ( Les plu» savant
chimistes nmw ont appris que le |Aospbora est de tous les
corps com bostibles celui qui absorbe l'oxigène W plus solide.}
UDeobservationlrèM:nrieuBBdeH>UumbDldlvientàrappiu
de mon opinion : il a reconnu que les pluies électriques con-
tiennent de la tttr^ ealcair», {^Annah* d* Chimia, lom. aj,
pag, 1 43. ) Or , cette terre ne sauroit être , comme la pluw
électrique elle-même, qu'une substance composée de toutes
pièces , par un* opéintivn cfaimi^ne dnt à l'explosion de Lt
fowke.
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434 VOL
LiS fomutioii de cette terre , constatée p>r l'obaemlîon
de M. Humboldt , expli(|a6roil la présence de U lerre cal-
caire dans Ibi lare* , ainai que la rormadon de ce* mawes do
carbonate calcaire , ai fréquemment vomiea par le Véative ,
et qui ont donné U torture à toui lea obMrvaleara. On peut
lei regarder comme le produit de la concrétion d'une por-
tion d'oxigène et d'une porlion d'azote ,' de cet axole ^ue
Fourcroy regarde, ainsi que Chaplal, comme lepriacipa
den substencea alcalines. 11 eal bien remarquable que. ces
carbonalea calcairea vésuviena contiennent tous le* crislanx
volcaniques; et cette circonalance doit faire penser qu'ils ont
la même origine que lea laves, et qu'on ne sauroit les n^arder
comtne des pierres d'aDuienne formation. '
Tout concourt k confirmer l'opinion de Lavoïsîer et da
M. Humboldt,qui soupçonnent que les terres sont deaosidee
dont ta base est encore inconnue. Cette ba»e pourroit étro
le phosphore et un principe métallique dont je parierai ci-
après. Les diverse* combinaisons de 1 oxigène et de ce* deux
substances , formeraient les nauf terres connues et celle»
qu'on pourra découvrir dans la suite;
' L'oxif{èae qui doit servir à former les éjections volcani-
ques, te trouve en qnantilé inépuisable, i porlée des voi-
can* toumanns ; les délonnalions du fluide électrique et l'in-
flammation du pélrole ne cessent de décomposer l'eau; son
hydrogène s'échappe , comme l'a observé Doloœieu aux tlea
de Lipari , où la mer bouillonne de tous côtés, par l'eSêl do
ce dégafgement ; et l'oxigène est fixé sous celle forme ter-
reuse c^ui faisoit autrefoia donner le nom de chaux aux oïidea
métalliques.
Lorsque , par la retraite -de la mer , la bouche des voleana
.s*e*t trouvée! découvert, le même phénomène a continué
d'avoir lieu. J'ai dit ci-dessus que les schistes forment dans U
tuer des montagnes comme sur les contineas; c'est prtnci-
{utemeot vers la hase de ces montigne* soumariaes que
s'introduit la plus grande quantité de sel marin j cor, suivant
l'observation de Eûrcet, l'eau de U mer est beaucoup pins
chargée de lel au fond qu'à la surface. C'est donc pRrles fis-
sures qui se trouvent vers la base de la montagne, que sont
absorbés les alimens du volcan; et les gaa qui se forment vont
s'échapper vers le sommet , toujours en suivant , comme par
une cheminée , les interstices des couches scbisteuges qui sont
inchnées comme les flancs de la montagne.
Arrivés à ce sommet découvert, les gnx ne rencontrent
Fins l'oiigène de l'eau de la mer ; il ne leur reste que celui de
air, celui des vapeurs aqueuses de l'atmosphère, «t-celu
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VOL 455
<te fAcidemuria tique snroxigéné qTii s'échappe avec eux.
A l'instant de leur délounatioti , cea différentes portioiu
d'oxigène sont fixées ; mais les éjections solides qu'elles for-
ment sont peu de chose, quanta la masse, en comparaison
de celles que fournissoienl les voicaiM uoumarins; car ce sont
leséjectionssoumarines qui ont formé, soiL les grandes chaus-
■éss basaltiques dont l'immensilé nous frappe d'admiralion,
auit ces vastes couches de glaise grise- bleuâtre qui ont jusqu'à
trente, cinauante, cent pieds d'épaisseur, sans mëlanee d au-
cun corps étranger , qui sont les mêmes dans toutes les con-
trées de la terre , et qui ne sauroient avoir d autre origine
vraisemblable : 'elles sont dues sur-tout aux éruptions des
vokana pâteux.
Quant & la variété qu'on observe dans les paroxysmes des
volcans, elle est due aux circonslances locales ; les uns ont
une sphère d'activité qui s'étend au loin, sans interruption ;
ceuL-béprouventdesparoKysmesrares, mais violens, comme
l'Etna ; d'autres se trouvent circonscrits dans d'étroites li-
mites, par de* filons de quarts, qui souvent coupent les cou-
ches scnis ternes perpendiculairement à leur plan, et qui in-
terrompent la propagation des fluides volcaniques : ceux-là
ont des paroxysmes fréquens , mais foibles ; d'autres enfin
■emblent être tout-à-fait isolés , et leurs paroxysmes se succè-
dent sans interruption, mais ils n'ont aucun effet désastreux
ni même effrayant j ce n'est qu'une grande et belle expé-
rience de physique.
Tel est le volcan de Stromb(di , l'un des plus curieux qm
existent, et dont l'examen peut jeter le plus de jour sur les
phénomènes volcaniques, il est dans une des ties Eoliennes ,
an nord de la Sicile , et Oolomieu nons en a donné la plus
intéressante description. Ce volcan exioloit déjà du temps de
Fline ; se* éruptions se font , de temps immémorial , «ans
discontinuer, de demi-quarl-d'heure en de mi-quart-d 'heure,
et il semble qu'à chaque instant In nature y démontre la con>
crétion des goK en matière pierreuse , comme un chimiste la
démontreroit dans son laboratoire.
a Le cratère enflammé , dit Dolomieu , est dans la partie
» du nord-ouest de l'Ile , sur le flanc de la montagne ; je, lui
> vis lancer pendant la nuit, par intervalUn réglé» d» 4»pt
V ou hait minulm, des pierres enflammées qui s'élevoiént i
» plus de cent pieds de hauteur, qui formaient des rayons
» un peu divergena, mais dont cependant la majeure quan-
s tité retomboit dans le cratère ; les autres rouloient jusqu'à
via mer. Cbaqueexplosionétoit accompagnée d'une bouflfée
■]> de llammca rouges.. ..Les pierres lancées ont unecoolenir
.:i.v Google '
4.16 VOL
» (i'un rouge vif, et aont étinctlanUi y oUei font l'sStt d'un
>feu d'arl^cex.
l'obterve, en pouanl, que cm raoMes itinetilaotM»^ et qui
Jont fé^t d'un ftu d'arlijica , annoacsnt qu« leur baae a«t
combustible.
Lie jour auîrant, Dolomiep éunt monté tur U montagne,
il continue ainai sa description.
«Duiouimi't delahaulepoÎQle, on domina sur le cratère
s enfiammé. ... Il est très-petit; je ne lui crai* pu cinquante
> pas de diamètre ; il a la forme d'un entoanoir tvmini en
% bat par une point*. Fendant tout le temps que jaraiotuer^
>vé,le« éruptions se «uccédoient arec la m^me régulant»
> que pendant la nuit.... Les pierres lancées par le voinan ..^
X tormoieot des rayons divergans ; la. majeure partie retom-
jg boit dans la coupe ; elles roulaient jusqu'au tond du en."
«tèi>e, lembloient obstruer l'isuie que s'etoient faîte les va-
>puun k l'inUant de l'esploiion , et elles étoiant rejelées do
> noaveau par l'éruption subséquente. EUes «ont ainsi bal-
» lotéea j usqu'à ce qu'etlea soient brii^ et réduites en cen-
X dres. Mai» le volcan en fournit toujourt de noauellu» : il
yteêi intnritsable sur ce genre de production. L'approche d»
» l'éruption n'est annoncée par aucun bruit ni murmure
saourd dans l'inténeur de U montagne, et l'on est toujours
» surpris lorsqu'on voit les pierres s'élever Mi l'air.... Il est
s des tempi ou les értipuons sont plus précipitées et plus vin-
j» lentes; in» pierres décrivent de* rayonepiue dinergena; elle*
» sont jetées A une assen grande distance dans la mer. Eu ^éiié-
> ni l'inilammatiou est plus couaidérable «t plus active l'Ai-
j> ver que l'élé ; plus k f'approcbe des tempête» et pendant
y leur durée, que dans les temps c»Imesi>. [I^iptsi, p. i iS.)
L'auteur ajoute (p. laa): aLeSlrqmboli est lesenl*")^
» cun connu oui ait d'aussi fi^uenLes éniptioasb... La fer-
«mentation des autres augmente progressÏTemeat. . . . Ici ,
* l'éruption se Fait sans pouvoir être prévue. ... Il eenMequ»
X ce eoit un air ou de» vapeurj infiammablet qui s'allument
vsubitement , et qui font explosion en chassant he'pierret
9 oiH «0 trouvent tur leur, iteue » .
Ues faits si bien décrits , prouvent clairement,, i". qne laa
frux de Stromboli sont entretenus par une causa loujoun
renaissante', car il répugne à la raison de supposerque cas
éruptions si anciennes, si régulières, ai centinuellea , soient
dues & des agens qui ■'épuiaenoient sans se renouveler.
a**. Que les masses pierreuses sont instantanément formées
jwr le contact de l'air, à-peu-près comme le gaciluorique
filiceux forme subitement du quartz par 1« cooUct da l'eaif*
3.n.iizedby Google
VOL .45,
tl stroitt'm effet, bien diEBcile de conceroJr par quell*
magie, de sept en sept minulea il «e trouveroit loujoiira, a
point nomme , la même quantité de matières pierreuse*
prèles à être vomies par cette boiiclie qui se itiferine ausii-
tôl ; et il est eAcore remarquable que telle éaiiwion de
masses pierreuses ne change liea à la foriile régulière de
celte bouche qui a la figui'e d'un enloitnoir terminé en bat
par une pointe.
3°. Que le foyer du wolcan est k une très-petite profon-
deur, puisqu'on n'observe ni commotions, ni bruits sou-
terrains , et que d'ailleurs les pitjrres lancées décrivent des
rayons très-divergens ; car ou ssil qu'une pièce d'artillerie
écarte d'autant plus la mitraille , qu'elle est plus courte.
/(".Que le fluide électrique est uu des principaux agcns
des vo/can« ..puisque c'est dans le* temps orageux et,pendant
riiiver, que. les paroxysmes volcaniques augmenteut de fré-
quence et de force.
J'ajouterai, relativement à la profondeur du foyer det
yoleanê en général , et aux prétendus gouffres qu'on suppose
exister sous lelirs cratères , que tout cela paroit purement
idéal. Ixviacsqui'sont dans les anciens- cratères, détruisent
absolument l'idée de ces vastes cavernes creusées par l'ima-
gination sous tes montagnes volcaniques. Ces cavernes sont
supposées avoir fourni et fournir encore la niatière des laves
avec la matière même qui compose leurs parois. Mais com-
metit des paroi* fusibles ne se ramollissent -elles pas par
l'action de ces feus éternels, dont on les dit chauH'ées ; et
comment ne s'écroulent-elles jamais sur elles-mêmes , étant
(Chargées sur-tout du poids immense d'une montagne 7 Qu'on
demande à un verrier ce qui arriverait , s'il construisait son
four avec la matière même dont il fait des bouteilles: assu-.
rémeot il répondra que bientôt le four coulcroit en verre de
toutes parla ; que la voûte s'afiaisseroît , quetout se eoufon-
droit, et que'îa masse vitrifiée étouS'eroit complètement !•
feu.
Il faut donc en revenir à celte iHée simple, que les fuJctuMj
suivant la belle comparaison faite par Solin, ne sont, comme
les fontaines , que des émanations de fluides sans cessa reiiou-i
veléi. Leur bouche n'est autre chose que le soupirail, ou'pLu-
lôl l'assemblage des Soupiraux et des interstices des feuillets
schisteux-, par où s'échappent les diiïérens ^as, dont une
ptirtiu s'enflamme et se dissipe dans l'atmosphère, et l'autre
st: condense en couliés de lave» , comme nous voyons les
fontaines des Alpes formerj pendant l'itiver^ des couUti <b
giace.
c,Goog[c
438 V O L
n rè«le maintenant une grande diflîcall^ k vitouHn; e'eaC
h préMnce do fer ai abondammenl contenu dans les laves.
Pour expliquer «a fonoalion, j'ai recours k une hypo—
ibèsequiesl fondée aur une puiisante analogie, et qui , d'ail-
leurs, rendroit raiwin de plusieurs phénoméoes qu'on n'a
pas encore explioués.
J'ai dit, dans 1 article Géologis, d'après ia belle tfaécMÎe
de Laplace , que la lerre a éié formée par un fiuide émané
du soleil ; et cette théorie est aussi conforme aux faits géolo-
giques qu'aux toix de l'aslronomie.
Or ce fluide qui , par sa concrétion , a forpié le globe ter—
nwire , étoil certainement un flmd» nUlaUif^e : cela paroit
prouvé , non-seulement par le fer , qui est si abondamment
répandu sur la surface de la lerre , mais encore par les obaer-
Talions et les expériences de Maskeline et de Cavendûb , qui
nous apprennent que la pesanleur spécifique du globe ter-
restre est double de la pesanteur spéciBque du cristal d«
roche. I) est donc an moins vraisemblable que le noyau de
la terrç est en grande partie métallique, et sur-tout ferrugi-
neux , comme l'annoncent les phénomènes généraux du
magnétisme.
Mais, s'il émana jadis du soleil un fluide ntétallifire ^uià
abondant , il doit exister encore quelque légère émanation
semblable; car la nature modifie oien ses opérations, mais
)e doute qu'elle les interrompe jamais complètement.
3e dirois donc que ce Quide , ce principe métallique , est
absorbé, comme les autres fluides, par les couches schisteuses;
S[u'il 7 forme le fer dont elles sont toujours remplies ; qu'il
orme également le fer des lave^; et enfin qu'il concourt avec
le phosphore a fixer l'oxigène sous celte forme terreuse que
lui donnent toujours les substances métalliques.
L'exislence d'un pareil fluiden'est nullement chimérique;
elle est même prouvée d'une manière directe par une expé-
rience de M. Humboldt , qui a recueilli dans les mines , des
gaz qui contenoient du fer en dissolution.
Je me demande maintenant si ce tluide , émané du soleil
avec la lumière , ne pourroit pas se décomposer comme elle :
l'ensemble de sa substance formeroil la matière ferrugineuse,
comme l'ensemble des rayons lumineux forme la lumière
incolore ; les autres métaux seroient te produit de sa décom-
position.
Mais quel est le prisme qui décompose ce fluide 7 c'est,
jusqu'à présent , le secret de la natiue. Peut-être le caloriqu»
et la lumière sont-ils ses agens principaux , car c'est entre le»
tropiques qu'on trouve la plus grande raiiélé de substancM
jt.z?ciov Google
V O t 45,
mélaniqnea, et la msindre quftnlilé de fer.. Au contraire,
plus on a'éloigne de l'équsleur , et plua le fer devient abon- .
danl, k meauiv que les mélauz précieux devienaeiit plus
rare»
laS présence de ce gaz mélallifêre pourrait expliquer la
colorauon des corps organisés : phénomène , dont la cause
est si peu connue.
Elle expliquerait la formation des filons métalliques , par
l'attraction que les roches schisteuses exerceroient sur ce
fiuide, qui serait diversement modifié dans leur sein, suivant
les circonstances locales.
L'existence d'un ^ai mitallique dans l'atmosphère ne pa-
roissoil point impossible à Lavoisier, ainsi qu'il je dit formel-
lement dans ses Elèmena d« Chimie ( tom. i , pag. 355. ) , à
l'occasion de l'acide marin , où de célèbrea chimiste* ont
aO[ipçonné un principe métallique ; et je ferai ici un rappro-
cliement de faits qui semblent prouver en même temps, et la
présence universelle d'un duide métallifère , et son inÛKnc*
aur la formation de l'acide uïurialique.
J'ai dit que l'eau de la mer devenoit d'aolani plus salée ,
qu'on approchoit davantage de l'équateur.
Voici , d'après [nghen-Houu , la progression de U salure
des eaux de l'Océan : les mers du Nord contiennent j- de
leur poids de sel marin; la mer d'Allemagne^; la mer d'£s-
ï»agne-^; et l'Océan des tropiques depuis ^jusqu'à j. (Sxp.
,ur Us Végit. , fus- "^i)
'Or, j'observe en même temps, que c'est précisément dana
un sens inverw que se fait faugmentation des méraux. Entre
les tropiques, les substances métalliques sont variées, et il y
en a de précieuses ; mais en total , leur masse est peu consi-
dérable; et, dans le langage de la nature, pour qui l'or et le
fer sont ^aux, on peut dire que la zone torride est aussi
pauvre en wétaux , que les régions polaires sont pauvres en .
ael marin ; mais , h mesure qu'on s'éloigne de l'équateur , leà .
matières métalliques augmentent en masse : tout comme en
«'éloignant des pôles le tel marin augmente en abon-
dance.
Il sembleroil donc qne , conformément au soupçon de
quelques chimistes , le principe métatlisanl entre dans la com-
posiUon de l'acide murialiqua. Près de l'équateur , ce prin-
cipe concourt k former beaucoup de sel marin , et une petite
masse de métaux. Vers le nord au contraire , il formeroit
peu de sel dana la mer, mais il satureroit de fer des chaines
entières de montagnes-
La grande affinili de l'oxigène pour le radical de l'acide
3.n.iizedby Google
440 VOL
marin , Mtubtfl coR^nner aa nature m^uUiqne ; et les expé-
riences de Proust , qui trouve toujourd un gax mercuriel
dan> le murîate de soude, en rournissenl une preuve de
plus. , \
Ces faits annoncent que la nature a pris les moyens les
plus efficacBB pour fixer l'oxigène k la bouche des voicans,
sons la forme terreuse que lui donnent toujours les substances
mélalliquea.
Il me reste à parler de celle singnlïère eapèce de volcan»
appelés voicana vtmeux ou volcans d'air et de boue. Leun
phenoméues ont les mêmes causes que ceux des volcans igrgi-
vomes ; mais elles y sont moins développées; ce ne sont , en
quelque sorte, que des embryons de volcane. Ils n'en sont qua
plus instruclî& pour l'observateur ; car, ainsi que les ébau-
ches d'un artiste nous font oonnolLre quel est son génie, de
même les ébauches de la nature peuvent, parfois, nous ap-
prendre quelle est sa marche.
MÊ. rappelé ci-dessus la description que noua ont doon^
de ces phénomènes , Dolomieu , Pallas et Spallanzani ; et l'on
a vu , d'après les .observations de ces célèbres naturalistes ,
que toujours il y a là une grande abondance de sel marin ;
au'il y a du pétrole , du gaz hydrogène sulfuré , et beaucoup
e matières terreuses vomies. Mais ces n^atières sont, en
quelque sorte , indigestes ; il leur manque , en (grande partie,
1 agent le plus actif des f^&cTM, leQuidetéleclrique, dont lea
conches calcaires sont de mauvais conducteurs.
Xjes uhénomènes des volcans vaseux de la Crimée et dea
Salses de Modène , sont , de tout poinl , semblables à ceux de
Macalouba. Mais ce qu'il est important sur-tout de remar-
quer, c'est que tes cire onstau ces locales y sont exactement les
mêmes : par-tout le sol est calcaire; par-tout le sel marin
très-abondant ; par-tout il y a du pétrole et de l'hydnigèos
sulfuré ; par-lout enfin , la terre vomie est une argile gns^
bleuâtre , où Spallansanî a trouvé les mêmes élémens que
Bergmann avoit retirés du basalte : beaucoup de silice , de
ralumine, de la chaux, de l'oxlde de fer, avec un peu de
magnésie : et l'on sent aisément que l'idenlilé de composition
de ces deux substances n'est iias un elTet du hasard.
Quand on compare ces volcans, habituellement vaseux, à
ces éruptions boueuses , qui ont lieu quelquefois dans les vol'
cans ordinaires , comme on le voit au Vésuve, et comme on
Tient de le voir au Pérou , d'après le rapport de Cavanilles,
on reconnoit que c'est un même eilet dû aux mêmes cauaet ;
dans l'un et l'autre cas, le Quide électrique s'est trouvé en
proportion trop foible avec les autres gaz , pour tout enBan)*
3.n.iizedby Google
VOL 4,,.
mer , et pour lïotiner aux éjeuiions une consistance plus
solide.
C'est aux éruptions vaseuses des tolcaru toumarins , que
parott due la formation des chaussées basaltiques , et de ces
^'normes couches de glaiae grise- bleuâtre , où la silice , quoi-
ijue dominante, est si intimement combinée, qu'elle n'aie
rien ii leur ductilité. Les basaltss contiennent les mêmes élé-
mens que ces glaises ; ils sont, comme elles, sans mélange de
corps étrangers; leur pâte n'a point les souBlures des laves; il
œe semble donc qu'on peut les regarder comme un produit
de la voie humide , et qu'il n'y a d'autre différence entre le<
chliussées basaltiques elles grandes couches de glnises , siùon
que les unes , saturées d'acide carbonique , ont éprouvé une
cristallisation plus ou moins confuse qui leur a donné de la
eolidilé. D'autres éjections privées de ce gaz, sont demeurées
dans leur étal de mollesse , et forment les couches de gtaiseii
L'identité de ces deux aiibstançes est prouvée par la décom-
position des basaltes qui se coiivertiaaent en argile par la seule
désunion de leurs parties. Ce fait a été remarqué par tous les
observateurs ; et Faiijas a si bien leconnu l'identité des argilea
et des éj'eclious volcaniques , qu'il dit formellement : nje suit
y> cônvai'ucil que bien des matières qu'on a prises pour des
D argiles naturelles.... ne sont' que de véritables produci-
y> tions volcaniques, altérées ou décomposées». ( yivaraia ^
■pag. iyal)
Si maintenant nous comparons les t^fcans fas^uir avec les
feux de Pietr»-Mala et autres semblables, nous reconnoîlron»
que leur cause générale est la même : c'est toujours le résull^
d'une circulation de fluides gazeux qui se modiGcnt suivant .
les circonstances : là diflerencéde leurs produits dépend sar>
tout de leur abondance respective.
On a vu qu'à Piçtra-Mata les observateurs ont trouvé,
tantôt le Quide électrique,, tantdt'le gaz hydrogène, tantât
l'acide murialîque , et tantôt le pétrifie , mais il pai-oit que Ip
iluide électrique «st l'agent prinirîpal : l'observation faite par
Lalande , que ces feux augmenient dans les temps orageux,
ne laisse.aucun doute à cet égard ■■, et comme alors il y a dea
aversea , la décomposition de l'eau est plus considérable , e^
nidnae temps que le Quîde électrique est plus abondant:
et ces deux cîrconslances concourent à l'augmentation des
ïei.x. ■ „,, _' ;
Jj'acîdé niurialique se trouve bien à Fietra-Mala , car Dïe-
It-ich , da.ns ses notes sur Ferber, dit qu'il en a retiré par la
'distillalion de la' terre argileuse, sur laquelle paroissent lea
flammes ; mais il n'y est qu'eu petite quantité , et il parolt
3.n.iizedby Google
44» V o i;
qu'il lai fiint, eomne i. l'acide nilriqae, «ne tem «ILafiiu
pour excipient.
A Maratouba, au contraire, ainai qu'aux Saliea de Mo-
àène el de Grimée , oi^ le «o1 ert tout calcaire , les sela mûri»-
tiques sont Irès-abondana ; tandis que le fluide électrique,
p«;u alliré par deit couches calcaires dépourvues de métaux,
n'y joue (ju'iin Tcible râle. Voîlii pourquoi Ptelra-Mali,
pauvre en ozigèue , main abondant en fluide électrique , n'a
que des taux, et point d'éjection» terreuses ; et quelesSalsea,
riches eA ozigèuc , mais pauvres en Ûuide électiiquCf n'ont
<gue des éjections terreuses et presque point de feux.
On pourroit dire que Pietra-Mala a l'aine d'un volcan, et
que MacHlauba et les Snlsea n'en ont que le corps : leur Téa->
nion formeroit un volcan ordinaire.
Si par malheur quelqu'èvénement venoil à fractarer In
couches calcaires de Macalouba , et à donner ainsi au Suide
ileclrique un accès immédiat aux schistes ferrugineux qui
leur servent de base , il me parolt probable qu'il s'y élablîrôit
vn volcan ignivome.
Par une raison contraire. Ton parviendiDÏt peut-être à
faire cesser, ou du moins à diminuer considérablement le*
funestes efTeta des volcan* , à l'on pouvoil en écarter la
fluide éleclri(|ne, par de puiisana conducteurs prolongés à
de grandes dislancea ; ou oien interdire , par des jetées de
pouKoIaue, l'infiltration de Tenu de la mer dans les cou-
ches schisteuses qui sont k leur base ; ce qui ne seroit peut-
être pas impossible , sur-tout quand la place où se fait cette
infiltration est indiquée d'une manière précise , comme elle
l'est au pied du Vésuve , par le pétrole qui s'élève du fond
de la mer , près du fort de Fietra-Bianca.
^. J'observerai en passant , que c'est ce pétrole , sans cesse
formé à la base sounarine des volcans , qui donne l'amer-
tume aux eaux de la mer. Le pétrole que fournissent les vol~
eant élnnts , est l'eHet continué des mêmes causes qui pro-
duisent celui des volçtiru brûlans.
Muta , ce qui fait voir combien' la théorie qne }'ai donnÂD
des phénomènes volcaniques , est conforme à la marche d«
la nature, c'est qu'elle vient elle-même de le démontrer dans
la fameuse grêle de pierres du ad avril i8o5 ; puisqu'il est bien
évident que ces matières pierreuses et métalliques ont été for-
mées de toutes pièces, par la combinaison chimique de di-
Ters fluides gnseux échappés avec violence du sein de la
terre , de la même manière que dans le volcan de Sirombuli ,
et dans les autres éruptions Tolcauiqaei. Foye* FjXbku
lfiT£OBIQUU.
D:,t.:f:l.« Google
VOL' 443
Rétumé.
Tons les vbîeani en actÎTiié , sani exception, «ont baignés
par la mer , et ne se trouvent que dans les parages où le sel
marin est le plus abondant.
Lies voicani de la Méditeiranëe absorbent celui qne lea
eaux de l'Océan y apportent «ans cesse par le détroit da
Gibraltar.
l<es couches schistenses primitiTes sont le laboratoire où
ae préparent les malérianx Tolcaniques, par une circula-.
lion continuelle de divers fluides ; mais ces couches elles- '
même» ne fournissent rien de leur propre substance.
La sphère d'actirilé des volcans peut s'étendre au Iota
dans ces couches ; mais ils n'ont d'autre fo;er que les son-
piraux par ad s'échappent les gaz, 'dont nne partie se dia--
aipo danti l'atmosphère , et l'autre devient concrète par la
fixation de l'oxlgene.
Les paroxysmes volcaniques sont proportionnés ponf h
força et la durée, ii l'étendue deri couches acbislenses où se
sont acQumulés les fluides Tolcaniques. Ces fluides sont :
1*. I/acidé muriatique qui «nleve l'oxigène aux oxidea
métalliques des schistes , et devient acide muriatique rar-
oxigéae.
s*. Uoxigène de l'almosphère qui reiUf^ce continueQe-
ment dans les niélaux cdui qui leur est enlevé par l'acid*
muriatique.
3*. Le gas earboniqu* que l'eau absorbe de l'atmo-
■phère , et transmet aux schis(e* (qui abondent toujoan en'
charbon ).
4". Ii'hydrogirtë provenant de la décomposition de l'eau i
une partie de cet. hydrogène est enflaromëe par les délon-
nations éleclriques ; l'autre, joinle à l'acide carbonique,
forme de l'huile qui devient pétrole par sa combinaison
aveo l'acide sulfunque ; c'est ce pétrole qui doune l'âmer^
lume anx eaux de Ta mer.
&". \j6 fiuidti iUctriqu* qui est attiré de l'atmosphère,
our-tout par les métaux contenus dans les schistes. Le »ow
fr» parolt fitre la portion la plus homt^ène de c« fluide ,
devenue concrète. \ja phoaphore en est une modification ,
•t il concourt k fixer l'oxigène. Le soufre ibrmé dan» lea
•chiales par le fluide éleclriqae , t'j combine avec l'oxigène^
«t forme l'acide sulfurique qui décompose le ael marin.
6". Le fiuidt mitallijirt : il forme le fer dans les laves ;
il Mt le géuéntew ds» filgiu BiéUlliçiaeii et le prinçiji^
3.q.l,zedbyGOO'^[C
/
444
VOL
colorant de* corps organbés. L'entemble de m ■iibalnncc
(lonae le Fer^ H décomposition produit les autre* métaux.
Il est UB dea principea de l'acide marin , comme l'ont aoup-
Vouné de célèbres chimisles; et il concourt «vec le phos-
phore à £ier l'ozigène soua la forme terreuse.
7°. Enfin , le gat axote, : c'est à ce gaz que paroil due la
foruBtioo dea masses de carbonate calcaire Tomies par !•
Vésuve , et de la terre calcaire contenue dans' les laves.
. J'observerai en finiasant, ^ue loraque, dana une théorie
lelle que celle-ci, tous les faits viennent se rattacher d'eux-
mêmes au fil iMiacàpal , il semble que ce soit le fil même d»
la DKlare.
.Or, non-seulement tous In phénomènes volcaniques,
njaù encore la plupart des autres phénotnènea géologiquea ,
Irouvenl leur explication naturelle dans celle circulation , et
dans les diverses comblnaUona dès fluides de l'a Im os p hère.
C'est de-là que tirent leur origine les ^/ona nMfuilfijuac et
los&les produits du.rè^e minéral.
C'est! ces diverit Quidea que sont duea les eaux thermales ,
les sources salées , le*, sources de pétrole ; et non point à de
prétendus amaa de matières ^r^rxicfanAv , qui n existèrent
jamais que dans les livres.
C^est à ces divers fluides que sont dus plusieurs grands mé~
léorea, tels que les o^iroiva boxialta , \et globea d» feu , le*
pierres taiUoriqMui,, le^ trowUie» , les typhons.
Ce sont eux , en un mot, 'qui, dans les premier* temps , .
ont formé le» eouchtt secondaires de tou^ espèce, pour aer- '
Vfr en quelque sorte d'enveloppe au globe terrestre , à me-
sure que le* eaux de l'Océan , par leur décompotition jour-
nalière , découvroieut i^cceasivement les diversea parties de
•â surface.,
A l'égard des trejahUniens de terre , il est aisé de concevoir
lé les divers gaz qui remplissent les cavités et les inK-i-slicea
'8 rodies feuillelées , dont les couches s'étendent sans inter-
ruption à des distances prodigieuses, venant à s'enflammer
par des détonnations électriques qui se communiquent de
proche en proche avec la rapidité de l'éclair , peuvent occa-
sionner en même temps , dans des lieux fort éloignés , des
commotions qui sont sèches et violente* quand les détonna-
lions «e font près de là surbce , et qui sont ondulatoire*
quand eHes agissent i de grandes profondeur*.
' Qu'il me soit permis de remarquer ici que ma Théorie des
F'oican* ,,Uial extraordinnrreqn'elleparàl d'abord, ne tards
ri» d'obteuir l'approbation dfe quelques auteurs distingué* ,
^ui elle parut- SI naturelle, qa^ cnuvot'cux-m*
3.n.iizedby Google
t
VOL 445
4Tre les aotfun , long- temps tnéme aprèa que je Veus
publiée.
M. Breûlak , par exemple , dani m ThpùgraphU phyaiqu»
de la Campanie, imprimée à Florence eh 1798 , expliquoit
d'une manière fort simple le» embrasemena dfti Vésuve, en
supposant uniquement qu'il exLttoit sous ce volcan un réter-
voir immente de bitume.
Mais , dann l'édition française de cet ouvrage , donnée à
Paris août les yeux de M. Breitlah , en i8ui (un an après la
Îublication de ma Théorie), ce savant renonce toul-à-conp
sa première «in^/icife, et dans l'explication qu'il donne
det embraietnens du Vésuve (chap- vu) , il emploie préc^
sèment les mêmes ngens que je mets en œuvre dans ma
Théorie : le set marin, Vacide muriatique , le pétrole , le ^a»
hydrogène , le fluide électrique , U décompoêition de l'eau. H
est vrai que , pour plus de commodité , il laisse au lecteur li-
berté entière sur 1 emploi de ces divers agens; il assure, ru
snrplns, que cette hypolhèae explique tous lee phértomims ,
et mime l'intermittence, "EnË-n u combat viclorieusemeiit le
sysiâme qui attribue les feux volcaniques à l'embrasement des
couches de charbon-de-terre on de pyritea.
£n un mot, M. Bretsiak n'omet nen de ce qui peut metlr»
dans tout son jour la justesse et la solidité de ma Théorie : il
n'oublie qu'une seule chose , c'est d'en indiquer l'auteur. Il
pousse même la distraction, jusqu'à dire formellement que
ce sont tes propree cort/ecturee qu il présente. ( f^oyag. doits
la Campanie, eh. vu, tom. 1, pag, 29a etsuiv. )
l'ai déjà fait remarquer, dans l'article Piehbbs m^tÉore-
QDBs , qu'un naturaliste très-habile étoit tombé dans la mânie
diatracliou , en expliquant ce phénomène, d'd^rèa ma Thaï-
rie, qu'il a donnée comme la sienne.
Mais au reste, si je fais ces observations, c'est nnîquement
pour l'intérêt de la science , et pour donner plus de poids
(par l'approbation de ces auteurs) à une théorie que je r<!~
f(arde comme la véritable clef de tous les phénomènes géo-
logiques, et qui se trouve si dîfiërente de toutes celles qu'on
«voit données jusqu'à ce jour. Voyez Basiltb , Caverne ,
Fii^^Ns , GK01.00U , Houti.LE, Lacs, Lavp.s, Mbr.MoN'
TAUNBS, FlBBItZS-MSTÏORIQt;ES, SsL-OKMMK, SouFRh,
'TsoH£K. (Pat.)
VOLC£LËTS(i>^n«rM).run des cris des chasseurs en pail-
lant aux ctdens. Voyex l'article Vknbris. ( S.)
VOLÉE (,^>uA)nnert>),espaceqiie parcourt un oiseau MUS
•'arrêter. (S.)
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4*6 V O t
'VOL'ER {fiueoimtria ) , signifie chuwr ftTec les oiseaux de
proie. Voler de poing, c'est jeter ies oiseaux de poing à la
ponrsuite du gibier) voUr d'amour, c'est laiiser voler lea
oiseaux en liberté. Quand les oiseaux volent Oe bon gré, on
dit qu'ils volent haut et grat , ou bat et maigre , ou de trait,
Jlb volent en troupe, lorstiu'on en lâche plusieura i-la-foia;
ils votent an rond, quand ils tournent au-dessus de la proie ;
0/1 /bnj, quand Ha volent en ligne droite; en /)oînfe, s'ils voDt
rapidement; comme un trait, s*ib volent avec •^listae et sans
disccHilrnuité ; à repriiet, si leur vola'etl pas continu ; enfin
«aMiu/ianf,Ionqu ils coupent le vent en le traversant (S.)
VOIjERIE(/auconn«r/«), chasse avec lea oiseaux de proie.
Il y a plusieurs espèces de volertee ou de Vols. Foyet ce mot
et celui d'OisEAUX de tol. (S.)
VOLEUR (fauconnerie). Vn otsean bon voleur est celai
qui vole sûrement. (S.)
VOLIÈRE. Ondésigneainsi.soit un réduit oà l'on nourrît
'deapù«tiR«,soitun lieu entouré de grillages de fil de fer daua
lequel on tient des oiseaux d'amusement et de chant. C'est Ao
cette dernière voliire dont je Tais parler; elle convient atuc
eerin», quis'ypiaisentetyréusaissent très-bien, si elle estavan—
lageosement placée. Celle qu'on ne destine qu'à ces oiseaux,
doit être mur%e de trois côtés, et close dans un bout au quart
A-peu-près de sa grandeur; celle partie doit élre couverte
d'un petit toit, et l'intérieur arrangé de manière qu'ils puissent
y nicher et s'y réfugier dans les grands froids, les grande*
chaleurs et les orages. 8î on ne les y tient que pour se pro-
curer le plaisir de les voir voltiger et les entendre chanter,
il suffitqn'ils y trouvent de ^tils abris pour se mettre è cou-
vert de l'intempérie des satsons: elle doit être vaste, aérée,
tournée au levant et au midi, et sur-tout à l'abri du nord. On
met ordinairement dans cette voUire a jour de tous c6téa,
outre les canaris, des tarin», des chardonneret* , Aes pintonSf
des bouvreuil», des linattet , des aiterint , des verdier», de*
hruans et autres petits granivores; mais l'on doit en exclure
les moineaux , ce sont des oiseaux turbulens qui y meltroient
le désordre , et les mitanges , qui , étant d'un naturel camaa-
eier. In dépeupteroient en peu de jours.
Quant aux insectivores, tels que \e» fauvettes, rouge-gorges,
■rottignola et autres , comme leur nourriture n'est pas la même,
il leur faut nnei«/i^re inrliculière, garnie en totalité d'arw
hriseeaux verds, et située de manière que pendant Iliiver
ils puissent se retirer dans un cabinet chaud, attenant k la
maison. Elleseroit plus agréablement placée dans un boaqnet
isolé; mais il en résulte un inconvénient , c'est qu'il faut axa.
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VOt 44,
•pprocliea de lliirer en rolirer ces ounnx , qui, éUtit accou-
lamés à une «me de liberté, périHent quelquefoia lorsqu'on
lei chanfie de domicile. Enfin , ai l'on destine cea voliirta à la
pn>pag*lion des espèces, il fkut y mettre peu d'oùeaux, ji
moins qu'elle ne soit tris-spacieuse , car iU se nuiroient les
ans aux antres.
Jelie parlerai point de la fonnequ'on doit donnerircesfoË^
rss; elle doit dépendre dcTemplacemenlet du goût de ceux qui
veulent se procurer cet agrément ; mais il est nécessaii-e , pour
mettre ces petits prisonniers à l'abri d<» ckata , des oiteaux da
proU, desmMet dessowis, que le» mailles du grillage soient
très-petites, que ce grillagesoit double , qu'il y ait entre cbaque
au moins trois pouces de distance , que la maçonnerie soit
bien Faite et totalement enduite d'un bon cimenijces pré-
cautions sont de rigueur.
La porte d'entrée ne doit point communiquer dîreclement
avec la partie de la votiin où sont les oiseaux , mais par un
pelil vestibule qui en est séparé par un grillage auqticlesl une
autre petite porte d'entrée ; enfin il lâul , autant qu'il est
possible , que ce soit la même personne qui en ail soin.
On placera dans le milieu de la volièn de grands arbris-
seaux touffus et toujours verds; k leur défaut, on y melti-a
tons tes qninse jours des brandies vertes , des joncs marins,
ou de grandes plantes, telles que les as/jtfr^ivs , avec lesquelles
on formera des buissons où les petits oiseaux se plaisent pluv
qu'ailleurs ; on doit, outre cela, isoler quelques arbrisseilux k
DasM lige et bien feuilles , où l'on aura le plaisir de les voir
nicher de préférence aux boulins qui doivent être aitachéa
contre les murailles.
Ces boulins doivent Itre posés de maiiiéreque les couveuses
ne puissent se voir d'aucuns câtés dans la partie close de la
poltére.
- Rien ne réjouit tant ces oiseanx qu'un petit courant d'eau
vive , bordé d'herbe toujours verte ; il doit lire peu profond et
large d'un pied;le reste de la voUèra sera sablé et toujours tenu
trèiHproprenient. Au défaut d'eau vive, on y melra deux
abreuvoirs , on quatre , si elle est spacieuse , dans leraueb on
fera parvenir l'eau parle moyen d'un jet d'eau ^cpsabreuvoira
âoivent'avoirauplus,daR5lecentre, iroisouqiialre pouces da
profondear, Mre faits déciment et en penle douce , et être net*
toyéa tous les deux jours. On arrêtera le cours de l'eau lorsqu'il
gèlera, et on la rem placera avec de la neige oudela^lace broyée,
ai la votive est isolée de la maison i au contraire, si elle y lient,
on la fera communiquer à une chambre échauffée, dans la-
^netleea retiendra teaoiaeaux tout le temps ^ue dureront lea
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448 V o r.
{•elces. Lies trémie» qni renferment les diverae* graipea doi-
vent être placées le long du mur et à i'^brî de la pluie ; en
outre, il faut avoir «oiii de mettre de diatance en distance un
grand nombre de jachoir» , toujours tenus propres ; les plus
courts sont les meilleure, car ces petite oiMAUX aiment iire po-
ser isolés les uns des autres. Enfin , le tout doit être propor-
lioimé à leur nombre et à l'étendue de la volière. (Vieill.)
VOLKAMERE, Folkameria , genre de plante» k fl, ur»
niono)iélal^9 , de la didynamie angiospermie et de la fàmitle
desPyni:NAC££s,qui olfre pour caractère un calice turbiné ,
presque entier ou â cinq divisions; une corolle tubnice., h
tube long, & limbe à cinq divisiont presque égales et presque
tournées d'un même côté ; quatre élamines unilaléralea, dont
deux pi ux courtes; un ovaire supérieur surmonté d'un style
à deux ïli^ates oblongs.
Le fruit est une baie contenant quatre osselets mono-
spermes , dont quelques-uns sont sujets h avorter.
Ce genre est figuré pi. 544 àa lUuttrationn de Lamarck.
n renferme des arbrisseaux à feuillen opposées, dont la base
des pélioles est souvent persistante, etàueurs portées trois par
trois sur des pétioles communs , axïllaires ou terminaux. On
en compte huit espèces, dont les plus communes sont:
La VoLKAMtnK £i'iN£LraE, qui a les feuille» oblongnes,
aiguës , irès-enlières , et qui est rendue épineuse par la base
persistante des ijctinles. Elle se trouve dans les îles de l'Amé-
rique. On la cultive dans les jardins de botanique: elle de-
mande au moins l'orangerie pendant l'hiver,
LaVoLKAUBRE sANS^FiNCquia les feuilles ovales, très-
entières, luisantes, et qui est glaore dans toutes les parties.
Elle se trouve à Ceylan. On emploie tet feuilles comme vul-
néraires.(B.)
yOLUCl^LI^, Volucelia. Geoffroy avoit principalement
dési/;né sous ce nom des êyrphet jt antennes plumeuses.
M. rabriciua a eu lorl de le donner à des insectes du même
ordre; niais d'une famille très-ditFérenle. La justice et l'amour
de la science urout commandé de créer une nouvelle déno-
mination pour ces derniers. Foyes UsrE. (L.)
VOLUCRIS ARBOHEA, dénomination sous laquelle
quelque» auleun ont parlé delà Bkhnache. Voy. ce mot. (S.)
VOLUTE, fo/u<a, genre de teslacés de la classe des Uni^
VALVES , dont le caractère présente une coquille cylindrique
ou ovale, à base écliancrée et uni canal, à ouverture plus
longue que large , et k columelle plissée.
Quelques-unes des coquilles qui forment ce genre, se
trouvent dans Uargeii ville, sous I0 nom d'Oi.iV£S, de Cv-
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VOL. 44,
i.iKBmson Je Rouleaux, et dans Adanxoii , noua celui ilu
PoHCEi'4tN£S ; lea antres sont tirées des familles des Cobnrt.i ,
des Toi<NEa, des Bucciks , des Limaçons, &c. des mêmes
auteurs. Toutes ont de grands rapports, d'abord avec les
Buu.es et les Buccins, entre lesquels leur ^enre a été placé,
et ensuite arec les Cônes et les Pohuelainf-s, mâme avec les
SiiUMEs de Bruguière , qui comprennent beaucoup d'es-
pèces que Linnsîus avait réunies k ce genre. Voyez ces mots.
Les coquilles des volutes sont solides, plus ou moins i;}'-^
liadriques ; leur spire, plus ou moins saillante à leur extré-
mité , enveloppe toujours la columelle dans ses premiei*
tours; leur ouverture est plus longue que large ; leur lèvra
n'est jamais repliée en ses bords, mais toujours plus ou moins
échnncrée à ses deux exlrémilés , sans cependant être pro-
longée en canal; leur surface est souvent unie et luisante,
souvent colorée de brillantes couleurs, d'autres fou striée et
rugueiise.
' Ces coquilles ont un mode de formation difFérent de celui
des autres coquilles; elles s'augmentent, ainsi que les parce-
laines , en deux temps , et c'est à celte faculté qu'on doit attri-
buer les grandes variétés de formes et de couleurs qu'elles
présentent , sur-tout l'otips. Voyez au mot Coquille.
Les animaux qui habitent les volutes ont de très-grands
rapports avec ceux des porcelaines et de« cônea ; mais ils en
sont distingués souvent par an caractère qui seroit bien pré-
dominant , s'il existoit dans toutes les espèces , c'est la priva-
tion de l'opercule.
Ces animaux , d'après Dargenville ,ont un cou cylindrique ,
assez long et assez gros , au bout duquel se voit la I^Je noan Ia
forme d'une demi-sphère, moins grosse que le cou; doux
cornes coniques de la longueur du cou et très- pointues,
sortent de la base latérale de cette télé et portent les yeux i
leur milieu exlén'eur.
Le manteau est à peine visible sur les càtés; mais il se pro-
longe en avant et se replie en un cylindre fort long, qui soi't
par l'échancrure da la coqnille.
Le pied est ovale, tronqué en avant, aussi large et aussi
long que la coqoiUe . qu'il recouvre quelquefois en partie , à
la volonté de l'animal.
On connott peu la manière d'être particulière aux diffé-
rentes espèces de volutes; mais il y a tout lieu de croirr ,
d'après l'analogie , qu'elle est la même que celle propre aux
CÔNES, f^oy. ce mol./
La plus grande de toutes les espèces de ce genre , la Volute
JBT, est Tivipare , et tes petits, en naissant, portent ié^k des
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45o VOL
ooquînef d'an pouce Se longueur. Celte espèce est, dit AdaiK
«on, d'une grande renource aux nègrCB du Sénégal, qui Is
fiïnt sécher et U mangent ensuite avec d u mii ou du rii. '
11 n'eal pointde genre, dam Linneua, que LamHrct ait autsi
travaillé que celui-ci ; outre les espèces placées dans son geni-e
btilùne et celles rapportées à d'autres genres déjà rails, tl «
encore trouvé moyen de le diviser en Iiuit atilres, sav'oirr
Volute, Olive, Ancillr , Mithe, CkiLOMBRLLE, Mab-
OINXLLB, CANCELLAIRSetTuBSINELLE. f^o/SC Ce« mOlS.
Linnceusa divisé les M>/cttM qui, dans l'édition du Sy»tema
naturœ de Gmelin , renrerment cent cinquante espèces, en
cinq sertions , savoir :
1°. Celles à ouTerture non échancr^, qui ne conltenr
qne des Bulimes de Brugiiière. foyes ce mot.
a". ljt»eylindroid»t , c'est-à-dire celtes qui sont cylindnquen
et émarginéea , parmi lesquelles on doit principalement
remarquer : ■
La Vobt'Ti PoRPBVKS, qnî ni unie, dont )• spire est oblitérée &
s* baWi la lèvre rcluse dans son miliiu rt Is columalle slrièv obli—
qaemeul. Elle cat figurée dsm Dsrgenville , pt. iS, lellrs N, el se
IrouTS sur l«s rôles il'Amériilue.
LâVoLDTsouvit, qui est uuie,da>lU fasse ds la spîro esl reronrbfe,
M ]■ ruiumelle obliquemcDl siriée. Elle csl figurée daus DarKCDvtllB,
p]. il, letlre* il. S, O, et pi. SS de VHitl. nat. det Coquillage»,
faliaut luite sa Buffart, édi'lioa de UrkrTitle. On Is Iruuve dan* la
Médiiernnée cl U mer des [ndrs , el elle fouruit un* grande quuilIlA
de Tai'iélés de furmei et de cuulear*. C'eut le I7|te du genre Oi.ivS
de Ldmarck el sidrea auteurs françii*. F'oyn re mot.
Lit VuLUTs DTRicDiiB eii slungfa , nuie , il a la spira ssillsmle. Ella
•Si figurée dans DarganTillo , pi. i3, fig. M. Elle se tFuuve «Uus la
met d» Indei.
La VoLUTK ispiDi;i,s e>t unie, s ta spire proémiDenle ; la lérr*
avec un leat curduD , el la rotiunelle obliquement striée. Elle Iiabil*
lu mers dea Inde* et d'Afrique , et varie sans Kn. On ta IrouTe figurée
dam Adauaun, p' 4 , ii'''f ,ai'<i> [u num A'aganin, rfani DargeoTilTe,
|il. l3 , letlre Q , et aaiis un grand nombre d'iulrea ourrages.
3°, Lee votute» ovale*, ou qui sont presque ovales^'oo*
Terles et échancrées. On j distingue principalement ;
LaVoLUTS A. coLLiin, qui est entière, blanche, donllaspira
Mt oblitérée, la coluntollp Dblitpiemaiit alriée. Bile eat figurée dan»
Adansun , pi. S , n' 4. Elle se trouve sur lei cAlei d'Afrique et dans
la mer des ludes, où on t'emploie i «mer les armes^ i faire de»
colliers, eir.
La VoLUTR BOBi , qui est unie , dont la spire eut émouuée el ombl-
liqnée ; la cotumelle arec sept pli* el la lèvre iiiars;inée et crénelée.
Bile eal figurée daas Adsusun, pt. 4 , fig. 4. Elle se iroave sur ta
cAte d'Afrique, el varie brauroup.
