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Full text of "Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle : appliquée aux arts, Principalement à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique"

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NOUVEAU 

DICTIONNAIRE 

D'HISTpIRE  NATURELLE. 

VAL  —  ZTZ. 


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IfoMS  des  auteurs  de  cet  Ouvrage  dont  les  matières 
ont  été  traitées  comme  il  suit  : 


UHOMMS  , 
Us  Qaadrupèdti 
Ita    Oiëeaits ,    U, 
tStiaci: 


[  80NNINI ,  K . 

P»!i,Mit(u  (tcBBtlautnr  dal'HIitunar 

limlUdfBiiKa. 
I  TIREYjAiilaardd'HIil. 
{  VIEILLOT,  Coatiauinr  i,  ] 

d'Andebm,  it  Aaiani  t' 

d<  t'AmMqs*  Hplaotrioul*. 

f  A.DES1UA|ŒST,ifciiil>nd«i'AiUD**lMAiud* 
P*ii«,'dnl|B«tei>Bfttdwux,  •••• 


itwnlIadaOanHBB 
i*  l'Hulsir*  d»  Oix 
•  Hùtoû*  it  I 


tiqua.  (  -   -  ' 


£«j)  Poiaaons,  la  ( 
Reptiles,  Us  Mo^) 
luaquesttUsFers.  [ 


u  —— ...  —  i>  BodM  d'HIiteiM  Htonlli  '• 
^■rii,  d*  U8«utU  LiaB*MU»daI<oiidm,dr 
Hlleid'A(riciItiindtT<r«iiiiB,Cam,*lc.>tIni- 

.    fHinTdMP4piiiiliMratiiiniilMdaTuHi(lBi. 

/  ÔUVlER  ,  Mt^ri  da  l'Intlilat  ulioBil. 

{  LATR£lLLE,Mabr«uwci«d*l'I>ttiMulfM»U 


application  aux 
ArU,àFJgricul- 
turt,  auJardinage, 
à  l'Economie  Ru- 
raU  et  Domssti- 


:r,U->« 


Ka>bn*a*  lluUWI  aKhML 


pabmè'ntier.I 

CELS, 

TBODIN  ,  Hfnkradal'lBMilBlailioBal.FnCMMBi 

■I  AdHiniiIntcQi  da  ja 
DU  TOUR,  Maabn datai 


BOSC.Haa 

Paria,  ats.  a 

TOLLARD  Ain 


a  da  la  S«i4U  d'Hiitsira  utonllc  d* 


!CH APTAL ,  VaiTam  ir  lluarïtBi  udoHd. 
Aoteiitd'uBaHi.lnlrarilBraIlaiailUB*iam. 
LISES  ,  P«rai«Qr  da  Pliyalqn-  a«  B«U.C«ilraln 
dl.F.ri.,atanMiu  d'u TniU «UrMUIm  d. 
Pliyai^na. 


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NOUVEAU 
DICTIONNAIRE 

D'HISTOffiE  NATURELLE, 

APPLIQUÉE  AUX  AETS, 

Principateinent  à  l'Agricultiire  et  à  rEconomi*  niralc 
et  domestique  : 

FAR  UNE  SOCIÉTÉ  DE  NATURALISTES 
ET  D'AGRICULTEURS! 

ATce  àm  Bgam  tùies  d«i  troii  RigiiM  de  U  Naton. 

TOME  XXIII. 


DE  L'IMPRIMERIE  DE  CRAPELET. 

A  PARIS, 

ChoE  DETBR  VILLE,  Ubnin,  nu  du  Bittinr,  n- 16. 
AH   XII —  l8o4. 


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NOUVEAU 
DICTIONNAIRE 

D'HISTOIRE  NATURELLE. 

VAL 

V  ALERT ANE,  FaUriaaa  Linn.  {iriandrU  monogyme), 
jienre  de  planles  de  la  famille  des  Dipsacszs  ,  figuré  pi.  24 
de*  lUuatrationi  da  I^marck ,  et  <^ui  offre  pour  caractèrea 
nn  calice  supérieur  très-petit,  à  peine  perceptible,  k  cinq 
dents  ou  à  bord  presqu' entier  et  »e  développant  dans  la  ma- 
turité en  une  aigrette  seuile  et  plumeu»e  ;  une  corolle  mono- 
pétale  en  entonnoir ,  dont  le  tube  est  renQé  i  sa  baie,  ou  ter- 
miné par  une  bosse  on  un  éperon ,  et  dont  le  limbe  est  dé- 
conpé  en  cinq  segmen*  obtus,  ordinairement  égaux  ;  depuis 
une  jnaqa'à  quatre  étamines,  le  plus  souvent  trois  éi-igeea, 
Sûtes  en  alêne ,  de  la  longueur  de  U  corolle ,  et  à  anthère» 
arrondies {  an  ovaire  inférieur,  soutenant  nn  style  minco 
aussi  long  qne  les  étamines,  el  couronné  d'un  i  trois  stig- 
malea ,  c  est-à-^re  d'un  stigmate  tantAt  spbénque ,  tantât 
èchaDcré,  tantât  partagé  en  trois.  Le  fruit  varie  comme  la 
flear:c'est,  ou  une  semence  aigreltée, ou  une  capsuleàdeux 
ou  troîa  loges,  contenant  deux  ou  trois  semences,  dont  la 
aommet  est  nu  ou  recouvert  par  les  dents  du  calice. 

Ce  genre  est ,  ainsi  qu'on  le  voit,  très-mauvais,  puis- 
qu'il iTest  point  délerminé  par  des  caractères  invariables  et 
GODsIana.  Les  espèces  assex  nombreuses  qu'il  renferme , 
présealenl  des  différences  dans  toutes  les  parties  de  la 
^acijficatlon  ;  c'est  parce  que  la  plupart  ont  trois  étamines, 
que  linnœus  les  «  toutes  comprises  dans  sa  triaodrie  ; 


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.  V  A  I. 

'  mais  quelqnea-unes  n'en  ont  qu'une  on  iettx;  d'antre?  ni 
ont  quatre  ;  il  ;  b  même  une  espèce  qui  est  dioïque.  Ainsi 
lea  valérianes,  mmmé  beaucoau  d'aulm  setirea  ,  sont  un 
exemple  frappant  du  vice  des  itiéLbodes  arlificiellet.  Le  bota- 
niste,  même  doué  de  génie,  a  beau  te  tourmenter,  il  a  beau 
former  des  systèmes  pour  coordonner  les  plantes ,  la  natura 
le  surprend  tonjoara  en  défaut.  Ce  n'e»t  point  dan*  un  cadre 
étroit  imagini  par  l'homme,  que  peuvait  «e  ranger  les  im- 
menses productiona  du  règne  végétal. 

Lies  foiériarut  ont  les  feuilles  simples  ou  ailées ,  et  Icura 
Ûeuru  ordinairement  disposées  en  corymbes  terminaux.  Ce 
■ont  des  plantes  herbacées,  à  racine  vivace,  annuelle  ou  bi- 
sannuelle. La  plupart  croissent  en  Europe.  On  trouve  les 
autres  en  Sibérie,  en  Chine,  an  Japon,  et  sur-tout  dans 
l'Amérique  méridionale.  Lea  espèces  les  plus  intéressante» 
•ont: 

Id  VALiniANt  HODOB  oQ'DBS  lAïkDint,  P^oleHona  rubra  Lion., 
qui  ta  Tivace,  qui  croit  en  Prince  et  en  Italie  sur  des  lerreim  rudct 
et  pierreui,  roëme  dan*  t»  renie*  des  luurnïltM.  Elle  a  des  raciaes 
ligneuse* ,  gnuses  comme  le  doïgl ,  et  qui  s'étendent  fort  loin  ;  des  tiges 
luulei  d'tuviroa  trois  pïeda ,  rondes,  lisses,  de  couleur  griittre, 
creuMS ,  et  );Hrui«*  i  chsc|ue  nosud  de  feuilles  lancéolées ,  Irés-en lierai , 
plos  uu  moins  al ruilMel  oi'diasireineDt  opposées.  Les  ramnux  viennnit 
par  paires  sur  la  lige  principale,  el  sont  terminés,  ainsi  qu'elle,  par 
des^rappei  oa  corymbes  de  Beim  rougu,  quelqurfuis  blaaches,  lé- 
f^rement  adorantes  et  de  longue  durée.  Ces  (leurs  n'uni  qu'une  étamiae, 
avec  un  éperon  à  U  base  de  la  corolle  ;  elles  le  succèdent  pendant 
toute  la  belle  saiion  ,  depuis  le  mois  d«  mai  jusqu'aux  premières 
gcléei ,  et  produiieut  des  semences  aigretties,  qui  mAriMenl  ausei  suc- 
cessive m  riit. 

On  rultire  celte  espèce  dans  les  jardins  comme  plante  d'oraeHienlb 
On  la  multiplie  en  divisant  ëa  racines  en  autumue ,  oa  an  •«laani 
■es  graines  aussi-lAl  qu'elles  aanl  'mdres  ;  quelquefois  elles  grrvent 
•Tant  riiiver.  Lorsque  les  jeunes  plantes  qui  en  pruvienoenl  sont 
mu«i  forte* ,  on  le*  Iransplanle  iitw  ou  deux  fois ,  el  on  Je*  place  à 
demeure  l'aulumne  suivaute. 

En  Sicile,  on  fait  entrer  celle  vaUnan*  dsn*  les  lalsdef. 
La  VALéaiANB  Dio'iQOs,  Valeriana  dioiaa  LÀan. ,  appelée  qnel- 
quefois  vai^riana  dm  mamit ,  psrce  qu'on  la  Irouve  dus  les  lieux 
Xiariérigeux  de  l'Earope.  Elle  fait  exception  an  genre,  puisque  ses 
deuraiont  nu  iuil  Belles,  el  Tiennent,  miles -oa  femellci,  snr  d«  pieds 
différens  i  on  appertoit  dsni  les  ones  <(  lea  antres  fleurs  le*  rndimeus 
de  l'organe  avorlé.  Les  miles  ont  deax  élamiues ,  el  la  corolle  des 
lemellea  est  plai  petits  que  celle  de*  miles  j  lea  aemencn  sont  cou- 
ronnées par  Irai*  dénis.  Cette  Etpcco  eut  vivace  rommi;  la  précédents; 
elle  a  une  racine  menue,  ralnpinie,  blanchltre,  très-fibreiue  el  IrtW 
odoranle.  S.i  tige,  anguleuse,  grêle  el  noueuse,  s'élève  I  un  pied,  m 
{arnit  de  feuills*  opposées,  piunéu,  k  foliole*  trw-cnliért-s ,  ci  u) 


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VAL  5 

«onaanB ,  aînaî  vie  Ui  rameaux  ,  de  grappu  fleariei  ie  couisur 
purpurine  on  blanche.  Le>  chevaux  et  lei  moutoat  maogeiil  celle 
piaille. 

La  VAiiéftiANB  lADVAOB  OU  ofriciHALB .  Faleriana  oJUiaaliê 
Lion.  Une  racine  vivace ,  Sbretue  et  rampante  ;  une  li/ft  hatile  de 
troi*  iaix  pieila,  limple  juaqu'au  lummet,  qi)i  produit  dea  IvidoIiu 
Iroii  à  trois  ;  dei  feuilles  taiim  ailéca,  ayaul  aiz  eu  >«p(  pairasda 
foliulea  élruElea,  un  peu  veliiea,  avec  une  impaire:  dea  flmir*  trtaa— 
driquei,  blancfaea  el  légèrement  teîjilea  ea  pourpre  au-debura:  lela 
vont  les  caraclèrei  de  celle  valériane ,  qai  croit  apvnlaoémeDl  daoa  les 
boia  et  lea  lieui  humidea de  l'Europe,  el  qui  «e  trouve  tBUfunra,  aeloK 
Miller,  aur  des  lerreina  aeca,  crayeux  el  i  l'umbre ,  dana  pluaiaura 
parliea  de  l'A ufilel erre.  Sea  racines  août  amérea ,  aliplîquoi  ,  al  ont  ans 
odeur  aromalii^ueel  pénélranle.  Ou  leapréfvrc  aux  racines  des  luIrM 
vaUrianti  pour  les  usagea  de  la  luétUcine  >  et  oji  lui  allribue  de  grande* 
prepriéléa  recooDue*  par  beaucoup  de  médeciiiB ,  vl  contealMS  pour- 
laol  uu  du  moins  rêToquées  eo  doute  par  d'aulret-  Il  est  curieux  da 
rapprocher  eu  peu  de  mula  leurs  opinious  k  ce  aujel. 

Gilibert  (^^//loAsJr  ^//'iien^.  de  Botanique.)  dil  avoir  guâri  Iroù 
cpilepliijues  STCC  celle  racine,  donn£e  â  haute  dose  eu  poudre  e(  ea 
infuAioa  diini  du  vin.  Il  prétend  que  ses  efiéls  daiia  laa  aolrea  cubtuI- 
aions  ue  sout  pas  muïas  ctrtaina;  qu'elle  est  sur~lo(it  admirable  daoa 
la  paralysie,  el  que  plusieura  migraines  ont  k\i  ditaipéea  paruneaeula 
duae  de  la  poudre  de  vaJériant.  sOu  ne  duil  point,  afoula-1-il,  la 
>  négliger  d  au  s  le  trailemeul  dea  maladie*  cutanées,  dana  le  rboma— 
a  tisme  ,  dans  l'anureiie  ,  daua  te»  coliques ,  qui  taol  aouTenl  calméea 
»  par  uu  setil  reaiède,  sur-loul  les  vauleuses  avec  glaires;  onfiii  qnel>- 
vqun  pialicieua  onl  employé  aiec  auccâa  l'infusion  de  celle  racina 
Bel  des  fli^ursdaiislei  Gévr»  inlermiUeutes ,  pernicieuse*,  avec  abat» 
D  Irmeat  des  furre*  el  délire  sourd,  ou  ailéclion  aoporeusa.  Non» 
»  avons  vu  guérir  quelques-uns  de  DUS  malades  que  Bons  avions  Irailéa 
ti  par  cette  mélbude.  Celle  ubiervalion  mérite  d'être  aaivie  ;  ai  elle  eat 
X  confirmée  par  de  nouvelles  fpreuven ,  nous  pourrooa  enfin  miaa 
B  passer  de  quinq^iina  dans  les  Eévres  ».  < 

L'auteur  îles  notes  iosérécs  dana  le  DiotioaHain  dan  Jar^înitni 
•'exprima  ainsi  sur  la  même  racine,  a  Elle  ne  cunlieot.  dit- il ,  aucun 
B  priucipe  éthéré  vulali);  maia  on  y  découvre  par  l'anal yae  une  partie 
B  fixe ,  rêsineuae  et  gommeuse.  Ou  ne  p«D>  mieux  comparer  aea  pro- 
»  priélé*  qu'à  celles  de  la  agrpt/Uaùt  dt  Virginie,  i  laquelle  elle  eat 
B  inférieure  ;  elle  est  sur-tout  curdiaU,  apériiîv»,  disphurélique , 
M  anti-bysiérique  el  ccpbalique.  Sous  ce  dernier  point  de  vue,  on  a 
B  beaucoup  vanlé  aun  eOicacilé  dans  l'épitepsie  el  les  tremblemeua 
B  rxmvulsirs.  Oea  auteurs  dignes  de  fui  ciia&rment  celte  heureuse  pri>.  _ 
»  priélé;  mais  de  nouveJl«it  eipérieures  H'ont  ptu  été  9uiviat  d'ua 
B  luccèi  autai  complet  qu'on  pouvoit  taapénr  vl. 

Vilet  {P/iarmacopée  de  Z,jon.  ),  eu  parUoL  dea  racines  de  U  grand* 
valériane  ei  de  la  valériana  officinale,  dit:  «  Il  eat  peu  de  maladie» 
»  de  foibleise  et  de  maladies  runvulsivea  où  la  racine  da  la  grandi 
B  ('■/^/-ya/itfii'silélc  recommandée.  L'observation  a  rarement  applaudi 
K  aux  élu£M  qu'on  lui  >  £ro<li{ué«>  pvticnlièresiwtl  duu  l'^^ef  aie. 


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i  VAL 

»  quatle  qu'en  toit  l'erpére.  Elle  ne  procnn  point  te  lomuteiT ,  n« 
»  parge  point ,  pniroqa«  rarement  te  cuiin  de*  ariaos.  La  racine  de 
»  la  vaUriant  tauvagt  Ml  plu*  active;  main  avaul  de  lui  accorder 
utoDIea  lei  Tetlui  qu'on  lui  auppote,  il  fiiut  de  nouvtUta  obter— 
w  vation*  v. 

Ceux  qui,  malgré  l'incerlïlade  de*  effets  de  celte  racine ,  Tondront 
y  SToir  recour* ,  peuvent  l'eiDpIuyer ,  palviritée  et  lamiiée  ,  depuit 
demi-drachme  juiqu'à  deux  drachme! ,  incorporée  avec  un  airop  on 
délayée  dani  cinq  oncM  d'ean.  Si' on  l'emploie  coupée  par  morceaux, 
il  faut  ulora  en  faire  macérer  au  bain-marie  et  dan*  six  oncci  d'etu, 
depuis  une  drachme  iunqu'l  demi-once. 

LaoRANDB  VAi^imiASB,  ^a/«niana^AuLinn.Saracinee>tgro*aa, 
ridée  et  tranncraaie  ;  lei  ligea  aoQt  ramemea  on  birurqoéei,  et  hanle* 
de  Iroii  piedi  ;  aei  feuitlea  caulinairei  ailées  ,  1rs  radicales  aan*  diri- 
■ion*.  quelqurfoia  en  forme  de  lyre  ;  sea  fteiirs  triandriques ,  pelilea, 
purpnriDe» ,  disposées  en  manière  d'ombelles  aux  lominilcs  des  tiges  ; 
au  (emencea  obluii^iie*,  plalea  et  aigretlées.  Cette  plante  est  vivace, 
et  croit  naturellement  en  Âlaace ,  ea  Allemagne ,  dan*  les  Alpes  el  sur 
-les  hautes  montagnes.  Ou  la  cultive  dans  les  jardina ,  sou*  la  nom  da 
valériane  fiattehi ,  et  on  en  fait  é-peu-préa  le  mémo  uaage  en  mé- 
decine que  de  ta  précédente ,  après  laquelle  elle  est  l'eipère  dn  genra 
la  plus  estimée.  Sa  racine  a  une  odeur  forte,  désagreablo ,  el  une 
aaveur  aromatique.  Les  choit  aimant  é  se  rouler  anr  celte  planta 
comme  >ur  le  cataim  on  lei  en  éloigne  en  enfonçant  des  épines  dans 
la  terre  autour  de  aa  lige.  Celte  valiriane  el  la  vaiériane  officinate  ao 
mulliphenl  par  la  diviaion  de  leura  racinea,  au  printempa  ou  en  au- 
tomne; cette  dernière  saison  est  préférable.  Quand  on  veut  avoir  lea 
racine*  pour  s'en  servir,  on  les  enlève  après  la  chuta  dea  feuillet,  et 
on  les  fait  aécher. 

Ija  VAi.iiiiAHKTRiPiDE,  FaleHana  tripterit  Linn.,  >e  trouve  en 
Suisse  ,  en  Autriche  et  dan ■  les  montagnes  delà  France.  Elleeal  vivace, 
■  une  racine  irès-aromatiqoe,  les  fleur*  triandriques,  lesfenilles  ra- 
dicales 1  en  roeor  et  dentéw^  et  celles  de  la  tige  ternées  ou  découpée* 
en  trois  aegmeus. 

La  VALiif  ANH  cEt/riqt)B ,  falenana  celtica  Linn.  Sa  tige  n'a  pas 
plu*  de  quatre  k  cinq  pouces  ;  elle  se  traîne  sitr  la  terre  et  pousse  dea 
rscines  i  loua  les  uœuds.  Se*  feuiliea  sont  très  -  en  li  ères ,  lea  radicales 
ovale*  eloblusesi  celles  de  la  tige  plu*  élroiles.  Ses  fleurs  triandriques  , 
«esailes  et  de  couleur  de  chair ,  furmeiit  du*  ombelles  nombreuae*  et 
en  grappe.  On  trouve  cette  plante ,  qui  eil  vivare ,  sur  les  montagnes 
de  la  Syrie,  sur  celle*  de  l'Aulriclie ,  de  la  Suiase  et  du  Dauphiné. 
c  Elle  est ,  dît  Miller .  diilicile  i  conserver  dans  un  jardin ,  parce  qu'elle 
,  croit  naturellement  dans  dea  lieux  hériasée  de  rocfaen  ,  garnis  da 
ntoasse  et  couvert*  de  neige  pendant  six  ou  sept  moi*  de  l'année.  Il 
faut  la  placer  dan*  une  situation  trés-froida  et  un  aol  pierreux  ». 

«  Sa  racine  (  Démorutr.  éiémenl.  de  Bolan.  )  est  plu*  pénétrant* 
S  que  celle  de  la  valiriane  officinale  ;  aa  saveur  est  vive  el  amére  : 
M  c'est  le  oard  celtique  dont  on  tranapurle  une  étonnante  quantité  en 
»  Afrique  et  en  Egypte ,  pour  préparer  de*  eisencea  dont  le*  peuples 
s  dd  p«j«  cbaadi  l'oigneat  le  corpi.  Celle  racine  précieuse  est  ai^l- 


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V  A  t  5 

*  fée  par  tioi  inédeHnt  moderne*.  Det  otuervatioai  lArei  lai  accor- 
>  àeal  des  propriétéi  déciiiv»  pour  le  trailemcnl  des  maladies  Ja 

»  meilleur  iloniachiqae  qne  noDi  cunnoiisiaiia  d. 

r^  Val^riani  DEd  PYRÉNiu,  Foltriaiia  Pyremuca  Liaa.Cells 
opéce  croll  inr  lea  Pjrénée* ,  est  Tivare,  a  des  Oeurs  tiiandrlquet 
qui  paroîasent  en  juin ,  el  deai  soiiea  de  Teuilies  ;  ir«  iaférieares  ea 
coear,  dentées  et  pélioléea  ;  Ira  aupirieure*  à  Irois  fotiolea  ;  ses  s»> 
meuces  «001  couronnées  d'an  davet.  Elle  se  pisll  à  l'amhre  el  dan* 
«ail  aol  humilie,  el  se  malliplie  par  «es  graiuea  qu'il  faot  aemer  de* 
qu'elle*  loni  mdrea. 

La  VAiiéniANE  uAcmi  ,  faltriana  locuéla  Linn. ,  couane  ordi- 
nairement soui  le  SFul  nom  de  mâche,  el  appelée  ausai  doucette, 
poult  gratte  ,  tttlad»  de  chanoine ,  etc. ,  a  une  racine  menue,  fibreuse, 
bimnchlire  ,  et  des  feuilles  apposées,  linéaires  ou  oblongucs,  aas<  £ 
épaisses,  mollet ,  tendres,  el  communiment  entières.  Du  milieu  des 
JiêoilJes,  s'élève  i  ta  hauteur  d'un  demi-pied,  une  tif;e  faible,  ronde, 
cmnnelée,  creuse ,  noueuse  et  dichotome.  lies  fleurs  qui  sont  Irian- 
driqoe*  et  d'un  blanc  améthyste,  viennent  en  petites  ombelles  aiiK 
•onuniléi  des  liges,  el  «e  succédeal  pendant  tout  l'élé.  I^ea  fruili 
Tari  en  t. 

Celle  plante  est  annuelle  ;  elle  croît  en  Europe  dans  les  blés  ,  dtuia 
Ici  ^gnes  el  sur  les  bords  des  chemins.  On  la  cullive  daiia  les  jardins 
polaften  pour  la  manger  en  salude.  Sa  graine  se  sème  depuis  le  milieu 
d'soAt  jusqn'i  la  mi-orlobre  dans  une  bonne  lerre  meuble  et  amen- 
dée, n  faul  SToir  soin  de  l'arruser  jusqu'au  lempa  des  pluies.  C'^nl  i 
l'enlrée  du  printemps  quielle  est  meilleure  A  manger.  Elle  esl  aimé» 
des  ctiaTres  el  des  moulons. 

H  Voilà  encore  une  de  cri  plantes,  dit  nn  cËIùbre  médecin ,  qui 
déirait  l'anulagie  botanique.  Les  valêriane3aaii\  odoriféranti:s  ;  celle-ci 
est  fade  et  sans  odeur.  Ou  l'emploie  quelquefois  dans  les  bouilloDi  d* 
Tean  ;  elle  esl  rafraîchissante  et  adoucissanie  ». 

E^marck  compte  sept  variétés  de  mâches,  savoir  :  la  mâcha  dou- 
eette  a  ficnrs  simples;  la  mâche  véticuleute  i  ralices  enflés;  la  mdcAa 
eouroiuiA  à  fruit  à  six  dénia;  la  mâche dàcoide  k  fruit  àdouiedents; 
la  aiâcÂe  daiUét,  dont  la  aamence  isl  couronnée  de  trois  deots',  la 
mAche  rajunnée,  dont  une  coUerelle  environne  les  fleura;  enfin  la 
aiAche  naine  à  feuilles  inférieures  déniées,  à  feuilles  supérieure* 
linéaires  et  muliifides.  On  ■  fail  un  genre  de  celle  espèce,  sous  1« 
nom  de  FÉoiE.  f^oytt  ce  mol. 

la  Valëkianb  DR  Sibérie,  Faleriana  SihiricalÀnn. ,  eai  txo* 
plante  bisannuelle  qui  fleurit,  produit  des  semences  la  seconde  an- 
née ,  el  péril  ensuite.  On  la  trouve  en  Sibérie.  Ses  liges  s'élèvent  A 
nn  pied  de  baalenr,  et  le  garnissent  de  feuilles  pinnalifîdes  ,  ron- 
poeées  de  quatre  ou  cinq  pairei  de  lubcs  à  pointe  aiguë ,  avec  un  loba 
impair,  large  el  découpé  en  trois  ou  cinq  pointes;  cas  feuilles  sont 
opposées  et  sessiles.  Les  Oeiira  d'un  jaune  brillaol ,  formant  uoe  es- 
pèce d'ombelle  au  haut  de  la  lige  et  de*  rameans  ;  elles  ont  qualra 
éumines ,  et  paraissent  dans  le  mois  de  juillet.  Les  semences  de  ceDa 
vmUriana  sont  aduécs  i  une  écftiUe  ovale;  c'est  en  les  mctlant  «n 


D.n.llzedbyGOOg[C 


6  VAL 

Icrre  en  ^Dtoinne,  uiiii-lAl  qu'elle!  tuiiT  mdrei,  ou  an  prinlempif 
^u'on  muliiptielA  pbnLe.  Semée  daus  ceideuxMisi>D*el  A  demeurer 
elle  petit  rêuuir  également. 

Parmi  les  vingt  espèce!  de  valériane»  dont  il  est  fait  mrnlion  dan« 
la  Floit  du  Prrou  ,  il  y  en  a  de  irèa-remarquublea  aat  feux  des  bu- 
laiiiilei,  mais  qui  ne  présentent  aucune  impurlance  soua  le  poinl  d* 
vuedViililé.  CD) 

VALERIANE  GRECQUE,  roytx  au  mot  Poi^moine. 
CB.) 

VALERIANELLE.  C'est  U  Mâche.  Fbyet  ce  mot  et 
ceux  de  Valériane  et  de  Fédie.  (  B.  ] 

VALISNÈRE ,  ValUneria ,  genr*  de  plante»  à  fleurs poly- 
pétaléea ,  de  la  dioécie  diandrie  et  de  k  famille  dea  Hydao- 
cHAHiDÉEti ,  dont  le  caractère  consùle  à  voir  les  fleurs  mâlM 
portées  s(ir  une  hampe  cotirle,  et  composées  d'un  calice  dî- 
visé  en  trois  parties  et  de  deux  élamines ,  portées  en  ^raiid 
nombre  sur  un  ipadix  conique,  petit,  et  entourées  d'une 
•pallie  de  deux  ou  quatre  folioles  ;  et  les  fleurs  femelles  «oli- 
tairei  sur  une  hampe  Irès-longue,  en  spirale,  entourées 
d'une  .'palhe  tubujeuse  bilîde ,  et  composées  d'un  calice  di- 
visé en  trois  parties,  d'une  corolle  de  iroi»  pélales  linéaires, 
d'un  ovaire  inférieur  à  trois  Btif^malen  sessiles,  biHdeset  mu- 
nis d'un  appendice  dans  leur  partie  moyenne. 

Le  fruit  est  une  capsule  cylindrique ,  tridentée  ,  unilocu- 
Utre  el  polysperme. 

Ce  ^enre  ne  contient  qti'une  espèce ,  <jui  est  figurée  pi.  79g 
des  lUustratiortê  de  Lamarck.  Elle  ea  vivace,  et  a  touteit  ses 
feuilles  linéairea,  lancéolées  et  radicales,  Elle  vient  au  fond 
des  eaux  dans  pres<{iie  loule  l'Europe  australe  ,  mais  cnmme 
elle  n'a  paa  une  apparence  i-emarquable ,  elle  paruit  encure 
rare.  On  la  rencontre  auwi  dan«  toute  l'Asie ,  et  souvent  en  si 
grande  abondance,  qu'elle  couvre  le  fond  des  rivières. 

La  nature,  qui  a  voulu  que  la  Ûeur  mâle  Ao\AvniUnèrti  fât 
isa  racine  et  sous  l'eau,  lui  adonné  la  faculté  de  se  détacher 
au  moment  de  la  fécondation  ,  et  d'aller  s'épanouir  ,  ou 
mieux  crever  à  la  surface  de  l'eau,  01^  la  fleur  femelle  ust 
alors  toujoum  épanouie  et  prête  à  recevoir  le  pollen  vivifiant, 
par  le  moyen  de  sa  hampe  en  spirale  qui  se  tord  ou  détord 
a  mesure  que  l'eau  moule  ou  des::end. 

C'est  en  Italie  qu'on  a  d'abord  observé  celle  plante  ,  qui  « 
toujours  excité  l'enthousiasme  des  amis  de  la  nature,  et  c'est 
dans  le  môme  pays  que  j'ai  été  à  portée  d'admirer  son  méca- 
nisme. J'en  ai  rapporté  des  pieds  y t vans  pour  essayer  de  U 
naturaliser  aux  environs  de  Paria.  {  B.  ) 

VALKUFFE ,  nom  <}ud  donne  Bruce  à  une  espèce  da 


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VAL  , 

ptnlapUt,  qa'oD  cnlAn  en  Abymnie ,  à  nïson  ^e  ta  grando 
beauté  de  se*  fleara.  Fojreg  aa  mot  pESTAPiTE.  {B.} 

VALLAR.IS ,  Valitrit ,  ^eare  Ac  pUatea  éubli  par  Bur~ 
nuiin  ,  et  qui  ne  difiêra  pu  dea  Perudlaires.  f^aye»  ro 
mot.  (B-) 

VALLEE ,  FalUa  ,  arbre  à  fenOles  allernev,  pêliolén . 
en  cœur  ,  trèa-enlièm ,  velues  en  deMons ,  et  accomp.tgiiée» 
de  ftipolea  aesilea  et  rénironnes ,  i  fleun  rouges  dispo.'À'»  sur 
nne  panicule  de  trois  rangs  de  grappes,  qui  Ibrme  un  genre 
dans  la  polyandrie  inont^ynte. 

Ce  genre  offre  pour  caractère  un  calice  de  Iroîs  ou  quatre 
felioles  ;  une  corolle  de  quatre  à  cJoq  pelâtes  ;  un  grand 
nombre  d'étamines;  an  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un 
Migmaie  k  qnatre  ou  cinq  divisions. 

Le  fruit  est  une  capaule  i  deux  loge*  et  ii  plusieurs  se- 


La  valUe  se  trouve  dans  le  Mexique  et  le  Pérou.  Ses  carac- 
tères sont  figurés  pi.  14  de  la  Flon  de  ce  dernier  paja.  (B.) 

VALLEE,  espace  de  terreia  ou  de  pays,  compris  enlre 
deux  chaînes  de  montagnes  à-peu-près  parallèles.  Les  vat- 
lie»  ont  depuis  une  lieue  jusque  10  ou  i5  de  longueur,  sur 
nne  largeur  beaucoup  moindre,  mitia  au  moins  de  plusieurs 
centaines  de  toises,- sans  quoi,  ce  ne seroioDt  plus  des  tw/^M^ 
mais  des  gorgt: 

Pour  l'ordinaire,  les  vaUifi  ont  la  forme  d'un  immense  ca- 
Bal,  pins  ou  moins  tortueux,  dont  le  fond,  presque  toujours, 
est  occnpé  par  quelques  rivières  :  leurs  flancs  sont  arrosés  par 
une  mullitude  ae  sources  et  de  ruisbeanz  qui  découlent  des 
montagnes  collatérales.  Aussi  les  vallée»  sont-elles  renommées 
par  leur  fertilité  et  les  agrémens  de  toute  espèce  qu'elles  pré- 
sentent.  Elles  sont  plus  chaudes,  fort  souvent,  que  les  plaines 
desconirées  voisines  (Saussure  a  vu  dansla  vo^ttsdu  Rhâiie, 
des  plantes  et  deainsectes  des  parties  méridionalesdela  France); 
mais  les  ardeurs  du  soleil  n'y  sont  point  incommodes  pour 
ITiomme  :  des  abris  fréquens  le  rafrâlchissent  et  le  délassent. 
Tout  le  monde  connoit  la  délicieuse  vallée  de  Terapé  en 
Thessalie ,  arrosée  par  le  Beuve  Penée ,  dont  les  rives  char- 
mantes ont  été  tant  célébrées  par  les  poètes.  Mais  ce  qui  vaut 
mieux  encore,  c'est  celle  riche  et  vaste  valUe  de  quitute  lieues 
de  longueur  ,  que  traverse ,  embellit  et  féconde  L'Allier  ,  et 
qn'oQ  nomme  la  I^itnagne  lï Auvergne. 

La  vallée  de  Montmorency  est  célèbre  par  ses  cerises  et 
par  le  séjour  de  i.  J.  Rousseau. 

Si  les  vaUiea  sont  aussi  utiles  qu'agréables  à  l'homme,  en 
lénénl)  «Uea  offrent  ua  attrait  ae  plus  i  l'observateur  géo* 


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8  VAL 

logue ,  p<ir  In  lianon  inlinie  qu'elles  ont  avec  lea  monlagncf , 
qui  Boni  le  grnnd  objet  de  ses  médilalions. 

Od  a  cru  long-IempA  que  toutes  les  valiéts  éloient  l'ou- 
vrage des  eaux;  et  Hourgiiel  ayant  observé  quelques  vaUéet 
qui,  dans  leurs  sinuoniés,  ofiroient  unu  correspondanco 
«onalanle  entre  les  angles  saîUans  d'un  côlé  el  les  aii|;le»  ren- 
trans  de  l'aulre,  de  manière  que  ,  malgré  Ions  les  détours, 
les  deux  côtés  de  la  vallée  éloient  toujours  parallèles,  crut 
avoir  trouvé  daris  ce  fait  la  démonstration  de  celle  hypo<bè»e; 
BuSbn  saixit  avidement  cette  idée,  qui  lui  sembloit  coitform» 
à  la  marche  simple  de  Is  nature,  el  il  en  fil  la  base  de  sa 
Théorie  des  Montagne»,  Il  supposa  qu'elles  avoicnt  été,  toutet 
«ans  exception  ,  formées  par  des  uépâls  de  la  mer  que  l«a 
courans  avoient  sillonnés  «uivant  leurs  différentes  directions. 

Mais  dès  qu'on  est  venu  k  observer  la  structure  inlcneare 
des  montagnes,  el  sur-lout  des  montagnes  primitive»,  on  a 
bientôt  reconnu  que  celte  théorie  étoit  inadmissible. 

Les  vallées  qui  présentent  la  correspondance  des  anglea 
•aillans  et  renlrans ,  ne  se  trouvent  presque  jamais  qu'enlre 
des  montagnes  secondaires  d'une  élévation  médiocre,  et  sont, 
en  eflel ,  pour  l'ordinaire ,  l'ouvrage  des  eaux  qui ,  en  descen- 
dant du  sommet  des  montagnes  primitives,  ont  billonné  les 
dépôts  cslcaires  qui  se  trouvoient  sur  leurs  flancs,  et  les  lils 
qu  elles  s'y  sont  creuv^és  |>cu  à  peu  ,  et  qui ,  avec  le  temps , 
sont  devenus  des  vallées,  ont  dû  nécessairement  avoir  la 
inâme  forme  que  tous  les  lils  de»  rivières  dont  les  rives  sont 
nécessairement  parallèles. 

Mais  il  n'en  est  pas  ainsi  dans  les  vallée»  des  chaînes  ^rî- 
mitives  :  rien  n'est  plus  ordinaire  que  d'y  voir ,  soit  des  an- 
gles saillans  opposés  l'un  à  l'aulre  el  qui  causent  un  étrangle- 
ment ,  soit  de£  angles  rentrans  sur  les  deux  côtés  en  méma 
temps,  el  qui  forment  un  vasie  bassin. 

lÀ  structure  intérieure  des  montagnes  primitives  (com- 
posées de  couches  d'aulanl  plus  verlicates,  qu'elles  sont  plus 
voisines  de  la  partie  centrale ,  et  qui  toules  sont  inclinées  vers 
le  sommet  ) ,  prouve  q^ue  toutes  ces  couches  furent  d'abord 
dans  une  situation  horizontale,  et  qu'elles  sont  devenues  des 
montagnes  ,  uniquement  par  le  soulèvement  spontané  du 
granit  qui  les  a  soulevées  elles-mêmes  a  la  hauteur  où  nous  les 
voyons.  Les  voilées  qui  se  trouvent  entre  ces  montagnes,  ne 
•ont  donc  autre  chose  que  les  portions  de  l'écorcc  du  globe  , 
qui  ont  élé  moins  soulevées  que  les  pai-ties  voisines. 

Aussi  voit-on  toujours,  dans  ces  vai/^e«,  qui  n'ont  pas  été 
trop  dénsluréea  par  les  eaux ,  que  les  mêmes  couches  da 
xocbe*  qui  forment  U  courbure  de  leur  fond ,  ce  relèvout 


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VAL  9 

Mos  aucune  inleri'Ujplion  »ui'  les  Qancs  des  monUgnes  qui 
bon'eal  la  pallia  à  clroite  et  À  gauche. 

Saauure  divise  les  vallien  eu  deus  ordres  diflërens  ries 
vailèea  longitudinale» ,  qui  sont  parallèles  à  la  chaîne  princi- 
pale ;  et  les  vaiiée»  transversales ,  qui  la  coupent  k  angles 
droits.  On  trouve  aussi  quelques  values  dont  la  direclion  est 
oblique. 

I_.ea  grandes  chaînes  de  montagnes  sont  ordinairement 
formées  de  plusieurs  cordons  parallèles  à  la  crête  centrale , 

3  ui  est  le  cordon  principal  :  les  autres,  comme  aulant  de  gra- 
ins, diminuent  d'élévation  à  mesure  qu'ils  s'en  éloignent.  Ce 
sont  lea  entrfvdeux  de  ces  cordons  qui  Forment  les  vallées  lon- 
gitudinales. Saussure  cite  la  vallée  du  Rbône  comme  un  des 
plus  grands  exemples  des  vallées  longitudinales. 

Ues  vallées  transversales  sont  celles  qui  communiquent 
d'une  vallée  longitudinale  à  l'aitlre.  Celles  qui  coupent  1  ar^s 
principale ,  sont  quelquefois  presque  horiaontales ,  au  moins 
dans  un  petit  espace  :  ce  sont  ces  échancnires  qu'on  appelle 
co/ dans  les  Alpes,  et/wrf  dans  les  Pj>rénées.  Celles  qui  coït- 
'  peat  les  cordons  collatéraux  sont  toujours  en  pente  plus  ou 
moins  rapide  ;  et  comme  elles  soûl  souvent  rouvrage  des 
eaux ,  ellns  offrent  quelquefois  des  angles  saillaas  et  renlrau< 
qui  s«  correspondent ,  comme  dans  les  montagne^  secon- 
dain»  ;  mais  U  est  évident  que  ce  fait  n'est  qu'accidentel. 

Un  des  caractères  essentiels  des  vallées  longitudinale», 
est  que  les  montagnes  qui  les  bordent,  ont  le  plan  de  leurs 
couches  parallèle  à  la  direction  de  la  vallée  j  tandis  qu'au 
contraire  les  vallées  transversales  coupent  k  angles  droits  la 
plan  de  ces  mêmes  couches. 

Lies  Alpes  présentent  plusieurs  vallées  longitudinales  :\u 
Pyrénées  n'offrent  guère  que  des  vallées  transversales.  La 
raison  de  cette  diSerence  est  probablement  que  la  créle  prin- 
cipale des  Pyrénées  s'élève  d'une  manière  plus  brusque,  plus 
abrupte  au-dessus  des  cordons  inférieurs,  que  celle  des 
Alpes '•  et  les  envx  qui  en  descendoient  en  lorreDs  impé- 
tueux ,  ont  fini  par  forcer  les  différentes  barrières  que  leur 
opposaient  ces  cordons,  et  par  descendre  en  ligne  droite 
el  par  la  voie  la  plus  courte  jusque  dans  les  plaines.  Dans  les 
Alpes ,  les  counins  moins  violens  ont  suivi  ia  route  des  vallées 
longitudinale*  que  leur  avoit  tracée  la  nature.  Voyea  AdoN- 
TAiiisKs  ,  Fleuvbs,  Gtoi.ooiK.  (Pat  ) 

VALLENIË,  /iraj;f«nia,  arbre  à  feuilles  alternes,  oblon- 
rno,  obtuses,  liés-enlières,  épaisses,  luisantes,  fr^iles,  à 
fleurs  petites,  blanches,  portées  sur  des  grappes  termuales, 
qui  forme  un  genre  dans  la  léirandrie  monogyaie. 


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1.  VAL 

Ce  genre  offre  pour  caraclère  un  calice  &  quatre  divûionR; 
une  corolle  lubulee  i  quatre  dirîsioiig  ;  quatre  élimines  j  un 
ovaire  supérieur ,  surmoolé  d'un  kuI  style. 

Le  fruit  est  une  baie  monosperme. 

La  vatlen'ie  se  trouve  à  la  Jamaïque ,  et  eat  figurée  pi.  1 45 
de  riiUtoire  de  cette  ile  par  Sloane.  (fi.) 

VALLÉSE,  yaiiesia,  arbriwrau  irameaux  flexueux,  & 
feuilles  allentes, légèrement  péiioléea,  ovales  j  entière*,  bnl- 
latites  ,  k  Qeurs  blanchilres  disposées  en  panicule  dicbotome 
et  terminale,  qui  forme  uu  genre  dans  lapeuLandrie  mono- 
gynie. 

Ce  genre  oflre  pour  caractère  un  calice  penistant ,  Uié- 
peiit.àcinq  divirions  ovalea,  aiguës;  une  corolle  infundibu- 
liforoie  à  tube  cylindrique.  Ion;;,  à  limbe  dipi«é  eacincj  par- 
ties lancéolées  et  légèrement  plia  «es;  cinq  élamines  ;  un 
ovaire  supérieur  didyme  ,  à  style  filiforme  et  à  stigmate  épais; 
deux  drupes  écartés,  presque  ovales ,  uniloculairea  et  num»- 
■permes. 

La  vallise  se  rapproche  ai  fort  des  Rauvolfes  (  Woytt  ce 
mot.  ) .  que  Cavanilles  l'a  placée  panni  eux  sous  le  nom  de 
raavolfe  glabre.  (B.) 

VALLON ,  petite  vallée  agréable  et  riante ,  bordée  de 
coteaux ,  ou  tout  au  plus  de  collines  :  l'entre-deux  des  grandes 
montagnes  forme  des  vallien  ;  elles  présentent  qTietquefoia 
des  enfoncemens  latéraux,  que  leur  peu  d'élendue  fait  aussi 
appeler  vaUan.  Voyez  Vallée.  (Pat.) 

VAIX)S.  On  désigne  ainsi ,  dans  l'île  de  Ceylan,  les  termi» 
du  pays,  et  peut-être  d'autre*  fourmis.  (L.) 

VALTBÈRE ,  IT'aliheria,  ffirtre  de  plantes  à  fleura  po- 
lypélaléeSfdalamonadetpliie  pentandrieel  de  la  famille  des 
TiLiAciss,  dont  le  caractère  ronsiste  en  un  calice  double, 
l'extérieur  de  trois  foliotes  unilatérales  et  caduques,  l'inté- 
tieur  turbiné ,  pt-rsiMant ,  et  à  cinq  divisions  ;  uwe  corolle  de 
cinq  pélalen  insùrés  ii  la  base  du  tube  staminifère  ;  cinq  éta- 
mines,  dont  les  glels  sont  réunis  en  un  tube;  un  ovaire  su- 
périeur, surmonté  d'un  style  à  plusieurs  stigmates  capillairea 
et  courts. 

Le  fi-tiit  est  une  capsule  membraneuse,  unîloculaïre  et 
tnonosperme. 

Ce  genre  est  figuré  pi.  670  des  lUiutratioru  de  Lamarck  , 
«9t  fait  partie  de  la  SixUme  Dinaertation  de  Cavnnilles.  Il  ren- 
ferme des  arbrisseaux  a  feuilles  un  peu  épaisses,  tomenleiiaes, 
k  fleurs  mmassées  |»ar  petits  pa^ueu  adules ,  ordinairement 


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V  A  M  1, 

aKÎIIwrai,  de oealmr  jaune.  On  «  compte  ù  eapccas,  penni 
leaqaellei  we  dûtïngiwnt 

I^  VALTaùa  n'AMniQCC,  ^nia  le*  faoillM  mal«*.  ptii'f  i.iii^ 

liai»  Ica  il«  da  l'Amériqac ,  M  ae  rnllÎTr  dan»  le*  jardiiu  de  Pari». 

X^  VaLTHÊaa  lataKunoM  a  la  reaillcapR«quFruitde*,en  coMr, 
4cDlé«B ,  mojtfatm ,  péliolna ,  et  1h  Benn  co  itle  péliulâr  «I  imbri- 
qaées  par  d«  bractées.  Elle  ae  traare  dana  laailaalfar^uiait.ei  faraa 
duialE  Prndnme  deFonlarel  dana  Lasarcfc ,  angeora  Muilanaa 
de  iopluiUhe.  (B.) 

VALVÉE  ,  Faiirata ,  genre  de  coqnillagea  toKIi  par 
MuUer,  el  conaeiré  par  Drapamaud  dans  ion  Tatiêtu  dtt 
Mollutgutë  â*  Franet.  Il  offre  pour  caraclère  un  animal  à 
dtiiix  lenticules  aélacéa ,  contractiles ,  ttculéa  à  leur  baae  poa* 
térieore,  et  à  muffle  proboacidi forme;  nne  coquille  diacoïds 
à  ouverture  ronde  et  à  périatome  continu. 

Ce  genre  ne  contienl  (|u'une  espèce,  la  Vai.tâz  ïla- 
MOBSB ,  faivata  crUtata  Mull. ,  qui  esl  liaie ,  plane  en  deaaua 
et  ombiliquée  en  dévoua.  On  la  troove  dana  les  eaux  aU> 
gnanlea.  ÉUe  a  un  appendice  tentaculiforme  du  côté  droit 
du  col,  elle  tube  de  m»  brancfaiea  «at  garni ,  de  chaque  cA(é, 
de  douze  barbes.  (B.) 

VALVES.  On  donne  ce  nom  aux  parties  dont  les  coqnillea 
sont  composa.  Ainsi  il  y  a  deacoqudl«aunM^»wa,U»>a/Ma 
et  muidvfUve:  Voyez  au  mot  Coquillb.  (B.) 

VALVES  {botatiiqus),  pièces  de  la  capsule  qui  se  sép*- 
renlplua  ou  moins  prorondément,  elquise  détachent  pre»> 
que  toujours  entièrement,  lorsque  ce  péricarpe  s'ouvre. 
rojet  les  mots  CaPSULB  et  Fruit.  (D.) 

VAMPI,  Coçtia,  j;rand  arbre  à  écorce  striée  et  Term- 
qneuae.ii  Feuilles  alternes,  pinnées,  avec  impaire,  à  folioles 
néliolées,  allumes,  ovales-aigut» ,  parsemées  de  points;  i 
Deara  transparentes,  blanches,  dispuaéfs  en  grappes  panicu- 
léea  terminales. 

Cet  arbre,  qui  e*t  figuré  pi.  ^£4  des  ÏUuitration»  de  La- 
marck,  Torme  un  genm  qui  offre  pour  caractère  nn  calice 
trèa-petit  divine  en  cinq  parlien  ;  une  corolle  de  cinq  pétalM 
ouTMia-,  dix  élaroini^'ii  A  iilaniens  dislincls  et  de  la  longueur 
de  la  corolle;  un  ovaire  supérieur  légèrement  slipilé,  hérissé, 
i  stigmate  capi  lé. 

I^  fruit  est  une  baie  nvoïde  ,  veloutée ,  ponctuée ,  mol- 
tiloculaire ,  à  loges  monoapermes ,  quelqueibîa  sujettea  à 
avorter. 

Sonnerat ,  k  qui  on  doit  la  oonnoiasance  du  vampi,  dit 
qoe  1m  Chinoia  le  oulliveDt  dans  io»  cours  de  leur*  raaiaoos. 


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,.j  VAN 

ef  qu'ili  en  manfteni  tes  fi-uiu ,  dont  U  palpe  eat  UanclM  et 

l'éi^oi'CB  [aune  ellaulesceiile. 

Loureiro  a  donné  le  nom  de  quinaire  à  ce  genre. 

lyauiaire  du  même  auteur  ue  pAroit  pas  t'en  éloigner 
beaucoup.  (B.) 

VAMPUBN  ,  nom  apécilîque  d'une  couleuvr»  d'Am^ 
TÎqiie.  ^(ijt^aumot  Coi'Lti;vftK.(i).) 

"VAMPVRE  (  Veaptrtilio  gpectrum  Linn. ,  Erxleb.) ,  qua- 
drupède de  l'ordre  des  CARMASSiEnii,  smia-ordre  des  Crutï- 
BOFTKiiES  ,  genre  Phyli<o«tomb.  l^oye*  ce»  mois. 

Il  «  cinq  pouces  et  demi  <Ie  longue nr  ;  sa  léte  est  très-alon- 
ffé«;son  iK-s  supporte  une  longue  raeitibrane  irirundibnli- 
forinc  ,  presque  conique,  droite,  terminée  en  dessus  en 
forme  de  feuille  lancéoiée;  ses  oreilles  sont  ovdlca ,  leur  oreîl- 
lon  est  iiibulé  ,  inerabraiieux  ,  de  la  longueur  de  l'oreille  ;  il 
n'a  pss  de  queue ,  el  la  membrane  qui  joint  les  deux  cuisaea 
n'est  pas  divisée;  son  corps  est  couvert  de  iwils  assez  longs  de 
couleur  cendrée. 

Ce  phyllostome  ,  qui  habite  l'Amérique  méridionale,  a, 
du  moins  si  l'on  en  croît  les  rapports  des  vnyageiirs ,  la  sin- 
gulière el  funeste  habitude  de  smer  le  sang  des  hommes  et 
(les  animaux  pendant  qu'ils  dorm<^nl ,  jusqu'au  point  de  lea 
épuiser  et  de  les  faire  périr ,  sans  leur  causer  assez  de  douleur 
pour  lea  éveiller. 

Daubenton  pense  que  c'est  avec  sa  Inngue  garnie  de  pa- 
pilles cornée»  dirigéfs  en  arrière ,  que  le  vampyre  ouvre  lea 
vairaeaux  sanguin."  des  animaux  endormis;  car  s'il  emplcgroit 
se^  dents, qm  sont  Irèslbrtes,  l'homme  le  plusendormi ,  el 
le<  animaux  sur-lout,  dont  lesouimcil  est  \é^et,  scroienl  in- 
fiÉÎllibleuienl  réveillés  jtar  la  doidenr  de  hi  niorsurc.  (Dksm.) 

VAMPYRUS.  \9  vampyre  en  latin.  (S.)  ' 

VANCOLE  ou  VANCOHO ,  eipèce  de  tcorpion  de  l'Ho 
de  Madngascar,  l'fT/èr  pi-obablement.  (L.) 

■VANDOlSE.nom  8))écifique  d'un  poisson  du  genre  ey~ 
prin,  cypriniu  teutdteu»  lÀaa.  Voytt  au  mol  Cyfhin. 
(R) 

VANELLEj  nom  ralgaîre  du  Vanneau.  Foyet  ce  piot. 

(VlBILL.) 

VANET,  nom  vulgaire  du  Vanneau,   ioyn  ce  mol. 

(VlJKILI,.) 

VANGA  {.Lanim  curvirottrii  Lalh. ,  pi.  enl.  n"  3a8  , 
ordre  Pies,  genre  de  la  Pie-ukièche.  Voye*  ces  mois.). 
Celle /)tf-^iécAff ,  que  BufTon  a  rungée  dans  la  famille  dea 
i^cariup  VA  couuue  &  Mndagascu-,  sa  patiie,  soui  le  nom 


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VAN  -  ,î 

«[D'cra  Tui  B  conKrvé  ,  et  décrile  pnr  Britson  ,  Boni  la  âéns- 
minalioa  d'é*oreheur  de  Madagascar.  £Ue  est  ù-peu-près  de 
la  groMeur  du  merle,  et  a  dix  jjouces  de  long  ;  le  derrière  da 
la  lêtt;  d'un  noir  verdâtre  ;  le  rnle  de  In  léle ,  la  gorRe ,  le 
eou  ,  le*  partiea  inrérieures  et  Ici  couvertures  du  deasoui  de 
la  queae  d*ua  beau  blanc  ;  le  de«son*  dii  corps  d'un  noir 
changeant  et  vert  ;  les  grande»  couvertures  de*  ailes  termi- 
nées de  blanc  ;  celU'  couleur  couvre  les  pennes  du  côté  in- 
terne ,  et  est  indiquée  par  une  marque  à  t'exiérîeur  des  cinq 
première»,  dont  le  fond  est  noir^  les  pcnues  de  la  quene 
aont  cendrées  dans  leur  premièi-e  moitié  ,  ensuite  noires  et 
terminées  de  blanc  ;  les  pieds  couleur  de  plomb  ,  les  ongles 
noirâtres;  le  bec  e$t  noir,  et  sa  partie  inrerieure  aussi  cro- 
cbue  que  la  supérieure. 

Iialham  décrit  romme  urie  Tsriélé  de  eel|e  espèce-  une 
pie-gri,che  nui  se  trouve  à  la  Nouvelle-Hollande  ;  elle  diflêre 
en  ce  <|ue  le  noir  du  sommet  de-la  télé  dearend'  jusqu'au- 
desK>u»  des  yeux ,  et  en  ce  que  le  blanc  n'occupe  sur  îa  télé 
que  la  base  du  bec  et  le  front.  (  VikiliIi.) 

VAN6ERON,  On  donne  œ  nom  à  un  poisson  des  laça 
■le  Suisse ,  qui  paroit  être  une  espèce  de  cyprin ,  peut  élre  le 
6«aDON,  (J,ypTinuaruiilua\Jin.n.  ^oVfSau  mot Cvfrin/B.) 

VANGUIER,  F'anfrueria ,  arbre  de  moyenne  grandeur, 
à  feuilles  opposées  ,  péliolées ,  ovales-)  glabres  ,  très-entières  , 
accompagnées  de  stipules,  et  à  fleurs  disposées  en  cnrymbe^ 
aTÎUnires,  qui  forme  un  genre  dans  la- peiUandcie  monogy- 
nie  el  dans  la  bmille  des  Rubiai^ée». 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  |>1.  1 5tf  des  TUuêtrationa  de  La- 
mai-ci ,  offre  pour  caractère  un  calice  trè»-pelil  à  cinq  dents 
et  ouvert  ;  une  corolle  pelile  ,  campanulée ,  globuleuse  ,  à 
cinq  divisions,  velue  intérieurement  ;  cinq  étamines;  u^t 
ovaire  inférieur  aurmonlé  d'un  style  à  stigmate  capité. 

Le  fruit  est  une  baie  pommifbrme,  ombtltquée,  à  cïtli} 
loges  et  à  cinq  semences  en  forme  d'amandes. 

Cet  arbre  vient  de  la  Chine  et  autres  parties  (mentales  dès 
Jnde«.  On  mange  son  froil. 

Wildenow  pense  que  le  genre  pentalobt  de  Loureiro  est 
le  même  que  celui-ci.  (B.) 

VANG-VAN.  Les  nègre* ,  dans  quelques  cantons  de 
J'Afriqne,  appellent  ainsi  la  spatule.  (S.) 

VANHOM,  espèce  de  cumiuna  du  Japon ,  dont,  on  tire 
]g,  même  utilité  que  de  celui  de  l'Inde,  roye*  m  motCua- 

CDMA.  (B.] 

VaN1£RE,  Vamaria,  genre  de  plante»  étabK  par  Lqh- 


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•4         .  VAN 

T«iro  dktit  1>  moBoécie  penUntlrte.  Il  oSr*  pour  csnctèra 
un  calice  divisé  en  quatre  parli»  oval»  el  charnufu;  point 
de  corolle;  cinq  ^tami  nés  bilobéea,  presque  leuilea,  atlacliéea 
■Il  calice  dana  lc«  Qeurs  mâles;  un  ovaire  supérieur  com- 
primé, k  atjrle  capillaire  et  à  stigmale  aimple  aaas  lea  Qeura 
femelles. 

Le  fruit  eal  une  «emence  renfermée  dana  le  calice ,  qui 
•'eit  accru  en  forme  de  baie ,  et  terminée  par  le  alyle  qui 
peraiate.  Cea  fruits  sont  plac^  aur  un  réceptacle  commua 
au  nombre  de  dix  ii  vingt ,  et  forment  par  leur  réunion  une 
baie  tuberculeuse  percée  de  trous  au  sommet. 

Lioureiro  mentionne  deux  espèces  .de  varière.  Ce  sont  des 
.«rbrisseaux,  dont  l'un  est  épitifux  el  a  les  feuilles  alternea, 
et  l'autre  est  incrme  et  a  Ici  leiiilles  fawJculées.  lU  se  trouvent 
à  la  Chine  et  k  U  Cochinchine ,  où  on  mange  leurs  fruita, 
qui  sont  rouges  et  »gréablt«  au  goâl.  (J).) 

VANILLE,  ramUa,  fruit  du  Vaniuier.  Voyf»  es 
dernier  mol.  (D.) 

VANILLIER,  Faniita  6»rtn.,  luaa. ;  Epidendrum  va- 
mtla  Linn.  (GyaHdrî»  dimndrU),  nom  d'une  plante  sar- 
menleuse  et  étrangère ,  que  Linnsus  a  compriae  parmi  lea 
A>OKiics  (Po^M  ce  root  ),  et  dont  G'tertner  et  Jusaieu  ont  ~ 
.  Ait  un  genre  dans  la  famille  des  ORcniniRa.  Ce  genre  dif- 
fère dea  aagrecs  par  m  capsule  bivalve,  el  sur-loul  par  ses 
aemences  non  arÛlées.  Il  ne  renferme  qu'une  espèce,  dont 
on  ronnnit  deux  variéléa  principales ,  que  pluiieurs  bola- 
nïstea  soupçonnent  pourtant  ^ti'e  d<^s  espèces  dîstincles. 
L'une  de  ces  variétés  est  le  vanUUer  du  Mexi^u*,  l'autre  le  - 
vaniUùr  d»  Saint-Duoiingu». 

Lie  Vanillibb  naSAiMT-LteMiNaiTi,  Vanitla fore aùidi M albb , 
fruclu  nifricaHir  >>luoi.,  pen.  aS,  k.  180..  a  été  dérrit  svacHiaii 
|»T  Plumier.  «  Lra  deux  rictnes  da  calle  plattle,  dil-il,  hmiI  lunf;tie> 
denviri-u  deuc  piedi,  Iraçaiik*  ,  presi)n'ai>Mii  aroMci  que  le  rieiit 
duigl,  d'uu  rUuxpàle,  teiidrm  elsarFulen>e«ielle«iii;pouiiieiilq>i  ud* 
seule  tige  memiF,  de  U  ménieitiiMiicnr  A-pru-prà*.  et  qui  muulesor 
lu  plus  (iraiiiU  arbre*.  Ctfle  li|te  e.-t  rylinclrique,  T«rle  .  pleine  in- 
térieure ment  d'un  lUC  riiqitcuK,  el  rein|ilie  de  DWiicts,  duni  c7iaRUii 
donne  niiuiMiire  i  uue  feuille, et  coinmiménieiit  i  une  vrille. 

»  Ces  feiiillri  loiil  atreroM  ,  uT«Iei ,  oblonituei ,  leartles ,  trée- 
•nlièrea,  Irrmiuces  en  puiule  ,  garnies  de  oerrures  lonKilndilules 
cgmme  celtes  de  ceituinea  espècen  de  plsnlain,  et  cune<iiea  du  «ii 
HoBtlière  à  leur  larfsre  luperieure.  £llei  wiil  niollei ,  un  peu  épaluei , 
lîuea,  i'aa  vert  (;■>  ■  e*  longues  de  neuf  ua  dix  ponres,  sur  roTiron 
Imi'i  pouces  de  largeur.  Les  vrtllcJi  aouliolilaireiieimplei,  pins  niurks 
-que  les  Feuiltes ,  auxquelles  elles  suut  prasqa'oppaséeSi  4  raBlêeaen 
spirale  ven  kur  s<  ' 


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VAN  I» 

»  Le*  f«an  mînwit  m  |[rappw  >xiUaire>,  •ïroéoa  iUt»  la  pai'Ita 
•upérienre  de  In  planM.  Lear  pédoncule  commau  »l  afljculé,  to- 
lilaîre  dam  chaque  aiuelle ,  presqu'RUui  \oag;  que  U  feuille  qu!  l'ac- 
Gumpifue.  et  (uulieul  À  rbaqiie  artirulalîun  une  belle  fleur,  firiuite  . 
irrÉftuliëre  ,  blauche  inlérieurHiuenl  et  Terd^tru  eu  ((rbora.  Ella  ett 
compusée  de  tix  péialea,  duiit  cinq  plui  grïudf  aoiit  pretqu'éjiaiix  , 

Irémilé  ,  elle  liiiprae  qai  est  uu  peu  plus  courl  que  le*  ^ulrci  e> 
Irèe-blanc ,  forme  «a  coruel  cuapanulé  ,  jireaque  comme  uoe  fleur 
de  digitale,  coupé  ubliquemeDl  et  lermlné  eu  pulnle. 

»  L'ovaire  qui  auulieal  celle  ileur ,  cl  qui  itall  île  raÏMeire  d'uoa 
petite  Écaille  apalhacée ,  est  long  ■  cylindrique,  clinrou ,  verl ,  un 
peu  lora,  et  re»a«iiible  à  une  truuipe  pu  à  une  corne  II  deTienl  en- 
•uile  on  fruit  loug  do  ait  un  aept  puurei ,  ({riu  euvirou  comme  la 
pelil  duî|;l ,  cbareu  ,  pulpeux,  B-peu-près  cj^limlriiiue,  noirâtre  lura- 
^'il  ei4  inàr  ,  e[  l'ouvrant  en  deux  cumrae  Une  ailique.  U  eal  rempli 
d'uua  iufiailé  de  Irèa-pelilet  gruiiica  iioirea.  Lra  fleuri  et  lea  fruili  ils 
calle  piaule  aoni  aana  odeur.  Ella  fleurit  au  muii  de  mai.  Ou  la  trouve 
4aai  pluaieiin  eudruili  de  l'ile  Si4iul'Duniiiij(ue. 

D  Le  VAtiii4<iiB  oa  MKX.IQUE,  J^onUla  Mrxicaita  Hill,,  Dict. 
vl'  i ,  produit  de*  fleur*  d'un  rouge  noiriire,  auiquellea  auccédant 
de*  ailiquea  i-peu-prèi  MmbUblu  A  cellsa  du  vùnilliir  <h  SaiiU~ 
.Ikuuiltfpu,  pour  la  grandeur' et  U  furme  ,  mai»  qui  ool  uae-  odeur 
agréable.  Selua  i^ernauilcz  lea  feuilles  de  celtâ  pllnle  aool  lungure- 
^  onae  pouces-,  Ifu^s  de  (ix ,  el  nerfeusai  comme  dea  feaitles  de 
ptankiin.  Ce  SuqI  le*  fruits  de  ce  vaniUiar  qB'oo  ooiu  appelle  dtr 
Mnxique  al  du- Pérou,  el  qui  sarwnL  à  parfumai  la  cîiacokl.  lia 
ptN'Ieiit  le  nom  de  iranilir,  qu'eu  donne  aussi  quelquefois  k  la  pbuile. 

»Cea  fruita,  leli  qji'uo  Ita  voit  dans  le  cummarca,  aosl  dea  espècM- 
4e  ailiquea  ayant  six.  ou  wpl  poucea  do  longueur  ,  d'un  raax  bruii  > 
■D  pe»  ipplàtie*  (Fun  oâtâ  ,  larges  de  près  da  quatre  lignes  ,  «t  aB' 
4iTiaanl  chacune  dan*  leur  longoe.ur  eu  deux  valves ,  dual  une  u|i 
,pen  phji  large  que  l'anlre,  a  une  arûM  pu  une  tlillie  lou^iod initie 
Mir  au»  dos,  oe  qui  fait  paruUre  cbaquo  .ailique  d'nna  forme  légè- 
rCBMDt  triangulaire.  Les  bai  ton»  de  «■«ssiliques  aani  un-peu  coriacea, 
Tr*r'"r  "inni-iiiiïï ,  et  ont  unaiipecl  gcas  et  hiii1eo«.  La  pulpe  qu'iU- 
reurermeatest-nuasâu'e ,  remplie  d'une  iuBnilé  dapetils  grains  noirs, 
loiiaua  ;  aile  est-  un  peu  Ici e ,  grasse ,  et-  a  uns  ointt  suave  ^li  lient 
4«  celle  du  baoïM  du  rérou. 

a  Dan*  la  commerce  on  distingue (roia  sorlwdà  vamlU»,- la pra- 
■ièra  esJ  appelé»  par  les  Espagnols  pomprona  ou  t-mia,  e'est-â'dire 
aaflte  ou  liouffie  ^.aesailiqiHa  sont  groasea  el  courts*.  La  saeonde  on 
adie  du  l*q,  quiestkl^itisia'oulamarohandê,  a  sas  siliqnea  pin»- 
longoe*  M  plus-  déliées.  Eobn  leasilîqnea  de  la  Iraiaième  ^u'oii  appelle 
»ùnarona  eu  àétanle ,  sont  lea  pins  petite*  en  tout  sens. 

>  La  seule  valtilU  de  /rf  eal  U  bonne;  eite  doit  dire  d'ail  pouga- 
Itroo  foncé,  ni-  trop  noire  ,  ni  trop  ruuese,  ni  trop  gtoantS',  ni  trop 
ileaaéchéa}  il  fut-  qne  «sa  siliques  paroisseni  pleines,  et  qa'unpa» 
fMl  de  cioqnaula  pèse  plus  de  cinq  once*  ;  celle  qui  en  pèse  1)01» 
•si  U  totifthuvta,  l'exoëUenle.  L'odeni  eadoit-étia'pénélrajit*  M^ 


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,6  VAN 

,  agriable  ;  qnani]  on  onrre  une  de  <^g  siliqou  bien  condllionnie  c) 
fraîche,  on  ta  trouve  remplie  d'iiop  liqueur  noire  ,  huileuie  el  bal- 
sa mi  que  ,  uà  liassent  uue  iiiliiiiU  de  pctîliRTaini  nain,  preaqu'tmper- 
ceplibles ,  el  il  en  aurl  une  odeur  li  vive ,  qu'i-lle  askuupit  cl  rausc 
une  anrte  d'ivrcsif.  GeufTrujr  dit  qu'on  ne  duil  point  rejeter  la  ua- 
nille  (|ui  se  Iruuve  cuUTerle  d'une  ileur  Mline ,  ou  de  puinle*  sa- 
lines lri!»-linM,  enlièrenieul  lemblable»  aui  fleur»  do  brn/oin.  Citlo 
fleur  nVst  autre  rhi»e  iju'on  i^l  essentiel ,  dont  ce  frilil  eat  rempli , 
qui  sort  au-dehori ,  quand  un  l'apporte  dans  un  lempi  Irup  rli  lud. 

D  La  pampona  a  l'odenr  plui  Forte  ,  mifa  muint  agréable  ;  elle 
dmiiie  dis  Diau\  de  télé,  des  vapeurs  el  drs  iiiS^ocaliuio.  J^  liqueui- 
Av  la  pumpona  est  pliu  fluide,  et  wrs  f^rEiini  sont  plus  gros;  ils  égalent 
presque  reui  de  la  munlarde.  La  timarona  est  moins  oduranle  :  elle 
conlient  aurai  moins  de  liqaearel  de  graines».  {Extnu'l  de  la  Nouvtlfe~ 
Enryclopéâie.  ) 

Bomare  dit  qne  cerlain*  marrhanils  au  Mexique,  connoissant  le 
prix  qu'on  atlache  en  Europe  à  la  vanitit ,  ouvrent  les  goustea  après 
le»  avoir  caeillies  ,  en  retirent  la  pulpe  arumalique,  y  subslituenl  da 
petiles  pailles  ou  d'autres  corps  élransm  ,  pu  boui  lient  après  les  ou- 
vertures aver  an  peu  de  colle,  et  les  enlremélenl  ensuite  avec  la 
bonne  vanille.  D'autres ,  lorsque  Ta  vanille  est  trop  desïérliée  ,  1:1 
qtr'etle  a  perdu  sa  qitalllé  en  vieillissnnl ,  ht  melleni  dans  une  bulle 
qu'ils  tirent  des  cerneaux  de  la  nuii  A'ocajou ,  mêlée  avec  du  sturtx 
el  dn  baume  àa  Pérou.  Cette  TaHri ration  qui  la  rajeunit  et  lui  (tonne 
nue  bonne  udear  .  est  asses  difficile  à  rccunnaitre. 

Le  (janiV/ierqui  doiiut-  la  vnnillt  itu  rummeice  ,  rrolt  naturenement 
daus  la  baiedeCainpérbe.au*  environ  de  Carlhagène.  surla  côte  du 
Caraque,  dans  l'isthme  de  Psnsms.ei  même  à  C.iyeunc.  On  recueille  son 
fruit  dans  tontes  ci^s  contrées.  Les  reîetona  de  celte  ]ilDUle,st-)on  Miller, 
sont  surculens  ,el  peuvenl  ae  couservpr  frais  pendant  plusieurs  miiis  ; 
ce  qui  f^icilile  leur  tranaporl.  «J'en  ai  reçu  ,di>-il.  quelques  branches  , 
V  quiavoicnl  été  coupées  par  M.  Robert  MiMar,i  Caupéche  ,  d'où  il 
»  melesavoil  envoyée»  en  Angleterre,  enveloppées  <lsus  du  papier, 
»  pour  servir  d'érhaaiillons  ;  «Iles  éloienl  cueilliu  depuis  jilus  de  six 
B  mois  lorsqu'elles  me  furinl  remises,  et  leurs  feuilles  et  le  papier 
]•  éloienl  pourris,  k  cjiise  ds  l'htimidilé  qu'elles  ronlenoieut  :  mais 
»  comme  tes  tiges  éloienl  fruiclie)  ,  >'ai  planté  aur-lo-chainp  quelques- 
K  nne*  de  ces  branches  dans  de  petits  puis,  que  j'ai  plongés  dans  une 
»  bonne  couche  cbaudc  de  tan  ,  et  rites  ont  bientôt  poussé  de»  feuilles 
»  et  des  racines  i  chaque  uueiid.  Mjis  romme  ces  plantes  s'atlacheuL 
■a  toufoors  aux  troue*  des  arbras  daus  les  buis  où  cllea  croissent  natn- 
»  rellemenl;  il  «st  Iréa-diHicile  de  les  conserver  ,  uns  leur  procurer 
»  un  -pareil  soutien  :  c'est  pourquoi ,  puor  les  Faire  subsister  en  Eu- 
H  rope,  il  faut  les  planter  dans  des  caisaea  uù  II  y  ail  (|uelqu'arbre 
»  vigoureux  d'Amérique,  qni  exige  la  serre  cFiaude,  et  qui  puisse 
»  supporter  des  arrosemens  fréqueiis,  purre  que  le  vtnUlUrm  besoin 
s  de  beaucoup  d'eau  en  été ,  cl  qu'il  ne  prohieroil  pas  sans  cela.  H 
»  faut  aussi  qu'il  suit  placé  à  l'ombre  des  arbres  :  ainsi,  en  le  plan- 
U  tant  à  un  pied  de  distance  d'uu  hermnmlia  lonura  ,  duni  les  feuilles 
n  sont  Irét-larges  el  douneal  beaucoup  d'ombrage  ,  il  miaiira  miens 


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VAN  ,, 

B  qoe  •'il  étoîl  placé  mdI  daoa  du  pot.  ,Ce«  dpox  plante*  «'iccnrderoiil 
s  bieo  eimemble  ,  parce  qn'ellei  viij^eiil  la  même  chaleur  en  hivcr- 

B  Ix>»qu'an  veul  mnllipi«r  le  vanillier  dai»  le*  paya  ch^uil*  do 
B  l'Amérique  ,  on  •«  contrnle  d«  le  couper  en  morceaiu  de  Iroii  on 
D  quatre  DOBudi  de  luugueur ,  que  l'uu  piaule  pi'éH  de*  lige*  de*  arbra* 

>  dîna  le*  lieux  ba*  cl  maréciifieux  ;  on  arrache  le*  autre*  piaule*  el 

■  le*  autre*  herbe*  qui  pourruienl  leur  nuire  el  le*  éluulTer ,  avacl 
n  qu'elle*  fuisent  bien   enratinéeii  :  mai*  lur*que   rea   bouture*  oui 

>  pttnaaé ,  el  que  leur*  tige*  *ddI  ExéeH  aux  Iruncs  ilei  arbrei,  elle* 

■  ne   craigneut  plu*  le  voiiinage  de*  nauTaiae*  herbe*!  rependsnt. 
V  ellr*  aoDl  mieux  uuurrica  cl  jilu*  Tigoureuae*  quand  elle*  eu  «mil 

>  débarraMiées  s.  (^I3icl.  /ira  Jardin.') 

Le  vanillier  ae  fleurit  que  lonqu'il  eil  devenu  fort  ;  mais  lonqu'il 
a  comiDSDCé  k  dounrr  des  fleur*  el  dea  fraili ,  il  cuuiiiine  d  eu  pro- 
duire plii*iear*  anrée*  aans  aucune  ruiture. 

Selon  Geoffroy  (J/a/.  Méil.')  ,  la  récolte  de  ta  vanille  se  fait  depuia 
le  commencement  d'oclobfe  jusqu'à  la  Iîd  de  décembre.  Loraque  le* 
(ilique*  Minl  mûrea,  lea  Mexicain*  le*  cueillent,  lea  lienl  par  le*  bout*,  at 
le*  meiteDlà  l'uiubre  pendaui  qujuze  à  viiifit  jours  puur  le*  faire  Bédier, 
parce  que  leur  eau  de  végélalion  auraboiiilanla  pourruil  le*  f*irs 
pourrir;  il*  le*  plougeul  apréa  dan*  t'Iiuile  de  noix  n'ncf^'ou  ,  pour  lea 
rendre  toupie*  el  le*  mieux  roiiterrer;  eteuiuile  ils  ei>  fonl  des  pa- 
quet* de  cinquante  uu  de  reni ,  qu'il*  ripaudeiil  daiia  le  commerce. 

Selon  Miller,  le  vanillier  nt  donne  qu'une  recuite  par  aanée ,  el 
celle  récolle  «e  f^il  communément  au  mois  de  mai ,  avant  qne  lea  fruita 
aaienl  parfaiiemeni  uâri,  aana  quoi  il*  aeroieiil  d'une  qualité  infi^ 
rieure.  a  On  le*  recueille ,  dit  -  il ,  loraqu'il*  devienueal  roui;aa  cl 
qn'iU  rommenteni  à  a'oQTrir:  on  le*  nitlfn  petits  laa  pour  fermeiilet 
pendant  deux  ou  trois  jours  ,  comme  un  le  pratique  pour  le  cacao  j 
ou  les  élpud  enauile  an  soleil ,  et  luraqu'lt*  sont  à  niuilié  *era  .  on  lea 
applalil  arec  le*  mains  et  on  le*  frotte  aiec  de  l'huile  tlepalnui  chritti 
ou  de  cacOO;ao  lea  remet  une  icconde  fin* sécher  au  soleil .  et  n ri  Ifs 
frotte  encore  d'bnile ,  *pré»  quoi  an  en  forma  de  petit*  paquet*  qoe 
Ton  con-rre  du  roseaux  de*  Indea  pour  le*  cunserver  ». 

On  Toil  que  GeoO'roy  et  Miller  ne  laccurdenl  point  sur  l'époque 
de  la  récolle  de  la  vanille  ,  ni  lur  la  manière  dont  elle  est  deaaéchée. 
Feal-élre  la  fait-on  aicher  tanlàl  à  l'ombie ,  lanldl  au  soleil,  el  U 
reçue ille-1-on  dana  diTersea  aaisoiis  de  l'année,  *elun  les  pays  et  lea 
diSirenscIimal*  uù  elle  vieul. 

On  peut,  dit  t^eoffroy  ,  à  t'aide  de  l'esprit- de-TJn,  extraire  toute  la 
partie  résineuse  odoranle  de  la  vanille;  après  cMle  eitracliun  In  sillqne 
e*t  ealièremeiit  iiiudore.  Selon  cet  illustre  médecin  ,  la  unni//e  èrliauffo 
ei  forliCe  l'estomac  ,  chasto  les  vcuts  ,  aide  à  la  digestion  ,  alléiiue  lea 
bumeara  visqueuse*  ,  provoque  le*  uriue*  et  les  règle*  .  el  facilite 
l'accoDctiemenl  ;  il  lui  allribiie  aussi  lapropriélé  d'affermir  la  mémoire- 
Vilel  dil  qu'elle  ranime  lea  forres  vildle*el  muaculaires  ,  muis^  qu'elle 
etl  uoiiible  aux  lempéramen*  mélancoliques,  bilieux  el  aaiiguiua  .  el 
dins  lea  muladies  cunvultives  ,  inflani malaires  et  fébrile*.  Selon 
Bonrgeoia,  elle  e*t  trés-cdnlraire  aux  femin»*  (lyslériqufs  ;  elle  lent 
nus*:  des  vapeurs ,  .<!««  angoitïet ,  et  même  de*  sueiira  froides.  Cbe« 


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iS  VAN 

noD»,  on  aqiflQifl  twinienl  celle  sobaltncn  en- médccioa;  nuis  Ira 
médecîiu  eiptjtnab  de  l'Amérique  en  font'  buacoup  d'ouijB.  Dant  cv 
f»j*  comme  m  Europe,  on  ea  parfnnie  le  rhucolal.  (D  ) 

VANNEAU  (TVinjvi),  genre  de  l'ordre  des  EcRAsaiEn.t. 
(  Wayn  ce  mol. }  CaractèrM  :  le  bec  droit ,  grék  ;  les  narinis 
}tetilea;  la  langue  mince;  quatre  doigts,  troij  eu' avant,  un 
en  arrière ,  tous  dÎTÎaéa  ou  foiblement  Unis  à  leur  base  par 
une  membrane;  doigt  postérieur  touchant  à  peine  1  lerre. 
ZjAtham. 

Unrutat  a  cbaté  les  poMuaui-armé»  dans  le  genre  /acana 
{parra). 

Ijb»  vannaaux  ont  dans  les  caractèrea  génériques,  la  forme 
sénérale  du  corps  et  It»  habiludea ,  de  grands  .rapports  avec 
iet  ptuwUri;  tnù'ilf  ont  tguatre  dDigts,.et  los  auUres  n'eu 
ont  que  (rois.  Cette  différence  a  paru  luâiBante  poor  lea 
•éparer.  Paripi  les  vanneau* ,  il  n'en  est  point  qui  ail  plwa 
d'analogie  avec  les  pluviers,  spécialement  le  ptuiiUr  doré, 
que  l'oisfiau  auquel  Buft'oa  a  imposé  le  nom  de  vmnneau- 
pluvier;  il  sert  d'ihtermédiail'e  à  ces  deuï  genres.  Néan- 
moins ,  il  ressemlilo  plus  au  plafUr  qu'au  vanneifu  :  il  est 
vrai  qu'il  a  quatre  doigts,  mais  le  postérieur  est  très  -  peiit. 
£n6n,  comme  dit  BuSbn,  c'est  uu  vanneau  d'api'es  ce 
caractère,  et  un  pkufùit  d'aprè»  mm  couleurs  et  aee  mmura, 
car  il  ne  porte  dans  aoo  plumage  aucune  livrée  du  «ximMaM. 

3'entends  par  ce  mot  panneau,  lés  oiseaux  de  ce  ^nre 
qui  ont  le  plus  dé  rapports  dans  la  conformation  du  bec  el 
Je  genre  de  vie  av^  les  pluvier»,  \aa  vanneaux  eiifin  dont 
£risson  a  fait  un.  genre  particulier,  mais  non  pas  tous  lea 
oiseaux  rènnis  par  les  méthodistes  moderne*  sous  le  nom 
latin  tringa ,  tels  que  les  cAevfilifrt;  les  aioitatlea  dit  itur ,  lea 
viaubScheê  ,  ha- bécasseaux- ,  ie»  combattant,  les  tourne- 
pierre*  ou  coulàns'cliauda ,  dont  Brisson  'fait  trois  genres 
particuliers  Ces  oùeaux  peuvent  bien  "hité  cldss^s' dans  le 
même  ordre,  nais  non  pas  dans  le'tuéipe  genre,  à  cause 
de*  dissemhlaiices  frappantes  qui  se  trouvent  dans-  leurs- 
faabitudes  et  leurs  moeurii  ;  dissemblances  nulles,  il  cal  vrai, 
aux  yeux,  du  mélodiste  ^  qui  cependant  devrait  ji  avoir 
égard  lorsqu'il  s'agit  de  réunir  des  espèces  -déjà  'disparfetBa- 
par  les  caractères  qui  servent  de  base  ii  son  systt'tire:  Qao* 
qu'il  en  soit,  Brisson  a  eu  raison  de  faire  de  ce*  eî*^""^  - 
trois  genres  distincts,  puisqoe  le  vanneau  'proprement  dit  a- 
le  bec  renQé  vers  le  bout  ;  les  béeasHeaax  ,  ehevalifra  et 
autres  cilé^  ci-dessus,  l'ont  oblus  et  Jisse  â  son  extrémité,  eC 
Hus  reaSure;  enfin,  le  bec  du  loMriU'pîmv  ou  eewiu— 


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VAN  .9 

»haud  ot  pintàt  eonrU  en  en  haut  qiw  droit,  oodraEe  en 
desMU,  et  comprima  par  les  <:6(éa  T«n  le  bout. 

IjM  famille  de*  coiuiAiiur  est  réjpandue  danslcs  iro»  con- 
tineoB  ;  par-tout  ila  rr^uentenl  les  terreins  humides ,  et  le 
noarriHent  de  vers  et  d'iosecle*. 

L.0  Van  MB  AD  {Tringa  vanaUia  ImOt.,  pi.  enl.,n"  %ia.)  Mt 
i-peu-prè>  de  Id  $tauawt  d'un  pigiin ,  el  ■  doua*  puiioe*  et  demi  de 
long  i  le  deuua  de  la  léle ,  le  devinl  du  cou  ,  le  deuiu  du  curp* ,  ka 
•capoUirei,  Ira  couverlurra  dei  ailai  iniit  d'un  noir  à  reflet*  miiiti- 
liquea  ,  cbangeant  en  veil  *l  en  rooge  doréaur  la  léle  et  leaailea;  cii 
vert  doré  *ur  la  doa ,  le  cronpimi  el  lea  grande*  ceuverlum  lea  iilus 
prochea  du  curpi;  ra  couleur  de  cuivre  <fe  roaclla  aur  iiurlquea'iiiiea 
det  pJumea  acapulaii^a  ;  eu  Tiolct  aanbre  aur  lu  naoyeiuiea  et  petiles 
plnmea  qui  recouTrenl  lea  ponnea  alairea,  dont  Im  quulre  prcuiièrta 
•«ot  noirea  et  lerminiea  degria-blaoc;  lea  aix  pluiprocJieade  la  pre- 
mière laÎDla  à  t'^iléo-ieur;  lea  dix -aepl  aui*aalei  d'odI  de  hlaoc  qu'i 
leur  ortoinei  enSn,  celte  dernière  ruuleur  a'élend  lur  lea  dix  peniica 
jalermêUjairea  de  Uqueœ  joaqu'à  la  moitié  de  leur  liuigueur,  ul  *<ir 
preaque  la  lulalilè  daa  Uléralei  i  daoa  le  reate,  taulea  aunl  uoiroa  ; 
ï*DrcipDl  eal  orné  d'une  bDj^  ronpueée  de  cinq  ou  aix  pluKi«a  ilÉll- 
ealea,  effiléea,  d'uu  beau  noir,  duul  lea  deux  aupérienrea ceuTrenI  le* 
anlrn  ■  et  a<iDl  beaucoup  ploa  longoea  ;  lea  (uuea  iobI  d'un  Tuua^ro 
Turié  aa-da«aua  de*  yeux  de  pelitei  ligaea  lougiludinatea  nuiritrea; 
an-<leaioiu  Ae  ïtmii  paue  oue  ligne  de  même  couleur,  el  qui  me  1er— 
mine  ■  l'uccipul  ;  le  derrière  du  cou  eal  rendre  et  à  Mflela  verdâtraa; 
le  retle  du  plumage  d'uo  beau  Iilanr  ;  le  bec  el  lea  ougtea  aool  unira; 
la  partie  uue  dr  la  jambe  al  lea  pieda  d'au  brun— roudeilre. 

La  femelle  a  lea  cunleurapluafoiLilea,  unebappej^ua  cuuiieet  lea 
partie*  nuirea  mélangera  do  gria. 

Le  nom  àxvaaiKou  impoaé^  cet  oiasan  dana  lea  laagoea  françaiee , 
anubiae,  cl  même  eo  laliu  moderne,  cet  lire  du  bruit  que  fuut  aci 
aîLea  en  vtilaul.  Ce  bruit  eal  aiaex  aemblable  k  celui  que  fait  la  van 
qu'où  agile  pour  aecouer  le  blé.  D'autre*  lui  donnent  le  nom  de  pomi 
tOHoag»  I  à  caaae  de  aon  aigrette  -et  de  la  variélé  de  aea  refléta  brlt- 
kna;  eafia,  011  l'appeite  eocure  dix-huit,  d'aprda  la  ovi  qu'il  (ait 
entendre  ileui  ou  Iroia  Toi*  de  auila  en  partant  el  par  repriaes  tUna 
Boa  loi,  et  raéme  panda»!  la  noil. 

Lea  tMuufuux  doiienl  tire  regardé*  comme  oiaMoz  de  paaiage  , 
quoiqu'on  en  voie  dana  toulea  lea  aaiaona,  maia  c'eal  lelrés-pelit 
■ombre.  Il*  arriTeal  dan*  un*  conlréca  peu  de  juiir*  aTint  le  prin- 
lemp*  I  ae  tiennent  en  bandea  aouTenI  Ire*— aombreDaei ,  fréqueulent 
le*  prairiea  et  lea  lieux  frai* ,  et  ae  jellenl  au  dégel  dan*  le*  bléa  où  ila  ' 
cherchent  lea  i«r*  dont  il*  font  leur  principale  neorrilure,  et  qu'il* 
font  aorlir  de  terre  par  une  ainguliire  edreate. 

■  l^  vanneau ,  dit  Buffon ,  qni  Teuconlre  un  de  oaa  petil*  laa  df 
terre  eo  boulellea  ou  chapelet*  que  le  Ter  a  rejeté*  eu  le  vidant,  le 
débarraaae  d'abord  légèreneiil ,  et  ajani  mi*  le  trou  à  découverl ,  if 
frappe  à  cAlé  de  la  lerre  de  aon  pied  .  et  re*W  l'oeil  allenlir  et  le  corpa- 
ÎMSUiliile  i  ceU«  l^éie  comnotiau  *uffil  poar  faire  aorlir  le  ver ,  qui , 


3.n.iizedbyGaog[c 


»  VAN 

déi  tpK  le  montr»,  eal  rnlevi  d'un  coup  de  hec.  Le  foirTran,  rtf» 
oûeaux  «lit  un  antre  nanége  :  ili  rouceni  dini  l'herbe,  el  ieiit«gt  luaa 
leufn  piedi  Ici  yert  cjui  lorlect  à  I*  fraiclicur;  tin  cd  foui  «uui  une 
ani|>le  pilure.al  Tonl  eiuuila  «eUTorls  bécot  les  pïeiU  (Uni  lei  pelîtcs 

Ce>  oiicauii  uiit  la  tuI  irès-aisB ,  l'plHveiil  forl  haut ,  el  aa  jou^'iit 
dam  Itrsairidettivïrmmaniérea.  Auriin  aulre  ne  caricule  ni  uctuI- 
lige  plus  leitenteiil.  D'fin  nnliirel  Rai,  le  vanneau  eil  aana  cea»  e» 
mouTenieiil  '  puaé  à  Irrre.  il  aVIance ,  bondit,  el  parcourt  le  terrein 
|Ntr  |>elila  tu1>  ruupcii  ;  élaiil  iréa-défiaiil,  il  >e  laii^e  approrber  dilB- 

la  (uiiil  rarilemaiil  ifiie  l>ir«(|u'il  !*h  un  grand  Teiit ,  car  alora,  il  » 
peine  à  prendre  *uu  eitor. 

Ijts  \anntaux  i^-i  u  tiennrnt  prraioe  loajoara  en  Iranpei  tr^i— 
nom breuae* •  na  ae  aéiraieiil  que  luraque  k*  première)  rhaleon  du 
priiilrnipa la  fuiil  sentir;  alors,  tes  miles  ae  livrent  enlr'eux.  de  vifa 
cumlialH  pour  teohuii  d'uite  coin|>a|;ne.  L'aparilge  fnil ,  rliaque  coiipls 
t'isule ,  et  U  femelle  chuia'il  nite  pelile  batle  ou  motfe  de  terre  éleTéo 
auMlcatuB  i(u  niveau  d'un  terrein  huaiide  pour  y  plarer  son  nid  ;  dla 
la  laiii*«  pntiéremeul  à  décauTert  :  cl  puOr  en  furiner  l'emplareBenl , 
elle  se  runlenie  de  faire  un  petit  rond  dnna  l'herbe  ,  (fui  se  flélr.i 
bientôt  )i4r  l 'in  ru  but  ion  ;  (usai  .lorsqu'on  dêrouvre  an  niddoul  l'herbe 
«si  encore  fraîche,  c'est  un  indire  rerliin  qua  len  ceurs  n'ont  point 
encore  été  cuuvii  ;  ili  sont  an  nombre  de  trois  ou  quatre .  d'un  T<-rt 
aomlire et  tar.lietéi  de  noir. On  les dii  irés-bonsl  mander;  et  dans  plu- 
sieurs eiidroils.snr-lout  en  Hollande,  ils  sont  reclierclii*  eoianM  un 
mets  délirât. 

Les  petits  naisaent  après  vingt  joura  d'incubafion .  courent  dans 
llierbe,  et  suiveul  leurs  père  et  mère  deuK  ou  trois  tours  après  leur 
naissance;  comme  ils  courent  très-vUe,  il  mt  difficile  de  1rs  prendie 
aaiti  chieu.  (la  sutil  ranveris  d'uu  duvet  noirSire,  rarhé  souS  dp  1oii);i 
poil*  blancs;  mais  dès  Ih  tnoii  de  juillrt  ils  prennent  les  eouleors  des  - 
adultes.  C'est  alom  que  se  fait  )a  réunion  générale  des  ieunei  et  de» 
TÎeus.  qui  furmeut  en  peu  de  jours,  des  troupes  de  cinq  à  six  ceuti;slurs 
ib  errent  dan«  lei  pnirics,  «I  le  répandent  après  les  pluies  dans  Ipb 
terres  labunrèea  ;  ila  y  rrsieiil  jusqu'au  muis  d'octobre,  époque  on  ih 
•ont  Irèa-grss,  purce  qu'ils  uni  iroiivé  jiiiquei-li  la  plusamplepltnre; 
mais  ils  maîgrisseai  dès  que  lès  froids  ont  fait  ditparoitre  le*  vers  al 
vermisseaux  ,  el  ao  purlenl  dan»  le  midi ,  qu'ils  ne  quittent  qn'4  la  fin 
de  l'Iiiver  pour  reluurncr  dans  leur  pHys  natal. 

Cette  espèce  Je  voMuiau  est  répandue  dans  tonte  l'Europe.  On  la 
trouve  au  Kamichalkn,  uù  le  muis  d'octobre  s'appplle  le  mois  des 
vanaeaux;e\  c'est  alors  le  leutps  de  leordéprf  de  relie  ronirêa  comme 
des  nAlres.  Pallas  l'a  reiKMntrée  dans  une  f^runde  partie  du  nurd  de 
l'Asie.  Sonniui  l'a  vu  dans  les  marécages  de  t  Egjpie.  D'antira  Toya- 
jenra  l'ont  retKonlré  en  Chine  et  dm*  diverses  contres  delà  Perse. 

Il  est  aisé  de  nourrir  les  vannraia  en  dumehiicité  .  en  leur  donuant 
da  reeur  de  bœuf  dépecé  en  Cleta.  On  peul  même  lea  conserver  ilaia 
leajarduia  et  les  vergers  ,  sans  en  prendre  aucun  soin  :  il  suffit  de'lfur 
•tnpuler  le  fuuel  de  l'aile ,  si  de  leur  daiuier  la  liberté ,  il*  vivrost  ' 


^t.zskxGoo'^lc 


dora  de*  ven  et  iIm  limtçoiuqn'ili  7  truBTeroDt  tue%  lÉiandiuiDieiil 
trie  torrein  rii  bw  el  huii]idii,e1  puiuvii  qu'il*  n'y  luicnl  pu  en  Irup 
jraud  nombre. 

Chatêe  aux  yanntaux. 

Ce*  aittaai  ûlant  an  gibier  ukz  eltimé  lonqa'ilt  loni  fju,  on 
leur  fiil  !■  cbune  da  (livcriei  maiiièrei.  On  lu  prtud  par  vul^a 
au  jS/el  aux  aioutUe* ,  mais  à-  muillu  plus  larfea  ;  ou  le  IfiiJ  puur 
cela  dana  une  prairie,  el  00  pltce  enlre  Ici  uappai  quel<juei  aan~ 
nmuf  empailléi  ,W  lèle  louroée  «u  veol,  et  an  uu  Jenxde  cet  uiieaux 
Yivani  pour  ati-rir  d'appe/ant  ;  ou  bieu  le  cbuaeur  uclié  daiu  une 
luge  .  imite  Icir  cri  de  réclame  arec  un  appeau  fail  d'un  pelil  jel  de 
Tigne  plié  eu  duuble  ,  el  qui  a  puur  languette  une  jcarce  da  i-iirmciit. 
D'aulret  M  MrTenl  d'un  uiurreau  de  bail  fendu  ,  lung  de  truii  puucea 
et  demi,  cl  melleiil  dana  la  Tente  préparé?  pour  c«1b,  une  feuille  da 
lierre  ou  de  laurier;  ce  qui  «uflil  pour  ailirir  U  Iruupe  enliére  dans 
ka  fileta.  Djui  la  Brie  el  In  Cbanipat;nc,  un  leur  fait  U  rliaaoe  de  uuil 
■D>  dambeaui  ;  la  luiniàrelet  réveille, el  on  prileud  qu'elle  lea  attire. 
Eufiu  .  loraqu'on  lea  cliiaae  au  fufit ,  la  vache  ariififie/U  uit  d'une  grand» 
reatouT**.  Noua  avoua  déjl  parlé  de  ce  piège  ■  l'article  de  l'éroDn- 
MSAU ,  niaia  noua  ne  aanunea  pu  enirsa  dau*  lea  déiaila  qui  concer- 
nenl  M  conïtruclion. 

Ld  ttacAe  arlificùllt  ne  doit  paa  peaer  plua  da  dii-bnil  i  vingt 
livre*,  aGii  qu'un  piiiaae  la  porler  lur  lea  épaules  avec  des  brelellel 
couune  nne  bulle.  Puur  la  conitruire,  on  commence  par  faire  une 
cij;e  DU  cblaaia  de  buis  léger  de  la  longueur  d'une  vacbe,  en  la  me- 
Htranl  depuis  les  épaulea  jusqu'à  la  queue  1  au  derrière  de  la  cage 
cl  en  dedana,  doivent  élre  attachés  deux  morceaux  de  bou  de  la 
longueur  el  de  la  forme  dea  jambea  d'une  vocAe.  Lea  quatre  membre* 
^acipaui  do  la  cage  onl  it/ii  poucea  d'écarrissage,  el  lea  traverses 
aoni  pruporlionnéeii  :  lout  duil  être  i  tenons  solidement  emmaucbéi 
el  cull^  ,  afin  qu'en  le  porlaul ,  on  n'entende  pas  le  moindre  criaille^ 
vent.  Ou  attache  sur  la  cl  lisais  quatre  cercles  .  dont  le  diamètre  est  égal 
■  la  grosseur  d'une  vac/u  ;  le  premier  duil  élre  fort ,  et  en  le  garnit 
de  bourre  pour  que  le  porteur  n'en  lajl  point  incommodé  ;  on  couvre, 
apr^  cela  ,  d'une  toile  légère  tout  le  corps  de  la  i^cAe,  et  on  la 
coud  après  chaque  cercle,  ou  birn  on  la  coite  seulement  ;  les  cuisses 
e^  le*  jambe*  sont  garnies  de  muuaae  ou  de  paille  ,  et  la  queue  as  fait 
d'nupcurdeefGléeparunboul.  Le  tout  duil  être  peint  à  l'buile,  afin  que 
la  couleur  ne  paisse  pas  être  détraile  par  les  brouillards,  rusées,  etc., 
■nxq-jela  un  est  souvent  exposé. 

Le  cbasiMur  doit  avoir  un  panlalon  fait  de  toile  de  même  conleur 
anr  lequel  doit  tomber  le  devant  du  cou  de  la  cacAe  artificUlU,  dont 
la  léle  duil  se  porter  comme  un  domino.  Elle  est  faite  de  carton, 
excepté  lea  cAlés  qui  duiveul  être  sonplea,  flexibles  ,  a&o  que  la  chas- 
■ear  puisse  ajuiler  le  gibier  Mns  éprouver  aucun  obsisvie.  Il  faut, 
lorsqu'on  est  vtlu  du  domino  ,  pouvoir  découvrir  du  premier  coup 
d'vil ,  le  CBPon  du  fusil  horizontalement  d'an  bunl  à  l'aulre.  Tuale  !« 
léle  de  la  vaohe  ae  recouvre  d'une  toile  peinte  comme  celle  du  corps  ; 
1«  COU  doit  étn  m>  deitui  lUMl  long  pvor  pguToir  l'élmdre  de  quel- 


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>•  VAN 

focipoacn  ■(.rlsdo*,  »lle*lMrbmaou*lMqDe1Ie«le>bruduc)]Uaebr 
•uul  radié*,  doivent  piaicr  la  ceinlure  du  païUaton,  On  p«ut  y  allaclier 
dn  (urtiea  iialurrtle*,  si  un  ae  veut  pan  eu  fairv  d'ailillcicllea. 

Quoique  lu  fochr  *ut(  ui«£  bien  imilée  puor  fairr  illuiiuD  ,  mime 
«uz  honjaiFi,  uu  u'appruiheruil  poini  eucure  du  gibier,  ai  ud  alloil  à 
grandi  pai  et  endirertion  dewn  rAlé;  il  faul  l'appriK^hr-reu  tournant, 
cl  ■'lUTciil  baïuer  la  léte  puur  imiter  une  vaeh»  i]ui  pail  ;  udtb  d'au— 
lanl  plui  duucemenl,  que  l'on  aM  plai  proche,  lurHiiut  «i  c'eut  aux 
«iM  »auoagtt  que  l'un  lail  ]■  chuK.  On  a  aoiu  de  liHinier  le  rôté  mm 
pibier  plusaouTCDtqiiela  lèle,  parce  qu'élan!  abli);é  delniaser  In  jrUK 
lirniidi,  il*  pourruieut  le  méfier  du  piège'.  Luraqu'un  ml  à  puriee  iln' 
coup. on  luri  dnrorpa  de  la  roche,  et  luui  en  i«  rriuaniiiii  ,  uiia 
Irup  M  preuer  et  muj  marquer  Irop  d'cmpreHement ,  un  peut  tirer 
à-ruDp  tùt ,  auit  au  vul ,  loit  i  teirs  t  il  eut  bon  d'avoir  pour  cette 
cliDue  nu  fiuil  double. 

Le  Vahnsau  aux  ailh  ■i.AMCHBa.  J'i)aulerai  i  la  drtrription  i» 
rel  ulseau ,  dont  \w  mçpriae  mi  a  fait  un  double  emploi  daiu  VHiH. 
aat.  dt  Buffua,  édiliua  de  Sounini ,  «one  U  dénumiBition  de  Arcm*— ' 
t€au  à  ailea  blanchts ,  que  Latham  fait  menlîon  Ae  pliuieuni  Tarirlia 
d'âge  oa  de  «exe ,  doiil  l'une  n'a  p«int  la  petite*  rouverturc*  dn  aile* 
fcliincbei,  main  d'un  brun  foncée  le*  quatre  pennei  in lermédi aires 
•te  >■  queur  NOnt  d'un  bruo-noir  :  une  autre  a  le  deaaui  de  II  télé  da 
relte  dernière  couleur ,  el  nne  Duaare  ferruftiDeuac  i^ik-  aur  tniit 
taa  plomajie  ;  lun  bec  et  lea  pieci*  aont  jauiillrea  ;  daui  d'iiilres  ,  le 
l>«c  nt  ceudré;  le*  piedi  *ont  d'un  vert  «umbre,  maîi  tuule*  ont  lea 

On  trouve  rei  oineaux  daiu  lea  ilei  d'0-Talii>i  H  d'Eima.  On  lee 
dâaigne  danf  Ii  première  par  le  nom  de  tanwi  et  dam  laieroude, 
|Mir  celui  de  lee-te.  ^ 

Le  VAFiNBtu  ARMt  Di  Cavcnni  (  Tringct  CaroMrftak  L«ih.  { 
Tarra  Cay.  Linn. ,  pi.  eul.,  n°  SS6.  ).  Ce  vanneau  te  ripprocbe  d« 
rEli)id'£uro|H:par  le  lonel  la  mauede  aea  couleur*,  par  la  (aille  «t  aon 
aigrette ,  rompuaée  de  cinq  è  aii  brini  aaaos  court*  ;  iDaia  il  e«t  plu* 
haut  monté  et  armé  d'un  ergot  j  l'épaule;  il  a  le  bec  noir  à  aa  pointa 
cl  ronge  dan*  le  retle  de  aa  longueur  ;  le  front  et  la  gorge  noira;  l« 
aiiiciput  cendré;  l'occiput  brun;  l'iigrelte  noirllre;  une  large  banda 
noire  tnr  la  poitrine  i  le  venlre  et  le  tua-reRlre  blanis;  le  dii*  d  un' 
pourpre  vertUire;  le  bord  de  l'aile  juaqu'aui  épautea,  blanc,  ainai 
que  la  première  moilré  dea  pennei  de  la  queue  ,  qui  août  ilani  H  reele 
uitire*  el  frangée*  de  blanc  à  l'exlrémilé;  lea  pied*  aonl  rougeilree,  et 

Le  Vanheao  AKui  Dt  GoA.  yeyei  VANNaAo  i.nnà  dm  Ihdm. 

Le  'Vawk»*d  arkb  dr*  iNnju  (  Tringa  Goei—it  Liih.  ;  Parra' 
Corna.  Linn. ,  pi.  eul.,  u"  807 ■)■  Ce  oanneau ,  que  l'un  troUTF  à  Gwa, 
est  plua  baat  Dionlé  et  a  le  corpi  plui  minre  que  celui  d'Euro|>f.;  il 
porte  nu  petit  «rgot  au  pli  de  rhaque  aile;  l'oeil  paruit  eniouré  d'une 
portion  de  celte  membrane  excroiaaan te  qu'on  remarque  plua  on  muina 
dana  la  plupart  dea  tftutneaux  el  dra  pluvier»  arnté»  ;  criui-ci  a  li-ei«e 
^urea  de  longueur;  le  bec  nuirllre;  U  lèle  et  le  run  noir*;  une  «trie 
Iilimclie  qui  part  de*  7«u,  datçeud  aur  ckaqua  cAté  du  cgn  )u*qu'i 


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VAN  ■       .3 

la  pailrîiM,  ^i  Ml  Manche ,  ainii  qn«  lo  recte  du  dmontda  ror;i*«l 
lea  ff^iidei  «ouTcrIum  det  «lea;  lea  petileiBlle*  miiyeaDa  lonl  d'au 
bniu  roai;  Im  pean»  iioirsi;  crilea  de  la  queue  lie  celle  couleur 
daiia  Irur  milieu,  blanche*  daiu  leur  premier  tieri,  et  brunei  4" 
l'axlrimilé. 

Lm  Vanhiad  ahh£  es  l*.  Lodui a ns ( THnga Lurlovieiaaa LalU.  ; 
Parra  Ludw.  I«iiin. ,  pi.  enl.'.  n'  83B.J  a  la  uille  lie  nulle  vanneau, 
unsi;  poucei  de  longueur  ;  le  bec  oraogé  ;  ta  [èle  coiflee  d'une  double 
bjiidelelle  jaaae  poaée  UtcralemenI ,  et  qui,  euluuranl  l'cDil ,  pend 
vil  bas  el  n  lermiiK'  eu  polule;  le  pli  de  l'aile  armé  d'un  ergol  long 
de  quatre  lignai  el  lerniiné  eu  pointe  tr^-aigaë  ;  le  «ominel  de  la  Ifia 
Ditir  ;  le  mie  et  le  dewiu  du  corps  d'un  brun  grii;  le  deaious  d'un 
blanc  jaunllre  ;  lea  pcmiei  noirea ,  mélaagéea  plua  ou  moins  de  gria  ; 
L  queue  d'un  jaune  tréa-f  aie  el  terminée  de  uoir  ;  lei  onglue  de  cette 
même  couleur ,  et  lea  pîeda  rougca. 

L<e  vanneau  armé  «t  Sarnt-Dominfue  (_Parra  Dominica  Liau.  ). 
Cet  oiaeaa  eit  regardé  par  BulTun  et  Lutham  comme  une  variélé  da 
précédent.  Il  a  la  IJIe ,  le  derricre  du  Cou  el  le  de»ua  du  corps  il'uD 
jaime  plie;  le  deiaoua  d'un  blanc  jauuilre  tendant  k  la  couleur  ruae  ; 
celle  mfime  leiufe  colore  lea  barbea  iiitérieiirea  dea  plume*  du  dua 
et  de  la  queue  ;  le  bec ,  la  membrane  de  la  télé  et  lea  pieda  aonl 

Le  Vannbad  ARM*  trn  SAmësal  [Triitga  Stnegalla  Lalh.;  Pamt 
Sentg.  Lion.,  pi.  eut. ,  a"  36a.}  a  la  grusaeur  du  nAtre,  maii  il  eit 
plu*  haut  manié;  le  bec  eal  jaunitra  et  aurmouié  préa  itn  front  d'une 
membrane  jaune,  mince,  retombante  et  cuu|>ée  eti  pointe  de  chaque 
rôle;  la  front  est  blauc;  la  gorge  nuire;  la  Xkle,  la  deuua  du  cou  el  du 
curpa,  leeacapulairesel  lea  petit ei  c ouvert uie* au péiiearea  dea  ailei  août 
d'un  gria  bmn  ;  cctla  teinte a'érjaircit  aur  le  devant  du  cuu ,  la  poitrine, 
le  haut  du  ventre  et  lea  flauci  ;  au  blanc  aale  cauTre  lo  ba*-TenIre, 
le*  coarerturea  de  la  queue  ,  lea  grandte  de*  ailea  lea  plua  proche*  dn 
corpa  ;  lea  plua  éloignéea  *ont  uuirea  ;  un  mêtjnf;e  de  blanchâtre  ,  de 
■oir  el  àt  gria  brun  domine  aor  lea  peunea  ;  cellea  de  la  queue  sont 
blaorbee  daiu  leur  première  muitié ,  enauiie  noires  el  ierminéca  do 
rooaailra;  le  pli  de  l'aile  eat  armé  d'un  petit  éperon  corné,  long  de 
deux  lignea  et  terminé  en  puînte  aiguë  ;  la  partie  nue  de*  jambe*  ,  les 
piedaaonld'nn  vert  JBUnilre, elle*  ongles  uoirilrea;  longueur,  doaza 

«  Ds*  qne  ceaoiaeaaK,  dit  Adansun,  voienl  un  homme,  il*  ae  mettent 
1  crier  à  toute  force  et  à  voltiger  autour  de  lui ,  comme  pour  avertir 
les  anlre*  aiaeans  ,  qui,  dèi  qu'ila  te*  entendent ,  prenneul  leur  vol 
ponr  a'ccbapfwr:  ce*  oiseaux  aonl  les  Beaux  des  cfaaaacur*».  De  lé  leur 
cat  venu  le  nom  de  cnonl,  quêteur  ont  donné  leaFraocti*  du  Sénigal} 
lea  nèfcrea  lea  nomment  Àtl-nel. 

Le'V'AMHEA.UD'A«TK«ckK(7'n>i^y&w:ûifALialh.).9aaiiielGiaelia 
a  renrontré  cette  eip^e  aux  environs  d'Aatracan.  Le  bec ,  le  daaaua 
delà  lête.rorcipul,  le  ventre  et  une  raie  qui  paue  derrière  lea  yeux 
aonl  noir*;  le  front  et  la  quane  out  une  teinte  blanetiAtre;  *4|)tpelUiaa 
tin  ailca  Bont  pareille*  au  Tenlre  ;  le  doa  e*l  ceadié. 


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34  VAN 

Lie  Vahubav  AvrTKAi.(Tnnga  aualralâlMlh.').  Va  rendre  varia 
da  brun  et  de  jaune  est  répandu  lur  la  cou  .  le  dus,  lea  icapu  luire),  les 
comerlure*  dei  ailei  el  le  croupion ,  tttuu  >ar  ce  dernier  il  e«t  rayé  do 
noiritre;  la  penuei  «laires  et  caudslei  lonl  de  cette  dernière  icinle  ; 
1h  comertiirui  dr  la  queue  s'éteudeul  juiqu'à  son  exlrémilé;  le  bec 
«t  Tel  picda  loul  uoira  ;  le  eummel  de  la  lélo  eil  ztyh  de  brun. 

Oa  IruDTe  cette  eapiice  «  Cnjeane. 

LalJiam  lui  rapporte  un  individu  qu'il  a  reçu  de  la  baie  dlludaoi]  ; 
il  <iB  diffère  que  par  un  puuce  de  plua  de  longueur,  et  un  bec  un  peu 

H...™",  t. 

I*  Vanneau  CAnoNCDLé  db  i^  Nouvelle-Hollantis  (  Trtnga 
tubala  l^lh.).  Celle  enpère  eil  une  dei  plua  grandes  de  ce  gonre;  près 
de  dix-ueuf  puurea  fuitl  m  lungueur  ;  le  bor  eal  d'uue  leînle  obirure  ; 
l'iria  jaune;  Iw  r&iéa  de  la  lèle  el  le  luur  dei  yeui  aonl  garnit  d'ui^a 
meaibrane  jaune,  carunculéeet  selerinioant  eu  poinle;  le  cou  el  lui.t 
le  dcHuua  du  riirpK  blanra  ;  le*  Qatirs  noir*  ;  le  dos  el  les  ailea  d'un 
brun  olive  leinlé  de  jiiuiiâlre;  lea  pennes  noii  es;  celles  de  la  i|ueiie  do 
celle  couleur  vers  l'eilrémiléqui  es)  blauclie;la  parlie  nue  des  jambe* 
cl  une  pelitB  pailie  des  pieds,  au-desKUua  du  genou,  sunl  ruses;  Itt 
reste  est  noir  :  le  pli  de  l'aile  eil  armé  d'un  Tort  éperon   )auiie. 

On  reucunlre  re  vanneau  à  la  Nouvelle-Galle  du  Sud ,  mais  aases 
Taremeiil.  Nouvelle  espèv. 

Le  VANNKAti  CBNDBE  (  THiga  eiruffa')  se  trouve  en  Danemarck 
et  i  la  baie  d'Hudaon ,  où  les  naiurels  le  désigneul  par  la  dénomint~ 
lion  de  aaiyua  pitqua  nithith.  Il  est  nu  peu  plus  grand  que  celui  dn 
Canada  ;  sa  têle  ni  cendrée  el  lachelée  de  unir  ;  le  reu  rayé  de  noi- 
TStri:  lur  le  uicitie  fond  :  le  dos  el  les  rouverlures  des  ailes  aonl  fine- 
meiil  variés  de  larlies  demi-cirrnUires  noirts,  rei)di?rirt  ManHiea; 
Ica  roUVcrlurcB  de  la  queue  rayées  en  Irsvers  de  noir  el  de  blanc  ; 
les  pennes  rJ'udrécs  à  bordure  blaiirlip;  U  poilrine  el  le  Ventre  de 
celta  dmiièrf'  c>>iiliur,  l'esujinac  <--l  Urlieiê  de  noir;  les  pieds  snni 
d*ua  Tert  aumbre,  et  les  doigts  boiden  d'uue  membrane  deulelée. 
D'après  ce  earactère,  cet  oîsi'au  se  r*]ipi  iclii  du  plialaropf. 

Jje  Vanmeau  cem>h£  duCanapa  [Tringa  Canadrittù  Laib.  )  a 
la  laille  de  lu  grivs  proprement  dile ,  liuîf  puitrea  el  demi  de  lon- 
jtneur;  le  bec  long  de  prés  d'un  ponce  el  demi ,  ruugi-iire  à  la  hase  et 
noir. dans  le  reste  de  son  éiendue;  Irpiiimaj:rj;éuéra1emenl  d'un  cendré 
sombre ,  approchant  de  la  ruuleur  de  plutnb  ;  tes  plumes  du  dos  en- 
tourées d'un  reiidié  plus  (Uir;  les  couvertures  des  ailes  el  la  poitrine 
d'un  blanc  grisâtre;  les  trois  ptemièrca  piniie*  des  ailes  noirdlrea , 
avec  leur  tige  blanche  :  les  liuis  suivantes  ti'Muinéea  de  Celle  même 
couleur,  qui  est  I achetée  de  cendré  .'i  IVEiéiienr  de  iruii-  aulres ,  et 
couvre  prest|u'en  enlier  la  plu^  gixiidi'  pirtiu  de  celle*  qui  resirni,  à 
l'ezccplio»  de  quelques-unes  qui  soni  ii'.mr  leînle  sombre  uniforme  ; 
ntl  blanc  sale  forme  nue  Idclie  enire  le  bec  cl  l'eril  et  à  l'origine  de 
la  gorge;  le  devant  du  cou  est  ceiidié:  le  venue  blanc .  avec  quelque*  - 
taches  ui-irilires  sur  les  ràlrs  de  la  puilriiic;  mais  ce  qui  dialioKue  cet 
oiaeaii  de  ceuK  de  sou  geure ,  c'est  d'avoir  lus  jambes  couvertes  de 
plumes  jusqu'au  talva  el  uéiBS  au-deuous;  les  pied*  aoiit  conrlj  et 
d'un  jaune  plie. 


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VAN  .S 

Cs  Mn»(aiiMlronT*dÉ>MleCam(U.  AbuwJbMpJMdBLatliMn, 
Mcaud  Suppl.  to  Ihe  G*a.  Synop. 

I<s  ABAMD  Vannmv  dk  Boummi  (  Trùigti  BoTtmùmtia  Ltih.  ). 
Cal  oîsMVj  ignî  n'nl  coanii  qae  pv  la  caurle  notica  el  U  Gf ore  qu'en 
■  dotuiée*  Aldrovaude,  porie  en  IlaUa  le  nom  de  ginoehùlla.  Tous 
ka  milhodialet  a'accordaut  i  dire  qu'il  Mt  plna  Ktand  qne  le  vanittau 
ordiDura;  cspendinL,  «nivinl  l'ohaarTilion  de  Baffon  ,  U  figure  qu'en 
donne  l'ami Ihalogiil*  iuliea ,  al  qu'il  dit  dire  de  grandear  uijurelle , 
le  repréaenla  Avte,  une  Caitle  inférieure  ;  il  att  méma  tr^-donteuc 
qne  ce  aoit  r^llement  nn  vanittan,  car  ij  celte  Cfiiie  cet  aiids,  il 
n'es  a  ni  le»  pieda  ni  la  bec;  enfin,  Aldrovand»  dit  que  le  bec  a  la 
pointa  ai^ë,  ce  qui  ne  caraelériMpM  an  oiMin  deçà  genre.  Aarerie, 
il  a  la  iéle  et  le  deasoi  du  rorpa  de  imnlear  marron  ;  la  doa ,  la  croo- 
pioa  ,  lai  icapulairei ,  lei  rourarlnraa  lopériearea  dca  ailea  et  de  la 
qoene  de  couleur  noire;  la  gorge,  la  devant  du  con  et  la  poilrina 
hUnchltre».  varié*  de  lacbe»  fsrrugincuaeei  le  reite  du  deùoot  du 
corpi  de  la  première  Icinie,  mai*  aniforme;  loa  penne*  aUire*el  rao^ 
date*  noire*;  le  bec  noirltre  à  ton  bont  et  janae  i  «in  origine;  la 
parti»  n»e  de*  jambe*,  le*  pied*  d'un  janna  d'ocre,  at  laa  onglea 

I>  Vanhbav  nai*.  ^cyta  VAMï»aAO-M.nviiii. 
La  VjiKMiau  nlat^Noa  (  Triitga  Uloadica  Lath.  ].  Cet  oiieaa 
^éloigne  du  ftenre  dju  vannaau  par  le  forme  de  *on  bec,  qaî  est  nn 
peu  incliné  eu  enba*;  *a  longueur  e«tda  huit  i  dix  ponce*;  U  t£te,  1* 
dcuaa  du  ron  M  le  haul  do  diu  aoni  d'nn  noirâtre  lâcheté  de  rooge  t 
le  devant  du  cou  et  la  poitrine  d'un  cendré  varié  de  janoilre  et  lâché 
de  noir;  le*  pctilo*  coDvertiirei  de*  aile*  cendrée*;  le*  penne*  ooi'- 
l4lree  ;  laa  ■econdaira*  lerminéi-i  de  blanc  ;  le*  deux  plumée  do  milieu 
da  h  qocoa  pareille*  k  celte*  de*  aitc*;  Isa  antrea  ceudrées;  lea  pied* 
louga  et  noirs  ;  laille  de  la  tourttnlia. 

Celle «apàee, qui parotl en  l>aDd«noiiibreu*e»*arleBr4leiiderAn- 
glelerra,  t  Iruuvc  auwi  dan*  le  Labrador  et  l'élat  d*  Nrw-Vurk, 
On  la  rencontre  en  liUude,  et  elle  habile  pendant  l'été  le*  paya  que 
baignent  la  mer  Caipianne ,  le*  bord*  dn  Tanau  et  l'embourliure  du 
fiaUTO  Clupar. 

Ce  tvnitctai  paraît  étra  de  U  même  Mpére  qae  la  ptliU  béoatté~ 
toarUt  (soolopax  «uAn/i^uafa)  qu  a  déerile  Gmelin. 

là»  Vankxao  KarroacBCA  (  Tnnga  Keptu»chca  lM}i.  ).  Ce  vaK~ 
nenu,  qni  habita  le*  marata  de  la  Sibérie  ,  ■  le  curpe  cendré  ;  le  «im- 
net  de  la  tête  noir  ;  le  ventre  noirltre  ;  le*  parliea  poalérieore*  roaa- 
•Itre*  ;  tdle  «*t  U  courla  nolice  qae  Liepéchin  donna  de  cet  oiaeau. 
(  lUf.  TU—.  Bihtr. ,  tom.  % ,  p.  aig. } 

Le  VANHian  MAitmiin  (  Tfùyr*  maniima  Lalh.  }■  laille  d» 
YéUmmaau  ;  partie*  mpérieurv*  Tariéei  de  gril  et  de  noir  ;  milien  dn 
do*  teint  da  violet  ;  devant  du  cou  noiritre  ;  d***oa*  dn  curp*  bUnc  | 
queue  d'au  brun  aombra;  le»  quatre  pemie*  axtérienre*  pin*  courte. 
qae  iMaatre* ,  et  bordée*  de  blanc  ;  pieda  jaune*. 

Cet  oiaean  >  qui  «e  ironve  an  Norwége,  en  Laponie  et  an  lalande, 
fréquente  Ica  bord*  de  la  mer. 

La  Vamihav  noik  (  Tri/tf»  ntni  Lath.  )  "babile  Iw  bttrd*  d« 

xxni.  • 


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*  VAN 

Bbin.  n  ■  !■  ittB  «t  le  cou  noiri  ;  le*  >ilm  et  le  doj  brnnltm ,  miAâ» 
àe  noir  ;  U  poitrine  et  le  TCDtre  cendrii  ;  le  croupion  <je  celte  méma 
couleur  ,  undolM  de  blanc  et  da  nuir. 

Lie  Vannbau  onoé  (  Tringa  uiidata  Lalfa.).  Le  ploiuage  de  cet 
oiaciu  est  généralement  lombre  el  ondnlé  de  fiiiae  et  «Je  blanc;  cella 
dernière  couLenr  termine  le*  cauverlurei  de>  ailei ,  le*  lecondairea  , 
el  courre  le  cronpion  )  U  qaeus  ott  cendres  et  frangée  de  noir  k  *on 
ei.lrémilé  1  lea  pennei  primaire*  ont  Jeer  tige  blanche. 

On  lrauT»ce  vonoeMien  Norwége  et  en  Iilanda. 

Le  Vanniau  m.  ouii.lu  skdmu  (  Tringa  aarOa  Lalh.  ).  Uns 
large  lacbe  brnne  couvre  le*  oreille*  àt  ce  vanneauy  un  trait  bhno 
puue  au-dcMua  de«  feus  ;  lei  partiel  ■apériearea  du  corpi  lont  d'nn  cen- 
dréferrugineuK  ,  ctTariéeidanombraïueiligneiblaochlIrei  lorle  do* 
«I  lei  courerluraa  dei  ailo* ,  dont  le*  bord*  «ont  blanc*  ;  tout  le  du— 
■on*  du  Corp*  Ml  d'une  leinle  plie  ,  arec  de*  raie*  main*  apparente*; 
le*  penne*  akire*  al  i<audal«***oiit  n«irAlre*,  elle*  pied*  d'uu  blaua 

Celle  nouvtUa  ttpic*  *e  iroare  i  la  Nanrella-Galle  da  Sud 
Le  Vakni^u  aux  riio*  rouob*  (  Tringa  erythntput  Lalh.).  Cet 
oiseaa  qu'a  décrit  Scopoli  [^Ann.  i ,  146)  ,  mai*  dont  il  igoore  t« 
pay*  natal ,  a  plu*  de  gro**enr  que  le  peum  da  mvf  le  bec  e*t  noir  ; 
le  front  d'un  blanc  roux{  le  de**n*  du  corpi  el  de*  aile*  d'un  brua 
fendre;  le*  penne*  iecondairei  «001  blanche*;  le*  lept  primairee 
nuire*  ;  le  ventre  e*t  fuligineux;  le  croupion  est  pareil  au  front,  ain*i 
que  la  queue  qui  e*t  de  plu*  raf  ée  li'anaver*alenuinl  de  noir  A  *oa 
•ztrémité  ;  le*  piedi  loot  rouge*. 

Lt!  VAHHiEAV-rLUViBR  (rrcf^efontnro/a  Lalh. ,  pi.  eol.  B*8Cr4-)- 
Cet  oiseau,  que  le*  naturàliate*  ont  appelé  tanlAl  vanneau,  tontÂt 
vUuilar,  n'e*l  connu  que  «ou*  ce  dernier  nom  dan*  le*  marcbé*  es 
gibitr;  il  e*l  vrai  qu'il  ■  la  plu*  gnnde  analogie  i-rec  le*  pluvier* 
ioré* ,-  U  Ta  de  compagnie  avec  eux ,  et  Balon  la  prend  pour  \'app«~ 
ionl  ou  le  nu  de  leur*  bande* ,  4**pré*  le*  eba**enn ,  qui  di*ent  que 
ttXapptlaiU  eil  pin*  grand  et  ■  la  voix  plu*  forte  que  le*  aulre*  ;,ei) 
•ffet,  ileit  OD  peu  plu*gro>,  el  il  a  le  bec  i  proportion  plu*  long  et 

C'  I  fort.  Ccpeuilanl  lea  vanneaux-pluvitn  forment  auui  de  petite* 
de*  à  paît ,  el  an  le*  trouve  pendant  l'hiver  plu*  communément 
que  lea  autre*.  Il*  fréquentent  te*  même*  contrée* ,  et  »e  (rouvent 
aaaM  dan*  l'Amérique  *epten tri onale  ;  on  en  voil  beaucoup  eu  dibérie; 
■1*  y  parai**enl  i  l'automne  en  grande*  Iroupei,  veB*uI  de  l'extrémili 
du  Nord,  où  il*  font  leur  poute. 

Longueur,  dix  pouce*  el  demi  ;  be«  noir  ^  (^le,  derriéru  du  cou  et 
partiel  lupérit- ure*  du  corp*  d'un  gri*  bun ,  rti*que  plume  bordée 
4b  blancMlre  ;  gorge  blanche  ;  devant  du  cou  ,  poitrine  ,  haul  du  ven- 
Ire  varié*  de  blanc  et  de  brun  nuirAlre  ;  I*  preotière  cooleor  domina 
■eule  lur  le  ba*-venlre  t  penne*  de*  aile*  d'un  brou  «ombre  ,  avec  une 
lacbe  bUncbe  anprè*  de  leur  lige  ,  ver*  lea  deui  tier*  de  leur  lon- 
gueur ;  penne* Eccondaire*, le*  pluaprorbei  du  rorp* , d'un grï*-brun ; 
panne*  delà  queue  blanche*,  avec  de*  raie*  brune*  lran*var*ale* ; 
pied*  et  ongle*  nuirilrei. 


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VAN  ., 

«9t  l^pes-^rj*  d«kgrouaBr^  ixtnntau  ortHitaire ;  iha  tontlodruiii 
du  corpa  taché  da  blanc  et  de  Doir  ;  le  fronl  blanc  ;  le  aominet  de  !• 
tête  lacbé  de  noir  ;  tu  joass ,  le  devHDt  du  cuu  ,  la  puilrinr  et  le  venir* 
de  cMIe  dernière  conleor;  le  bav-ventreel  le>  cniun  blancbea;  }e» 
peaiBoa  des  aile*  noirea:  cellea  de  la  queue  variéisa  de  raies  Iraniversalee 
Boîrea  el  blanchea,  moîna  nombreaiea  lUr  Isa  ploa  eitirieurea  ;  la  bec 
•I  In  pieda  noira  ;  tel  eat  le  plumante  du  mile  dana  aon  habit  d'ilé;  il 
■  ■■■I  iiiMii  en  Utale  atUreaaiiODàla  femelle  ijtii  alonlea  Icapanieiaapé- 
TÎenre*  blancbea  el  lacbeléoa  de  bma  noirStre  ;  lie  cAléi  de  I*  léte  et 
le  devant  du  con  blinn ,  variés  de  bran  ;  le  ventre  blanc ,  avec  de» 
nût»  longitodinalea  (loirea  ;  dn  raile ,  elle  rcHcmble  vx  mile.  Lei  jeu- 
ne* «Dt  dana  leur  plnmaje  lea  [riiu  granda  rapporta  avec  le  vanncau- 

CetteeepAce  eat  répandoe  en  France,  enRnaaie,  en  Sibérie  el  dîne 
lo  nord  de  l'Amérique  aeplealrionalr  :  quoiqu'on  lai  ail  donné  ta 
déavmiaaiiaD  de  vaitntau  tuUie  ou  vanneau  da  Saitie ,  on  ignore 
quelle  en  eat  la  vraie  élymologie;  lea  nu*  l'attribuent  1  la  bigarrure 
deaon  plumage,  d'antru  i  ce  qu'il  sa  trouve  enSuiiie;  maia,  comim 
•a  vient  de  le  voir ,  il  n'eat  paa  particulier  1  ce  paya. 

Ce*  oiaMux  ne  ae  réuniaaent  paa  comme  le*  vanntaux  orâinairea  en 
tronpea  Dombreiuea,  on  lei  voit  plua  souvent  par  conploa  ou  par  fa- 
BÏUe*  de  cinq  k  *ix.. 

Iic  Vannbac  VNiroRWa  (  Tringa  uni/brmit  Lath.  ).  Un  cendr* 
clair  domine  au  loal  le  plumage  de  cet  oiaeau ,  dont  le  beo  eat  court 

On  le  Ironve  en  blande. 

La  Vamkiad  vAKii  C  Tringa  *gaatanila  ,  var. ,  Lath.  ;  Tnit/f* 
|iar(aLinn.,pl.  enl.  n'gaS.)'  Cet  oiaeaii  eal duiiné  par  BuSou  commia 
Due  variùté  dn  vannaau-pluvitr  i  LAtbam  eat  de  son  aentinieut,  mai* 
Briaaon  en  fait  one  eipéca  diilinclr;  cependant  il  j  a  de  grands  rap- 
porta entre  cea  deux  racea ,  dana  lea  proportiona  et  le  fund  du  plu- 
mage. Celui-ri  a  nn  peu  plua  de  groaaenr  ;  la  téta  et  tout  te  deaaua  du 
corpa  d'un  bruu  varié  de  blaucKitre;  la  gorge  blaurhe  ;  lea  plumea 
du  ilsvant  du  cuu  d'un  gris  bruu  dana  leur  milieu  el  blanchltre*  anr 
leurs  borda  ;  le  reste  du  dessous  du  corps  blanc  ;  lea  pennes  daa  aîlea 
Moirllrea  el  variéea  de  lachea  blancbltres;  les  dix  peitnes  iotermt- 
diairea  de  la  queue  rayéea  transversalement  de  brun  aur  un  fond 
btanc  ;  les  deux  aulres  blanches  el  marquéea  d'un  ladie  longitudi- 
nale brune  aur  leur  c6tÉ  extérieur;  le  boe,  lea  pieda  et  lea  ongtea 

La  réoaiuiii  d'oiseaux  diaaemblablea  dans  Tes  habitudes  et  m#me 
daos  les  caractère* génériques,  a  jelé  de  la  confusion  dans  le  genre 
ffiqfn  on  du  (xvwwnu.  On  7  trouve  nn  grand  numbre  d'espérea  don- 
Mas  comme  diatinctea .  maia  qui  ont  dei  rapporta  Irèa-graiids  entre 
«Uea,  puisqn'ellea  ne  diffèrent  que  par  la  dislributiou  des  couleura, 
tOBJonra  differenle  dans  lea  oiieaux  de  rivage.  On  ne  peut  donc 
s'empêcher  de  les  regarder  comme  dea  variétés  d'tge  ,  ou  de  sexe ,  ou 
de  aaiaon.  Je  loa  désigne,  il  est  vrai ,  par  le  nom  de  vaitntau ,  mais 
aUc*  penvejrt  de  Blême  *e  rapporter  anx  ûlmialùrê ,  Mm*— aux ,  maw 


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,s  >  VAN 

Uehe»,  «t  anlret  eipàcea  rinniei  dcni  cegmro  Mur  dai  Boni  parli- 
culiars  \  leltM  loul  lur-luul  celle*  déaignèoi  ci-aprài. 

Le  vattacau  dt»  boi*  (  Tw^o  gJmmoJa  Laib.  ).  Taille  de  l'étour- 
ntau  i  doa  brun  ,  tacheta  de  blanc  ;  croupiou  et  veutre  de  relie  der- 
nière conleur  ;  peuucs  de*  aile*  brooe*  ;  aecondurea  laokeléea  ri* 
blanc  ;  queue  ra^ée  de  bran  et  de  blanc.  On  le  tniUTe  daai  le*  buia 
de  la  Saéde. 

\jb  vaaatau  de  fitiv-Yark  {Stt^-ToA  amndpiptr  lAX^.").  Peliira 
cooTerlurta  dea  aijn  noirâlret  el  bordéea  de  blanc;  plumei  dn  du* 
bordéci  de  cendré  aiir  le  même  fand  ;  •econdaire*  pareillei;  cooTer- 
ture»  de  la  qaeue  r*7éea  de  noir  el  d*  blanc  ;  derant  da  con  et  du 
uirp*  blanc  ;  poitrine  lacbetée  de  bnin  ;  flanca  rayéa  de  la  même  aia- 
Icur  ;  queue  cendrée. 

Le  vann*aurayidé*UM  Sandu/it  {Triiiga  virgala  Laih.  ).  Taille  de 
la  bécaâtiru  ;  brc  noirtlre  ;  t£te  el  cou  blaiiri ,  itsc  de*  raiea  doui- 
breuKi  luiiftitudinale*  el  noirlire*  i  do*  de  celte  deroière  leinl*  ;  elia~ 
que  pluDie  bordée  de  blanc  ;  icapulairet  franit^  e<  tacbée*  de  ferru^ 
gioeui  ;  bord  do  doi  el'qneue  d'un  cendré  obactiri  couverturea  de* 
aile*  d'un  cendré  plua  clair  ;  penne*  de*  aile*  d'un  brun  «imbre  ',  cuu- 
vcrlure*  de  la  queae  el  tout  le  draMua  dn  curp*  blanc*  ;  Banc*  ta~ 
cbel&i  île  iioirftlre  ;  pied*  leinl*  de  ianae  aale. 

Le  vanneau  boréal  ^Tringa  bonalit  I^lh.)  le  trouTe  à  la  beia. 
do  TOI  Ocarga.  Bec  et  pied*  d'un  bran  fonc«;  plumage  cendré  en 
d««*u* .  blanc  en  deuou*  ;  lacbé  d'une  conleor  plu*  pile  mr  le*  cAié» 
dn  cou  ;  itrie  blanche  BB-deami  dea  jtaa  ;  ailée  el  queue  uoiriLre»  ; 
lai  Ile  inconnue. 

Le  vaiiiuau  dt  Tmrt-ffeuvt  (TVinga  Novr'Ttrrm  Latb.).  Gran- 
deur iocounae  ;  bec  noir  ;  deMiu  du  coa  M  du  cerpj  noir  ;  chaqne 
plnme  bordée  de  ferrnginenz}  dcaiooa  d'un  blanc  cendré;  penue* 
dea  aile*  et  de  la  qoeue  noirei  ;  pied*  cendré*. 

Le  vanntau  varié  (  Tringa  variegala  Leih.  ).  IVille  do  cMcJlr  ,• 
plumage ,  en  dc**iu ,  varié  de  brnn ,  de  noir  «I  d*  roux  ;  front  «t 
i;orgu  d'une  leinle  pin*  plie  ;  devant  du  cuu  el  pailrine  d'un  blano 
•■1e,  rajé  longiludinalemcnt  de  noir;  cuiue*  et  milieu  du  vente* 
Uanci  ;  qoene  courla  et  bruue  ;  bec  el  pied*  noirlire*. 

On  truuve  cet  oiieaa  à  la  baie  du  roi  George. 

Le  vanneau  de  Gramwieh  (  Tringa  Gronovieentie  Lalh.  V  Taille 
du  elfvalier i  longuenr,  treiae  poncée;  bec  uoir  ;  deuu*  de  la  télé 
d'un  brnn  rougellre  ,  nyi  de  unir  ;  nnqas  el  jouit  cendrép*;  chaque 
plume  uoiritre  pré*  de  *■  lige  ;  ba*  et  dewu*  du  coti,  do*  nain ,  le*  plu- 
me* Trangée*  de  Terrogineiis ,  el  qaelqa»-UDei  du  dni  lerminéra  dv 
même  ;  devant  dn  Cou  rendre  ;  deatuui  du  curp»  blanc  ,  plui  aambre 
aar  la  poFUine  ;  converlnrea  de*  alla*  cendrée*  ;  le*  grande*  bordées 
de  ferrugineux  et  lerminéev  de  blanc  ;  peanea  *econd*irw  et  acapu- 
Liire*  Doir&ire*  ;  croopionetcouTertnrei*upérieuTe*  de  la  queue  oen— 
dré*;  peniiea  d'un  cendré  brnn  el  frangée*  de  ferruffineux  ;  pied*  d'un 
vert  olive.  Latbam  ri^arde  cet  oiiriu  comme  une  nouvelle  eipec* 
qui  ■  été  Ironvée  en  Anglelerre  au  nui*  d'auât. 

Ijt  vanneau  brun  [  Tringa  fiMca  Lath.).  Bec  noir  \  léle ,  diaau*  dn 
«eu  «1  du  Um  4'aii  hrua  UclNlé  de  noir;  dWTertur**  duiileeiurira^- 


^.n.iizedbyGoOglc 


.  VAN  .     ,   ,         „ 

très  «t  larJCes  H  bluie;  cftté*  dn  (-«a  dft  catte  derniâre  couleur  et 
rajta  de  noir;  Tenlre  bljinc  ;  queue  cendrée  ;  piedi  Doiri. 
Cet  oUmii  a  ^é  taéen  Au{|telerre. 

Enfin  Latham  décril  encore  uneantre  ouean  qD'il  appdio-blact 
wofidpiper  (  Premier  (uppl. ,  7b  tbegtn.  Synop.')  ,  qui  a  été  lue  don* 
te  eomlé  dv  Uneolnahirt .  II  a.  t'icU  jaune  ;  lu  bec  uoirilrs;  iei  nahaw 
noirea  ;  U  lél«  blaurhè ,  tacbelée  de  grii  ;  1«  cou  et  le  doa  teinta  da 
bma  ,  el  d'an  noir  britlanl  aur  quelqaei  pArties  ;  les  pennfi  de*  «ilea 
noireei  ra^éei  de  blanc  Tera  la  baae  ;  la  gorge  cl  )e  deaiou*  du  curpa 
blauca,  Ucbetéi  irrégnlièrcmeal  de  ndtr.  Cei  lâchée  soni,  les  aae* 
lon^UidinalDi  (  )ta  autre*  pieaque  rondee  ;  }a  queoe  blanobe,  eicepLé 
fea  deu^  intermédiairaa  qui  août  ooirM  ;  \b»  piedad'un  brun  rougeilre. 
Cet  oiaeau  eai  décril  comme  eapèce  dialiiicle  dans  la  Zoo/.  Brilan. 

(Viaict-) 
VANNELLU9,  nom  du  panneau  en  latin  moderne.  (S.) 
VANNEREAU.  ^oja  Vanneau.  (Vibili.) 
Vannes  {^faueowMri») ,  penne»  de«  ailes  dea  oûeaux 
de  To!.  (S.) 

VANSIRE  (  Valeîa  gakrtf  Linn.),  quadrnpède  placé  par 
des  méthodislea  madernea  datu  ta  f[etire  desMANsousTsa, 
famille  dea  Ovaa,  aous-ordve  des  Pi.ANTH)atDE&,  ordre 
des  Caunassiehs.  F'oyat  ces  quatre  mois.  Voyez  plus  parti- 
culièrement l'article  Manqodstx  ,  datu  laqueU'auLeur  établit 
t(ue  l'on  a  {dacé  à  tort ,  datis  ce  genre  ,  le  vanaire  et  quel- 
ques autres  quadrupèdes. 

lia  reraetùblance  du  vantire  avec  lejuret  l'a  fait  nommer, 
par  M,'  Brioson  ,  furet  de  Jttva  (Iti^u  awima/);  maît  il 
existe  entre  ces  deux  animaux   des  disparités  assez  frap- 

Sanles  pour  qu'il  ne  soit  plus  permis  de  les  confondre.  Les 
enls  du  vanêin  sont  aa  nombre  de  trente-deux  ,  bÎk  inci»^ 
vea  à  chaque  mâchoire ,  quatre  molaires  de  chaque  côté,  iknl 
en  haut  qu'en  bas ,  et  quatre  canines  qui  sont  isolées.  Il  n'est 
pas  ploa  gros  que  la  jnartê  et  long  de  Irôze  pouces  ,  jusqu'il 
H  baiisauce  de  la  queiie,  laquelle  est  longue  de  deux  pouce» 
et  demi  ;  s^  pieds  sont  partagés  en  cinq  doigts  bien  séparés  , 
et  il  marche  en  appuyant  sur  le  (alon  ;  son  poil  est  motn»  ' 
long  que  celui  de  la  fouine  et  de  la  marie;  sa  couleur  est 
iniiroi'raémeni  d'un  brun  foncé. 

Cest  un  qnadrupède  des  parties  méridionales  de  PAfnque. 
On  le  trouve  aussi  dam  l'ile  de  Madagascar,  dont  les  naturels 
FappeUent  wohang-thira ,  d'où  Buffon  a  Taille  nom  vaiuire. 
Si  l^n  doit  s'en  rapporter  k  Sé^ ,  cet  animal  eiisteroit  éga- 
lement &  Java ,  oâ  a.  porte  le  nom  de  hager-an^im  ;  car  on 
ne  peut  guère  douter  que  la  belette  de  Java  indiquée  par  cet 
kuteur ,  ne  soit  de  la  même  espèce  que  le  fanaire^ 
Toitt  c«  qu<  l'on  sait  dea  habitudes  xultuellea  du  v 


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!.  V  A  P 

c'est  qu'il  aime  betncoDp  à  te  baigaer  dans  Ie>  erax  qui  aoat 
k  sa  poHée.  (S.) 

VANTANE,  Ltnuiéêcia,  genre  de  plante*  k  fleun  po- 
lypélaléea,  de  1r  polyandne  mono^nie,  dont  le  caractère 
connsie  en  un  calice  de  cinq  dents  ;  une  corolle  de  cinq 
pélnles  ;  un  (ube  en  fornie  de  coupej  portant  un  grand 
nombre  d'éUtnines;  un  ovair«  supérieur,  surmonlé  d'ua 
«lyle  à  stîf;male  obtus. 

lie  fruit  est  une  capsule  à  ciu]  loges  monospermet. 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  pi.  47 1  des  JUtutrahona  de  La- 
marck  ,  renferme  deux  arbre»  à  feuilles  allemes  et  à  fleun 
disposées  en  corymbe  terminal. 

L'un  ,  le  Vantane  a  okandes  flbcrs  ,  a -les  feuilles 
ovales ,  aiguës ,  et  le  germe  glabre.  U  a  été  trouvé  par  Aublet 
dans  les  foréls  de  la  Guiane.  , 

L'autre,  le  Vantans  a  fetitbs  fleurs,  a  les  feuilles 
orales,  obtuses,  et  le  germe  lanugineux.  U  a  été  trouvé  par 
Ijeblond  dans  le  même  pays ,  et  décrit  par  LiSmarck  dans 
le  Journal  d'hittnire  Tiaturelie. 

Ces  deux  arbres  font  un  tris-bel  efii;!  lorsqu'ils  sont  en 
fleurs.  (B.) 

VAPEURS ,  fluidesqui  doivent  à  la  présence  du  calorique 
dont  ils  sont  pénétrés ,  l'état  aériforme  où  ils  se  trouvent ,  et 
qui ,  par  la  diminution  de  ce  calorique ,  passent  à  l'état 
liquide ,  et  enfin  k  l'état  êotitU. 

Les  vapeurs  diflèrent  des  ga% ,  en  ce  que  ceux-ci  con- 
tractent avec  le  calorique  une  union  pn^nonen^s,  et  qu'ils 
ne  peuvent  être  réduits  k  l'état  liquide  ou  solide  que  par  le 
moyen  dea  affinités  chimiques.  Woyex  Gaz. 

L^s  uopeurjf ,  en  général,  ne  sont  autre  cbme  que  de  l'eau 
volatilisée  par  la  chaleur  et  plus  ou  moins  dissoute  dans  l'air. 
Elles  se  manifestent  souvent  dans  les  hautes  régions  sous  la 
forme  de  nuage;  et  si  nous  ne  les  appercevons  pas  autour 
de  nous ,  c'est  qu'elles  sont  en  molécules  trop  divisées  pour 
£ti-e  visibles  ;  mais  leur  présence  est  prouvée  par  les  otwer- 
vations  de  l'hygromètre,  qui  toujours  indique  dans  l'air  un 
degré  plus  ou  moins  considérable  d'humidité  :  quelquefois 
même  il  le  montre  au  point  de  saturation  complète,  et  cela 
par  un'  temps  serein  et  sans  le  moindre  brouillard,  ainsi 
que  Saussure  l'a  observé  plusieurs  fois  ,  même  à  de  grandes 
hauteurs,  et  notamment  sur  le  mont  Breven,  k  une  élé- 
vation de  plus  de  mille  toises,  le  a3  du  mois  de  juillet. 
($.644.) 

Ce  «ont  CCS  vapeurs t  mêlées  avec  d'autres  fiuîdeo  gazeus 


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V  A  P  5. 

^w  eRtretiennent  la  vie  et  fourniawnt  k  raccroinement  des 
végétaux ,  en  ■'usimilant  avec  leur  substance. 

Ce  sont  CCS  mémea  vaptura  aqueiMet  répandues  dans  la 
moyenne  région  de  l'almosphère  (toit  d'unu  manière  invi- 
mUs,  «oit  sous  la  forme  de  nuages),  qui,  puiuamutent 
«tlirées  par  les  sommités  des  montagnes  ,  viennent  saqa 
oesK  se  condenser  contre  les  parois  des  rochers ,  dont  la 
température  approche  du  terme  de  la  congélation;  elles 
remplissent  les  innombrables  fissures  des  roches  feuilletées; 
«lies  s'y  résolvent  en  eau,  qui  coule  dans  leurs  interstices, 
pénètre  iâcilement  dans  leur  intérieur  à  la  foveur  de  la 
ûluation  presque  verticale  de  leurs  feuillets,  et  finit  par 
«ortir  du  sàn  de  la  montagne  sous  la  forme  d'un  petit 
courant  qui  ne  tarit  jamais,  parce  nue  la  cause  qui  le 
produit  ne  cesse  jamais  d'agir.  C'est  d'après  ces  principes 
'C|ue  j'ai  expliqué  l'origine  des  Sot/ncES.  ^cpyes  ce  mot. 

Ce  gne  Saussure  et  d'autres  observateurs  ont  dit  de  l'at- 
traction que  les  montagnes  exercent  sur  les  nuages.,  et  de 
la  disparition  de  ceux-ci  dans  le  moment  de  leur  cpntact 
avec  les  rochers,  me  sembloit  conduire,  d'une  manière  si 
■impie  et  si  évidente  ,  à  la  véritable  origine  des  sources , 
que  j'ai  dit  an  mot  Fi-kovk  (tom.  8,  pag.  5i4.),  gu'il  e*$ 
aajourifhui  bien  reconnu  que  toute»  le»  tourc»»  tirent  leur 
origine  de»  VAPEUBS  de  l'atmosphère. 

Je  me  suis  bien  gardé  de  parler  ni  des  pluÎM,  ni  de  la 
rotée,  attendu  que  sans  le  secours  de  ces  deux  météores,  tea 
source»  proprement  dite»  n'en  exbleroient  pas  moins;  et  ce 
n'est  pas  sans  étonnement,  je  l'avoue,  que  j'ai  vu  dans 
quelques  ouvrages  de  physique  récemment  imprimés,  et 
que  je  vois  encore  dans  un  Traité  étémentaire  de  Physique 
qui  vient  de  paroltre  (  sur  la  fin  de  1 8o3  ) ,  que  l'on  allribu* 
]  origine  des  sourceii  aux  pluies  et  aux  rosées.  Voici  ce  que 
je  trouve  dans  ce  livre  (§.  33i.^  :  a  L'eau  s'élève  de  toute* 
»  parts  dans  l'atmosphère  par  l'evaporalion  ;  celle  de  la  méi: 
V  dépose  sou  sel  k  mesure  qu'elle  cède  à  l'attraction  de  l'air; 
Il  une  partie  de»  rosée»  et  de»  plaie»  qui  piûviennent  de  ce» 
»  eaux  tombent  sur  les  somTnels  des  montagne»;  ces  sommets 
S  paroiasent  même  agir  par  affinilé  sur  les  nuages  et  les 
n  fixer.  On  a  observe  qu'un  nuage  qui  renconireit  un  pio 
m  sur  »on  passage ,  s'efTsçoit  à  mesure  que  ses  dillérontes 
A  parties  approchoient  du  contact.  Les  eaus  s'iiiËllrenl  dant 
»  le»  terre»  qui  recouvrent  le»  montagnes ,  jusqu'à  ce  q:i'eliea 
»  rencontrent  un  lit  imperméable  puur  elles,  et  de-U  elles 
x  vont  sourdre  aux  diflérens  encUoib  dais  p eate  et  du  pied 


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<r,  y  A  P 

»  de  la  monUgne,  où  le  lit  qai  lea  a  reçMi  w  mbnlnB  k 
»  découvert. 

j>  Datulea  montagnes  primilÎTei,  ajoute  l'auteur,  les  eaux 
»  coulent  le  long  des  pierres  durea  qui  composent  comme  la 
]»  charpente  de  cet  grandes  masses,  et  de  leur  réunion  w 
»  forment  lea  torrans.  Les  montagnes  secondaires,  dont  !■ 
»  matière  est  plus  tendre  et  comme  spongieuse ,  Ittitaêtii 
■  pénitrer  iet  eaux  à  une  plut  gronda  profondeur ,  oà  ellea 
»  les  arrêtent  par  des  coaches  d'argile  dont  ces  eaux  suivent 
S  la  pente ,  et  c'est  dans  les  joints  des  couches  voisines  que  se 
•D  trouvent  les  issues  qui  les  répandent.  Celles  qui  n'ont  pas 
■j>  paru  à  la  surface  ,  continuent  de  couler  dans  le  sein  de  la 
»  terre,  oïli  l'homme  va  les  chercher  par  les  ouvertures  de» 
S  piiits  qu'il  creuse  à  côté  de  i^  habitations  ». 

On  voit  que ,  dans  celle  explication,  l'auleur  ne  dit  pac 
un  mot  des  vapeur»  de  l'atmosphère ,  qui  jouent  néanmoina 
le  principal  rôle  dans  ce  phénomène  i  car  il  faut  de  toute 
nécessité  une  cause  permanente  pour  produire  un  effet 
continu,  tel  que  l'écoulement  perpétuel  des  sources  :  or,  il 
n'y  a  pas  toujours  de*  nuage»  qui  rencontrent  des  piet  *ur 
leur paieag»,  et  qmviannent  t'y  e^ocer  (supposé  même  que 

far  celte  expression  équivoque ,  l'auteur  entende  qu'ils  y 
époseht  leurs  vapeurs  sous  U  forme  d'eau  coulante).  A 
l'égard  des  pluies ,  elles  seront  bien  plus  rares  encore  ;  ceux 
qui  ont  fréquenté  les.  hautes  montagnes  savent  bien  qu'où  y 
voit  très-rarement  d'autres  pluies  que  des  pluies  irorage, 
dont  les  eSFets  ne  sauroient  être  que  momentanés.  Reste 
donc  la  rotie^  msïs  comme  ce  n'est  qu'une  humidité  pas- 
sagère que  le  soleil  du  malin  dissipe ,  on  ne  voit  pas  qu  elb 
pât  ni  former  sur  les  montagnes  primitives  les  tarrena  dont 

Erle  l'auleur,  ni  parvenir  à  de  grandes  profondeurs  dans 
montagnes  secondaires. 

Il  n'y  a  donc ,  je  le  répèle ,  rien  qui  puisse  alimenter  le* 
sources ,  si  ce  n'est  une  affiuence  non  interrompue  de»  vapeur» 
de  Patmoephère  qui  viennent  imbiber ,  d'une  humidité  ton* 
jour)  é(;alement  abondante  et  toujours  nouvelle,  les  rochen 
des  hautes  montagnes,  et  sur-tout  les  ioteraticea  des  rocbet 
feuilletées. 

Au  surplus ,  je  remarqoeni  que  l'explioalion  donnée  dans 
le  Traité  de  Phytique ,  n  est  antre  chose  qu'une  traduction  en 
langage  moderne  de  celle  que  donnoit,  il  y  a  deux  siècles  et 
demi ,  Bernard  de  Psliwy. 

([  Quand  j'ai  eu ,  dit-il ,  bien  long-lemps  et  de  près  can* 
V  sidéré  la  cause  des  sources  des  fontaines  naturelles  et  la 
X  lien  de  là  où  ailes  ponvoient  sortir,  enOn  j'ai  connu  ^ 


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V  A  P  K 

S  Rctenetit  qn'eltei  ne  procédoient  et  n'éioUitt  «ngmêrétt 
■>  nnon  det pùUea  T>.  (Pag.  a73,éi1it.  de  Faujia.)  Il  expliquf 
eoMiïtE  tiis'bien  comment  les  eaux  m  rMuiaent  en  vapeurtf 
comment  ces  vapmtra  ae  résolvent  en  pinie,  «t  comment 
l'ean  de  k  mer,  en  ■'énponnt,  n'enlève  point  de  aeL 
[Ibid.  p&g.  37<)  el  980.) 

Il  explique  enfin  pourqnm  les  sources  se  trouvent  phitAt 
dans  les  montagnes  que  por-tont  ailleurs.  II  compare  les 
focfaes  dont  ellea  sont  composées  à  la  charpenle  oaseusa  dea 
aoinunx,  qui  les  maintient  dans  une  siination  élevée,  el  il 
ajonle  :  «  Ayant  mis  en  la  mémoire  une  telle  considération  , 

>  tu  pourras  conncdtre  la  catise  pourquoi  il  7  a  plus  de  fon- 

>  taines  et  rïvière.H  procédantes  des  montagnes,  que  non  pas 
>du  Rurplna  de  la  terre,  qui  n'est  aulre  chose,  sinon  que 
V  ks  rocnes  ex  montagnes  retiennent  les  eaux  des  pluies 
s  comme  fproit  un  vaisseau  d'airain;  et.Iesditea  eaux  tom- 
s  bsnies  snr  lesdites  montagnes  aux  travers  des  terres  et 
^Jinfi-t ,  descendent  toujours,  et  n'ont  aucun  arrest  jusqu'à 
a  ce  qu'elles  aient  trouvé  quelque  lieu  foncé  de  pierre  ou 

>  rocner  bien  contîgu  ou  condensé  ;  el  loi's ,  elles  se  reposent 

>  sor  un  tel  fond ,  et  ajant  troavé  quelque  canal  ou  autre 

>  ouverture ,  ^les  sortent  en  fontaines  ou  en  ruisseaux  et 

>  Benvea ,  selon  que  l'ouverture  et  lea  réceptacles  sont 
a  grands  s.  (  fbtd.  pag.  a85.) 

li  panrft  que  Falissy  lui-m0me  reconnoiasoit  l'insuffisanc» 
lie  *a  théorie;  car,  quoiqu'il  combattit  le  système  des  cov^r/u» 
iittUiatoirtM ,  qui  étoit  reçu  de  son  temps,  et  qui  fut  renou- 
Telécent  ans  après  par  Deacartes,  il  sentoit  si  bien  qu'il  devoit 

Lavoir  ,  dans  la  formation  des  sonrces  ,  une  condensation 
ibitnelle  de  fap«ws,  qu'il  finitpar  amalgamer  ensemble  sa 
ihéorie  avec  celle  qu'il  combaltoiL  Après  avoir  expliqué  à 
wn  ÏDterlocnleur  h  condensation  de  l'eau  des  nuages  en 
pliiie ,  il  ajoute  :  «c  C'est  pour  te  faire  entendra  que  je  ne  nie 

>  pas  qoe  lea  eaux  eBcIoaet  dedans  les  cavernes  et  gouffrea 
■  dea  montagnes,  ne  se  puissent  exhaler  contre  les  rocheni 
s  et  voûtes  qui  sont  au-dessus  desdils  goiiBires;  mais  je  nie 

>  qoe  ce  sotlla  cause  totale  des  sources  des  fontaines. 
Qnand  Paliasy  tenoil  ce  langage ,  on  vuit  qu'il  sentait  fort 

biencequeméconnoissentencoreqaelquesauteurs  modemea, 
e'«t4-dire  qu'il  existe  une  grande  difiërence  entre  l'origine 
des  sowceK  dêa  montagntt  (qui  sont  les  sources  proprement 
dilea  ]  et  ceUe  des  »aux  aoufrrainét  det  plaine» ,  sur  lesquelles 
m  creuM  des  puits. 

Lorsqu'il  coosidéroit  par  exemple  qne  U  source  du  Bhàn« 
lottd'aa  rocher  k  âz  nulle  {kieds  d'élévation,  «tqa'elle  a  per- 


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J4  V  AP 

pétuellement  une  tempémture  de  ■4.def[réa,  qaoiqu'eoTÎ'- 
ronnée  de  glacien,  ii  pouToit  dire  :  Voilà  une  «ource  qui  pro- 
vient de  la  vapeur  condetiaée  des  eaux  qui  bouillent  dans  le 
gouffre  de  U  inoaLagne ,  et  qui  conierve  encore  une  partie  de 
•a  chaleur.  (S'il  m  trompoit ,  ce  n'étoit  que  sur  le  mode  de 
la  condensation ,  qui ,  au  lieu  de  s'opérer  dans  le  sein  de  1» 
montagne,  se  fait  a  n  8ui&c&) 

Lorsqu'il  M  Irouvoit  ensuite  au  milieu  des  plaines  de  1& 
Beauce ,  et  qu'il  voyoit  le  poils  d'une  ferme  b&lie  dans  un 
local  un  peu  creusé  en  bassin ,  il  diaoîl  :  La  source  de  ce 
puits  tire  son  origine  des  eaux  de  pluie  qui  se  sont  infiltrées 
dans  le  sol,  jusqu'à  co  qu'elles  aient  été  arrêtées  par  un  fond 

Il  auroit  pa  ajouter  que  les  eaux  qui  alimentent  la  plupart 
Hea  puita,  ne  méritent  en  aucune  manière  le  nom  de  source: 
en  effet,  presque  toutes  les  villes,  et  la  plupart  des  villages, 
sont  sur  le  bord  ou  dans  le  voisinage  des  rivières,  el  l'eau  de 
leurs  puiu  ne  tire  sali  origine  ni  des  vapeurs  de  l'almouplière, 
ni  des  jiluiet  ou  des  roiéet  ;  c'est  tout  simplement  l'eau  de  ia 
i-ivière  qui  s'est  inËllréc  à  travers  le  sol.  Iule  est  bonne,  si  ce 
M>1  est  un  gravier  quartzeux,  comme  à  Lyon.  Elle  est  dure 
et  sélénitGuse|,  si  le  sol  est  gypseux,  comme  à  Paris. 

L'auteur  du  Traité  Elémentaire  de  Physique  n'admet  au- 
cune de  ces  distinctions  :  ce  sont  toujours  les  eaux  venant  des 
montagnes  à  travers  les  couches  de  pierre  et  d'argile  qui 
continuent  de  couler  dana  le  sein  de  la  terre,  oà  l'homme  va 
let  chercher  par  le»  ouvertures  despuite  qu'il  creuse  à  côté  de 
tes  habitations;  et  il  finit  par  dire,  que  Vexplicalion  qu'il 
vient  de  donner,  ramène  la  nature  à  sa  simplicité  ordi- 

3'ai  déjà  remarqué  au  mot  Pétrification  que  cet  auteur 
n'est  jamais  moins  heureux  que  lorsqu'il  veut  être  simple. 
l'ai  fait  mention  dans  l'article  Gi^acikr  d'un  fait  singulier, 

3u'on  peut  expliquer,  ce  me  semble,  par  la  condensation 
sa  vapeurs  de  l'almosplière  :  il  s'agit  des  pierres  qui  reposent 
■ur  les  glaciers,  et  qm  paroissent  s'élever  successivement.  Je 
pense  qu'elles  s'élèvent  en  effet  :  les  vapeura  aqueuses  con- 
tenues dans  l'air  se  condensent  contre  la  pierre ,  qui  est 
à -peu-près  à  la  température  de  la  glace;  les  goulteletles  qui 
en  découlent  s'insinuent  sous  la  base  de  la  pierre;  elles  s'y 
congèlent  penilaril  la  niuL  En  se  congelant ,  elles  augmentent 
de  volume  et  soulèvent  la  pierre  (on  sait  assez  quels  sont  les 
efforts  de  cette  dilatation  ).  ï)'aulres  gouttelettes  opèrent  le 
même  effet  les  nuits  auivantea,  et  peu  à  peu  l'exhaussement 
ie  la  pierre  devient  très-sensible. 


3.a.t.zsdbyG00Q[c 


V  A  R  .58 

]'aii]il  dam  l'article  SoojiCK  que  c'est  la  condenntion  des 
vapeurs  et  leur  convennon  en  pelîu  glaçons ,  qui  enlreûent 
en  grande  partie  les  giacier»  ;  et  quoique  la  propcwition  ait 
l'air  d'un  paradoxe ,  je  serois  porté  a  croire  que  ,  pendant 
l'été ,  ils  j;agiient  peut-être  plus  qu'iUjie  perdent,  et  que  pen- 
dant l'hiver  ils  perdent  plus  qu'ils  ne  gagnent.  Voyez  Gi;.*- 
ciBH  ,  Source  et  Fontaine.  (Pat.) 

VAQUËPETOUÉ.  C'est,  en  provençal,  le  nom  du  <n^• 
^^yte.  (S.) 

VAKAIRE  ,  Veratrum  ,  genre  de  plantes  ii  fleurs  incom- 
l^ètea  ,  de  La  polygamie  monoécie  et  de  la  famille  des  Jon- 
coïnzs  ,  dont  le  caractère  présente  une  corolle  de  six  pétales 
et  six  étaraines  dans  les  fleurs  mâfes,  et  de  plus  un  ovaire  tri- 
lobé ,  à  trois  >tyles  courts,  dont  les  stigmates  sont  simples, 
dans  les  hermaphrodites. 

Le  fruit  est  une  capsule  trilobée,  polyaperme,  s'onvrant 
âana  chaque  loge  par  Une  suture  intérieure ,  et  contenant  un 
srand  nombre  de  semeocea  entourées  d'un  large  rebord ,  et 
disposées  sur  deux  rangs. 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  pi.  8:(3  des  Ilttutrationa  de  La- 
marck,  renferme  des  planles  élevées  ,  à  feuilles  ovales ,  uer- 
Tées,  â  gaine  oblongue,  entière,  et  À  fleurs  disposées  enpani- 
cales.  On  en  compte  cinq  à  six  espèces ,  dont  les  plus  impor- 
tantes à  connoître  sont: 

La  Varaire  blancbb,  dont  les  ^ppes  sont  surcomposées, 
les  corolles  relevées  et  verdâtres.  Elle  est  vivace ,  et  se  trouve 
dans  les  valtées-des  montagnes  froides  de  r£urope. 

La  Varaisb  noihb,  dont  les  grappes  sont  composées, 
les  corolles  (recouvertes  ,  et  d'un  rouge  Irèsobscur.  Elle  est 
TÎvace,  et  se  trouve  sur  les  monlagoea  sèches  des  parties  mé- 
ridionales de  l'Europe. 

Cea  deux  plantes  sont  connues  dans  les  boutiques  des  her- 
boristes sous  le  nom  d'hêliébore  blanc,  et  sont,  dit-on ,  les 
véritable»  helléborei  des  anciens  ,  très^iiflirentes  par  consé- 
quent de  ce  qu'on  appelle  htlUboreaoir  dans  les  mêmes 
bootiqaes,c'esl-4-dii«  de  I'Hellébohb  fétide,  Helieboru» 
fietiduK.  Yoy.  au  mot  Hblléjiobe. 

Les  htlUborea  bianea  ont  une  racine  épaisse,  charnue, 
jannUreen  dehors,  blanches  en  dedans,  d'un  goût  dcre, 
am«ret  désagréable.  Leur  tige  s'élève  de  trois  à  quatre  pieds, 
leari  feuilles  sont  grandes  ,  sillonnées  ,  et  leurs  fleurs  très- 
nombreuses.  Ce  seroient  de  superbes  plantes  si  la  beauté  da 
iearsfleursrépondoiLàcelledeleurporl.  On  ne  fait  usage  que 
des  racines  enmédecine.  Elles  sont  un  violent  émétique  pour 
Jm  hommes  et  pour  les  animaux.  Oa  les  emploie  en  lotiou 


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56  T  A  R 

pour  faire  mourir  Ici  poax  et  guérir  la  gale  S«t  animaux. 
Linnieus  non*  apprend  que  la  seule  odeur  de  ces  planle» 
£iit  quelquefois  vomir  de*  personnes  qui  les  arrachent-  On  en 
fait  cependant  usage  dans  le  Nord  contre  l'hydropisie  et  le« 
maladies  vénériennes,  et  sar-tout,  à  l'imilation  des  anciena^ 
contre  la  manie  ;  mais  elles  doivent  être  adminislrées  par  une 
main  habile ,  «ans  quoi  elles  causeroient  immanquabltimeat 
des  malheurs.  (Û.) 

VARAUCOCO  ,  arbrisMau  des  Indes,  qui  est  radicànt 
comme  le  iitrrg  ,  dont  le  fruit  est  ngréabie  au  f^oût ,  et  con- 
^ntquatre  novauz.  Il  suinte  de  aon  écorce  une  résine  rouge, 
qui  a  l'odeur  de  la  laque.  (B.) 

VAKDIOLË  [Miucicapa  paradisi  Lalh.).Cet  oiseau  ,qu* 
Séba  a  décrit  le  premier,  se  trouve ,  dit-il ,  dans  l'île  de  Papoe. 
Brisson  en  fait  une  pie,  et  Latham  le  rapporte ,  dans  as  Sy- 
nonymU,  au  mouchtroïle  huppé  à  tite  couleur  d'aeitr  foii, 
fyardioB  est  l,e  nom  qu'il  porte  dans  aon  pays  natal.  Sa  groa- 
■etirest  celle  dwitterle;  la  tête,  la  gorge,  le  cou  «ont  noira  et 
i  reâets  ppurpres  tr^vîEà;  tout  le  reste  du  plumage  est 
blanc  ;  il  tâut  cependant  en  excepter  les  grande*  pennes  dea 
ailes ,  qui  ont  leurs  barbes  noires  et  les  deux  pennes  inter- 
médiaires de  la  queue  j  qui  sont  de  celte  couleur  le  long  da 
la  tige  dans  sa  première  moitié;  ces  deux  plumes  excédent 
de  beaucoup  les  autres;  le  bec  est  blanc,  et  garni  lia  base  de 
Bft  parlie  supérieure ,  de  petites  plumea  nqirea  filiformea ,  qui 
reviennent  en  arant  et  coupant  les  narines;  les  yeux  aont 
vi&  et  entourés  de  blsnc;  les  pieds  courts  et  d'un  rouge  clair; 
enfin,  les  ongles  sont  blancs.  (ViuLt») 

VAHëC  ,  Fucus ,  geiire  de  plantes  cryptogame*  de  U 
famille  des  Alovks,  qui  offre  des  expansions  membra- 
neuses on  coriaces,  la  plupart  ramifiées  ,  souvent  chargée» 
de  vésicules,  et  terminées  par  des  renflemens  dont  les  un», 
hérissés  dans  leur  intérieur  de  poils  entrelacés,  paaaent  pour 
contenir  les  urganes  mâles,  et  les  autres,  gonflés  d^une  mati^« 
gélalineuse,  dans  laquelle  sont  niché*  des  globules  perforés 
et  moQospermea  ,  sont  r^ardées  comme  les  organes  fe- 
melles. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  880  des  lUuiiration»  de  La— 
marck ,  renferme  des  plantes  qu'on  ne  (rouve  qu'au  fond  de 
la  mer  al  tac  bées  par  un  empattement  radioiforme,  aux  ro- 
chei-s  aui  bordent  les  c6les.  Rien  de  plus  varié  que  leur  port, 
leurs  formes  et  leur  figure;  mais  malgré  les  grandes  diffé- 
rencesqu'iis présentent,  ils  ont  un  air  de  bniille  qui  les  fait 
cei'taiuement  rapporler  au  genre.  Ils  ne  peuvent  goèie  élr* 


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V  A  R  1, 

•onfbaâiu  qn'orec  les  Ultes  el  lea  Conpervxa,  lenra  voi- 
HDQi  dans l'ordra  des  rapports.  Foy^cea  mois. 

Les  var«e*  sont  ordinairement  coriaces  ou  cartilagiiieDx  , 
mais  il  s'en  trouve  de  membraneux ,  de  mucilagiueux ,  et  par* 
conlre  de  ligneux.  On  a  beaucoup  disputé  sur  le  mode  d» 
lear  mulliplicalion  depuis  Réaumur ,  qui,  dans  les  Mémoires 
dis  P^eadimU  ds  1711  et  1719,  entra  le  premier  dans  la 
carrière  sur  cet  objet.  On  s'accorde  assez  génératemeiil  k 
adopter  l'opinion  mentionnée  plus  haut ,  qui  est  celle  de 
linnsBua  ;  mais  j'ai  lieu  de  croire  que  ces  plantes  n'ont  poiitt 
de  véritables  oi^anes  fruclifcres,  c'est-i-dire  que  comme  les 
cot^trvea ,  les  u2ve»  el  leachampignont ,  ils  produisent  des  glo- 
bolei  Mminifères  qui,  en  se  M^parant  de  leur  mère,  derieu- 
netit  de  nouvelles  pb^ites.  Dans  quelques  espèces  ces  {(lobulei 
ae  >e  développent  qu'A  l'extrémilé  des  expansions,  et  sont 
très-visibles  à  la  vue  simple.  Dans  d'autres ,  tis  sont  répandus 
dans  tonte  la  plante.  Ces  dernières  peuvent  être  ainsi  regar- 
déa  comme  de  véritables  Ui^vbs.  (  Koyet  ce  mot.  ]  Au  reste , 
malgré  le  grand  nombre  d'écrits  qu'on  a  sur  les  varec»,  il 
manque  enOore  des  données  ceriaines  sur  cet  objet. 

Les  varecg  sont  en  général  colorés  en  brun  plus  ou  moins 
dair,  jdns  ou  moins  approcbanl  du  vert  ou  du  rouge;  mais 
il  en  est  «aasi  de  transparens  comme  de  l'eau.  Les  rochers  en 
■ont  qudquefois  couverts  dans  une  épaisseur  de  plusieurs 
pieds ,  et  la  mer ,  au  voisinage  des  tropiques  ,  dans  une 
étendue  de  plusieurs  centaines  de  lieues.  Ils  servent  de  re- 
traite k  une  immense  quantilé  de  petits  poissons ,  de  coquil- 
lages ,  d«  crustacés  et  de  vers  de  tous  genres.  La  mer  les  ar- 
rache dans  ses  jours  d'agitation,  et  les  traDxporte  sur  les 
livages,  oùilssont  recueiÛu,  soit  ponr  fumer  les  terres,  ce  à 
— —  Qa  sont  très-propres ,  soit  pour  en  retirer ,  par  la  L'om- 
ion,  une  sonde  Ires-ulile  aux  arts.  * 

Mais  ce  qu'où  ignore  2>resque  généralement  en  France  , 
c'est  qoa  la  plupart  peuvent  servir  de  nourriture  à  l'homme. 
Dana  l'Inde  on  en  fait  un  grand  usage  sous  ce  rapport,  soit 
directement,  soit  indirectement,  c'est-à-dire  qutin  les  ra- 
iiiasf  dans  la  mer  ou  qn'on  laisse  ce  soin  aux  hirondulteg. 
En  effet,  ces  fiimeux  nids  d'Airowfe/^j  que  le  luxe  de  la  lable 
y  reoberche  A  ri  grands  frais,  ne  sont  autres  que  des  varecs  en 
partie  décomposés.  {Voye»  au  mot  Hirondelu.)  En  Europe 
nfanoon  en  mangededeuxon  trois  espèces,  enir'autres  lesa- 
fharin.  Plusieurs  peuvent  sur-tout  élreavanlageusemenlem- 
ployéa  pour  faire  une  espèce  de  gelée  propre  à  donner  de  la 
concistsnce aux  sauces,  ainsi  que  je  m'en  suis  personnellçr 
wmt  usuné.  - 


n3 
01 


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58  V  A  tt 

Le>  bestiaux ,  auront  le*  vacàei  et  les  mouton»,  recher^ 
chent  beaucoup  ces  planlea  sur  le  bord  de  In  mer,  lor^ 
qu'ellea  viennent  d'y  éira  jetées;  mais  ilalei  reponiMDt  dé* 
qu'elles  commencent  à  s'allérer ,  ce  qui  arrive  uses  rapide* 
ment  pendant  l'élé. 

Deméchés  à  l'ombre ,  les  vareea  ne  perdent  pas  entièrement . 
leur  faculté  végélative.  On  on  a  vu  après  un  grand  nombre 
d'années  de  mort  apparente  ,  reprendre  vie,  et  pouiaer  da 
nouveau  lorsqu'on  les  remetloit  dans  l'eau  salée.  Ils  peuvent 
•ervir  d'hygromètres  lorsqu'ila  ont  été  desséchés,  ainsi  qua 
Thorel'a  prouvé  dans  le  ^a^osin  «ncye&>/>.  de  l'an  6,  p.  107. 

n  est  irès-certain  ,  ou  mieux,  je  crois  en  avoir  acquis  la . 
preuve ,  que  ces  plantes  se  aourriwent  par  intussusception  * 
c'est-à-dire  par  absorption  des  principes  muqaeux  qui  ss 
trouvent  dans  l'eau  de  la  mer.  Leurs  racines  ne  servent  à 
autre  chose  qu'A  les  tenir  fixés;  ce  n'est  qu'un  empattement 
peu  diSiérent  de  celui  des  nieront,  des  êertalaîrê»,  et  autres 

{>roducliont  polypeuses.  D'ailleurs ,  il  est  des  varec» ,  leb  que 
e^Man/,quiBont  toujours  libres  à  U  surface  delà  mer,  et 
qui  végètent  aussi  bien  que  ceux  qui  sont  attachés  à  sou 

On  remarque  une  immense  disproportion  entre  la  gran- 
deur respective  des  vareca.  U  en  est  qui  ont  a  peine  une  ligna 
de  hauteur,  et  il  en  est  qui  (au  rapport  des  voyageurs)  ont 
une  lieue  entière  de  long.  Le  varec  géant ,  dont  un  morceau 
mesuré  a  été  trouvé  de  dx  cents  pieds,  n'est  qu'un  pygméa 
vis-à-vis  de  ceux  qui  naissent  dans  les  profondeurs  de  la  mer 
du  Sud  ,  et  s'étendeni  k  sa  surface. 

Beaucoup  de  vareci,  sur~tout  parmi  ceux  qui  sont  fert 
longs  ou  qui  sont  destinés  à  nager ,  ont  des  vésicules  creuses 
qni  les  allègent  et  les  soutiennent  entre  deux  eaux  ou  à  la 
surface.  Ces  vésicules  ont  souvent  été  prises  pour  les  oignes 
de  la  génération  ;  mais  elles  en  sont  fort  dutinguées ,  ainsi 
qu'on  peut  s'en  assurer  sur  le  varte  vit'icuUux  ,  si  abondant 
aui  nos  côtes ,  et  qu'on  apporte  fréquemment  à  Paris  dans  les 
paniers  d'huilres. 

Lorsqu'on  veut  tirer  un  parti  avantageux  des  varec»  pour 
l'engrais  des  terres ,  il  ne  faut  pas  simplement ,  comme  on  o» 
le  fait  que  trop  souvent,  les  répandre  sur  le  sol  au  moment 
même  de  leur  sortie  de  la  mer.  II  est  bon  de  les  laisser  exposés 
«u  tas  à  l'air,  pour  que  les  pluies  lavent  le  sel  dont  ilsaont  im- 
prégnés. Il  est  encore  meilleur  de  les  stnilifier  avec  de  la  terra 
végétale ,  et  de  les  laisser  pendant  une  année  entière  sa  con- 
sumer ainsi  lentement.  On  est  certain  que  loin  de  porter  sur 
}et  champs  où.  on  tes  répandra  «usuite ,  ua  principe  d'inibr- 


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V"  A  R  1^ 

Itittj  mbinelKm^ ,  comme  on  l'a  va  fOUveot  dans  la  méthodo 
vulgaire ,  ils  produiront  Vt>ffet  du  meilleur  fumier. 

Lorsqu'on  veut  lirer  parti  dea  varec»  pour  faira  de  la  Mud«,' 
il  bat  les  bîre  rapidement  sécher  au  soleil  et  les  amonceler 
•QUB  des  hangars  ou  soUB  de*  toitsde  paille,  jusqu'à  ce  qu'on 
en  ait  une  masse  considérable.  Alors  on  fer«  une  foMÔ  de 
cinq  i  bîx  pieds  de  profondeur,  proportionnée  à  la  quan- 
tité qu'on  doit  brûler,  mais  toujours  au  moins  du  doubla 
Elus  longue  que  large.  On  met  au  fond  quelques  fagots  da 
DIB  ,  el  après  qu'on  j  k  mi»  le  feu  on  les  couvre  de  varee*. 
H  est  indispensable ,  pour  la  ricbeiae  du  produit ,  de  gra- 
duer la  combustion  de  manière  qu'elle  soit  toujours  sans 
flamme  el  la  plus  lenle  possible.  Lorsqu'on  peut  mêler  avec 
lea  varec*  des  branches  de  êoudé  ou  d'autres  plantes  ma- 
rioea ,  l'opération  devient  plu*  &cile  et  plus  complète.  Après 
que  toute  la  provision  de  varec  est  brûlée ,  on  ferme  la  fosse  ; 
el  lorsqnv^ia  masse  k  demi-vitri£ée  qu'elle  contient ,  est  com-' 
plètement  desséchée ,  on  la  brise  en  petits  morceaux  et  on  la 
met  dons  le  commerce.  Wiy.  au  mol  SotriiE. 

IjCs  botanistes  ont  décrit  plus  de  cent  cinquante  espèce» 
de  varect,  et  ce  nombre  est  encore  bien  loin  de  celui  de  la 
iiatare.  Gmelin  est  le  premier  auteur  qui  les  ait  bien  fif^rés. 
On  les  divise  en  six  sections,  qui  peutr^tre,  un  jour,  feront 
autant  de  genres  diSêrens. 

i".  Les  vanct  oéiituUuK,  c'ail-l-dira  qai  sont  cbargia  de  viai- 
«ole*,  nicfaêw  dans  la  mbatance  da  feaillaga,  pinai  luqaela  il  faut 
Tcmar^uer  : 

Le  Vark:  flottant  ,  qni  ■  les  tigai  filiformea  ,  rameiuai  ;  I*« 
feaillea  Uncéoléra,  déniée*,  el  le*  vàiiculei  globuleuse*  etpédon- 
culées.  Il  M  trouve  eu  immeDie  qa*iitité  *ur  la  mer  Atlautique ,  dan* 
le  ToiiÏDRge  Aa  Trupîque  ,  et  même  dan*  le*  mer*  des  ludei  el  da 
Sud.  Il  forme  des  bsoc*  qoelquefoii  si  territ  qu'iU  reinrdeii)  la  na~ 
vigolion.  Ils  servGUI  de  relrsile  à  ane  immensiti  de  atriulairti  , 
i'kydnt  et  aolrc*  polypier*  ,  bîdiî  que  je  l'ai  obiervé.  II  esl  boD  ^ 
maager.  et  il  eil  ilomuot  que  le*  marin*  n'eu  fasaetil  sucun  uuge. 

Le  Varbc  nsH7i  a  la  lifie  applstie  ,  dicholome,  déniée  sur  ist 
bord*  I  la  froclificaiion  termiuile  et  iabermleuie.  11  *e  Irouve  ui*~ 
abondamment  sur  lea  cAlei  de  France. 

tio  Vanco  viiiooLECX  a  la  tigaapplalle,  dichotoms,  «iliëre;des 
vésicule*  géminie*,  axillairas,  et  la  fruclificaliun  (ermiuale  al  lu- 
herculce.  lise  trouve  lrés-.abondaninicnl  sarlaa  cAles  de  Franra. 

I^  Vahic  ciaANOÏDE  H  b  lige  plane,  dicbolome  ,  lrê*-enliére , 
ponclupD ,  et  lerminée  par  deux  foliulea  luberculeuse*  et  fruclifères. 
il  sa  irovvasur  lescâlc*  de  France. 

Le  V&BBc  MOCEDX  a  1*  tige  comprimée,  dlcbotome;  le*  feuille* 
distique* ,  entière* ,  el  le*  vésicoles  aolilaire*  et  ovoïde*.  Il  ic  trouva 
tïM-aImndammeui  sur  les  cûle*  de  FrsDce ,  et  devient  très-grand. 

La  Vabbc  aiiiiiiDBUX  a  la  lig*  comprimés ,  ruieiise  \  t«*  feuilte* 


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*o  V  A  R 

«IMiqow  >  ilLeTQM  et  enlMrei  ;  la  fractificalioii  terminile ,  obloùgu* 
cl  mucroDév.  11  m  Irvarn  tar  lei  cAtai  de  Frwica ,  et  m  fait  remar— 
qaer  par  wei  fruclîfîcalioiM  nombreuaM  ,  qui  gnf  [ouïe  l'apparetaca 
de  wliqueJ  arliciiléu.  Il  na  l'Élève  pai  beancoop. 

Le  Vak£C  rBNicDi^ci ,  duot  I^igei  (atil  filiformea,  Xri^^ttnwitet; 
Ira  *£iiculei  ovale*  et  leriniTialea  ;  lea  foliolei  aabiliviséei ,  obtuse» 
et  frnctifèrea  1  lenr  ezircmilé.  U  ae  trouve  anr  lea  câtea  d«  France. 

lie  VAaac  ^pinbux  a  lea  feaillei  Bliformea,  coraprimiea,  Irèa- 
nmeniea  ;  In  deoli  atiirgiDalet ,  tabulée* ,  altemei  et  droilei.  U  ae 
trouve  dau*  la  mer  du  Nord- 

LeVaaKcDRi  cuiiinei,  Afcuacdw/ù  Rumphioa,  Amb.  6,lab.74, 
n'  3,  alei  ligeaciilindrique»,  glabrea,  ramena»  ;  lea  rameaux  rai^u- 
cbéa,  droili  el  bifidea  â  leur  extrémilé.  Il  ae  tronve  daniarCade,  et 
terl,  Rotnme  onl'adéii  dit,B  la  nonrrilure  deiLoniiQea.  Le  commandeur 
deSnâreo ,  qui  étoit  aini  de  la  bonne  cfaére,  en  «voit  apportÉà  Paria  uns 
cargaiaon  ponrion  DUj^,an  retour  de  la  belle  campagne  qu'il  fit  dans 
celta  mer ,  et  la  faiaoit  employer  i  la  cunferlion  de  la  lauce  dei  meii 
qu'on  aervoil  sur  aa  fable. 

a"-  Les  vanca  /{luhijirti ,  c'eit-il-dire  qui  aont  chargé*  de  glo— 
Imie*  (impie* ,  épar»  lar  la  plante.  On  j  diitingue  : 

Le  Vahkc  fil,  don!  la  lifie  représente  an  fil  simple  trfa-lung, 
■ni  peu  fragita  et  opaque.  Il  *e  trouve  dan*  lu  ner*  du  Nord. 

Le  Vuisc  oiAHT  a  U  lige  filifiirnie,  comprimée,  dicholoDie; 
cbaque  braoche  terminée  par  une  vésicule  glubuleuae,  pédonrulée  , 
terminale,  avec  un  crocbet  an-deaious.  Il  se  Irouve  dan*  ta  haute 
mer ,  et  arqaiert  une  lungueur  immense,  aiiiai  qu'il  a  déjÀ  été  dit. 

Le  Vahbc  puaTDa.iM  ■  les  lige*  liliFormei  trèa- rameuses  ;  in 
rameaux  alleroF*  ,  ramaaaé*  et  globulirdrM.  Il  se  trouve  dans  les 
mers  d'Europe.  Il  est  souvent  rouge. 

Le  Vahkc  plduedx  a  les  tiges  cariiI*gineiur*,lanréoTées,  btpin- 
née*  ,  plameuses  cl  très-rameusei.  Il  se  Irouve  dsni  le*  mer*  d^u~ 
rope,  et  varie  eu  ronge,  en  bUnc  sale  el  en  brnn  clair.  On  le  trouve 
aouvenl  mêlé  daiia le* boutique* de  pharmacie,  avec  U  coraHine'rouga 
oamouatede  Carat,  mai*  il  ii'eat  pB*prDbible  qu'il jouiase  de* mfimea 
propriétés  anihelmenliqaea, 

Le  Varic  cAïTiLAciMBux  a  le*  liges  cartilaginease*  ,  compri- 
mées, bipiiioées,  el  les  décuupures  linéaires.  Il  ae  trouve  dans  It-a 
mers  d'Eurupe  ,  al  est  aoavent  runge. 

C'ert  priiieipalemeut  avec  ces  troi*  dernières  eapècei ,  qui  ne  a'élà- 
venl  que  de  troi*  A  six  pouces ,  dont  la  couleur  e*i  agréiible  à  la  vue , 
M  le*  brancbes  disposée*  en  forme  d'arbre,  que  l'on  fait  cf*  tableau k' 
si  communs  dan*  le*  villes  de  l'inlérieur,  et  encore  plu*  *ur  les 
bords  de  la  mer.  Four  la  exécuter  comme  il  faut,  on  doit  laver  plu- 
aieurl  foi*  les  l^reca  qu'on  j  emploie  dau*  de  l'ean  douce,  et  lea 
étendie  dans  l'ean  uiéme  sur  un  lamii ,  afin  de  pouvoir  disposer  lea 
branches  de  la  manière  la  plirs  avantageuse.  On  le*  laisse  sécher  en 
partie  anr  le  limia,  enauite  on  Ir*  Iranaportt.  après  le*  avuir  légè- 
remenl  tnduiia  d'uno  dissolution  de  gomme  arabique,  sur  la  feailla 
de  papier  où  ils  doiveut  figurer,  el  un  le*  y  comprime  avec  une 
^kndie  unie  ou  uo  livre  relié.  H  ni  quelqnei-uni  du  cei  itbleau«  cotw 


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V  A  11  4, 

mU  ds  maoUte  i  produit*  «n  eil«l  iràr-piHoiwque,  Mit  pu  le  lo^ 
Luge  du  caaleun,  soit  p*r  U  délirnleue  àei  formel. 

S".  Le*  varrct  à  pinceaux  ,  c'eit-ài-ilire  «de  qui  viil  dMCorpos— 
nPei  ovalea  ,  leflninÊ*  en  pincentii.  Ott  en  cocajatc  ttoia  eipécM, 
hMie*  «xcatnveasnt  rtrM. 

t°.Iieic«r«c«fflsMiAuWut  fOtiqvi  offrMt  Un  fenillags  trmjpcrAit 
rt  (wloré  >  Icld  que  : 

Lt!  VA.«Ka  lANOOttr ,  qui  ■  lei  feuilles  oralei ,  oblonfOM  .  Irh- 
iDij'àrM ,  pilioléu,  el  1&  liga  cylixlri^*  «t  rammie;  Il  «M  aotOMUD 
■or  lu  càLet  d'Etpagae  et  même  de  France. 

B*.  Lee  co/mf  radicant,  dont  lei  feaillea  eartant  iiUnédialeBMal 
éa  U  racine.  On  f  couple  : 

Le  VABBcFAt-afi,  qui  aléa  ^âoillea  patroiea  et  planea.  U  m  trouva 
daBalcaMerad'Bur»pe,>it>eratlreinar((uer  par  sa  Couleur  ronge. 

Lm  Vauc  BMiTUtHT  a  lea  faoilleaaimplaa,  enti^rea,  entitorxati, 
ri  U  hêam  qusdraMgolair*.  Il  te  lf««y*  abab^immeot  ditia  les  Uera 
d'Enrspe.  On  le  awafe  baUtaeBaMeiil  daiu  le  Nord ,  suit  rru ,  aoft 
roii  iivec  du  benillan  on  da  kil.  On  ««««re  qae  o'aal  on  km  anmgmîi 
le  ne  l'ai  (oûté  que  cra ,  et  ne  loi  ai  paa  troari  d'ftutre  eKrear  <|as 
celle  de  ta  marée  légèrumenl  modifiée. 

Le  VaSic  Jacckakin  a  In  feuilb*  preaque Àmplei ,  atiaifonaea, 
le  pied  cylindrique  et  Irèa-court.  II  ne  trouve  daas  lea  mer*  d'Earope, 
etaemiDgaeomiavIeprfeMeat,  arec  Jeqnel  o«  le  coiifond.  Ua  âont 
UM  dni  d'one  belle  onnlear  *erte. 

6°.  Le*  vmrae*  qoi  aoirt  ))erc^  d«  troua.  Il  n'y  «d  a  qoa  Irai*  tpA 
ne  difféntil  de*  précédMia,  que  parco  qn'ila  bmi  perforda  d'sBW* 
en  onlre. 

On  trouve  ploaieurs  eapêeea  noavellaa  de  Mirae* ,  4g*r4a  d^  Iw 
AeU04é  la  SixUté  LtTutéenne  ^  Zioadre»  ,tl  Atat  U  Uonagrapkà  it 
rcaz  liai  *onl  propre!  «ut  câfei  d'Angleterre.  Oa  renToie  Je  lectenr 
à  ce  dernier  oavraj^B,  comme  an  jae^DeiIr  ^uï  ait  encore  para  i  hfur 
aojcl.  (B.) 

YARÈCA  ,  fareea ,  gean  de  fifentei  incomplètement 
Rmm,  mais  cependant  mentionhe  dans  Gaertner.  H  offre 
pour  frail  une  baie  sifpérieUre,  uniloculiure ,  oonpoaée  de 
plasieurt  cellulea  parlieUsa,  à  l'intérieur  deM)iMUM  oont  «tM- 
cbéea  les  oemencM.  f^ojret  Otorlavt,  pi.  60. 

I^  varica  croît  à  Ceylan.  (B.) 

VABÉGO,  Bom  qu'on  dotuw  en  Uratie  k  Is  eantelie. 
Ob  «aipteàa  ttém  ce  pays  t*  raeirie  pHée  de  éette  plante  pont 
empoiflonner  lea  étanf(*  et  en  prendre  pltu'aùément  lee  poù- 
«nu.  ¥ojn  va.  mot  Cauelée.  (JS.) 

VAHI,  espèce  de  ntalii.  Voye*  Maci-tabi.  (S,) 

Varia  ou  VARIUS;  )c  chardonareé  dnna  qiid<|im 
tuteurs  latio* ,  il  «ause  de  l'agriftbte  vsnité  de  sob  {àoiMgo. 

/'<Mr«»'CtI4*BM>l'SUir.   (&) 

VAHi-COSSI.  fo^M  Mau-vabi.  (S.) 
VARIÉTÉ.  (ïoMnfj'ui!.)  Veyeïte  mot  IuntTiiiu.  (ï).) 


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49  V  A  R 

VARIÉTÉS  ;  elki  tienneat  lieu  d'ttpècet  en  minéralo- 
gie. (Pat.) 

VARIOLAIRE  ,  Var'tolaria ,  genre  de  pkates  crypto- 
game», de  la  famille  de»  Champignons,  qui  ofifre  de»  fongo- 
siléa  coriaces,  même  ligneuses,  tantôt  formées  de  pluùeara 
loges  réunies  sous  la  forme  d'un  petit  boulon ,  lanlôt  4  nue 
■eule  loge,  ... 

Le»  espèces  de  ce 'genre  ne  viennent  jamais  <jne  sur  les 
écorcea  asi  arbres  morts  ou  mourans.  Elles  s'y  implantent 
plus  ou  moins  profondément  e[  y  restent  ench&asées.  Leurs 
■emenccs ,  mél&s  k  un  me  glaireux ,  occupent  l'intérieur  de  . 
leurs  petites  loges.  Elles  ne  sont  que  très -imparfaitement  ou 
même  point  du  tout  séparées  des  HTPOXTi-aNs.  Voy.  ce  mot. 
Ce  genre  a  été  appelé  Sphsrib  par  les  botanistes  allemands, 
et  il  s'est  considérablement  modifié  entre  leurs  mains,  puisque 
dans  Ginqlin ,  par  exemple ,  qui  n'est  que  le  copule  deToode, 
au  moyen  de  la  réunion  de  quelques  Cla.tjjres  et  quelques 
Hypoxyl,rs  de  BulUard  [Vayix  ces  mots.) ,  il  contient  ^us  de 
quatre-vingts  espèce». 

■  Lamarck  a  adopté  le  mot  de  ipftérie,  mais  il  paroit  s*étre 
plus  rapproché  de  Bulliard  dans  la  fixation  des  espèces.  On 
dit, il  paraît,  parce  qu'on  n'a  pas  encore  le  texte  relatif  à  la 
planche  &Tj  de  ses  lUuttratioas ,  où  elles  sont  représentées. 

Les  variolàire»  sont  extrêmement  communes.  Il  est  rare 
qu'on  n'en  trouve  pas  sur  toutes  les  branches  mortes  qu'on 
ramasse  dans  une  ftirét,  cependant  on  n'en  compte  que  six 
espèces  aux  environs  de  Paris. 
Ces  espèces  sont  : 

IiaVAKiOI.AiiiBMii.AHOoa*Hii,  qaiealnmllïlocQlaîre,  d'un  Boir 
de  anie,  irrégulî^remeiit  bouelée,  et  dool  les  loge*  s'uuvr«nl.  Ella 
•e  trouve  lur  Te  charme. 

La  Vakiolaikk  sPHiROSPEnKS  e>t  co  forma  de  coape,  comblia 
d«  petites  graines  sphérilupi  el  d'un  aoir  luisant.  Elle  se  trouve  sur 
différena  arbres ,  M  uuit  leltemcnl  l'icorce  au  bois  qa'on  na  peut 
renlover  Mua  U  briaar. 

la  Vahjci.ai)ii  ELurrosPBiiHEBat  unilacaUire,  noire  eadeisni, 
))lancheen  dessous,  el  ms  wpaeu ces  sont  elliptiques  et  brilluilai.  Ëlte 
•c  trouve  sur  plusieurs  espèce*  de  buli. 

L»VAKiai.AiRK  cinATosPBiuiE  ettmulliloeulaire.noira, inégals, 
luJuDie  el  ponrluée  dana  tun  milieu.  Elle  se  trouve  aur  le  hStn. 

La  VASloLAinK  simpi.e  est  un  il  oculaire,  presque  ronde,  un  peu 
fioinéie.  Elle  we  trouve  éparse  sur  l'écorce  du  liitre. 

L»,VAmioiiAiK«  BioÉE-eat  unilaculair»,  renflée,  mince,  brune, 
el  diaperte  ses  semences  va  peu  d'ioilsiis.  Elle  se  Ironve  sur  l'écurca 
des  bois  blancs.  :  i  '  .'  ^    ' 

L4  Yasiulairk  FtrCACE  cfl ipl>l»lia,  d'un  brun  notrtlre,  granu- 


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V  A  R  ,5 

tnneiim  tarfacaiet  diiparietapidenieiitKasenieDCM.  E)Ieu  ironve 
■or  rfcorce  dei  boii  bUucs. 

Tovlu  CCS  coMb/n/rM  jont  figaréca  pi.  4^9  et  499  de  l'ouTraga  d« 
Bnlliard  lurlei  cAa/n/j^^Ofu  de  li  Fiiiiice. 

Acitird  et  FenouD  ont  appelé  du  même  Dum  un  anlre  genre, 
qn'ila  uat  formé  aux  dépena  dea  tichena  de  Liuaeua,  et  qui  eiitÈv* 
quelque)  eapécea  an  genre  Itpronqut  de  Venlenal. 

Ce  genre  ■  pour  caractère  des  gtamérulea  auperlirieli ,  TarineuE  , 
COn*ezea  et  remplia  de  pouuière,  devenant  un  peu  looravei  pt  acn- 
telUfarmea  apréa  le  dÉgagemant  de  la  puuitiiére  )  une  irudle  lolido 
preaqaeorbicDlaired'uneélendue  pluaoumuini  romiiilérable.  tt  olfr» 
pour  Ifpe  les  lichen*  du  hêln  et  du  ehanne.  Vuyei  aux  mola  Licubh 
«tliiPnoNUCB.  (B.) 

VARIOLE  {Alauda rufa  Lath. ,fie.  pi.  enl.  de  VHÛt.  nal. 
A  Bu^n ,  n" -jiB ,  fig.  1.),  espèce  (I'Alouettk.  {  fojM  ce 
mol.)  Commenon  l'a  obKrrée  en  Amérique,  dans  le  paya 
qa'arroM  la  rivière  de  la  PInta,  el  Guennu  de  &lontb«^illard 
lui  a  donné  le  nom  de  variait  à  cause  de  l'émail  trèi-Tarté  et 
trèa-aftréable  de  aon  plumage.  Ije  devant  de  son  cou ,  le  deutu 
de  M  léte  et  de  aon  corps  sont  noirâtres  et  variéi  de  dillërenlea 
teinte»  de  roux  ;  sa  gorge  et  tout  le  dessous  de  son  corps  sont 
bUychdlres  ;  les  grandes  pennes  de  ses  ailes  sont  grises ,  les 
moyennes  brunes ,  et  toutes  bordées  de  rouuâlre ,  de  même 
que  les  penne*  de  la  queue,  &  l'exception  <ies  deux  extérieures 
dec)iaquecdté,qaionlun  liseré  bknc  ;le  bec  est  brun,  el  les 
pieda  sont  d'un  jaune  lavé.  Celte  petite  aloiutU  n'a  qae  cinq 
pouces  un  quart  de  long,  depuis  le  bout  du  bec  à  cettiide  la 
queoe.  (S.) 

VARIOLITES,  pierres  roulées  qui  présentent  à  leur  sur- 
face de  peliles  protubérances  circulaires  de  deux  ou  trois 
Ugaes  de  diamètre,  d'une  couleur  plus  claire  que  le  fond  do 
b  pierre,  et  auxqueUei  on  a  trouvé  quelque  reasetnblance 
avec  les  grains  de  la  petite  vérole,  d'où  est  venu  le  nom  de 
varioUie.  Ces  petites  protubérances  sont  lanlât  isolées  et  tantôt 
réunies  en  groupes  ;el  comme  ces  grains  sont  d'une  substance 
plus  dure  que  la  pâte  qui  les  enveloppe,  ils  résistent  davan- 
tage an  froltement  ;  de  Là  vient  qu'ils  sont  en  saillie  à  la  surface 
Jes  pierres  roulées. 

Ces  pierres  sont  des  fragmens  de  roches  glanduleuses  pri- 
mitives ,  de  la  même  nature  et  de  la  même  formation  que  ie 
ftsrphyre  :  elles  ont  de  même ,  pour  fond  ou  pflte ,  ou  le  trapp, 
ou  la  coroéenne ,  ou  le  grua-stein ,  ou  le  pétrosilex. 

Dans  les  varioUle»  comme  dans  les  porphyre» ,  ce  sont 
qaelques-ans  des  élémens  de  la  pâte  elle-même,  dont  les  mo- 
lécules, plus  actives  que  le  reste  de  la  f  âte^  se  lont  réuoiea  ^n 


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44  V  A  R 

IjetitM  mimet  par  U  force  de  leur  afiiailé.  Ln  teide  diff%renc* 
qu'il  5  ail  I  c'etl  que  clau>  le  porphyr»  cei  molécujei  w  soivt 
4rouvéM  diapowc*  à  foroier  de«  crùtaux  polyèdr*»,  et  dtaji 
lea  vnrioliUM,  des  crUtaua  ipàéri^usë. 

Si  ce  n'est  pu  li  le  langage  de»  ci-ûtallographn ,  c'est  au 
moins  (  à  ce  que  je  crois)  celui  de  la  nature  ;  car  on  voit  par 
la  forme  constante  de  ces  globules,  qu'ils  ne  xonl  ma  pitu 
l'eSet  du  hasard  que  toule  autre  cristallisation.  Ils  préaenlent 
4rdiuairemeQl  deux  ou  troi*  couches  concenlriqueg  lrès-dia> 
(jnctM,  trè»-ngulière*et  trèa-oettement  prononcées,  souveot 
«rec  un  petit  point  œntni  d'uae  couleur  difiiérpnl*.  If  arrive 
même,  uosi  que  SauMure  l'a  observé  ,  qu'il  part  d«  ceoentr* 
4m  rayons  qui  vont  aboutir  à  tout  lea  poiuts  de  U  circoofê- 
Tvnc*  (  tout  comme  on  l'observe  dans  les  glabul<  s  du  granit 
4t  Coràa,  qui  n«  diffèr»  dea  wioUttt  qti«  par  le  ]dus  grand 
Tolun)«  dea  partie*  qui  le  compoaenl  )  ;  auaM  c«t  jlIusUv  obapr» 
Tal«ur  o'héaite-t-tl  paa  de  regarder  Iw  ^obulea  dsa  varitiÛUt 
4omRi*  dea  virilablec  crittallÎMiiona. 

El  es  qui  «chèreroil  de  l«  prouver,  a'il  en  ^loit  betoin, 
«'eat  qu'il  arrive  quelquefoia  de  voir  dana  la  mâm»  pé(«  ot 
dcB  gubulao  M  dea  crialaux  polyèdres  ;  de  aoile  que  la  roch« 
«tt  eu  même  tampa  une  rodie  (tlauduleusa  «t  un  porpfu/r*, 
X/ophitt  ou  êtrpentin  offre  «ouvent  des  |{]obule«  trèaréfiuUara 
et  d'un  beau  verL  J'ai  rapporté  de  &ibertw  un  parphyrt  qui 
vient  d'une  manlagne  api:^ljée  StrsUa  ou  la  Fièo/i»,  voiwq» 
de  Sélenghioilc ,  dans  lequel  lea  globules  verli  «ont  preaqu* 
aussi  fréquen*  que  les  cristaux  defild-ipalA.  Or  il  est  bwn 
Évident  que  ces  deux  aubatancea  en  se  réuniaaant  nbjisaoient 
i  la  même  puiaaance ,  dont  l'adion  n'a  été  que  trb-légère- 
ment  nodifiée  dwu  l'une  et  diju  l'autre. 

f^ariolittt  de  la  Dunoiea. 

Im  pin*  Wl«*  vaHolitM,  tMm  qa'on  voit  dans  laales  1m  enlleo- 
tioni  de  miiiéralaKiaiaonl  cbIIm  qn'on  disigna  •oui  la  nuio  dr  va— 
riatilëë  dt  la  DuraiK» ,  p«rc«  qu'on  les  tronve  parni  lat  ffitt»  da 
calte  rivière. 

SauMuro  peoae,  comme  Ferber  ,  qae  la  pâte  de  relre  pierre  est  la, 
jnéme  i)ue  celle  du  ttrpeHtin  (  oa  ophitt  )  ,  al  il  douDe  en  cgtis^— 
quence  le  ngm  d'ophiban  i  cette  lubaliDce.  La  pâle  dei  uario/ile»  . 
de  némB  que  celle  da  êmpenii»,  m\  d'une  ouulaut  verte  tiraot  anr 
le  noir,  prceque  lana  ielal  ;  l'une  et  Vautre  daiiBeui 'beaucoup  de  f««) 
CDulro  l'acier,et  felaiueat  pouruot  unpeu  entamer  ilalimeidu,^ 
l'une  et  dan*  l'autre  la  peMuleur  ipiciSqae  eit  la  même  ;  m  r.ha— 
lumeau  l'une  «t  l'autre  ae  foodeut  eu  un  émail  noir  et  luiianl,  éga~ 
leoirut  altirabla  i  l'aimaat.  (Calte  subatance  eal  U  grua~tt4iit  Om 
WeroM.  J 


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y  A  R  4» 

I«*  j$nÎH*  3e  CM  pariolilet  aont  d'ana  conlmr  UyiclMt  TtrMtt«  . 
•uuime  Ica  cridaaa  de  fild-»paih  d4u>  le  wijMnXiA  ;  d  Sauuun  Im 
regarda  coniBie  éUot  parfaitennil  de  la  radme  nalare  ;  il  !«•  rappurM 
*  l'opècr  •}■  ila  oomaiim  JèU-tpalh  graa.  II>  Mut  traailucidef ,  et 
lear  csamrs  préacota  daa  1— ifi  lriaB|[uUire* ,  ijni  diTeryenl  du  cen— 
ire  à  U  circonfËraiea. 

Sanaaom  ohaerve  qu'on  toîI  aoUTenl  dan*  ce*  variolHtt  dea  graina 
rËDaïa  comme  caas  d'une  pel)(e  yènAb  coufluenle;  el  il  aionte,  que 
ce  phéaaméne  ti'ejt  pai  faronUe  à  Ilijpolbàte  da  Daubaulan  yii 
ha  lappoao!!  forméa,  chacun  ^  part,  daiu  dr*  eaax  luurncijBiile*  : 
■1  avoil  dit  la  même  choae  del  t^iAaXtitéa  granit  de  Conmi  il  ail  vrai 
^□e  ce  nTanl  n'iivoil  ohaerTé  le  r^ue  minéral  qne  dana  lea  cabinala. 

On  Toil  ■ouTenl  dani  U  pâte  de  c«*  variaA'te*da>  griini  d»  fgrriUf 
«t  l'oD  ttil  que  Idlourrelle  j  avoil  Iroaié  dea  lamta  d'vgeot  natif. 
{,Joufn.dt  Phyt..  1.  ».) 

Faniaa  de  Saiot'Pond  et  GatUanï  noai  apprennent  que  lei  roclia» 
qui  foamiueat  cet  varhiilet,  aont  dans  1m  monlagnei  t^ui  bortlent 
la  vallée  de  Servière  i»o»  le  Briançonuai» ,  d'oii  leura  fracmeoi  aent. 
Voalca  dama  U  Durance  par  \et  lorreuj  de  cette  vallée. 

fariùli'lt  i  btUr  d»  téCrailt*. 

On  tronveprja  de  Fréjoa  «ne  •ariaOl»,  àon%  Ki  {itM  ptfiettM  da^ 
OT«cl)ea  pn-aMIe*.  In  diim  Tertaa,  te*  mtre*  dW  violei  ]Hlle;  etl» 
ari  iranalocide  aOt  le*  bord»,  elle  hit  feu  contra  l'ac^,  elaafoaf 
an  chatamean.  Mai*  diffirircment  :  Sanaaare  far  fSgardM  comtOe  ni» 
fttnaUgt  cftri  aa  rGTpprorhe  (te  la  iraliire  <Ih  tUern^ 

lie»  gletiôlea  rdM  dnaéinnié»  dai-Li.  laa  eeucbea  jha  étmx  conteai'it ,. 
fl  oeu-x  qai  M  Irntrvenf  dan*  tel  couchM  violeflea  aoitt  iineli)uef<>i#' 
enreloppéa- de  U  matière  cfM  «MlChe»  «ertei.  htnt  groueor  varîtf 
depoi»  celle  «fan- p^ in  dr  aTilMrMrfa'icetlsd'oBpoia,  Ilsgont  d'one 
eoslenr  f;ri*elîrant'«arle7tokt.  Lcnr  etiun/e  offr^  ,Ai*titirrntâei 
MjiMiB  diverf^enftda  centre  à  la  cirronférenee;  dani  Im  aalrpuda*  nt-' 
(le*  ctHicanCrtiplsa  ;  qnelifMg'-RntpréienlenTleadeSïaccTdeaii  rjunia. 

«  Ce*  ^raîn* ,  cKl  fianianre  .  pfi't^Hl  donc  ftn^rtinit  de  la  arii- 
(  taliUaliam ,  et  paroiiaaiil  avoir  M  fennéa  en  intiln  tenp»  que  h^ 
«(itfBfui  l«aK».  ($.  1449- J 

l>  otten  obtemteur  a  *v  dw  varioHIeéii^ateéepitnlÊitei,  «a^ 
h*  Imrrf*  da  U  Séata,  pré*  i)e  Terfeif  :  Mu/s  jtoftaU*'«Aoi«Bt  IrAi^ 
*<t  <iaaI*«eoiBchc*(oiimntriqtteB.  (Q-.  i3'9i.ï 

rahoOt»  à-  ton-  db  Aam-MfXlp.-. 

CjwborA-Oe  rMr«  lurent  KM  umrMUe  dont  la  p*ft>aa»nn  AdM- 
te«bà  lan*e*plaii«*,baillaiiU»,w>  psotifiéca,  d^on  a»î«lenelilFB«f 
NT  levait. 

Uaa  glands*  fane  on  den«  liffiw*  dto  diadtèlra,  MW) ,  fc*  uitea 
arrondie  a,  l«*  autrea  taadMit  bb  jte»  i  la  fo«a>a  rhomWMUe;  elle* 
toBt  d'oB  blano  tala  pNOtilli  de  Terl ,  u>r  -  tant  vera  la  ecMrv. 
Lear  maliare  eil  un  ftlà-*pê»k  gmm  i  lei  pointa  vert*  aoBl  i»  iar^ 


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«6  V  A  R 

On  y  Toil  an4i  dei  |;Unde*  qui  paroiuent  compoi^  Je  delphiniie 
&a  rayonnante  vilnutt ,  conruiémeol  ciiilalllire. 

«Celle  pierri',  dit  Saai!>are,  cunlienl  dune  tous  lu  milériaui  ilu 
■» gniTÙt  oculé  lit  Cône  1  il  ne  lui  i  manqué  qup  plus  de  rc^ulurlté 
>>  dam  \i  criilalliMiion  pour  prudufr«  cette  belle  el  singulière  roche  d. 
({.  1577.) 

f'ariolite*  du  Drae. 

Le  Drae  est  an  torrent  qui  prend  sa  sourrc  dana  Ta  partie  SQpé- 
rieure  de  U  vallê.-  de  Cli>m|>oléi>n  ,  où  loiU  I»  inonlasKei  d..iit  il  en- 
traîne les  dpbrïn  juique  dans  lltère ,  oô  il  >e  le'le  nii  peu  aii-deisoita 
de  Grenoble.  Ce  aoiil  ces  pierres  rualéei  aniquelles  un  donne  le  nom 
de  variolilti ;  mai»  il  me  aeiiible  que  liiul  coiiruiirl  â  prouver  qna 
Celle  subilanec  n'appiirlienl  nul1ein<  ni  atix  roclieiî  prlmili\ea.  el  quo 
c'est  au  rontmire  une  vraie  lavait  que  le  lieu  d'oii  elle  Tient  esl  un 
ancien  -rolcan  ,  ainvi  que  le  pensuit  le  chevalier  de  Lm ma nou .  cet 
obrer^aleur  auui  plein  de  lèle  qii«  de  lumières,  i^ili  a  péri  dan*  la 
mnllieun-nse  eipédiliun  de  Lapeyrouse. 

D'aprèi  U  desrriplion  que  donne  Saauure  de  ces  varîolileê .  I4 
matière  qui  en  forme  la  base  est  une  wacte  de  couleur  Rrisc  ou  brune , 

de  tpath  calcaire ,  les  autres  de  Jelâr-tpalh, 

Les  firôiiiis  que  renferme  celle  pile,  sont  ou  arrondis  ou  otoIm,  do 
la  grusar^ur  d'uti  puis,  plui  ou  moiuit.  «  Lu  plupart,  dil  Sautaure , 
»  auul  d'un  ipath  calcaire  blaac  1  leurs  parliea  ditceniiibles  août  des 
■a  laïuc"  rhumbuiilalea,  pLueael  brillanlea.  La  ttrurture  de  cea  grain» 
»  n'a  rhne  aucun  rapport  avec  vej/e  dei  cellule*  qui  les  renferment , 
n  puitqu'ilt  ne  sont  compoatt  ni  de  couches  cnucaiUriquei  à  uee  ce/— 
»  lulee .  ni  de  rayone  convergrn»  à  leur  centre  ». 

Il  aji>ul.9'que  jortqu'uu  fuil  dissoudre  dans  Ica  acides  la  partie  cal- 
caire de  ces  crains,  on  Toit  quelques-unes  de  leurs  cellules  lapiwéca 
de  petits  cristaux  quartieui. 

Il  ajuuie  encore  qu'oulre  les  grains  calcaires,  il  y  en  a  de  rouleur 
verte,  dout  lei  uns  >on)  de  la  nature  de  la  Uiatile,  el  les  autres  de 
gran-erdé  uu  terre  eerte  de  férone. 

J'observerai  d'aburd  que  tous  cea  earaolères  anuoncenl  une  malièrs 
volcanique.  1°.  La  uracke  esl  luujuura  un  basalle  ou  une  lava  en  dé- 
compositiun.  a".  Sauuure  rcunnult  que  la  rurmatioii  de*  jt'"'"''''* 
n'a  rien  de  conimiiii  avic  cellu  des  alvéoles  ;  et  en  ellel  il  est  évidcul 
que  ces  alvéolea  éloiunt  anléilviires  au  ipalli  nlcaire,  puisqu'elles 
ituienl  dM  tapiahees  de  rriilaui  quarlieiix  à  l'époque  deia  formaliuii  : 
or  il  n'y  a  jam.iii  que  leK  prudulls  volcauiiiue*  qui  aient  de  ces  al- 
véole* sphéroïdalei  vides,  qui  aoul  des  soufflures  produites  par  \f» 
fluidn  eipanaiblei  pendunt  leur  incandescence.  3*.  La  trrrr  verte  rie 
feront  ne  se  trouve  que  dans  les  aiirienues  malièiea  Tolcauiquca 
^ui  se  décom posent,  foj-ei  Tebsb  vkrtb. 

Au  règle  ,  comme  dans  une  quetliun  de  rel  e  nature  ce  sont  sur-toni 
ICa  circonstances  géologiques  qui  [H'uveni  nous  éclairer,  jetuiu  un 
eoi()i-d'«il  sur  \e  lieu  natal  de  ces  pieiTTea. 

«C'islàM.  le  chcraliur  de  Lamauon,  dil  Saïuaurc,  fuo  l'on  doit. 


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V  A  R  4, 

«  èf»  nionlagnei  dont  et*  variotiitt  Mnt  In  débrii.  U 
B  r^irdojl  m  pîarreii  comme  de*  lavei ,  et  il  fui  biea  confiriiii  dan* 
B  celtB  opinion,  loriqa'ilTÏI  dam  les  rocher*  oà  ellea  ont  leur  lUDrce, 
B  doi  colaniut  pofytdrta  laiiléet  par  la  nolun  tnjbriat  de  baaaltt  n. 
(5.  1674.) 

Il  7  aroit  vu  bien  antre  cboM  encore.  ViiMi  qadqoea  moto  de  Ta 
lellre  qu'il  écrivil  i  ce  (njet,  «I  qui  ae  IrouTe  dani  tel  JJ^chti  lU 
DatipAinJ(_n"  a5 ,  )o  octobre  1783).  . 

«  Mon  godt  pour  l'Uiatuire  naturelle  n'a  attiré  ponr  la  acconde  foia 
B  dana  toi  munlaj^nei  ;  )a  yieni  d'y  découvrir  un  tuperbe  voli-aa  éteint, 

■  ^niaelecMe  eu  rien  ■  ceoi:  du  Vivariia  et  da  l'AQ-vergne Oa 

u  j  Toit  une  maue  de  batailt  qui ,  de  la  baw  au  nonmei ,  a  plua  de 
B  neuf  cents  loiaei  de  hauteur.  ■ .  Tj  ai  trouTé  Um  bataiitt  priima- 
B  tiqaet,  Aea  lavt»  tpon/fieuttt. . ,  Je  ferai  connaîtra  la  marrbe  qua 
B  j'ai  uivie  pour  parvanii  k  la  dàcouTerle  de  ce  tuImui  éteint ,  la 

■  Aaw  cratira  qu'on  y  voit  tneort ,  la  (Tii'ne  dt  pouatolant  qui  t'y 
B  trouTe,  de*  piemi  meuliirt*  voleanigut,  auiii  boBiwa  que  celUa 
B  d'Agde  en  Lanjpiedoc ,  elc.  b. 

Si  Je*  faits  aussi  précis  poÙToienI  ètie  réroqués  en  doute,  il  anlG- 
roit ,  pour  les  confirmer ,  de  ra^«ler  ce  qu'éarÎToit  un  mut*  ipr^  le 
célèbre  Dslaraliile  Vîllars  >  qui  fut  sur  les  lieux  avec  mon  reapeclable  *" 
ami  Pruntl  Deliore  el  le  F.  Ducro*  ,  pour  Téi'iGer  la  découTerl«  da 
Ia*manon  ;  et  comma  il  7  avoil  discordance  dans  les  opininnn  ,  Villirs 
n'affirma  rien  d'une  manière  poailiTs  1  maia  les  faits  ^a'il  rapport* 
parlent  suffisamment. 

Il  convient  d'sburd  que  le  Drac  roule  une  grande  quantité  de  pierrea 
volcaai/ormei ,  el  que  le  hameau  du  Châtelard  est  b4li  «nr  un  rocher 
qui ,  par  ta  couleur,  imùe  lea  lave»  tetidea. 

Ce  hameau  est  Tuisin  du  lieu  nommé  les  muandea  ou  les  pâturages 
i(a  Tbat-Road ,  dénumiusliôn  qui  rient  de  la  forme  du  locsl,  qui 
est  ans  enceinte  clrcnlaire  environnée  de  montagnes.  Cet  pâturages , 
dit  Villaf*  > /!>nnanf  un  grand  bateOi  d'environ  huit  cenla  laUei  da 
diamitre,  ouvert  au  midi  coitime  un ;>&il  dhar6a.  (C'est  cette  enceîula 
ijaa  Utmanoa  ragaf  doit  comme  un  crat^iro ,  el  il  par^l  qtw  ca  n'étoit 
paa  sans  raison.  ) 

s  Parvenu  aux  muandea  du  Tout-Rond,  ajoute  Villara ,  on  s'éleTa 
B  sur  le  Bummel  du  puits  par  le  quartier  appelé  Payre-Neir»(^Tè'\taf9- 
B  Noire),  ail  l'oa  voit  dei  couches,  sut  vaut  rinclinniaon  de  la  mon- 
B  lagne,  Xune  terra  muge  iaatlaqaable  aux  acidea,  et  aerrtbiable  à  la 
»  pouxxoAine,  couverte  par  une  plusgrandecoucheen  forme  de  brèclia 
B  ou  de  poudingue..  •  Une  troleième  couche  de  rochir  nairdirt  ou  brun, 
»  couleur  de  lave,  le  plui  souvent  criblé  à  sa  soperBcie  pardea  porcs 
»  arrondis  de  deux  lignes  jusqu'il  six,  remplis  de  spalli  calibre.. .  ». 

"Villars  ajoute ,  que  ctt  couchea  le  prolongent  dana  lea  montagne» 
vptainei  j ■  qu'ellea  imlienl  lea  miUiirta  vçlcaniquea  par  leur  couleur 
el  quelquefoia  par  leur  aituotion ,  el  que  Lamanon  ne  tera  paa  le  aeul 
oui  croira  cea  moniagnea  volcaniait*.  (  ^fiehea  de  Daupkiné,  a"  37  , 
f  novembre  1783.) 
'  le  laisse  i  juger  uainlensnt  s'il  n'est  pa.t  infiniment  probable  q<ia 
Il  taifun  de  dise  <]u'it'  aruit  décoarert  uu  volcan  d^u* 


|.l,zedbyG00gl 


y» 

QlC 


4^  VAS 

!•)  AIpMâuP*Dpbia^>cl4Dcla  prétrndiiw  (w'bJÏIm  Af  Aae  «tu* 
Aeê  produit*  <i^  ÇO  vtilrna, 

f^ariolita  da  SiUrU. 

J'ki  IrouTÔ  iDT  Ib  bord  de  l'Aagtri ,  pré*  de  u  jortie  dn  !■«  BùbT  , 
DBB  UDjuliar*  Mp«ce  de  tuno/iM  i  fond  Uaa«  M  ^Iu^bIm  noir*.  L>% 
SlatiérB  da  I*  lAi»  t»l  Iraïuluind*  i  on  voil  qu'ella  ml  composée  d'un 
tnitangB  de  deux  lubilancet ,  qui  jNTatuBnl  Mrt  le  guailx  et  le  fi/it- 
fp^th:  elle  M  A>«Mi  au  chaluaiMu  ,«■!■  diffiriUisent,  m  donne  d«  rivea 
éliuccllu  couir*  l'acier. 

LiEt  giaio*  foul  spbériqaM,  ili  m  taochaiit  preaqoe  lotu;  ifa  lont 
d'ua  volume  i-pau-prèi  égil,  et  de  U  groMaur  d'un  Krain  de  poivre. 
XJ^n*  la  avaBr*  fHlolw,  ib  puoiiHUl  d'iia  liwu  liumag^ne  ;  e«ax 
4e  la  lurfaea  qai  «»{  éprou**  dd  coniMMicaMcat  d*  4écenip<Milioii , 
paroi^tejiit  f  anpWM  d*  pliùieim  oouohea  coixwairiqDei  :  leur  mattdrs 
Mmble  âlr*  un  Malaise  de  caméaBoa  ei  de  rtralite,  avec  qiwlqoei 
jiurliuiu  de  la  *alMlaiir«  qui  !«•  taveloppe. 

C'eat  la  «eula  varioUlr  que  j'aie  trouvée  dana  cetH  vaaM  eoalrée, 
4  nuita.^'ea  m  daatM  re  dooi  au/Mjw  enVM  dra  nonti  Ourn/, 
dont  i'ai  pulé  dan*  l'arlicJa  Jaipi.  j'ai  aoau  pliiaieura  mmygdaluïdt» 
daai  la  go^t  dei  uanalilat  du  Orae;  maia  lea  GÎrconilaDcci  lucalea 
ni'oQl  a«i|iLU  pmn^âr  a*ec  ividenra  que  u'élaieel  d'aneleonea  tavfi 
je  ne  \b»  u  poinl  Yuea  dani  la  Sibérie  proprement  <tile,  mail  aeule- 
uieul  dasa  la  conlcëe  pJua  orientale  appelée  Aoourw,  aar  «iTirona 
da  fleu»B  Amour.  Foyez  AHVGDAUiiOEa  ri  To*D-»tt)H».  (Pat.) 

VAKNAH  ,  le  ^^U^  en  kngu»  arahe.  (8;} 

VAAYSV,  nemtjue  donne  Bruce,  àam  tan  ^oya^  en 
'Ahy*tini«  ,  au  Sébksttrr.  Voyet  ce  mol,  (B.) 

VAS  A  (Faiitacus  niger  Lalb.,  pi,  eijL,  n"  5oo,  ordre  FiEa^ 
genre  du  Fsbhoquet.  Voyex  ceamglv).  Suivant  FUccourt, 
vaxa  eat  le  oom  que  ce  pernqutt  porte  à  M»ilaf;wcu-.  Il  a 

^r"'T"r tt' "^'^i  rlît'îigTïnrgMin  f  ininninnrtnflrimnir 

<^a\e  p.atfviquii.  gril  ;\a.ii!t»  ,\»  cou  et  tout  le  corps  (OBt  d'nn 
noir  lavé  d'une  t,égère  teinte  de  bleuâtre  ;  les  grandea  conrer- 
tiiret  dei  ailée  d'im  canth^  bnin  tirant  sur  le  rert  ;  iea  penaes 
de  la  même  couleur  dit  cdté  extérieur  et  d'un  cendré  brun 
uniforme  du  c6té  interne  et  en  dessous  ;  celles  de  U  queue 
d'un  noir  tirant  nu  bleu  en  dessus  et  d'un  noir  pur  en  dessoiui 
l'oeil  est  enLoui-é  d'une  peau  hlauchâlre;  le  liée  et  faspècc  dq 
cire  qui  eu  recouvre  la  base,  tanX  d'un  blase  Iwgèwiwwt 
teitit  de  couleur  de  chair  ,  tea  pi«d»  lougeAtm  «t  Iea  «BglM 
nuirs.  (ViEii.L.) 

VASE  ]>£  MËR,  limon  gnu  et  onctœni:  qne  la  mer  re.^ 
jette  sur  les  bords,  on  qu'elle  accumule  dans  les  anses,  les 
gotTcs ,  et  autres  endroits  on  ses  eaux  sont  tranquilles.  Celle 
pa»«  est  prinçipaleioent  <  omposée  àx  débria  d'animaux  ma- 
rins, Quuid  elle  est  expoiée  a  l'air,,  elle  répand  ceitt*  odeur 


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V  AC  « 

naoïAiboDd*,  coBniM  niu  le  ntimâ'a<itwdtmari«,tiKoA 
niai«a!a  le  aéjour  des  lieux  oà  elle  demeure  à  découvert.  (Pat.J 
VASES  MYRHHINS  ou  MURRHXNS.  f^oye*  Mub- 
àaiNS.  (Pat, ] 

VASSET-  C'est  ainn  qu'une  cwjiûlle  du  genre  de*  tt^t», 
«  Mé  appelée  pu  Adanwn.  Ceal  le  turb«  tffer  de  Gmelin. 
yoye%  au  mol  Sabot.  (B.) 

VATERIE ,  yatêrm,  aorn  d'un  feun  de  ptante»  «labU 
inr  LîniMçu» ,  et  iigwré  par  Xjamsrck  pL  47^  de  ««•  JUmin*~ 
timu,  Valh  ayant  remarqué  que  ce  genre  éloit  Tonde  stir  une 
«iTcnr  d'observation  ,  l'a  réuni  aux  Ganitsi^s.  [  Voye»  ce 
mot.}  Mais  Loureiro,  dan-s  a&  Flare  de  la  Cotkinchùte ,  ea.  ^ 
décrit  une  nouvelle  espèce ,  dont  le  fruit  est  une  capsula 
anîloculûre  et  monosperme,  i  trois  loboselà  trois  valves, co 
^ni  semble  exiger  son  rélablias&ment. 

Celte  vaterie  est  un  grand  artire  à  rameaux  flexnenx,  à 
feuilles  alternes,  lancéolées >  très-entières,  à  fleurs  petit», 
blanche»  ,  parlées  hit  dea  giappes  terminales  ,  à  capsules 
rougea  ,  qu  on  trouve  dans  les  forêts  de  la  Cochiuchiue ,  «t 
dont  le  bois,  qui  est  rouge  et  solide,  sert  à  la  construction  dea 
ntaÏBons.  (B.) 

VATf  QU£ ,  ^«ticM,  «rbvt  de  te  Chiae ,  i,  rameaux  stné» 
<M)  Anguleux  et  velus  ;  à  feiiiUa»  alternes,  pétioléea  ,  an  «vur- 
avalos,  IvwKWbèreti,  fUbreaet  nerveusas;  k  Ëwa»  diaposéee 
en  puaiculea  teminaka,  qui  $anaa  un  genre  d&iM  1»  dod^ 
CMidrie  nsno^Mie. 

CefAiin,qaie*ifigur«pI.3(^dei/i!/w«:rwfMn«deIiaxiarck, 
«&re  pQixF  caraolère  nn  calîoa  i  cinq  dîviiàwu',  une  corpIW 
de  eia«|  {attaWa  ;  qwKse  antlwree  seoâileo  à  ^iMlm  k>gM  ;  on 
qvaire  sq^érirar  it  eioq  Miglo*,8iirBiaBté  d'wB  M.yle  en  spinla 
k  aligiite  Qbhts. 
Le  fruit  est  une  cftpml»i  trois  kfet^vKewuIeaemeBCft.  ■ 
Le  vati^M  crUt  à  la.  GUoe,  oïl  U  sert  k  des  opérations  de 
devînntion  et  de  magie.  (B.) 

VATSCUMIE,  ATiKsoisM.  genre  établi  par  Uiller,/(x>n.  198 , 
Iak  «97,  n"  s,  sur  unr  plante  qiie  Linn»«ia  a  placée  parmi 
las  AmtbOLhbb  ,  90US  lejno^  à'<m^wfy»a  merianetia;  Wiltte- 
no^v,  parmi  les  GcaTxei^s,  sous  le  nom  Ati  glatMfilaa  meriO' 
vfibts ,  genre  qne  Lamarck  a  appelé  MliLun  elle.  F'tyn  ces 
mot».  (BJ 

VATJCHKRIE  ,  Vaucheria,  nom  donné  par  DecandoIIe 
à  un  genre  fait  par  Vaucfaer,  aux  dépens  des  Conp£RVBS  dv 
Ljnnsua.  (  V<ffes.ee  nuM.)  U  offre  pour  caractère  deafilaneu 
KAipJap  ««Twne«Xi.Don  c)o(Hi«iu«ipovUiit  des  bonrgeou 


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ta  V  A  U 

•émïnîformes ,  tanlàt  sesùtea,  lanlât  p«donca1é(,  sut  leur» 
paroi»  extérieures. 

Vaucfaer  «  appelé  ce  genre  aelotptrme  dans  son  travail  sur 
1m  conferve»,  qui  n'a  paru  que  depuis  l'impreuion  de  l'articlo 
CoNFERTE ,  et  dont  on  n'a  point  par  consétjuent  pu  fairo 
usage  pour  sa  rédaction.  Il  le  divise  en  trois  sections  ;  les 
«ctoapermes  à  un  grain,  qui  renferment  trois  espèces;  les 
fctotpermes  à  deux  grains ,  qui  en  renferinent  quatre,  et  les 
eetaaperms»  à pliui*ur» graine ,  qui  en  renferment  également 

Les  espèces  do  ce  genre  semblent  prouver  que  l'opiniort 
éiriise  au  mot  Cokfzrve  ,  que  les  semences  de  ces  plantes  no 
•ont  véritablement  que  des  bourgeons  séminiformes ,  n'est 
pas  généralement  fondée.  En  effet  Vancher  a  remarqué  qna 
la  plupart  avotent  ou  des  globules  ou  des  espèces  de  cornes 
distinclesdes  semences,  et  qui  foumissoient  une  matière  qu'on, 
pouvoit  regarder  comme  une  poussière  fécondante.  Je  no 
chercherai  point  à  jeter  du  doute  sur  l'exactitude  de  cetla 
observation,  et  en  conséquence  je  irgarderai  ce  genre  comm» 
faisant  le  passage  entre  les  plantes  réellement  pourvues  dd 
gmines  et  celles  qui  composent  la  lâmille  qu'on  doit  aulotir- 
4'hui  appeler  des  con/^voicîrs.  Je  remarquerai  seulement  que 
les  prétendues  graines  ont  plusieurs  fois  germé  soim  les  yeux 
du  savanl  précité ,  et  que  souvent  il  leur  s  va  ponsser  des 
liges  par  les  deux  bouts  opposés  ,  ce  qui  semble  prouver  que 
ce  ne  sont  pas  de  véritables  semences ,  car  l'expénenoe  prouve 
que  la  plumute  pousse  seule  une  lit>e  et  ta  radicule  seule  une 
racine.  {Voytt  au  mot  Sbmzncr.  ]  Il  faut  attendre  que  t«s 
nombreuses  observations  de  Draparnaud  soieu  t  publiéâs  pour 
fixer  nos  idées  à  cet  égard ,  car  Vaucher .  prévenu  qu'il  devott 
%'oir  des  graines,  n'a  peui-être  p.is  porté  assez  de  <lèliaace 
tlaHS  les  conclusions  qu'il  a  tirées  des  fsils. 

Les  espèces  les  plus  communes  de  ce  ^nre  sont: 

lia  Vauuiierib  ovoïde,  qui  ■  le>  •omêiirea  eul lia  1res  ,  pédoncnlée*  ; 
!•  budrjlFon  téminirurmc  ,  ovale,  «rliculé  cl  péli'uU.  Elle  at  rriicoiilr* 
irès-fréiiueiDineiil  jiendaal  l'hiver  dans  In  muK  dea  mirai*.' Ce  qila 
VauuLer  appiillu  Vaathira  e^i  auez  éloigné  île  la  semenre ,  pélinlés 
rumine  elle,  vaaii  olte  nW  poini  articulée  su  lube ,  elle  eu  ei,i  un 
prulongcincut.  Celle  anthère  a'ouvrc  el  ae  flétilt  aprèa  a^uir  répaudu 
«a  pouiaière  ,  landis  que  la  graine  >e  détaclie  saaa  s'ouvrir. 

(jetle  espèce  fait  parlie.dc  cellei  runfuiiduea  par  Liupœiu  ,at>ua  I« 
nom  Ae  confema  Jontinalia.  Elle  e«l  figurÉe  n"  l  de  J'ouvrago  da 
Tauclier. 

La  VaDCUBRIE  a  BAUEçOH  a  les  lemencea  aolilairel  pedoDriilért. 
ovales,  portées  sur  un  filtmeiit  recuurbé,  ^aî'  ssl  fanlbére.  Elle  ■• 


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V  A  U  5. 

Ironre  itcc  Ij  pré'^fdenie ,  mais  plus  rarement.  ËUe  est  Ggiir£e  a"  » 
da  mèoie  ouvrage. 

LtA  Vacchbhie  tehrisths  ,  Byttu»  ve/iitina  ÏÂnn, ,  >  les  semencrs 
•oliUires,ap|)laliea,  péduiiciitéBi,  purltes  nu r  leur  aollière  reruurbée. 
Btte  est  figurée  ii°  3  de  l'iiiiTrage  prècili.  Celle  espèce  qu'on  iroiiTe  en 
•iiluiDiie  et  CD  hiver  dans  les  terreiui  humides,  semble,  enrare  plus 

passage  entre  lea  pUtiti»  plus  parfailes  cl  les  vêrilables  conTervea. 

L>4  Vkvcbekie  gazomn£k  a  ileuic  semences  lermiiiales  ,  sessiles  ; 
séparées  |Hir  uu  Slamciil  rerour' 
k  burd  (tes  foiilaiiies  el  îles  aul 
de  l'ouvrage  de  Vaucher. 

La  VACcaïRiB  st8sTi.B  S  les  ■emancet  conjuguée*  ,  solitaire*, 
oblongaea  ,  sossiles,  et  une  anthère  iutermédUire  recourbée!.  Elle  est 
figurée  a'  j  de  l'ourrage  da  Vaurhsr.  Elle  se  trouve  dans  les  fusses. 
Lia  VaocnBiiit;  a.  Bouquvn  aies  semences  ordiiiairemenl quater- 
nées,  ovales  ,  péiloiiculce*  el  une  seule  aulbére.  Elle  asi  figurée  D'  8 
de  l'ouTrage  .précité.  Elle  est  des  plus  commune*  et  se  trouve  dan* 
tous  les  fosséa  au  printemps. 

La  VAdCHERiB  BN  MASSUE  a  le*  eilrémîtés  terminées  en  massue» 
qni  donnent  une  pouiaiére  fécoiidautE.  Elle  esl  figurée  ■■■  i  o  de  I'ud- 
vrage  de  Vauchpr,  qui  n'a  pu  observer  ses  graines  ,  et  qui  soupcoana 
qu'elle  esl  diuïque.  Elle  est  très -eu  mm  une  dïus  les  euuK  de*  fuolaiue» 
M  des  ruisseaux  d'eau  pure. 

organes  niâlo.i.  Elle  est  fTgurée  n"  il  do  l'ouvrante  piécilé.  l^lla  se 
Irouve  dans  les  eaux  salées  de  U  saline  ds  Luns-le-SaulnJer.  Cell« 
ospéoa  paroll  bien  n'avoir  pas  d'anthères  ,  cl  rentrer  ,  en  runséquence, 
cvniplétemeol  dans  tes  vèrilables  Cot«PEii,vfa.  P'oyex  ce  mol  et  le  mot 
OsciLLAiRB  qui  lui  sert  de  complément.  (B.) 

VAUTOUR  (  Vuttur),  genre  de  l'ordre  des  Oiseaux 
SB  PROIE.  (  Voye%  ce  mol.  )  Caractéret  :  le  bec  droit,  croclia  - 
Kulenient  vers  la  pointe;  léle  dénuée  de  plumes  dans  la 
plupart;  la  peau  qui  recouvre  l'occipuï  nue  ;  langue  chaiv- 
nue,  flottveni  bifide  h  son  exlr^mil^.  Fennanl ,  dans  son 
Gênera  of  btrda ,  ajoute  que  la  base  du  bec  est  couverte 
d'une  peau  épaisse  ;qiielefl  narine»  différent  dans  les  espèces; 
qii«  la  langue  e«t  grande  et  charnae  ;  que  la  tête ,  le*  joues  et 
•ouvent  le  cou,  soni  nus  dans  des  individus,  et  couverts 
dana  d'autres  de  duvet  ou  de  poils  courts  ;  que  le  cou  est 
•uaceplible  de  rétraction  ;  que  le  jabot  est  souvent  proémi- 
nent sur  la  poitrine  ;  que  les  pii^ds  et  les  doigts  soni  couverts 
de  fjr^ndes  Vailles;  que  le  doigt  extérieur  est  joint  à  l'inler- 
médiaire  par  une  forte  membrane;  que  les  ongles  sont  larges, 
peu  crochus  «t  comme  émousaéa;  qn'enfin  l'intérieur  dea 
ailea  flat  convert  de  duvet.  Latham. 

J'observerai  ^ue  le  bec,  aiiui  confocmé^  ce  préaÇDte  pas 


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S±  TAU" 

de  d>0%rence  earactériaiique  entre  1«  wtotew  et  Yai^ , 
puisque  celui  At  ce  dernier  ne  m  recourbe  pu  non  plin  à 
n  naiaoance.  Quant  au  caractère  tiré  4a  la  proénioence  dn 
jnbot  sur  la  poitrine  ,  il  est  équîroque  ;  c«r  il  eat  de  ce» 
oi^aux,  \e  griffon  par  exemple,  ijiri  ,  btm  loin  d'avoir  1» 
jabot  proéminenl ,  l'a  m  rentré  en  dedans,  qu'il  y  a  su- 
dcMODi  de  aon  cou  et  à  la  {riace  du  jabot  un  creux  aues 
grand  pnur  j  nellre  le  poing.  Enfin ,  la  peau  épaiue  qui 
T^convre  la  bâte  du  bec  n'eut  pa*  un  caractère  auez  tran- 
chant pour  dîstinf;ner  lea  vautour»  de»  faucon».  De  to»  le» 
oaracterea  tirés  de  la  partie  antérieure  de  ce»  oîscftiix ,  lephM 
distinclif  est  la  nudilé  plus  ou  moins  grande  de  U  tète  et  du 
eon.  A  cefa ,  l'on  peut  ajouter  qu'il*  oot  le*  yenx  i  fleur  d« 
léte,  au  lieu  que  lea  aigle»,  ftvec  letqu^  le  vulgaire  le« 
confond ,  lei  ont  eoToucé»  dani  l'orbite,  lia  en  différent  en- 
<)ore,du  moûu  le  plm  grand  nombre,  par  leurs  oreilles 
^écoiiTerlea,  par  la  ferme  de  lenrs  ongin ,  ceux  des  aigle* 
étant  presque  demi-circulaires ,  et  par  leurs  jambes  ^  dans  la 
plupart  de»uiM  de  ptinnee.  Mais  outre  ces  caractères,  qui 
s«  «ont  ^ue  m^bodiques.  A  en  est  de  plus  millana,  qui  ne 
penvent  mdnire  en  erreur ,  puisqu'ils  ne  permettent  poi  de 
— flfendre  les  vrais  vautours  avec  aucuns  des  autres  oiseaus 


de  proie.  Leur  port  est  incliné  et  à  demi-horisonlal ,  poNlion 
<)iii  indiqne  la  bassesse  de  leur  nature ,  au  lieu  que  1  aigle  se 
tient  fièrement  droit  et  presque  perpendiculaire  sur  sespiwW 
S'ils  sont  1  terre,  oà  ils  se  tienoenl  cotomiukénieBl ,  lear». 
«îles  sont  pendantes  et  leiw  qaeue  tralNanle;  aoiM  le  bout 
'  des  pennes  eit-il  presque  totijoors  mé.  Lenrvolest  peavrit, 
et  ils  ont  beaucoup  de  peine  à  prendre  leur  plein  twer^ 
Enfin  ,  ce  sont  les  aeuU  oisiMn  lU  preie  ^m  vêlent  et' 
vivent  en  troupes. 

Leur  genre  de  vi»,  ieun  meeun  et  kurs  faabitaidea  préi- 
•entent  des  caractères  encore  plu»  saillans.  Le*  vamtomra- 
sont  lâches  .  infects,  dégoûlMu  ,  boasemeKt  gDiirnMnda, 
voraces  et  cruels  ;  ils  ne  combattent  ancre  les  vivons  qno- 
quand  ils  ne  peuvent  s'assouvir  sur  Ua  morte;  encore  M 
mettent-ils  en  nombre  at  plusieura  contre  un ,  et  il  liy  » 
q^u'eux  qui  s'acbaroent  sur  k*  cadavre*  eu  peint  de  te*  d»*- 
cbiqueler  jiuqa'aux  os.  Xia. corruption,  V'salèelien  taaattirv- 
«u  heu  dek's  repousser.  Les  éperuinv ,  les^weena,  al  jus- 
qu'aux plus  petits  oiseaoK,  montrent  pJtwdb  courojgB,  «W 
ils  chaaseul  seuls  ;  presque  ton*  dédeigHMat  le  chair  mevie  , 
et  refusent  celle  qoL  est  cornunpne-  Uana  les  «iaaenx  coai^ 
parés  aux  quadrupèdes ,  le  vttmtomr  sembla  i^nir  lai  ftirrei 
«t  Ucnuuil^  da.  tigrt  KV«a  la.MchetéetleB 


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V  A  U  6S 

^hmat,  qoi  m  met  égalemeat  en  troupes  font  dAvorar  le« 

charogne*  et  déterrer  le*  cadavre* ,  tandis  qn»  l'aigU  ■  la 
jBDurMC ,  la  ooUewe»  U  magnauiiBili  ot  U  matiificeiice  du 
iion.  avvwoK. 

Doués  d'un  odorat  tris-fin ,  l'odear  de  la  chair  corrompue 
le*  attire  de  très-loia  ;  ils  y  volent  en  troupes ,  et  toutes  les 
«spèces  sont  admises  indistinctement  à  ce  banquet  dégoduni. 
S'ils  sont  pressés  par  la  faim ,  ils  deacetidant  près  des  hafai* 
(ations,  et  n'oseut  atUquer  que  les  paisibJas  M  timidas  iiabî- 
tans  des  bswe-coun. 

La  bmille  des  vmUourt  est  répandue  également  dans  lea 
trois  contineiis ,  maïs  aile  est  plus  nombreuse  dans  les  pays 
méridionaux;  Dépendant,  ils  ne  paraissent  pas  redouter  le 
froût  et  oharcher  la  cbatenr  de  préférence ,  puisqu'ils  virent 
dans  nos  pays  septentrionaux  en  plus  graodnombre  sur  laa 
pins  hautes  montagnes ,  et  ne  descendent  dans  U  plaine  qna 
rarement.  Dansles  pays  chauds,  tels  qual'l^ypte.le  Péroo, 
la  Guiane,  le  Brésil,  od  la*  yautoun  sont  tras-norabreux  et 
d'une  trèa-grande  ullliié,  puisqu'ils  nettoient  la  surface  de 
la  terre  des  immondices  et  des  débris  d'anîmaox  morts,  qui, 
«n  aa  oorrompant,  infeclaroient  l'almosphère,  on  les  voit 
l^aa  souTeot  dans  la  fdaine  que  sur  les  hautes  montagnes  i 
ils  ^approobanl  des  lieux  habités,  se  répandent  dis  la  point» 
dn  jour  dans  les  villes  et  villages ,  et  rendent  des  smicaa 
enentids  aux  habita  ns,  en  se  gorgeant  de  toutes  les  immon^i 
dice»  qui  sont  dans  les  rue*.  Sous  nos  olimsts ,  les  «whAmws 
habitent  durant  la  baHe  saiaon,  oomma  je  l'ai  dit ,  les  mon- 
tagnes les  plus  éteréea,  les  plus  désertes  :  c'est  U ,  dit  Belon , 
Iu'ils  bitissant  leur  uid  oontre  des  rochers  escarpés  et  dans 
es  lieux  înacceaMUea.  l/oa  n'sst  pas  d'accord  sur  le  nom- 
bre de  leurs  œufs  ;  des  auteurs  leur  en  donnent  deux,  et 
d'antres  plus.  Par  une  suite  de  leur  conformation ,  ils  no 
portent  pas  dans  leurs  serres  la  nourriture  de  leur*  petits, 
comme  les  aigle» ,  qui  déchirent  leur  proie  dans  fair  rnSma 
pour  les  distribuer  4  leur  famille;  mais  ifs  en  remplissent 
leur  jabot ,  et  la  dégorffent  ensnita  dans  le  hec  de  chscun  dea 
petits.  SoNNU».  En  hiTor,  ii«  fuient  les  glaces  et  les  neiges, 
•t  vont  le  paaaer  sons  an  climat  plus  doux. 

LMVsjm>a>(fuAHrcÙKr»(«Lith.  ,pl.  cnl.,ii<  4jG.}-CeMWioini 
a  baaaBovp  da  rESMWiblsiio  svoc  la  vautour  Asrian  [foj-.ce  siol-), 
naûilendifUre.MdBs  snlraSipirlBlonf;  duvet  brun  qui  cuuTralsteia 
tt  la  OQO  ;  par  uae  MpAos  (te  eravslo  blanche  4111  pjrl  dei  joaa  et  qui 
harsb  d»  obaqne  cèté  to  davel  bma  cl  ru  qui  recouvra  la  pulJa  «nié* 
rtaora  dm  oou ,  st  par  «es  daif;li  isniiei. 

Il  ■  tmii  pied*  aie  poaee*  da  longnBur;  la  ber  long  ds  quatre  ponças,  a) 
la  9*aur  d'an-ptad  ;  sept  f  isd*  dix  pooces  d'suTergiuc  ;  toalle  pluauj;* 


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54      .  V  A  U 

d'un  bran  sombre  datu  d«i  inditidiii,  noiritredaiif  d'antre*  ;  le«  pieit 
couTeii*  )iii((ii'aux  duiji*  de  iilumei  brune*. 

lie  vautour  iK  Uoave  tut  la*  jilui  haulei  moiilignei  de  l'Europe  et  de 
l'Ailt,  el  est  coQiiii  on  Arrigon,  Baui  le  Dam  de  vuUre.  Loraqii'H 
digéra  ou  qu'il  dort,  «on  cuu  eil  rentré  dana  «es  épaule* ,  elia  léle  e*l 
comme  eiimpucLuanée  par  les  plumea  de  la  uiique. 

LflVAVTOUKAAiGiiE'rrEs(r^u/<uren«f<i<u*  Lalh.).  Il  parolllrèe- 
âouteux  qiie  ret  oiraiu  ,  qui  n'rsl  coDUU  que  d'apréi  Geioer  ,  *oil  tua 
véritable  vautour;  aes  liabiludei,  aou  genre  de  vie,  »  manière  de 
chaMer.  «an  goût  ponr  lea  aaimanz  Tirani ,  indiqueruienL  plulAl  hd 
oiglt.  Quoi  qu'il  en  *oil ,  plu*  couragtiii  que  rca  congénère*,  il  poui^ 
#ULl  le*  oiaeauK  de  loule  espace  ,  et  en  fait  aa  proie  :  il  chaue  au**ï  lea 
iiivre» ,  le*  lapina  ,  le*  pelila  rtnartU ,  le*  petits yùci*  el  n'épargne  pa* 
n^rne  le  poiMon  {  nua-aculemenl ,  il  pouriuil  *a  proie  eu  vol  en  a'èlâl^ 
^nt  du  lommet  d'un  arbre  ou  de  quelque  rocher  élevé ,  raaia  encore 
î  la  courif  ;  car  il  marclie  bien,  el  l'ait  dei  pa*  de  qui  nie  pi>ur«*  de— 
lendaei  il  man((e  auaai  Uchair,  leienlrailleads*  cadevrea;  ileit  d'une 
telle  férocité  qu'on  ne  peu!  l'appriTuiiier  :  quoique  d'une  eilréme  TO- 
racilé,  il  pcul  aupporler  la  faim  peniianl  quatorze  iuura.  Ou  a  IrouTa 
ce*  oiaeaua  en  Alûce  ,  au  muii  de  janvier  i6i3  ,  et  l'année  auivaulei 
OD  eu  troD va  d'autres  dan*  un  nid  qui  éloilconalruitaurun  uroachèna 
tré>-élevé ,  N  quelque  dialauce  de  la  ville  de  Miien: 

Ce  vautour  a  le  bec  noir  ri  crochu  par  le  bout  ;  de  vilain*  yea»  ;  la 
corp*  graud  et  fort  ;  les  ailei  large*  ;  la  quene  lQii|[ue  el  droite  >  le  plu- 
mage d'un  roui-uuirfllre;  loi  pied*  jauuei,  el  pré*  de  mi  pied*  de 
vol  ;  loraqu'il  eat  en  lepoi  à  terra  ,  ou  ptrulià  ,  il  redretse  le*  plumée 
de  *a  téle  qui  lui  fanl  alor*  comme  dtus  corne*  que  l'on  n'apperfoît 
pin*  quand  il  vole. 