La VoLOTi roxcabAiMB, yolukt giobtUa, ««t lr黫olié>«, vu»,
3.n.iizedby Google
VOL' 45i
■ Il tpîrennis; la colnmena r quatre ^lii; U lirre boMD«, bonrretre
rt déniée. ËIIf »l figurée dam Adaasoa, pl.^.fig. l , et i»Dt l'/JUt.
nat. lUt Coquiliti, fiiMat (uîts au Buffon, édiliou de I)et«r*ille,
I>l. ÎS , Cr. 4 et 6. Elle sa Iroave dani U mer de* Indei, at aur la
cAle d'Afrique.
Id VoLVTa RÉTicvijii^ , qu! «t dii peu aillonaée en Mnloïr, donl la
lèvre eil inlérieurement striée , etU ralumello prenque perforée. Ell«
«it figurée daaiDargeDville, pi. 17, fig. M.£lleaa trouve anr !<■ câlca
d'Afrique et d'Amérique.
La VoLCTi ii*.BCHASDn eil alrlée; a la «pire obtuaa; la coln-
Bielle émoHMée , dentée ; la M*re baaBU0> denliculée. Elte eit figurés
dan* Adinaou, pi. g, fig. 3g, el te iruuve daaa Igutes leamer* dea
paya cliauda. Elle lerl de maanuie daua quelq^eacao loua de l'Afrique.
C'est lo type du genre columbella de Ijamarck.
Iji'VoixxnaiaRii.,Folulaniatica eat unie; a laapire proéminent*,
la columelle émouasée, ilenticulée; la lèrre boasuo et également deii-
liculèe; Elle n\ figurée dani Adauaan, pi. g , fig. 38, et ae trouva
dana U Médilerranéu.
4°. Les wolutea fiuifarmes , oui «ont along^, et ont I«
pointe de la spire MiUaule. Il faut y remarquer :
ILiB VoLUTC TniHOATB qoi sst presquB enlièra , oblongue, nnio,
dool U spire est proémii>eDta , brisée; la columelle a Iroia plia; la
lé vr« avec trois deataeudedaiia. Eileeal figurée danaGuallieri, pi. 43,
lell. B ■ et se IroOTs dans la Médilerranûe.
La VoLDTB GEHDT, f^oluùt »anguiauga, qui est émarginée, aillaiiai«
longiludiDalement , striée (rstuversiilement , dont la l'olumetle esl à
quatre plis , et la lèvre unie. Elle ett figurée dans Adauaoa , pi. 9 >
fig. 35. Elle ae trouve aur la rAle d'Afrique.
La VoifUTBPiiiCAiiiB, qui eal émargi née, anguleuse , dont Isa angles
•□lérieora sont preaqu'èpîueux ; la columelle a quatre pli* , et la lèvre
unie. Elle est figurée dans Dargenville, pi. g, fig. Q. Elle se trouva
dans la mer des Indes.
lia VoLUTS FOSSILE , qui est tr^unie , el dont la columelle a cinq
plis. EileeBtfiguréedansDargenvi'lle.pl. sfi.Sg. 6, B. Elle se Ironvw
fossile à Courlaftaon et i OHgnou.
La VoLCTSCASDiNALS, quî wtémargÎDéfi.traDaveraalementltriéef
blancbe.avec une des taches couleur de paille, dont pi uiieur* rangées
en échiquier, et dont U c^iimetle est i riuq plis. Elle est Epurée
duna Guatliéri , pi. 53, lelt. G. , et se trouve dans limer dei Indes.
La VoLUTi iriscoFAi-B , qui est émarginée, unie , dont lea tonra
de apire ne aoat paa dentés en leurs borda, qui a la lèvre denlirulé*
et la columelle a quatre plis. Elle est figurée dan* Dargenville . pi . g ,
Jette C , et dans i'Hiit. nat. dti Coquillagta , faisant auile au Bugon ,
«ditiun de DelervHIe, pi. 3S, fig. s el 3. Elle se irooTe dana la met
(lus Indfls , el ■rrl de type au genre mUn de Idmarck.
La VoT.UTB i<AP«i.B, qui eal émargiiiér, striée Iransversalemenl ;
dont le bord des tours de la spire et la lèrre sont deiiliculés, et la
«olumelle a quatre plia. Elle est figurée dans Dargenville , pi, g ,
fig. E . ai se trouve dana la mer desi Indra.
„ Xa VoLctK tfUsi<)UB en imargjiDée ; « les tenrs de spire avec d«s
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45. VOL
tpiati obtuiGi ; la lêrre anie et Irèi - ipaiMe. Elle esl Rf^r^ Hanit
Dir^cnville, pi. i), fig. P, et m truava mr In r6\eii d'Amérique. S.»
tichM lODl ditpoiéea rumme la nota iiir un papier de inuiique.
La VoLUTi b£biiaÏqoi, qui oit émirfjinés . dont lei loar«
de ipire uni du épine* émoaiaéet, et dont la colutuella a ciaq gro>
plii et cinq pelili. Elle ei.t figurée din* DargenTille, pi. 14, Gg. D.
ElEe le trouve dan* la mer de* InHn* ei aut Aniille*. Se* tache* lotit
diipoiée* rumme de Vécritura hébruïqua.
La VoLi'TE TtTRBiNELLE eal pre«iu 'entière . turbiaée, avec de*
épine*c»uiquï(, preMiiteperpendicul*irr'*;1e*iiupérieureiplaigraDd('>;'
Ta rotomelle a quatre pli*. Elle e*l figurée dan* Oargeavilla . pi. 14,
fig- P> Ella *e trouve dan* la mer de* Indca, el sert de typa au genra
Tuubinbi-Lb de Lamirck. Voyex ce mot.
La VoLirr'E rofRi qui ait orale, preaqiie randée , dont la ipir*
cat*lriée, unie, prolongée i *uii ezlrémilé.etla columelle a troiipli*.
Ella est figurée dan* Gualtiéri, lab. 46, tig. C, et ae liouTa daua U
mer de* Indet.
La VnLCTB ^TENnAnn , qui oai Tcntrae , inaiitire. striée d'orangé;
doDt le premier tour de apire cil truii foi* plua grand que le* autres
el lubernilé. Elle est figurée dan* DargenTille, pi. 11, £g. G. Elle *e
Irooi'p dam In merde* Inde*.
â". Lea volute» ventrue» , qui aont renfléei , et otil un ma-
melon à U pointe de la spire. On y i^marque :
La Volute êthiopiquk, qui e>i émar^inéo , dont la ipiree*t rou-
roanée d'épinea en vodle, et li culumelle a quatre pli*. Elle est
figurée dan* Dirgenvills , pt. 7 , fîg. F. Elle *e trouve aur la eût»
d'Afrique.
La Volute ybt , P^alula cymhium. qui est cmarf;iiiie, dont Ita
lonra de la spire *Dnl canaliculé* en leur* bords , el la columelle a
quatre pli*. Elle e*t figurée dan* Ad* mon , pi. 3, daii* Dargenvilte,
pi. iT, Gg. G. , et din* VHitt. nai. dei CoquiHet , Taiuiit suite au
Buffan, édilion de Delarville , pi. 38, fig. 6. Elle w troDve sur Ira
cAtea d'Afrique et d'Amérique, *e mange, et parvient a une grosseur
considérable. [B.)
VOLUTELLE, roùsleaa.gpni^ de plantes cryptogame»,
de la famillEt de* Chamfionons , qui offre \ine Ton^iioiité hy-
pocratérirorme slipilée, dont la siiperScie du clapeau eat
percée de trous.
Ce genre est compcMé de deux e)i)iécea figurées dan* l'ou-
Traf>e de Tood sur les Champignon» du MechUmbourg , tab. 5.
Il a beaucoup de rapporta «l'ec lea piiitt» , et il paroît même
que la pHisé ponctuée de Bulliard en fait partie. Toyet au
mot PÉZ17E.
Forskal avoit aussi donné ce nom & la Cassytk. Voyez
ce mot. { B. )
VOLVAIRE, Volvana, genre de testacés de la cIsmo
desUNiVALVfis, qtii préaeate pour caractère une coquille cy-
lindrique, roulée sur elle-même, sans spire saiUaote, dttut
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VOL 463
l'ouverture est étroite, ansn longue que la coquille, et A ita
ou pluareura plis sur la faase de La columelle.
Ce genre a été établi par Lamarck sur une coquille des
côtes d'Angleterre , figurée par Penuaul dans m Zoo/ogU
britannique, pi. 70, n° h5 du4°Tol.,et pard'Acosta dans m
Conchyliologie britannique , pi. 2 , n." 7. Cette coquille a
l'aspect d'une buite , et fait le passage eutre ce genre et le*
bulimaa. C'est tout ce qu'où sait sur son compte. (B.)
VOLVOCë, f^olvQx , ^nre de vers polypes amorphea ou
d'animalcules microscopiques , dont les espèces ont pour
, caractère commun d'être très-simples , sphériques et trant-
pB renies.
Ce genre a été connu de preoque tous les naturalistes mo-
dernes, à raison d'une de w» nif^hcfi , \e votvoce globuleux t
assez gi-os pour élre reconnu à la vue seule dans les eaux
atajïnantes , où elle est commune.
Quelques volvocta sont simples, et ne présentent que les
pliénomènes detr autres animaux infu^oires; mais la plupart
«ont composés de pliisreun globules réunis dan.i une ma-
tière m u CI i agi ne use. On s'accorde aujourd'hui à penser que
loistes ces molécules ont une rie propre, indépendante de
l'ensemble ; mais que cet ensemble a une vie commune qui
lui donne la faculté de se mouvoir. Voyet au mot Anihai.-
CtlLE INFUSDIRE.
Xie» volvoce» se trouvent dans \si eaux douces et salées , ra-
rement dans les infusions. Us tournent continuellement sur
eux-mêmes, mais d'un mouvement assez lent. Ils se mul-
tiplient par déchirement et par séparation des bourgeons
oviformes qu'on apperçoît sur presque (oos. f^oytf au mot
Vkhs polvpeb.
On compte une douzaine d'espèces de volvoces, dont les
plus remarquables sont :
Le VoLvocE HDRE, qui est orbicnlaire , membraneux,
et a le disque partiemè de' molécules vertes et sphériques.
]l est figuré dans V Encyclopédie , partie des f^erê , pi. i ,
fig. 10. 11 se trouve dans l'eau des marais, en automne.
lie V01.VOCK RociAL est sphérîque et composé de moIé-
Cilles cristallines ^ates et écartas. II se trouve dans l'eao
des rivières , et est figuré dans Y Encyclopédie , pi. 1 , fig. 8.
Le VoLVocE Pii.ULR est sphérique et a les entrailles im-
mobiles et verdAtres. il fr voit dans l'Encyclopédie , pi. 1 ,'
fi^. 4 , et M trouve dans les infusions des vitaux.
Le VoLTOCE oT.OBVbE(7X est sphérique , membraneux , et
• le disque parsemi de molécules spn^nques vertes. Il est
3.n.iizedby Google
45/, V O M
figuré dans VEmyclt^dU , pi. i , fig. 9. H m IrooTe tii»^
communémenl dans les eaux slagnantes.
lue VoLvocE POINT eil sphérïque, noiritre , et a le v«ntre
marqué d'un point clair. Il eit Ëguré datu ï'Sncycli^tédie ,
pi. 1 , fig. 1. Il se Irouve dans l'eau de la mer félide. (B.)
VOLVOXE , VqIvosu, nom donné par K.ugelann , aux
insectes qui composunt les genrea Anisotoma et A04THI-
Diux d'Illiger. Voyet ces mo(s. ( O.)
VOMER , nom spécifique d'un poisson du genre Abgt-
BBiOBE. Vayet ce mot. (B.)
VOMIQUE , Strychnoê, genre de plantes k fleurs mono-
pétaléet, de la penlandri» monogynie , dont le caractère ron-
siste en un calice à cinq divisions; une corolle monopélale à
cinqdiviaions; cinq étamines; un ovaire Supérieur surmonté
d'un style à stigmate obtus.
Le fruit est une baie k une loge , dont l'enveloppe est li-
gneuse, et qui contient plusieurs seuiencei rondes, applatiea
el un peu velues.
Ce geiire , qui est figuré pi. imj des Illustration» de La-
marct, renferme des arhrea à feuilles opposées entières, et
à fleurs disposées en grappes latérales. On en compte quatre
espèces, dont deux sont célèbres à raison àe» vertu* de leurs
diverses parties.
^'une est la Vomiqtjs rbs boutiques , dont les feuilles
•ont ovales et les branchea lans épines. C'est tin (i-èa-grand
arbre de l'Inde. Ce sont ses graine* qu'on appelle vulgai-
rement nais vomique , et qu'on emploie pour cnipoiso»*
ner les loupt. On en fait aussi quelquefois usage en méde-
cine , maj^ c'est un remède dangereux qu'on doit entière-
ment proscrire.
La vomique est extrêmement amère. La plos petite dosa
de sa poudre ébranle les Sbres de l'estomac, excite des vo-
missemens convulsift qui se communiquent bientAt aux in-
teslin* , et produisent des évacuations répétées et Irès-dou-
loureuses , qui mènent rapidement à la mort Les anitnauj^
qui en ont mangé éprouvent une soif dévorante,, et Iom-
flu'ils la satisfont , leurs douleurs s'augmentent et leur mort
■ accélère. .]> m^leur remède , dans ce cas , est le vinaigra
i grandes doses.
Lorsqu'on veut empoisonner les hupi d'une contrée , on
fait, avec un couteau, des trous dans une charogne, et on
met, dans chaque trou , une pincée de poudre de vomiqu*^
m faut que ces trous soientassez rapprocbés pour qu'on wup
puistcen eatamer ua « cluçiue boudiée^^pjus pas asies pou^
.:k« Google
R.i3.
4. l'perÂi'x.
^n.llzedby Google
3.n.iiffidby Google
V O O 4&S
que la poudre commiiaïque aon «mertame k U chn'r. Lora-
Sue nette opératîoa ett faite , on tratne I« charogne autour
es bob , et on la dépose dans le lieu le [diu (oliiaîre , ie moins
à la portée des chUnt. C'est ordiDairement l'hiver que l'on
choisit pour celle opéraiion , parce que c'est alors que le*
loitpn sont réunis à raison de leurs amours, qu'ils éprou-
vent le plus le besoin de la faim, et qu'on connott mieux,
par l'empreinte de leurs pas sur la neige, 1» cantons où ils se
trouvent Un Zdu/> ou on r«narrfqui a mangé seulement deux
jàncées de poudre de vonùque , est un animal perdu , il va
mourir , après des soufirances horribles, à quelque distanc*
du lieu de son repas, oà on le va chercher a la trace des»
pas, s'il 7 a de la neige, ou de ses excfémens s'il n'y
«a a pas.
Li'autre est la Vohiqcx cûj.VBHinK , qui a les fenillee
ovales-aiguës , les branches épineuses. Cest aussi un grand
arbre qui a beaucoup de rapports aveo le précédent , et qui
<e trouve dans les mêmes pays. Son bois est très-amer , et est
regardé comme très - précieux dans quelques parties ds
l'Inde. On l'emploie i guérir de la morsure des trpen» , de
la fièvre, des vers, des rhumatismes el autres maladies. Oa
en apporte fréquemment en Europe , mais il n'est guèio
d'usage que dans les fièvres intermittentes et dans les mala-
4iea vermineuses, encore est-ce rarement, parce qu'il produit
quelquefois des convulsions semblables à celles que donne
la noix vomi^ue. Ce boia ds eou/eucrs nous arrive sous la
forme d'une racine marbrée de brun et de gris.
La VoMiQUE BBACHiix, qui a les feuille* opposées, ovalas-
oMongues, aiguës, i cinq nervures, les rameaux perpen-
diculaires les uns sur les autres , et les fleurs en corymbe.
£Ile croit au Pérou , et est figurée pi. i57 de la Fivre de ce
pays. Les cerfê mangent ses fruits sans inconvéniena. (B.)
VONCONDRE, nom spécifique d'un poisson du genrt
evprin , le cyprinua cirrhoatu Liun. Fvrn au mot Ctfbin.
(B.)
VOND-SIRA. royet Vansire. (S.)
VONTACA , nom indien d'un grand arbre dont les
fleurs sont odorantes et les fruits bons à manger. On ignore
à quel genre il appartient, (fi.)
VOODWAJaDIG , ^oodtpar^a , genre de plantes ciyp-
tngamee de la fiinulle des FotroiiBBS , inlrodmt par SmilB.
Son caractère consiste à avoir la fructificalion en petite*
lignée distinctes le long de la nervure principale, et des t^
gumens qui s'ooneiit du dedaas aiv-debors. U comprend
.:kv. Google
45f; V O R
pluûeun esfècet de hUchnona , maù il parott trop légère—
tuent dûtingué pour être adopté p«r la plua grandB partie
des bolaniates. Voyt% au mot Bi:.EcnNON. (B.)
VORACE. Cerie épilhèle convient prihcipalement aux
animaux carnaniera , tela qae le loitp , i'hjrènf , le chacai , \e
vautour ,\e» guiiiemoU, lereçztài, le brvo/iet,tkc. Elle sem-
ble désigner une qualité lâche , car Isa animaux couragenx ,
tels que le /ton , le iiffrt , ï'aigU , Viparvier , aont moins vo-
racM que ces espèces peu audacieuses qui se forgent de cha-
rogne*, et qui, n'osant attaquer une proie vivante, ne con-
tentent des reste* des aulrm animaax camirorei. En effet, la
voracité, la gloutonnerie, sont parmi nous les attributs de
ces hommes grossiers et bniiaux -qui s'adonnent â leurs vo-
luptés seniuelles et à leur goinfrerie. Tel éloil ce crapuleux
emperenr roiuain, qui, après avoir bien' mangé, se faisoit
rendre gorge pour avoir le plaisir de mdnger encore. C'est
ainsi que certains oiseaux de iner , les Ltmme» , les pétrel» ,
Xvn'guillemot* , les puffitis , gorgés de poissons et poursuivie
dans les airs par leurs ennemis , aont forcéi de vomir leur
proie , qui est saisie dans sa chute par leurs implachblea per-
sécuteurs. L'extension qu'on donne à sea facnflés dige&lives ,
est prise aux dépens des facultés pins nobles-, c'est pourquoi
les individus adonnés à leur ventre ressemblent aux animaux ;
çuiB tuitura prvna atfu* vtntri obadUntiaJiaxit, ditSalluste;
«uasi Caton le cmseur d boit d'un homme voroce, qti' on n^
pouyoit rien attendre de bon peur la chose publique, de celui
qui éloit tout ventre depuis te menton jusqu'aux parties na-
turelles , auquel on peut appliquer ce vers de Viigile :
IiRlaïaqae ItsUbdi iugloiiuA alvuro.
Lesanimaux qui ont un ventre gros et pendant, sont lourds ,
alupidea ; ils doiinent beaucoup , sont paresseux et fort lâche*
diinsloules leurs actions ; l'on sait combien les chiens en-
graissés dans la cuisine sont infKrieurv aux chiens de chasse,
et combien de Céwrs sont devenus laridons, (V.)
VORME, IVormia, genre de plantes de la polyandrie
pentagynie, qui o9re uii calice de cinq folioles; une corolle
de cinq pétales ; un grand nombre cfélamines; un anneau
charnu entourant un germe Irigone.'
Ce genre est décrit el figuré dans lé second volume des
Jeta Danica. (B.)
VORMEL A. Agricola fait meÔlMn da hamster sous cette
désignation latine. Voyez HamstiIr. fS.)
VORTICELLE; rorticella, genre de ver» polype» amw--
3.n.iizedby Google
V O R 4S,
pliet ou d'anitnalcnles înliiioires qui préventenl pour carac-
tère un corp* na , Butoeptible de coniracliou , ayant l'extré-
milé supérieure samie , ea avant , de cila rolaloire*.
Le» animaux de ce genre lont , «prè* Its brachUttu, lea pliu
compcMéaftl lea i^usgroa des mtcroccopiques. Qudqmw eapécea
peuvent méoie Jtre vues «ans le aecours de U loupe. Toutes
fournÎMeni de^ phénomène) digues des méditaliona des phi-
lofophea scrutateurs de la nalure.
La découverte des vortictUe* fut faile, il y a plus de cent
ans, par Leuwenlioeck ; depuis , Tremblej en trouva d'autres
«■pAcas, qu'il fit connoltre boue le nom dxpolypat à panache» ,
poiyptë àbouquêU, &o.elMuUer porta sur «lie*, comme sur
les autres vtra injuaoire*, l'attention investigatrice dont il
étoit ai éminemment doué , et il en décupla le nombre dans
•on ouvra^ sur les animaux infusoîres.
Lamarcka divisé ce genre en deux. L'un, auquel lia con-
servé le nom de VoitTiciii.LK, comprend les grandes espèces,
celles qui se fixent. L'autre, qu'il a appelé URcioi.AiRK,
renferme celles qui nagent conlinoeUement. foytm ce der-
nier mol.
Parmi celles que découvrît Ijeun'enhoeck , il en est uns
qui acquit par là suite une grande célébrité , sous le nom do
TQti^r» , c'est la vorticatU retatoirê de Muller. Spalûotanî
« ùat les recherches les plus étendues sur cet animal , et c'est
d'après loi qu'on va donner un précis de son histoire , dont
j'ai vérifié plusieurs fois l'exactiluda Cette histoire servira da
type pour celles des portw«Uet qui ont le plus de rapporte
avec eDO) c'est-iwlire toutes las wcéolairta de Lamarck, dont
l'obsMTVatioQ a prouvé l'identité de mœurs.
Ijonqu'on dékie dens l'eau la matière lerrense que l'on
trouve dans les gouttières des toits, et qu'on observe l'eau,
stprès qu'elle s'est éclaircie, avec un microioope d'une cer-
taine force, on ne tarde pas à y voir nager des animatculea
cylindriques, qui ont antérieurement deux appendices ronds,
ciliés , et poslérienremenl quatre appendices longs et poin-
tas , o'est le rotifire de Spallanaani.
C«a animalcules sont gélatineux , et peuvent prendre pla>
aieurs formes par le seul effet de leur volonté. Ijorsqu'ib veu-
lent marcher, ils attachant l'extrémité de leur queue au
élan sur lequel ils se trouvent, après quoi ils alongent tout
mr cot^ v«i« la partie antérieure, et quand cette opération
est ternnaée, ils détachent leur queue et la rapprochent do
la partie anléiieure de leur corps , et ainsi de suite.
Loraqfi'on lifisse évaporer leau dans laquelle nagent les
rottftra» , ils se dessèchent et deviennent informes. Ils pa-*
jcxmu eg
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458 V O R
roiftenl ntorU; cependant lorsqu'on knr rend de Twa
«près quelque! beurea , il* repreaneat petit à petit leura
moiivemena, et enfin Rmvent k un éUt dévie aiuai complet
au'auparavanl. Il en eat de même « on tes Uùm en état de
eaMcation pendant on joar , un moii , un an , douse uu ,
et probablement pltu long-tempt encore. On peut le* &ire
mourir et revivre une Toia , deux foi» i dix fou succeMiTfr-
ment, mail il paroil qu'iU ne peuvent phu enfin aupporter
ces ezpérirncus , et qu'ils finissent par mourir r^Uement. Il
Aut plus ou moins de temps pour Toiropérur ce phénomène^
aelon la duleur de la saison. Une heure suffit pour tous en
été I elle suffit A peine pour quelques-uns pendant rhiver.
Mais il est cependant une condition à ces résurrections, c'est
que les animaux doivent être mêlés avec la terre des toita.
L'expérience ne réussit pas lorsqu'on les isole dans des vases
très-propres.
Les ntijirv* ont trois organes, qu'ils font paroitre on dis-
parotlre à volonté. Le premier est formé par deux demi-cer-
cles saillans aatérieuremenl et aarnis de poils. Ib font mou-
voir cet organe de manière é lui donner 1 apparence de deux
roues qui tournent sur leur essieu , et déterminent par là ,
dans l'eau , uu tourbillon qui amène dans leur bouche , qui
est intermédiaire , les objets dont ils se nourrissent. Le se-
cond est un petit corps ovoïde qui se trouve dans la corps,
et qui est dans un continuel moovement de contraction et de
dilatation. Leuwenhoeck et Sacker ont cru que c'étoil le
cœur de l'animal , Spallansani en doute , parce qu'il dépend
de ta volonté de l'animal de le tenir en repos, et qu'il n'agit
Sue lorsque le rotifin &it agir les rouet, lorsqu'il cherche
es alimens. C'est donc plulâl l'estomac. lie troisième oigano
est ta quene , dont il a dejè été parlé.
Les rotifèrt» présentent encore un fait très-digne de re-
marque. Lorsqu on expote de l'eau dans laquelle il y a Ata
rotijirea a un degré de chaleur naturelle ou artificielle qui
passe 56 degrés au thermomètre de Réaumur,ils meurent^
sans pouvoir jamais élre ressuscites; mais quand ils sont en
état de dessicalion , non-seulement ce degré de chaleur ne
leur fait aucun mal , mais encore un bien plut élevé. 11 faut
pousser celte chaleur jusqu'au &6* pour occasionner ,1a mort
absolue.
Ces animaux ont supporté sans inconvénient, même en
état de vie active , le plus grand froid possible , mais ils ont
besoin d'air, et lorsqu'on les laisne dans la ^ce, ou sous la
cloche d'nne machino pneumatique • ils finAsent par mou-
rir réeltemeuL
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V O R 4S5
Les grantles vertical/e» , les vorticeUet proprement dites ou
cellesdeLiamarck, ressemblent plusou moins À une fleur mo*
nopÀtaleporlée,seule, sur un pédicule, on réuniesplnsieurepar
des pédicules propres sur un pédicule commun. Sllesontétéap*
pelées par Trembleyetaulresanciensnaturalistesqui ont écrit
en français, d'aprè*leurforme,^M>fyj70«d^nac^s , enbou-
futt, «M entonnoir, en Tuuu, en ciocAe, &c. elles sont exlréme -
ment minces, transparentes, et ont, sur les bords extérieurs de
l'ouverture qui leur sert de bouche , deux louSêa , opposées,
de poils qu'elles laissent souvent «n repos, mais que souvent
aussi elles a^tent comtae le rolifere et pour les mêmes ma>
liC). Toutes ces espèces se fixent h des corps solides ; les unes ,'
et ce nont principalement les «oAtoirss, jouissent de la faculté
de changer de place U volonté ; les atalres , et ce sont les ra*
meueee , ne paroissent pas le pouvoir. Leurs pédicules sont
plus ou mains longs , mais doués , ainsi que leurs tètes , de la
sensibilité U plus exquise. Il suffit de toucher feau où sont
fixées ces vorliceUei , pour qu'aussi-lôt elles se contractent,
et que le joli bouquet qu'elles présentoient se change ea
nne niasse glaireuse, sans apparence organique; mais le
danger est- il passé, elles se relèvent, et développent leurs
organes, qui, comme on l'a déjà dit, ne consistent qu'eu
deux touffes de poils , qui leur servent à faire naître dans
l'eau un tourbillon propre i entraîner les animaux infu-
•oires, plus petits, dunsleur bouche. On voit souvent, avec la
loupe .lorsqu'oti tîeni des vorliceilee en expérience dans des
bocaux de verre , L'animalcule entrer par suite de ce mouve*
ment dans la cnvité qu'on peut appeler l'estomac, et dispa-
Toltre ensuite sans qu'on puisse deviner ce qu'il est devenu.
Il semble que leur digestion est instantanée; j'ai été plu-
sieurs fois témoin de ce fait , et je crois que la dispantion
ai rapide est l'efiet de la trituration.
Les grandes vorlieeiteë ont beaucoup d'affinités avec les
aertulaire» , et semblent lier les vers infutùiret aux vers
polype*.
lia plupart des phywciens qui ont ofaserré les premiers ,
non-seulement les rotifire* , mais encore les grandes espèces
de vortictUee , ont vu qu'elles se reprodutsoient par sections ,
•oit spontanées, soit artificielles. On peut très-facilement être
témoin de ce fait lorsqu'on conserve des i/orticrlU» dans un
vase de verre pendant les grandes chaleurs de l'été. A pres-
que tous les instans de la journée, on voit quelques-unes de
ces vorticelie* se séparer en deux portions , dont une resto
en place et l'autre va former un nouvel animal A une pe>
tite cUstance- Souvent au bout de pe« d'heures, celle 4um-
3.n.iizedby Google
ï
i6o VOR
Telle vortieélU te «épare aami en deux pour former eiK«n
UD nouvel indiridu de plus. Il ne faut ■ouvcnt que deu
ou Iroii ioun, comme je l'ai reinaF(|né pluiieun foii, pour
peupler un bocal dans lô]uel il n'y avoit que denx ou trob
srandea wtieeii—. Maia celle manière de ae mulliplier
n'exùte paa , au inoia* au mime degré , loraque le* firoida
commencent k te faire «en tir. Alors le* vortietUa» prodoitent,
par tontealeuraparliea,dea bourgeons oriformes, que la {do*
part dea nainraliatea ont prit pour dea œufs , et qui se coomt-
Tedl ,aoua celte forme , pandant l'hiver, |>our donner naîa-
tance, au prinlempa, à de nouvelle* géuerationa. Tremble;
trvuva en Angleterre, A la fin de rautomne, une grande
Jnantiti de ce* bourgeoni à U uirface de l'eau d'un canal,
lesfitiécbef àTombrè, etleaemporU en Hollande' dana
un cornet de papier. An [HÙitcmpe suivant , celte gnine,
mise dan* f eau , produisit une nombreuae colonie àepcfyfit*.
Les vftrtie«lût , comme tous les autre* pofyp*t , recher-
chent la lumière. On voit toujours les espèces fixées, lor^
qu'elle* sont dan* unvaaeet dan* uDecfaambre,toum«-lcur
léte ver* la fenêlre , et les espècea courante* *e tenir cons-
tamment dans la partie du vase qui an est la plni voisine.
Elle* sont tuéea par tonte* le* liqueun forte* et par l'élec-
tricilè.
Cest danalea eaux dormantes, mai* non putréfiées, dana
celles sur-tout oà il exiala un grand nombre de plantes en
végétation , sur le* racines de la UkiOU ^eau, sur les tigea
de* planlM mortes , sur le (est de* coquillage* , qu'il fiuit
le* cbercher. Elles sont extrêmement abondante* aux en-
virons de Paris , mat* il faut savoir te* trouver. On doit lea
observer principaJemenl depui* mai jusqu'en juiUel, et la
madn plulàl que le aoir. Lea groases espècea , qui sont visi-
bles k l'oeil nu, peuvent être découvertes en m couchant
sur le bord de l'eau , et en regardant sur les tige* des plantée ,
sur les morceaux de bois qui s'y trouvent ; elle* se trahi»-
sent par le mouvement rolaloire de leur* panarbes. Mai*^
en général , le meilleur moyen de se les procurer est de
prendre dea touffes de Untiiit d'eau, de* racine* de taulm
plongeant dans l'eau, des [nerres d'un petit volume, dea lerta
de ooquillea, &o. et de iea mettre dans des bocaux de verre ,
de manière qu'on puisse les examiner sous toutes leurs ftoea.
Au bout de queiqui-s fafure* de repos, it i'expoulion du
soleil tiur-lont , les vortieeUe* se développent , agitent leura
panaches, et avec U loupe ou le microscope, on peut lea
observer k l'aise.
On trouve aussi des vortictiiéê dans l'eau dt U mer , anr-
3.n.iizedby Google
V O R 461
toal dins'cdie qui ert mMée arec de l'eau donc«, c'eit-à-dire
i l'embouchure dea fleures.
Oa connoii qualre-vingti etpèces de vortictlleM décrile* et
Sfcuréri dans lea auteurs. Ellei ae diriaent ea troia lections ;
■avoir :
Ed vorficttlei pédoneuléra «t eompiuAt, tuUei qn« :
£a VoaTicEi.LB BBHBBKlNR, qni iliMte OTile, ■longM , et teapéifi-
ralt» éUrgi« vers le haul. Elle rit âgurée dant VBncyclopidi» , partie
de* ftn , p). a6 , Sg. la «t 1 ) . Elle m troore dini Im ruûwanx,
'^ La VoBTicBLt.B BABlLl.aT B Ici létei ovilei et jiéniinéei. Ella Mt
figurée Ame» VHi»t. luU.dea yen, faiiant loile mBugiin, éditroa de
Deterrille, pi. 3i , Gg. «. Elle le trouva dan* le* tnaraii de la Caro-
line, oa' ellft a i\i décrite et deninca par moi. Elle fournil juih]u'4
troit fjknbruKant dam une journée , ainii que je t'ii olwerré.
La VoRTicsLLB DiaiTALiaU té[ec;lindr!qae,crialalline, tronquée
cl fendue an lommet. Sun pédicule Ml fiiluleos. Elis cal figurée dîna
YEncyetopMie, p[. a6, Gg. 6. Oi| la Iroura dan« Ira anua dancea alla'
chéea aux rjclopi.
La VoaTicu.i.BroLyriKBalBlèleoTM(Ie, tronquée en araul, et le
pédicule lorlillé.EIleeit ^gaiititnAVEncyrcIopéitM.jfi. aS.fig. ;-q.
Elle ae trouve dam la mer.
En variicelUi pédicule»» et timpJt» , telles que ;
L« VoHTlrBM,a MirauET , qui a la t^le raDipanuIée , et dont le pé-
rioDCulcae tortilla. Elle ealBgtirée danil'Snc^e/D/MWa, pi. 34, fig. ig.
lilleae trourv dani le* eana doucea et nléee.
£i« VcaTiOBL,** pAKa«oi.,qni elaléleen fumede paldn«,al dont
le pédicule m turlille. Elle eal figurée dani ISneycIt^MJ*, fig. )■
•1 17. Elle Rp Iroare daoi l'eau de mer patréâée.
La VonTiciLiiB iHcuxis eal courbée , a le pédicnla court, et la
léle rétriciile. Ella catjGgurée daua r£/ic)-eA>/iA^>, pi. a3, lig.St. BIW
M trouve lor le corpi dei ïnaeclei aqualiquei.
En vortic»llt» aatu pédoncule» , mai» avec une qutut , telle* que :
Eja VoaTldi.i.B FixiacuLacaB , qui eitagréj;éa, oblongue, ovale,
«t dont la diiqua ni dilaté ellramparent. Elle eal Gk'"'^ d*»* l'Bncy-
elopédi^.fl- aS.fig. 16 â ao. Elle*e irouredanalai maraia.
La VuKTlccUiB rLlCATDLB , qni eat rylindracéa , plinaée, et dont
l'ouverlareeat nue.la qneaetréa-cuarte, relevée et terminée par deux
poinie*. Elle cal figurée dana l'Encjrelopédâ.pl. aa , £g. sg-Sa. Elle »e
Iroure dam le* eaua alagnanlea.
La VoHTiciijLa aoririax, qui cat cylindrique, dont le c<d eat
armée d'un aiguillon ; la queue lungae et lermiiiéc par quatre pointe*.
E\tt taùfarie dkïal'Bncrcfqpédh , pi. aa. Gg. iS-aS. Elleae troure
dana les eaui douces et lalér*, etdana les lieux oil l'eau séjourne quel-
niiefoia , comme dam lea goaliiérta. C'tat elle dunl l'Iirsiuirea élémen-
lionnée en télc de cet article.
La VoaTicBi.i.B rn* Noâa eat en famia de coin renvemé . a Foii-
▼crlure lerminée en qnatre lobea et la queue terminée par deux soies.
Elle e«l figurée data VSncyelt^édU', pi. aa.fig. 8~-ia. Ella sa trouva
riana le* eaus le* pin* para*.
.:i.v Google
46. V O U
La VoKTiCBLUt I.&KVI ut cylia Jriqne , en forma de crntaMnt , ef
H queue bA tnoée da dtai Épine*. Elle est figurée duis l'Enc^cio"
pédU , pi. 91 , &(;- 9-)i. Elle *e Iruuvs dauj l'eau de mer.
Lii VoBTirEi.i.B ottBZLn'il* furmeda Tuedoiiletle porte lonom,
et «at mirqoée -ren [b milieu da Ironc d'un globule opaque. Klle e*t
figurée Jau> l'Encyclopédie, pi. 90, fig. a6 et 38. J^le le trouve au
tour ilf- la lenlicole.
La VoHTiCBliLaÂppBMDiciiltItsettcyliDdrMée, arec un appendic»
Iriangntalre , l'éleTant du milieu de l'ouverlure. Bile eet figurée dan*
l'Encjrçlupidù, pi. ao, fig. 16-90. Elle ae trouve dans Jea eaax
doucei.
La Toutioeixe ja.iibabi>b ta\ cobique et terminée en arriére par
deuxjambM écarléM. Elle eri Egarée daci ï Encyclopédie , pi. ao,
^g. X. Elle f« iroDve dana le* tnaraii.
La VonTicaLLS hoirs eat en forme de lonpie et noire. Elle eit
figurée daui l'Encyclopédie, pi. 19, fig. 44-47. Elle ae trouve sur U
confinée. (B.) _ . _
VOSAKAN, nom américain d'une eapèce «I'Helianthe.
Vriye% ce mot. (B.)
VOSMAR. Bloch a donné ce nom & un potuon qui fait
en ce momenl partie da genre Lutian. F'oyes ce mol. (B.)
VOSSE. Voyat VANamE. (S.)
VOTOMI'Ï'E, GlosKoma, arbrimeaui reuille* opposéca,
très -cou ries , pélioléea , oblonguea, aiguës, glabres, trè*-
entièrea, à fleurs blanches, diapoaées en bouqueU axillairea
et pendant durant la floraiaunj qui forme un genre dans la
télrandrie monog3'nie.
Ce genre , qui a été établi par Aubtet, et qui est figoré
pi. 53 de son Hiatoire de» Plante» du la Guia/w , offre pour
caractère un calice à cinq dents ; une corolle de quatre pé-
tales; quatre étaminea , dont lesanlhères sont terminées par
un feuillet membraneux , et forment un tube par leur
réunion ; un ovaire supérieur, couronné d'un petit disque,
du centre duquel s'élève un style à sligmate quadrifide.
Lie fruit est une noix sillonnée, monosperme, recouTerl*
par le calice qui s'est accru.
Le votomile se trouve à Cayenne , et y est connu miu 1«
nom de paUtaVimr de montagne. (B.)
V0T0M08. C'est le pistachier de Ckio. Voyez an mot
FlBTACHI£Il.(B.)
VOUAPE, Maerolobium , genre de plantes à fleurs po-
lypétalées, de la triandrie monogynie, qui oiTre pour ca-
ractère un calice double, t'exiérieur de deux folioles, et
l'intérieur turbiné, oblique, â cinq dents; une corolle da
cinq pélalea inégaux, lesupérieur étant beaucoup plus grand
que le* autres; trois ou quatre élamines} un ovaire pédicellé,
■urmonié d'un style à sligmale oblus.
3.n.iizedby Google
V O U 46!
Le finiit «>t une goone monwpeme , iKnrdée d'nn« m«in>
fcnuie.
Ce genre est figuré pi. 96 dea Iliuêirations de Lanittrck ,
et a été établi par Anblet. Scbréber lui a réuni le genre outéé
du rnSme auteur, figuré sur in même planche. Il renfermo
trois «péces d'arbres à feuilles alternes, ailées sans im-
paire, a Iblioles entières, et & fleurs disposées en grappe!
sxillaires.
La plus remarqaable de cas espèces est la Vouafx Bt-
FKUiLLE , Macraiobium hymenœoldeê , qui n'a que deux
folioles ovales , aiguës et obliques é cfaaque feuille , et le lé-
ftume oblong, iricariné i sa base. C'est un grand arbre do
Cayenne, qui laisse suinter, lorsqu'on te coupe, une ma-
tière huileuse. On l'emploie dans la construction des mai-
sons, des digues, dans la menuiserie. Il passe pour inco^
rupiible dan» l'eau comme dans l'air. Se* copeaux brûlent
■ facilemenl, qu'ils servent babiluellemenl de flambeaux. (£.)
VOUÈDE. On donne ce nom à une variété da paatei
qu'on cultive dans le nord de la France pour l'usage des
teinturiers. Voyn au mot Pastel. (B.)
VOULOU , nom indien d'une espèce de BAsmoir. Woyt*
ce mot.
On appelle aussi de ce nom un rotean de Cayenne. (B.)
yoULST. Quelques auteurs ont donné ce nom à une
Tariété de mine de ijifrcura corné ou muriate de mercura
natif. Voyez MEUCUsit et Mines. (Pat.)
VOLTROU-DRIOU {CueuiiM afer Lath. , pi. enlum.
n' 58? , ordre Po» , genre du Coucou. f'oyeM c«s mois. ).
Vounu-drimL est la nom que les MadéKasses donnent
àcecoufww, qui, suivant Monlbeillard , diflère de tous les
aulre» par le nombre des pennes de la queue ; elles sont au
nombre de douze, au lien que les autres n'en unique dix.
On- remarqua encore des diflërences qui lui sont propres,
comme d'avoir le bec plus long, plus droit et moins con-
vexe en dessus ; les narines oblongues*, situées obliquement
vers le milieu de la longueur du beu ^ et de se rapprocher des
oiseaux de proie , en ce que la femelle de cette espèce est
plus grande que le mâle : de plus, elle est d'un plumage
diSëreut. Mais est-il bien certain que l'oiseau que les na-
turels de Madagascar appellent oromb, soit la femelle da
ilourou - driou , puisqu'ils la distinguent par un nom parti-
culier? ne >eroit-ce pas plutàt l'indication d'une espèce diffé-
renle? Au reste, le sommet de la tête du vaurou - driou eit
Boiritifl> arec des rçflels rerdàtres et ooulear de cuivre d»
I ., jv. Google
464 V O Y
n»elt« ) Dit trait noir «1 posé oblkiiiement entre l'oeil «I fo
^c; leresle de la lAle, la gorg« et ie bon, sonl cecidrés; Ift
Soilriiui et toute* lea parties poMneunt d'an gn* bUnc ; le
emuê du corpa fuaqu'au bout de U qtieae ett d'au Tvrt
changeant eu «auteur de cnim de rosette ; les pennca
moyenne* des ailaa aont coltn^ea de même el les grandes d'un
noir verdâtre; Ici pied* aont rougeâlrea; enfin, le bec est
d'un brun foncé : longueur totale, quinze pouces.
Le croatb » la téta , la gorge el le dessus dn ooo rayéa
iTanaversalement de brun et de nmx ; le dos , le croupioa et
les couTerluressupérteures delà queue d'un brun unirorme ;
les petites couTerturea duViessos des ailes brunes et terminées
de roux ; les grandes d'an vert obscur, bordées et frangées à
leur bout comme les précédentes ; les pennes comme dans le
irourau - driou , excepté que les secondaires ont leur bord
roux ; le devant dn cou et tout ie reste du dessous du corps
d'un roux deir , varié de aoirjtre ; les pennes de la queue-
d'un bmu lustré terminé de roux ; le bec et las pieds comme
le précèdent : longueur, dîx>sept pouces sept lignes.
(VlBU-t.)
VOVAN. C'est te nom qn'Adavson a donné à l'aivh»
glyciméride, qu'il a figurée pi. i8 de son HUloir* det Ot-
^uUU» du Sénégal, Vojrex au mol Abche et «u mut FiroN-
CLE. ( B.)
VOYARI£R, Foyara, arbre à feuilles alternes, ovales ,
eblongues, terminées en pointe, dont l>n ne connott pas lea
fleurs.
Ses frails sent des coques minces , semblaMet k des cor-
jùchonn , et qui contiennent-, dans une pulpe gétalmeose et
bonneà manger, des semences oblongoes et-ai^oleuses.
Cet arbre se trouve dans les forêts de la Guiane , et est
£gnré pi. 383 de l'ouvrage d'AubJet, sur les f^aules de ce
VOYËRE. Z.^, genre de plantes iflenrsmanopélalées,
de la pentandrie monogynie, qui présente ponr caractère
tin calice à cinq denll , mnni d'écaillés â aa base ; une co-
rolle infundibiilî forme à cinq diviuons aiguës , h k lobe
très-long, renfié inférieure méat et supérieurement; cinq
«taminet très-cou ries ; un ovaire aupérieur k style Irès-Iong
et k stigmate obtns et concave.
Le firuit est ime capsule unilocakire , bivalve , et renfèr-
aant «n grand nombre de semences.
Ce genre , qui est figuré pi. loo des lOattraHetu de La-
mRrcIci renferme deux petites puntes à tiges quadrangu-
laircft', & ftnilln sqaamiformes , opposées, «mj^exicauka ,
3.n.iizedby Google
V R I 465
CMMates, ovales, ugOiEs, et k Qeura ftétninéek à rexlréuiité
de* tigea, qui ont été découverte* parAub(et dan* ie* forêt*
de la G-uiane. L'uns a le* fieur* ronge* , et faulra les a
blene*. Ëlleene •'âéveat MuaplnadelroUaquatrepoiicu,
et leur* fleura ont \i moitié de cette longuear. (B.)
VRAC , nom vulgaire d'un poiaioo do genre lahre uir le»
cAte* de l'Océan. Fbyes au mot Labre. (B.)
VRILTJÉE COMMUNE. C'e«l le petit Lwehon. raytx
ce mol. (B.)
VRILIiER (pénierie). Ce mol a U même sîgiuGcalïoa que
VEiiHii.tBB. rojrt* cet article. (S.)
VRILI^TTE , Anobittm, genre d'inaeotei de la pre-
mière section de l'ordjte de* CouioFTÈKU et de la boùila
de* Ptihiobeo.
Les iniecte* qai forment ce genre oot d'abord été placé*
par Iiinnasu* parmi les iUrm»»ta: Geoifroy est le premier
qui le* a réuni* •ou* le nom latin de bynrhûa, et en françai*
aooa celni de vriliettt. Linnieu* , dan* .aee édition* posté-
neurea, a adapté le même genre, maia loua le nom de pti~
Aut, en donnant à onautre genre celui de byrrhu», Dc^éer.
a confondu lea^'naaet le* vrmf/tefaoualeenMnafninCaî*
de Geoffroy et latin de Ijinaieeua. FabrioiMa , en&n , a aéparé
le* pttnts dea vriiietU» , et en a fait deux genrea. Il a nommé
ces dn^nièm atiobiian, formé d'un mot greo ^ai aignifio
TMÊOtoità. Il a anaai , dan* aon dernier ouvrage , aépai^
la vriUaÈtÊ opiniâtre ( anobium perHuox ) ; et en a tkit un
genre aess le nom de donatoma.
Le* vriiUttee ont quelque* rapporta avec le* dnrmMUM f
mai* elle* ni diSérent par les antennes ploa longues, ter-
minée* «D maaae moins gro**e, plu* alon;i|ee , et par les man«
dibnlea denté». Elles ont beancoup plus de eai^rts avec les
ptink» f dont elles diffèrent cependant , on ce que cenx-ci
onileaantenne* filiformes, composées d'vHidles égaux, et lee
mandibolea nniâcnlée* au milieu.
' Iwa cn/feua* .désignent , par le noita même qu'ellee ont
Kça , rin*lincl qni les porto , dan* lear élat de larve , é ron-
l^erle bois, en y bisavt de petits tronaronda, comme feroit
une vrille. On voit communément ce* insectes s'échapper,
dés le printemps, du boiaoù la nymphe était renfèmiée, et,
attiré» par la rayons do-soletl , ramper le long des fenêtres ,
aorles charpentes, et autre* boisenea. Leura couloirs sans
éc^trleiiFS EMmirs sans mdostrie, et leur farme ams agré-
ment , ne doivent pas senir à les rendre bien intéreaatbs 4
nos ;enx. Conme m siannM«sa , auaai-tôt ^n'on les touclM ,
Google
466 V R I
ila «nfoncent Icnr tête dan* 1« coredet,' «ppli^iMnt exacte^
tnent les JHmbe* et lei Une* contre ieun cniMea, cachent
entièrement lea antenne* entre ta tête et lea borda inlîrteur»
du corceUt, et reMemblenI alors à an corpe inanimé. Mai*
re qui dort les dntinguer dea dêrmMUa , c'est leur opinîAlrelé
invincible à rester dans celle espèce de léthargie. S il faut en
croire Degéer, nt l'eau ni le feu ne peuvent les en £ure
sortir ; ils se laissent entièrement brûler sans donner aucun
•igné de vie. Lorsqu'on ne tes tout^he plus, et qu'on les laisse
tranquilles, ils sortent peu 1 peu de cet état; mais ce n'est
qu'après un long repos qu'ils recommencent k se remuer.
Ils marclienl lentement et avec une espèce d'indolence ; ils
font rarernent usage de leurs ailes, quoiqu'elles soient assez
fortes et beaucoup plus longues que las ^tytres.
La larve de ces insectes, très-connue par ses dégflts, doit
fixer davantage noire attention. Les vitnx meubles de bois,
vermoulus et criblés de trous ronds et cylindriques, indi-
quent en m^me temps son ouvrage et sOn -habilation. Cest
an petit Ter blanc , mon , alongé , qui a six pattes petite* et
courtes. Sa (èle est écailleuse , et se termine par deux mft-
«hoires en forme de pinces forte* et tranchantes, qui lui
servent k ronger le bois dont elle doit se nourrir, et qu'elle
rend en petils graïna très-fins , liés ensemble , mais que l'on
peut aisément réduire en pouuiène presque impalpable, et
i remplissent les- petites cavités que la larre vient de Ëiire
«t qu'elle abandonne. A mesure qu'elle prend son ilév^p-
^ment , elle agrandit sa demeure ; et lorsqu'elle a acqui*
tout son accroissement et qu'elln sent le besoin de se meta-
^ment , elle agrandit sa demeure ; et lorsqu'elle a i
tout son accroissement et qu'elln sent le besoin de se i
norphoser , elle tapisse de quelques fils de soie le fond du
■Iqu'el
et en sort sous la fonne d'insecte porfint. Ce n'est pM seule-
ment dans les maisons qu'on trouve celte larve, mais dans
les champs, dans les jardin* , et par-foul où il y a du boia
tec propre ii loi servir d'asyle et k lai fournir un aliment.
Jl y a une espèce qui travaille sur une matsirs moins dure ;
elle attaque le pain, la Inrine, la coliaide farine, leapains à
cacheter long-temps renfermés dans les tiroirs; elle y forme
des silloiu et des canaux , comme les autres espèces font dans
le boia. '
. C'est sana doute dans cet arlide qae nous dévot» fàir»
mention d'an petit phénomàno aase» *ingulier , et qui a
donné lieu k bien des conjectures. On entend souvent dans
une chambre, lorsqu'on est seul et qu'il y r^ne un: silence
profond , un petit bmit continu, Mmbtable aux battemena
d'une montre. 11 ces» aussi-tât qu'on remue, et ne recora-
3.n.iizedb!,G00glc
V R I ^67
tneiice qu'aprèale retour du ailence. IjU uns ont atlrlbué ce
bruit à une pelil« espèce A'araigné», d'autres « un très-petit
inwcte désigné par Linnnus lous le nom de termiê puUato—
riut , et sous celui de htmtrobiiis puUatoriu» par Fabrïcius.
M. RoUnder a prétendu que ce son est produit par U fe-
melle de ce même terme», en donnant de la tête de pelita
ooaps réitérés sur le bois. Geoffroy a cm enfin qu'il étoit
occasionné par une espèce de vrilùtle , qui frappe à coupe
redoublét le vieux bois pour le percer et s'y loger. L'ontijTuià
dont il est fait mention n'a aucun instrument assez dur et
assez fort pour donner lieu à ce bruit ; le termes, également
dénué de tout moyen, est trop petit encore pour produire
un son asses sensible. Geoffroy a dit vrai , lorsqu'il l'attribue
k une espèce de vrilUtte; mais nous croyons qu'il est plutAt
occasionné par la larve que par l'insecte parfait. Nous nom
sommes assurés que ce omit venoit de liutérieur du bois;
et l'on sait que dès que les insecteii ont subi leur dernière
métamorphose, ils ne cherchent plus qu'à sortir de l'intérieur
des corps où latarve a vécB. Ainsi, les vrilkttei percent la
bois pour en sortir, et non pour y rentrer. La femelle dé-
pose ae» oeufs dans les fentes et dans le* crevasses ; mais ses
mandibules, bien moins fartes que celles de la larve, ne
doivent plus lui servira ronger la même substance. La m^
lamorpliose des vrilUtU* a lieu vers la surface du bois : si
elle se faisoit à une trop grande dislance, l'insecle parfait ne
pourroit sortir de sa prison , il y périroil. On connoît les
précautions que prennent les larves des briicht* , celles des
teigne» , qui se nourrissent de la substance farineuse des
Èrains pour faciliter la sortie de l'insecte parfait. Pourquoi
;s larves des vriliettes ne pourroient-elles pas prendre les
mêmes précaulioni? La larve s'approche peu à peu de la
'surface du bois, a&n qu'au moment de sa métamorphose il
ne reste plus qu'une barrière foible que l'insecte parfait
puisse percer aisément. Le bruit que nous entendons ne
peul-il pas être occasionné par les coups de la lan'e contre le
bois pour en connoHre l'épaisseur?
Cependant , l'analogie sembleroit faire croire que ce bruit
e pour but de faciliter le rapprochement des deux sexes et
opérer leur reproduction ; ce qui nous porte i dire qu'avant
de prononcer d'une manière affirmative, il faut attendre que
l'observation nous ait mieux éclairés.
Ce genre est peu nombreux en espèces , parce qu'on ne
connoît encore que ceUea d'Europe ; et parmi celles-ci , il est
à présumer que la petitesse de ces inieciea en a dérobé jus-
qu'à présent un grand nombre.
D:,t.:f:l.« Google
46» VUE
VBtLr.KTTB makqhbtAe, jtnohtum UutiLuum. Elle al
une des plus gnindet. Ijci ■ntennsi aoAt d'an brun faOTe,
de 1« longueur'du corceiet ; tout \e eorp« ett brun , maù le
corcelet et le* éljlre* ont de* poila cendre qui lea finit pa-
rollre nébuleux ; le* élytrei na «ont point ilnéa*. Elle as
troure en France aur le bois Termoulu.
VitiM.B-rrxopiNiATBB, ^noftûM» /urtJiuM. Le* antenne*
•ont brunei, an peu plu* longue* que le corceiet; tout le
corpi e*t noir; le corceiet est élevé, et il a quatre lignes
eourle», élevée*, dont deux longiludinalei an milieu, et ane
de chaque cAlé oblique; on j remarque une lacbe fauve
tranavenate de chaque côté postérieurement ; les éljtre* sont
alriéta, et les slrie* oal des points enFoncé* ; le dessous du
corps est noirâtre, cendré et luisant, tu à an ceriain foar ;
les pattes «ont noires. Elle se trouve au nord de l'Europe.
Vrillette db I.* FABiNB , jdnobtuia pametum. Elle est
plus petite que les précédeatea. Tout le rorps est fauve , *«ns
Uclie* , avec les yeux noir* ; le* antennes sont de la longueur
du corceiet; celui-ci eslun peu relevé et rebordé; tesâylrc*
sont atriée& Elle se Irouve en Europe. La larve se nourrit
de substances farineuse* et du pain long-temps conservé-
£)Ie »'j forme une coque, s'y change en nymphe, et en
sort au bout de qeelque temps sons U forme d'insecte pur-
fcîL (O.)
VRUS , AuFoek^. "Voftx l'article do Taubeait. (S.)
VUE. (CAercAci le mot CIii,, dans lequel notu trailoD»
de tout ce qui a rapport à la eus. ) Il y a des vueê myopt»^
c'e)it-à-dire,qui ne peuvent distinguer les objets que de près,
et de* vite» pretbyUi, qui n'apperçoivent bien que dan* un
certain éloignemenl. Les oiseaux ipii ont le cristallin fort
spplati et la cornée très- c on vexe , sont prenhylea. Cette fa-
rulté leur é [oit d'autant plus nécessaire, que le vol leur fait
découvrir de vantes étendues. Le milan, du haut des aire,
apperçoil Valouêtte sur la motte griae de son sillon ', Yaigte,
■u regard pénétrant, suit de loin sa proie, et fond mr elle
comme la foudre.
Les vieillards deviennent ordinairement /)rM&yC*t, perce
Îue leur cristallin se rapproche de la rétinb , à cause de le
imioDlian des humeurs de l'oeil. Dans le* myopt», au con-
traire , le cristallin est éloigné de U rétine.
Loraqne les yeux sont de force inégale , on ert louche.
Ceux qui ont la eus exii-émement tendre , voient mieux dans
l'obscurité que dans le grand jour-, c'est ainsi que le* «nimauX
nocturne* , comme les chauvê-mvrU , lee efmttUet , les jxs-
3.n.iizedby Google
V U L 469
pitlonê de nuit, fcc. sont offuaqnés par le grand joarj. c'*at '
une ecpèce d'héméralopie naturelle. (V.)
VUE {vénerU), On chasse A fiM, quand on apperçoit la
gibier que l'on poursuit. Les veneurs sonnent la vm, lors-
qu'ils Toient la bit». On< va à la vue , quand on va à la dé-
couverte pour recoiinoltre s'il y a du gibier dans un can-
ton. (S.)
VUIDER { vénerie). L'on dit quelescAtens u vtùdentf
quand ils rendent leurs excrémeni.
Lorsque le gibier sort du canton otk il a été détourné, l'on
dit qu'il vuide FeneeînU. (S.)
VUIDER {faucomuriê), c'est purger on oiseau da
ToI.(S.)
VULCAIN , nom spécifique d'an papiUdn. Voyez Pa-
riLcoN, (L.)
VULFËN, ^u^nûs, planta à feuilles radicales, presque
evtdes, obtuses, crénelées et glabres , à hampe un peu ve-
lue, portant des fleurs bleues, pédonculées et accompa-
ftnées de bractées , qui forme un genre dans la diandrie
monogynie.
Ce genre offre pour caractère un calice divisé en cinq
parties; une corolle personnée, à lèvre sujiérienre courte,
entière; à lèvre inférieure divisée en trois parties, et velue
i sa base ; deux élamines ; un ovaire supérieur, ourmoulâ
d'un style à stigmate en léte.
L«t fruit est une capsule à deux loges.
La vulftn est vivace , et se trouve sur les montagnes de
la Carintbie. Elle estsivoinne àet ptederoUi , que plusieurs
bolanisles l'ont réunie avec eux. C'est la F^s^krote vui-Pé-
HiB deLsmarck, que ce botaniste a représenlée pi. i3,fig. a
de ses Iliuttratian*. Voyea ce mot. (B.)
VULNÉRAIRE , nom spécifique d'une espèce A'antkyU
lide qu'oïl emploie tréquemmeiit dsns la guérison des bles-
sures. Voy«% au mot Anthyllide. IB.)
VULNÉRAIRE DE SUISSE. Voy. au mol Falltbane.
(B-)
VULPANSER, le Aid![>m«en latin. (S.)
• VULPES , nom latin du rtnard. ( S.)
VULPIN , Jlopecuru*, genre de plantes & fleurs unîlo-
bées , de la Iriandria digyni^ et de la famille des Graminées,
dont la caractère consiste en une baie calycinale de deux
valves, Gonlenant une fleur uiiivalve, trois élaminsi, ua
OTUTC japérîear , sormoDlé de deux styles velu*.
3.n.iizedby Google
470 V U L
Le fhut est nna Mmence ovale, «nfèrmée dana la bd*
florale.
Ce genre, qui eat figuré pi. 43 dea lUitatratùm* de La-
marck, renferme dei plantes à fleurs dùposéea en épia et à
feuilles preaque aétacées. On en compte huit à dix eapècM,
dont les plus communes sont :
LieVui.PiNDBapR£B,quia l'épi droit, teavalvei calicinales
velues et U valre florale mulique. Il est vivace , et ae Irouvo
très-abondamment dans lea près. C'est un très-bon fourrage ,
quoiqu'un peu sec. Lea Anglais le culLivent souveut conune
le_/Zau, aoiis le nom Ae timothy graas ; mais il eat moins avan-
tageux que ce dernier.
Le VuLPiN aouectb a l'épi droit et U valve colicitiale
glabre. Il est vivace, et ae trouve dana lea champs en fricbe,
anr les pelouses sèchea , aur-lout dana lea parties méridionales
de l'Europe.
Le VuLPiN GÉMiCDLÉalecliaume coudé etla baie florale
sans arête. II est vivace, et croit dans les marais et aur le
bord dea étangs. Il pouase de très-bonne heure , et est trèa-
recherché par les vaches et les chevaux , qui courent sou-
vent de grands périls pour l'atteindre dana lea fondrières,
où il se plait de préréretice. ( B. } .
VUL5EL.LE , yidstUa , genre de testacéa de U claast
dea BivALVEa, qui offre pour type caractéristique une co-
quille libre, longitudinale , aubequivalve , dont la charnière
est calleuae, déprimée, aans denta et en aaillie é;^ale aur çha—
que valve, avec une foïselle arrondie, conique, terminée en
bec arqué , Irès-courl, ponr le ligament.
La seule coquille qui forme ce genre, avoit été placée par
Linnteusd'abord parmi les />(nn«j, ensuite parmi lea m/ea, et
Bruguière t'avoit réunie aux huîtres. C'est à Lamarck qu'on
doit de l'avoir isolée , et d'en avoir établi les caractères d'ua«
manière Cxe. Elle eat très-alongée pour sa longueur ; ses
valves sont applatiea , légèrement air ieea en travers , bordées
de jaune, et radiées de jaune et de noir ; elles sont un peu
bAillanles , pour donner passage au byasua , avec lequel l'ani-
mal ae fixe aux rochers. Au reste, cette coquille , qui vient
dea Océana indien et américain , cal peu connue. Elle est
figurée pi. i-jSde V Encyclopidie , pnrtie dea fert, et pi. m,
fig. 1 de V Histoire aaluretU dea Coquiltagee, faisant suif»
«U Buffhn , édition de Oeterviile. ( B.)
VULTUR, nom latin du vautour. (S.)
WliVE , f^ulva , Pudendum. On donne ce nom A l'ori-
Sce extérieur dea parties aenuellea de la témme et dea fe-
melles'd'animaux j cependant let ui««m médecins, et eu
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•V U L- 4„
parEicnlîer CelM , donnent le nom de vulve à la matrice elie-
méme. ( Voyta Matrice. ) Nous ne parlerons ici que des
parties extérieures , et avec tonte la discrétion qu'il npus sera
poanble d'y apporter ; car la description de ces organea
doit être, considérée comme un simple examen anatonrique.
L'extérieur présente d'abord le pubia ou le mont de Wé-
nus , ordinairement renflé comme un coussin de graisse , et
voilé de poils; au-dessous une fente longitudinale, dont lea
deux livrés sont plus ou moins rapprochées, elquisont très-
alongées dans les Holtentotes. Dans la partie supérieure «e
trouve le clitoris, ordinairement de la grosseur de l'extré-
mité du petit doigt (mais beaucoup plus gros et plus erand
dans les Iribsdes); sa forme ^représente en petit celle du
gland de la verge de l'bomme , mais il n'est point percé i son
extrémité; il est recouvert d'une espèce de prépuce, et il sé-
crète une humeur odorante comme celle qui se trouve à la
couronne du gland de l'homme. Cette odeur fort stimulante ,
est analogue à celle du chenopodaan vulvaria Linu. , p^mla
appelée vuivaire , a cause de son odeur.
A l'intérieur , le clitoris est adhérent k l'os pubis par an
ligament , comme le pénis de l'homme ; il a de même deux
cïorps caverneux, deux jambes, deux muscles érecteui-s qui
«'attachent aux os ischions ; il reçoit des vaisteaux des artère*
bypogastriques et honteuses; ses nerfs viennent de l'os sa-
crum , et se ramifient à sa partie supéi'ieure; aussi cet organa
jouit d'une sensibilité exquise.
Lés autres parties sont les nymphes , ou deux production»
membraneuses, rouges, caverneuses, plus ou moins longues,
qui descendent de chaque côtédn prépuce du clitoris, et sont
jointes k la paroi interne des grandes lèvres. Elles ont un
grand nombre de papiUes nerveuses qui les rendent fort sen-
sibles, et de petites ^andes qui sécrètent une humeur sébacée.
Leur usage est de diriger l'écoulement de l'urine (de U vienC
leur nom de Ntkfhss. F'ojfét ce mol.
L'oriiîce du vagin est un canal un peu recourbé en dessus^
Ibrmé d'un tissu caverneux et ridé transveraatemenl. Sa lon-
gueur et sa largeur varient ; car il est plus court et plus
étroit aux jeunes filles qu'aux femmes qui ont fait plusieura
Cufana. Vers son entrée est la membrane de I'Htmbn {f^of.
ce mot.), laquelle, étant déc.iirée, forme les caronculea
tnyrtiformes. Le méat urinaire , entouré des lacunes mu-
queuses découvertes par Graaf , est placé entre le vagin et le
clitoris. Dans le coït, le tissu du vagin se gonSe , se resserre,
et le muscle appelé par quelques auteurs^ aonètrUtor cuani\
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4,. V U R .
rÈlivcil ce canal, qui peut suui ae raccourcir , la matrica
deac«iidaiit au-^ev«at du gland de la verge du mâlè.
Hniieura anatomùtn ont om obterrBr quelque analogi»
entre les lèrrea de U bouclw et celle de la vuiva, comme
entre le nés de l'honiaie et ta rerge ; de-là vîanl ce di^
tique:
NotcilDr ex Ubiia qiMDlnm ait Tirgioii ■nlrnm;
Noicilur SI nuo quauU ul hula viri.
Suivant Spigeliua , cet remarque* aonl Tondéei; mais d«a re-
cherche! plui approfondies aur cet objet nous mèneroient
trop loin. Kayi* t'ariicle Matricb. ( V.)
VUPPI-PI (Parra atntntia Lalh. , pi. 117 du premier
Suppl. To the gênerai JSynopaya o/Biras. ). Tel eit le nom
que porte généralement dam 1 Iode celte hAle espèce de^'o-
cano ; néaumoina il est connu dans certains cantons sons
celui-de tohna. Il a environ vingt pouces de long , et la gro»-
aenr duJaUan de la Chine i il est sur-tout remarquable par
la longueur des deux pennes intermédiaires de la queue, qui
présentent la courbure élégante dea grandes plumes de I&
queue dea vtuvet. Il a encore une particularité qui le distin-
gue de aea congénères ; c'est d'avoir aux ailes deux pennes
Îrimairea beaucoup plus longues que les autres. Son t>ec est
leu&tre; unecoiSe blanche, lîséfte de noir, couvre )e front,
le dessus, les cfttés de la téie elle devant du cou; une grande
plaque de cette même couleur se fait remarquer sur les ailes ,
dont les pennes primairps sont brunes et les secondaires
bordée* de blanc ; l'occiput est noir; le derrière du cou d'un
jaune marron ; une bande d'un brun doté sépare le cou du
dos, qui est d'un brun rougefltre, ainsi que les scapulaircs;
ane tdn<e d'un pourpre fenoé couvre tout le dessous dm
corps; les pieds sont verts; enfin une (aohe blanche est à
l'extrémité d'une des longues pennes de la queas , qui sont,
ainsi que les autres , de la couleur du oorpa. (Vibill.)
VURMBÉ, M^wwaAMfgears de plantes à fleurs incom-
pléles, de l'iwxandne trigynie, qui présente pour caractère
nne corolle monopétale , à tube hexagc»e et li hmhe divisé en
six parties ; point de calice ; six èlaminea iasérées à la gorga
de la corolle ; trots ovaires supétieurt, rarmontés d'un stylo
s^ple, k stigmate aigu.
Jje fhût «si composé de trois semences.
Ce genre , qui est figuré pi. ^70 des lUuttratianê de l>a-
marck , ae rapproche beaucoup des Mjélanthsi. [f^ojm os
mat. ) U rennime trois plpntea (ubéienaes , i feuilles alternes
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WAF 4,3
cl à Seun dispotées en épia, qui ne se trouvent qu'au Cap d«
Boane-Ëspérance, el qui aa présentent rien de lemarqua-
ble. (B.)
VUTTAMAHIA. r«iy« Uttamaria. (S.)
VYB A-VASSU. VoyeM Ouïra-ouassou. (8.)
w
W on double U , nom donné k la phatine wavaria do '
liuDKUa et de M. Faforiciui. Sa chenille rit Hur le gnMeiilitr,
CL-)-
WACKË , matière pieureuie que Werner place ))armî les
trapp» lecondaitf ; et l'on sait que ceUe espèce de rocba
est, en général , regardée par les f^loffufs français comme
un boêolte vokam^ue^ IJa uMtcke , suivant la description
'qu'en donne Brochant, tient le milieu entre l'argile et la
bataite , et se trouve souvent entre les couches de ce dernier :
ce n'est autre chose qu'une lave en partie décomposée qui a
été recouverte par une autre coulée de lave, ou par un noU"'
veau dépôt basaltique.
Saussure regardoil comme une UMicke, la matière qui tottae
la base dca uarioliUê du Drac ; et }'ai fait voir dans l'artidik
Vahioliteb , que c'est une vésitable lave. 11 en est de méma
delà subslance qui forme le fond'du toad-9tone , el de même
ejicorv de la roche qui sert de matrice aux agathet d'Ober^.
Mein et aux caicidoin** de la Daourje. Les amjgduloïdti.
tecondair»* de Werner ont aus.-.i pour base une u>acke : c'sA
presque lonjoursou une lave irè-aocienne, ou un tuf volca-'
nique, comme celui du Vicenlin, qui contient des globulcii
de caicédoinei anhydres.
La graumackt ou tvacbt-griê» est une matière qui parolt
£lre de la mârae formation que les coucltes de grèt et d'or-i
giU qui se trouvent interposées entre les bancs de houUla f-
c'est un mélange dea deux premières substances, f'oya*
An YODAUIÏDU , GkAUWAOIU, BaSAL-TX , TOAD-STONB, Va-
RiouTK, &c. (Pat.)
WAD. Les Anglais disent btack mad, et les Allemartds
gcluearser wad , wait noîr , pnnr désigner la mine lerreus9
noire Atmanganim. "Voyet Manoa»iùsk. (Pat.)
'\'V\V?\S{Anasducjjra, var;, Laih.) , snrce/fr des con-
trées boréales da l'Aménque. { Fbyes le mol Sarcelle.)
XXIII. H h
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■4,4 W A N
Pans mn additiona à l'Hittoire natttreîle déi OUeaux, par
BulFon, voL b-t de mon édition , j'ai donné à cet oiaeau ]«
nom de tfofpii , par contraction de celui beaucoup trop
long de u>aw ptu> ne tfay •« /»« , loiu lequel les oalurels
de la baie d'Hudwn le connoiasent.
M. Lathani pense que le tvafpit n'est qu'une variété dea
tmsMUen zoucrourou et toucrourette , ce qui peut être, mais
ce qui n'e*t pas prouvé. Quoi qu'il en soit, le tvafpi* a un
peu plus d'un pied de longueur totale ; le sommet de la
tête, le bec et la queue noirs; U gor^e, le rentra, le càté
extérieur des pennes moyennes dea ailes, de couleur blan-
che ; les couvertures des ailes , la poitrine , le bas-veotre et
les pieds bleus ; une tache blanche sur le^ grandes coaver-
tures des ailes. 11 arrive à ta baie d'Hudson dans le mois
de juin , 7 fait , dans les creux d'arbres , sa ponte, qui con-
■îstB, pour l'ordinaire, en dix oeub blancs, et quitte ce
paya glacé en octobre. (S.)
' WAGELLUS CORNUBENSIUM. Cesl ainsi que Ray
a désigné le Grisard. F'oyet ce mot. ( S.)
^VALKERERDE ou TERRE A FOULON, roytx
Akoit.e ei Mahme. (Pat.)
■WALRUS ou "WALHOS. Hyez Morse. (S.)
WALUHOBA. Ce mot eat employé k Ceylan pour dé-
■igner une espèce d'oMMiiu d« paradis , mais on ne sait la-
quelle. (S.)
■yVANDEROU. C'est la guenon OtrAHDEROD , Simia
4ilenuë Linn. , qui habite principalement dans Hle de Cey-
lan et difTérenles antres contrées des Indes orientales. Cet
animal, fort beau, a U face entourée d'une collerette de
poits noirâtres , ce qui lui donne un air grave et imposant ;
on assure même que les autres singes ont beaucoup de véné-
ration pour cette espèce. Ij'ouandtrou , orné de sa frais»
comme un Espagnol du siècle de Ferdinand et d'Iiat>elle
de Onstilie , semble en avoir aussi l'orgueil et la fierté , et ce
sauvage ^11:^^(1^ traite se* inférieurs avec une affectation,
de supériorité aussi ridicule que les deacendaosde Corles ,
de Pizarre el d'Almagro traitent les naturels américains.
(V.)
"WAPACUTHU ( Sirix wapacuthu Lath., ordre de*
OisuAUK DR PROIE, genre du Chat-huaj4T, section des
Chouettes. Voyez ces mots.). Longueur, dix-huit pouces ;
■i}) Les hidalgo* *oat l*t nable* et les gnads d'Stpaga*,
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W E I „5
bec noir; în's jaane ; plumes de la léte nturea à leur extré-
mile; face, joues et gorge blanches, aiiui que Isa scapiilairea
et les couvertures des ailea, mais celles-ci .tout agréable-*
ment variées de lignes transversales et de taches longitudi-
nales d'un rougeàtre sombre ; pennes atairea et caudales ta-
chetées irrégulièrement, rayées de noir et de rouge pâle;
dos et couvertures de la queue traversés d'un très-grand
nombre de lignes rougeâtres; bas-ventre blanc ; pieds cou-
verts de plumes jusqu'aux doigti, qui le sont eux-mêmes do
poils.
Cet oiseau habite les bois de la baie d'Hudson , y niche dans
des tas de mousse sèche , al fait une ponte de cinq ji dix œufa
blancs. Les petits éclosent en mai, et portent dans leur pre-
mier âge un plumage blanchâtre assez uniforme ; ce qui
suffit pour les distinguer de ceux dn/iarfang, qui sont d'un
bruo obscur. fFapacuthu est le nom que lui donnent les
naturels du pays. ( Vx£ii.l.)
^VARRÉË. Les naturels de l'isthme de Panama appel-
lent ainsi le cocAon sauvage , au rapport de Durret, dans «on
Koyag» de» Inde» oceiâentaUt, (S.;
"WAURONET , nom provençal de la BEROERONarTE*
Voyn es mot. (Vieill.)
WAYGEHOË ou WARDIOE, dénomination de la
vardiol» dans l'île de Papoë. Voye% Vardiolê- (S.)
"WEEBONG {LaniuB fiavigattér Lath. , ordre Pies,
genre de ta Pie-oriï^chc. Voyet ces mois. ). Le nom que j'ai
conservé à oeile pie-grièche , est celui que lui ont donné les
Iiabitans de la Nouvelle- Kollande. D'un naturel hardi et
cruel, elle fait laguerreÀlousIea petits oiseaux qui se trouvent
dans le cantonqu'elle habite. Sa taille est celle de la^M-^tècAs
griie, mais ton bec est plus fort; toutes les plume.t de la
tâte, jusqu'au-dessous des yeux, sont longues, très-four-
nies , et forment une sorte de huppe lorsque l'oiseau les
hérisse \ elles sont noires , ainsi que le bec cl les pieds ; tout
le dessus du corps est teint d'un brun ferrugineux , à reilels
Terto ; une tache blanche se fait remarquer à la naissance do
la gorge ; la poitrine et le ventre sont jaunes ; les pennes des
ailes et de la qiieue noirâtres; cette dernière est arrondie à
son extrémité. NauvtUe espèce. (VlEILL.)
WEISS-ERTZ ou MINE D'ARGENT BLANCHE.
Woym Absent. (Pat.)
"WEISS-GULTIGERTZ, mine d'argent blanche et
riche. f<?/es Akobhx. (Pat.)
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4,r. w u I
WERNERITE. Cette aubsUnce , décorée du nom du
plu» célèbre miaéralogUle de l'JEurope.ii été (lécouverte,
nommée et décrite par M. Dandrada, «avant minérftlof^ie
portugais.
Sa couleur eit entre le vert pùlache et le jaune isabelle ;
elle a un éclat gras, pawan t k l'éclat nacré ; elle est tranalucids
■ur lei bords ; elle a le coup-d'oeil du ëpalh adamantin y
mai» elle est moin» dure que \efeld-gpatk commun , et ne
donne que quelques éliacelles aou» le cboc de l'acier. Sa ca*-
■ure e»t lamelieuae.
Elle ae trouve cnatalliaée en priâmes hexaèdres courts,
terminés par de» sommet» à quatre faces ; leur voluoie n'est
ordinairement que de quel(|uea ligne» de diamètre.
( Laméllierie en a vu qui sont de» prismes k huit pitns >
dont les sommet» sont composé» de quatre pentagones, (/ow^
mil de Phjsiqite .-venA. an ix.)
La pesanteur spécifique de ta inernerite eat , luivaDt Dan—
drada , de 3,6o6.
Traitée au chalumeau, elle bouillonne, et se convertit en
une fritte blanche et opaque.
La MtrneriU se trouve dans les mines de fer de Norlh»
et d'Ulrica en Suède, et dan» celles d'Arandal en Nonvège ;
on en a découvert aussi À Campo-Longo, près du mont
Saint-Gothard. {Journ. dé Physiq., fructid.an viii.) (Pat.)
WETZ-SCHIEFER ou SCHISTE A AIGUISER. Voy.
Schiste et Ardoise. (Pat.)
WHANG-YU , nom chinois d'nne espèce de poiswa
du genre acciperuère, qui reinonte les rivières, et dont on
fait une pèche aussi abondante que lucrative. Voyn au mot
AccireNsiBB. (B.)
"WHINSTONE. Les Anglais désignent sous ce nom di-
verses matières pierreuses qui sont de la nature des trapp» te-
eondairtê des auteurs allemands, tels que les basalte» d'une
couleur grise verdâlre , les amygdaloidea , et sur-lout le
grunitem «txondaire , k qui son mélange àe feld-xpath blanc
et de hornblende verte donne la couleur du houx , ainsi que
l'exprime le mot ttihinatone ( pierre de houx ). ( Peut-être aussi
ce nom vient-il de celui de fVimter , petite ville du Derby-
sh'ire , où se trouve le toad-ntone , qui est une matière toute
semblable : on l'aura d'abord appelée winster-atone , el par
contraction win-»tone. ) Toute» et:» variétés de tvkirutoae sont
d'anciens produits volcaniques, qui, pour l'ordiBaire, sont
dans un état de décomposition.
On doit y joindre aussi le toodttqnt on gUrre de crapaud
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W H I ,,,
du Der1>yBbire, qn! est une variété A'amygdaloîdê , dont lea
noyaux sont blancs, et le fond noirâtre: ces noyaux sont or-
dinairement calcaires > et celle iave se rapproche beaucoup
de nos variolius du Drac, que je regarde aussi comme ans
lave, yoyet BASAr.TK , L*.ve et Toad-stone. (Pat.)
, ^.VHlP-POOR^yVlLL{Cap^imui^usVirginrartu3^J^^h.,
pi. împr. en coût, de mon Hist. de* Oueaux de l'Amer, sept. ,
ordre Passereaux, genre deVENGouLF.VENT.^oj.cesmots.).
tVhip-poor-wiUaw whiperiwhip^A ie mot qu'un engoulevent
du nord de l'Araérique prononce lorsqu'il ctie, el on l'atiribue
à celui-ci. Ce ne sont pas les saurages qui lui ont imposé cette
dénomination j comme te dit Mauduyt, mais les Anglais,
qui t'out généralisée deux autres espaces d'engoulevent riu'oa
trouve dans tes mêmes pays. On voit celui-ci en Virginie et
dans les aulres provinces du nord des Etals-Unis; il parolt
même qu'il s'avance pendant l'été jumju'A la baie d'Hudson ,
ce qui n'est pas surprenant , puisijii'i! est assez commun dans
l'Acadie ; mais là il parle un nom différent , payât ou peesh,
que lui ont imposé les naturels de celle partie de l'Amérique.
l)es Anglo- Américain s donnent généialemeïit le nom de
tnoschilo hawk {Jiutcon de» mousquitea') à loua les oiteaur
de ce genre; cependant d'autres distinguent I'Encout.e-
VENT D£ I.A C.\B0L1NE par le nom de rainbtrd {oUeau d«
pluie).
Le t4'A^-;>oor'H>i7/paroitdanslesËlal8-UniBau moîsd'avi'il,
se pUtt pins dans les endroits montagneux qu'ailleurs, et
fait entendre ses cris depuis le coucher du soleil jusqu'à son
lever. Sa nonle est de deux oeufs d'un vert obscur , varié de
jtetites taclies et de petits liaits noirâtres , que la femelle dépose
à nu dans les sentiers battus.'
Sa Inngueure.itardinairementd'un peu plus de huit ponces,
maisellevarie.car j'en ai tué plusieurs qui portoient un pouce
de plus; le bec est noir; le front et tes joues sont fauves; celle
couleur se mélange de gris blanc et de noir sUr la l#te; ces
feintes sont plus foncées sur le cou , le dos et les couvertures
des ailes, dont les cinq premières pennes ont de grandes taches
fauves et noires à l'extérieur, el une marque blnnche ducfilé
interne ver» le milieu de leur étendue ; celte dernière cou-
leur lermine les trois paires latérales de la queue vers les deux
tiers de leur longueur; les autres sont pareilles au dos; les
plumes de la base du demi-bec inférieur sont noires el laclic-
lées de roux: le haut de la gorge est couvert d'une plaque
blanche en forme de croissant renversé; le reste noir, et
chaque plume bordée de roux , ainsi que cellee du haut de la
poili'iae ; sa partie postérieure el le ventre sont gris, variés de
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47» W I T
blanc sale et de notrttre ; ces teintes s'éclaircÎMent §iir le haa~
v<inm ; les pieds sont couverts de plumes brune* et ronsscs,
et ïea doigts oottt noirs.
Cette defcription difiëre un peu de celles des auleurs , mais
j'ai décrit IfS individus que je me suis procurés moi-méoit)
dans leur pays natal.
Selon LathaiM , la femelle n'a guère que sept ponces f roij
quarts de longueur, a des couleurs plus ternes, et est privée
de la fjrande tache blanche des pennes primaires. Suivant
moi, -c'est une espèce distincte. (Vikill.)
WIANAQUE. royei Lama. (S.)
■\VIJ30RGIE , Jf-'ïhorgia , genre de plantes établi par
Thunberg dans la diadelphie décandrie. Il a pour caractère
un calice a cinq denlM arrondies ; une corolle jiapilionacée;
dix étamines, dont neuf réunies par leurs filets; un ovaire
aupérjeur nurmonté d'un style simple; un légume renflé,
sillonné et ailé.
Ce genre, qui n'a pas encore été figuré, renferme trois
espèces propresau Cap de Bon ne- Espérance , et sur lesquelles
on n'a encore aucune notion particulière. (B-)
WINDHOVER, l'un des noms de U cre^ereUe en An-
gleterre. (S.)
■WINKERNELL. C'est, eu Alsace, le nom de la Ma-
itouKTTE. Foye* ce mot, (S.)
WITHÉRiTE, nom donné par la plupart des minéralo-
gistes au caràonaie fia baryte, en l'honneur du docteur \Vi-
théring, qui en avoit fait la découverte à Angleeark, dansle
comté de Lancaslre. J'en ai aussi trouvé, en lyëi.dans la
fameust^ mine d'argenldeZmeofouSchlangenbet'gen Sibérie^
roj-e» B*r-ïtb.{Pat.)
"WITLING-POLLACK, nom étranger d'une espèce de
Gade, Gadua poltavhiue Ltnn. , qu'on prépare comme la
morue dans le Nord. ^oy«(au motGADR. (B.)
WITTE-POOLE, espèce do céuiés dont la couleur
blanche lui a mérilé ce nom. II paroil que cet Huioial appar-
tient au genre des coc^a&i^ à grosse têtu ,€aTi\ea existe une
variété à peau d'une teinte blanche sale. C'est sans doule le
même que le wein^JUch ou wiUfisch de Martens et de Zorg-
drager, décrit par K.lein dans sou Mise.pUcium ^/ , p. i a. Il
se trouve principalement daus les mers |)olaires. Le physeter
macrocepkalua Linn., ou cacJialût à grosse tite , est aussi
appelé par les Hollandais /;of-iM)^c/i. Vcyet au mot Ca-
chalot. (V.)
■^VriT-nSCH on WEISS-FISCH^ c'est-à-dire /wisap»
blanc, est la mèine espèce de ctUcéa que le dauphin belugm
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W O E 479
9ubUIiigadeSlfMeT,de^hinutlfarasde'lÀBiaaa.Tl»etroov9
dans les mçn glacdalei du Nord ; u longueur est d'environ
dix-huit pieds, et il n'a poiirt de DSgcbireftnir ledos.
On appelle encore ittist-fitch une Tariéli du cachalot h
groait tiu, phyaettr macrcctphaluê Linn. , qui a le peatK
blanche ; c'est le hviide jUhe. d'Egède: ( Hiii: Groënltmd. ,
p.âS.) ^o/MleBarlicleaDAUPBiKetCjLCHALOT.{V.} '
"WOLFRAM , substance iniuérale ferrUgineiMe , ramar»
qaable sur-tout en ce qu'elle eonfient le nouveau métal Aé-
couvert par Schéele dans le.tangatèàe , dont il ti conservé Itt
nom ; il y est, de mètneqUê AiWiï^ u>olfiàih , à l'état d'acide
(connu sous le nom A'acide tunstique ). -'
Le uKilframa la couleur et la {leMnteUrduyn-; il eut exté-^
rieurement noirâtre; «a cassure est làmelleuse ei présente
l'éclat wélalliqne.
Il se trowe ordinairement «n màMca, de forme indélerw
minée'; qu^<fi)efoîs il est cristallisé, mais d'une manière nsses
imparfaite, tantàt en tables rectangulniiea , lantàt en prisme
iisix faces, Irès^applali , doUc deux faces ont jrar conséquent
beaucoup dtéCenduBBux dépens de^autre« j terminé par ua
«omtnet à quatre faces, cun^forme.
Sa pesanleof apéciSque vBnt)de7i^'è 735o. Exposé na
chalumMtu , il saute en petits éelab ef se montre infusible,'
même avec le iora*. ■ ; c
Les subatattce* qai entrent dans sa composition , rarient
d'une mtuiièreasseKnol8bIe,aînsiqu'ofi en peut ju^r d'après
les analyses faites par Delhuyart, Wiegleb , KlapiSMlt et'
Vaiiquetio , dont voici les résultats : ■
DfLnOYAKT. WlEOI^EB. EtiAPBOTK. VaV«CBUM.
Acide Inuf. . . 66 53,7&. . - . 4f
Ox. iteniangan.' 19. ' . . . . 3s. .... <
Ox. de/er... . iS.S ....ii. . . - 3i
Silic«.. ..,....■. 0 o. ,-,.. ,
, Purlfl. ..'.., o ïl,a5. . . ■. j
Le vcîfram n'est, pas trè*-«ommtJU -, on ne le.lrouve or*^
dinairemenl que dam les mines d'éUin ^e Saxe, de Bohême,
e4 sur-b>ut, d*na cellea de Comouaillea, oiÀ il est plt)» aboadanl
que pBf-fpui ailleurs. On ea a découvert aussi quelquefoù.
oans des'terreins primitifs qui De condienDeDt point d éiaia .
mais le est est forL.rare. }
Lu 17^4, le minéralogi'ste Allnand de Limoges, en dé-
couvrit une grande quuilité disséaiinée en fragoçoa sue la
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480 W O M
colline de Pny-lM-Vignes , à une lieue an nord-ent de SaÎDr-
Léonord , déparlement de la Hau[e-Vienoe(en XimouMn ).
PicoloLiBpeyroiiw,iiupecteurdea mines, rcuonnutensuile
dans oetle colline plmimn filons de qi*artt ,- parmi lesquels
est un filon 'de wolfram d'envii^n dix pnucea d'épaisseur.
t. £n 178^/ pendaBl que jevoyageou en SibériBrl'iiQ des
plushnUilfet officiers des mines , mon ami Hoppe, découvrit
dans pluftiiiura parties de U mofilagne Odon-Tcli^ton , prés du
fleuve Amour, de> f{iles 'où l^ tfolfram servoil de malrica
auji éme/vudea et tux-Jofast» qae fouriiit ceUe monlagoe.
Lorsque juja vlsi^i rnoi-nK^nie en 17S5, j'y Ironvai plusieurs
lieauE échanlillnns de celle. su bsUncCj j'ea possède ua sur-
tout de 11! ((■'O'^snr des dé^iK ; paingg , où le uvffram est en
tables rhoraboïdales de pLusieurs pouces d'éteodue sur un
demi-pouc(.'d'épai»si'iir. Les caviléa du morceau soattaptstécs
d'une mulliludf de pt:tilrsto/j<Ka<sur une^sn^uç.^uarUeune,
mêlée de canonsd'n^^niarf/Uf. V|Uytz.^tU4^iAUjU£a, Ti>-
»ZEs et TuN»'ii:NK.,(PAi'-) . ' ' 1 ..u'-
\vOl(Vi^!.;fsiNE../:V*"riiioVTON-(S.i-...
, ■VVOM^Â'L' ( ff^a/ffj?aju» Qtipiï. ) , geori) tlft^Madrupèdc*
que M. GeotFi'oy , professçur dâMMflugio àf ws^ pUoe enlr«
lea Bitsf rnuel 1^ J'uAL.tNçiïKS^.d^nB la. %»U4^oi-dre des
FipiMAM£S et l'ordre, d«s.CAJ(,N4SsiBRe. ( ^'07^2 c«s quairo^
mois. ) Les caraclèreit que le savant proftjMMr^UssiKue aux
lyiimauxdâceftenrs^soji^.lpt ^ux^ùcJwv^csiArii^ées desix
deni» iDcùivos 1 de (jai^pAaifl^^t dt) 6eij^uiiklwf,tt|,t4n tout ,
qnnrvile-Jiçil denU*. ciriq,dwgl^ nii«.|jifjl4:;jp .di^iMl,* et
quatre k ci-nx ili- <ierriêi'c.^LMirviïi('Utlsk>nl^^ftie 'u^iw une
poclie ou bourse, comme toiiles celles du aous-ordre des^^
dimtine», les datyure» exce{<ll^. ' ''' '-
L'on ueeotinoit encore qn/ur?ÇM>uleespè^c(Iecçgciire.(S>)
WOMéAT( JVoni,biù.m Gwit.), quadrupède du genre
desnn nom. (f 0^.0 rai:ltcIeprécédi?ul.}C'6slunt(upràe nuu-
vellemonUU:couver<ritJ»Nouv«<le-Ga)leduSudpardeBnari-
};alp(irs'nnglais, M^'. Bans eî Fliiiders; les nnUij-els du ()or|
Jackson la connnisseirl sous te nom de tvombeu ou womSack.
"Ccl "animal eani)iig"(n.~li-eiile-Hn'j>ouces anglais, du bout
dt»mH«nDr'AlaTiaîs'MiK<#'d6 Ia tfDeuer»dri côfpHMulAlivÎKe
poaces-4fl>&n^tleure1 'Irenté-seplpoucende grosseur-, prise
d«rrièra'l»r)àmbesamérieunKii Iton fioldsest'dë-vidgt-cinqà
tWfVIe lirre»; il al» l^le larg« «t Aftptatie; t»nHia'an Ir voit eu
fudfe,'Ml£t«'[wroil former un friHffftl^^uihlÉMl.donti^que
côréa sepi ponces de lon^; le poil qui la lî'diiftvhetnbte avoir
été-arlJktemenl'pei^itJ'eR rayMs/^uli^^^ui'parkaitdu nea
c«mmed^Wi|DêuM centre.' ' -
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\V O M i8i
Le MB du fifiombat eil divisé par miâraie profonde , camms
celui jdu liivrt, el lei narioea sont graodea et ouverles. Ijk
bouche est pelite; Von y remarque un intervalle de plus d'un
pouce , qui sépare les d(;uts canines des molaires. Les oreille»
sont droites et courtes, les yeux pelîts , mais vifs et brillans;
ÎU sont garantis par des poils longs el fias, que l'animal rabat
à Tolonlé. Le cou est Iréa-court, el le corps trapu; la queua
<i'a qu'un detui pouce de long, et elle est eatièremenl recou-
Terle de poils.
Les jambes sont d'égale longueur, extrêmement fortes,
sur-tout celles de devant, et armées d'ongles aigus el propres
à creuser la terre ; il j a un éperon charnu et sans ongle aux
pietts de derrière. Le jioil est grossier , long d'environ un
pouç«, rare sous le ventre, plus épais sur le dos et U IJle, et
d'uii lirun plus ou moins foncé , mais plus sombre sur le dos
qu'à, loul autre endroit. Le mâle et la femelle ont à-peu-pris
la même grosseurj4afemelleest plutôt un peu plus pesante.
Tous les mouvemens du wombat paroisseut gênés, aussi
est'illourd el paresseux; un homme, pour peu qu'il court,
peut raltdndre lorsqu'il fuit en plaine. Son naturel ext doux
eltrailable, mais néanmoins susceptible de colère, et alors il
moi'd av^c violence. M.£asa prit un de ces animaux, et l'ayant
saisi doucement pai^deasous le venire, il le retourna sens
dessus dessous et le tint dans ses bras comme un enfant. Va
ifomhat ne fit aucune résistance ni aucun eflort pr.iir s'échap-
per ; sa physionomie n'annonçoit aucune crainte , et il parois-
soît aussi appriroitré que s'il eût été élevé eu domesticité.
Kt-'Bass le porta à un mille de dislance, tanlût sur un bras,
tantôt sur l'autre . quelquefois sur son épaule, et l'uniuial piit
toDl en bonne part; mais M- Bass voulant s'arrêter pour
couper une hrapiche d'un arbre inconnu , lia les jambe» du
leombat pour qu'il ne pût pas s'échapper: La pression de la
Ir^lnre mit lout-à-coup l'aiiiuial en colère; il commença k
crier, à se débattre , et il mordit M. Bass au coude , où il lui
décjiira aon habit, fllen ne put l'appaiser, ef il cotiliuua h se
déballre pendant qu'on le porloit vers le bateau , jusqn'A ce
que ses forces furent épuisées. 11 paroit donc qu'avec de bon»
(raitcmens cet animal seroit bientôt familiarisé et saroit mdme
susceptible d'attachement.
Les tDombats sont très-communs dans les îles Furneaux et
sur Ii>s montaj^nes voisines du port Jackson, à l'occident.
Ijeiircrïesl'uue espèce de slHIement sourd; ils se nourrissent
d'herbes: on les voit souvent sraller parmi les varecs desaé-
cbés sur le bot-d de la mer; maison ignore ne qu'ils y trouvent
k la^ajii'a. lia te pratiquent des terriers dans lesquels ils de-
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M4 X E R
très-lonf^e , terminée par un chalon looltiSore , donl T>e«ii-
cou)> dti Heurs , BUfeilei à avorler , liennenl lieu d'écaillea.
Cftie plan le est menlionnée danii le foyaf^e de Cook à la
T^ouvetU-IIullande , comme roûîne des dragonUrs par le»
Terlus de ta résiue et par aoa port. Voyn au mot Drago—
HIER. (B.)
XANTOLINE. r"o/*» le mot Samtoi.ink. (B.)
XANXOS , nom indien d'un gros bueeïn qu'on péclie
dans la mer des Indes, et qui eut fort reclierché au Ben-
gale pour en faire d«s objets d'ornement. Voyes au mot
BucuiN. (B.)
XAXBÈS. Ovîcdo a indiqué, le premier, le papegai
tastrbé sous le nom de xaxbè». Voyez SAsuKsi.. (S.)
\E ou S£. Les Cliinoii appellent de ce nom , qui signi6e
cdâur , Vanimal du musc; d où ils composent le nom de
serchiai», qu'ils donnent auisi à cet animai. Koyei Musc ou
fonTS-MUsc. (S.J
XENTERI , nom de Vépervier en grec moderne. (S.)
XERANTHEMUM. Voyes Immortelle. (S.)
XERCHIAM. Kircher, d.ins son ouvrage inliUiIé la
Chine illuntrie , dit , d'après l'Atlas chinois , que l'on donne
le nom de xerehiojtt k Vanimal du musc. Voyez Musc ou
FOKTX-MUSC. (S.)
XERCULA , l'uD dea noms latins donnés s la Corbike.
Foyea ce mol. (S.J
XEROPHYLLE, Xtrophyllum. plante â feuilles subn-
iées, graminiformes, éparses , et k épi ramenx, portant des
fleurs solitaires, qui faisoit partie des heloniaa de Linna~us,
•ous le nom d'/ielonias aaphodelo'ides , mais que Miclinux
en a séparé, dans sa Flore de l'Amérique septentrionale,
pour en former un nouveau genre. Vayet au mot Hélo-
Ce genre offre pour caractère nne corolle divisée en six
parties profondes, ovales, dont trois sont un peu plus
courtes; six étamines; un ovaire supéiieiir , globuleux, iri-
gone, si'rmonlé de trois stigmates canaliculéa en dedans el
recourbés.
lie fruit e.^1 une capsule presque globuleuse, à trois loges
et à trois coqiiP«.
Le xentpbylU eélifeuille se trouve en Caroline. (B.)
XÉROPH YTE , Xero;iAyW, arbuste à rameaux alternes,
rouverts des restes des anciennes fenilies, à feuilles alternes,
linéaires , lancéolées , aiguës , sessiles et à fleura presque aoli-
3.n.iizedby Google
X I P 4(,5
laires à l'exUvmîlé des rameaux , qui famie un genre à&as
l'hexandrie monogyuie et daua la famille des BnoMé-
LOÏDES. ,
Ce genre, qui est figuré pi. aaS dea lUuitratioaa de La-
marck, offre pour caractère une corolle divisée en aix pai^
lies égalea , dont troia exlérieur^a plua élroitea ; aîx élaminea ;
un ovaire inférieur, surmonté d'un slyle à stigmate ea
maase.
Le fruit est une capsule k trois loges et à plusieurs se-
Le xirophyle croît à Madagascar. (B.)
XILO - ALOÉS. C'est le boU d'aloé». Voyez au mot
AoALLOCHE. (B.)
XILOBALSAMË. C'est le nom des petiles branches du
baume de Judée, Voyez au mot Balsamier. (B )
XILOCOLLE, dénomination employéi!, dans quelques
anciens livres, pour dési^jner la colle-J'urle , parce que les
menuisiers et les acuipleurs s'en servent pour coller le bois.
Celle colle se fait avec des cuirs et des nervures de bœuf,
d'où on l'a appelée aussi taurocoUe. (S.)
XlMÉ>j£S£, Ximenenia , plante vivace à lige de trois
pieds de haul, cylindrique, velue et rameuse; à feuille*
rlinlées, ovales, aiguës, dentées, Irinervéesj à pétiole ailé;
Heurs grandes, jaunes, disposées en corymbe, laquelle
forme un genre dans la syngénésie superflue et dans la fa-
mille des CohymbipëRes.
Ce genre , qui a été établi et figuré par Cavanillea dans le
second volume de ses leonea plantaruni, offre pour carac-
tère un calice commun polyphylle, composé de trois rangs
de folioles, dont les intérieures sont plus courtes; des fieu~
rons hermaphrodites à cinq divisions au cenire , et des
demi-fieurons lingulés, Irifides, femelles, au nombre de
vingt à la circonrérence , les una et les autres portés suj- un
réceptacle garni de paiUeltes.
Le fruit e.st composé de semences ovales, comprimées,
celles de la circonférence nues, et celles du disque surmon-
tées d'une membrane émarginée.
Celte plante vienl du Mexique, el est cultivée dana les
jardins de Paria. Elle fleurit en automne, et peut servir
d'ornemens aux parterres dans celle saison. (B.)