Lea  Allemanda  l'appellent  hattngtier  ^vaalour'aux  liivret')  ;  il* 
]ui  donnent  encore  d'autre*  uomi.  f^ayet  VUi»t  nat.  de  Buffan,  éd. 
de  Sounini. 

Le  Vadtodrdb*  Aiiria.  foj-e»  Vautoot».  FEmcNorrinB. 

Le  Vaotouk  d'Ababib.  Voft\  Vautouk.  moihb  «I  VAtriouM 
proprement  dîl. 

Le  VArroDK  arh £  (  H'M.  ital.  de  Buffan ,  édilioo  de  Sonniai. }. 
Cet  oiaeau  ;  dont  plrla  nn  voyageur  angl-iia  .  Bruwa,  ae  Irouve  Jeu 
Nubie,  où  l'expëce  eal  lré*-nombreuae.  Ce  voyageur  l'appelle  vttu~ 
tour  à  Ute  blanchr,  el  c'est  A  quoi  se  Wnie  tout  ce  qu'il  uuua  dil  de 
■on  plumage  ;  maii  ce  vautour  a  un  rararlère  parlirutier;  son  aile  est 
armée  i  auu  eilréuilé  d'une  excruiiaance  cornée ,  ressembla  nie  i  I  épe- 
ron d'un  vieux  co^.  Celle  arme  trés-puiulue  el  lréi~forle  le  rend  re- 
d»ulable  à  qui  ohC  lallaqner.  IJu  fluide  qui  a  l'ndrrur  du  musc,  suinle 
de  quelque  parlio  de  «un  corp*  et  vraiaemblabIrmeDi  des  narine*.  Il 
eat  renommé  par  sa  force  étoiuianle  el  sa  lungÉvilé  dans  le  paya  de 
Dar-Four,  eu  EgypLe,  un  l'on  en  voii  par  milliers. 

Le  Vautodh  AKBiAN  (F'uliur  arrianut  Daudin  ). Celle  nouvelle 
espère  dniit  nuu*  devons  la  cunnuiisince  aux  recharcbea  de  Picot- 
Lapeyrnuie  ,  eat  connue  sous  ce  nom  dana  plusieurs  ranirée*  des 
l'yréiiéea.  Son  port  esl  ignoble  ;  son  cuu  est  arque  eu  avant  ;  quoiqaa 
trés-Ucbe  ^  il  se  défend  «voc  courage  *t  avec  opuiâlrelé  lor*^u'il  eat 


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V  AU  55 

Ucui.  EHb.  nW  pu  «édanUire  (qt  le*  Vjrioée» ,  car  on  en  n  lue  dins 
1»  plaine*  de*  aoTiroiu  deTouloute.  Uarrian  a  Iroii  pied*  et  demi  d« 
lungucnr  et  boit  pied*  et  demi  d'eiivergam  ;  le  plumage  d'un  brun 
trô-fonci,  excepté  le*  peu  De*  de*  aile*  si  de  la  queue  qui  Boat  noire*  ; 
le  bec  noirlire.etlonjde  troiipouce*  *ix  liKQci  ;  lalële  converle  d'un 
duvet  ras,  brun,  mélanfjé  da  roux  ;  le*  oreille*  décuuverte*;  la  gar^t 
Itarnie  de  qnelque*  pcil*  long*  et  uoira;  le  cuu  ibaolameut  nu  prei- 
qn«  vera  aa  moitié  ■  el  d'un  bUoc  blQultre  ;  l'autre  partie  du  coa  eu- 
lonréd'Due  aorte  de  fraiae  qui  ae  jette  ea  arrière,  et  qui  e*l  compo*éa 
ée  plmneslongueaetilj'oiLca;  au-deaioua  de  cette  fraiae,  le  bai  du  cou 
«at  converl  d'ua  dnvel  loni;  [et  épais  par-derriéra ,  tré*-raz  el  Irè*- 
foDcé.  par-devanl  ;  l'caaapbage  «*l  prointineat  ;  lea  pied*  aont  nua  at 
blenilre*. 

Le  V*UTO(rit.  barbd.  Ceat  aotia  ce  nom  qne  Maodayl  a  décrit  la 
GitiArK  DK*  Alfb«.  fojtK  ce  mot. 
LdVadtodk  DvBiKaALB.  ^oj-ei  Vaotûcr  n'EnYtr». 
Le  Vadtodr  BbAKo.  jToj-ei  Pktit  VAUTonn. 
Le  Vadiottu  >o  a,  a -nos  a  no  {Fulturaudax  LaLh.].  Boora-morartg 
•st  le  DOin  de  ra  vautour  de  la  Noavelle~IIu[laiide  ;  aa  taille  eit  in* 
eouDae  ;  mai*  il  paraît'  âtre  d*UDe  Iréa-grande  eipdce  ,  puiiqa'il  lue  lea 
plaa  ^Dda  aiiimaui ,  «t  qu'il  oae  mâme  attaquer  lea  homnie*. 

Il  ■  1<I  bec  d'au  jaune  ptle  et  nuir  à  >a  pointe;  lea  pîeili  converti 
de  pUunea  juaqn'auz  doigts  ;  les  cAléi  de  la  tète  dénué*  de  plamaa 
juaqu'au-deU  deayeuz,  et  d'une  conleur  très-pile;  les  penne*  de* 
■îles  et  de  la  qoeoe  d'un  brnn  obscur,  et  le  reste  du  corps  d'un  brna 
presque  noir.  Nouvelle  eapfct. 

LeVAUTOon  DV  BsÉati.  f^ity"  UatiBtr. 
Le  V^DTOira  BUtiN.  foyet  Vadtodk  de  MàJ-tm. 
Le  Vaotouii  de  la  CaIiIFOKNIB  [  F'uUur  Caiifomianut  Lalb.  ). 
Cet  oiaeau  de  proie ,  qui  a  été  depuis  pei^  rapporté  de  la  Califurnie  , 
a  ,  dit  Lalbam ,  beaucoup  de  rapporta  avec  le  eandor;  il  en  a  prcaqua 
la  taille;  son  plumage  eii  généralement  noir  j  le*  pennes  aecondairo* 
ont  leur  extrémité  blancliAlra ,  et  leura  couvertures  tendent  au  brun  ; 
]ea  ailea,  loraqu'elles  aont  en  repos,  s'étendent  jusqu'au  bout  da  la 
^oeue  ,  dout  l«i  penuea  août  égalée  entc'eUes;  la  tdta  el  le  cou  sont 
«nliaremenl  dénué*  de  plume*  ,  et  de  couleur  rongaiire  ;  on  re- 
marque nne  raie  noirllre  aur  le  front  et  deux  Batra«*aur  l'occiput  ; 
I«  bec  est  d'ua«  teinte  ptle;  le  ba*  du  ron  e*l  «ntouré  d'un  paquet  da 
plamea  courtes  el  noires ,  et  le  dassous  du  corps  da  plumes  lAchaa  , 
(luvotenaeii  et   de  même  coDleur  ;   lea  piada  aont  uoirs.  Nou¥»iU 

Lia  Vautooe  ciNDsi.  fofet  Vadtoub  ra,opaiKiNY  ntr. 

Le  Vadiouii  cHAMoaoH.  ^orecCBANOCon. 

I^  Vaotoue  chassk  riiHTa.  f^oyax  Chas**  riiNra. 

Le  Vadtodk  cohdok.  J'aiuuterai,  à  la  description  qna  Sonniai  a 
faite  de  c«  foutour,  au  mot  Condor,  qnoLatham  le  pié*eflle  danuu* 
raau  dans  son  second  soppl,  Tho  th»  gtrural  Synoptit ,  mai*  sons  un 
pliimsige  un  peu  JiiTéreut  et  avec  une  espèce  da  cooruina  anr  la  télé. 
^yy*t  pl>  1  ia  da  l'oaTrage  cité.)  L'individu  ^ni  a  atrvi  da  motiéle  i 


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M  V  AU 

«Mlle  p»ial>Tai  Mil  ti*H  fM  w  hMellSi  dasikMnlMai  LéTerino, 

L«  aâle  a  dÎK  ptoib  d'eUTerguTa  ;  h  létB  •!  )•  cva  cohtm'I*  d'un 
daval  candri  ;  usa  l(iii(tiM  Membratu  caniocnUa ,  paraille  à  calla  tin 
coq,  denlulàe  irragaliàremisiil  ùaoD  BonaM  ,  eal  poaâa  inr  U  «oaoïal 
ir  \a  tâtc.  U  a ,  ùuai  qoa  la  rai'  dn  ratUoun ,  una  proâitiiDaBO*  qui 
pend  «ur  U  jpaitrina  ;  aon  plumaRS  »1  |à>i4raleBeat  Dvir  j  uae  fniii« 
«u  aue  u>rlc  da  ri^liar  cunipoM  de  poil*  blanu  aatoura  ta  e«ai  dajia 
aa  partie  iufériaara  ;  lea  plua  paUtea  caorarturaa  «lea  atiai  aaul  toalt» 
«uiie*;  la*  mujeaDca  aiil  du^ria  UuKhAlra  i  laar  aJttriailé;  arti* 
MHilaar  forme  aur  l'aile  ,  hinqu'cUe  ait  dan*  l'iiat  da  repaa,  un* 
bande  Iran  ir  aria  le  ;  cmBd  1m  piai  firaiidea  oiuiTerlarai  aoal  mohii 
tiluinhea  et  moitié  noirci;  cei  dsiu  conJaurifediviaeut  ubtiquam^tt 
Im  pcnuai  primatiea  aont  tolalamanl  noirci  \  calla  leiiilo  larmne  lea 
wcaudairei  qu'on  bUoc  griallre  ralora  euliàreBsnt  ;  1m  peaneade  I« 
queue  aonl  coupéea  cirrémenl  k  leur  exliémiiê ,  ai  oni  de  luBgufiur 
treize  i  quinie  pouce*;  de  languej  plumai  couvrent  Jei  jambe*;  Lea 
niedi  lonl  brona  el  Iréi-furU  ;  lei  ooiile*  Kmou*»é»  ol  nuira  ;  le  bec  est 
de  cette  decnièie  couleur  ,  terminé  de  blase ,  el  Irèi-peu  rrocliu  \  l'iri* 
d'un  roux  brun  ;  le*  oarinM  lunl  cachéea  daoi  un  eofoncemeal  qui 
ail  i  la  b«M  du  bec  ;  quand  1m  ailu  loitt  conrheci  la  long  do  oorpa  , 
le  doi  paruil  tuât  blinc,  quoiqu'il  aoit  suir,  parre  qn'alora  1m  cou— 
TerlDTei  le  recouvrent  en  entier.  Lt  femelle  ne  dillsre  guère  qu'en 
ce  qu'elle  est  un  peu  plu*  petite- 

Celle  dcscriplion  indique  on  individu  d'un  plumaiie  ptiii  parfait 
qoe  celui  dérrii  par  le  Fère  Feuillée.  {fafet  Condor.)  Sta  couleur* 
'  ont  de*  roppuili  avec  une  de*  varléléa  du  roi  de»  vauloura  ,•  nutî*  vit 
ne  peut  le*  confondre  afec  cet  oiaeau ,  quuiqu'il  hJI  ,  ainai  que  lui  , 
une  >urle  de  couronna,  piiiaque  ae*  sIIm  et  *a  qiieup  oui  beaucoup 
■IIhi  de  |aD|uear  ;  en  outre  >  il  p*i  d'une  taille  bien  lupérteore,  M  ira 
)anbM  aont  couverte*  de  plumci  hmgQM ,  taudii  qa'ellea  ami  enantà 

lie  Vaotooil  Doki:  Baffon  s'eM  mépria  ea  denaaiif  ea  miiunur, 
tfÊimtitgypaêl»étfA.\pe»,  pour  unraimph)  variélé  éagrtj^it,  paii- 
qu'on  a  reconnu  qna  e'eit  UBeaap^ce  diKlincte.  C'eal  eux  eKcelleiitea 
obierTatiana  de  M.  de  LMpryrvaae  qua  nain  devoni  cMta  dittiaetimi  : 
avant  lui ,  cel  oiaaau  n'ètutl  indiqué  pir  1m  urniihola)tn>lM  qm  lrd*-> 
«onfiniment,  luriafin  deOMflbr.  f^oyttGvrAirt  ot»  Aurca. 

Le  Vautook  »'B«TrrB  (  f'iâUar ptrcfiopteru» ,  var.  Laih.  ].  L'ori 
DÏIhalugiale  «nglaia  irsirve  que  re  ccufour  ■  da  l'analogie' aveC  la 
•ttWtowr  pemtoftirr.  pmiq«'f4  an  fail  une  variété;  Maudu^t  h  décrit 
d'itns  VEncyc.  méth.  loua  ie  num  de  tacrt  d'Egjpte,  d'spré*  la  déaa^ 
minaliun  qp«  lui  ■  impaaéc  Beloi>;  mai*  il  avvue  qa'oo  doit  piutàt 
b  rayer  du  cette  fiut41e  pwar  la  rauger  dans  raUa  dea  vautours.  Sua- 
nini  lui  lruuTafa«auT(Hipd«  rapporta  avac  la  priit  poiMatir  OM  h  v*u~ 
lotir  de  JVan«ièj(«.  al  da  lià-warquûa  avoc  Vouriga^vp  du  idovai)- 
Unl;  Latham  rapports  et  dacnicr  au  pebi  vaubiur ,  aiari  oMiad 
aafifciT  4ii  SatÊgaU.  Ea  dvauaal  laa  deicriplioBa  da  __ 
»MW  meltooM  U  JflfitMir  dtM  !•  su  d'a|>f>riQiN:  m«  difbnn*  n 


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TAU  tf 

•Mil  aocu  la  dénojiuiMtioii  de  pau^  Jr  P&anum,  mi  atuamit  par  Im 
Xurci  aibobat,  r'eat-é-ilire  jKr«  biaitc,-  U>  EgTplMu  i|  U>  Mimrtg 
l'appalleot  ivciuunah ,  oom*  91M  l'ou  a  appli^aii  mal-i->prgpw  A 
ploaieun  oùuuis  d'un  loal  aiim  geora,  eoautt9litpéiûaii,lM«ig»^ 
pm ,  lo  eygrm. 

4iiut'),  a  le  bec  Iréa-furl,  Irèi-poialu,,  at  le  bout  najr,  «ar  IbImi» 
|twar  d'enTiron  ItaU  quarti  de  pouce  ;  le  raUe  eM  coavarl  d'iina  nem- 
braiM  jaune  et  charnue  qui  l'eaveloppe  par-dewai  e1  par-d«Maa«, 
•iniiqnele  devant  de  la  t£Ce  et  le  deiMiu  de  la  gerga,  M  qui  ■•  tac- 
BÎae  CD  pointe  trM-aîguë  au  bai  du  ^n.  Celle  maubran*  trit-tM» 
a  le  deawiia  panemé  de  quelque*  poila;  Ira  (MTerlarM  dea  nanaat 
■ont  tièa-largc»,  ainai  qoe  l«a  orifica  de  l'orailla,  qui  neiom  r^- 
coDvcrla  par  aucuue  eapèce  de  plumes;  depuia  la  aiJiaQ  do  la  liia, 
càSuil  la  membrane  jaune,  juaqu'ila  qoeua,  le  aorpaMi  narfail»» 
Meut  blanc  ;  maû  lej  graudei  plume*  dea  ailea  aont  hoîh*  M  an  tmi- 
bre  deaii;apréi  cell«(-U,  il  y  en  a  trou  petitot  d'an  )|rû  da  1er  «I 
ploaclairea;  elle*  aont  reoouTeite*  par  Iroù  antraa  encoia  pliMpelîtaa 
alMmUablcapar  U  forme,  nuUf  dont  la  couleur  cilgria  maillé;  la* 
eouTeftares  d«<  grandoa  plumea  daa  aile*  ont  la  boni  gria  de  fer  da 
la  longnaur  da  cinq  quarif  de  poora,  oi  la  reata  «al  parfaiteuant 
Uanc 

L>  qoeua  du  ntoAdunoA  eat  fort  largp  et  d'abord. Ir^a-épaiue;  mai* 
aOe  va  en  diminnanl  et  «a  termine  e«  pointe ,  quoiqn'aUa  na  «oit  paa 
coHapaaie  de  grandea  penne*  et  qu'elle  ne  dépawe  paa  la  boni  dea 
ailaa  de  plaa  d'un  demi-ponce  ;  aacniaaeeal  cou  rerlt  d'an  duvet  tr^ 
doax  /naqu'l  la  jointure  de  la  jamba;  aa*  jambaa  atml  iva  blan» 
«aie  el  praaque  coulenr  da  chair ,  al  aUé*  «onl  o«UTarlM  de  Ihberonla* 
AartMia  et  nairi;  le»  ongle* WBt noira ,  Iria-Ctrta «1  trèo-eivafcn*. La 
fameUa  c*t  hmoa. 

U  (^Mrclia  aana  coMe  lea  cbarogpa*  loa  pinc  ptuntu^  il  azUa 
loi-mCme  noe  odeur  inrecte,  et  dèa  qn'il  est  merl,  il  aapulrdfiVt 
Ccat  on  crime  que  de  tuer  oei  oiaetHx  aupr^  du  Oaira. 

A  ce*  détail*  Sunniai  ajoulo  qoe  ce*  cniUaun  ne  «ont  point  faron-« 
<b«a  BD  Sgypia  i  on  le*  r  voit  aur  Iw  larraaaea  d«*  ntawlna  i  dan*  lea 
«ilk«  lea  pl«<  papal«uae*et  Ui  plu*  brujantaa,  u'Alrepoiut  Ùqniet* 
ft  vivre  ea  tonte  lérarité  an  milieu  del  homme*  qni  laaminagant  et  lea 
B«nrri*aeni  avec  *oiii  ;  îU.fréqueo lent  anaai  le*  dâerta,  M  il*  jr  dévorant 
ks  cadavrea  dea  homme*  et  de*  aninaux  qnj  péri***»!  dan*  eea  vattea 
•apacea  conaocri*  i  U  nodilé  et  i  la  déadaliaa  da  la  pla*  arida  atérl- 
lidi-  n*  no  quiUanl  jamai*  l'Bgfpte;  on  le*  tronva  «n«i  an  Srrle  et 
dana  qnelqow  autre*  contréaa  da  la  Torqoiaimaia  ilajr  «ont  moina 
nombrenK  qu'an  Egjpie,  parce  qu'jla  dj  jouiatanl  pa*  daa  bIbm 
BrârtfgativH  ,  at  qu'une  antique  cptiaidéralion  n'7  aorompagtw  pa* 
leof  ouatence  ;  car  il*  étoint  dea  oia*«ax  aacrfa  àben  lea  andana 
Iigj2iian*....Ib  nodent  «naffatdaU^a-fiasda  «arvicaai  oaftaooa- 
Irée.  an  partageant  avec  d'autre*  oi*««x,  égalamant  laoféa  daaa  fan- 
liqBM,  le  «oin  da  U  pnrgar  da*  rat*  al  daa  raplilaa  qui  abondant 
dan*  ce  pa^*  fikaiid  «t  limoaanz^  ft  w  dérannt  ka  a«iaTraa  at  la* 

acxui.  M 


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u  V  A  O 

tmmondirM  qnt,  moi  du  ciel  brdlanl  e(  lor  auB  lerre  nnvral  bu^ 
fiwPtée  par  le*  inuuilaiioni  du  detiTti  ijui  l'arroie ,  réjiindroienl  doua 
l'atnnpMra  de*  exbilniioiu  mairRiunlea,  Lu  runpigiiu  de  la  F*!»-^ 
liiia  doÛwureTuiaiit  iuculln  el  abandon iiéei ,  ai  m  vautour*  ne  le* 
débarraMOianl  d'une  qiiantilé  prudi^ienae  de  ratt  et  de  Mura*  qui  jr 
palluleul- 

■  -fjWf^ftuMp  dicrit  par  Levailhnt  dam  aon  Hiat.  nat.  dta  Oittaux 
ifjfiigu*  I  el  deni  le  oam  ligniSe  daita  la  langoe  dea  granda  Nama-^ 
i|Boii ,  corteBu  bl»nc  ,  col  appelé  Itou-goop  par  Im  HoTtmIola  de  U 
oalanMduCapdeBoDne-EapÉnnce.elwi^  tnni  par kt  Enrapftcna , 
Donaqai  uot  U  wtaie  rignificalioit  de  wrbeau  blt/hc.  Quoiqge  cet 
uiaeeaiioaoïtptniit  an  norbea^,  ilcti  ■  U  démarcbe  et  le  Tolfetl-peu- 
pnéf  '  la  aiâme  laanidre  de  virre. 

-  Ce  vaitUur  «  le  froDl,  le  tenr  dea  yeax  et  lea  fonea  jutqa'aas 
oreillu  na  H-  d'une  rtmlear  aafranêe  ploa  vire  1  b  baae  du  bec  ;  la 
«orge  g«r«ie  d'nn  duvet  tv'  tt  fin ,  qui  taiMe  appetreroir  la  peaa 
iauuttra,  ridée  et  capable  d'une  grande  exlmaion  ;  le  haut  de  ai  léle 
kl  totil  aun  coa  couTcrta  de  plnmea  longue*  et  effilée*  ;  le  ]iIuRiaga 
gfuénkilient  d'un  blano  leinlé  de  fauve  ;  le*  grande*  penne*  de*  «!«« 
Boire*  ;  le»  moyeimea  de  coûtent  fauTo  sur  leur  cAié  cztérTenr  ,  et 
miirtlre aur  l'intérieur  ;'li(  (jneneétagée  et  d'un  blanc  roux;  le  bout 
dn  beoiri  )ef  oDgle*  uoirMrca  ;  te>  piedad'tm  bniti  Jaballre. 

La  femelle  ne  diSero  du  mile  qa'rn  ce  qu'elle  e*t  un  pen  pine 
pande  al  que  la  coalenr  de  la  bue  du  bec  ef  celle  de  la  tAe  «ont 
moîn*  roagellrea  et  tirent  da^aatage  aur  le  jamie. 

La  }eane  a  loole  U  pavtle  nue  de  ta  lêle  el  de  la  goi^i;b  coDTerla 
d'un  duT«t  fritttre ,  et  daUB  la  naiaon  de*  anonra ,  Ik  couleur  dn  be« 
du  mile  ««plu  rouge  que  pendant  le  reXe  de  l'année.  La  ponte,  au 
rapport  dea-Hotlentat* ,  «al  de  troia  et  quolquefoi*  de  quatre  ceafj. 

Ijtt  buhgHirap»  ne  vivent  point  en  troupe»,  à  tnoina  que  quelque 

E:oieneleaallireetuele*réuiiiase;on  ne  le*  trouve  qM  par  pnrea; 
mile  M  teAmolle  m  le  quitl«il  f  «mai*  ;  il*  Mnilruiaent  leun  nid* 
dan*  lea  rocberj. 

Cea  vaufounaant  rarai  aux  enviraBi  do  CapdeBanne-Eipéran'ra, 
IrM-MmmnpacbesleipalilaNamtqtioia,  et  m  bien  pltia  grand  nom- 
bre mt  lea>l>erda  de  la  riTiAtv  d'Orange  el  chei  h*  grand*  Nama- 
([ufti*;  il»  aoql  peu  falouolie*  «I  ee  Utaaem  tiaésient  afjp^adier.  Lra 
■anrageanelanrfliDtawJDnaial,  parce  qu'il*  pargeot  IriUh  enceislc^ 
de*ia)ino%dlceaqiii*'f  tronvettiionfonra  en  abondartCe.  ' 

Le  vouMur  du  Bingalt  <  fititur  itueoeephaiui .  tvt?) .  figut4 
»!.  1  dn  Oa-ml  «r'np*)*'  de-'loriham ,  a  detiï  pieda  aix  pouce*  d« 
ivogaenr  i  la  baie  dn  bac  i*illaui>da  plomb  et  la  pvinle'noire^  l'œil 
d'un  bran  foncé;  la  Itte  et  lelcou  dénué*  de  plume*/  et.aenlement 
CoUTefIs  d'un  dnvet  à»  couleur  brUne  ;  mai*  l'occiput ,  U  gorge  et  la 
devant  da  con  aunt  totalement  du* ,  d'un  bran  clair  et  quelque  peu 
ridé*  ;  le  b**  da  coq  enloarf  d'une  e*péce  de  fraiae  cnmjioaée  de  phi~ 
■neacoQrleBileeorpaeadeeawd'BBbriuinuir,  plnaplièiur  leeailM; 
le*  penoea  noire*;  le  deaeoM  do  conia  d'ans feintif  plu*  plie,  al  les 
ligaa  deaplamea  blancbea  ou  fanvea  ;  lea  plume*  dta  jambw  nanOlMi 
>B*f  lari*  4'iui  brmn  f«M*  a|  Iw  «Dgle*  noir*. 


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V  A  D  59 

Le  Vadtooh  ub  Giiïoi  (  F^uttur  Giitginiatiut  Lalfe.  ).  Nous  de- 
Tooala  coDDoiiMDce  de  ce  foutour  A  Scanerat,  qui  l'a  décrit  dtn« 
Md  Vojragt  aux  ImUa  cl  à  laOiin€ ,  ton).  3,  pig.  I  af.  Ce  DilunliK* 
nona  apprend  qu'il  a  la  taille  d'au  dindon  ;  le  froot ,  la  baae  du  htc, 
\e»}aatà,  la  gorge  ,  mi*,  el  d'ans  eouhnr  de  chair  du  pea  rougelire; 
le*  piumea  ilu  derrière  de  la  iSle  et  da  rou  ,  looguot ,  étroitea  et  da 
cooleor  blaucbe  ;  lea  petites  plumea  dea  ailei ,  la  doa ,  le  Tcnlre  et  \», 
qoeue  de  )■  même  couleur)  les  grandea  plumea  dea  ailaa  tioirei;  l'iria 
ronge  ;  le  bec  el  \et  pieds  grisStres. 

Si  an  n'avoil  égard,  dît  Sunnerat,  qu'au  caractère  da  bec,  on  n* 
ponrroil  placer  cet  oiieaa  dam  le  genre  dea  vautmtn;  car  aou  bas 
reaaemble  abaalumeDti  celui  du  dindon;  auiai  lea  babitani  de  la  cAt* 
de  Coromandel,  n'ayant  égard  qu'à  celle  forme,  lui  ont  diwoé  !• 
nom  de  dindon  aauvagt  ;  mail  il  a  ton*  le*  aiilrea  caractèrea  do  vau- 
tour; lea  narjaea  décoarertea;  la  base  du  bec  roirrerte  d'une  peati 
Bue  ;  l'espace  qui  eit  entre  lea  narinei  et  le*  yeuE,  garni  d'un  petit 
daret  qui  reiaenilile  i  du  poil. 

Ce  vaulour  a  le  Tu)  rapide  el  léger ,  maii ,  ainsi  que  lea  aatrea ,  fl 
eit  d'une  innliable  gloutonnerie  el  lani  courage  ;  il  aime  anaai  beau- 
coup lea  replileii  ;  il  »e  tient  preaque  loujoura  aeal  dana  dea  entoila 
marécageux ,  el  inr  quelque  terre ,  d'où  il  guelU  la  proie. 

Une  autre  eapéce  àe  vautour,  dont  od  parle dana  lea JîtMrapA/AiMW 
phiqmê  lar  le*  mauri  de  diven  oiitaux  étranger* ,  ae  trouve  anaai 
dîna  lea  même»  cuairéea.  Le  mSIe  a  le  plumage  marbré  de  brun ,  el 
la  femdle  de  griade  fer;  la  léteel  la  moitié  do  eonaontnuea,  ridéca, 
'couvertes  de  luberculea  d*ua  jaune  rougeitre,  aTec  des  poil*  entr« 
cliacime.  On  vvil  aouTeiit  ce*  vautourm  se  raaaembler  en  troupe*  d* 
TÏngl  k  Irenle  pour  dévorer  lea  animaux  morta. 

Le  sKAK»  VArrorn.  y6yt%  Vautodr  proprement  dit. 

Le  osAWD  Vadtooe  cENoîié.  F'oj'ffiVAPTooii  proprement  dit. 

LeoitAXD'VAn'ronR  DKalMDES  (fu{<ur/niifciuLaÂ.}.Groa*cur 
de  Voie!  tête  couverte  d'un  petit  duTet  aéparé,  qui  reaaemble  i  da  ' 
poil;  contréa-lung  i  proporiïan  du  corpa,  garni  de  distance  en  dis* 
tanoB  de  pttimea  1r^- fines  ,  placées  par  petits  paqneta;  plumea  de 
la  poitrine  ,  courlea ,  lude*  et  pareilles  k  un  poil  raa  ;  celles  du  ba« 
dn  con  en  arrière  longue*,  élroîtea ,  terminées  en  pointe  et  d'oa 
TODT  presque  mordoréj  petites  plumes  dea  aile»,  celles  du  dos  el  du 
croupion  couleur  de  terre  d'ombre,  terminées  par  une  banda  d'nno 
conlenr  bcaocoup  plot  claire  ;  grandea  pennes  dea  aile*  et  de  la  queua 
noires;  iris  rouge  ;  bec  et  pieds  Doirs. 

Ces  vautoun  trss-TOr«ces  se  tiennent  pendant  le  jour  sur  lea  borde 
da  la  mer,  pour  prendre  les  poissons  mort*  qoe  les  Tagiies  jettent 
aer  le  rivage  ;  ila  vivent  généralement  de  chsira  corrompnea  et  ùb- 
tErrent  lea  cadavres  ;  ils  ont  le  vol  lourd ,  quoiqu'ila  aient  lea  aile* 
forte*.  (Sonnerai,  F'ayagw  aux  Indet  el  à  laCfuni, ji\.  io5.) 

Cea  gnnda  vautourÊ  dea  Indes  ont  la  vue  Iréa-percaule  et  le  aeu* 
de  l'odorat  exquis;  ils  se  rasaembleut  avec  une  promptitude  re)nar> 
^oabte  dana  les  lieux  où  le*  hommes  ae  dévouent  i  b  mort  et  au  car- 
B^«;  il  MI  wt  â*  aiw  Ifwfqn'iin  animal  tombe  mort  ;  il  *■  fré- 


3.n.iizedb^G00g[c 


6.  V  A  U 

aenla  i  l'iotlanl  ^elqno*  vautoun  qoe  l'on  u'aTQÎI  poîal  appcrçsa 
kupwariDl  cUn*  Is  Toiiiaage;  de  Mne  qua  iIidi  l'iaàt  cm  oi«Mux 
paiaenlpaur  âlredouéi  d'un  iniliDct  prophétique,  par  lequel  ila  prot— 
«ontaotlai  combaU,  «t  lont  avertis  dala  murt  dea  aaimaus. 

Le  Vaotook  avrri,  foyet  Vavtouk  a.  aickkttbi. 

La  Vautodr  OBalNiisa(^afaii^  obamo  V*DTODBDEalNi>»]; 
c*eM  auaai  dapi  Albin  le  nom  du  Rai  du  Vadidubj.  Vcjtsi  ce  mol. 

Le  Vadtouk.  iauns.  ^ojasGKinoN. 

Le  VAUTuasioTA.  fi^eiloiK, 

Le  Vadtodk  aux  i:.idv>.Ea.  yoytt  Vavtouh  a  AïOKsma. 
.  Le  Vautour,  db  Maltb  (  fullurfuMcu»  Lalh. ,  pi.  eut.  437.)  ert 
le  vautour  brun  de  Briaaon  ;  M  gmmeur  eil  nu  peu  lupéririire  à  cella 
dn/ki»art  ,■  m  longueur  de  deux  pieda  bE  aea  ailw  pliéea  a'élendeqt 
jnaqa'aux  trois  quarU  de  aa  quetie;  le  deuua  de  la  (ët«  eal  cooTert 
d'un  duvet  brun,  el  le  cou  revélu  de  plumei  ilioilea  d'un  brnu  noi- 
rllre  ;  le  reale  du  plumage  d'une  nuance  de  brun  plua  foncée  et 
Tariée  de  quelque!  lachea  blanche*  aur  Ici  courerlurea  dea  ailée  ;  cette 
c«uleur  termine  troii  ou  quatre  dea  grande*  pennea ,  et  e*l  maculé* 
de  bfun  ;  le  beo  eal  noir  ;  lea  pioda  aont  >aiui£lreA  et  lea  unglea 
Buirtlrear 

H>  de  Lap«]rrotiae  fait  mention  de  ce  mtulour  aous  le  nom  d* 
vilain;  il  a  it6  tu  «or  les  Fjrénéea  et  quelquefoia  a  Matte.  U  eal, 
•■ivant  SoDninî,  de  la  même  eap^e  que  celui  d'Egjpta. 

Le  Vactoo*  moini  (  Vidtur  monachui  ).  Ce  i^utour,  ainaî 
dfaigné  par  Linnana ,  i  conae  de  l'eapèce  de  rapurhon  formé  par  I« 
long  duiel  de  a«  tête,  a  été  duané  par  ce  naluraliale  et  pinaîeun 
■utrea  comme  eap^e  diitiucle  du  vautour  proprement  dit;  Idpejr— 
rouie  et  Sunnini  le  rapportent  k  ce  dernipr  ;  LcTaillant  l'a  encora 
décrit  el  fait  lîgurer  daaa  lea  Oi*eaux  d Afrique ,  aoua  la  nom  d* 
CaiNcon  (  F'ofti  oemot.  ),  et  le  donne  pour  un  oiteau  de  Ja  Chine  ; 
rependanl,  dit  Lalham  ,  on  doit  en  douter ,  puitqae  cV*t  le  m&na 
411e  le  vaalour  maint  de  Linnvuaj  le  vautour  SAral»M  de  Briaaon 
eet  l'individu  figuré  danaEdwarda,  pi.  ago.  Celle  figure  a  donné  lieu 
A  1«  méprise  de  ceux  qui  en  font  nue  espèce  diatiucle,  en  ce  qu'cUa 
représente  la  tête  de  l'oiaean  chargea  d'une  eipèce  de  callosile ,  tandis 
qtie  du»  b  deacriptian  da  même  auteur  il  eal  aeolement  queation 
d'une  boppe. 

I«  Vaotodk  mois  (^uAw  n^artAlh.  ].  BuBôn  a  fait  une  wA— 
priae  an  déaiguanl  ce  vautour  romme  noe  Variété  dit  griffon;  mais 
c'eat  avec  raison  qu'il  le  rapporta  au  vautour  propremeal  dit ,  dan* 
Tartlcle  du  Vautour  a  AiGnvrrna;  pniaquo  Betun,  qui,  le  premier 
l'a  indiqué,  ne  le  sépare  paa  dn  «■nt'rrf,  qui  eil  le  muifoui- commun ,- 
deplua,  un  excellent  observalenr ,  Picot  Lapeyrouse,  eatdunrfnm 
Mutimeiil.  Briaaon  cl  Ijalham  en  font  une  eapéce  diatincle. 

Ce  iMVtoar  eal  totalement  noir,  excepté  sur  lea  ailes  et  la  queu* 
qni  «ont  brune*;  lea  pieda  aoni  courerta  da  plumes  jusqu'aux  doigta . 
«I  sa  aille  égale  celle  da  vautour  dor^.  Lathaw. 

Le  Vautowb  Bit  NoKwiox.  Vcj»%  Pctit  Yaotouk. 
Le  VAm«t(K  ORicoo.  Vofn  Oricou. 
.    Le  VJkinravi.  ODniaQaKAV.  ^<9«a  Vavmiik  o'Éamx. 


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V  A  U  ^  6i 

EjeTACTOVK  r.\r*.  F'oj-.Kot  buVautov-ki ,  la  mat  V&utobk. 

Le  Vaktocii  rsmcKon'iai  (  F'uUw  percnopitrut  Ltlh, ,  pi.  enl. 
a*.  4>60.C«lleM]>4eeqD«ranTaileiilToupanombrBiuwtnrIe«Alpw 
elles Pyréaé«i,leRBbai]don[wpendanirhi«eri  il  parotlqn'elleeil  anNÎ 
T^pandue  eo  Afrique,  poiaque  Iie*iilluil,dit  l'aToir  vae  va  Capd* 
BoDne-Eipéra'Kv  lur  U  monbgiie  de  la  Table,  qu'elle  ne  quille  t\\im 
dan*  le*  grandea  lenipjlea  du  «id-nl  ;  Soatiiiii  l'a  aniai  reneonlrie  en 
l^gTple  et  dam  leLevanI,  ob  leaTarcaet  lea Grec* foni  grand  eu  dn 
ugraiMe;  il*  l'en  aervent  catamt  d'an  esc^lenl  topîqoe  pour  ap- 
paiier  lea  daalean  du  rhumntigtne.  Sod  nom  en  grec  moderne  ut 
ttaitia  .■  celui  de  ptrcnopiirt ,  tiré  du  grec  ancien ,  a  ilé  adoplé  par 
HaSbn,  pour  le  diMingaer  delom  ]e*  autre*  :  les  Catalan»  l'appcllanl 
lmuialo4. 

Ce  oaataur ,  dit  A  rislole ,  a  tnua  le*  vice*  de  Vaigia,  **na  aToir  anctnia 
de  «et  bonne*  qualités,  ae  laîasanl  cbaaaer  et  batire  par  lea  eorteau*, 
étant  pareueux  à  la  cbaaae ,  peMUl  au  vol ,  loujonri  criant,  lamen- 
tant, toujoiir*  alTamé  et  cherclianl  les  cadavre*.  Outre  cela,  cet  ofieati 
d'une  rilalne  figure  et  mal  propoTtiooni ,  e*t  digoAlant  par  l'écon- 
lenent  conlinuel  d'une  bumear  qoi  sort  de  se*  narines  et  de  deux 
Bulres  Iron*  qu'il  a  dans  le  bue  ,  par  ]e«quels  ('icoole  la  laliva. 
Son  jabot  eit  proéminent,  et  toraqn'il  es)  i  terre  ,  il  a,  eomina  la 
plupart  de*  autre* ,  l'Iubltudt)  de  leoir  le*  aiJe*  Étendue*. 

La  mile  a  troi*  pieds  dcuE  ponce*  de  lungiiear  et  boit  pied*  d'en- 
Targarp  ;  U  femelle  a  *ix  pouce*  de  plus,  et  ion  envergure  est  da 
neuf  pied*.  L'un  et  l'autre  *onl  de  caoleur  dilBrente  ;  le  mâle  cal 
blanc  et  la  femi-lle  brune,  mais  senlement  dsn*  l'élal  d'adulle;  lea 
penne*  des  aile*  et  celles  de  la  queue  «ont  noire*  ;  ta  itle  est  alongée  ; 
le*  y«uz  sont  petits  ;  la  l£te  et  le  cou  ,  d^arnis  de  plume*  ,  sont  eon- 
T«ns  d'un  duvet  r**,  épais  et  trèt-blanc,  au  travers  duqoel  l'on 
•ppercoit  la  couleur  bleoltre  d«la  peau;  le  duvet  du  jabot  est  brun, 
•Dcadré  de  blanc  ;  une  espèce  de  cravate ,  oompoaée  de  pinme*  lou- 
goea ,  étroite*  et  un  peu  roides,  ttutonre  le  bas  do  coo  ;  le*  pied* 
aoot  no*  et  d'un  grisplumbé. 

Lea  jeunes  sont  d'une  couleur  plie  ,  taebetée  de  }«me  al  de  bran 
«n  dessus  et  jaonllre*  en  deaion*. 

LePn-iTT*cn>i]»  (^uAur 'eueac*pAaAj*Ijth.,pT.  enl., n*  44g.). 
Bnffon  rapporte  k  celte  espèce  le  vmttour  à  ttt*  bltmeke  de  Briason  ; 
cependant  il  7  a  quelque  diSirrence  euire  cas  deux  uiseauz.  Le  der- 
nier a  le  bec  faleultre ,  terminé  de  noir  ;  l'iris  d'un  ronge  lambre  ;  Ia 
laiUe  if  un  graoïi  coq  ;  le  corps  fuligineux ,  taché  de  couleur  marron  ; 
la  tête  et  le  cou  blancs  avec  de*  1i)(itei  brqnet  ;  ks  pennes  des  aile» 
moitié  blsnches,  moitié  noirltrci;  la  queue  btanclie  i  la  base,  eniuile 
bnuMr  et  blancUtie  i  la  pointe  ;  les  pied*  couvert*  de  plume*  d'un 
janoe  fonc£. 

Calai  de  Bnff<m,nounié  dan*  hpl. enl.  voulovrifeNôn^p*,  varie 
en  ce  que  la  léte  et  le  con  MUt  dénués  de  plume*  et  d'une  eonleor 
to^allre;  le  corps  presque  entièrement  blanc,  excepté  les  penne* 
^ui  BosI  noires;  le  bec  fatine,  et  noir  ikpoinle;  las  pied*  sont  blaac*, 
•I  k*  on^w  noir*. 

Bbflbv  lai  n^porte  «ncore  le  Vavtovk  D'EvYm;  nuia  letaniras 


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69     ■  V  A  U 

natur«liil«  «n  font  nti*  MpicB  diit>U(-l«.  (  Foyet  ca  mol.  )  Eafln  nona 
dFvoD*  à  M.  de  I^peyronse  de  nouveaui  rcDMigneniaiM  inr  le  petit 
vautour,  qui  paroÎMeot  mmi  piécii  pour  «liilingucr  cette  cipéce  dv 
touiei  luiulre*. 

Ce  MMifour,  qu'on  appelle  alimoeha  daoïle  luiil  ConungMi  a  deiut 
pieda  deux  ponces  de  longueur;  cinq  picdi  d'enverptre  ;  le  plumaga 
d'un  blanc  «aie  m^lé  de  brao;  Isa  grande*  pennei  dea  ailes  nuirrai 
les  autres  couleur  de  luie  ;  lu  l£ts  nue ,  faune  el  parlemée  d'an  dur*! 
blanc  furl  pea  épais  ;  le  bec  long  de  deux  pouces  et  demi  et  de  coiv- 
leur  de  corne  ;  une  protubérance  nue  sur  l'estomac  de  cuulenr  da 
Mfran.  ainsi  que  la  membrane  delà  Imsc  du  bec;  les  pieds  oui,  cen^ 
drés;  les  jambe*  dèliêei  et  plus  longues  que  dans  lut  antres  espèces  da 


Uatimoch»  s'accommoda  de  tonte  e*p^  de  aonrriture;  il  fait  la 
guerre  aux  lapin»,  aux  rata,  aux  petits  oiseaux  it  même  à  la  volaille; 
jj  vil  en  société  avec  les  KUlres  vautour»,  et,  comniB  eux,  ic  nonirit 
de  charogne  ;  il  semble  même  rencbérir  en  quelque  sorte  «ur  res 
cougéoBres,  car  il  a  une  prÉdilacliou  marquée  pour  les  excrémen* 
des  hommes. 

Cette  espèce  habite  le  sommet  des  haule*  montagnes  de  l'Europe, 
les  Alpes  et  le*  Pyrénées,  an  moins  durant  l'été;  on  le  prend  quel- 
quefois i  soD  passage  au  priniemps ,  dan*  les  plaines  de  dos  contrées 
méridionales. 

Le  Vautodk  ii^intii>  {  F'ultur  planeua  Lath.  ;  Paleo  plaacu* 
Lion.,  édft.  i3.  }.  Cet  oiseau  «jaut  la  peau  des  jones,  du  tour  dus 
yeux  el  da  devant  dn  cou  dénuée  de  plumes,  Lalbsm  a  troavé  ce 
caradére  suffisant  pour  en  faire  un  cou/our,- mais  d'autres  naturaliste* 
IroDTsnt  qne  quelques  pUc«t  nue*  de  U  léle  n'offrent  point  un  lap-' 
procbement  asses  complet ,  lorsque  d'antre*  caraclérea  pins  décidés 
•>  opposent. 

Au  reste ,  c'est  au  capitaine  Cook  que  l'on  doit  la  conuoissance  de 
cet  aigU  on  Miuiourj  il  l'a  trouvé  sur  1«  rochers  de  la  Tetre-de-Feu , 
dans  son  «econd  voyage  aalonc  du  monde. 

Sa  léte  est  surmontée-d'une  huppe  uuire  qni  se  courbe  en  arrière  ; 
un  jaune  orangé  colnre  la  peau  nne  des  cStés  de  la  télé,  celle  qui 
reconvre  le  bec  presque  ju«qu'i  sa  pointe,  et  les  pieds;  d»  raies 
lirooes  en  ondes  se  font  remarquer  sur  la  teinte  grise  du  dessus  dn 
corps  Et  de  la  poitrine  ;  te  dessous  du  corps  est  noir  ;  les  peunea  des 
ailes  aont  branes,  a  l'exception  des  quatre  premières  qui  sont  blanches, 
ainsi  que  celles  de  la  queue,  avec  de>  bnndes  transv'ersalci ,  et  leur 
extrémité  est  noire  ;  le  bec  est  de  cette  dernière  cooleur  à  sa  pointe  , 
et  la  longueur  totale  de  l'oiseau  est  de  vingt-cinq  pouces. 

Sonninî  rapporte  il  celle  espèce  un  aigit  des  lies  Moluqnrs,  dont 
parle  Dom  Ferneltj  diini  son  Voyage  aux  tin  Malouinea,  Voyez  «on 
édition  de  l'//i«f.  nai.  Je  Buffan. 

Le  Roi  n»s  Vavtodrb  (  fuUur  papa  L*lh. ,  pi.  tnl. ,  n"  49S.  ). 
Ce  ne  peut  être  d'après  une  taille  et  une  force  supérieure  i  celtes  dea 
antre*  vaulvun,  que  les  Européens  ont  donné  i  c«lui-cti  le  titre  de 
rtà,  puisqu'il  en' est  de  plus  forts  et  de  plus  grands  que  lui.  5ero)t-çe 
d'aprét  at  beauté,  car  ra  effet  il  est  le  pin*  bein  de  tous,  on  ue  «eroit-CB 


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V  A,u  a 

^a*  friulAlKHie^^edacTvIoileiiIelttequ!  lui  anratt  mirlti  c«tle yui- 
tificalïonTcaractàraquil'a(lî«tiDgaéiusiia'àpréii«aldalDuileiuiieau« 
deaon  geora,  dunt  la  l^ls  eulièra  eit  privé»  de  touta  prolBbêrani-s 
allante.  Uaii  il  o»  Kroit  pliu  le  aeul ,  puicqne  depuis  peu  Larbun 
»  âécril  et  fait  figurer  dam  Is  *qcoud  Sappl.  lo  l/ie  gentral  Synopam 
ofBinlt,  DU  iodividu  qa'îl  donne  paui-  un  condor,  dont  U  tête  Mt 
•■un  parée  île  calle  Eipei^e  de  diadème.  (  'F'oyet.  ci-deuui  Vautook 
COMSOR. }  Au  re*le ,  dooj  ne  poiivoni  qu'liaurder  du  cvajeclurM  » 
puisque  personne  ne  parait  iuilruit  des  molifi  qui  oui  décidé  i  lut 
donotr  celle  déuominiitioii  ■  plus  coDveusble  ijue  le  nom  Ulin  papa, 
Ccancisû  depuis  peu  pour  l'sppliqu^r  i  un  vautour. 

lie  roi  des  vautatwa ,  ou  des  xopiiolrt ,  comme  l'appelle  N'avsietla' 
(Vojci  fteeuail  eUt  Voyage»,  par  Purchaise.  )  ,  ou  roi  des  tuipiiolea ^ 
nomqae  lesM^iicùns  daoneiità  un  vaulour,  ou  enfin  roidet  courvu-, 
Btmu,  dénominalio4  qu'il  parle  à  Caytnnv,  ■  deux,  pieda  denx  i  irof» 
|K>nce*  de  loQj;ucnr,  depuis  le  bout  du  bec  jusqu'à  cnlui  de*  pieds  ou 
de  la  queue,  elde  la  gruaaeur  d'iui  dïndua  femelle;  ses,iilea  suul  moins- 
grandes  à  prupurtioa  que  celles  det  autres  vautour* ,  et  *«  qiMue  n'a 
gnèro  que  huit  pouces  de  long  ;  le  bec  est  atscs  fort  et  épais ,  d'aboril 
droit  et  direct ,  et  seulement  çroclin  au  bout  ;  des  iodiri  Jai  l'oal  en— 
tièremenl  ronge,  dans  d'aulrcs  il  ne  l'csl  qu'à  son  exlrémilé  et  noir 
dans  son  milieu  ;  la  hue  dit  bec  est  eaKÎrannée  et  conierla  d'una 
peau  de  couleur  orangée,  large  et  s'élevanl  de  cliayie  cfité  jusqu'au 
IbuI  de  la  télB  ;  lea  natioes ,  de  furme  obloogne ,  sont  placées  dans 
celte  peau, qui s'^ére sur  le froDl  comniauDe  créladenleléa,  nobile, 
et  qui  tombe  iodifferemmenl  d'un  c&lé  ou  de  l'autre  ,  selon  Is  moova- 
Aiml  de  la  télé  quo  fait  L'oiseau;  une  peau  rouge  écarlale  entoure  Ica 
yeoK ,  et  l'iris  est  d'un  gris  de  parte  ;  la  léle  et  le  cou  sont  dénués  de 
plumes  .  et  couverts  d'une  p«an  de  couleur  de  chair  sur  le  haut  de  In 
Ula,  d'un  muge  vir  sur  le  derrière,  et  plus  terne  sur  le  devant  ^  uuo 
petite  tonSe  de  duvet  noir  s'élève  au-dessous  du  derrière  de  la  léte  ;. 
ane  peau  cïdée  de  couif  ur  brunâtre ,  mêlée  du  bleu  et  de  rouge  dana 
sa  partie  postérieure,  «n  sort,  et  s'étend  de  chaque  réléauus  la  gorge} 
cette  peau  est  rayée  de  petites  lignes  de  duvet  iiuii' .  et  une  lâche  d'un 
pourpre  bruu  se  fait  remarquer  entre  le  bac  cl  lea  yeux  [  il  7  a  sur 
chaque  rété  de  la  partie  supérieure  du  haut  du  cou  une  ])slite  ligna 
longiLodinale  de  duvet  noiv,  et  l'espace  contena  entre  ces  deux  iignca 
cal  d'un  jaune  terne  ;  lu  cAlés  du  haut  du  cou  sont  d'une  couleur 
iaiige,qai  se  change  en  descendant  par  nuances  en  jaune;  Hu-desKua, 
de  la  partie  nne  du  cou  est  unie  tifice  de  fraise,  formée  par  de* 
plnmes  douces  assez  longues  et  d'un  cendré  foncée  ce  collier,  quî 
enionre  lecoa.enliv  et  dcseend  sur  la  poilrine,  est  ssseï  ample  pour 
qjle  l'aisean  paisse  ,  an  se  resserrant ,  7  cacher  son  cuu  at  partie  de  s» 
Âe,  comme  dans  un  capocbou  ;  les.  plumes  delà  poitrina,  du  veoira, 
dri  rniiari .  des  jambtiael  celles  du  dessons  de  la  queue  sont  blanches 
M  teinle^d'an  peu  d'aurore;  cellei  du  croupion  et  du  dennsde  la 
^rae  soat  blanches  daus  des  individus,. noires  dans  d'autres  ;.  les 
penne*  des  ailes  el  de  la  queue  sont  de  cette  dernière  couleur  v  le» 
pat»  et  les  ongle*  d'un  blanc  sale  ou  jaun£lres;  d'auli-es  ont  les  ongle» 
Wtiihra  au  ruugrÂlres.,  et  loui  Ira  ont  Xoit  cauri*  el  j^  cr«(cluiih. 


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(4  V  A  O 

On  troav*  d*fii  eaiis  Mp^  plDiîeun  Tariilit ,  probbleBeni  dé 
wxe  on  è'ig«  :  1m  un**  ont  le  d«M(u  da  corpj  de  couleur  cendràe~ 

ClonUefancce.  elchiqne  plume  ttt  borMe  d'une  niiuireplDÉrlaire  j 
u  penne*  de*  aile*  d'nu  bran-noir ,  el  Ici  couverlurei  m^langéei  da 
Uuic  elde  brun-Doirtire:  d'intra  oat  le  plumage  en  entier  de  oetM 
dernière  coulear.  Mindiiyl  soupçoune  qaa  c«  «lat  des  iennet. 

Ce  woulour  eet  ceninun  d«n«  le*  contrée*  méridionale*  de  l'Ani- 
lique.  On  le  ironve  an  Péroa ,  1  U  Guiuie  et  mi  Mexique  :  maia  il 
B*  faut  pu  le  confondre  avec  te  «otquauÀtU  de  Hernandei,  décrit 
par  Iiaël ,  qni  a  le*  pinme*  noirM  par  luul  le  rorpi ,  axrcplé  an  cod  et 
autour  de  )a  poitrioe  où  ellea  lont  d'un  noir-roagiacaill  ;  lea  aile*  ooirM 
•1  mâléee  de  conleor  cendrée ,  ponrpre  el  hwre  ao  reste  ;  le*  ongle*  lOnt 
recoarbét  ;  te  bec  temblable  au  papagai»,  rouge  au  bout  ;  le*  trou* 
dei  narine*  ooTerta  ;  le*  ^enz  noir*  ;  le*  prunelle*  faure*  :  le*  pM>- 
piérea  de  cunlear  rouge ,  et  le  front  d'an  roU|!e  de  *aog  et  rempli  da 
ptuiieun  ride*  .haquellei  il  fronce  elouvreaUfaçoQ  de*  eoqêtfjnd», 
où  il  7  a  quelque  peu  de  poil  crépu  cumme  celui  dea  nègre*  ;  U  quena 
a*t  •enbkble  i  celle  d'un  aiffa,  nuira  deun*  et  cendrée  daMon>> 
Cette  description  deLAël  neeouTÎent  point  au  rvi<Iwvai(Muri,m*is4 
l'uruAuqui  se  Itout*  aussi  au  Mexique. 

On  IrouTo  aaui  ce*  vautoun  i  la  Floride  ,  wats  ili  Wy  paroisMUl 
gnére  que  lorsque  le*  plaine*  ont  été  brûlée*  soil  par  letonnerraoa 
par  le  fait  de*  Indien*  qui  meitent  te  fen  aux  herbes  pour  faire  leref 
le  gibier.  Ou  les  voit  stors  arrirer  Af  fort  loin ,  ils  se  rassemblent  da 
Ions  c4té* ,  t'approchent  par  degrés  de*  plaine*  en  feu  ,  et  deecendent 
sur  la  terre  encore  couverte  de  cendre*  cbande*;  il*  ramassent  le*«eri- 
pen*  grillés ,  Xv»  grwnouilltê ,  le*  Utar^,  el  en  remplisseal  leur  aoipl* 
fabot.  n  ■*!  alors  aisé  de  le*  luer  ;  ils  aoot  «i  occupés  da  leur  repas. 
qu'ils  bravent  toot  danger  et  ne  l'épouTaalent  de  rien.  Le*  Creek*  on 
iluscogulge* ,  font  leur  élend*rd  royal  avec  le*  plnuiN  de  U  q«eue  da 
cet  oiseau  auxquelles  il*  donnent  un  nom  qui  si^Difie  f  «««e  tTo^it.  Ilfc 
portent  celélendard  quand  iliTonl  i  U  goerre;  mai*  alors  ib  peignant 
une  bande  ronge  enlre  les  larbes  brunes.  OanslNnégocialioosetautras 
ocraiiooa  pacifiques,  il*  le  porienl  neuf,  propre  et  blanc.  {f^cffogaêoMm 
la*j>artif  tud  dt  rjmtrique  t^triUriomaU ,  par  William  Barlram.  ) 

iitroide*  votitew»  vit,  comme  les  anire*,  de  proie  morle,  et  n'aifaqu* 
qiw  le*  animaux  le*  plus  foible*,  comme  raie,  Utardt,  —rp^ma.-iltm 
nourrit  même  dea  excrémens  des  animaux  et  de*  homme*  :  aussi  , 
exhate-l-il  une  très-mauvaise  odeni,  et  ai  tenaoa,  qu'elle  ne*e  pet4 
|Mu  même  ad  bout  de  plua  de  vingt  ans  que  la  peau  eal  desséchée. 

^oia.  On  a  mi*  par  méprise  le  nom  À'urubu  i  la  pi.  enl.  dlée  ci.' 
dessus  ;  c'est  é  celui  de  la  pL  enl.  n*  iBs  (  Js  vautomr  du  Bréiit) . 
qu'appartient  ca  nom. 

Le  V^DrooK  kotai.  b*  foKBIcsiBT  {^rnHurFontnerioamê  LaOt.). 
Sonnerat  est  enrore  le  premier  qui  ait  décril  ca  Tauluar  ;  il  lui  donn* 
la  (aille  d'une  très-grasse  ow;  le  b*e  court  «Itrèa^rochii;  lahuedobc* 
couverte  d'une  peau  nue  ;  les  pieds  court*  et  fori*  ;  lea  ongle*  crocho*  ; 
la  1  jle  et  le  cua  nu* ,  al  en  partie  couvert*  d'un  petit  duvet  ;  la  front 
plai  ;  la  tête  trèa-gra**e ;  une  membranafort  mince  mr  le  oon  dénué* 
d« ploaie*,  d'uM eaulesrranga qui  rnmmmrniB  ilnMiii ihii omilk «, 


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V  E  A  65 

^ôlar^l  en  ARoDdimnt  itoM  le  miliea  «1  «'étand  jtiaqa'aa  bu  da 

coo  ;  U  Mb  ,  le  coo  et  U  poitrioe  de  ooulenr  de  rluir  |  le  dairMre  de 

1«  l4leei  l'eepice entre leiiurÎD» elle* yens,  garni* d'un  polit dareti 

le  coD  en  deruil  et  U  poitrine  tani  gtmii  de  dijiance  an  dûtanc«  d* 

peiitei  plane*  fine*  de  la  même  coolear,  e1  pUcéeipar  pelitapaqnelai 

le  doi ,  le  Tcnlre,  lei  ailei  et  U  queue  noir*;  l'irii  ronge;  le  bec  noir 

«t  lea  pieda  janiua.  (  foya/ft  aux  Iode*  9ià  la  Chin» ,  pi.  104.) 

Cette  espace  ae  trouve  A  Fondictiirr  el  dans  lea  coutrét  ToUine*. 

Lie  Vautodr  a  itrt  BiiAKcea.  V<iy»%  Pitit  Vatitovk.  (ViciUm) 

VAUTOUR  DES  AGNEAUX,  roytm  GiFAira  ssf 

■AUM.{S.) 

VAUTOUR  (GRAND)  LANIER.  C'mI.  dana  Fiùoh; 
le  biuard  de»  marau.  U  est  iaulile  de  prévenir  quo  cetl» 
dénomination  est  impropre ,  cet  oùesu  n'ayaot  point  W 
canclèrca  dei  MHifttwr*.  Voyez  Busabd.  (S.) 

VAUTOUR  LANIER  MOYEN.  déDOtmiution  mal.. 
4-prop4*  appliquée ,  par  Fiiach ,  au  Harpats.  Voytm  cm 
mot.  (S.) 

VAUTOUR  A  PIEDS  VELUS  on.A  CULOTTE  DE 
FLUfidES.  Far  cette  dénomination  comptuée,  Friacli  a  dé- 
aïgné  le  Faitcon  a  tAtk  bi^nchs.  f^oyn  ce  mot.  (S.) 

VAUTOUR  DES  QUADRUPEDES,  dénomination 
donnéo  au  glouton,  k  caïue  da  aa  voncité.  Voytt  Glou* 

TO».  (S.) 

VAUTOUR  ROUGE  ou  COULEUR  DE  BRIQUE, 
mt,  dana  Raacajnaky  (  ..^mf.  Hitt.  nat.  Pol.),  le  mime  que 
le  Oriffom.  Voyn  ce  mot  (S.) 

VAUTOUR  A  TÊTE  BLANCHE  (  Vukur  aUetOay. 
Otbon  Fabricitii  a  déaigné,  par  coite  dénominalion ,  le 
tygargf ,  parce  que  cet  ouean  de  pivie  a  le  front  nu  entra 
la*  ^enx  et  loa  narinea  (/Viuna  Groënlaadica);  mai*  cet 
attnbnt  ne  mffit  paa  pour  que  l'on  aastmile  le  pygargmë  aux 
tauioiirm,.ikmt  la  (£te  entière  ett  nue,  ainn  qu  ima  pattÏÉ 
do  COD ,  et  qui  d'ailienra  difièrent  en  beaucoup  d'aotroa 
potnla  du  Fyoahovk.  Toyea  ce  mot.  (S.) 

VAUTRAIT  (  vénerU),  cbawe  des  hit»  noires.  Ii'^iii<- 
page  entretenu  pour  cette  chasse  se  nomma  autii  9au-r- 
irait,  (s.) 

VAXrrROT.  roy««GBii.(Vj«iiJ-) 

VEAU,  petit  de  la  vachêet  du  Auwwm.  Voyes  l'arlicla 
dbIaVAeHB.(S.) 

VEAU  MABJN,  nom  dànné,  par  les  navigataurs,  •* 
pAMM  eomuMun.  Voyem  le  mot  Puoqoz.  (S.) 

VEAU  DE  MER.  r<!/M  VuD  MAUN.  (S.) 


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iS  V  E  G 

VEBÈBC,  JVehera,  nom  donné  par  Gmelîn  an  Msuui 

d'Aublet.  /^ojrrace  mot. 

Sc!iréb«r  a  donné  le  même  nom  i  un  antra  gcnra  do  I« 
pentandrie  monogynie,  qui  offre  pour  caraclèro  un  calice 
trèa-pelit  à  cinq  aivûioas;  une  corolle  monopétale  i  cinq, 
diviaiona  contournées;  un  ovaire  Mipérûur  &  ityle  élevé  el  à 
alismale  en  massue. 
Le  fruîl  e«l  une  baie  k  deux  logea  monotpennea. 
Ce  genre  oonlient  trois  espèctis,  dont  1  une  est  la  Bom- 
nsiiÉTic  ASIATIQUE  de  Linnx-ui,  qui  est  sans  épines,  doot 
les  feuillea  sont  oblongues,  aiguës,  et  loi  Qeurs  en  corymbea 
terminaux. Cet t  un  arbrisseau  de  l'Inde,  figuré  pi.  a3  du 
aecond  volume  de  Rhééde.  Voye%  an  mot  HonoelItie. 

L'auireest  la  ViBÈasTiTRANDHE,  qui  est  épineuse,  dont 
les  teuilles  sont  arrondies,  les  fleurs  letiandi'es ,  et  fornieDt 
<de  petits  bouquets  (xillaïres.  C'est  un  arbrisaeau  qui  a  éti 
décrit  par  Lamarck  sona  le  nom  de  na^i  et  par  Burmaa 
«ouB  celui  de  gmeline.  II  croît  sur  la  cdte  de  Coromandel. 

Enfin  ,<Bridel  a  encore  appelé  de  même  on  genre  de  la 
bmille  des  Mousszs,  dont  la  caractère  consiste  à  avoir  dea 
flenrs  hermaphrodites  ;  le  périsiome  externe  à  seise  deota 
acérées ,  et  l'interne  formé  d'une  membrane  plisaèe  en  ca- 
rène et  munie  de  cils.  Il  a  pour  lipe  le  bry  ptaché  de  Gmelin. 
Voyes  au  mol  Brv  et  au  mot  Moussb.  (B.) 

VEDÈLE,  fftdniia ,  genre  de  plantes  établi  mrïacqniit. 
•ux  dépens  des  polymnie»  de  Linneua.  U  din%re  de  co 
dernier  genre ,  parce  que  ses  semences  sont  aigrettées.  Vaja* 
aamotPoLYHNis.  (B.) 

VÉGÉTAL,  VÉGÉTAUX,  corps  vivans  non  suM^p- 
libles  de  changer  de  plac%  à  volotf  é. 

Noua  considérons  dans  le  végétal,  i".  les  propriétés  phy- 
siques, formé,  fuuUtur,  périmètre,  cauieur,  et,  pénétrant 
dans  sa  structure  interne ,  nous  examinerons  la  texture  de 
Vépiderme,  de  l'^orca  et  de  ses  parties  ;  a",  cdlea  du  iibtr, 
de  l'aubUr ,  du  boiê  ,  des  fibm ,  des  vtùtêtaux  propret , 
eiveux ,  aériene ,  du  aintU  médullaire  et  aeii  expanaions. 
Noua  éclairant  de  l'observation  et  de  l'étude  de  ces  parties, 
noua  arriverons  naturellement  aux  fonctions  des  vigétauXf 
telles  que  la  lignification,  V  irritabilité  ,  le  eeruibilité ,  la 
eirouiatioa,  la  retpiration,  la  digtêtion,  la  nutrition,  les 
eécréiioru ,  la  génération  ;  ces  fonctions  examinées-,  nous 
mettrons  le  végétal  en  contact  avec  tous  les  corps  simple» 
ou  indécomposéa  qu'on  appelle  ilémentaire* ,  U  ùtmiire,  le 
taiorijue,  loxigine,  l'osote,  l'hy^ircgine^  le  oarbotui  lea 


3.a.t,zsdbyÇOOg[C 


V  E  G  67 

fema ,  les  m£i  ,  les  mbttanet*  acre»,  irrilanm ,  tiupéfiantta , 
et  Doaa  déduiroiu  des  pbéaomèaes  que  noua  plantera 
cette  manière  neuve  da  traiter  ce  beau  sujet ,  des  conaidéra- 
tions  utiles  sur  la  pathologie  végétule  et  la  physique  de* 
plantée,  pour  éclairer,  autant  qu'il  nous  sera  possible,  lea 
direnes  parties  de  l'agriculture  :  nous  lâcherona  de  démoa- 
trer  «usai  que  la  physique  des  végétaux  est  liée  aux  plus 
grandi  itliénomèues  de  la  nature ,  et  que  son  étude  appro- 
fondis aonne  Is  démonstration  des  Ténléa  les  plus  utiles  aux 
progrès  des  sciences  naturelles. 

^    L     Vis^TAb   COHBIDÂai  SANS   SES  ATTBUÇTIOI» 

TARTICUIilKXZS. 

Propriéiit  phyMiques, 

Nous  ne  pourrions  écrire  longuement  sur  les  formes 
extérieures  des  plantes,  ni  sur  leur  structure  intime,  sans 
répéter  ce  que  bous  avons  dit  au  mot  Arbri,  que  nous 
arons  traité  dan*  ses  rapporta  avec  la  physique  générale; 
de  même  que  si  nous  eussions  parlé  de  I  ensemble  des  i>igi' 
taux ,  parce  que  nous  avons  penséque  dans  un  ouvrage  des- 
tiné aux  gens  du  monde,  il  folloit  que  le  mot  arbre,  qi» 
renferme  la  section  la  plus  majeilueuse  des  corps  vivaas 
non  locomobiles,  présentât  de  l'intérêt,  et  offrit  quelques 
mjels  de  méditation  sur  les  caraclères  de  bien  public  que  les 
grands  végétaux  offrent ,  dans  l'état  actuel  des  forêts ,  cfaex 
les  peuples  civilisés.  Nous  y  renvoyons  donc,  ainsi  qu'aux 
mots  F1.EDBS,  Feuiliibs,  Gkainxs,  Seuknces,  pour  les 
détails  anatomiqoes  des  diverses  parties  végétales.  Les  faits 
que  nous  avons  consignés  dans  ces  articles,  aidés  des  tra- 
vanx  et  des  expériences  des  physiotogisiès  des  plantes  qui 
nous  ont  précédés  dans  celle  vaste  et  féconde  carrière  ,  écliii- 
Tés  par  les  recherches  plus  récentes  de  Saussure,  de  Séoé- 
Iner,  de DoÂnlaines ,  ou  guidés  par  des  travaux  qui  sont 
prcHures  à  mon  frère  Henri  Toixaiin  et  k  moi;  ces  faits, 
ai»-ie,  dmvenl  être  connus  de  quiconque  vent  remonter  4 
la  source  des  phénomènes  que  présentent  lea  fonctions  végé- 
tales que  noDS  allons  examiner. 

$.  n.  Des  FONCTIONS  TieiTALBB. 


Ou  appelle  yônetfons  l'exercice  libre  et  Cacile  de  tout* 
^rlie  animée.  L'ensemble  des  fondions  bien  exécutées 
constitue  la  vie  et  la  santé  ;  toute  circonstance  qui  les  aug- 
mente ou  qui  les  diminue,  donne  lieu  h  l'état  de  maladiis 


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€8  V  E  G 

Noiw  n»  uotia  occuperona  ici  que  des  fonctions  se  faisant 
bien  ,  c'esl-À-dire  opportunet ,  pour  conêlituer  l'état  de  sanlA 
parfaite,  ayant  traité  au  mot  Aubrk  les  fonctions  léaées, 
c'eit-Ji-dire  les  maladiM  des  végétaux,  que  nous  avons  con- 
sidérées d'une  manière  concise  et  analytique,  autant  qu'il 
nous  a  été  possible.  Mous  y  renvoyons  encore  le  lecteur 
qui  désire  connotlre  l'histoire  plus  complète  du  végétal. 

Nous  aurionipeut-élre  dû  réduire  les  fonctions  végéulea 
i  un  moins  grand  nombre ,  parce  que  les  phénomènes  de  la 
vie  des  plantes  sont  moins  compliqués  que  dans  lea  animaux^ 
tonlefou  nous  tâcherons  de  démontrer  que  lea  êtres  végétaux 
possèdent  toutes  lea  fonctions  des  animanx,  mais  meîna 
énergtquement ,  parce  que  leur  organisation  est  moins  com^ 

En  disant  que  les  plantea  possèdent,  dana  les  proporliona 
nécessaires  À  leur  existence,  toutes  lea  fonctions  de  ranimai, 
ce  n'est  pas  dire  qu'elles  en  partagent  muauue /acuité  ;  car 
cetles-(H  supposent  une  volonté,  et  les  fonctions  sont  passives 
dans  tous  les  corps  vivans ,  animaux  et  plantes ,  c'est-à-dire 
indépendantes  de  la  volonté.  La  volonté  est  l'apanage  d« 
rbomne  ;  l'instiact  seulement  a  été  donné  aux  bftf  et  «ox 
i>igélattx. 

Premi^t  fonction.  Irritabilité. 

JJinitahiUté  est  une  propriélé  de  la  fibre  végétale,  par 
laquelle  dla  se  contracte  sur  elle-même,  k  U  manière  de  la 
fibre  animale  touchée  par  un  corps  quelconque,  comme  oa 
le  remarque  dans  la  <ffn«ib'f0  (mM7)0(a/>u(2M»i)  lorsqu'on  ia  . 
touche.  Cette  propriété  se  iâit  appercevoir  même  sans  aucoQ 
contact,  si  ce  n'est  celui  de  la  lumière,  qui  occasianne  des 
nouvemens  dans  diverses  parties  végétales ,  comme  le  redr«s~ 
«ement  des  feuilles  au  lever  du  soleil.  L'irritabilité  végétalo 
ne  sauroit  être  niée  d'après  les  phénomènes  végétaux  ana- 
logues à  ce  qu'on  appelle  irritabàiié  dans  lea  corps  animaux. 
£Ue  «al  beaucoup  plus  marquée  dans  certaines  plantes  que 
dana  â'autrea;  elle  est  sur-tout  remarquable  dans  l'hediKirum 
giratu,  le  eactiu  opuntia,  le  cittua  helianthemuntt  l'aman 
riUis  formoêissima  f  &ic.  Elle  est  plus  ou  moina  manifeste,, 
non-seulement  selon  les  espèces  de  plantes,  mais  encore 
selon  les  diverses  parties  d  un  même  végétal;  elle  existe 
par-tout,  comme  le  prouve  l'immersion  d'eau  froide  sur  une 
plante ,  dont  toutes  tes  parties  se  resserrent  et  prennent  du 
ton.  On  fait  cette  expérience  en  ôlant  en  automne  beaucoup 
de  feuilles  è  une  plante  pour  faire  cesser  ainsi  sa  végétation', 
•(  l'arroMut  d'eaa  trèe-mùde  long-temps  avaat  les  froids,  on 


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V  E  G  69 

Hiabitae  4  oontnctor  m  fibra  et  &  iw  pu  geler,  qnoiqiM 
abandoanée  k  elle-même,  et  miu  cette  précaution  eUe  eût 
gelé.  li'inilabililé  eat  plus  prononcée  dans  lei  wgjinci  de  U 
fractificalion  et  k  l'axe  de*  feuilles  qu'ulleun. 

Deuxièm»  fonction.  Stneibiiiti  végétale. 

On  ne  peut,  en  physiologie,  admettre  de  correspondanca 
d'action  agréable  ou  pénible  que  par  l'intermède  des  nerfs, 
«t  il  aeinble  d'abord  que  les  végétaux  qui  en  paroiasent  dé- 
pourras,  ne  soient  stuceptibles  d'aucune  sensiotlité  ;  cepeu- 
unl,  ai  on  conâdère  que ,  dam  les  animaux ,  une  foule  de 
correspondances  sympatÛquea  ont  lieu  ,  sur-tout  dan» 
l'état  pathologique,  sans  qu  on  «pperçoive  les  ner&  qui  en 
jont  conducteurs,  oa  concevra  que  des  phénomènes  ana- 
logues peuvent  avoir  lieu  dans  les  plantes  dans  un  degri 
pcoporbooné  à  leur  susceptibilité,  à  leur  capacité  de  sentir, 
4e  percevoir  les  impreuions  des  obiels  extérieurs. 

On  ne  refusera  point  d'admettre  que  les  végétaux  ne  sont 
qu'une  continuité  de  la  chaine  qui  lie  tous  les  corps  vivans; 
Us  jouissent  donc  des  propriétés  des  autres  corps  organisés 
dans  lee  pioportiona  nécetiR  ires  à  leur  existence  «ti  leur  mode 
dévie. 

3'appeUe  êetuibiUté  la  propriété  de  sentir ,  d'être  affeoti 
nur  là  corps  extérieurs  sans  que  le  corps  sensible  qui  reçoit 
l'impression  en  raîacmne  l'eSêt  :  conaiderén  sous  ce  point  de 
▼>e,leB  plan  tes  sentent,  car  ici  sentir  n'est  pas  juger,  mais  sanle- 
ment  percevoir.  Ijoraqu'une  plante  éprouve  le  besoin  de  la 
lumirà«  ,  et  qu'on  la  voit  reverdir  des  qu'elle  est  exposée  à 
son  action  ,  n'est-ce  pas  le  atimuiu*  que  le  Quide  lumineux 
exerce  sur  elle  qui  produit  cet  effet ,  et  ne  peut-on  pas  ap- 
peler êtntiment  cet  irrésistible  besoin  qni  la  porte  a  le  re- 
chercher? lorsque  la  ssnciftiv,  arrosée  avec  une  dissolution 
i'opiam,  perd  toiitmouvenamt,  n'est-ce  pas  un  sentiment 
ét^l  7  Enfin  ,  lorsqu'on  voit  une  foule  de  mBlièrea  agir 
d'une  manière  différente  sur  la  même  plante ,  n'est-ce  pas 
dans  celle-ci  autant  de  modes  diHérens  de  sentir?  Mais  i 
qnel  phénomène  rapporter  l'instinct  qui  porte  les  plantes  à 
jeter  de  longues  racines  pour  traverser  un  sol  stérile ,  et  aller 
loin  de-lit  chercher  une  terre  plus  alimentaire  ou  k  fuir  un 
aol  qui  leur  répugne ,  sice  n'est  a  U  lenûbîlilé  ?  Observes  qu'm 
ne  voit  rien  d^analogue  dansles  corps  mortsou  dans  les  min^ 
raux ,  et  que  de  tels  phénomènes  ne  peuvent  se  rapporter 
pax  attractions,  qui  ne  s'exenenL d'aillé up  que  sur  les  corps 
jpnvét  de  la  vie;  il  eat  Trai  de  dira  ^ue  cette  sorte  de  seaai^ 


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p  V  E  G 

lilé ,  que  noua  «iipponotiB  exister  dani  In  végétaux ,  est  qodl-* 
quefou  pluB  marquée  en  eax  ^ue  la  *en«bili(é  de  certaini  ani- 
maux ,  qui  n'ont  dea  attributions  animaleH  qu'use  organiat* 
tion  trè*-nmpte,  et  dana  lesquelles  on  trouve  peu  de  fonc- 
tiona,  si  ce  n'est  en  raisonnant  par  analogie  i  tels  sont  las 
ournoê  ,  Vélùile  tt»  mer ,  les  polype» ,  &o. 

TVoMi^ffU  Jonction.  Reâpiration, 

On  peut  dire  que  les  plantes  respirent ,  en  ce  qu'elles 
inspirent  et  expirent  de  1  air  connue  le  font  les  animaux , 
mais  d'une  manière  absolument  inverse.  Les  végétaux  ab- 
•orbent  le  gaz  acide  carbonique  et  dégagent  l'oxigène  ;  let 
animaux  ,  au  contraire ,  inspirent  l'oxieène  et  dégRgent  de 
l'aEote*,  c'est  par  ces  respirations  élemeUes ,  anitnutes  et  vé- 
gélalcBj  que  les  denx  grandes  séries  de  corps  organisés  {ani- 
maux et  plante*)  se  suffisent  et  concourant  ft  leur  vie  mu- 
tuelle ;  tel  est  an  moins  le  résultat  des  expérien<£a  de  Haies 
et  d'Ingonfaouz;  mais  j'ai  modifié  ces  propostlions  ,  fort  du 
sentiment  et  des  expériences  de  Spallansam.  Vojrea  k  ce  su^^ 
le  mot  Ahbiie. 

Toutes  les  substances  animales  i  l'étal  aérironne  servent  à 
la  respiration  végétale  ;  le  gaa  acide  carbonique  y  joue  le  {riaa 
beau  rôle  ,  et  dea  physiciens  d'une  grande  antôrilé  pensent 
qu'il  est  exclusif  dana  cette  fonction.  J'ai  tenté  de  démontrer 
ailleurs  que  l'acote  était  aoaai  décomposée  dans  les  feoîlles 
{poumon*  végétaux),  car  on  ne  peut  concevoir  la'nulrilion 
végétaleaur  les  haaienrs,  oà  le  gaz  acide  carbonique  manqua 
nécessairement,  à  cause  de  aa  pesanteur  spécifique,  sMis  j 
fiûre  concourir  l'axote. 

Quatrième  fonction.  Grcuiation. 

Ija  respiration  suppose  la  circulation.  L'air  porté  dana 

tontes  les  parties  végétales  y  reAerre  le*  tubes  végétaux ,  et  leé 
force  ainsii  mouvoir  les  fluides  qu'ils  renferment  La  circu- 
lation suppose  elle-même  des  vaisseaux ,  et  ceux-ci  supposent 
des  fluides  qui  les  parcourent.  Fbyea  au  mot  Akbrs  l%istotrs 
des  vaisseaux,  et  au  mot  Sivx  celle  des  fluides. 

Iln'ya  pasde  circulation  totale  dans  les  plantes,  mais  seu- 
lement deux  mouvemens  de  fluides,  le  mouvement  d'ascen- 
sion de  la  sève  montante,  et  le  mouvement  de  la  sève  des- 
cendante :  la  circulation  montante  a  sa  source  dana  la  terre, 
«t  l'autre  circulation  prend  sa  source  dans  l'humidité  atmo- 
sphérique ;  dans  la  première ,  les  fluides  sont  aspirés  par  W 
Tacines;  dans  la  seconde  ils  toBt  aspirés  de  i'air  par  les  HOÎUuk 


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V  E  G  ,, 

IjC  in^CMÙaiDe  de  oea  deux  pfaénomiae*  et  les  forces  qni  dé- 
terminent ce  mouvement  de  floidea,  sont  encore  inexpliqué!, 
ai  ce  n'eat  de  dire  que  lea  fluide*  végétaux  sont  atuorbéa 
et  charriés  pu*  une  Torce  vilale  inconnue ,  ialiérente  k  la 

Liorcque  le  célèbre  Harvey  eut  confirmé  la  circulation  du 
Mng  (déjà  «oupçonnée  par  Uippocrale),  les  phyaiologisles 
des  plantes  tenlèi-ent  de  découvrir  des  phénomènes  ana- 
lognesdang  letvigàtaux,  elplusieursauppORérenirexislence 
des  valvules  pour  empêcher  le  retour  des  fluides;  ils  crurent 
appercevoir  aussi  des  aneutomott»  entre  les  vaisseaux  de  la 
aéve  moulante  et  ceux  delà  sève  descendante,  comme  en  en 
▼oïl  aux  extrémités  des  artères  et  aux  radicules  des  veines  dans 
les  animaux. 

Ija  circulation  végétale  dîfE^  de  la  circulation  animale  , 
en  ce  que,  dans  la  première,  elle  est  entière,  part  et  revient 
fi  la  même  source ,  taudis  que  dans  la  deuxième  elle  estpar- 
tielle  et  a  deux  sources  ;  il  n'ya  pas  de  circulation  proprement 
dite  dans  les  végétaux,  mais  seulement  deux  mouvemens  des 
flindeB,  et  ces  mouvemens  diffèrent  encore  selon  les  familles 
4ca  plantes. 

Cinquième  finctioa,  Digtêtien. 

\ju  sues  de  la  terre  aspirés  par  les  racines,  et  les  fluides  de 
l'atmosphère  imbibés  par  les  feuilles,  sont  digérés  dans  lei 
atricales  vé^taux  ;  là  ils  subissent  des  changemeos  de  forma 
pour  devenu-  alimentaires;  l'eaa  se  décompose  et  y  fixe  soa 
Bydrogtee  pour  former  les  huiles  et  les  résises  ;  le  gaa  acida 
carbonique  et  d'autres  substances  s'y  décomposent  aussi  et 
laissent  dn  carbone  qui  forme  le  bois.  L'osgène,  sépara 
de  l'eau  et  da  l'adde  carbonique ,  s'échappe  et  va  pnrtfier 
l'air.  Hais  pour  bien  entendre  ces  combinaisons  vitales,  il 
&Di  savoir  que  l'eau  est  décomposable ,  et  connoître  la  chunia 
T^ébde. 

Les  pégitaux  digèrent  l'eau ,  l'acide  carbonique,  et  Iwau- 
coap  d'autres  sabstances  pour  en  composer  des  corps  qu'on 
trouve  en  eux,  soitqu'Oss'eo  éctiappent  ou  qu'ils  proviennent 
rie  lenr  analyse ,  comme  les  sels,  les  gommes ,  m  carbone. 
par,  tic. 

SMim»  fonction.  Nutrition. 

1>  nutrition  végétale  est  le  produit  de  l'action  des  EitOHAis.' 
Yojt*  ce  mot. 

Ijbs  engrais  sont  les  alimens  végétaux ,  et  cenx-ci  sont 
^«ulftOt  miaiix  nourris  ^ua  U  di^estioa  est  j>lus  compléta: 


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n*  VEG 

Ut  rircouUuices  1m  plui  favorablei  k  U  digwtioa ,  lont  J'ûr 
libre  et  la  lumière  souire. 

■  Pour  jeter  plu*  de  jour  «t  mieux  coordonner  lef  idée»  sur 
U  nutrition  végétale,  il  faut  parler  do  deux  coniidéralion» 
importante*;  i'.  la  «wceptibilité  ou  force  «Mimilatrice  de 
chaque  plante  ;  a",  l'action  de»  engraii  ou  alimena,  et  diyiwr 
ceux-ci  en  engrais  ttûnuians  permanent,  dont  l'action  du- 
rwble  le  fait  longuement  aentir  ;  telle*  lont  certaine»  substancea 
animale»  et  végélale» ,  quelques  terre» ,  le*  marne» .  Etc.  ;  en 
engrait  tUmulan»  diffiuibU»,  dont  l'action  momentanée  ac- 
«élère  U  végétation  d'une  manière  plu»  prompte ,  et  tue  l« 
plante* ,  *i  elle  cet  continuée  dans  de  trop  forte*  propor- 
fion».  TeU  sont  loi  «el»  de  toute»  espèce»,  le»  matière»  *ur^xi- 
■rénéea.  Ce»  distinction*  n'ont  point  encore  été  établie*  ea 
physiologie  végéUle.  J'en  développerai  le»  conséjjucncea 
lor*que  j'aurai  terminé  de*  expérience»  oommencéea  i  co 
•ujet.  ,  ,  , 

Lca  aeulM  aubsUnce»  qui  proviennent  de*  corpi  <H^ni*ea 
Bourriwent  le*  ^nte»  ;  la  terre  n'e»t  alimentaire  pour  kf 
figilaut  que  par  le»  débria  qu'elle  contient  de»  corp»  qai 
ont  vécu.  Toute  «ubsUnce  métallique  répugne  à  l'eWomaç 
dei  riante»,  et  lorsque  U»ère  y  en  fait  pénétrer  une,  ellaa 
périment.  Lea  émanation*  inéuflique»  suffisent  pour  les  tuer  J 
^xeroploi  le»  mine»  oachée»  sou»  une  terre  quiconque,  qu'on 
lait  être  pour  cela  même  frappée  de  stérilité. 

Le»  terres  chimiques  pures  »eule»  n'oni  aucune  action  mr 
ta  fibre  végétale.  EUe»  ne  noarrisaent  jiasle*  plante».  V(^ni 
pour  le»  diverse*  période*  de  U  nutnlioa  végélale,  le  mot 

Septième JiiTUtim.  Ligrt^fiaatiam 

Cetts  fonction  e*t  une  conséquence  néceaiaire  do  h  pr^ 
cédeote.  Le  boi»  *e  forme,  comme  noo»  l'avons  dit ,  avec  If 
'carbone  que  la  digestion  sépare  de*  engrais,  et  que  la  nutri- 
tion 8*»tfnile  et  dépose  dans-le»  moule»  organique*  préexia- 
tan»  danale»  v^toiM.  La  Ugnijwation  e*t  (Paut^t  plu*  com- 
plète que  la  nutrition  a  plu*  loi}g-tcmp»  exercé  son  action ,  et 
que  le»  paroi»  de*  cellule*  du  taouk  organique  ^-ésietent  d^ 
Vantage.  Voyet  au  mot  Abbbb,  atxroUiement  des  tigêt. 
BaidimaJvncOffn.  SfenitiçntéiJSstirétione. 

Les  aécrétio»*  végétales  «'observent  dan»  le»  divers  phéno- 
mène» de  U  nutrition  et  de  U  digealion  ;  elle»  se  remarquai 
«nwredansle*^nde*qui,iécrèlflnt  et.excrètent  diverse*  subs- 
taBC«s   seton  le»  e^jpèoe^  et  le»  parties  végéta],^  Nous  fxttuit 


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VïG  ,î 

VU  les  fèoiltes  sécréter  l'oïioène.  Let  slondes  du  citron  aé- 
crètent  l'euCDce  du  cîtroa)  celïea  àe  l'ortie  aécrètent  l'hu- 
meur &cre  qiii  produit  un  pruril  ^rdent  lon^u'on  touche  cttta 
pluils. 

Nmi»ièm*fonetion>  Génération, 

Je  u'ai  poînt  en  vue  â'^uoncer  ici  lei  dÎTenes  hypothèsM 
aur  l»géniralion.  On  peut  conaulier  «ur  ce  ir jet  le  wvanl  ar- 
ta'cle  ae  Vire;.  Je  me  bornerai  aeulDment  à  esquiner  les 
divers  modes  de  reproduction  et  les  principaux  phénomètnea 
qui  lea  accompagnent. 

Lareproducliou  élant  le  but  eMentiel  de  la  nature  dans  lea 
corps  organises,  toutes  les  forces  vitales  concourent  d'nna 
maniera  très-active  k  l'accomplir.  Lorsque  toutes  les  parties 
de  la  plante  sont  développées ,  ce  n'est  que  l'appareil  des 
noces  des  plantes  :  la  fi^condalioo  opérée,  toat  se  flétrit,  U 
Tilaljlé  de  chaque  partie  refoule  vers  la  semence  pour  la 
perfectionner f  et  celle-ci  inûre  ,  la  plante  meurt,  parce  que 
«es  destins  sont  accomplis.  La  fonction  de  la  reproduction 
est  la  plus  ronslanle  et  la  plus  indépendante  des  maladies  des 
végétaux.  }'lus  les  plantes  souffrent,  et  plus  elles  produisent 
de  semences.  Fatiguez  un  végétalpar  des  lortions  ou  par  un 
mauvais  sol ,  il  fera  un  dernier  eHort  pour  se  jeter  en  fleura 
et  en  semences ,  et  assurer  la  propagation  u)lérîeure  de  son 
espèce.  Dans  les  années  sèches,  les  liges  des  céréales  sont 
courtps,  mais  t'épi  est  long  et  ses  baies  sont  pleines  deacfnen- 
cea;  mais  cet  empire  de  reproduction  est  une  loi  applicablç 
même  aux  animaux ,  et  où  peut  dire  que  tous  les  corps  av- 
geniséseont  d'autant  jJus  avides  de  se  reproduire,  qu'ils  lour 
client  davantage  à  lear  fin ,  et  sur-tout  4  U  mort  accidentelle, 

Lea  phénomènes  dont  la  génération  s'sccompagae  ua^ 
é<£  décrits  au  mot  Botanique  ,  en  parlant  du  système  sexuel; 
tA  pourœpasmsrépéterici,  jerenvoielelecteni'A  cequej'af 
dit  aux  articles  FiSTii.  et  OvjtiitB, en  traitant  le  mot  A^bbk, 
Il  nous  reste  à  considérer  les  diven  modes  de  reproduction; 
■apvoîr  :  t  ".  la  ginàration  par  semenet  ;  "à",  la  géaératioa  par 


Génération  par  Smtunen. 

Il  est  défiioi^tré  que  la  seule  manière  d'obtenir  dos  inijividiis 
qui  procèdent  de  toutes  les  attributions  de  l'espèce  primitive, 
est  le  moyen  des  semi*  ;  la  raiion  en  estque  la  semenceest  un 
oe^  ffèconi^  joiqissi^nt  fleê  iiiflue^es  séminales  qui  dotiQent 
par-tout  le  caractère  de  la  force.  La  théorie  et  fexpériehce 
itaye'nt  cette  prôpoaitios ,  aînd  qne  j'ai  tenté  d«l*  démontrer 
ailleurs.  Fs^'oSmu. 

xxui.  v 


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,1      .  V  E  G 

Ginération  par  Gemme». 
Celle  Miie  de  reproduclion  est  lecoiidaire  Aaiu  la  vigé* 
tau»;o'e*\  une  branche  mi»e  en  terre,  «éparée  ou  non  wparés 
de  la  plante  {boutuitt  et  mareottet).  lie  beMiQ  toujonn  pres- 
Miil  delà  reproduclion  «oUIcile  lea  germea  deaorlir  de  l'écorre 
etdeae  déroulcc  pour  former  un  autre  végéitl;  maia  comme 
cet  geroie»  n'oiil  point  élé  frappéi  par  le*  inQuencea  aémî- 
nales,  il*  prodiii*ent  dea  planlea  d'une  fibre  moins  aerrée, 
plus  raolie,  et  elles  ne  possèdent  d'ailleurs  plus  la  propriété 
de  donner  des  semences  fécondes;  aussi  ce  mode  de  repro- 
duclion ne  convienl-il  qu'aux  plantes  qu'on  veut  ctmserver 
dans  un  élal  de  dégradation ,  comme  lea  Qeura  doublée,  les 
fruits  afcréables  à  mander,  les  légumes,  et  tout  autre  vé- 
gétal modi&é  par  ta  main  industrieuse  du  cultivateur. 

j.  m. 

Après  avoir  considéré  le  végétai  dans  toute  la  plénitude 
deln'vie,  jouissant  de  tes  fonctions,  il  uous  reste  i  le  consi- 
dérer en  contact  avec  les  divers  corps  qui  l'environnenl  ;  car 
si  les  fonctions  supposent  la  vie ,  celle-ci  suppose  l'actioa  dea 
corps  extérieurs  pour  ta  produire. 

Fïgétaux  exposés  à  la  lamUre. 

La  lumière  est  indispensable  à  la  vie  végétale;  tonleplantfl 
qui  en  est  privée  s'éliole,  blanchit  el  meurt. Ce  sont  les  diverses 
modifications  qu'on  fait  subir  i  l'action  de  la  lumière  sur  lea 
végétaux  qui  déterminent  en  eux  lamaladieappeléep^fAoï-e 
végétale  i^m  les  attendrit  et  augmente  leur  volume  en  même 
temps  qu'elle  diminiie  leur  saveur ,  et  les  amène  ains  à  l'état 
de  plante»  potagère»  ;  exemple,  les  feuilles  des /aiVu««  liées, 
le  cardon  qu'on  fait  blanchir  à  l'ombre,  et  la  cAù»r«r  am^ra, 

Îui  s'étiole  en  longues  fisuilles  blaaclies  qui  prennent  le  nom 
e  barbe  de  capucin, 
La  fibre  végétale  est  d'autant  plus  robuste ,  et  les  végétaux 
•ont  d'autant  plus  résineux,  (fu'ila  perçoivent  un  plus  grand 
nombre  de  rayons  solaires.  lÀ  lumière  fsvoHte  la  digestion 
végétale,  et  celle-ci  ne  se  fait  pas  à  l'ombre,  car  les  ^-t^fau*- 
exposés  au  soleil  sécrètent  de  l'osigéne,  et  é  l'ombre  ils  r»- 
fettent  les  gas  impurs,  tels  qu'ils  les  ont  expirés. 

Végétal  en  contact  avec  divers  gat  simples  et  oomposée. 

Une  |Janl«  mise  en  contact  avec  l'oxigène,  avec  le  gas 
M9te ,  avec  le  gas  acide  carboaiqua  ,  meurt  ;  avw  on* 


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V  E  G  75 

pArtie  de  gaa  acide  carbonique  «or  iiae  d'air  almospbéiiqae , 
les  planiea  pérîuent  auui  ;  avec  vingt-ciaq  parliea  de  ce 
gaz,  elles  vivent  foiblemenl  ;  avec  huit ,  elles  végètent  avec 

11  résalte  de  ces  espériencea  faites  par  M.  de  Saasiure , 
que  U  végélaiioQ  la  plus  forte  est  celle  qui  a  lieu  dans  udo 
terre  tenant  en  disoolulion  de  l'eau  Mtui-ée  d'acide  carbo- 
nique, et  dans  une  atmosphère  chargée  de  ce  gaz;  la  pra- 
tique confirme  ces  résultats.  La  végétation  est  trèa-belle  dans  la 
Toisinage  des  excavations  et  des  grottes  souterraines  qui  con- 
tiennent le  gax  acide  carbonique  fixé  là  par  sa  pesanteur  re- 
lative. Pour  faire  jeter  plus  promptement  des  racines  aux 
branches  des  diverses  plantes  qu'on,  multiplie  par  boutures  , 
il  faut  les  placer  sous  une  cloche  dont  l'air  intérieur  soit  mé- 
pbilBié  avec  le  gaz  acide  carbonique  dans  la  proportion  da 
Btz  i  dix  parties  sur  cent  d'air  atmosphérique  i  j  ai  l'expé- 
tieiice  qn  en  modifiant  ainsi  l'air  environnant  ces  boutures, 
eOea  réussissent  plus  facilement.  Il  faut  aussi  les  garantir  de 
la  trop  vive  action  de  la  lumière.  J'ai  fait  enraciner  des  bou- 
tures des  Lois  durs  par  ce  procédé. 

n  esltouveutsuperflude  décanter  du  gaz  acide  carbonique 
■urlesbontnresj  il  suffit  de  leur  6lertoulecommnnication  avec 
l'air  extérieur ,  pour  que  celui  quiseformedu  terreau  végétal 
dans  lequel  elles  sout  plantées ,  ne  s'échappe  pas.  J'ai  néan- 
moina  éprouvé  qu'il  étoit  avunlageux  de  verser  ce  gaz  dans 
la  cloche  par  une  ouverture  supérieure  pratiquée  k  t^des- 
KÛi-  On  oétermine  encore  le  développement  des  racines  de* 
jeunes  boutures  en  les  arrosant  d'eau  saturée  de  gaz  acide  car- 
bonique. 

lia  végétaux  exposés  aux  émanations  impares  de  toute» 
espèces ,  Tégètent  mieux  que  dans  l'air  atmosphérique.  Ces 
dinérences  se  i-emarquent  sur  le  même  végétal,  Obser- 
▼ex  un  arbre  planté  sur  le  bord  d'un  fumier,  et  vous  verrez 
les  rameaux  dont  les  feuilles  aspirent  les  émanations  ster- 
corales ,  plus  robustes  que  ceux  qui  «e  portent  du  côté 
oppoaé. 

Lie*  végétaux  qui  aspirent  et  vivent  le  plus  d'émanations 
mipnres,  dégagent  plus  d'air  pur  ou  oaigëné  que  les  autres 

Ïlanles.  Jl  résulte  de  là  la  nécessité  de  planter  des  arbres 
ans  les  villes ,  les  villages ,  et  dans  tous  les  lieux  dont  l'air  est 
~  vicié  par  la  respiration,  les  excrétions  et  désorganisations 
animales  ,  puisque  l'oxigène  est  le  seul  gaz  qui  puisse  fairt» 
vivre  l'homme  et  les  bétes  ,  d'où  naissent  ces  émanations  im- 
putes, lesquelles  seules  peovent  aussi  faire  Tirra  les  plantes  ; 


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76  V  E  G 

«itui  ■'étabUl  nue  d^peitcUaca  matoeUe  «l  réciproque  enlre 
1m  corpt  aninKiix  et  Tégéuax. 

Vigital  avec  Peau  pur; 

Vue  plante  nue  dans  l'eau  distillée  et  Te  uble  laré ,  vécéta 
0t  s'accrott  en  tout  sent ,  sani  que  le  uble  diminue.  L  eau 
•eule  la  nourrit  «lana  celle  circonstance  ;  en  ae  décompount 
elle  lui  fournit  les  nialëriaux  de  sa  struclure;  ainaî  l'eau  te 
décompose  el  crée  le  bois  ,  les  gommes,  let  réaines,  le  fer, 
les  sels  et  for,  qu'on  trouve  à  l'analyse  d'une  planle  nourrie 
de  cette  manière.  Celte  rérilé  prouve  toute  l'imporlance  des 
l^nds  réservoirs  d'eau  par  tout  pays  cultivé,  et  toute  l'utî- 
lilé  des  irrigations,  pour  que  l'agriculture  triomphe  de  la 
mam'aise  qualité  et  de  fariailé  du  sol.  La  (erre  n'est  que  le 
point  d'appui  des  plantes,  etcellei-ci  peuvent  vivre  et  accom- 
plir toute  leur  destinée  avec  de  l'eau  et  des  gaz.  Si  la  planle 
attire  quelques  principes  fixes ,  vé^taux  et  animaux ,  c'eat 
•ans  douie  un  bienfait  poUr  elle,  puisque  ce  soni  des  malièi-es 
assimiléerb  «on  organisation;  mais  ce  n'est  pas  une  nécessité, 
l'eau  seule  pouvant  la  nourrir, 

Kigéial  oree  Jm  êabtkinon  tali/tn. 

Les  subalanoes  salines  sont  utilea  dans  las  métanges  d* 
terres  ;  elles  excitent  les  racioes,  et  le  Êtinmbt»  ae  propageant 
jusqu'aux  partie*  supérieures  de  k  planle,  lui  donne  dn  Ion. 
Jl  iaut  modérer  le*  dotes  de  sel  pour  fertiliser  les  terras ,  et 
calculer  aussi  la  qnalîlé  du  aol  ;  la  sel  cemmun  et  le  plÂtre 
conviennent  dans  les  terre*  compactes  ,  froide*  et  visqoeitaea  : 
on  connott  les  eSèts  merveilleux  de  la  poudretlm  (itercor  ho- 
minii)  sur  la  végétation  ,  et  cet  eSet  se  rapporte  aax  sels  qu» 
cette  nuiière  dMséchée  contient.  Pline  avoil  dit  que  cet  en- 
grais éloit  le  plus  puissant  de  tous  ;  mais  la  substance  saline 
dont  l'effet  est  le  plus  marqué  sur  le»  piaules,  est  l'acide  mu~ 
rialique  oxigéné  (ttprit  de  tel).  L'emploi  des  substances  sa- 
lines i-éclame  des  soins ,  car  ,  mêlées  à  la  terre  à  trop  fertea 
doses ,  elles  corrodent  ou  brûlent  le  tissu  végétal.  On  sait 

?ue  les  anciens  saloienl   les  terres  de  leurs  enannis  dans 
intention  de  condamner  le  toi  &  la  slériltlé ,  et  d'en  bannir 
lia  peuples. 

Végétal  avêt  iit  Mrrat  t/umiftuê  purag. 
Ces  terres  n'agissent  sur  la  plante  que  dans  l'éfat  de  com- 
binaison  saline  ou  shyonneute;  éiats  qui  constituent  Xtplàtr* 
et  les  manu*. 


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WégUoiatuct—mUmm. 

1>a  ^manadotu  mélalliquei  purea  n'ont  aucnna  action  rar 
1«  fibre  ;  nuia  lea  métaux  ozidea  ou  portée  1  l'état  do  sab  m^ 
taUîqoeSj^tueat  lea  plautea. 

WigéUil  avec  Ut  fiaidëê  a^uêus  coloré». 

Oa  flnidea  s'élèvent  dana  les  végétaux ,  parcoareni  lenrs 
tubes,  signalent  leurs  tracea.et  «errent  à  l'étude  de  lapbj— 
ûologit:  végélale  sans  nuire  aux  plantes. 

F'égétat  avtc  Ua  matiirea  nanotiquei. 

Arrosexla  ttntitiv»  (^mimota pudica)  eli' htdi4arum£ircnt 
avec  une  dissolution  aqueuse  d'omuin  pendant  longtemps  , 
ces  plantes  perdnHit  Uur  «ensihiliié. 

Vigitaten  contact  oftcle*  moHimfféiiiUé.tt  odoranU». . 

Une  eau  légièsement  aromatàque  et  servant  à  l'arrosenent 
coDtinueUed'uneplante,ltiicon)niunii]i)esonod«ar,4a  teârae 
qu'une  plante  HevéB  dans  un-aol  fétide ,  les  racines  s(]r>lout, 
ont  une  laveitr  «nal^t**^  à  celle  de  oe  sol;  exemple  >  les 
'    "    '  ,  dans 


Sê-dt-ttrre  cnltivée*  aux  environs  de  Paris ,  dans  le 
voiainace  des  voiries,  et  toales  les  antres  racines  ponasées  à  la 
T^étation  à  forme  de  fumier.  Mais  pour  que  ces  effets  s'ap- 
percoîvenl ,  il  faut  que  les  matières  odorantes  soient  mdlées 
aux  terres  en  très-grande  proportion,  et  qne  les  v^éttutx 
aoîest  d'un  tisan  Ires-niol,  car  nous  avons  vu  que  le  propre 
de»  végétau*  était  de  se  noumr  de  oca  matières  unpniM. 
Végétal  mort.  Analyse  chùniqu». 

jinalytepar  la  voie  humide.  On  oblient  le  muqueox ,  doa 
matières  colorantes,  des  extraits,  des  gommes,  des  résines, 
deahailesides  acides,  de  l'amidon ,  an  tqu«l*tt4  eontian  ttan» 
touUa  Mt  partie»  ,  et  non  articuU. 

Ana^f  par  la  vw  tiehs.  On  réduit  par  cette  dernière 
analyse  tous  les  produits  obtenue  par  la  voie  bumide  en  quatre 
principes  élémentaires ,  savoir,  1  kjdrogine,  l'ox^^na^le^as 
acide  carbonique ,  un  peu  d'oactt;  il  reste  un  résidu  composé 
de  substances  iadécompoeablea  ,  telles  que  les  »fU  fixée ,  des 
ierrt»  ,dt»  métaux  ,\%^»oud*  ,\apoUuee  ,\n  nlice,\AAaux  ,1» 
Jer  ,Vor ,  Ct,Q. 


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,1»  .  V  E  G 

).  IV.  VioÂTAi.  couanàni  njna  irt  a^ppouts  ^tmc  le* 

La  ancieDi  ont  diviié  loua  kl  corps  de  la  niUire  ea  Irott  légnct  : 
miniraux ,  végétaux  et  animaux.  Le>  minérauK  cruiMeat.  a  dil  Liu- 
iicus,  crtKunl ;  le*  végélaux  eroitaent  tt  vivent,  cntcunt  et  vivunC; 
le*  anitnauK  cruiuenl ,  vivent  el  aentenl,  cnteunt,  vivitiUet  tenliunl  i 
mais  CM  diriiioiis  qui  remouleul  ati  tonipi  d'ArUlole,  ue  peuvent 
être  couaidéréea  que  comms  caraciére*  aecoadairei ,  car  lei  végétaux 
■culenl,  perçoivent ,  oui  dea  appétenres,  et  doivent  être  cuniidéréa 
'  (winme  faiaant  auite  d  la  a^rie  de»  curpi  organisés  inrmauz,  dont 
ila  ne  «ont  qu'une  modilîistion.  Tira  modemos  ont  doar  divM  loua 
les  corpa  naturels  en  denx  granités  lériea  ,  connue)  sous  les  tilrei  gé- 
néraux de  corpa  organitéi  ou  vivant  et  rie  corps  inurgànité»  ouprivé* 
du  mouvement  vital.  Iiei  corpt  organisât  se  dîaliugiieiit  par  IroU 
grands  raraclèreii ,  dont  reiiscmble  conslilue  la  \ie  animale  et  \è~ 
Itélale.  Ces  raraclém  sont  :  la  tenaibililé ,  la  ealoricité  el  la  motilité , 
dont  les  foyers  principaux  sont  pour  toc  animaui  ,  le  cerveou,  la 
cœur,  lea  jDou/no/M  ,  Veetnirtac ;  pour  les  Tégétnnx,  \e»  fiuilter ,  I* 
collet  ât»  racines,  \et  tlear» ,  les nivurf*  et  arlieulationa  Jetjiuil/ee  > 
«inai  que  fai. tenté  de  le  démontrer  ailleurs. 

Il  réiiille  ds  ceê  Iruîs  grands  caracldro  1e«  fourlions  siitTanlei  , 
Communes  k  Iodi  les  ftres  urganiaés  :  i".  tabrorption  ,■  3°.  ta  crrea-~ 
lotion  totale  ou  pariietl»  ;  S",  lee  sécrétîoru  ;  4°.  lagénération  ,•  5".  la 
nutritiùn.  Les  corps  inurgtniiia  ne  jooismnl  d'aucaneade  ces  pro- 
priétés: iUaonl  caraclérisét  par ,  t",  la /orce  d'atlraetion;  a",  lajuxta- 
poêilion;  3".  le  retour  à  un  itat  primitij.  Telles  MOI  les  diQéreaceB 
les  pilla  tranchées  qui  séparent  les  deux  diviaioiia  di^s  corps  de  Ja  <ia— 
ture.  considérés  suus  un  point  de  vue  général. 

Examinons  mainfensni  rhacan  de  ces  caracléres  avec  plut  de  dé- 
laîls.  En  commençant  par  In  corps  Tirani  nu  orgnnisés.  dunt  la  Diorl 
donna  sncccaiivenient  naissance  aux  corps  privés  d«  h  lie  on  inor- 
ganisés, comme  la  démontrent  l'hisloire  naturelle  soulairaine  el  les 
grandes  catastrophes  dont  la  terre  a  £Lé  le  tlicllre.  i".  Ou  appcHa 
eeneiMité ,  la  faculté  dont  l'ouissenl  les  corps  d'être  sfferlés  pird'au- 
lieii  corps;  et  on  appelle  eenlimanlalilé ,  le  produit  ou  l'exHrr.ire  da 
celle  faculté.  La  aeusibililé  est  plus  caraclérlitàe  dans  les  unimauc 
que  dans  les  plantra.  où  la  senlimentalité  ne  pitrolt  Riisler  que  soiia 
ie  mode  ROnnu  en  physique  animée  sons  le  nom  d'initabUili  rot— 
traclible  organique  ineentible,  ce  qui,  pour  lu  dire  en  paiMnt,  éUjre 
l'opinion  desmoderuui,qui  pensent  que  l'irrilabilité  faaûérjenuc  u'eat 
qu'une  modiEcilIon,  n'est  qu'un  autre  mode  d'aclioii  de  la  sensibilité. 
9°.  La  caiaricUé,  en  procédant  a  naly  tique  ment  dans  l'étude  de  l'aiil- 
mation  d'un  être  ,  on  voit  qu'après  la  faculté  de  sentir  ou  au*c«pli— 
Ulilé  de  vivre,  la  caloricitê  se  développe. 

La  caioricité  eil  )■  propriété  inhérente  aux  seules  corps  organi— 
-ques  ,  d'entretenir  «D  eux  par  l'action  chimique  et  vitale  de  la  rra- 
piraliun  el  de  la  digestion ,  une  cLaleor  supérieure  à  celle  des  corpj 
qni  les  environnent  :  celte  propriété  bieh  reconiine  dans  les  ani  — 
maux  a  élS  conslalée  aux  pUoles  par  des  physiciens,  iljut  l'aulo^ 


D:,t.:f:l.«  Google 


■MvAt  prinlu,  Mm  d*»  aipâriencu  qai  Hfmonlrest  qn'en  inlro* 
dninui  U  boule  d'un  Ihermonèire  din>  un  arbre ,  aa  rsconoait 
f  u*!!  eiiite  «n  lui  une  ilwleur  lupériaure  i  celle  .des  corpn  qui  IVq- 
TÏrvuueDt.   Mais  je  wippoM  que  l'eipérienca  as  aoit  point  encora 

roil-il  pu  i  croire  que  lea  v^géiaia  ont  uue  caluricilé  luperieura 
à  celle  des  r.orpa  qui  les  einriroii tient?  l'utiifurnilté  do  la  nature  m- 
roit  TÏolée.  b  dit  l'immoriet  BuffuD  >  ai  ■yanl  «ccurdé  i  toiu  te*  ani- 
maux UD  degré  de  chuleur  supérieur  i  celui  dei corps  iunrgaiiiséa ,  ella 
laToU  refiuiaui  végétaux,  qui ,  cumine  les  aiiiiusuK  ,  vÏTeul.  L'épi— 
dermo  seulpuurruîi-il  empêcher  les  ïluideiqui  coulenl  dansTécurca 
qai  la  recouvre  de  geler  ?  Les  boalout  paurruient~i1s  croître  l'hiver , 
ei  leur  produclioa  molle  el  délirale  supporter  trente  dej^réide  froid 
dans  la  nord  el  Tinft'  dans  le  climat  delà  France T  l'auveloppe  inmce 
qni  les  reiXiUTni  poorruil-elle ,  quoiqu'elle  no!  1  le  plus  souveat  en~ 
duita  d'une  matière  riaqueuse  e(  indiaiuliible  dans  l'eau;  ces  enve- 
luppes,  dis-je,  si  multipliée»  qu'on  lea  suppose,  pourraient-elles  em- 
pÉclifr  le  gel  des  bourgeons  ,  s'il  n'f  «voit  dans  les  planU  une  cha- 
leur su  piri  cure  à  celle  de  l'atmosphère  T 

Ce  n'est  pina  un  pcoblâma  â  résoudre  qne  de  savoir  si  las  plantes 
«ni  une  chaleur  propre,  l'observation  et  l'expérience  ont  décidé 
raffirmalire.  Maia  ai  son  existence  as)  prouvée,  on  varie  encore  snr. 
reiplimtion  de  aa  cause.  Clierchoiu  i  la  découvrir  :  il  spruil  inulila 
de  Û  chercher  dan»  la  dérnmpoailion  de  l'eau  et  de  l'acide  carboni- 
que, absorbés  psr  le»  feuilles  el  lea  racines,  cl  décomposés  ensuite 
dans  les  filièrea  végélalES ,  puique  ces  phénomène»  qu'un  peut  com- 
parer i  la  décoDiposilion  des  gU  dans  la  respiration  luimale ,  na 
panvanl  s'ob»eryer  en  hiver  sur  des  planles,  qni,  dépourvues,  da 
feoillei  ont  cependant  une  cfaalenr  supérieure  i  calle  des  corpa  qui 
les  environnent  ;  ainsi  ce  n'est  psa  dana  la  respirsliiin  végélale  qn'U 
fmnl  chercher  la  cjiuse  de  ce  phénomène  dans  l'hiver  ,  qnoiqu'il  soit 
vrai  de  dire  que  dana  celte  asiaon  le  mouvement  vital  des  plante»  ait 
Innjonrs  une  ceriaiue  aclivilé  qui  fait  crotire  les  racines  el  dév»- 
lopper  les  bourgeons. 

Une  fonle  de  phénomènes  donnent  l'explication  de  la  chsleur  dea 

i^.  Id  couleur  sombre  des  plantes  et  leur  qna1it£  résineuse  éiinl 
le  mujcn  dont  •«  sert  la  nature  pour  leur  combiner  Is  lumière  et 
)e  calorique,  on  conçoit  pourquoi  \e  vigéUit  est  chaud  ,  tandis  que  Ta 
varbre  est  fruid  ;  la  raison  en  est ,  que  les  corps  huileux  et  réaineiix 
«nt  nna  putassanr.e  réfringente  beaucoup  plus  coniidérable  que  les 
,corpt  iiicTle» ,  selon  le»  obnervatrona  de  Ni  wlon ,  el  que  par  conié- 
quêul  les  végétaux  qui  sculi  conlienneiil  l'huite  el  Is  résine  ,  absur- 
bent  plu»  de  calorique  et  de  lumière  que  te»  autres  corps  :  nistn- 
tauaul  *î  on  considère  que  les  sutMlanres  résineiisea  aoni  mauvais  con- 
darienrs  du  calorique ,  on  aura  une  cause  suffisante  du  la  chaleur 
végélate. 

V,  Le  carbone  étant  mauvtùa  conducteur  du  calorique  et  les  plnnlei 
Lt  baaUGunp,  aiu:-luiUd«A4k*partjesexléricnte«f  cumnw 


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8o  V  Ë  G 

répîdermn ,  on  troUTe  encore  iri  nue  ciua  ie  H  dahor  cho*  1m 
t^gélaux. 

3".  L«  cliiUar  inljrîeare  de  la  terre  jiant  pTo*  mtirqDée  en  hivor 
que  relie  Ue  l'itmosplière ,  ficilile  l'aaceiiwon  deii  fluide*  >  el  edlrelieut 
tm  niouTemenl  organique  qui  produJL  de  la  chalelir. 

Tel*  aoot  lea  principauï  argumena  énoncés  par  let  [Jhyiîciena  eil 
faveur  de  la  cbaleur  des  plante*  :  cherchona  datii  la  cotiaaion  vital» 
une  antre  came  de  la  chaleur  dea  pliinlea  ;  l'arrangement  de  ta  fibre 
organique  ;  le  reploiement  de  lanl  de  TaUteaux  dont  luule*  let  par- 
ités vivanlM  aoni  compoaéea  ;f retle  trame  iudéRnie  de  Cbm  el  db 
lubea  que  noua  ne  aaurion*  pouriuivre  uni  Ta  rompre ,  ne  peal-èllô 
paa  s'oppoaer  jusqu'à  un  certain  point  i  la  dîitlpalion  d'j  calorique 
et  i  l'action  péuÉtranle  de*  corps  exlfrieiira  ?  mai*  celle  cibijui^e 
conaidératioti  rentre  dîna  la  première  et  la  (teuxième;  car  ai  le  tissu 
organique  s'upposo  k  la  dissipalion  Sa  calorique,  c'est  \  cause  dea 
curps  résineux  el  carbonneux  qui  entrent  datu  «a  oonpotilion.  Si 
noDs  ajoutons  i  cen  disposiiion*  de  tissu  et  de  campitsitiun  urjtanî— 
que* ,  l'action  active  et  non  inlerrompoe  dn  principe  qui  anime  lea 
piaules  dans  toutea  le*  saison*,  noiuaaiaas  de*  raison*  *uffi*anles  d» 
croire  ■  Ta  caloricité  dea  végétaux. 

Examinons  mainlenant  le  Irulsième  ciraclére  de*  co^  atgàailù. 
Je  veux  dire  ta  malililé. 

lia  moiililé  résulte  naturellement  de  la  (énsibîlîlé  el  de  la  ralo- 
ririté  ;  c'est  la  faculté  de  se  locomouvair  en  bilalifé ,  comme  font  l«* 
animaux;  ou  parlielleinent,  nomme  on  l'obarrve  dans  les  bras  des 
'végétaux  qui  *'asilrnl ,  tandis  que  lea  racine*  teateiil  constaUmeut 
allacliéea  au  *oI. 

Tels  sont  le*  Iroi*  grand*  caractère*  qui  diâérencient  les  êtres  or- 
ganisés des  minéraux.  Je  passe  aux  corps  inertes. 

Le*  corps  inorganiques  ou  minéraux  se  reconnoissent  i.  nu  seul 
caraciére  qu'on  ne  trouve  pas  dans  les  corps  vivans  ;  c'est  la  cristal— 
iisalioB,  selon  raltractîon  newtonienne,  que  l'actioii  vitale  ne  ba~ 
lance  paa  en  eux  comme  fIIq  le  fait  dans  les  corps  organisés  :  ce  sont 
lansdouleres  forces  vitales,  ce*  forres  d'allraclion,  qui,  luttant  sans 
ccfse  dans  le*  corps  vivans,  ont  fait  dire  i.  Bkowm  qut  la  vit  était 
un  état  violtnl  et  forcé. 

Toua  les  caracièret  que  nous  avons  énoncés  pour  établir  une  diffé- 
rence entre  la  rorps  naturels,  peuvent  se  réduire  i  deux,  i" .  Fonn» 
trittaiiint  puur  les  corps  inorgaiiiaés.  3°.  Structure fibriute et  viucu~ 
laire  pour  lea  rorpt  orgsnisé*-,  c'est  sur  ces  deux  bases  que  reposent 
toiitesles  vérités,  toutes  les  hypothèse*  de  la  phjïique animée. 

Si  nous  consîdérona  mainlenant  le  mode  d'accroissement,  on  voit 
que  lea  rurpa  organisés  croiaaent  de  l'extérieur  i  l'intérieur, car  leur 
a(;crai**enient  se  fait  par  juxia  -  position  de  parités  aimilaire*  qui 
vienuuiit  sucrestïvonient  s'adapter,  selon  les  laix  de  l'aflînilé  aux 
Turmes  crialalliiics  primitives  qui  se  soiis-divisenl  par  l'iui  agi  nation 
jusqu'au-del»  dri  bciis,  selon  Je*  rechercliea  des  modernes  qui  ue 
sont  ijue  la  démonstration  de  cet  adage  de  l'antiquité,  ximile  venit 
aii  HmHi;  iiiiome.  qui,  dans  les  écrit*  dlIippocTate  el  d'Arùtole, 


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V  E  G  «1 

■p^Doit  Vm*  qa»  cm  pAm  àtt  «ciencea  mroim  d«  l'aoetaiuttnàt 
d*  ton!  1m  carpi  de  la  notore  înerlM  cm  TÏTuai. 

Vet  corpi  oryuljéi,  an  coDtnire,  aroiuBnl  de  l'iatitienri  l'ani- 
ï'iear,  «indiiiie  lauulrilioiiT*  noiwladéinonrrer. 

Sait  qu'on  dite  arecBnffDD  qaia  imité  inr  mhctu'mfel  le*  /totrAf- 
iMAfcad'ADaxagare,qBele>ni)tioul«*  OFgaDiquwMcambttwiil,  l'at* 
TWi^Bl  de  telle  manière  qn'ellea  forment  dd  (onl  animé,  qoaod  elUt 
•e  Ironvimt  dam  de»  cireonitanceifarorablcui  suit  qu'on  diie  evcr  le 
mélaphyaicien  Bonnel ,  ou  qo'on  partage  les  beltea  et  iDgénieom  fay- 

nlbèaeedeSpalhDnm;  aoil.  dia-îe,  que r£lraBuî)né,>ranl d'arriver 
■  via  ,  eiîiLe  par  molécitlei  qui  pTMmeilt  par  l'acte  de  U  féronda- 
lion  TégétaJe  et  aniinala,  lea  larntea  el  les  altritmliona  detcurp  vi~ 
▼ana,  uu  qDe  rea  direaprécxIslemeiltierasTinl  la  fécDUdaliut]  ,et  que, 
diuéminé*  dam  l'eapace ,  oa  embolie  lea  am  dam  In  aalrea  dani  lea 
oTSirea  T^étani  el  ihIiIhqx  ,  leaqneU,  par  l'acte  de  l'éToluliuii ,  lèa 
déroulent  ,lai  élncnt'i  la  rie  quaiid  laforre  (éminale  uu  d'aalres  cir- 
rsDdancM  viennent  lei  «timuler  :  qnelle^ue  soil ,  di^o.  la  valeur  da 
ce*  hypolbâaea ,  il  réeulle  ponr  noua  ,  «h  luriir  de  eea  eiplicalton* 
métapliyiiqueB ,  que  l'être  oi^auiaé  ae  compoie  de  fibfea  prJmitivca 
qu'on  doit  cenaidirer  eomne  on  ouvrage  i  réaeau ,  leaqorltea  ae  dii' 
tendent  par  la  nutrition  joaqu'au  ternie  de  leur  distenaioii  el  de  leur 
«apacité  Datorelle*  ,  poer  former  l'être  animé  joniuanl  de  toutes  lea 
■tiribalioaa  de  la  vie.  Maia  l'aclioD  vitale  conlinDaiil .  la  forre  aialmi- 
latrioe  t»nlinue  néceaiairement  ;  lea  mal^riani  de  la  vie  s'uccumu- 
lent,  ae  eompriuenl  daba  ^a  fibreaqnina  peurent  pliia  ae  diileodre: 
alora  cea  fibrea  tt  lea  partiti  nnlritÎTea  qu'elle*  renrerménl,  te  «Dlidifleol 
el  prennent  la  conaiatance  maeuie  ou  Irgâeme ,  el  preduiseul  enfin  la 
mari  qui  doit  être  contidêrée  comme  ne  tlkt  nécaïaaire  et  iiiéTl- 
table  de  la  marche  autCGiaive  et  non  Interrontpae  de  la  titiritiont 
Omnia  pragnuio  in  qaa  non  est  eaïua  ttHqaa  ad  yvfmiion  lUrM- 
aariofiHitur.  Voyez  le  mol  Aiubbs. 

Telle eatl'eSpUcalion  delà  proporitiofl  qne>*tî  énlïie , que  tea  t^orpa 
▼iTaiu  croîiweul  de  l'inlérieur  à  l'extérieDr,  par  aasiaMIatiott  succeaiivs 
-dei  lta<'t  anin'ilfil,  «t'par  ladfalHaiOn  progKiiI^  de  tnbCa  -ré^félauc 
(4  ammaux,  tandia  que  lea  eorpa  inotfauitlia.'ntaBïia  i  l'HilrBClidD 
-vewtMthmne,  uttotuent  de  rdxtérienri  l'iulêriear  >e)ua  }e»  lulz  de 
la  crbtaDlaattoii. 

Apiéa  avoir  coiuidéré  iM  dHFérmeea  de  iMciSre,  Ici  diffïmicea 
d'orgmrittlioii  et  de  mrlrîlioa  d»  <:orpE  de  la  ifalarr,  jeton*  iln  coup 
d'oeil  «nr  lea  dîMrence*  qalla  éfll'eilt  Viia  cfahniqtiemeat. 

OBnaleacorpdiiriteaouprivéadunlDnveinetilot'gMriqov,  lachlftrie 
opère  Vttna]y«e  et  la  «yntbêae  ;  elIedéectnpoM  et  reeempoae  ;  tdie  f^trit 
■pu  Ira  proctédéa  de  usa  taborHIoirM ,  la  parlie  des  corp*  qu'elle  avOit 
«Uautiii  ;  fourent  elle  crée  dta  DOUvéaBi  eoinpdaés  qu'on  lie  trouve  pfe* 
dana  Ik  nattdre,  en  CMlMdknt  euHlnMe / par  l«*  affiirilé*  Hedivea  et 
(^mplsiea  dea  corpa  mixief ,  lernaire*  ,  quaternaire*,  etc. ,  ^ai  paf- 
ticSptmt  ditiade  jailtiprcporlloni  deaqnktlI^irptSiQiilTe*  derélémena 
qui  le*  conpAaenl  on  qui  «n  acquièrent  de  nonvêtlM.  Deplnii,  ceirorpa 
prîvéa  dn  moUvetaeiitoTeBnlqae,  obéisaent  loua  aux  affinité*  piu'ticn- 
liérea ,  pcMV  fannw  dea  uiIm*  <ini  obéntent  eH«a-mËmea  à  l'aim»- 


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«9  V  E  O 

ti«n  nnivoTMlle  ,  nu  qa'aacune  force  int^ieiiK  t'j  oppoM  ,  É*atf 
qu'uoe  force  vilila  baluim  caa  loiz  d'iLtrartion.  Daoi  lu  corfM  ■>rgt>' 
uitn  on  tîtiiu*,  U  chimie  décampuae ,  diioai  pliiiâl  qu'elle  délmit, 
qu'elle  décorganÏM ,  el  qu'elle  cilcule  el  appricie  d'une  «iDiére  exacM 
Ie>  pruduita  qui  ■'•chappeni  dri  ilébri*  de  l'orfianiiatioD.  Jamaitelle  a* 
recompuaa,  en  aea  élémeaa  primitifi ,  une  pulie  nrftiiaique  1»  moin* 
compliqucc.  Uns  furce  ÎDlérieure,  incuiiiiue ,  inhîreulu  aux  curpa 
Tivana,  on  à  leuri  partira  ,  arrête  par  -  luul  la  chimie  de  nos  labû- 
ratuirea,  quand  elle  veut  pénilrer  daaa  la  cbimia  de  l'ur^janiattlion. 
Deux  puuaaiices  lullrot  aaaa  cecM  dans  la  corp*  vivant ,  la  puia— 
aance  iltracliTe  du  NewloD  el  la  force  lilale;  et  t'il  paraît  étran^ 
de  dire  avec  Browa,  que  la  fM  eat  un  ilal  violmt  et  fané ,  celle  défi- 
nition »t  au  iiiuina  ïstrémeuienj  juile;  orraclluudE  vivre  n'eal  qu« 
la  réiijtlunre  d'une  piiiMance  iuronnue,  qui  rétido  ilani  lei  plautea  ■< 
.  Ici  aniinani ,  et  qui  lulle  uu  nionienl  contre  lei  aiBuiléi  et  Ica  altrao- 
.tloiu  qui  guuverneul  Ici  corpi  iuerlet,  et  établiiaent  l'Équilibre  «t 
riurmuuie  de  l'DuiTeri.  La  Tte  e*l  uu  tiulruinenl  diint  la  nature  M 
aert  puur  luljdifier  Ica  fluid^i  aérirurme*  el  lei  fluide»  aqueux,  pour 
cré*[  Ica  pieri'eH,  lei  terres  et  tea  niëtaui ,  et  loua  lea  aulre*  corpa 
£iea  qui  6e  iuita-puseul  miu  ceau'  a  la  surface  du  globs,  et  ae  décom- 
fiiMeiiI  ensuite  par  dea  luii  iiicunnuea,  pour  dunner  naiasaiiiCeàd'aulrc* 
curpii  uritaiiiié».  Aiuii  II  iidlure,  vue  en  graud,  uW  qu'une  auccea» 
aioii  couliiiue  de  iiaîauncfs  el  de  morts. 

Teb  son)  lea  t  rai  in  les  plus  aaitlan» ,  Ici  caractércalaa  plus  prononcia 
qui  diflereucieiil  Ici  curpi  urgsniséa  des  corps  inarnaniséi.  Abaiidou- 
sons  les  curpsiueriei  qui  nefunl  pis  partie  delà  tache  que  nausavuiui 
TCBiplir  duNs  cet  uuvrage  ;  eiaminuiia  lea  dilféreucea  que  préaeuteul 
anlr'eus  les  corps  ornanisés,  animaux  ,  plante» . 

La  lun);ne  lérie  des  rorp*  orKuiisci  se  soua-divise  eu  deni  claaaca: 
.  J*.  l'une  «al  ctlle  des  aniinauij  a°.  l'aulre,  c«1Ih  des  TÉgélaux.  — 
Nuus  avuns  vu  les  ri  raclures  qui  Icursuiil  runimutis.  —  \Mttnaibilité, 
It  ealoHaiU  ,  la  mutUité,  et  en  dernière  analyse  de  structure,  U 
forme  vatcu/airt. 

Maintenant  si  nitiie  examinona  un  «niinal  et  une  plante  en  parlî- 
colier .  nous  vuyow*  que  l'auimal  marche  et  que  la  piaule  reste  atla- 
chêa  au  sol.  L'un  exerce  la  locomotion  ,  l'autre  ne  peut  l'exécuter.  Ce* 
4iilincliuns  sont  coasunles  et  faciles  i  sentir  -.  tuut  ce  qu'un  l«nv  op- 
pose eat  susceptible  d'une  réfutation  complète.  Caaeroit  en  vain  qu'on 
epposeroit  dea  alguea  et  d'aulrea  piaules  cryplogamea  i  celle  proposi- 
tion. Lenoaliic  et  tous  ses  analogues,  les  lichen*  grlatineui  et]tt  nom- 
breusea  métamorpbuses  et  les  furmea  variiet  qu'uflectenl  les  tremelle* 
dans  toutes  les  périodes  de  leur  existence,  prouvent  aaseï  que  cas  pro* 
durlions,  véritablement  protées,vaiit  moiua  des  pliutes  que  des  récep- 
tacles d'animaux  microscopiques;  mais  noua  reviandruDS  sur  ce  sujet 
en  parlant  de  la  cbalue  immense  et  non  interrompue  qui  lie  les  corpa 
de  la  nature. 

Un  caractère  axtrSmemeul  impartant,  el  qu'il  faut  noter  avec  aiiin 
pour  difGérencier  les  plantes  des  animaux,  est  que  dans  ceux-ci  le  dis- 
mètre  dea  vaisseaux  diffère  de  son  volume ,  taudis  que  les  tubes  dea 
v^ètaux  ufaierrenl  le  même  calibre,  quelle  ^ne  aeit  la  ptutdeur  d>* 


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V  EG  B5 

])luite».  Celle  lénuilé  du  ayiléme  Tascultlre  ratarderk  toDfiniri'lea 
progrès  île  la  pby>iqae  végélalci,  et  nous  forcera  peul-élre  Jinm  Ira 
lempa  ,  i  aubsliluBT  de»  Lypothésea  i  1»  démon  al  ration  riacle  ilu 
jnécaniame  des  muiiTemeai  ilea  fluides  -régéuai  at  de  leurs  fond  ion  a. 

Si  noua  cunaiilérons  mainlenant  le*  corpa  organiaia  aoumis  uux 
réaclifi,  aux  inatrumens  de  la  rhimiede  nos  laboraloirea  ,tiDuaTuyoaa 
qae  tunfes  les  paiiiea  dta  •uimaux  fouriiibsent  de  l'asute,  el  que  le* 
végétaux  an  roiilraire  fourDÎaaeal  ds  l'oiigène,  de  l'air  rital  plua  ou 
moins  pur.  Telle  eal  la  tèf^e  qui  aobit ,  cependant ,  des  exreptioiia  ; 
maû  ai  qiiulquea  plautea  dé^stieel  del'Biole,  ellea  ont  d'autres  carac- 
lërei  qui  les  éloigueul  de  l'animalité;  et  si  quelques  animaux  dé(;a~> 
fient  de  l'oxifiéne,  ils  onLauasï  des  caractères  aufEaanapanr  les  aèparer 
de  la  Tégélibilité. 

Les  aÉcrélians  aiiîtsalea  sont  félidés,  imparaa,  loujonra  moririlea 
pour  lea  animaux,  et  toujours  Dtilea  pour  les  plantea  qui  s'en  Duur^ 
riuenl,  el  qui  purîlieut  l'air  atmosplié  ri  que  par  elles.  Les  aéciétiutia 
Tégâalei  sont  ulilei  pour  les  animaux  qui  absorbent  l'uxigèDe  que  les 
pUnles  aspirent,  exposées  aux  rayona  bienfaiaana  de  la  lumière  solaire. 

Il  réanllo  en  dernière  considération  ,  dei  diOërences  dans  lea  séerô- 
Itoaael  duis  celles  qae  la  chimie  uous  fait  Connotire,  l-,  que  les  aiii'> 
maux,  contidèrés  dans  leur  ensemble,  sont  plus  azoléa ,  et  tendent 
plua  à  l'alkalescenre  ;  a",  que  lea  végétaux  cooaidéréa  daus  leur  enaetit- 
Iile,  aont  plus  Diigéuéa  et  tendent  à  l'acceacence. 

Quelle  est  la  cuuae  de  l'abondaDre  de  l'azote  dana  lea  animaux 
qui  n'aspireut  jamais  ce  f|ai  et  qui  en  fauraissent  cepeudaiil  un* 
grande  quaulité  à  l'analyse  cbimiqueT  Noua  aaTous  d'où  provieut 
ruiigèoe  ai  ibondnnt  dans  les  aé^éUiux ;  mais  noua  ignorons  d'où 
provient  l'azote  dea  animaox.  Y  a-t-il  dans  l'êcoDomis  animale 
nn  ordre  parliculici  de  vaisseaux  anlifèresT  Selon  le  soupçon  de 
Brugnalelli ,  ces  vaisseaux  aspireut-ili  l'air  extérieur  par  la  peau  ou 
leséparent-iladelamasse  d'air  aluioaphériqtK  qui  se  présente  solxanl»- 
quinxe  fois  par  rainule  dans  le*  vésicules  pulmonaires  de  l'homine. 
pour  l'etil relien  de  la  vie?  Cet  azote  ,  è-peu-près  aussi  abondant  dam 
les  frugivona  que  dans  lea  carnivorri ,  e*l-it  un  produit  de  la  vita— 
lilé  ,  qui  cuQTertit  en  gaz  In  nourriture*  végétales  dont  lea  herbivom 
se  noarrîCKnl?  Celle  conversion  de  matières  végétales  ojïiiMs en  ma- 
tïérei  animales  aiotéft,  explique  rommenl  les  vègélaui  donnent  nais-< 
aance  aux  animaux  ,  et  commant  la  mort  de  ceux-ci  explique  la  for— 

Il  DUOS  Teïte  maintenant  nne  grinde  quetlîun  A  examiner.  Quel  est 
Tb  point  de  séparation  eiacta,  ou  plutôt  quels  sont  les  traits  d'union 
qui  lient  lea  plantes  aux  animaux?  Quel  est  le  point  du  cercle  de  la 
Dalure  où  réside  le  passage  des  animaux  aux  plauteaT 

Nous  avons  vu  que  les  mêmes  foDctiuna  leur  éloient  comninnes  , 
et  que  les  nuances  qu'on  obaerva  dana  In  manière  d'être  de  ces  fonc- 
tions, lenoieul  peut-être  plua  à  l'InsDfRsaace  de  no*  cunnoissance* 
qu'i  l'arganiaaliaa  animais  el  végèUle.  Cberchons  k  approfondir  un* 
question  tant  de  foia  agitée,  tant  de  fuis  combattue  el  toujours  repru- 
duile  avec  l'iuli-rêt  que  présentent  les  granda  snjets  de  la  nature. 
Abordou*  ta  q^uestion  ;  If  ckamp  dei  Iijp^cMa  atiVUe  nrésenl*  c*L 


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«4  V  E  G 

aanTUlepourqnenoDipuîuion*  d oui  jr  promener  «t  diMerlrr  aTee 
Im  DillaraliMexIe  toiwles  lempi  :  Ifeu*  tradidit  mundum  disputatiani- 
6u«,eLc.  Arrachouj,  l'il  uiiiueat  pouîbl*,  nn  fn^DWiildu  Toile  Apais 
qui  Fouvro  leiujelilaïuIsqueliioataMiiitantrer.  Fénétroiuavecleaiia- 
taralrnteado  luu*lei  aiécIodaDileMiicluairaiIela  nature;  péDélroiM-y 
avec  l'iiMurancequ'inipiretil  leaenliineatdu  bien  public  et  celui  de  la 

'  gloire.  ComiD encans  par  cette  partie  peu  cannuc  de  l'hutaire  ualurelle 
urgaBÎque  doul  le*  individu*  privéi  de  la  Tiegî««DteD*ever>*et  coofon- 
«lus parmi  lei  minéraux.  DetccDdoDadauiIeienlraillea  de  la  terre  pour 
y  obierTer  la  botanique  el  Ii  suolojtie  >onlerraiiie>.  De*  pbiUwopbea 
de  l'ariliifuité  ont  préleudu  que  lai  matière*  qu'on  appelle  pélnfica— 
tiort»  ftnûnalet  on  vigétalea ,  ne  provaDoiaut  paa  de*  rorp*  Tivans  : 
iti  ont  peniË  que  le*  pélrificslioua  n'éloienl  que  dei  formes  analogupa 
aux  forme*  Tirante*  que  la  Balore  a  todIu  imprimer  aux  corps 
inerte*,  a  l'argile ,  k  la  pierre  et  «a  oarbone.  Cette  hypoJb4*e,  k  la— 
quelle  il  lemble  d'abord  qu'ob  paîaae  ployer  Mi  raiioa ,  mai*  qu'on 
examen  attentif  rejolte  ,  trouva  peu  de  parliaan*  de  do*  joan  ;  elle 
délniil  la  propoiilion  d«*  naturaliale»  nuderiiH*  lor  le*  deux  grands 
caractères  que  nous  avoni  élablia  pour  différencier  lei  corps  vitsim 
de*  corps  inerte*,  puisque  la*  sabatauces  de  forme  organique  qu'au 
appelle  pitrificaliont ,  «e  Compoaenl  de  mialière  inanimée ,  el  n'ob- 
servent m  la  forme  rasculaire  des  corps  organiiié*,  ni  la  forme  cri»- 
tulline  do*  êtres  iuDfgai)i*és.  Pourquoi ,  disent  le*  partisan*  de  cella 
liypotbéae  ,  la  nulute  n-'surolt-clle  pas  imprimé  i  la  matière  inerte 
Icj  formes  qu'elle  a  imprimées  à  la  malière  vivante  T  Pourquoi  aup- 
poBcr  qu^  CCS  masses  inertes  qu'on  trouve  dans  les  ealrailles  (te  fa 
terre  a^^anl  de*  formas  animale*  el  végétal**,  provîenuenl  d'clr«* 
tlonl  les  analogues  vivanan'eiialenl  plus  i  tandis  qu'on  peut  aussi  bien 
supposer  que  laualure,  extrêmement  variée  dans  tas  opérations,* 
rrée  des  corps  iiiorganiquus'doué*  des  forme*  organiques  extérieur*» 
■le*  élre»  vivans,  sans  jouir  cependant  de  leur  attribution  ,  sans  jouir 
«les  facultés  que  donne  le  feu  de  la  vie  T 

Nous  ne  nous  atiacheroDi  pas)i  démontrer  l' in *ulIUane«  de  cea  argo— 
mens,  doiil  l'invraisemblance  repose*urrhi*luiregéoloKique  du  globe. 
Loin  de  nous  une  bjpulbèae  combattue  par  la  pbilusophie  ancienne  •! 
moderne ,  imaj^lnée  par  des  esprits  excentriques  ,  doul  le  scepltcisni* 
répugne  à  tout  sent imaut  d'ordre  et  de  régularité  dans  les  oiuvres  de 
la  nature  !  Que  ce*  hommes  égarés  par  un  pirrboniime  aveugle,  e( 
qui  refusent  d'admettre  que  le*  plante*  et  les  animaux  forment  lea 
minéraux  ;  que  ces  froids  contemplateurs  de  la  nature  étudient  l'Jii*- 
toire  naturelle  séculaire  ,  el  ils  pourront  alors  franchir  les  bornua 
étroite*  d'une  ponriualiié  sorupuleuie,  qui  rétrécit  leur  génie  et  en— 
rhatne  leur  imaj^ioation.  Quoi!  ees  ossemen*  entier*,  ce*  débris  d* 
l'oafature  animale  et  végétale,  les paZ/niera, lea  rotani ,  les  empreinte* 

'de  poiaaona ,  le*  ven  ,  le*  irueclt»,  ks  canqutt  )i  multipliée*  }  ie> 
fruits  de  tant  de  formes,  qni  ont  la  dureté  de  la  jnèiTs,  ne  seraient 

.pas  le*  débris  de  l'organisation  f  Je  penaale  contraire}  et  quiconque  a 

médité  ce  lulet ,  partage  mon  sentiment. 

Pourquoi  les  fouile*  végétaas  qu'on  reaconlre  le  plu*  abundan— 

jBMUtdoïuleieniraille*  delà  tene,  appartieanutt-iU  à  la  «lasK  de» 


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V  E  G  85 

pUn^t  maflocorrlédone*  plos  «oavcnt  qa'i  ceIlei«lical;1édoDe«?LB 
4afttt,ltifomf»àiitt»peclivtdn  curpt  lignsux  dans  c«>  Jeuicé- 
ric«  de  pluile«  *a  dcuxiciit-etlei  une  riiùon  JutliMiile? 

AbondoiMiiD*  le  «uBibre  domaine  de  la  botuiicjue  «oulerniae, 
pour  venir  doi»  déluMr  à  U  loiface  de  la  lerre  ,  diuii  l'élude  al  J^ 
coulejaplalion  de  la  série  i^n^^ripp  de»  jiJvilea  (T^plugaineii  qui 
c^cLent  M  nndilâ  en  aiéjiui  leiopt  (]u'ellt:i  lu  ferliliaeal.  Cbei  chou>  Ji 
4éco>i*i'ïi'  dau  la  aonbreiue  /amilJ«  tlea  aiguet  et  (Jei  çhampignont , 
te  puiol  d'umos  dea  pUnlei  aux  utimaux;  cbucLiou*  diuii  Li  cbitln« 
iadéfitiie  de*  corfs  »atiiie]«  li  poùil  qui  lie  lea  cvrju  uxgaoûé*  lucu- 
OHibilM,  ans  carp*  orgaiiiaéa  noo  lacuinubilci- 

Si  Dou*  jeton*  un  reftarj  altenlif  anr  Ici  Iremfllàt  qu'on  regard^ 
«aies  ^séralemeat  cuHune  de*  pld^un,  nuui  dicrctiuDi  eo  v«iii  eu 
«Ue»  In  ^Iribuliau*  in  la  Té|él«bMii*  •■  au  u'j  ijiiliiifua  auEune  orga- 
ttiaaliuD  vaaculeuae^  vnoepcuLy  dêconTrixlca  ceolria  de  Titelili  que 
MOB*  «vont  démanlré  euilei  dâoa  Ica  tilaiile*  ;  il  n'y  a  ni  Ikun ,  ui 
ncinca,  Di  feaille*  T^ilableaj  un  lisau  nul  el  i^éUtiueus  lea  cum- 
paae;  elle*  n'a^cleot  aucune  furav  dalernuuée;  leur  apfnriliw  i, 
MM  racbeic^et  est  «abordoiinie  i  la  circuiuUiii-e  d'un  lev)»  ttumide, 
fBi  lea  dialeod  et  iioui  ki  fait  apperciT«iT.  £ufia  tuuiet  le*  uuaucea 
4e  trtaxtUti  que  Uiuisni  a  décrilet  cumne  eipèMa ,  ubwrvéc*  arçc 
■oîu ,  oB  parDJucDl  élra  que  la  aattoç ,  qui  ae  awiawofplwae  à  meiurq 
%u'ii\i^^\, ouqi^iiBhaJigK <UloeaiiU4.3i iMQ^KxvtAa noalMC  dan* 
Da  lien  bas  al  dont  laauriaoe  loîl  couverte  de  pterr«B,»D  le  voilpri;u> 
dre  «iicc«Mi*eiiu)Bl  la  feroie  du  tnnmlla  iïchtnoUbt  de  Unuwt*,  et 
coati Q Haut  aee  ob«erv«tioiu,  on  la  tdîI  pirticïpaot  de*  deux,  c>a)-à- 
dite  une  partie  du  moatac  pnjaée  &  l'élat  de  lnm*lia  lUitutoKU*  •( 
«ue  autre  partiu  cutuerraul  encore  m  fernie.  £afin  on  voit  te  natto^ 
pajiaer  succaMiTenenl  aux  formel  da  lichen  gilatintu* ,  licJua  en»* 
put,  Uc>un  rmpettn» ,  tnmtUa  vtrrueuta,  iivhta  faatùntiiuU  j  elo« 
observe  cellei— ci  ae  cbaoger  elles-mâme*  «n  d'aulcu  piaules  ,  et  le 
lichtn  gnuiulatu» ,  oaitre  du  UcJteii  eriipu;  ttc.  Le  declaurCarradori 
a  déterminé  I»  cicconalances  faTorablea  i  cas  miUuaorptiose*,  et  n'« 
rien  apperçu  dans  ces  production*  qui  pdl  indiquer  U  présence  de; 
«exoB-  Lies  lechercfaea  da  cet  MUeur  uni  fëlâ  an  grand  jour  sur  1*  ma- 
tière qu'ils  Irailée.  On  peu!  consullurranalyie  que  «mu  avons  donnée 
de  son  /némoire  dans  le*  Annait»  d»  Oùmit.  iy»^it  1m  recberclie* 
dn  docteur  Carraderi  el  les  IravMix  de  ceux  qui  l'uni  précédé  dana 
ce  vaste  champ  d'obaer  Talions,  noussamines  purlésà  refcter  le* /re- 
meilat  du  donaina  des  végdlau*.  Le*4fbsarvaliuniducélétM'e  Adansoa 
qui  a  vu  les  filel*  du  nottoa  épruuvar  d»  mouveisans  da  dilalalion  et 
de  coolraciioB ,  celle*  da  Félix  FonUaa ,  qui  a  démvatré  que  ses  &la- 
■ens,  ainsi  qiie  oeuz  de  l'ergat,  étoianl  da  vérilabjes  animaux  qui 
■teuiani  el  reviannenl  à  Li  via  paï  la  seule  action  de  l'e*»;  les  re- 
cbercbes  micruscopiquea  de  U.  l'abbi  Curli  sur  les  mauilet ,  dane 
Ii^ueUea  il  «  vu  des  animaux  faire  des  affertf  pour  s'éloigner  d« 
l'inlérieDr  el  l'arrêter  vers  le*  bords;  celle»  de  U-  Schorer,  qui  a 
observé  le  m6we  phénomèa»  sur  le*  tnmtUtê  des  eaux  cluudas  , 
tendent  plesA  conslaler  rauimalil^  du  ntwltxt  el  t  Je  cuosidérer  cummi* 
une  babiuLii>u  de  psliu  animaux,  qu'A  le  classer  p^rmi  les  planiM. 


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8S  V  E  G 

J'ai  oliMni  ÏMOCOnp  do  tmnalUa  duu  dÎTCnet  ci'rc0iNian««« , 
«I  jamaî*  je  n'7  ai  ipprrça  de  raciou  ni  de  wmeiiCH  ;  j'ai  vu  ce» 

Ëiatea  m  mouvoir  d'elles  -  m Amei  à  me>ure  qae  la  chaleur  aolair* 
I  dciaéohoil  ;  ce  qui  me  porte  k  penier  qu'il  faut  conaidêrer  cer 
préleadai  végétaux  comme  ud  produit  animal ,  comme  étant  l'habi- 
talion  d'animauK  microacopîqaca  qut'ont  éti  obterria  par  le>  ADaM- 
*0N ,  1m  Fontan*  ,  lea  Co«ti  ,  lea  Scubbik.  D'aalrea  coiuidiration* 
«unconrenl  encore  à  me  délerminer  ;  c'eit  que  le  noaloc  analysé  chi— 
miqiiemeal.roarail  tonalea  prodoita  ammoniacaux  de  l'animalité,  et 
qan  pliuteurs  enimauz  du  monde  microacopique ,  tel*  que  ceux  qui 
hafai'eni  lei  graina  ergol^a  dn  tigU ,  périaaent  el  revienoent  k  la  ti* 
comme  reuz  qui  babilent  lea  tremallet,  ]wr  la  aeule  immoraion  d* 
l'ean  ou  l'expoiition  i  la  chaleur  aolaire. 

Avant'deaartirde  la  ramitledea  algatâ,  conaidérona  le  genre  ccn< 
fin/a,  connu  d«(  le  tempa  de  Pline  qui  en  fait  mention.  Ptuaieura 
plantea  de  ce  f^enre  obiervéci  dana  dei  vaae»  d'eeuc  ilagnantea  déga^ 
geut  uoe  mullitude  d'ioieclea  ailéa  Irèa-petila  qui  a'élèTeDl  daiit  l'air 
en  phalangea  confuaea ,  et  qui  périaaent  peu  d^enres  aprèi.  J'ai  mia 
dîna  un  Taie  Teaa  Terdie  par  lea  eonfimn  naiMantea  ;  j'ai  obaerré  la 
Taae  pendant  Qu  moia  pluiieuri  fois  le  jour,  et  j'ai  va  dea  inacctea 
nombre»  en  aortir  à  meaure  que  lea  confinv»  augmeiitoient  la  col»- 
ralioD  de  l'eao.  En6n  lea  inaerlea  reaa^rent  de  naître ,  el  la  confeivm 
«eiM'd'augraenler  de  volame  i  la  inperficie  de  Tean. 

Quant  à  la  familte  de*  c/iaiTtpignona  ,  trop  peu  connue  aona  Im 
rapport*  pbyaio logique*  el  aou*  le  point  de  voe  d'économie  rurale  , 
la  conaidéraliun  de  leur  ilructnre  indique  que  ce  aont  dea  [liante* 
dont  le»  fonction*  difrèmii  de*  autre*  végétaux.  Cepend«nl  l'électri- 
ciié  qui  accélère  la  germi  nation  de  toute*  le*  aernence*  réfiélaleaet  qui 
hâte  la  végétation  ,  tue  conMamment  lei  germea  de*  champignon*  et 
lea  champignon*  eux-méme*  nouvellenienl  déreloppéj,  phénomènes 
qui  lendroient  k  le*  rapprocher  de*  animaux,  puiaqne  le*  germea  im 
ceux-ci ,  leacenfaen  général,  périaaent  el  ne  peuvent  édore  ('il  anr- 
Tient  un  orage  on  ai  ou  leur  applique  une  élactriciié  artificielle  ;  mai» 
dea  conaidératJona  de  droclDre  lea  couaervent  à  l'empire  de  Flore. 

11  ritnile  de  tout  ce  qni  a  élé  dit,  que  le  paaaage  dei  plante*  aux  anî.^ 
maux  e*t  inaenaible  pour  noa  asn*  groaaien  et  du*  înairumrna  le*  plus 
paifaila.  11  aeroitpeuphitoaopliiqae  «te  dire  qu'il  y  ail  dea  être*  inixten, 
dea  élre*  imparfait*  qui .  parlicipunl  de*  animaux  el  de*  planlea,  éla- 
bliaaent  ta  continuité  de  )a  cbalne  qui  le*  lie.  Une  telle  propo*îlioii 
détrnÎToit  tuale*  lea  idéca  d'ordre  et  de  régularité  dan*  le*  opération* 
de  la  nitate;  il  ne  peut  7  avoir  d'ébauchea  de  corpi  urganiiéa;  lont 
■  »a  raiaon  *uffia*nle,  a  dit  Bonnet.  Le*  tremelie»,  le*  con/èrvet,  lea 
shampignoHa ,  la  série  innombrable  du*  luimanx  que  reufermenl  le* 
•nbalauce*  lithophilt»  et  roophitw  qui  tapiiaent  le  fond  de*  eaux  ,  qui 
nagent  i  leur  turFaceonqui  aootatUrhéeai  la  terre  ,  ontloutea  leur  611 
particulière  et  une  perfection  néceaaairv  à  leur  eiiatence  ,  ponr  jouer 
Irur  rAle  et  accomplir  leur  dealiuée  dana  le  monde. 

11  eat  donc  vrai  de  dire  que  loua  lea  étrea  orgauiaé*  ont  élé  pro- 
jeté* du*  le  même  moule  ploi  eu  moiii*  moditié,  Ml«n  Im  fvrmes 


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TEC  a, 

wcru— ïrw  i  trlunaii  d'aile,  pour  établir  ainiî  l'hirilKni*  dn  atoniJ* 
animé.  Depaia  VéUpkans  iaoroiB  ju*qii'K  l'anioiRl  microccopiqaa , 
TJagt-c«pt  millioiu  de  foii  pli»  jMlit  qn'uD  ciron;  depuia  la  tibuk 
eàrfr*  dn  Liban  duut  l'urigiua  a'eit  «fficée  de  U  mémuirs  dea  honimca 
joaqu'à  la  plua  pelile  pbnle ,  on  na  voit  qu'une  modificaliou  du  pre~ 
Biier  plan  de  la  nature  organisée.  Tona  lea  élrea  Tivaoa  ce  toucheol 
par  dâa  nnincea  inienaiblea ,  el  funnani  one  cfaalne  cunLînue  qui  lia 
l'homme  ,  lea  aaiiaaui  et  le*  plaiiiea* 

Si  au  examen  exact  de  pluaieura  ciyplogamst  lea  lépare  de  l'em- 
pire de  Flore,  une  foule  de  plaaiea  de  la  mémo  famille  viedneul  ta 
augmenter  la  tribu  iaunetiaa,  CombiEii  de  planlea  à  peine  viaiblea  on 
incon nuée  vivent  aDi  dépena  dea  parties  deaaulrea  pUotea,  el  lea  fout 
périr  eu  produitaut  dea  maladiea  de  la  peau  Tégéule ,  jlc  la  niéme 
■aanisre  qoe  Varahu  tea&m ,  et  une  foule  d'autreainaecteta'altacbeul 
an  tïwu  animal  pour  produire  lea  molndiet  rulauée*  i  Tout  ce  qtM 
l'ceil  apperçoit  aur  Ira  Ligea  ,  sur  lea  feuillea,  anr  lei  fruita,  el  qn'un 
somme  tachas ,  aom  autant  de  planta  diiTérentea  qui  ae  multiplient 
d'autant  plua  ïlld  qu'élira  aont  plua  pclilea.aelan  une  loi  coualanle  d« 
la  nature,  qai  leur  «al  commune  avecleaauimaux.LeamaUdieacan'- 
Bueeen  pathologie  végétale  aou*  lea  nom*  A'albigv  .dicUrut  ,At  nu*- 
eu/a  ruliiginoÊa,àetaèsa,dBrubiga  cûnalium ,  d'utUlago  eertatium ^ 
■ont  due*  A -une  foule  de  planlea  crjptugamea,  dont  la  botanique  m i- 
croaropiqua  a'euricLil  tout  le*  j'oura.  La  rouille  dea  bléa  eal  l'efTel  d» 
la  préience  dn  reficu/an'a  tagtUun  ;  la  feuille  du  roaa  orve/iaù  nourrit 
io  Btucor  rtuaram  i  le  bouleau  auarrit  Vacidium  bttulùù  ,■  leafenillea 
io  donne  noorrïaaent  la  epherùt  airpini  décrite  par  Huflman  )  la 
nMHUM  nourrit  lepea'ta  giabroi  le  rubiu  idaïut  nourrit  l'atoophora 
iimiifhra;  lea  calicea  de  la  roêe  hkaiche  et  la  surface  inférieure  da 
aea,fe<ullea  alimenleat  l'oacopAoro  dUciflora  de  Tude;  lea  feuillca  du 
eaieue  oUmctue  uourrisaent  le  muenr  cniceuei  le  atacorOceri ,  qui 
•'allache  aupareacbyme  des  feuillet  du  rj'como/v,  fait  périr  cet  arbre. 

Cbaque  vigital  a  aa  piaule  paraaile  plus  ou  moina  apparente.  Lea 
végétaux ,  ainai  que  lea  animaux  ,  ae  aooa-diriaeal  au-delà  du  lerma 
de  noa  aent.  L'imaginatian ,  qui  n'a  pas  de  bornea,  lea  conçoit  auaii 
pelila  ,  auaai  multiplié)  que  la  métaphysique  puiiae  concavoir  la 
diviaibililé  la  plua  indéfinie  de  la  matière. 

L'atmosphère  lient  en  suspension  les  semences  de  plantes  crjpto- 
gamaa  el  Isa  ceufa  dea  animanx  qui  s'attachent  et  se  deTeloppcnl  par» 
font  ;  les  liehen»  germent  aur  lei  pierres  ,  s'j  fixeut.  j  enfoncent 
leurs  aucuirs,  et  salidi6enl  par  le  mécanisme  de  la  vie  lia  corps  aéri- 
fonnes  en  humua  végétal,  qui  doilaervir  de  matrice  i  d'autres  piaule*. 
J'ai  admiré  ces  phénomènes  daoa  dea  poaitiooa  où  cea  planlea  crypio- 
gameaiDCoDnueadananoi  plainea  fécondes  commandent  l'admiraliDn; 
i'ai  TU  SOT  les  Alpes  el  aur  lesApennina  la  famille  iuimenaeel  indealruo- 
tibia  dea  lichen*  da  toutes  couleurs,  sur-tonl  les  lichen»  de  couleur 
d'ocve  et  de  «oulenr  jaune ,  que  leur  lénaiié  fait  confondre  au  pre- 
nier  regard  avec  l'oxide  da  fer  que  l«a  minéraux  cnnlienneut  aou* 
'Vcnl.  11  est  à  remarquer  qoe  les  lichen*  sont  très-peu  communs  aur 
lea  pierres  pinitiqueseliiliceoses,  sans  doutai  causa  dt  la  plua  grande 
dlfvclé  de  cea  pluies. 


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88  V  E  G 

C'eal  ■(BRI  ^'en  (tnclUiil  l'hiMoire  uiaretts  éei  plantât  duw  ••• 
ploi  pslili  dilalli,  le  nataralialr,  prcManl  U  pea««»,  «e  Inuporle  ku- 
daU  <te  loulcs  que  aea  yeux  conteiaplenl ,  om  tUeindra  dîna  louiae* 
poidli  le  cerchi  Immenar  de  U  nitare  ,  el  m  cendre  nlwm  du  phéno- 
mèn«i  impoMni  de  le  ferlililé  loujoar*  oraimnle  de*  lerres  iucollee 
el  abandoiinén  â  eHea-mSinei  ;  c'est  eiiiM  qu'il  couçoil  l'eccrétioti  da 
la  terre  el  la  diminution  vfiible  des  eaux  de  l'Océan ,  el  la  chaienr 
tou)Diin  rroiiasDle  delà  plHnète  que  do  u*  habltoi»,  par  la  solidîfira< 
tion  dei  corps  giritorran ,  des  curpa  aqueux  el  de  la  malière  de  la 
lumière  datis  )«  viscém  T^gétiax,  landii  que  la  vie  animale  préparn 
.  et  fuiiruitla  lerre  calcaire  que  la  ckiinie  hjpothétique  counotl  en 
état  de  gaz  auus  le  uoin  A'aaote;  c'est  ainsi  que,  d'âpre  t'eiamaB 
approfondi  de  la  nutrition  el  dea  r<inetion«  de  lum  les  corpi  Tivans, 
il  concuîl  que  les  mine*  méttUiqaes  bilumineaies,  schisleuses,  pru— 
Tterinonl  des  végétaux  ,  et  qce  lai  carrière*  granitiques  et  calcaire* 
provteunent  de  l'organisa liun  animale. 

Il  eat  Tacile  de  senlir ,  d'après  ce*  vues  générales  dea  cauaea  Bnalea 
de  l'organiiatioii  ,  que  le  connoitsanco  de  l'IiLalaire  naturelle  «at 
li&e  1  la  mélaphTsiqae ,  car  e'eil  loujourt  des  obf  sis  de  la  nalare  ou 
dea  idées  purenionl  leiDibln,  que  l'enlan dément  déduit  ses  notioiM 
les  plus  abslrailej.  L'histoire  du  monde  est  toute  enliére  dans  la 
moindre  molécule  animés ,  et  l'élade  d'un*  moià**a  vient  nou*  dé-i 
voiler  les  vérités  les  ptus  obscures,  parce  que  l'art  d'ubservv  n'eat 
que  l'alleatiou  appliquée  é  on  objet  parliculier. 

Kous  avons  tu  les  végétaux  )ouer  le  r6le  le  plus  Important  dana 
la  nature;  uuusiaaavuni  vu  augmenter  la  température  atmoapliéri- 
que,  fertiliser  la  lerre,  accroître  ana  volume,  el  resseriar  dans  dea 
bumei  plui  étroites  les  eiiUE  de  l'Océan  ;  eL  nous  vous  avons  suffisam- 
ment failssiilir  l'imporlnnce  d'une  connoiisauc«  exacte  de  la  pbyaio* 
liigie  végétale,  pour  éclairer  l'agriculture,  ta  médecine,  la  géolo- 
gie,  l'astronomie  et  la  métaphjsique.  < 

Cuniidérona  maiiilenant  les  corps  organiques  sous  nu  point  ds  vns 
plus  facile  i  saisir  ;  coniidéront-les  dtus  leurs  rapjrarta  avec  noa 
besoins  ,  avec  nus  iuaissaiices  particultères  ;  examinons-les  dans  lea 
phéaoméuea  qui  liont  leur  ciiiilenee  1  la  iiâire,  et  réciproquement 
notre  vie  i  la  leur.  Ce  sujet  est  sans  contredit  l'an  des  plus  bMui  qua 
présente  la  physiologie  végétale:  cotuidiruns  l'analogie,  les  rapports, 
les  traits  de  similarilé  qu'où  observe  entre  la  jeune  plante  Bouvelle- 
meut  germée  el  l'animal  qui  n'a  point  encore  turgi  à  ta  lumière  ; 
•ximinona  les  fmtus  végétaux  et  animaux,  comparés  dans  leurs  modoa 
4e  nutrition. 

C'eat  un  fait  démontré ,  que  les  aemences  ne  penvenl  germer  dana 
les  gai  non  respirablei ,  comme  l'bydro^èna ,  l'axole  el  les  gax  acideS 
(^rboniques ,  mais  seulement  dans  un  air  oiigéné,  et  l'expérience  a 
démontré  que  les  plan  lea  arrivéca  à  l'tgesdolte,  dégagent  de  l'oxigène; 
ainsi  les  végétaux  portent  en  eux  la  cause  qui  doit  les  faire  nallre; 
lenrs  feuilles  itimuléei  par  la  lumière  solaire,  produisent  l'oxigènev 
qui  doit  être  considéré  comme  la  cause  efficienle,  comme  la  circona- 
taiioe  nécessaire  qui  donne  i  la  jeune  plante  renfermée  en  petit  dan* 
les  semence* ,  la  factillé  de  rompre  ses  eulrave*  légumanlenMf  pour 


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V  E  G  89 

■'élever  i  U  TÎe.  D'après  celte  idés,  le  pollen  ou  1*  pouiuère  fécaa- 
dauM  leroil  l>  raaw  de  la  cuuceplion  végélals  dans  le*  ovaires  vêgé-» 
lanz,  et  l'oxigèoe  aeroit  la  cause  lecoudiire  de  Ja  géuéralion  el  la 
•«nia  qai  puUae  délcrminer  l'ivolulioD  du  germe.  Ainsi  la  nature  a 
Toula  que  les  plantes  qui  déga^ieal  de  l'acide  carbonique  duu  l'iga 
l«  plD«  tendre,  dégagcasaent  de  l'oxigèDB  dans  l'âge  adulle,  parce  qu« 
iOKju'à  celle  époque  formant  dai  Bemoncea,  ellea  avoieut  besoin  ds 
predaire  auiii  un  gaz  Ti-riGaol  pour  les  faire  germer;  ainsi  ruzigèna 
qao  dégagent  lei  piaules  ■  encore  un  autre  but  que  celui  d'entietenir 
la  respiration  animale. 

II  est  digne  de  remarque ,  et  sans  doute  lrés-iDlére«Mnt  peur  ITiy- 
gîèns ,  que  la  seule  circundance  qui  puisse  faire  *ivre<  les  animaux , 
soit  aussi  la  seule  qui  puisse  faire  germer  les  plantes,-  ainsi  l'oxigène 
4ié  de  la  uitare  ,  l'organisation  cesseroiLiTelte  est  la  coiisêqneDc* 
qu'une  logique  sévère  doit  inférer  de  l'examen  de  l'action  de  l'axigèa» 
■nr  l'écoDomie  animale  vivante  et  sur  l'éTOlutiua  végétale. 

Il  est  k  remarquer  aussi  que  les  circonstances'  qui  favorisent  l'ac- 
croissenlent  des  plantes  dans  l'ige  adnlle,  leur  deviennent  nuisible* 
ilans  l'ige  le  plus  tendre.  Ainsi  la  plante  qui  vient  de  se  dérouler  et 
de  s'ttever  à  la  lomiêre  >  se  nourrit  dans  les  premiers  momens  de  sa 
rie  aux  dépens  du  périsjicrme  albumineni  de  la  semence  de  laquells 
~  révolution  la  fait  sortir  ;  deméme  que  lefeelas  se  nonrril  aux  dépens 
de*  eaux  de  l'amnius,  dans  lesquelles  il  nage  :  la  lré»-ieune  plante  ne 
peut  respirer,  einepeul  par  cobséquent  décomposer  el  s'assimiler  le« 
alïmen*  extérieurs  des  plantes  adultes;  de  mËme  que  le  foetus  ueaau— 
roil  Tivre  avec  les  alimcTis  des  adultes. 

Hais  si  les  piaules  el  les  animaux  prénenlent  quelques  traits  de  (imi' 
larité  dans  l'Âge  tendre,  il  en  es)  bien  autrement  dans  l'âge  adulte, 
M  tout  ce  qui  nuit  aux  uns  est  utile  aux  autres,  et  réciproquement. 
Les  matières  eicrémenlitielIeH  animales  sont  l'alimeut  des  plantes,  et 
les  matières  excrémenlitielles  végétales  sont  l'alimenl  des  anhaaux;  et 
r'osl  dans  le  mode  de  respiralioa  de  ces  deux  séries  de  corps  que  se 
Ironvcnt  le*  preuves  de  celle  proposition.  L.a  respiration  animale 
prodnit  le  gax  acide  carbonique  qui  nourrit  les  piaules ,  et  les  feuilles 
rféftaeeni  roxigéna  qui  seul  peut  faire  vivre  les  animaux  ;  mais  il  est 
l«ai«r<]aable  que  cet  oxigfne  soit  doué  de  la  faculté  exclusive  de  pru- 
duiro  révolution  .végétale  et  l'entretien  de  la  vie  animale  ;  ainsi  on 
conçoil  que  les  piaules  pourroienl  exister'  sans  les  animaux  ,  et  que 
la  vie  de  ceexicî  leur  est  subordonnée.  Mais  en  poursuivant  ce  sujet, 
sioaa  pourrions  démontrer  de  la  manière  la  plus  rigoureuse  que  le« 
plantes  sont  les  élres  les  plus  importans  de  U  nature  i  oaverroil  les 
végétaux  s'assimiler,  et  digérer  les  corps  aériformes  el  aqueux,  soli- 
difier la  matière  de  la  lumière,  passer  dans  les  corps  animaux,  y 
■gbir  des  changemeB* ,  devenir  la  base  solide  de  la  cLarpente  animal* 
qnj  «e  JDXta-pase  sans  cesse  à  U  surface  du  globe. 

Mais  vnuloDs-nous  de*  preuves  de  ces  propositions  T  Eiqaissona 
quelques  pbéuomèDe*  qui  Uent  les  animaux  aux  pLntes,  et  celles-ci 


En  général ,  on  peut  dire  que  tonte*  le*  circonstances  favorable* 
iU  Diitrition T^tliila  lout  dwavoraUes  AUnatritiottinimaleiaiiui 


3t.zVcicv  Google 


A|o  V  E  G 

lei  lulMlanrM  charboonée* ,  1m  g>z  impur* ,  le  g>i  ■<;ide  nrbotiii)m, 
rh;drt>gèna  auAè,  luIFuré,  carbooé.  le*  éminatioDi  pulridea,  «ni- 
jiiiIm  ,  Im  diiaotiiliuuB  impures  qui  flullenl  d«iii  l'iir ,  les  g»K  tp- 
ti>|uea,  les  mUsmei  de  tuulc  uature  ,  les  stibstsnces  putréfiies,  les 
mallèreieirrémenliliallesaiitniilwilesMbdBareiorgs niques  pourries, 
(uni  re  qui  imprime  un  miliment  do  dégoUl ,  d'iuappélencc  ,  tuul  c« 
qui  répugne  aux  animiax ,  doit  £lre  considéra  cuniine  l'aliment  !• 
jitua  fdvorable  à  la  vie  véf^le,  et  |»r  conséquent  comine  délélèr* 
puur  rhomaw  et  les  animaux. 

Le*  végiUui*  4é|faf|ent  de  l'axig^no  et  ibsorbeni  le  gas  acide  cir- 
iMnique  ;  tandis  qa'nu  «onlrsire ,  les  animaux  absorbent  el  eipireot 
'  le  gas  «cide  carbonique,  M  si  on  veut  moditier  oeile  propoailiun,  qui 
aa  déduit  d'axpirisaces  certaines,  il  réiiille  que  les  uns  et  les  autres 
périssent  :  ainsi  la  vie  des  pUoles  est  suborduauée  k  la  vie  animale  ', 
al  vica  vtrtd.  Ces  traasiliuns  êlrrnElle*  des  curpi  on  âe»  produilt 
•niiosux  «t  Tégélaux  les  uus  dans  les  aulm,  él^blisseul  vue  dépen- 
dance l'vripruque  entre  leiu  leaëlrea  TÎvaus;  des  eipérifnces  faitea 
en  polit  oui  prouvé  rea  fait*.  Un  snimal  sain  et  one  gilantr  taine, 
plarél  daoa  uu  Vase  perméable  A  ta  lumière  et  imperméable  à  l'air,  sô 
sont  nourris  nuiuellement  pendant  un  temps  considérable-  Le  pre- 
mier ,  )>ar  l'arte  de  la  respiraliou ,  vicioil  lair,  le  cumbinoit  à  l'état 
(le  gac  acide  carbonique,  qui  l'edi  Fait  périrai  fe  Téfiélal ,  avide  de  r« 
gae,  ne  l'edt  absorbé  et  décompusé  puur  le  rameiiei  à  l'é<al  d'air  res- 
pirable  pour  l'ADÎmal ,  qui  le  respirant  une  seconde  fois,  le  diapoae  da 
uouveau  à  devenir  le  pabuium  de  la  vie  végétale. 

Tels  sont  les  réenllcls  des  exp^ienres  des  tiales,  de  Bonnet,  d« 
Friesdejr  et  de  flémJiier ,  sur  les  séeriiiuns  végétales  ;  réaullals  qo* 
lions  avons  voulu  présenter,  mai*  qu'une  suite  d'eapérience*  fliM* 
par  SiDssure  fila  et  par  Spallaniani  modifient. 

Ce  n'est,  disent  ces  aaturaliites,  que  lorsqne  la  liUDNre  aolair* 
plane  avec  inlensité  sur  les  vrgétaux ,  que  cet)x~ci  dégagent  de  l'osi— 
gène.  Les  eipèrieiices  de  Spatlancani  démontrent  que  dans  la  rireon»- 
tan ce  de  l'action  des  rajonsaulairas  itsen  dégagent  Irée-pen ,  et  oomma 
il*  n'en  dégageai  )amais  la  nuit,  ni  dana  un  jour  sombre  on  pluvieux, 
et  qu'au  contraire ,  il  est  démontré  qu'ili  dégsgant  dans  ces  cirroi»»> 
tances  de  l'acide  carbonique,  il  léiulie,  calcul  faii ,  qu'ib  fournissent 
beaucoup  plus  d  Vide  carbonique  que  d'oxigéiip  ;  ainsi  il  faudra  rbsr- 
chrr  ailteoTi  que  dan*  les  planlea  In  source  de  l'air  vital.  Le  célèbre 
naturaliste  da  Técule  de  Pavie,  dont  l'inaginaliun  èloit  anan  ardenif 
que  ses  eipérienrcs  étaient  certaines,  *r  demaudoit  si  )ee  eaux  de  la' 
mer  tie  se  décomposoieut  pas  pour  produire  l'air  vital  ;  et  il  svoit 
«nirepris  k  solution  de  relie  question  impurtante  .  lursqn'nne  mort 
imprévue  Tint  l'enlever  aux  scioncn  et  aui  lettres. 

Toutefois  nous  devons  obstrver  que ,  quoique  de»  expériences  faite* 
par  de*  physicleas  célèbres  aient  établi  loules  te>  propositions  et  les 
conclusions  que  nous  venons  d'énoncer,  on  ne  doit  puiut  encore  Ica 
considérer  comme  régie*  générales ,  parce  que  les  expériences  n'ont 
été  faites  que  sur  quelques  eégitaux,  el  que  les  ruuséqaences  qo'uQ 

«a  a  inféréa  ne  peurcBl'  dira  proposée*  comme  luix  applicables 


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V  B  G  ,, 

t  taai.  fvjn  f«ar  la  canlinaalign  da  re  MÎel ,  In  roiuid£ralîoM  di 
Beoli  TolUrd  maa  frare,  j.  III.  (G.  ToiJi^ao  sine.  ) 


Cwt  ose  propontioB  géoéralaiaeBl  adaue  cwm»  i 
(srf*  ÛMrgaoiaêa  proTienaeal  it»  corpi  •ifaniaé*  , 
(JurtM.  L'émd»  de  la  nalore  dam  Ma  {torneb  ellèti, 
aai  «alaralialBa  d'tnblir  c«ne  M 


I<a  g£olag(«  a  foorBi  lea  hfpothJM* ,  mr  teaqnelha  cet  azione  m 
fMidc  ;  maia  Ma  praoTca  reposent  plui  parti  cul  iéremeni  aar  loi  pbé- 
noBÀitea  aatwéfiniia  du  Moareiaent  organiqu*.  aor  la  nalritiaii  es 


La  fonction  imporlanla  de  la  nutrition  asaimile  aux  élrca  vïvanf 
4e>  anbdanrea  aliinentairea  fluidei  et  aérirarmeii,  qu'un  micaniim* 
*ilal  inrunan  Iranafurine  et  nilïiliriB  en  mhatancM  inertea ,  qu'on 
troDTe  dam  la  compoailioii  organique  dea  planlea  et  dpa  animaux. 
TrliaoDt  la  chaux ,  le  carbone ,  le  fer,  Vor,  diveraei  anbaUncea  n-> 
Iinca  liHplei ,  binairea  et  temairea,  etc. 

Le  trrrae  de  U  tic  arriff ,  la  dborganiMtion  de  c«i  élrea  rend  1 
b  nature  lea  dÏTFrm  parliei  dont  il»  le  coapownt ,  auil  qiM  cea 
pirlis  aépiréea  de  l'atmpiplière  nu  dea  alimeua  n'aient  «nbi  •ucon 
cli«Dg(9Benl ,  ou  qu'ellei  aieai  éié  modiBëei ,  cumpuaéea  eu  dAcon* 
puéc*  p*r  lea  forre*  TJlalrl. 

Cette  déaorganiuliira  arherée ,  lei  anlMtancea  qu! ,  avant  c«Ile  aoa- 
Ifie  tpoD taure  .  rompoioientrélrE  animé,  >onl  alliréen  telan  les  lojx 
^  Bttradi 0111  ver*  leura  aualuguea,  furmenl  la  Ifrre  que  nom  ha- 
bilon*  et  l'espace  qui  noua  enriruuue  :  ainsi  la  cbaax  que  l'action 
Tilale  prépare  pi  ai  abondamment,  e[  Ira  diTerae*  tubatancei  aaliosa 
te  joila  -  pnaent  aux  montagnes  dù  on  TOil  lanl  de  tr^cea  de  deetrac- 
tiom  animalea. 

Le  carbone  forme  lei  mlaea  bliumineuaei  ob  on  Toit  encore  l'em* 
jiteinle  d'Apèce»  de  plunlea,  dont  le*  pareille»  incunnara  narmi  noua  , 
Mteslent  aw«a  lea  gruidea  ealialruphra  dont  laterre  a  ilê  lè  th£ltre. 

Le  fer,  l'orel  lea  autrea  métaux  fonl  allii-js  muléculet  i  maléculea 
TcrulcDitiawa  mélalliquea  purea  au  oz^déeayrpanduA  dans  la  nalure. 
LliydrugéDe  te  plua  léger  dea  Buidnk  almoapltériqaea  l'alèTe  daua 
In  réfï'ona  céleitea  où  lea  ancien*  pbiioaopho»  l'ulil  connu  aooa  le 
Dom  A'élher.  Et  li  ,  ai  une  étincelle  électrique  Tient  l'allumer,  il 
(uime  en  ae  cumbinaul  i  ruxjgèue  lea  déloaDationa  qui  prodniwQt 
lu  plaiea  d'oragea. 

L'axole  cl  l'uayuène  muina  lëgera  que  lliydrogéne  occupent  k  »*- 
^on  muyeniie  de  raimuaplière. 

Lej(BS  aride  carbonique,  leplui  peaant  de  toua ,  ae  fixel  laanrface 
ie  ta  lertr  p«ur  la  ferlîliacr;  parce  qu'il  att  la  pabulum  de  la  Tia 
•rgétale. 

C«>|  aluai  que  de»  débria  de  l'or^niaation  m  compoaent  lei 
itrat  inorganiaéa.  Maia ,  c'eat  anr-luut  dana  la  compoaïon  de*  mon- 
lijuni  calcaire*  et  dca  minaa  cbarbumneiues  qu'il  faut  obaenrer  !«• 


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a:  V  E  G 

ctl'eU,  Ja  la  rhimie  delà  nature,  âoDl  le  tslnpa  et l'etparc  Muli  ont  pu 
noku  Foarair  laa  litahtti,  Cnl  ilini  l'étuds  de  la  butanique  el  de  la 
zoologie  souterrainci  qu'on  trouve  la  démon  si  ration  de  cette  LjpotlièaB 
((I  luolefoû  nne  hjpoihése  eat  une  dêmonilralion). 

D'âpre  ce  qui  ■  été  dit,  il  faut  ndmellre  celle  conaéqnEnce,  qae  lona 
le*  corpi  de  la  nature  paaaent  ancceaaJTement  de  l'état  de  lÎMn  vat— 
cnlaire  qui  appartient  aux  «eula  corpi  Tirana  à  celui  de  criai  ail  iiatioD 
(]ai  eil  une  attribution  qicluiÎTodeUniKtiàre  inerte.  Abia  cette  cona^ 
<juencË  lro,uvp  m  preuve  duu  l'obierTation  de*  diveriea  épaquei  4« 
l'osaiScatian  et  do  la  lignificalioni 

Un  tisiu  mou  et  vaacnlaire  compote  un  Jeune  animal  ou  nue  plants, 
qui,  depuis  peu  de  lempa,  ■  tnhi  révolution.  La  nutrition  remplit p«ii- 
k-peu  lei  maillea  de  ce  tiwa  ;  et  quand  tuua  lei  Taiueaui  qui  li  cam-> 
poaeat  aunl  pleins,  la  nutrition  faiaant  ses  deruiera  eflbrla  lea  eu~ 

SDrge,  lea  obstrue,  les  ouifie,  le*  oblitère  )  enfin  voilà  l'être  i>rganiai 
eveiiu  une  rnaliéroinorjiBniqiiei'ou,  en  d'autres  termes,  voilà  la  mort 
na'urelle.  Ainsi  tous  les  eSbris  de  la  vie  tendent  à  amener  U  mort, et 
celle-H  n'est  qu'une  conséqueure  ia  mouvement  des  organes. 

II  raudroitmaiiilenantù  l'appui  do  re  que  )e  vieua  d'énoncer  sinon 
dea  faits  plua  sensibles ,  bu  maint  plus  démontlratifs ,  car  on  peut  ob- 
fecler  que  les  corps  inorganisés  qu'on  trouve  dans  le*  corps  viv ans;  ont 
été  purtéapnrlesdiverscanauide  la  nutrition.  Une  [elle  objection  ect 
insoluble,  car  pour  la  résoudre  complètement,  iliâudroil  voir  h  na- 
ture p  roc  é(ler  à  la  formation  dn  titau  ligneux  on  de  la  trame  otscose  ;  at 
co  n  est  que  par  absiraclion  qua  noua  raisonnons  sur  [a  formation  des 
•ulides  rivan»  ;  tout  ce  que  nous  savons  aur  ce)  objet  eat  hypothétique. 
Mais  quelle  arieuceji'a  pas  ses  obacurilésT  Faut-il  dune,  parce  que  la 
s^ulhèse  nous  manque  pour  faire  un  corps  animé,  désespérer  de  connol- 
Ire  jamais  les  ressojls  de  Is  vie  î  Co  n'es!  que  par  des  idées  abstraites  et. 
en  s'élevaht  pur  l'imagiiulioa  «it-delà  des  sens ,  qu'on  peut  apperce- 
voir  te  jeu  de  l'organisation ,  fes  effela  peu  sensibles  et  ses  résnllati, 
Toulpfoisce  sujet  n'eat  peut-être  pas  entièrement  bypritbélique  ;  deaex- 
périeqces  ont  appp*  qH'un  aniinsl  nourri  alternative  me  ni  d'alimene 
rolorés  et  bon  colorés,  a  Formé  des  courbes  osseuses  alterna tivement 
blançbeset  rouges  ;  orlaiiialière  calcaire  qui  coraposoîl  lea  os  ne  pou- 
vant être  présumée  exister  antéciouremeut  dans  ces  alineus ,  il  est  dé- 
■noniré  ou  an  moins  très-vrai  semblable  que  cette  matière  a  élé«om- 
posée  dana  les  viiicères  animaux. 

Une  plante  élevée  ni  nourri.;  dan*  de*  vase*  remplis  d'eau  distillé*, 
«euta.a  fourni  à  l'analyse  cliimi que  loua  les  produit*  Sxea,  vululîU 
el  fluides  qu^on  retrouve  dans  la  même  espèce  de  plante  qui  a  VêgèlA 
dans  la  terre,  La  physique  TcftéJale  et  la  chimie  expliquent  co  phé- 
nomène, en  diianl  que  l'eau  aluorbée  se  décompose  poor  foornir  son 
hydrogène  qui  forme  le  solide  végétal,  tandis  que  son  oxigène a'ex-* 
baie  pour  j)uriGer  l'air. 

C'est  iiTie  vérité  bien  conataléo  en  pbysique  végt-tale,  que  le  gas 
acide 'rarboii  il]  ue  dépose  son  carbone  dan*  les  planlea,  et  que  son  axï.> 
gène  s'uihak  pour  le  même  bat  que  celui  deb  décomposition  de  l'ean 
dana  les  utnculeade*  plantes.  ' 

Quant  à  l'axuto  si  abunduil  daa*  la  nature,  Çbaptal  dit,  ^ne  lea 


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V  E  Ci  3» 

t liante*  l'atMOifaent  et  qa'ellei  le  rendanl  1  l'air;  je  peiiie  non-^eti- 
ement  qn'dlei  l'ilMurbeot,  inaû  encore  qu'elle*  le  digèrent  en  par- 
tie pour  s'en  Donrrir  et  le  ■olidilier  en  eUei. 

Qaoique  cei  idéei  de  Trauifurmation  de  la  matière  par  lea  forcée 
orguiiquM  pHToistenl  d'abord  paraduialet,  elles  deTionnent  fami- 
lières à  quiconque  étudie  II  physiologie  dea  plaotei. 

Voili  doue  dei  gie  qui  «e  conTeriisieut  en  bail ,  en  gommea ,  en 
rèeinea,  en  «eU,  etc. ,  par  l'arte  de  la  végétation. 

Je  paiee  aux  animaux.  L'organiiatioii  iri  étaal  plm  compliquée, 
on  ne  peut  expliquer  chimiquement  k  furmation  du  oi  ;  parce  que , 
le  mécaniime  de  l'élaboration  TÏlale  de  la  matière  oiaeuse  noua  es) 
inceuoa  et  que  lea  élémena  de  la  cliaux  qui  entrent  poar  nne  partie 
duM  la  compoiitiun  eueuse  n'ual  été  qo'apperçaa  et  non  démonlréa 
par  lei  efiorta  dea  cbiinitlta.  Ainsi  daua  l'état  actuel  de  la  phyiique 
animale,  on  eal  réduit  d  dire  que  lea  muléculea  oueuaea  ae  képareut 
da  aang  pour  le  dépoaer  muléculea  à  molécule*  daua  un  cylindre 
membraneun  ,  ëlal  primitif  dea  o*. 

Pour  éclairer  cette  queation.il  faudroit  qu'il  fût  pronvéque  l'axole 
Mitre  dans  la  rompusilion  de  la  chaux  ,  lelou  le  (oupçon  dea  rhimialee 
modernes,  et  particulièrement  de  Pourcroy;  alors  on  expliquerait 
pins  facilement  comment  les  animam,  dans  lesquels  l'aiole  prédo- 
nioe ,  préparent  la  chaux  qui  est  la  base  solide  de  leur  ■qaelelte. 

Sooa  ce  point  doTDe.  et  d'après  ce  que  je  viens  de  dire,  la  physi- 
qne  des  pliûittscsl  ptusaTUicia  que  la  physique  de*  animaux. 

D'après  ce  qni  a  été  exposé ,  ou  conçoit  pourquoi  la  matiiire  cal- 
caire et  la  matière  charbonneuae  sont  les  deux  substances  tes  plus 
abondamment  répandues  dant  la  nature.  Si  rien  n'arr^'-le  lei  progrès 
rapide*  de  la  chimie  animale  et  de  ta  physique  végétale ,  il  sern  démou- 
tré  au  jour  que  ces  deux  substances  ae  composent  par  la  vie ,  et  que 
penl'élre  elle*  se  décomposent  ensuite  en  tous  le*  ccrps,  que  noua 
appelojM  éUmantairt».  Celte  assertion  acquerra  d'autant  pin*  de  force , 
qu  on  décomposera  un  plus  grand  nombre  de  corpa   encore  indé- 

Je  termine  en  rapportant  quelques,  obserratioiu  qui  viennent  à 
l'appni  de  ce  qne  f  ai  dit.  On  lail  que  les  cannox  s'obsirupot  en  peu 
d'années  par  des  piaules  aquatiques,  qui  ae  convertissen'  en  tourhe, , 
dana  laquelle  on  trouve  abondammeol  de  l'oiide  de  fer.  Celle  tourbe 
Alé«,laa  canaux  s'obstruent  de  nouvean  pnr  une  autre  lourWoù  )e  frr 
est  encore  manifeste  en  très-grande  quantité.  Ou  peut  cunclure  de 
celle  observation ,  que  les  plantes  composent  ce  fer  avec  d'aolant  plus 
defaa^meiiI,quele3aleuviroDnanlneco|iLieutajicun  iudite d'oxid* 
de  ce  métal,  et  celle  dernière  circonstance  se  lencoulre  soUTeul. 

Lia  couleur  rouge  que  le*  feuilles  prennent  en  aatomne,  ne  pro- 
vient-elle pa*  de  la  présence  de  l'oxiile  de  fer  ,  de  même  que  de  celle 
d'tfn  acide  on  d'une  matière  coloraule  ? 

Xje*  planlnmarécagenseï ,  comme  lea  tplagnum,  \ca  phtllandrium  , 
le*  nombreux  carcs ,  forment- cl  les  dans  leurs  viscère*  le  fer  qu'elle* 
coDtiennenl,  ou  le  lirenl-elle*  du  sol  où  elles  sont  tiiées? 

CttX.  un  pbéuomèiie  digue  d'atlenlien ,  qee  lea  feuille*  prennent 
m*  codleut  tuugc  au  temps  de  leni  cadacité.  le  luî*  porte  i  croiro 


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94  VEI 

4]iM  eatte  couleur  e*l4a«  •  l'oiîde  de  far  qae  la  pri««Dce  ■oiodr* 
dtn  fluide*  -vilanx  k  mis  i  nu  diQi  ub  temps  où  Jrn  yaiH«aitx  de  com- 
naaicaiion  du  péliute  htcc  la  tige  tont  oblitérét ,  parce  qo'alora  Ii  . 
-vie  Tégélate  eit  languiiunlo.  Ce  leruit  aue  expérience  k  faire,  ds 
t'aiinrer  ni  le*  feiiilii'*  du  priulcmp*  cunlienaenl  de  l'otide  de  fer  ,  et 
(i  le*  feuille*  aulomtialr*  dev  en  uei  rouge*  dan*  la  même  platile,  toolielii 
neiit  ce  mêlai  plu*  abondaininBiil.  On  remarque  en  général  q^u'auprïu- 
tamp*,  >ai*an  dan*  laquelle  le*  feuille*  or  «ont  pa*  encore  colorée*, 
la  v**e  dam  laquelle  elle*  croi**enl  e*l  noiua  rooge  qu'en  aulumne. 
«aiaon  danilaquelte  le*  feuille*  DDlacqui*  toute  leur  furre  de  végétal !od. 
Ne  aemble-l-il  pa*  qu'à  relie  époque  ub  l'acliua  vitale  ceiae  dam  les 
ptanle*  herbacées .  leurs  dékri*  lombetil  sur  la  vaae  qu'ils  colorent  eu 
ToU|!e  par  l'oiide  de  fer  que  la  vie  a  préparé  et  que  la  mort  sépare  ? 

Ces  roDJeclurea  me  pjroisaent  néceasaire*  k  mèdiler  punrécbirer 
une  question  l*n(  agitée  parmi  lea  naturaliale*  ;  laToir  :  si  Je*  plantée 
préparent  le*  *u bilan r es  métallique*. 

Si  on  m'ubfertuil  que  ce*  donnée*  sont  hfpotbéii'qnEs ,  je  répon- 
droi*.  que  ce  n'a  été  la  plus  •ouvenl  que  j)ar  des  liypotbéie*  qu'on 
a'eit  élevé  ans déconverteii  le*  plua'utilia:  enfin  fe  diroi*avec  BoddcI, 
J'nn  d*a  plu*  grands  génies  de  ce  siècle ,  qa't7  vtuii  mieux  que  la  raiao» 
t'écart»  qualqurjola  en  cherchant  la  viriU ,  que  ti  tlie  éloit  moiftM 
ardente  à  la  chercher.  (Henri  ToLt^mi.} 

VÉGÉTATIONS  MINÉRALES.  f>y«  Dbwdbttss  et 
SrALAOMiTita,  (Pat.) 

VÉGÉTAUX  PURIFIÉS.  On  1«  trouve  prùtcipate- 
inetit  dans  le«  terreina  sablonneux.  Voyez  Bois  aoatisk  , 
Boia  piTBiFii ,  et  les  arlicles  Fossiles  ,  Pjétbificatuu*  , 
HomLLS ,  Tripoli.  (Pat.) 

VEIGÉLE ,  Pf^eigelia ,  arbuste  k  nmaemx  xétngonm ,  & 
feuilles  opposées ,  pétiolées ,  ovales ,  aiguës ,  dentées ,  veinées , 
velues  sur  les  veines ,  et  à  Sears  rouges ,  ordinairement  trois 
ensemble  sur  un  même  pédoncule  dans  les  aisselles  des  feuilles 
et  à  l'exlrémité  des  rameaux,  qm  forme  un  genre  daiu  1* 
pentandrie  monogynie. 

Ce  genre  oSre  pour  caractère  un  <»lice  à  cinq  division* 
■ubuléeset  droites  ;  une  corolle  monopétBle^infundibuliforme, 
i  tube  velu  inlérieurement,  k  limbe  divisé  en  cinq  partie* 
obtuses;  cinq  étamiiiea;  un  ovaire  supérieur  tétnigone,  tron- 
qué ,  glabre ,  m  style  sortant  de  U  base  de  l'ovaire  ,  et  i  sli^- 
maie  pelté  plane. 

Le  fruil  eal  une  semence  nue. 

Le  peigèie  croit  au  Japon.  Il  est  Bgaré  pi,  loS  des  Iffwtrc^ 
tiona  de  X^marck.  (  B.  ) 

VEJNE  DE  MÉDINE.  Ceal  le  Draoombau  nz  Mjëoinb. 
Voyez  ce  mot.  (  B.  ) 
VEINES  DES  ANIMAUX,  Vtnœ,  fxiiu.  Ce  ronl  de* 


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V  E  I  9S 

«unnx  meuibraneinE  As  àiSérené  diamètras ,  deslinirà  rrp» 
porter  au  coeur  le  saiig  de  tout  le  corps.  Elles  reprennent  r 
«UK  extrémilés  des  plus  petites  artères ,  le  sang  dont  elles  ont 
arrosa  tous  les  organes,  et  le  font  remonter,  au  moyen  deval»- 
Tules  placées  à  diverses  distances,  à  l'oreillelle  et  «u  ventricule 
droits  du  coeur.Lalentdanet  la.  fermeté  deslibntmusonlaire»- 
danj  ia  jeunesse,  aide  le  sang  veineux  à  remonter  yen  l» 
cœur,  et  la  force  avec  laquelle  le  sang  artériel  est  povaa^  f<u— 
qu'aux  pins  fines  artères ,  contribue  peul-élra  à  refbuler  celle 
Iiqneor  dans  les  nuneaax  veineux^car  cena-ci  n'ont  point 
de  polsalioD  et  de-  contraction  sur  eux-mêmes  comme  le» 
aHères;  et  leun  valvules  empêchent  le  sang  de  redescendre^ 
Quand  on  vent  remplir  les  vmne»  de  sanj; ,  on  les  lie  dans 
les  parties  supérieures ,  comme  dans  la  saignée;  au  contraire, 
ce  même  ntoyen  emp^he  le  sang  artériel  de  descendre  dans 
les  membres,  et  on  le  met  en  usage  pour  prAvenir  leabémor- 
ragîes  dans  les  amputations. 

Nous  disons  aux  mots  Abtèbe»,  Cihcvlatiok  ,  CairB  et 
Su(o  ,  quelles  sont  les  difTérences  entre  le  sang  artériel  et  )« 
aang  veineux.  On  pourra  les  consulter. 

Lorsque  le  sang  veineux  est  parvenu  au  ventricufe  divit 
du  cœur  par  la  veine  sou»  claviire ,  il  est  renvoyé  aux  po<i> 
mons  par  l'srtère  pulmonaire.'Cest  dans  ce  visrére  qu'il  su* 
bit  un  grand  changemetil  par  l'action  de  l'air.  (  Vôyet  Rkspi- 
■ATioN  et  FbuMONS.  ]  Il  devient  d'un  rouge  |das  vif,  et 
prend  toutes  les  qualités  du  sang  artériel  ;  il  sort  ensuite  des 
poumons  par  laivirte  artérieute  ou  pubaonaire ,  et  se  rend  aa- 
ventricule  gauche  du  cœur,  lequel  fia  renvoi»  iioules  le» par- 
lies  du  corps  par  les  artères. 

Lie  sang  artériel  est  destiné  k  porter  la  nourriture  amc  diK- 
rens  organes  du  corps  ;  les  veines  rap|)()rUnt  ce  mdma  sanf^ 
appauvri  par  la  perle  de  ses  qualités  nutritives ,  reçoivent  le- 
ei^le,  la  lymphe  et  les  autres  humeurs  cspabfes-de  répa- 
rer ces  qualités  ;  l'assimilation  exacte  ,  la  sangnificalion  ,  n» 
s'opèrent  que  dans  les  poumons.  Le  système  veineux  restitue- 
ce  que  le  système  artériel  dépense.  Dans  la  jeunesse,  le  sys- 
tème artériel  agissant  avec  fbrce ,  porte  beaucoujvdB  itourn- 
Inre  aux  organes-,  dasortequeVaecroissemeBtesl  rapide;  et' 
le  sBDg  veineux  ne  pourroit  pas  suffire  k  cette  grande  dé- 
pense, n  les  jeunes  animaux  ne  mangeoierit  pas  abondam- 
ment.. An  contraire,  dans  ta  vieillesse  l'action  an. alterne  nr- 
lériei  se  ralentit  par  la  rigidité  que  ces  organes  ont  acquise^ 
de  sorte  que  U  sang  veineux  s'enrichit  et  s'augmente  de  tout 
ce  que  le  sang  artériel  ne  dépense  pas.  Aussi,  c'est  à  cet  âne 
^a'aiTÎve  la  pléthore  veineuse,  et  qu'il  ue  se  fait  plus  d'accru ia- 


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,6  V  E  I 

oetnrat ,  et  c'ett  encore  par  cette  raiaiiifc  qae  le*  vieillardi  ont 
moioa  de  besoin  de  manger  ^ue  les  jeunei  gens.  L'abondance 
du  aang  veineux  dans  le*  vieillards  les  rend  sujets  aux  en- 
goi^mens  de  la  veia» porte,  aux  coilgealions  sanguines  du 
tnésenlère  et  du  ba«-ventre,  aux  hémorroïdes  et  aux  va- 
rice*. II*  ont  le  foie ,  la  rate  et  le*  principaux  viscères ,  rem- 
pli* d'an  sang  noir ,  épais ,  stagnant ,  que  les  ancien*  parois- 
•ent  avoir  regardé  comme  Va^ahiU.  Le  foie  étoit,  selon  eux, 
le  commun  rendez-vous  du  système  veineux,  et  le  cceur, 
ctim,  da  système  artériel  ;  mois  si  lé  foyer  principal  du  sang 
noir  et  veineux  est  le  foie  et  quelques  autres  viscères  du  bat- 
ventre;  le  foyer  du  sang  ronge  et  arlériel  est  les  poumons  et 
les  principaux  organes  de  la  poitrine.  De  ceux-ci  dépend  la 
vigueur ,  l'accroissement  du  corps;  des  premiers  viennent  la 
foiblesse,  les  incommodités  duTÏeilâge,  et  quelquefois  la  vi- 
vacité de  l'esprit.  (V.) 

VEINES  DE  BOIS.  On  donne  ce  nom ,  dans  l'art  de 
l'ébénisterie ,  aux  bandes  ou  rayures  colorées,  droites  oa 
courbes,  plus  on  moini  larges ,  plus  ou  moins  claires ,  qu'on 
npperçpit  à  la  surface  d'un  bois  poli ,  et  qui  tranchent  avec  le 
fond  de  sa  couleur.  Ces  sortes  de  veine»  ajoutent  beaucoup  K 
la  beauté  des  bois  employés  soit  masaifà,  soit  en  placage.  Le 
jtoyer ,  Vacajou  et  le  ttumceniliUr  en  ont  de  trus-sensibles  ; 
dans  ce  dernier  bois  sur-tout ,  elles  sont  si  multipliées  et  dis- 
posées si  irrégulièrement ,  qu'une  table  de  manceniUier  res- 
semble k  une  fable  de  marbre  brun  veiné.  Quand,  pour  &ire 
des  meubles  tels  que  des  armoires,  desbureaox,  des  com- 
modes ,  &c.  l'ébéniste  assemble  plusieurs  pièces  du  même 
bois  ou  de  bois  dilféren* ,  son  art  et  son  adresse  consistent  à 


assortir  ces  pièces  de  manièi-e  que  les  veines  différentes  qui 
■e  trouvent  dans  leur  tissu  ,  présentent,  par  leur  mélange  et 
leurrapport,  un  coup  d'oeil  agréable.  Quelquefois,  au  moyen 
de  ces  veinée  on  imite  ,  dans  le  placage  ,  dos  desseins  gros- 
siers. La  manière  dont  elles  se  forment  dans  le  bois  n'est  pas 
facile  à  expliquer.  Lorsqu'il  est  dans  toute  sa  fraîcheur  et  qu'il 
vient  d'être  poli,  les  veines  qu'il  oS'i-e  alors  sont  moins  appa- 
rentes ou  plus  claii'es  qu'au  bout  de  quelque*  années;  leur 
couleur  propre  se  renforce  à  mesure  que  le  bois  vieillit  ;  et  c© 
changement  a  lien  beaucoup  plulàt  quand  les  meubles  d'ébé- 
nisterie  restent  continu  elle  meut  exposés  au  grand  jour  ;  ce 
qui  semble  prouver  que  les  veinea  dont  il  s'agit  sont  dues  en 
partie  à  l'influence  oe  la  lumière.  Voyez  les  articles  Ahbbe^ 
Bois  et  VioÉTUJX. 

Les  feuilles  ont  aussi  leurs  veinée.  Ce  sont  de  pelits  filets 
plus  OQ  moins  déliés  qui  forment,  par  leur*  dillërenlea  direc- 


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V  Eli  «7 

tions  et  par  leur  croÎMineiit,  une  espèce  de  réwaa  enlre  le» 
nervures  principales  qu'on  remarque  k  la  surface  de*  TeuilleB. 
(D.) 
VEINES  METALLIQUES,  roye»  Filons  et  Minbs. 

■         fpAT.) 

VEILLE  {fauconnerie  ).  On  veille  un  oisean  de  vol  quand, 
pour  le  dresser,  on  l'empêche  de  dormir.  (S.) 

VEIRAT.  C'est  le  nom  des  petits  maqueraaux  sur  qae^- 
q Des  ports  de  mer.  Voye%a.a  mot  Maquereau,  (fi.) 

VEISSIE,  IVeUaia,  genre  de  plantes  cryptogames  de  U 
famille  des  Mousses  ,  introduit  par  Bridel ,  et  dont  le  carac- 
tère consiste  i  avoir  un  périslome  de  seixe  dents;  des  fleura 
dioïqaea  ;  tes  mâles  en  tête.  Il  a  pour  type  le  hy  paludtux 
de  Idunœus.  V<ye*  au  mot  Bst  ei  au  mot  Moussk.  (fi.) 

VÊLAGUE ,  Vtîaga ,  genre  èlabli  par  Gterlner  aux  dé- 
pens des  pentapétea  de  Linmetts.  C'est  le  même  que  le  Fri- 
BOGFSRMs  de  Schreber.  Voyf*  ce  mol.  (fi.) 

VELANI,  nom  oriental  d'une  espèce  de  chine,  dont  on 
emploie  la  cupule  du  gland  dans  la  teinture  noire.  Voye»  aa 
mot  Châne.  (B.) 

VELAK ,  Erysimum,  g^nn  de  plantes  à  fleurs  polypéla- 
lées,  delà  tétrad^aamiesiiiqueuse  et  de  la  famille  des  Cruci- 
ÙRBa,  dont  le  caractère  consiste  en  an  calice  de  quatre  fo- 
lioles coanivenies  ou  fermées;  une  corolle  de  quati-e  pétales  ; 
six  élamines,  dont  deux  plus  courtes^  un  ovaire  Hupéneur  , 
accompagné  de  deux  glandes  et  surmonté  d'un  slyle  à  stig- 
mate capité. 

Le  fruit  est  une  aitique  qaadrùone. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  5^  des  Illustration»  de  La- 
nwrck,  renferme  des  piaules  b  feuilles  alternes,  entières  ou 
dentées ,  et  à  fleur*  disposées  en  épis  terminal.  On  en  compte 
une  qaiazain«  d'espèces,  la  plupart  d'Europe,  et  dont  les 
plus  communes  ou  les  plus  importantes  à  connollre  sont  : 

Le  Vblak  dks  bootiquis  ,  qui  ■  le*  a!l!qaei  rapprochée*  d«s 
^û ,  at  le>  fcailles  irrégulJùremeal  dsDiéw  cl  commo  rungéei.  Il  eit 
sonael,rt  se  trouve  par  tonte  l'Eui-ope,  autour  des  TÎllea  et  des 
Tillsge*,  SQr  Ici  vieux  murs,  parmi  te*  décutnbrei.  On  l'appelle 
Tal^ircmeiil  la  torielle ,  Yherbe  du  chanirt.  Lea  fenilles  uni  uue  >a- 

tiiirht ,  dans  l'enroDement  et  l'exlioclioa  d«  Toix.  On  en  pré- 
pare oa  sirop  ,  appelé  airop  da  chanirt ,  parce  qu'il  est  luuvrnt 
uIïIb  a  ceux  qu'on  air^a  de  cbanta  faliguéa.  Ou  en  faÎL  muina  usa;^ 
anjoard'liui  qu'autrefois.  Venienal  croit  qu'il  faol  le  rapporter  aux 
Stsimiiiigs.  foyez  ce  moi. 
Le  VxLXK  DO  CBABFXMTIKB ,  Erytiotum  iarharta  Lino. ,  a  le* 


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a8  'V  E  L 

îsuillei  inférieure*  ta  }jtb,  i  lobe  leroiiakl  arrandi  >  e(  Us  nipe— 
rieurei  prefqae  OTilei  el  denléel.  [1  eMt  vivare,  et  te  Uaave  par 
toale  l'Europe,  *iir  le  burd  dei  toatét,  le  laaf;  de*  ruineaux  ,  dans 
loi  champs  un  peu  liumide*.  Il  e>[  Tolgaimnent  runnu  suui  le  nuui  ' 
é'/iBrbv  aux  charpeniiem  on  À'herba  lU  Saintt-Barba.  Il  reale  veril 
jwodaal  l'hiver,  et  pasac  pour  déteraif  et  Tiiliiêraire.  On  l'ea  aert 
fréquemment  d*n*  le*  CMUpagDiia  pour  iccélérer  la  guéiisoo  dca 
bleaaum. 

Le  Vai^K  ALLIAIRB  a  Isa  feulUei  en  ctnur.  Il  eat  Tivaoe,  et  a« 
trouve  en  Europe  dana  ]e«  lieux  ombragea  et  cullirùa,  c'eil-A-diio 
(lana  le*  boiqiiela  dei  jardinj  el  lea  parca.  Il  l'élÈTe  d'un  k  deux 
pieda ,  et  sea  largea  feaillea  ont  une  odeur  d'ail  Iréa-mirquée.  Lea 
vache»  et  les  poalet  qui  en  mangeni  dounetil  du  lait  el  dea  ceufa  qui 
ontaou  odeur.  On  l'urdonne  en  décoction  dîna  l'aalhmF  et  les  culi- 
qiiei  Teuleiiae* ,  et  en  catipUaiae  contre  la  gBogréne.  (  B.) 

VELELIiË ,  yalelta ,  geara  de  vers  radiairei  qiii  offre 
pour  cai-Kctère  un  corps  libre,  «llîptique,  cartilagineux  in lé- 
jieureinent ,  gélnlineux  h  l'exlérieur  ,  ajrant  aur  ton  dos  une 
créle  élevée  e[  tranchante  insérée  obliquement,  et,  en  deiaoïu, 
une  bouche  centrale. 

Ce  genre  n'est  composé  que  de  deux  espèces,  dont  l'une 
Rviiii  été  placée  par  Linnœiii  parmi  les  méduse» ,  et  l'autre  , 
pur  1  orakul  .  parmi  lea  holnturU»  ;  il  a  aussi  beaucoup  de 
rapporl.--  iivec  les  phyxaUdea ,  avec  qui  il  eat  confondu  par 
les  matelots ,  sous  le  nom  Aefrfgate  ou  de  galift.  Il  eil  ap- 
pt^lée  valatle  dans  la  Méditerranée. 

Les  veUlie»  sont  ovales  et  applaties.  Au-desiiu  d'e  leur 
dosent  une  membrane  delà  largeur  du  corps,  élevée,  roide, 

3iii  leur  sert  comme  de  voile  pour  se  conduire  sur  la  surface 
es  eaux.  Cette  membrane  ressemble  à  une  créle,  et  ne  lient 
au  corpsque  par  son  milieu  ,ses  extrémités  étant  libres,  ce  qui 
donne  à  ces  animaux  les  moyens  de  s'orienter  à  leur  volonlé. 

Du  reste,  ces  vmklUa  ont  la  conformtittbn  des  miduseà;. 
elles  sont  gélatineuses  ,  phosphorique»  ,' et  causent,  comme 
elles ,  des  démangeaisons  lorsqu'on  les  toncbe.  Leur  bouche 
est  placée  de  même:  ainsi,  tout  ce  qu'on  a  dit  de  ((énérat  à 
l'article  de  ces  dernières ,  leur  convient.  [F.  m  mot  MibuSE.) 
On  lee  mange  frites  sur  la  Mé<lilerranée,BU  rapport  de  Forska).. 

La  VALBLi/a  HtiTlQUlt  eit  uv^le  el  ttrlée  [uureiilriqiiemeaL  Ella 
m  iti  figurée  par  Brown  ,  Hitt.  aat.  d»  la  Jamaïque.  Elle  ae  Isoiive  - 
aur  l'Atlantique  el  hi  Médiierranée. 

La  VAI.EX.I.B  TENTAruLÉB  Fat  oTale  et  a  dea  leniaculM  btanrs- 
auluor  de  la  bouctie.  Elle  est  figurée  dana  Forakat,  Fauna  ^.rabiea, 
lab.  96,  6g.  K,  et  dans  Tf/ie^'c^/iA^ia,  partie  dea  fera,  pi.  go, 
fijj.  3et4.  Elle  a«  trouve  aur  ta  Méditerranée,  (B.) 

VELÈZE ,  f^eleiia  ,  niante  herbacée  À  lige  très-rameuse  ,. 
dichotome ,  à  léuiUes  alternes ,  linéaires ,  11  fleurs  ajùUaifca> 


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H.ao. 


■^ 


I   .   rHcAode    carnet»   . 
»  .    TrtcAodf-  po^jon-- 

^  .  .  Tritoni*    elm>(çfrf' . 
S.     Tuéiporr    ma-ri^a-c  . 

7-      fyjMBfJrpri^iA^, . 


lo .  Fitlttoce'    •rphemie/  . 

il .  For^eeâe'  fimaeùlt. 

2».  f^rb'^eOe    lUi-ieu&e.- 

1^.  f&i-ticeBf-    rolatoà 


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TEL  «9 

pruqoe  sesatles,  qui  forme  un  genre  3atis  la  pentandrîs  ^- 
gjnie  et  daiu  la  famiUn  des  C«BTOFHYLLiz8. 

Ce  genre  offre  pour  caractère  nn  calice  tubaleux,  alon;^, 
grêle, À  cinq  deaU;  une  corolle  de  cinq  pélales  onguiculés, 
lrè»^ourta ,  à  onf^lela  filitormex ,  à  lames  échaocrées  ;  cinq 
étaminflft  :  nn  araire  supérieur  ,  surmonté  de  deux  slyles. 

L>e  fruit  est  ooe  capsule  cylindrique  ,  unilocolaire  ,  qua-~ 
drivalre  au  sommet. 

La  veléfé  est  annuelle,  et  se  trouve  très-abondamment 
dans  les  champs  des  parties  méridionales  de  l'Europe.  (B.) 

VEIjLA,  Velia,  genre  de  plantes  à  fleurs  polypétalées. 
de  la  télradynamie  oâiculeuse  et  de  U  famille  des  Cruci- 
ïàsKs ,  qui  offre  pour  c-ataclère  un  calice  de  qualre  folioles 
droilea  ;  une  corolle  de  quatre  pélales  onguiculé!' ,  ouverte  aa 
sommet;  hx  étamines,  dont  deux  plus  courlus;  un  ovaire 
supérieur  eblong  ,  surmonté  d'un  slyle  à  stigmate  en  téle. 

Le  fmit  est  une  nlicule  globuleuiie ,  à  cloLion  plane  ,  ob- 
tuse ,  deux  foia  plus  longue  que  les  valves ,  et  k  loges  oligo- 
■permes. 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  pi.  553  des  lUiutratioaa  de  La- 
marck ,  n^nferme  deux  espèces. 

L'une,  te  Vella  annuii.,  a  les  feuilles  ^anati&dei  et  les 
siliquea  pendantes.  Il  est  annuel  et  vient  en  Espagne. 

L'autre,  le  Vblla  faux  cytise,  s  les  feuilles  entières , 
presque  ovales,  ciliées,  et  les  BÏliqueadroiles.  Il  est  frutescent, 
et  se  trouve  aussi  en  Espagne.  (B.) 

VELLÈJE ,  VeOeia ,  genre  de  plantea  éubli  par  Smith 
dans  la  pealandrie  monogynie  et  dans  ta  famille  des  CaMpa- 
i<Di.AC£Bs.  Il  offre  pour  caractère  un  calice  de  Iroiii  folioles; 
i^ae  corolle  tubuleuse ,  à  limbe  à  quatre  divisions  ouvertes  ; 
une  capsule  supérieure,  unilocutaire ,  à  quatre  valves,  et 
€»)ntenattt  un  g)'and  nombre  de  semences  imbriquées. 

Ce  genre  est  Iràa-voiùn  des  GoonéNixa  et  des  Scsvoi:.Ea. 
(  Voyt%  ces  mots. }  Il  renferme  une  plante  sans  lige  qu'on 
trouve  eu  Australsoie.  (B.) 

VELOURS  AN6LOIS ,  nom  donné  par  les  marchanda 
&  une  coquille  du  genre  cdn»,  qui  a  été  figurée  pi.  17,  fig.  C 
de  U  Connkyiioiogia  de  Favanne ,  et  qui  vient  de  la  mer  du 
Sud.  Voyea  au  mot  CÔNE.  (B.) 

VELOURS  VERT  de  Geoffroy.  Cest  If  gribouri  aoyeux. 
Voyn  Gbibodri.  (O.) 

'  VELTHEIME,  Ktlthaimia ,  genre  de  plantes  ft  fleura 
incomplètes,  de  l'hexandrie  monogynie  ,  qut  a  été  établi  par 
Cledibch,  aux  dépens  des  oUtria  de  lannnua.  Il  présente 


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loo  V  E  N 

pour  caraclèrs  nna  corolle  mbulée,  à  cinq  denU;  poiat  âm 
calice  ;  nx  étamine*  insérées  au  lufae  de  la  coralie  ;  un  OTair* 
anrmonlé  d'un  seul  alyle. 

Le  fruit  est  une  capsule  k  trois  logea  nranospermes  et  à  Iroia 
kiles  membraneuses. 

On  compte  quatre  espèces  à  ce  genre,  toutes  propres  au 
Cap  de  Bonne-Espérance.  Les  deux  plus  connues  sont  : 

Le  Veltheihe  a  feuilles  tertbs  ,  qui  a  les  feuiltet  lan- 
céolées, plÎMées,  onduléesj  obtuses,  les  divitiions  des  fleura 
arrondies  et  droites.   C'est   ValetrU  du  Cap  de  Linnsus. 

JFoy«  au  mot  Alztbis.  )  On  le  cultive  fréquemment  dans 
BS  jardins.  Sa  racine  est  cnarnue  et  sa  hampe  contournée. 

La  Veltheiue  uvaibe  a  les  feuilles  ensifbrmes  caréné» 
vt  la  linmpe  alongée.  C'est  Vaioe  avaria  de  Linnseus.  (B.) 

VELU,  nom  spécifique  d'un  poisson  du  genre  Baustr, 
BalitUt  tom«ntotu»  Linn.  Fbyem  ce  mut.  (S.) 

VELUE,  nom  donnçpar  Goedart  à  aneeAtmile  qui  pa- 
ro!t  être  celle  du  bombix  caja.  (L.) 

VELVOTTE,  nom  vnlgaire  d'une  espèce  de  littairm  com- 
mune dans  les  champs.  Voye%  au  mot  Linaisk.  (B.) 

VENAISON  (  vinerU  ) ,  chair  et  graisse  du  ct/.  Lorscju'il 
a  beaucoup  d'embonpoint  ou  de  venaUon ,  il  est  plus  facile  à 
forcer  et  meilleur  à  manger.  Les  eêrft  d»  dis  aw»  et  les  vieux 
etrft  sont  ceux  qui  ont  le  plus  de  vénainon;  mais  au  lempa 
du  rut ,  elle  contracte  une  odeur  et  un  goût  Irèa-dètagrénble». 
fV"  Cbhf.  (S.) 

VENANA,^enana,  arbre  fi  feuilles  altemea,  ovalea,  r^ 
tQses^corÎBces,  glabres,  à  fleura  disposée*  en  grappes  lâdhes, 
•  terminale*,  sesulea   et  réunies  au  sommet  de  pédonculea 
très-larges  et  comprimé*. 

Cet  arbre ,  qui  forme  un  genre  dans  la  penlaiidrîe  mono- 
gynie,etquiestfigarépl.  i3i  des ///uc(raf/on«  deLamarck, 
oSre  pomr  caractère  un  calice  court  k  cinq  lobes  ;  une  corolle 
de  cinq  pétnles  ovales ,  arrondi*  ;  cinq  élamines  Csrlilex  et  un 
grand  nombre  de  Ëlamenssléritea;  nu  ovaire  supérieur, sur- 
monté d'un  style  à  stigmate  obtus,  presque  trigone. 
Le  frnit  est  inconnu. 
Le  venana  croît  ih  Madagascar.  (B.) 
VENCU,  nom  chinois  du  JAMaoaixR.  VoyêK  ce  mol.  (B.) 
VENDANGETTE.  Koy.  Ghivb  et  Mauvis.  (Vieill.) 
VENDLANDE  ,  Wendlanâia ,  arbrissean  grimpant  à 
Taraeaux  cylindriques  ,  striés ,  velus  dans  leur  jeunesse ,  à 
feuilles  alternes  ,  péliolécs,  ovale*  en  coeur,  glanduleuses, 
tuucronées,  très'cnljcres,  veinées,  un  peu  velue*  en-dessous,  - 


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V  E  N  loi 

clii  fleurs  peUtea,lilaticIies,  velues  à  l'exlérieiir,  naÙMQtiuj: 
de  petiles  grappes  axillairea  et  velues. 

Cet  arbrÎMeaii  forme ,  dans  l'hexandrie  hcxagyuie ,  un 
gepre  qai  a  pour  caractère  un  calice  de  atx  foliotes;  uae  co- 
roUe  de  six  pétales  ;  six  étaminet  ;  six  ovaires  supéneurs. 

Le  fruit  est  composé  de  six  capanles  uuiioculaires  et  mo- 


Ld  vanâlanda  se  trouve  en  Caroline.  (B.) 

VÉNÉRICARDE,  VeneficanHa,  çenre  de  tesUcés  fos- 
siles de  la  classe  des  Bivalves  ,  qui  oflre  pour  type  caracté- 
risliqtK  une  coquille  auborbicnlaire,  inéquilatérale ,  muni* 
de  càtes  loagiludinales  k  l'extérieur,  ayant  deux  dents  cardi^ 
nales  obliques  doq  divergentes. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Lamarcl.  Il  comprend  deux  co- 
qnilles  fossiles  qu'on  trouve  aux  environs  de  Fnris,  et  qui  sont 
remarquables  par  leur  épaisseur.  L'une,  ta  VÉNiRiCABUB 
iMBRtQ,ui£,  est  figorée  dans  la  Conchyliologie  de  Lisrer, 
tab.  497  <%■  &9 ,  et  l'autre ,  la  Vénébicarde  a  cfirsa  afpla- 
Ties,  l'est  dans  les  FoMileê  de  Knorr,  vol.  a,  lab.  g3  ^ 
«g.  5.  (B.)  , 

VËNËRIS.  Lorsque,  dans  le  premier  A^e  du  monde,  Ik 
ferre  éloit  encore  couverte  de  forêts  et  de  laudes  liabilées  par 
une  mullilude  d'animaux,  l'homme,  rncorp  en  pelit  nombre 
et  ne  formant, (Jtie  des  hordes  rares  et  éparses ,  n'avoit  pas 
beioin  d'user  de  stratagèmes  pour  surprendre  et  tuer  les  bllep 
sauvages ,  dont  la  chair  lui  servait  de  nourriture  et  la  peftu  de 
vélemens  ;  elles  ne  le  fuyoieiit  point  >  «lies  parlageoient  aveo 
loi  le»  fruits  d'une  végétation  vigoureuse,  comme  elles  vou- 
lurent partager  ses  râcoltes  d.ès  qu'il  fut  devenu  cultivateur  j 
et  le  plus  souvent  alors  il  fut  dans  la  nécesailé  de  s'en  dé- 
fendre, loin  d'être  foi-cé  de  les  chercher  et  de  les  attaquer. 
C'est  ainsi  que  dana  les  vastes  solitudes  de  quelques  contrera 
méridionales  de  l'Améiique ,  où  des  forêts  épaisses  et  ausM 
«udennes  que  le  globe  ,  entretiennent  une  fraîcheur  et  uo^ 
ftmbreéternellea,  le  sauvage,  diâséminé  sur  un  sol  que  la  na- 
ture a  peuplé  d'une  foule  innombrable  de  ses  productions  et 
qti'elle  senible  s'être  réservé  comme  son  propre  domaine, 
^ns  crainte  comme  sans  ambition,  n'y  détruit  les  êtres  vivant 
dont  il  est  c^ntouré  que  pour  ses  besoins  ;  il  ne  prend  aucun 
plaisir  à  les  tuer  ;  il  ne  les  harcèle  pas  inutilement ,  et  leur 
nitdtiplicalion  est  pour  lui  un  vrai  bienfait  de  la  nalura^ 
auquel  il  n'a  garde  de  s'opposer.  Les  armes  qu'il  emploie  ne 
Dorlent  point  an  loin  la  terreur  par  des  esploeioos  retenti^ 
Mat«a;ilTaKaIj  sa  marcheestWèreises pieds, qu'auciw,t 


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lo»  YEN 

chaïuaare  ne  contraint  jamaia  et  preaqtie  aumi  flexibles  qu» 
•ei  mains,  ne  décèlent  pis  con  approche  par  un  bruil  inijuié- 
1ant,-son  corps  abaolumenl  nn,  se  f^tte  avec  aÏMnceetsou- 
pteue  feutre  les  branches  de*  Hi'bres  et  le*tianea,  les  fait  ipeiuA 
plier  et  n'avertit  pas  de  son  paasage  :  le  ^bier  est  percé  de  ses 
âéches  avant  d'avoirétéelfrRyé,el  les  mêmes  traits  atteindront 
d'autres  animaux  avec  une  égale  facilité. 

A  mesure  quu,surnotreconlinent,  les  bommes  ont  fermé 
de  );randes  réunions,  le*  défricbemens  ont  dépouillé  U  lerrs 
de  ses  anlitjues  futaies;  des  besoins  rét^ls  ou  factices  ont  ccA)<<  - 
mandé  autour  de  ces  sociéléa  tous  les  genres  de  destructions. 
Xies  anioiaux  sauvages  poursuivis  de  loua  côtés  par  des  attroo- 
pemens  bruyans  et  nombi-eux ,  n'eureitl  plus  pour  refuge  que 
l'euceinte  de  quelques  bois,  au  lieu  des  immenses  forêts  qui 
leur  servoient  de  demeure;  ils  cessèrenl  d'y  tix>uver  la  tranr 
quillilë ,  et  ils  passèrent  du  calme  de  la  solitude  aux  agitations 
d'une  existçnce  inquiète  et  conlînuellement  menacée  ;  le  soin 
de  leur  propre  conservation  les  rendit  faroncbes  k  l'excès  at 
aiguisa  pour  ainsi  dire  leur  instinct  ;  ils  opposèrent  la  ruse  à 
la  force,  et  l'homme  eât  renoncé  k  les  atteindre,  s'il  n'eât 
appelé  à  son  aide  une  de  Jegrs  espèces,  dont  il  sut  mettre  à 
profit  le  naturel  carnassier,  perfectionner  l'intelligence,  diri^ 
ger  la  docilité ,  au  point  de  fa  priver  de  toute  volonté  pour  la 
soumettre  abaoltimeiit  k  la  sienne.  Des  meules  de  ekieru,  divi- 
sées en  cohortes  actives,  devinrent  les  ^nemis  implacables 
des  animaux  dont  ils  parlageoient  naguère  la  tie  sauv^ige  et  agi- 
tée. Il  s'élabtil  une  sorte  d'association  guerrière  entre  l'homme 
ell^  chien  ;  afin  de  rendre  leur  course  moins  inégalé,  le  pr^ 
mier  se  servit  encore  des  cfuvaui  ;  la  chasse  cessa  d'être  un 
objet  utile  ;  l'appareil  dont  on  l'environna  en  fît  un  dei 
apaonges  du  luxe  et  de  la  puissance  ;  on  lui  traça  des  loix, 
des  formules,  une  étiquette;  et  ce  qui  n'est  que  VeSet  tout 
simple  du  besoin  dans  l'homme  de  la  nature,  devint  cliea 
les  nations  civîL'sées  un  art  et  presqu'une  science,  k  laquelle 
on  a  donaé  le  nom  de  vénerie. 

'  Et  cet  art  fui  en  honneur  dès  les  temps  les  plus  anciens  ;  I« 
mythologie  le  consacra  en  lui  donnant  des  dieux  pourinven- 
lenr»  et  pour  prolecicurs;  Apollon  et  Diane  l'enseignèrent  & 
Chiron  pour  récompenser  sa  justice,  el  Diane  fut  cunsidéréft 
comme  la  déesse  des  chasseurs.  Cétoil  pour  les  Grecs  une 
occupation ,  à  laquelle  ils  attachoien  t  beaucoup  d'imporlauce  ; 
Fersee  passoit  rhez  eux  pour  le  plus  ancien  des  chasseurs; 
Alexandre,  Cyrus,  et  d'autres  grands  hommes  de  la  Grèce, 
firent  de  la  chasse  un  exercice  favori,  et  Xénophon  ,  aiiwii 
Knommé  par  ses  talena  militaires  que  par  son  savoir^  exilé 


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V  E  N  „3 

■pria  m  fiiinense  retraite  de»  Dix-Mi'He,  composa  les  Cyné- 
gét^ueê  ou  Traité  de  la  Chaaae,  sur  les  borda  de  la  Selenoule, 
non  loin  du  mont  Pholoë,  dont  les  foréU  nourrisifoieat  une 
quantité  de  oerf«  et  de  langlUri,  et  près  de  la  statue  même 
<(«  Diaue.  Lesitomains  s'adonnèrent  ai)s»i  à  la  chasse  ei  en 
iit-eat  UBe  affaire  importaule  :  c'éluil  l'amusement  de  la  jeu- 
nette de  Rome.  Bmtlius  donna  au  jeune  Scipion  nn  éqoîpage 
de  chasse  semblable  à  ceux  des  rois  de  Macédoine.  Jules 
CéMr,  Pompée  étoient  de  grands  chasseurs.  Plusieurs  auteurs , 
tant  grecs  que  romains,  ool  fait  l'éloiRe  de  la  chasse  ;  Pliney 
voitr origine  des  états  monarchiques  j  mais  l'homme  sensible 
yappercerra  d'une  manière  plus  certaine,  avec  J.J.Rousseau, 
un  exercice  qui  endurcit  le  cœur  aussi  bien  que  le  corps. 

Mais  ce  n  est  ni  leloge  ni  la  critique  de  la  chasse  que  j'ai 
entrepris  d'écrire  ;  un  ouvrée  de  la  nature  de  celui-ci  ne 
comporte  pu  ces  sortes  de  discussions  ,  et  je  dois  me  borner 
à  tracer  rapidement  les  principaux  détails  de  la  vénerie,  telle 
qa'on  la  pratique  de  nos  jours. 

lia  vénerie  proprement  dite,  est  la  chasse  qui  se  fait  avec 
une  meute  de  chient  coarann  et  un  équipage,  au  cerf,  au  efie- 
vretiU,  au  daim,  &c.  ;  on  l'aiipelle  aussi  chaaee  à  cors  et  à  crU, 
et  encore  duUM  royale,  parce  que  dans  les  pays  soumis  au 
régiiue  iëodal,  elle  est  réservée  aux  princes  et  aux  sonvervins. 
L'équipage  particulier  à  la  chas»e  du  eanglier  se  nomme  mk»- 
trait ,  et  celui  qui  sert  ponr  la  toup,  prend  la  dénomination 
de  louyeterie.  Je  réunirai  dans  cet  article  ces  tiois  espèces  de 
chasses  qui  se  font  avec  des  chimi  courons,  et  j'ajouterai  même 
quelques  re'nseigoemens  an  sujet  de  la  chasse  la  plus  à  la 
portée  du  plus  grand  nombre  et  qui  est  aussi  la  plus  com- 
mune, celle  aux  chien*  d'arrit  ou  ohà^a»  couchant. 

La  plupart  des  termes  en  usage  en  vénerie  ayant  été  expli- 
qnés  oaos  ce  Dictionnaire  à  leur  ordre  alphabétique,  je  ne, 
répéterai  point  ici  leur  signification  ;  l'on  n'y  trouvera  que 
celle  des  mots  qui  n'ont  pas  fait  le  sujet  d'articles  particuliers. 

Choix  det  Chien*  pour  la  fé/urie  proprement  dite. 

Le  soccét  de  la  ehsase  dépend  de  U  bonne  composition  de  la  mrate. 
It»  Grvr*  dûoienl  qne  de  nienTsis  chient  penTcnt  dé)iuâlaT  Je  la 
cbane  raoxmâmeqai  l'aimeiil  la  plu*;  ausii  appartoient-iU  une  grande 
atleelion  denii  le  choix  de  leurs  chàni:  les  qualités  qu'ils  eiigeoieot 
•ont  rapportées  pir  Xénophon.  a  D'atturd  ,  dit-il ,  il  fsal  que  les  chieni 
ad»  chasse  ioieal  fEraods,  qu'ils  stent  U  léle  légère,  cunrle  el  uer- 
STense;  le  Ims  do  from  marqué  de  ridei;  les  yaui  éleréa,  noirs, 
9  hrillani  ;  le  front  haut  et  large  ;  le*  interalices  prononrés;  les  oreilies 
V grandes,  mincw, |anspoil par.deirièrei  leçon  long, souple,  rdnd} 


..Cooi^lc 


104  •       V  E  N 

>U  puiti'inp  large,  «Mei  Hiwiiue  oùeJleqnitie  l«sépau1esi  IwoiUo*- 
«  pi  a  lu  UD  peu  diataalei  l'une  de  l'aulre  ;  le  Iratn  de  deTaoi  cuurt, 
n  droil ,  rond ,  mu*r1é  ;  let  joiDliin*  droites  ;  lei  lôle*  pis  toul-i-fait 
»  |ilBles,iiisitwdirif;eanl  d'abord  Iriiuverujeiiieiil  ;  les  reins  chirniu, 
n  ni  trop  long!  ni  trop  conrli;  la»  il«iicj  ai  trop  mu ui  ni  trop  fermes, 
s  ui  trop  grand*  ni  trop  petiti;  les  hanches  arrondies,  chamou  en 
u  arrière ,  aiHii  épaiaseï  par  le  haut  et  fodido  ae  rapprocbuit  ial^ 
»  rieDrenient;4nel«baa-veDlreell«a  partiel  adjacentes  SDJeDtmolhtlei; 
B  )a  qnsae  lougne  ,  droite  et  fine;  les  euiaaea  fermes;  les  hypocaiia* 
>  (lea  lealïcolea}  roiida ,  bien  compaclea  ;  le  train  de  derrière  beaucoup 
»  plu*  haut  que  l'avanl-lrain,  et  cependant  dans  une  jiuie  proportitm  ; 
a  le>  pieda  arrondis. 

9  De  pareila  chien»  annonceront  de  la  force,  seront  foujoDrt  bien 
s  |>roporlionilf*,  nierlea,  gais  el  bien  tngiuule.  nraal  queleacAùna 
»  quêleut  eit  qniltant  promplement  les  senliera  ballus,  lenanl  loujoura 
u'ir  ueE  contre  (erre ,  tnoulranl  de  la  joie  aassi-tâl  qu'ils  ont  aaiii  la 
»  Irace,  rabattant  tea  oreillci ,  porlaul  lea  jenx  çl  e(  là ,  frappant  da 
M  leur  queue,  qu'ils  roulent  ei  déraulenl.  et  a'avansant  ton*  enaembJ* 
»aur  la  trane  du  gibier. 

»  Quanl  i  la  couleur  de*  chieru,  il  faut  qu'elle  ne  soit  ni  looaee, 
u  ni  nuire,  ni  tout- à-fa  il  blauclie  ;  cca  conleuri:  siiiiouceol  un  animal 

>i  avoir  uu  poil  blanc  aux  enriruqs  du  front;  les  blancs  aeronl  mar- 
))<]ités  de  roux  au  front;  je  veux  un  poil  droit  et  lanj;  au  haut  des 
n  ruiises  ,  de  mjme  qu'aux  rein*  el  i  la  queue  ,  mais  plus  ruurt  sur 
y,  ieiBàn.Ç  Traité  dt  la  CAanedt  Xémophon,  traduction  de  M.  Gail, 
thap.  4.  ) 

Lea  auteurs  modernes  qui.  ont  ÊcTil  aor  la  véntrie,  n'ont  preaqa» 
rien  ajouté  au  porlrail  que  Xùnupbon  a  fait  d'^n  bun  chien  courant,- 
mai*  il  n'est  pas  inutile  d'obatrver  que  la  ruuleur  des  chie/it  à  laquelle 
les  anciens,  comme  la  plupart  des  modernes,  ont  voulu  que  l'on, 
■'allacllll,  n'influe  pnint  sur  la  bonl4  de  ce*  animaux  ,  de  itième  que 
la  ronlear  du  poil  n'est  Jioiut  un  indice  des  bonnes  ou  des  mau- 
vaises qualités  du  e/uval  et  du  bcruf,  ainsi  qu'on  l'a  fanasement  pt^ 
teuUa.  Le*  chieiu  blanca,  sans  £tra  les  meilleurs,  sont  o^anm oins  lea 
plus  beaux  ;  ils  ont  d'aillenra  an  «Tanlage ,  c'est  qu'ils  s'apperçoimit 
lie  fort  loin,  au  lieu  que  l'un  ne  distingue  pas  anaai  aiabaeni  ceux 
dont  la  robe  a  une  teinte  plua  sombre. 

L'on  sent  bien  que  tous  cea  signes  extérieurs  de  la  bonté  d'un  chien 
nu  doiTenI  pas  élre  prJ*  d'une  maniâre  absolue  ;  il  peut  arriver  qu'un 
chitn  qui  réunit  ces  indices  aoit  mauvais,  tandis  qu'un  autre  dont  le* 
l'orme*  n'ont  pai  une  belle  apparence ,  ait  d'eicelleotos  qualiliii.  Afin. 
(qu'une  meule  soit  belle  danason  ensemble ,  il  faut  que  les  chttiu  qui 
la  compose»!  aient  la  même  taille,  ou,  pour  parler  le  langage  de  1* 
vénerie,  qu'ils  soient  bitn  routé*.  Leur  bauleut  iirdinaire  «stde  vingt- 
deux  ik  viogl-lrois  pouces;  il  y  en  a  plus  au-dessous  iju'au~deisaad« 
cette  taille.  Los  beaux  chiena  de  la  grande  meule  du  roi  de  Franc* 
iloient  liauts  de  vingl-quaire  i  vingt-cinq  pouces.  Ce  qui  importe  le 
plus ,  c'est  que  let  chien*  d*  )«  faim»  nuutt  Mieat  la<)a  du  mlnM  pM 
«■  da  la  Biéai9  vlles«e, 


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V  E  N 

L'irlide  CaiSN  de  ce  DiclioDn>ire  ivaCetmt  qnciqne*  indiraliui 
•H  lujet  lies  dÎTerBea  races  de  chien»  courant.  Cliaqu«  pay»  eu  ■  i< 
diSerenlBs  ,  mille  canum  palrice ,  dit  Graiiui  (  cyn.  ven.  144).  J 
n'enl reprend  rai  pas  de  dtcrire  touleii  ces  nasuc^i  :  on  en  compta 
troi*  princigules  à  Lncédémuiie  :  la  première  el  ta  plua  renumtnc 
«toit  râlle  du  pays  même  ;  la  seconde  provenoil  d'uD  e/uen  de  Lacé 
démoue  et  d'un  mulatae; 


HOKAT.    ip.  0, 

L  troisième  était  produite  par  te  mélange  de  ta  race  Aa  paya  arec 
l'espèce  da  rvaard.  Xéuophoii  ne  fait  mention  (jue  de  deux  race*  da 
chieiu,  lea  caitoridet  et  les  alapccidti ,  toutes  deux  originaires  de  la 
Laconie,  et  dont  le  mélange  produisît  do  nombreuses  variétés.  II  eu 
est  arrifé  de  même  des  deux  racea  principale*  connue*  do  nos  jours, 
celle  dn  France  et  celte  d'Auglelerre  ;  il  eat  résullê  do  leur  croisement 
nue  mulLîiude  de  naancei  dan*  teiquelles  qd  démêle  à  peine  lea  race* 
dual  elles  dérivent. 

\jn  cAïrru  que  les  Anglais  nommenl  chienaductrf,  n'ont  pas  moina 
de  vingt-qualTe  puuiesde  hauteur,  et  l'on  peut  les  regarder  commo 
les  meilleurs  de  l'Europe,  lorsqu'ils  sont  bien  dressés.  Ils  ont  te  sen~ 
limenl  exquis  ,  la  voix  boJmo  et  forte  ,  beaucoup  de  vigueur ,  el  uue 
Irès-piaurle  vîteaae.  L'on  donne  U  préférence  â  ceux  qui  viennent  du 
nord  de  l'Augteterre.  La  ptu*  grande  et  la  plus  belle  race  de  celte  Ile 
l'appelle  rare  royale  ;  tes  chient  de  cette  race  sont  blancs  et  marqueté* 
de  noir;  viennent  ensuite  les  bectubia,  puis  les  tigré»,  parmi  lesquels 
on  ilislinguo  encore  tes  grand»  et  les  petit». 

II  r  ■  aussi  trois  races  principales  de  chien»  courant  en  France; 
naii  comme  on  les  a  mêlées  avec  les  raren  an;{Uisea  ,  il  u'«St  plu* 
possible  de"  se  recotinoitre  au  milieu  de  la  confuiioii  qui  est  résullé* 
«le  mélangea  succcosira. 

Du  Chenil. 

Le  lien  oii  sont  renfermés  les  chient  de  chuM  se  nomme  chenil. 
n  doit  être  proportionné  au  nombre  des  chien»  que  l'on  y  nourrit; 
le*  portes  et  lea  fenêtres  du  bdlimenl  doivent  éire  tournées  ver»  le 
nord  ou  l'orient ,  leupoailion  du  midi  afi  vatit  rien.  L'air  est  nécea- 
aaire  i  In  bonne  santé  des  chien»  au  chenil ,  de  même  qu'à  celle  de* 
eAivaB.rctdea6(ifu/àtenu»4réUble.  Aulieuderarreauxaun  fenâlrea, 
ilscroil  bon, Cf. me  semble,  de  les  bouober  seulement  avec  un  canevas 
clair,  qui  n'empOcheroit  pas  la  libre  circulation  de  l'air  et  ne  poc- 
mellruil  pas  l'entrée  au>  monchei  dont  lea  chien»  sont  fort  lourmentéa 
en  été.  Îm  chambre  où  ces  animaux  sont  logé;,  aéra  élevée  de  trois 
pjed*  au-diasUB  du  aol,  et  dans  son  pourtour  on  construira,  à  un  pied 
déterre,  de*  eapècesdcbanf*,  profonds  de  deux  pieds  et  demi,  svec 
un  rebord  de  quatre  âcin>{  pouces,  pour  empècber  la  paille  de  tomber; 
te  loal  le*  lits  des  chien»  .-  on  y  fuil  plusieurs  petit»  Irons  pour  laisser 
passer  l'urine  des  chien»  fatigués  ou  paresseux,  lies  murailles  du  chenil 
doivent  jlre  recrépiet  avec  soin  el  blanchies  Murent,  abn  que  les 
jnaecta*  rongenj»  ne  puissent  j  pulluler. 


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.06  VEN 

Duranillonc  conMOls  de  Ulir  dsux  cbambrej ,  l'ane  plot  «pacieiue 
une  l'aulre,  cl  dan*  laqaalli:  il  y  ait  uue  clieminée  grands  et  large, 
pour  7  faire  du  feu  quuad  !e  Froid  eit  ri);aiiTeiii  uu  i]Uiuid  lei  chitn» 
TSTienoeiil  moiiilléi  de  la  chiMe.  L'ou  a  cantervé  r.el  usage  en  Francs 
jiui]ii'aa  rigoe  de  lioaii  xi  v.  Il  y  avoil  dana  lu  cbeaih  de  Veruilltia 
de  gvtaAe»  chemiuée*.  tar'itaaaie*  de  grillagea  de  fsr  ;  maii  depuis 
lung-lempa  u»  ue  l'en  lerruir  plua.  Cepeaduit  celle  mélhude  iie  peut 
que  cuQlribuer  i  cnlreleuir  la  *anté  et  la  vigueur  des  chieiu ,  qui 
de  leur  nature  août  Iria-Maaiblea  eu  froid ,  aur-tuut  luraqu'il  eal  mêlis 
d'humidilà. 

Une  giaude  coar  bien  applaaie  devant  la  cliambre  dea  c/iient  eat 
Ir^-Ulile;  elle leariert  ils  préau,  ai'i  ils  vabi  quand  ilaTcuJenl n'ébattre 
an  lijleil.  Cetle  prk'anlion ,  i  laquelle  noa  ancietia  Teoeun  ne  man^ 
quoient  jamaîa,  empAclioil  lei  cAien^de  devenir  galeux  ,  et  c' rat  à  tort 
qu'un  ne  la  aait  plua  auaii  gêné  raie  me  a).  Un  niiiaeau  d'eau  vive  duit 
liarerier  la  conr;  il  ricil  du  moina  qu'il  j  ait  nue  fuiilaiue  qui  verae 
■en  eaux  diai  une  ■ui;e  en  pierre  d'un  pied  et  demi  de  haut,  et  que 
l'on  Delloie  aouvent.  Si  l'un  ne  peut  avoir  ni  ruiaaeau  ni  fautaiue,  ou 
donnerai  buire  aux  chitna  dana  dea  baqueta,  que  l'on  aaoïo  de  Içuir 
proprea ,  et  jamaia  dan*  de*  vaae*  de  cuivre  ;  l'on  fera  bien  ausai  da 
ficlier  en  terre,  dana  la  cour,  pluaicura  bâiona  culouréa  de  paille, 
contre  leaquela  lea  chien»  viennent  piascr ,  ce  qui  lei  ctnpéclia  de 
mouiller  la  paille  de  leura  hanca.  Noa  veneura  aciuela  rerelleul  ces 
dispuaitiona  employées  par  leurs  prédêccaaeura,  parce  qu'ila  prétendent 
que  lea  chitriê  ,  en  jouant  ou  ae  ballHnt,  uu  en  aurtantde  leur  iliambru 
avec  précipitation,  peuvent  se  faire  dilTérenlea  bluuures. 

Dt  la  nourrïlura  dm  Cfiien»  el  dtt  toint  qu'Ut  rxîgrnl. 

Quoique ,  généralement  parlant ,  l'on  ne  fasse  pai  beaucoup  d'allen- 
lion  au  cliuii  delà  uuurrilure  que  l'on  donne  au  <.  clileiu ,  il  esl  iiéaii- 
muina  cerUin  que  la  négligenro  aur  et  sujet  peut  ocoaaiuniier  la  mine 

France  mangeaient  du  plua  beau  el  du  meilluur  pain  de  frumeiil; 
aujeurd'hui  un  les  nourrit  pour  l'ordinaire  avec  du  paiu  d'orge  pure. 
Dana  plusieura  paya  on  leur  dnnue  de  la  farine  d'avuioe ,  à  laquelle 
le  son  est  mêlé,  et  que  l'on  déirempe  dans  des  lavures;  la  portion  de 
celle  farine  esl  d'une  joinlée  pour  c.liaque  ehirn.  Quelle  que  suit  celle 
que  l'ou  emploie ,  il  faut  veilkr  à  ce  qu'elle  ne  siijl  puiul  ccliaiiHée , 
el  que  l'eau  qu'on  y  mêle  soit  pure;  W  pain  doit  élr(-  bien  cuit,  et 
ou  ao  le  préienle  iamaii  aux  ehitmui  mumeut  qu'il  aurt  du  four. 

II  y  a  dea  équipages  oii  lea  cAie/M  ont  de  la  soupe  loua  lea  jours',  dans 
d'autres  on  ne  leur  en  fait  que  de  deui  joura  l'un  ,  et  le  jour  d'inler- 
valleunlenr  présenledu  pain,  rompu  ou  découpé  eu  pellls  morceaux] 
On  ne  les  fait  jamais  manger  dans  leur  cliambre,  mais  ou  les  fait 
■orlir  dtn*  la  cour  ,  où  août  dea  baquets  ou  dea  uugei  en  buis  qui  cou- 
lienneul  le  pain  ou  la  suupe  :  ils  maugeul  deux  t'ois  le  jour.  Quand 
ils  doivent  chasser,  un  ne  leur  laisse  prendre  le  matiu  que  le  quart 
de  la  ration  ordinaire,  aBn  qu'ila  ne  aoieul  pa*  trop  remplis  et  trop 
lourda;  mais  le  aoir  on  laur  prépars  uue  bonne  souim,  aprèa  Uquislle 


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V  E  N  .„, 

•witat  11  cHrA).  De»  ralela  de  chirru  doivent  loDtonri  aailgier  i  ce» 
repa».  fonel  au  houuJne  en  main ,  afin  de  corriger  1(»  chiens  b.raneui 
qui  M  jElLent  «or  les  autrea  et  le.  cmpâchenl  de  manger. 

Lor«in-il  M  trouve  quelquea-un.  de  cm  aDimaui  Irop  rharrfa  d-em- 
bonpouit  pour  bi.n  classer,  on  I»  relient  dans  la  chambre  pe-dant 
,«»  1«  «irpa  massent .  ce  qui  s'appelle  ™.«™  „«  ^ra. ,  et  Sn«  J» 
Uche  qu  au  bout  de  qualquea  tnalana.  Si  au  coQlraire  il  y  en  a  de  Iroo 
maigre»,  on  lea  fait  manger  i  part,  el  on  leur  dorme  quelque  „our- 
nlnre  plua  aucealenle  ,  lelie  que  de  la  «oupe,  du  hit,  du  bouillon  et 
m£me  de  la  viande. 

Voici  en  abréeé  ce  qui  »  praliguoil  Â  Ver.aïlle»  ponr  le  aerrice  de 

cherul  à  c.nq  he«™  du  malm.  pour  faire  .orlir  et  promener  le. 
limurrt ,  let  lieea  en  chaleur  «I  lej  chiena  boileui  ou  lualadea.  La  valet 
de  chmnÈ  qui  auri  de  garde  et  qui  a  paaaé  la  nuit  dan»  le  chenil  eit 
cbwgé  de  le  bieu  nelloyer  el  balayer,  de  me.lre  t»  paille  de.  bâac. 
par  lerre  et  de  la  paille  fraîche  »ur  les  bauc. ,  de  uelloyer  el  vider  lei 
baquel.  el  1b>  aogea.  Le  val«l  qui  prend  la  garde,  aide  .on  camarade 
.  netoyer  el  i  enlever  le.  fumier.,  ainsi  qu'à  mettre  de  l'eau  fratcbo 
dan>  tonte,  le.  auge..  A  aix  heure,  on  promène  la  ineut,  .■  on  lient 
le.  cA«.rta  euaemble  te  plu.  qu'il  e.t  pouible,  erceplé  ceux  quijo 
vident  ou  qui  manf;ent  de  Iherbe,  ce  qu'il  faut  leur  Uiiser  faire  ' 

Celui  qui  a  la  direction  de  la  meult ,  elamine  le.  chUru  boileui  «t 
cenx  qoi  paro.Heiit  Iriate»;  il  regarde  .i  ces  deriiion  ont  Lt  rueula 
6ojMe  ;  pour  ceU  on  leur  lave  !..  lèvre.,  el  .i  on  y  remarque  nn. 
ptlear  qu>  n  t.l  paa  ordinaire,  on  est  assuré  qu'il,  aonl  malade.,  et 
on  ne  le.  mené  point  i  la  cbaue  juaqu'j  ce  qu'il»  .oient  bien  refaiti 

Aprea  avoir  fait  promener  le.  chirna  pendant  environ  une  lieure 
on  le»  ramène  au  chenil.  Chaque  valel  a  une  élrillo  une  bro»M  uâ 
peigne ,  de.  ciaeaux  et  une  couple  ;  il  prend  un  chien  avec  m  couple 
lu<  place  le.  deux  pied,  de  devant «ur  le  bord  du  banc,  commencé 
aie  bien  peigner,  à  rehroD.«er  le.  poil»  d'un  bour  à  l'autre  ;  en.uita 
il  le  brouepar  tout  lecorp»,  lui  paaie  la  main  «ou.  le  ventre  ealra 
Je»  cuiue»,  pour  voit  .'il  n'y  a  pa»  quelqu'ordure,  qu'il  a  »oiu  d'ôler; 
il  ecainine  anui  «i  la  chien. n'».  point  île  deniUe* ,  c'e»l-i-dira  do 
coup,  de  dent,  de  la  nuit  ;  a'il  en  trouve ,  ou  un  commencement  de 
dartre .  il  coupe  le  poil  autour  du  mal  pour  le  pan»er.  A  chaque  chitn 
on  doU  bien  netoyer  la  broMe  aur  l'étrille. 

Quand  ce  pansement  de  la  main  est  terminé,  OQ  donne  le  premier 
repa»,  après  lequel  l'on  .oigne  les  e.lropiés  et  les  malades.  On  laiue 
les  chien*  tranquille»  jusqu'i  cinq  heures  du  soir,  qu'on  recommence 
lea  mêmes  fonction» ,  i  l'eieeplion  du  panaernent  de  la  main ,  qui  ne 
doit  H  faire  que  le  malin.  En  hiver,  ou  ne  les  promène  qa'à  huit  beurea 
du  matin  ,  et  le  soir  à  rroia  bcare*. 