XINA , nom cle Voie en grec moderne. (S.)
XIPHIAS , Xiphias , genre de poissons de la division de»
AroDEs, dont le caractère consiste à avoir la mâchoiro
«upérieun prolongée ea forme de Unie ou d'épée , «t
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486 X I P
d'une longueur égale au moins an tien de la loagoeiir
totale.
Ce genre renferme deux Mpèreii , dont une eti connue de loDie
«nriednelé , c'eal le Xiphias eifadom , Xiphiat fladiat Uaa, , qa\ ■
la prolonj^tioD du muneau ptiie, lilluanM pir-deuiu ei par-deMooi,
M traiichaule lur tci bordi. Oa )■ imuTi- dtni lei men d'Eurupe, et
priiici paiement dini la Méditerranée. Ella eil figurie dani Bloch,
pi t6, diiot Lacépédc, Tul. 1, pi. 9, dîna r//f*f. nal. dtt Poûtm* ,
f Aiiarit tuile 3u Btiffan , édition d>.' Delerville, el du» pluiieun antres
ouvraiiea. On la coanoll lur noi cAlei loui lea nomi Hépét de mer ,
i'eapadon et d'empereur. C'nl UD dei plu» groa puiuoni des men
d'Europe; il riTiliie pir Ki dimeiutoni el n force avec Ictcélae^. 11
est pourvu d'une arme redoutable arec laquelle il peal *a défcndte
.contre ses |Jua puÎMani ennemii.
Mail il faut entrer datia le détail de lea partiea avant de parkr de
Le corpa du xiphiat eapadon eal alongë , rond , nai et coOTert
J'uae peau mince. Sa léla est appidlie , et aaseï groiae ^ l'ouver-
ture de M boucbe eat large , garnis d'un griind nombre de p»..
tile» dénia ; au deux mlchuirea ae prolongent en pointe, li aupé-
rieurud'un tien ploi longue, reuemble k une lame d'épée, c'eat-
è-dire ett plate en deuua et en deaaoua , tranchante lur les cAtéa, et
terminée eu pointe obluie. La base de celte eapèce d'épée eat cxua-
pusée de quatre concbes uEseunei aépatûea par de petits tubes , qui se
rapprocbent et augmentent eu aolidité, i meaare qu'ellea a'éluignent
de la télé. Le tout eat furlJ£é par une extension de l'us frontal et de*
oapalalias, et couvert d'une peau légèremenl chagrinée, avec un
silluu lungitudinal en deuua et Irofa en ileasons. La laegue eit libre
el volumineuse ; lea narines sont en avant de* yeux qui sont aail-
lans; les ouvertures dea ouiei sont derrière et très- rapprochée* da
yeux ; leur ouverture «al fermée par deux petites plaques et oua
membrane furtifiée par sept rayons; la ligne latérale est formée de
points noira alongéa; le dos eat violet, et le ventre blanc ; la peau
est mince et recouvre une Couciie adipeuse épaiase; la nageoire du
dos est brune, couvre presque toute la longueur du do», et composée
de quarante-deux rayons, dont lea six pretniera sont fort looga , et
les autres courts. Celle de la poitrine eat jaunAlre el composée de dis-
aept rayuns. dont ceux du milieu sont fort longs ; celle de l'auus de
la même couleur, formée par dis-huit rayona , dont les premiers et
le* dernier* plus longs. Enfin , celle de la queue de même coulenr ,
■longée , en croisanni , et formée de vingt-six rayons.
La natation du* xîphia* espadont est eiirémement rapide, anssi
percent~il> romme un trait les cétacét , 1m aquaUt el aulre* ennemi*
qu'ils attaquent. On a f.iii , depuia Pline jusqu'à nous, beaucoup d*
dcacriptiona de leurs cumbata ; tnais la plupart paroissent exagérés,
car malgré leursKililé, leur force el leurs arme», leurs moeurs auot
■ssex douces, puisqu'ils ne vivent que depeliu puiaaons elde plantes
marine». Ils voul ordiuniremenl parpaire, pruhablemeni le mile et
la funielle ; ce qui doit parultresarpreuaut, cf poùieii éttol OTiura
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s;
X I P 48,
«1 m «'acconplanl pu. Il déposa mi cBufipsndinl l'éléanr le» cùtea;
et c'eil i Mlle époqne qn'on en preod le plu*.
Comme uq l'i dé)i dil , le xiphia* eipadon psTTient i une grandeur
coDiidérable. Pline aiinoiire qu'il lurpaue louTpnl le dauphin eu
lon^'ieur , el Himillon rsppurle qu'où en prend suuveat lur lea c6le*
méndionalei de l'Eiitlie, i(ui ont dix-huit à TÎDgl piedi de lonf; el quL
~id*«nt quilre k rinq ceiiU livrei. OrdiDiiremenl dtas le* mera du.
iurd.il n'a qne cinq à aix pi«da de long, mais alori même ileatun ,
fléau pour les p£cheiir>, dont il brise le» fiIrUj auaai, malgré le bénéGca
qu'il procure, ne deaîrenl-ila pas ta renconlre. C'est seulemeul au
liarpuQ qa'on peut le prendre. Vuici la manière dont Blacti, d'apréa
HimilluD, dérrit M j^lie aur les cAies de la Cslabrn. Un homme
flar.é en lenlitiellesur Ja puiute d'un rochiir ou au aommel d'un mil,
pie l'arrivée d(« xiphia» eipadon», el en dunne iTisauz pjcbeura par
DU siflnal qui iudiquc en même lempa la ilireclion de leur marche.
Alors deux bateaux, chscutimoiilé de deuibommes,UD pour la manoBu-
Treel l'aalre pour l'harpoousge, ramenl A leur poursuite, el lorsqu'ils
les on I juin Ij, les al laquent tuos deux en même temps, c'es|.à.dtre qu'nn
des harponueurs lance ion hirponsur le mâk , tandis que l'aulre latic«
le sien nur la femelle. £>éi qu'ils août tuachés , un laisse filer la corde ,
comme dsna la pèche de la Balbike (F'oj-u ca mot.); car si on l'arri-
loît, on risquerait d'être submergé par les efioris que fait le poisson
pour se sauTer. On ne le hisse k bord que lorsqu'il eil mon , on eu
noiila considérablement aifoibli.
I,B chair du xiphia» e»p<idon est trèa-bonne. On eslime parliRnlià-
rement les morceaux du ventre , de la quene , el des environs de*
aageoires. On les sale et on les vead 1 un pris éleré. Le reste du
corps se ssLe et se sécbe également.
Arislute et Pline ont rapporté que ce poisson éloil si tourmenté par
un insecte, qu'il entroit en fureur, iautoîl hors de l'eau, el tomboit
quelquefois sur Ifs navires, ou échouuitsur la grève. Ces insectes sont
■ans duule des crustacés des genres talig» , binocle . cyam». cymo^
thoa et bopyre, un des vers dus genres lerni , jatcioU , etc. , mais on
Bs sait pas encore paiitÎTement quelle est l'espère.
~ Marcgravs, dans son Hittoire da Britil, lir. 4, chap. ib, men-
tionne el figure sous le nom de guebatn , nn painon qui a été rapporté
BU xïphùu eapadoa; mais comme il est de la division des TaOK*-
ciquu, il appartient évidemment au genre MaxiRA. ^oyet ce mol;
La seconde espèce de xiphia» qui a été aiinoucé« au commence-
ment de cet article, est le xiphia» ipée , qui a la prolongation dn mii-
•eaa convexe par-dessus , non^sillonnée et émouisée sur ses bords. On
ne connoll que sa lèle qui fait partie de la collection dti Muséum,
d'Histoire naturelle de Fsris, et on ignore les mers qu'il habile. (B.)
XIPHfUM. C'Mi riaia BDLBEU8E. VoyÊtcv mol. (8.)
XIPHOSURES, nom d'nne lamille de la claue des
Caîtbtacés, établie par Lalreille dans soti Histoire natu-
relle des Crustacés, faiMnt suite au Buffon, édilian de Son-
nïni. Elle offre pour caractère des mandibules coudées,
termîaée* pu deux pioses} U baie dei pattes reoiemblaal à
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4*18 X I R
des mâchoirai ; point d'anlenne». Celte famîHe ne nnrerm*
qu'un genre , celui des li'muUa, Voyez au mot Crustacé et
nu mol LiMULE. (B.)
XIPHVDRIE, Xiphydria, genre d'insectea de l'ordre
des Hyménoptères et de ma famille de* TENTHBïDiNEa.
Ses caractères sout : une tarière en scie, logée eotre deux
lamef , lui serrant de gaine et de coulisse, saillante en partie ,
à l'extrémilé de l'abaoïnen , dans les femelles; abdomen
•essile, terminé coniquement; lèvre inférieure trifide; palpes
maxillaires, longs, de sis articles, les labiaux de quatre;
manilibules courtes et épaisses; antennes sétacées, d'un
grand nombre d'articles , écartées à leur insertion.
Les xiphydriea ont été placées avec les tirex ou nos urodre*
parLinnœus et M. Fabricius ; mais l'ordre naturel les en
repousse , el vient les ranger avec les t«ntkridi/te* : leurs
organes de la manducation offrant tes plus grands traits de
conformité avec ceux des insectes de celte famille. Lea
Kiphydriea s'éloignent des autres tenthrédines par la saillie
de leur tarière, leurs mandibules très-courtes, leurs antennes
tréa-écarlées entr'elles à leur insertion, et sur-tout par leur
tête globuleuse et portée sur un long cou. Ce cou est formé
du prolongement de la première articulation des hanches
des patttv antérieures. L'organisation générale du corcelet ,
de l'abdomen de ces insectes, ne diffère pas de celle qu'ont
ces parties dans la famille. Nous renvoyons ainsi k l'article
Tenthré DINES. Les pattes sont seulement proportionnelle-
ment plus courtes : l'abdomen est aussi plus alongé.
Les larves des xiphydriea vivent certainement dans le
bois ; mais elles nous sont inconnues. C'est sur les vieux
arbres qu'il faut chercher l'insecte pai-fait : je n'en ai jamais
trouvé ailleurs.
L'espèce principale de ce genre est le lirex eamêlaa de
Unnaius. Je la nommerai Xiphy/>rie cham ea v , Xiphydria
eameius. Elle a sept k huit lignes de longueur ; son corps est
noir; le front est chagriné; le bord intérieur de la tête a de
chaque calé une ligne jaunâtre qui remonte sur le vertex ;
les bords latéraux du premier segment du corcelet ont un
peu de jaunâtre ; l'abdomen a de chaque coté une ligne de
!>oinls, et à l'origine des jambes une tache, de la mâmecou-
enr ; les tarses aonl un peu bruns.
Cet insecte se trouve en Europe; je l'ai pris dans la forêt
de Saint-Germain-en-Laye. (L.) '
XIQUE. royê^ Chique. (S.)
XIHICA. Foyn Ciki-afoa. (S.)
3.n.llzedbyGOOg[C ■
X O C 4Sa
XIUHTOTOTL , c'esl-à-dire oistau dea Aerb»f , nom
mexicain du TançaRa bleu be la NouvEf.LE-KspAcwE.
[Foyet l'article de cet oiseau.) Kemaadeis liipporle que le
sîuktatoti est fort bon à manger. (S.)
XOCHICAPAL- II y a tout lieu de croire que c'est un de»
noms du Copadeh. Foyex ce mot. (B.)
XOCHIOCOTZOL , nom sauvage du Liqoidambar
D'AMiHiQUE. J'wj'es ce mot, {K.)
XOCHITENACATL. Fernandez {Hut. nov. ffisp.) et
'Sieniaberg {Hiat. nal., lib. lo. ) décrivent nous i:e nom
mexicain quelques eapécea de Toitcams et d'AiiACARia. foy.
ces mot*. (S.)
XOCHITOL ( Oimlwi cottotolt Lalli. , ordre Pies , genre
du LontOT. Foyei ces mois. ). On a confondu sous le» noms
de xoi'&itolet de cottotol, deux oiiteaus dont pftrle Fernan-»
dee, qui cependant doivent être d'espèce dillëi-eiile, puisque
l'un n'a que la grosseur du terin, taudis que l'autre a cello
de ïélourneaa. Mais les nolict^ du naturaliste mexicain «ont
•î courtes, qu'on demeure dans le doute , quoi qu'en disent
le»auteurs qui, après lui, ont décrit cet oiseau.
Ijc sochitol , o\x ^\a\^x\a xockitotoU , est présenté, commo
le costQlol adulte, et le cotùitol, comme le jeune; mais co
3 ui augmente la confusion, c'est que Fernundez pari* de
eamocAilotolta, chapitres laaet ia5,et de deux cottoioils f.
cliapitrea i a8 et 1 43, et tous deux se ressemblent assez. D'aprèa
cela , nous nous bornerons à dic« que les oruithologislea
donnent à leur costotol la grosseur de Véiourneau ; une lon-
gueur de neuf pouct-s; le deuus du corp» jauuàirei la gorge,
les ailes et la queue noires, à l'exception des grandes cou-
vertures supérieures des ailes, qui soûl terminées de jau-
nâtre; le reste du plumage d'un beau jaune, un peu mêlé de
couleur de safran ; le bec noirâtre ; les pieds et les onglea
noirs; le jaune de la femelle moins beau, avec quelijues
taches blanches sur les couverturessupérieuresdes ailes. Ils
présentent encore les jeunes avec le bec un peu jaunâtre,
et le jaune du plumage terni et mélo de noirâtre.
Le xochitotolt { Ferttandez , chap. lua.) que Rrîsson a
décrit sous le nom de Iroupial» de la N'ouvelû-Espagne , a ^
le cou , le dos , le croupion el les couveiiures du dessus de
la queue , noirs ; la poitrine , le venire , les côtés et lea
couvertures du dessous de la queue , presque toul-à-fail d'un
jaune de safran , mêlé d'un peu du noir ; les ailes fcndréea
en dessous , et variées en dessus de noir et de blanc ; U
queue d'un jaune de safran , mélangé d'un peu de noir : U
xxui. li
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490 X U A
rnear àe Vitoantiau , et le chant de la piê. lie cottùtoU
cha'pilre 98 , que FeroandcE donne pour le jeune , ed
tout jaune, ezceplé l'extrémilé des pennea alairea, qoi sont
noires. Mandnyl décrit le premier aoua ca deux notna.
Enfin, le xoehitotoU du cbapiire laS eA rapporté, par
Briaion, au caroue» (oriolué banana). JV exute encore
d'autrea contradictiona dans la taiJIe, le chant et lea habi-
tudes de ce* oiaeaux n peu connua et ai imparfaitement
décrila ; c'est pourquoi on ne peut rien déterminer aana de
DouTclles obterraliona qui lea meltenl à la place qui leur
convient. (Vjiill.)
XOCOATI , liqueur fermealée que lea Mexicaina font
«rec du maîa et de l'eau. (S.)
XOCOXOCHITL , nom mexicain du Mtbts rixKNT.
FojrtK ce mot. (B.)
XOIiO , race de pouiêi propre aux Uea Philippines. Foy,
PotILa DES PHlMFflMBB. (S.)
XOLOITZCUINTLI. Voyn Loup bo Hkziqdx. (S.)
XOMOLT. Séba a indiqué , aoua cette déDominatiaa
mexicaine, un petit oiaeau qui, dit-il, a la tête ronge, da
rOuge sur le doa et la poilnne , du rouge sur la queue , du
rouge sous les ailei, et le bec jaune. I. on ne sait k quelle
espèce doit se rapporter ce xomoU de Séba; œaia ce n'est
sertninement paa au Jaatur , ainsi que l'a fait par méprise
M. BrissOD. Voyn Jab£ur. (S.)
XOMOLT , oiaeau palmipède dont Fernande fait roen-
tàon. (Sitt. Noy. Hitp. tract. 3, cap, I34.) Il a une huppe
qu'il relève quand il est irrité, la poilnne brune, et le doa
noir, aussi bien que le dessus des ailes. Les Mexicains em-
{tloienl les plumes du xomoU pour faire les vétemens qui
ont partie de leur luxe. Feniandec ne dit pas, du reste,
& quel genre appartient cet diseau aquatique de la Nourelle-
Eîpagne.(S.)
XOXTTENACALT. Femandez désigne ainsi lea tou-
€004, et particulièrement I'Hocichat. Vcprn ce mot
(VlEItl..)
XOXOUQDIHOACTLI , nom mexicain du Hobou.
Fcfye* ce mot. (Viïill.)
XUARÈZE , Xuaresia , arbrisseau de quatre pieda de
haliteur, it lèuil^e8 éparsea, aestîles, lancéolées, aîguëa et
denléea t i pédoncnlea axillairea, géminés, portant chacun
une fleur d'un blanc jaunâlre, qui seul forme un genre
dans la pentandrie monogyuie.
Ce genre offre pour caractère nn calice persistant , divisé
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X Y L
en cinq parliea ovâles; une corolle en roue, à lufce très
coart, et k limbe divine en cinq parties ovales, aicuë» et
recourbées; cinq etamine»; un ovaire aupérieur mrmonié
d'un «lyle court à .liRmate comprimé; une,.apsul« ovale
oblongue, applatie, à deux «lions, bilooulaire bivalve
contenant un grand noftibre de aemencea. ' '
Le jfwwiïsse tronve au Pérou, et a été figut* dana Feailléo
•OUI le nom de caprairr du. Pérou. Il a élé , d'après cette
autonié , toujours confondu par lea botanislea avec U oa-
praire biflore. Aujourd'hui, Ruie et Pavon en font un Eenr»
dans leur Fhre du Pérou. Si on en juge par la figure qu'ÏU
en ont donnée, c eil une espèce bien dislmcle de la caprair»
btflore, mais qui ne diKre db genre caprairt que Tar te
nombre des élaminea, ce dernier n'en ayant que quatre
(Foye,^umoi Capraim.) Au reste, on ne « ser. plu^
drFeîÏÏS' ^r "^ " '""" ' •^''""^ '" '^^^
XUTAS, nom péruvien d'un oiseau qu'il n'est pas pos-
sible d© reeonnoltre dans les indications vasues de oueloues
voyageun. Ils se conlentenl de dire que le *i**a* est fort
«mblable à l'o«, et que les natureU de 1» province de
Quilo 1 apprivoisent et le nournsaenl en doœesticiié. (S.)
XYLITE, JCr^Aï , genre d'ineecle» qui doit apparleoir 4
]a seconde section de 1 ordre des CoLâopTÉRjBa,
Ce genre, établi par PaykuU, pl-ésente, selon cet auteur
lea caractères suivans ; quatre palpes inégaux, lea aatérieurs
eécuriformea, les postérieurs en massue ; mandibules cornées
arquées, unidenlées, pointues; mâchoires cornées biSdea-
diviaions arrondies. 1 extérieure plus grande; lèvré inpm-
braneuse , bifide , dilatée à l'extrémilé.
PaykuU cite le taupin buprestoidts de Fabricius, que j'ai
regardé dans mon Entomoiogit comme le même insecte que
son hiapa fiabeliicoraiê , et dont j'ai élabli le genre melaai. ■
maia il parott que le xylite diflfôre du mflaaia , puisque le^
caractères génériques ne son! cas les mêmes. Le Wo.w
d'ailleurs, appartient k. Iw première section, et le xylite à \L
seconde. LalreiUe «upço^e qu'il doit entrer dans la fa-
mille de» hilopiénK. FabriCTas, dans son dernier ouvrace
réanit les genres xylitè, hypale et hatlomine, de Payiull'
M>ua un même genre, qu'il nommé dircœa, et dans Jequel
il fait entrer les ierropalpei de ïlliger , les mégatome» de
Herbat , enfin des tymexylon» et des notoxta de ses première
ouvrages. ^ '^
I^ ^yàtt , selon PaykuU, a U tôle obacure, couverte
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ailui que tout le corpc, d'un duvet grisfltre} lei anlennei
M>nt fiiiformei , de U longueur du c'orcelet ; celui-ci est
Ereique auuî large que long. Cet inaecte atteint en grandeur
I taupin ctiat {elater batteatiu). 11 w trouve au nord do
r£urope , sur le boi* mort. (O.)
XYLOBALSAMUM- Ce «inl les petites bninchea de
l'arbre qui porte le baume de Judi*. Vojrez ao mot Balsa-
MIER. CB.)
XYLOCARPE, Xylocarpua, arbre k feuilles allernei,
ailées Mm impaire , à foUoias ovales , presque MMlei, et k
fleurs petites, diapos^eo grappes axiOaires, qui fonne un
genre dans l'oclandrie monogynie.
Ce genre offre poup caractère un calice à quatre deols;
«ne corolle de quatre pétales; un corps ovale, enSé, eutou-
rant les étamioes; huit étamines; un ovair« sunnooté d'un
style k stigmate perforé en son milieu.
Le fruit est un drupe globuleux, renfermant, sous une
seconde enveloppe ligneuse et fibreuse, huit ou un plus
grand nombre de noix inégales et fragiles.
Le xylocarpe se trouve dans l'Inde. H est figuré pi. 6i du
troisième volume de Rumphius. Son bois est dur et reine,
et est propre k tous les ouvrages de menuiserie. Oa emploie
la décoction de sa racine dans les maladies bilieuses. L'entre-
deux desécorces de son fruit contient une substance amilacée
fort approchante de celle dn xagou, et qu'on Bianse poiB
rétablir les estomacs délabrés. (B.)
XYLOCOPE , Xylocopa , genre d'insectes de l'ordre des
HYUiNOFTinEs , de ma &mille des Apiairkb, et dont les
caractères sont: un aiguillon dans les femeUes; lèvre infé-
rieur« prolongée en une espèce de langoe linéaire ; ses palpes
en forme de soie ; antennes brisées ; mandibules en cuiUeron,
striées sur la dos; lèvre supérieure petite; palpes maxjIUirv
d<^ cinq articles.
Les lylocopes ont le corps gros^ convexe, velu, du moins
sur quelques parties , ordinairement nmr ou jaunâtre; la léts
de U largeur du corcelet , mais un peu moins élevée , appli-
quée exactement couti« )ui ; les J^ux alonaés, entiers, j^us
grands dans les mâles; trois^nï^ts yeux Usses; le corcelet
grand , arrondi , convexe ; l'abdomen large , applati , presque
ovale , tronqué à sa base , velu sur ses bords ; les pa Ues hérÎMées
de poils, dont les antérieures arquées, les postérieures Ibrt
grandes; les ailes supérieures ont trais cellules sous-mm^î-
nales , dont celle du milieu triangulaire.
Ces insectes ont de U reasemuuipe rtcc les bourdon* , k«
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R.io.
V"'/'^-- ■
g. TroatrHfHVi <v('iir/tf. iJ; Xnni^^ éarrt • firuU ■
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X Y I. 493
tmihophart», les migachiUs ; mais leurs pal pea maxillaires son t
de cinq articles, les dividons de la lèvre inférieure sont appa-
reil les et aiguës, cequi les éloigne des £ourc&ns;leQrsBnlenii es
sont [rèa-briaées, et leurs mandibule* en cuilleron, striées sur
le dos, etpar-Uilsdiâèrent des ontAo/iAores; leur lèvre supé-
rieure est petite, courte; on ne les confondra donc point avec
les mégacUUa. Ce genre répond à la division * * d 9 18 des
abeiiU» de Kirby.
IjCs xyloeopta sont les abeilUa jterce-bai* de Réaamar.
I/'espèce à laquelle il a donné particulièrement ce nom , est
Vapu vioiaeea de Linnraus, insecte que l'on ne commence
è trouver que dans l'Europe tempérée. On le voit paroitre
dans les premiers beaux jours du printemps ; il vole en bour-
donnant autour des murs exposés au soleil , cenx sur-tout qui
•ont garnis de treillage, anlour des fenêtres qui ont de vieux
conlre-venls , des châssis , des poutres qui saillent , &c. Il
cherche ainsi un lieu &vorahIe pour déposer ses oeufs , qu'il
place toujours exclusivement dansdu vieux bois; l'un cherche
un échaias, l'autre les pièces de bois qui servent de aoutiert
aux conlr'espaliers ; celui-ci choisit un contre-vent , celui-là
un vieux banc , une poutre. Dans tous les css , il est néces-
saire que le bois soit sec et qu'il commence ise pourrir, l'in-
HBcle ayant moins de peine à le creuser. H lui faut de la force
et un courage persévérant pour venir à bout de aon ont reprise.
Le trou qu il ouvre est d'abord dirigé obliquement vers Taxe ;
ji qndques lignes de profondeur, sa direction change et de-
vient h-peu-près panulèlaà cet axe; le bois est percé en fldte
obliquement, cependant quelquefois d'un bout à l'autre. La
cavité doit Atre assez spacieuse pour que l'iosacte puisse s'y
retourner. M. Réaumnr dit 7 avoir &it entrer son index. Ces
trous ont quelquefois plus de douze à quinze pouces de lon-
gueur, et sont au nombre de trois ou quatre, si la grosseur dii
bois le permet. Les mandibules ou les dents sont les inslru-
mens dont la icylocope fait usage pour creuser..
C'est dans ces tuyanx que l'insecte doit loger ses (eufs.
Chaque tuyau n'est que la ct^e d'un bâtiment, ou sont plu-
lieurs pièces en enfilade; il est divisé en douze loges environ ,
et qui ne communiquent point entre elles ; chaque loge ren-
fermera un œuf et une quantité de pàlée nécessaire à l'accrois-
sement de la larve qui eu naîtra. Celte pâtée a la consistance
de la terre molle, et est assez semblable â celle dont les hour-
dont nonrrissent leurs petite ; ce doit être de la poussière
d'élamines de fleurs mêlée d'un peu de miel. La larve eut
d'abord logée A l'étroit, la pâtée occupant pres^ueesliàrtmeRt
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494 X Y L
M cellule; maiila consommation ^a'elle en lâil pen k peu,'
produit nn vide (]ui k mel à son aise.
Celle krve eal trèt-bUnche , avec la télé petite et munie da
deux dents bien distincieg. Elle ne diffère pas euentietlement
des lervea des apiairei bourdon». La nymphe est d'abord Irès-
blanclie, mais elle devient bruneetaprèsnoirâ Ire. Danachaque
rangée de cellules , les larves qui sont dans les plus basses «ont
plus vieilles qae celles qui sont dans les supérieures ; se Iran»-
formaniet sortant les premières, eUea laissent le passage libro
Réaimiur n'a point observé U xyiocopë violette femelle k
l'inslaiil où elle fait sa récolle. U ne Ini a point trouvé la
paUtt* et la broian des aèeiiiea, ou les instrumena propres à
rét'olter le pollen des fleurs; mais il a remarqué au premier
article des larses postérieurs, la pièce qui répond à la broust,
une portion ovale , rase, lisse et luisanle , dont le milieu est
•aillant, et près du bord de laquelle règne tout autour un»
cavité propre à retenir la poussière des éla mines et à empécfaer
que la pelote ne tombe.
Plusieurs xyloeopt» étrangères ressemblent singulièrement
à l'espèce indigène nommée vioiett*. Il est essentiel , pour bien
les distinguer, d'avoir é^ard au reflet des ailes supérieures , ce
qu'on n'a pas encore fait.
XvixKupB nnott-rA-rrta, XyloMpa latipei /jipU /aiiptt Una.
Ellr cit un peu pin* grande que h xylicope vio/tllt ,■ d'un nuit luisaol
un peu Tiulcl; les larses aalérieurs sonl arqué*, ipplnlii, avec (tel
puils luiiK* et gris au cAlé interne; l'abdoniKn est Irés-Tcla 'sur le*
buids ; les silea sont d'un bleu (ouri , luiwnl ; mai* la partie sans
nervures des supérieures esI d'un vcrl cuivreux ou doré.
OeUe espère se Irouve à 1h Cbiiie, eux ludu* urienbl *.
XvLiOCOPK Moaio, Xylocopa otùrio; jtpU morio Fub. Elles do
grandu rapporta avec U sylocope vm/elte/ luaii *uii abdunieii n'eut velu
que sur lea burds, et sei ailet ont uqb teinte cuivreuse sur un fund
Elle ae irouTC dani l'Amérique méridionale,
XïLOcors VIOLETTE, Xylocopaviolacto; ApaviolafaJJilai.ifA,
Elle eut nuire, toute velue, avec lea ailea d'un bleu-viulet fonte. S>
longueur est d'un pouce , ptua uu aiuiua. Le mâle a un auaeiiBd'un
brnn-ruDgellre près de l'eilréniilé des siilfnnei.
Celte espère ae Iruuve eu Europe et en Afrique.
XïWiCOPBCAi-iiK.X^/ocopn Cafraijtpi» CaftaUaa. Elle est do
la grandeur des prérèdeiilFs , nuire, avec l'eilremitè puitérietiie du
corcelet et le devant de l'abdomen d'un jauue-Terdâlre; le* ailea soal
d'un bteu-vi<ilet.
XvtiOcora dbs Ba£sii,iBNS, Xy!oeopa Bratiitanorum Iiinn. , Fati.
Elle rsl de la i;rindeur dea prècédtutei , loule roUTerlB d'un duvet
d'uu jaune-i uusslli e ou bload ; le* cuiites soal presi^ue nocs , et d'an
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X Y t 4j5
brun foncé; leiailei ont une petilB,leiDl«)ianllM,ar»edMiiervurDi
brun 01.
Elle «e trouTB dan* lea Antillei et dut* rAmérioue mËridionile.
CL.)
XYLOCOPHOS . l'an des nomi grecs du pie. (S.)
XYLOMÈLE, Xyîomtlum , genre de plantes de la télnm-
drie monogvnie et de U famille de« Protées , établi par
Smith. Il olire pour caractère un chaton composé d'écaïUea
simples ; une corolle de quatre pétales portant chacun une
élamiae ; uo araire supérieur en massue obtuse ; une capsule
uniloculaire contenant deux semences ailées.
Lies espèces de ce fisnre ont l'appareace des bràbiJM, et se
trouvent en Australasie. (B.)
XYLOPALE ( Lamétherie. ) , bois converti en halb-
opale ou demi-opale , c'est-à-dire en peeh-alein : c'est le hoU~
opalàe Werner. La dénomination de xylopala "p&roii beau-
coup plus heureiuequecellede^uar^-r^tnite-xj&iifeidoaate
à la même substance par quelques auteurs ; car ce n'est ni un
quarlM ni une miitière xyloîdé , c'est ua vrai xylon , un vrai
boi* couTerli en pech-stein , et nullement napach-aUinUgni-
formm ou qui auroit pris accidentellement la forme du bois.
L'orvanisaiion végétale parfaitement conservée, prouved'une
manière si manifeste que ce sont des arbret pitriJU» , qu'il est
aussi inconvenant de les appeler xyltâdea ou ligniformea,
qu'il le serait d'appeler les glossopètres.j^wrrvs odontoiden ou
dentiformes , quand il est évid«nt que ce sont de véritablea
denta de requin changées en pierres, et non des pierres qui
ont pris la forme de dents, f oy«« PscH-STuiif. (P*T,)
XYLOPË , Xylopia , genre de plantes à fleurs polype-
talées , de la polyandrie polygynie et de la famille des Gi.yp-
TospsBMES, qui présente pour caractère un calice de trois
folioles ; une corolle de six pétales ; un gnind nombi-e d'éta-
mines insérées au réceptacle } deux à quinze ovaires, terminés
par des styles simples.
Le fruit est composé de plusieurs capsules presque sessiles,
coriaces , comprimées , biloculaires, iivalves et dispermes.
Ce genre, qui est ûguré pi. 4g5 des Illiutratiatu de La-
marck , est tsoiigénère des Unokas , selon Gasrtner. ( Voy«*
ce mot. ) Il renferme des aibriveaux & feuilles alternes, en-
tières , et Ji fleurs presque solitaires et axillaires. On en compte
trois espèces, dont les deux }<us remarquables sont :
Ij* Xtlopb olabhx, qu'a les feuilles ovales , oblongues,
glabres, e( les fruits glah%s. Elle croit à la lamaïque. Ses
graines ont une odeur aiomatîque \ elles donnent i la chair
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i.jC, X Y L
di-a pigeon* «anvagea qnJ en mangent une Mveor lrè»-déticate.
O.i s'en serl pour parfumer l'eau.
hu Xyu>fi: velue a les feuille* velues. £lle «e trouve à
Cayenne, au on l'appelle yVer«cou. Son écorce est pii]uanla
et ai'oni'iliqiie , ainsi que ses graines. On en fait usage sn guise
d epî.-e ilann le» ragoûls. (B.)
X VLOPHAGES , Xylophagi, famille d'insecleade la troî-
aième aet-lioii de l'ordre des Coi.LOfTÈRBS , dont les careclèrea
sont : tarses â quatre arlicl'-s, dont les trois premiers coiirla,
ég»»\, et simples dan^i le grand nombre-, aiilennes monili-
foriiie* , renflées vera leur extrémité, de la lon(;ueur du
corcelel an plus; bouche retirée, peu ou point saillante; man-
dibule* cornas, k pôinle refendue; palpes lilirarmes ou un
peu retitlés au bout , ordinairement courts; mâchoires À deux
lobes, l'inleriie petit, aigu ou onguiculé; lèvre taférieure el
ganache carrées ; corps linéaii-e. ou oblong.ou ovalaira. Elle
comprend le* genres suivans : Ci* , Cerylon , Lycte, Me-
BYX et Langurie. t'oyem res mots. (O.)
XYLOPHYLLE, Xylophylla, genrede plantes à Seun
inromplètes , de la polygamie penlandrie, qui offre pour
carartere tin calice coloré , divine en cinq parties; point de
corolle; cinq éiamines; un ovaire supérieur surmonté par un
atigmate divine en trois partie* , et quelquefois glanduleux dan«
les ileurs hermapliiodiles.
Le fruit est une capsule à trois loges, contenant chacune
deux semences.
Ce genre , qui est figuré pi. 855 de* lUuttratioiu de La-
inarck , renferme des arbrisseaux k feuilles alternes , quelque-
fois pinnées, et à Oeurs presque toujours solitaires et insérées
sur le bord des feuille* souvent dans une écbancrure. Onea
compte sept espèces, dont les plus connues sont:
Le Xvi.npHvi.LB a l.ihoes feuilles, quia les feuille*
pinnées, les folioles larges, lancéolées, et portant de* fleant
mâles et des fleurs hermaphrodites, quelquefois hexandre*^
lise trouve àla Jamaïque et autres iles voisines. On le cultive
au Jardin des Plantes de Paris, où il fleurit tous les ans.
L'Héritier l'a figuré pi. 39 de son Serium anglwum , en
en fàiMint un genre sous V nom de Genesiph^lle. Foyn
ce mol.
Le Xylophylle a pruili«s aioues a les feuilles pinnées,
les folinles linéaires, les fleurs yédonculées et toutes herma-
phrodites. Il «e trouve dans le* mêmes cantons et se cultive
dans le m'orne j.irdin. (B.)
XYLORNIS ou XYLORNU, la héeasee en grec mo-
■Jerne. (S.)
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X Y s 4y7
XYIiOSME, Xx&sma, genrede plaoles établi par Porster
dans la dioécie polyandrie. 11 a pour caractère un calice
diviaé en quatre ou cinq partie» j point de corolle; dans le»
ileun mâlesj beaucoup d'élamines entourées d'un anneau à
leur baae; dans les Ôeara femelles, un ovaire «upérieur aur-
monté d'un Hlyle i ati^mate trifide.
Le fruit est une baie sèche, presque biloculaire , renfer-
mant deux semences dans chaque loge.
Ce genre eal figuré pi. 837 dea Illustrationa de Lamarck.
Il contient deux plantes des lies de la mer du >jud , sur le^-
quelleson n'a aucuu renseignement. (B.)
XYJjOSTROME, Xylostroma, genre de champignon»
établi par Tood , tab. 6 , fig. 5 de son Histoire des Ckampi-
gnont du Mecklembourf;. 11 présente pour type une fongosité
étendue, dilTorme, coriace, dans laquelle sont interposées dea
semences sous forme de globules, (é.) ^
XYRIS, XjT»*, genre de plantes de la triandrie mono-
. gynie, dont le caractère consiste en un calice glumacé, lii-
Talve , k valves car Lilagine uses , concaves, l'intérieur plus
grand; une corolle de trois pétales onguiculés et crénelés;
trois étamines attachées aux onglets des pétales ; un ovaire
supérieur , arrondi , à un wul style surmoulé d'un stigmate
IriGde.
Le fruit est une capsule arrondie, uniloculaire , a'ouvrant
aux angles par unç fenle.
Ce genre, qui est figuré pi. 36 des ///tMtraAons de Lamarcl: ,
renrerme dea plantes à feuilles radicales , graminiformes , et
à fleurs disposées en té[e au sommet d'une hampe. On en
compte trois espèces venant de l'Inde, de l'Afrique et de
l'Amérique, mais dont aucune n'est cultivée dans les jardins
d'Europe.
J'ai observé aux environs de Charleston le xyria de la
Caroline, quiala tige. comprimée elles fleurs en tête. C'esf
une plante vivace qui croît dans les lieux un peu humides,
mais non marécageux, qui s'élève à plus d'un pied, dont les
feuilles «ont linéaires, droites, roides , luisantes; les fleurs
■ortant de calices qui , par leur réunion , forment un cône
semblable à celui du sapin , mais seulement de quatre à cint(
lignes de long ; chaque ]our il se développe une grande fleur
d'un beau jaune , qui se fane au bout de quelques heures*
et il y en a quinze ou vingt dans chaque cane. (£.)
X YRIS. Uiria félids a reçu le nom de xyri* dans quelque»
ouvrages. F'oytt l'article Ibis. (S.)
XYSTÈRË, Xjcter, genre de poissons établi par Lacé-
D.a.t.zsdbyG00gIC ,
4,8 Y A C
.pède, dans la divînon de* Abdominadx. Son canct^ est
d'avcir la tête , le corpa et U queue trèfK:onipriiDéi , le do* deré
et terminé , comme le ventre , par une carène aiguë et courbéo
en portion de cercle ; «ept rayon* à la membrane branchiale ;
la iéle et les opercule* garni* de petite* écaille* ; le* dénia
écbancréea, de manière qu'A l'extrémité elle* ont la forme
d'incisves^elqn'à l'intérieur elle* Bout bas*eset on peareu'
flée* ; nne foisette au-deisoua de chaque ventrale.
Ce genre ne contient qu'une eapèce, qui a été ob«ervée par
Commeraon dan* la mer de* Inde*. Elle parvient â une lon-
gueur de plu* de troi* pieda, et est d'une couleur brune, ca
qui la fait appeler xystère brun», (B.)
XYSTRIS, XyttrU , genre de plante* éubli par Schreber,
dan* la penlandrie monogynie. Û ofire pour caractère uns
corolle à tube court et fa cinq divitîona ouvertes ; cinq éta-
minea; un ovaire surmonté de deux atyle* réuni*! leur but.
Le fruile*tun drup«globaleuXiVeluà*aba*e,coDleiunt
un noyau k dix loge*. (B.)
Y , nom donné par Albin à on tépiiioptire «orti d*an«
eitnûiê qui ae nourrit îles feuilles de mentht, et dont la
détermination apécîfique n'eal paa bien établie. (It.)
YABACANI. G'e*t la racine de I'Aristolociu Àixovir
viDY.. Voyei ce root. (B.)
YACABAN1. royt% Yabacani. (5.)
YACACINTU. Foyn AciuTti- (S.)
YACAPATLAHOAC {Àntu Mexicana iMh.) . canard
«lu Mexique, qui a beaucoup de ressemblance avec le cou-
cfut; aussi est-il nommé ëoucket du Mexique dan* VOrni-
thologiM de Brisson. { Voyez le* mots 8ouomet et Cahabd.)
I^e mot mexicain yacapatlahoac signifie oUeau à large bec.
Ce canard h, en eÛet, le bec Tort épaté et long, d'un brun
rougeAtre vera *a ba»e, d'un fauve noirâtre ver* *oq bout ,
et rougcStreen des*ou*. L'oiseau est nn peu plu* petit que le
canard domeatiqut ; de* plume* fauves, noire* et blancbes
couvrent tout son corpi, à l'exception du ventre, ^ui est
d'une seule (einte fauve j les aile* brune* ont lemirou- nii-
parlî de blanc et d'un vert brillant; la* pieda «t Irà deigtasoul
d'un rougeÂtre paie.
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Y A C 499
lies habitude* de ce soucfiet «ont à-pea-près pareillea à
celles de nos canards tauvages , et sa chair a le même fumet.
Xies Espagnols de la Nouvelle-Dspagne l'appelleat caitard
royal. Quelques-uns lui donnent le nom de tempatlahoac,
qui appartient à une espèce difiërento. Voyez Tempatla-
hoac. (S.)
YACAPITZAHOAC, oiseau du Mexique, qui, auUnt
aue l'on peut eu juger par une description incomplèta
onnée par Fernaudez , doit être rapporté au petit grèbe
cornu. Voyez l'article des Grèhsb. (S.)
YACARANDE. To^" Jacarakde. (S.)
YACARÉ. Les Guaranis appellent ainsi le caïman, aa
rapport de M. d'Azara. Voyea Caïman. (S.)
YACATEXOTH , canard du Mexique. ( f oy. le mot
Canard.) H est à-peu-près de la grosseur du canard domes-
tique; son bec est iarife, arrondi à son bout, bien en dessus,
«t d'un blanc rougeàlreen dessous; sou plumage est fauve
■or la partie inférieure , et d'un noirâtre mêlé d'une teinto
argentée à la partie supétaeure; ses ailes sont noires en des-
sus, et cendrées en dessous; ses pieds sont d'un noirâtre
livide.
Dans le langage des Xlexicaina, le mot yacaUxolii veut
dire, selon Fernatidez, &«c A&u,et onl'adonnéà ce canard,
parce que la couleur de sou bec est l'attribut qui frappe
d'abord dans sa physionomie. Il fiéquente les lacs du Mexi-
que. (S.)
YACH ANGA. On donne ce nom , sur les côtes du Brésil ,
& une espèce de Vahec. Voye* ce mol. (B.)
YACONDA , poisson des Indes qui p&roîl appartenir au
genre Osthacion. Foye% ce mot, (B.j
YACOU {Peneiapi! crislata LaUi. , fig. dans l'ffwï. nat.
des Oiseaux rares , par Edwards, pi. i5. J, oiseau du genre
du Marail et de l'ordre des GALUNAcis. {Voyet ces deux
mots. ) Marcgrave en a fait mention sous le nom brasitien
iacupema; Klein sous la désîgnalîon àe faisan brun du Bri~
tii; Brisson l'a appelé dindon du Brésil ; Linnseus, peintade
huppée; enfin , Edwards lui a laissé le nom de guan ou de
quan, qu'il porte dans quelques contrées de l'Amérique mé-
ridionale.
Cet eisean s'est nommé lui-même , car son cri exprima
assez bien le mot yacoit; ce cri est foible, et paroit élre
l'accenl du beaoia ou delà douleur. L'oîsvau en faitenlendrs
un autre encore plus foible, qui a quelque rapport avec
celui du dindon. Toutes les habitudes de ce galliiiacé sont
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Soo Y A G
•finblablea à celles de l'etpèce très-voisine da maralt; il csf
d'un naturel fort doux,etila'Bpprivoisetrè>-fàcnement;iI vil
dam lea bois, et il se perche sur les arbrea Eea plus élevés.
Far une suile de celte habitude , on le voit en domesticité se
placer sur le comble de* maisons et y patser la nuit. On te
trouve au Brésil, où Marcgrave l'a observé. Dampier l'a va
dans lea Forêts qui bordent l« baie de Campéche, et Wafer
dans celles de Viathme de Panama. Il est connu dans ces
deux contrées sous le nom de gaan on qitan. On ne le
rencontre dans notre Cuiane que dans l'intérieur des terres,
farliculièrement dans le haut du fieui'e O^apock et pr^ de
Amazone. C'est un fort bon gibier.
II n'y a point de diâërence de grandeur entre l'/occaet
le maraii, et il n'y en a que de Ugères dans les couleurs.
iyoyn Mabail.) De longnes pluuiej couvrent la tèta de
'yacou, et il les relève lorsqu'il est affecté ; il relève égtle-
nient et étale sa longue queue , composée de douse pennes
de la même longueur, et traînante quand il n'éprouve au-
cune émotion. La peau nue qui pend de sa gorge , comme
dans le maraii, est noire , et celle qui entoure les yeur e4
violette; ses yeux, grands et saUlant, ont l'iris de couleur
orangée ; Il a le dessus de la télé blanc ; le dos brun ; le resle
du plumage d'un vert noirâtre, avec des lacbes blanches à
la partie antérieure du cou et sur les couvertures des ailes ;
enon les pieds rouges , et le bec bleuâtre à sa b*M , et noi-
râtre sur le i-este. La huppe est à peine apparente sur la tête
de la femelle.
La trachée- artère de cet oiseau s'étend sur tout le ster-
num , et se replie en remontant d'un tiers environ de sa
longueur avant d'entrer dans. la poitrine. Bajon {Mimoret
aur Cayenrte)' n'a point apperçu cette conformation de h
tranhée-artère dans l'indiviau qu'il dit avoir ouvert , parce
3 ne cet individu éloit femelle, et que dan» les espèces
'oiseaux dont la trachée-artère a une direction extraordi-
naire , le» mâles seul» présentent celte particularité. (S.)
YAGOUA , nom da Jaguar au Paraguay. Les Espagnols
l'ont appliqué à l'espèce du chien, qu'ils ont transportée en
Amérique. (S.) ,
YAGOUA ETTE , expression qui , dans la langue de.*
naturels du Paraguay , signifie vrai yagotta , ut que ces
peuple» ont appliquée a la désignation du Jagitar. yoyesc»
mot et celiH d'VAoouA. (S.)
YAGOUA PARA ou YAGOUA TACHETÉ. Le/n-
guar est quelquefois désigné au Paraguay sous celle dénomî-
naliou. Voyti Yagods. et Iaoifab. (S.)
D:, ■.Î.I.V.GOO'^IC
Y A G 5oi
YAGOUAPE. Celle dénomiuation , qui signifie chUn
. icraaé, est <Ionnée, par quelques faabitans du Paraguay, «ux
mouffette» , à cause du peu de longueur de leurs jambes.
Voyn Mouffette». (S.)
YAGOUA - PITA , ce qui Mgnifie , en goaranien
yagoua roux , est le nom du eougiutr au Paraguay , aeloit
M. d'Azara. Voyez Cououar et Yaooua. (S.)
YAGOUATI ou YAGOUA BLANC. L'on appelle
quelquefois ainsi le cougouar au Paraguay. Fby. CoDoouAn
et Yagova. (S.)
YAGOUABÉTÉ, c'est-à-dire, dans la langue de* Gm-
maa, corps du Y AGovx(yoj»t ce dernier- moL), l'un daa
noms qae le Jaguar porte au Paraguay.
J'aurois pu ajouler, à l'arlicle du JagOar, plusieurs trait*
des habitudes de cet animal , soit d'après ce qu'en a éciit
M. d'Azara dans son livre très-iuléreuantaurles quadrupède»
du Paraguay, soit d'après mes propres observations posté-
rieures à celles que je communiquai b Buffon au retour de
mon premier voyage d'Amérique. Il m'eût été facile ds
relever quelques méprises et quelqiies contradictions échap-
pées à la plume de M. d'Azara ; mais comme cet illustre
observateur m'a honoré , dans son histoire du yagouaréli
de la même sérérité de critique qu'il emploie constamment
à l'égard de BufFou, j'ai cru devoir m'abstenir de traiter un
sujet qui aurait pu, quelques précautions que j'eusse prises,
ranimer la mauvaise humeur de M. d'Azara contre ceux qui
Font précédé dans une carrière qu'il a parcourue avec beau-
coup de succès.
Il vient d'arriver (décembre i8o5), k la ménagerie de
Paris, Ma jaguar vivant qui paroît peu féroce, et qui se
laisse toucher et caresser, du moins par son conduc-
teur. (S.)
YAGOXTARÉTÉNOia de M. d'Aaara, est le Jagca-
BSTTE. Vaye% ce moL (S.)
YAGOUARÉTÉ-POPÉ. C'est ainsi qne l'on ncmime,
au Paraguay , une race on une variété de Jaguar, que l'on
dit plus forte , plus féroce , plus audacieuse , à poil plus
court, et il taches moins foncées sur un fond plus rougeâtre.
M. d'Asara regarde ces nuances comme trop légères pour
séparer \'yagouarili-popi du vrai yagpuariti ou du Jaovar.
(^■Dj'Mcemot.j Au reste, le ntolpopi veut dire main étai^
due, et on l'a joint au nom du jaguar pour désigner la race
ou Ja variété dont il vieat d'être question , parce qus sBa
{uabw sont plu» posseset k» pieda plue Urges. (S.)
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5o2 Y A G
YAGOURÉ. Le* Gaaninii donnent ]k la mouffiite du
CkUi\e nom A'yagouré , qui sij;nifîe, dan* lenr langue, cAûn
puant. Voyez l'ail icie de la Mouffette no Chili, auquel
j'ajouterai les habitude* de ce quailrupède, omiaea dan* ce
inSme article, et que M. d'Axara a Irac^ dans oon Euai
aur l'HUtoire naturelle d4i Quadrupède» du Paraguay ,
lom. 1 de la Traduction françaitt , pag. 91 1 etauivantea.
Uyagouri on la mouffette du Chili n'existe point au Pa-
raguay , et )e point )e plui Kptentriooa] où M. d'Asaia l'ait
trouviest par agdegréi 40 minutes de latitude méridionale;
de-là il eat répandu jua(|u'au détroit de Magellan. Ce qua-
drupède vit dana lea campagne* , d'înspctea , d'oiaeaux et de
lenra œafa. Sa nlarche est lente; il rase la terre, et porte ss
quene horizontalement. Il se creuse des terrien, el la fe-
melle y met bai deux petita, qu'elle porte dana sa gneuls
comme le* ckatea lorsqu'elle veut le* changer de place.