Ce.1  le  premier  valel  qui  est  charge  du  panaeraenl  des  malade»  et 
des  blesses ,  sous  les  yeux  et  lea  ordre»  du  dlreclear  de  la  meule ,  qui 
lui-même  est  tenu  de  rendre  compte  an  commandant .  auquel  il  fait 
part  de  tous  le*  délall.  qui 
if  proid  lea  ordrM. 


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,oi  V  E  N 

Iha  malailie$  deê  Qiitia. 

Si  l'an  DB  niglige  aucone  des  prfcialioiu  qui  viennent  d'élre  indi— 
qDies;  >i  luT'tuut  on  pratique  réguliériniDQl  le  panoement  de  la  ntuin, 
non  DioiDR  utile  i  la  conaerralion  dei  chitn*  qu'à  celle  dei  chmvauxoX, 
àetbëleë  àcomta,  luépizooliesDe  vieudrunl  presque  jamaia  exercer 
l«nr*  ravage*  dana  loa  mtuiti ,  et  ka  aulrea  maladie*  ê'y  déclareront 
lTè»-rarement.  Lea  loina  que  )e>  aociena  reueun  prenuieut  dea  chitn* , 
pruiuDgauieutleuraaervicea  cl  leur  vie  fort  au-delà  du  terme,  uù  ,daaa 
BiM  vénerie! ,  rea  animaux  ceiaeiit  d'£(re  boni  i  la  cbane.  CTeal  beau- 
coup quaud  noa  ckieni  courant  cunaerveni  leur  vigueur  juaqu'à  aix 
mot  ;  iiutrefuis  ila  duroieut  neuf  aiinéea  en  force  et  en  bouté.  Ceal 
principUemeut  au  prinlempi  et  à  l'automne  qu'ila  eiigent  dea  •oina 
pins  particuliera. 

Jda  plua  terrible  dei  maladiea  aniquellea  le  chien  soit  anjet,  eil  la 
r«^,-  il  en  a  déjA  été  queilîon  à  l'arlide  du  Chibic.  f^oyex  ce  mol. 

Une  maladie  moins  l'uneste  dana  ses  effets,  maia  trés-destniclivc  de 
l'eapèce  du  c/iien  ,  est  celle  qne  l'un  nomme  commuDémenI  la  mbJadie 
de»  chien».  Elle  n'eat  connue  que  depuis  environ  quarante  au  ;  elle  ae 
inanifeilaeii  France  pour  la  première  fois  en  1763  ;  elle  avoïl  com- 
mencé en  Angleterre ,  et  se  répandît  dans  toute  l'Europe.  A  l'époqna 
de  l'invasion  de  celte  msladiB  contagieuse  ,  louies  les  meutet  en  fu- 
rent attaquées  ;  et  la  plupart  dea  chient ,  non-aeulf  meut  de  cbaïae  , 
inaia  encore  ceuE  de  baaae-cour,  de  boucliera,  de  bergers  et  némB  . 
ceni  de  chambre,  en  périrent  j  la  moitié  des  mffu/ei  du  roi  fut  la  victime 
du  mal.  Il  a  behucoup  d'analogie  avec  la  mon'e  des  cheitiux ,  et  lea 
chasseur*  polonais  lui  donnent  le  même  nom.  C'est  nne  iaflamma- 
tion  violente  de  la  membrane  piluitaire  qui  se  propage  avec  rapidité 
dana  les  pailie*  environninlei.  Lie  chitn  éprouve  d'abord  un  étemo- 
ment  qui  est  bientât  suivi  d'un  écoulement  de  matière  purulente  par 
les  ;eUKel  par  lenei;  l'animal  cal  triste,  abattn  ,  dégoûté,  soDveni  il 
lourue  sur  lui-mime ,  il  donne  de  la  léle  contre  ce  qui  se  rencontre  ; 
la  gangrène  se  déclare ,  et  le  chien  meurt. 

Cftte  eapèce  de  morve  est  coniagieuie.  Dès  que  l'on  s'apperfoit 
qa'un  chien  commence  i  en  être  attaqué,  l'on  doit  le  séparer  dea 
autres,  et  parfumer  le  chenil  de  la  manière  prescrite  à  l'article  du 
Tauakad  ,  pour  déainfecter  lea  élables.  Il  ne  faut  pis  même  que  le* 
personnes  qui  soignent  les  chien*  malades  approcbent  de  ccus  qui 

On  a  esmjé  une  quantité  de  remède*  contre  cette  maladie ,  et  prea- 
que  tous  ont  été  insaffisaut.  Parmi  ceux  qui  ont  eu  quelques  succèi, 
l'on  doit  compter  VéUur  vitriolique  ,•  j'en  ai  éprouvé  l'eRicacilé  *ar 
nei  propres  chien* j  maia  il  faut  adminialrer  ce  remède  au  conmeu— 
cément  de  la  niiladie,  et  ne  pai  attendre  qu'elle  ail  atteint  son  der- 
nier période.  On  mêle  trente  goutte*  d'ètber  avec  oc  denii-utier  da 
lait  dans  une  bonleilie  à  large  ouverture;  on  agile  fortemuut  la  bou- 
teille en  tenant  l'ouverture  bouchée ,  afin  d'empêcher  l'évaporalion. 
L'on  fait  avaler  ce  mélange  aux  chien*  ualadea  ;  quelques-uns  le 
bvivuul  d'eus-roémei.  Vingt -quatr*  bave*  après,  il  s'opère  uu 


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V  E  N  i», 

«haagemml  total ,  cl  aa  bout  de  qnelqnM  janre  le  mal  «et  raiièrrnwot 
(aéri.  L'on  pent  hller  fcfiét  de  r«  ronède  ea  fiiaiat  reuifler  la  eÂiem 
ds  Vtau  db  luct,  qni  «I  dd  méUn^e  d'éiher  TÎIriolique  ri  d'huile  d« 
«■rein  ,  el   qui  proToqad  nue  ériciutiaa  trâ  —  abatuduila  par  !<• 

Ce  atajta  caralîT  ^aao  milidie  eitrénMmail  dugerraw  pour 
lei  eAwm  ftanl  le  aeal  que  j'aie  éprouTÔ  cl  qui  m'ail  réuni  ,  je  ■>• 
poû  qoB  npporier  quelqnei  antres  remèdea  non  tnoiiu  efficar-ea 
nna  dotiK ,  paiiqa'IU  Hial  préacnlfa  par  dei  honmie*  recomminda— 
Mo.  M.  GcKiri  de  Champemid  ,  agteur  d'aa  ThûU  dt  F^énerit  tt  à» 
Ckaatr  ,  dît  mp  de  loua  lei  remèdea  que  l'oo  a  euajréi  coulre  la 
Bwrve  dea  cfiieiu  ,  cetnî  qui  loi  a  paru  k  meilleur  et  qnî  aa  a  );iiéri 
an  ploa  prand  ngmbre,  eat  ,  apréa  leur  avoir  fait  prendre  deux  ou 
trtMi  Rraini  d'éméfïqne,  de  lea  tenir  bien  chandemeol ,  ai  de  leur 
acringuer ,  pluiiewa  foii  par  jonr ,  dana  le  nés ,  du  TÏiiaigre  daua  l«- 
qnd  OD  a  mil  infiner  da  latoc. 

HM.  IfcagraTieri,  anrieDacommaDdanade*  i^nrrÂrada  prince  da 
Cont7.  iqni  l'on  doit  un  petit,  maii  très-boa  tiTre,  intitulé  V^rt  du 
m/et  d*  liatUr  ,  imprimé  en  178.)  ■  ont  annoncé  comme  cerlain  , 
d'aprèa  une  longue  «nite  d'épreuiei,  nn  trailemeni  pour  la  malidîa 
des  etutnm  jetans  et  tonssaus.  Un  pareil  témoignage  mérite  toute  con- 
Cauoe,  el  c'est  rmdre  serrire  aux  propriétaires  de  cAùfu.aaaii  hiea 
qn'eairer  dan*  lea  tuc*  de  MM.  DfcignTiera,  que  donner  nae  plu* 
grande  publicité  A  lenr  méthode. 

U  faut,  disent  cm  habiles  venenn,  traiter  la  maladie  dès  qn'ell» 
est  dédarêe,  et  la  suiTre  avec  exarlitnde  ;  sans  quoi  ,  si  tous  lui 
iaineg  faire  de»  progrés ,  elle  deviendra  beaucoup  plus  difficile  1 
gnérir,  el  son*ent  même  iocnrabie.  Ajet  donc  le  plus  grand  soin , 
dèa  qoe  Ton*  tous  appercevrec  qo'nn  chien  tousse  et  l'etle  ,  da  i«  sé- 
parer et  de  parfnmer  le  cAsniV  d'herbes  aromatiqncs  ,  en  7  juiguaal  de 
la  graine  àt:gatikvn  el  de  la  labin» ,  et  cela  pendant  pluaieiirs  tours, 
ponréparer  l'air  du  cheuil.et  le  préserver  de  la  contsgiou.  {Nota  que 
lemojen  da  désinfecter  tes  étables,  inditlué  &  IVticle  du  TitTniiAa, 
est  bian  préférable  à  la  combustion  de  quelques  plantes ,  qui  iie  pQ- 
rifie  point  l'air.)  [njeclei  encore  du  Tinsigm  dsai  >e  lies  jle  tout 
VOS  cAûfu  paiement  pendant  plusieurs  jours,  «1  obierTei  qu'il  a* 
faot  poiul  lea  saigner. 

Si  la  maladie  est  bien  forte  dans  le  chitn  que  tous  allel  trailer  , 
il  faut  commencer  par  lui  pas.ier  un  séton  su  -deaanus  de  chaqii* 
oreille  -,  on  le  graisgprs  tous  les  jours  deui  fuis  de  suppuralif ,  polit 
attirer  l'homeor  el  décharger  le  cerveau  :  on  le  laisse  juaqu'l  parfaite 
ipiêrisDn.  Mettes  dans  une  Qole  du  furt  vinaigre  ,  joiftiiCE-;  denc 
konnu  pincées  de  poivra  el  de  l'ail  bien  écrasé  :  veraes  de  ce  vi- 
naigre trois  fois  par  jour  dans  le  nex  de  voire  chien  .  d'abord  la 
matin;  et  Toici  comme  il  fant  s'7  prendre:  Une  personne  lui  lient 
les  pattes  de  devant  d'une  main  ,  de  l'antre  main  lui  lève  le  nei,' 
tandis  qu'une  seconde  personne  mettra  du  vinaigre  dans  le  crcitc 
de  sa  main  ,  e(  le  renversant  sni  les  narine*  du  chien  ,  introduit  le 
viuaigre  dans  lis  nazeaat  ;  ce  qni  eicile ,  par  le  picoll»menl  du  poi- 
.Tia,  tia  grand  «LainnmaBt,  «t  force  le  e/tUn  i  expectorer  l'humeuv 


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qui  lui  bouclie  la  reipiratîoa  :  cela  élaat  fait,  toqi  laïuez  le  chien  ^b 
liberlé  te  promener  lur  l'herbe,  re  qui  l'eicilera  à  éleniuer  encure 
dnvaniayc.  L'élernumEnt  fini  ,  tuoi  lui  douoex  an  laTrmcDl  dâ 
décoclicin  d'urge  ,  le  promenei  peadaut  une  demi  -heure  ;  iprèa  , 
TOUS  lui  failei  preudre  quatre  Rraina  de  •□afre  duré  d'antimoine  tie 
la  terando  lotian ,  que  toui  délayex  dan*  un  demi-verre  d'can.  A 
midi ,  du  vinaigre  dam  le  nez,  un  quarl-d'henre  de  promenade <  et 
en  rentrant  un  pen  de  aoupe  clairo;  le  luir  .  du  TÎnaigrc.  Le  aecond 
jour,  le  matin  ,  uulaTcmeiit,  une  demi-hEuiv  de  promenade,  et  en 
renlraiil,  quatre  grain»  de  lu rbit  minéral ,  que  voua  délayes  de  même  : 
le  reale  de  la  journée,  comme  le  premier  joar  ;  pour  boiMon  ,  pen- 
dant la  maladie  du  chitn,  du  petit-lait  ou  de  l'eau  blani'he  ,  dana  la- 
quelle voua  mettrez  une  ou  deux  cuilleréei  de  miel ,  kelun  la  quantité 
d'eau.  Le  troisième  jour  ,  au  malin ,  la  vinaigre,  un  lavement ,  demi- 
beure  de  promanade,  et  en  rentrant  une  médecine  de  suie  ,  qui  le  fait 
ainiii  :  Prenex  de  la  saie  de  la  groiaeur  d'an  omf  :  mrilex-ta  influer 
dans  un  demi-aelier  d'eau  .  et  faitea  prendre  ce  mélaufe  au  c/iitn  le 
lendemain  matin;  â  midi,  leviuaigre,  un  quarl-d'heure  de  prome- 
nade, et  peu  de  aoupe;  le  aoir,  un  lavement,  du  vinaigre  ,  demi- 
baure  de  promenade ,  et  une  aoconde  médecine  da  aaia  en  rentrant. 
Le  quatriem.*  jour ,  laitaex  repoaer  le  chien  ;  voua  ne  lai  feret  point 
prendre  de  médecine  :  voui  ferei  le  aurptu*  de  ce  que  nous  venoiia 
d'indiquer  -,  et  si  le  chifn  ne  boit  paa  bien  aon  eau  blanche ,  voua  lui 
en  ferez  prendre  malgré  lui  deux  verreaà  demi-heure  derealavemena, 
en  y|joignant  du  miel.  Vous  recommencerez  le  cinquième  jour  comme 
BU  jiremier  ,  et  continiiereK  comme  lea  joiira  auivani  ;  el  quand  il  j 
aura  un  mieux  aeiuibte,  voua  ceararex  l'usace  du  aoufre  et  du  IDrbil  ; 
laiuez  du  repos  au  chitn,  en  lui  donnant  aimplemeni,  un  jour .  dea 
lavemena  ;  un  autre  jour,  une  once  da  manne  ;  uu  autre  jour,  nue 
médecine  demie,  en  continuant  le  vinaigre  jusqu'à  parfaite  guériaon, 
et  voua  lui  aagm enterez  sou  manger.  Le  chitn  étant  totalement  guéri, 
voua  le  laiaaerez  repoaer  pendant  cinq  a  aix  joura  ;  après  quoi ,  ronf 
le  purgerez  pour  une  dernière  fois ,  et  le  remettrez  ■  sa  nourrilaro 
ordinaire  au  bout  de  quinxe  jonri  de  guériaon  totale;  pour  lora  voua 
aaigntrtz  la  chien.  Il  faut  faire  faire  quarantaine  aux  chÎEiu  qui  «ml 
été  maladea ,  avant  que  de  lea  remettre  avec  lea  aulrea  ;  rela  n'empêche 
paa  qu'au  bout  de  trois  aemaines  de  guérison ,   leur  ayant  bien  fait 

E rendre  l'air  et  parfumé  leur  chenil ,  voua  ne  puiaiirz  )(-a  mener  X 
\  chaaae  avec  ceux  qui  n'ont  point  en  la  maladie  ,  les  mettant  laa- 
jours  aeuls  en  rentrant  au  chenil,  pour  achever  leur  leupa. 

KnGn  1rs  Mémoirtt  du  la  Société  d'agriculture ,  Jrtt  et  Com- 
merce dea  Ardennet,  ont  présenté  plua  récemment  deux  méthodes 
pour  le  traitement  de  la  maladie  dea  chiena.  Le  premier ,  qui  eat  da 
M-  Grunwald ,  secrétaire  perpétuel  de  la  même  aociélé ,  et  que  l'ex- 
périence répétée  pluaieuri  foia  l'anloriae  i  conaeiller  avec  confiance , 

Quand  on  a'appereoit  qa'un  ehieit  fait  touvent  dea  efiorla  commet 
pour  arracher  quelque  choee  de  la  gorge,  qu'il  eat  triste ,  qu'il  rest« 
plua  volontiera  coaché  que  d'oidinaire,  qu'il  eat  pesant  l  ae  lever 
futuid  on  l'appelle,  ^a'il  n  le  nec  bUno  «t  tect  Ici  oreillea  dun- 


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V  B  N  j,, 

■ia,  elc.  ;  il  f>at  reronrir ,  «Dr-le-chimp ,  aa  Toroîtif.  Troi*  grains 
de  Lartrs  ém£tiqiii>  dans  du  Itil,  lonl  la  dose  régulière  punr  an  chien 
de  mojenae  Uille.  JiauvcDt  ce  remède  seul  luQît  poar  le  garanlir,  ■■ 
l'on  t'y  prend  à  tenpi;  mai* si,  au  bout  de  deux  ou  irois  jours  ,  on 
*oit  que  le  chien  a  Ira  j^dx  cernés,  chaisieaz  ,  les  naseauE  humides, 
coulaus ,  et  qu'il  coiilinue  de  rioler  ,  il  faut  Ini  préparer  une  fi\« 
avec  du  beurre  frais  el  de  la  fleur  de  soofre,  autant  qu'on  peut  y  ta 
faire  enlrer  sans  la  rendre  trop  sache  :  on  en  doniuirB  trois  ou  quatre 
fois  par  jour  ,  gros  comme  une  noix  muscade  ou  une  petite  noix  ; 
ces  bol»  duiveut  le  pur);er  douceiaent ,  et  il  faul  en  continuer  l'usage  , 
ta  eu  augmentant  peu  1  peu  le  volume  ou  le  nombre  de»  doses  , 
josqu'A  parfaite  guérlaon.  Une  chose  bien  essenlielie  i  remarquer  , 
est  qu'il  ne  Tant  pas  a'en  laisser  imposer  par  les  apparences  de  mieux 
^u'oii  observe  quelquefois  au  malade.  L'oapérance  illuauire  que  l'ua 
conçoit  mal-â-propus ,  et  sana  être  fondée,  fait  périr  tous  lesjoura 
]es  chien»  qu'on  servit  le  plus  intéressé  et  U  plus  eurioux  ds  con- 

Si  le  cAien  jette  déjà  par  le  nea  une  mncostié  jaune,  épaisse,  abon- 
dante ,  il  faul,  uuire  le  vomitif  ei  les  holj  de  soufre,  lui  fairepasser 
uu  large  séJou  le  pi  us  près  de  la  tels  qu'oapeut.  Le  premier  maréchal'- 
ferrant  A  portée  est  capable  de  faire  celte  opération.  Il  faut  que  Is 
chien  porte  re  selon  jusqu'à  ce  que  sa  convalescence  sait  bien  affermie. 
Au  jnujeu  du  ce  traitement,  M,  Gruuwald  a  guéri  dra  cliiens  qtii 
ne  vouluient  presque  plut  se  lever,  ni  boire,  ni  luangei  ;  qui  ne  fai— 
suieut  que  se  traîner ,  eu  se  culbutant  de  droite  et  de  gauclis ,  à  causa 
de  la  pesanteur  de  la  lèle,  dont  les  nazeaux  ëtoîenl  presque  buucbés 
par  la  mucosité  desséchés  ,  les  yeux  couvèila  ,  le  nez  affilé ,  etc. 

Quelquefoil  la  maladie  >e  jette  sur  le  train  de  derrière  \  et  dans  es 
cas  on  est  souvent  le  jouet  de  l'altento  de  U  j^uérison.  On  la  verra 
se  réaliser,  si  l'on  fsil  avaler  su  c/u'en malade,  soir  et  malin ,  d'abord 
gros  comme  une  lentille,  et  en  augmeutaul  peu  k  peu  le  vutume, 
jusqu'à  celui  d'un  gros  pois ,  de  fViie  de  soufre  ,  pétri  avec  un  peu  da 
mie  de  pain.  Dans  le  commencement,  il  faut  faire  avaler  de  força 
ces  bouletlea;  mais  so  boot  d'un  jour  ou  deuif ,  la  répugnance  se 
passe.  Toot  berger,  ou  maître  de  chien,  peu)  préparer  le  foie  d» 
soufre,  eu  faisant  foudre  ensemble,  dans  une  petite  cssscrollellK  de 
terre  vernissée ,  deux  parties  de  fleur  de  soufra  et  une  partie  de  po- 
tasse ;  on  remue  le  mélange  avec  un  petit  bïton  de  bois,  jtisqu'i  c« 
que  tout  soit  bien  mêlé,  d'une  couleur  aurore  plus  ou  moins  foncée,  et 
en  petits  grumeaux  ;  il  faut  prendre  garde  qoe  le  soufre  no  prenne  feu. 

j4utre  Irailemeni  de  la  mèm»  maladie ,  par  M.  Cassan ,  pharmacien 
en  r.bef  de  rbdpilal  militaire  de  Meiiérea ,  et  membre  de  la  Suciéli 
d'Agriculture  des  A r donnes ■ 

On  reconnolt  que  le  chien  gagne  Ta  maladie  .  à  son  air  Irinle  >  i  I» 
présence  d'one  matière  blanche  qui  lui  découle  du  coin  de  l'cieil ,  à 
une  buroeur  viiiqueuge  qui  lui  boucfae  les  narines:  quand  il  en  est  déjà 
attaqué,  il  chancelé  ,  sait  à  peine  se  soutenir,  ae  traîne,  maigrit  con- 
sidérablement ,  prend  des  crampes  et  finit  par  mourir.  Plnsiours  da 
ces  ckienê  ooverls  ont  présenté  le  poumon  abtédé  et  le  foie  en- 
A^nuaé. 


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Il»  V  E  N 

Liet  moyen*  rairaDi  ont  comlamnieQt  reniai  â»a$  1«  cnre  de  rdM 

■  L'animal  aéra  porgû  arec  deux  parliea  de  aunrre  aoblimé  {fieur  rte 
toiifre)  I  et  nae  partie  dejaiap  eu  puudre.  cloiil  ou  furmm  un  bol  , 
j^rec  quaulitéaulGaaDle  de  miel:  on  lui  fail  boire  ,  dans  la  matinée  ,  du 
lait  ou  de  l'eau  de  lou.  La  doae,  pour  un  chien  urdinaiFe,  est  de  deux 
gros  de  Oeur  de  toufrt  et  d'un  grue  àrjalap. 

Dit  le  lendemain  on  le  mellra  â  l'uaajje  de  l'opial  auivuil,  pris 
une  foia  le  juDr,  àU  Kr^Mcur  d'uueuoiaetle  ;  ou  le  répéle,  enluis- 
unl  nu  jour  d'intervalle. 

Preiiei  muriale  de  mtrcun  doux  (  merrure  doux) ,  demi-groa  ; 
poudra  d'acon  adorant ,  deux  f^ran  \  poudre  de  rhubarbe ,  uneonre  ;  té~ 
rilttnlhine de  Sentit,  nne  once;yaune  daaf,  n°  i  ;  miel 6taHc ,  q.  a. 

Forme»  uu  opiat  de  moyeuue  couaialaacu ,  dont  1*  dose  ae  règle 
•ur  la  taille  du  chien. 

On  pratique  aor  le  cun  de  l'animal,  i  deux  doigla'co  arrièr»,  elUD 
peu  en  deaaoui  de  l'oreille ,  un  aitun.  Pour  cet  eD'el ,  le  puîl  lera  coup» 
le  plna  ras  posiibtt'  ;  et  au  moyen  d'un  carrelet,  on  lui  passe  nii  cor- 
don plal,  de  quatre  lignes  de  large,  imprégné  de  beurre,  dans  lequel 
ou  mélaugera  dix -huit  à  ringt  grains  de  poudre  de  canlharides 
par  once. 

Il  faut  obierver  que  l'établiuement  du  selon  n'est  ni^euaire  qn* 
dans  les  cas  qui  réiisicnl  aux  remèdes  prccédens  el  aux  fnmigalioii* 
duul  noua  allons  parler.  Ces  cas  sont  très-rares  el  ne  se  rericoutreut 

Les  fumigaliona  annancéea  se  feront  tous  les  soirs,  btcc  de  la  ra- 
cine sérhée  et  pulvériiéc  A'rllébore  pied  de  griffon.  Pour  cela  on  ren- 
ferme le  chien  dans  un  pelî:  espace,  daus  lequel  on  place  nn  couvel, 
sur  lequel  on  projette  de  celle  racine,  de  façon  à  saturer  l'allnosphète 
du  lieu  ,  et  forcer  l'animal  4  en  respirer  la  vapeur. 

Il  faut,  pendant  tout  le  iTailemenl,  le  garantir  de  tout  refroidisse- 
nicul,  et  ne  Ini  donner  d'iuire  nourriture  que  de  la  aoupe,  elde  l'can 
lie  sou  pour  boisson.  Ce  traitement  dure  ordinairement  quinze  joura 

Je  me  suis  étendu  au  sujet  de  ripisuolia ,  codununémeiit  appelée 
jnaladie  dea  c/utrte ,  parce  qu'elle  est  e^ IrémemenI  funeile  à  celle  ea- 
.père  d'animaux  ,  el  qu'elle  se  manifeste  assez  aouveiil ,  sans  néan-  , 
muiua  que  l'on  puiat»  regarder  aes  retours  comme  périodiques.  Je 
serai  plus  court  dans  l'êuumération  et  les  moyens  curalifs  des  autres 
maladies. 

Lorsqu'il  s'agit  de  faire  avaler  quelque  breuvage  à  un  chiea,  an 
lient  ordinairement  l'animal  entre  leiiambcs  el  on  lui  ouvre  la  gueula 
pour  y  verser  le  liquide.  Une  autre  méthode  est  recommandée  par 
AIM.  iJeagiaviers  ;  on  met  le  breuvage  dans  une  (iule  comme  relie  i 
urgeal ,  el  au  lieu  d'ouvrir  la  gueule  du  cAitn ,  on  en  tire  i  soi  les 
coin»  d'un  c6lé,  de  façon  qu'ils  fasseni  entonnoir;  l'un  y  verse  tout 
doucement  le  liquide  ,  avec  la  précaution  de  s'arrêter  quand  le  chien 
tousse,  el  de  le  laïuer  reprendre. 

L.1  sajgiice  dea  chien»  k  faif  avec  la  lancette  ou  la  Samme,  et  aux 


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V  E  N  1,3 

mènw*  vtiaea  que  1m  eietxuui.  On  ne  loar  tîr«  pour  rordiniire  qua 
.«feuloiiciia  de  iHDf;. 

Si  l'un  veui  couaullre  l'ébt  da  ptiiiU  d'un  ckKit ,  on  le  Ule  à  l'ar- 
téra  du  dedan*  de  U  cuIhc. 

Veut-uD  {jnr^erlai  ohitiu  ?  a'ir  lie  l'agi!  que  d'une  iadiipusition 
Ir^re  »ude  les  préparer  À  quelque  triilemeiil,  ilauCïra  de  leur  du n- 
ner  de  la  auupe  fails  avec  luie  Icle  de  mauloii  el  deux  oncea  de  tleur 
de  «uul're.  Une  aulre  purgaliun  a  élé  indiqués  précédemmenl  dans 
letrailemenl  de  MM.  Desg  ravi  ers  pour  \»  maladie  lUachîem.Oapurffi 
■uui  avec  une  once  de  maitne,  fondue  sur  iin  feu  doui  dans  une 
■u(6«aa1e  quantité  d'ean.  Dufouilloui  presr.rit  la  recctle  siiivatile: 
prenez  une  once  el  demie  de  catiB  bien  mondée  ;  deui  gros  et  demi 
dettapAùaigra  en  pondre ,  et  aulanl  de  aciunmonée ,  préparée  dam  du 
Tinaigce  blanc  ;  quaUe  onces  d  buile  il'utîve  ;  mêlex  le  tuul  énaemble 
>ur  un  feu  duui.  Celle  furmule  cit  celle  d'un  furl  purgatif,  aussi  Otir- 
fouilluui  le  cuuieilla-t-il  comme  un  préliminaire  dans  le  Iraitcraent 
delà  ragei  mais  dans  lea  cas  ordinaires  l'on  n'emploiera  que  les  pur- 
galions  dout  on  a  pacte  précédemment. 

Dans  Içs  dilTéi'eiiles  maladies  dea  chient,  on  leur  fait  prendre  des 
lavemeus  que  l'on  compose  avec  les  même*  planlea  et  les  mêmes  dro- 
gues que  dans  la  médecine  bumajne,  mais  i  moindre  dose.  Le  lave- 
meut  le  plus  cuaveuable  pour  guérir  lea  tranchèet  des  c/iient,  qui 
aunl  quelquefois  si  aiguës  qu'ils  se  mofdeni  les  Qancs,  burleni  el  se 
Toulenl  ■  terre,  se  fait  avec  de  Veau  chaude,  dans  laquelle  ou  fait 
fandre  deux  chandelles  pour  Irois  lavemens.  On  promène  le  chita 
malade  ,  et  si  au  bout  d'un  quarl-d'heuru.  il  ne  paruil  pas  soulagé  ,  ou 

lavemens  font  uti  Irèa-bon  efTel  datja  presque  toutes  les  maladies  des 
chien»,  et  l'eu  ne  sauroiL  trop  les  employer. 

Les  chient  saut  sujeti  aux  ver»  ,  el  on  leur  en  voit  quelquefois 
•otlir  du  fondement.  Du  jus  li'ahiiniht,  de  V  aloë»  hépaliqua ,  de  la 
alapkiaaigrt ,  de  cliscuu  deux  draj^mes ,  uue  Jiugme  de  corne  de  cerf 
brûlée ,  aulant  de  »oufre  ,  le  tout  mêlé  avec  uu  demi-verre  d'buile  da 
noix, forment  un  bon  vermifuge. 

La  rétention  d'urine  se  ^aéril  par  nue  polion  faite  avec  des  feuilles 
de  guimauve ,  des  cuptrgt» ,  des  racines  de  fenouil  el  de  ronces  ,  ù 
poids  égal,  el   bouillies   dans   du  vin  blanc   jusqu'à  lu  réducliuii 

Pour  guérir  lea  chieni  àafiux  rie  tang  qui  est,  pour  ces  animaux 
ane  maladie  contagieuse,  on  leur  donne  de  la  bonne  soupe,  dans 
laquelle  on  méte  de  la  lerrt  êigiUée,  ou  l'on  fsit  une  bouillie  f»rl 
épaisse  avec  de  U  farine  de/éufa.à  laquelle  on  ajoute  aussi  delà  terra 

'  Les  maladies  inflammatoirea  des  chiens  ac  reconnoisient  à  nne  forla 
fièvre,  au  battement  des  flancs,  1  la  lividité  îles  lèvres  et  ieë  gen- 
cives, k  la  perte  de  l'appétit,  i  la  maigreur.  Dès  le  moment  que  ces 
sjmplûmease  moalreul,  suignei  deux  fuialecAi'e/i  à  deux  fours  diflë- 
raoa.  Si  les  saignées  ne  procurent  p»s  de  soutagemeul-,  faile»-lui  pren- 
dre un  bain  d'eau  tiède,  deux  foia  par  jour  ,  pendaol  une  demi-Iieure. 
Fuur  ce  bsio ,  couclitE  l'iiuiinal  dans  uu  baquet,  de  fafua  ^u'il  ait  da    . 


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114  V  E  N 

rc«u  par-detMu le da«  ;  lenez-liii  4'uo«  nuin  Itlét»  hartâpT^m  corn- 
liDDcllentenl,  el  frollei-lui  le  Tcntre  «lin  reina.  Aa  boat  d'une  demi- 
heurs  Iaiue>-le  le  lever,  m  promeDer  el  le  rouclKr  au  laleil  ai  c'nt 
l'été;  mai*  l'hiver  )enex-Ie  dii»  un  lieu  cTiand  el  poiiil  eipoié  au 
▼eut;  avaiil  de  le  faire  sortir  loul-i-fail  de  l'eau,  failea-lai  prendre 
on  bun  aetier  do  bouillon  léger.  Doniiex-lui  i  midi  an  livemeot  ra< 
fralrhiuant,  et  an  qaart-d'beure  apréann  verre  du  breuvage  au  iva  ni  : 
Ftciics  une  poignée  de  farine  d'orge  ,  délayes-la  dana  de  l'eau  prés 
4u  fm ,  liÎMei-lui  jeler  un  bouillun ,  et  puaes  par  an  linge;  dam  un 
verre  de  'cctie  ean  blanche,  failea  fondi*  do  miel  de  la  gruaaeur  d'an 
«enf ,  «1  faitca  avaler  au  t/iien.  Voua  pouvei  aiuai  Ini  donner  de  celle  eau 
en  htvenienl.  A  traiibeiirea  le  lecond  bain,  etinrlea  cinq  A  ait  heure! 
an  bouillon.  Purgea  rie  deus  ronra  l'uo  avec  un  bol  compocé  de  blanc 
de  baleine,  de  lleur  de  aoufre,  de  gomme  adraganl,  de  miel  de  Nar- 
konne,  de  chaque  un  prea;  roules  ce  bol  dana  le  bUao  de  baleine, 
•t  le  faiiBi  avaler  an  cAis/i  en  lai  jetant  an  peu  d'eaa  daoi  la  gueule. 
QiMad  la  fièvre  commence  i  tomber ,  donnée  par  gradation  dei  boujl- 
loB»  plui  nourriasan*.  ilïminuex  le  nombre  dea  baina,  el  augmentes 
ta  nourrilnre  joaqu'A  faire  manger  de  petite  morceaux  de  viande  ;  liira~ 
qne  le  cAi'eR  aéra  guéri  ,  parge>-le  avec  ileux  oncea  de  casae  mondée  , 
et  failei-lni  manger  de  la  bonne  aoupe.  (  Bxtrcât  d*  Fjiri  du  vaUt  d» 

tiBt  rhiena  ont  qiielquefoia  de*  allaqœi  d'Jpi/eptie  ;  pendant  l'arc^ 
•n  leur  perce  une  oreille  avec  une  lanrelte  ou  un  canif  bien  aiguisé. 

La  grande  chaleur  fait  tomber  i  la  chaaie  ces  animaux  en  défait^ 
lanee.  Pour  les  faire  revenir,  il  suffi I  de  tes  jeter i  l'eau,  ou  si  l'ua  cat 
luîn  d'un  ruiiiseaa  ou  d'une  mare ,  on  leur  ouvre  le  veine. 

De  loua  les  maux  atlérienra  des  cfiîent ,  la  gaU  est  le  plus  com- 
mun. Pour  la  guérir ,  il  est  i  propo*  de  saigner  et  de  purger  le  Mw» 
qui  en  est  attaqué ,  puia  on  le  frotle  chaudement  avec  di:  l'buile  âm 
Aoîi ,  du  vieux  oiug  el  du  soufre  incorporel  ensemble,  lit  cambouia 
^s  roues  des  forgea  est  auasî  Un  fort  bon  liiiimeut ,  on  le  fait  cbsufier, 
on  eu  frotte  le  oAien  que  l'on  ne  lave  que  trois  f  uiirs  après.  Eiorsque  la 
gale  eiil  invétérée,  l'on  emploie  l'onguent  suivant ,  que  leianriens  ve- 
ncura  ont  recommandé  :Prenel  trois  livres  de  noix,  une  livre  cl  drmia 
d'huile  de  cade,  deux  livres  Je  vieaz  oing,  trois  livres  de  miel  com- 
mun el  une  livre  et  demie  de  vinaigre  ;  faites  bonillir  le  tout  enaem- 
llo,  jusqu'à  réduction  de  moitié;  aioutex  poix  et  résine,  de  chaqu* 
deux  livreaetddmie,  cire  neuve  demi- livre;  faites  fondre  le  tout  en- 
semble en  remuant  toujours  avec  un  bilan  ,  el  quand  tant  est  fondu  , 
vuus  le  reliiez  du  feu  et  y  (elei  une  livre  et  demie  de  soufre ,  deux 
livres  de  couperose  ,  douze  onces  de  verdet,  remuez  le  tout  jusqu'à 
ce  qu'il  soit  froid.  Avant  île  frotter  les  ckitna  de  cet  onguent ,  lavet-les 
avec  de  l'eiu  et  dn  set ,  puis  frottei-les  près  d'un  grand  feu  ,  afin  qus 
l'onguent  pénètre  mieux  dans  le  ruir.  Cela  fùil ,  al larhex-lei  devant  lo 
feu  avec  une  chaîne  de  fer  pendant  une  heure  et  demie ,  et  plst^iAlcDr 
poTlée  on  vase  plein  d'eau  ;  nourrîsiez-lesenauile  de  bonne  soupe  el 
de  chair  de  mouton  bouillie  avec  un  peu  de  aoufre.  Laisseï  l'onguent 
aur  le  cAi'en pendant  quatraoa  cinq  jourBfSpréateaqueb  votu  lelavcK 
avec  de  I'mu  de  savon. 


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VEN  „s 

OnauiDaiici,  en  1796,00  ^oMéfaii  tiiop\e ,  tan^lo^t ,  dit~on, 
arec  aurcéfl  pour  f;uérir  û  gale  des  chient.  On  prend  de  U  raie  «èche 
et  fumée ,  telle  qu'on  la  -vend  dewécbêe  dans  toua  lea  lieux  <|ui  ne  sont 
paa  rrop  éloigna  de  la  mer .  el  de  préféreDce  l'eapéce  qae  l'an  appelle 
nus  bouelég  I  on  la  fait  bouiUir  dani  de  l'eau  commune ,  iuaqu'à  ce 
qu'elle  aoit  rédoile  en  bouillie  .  dont  on  frolle  fortement  le  c/iUn  ma~ 
ladr.  L'on  ■  tu  guérir .  par  ce  moyen  ,  dé*  la  première  frîcllon ,  un 
oin/i  allaqoé  d'unegaJe  qui  ivoit  réiilté  à  d'autre*  remédea. 

Un  onguent  fort  uailé  pour  guérir  la  gale  de*  chitnt  la  fait  aveo 
Iroi*  lirrea  d'buila  de  noix  eu  de  navette  (pour  *ii  chitns)  que  l'on 
me)  dana  one  cbaadière  de  fonte  aur  un  feu  doux  ;  quand  elle  eat 
chaude  >  mai*  pa*  au  point  de  briller  le  aaufre ,  on  y  jelte  petit  à  petit 
aix  once*  de  fleur  de  auufre ,  en  remuant  continuellement  aTec  uns 
apatule  de  boia;  on  ajouta  environ  une  once  de  uoix-de-galle  piil- 
vériaée  et  tamisée,  que  l'on  jette  petit  i  petit  en  remuant  tonjonra, 
et  ensnile  un  coup  de  poudre  à  tirer , une  demi-poignée  de  aeletnne 
demi-once  d'alun.  Four  connaître  û  cet  onguent  eilcaità  aon  point,  on 
en  laiaae  tomber  aur  un  tuileau  qnelquei  gouitea  qui  prennent  la  cod- 
aiatance  da  mif;  autrement  l'huile  a'élendra  ;  dana  ce  dernier  ras, 
il  faut  remettre  la  chaudière  sur  le  feu  pour  achever  la  cniiaon.  Après 
•Toir  aligné  lea  ehietu  galeux ,  on  le*  tient  enfermé*  pendant  trois 
joura  ,  sans  changer  leur  paille  ;  on  lenr  donne  deux  fois  par  jour  de 
l'eau  fraîche ,  el  toui  lea  jouri  i  midi  de  la  aoupe ,  à  laquelle  on  ajoute 
pendant  deux  jour*  une  once  de  fJeur  de  aoufre  pour  chaque  chitn; 
on  lea  frotte  deTongneot  la  quatrième  jour,  puia  on  leanTonne,et 
on  leur  donne  delà  paille  fraîche. 

Les  dartrttta  gnéri«ent  en  lea  frottant,  aprè*  avoir  enlevé  le  poil, 
avec  de  la  leaaive ,  du  vinaigre  et  du  ael ,  juaqu'i  ce  qu'elle*  saignenl  ; 
alors  ou  y  applique  quelqn' onguent  approprié.  Si  la  mal  eat  invétéré 
«I  rebelle,  il  fant  aaigner  )e  chien  et  lui  faire  boire  dn  petit-lait. 

il  sorvient  quelquefois  des  loupet  en  diverse*  partie*  du  corps  des 
cHene  ;  si  elles  ae  trouvent  en  de*  endroits  où  la  quantité  de»  nerfa  et 
dea  veine*  ne  rende  pna  ropéralion  dangerenae,  on  fera  bien  de  lea 
extirper  ;  autrement  un  tfcfaera  de  le*  résoudre  avec  quelq n'emplit re 
fondant. 

-  Quand  les  oreilles  d'un  chien  coulent,  on  y  inainne  avec  nne  plume 
on  le  bout  du  doigt,  de  l'bnile  de  laurier  tiède,  et  on  lea  bouche  en- 
suite avec  du  coton  ;  ou  bien  on  seringne  dans  l'oreille  malade  de 
1  «au-de-vie  el  de  l'eau  par  partie  égale ,  et  liédea.  Lei  ehancrea  ans 
oreilles  cèdent  quelquefois  à  l'inflammation  d'une  traînée  de  poudre 
à  tirer,  que  l'on  répand  sur  le  mal.  S'il  est  opiuiitre,  prenei  nne 
demi-once  de  aavon  ,  autant  d'huile  ds  lartre ,  de  soufre  ,  de  verdel  et 
de  sel  ammoniac  ;  incorporez  le  lonl  avec  du  vinaigre  blanc  et  de 
l'ean-foTte  ;  meltex  de  ce  mélange  sur  le  rhancrs  pendant  neuf  matins 
de  suite.  L'orpiment  jaune  pulvérisé  ,  se  met  aussi  avec  sorcëii  sur 
lu  chancres.  Il  7  a  de  cea  maux  qui  sont  si  rebelles  k  tous  le*  remèdes , 
qu'il  faut  couper  l'oreille  qoi  en  est  rongée. 

On  fait  périr  lea  puces  et  autres  insectes  qui  tourmentent  lesc^trns, 
en  les  lavant  avec  une  lessive  faite  de  cendre  de  sarment,  de  deux 
puif^néea  de  feuilles  àt  iierre,  At  patitaçt  el.de  menfAe  bonilliMea- 


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■  iG  VEN 

■enible,eliltqaclleonBJoqled«ns  aactt  io  ataphiaaigr»  tu  poaJre/ 
<leiu  onces  de  UTon ,  une  once  de  tafran ,  une  poignée  de  «el,  Da 
Uil  et  de  l'hoile  de  noix  ,  mêlés  enMmble  et  nu  peu  ch«nili ,  dont  on 
fruité  lei  chitiu,  lei  délivrent  dea  pucei.  Four  enpécher  le*  inourhee 
de  a'ilUcher  aux  pUies  de»  chkni,  oa  le*  busine  avec  du  foi  da 

Un  chien  aggravé  »t  relui  dont  l«  pied*  filigué»  p«r  nue  marchv 
lungue  pendant  une  grande  i^cliereMe,  par  dricbaiie*  dam  no  terrein 
•ablonueuE ,  pierreiiK ,  écluiuSé ,  ou  pendanl  la  neige  et  le*  glace*  , 
•ont  deveiHi*  ikialoui^ox ,  ençorgéi.  rouge*,  enflammé*,  creTa**é*i 
duni  la  tote  au-deMoa*  dea  pied*  ■  élé  aiée ,  aniacie ,  etc.  Celte  ma- 
ladie peut  élre  comparée  à  celle  qu'un  appelle  eloeht  on  cloque  dan* 
l'IiamiDe  ,  et  qui  le  forme  aoui  la  plante  de*  pieda  apr^  une  marcha 
pénibk:  elle  a  aua*i  quelque  reitemblanre  avec  la /burAure  <&*  cAo- 
vaits,  et  elle  produit  lea  mémea  efleta  ;  it  ae  forme  itea  cloques  oa 
ampaulea  aons  la  aole  du  chUn  comme  aona  la  lole  du  chevai.  Il  aa 
dépose  une  plu*  ou  moioa  grande  léroailé  *out  celle  partie  ;  les  ergot* 
tombent  quelquefois;  les  jambes  deviennent  roide*  et  paralytique*, 
hi  le  m^l  est  léger,  le  ctùen  se  gnéril  lui-même  en  léebaBl  coati— 
uuellemenl  ses  pattes  ;  mais  li  lea  eccidens  sont  plus  graves  ,  si  le» 
crevtiases  de*  pieds  sont  saignantes  ou  laiueat  Écbapper  une  sérosil^ 
^ui  annonce  louiours  l'inflammation  ,  si  l'animal  est  louiour*  couclté  , 
s'il  crie  ,  s'il  se  plaint  el  écarte  les  jambes,  il  faut  avoir  recours  A  de* 
temèdeBdoDl  voici  leplnsuailé;  Prenei  douze  jaunes  d'oeufa,  délayea- 
les  [dans  quatre  onces  de  anc  de  pilatelU  ou  dans  autant  de  vinaigre  , 
pour  eu  former  une  espèce  de  Uniment,  auquel  on  ajoutera  quelque» 
pincée*  de  suie  de  cheminée  réiluile  en  poudre  iréa-fine  ;  on  fruller« 
avec  ce  mélanne  les  pieds  du  etàen ,  el  on  en  imbibera  des  linges  pouF 
las  envelopper.  Ce  remède  a  élé  recli&é  par  MM.  Desgravîera;  ila 
prescrivent  le  blanc  d'nne  denù-dimuine  d'oauf»  au  lieu  de  jaunes  ; 
ou  les  mrt  dans.nn  pot  avec  de  la  suie  «I  du  bon  vinaigre  ;  on  bal  le 
tout  ensemble,  ell'on  trcmpelca  pâlies  du  cAien  dans  le  pot.  D'autres, 
aplèa  avoir  lavé  les  crevsasea  des  pieds  av<!b  du  vin  cliaad,  prennent 
un  oignon  hlane  qu'ils  pilent  avec  une  poignée  de  sel  el  de  suie  de 
cbemiuée,  pour  en  eipriroer  le  jus  sur  les' crevassn.  II  j  en  a  qui 
appliquent  dessus  et  dessous  le*  pieds  du  sel  de  tartre  dissous  dan» 
l'eau.  Plusieurs  font  dissoudre  deux  onces  He  ssl  ammoniac  d^ns  un» 
pinte  d'eau,  ils  y  ajoutent  un  demi'Setier  d'eou-de-vie ,  el  bassinent 
les  parties  moladea  avec  cette  liqueur  ,  dont  l'^plicatio»  est  doulou- 
reuse ,  mais  dont  l'eRel  est  Irés-prompl. 

Voici  la  recette  d'un  baume  escelleni  pour  les  eoupunt .  le*  fcor- 
chunt,  Xéchaugiment  des  pieda  et  les  bUuuna  de*  chiens,  extraite 
•le  l'jtri  du  valet  de  limier.  Frenei  deux  livres  de  lard ,  le  plus  vieux 
el  le  plus  rance  ;  coupec-le  par  Irancliea ,  el  faites-le  fondre  dans  nn 
pollon  ;  i  mesure  que  le  Urd  f und ,  versex-le  k  travers  nn  lamis ,  dan* 
uu  pot  de  terre  vecoissé  ;  avant  que  la  graisse  suit  figée  ,  juigriH-y 
baume  du  Pérou ,  buile  de  baume  et  huile  de  laurier ,  de  chaque  uoe 
demi-onre  ,  et  remoet  le  tout  avec  un  bdton.  Gardes  cet  onguent 
pour  le  besoin  ,  plus  il  est  vieux,  meilleur  il  est. 

Uitrufflure  c*l  nue  espèce  d'effort  que  le  cAieA  se  donne  à  l'un* 


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y  E  N  ,,, 

in  jtmbM  ie  dertiàre  ;  alon  il  la  lève  aa  l'air ,  el  nv  psul  la  poter  à 
lerr«.  Si  Vaa  lu-dei  7  apporter  ramMe.il  le  forme  Dna  eioïloro,  et 
l»  caiu«  maigrit  et  le  d«i^h«.  On  MÎgae  la  cAma  èlnffflé  au  cou  ; 
on  prend  de  aoa  Hflg  daai  une  auietle,  on  le  renoe  poor  l'cmp^lier 
de  M  cailler  trop  Tite ,  et  l'on  y  ijoule  un  peu  d'eueuce  de  tirében- 
Ihine.  On  couche  le  ehitn  lur  le  rûlé  lain;  on  lenr)  la  jambe  malade, 
•t  on  la  frotte  furtement  e(  à  pluâeuri  repriae*  ;  eninile  on  yorit» 
pelil  à  petit  le  lang  et  l'eMence,  en  rTotlanl  toofouri.  On  coupe  i^é< 
rement  avec  on  biilouri  le  desaoïu  de  la  palte  laine  ,  au  lalon  et  anx 
deaz  piQce>,afia  d'obliger  le  cJiùn  k  ae  poaer  pins  prompt em en I  lur 
U  paNe  malade.  On.  le  laiaae  pendant  vingL-qnalre  beurei ,  au  bout 
dBH|Upllea  on  raTÏTc  le  mélange  ktm  de  l'ean-de-Tie  campbrée  ou  do 
fort  TÎnaigre,  et  on  rép^a  le  païuement.  Si,  au  bout  de  deuE  fuii 
Tingt-qoatre  heurea,  le  chien  ne  ae  po*a  paa  tonl-A-fail  bien  inr  aa 
patte ,  on  y  applique ,  ipr^  l'avoir  froltie  qnelque  tempa  pour 
ï'ichanffer,  de  l'ongDenl  nervin  de  la  groHeur  du  pouce,  auquel  on 
nUlo  n»  peu  d'IiuiJe  de  laurier.  11  ne  faut  te  «ervir  de  f  e  Uniment  qu« 
dens  on  Iroî*  foia  au  plna ,  k  Iroia  joara  de  dialance  l'un  de  l'antre  ; 
dans  rinlervalle,  on  peut  employer  l'iiuilr  de  laurier  pure.  S'il  n'y  a 
point  d'inâammallon  le  lendemain  du  premier  pansement,  il  luffit  de 
lecontinaerieulement  avecdel'eaa-de-vie  camphrée.  Quand  Ucnina 
et  la  iambe  «ont  déjà  lambéea  en  atrophie,  on  les  frotte  «Tec  de  la 
liière,  que  l'on  fait  chauffer  daiia  une  aMielte  do  terre,  avec  un  pen 
de  modle  de  cerf  tt  de  beurre  frais. 

De  grande!  fatigue*  occaiionnent  un  ganfiamtnt  àat  Joiatuna  da  . 
eiitru  ,•  ces  grouenr*.  d'abord  molles ,  w  darcisaeul  insensiblement , 
et  finissent  par  rendre  les  cAùns  J>oitenz  et  estropiés.  On  applique  l« 
feu  SUT  le  mal  en  patte  d'oie  et  deux  petits  boutons  de  feu  au-dessona 
du  ligament  ;  on  panse  avec  no  onguent  suppuralif.  U  est  bon  de  faire 
précéder  rapplication  du  feu  par  une  saignée,  et  d'y  joindre  l'usago 
des  laTcmens. 

Il  se  forme  quelquefois  une  tumaur  à  la  gorge  des  ohieru  ;  on  la 
graisse  avec  de  l'huile  de  camomille,  et  on  lare  l'animal  avec  du  vi- 
naigre et  du  seI. 

Mais  les  accidena  les  plua  fréqnena  auiqnela  sont  exposés  les  ehima 
ds  vineria  ,  sont  les  blessures  qu'ils  reçoiTent  par  les  andonillers  de* 
t^rfi  on  les  défenses  des  tan^Un,  J'ai  donné  pins  haut  la  compo— 
ailion  d'un  onguent  très-propre  k  guérir  cea  aortea  de  blessures.  Le  jus 
(le  feuille*  de  chunx  ronges  passe  aussi  pour  un  remède  non  moins 
efficace,  quoique  beaucoup  plu*  simple.  Ri  tes  boyaux  surlent  par 
rouTerture,  U  faut  les  repousser  doucement  aveo  la  main  frotté* 
d'huile  ou  de  graisse ,  mettre  dans  la  plaie  une  tranche  mince  de  lard 
gras  ,  recoudre  la  plaie  et  la  tenir  toujoura  grasse ,  afin  d'engager  le 
chien  k  la  lécher.  Laraqu'il  n'y  a  que  contusion ,  on  rase  le  poil  «t 
on  appliqne  nn  empJilre  bien  chaud ,  fait  avec  de  la  puix  de  Bour- 
%af,ae  mêlée  i  de  l'huile  rosat  et  étendue  sur  de  la  toile  :  on  laisse  cet 
emplâtre  juaqu'i  ce  qu'il  tombe. 

Je  terminerai  ici  le  chapitre  des  maladies  des  ehien*  r  je  ne  aais 
borné  à  parler  de  celles  dont  iU  sont  le  plu*  fréquemment  alletuls  :  lia 
en  ont  ancore  ^ui  laur  «ont  et 


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1,8  V  E  U 

meiiiqaaiicar  1»domeiticil»,qniMt  dd  éut  hon  ds  t»(are,prodDÏt 
nri  grand  nombre  de  nuuK ,  ei  ce  «eroil  piiaer  le*  boraea  decel  arlicl« 
que  de  le  groMir  de  leur  énamération  compléle. 

De  la  lie»  tl  de  la  manière  d'élever  lei  feanee  Chient. 

Du  cUniz  dei  chùnnea  da  chute  en  dea  lices  dépend  U  bonne  com- 
poailion  d'une  meut*  ;  maie  lenr  nombre  dail  j  être  fort  aa~dewous 
de  relui  des  mAIe*.  Sur  cii>qiiaDlecAi<!nt,  par  exemple,  dont  une  meiOe 
etl  furmée,  six  iicti  au  plui  lont  nécsmirei  ;  plo*  sombreoseï,  elles 
niellraieal  le  déiordre  daua  le  chtitU;  d'atlleuii  ellei  sont  inulilea 
pour  U  cluuae ,  lorsqu'elle*  aoat  pleine!  on  qu'elles  nourriMcm  leuri 
peliti.  L'époqapde  U  chaleur  dei  ahitnnas,  la  durée  de  leur  ^estalion  , 
leur  poriés ,  elc.  sont  auiani  de  «njeU  qui  ual  éia  Irailés  daaa  l'Hitloire 
niturejle  du  CatSM.  Voyei  ce  moi. 

11  faut  choiiir  la  lice  port&ra ,  c'eat-à-dire  celle  dont  on  veut  tirer 
race,  parmi  le*  plua  belle*,  le*  plaa  farte*  et  le*  mieux  porporlion- 
lAee  dans  loule*  leurs  dimeniiani;  elle  duil  ivuir  le*  flanci  grande  et 
large*.  Dé*  qn'on  a'apperçoît  qu'elfe  entre  en  chaleur ,  on  la  met  dana 
nn  cbenil  à  part,  et  ce  n'e*l  que  te  Miième  ou  septième  jour  que  l'on 
renferme  avec  elle  le  chien  qu'on  lui  dentiae.  Ii»l  importanldena 
pa>  U  laisser  coarrir  à  *■  premiàre  r-haleur  par  uo  chien  de  mauvaise 
race ,  tmt  le*  vtoeuri  prélendeni  avoir  remarqué  que  de  quelque  mdta 
qu'une  /ic«  soit  alom  couverle,  set  autres  perlée*  *e  resienteilt  de  co 
premier  acconplem eut ,  et  il  *'y  trouve  des  pelili  chiens  qui  ont  de  la 
retieiublance  avec  le  pore  de  la  première  lilée.  Un  jeune  intle  eut 
préférable  à  un  vieux  ,  il  l'an  veut  avoir  des  chiens  léger*  et  ardenii. 
L'on  ae  fait  pas  cas  en  général  des  produits  de  la  première  portée , 
ils  sont  moiut  forti  que  ceux  qui  vieuHent  ensuile,  et,  MJoDle-t-oii , 
fin*  sajett  A  la  nge. 

On  laisse  pour  l'ordinaire  le  mlla  enfermé  pendant  deux  hearea 
arec  la  femelle ,  et  on  lui  fût  réitérer  sa  vitile  trois  jour*  de  suite. 
Quand  U  chaleur  de  la  chienne  est  paiMe,on  la  remet  au  rbeiiil  com- 
looii ,  et  on  ne  la  fsît  pas  chatser  de  quelques  jour*.  Elle  peut  ensuite 
cbasser  pendant  on  mois  ;  mais  aussi-tôt  que  l'on  s'apperçoit  que  son 
ventre  avale,  c'eilnl-dire  qu'il  groaslt,  on  la  laisio  en  liberté  dan*  la 
L-onr  ;-  un  augmente  ta  nourriture  ,  et  on  lui  donne  tout  let  jours  de 

117a det cAienAcs qui  tont d'une  cumplexiou  froidtetqui  n'entrent 
en  chaleur  que  rarement.  !>  breuvage  luivtiit  i!«t  Irès-propre  i  les 
provoquer  et  i  lea  resdre  ardente*:  c'e*t  Jtrque*  DufouilloUX,  l'un 
de  no*  plnt  ancient  et  da  not  meilleur*  auteurs  de  vénerie ,  qui  en  a 
donné  la  recette.  Prenes  deux  gousirs  d'ail,  du  caaloreum ,  du  jnt  da 
ereseon  alSnoi» ,  et  une  douiaino  de  canlharides ;  {n\et  bouillir  le  tout 
dsn*  une  pinle d'eau  avec  de  la  cliair  de  mouten,  el  failes-en  boire 
deux  on  trois  fois  en  polage  à  la  lioe ,  qui  viendra  bi entât  en  chaleur. 
L'on  peut  uier  du  même  procédé  pour  réHiauSer  nu  chien  trop  lent 
on  trop  aSoibti.  Mais  un  moyen  plus  naturel  el  peut-être  plus  sûr  de 

C'  venir  à  mettre  ces  animaux  en  ebtleur ,  c'est  d'enfermer  euiembla 
mile*  et  les  femelles  dan*  nu  même  cbenil. 


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V  E  N  „, 

Le*  petits  chiemê  qui  Tiennent  «or  h  fia  d'octobre  «ont  âiffidtc*  i 
élever  i  caïus  du  froid ,  auM)  bien  que  ceux  duni  la  naiwaiice  a  lieu 
CA  juillet  et  août ,  ftr  rapport  ■  la  grande  duleur  et  aux  /nouera , 
aux  puce*  elautrei  iosectaqai  lu  tourmentent.  LaMilon  Upluiiâvo- 
raUe  aus  petit!  cAi«n«  ejt  leprinteoip*.  S'iliTÎeaaealen  hiver,  an  let 
met  sur  la  piille  dans  nu  endroit  bien  chaud;  et  li  c'eil  eu  été,  oa 
le»  place  en  lieu  fraia  et  BUez  alucur ,  pour  que  las  atoucliut  a'y  pé- 
nètrent pu.  Si  \e»  plifei  ou  d'autre*  iiiMotea  les  dÊTorent,  on  pourra 
le*  iroller  deux  foi*  laieinaineavur  de  l'huiU  de  nui  x ,  mêlée  et  battue 
avec  du  safrau  eu  poudre.  On  ne  conierve  paa  tou«  le*  chiefiM  que 
la  lies  a  mi*  bii,  el  l'on  doit  ne  coalenler  de  lui  en  Liiuer  nourrir 
tiai*  uu  quatre;  la  mère  et  le*  eufanaa'eu  trouveront  beaucoup  mieux. 
Liuraque  le*  chitiu  loul  né* ,  laiisai-lea  aoui  la  m^re ,  gardei-voua 
bien  de  les  meUre  taat  une  autre  chi»na*  ;  un  lait  et  de*  *oiu>  étran- 
gera  nuiroieut  k  leur  accru iaiemeat  ;  rien  qui  leur  faiie  autant  de 
bien  que  le  lait  d»  leur  laére ,  que  ion  haleine ,  *e*  *oiu*  el  aea  teti— 
dreicareisB*[XénophDU,  Traité  de  ta  CA(U*e ,  traduction  daM.Gail). 
Ce*  rouirili  doDué*  par  un  ancien  *nat  encore  le*  meilleur*  iauivre; 
cependant  l'on  e«t  usez  gèuéralement  dan*  l'uia^  de  retirer  i  la  mère 
*e*  peiilg  au  bout  de  deux  mois  ,  el  do  le*  dooner  à  élever  dana  1er 
vitla^^C*.  On  a  commencé,  dé*  qu'il*  ont  trois  «emai ne* ,  à  lea  habituer 
i  preudre  de  ta  nourriture,  ea  mettant  pre*  d'eux  un  plat  de  lait, 
auquel  ou  ajoute  de  ta  mio  de  pain  quand  il*  sont  igia  d'un  moi*. 
Maiiai  l'un  peut  Lisfera  la  mère  le  *tiîa  de  *e*  petit* ,  il*  devieudruut 
plu*  beaux  et  plu*  vigoureux- 

Un  uaage  dont  je  ne  concoi*  pai  le  motif,  el  que  je  regarda  néau— 
moiuicutumo  inulilf,  est  celui  d'^verrer  le*  renne*  oAien*  au  moment 
où  on  le)*êp<ire  de  la  méra  ,  quinze  jour*  après  leur  naiuauce,  seluu 
Dufouillanl.  Celle  opérallon  couùnte  à  leur  âler  un  petit  nerf  qui  eit 
noua  la  langue ,  et  que  de*  gcn*  peu  inilruils  prennent  pour  un  vtr- 
Le*  cbajieuri  préleudent  que  ce  nerf  empêche  le*  chien»  de  manger  , 
con'ribae  à  te*  faire  devenir  étiquea ,  et  leor  laiuo  des  diapotitiou*  a 
la  rage.  J'ai  élevé  de  jenne*  chien»  counm* ,  *au*  permelire  qu'où  le* 
Serrât  ;  il*  *onl  devenu*  tréi-beaux  ,  et  n'oul  éprouvé  aucua  acci~ 
dent.  Voici ,  »a  re*le ,  la  manière  dont  ou  s'y  prend  pour  retrancher 
ce  prétendu  ver  de  la  langue  des  chian».  On  aainit  l'animal  par  k* 
deux  palte*  de  devant ,  eu  le  tenant  aoulevé;  une  a«tre  personne 
placée  derrière'aon  doi  lui  ouvre  la  gueule ,  y  [paise  nn  lorchun  en 
iraven,  et  prend  de  chacune  do  se*  mains  une  oreille  qu'elle  tient 
arec  *on  lorrhon,  ce  qui  empéclie  le  clûen  de  tourner  la  léle  k  droit» - 
on  A  gauche.  Alors  celui  qui  va  évtrrtr,  prrnd  avec  un  linge  blanc 
la  langue  du  chien ,  la  retourne ,  en  lient  les  deux  bord*  ,  el  passe  ua 
doigt  en  desious  dans  le  milieu  ,  pour  servir  d'appui-  11  fend  Isiaugne 
un  peu  eu  long  avtc  un  biituuri  ou  an  canif  immédiatement  sur  le 
milieu  du  nerf  qui  est  placé  lous  la  langue  auprès  du  £Iel,  puia  avec 
un  petit  morceau  de  bot*  un  le  manche  de  l'instrument  qne  l'on 
pas*«  entre  la  langue  et  le  nerf,  il  arrache  celui-ci,  qui  a  quelque 
ressenfalance  à  un  ver  pointu  par  le*  deux  bouts  et  long  d'un  pouce. 
Celte  opération  est  précédée  par  une  antre  plus  «impie,  mais  no»  -. 
moins  iaulilei  c'e*!  de  couper  le  bout  de  la  queue  aux  pelil*  chien». 


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„.  V  E  N 

lymirei  leur  font  «iibir  une  Irciiièmc  upéniion ,  m  L-ar  conpaot  !• 
lendon  aa-deuoiu  de  l'oreille,  iGu  qu'elle  ïambe  bien.  N'ul-rs 
donc  pM  «Hez  de  lourmenter  cei  inléreiKani  inimaux  pendant  la 
cours  deleurTie,en  les  empêcha  ni  deauJTre  leurs  appétili.déiqu'iliiia 
loiiroent  pas  ■  noire  olllili  ou  A  noire  a|;rément,  uni  lei  muliler  dès 
leur  nniusnee  par  dca  praliquei  uni  but  réel,  et  qui  ne  laiiitent 
pas  d'éJre  douloureuses  ? 

Les  anciens  qui  s'orcnpoient  beaucoup  de  l'édacilion  des  ehitna , 
}U);eoientque  les  pi-lils  qui  s'allachoieni  aux  mamelons  les  plui  iiolé— 
rieurs,  devenoient  plus  forts  eI  plus  vif;oureui  que  les  autres,  lia 
■Toient  aussi  quelques  autres  indices,  tels  que  la  conleur  du  palais, 
noire  dans  les  bons  chient .  rouge  dans  les  militais  ;  mais  ru  con— 
jerlures  n'ont  rien  de  fondé,  et  l'on  ne  duil  point  t,'j  arrêter.  Cs 
n'eil  guère  qu'à  rige  de  trois  au  quatre  mois  qu'il  esi  possible  deprea- 
dre  quelque  idée ,  par  les  formes  eilérieares  ,  de  ce  que  promet  cq 
chien  ;  l'un  peut  es|>érer  qu'il  sera  bon  ,  s'il  a  les  naieauz  oaverla  , 
les  oreillea  langue* ,  larges  et  épaisses ,  le  poil  de  dessous  le  centre 
gros  el  rude. 

A  la  campaf  ne ,  on  nourrit  les  jeunes  chient  qae  l'on  a  séparés  êa 
leur  mère  avec  du  pain  de  froment ,  du  lailage  et  de  la  aoupe  ;  ou  na 
leur  laiase  point  manger  de  cbarogne ,  ni  rourir  dans  les  garennea  ; 
ou  ne  les  enferme  pas,  el  en  -virant  au  milieu  des  basse-cours,  ils  so 
familiarisent  avec  les  autres  animaux  domeiliquei ,  el  ne  sonl  pas 
lenléi  de  les  poursuivre ,  de  même  qu'ils  s'accoutument  aux  intem- 
péries de  l'alnioiphÉre  ,  par  leurs  courses  fréquentes  dans  1m  campa- 
gnes. Ce  sont  les  seuls  momens  heureux  de  la  vie  du  chien  ;  i  peine 
a-t-ilalteint  l'igede  dix  mois,  ou  loul  au  plua  d'un  an',  qu'on  l'amèae 
au  cAeni' et  que  commence  le  plus  rude  a ppren lissage ,  dont  l'esercire, 
ainsi  qne  la  conirainle  la  plus  sévère  at  l'esclavage  le  plus  complet , 
ne  se  terminent  qu'à  la  mort  de  l'animal. 

Si  l'on  ne  veut  pas  conserver  de  chient  d'une  portée  ,  on  les  jel'e 
anasi-t&t  que  la  lice  a  mis  bas  ;  el  poar  lui  faire  passer  le  lait ,  oa 
Trolle  deux  fois  par  jour  aea  mamelles  avec  de  U  terre  franche  dé- 
layée dans  du  vinaigre  ;  sous  quelques  jours  le  lait  passera ,  aans  acci- 
dent. Les  colliers  de  Iiége  que  l'on  a  coutume  de  meltre  aux  chienne» 
dans  la  vue  de  leur  faire  perdre  le  lait,  ne  paroiasent  pss  avoir  grande 
vertu,  et  nn  leur  attribue,  ce  ma  aemble,  dea  effets  qui  ne  sont  dn« 
qu'aux  efforls  de  la  nalure. 

Dans  le  cas  où  le  lait  seroit  coagulé  cl  formeroil  des  diirelét  nx 
nimellea  de  la  iice,  il  faudroit  les  oindre  de  graisse  dans  laquelle  on 
auroil  fait  frire  une  poignée  de  téneçon  :  on  réilèra  celle  unclioo  -plu- 

Le  nombre  de  chienne»  ne  devant  pas  élre  considérable  dans  nn 
équipage  de  Wnen's,  on  pourra  les  conserver ,  sans  que  cela  dérange, 
•n  coupaiU  relies  dont  on  ne  veut  pat  tirer  race  ;  celle  opération  doit 
ae  faire ,  autant  qu'il  est  possible ,  avant  que  les  chienne*  aient  porté  , 
et  même  avant  qu'elles  aient  élè  couvertes;  l'époque  la  plus  favora- 
ble est  quinte  jours  après  la  cbaleur.  Ces  chienne»  coupées  cliaaaent 
Bossibieu,  mais  durent  pins  loDg-terop*  que  cellu)  qne  l'oufait  porter. 


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2>«  la  mamiin  de  drttttr  te*  Mn"*»  Ckkaa  courait*. 

C'eat.romnMÏlTieDt  d'étredil.jdizmoiaon  à  uDin  i] ne  l'un  relira 
kl  jeiinei  ehitmt  ooararu  An  endroiri  où  on  ]«i  a  ilevrs,  et  qu'an 
••  dispose  à  l«  drcusr.  Il  esl  aTUiUgeux  de  lea  leoir  eniemble  daua 
m  Diénia  cAeMiV.jLe  piqutur  ou  le  ralpt  cliargi  de  laur  édumtiun, 
doitdIroiDieUigenI,  doux,  patient  et  aimiiiil  laekiena.  Avec  cei  qu&lU 
lii,iIvi«iidraaUimsjilà  bourde  dreaierc<iij«uDeianimEux.  Pïrïunns 
n'a  mieux  préutiiti  les  r^lci  de  cet  art,  que  MM.  Deagravier*.  s  La 
upiqueumam  ftraod  aoin  de  us  pu  lai«*er  faire  an  pai  aux  chUnt  , 

>  même  de  leur  laiHcr  prendre  leur  repu ,  lana  cummandeiaeDt.  U 

>  commencera  donc  par  les  accoDtnmer  ani  diffirenles  Intonâliona 
analée*  i  la  chaHB  ,  pour  en  etîgar  dta  aignei  d'obiiaunre.  Voit  ta 

>  modirant  lenr  ardeur ,  aoit  an  leur  donnant  quelque  liberté.  Poor 

■  cet  cdel,  ce  mime  homma  ayant ,  aai  heure*  du  doToir,  fait  mettra 

>  J'anga garnie  de  pain,  en  dehora  et  i  dix  pas  de  la  parle,  rentr'on— 

>  Trin,  al  païaant  par  l'unTerlura  la  gaule  qu'il  a  en  main,  il  la  re- 
amnera  ai  bien,  qne  tooa  lea  chitnt  qui  viennent  poar  forcer  rece^ 

>  *roiit  aa  coup  de  gaaie  tur  le  iiea.  Bienldl ,  arec  da  la  daucenr  et 

>  de  la  palieaiee,  et  avec  l'aiileda  la  gaule  luuîour»  a^ilée,  ilouTrirs 
1  b  polie  tonte  grande,  et  m  tenant  dans  le  milieu ,  il  empêcben  Iva 

>  f Uana  de  sortir.  Lorsqn'en  enIr'ouvraQt  la  porte ,  et  leur  criant , 

>  df m'Ànr ,  U  «ri  parrenn  h  ce  qu'il  n'y  en- ail  pas  nu  leut  qui  bonge, 

>  alora  il  lear  tournera  le  doi  et  te*  lûaaera  aortîrpour  manger,  an 

>  lenr  disant,  aUona,  allo/u. 

»  Cetls  leçon  répétée  soir  et  matin  pendant  ploaienra  jonra ,  et  les 

>  premiérea  inlonalions  bien  comprises  par  la  jeune  meute ,  il  procé* 
>dera  A  la  faire  rerieranr  les  banc*  daclienil,  en  lui  criant,  derrière, 

■  pcsdaBt  qu'il  y  fait  entrer  l'ange.  Lonqu'il  la  Tsrra  bien  ^ffl^rmi* 

>  dans  cette  nouTslIe  leçon ,  il  en  augmentera  la  difficulté ,  en  se  ser- 

>  Tant  des  termes  AiAiou,  derriira,  et  atlont,  avant  qu'elle  mange. 
*  Inseoaiblement  il  l'amènera  à  ne  pa*  bouger  de  dessus  ses  bancs,  au 
1  seul  moavemaDt  du  bras,  du  mencliuîr  on  du  fouet,  quoiqu'il  ait 

>  feint  d«  sereloorner ,  tA  lortquane  se  retournant  qu'i  demi  .il  fait 

>  agir  on  de  oes  moyen*  d'»béinartee  «oniraires  à  sa  ronversion. 
B  Qoand  tous  vojei  vos  «Mm»  moins  farouches,  cl  qu'ils  c< 

■  aeot  mienxles  personnes  qui  en  ont  soin ,  pour  lors ,  mut' 

■  si  même  trois  fois  par  iowr,  vona  êtes  pressé  de  voire 
a  voos  las  faitescoupler  et  conduira  an^debors ,  d'abord  dans  un  en~ 
a  droit  on  on  ne  court  pas  le  risque  de  lea  perdre,  tel  qu'un  champ 
a  ferméentre  denx  baiea.  Qoalre  hommes  lea  accompagnent,  un  de-- 
a  vaut ,  un  derriârs ,  et  les  deux  autres  de  chaque  cdié.  t«  premier 
a  jour  ,  on  las  m éoe  droit  devant  em:,  et  l'homme  qui  est  eu  tête  doit 

■  le*  ^paler  souvent  i  lut  par  le  terme  mité ,  htru ,  hau ,  hau.  Le 
1  second  juor,  on  varie  l'insIrucliDn  ,  en  allant  aussi  de  droite  et  de 

>  gsDctke  du  chemin  que  l'on  suit ,  en  se  servant  toujours  des  mîmes 

■  Icvmm.  Le  troisième  jouT ,  on  décrit  un  denû-cerrle ,  lanlCl  sur  une 
a  auin ,  lastèt  sur  l'antre ,  en  jeàgnatit  aux  termes  ci-deaius  exprimé* , 

■  eetnî  de  Aa  ou  niaw,  ha  au  niouri  «n  puriuil  à  décrire  le  c*rcl« 
3tXIII.  1 


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i«»  YEN 

»  entier.  Eie  relonr  flnî,  on  lei  arrêts  do  tampa  mi  tBiops  an  place, 

>  eu  leur  criani ,  dtnim ,  et  «o  rvputMrt  p*r  Mm»: 

■  Quand  t<m  ehitiu  >od1  dyln  à  ce*  premïvre*  iiulruclioii* ,  toui 
k  Uur  TeilM  exécuter  bd  reloue  entiw  ;  TODa  J-  parrHa^eE  en  le* 
»  irrÂtuit  ferma  eu  place.  L'hunuie  (û  la  qurue  èm  vuue  mania 
a  vient  ■•  mettre  CD  avant  de  celui  qui  a«l  à  la  (Ma;  lea  (teya  «le» 

>  ailea  ne  bousgat.  Atara  le  piijtiaBr  de  la  lile  paaea  •■  lr**«T*  àm 
»  aea  ehr'e/u ,  en  leur  diMol ,  Aa  ou  nUtur ,  et  en  faâMBl  chyier  aea 
»  doigl*  ;  l'aulra  frappe  de  aa  gaule  ou  da  lan  fou»!  k  Icare  ,  ptfur  !■•■ 

>  empArbtf  de paaaer  eu  avant,  el  !••  renvuia  A  reliai  qui  lea  apprHa, 
s  an  leur  diaïol ,  aUtt  au  niaitr.  Pai-là  Ton*  lea  accumii»»  aa  ■  biao 
»  eampreudre  ce  terme ,  pour  lequel  iUduivanl  feirerolto-riiCD',  terrai 

>  lrci»«ai«u)i«l  «I  trèa-ulileà  larliane.  Vmw  voua  bvmeal  oae  lefu» 

>  ju^u'ice  que  voi  jeuow élevés  y  fuiriU roofirtnie,  ek Im aaictflaat- 
«.avec  btcilitS  el  intelliftencc.  De  Jà„Tuu*  paHeaÀlsur&drepratiqnap 
N  La  retour  en  plaça.  Pour  cette  ■Hnocuvre.caluiqaiotvleiMaarrM» 
»  lea  ehia/**  •  en  lea  prévenaot  par  tout  btll*mtiti  prenaiwé  d'une  is' 

>  tanaliun  plua  douce  <tuedîsmane,  laquelle  étant  feits'paar  impriniar 
«  delà  crainte  el  obtenir  une  ciécutiuu  prou  pte,<iiMl£tieBnieulr*fDr' 
B  tenenl-  Une  faia  acréiéa ,  calai  qiii  e*l  par-derrièr«,«l'd'aberd  Irte^ 

>  prèad'ouE.lesappetltparlcaïaalt ,  AIl•,.Aw,A«•■^i•lAtqu'il■«a^- 
»  mencent  i  tourner  U  léla,  à  l'iovlant  illeurcriB,aitm<M<f^aMi«*Nar, 
%  al  il  marche  auatMAtapréaaadami'CaaTartivD.  Viaiaripàli  iiiliinillMi^ 
»  cette  leçon  jusqu'à  ce  que  voa  cAl'en*  n'y  fassent  awwa  faute'.  Vo«» 
»  lupprimes  eoauite  le  terme ,  hau ,  hmu ,  et  von  tes  amàoareB  à  bfrar 
a  le  retoar,  l'homme  ae  tenant  à  une  dislwsr*  plosàlw^nte,  dafaiau 

>  cependant  i  en  être  entendu.  Qaaad  vos  oAimb  eon^aivwil  parfm- 

>  tement  tout  ce  qui  leur  a  été  enseigné  oi-deeatM.,  au  laar  fsi»ripÉisf 
»  dans  une  même  lecua  lanias  lea  manmitvra*  appsésr»  en  pfaaitMra  ; 

>  alors  voua  le*  inaUuiaM  a  acréler ,  quoi^na  l'bomnn  de  la  tétaaaa- 
)•  tiiioa  de  marcher  en  avant  j  dan*  ccIIp  leçon  ,  Tbaume  da  la  Mi«i 

>  arrête  ses  chUnt ,  en  leur  criant ,  Htniin ,  al  en  laar  &aaaiH  fuc  ; 
»  il  a'éloigno  enaaile<i  reculons,  en  lescoutaiMatenphoBfac  letarmo 
■.  tUrriin.  (Si  un  cAÛJi  «e  porte  en  avant ,  il  le  DBinmvpar  lea  nomt 
»  en  lui  criant ,  thrritr*  ,-  un  des.homnea  d'jiile  lai  répeiw  da  ■■<■■ 
»sonuam,et.*'iln'olMilpa«.avaBceall«ifailaaBÛv.«eu.fsaeÉ,ci>lai. 
»  criant,  dtfriln,  et  jr  joignant,  roatr^à  lo^mmia.  )  Liaraqu*  loua 
»  suntaUenlia,  ce  mime  chef  **.r»tonrne,  lea  Bfpell«,  cb  lanf  di— 
aaaia,  aliont,  aiiom  ,  fiau,_hau„  /mu.  Arrivés'  4  lus,  illenU» 
1^  face  toat  de  tuile,  crie  dgtrièn,  et  fait  nia qner  «m doigls flonr  ta» 
n  é^jer.i  poil  il  sa  retooine,  cimovc,  •«  In  apf^Unt  par  aâW»et 
B  («ul  Mhmeut.  Cette  lefoii,  praii^iwée  de  oetts  manière  phuiaM-si 
xjoura.de  tuile,  et  bien  asértxliâ',  on  Ib'  varie  ciwora.  L'bomM»  dm 
«  léle.  tout  «nmarcbaat,  n  Mns.aa.retonrnei,  prévimi  wm  cAàiaai 
M  par  les  terme*  ,  lOUt  bflUaial.,  lout  btilêuuit^,  et  lUrriiiv,  et  omi— 
Bl  tinoe  son  cliemiu.  Les  deuE^uinMe*, d'aile  duivmlavoirgraDd.aain, 
n  dasacet  instant ,  decuulaDir  eiactcMent  iaoAntn,  nanim^tta»- 

B  jours  par  son  uom  ,  el  eu  oarrigeant  ealui  qai  toMriw  eo  &Ma.    . 
BQiuuid  loua  sont  tranquille* ,  Uhaiw—  d*  llta  eifprfte  Alwà-,  aaiatw 
B  .fui.  tic*.  loi'tin.'iU.b  jfti^qavb- 


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V  E  N  „5 

>  Ton*  Ton*  aAanrat  d'ane    docilité   plni  parfAÎta  «acoro  ,  aï 

>  rhomma  da  1«  iflK ,  marchanl  et  oe  rominuidiiit  pat ,  l'homnie  de 

■  la  qaeiie,  par  les  lermêa  loul  belltment  et  dtrriire,  arliculés  d'un 

■  tan  ferme  el  bref,  prérieot  aea  chiens  el  U»  arr^,  quoii]ae  lèpre- 
»  mier  coulîniie  d'alltr  ta  avaul  et  ne  doive  luapendre  m  marcbo 

>  qa'aa  coniiiia]i<lemeiit  du  lecond,  i l'effei  de  ae  retourner i  demi, 
B  d'appeler  ■  lui  el  dé  faire  face. 

■  Vui  élàTeaayanI  été  arriléa  de  celte  maaière  par  le  piqucur  de  la 

■  qoeiH-.  reparlant  au  cummandemeiit  de  celui  de  la  lête  en  braul* 

■  paDT  le  rejoindre,  relui-U  le*  prévieal  une  aecoode  foU  parlea 

>  mfmea  termea  da  loul  bellemtrU  ,  derrièrt ,  el  tea  arrête  daoa  leur 
B  pluf  grande  caune,  malgré  la  progrewion  conlinue  de  celui-ci. 

■  Tout  ceci  b!ea  conçu,  bien  exérillé,  el  qui  déaote  par  conaëqnanl; 
B  ot  ta  prompte  aDumiaaion  de  Tuire  jenna  mente  el  aa  rompriheaiioB 
a  aux  inlonationi ,  tudj  la  perfeclionoerês  pao  des  retoura  en  plaoa  j 
»  DonuDandéa  allernalivemeni  par  le*  liommea  de  lËte  el  da  queue.  A 
*  cal  effet,  te  dernier  la  laiMaiit,  elle  etaea  troia  autrcB  conducteara, 
»  filer  devant  lui  juaqu'i  la  dialance  Ae  cimpiaDte  â  aoixaulepai,  la 
B  rappelle  alors  au  retour  :  le  premier  qui ,  1  l'inslanl  da  «e  rappel  ;  i. 

>  fàil  Tolle-face  ,ct  reata  immobile  paiidaDli|ae  cette  jeune  meule  et^ 
a  cMa  le  mouvement  qui  lui  a  Mi  ordqmié.dnaïul  ijQ'elJeioitèdic  paa 

>  da  celui  qui  le  Ui  a  fait  pour  lui  ari'-r  derran-  ■aui-lAl  qo  elle  e«t 

■  «rrûtée,  il  la  rappelle  au  tt\a\>t  ;  ■rrivésA  dix  paa  «ta  Jai ,  l'ailtra  ra- 

>  nouvalla  laa  mÉmea  commandemana.  Pendailt.  cette  mauauvre  ré— 
B  pétie  plusieUri  foi*  alkernaliveneat  par  le»  hommea  da  itie  et  da 
Bqnena,  ceux  d'ailea,  qui  loot  aasii  alationnairei ,  le  bornent  i  4ir< 
aila  ieimaneuta,  Uadia  qu'alla  p«*M  etrepaaeedsvanlaux,  aile*  au 

a  Une  foii  bien  conSrmie  daniles  rata  ara  altéra  alîfï ,  rona  en  reii^ 

>  Arel'e^énMîanijdn*  dificile,  en  l 'abli géant  i- former  aon  arrélausA 
B  jfroiBptemelit  ^ue  t'il  aVoit  été  tfrdonné  i  la  voix,  par  le  (imf>ra 
s  mouvemeiÀ  du  braa  od  dn  mouchoir  d'nn  dp*  bcimmea  d'aile*  ,  oïl 
a  de  «on  chef,  qdabd  alla  M 1  qoelqne  diatance  de  céloi-rf  ;  mt>ufe^ 
V  Maaa  qui  ne  loot  pd  iloaveani  pour  ella,  poiaqil'fli  lui  ont  £f6 
ft  enMignis  dan*  lecheoil  ait  IpI  ^êânitt»  leçon*  de  lonîn^lrurlton, 
«  ef  auxqnal*  elle  doit  ubiir  antii  ptomptément  qu'aux  coinmande- 
■»  nêns  delà  Toi4. 

B  Vo*  ehieha  r«tnîîii['i'Ss  avet'  (eurs  gnidea  ,  el  comprenant  bien 
»  li^ra  ge*)ea  el  léiirs  intonatiou* ,  yuua  le*  acr'outumrrt^  i  aJIer  i 
B  l'/ftoi  aana  Are  couplé*  ,  avec  la  jirétauiiuti,  luuLrfui*  de  ne  décon- 

>  pleV  qo'l  fur  ai  i  mtiure  lei  ptns  t»ffia  et  le*  moin*  h*f;arda.  Voua 
ii  Mipromenefea  cTaHord  dan*  de*  eudroita  dJ>  .il*  ne  puiatecl  pa*  aa 
B  aiarare,ai  tire  itétourné*  par  quelques  ob)e'*  de  riiileiiliao  qu'on 
A  Mù'f  deO^ande  ;  tou*  le*  Iranajiorlcrei  e'neutt'e  aur  toutr*  lurla*  da 
■i^trti\At,  afid  dr'Ia*'ha'Ei(nar2exé<;uier  leur*  différeme*  lefonji,  al 

>  i  être  maintenu*  d*n*  la  mtme  docili'té  parmi  la  variété  dea  objeU 
'i>'4<K  (e  pi^'nléroht  ieux'.e't  par-tl  vuu*  Toutfa**urerex  de  celte  paf- 
i  faite  nbéiiiànte  qiii  eit  le  princîûiil  agrémeat  de  la  cbaue,  et  quf 
M'dVr  il'ottlî«iïiIrk<  jaUaii  dln*  dtaitait  raofarmtâ,  qua  nana  ra^ 


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m  V  E  N 

B  gardons  avec  jtutaraiioDcomiiielràa-intiiTaïi,  ménnpauruniqni— 
»  page  rurmé. 

B  Quand  TODi  jugez  vo*  chieru  luEBiaannciil  inilruriiï  de  toule*  rey 

*  (oii  de  la  trompe,  en  laivaut  la  même  graJaliàu  daiu  celle  uou- 
»  velle  iuMrucliuu.  Vou«  Ui  arrélec  d'aburd  à  la  t^ix  ,  l'humme  da 
»  léi«  l'éloigiie  d'eux  ,  tt ,  par  uq  nquélt ,  In  appelle  k  lui.  Vuu>  icur 
»  dmiaiidea  de  mime  du  rrluurs  (  ce  qui  cal  Vhoun/ari  uiilê  à  ]< 

•  chute),  qaand  ili  a'j  sunl  afTermia,  tuoi  lei  ariëlei  de  tempa  * 
»  aalrc ,  eii  leur  crUat ,  derriin ,  lahiau ,  comme  li  tous  te*  arrCties 
»  en  chaïae  :  Toua  leur  Hinoex  faufm-e  ,  el  aprèa  cela  Tuua  Ua  faile* 

>  reparlir  par  alloni ,  tout  bellement ,  on  ua  requtu. 

a  Viw  chient  anui  bien  alylia  que  auui  le  dniroua ,  et  deraDl  ifr* 
n  découplia,  voua  pratiques  i  clieTal,  au  paa  et  nu  pctil  (rot,  avec 
»  le  inàlne  uambre  ilbommsa  el  aur  lea  mémea  larreint.  loal  ce  que 
»  Toui  leur  avea  fait  Caire  )aiiriieU«ineiil  élanl  à  pwd,  en  vuaa  aar- 
a  vaut  d'uboTd  de  la  Tuix,  puia  âprèi  de  la  trompe.  Voua  éTilerts, 
|i  aur  loulsa  chuaea  ,  da  ne  jamaii  leur  donner  d'ardeur  ;  roua  anrem 
a  atiiii  da  lua  préTenir  toujoura  anr  le  premier  objet  capable  de  le* 
M  eoUTcr  j  par,  tout  btUeinmt  ,<ltrrièra ,  fi-df-ça  ,  «I  Toua  ferei  de»- 
k«M>d»iieclieTal,  puor  «orrifar  iiir-le-«hamp  celnî  qui  a'auimere. 

a  SupfKiaaulToa  cAÙB«  parfaiteoMnt  coaSrmia  daaa  lootce  qui  leur 
«  a  étécuacigné  cL-deiaDa,  aoilà  pied,  aoil  à  oherali  raiu  entreprenea 

>  uua  bwogoe  plua  dilScila  eocvre ,  naaia  la  plua  propre  à  obtenir  d« 
w  cet  (BUuea  auimaox  lonto  la  aageeie  A  laqaeUe  naaa  Tonlona  lea  ame- 
H'ner  •  c'eat  ds  lea  promener  daiia  lea  plainea  et  au  milieu  dea  liivnr, 
»  (Ml*  pruudre  de  l'ardaur.  Voua  lea  taiiM  dune  coupler  par  bandea 
a  de  aiz  pu  buîl  au  plua,  condaitei  par  d«e  valeta  de  cfùm»  à  pied  : 
a  voua  enlrei  dana  la  |daine  la  mieux  meublée  de  iiivr» ,  roua  ea— 
u  pacex  -vua  bommeai  cenlpaa  l'un  do  l'autre,  elToua  Icafaitea  cli»- 
a  miner  aiuai  :  au  premier  iiènrg  qui  part ,  cea  )eanM  chitiu  ne  de- 
M  Diaiiilent  pu  mieux  que  de  courir  aprèa  ;  cbaque  valet  de  cAin  le— 
»  marque  ceux  qui  oui  l'oreille  la  plu*lianle  ,  il  tumbedeaauail  coupa 

.  a  de  fuuel,  en  leur  criaut:  Aa  Ae}',yl  le»  vilain*,  hahly.dtmir»,\em 
»  mèue  anr  lavoi'e,  ci  camlinuf  auu  ciieœin.  A  cbaque  uuuTella  fanle  , 
it  ÎL  recpinmBace  la  même  correction,  juiqu'i  ce  que  ta  barde  recula 
^  au  lieu  d'avancer,  quand  elle  Toi)  parlir  uu  liivn.  Cttie  leçua  étant 
»  répétée  deux  juurs  de  lui'te ,  voua  pourrea  prumeuer  vua  ehiena 
néiaiiiaimplemenl  couplé*.  Celai  qui  aérai  leur  téie  aura  l'œil  bien 

>  alteiitiri  diatiiij^oer  toua  lea  lièerté  qui  parlirutil  dt^vaul  lui;  du  ino- 
V  ment  qu'il  en  apparcevra  lin  ,  de  piéa  comme  de  lui» ,  ïl  préviendra 
t)  «ea  chien*,  en  leur  criant  itoul  Mlemenl ,  fi-de-çà .derrière  huhey. 
»  Ilae  dérangera  de  devant  eux, afin  de  leur  ilécuuvrir  lu  plaine,  el  a'il 
a  7  en  a  nn  qui  Uve  eeutelneiil  l'nreille,  il  ne  l'épargnera  paa.  Par 
»  cellemëlhode,voua  parvieudres  A  babilnervoacAH/)a,  étant  méma 
II  découplË*,  i  paaMr  dana  lea  plaiiiea  el  au  milieu  dea  liivrwa  taju 
»  pour  ainsi  dire  j  ftire  aftentiou. 

B  Ce*  promenades  ayant  réussi  «elon  vos  désir*,  tous  le*  ttn»  r^ 
wpéler  avec  TO*  Talsta  i  cheval;ai  par  hasard  vos  (tAmih  s'en  par— 
a  luiimi ,  et  qu'au  lieu  de  pouvoir  k*  ari<lavf  ibf'ra  r«teuiMm(t 


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V  E  N  ,,5 

»  la  chenil,  il  faudroîllM  runeoer  lont  de  mil«  Akuh  la  plaine,  et  le* 

>  faîn  promener  en  conple ,  et  aiec  det  hoamet  i  pied  qui  les  oor- 

■  rigeroieut  TBrlemenl  nu  preinier  (igiie  d'srdeitr,  et  <ur-laiii  ceux 
H  qu'on  luruil  remarqué  «roii' en traini  let  auliei  d(ni  leur  inducililË.- 

*  tiaqaariiiUine  élinl  bieu  a*aiicée,  vouaferez  mener  en  liardeavoi 
B  jeuuei  ehitna  k  li  cha»e ,  pour  qu'il* t'iccoutumenl  i  prcurire  hauteur 
s  du  paiy*  et  lie  !■  rentrée  du  chenil.  Si  les  valeta  qui  tea  proméneiil, 
aajatil  ea  «uin  de  }es  leuir  derrière  aux  pendiDl  loure  la  chasse,  (te 

■  lësfairelairesa  premier  rxi  ,de  leiniaiiitenirdait*  une  exacte  obéii- 
>MDce,  peuvent  amrer  à  ta  mort .  cet  halali  leur  donuo  déj  uoc 
s  oonnuîaMnre  de  ranimai  qu'il*  doJTenl  cliasser. 

■  Après  deux  ou  Iroia  de  ce* chasaea-promeoade* ,  vons parlHgtres 
B  «a  deux  bande* égales Tusjeiiaei  eAiea«,queTuuaauiu^ivisere£deuc 

■  par  deux  dans  vo*  bardes  banea,  pour  Être  dériiuplta  avec  ellea. 

>  Chacune  de  cw  moitié*  ne  ehaasera  que  de  deux  chancs  l'une ,  afin 

■  qu'elle*  n'acquièrent  jamais  asaes  d'haleine  puur  tnaitriaer  vus  vieux 
B  chieat.  A  nieaure  qii'ellea  tiendrunt  mieux  la  voie,  et  qu'elles  pren- 

>  drout  plua  de  train,  tous  lea  remonterei  d  lianle  en  harde,  fuaqu'à 

>  TOire  vieille  meute,  arec  l'attenlioii  tuulefots  d'avoir  reltc-ci  eaat- 

■  posée  de  la  moitié  au  main*  de  vieux  cfiiena.  L.i  compotition  do 

>  voa  liardea  realera  ainsi  l'espace  de  Iroi*  mois  au  iboina  ,  cl  vuim  d» 
s  mettrez  de  m*ali  voa  jeunea  chitnt  que  lorsqu'ila  u'auroni  plua'be- 

■  ■oîn  de  coodaeleuri. 

bSî  -voira  remonte  n'est  pas  considëralile ,  il  es)  prisaible  de  1« 
B  former  de  cette  manière  ,  aani  déranger  votre  meule  nncicnue  :  si 
»  oUb  l'eal,  et  qu'on  aoitamatenr  d'avoir  et  de  conserver  un  cxrel- 
n  lent  éqnipage,  od  cboiaira  nu  peiil  nombre  dea  rhieru  siiiri  vIleB 
B  et  bien  cbuaui*  pour  dreaaer  lea  jennea ,  et  quand  rciii-ci  feront 
»  décile* et  bien  ehu*anB,  on  le*  réooira  à  la  mtuig  .-par  ce  majin, 
B  on  ne  dérange  rien  et  ou  jouit  de  *es  travaux. 

B  11  raot,  ponr  bien  rhauer,  égaliser  le  pied  de  se*  ehient ,  descen- 
a  dre  d'une  barde  ,  ou  mettre  À  celle  de  deuaua  cpiix  qui  baiMeni  lïé 
B  Irain  ,  parce  qu'an  bon  cAirn  fera  bien  chasser  A  lut  seul  cinquanl* 
B  ehiêut  médiocres ,  s'il  tient  la  télé  de*  bardes  découplée*  ,  tandis  qus 
>le  meilleur  imchieiu  devient  pitoyable  ou  se  crève,  s'il  n'en  pent 
8  soutenir  la  vitesse.  Un  bon  chiin  doit  donc  être  la  rief  de  ae  meule, 
B  doit  être  minage ,  et  mis  à  ane  harda  o&  il  ail  la  aupériorité  d« 
*  vlieais  (Dr  elle  et  anr  tout  ce  qui  est  découplé».  {^VAn  du  F'altt 
dttimirr.) 

La  chaaaa  du  printampa  est  la  meitlfiire  pour  acliever  de  dresser 
lee  jennea  cAienacouniAs.  Cenxqui  sont  destiné*  A  chasser  utie  espèce 
d*  jpbier,  lie  doivent  pas  «llaquer  d'autres  eapèces  ;  il  Tant  même 
qu'il*  le*  regardent  avec  ipdiSercnco.  Funr  parvenir  à  lus  rendre  du- 
€Ùte*  uir  ce  point,  on  lea  promène  couplés  et  en  hardat  (  plmicara- 
ccuiple*  de  eJutna  altiebési  enserahle  se  nomment  /larJe  } ,  d^ii*  les  en- 
droit* où  il  J  a  beaucoup  de  gibier.  On  leur  on  fait  voir,  i  la  chasac 
duquel  il*  ue  sont  pa*  deatinéa ,  et  si  qnelques-nna  d'enlr'eux  a'aui- 
ment  et  crient ,  on  le*  corrige  ,  pui*  on  lea  mène  lur  U  voie  en  leor 
répéianl  :  tout  be/hmniU  ,  jt  As  hej .  derriire ,  et  l'on  continue  aott 
•bcBÙB..  Celle  leçon  dut  m  faire  iwi»  le»  )<Hit«  ,  JB»^;»ce  ^nrle» 


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,96  V  E  N 

chiênê  takot  famé*  t  ne  rabatin  que  le»  toîm  ds  l'anhaa)  qn'ilt 
doivent  chuter.  BieulAl  jJ*  regwdfroDl  Iw  «ulrM  uiFlnAiix  avao  ii^ 
différence. 

Du  ZÀmiêr. 

C'mI  du  Umùr  que  dépend  le  «oce^B  de  1*  cbM*e  ;  c'eil  lui  qat  icrt 
i  reconnoitre  le  lieo  où  lu  gibier  »'e>l  relire ,  qui  en  aail  la  Iraca  lana 
bruil ,  ïl  «eit  n  le  Uorer  ;  c'eel  le  chien  de  cooGapce  du  viteur.  Le* 
limier*  furmeulutie  race  parti  cnliére,  qpï  eat  fiiri  belle  en  Normandie. 
Ils  Mnl  ordinairemeol  d'un  gri*  tirant  lur  le  brun ,  uu  nuin  marquéa 
de  fea,  avec  do  blanc  aur  la  poilriue,  hanl*  de  rioifl  k  vingl-deux 
poBCca,  éptU,  vtgoureiK  et  mime  nérban*  ;  If^ai  tête  eat  groaae  et 
cnrrée  ;  leun  ureillea  «ont  longuai  et  large»,  el  leura  raina  Mot  bien 
faila. 

L'éducation  dn  limier  exige  dea  aoin*  el  de*  Donnoiuancea  de  la 
part  du  veneur.  11  ne  faut  paa  le  inenar  avant  qu'il  ait  qninxa  on  aeiM 
moia,  et  encore  Faut -il  qu'il  soit  formé  et  en  bon  état.  Cependant, 
l'un  ne  doit  p»  altcndre  qu'il  ail  ptua  de  deux  an* ,  parre  qu'alun  il 
aeroit  trè*-difCcile  1  former.  Quand  un  le  mène  an  buia,  ou  lui  nel 
unlarge  collier  qui  «'appelle  boit*;  et  la  laiit^ue  cordo  qne  l'on  y 
attache  ae  nomme  Irait.  La  ulion  U  ploa  convenable  pour  commencer 
i  dreaitrle  limier,  eat  l'automne.  Si  à  la  première  foii  qu'on  le  mène, 
il  ne  veut  pia  te  rabaUn  ,  c'eit-à-dire ,  donner  quelque  connuiaaanca 
4u  gibier ,  il  faut  lui  faire  voir  quelque»  (oinum  ,  le  mettre  dana  la 
Toie.  et  s'il  t'en  rabat,  )e  bïencareaaor.  Si,  aprèa  l'avoir  randnil  pluaiean 
foii ,  il  ne  veut  ni  tuivre  ni  te  rabattre ,  il  fandra  l'aatocier  avec  nn 
limier  dreué ,  qui  excitera  «un  ardeur.  Maia  tî  cetlu  éprenve  ne  réua- 
aiaauil  paai  on  lui  avalerai  la  balle,  ce  qui  aifinifie  qn'on  lui  Alera  aon 
collier,  et  qu'on  lui  laiuera  la  libenû  de  châtier  à  aa  fanUiiie  l'aniinal 
auc  learoiet  duquel  on  l'a  mi».  Li'on  ne  doit  pui  ae  déooura/ter  dn 
vuirua/ùniaraedrBtter  difficilement.  L'on  aremarqné  qae  Ut  limiers 
lardifi ,  pourvu  qu'ila  aoient  de  bonne  rar-e ,  ae  dÉdarenl  au  moment 
qu'on  t'y  attend  le  ntoiui,  el  aerveol  plot  loag-lempi  que  d'autre*. 
D'ua  autre  cAté,  qoelqu»  di»poiitîon  que  montre  nn  jeune  limier,  il 
ae  mérite  confiance  qu'aprèa  avoir  été  meni  pendant  une  année 
entière,  et  régulièrement  deux  foiA  latemaine. 

Quand  le  limier  que  l'on  dreiMi  commence  1  te  rvèollra,  il  faut 
l'airéter  delempien  lempa  pourl'afiemir  aur  lavoie.etlai  apprendre 
i  tuivrejuale.  Quand  il  reate  ferme  du  m  la  voie,  l'on  doit  racconreir 
la  Irait  f  uaqu'à  la  plate-louge  pour  te  bien  carMter  ;  détourner  eiunite 
je*  animaux.etlea  lancer  pour  lui  donner  du  plaiair;  enfin,  le  ménager, 
•n  ne  lui  permettant  paaile  troploogoea  euilee,  qoi  ponrroient  l'excéder 
et  le  rebuter. 

Si  HD  ^ùnùrque  l'on  dreue  pour  le  ctrfu^  rabat  d'an  animal  d'«t- 
pèçe  différente,  on  le  retire  dea  voie»,  on  le  gronde,  et  même  on  lui 
donne  un  coup  de  trmil.  Mail  le»  correction»  aeront  rare* ,  inMont  li 
le  Ehien  m  d'un  naturel  craintif;  elle»  ne  doivent  jamaia  être  trop 
mdea,  et  ne  point  aller  juaqu'i  la  brutalité,  ainai  que  cela  n'arriv* 
que  trop  touvent. 

Il  na  Cliat  pa»  Hop  pceiaar  le  jeiiae  limier  i  or  loi  iaitae  le  tamp*  da 


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£' 


.    V  E  N  ,3, 

ncimIs-MKilM'Nifle  ttler  de  cAlé  et  tf'ttiire.SHI  porte  l«  nez  haut, 
•Mt  fnrce  qa'il  m  vn  )ei  animaux  ,  <ui(  parce  qn'il  va  an  \ea\,  on 
IWi«(e«u  lui  dutiQuot  un  roup  de  trait  t  celte  allure  )e  ferai  i  pauer 
f/i-éxMva  Ita  Toies  Mua  cd  ndiattn.  Si ,  dam  In  commenrFineiia ,  1« 
^MMM  /ûnof  danne  de  laTûis  lurscjuM  mil  la  piila  du  gibier,  il  Tant 
le  laiaH-r  faire;  uaiiquaud  il  Mt  luut-i-fait  dana  leavoiei.oii  l'em- 
pfcibe  de  crier ,  en  le  retenaul .  lui  donsant  dea  Mccadea  et  injine  dea' 
coupa  de  trait  j  on  le  careate  ail  l'appaiae,  maia  on  redouble  lea 
aTerliuemeua  et  lu  carrecliana ,  e'il  cuniiuue  i  donner  de  la  voit ,  la 
eaiiére  qualité  du  limïtr  éiaut  d'être  —crat.  Le  jaeijlsur  mvjaa  de 
rendre  niuet  lunqu'il  eal  eu  TJ^ueur  .  ett  de  Uii  dunuer  da 
Itinguea  aiu'lea  tant  au  droit  qu'au  coiUrt~pied.  Lea  moïMm  au  coMn- 
pM  uul  le  duuble  avantage  de  calmer  auu  ardeur  et  de  lui  rsudra  le 
no  plua  Su.  Cepeudaal,  ou  le  retirera  quand  l'on  s'apperreYra  <(U^l 
ae  rabat  de  Tuiea  ua  peu  Tieillea;  l'uii  duil  être  aaliafait  a'ii  as  nai«t 
de  vuit»  de  Iruia  uu  quatre  heurea  au  plu*. 

Fuur  fair*  suivre  à  volonté  le  jeune  limier  au  eomtn-pied  caama 
au  droit,  ou  le  lai^ae  aller  loraqu'il  le  rabal  jusqu'au  bout  de  aon  trait, 
puii  un  l'arréie  feriue  dana  k  voie,  el  on  le  fait  revenir  paur  ae 
m&iUre  égïleuieui  ducAté  uppoaé  où  un  I  arrête  de  mène  la'il  a'arrêta 
ferme  daiii  la  vole  ,  ou  l'eucourage  jiar  de*  care»e*.  - 

Ijb  liaùrr  qui  marche  iQujuura  devant  celui  qui  la  màae  ,  na  dull 
paa  tirer  trop  furl  lur  ma  trait  ;  il  auffit  que  ce  ffuif  auit  a«ea  lendo 
pour  ue  pas  Iruiaer  i  terre.  L'un  modère  la  (rop  firaude  ardeur  4it 
lirrÙMr,  en  larr^Unl  de  ti/mps  en  tempu  par  de  Itmërta  aurcadu. 

On  nomme  valet  de  limier,  le  veueur  qui  conduit  le  limier  i  il  k 
besoin  d'eapérience  el  d'aclii  ilé-  Si  le  lieu  dêai);ué  pour  une  grande 
chwie  eat  iloifiiié,  le  vaftt  de  limier  ira  concber  sur  le  pt^ë ,  c'aal— 
«-dire  ddna  le  canton  où  il  d^it  commencer  aa  quAle;  il  au  lèvera  d* 
grand  matin  , -mettra  la  boite  i  son  liimer ,  lai  donnera  du  pain  .  ne  ht 
tiendra  pus  de  trop  court ,  ue  le  rudoiera  pas  ;  et  arrivé  au  buia ,  la 
mettra  en  quêta  eu  leacoura^eant ,  en  lui  répétant,  mais  i  demi— 
vuia  ,  le)  terme*  d'uaaKe  :  va  outre,  meatur.  . .  ;  va  outre. . .  ;  m^/m 
ievatU,  mentor/  . . .  aHet;  . . .  trouvei  fa/ni ,  trouve;  . . .  hoa,  fami, 
flou,  hou,  fou,  l'au- Si  ie  limier  fûTiAl  teuctiotrn  et  et  rabaUrt,  oa 
lui  dit  :  gu'eil-ce  que  c'eel  que  ça,  nuntorf  . . .  qu'etl~ce  que  e'eet 
au»  ça,  iamiî  . .  •  /mu  ,  garre  à  toi  ;  ...  ta,  valet ,  là.  Si  le  iiAieit  M 
niiaf  d'un  autre  animal  que  de  celui  pour  lequel  il  eal  dealiné,  on  la 
retira  par  uue  sacc^ide  ,  en  le  groiidanl  rt  lui  diaant  •./baaie,  mâtin, 
ybuaie,  vilain.  Mais  «'il  le  rabat  lur  la  voie  de_  l'aui mal  que  l'on 
efaercbe  ,  un  lui  parle  ainsi  :  y  va  là  eûrtment.  Vomi  ;  . . .  volceletë  , 
mentor  i  .  ■  .  y  apria  ;  .  . .  y  aprie.  On  cuotinua  i  t'encouniger  en 
répétant:  aprja,  apri» ,  vlai,  apria,  Famif.. .  il  dit  vrai;. ..  aprie , 
après.  Si  le  limier,  eu  suivant  les  Koie»,  aveiil  de  l'animal,  s'il  lève  la 
liaBelsotiffle,oului  racourcitletrailen lui  disant  :MiMcon(u>,'n«/(for, 
toaltofoie  1...  et  on  te  relire  de  peur  qu'if  ue  fasselererrammal.  njr 
a  dea  limitre  al  ardens ,  que  Fou  est  quelquefois  obligé  de  les  emporter 
liorede  l'enceinte.  Lie  valet  de  &'/nier  marquera,  chemin  faisant, la 
voie  de  l'animal  par  dea  frrû^a  ou  des  branrhet  caaaéea  ai  jeiéea  i 
(erre,  le  groa  Iwnt  tourné  da  cAté  oli  va  t'auiaaal. 


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»S  V  E  N 

L'enceinle  Fiiil*,  le  twwilr revient  iM-prtm>èn(mA,  aUnivenl 
Id  eontre-pitd  de  l'aoîiiul,  et  en  l'auiinal  de  n  nitore  en  rarojant 
»  voit  et  Msfani^».  Si  ranimai  eal  détouraé  prè>  d'un  cbcmin  on  ds 
loDt  aulre  lieu  où  il  pourroil  éire  iiiquié[é,le  mi/«J lia /ioue/- le  garde , 
tinon .  quand  il  l'a  bien  nmbùcM  au  dttounté  il  Taaarendes^Toiu, 
et  lait  «on  rapport, 

Vet  ehevati»  d»  Vintri*. 

Dana  l«  grand*  £<|aipafEe*  de  véiteri»  ,\\  y  a  tciDJoan  no  certain 
nombre  de  cAei4MUt  deatiUéi  aux  chauevrl,  au«olEcieridela  vénerie, 
aux  piqueurt-oa  vtnear»  qoiappaient  loi  ehiena  de  prù  ,  qo!  ont  «oin 
de  ]a  meule  el  conduisent  la  cbaaie;  enfin  ,  àquelqoej  valett  de  limUrm 
M  de  ekitn*.  Uoa  ne  comploît  pai  moini  de  troi'a  cenra  rlievauz  i 
Veriaillei ,  ponr  le  aerrlM  d«  deaz  meule*  da  «f/aculcmenl  ;  il  eit 
Trai  qne  dans  cette  quantité.  Étaient  compria  les  cfietnuix  neufa  et 
ecDE  de  carroue  el  de  cbaita. 

Lei  chevaux  dont  on  w  lert  poar  t^auer  arec  dea  ehÛTia  courant. 
doiTent  avoir  la  taille  légère,  nne  grande  t lieue  ,  et  lei  fainbei  Irèa- 
a4rei.  Qnoique  la  flneuM  Je  ta  bouche  loil  nus  qualiif  néceuaire  i  im 
cheval  de  chatte ,  il  ne  faot  paa  néanmoina  qu'elle  ail  trop  de  délica- 
naae,  paroequelel  branrhe*  des  arbre*  qtii  frappent  i  rliaque  i»*tant 
Iabride,trBcaBMroienIaanicefMlecAecAa/e(aon  cavalier.  Parla  mfmo 
raiaon,  le  premier  doit  avoir  le*  membres  auez  robuitea  pour  faira 
plier  aa'na  peine  le*  plua  groaie*  brandi»  qui  le  renconlrenl  sur  aon 
pauage ,  et  qiv  incommoderoient  forl  et  mineroient  bjenlôt  un  cheval 
trop  fin. 

£j'An);Telerre  fournit  une  rxrelTente  race  de  ehn-oux  de  chatte  ;  il 
7  en  a  anni  de  irèi-bani  en  Normandie.  Ou  en  élevait  d'une  nicedia- 
lin^uéedani  lea  haras  de  la  Galiuc;  maia  la  guerre  civîtcqui  a  déaolé 
ai  loug-tempi  celle  malbcnreitie  conirêe ,  les  a  délruita. 

[>1  nourritui-e  des  chevaux  de  la  vénerie  du  roi  se  rumposoil  d'on 
boiascBu  d'avoine  par  jour  ,  mesure  de  Fnris,  en  deux  ordioairea , 
d'une  balle  de  foin  et  d'une  botte  de  paille ,  chacune  du  poids  de  dix 
1  onze  livres. 

11  ett  inalile  de  dire  qne  le  cheval  de  chatte  doit  être  fait  an  brnit 
•I  au  feu ,  et  dreaaê  de  manière  qne  l'on  puisse  tirer  en  selle  un  coup 
de  foail  aana  qu'il  boage. 

Cliate»  du  Ceif. 

E^rliassedu  cer/esl  la  pins  belteella  plus  noble;  elle  est  nne  iiDa(C* 
de  la  guerre;  aussi  fut-elle  en  tout  lemps  le  délauemeiit  chéri  des 
plus  grand*  capitaine*.  Alexandre  se  plaitoit  à  s'y  exercer  dan*  le* 
intervalles  de  ses  travaux  militaire*  :  un  rapporte  que  ce  conquérant 
posiédoil  un  vieux  chien,  en  qui  il  avuit  une  si  grande  confiance, 
qu'il  le  fai^oil  porter  à  la  chaue  ;  lorsque  la  nuute  lumboit  on  défaut 
«u  qu'elle  éprouvoil  quelqu'rm barra*  ,  on  melluit  le  cA'en  à  terre;  it 
faieoîl  dea  coup*  de  maître ,  après  quoi  il  éloil  soigucuaemcnt  reports 
■a  logi*  el  bien  traité. 

De  méma  qne  la  guerre,  la  cbaiie  du  ceifi  ses  rcconnoiaiwjK'c* 


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V  E  N  ..S 

(on.  înrimWrie,  «a  eamierie,  $m  ttonpei  Icgérea,  m  mniiqae  ,  lea 
■lliqDUj  K*  raiei ,  le*  puuritulM  ,  ici  poiali  ds  r«Uicm«iil  ;  le  chu- 
Mur  comme  le  guerrier  «  beiDin  ,  par  l'apparul,  l'a^iulioa  et  l« 
fracu,  d'éluurdir  la  Beiisibililé,  pour  qu'elle  ne  l'arrête  jiuiutmr  de* 
TÎcloirei  loujoun  «oalllées  de  saog  el  srraaées  de  larmes. 

l'ai  préaenlé  à  Tarlicle  du  Cerf  ,  le  précii  de  la  chuw  que  l'gn  fait 
■  r«l  ■nimal  avec  dea  chitru  couraru,  Il  ne  me  re*le  plu»  qu'a  rap- 
porter Ici  ternie*  donl  on  se  aerl  pour  diriger  el  encoura^ar  Jki  chien*, 
aiuai  bien  que  quelques  lutrM  acceuoireg  dr  celle  chasae. 

Toul  son  lucc^  »t  tous  se*  agrémena  dépendeol  de*  conpDi**aDcea 
cl  lie  l'eipéneace  de*  piqutum.  Le  nombre  des  ehitnt  nécauair*  ne 
peol  se  déterminer  ;  il  dépend  de  l'opulence  du  mallre  de  la  auule. 
On  sépare  la  nwufe  en  plusieurs  relais,  qus  l'on  diMribue  aux  aDdroil* 
que  la  connoiisauce  du  pay  anra  fait  désigner. 

Ceux  qai  piqueront  de  meule ,  c'est-à-dire  les  pigueurt  cLargéa  da 
faire  cbasser  les  chUru,  portent  un  eoriU  chatte  qui  s'appelle /mm/M 
en  v/pierie,  et  dont  ils  soniieiildijférena  tons,  selon  les  circouslaucea. 
Uè*  que  les  chien»  auront  donné,  tes  piqueur*  leur  diront  à  haut* 
.  vuiz  :  il  va  là  chitru ,  il  va  là  haha  ;  il*  sonnaronl  «■■  mëma  temps 
Iroia  mois  du  groi  ton  ou  du  premier  grfle  de  la  Irompe ,  et  crieront 
el  aonneront  ainsi  de  leni|>s  en  lenip*  pour  animer  le*  ehieat  el  pour 
faire  connollra  à  («ux  qni  sont  à  la  chasse  que  l'on  couri  loojoura  le 
ctifée  meute ,  c'est-i-dire  celui  que  l'on  a  délourné  et  allaqné. 

Si  c«  c«r/ fait  bondir  le  c^Ann^,  et  qu'il  s'en  sépare  après  s'^lrefail 
chasser  avec  lui ,  lea  piqumrs  ne  partagent  pour  suivra  les  chiena  qui 
foDI  dauirliaases,  et  les  appnlent  de. la  voir  seulement  jusqu'au  pre- 
mier endroit  propre  irei^oir  ou  apper  revoir  son  pied;  ilor*  le /i  loueur 
qui  anra  ravu  dn  txrfde  meute  sonnera,  e(  les  autre*  rompront  leurt 
ehieia  pour  lea  rallier  à  ceux  qui  le  cliassenl. 

Quand  le  ce?/ passe  à  on  nibi'a ,  le  piqueur  qoi  en  eut  chargé  dé- 
couplé ee*  chiena  et  les  fait  donner,  lorsque  le*  trois  quarts  environ 
de  la  meute  est  pa*>ée  ;  il  les  accompagne  et  se  lient  le  plu*  qu'il  lui 
nt  possible  a  cùté  d'eux. 

Si  le  cerf  fait  un  ntoar ,  on  revient  sur  lai  par  les  m4ines  voie» , 
on  fait  aussi  revenir  les  chiena  en  leur  criant:  kourvari ,  hourvari , 
tayau;  haurva,  tagrau ,  velecy ,  revari,  el  l'on  appelle  les  meillenr* 
cAMnapar  learnom:  Aiiu(lennmdn  chien),  hou,  velecy , aller,  layau , 
hourvary.  lies  piqueun  sonneront  en  même  temps  le  retour ,  et  lors- 
que lenra  fAi'sns  seront  retournés  sur  les  votes,  ils  leur  crieront:  ha, 
il  tTen  va  là,  loa  lou  ,  il  t'en  rêva  là  ,  ha  ha,-  sonneront  trois  mots, 
el  répéteront  en  chassant:  il  fuit  là,  cMefe,  il  fait  là,  haha. 

On  a  observé  qne  tous  les  rrloura  du  cerf  dans  la  même  chaste  sa 
font  dans  le  même  aenu,  c'est-à-dire  que  si ,  au  premier  retour,  l'aci- 
mal  a  tourné  i  droite ,  il  prendra  la  droite  dan*  tous  les  autres. 

A  l'instant  où  le  piqatur  revoit  des  sniies  du  cerf,  il  crie;  velecy 
fajraiti  ,  il  dit  irrai ,  vo/eoeleta  ,  volecelet»,  et  lorsqu'il  revoit  dit 
retour;  vateci  revari.voieeelfit;  pa'iM  sans  s'arrêter  ou  il  est  entré, 
■I  fait  reprendre  I.i  voie  aoi  chiem  en  sonnant  trois  mots  de  la  Irompf. 
S'il  voit  le  ce;/',  il  doit  crier:  ^iui,«ij'au,«unDer  quelque*  fanfarra 
■(  attendre icscUcn*.  Quand  ils  auroqi  pris  les  ooàM,  U/>i^urwla«r 


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,3o  V  B  N' 

dira:  Ht'tnoa  là,  rhiaiu,  il  t'en  va  là,  ha  ha,  U  pert«  tou  tou ,  ptâm 
il  lunnera  pour  lecAicn. 

Qaand  la  e»r/  ii'eM  pii  Irop  preuj  par  Ici  chltnê .  enmtne  ceLt 
arrive  prin''iiulelD«Dt  luraqu'on  chaiw  arec  de*  chien»  ati|:Uia.  qui 
daua  lu  boit  fuiirrfi*  ne  TOnI  qu'^u  Irol  ou  au  pelit  galop  or  à  la  Sic  , 
Il  ne  manqua  pai  de  faire  beaucoup  de  runes  quo  d'bibilei  piqneurm 
doiveal  «avoir  ilém^ler.  IjttchUnt  indiquenl  queleoAivu*  ^«t  bundi, 
#D  parlant  le  nés  aux  bmurhri  el  n'uaaut  preique  plua  dunner  de  1* 
voix  ;  nlora  on  leur  dit ,  puiir  qu'ils  ne  l'ciriporLeul  pu  :  alailA  ,  lai- 
IA,loulbêUtm»nt.QntuA  iliieirouTeoien  défaul,  un /lijuaurcberch» 
à  rwvoir,  el  de*  qu'il  a  revu ,  il  crie  :  ooUceltla ,  el  sdiiiif  pour  appeler 
Ih  aalrea  piqiituni  et  lei  Khirna.  Si  le  cerftti  rentré  din>  le  fort,  on 
4it  aui  chieiu!  ha  il  reloums  là,  thietu ,  il  nioume  là  ,t\  an  juon« 
pour  les  animer  Atat  re*  nouTclIfs  voita  ;  un  rallie  le*  iratoeori  par 
CW  Bula  :  ha  vtUey ,  tou  Ion ,  veltcy. 

Si  Het  chiétu  lunl  léparci  des  autres  ,  on  le*  arrile,  en  leur  rrianl: 
rfrmjrv,  derritr»  .  pour  alleudre  le  reale  de  la  meule.  Lorjqae  te  cerf 
•uil  le  long  d'un  cnemin  ,  on  leur  dit  :  voleeelets  ta  voie  ,  vottee/etej 
quand  il  quille  le  chemin  pour  enirer  dau*  le  furi  :  ha  il  retourne  là , 
ahiena,  il  retourne  là,  ha  ha;  lorsqu'il  lou^e  iiii  raiHeau  on  qu'il  bat 
l'eaw  dans  un  élang  ou  dans  une  rivière:  il  bal  l'eau,  toutou,  il  bai 
feaui  a'ilnil  dans  l'étang  ou  dans  la  riTière  el  tient  on  rend  loi  oAo».- 
halle  à  lui,  halte  à  lui;  «afin  pour  réjouir  el  animer  le*  chiena .-  ha 
haiU.haUt.halh. 

Chatae  du  Chevreuil. 

Larhu*»  du  chevreuil »«  conduit  de  Ja  mime  maaiéreqnardl<'da 
cerf;  mail  loriqu'uu  le  déluuriie  ,  il  ne  faut  pas  que  le  limier  donne 
le  pioindre  cuup  de  vuîk,  ni  miaui  qu'il  aouffie  trop  fort,  parce 
que  le  clievreuil  rru;ani  èlre  poursuivi  par  le  ehien ,  percaroil  en 
avant,  el  «croit  trù*  -  difficile  à  rtmbiicker.  Le*  piqueure  m  sér- 
ient dea  même*  termes  pour  guider  leurs  chiena  que  dan*  la  eha*» 
dit  ceif;  mai*  ili  doireul  les  muigi  «nimer  et  écbauitér ,  el  leur  crier 
auuvent  :  bellement ,  eagement,  ça  va,  chiena ,  ça  va,  a/t.-iljiiil  U, 
lia  ha.  Pir  lu  mèma  raitun  ila  ne  duiveiil  pu  beauroup  mnoer.  11  faut 
■□oins  de  relais  pour  la  rbaste  du  chevreuil  que  pnar  relie  du  cerf, 
et  MU  équipage  moins  nuubreuK  i  celte  chaa»  eat  auaai  pour  Tordis 
iiairebeaucoupmuia*f4iij(aoie.Ouretie,M!}'"l'>rticledaCHKTxraiiM 

Chaaat  du  Daim, 

Il  n'y  »  prcsqae  point  d'espèce  de  chiena  eauraat  qui  ne  cbasa*  \m 
daim.  L'Atif-leterce  eat  le  pays  où  il  y  a  le  plu*  de  datiae  el  o^  leuc 
chu^e  eit  la  pliu  fr^quculei  elle  le  fait  de  l«  mena  fafpa  qnqcyllo 
du  cerf.  Voya  le  mot  Daim. 

Du  f  outrait. 

L'équipage  destiné  a  la  chasee  du  tanflùr  w  nomme  vautrait;  il 
furma  une  diviiion  dialiacle  dans  lea  gronde*  véneriet,  et  il   a  de» 


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V  E  N  i5i 

•tGcianel  det  employé*  parliculien.  Lea  graadiéqaipaftasdntaMraiï 
oui  pour  rordiiuire  une  meul*  detrcDta  uu  quarante  e/tieitt;  In  pi- 
qaeitn  et  lei  Tileti  doÎTenl  être  Irès-euleadas.  Cell»  rluue  ait  silrè- 
■lemenl  pénible;  I»  uentan  aont  obllgéi  de  crier  nni  crise  graiir 
faire  Kiivfclaa  ehieiu,  qui  w  rebuteul  aouvenl,  aDr-togl  <]jaiKl  il* 
•aÏTenl  un  lieui  tanglier,  Oq  choiail  dei  rhevaux  ardeua  el  TÎftuu- 
r«aE ,  et  ceux  qoi  lea  montant  ne  doivent  pu  craimlre  le*  branchei 
daoa  lea  grauda  furta  de  li  forël  où  ila  saol  ulilif|é*  de  percer. 

Il  eat  Iréa-dîiicîle  d'avoir  dea  limiert  bicua  dreaiés  pour  la  ckaaia 
ia  aoi^itof,  et  cette  inairuclîoa  eiige  beaaroupdeiuiiiet  depati«ire. 
Ce  n'eat  pw  qu'un  jeuoe  limitr  ue  veuille  d'abord  dea  voua  de  l'aiii- 
naal ,  maia  aon  odeur  la  rebate  qnelqaefaia ,  et  le*  lieux  fourre*  et 
narécafieDi  qu'il  traverae  lu  dêrourafteiit.  Du  teale,  le  ëomgiitri*  éi~ 
toumt  comiDe  le  earf.  Voyei  aaaai  l'arlirle  du  SaNulkk. 

Daat  la  rapport  qu«  fait  le  valet  d»  limier,  il  doit  fiir*  Mention 
im  rige  du  tanglier,  de  aa  taille  «t  de  aea  narquea  diitinclivea.  IiS 
Impart  fait  el  le*  relais  dialritniéa  comme  pour  la  c1i«s*e  du  etrf , 
avec  cette  diflcrence  qu'an  lea  place  à  portée  des  fort*  L't  dea  endroit* 
Saatiia,  le  ucnfurqui  afatt  le  rapport  iwmol  en  lëledu  ehiiiu  d^mtulr, 
parce  que  c'eal  a  aei  britétâ  que  l'on  va.  Quand  le*  {ùqueun  auront 
bien  ntiu,  par  lea  traces  ,  de  quelle  nature  eal  l'animal,  celui  qui  laiiM 
courre  melln  ton  limier  aur  le*  tioit»  aux  hritètn  ,  aTanrera  de  dix  - 
pas,  et  dira  à  aon  chien:  hauvaltt  hauva  ,  à  ri/faut,  aprit,  aprie./iau, 
Jkauyet  lorsque  le  £iru'rcoinineiicerni(uiTre  lea  trace*  de  ta  Mte,  il  lui 
criera:  vcUei atltr auaat,  vel^i aller, apria,  apria  valet.  Si  te Hui^ir/ier 
tourne  daiia  le  fort ,  on  fait  revenir  le  /ir/i/erpuiir  rechercher  le>i>o/M, 
«a  diaant  ;  Àourva  hourva  hau  l'ami ,  va  outre  ,■  et  aller  devant,  en 
répétant:  iau  rigaul,  liaurva  hourva ,  \.-eleci  mon  petit.  Quand  le  U<- 
mier  eat  relombé  lur  loi  voie» ,  on  l'eacoiirago  par  ce*  mot*  :  aprèe 
mon  valet,  aprie  hou  hou,  Eufin  dé*  que  le  piqueur  aati  reiim,  il 
criera  aouvent  :  vehci  aller  ,  veleci  aller,  juaqn'à  ce  que  le  eangliêr 
aoit  lancé.  Le  piquoar  qui  a  laiaté  courro  auiincra  pour  faire  déoou- 
pler  lea  v/lienej  alora  tona  1eipi7(f«uni  mnDeraol  aiiail  et  piqueront  à 
la  queue  de*  chien*  le  plu*  prè*  pouible ,  *an*  eraiiidre  de  pauer  pw 
lecforla.en  répétant  :  hou,  hou ,  oetecialitr.  il  Hit  vrai  veleci  aller, 
al  ue  ceaaant  de  aonnar  pour  chient ,  comme  à  la  cbaœ  du  cer^.  Si 
le*  ehieiu  tumboot  en  défaut ,  on  continue  à  crier  et  i  gouner  pendant 
nuelqae  lemp* ,  de  penr  que  le  eangliêr  ne  tienne  contra  les  chieiu  et 
ne  le*cbarjte.  Lei  piqaeure  ne  doivent  donc  pa*  quiller  leurs  ehiemei 
et  a'iU  voient  le  entier  par  curpi ,  ila  crient  velelau ,  veleei  alier  , 
veleci  aller. 

Un  eangliêr  ne  te  force  pat  aniai  (iipmeiil  qn'im  eerf,  el  quelqua 
bon  que  aoit  un  équipnge,  il  e«l  rara  que  lo  lemp*  do  la  chirae  ne  dura 
au  moins  qoatre  uu  cinij  bcnr».  Quelcjuefois  un  arrête  l'animal  par 
no  coup  de  fuail  ,  ou  un  le  i^oifTe  avec  dfa  Ho/^ue»  et  dea  Uvritra  . 
que  l'on  nu mme  Uvn'ere  d'atbiche,  D»  chamiea  ont  duré  pendant  deux 
jouraenliert.elenenren'a-l-un  pris  l'aolmiil  qu'eu  le  lualltà  coupe 
de  fuiil  le  iruiaiéme  j«ur. 

Loraqne  le  eangliêr  sa  mbI  poiusr  aux  derni^m  extr£ntl^,il  ne 
perce  plu*  en  avant ,  na  fait  phia  i]iie  lourhcr ,  bat  lon;-l«a»pa  k  mémfl 


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>3t  V  E  N 

ciiilOD ,  et  cfaerche  touïunri  à  ne  mêler  arec  qneliineÉ  bii«i  de  eompm- 
gfia.  QiMadil  ttx  *ar  tBm  fin* .  ilccume  bt-aucoup,  nepaut  ptui  atlor 
•|Ue  par  aaula ,  ae  ielle  à»oi  une  niare  ou  aa  mal  le  cnl  diAi  nue  cêpëe, 
fait  faœ  aai  ehient,tl  leur  tient  lêle  avec  noe  fureur  inrrojable. 
C'eut  alan  que  les  piquetin  dnivenl  le  plu*  appuyer  leuri  chieiu  et  In- 
citer de  faire  repartir  l'animal;  iniii  loriqu'il  tiaul  aux  abiiit ,  il  eil 
liun  (l'ampécber  lei  ehUn»  d'en  ipprorher  de  trop  près  ;  Ita/Hjueure 
«liiireni  oiilrerdaiia  le  furt  avec  préraulion;  l'un  d'aux  mat  pied  à 
terre,  avance  Tira  le  aangtitr,  et  lui  plonge  aon  couteau  de  chaaaa 
■u  défant  de  l'épaale.  Mais  il  faut  que  le  piqueur  qui  porte  le  roup 
«oit  alerte ela'eiiquive  i  l'initanl  d'un  autre  calé,  parce  que  iotivigtier 
tourne  lODJoara  du  cAlé  où  il  ae  aenl  lileué.  Si  cependant  le  iiitgliar 
•Il  furieux  au  point  qu'il  J  ait  à  craindre  pour  iei  veneurt  et  pour 
'  le*  cA(Vn*,il  eat  è  propni  de  le  tuer  d'un  coup  drfuiil  ou  de  piitolei; 
c'sfl  un  droit  uu  honneur  réaervé  au  cummandatit  de  l'équipage .  cl  it 
n'a  lieu  qu'à  la  dernière  ezlrémité.  Lei^igiiffu/iaoDiieraai  auaii-tAt 
la  uorl  lie  l'aiiimal ,  le  laûeeronl  fouler  par  lea  chitnt ,  lea  y  enbaTw 
diront  nêmo ,  en  leur  diaani  :  hou  hou  ,  petiu  v«Uci  ,  veltei  donc  , 
mt*  loutoàië. 

Aprèi  avoir  coupé  lea  êuiUt  an  le*  lealiculea  du  nu^/Mr.  qui  r«- 
roieiit  contracter  1  h  chair  une  tréa-mauvaiae  odeur,  on  lève  la  Iraeo 
<Kl  pied  (trait  de  devant ,  on  la  nmctau  coramaudanl,  qui  la  préaenW 
•D  mailre  de  l'équipage,  et  ou  emporLe-le  aangtier.  Avant  de  partir  , 
«a  Ti«ile  le»  ebitnÊ  el  l'on  pacie  les  bleaaé*  ;  tes  it/ieun  doivent  élre 
niunia  d'aiguillea.  de  fit  el  de  tout  ce  qui  ett  néccaaire  pour  cei  pan- 
■emen*. 

Lea  ehieit»  ne  mangent  paa  la  chair  do  aof^fZieravec  autant  d'avi- 
dité que  relie  du  car/',-  il  ne  faut  mêniB  jaioaiB  leur  en  préMolrr  dv 
crae;  loraqu'on  leor  fait  la  eurt»  du  Mongtitr ,  on  ne  leur  donne  qua 
le*  épaule*  et  le*  éedan»  coupée  par  morceaux  el  bouillie  dan*  de  l'ean 
pour  £ire  mêlé* à  la  mau^;  mai*  on  ne  donne,  pour  l'ordinair*, 
■ux  chitni  que  la/rraaun ,  coite  avec  de  la  graiaae  ,  de  l'eaii  et  du 
paiu.  Fendant  la  currfe  l'on  senne  de  la  trompa  anlunr  de*  ehitn»,  «t 
•n  lea  caresae  en  ae  airvanL  de«  même*  termes  qu'à  U  chaaae. 

Dan*  pluaieuri  paya,  on  altache  dca  i^elol*  an  cou  de*  chien*  qui 
ckoiaenl  le  taitglierel  le  taup.  Loraqu'on  u«  vent  point  foreer  le  aoB- 
Jfiier,  mai*  aeulemenl  le  tirer,  an  équipage  devient  innlile;  il  *ullit 
d'avoir  no  ou  deut  iimltrt  et  qnelque*  bon*  chien*.  L'on  peut  mémo 
ne  ae  aervir  que  de  mâtiaa  avec  leiquel*  dea  garde* -chasie  traveraent 
)e*  forla  oïl  *e  lieoDrjit  lea  êangliere  ,  el  par  celte  etpèce  de  Imque  lea 
renvoient  vera  le*  lireora  poati*  vla-à'-via,  mai*  toujoura  à  bon  veol. 

n  ae  fait  en  Allemagne  de  Iréa-belle*  cbaaaea  aux  aangiim ,  da 
même  qu'aux  cerft ,  avec  dat  tuile*.  J'ai  aaaiilé  dana  ma  jenneaae  à 
plnaieor*  de  ce*  chaaiet  anx  environ*  de  Ltuwville ,  pendant  le  régaa 
trop  conri  de  Staniala*  le  BienfaitaM,  Ou  forme  nue  enoainle  evec 
des  toile*  ol  dea  foarches  autour  de*  fort*  oii  les  eanglien  «uronl  été 
détonrnét.  Un  veneur  prend  les  voira  au  remhùchemant  aver  aon 
Itmiitr,  et  le  *uit  ju*qu'à  ce  qu'il  ait  lanrà.  On  découplé  d'abord 
cinq  i*iz  chieni  courant  èuc  le*  irait*;  ce  nombre  sufEt  aï  l'on  cbasaa 
■le  grand*  tangtitn  ;  nui*  ai  ce  «oui  du  bilu  <U  comptignii ,  ou  luàiM 


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V  E  N  ,35 

Iwnle  ta  mtuU.  Dam  le  premier  caa  ,  il  eil  bott  At  joindre  aux  chi*ia 
wottruru  quelijuei  corneaux ,  ijui  loal  iMiK  de  l'uBiun  <1b  la  race  du 
jtàdiin  avec  celle  du  chien  cournnl  s  rea  aiiiinjiui ,  exlréni«nieD(  vif* , 
prenerunt  \K»tan^tn  et  leur  forent  parruurir  l'ettceiule.  L'un  a|>- 
paie  furtemenl  les  chiens  de  In  vuix  et  de  la  trompe,  el  ud  lea  aoit 
us  préi ,  afin  d'eiqpécber  que  le*  langtitn  ne  leur  J'anseiil  l«La.  Aprêa 
la*  aToir  fait  cliquer  quelque  tcmpi,  on  Jiche  de  grandi  mâiiiu,  ou 
iemdoguet,  ou  dta  lévrUr»  daltacha,  qui  w  fcUeul  aur  lea  tungUtn 
■T«c  foreur.  Lea  tv/ieun  s'aTancenl  ;  l'un  perre  l'animal  ilc  auu  cou- 
leaa.de  cbaaae  au  défaut  ds  l'épaule;  lea  autre»,  arméi  de  bilou*, 
■oui  préii  â  la  recevoir  a'il  veut  ac  jeler  «ur  celui  qui  l'a  percé  ,  lui 
partent  de*  cuupi  aur  le  haatoir,  el  lui  préseatenl  toujoura  un  buul 
de  biloD  pour  Je  repuoiaer,  juaqu'à  ce  qn'ila  l'ai enl  mil  À  inarL 
Ijoraqu'ou  a  pri«  le  nombre  de  tangliert  que  l'un  vaut,  aa  aonne  la 

J}a  la  Xjouptteriê. 

Dana  leaurfnen'A,  l'Équipega  pour  courir  le /oup  aa  dialinf;ae  et  n 
•fpare  dea  aulrea  ;  il  porte  le  nom  de  louveterie,  et  ceux  qui  y  aonl 
cmpfojéi  nenomm^lit  louvttian.  l'ai  traiié  oues  anplémenl  de  celle 
eapèce  de  rhaue ,  pour  ne  rien  ajouter  4  ce  que  l'en  ai  dit  k  l'article 
do.  Loup.  Il  eu  est  de  même  de  la  rhasie  du  Lièvile  ,  du  RenaKD 
«t  dv  Bl^iEEAC ,  aux  arliclei  doaquels  je  renvoie  le  lecteur. 

Du  Chien  ctiucJtaitt,  et  de  la  manière  de  le  dreuer, 
K^  ctiaswi  au  chian  couchant  sat  beaucoup  plua  commune  que  celle 
«HE  chien»  courons  ;  elle  n'exige  puinl  d'appareil ,  ni  de  dépenae , 
lello  eat,  par  cuiiiéquent,  4  la  porlée  du  plua  f{raad  uombre.  Maia  ai 
calU  cbaaie  ul  plua  facile  pour  le  cbaaaeur ,  elle  oat  auaii  plua  fruc- 
taetiie,et,  pour  meaervirde  l'expreaiioa  cunaacrée  dan*  lu  rode  dea 
chaoe*,  pliu  cuiaiaiire;  «uiai  lea|régleinena  l'onl-ila  proicrile.  L'oldou* 
luuice  de  Henri  ni,  an  1S781  la  défend  aoua  peine  de  puailion  corpu- 
relle  pour  lea  roluriera ,  et  d'encourir  la  diajjrBce  du  roi  pour  lea  uo- 
fclefl.  L'article  6  de  l'ardonnance  da  ib'az  l'iulerdil  pareillement  A 
loale*  penunuea,  parce  que,  y  eal-11  dit,  ia  chatte  du  chitn  couchons 
fait  qu'il  ne  ae  trouve  pnegue  plue  de  perdrix  el  de  cailltii.  EnEii  la. 
tleriiiérB  orduonuoce  que  nuiia  ajona  aur  le  fait  dea  cbuiea,  celle 
de  iGâgi  défend  la  cba*M  au  chien  couchant  en  toua  lieux.  Cepeii- 
alanl,  tuutea  cea  défeiiaea  n'ont  point  empccbé  que  celte  eapéce  de 
chaaae  ne  fût  pratiquée  généralement  ;  et  quoique  plulAt,  lolerée  que 
permiae  ,  on  a  chaaaé  ei$  ton*  lieux  tut  chien  couchant. 

On  *e  aert  ordinairement  du  deux  racea  de  chiem  pour  cbaiaet 
de  celle  manière;  du  Bbaqdx  et  de  l'ÉfAONEut..  Voyti  cea  tnola,  et 
l'«rficle  Chibn.  Cea  anioiaui  ae  nomment  chien*  couekantf  chien» 
farrit,  chien»  deplaine,  chian» firme». 

Il  rai  imporlaiit  de  ae  procurer  dea  chiena  de  banne  race,  ai  l'on 
vent  jouir  de  tout  l'agirémenl  que  comporte  la  oluuae  de  plaine;  plu- 
■ieun  forment  nalurellemeiit  Varrit ,  et  c'eal  autant  de  lempa  g»zai 
«or  leur  inaUuGliop.  ËUa  doit  canuneMCBf  par  apprendre  an  cAmm. 
à  rapparier. 


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lU  V  E  N 

'  Ob  1*7  accoalunietM*  qu'il  a  cinq  ituiiimnii,  «t  comme  en  jouaiiti' 
(Uni  II  miiDU  m£me.  Si  c«tle  jiutruclion  de  doareur  ne  luIGl  pu  , 
on  mreod  ^ue  le  cAmii  eit  un  eu.  Ii'un  m  ccrt  riora  du  atltitr  de 
Jbrce.  Ccet  un  collier  de  cair,  du*  lequel  ou  ptque  tnie  qDirauUin* 
de  (ictiu  cluui,  pa^-rta^iH  la  téie  dcxquHfOrt  rond  dd  attire  mor— 
otan  de  cuir ,  afin  (|u'ila  aa  recnlenl  pit  loi'*|u'o&  \t»  fail  pc*er  inr 
)e  mx*  dn  eAi«M  ;  il  cbacun  des  benii  de  ce  colllrr  il  r  a  iiq  luueaD  ; 
car  ai  l'on  y  melloil  une  boude  comme  aitit  eolliei*  ordînaim,  il 
piqueroil  contlDitellemeiit  le  chien  qui  ne  illilîiigueroit  plua  l'il  fait 
birâ  ou  mal.  Quelquefoi*  ]«  collier  ilé  fore»  ert  fait  avec  du  fToi  fil 
d'archal  armé  de  pointe*.  L'on  paaite  durta  tel  anneaux  da  collier  la 
bout  d'aa  eordeau  avec  one  boucle  Urhe  ,  de  «orie  qu'en  le  liraiit  à 
•uj  ,  tea  aiineBDX  ve  rtpproclieul  el  reMerrtnt  fb  collier,  dont  alot* 
hi  olM*  É]»]iuieal  «ar  le  cen  du  cAien ,  el  ravet^iaent  d«  as  faille. OÀ 
jeltB  dsTanlLuiua  morceau  de  buiilung  i  quatre  facea,  que  l'unap* 
pelle  moulinet,  parce  qu'il  y  a  Tera  chaque  eairémité  quatre  peljl«s 
cheTÎlleiimplanléca,  el  un  lui  dil  -.apporte.  Si  le  chi'envi  chercher  la 
WtaOUnel,  on  le  caruw  ;  >'il  n'y  vi  pu ,  un  l'y  comhilt  en  lirant  doii- 
èeineût  le  «ollier  ;  l'il  ne  famsase  pai  lui~méine  le  moulintl,  on  loi 
■iliAiie  doncrment  le  nec  dentn  ,  ou  le  lui  mvt  de  Tat<e  daiia  la 
||ii«til«ei»Iài  tenant  la  nlain  «loila  mlchoir»  l'crérieirre,  el  del'anirA 
KHiru  oA  tin  le  chieA  k  ioi  m  lui  répélaul  :  apporte ,  apporte  ici , 
haut  1  ciaq  ou  aiz  leçon*  «ufliaenl  commQDineiit  ponr  appreudra  ilA 
cliienk  rapnurier. 

Pour  qu  uu  chien  ne  ftâte  paa  ou  ne  déchire  paa  lei  vflemena  d|aB 
clilMeur  en  aautalit  ■  lui  qnautf  il  rapporta ,  et  mjnie  pour  qu'il  ne 
'  faaae  paa  partir  le  fuiil ,  comme  cela  »i  irrivi  quelqueToia,  oq  lut 
•ppfvni)  i  a'aueitir,  «t  1  *e  tenir  aitr  ami  cul,  le  iiei  et  lea  pallea  d* 
devant  en  l'air  ,  mata  le  doa  tonrni  au  cliaaaelir.  Lioriq^ie  le  chien  A 
■ppria  i  Tenir  prif  deaon  maître ea  lai  ditaUt,  ht  à  moi,  on  lefaîf 
mettra  4ur  le  eut,  c'eil  t'eipresaion  dont  on  «a  aart  en  lai  paHanI  f 
ptria  OB  lui  fail  lever  l'avant-train  el  loofttA  la  doa.  On  le  'orcart 
taiMlia  qu'il  a  Ja  moulinet  dana  la  fiueule ,  et  oA  doit  l'balilliiw  i  a4 
le  Mcher  que  qaand  on  lui  ■  dil  ;  donné. 

Il  eit  néceaaaire  d'ohaerver  iiue  le  tnoulinél  doit  ivah-  mr  aei  aDftIra 
dra  denta  comme  celles  d'une  icie;  cllea  aervrnl  à  deux  olioaw  :  14 

rmiéret  forcer  Te  chien  i  recevoir  le  rAouRnt^  dkiia  la  gueule,  ert 
loi  frallani  léfiérement  contre  lea  denli,  et  la  aeconda  à  l'eibpA^ 
etiEv  d*  prendre  l'iiabltude  <fe  Irop  aerrar  ailin  laa  dénia  ca  qu'il  (toit 
rapporter  et  de  gller  le  gibier. 

Aaaai~tAt  que  le  ehitn  rapporte  bien  le  tiiatillitel ,  oH  lOl  faifrap-^ 
fut\m  une  pclole  de  linj(e,  sur  laqueRr  on  a  cotnu  daa  X'h*  de  fir- 
drix ,  pnia  une  pean  de  lièvr»,  à  chaque  bont  de  latnclle  on  att'lr.Bé 
«Be  pirrre ,  b6d  d'areuatiimer  le  chien  k  preOdre  la  lièvre  tné  par  U 
milieu  du  corpa.  Enfin  ,  lonqa'il  eat  bien  tnrtrWit  à  tout  rapporter , 
on  le  raèm  en  pUfrie. 

Iteaamntrrdel'^rtiAf  t^altt  d^  lltmer  recomm^ndetal  naa'aecffilidb 
leçon  :  c'aat  da  faire  mettre  le  rAi'en  i  ferre ,  c  e>t-à-Are ,  cMiAt 
aar  aa»  vetilre  ,  lea  deux  Jamfiea  d#  derrière  ploy^ea  auuv  lai  ,  et  It* 
itoux  da  daranl  alon^éca.  On  Tbibitue  iatei|«iU(tt«iit>  aralltr|r«ldk 


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V  B  M  ,J5 

■fmttoei  cU  M  piri,  1  M  bmIItb  tout  de  iniM  oi  c«itt  podore  m 
mor,  à  ferra ,  proDunc^  d'un  loo  ils  TuixTurter  qui  imprinala  crinile; 
pois  CD  élevant  I»  braa  comme  êi  on  alluïl  Itrer.   Petit  à  petit,  il 

Knd  une  telle  tubiluda  i  l'upecl  (te  ce  mouvemcDl  tlea  bru  ,  que 
I  parvient  à  ne  plot  ei>pluyer  là  pxole,  el  qn'au  timple  iDuuve-> 
meol  I  laui  le  mul ,  à  ivr»  ,  le  oA*»>  h  covche.  Oo  rea  leqoot,  oti 
retira  ravautage  que  dèi  h  première  feia ,  loriHjn'un  /j^wv  ud  un* 
ftrdrùl  partirunl  devaul  le  sAcr»,  el  qu'il  ■erbapiwra  i  courir  api^-, 
le  Mut  luul ,  à  lirre ,  fraaaad  d'iiae  Toix  forte ,  i'trréltn  aur  cul 
et  lui  coupera  ,  puur  ainii  dire  ,  lea-jambe*  ,  Ib>l  ce  mol  aura  acqiii* 
d'aatorilé  aur  lui.  Si  pourlaot  l'ardeur  l'ewporte  aux  premi^rea  foia^ 
le  chltîment  tl  la  leçon  répéta  l' empfir héron  t  de  relomtier  duia  )« 
même  Taule.  Maia  ce  n'ul  paaataeaquii  te  cAiim  w  melig  preetetneot 
1  ierre ,  il  faut  encore  qu'il  y  aoil  inébranlable,  juaqu'ù  ce  que  Ik 
parjle  de  lou  niallre  lai  peraaelle  de  aa  retirer.  On  l'y  &se  Binii  ett 
aa  praueliant,  ut  ceuraul  laolAl  pr^,  lanlAl  loin,  par  praddioB] 
l'alililé  dr  la  l'onslanca  do  ceVe  attitude  eat  d'empAcber  le  c/tiéf  da 
Ironbler  le  cbatseur.  Biea  aBermi  dans  «elle  legoa  ,  il  fanl  lui  appren* 
dre  i  venir  vsra  «aa  mutlre  d'au  paa  plni  ou  nmina  prompt ,  laloa 
qn'apréa  l'iiToir  appe'é  par  cca  nota ,  à  moi,  on  se  «ert  de  cmx-ci  ; 
touJ  doaetment,  au  ptiû  pat.  Ou  te  fait  donc  eaocber  i  lerre ,  romioa 
ou  l'a  dit  plua  haut;  un  Beloigna  de  lui,  d'abord  i  nne  petite  diainnrv, 
enauile  i  une  plua  f^raode,  et  pcononçanl  aliernaliTenenl  oeidivera 
nuita,  maia  ceux  ,  au  p«tit  p««  ,  d'une  inlonalion  plua  ferla.  On 
modère  ainii  »a  marcha,  oit  l'aeroutuiDa  àaïapproDher  à  puoomutia 
«t  i  M  régler  toujuur*  Mr  l'urdre  qu'il  entend.  Le  bol  de  cène  lefiod 
ail  de  lui  apprendre  à  luivre  pcaénieiil  nns  pièce  de  gihier'.  CelM 
mélbude  de  dreuer  le*  ckie>n  ostàcMani ,  que  i'sn  doàl  «  UM.  Dn^ 
graviers,  eti,  aaiu  doute,  trèi-avanlageuaa  el  mérite  d'être  géa^aa 

I^  ploparl  dea  jeanei  ehùiwooartat  afri»  Ita  vulmiiln ,  Im  mMM 
ioju  e[  tel  aulrea  inin^ux  dumeitiqnai.  Si  les  >rorreolion«  ne  Mffiafedt 
pu  peur  leur  Taire  perdira-oatle  maovaiaa  ^bilniie ,  voici  comme  <Mt 
•'y  prend  pour  le*  e^i  dif/tùtfp,  On  icnd  nu  petit  bjlon  par  le  bout, 
de  manière  à  j  pafier  la  queue  du  ciAi«A ,  et  <>n  l'j  atrre  avec  nng 
ficelle  auex  fur Isnien»  .puur  q«"il  ruaeDtoiAala  douleur;  à  l'auir» 
bout,  oD  allftche  uae.pouJr  par  le  gitai  del'aile  pt^  du  cur-pi ,  el  (Ht 
Uche  leeAin), (joi lametk  courir,  icauie  daU  douleur  qa'il  ré*-- 
«eati  laqueiM,  et  qu'il  crMI  oCMatAonéa  par  Ja^jotaJr,  A  forer  d« 
U.lralner,  il  la  tue,  flt,la*  da- courir,,  il  UKksci^btrt  on  détacba 
■lora  le  btioa ,  et  «n'  lai  ,lwt  le  moaeaa  avee.  la-pauAi  Pour  le'  narriJ 
ger  dé  courir  apréi  le*  n>a«tpn*v<m'lt  conpWavec  on  béli«f ,  pai# 
on  lealtcheenfoDellanl  lecAMiaoïai  long-tempi  qu'on  peutleiulvVtFl 
Sea.  ui*  Eunl  d'aburd  pj|ar<aa  MUt-,  qui  fcouxl  ^  tmiWt  jambe*',  et 
l'entraîna  ;.maia  il  aaraHureeMaailé,  el  le  eiù&gà  t  coup*  de  itUi 

J'ai  dit  que  pluaienr*-  <A*rj(»  de  bvAna  Mre  aertlsnl  le  gibiernt-i 
tnrcllemenl.  Ceui  en  qfwl'uu  ne  vmoiintre  pat  art  avantage,  doivent 
dire  dreMésiarréter.If'oifceAMenOe  par  quetqaalileooaaÀ'Iaïaaiio»,' 
en  tenant  le  cAÙn  par  la  pean  du  cou,  plaçant  i  terre  devant  asu  netf 
I)  d»BaijB,  Aliii:diMAtd'teto*Aaf^*idUM>jM'i>i«ai 


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,36  -V  E  N         _ 

il«  l'arduar  à  H  jelcr  (ur  le  pRJa ,  an  le  chtii'e ,  «t  on  ne  lui  pehn'sf 
de  le  preudrs  rjue  liirsqu'on  lui  dit  :  pii/t.  On  répète  !■  mâme  leçon 
iuxju'à  ce  qu'il  ganU  bien ,  uns  qu'on  ùl  iHiaoin  de  le  tenir ,  et  qu'il 
laiue  faire  autour  de  lui  pliuieara  louri .  uns  en  jeter  mr  le  pain  , 
auquel  il  ne  doit  toudier  qu'an  coramaudemeiil ,  pi/lr. 

Ll  eat  e&ienliel,  aTaDt  de  mettra  le  cAien  en  rliùie,  de  Tivolr 
Accantumé  à  l'obéiuance  en  tout  poiol.  Pur  eaeinple,  en  le  promo- 
UftUt  avec  lui  autour  de  la  miiion ,  on  le  rapiielle,  a'il  a'érarte ,  par 

dtrriiit.  Une  abtervatioa  non  muiui  imporliule,  r'etl  que  louf  tea 
genrea  d'iaajruciioii  ne  doivent  être  donné*  an  jeune  chien  que  par 
la  jn^me  personno. 

La  aaiioQ'  la  ptua  favorable  ponr  dreaaer  le  chien  k  la  campagne  . 
Mt  le  cummearement  du  prinlempa,  Époque  où  la  terre  eat  plui  de.  " 
couverle  >  et  où  le*  ptnlrix  appariée*  titiment  mieux  ,  e'eat-i— dire  , 
ne  parleut  pa«  aoait  aiaémeni  qne  dam  lea  antres  temju  de  l'annûe; 
lie  ckùn  a  le  rotlier  de  force,  auquel  est  altachâ  un  cordeau  long 
de  viogl  a  vingt-cinq  braiaei ,  qu'on  laisse  traîner  de  manière  à  étr» 
maïu-e  de  le  aaiiir  à  propos  ;  ai  le  c/titn  «'écarte  trop,  on  le  retira  ; 
•'il  court  aprèi  les  preniièrei  ptrdrix  qui  parlent ,  ou  seulemeul  a'il 
le*  pouiae ,  ce  que  l'un  appelle  bournr  la  ^bier,  dd  lui  donne  dea 
aaccades,  et  ou  lui  cria  s  tout  beau,  tout  beau  ;  a'il  arrête  le  gibier,  orr 
l'encourage  par  dea  caresaat,  mai*  on  ne  le  Itiiae  paji  cliaaaer  uni 
curdeau  avant  qu'il  ne  eoit  bien  affermi  dans  aou  arr£t.  J'ai  eu  on« 
«xcellento  ehiennt  (fa  plam*,  dont  lea  arrùla  étuiepi  ai  Femiea  et  ai 
çonatana,  qu'en  ne  promunaut  avec  elle  aana  arme,  in  pouvais,  dès 
qu'elle  avilit  funa£  un  arrêt ,  aller  tout  i  mon  aiae  cberclier  mon 
fusil,  i  quelque  dialance  que  je  riiue  de  la  maiidii,et  retrouver  ma 
tliîeane  dans  la  même  poailion. 

Le  chltn  qui  arrête  e«t  immobile ,  a  une  patte  en  l'air  et  la  qoeu» 
roidie,  aaiia  aucun  mouvement,  tandia  que  quand  il  quête,  il  remue 
)■  queue  aans  cesae.  Un  chien  en  quête  doit  porter  k  flei  baizt  ;  celui 
qaijouilte,  cW-i-dire,  qui  a  lenei  en  terre,  ne  sera  jamaia  qu'uu 
mauvaia  chien  d'arrêt,  «i^l'on  ne  peûl  parvenir  i  lui  faire  perdre  celte 
habitude ,  eu  le  grondant,  le  cbâliant  même,  et  lui  criaut  :  haut  It 
ntt.  Le  jeuie  ehian  cavrt  après  leiàAtueMea  et  lea  petila  oiaeaux;  un 
lui  dit  alora  -.fi  t  alouette,  haut  le  nec,  et  on  lui  donne  quelques  sac- 
cades du  collier  de  force.  La  plupart  des  chienr pointent  leW  atoueti»», 
o'esL-à'dîre ,  qu'ils  forineqi  un  commencement  d'arrêt  sor  cesoÏManx; 
un  iea  avertit  de  leur  faute,  qui  est  plus  commune  dans  le  iemps'oii 
les  aiouallet  soDl  an  aHour ,  on ,  camiat  disent  les  chasseurs ,  quand 
•Iles  ont  le  pied  chaud,  fut  les  mêmes  mots  -.fi  Valouetu.  haut- H 

'  U  est  beaucoup  plus  difficile  d'empêcher  IM  thiene  de  bourrer  la 
liiore  que  lApe/rirér.  Cenz  que  l'on  mène  au  boia  ont  preaque  ton* 
celle  mauvaise  habitude.  Lea  ipagiteait  vont  plua  volontiers  à  l'eau 
que  1rs  braquea ,  et  ce  n'est  qu'avec  de  la  patience  et  petit  à  petit  qu'on 
les  «ccoiutune  A  aller  chracher  le  gibier  daiu  les  étangs  ou  lea  ri— 

-  En  i/amtH,  il  faut  plua  da  doueaar  ^u*  Ae  mdoas*  goixt  dt**«cr 


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V  E  N      .  ,3, 

1m  jenne»  chien»  emiekaïu.  Lei  maufiii  iriiiemetu  la  rebotent;  ca 
•ont  n&timaiai  ceni  qoe  melleul  de  ptrTêtracc  eo  uïige  le*  geiuqai 
fonl  profBuioD  de  dreuar  lei  cnicnt,  ainai  que  beaucoup  d«  chu- 
Mur*  ;  ils  D'épargueut  à'i  lei  coups  de  bïlua ,  ni  Im  coups  de  pied  , 
ni  même  quelquefois  les  coups  de  fusil.  J'ai  tu  de  misérables  chien*, 
k  la  saite  d'une  faute  légère  et  des  chttimeas  le*  plus  barbare*',  l«iwé* 
|Miar  morts  sur  la  plare  ,  et  n'user  du  peu  de  forc^  qui  Jeur  rev»< 
doit ,  que  pour  sa  traîner  en  g£niiss<i[il  aux  pied*  de  leur  bourraaa 
et  lai  prodifiuer  jusqu'à  leur  dernier  soupir  le*  marques  de  la  pla* 
Tire  et  de  la  plu*  tendre  ifieclioa.  L*  plume  tombe  des  main*  ,  m 
traçant  tant  de  bonté  d'une  part  et  tant  de  cruaiili  de  l'aolre  ,  et  lor*> 
^'on  est  forcé  de  parler  de  certains  être*  qui  déabonorent  et  révol- 
leat  l'humanité ,  l'on  est  lente  de  croire  que  l'on  en  est  à  l'histoire 
Aa  tign.  (S.) 
-e  VÉNÉTOU.  Vayn  Jacamar  a  bkc  blanc.  (Vieill.) 

VENGERON.  roytt  Vanoïhon.  (B.) 

VENGOLINE  { FringiOa  engolerui»  Lath. ,  ordre  Paue- 
BEAUX,  genre  du  Pinson.  Voyex  ce»  mot*.  ).  Cet  oiseau  quo 
lea  Porlnga»  appellent  benguelinha ,  se  trouve  sur  la  côle 
d'An^la  en  Arrione.  Son  chant,  dit  Daines  Barrington,  est 
«npéneor  à  celui  de  tous  les  oîaeaux  chanteurs  de  l'Asie,  de 
l'Afrique  et  de  l'Amérique  ,  exceplé  toutefois  celui  du  mo- 

La  vtngolittf  a  le  dessus  de  la  télé ,  le  cou  et  tontes  les  parties 
■npérieurea  du  corps  variés  de  brun  foncé  et  de  brun  clair; 
la  croupion  et  les  couvertures  du  demua  de  la  queue  jaunes; 
les  couTertures  des  ailes,  les  pennes  et  celles  de  la  queue 
brunes,  bordées  et  terminées  de  gris  clair  ;  les  c6tés  de  la  télé 
d'au  roux  clair  ;  un  trait  brun  sur  les  yeux  ;  le  dessous  da 
corps  tacheté  de  brun  sur  un  fond  plus  clair  ;  les  pieds  et  lea 
ongles  de  cell3  dernière  couleur  -^  le  bec  brun ,  et  la  taille  de 
la  linotte.  Cet  oiseau  est  figuré  dans  Edwards,  pi.  i  'J^,Jig-  inf,, 

lu'il  a 


et  regardé  par  cet  auteur  comme  la  femelle  de  celui  q 
représenté  sur  la  même  planche,  fig.  eup. ,  et  qu'il  nomme 
négral  ou  tohagtie;  mais  comme  tous  les  deux  chanteat  agréa- 
blement ,  il  est  probable  que  ce  sont  deux  mâles ,  et  que  le 
premier  est  moins  avancé  en  âge,  puisque  ses  coulburssont 
moins  vives.  • 

Le  tobaque  a  le  bec  entouré  vers  sa  base  d'une  bordure 
noire,  étroite  sur  le  front,  qui  passe  au-dessous  des  yeux,  oà 
l'on  remarque ,  ainsi  qu'au-dessus ,  des  lâches  blanches  sur  le 
bord  de  la  couleur  noire  ,  et  deKeud  sur  les  côtés  de  la  gorge 
vers  aou  origine;  la  télé,  le  eou,  le  dos  et  les  petites  couver- 
tures des  ailes  d'un  cendré  brunâtre  varié  de  taches  obscures; 
les  autres  couvertures  et  les  pennes  sont  de  la  même  couleur 
et  frangées  de  Jaune}  le  dessous  du  corps  et  les  plumes  qiâr&> 


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138  YEN 

couvi-enL  la  t|ueue  au-dessouH  d'un  orangé  leme  uniTorme,  plus 
clair  mr  la  poiuiiie,  et  prenant  une  nuance  sombre  sur  le^ 
partial  ptulerieuira  ;  le  croupion  et  les  cQuverturt»  du  dessus 
(le  la  queue  d'un  jaune  brtllant  ;  les  piedd  et  le»  ongles  de 
couleur  de  chair.  (  Vieill.) 

VENIMD'CSE,  nom  d'un  poisson,  àaptrca  vtnenosa  Ae 
Linnieus ,  figuré  dans  Calesby ,  et  (jui  pnsne  pour  causer  la 
mort  à  ceux  qui  eu  maugenL  C'est  uu  Spare  dans  Lacépèdc. 
yoyex  C9  moi.  (B.) 
VENIN,  Venenum.  Voyea  Poibok.  (B.) 
"VENT,  air  ahiméd'un  mouvement  plus  ou  moii;i rapide; 
aaivant  une  direction  déterminée. 

Lt-flcfnte  prennent  diifêreii9non>s,soil  par  rapporta  leur 
direction,  soit  par  rapport  aux  diflërens  poinis  5e  l'horiEon 
d'où  ila  soufEtent.  Celui  qui  souffle  du  nord  vers  le  Mud,  se 
nomme  vent  du  nord,-  celui  qui  souffle  du  sud  ven  ie  nord, 
s'appelle  t^rtt  du  sud;  celui  qui  souille  d'orient  en  occident, 
se  nomme  vent  d'est;  celui  qui  sopffie  d'occideni  en  orient, . 
porte  le  nom  de  vent  d'ouest. 

On  divise  les  vents  en  généraux  ou  coniluis,  en  pério- 
âiques  QU  réglés  et  en  variableSi 

Les  Vf  nts  généraux  ou  constant  soufflent  loujonra  du  même 
cAté  :  tels  sont  les  vents  alises,  qui  se  font  remarquer  enlrs 
les  deiiï  tropiques ,  el  qui  soufflent  constamment  d'orîml  en 
occiiienl.  Cette  direction  des  vent»  alises  souHre  néanmoin» 
de  légères  va)rialtans,  suivant  les  dillérentes  déclinaisons  dn 
soleil. 

I.«S  vents,  périodiques  ou  réglés  soufflent  périodiquement 
d'un  pwnt  de  l'horizon  d^qs  un  certain  temps ,  et  d'un  auin 
point  dans  un  autre  temps:  tels  sont  les  moussons  qui  soufflent 
du  sud-est  depuis  le  mois  d'octobre  (brumaire)  jusqu'au  mois 
de  mal  (floréal  ),  et  du  nord-ouest  depuis  le  mots  de  mai 
)usau'au  mois  d'octobre ,  entre  la  côte  de  l&nguebar  et  l'Ile 
de  Madagascar  :  tels  sont  aussi  les  vents  de  terre  et  de  mer, 
qui  soufStnt,  le  malin ,  de  la  mer  à  hi  terre,  et  le  soir,  de  la 
terj[«  k  la  ç^er. 

Le»  vents  variables  soufflent,  tantôt  d'un  côté ,  tantôt  d'un 
autre  ;  ils  ne  sont  soumis  h  aucune  loi  par  rapport  aux  lieux 
ni  par  rapport  aux  temps.  Leur  direction,  leur  durée  et  lu 
vitesse  qui  les  anime,  éprouvent  de  grandes  et  fréquente» 
variatioBS. 

L'altraclioQ  du  soleil  et  de  la  lune  Ait  éprouver  aux  eaux 
delà  merdes  oscillations  périodiques,  (f^o^rs  le  mot  Ldmb.) 
Avant  de  parvenir  a  l'océan ,  celte  atlraclion  a  k  traverier 


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VEN  ,59 

l'ilniosphére,  qui  doit  sans  doute  en  reueotir  lea  efTets,  être 
loumife  U  des  mouTemens  semblables  k  ceux  de  la  mer,  et 
éprouver,  ainsi  que  le  mercure  dii  baromèLre,  des  agîlaliona 
qui,  quoique  légères  en  elles-mêmes,  peuvent  s'accroître  iràs-^ 
sensiblement  par  l'inQuence  des  circonstances  locales. 

Noos  pouvons  donc  regarder  t'atlraction  du  soleil  et  de  la 
Inné  comme  une  des  causes  qui  donnent  naissance  aux  venta 
dont  notre  atmosphère  est  le  théâtre  ;  mais  t'aclion  de  cea 
ulres  ne  produit,  ni  dans  la  mer,  ni  dans  l'atmosphère,  au- 
cun mouvement  coustanl  d'orient  en  occident;  d'cra  il  résulte 
que  les  vtnU  alisia  ne  peuvent  lui  devoir  leur  origine. 

Ces  vatu  ont  trw-probablement  podr  cause  la  dilatation 
(ja'éprouve  l'air  par  1  action  de  la  chaleor  ;  car  il  est  évident 
que  la  cfaakur  dn  soleil ,  que  nous  supposons  pour  pins  de 
nraplicilé  dans  le  plan  de  l'^Tuleur  ,  raréfie  les  colonneit 
d'air  et  les  élève  au-dessus  de  leur  niveau  ;  d'od  il  résulta 
qu'dtM  âoîvetit  retomber  par  leur  poids ,  et  se  porter  vers  les 
pAtn  dans  la  partie  sapérieure  de  l'atmospbÀre  ;  mais  dans 
le  Bttee  temps  il  doit  survenir  dans  la  partie  inférieure  un 
nonvel  air  fnua ,  qui ,  arrivant  deaelûiaU dtaés  vers  les  pôles, 
remplace  celui  qui  a  élé  raréfié  à  l'équaieur  :  il  se  fortne  dono 
deux  ocnrans  d'air  opposés,  l'un  dans  la  partie  inférieura ,  et 
l'antre  dans  la  partie  supérieure  da  l'atonsphére  ;  mais  U 
vftesae  réelle  de  rair,  due  a  la  rotation  de  U  terre ,  est  d'autant 
pins  petite  qu'il  est  plus  pF^  dn  pôle;  d'ùà  il  riisutle  qn'en 
«'avançant  vers  l'équalenr,  il  doit  tourner  avec  plus  de  len- 
teur que  les  parties  correspondantes  de  la  terre.  Ixa  corps 
siti.  ^  A^  Burface  de  la  terre  doivent  doue  te  choquer  arreo 
l'exc^  de  leur  vitesse ,  et  en  éprouver  par  sa  réaction  une 
icaîatMDCe  opposée  k  leur  monvement  de  rotation  ;  et  consé- 
qiiemment  pour  l'observateur  qui  se  croit  en  repos,  l'air  doit 
paraître  soirfQer  dans  an  sens  âireclement  contraire  k  celui 
de  la  rolalkm  de  la  terre,  c'est-à-dire  d'oitent  en  occident. 

Un  fprand  nombre  de  caDsee  dilTéretites  peuveAt  déter- 
miner une  ra[rtnre  d'équStbre  dans  les  Cidonnes  d'air  qui 
cumpoeeni  l'atmosphère,  et  se  compliqaer  dans  lapnjdnctton 
(l--  'vnCs  dont  elle  nous  oSre  le  spectacle.  Il  «amt  pbur  s'en 
convaincre  de  considérer  un  insIaAt  le  passage  du  Quide 
électr^ne  de  l'atmosphère  k  ht  terre  ei  de  ta  tefre  i  Talmo- 
spbèr«  ;  t'iiàuKnse  quantité  de  Vapeura  dont  elle  se  charge  et 
ae  diécharge  altemadvement  ;  l'inunence  de  U  chaleur  et  du 
froid  sur  son  ressort  et  sa  flnidjté  ;  enfin  les  chruagemens  que- 
la  rotation  de  la  terre  produit  dans  la  vitesse  relative  de  si-s 
molécolea.  En  nous  éclairant  sur  la  gfande  variété  dos  osciita- 


D.n.llzedbyGOOgIl^ 


F] 


.,,„  V  E  N 

tious  deralm^phère ,  eu  coundénUions  font  «enlîr  en  mém« 

temps  la  difficulté  de  îei  soumelln^  jine  Joi  înTarUble. 

Quelquea  phyMciens  ae  «ont  occupé*  d'oitimer  la  vitene 
du  t-ent,  en  mi  donnant  des  corps  légen  à  emporter,  et  en 
mcaurani  l'espace  qu'il  leur  faitoit  parcourir  daiu  un  lempa 
déterminé  ;  mais  les  rénillals  de  leur*  expériencej  «ont  bien 
loin  d'èlre  ntiafaiuns.  Mariotle  a  trouvé  que  la  Tfleaw  du 
cenf  le  plus  impélueox  est  de  trente-deux  pieds  par  seconde, 
et  Derham  l'a  trouvée  de  soixaste-six  pieds  en  pareil  temps, 
o'est-i-d  ire -environ  une  fois  plus  grande.  Il  faut  en  conclura 
que  cet  deux  physiciens  n'avoient  point  de  rè^  sûre  pour 
juger  quel  est  le  punt  le  plus  impétueux ,  et  probablement  le 

Premiera  prisponr  le  plus  fort  de  tous  un  venf  qui  pouvoit 
être  une  fois  davantage. 

On  a  imaginé  des  îmlramens  propres  &  mesurer  la  direo- 
lion ,  la  durée  et  ta  vitesse  du  tfol,  et  on  leur  a  donné  le  nom 
A'animomitré, 

]>'plu*  simple  de  laus ,  eten  mime  temps  le  ploa  imparfrif  , 
est  ime^iroiMffaj  telle  que  celles  qu'on  établit  sur  les  ciocheta; 
elle  marque  la  direction  et  la  durée  du  vent,  mais  jamais  sa 
vitesse  ;  encore  même  ne  connolt-on  par  ce  moyen  que  lea 
ivnU  qui  soufflent  k  la  hauteur  où  ces  girouellei  «ont  placées; 
et  Wolf  assure,  d'après  une  longue  suite  d'observations,  qu« 
les  v*nU  plus  élevés  qui  poussent  lee  ttuages,  sont  diffirea* 
de  ceux  qui  fout  tourner  les  girouettes. 

L'anémomètre  le  plus  par&il  et  le  plus  ingénieux  est  celui 
qui  est  décrit  avec  détail  dans  les  RmhuUs  aeadimiqiuê  do 
l'année  1754  :  non-aeulement  il  marque  la  vitesse  et  la  direc- 
tion du  vtnt,  mais  il  en  tient  compte  pour  l'observateur 
absent,  et  l'on  voit  après  viogtrquatre  heure*  quels  veau  ont 
régné ,  et  quelles  ont  été  pendant  cet  eqwce  de  temps  la  duré* 
et  la  vitesse  de  chacun. 

Les  "Lranêoctions  j^dlot^iqiut  renferment  aussi  la  de»- 
cription  d'uu  anintomitre,  qui  consiste  en  une  plaque  mobile 
sur  le  limbe  gradué  d'un  quart  de  cercle.  Le  i>*ni  est  supposé 
BOuEBer  perpendiculairement  contre  celte  plaque  mobUe ,  et 
sa  force  est  indiquée  par  le  nombre  des  degrés  qu'il  lui  fait 
parcourir.  {  Lib.  ) 

VKNTENATE,  FmUnaia,  genre  de  plantes  établi  par 
Koelère  pour  placer  quelques  espèces  des  genre*  brama,  fi- 
tuqu«  et  avoma,  qui  s'Marlent  un  peu  des  autres.  11  offre  pour 
caractère  la  haie  âoréale  inférieure  aessile  et  portant  nna 
arête  &  son  sommet,  tandis  que  l'autre  baie  est  supérieure, 
pédicellée,  et  porte  son  arête  sur  le  dos  ;  les  arêtes  des  troisièia* 
el  quatrième  baies,  lonqu'elloi  existent,  partent  du  bas. 


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V  E  N  141 

Ca  genre  a  pour  type  le  bmmé  triflore  et  ï'âvoine  douleutn 
Voyex  aux  mota  Brome,  Atdine  et  FiruQUK.  (B.) 

VENTENATIE,  VmUnatia,  genre  de  planle*  éUbli  par 
Cavanillea  dam  la  penlandrîe  monogynie.  Il  offre  pour  carac- 
tère an  calice  double,  l'extérieur  imbriqué,  rintérieur  s 
cinq  ibliotes,"  une  coroITe  monopétale  infundibuliforme ,  k 
lobe  ventru  en  desaus ,  k  limbe  à  cinq  divisions  lancéolées  et 
velnea  ea  dedans  ;  cinq  élaminea  en  parties  adnéea  au  tuba 
de  la  corolle  ;  un  ovaire  supérieur  ovale  entouré  d'une  mem- 
Iinuie  peraialante ,  aurmonlé  d'un  style  filifornia  Ji  stigmate 
vda. 

Ite  ftniit  Gflt  une  noix  globnlense  àcinq  loges  monosperme». 

Ce  genre  renferme  deux  espèces  :  ce  sont  des  arbrisseaux  à 
Jeoïltes  alternes  et  à  fleurs  axillaires. 

L'une ,  la  Ventenatie  col'ohée  ,  F'enienatùi  humifusa,  a 
tes  feuilles  linéaires ,  éparses ,  et  à  peine  velues  sur  leurs  bords. 
Elle  est  figurée  pi.  34^  des  làoneg  plantarwn  de  Cavanillea, 

Xj'autre,Ia  VxNTEHATis  vtwvtvrs .VenUnatia procum- 
knt,  m  les  fèuiAe*  linéaires,  lancéolées  et  très- ferteinent 
ciliées.  E21e  est  fWuiée  pi.  34*)  du  même  ouvrage. . 

Tontes  deux  viennent  dé  la  Mouvelle-Hollande.  (B^) 
.    VENTILAGE,  Ventitago,  arbrisseau  grimpant  à  feuille» 
alterne» ,  ovales,  aiguës  ;  à  ileurs  verdâlres ,  petites  et  disposées 
en  panicule  terminale,  qui  forme  un  genre  dans  la  pentaa-» 
diîe  monogynie. 

Ce  genre  offre  pour  caractère  un  calice  tubuleux  ;  une 
corolle  de  cinq^  pétales  insérés  au  calice  et  garnis  d'au  ta  ^^ 
d'écaillés  a. leur  base;  cinq  étamines;  un  -ovaire  supérieur  » 
un  seul  style. 

lie  fruit  est  une  samare  monosperme  avec  un  prolonge- 
ment membraneux  à  son  sommet. 

Le  ventUaga  croît  dans  l'Inde.  Il  est  figuré  lab.  a  da  cin- 
quième volume  de  Rumphius.  On  emploie  ses  branches,  qui 
loat  éminemment  flexibles,  pour  faire  des  nasses  à  prendre 
du  poisson  et  même  des  cordes  pour  amaret-  les  vaisseanx 
dans  le  port.  Elles  sont  incorruptibles  dans  l'eau  de  la  mer.  (B.) 

VENTOU.  Voye*  Ouantou.  (  Vieill.) 

VE-NTRU,  nom  spécifique  d'un  poisson  da  genm  Cv- 
cbOFTÈRE.  Voy»x  ce  mol.  (B.) 

VENTURON  (  Fringilla  cUrmeltà  Latb. ,  ordre  Passe- 
M*rx ,  genre  du  Fimson.  Voye»  ces  mots.).  Ce  ««r»n  se  trouve 
tlans  tonte  l'Italie ,  en  Grice ,  en  Turquie ,  en  Autriche ,  en 
Provenoe,  en  Lwiguedoo  et' en- Catalogne,  mais  il  y  a  de» 
»naèu  où  il  ut  fort  rare  dans  nos  centrées  méridioBales^t 


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liï V  E  N 

yarliciilîèrement  à  Marseille.  Son  cbant,  agréable  ei  varié*f'cat 
uioJDa  beau  et  moins  clair  c]ue  cehii  du  canari,  ' 

Si  cet  oiseau  est  le  même  que  le  versalUno  d'Olina ,  il  leroït 
iixlrgètie  à  l'Italie;  il  fait  son  nid,  selon  cet  auleur,  uoo- 
^iileiuent  à  la  uampagoe ,  mais  encore  dan?  les  JHrdtt)t  ,.s)ir 
le»  arbrea  totilfus,  particulièrement  sur  les  cjprèit  ;  le  coD^ruit 
de  iaine,  de  crin  et  de  plumes  ;  sa  poule  est  de  quatre  «  cinq 
peufi. 

Le  venturon  est  pliu  petit  que  )e  terin  de»  CanarÎM;  ua 
mélange  de  brun  et  de  vert  }auoâlre  couvre  ta  léte  ,  le  derrièr» 
du  cou,  le  dos  et  les  plumes  scapulaires;  la  couleur  bruns 
occupe  le  mijieu  de  chaque  plume;  la  gorge,  le  devant  du 
cou ,  la  poitrine ,  le  Iiaut  du  ventre  et  les  Qancs  sont  d'ua 
vert  jaune  ;  celle  teinte  est  plus  claii-e  sur  le  croupion  el  le» 
couvertures  de  dçssus  de  la  queue,  dont  les  iiîféneures  sont 
blanchâtres,  ainsi  que  le  reste  dut  ventre  et  les  jambes;  les 
petites  couvertures  des  ailes  $ont  verlçs,  les  grandes  noiràlrea 
el  bordées  de  vert,  de  même  que  les  pennes  olairea  el  cau- 
dales ;  la  queue  est  un  peu  fourcbue  ;  le  bec  brun  ;  les  pftdo 
sont  de  couleur  de  chair  pâle ,  et  les  ongles  noirâtres.  (Vieill.) 

VÉNUS,  fenua,  genre  de  tesUcés  de  la  classe  des  Bj- 
TALVBs  ,  dont  le  caraclàre  présente  une  coquille  régulière, 
i  iiborbi  cul  aire ,  pourvue  d'une  lunule,  d'un  corcelet,  de 
Irois  dents  cardinales  rapprochées,  et  quelquefois  d'une  où 
deux  dénis  latérales. 

Les  coquilles  qui  composent  ce  genre  sont  appelées  carnet 
par  AdansC>n  el  Dai'genville  ,  dans  les  ouvrages  desquels 
elles  sont  réunies  avec  quelques  véritables  Cames  et  avec  des 
BoNACiis  el  des  M*ctre9.  {Voye*  ces  mots.)  Leurs  valve» 
•ont  ordinairement  très-bombées  ,  épaisses ,  Conslamment 
égalés,'  se  joignerit  avec  la  plus  grande  éxàV:tltude ,  appro- 
chent de  la  forme  triangulaire.  Iieurs  sommets  sont  saillans ,' 
reco'u'rbéi.  Du  point  de  réunion  de  ces  so.mmèli  ,  en  dèVant, 
cotniilence  à  chaque  valve  une  fossette  courbe ,  où  est  placé 
lelif^ineAt,  et  qui  s'étend  plus  otl  moins,  suivant  les  espèces. 
Ces  fo.isell^s;  lorsque  la  coquille  est  fermée  ,'odttout-à-rBit 
l'apparence  'des  parties  extérieures  de  la  génération  dans  les 
femmes  ;  de  là  le  nom  de  vulva  que  Liiinœus  leur  a  donné , 
etqae  le«  «albrdlisles  français  on  t  traduit  par l&mot  corceht,  à 
i-aison  de  la  délicatesse  de  la  langue.  De  l'autre  calé  des  som- 
mets'est  lAïaulre  ânfôncemenl  circulaire.,  ovale  on  tàn- 
céolé«queLinnieusaap|>elé  anug  et  les  français /unw/^. 

Lacliarnièreest,  dans  les  v^nus,  plus  épaisse  que  dans  les 
autres  coquilles.  £IIe  est  forinée.par  trois  dents  principales', 
dont  les  latérale»  sont  plus  ou  moios  divergentas,  et  dans 


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R.  5. 


i.  Titrrilf&.  iOrriere  ■      S-  firottaih/rf/  Jtermet .  jo .  foùite.   yei. 

3.   yénoj    elionê.  ^.  Hr  filr'at.  Jt .  flti^eS^,  lù^xWc'. 

^.  fifiu^    cadoeA  .  8.  K>SiM  porefiaùif: 


D.n.iizedbyGooi;5L 


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YEN  .4-, 

qudqnes  eqièces  par  Qn«  ou  deux  den(a  de  pliu,  noiées,  aoU 
&ur  la  même  valve  ,  soil  sur  les  deux. 

L'animal  qui  hftbile  les  vénai  est  presque  semblable  &  celui 
des  donacet ,  des  oamet  et  gearea  voisin*.  Son  mnnteBu  e^t 
lanlfit  court,  tantàt  assez  long  pour  couvrir  la  totalilé  dca 
aiphoRs.  La  venus  palourde  offre  iin  exemple  des  premiei-s, 
et  la  venu»  patagau,  des  «ecoiids.  Les  deux  siphons  août 
inégaux  en  largeur  et  souvent  en  longueur,  membraneux  ,. 
eti^iéaàleur  aommel.  L'un  sert  à  recevoir  les  alimens ,  et 
l'autre  à  expulser  les  matières  féoales.  Quelques  espèces  ont 
UQ  pied  conique,  d'autres  n'en  onl  point  du  tout. 

Poli,  dans  son  important  ouvrage  sor  les  leslacés  des  mers 
des  Denx-Siciles,  forme  deux  c^nres  parmi  les  animaux  des 
vénwij  l'un  ,  qu'il  appelle  caWste ,  apparlisnl  aussi  à  la  plu- 
part des  ceuites;  et  l'auli'e  ,  qu'il  appelle  arlhémis ,  a  pour 
lype  la  venus  exolétt.  Voye^  aux  mots  Callisite  et  Ak- 

THÉMIa. 

Les  vinuê  se  plaisent  dans  les  Tonds  vaseux  ,  sur  las  sables 
faciles  à  labourer.  Elles  s'y  creusent  des  i-etraitea  en  re- 
pliant leur  pied,  et  en  le  relevant  ensuite  par  un  mouve- 
ment brusque,  qui  chasse  au  loin  la  boue  qui  se  trouve 
dans  sa  direction.  Quelquefois  dans  les  temps  cahnos,  on  les 
voit  uagersur  la  surface  des  eaux,  une  des  valves  servant  de 
bateau  ,  et  l'autre  de  voile.  On  ignore  les  moyens  qu'elles  em- 
ploient pour  se  rendre  légères,  car,  dans  l'élat  ordinaire, 
elles  paroissent  incapablea,  par  leur  pesanteur,  de  faire 
cctle  manoeuvre.  Elles  sont  asses  communes  sur  les  Côtes  des 
mers  d'Europe  ,  où  on  les  mange  comme  les  mauli*.  On  en 
trouve  quelquefois  de  fossiles. 

Ce  genre  est  fort  nombreux  en  espèces,  puisqu'on  en 
compte  plus  de  cent  cinquante.  Lumarck  l'a  divisé  en  deux 
auh«s,  Vbnus  el  Mi^R^TiiioE  {Voyet  ces  mots.),  cl  Linmeus 
V  a  formé  deux  sections  ,  dont  la  seconde  est  subdivisée  en 
irob  autres. 

1°.  Les  venus  à  eorcetet  accompagné  d'épinet ,  parmi  les- 
quelles les  plus  communes  ou  les  plus  remarquables  sont  :    . 

La  V£nus  DION  j  ,  qui  est  pran'jiie  en  l'iem',  litlanuée  trani versa— 
irmrnt ,  el  duiil  la  loiir  Un  riirielel  est  ppliifuii.  Ella  ert  figurcp  dans 
Pjr;eaville,  pi.  91  .fig.  i ,  eldans  VHitioirB  naturelUdtaCÔguilla/iet  ^ 
f.tiuoi  suilB  iu  Bttffon,  ^ililion  de  Ueteryillu,  (il.  igi.  11"  u.  £Ile  m 
Iruuve  duos  \t»  mers  d'Amérique. 

Cm  V^ncs  Piruiaest  prei^nH  en  cceor ,  ■  dei  rides  ip-tÛMS, celles 
'ileseaviruutdu  corcelel  plaa  pelitâs ,  ut  u  lévra  n'eut  pas  siaipli:.  Eli» 

t-n  fi^tirée  diia  Dargenvilla.  pi- ai,  IctliaB,*!  se  Iroun  dans  k» 
luGf»  d' A  ntéfi '.!<  w. 


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144  V  E  N 

a*.  ttB»  véma  tant  épinet  tt  pmque  en  eeeur,  parmi  teiqnaltei  on 
peut  prÎQcipiilement  iiolor  : 

La  VitiuscuiNiisi .  yertu*  vtrrutota  Linn.,  qui  Mt  itrise  pti  d» 
•ilIoD*  membraneux,  verruqaeus,  priacipalemanl  au  devant,  et  Joal 
le*  burd*  lOQl  créoelM.  Elle  eal  figurée  dam  Adanicui,  pi.  16,  df,.  1 , 
daus  VHittoin  aaturtU»  dei  Coquillage» ,  faiunt  soile  au  Buffon , 
éditiou  de  Delervillu,  pi.  ig  ,  tifi.  4  et  S  ,  et  avec  ion  aiiimal ,  pi.  31  , 
n*  18  Je  l'ouTrage  de  Poli  ci-iletiui  cité.  Ctl  animal  est  une  Calliiti. 
(  fojr.  ce  mol.  ]  Elle  te  irouTC  dam  les  mera  d'Europe. 

I^VliNUOiEHriHAiu  qaî  eil solide, Iranaverie.'unM.l^èreBenl 
■triée,  dont  le  hord  eit  criïicti .  le  dedana  violet  el  la  lunule  ot«1«. 
Elle  M  trouva  dans  lea  mer*  d'Europe ,  el  foaule  eu  France. 

Ija  ViJHca  CHioîli  t*\  (ransvenalemeot  ruguauae,  el  aei  drula 
<iarillualet  ptiilérieurei  KUt  laocioléei.  EJLe  ea)  figurée  dan*  Iterg*n- 
Tilte,  pi.  ai ,  Gg.  C,  et  avec  aon  animal  et  des  délalls  aualomiquea 
fort  étendait  pi.  90  de  l'ouvrage  de  Poli  ci-deuui  cité.  Cet  animât 
eit  du  genre  CALLirrs.  (  Voyem  ce  mol. }  EUe  m  Ironve  dana  1m  meta 
d'Europe. 

La  ViNDl  fODl^  qui  eit  radiée  ,  dont  lei  airiea  août  compriniea, 
inégalei ,  dont  le  burd  est  crénelé  M  la  dent  rardinale  lrè«-p«tile.  EUs 
dl  figurée  dau  Liiier ,  tab.  18a,  u°  lao,  et  dana  Puli ,  pi.  99 ,  n°  &., 
On  trouve  dam  le  texte  de  ce  dernier  une  dctcription  analomiqae  de 
■on  animal ,  qui  «it  «ne  Cai,i.uti.  Vojet  re  mol. 

La  ViNCa  BOTiDai  eai  renOée,  lréa-luj«ante,  finemenl  airiée  en 
IrareriiMiuveuI  radiée  de  blanc,  a  le  bord  antérieur  un  peu  plui  êpai*, 
((uelquKfuia  viulel.  Elle  eil  figurée  dana  Gualliéri,  lah.  88,  Gg.  V.  et  avec 
■ou  aniuiiil .  pi.  91 ,  n»  i  ,  J  et  3  de  l'ouvrage  de  Poli  précité.  C'en 
une  Calliïte ( ^07»  ee  mot.},  duut cet  aalenr  donne Bnedcicrip- 
(ion  analoRiique  abronée. 

La  ViNCfa  civuixii  eal  ovale,  un  peu  aplatie,  antéiiaiirement 
prolongée  et  dilatée ,  poaiérieurument  amincie  ei  arrondie ,  longiludina- 
leineut  rugueuae,  avec  le  milieu  dp  la  fente  du  cuicrlet  noir.  Elle  e>t 
figurée  dana  Gualtiéri ,  tab.  85,  6g.  G,  et  avec  aun  animal ,  qui  eat  uns 
CalustkC  fcye»  cemol.  ],  pi.  31, n»  16  el  17  deTouvragedePtili 

La  VBHDaioiTKiTeat  unie,  Hadeatachetépaneaelpca  marqnéea. 
Bile  eal  figurée  dana  Adanaon ,  pi.  17 ,  a'  ■&■  M  ae  trouve  dana  les 
mera  d'Afrique  et  d'Amérique. 

Lia  VJNCa  coaKTisAHBqui  ealnnie,doatlecorDelel«albraD,boaau, 
la  Fenledu  corcelet  Iréi-ouverle ,  el  la  lunule  peu  marquée.  Ella  pat 
figurée  dana  Dargen villa,  pi.  ai  ,  Cg.  F,  el  ne  trouve  dani  la  mer  dea 
ludei.  Elle  forme  le  Ij'pe  du  genre  mérilrict  da  Lamtrck. 

La  ViNDa  Miaot  eal  ovale,  applalie,  tlriée  tranaveraalement ,  et  A 
la  aulure  poatérieaie  bâillante.  Elle  eal  figurée  dana  Dargenvills, 
Zooatorphote ,  [d.  J9,  fig.  B,  el  te  trouve  dana  lea  marade*  Indea  et 
de  l'Amérique. 

La  ViNVsPiTAK,  PeitUM  Ittandica ,  ett  itriée  tranaveraalemenl , 
rude ,  a  la  fente  du  corcelel  tr^uuverle  et  point  lie  lunule.  Elle  eal 
figurée  dans  Adaïuon,  pi.  ifi,it°  7,  et  se  (ruttvedantleameiadïurop* 
el  d'Afri<ine. 


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V  E  N  .45 

La  V£hvi  fxanq  JB  Mt  ovale ,  boasoe ,  «lrii«  loDgilndinaleineat, 
■illonnée  InairemleineDl,  et  «in  burd  eit  crénelé.  £lin  eit  lî^urév 
dans  Oargrnville ,  pi.  qi  ,  Gg.  G,  elie  trouve  dam  la  mer  des  (iidiM. 

3'.  Lm  iiénuê  *ana  épine»  »i  arrondUi ,  où  ua  remir(|a«  *pé-> 
ctalement  :  / 

li*  VsKOacoDOCE,  fenut  ligrina  ,t^M\  eil  en  Forme  de  lentille ,  qui 
a  de*  alriea  créneléea  eu  Muloîr  ,  la  lunule  enfoncée  et  uvalu.  Elle  eat 
figurée  dana  Adanaou  ,  pi.  16,  fif;.  3  ,  dana  Dar^earille,  pi.  ai ,  fig.  F, 
SI  dana  VHittoire  naiunll»  dt*  CaquillagtM ,  faiiaut  luile  au  Buffuu, 
éJilion  de  Delerrille,  pi.  ly,  fig.  3.  Elle  *e  troare  dans  lea  mcra 
d'.&aie,  d'Afrique  el  d'Amérique. 

La  ViiMVS  rBNm.vANii]OB  eil  en  furme  da  lentille,  rude  au  tou- 
rher  ,  blanrha,  el  a  antérieurctnent  un  lîtlon  longitudinal  de  chaque 
r6lé.  £Uc  est  figurée  dan*  Dar|enTille,  pi.  ai  ,  fig.  N,  et  ae  trouve 
inr  Ici  colei  de  l'Amérique. 

La  V^NuaccTAN,  f^etui»  exraUla  Linn. ,  eal  en  rorme  dcleDlille, 
■iTjsBlransTeraaleinent,  pâla,  un  peu  radiée,  al  alalunuleen  cœur.  Ella 
Mt  figurée  dana  Adanaum,  pi.  16,  n°  4  ,  et  avec  lua  animal,  qni  eat 
une  AKTHKMia  {fafet  ce  mol.),  pi.  ai  ,  u"  g.  10  et  11  de  l'uuvrat!" 
de  Poli ,  >^lé  plus  baol  ;  on  trouve  aoKti  dana  le  lexle  dea  délaila  anr 
on  anatomie.  Elle  ae  trouve  aur  lea  cdlea  d'Europe  el  d'Afrique. 
•  lia  VÉNCt  BOBJAiiB  eit  en  forme  de  leotille,  ■  dei  tlriea  Irani- 
veraea  ,  membraneuiea ,  écarléca  el  leleréea.  Elle  rat  Efinrée  dana 
Gualtirri ,  pi.  75 ,  lettre  8.  Elle  «e  troure  dam  lei  meri  d'Europe. 

La  ViHCa  ^hitb  eal  en  forme  de  lentille,  atriie,  et  forme  poati- 
rieuremenl  an  angle  droit.  Elle  eat  figurée  dana  Durgeaville,  pi.  34, 
fig.  M  ,  et  >e  IrouTB  dana  la  mer  ilei  Inde». 

La  Vinv»  DoaiN-,  fanua  roncsfll<wa,  eat  blancbe,  pml|ae  orbi- 
cubire ,  comprimée ,  a  dea  alriea,  concenlriquca ,  le  bord  entier  «t 
la  lunule  eo  cceur.  Elle  eat  figurée  dana  Adanion,  pi.  iG  ,  fig.  S.  Ella 
ae  trouve  tur  les  cale*  d'Afrique  el  d'Amérique. 

La  VéNCf  rATAOAU  rat  blancbe  ,  radiée  ,  alriée  en  arc  ,  avec  de 
grandes  lacliea  griaaa ,  alternes  ver*  le  haut.  Elle  ett  Gourée  dao*  la 
Xoomorphota  de  Dargeovilte ,  pi.  G ,  lettre  G.  Elle  m  trouve  sur  lea 
GÔle*  de  Franre,  et  M  mange. 

Ia  VÊMDa  FiLAM  eal  mince,  demi-tranaparanto ,  uni»,  blanche, 
avec  deux  denta  cardinales  seulement  i  chaque  valve.  Elle  eat  figuré* 
dans  Adaiison,  pi.  16,  et  *«  trouve aur  Ica  cAlea  d'Afrique. 

Ia  VAhui  movin  eat  d'un  fauve  clair,  sllluniiée  extérieuremenl 
«1  inlérienremeni  de  atrieilongitudinalei  fines.  Elle  eal  figurée  dana 
Adonson ,  pi.  18,  a'  4.  Elle  se  trouve  sur  lea  cAlei  d'Afrique. 

Im  ViNus  lUJON  est  orbiculaire,  comprimée,  blanche,  a  des  ail- 
lons longilndinaux  ,  arrondis  en  saoloir  ,  avec  des  stries  iransvrraes. 
Elle  eat  figurée  don*  Adanaoo',  pi.  iS ,  fig.  3 ,  el  sa  trouve  sur  loa 
cAtis  d'Afrique. 

/(*.  Les  vinat  tan»  épi/tn ,  ouaùa  »l  pntqif  angaUut»  ait~de»»u» 
de  la  J'tnte  du  corceltl,  où  on  remarque  : 

LaV^NDs  i.iTTlais,  qui  a  des  stries  Iranavcraes,  ondniérs.  Elle 
fSl  figuréa  dans  Dargenville ,  pi.  31 ,  lettre  A  ,  et  dans  V Huloin  na- 
uftlhdea  G>^uiY/tiy<«,fuMntiiiiléaufu^ff,  édition  de  DelerviUst 


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146    ■  VER 

]il.  igifig-  ■■  EHeMIroUTc  daiu  U  uidrilcs  Indei  el'dan*  U  Médi— 
turrau^ ,  >D  rappoil  de  Puli  ,qui  l'a  ïuss!  Cgurcv  |)1.  ii  ,  u*»  13  i^i  1  ?t. 

Lft  VBNraaÉOGHAFBiqUEqui  eil  uiinre.strii'cetiiBuli'ir,  bUiirliL-, 
rélirnlfe  de  bruii ,  ci  duiil  lei  rOlés  sunl  iui-gunx.  Elle  ual  liguréc  daus 
Gualtiéri ,  pi.  8G ,  Gg.  II.  Elle  ae  Iruuve  daua  la  MùJirerraiiOc. 

1j>  ViKUKTHTi.i.iisfEiutgviIeiiiilériviirt^uif'Nt,  anguleuse  elilra'e 
en  uuloir.  Ellecil  figurée  dtuisGualliùii,  pi.  !>5,  Itllri-  E,  L'Ul' liuuve 
dans  la  Mïditprraiiée. 

J^V£svsaonnKT,F>»iu^//a,e«Uinuiinés.aU  lunule  ezravée, 
ru;;ueuM,  en  nour.  Elleesl  figurée  pi.  16, 11°  6  de  l'uuvrago  d'Adnn- 
tua,  elH  Iruuve  sur  learâlra  d'Afii(|iie.  , 

L>  VENUS  UALcii>KljL>t,^enu«(^Li/(iifa,eiiIova1e,iniuce,BppUli» 
cl  blunclie.  Elle  enl figurée  dana  Adanaou  ,  pi.  17  ,  lig.  iS,  el  se  Irouta 
aurle,  .ûleaduSénéfial.  (B.) 

VÉNUS.  Voyet  le  mol  Planlite.  (Lib.) 

VÉNUS  ATTRAPE-MOUCHE.  C'ed  U  DiuNit.  roy. 
ce  mol.  (B.) 

VËR  APE1[DIV0RE.  C'est  U  Urve  de  I'H^merobe 
PEULE.  Voyea  ce  tiioI.  (B.) 

VER  ASSASSIN..  C'est  la  larve  du  grand  hydrophyUe. 
Voyez  au  mot  Hydrophylle.  (U.) 

VËR  BLANC.  Les  agriculteurs  donnenl  ce  nom  à  la  larve 
du  Hanneton.  Koye^  ce  lyol.  (O.) 

VER  DU  CHARDON  fJÉMORROIDAL.Cesi  Ulan'B 
du  cynipê  aerratulfB  Uan.  Voyet  au  mal  Diplolkfk  et  au 
mot  G41.LK.  (B.) 

VER  COQUIN.  On  donne  vulgairement  ce  nom  ,  dans  les 
payadeTiffnobies,à  la  larve  de  \a  pyrale  de  la  vigne,  tij>uréâ 
jiar  moi  dans  lea  Trimestres  de  la  Société  d'agriculture  </• 
Paris.  Celle  larve  cause  souvent  de  grands  dommages  aux 
vignes.  Voy,  au  mot  Pyralk  el  au  mot  Vicnb.  (B.) 

VER  CUCURBITAIN,espèced6<«nia,piopreàrhomme, 
Voyei  au  mot  Ténia.  (B.) 

VER  DES  DIGUES.  On  n  ainu  appelé  le  taret,  pnrc» 
qu'il  ronge  les  digues.  Voy.  «u  mol  TaRBT.  (B.) 

VER  DES  ENFANS.  CW  principalement  I'Ascaride. 
Foyet  ce  mot.  (B.) 

VER  DE  L'ÉPHÉMÈRE.  Voy.  Éphémère.  (L.) 

VER  A  FOURREAU  CONIQUE,  nom  donné  par  Dic- 
quemare  à  une  espèce  de  Sabelle  qu'il  a  figurée  dans 
le  Journal  de  Phyuujut  de  jnillel  i'j79>  Vay^  ce  mot.  (B.) 

VER  DE  FROMAGE.  On  donne  ce  nom  aux  larve»  de 
diverses  espèces  de  mouckea  qui  vivent  aux  dépens  du  îvo- 
maj^.  Vo\.  au  mol  Mouche.  (B.) 

Viai  DES  GALLES.  C'est  la  larve  des  iiptolipe»  qui  ont 
produit  les  galUê.  Voyez  au  mot  Galle  et  au  mot  Diplo- 


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VER  ,,,7 

VER  DE  OUfNÉE.  C'est  le  Dbaoonxau  db  Méhine. 

Voyes  ce  mot.  (B.) 

VER  DU  HAVRE.  Dicqueradre  a  donné  ce  nom  k  Xarè- 

RKoJledes  pécheurs  qui  se  trouTeaur  toulcs  les  fàluadc  France. 

f'oy,  au  mot  ARéNicoi.E.  (B.) 
VER  HEXAPODE,  nom  donné  aux  poux  des  oiseaux,  ou 

VER  HOTTENTOT.  On  a  donné  ce  nom  k  U  larve  du 
CbiocÉre  de  l'asperKe.  Voytx  ce  mol.  (B.) 

VER  INFUSOIRE-  Voye%  au  mot  Animaixtii.k.  (B.) 

VER  DES  INTESTINS  DES  CHEVAUX.  Faj.  Okstre. 
(L.) 

VER  SANS  JAMBES ,  ENNEMI  DES  PUCERONS, 
larves  de  ayrphaa  qui  se  nourrissent  de  puctron».  Voyei 

SVBPHE.  (li.) 

VER  LION  ,  nom  donné  k  la  larve  du  rhagUin  ver  -  lion. 
Voyez  Rhaoion.  (L.) 

VER  LUISANT.  C'est  le  nom  qu'on  a  donné  vulgaire- 
ment aux  insectes  qui  répandoient,  pendant  la  nuit,  une 
lumière  phospliorique.  Voye*  Lauptre  ,  TAOf  in  el  Ful- 
GOBB.  (O.) 

VER  DE  MAI.  On  donne  ce  nom,  dans  quelques  cam- 
pagnes ,  au  meloé  proacarabé,  parce  qu'il  pareil  au  mois  de 
mai.  Voyez  au  mot  PHOscARABii.  (fl.) 

VER  MÉDUSE.  Dicquemare  a  donné  ce  nom  à  une  es- 
pèce d'om/iAi/riVs  qu'il  a  observée  sur  une: écaille  d'A«///-s,et 
qu'il  a  décrite  dans  le  Journal  de  Physique.  Voyez  au  mot 
Ahphiteite.  (B.) 

VER  DE  MER  INTES-TIFORME.  Dicquemare,  dan* 
le /ourna/c^e  pAysi^u«  de  décembre  i77<j,  décrit  et  figure, 
sous  ce  nom,  un  ver  qui  a  douze  pieds  de  long,  ]a  grosseur 
d'une  plume  d'oie  ,  el  qu'il  a  trouvé  dans  la  rade  du  Havre- 
Ce  ver  parolt  se  rapprocher  beaucoup  des  lombrics  ;  muu  on 
ne  peut  décider  cependant,  d'après  la  descripltuu  .  s'il  ap- 
partient k  ce  genre ,  ni  k  quel  auli-e.  1!  a  busoîii  d'être  ob- 
servé de  nouveau  par  un  ualuraliste  systématique.  (B.) 

VER  MERDIVORE.  C'est  la  larve  de  la  mouche  merdi- 
vore.  Voyez  au  mot  Mouche.  (B.) 

VER  MINEUR  DE  FEUILLES  ou  MINEUR .  nom 
donné  par  Réaumur  à  des  i:A«nj^s  (Voyez  Teicm  a.)  ou  à 
des  larves  de  mouches  qui  vivent  dans  l'inlérieur  des  feuilles 
et  se  nourrissent  Aa  parenchyme.  (L.) 

VER  DE  IiA  MOUCHE  ASILE.  Swamnerdam  donne 


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14»  VER 

m  nom  k  la  'Urre  du  êtratiome  camsUon.  Voyez  Stra— 

TIOKE.  (L.)  ,       . 

VER  DELA  MOUCH£ÉPHEM£BE^Dom donné  aux 
Urrea  d'£E>H£M£R£s.  (L.) 

VBR  DE  LA  MOUCHE  STERCORAIRE ,  larve  de  k. 
moucJie  sterrorairt.  (Ij.) 

VER  DU  NEZ  DES  MOUTONS.  Jai  pttw  communément 
on  appelle  ainû  la  larve  de  ïosstr«  des  mouton»;  mai*  ausot 
^uelijuefois  on  trouve  dans  le  nfx  de  ce  cguadrapède  de 
vérilables  vert  intetlmaux.  Voyez  an  mot  Oestre  et  au  mot 
WoUTON.  (B.) 

VER  DES  NOISETTES ,  larve  d'insectes  qni  vivent  bana- 
les noiseltaa.  Celles  qui  habitent  les  noisettes  nouvellement 
oueillies  et  leur  écorce  membraneuse,  sont  toujonn,  A  ce  que 
l'on  croit,  des  coléoptères  (eurc^iin  nucuntLinn^).  Celles  qui 
viennen  t  dans  les  noisettes  sèches  et  dépouillées  de  lenr  enve- 
loppe, de  même  que  les  larves  des  amandes  et  des  semences 
oléagineusps,  sont  presque  toujours  des  cheniUs*-  On  obtient 
l'insecte  parfait  qui  sort  de  ces  noisetteï ,  en  mettant  les 
fruits  que  l'on  soupçonne  gâtés  sur  du  sable  humide,  a&a 
^ue  la  larve  puisse  s'y  enfoncer  et  s'y  métamorphoser.  (L.^ 

VER  DES  OLIVES,  larve  d'une  espèce  de  mouche  qui  se 
nourrit  de  la  chair  de  YoUvt ,  dont  le  corps  est  blanchâtre , 
divisé  en  cinq  anneaux,  ayant  à  la.  tête  une  sorte  détrompe 
formée  de  douxcrocheti  brun8,avec  lesquels  elle  entame  la  sub- 
stance charnue  de  ce  fruit  ;  elle  s'y  insinue  peu  à  peu  et  en 
laisse  souvent  à  sec  le  noyau.  Elle  pousse  toujours  ses  excré- 
mens  vers  le  trou  oïl  elle  est  entrée ,  aBn  de  se  faire  un  rempart- 
contre  leajhurmù  ;  celles-ci  cependant  viennent  k  bout  de 
la  saisir  ,  en  se  gli^ant  dans  un  autre  trou,  que  la  larve  est 
obligée  de  faire  après  avoir  épuisé  les  sucs  environnans  du 
Irou  par  où  elle  a  d'abord  pénétré.  Cette  larve  passe  trois  mois 
dans  cet  étal ,  se  met  en  nymphe ,  et  reste  sous  celte  forme 
depuis  le  lo  novembre  jusqu'au  i5  décembre.  Elle  devient 
alors  une  mouoAe  délicate ,  petite  ,  veloutée ,  de  couleur 
dorée.  Celte  mouche,  après  avoir  été  férondée ,  dépose  ses- 
tKufs  dans  les  gerçures  de  l'écorce  de  Yoiivier,  et  meurt  ordi- 
nairement dans  le  lieu  même  où  elle  a  rempli  les  devoirs  de 
mère.  Les  oeufs  éclosent  en  mai  ,  et  les  larves  rampent  sur 
l'arbre,  n'attachent  d'abord  aux  feuilles,  et  ensuite  aux  fruits. 
Ou  applique  avec  un  pinceau  du  goudron  tiède  au-dessous- 
dès  fourches  de  chaque  branche  d'où'fier,  pour  empêcher  les 
lai'ves  de  gagner  ces  branches.  Nons  devons  ces  observations 
»  M.  Sieuve  ,  qui  a  fait  une  étude  particulière  des  oUvwn^ 
^'oyez  (utasi  Mouche  bc  l'olivi^k.  i,L.} 


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VER 


41) 


VER  OMBILICAL.  Il  est  pouible  et  même  probabil 
«ju'il  soit  sorli  àe»  vers  inteatinaux  par  le  nombril  des  en- 
biu,  sur-  iDul  des  crinon»,  qui,  comme  on  lait,  percent 
la  chair;  mais  quand  on  dil  que  ce  ver  vient  chaque  soir 
manger  nu  goujon  qu'on  a  appliqué  sur  le  nombril  du  raa- 
lade ,  et  qu'on  le  fait  mourir  avec  un  calaplasme  de  miel , 
dans  lequel  on  a  introduit  du  verre  pilé ,  c'est  une  alxui- 
diEé.  (B.) 

VER  DU  PALMISTE.  C'est  la  larve  du  cA<w-an«j/.  du 
pcUmUr,  qu'on  recherche  comme-  uu  manger  délicat.  V<^. 
au  mot  Charanmon.  ( B.) 

V£R  PLAT.  On  donne  usez  communément  ce  nom  au 
TÉNIA.  Voytt  ce  mot.  (B.) 

V£R  POLYPE.  Réaumur  adonnécenomlunelarvedff 
tipitU.  Oa  l'applique  aussi  généralement  Kax  polype»,  Voyes 
aux  mois  Tifulb  ,  VfR  et  Polyfb-  (B.) 

VER  DE  PORC.  Godard  donne  ce  nom  à  U  larve  du 
mfrpha  apifome ,  parce  qu'elle  se  trouve  dans  les  égoûta  et  les 
latrines.  Voy*%  au  mol  Syrphe.  (B.) 

VER  A  QUEUE  DE  RAT.  C'est  la  larve  des  tyrphea 
qaîviventdansleseaux  corrompues,  ^o/fi  an  mot  Systhe. 

(B.) 

VER  RONGEUR  DES  VAISSEAUX  C'est  le  Tabst. 
Voy.  ce  mot  (B.) 

VER  ROUGE.  On  a  donné  ce  nom  h  la  larve  dn  clairon 
«pioira  ,qai  vil  aux  dépens  des  abeilles  maçonnes.  Voye*  an 
mot  Claibon  et  au  mot  Abeills.  (B.) 

VER  A  SOIE.  Cesl  la  larve  ou  la  chenille  de  IbBombici 
BU  KURiBR.  foye*  cet  article.  (B.) 

VER  SOLITAIRE.  On  a  ainsi  appelé  les  différentes  es- 
pèces det^a»aqui-rivent  dans  les  intestins  de  l'homme ,  parce 
qu'on  a  cru  qn^  J  éloient  toujours  solitaires.  F'oyeM  au  mot 
T£N1A.  (B.) 

VER  SPËRMATIQUE.  On  a  donné  ce  nom  aux  molé- 
cules organiques  qu'on  a  cru  voir  dans  la  aemence  des  ani- 
maux ,  ainsi  qu'aux  animalcules  pntridiueux  qui  s'y  forment 
et  qu'on  a  souvent  pris  pour  les  premiers.  VoytM  au  mot  Ami- 

MALCDLB.  (B.) 

VER  STERCORAIRE.  On  appelle  ainsi  la  lai-ve  de  la 
MoucBESTERCORAiRB.  FÎ9">scemot.(B.) 

VERJSUBLINGUAL,  nom  d'une  hydatidetivâ  se  monli-e 
qndquefois  sous  la  langue  des  chien».  Il  est  probable  que  c'est 
une  espèce  qui  n'a  pas  encore  été  décrite  par  les  natura- 
listes. (B.) 


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i5o  VER 

V£R  DE  TËBHE.  C'eit  le  Loubric  TERREstire.  Voyes  ce 
mol.  (B.) 

VER  T£STACÉ.  On  appelle  ainsi  tes  coquillage*.  F'oyes 
au  mol  Ver  et  au  mot  C-oquiLLAuii.  (fl.) 

VER  DU  TRÈFLE.  C'est  la  lar\-e  de  la  ehrysomèh  obscurs 
qui  ronge  le  fr-r|^e  nu  rallel  do  la  racine ,  et  cause  de  grands 
dommages  aux  cullivaleura  lorsqu'il  devient  trop  abon- 
dant. Voyez  au  niotCHHYsoHÙi.E  el  au  mol  Trèfle.  (B.) 

VER  DES  TRUFFES.  C'est  )a  larve  d'mie  moucht  et 
d'une  tipalë  qui  vil  aux  dépens  des  truffes  comeglibles.  Voye» 
BU  mol  Tmtjffe.(B.) 

VER  TUBICOm.  rayeM  aux  tnoU  Vermisseau  de  mrb 
et  TuBur.AiBE.  (B.) 

VER  DES  TUMEURS  DES  BÉTES  A  CORNE.  CinI 
la  larve  del'otttre  des  bœufn.Yoyez  au  mol  Oïstre.  (B-) 

VER  TURC.  Quelques  cultiva  leurs  Bpj>elle  m  de  ce  nom  il 
larve  du  hanneton  vulgaire.  Voyeî!  Hanneton,  (O.) 

VER  A  TUYAU.  On  appelle  aiuai  le  taret ,  parce  qu'il 
■e  forme  un  tuyau  dans  le  boia  qu'il  a  percé,  foyn  le  mol 
Tahet.(B.) 

VER  D'URINE,  nomdonnéparGo*-dart  à  la  larve  d'uue 
mouche  qui  vil  dans  l'urine.  (L.) 

VER  DES  VAISSEAUX.  C'est  encm«  !e  Taret.  Foyes 
ce  mol.  (B.). 

VER  DU  VINAIGRE ,  larre  d'une  moticke  q»»f  vit  dans 
le  vinaigre ,  dans  le  vin  qu'on  laisst^  pendant  quelque  temp.* 
i  découvert.  Cetle  larve  e.»t  très-pelitc  ,  ressemble  *  mt  petit 
veroM  à  un  petit  terptnt,  et  se  meut  avec  bnrucoup  d'ngilité. 
Voy.  Mouche  du  vinaighe.  (L.) 

VER  ET  MOUCHE  DU  VOUÈDE  oo  mJ  PASTEL, 
insecte  dont  M.  Marcgrare  fait  mention.  Sa  larve  &e  IrouTe 
dans  la  vouèdr  qu'on  a  pilée  el  qni  *e  putréfie.  Elle  a  environ 
deux  ligne.s  de  long,  se  nourrit  de  ta  matière  de  la  planti;, 
en  prend  la  couleur  ou  de\'ienl  bleue ,  et  passe  k  1  état  de 
nymphe. 

Celle  nymphe  est  bmne,  et  se  mélamorphoM  en  une 
mouche  dont  le  corps  est  fort  long.  (L.) 

VER  ZOOPHITE  ,  nom_  d'une  division  das  ver»  de 
Idnnena.  yoyei.  an  mol  Vfh  et  au  mot  ZoorHiTE.  (B.) 

VERBESINE  ,  Kerbeaina,  genre  de  plantesà  Heon  com- 
posées de  la  syngénésie  polygamie  superilne,  et  de  la  famille 
desCoitYMBiFËnEs,  dont  le  caractère  coniiiate  en  un  calice 
polyphylle  ,  iiur  une  double  ran;^  presque  éga^,  rarement 
luonoplijlle;  un  réceptacle  garni  ue  paillette» ,  et  suppor* 


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VER  ,5t 

titnt  dans  kiii  centra  des  fleurons  hermaphrodites ,  et  à  sa 
firconféreDCB  des  demi-fleurons  peu 'nombreux,  femelles 
fertile*. 

lie  fruit  est  composé  de  pliuïeurs  semences  surmontées  de 
deux  ou  trois  aréies  persistanles. 

Ce  genre  ,  qui  est  figuré  pi.  686  des  lUiutraliom  de  Xa- 
ntarek,  renferme  une  douzaine  de  piaules  heibacées  ou  frii-  ' 
tescentes  ,  i  fcuillt-s  rudes  au  touciier,  alternes  ou  opposées , 
et  à  ileui's  «xillaii-es  ou  terminales  propres  aux  parties  Ils 
jJuB  chaudes  de  l'Amérique  ou  de  l'Inde  ,  parmi  lesquelles 
deux  seules  sont  cultivées  dan*  les  ;ardiii«  de  Paris. 

L'une  ,  la  Vf.rbe.sinr  AtLie  ,  a  les  feuilles  allernes,  dé- 
carrenlrs,  ondulées  et  obtuses.  Elle  est  vivace,  etse  trouve 
dans  l'Amérique  ntéridionale. 

L'antre,  la  VEnBEsiMXMouiFLoiiE,  a  les feniUes opposées , 
ovales  ,  dealées.  Elle  est  un  iiuelle ,  et  se  trouve  dans  les  Iles  de 
l'Amérique.  Gœrlaer  en  n  fait  un  genre  soua  ie  nom  de  Sy- 
MKDBBr.LK.  Voyet  ce  mol. 

SvvarlB  a  lait  un  ^enre  de  la  vtrbtnne  lavtni»,  sons  le  non 
de  Latenib.  C'est  le  même  que  I'Adenobtbua  de  Forsler. 
Vojet  ces  mois.  (&) 

VERD.  roye*  Vbrt-  {Pat.> 

VËRD-BLANC  On  a  donné  ce  nom  an  Sf^bs  i)ALii.iBir. 
Voyet  ce  mol.  (B.) 

V£BD'BRUN£T  [FriagUla  butyracea  Lalb.,  pL  enl. 
n"  Ô41,  &%.  I,  ordre  Paubbxaux,  genre  du  PiMaoM.  Vvy. 
ces  mots.).  Cet  oiseau  a  la  taille  du  sef-in,  quatre  pouces  et 
demi  de  longueur  ;  1*:  bac  iioirâLrs  ;  l'iris  couleur  de  noi- 
sette; le  dessus  de  La  tête,  du  cou  H  du  corps,  les  plumes 
scapulairt-s  et  les  couvertures  supérieures  de  la  queue,  d'un 
vert  brun  trè«~foncé;  le  croupion  el  toutes  les  parties  infé- 
rieures jaunes  ;  un  Irait  de  celte  couleur  au-desaus  des  yeux  ; 
nn  autre  de  teinle  olivâtre  qui  passe  j|  Iraversi  euËn,  un 
troisième  au-dessous ,  qui  est  noirj  les  pennes  des  ailes  pa- 
reilles an  dos-,  la  queue  fourchue  et  de  mAme  couleur;  les 
pieds  bruns.  Edwards  a  &it  figurer,  pL  84,  nn  oiseau  4e  la 
Hi^rae  espèce,  qui  diffère  en  ce  que  le  vort' prend  une 
teinte  oliviïtre  qui  s'étend  sur  le  croupion  ,  et  en  ce  que  les 
|iennes  des  ailes  sont  bordées  de  blanc.  Ce  pinton,  suivant 
I^wards ,  surpasse  le  canari  par  la  beauté  de  sa  voix.  On  le 
trouve  dans  l'Inde  et  au  Cap  de  Bonne-Eupérance. 

ie  croîs  que  les  méthodistes  modernes  font  un  double 
emploi ,  eh  pinçant  parmi  '  les  groa-becu  (  loxia  butyracea 
LalV  )  un  oiseau  qui  a  les  plus  grands  rapports  uvec  le 


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,5ï  VER 

pi-écédent.  Il  a  le  front  f'aune,  un  Irait  an-deutia  dea  yeux, 
et  le*  tempes  de  même  couleur  ;  le  deaaua  du  corpa  vert  et 
tacheté  de  brun  ;  le  deuoua  jauiie;  la  queue  noirâtre  ,  termi- 
née de  blanc,  el  la  taille  du  tarin.  Celui  que  l'on  suppose  la 
femelle  a  le  bas-ventre  blanchâtre  ;  les  pennes  des  ailes  d'un 
brun  foncé  et  bordées  de  jaune,  excepté  les  primairea;  lea 
pelitps  couverlures  noires  et  bordées  de  verl;  les  (jraDdes 
bordées  de  brun  ;  le  bec  et  les  pieds  d'uQO  teinte  pâle. 

(  Vjsill.) 

VERD-DORÈ  {Turdut  œtutu  Lalb.,  pi.  enl.  n'  aao, 
genre  de  la  Gritb  ,  ordre  Passereaux.  Vojf  ce*  mots.  ). 
Cet  oiseau,  décrit  par  Brisaon  sons  la  dénominalion  de  meri« 
à  longue  queue  du  Sénégal,  a  en  effet  la  queue  très-longoe, 
puisqu'elle  prt^nd  onze  pouces  des  dix-huit  qui  font  sa  Toa- 
gueur  totale  ;  le  dessus  et  le*  côtés  de  la  tête  sont  d'un  noi- 
râtre doré;  le  reste  du  plumage  est  d'un  vert  df  canard , 
changeant  en  violet  sur  le  croupion  ,  à  reBeU  dorés  snr  le 
ventre  et  les  deux  pennes  du  milieu  de  la  queue;  ces  pennes 
sont  plus  longues  que  les  latérales,  qui  vont  toutes  en  dimi- 
nuant par  paires;  le  bec ,  les  pieds  et  les  ongles  sont  noirs. 

La  temelle  est  plus  petite  que  le  mâle;  sa  queue  est  plua 
courte;  ses  couleurs  sout  moins  riches  et  moins  brillantes. 

Ces  merUa  se  trouvent  non-seulement  au  Sénégal,  mais  «u 
pays  des  Crands-Namaquois,  vers  les  terres  du  Cap  d« 
Bonne-Espérance.  Ils  se  réunissent  en  troupes  nombreuses 
pendant  les  mois  de  juillet  et  d'aoâl,  se  tiennent  sur  les 
arbres  et  les  buissons  des  campagnes ,  el  jnmais  dans  les  bois. 
Ils  se  nourrissent  de  fruits,  d'insectes  et  de  vers,  qu'ils 
cherchent  ji  terre  et  dans  les  plantes  basses,  en  sautant  et 
relevant  leur  queue  à  la  manière  des  pisa.  (Vixill.) 

V£fiI>-iX>RË,7>ocMuc.Celoiseaumeparoilétrelem6me 
qoeceluique  j'ai  décrit  sous  la  dénomination  d'OisBAVHou- 

CHE  A  OOROE  VERTE.  Voye%  ce  mol.  (VlEILt..) 

VERD-DORÉ  A  QUEUE  BLANCHE  ET  VERTE 
(  TVccAi^s  viridiê ,  Oiseaux  flore» ,  pi.  4 1  des  Oùeaux- 
moachea,  ordre  Pies,  genre  duCoLiRAi.  Voyex  ces  mots.]. 
Cette  espèce,  que  j'ai  faîlconnoîlre,  se  trouve  à  la  Guiaue; 
mais  elle  y  est  très-rare.  Longueur,  environ  quatre  pouces 
et  demi;  bec  un  peu  courbé,  n*ir  en  dessus  et  à  la  pointe, 
blanc. en  dessous;  dessus  de  la  (été  d'un  brun  verdâtre; 
ligne  blanche  au-dessus  des  yeux;  cou,  dos,  croupion  et 
couvertures  supérieures  de  la  queue  d'un  vert  doré  très- 
éclatant  ;  gorge  et  poitrine  d'un  vert  jaune  à  rMdets  très- 
brillans;  ventre  Tert  doré  dans  sa  partie  antérieure,  d'un 


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VER  ,55 

grîa  brillant  atiUngé  de  vert  dans  m  partie  toféricure  ; 
coavBTturto  da  deMOua  de  la  qneue  blancbea  e[  dorées  à  leur 
extrémité;  pennes  dei ailes  d'un  bran  roux;  caudnlea  larges, 
mélangées  de  vert  et  de  blanc,  à  l'exception  des  intermé- 
diaires, qui  sont  entièrement  vertes;  pied*  de  couleur  jau- 
nâtro  ;  queue  arrondie  à  la  pointe.  (Visill.) 

VERD-MONTANT.  C'est  ainsi  que  l'on  désigne  dans 
rOrÛanoia  le  Bkoant  et  le  Vsbdieh  Vo^es  ces  mots. 

(VlEILL.) 

VERD-PERI.E  (  Tnxhitua  dominicua  Lath. ,  genre  dn 
Colibri,  ordre  Pies.  Voyet  ces  mots.  ).  Ce  colibri  n'est 
point  an  oiseau  adulte,  mais  un  jeune  de  l'espèce  du  haita$«- 
cot  vert.  Ce  serait  un  des  plus  petits  calibria,  si ,  comme  dit 
BuSon,  il  n'est  guère  plus  grand  que  i' oiseau-mouche  huppé  j 
mais  il  y  a  erreur ,  car  il  a  près  de  quatre  pouces  et  demi  de 
long ,  et  VoiM<u*-mouche  huppé  n'a  guère  que  trois  pouces  ; 
le  ïUMUt  de  la  téle,  du  corpa  et  de  la  queue  sont  d'un  vert 
doré,  changeant  en  couleur  de  cuivre  de  rosette;  la  gorge, 
le  devant  du  cou  et  le  dessous  du  corps,  d'un  gris  blauc;  le* 

Ekndes  couvertures  et  les  pennes  des  ailes  d'un  brun  violet; 
deux  penne*  intermédiaires  noirilres ,  à  reflets  verts  ;  les 
hlénles  d'un  noir  changeant  en  couleur  d'acier  poli  è  leur 
«ngine  et  vera  leur  extrémité ,  qui  est  bis  ncbe  ;  le  milieu  est 
d'an  marron  pourpré  ;  le  bec ,  les  pieds  et  les  ongles  sont 
lumot. 
On  trouve  ce  colibri  à  SainM)omiQgne.  (Vibill.) 
VERD-FLEIN.  L'on  désigne  ainsi  une  variété  du  Chab- 

DOTTNBBKT.  f^«  ce  mot.  (VlEIhl..) 

VEBO  DE  VË8SIE ,  couleur  verte  que  l'on  prépare  avec 
les  fruits  d'nne  espèce  de  Nkrpritn.  Foye»  ce  mot.  (B.) 

VERDAL ,  VERDALE ,  VERDAT,  noms  vulgaires  dn 
Bhitant  et  du  Verdikr.  Fbyea  ces  mots.  (VuiitL.) 

VERDANGE.  C'est  ainsi  que  se  nomme,  en  Férigord, 
le  Bruant,  f^oyex  ce  mut.  (S.) 

VERDAUGE.  C'est  le  cocAjvm  en  Férigord.  Foyes  Co- 

CBEVU.  (S.) 

VERDAT.  Voye»  Bhuant.  (Vihll.) 

V£RD&-DI-^ORSICA,  roche  composée  de  amaragdiu 
et  de  jade ,  qui  se  trouve  principalement  dans  l'Ile  de  Corse  , 
d'où  elle  a  tiré  son  nom.  Voyet  Vkrt-de -Corse.  (Pat.) 

VERDELAT.  royêt  Bruant.  (Vuull.) 

VERDÉRE.  ror«VBRt>LBB.(Visii:.i,.) 

VERDËREULE.  Cest  le  vrMer  en  yuHrL  français  da 
temps  d«  Bdoii.  ^lyts  Vnuiiu  (9.) 

xxiu.  K 


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i54  VER 

VEBDERIN  ( Loxia  domiaiotniU  Lalh. ,  jA-  «ni.  n"  S^i , 

fig.  a,  ordre  Pabskreaux  ,  genre  du  Ghos-bsc.  Foyea  cea 
inolf.  )>  Ce  verdier  tU  Saint- Dvmingue  b  le  tour  dea  yeux 
d'un  blanc  verdttre  ;  toutes  les  plumes  du  dessus  du  corps  , 
les  penues  moyennes  des  ailes ,  leurs  couvertures  et  les  penaea 
delà  queue,  d'un  vert  brun  bordé  d'une  teinte  pliisclait«; 
les  pennes  primaires  des  ailes  noires  ;  la  gorge  et  tout  le 
dessous  du  corps  jusqu'aux  jambes,  d'un  roux  sombre  niou- 
chelé  de  brun  ;  le  bas-ventre  et  les  couvertures  inférieures 
de  la  queue  d'un  blanc  assez  pur.  (Vieit.l.) 

V£HD£BOUX  [  Tanagra  GuianeruWLAÙt^aràn  Pas- 
BERKAnx,  genre  du  TAffOARii.  Voy.  ces  mots.).  Levaillant 
«  décrit,  dans  son  Hittoire  naturelit  de»  Oiuaux  ^Afriqurn^ 
une  pU-griichg  désignée  par  le  nom  de  tourciroux ,  qui  lui 
paroit  être  le  même  oiseau  q«e  le  vtrderoum ,  parce  qu'elle 
lui  ressemble  parfaitement  dans  son  plumage  ;  mais  il  ne 
s'ensuit  pas  de  ce  qu'une  pie~griiche  d'Afrique  a  des  cou- 
leurs pareilles  Ji  celles  d'un  tangara  trouvé  Ji  la  Guiane  ,  «t 
reconnu  pour  tel  par  un  natunltsle  éclairé ,  Sonnini ,  elle 
doive  tfire  le  même  oiseau  :  un  tel  rapprochement  doit  éton- 
ner de  la  part  de  cet  infatigable  ornilbologiste. 

1,6  verderoux  a  cinq  pouces  quatre  lignes  de  long  ;  tout  le 

filumage  d'un  vert  plus  ou  moins  foncé,  à  l'exception  du 
ront ,  qui  est  roux ,  et  de  deux  bandes  de  cette  couleur  qui 
s'étendent  sur  les  côtés  de  la  tête  et  descendent  en  arrière 
jusqu'à  la  naissance  du  cou  ;  le  reste  de  la  tête  est  gris  cendré. 

{  VlEU,!-) 

VEROET.  Daubenlon  a  ainsi  oommé  l'^ocs  cajrmau, 
figuré  dans  Catesby,  s,  lab.  3o,  qu'il  prend  pour  une  ea- 
pece  distincte  de  celui  décrit  dûu  Unnanis.  Forea  au  mot 
£socs.(B.) 

VERDET.  Foyea  VïRiwnB-oiirs  et  Cutvsx.  (Pat.) 

VERDET  MINÉRAL.  On  a  quelquefois  donné  ce  nom 
1  la  minv  de  cuivre  loyeute.  Voyez  Cuivhk.  iPat.) 

VERDEYRE  ,  le  verdUr  en  Savoie.  (S.) 
'  VERDIER  (  Luxia  cfUoria  Lath. ,  pL  enl.  n"  167 ,  fig.  a , 
ordre  Passereaux,  genre  dii  Gros-bec.  Foyet  ces  mots.). 
X)ans  beaucoup  d'endroits,  l'on  confond  tellement  cet  oi»eau 
avec  le  bruant,  qu'on  leur  donne  les  mêmes  noms;  néanmoins 
il  en  diilère  non-seulement  dans  le  plumage  et  les  habitudes, 
mais  encore  dans  la  conformation  du  bec  ,  qui  est  privé 
spécialement  du  tubertule  osseux,  qu'on  remarque  dans  l'in- 
térieur de  celui  du  vrai  bruant. 

Ije  verdier  est  de  la  grosseur  du  mobieau  franc  >  et  lon^ 


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VER  ,55 

de  cin<}  pouces  et  demi  ;  la  léle ,  le  derrière  et  lea  c6téa  du 
coa,  le  dM,  lea  plumes  scRpulairea  ,  sont  d'un  vert  d'alive 
ombré  de  giis  cendré;  cette  dernière  teinte  diaparoit  pres- 
qu'en  tolalilé  vera  le  milieu  du  printempa,  particulièrement 
sur  roiaeau  avancé  en  Age  ;  une  lâche  d'un  cendré  foncé  eat 
en(re  le  bec  et  l'oeil ,  et  le  bord  des  yeux  ail  jaune  ;  le  crou- 
pion, lea  couvertures  du  dessus  de  la  queue,  la  gorge,  le 
devant  du  cou,  la  poitrine  et  le  haut  du  venlre,  tout  du 
même  vert  que  le  deasua  du  corpa,  maia  il  est  relevé  par 
aoe  teinte  d'un  beau  jaune;  il  devient  blanc  jnunA Ire  sur  les 
autres  parties  posté rieu rea ,  et  est  mélangé  de  jaune  et  de 
cendré  sur  lea  couvertureainférieurea  de  la  queue,  dont  les 
quatre  pennea  intermédtairea  aont  noirAlrea  ,  bordées  de 
vert  olive  à  l'extérieur  ,  et  cendrées  à  leur  bout;  les  autres 
ont  du  jaune  à  leai:  origine ,  du  cendré  sur  les  borda ,  du 
noirâtre  en  dedans  et  à  l'extrémilé  ;  les  pennes  primaires  de 
l'aile  aont  jannes  du  câté  extérieur,  et  noirâtres  du  côté 
interne;  la  queue  eat  fourchue;  le  bec  est  couleur  de  chair 
dans  l'été  ,  brun  en  dessus  dans  l'hiver;  lea  pieda  aont  d'un 
brun  rougeAtre ,  et  les  ongles  gria. 

La  femelle  dJÂëre  en  ce  que  la  couleur  brune  domine  sur 
les  parties  supérieures,  et  qu'une  teinte  olivâtre  remplace  le 
jaune  des  parties  inférieures  ;  son  bec  est  brun ,  et  aea  pieds 
aont  gris. 

Les  jeunes,  avant  leur  première  mue,  n'ont  que  les  pennes 
dea  ailes  et  de  la  queue  colorées  comme  les  vieux  ;  tout  leur 
plumage  est  en  dessus  d'un  brun  onde  de  verdÂlre  sale, 
excepté  sur  le  croupion,  où  celle  dernière  couleur  est  uni- 
forme, et  en  dessous  d'un  blanc  lavé  de  jaunâtre,  varié  de 
taches  brunes  longiludinales  ;  le  bec  est  brun ,  excepté  à  la 
base  de  la  mandibule  inférieure ,  où  il  est  couleur  de  corne  ; 
lea  pseds  et  les  onglea  sont  d'un  brun  clair. 

Ces  oiseaux  se  plaisent  dans  lea  boia,  dans  lea  jardins  et 
les  vergera,  cherchent  dans  l'hiver  les  arbres  toujours  verts, 
les  chines  touffus  qui  conaervent  leurs  feuilles ,  quoique 
deaséohéea,  pour  y  ^tasser  la  nuit.  On  voit  cea  ffri^'ars  pen- 
dant toute  l'année,  mais  tous  ne  sont  pas  sédentaires;  une  par- 
tie voyage  à  l'automne  ,  et  passe  dans  le  Sud  :  ils  paroissent 
alors  aux  lies  de  l'Archipel,  où  on  les  appelle  tarera.  Cette 
espèce ,  répandue  dans  toute  l'Europe ,  se  trouve  encore  en 
Sibérie  et  au  Kamtchatka.  Elle  construit  son  nid  sur  les 
arbres ,  le  place  k  une  hauteur  médiocre ,  et  même  dans  les 
grands  buiaaona;  elle  le  compose  d'berbea  sèches  et  de  mousse 
en  dehors,  de  poil,  de  laine  et  de  plumes  en  dedans.  L>a 
ponte  est  de  quaU-e  k  ais  oetiià  tacbeté»  d9  rouge-brun  ai^ 


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■66  VER 

un  fond  blanc.  La  Temelle  couve  avec  un  tel  allachemenl ,' 
qu'on  la  prend  quelquerois  anr^e  nid.  I<e  mâle  ne  partage 
pas  l'incubstion ,  comme  ie  dit  Bafibn ,  mais  il  «  pour  as 
compagne  les  plus  grandes  attenlions  ,  ponrroil  à  lea  oedoina 
«n  lui  appoDant  la  nourrilure  qui  lui  convient,  et  la  lui 
dégoi^eant  comme  font  lea  lerinM.  Outre  cela,  il  veille  à  aa 
aAreliet  àcelledeujeune  famille,  en ae  tenant  toujoura aux 
environs  do  nid  et  l'avertÎBaaiit  du  danger  par  un  cri  plaintif; 
il  la  réjouit  par  son  ramage  lorsque  rien  ne  l'inquiète. 
Maudujt  se  trompe  ,  lorsqu'il  dit  jjue  cet  oiseau  n'a  point 
de  chant  ;  il  en  a  un  qu'il  ne  fait  guère  enlendn ,  il  est 
vrai,  que  danaU  saison  des  amours,  lorsqu'il  esten  lilterté, 
mais  pendantbeBucoupplusdetempsencapliTite.il  cluote 
posé  et  en  volant ,  sur-tout  de  cette  dernière  manière  ,  lora- 
qu'il  cherche  une  compagne  ou  lorsqu'elle  coove  r  on  le  voit 
alors  se  jouer  dans  l'air ,  voltiger  et  décrire  des  cercles  au- 
tour du  nid,  ^'élever  par  petits  bonds,  et  retomber  comme 
sur  lui-même  en  batUnt  des  ailes  avec  des  mouvemena  qu'il 
ne  fait  que  dans  cette  saison. 

D'un  naturel  doux  et  familier  ,  les  verdUn  s'apprivoisent 
facilement ,  et  s'apparient  volontiers  avec  les  serins.  Us  ae 
façonnent  à  toutes  les  petites  manoeuvres  de  la  galère  et 
autres  avec  aaUnt  d'adresse  que  les  ckardonturata.  On  lea 
trouve  1res  -  souvent ,  k  ('automne ,  mêlés  avec  les  autres 
petits  oiseaux  granivores;  comme  eux,  ils  vivent  de  diffé- 
renies  graines  ;  ilspréfêrenlcellesde*co/-«r>n^et  de  êoUifi»  , 
et  pincent,  ainsi  que  les  frouvr^ut^  et  les /rinçons  d'Ardenrtety 
les  boutons  des  arbres,  entr 'autres  ceux  du  martauU.  Ua 
vivent  aussi,  dit-on,  de  cheniUes,  Ae  fourmis,  de  aaute- 
r«lU4,  &c.  ce  que  j'ai  peine  k  croire,  car  ils  rafiisent  en 
captivité  toute  espèce  d'insectes. 

On  leur  fait  la  chasse  de  diverses  manières,  plutôt  pour 
en  faire  des  oiseaux  de  cage  que  pour  leur  chair ,  car  eUo  a 
ordinairement  beaucoup  d'atuertume. 

Chatte  aux  VerdUn. 

On  les  prend  aux  gluaux .  et  >nx  rai,ueUei  ou  laulenlUa,  psrlicu- 
liéremenl  k  l'entrée  det  bon ,  pendaot  iej  moia  d'aoûi  et  Je  Hpiembre; 
ils.  Tiennent  aiisii  k  Varl-rot,  «i  on  y  met  des  appelim  de  leur  eipéce 
(  yortx  pour  celte  chaue  le  mot  BoDVEBUir,)  ;  plni  lard,  on  les 
pretid  à  la  trndue  d'hiver  (  Voyex  Bkcant.  )  ;  iiii_filti  nie  taillant 
(/'(9'esCi)AanoH^ERBT);«t  enfin  ù  la  cAou«//e.  Ponr  cette  chii»M 
qu'un  fail  depuis  le  auMge  des  becfiguea  jusqn'i  1>  fin  île  l'hiver  ', 
un  doil  choiiir  au  etidroil  oii  il  j  ait  dn  haies ,  dea  bosquet»  et  de* 
tmiswiui  le  cLait  fait,  on  fiche  na  Utoo  ou  un  pisu  en  Icitb  k  an* 


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VER  ,5, 

diittnoe  ie  yiagy^aq  hrutet  du  hiiei  on  du  boiqaet  auquel  od  * 
allaché  une.cAoueU*  TÏTinbi  btcc  hub  ficelle  longue  de  Iroia  dorgt», 
•I  oQ  le  place  mr  le  pieu  ou  bien  tar  une  petite  cage  atlachée  au 
btlon,  qui  doit  âtre  éleré  de  lerre  d'enriron  une  briue  et  demie.  Uns 
choueitt  propre  à  cette  cliaMe  doit  f  Ire  inatruile  k  aautej'  coDiiouelle- 
Dteat  de  la  cage  od  du  pieu  i  terra,  ei  de  la  terre  h  la  cage  ;  ce  mou- 
Tenent  cODliulfel  eal  uéceSHire  poar  attirer  beaucoup  d'oiaeaui.  On 
doit  enaai,  pour  te  procurur  ime  chaaie  plna  aboodaute,  mellre  daua 
la  cage  un  appelant  qui ,  par  lei  crii ,  fait  approcher  le>  aulrea  que 
l'on  prend  avec  des  gleani  fichii  dana  dea  bâlom  creux  ;  le  boia  dé 
nirvau  eit  iréi-propre  ponr  cela  ;  ces  bâtons  aont  longa  d'enTiran 
deux  brasses  ,  et  se  posant  dans  dea  haies  el  des  buiasons ,  de  manière 
que  les  baguettes  engluées  sorlenl  en  dehon  du  cfili  ite  la  choueOt, 
et  soient  à  la  distance  d'enTirou  huit  A  diK  braMe*  l'tin  de  l'antre.  Si 
l'iiiMlelir  s'appercoil  que  la  chouette  ne  se  donne  pas  asseï  de  mon— 
Tcnuml,  il  la  force  de  sautiller,  aoit  en  lai  jetant  des  moUel  dr  terre, 
suit  en  lui  faisant  signe  de  la  main.  On  preud  noD~seulement  des 
vtnlier*  il  celle  chasse, mai*  encore  tous  les  petila  oiseaux  qui  vien- 
nent k  [a  pipée. 

Ije  VesDisa  bcisionnuek.  y<^f%  HnxsAtn. 

IjO  VbKDIBRSCI  CaF  DEBONNB-EsPJn&NCE.  ^Of.  VBRJt-BaDIin. 

lie  VEiniea  a»  IaA  Cuiks  (  Loxia  SinenaU  liilh.  ).  M.  âonuerat 
qui ,  le  premier,  a  fait  counollre  cet  oiseau  ,  dit  qu'il  a  du  rapport 
aveo  le  verdiir  de  Brissun  ;  la  léle  et  le  con  sont  d'un  gris  verdâlre  ; 
le  dos  et  les  petites  plumes  des  lilea  d'an  brun  clair ,  «jcceplê  celle* 
da  boni  de  l'aile  ,  qni  sont  noire*  ;  tes  moins  hingues  des  grande* 
pennes  aonl  de  cette  coulenr  du  cAté  intirienr ,  et  d'an  gris  rouE  du 
c&tieitériear;leBpI[iA«Bgra»dessontiaBnas  josqu'Alamoilié,  noirea 
dans  le  reste  de  leur  tongueur,  et  terminées  par  unebanite  grise  demi» 
circulaire;  le  ventre  est  d'un  roux  leireux;  les  coUTerlnres  de  la 
queue  eu  dessous  sont  jalmesi  It»  pennes  noires,  terminée» par  un» 
bande  blanche  i  le  bec  et  les  pieds  d'un  jaune  verdAlre. 

Le  VieniEii,  ni  haie,  foyet  Ziai. 

Le  VsRDiEB  DM  mot.  f'oyen  Vskt-bhonet. 

Le  Vesdies  des  Inde*,  yofti.  VEHD-BBCMBr. 

Le  Vesdier  de  Java,  f^hye^  Tourrr  k.*v. 

lie  Vesdibb  de  la  Louisiahs.  ^nj'eaF*?*. 

lie  VEBniER.  obi  oisEi^OKa  est  le  Bboant.  Foyti  ce  mot. 

Le  VBKniEK-»Aibi.ET,  nom  donné  i  quelques  BEVANTS.d  etiu» 
do  la  couleur  de  paille  dont  ei>  teint  leur  plumage,  ^oret  oeniot. 

X^  VMtDIBRDBFBâ.  f^vyftfnOYHK. 

Le  PETIT  VEiiniiH  DBi  Indes.  F'oyes  Paufitient  bi.e0. 

Le  Vehdiee  na  Saint-Dominooe.  rty"  Vkrder.m. 

Le  Terdier  sams  tiut  {lioxia  Africana  Lath.  ,  ordre  pAWk- 
XEAPIL,  genre  du  Gros 'BBC.  Foyet  ces  mois.)  a  Di  gorgeetle  deasoua 
du  corps  blanc*  ;  la  puilrioe  variée  île  brun  ;  le  dessns  de  la  léle  et  dU 
corps  mêlé  de  gris  et  de  brun-verdiire  ;  une  teinte  de  ruui  sa  bas  d«  ■ 
âoaetaar  tes  couTertnrat  iDférieure>et*apérieure*de  la  queue  ;  retlea 
des-  ailes  d'nn  roux  diridé  ;  les  grandes  coavKrtures  ,  les  grande* 
penucaelleslalériiles  delà  queue  bordées  de  blauc-toustltEeibiplua 


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,58  VER 

exiérieare  àe  ce*  JerniârM,  termiiiêe  par  nue  l«cli«  Uanche.  Lon- 
gueur totale,  lix  poucej  quatre  lignea. 

Ce  verditr  ■  été  apporté  du  Cap  de  Bonnc-Hipiranu:  par  Sonnent. 

Le  VibdibhSonettji.  ^ijj-«  Bbuant-fou. 

Le  Verdieh  tbhhieb.  yoyt%  Bruant. 

Le  Verdier  a  tAts  roooe.  Voyti  Rovterdin. 

Le  Verdier  a  Târi  bouub  (  lAiaia  ochmcephaJa  Daudin.  )  («t 
à'ptu-près  de  la  groueur  du  ndire ,  et  luug  d'uo  peu  plua  de  riu<{ 
pouce*  ;  le  sommel  di-  la  télé  et  le  baul  du  cuu  fuiil  d'un  rouuâlrr 
rembruni  ;  la  gorge  el  le  devant  du  cou  d'uD  rert  d'olive,  plu*  fuacé 
■ur  le  dut;  \va  partie»  iurérieures  du  curpa  d'une  leiule  jaunAtre,  plua 

bordure  iauuàtre  ;  une  lacbe  j.iUDC  eal  sur  le  milieu  de  la  Iroiaième , 
quilriéme  ,  cinquième  fl  aiziémepeuue;  la  queue  noirllrr  el  terniiiiéB 
de  («mlrii  ;  le  becnoirâlre  et  d'un  gris  pkle  à  Li  baae  de  ta  partie  tDfé- 
lirure  ;  les  pied*  *uiit  d'ua  brua  clair  ,  el  les  ongle*  uuiiltre*. 

Cet  oiseau  a  étépria  vivaul  sur  la  c6le  de  la  Cuchincliine.  (Vitiu..) 

VËRDIER,  nom  spécifique  d'un  poisaon  du  genre  Ca- 
KANX..  f^oyet  ce  mot.  (B.) 

V£RD1£R£.  Les  Lorrains  appellent  ainn  le  Vsrdier. 
Foyw  M-  mot.  (S.) 

VERDIÈRE  DES  PRÉS.  C'est  le  nom  du  proy«r  en  Lor- 
raine, roy.  Pboyeb.  (S.) 

VERDIN  {  Turdui  CochittchineniU  Lalli.  ;  Oiteaux  doré».^ 
pi.  77  et  78 ,  lom.  2  ;  ordre  Pass£REaux  ,  genre  de  la  Grite. 
Foyet  ces  mots.  ].  Il  paroit  certain  que  le  pttit  nurle  de 
ia  c6te  du  Malabar ,  deSonnerat,  eut  de  l'espèqe  de  celui' 
«i;  c'est  donc  maNà-propos  que  les  méthodixles  modernes 
les  présentent  comme  deux  races  diilinctes  ;  cet  individu 
a  été  rapporté  de  la  Cochinchine ,  ce  qui  indique  que  ces 
oiseaux  sont  répandus  dans  plusieurs  contrées  de  l'Inde.  Un 
vert  brillant  leint  son  plumage;  cette  couleur  prend  une 
belle  nuance  olive  sur  k  lèle  ,  un  Ion  plus  clair  sur  la  poi- 
trine et  pur  le  ventre  ,  tire  un  peu  sur  le  bleu  vers  la  queue  , 
borde  les  ailes  à  l'extérieur,  quiaont  brunes  du  côté  interne, 
et  couvre  la  queue ,  dont  le  dessoiu  est  gris  ;  un  trait  noir  sé~ 
pare  te  bec  de  l'eeit  ;  un  noir  velouté  pare  la  gorge ,  s'étend 
sur  les  côtés  et  borde  tn  bande  lilas  qui  part  de  la  base  du  bec 
en  forme  de  mouatacbe  ;  une  sorte  d'épaulette  d'un  bleu 
céleste  se  fait  remarquer  à  la  partie  antérieure  de  l'aile  ;  le 
bec  est  noir ,  filé  en  pointe  aiguë ,  arqué  et  écliam^ré  à  l'extré- 
mité des  deux  mandibules  ;  les  pieds  sont  noirâtres ,  et  les  ' 
ongles  trèa-crochua.  Grosseur  du  moineau,  mais  taille  plua 
«Longée;  longueur  totale,  près  de  six  pouces. 

La  femelle  diffère  par  sa  couleur  verte  moins  éclatante  ; 
de  plus ,  elle  est  privée  des  moustaches  lilas  el  de  la  tache 
noire  que  le  màfe  a  entre  le  bec  el  l'œil  ;  enfin ,  la  gorge ,  av 


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VER  159 

liea^èlnnmn,  M  d'un»  leîate  de  vert-de^^ris; Jea  éptokttm 
aont  moÛH grande* et  d'un  btea  [tile.(yi£iu..) 