Ces animaux ne aont point farouchea , et ne fuient point
i l'approche de l'homme; s'ils reco ri noiisent qu'on veut leur
nuire, ila se ramassent en boule , hériwent tea poils touffus
de leur queue, et lancent leur urine vers leur ennemi avec
tant de farce, qu'ils peuvent l'atteindre i cinq pieda de dis-
tance. Celle urine est ai infecte , qu'il n'est aucun homme
ni aucun animal, quelque féroce qu'il toit, qui ne recule
auasi-ldt. Si une seule goutte de cette liqueur empeatée tombe
sur un vêtement, il faut le quitter; carie lavât-on vingt fois,
on ne parvient pas à en déti-uîre la fétidité qui se répand
jusqu'à infecter une maison entière. M. d'Azara rapporte
qu'il lui fut impossible de aouffrir celte mauvaise odeur,
qu'avoit communiquée à une barraque un chien sur lequel
un yagouri avoit lancé son uHne huit jours auparavant, et
cela malgré que le chitn eût été lavé et frotté avec du sable
à plus de vingt reprises différentes. On dit que cette urine
est phosphorique.
£x>rsqu'on veut prendre les ja^ur^* ou les mouffettet du
Chili, on les irrite avec nne longue canne, afin de leur faire
jeler leur urine. Les sauvages de quelques contrées de l'Amé-
rique mangent leur chair; mais ils ont sans doute quelque
moyen de Tempécher de contracter l'odnir détestable da
l'urine. Ces mémea peuplades emploient ta peau à'yagouri k
faire des couvertures. C'est une fourrure très-douce et Irès-
belle ; mais elle a l'inconvénient de conserver et de com-
vinnigner de la mauvaise odeur ; cependant , les Espagnol*
l'achètent pour en fiiire dea lapis de pied. (S.)
YAGOUROUNDI , eapèce nouvelle de Chat ( rbyn ce
mot.), doBt la connoinance eat due k NL d'Axant, {Ettai
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YAK 5o5
sur PHiitoire natta-eJU de» Quaârupidet du Faragitny ,
ton. I de la Traduclinn frtmçeùae , pag. 171 el suivantes.)
Ce cAaf, quia de grand» rapporls avec aoirti chai iauvage ,
a près de trenle-aept pouces de loni^eur, et sa queue en a
environ qDalorae. Son côrpa est proportion aellemetit plus
long que celui du chat d'Europe ; son ventre est moins gros ;
■B télé plus petite, plus courte et moins joufflue j son museau
plus alooBÂ e( sans enfoncement entre les yeux; sa queue
plus loumie et sa jambe plus épaisse; ses yeux, qui sont
petits, conservent la pupille arrondie, quoique tournés vers
le «oleil. Son pelage , qui est doux eC propre à faire de bonnes
fourrures , a une nuance sombre et uniforme, qui résulte de
ce que chaque poil est alternativement rayé de noirâti'e et
de blanc sale. Les mêmes raies te l'emarquent sur les mou»-
taches, qui sont moins fournies que celles du chat com-
mun.
IJyagouroundi ressemble encore au chat aauvage par ses
habitudes et ses mouvemens. U vit seul ou par couple dans
les bois et les halliera , et ne s'expose point dans les lieux
découverts. Il grimpe avec agilité sur les arbres, et ne chasse
que la nuit aux rata , aux insectes , aux oiseaux, et même
aux volailles. Bien, dit -on, ne le fait fuir , et il s'attache aux
ièsses des cerfit et ne les lâche point , malgré la vitesse de ces
animaux, jusqu'à ce qu'il les ait tués. M. d'A^ara ne doute
pas que l'on ne puisse apprivoiser facilement cette espèce ,
parce qu'il a vu un individu, pris adulte, qui se laissoit tou-
cher après vingt-huit jours do (.aptivilé. (S.)
VAK. ( Facca grunniéiu Gmel.], quadrupède dn genre
du Tacre&u, ordre des Ruhinans. {f^mret ces deux mois.)
Quoique de temps immémorial, celte espèce de quadrupèdes
soit soumise â la domesticité , et élevée en troupeaux consi-
dérables dans 'quelques contrées de l'Asie , elle est à peine
connue en Europe. J. G. Gmelin est le premier naturaliste
qui ait décri^la Femelle dans les Nouveaux Conanenlaireê de
l' Académie de Piterêbourg \ mais la description qu'il en a
donnée est tellement incomplète, que Buffon a cru qu'elle
appartenoit à une espèce bien connue, et qu'd a pris la ^
vache de Tartane on vache grognante de Gmelin pour la
femelle du bUon. Un illustre naturaliste, M. Fallas, eut
depuis occasion d'observer plusieurs /aits nourris i Irkoulzh,
et A les' désigna sous la dénomination composée, mais assez
juste, de buMe à queue de cheval. M. Samuel Turner ( j4m~
baeaade auTTtibet el au Boutan)\ea nomme bœufe du Thibet
à gueue tou^e. Dans la langue du Thibet , les mSles s'ap-
pellent yo^, et les femelles dhi ; chea les Indous, ils sont
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5o4 YAK
désignés par le mot êouragoî ; cbes lea Calraonqiwa , par celui
de tarlouki et chez les Chinoû, par l'expreuion ai-nijou,
c'etil-à-dire bœuf qui se lave.
Je viens de dire que U dénomination de bttffle à quaue da
cheval convenoit auez au yak ; mais cela ne doit «'eoleudre
que deï priocipalea formca^stérieures, qui ont beaucoup de
reMemblance  celles du bujîe. Il y a, au reale, des diffé-
rences qui séparent incontesUblement ces deux animaux.
ije yak s'éloigne encore plus de l'espèce du bUoa, auquel
SuSbn l'a rapporté.
Il est de la taille dn taureau commun ; sa tête est courts,
son muffle arqué, son front proéminent, et couvert d'une
touffe de poil grossier et crépu ; ses narines sont obliques et
presque transversales , ses lèvres épaisses et pendantes , ses
yeux très-gros , ses oreilles peu longaes , et dirigées horison-
lalemenl en arrière, ses cornes rondes, bien unies, et se
terminant en pointe fort aiguë. £nlre les épaules s'élève une
bosse qui ue paroll considérable que parce qu'elle est récou-
TerLe d'un poil plut large et plus épais que celui dn dot. Le
cou est court, et il décrit en dessus une ligne presque aussi
courbe qu'en dessous ; les épaijks sont hautes et arrondie* ;
la croupe est basse, et les jambes sont irès-courtes. Les
épaules, les rsîns et la croupe sont couverts d'une sorte de
laine épaisse et douce ; mai* les flancs et le dessous du c-orps
fournissent des poils très-droits qui descendent jusqu'au
jarret de l'amical, h J'ai même vu des /a£« bien eiilreleuus,
dit Tumer, dont le poil trainoit jusqu'à terre». Du milieu
de la poitrine sort une grosse toulfe de poils qui pendent
jusqu'à mî-ja in bes , et forment sous le cou une sorte de longue
barbe. Mais l'attribut le plus remarquable de celle espèce de
taureau , est ta queue, dont le tronçon n'est visible qu'à sa
base, et qui est earui d'un bout à l'autre de poil très-long,
très-tuisant, et si touffu , qu'an croirait qu'il y a été attaché
par artifice. Il n'y a point de queues an chevaux , quelqm
^s qu'elles soient , qui puisent être coutpârées à ctsliea
des y ai t.
La couleur de ces animaux varie, comme dans toutes lea
espèces domestiques. Les noirs sont les plus communs; l'on
. en voit souvent qui ont les épaules, le milieu du dos, la
touffe de la poitrine et la moitié des jambes, d'un beau
blanc, tandis que le reste de leur corps eu d'un noir de jais.
Il y en a aussi de roux; quelques-uns ont les cornes d'un
blanc d'ivoire. D'après ce que Gmelin rapporte de cette
espèce , elle présente encore des variétés de grandeur. lift
race la plus grande est coonue aous Is nom de ghainaut
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YAK Soi
parmi IcsMongonx et les Calmonqnet. Les veaux, en nais-
iunt, ont le poil crépu, rade èl semblable k la toison d'un
vhien barbet, A Ifois mois, il leur vient de longs poils à la
barbe , A la queue et sous le corps.
M. Paltas a compté, sur le squelette 6'uayai qu'il « dis-
séqué, quatorze paires de càtes et autant de vertèbres "i la
queu« , trente-deux dents , savoir , vingt-quatre molaires et
huit incisives , large* et d'une longueur à-peu-près égale.
Ce savant n'a remarqué aucune difiérencç essentielle entra
les viscères du /ait et ceux du buffle. Les excrémens se Tor-
mtint dat» les inleblins en pelotes d'une consistance moyenne
entre Ceux du bceufel du cheval.
De mémeqnedanst'esp^ceâuiœu/', lescomesn'a&ecient
pas une forme cohafanEe dans tous les individus dé l'espèce
du yat , et il 7 en a auni qui sont totalement privés de
cornes; ceux-I& out Ane bosSe asMUSe , solide et tr^-saillante
sur l'occiput ei la partie dn crâne voisine des pariétaux.
jfïlieQ {Hùt. animai., lib. la, cap. ao.) avoJt dé)k observé
que ceux d'entre les batufi domesiiqties qui manquent de
cornes, ont toujours la substance du crâne plus épaisse et
plus solide que les bœufs dont )a léte est ar/née.
Jjnyats paroissent forl^ros; mais cette apparence vient
de l'énorme quantité de poils dont ils sont revêtus. L'enco-
lure des mâles est beaucoup plus forte que celle des femelles;
ils ont le regard sombre et farouche , le naturel défiant et
Irès-inucibfe. L'approche d'un étranger , une couleur écla-
tante sur les vétemeus , les rendent furieux. Lorsque la co-
lère commence à les animer, ils secûUent leur corps, relèvent
et agitent la queue, el lancent des regards menaçanS. Ils sont
d'autant plus à craindre , que leurs raouvemcns sont brus-
ques et qu'ils Courent avec assez de vitesse. XjeuF cri n'est
point un mugissement comme celui du bœuf, c'est une
sorte de grognement assez semblaMe À celui du cochon, mais
grave et monotone , que l'on entend 4 ^ine , et qui n'a
guère lien que lorsqu'ils sont inquiets ou irrités. Quand cea
animanx se conchertt, ils ploient le* genoux , et se jettent
rudement du traindederrièresarlecàté gauche. Us n'aiment
point k rester exposés k la grande chaleur, et ils l'évitent eu
cherchant l'ombre et se vautrant dans les mares qui sont k
leur portée, et dans lesquelles ils restent des heures entières,
comme les hiffUa. ris sont aussi bons nageurs que les buffUa ,
et lorsqu'ils sortent de l'eau , ils se frottent et se secouent à
phisieurs i-eprises. Les mAles approchent des femelles la tête
avancée , la bouche béante et û queue relevée ; mais ils aont
lonrds et lents à s'accoupler.
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5o6 _ YAK
Ces anîmanz font la ric-heMe de pliuieiirs peupla ie
l'Asie , comme lea Mongouz , les Ctumouques dei idodIi
Altaïques, les diverses tribus de Douklas qui h«biteat,Miii
des lentes, aux con&ns du Thibet et du Boutan, &c. La
yatt ne servent point k la culture des terres; mai* ce lont
d'exoellenles bétes de somme, qui peuveul porter de irà-
lourds fardeaux , et qui ont le pied trè^^ûr. Les femelkt
donnent une grande quantité de lait, avec lequel on fait un
beurre fort bon qui se transporte dans toute la Tartsrie, et
y forme un des principaux objets de commerce. Lea Tir-
tares mettent ce ueurre dans des sac* de peau imp^élribk
k l'air , et le conservent ainsi dans leurs froides monlagna
pendant des années entières sans qu'il se gale. Lonqu'ib en
onluneample provision, ils la chargent surle dos de lenn/oit,
et la transportent aux marchés. Ces mêmes peuples empkiiait
encore le poil des yai» & la fabrication des tentes et àa
cordes, et la peau à faire des casaques, ainsi que des boaneli.
Les houpes aes bonnets d'été des Chinois sont de crin bbnc
d'yaks , teint en beau rouge. Mais le long poil de la queue
de ces animaux , qui joint à la finesse et aa lustre de la j^
"belle soie, la roideur élastique du crin de cheval, eil es
qu'il y a de plus précieux dans leur dépouille. Les Orien-
taux attachent un grand prix à ces queues ; celles dont 1>
longueur est au-dessus d'une aune, sont les plus estimée»
Elles forment les étendards communs aux Persan* et >ai
Turcs, et que nous nommons improprement ^ueuts it
cheval. L'on en pare, dans l'Inde, la tête des chevaai et
des élèphana, et l'on eu fait des chasse-mouches, tppelÉ*
c/mmt-m, que l'on voit dans les mains des palefreniers woin»
dans celles des hommes riches et puissans.
Dans l'état de liberté , les yakt habitent les monlsgiie> ""
Thibet. La partie de cette contrée qu'ik piéfêrent, «l »
chaîne située entre le Ï7" et le a»' degré de latitude, qm
sépare le Thibet du Boutan , el dont les sommeli sont ^tw\w ,
toujours couverts de neige. Ils y paissent l'herbe courte qui |
croit sur la croupe de ces montagnes et dans les plaines to(-
aines. Fendant les rigueurs de l'hiver, les vallées exposée» w
midi leur fournisseul des abris et des pâturages. , ,
Si le naluraiiale ne se bornoit quà la froide descripimn
des animaux ou à la counoissance des rapports qu'ils od|
entr'eux, il n'auroit rempli qu'une lâche stérile, prçpr*
tout au plus & sBlisfiiire la curiosité, mais sans but de queiqw
importance , en un mot sans utUité. Ses recherclita et v*
travaux ont une destination plus relevée, et il doit s ap-
plaudir lorsqu'il peut diriger les regard» et ratiention ï"» 1
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Y A P S07
dea espèces qui promettent à l'économie publique et privée
de son pays, un nouveau degré de pivispérilé et de Doucellea
sources de richesses. Telle est l'espèce de ïyah ; il n'en est
poinl qui me paroisse plus inléi'essanle , et en même tempa
plus facile à acquérir. Assujélie de longue main à l'obéissance,
elle est toule préparée à noua rendre les seiTices que plu-
sifura niilions de l'Asie en relireut, soit pour le transport '
des fardeaux, sur- tout dans les pays de montagnes, sait
par l'abondance du lait qu'elle fournil, soit par la beaula
de sa toison, dont nos arts lireroient sans doute un parti
avantageux. Le» contrées du nord de la France, uionlueuses^
boisées et rafraîchies par des amas d'eau , seroient les plu^
convenables i. l'acclimatement et à la multiplication des
yra.ii. Un de ces animaux, envoyé du Thibet k M. Haflings
par M, Turner, et transporté du Bengale an Angleterre,
s'iircoutiima bientôt au climat de ce dernier pays; et quoiqu'il
eût élé fort mallçaité pendant la traversée , il reprit bientôt
ses forces et sa vigueur. On lui a fait couvrir plusieurs vachèa
coniniunes, qui ont produit des métis. (S.) '
^YAMBU, espèce de perdrix du Brésil dont parle Marc-
grave , et qui me paroit être la mém^que le Tocho. Voye* ce
mot. (S.)
YANDU et YARDU, noms que porte chez quelques
Peuplades de l'Amérique I'Avtruchk se MAosLitAi*. Voy«t
article de cet oiseau. (S.)
YANOLITE ou SCHORL VIOLET DU DAUPHINÉ.
Fb/ee AxiNiTK. (Pat.)
YAFA , oiseau du Brésil à plumage noir ; il a la queue
jaunâtre , les yeux bleus , le bec jaune i une huppe composée
de trois plumes mobiles, et la grosseur d'une pie. Oh dit
qu'il répand une mauvaise odeur lorsqu'il est eu colère, et
qu'il est utile en ce qu'il détruit les araignées , les grillonj) et
autres insectes qu'il attrape en furetant dans tous les coins'
des maisons. (Vikill.)
YAPAPfA- ^oyMTRiTONsellemotHoMMEMAHiN.fV.)
YAPOCK {Lutra memmina Boddaert; Didelpkia mem-
Tnina Cuv. ] , quadrupède de l'ordre des Carnassiers, sous-
ordre des PÉDIMANES et du genre Sahiuue. Voyes ces mol».
Cette espèce , envoyée a Buffon sou.sle nom de pttile loutre
^eau doiKB de la Guiane , apparlient réellement au ^enre des
êoriguea et non à celui des loutres. Elle a sept à huit pouces
de longueur, mesui-ée depuis le bout du nez jusqu'à I extré-'
mité du corps-, sa queue est longue d'environ six pouces,
poilue en dessus et BUr-tovit à sa base, nue et prenante eu'
a'
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lo» YAP
dewon* ; les piedt âe dan'ire «ont palm^ comme ceux dC
ca*tort; cenx de devant ont les doigts libre*.
LedetausetlMcdléadelaléteet du corps sont marqué* d«
grande* taches d'un brun ooirfttro, dont les intervalle* sont
remplis par un gria fsuuâlre; les tache* noires sont symé-
trique* Je chaque c6l4 du corps; il y a une grande lâche
hlancfae au-dessus de l'wil ; les oreillns sont grandes ; tout lo
dessous de la l£le et' du corps est blanc ; les moiutaches ont
un pouce de longi ainsi que le* grand* poils qui sont au-
desaus des yeux.
On ne sait rien sur les habitudes de l'yo/'ocft, que la conô-
déraiion de ses dents, la présence sous le ventre d'une dupli-
cature delà peau, semblable à celle des mormoMs, et la nu-
dité de It quene, ont fait placer, avec raison, parmi les
tUdelphst.
Il se trouve en Amérique et saivlout i la Guiane. (Dksm.)
YAPOU ( Oriolua Perticus Lalb. , pi. enl. , n" 184 , ordre
Pies, genre au [.oiuuT. Koyes ces mot*.). De la dénomination
vulgaire de cul-Jaune , donnée par le* créoles de Cayenue à
sluaieur* oiseaux de différentes espèces, tels que le eatiiqiM
Jaun» , h «lêsigue vert fie eatsiqua kitppi et autres , il en est
résulté une confusion dans les auteurs qui ont décrit ces oi-
seaux : plus, les yapou* ou cataiques Jaunet ^ différant de
grosseur, ont été présentés tanlâl comme twpèce distincte,
tftnlàl comme vanélé. Afin de sortir de celte sorte de chaos,
de nouvelles recherches tàiles par un natui'ali^ isélé et jiidi-
rîeux , devenoient nécessaires, et nous les trouvons dans Ica
observations de Sonnini , dont je vais doqner un exlrail.
■ C'est , dil-il , un oiseau ( Vjrapou ) très-farila et en méma
temps trés-açréable 4 élever ; son naturel , qui le porte à vivro
en compagnie de ses semblables et comme en famille, lui
donne des dispositions à s'accommoder aussi de la société de
l'homme... Sa voix est mâle, claire et sonore, et son aplilade
k imiler le ramage et même les cris des divers animaux, le
tend «uficeptible d'apprendre aisément des airs de teriueites
«t de répéter difierens sons ; il contrefait fort bien les ris d'un
botame , l'iloiement d'un chien , &c. Peu difficile sur le
choix de sa nourriture , il mange i-peu-près tout ce qu'on lui
présente— Cet oiseau, doué d'une voix aussi belle que Sexible,
exhale une sorte d'odeur qui rend sa chair inutile comme
«liment. On laqualilie, ii Cayenne , de saveur de musc; mais
c;e n'est , dans le vrai , que celle du cattoreum.
a Dans l'état de sauvages, les yapou» se tiennent en troupes,
et lonqu'ils sont perché* sur quelqu'arhre , ils paroiisent,
far la variété de leur sifflement et lesdjBiïrentes expresnons
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Y A P . . 5oS
de leur ramage j>ropM et des h»» étrangers qu'ils imitent,
M moquerdespenonneac^ui le* écoulent.. Le aom braùlien
yapou et celui galibi yacau aoat égalemedt l'eiprenion de
leur cri naturel ; ils prononcent la pRmiérti syllabe d'un ton
un peu aigu , et, après un petit repos, ils donnent aux deux
autres un son grave et rauque, j'-<i-pou,^-<i-oou; la seconde
syllabe seule est brève, les deux autres sont longues. Les
nègres les appellent jtant guanatotta , dénomination qui a
aussi quelques rapports Ji leur cri , et les naturels de la Guiane
française les nomment aakotÀ en langue garipone; mais ils
ne sont guère connus parmi les colons de Cayetine que p«p
la déiiignation de cuii-jautua.
n Cette couleur jaune s'étend sur la partie pMlérieore du
dos , le croupion , le baiventre, les couvertures du dessus et du
dessous de la queue , les pennes même de la queue jusque vert
leur extrémité , et k partie des grandes couvertures des ailes
3 ni eu occupe le milieu lorsqu'elles sont déployées ; le reste
u plumage est un noir velbulé, que l'on potirroit aussi biea
appeler un bleu très-foncé et luisant ; le bec est d'un jaune
de soufre , et l'iris des yeux de couleur de sapbir ; les pieds ,
les doigta et les ongles sont noirs ; la longueur totale d'un
mâle , prise sur un sujet frais , s'est Ironvée de onie pouces ;
le noir s'étend sur les deux pennes du milieu de la queue,
depuis leur pointe jusqne vers leur moitié; cette même cou-
leur va en diminuant de chaque c6lé jusqu'à la derniéro
penne , qui n'a plus guère qu'un pouce de noir è son extré-
mité , et sur toutes le noir forme un angle rmirant
» La femelle ne difiëre du mAle qu'en ce qu'elle est un pea
plus groue, et que ses couleurs ont moins de brillant.
K \jnyapoitt se nourrissent d'iusectea et de «raines de dif-
férentes espèces ; ils suspendent leurs nids à l'exlrémité des
branches des arbres les plus élevés , et presque toujours dana
les lieux découverts et près des eaux. La Jbrme de ces nids
estceUed'unecucurbiteetroile,surmonlée de son alambic; ils
sontcomposés simplement d'herbes desséchées, et il n'y entre
ni crins ni aulre substance semblable, comdie les naturaliste*
l'ont répété d'après Marcgrave, qui, suivant toute apparence ,
aura pris de pelils filamens de plantes sèches pour des crins
ou des poils. L'on voit souvent plusieurs centaines de ces
nids suspendus au même arbre et agités par les venb ». Sût.
nat. de Buffhn, édit. deSonnini.
MontbeiTlard a donné le coMiqua rougi dit Brésil ou le
jupuèa, pour une simple variété de l'ya/iou,- mais ilest certain
que c'est une espèce oisbncte. (ViRiLc.)
YAPPÉ , nom brasilien d'une grande herbe qoi ooavre le»
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5,o Y O K
plaine* dan> l' Amérique méridionale. J'ai lien de croire ijne
ceM>[itle«différenleaespèceadeBjtRBONs(roy.cemol.), que
j'ai observées en Caroline, et que j'ai décrites dans mon jgrog-
iographU caroliniennt. (B.)
YAYAUHQUITOTOLT. Séba a employé ce mot bar-
bare pour déiôgner le brin bleu, et Ray poar indiquer le
moTttùt. Voyez JBhjn bleu el Mohot. (S.)
YCHO, espèce de plante'j;ramiaée du Pérou. On ignor*
k quel genre elle appartient. (B.)
YCOLT. royet YECOLT. (S.)
YKBLË, nom apéctfique d'une plante du genre tureau,
Voyei! au mot Sureau. (B.)
YECOLT. C'est une espèce d'A voira. Voyes ce mol. fB.)
YEHBOA ou ÏERBOA de Schaw. C'est le Gehuo. Voyes
Gerboise. (Desm.)
YERVA CANIENI. Il parotl que c'est le houx caisi>ut
Îu on- emploie en infusion en guiite de thé. Voyez au mot
loux. (B.)
Yiirr. C'est ainsi qu'Adanaon a nommé un coquillage du
genre dea volute* ,mn se trouve sur U côte du Sénégal, el qui
•'y mange. C'est la plus groue des coquilles univalves. Fuyax
«u mot Volute. (B.)
YEUSE, nom vulgaire d'une espèce de chine , tonyovn
Tert , quiicroit dans les parties méridionolesde l'Europe. f'cj't%
au mol Châne. (B.)
YEUX. CAercheM le mot (Bil, dans lequel nous traitoits
de ce qui a rapport i la vision , i la sensation de la vue. (V.]
YEUX D'ECREVISSE. On appelle ainsi deux pelits
clerai-licmisj)bèrea crétacé" qu'on trouve soOs le corcelet des
icrevûmea à l'époque où elles vont changer de lest. Voyea au
mot ÉcREvissE. (B.)
YEUX DE PEUPLE. C'est le nom vulgaire des bourgeon*
du peuplier noir. Voyez au mol Peuplier. (B.l
YF. Voyet IF. (S.)
YABOURA I nom caraïbe du Lafulieh unc£. Voyes
ce mot. (B.)
YLOTOMOUSA, l'un des noms grecs de la Sitth-lb.
Voyei ce mol. (S.)
YNAMBOU, perdrix du Paraguay, Ismémequel'^^afn&w
du Brésil et que le tocro de la Guiane. Voyez Tocro. (S.)
YOKOLA . Les Kamichadales nomment ainsi un mélange
de divers jioissons qu'ils prépai-ent pour leur noornlure
d hiver , et qui leur liejil lieu de j^HÙn. (B-)
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Y P O 5u
, YOLTTE oo lOLITE. Voyex Piebhï dbviolettï. (Pat.)
YOQUOUI , l'un des iioma que porte au Paraguay le
fourmilier tajnanoir. Voyez Tamanoir. (S.)
YOUC. royea Yucca. (S.)
YPATKA. C'est ainsi que les Kamtchadales appellent le
Macabeux. F'oyez ce mot. (S.)
YPECACUANA. Foyes IPECACUANA. (S.)
YPECA GUACU. C'est, au Brésil, le canard musqué.
Voyez l'article des Canards. (S.)
YPEREAU. Fb/M Ypreav. (S.)
YPOLAIS ou EPILAIS, \afauveUe babillards en grec.
Voyei l'article des Fauvettes. (S.)
YPONOMEUTE , Tponomeuta , genre d'insectes que j'ai
établi datu la famille des Teiokbb, et ayant pour caractères:
ailes alongées, étroite*, moiriées sur ie corps; deux palpes
cylindriques , longs, recourbés , couverts également d'écailles;
trompe longue. lies espèces principales sont:
Yfonomeutb du rusAiN, Jlnea evanymelia Lina. , Fab. La
Itignt blanche à poinli noira GeaS. Le deuus de son corps eat d'un
blauc argenté ; H tête , «on corcelel et aea ailes lupérieures en deuas ,
ont de petits poi ni a noirs i lea ailes en ont enyiron une cinquantaine i
teor dessouB el lea deux faces des ailes iaférienrea sont plombés ; la
deHUS de l'abdoineii eat noir , el aon desaous eat blanc.
Sa clieoille eit d'un blanc-jaunâtre, presque raae, avec la léle, la
plaque du premier anneau et dix poiuls , rangés lur uub ligua , de
chaque côlé du curpi, noirs. Elle a seixe palle*.
Ces c/wnilUii vivent en société dans de gTAndes toiles qu'elles filent
SDrdifréreuSBrbrea,1e.^jsai/>,rau69-^ine el le >or£ier principalement;
c'eat~li aussi qu'elles se mÉlamorphosent en chrysalides, en ao reu—
fermant dans due petite coque.
YcoNOMBUTE FADELLB, Tinua pndélla. Linn. , Pab. Lea ailes
supërieuies de cella-ci sont eh dessus il'uu bUnc tirnnl sur le plombé ,
el ont chacune vingt points noirs. Les inférieures soûl brunea. Sa
chtiùlla est d'un gris-bnin , ponctué de noir, el vit de même que Ja
prérédcnle en société, dans un lîsau loyeiii: , sur dilTerena arbres frui-
tiers, le boia de Sii nie-Lucie. Elle y paase l'iiiver, agraudit son nid au
printemps , et s'y transforme eu chrysalide , en construisant une coque
delà forme d'un fuseau.
Ypokoukutb de Rai , T!nea ra/ella Fab. ; Fhalœna (tinea) rajel/a
Linn. Celle teigne, qui ■ environ une ligne de luug , nlesailes dorées
■rec sept lâches argentées sur les supérieures, dont la seconde et la
Iroisième réunies ,
On la trouve au cominencetnenl del'elê.surles feuilles desruiîers
où la femelle dépose ses œufs.
Sa chenille eal d'un jaune orangé; aa télé est brune ; elle mine les
fetiilles de cet arbuste , où elle pratique des espèces de galeries ' quel-
quefois deux ou trois cktnilln habtleul la méine feuille ; Biais 1»
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S.> YTI,
plua ardiDairemetit , il u'f eu a qu'une ; i merare qu'elle avanm ,
elle mange la aubtUnce charnue qu'elle diliche , el uoe partie de la
galerieieiroaverempUepirMieicréineoa qui iQnttiqaidei.ei forment
un pelil filet. Ver* le milieu del'aulomne . elle quille la fiiuille , aprc*
•» avoir perci la membrane aupérieurii, pour rhercber un enJroït
propre i faire *a coque ; elle le relire d*ii« U cavilé ou la fente d'nna
branche, y Gle nue coque OTale , blanche ou jaunllre , d'an tiam
Irii-terci , t'y change en oympbe. et ne devient iatetXé parfait qne
l'été (uiTanl.
On pourroit croire qne an ehenillei logéea entre lei dens mem-
branei d'une feuille n'ont rirn i craindre dea ichneumon» , enuemia
oéi dei ehenillt» et de pluaieuri aolrea inieclea ; mail lei feinello de
cei paraaile» Mvenl lea découTrir , et avec leur tarière , cilei perceul
la membrane de la feuille, et âipuaent leur* (cuf* dana la coque da
la chenilU, qui aert de nourriture et de berceau aux larvea f^ui en
YFONOM'fTK UNniaLiiB , TïfMS A'fHe/Ja Fab. ; PAcH^ena (fùim)
linneelta. Linq. La T»ign^ dorée i quatre point* dfargtnt Oaoff. Son
cgrpi eat noir et bropaé ; *ei antenne* aont nuirea , avec rextrrmilé
blanclie; ara ailei aupérieurea lont d'un jaune doré en de(iui( bordera
d'une frange noire un peu bronzée ; aur chaque lont deux lâches
noires, rondes, couvertea d'argent ; le haut do la jointure deaaileaeo
a nne troUième. com'mune k toiitea In deux.
L'Yfomouedti de Boéael a aea ailsa lupérienret d'un noir— doré,
arec neuf poioU en relief argenté», et presque margioanx. Sa ehe-'
niile mine le* feuillet du pnmmifr, dfi »apin , elc.
La TitoHB DM LicaiNB, Tinea licAenel/o, dont la eAen//A Ttt
dei liehent dea mura ^nuutgtwa de pitmt de quelques auteur*} , al
dont ta femelle eil lan* ai'lea, noire, liiae^ (Riaumur, Af^m. Jiu,
tom. 3, pi. iB, ûg, 17-19, eat peul-étre de ce genre. (L.)
YFREAU , nom vulgaira d'une espèce de Feufzjbr.
(^oyea ce mot.) Les jardiaicn appellent ttun <]iielquefoû
du même nom un or/ne k large* feuiUea qu'ils tirent d'Ypre*.
Voyea au mot Ormk. (B.)
^ YQUETAYA. C*e»t le nom brawlien d'tine planle qne
l'on dit être la eerophulaire aquatique ou une autre eapece
da mémegenre et très-Toùine. f^. Bumot SCROFHUI.41BE. (B.)
YSARD , vieux nom. français du Chamois. Voye* ce
mot. (Des M.)
YSQU Al)THLI,nom que Vurutaurana porleao Mexique.
Foye* UaoTADHANA. (S.)
YSQUIElPATii. Les voyageurs ont désigné sous oe nom
mexicain deux quadrupèdes dîBiirens, qui appartiennent
loua deux au genre des Mouffxttxs. f^oyea ce mot el auui
CoASE et Chinche. (Dbbm.)
YTIC, UccnarddomeUtqaekVaeàeljaçon. (S.)
YTIN. C'est, dit-on , le ckévrefiuilU du Chili. Ftya aa
mot CaiviieFEuiu^, (B.)
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R. i4.
f^m^rafuu'^ canf&- S . Zsadatf^- ronde ■
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Y U C . Si3
If "l'i'Jttl A , nonyell^. lerre découverte {tir I» profeiMur
Gadolin , daui le minerai auquel le chimiateËkeberg a douné
le nom degadolinUe,lj6nam<i'ytlria donné k celle non Tellê>
terre, vient de celui d'ytiu-by, qui e«t le lien deia Suède o&'
ht gadolinite A été décourertr. IJyttria a_p!uaieurs pro[>riéléif
qui la rapprochent de 1b glucine; mais elle en à d'autres quf
l'en distinguent easentiellemenl: c'eaf la neuvième des terre»
amples. ^oyM GinoLiNiTK. (P^T.)
YTTROTANTALE o^ YTTJlOTANTALïtÉ, nou-
velle su t)slance métallique découverte par M. Hkeberg, oh(-
mûte.d'Upeal, aux environ* de Kiuiiil en Finlande , danr
des roches à base Ae feld-tpatk , mêlées de jiMcr^el de mica^
mais où eus élémens sont itolés et ne forment point uo gra-
nit, l/yltrotaniah y est ComMné dpnsla gadolinile , avec
Yytlria «t \efer. Voyeï GADOLiNi're. {Pat.) ' '
YTZCUINTE PORZOTtl , espèce de ch'ieni oBtiirela
au midi de l'Amérique , et que les Ëspa^nqli ont. appelé»
cMtiu du Mtfique , çhient dit Pérou , parce qu'ils étoient
de U grandeur «t irpeu-pris du même nalurel que nos pe-
tits c^Mn». Fertwnd^ea parle de cea animanx, tous là déno-
mination de jniehuacatien», et il est probable ï^ue ce sont en-
core les mêmes que I'Alco. Koyt% ce mot, •
Cette espèce de pelilscAùnji a Ja léte Irès-pedte et presque
sans proportion avec U grosseur du corps, les oreilleï pen-
dantes, le cou, fort (<ourti lo dos arqué rt comme bossu , la
aueue courte et j^ndante, et le ventre épais. Fabri , qui k
onné la description d'un de ces cAMn«fffHi.j|f«arre.,p.466.),
le pvint avec du blanc à la télé, aux ^^set à la qoeue, du
faifve sur le dos et une partie des oreUlea , enfin des ^cIles
nblres au Centre, (S.^
YTZCUMBE POTZOTLI, dénomination altérée
d'YitcuiNTB rtmïoTLi. Koye» ce mot-. (S.)
YUCCA, Yucca, genre de plantes à fleurs incomplètes,
de l'hexan^rie monoaynie , et de la iàmilte de* Liliacùes ,
qui oli're pour caractères: une corolle campeniilée, ouverle,
divisée en six pArlîeï;'poiat de calice; six étamines à filamens
dilatés à leur sommet; un ovaire supérieur, à stigmate les-
sile , creusé de trois sillons.
Le fruit est une capsule oblongne , obscarémenl trigone ,
renfermant dea semences planes.
Ce genre, qui est figuré pL 947 des /i/iM(Ks/ûi/w de La-
ma rck., renferme des plantes à tige presque nnlle. ou eau- -
ditiforme eirnitiqueuse, à feuilles ramassées, terminales,
fittias«nt en pointe piquante, à Heurs disposées en panicukt
on en épis, terminales, et accompagnées de deux spatbes. *
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S.i . Y X T
On en connott quatre eipècea; savoir:
L'YcccA oL.oRiBiif , qui ■ les feiiilUs tréi-enliérei. Il se tronr*
dans preique tuule l'Amérique. (1 t'élère à peioe i ua pied de terf* ,
et donue une pioicule superbe de Deun blancbe* , mai* inodura on
tnéme un peu m Usé* bondes. Od U cultive dam lei jirdius de Paris.
£lle pdue auez bien lea hivers onliuairea en pleine terre.
VYuciA F1I.AHENTEUX ■ les feuillet lé);ëremeut dentée* «1 Trli-
férei. 11 M Iruuve dans lea parties méridiuiiales de l'Amérique sep-
leutrionale. Je l'ai fréqaemmeul obseivé dans les lerreins sablon-
neui de la Caroline, il s'élère un peu plus haut que le précédeul,
di>;it il D'esl bien diitiii|;uë qiie par (.'es linguliera fils qui poussent,
t>u mieux se détactieut du bord de ses feuilles. On le cultive êgala-
meul dans les /ardint de botanique de Pjris.
L'Yucca a peuiu-ïs d'aLo^* > lei feuilles crénelées et élroitea.
Il croît daus les parties chandes de l'Ami^ique. Il s'élève a la tiau-
maii à celle iet pa/inUra , c'csi-â-dire que sa tige ii'ett que la pro-
longement du r.ullel de la racine , et qu'elle ne crull jamais en gros-
■eui'. {ynyei an mot J'ai.mieb.) le l'ai vu souvenl employer en
Carulinepuur former des Iniiet; cei quoi il est Irèa-pruprc. Il suSitdo
cuuclier un de weà troncs i Qenr de (erre pour qu'il eu iiorle an grand
. nombre de rejetons qui défendent très-bien l'entrée d'un champ aax
hommes et ^ux animaux , aur-lout ii'il y ■ ua foané en avant. La
panicule de celte fspéce a quelquefois deux pieds de haut , et fait
uu superbe effet ; nmia ses tleurs bUncbea exhalent uue désagréablo
odeur lorsqu'on en approche. Set fruits son! bacciformes , cl peuvent
L'YvccA DnAOONtltll a les feuilles crénelées el penchées. Il s'élève
c*mme le précédent , mais ses feuilles suui plus longues el ue piquent
poiul. Il vient dans les mêmes contrées, (b.)
YUNX, le torcol en lalîn. .{S.)
YVOIRE, Ebur. Ce nom s'écrit aussi Ivoire. ConiuUet
cet article. (V.)
YVOIRK OQ IVOIRE FOSSILE. Foyet Dents fos-
B1I.es. (PiT.)
YVOUYRA. C'esl I'Avoira. Voyet ce moU (B.)
YVRAIE. K<jy« Ivboie. (S.)
YXTLA OLZANATL ou IZANATL , étourruau àa
Mexique , indiqué plutôt que décrit par Fernandez ( liUt,
nat, Nov. Hvip. , cap. ^a. ). M. Briason l'a rapporté à la
pUde la Jamaît/uê , décrite par Cntesby {Voyea l'article des
Pies.) ; l' oiseau du Mexique a, à la vérité , le bec, les pied»
et le plumage des mêmes couleurs que celte pie , mais son
corps esl plus gros et son bec du doubie plus long; outre
cela , il se plaît dans les contrées les plus froides du Mexi-
que, et il a le naturel, les moeurs et le cri de Vétoumeau.
.Voj£» Ibama. (S.)
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Z A K 5.5
YZQUIEPATL. Voye* Ysquiepatl. (S.)
YZT\C, uom des maxamea à la Nouvelle- Espngne.
Voyei Maz&meh. (S.)
YZTACTZON YAYAUHQUI. Celle détioœi nation
!!■ peu barbare , ett celle que tea nalureli de U Nouvelle-
Ëspague donnent au beau canard huppé ( Voyez l'article dea
Canards. ) ; elle signifie oiteau à tite variée.
C'eat encore , suivant Fernandei (HUt. nal. Nav. Htê-
paniœ , tract, a , cap. i55.) , le nom d'une êorcellf du Mexi-
que, dont le bec eal large et bleu , avec une tache blanche
près de aen exirémilé , le plumage varié de blanc el de
faure , et le tarse bleuâtre. Cette aarcelU { Genua anati*
ftrœ partfœqu», dil Fernandez) vît «ur les lacs , et ses ba-
bitudea sont les mêmes que celles des autres oiseaux du
même genre. (S.)
Z.lBEIi et ZOBEL , noms de la sibeUne dans plusieurs
langues du Nord, f^oyt' Zibeline. (S.)
ZABO , nom de Vhyène en Arabie. (S.)
ZACCON , nom d'une espèce de prunier qui croit dans
l'Orient. Voyes au mot FaumER. (B.)
ZACINTHE , Zacintha , genre de plantes établi par
Gcertner aux dépens des tampaarms de Linnteus. Il lui fe
donné pour caractère un calice simple de huit folioles ,
caliculé à sa base, coriace dans sa maturité-, cohiourné,
déprimé; un réceptacle nu, supportant des demi-Qeurons,
tous hermaphrodites.
Le fruit est composé de plusieurs semences, surmontées
d'une ait;relle sétacée , denticulée et Irès-courte.
La lamp«ans île Zanthe entre seule dans ce genre, f^oy. au
mot Lampsane. (B.)
ZAFRË ou SAFRE. Voyez Cobalt. (Pat.)
■ ZAGU. Vaye* Saoou. (S.)
ZAIM ou ZIM. Voyei ZiNC. (Pat.)
ZAINO ou SAINO. Le pécari est connu sotu ce nom
dans plusieurs endroits de l'Amérique , selon ïoseph Acosla.
yoyts PÉCAKi. (S.)
ZAKID, la cicegne en arabe, selon Gesner, Vcyta Cico-
one.. (5,1
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5i6 Z A N
ZALA, Zala, nom donné par tjoareiro à la codopait
(pUtia Linii. ), qu'il a décHle «ur le vivant an peu dif-
féremment iet autres bolaniate*. Woya» «u mol Cod»-
PAIL.(BO
ZAMARUT, nom arabe de l'Eiint avce. (Pat.)
ZAMBAR£S. Gemetlt Carreri parle de qnadrnpèd» de
llndoatan que l'on y appelle tatnbartt, et qui tiennent des
hmufë par le corpa , et dea cnf* par lea comea et in pîeda.
( ^^yg* aittour du Monde.) Cette indication conriendroil
p«rfuiemeu( bu hubaU, dont la conformation intermédiaire
entre celle du bveuf éi du cerf\a\ a valu 1« noms de vaelu-
btcha et de taumau-eerf, si cet animal n'étoit pas particulier
à l'Afrique, Je ne vois guère que VaxU auquel on puiase
appliquer ce que dit Gemelli Carreri du aambar*. Voyes le
mot Azia. (S.)
ZAMBUS. Nieremberg a désigné le mongouà par la dé-
nomination de Mimiua tambua. Voyez Maki-monoous. (S.)
ZAMER , la praf* en liébreu. (S.)
ZAMURO , nom que porte le vautour urubu mx quelqaea
Îirties des côtes de l' Amérique méridionale , aelon Nierem-
erg. (S.)
ZANICHELL.E, ZaïùcheUia, plante rameuse k feuiOea
alternes et aélacéea , k fleurs aolitaires et axillaires, qui forme
UB ^nre dans la monoécie monandrie et dans la iamille dea
Ce genre, qui est figuré pi. 741 dea Illuttrationt de La-
marck , offre pour caractère des fleurs milea situées à la base
du calice des neurs femelles, et n'étant composées que d'une
étamine à anthère oblongue, droite » à deux ou quaire logea;
des fleura femelles ayant un calice monophylle, campanule;
quatre ovaires, quelquefois deux et six , surmontés de styles
peraialans et de stigmates pelles.
Le fruit est composé de quatre capsules comprimées,
gjbbeuses, crénelée d'un calé, creusées légèrement de
l'autre, terminées en pointe recourbée et monospwrmes.
La %anicheUe est annuelle, et crott au fond des eaux sta-
gnâmes ou peu rapides. Elle est fort commune en Europe,
et même en Amérique-, maisit est difficile de la trouver,
parce qu'elle ressemble ai fort au potamot à feuilles de gra~
minée» , qu'il faut la voir en fleur pour la reconnotlre, et sa
âenr est peu remarquable.
Loureiro cite une tanichetleAe la Cochinchine , dont lea
feuilles sont ensiformes, toutes radicales, les fleurs en épia,
et la racine composée de plusieurs tubérositéa obloDgaea et
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2 A N 5,7
ftaàcuUet. Elle vient àuu ^ei endroili humidea. Elle paroU
beaucoup s'éloigner de la pricédenle. (B.)
ZANOÉ ( Corviu %anoe Lath. , ordre Pies, genre du Cob-
BKAU. Vofti cea mola.J. Le nom luezicaîn de cette pie eat
ttanaioti. Excepté la tdte et le cou, qui sont d'une teinLe
fauve, tout son plumage est noir. Fernuodez, qui a fait,
connoilre cet oiseau , le compare à notre /im pour la gros-
seur, la longueur de la queoe , le talent de parler et l'instinct
de dérober. (Viwll.)
Z ANONE , Zartonia, plante grimpante, àfeuillès alternes ,
ovales, oblon^ues , un peu en cœur, et k fleurs disposées en
grup|)ea axillaires, pendantes, qui forme un genre dans la
oioecie penlandrie.
Ce j^enre a pour caractère un calice de trois folioles; uns
corolle divisée en cinq parties; dans les fleurs mâles, cinq
ilaminea; dans les fieurs femelles, un ovaire inférieur, sur-
monlé de trois slyles-à stigmates simples.
Le fruit est une baie à trois loges, qui reuferment chacune
deux semences.
La xanone croit dans l'Inde, et est figurée pi. 816 des
lUtutrations de Lamarck. (£.)
ZANTHORHIZE , ZanthorhUa , petit arbuste d'un à
deux pieds de haut, à feuilles alternes, terminales, pinnées
avec impaire, i folioles ovales, cunéiformes, dentées, la
terminale plus profondément, à fleurs d'un violet noi-
râtre , disposées en panioules terminales , qui forme un
genre dans la pentandrie moncgynie el dana la famille des
B BNOHC D li AC SES.
Ce genre, qui a été établi par l'Héritier , «t qui est (îguré
pi. 38 de aes Stupas, offre pour ïiaractère nn calice à cinq
divisions ouvertes; une corolle de cinq pélaJes onguiculés,
glanduliformes, très-petits; cinq étamines, quelquefois dix ^
plusieurs ovaires saperieurs, surmontés de styles simples.
Le fruit est composé de plusieurs capsules comprimées,
oblongues, membraneuses, semi-InvalTes au sommet et
monospermes.
Le %anthorhiit croit en Caroline. On le cultive dans les
fardioa de Paris. Je l'ai observé dans son pays natal, l'ai
eultivé en grand, et ai remarqué qne sa racine, qui eat
jaune ainsi qaa son bois, donne une quantité de principe .
colorant plu^ considérable qu'aucune des substances qu'on
est dans l'usage d'appliquer à la teinture , et qu'elle ae mut-
tiplie de graine* ei de boutures avec une faeiUti étonnante,
méva dans le sable le plos. uide. Je crois que <pn inlroduc-
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6,S Z E B
tioiien Europe seroît une acquisition importante, malgré Is
grand nombre d'articles qui l'ournraieot des jaunes. Il vien-
droit très-bien , il n'y a pas de donte , dans les landes de
Bordeaux et autres terreins sablonneux des parties méri-
dionales de l'Europe. L'odeur et la saveur de la racine me
font aussi croire qu'elle foarniroit un sudorifique nouveau
à la médecine. (B.)
ZANTUBE, nom spécifique d'un poisson du genr»
Spare. Voytz ce mol. (B.)
ZAPANE, Zopania, genre de plantes à fleurs mono-
pélaléeH, de Is diandrie monogynie et de la famille des
FvHiNAcijES , qu'on a établi aux dépens des verveine» de
Lianieus.
Il a pour cBiaclère nn calice k quatre dents courtes ; une
corolle à tube cylindrique , à limbe ouvert, quînquélobé,
iné(;al ; deux élamines non saillantes; un ovaire supérieur k .
■Ijgmale coudé.
La: fruit est composé de deux semences recouvertes par le
calice et devenu comme bivalve.
Ces caractères sont figurés pi. 17 des lUutfrationa de Xa-
Ce genre renferme les verveines du Mexique, de Java et
nodiflore. {Foyn au motViinvifiNE. ) Il n'a pas été adopté
de tous les botanistes. (B.)
2APOTE, altération de aapoite. Voyez au mol Sapo-
TILLIEB. (B.)
ZARATER, nom latin de Vitoumeau, formé de son
nomarabea/îaraaw-, Voye«ETOURNEAn.(S.)
ZARIGOUEYOouZARlGOUEYA.c'tsi-à-diremû(fr«
des sariguea en guarani; on donne ce nom tM aarigtu de»
Tllinois dans quelques contrées méridionales de l'Amérique,
telles que le Brésil , le Paraguay, &c. Voyez l'article Sahi-
ecE. (S.)
ZARNACH, Foyem Oufihbnt. (Pat.)
ZAZA. roj<i8AS*.{S.)
ZEBET ou ZIBET, nom arabe du Zibet. royag ce
mot. (S.)
ZEBOA. On nomme ainsi, dans l'de de Néra , nluée près
de Banda , dans l'océan Indien , une vipère sur laquelle iea
naturalistes ne sont pas d'accord , mais qui paroft se rap-
procher beaucoup du ciratte. Voy. au mot VipAhe. (B.)
ZEBRA ou ZËVERA , nom que le aèbre porte au Congo,
et que Buflbn lui a conservé.
L.e!> 9!oolog\]es méthodistes ont &it de ce mot africain 1»
tlcaomioalioi) latine du mâme aoimal. /^oye* ZiiSRit.^S^
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Z E B Srg
ZÈBRE (Eguiu xebra Linn.), qaadrapède dn genre du
Cheval et de l'ordre des Solifèdes. (Pojrex ces mots.) Il eat
en général plus petit que le cheval, et plus grand que Yâne.