VERDIN ,  nom  du  ftttr  amt  et  du  VcituuK  en  diffiËcens 
canton*.  F'oytm  ces  mob.  (V1K11.1..) 

VERDINÉRE  {Frin^a  bieolot  l.alh. ,  ordre  Passx- 
■Sauxi  genre  dn  Pinson.  Vojet  ces  mois.).  Cet  oiaean  esl  d« 
la  grotur  dn  êerm ,  et  n'>  goère  que  quatre  pouces  de  loa- 
gDonr;  le  bec  ,  la  léte  ,  la  gorge  et  la  poitrine  sont  d'un  beau 
noîr  ;  le  raie  da  plamage  est  d'un  vert  nie- 
On  le  trouve  Lret-communément  dans  les  tlea  de  Baliaina  ; 
il  chante  perclié  k  la  cime  des  arbiutes ,  et  réitète  toujours  la 
même  phrase ,  comme  fait  notre  pinson.  Le  plumage  du  twr- 
diûajrw  est  sujet  à  varier  ;  on  en  voit  qui  ont  le  ventre  cendrA 
et  lea  couvertum  inférieures  de  la  queue  teintes  de  rouge. 
Cas  individus  se  troovent  i  la  Jamaïque  ;  d'autres  ont  la  tète^ 
le  haut  dn  coa  et  le  dos  ceudréa  ;  d'autres  ont  le  defsus  du 
Corp*  olire ,  le  dessous  cendré  ;  Im  pennes  des  ailes  et  de  la 
queue  noirâtres ,  et  bordées  d'olive.  Ces  dissemblances  dans 
le|dumage  me  paraissent  dnesàràgc  et  au  sexe.  (Vieill.) 

VERDIRE  ,  dénomination  vulgaire  du  verditr  en  quel- 
ques cantons  de  la  France.  (S.] 

VERDOIE.  Voy.  Bbuant.  Cett  «on  nom  en  Poitou. 

(Vieill.) 

VERDON,  VERDONE.  roya%  Vbrdiek.  (Vieill.) 

VERDON.  C'est ,  dans  Albin,  \a.  fauvette  d'hiver.  Voyes 
rarticle  des  Fauvettes.  (S.) 

VERDONE  On  appelle  ainsi,  dans  quelques  endroits,  le 
Laerk  ujuro.  F'oyft  ce  mol.  (B.) 

VERDUN. C'est,  dans Belon,  le  Verdieh.  Toj'Mcemot. 
(Vieill.) 

VERDURE  D'HIVER.  On  nomme  ainsi  la  Px  rôle  dana 
qoelques  cantons  ,  parce  qu'elle  subsiste  verte  pendant  tout 
l'hiver.  Fojez  Èe  mol.(B.) 

VERETILLE,  Vtretitlam ,  genre  de  polypiers  libres^ 
ayant  ono  tige  cylindracée,  simple  ,  sans  ailerons  ni  crêtes  , 
ncouverie  d'une  membrane  charnue  et  sensible  ,  et  parse- 
mée de  polypes  à  huit  tentacules  ciliés. 

CegeQreaétééiabli  parCuyier  aux  dépensdes/t^nfu^u^^ 
de  Linnsens  ,  ou  plutàt  de  Pnllas ,  qui  a  décrit  mieux  que  ses 
prédécesseurs  deux  des  espèces  qu  û  renferme.  L'une  de  ces 
espècesvient  delà  Méditer^uée,  et  est  mentionnée  dans  Ron- 
delet sous  le  nom  de  malum  imanum,  et  par  Ellis  sons  celui 
de  pennatule  digitiforme. 

Les  vérétilles  diffèren  t  beaucoup  par  la  forme  du  penna- 
ttdei  f  mais  elles  s'en  rapprochent  par  la  manière  dont  elle» 


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.to  VER 

■ODI  comtitaées.  EUeaa'êloi^eo  t  dHai!c;)wu,  ivec  qo)  on  iM«ir« 
roit  les  réunir,  d'après  quelqutw  rapports,  puca  qu'eDÛ  ont 
dana  leur  intérieur  un  axe  oueux  qui  manque  À  ce*  derniera. 
KUea  «ont  tibrt^ ,  et  ont  la  faculté  locomalive  comine  les  m*^ 
nalulet;  mais  l'orgaiiiaation  de  ce*  dernièrea  rend  aeiinblea 
les  moyens  qu'ellea  emploient  pour  ea  user ,  tandis  qu'il  faat 
supposer  que  les  viritilU»  nasenl  par  un  mouvement  vop- 
miculaire  que  leur  épaisseur,  leur  peu  de  longnenr  et  leur  oa 
intérieur  ne  délerminent  pas  à  croire  lrè»>facile.  On  dit  «up~ 
potar,  car,  depuis  Rondelet,  aucua  naturaliste  n'a  examini 
ces  animaux  virans ,  excepté  Cuvier ,  qui  n'a  pas  encore  pu- 
blié le  réaullal^de  ses  observations  k  leur  égard. 

L,e  corps  des  vérilUkt  est  mou  ,  caverneux  et  fibreux.  Se 
surface  extérieure  est  garnie  de  mamelons  irréguUéremeDt 
placés,  et  d'où  sortent  des  polypes  dont  le  tnbe  est  court  et 
les  tealacules  ciliés.  Ces  tentacules  sont  au  nombra  de  huit, 
applaljs  et  poiolus  k  leur  sommet 

Fallas  a  vu,  dans  l'intérieur  de  U  membrane  exlérieum 
des  véridlka ,  des  globule*  dé  la  grosseur  d'une  graino  àfi 
pavot,  qu'il  soupçonne  ôtre  des  oeufs. 

Il  paroit  que  ce  polype  composé  jouit,  plus  que  beancoap 
d'autres  ,  de  cette  vie  commune,  qui  est  propre  aux  ani- 
maux de  cette  division ,  et ,  en  conséquence,  on  devoit  désirer 
aue  quelcjue  physiologiste  habile  fût  mis  k  portée  de  Aiire 
es  expériences  propres  à  nous  donner  une  idée  de  ses  efibts 
sur  la  masse  entière  et  sur  chaque  individu  en  particulier. 
C'est  ce  qu'on  dit  qu'a  tait  Cuvier. 

On  connoit  quatre  espèces  de  véritiiUt ,  dont  trois  sb 
trouvent  dans  les  mers  d'Europe.  Lies  deux  plils  connue* 
sont  la  VxRÉTiLi.E  cyndmork,  qui  est  cylindrique,  stiénuéo 
aux  deux  bouts ,  et  dont  les  polvpes  ont  des  tentacules  Larges , 
à  courts  cils.  Elle  est  figurée  oana  les  Mélangée  Moologiqi^» 
de  Fsllas,  pi.  i5  ,  n°*  i  et  4,  et  la  VigiriLLs  psalloïdi» 
qui  est  cylindrique,  claviforme,  dont  les  polypes  ont  les  ten- 
tacules étroits  et  à  longs  cils.  Elle  est  figurée  dans  le  mAme 
ouvrage ,  pi.  1 3  ,  n"*  5  &  9  ,  et  dans  X'Hialoîrt  naturetit  dtM 
Vers ,  faisant  suite  au  Bu^n ,  édition  de  Detervîlle.  Elle  vient 
de  la  mer  des  Indes.  (B.) 

VERGADELLË.  On  donne  ce  nom,  dans  quelques  porta 
<te  mer,  aux  jeunes  Sfaris  cantuÈbx,  et  dans  d'autres  an 
GsDE  BtBRLucHE.  Voye%  ces  mots.  (B.) 

VERGE  D'AARON.  C'est  une  bagueHe  de  coudrier  que 
quelques  personnes  emploient  d'une  manière  presque  surna- 
lurelle.  Elles  prétendent  que  cette  baguette,  portée  dans  lea 
mains  d'une  certaine,  manière,  leur  indique,  par  ses  mouve- 


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VER  ,6. 

Tneiu ,  le*  liem  oà  il  y  a  de  l'eau ,  des  minéranz ,  et  où  sont 
Citohéi  des  trésors.  (B.) 

VERGE  A  BERGER.  F^oyea  aa  mot  Thlaspi  boums  A 

BEHOER.  (B.) 

VERGE  DE  JIACOB.  Les  jardiniers  appellent  ainsi  l'As- 
EBonsLS  JAtin  E.  f^ojret  ce  mot.  (fi.) 

VERGE  D'OR,<So/î(^o,geni-e  déplantes  &  fleurs  com^ 
poaéea,  de  la  syngénésie  porygamiesuperilue,  et  de  la  fumiQa 
des  CaRTUBiFÂBEB,  dont  le  caractère  consiste  en  un  calice 
imbriqué  d'écailles  oblongiiea,  conniventes,  inégales  ;  un  ré- 
ceptacle nu ,  supportant  un  petit  nombre  de  Qeuront  ber- 
maphrodites  et  de  denti-fleurons  femelles  fertiles,  conatam- 
nient  de  couleur  jaune. 

lie  fruit  est  composé  de  semences  à  aigrettes  simples  et 
sewilos. 

Ce  genre  ,  qui  est  figuré  pi.  680  des  Ilîuitrationg  de  La- 
marck,  se  rapproche  beaucoup  des  tutirei  et  aussi  des  aul~ 
née».  Il  diffère  des  premiers  par  la  couleur ,  et  un  moindre 
nombre  de  fleurons  et  de  demi-fleurons  dans  chaque  fleur. 
Jl  ne  diSëre  des  secondes  que  par  la  petitesse  des  mêmes 
flenra.  Ce  sont  des  plantes  ordinairement  fort  élevées ,  dont  les 
feuilles  sont  alternes  et  les  fleura  disposées  eu  panicules.  On 
m  compte  une  quarantaine  d'espèces,  qui  se  conviennent 
trèft-bienparleur  aspect  général,  et  qui,  à  deux  ou  trois  près, 
naturellesà  l'Europe,  sont  originaires  de  l'Amérique  septen- 
trionale. 

La  seule  espèce  commune  parmi  celles  d'Europe,  est  la 
Vebqb  n'oR  DB«  BOIS,  Sotidago  virga  aurea  Lina. ,  qui  a  la 
tige  légèrement  géniculée,  anguleuse,  et  les  fleurs  en  grappes 
paoiculées,  droites,  et  rapprochées  de  la  tige.  Elle  est  vivace , 
et  se  trouve  dans  les  bois  et  les  piltnrages.  Elle  s'élève  à  troia 
ou  quatre  pieds,  et  embellit  leslîeux  où  elle  se  trouve  pendant 
tonte  l'automne.  Sa  racine  est  traçante  et  aromatique;  aea 
fleura  n'ont  aucune  odeur.  On  emploie  ses  feuilles  et  «es  fleu- 
rons en  infusion  ihéïforme.  On  les  fait  entrer  dans  XesfaU- 
troncitsdeSuisse.Elles  passent  pour  vulnéraires, astringentes), 
et  on  les  ordonne  dans  les  maladies  des  reins  et  de- la  vessie» 
contre  les  hydropiiùes  naissantes,  &c. 

Parmi  celles  de  l'Amérique  septentrionale,  il  faut  distin- 
guer : 

L>  Vebsi  d'oh  toujours  vbbts  ,  dont  les  feuille»  «ont  lancéolée» , 


presque  ctiarnniu ,  irés-anies  et  loiiaDlos  ,  et  dont  la  panîcule  est  el 
carjDibe.  Bile  est  TÎvace  el  nt  irouTe  dans  les  boni,lerreiiis  de  la 
Caroliiie,  où  )elai  fréquemineut  obtMirée.  Bile  s'éUveàciaq  an  sic 


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i63  V  E  n 

L«  Verce  d'oh  no  Canada,  donl  1m  reuillei  inDl  ilenlée*,  (ri— 
narrera  ,  rudei  au  loucber,  duDtlei  fleuri  ■uni  retevéco  eldiipcM^ei  en 
grappes  recourbêei.  furmint  an  corjmbe  pRoiculé.  Elle  eil  Ti*ace  , 
M  Iroave  bu  Canada ,  ei  l'élève  de  ijuaire  i  cinq  pieda. 

La  Vkhoe  n'OH  thù-Élevée  a)»  feuillu deut£ei,unanervnrea, 
Im  Oear*  rcleréei  rt  diapoiéei  en  grippea  rrcourbéea,  formanl  un 
corymbe  paaiculé.  Elle  ae  IrauTe  dans  l'Amcrique  aeplenlrioDale ,  et 
a'éléve  à  wpt  à  huit  pieda. 

La  VEftcE  u'oK  A  f^nata  fboii.l«b  a  la  lige  droite;  le*  f«iiîl)«a 
«Taie»  ,  aifiuëa  ,  d^uléea ,  et  le*  grappea  laléralea  lioiplea. 

Cea  quatre  cipècea ,  et  quelquefola  d'aulrea  qui  en  ilifTèrenl  peu ,  aont 
bibituelleniEDt  culliTÊea  dam  laa  jardina  d'oruement ,  i  raiaon  de  I  élé- 
ganro  de  leur  purt  et  de  la  dur^e  de  leurt  Seiira.  EJte  y  forins 
du  tuuffea  d'un  aspect  Irès-a^réable  pendant  utie  partie  da  l'ilé.  et 
snr-toDt  pendant  l'autumne,  épuque  de  sa  floi'aiaon.  On  la  multiplie 
Irés-aiaiment  de  drageons  enracinsa.  Bn  elTel,  ars  luuffes  teiiili:'iil 
Ifës-rapidenteut  a  a'aiignienler ,  et  on  est  m^me  chaque  année  obligé 
d'en  arrêter  la  pra|)agaljuii  ,  pour  peo  quo  le  lerrein  soit  bon.  Il  ne 
liât  pas ,  an  reala,  cruira  qu'elle  ae  vitnne  bien  que  dans  lot  jardina 
bien  fuméa  ;  toute  terre  loi  eal  bonne,  et  la  plus  sablonneuse  cat 
ntéme  préférable ,  en  ne  qu'elle  J  pousse  moins  de  feuillM  et  plus  d» 

On  appelle  aussi  verge  d'or,  le  SJiixcoH  aokA  et  la  Vsb«Bbsttc 
visQUEDSE.  foyes  cea  moia.  (B.) 

VERGE  SANGUINE.  C'est  le  Cosnouicub  samouik. 
Fbyes  ce  mot.  (B  )      .         \ 

VËRGEROLLE,  Erigeron,  genre  de  plantes  k  flpur» 
composées ,  de  la  syngénéaie  polygamie  superflue  et  de  la  fa- 
mille desCoBTHsiFÈRBs  ,  qui  oôVe  pour  cnractèreun  caliie 
oblong,  formé  d'écaille*  imbriquées,  élroites,  inégales;  un 
réceptacle  nu,  garni  dans  aon  disquede  fleurons  hermaphro- 
dite*, et  à  SB  cirtMioférence  de  demi-fleuroDs  tinéairea,  fe- 
melles fertiles. 

Le  fruit  est  composé  de  semences  i  aigrettes  simples  elses- 
siles. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  G8i  des  lUuttraliona  de  La- 
marcki  renferme  de»  plantes  à  feuilles  opposées,  à  fleurs dio- 
poséesencnrymbes  terminaux,  â  demi-fleurons,  tantôt  blan- 
châtres, tantôt  purpurins,  lanlAt  jaunes,  qui  ne dlRèrent  que 
fort  peu  des  au/n^a« ,  et  qu'on  confond  très-facilement  Al  as- 
pect avec  les  conyxei.  On  en  compte  plus  de  Irenle  espèces  , 
la  plupart  propres  aux  pays  chauds,  dont  les  plus  importante* 
à  connoitre  sont ,  parmi  celles  d'Europe  : 

LaV£RO£aoLLETisQUEi;sB,  qui  a  les  pédoncules  latéraux 
nniflores,  les  feuilles  lancéolées,  denliculées,  rAflécIiies  4 
leur  base.  Elle  est  vivace,  se  trouve  en  £iux>pe  sur  le  bord 


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VER  ,6î 

de«  champs,  dans leapittiiragea,  s'élève  à  d«DX  à  trois  pteda, 
et  ae  cultive  queiqueraû  pour  ra>>réinent. 

La  Verdkroli.e  odorante  a  las  feuilles  presque  linéaires, 
très-entièrM,  les  grappes  latérales  et  mulliflores.  £lle  est  an- 
nuelle ,  s'élève  à  deux  ou  trois  pieds,  et  se  trouve  dans  lea 
environs  des  villages,  sur  le  bord  des  chemins.  Elle  répand 
une  odeur  résiueuK  désagréable ,  et  est  vulgairement  con- 
nue sous  le  nom  de  vergeraiu  ou  Asrba  oui  punaitf ,  parce 
qu'on  croit ,  dans  les  campagnes ,  que  son  odeur  chasse  les 
punaiMi  des  lits.  On  en  met  chaque  été  dans  les  armoires 
où  l'on  serre  les  habits  de  laine  et  les  fourrures,  dans  la 
persuasion  qu'elle  chasse  paiement  les  teignet  et  autres 
insectes  qui  les  mangent.  J'ai  vérifié  ce  fait  et  l'ai  trouvé 
faux. 

La  Veroeholle  du  Canada  a  les  tiges  hérissées  ,  les 
feuilles  lancéolées,  ciliées ,  et  les  Seurs  disposées  en  fianicule. 
Elle  est  annuelle,  s'élève  de  deux  ou  trois  pieds,  et  est  origi- 
naire de  l'Amérique  septentrionale,  maia  couvre  aujourd'hui 
'  des  cantons  entiers  de  1  Europe.  Elle  a  été  apportée  en  France 
dès  U  découverte  du  Canada  ,  avec  les  peaux  de  ctutort , 
qu'elleservoit  à  emballer.  Elle  préfère  les  pays  sablonneux  et 
arides.  On  peut  la  brûler  avantageusement  au  moment  de  sa 
floraison,  pour  faire  de  la  potasse. 

La  Vehuerolle  acre  a  les  pédoncules  alternes  et  uni- 
flores.  Elle  se  trouve  dans  les  lieux  sablonneux  et  arides.  Ses 
feuilles,  mâchées,  sont  très-âcres. 

La  Vergeholle  D£s  Alpes  a  la  tige  sonvent  uniflore, 
le  calice  velu,  et  les  feuilles  obtuses  ,  velues  en  dessous,  ËIIq 
est  vivacfi ,  et  se  trouve  sur  les  montagnes  froides.  (B.) 

VERGLAS.  On  a  donné  ce  nom  à  la  glace  qui  s'étend  et 
s'attache  sur  les  pavés,  en  prenant  une  face  (res-lisse,  œ 
qui  fait  que  les  hommes ,  tes  chevaux  ,  &c.  marchent  avec 
peine ,  et  ont  à  craindre  à  chaque  instant  le  danger  d'une 
chute.  Od  évite  ce  fâcheux  accident  en  répandant  sur  le  pavé 
de  la  paitle ,  du  fumier ,  de  U  cendre ,  &c.  (Lie.) 

VERGNE ,  nom  vulgaire  de  Vautne  dans  une  partie  de  la 
France.  Voye»  au  mot  Aulne.  (B.) 

VERGO  ,  nom  vulgaire  de  la  scienae  umbre  dans  quelques 
ports  de  mer.  Fuyei  au  mot  Sciennb.  (B.) 

VERGUETTE.  {Voyes  Draine.)  Cet  oiseau  porte  ce 
nom  dans  le  Bugey ,  où  le  gui ,  dont  il  se  nourrit ,  se  nomm« 
vtrguet.  (ViEiLi..) 

VERINS ,  nom  d'une  qualité  de  tabac.  Voyex  au  mot  Ni- 
COTIAME.  (B.) 


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i64  VER 

VERJUS,  nom  d'une  Tariélé  deraw/iqm'Mt  frè*-aeîd«, 
et  doot  on  emploie  le  ;iu  ea  médecine  et  dans  lea  Mtaitonne- 
inen>.Onen  fait  qnelquefoisdcfconfiturea.  On  appelle  ainai, 
par  niile  du  même  nom,  lea  raisitu  vrtt.  Voyea  au  n»t 
VioN*.  (B.) 

VERMEIIXE,  nom  qu'on  donne,  dan»  le  commerce  de 
la  bijouterie,  tantôt  â  un  rubU  tpinelh  d'une  coulear  rou^ 
écarlale ,  tanl&t  ■  un  grenat  dont  ta  coulenr  roiige  tire  nu 
peu  sur  l'orangé.  Ia  première  de  ces  g»mm**  eat  la  ver- 
mtiiie  orùutaie  ;  la  seconde  eat  ta  vêrmtUU  nommunÊ  ou 
oeeidÊniaie. 

On  donna  auui  le  nom  de  vemuUU  k  Yhyaeinthe ,  loraqaB 
■a  couleur,  naturellement  jaune  orangé,  se  tronve  mâée 
d'une  teinte  de  rouge.  Voy.  Hyacinthe  ,  Gsxnat  et  Rv~ 
BIS.  (Pat.) 

VERMET.  Voyet  an  mot  Yshmiculauib.  (B.) 

VERMICHEL,  nom  d'une  pâte  faite  avec  du  gnian  do 
froment,  pflle  que  Wm  pétrit  fort  dure ,  que  l'on  taie  légè- 
rement, et  à  laquelle  on  ajoute  quelquefois  quelques  pincée* 
de  safran  en  poudre ,  et  qu'entuiteon  transforme  en  cylindre* 
contournéi ,  plus  ou  moin*  gros ,  ou  en  ruban* ,  par  \b 
moyen  d'une  presse  percée  de  trous. 

Le  macaroni ,  le  ha^ne  ,  le  Ituagne  et  le  pâtre,  ne  sont 
que  des  esj>èces  de  v»rmickel. 

Le  vermichtl  est  l'objet  d'une  fabrique  aiaes  considérable, 
qui  a  d'abord  pris  naissance  en  Italie,  mais  qui  s'étend  de 
jour  en  jour  dans  les  autres  parlie.i  de  l'Europe.  Le  meilleur 
•st  celui  qui  est  fait  avec  le  blé  dur  ou  blé  à  chaume  toiiie. 
,Voye>  au  mot  BiX 

On  mange  le  vermichel  en  potage  eu  an  lait ,  de  diffi^ 
renies  antres  manières,  telles  que  celle  qu'on  appdie  ma~ 

La  ««tnottiiit  n'est  pas  lin  permichtl ,  comme  qndqoea 
personnes  le  crojent;  c'est  simplement  un  gruau  à  grains 
égaux.  yoy*s  au  motBi.£.  (B.) 

VERMICULAIRE ,  fVmtcu/nrùi,  genra  de  lettacésds 
la  classe  des  Univalvss,  dont  le  caractère  piiésente  uns 
coquille  tubulée  ,  tortillée  irrrégulièrement  en  spirale  ,  or^ 
dinairement  adhérente ,  et  garnie  d'une  ouverture  opei- 
cnlée. 

Ce  genre,  formé  par  Adanaon,  avoit  été  mal-à-propoe 
réuni  aux  serpules  par  Linnaaus,  puisque  les  animaux  qui 
les  habitent  sont  de  véritables  limapont ,  tandis  que  ceux  de* 
terjialei  sont  des  TiH^fiBSLLES.  Vo^ret  ce  mot. 


c,.  Google 


V  Ë  R  .GS 

Jjeê  vermicutairei  sont  donc  des  coquillages  presque  cytiti- 
driquei ,  trèa-alongéi ,  irrégulièreinent  conLournéa ,  le  plus 
sâuTeotréuniaetentrelAcéa.  Leurs  spires  sont  conlournées  de 
droile  à  gaache,  éridées  par-tout,  atURhées  parleur  partie 
ïnCIrieàre,  relevées  et  libres  dans  leur  partie  supérieure, 

L'animal  qui  les  habile  est  yoisin  de  celui  des  bulimes  par 
Msdeux  lenlaculesealanf!uette,  munis  d'un  œil  a  leur  basa 
extérieure  ;  mais  il  en  diffère  es«entiejlement  par  sa  bouche, 
prolongée  en  une  trompe  cylindrique,  garnie  de  plusieurs 
rangéesdedeutscrochuesietdeplnspar  un  opercule  rond, 
trè»-ininc«>  qu'il  peut  retirer  arec  lui  dans  l'intérieur  du 
labe. 

Ijea  wmicitlairet  couvrent  souvent  les  rochers  dans  des 
étendues  considérables  ;  mais  on  ne  les  trouve  que  dans  les  ' 
mera  des  pays  chauds.  On  en  connoh  six  espèces  ,  toutes  dé- 
crites et  figurées  dans  l'ouvrage  d'Adanson  sur  les  coquil-- 
l^es  du  Sénégal. 

IjCb  trois  plus  communes  de  ces  espèces  sont  : 

La  VKBMictJi.iiiiE  vjciiHBT,qui  est  réunie  en  société  ,can- 
^  nalée  en  long  et  ridée  en  large,  dont  le  tube  est  supérieure- 
ment droit ,  inférieure  meut  à  spire  aiguë ,  et  a  de  cinq  à  dix 
loora.  £lle  est  figurée  dans  Dargenville,  pi.  4  j  fig-  i ,  et  dans 
YSûtoire  naturelle  dts  Coquillage»,  fâisaut  suite  au  Buffbn, 
édition  de  Delerville  ,  p).  41 ,  fig.  5.  Elle  se  trouve  dans  là 
Méditerranée  et  sur  la  côte  d'Afrique. 

La  VzRMicDLAin£  KjissiEn  ,  Vermicuiaria  armoria,  est 
aoUlaire,  articulée,  entière,  striée  longitudinalement  et  trans- 
versalement. Elle  est  figurée  dans  Dargenville ,  pi.  4  >  ^g-  H. 
Elle  se  trouve  sur  la  côte  d'Afrique- et  dans  la  mer  des 
Indes. 

La  VsRHicur.AiBE  i>ifse  ,  P'ermicularia  glotnerata ,  est 
réunie  en  société  ;spn  tube  est  supérieurement  droit ,  in- 
térieurement à  trois  Iburs  de  spire  ,  et  ridé  transversalement 
Elle  est  figurée  dans  DargenviU.e,'pl.  4  >  ^g-  &•  Eiie  se  trouve 
dans  toutes  les  mers.  (B.) 

VERMICULAlRE,f^sr/Ricit^i»'fa,  genre  de  plan tescryp- 
tt^ames ,  de  la  famille  des  Champignons  ,  établi  par  Tood. 
Il  présente  une  fongosité  globuleuse,  sessile,  contenant  dea 
coipuacnles  vermiformes ,  hbres,  et  remplis  de  semence. 

Ce  genre  contient  trois  espèces ,  qui  sont  figurées  lab.  6  de 
l'ouvrage  de  ce  botaniste  sur  les  champignon»  de  Mecklem- 
Iwm^. Ce. sontde  très-petits  champignoiuqai  paroissenl  avoir 
l>eBucoup  de  rapports  extérieurs  avec  les  SrHiEocABPX*> 
Fey.  uo  mot  (B.) 


,..Cc 


ififi  VER 

V£RMICULA1RE  BRULANTE,  ^ayn  an  mot  Onm. 

(B.) 

VERMICULITE.  C'«l  la  Vsrhiculaibs  vskiist  de- 
Tenae  foraile.  Voy»*  ce  mol.  (B.) 

VERMICULITES.  On  a  donné  ce  nom  aux  enrelappea 
pierreuses  ,  foMiles ,  de  différentes  espèces  de  vers  msnns 
d'une  forme  cylindrique,  et  pour  l'ordinaire  groupées  «n 
faisceaux.  (Pat.) 

VERMIFUGUË  ,  Ftrmifuga  ,  plante  berbacée  dn  Pé- 
rou qui  forme  un  genredsnsU  i^^/v  de  ce  pays  parRuizet 
Favon ,  mais  qui  ne  parolt  pas  devoir  être  séparé  des  Millb- 
itiKB.  Voyez  ce  mol.  (B.) 

VERMILLER  (vénerie.)  ;  c'est  lorsque  le  tanglitr  fouille 
eu  terre  pour  y  chercher  des  veri.  (S.) 

VERMILLON  D'ESPAGNE.  (Tett  la  fleur  du  Car- 
THAME.  Voyn  ce  mot.  (B.) 

VERMILLON  DE  PROVENCE.  C'est  le  Kkbhèi.^o}'«s 
ce  mot.  (B.) 

VERMILLON  NATIF.  On  a  quelquefois  donné  ce  nom 
an  cinaère  ou  tutfure  natif  d«  mercure ,  lorsqu'il  se  trouve 
dans  un  état  pulvérulent  et  d'une  belle  couleur  rouge  :  c'est 
ce  qu'on  nomme  aueuifieurt  de  ciaabr».  Voy.  MsacuBset 
Cinabre.  (Pat.) 

VERMINE,  mot  dont  l'on  se  sert  pour  indiquer  leepoux 
qui  affligent  l'homme.  (L.) 

VERMISSEAUX  DE  MER.  Les  anciens  naturalistes 
donnoient  ce  nom  aux  lestacés,  dont  la  coquille  est  très- 
longue  et  contournée,  toit  sur  elle-même,  soil  sur  d'autres 
vermi*»taux  de  même  espèce,  soit  sur  des  corps  étrangers; 
ainsi  les  êerpule» ,  les  ipirarbe» ,  les  vermieutairtt  sont  des 
vtrmiteeaux  de  mer.  Aujourd'hui  que  la  science  a  pris  de  la 
fixité,  on  n'emploie  plus  guère  ce  mot,  on  doit  même  le 
proscrire  complètement  du  langage  dç  l'histoire  naturelle, 
comme  ne  donnant  que  des  notions  rugucs  et  souvent  mémo 
fausse».  Les  vermieêeaux  de  mer  se  distinguoient  des  Tuyaux 
DE  HE»  (  Voyex  ce  mot.  },  en  ce  que  cet  derniers  étment 
simples  et  jamais  contourna,  (fi.) 

VERNE ,  nom  vulgaire  de  Vaulne  dans  quelques  partie* 
de  la  France.  Voye%  au  mot  Aui.ne  et  au  mot  Bouleau.  (B.) 
VERNICIER,  Kernicia,  grand  arbra  à  feuilles  éparses, 
péliolées,  en  coeur  aigu,  très-entières,  ondulées,  glabres,  avec 
deux  elandes  peribrées  À  l'insertion  de  leur  pétiole  ;  à  Qeurs 
blsnches,  poHéessur  des  pédoucules  rameux,  courttet  ter- 
minaux, qui  forme  un  genre  dans  la  monoéoie  monaddphw. 


VER  ,67 

Ce  genre  offre  pour  <»ractère  un  calice  tubuleax  &  deux 
diTisiona  arroDclies  ;  une  corolle  de  cinq  pélales  oblongi  ;  dix 
éùnoines  réamea  à  leur  baw  daiu  lea  fleurs  inSl^  ;  un  ovaire 
■upérieur  presque  rond ,  trilobé,  à  iligmaleg  obtus^  seuilei , 
tnfidea  dans  lea  Beun  femelles. 

Lie  fruit  est  uoe  noix  osGeuw,  ofatuaément  trigone ,  m- 
gueiUB,  triioculaire ,  monosperme,  contenant  une  amande 
orale ,  oblongue. 

Le  vamicier  se  trouve  dans  les  montagnes  de  la  Chine  et 
de  la  Cocbinchine.  Il  a  quelques  rapports  avec  les  Mancb- 
NUiUXBs.  (  foy**  ce  mot.  )  Sou  bois  est  fort  propre  à  la  char- 
pente ,  maia  ce  n'est  pas  sous  c«  rapport  ^u'il  est  le  plus 
précieux  aux  yeux  des  habitans  des  pays  où  il  se  trouve.  On 
lire  abondamment  de  l'amaade  de  son  fruit  ane  huile  jaune,' 
demi-tranaparente ,  qui  sert  à  peindre  le  bois  et  autres  objeU 
qui  sont  exposés  Àl'sir,  et  qu'on  mêle  avec  le  véritable  vernis 
pour  le  rendre  plus  fluide.  Voye*  au  mot  Auoib.  (fi.)  , 

V£RNIS.  On  donne  ce  nom ,  dans  les  aris ,  à  toute  ma- 
tière liquide  ,  appliquée  par  couches  à  la  surface  des  corps  , 
et  qui  a  la  propriété ,  après  sa  dessication ,  de  les  garantir  des 
innuences  de  l'air  et  ae  l'eau  ,  et  de  les  rendre  luiaana  sans 
détruire  leur  poli  et  sans  masquer  ni  altérer  lenrs  couleurs. 
C'est  ainsi  qu'on  vernit  lea  métaux  et  les  bois  pour  les  pré- 
server da  la  rouille  et  de  lu  pourriture. 

Lee  Chinois  et  les  Japonois  out  fait  usage  du  vernit  très' 
long-temps  avant  nous.  Le»  missionnaires  envoyés  en  Chine 
furent  les  premiers  qui ,  dans  le  quinzième  siècle ,  donnèrent 
une  connoissance  confuse  du  verni»  dont  on  se  servoit  en 
ce  pays.  Dana  le  dix-septième  siècle  ,  le*  Pères  Martino- 
Martini  et  Kircher  en  parlèrent  avec  plus  de  détail  ;  et  le 
|K«mier  Français  qui  mit  à  profit  les  notions  encore  vagues 
de  ces  miasionnaîrea ,  fut  le  Fere  Jaqiart ,  faermite ,  de  l'ordre 
deSaint-Augustin,qui  composa  un  tvrnù  différent,  il  est  vrai, 
de  celui  de  la  Chiae ,  mais  qui ,  en  ayant  toute  l'apparence  , 
passa  pour  tel  et  fut  très-recherché.  Dès  qu'il  en  eut  publié 
M  composition ,  beaucoup  de  parliculien  cherchèrent  &  le 
perfectionner  et  i  en  composer  de  nouveaux ,  au  moyen  des 
diâérentea  combinaisons  des  gammes,  des  résines,  des  bi- 
tnmea ,  &c.  Ënfiu  le  Fére  d'incarvîlle  nous  apprit ,  dans  un 
Mémoire  rédigé  en  Chine  même ,  que  le  vemU  employé  par 
les  Chinois,  a  couvrir  les  lambris,  les  planchers  de  leurs 
maisons  et  la  plupart  de  leurs  meubles ,  éloît  produit  par 
un  arbre  qu'ils  appellent  taichou  ou  tai-chu,  ce  qui  signiGe 
arbrt  du  vemia.  Lie»  botanistes  n'ont  pas  su  d'abord  à  quel 
gear«  de  pUntes  el  &  quelle  tàmille  appartenoit  cet  arbre  ; 


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,68  VER 

maU  il  eat  aujourd'hui  reconnu  quo  c'ect  YaugU,  ou  one 
espèce  lie  hadamier  de  la  famille  oea  éiéagnoide*.  Le  vernia 
du  Japon  provient  d'un  Svmac.  Foyn  ce  dernier  mot,  et 
lea  mola  B&DAMisa  el  Auois. 

Il  i-éaulle  de  la  définilioa  que  j'ai  donnée  du  vernU,  qu'il 
doit  élre  inattaquable  par  l'eau ,  ti-anaparent  et  durable  ;  qu'il 
doit  «'étendre  Ucilement,  «écber  de  même,  et  ne  laiaaer, 
lonqu'il  est  mc  ,  ni  aucun  pore  ni  écaille.  Or ,  lei.  rénnea 
et  lea  bitumes  l'éunÎMent  ce*  propriéléi;  ce  «ont  ces  matières 
auui  qui  font  la  baM  des  verra*;  mais  il  faut  lea  disposer  à 
cea  uuj^es ,  en  lea  diaiolvaut ,  en  les  divisant  le  plus  qu'il 
est  possible ,  et  en  les  combinant  de  manière  que  tea  vicea 
de  celles  qui  sont  sujettes  â  s'écailler  soient  corrigés  par 
d'auUv». 

«On  peut,  dit  ChAp\eX{EUmeiM  de  Chimie),  dissoudre 
s  les  résines  par  trois  afiens  :  i".  par  l'huile  fixe;  af.  par 
»  l'huile  Tcdatile  ;  5°.  |)ar  l'alcohol  ;  el  c'est  ce  qui  forme  trois 
D  espèces  de  vernis  :  vernie  grae ,  verni»  à  Peteence ,  vernia  à 
»  feeprit-de^in. 

n  Avant  de  dissoudre  une  résine  dans  une  huile  fixe  ,  il 
j>  faut  la  rendre «în>0^(ve, c'est-à-dire  qu'il  faut  lui  donner  la 
Il  propriélé  de  sécher  facilement.  A  cet  effet ,  ou  la  fait 
V  bouillir  avec  des  oxides  niélalliques.  Pour  aider  la  dessi— 
X  catiàn  de  ce  verni»,  il  est  nécessaire  d'y  ajouter  de  L'huile 
D  de  térébenthine. 

:o  Lea  vernit  à  teeatnce  sont  une  diraoiution  de  résine  dana 
y  l'essence  de  térébenthine.  On  applique  le  vamts  ,  et  l'e»- 
»  sence  se  dissipe.  On  ne  les  emploie  que  pour  vernir  les 
»  tableaux. 

t>  Lorsqu'on  dissout  les  résines  par  l'alcohol ,  alors  les  vtr~ 
»  ni's  sont  très-sic catif*  et  sujets  ji  se  gercer;  mais  on  y  re- 
■»  médie  en  ajoutant  k  la  composition  un  peu  de  térében- 
i>  thine .  qui  leur  donne  de  l'éclat  et  du  liant. 

»  Four  colorer  les  vernia,  on  emploie  les  résinea  colorées, 
D  telles  que  la  gomme-gutta ,  le  aang-dragon ,  &o. 

n  Pour  lustrer  les  »>«r/iM ,  on  se  sert  de  la  pierre-ponce  por- 
yiphyriaie,  trempée  dan»  l'eau; on  la  passe  avec  un  linge; 
j)  on  frotte  l'ouviage  avec  un  drap  blanc  imbibé  d'huile  ou 
Dde  tripoli^ouetsuieensuiteavecdesUnges  doux;  et  quand 
'  »il  est  sec,  on  décrasse  avec  delà  poudre  d'amidon,  et  on 
v  frotte  avec  la  paume  de  la  main  •». 

Ainsi  deux  cnoses  essentielles  entrent  dans  la  compoaîtîoit 
du  vernit ,  les  matières  qui  en  font  la  base ,  et  lea  liquidas 
qui,  en  étendant  ces  matières,  servent  d'intermède  pour 
jmVToir  les  appliquer  aiaénieqt  inr  la  surface  des  corps.  Si 


.:i.«  Google 


VER  .&, 

1m  aobaUtnces  qui  >oiit  la  bue  du  veritit,  apKa  Kvràr.fi\é  li- 
quéfiées par  l'action  dii  feu,  pouvotent,  éunl,rel/^îdi«^.^ 
peraévérer  dana  cet  élat ,  et  ne  point  reprendre  leur  «qi^dité , 
il aeroit  ïautile d'y  ajouLer  aucQiis  liquides;  on  ne,s'eu  aert 

3 ne  pour  roaintenii-  cei  subslaiices  dana  ua  élat  pérnuinent 
e  fluidité  et  pour  les  rendre  d'une  extension  facile.  11  fa^t 
donc  que  les  liquides  dont  it  s'agit  puissent  aouITrir  l'infu-. 
sion  et  riacorporalioD  dea  matières  auxquelles  on  Ijea  FP^le., 
Mais  cela  ne  suffit  pas;  il  faut  encore  qu'ils  puissent  se  dé- 
flegmer  entièrement,  car  le  vernU  ne  peut  souQ'rir  aucune 
humidité  aqueuse.  Xj'eapril-de-vin ,\' huile  de  Un  dégr^ij^^^î 
et  l'aitsfncB  ou  kuiU  de  téribtnlkine  aoDl  les  liqunlW'lc' 
plus  propres  à  remplir  ces  coaditiofis. 

Uesprit-de-vin ,  dégagé  de  loute^  ses  p«nJes  aqueuses  ^t. 
rectifié,  est  la  bàae  de  tous'  les  vrnU  claiaa;  il  lea  ran'd.briLr 
lans ,  légers  et  limpides  :  s'il  ne  leur  donne  pas  ts.i^dité,, 
c'est  qu  il  ne  peut  communiquer  ce  qu'il  n'a  pa^-i^aiiaçil^ 
évaporation  l'empêche  da  pouvoir  a'uuir  avec  ïn  htl^i^fcs 
et  de  certaines  résines ,  qu  il  faut  soumettre  â  uq^.  ,vif:>liinlf^ 
action  du  feu  pour  les  liquéfier;  car,  avant  qu'ils  s^'onl  eq 
cet  état,  il  dispAToit  :  de  même,  on  ne  peut  pB^^'iucQrpptfr 
lorsqu'on. a  torréfié  cea matières  à  foq  nu,  parce  i^'^lqr^  ij. 
s'enâamme  els'échappe.  Aussi  a-t-oii. été  obligé  d^  'il'f^^h^ 
d'autres  liquides  pour  donner  à  ces. corps  dufs  ,de  la  S.uî-} 
dilé ,  et  on  a  renoncé  k,  faire  des  vernis  avec  ces  ni^i^tijèrpf ..,_ .. 
Pour  connoilre  ai  l'eàprit-de-vin  qu'on  ije8lins„<)jL  V^'" 
peut  £lr«  employé,  on  en  vorae  un  peu  daua  xiifjjf  ijfifq^ 
d'argent ,  atir  une.^^nc^  de  poudre  à.  tirer,  et  on.j,  a^pi 
ensuite  le  feu  avec  une  aUi4mette.  Si.le  feu^allume  ta  po^^reî 
l'esprit- de-vin  est  bon  ;  mais  si  k  poudre  res^  ilana  ia  c^fi^l^ 
sans  s'enflammer,  alors  c'ejt  la.  preuve  .q^w  l'eàpnt-de.-xyçi 
contient  encore  de^  parties  aqueuses,^;, il  f^i^tjiJjL^ittle  ^-r 
tîller  de  nouveau  po.iir  le  déflçcnfLÇ)'  ,eij^ièremfiflL,QKqjqije 
le  procédé  ci-dé^us  soit  suJJisant.  pour  liùiiqu^r^iei^ee^i^ 
rectification  de  l'alcohoV  qu'on  veut  employei',  on  sera  oç^^ 
conp  piuf  svkr  «n.^iieaanl  uiie  éprouv^le  jaugçje  ,,leL^nt 
une  certaine  quanl>lé,(l'un.  esprït-de-vin  reconjç,!^  ^ffa^ 
■i  celui  qu'on  examine  n'est  pas.  aussi  léger  ,  il.  nlqat^ua  W^ 
«Clifié.     .  .   _  ,    ,  _  _  .-.■■..:.  \.  L 

Xà'hailt  est  le  liquide  nécessaire  aux  vernis  gras,  ha  m,ei(^ 
leure  qu'on  puisse  employç|r.  pour.  J'art  du  vernisseur ,  ed 
l'huile  de  lin ,  ou  ji  bq»  défaut  celle  de  npix  fu  4'vill^  i 
mais  celles-ci  lui  sont  inférieures' en  qualité.  .... 

L'huile  que  les  ouvriers  appeQent  impropremei)!  Jtifi^* 
gratfe,  et  ^u'il«  çtfi^lgje^l  d^ii^  k^  C}))ilettra  et  f^rriff.'est 


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„o  VER 

celle  qni  a  étà  prépara ,  dignînée  et  clarifiée.  Vlngt-qtntre 
benret  «pris  qu'elle  eti  dégrauaée  ,  il  doit  m  former  k  m  aat- 
iàce  une  pellicule  lui  servant  d'enduit  :  ai  on  n'apperçoit 
pu  celte  pellicule ,  c'est  la  preuve  que  celte  huile  n'est  pas 
atsez  deiséchée ,  et  qu'elle  n'a  pas  acquis  assex  de  corps. 

Réaamur,  dam  les  Mémoirtt  de  t'Acadiitùt,  parle  d'une 
fauile  tellement  dégniînée,  «ju'il  en  faiaoit  des  vernit  en  bâ- 
ton. Il  convient  lui-même  que  ces  sortes  de  verni»  ne  poa- 
voient  servirqu'i  quelques  usages  particuliers  j  il  n'est  pas 
nécessaire  que  l'huile  employée  par  le>  vemisseun  soiL  por- 
tée k  ce  degré  de  solidité. 

Après  avoir  dégraissé  l'huile  de  lin  ,  on  doit  encore,  pour 
la  beauté  du  vernie,  la  blanchir  le  plus  qu'il  est  possible, 
en  l'expnsanl  pendant  nn  été  au  soleil ,  dans  une  cuvette 
de  plomb  :  plus  elle  est  ancienne,  meilleure  elle  ert ,  parce 
que ,  dans  les  temps  de  repos,  elle  dépose  toujours  un  peu , 
et  deVienl  tdus  claire. 

'  L'hotle  de  naTetle  on  d'aspic ,  et  aar-lout  l'huile  d'olive , 
He  sont  pas  bonnes  pour  les  vernie,  parce  qu'elles  ne  peu- 
vent jiimbis  s'épaisnr  ni  se  dégraisser. 

-  i/tàiehee  OU  nuiU  de  térébenthine  employée  dans  le»  vernie^ 
AoH'tliv  ^ien  rectifiée  et  ne  point  contenir  de  flegme.  11  faut 
la  choisir  claire  comme  de  l'eau ,  d'nne  odeur  forle ,  péné- 
trante'et  détagréable  ;  elle  surnage  l'eaprit-de-vin  ,  avec  le- 
q.uel  elle  ne  se  mtie  qu'en  les  amalgamant  bien  ensemble. 
'  lies  solides  qui  compostent  la  base  des  i<«r/iis  sont ,  comme 
je  I^VâH',lps  résines  et  les  bitumes.  Letgortimes  n'y  sontpaa 
pi<M)i-es',  parce  que  l'eau  les  dissout  Tacilement. 

Ois''lroiii  subalances.sont  tbntàt  simples,  tanlAt  liées  l'une 
à'fiitiire)  ilyadei gommes  piirea,  des  gommes-résines,  des 
téûtifft  pures  et  bitumineuses,  enfin  des  bitumes.  On  trou- 
vera ^letfrs  lettres,  chms  ce  Dictionnaire,  la  définition  de 
béa  sttUtan'ces ,  avec  leurs  propriétés  générales  et  particn- 
HirèS-,  leurs  espèces  et  les  dmërencet  qu'on  remarque  entre 
*Hfes. 

'  'Tïrmi  les  résines ,  il  y  a  iin  choix  à  làire  nonr  \n  vernis; 
'mî'D'y  emploie  jamais  du  tlorax,  de  Vohban,  du  labda^ 
ftuM ,  de  la  carugnm,  ni  les  réiinn  dé  cèdre  ,  de  gayac, 
t^iampi  et  tacamaque,  appelées  improprement ^mnws  dans 
le  commerce.  Celles  dont  font  usage  iea  vernisseurs,  sont  :  la 
rieinê  élimi  ,  la  rétinr  ou  gomme- gutte  ,  le  benjoin  ,  le 
Komj^av  ,  te  êàndataque  ,  le  mastic,  le  latig- dragon ,  I& 
Tiiine  ou  gomme-bique ,  quelquefois  nommée  simplement 
la  laque ,'  et  enfin  la  résine  copai. 
Xia  rétine  iiémi  doit  ètra  choisie  lècba  eu  dehors ,  mollasi* 


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VER  ,„ 

ea  dedans ,  de  couleur  blanche  tirant  sur  la  vert.  EUe  fond 
dans  l'espHt  -  de -TÎn.  On  l'en  sert  pour  les  verni»  clairs, 
qu'elle  rend  plus  lians ,  phis  propres  à  souffrir  le  poli ,  et 
auxquda  elle  donne  du  corps.  On  falsifie  quelquefois  celte 
résine  avec  du  gaUpot  et  de  la  résine  appelée  picea. 

IJa  rérine  flatte  donne  aux  varnU  du  corps ,  du  brillant 
et  une  couleur  jaune  citron  ;  elle  sert  communément  pour 
faire  du  vtrnis  à  l'or,  s'emploie  et  se  fond  dans  l'esprit- 
de-TiD.  Il  faut,  quand  on  laçasse,  qu'elle  soit  lisse,  unie, 
«t  qu'elle  ne  soit  pas  spongieuse ,  pour  qu'^e  paisse  servir. 

Le  ben/oin  est  une  résine  dont  il  j  a  deux  sortes ,  l'une 
en  larmes  et  l'antre  en  masse;  la  première  est  préférable; 
maù  comme  elle  est  rare  et  par  conséquent  fort  cfaère ,  on 
n'eu  fait  point  usage  ;  on  lui  substitue  la  dernière.  L'une 
et  l'autre  pourrolent  être  em^^oyén  au  vernit,  à  elles  ne  lui 
donnoieot  pas  de  l'odeur  et  un  ton  ronssâtre.  Le  camphre 
ne  sert  dans  la  vemiê  &  l'espril-de-vin ,  que  pour  le  rendre 
liant  et  l'empêcher  de  gerceri  mais  il  faut  en  mettre  peu. 

Le  Êundaraque  est  la  base  de  tous  les  vernit  4  l'esprit-de- 
vin ,  excepté  néanmoins  de  ceux  qni  se  font  à  la  gomme- 
laque,  n  entre  aussi  dans  les  vernit  gras. 

Le  mastic  se  distingue  dans  les  boutiques,  en  mâle  e( 
en  femelle.  Le  mile  en  larmes  est  le  meilleur;  il  s'emploie 
dans  tous  les  verni»  ;  sa  propriété  est  de  les  rendre  lians  et 
moins  secs;  ils  souSimt  mieux  le  poli,  quand  on  y  a  in- 
corporé dn  mastic.  Le  mastic  est  beaucoup  plus  cher  que 
le  aandaraque  ;  on  mêle  souvent  de  ce  dernier  avec  l'auti-e  i 
on  peut  les  reconnoitre ,  en  ce  qo»  le  mastic  fond  dans 
l'essence ,  et  que  le  sandaraque  n'y  fond  pas  ;  on  les  recon- 
nolt  encore  en  mettant  l'une  et  l'autre  de  ces  substances  tui' 
la  langne;  celle  qui  l'ompdle  est  du  mastic,  et  celle  qui 
tecnjmèle  est  du  sandaraque. 

n  y  a  plusieurs  espèces  de  lang -dragon.  Le  meilleur  est 
cdui  qui  est  pur,  naturel  et  en  masse,  tel  qu'il  découle  de 
l'arbre.  On  y  apperçoit  des  parties  terreuses,  des  pailles  et 
des  matières  faélëro^nes.  Celui  qu'on  vend  en  aveline  est 
fondu  et  composé  ;  il  s'apprête  à  Marseille.  Le  sang-dragon 
n'est  bon  que  pour  donner  un  beau  coloris;  il  s'emploie 
dans  les  verni*  a  l'or ,  à  l'esprit -de-vih,  à  l'buife  et  à  l'es- 
sence ,  fit  fond  également  dans  ces  trois  liquides. 

La  laque  oa  gommê-laqim  est  excellente  poiir  vernir  les 
fonds  noirs  ou  bruns.  Elle  donne  de  la  dureté  et  du  colo- 
ris an  vernie;  mais  si  on  en  employoit  une  trop  grande 
quantité  ,  portant  avec  ^e  nne  teinte  rouge  ,  elle  lui  com- 
iii[uùqueroilcettecouleur,qaivoileroit  et  ternirait  les  iein(cs 


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,„  VER 

■ur  lesquelles  on  l'appliqueroit.  Elle  s'emploio  {du  commn- 
némeiiL  dans  l'espi-it-de-vin  que  dans  l'buile. 

La  résine  copal ,  par  sa  blaiirlieur ,  u  iranipareoce  et 
•on  éclat ,  l'emporte  sur  toutes  les  résines  qui  servent  aux 
vtrnii.  On  a  cru  long-leipps  qu'elle  éloit  indissoluble  à 
l'esprit-de-vin ,  et  pour  la  maintenir  dans  un  état  de  flui- 
dité, on  employoit  des  huiles  qui  l'obscurcissoient  toujours 
un  peu.  Mais  l'expérience ,  ou  plulùl  le  hasard ,  a  découvert 
que  le  copal  se  dissalroit  à  froid  dans  l'alcohol.  Cette  disso- 
lution est  très-prompte ,  puisqu'elle  s'opère  dans  deux  ou 
trois  minutes.  Le  vernie  en  est  fort  limpide  et  fort  dur. 

Parmi  les  niatièi'es  bitumineuses,  le succinou  ambre jaurte, 
et  VaspAalte  ou  bitume  da  Judée,  sont  celles  qui  eulreut  la 
plus  ordinairemenl  dans  la  composition  des  verrue, 

M.  Neumann  dit  que  les  Hollandais  foat  passer  pour  du 
*uccin,  une  résine  nommée  gomme  de  look,  qui  vient  ds 
l'Amérique.  Quand  cette  résine  est  seule  ,  on  peut  la  recon- 
noîlre  aux  caractènts  suivana  :  elle  est  peu  électrique  j  soa 
odeur  n'est  pas  celle  du  succin;  mise  dans  i'esprit-de-vin  , 
elle  perd  beaucoup  de  sa  substance  ;  elle  ne  donne  pas  ds 
»el  volatil  par  la  dbtilktion.  Quand  elle  te  trouve  mélee  avec 
du  véritable  ambre ,  et  en  morceaux  de  volume  égal ,  il  est 
très-diiBcile  de  la  distinguer  ;  aussi  est-ce  de  cette  manier» 
que  les  Hollandais  ont  coutume  de  l'exposer  en  vente. 

Le  auccin  doit  être  clioisi  en  beaux  morceaux  durs, 
clairs  ,  se  liquéfiant  au  feu  et  s'y  enflammant  II  sert  aux 
plus  beaux  vernie  en  bois,  et  ces  verni*  sont  plus  solides  et 
plus  durables  que  ceux  tàils  de  copal.  ' 

li'aepfiaùe  qui  sert  aux  verni»  est  d'un  beau  noir  ,  luisant, 
compacte ,  plus  dur  que  la  poix  ,  n'ayant  d'odeur  que  lors- 
qu'on l'approche  du  feu;  il  faut  prendre  garde  qu'il  ne  soit 
mélangé  avec  de  la  poix ,  ce  qu'on  reconnoilra  par  l'odeur. 
Celui  qu'on  vend  dans  le  commerce  est  presque  toujours  le 
caput  mortuum  de  la  reclilicalion  de  l'huile  de  euccin.  Uas- 
phalie  fond  dans  l'huile  ;  on  l'emploie  à  faire  des  vernie 
gras,  noirs ,  él  pour  faire  des  mordans.  Etant  noir  de  sa  na- 
ture ,  il  ne  peut  servir  à  faire  des  vernie  à  tableaux ,  ni  pour 
des  fonda  colorés;  par  conséquent,  il  ne  doit  jamais  s'em- 
p  oyer  avec  le  copal,  qui  est  une  résine  blanche  et  lianspa- 
renle. 

On  trouvera  dans  la  Nouvelle  Encyclopédie  [Dict.  de»  Art* 
et  Mitiem),  d'où  j'ai  extrait  une  partie  de  cet  article ,  de  plus 
grands  détails  sur  ce  qui  en  fait  l'objet.  (D.) 
■     VERNIS  DU  CANADA.  C'est  le  Sumach  hadicant. 
yoyes  ce  mot.  (B.J 


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VER  1,5 

VERNIS  DE  LA  CHINE.  C'est  I'Apgik.  Toy.  ee  moL  (B.) 

VËANIS  DU  JAPON.  Cert  le  Sun  acii  au  termu.  Kof. 
ce  mot.  (B.) 

VKRNIX.  C'est  le  Thdta  a  i^  sandaraque.  Woyem  ce 
mot.  (B.) 

VERNONTE  ,  F^emoma ,  genre  de  plantes  élsbli  par 
Schreber  pour  placer  quelques  espèces  du  geare  Serratuls 
de  Lintueua,  qui  ae  conTÎeiioent  pas  aux  autres,  Kty.  ce  mot. 

Il  présente  pour  caractère  un  calice  commun  imbriqué  ; 
vn  ïêceplacle  nu  couvert  de  point*  enfoncés  ;  tous  les  Qeuronj 
hermaphrodites  et  à  sligmale  bifide;  det  semences  surmontée* 
de  poils  soyeus. 

Ce  genre  ,  qae  Waller  avoit  coafoiidu  avec  les  cArjrio- 
eoaus  ,  renferme ,  dans  )a  ^lor«  de  l'Amérique  MepteatrUmah 
par  Michaux,  cinq  espèce*,  dont  les  plus  importâmes  à  con- 
noltre  sont  : 

La  Vehnonib  i.hvy&a,  dont  la  tige  est  hante  de  deux  « 
trois  pieds,  anguleuse,  velue;  les  feuilles  radicales  Iancéc^• 
lées,  denléee,  et  les  écailles  du  calice  mutiques.  C'eat  Je  aerra- 
b(J^ ^reaZfai  de  Linnteus.  Elle  se  trouve  en  Caroline,  dans  le* 
lieux  humides  et  ombragés, 

La  V£SN0NiB  DB  Nbw-York  a  la  tîgehauledecinqà  six 
pieds;  les  feuilles  lancéolées,  longues  et  dentées;  les  écaitlea 
dn  calice  arislées.  C'est  le  aerratuta  itovaboraeaiwU  de  Lin- 
nmis.  On  la  trouve  sur  le  bord  des  marais,  dans  les  lieux 
découverts. 

j'ai  fréquemment  observé  ces  deux  plantes  en  Caroline. 
La  seconde  se  cultive  depuis  long-temps  en  Europe,  dans  les 
Jardins  de  botanique.  (B.) 

VÉROLE ,  nom  marchand  d'une  coqniQe  du  genre  dea 
pOTceiame»,  qui  est  blanche,  avec  des  tubercules  imitant  de* 
grain*  de  petite- vérole.  Voyem  au  mot  Forcblaink.  (B.) 

VÈRON,  nom  spécifique  d'un  poisson  du  genre  cyprin. 
Cçstle  cyprinus phoximus  delÀansaïu.  Foj.  au.  mol  Cvxslih 
et  au  mot  Vairon.  (B.) 

VÉRONIQUE,  Feroniea,  genre  de  plantes  jt  fieur*  mo- 
nopélalées,  de  la  diandrie  monogynie,  et  de  la  famille  des 
Rhyn ANTHoïnEs ,  dont  le  caractère  consiste  en  un  calice  4 
quatre  ou  cinq  divisions  ;  une  corolle  en  roue ,  à  quatre  lobe* 
inégaux;  deux  élaminesj  un  ovaire  supérieur  BUrmonlé  d'un 
•lyle  à  stigmate  capilé. 

Le  fruit  est  une  capsule  écbancrée  au  sommet. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  i3  dtmlUoêtraliaru  de  LamarcV, 
■«nfeiine  des  plantes  herbacéw  oq  Miffrateic«nte>,  k  feuilit* 


3.n.llzedbyGOC)g[C 


174  VER 

oppoate  ou  Terticîlléef  ;  A  fleurs  dUpofée*  en  épia  lermiimnt 
ou  «xiUairei,  quelquofola  à  feuilles  altemea  et  à  fleurs  axil- 
l&ires  et  loliuirf». 

On  en  compte  une  Boizantuoe  d'espèces ,  la  plupart  propres 
A  l'Europe.  On  les  divise  en  trois  sections.  Les  plus  impor- 
tantes a  connollre  ou  les  plus  communes  sont  : 
1  ".  Parmi  caUct  qui  ont  Im  Bvuti  an  épîi  : 

Lu  ViBOMiQCS  BK  itit,  qui  a  l'épi  lermiDil  ;  Ici  feuilles oppos^M 
crËnalies,  olnnu»,  la  tige  trèt-iimple  cl  aKendanle.  ËUe  «ai  vi- 
Tace,  cl  H  troaTfl  trds-comitiuniiiieDl  danalei  bois  aabluDiicus,  tur 
lej  pllarige*  aeca.  Cssl  une  plante  d'uu  pied  an  pliia  de  liaul ,  dont 
le*  epi<  de  flaori  bleues  forment  un  effet  fort  agréable.  On  l'emploia 
^«elquefoii  en  médecine. 

-  La  ViRONiQtFB  MAKiTiHB  a  l'épï  terminai  ;  le*  feuille*  presque  en 
ueiir,  lancéolées  iDégalement,  doôléra.  Elle  nt  titsts  ,  «t  a«  Ironve 
»mr  tes  Mble*  d«a  borda  de  la  mer. 

La  VÉaoNiQus  officinale  a  le*  épis  Ulérauz  pédoocnléii  les 
feaillea  oppo*é«a,  ovale*,  presqne  rondes,  Tslue*;  la  lige  coucbé« 
et  veine.  Elle  eit  vilace  ,  et  se  trouve  Irès-ationdamment  par  lonl« 
l'Europe  dana  lea  laillia,  lur  les  pfilurage*  de*  montagne*,  méms  le 
lonf(  de*  haie*.  On  l'appelle  volgaîremeDl  U  v^rtMtqut  màU  ou  Uii 
^'Europe.  Elle  est  fort  câébre  eii  médecine.  Elle  est  amére ,  et  pa**« 
pour  ludoriSque,  vulnérairei  diurétique  et  iitringenle.  On  en  fait 
DD  lirop  qu'on  recammande  dan*  la  lonx  (écfae  ,  l'cnroueiitenl  , 
l'sslbme,  le  crachement  de  isag  et  l'ulréredn  poumon.  Sa  décoction 
s'emploie  dans  la  jaaaiise,  la  gravelle,  lea  olutrurtion*  et  anirea  ma- 
ladies anali^e*.  Quelque*  pertounei  la  préconisent  outre  meaure  , 
mai*  cependant  on  n'en  fsil  plu*  un  usajce  aoui  fréquent  qu'an- 
irefoii.  Son  iufniion  en  guise  de  thi  n'est  point  désagréable  ,  et 
s'emploie  ulilemeni  daos  U  plupart  dea  ras  où  le  iiti  da  Chiot  est 
Indiqué. 

g°.  Parmi  cellea  qui  uni  le*  fleurs  disposés*  en  corymbe*  mi  en 
grsppe*  : 

"La  VAaoïiiqin  satatilk,  qui  a  les  oorymbet  terminaux  ,  les 
feuille*  elliptiques,  obtuses,  trés-enliére*  et  ciliée*;  le*  folioles  ca- 
licinalea  oblus» ,  et  lea  lige*  légèrement  fruleaceulea.  Elle  est  vivice  , 
et  *e  trouve  lur  le*  maotignei  pterreu*e*  de  l'iulériear  de  la  France. 
Elle  a  été  long-temps  confondue  avec  les  vironiqint  fmticultutm  et 
alpiat ,  qui  *onl  beaucoup  plus  rares. 

LsViKosfQDS  A  FSUII.UM  Ds  sinPoLRT  •  le*  grsppes  terminales, 
preiqoe  en  épis  ;  te*  feu  illea  ovale* ,  glabre*  et  crénelée*.  Elleest  vivace, 
•I  le  trouve  trés-BboDdammrnt  dan*  les  bois,  le*  terre*  en  friche;  le 
long  des  rberniu*  et  de*  baies.  Oa  l'emploie  qnelquefoii  eu  médecine. 

La  VËHONlQTis  AQDATiQus,  ftronica  beccabunga  ,  ■  lea  grappes 
latérsles;  le*  feuilles  ovales,  pli n es,  et  1*  lige  rimpaaie.  ElteG*t*iiare, 
rt  se  trouve  daui  I  on  le  l'Europe  lur  le  bord  des  foulsiae*,  el  dana  Its 
ruiaseans  qui  gjleut  nrement.  On  l'appelle  vulgairemenl  le  Mca- 
bunga.  On  en  Âiit  dd  grand  nssga  comme  saliscorbulique.  Elle  est 
trèiTsfralnbîsianta  mangée  «n  salsde.  Elle  adoucit  singuliJmment 


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VER  ,,5 

Y^êêiil» ,  vtvi  laqaella  on  U  foil  coire.  En  fin^rkl  elle  ti«at  être  néléA 
avac  utilité  dam  loui  loi  potage*  ,  dont  le  goût  est  M«Ba  releTi  pour 
iloutFer  Mini  qu'elle  a  twlureUeineiit ,  et  qui  ne  plaît  pu  i  tout  la 
monde. 

La  VinoNiQtJiMUCBONia,  ytromeaanagaiUt ,  alNgrappej  la-  ' 
(cralea;  Ica  feuillet  UnciolMi,  poiotuet,  denliei,  et  litige  droite.  Ell« 
eil  annnalle,  el  ae  trouve  Irèa-abaDdammeul  dana  lei  fuuéa  ,  ani  la 
bord  de*  mare*  et  anirea  lieux  où  l'eau  «ijourne  nue  partie  de  l'aiinée. 
Oa  l'empluie  ea  midecine  «oui  le  même  point  de  vue  que  la  prâ- 

La  VinONiqua  ■cctbllatb  a  le*  grappea  latérale*  alternes  ,  Im 
fleur*  recourbéu* ,  et  le*  fenillee  linéaire*  «ntiérei.  Elle  eut  vivaca ,  et 
■e  trouve  en  Europe  dana  lea  lieu  oà  l'eau  a  aijouitié  nne  partie  da 
l'hiver. 

LnV^ONiQUETncKinma  leagnj^iea  lat^ale*  tHe-longuei  i  lea 
feuiUea<jva1«a,rDguetue*,  deutée* , obttMv* ,  itlei  tige*  concheea.  BU? 
eatTlrace.  et  le  trouve  par  toute  l'Europadana  leibuiiet  le*  plturagn 
aec* ,  où  elle  produit  an  eflel  agréable  par  *■•  grappea  de  Qenra  bleue*. 
On  l'emploie  queiquefoi*  eo  médecine. 

La  TâaoMiQiTB  ricTiT  chInr  ,  Vironica  chamœdiya  ,  qui  a  le* 
fleura  en  grappe*  latériln;  le*  fenillea  ovale*,  aeuile*,  rugueuiea, 
dentée*  ,  et  la  lige  garnie  de  poil*  de  deux  c&léi  opp(i*éi.  Elle  e«t 
vivRce  ,  et  *e  troave  im\  \t*  mime*  lieu*  qne  la  prérédeote,  à  I»- 
quetle  elle  ro**emble  tieaui^oopr  Se*  deux  rang*  de  poil*  (ont  le  meil- 
leur caracstère  qu'on  pni**e  «mplojer  pour  la  dialingner.  On  en  fait 
auwi  quelquefoii  u*age  en  médecine. 

3°.  Parmi  celle*  qui  odI  le*  fleura  axiHaireBel  (olitairc*  : 
La  ViftOHiQVB  AoauTR,  qui  a  le*  fleuri  pédonculée*;  le*  feuille* 
en  coeur  péliolée* .  et  la  tige  pubeacente.  Ellee*t  annuelle,  el  *e  troiiTa 
quelquefoi*  Irét-abondammenI  dam  le*  champ*  cullivéï. 

La  Via.ONtQVB  dh  chamf*  a  le*  fleuri  «e**ile«  ,  ain*!  que  le* 
feuille* ,  et  la  tige  velue.  E1I«  eit  annuelle  ,  el  *e  Irouve  dau*  le* 
champ*.  Elle  a*t  par-lout  tria-commune. 

La  ViKoHiQUi  A  FiaiU>u  ni  LisaKi  a  lea  fleura  aolilaire*  ;  \m 
fenlllei  en  comr ,  pUne* ,  i  cinq  lobe*  pin*  court*  que  le  pédoncule  , 
el  le*  foliole*  dn  calice  orale*.  Elle  eat  aonnelle,  et  le  Irouve  dans 
le*  chant  pa. 

La  VéaoNiQua  TaiFHrLLa  aie*  fleur*  aolilairw,  pédoncnlée*;  lea 
flenri  diviiéea  en  digitaliona,  ella  lige  étalée.  Ella  e«t  awiueUeietae 
Irouve  duu  lea  champ*. 

I^  ViaOfiQi;*  raiNTAi>iiii>  a  le*  fleur*  aolilaire*,  presque  •e*' 
ailes;  le*  feuille*  dîvi*ée*  en  digilationa  ;  cisllea  du  aommet  euticree, 
et  la  lige  grêle.  Elle  eat  innuelle ,  et  ae  Irouve  dam  lea  champ*.    ^ 

Toute*  lea  eapècw  de  celle  division  fleiirlaaeut  de  tréa-bonue  heure, 
«I  «etnblent  n'être  que  des  variété*  le*  une*  de*  autrea.  (S.) 

VÉROU-PATRA ,  nom  que  l'autruche  porte  k  Mada- 
gascar, suivaut  Flaccourt.  F'oye»  Avthdche.  (S.) 

VERQUKTTË.  C'est,  en  Bngey,  le  nom  de  la  DRiiHi. 
FoyM  ce  mot.  (S.) 


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i-fi  VER 

VERKAT ,  m&le  âaos  la  race  du  cochon  domettique.  \oy, 
KU  mol  Cochon.  (8.) 

VERKAT  DE  MER,  nom  spécifique  d'un  poûaou  du 
^enre  Lutjan.  Voyes  ce  mot  (B.) 

VERRE  DE  MOSCOVIR  On  a  donné  c«  nom  an  mioa 
en  grande»  )aniea,  qu'on  trouve  datu  quelques  monlacim 
'graniliquea  de  la  Ruooe'seplenlrionale  el  lur-loul  ea  Sibérie. 
Celte  dénomination  très-impropre ,  quant  à  la  nature  de  celle 
aubalance  minérale,  vient  de  ce  qu'elle  esl  employée  au  lieu 
de  verre  pour  les  carreaux  de  fenêtres. 

On  a  beaucoup  exagéré  la  grandeur  de  ces  feuillels  de 
mica,  en  confondant  avec  notre  aune  celle  de  Russie,  qui 
n'a  que  vingt-cinq  pouces.  Il  est  infiniment  rare  d'en  trouver 
qui  excèdent  un  pied  en  tout  sens.  La  grandeur  de  ceux 
qu'on  emploie  n'est  que  d'environ  neuf  pouces  sur  six.  On 
en  fait  uaa^e  pour  les  fenélres  des  vaisseaux  de  guerre  :  ils  ont 
l'avnnlage  de  ne  pas  se  briser  par  l'explosiou  du  canon.  Voyew 

MlCi.(P.AT.) 

VERRE  NATUREL,  ^oj-m  Vbrrb  de  volcan,  Pixrbb 
urGAi-MNACE  et  Agate  d'Islande.  {Pat.) 

VERRE  DE  VOLCAN,  matière  complètement  vilrifiée 

aue  rejellent  certains  volcans ,  sur-lout  ceux  qui  se  IrouvenI 
ans  des  iles  d'une  grandeur  médiocre.  Ce  verre  est  rare- 
ment blanc  et  transparent  ;  c'est  communément  une  espèce 
d'émail  noiritre  ou  vert ,  ou  de  dillérenles  couleurs.  Il  est 
plus  dur  que  l'émail  artificiel ,  et  communément  il  fait  feu 
contre  l'acier. 

On  voil  dans  les  tles  Eoliennes  des  matières  vitrifiées  qui 
ont  formé  de  vastes  courans,  comme  le»  laves  ordinaires. 
La  montagne  delta  Casto^na  dansl'ile  de Lipari, qui  forma 
dans  la  mer  un  promontoire  de  trois  mille  toues  de  circuii, 
ollre  des  lorrens  de  matière  vitreuse,  que  Spallanzani  com- 
Tiitre  à  un  grand  Heuve  qui  se  précipileroit  par  une  penle 
rapide  ,  et  qui  seroit  glacé  subitement.  Il  y  a  plusieura  cou- 
rans les  uns  sur  les  autres,  dont  l'épaisseur  varie  depuis  un 
pied  jusqu'à  douze. 

Le  verre  de  volcan  se  trouve  souvent  en  petits  globules, 
el  quelquefois  en  boules  de  plusieurs  pieds  de  diamètre,  dans 
des  courans  comjKwés  de  pierre-ponce  et  d'autres  matières 
à  demi-vîLriRées.  On  peut  penser  que  les  petits  globules  ont 
été  lancés  par  le  volcan  tels  qu'ils  sonl;  mais  à  l'égard  des 
grosses  masâcs  spbériques ,  il  n'esl  guère  possible  de  faire  la 
même  supposition;  car  si  elles  avoient  été  encore  molles, 
elles  se  seruient  déformées  en  retombant ,  et  si  elles  avoicnl 


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,  ,        V  E  tt  ,„ 

ftcqnïs  de  la  solidité  par  le  refroidusement,  le  choc  de  leur 
rhute  les  eûl  brisées.  D  est  plus  probable  que  ces  masgea 
globuleuses  se  sont  formées  dans  le  sein  même  du  courant 
où  elles  se  trouvent ,  par  celle  sorte  de  crisUlUsation  qui  a 
produit  tant  de  corps  sphériques  dans  le  règne  minéral. 

J'ai  ripporlé  de  Sibérie  des  globules  de  verre  voUaniyua 
<\m  se  trouvent  dans  une  colline,  au  bord  du  golfe  d« 
K«ni1chalka  ,  près  du  port  d'Okhol^.  Cetle  colline  volca- 
nique ,  nommée  Marihan,  est  formée  d'un  sable  blanc  vi- 
treux fort  singulier  :  il  ressemble  au  premier  coup^'oeil  i 
lin  sable  coquillier;  il  est  tout  composé  de  fragmens  d'un 
blanc  nacré,  convexes  d'un  côté  et  concaves  de  l'autre.  Ce 
sont  les  débris  da  petits  globules  de  verre  de  la  grosseur  d'un 
'  pois,  parfaitement  semblables  à  des  perles,  et  qui  sont  en- 
tièrement composés  de  couches  concentriques  de  la  plus 
grande  ténuité.  Ils  sont  opaques,  mais  les  feuilleta  qui  lea 
composent  sont  parfaitement  transparens;  et  rien  n'annonc* 
que  ce  tissu  lamelleux  eoit  un  eSel  de  la  décomposition  : 
ce  qui  me  feroit  conclure ,  par  analogie,  que  les  boules  d* 
basalte  qui  soiit  également  composées  de  couches  concen- 
triques ,  ont  naturellement  cetle  structure  depuis  leur  for- 
mation. 

Ce  sable  contient  deux  autres  sortes  de  globules  vitreux 
fort  différens  ,  dont  le  tissu  est  plein  et  la  cassure  conchoïde  : 
les  uns  sont  limpides  et  n'ont  que  le  volume  d'une  noisette; 
les  autres  présentent  un  émail  panaché  de  rouge  et  de  noir; 
ceux-ci  sont  un  peu  plus  gros ,  mais  ils  n'excèdent  pas  1« 
volume  d'i>.i  petit  œuf.  Voyet  M^nixANiTE. 

1^  verre  volcanique  est  quelquefois  lancé  hors  du  cra- 
tère sous  la  forme  de  longs  filamens,  comme  on  l'a  vu  à 
l'île  de  Bourbon,  dans  les  éiupliona  du  14  mai  1766  et  17 
juillet  1791.  Ces  Hlamens,  de  deux  à  trois  pieds  de  longueur, 
étoient  parsemés  d'espace  en  espace  de  petits  noeuds  vi- 
treux; il  paraît  que  c'éloient  des  globules  que  leur  état  de 
fluidité  parfaite  avoit  a^glulinés  les  uns  aux  autres ,  et  que 
la  force  a'impulsion  avoit  écartés  sans  rompre  la  matière  qui 
les  nnjsanit.  On  a  trouvé  de  ces  filamens  sur  les  arbres  à  dix 
lieues  du  volcan ,  où  le  vent  les  avoit  transportés. 

Dolomicu  a  observé  k  Vulcano ,  l'une  des  fies  Ëolienncs , 
une  lavo  grise  caverneuse,  dont  les  soufflures  étoieni  rem- 
plies de  htomens  vitreux  en  âocons  si  légers ,  que  le  soulti» 
les  faisoit  disparoîlre.  , 

L'Islande  est  très-riche  en  verre  volcanique ,  et  la  matière 
notrw  qu'on  nomme  improprement  ogatAe  d'Iilande ,  e'^t 
«n  émail  qu'on  trouve  parmi  les  ùpaieates  éjections  plus  ou 


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»78  V.  E  R 

noiiM  vitrifia ,  qui  sont  le  produit  du  monl  Hocla  et  3m 

autre*  volcans  de  celte  Ue, 

La  pierre  de  gaiiinaoe ,  regardée  par  Cnylus  comme  lu 
pierre  ob*idienaa  des  aaciens,  est  auwi  un  émail  de  volcan 
de  couleur  noire  ou  d'un  vert  noirâtre,  qui  h  trouva  dana 
la  proviucB  de  Quito  au  Pérou ,  et  doat  le*  anciens  habitana 
avoîenl  su  former  des  miroirs  plana  et  même  convexes , 
connus  sous  le  nom  de  miroir  dee  Incae.  Lies  Ëtpagaok  l'ont 
appelé  piedro  d«  galiinato ,  k  cause  de  sa  couleur  vcrie  tirant 
sur  le  noir ,  semblable  à  celle  du  gailimuo ,  qui  est  le  vau- 
tour aura.  La  hache  que  porloient  les  Incas  éloil  auasi  faite 
de  la  même  m<ilière.  (  Viloa  ,  Métn. ,  L  ii ,  p.  i(()3.  ) 

Nota.  (Ce  fait  semblerait  douteux  j  ai  Von  neconsultoit 
que  l'analogie  ;  car  toutes  les  haches  non  métalliques  ont 
toujours  été  faites  de  pieirea  de  la  nature  du  batallt  et  de  la 
Corn^nn«,qui  ont  non-seulement  de  la  durelé,  mais  sur- 
tout beaucoup  de  Unacité ;  et  il  n'y  en  a  point  au  contraire 
qui  fût  plna  Uoile  k  briser  que  la  pisrr»  de  gaUiaaoe ,  qui 
■l'est  autre  obose  qu'un  vmre.  Si  le  fait  est  exact ,  il  faudi-oit 
yaupposor  une  allégorie,  et  faire  dire  aux  Péruviens  ^uc, 
dans  la  main  de  leun  Incas ,  la  hache  n'étoit  que  le  signv 
de  l'autorité  ,  sans  devenir  jamais  l'instrument  de  l'op- 
preuiont^ 

Faujas  a  trouvé  du  verre  noir  de  voican  k  Chenavari  prèa 
de  Rochemaure ,  sur  la  rive  droite  du  RhAne  ;  mais  ce  verra 
s  des  bulles  sphériques ,  d'environ  une  ligne  de  diamètre  ;  il 
a  d'ailteun  ù  durelé  et  les  autres  propriétés  de  Yagaikm 
d'Iflande, 

Les  volcans  des  tle*  sont  beancoap  plus  fécond»  eu  ma- 
tières vitreiues  que  ceux  qui  sont  sur  le  continent ,  parce  que 
la  mer  q  ui  enveloppe  leur  base  de  tontes  paris ,  leur  toumit 
^vec  profunion  le  fiuide  électrique  qui  est  la  principale  cause 
de  l'activité  des  feux  volcaniques.  Foye%  Volcaks,  (Fat.) 

VËRRLS ,  nom  lalin  du  Verrat.  Voyea  Cochon.  (S.) 

VERRUCAIRË.  rrrrucaria,  genr«  de  pkntes  établi  par 
Hoffmann  aux  dépens  des  Ucfuneie  Linneua.  Il  rentre  dana 
le  genre  ^tironaiM de  Yentenal. C'est  ctilui  appelé  «pA^ùpar 
"Weigel.  11  est  figuré  pi.  1 1  des  Planta  iiehenotœ  du  {Rvniier 
de  ces  auteurs.  ^ojM  aux  mots  Lichen  et  Lephonqu».  fB.) 

VERRUE ,  nom  apécifique  d'un  poisson  du  genre  Pi.*— 
TiSTE.  Voje*  ce  mot.  (B.) 

V£RS.  Dans  renfacice  de  l'étude  de  l'histoire  naturelle  on 
a  donné  ce  nom  k  tous  les  êtres  qui  étoient  longs  et  mous,  par 
oompanuson  avec  les  ver»  de  terre  ou  tombrica  qui  le  porloient 
•pécwlement;  par  coiiaé<{ueat  lee  larret  des  uiaectes  éloient 


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VER  ï7f) 

un  VBT* ,  et  le  Bont  voèmp  encore  pour  la  pliu  grande  partie 
dci  hommes. 

Lorsque  Linnsiu  entreprît  aa  grande  rélbnne  dani  U 
ipologie ,  il  appliqua  le  nom  de  vtr*  à  la  clane  qui ,  la  larve* 
de*  inwcteE  exce|rtéea,  contenoit  le  pliud'animaax  en  posaca- 
aion  de  «'appeler  ainaï ,  et  sa  définition  a  ^t^  adoptée  par  tons 
le*  osturalulea  systÀmatiqaes ,  jusqu'à  Iiamarck ,  qoi  a  cru  de- 
voir former  dans  les  ver*  des  auteurs  antérieur*,  une  section 
sous  le  nom  de  vers  proprement  dit». 

Cette  seclion ,  qui  mérite  peut-être  le  nom  de  etaat»  ,  com- 
prend les  animaux  sans  vertèbres,  à  oorpa  alongé,  mou ,  con- 
tractile, articulé  ou  partagé  pardearidestranivenalosplusou 
moins  distinctes,  et  ii  l£le  cohérente,  c'est-à-dire  unie  inti- 
mement au  corps.  Us  n'offrent  ni  corcelet  distinct  ni  pattes 
articulées,  et  ne  subissent  point  de  métamorphose. 

Cette  définilioa  circonscrit  les  ver*  proprement  dit»  dans 
leura  véritables  limites  ;  ptle  embnuse  un  aues  grand  nombre 
de  genres  de  Ifionœus.  Les  animaux  qui  les  forment  se  sub- 
divisent naturellement  à  raison  de  leur  habitation  en  vert 
extérieur*,  c'est-à-dire  qui  vivent  dans  la  terre  ou  dans  l'eau, 
et  en  ver*  inleattn*  ou  intestinaux,  c'est -i-dire  qui  ne  sa 
trouvent  jamais  que  dans  le  corps  des  animaux. 

Eja  manière  d'être  de*  espèce*  de  ces  deax  divisions  eti  si 
différente,  qu'on  est  tenté  d'en  Former  deux  classes  didincles , 
mai*  le*  nombreux  rapports  de  leur  organisation  ne  per- 
mettent pas  même  d'y  penser  lorsqu'on  les  élndie  avec  quel- 
que soin. 

Il  y  a  des  vert  conriamment  nus,  d'autraa  qni  habitent  dans 
des  fourreaux  ou  des  tubes  qu'ils  se  construisent,  soit  avec  ' 
des  matière*  de  leur  propre  transsudation ,  aoit  en  agglutinant, 
avec  ces  matières  ou  avec  de  la  soie ,  diSërens  corps  autour 
d'eux.  Ceux  qui  vivent  dans  ces  tubes  n'y  sont  pas  tous  alla'- 
cbés  comme  les  mollusques  testacés  ou  animaux  des  coquil- 
lages, la  plu*  grande  partie  en  sort  et  y  ranln;  à  volonté.  Il 
n'y  a  peul-étre  même  que  les  tarpuie*  et  le*  êpirorbnê  qui  ne 
soient  pas  dans  ce  cas. 

Parmi  les  ver*  qui  vivent  habituellement  dans  la  terre  on 
dans  les  eaux ,  il  en  eat  qui  ont  des  organes  extérieurs,  il  en 
est  qni  n'en  ont  point.  Cette  considération  a  servi  k  Lamarck 
pour  les  diviser  en  deux  section*.  Jje*  premiers  sont  donc 
plus  composés  qne  les  seconds,  commeles  seconda  le  sont  plus 

3ati\t»ver»inte»tinê;tinà  ils  ont  des  yeux  pour  la  plupart, 
es  mâchoires  eornéea  ou  osseuses,  et  des  branchies  externe* 
li'ès-remarqu  ables. 
Ln  vert ,  privé*  de*  pattes  écaillensea  on  membraoensos 


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,!!«  •     V  E  R 

qu'iminM»rqmiAntle»larveadeainaeclea,ietchentlkê,jiar 
exemple ,  se  Iraînent  ou  rampent  lur  le  ventre ,  les  tins  A. 
l'aide  dei  poiU  ou  soies  roides  dont  ils  sont  recouverts  en  tout 
oa  en  partie ,  comme  dans  les  apfavditea ,  les  lombric» ,  Sic.  ; 
les  autres  par  le  moyen  des  deux  extrémités  de  leur  corps  , 
qu'ils  appliquent  alternalÏTement  sur  le  plan  qu'ils  yenlent 
parcourir,  comme  les  eangau^t ,  les  ténia,  &c. 

Deux  ordres  de  muscles ,  selon  Cuvier ,  serrent  aux  mou— 
Temens  des  premiers. 

Les  uns  s'étendent  dans  toute  la  longnenr  de  leur  corps  et 
fonneiil  quatre  faisceaux  principaux  ,  dont  deux  appar- 
tiennent an  ventre  et  deux  au  dos.  Ces  quatre  muscles  cons- 
tituent pour  ainsi  dire  la  masse  du  corps.  On  les  Irouv» 
immédiatement  au-dessous  de  ia  peau.  Leurs  fibres  sont  paral- 
lèles, mais  leur  longueur  n'excède  pas  celle  des  anneaux  ; 
ils  sont  interrompus  dans  les  plis  de  chacun  d'eux  par  des 
eapéces  d 'in tenec lions  que  produit  un  tissu  cellulaire  serré. 
Cest  à  l'intérieur  qu'on  reconnotl  plus  manifestement  l'or- 
sttuisation  de  ces  muscles.  On  voit  qu'ib  sont  aéparés  par  una 
lifçne  longitudinale  et  envelopijés  dans  des  espèces  de  poches 
d'un  tissu  cellulaire  trèe-ierré,  qui  répondent  à  chaque  «nnea» 
du  corps.  Ce*  quatre  muscles  produisent  les  grands  mouve— . 
meus.  Quand  ceux  du  dos,  par  exemple,  se  contractent  en 
tout  ou  en  partie ,  ils  relèvent  la  portion  du  corps  k  laquelTo 
ils  appartiennent  ;  le  même  etfet ,  mais  en  sens  contraire ,  est 
produit  par  l'action  contractile  des  muscles  du  ventre. 

Lie  second  ordre  des  muscles  des  veri  est  spécialement  con- 
sacré au  mouvement  des  épines  ou  soies  roideij.  Leur  nombre 
est  égal  k  celui  des  faisceaux  de  ces  épines  ou  soies.  Ainsi  faire 
connoltre  l'un  d'eux,  c'est  laméme  chose  que  si  on  les  dé- 
criToit  tous. 

Lorsqu'on  a  ouvert  un  ver  de  cet  ordre,  qu'on  l'a  vidé  et 
retourné,  on  voit  que  chaque  faisceau  de  poUs  est  reçu  dan» 
la  concavité  d'un  cane  charnu,  dont  la  base  est  attachée  aux 
muscles  longitudinaux,  et  dont  le  sommet  se  fixe  k  l'extrémité 
interne  des  poils.  Toutes  les  libres  qui  forment  ce  cane  sont 
JongiUidinxles,  mais  enveloppées  par  un  tissu  cellulaire  serré. 
Far  leur  contraction  elles  tirent  les  poils  au-dehors  et  dans 
le  sens  qu'elles  déterminent.  Cette  première  sorte  de  muscles 
qui  appartient  à  chacun  des  faisceaux  de  poils  pourroit  être 
«p|>elée,  dit  Cuvier,  protracltur  dta  épineu. 

Lia  mouvement  par  lequel  les  épines  sorties  peuvent  rentrer 
dans  l'intérieur ,  est  produit  par  une  autre  sorte  de  muscles  , 
qu'on  doit  nommer  rétracteuri.  Ils  ont  beaucoup  moins 
Ûb  fibres  que  lea  premiers,  ansii  leur  action  doit-elle  êlr« 


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?e 


VER  .8, 

Anble  ;  Us  «ont  concbé*  sur  la  surfiice  inleme  des  muscles 
longs,  à  peu  de  diaUnce  des  trous  dont  ceux^i  sont  percés 

Sonr  laisser  passerks  poils,  et  ils  s'insèrent  au  faisceau  mémo 
es  épines,  à-peu-pi-ès  à  la  hauteur  où  celles-ci  doivent  entrer 
dans  l'intérieur.  On  conçoit  que  lorsque  les  muscles  protrac- 
teurs  se  contractent,  ils  poussent  au-dehors  le  rélracteur, 
-|uï ,  lorsque  celui-ci  se  contracte  a  son  tour,  tend  à  reprendra 
-  parallélisme  de  Besiibres,et  lire  ainsi  les  épines  en  dedans. 
C'est  à  l'aide  de  ces  muscles  ou  des  épines  qu'ils  meuvent, 
que  ces  ven  changent  lentement  de  lieu. 

Une  autre  Tamil le  de  (Vr«,  dépourvus  d'épiuea  ou  de  soies, 
n'a  pas  U  méjne  organiiwtion  musculaire  ;  ausn  sa  manière 
de  ramper  diHère-l'elle  beaucoup  de  celle  dea  premiers. 

Ces  vers  se  traînent  it  l'aide  cfes  deux  extrémités  de  leur 
corps  ,  qu'ils  appliquent  allornativameni,  sur  ie  plan  qu'iU 
veulent  parcourir.  En  conséquence  ila  ont  la  léte  et  U  queue- 
termina  par  une  espèce  de  disque  oharau,  contractile,  qui 
ressemble  un  peu  à  ceux  des  nichet.  L'organisation  de  ce* 
deux  disques ,  qui  font  l'office  de  ventouse  ou  de  suçoir,  n'est, 
pas  facile  à  déterminer,  car  lorsque  la  peau  qui  les  recouvra 
est  enlevée ,  on  n'y  voit  que  des  fibres  trM^léliées,  div^'sement 
entrelacées.  Quoique  ces  vers  soient  Irèe-cantraotiles ,  on  a. 
cependant  beaucoup  ie  peine  k  reconnoitre  les  muscles  qui 
meuvent  leur  corps.  En  effet  toute  leur  ^au  peut  être  re- 
gardée comme  un  muscle  ou  une  eipèoe  de  sac  charnu ,  k 
fibres  circulaires  et  longitudinales,  qui  renferme  les  viscères  , 
les  vaisseaux  et  les  glandes.  Celte  pesu  musculaire  est  épaisse 
et  recouverte  intérieurement  par  un  tissu  cellulaire  trèfr-serr^i 
et  trèvsolide. 

Lorsque  le  ver  veut  changer  de  lieu,  son  oorps  s'appuie 
inr  une  de  ses  extrémités ,  à  l'aide  de  la  ventouse  qui  la  ter- 
mine ;  ensuite  il  contracte  isolément  les  fibres  circulaires  do 
•a  peau  ,  alors  son  corps  diminue  de  diamètre  et  s'alonge- 
Qiuiod  son  extrémité  libre  est  ainsi  parvenue  au  point  sur 
lequel  le  ver  a  voulu  la  porter ,  il  J'y  applique ,  et  le  luçoir  ^yi 
colle  pour  devenir  le  point  fixe  d'un  autre  mouvement  ;  oor 
l'animal  après  avoir  détaché  le  premier  suçoir  mis  en  usage»' 
le  ramène  vers  le  second ,  à  l'aide  des  fibres  longitudinale*  do 
sa  peau,  et  ainsi  de  suite. 

VoilÀ  le  mécanisme  de  U  progression  des  vert,  dont  U- 
tangiuie  peut  être  regardée  comme  le  type. 

Le  second  ordre  des  verë  qui  ne  marchent  qu'en  s'ap|di- 
quant  par  les  deux  extrémités  de  leur  corps,  comprend  lei 
plus  grand  nombre  des  intestinaux.  Ceuxs^i  ne  sont  pas  auaeti 
cootioctiles  que  les  tangautê,  et  leius  mouvemeiu  soat  plus 


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.81  VER 

lenis;  leur  lâle,  au  liea  d'élre  terminée  pir  un  dîaque,  est« 
quelquefoû  armée  de  crocheb,  i  faîde  desquela  ils  ae  cram» 
ponnent  iur  les  parties  qu'ila  auceni,  lek  sont  lea  ténia  et  le» 
éckinorinqu*a ,  &c.  !•■  duptisilioD  des  crocheta  et  leur  cour- 
bure rarient  heaucoup. 

L'oi^aniaation  dea  uerfs  dea  verê  préaente  dans  quelques 
espèces  un  ayatéme  trèa-dislinct ,  et  dans  d'autm  elle  devient 
ai  obacore,  qu'on  a  pnne  à  en  t«connoitre  l'eaUteiice. 

Dmu  Vaphrodita  od  voit  immédiate  méat  derrière  lea  len- 
lacuies,  placés  au-deania  de  la  bouche,  un  gros  gangUoD 
u«rveuz,  qui  ett  ie  cerveau  ;  il  a  la  forme  d'nn  cœur,  dont 
la  partie  i«  piua  large  est  biiobée  et  regarde  en  arrière;  il 
donne  naissance  à  deux  cordons  qui  ae  réunissent  el  se  a6~ 
parent  quatorM  ibis,  et  donnent  chaque  fois  naissance  k  des 
taisceanx  de  nerft,  qui  vont  porter  la  smsibilité  à  toutes  lea 
partial  de  l'aninMl. 

Dans  les  tangruêit,  le  système  nerveux  est  formé  par  on  seul 
cordon  ,  composé  de  vingt-trois  ganglions ,  qui  rem|rfiaseut 
les  méjnes  aaages  que  ceux  de  l'apkmdite. 

Dana  le  tomlïric  ,  il  n'y  a  qu'un  gros  cordon,  dont  les 
fianglioas  aont  k  peine  apparens,  mais  qui  part  d'an  cerveau' 
fi>nné  de  deux  tuberculca  rap|H-ochès. 

Dana  les  néréiiUê  et  \t» amphinomei ,  tm  trouve,  sous  U 
peau  du  ventre,  un  Cordon  lonsiludinti  qii'on  pourrait 
regarder  comme  nerveux,  mais  ou  on  ne  tïmarquc  p»i  do 
filelB  latéraux. 

Dans  l'aactv^ûils ,  il  parotl  qu'il  ya  deux  cordons  nerveux 
quiae  réunissent  Ru<dessii>de  roeaopfaage.  D'abord,  on  n'y 
remarque  que  quelques  points  granuleux;  maia  ils  aug- 
mentent graduellement  i  mesure  que  les  nerh  descendent, 
de  niauière  qu'ils  sent  garnis  vers  le  milieu  dti  corps  de  gros' 
ganglions  carrés,  fort  rapprochéa,  qui  diminuent  de  mémo 
josqu'i  Fa  nus. 

On  n'a  pas  encore  pu  découviir  les  nerfs  dans  les  douves , 
les  ^Ainorin^Hcs  et  autres  vtr»  intestinaux  ;  mais  l'analogie 
conduit  i  croire  qu'ils  exislent,  et  suivent  une  marche  ana- 
logue 1  celle  qu'ils  ont  dans  l'ascaride. 

On  peut  voir,  dans  les  Leçonn  anatomiquea  de  Cuvjer, 
les  détails  de  celte  organisation ,  qui ,  ainsi  que  l'observe  ce 
SKVânt,  donne  un  cerveau  parlicuUer  k  chacune  des  nrticu* 
lations  des  vert  qu'on  vient  de  passer  en  revue ,  el  sans' 
doute  de  leun  congénères.  On  doit  conclure  de  cette  re- 
marque, quelec  vers  n'ont  pas  un  centi-e  unique  de  vie, 
comme  lea  antres  animaux,  que  leur  vitalité  est  répandue 
dans  tout  leur  corps  :  et,  en  effet,  on  aait  qu'ils  ont,  pour 


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VER  ,8î 

k  ^ap«rt,  U  vie  tiiMowGa,  qu'on  peullMconper  en  ptii- 
■eiirs  morceaux  ima*  {|u'ila  meurent ,  et  qu'il  faut  prenue 
an^nlir  leur  organisatioD  pour  le*  Aura  arrirer  «u  terme  où 
lendent  loua  les  êtres  auimèi. 

Lea  ot^nes  des  nos  «pot  eitrèmement  peu  prononcé* 
dana  les  vers.  Qa^ues-uQa  ont  des  yeux,  comme  on  t'a 
observé;  mais  ils  sont  immobiles  et  tiï»-'petits.  Le  sens  du 
goût  doit  exister,  mais  c'est  d'une  manière  si  obscure,  qu'on 
ne  peut  le  reronnottre.  On  ignora  s'ils  ont  d'autres  sens,  on 
mieux  il  )*  a  lien  de  croire  que  tous  les  autres  sens  se  conlbn- 
dent  dans  celui  du  toucher. 

Les  moyens  de  respirafioa  des  twrs  varient  beaucoup  dans 
le*  espèces  i  mais  ils  sont,  en  ^néral ,  par -tout  banés  sur 
d^ux  seuls  principes  :  dans  tes  uns,  tels  que  loua  les  intatti- 
naui  et  les  taagtue»,  tes  poumons  consistent  en  us  on  deux 
vaisseaux  longitudinaux,  tentât  simples,  lantôt  étranglés, 
desquels  partent  à  chaque  articulation  ,  de  chaque  cAté ,  . 
lantôt  deux ,  tantàt  un  plus  grand  nombre  de  tuyaux,  qui 
vont  aboutir  à  la  peau  a  des  troua  qu'on  appelle  traehiet. 
Dana  les  autres  ,  dana  ceux  qui  vivent  dans  la  mer ,  les 

Ciumona  ont  souvent  la  même  forme  ;  mais  leara  luynux 
léraux  vont  aboutir  à  la  peau  à  un  organe  souvent  trèa~ 
eomposé,  qu'on  a  appelé  de»  branckiet,  dont  l'usage  est  le 
même  que  celai  des  branchies  des  poissons,  c'est-à-dire  qu'il 
sert  k  séparer  de  l'eau  l'air  nécessaire  à  la  conservation  des 
animaux  qui  en  sont  pourvus.  Ces  organes  ont  été  décrits 
extérieurement  par  beaucoup  de  naturalistes,  et  intérieure- 
raenl  par  Cuvier. 

Ce  célèbre  aait<»iiiM«  a  prouvé,  que  dans  ces  sortes  d'anî- 
manz ,  le  sang  seul  est  en  raonvement  ;  ce  sang ,  qui  est 
rouge,  et  uon  pas  blanr^,  comme  on  l'a  cru  juiqu'à  lui,  va 
cherober  l'air  ou  l'e&n  par  l'ezlrémité  de  ces  branchies  ,  et 
renent  dans  le  corps  après  a'en  être  saturé.  ' 

Le  cœur,  dans  les  vert  où  il  a  été  observé,  se  tronve 
ordinairement  k  la  partie  antérieure  dn  corps.  Il  en  part'  uu 
ou  deux  Vaisseaux  principaux  qui  s'étendent  dans  la  lon- 
gueur du  'corps,  et  donnent  des  rameaux  &  toutes  ses  par- 
ties. Son  mouvement  de  systole  et  de  diastole  est  Irès-viaible 
dans  les  grandesespèces,  lellesque  l' AnÉN't^.'OT.E  et  le  Ziomdric 
OHOiNAJB'B.  Voyet  -cea  mots,  et  ui^  exlrsil  du  travail  dé 
Cuvier ,  inséré  dana  le  n^  64  du  Balittin  des  Sciences. 

Lesinleatins  des  iwr«  ne  consistent,  en  général,  qu'en  un  ca- 
tul  qui  est  lantAl  droit  .iantât  contourné  sur  lui-même ,  et  ^ui 
abOntit  d'nn  côté  à  l'estomac  ou  à  la  bouche,  et  de  l'aolré 
i  l*aiMia.'Cet  wtomao  n'est  qu'use  expiansion  de  l'intestin. 


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iSt  VER 

quelquefois  simple ,  d'autres  foie  double ,  et  même  mtil- 
liple. 

IjCs  vrr»  sont  généralement  ovipam  et  hermaphrodites; 
mai»  il  en  est  beaucoup  d'androgyne«.  Plusieurs  jouiatent, 
deplui]  de  la  faculté  de  l'égénérer  leurs  parties  truaquéea, 
même  plusieurs  fois.  On  a  même  prétendu  que,  coupêa  eu 
deux  ou  plusieurs  morceaux  ,  chaque  morceau  devencnt  un 
animal  complet;  mais,  comme  on  le  verra  dans  les  Gini- 
ralités  des  Genres ,  i  qui  on  a  plus  particulièrement  appliqué 
ce  phénomène ,  qu'il  n'est  pas  encore  prouvé  d'une  ma- 
nière irrécusable. 

Les  orj^anes  de  la  génération  sont,  dans  la'  plupart  des 
ver»,  d'une  très-grande  simplicité;  dans  d'autres,  ils  aoitt 
plus  compliqués.  Ceux  des  hermaphrodites  consistent  en 
deux  ovaires  et  un  utérus  pour  les  parties  femelles  ,  et 
eu  une  ou  deux  verges ,  avec  les  vaisseaux  spermaliques, 
pour  les  organes  mâles.  Dans  quelques  espèces,  la  verge 
paroit  sortir  en  se  déroulant  comme  les  cornes  des  hélices. 
Les  œufs  éclosent,  soit  dedans,  soit  dehors  du  sein  ma- 
ternel. Dans  les  vers  androgynes ,  on  ne  trouve  pas  d'organes 
mâles  de  la  généraliou  :  mais  on  voit  des  oeuEn ,  soit  dans  1^ 
ovaires,  soit  nageant  dans  une  liqueur  particulière  :  tels  sont 
la  plupart  des  vers  à  branchies  et  les  ténia.  Ces  auiman^ 
paroissent  donc  se  suffire  a  eux-mêmes,  ainsi  que  les  molt 
iuequesacéphale/i. 

Tous  les  vers  qui  vivent  dans  les  eaux,  ep  fjanq  la  terre  j 

rndent  leurs  oeufs  au  printemps.  Ceux  quise-Irouvent  dan^ 
corps  des  animaux  peuvent  sans  doute  produire  en  tout 
temps,  puisqu'ils  existent  dans  une  température  perpé- 
tuellemeot  égale.  On  est  fort  peu  avancé  dans  l'oluervaliqn 
des  faits  qui  coDcernent  cette  parité  de  l'histoire  des  vers  ^ 
et  on  doit  en  recommander  l'étude  à  qeux  que  .leur  posilion 
met  à  portée  de  s'y  livrer.  ,     , 

Il  ne  faut  pas  un  très-grand  degré  de  chaleur  poi)i'  fqîre 
molirir  les  vers  ;  maisiUsoulienuenLaisémenl  un  très-grand 
froid.  Ils  ont  cela  de  commun  avec  tout'  lep  auimaux  à  sang 
froid.  Ils  sont,  en  général,  trè^-sensibles  aux  divers  change- 
mens  de  l'air,  et  cherchent,  en  s'clevantou  s'enfonçaAld^i)^ 
l'eau  ou  la  terre  ,  à  se  tenir  toujours  à  la  même  tempéra-^ 
Inre.  L'élat  électrique  de  l'air  a  aussi  nne  action  puissantç 
sur  eux,  qt  ils  succombent  souvent  à  son  inten^le  et  à  .>«. 
durée.  .       ,     .   ,j .  '  i 

Les  vers  maritu,  et, même  les  (omirii^s ,  jettent  aouven^ 
peudant  les  ténèbres  un  éclut  plipsphorique,  ceqqi  indique 
une  organiwiipa.  pa^cuUère.  C'est,  .ÇQ., partie  à  eux  ^u'p4 


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VER  ,85 

ÂHt  la  hnù^  qne  rend  Ve»u  de  la  mn-.  Ottt  pn^uiél^ 
CCMC  à  I*  Bwrt  de  l'cBÎinal.  EUe  ot  donc  no  pRtdDÎt  de  m 
YÏulilé.  On  n'a  pu  encttrc  d'opûtion  «  ibndëe ,  sur  les  c«qm* 
de  celle  phoaphoreacence. 

Ia  couleur  dea  ftn  q^ui  ont  des  branchies  est  quelquefois 
feUlanlB  et  mélalliqae  ;  celle  des  vers  ùUftùmut  est  tou- 
jonn  pAle- On  conçotl  Ûeo  la  caïuede  la  couleur  de  ers  der- 
niers ,  c'est  on  véritable  étiolemcot  ;  mais  celle  des  premien 
«t  encore  nn  mystère. 

IjCS  tmn  ÙÈtutùtaux ,  âont  il  a  déjà  été  qoeslion  fJusieurs 
Ibis,  exigent  qu'on  en  parle  ici  d'une  manière  particulière. 
Taules  les  cUisfi  du  règne  animal  son!  Isur  proie,  eien- 
Ir'aolres  otUe  des  animaaz  à  sang  blanc,  sur-tout  celle  th* 
poissons. 

Llramme,  dès  sk  naïas&nce,  est  attaqué  par  eux  :  pn  a 
va  mCme  des  enfans  en  rendre  avec  leur  m'éconium.  lies 
nna'vivent  en  treapea  dans  ses  inleslins,  les  suires  en  mcùna 
grand  nombre;  mais  il  n'en  est  poînl  .qui  n'y  soit  jamais 
que  solitaire,  comme  le  nom  des  e«pècen  du  ^nre  téTtia 
liadique.  CÛ  derniers  sont  souvent  plusieurs  ensemble» 
ches  1  iwmme  comme  cbes  les  animaux. 

Lee  divers  genres  de  ver»  iaUsitinaux  but  tons  lkB«  in«- 
nière  prt^ire  a  agir ,  et  de  tout  lemp»  la  médecine  s'est  oc 


cnpée  des  moyens  de  débsrrasaer  l'bomme  ou  les  animaux 
domestiques  de  ces  hdies  dangereux)  ou  pour  le  moins  in- 
commoaea;  mais  ils  n'ont  pas  été  étudiés  par  les  médecins» 


et  ce  n'est  que  depuis  peu  d'années  que  les  nalurafûies  ont 
fixé  leur  nature  d'uile  manière  positive. 

Quoique  Linnteus,  et  après  lui  tous  les  kut>%»  naturalistes, 
aient  appelé  ces  vera ,  inteatinaux ,  ce  n'est  pas  Maniement 
dans  le»  intestins  qn'ils  habitent  ;  bn  les  trouve  aWUi  sur  l4 
ibie,  la  Tm\»;  le  poumon.  In  «ervHto  «  dans  la  graùee,  !• 
tissu  ceUnlairei  4iéme  lintérienr  des  musolea,  cttame  oïl 
le  verra  à  leurs  divers  artidea;  Ils  sont  Souvent  d'une  gran-* 
deur  démesurée,  et  meurent  toussa  de  lem:|»  après  qn'ilt 
«ont  tirés  du  lien  d» leur  domreile.  Us-iMMnt  point  dîgèi'ést 
qaoiqu'ilss'avancent  quelquefois  jusque  dans  iMtoAati^lctnr 
peau  ceriaceet  enduite  d'nn»  ««twlMtce  «auqBsVift»  lenr  vît 
tenace  qui  lutte  sans  cesM.côotrei'tclipti^des  «);iM  digwtiis» 
les  en  défendent.  ...■■■■■- 

On  a. bcancoup  disserté  snr3es.|tfo]Ntw;q|ie  I«  nMnre  em- 
pesé peur  iotroduijFe  les  v^n  inunifuùtx  dsQS  let  corps  des 
animaux,  sur-tout, ceux  qMÎ,  comnierI«s  kydati<l49,  vivent 
daoB  le  foie,  k  rot»,  &«•  J^  ^iit^es' qu'on  a  imagihéa 
pour  expliquer  1«  fail*  résultaiu  de  i'vbwrratiDn^  tmt  M 


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,86  VER 

détraita  «uccessivemeni  les  uns  par  le*  aatm  ;  er  on  opril 
juste,  qu'aacune  pauioa  n'égare,  est  encore  aDJourd^ui 
forcé  d'avouer  son  igaorance  à  cet  égard.  Il  faut  donc 
allendre  que  quelques  personnes ,  zélées  ponr  les  prc^rès  de 
la  science ,  consacrent  un  certain  nombre  d'années  à  de» 
recherches  dirigées  vers  ce  fcul. 

En  effet,  on  peut  supposer  que  les  œuFs  des  oscorû^s,  des 
tinia  et  autres  ya-»  qui  ne  se  trouvent  que  dans  les  intestins  , 
3^  ont  été  apportés  du  dehors  ;  mais  on  ne  peut  faire  la  mém» 
supposition  pour  les  diverses  espèces  du  genre  kydatidedout 
il  vient  d'être  parlé.  C«st  donc  dans  le  ventre  de  leur  mère 

3ue  ïei  animaux  prennent  le  germe  de  ces  hydatidea;  c'est 
onc  en  disséquant  les  fétus  des  animaux,  qui,  comme  les 
lièvrt'  ,  sont  ti'ès-sujets  aux  vera  de  ce  genre ,  qu'on  peut  se 
procurer  quelques  lumières. 

'  Les  ver»  inteMtinaux  sont  presque  tous  regardés  comme 
ovipares  par  les  naturalistes,  et  en  effet  on  k-ur  trouve  sou- 
Vent  des  oeufs.  La  plupart,  comme  on  l'a'dit,  sont  herma- 
phrodites; inais  cependant  il' en  est  quelqnes-'uus  qui,  teU 
que  'YàtCùridt  lombric ,  ont  les  sexes  sépares. 

On  a  prétendu  que  les  vers  intestinaux  articulés,  tels  qoa 
les  tihia ,  pouvoient  se  reproduire  par  la  séparation  de  leurs 
.  Anneaux.  On  peut  douter  de  ce  Tait;  mais  il  est  certain  qoë 
tant  que  latèle,  jointe  aux  pretliiers  anneaux,  reste  dans  le 
Corps,  il  te  fait  unà  reproduction  conliauelle  des  anneaux 
qu'on  enlevé. 

É'est  dfiiis  les  animaux  de'ce  genre  ,  au  milieu  de  chacun 
de  .leurs. anneau:^,  qu'on  remarque  ces  singulières  i-osetle« 
que  liUfiùe'iis  a  appelées  des  ovaire» ,  et  au  milieu  desquelles 
^«t.uf^  l^u  par  ou  sont  censés  sortir  les  œufs., 
:  :  I^  bpuche;  ou  mip^  les  parties  qui  ento«^nt  la  bouch^ 
^^».l^*.Wi .i^atia»^x ,  varient  beaucoup  pour  la  forme, 
qitfiii^'anig^qtlral  plus  simple  que  dans.loà  vera  extirieurt. 
t^!%(i^(>ll^  qOB.l'oif  .lire  les  carnclèrea  des  genres. 
, ,  Jyêsi^^Ùres.  des  v^rp  tfstérUura  sont  au  nombre  de  dix~ 
*iïs!;i*wawpi  :  .■■' 

^''Cbox  4]«b'«it  <ks  vr^attt»  extérieors  el  qui  sont  nus  i 
Ailissènv^iAtàMinùiàa,  Ari^cole,'Nay.sse,  Ldhbbic, 
Thalassgme. 

Oensiitoi  ti'ont  péfaf  d'organes  extérienf»  et  qui  ho  logent 
«lans.)m  ronrreau  r  NfehiÏDB,  P&lYdobb,  AuyHvmi*B,  Ser- 
yu<.E-,SnROBB£,Spn(o«i>YmB'>  Dbittai.e^'Vaqimbi.u. 
'    Ceœoqn  n'ont  pofattid'orgtnies  extérieurs':  ItaatiONKau  . 
*4Mes«K,  ffcAHAiid.-;-  -.-.■..  .-.  .r.-i-ii^.- 


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VER  ,87 

.  Lm  genre»    des  vert  intB»H/umx   sont  an  «ombre  d« 
viDgl-troù  ;  «avoir  : 

Ceux  qui  w  logent  datu  I«s  inieslins  :  Fabciole,  Lioule, 
Tknia,.£ciiinohinqite  ,  Ma6sett£,  Gérowlée,  Stronole,  - 
Ciicni.i.ANiTRicHUKS,  AacfFuixK,  Fimui^,  Ai.rBEi:,MiM- 
TUE,  Rhyt£Liiikth£,  Momostuue  et  Dihtohb. 

Ceux  qui  se  logent  daiu  Ie«cliaira  :  I^moVATiji^,  Ht- 

BATIDE,  T&KTACVU^l&K  ,  CsiHOS ,  FlhÂ.lBiS,  PoLTCSTOXË , 

FoLYCKFBAÇE.  Voyes  ces  diQ'érens  mots. 

Les  pécheurs  qui  emploienl  beaucoup  d'espèces  de  ver» 
pour  amorcer  leurs  hameçons,  t^pelleiit  de  ce  nom  tout 
«nimal  alongé  qui  est  propre  au  même  objet.  Ainsi ,  les 
larves  de  mottchet  qu'on  trouve  dans  les  charognes,  soua  lo 
fumier,  dans  la  taniiée,  sont  pour  eux  des  vers.  Il  en  est  de 
même  des  arénicoles  qu'ils  prennent  dans  le  sable  des  borda 
de  la  mer  aux  basses  marées ,  çt  qu'ila  appellent  vers  blancs  f 
des  néréides ,  qu'ils  cherchent  .oana  les  interstices  et  souf 
les  pierres  aux  mûmes  époques,  et  qu'ila  appellent  v«r9 

Les  pjcheura  d'eau  douce  appellent  principalement  fera, 
ie  véritable  ver  de  terra ,  c'est-à-dire  le  lombric.  Ils  en  font 
des  amas  qu'ils  conservent, avec  delà  terre,  dans  des  vasea 
de  bois,  pour  «n  avoir  toujours  de  prêts  au  besoin.  Plusieurs 
ont,  ou  prélendentayoir,  des  secrets  pour  les  améliorer,  pour 
les  rendi-ç  plus  aptes  à  attirer  le;  poissons,  ^'ai  vu  sur  la  Saôoà 
employer  assez  généralement  Iç. résidu  dé  la  fabrication  do 
l'huile  de  cbénevis ,  que  l'oa  appelle  pain  de  chiinevis. 
(  F'tya  au  mot  Cuf  nvbs.  )  On  le  melloit  avec  la  terre  hu- 
fnide,  od.l'on  »j,o}i  accumulé  les  ver&,. afin  de  les  engraisser 
et  de  leur  donuvr  une  odeur  ou  une  saveur  asréable  aux 
poissons.  Daus  d'autres  eodroïla,  on  emploie  de  la.yiaado 
hachée,  delà  crème,  des  œufs,  au  même  usage.  Tous  cea 
moyens  augm«Blaj^  la  matière,  nuirilive  que  li^;  ion^br.ica 
tirent  de  la  larve.,. concourent  ^aus  doute  àlea  faire  grouir, 
«t  ne  doiveift  |)^„.en  conséquence,  être  négligés,  |1  est 
entwre  recottr^ti  .qM^  I^()dei^r^^rles.^  '^Ues  que  le  caaiphru, 
l\huiled^afij>ie,i^fi(ouU,àic~^<içiftfaufûqaent  aux  vt-rs  et 
Augmentent  l'empressement  qi^çlea poissons  ont  de  Ips  man- 
der. 11  «st  donc  boa.  de  ne  {{as  non  pVtf  ^egligei;  de.fes  «m- 
|)loyer.  :  .  ,       :; .      .  ^  ..-,...    .. 

Quelques  pécliéurs  prétendent  que  tous  les  fer*  doiveqt 
.£tre  mis  à  dégorgar -4a»B  l'^P: ^'^«■ïtd'^^re.employés ;  jnaia 
cette  pratique  u^^aGoit  pas  iqndée  suif  de  bonnes  raisons, 
«st  contradictoire  avec  ce  qu,'op  vient, de  dire  ,  et  je'. ne  m» 
«OÙ  iuw*  bieq  troBv^  de  l'ayçif.^gijfll^yée.  (B.) 


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in  VER. 

VERS.  Ce  mot  ut,  daiu  RéBomoret  p1iuieunaatea»> 
flynonyme  de  celai  de  Labts.  Foya  ce  moL  (  L.) 

VERS  ECHINODERMES.  Fbf.  «a  mot  Echinodum jt. 

(B.) 

VERS  DES  PÉCHEURS.  On  donne  principalement  ce 
nom  au  Loxbkic  terrhtbz  .  à  l'Asiiricoj^  oea  ricHEirna 
et  à  U  larve  de  la  Modchx  dju  CHABoeHES,  mais  presque 
toutea  les  eapèc»  de  larves  peuvent  Atre  employées  à  la  pêche 
et  prendre  par  eontéqueat  cette  dénomination.  VoyeM  aux 
mots  ci-deMOa.  (B.) 

VERSEAU ,  nom  dn  onzième  ligne  du  lodiaqae.  Cette 
constellation  renferme  ^uaranle^eaz  étoîlea  remarquablea  ; 
aavoir  :  quatre  de  la  liDisième  grandeur,  aept  de  la  quatrième* 
vingt-trois  de  la  cinquième  et  naît  de  la  Mxième.  Fe^va  le  mot 
Constellation.  (Lib.) 

VERSIGOLOR  (  Cmvut  vm-tùtoior  Lath. ,  ordre  Pnta , 
genre  du  Corbeau.  Toyn  ces  mots.  ).  Latham  ayant  décrit 
£et  oiseau  d'après  un  dessin ,  n'a  pn  constater  aa  taille  ;  c'est, 
dit-il ,  une  grande  espèce  q^ui  a  le  bec  fort ,  caractérisé  comme 
celui  du  corbeau ,  mais  moms  gros;  tout  son  plumage  est  d'un 
brun  sombreireBetsbleusetrougaltres,selonles aspects  de  la 
lumière^  le  bec  elles  pieds  sont  noirs.  NouvlU  eipèee.  (  Vi  eili.,) 

VERT  ANTIQUE  ou  VERT  D'EGYPTE,  marbre- 
triche  composé,  i°.  de  petit»  masses  d'une  belle  couleur  ver(- 
d'émennude ,  qui  paroissent  être  de  la  êmaragdiie  plus  ou 
moins  mêlée  de  parties  calcaires.  9'°.  De  petites  masses  de  la 
même  substance  de  couleur  gris-de-lin.  3*.  De  petites  masses 
blanches  purement  calcaires,  grenues,  pénétrées  sur  leura 
bords,  de  la  couleur  verte  de  la  êinaragdite.  4°.  De*  veines 
et  de  petilea  masses  de  terpenHru.  5°.  De  petite»  masses  de 
epath  ehaliyantoa  tchiiler  êpath,  diaséminées  dans  la  Mr- 
pentine. 

Cest  ainsi  da  moins  que  m'ont  paru  composées  les  qnatr» 
superbes  colonnes  dita  de  vert  antiqu* ,  qui  décorent  le  sa- 
lon du  Laocoon  dans  le  Musée  Napoléon.  Elles  ont  dix 
pieds  neuf  pouces  trois  ligne*  de  hauteur ,  non  compris  la 
base  et  le  chapiteau ,  sur  quinse  pouces  trois-  quarts  de  dia- 
mètre, et  sont  d'une  seule  pièce. 

On  trouve  un  marbre  semblable  dans  les  montagnes  des 
environs  de  Carare  anr  la  cAte  de  Toscane,  près  de  la  cale  de 
Gènes. 

On  voit  que  ce  marbre  est ,  en  qnelqtae  aorte ,  un  vert  dm 
Corée  mélangé  de  fragmen*  de  marbre  bltmo  et  de  eerpen~ 
^tùtéf  et  l'on  reconnoll  i  la  manière  dont  t'eàL  fait  ce  m^ 
buge  ( on  les ytàotê-do-ierpemim  «mluiHent  le*  aulies Ëmg-^ 


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VER  ,«» 

inma  plui  on  moiMk.>nt)ndù  ) ,  que  1m  maliÀm  qni  r^om- 
|>otent  celle  brèche ,  éloient  dâna  un  éut  de  molleMe  Ion- 
qa'^e»étètonak».  Kcy.  BnùcHKet  Vebt  sx  C(»ise.(Pat.) 

V£RT-D'AZUR.  Quelques  naluralùLea  ont  donnè^ce  nom 

«n  vert  de  montage  ou  earbonaf  lU  cuivra  vert,  lonqu'Q  u 

trouve  mêlé  avec  l'osur  de  cuivre  eompaote  on  pierre  d'^rmé,^ 

nie,  qui  est  un  carbonate  de  coiTre  bleu.  Fojte*  Cuivbk. 

(Pat.) 

VERT -CAMP  AN,  marbre  primitif  qu'on  tira  de  la 
Tallée  de  Campan  daiulei  Fyrénéei.  Ftyrn  1  article  Mahbbr. 
(Pat.) 

V£RT-I1£-C0RSE>  Verde-di-Coreia*  dei  Italiena-,  c'est 
sue  roche  primitive  formée  d'un  mélange  de  smaragdile  et 
de  Jade-Umanite,  La  emaragdite  y  e«t  tantôt  wtu  «a  belle 
couleur  vert-d'émerande ,  tantât  d'une  couleur  griie  écla- 
tante :  le  Jade  j  eat  blanc  ou  l^èrement  coloré  d  une  teinte 
de  lils*.  Cette  rôche  se  trouve  dans  les  montagnea  de  wrpen- 
ttaeet  d'uutrea  pierret.mafinétiennea  de  l'Ile  de  Corse  j^Sâusi' 
■ure  l'a  observée  en  frafimena  roulé*  dans  les  environs  du 
lac  de  Genève ,  et  parmi  les  galets  de  la  Duraoce  ;  ainsi  noua 
sommes  assurés  de  la  posséder  dans  no^  Alpes ,  mais  on  n'a 
pas  encore  découvert  aon  gtle.  la  même  observateur  en  a 
trouvé  au  pied  de  la  monlune  de  serpentine  appelée  ie  Mun 
ainet,  prés  de  Turin ,  des  bloca  cohaidérablea  qui  n'avoient 
point  été  roulés  et  quiparoissoient  avoir  été  détachés  de  cette 
montagne.  Elle  existe  aussi  dans  les  montagnes  de  la  côte  de 
Gênes  ;  et  il  paraît  que  c'est  une  suite  non  interrompue  dh 
cette  roche  qui  se  prolonge  depuis  les  enviruns  du  lac  ds. 
Oenève  jusques  dans  Ille  de  Cùrse. 

On  fkit  avec  celle  pierre  des  tables  de  la  phis  grande 
l^eanté  :  comme  odles  qu'on  voit  dhn*  la  chapelle  Medicia  à 
Florence. 

On  a  offert  en  i^oo ,  i-  l'admiration  pabliqne ,  dam  le  sa- 
lon d'expoaitiQn  des  tableaux ,  plusîeura  tablea  de  cette  pré- 
cieuse matière,  qui  avoîent  jusqu'à  quatre  pieds  de  longueur, 
et  où  l'art  embellissoit  encore  l'ouvrage  de  la  nature  :  ellea 
étoient  incmsléet  en  mosaïque  de  Florence  représentant  des 
Tosas  et  autres  ob^ts ,  avee  les  couleurs  naturallei  de  loules 
les  variétés  às/oepea,  d'agatet-,  de  Jdpwet  d'autres  pierre» 
de  cette  natnra  :  1  une  de  ces  magnifique»  tables  décoi-e  aur 
jourd'hHi  la  mUs  d'andience  du  ministre  de  Ifinlérieur. 
(Pat.) 

V£HT-DE-CUrVRE.  On  a  quelquefoi»  donné  ce  noin  à 
la  DtÛM  d$  ciàiyre  loreuM.  Voyes  Cuivkb  et  Malacsit^.^ 


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ïgo  VER 

VERT-iyEGYPTE ,  marbre  antique  <pi'on  liroit 
d'Egypte  :  on  en  «  décourerl  de  Mmblable ,  et  peut-être  plus 
beau,  dans  les  montagnes  de  Carare.  ^oyet  VutT  anti- 
qnx.  (Pat.) 

VERT-DE-GRTS  ou  VERDET ,  combinaison  de  VoxîA 
A  cuwre  avec  l'of^ide  du  vinaigre.  Le  vert-dr-grii  est  fort  em- 
ployé dans  les  arts ,  sur-tout  en  teinture  et  en  peinture. 

!Le  vert-de-gris  se  jwéparoit  autrefois  uniquement  k  Mon^ 
pellier,  d'après  l'opinion  oà  l'on  éloit  que  ses  caves  éioient 
•eulea  propres  k  celte  opération  ;  Txm»  aufonrd'liui  l'on  en  ' 
&brique  à  Grenoble  et  ailleurs. 

a  Le  procédé  qu'on  suit  à  Montpellier  consista  &  Ikira  fer- 
menter des  râQei  de  raisin  avec  de  la  vinasse  ;  on  met  ensnite 
cet  ràOes  couche  par  couche  avec,  des  lames  de  cuivre  de  six 
pouces  de  long  sur  cinq  de  large ,  on  les  laisse  là  quelque 
temps,  on  les  relire  ,  on  les  met  au  relai  dans  un  coin  de  la 
cave,  où  on  les  asperge  encore  de  vihasse;  là  le  verdet m  ^on~ 
fie ,  et  on  le  rflcle  ensuite  :  le  verdel  est  mis  dans  des  sacs  de 
peau ,  dans  lesquels  on  l'expédie  pour  l'étranger. 