On l'a souvent comparé à l'un et à l'autre de ces animaux;
mais, quoiqu'il leut ressemble en eltel par tous les détails ds
•a conformation , il les surpasse par la beauté de sa robe '
comme par l'élégance de «es formes.
a Le zèbre, dilBufTon, est peut-être de tous In animaux
» quadrupèdes, le mieux fait et le plus élégamment velu ;
D il a la figui'e et les grâces du cheval, la légèreté du cerf, et
» la robe rayée de rubans noirs et blancs, disposés alterna-
7» Qvement avec tant de régularité et de symétrie, qu'il semble
» que la nature ait employé la règle et le compas pour la
» peindre. Ces bandes alternatives de noir et de blanc sont
» d'autant plus singulières , qu'elles sont étroite», parallèlea
s et trè»-exaclemeal séparées , comme dans une éloae rayée ;
s que d'ailleurs elles s'étendent non-seulement sur le corps ,
7) mais sur la tête , sur les cuisses et les jambes , et jusque sur
v les oreilles et la queue, en sorte que de loin cet animal
u paroll comme s'il étoit environné mr^lout de bandelettes
» qu'on auroit pris plaisir et employé beaucoup d'art à dis-
» poser régulièrement sur toutes les parties de son corps ;
» elles en suivent les cualours , et en marquent si avanla-
D geusement la forme , qu'elles en dessinent les muscles en
» s'élargissant plus ou moins sur les parties plus ou moins
D charnues et plus ou moins arrondies. Dans la femelle , ces
n bandes sont alternativement noires et blanches ; dans le
» mâle , elles sont noires et jaunes , mais toujours d'une
» nuance vive et brillante sur un poil court, fin et fourni,
7> dont le lustre augmente encore la beauté des couleurs n.
( Histoire naturellu des Quadrupèdes. )
Cette espèce semble être à présent condaée dans les (erres
méridionales del'Afrique , et suMout dans celles de la pointe
de celle grande presqu'île. Les tébret y vivent en horde» oa
troupeaux sauvages, et y paissent l'herbe dure et sèche qui
croît sur la croupe solitaire des montagnes. Leurs jambe»
fines se terminent par un sabot fort dur. Ils ont le pied plus
■ûr que \echevalei mémeque Vâne, et ils courent avec une
grande légèreté. Ils ont aussi beaucoup de force , el il» se
défendeot vivement par de vigoureuses ruades. Levaillant
compare leur cri au son que produit une 'pierre lancée aveo
force sur la glace.
Quoique les terres du Cap de Bonne-Espérance, oui pa-
itiissent être la vraie patrie du zèbre, aient été visitées par
un grand sombre de voyageurs, uou* n'eu somiut» pat
.:i.«Gooi;5lc
590 Z E B
mieux informis dai liabiiudea Daturelln k celle espèce;
difficile à obierrer. Hua doute, duna lea lieux Apres et à
peine «cceHibles qui loi servent de demeure et de piluraf;cs;
et cette difficulté est encore augmeutée par le caractère
excessireoient défiant et farouche des aibnt. L'on a fait en
vain t dans La ooloaie du Chd de Boane-Espéninoe , des
tenlatires pour dompter ces animaux et les accoutumer aux
mêmes exercices que le cktval, qu'il* remplaceroîent , avec
de grands avantages , sur un lerrein montueux , ne produi-
aant que de* piaules peu succulentes et dMaignéea par les
cA«ki»m;, trop délicats sur la nourrilnre. 8parniiann {Voyagt
au Cap d» Bonru-E»pêrnnct , tom. i de la TVadHction fian-
çaitt , pag. 394- ) raconte qu'un ricbe bourgeois des environs
du Cap avoit élevéel apprivoisé quelques £«6r«i, dans la voede
les Taire se rviràratlelageouk la monture, et qu'une fois il s'étoit
mis en (été de les enhsrnacher tons à sa chaiM , quoiqu'tla
ne fussent accoutumé ni an harnois , ni au joug. La fin de
cette imprudence fut que ce* animaux relournwent à leur
écurie, entraînant et la «oiture et leur maître avec ane si
terrible furie, qu'elle lai 6l*, i lui et 1 tout «alrij la deair de -
iTcommencer jamais l'expérieBce.
Cependant John Barrwv.qui a été long-teiupa midileur-
général au Cap de BoniK-£»pénnce , tout en convenant que
le aibr» est vicieux et opiniâtre k l'excès, soupçonne que
l'i m possibilité de le dompter ne provient, dans celle cotonie,
que de* moyens imparfaits ou peu judicieux que l'on a em-
ployés pour y parvenir, a II faut , dit-il , {dus d'aptitude an
travail, plus d'adresse, de perBévéï-ance et de patience qu'un
paysan liollaudaisnesembleMi avoir en partage pourdompler
un animal naturellement conregenx et fier , on pour l'appri-
voiser s'il est timide. Ce it'est ni avec le fouet, ni avec la
pointe d'un couteau, qile l'on vient à bout d'an anhual vi-
cieux pris dans l'état de natitre; il souffre plus impatiemment
que ceux dont l'édaeation a rendu le oeract^ docile, en
les accoutumant aux cruautés que l'homme exerce envers
eux. Les blessures et les mauvais trttitMneii* ne font qu'ang"
mentersa résistance et son opiniAlreté. J'ai vu deux Mèbrr*,
mâle et femelle, chex le landrost de Zwellendam \ on me
dit que dans leur jeunesse, tandis qu'on leur donnoît de*
iflins, ils étoicnl donx et dociles ; mais vntiseinblablemeot
on la a négligé* depuis , et les mauvais tnutemens les ont
rendus extrémemenl vicieux. Un de no» dragons anglais
voulut absolument monter la femelle; elle rua, pointa, se
cabra , m coucha par terre ; tout fut inutile , le cavalier fut
ferme en aelle, fiuqu'i ce que «s trouvant otir le bord de la
3.n.iizedby Google
Z E B 5ai
l-ivière, elle s'élança dans l'eau et l'enlralna dans «a chule;
il ne lâcha point la bride , çt la béte le traîna au rivage ;
ils n'y fiirent pas plutôt r«adua, qae a'approcliant de lui
tranquillement , elle le mordit à la télé, et lui emporta lota-
lement l'oreilie ». ( Voyagé dam la partie méridionale d*
L'on a transporté quelques xèhttt en Europe, où lia ont
vécu a-aes! long-temps sans paraître souffrir de la diâ^rence
du climat , niais aussi «ans s'apprivoiser entièrement ; car j
quoique ces animaux , pris dans leur première jeunesse et
elerés en captivité , paroissen^ familiers , ils conservent tou-
jours l'empreinte de leurnatnrel indomptable et revéclie, et
il ne faut pas trop se fier à une apparence de douceur et de
docilité. La ménagerie de Schoenbrun , près de Vienne ,
renfermoit, cea années dernières, deux fort beaux tèhres ,
mâle et femelle, qui n'ont point produit : l'on ne dit paa
même qu'ils se «oient accouplés. Un ^hre mâle, âgé de
auatre ans, qui étoit en 17G1 & la ménagerie de Versailles,
édaiena les âneanea en chaleurqu'ou lui présenta, quoiqu'il
fût trM-vif , et qu'il jouât avec elles et les montât , mais sans
aucun signe extérieur d'émotion.
Il existe néanmoins un exemple de la puissance d'engen-
drer conservée par un sèbr» femelle en Angleterre, et co
fait est trop singulier pour ne pas le rapporter. Lord Clive,
en revenant de l'Inde , avoit amené une femelle aj&re, dont
on lui avoit fait présent an Cap de Bonne-Espérance , el il
la fit mettre dans un parc. On voulut d'abord essayer de Ia
faire saillir par un cheval arabe ; elle témoigna une extrême
répugnance , et reçut à granda coupa de pieds le bel animal
qu'on lui présentoit Les ân&a qu'on voulut lui donner en-
suite ne furent pas mieux accueillis. Knfin , l'on s'avisa de
peindre un de ces ânes comme un tibra, et ce stratagème eut
lin entier succès. Vaincue par les yeux, l'indocile femelle
•e rendit aux apparences ; ses caprices et son courroux s'éva-*
nonirent devant une parure d'emprunt , et l'accouplement
eut lieu. Il en résulta ud poulain qui reasembloit tout à la
fois au père et 4 la mère ; il avoit la forme du premier et la
couleur de la seconde; seulement les teintes n'étoient pas
aussi fortes, et les bandes sur les épaules étoient plus mar-
quées qu'ailleurs. Lord Clive étant mort dans l'année qui
suivit celle de la naisaaiice de ce ptût mulet, ou l'a perdu
de vue, et l'on ignore ce qu'il est devenu; l'on a seulement
appris , mais vaguement , que l'on avoit souvent essayé de le
faire accoupler avec des ânaatei , mais qu'il n'en est ramait
rien résulte ; eu sorte qu'il est à-peu-près certain que l'etpèc*
..Coot^lc
Si, Z E B
du libre, liteti qu'ella puiate aubiùler dans nos pajn, n'y
multiplie point, et qu'elle n'y «era jamaîa qu'un objel cU
curioiilé. (S.)
ZÈBRK. L« marchanda donnent ce nom à une coquille
du genre bulime de Sruguière , figuré pL a , Iciiiv Li du
Supplirrunt de Dargeavtlle. Voytm au mot Buliub. (B.)
y.fr.RR R , nom apéciRque de poiuoiu de* genres Cué-
TOODM et Plïuronect£, ^oyet. ces mol». (B.)
ZÉ^U (Borindiciu Linn.), race de quadrupède* daaa
l'espèce du T«uBEAi;.(Kojrei cemot. JËelou l'a décrite saus
le nom de petit bœufi en eQèl , la plupart des h&im aont Je
petite taille, el en tout si semblables à un Èotu/*, que jenepui»
eu donner une idée plus juste, qu'en disaut que ce soqi de
vrais bmuf* en miniature. Cependant tous les animaux de
cette race n'ont pas la même stalui-e ; il y en a d'aussi jirand»
que des bai^ê , ce sont les plus rares; et entre cette graude
variété et la plus petite , qui est la plus nombreuse , il existe
encore une troLueme race intermédiaire: ces trois variété»
■emblenl appartenir à des contrées difi'érentes. Elles portent
toutes trois, sur les épaules , une bosse ou loupe enlièremenl
charnue, qui est du double plus grosse sur le mile que sur
la femelb; leur corps est trapu, et leur croupe nul con-
formée.
lies couleurs du poil ne sont pas les mêmes sur tous les
individus; l'on en vmt de fauves, de roux, de noirâtres,
de bleu d'ardoise , de jnes , bc. Quelques-uns ont les cornes
noires ; mais le plus ^nind nombi'e les a de la même couleur
que les cornes de nos bauf*. Parmi lett animaux vivans que
renferme la ménagerie du Jardin des riaoles à Parts , l'on
trouve un aibu lèmelle de la petile race , qui a été amen^
en France par les ambaHadeiira de Typoo-Sâib. Sa gronseur
et sa liauleur ne surpassent guère celles d'un dogue de forte
race, etsa tête n'est arm^ que de rudimens de cornes ; soa
poil est couleur d'ardoise, à l'exception du dessous du corps
qui estd'un blanc sale; c'est un animal fort doux el en même
tem|)s fort gras. Il j avait ces années dernières dans la mémo
ménagerie une autre femelles^», mais de la grande variété'»
elle avoit aussi la |)oitrine , le ventre el la lace interne dea
)aml>es d'un blanc sale , et le corps bleu ardoisé , mais nyâ
de noirâtre ; ses cornes éloient d'un assez beau noir.
Ces animaux sont fort communs dans les parties septen-
trionales de l'Afrique ; ils y portent les noms de dant et d»
lam.pt. { Nota que le premier de ces noms a été transporté
(de l'Afrique à un autre gros quadrupède de L'Anérique mé«
j.v.Goo'^lc
Z È E 5«5
ridionmle, letjuet n*a «ucuo rapport *veo cdui-ci. Voyea
Tapib. ) Quoique radanfa , lea léLiu wuvages courent avec
beaucoup de vileue ; aucun animal ne peut lea atteindre , ai
ce n'est peut-éli-e le cheval barbe. Leurs peaux servent aux *
Maures à faire de bettes rondaches à l'épreuve des flèches;
«usai sont'elles fort chères: on les blanchit avec du lait aigri.
La Chine et les [ndes orientales ont aussi des aébui; dans ces.
contrées, ainsi qu'en Afrique , on les a soumis à la domesti-
cité. Ils sont doux et dociles , et on les emploie comme mon-
tures et comme hèles de somme. On mange encore leur
viande , qui seroit aussi bonne que celle de nos boeufs, si
l'on prenoit la peine de les engraisser avant de les tuer.
Ijasibus, quoique originaires de pays très-chauds, peuvent
non -seulement vivre, mais encore produire dans nos paya
tempérés. Ils se sont multipliés dans plusieurs parcs de l'An-
gleterre ; l'on a seulement remarque que le lait des fèmellea
qui ont mis bas, tarit bientâl dans nos climats, en sorte que
Ion est forcé de nourrir les veaux avec d'autre lait que cdui
de leur mère. (S.)
ZECORA , nom du tihre dans quelques anciens livres de
Toyaj;ea. foye* ZifiKE. (S.)
ZÈE , Z«uM , genre de poissons de la division des Thoba-
ciQUESfdoutle caractère consiste à avoir le corps et la queue
très-comprimés; des dents aux mâchoires; une seule nageoire
dorsale ; plusieurs rayons de celte nageoire terminés jmr des
Ëlamens très-longs, ou plusieurs piquans le lon^ de cliaquo
côté de la nageoire du dos ; une membrane verticale placée
transversalement au-dessous de la lèvre supérieure ;les écailles
Irès-pelitesî point d'aiguillons au-devant de la nageoire du
dos ai de celle de l'anus.
Ce genre n'est pas ici tel que Linnœus l'avoit établi , La-
cépèdeen ayant modifié le caractère, en ayant retiré plusieurs
espèces pour former ses nouveaux genres AnoirBeiosf, Ca-
FROs, SikàNE et Gk}.- (F'oyex ces mots.) Aujourd'hui il ne
comprend plus que trois espèces , connues des natur^listea
français sous le nom de iW««s, savoir:
La Z£s LONua cBBvaox , Zeua eiliari» Lina. , qui a trente rayons
■ la osffMiiie da dos. dii-iiruf à celle de l'iinas ; six rayom à la
nageoire du do* , et six i l'anale, lerminés , chacun , par uu ftlameiit
capillaire très-délié, et beiaroitp plus loiif; qtie la tèl«, le roipi ei la
(jucue pris ensemble: Ici Ihoraciiiea plus lueguei que le curps, la cou-
leur jiéuérate argenlée. [1 est figuré dans Blucli ,pl. igi , el d&ntVHitt.
nat. dea Poi*tonm , faisant mile au Baffjn , éd. de Detervilla , vol. 3 ,
pag. 1&3. Od le pteho dani la mer des Iniles. Sa chair est maigre,
•m'iacaalfade, «l par couaéqueut ptu luliiui-s.
3.n.iizedby Google
5^ Z É E
Ce poiMon ■ le cor]^ en forne de loun^e , lrés-tnÎDc«; I« tûl*
pelilc; l'oiiTerlure de la bouch» -midùcre ; ]■ mâckaire lapéricucr
pluK courte que l'inférieim, et toute* dem garnie* de ilenli conrlfi
«t poialues; le* narine* double* ; le* yeux firandi ; l'onTerliire àtt
«uiea l«i'f[e , cuuverle de deux opercule* et d'uue mcDibrane de *rpt
rayon*; l'anni au milieu du veiilre ; le* iiagioire* pectorjilec étroiicïi
celle* du Teulie lièi-luiiguei ; celle de la qacue fourchue ; loule* de
couleur b'ruDc.
Lac^pède penie^ue le* Iod^k filanen* de êtt nageoire* ilonaleset
anale* lui cervenl i m Gaer aui pUnle* inariDe* ou aux petite* *aîllifa
de* locberi, et à attirer le« aolre* poiuoa* dont il fait m proie en
leur dotmani an mouTeinenl vermiculaire.
Le Ztx BUai, Zeiu iruidialor lâao. , a TÎngl-quatre rayon* 1 li
doT*«1e ; viogi riyon* i celle de l'anua; uuu rangée d'aiguillon* de
chaque c6lé de la lugeoïre du do*; loUTerlure de la buucbe Irrà-
Klile; le rameau preuaul une forme cylindrique à la voluiilé d*
iiiraal i la couleur généra le argentée. Jl cal Gjjuré daniBloch, pi. i^i,
Oa le trouve. d*n« ki eaux douce* de l'Inde. Si lélo cil petite; u
bouche e*t Rinnie de lèviv* , dont l'inférieure ae ielé*e , et la aapé-
rienre ('avance de manière à devenir, à la vulDiilé de l'anima), uu
tuyau cylindrique Irèi-saîllant; eeaniicbuiressont garnie* de Iroiipe-
liiei dent* ; le* ouvrrtore* 4e ae* ouie* «ont large*, coUTerle* d« deux
Mtile* plaque*, et innnie* d'une membrane a cept rayons. La ligne
latérale furine un arc intarrompu ; lea nageoire* ventrale* ont un
aiguillon , U nageairt dor*ale lepi , U nageoire anale Iroi* , U caudal*
est fourchue.
Ce pui*3on ■ le dot brun et leBcàléapoDclué*de)ioir; il vil «onvent
d'in*eclcsterre*Ire>qu'ilpreud, comme leCHXTonOKHUaEAV AlMttot
(^prci ce mut.), eu ■eringiinnt lur enx, toraqu'ilanercpotent aur lu
plante* aquatique*, l'eau qu'il lienl en rêaer voir dan* ■■ boudie.Onl*
prend au filet et â l'hameçon. Sr chair eil gra>*e et agréable au godt.
Le Ziw FoaoBROH , Zeaf/abtr Linn- , a trente-deux rayon* â U
nageoire iluriale . vingt -*Jk à l'anale, un long lîlameilt à chacun
de* riyou* de la nageoire du do* , depuii le aecond anneau iu*qu'*ii
Iinitièrae incla*ivemL-Dt ; une rangée longitudinale d'aiguillon* da
chaque cûté delà doraale ; U caudale ariondii- ; U dortile et l'anal*
tré>~echanrrée* , une tache noire et runde de chaque câJé do l'anîmiJ.
r eut figuré daniBloch, pt. 41 , dan* le flu/o/i de Detervillc, vol. 1,
pag, i5â , et dan* pluiieitci anrre* ouvrage*. On le trouve dan* lot
■lera d'Europe, et principalement dam la Midilerranée. Il e*t conna
aur no3 cûlei «ou* le* nom* de dorée j poule lU rrur, coq , lau, trouit,
rod», roi dea haren/jt e\ forgeron cl l'a élé de* ancien*. Pline etOfid»
le mentionnent comme étant rare et furj rerjierché des gourmet*, i
jaiaon de la boulé de *a chair. Dana de* temp* pin* moderne* quel-
que* fanatique* lui ont donné une célébrité d'un autre genre, que 1*
rrtpect qu'on doit à U raiiou humaine ne permet pu de < rapporter ,
mai* qui lui a valu le* nom* de poùëon Saint Pierre et de poUton
Haint ChriMtoptir , qu'il porte encore dan* quelques endroit* de l'Ilali*
et de la Grèce. Sa télé e*l gro**e ; l'ouverture de *a bouche grand.' :
la mlcheite inférieure aaillanle, garAie *'n*i que la lupériaura, de
3.n.iizedbyG0Qg[c
3.n.iiffidby Google
R.iy.
7 . DaufiAôt Oft^naïfr ■
3.n.llzedbyÇOOg[C
ZEN 5!.5
^nl* poÏDlueï Bl /ecourb^i uns. épine do chaque cdié de n boucbs
et deux A «on meDlon. Le* operculei de se* ouie* larges et rôndj , et
composés de denE limes; leur msmbi'aiie sauteuue par les rsyoïu;
Ma yeux j(randi et placés au sommet ds la léle ; son corps applitti ,
presque rond, et cuuverl de Irét-peliles écailles ; son dus brun , et
tes cAlés sont d'uu mêlé de jaune qui Taîl l'eRet de l'or ; sci nageoires
pectorftiet ont deux aîf;aiUuns louniés eu se as conlfiiirè; la iiagàoîie
anale en i un ; celle de la queue esl ronde ; loiitea aotit grisés , rayées
on bordées de janiic.
Ou prend ce poisson , qui parrienl à on pied et demi de long , au
filet et à la lji;ne. Il rend un son, on espèce de grognement, lorsqu'on
le saisit. (B.)
ZëISDRAAK , nom indien du FioAzs volant. Fayem
ee mol. (B.)
ZÉE-'WIND , nom hoUandais du Salmone lavakbt.:
yuyes ce mot. (B.)
ZELLKIËS, pyrîle cellulaire, rayes Pyritb. (Pat.)
ZELUK ou KELUK , Vamaeile en langue turque. (S.)
ZEMNI. A^oy^RAT-TAUfE ZEMNi. (S.)
ZËNIffiL ou ZINOEL, nom d'un poisson du Danube»
le pefca tingelde Linnœi», que Lacépcdea placé parmi tes
DiPTÉRODONS. foyez ce mot. (B.)
ZENIK, petit quadrupède du Cap de Bonne-Ëspérance,
dont Sonnerat a parlé dans son Voyagé aux Indes et à la
Chine. Cmelin (Linn. Syst. N'ai. ) en a fait nue espèce par-
ticulière; cependant il ne me paroit pas différer du Sui<i|:ate.
{Voyes ce mbt.)2enil-est le noinsoiià tequetil esl connu des
Hollentuta. L'on ne regardera pas sans doute comme ud trait
de dissemblance entre ce quadrupède et le turiiate,le nombrO'
çlfi dénis canines , que M. Sonnerat porte à six pour chacune
des mâchoires; i> est en eOet évident qu'il y a méprise de la
pari de ce vojmgeur très-estimable, et qu'il aura pris les dents
incisives pour les canines. (9.)
ZÉNITH. Oh a donné ce nom au point de la voûte célest»
qui répond directement au-dessus de noire lête. Si l'oij imri-
gine une droite , perpendiculaire k noire horizon ', qui se pro-
fonde jusqu'à la concavilé de lliémisphèro supéneur de la
sphère célette,' celle droite ira aboutir à notre zenr/A.
Il suit de là qui; le zénith est toujours éloigna de 90 degré*
detous les poinis de l'horizon, et qu'il est conaéqucmment un
des pôle» de ce grand cercle ; d'où il résulte que si l'on con-
çoit une droite qui passe par un observateur el par le cenir»
de la lerre supposée sphérique , celle droite sera nécessaire-
ment perpendiculaire à l'horison ; et si l'on irnsf^ine celte
droile prolongée de part et d'aulre j.ii9qu'à la cotioavit» de 1»
3.n.iizedby Google
6ï6 Z E O
8phèrecile«te,enpoDmiUregftr<lercomiB«rir:ra3erborix(Hi.
San extrémité nupérieiire aéra le tinith rie cet obaerraleur,
et son extrémité inféneureen «era le itai£r.( Voyez Nadir.)
D'après cela, il eat vuible qu'à chaque pas que nous faiM>ns
aur la surface du globe terreilre , aoiu changeons de tinith
et de TUidir , de même que nous changeons d'horicon.
Dans l'hypolhése de la sphéricité parfaite d« la terre, nolra
minith est le nadir Ae nos antipodes , de même que notre nadir
eat leur %énitK Mais comme cette supposition n'eat point
exacte , on ne peut pu dire que notre tiiiith et cdui de nos
antipodes aoitnt exactement opposés , car notre Ménitk est
dans une lijiiie qui eal perpendiculaire à la surfkca de la terre
au puint où nous sommes placés: or, la terre n'étant pas
parfaitement sphérïque , cette ligne perpendiculaire à la au r-
îkce de la (erre ne paue par le centre que dan* deux cas,
savoir lorsqu'on eat aiir 1 équateur ou aux pàlei. Dam loala
autre position elle n'y passe point , et si on la prolonge jus-
qu'à ce qn'elle rencontre l'hemiaphère opposé , le point où
elle aboutira ne sera pas diamélralement opposé au point de
notre ainith. Ce n'est donc , à proprement parler , qu'a l'équa-
teuf et aux pôlea que le aénilk est le nadir dea antipodes.
(LlB.)
ZENLIE ou KENLTE. Le chacal est appelé ainsi par lea
Hottenlols , selon Kolbe. Voyes Chacal. (S.)
ZÉODAIRE, Kampferia , genn de planlea à Seuramo-
nopétaléea , de la monandrie monogyuie et de la famille dea
Drv MYRRHisÉES , dont le caractère présente un cahce de trois
folioles; une corolle divisée en sept parties; savoir, trois exté-
rieures presque égales el fort étroites; quatre intérieures, dont
une droite, étroite, anthérifere ; les tmia autres li^rge*. ou-
vertes, et rinlermédiaire bifide; une anthère linéaire, gémi-
née . adnée à la découpure droite du limbe intérieur; un
ovaire inférieur arrondi , à style atongé , terminé par un
•tigmale obtus à deux lames.
Le fruit est une capsule arrondie, trigone, (riloculaiiv.
trivalve , contenant plusieurs aemencei.
Ce genre, dont les caractères sont Bgurés pi. i des Illua~
trationa de Lamarck , renferme des plantes vivaces à feuilles
entières, à fleurs presque solitaires, radicales, soriaQl du
milieu des feuilles. On en compte trois espèces:
La ZÉ^iDAins OALANOA , qu'il ne faut pus confondre avec
le galanga des boutiques , qui est un maronta , et avec Vamom»
aiodaire. { Kayn au mot GaL4Koa et l'article suivant. } Si-s
feuilles sont orales et sessilei. Elle se trouve dans l'Inde. Sua
3.n.iizedby Google
Z E O 58,
racines sont aroniBlique*, et employées dans Flnde pour les
aKabonnemena, et pour guérir le« aphtes.
La ZioDAïKE BONDE a les feuillea lancéolées et pétiolèes.
Elle se troure dans l'Inde. Sa racine est épaisse, odorante,
et diffère peu , par ses propriétés , de celles du curcuma y ausaî
l'emploie-l-on aux mêmes asages. Voyez au mot CtincDMA.
Quant à la troisième espèce, elle est mentionn>-« au mot
gandasuli , ayant été jugée dans le cas de former un genre
particulier. Voyei au mot Ganoasuli. (B.)
ZÈODAIRË, espèce de plante du ftenre Amome( Foyet
ce mot. ), qui crott dans les parties orientales de l'Inde, et
dont on met les racines dans le commerce, k raison de leurs
propriétés médicinales.
On trouve chez les apothicaires une tiodaire longue et une
miodaire ronde ; mais on présume que c'est tantôt la mémo
plante oui les produit, tantôt des plantes du genre précédent,
tantôt oes gakmgaa. Quoi qu'il en soit , ce sont des lubéro-
ailés solide*, crises en dehors, blanches en dedans, d'un
goût acre, un peu amer, d'une odeur agréable, approchitnt
de celle du camphrr. mêlée avec celle du Itmrier. On les re-
garde, prises en poudre, comme un puissant sudori6que,c'csl-
à-dire comme propres à ^érir de la morsure des animaux ve-
nimeux , des coliques histériques , du scorbut et des maladies
qui sont causées parle manque d'aclivilé dans la circulation.
Ces racines, cninme celles de la plupart de celles des autres
espèces de la famille des DRYMYRRHisiES, peuvent secoii-
fireau sucre lorsqu'elles sont l'ratcbet, el former un excellent
forlîBanl de l'estomac, lorsqu'on en mange nne petite quan-
tité après le repas. (B.)
ZÊOLITHE, substance minérale qui ne se trouve ordi-
nairement que dans les anciennes matières volcaniques dont
elle occupe les soufflures , oix elle s'est formée après leur re-
froidissement, de la même manière que les agathe» et les
ealcédoine»,
Werner dislingue cinq espèces de zéotiûtea : i ''. la ziolilJi*
fibreutt; s", la xéolilfteJarmeMe ; i°. W tiomtlit rajonnanla f
4°. la aéolilhs icnulieuta ; 5°. la téolilha cubique.
Le professeur Haiiy a exercé contre le nom de la niolithe ,
malgré son origine grecque , la même rigueur qne contre )e
mot schorl : il l'a banni A perpétuité (de son livre), et l'a
remplacé par quatre noms diffèrens, qui toai: métotype ,
atilbite, analcijne et chabaêie.
La mitotyp» comprend la première, la seconde el uns
partie de la troisième espèce des xioliteê de Wemer.
3.n.iizeaby Google
5j8 Z E O
La ttitbitt comprend la sioUthe tamelieuë» et gndqaw
variétés de la rayomuuite. .
Il ya encore quelque* autres eapècesouvariétàdeife/itAes,
telles que la eéolithe e^oreicentg de Bretagne , la Méolith*
rougê d'.^£delfon) &c.
ZéoUthe fihnutt , ZMUha commun» , ZioUUie <k CMntUdl.
Celle tâpèe» , ^ui e«t incompanblemeiit plai ahoadiDlc que lunlea
lu BulrM «DMinble, avoit tonjonn £lé rcgardËe comme Dne umplo
variété de tpath calcaira , jutqu'i cfi qoe CronMt'dt eût recunnu,
en 1T&6, que c'éloit nne lubilance d'uae eapèce particulière , que nrl
propriétés faîaoîeal dittiii;;uer do tooi lei aulrei minénui ; il lui
doDiia le nom de xiolithe , qni exprizoe la propriélé qu'elle a de boail-
lODiier et du jelsr nn éclair en entrant en fnaion.
"La téulilkt contmuna eat d'une conlenr blanche ou jannllre ; aa
forme est en rognoni Hloboleux igulêa on groupéa, compow* de cria-
tau i aciculaireaqui divergent du rentre à la circonférence : cea s'o-
bulea ou tognoni ont dcpuia une ligna jusqu'à deua on Iroiapoucei
de dîamèirc.
Sa lurface eal terne on léfèrement chaloyaale. Dana l'inlérienr,
elle cul brillanle , d'an éclat loieui ; elle eat Iraiiilucide , aigre , peu
dare el facile i caMer ; elle eat légère ; ad peianteai ipéciGque n'eit
que d'environ a,oc>o.
Elle aa diaaout en enlier dani l'acide nitrique, maii lenlement,
sang sffervetcenre , et forme une eapèce ie gelée; raractèrca qui k
distinguent de preique lonlei les aulrea anhalancei minéral*!.
Eipoiée an cbalumeau, elle bouillonne, forme un éclair et ne rliange
•n une fritte blanche et spongieatel (Son anal^iae aéra ri-aprèa com-
parée avec d'autre*. ]
Les anciennes tlavea d'Islande el des 11» d* Ferroë , *ont le* glles
les plua ordinairea de la %iolithe fibreute , et où elle se trouve la plus
belle et en pins grandea massa. Celle d'Islande contient quelqurfoii
de l'argent natif.
Zéolilha farineute.
Elle est ordinsirement d'une couleur blanche, rougeitre; elle «st
eomplètemcnt opaque ; aa oassoie eat malle et terreuge. Elle eal tendra
On la tronre i la surfica de quelque* aulrea espèces de aiatilht»,
el il pareil qu'elle est le produit de leur décom puai lion. On en a va
qui avoil une forme coralioide ou rameoss , «I qui avoit élé probable-
ment formée à la manière des tialaclitet.
Zéolilhe rayonmmt*.
Celle espèce tient le milieu entre la i^olUhefibrtun el la téoUOiê
laiTul/eaar ■■ ta coatear «il d'un bUnc tirant sur le iauoe ouïe ronge;
•■!» cristaux sont mieux prononcés que dans la téotithe fibraute .■ on
l'ccomioll que ce sont des priamea, on reclangulairee, ou rhomboi-
...Gooi^lc
Z E O 5C9
iTauz , terminû p^r de; «oaimKts à quatre fucci. Les prûme* rhoml>i)i-
tiattx deviennenl hriacjres par la ironcalure de» aréles aiguë*. Cen
crî!>[a<tx sunt liuea, brillana, d'iiti pcIhI nacré e( furleuieul Irunilu-
c'ulet. Celle espèce se trouve d.ius les mêmes gîtes que la tiolishe Ha
Cl' mute il t , iur-ioul dam les matières vulcaniqiiea de ttezbaDfa en
Ziolilhe lamtlleuat ou Zéolilht «aerét. (Lïmélheria.)
Od pent considérer reltti téofithe comme nne Tarîèlé de la préc£-
dcritCi donl les cristaux le chuiigeot en tBl>lFs , qui le plui souvent
lunt heiagones. Leur couleur est la même i[ue danH In prérédente : ils
mit enrore plus d'écJal , et sont presque diaphuoes. Leur pesanteur
spécifique est plus ruDsidorabla ({ue Celle de la UolUhe fibreuu : elle
Ta jusqiiù 3.5oo.
' M. Abilil^urd a li^uvé dans le* minei d'AreDdalen Norwé|i;e, un*
t.iolithe nacrée , que sa couleur bruue lui a fait nommer , xMil/ie
bninx/e.
Zéutithe cvbiqut ! Zéulilha tlure. (Dolomieu.)
l>a couleur de celte xJolilAe est d'un blauc tirant sur le ruuf;e ou
sur la Tan ; sa forma est un cube dont les huit angles solides suai sou-
vent remplacés chacun par l(oi* Facelle* triaagniaire* , de sorte que la
cristal se trouve avoir trente facéties. U est assez rure de vuir des
cristaux exempts de troncatures.
A rextérieur , ces cristaux ont un écUt vitreux ; dans l'inlérienr ,
c'est an éclat nacré. Leur cassure est lamelleuse , mais inégale ; ila
■ont traiuluciiles , quelquefois diaplianea, '
Delotuien découvrit le premier cette espèce de téolithe dans les
laves de l'Elue el des îles des Cyclopus, qui en sont voisines. Il la
nomma tioliihe ilure , attendu qu'elle l'esl eu eftèl beaucoup plu* que
Faujas l'a trouvée dans les lies Hébrides, noiammeni dans la fa-
meuse grotte de Fiagal, el dans les aulres hasjltes de l'ile de SlaETa.
Celle de ia caverne de Piugal est verdilre; les autres sont blaiiclies;
presque taules sunl diaplianea. J'en si vu eu cubes cumplcls , dans dea
laves de l'ile de France ; mais Ils sont muitu durs que ceux deSicils.
Bcjson eu a trouvé dans Its tufs volcaniqurs dxi Vicenlin.
Zéolithe rftomboidale ou Chabtuit.
Celle snbstsnce , que Bnsc ■ le premier fait connoltre il y a huit à
dix ans , el à laquelle il a donné le uom de chabaaîa , est ordïuaire-
tnent Iransparente , el d'une roulenr blanche, un peu rougeâtre. La
forme de s«s crîsteui est seu«iblement rliumboiilnle. Mais romme la
dinïËrenre de* angles nWqne de 3 i 4 degrés, Weruer a réuni relie
espèce avec les jcîW'VAe* cabiqara. Busr en Et la découverte dans les
aucienne* Inves d'ObersIein. M. Neergaard en a trouvé depuis dan*
les Iles deFerroè.donl les cristaux ont près d'un pouce de diafflèlre:
ceux d'Obtrttein ont raicuicnl plus de deni ou Irois ligues.
3.n.iizedby Google
53» Z E O
Le raiMeil1«r de* mine* Gillet-l^uniDiil décunTril il ; a une vîi^
tiine d'anacM , lUiu U mine de plonb «rgeDlil'érr d'Haelj;!»! ta
Brelafiiie, uo pclil (ilun il'une lubaliuce bliDclilIre en crùUi» pri*-
(niliqu> 1 , raiifuM-mcul entrelacé! , qui ont loui lei cirirlère* de ik
méolit/ie nacr^ , miii qui M dêctimpuMnC en petil< rrifjmen* Umel^
leiix ifèi f|n'i1i> éproUTenl lenoalarl de l'air; reqail'a fait nooimrr
arulilhr tfflontcfntr. Litnélhcric dil que la tiolitht nacrée du IJarli
préaenle le même phénumène.
Zioiilht ftmgt tilicni»f , aa Aedélilt.
Crile tiulilhe eal , auiTiiil de Porn , d'uDe cnolenr ronge de briqoe,
et rompuBée de reiiillvl» luiMiii; mail u dureté u'eu paiaiaec rvnii-
(léraUe pour faire feu cunire l'.tcier, quuiqu'elle «uit ep griDcb paitie
campwiée <le lilîre.
Suivani Bcrjtmann , elk. eoi)tIeiit6g|NiriieedeiiIire, iSd'altmiiie,
18 de rbaui.el 4 d'eau.
Elle le iruiive à Aedciruri en Siiède , dan* 1m filon* mclallàqna «t
AuiÈ la baudlea. ( De Born , cal. < . 90S. }
ZMitht euifnuae.
On trouve dini qnelquei mine* de ruivre de Hongrie, ieftêolithrt
coloré»» par re mêlai en vert ou «1 bleu. On en Irnuve ■ Obenlein
et i Brirhenbach dana le paja de Deux-Puuli, qui coulirul du
coiTre natif. Celle d'Obcrareiu et de IteicIieQbarh nt d'une routeur
jaune Tenlii Ire , etpréaentc laCDalexliire cl li>ute l'appar^nre de la iro-
/iM« de Crooiledl; rependaiU aujourd'hui Ir proftueur Hjiij veut
qu'on k regarde nomme une^n<Anife,'cl<re1a peut M faire aan> dilTI-
ctillê ; rar il piroll qu'il exiiile entre lea /in'Ani Cri et Te* a^alil/K» , de ai
grand* trait* de reEaeinblanre , qu'il ruDTiendruil peiil-éire, auirant le
Tceu du prufond ininéralugifte De B»rn , de n'en lurmer qu'on aru)
fteare; il obaerve ater raiaon que ai l'uiile détermiiloit d'aprèn de lêfsirtt
dinerenrp*, on fïiiiroil par nliilliplier leajtenre* de* pierre* à I infini.
( C'at. 1 , p. auS. ) Eh ! qu'aiiroit-il dit , a'il eât tu parlager »u qiiatr*
(norei différeiu le* *euln séulilbe*, i cauie deqnelquea Tiriél^ d»
furmeat
Pour juRer de t'analugie complète qui eiiilc enire le* téolithr» H
}*» préhnilet , ilauflll de peler lea jeux lurles an*l}r*e*Buivinica, uà
l'itii Ti rra que chk «nbaUDce* du m£me nom , diUérent qnelquefbïs
pin* enlr'ellei qu'elle* ne diilerciil d'un genre â l'aiUre.
MKYen. Ki.AriioTn. VAVQirEi.i m.
ZéoUlliK Jihrru»». Frénhù» du Cap. ZiaUthe n^oiutonU.
Silice 41 Silice 43,8Ï Silire So.î^
Alumine. . . Ji Alumiue . . . 3o.33 Alumine. . . aç^io
Cliaai .... Il Chaui .... iS,33 Chaut .... «.«fi
Eau i5 E*u 1.83 Eau la
Osidedef«r. . 6,66
3.a.t,zsdby Google
Ziolithê iameiUu»». Préhniie de Frmtct. ZéolUtiefariiteute.
Silin 5S,3 Silice 5o Silice Sa
A In mi ne . . . 17, a Ain mi De . . . 90,4 . Aliitnine . . . 3o
Cliauz .... 6,6 Chtuz . . . . a3,5 Chaux . . . .' 8
Eau. 17,5 Fan 0,9 Eau 99
Osidedefer. . 4,9
Si l'oajoÎDti cette conformité de compontiuii entre In téotUhet rt
\e» préhnilei, la conformiiB de leuri caracirrea extérieuri, il wra
facile de voir qu'on doit bien plalAt langer à réunir rei deux genrea
qu'i lei dépecer encore par de nouTellea divitioiu, qui acmbleroieiit
n'aToir d'autre but que de donner plm d'importance é la itérile étude
dvn méthodei et des nomenclaturea.
Le profeiaeur Haiiy, qui pgroit compter ponr fort peu de cliuiia
loot ce qui ne lient pas i la cristallographie, dit, en parlant de la
%éolUhet\u\ contient du cuivre natif, que ton en fait de» plaque» qui
prennent un «f h beau poli , et tiennent un rang parmi let pierre»
que l'on place dans le» collection* comme objet D'oR^EiiBfur.
( Annale» du Musées u' 3 , pag. > g4. )
J'obaurverai que cei pierrei ne tont paa leulement un ohjet d'orne-
ment, mais encore un objet important d'inatruction : il n'eal cerlei
pa* indiflërenl, pour l'obiervateur de la nature , devoir qu'elle forme
du cuivre dans lei produila volcaniquen du Bannal el den bords du
Bfain ; de l'argent dans lei Uvea d'Islande . ds l'antimoine dans ccHpii
3r la Toicane', divera aulrea métaux dans les lufa vole a ni q nés du
Vicentin , etc. Des obierralions de celte nature aont, je croin, pliii
rérilablemenl initraclives qae dea syitêmei rrialiDojrraphiques fondé*
•ur dea molécule» intAgrtmle» , qu'un illustre savant vienl de faire
disparollre. {Statique chimique, note xtv.) Foy. Filons el M^aus,
( P*T. )
ZERDA de Spurmaan , Mt le Fbnnxc. Poyex c«
mot. (S.)
ZÈRUMBËTM. C'est la mémfl choM (]ne le surembet ,
c'eat-à-dire la racine d'une eapèce d'AHOHE {-Fw. ce mol.),
dont on fait quelquefois uMge en médecine en place de celle
de la ZÉODAiRE ( Voy. ce mot.), dont elle a [ea vertus k nn
degi-é inférieur.
C'est mal-i-propos qu'on a dit que le sérumbeth se tron-
▼oit dans les denx Mondes ; il ne crott que dans les parties
orientales de l'Asie méridionale. La plante qu'on a prise pour
lui en Amérique est Yamame tyivestre , qui lui ressemble en
effet beaucoup, mais qui s'en distingue fort bien. C'est celte
dernière que Plumier a eue en vue , lorsqu'il a dit qtie !•
fruit du nirembet teignoit le linge ou la soie en violet et
«l'une tnanière inefiitçable. (B.)
cv Google
5$J Z I B
ZEURA. Le Père Lobo { Toyagé en ÀbjrtsinW) parle da
eièr» sou» le nom de teura. Voyez ZÉbkk. (S.)
ZEV£RA. Voy- Zéhiia. (&)
ZÈZIR. C'est, en hébreu, I'Etournbac. Vojex ce
mot (S.)
ZIBELINE, MARTE-ZIBELINE {Mu»ula sibeilina
Liao-), quadrupède du genre el de la famille des Martes,
•oiu-ordi'e des Carnivores , ordre des Cabhaeeixrs. Vojn
ces trois mots.
Cet petit animal tient un ran^ distingué dans les registre*
du luxe par la fourrure précieuse qu'il fournit, et qui
remporte en finesse et en beauté sur toules les autres. On la
reconnoit â la propriété d'obéir éj^alemenl en quelque sens
que l'on pousse son poil , au lieu que les autres poils , pris à
rebours, font setilir quelque roideur par leur résistance.
Plus la teinte brune de cette fourrure tire sur le noir, plus
elle est eitiméi} ; aussi, quand les peaux n'ont pas naturelle-
ment cette nuaaoe foncée qui les fait rechercher, l'art ou
plutAt la fraude réussît souvent à leur en donner l'appa-
rence ; mais <la couleur d'emprunt passe bientôt par l'usage
de la fourrure, et il ne reste plus qu'une peau commune et
le regret de l'ax-oir payée chèrement. Ce n'est pas seulement
dans le commerce des pelleteries en Europe que l'on est
exposé à élre U dupe d'une pareille supercherie; les Chinois,
grands amateurs de fourrures , sont ;ourncllement trompés
par leurs marchands, qui vont faire ce commerce sur les
cnnGns de leur empire et de la Russie; ib n'y achètent
presque inmais que les peaux de zihtlinta d'une qualité infé-
rieure, et ils les teignent si bien , qu'il est impossible de le*
distingnw de celles qui ne sont pas peintes.
Dans tout l'Orient, et particulièrement en Turquie, les
pelisses de aibtUne ou de tanùtur , comme les Turcs les
appellent, indiquent le plus haut de^ré delà magnificence;
elles tiennent lieu de galons et de riches broderies, et elles
sont l'enseisne du pouvoir et de l'opulence.
Ce sont les Russes qui sont en possession du commerce
des tibeUne» , et la grande quantité de fourrures qui sa con-
somment en £urope, et sur-tout en Asie, le rend Irès-
imporlant ; mais le prix de ces peaux est tiiplé depuis une
vingtaine d'années : une seule vaut quelquefois jusqu'à
%^a francs dans le lieu même où on fait la chasse aux stAd-
Jines, Les assortimens de pelleteries qui se tirent des pro-
vinces septentrionales de la Russie se font è Irkoulsk , capi-
tale de la Sibérie ; on y expédie, pour û Chine les tibeUnv
3.n.iizedby Google
Z I B £33
de inaavaiM couleur ; celles donl le poil est trop rare ou
gâté, s'envoient à la grande foire d'Irbit, village de Sibérie,
situé sur la rivière du même nom. Enfin , les plus bellej sont
réservées pour Moscovi' et pour Makaria , où les marchanda
grecs et arméniens s'empressent de les acheter*
Les 3ii«/ine« de la Sibérie passent pour les plus précieuses;
on estime sur- tout celles des eriinrons de Vitimski et de
Nershinsk. Les bords de la Witima, rivière qui 89rt d'ua
tac situé À l'est du Baïkal, et va se jeter dans la Lena, sont
fameux par les aihetirus que l'on y chasse. Elles abondent
dans la partie des monta Altaïks^ que le froid rend inhabi-
table, ainsi que dans les montagnes de Saïan; au-delà de
l'Enisséï, et sur-tout aux environs de l'Oï et des ruisseaux
qui tombent dbns la Touba-, mais elles ne sont nulle part
plus nombreuses qu'au Kamtchatka.
On a inventé différeus stratagèmes pour prendre ou tuec
les aibelines sans endommager leur peau. La guerre que
depuis Icng-lemps on fait k ces animaux, les a éloignés des
lieux habités, et les chasseurs sont forcés de les aller cher-
cher BU fond des déserts et par les froids les plus rudes ; car
ce n'est que pendant l'hiver que l'on peut se livrer avec fruit
k la chasse des sibelinet, leurs peaux a étant presque d'aucuue
valeur en été.
Les chasseurs partent ordinairement â la £n du mois
d'août; ils forment des compagnies qui sont quelquefois de
quarante hommes, et se pourvoient de canots pour remontée
les rivièreset de provisions pour trois ou quatre mois. Arrivés
au- lieu de la chasse , ils y bâtissent des cabanes , et se choi-
sissent un chef expérimenté , qui divise les chasseurs en plu-
sieurs bandes, à chacune desquelles il nomme un chef
particulier et assigne le quartier où elle doit chasser, de même
que l'endroit du rendez-vous. A mesure que l'on avance , les
chasseurs éc-irtent la neige et dressent des pièges, en creusant
des fosses, qu'ils entourent de pieux pointus, et qu'ils cou-
vrent de petites planches pour empêcher la neiee de les
remplir ; ils y laissent une entrée fort étioite , au-dessus de
laquelle est placée une poutre qui n'est suspendue que par
Qne planche mobile et qui tombe aussi-tât que la aibeliTie j
touche pour prendre l'appât de viande ou de poisson qu'on
lui a préparé. Les chasseurs continuent ainsi d aller en avant
et détendre des pièges; ils renvoient de temps en temps eu
arrière quelques-uns d'entr'eux pour chercher les provisions
qu'ils ont enfouies de distance en distance pour les conserver.
Ceux-ci, en revenant , visitent les pièges pour ôler les si6*-
finet qui y «opl prises et les tendre de nouveau.
3.n.iizedby Google
634 Z I B
On prend aiuai les tibtline» avec des fikta. Pour cela, on
■uit leur trace «ur la neiae; elie couduii à )eur terrier, (jue
l'on enfume , afi n de les forcer à en sorlir. Le chaoeur lient
aon filet fout prél à les rtcet oir, et sou chien pour lea laiatr :
il 1m attend souvent ainsi pendant deux ou trÂis joun. Si on
voit lea tibelinet sur les arbrea, on lea tue k coupa de flèchea,
dont la pointe est émouuée. La chaue étant finie, on regagne
le rendez-vous général, et l'on rend compte au chef de la
quantité d'animaux que l'on a prise et des évéoemens de la
cliaaae. Eu attendant réjx>que du retour, qui est celle où lea
rivières deviennent navigables par le dégel , on prépare les
peaux. Arrivés chez eux, les cfauseure qui sont chrélieiu
ibnt â l'église l'offrande de quelquei fourrures , qui se nom-
ment tiielinen deDieu; Us paient avec d'autres leur tribut
au fisc ; puis iLi vendent le reale, et partagent enlr'eux les
Pour suffire k tant de moyens de destruction, l'espèce de
la fibeline n'est pas douée d'une grande fécondité ; auaai
diminue-t-elle sensiblement. Les femelles mettent bas vers la
fin de mars ou au commencement d'avril, et leur portée
n'est que depuis trois jusqu'à cinq petits. Ces animaux ha-
bitent le bord des fleuves, les lieux ombragés et les bois les
plus épais-, ils craignent de s'exposer au soleil. Ils vivent dans
des troua en terre , ou dans des espèces de nids formés
d'herbes sècht-s, de mousse et de rameaux , soit sur le haut
des arbres , soit dans des creux d'arbres ou de rochers ; ils y
restent environ douze heures, et ils emploient les douze
autres heures du jour à chercher leur nourrilure. Quand il
fait de la neige , ils passent quelquefois trois semaines sans
sortir de leurs Irons. L'hiver, ils se nourrissent d'écuituiit p
dt marte», d'herminta , et sur-tout de lièvre» i ils attaquent
aussi des oisexu^ , et même, suivant quelques-uns, des poia~
sons ; maïs, dans la belle saison , ils prélêi'ent les fruits à la
chair : ils sont particulièrement tres-friands de ceux du
cormier. Les chu!4«urK prétendent que cette dei-nière nour-
lilure cause aux tibeline» des démangeaisons qui les obligent
â se frotter contre les arbres, ce qui rend leur peau défec-
tueuse , de sorte que dans lea ann^u où les fruits du cormier
sont abondansj les chasseurs ont peine k se procurer dea
fourrures parfaites.
Les tibeliiiet entrent en chaleur au mois de janvier. EUea
répandent alors une odeur très-forte -, elles sont ardentes en
amour, et les mâles se battent entr'eux avec fureur pour la
jouissance d'une femelle. Après l'acvouplement, tes femelles
^urdent leurs nids j^iendaul quinze jours, et çitiaud elles out
3.n.iizedby Google
Z I B 535
mis bu , ellea alsitent leun petila pendant cinq oq aJz ae-
maines. Ce sonl des animaux très-agiîeit, qui courent avec
vilesw, et Mulent lealement d'nrbrei en arbres. S'ils Jont
poursuivis, ils fuient long-temps et» iàisant tnille détours
avant de grimper sur les arbres, au lieu que la marte y
monte dès qu'elle se sent menacée.
C'e«t à la mort» que la tiàeiiiu ressemble le plus par les
Formas et l'habitude du corps [f^oyem l'arlicle de la Maxtx.);
elle est seuleroeni un peu plus petite. C Gmelin dit quVlle «
six dents incisives assez longues et un peu courbées, avec
deux longues denb canines à la mâchoii-e inférieure, de
peliles dents très-aiguës k la mâchoire supérieure , de grandes
Inoustacbes autour de la bouche , les pieds larges el tous
armés de cinq ongles. ( Nov. Comment. Àcad. Petrop, ,
tom. S.) Sa couleur la plus ordinaire est un fauve obscur,
mêlé de brun foncé, avec du grîsàla gorge et sur le devant
de la télé et des oreilles. Cette couleur du corps, plus ou
moins noirâtre , rè};le la valeur de la fourrure. 11 y a des
sibelinea grises, dont la peau est de li'ès-mauvuise qualité;
de toutes blanches, qui sont fort rares, et quelques-unes
^ui ont sous le cou une lâche blanche ou jaune. (S.)
ZIBELLINE, la gibeline en latin de nomenclature. (S.)
ZIBET ( Viverra »ibetha Linn- ) , quadrupède du genra
de la Civette , de la famille des Chats , sous-ordre des Car-
nivores, ordre des Cahnabsixiis. Voye* ces quatre mois.
L'on a long- temps confondu cet animal avec la civette,
parce qu'il a , comme ce dernier i^uadrupède , près des
parties de la i;énéralion , une poche qui contient une humeur
huileuse et odoriEérante , qui entre dans les parfums. Mais ,
quoiqu'indépendamment de cette conformité dans le produit,
ces deux animaux se ressemblent encore sous d'autres rap-
ports , ils n'en forment pas moins deux espèces dij-tinclus et
séparées. Le pelage du zibet est cend ré , avec des ondes noires^
et sa queue est mai'quée alternativement d'anne.iux de cen
deux couleurs; il a te museau moins gros, les oreilles plus
longues et plus largea , le poil plus court et moins roide , la
queue plus longue, deux dents molniiés de moins à la mâ-
choire inférieure , et sis m-imelles. ( Voyet , pour la compa-
raison, la description de iaCivETi'E. ) Enfin \e%ibftse trouve
en Arabie et aux Indes orientales; au lieu que la civette est
un animal particulier à l'Afrique.
Je n'ajouterai rien à ce que l'auteur de l'article Civette a
rapporté au sujet des habitudes et de la liqueur onctueuse de
cet animal, parce qu'elles sont les mêmes que celles du
lUlet. iS.)
3.a.t,zsdby Google
556 K I L
ZIBETHA. C'eâl le tibfl en lalin moderne. (S.)
ZICZAC , nom donoé par Réaumur à la efitnilîe du Aom-
bix iicoac, parce que «on corps fait lonjours une espèce d'in-
flexion , el dans diderens lemp» un xigzag difTérenl. Geoffroj
nomme *igtog , an bombix {Dispar. Fab. ), parce que »et
ailes MUt traversées par des bandes ondulées en sigtag.
( L. )
ZIDRAC , nom de pnys du Stnonathe niPvocAHFE.
VoyeM ce mot, (B.)
ZIEGELËBTZ,mmede enivre couleur de briqne.lanlôl
terreuse et tantôt corapacle ; oelle-ci a l'apparence /)ic^ on
résineuse , et les mineur* honi;ro)s lui donnent l« nom de^s-
«/i«r«. Voyez Cuivb*. (Pat.)
ZIEMNi. Foyer Zemni. (S.)
ZIEBIE , Zieria , genre de plantes établi par Smith dans
la télrandrîe monogynié et dans la famille des RvTAciss. Il
offre pour caractère un calice divisé en quatre parties ; une
corolle de qiiati-e pétales; quatre étamines glabres insérées
iur des glandes ; un alyle simple ; un ovaire supérieur terminé
par un stigmate à quatre lobes; quatre capsules réunies et
contenant des semences arillées.
Ce genre renferme des arbrisseaux d'AusIralasîe 11 feuilles
opposées ou ternées , et à fleurs blanches remarquables par
la grosseur des glandes qui parlent tu étamines. (B.)
ZIGADÈNE,2(^(^Ru«, plante vivace à feiùUes glabres,
graminifornies , canaliculées , à fleurs blanclies , accompa-
gnées de bractées et disposées en épi terminal, qui forme un
genre dans l'hexandrie trigynie.
Ce genre , établi par Michaux dans m Flore deJ'^m/rique
sepUntrionaU , el figuré pi. uii du même ouvrage, offre pour
caractère une corolle monopétale profondément divisée en
six parties prestguc ovales, oblongoe», et accompagnées de
deux glandes à leur base ; âx étamines; un ovaire triangu-
laire, oblonji, à trois styles obtus; une capsule couoïrfe, lii-
gone , lerminé'c par les styles, el à trois toges polyspermes.
Celte plante , qui ee rapproche beaucoup des métanihei ,
•e trouve dans les prairies humides de la Caroline, où elle
•'élève à en-viron un pied. (B.)
ZIGZAG. Les marcli^nds appellent ainsi une venus qui
est figurée dans \'j4ppendix de Dargenville pi. 3 , lettre B.
F<iytî.a,u mot Vit» us. (B.)
ZILAT AT { .rfrdeo aquinoclialis Var., La)h., ordre des
£cHAB3i£ns . genre du Hérok , famille des Craivifrs. Vojrei
•es mots.). Hoilziiiiztati etl le nom muncain de cet obeau.
.:i.v Google
Z I N
557
dont on a fait , par abrévialma , celui de tilaiat. Son plu-
mage est tout blanc ; «in bec , rougeâlre ver» la pointe , est
pourpre dans le reste de sa longueur ; l'espace nu entre le
bec et l'oeil est jaune ; la partie nue des jambes e( les pieds
«ont d'un jaune plus pâle , et les ongles bruns. Longueur dix-
nuit pouces et grosseur du pigeon. (Vieill.)
ZILIO, épilhèle que Jonstoo donne à i'HyiNE. Vov^ c«
mot (S.) ■'
ZILLERTHITE on SCHORL VERT DE 2ILLER-
THAIi- f oj-ea Rayonnante. (Pat.)
Z[MBIS , nom de pays de la porcêiaiiu tatu-U ( cypraa
montta, Liun. }. ^oyes au mot Pobcei.4Ink. (B.)
ZIMBR , nom du bUon en Moldavie. H y est commun
dans les montagnes occidenUles , et sa tête fut mise dans les
■rmee de celte contrée , par Fragosh , le pramier prince du
pays. Voyé* Bison. (S.)
ZIMIECH , le p«tit aigle en arabe, rajei l'article des
Aigles. (S.)
ZINC , métal qui est , après le fer , celui que la natura
a le plus abondamment répandu dans le sein de la terre.
Néanmoins, il ne se présente jamais sous la forme de mêlai
vierge ou natif: il est toujours à 1 eUt d'oside ; soit simple-
ment combiné avec l'oxigène , comme dans la calamine ;
soit avec le soufre , comme dans la bUnde ; soit enfin avec les
acides sulfurique ou carbonique ; mais il est rare de le trou-
ver dans ces deux derniers états.
Le fine qu'où obtient par le moyen de l'art , k l'état de r«-
gaie on de métal pur , est de couleur gris de plomb clair tirant
au bleuâtre.
Sa contaiture est lamelleuse, et sa cassure présente de
laides facéties. Il se ternil à l'air , mais il n'est point sensible-
ment attaqué par l'eau pure , à moins qu'il ne se trouve en
contact avec un autre métal; car alors il s|oxide avec une
promptitude surprenante ; ainsi que l'a observé M, Hum-
boldt, qui, ayant mis par hasard une pièce de «inc daus
un bassin d'argent qui conlenoit de leau , fut fort surpris de
voir que , très-peu de temps après , la pièce étoit adJiérente
au vase et fortement oxidee. Ce métal a beaucoup d'aiÊnité
avec l'oxigène, ainsi que le prouve, non-seulement la quan-
tité qu'il en peut absorber, qui s'élève au moins au tiers de
son poids, mais encore l'opiniâtreté avec laquelle il le relient.
foyes l'article Métaux.
Il se fond long-tem|)s avant de rougir : dès qu'il est rou^
il se calcine ; et pour peu qu'on pousse le feu , il s'enflamme'
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638 . Z I N
en jelant an £clat éblaiiûunt , et il m Tolatiliie en partie aona
la forme de flocons blanci et léfjeni maù dès que cet oxide
a été ainù formé par sublimalion , il devient lrê»-iîxe aa
feu, et irè*- difficile à ramener à l'état de régule. Les an-
cien! chimiitea donnoient k ces fleurs de •ttic , les noms bi-
zarres de laine philosophique , pomphoUx , TÔhil-aibwn , &c.
Dans les vaisseaux cloa , le zinc se sublime sous sa ibrmo
métallique , et sans éprouver aucuue altération.
On rangeait autrefois le xinc parmi les métaux non-duc-
tiles , qu'on nommoit demi-métaux ; mais celle distinction
est K^elée aujourd'hui avec, raison : l'on a reconnu que la na-
ture n'a point tracé de ligne de démarcation entre les uns et
les sutres, ainin que le prouve le sine lui-même, puisqu'on
Seul, avec quelques ooina, le réduire en lames minces et
exibles , de plusieurs pouces d'étendue. 11 est vrai qu'il de-
vient fragile lorsqu'on le fait cfaauSer jusqu'au point oA il ae-
roit près d'entrer en fusion ; et Von peut alors le pulvériser
dans un mortier chaud. Le calorique interposé entre Ma mo-
lécules , la écarte au point de faire cesser en partie , celte
attraction puissante qui résulte de leur contact immédiaL
Dana les autres métaux , au contraire , le calorique augmenta
la ductilité , en favorisant le mouvement de leurs molécules ,
Mtns lou|efois lea écarter foez x>our détruire leur attraction
réciproque.
'' tLa densité du aine est peu considérable; elle l'emporte un
peu sur celle de l'antimoine ; mais elle etl moindre que cella
' de Vétain et àafir fondu. Suivant BHsson , sa pesanteur spé-
cifique est _de 7190. Bergmann ne l'avoit trouvée que de 6tiË3.
Jl est probable que c'étoit du tinc de la Chine , qui est le plna
pur, et que l'on connolt dans le commerce soua le nom de
ioultnague : celui d'Europe contient presque toujours une
certaine quantité de plomb.
Le fine s'allie assez bien avec la plupart des antres métaux .
mais dHEcilement avec \vfer, et nullement avec le biêjnulh
et le nicM. Il s'amalgame arec le mercure, dont il relient le
double de son [K>ids. Cet amalgame est solide , niais îi ae ra-
mollit et devient presque fluide par la trituration.
Les alliages de.a dîlTérens métaux avec le sine, produisent
quelquefois un changement de conlexmre dans l'un et l'autre
métal; avec l'antimoine , par exemple, il forme une masse
d'une contexture grenue , quoique celle des denx métaux
séparés aoil lamelleuae.
Presque toujours la densité de ses alliages est diflerenle ds
ce qu'elle devroit être d'après la pesanteur spécifique de cha-
que métal, Daoa l'alliage du une avec lûfir , l'antimoine ou
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Z I N SSg
Xitain, il y ■ écartenient dana leurs molécolet, et par con"
■équent dimisulioa de pesanleor spécifique. C'est le con-
traira da us l'alliage du tincavec le/t^/nb ou le cu/vraj-l'aug-
menlalion de densité eal considérable , avec le cuivre sur-tout
elle eat d'environ un dixième. II semble que ces deux mé"
taux se foieat, en quelque sorte, pénétres mutuellement,
pour former ud troisième métal, qui t'emporte À plusieurs
égards sur le cuivre pur. Sa couleur se rapproche de celle de
l'or; mais ce qui est bien plus important , c'est qu'il est infi-
niment moins sujet à s'oxider et i contracter cette rouille per-
fide connue sous le nom de vert-de-grU , qui i-end si suspect
l'usage des vainseaux de cuivre rouge. Lex'nc d'ailleurs, quoi-
que peu ductile lui-même , ne diminue rien i la ductilité du
cuivre , ainsi qu'on, en peut juger par les fils et les lames
d'oripeau, qui ne sont autre chose que du cuivre jaune oa
du laiton, c'est-à-dire un alliage de cuivre et de zine.
Cet alliage ne se fait point d'une manière direcle , par un
méianee des deux métaux fi)ndus ensemble ; c'est par un autre
, procédé , qu'on nomme cimentalion. On met , dans le fond
d'un grand creuset, un mélange de calamine et de r^iu^-
ionpulvérit^, sur lequel on range des lames de cuivre rouge ,
qu'on rerouvre d'un semblable mélanj;e ; on ajoute d'autres
lames de cuivra qu'on recouvre àp même, et ainsi alterna-
tivement jusqu'à ce que le creuset soit rempli, ayant soin
de finir par une couche de charbon. On couvre le creiiset
fl
ït on le met dans un fourneau. Dès que la chaleur
un cei-lain point , le chat'bon qui est dans le creuset
pare de l'oxigéne de la calamine; le aine rendu à l'état
de régule se sublime, et rencontrant sur son passage le eiu'fvw
avec lequel il a la plus grande affinité, ils se combinent en-
•emble et forment du laiton.
Dans cette opération , le cuivra te charge d'une qnantifA
de cÎRc, qui va pour l'ordinaire au cinquième, ou même
au quart de son poids, survsnt la bonté de la calamine.
Si l'on réitère celle opération , c'est-à-dire ai , au lieu de
lames de cuivre rouge, on met dans l'appareil cémentatoire
des lames de laiton, on obtient un allia ^^e un peu plus chargé
de fine, et dont la couleur est semblable à celle de i'or , ca
qui lui a fait donner le nom d'or de Manhtim ou do simÙor;
il est susceptible d'un beau poli, mais il n'a presque point
de ductilité.
On obtient à-peu-près le même résultat, en faisant fondra
ensemble deux parties de cuivre rouge et une partie de sine
en régule, auxquels on ajoute quelquefois une petite quantité
d'^taHt,'de bitmulh^ d'areenio ou d'antimoine, suivant l'in-
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G40 ZI N
tention de l'artiste. Ce sont ces divers alliages auxquels on «
donné le nom de tombac, de métal d« prince, Slc.
Le ironie n'est autre chose qu'un cuicrwyaune qui contient
un peu moins de ^ne que le laiton, et auquel on ajoute
une très-petite quantité A'itain pour lui donner plus d»
dureté.
Li'airaia ou métal de» cloches est un. alliage de laiton,
d'itain, et souvent d'un peu d'antimoine ; il est supérieure-
meot élastique, mais très-cassanL Quelques auteurs ont cru
que les anciens, et même les Péruviens, dont les armes tran-
chantes éluient de cuivre, avoient le secret de donner la
trempe à ce métal ; mais celte trempe prétendue n'est antre
chose qu'un alliage avec des métaux qui rendoient le cuivre
et le une plus aigres et plus durs que notre hronte.
Comme le tinc k l'état de régule ou de mitai pur , n'est
pss d'un grand usage dans les arts , on ne fait point de tra-
vaux exprès pour le retirer de sa mine : on l'obtient acciden-
tellement dans les fonderies où l'on traite des mines d'ai^çent,
dont la gangue est abondante en blende, comme sont la plu-
part de celles de Saxe , du Hartz , &c. A mesure que le mi-
nerai passe k travers les rharbons , le »inc se dégage du soufre :
une portion se volatilise et se perd , ou forme de la tuthie dana
la cheminée du fourneau ; une autre portion venant à ren-
contrer la pierre qui forme la partie antérieure du foumean,
qu'on nomme la chemise, où la chaleur est peu considérable,
• y condense , et tombe dans une chanée disposée pour le re-
cevoir, et remplie de ^usster de charbon, qui le garantit d«
l'action du feu , et le conserve dans son état de régule.
Le savant chimiste Malouin , qui a beaucoup travaillé aur
le tinc , a reconnu qu'il pourroit être substitué avec avuir-
lage à Vétain , pour l'étamnge des vaisseaux de cuivre.
Mais l'un des principaux usages qu'on fasse du zinc en r^
gule , est fondé sur la propriété qu il a de jeter en brûlant ,
une flamme éclatante: on le fait entrer en liinaiUe dana 1a
composition qui doit produire les étoiles et autres efleta les
|ilus brillans des feux d'artifice.
Les funestes eifets de la ciruae ou hlanp de plomb sur la
sanlé de ceiix qui l'emploient, ont en^^é Guyton-Morveau
& chercher quelqu'aulre substance qui pût la remplacer; et il
a découvert que Voxide blanc de zinc, pouvoit être employé
aux mêmes usages que la céruae, sans avoir les mêmes incon—
Les médecins allemands emploient le tinc en réguJe comme
vermifuge, et son oxide sublimé, comme anti-épileptiqae.
Le aine a, dans les premières années de ce siècle; «cc^oik
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Z I N 54t
une sorte de célébrité , par l'usage qu'on en fait dans lea expé-
riences galvaniques. L'flfBnité particulière qu'il montre arec
lo Suide galvanique , qui n'est autre chose que l'électricilé ,
nous fournira quelque jour de nouvelles lumières sur la na-
ture de ce fiuide , sur celle des métaux eux-mêmes , et sur le
mystère de leur foi'malion , k laquelle le fluide électrique n'etl
certainement point étranger.
l'ai àiji ilil queca métal «s Iraave abondamment dani l'élat à'oxidf
on ds catamina , et ilatii l'élat da tulfun ou île blende. Ou le rsn—
«oDlre aoui > niaii raremeol , dans l'éui de carbonaia si rie luljatt.
Calantùta ou oxide da Zinc natif,
'Werner di>(inf>De ieuxiorlentie calamines.- h calamine commune
et la calamine lamelUute. Je rrois pouvuir en ijouter une Iroiniénie,
que )« nommerai calamine ehàiqyantt ; je l'ai trooTée dans Ici mioes
de la Sibécie orientale : elle rai rcmariaable par les formes qu'elle
i*. Calamine cdhhl'nb on jnerre eala/ninain ; e[[e est comptére-
aeal opaque, d'une couleurde brique uu àe quelqu'aulre nuance fci'ru-
{jineuMt, qu'elle daitil'olidede fur dont elle eut pteaqqe loiijuurs abon-
daminenl mêlée; elle eil en mBsaesirréguliércs, sauvent cavrrntuseï;
•a cassure est cumjiarte et lua tiuu grenu à grain fio. Sa prmjulrar
spécifique eit injelU; a varier , mais elle est loujoura assez cuR«idé'>
rible pour la faire allément Jinlingu^r des pierres communes.
L'analyse que Ber^manu a faite d'une ecccllenle espèce Je cala-
mine lai a donné le réaultat suivant :
Mais il 'est rare de trouver de* calaminet qui soient aussi riclie* en
«xiiU (fe «ne et aussi peu mélangées d'oxii^eijs^r.
La calamine commun» forme plus souvent des eouclua que des
filoBà dan» les montagnes schialeuses. Elle se trouve en abondance
ilaas plusieurs proviaces d'Angleterre , ootamoient dans celle* deSum-
meraet et de Nouingbain.
' Mais l'aue des couches las plos considérables que l'on connuiise ,
«st celle qui se trouve prés d' Aix-la-Chapelle , sur la route de Liège :
elle eal encaissés eulre <leux baurs do tchitte quartteux micacé ; sun
ctendueen tonKueur wt de i&oo pieds du Burd au lud , sur loo pieds
an moins d'épaissour ; et sa profondeur n'est pas runuue quoiqu un y
ait fait des eicavaliuns de aâo pieds perpen die uln ires. On en exirait
annuellement quinse cents milliers de fa^ajntne. {/ouma/ffes Mintê,
»■ lî.)
a^.CAtiAHiKBiiAMXUiiuaB. Ceqailadiatiu|ueinr-loutde la cala-
rnùte communs , c'est qu'elle eal translucide, quelquefois mémedpmi'
diaphane -, sa couleur la plus ordioair* est blaucbe ou jauoilre. Ëll«
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549 . JS I N
■e trooTo le phii MUtvrntdam lei ravil^t do la oalaminê a
dont elle Uplue le* p*roia : elle ul lanlAl muneloDDée , «l UnlAl rrU-
lallUée en lame* rertaaguUirM fori alongiea , dunl le* angle» «olidei
•ont pliu ou moiai tronquéa , el quelr]aefoi* il prorondémeni , ifoe
lc( lamei aa ternÎDeal en poinle d'ép6e. J'en ai mpparlé dei mines de
la Sibérie orieutale, dont lea lamra onl un piiuce de Inngaenr, ce qui
n'eit pan commun. EUei iont réunie* en faitccaui de 7 à 8 lamea,
qui ae lourheol immédialemeut par une de leura eztrémkéa , el l'é-
cartenl nn peu à l'extrémiié oppoaée > à-peu-prèi comme un jeu de
carie qu'on pinceroil forlemoDt par un dea boula. J'ai det échanlil-
loni delà gruaienr dea deux poiDga.ïnliêrenieDt compoapi d'un aaMun-
btage de ces faifreaux qui le croiient en loua Kn*. el qui lout pré-
MnUnl cène auiKo'ière disposilion, danl lea laix delà cri(lallaj;raphte
pourroieul diffîcilemeni rendre comple. Cette cotamine criilallitée
▼ient de la mine de plomb argenlit'ère de Taîaa , en D^ourie, pcèf
du OeuTB Amour.
L* calamine lamet/eate, expoiée au chaliimein, blanrhii ei de-
vient opaque ; mai* elle eai irifutiiblc , même avec le borax. Elle m
di»oul >ana efferveicence, daru l'acide nitrique, el'forme une gelée
comme la téolile; ce qui , joint ii w tlmclure rayonnante , l'a plo-
•ieura foii fait prendre pour ce minéral , quoique la peaanteur spéci-
fique de la calamine aoit â~p«n-prèa d'un liera plu* considérable.
Celte qui a été analyiée par Prllelier, a'eil trouvée beaucoup mdina
rirbe en nié[iit>]ue la précédente : il en a retiré 36 d'oiide de eûic,
Ea de<i/fc« el la àepklrgiite.
J'ai IrouT^ dans quelques minea de cuÏTre et d'argent de* monU
Allai, entre lOb el l'Irliche , dca calamiita lamtUeiUft, colorée* en
Terl par le cuivre ; ou pourroit les appeler dea mâie* dm laiton ,• Ire
nnea lant mamelonnéca el demi-tranaparenlea; d'autre* aent en lames
Iréa-courtei , mais lellement «errée* qu'elles forment une espace da
veloura d'une jolie couleur d'aij^ue-marine , quelquefois argentée;
d'aulrea sont en pelils criilaux d'environ deux lignée de longueur,
couchés les uoa sur l« autre», el compoaéa de deux pyramidee i âi
Inctt jointes base à base, doul lea Mmmetaaout Irunqués, el leaarClea
oblilérée»; leui couleur eal un ^oli verl de pré.'
3". Calaminj! cbatovant». J'ai trouvé cette aingalière Tariété
à'ùxirle de Kinr , dans la mîne de Taïna : il a la conlenr et la demi-
transparence de la cornaline Jaune ; il le présenta aous diStrentea
formes, mais loujoon aa surface e»t axtrérnsmenl tÀaltyaitle! quel-
quefois ileii en maiie» mamelunnéea comme l'WmaAile. Son îoléricitr
e»t bouillonné comme la co/e^o/ne orùntaie, el il eat anaoï^lible d'an
auaai beau poli.
Celui qui eal le plut remarquable, e*tlignré>en gvain* dont la fonns
cl le volume varient aiiivanl lea ditférena gilea d'oà lea échanlillona
onl été tiré»; mai» dan» chaque gîte il» »ootparf«ilemaBtaemblaUea,
cl pour la forme rt pour le volunie.
Le* una août eairémement pelila , d'une forme ovotds, tous iaoléa
lea ntia des aulres ; ill n'ont qu'une demi-ligoe de diamètre, el rf«~
aemblenl il des myriade» d'icufs d'iaaede* dias^ainéi anr dee U«Uctil«a
capillaires de fer M de wangan^ae.
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Z I N Si!
D'ialr«i,qniontcleaTligne>de]ongnenr, ont la forme d'an fiiaeau :
«« août deux pyramides à troli tact», [rèe-alntigées , joiniM bue à
hue, et dont les faccïel 1» urËles le correspondent alreraaJivemeiil ;
mùi ces farei el cetarâtol «ont loiiles carvilignea. Cei petit* rrUtauE
■ont diuémrués dam les cavités d'une calamine noirâtre.
D'autres enfin , danl la forme est la ptus singulière , aunl arrondis à
leurs deux extrémités, et forlBineul élrangléi dans le milieu cummo
le col d'aue catebaue. Ces double* globules onl envirun trois lignes de
longueur sur une ligne de diamèlre. Ils sont amancelés les uns sur les
autres , el leur ensemble forme des espèces de atalaetitr» , à-peu-prés
comme les hématil»a,ea grappes de raiaini. J'ai fait Ëftiirer ce* oxidee
de tinc granalijhrme» dan* mon Hiat. nai. det Miniraox , tom. Ir ,
pag- aoa el ao3, oii j'en ai décrit encore quelques auties variélés.
BUnâe on Sulfure de Zinc.
Lies mlnéralogiiies allemands distinguent tror* sorlet ieblendei .-ïi
patine , la brune et la noire.
i". Blendb lAVniÈ : elle est ordinairement de couleur de, soufre,
mêlée du nuames vertes ou ruugeStres. Elle se trouve, ou en Ulysses
irrégulièrcs. uu crislalliiées en cubes ou en oclaëdres diversement
truuqués el groupes encembde , d'une manière assez cuufuse.
Sa coulexture est lamelleuie, et ses lames parraitemenl pluies sa
divisent en pluiieurs sens avec beaucoup de facilité : c'est Jb IuuIcs
les subslnnces minérales , celle qui se prèle le mieux aux opération^
de la crittallolomie , comme disait Aomé Oelisle.
Celte substance est, pour l'ordinaire, fortemanl translucide et
presque Irauaparcuie. Elle est souvent phosphorescente , par un léger
IVotlement : la poiute d'un cnre-deut suffit pour faire paroître des
traces lumineuses sur la blende Jaune ds Scliarffenberg on 5.ixe: Berg-
inaun a fait l'anil/se de celle î/siKié, qui lui a donné le résullal *ui-
Zloc 64 Acide fluoriqaa .
For 4 Silice
Soufre 30 Ean. ......
J'ai trouvé une variété do celle blende qui agi remarquable en ca
qu'elle est eu crislanx isolés, ce qui est infiniment rare. Ils sont de la
grosseur d'un pois, plus ou moins, presque diaphanes; d'une couleur
verdilre, méléo de Tiolet ; ils sont trés-phasphor«sce>s, *oil par le
frollement , suit par la chaleur ; ils sont encastré* dans uu mica-ttéa'
tittux de couleur d'or , ngêlé avco du ivoll'ram qui sert de jpingue
BHXémsraudesdela monlagneO'Ilon-Tchélon , prèsdu fleove Amour.
La blende jaune so trouve en Bbondanc« dans les mines ds Saxe,
de Bohème, de Hongrie, et sur-tout dans celles du Hariz.
3*. Blinsb MltiTtie : elle est d'une teinte ploa ou moins claire on
obscure , suivant qu'elle est mêlée de rougo on de noir ; elle est moins
transparente que la /auieyiiaelquefoi*mènteelleesttont-4-fait opaque;
«lie en diffère pea quutl à ses aatre» caraclèrts exiérimui ; oui* dans
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in Z I N '
XI compnailion . olls eil plui iDêléB île ntiilières bélàrogèoM. D'aprè»
l'kailyte faite pat Borgnunn i eUa conlienl :
Soufre 17 Eau 5
Elle M trouTe daot 1m mémet lieux , et piui abaadammeiit eocor*
^ue la bUndtjaitnt.
3°. Blendi noibe : elle «il, comme lea piécédentci , ou en maaie*
jrré^ulièru , ou en criitaax confuiémcut gr uapéa , el dont la turFaro
eit lius el luiunte : quoique (rè>-noire i l'intérieur, *a raclure eat
d'une couleur griitire ; elle eat presque toujour* opaque ; miii quand
elle poue ■ ta blende brune, elle devient plui ou moin* Iramlucide.
Elle H IrouTe dam la plupart dei mine) , lor-toul tlina ceLlea d'ar-
gent et de plomb. Celle que j'ai tiourée dana la mine de plumb argcit-
lifère de Zérentoui, daui lu Sibérie orientale, eil parfattameni noire,
«riitalliaéeencubeiet en octaèdre! qui n'ont qu'une ligue dediaméire,
mail qui «aul nettement prononcé* : ili courrenl la aurface d'un*
mine de fer brune , mêlée d'bémalito noirltre.
Bergmanit a fait l'analyse d'une bi*ndt n
Suède, qui Cl
Zinr 45 Flomb.
Le plomb et l'arsenic ne s'y irouToient qu'accidentellement.
Zine tpathiqaa 00 Ca^fiottntê de Zine.
On trouve quelquefois avec la tmlajnùta lamelleute , et mime are*
)a calamine commune , iine aubsianr.e blanche , demi-displiaue , ajant
un coup^'œil vitreux ; ordinairement cristallisa en opéle de coq , en
tables quadraugulaires , en prismes hexaèdres comprimés, en rbom—
boides , en oolaèdre* , etc. Les plus célèbres cbiniato el les minéra-
logistes les plus éclairés , l'onl reconnue pour un oxide de tinc très-
pur, comliiné avec de ï'acidi carbonique. De Born qui en décrit pla-
■ieurs variétés, rapporte l'analyse qui en ■ élè faile par Bergmann,
et qui ne peut laisser ancDn doute sur la uature de cette substance i
«lie conlenoil :
[Zinc
Acide carbonique .
Vauqnelin a pareillement recouna l'eiistenre du earbonate de xiae-
natif, ainsi que le rapporte Brochanl, 1. 11 , paf;. 367. Idmétberie,
Gïlei-l,anmonl, et tous les plus habiles minéralugislea, aonLda inén*
t. Cependuil, quelques auteur* , malgré tant de léntuignagcft
3.n.iizeaby Google
Z I N 645
Twpeclablei, afieclent de monlrer ûet dontc*, al diient <|a'il faut
tUlendrt que leë circorutanct* le» aùnt mi» à porH4 de fobttrver par
J'ai rapporté de la mioe de Taïna , dont j'ai parlé , pliuîeura benui:
écbRDlilloo* lie carhnnaU dt tinc, parfuilemeul blaoc et demi-ti'aoïi-
pareut, b^idI ud coup-d'ocïl vitreux qui le fait distinguer aurvle-cliamp ,
d'avec te ipath calcaire, avec lequel il a d'ailleurs quelque resiem-
blunce, maia il eil treauroDp ploidnr. Il eslcriitallIaê,lanllSteocrélea
de coq dlapoMca en roaei, lanlAt ea rhomboidea semblable* à ceux dn
apalh calcair» murialàju», et lant&l eo oclaèdrea. Cei trois variéléi de
formes se trouvent quelquefois réunies dans le laime cbauliltoQ.
Cette subslance se dissout en entier avec une vive effervescenca
dans l'acide nitrique; et lorsqu'oa U Icalle par la cémentation avec
le cuivre rouge, elle le converlil en laiton, de sorte que je ne puis
m'empécher de reconnolLre que c'est en effet un carbtmale de sùic.
Sulfiitt on f^ilriol de Zine natif.
Cette substance , qui est une combinaison d'oxide de zinc et i'aciJa
aui/urique, >e reueontre auex rarement d^DS la nature, et seiile-
meut dans uu Irés-pelil nombre de localités. Elle se présente lanlût
BOUS la forme de filamens blann et sojvuz comme Vaiiuanle (qua
leur saveur atiptiqno a souvent fait confondre avec Vaiun de plante) ,
et luitAt en petites stalaclilei cylindriquei groilpéu parallèlement les
Le aulfale de tinc natif en filameit* se trouve dans les mtnea de
mercure d'idria, en Caruiole, ( et non pas en Caiinlbie, comme la
disent quelques auteurs }.
Celui qui forme des tlalaclilee., se trouve dans les mine* de Badelu
et de Pakherslolln . i Sohemnilz en Hongrie ; l'intérieur de ces tta-
tacUlee offre communément un lisau fibreux.
Suivant l'analyve rapportée par De Born , le sulfate de anc natif
contient ao parties de untr, as d'acide sulfnrique, et 58 d'esu.
Le talfate de tiac du commerce appelé vulgairement coupeme»
blanche , est un produit de. l'art, qui se prépare à Goskr, dans la ,
Hartz. Voyez l'article Sdi-patb db zinc. (Pat-)
ZINGEL. royn Zendk. (B.)
ZINGI. C'est le nova chiooù de la semence de la Basianz.
Foyet ce mot. (B.)
' ZINNIA, 2tnnùi, genre de plan(e4 à fleura composées ,
de Ja lyngénésie polygamie aupcrflue , el de la famille des
CoRYHBiFKREa, qui oilre pour caractère un calice oblong »,
imbriqué d'écaillés arrondiea, inégales , roides et serrées ; nu
réceptacle garni de paillettes et portant, dans son disque, des
fleurons hermaphrodites , et à sa circonférence des demi-^
fleurons entiers, ou échancréa, femelles fertiles, marcescen*
et persistans.
X^ friiii e^l composé de semences comprimées dont celles
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$4? 2Ï I R
du diMtM? aont ■armontéM de deux uétn Hibuléei , et cdle*
- de la circonfêrence sourent nnea.
Ce genre , cjui est Eguré pi. 685 des fUuttratiotu de La-
marck , renferiae des planleR à feuîHes prvsqae loojoure op-
posées et à Oeura solitaires et lerminales , dont les demi-fleu-
runs sont rougeâlrei ou jaunes. On en compte cintj & six
espèces f dont les plus cotinues ou les plus remanjuablet
•ODi:
Le 7i\xviK PAUcirLOKE, qui a iea fieura snsiles. H cfl an-
nuel el crott nu Pérou.
Le Zinnia uultifuibe, quia les fieniv pédonculies. Il
est annuel et croft au Mexique.
Ces deux pbntes se culliveat depuis Irès-Ioag- temps daaa
les jardins d'ornement 4 raison de la beauté de teni-s Seura
et de l'élégance de leur port. Oa les place ordinairemenl an
second rang dans les plates-baudes, attendu qu'elles ■'élèvent
de deux ou trois jiieds au plus. Ou les sème lorsqu'on n'a
plua à craindre les gelées, dans une terre préparée avec du
terreau el abritée des venta froids, ou si c est dans le nord,
■ur couche. Lorsque les piedsont acquis i]uulre à cinq pouces,
on les enlève avec la motte et on les place à demeure. Il finit
avoir aoin de les arroser plusieurs fois dans les premien jours,
«nsuite ils ne demandent plus aucun soin, fia âeumsem k
latin de l'été el pendant tout l'automne. Lea pi^mîèrea geférs
les font périr. Ou doit avoir soiq de ramasser la graine de la
première fleur qui s'eM épanouie.
Cavanilles a fait counoftre, pi. 81 de ses Iconea plaalarum ^
vnenouveUeespècedeccgenre.quieslde beaucoup plus belle
que les précédentes, el qui, lorsqu'elle sera plus connue, lea
ohassera de nos jardins. C'est la Zinnia Tiot.KTTe dont la l^e
(!st haute de trois pieds, les feuilles oval(>H, aiguës, sesailes ,
el lea fleurs grandes et violettes. Elle vient du Mexique , et
•e voit déjà dans les jardins de quelques amateurs. (B.)
ZIKOPEL , jupe rouge ferrugineux el aurifère de Hon-
grie, foyei SiMOPLE. (Pat.)
ZfRCON on JAHGON. Ce» deux moladéaignehlla mémo
pierre , qui est une gemme de l'ile de Ceylan , qu'on regarde
«Mnme une variété de notre hyacinthe ; mais elle est plua
Iketle , comme le sont ordinairement les gemme» orioxUika ;
ebr si quelques pierres d'Europe ou d'Amérique égalent celle»
des Indes, on ne peut s'empêcher de reconnoilre qu'en gé-
néral , celtes-oi l'emportent de bnuconp. Voy^ Jabooh et
HYACiNTHii. (Pat.)
ZinCONE. C'est une des neuf terres simples dont nons
3.n.iizedby Google
2 I Z 6/ir
sommes aujonrdlmi en poaseuion , et dont la plupart sont
de* découvertes (lues à la nouvelle cliimie.
JLa sircone lire son nom du ziicon ou Jargon , dont elle fait
labaie^et oùelleeuti'edansla proportion de 66 pour too.
Elle eat, comme toutes les autres (erres simples, d'une cou-
leur blanche.
Sa pesanteur spécifique est considérable, elle est d'environ
^Soo , comme celle de la baryte.
£lle est inrusible au chalumeau -. avec le borax, elle donne
nn verre Iraiisparent et sans couleur.
Elle se combine avec les acides, même les plus foible8,et
forme nvec eux des sels d'une saveur exlrèmemcnt austère.
Elle est facilement précipitée par les alcalis, qui la dissolvent
de nouveau dés qu'ils se trouvent en excès, ciiioic|u'ils n'aient
sur elle aucune action directe. Elle e.st également précipitée
PAT les pnisaiales, par les liydrosulfures, et par l'acide gal-
lique.; propriélésqui, jointes à sa Jurande pesanteur, semblent
la rapprocher des oxides métalliques. Voyes Jahoon et
H.TACINTHE. (Pat.)
- ZISËL. C'est le mÂme quadrupède que le Soi'sr.ic. F'oyes
ce mol. (S.)
KITZIL ( Trochiluê punctuiatua Lath.). Le nom mexicain
de cet oiseau est hoUtitzil ou koiiziniltototl , dont BuSbn a
tiré par nontraclion celui de zitzil.
On doit remnrquer que ce mol mosicain est le nom géné-
rique des coljbrb et des oiseaux-mouches , et n'est appliqué
individuellement qu'avec une épillièle telle que guetta oU'
EOohio , xiulh» , toMcaooz , yotac j.tertûc , &c.
Co colibri, indiquépar Hernandex, a cinq pouces et demi
de longueur; tout le pJuma^d'un vert changeant en couleur
de cuivre de roBelte;'la gorge, le devant du cou et les cou-
vertures du dessus des ailes du même vert , parsemé de petites
taches blanches, d'où lui est venue la dénomination de colibri
piqfieté; les pennes des ailes sont d'un brun violet ; celles de
la qfl^Qe d'un brun changeant en vert el terminées de blanc;
le bec, les pieds et les ongles sont noirs. (Vieill.)
ZIZANIE, Ziiania-, genre de plantes nnilobées , de la
monoécie hexandrie et de la famille des Ghaminées, qui
oSre pour caractère une baie de deux valvea oblongues et
mutiques, et aix élantines k longues anthères dans les fleura
miles; une balaie deux valves oblongues, aritlées et un
ovaire oblong sormonlé par un style bitide et velu dans les
fleura femelles.
Le fruit ea% une somenoe alongé» enveloppée daiu la
3.a.t.zsdby Google
54» Z I Z
Ce genre , qui esl figoré pL 76S <les lUutlratioat cfe ïa-
marck, renferme dea plan lea ordinairement lrèi-éleTé«a , à
feuiUe* a!ternei , engatnanles , graminéea , et à fleura diapo-
aéea en panicules terminales. On en comploit troïa «apèces,
dont les plui connuea aonl :
Li ZiZANil AQUATIQUE, tiui ■ la pinicnle oiiTerle . Ic* flcan Biile*
inrérieurcs, el Iim ■pmences prtraque rund». Elle »t «rinudle, l'elèr*
i Iruii au quatre picdaetw Irouvo trà-abondaitimeat dam Ira maraî*
da l'Amer i que aeplantrjuaalr dû j« l'ai obaerrér. Sm gnuiieeit ovale-
oblungue, d'uae lifine de long, «1 fort recberchce dta oiaumc^DiM»
laiuenl fort p«ii milrir.
Ld ZizAMiK DU uARAia, qoi a U» fleuri lailea infériciarei , et en
panicule uavorte, taudii que lëa fleuri feiticlle* lanC en épit. Elle «al
annuelle et se Iruuve dam le* roémei ranluni ijua la prér^denlc-
J'ai ubaervé , dàcril , et dessiné lieux nuuvellea eipècn da ce genra
pendant mon lêjour en Amérique.
L'une eal la xiianie clavelUute, dont lei Qenn railei lont !oré—
rieiirei el en paoicule ouverte, tiadïi que lei fwnellei aont en épi
terminal, porléea mr dea pédonralei propres, rlavirorniei, et ayant
une de leuri valrea terminée par uneloDgue aréle- Bile ett annuelle,
ae iroOTs d>Di lea eaux bourfaeiHea, el l'élévs à lepl ou huit pieds.
Elle M rapproche beaucoup de la prccédenle . mail eu eit bien dia-
fîuguée. Se* |{r*ioeB uni aix; à huit ligoci de lonji , tt aont regardéea
conine un i-icellenl inaDger. Le» lauvagca , i^aat l'arrivée dn Eiir€>-
péeni. lea raiauieul Cuire, arec leur* vîïudei, eu guise de rii. LeioiKiUK
en sont eitr^rnrment friaodi, et peu leur érliappciil.
X.'aNireeallaZiZANTR rLoTTAKTK, dont les Heurs aonl dii^iéei en
épia aiillairei; le* lopérieum m&lea , elle* iiiféTieurea remelles. EUn
a lef feuillei OTaUi-oblongue* et nageantea. Elle *e trouve dam te*
eaux ala);naiilei , fleurit aB été, cl eal Yort' reclierchée de* ttea-
liaux qiii l'eipuient aouTenI n périr pour y atteindra. CvA une tié»-
jolie pelile plante, qui a bien let carictèrea d« genre , maïs qui n'»
point du luut l'apparence iie*,aulre* espèce*.. Se* ti^ca (ont gièlei et
fort longursluiique l'eau uù elle ae, trouve eil profoude. Il n'7 a que
les <)erniér(* feuille* qui fluiiept. Li tige ne s'élèrs pa* de plu* d'uu
pouce liOri de l'eau , est Irèi-rameuw a son sommel. [B.)
. ZIZANIE. Ce nom a élê, même. est epcore donné, dan*
Quelques caiilq^iSj à l'IvaptE, Vvytz ce mot. (B.)
.7i]Zl{Emi}êriii<tcirlH«.\A.\h.\ pi. enl'. n° 653, fig. i , ordre
pAS9^jt£Aifx , genre du Bruant. Voyea cea mota. ). Le nom
de c«t oùOau exprime aon cri ; on l'uppelle autsi bruant dm
/tait, parce qu'il a dans ipn pliimuga, et ses habiludea dea
rapporta arec le bruant proprement dit , et qu'il ae plaît plus
volontiers daiu lex haies, cherchant au pied et dans I«a
champs nouvellement labourés qui son! ii proximilé , lea in-
seclqt el let petltea graine* dont il se nourrit. Il est piua com-
mun dans les dimiils méridionaux ^ue dansnos contrées sejp-
.:i.v Google
lenlnonalea; cependant on en trouve assez waTcnt aux envi-
rons de I^risàraulomne et au prinlempa. Ces oiseaux y pa-
roùsent ordinairement deux fois daus l'année , vers les mois
d'octobre et de novembre et au rooia d'avril , et y restent envi-
ron trois aemaines ; il paroît qu'ils se portent au nord pour
nicher, car il est très-rare d'en rencontrer pendant l'éle; je
n'en ai jalnais vu ^u'un couple dans cette saison , aux envi-
rons de Rouen , où probablement il a niché; l'on ne con-
nott ni leur nid , ni leurs oeufs , ni le chant d'anioui; du mâle ;
mais bieu son cri, qui exprime le mot titL II le répèle fré-
quemment , sur-tout lorsqu'on lui porte ombrage ; quoique
cet oiseau se familiari^ volontiers avec la cage et y vive assez
long-temps, sou ramage est peu counn ; selon les uns , il
e&t monotone , suivant d'autres il imite celui des pinson» ,
avec lesquels, dit-on , les xUU forment de; volées nombreuses,
ce qui peut être dans les pays où ils se trouvent eu abon-
dance ; mais ici je les ai toujours vus seuls ou en petites troupes
de huit à dix , composées seulement des oiseaux de la méin*
Ce bruant, peu défiant, donne facilement dans tous les
pièges, et, s'il se prend aux gluaux.i^ y reste le plus souvent,
ou ne s'en tire qu'eu y laissant presque toutes ses plumes.
Ce granivore se nourrit en volière de ntilUt et de ehéiuivia, H
y vit six ans à-peu-près.
Taille du bruant commun ; bec d'un cendré brun; dessoa
de la tête tacheté de noirâtre sur uu fond vert olive ; plaque
jaune sur les côtés coupée en deux parties inégales jNir uu
Irait noir qui passe sur les yeux ut couvre le haut de la gorge,
dont le milieu est fauve et l'autre partie brune, ainsi que la
poitrine; le reste du dessous du corps d'un jaune qui s'éclair-
cit sur les parties inférieui-es et qui est tacheté de brun sur les
flancs ; dessus du cou et du dos varié de roux et de noirâtre ;
croupion d'un roux oliv&tre ; couvertures supérieures de la
queue d'un roux plus décidé ; premières pennes des ailes
bmnes, bordées d'olivAtre eu dehors; les secondaires les plus
proches du dos rousses ; pennes de la queue de la couleur des
primaires, bordées, les deuxextérieures de blanc, les suivantes
de gris olivâtre, et les deux intermédiaires tie gris roussAlre;
pieds d'un jaunâtre rembruni.
La femelle diffère eu ce que ses couleurs sont plus foi-
bles et en ce qu'elle est privée de jaune sur les calés de la
tête et vers le cou ; elle n'a ni les raies noires près de»
yeux, ni la tache de même couleur du haut de k gorge,
ni le brun de la poitrine en général ; le plumage de ces
oiseaux est sujet à varier. 1*0 vert olncur rtmplacQ, sur
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65» Z" O A
desiodividiMT le brun de ta poitrin« , d'antrti ont les ptn^'
me* tioirea fringéea de grîa blanc : c'est ordioaireaicnt à
l'automne que les màlei portent celte espèce de livrée , car
au prinleratM le noir est franc. Lu îeune* mâlea ont avant
leur première mue de* couleur* encore plus foiblea que la
remeUe , et l'on ne peut alors dislinguer les sexes. Longueur
totale six pouces un quart; (joeue fourcline à-peu-près
comme celle du bruant proprement dit.-
Ces oiseaux doirenl être un bon manger , car ils engnùa-
sent facilement si on leur donne en abondance le miilet et le
chénevi». (Vikili»)
ZIZIPHORE , Zùipkora , genre de plantes à fleurs mo-
nopélalées, de la diandrie monogynie et de la fatiiille des
Labiées, dont le caractère consiste en im calice presque
cylindrique , strié , à cinq dents , barbu à son orifice ; une
corolle bilabiée , à lèvre supérieure entière, réfléchie, ii lèvre
inférieure trilobée. Deux étamines fertiles et le rudiment de
deux autres; un ovaire sui>érieur surmonté d'un style i atig-
male en léte.
Le fruit est composé de quatre semences nues renfermées
dans le calice.
Ce genre, qui est figuré pi. i8 des IUtutratU>wi de La-
marclc , renferme des plantes à feuilles opposées, à fleuri
disposées en paquets ou en épis axillaires ou terminaux. Oa
en compte quati-Ë espèces, dont les feuilles et les fleurs aoot
odorantes.
Ls ZiEiFnnns en Tfrrs, qui a lei feuilles ovale* el lea fleura en léle
termiualï. Bile esi minuelte , ei lé trouve dsn* l'Asie miueiire. On U
cullive dam lea janlids de twlanique.
Ls ZisiPHOBi n'EspACNF. s In fq,uillea avala avec des brarlées da
même furme. et les fleur* ditpu.iêeB eu f;rapp». Elle e>l aaauatle et
se trouve en Kupagiie. On Ia cullive {-gaiement.
La Ziziphobe unËLS a les reuilles lancéuléo et les fleuri lalénlei.
Elle vient de l'Or[ent,eal annilelle elle cullive cuninic le* aulres. (R.)
ZOANTH£,2oaRtAa, genre de vers radiai res établi par
Cuvier ,et qui a pour caractère un corps charnu , grêle , cy-
lindrique inférieut«Dient, épaissi en mssaue dans sa partie
supérieure, ayant une bouchesupérieure, centrale, accompa-
gnée de tentncules l'étractiles , el le pied conslamment fixé
sur un tube rampant el ciiarnu qtii donne naissance à plu-
sieurs individus.
Ainu donc les laantheB ne diSêrent des Actinies ( ^oye»
cemot.)queparcequB leur base est fixée sur un tube et qu'ils
ne peuvent se déplacer à volonté comme ces demièrea. Du
reste, ils en ont tous les autres caractères.
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Z O D 55i
Sans doutecettecommuDaulé cte vie dont jouînenl les
aoaittAet , car leur tube rampant fait parlie esMn(ielle d« leur
corps, une trochée entière ne forme qu'un seul animal,
leur doit donner une manière d'élre analogue k celle des
actiniea , mais on manque d'observation qui la constate. On ,
peut voir à l'article des Sbbtui.aires des exemples d'une
semblable organisation ; cependant les hsiea rampantes des
nerùiiaires sont cornées el insensiblei , ou du moins peu sen-
sibles, tandis que celles du genre dont il est ici question e^t
aussi irritable que le corps même.
On ne conntrït qu'une seule espèce de woanthe. Elle a-
àé appelée acHnia tociata par EUis , qui l'a découverte , et
hydra tociala par Gmeliii. £lie est figui^ dans YEncyclo-
pédie par ardre de tnatièreê , partie des Ker», pi yo^fig. i ela.
Elle se trouve dans les mers d'Amérique. (B.)
ZOCOa ou ZOKOR. yoyts l'article des RATS-TAt;pEa.
(S.)
ZODIAQUE, Eone que l'on conçoit dans le ciel, divisée
en deux pHTlies égales par l'écliptique, et terminée de chaque
càté par un cercle parallèle à l'écliplique , et qui en est éloi-
gné de huit degrés. La petite inclinaison des orbes de la lune
et des planètes, faisoit, il n'y a pas long-lemps, qu'il ne pa-
roissoit jamais aucun corps du système planétaire hors du
todiaque. Mais depuis la découverte de Cérèa el de Pallas ,
dont les orbes sont inclinés beaucoup plus que de huit degrés
à l'écliptique , il est visible qu'il faut, on considérablement
agrandir le tadiaque , du se résoudre k regarder avec Hen-
cbel , ces deux astres comme étant d'une espèce intermédiaira
entre les planètes et les comètes.
Le zodiaque est divisé en douze parties égales de So degrés
cliacune , et que l'on appelle signes, auxquels on a donné les
noms des constellations q ni occupoienl autrefois les douse
divisions. Ces noms sont le Â^/ier, le taureau, letgimeaux,
le cancer, le lion , la vierge , la balance , le scorpion, le sagit-
taire, \o capricorne , le vereeau el les poitsons. Lies constella-
lions qui ont donné leurs noms aux signes du sodiaque ,
n'occupent plus matntenantles mêmes places que ces signes :
elles sont toutes avancées d'environ 3q degrés. (Lut.)
ZODION, Zodion, genre d'insectes de l'ordre des Dip-
tères el de ma famille des Comops&iheb. Ses caractères sont:
•uçoir de deux soies au plus , reçu dans une trompe cylin-
drique , toujours saillante, avancée, coudée simplement à sa
base ; antennes à palette , avec petite pièce roide , conique ,
sags poil , insérée latéralement ; des palpes.
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554 ZOE
Les Modiona onl ezBclemint 1* port d«s myope»; Mulemetit
leur trompe n'est coudée qu'à m ban , de même qae celle
des eonop». Leur corpa est étroit ; leur tête est vëncnteiue en
devant, avec trois petits yeux lisMe sur le vertex. Le* aika
•ont couchéet sur le corps.
ZoniON coMOFsoïDE , Zodion ooru^foîde». Cet insecte a eit-
viron trois ligne* de long. II est cendré , l^èrament vêla ,
avec quatre petites lignes snr le corcelet , dont celles da mi-
lieu plus courtes et pins près du bord antérieur , deux tachca
au bord postérieur du second anneau de l'abdomen , une
ligne de petils points, Irankverse, prés du bord postérieur,
■ur les trois anneaux suivans , d'un brun noiriire ; la mem-
brane qui recouvre la (àce est blanche en devant et rougeâtre
aur le front; les yeux sont noîrâlres, avec leur côté interna
blanc ; les antennes sont roussAtres ; les pattes sont cendrées ,
avec les tarses noirâtres ; les balanciers sont blancs ; les aïla
sonl transparentes, avec la base roussAtre. le crois que cet
insecte est la myope cendrée de M. Fabricius.
On le trouve sur les fleun. (L.)
ZOÉ , Zoea, genre de crustacés de la division des Snm-
T.rocLGB , qui a pour caractère quatre antennes presque égales,
les extérieures bifides et coudées ; un rostre de la longueur
du corcelet ; deux yeux extrêmement gros} les pattv posté-
rieures en nageoires ; une queue fourchue.
Ce genre, que j'ai établi dans VHUtoira natureUm da*
O-attarit , faisant suite au Buffôn, édition de Deierville,
est assez difficile à placer.dans 1 ordre naturel. Jo l'ai mis à la
télé dea ttuUiocUi de Lamarck ; mais Lalreille croit qu'il
doit faire partie du dernier ordre des CairaTAcis. Foye*
ce mol.
La principtte du deiiK eip^ei , qui le compoieat , « an corcelel
preiqu'ovale, compoii d'une seule pièce, demi-InDsparaaie , par-
lant lurM partie antérieure «I inférieure, un roatre droit, inflsriUe,
ninre, uni, pointu, un pen plai lonit que le corcelet, «I foimuil
preaqn'un angle droit avec lui. Aux deoE côté» de ca rwlre . iodI im-
tlauléidenz yeux prt'iqueKuil«,extrénieinEnt groi, laillan*, d'au
jeii tràa-brilUnt , el ptua baa, deux pairei d'antcunea plui coortts
que lui ; Its inférieurea aimplea ; lei axlériFure* coudéei et biGdea. La
iuairumeui de la manâucaUon n'oel pu £tre obaervéi à raÎKiii de leur
petiteue et de leur tianiparence.Sur la partie aapérieure et anlirieura
du CDirelet, le voit une épine deux foii plus longue que lui, trà-
large i u baie, courbée en arrière, nnie, qui, l'animal vu de face,
semble dana le même plan que le rostre, et sur aea parties latérales, dtnx
autres épines Irèa-nourtua, recourbéoi en deaioiu. La quene , iuim
lungne que le corcelet soua lequel elle se replie , est composée de
quaire articulations appUtiea, preiqu'é^lea , Irèa-étroites , et ffwt»
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ZOE 5dJ
■inqotiius. lerailiirie. bMncoup ploa grtnda, fuurcbu«, ou micox
•a woUwnt , «TBC qnel4iie«é|iiDCTCi>ortu«d«na l'inlêrîeur de cecroi»-
MDt. LrsaullMWDL ti-ès-coui'l^i couchées. sans l'abdomeu, àpein*
Tuiblei.iiî'eic^apliondt» denx dernière* qui Kuitlr^s-louguea, et eu
focme de uageoicei.
Telle eê\ Ude»criplioo de ce reraarqnaWe craslBcé, tnaïs il TïOt
-voir M figure pour s'en f«ire une idée complète. On ]a Irouvem dan»
VJIUl. nat. de* Cruslacén, faisant laile na Bagbn , édiliun de Delei-
ville, pi- iS.fig. Set 4'*(i'il eslIrèï-groMi. Ueal néceuaire d'aiouler
qu'il ett Iraiispareal catata* du verre , qnc lea yeut . el ane petite lactw
verleiU baMderépiaewpérieure.iediftingueiit •euli de l'etudMU
laquelle il viL
La Mi, lor«que m queue e*t repliée, parait an glubule, i peine
d'unquacl de ligne de djamèlre , qui seroit percé d'outre en outre paf
une épine. RUe »e meut avec un» graudo Telocilé, an moyen de *e«
paltet en nageoires, soit circnlairemeni, soitde bai en baot et de hatit
en bas- louTeiiI elle toame iiir elle-métne. £lle n trouTe daiu 1^
haute mer, entre l'Europe el l'Amérique.
Il y en ■ , dani leJi mémea laliludei, une aulro e«pèce qui ett noirftlr*
•I qui n'a paa d'épioe doriale. mail elle m'a éuluppè aranl que j'eiuiv
pu la décrire.
Slabber avoit décrit el figaré dans un ouvrage allemand , nu animal
■xlrémemsntvoiiiudelaaorf, el qui jouit data praprîélÊdccbangerd*
forme en changeant de peau. Lati-eillel'a cnmparé, avec elle, dauaioii
ouvrage aurles cruatoc/» , faisant «nito au Bupin , édition de Sonnini.
II r^Ilodere qu'il rapporle, que la wrf de Slabber, trois jouri ajprè*
avoir été mise dans un vase avec de l'ean de mer , devint un anioial
jemblable i une cnvUe, o'e«l-4-dirB que son corp», an lieu d'élr»
globuleux, éloilaloDgé, composé de sept articles ; que son bec étoit
devenu très-«;ourl;qHe sa queue, ao lien d'être fourchue à la pointe,
éloil élargie, applalio, el gamia de caurtea épinei. Enfin, cet animal
ne ressemble preiqu'en rien A celui doni il tire son origine. Saaan-
lennea cl Itu organe* qui enlourenlsa bouche, ne sont plu* les méines)
•es patle* ont des proportions ditTérante*, elc. On aeroil lenlé d*
croire, en examinant le* figures, qu'il y a une erreur d'observation
de la part de Slabber , si les nauplin , las amfnome» el aulres genre*
de U même classe , ne noua offroient des changemencanalegues. J'ai
tout lien de croire Dépendant, non pariniled'obHervatieiBs aussi lung-
temps suivios que celle» de Slabber, mat* par un certain facUm, a*.
«neamble général , que donne l'habitude de voir , que ma lai aveil
acquis «a dernière transformation. Au reste, je di* avec Latreille ,
qu'il fani attendre du temp*, le* éclaircissemen* que la singularité dn
fait invite à deMrer.
Oti doit placer à cAti de ce geni% celui qae Mujler «
nommé polyphime , et liUDurok céphaiocU.
Xjo pofyphéjM eat tin tièt-pedt animal que l'on trouvi
■Mes communément dani lea eaux stagpantos des environi
de Paria , et qui e«l |>Tinoipaleiaeat remarquable par aa forme
très-ùnguliice. S« tête ett ronde et composée d'une envalopp^
araifa
Mn
3.n.llzedbyGjOOg[C
55i ZOE
êciii)l«DW qui racouTre une gninde niBMe preaqiM tonls
noire, mobile en lousseni dam l'intérieur delà téle,el qui
«at l'œil unique. Cet oril est égal eu grosMUr «u dixième de
telle de l'animal. De «a surrace parienl pluùenra petilea li-
gue» noires qui vont w rendre à l'enreloppe écaillcute , qtâ
forme la porlie la plua extérieure de, la léte. Le corcjUt eat
unA partie arrondie qui vient après la léLe , et qui sert d'al-
lachc aux pallea, aux antenne* et à la. queue. Le vtnt.'e, qui
tA le «égaient du corps le plua gnn.,'Vi^ anni arrondi, et
rer^rerme les cBufi et les petits.
Le* bra* ou les anUnnea , au nombre de deux , aont com-
posés d'une longue lige cylindrique , articulée vers le mîliea
du corcelet et de chaque cuti; à son exlrémilé libre, elle
jelle deux branches également mobiles , assez longues , et qui
aont formée* de cinq articles, garnis de sept longi Sleta en
forme de poils, dont les trois dernier* partent du dernier
article. Ce* sept fileta aont mobiles. Les^o/tea root au nom bre
de huit, et attachées à la partie inférieure du corcelet: elles
sont arquées, et un peu incliuéMTers la télé; elle* aont en-
tièrement il découvert, et formée* de trois k quatre arti-
cles cylindriques ; leur bord inférieur est garni d'une suite
de fileta mobiles , en forme de poils. Les deux pattes anlé-
rîeurea aont beaucoup plus courlea que les autres.
La gueu* est attachée près de la dernière paire de patle*
mobile* ; elle esi prsMiue aussi longue que le corps , dirigée
en arrière et appliquée le long du ventre, qu'elle dépasso
beaucoup d* son extrémité ; elle est presque droite, drliée,
garnis de petites pointes en forme de dentelures sur son
bord inférieur , et terminées par deux longs filets.
A travers le test du pofypAéme , Degéer a observé , dans
le corcelet, un gros vaisseau noir, courbé en arc ou eo demî-
cercla , qui prend son origine près de la télé , et qui , après
avoir parcouru le corps, abouut et ae termine Jt la racine ou
à la base de la queue; c'est probablement rintestio, 11 n'est
visible que lorsqu'il est plein.
Degéer a cru reconnottre le coeur de cet animal danaun»
f élite partie transparente, triangulaire, qui est placée dans
endroit du dos aii le corcelet se trouve uni au ventre , et
qui est dans un mouvement et une espèce de battement
continuel.
Le même auteur a obsefré la ponte dn pùfyp/iémê. Quand
le ventre , qui a la ferme d'un saa , est bien rempli d'em-
bryoDS ou de petits , il est rond et comme «nflé. LepolypAéni^
accouche de tous ses neiitBà la fois, qui sort en petit nom br»
(Degéer en « compti.«ept) ; la* pâtil* n nattent en devoir
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Z O N 555
de uager, et BTec anex àe vîltue, dès qn'iU sont aorlU du
veiiire de leur mère.
Le mâle du polyphtm» n'eat pu connu.
Ce lrè»-petit cruataci nage avec vîtetne dans \ea eaux dor*
mantes, mais pures ; il avance pur le mouvement combina,
des bra» ou antenne» et des pattes en nageoires , dont il
pousM l'eau en les haussant et les baissant avec promptitude.
Lorsqu'il nage , il est toujours sur le dos. Ordinairement il
lient sa lêLe baissée el rapprochée eutrelcs pattes; mais d'au-
tres fois il la relève et la tient haute; elle semble alors comtns
placée sur un col aloogé.
LeFoi.TPBÉHaooui.i,Po^pA«mu« ocalatm Mail. ,L«tr. , ad U
■aale espéFe caonae dont ooiu venoai de donner la daicrijition ; il on
et( fait' mention dani Muller , Entomaitnma ,\v.%. i ig,n° 56, pi. ao,
f>g. i-B; dansLinanus, Syat. nal- id. i3, pag. aggS, n" lo ,suiisle
num de monoculu» oculatmj Atn» FabrIHus, Mnlom. Syal. , tom. a,
p. b03 ; dans Degéer , Hût. dti Int. , lum. 7 , pag. 467, n° 4 ; dans
IiUDirck , Sytl, dei anim. »am vert. , p. 170 , loua le nom de cepha-
loculaa itagnorum; àxatV Hist. nat. de» Cruel. , ftia^M laileau Buffon,
édilioa de Deterville, (ont. a, pag. aSb; duia Lattreîtla, HiaLgéH. et
partic.deelm., lom « , pag. aSa , pi. 3o, fig. 3 , 4 et 5. (B.)
ZOÈGE , Zoegea , genr« de planles à fleurs composées ,
de la syngénésie polygamie frustranée et de la famille des Ci-
NARoC£PKai>B9*, qoi offre pour caractère un calice imbri-
qué d'écaillés extérieures cilic^, et d'écaiïles intérieures
pluH longues , scarieuses , entières ; on réceptacle jamt de
soies , et supportant , dans son disque , des fieurons réguliers ,
hermaphrodites , et à sa cii-conférence des fleurons plua
grands, irréguliers, alongésenlangnetle et neutres.
Le fruit est compose de pluaieura semences A aigrutles
simplet.
Ce genre a été corrigé par l'Héritier , et n'est plu» com-
posé que de l'espèce qu il a figurée p). jg de ses Stirpea. C'est
une plante annuelle, brnnchue , à feuilles alternes, oblon-
guea , à fieurs jaunes , portées sur de longs pédoncules solitaires.
Elle vient de l'Orient , et s'est cultivée pendant quelques
années dans le* jardins de Paris.
L'Héritier a rapporté la «oëpa du Cap an genre Belhanib.
foyn ce mot. (B.)
ZONE , portion d'une surface comprise enlre deux ligne*
parallèles. Les tônea prennent les noms propres des sur-
faces dont eUea font partie. Si la surface est circulaire , ellip-
tique , Stc. on les appelle tirua circulaires , aônva eiiipti-
quea,&ic. (Lie.)
ZONE ( ttrma de aphirt ) , espace renfermé entre deoX
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cercles panllèlea. Lr sarface de k terre est à'rriaée en cinq
MAnet ou bandes circulaires. L'une s'élend à aS degrés et
demi de pari et d'autre de l'éqnaleur , et a conaéqûem-
ment /|7 dejçréa de lsrf;eur : on la nomme eônê tarride y elle
comprend lous les pays ailués enlre les deux tropiques.
Parmi les quatre aulres aônéê , deux sont appelée* xdnes
lemp'rées; les autres se nomment tônet glaciâUs.
L'une des sûnea Umpéréttai ntaéevenle nord, etl'aatre
▼ers le midi.
La première s'éteod depuis le tropique du cancer jnsqD'ail
cercle polaire arctique , eî occupe i)5 degrés de laideur : oo
rappelle tôa» tempiréÊ ttpttrUrionoU. L'autre s'étend de-
puis le tropique du capricorne jusqu'au cercle polaire
aniarclique , et occupe de même 43 degrés de laideur : elle se
nomme tfine Umpirie miridianale.
L'une des zones glaciaUt est située au nord , et l'autre as
midi.
La première s'étend depuis le cercle polaire arctique jos-
qu'aii pAle nord, qui se troure à son rentre. On l'appelle
%6ne gtacùti» teptentrioitaU. La seconde s'étend depuis la
cercle ]K>laire antarctique joaqu'au pôle sud, et elle se nomme
aine glaciale miridionalt,
La %6ne glaciaU ttptentriùnaU est habitée , car la Laponie
et la Sibéi'ie en font partie. La KÔna glaciale màridtonâU est
absolument inconnue.
Diflirrens phénomènes se présentent aux habilaus de la
terre, suivant leur difl'érente position. Le soleil passe deux
fois l'année au zénith de ceux qui sont situés dans la %ûnt
U^riiU i de même deux fois l'année le soleil s'éloigne de
l'équatmir d'environ a5 degi'és 3o minutes.
Dans les a6n*s tempériea et dans les aânea glacialea , la
hauteur du pôle surpasse toujours la plus grande djalance
du soleil à 1 éqiialeur. De-Ià vient que les habilans de ces
MÔaet n'ont jamais le soleil à leur zénith. Si l'on (empare
les hauteurs méridiennes du soleil observées, le même jour
dans deux iieux quelconques de ces tônê» , celui où la hau-
teur méiidienne est la plus grande est le plus méridional.
Pour les habilans des tànet tempérée», le soleil s'enfonce
chaque jour sous l'horizon , parce que la distance des lieux
situes dans ces lÔTies , est toujours plus grande que la han~
tt^ur du pôle. Les jours civils sont aussi inégaux , et cela
d'autant plus que ces lieux sont plus voidns des zôfu* gla-
ciales. 'Voy^v. le mot Jour.
Pour \e» peuples situés sous les cercles polaires, la hau-
teur du pôle est égale à la dblaaco du soleil aa pôle , lonqm
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«et aatra le troure daiu le tropique d'é(é ; et conaéquem-
.ment ces peuples voieat une loia l'anuée le soleil M^iever
Ml révolution aatis pauer sotu l'horizon.
Enfin, pour lea peuples qui Iiabileot les lineg glaeiaies,
la liauleur du pâle esL plus grande que la moindre distance
du soleil au pâle, et conaéquemment , pendant plusieurs
joura , la distance du soleil au pôle est plus petite que la hau-
teur du pâle: d'oi'i il résulte que, pendant ce temps'là , le
aoleil ne peut s'enfoncer sous l'horizon, c'est-A-dire se cou-
'cher. Loraqu'ensuite le soleil vient à s'éloifjnftr du pôle d'une
distance pins grande que celle qui mesure la hauleur du
p61e, alors il se lève et se couche comme dans les autra
aôneg. (LitB.)
ZONÉCOLIN {Perdix crUtata Lalh. , ordre des Galli-
nacés , genre de la PEnnAiX. Voy. ces mots.}. Quankczoni-
oolin est le nom mexicain de ceUeperdrix, dont tu léle est
ornée d'une liuppe d'une contcnr fauve qui s'étend sur Ik
^orge; les joues, le cou , le dos , te croupion , le wntre, lés
c6tés, les jambes, les couvertures des ailes et delà queue, sont
tachetés de roux, de brun, de noir et de blanc jaunâtre ; les
pennes alaires sont brunes; celles de la queue variées de brun
et de gris ; le bec, les pied* et les onglet bruns. TdUe de notre
oailte.
Celle espèce se trouve à Ta Cuiane et au Mexique. Son cri,
est assez iigrêable , quoiqu'un peu plainliC
Fernandez, à qui on doit la connoistance de cet oueau
{Tlislor. j4viuia,(Mp. S(j.),fail inenlibn d'un individu qu'on
soupçonne être sa femeire ; il a le même plumage, mais il
t:st moins gros et n'a point de huppe. ( ViEiio.)
ZONIT£ , ZoaitU , genre d'insectes de la seconde sec-
tion de l'ordre des Coi^beriuLes et de la. Taimlle des Can-
TBARIJ)!^
Les toiutet se confondent avec les opales ^ et ne forment
peut-Ëli-e qu'un seul genre. Fabricius cependant en a établi
deux:iea premiers, selon lui, on) lea palpKs filiformes 1 les
mâchoires enliéresplus hingues qiu) les palpes ; les antenne»
sétac^es. Lm seconda ont Les palpes égaux,, filiformes ; les-
mâclioîres cornées ,. unidentées ; la Languette membraneuse-,
tronquée, eulièrc', les antennes Ëlifbrmes. LalrciLe, q,iii pa-
roit réunir ces. deux genres , présente les caractères sui-
vons lantsnnes presque siîHacées ;.ar[icleH cylindriqufs, alon.-
ses, menus; la longueur du second fainant aumoin^lamoiti»
de celle du suivant ; parties de la bouche avancées, e( quel-
^ueTois plusieuu d'elles très • longues ^ dernier article de»
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5.8 ZOO
pitpm cylindrique , alongé; lèvre infêriâure bifide; pori des
mylabnt ; i-\y\re» plus étroilea «t proportion neUemeot plut
longuu , plus horiEonUles el allsnt an peu «^ poinle ; écm-
lon digtincl. (O.)
ZOOCLYPHITES. Quelques naturalistes ont donné c«
nom aux pierre» echUteuses qui présentent des empreinte!
d'animaux. Voye% Fossiles et PÉTRiFiciTioua. (Pat.)
ZOOLITES. On donne ce nom aux animaux ou à quel-
quea-uas de leurs débris qui ont été enfouis par les eaux, et
convertis en pierre. Vojei Fossiles et PiTfuncATioNS.
(Pat.)
ZOOLOGIE (mol formé de C»'» animal , et >»vity dis-
cours ou traité). C'est ainsi la science qui traite des animaux.
Ou la fMbdivise en autant de branches qu'on a formé de
classes ofanîmaux ; c'est pour cela qu'on nomme ntamma-
iogie, oa marTimifirologii ,\'hwXoin naturelle des (na/nmi/êre*
ou des quadrupèdKt vivipareê ; omithohgi» , la science dei
oUeaux ; ampAibiolnffie, celte des amphibies ; céttrlogie , ctdle
de* cilacés ; erpèloiogie , celle des Uzards et des autres rep'
tilai ; opkiologie , celle des aerpena ; iehthyoiogie , celle àtt
poiëtona ; conchyliologie , l'histoire des eoquiUagea ; teator-
céologU , celle dec tettacés; iruectologie , où plutôt rntomo-
iogit , l'histoire des iaaeeU» ; àeiminiologie , celle des vct«, ë(C
La plupart de ce* noms bisiarres sont forgés par ceux qui
s'occupent davanlagâ des mots que de la science elle-même.
Toules ces classes qui portent des noms particuliers , enfin
tous ces ordres, ces genres, ces espècesetcelarrangement sys-
tématique suivant lequel on place chaque animal, comme
dans une niche ou dans un catalogue alpbabélique, pour le
retrouver an besoin; tout cela ressemble beaucoup plus à l'ins-
lincl laborieux d'une femme qui é soin de ranger son ménage,
(gu'an véritable rang que la nature asu^ne à ses productions.
Maiscommp je ne prétends pas déprécier les travaux de plu-
sieurs nalufaliMtes estimables, el que ce n'est pas k moi qn'on
pardnnneroit facilement des obserrationi même innocentes à
cet égard, je dirai donc que celte t^gnlan'té méthodique, ce
bon ordre, celle propre lé dtt ménage zoologiqiie, eH tou-
jours agréable et facile pour trouver sur le champ un Indi-
vidu du règne animal. Ces arrangemens systématiques sont,
pour la pbipart, tracés d'après ceux des musée» d'hinloire
naturelle ; ce sont des espèces de Dictionnaires qui contien-
nent l'invctitmre de ces bnutiqiies oA chaque animal « sa
petite place bien en ordre. S'il survient quelque nouvelle «-s-
pèce un peu difiiérente des autres^ oc fait vtle un ^eare, et
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zoo 559
la bAle prend , Bveo honneur , son rang parmi aes confrères ;
f)Ue figure avec ^lat dam le cabioet d'un amaleur , jusqu'à
ce que sa mode toit passée ou qu'une autre lui succède. C'est
une petite manie qui tourne du moina au profit de la «cience,
et qui est asies innonente. C'est ainsi qu'un aimable enfant
se j^ait k ranger ses papillons, ses fleurs ou ses coquilles ; it
auorlit leurs nuances, fait ressortirleursconlrasles, place dans
iiu jour favorable les objets les plus saillans, et Inpisw ainsi
sa cliarabre, qui devient bientôt un petit cabinet d'hisloire
uaturtlle. Heureux s'il trouve toujours le même plaisir à celte
occupation facile, el s'il se contente de faire parade de son
joli muiiée ! l^a nature est trop vaste pour qu'il puisse espérer
dersssemblerlaplup-irt de ses productions, ses mystères sont
trop profonds pour qu'il ose aspirer i les sonder. Satisfait du
peu que la nature et la fortune lui accordent, il conduit dou*
cernent sa barque sur le fleuve de la vie, et, comme un pas-
sager, il ne s'attache qu'aux objets passagers de la terre,
cherchant des exemples de sa fragilité et de sort existence fu-
gitive parmi les papillons et lea fleurs. C'est ainsi qu'il des-
cend dans son dernier séjour , tandis que l'ambitiens s'af;iltt
avec fureur dans le tourbillon du monde. On ne gravit point
«aus danger sur te faite des grandeurs humaines ; leur »om-
niet, pareil à celui des Alpea,^ est frappé par la lerapMe.i^t
•es flânes sont environnés de précipices. L'humble babîtant
des vallées contemple de loin ces périlleux chemins qui con-
duisent à la gloire et k la fortune , et apprend à vivre satisfait
de sa chaumière rustique, (V.)
ZOOMORPHITES, nom donné par quelques natundistm
k des pUrrt» qui , soit par leurs eoulfurs , soit en relief, pré-
sentent accidentellement des fif^ures d'animaux, on de quel-
ques-unes de leurs parties. Lies cailloux d'Egypte offnni9Det>
quefois les accident de la première espèce, et le* coiMrétions
pierreuses , ceux de la seconde. ( Pat.)
ZÔOPHAGË, terme composé de deux noms greca %»«r,
U» animai , et ÇityS , Je mange. On donne , en effet; il'épi-
(Iiète de aaopka^e aux races d'animaux qui dévorent d'dutres
animaux , comme sont les carnivores. Le mot sarcophage dé-
s1gne aussi le même instinct; car il est formé du mot «>({,<fr
ia chair , et foyiii , jttanger , dévorw ; et comme lejt tombeaux
dévorent, pour ainsi dire, les cadavres humains qu'oB y dé-
pose, on les nomme quelquefois des tarcophages.
n arrive rarement que les animaux cari^Miert ou toopfia-
ee» s'attaquent entr'eux, parce qu'ils ont des armes pour sa
déTeudre et parce que leur chair a un mauvais goât. C'ett
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B6o Z O P
jMSur cda que rbomme , peut-être le premier det a
aoophaffv , r«)etle le chaii- de» carnivores, et b« lenr fait U
guerre que pour M débamuier de concimeDB simm voraces
que tid. Foyes les moto Casnivoiib et AiiJiEa sss ami-
•MAVI.
Le mot Moopîtag» doit s'appliquer principalcmeal aux
espèces qui dévorent leur proie vivante , telle* que le lion ,
le tifiri , Vcùgt» , ou tu^me , parmi 1» inwclea , ['awaigné» , les
craliea, &c. mais le nom de aareophagë convient plulàt aux
l'scen qui vivent de charognes, cla corps morts, telles sont
le* kyines , les vaulourâ , Kc. parmi les insectes, tels sont l«a
nicrophorei, les êilphea ,\frt âêrmMêles , &c. (V.)
ZOOPHYTES. LinnieuB a ainsi appelé généralement les
pradiiciions polypeuses, que Lamarck a nommées /w/f/ws
«)iTa/^g^ns«,c'esl-à-dire les madrépore*, les coraux, les
Cgont* , les coralîinei , les êrrtulaire» , les épongat et méaie
hydres. Voyez au mot Polype. (B.)
ZOOPllYTOUTHES. On a quelquefois donné ce nom
aux aoophyUa fo—iUt dont la forme approche de celle de*
Tégélaox , tels que hpatmUr maria et autret semblable».
CP*T.)
ZOOTIPOLITHES, pierrea qui fmrlnot l'empreinte de
qoeJcpies animaux ou portion* d'animaux fossile*. Foyéa
Fossile* et PiTHiricATjoMS. (Pat.) i,
ZOPHOSK , ZophofU , genre d'insectes de la seconde sec
tîon de l'ordre des Coi^oftkhbs et de la famille dca T&NÉ-
XB ION iras.
Ce genre , léparé par Xjatreille de celai A'irodU , présents
les caractères suivaaa : antennes à articles presque tous cjtlin-
dn^eaou cylindrico-coniqnes ; les quatre dernier* grenus,
plu*ftreB, distincts; le onzième un peu plu* km;; que le pré-
cédent, enloupie, pointu, palpes presque £Iiformes; dernier
article des maxillaires presque conique, alougé, tronqué , com-
primé: ganache des ^rôi&rSj- lèvre supérieure déconverlG;coTpa
ovaIif!9e , irca-convese eii dessus , cgrcelet fort court , trans-
versal , concave en devant pour recevoir la télé ; bord pos^
térieur courbé ; angles postérieurs saitlans; sternum profon-
gé en pointe; milieu du dessus d^u corps en carène; tarses
îiliformi!*, meniia, alongés.
Ce ftenre comprend, entr'auli-es, le Testudinaire, iro~
dit teituilinaire de mon Entomologie. îl est noir., ovale, re^
levé rn hosseou trAK:onvexe.'La tête elle cofcelei sont Tisses;
la pnrtîe antérieure du corcelet est écbancrée; les élylres aoat
rûunietf chagrinées, noires, arec les côté* sniiTent couverla
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ZOE 6Si
d'une poussière blanchilre ; Les pattes aont grélet , longues et
noires. Cet insecte se trouve au Cap de Bonne-Esperance.
(O.)
ZOFILOTL , nom mexicain du vautour urubu , dans les
écrits de Hemandeis et de Feroandez. (S.)
ZORCA ( édidon de Sonnini de VHUtoir» naturelle d*
Buffon. ). Cetti fait mention , dans son Histoire naturelle de»
Oiseaux de la Sardaigne , d'une espèce dtpeHt-duc qui vit
solitaire dans les lieax retirés, et qui ne découvre sa retraits
que pa. ses barlemens acres et plaintils. Il se diilinguii , sa-
lon cet omilholo^te , par les nuit ou neuf plumes de ses
aigrettes auriculaires, son bec d'un jaune verdâtre, et ses
jambes couvertes de dbvet jusqu'aux doigts, qui en sont dh*
naèt. Sa longueur est de sept pouces. (Vieill.)
ZORILLE ( F'ivtrra aoriUa Linn. ), quadnipède du genre
et de la famille des Jtl'ti''rEs, sous-ordre des C&bnivobes,
ordre des Cailmassicks. Va\ex ces trois mots.
fiuSbn , trom[^ par de fausses indicationi , avoit cru que
cet animal étoit propre à l'Amérique; c'est une méprise^
Xb zoriile est naturel à l'A&ique , et se trouve principalement
vers le Cap de Bonne-£spérance. M- d'Asara ( Quadrupède»
du Paraguay ) est tombé dans nue antre erreur , lorsqu'il
prétend que le Morille est un jeune Yaoovbb. ( Fbyfz ce mot,)
£t à ce propos , l'écrivain espagnol reprend vivement le
nstnralisie français , et avertit que l'on ftroit mieux de ne
pae se fatiguer à lire Buffon, Qudque bon que cet avis pa-
roisse aux yeax.de H. d^Azara, je doute que beaucoup dv
gens soient tentés de le suivre.
Le zorïtfe n'est donc point l'jra^ifr^ ou.ntoti^</e du. Ciîli,
ou mapurilo de l'Amérique. (Nota que l'article MiPSir-
■ ITA de ce Dictionnaire doit élre réformé d'après cette ob-
servation. ) Kflbe en a parlé sous le nom de bûûreau puant ;
mais il ressemble beaucoup plus au pu/ois qu'au blaireau ; il
est à-pe»-près de la même figure et de la même grandeur;
il lui ressemble encore par les babitudes naturelles, et il ré-
pand une aussi mauvaise) odeur que uotreputois , mais que
la cbaleor du climat rend plus exaUéc. Des bandes courtes,
d'un blsno jaunâtre, s'étendent longiludiualement sur le
fond noir de son corps; ses cuisses et son ventre sont noirs,
sans taches ni raies , et sa longue queue, qui est très-fournie,
est variée de noir et de blanc, (S.)
ZORJUjOS. Les Espagnols ont donné ce nom à un qua-
drupède de l'Amérique méridionale, la Moutfbtts sd
Chili ou rVACOuss. f^ojres ces deux arti(;les. (S.J
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569 Z O S
ZORIK. nom depaysduTiOAHiES jtniK. Foy. cemoi-^B.}
ZORK£S d'tBlien, eal le Dtiu. F^oyn ce mot. (S.)
ZORNE, Zurnia .Retire de plantes établi pnr Waller dans
k Fior« de la Caroline , n" 97g , mais qui ne difôre pu anex
dei tainjbina pour en être séparé. Il renferme une plante
vivac« , à tt^ei couchées , i feuille* qaaleroées , à Seurs axil-
laires jaunes recourerles de grandes bractées orales, persis-
tâmes. J'ai fréquemment trouvé celle ptanle dans les oabln
les plus arïdes de la Caroline. Les cerfs la recherchent avec
passion. ( B. )
ZOROSCH. Quelques auteurs ont donné ce nom à la
Tninf d'argent blanche. Voyez Absent. (P*t.)
ZOFtR[NA. C'est ainsi que Garciljsso a désigné la Mocp-
FïTTE DO Chiu on l'YAOOirHi. foy« ces deux mois. (S.)
ZOSTÈBE , Zosiera, genre de plantes à fleum iacom-
pUtea , de ta gynandrie polyandrie et de ki famille des Flu-
viALKs , qui offre pour cartctèie un apadix linéaire engatnê
dans la base dasfetnlles, plane, nu sur une face, couvert sur
l'autre d'organes sexuels; à anthères prvique seasiles sur la sur-
lace supérieure du spadixj à ovaires en petit nombre dans la
partie inférieure, tégèrement stipilés et à styles capillaire*
■emi-bifides.
Le fruit est composé de capsules membraneiues et mono-
•permes. -
Ce genre, qui est figuré pi. 7^7 des lUuetnuion» de Lc-
narck, renferme des plantes à feuilles radicales gtamini-
formes , trés-Iongaes el luisantes , qui croisirat au fond de la
meri s'y fécondent el y mârisaent leurs semences. L'extrémité
deleursfeuillesseuleatteint quelquefois la surface de r^u. On
en compte «inq e^iècea , dont une est Irés-oommune sur les
borda de l'Océan , et encore plus de U Méditerranée , dans
les lieux oïl la mer est en repos , tels que les ports et les ma-
rais (A elle n'arrire que dans les grandies marées de*
équinoxes.
Cette espèce, qui est la Zostèrb océanique, a des feuille*
souvent de huit à dix pieds de long, sur une largeur de
quatre à six lignes. Elle est connue sous le nom d'algue dans
la plupart de nos porlsde mer, c'est-à-dire que, quoiqu'on
applique a sses généralement ce nom à toutes le» plantes ma-
nnes qui y croissent , oh peut la regarder comme le portant
spécialement. La singulière organisation de ses fieuiv el )■
faculté qu'elles possèdent de ffuctilîer sous t'eau , la rendent
digne des méditations des scrutateurs de la nature. £Ue n'a
pan , cependant , encore été observée autant qu'elle mérite d«
l'être.
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Z U R 5b5
liCa flola de la mer «rraclienl ce sostèr» du lieu de u
naisaaoce , et en rejettent les feuilles sur la plage , oiî elles
s'amoncèlent aouveot eu grande quantité. Oa lea ramasse
Bvec les varecs et autre* production» marines , soil pour
servir d'engrais aux terres , soit pour faire de la soude , >oît
pour servir à emballer les marchandises. La flexiliiljlé^ la
douceur de ces feuilles les rendent , en effet , plus propres à
■garantir les objets casuels , tels que ceux de verrerie, de faïen-
cerie, &c. que la paille et le foin. On les arrache même
exprès , pour ce seul objet , dans quelques ports de mer dd
U Méditerranée , sur-tout à Venise , ainsi que je l'ai observé ,
avec de grands rflteaux de fer. £n Hollande, on l'emploie
à faire lea digues qui défendent r« pays de l'invasion de la
mer. Chaque année on les charge de nouveaux lits qui se
disrrngnent très-bien des anciens , devenus compactes à on
point dont on ne se fait pas d'idée. Enfin cette plante est re-
gardée comme une production importante de certaines lo-
calités. Voyez au mol Varkc. (B.)
ZOUCKTj Belon [Portrait d'oiseaux) nomme ainsi le
C^STAbNECX. Voye* ce mol. (S.)
ZUBR , le hUon en Pologne. (S.)
ZUCCAONIE, Zuccagrùa, arbrisseau très-rameux, à
feuillea alternes ptnnèes; à folioles seasiles , alternes, ellip-
tiques,glutineuses, ponctuées de noir des deux côtés; k Qeurs
rougeâtres disposées en grappes terminales, lequel forme uk
genre dans la décandrie monogynie.
Ce genre présente pour caractère un calice monopfayll*
persistant , coloré , à cinq divisions oblnngues, obtuses; l'in-
férieure plus longue ; une corolle de cinq pétales orales, in-
aéréa au calice , dont les deux supérieurs sont plus larges «t
concaves ; dix étamines velues à leur base ; un ovaire supé-
rieur ovale , comprimé , uniloculaire , bivalve , monosperme
et couvert de longs poils.
La zuceagiùe ponctuée se troave -dans les montagnes do
Chili. Elle a quelques affinités avec le Cah râcHE Fbyei ce
mot. (B.)
ZURAPHATE , nom arabe de la Girafe. Fbyea ce mot.
(S.)
ZURNABA. roy^t Girafe. (Desm.)
ZURNAPA. royex Girafe. (Desm.)
ZURRM.\. Les Calmouques nomment ainsi le Sodslic.
' Fayet ce mot. (S.)
ZURVADI , nom du chetreuil en grec moderne. (S.)
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iG4 Z Y G
ZWITTER, ou plulèl Z[NNZWITTER , Xino d'itmin
en pelits grait^ diuénunés dans la roche. F'oyt% Et a in.
(Pat.)
ZYGENE , nom spécifique latia du Squalc MABT£At'.
f^oyea ce mot. (B.)
Z VGÉNE , Zygana , genre d'insecte* de l'ordre des I^épi-
doftÈres, de lua fiiioille desSpiiiNainEs,et dont les carac-
tère! sont : anteanes renflées un peu au-delà de leur milieu ,
conlournéfii, longues, quelquefois pcctinées^el dont la pointe
est simple, mie; palpes pointus; une trompe.
Les sygine* sont distingués des gphinx et des it»i«a par
leurs antennes, qui sont nues à leur extrémité, ou qui n'j
ont pas une petite houppe , ou de Slel couvert d'écaillés ;
des ttygiei parla présence d'une (rompe. Dans l'inaction , cei
insectes ont leurs ailes rapp'rochées et un peu élevées en toit
au-dessus du corps. Ces ailea sont vitrées dans quelques-una.
L'abdomen est nu ou garni d'une brosse.
Le fondateur de ce genre est Degéer. Il Kavort nomtni
FAPII.I.ON-PHAI.ÈNB (5^A(nr4tif«c(VaJ.M.Fabriciusena fait
de* zygirui. On a encore désigné ces insectes sous le nom ds
4phins bélier.
Leurs chenHlet ont seiee pattes -, elles sont lisses , nn pen
▼élues, et n'ont point comme celles des iphinx , descornea
sur le dernier anneau. Pour se changer en nymphes, ellea
n'entrent point dans la terre; elles s'enferment dans une
coque de soie assoa solide , qu'elles filent le long d'une branche
OD d'une feuille. L'insecte parfait en sort peu de temps nprèa
qnelu chenille s'est métamorphosée. Ces insectes sont lourds,
paresseux, et volent peu ; ils se tiennent ordinairement sur les
plantes oà les femelles déposent leuts oeufs. Les deux sexes ne
vivent que le temps qui leur est nécessaire pour s'accoupler
etpourpondre, et meurent après s'être acquittés de ces fono
lions pour lesquelles ils sont nés.
Des soixante -douze espèces décrites par M, Fabricius, il
n'y en a guère que douze qui habitent l'Europe. On lestrouvw
pendant la belle saison.
* JnUnnet timplta conlouritéea en eomet de Mliar.
ZyoiNB DB LA piurBNnnLk , ZygcaaafiUpenduJatYah.'; Sp/unji
LinD. , Geoff. , Pop. d'Burvp, pi. xcvii, n> 137. C«tle epère est la
tpbinx bélier de GeiifTroy. Elle a anviran liuiL liguesi les sulcniics et
le corps d'un vtrl-auir ou bUiillre; Ils ailes supérieures il'uti vert
foncé , clianf^eanl , soyeux , >vec sin larliei d'un rauge toaeé sur cli«.-
cane , lei ioférietirei roogo* mus Uchttf , les pilles longues , noires.
On la iroaTS lUas le* prairica
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Sa ehenilh ut ianns , un peu tcIds, arec quatre rM^ésa de lâche*
noirci, deui aur le inilieri du cor|)a, et une de chaijue cAlé; pour m
changer en Dymplie , elle lite uuo ciHjQe Irâc-aolide < aloogée , de ceu-
lear iaune , Irèi-liMe , el qQJ paroU comme Terniisio ; ello l'allacho
te long d'nne reuille on d'uucii((e, »y enferme, et y re«te environ
quarante joiiri luui Ja furme de nymphe, après Uaqtiela elle itevient
iruecte parfait; elle ae noarril principalemeot dea feaiUei Atïifili-
ptnduU.
ZvuBNi DU tArrivtt , Zygeena loti, !e Spliinx rfn graminie»
dea Papillong tfEuropt, pi. xcvui, n'' i38; iMaileaiupérieiu-eseoiit
vertei , arec cinq pointi rougea; tea inCËrieurea aoni rungea.
ZvaittK DE I.A. acABiairaa , Zygana teabiour Fah. , Papillo/u
d'Euivpe, pi. xcv et zcvi, n« i33 , i3jt et iS5. Elle dilT^re de
la précédonle , par les anlentica el te corpa qai août de couleur noire ,
et par let lacbei dea ailea réunie* en une lenle dani lea uni, di naées
en troi» daiia lea autre).
Lea individu* dans lesqnels le rouge des ailes snpérieurca ne forme
qu'une grande lâche, août les iphinx de la acahieiur des PapUiont
^Europe , el ceux on le rou^i: forme Imis tachée, le aphinx de la
piloaelle. Lie premier piiurioit bien ^re une espèce.
Ou la trouve en Europe , aur la pilotelle el la acabitute. On Ironva
une variété qui » une l>andii rouge aur l'abdumen , c'est le aphùut
bélUr noir à banda rouga des Papiilona d'Europe.
ZvaisB D« i.'c*rABCETTE , Zygteita oitoArjohit Pab. , PapilloMê
ifEumpe , pi. xris , n° 40.' Le corps eat uuir ; nea ailea aujiii'ieiires
sont d'un vert changeant en bleu , avec six lacliea rougea , pina pdles
dans leur contour, ce qui lea tend oruUires; lea poatériearea soni
rouges , burdéea de uuir; l'abdomen ■ quelquefois un anaeiiu roucel
La chenilla vieni sur VatparceUe.
Ziaina DE LA atkOvànK, Zygmna fiaitlafPapillona^Eunipe, fl. c,
B* lt3.}. Klle a des rapporis avec la précédente; le premier tcgmeot
du corcelel eat rouge; celle couleur domine sur lea quatre ailea; lea
anpérioures uni quelque* points noîra, avec du rouge plus pUo at>-
lour , dans quelques-uns ; l'abdumen a uoe bande rouj;i>.
ZreèKE ne LA LAVANDE, Zygtena lavendulœ Pab. EUe a le corps
noir; le premier sf)( ment du curcelel hlaiic ; lea ailes d'un bliiDc foncét
avec cinq poiuls rouges «ur les supérieure* el un sur lea inférieures.
Papillons d'Europe , pi. Cl , u" 1 41.
ZvoÈNi DE LA LCZKHNE , Zygrena aOTOràlla Pab. Elle B les ailtJ
•■périeures d'un vert foncé , avec aii taches ou toutes rouges , ou dont
celle* du milieu sont blanches; les aîles inférieures sont d'un'vert
presque noir au chaiigeaut en bleu foncé avec une tache blancbe ;
l'abdumen a un cercle rouge. PapiUona d'Europe , pi. c, n* 1 44,
ZraiMB DU cHiNB, Zygana quemua Fab. ; Sphinx phegaa Lini).
Sphinx du piëtenliC, Papiilona d'Europe , pi. eu, n' 147. ËUe est
d'uu vert noiriltre avec des puiuts Irausparens aur les ailes; sil sur
les supérieures ; deux sur tea inférieure*. Elle a une bande jaune suc
On U tranva fréquemment en Allemagne aorle chfna.
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S> ehenille «al bionti elle « U lêie «t le* pfttlM roujac*, d in
faix'eaux il* puiJi blanc* lur lu curpi.
ZyoïNC csubÉiiK . Zygtrna ctrbtra Fih. ; Spkinx cerAani LrDD.
Elle atl de inuilié plut pclile que li tygiitt du chént; elle ■ le* aile*
u.iirt(, av«c riz pumU irKiMparca* lur le* lilea lupTrieurei d deux
fur 1(1 iuférirureii . el des baude* rouge* Mir l'abdiNDeo.
£lle babih; l'Elbiopie.
'* Jnttimt» ptelinét».
ZvoiNB >r*i.RKiiaB. Zygana inftuuta Fab.; Sphùa Jn haiai,
Fapilltnt d'Europt ifi.ciii , a" i Sa, Elle aravinin nii lî|;De*deloyg;
leanuteunripectia^; li;iailc*»iipériFUrei brune* ;Ie>infi(riauread'ua
ruiiKe aioguiii, el une bande de ta même cuuleur lur le corcclet.
Du U ITouTc au midi d* l'Eurup*, qwel^iMToi* aux euvirotM de
Tari*.
ZTciNBDi]aTATiCK,Zjjvm0«A>iio**Pab. ; SptÙHxlÀnn.iFhaHnt
luix/atMê Gtotf. , Papilloiu d Btirapa , pi. cm, n* iSe. GUs a !«■
autonnei d'un Tari bleuàlre ; celle* du mile aunl pectinée*; le corp*
e( le de*Miu* de* aile* lupérienre* aont d'un vert bleulira brillant ; les
Btlt* itifériaure* el le deuoQ* de* lupérieurai *onl bnine*.
On la Ironve vu Europe dan* le* prairie*.
Sa chtttille Tit *ur VoteiUe el la glôbuiairr ; elle e«l noîn) , avec de>
lif;De* blanche*, et deux lonule* de U nèma couleur aur le nilieu
du corp*.
ZTOiNR DV rnuNtEH , Zrgtma pruni Fab. ; Fapillan* ifEuropt,
Cl. cm, n* ilii. Elte rat dentoilié plui petite ^ue la précédente, de
ii|uelleelle no diflere que par la coulenr de «ea aile^ supériearea qui
Bunt noirea.
On la irouTe en Allemagne el aux environ* de Pari*, nais [Jdi
riremenl que la prérédenlf.
Sa ehmtiltt ail velue , bmne ; elle a le deauu do trarpe couleur
de cliair , avec uuc ligue el des tacbes noirea. Elle vit mr le prunier
épineu.. (L.)
ZYGIE , Zygia, genre d'insectes de la première section de
l'ordre de* CoL^ofTCRfis et de U iamille des MaLaco-
C£ItHE9.
Ce genre éiabji par Fabncius , n'est composé que d'nnc
seule espèce, que noua soupçonnons appartenir ma genre
trwlyre. Les caractères que cet auteur lui assigne sont les sui-
Tans : anlennoles inégales , filifonnee ; mâchoire unidenlèe;
languette alongée , membraneuse ; antennes m ooili formes.
Les 'ygf" I suivant Latreille , ont les antennes insérres à
quelque distance des yeux ; le second article est presque co -
nique ', le troisième presque cylindrique, pliu alongé que le
quatrième; celui-ci et les suivons sont en scie; le dernier est
ovalaire ; la bouche est rétrécie \ les pattea aont filîformea j les
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tarses ont leurs article* aimplea ; le dernier est long et ter->
miné par deux crocheli an peu bifides ooiu la pointe. Cet
insecte M trouve en Orient. ]e l'ai trouvé pluûeun fois dans
l'intérieur dea maisons Ji Bagdat. (O.)
ZYZEL ou ZISEL , quadrupède décrit au mot Souauc.
(S.)
FIN OU TOXS TIHOT-TSOtSliEBIX.
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