A  Grenoble  ,  on  emploie  le  vinaigre  tout  fail  ;  on  en  arroeo 
les  lames  de  cuivre.  (  Chimie  de  Chaptai,  tom.  ii ,  pag.  56o.  ) 

On  donne  le  nom  de  pert-de-gris  k  la  rouille  de  cuivre 
verdàtre  qui  se  foruie  accidentellement  à  la  surface  des  vases 
de  cuivre ,  et  qui  en  rend  l'unage  si  dangereux.  On  donne  , 
dans  le  commerce ,  le  nom  de  verdet  à  celui  qui  est  fabriqué 
pour  être  employé  dans  les  arts.  Voyet  Cuivre.  (Pat.) 

VERT-bE- MONTAGNE,  carbonate  de  cuivre  verttU 
est  lantàl  compacte  et  tantôt  pulvérulent  :  il  est  ordinaire- 
ment mêlé  de  parties  terreuses,  foyer  Cuivre.  (Pat.) 

VERT-DE-TERRE  ou  YERT-D'EAU.  On  a  quelque- 
fois donné  ce  nom  à  la  pierre  d'Arménie  ,  lorsqu'elle  pré- 
sente un  mélange  de  carbonate  vtrt  et  de  carbonate  bleu  d» 
cuivre.  Voyez  Cuivre.  (Pat. 

VERTAGUS  (  Canin  vertague  )  ;  dénomination  latine  que 
Bai  et  Linnteus  ont  donnée  au  cAien  bastet  à  Jambe*  lorse*^ 
Voyez  l'article  du  Cbikn.  (S.) 

VERTÈBRES.  Ce  sont  les  os  qui  composent  la  colonne  de 
l'épine  dorsale  chez  l'homme ,  les  quadrupèdes  ,  les  cétacés  , 
les  oiseauXfles  reptiles,  les  serpens  et  les  poissons  ;  c'est  aussi 
à  cause  de  ce  caractère  que  plusieurs  naturaiisles  les  ont 
nommés  animaux  vertébrée ,  pour  les  distinguer  des  mollus- 
ques, des  coquillages,  des  insectes,  des  verset  des  zoophyles 
4}ui,  n'ayant  point  de  colonne  vertébrale  et  de  squelette 
osseux  intérieur,  sont  des  animaux  invertébré».  {Voy-  le  mot 


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V   B    R  ,g, 

Animai»  )  Il  (ànt  remarqaw  cepea<]ant  qiM  ca  caractère , 
qadque  précû  qu'il  soit ,  ne  pré»ente  qu'uu«  dûUnction  an»- 
toaiique  entre  les  SDimaux  ;  mais  il  ne  spécifie  pas  leur  de- 
gré d  animalité ,  comme  les  caractères  pris  du  système  ner' 
veux,  puisque  c'est  principalement  d'nprès  celui-ci  qu'on 
pent  s'assurer  si  un  animal  est  plus  parfait ,  plus  sensible 
qu'un  autre-  An  contraire ,  l'existence  des  vfrtibrt»  dans 
les  animaux  à  sang  rouge ,  n'a  rapport  qu'à  la  force  et  à  la  fa- 
cilité de  leurs  mouvemens ,  mais  1  animalité  d'un  être  se  me- 
sure bien  plus  par  sa  faculté  de  sentir  que  par  celle  de  se 
mouvoir ,  tu  que  certains  animaux  qui  ne  se  mearent  pre»- 
qoe  pas  sont  pourtant  fort  sensibles,  tandis  que  ceriainea 
plantes  peu  vent  se  mouvoir,  sans  donner  pour  cela  des  preuves 
de  sentiment. 

Les  vertèbre»  sont  destinées  à  soutenir  la  charp«ile  du 
«orpades  plus  grandes  et  des  plus  parfaites  espèces  d'animaux. 
La  colonne  vertébrale  qu'elles  forment  est  composée  d'un 
frand  noibbre  de  pièces  posées  en  pile  les  unes  sur  les  autres, 
et  mobiles  enir'elles  par  le  moyen  de  cartilages  interposés.  Cet 
arrangement  étoit  nécessaire ,  parce  qu'une  colonne  épinière 
d'une  seule  pièce  eâl  forcé  l'homme  ou  l'animal  à  rester  roide 
comme  un  pieu ,  et  ne  lui  eût  pas  laissé  la  faculté  de  se  ployer 
en  divers  sens.  Aussi  le  mot  de  twf^Ars  vient  de  vtrUre,  c'est- 
à  -  dire  tourner  ou  se  mouvoir  réciproquement  l'un  sur 
l'autre. 

Ije  nombre  et  la  forme  des  vtrtàbret  varient  auivaiit  leur 
Ken  et  suivant  l'espèce  des  animaux  auxquels  elles  appar- 
tiennent. Uépine  dorsale  se  distingue  en  cinq  régions  dsns 
l'homme  et  les  quadrupèdes,  i".  La  région  cervicale.  %".  La 
région  dorsale,  3^.  La  région  lombaire.  4°.  La  région  pel- 
vienne ou  sacrée.  5°.  La  région  caudale  ou  celle  du  coccyx. 

Dans  l'homme  et  les  quadrupèdes  vivipares  (  excepté  le 
pareteeux  à  trois  doigts,  bradypue  tridac^itia  et  Yéckidné , 
qui  ont  neuf  vertèbre*  eervicaJee  )  il  n'y  en  a  que  sept.  La 
première ,  qui  supporte  immédiatement  la  léte ,  et  qu'on 
a  nommée  alia»  par  comparaison  à  l'Atlas  que  la  fable  dit 
aoutenir  l'Olympe  ,  s'articule  avec  Vaxie  ou  1  odonloîde ,  se- 
conde vertèbre.  Dans  \Agirc^e  et  les  cJtameaux  qni  ont  un 
|>rand  cou  ,  il  n'y  a  que  sept  vertébrée  eervieales  ,  mais  elles 
sont  beaucoup  plus  erandes  que  celles  des-  animaux  ii  col 
court ,  teb  qne  YiUphant  et  les  citacèe.  Ces  derniers  en  ont 
souvent  deux  ou  trois  soudées  ensemble,  et  comme  cn^y- 
losées.  n  y  a  dans  l'homme  douKe  vert^es  dartaiee ,  cinq. 
lombaires  et  cinq  saerée» ,  qni  sont  soudées  ensemble  du 
manière  k  ne  former  qu'un  seid  oa,qui  est  le  taerum.  liea  vtr- 


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f; 


193  VER 

tèftMê  *oMygi»nJU* ,  nalle*  dan*  U  routêttie ,  tta  nombre  d» 
tn>M  oirquati-e  dans  l'homme,  lont  bien  plus  nombrttiuM 
cheE  les  animaux  pourvus  d'une  longne  quene.  Ainn  le 
coàita ,  espèce  de  tapajou  à  queue  prenante ,  ■  trente-deux 
vtrtibrta  coudait*  ,^\o  fourmilier  ea  a  quarante,  ei\a  phata~ 
in  quarante^inq.  Le  Hon  et  le  chat  n'en  ont  que  Tingt-deux 
vingt-trois ,  ainsi  que  les  toari»  et  VéUphant, 

En  général,  toutes  les  vn'^&i-«'«  ont  antérieurement  nn  Iran 
qui  forme  un  caaai ,  par  lequel  passe  la  moelle  épiniére  ,  et  des 
trous  plus  petits  pour  la  sortie  aes  paires  de  aertâ  qui  se  distri- 
buent aux  diSérensmuacles.  Elles  sont  munies  en  outre  d'ap<>- 
pbyiesou  depixiéminencesosMUsesiSoiltianaverses,  soit  épi-, 
neuses,  pour  donner  desaUacbeBÀdealùamenaelBnxmnaclcs 
in  1er- épineux.  Toutes  sont  revêtues  d  un  cartilage  élastique 
formé  ne  cercles  concentriques ,  et  qui  s'appliquent  l'an  contre 
l'autre  pour  fâcîtîtfr  le  jeu  l'écip roque  de  ces  pièces.  Des  fibres 
lendineuses recouvrent  toute  )b  portion  anténeuredu  coips  des 
vertébrée ,  et  un  tissu  ligamenteux  est  tendu  dans  l'interieui: 
du  canal  vertébral ,  par  où  la  moelle  alongée  pénètre  depui» 
l'apophyse  odontoïdejusqu'à  l'os  sacrum. 

Cbes  les  oiseaux ,  le  nombre  des  vertibrM  çervitaie»  est 
plus  considérable  que  dans  les  quadrupèdes  ;  les  oiseaux  ra- 
paces  en  ont  de  onze  k  qualoree,  mais  les  grutu  et  la  cigo- 
me  au  long  beo  emtruuuihi  ifun  long  cou  en  ont  dix-neuf. 
Toutefois  il  n'y  a  que  le  "Jg"'  qui  en  ait  jnsqu'è  vingt-trois; 
car  Vautruche  n'eu  a  que  dix-buit ,  comme  le  phatnicoptère. 
ïxa  articulations  de  ces  vertèbreâ  jouent  bien  plus  facilement 
dans  les  oiseaux  que  dans  les  quadrupèdes  ;  ausù  peuvent- 
ils  mouvoir  et  tourner  leur  cou  en  tout  sens  ;  au. contraire, 
les  Vertèbres  dorealea  des  oiseanx  sont  fixées  et  si  roid» , 
qu'elles  ne  permettent  pas  la  moindre  infiexion  an  corps ,  de 
sorte  qu'on  pourroit  croire  que  le  cou ,  employant  toute  la 
faculté  mobile  des  vertébrée,  n'en  a  point  laissé  au  dos. 
Cette  disposiiion  immobile  du  dos  est  avantageuse, en  cequ'elle 
oSire  on  point  d'appui  fixe  et  constant  aux  efforts  que  l'ani- 
mal est  obligé  de  fiiire  en  volant  ;  de  -le  vient  que  chez  les 
oiseaux  qui  ne  peuvent  voter,  tels  que  l'autruche,  le  eaaoa-r 
et  d'autres  gallinacés ,  l'épine  domtle  conserve  encore  quel- 
que QexibiHté.  Cbes  les  espèces  d'oiseaiuc  grimpeurs  qui  ap'- 
puient  lenr  queue  contre  les  troncs  des  arbres,  il  y  a  un 
plus  grand  nombre  de  vertèbre*  coceygiennee  que  dans  les 
autres. 

La  plupart  des  for""' et  des /^tarife  ont  aussi  sept  ouburt 
vertébrée  cervicales,  comme  les  quadrupèdes,  excepté  le  ca~ 
vUUoa,  qui  n'en  a  que  trois,  et  la  tal^mfmdrt  nne.  Cbes  lo^ 


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VER  ,98 

,  le  sqndelte  contbt»  priacipalem«nt  dam  les  v»~ 
liinê;  auMÎ  ea  oQt-il«  un  fort  grand  aombie.  Suivant  Moyia 
Cbaru  ,  U  vipère  a  pri«  de  ceot  quarante  vartibret  portant 
deac6tes,  et  en  oqlra,  pluadeciDqunnte»vri^6f«<ÀUqaeus, 
Xie  frptnl  à  lurwtU*  (  coluïtr  naja  Lînn.  )  a  cent  quatre- 
vingt'douie  vertibrta  portant  de*  c&lea  el  soixante-trois  ver- 
tibr«t  eaudaUa  ;  maU  U  couieuvrt  à  coUier  en  a  deux  cent 
quatre  de  U  première  espèce ,  et  cent  doaxe  de  la  aeconde. 
lia  eouintvr»  commune  en  a  deux  cent  quarsnteH]uatR> ,  et 
plua  de  «dxaate  caudales.  Celui  qui  a  le  plus  de  vartÀbn*  por- 
tant dea  cdles,  est  le  terptnt  devin  {boa  eonêtrictor  linn. }, 
ches  lequel  on  en  compte  deux  cent  cinquante-deux ,  il  en 
•  cinquante-deux  caudales. 

Indépendamment  de  00  grand  nombre  de  vtTtibr*» ,  ]ea 
Mrp«M  ont  l'épine  dorsale  extrêmement  fiexible ,  et  chacune 
de  ces  vertèbrtê  s'arlicale  Irès-Hbrement  avec  le*  antres  ,  de 
manière  que  leurs  mouvemens  ont  beaucoup  plus  d'étendue 
que  dans  les  autres  animaux.  lies  aalamandre*  et  le*  gra- 
nouillr»  n'ayant  point  de  càtea ,  leura  vertèbre»  dortaiet  ne 
diffèrent  en  aucune  manière  des  autre* ,  car  dan*  l'homme, 
k*  quadrupèdes.,  les  oiseaux ,  &c.  les  verlèbra»  anxquellea 
l'articulent  les  cales  ,  se  distinguent  par  une  forme  particii- 
Ijère  et  par  leurs  facettes  articnlairea. 

On  remarque  une  particularité  dans  les  vertibrea  des  poï»- 
•ona.  Cest  qu'elles  s'articulent  entr'ellea  par  des  cavités  coni- 
ques correspondantes;  celles-ci  contiennent  une  matière  car- 
tilagineuse dùposée  en  cercles  concentriques  ;  et  des  natura- 
listes assurent  que  le  nombre  des  années  du  poisson  égale  ce- 
lui de  ces  oonclies  cartilagineuses.  Les  apophyses  épineuses 
des  vertèbre»  des  poissons ,  sont  plus  ou  moins  alongées  et 
aplaties^  suivant  le*  espèces.  Dans  les  raie»,  les  vertèbre» 
eeryical^t  sont  soudées  epiemble,  XÀanguitia  qui ,  k  quelques 
^rds,  se  rapproche  des  eerpens ,  a,  comme  eux,  un  assez 
grand  nombre  de  vtrtibre»  ;  on  en  compte  cent  quînae,  et  le 
iartng  est  l'un  des  poissons  chez  lequel  on  trouve  le  plin 
grand  nombre  de  vartèbra»  dortale»,  car  il  en  a  trente-liu'tf , 
avec  dix-huit  caudales,  au  lieu  que  le  marlaa  «  deux  vertè- 
bre* cerviealaa ,  dix-sept  dorsales ,  quatre  lombaires  et  trento- 
denx  caudales.  Au  reste ,  ce  nombre  peut  varier. 

IiA  force  des  reins  cfae>  les  quadrupèdes ,  parolt  beaucoup 
dépendre  de  la  grandeur  des  apophyses  transverses  des  ver- 
tèhrt»  lombaire»;  c'est  pour  cela  qu'on  en  remarque  de 
grandes  dans  le  £aw/',  le  cA«va^etles  autres  bétes  de  sommes 
Chez  les  espèces  qui  ont  la  léte  grosse  et  pesante ,  les  apo- 
MfaywB  des  vartèbrtt  d^aaln  sont  longues,  afin  de  ioumir 


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^94  VER' 

une  attache  plus  forte  au  ligament  cervical  qtri  eat  detliné  ik 
•outenir  le  poids  de  la  tête.  C'eat  ainsi  qu'elles  sont  srande» 
chez  i'iUphant ,  \erkinocéro*,\&cham«au,i)L  girafi ^e  bai^ 
et  la  plupart  des  runiinans. 

Peut-être  que  cette  pile  o«sen>e ,  inteirorapve  par  des  car- 
tilages inLermédiaires,  qui  forma  la  colonne  Terlébraie  da» 
animaux ,  a  quelque  rapport  avec  la  pile  (galvanique  inven- 
tée par  le  physicien  Voila.  (  Voyem  Galtaniske.  )  Il  ne  aeroât 
paa  impossible  que ,  dans  le  corp*  vivant ,  dn  os  ainsi  super- 
posés et  séparés  par  des  cartilages  faisant  la  fonotîon  de  car^ 
tons  humides,  avec  un  cordon  nerveux  qui,  descendant 
dans  toute  leur  longueur,  établit  ainsi  une  comnannicatioiK 
de  l'une  à  l'autre  extrémité  ;  il  ne  seroit  pas  hors  de  Traiaem— 
bbnce,  dis-j<;,  que  l'électricité  animale  ou  galvanitjue  n'y 
jouât  quetque  ràle.  On  pourrait ,  par  diverses  expériences  , 
s'awurer  de  ceci  ;  car  on  sait  qu'un  animal  périt  sur-le- 
champ  lorsqu'on  interrompt  cette  communication  vitale  , 
«n  introduisant  un  stylet  osas  la  moelle  alongée  ,  et  l'on 
cause  la  paralysie  des  parties  inférieures  en  froissant  ou  d^ 
trui'ant  ce  cordon  médulLaint  dans  U  région  des  lombe*  ots 
de  l'o»  sacrum,  (V.) 

VERTÈBRES  FOSSILES.  Elles  se  trouvent  plus  fré- 
quemment que  les  autres  parties  du  squelette  des  animaux  , 
parce  que  leur  forme  raccourcie  les  rend  moins  sujettes  i 
élrebrisées.  On  a  plusieurs  fois  trouvé  en  Sibérie  des  v«rf^&r0« 
A'éléphana.  On  voit  beaucoup  de  vertèbres  de  srocodiUê  dans 
la  montagne  de  Saint-Pierre  de  Maestricht,  dont  Faujas 
vient  de  publier  une  magnifique  description.  Dans  les  û/t— 
tyafytheg  du  mont  Bolca,  les  vertébrée  sont,  pour  la  plu- 
part ,  converties  en  spath  calcaire.  fDyet  FoBsii.rs.  (Pat.) 

VERTEBRITE5.  On  a  quelquefois  donné  ce  nom  aux 
vertèhren  fossile».  Voyez  Fos>ii.E8  ,  IchttolttheSj  £n- 
TROQUEs.  (Pat.) 

VERTICILLAIRE  ,  ^eftidUaria ,  arbre  du  Pérou  ,  qui 
forme  un  genre  dans  la  polyandrie  monogynie.  U  offre  pour 
caractère  un  calice  de  six  folioles  ovales ,  persistantes  et  co- 
lorées  ;  point  de  corolle  ;  un  grand  nombre  d'étamines  ;  uit 
ovaire  supérieur,  oblongjhérisBé  de  tubercules  à  stigmate ses- 
site,  concave  et  trilobé;  une  capsule  oblongue,  un  peu  tri- 
goae,  tuberculée ,  iriloculaire ,  trivalve ,  renfermant  une  seule 
semence  oblongne.  (B.) 

VERTUMNE  ,  eapècc  de  Papillon.  Voy»*  cet  articles 
(L.) 

VERVEINE ,  Verbena ,  genre  de  pUnles  k  Seurs  monor 


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VER  ,^ 

pétaUes,  ie  la  âkndrie  monogynie  et  de  la  famille  des  Py- 
K«MAC£E«,  dont  le  caractère  consiste  en  un  calice  persistant 
m.  cinq  dents,  dont  nne  tronquée  ;  une  corolle  infundiboli- 
forme,  courbée,  à  limbe  à  cinq  divisions  inégales  ;  deux  ou 
quatre  étamines  non  saillantes  ;  un  ovaire  supérieur ,  sur- 
XDonlé  d'un  sljle  à  stigmate  oblug. 

Le  fruit  consiste  en  quatre  semences  nnea,  agglotinëes  par 
un,  (issu  rélicutaire. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  17  des  lUtutrathna  de  La- 
inarck ,  renFerme  des  plantes  herbacées  ou  frutescenles ,  à 
feuilles  opposées  et  k  Acun  disposées  en  épis  munis  de 
bractées. 

On  en  compte  plus  de  vingt  espèces,  dont  les  unes  n'ont 
que  deux  et  les  autres  ont  quatre  étamines. 

Parmi  les  premières,  il  n'en  est  aacnne  d'Europe  nî  an- 
cane  remarquable  par  quelques  propriétés  particulières; 
mai*  on  doit  mentionner  la  Verveine  nu  Mexique  ,  qui  a 
les  épis  de  fleurs  lâches,  et  dont  le  calice  est  hérissé,  parce 
qu'elle  se  cultive  dans  les  jardins  de  botanique  et  sert  de  type 
sa  nouveau  genre  Rafane.  (  Vaye*  ce  mot.  )  Elle  m  trouve 
dans  te  Mexique  et  en  Caroline,  et  s'élève  dç  deux  à  trois 
jneds. 

Parmi  les  secondes,  on  doit  particulièrement  citer  : 

Im.  Vkrtsink  orriciNA!.! ,  dont  l«s  épU  agnl  filirormet,  panî- 
cmlic ,  Isa  fraillss  pludears  fois  aubdiviséfis ,  el  Its  tiges  sotitaire». 
Elle  «1  SDlwella  ,  ae  Ironre  dîna  loule  l'Europe  dans  le  Toininage 
des  village*,  sar  le  Irard  des  cht-mina ,  etc.  el  a'él^e  juaqu'A  àtax  k 
trois  pieda.  Du  tempt  dea  Gauluia  elle  étoil  répnlée  wcrée,  el  on  loi 
attribaoil  des  verlui  lupersliliriiiM  et  aluardea.  Od  ne  la  cueilluil 
qu'avec  des  cérémonies  relig^ieuseï  imposinlea,  Aajaurit'liui  les  mé- 
(îeriiia  £cUiréa  n'en  font  plua  aucun  u«af;e  ;  mai(  dana  lei  rBnipa|;nea 
elle  )ouil  encore  d'une  prande  conaidérxIÎOD.  Oo  la  Tuil  infliger  dans 
du  TÎn  contre  la  jaunisse  ,  les  pltes  couleura  ,  lei  maux  de  gorge  ,  les 
olcére*  de  la  boucbe  ;  on  la  doilne  en  poudre  dans  l'h^dropiaie  el  les 
talnrea.  Ses  fenillea .  pilées,  paueni  pour  apécifiqae*  dana  la  pleu- 
réiie ,  la  goutte,  la  migraine,  etc.  On  emploie  enfin  son  eau  dis- 
tillée dans  les  inflammations  des  7euz,  el  pour  donner  du  lait  aux 
nourricss.  Dans  Isa. lieux  où  elle  eal  commone,  on  doit,  pour  en  tirer 
parti ,  l'arrsctier  k  la  fin  de  réié  ,  el  la  brûler  lentement  dam  une 
fosse  creusée  en  terre.  Elle  fournira  dea  ceodrea  fort  riches  en  alcali 
OD  polanae,  que  l'on  emploiera  utilement  dans  lea  Icanivea. 

Ija  VsKVBiHE  ATnoiaPK(7il.LBa  a  les  fleura  pnniculéea,  lea  feuilles 
lernées ,  el  la  tige  frulearente.  Elle  est  figurée  tab.  1 1  dea  Slirptt  dis 
l'Héritier,  et  vient  dnChlEt.  Elle  eat .  depuis  qnelgues  annrea ,  Irès- 
«ullirée  dana  les  jardina,  1  raison  d«  l'odeur  suave  de  et»  fleurs, 
odeur  approchante  de  celle  du  citron.  On  en  fait  une  iiifuaion  tliéi' 
/uABs  dM  plos  agr4abks,  qaand  «Ue  n'est  pu  trop  cbargàe.  0>  la 


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■  g6  V  E  S 

inulliplieti^S'fanlBBieBlpiT  mucollM,«tuèiiie  d«baatiira,paar*« 
((u'oii  lu  mails  «oiu  un  cbiUii*  i  ooncha.  Ella  ■  besoin,  d'être  bîm  1 
l'abri  do  U  gelia  p«od>Dl  l'hiver. 

Im  Vhvbink  aubl^i*  a  lei  fleur*  Uobe* ,  toliUire*  ;  Ici  fenitlea 
trifidea  et  profoodémenl  dentée*.  Elis  eit  iiuiuellfl  et  m  IrooTe  en 
Caroline,  où  je  l'ii  obwtrrie.  On  en  fait  an  genre  loiu  le  nom  d'ot^ 
bhl  et  *aui  celui  de  glaitdulaùt-  On  l'a  «nui  appelée  vtrvuine  à  Un»- 
guet  fleur»,  à  raiaon  de  la  longneur  da  tube  de  m  corolle. 

La  Vekvrikb  ouhifIiORX  el  la  Vkktbimh  Honirums.  Xm  pr^ 
KÎère  eit  un  arbrïitean  i  fen^Ue*  lanefoléei  al  odorante*  ;  la  aecond* 
pal  nne  piaule  rampante ,  qui  n'eal  remarquable  qne  paroo  qu'elle  •» 
troUTB  dao*  taule*  lei.pariïe*  du  monde  où  le  climat  e*t  cbaad  et 
bomida.  Elle  fait  partie  du  genre  aaparm.  (B.) 

VERVEINE  PUANTE.  C'mI  Ik  Petitère.  Vvy«9  c« 
mot.  (R) 

VERVEINE  DE  SAINT-DOMINGUE.  C«t  on  H£- 
UOTROPE.  Voy»x  ce  mot.  (E.y 

VERVELLE  ou  VER  VEILLE  {/luewwwr»),  «nnMB 
ou  petite  j^aqufl  de  mêlai,  que  l'on  alUche  aux  pîeda  dei 
«beaux  d«  vol,  et  qui  porte  l'empreints  de*  amoiriee.  oa 
da  ehiâra  da  maître.  (  S.  ) 

VERVEX,  le  biUer  en  lalin.  (S.> 

VESCE,  Fieia  Ijinn,  ( Diadtlpkù  dicandri»),  genre  da 
plantes  de  la  famille  dea  LiouHiNEUSEe,  qui  offre  pour  ca- 
ractère, un  calice  en  lube  et  à  <;inq  dents,  lei  nipérieurea 
Elus  coorlea  ;  nue  corolle  papilionacie ,  k  étendard  ov«le> 
r^everale  boa,  dentelé  au  sommet  et  réfléchi  sur  ses  bords, 
à  ailea  presqu'en  ferme  de  coeur  et  ph»  courtes  que  l'élen- 
dard ,  à  carène  pltu  courte  que  les  ailes ,  et  dont  la  part» 
inférieure  est  divisée  en  deux  ;  dix  élaminea ,  neuf  réunies  , 
la  dixième  séparée ,  toutes  terminées  par  des  anlhères  droites 
et  k  quatre  nUons  ;  un  ovaire  long  et  comprimé ,  soutenant 
un  style  mince  qui  (orme  un  angle  droit  avec  lui  ,  el  dont  Is 
■ttgmale  est  obtus  si  velu  es  dessous  ;  uns  gousse  obloogne, 
plus  ou  moins  applatie ,  naOocHlaire ,  biralve ,  oonleoaDt 
plusieurs  semence*  rondes. 

Ce  genre,  figuré  pi.  f>34  dn*  Iliiuttration»  ds  Lamarck, 
eompirend  dea  plantes  herbacées ,  les  unes  vivaces-,  les  autres 
annuelles  ou  bisannuelles  ,  la  plupart  indigènes  à  fEnrope. 
Ces  pUnles  ont  une  tige  ordinairement  f!rimpan(e',  souvent 
gréie  i  des  feuilles  ailées  sans  impaire  ,  à  foliotes  nombreuses , 
et  terminées  par  des  vriU,ea  perpendiculaires  ;  de*  stipule» 
petites  et  distiaclea  des  pétioles;  des  fleurs  placée*  aux  ais^ 
adles  des  fauiUes,  tantôt  sesiiles ,  et  alors  au  nombre  d'un» 
à  trois,  tanlât  pédonculées  el  disposées  en  épi. 

On  compte  environ  vin  t-cinq  à  vingt-huil  espèces  de  vâte»^ 


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TES 


197 


^pretqiw  tootw  ipdem«it  propre*  1  U  naurritnre  dea  be«- 
IwQx.  Cepend&nt  on  n'en  cnltivfl  ordiaurement  que  deux 
datu  ncM  campagne*,  et  elles  «ont  aanuellt».  Lee  espècea 
▼irace*  «t  bUannuDlle*  aont  entièrement  néi^Jigée*.  Quella 
en  peut  être  la  raiaon?  «  Elle  n'eet  pa«  difficile  k  trouver, 
dit  Tfaouin  (  Mémoire*  tur  Ut  ^ttcta  vivacM  «<  âarmen- 
Cuua* ,  inaéré  dan*  ceux  de  la  Sooiiti  d^Agricuitim  da  Pa- 
rié ,  année  1 788 ,  trim.  d'élé.  ).  Toute*  les  vtoe»  Tivace*  sont 
de*  plantes  pins  ou  moin*  fbiblea,  qui  ne  peuvent  s'élever  et 
M  aoutenir  aans  de*  sujpports  naturel*  ou  artificiels.  A  la 
■^kn\b  le*  espèce*  «nauelle*  que  l'on  cultive  ne  sont  pa*  plus 
fiirte*,  et  leur*  lijie*  sont  égalemeat  couchée*  sur  la  terre ,  et 
ae  redmaent  seulement  dans  la  moitié  de  leur  longueur; 
mais  on  les  sème  et  on  les  recueille  souvent  dans  l'espace  de 
six  moi* ,  et  alora  l'humidité  n'a  pas  le  temps  de  les  j;âier  j 
elleleureatencoremoios  nuisible,  ai  on  les  fait  manger  vertea 
aux  animaux.  Xjcs  té*erva-t-on  pour  le  produit  des  «emeuce*? 
B  importe  pen  que  la  majeure  partie  des  tige*  ait  perdu  aea 
feiiîlle*',  et  si  on  vb»  destine  à  servir  d'engrais ,  il  est  encore 
^na indifiSrent  que  leurs  fanes  se  cooservent  en  bon  état, 
puisque  le  soc  de  la  charrue  vient  le*  détruire  et  les  enfouir, 
de*  qu'elle*  *ont  parvenues  à  leur  croissance. 

■a  II  n'en  est  pas  de  même ,  ajoute  Tliouin ,  des  eapèce*  vi- 
Tace*  dont  l'usage  le  plus,précieux  aeroit  de  fournir  de*  four', 
mges  aboadans.  Ces  plantes  ,  abandonnée*  k  ellea-mémea  ,  se 
eoncheut  à  terre  et  a'étendent  à  de  giandes  dislances;  leurs 
tige*  ,  entassée*  le*  une*  sur  les  autre* ,  se  dépouillent  de  leur* 
feuilles,  jauninent  par  le  défaut  d'air ,  el  se  gâtent  par  l'humi- 
dité ;  seulement  à  sept  ou  fa^il  pouces  de  l'extrémilé,  ce*  lige* 
•e  redressent  et  conservent  leur  belle  verdure  :  ainsi  les  troi* 
quart*  et  demi  de  ce  fourrage  seroient  nou-*eulentent  perdus, 
mais  conlribueroient  encore  à  gâter  le  reste. 

a  Pour  remédier  k  ces  iuconvéniens,  on  a  proposé  de  se 
servir  de  ram^  pour  soutenir  le*  pluate*  de  celle  nature  ;  mais 
ce  moyen  n'est  point  praticable  dan*  plusieurs  pays  où  le  bois 
manque  ;  d'ailleurs  c'est  une  main-d'œuvre  de  plus  ;  pour 
coaper  le  fourrage ,  on  ne  peut  point  employer  la  f^ux.  H 
faut  se  aervir  de  Ta  faucille;  et  quand  il  est  coupé,  il  est  diffi- 
cile de  le  séparer  de*  rames,  à  cause  de*  vrille*  dont  le*  vmcm 
•out  munies.  Ces  raisons,  et  quelques  auires  moins  impor- 
tante», ont  empêché,  jusqu'à  présent ,  qu'on  ne  fit  usage  de* 
plante*  grimpante*  dans  le*  prairie*'  arliScielies,  Cependant 
u  y  auroit  nne  manière  avantageuse  de  les  cultiver. 

«Le*  VK*a  vivacea  et  bisannuelles  croîaent  aases  iadî»** 
tioctement  dana  tootea  fortes  de  terrein*  el  à  toutes  lu  expo-* 


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i<i8  V  E  S 

allions;  mais  à  raison  de  leur  foiblesse,  elles  préfti^nt  Stf 
croître  dans  le  voùînage  des  plantes  viraces  ,  et  particali^ 
rement  des  arbrisseaux ,  à  l'aide  desquels  elles  puissent  se  sou- 
tenir et  s'élever  ;  c'est  pourquoi  on  les  rencontre  plus  fré-' 
quemment  dans  les  haies  et  sur  les  bords  des  bois  ;  it  est  plus 
rare  de  les  trouver  *n  rase  campagne ,  parce  qoe  les  bestiaux , 
qui  les  mangent  avec  plaisir ,  ne  leur  laissent  pas  le  temps  do 
croilre ,  à  plus  forte  raison  de  produire  des  graines  qui  ser\-i— 
roienta  leur  multiplication,  et  si  d'un  autre  cdté  les  labounne 
les  faisaient  pas  périr.  Dans  les  prairies  naturelles,  elles  croia- 
•ent  plus  volontiers  et  se  con»ervent  phns  long-lempa ,  parce 
que,  si  elles  sont  soumises  à  des  coupes  réglées  qui  empè- 
sent la  maturité  de  leurs  graines,  et  par  conséquent  leur 
AiuItiplicAtion ,  elles  repoussent  chaque  année  de  leurs  ra- 
cines. Jusqu'à  présent ,  les  oiseaux  seuls  ont  pris  soin  de  ftiro 
les  semis,  lesquels  ne  réussissent  qa'aulant  quele  hasard  le» 
place  convenablement.  Connoissant  Hontf  tes  raisons  tftti  \em 
font  réusâr,  il  n'est  pas  difficile  d'imagincV. un  procéda' qui 
soit  analogue  à  la  nature  de  ces  plantes. 

»  Nous  proposons  donc  de  semer  les  veteea  TiTHces  aveo 
d'autres  plantes  vivaces  (  k  tiges  (troites)  douées  des  qualités 
propres  a  faire  de  bon  fourrage  ,  en  observant  d'appardllet* 
déa  plantes  dont  les  racines  aoient  traçantes,  avec  d'antre» 
4ui  soient  pivotantes  ,  afin  qu'en  croissant  i  difiërentes  pro-' 
mndeurs,  elles  puissent  trouver  leur  subsistance  «ans  l'in^ 
commoder  mutuellement.  Si  on  mélango  ces  plantes  avec" 
soin  ,  toutes  deux  croîtront  également  bien  ^ns  se  nuire,  et 
l'une  servira  de  soutien  à  l'autre ,  sans  qu'on  sdh  obligé  dVin-' 
ployer  des  moyens  artificiels.  11  résultera  entniv  an  aTBihJ 
tage  de  la  réunion  de  ces  deux  sortes  de  végétaux, 
■  D  On  sait  que  les  plantes  vivaces  qui  s'élèvent  droites  jt  tmtf 
certaine  linuleur,  ont,  en  général,  des  tiges  fortes  qui ,  deve- 
nant lii^neuses  par  le  bas,  sont  trop  dures  pour  dtre  manf;éea 
par  les  bestiaux  ,  sur-tout  lorsqu'dles  sout  sèches,  et  alors'if 
V  a  beaucoup  de  déchet  dans  les  foins  qu'elles  fournissant'/ 
Les  plantes  grimpantes,  au  contraire,  ont-  des  tiges  gr&ea 
f|ui  blit^-peu-pràs  le  mémo  diamètre  aux  deinc  extr^ntllés'y 
quoiqu'elles  at^nt  éouvenl  cinq  ,  huit  et  doueè  pieds  de  ïohg  i 
comme  celles  du  genre  des  veêce»  ;  cefles-ci  sont  fkcilemfltiE 
broyées  et  en  tout  temps  par  les  dents  des  beStiaax  ;  ce  »eW>Jf 
donc  diminuer  la  perle  et  le  déchet  que  de  les  réunir  ;  'mai« 
il  est  passible  de  porter  l'attention  encore  plii^ldin.  ■' 

»  Il  en  est  des  plantes  qui  servent  à  la  nourriture  des  ani- 
maux ,  comme  de  celles  qui  nourrissenflnhommes  ;  ■ellea 
ont  des  sfivenr»  comme  des  qualités  difiiéreBlfls  <riut  les  rea-^ 


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V  E  s 


'99 


Jent  plos  ou  moins  agréablea ,  pltu  ou  moins  nutritives,  fji 
elle*  réuniweDt  en  elliés  seules  les  meilleures  <jualités  ,  alors 
elles  sont  sujettes  à  produire  des  effeXa  fâcheux  ;  les  trèfie»  et 
les  lasernag  en  fournissenl  des  exemples,  lorsqu'on  les  donne 
iaconsidérénient  aux  bestiaux,  et  qu'on  n's  pas  rstlenlion 
de  couper  cette  nourriture  avec  d'autres  fourrages  moins 
sacculens  ou  échauffaos.  Il  convieiit  donc  d'unir,  autant 
qu'il  est  possible,  deux  plantes  dont  les  qualités  soient  tem- 
pérées l'une  par  l'autre,  et  produisent  un  aliment  saiit  et 
SKréable.  On  ne  doit  pas  pei'dre  de  vue  cet  objet ,  lorsqu'il 
s'agit  de  fair*  le  mélange  des  graines  qui  doivent  former  la 
prairie  qu'on  veut  établir, 

»  On  doit  convenir  cependant  qne  ce  procédé  n'est  pas 
aussi  simple  dans  la  pratique  qui  l'est  dans  ta  théorie.  Quoi- 
que ,1e  nombre  des  plantes  qui  sont  employées  dans  la  com- 
position des  prairies  artificielles  soit  très-petit,  nous  ne  con- 
noissons  qu imparfaitement  quelques-unes  de  leurs  pro- 
priétés et  presqu'auc  une  de  leurs  vertus;  et  cependant  il  se- 
roit  nécessaire  de  connoitre  les  unes  et  les  autres  pour  faire 
nn  juste  mélange  des  plantes  ;  cet  objet ,  qui  devtoit  faii-e  la 
base  des  rechercbes  des  agriculteurs  ,  ouvriroit  un  bien  vaste 
champ  à  l'art  de  former  des  prairie*  artificielles,  puisqu'sux 
plantés  vivBceaii  tiges  droites  déjà  employées  à  cet  usage,  on 
pourroit  ajonter  toutes  celles  qui  sont  grimpantes,  dont  on 
ne  peut  tirer  aucun  parti.  Ces  dernières,  pour  la  plupart, 
sont  d'un  produit  très-considérable.  Le  seul  genre  des  vesvea 
nous  en  offre  six  espèces  difïëreules  ;  savoir  :  les  vicia  piai- 
formU,  dumeforum,  tyiuatica,  catauhica,  cracca  et  aepium 
de  IjinnEBus.  Fresque  toutes  ces  espèces  sont  origineii-es  de 
l'Earope  tempérée  ;  elles  croissent  dans  les  bois ,  te  long  des 
haies ,  et  souvent  en  rose  c«mpagne;leura  liges  tendres  et  dé- 
liées sont  garnies  d'un  gnind  nombre  de  feuilles  succulentes  ; 
elles  se  fanent  très-promptement  et  fournissent  un  fourrage 
tout  anssi  propre  à  nourrir  le»  bestiaux  lorsqu'il  est  vert  que 
lorsqu'il  est  sec.  Ces  plantes  pourroii^nt  être  semées  avec  les 
liœrnea ,  les  trèfle»  ,  les  sainfoiM ,  le  gaUga ,  et  plusieurs 
piaules  vivaces  d«.la  £imille  des  GiiAiiiMâse ,  dont  les  tige* 
a'élév«iit  droileas.i 

Dans  l'intéressant  piémoire  dont  je  vinlis  de  Irsnicrire  un 
fragment ,  et  que  je  regrette  de  ne  jxiuvoir  faire  connorire  au 
lecteur  tout  entier,  'Thouin  propose  aussi  de  mêler  deux 
plantes  de  Sibérie  ,,,4e,la  culture  desquelles  il  s'occupe  depuis 
plusieurs  années.  L'une  de  ces  plantes  est  le  mélUot  àfiium 
itianeàe,  et  i'AUlre  ^t.ja  vtsce  bisaaaaglU,  Vo^ob  ]'arlic!« 


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soo  V  E  s 

MiLtutT,  où  ffl  préMBle  lea  aTanU{[M  qxl'oSriroit  Ib  mélahgs 

de  ce*  plantes  flâna  le  même  champ. 

Aprea  ces  obaervation*  généralea  nir  lea  vtnce» ,  îl  convient 
d'en  décrire  lea  espècei  tea  pliu  inlértasontei.  J'en  fais  deux 
diviaiona ,  l'une  dea  espèces  Tivacea  ou  bisannuelles',  l'aolre 
des  espèces  annuellea. 

Btpif  mvaoe*  ou  bùaïuiutlh: 

Il  y  en  a  sept  nmarquablea  :  c«  loni  laa  Vwcb*  mull^nt  dem 
buiatoit*.  dMhaUa,  dt  Oa**abiê . pUifonm ,  dtêforiu.  «t  la  v—c* 
hiêannuetb. 

La  VaiCB  HOLTiFUtaz  on  a  iris ,  yicia  cratca  Linn.  ,  cM  ana 
pliDte  TiTKce  qni  crutt  on  Europe  dam  lei  lieux  incullea.  din*  lea 
champs,  dam  les  bléiet  au  bord  des  bois;  elle  Mt  naieible  au  bl6, 
parce  que,  formiDi  de*  lonSés  asscs  considirablis ,  elle  l'empjche 
4e  se  ri'lever  lorsqu'il  est  cuuchi  ,  et  le  fait  pourrir.  S*  lige  est  îbible 
el  demsnde  nu  eoulieu  ;  elle  s'élève  à  deux  ou  iroii  pitds  de  haa— 
teur,et  se  ganiit  de  fenillei  composées  de  neuf  4  tlouse  paires  de  fo- 
lioles Isnceoléts,  étroites  cl  an  peu  velues.  Les  slipoles  tonl  enliéres. 
Dei  siuelles  das  feuillet  sortent  de  longs  pédonculu ,  su  haut  desquels 
les  flauTs ,  jusqu'au  nombre  de  ireole ,  sont  diipos^  en  épi ,  les  un^ 
sar  las  autres  el  d'un  seul  cAlé;  ces  fleur*  «ont  pourpres,  «toletlea, 
qurlquefoia  blanches  :  elles  donnent  Dsissance  k  des  ligottes  com^ 
primés ,  remplis  de  semences  qui  mârissenl  en  snlomm. 

Celte  psscs  est  un  des  meiUeat-s  fonrrages.  Tons  les  beslianx  la 
mangenl. 

La  Vbscb  DBS  scisaoïss ,  P'icia  dumêtorum  Linn. ,  a  une  lige  trda- 
hsnle  et  rsmeuie  ;  des  Tiilles  portant  plusieurs  folioles  oblungucs  , 
ovales,  réSéchies  et  poinlues;  des  stipules  dcolées;  des  pédunculea 
(isrnia  de  plusieurs  flenr*  TÎoletleson  pourprei;  des  légumes  noirs  , 
en  Rrsppe  et  pendans.  Les  cqcAm,  les  chèvrei ,  les  maulbns  et  lea 
ehti/aia  mangent  celle  plante ,  qui  crutt  dsns  le*  bois ,  les  haie* ,  lea 
buissons  ,  les  broussailles  et  le*  lîena  couTerls.  Elle  est  vitaca  et 
d'En ropa  ,  fleurit  tout  l'élA,  fournit  un  bon  pAlurage,  ulpeatreni-> 
placer  la  vtc»  cnliivéa. 

La  VascB  dm  aaiEs,  Vicia  tpium  Linn.,  vïeDl  i-pau-près  dan* 
lesmfmes  lieux  quels  prérédente,  cl  acquiert  en  Tiron  la  même  hau- 
teur. PJIeen  diffère  par  eessiipulea  pelitn  et  fiuemeni  déniée*,  et  par 
se*  pédoncules  Irès-caurls,  portant  quaire  fleura  d'un  bleu  veiné ,  on 
blanche*  ,  anxquellei  anccidenl  quatre  gousaes  courtes ,  droite*  et  re- 
dressée* ,  noirtlres  dan*  leur  maturité.  Elle  eat  Tivace  et  fleurit  pen» 
dsnl  une  grande  partie  de  l'éié.  C'est  encore  nn  exoallent  feurrage. 
Ijet^igvni  aiment  sa  semence. 

La  Vbsci  ai  Cassuaia ,  ^icia  Caiiubiea  Linn. ,  est  ainsi  appelé* 
parce  qu'elle  est  originsire  du  ci-devanl  duché  île  Oassubie,  dans  1« 
Puméranie  prussienne,  sur  la  mer  Bsliique;  on  la  trouve  autsi  aux 
anvironsde  Berlin.  Cest  itneplsnte  Tivacc,  dont  U  racine  est  ligueuse 
et  rampante  ;  ses  tiges  traînent  sur  b  terra  et  ont  environ  iroia  pieds 
de  longneiu  ;  lenr  paitÏB  inférionre  dcrianl  ligosnas  vers  l'aniOMo»  ^ 


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V  E  s 

mail  elle*  p*ri»»nl  ta  hiver  jusqu'à  la  racine.  Ses  feuilles  lonl  «ccoia- 
fagaietda  atipiiles  ealiérea,  et  composée!  de  dix  pair»  <li!  Tuliulcs 
ovde*  el  i  pointe  aiguë  ;  ses  fleur»  sddI  azillaire*  ,  d'un  blun  pife  et 
en  épia  (^ourta,  formés  d'envirua  six  Qeurii  c|iii  paroir»ent  eti  juillet, 
«I  auiquellea  auccèdenl  dts  légumes  lissis  tl  courla  comme  ceiiic  de» 
lenlillea  ,  reaferm.iut  trois  ou  quatre  nciaetices. 

Cotte  tvace  eat  très-bonne  pour  lu  bétail.  Ou  peut  la  semer  de  très- 
banne  heure,  la  fjire  pSturer  par  lea  mauton»  dès  le  printemps,  lora- 
qn'elle  sera  aases  grande  ;  et,  dès  qu'elle  ne  fournira  plus,  [al>uurer 
et  enseoieacer  aaiai-tûl  le  même  terrein  de  vetce  d'élé  mêlée  avec  do' 
\»  navette,  pour  la  faire  manger  en  verd  en  juillrl  et  aoill. 

La  Vbsce  DES  PUHÊTS.f iciiK^/ra^ica  Lion.,  a  une  lige  anguleuse, 
grimpante,  s'élevanj  au  muyen  des  Trilles,  junqu'à  sepl  i  huit  pieds;' 
des  feuilles  composées  de  douze  à  seize  folioles  ovales  et  unies;  des 
stipules  dentelées  ;  des  pédoncules  aiilUires,  porlaut  une  duiizaiue' 
^  fleurs  pendantes  et  disposées  en  épia  ;  tes  fleurs  sont  blaoriios ,  à 
Vignes  bleues,  ou  d'un  bleu  pâle,  et  paroissent  en  juillet.  Celte  planio 
répand  une  odeur  désagréable.  Cependuut  elle  peut  être  mêlée  à  daulrea 
)ilanles  pour  former  des  prairies  artificielles.  Elle  croit  daus  les  boi» 
Q   l'Europe. 

Pa  Vmcis  pralPORME .  rUia  pUifonnia  Linn. ,  a  des  pédoncule» 
alod^és  «1  mutliflores  ;  des  fteurs  d'un  jaune  blanchâtre  ;  des  fuliulen 
<i*al«is,  et  dont  les  plus  basses  sont  sosiiles.  Celle  espèce  peut  élrg 
cnliivée  aussi  pour  fourrage. 

La  Vksce  BisiNNOai,!.»  un  n»  Sib£ii|b  ,  f^lHa  birrmii  Linn. ,  est 
eriginaire  du  Nord  de  l'Europe  et  d%  Sibérie.  Sa  tige  s'élève  beau- 
coup 6t  se  garait  de  feuilles  nombreuses  dont  le  péliole  eit  sillonné 
el  dont  les  folioles,  au  nombre  de  dis  ■  douze,  soui  lancéolées  et 
gUbrea.  Se»  Qeur»  sont  d'un  bleu-claîr^  forment  des  épia  au  haut  dô 
longs  pédoncules.  Son  fruit  est  court,  comprimé;  ir renferme  trois 
on  quatre  ^manr es  rondes.  Colle  espèce  est  celle  dunl  j'ai  déjà  parlé, 
cl  que  Thouiu  propose  de  marier  avec  le  m^/jVoZ  blanc. 

Etpicrt  annu«lleê. 

On  doit  placer  en  léte  la  Vriao«  comudns  on  cui/ri  vEe  .  ffictatativà 
Linn. Ceflo plante éloilcounuedosanciensquiremployoîent aux  mémef 
usages  que  nous,  c'est-à-dire,  i  nourrir  les  bestiaux  et  à  fertiliser  U 
■erre.  Elles'élére  à  un  ou  deux  pieds.  Ses  liges  août  anguleuses,  velues' 
laineuses  et  eu  parti*  droites;  se»  feuilles  sllernes,  composées  de  dix 
i  douze  folioles  trés-eDlières  et  presque  sesailes  ;  ses  stipules  maruuees 
d'une  tache  noire;  ses  de  urs  réunies  deux  à  deux,  axillaires  ,  grandes 
environ  comme  les  folioles,  et  de  couleur  bloue;  ses  gousses  droilo», 
sessîlea  et  disposée»  par  paires;  aa»  semences  obronde»  el'Quirea. 

Culture.  On  sème  la  vetce  dana  deux  saisons,  en  aulifuine  el  aii 
pridlemps.  Le  semis  d'automne  est  plusavaaiageui,iiui'-iuul  quand  il  est 
UiteDaoûtouiramédiilBmentapréslamoissu[f.L«si'Mc«isçméesàcell« 
êpoqae,  poussent  bienlûlaprè»,  el  peuyenl  se  forlijier  avanl  l'hiver  , 
ce  qui  les  rend  plus  propre*  à  résister  au  froid  que  celles  qui  sont 
semées  plus  laid.  D'ailleurs  ,  elles  Uonueul  du  fourrage  au  printemps 


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k; 


•o»  VES      . 

bui)coupp1ntAt;Ftiian1wdeitine  i  fonrmrdM  grainM,  cm  graine* 
BiaiitMDt  de  bonne  heure  en  élé,  les  plnnles  peOTent  èiro  coupée*  et 
cQgranEées  dam  uu  beau  leinpii.  Le  (emii  du  prinlemp*  doit  avoir 
lieu  duiif  lea  premirn  joun  de  celte  Miion.  Il  faut  choisir  une  lerre 
Ueuhle  et  fraîche,  qui  n'ait  pu  rapporlél'apufe  préctidenle  des  pUnlee 
it  la  jnéme  famille.  Elle  doit  aire  préparée  pirdcui  labourael  épierrée. 
On  »éme  ordinnireuienl  la  vtMce  à  la  ruiée  ,  et  on  l'euterre  légâre- 
Ueut  avec  la  heru.  Celte  méthode  eil  bonne  pour  lei  vetcet  daslinére 
A  produire  du  fourrage  au  pri'nlernpi;  mai*  celle*  dont  on  T-ent  re— 
i^nmllir  de  la  f{raine,  doivent  âlre  aernéei  en  rigoles,  comme  on  la 
[tique  pour  lei  poiM.  Le*  vrilla*  que  parle  cette  plante,  annonçant  la 
luiu  qu'elle  a  de  loulieu,  il  ni  Convenable  de  mfler  i  *a  aemenre 
«u  dixième  uu  un  douiième  de  tcigb  ,  dorga  ou  i'avoine;  c'eat  U 
•aioon  ,  le  climat ,  la  nature  de  la  lerr«  el  l'eiiioailion ,  qui  détermine- 
ront le  r.hoii  du  grain. 

Jje*  Dtscat  aemée*  en  rigolea  el  dam  l'anlomiie ,  exigent  un  *oiu 
auquel  il  ne  faut  pas  manquer.  Vec*  U  fiu  d'octobre,  luriqu'eltet  or'tt 
acquis  a**el  de  force  ,  on  relève  la  terre  sur  les  plantes ,  pir  un  tempt 
a«c,  et  auHi)  haut  qu'il  est  poasihte,  de  manière  cependant  que  leurs 
aommeis  n'eu  soieul  pai  couvert*  ;  cette  précaulioD  les  garantit  i^  la 
gelée.  En  mène  lempa ,  on  détruit  toutes  les  mauvaise*  herhe* ,  '^îr 
un  labour  fait  entre  tes  raugs.  Au  mois  de  mars,  on  renouvelle  ces 
deux  façon*  ;  les  plante*  en  ilevienaenl  plus  vigoureuses  ;  bienlAl  ell«* 
■'étendent,  le  reucontrent,  et  couvrent  tout  te  lerreio.  Celle*  qtl'un 
aème  au  priotemp*  ne  prennent  jamai*  autant  de  force ,  et  fleur i**eut 
d'ailleun  fort  lard. 

On  cultive  la  vence ,  ou  pour  l'employer  en  fourrage ,  ou  pour  «a 
recueillir  1*  praine,  ou  pour  enlerrerla  plante  par  un  labour,  et  en 
former  un  engraia,  L'abjei  qu'on  se  propose,  détermine  le  moment  on 
il  convient  de  la  couper.  Deitine-t-on  la  veace  au  fourrigeT  il  faut  la 
faucher  loriqae  sa  graine  est  fanée  et  avant  qu'elle  *o il  mûre.  Si  on 
TBDt  en  récolter  la  graine  sérhe.soil  pour  lemence,  sollpourU  nour- 
riture des  pigeoni  ,  ou  pour  elfe  dialribuée  pendant  l'hiver  aux  bilei  à 
Aune.dani  du  sonavec  de  l'acoine,  on  doit  alors  attendre  que  le*  gousse* 
aient  pria  une  couleur  brune.  Dans  l'une  et  l'aulre  recolle,  il  faut 
choisir  une  *uite  des  beaux  jour*  ;  ne  point  liiuer  la  vrtce  daas  le 
Cbamp,  el  l'engranger  tout  de  suite,  c'eat-A-dire,  ao*si-lAl  qu'elle  (tt 
■èrfaé.  Moins  la  ptanle  *erB  de  temps  1  faner,  moiu*  il  J  aura  de 
|)erte  et  plus  le  fourrage  et  la  graine  seront  d'une  bonne  qualité. 

Quand  on  veut  faire  servir  la  vtsce  i  fertiliser  un  sol,  il  est  inu- 
tile de  la  semer  en  rigoles  comme  il  a  été  dit.  Il  suffit  de  la  semer  i 
la  volée,  et  plus  ou  moins  dru.  Le  moment  de  l'enfouir  est  celui  où 
clleesl  an  pleine  fleur;  plutâl ,  il  y  auroit  perle,  elle  dunnernil  moins 
d'engrais  ;  pin*  lard  ,  la  plante  desséchée  en  partie  ne  ronlîendroit 
plus  la  quanlilé  de  parties  humide*  et  nécessaire*  pour  I*  faire  fer- 
Sisnler  el  opérer  sa  conversion  en  terre  végétale.  On  l'etirouil  sans  U 
faucher  on  apré*  l'avoir  fauchée  ,  *elon  qu'elle  a  élé  plu*  ou  tnoio* 
clair  semée,  et  que  la  terre  a  plus  ou  moins  de  fond.  «  Lorsque  i^« 
fane  est  épaisse  [Court  tP  Agr.) ,  et  couvre  toute  la  surface  du  champ, 
11  cal  aranUgeui  de  U  faucher,  on  du  moinide  l'tAitteravecle  luuà 


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V  E  3  j„5 

)e*D  ■▼ant  de  l'anfoDir;  aDlrementit!  toc ,  *aD(  ceue  embarraaié  dam 
u  marcbo,  forceroil  le  laboiireur  uu  tarcroil  de  Iravaii  luug  et  pé- 
nible,  et  la  petite  quanlili  do  terre  rabattue  par  le  veitoir ,  «eruil  in- 
■DfE«nlepuur  caurrir  la  totalité  de  la  plante.  Or,  ooaait  que  loul  ce 
qui  excède  la  lurface  d'un  rhamp  >  en  fait  d'uugraii,  ae  deiaèclie  à 
l'air  ea  pure  perte ,  et  sans  qu'il  en  ptiisse  réauller  le  moindre  avan-  ' 
tagsa. 

Lia  ueicen'ett  pas  diflicile  aur  le  chois  du  lerrcio.  Elle  réuuit,  dit 
Miller,  dam  le  sable  le  plus  léger.  Cependant,  daat  ans  terre  da 
banne  quulilé,  elle  vient  plua  Iiaute  et  plui  furte ,  pliia  touilue,  el 
(ou  produit  eal  beaucoup  plua  considérable. 

On  ne  dujl  point  alterner  le  mënif  riiamp  arec  retle,  plante  deux 
fois  de  sriile;  elle  ix  reudioit  pas  la  secaude  fuii  morlié  autant  qua 
la  premiùre.  a.  Quand  le  soi  en  est  débarrasaé  £  Court  d'jigr.  ) ,  ce  qnl 
a  lieu  mdinaireiuent  Fera  U  Sa  de  juiri,  on  doit  duuuer  auui-tût  uii 
coup  de  cbarrue ,  et  Kmer  dana  le»  lerrca  maublea  ,  dtt  naveU  ou 
tumepa  ,  et  dans  celWa  qui  ont  un  peu  pins  de  lénacilé ,  dei  chaux- 
rave»  ou  des  choui-navtU.  Si  le  champ  a  été  bien  fumé,  bien  la- 
bouré ,  avant  de  recevoir  la  semence  de  vetcf,  ni  les  naveU  ou  c/iaur- 
ravtM  aoiit  cosuile  auignéa  .  c'eal-à-dirc  érlairria  ,  aarcléa  el  binéa  i 
tempa,  u  un-seul  ement  la  récolle  des  racines  tera  aboodoule,  mais  déi 
le  priolenips  suivant,  on.  lea  remplacera  avant  âge  use  méat,  et  siir  du 
Mul  labour  ,  par  de  l'orge  ou  de  l'afoini  dana  usuelle  ou  sèmera  d>i 
trt/le». 

Utaget  éconûmique».  Tout  le  monde  sait  i\ae  la  graînp  de  veict  eat 
une  des  nourri  turus  favorites  des  pigeons,  qui  semblent  la  préfeier.à 
tout  autrç  grain-  Sa  tige  et  acs  graines  Tormeol  auui  un  aliment  pré- 
cieux pour  lilvcrner  les  hêlet  à  lainr  ,  sur-lout  si  on  a'  mêlé  à  la  se- 
mence une[;erlaine  quautîté  du^o/sgcU,  d'or^  ou  d'avaint.  Laveace 
concourt  aussi  à  maintenir  en  bon  él^l  les  clicvaux  el  les  boeufa  , 
même  pendant  la  durée  des  plus  grands  Irivaui.  Quand  on  la  letv 
dlilribue  pour  itnpplécr  Vorge  ou  Yavoine  ,  il  ne  laul  point  la  battre, 
ou  ne  la  battre  que  légèrement.  Si  un  U  leur  donne  comme  fourrage 
■impie,  il  lulbt  de  leur  en  présenter  les  liges  et  les  fanes.  Ou  réserve 
alora  la  graine  pour  semer  ,  ou  pour  \ea.pigeont, 

La  i-eice  d'aiilomne  peut  être  pâturée  au  commencement  du  prin- 
lemps  dans  le  champ  même  où  ello  a  cri).  Celte  herbe  eal  alors  d'une 
grande  rejsource  pour  le  sevraso.  des  agneaux  ;  elle  aufiiuente  le  lait 
des  vaches  et  des  brehia  nourrices ,  et  dispute  les  unes  et  les  aulrea 
ù  passer  lana  danger  de.i  alîmea«  «ecii  aux  fourragea  vards.  Dana  cet 
élal,  elle  peut  concourir,  avec l'cye  el  iWoine,  i  engraisser  les  bes- 
liaui  dealinés  à  la  boucherie. 

11  ne  faut  pas  croii'e  qiie  la  graine  de  veice  Convienne  indïtline- 
lement  à  tous  les  animaux  de  bacse-cour.  Elle  eat  nuisible  aux  cit- 
nards ,  aux  jeunes  dintioiu  et  aur-loul  aux  poulet.  Elle  est  aussi  pré* 
iddiciable  aiix  cochon»  ;  i  mesure  qu'ils  s'en  nourrissent ,  leur  chair 
Jjaparoll'. 

On  s'est  trouvé  quclqnefois  réduit  i  faîrç  du  pain  avec  la  semence  ds 
veaoe,  comme  en.  1709;  niais  ce  pain  est  de  très-mauvaise  digestion ( 
nulerécela,  dit  Willemal,  lei  paysans  snistes  en  fout  du  paiii,iiu 


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»oi  V  E  s 

MiM  nélinge,  on  «i  y  «foniapt  ia  itigit.  La  décortîon  dd  la  graîiw 
dec»rea  une  MTtur  douce  et  alyplique  ;  CD  Angleterre,  >ei  Dour- 
rÎPM  la  donnenl  pour  buiisun  lUi  Dafaui,  rhei  qni  cllei  Ténlenl  Ta^ 
voi  iter  l'éraptioD  de  U  peiïle-vérule  ou  de  Tu  rougeole.  lia  TarûiB  d* 
(iMC  eit  résolutive  ;  ou  l'empluie  en  catiplainie. 

La  vt»rt  commune  a  quelqun  viriélia.  L'une  d'elTci  eit  la  vatea 
blanche  (  vicia  *aliva  alba  }  ,  aiiiti  nummée  ,  parce  que  oei  fleara  «t 
ttM  KOiFiicEs  fODt  bUochei.  Cetle  diSerpiire  esl  consUule.  Celle  tvicc 
C»l  auui  litée  i  culliver  que  la  prérédenle;  elle  til  pliu  incciileale. 
et  duarie  un  meilleur  fourrage,  luoini  abondaDl,  il  eit  vrai,  mai* 
plua  dclicat. 

La  t'MM  connue  aoni  le  nom  Tulgaire  de  ItntiUt  du  Canada,  e*t 
encore  une  variélé  intéreunnte  de  la  ivxce  cu/lit-re  (ou  peul-élre  une 
eipAcB  ditlincle).  u  Elle  fait  un  bon  fourrage.  [Jnttruel.  de  la  Coot' 
s  million  d'Agrirulturt  et  rf«  jirta ,  sur  la  cultan  det  Plantea  U- 

>  gumirtfutea.  )  &ou  frain  ae  mange  ter  ,  comme  Ici  lentHlei ,  auil  en- 
«lier,  *uiien  purée-  Aucune  «emence  légumioeute  ne  founiitune 
«farine  plua  propre  i  entrer  daca  [■  comiiogilion  du  pain.  Un  aelier, 

■  du  puidi  de  340  à  dSo  livr.:*,  doiiae  au  muiua  300  livres  de  fa- 
urine.  Pour  la  faire  entri^r  d>n«  le  pain,  on  l'altieroit  avec.  deuK 

>  lien  àe  froment  ou  deux  liera  de  leigle  ,  ou  avec  un  quart  de  aeiglr, 
B  un  quart  de  froment  et  un  quart  A'orge.  La  terre  qui  coiiTient  à  la 
s  lentille  cat  prupre  à  celle  c^pëce  de  vite  ;  on  U  cultive  de  mime  ; 

>  elle  rrniiit  inuiiia  le  froid  ». 

SunninI  a  publié  nu  lr«s-bon  Mémoire  lur  la  culture  et  les  avan- 
lagea  de  cetle  pUnte.  a  Elle  réutail,  dil-il,  dant  tc(  terre*  le*  pin* 
vmaigiea  el  Isa  moini  fertiles ,  cl  fournit  au  moina  trois  coupes 
u  abondante*  d'un  excellent  fuurrage,  aiiiiï  que  de*  zraina  iiionrea  k  ' 
»  la  nourriture  dei  hommea  et  dea  animaux.  On  U  >éme  au  mois  do 

■  mar*.  Un  cliaoïp  *ur  lequel  on  aura  niuiuouné  l'annés  nrérËilenle, 
«que  l'oi»  ne  fumera  point,  et  auquel  on  duiine  un  aeul  labour,  i 

>  l'intlaiit  même  de  la  acmaille,  auflit  i  ta  culture.  Une  foia  lemée  et 
B  reciluveric  par  U  herse  ,  elle  ne  demande  plus  annine*  façon*  ;  oit 
s  l'abandonne  aloraà  elle-même  jusqu'au  moment  dei  recolle*.  Son 
B  rapport  ne  te  cède  polut  à  celui  delaplujiartdei  plmiteiifunrrage, 
sel  aun  uaags  ti'ejl  pat  moina  prérieui  pour  iioa  rampggnes.  Cette 
B  vtict,  ajoute  Sonnini,  est  ai  peu  difficile  aur  le  choix  du  lerreiu, 
«qu'elle  crult  même  sur  le  aol  de  la  plus  maiivain;  nature.  J'avois 
B  dans  ma  terre  de  Lironcour  eu  Lorraine,  un  bout  de  champ  ofi  le 
«aolivoit  été  enlevé  en  grande  partie  pur  un  lurrenl ,  cl  duiil  la  sur- 
B  face  étuit  couverte  de  petite»  pierre»  amenée»  par  le*  eaui.  ressayai 
Ben  T«iu  d'y  «emer  les  plantes  qui, passent  Viot  '"  moins  délicatea  ; 
B  aucune  ne  produisit:  ;']' semai  )■  lenltl/e  du  Canada,  et  elle  vint 
V  très-bien.  Depuis  ciuq  aua,  j'en  ai  couvert  conatanimenl  ce  mfme 
uteirein.  sans  y  mettre  aucune  opéce  d'engrais,  et  je  ne  me  suia 
B  pulut  apperçu  que  les  récoltes  dimlnuaiseut  de  rapport.  Elle  Wk 
Bauasi  irèa-bien  réusai  sur  la  cime  argîLuao  d'une  rollioe  où   l'on 

■  avoit  planté  dea  vigne» ,  que  l'on  avoit  été  obligé  d'abandonner  par 
bIb  diOicullé  de  la  culture,  et  par  le  dépéiÎHemBnl  luccsMÎf  ilvk 


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V  E  s  105 

XiM  mtTM  Mpècct  annnellei  de  cmc**  qu'il  importa  4«««Dnolire, 
Mnl: 

La  Vbicb  lADHt ,  yicia  luUa  Linn.  Ette  w  Ironve  an  France, 
an  Alltmagao,  en  lulie  ,  rri  E-spagna  al  dam  ronanl.  Ella  offre  an 
exrelleut  aliment  au  bilaîl  ;  maii  elle  e>l  d'un  pelil  rapport  ;  la  fana 
nouiril  peo  ei  passe  vite.  Elle  a  de*  foliole*  ovain,  i(:b*iirréo;dea 
fleura  el  dea  friiili  leaiilei ,  Ifi  fleuri  iolilairea,  d'un  faune  pAle  età 
étendard  gUbre  ,  lei  Traili  velui  el  recourbé*. 

La  VK*ca  DE  Niiiole,  fieia  Nittoliana  Lion-,  originaire  de 
l'Orient,  el  appurléo  «a  Europe  par  Nissule ,  botoaiate  francai*, 
dont  on  lui  a  duiitié  le  uum.  On  l'appelle  auaai  Mtce  orteniale.  Blls 
■'flére  beauroiip  pliii  que  la  xie^ce  rornmuue ,  a  de*  foliolr*  ublon- 
(ne*  ,de>*lipiilet  piitièrei ,  dei  pMunculr*  cliar|{é*  de  plosienr*  fleur» 
louftertlrea,  des  gouuea  velues  et  tréa-conrle*.  Eu  fourrage,  elle  platt 
■ni  beiliauE,  el  mérile  par  celle  riiaon  d'^re  rnltiiie. 

La  Viiaci  no  Kincale,  fecia  Btughaknaû  Liînn.  Celle-ci 
faurail  au**i  une  fane  avauhigea*e  pour  le  l'aurrii;;e  qoi  *e  lient  verd 
long-lemp*  On  la  rulliro  auiii  aiiéinent  •pie  la  vtici  ordinaire.  On 
la  troiiye,  dit  Willemet,  aux  lie*  d'Hiére*  en  PruTeure.  S»  fuHolea 
Cl  na  aliputes  sont  ealiéres  ;  *es  légume*  un  peu  Tedre**is  ;  el  *ea 
fleort,  d'un  rou^e  foncé,  «doI  porléeit  par  do  lonp  pédoncule*  axil- 
Ulre*  et  niullinôrea.  (  D  } 

VÉSICAIRE,  Fesicaria..  ffstm  de  pUnles  établi  par 
Toaraeforl  et  renouvelé  par  les  bolanûlea  modernea.  Il  ren- 
ferme quelques  espèces  d'aiyjse*,  lellea  que  les  êinuée ,  vé— 
êioairt,  deUoîde,  &c.  dont  la  ailicule  est  gonSée,  globuleuw 
ou  vésicitleuse ,  et  les  semeacca  planes  et  munies  d'un  ]arg« 
rebord,  ou  arrondies  el  nues.  i^Vuyn  au  mot  Altsse.  ) 
Toalea  tes  espèces  de  ce  genre  sont  propres  aux  parties  mé- 
ridionale* de  l'ËJrone  ou  i  l'orient.  (B.) 

VÉSf  CANS.  Cuvier  et  Duméril ,  dam  leurs  hçont  d'ana- 
tomie  eomparit ,  ont  établi ,  sons  ce  nom  ,  une  famille  d'in- 
tectes  dont  les  caractères  sont:  aniennei  variables;  à  élylres 
molles.  Elle  comprend  les  genrea  M^Loi  ,  Lytte  ,  My- 

LABRB,  CiROCOME,  NOTOXB,  CaBDIMALBi  LaORIB,  CiSTÀLR, 

(BuÉMÈns.  (O.  ) 

VÉSICULE  AERIENNE.  Cast  un  orgme  placé  sous  la 
colonne  vertébrale  de  la  plupart  des  poissons ,  el  qui  con- 
tient do  l'air,  destiné  à  les  rendre  pinson  moins  légers,  selon 
qa'iia  ▼«ulenl  monter  ou  descendre.  Keye*  au  mot  Pojs- 

VESICULEUX,  /n/ZoM,  fitoiille  d'insectes  de  l'ordre  de* 
DiPTisRBS ,  et  dont  les  oaraotèrei  aont  ;  trompe  cylindrique , 
toujours  saillante ,  courbée  sous  le  corps,  et  renfermant  un 
suçoir  de  plus  de  deux  soies  ,  ou  nulle  ;  antennes  de  deux 
pièces,  très-petites,  avec  une  soie;  corps  court,  niniaiséi 
abdomen  très-grand,  enOéi  ailes peliles,  iaclioéea. 


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io6  V  E  S 

Ces  inseclea  ont  le  corpa  court ,  large ,  presque  glabre  ; 
la  télé  fort  petite,  buse,  globuleuse,  entièrement  occupée 
par  les  yeux  ;  trois  petits  yeux  lis»et  ;  la  corcelet  rond ,  trèa- 
convexe  ;  les  ailes  petites ,  un  peu  inclinées  sur  les  calés  ;  les 
cuillerons  grands,  couvrant  les  balanciers;  l'abdomen paroia- 
aant  cubique  ou  presqae  rond,  très-volumineux,  comme 
vide  ;  les  pattes  menues ,  sans  épines  aux  jambes  ;  les  tarses  à 
deux  crochets  et  trois  pelotes  sensibles. 

Cette  famille  est  formée  des  genres  Ogcode  et  Cyrte.  Les 
premiers  se  tiennent  dans  les  lieux  aquatiques;  les  seconda 
Toltigtnt  autour  des  fleui's,  dans  les  lieux  un  peu  élevés , 
exposés  au  soleil ,  et  font  entendra  un  petit  bounionnement 
de  même  que  les  bomèylea.  Ces  insectes  font  partie  des  tyrphe* 
de  M.  Fabricius.  (L.) 

VESPARIA ,  dénomination  latine ,  employée  par  Aldro- 
vande ,  pour  désigner  le  GuiribB.  Voyet  ce  mol.  (S.) 

VESPËRTILIO.  Cest  le  nom  latin  de  la  Chaute-souhis. 
Voyn  ce  mot.  (  Dzsm.) 

VESPËRTILIO  INGENS.  Cest ,  dans  Clusius,  U  dési- 
gnation de  la  Roussette.  F'ojret  ce  mot.  (S.) 

"VESPERTILION ,  nom  spéci6que  d'un  poisson  du  genre 
IiOPHiE.  Foyez  ce  mot.  (B.) 

VESSE-LOUP,  Lycoperdon,  genre  de  plantes  crypto- 
games de  lu  famille  des  Chamfionoms,  qui  offre  pour  carac- 
tère un  sphéroïde  nu  ou  entouré  d'un  volva  épais  s'ouvrant 
en  forme  d'étoile ,  sessile  ou  slipité  ,  lisse  on  rugueux ,  d'abord 
solide  et  charnu  inlérieu  rement,  ensuite  creux  et  lançant,  par 
une  ouverture  qui  se  fait  au  sommet ,  une  poussière  séminale 
Irès-abondanle  qui  étoit  attachée  k  des  hlamens. 

Les  ves$et-loupt  sont  ordinairement  fort  grosses,  et 
toujours,  ou  presque  toujours,  solitaires.  Leur  forme  varie. 
Il  y  en  a  de  rondes,  de  turbinées,  6cc.  ;  quelques-unes  sont 
•ensiles ,  la  plupart  ont  leur  base  amincie  en  pédicule  ,  même 
un  véritable  pédicule.  Elles  se  rapprochent  des  réticuiairea , 
des  iphirocarpei  et  des  capillinea ,  mais  elles  n'ont  jamais  une 
membrane  pour  baje ,  et  s'ouvrent  toujours  au  sommet.  Elles 
se  rapprochent  également  des  truffes.  Toutes ,  à  l'exception 
d'une  seule,  naissent  sur  la  terre,  e[  se  remplissent  de  pous- 
sière à  Vépotjue  de  la  maturité,  foy,  aux  mots  Sphkbocaufb, 
Cafilline  et  Thujfe. 

Ce  genre,  qui  est  Hguré  pt.  H87  Ae»  Illiutrationt  Ae  La— 
aiarck  ,  a  ,  depuis  la  dernière  édition  du  Systenui  vegetahi— 
Uum  de  Linnaaus,  considéi-ablement  augmenté  en  espèces. 


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V  E  s  SOT 

^oiqn'on  lui  ait  fut  supporter  d«  nombreuMs  Muatractiona 
poar  former  lei  genres  nouveaux  cilés  plus  liaat.  £a  c* 
moment,  il  contient  une  cinquantaine  d'espèces,  presque 
toutes  d'Europe,  dont  une  douzaine  se  trouvent  aux  euvi- 
roni  de  Paris ,  et  sont  figurées  dans  VHtrbier  de  la  Frante, 
par  Bulljard.  Les  plus  communes  de  ces  dernièrM  sont  : 

La  Vaui-Lonp  psoris,  qai  Ml  d'une  forme  arrondie  et  tarbinée, 
oq  doDl  la  bisa  se  prolonge  en  pédicule.  Blla  Tarie  coQtiiIérablrmenl 
par  rifle  et  pir  le  lieu  on  elle  croit.  Ou  en  trouve  rarement  deui  d» 
parriitemenl  •emblablea  \  c'eel  ce  qui  lui  ■  foil  donner  la  uom  de  /ira- 
Ue.  Elle  ne  Tient  qoe  *ur  ta  lerre.  Dana  «a  jeanesie,  elle  eat  blincbe  ; 
dans  ra  vieilleiae,  d'nn  brun  plua  ou  ffloina  clair,  ta  chair  a  inlfrieo- 
xemetil  lea  lakiaKt  coulean. 

Elle  est  Irèa-oammune  lur  le*  pllnrigea  seca ,  dans  lea  boia  laïlou* 
ueai.  On  peut  en  faire  do  l'a/nadou. 

La  Vs«£-i<oDr  ost  soctieri  eit  conatammsnl  d'une  forme  tr*- 
rondie  ;  la  cIiaÎT,  d'aburd  blanche,  devienl  enauile  d'un  jaune  ver- 
diilre  ,  puia  d'un  gria  tirant  aur  le  brun.  Elle  a  une  racine  fort  pclilo, 
relaliTemenl  à  aa  giuueur,  qui  exréde  loUTent  la  léla  d'un  homme. 
Elle  ne  ïienl  jamali  que  aur  Ih  terre ,  el  ett  prcaijue  loufuura  cnporlée 
par  lei  venla  aTant  aa  maliirilé  complète. 

Lorsque  celle  vetae-loup  a  répaudu  aa  poruaière  ,  il  reile  une  bai» 
filaqdreuie  et  maltaaH ,  qui  a  la  plua  gronde  uiiilogie  aTec  Vamadou  f 
el  qn'on  peut  Irèa-fac  il  émeut  rendre  propre  au  même  uuge  en  la 
coupant  par  Iranchca  de  deui  lignes  depaîueur ,  et  en  trempant  ce* 
tranches ,  ea^éea  par  uue  ficeUe .  dana  de  l'eau  où  ou  aura  mia  uno 
petite  qaaDlIlËde  poudre  de  cbawe  el  de  farine;  un  augmenle  la  quan- 
tité de  poudre  ou  de  farine  ,  aelon  que  l'on  l'apperçoit ,  après  la  detsi— 
cation  des  Irancbea,  qu'elles  ne  prennent  pas  assea  bien  l'étincelle  oit 
qu'ellea  te  rnnsument  trop  Tile. 

Celle  veaae^lvup ,  ainsi  que  toutes  les  autres,  prise  intérieurement , 
cal  un  danj^ereua  poison  ;  ses  semences ,  ou  aa  poussière  ,  lancée  dans 
les  jeux,  peut  produire  Une  inflammation  et  même  l'ophlhalmie  ;  mais 
on  aVn  aert  iT^alilemenl ,  cornue  astringent  ou  au  moin*  cummo 
curps  spongieux ,  pour  arréier  les  faémorrfaagies  produites  par  des 
bleasures  ,  pour  dessécher  les  ulcères  puruleni,  etc.  Ella  osl  dansplu~ 
sieurs  cas  préférable  «  l'amaduu  pour  ces  usages. 

Lm  VassB-LOcr  vEBRlTquEUSE  ae  recoonotl  facilement  i.  la  forma 
arrondie  et  lubereulée  de  son  péricarpe  ,  &  sa  racine  composée 
d'appendices  membraneuses,  et  1  son  collet  plissé;  elle  est  d'abord 
blanche  et  deTientil'ua  brun  foncé;  elle  a  de  grosse*  semences.  EUe- 
est  trw-commtine. 

l^  Vbub-loup  OBANttfs  se  rapproche  beaucoup  de  la  précédents 
par  M  forme  el  as  counataiice  ;  mata  elle  est  en  généisl  plus  grosse 
•I  d'un  jaune  vif. 

La  VHsB-i<oap  ciselas  est  pour  l'ordinaire  fort  grosse,  d'un* 
forme  turbinée ,  et  liant  fortement  i  la  terre  ;  son  péricarpe  est  char)'!'* 
de  pointes  élargies  i  leur  base;  sa  chair,  d'abord  blanche,  prend arev 
Hge  un*  teista  jaunttre ,  ^ui  dsriaat  ao&a  bruMt 


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i„8  V  E  S 

La  Ytftt-iAtVr  froit^E  a  un  voira  on  nne  enveloppe  qa'i  la 
coiiTre  lUiia  sa  jeuiir^w.  Elle  croit  djiis  ta  lerre,  el  loraquVIIe  en 
•ort ,  auK  approches  de  s»  malarilé  .  «un  volva  ae  déchire  en  riiiq  ou 
ail  enJruili.el  reste  étendu  sur  la  lerre  ea  furme  d'étoile.  Elle  eat 
trén-coininuDe  dam  les  bois  MblonneuK ,  lar  Us  pituragca  aeo  et 

Bulliard  obserre  (|tie  1«  i/ettt-loup  iloiUe  mérite  toute  raUeution 
dea  pbjticrei)!  par  la  aingulariié  de  aon  or^iiniaalioa  ,  la  manièio 
Trafmeal  curieuse  doni  elli-  turi  de  terre ,  en  rrampoiiaaut  lei  divitions 
de  «un  vulva  coriace  el  tlasliqne,  et  par  »  facullé  bygroméiriquf. 
Wuudwarif  a  fail  sur  elle  une  diïaerlaLion  dam  le  lecond  vo).  des 
Aclei  lU  la  Société  Llnnfrmte  rU  Londmi ,  de  laquelle  il  réeutle  que 
quatre  eapècu.s  bien  diatinctea  ont  Élé  confuDduea  loiis  re  nooi. 

Xii  VESSK-I.OCP  rÉDirui.ÉE  a  «on  périrarpe  rond  et  longuement 
pédicule;  la chair,  d 'abord  blanche,  devient  brune  farl'efietde  l'âge. 
Ëlte  n'esl  pai  rarti  dans  le*  boi»  lablonneui. 

La  Vksse-louf  £fidendme  ei^t  fort  petite,  ronde,  el  ne  vient  qna 
•ur  le  buii  mort  j  elle  est  d'abord  rouge,  et  devient  eniuile  brune. 
Quoiqu'elle  s'ouvre  conitammenl  par  son  tummet ,  elle  lemble  avoir 
plus  de  rapport*  axer  le>  spliérocarpei  qu'avec  les  vttaet'loapt. 

J'ai  Bgurè,  pi.  1 1  dea  Actet  de  la  Société  d'HUloire  naturelle  di* 
Paria,  une  vette-loup  du  Sénégal  qui  a  plut  d'un  pied  de  haut;  k 
une  groue  léle  ovale,  terminée  par  les  restc-i  il'un  volva;  une  lîge 
torse ,  el  une  racine  tubcreuac  ;  mais  on  puuriuit  é^alemml  la  placer 

tarmi  lea  capillinet ,  car  elle  répand  Kê  atmencei  par  des  déchirure» 
Itérâtes.  Celle  espère  pourroil  être  appelée  capillirte  /^iganletque. 
(  f  D}-rK  au  mol  CapiLLiNe.  ]  Je  l'ai  appctée  lycopfrrlon  axaluat , 
|>arce  que  sa  lige  se  prolonge  daus  la  lèle  cl  va  s'attacher  i  son 

J'ai  rapporté  de  la  Caroline  trois  espèce!  de  ce  genre,  remarqnablea 
par  leur  organisation. 

L'une,  la  Vt:ssE-ixirf  TRANavRnsAiBS,  est  presque  aeasile,  en 
massue  ,  et  ta  lige  se  prolonge  intérieureoient  (usqu'à  son  sommet. 
Elle  est  haute  de  deux  à  trois  pouces.  £IIe  se  rapproche  beaucuup 
de  la  précédente  par  aacoDsIituliou,  mais  en  diffère  par  sa  forme  el  sa 

L'autre,  la  Vesse-louf  bétcbogènb,  a  la  tif^  composée  d'une 
^Biide  quanlilé  de  fibrea  élastiques,  irrégulièremenl  anasinraosées , 

solides,  de  couleur  jaune  sale,  laissant  voir  dea  lacunes  semblables  1 
celles  des  MoBii.ljKa  (  ^o/eice  mot.  ),  Tormaiil  par  luur  réunion  un« 
masse  d'uD  pouce  de  haut  sur  huit  ligues  de  large.  Sur  celle  tige  est 
une  tdie  tphérique  ,  glabre  ,  moins  grosse  qu'elle  ,  eiilouréc  d'un 
volva  qui  se  déchire  par  le  b^ia  en  huit  ou  dis  divisions,  el  tombe 
par  l'elTet  (je  la  matiiriléi  elle  e.<l  terminée  par  uae  ouverlura  à  six 
dent! ,  qui  est  celte  d'un  uc  intérieur  où  soal  renfermées  des  semencea 

Cette  espèce,  qui  mérileroil  cerlainemeut  de  faire  un  genre,  eal 
très-remarquable  par  la  forme  de  aa  tige,  par  la  position  de  son  voWa 

£n(in  1j  deiiiière,  laVEssE-Lgvr  BU  aovcovvit , Ljrcoptrdoit  cy»- 


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thifoTTne ,  eil  coneave  «npérioaremenl ,  d'un  btxac  TiuUlre  ,  t\  no 
•  ouvre  point  nalurellemeut.  Ha  reale,  elle  reuembla  beaucoup  aux 
veateê-loupa  proUiformt  et  des  AoufiVn ,- elle  ae  rapproclic  aar-lout 
lieaucoup  de  la  vetie-Zoup  applatû ,  figurée  par  DeafoDtaiaes  daus  la 
Flore  jfUanliqut.  (B.) 

VESSIE,  Ve»ica  uHnaria.  C'est  an  organe  membraneux, 
creux  ,  ayant  à-peu-prè*  la  forme  d'une  poire ,  et  oilué  dani 
]a  cavilé  du  basam  pour  recevoir  l'urine  et  la  transniedre  au* 
dehors.  La  vessie  est  placée  sur  l'inleslin  rectum ,  elle  a  dea 
alUtcbes,  i".  arec  l'os  pubis  par  la  membrane  du  péritoine; 
a",  avec  les  parties  de  Ta  géneralion  par  l'urèlhre^  3°.  avec  1» 
nombril  par  l'ouraque  et  les  artères  ombilicates  ;  4°.  enfin 
chez  les  hommes  avec  l'inteatin  rectum ,  et  chex  les  femmes 
avec  le  vagin. 

La  capacité  de  la  ceMiAvarieiuivanl  «on  élatde  dialension; 
elle  peut  contenir  près  d'une  pinte  d'urine  lorsqu'elle  eat 
bien  remplie  ;  mais  celte  grande  dilatation  lui  fait  perdre  loa 
ressort,  et  cause  souvent  des  rétenliona  d'urine,  parce  qu'elle 
ne  peut  plus  chasser  le  liquide  qu'elle  contient  et  se  resserrer 
sur  elle-même. 

I>a  vMiie ,  k  son  fond,  reçoit  les  deux  urelèrea  ou  conduit! 
qui  lui  apportent  l'urine  sécrétée  par  les  retnt.  L'urèlhm  est 
ce  canal  membraneux  par  lequel  la  vesaie  set  décharge  au- 
dehor.s.  Il  a  un  sphincter  formé  de  fibres  circulaires  placéef 
Ters  le  col  de  la  veaete,  pour  en  fermer  l'orifice  et  empêcher 
l'urine  de  s'écouler  incessamment;  ce  qui  arrive  lorsque  es 
muscle  est  paralysé. 

On  remarque  trois  sortes  de  membranes  dans  la  veaeie  ,  la 
première,  qui  est  continue  au  péritoine,  présente  un  liasu 
cellulaire  graisseux,  snr-lout  vers  le  sommet  ou  le  fond  de  la 
vessie;  la  seconde  membrane  est  composée  de  fibres  muscu- 
laires tant  longitudinales  qne  transverses,  et  la  troisième, 
appelée  nerveuse,  sécrète  une  humeur  muqueuse,  sur-tout 
vers  le  col  de  la  vessie.  Des  branchex  du  nerf  trispUncb nique 
ou  intercostal,  et  quelques  rameaux  nerveux  sortis  de  l'os 
sacrum  ,  viennent  te  rendre  dans  cet  organe  ;  il  reçoit  dea 
vaisqeaux  artériels  et  veineux  des  branches  hypogastriques, 
ombilicales  et  h^morrboïdales  ;  dans  les  femmes ,  il  s'y  rend 
aussi  quelques  rameaux  des  vaisseaux' utérins. 

Comme  l'urèthre  n'est  guère  longue  que  de  deux  doigts 
cheB  les  femmes,  les  graviers  de  la  v^MÎe  sortent  plus  aisé- 
m<:nt  chez  elles  que  dans  les  hommes,  dont  l'urèthre  est  plu* 
longue  et  plus  étroite  ;  aussi  sont-elles  moins  sujettes  qu'eux  i 
la  pierre. 

On  sait  que  les  oiseaux  n'ont  point  de  ves»ie  urinair»;  leurs 


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3,o  VES 

urvtêrea  viennent  m  rendre  immédmlement  dans  le  cloaqae 
coDimun.  \je» grenouilles  et  crapaud» ,  les  lortue» ,  ont  ana* 
espèce  de  veitie ,  maU  les  auti'ea  reptiles  et  la  plupart  des  pois- 
■ons  ea  sont  privés.  Ce  qu'on  nomme  v»mU  cneE  les  poissons^ 
est  une  espèce  de  sac  destiné  à  contenir  de  l'air  pour  allégei' 
le  corps  de  l'animât  et  le  faire  nager  avec  ]>Ius  de  facilité  , 
mais  non  pa«  pour  recevoir  de  l'urine.  Aussi  la  plupart  des 
poissons  sont  pourvus  de  cette  veatie  nalaloir*  [  Voye^  le  mot 
FoissoK.),  elles  espèces  qui,  comme  \e»  Gmandfs ,  les  iotes, 
les  turbot» ,  les  rai<s ,  &c.  sont  très-applaties ,  n'ont  point  de 
ces  ve»»ie»  aérienne»-  ce  qui  ne  leur  permet  pas  de  nager  aveo 
autant  de  facilité  que  les  autres  poissons.  (V.} 

VESSIE  D£  MER.  On  donne  souvent  ce  nom  à  la  Pbt- 
•AI.IDR,  et  même  à  la  ■VBl,E^LE.  Voyex  ces  mots.  (B.) 

VÉSUVIENNE  ( Werner),  —  Hyacinthb  du  Vésdvk 
(Romé-Delisle),  —  Hvacinthine  (Lamétherie),  —  Ido- 
CRASE  (Haiiy)< 

Cette  substance  se  trouve  quelquefois  en  masses  irrégu— 
lière.i,  mais  ordinairement  cristallisée,  dans  les  cavités  de* 
matières  volcaniques,  où  elle  est  presque  toujours  groupée  et 
jbrt  rarement  solitaire. 

Sa  forme  est  un  pa  rai  lèlî  pipe  de  rectangulaire  (ou  à-peu>- 
près) ,  tronqué  sor  tous  ses  bords  ;  de  sorte  qu'il  présente  un 
prisme  octogone  terminé  par  des  pyramides  à  quatre  face* 
tronquées  près  de  leurs  bases;  les  faces  des  pyramides  ré- 
pondent à  celles  du  prisme.  La  hauteur  de  ce  prismtf 
n'excède  pas  de  beaucoup  son  diamètre;  il  se  rapproche  sou- 
vent de  la  forme  cubique,  et  se  convertit  même  en  table, 
par  un  raccourcissement  extrâme. 

Sa  couleur  est  brunâtre ,  tirant  tantôt  sar  le  rouge  et  tan- 
Idt  sur  le  vert. 

Les  faces  du  prisme  sont  légèrement  striées  (en  longueur, 
■oivant  Brochant)  :  elles  ont  l'éclat  vitreur. 

La  cassure  est  inégale ,  un  peu  lamelleuse  ;  peu  éclatante. 

La  véauvienne  est  quelquefoù  demi-lransparenle;  mai» 
plussouventellen'est  que  translucide  sur  les  bords,  et  même 
tout-à-fait  opaque. 

Elle  est  aigre  et  assez  dure  pour  rayer  le  verre,  mais  elle  se 
brise  facilement  sous  le  marteau. 

Sa  pesanteur  spécifique  varie  de  3,ooo  &  3,4oo. 

Exposée  à  la  flamme  du  chalumeau,  eHe  s'y -fond  en  un 
Terre  jaunâtre. 

La  viiuvienn^  n'a  d'abord  été  observée  que  dans  les  pro- 
duits du  Vésuve,  où  elle  se  trouve  fréquemment;  mais  oa 
•tt  a  découvert  aussi  en  Sibérie.  Lorsque ,  peaduit  mon  voya- 


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TES  a,, 

g«  dans  cette  cootrée,  jemetroHvoûen  i78oàKolyran  sur 
rOb,  M.  RénowanU,  qui  a  été  eaauile  prafes«eur  de  mi- 
néralogie k  Pélerabourg,  m'en  fît  voir  qu'il  avoit  reçuea  de 
Kiaghta,  ville  limitroplie  entre  la  Sibérie  orienlale  e[  la  Tar- 
tarîe  chinoise;  mais  il  ne  put  «aToir  le  lieu  de  leur  origine. 
Celle  dont  il  voulut  bien  me  faire  présent,  est  isolée  el  par- 
failcment  cristallisée;  elle  a  neuf  ligne»  de  longueur  sur  cinq 
de  diamètre  ;  elle  est  de  couleur  de  café  et  à-peu~près  opaque  : 
le  prisme  est  sensiblement  rhomboïdal  à  l'œil  et  même  au 
tact;  et  le  gonyomèlre  indique  plusieurs  degrés  de  diffé- 
rence entre  les  angles.  Les  quati'e  faces  latérales  du  prisme 
sont  légèrement,  mais  très-visiblement,  striées  en  travers. 
Su  reste,  ce  cristal  a  tous  les  autres  caractères  dé' la  vésu~ 
vUntie;  et  lorsau'à  mon  retour  en  17(17  je  l'ai  fait  voir  tiux 
minéralogistes  ue  Paris,  ils  n'ont  pas  hésité  à  le  reconnoitr* 
pour  tel. 

En  1790  M.  Laxmann,  membre  de  t' Académie  de  Péters- 
bourg ,  a  découvert  des  vésuviennes  dans  la  partie  nord-est 
de  la  Sibérie,  près  de  la  rivière  Viloui,  qui  a  son  embou- 
chure dans  U  rive  gauche  de  la  Lena  (  lat.  64 ,  longît.  i44); 
cette  rivière  est  appelée,  dans  quelques  cartes,  Vouloui. 
(C'est  sur  ses  bords  que  fut  trouvé,  en  1771 ,  le  fameux  rki- 
nooéros  dont  le  corps  éloit  conservé  tout  entier  depuis  uns 
longue  série  de  siècles,  dans  un  terrein  glacé.  Voyes  Pos- 
ai i-es.  ) 

KJaprotb  a  fait  l'analyse  de  la  vésuvienna  d'Europe  et  d» 
celle  de  Sibérie,  et  j'observerai  que,  d'après  ces  analyses  et 
celle  qne  Vauquelia  a  faite  de  la  milaniti ,  qui  est  aussi 
une  cristallisation  volcanique  d'Italie,  celle-ci  auroit  les 
plus  grands  rapports  avec  la  vésuvierme  :  elle  contient,  il 
est  vrai,  beaucoup  plus  de  fer;  mais  on  sait  bien  que  U 
présence  de  ce  métal,  dans  les  cristaux  pierreux,  n'est  re-  ' 
gardée  par  les  cristnllographes  que  comme  une  souîUur: 
Vjâs.ntj  VÉSUVE.  VÉB.  DS  Sibérie,     M£i.anite. 

Silice, 35,5o 49       35 

Chaux 33      34      3i 

Alumine....  93,95 16, i5 4 

Oxide  de  fer.     7,  5 5,5o 94 

Ox.demaag.    o,a5 un  peu 1,5 

J'observerai  encore  que  le  professeur  Haiiy  donne  à  la  vi~ 
tuvienne  le  nom  à'idocra»e ,  qmveai  AirajtgurB  mixte  {^on 
pourroit  m^me  dire  figuré  banale  )  ;  car  ou  la  retrouve  dan» 
un  grand  nombre  de  substances  minérales,  qui  tontes  méri- 
teroienl  k  ce  litre  de  porter  le  même  nom.  Ceci  prouve  coio- 


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"'*  .    .  '^  ^  ^  .  .     ■ 

bien  les  formes  crùlaUinn  sont  insignifiaiiles  ponr  déter— 
miner  les  minéraux. 

D'aprèi  l'opinion  si  lonf;-teinpi  ftdmùe  (quoique  ri  peu 
TraisembUble  ]  de  la  priexistenct  des  crùtaax  contenus  dan» 
les  Uves  et  autres  matières  Tolcaniques,  plusieurs  naturaliste* 
disent  encore  aujourd'hui,  que  la  véiuvUnn^  est  une  Aa\>- 
nKuace  primitiue  ;  mais  sans  répéter  ici  ce  que  j'ai  déjà  dit  au 
mol  Leucite  ,  je  remarquerai  qu'il  suffit  pour  s'assurer  qu0 
la  viauvienne  est  bien  ceriainement  un  produit  immédiat  des 
volcans ,  c'est  qu'il  a  été  démontré  par  Buch ,  Salmon  et 
autres  observateurs  également  éclairés ,  que  ta  ieucite  se  for— 
mott  dans  la  lave  même.  Or ,  rien  n'est  plus  commun  que  de 
voir  un  grand  nombre  de  ces  ieuciles,  tellement  encastrées, 
enveloppées  dans  la  substance  dea  vétuvUnnes ,  qu'il  est  im- 
possible de  ne  pas  reconnoître  que  la  formation  dea  unes  et 
des  autres  a  été  simultanée:  et  coniéquemment ,  que  la  viau— 
vUnaa  est ,  comme  je  l'ai  dit,  un  produit  immédiat  dea  vol^ 
cana.  Voyez  Adgite  ,  Lbitcitb  et  Laves.  (  Pat.) 

VETADË,  nom  donné  par  Rondelet  à  une  coquille  du 
genre  des  ViNUS.  f^oyat  ce  mot.  (B.) 

VETAN.  Adanson  a  donné  ce  nom  à  une  roquille  du 
Sénéjial ,  du  genre  des  haitra* ,  qui  se  rappi'oclie  infiniment 
de  Vhuttra  commune  (  oetrea  atîulia  Linn.  ).  f^ayn  au  mot 
HuStiij!.(B.) 

VETTI-VETTO  ,  l'une  de»  dénominations  vulgaires  du 
j»)uî/&i<oucAaR«r0,  dans  l'Orléanais,  selon  M.  Stdeme.  Koy, 

PoÔiLLOT.  (S.) 

V£TULA.  Lînnœus  désigne  ainsi  I'Oissàu  o>  pldib. 
P'oyea  ce  mol.  (S.) 

VEUVE  :  tel  çst  le  nnm  d'une  belle  famJUe  d'oiseaux  que 
l'on  trouve  non-sealemeni  en  Afrique,  mais  encore  dan» 
l'Asie  jusqu'aux  îles  Pliilippines.  Mais  ce  nom  de  veupa  qui 
paroU  bien  leur  convenir,  soit  à  cause  du  noir  qui  domine 
dans  leur  plumase  ,  soit  a  cause  de  leur  longue  queue  Irai- 
uante,  ne  leurs  été  imposé  que  par  une  méprise.  Les  Portu- 
gais les  appelèrent  d'abord  oiaaaux  de  Whidha. ,  c'est-à-dire 
aeJuida,  royaume  d'Afrique,  où  ils  sont  très-communs;  Lt 
ressemblance  de  ce  mot  avec  celuiqui  signifie  veuve  en  langue 

Portugaise,  aura  pu  tromper  des  étrangers  qui  auront  pris 
un  pour  l'autre  ,  el  cette  erreur  se  sera  accréditée  d'autant 
J>lu8  aisémeal,  que  le  nom  de  veuve  paroissoit,  â  plusieur» 
gards,fkil  pour  ces  oiseaux.  Montbkillabd. 
Ijsiveuvea  sont  aisées  à  reconnoitre ,  c'est-à-dire  les  mâles, 
car  les  femelles  ne  >oal  jamais  parées  de  ce  supplément  d» 


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V  E  U  s,5 

plumes  longaes  i  la  queue,  el  même  let  màlés  ne  l'ont  que 
dans  une  sabon  ;  et  celle  saison  varie  pour  les  jeu(ics  màlei , 
suivant l'époaue  de  leur  naissance,  et  pour  tes  adultes,  «-Ion 
le  climat  qu  ils  babilent  ;  mais  ordinairement  la  première 
mue,  celle  oA  les  veuvei  mâles  prennent  leurs  belles  couleurs, 
■e  parent  de  leurs  longues  plumes  et  font  entendre  leur  ra- 
mage ,  M  fait  au  printemps  ,  et  la  seconde  à  l'automne  ,  ou 
pour  mieux  dire  aux  époques  qui  répondent  à-peu-près  à 
cet  deux  saisons.  Ces  deux  mues  ont  lieu  pour  les  mâles  et  les 
femelles.  Après  la  dernière ,  les  mâles  diflêrent  si  peu  de 
leurs  compagne*,  qu'on  les  confond  souvent  quand  ou  n'a 
noissance  de  ces  oiseaux  ;  elle 


pasane  certaine  connoissance de  ces  oiseaux;eI[e  nés  acquiert 
que  par  l'habitude  de  les  voir  souvent  et  de  les  comparer  les 
uns  aux  autres.  Les  femelles  ,  qui,  comme  ja  l'ai  dit,  su- 
bissent aussi  deux  mues,  n'éprouvent  |iai  de  changement 
notable  dans  les  couleurs  de  leur  pluaioge  ;  ceipandant,  er^ 
vieillissant ,  il  en  est  qui  prennent  de*  teintes  pivsque pareilles 
■  celles  du  mile;  BOUS  devons  cette  observation  à  Maudnyt, 
qui  a  en  long-temps  de  ces  oiseaux  vivans. 

a  A  mesure ,  dil-il ,  qu'une  femelle,  qui  a  vécu  neufà  dix 
ans,  avançoit  en  âge,  elle  devenoit  moins  semblable  k  son 
mâle  dans  son  plumage  d'hiver,  et  se  rapprochoit  davantage 
de  lui  dans  son  plumage  d'été  ,  en  sorte  que  d^oa  lea  der- 
nières années  cette  femelle  paroiasoit  en  tout  temps  un  mâlr 
dans  son  plumage  d'st^ ,  mais  cependant  un  mâle  moins 
beau  ,  «t  d'aillenrs  elle  n'a  point  eu  de  longues  plumes  fi  la 
queaen.  Les  individus  dont  il  est  question' appartenoienl  à 
l-espèce  de  la  ("eace  à  coUier  d'or. 

Dans  le*  veuves,  les  mâles  ,  parés  de  leurs  couleurs  d'été  , 
sont  l'emarquablespar  la  longueur  de leuryatMw-^ufMcy  je  di» 
^uMs-giMUf,  parce  que  la  véritable  existe  aou»  celle-là,  el  lui 
sert  comme  de  supportas!  ce  n'est  dans  \Èav»ttv«* maMcheié** 
et  dominicaine*.  Cette  fauMe-queDeesiformée.dBilsiiH  nom- 
bre pinson  moins  grand,  déplumes  qui  p&Toisaent  faire  par- 
tie des  couverturres  supérieures  de  la  vraie  qneue  ,  el  qoi  se  dé- 
veloppent en  largeur  el  en  longueur  beaucoup  plus  dans  ces 
oiseaux  quedans  les  autres,  et  que  dans  leurs  femelles  en  tout 
temps  ;  mais  cette  augmentation  n'a  lieu ,  comme  je  l'ai  dit , 
que  dans  la  saison  des  amours^  hors  cette  époque ,  ces  plumes 
ne  ditlèreot  en  rien  dea  autres. 

Les  veuvtM ,  suivant  les  voyageurs,  n'employent  qse  dit 
coton  jt  la-OonsiPUOlion  de  leur  nid  ,  et  ce  nid  a  deux  étages  ; 
feoiM»  habile  l'élrige  supérieur,  et  la  femelle  ccnve  dans  celui 
d'en  bas  ;  mais  un  nid  ainsi  construit  est-il  le  travail  de  touleA 
tts  ùeuvet,  ou  n'apparlienl-il  qu'4  une  seule  espèce,  et  ç^udle 


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„4  V  E  U 

eut  celte  e«pèce?c'esl  mir  quoi  w  taisent  les  raya^eun,  les  na* 
timlislea,et  même  le*  curieux  Hollandai»,  ijui  ont,  dit-on, 
fiiitcouTercea  oiseaux  en  caplivilé. 

Briuon  ,  Montbeillard  'et  d'autres  ornithologistes  fran- 
çais, ont  rangé  les  veuves  dans  le  genre  des  mobuaux  et  dea 
pinsons;  niaU  les  mélhodistea  modernes  les  ont  classées  avec 
les  bruantt  ;  cependant  elles  paroissent  avoir  plus  d'analogie 
avec  les  premiers  qu'avec  les  derniers. 

Li  Vkuve  propremcul  dite  de  BrîuoD,  eil  la  ViOVB  AD  coUilBR, 
d'ob.  F'oj'cïco  mol. 

La  Veuvb  a  AiL-n  kodobi.  foyet  Vedte  a  érAOLiTTU. 

La  Vkovk  d'Angoi,*.  royex  Vedte  mouchetée. 

La  Veuve  au  collieb  n'oa  (^Bmheriia paradiiea  Lalh. ,  pi.  enl,  ' 
»*  I  q4.  ).  La  dénominalion  qu'a  impoaée  Munlbeitlard  à  relie  ifeuee, 
▼ienl  d^ana  capè^v  de  demi  -  collier  d'un  /aune  doré  qu'elfe  porlo 
sur  le  derrière  du  coa  :  ce  collier  n'eit  pai  do  Culle  f^niileur  djna 
loula ,  pliuienra  l'ool  d'iiu  brun  plu*  ou  moini  roui  oa  d'un  oranfii 
pile.  Sa  groiieiir  eil  a-peu-pré*  Relie  d'un  fort  terin;  la  lAle ,  la 
gorge  ,  le  ilevaul  du  mu,  le  doi,  le*  ailei  et  la  queue  aont  d'un  beau 
noir;  la  puilTiue  eat  d'un  marron  brillant  <  le  ventre,  les  cûlr* ,  la 
bas- ventre  elles  cniasea  aont  blancs;  daoi  da  iudividusle  bai-venlra 
et  lea  cuiiies  lanl  noirltret  ;  dans  d'antres  les  plumei  des  jamltas 


queue,  on  lolaleoieiii  noires  ,  ou  noirsTres  ei  icrmincc»  de  blanc;  les 
penne»  primaires  doi  ailes  onl  à  l'eitérieur  nn  liicré  blanc;  celles  da 
la  vraie  queue  sonlnoires  ,  ainsi  que  les  qnatrs  de  la  faaue  queue  j- 
raais  d«uï  de  ces  derui^rea  onl  une  position  verticale  ,  sont  of^oaâea 
l'une  i  l'iuUe  pat  leur  aurface  extérieure  ,  et  comme  cannelies;  allée 
sont  renrerméea  outre  les  duiii  plus  longues,  et  n'ont  guère  que  qua- 
tre pouce*  de  longueur  ;  mais  elles  sont  plus  larges ,  el  te  terminent 
tout  d'un  coup  par  un  filel  délié,  long  de  plus  d'uu  pouce;  les  deux 
autres  plumes  sont  de  U  mime  couleur,  [laruisaenl  comme  ondée* 
et  marrées,  lont  relevées  i  leur  origioe ,  ensiiile  reconrbéfs  etinrli— 
nées  ea  arrière  ;  eHes  ont  onae  pouces  de  long ,  neuf  lignea  de  l«r— 
fleur  près  du  cronpian  ,  et  es  réduisent  i  irois  vers  leur  pointe  (  ccM 
di  meus  ion  a  varient  dans  de*  iadividus);  enfin  quelques  barbes  de  ct« 
plumet  ont  des  HIeta  Iràs-déliès ,  Iréi-loiig* ,  plus  uu  moins  nom-, 
breux;  le  bec  est  noir,  et  les  pieds  aouL  de  couleur  de  cbair.  Tri  f ■■  le. 

plumes  ,  son  plumage  brillant  diaparolt  avec  elles:  alors  la  Ifle  est 
variée  de  blanc  et  de  noir.  U  poitrine  ,  le  dos  et  les  Couvertures  aii^ 
prieures  des  ailes  sent  d'un  orangé  terne,  moucheté  de  noirâtre;  les 
pennea  des  ailes  cl  de  la  queue  d'un  brun  très  -  foncé  ;  le  ventre  et' 
tout  le  reste  du  dessous  du  corps  rettv^nl  blancs;  )e  bec  el  les  pied» 
pllisniit. 

L^  femelle  a  des  couleurs  encore  plus  lames;  co  qui  est  orangé  .darM 
le  mile,  est  d'un  roux  blanc  aalu;  k  uoir  rai  remplacé  par  dubrnu. 
(t  le  blanc  eat  moins  pur  ;  sa  taille  eat  aussi  od  peu  ioféiieure., 

Le  mïls  a  un  ramage  que  Maudi;;!  trouva  «uea  agréable,  ttMi* 


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V  E  n  „5 

«gai  n'a  |nm  nn  peu  ■igre  ,  quoitju'aaaes  Tirii;  fl  le  /ail  mteDdi« 
avec  plu*  de  force  lorsqu'il  es)  décoré  de  aa  belle  parure,  cl  mima 
au  volant  ai  on  le  lient  dana  une  grande  Totiére.  On  trouve  cea  vtuvet 
nir  la  c4la  occidenlale  do  l'Afrique ,  au  Sénégal  et  dana  le  rojaume 
d'Angola. 

Juaqu'à  présent  on  n'a  pa  faire  cooTer  ces  uiaeani  en  France  ,  mita 
je  rroU  que  rcla  vient  de  ce  qu'un  ne  leur  procure  pas  une  chaitiur 
inBiaante,  cl  qui  les  rapproclii:  de  crlle  de  leur  pa}ra  natal,  lia  loiit 
d'un  naturel  gai ,  familier,  et  peu  difficiles  sur  la  nourriture  -,  du 
millet  el  de  Yalpitle  leur  lutEient ,  avec  quelques  herbea  rafralrJiis- 
aanlei ,  lellea  que  le  mouron  et  la  chicorée  .■  iU  na  demandent  que  dej 
•uim  et  quelques  précaulioni  iadiapedubles  pour  multiplier  el  l'arcti- 
ualer.  comme  de  lea  tenir  dana  une  serr»  i^tiaude,  plantée  d'arbrea 
toujours  verdi,  et  échauffée  de  ring)  à  viiigt-ciiiq  degréi  de  chaleur. 
Ia  femelle  peui  pondre  i  des  d^gréi  iaférieurs,  maia  elle  ne  fait 
point  de  nid ,  el  se  lefuie  aux  deaira  du  m£le  ;  les  dl^ré*  que  t'ii)dl- 
qoe  seront  sutGaans  pour  la  mettre  en  amour. 

J'ofaserTcrai  qu'a  ta  femelle  du  moineau  du  Brétil,  ou  pour  mieux 
diredu  comba-ëou,  qoi  a'esl  point  uu  oiseau  du  Brésil,  mais  du  Sé- 
négal ,  a  dana  son  plumage  la  plus  grande  analogie  avec  la  femelle  ds 
la  wuoe  aa  collier  d'or ,  el  qu'on  la  vend  souvent  pour  el|eou  pour  uu 
jeuDe  mile  ;  mais  on  recoanoltra  aïiém«n(  cette  supercherie,  lors- 
qu'on saura  que  celle-ci  a  une  forme  plus  alougéCi  et  la  queue  plua 

I«  VBnrS  DB  LA  CÛtB  n'AMlQDK.  f^O}-.  VbDVB  A  (JCtATK^BRIIIR. 

La  Vbi/v«  bom INICAINB  (Bmberita  eertrta Lalh.  ).  Un  beau  uoir 
et  un  blanc  pur  dominent  seuls  sur  le  plumage  de  celle  veuve  ,•  la 
premier  occupe  le  deasna  de  la  tdle ,  le  haut  du  doi ,  les  pennes  des 
■îles  et  de  la  qoeus  ;  tombe  du  dos  en  forme  de  bandelette  sur  cha- 
que cftié  de  la  pailrine,  vers  le  haut  de  l'aile;  esl  indiqué  par  uu  point 
i  b  naiasvice  de  la  gorge,  par  des  tacUcs  assez  Urgei  sur  le  bâs  du 
dos,  par  de  plus  petites  sur  U  croupion  el  sur  les  couverturi:t  dc« 
ailes,  el  s'étend  obliquemeut  sur  les  petites  peunes  de  la  queue  du 
c6lé  extérieur;  le  second  est  répandu  sur  le  devant  du  cou,  1^  gorge, 
loDl  le  dessous  du  corps  et  les  cAtés  de  la  t§re,  au-dessous  des  jeuK; 
forme  un  demi-cotlier  aiiei  large  sur  le  derrière  du  cou  ,  et  borda' 
l'ixil  ;  le  bec  est  rouge ,  el  les  picda  sont  noirs  ;  sa  grosseur  enl  ' 
i-pan-pièf  celle  du  àerin  ;  les  quatre  plumes  du  milieu  de  h  queue 
■ont  d'un  beau  noir,  langues  de  sept  à  huit  pouces,  el  d'une  cou-' 
formation  particulière;  elles  sont  disposées  en  forme  de  tuiles  creuses, 
dontl'aréteieroit  fort  relevée,  et  superposées  depuis  leur  naissance  jui* 
qu'à  leur  pijinle;ell«s  s'embultent  tellement  l'une  dans  l'autre  qu'elles 
ne  présentent  que  deux  pennes,  el  qu'il  tes  faut  séparer  pour  rccun.- 
noltre  qu'il  y  en  a  quatre  ;  la  penne  supérieure  dépasse  l'inférieur* 
d'environ  riz  lignes,  et  celte  longueur  un  peu  plus  grande  contribue' 
•ncore  plus  i  U  méprise  de  tous  les  orniihologistei ,  qui  ne  donnent' 
i  cette  espèce  que  deux  longues  plumes  à  la  queue.  Tel  est  l'Individu 
mile  que  j'ai  sous  las  yeux  ,  mais  sa  description  ne  peut  convenir  en 
tolalilÉ  à  plusieurs  anirea  ,  dont  les  couleurs  ne  sont  pas  toul-l-faif 
ditif  ibuée*  da  mtoe,  ei  4out  1«  bUnc  est  inoin*  pur ,  uu  pluldl  lemt 


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i.G  VBU  ■ 

de  roogattre  ;  celle  teinle  burde  lei  peanes  Kc^ndaîrei  ieg  û\m  les 
pliu  proche*  du  corp*,  ae  inËIe  mu  blinc  du  demi -col  lier  de*  cAlé> 
du  cou,  de  li  gorge  cl  de  )b  poilritie.  Sur  d'iulret  niAlei  le  bu  du 
dos  cl  le  croupioD  iiinl  variéi  cuuruséineul  do  grù  «aie  et  de  aoirl~ 
tre  ;  lei  longuet  pcuota  de  la  queue  o'eicèdeDl  ijuB  de  deui  poaces 
DU  quarl  lei  «ulrea  qui  sont  ud  peu  éUgées  ;  je  croii  <|ue  le  peu  de  lon- 
gueur de  cei  plumei,  el  la  couleur  blanche  ulie  de  rouuâlre,  iudi- 
quenl  de*  olwaux  qui  ne  *antpA*  encore  parTemixi  leur  CD li ère  pet- 
fecliun.  Loriique  le*  màlea  sont  djn*  teui  liafait  d'hiver,  toul  leur  plu- 
nnge  eat  moucheté  en  dessus  de  noirâtre ,  rau*  muurbelure  en  dcHous 
el  sur  1m  peliles  l'ouverluiei  dei  ailel,  donl  lei  penne*  ,  el  celle*  da 
la  queue  suul  brune*. 

La  femelle,  comme  daD«1ei>autre*tJeuivj,  ealprlT^de*  quatre  lan~ 
guei  plumes,  et  a  le*  plus  grand*  rapport*  avec  le  mile  en  mue,  mai» 
■es  couleurs  sout  plu*  terne*. 

St  l'oD  rapproche  cette  veuve  de  II  vtuve  mouchetit  qui  *e  Irouis 
■Dsai  dan*  le  royaume  d^ Angola .  l'un  ne  peut  guère  ■'empêcher  de 
le*  regarder  comme  uiaeauE  de  même  wpece.  (^oj'ee  ci-aprè*  a« 
deaci'JplioD. }  Cependant,  pour  bien  juger  de  leur  identité,  il  Taut 
les  avoir  oluervèes  dan*  leur  pay*  natal.  U  est  trèe-rara  <fen  voir  do 
vivaulea  en  France. 

Levaillant  nous  a**ure  qu'on  rcncoulre  auui  la  neuve  dominicaine 
au  Cap  de  Bonne-Eapéranca,  où  dans  une  certaine  saiiiln  une  «eulo 
aerl  de  conductrice  k  chaque  bande  de  etnegali»  et  bengaiia  ;  elle  e«' 
tient  sur  un  buisson  à  portée  de  la  Iruupe  ijui  cherche  la  nourriture  à 
terre,  et  ààa  qu'elle  s'euvole,  luule  la  haude  la  *uil.  Celle  obcervi— 
lion  peut  aussi  s'appliquer  à  Ib  veuve  au  collier  d'or,  qui,  bu  Sénégal, 
a  la  même  liabitudei  cependant  ce*  oiseaux  furmeDl  austi  des  bandea 
particulière*  qui  ne  aoni  comjwséei  que  d'indiridus  de  leur  etpèce. 

La  Vkuvb  a  ÉP*ui.rrTK«  C  E/nberiza  longicauda  Lalh. ,  pi.  enl. 
ik°  6SS.  ].  Un  nuir  velouté  est  la  couleur  dumiuanle  de  cette  grande 
veuve  doul  ta  grosseur  approche  de  celle  du  groa-bec ,  et  qui  a  dîx^ 
neuf  k  vingt  pouce*  de  longueur  du  bout  du  bec  k  t'eitrémité  dea 
plu*  longue*  plume*  de  la  queue;  une  turte  d'épaulelle  d'uu  beau 
rouge  dans  >a  partie  aupérieure  ,  et  d'un  btauc  pur  daaa  le  ba*  ,  (ran- 
die  agréablemenl  sur  l'uiiifurmité  de*  ailes  qui  aont  noirea ,  ainai  ^ue 
toutea  te*  plume*  caudales  ;  le  bec  e*l  de  cette  dernière  couleur ,  et 
les  pîe<ls  irjDt  brun*. 

Celte  veuve  a  réellement  une  double  queue;  la  aupérieure  e*l  cotn- 
po*éB  de  six  plumt*  ,  dont  les  plu*  longues  oui  treise  pnuc«*  ,  l'inré- 
rieure  en  a  douze  à-peu-près  égale*  ,  mais  astei  longue*  ;  toutes  s'élè' 
^eut  verticalemeut ,  ao  courlwnt  el  s'iucliueut  en  arriére.  Elle  ne 
porte  cet  ornement,  *a  belle  couleur  nuire  et  aca  épaulettea,  que 
dan*  la  «aiaeu  des  amours,  qui  dure  eu.virun  six  moia.  Après  c« 
4,  il  est  tiès-diilicile  doU  rer on ii ultra  pour  le  même  uiieau ,  car  a« 
e  d'biTcr  e*t  tolatement  dilTcrente  ;  sa  queue  n'est  rompûiée  qo« 
de  douze  pennes  un  peu  étalées,  dont  le  plan  cal  horiionlal.  Lea 
plume*  de  la  tête  sont  d'un  brun  noirâtre  dans  leur  milieu ,  et  d'ua 
blanc  [OussAlre  sur  les  cûlés;  celles  du  dessus  du  corp*  sont  pareille*  , 
Mai*  U  leiatG  dn  milieu  est  mains  sumbre;  le*  couverlurea  des  «iIm. 


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vrée'd 


V  E  ir  „, 

Im penne*  et  ralle*  da  la  quenonuiii  brunui  celbccuBleurcBt  entaurêo 
(ur  [ei  |ireii]iéri!«  dumêuie  blanc  sale  qui  borila  J»  pennes  caudalea, 
eDluui«  l'oBil  et  est  variée  aur  laulei  Ira  partiea  iufériEiirea  de  lachea 
brnnea  luii|!iliidinalra  ;  le  bec  est  en  deaiiui  da  couleur  de  corne  rem- 
biunie  ;  le>  pieds  sunljauiiâlm.  11  doit  en  èlre  do  celle  etpèce  rooiina 
dea  aalrea  ;  la  femcIU  et  lei  jeunea  doivent  porler  ce  aombre  plu— 
majie. 

LeTaillaiil  noua  isaure  que  U  femelle  de  la  vfuve  à  épauUUe»  jonït 
d'unpriTÎIégequela  natures  refusé  aux  femelles  dei  autres  ecpànea  an  !• 
quelles  elle  a  bien  accordé  ,àua'Cei'UinÂge,lescuaIeiirsdulDUe,  mai* 
qu'elle  a  pTÏyéfs  de  la  faoue  queue.  Mua»  nrlle-ci,  au  contraire  ,  lors- 
qu'elle a  perdu  U faculté  ds  se  reproduire,  U  queue  ,  auivant  ce  vuja- 
genr ,  toiiionD  courte  auparsTaut.  s'alonge,  et  d'horisontate  qu'ella 
itoil  devient  verlicale  ;  mais  il  uu  nous  dit  pus  si  les  pennes  augmen- 
tent en  nombre  et  se  purteut  à  celui  de  dii~1iuit  comme  dans  1* 
mille.  Ellejoail  encan:  d'un  aulre  altribat,  a  c'eat  de  so  revêtir  ton- 
janrs,  ajoule-t-il,  de  l'uni  forme  que  celui-ci  avoll  arboré  passagère— 
meal  dans  les  jours  de  ses  plaisirs».  De  là  il  résulle  que,  pendant 
tes  six  mois  où  le  mâla  est  dans  son  habit  il'liiver  ,  les  individua 
qu'on  l-eoc  on  Ire  avec  cet  uniforme,  sont  ceitainement  de  vieilles  fe- 
melles dégnisées  bous  l'habit  de<  mâles,  el  qu'il  faut  chercher  ceux-ci' 
SDUi  le  cosloma  dea  femelles.  A  relie  akaerliun  bien  eslraordinaira 
joignona  nn  fait  qui  ne  l'est  paa  moins ,  el  qui  est  unique  dans  Jee 
pelils  oiseaux;  mais  qui  Daeroil  \e  révoquer  en  duule?  Lcvaillant  en 
fait  le  récit  après  l'svoir  lu  Hana  le  grand  livre  de  la  nalurr. 

a  Celle  espèce ,  dil-ïl ,  vit  en  société  dans  une  aorte  de  république , 
«tae  coDslrnit  des  nids  trèi-rapp pochés  les  uns  des  autres  ».  Elle  a 
cela  de  commun  avec  buaucoup  d'auires ,  mai*  voici  le  merveilleux. 
■  Ordinairement ,  a)Qule-'l-il ,  U  snciété  est  composée  1-pau-préa  de 
quatre-vingts  fetnellas  ;  mais  soit  que  par  une  loi  particnliëre  de 
la  natnre,  il  éclose  beaucoup  plus  de  femelles  que  de  mUaa  ,  soil  par 
quelque  aulre  raison  que  j'igaure,  il  n'7  a  jamais  pour  ce  nombre  de 
frmeilea  qui:  doùie  ou  qiiinxe  miles  qui  leur  servent  en  Commua  s. 
{  Second  voyage  dan*  l'intérieitr  de  tjé/rique  par  le  Cap  de  Bonne- 
EtpértoKe,  tom.  3  ,  pag.  3tl3  el  suivaulea  )  Comme  parmi  ces  mile* 
il  doit  se  trouver  de  cm  femelles  déguisées,  on  doit  encore  rédairs 
ce  nombre  déjà  trés-pelil.  N'en  setoit-il  paa  da  ces  veuuet  comme  de 
celles  au  collier  d'or  qui  n'ont  pas  beaoin  de  leur  habit  de  noces  pour 
féconder  leurs  femelles  ?  mais  c'esl  ce  que  paraît  ignorer  cet  obser- 
■ralear,  poisqu'il  n'en  psrie  pas. 

.La  Vedvx  éteinte  (^Emberita  ptilacta  Lalli.  }.  C'eil  J'aprés  sa 
longue  queue  Irainanle  qoa  Montbeillsrd  a  pincé  cet  oiseau  parmi 
les  veuve»  ;  Séba .  qui  le  premier  en  a  parlé  ,  eu  fait  un  pinaon  ;  Albin, 
un  /rffurt/Brissou  ,  un  /jnoJy  Linnirus  et  les  mélhodistei  modernes, 
na  bruant.  U  résulte  de  celtedifférence  dans  les  opinions  que  cet 
oiseau  n'esl  guère  connu;  c'est  i  Séba  qu'on  en  doit  ta  description  , 
M  il  le  dit  du  Brésil.  A  l'exception  de  la  base  du  bec  qni  est  entonrés 
de  plumes  d'un  rouge  clair  ,  et  des  ailes  quisout  variées  de  ce  méua 
ronge  et  de  jsune,  tout  ma  plumage  est  d'un  bruu  cendré  )e)|a  n'a 
que  deux  longues  pcnneai  la  queue;  ces  pecinetMDtJesiutermédiairea 


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..>  V  E  U 

Cl  ont  le  Iripl»  de  1*  longnenr  du  curpj ,  cllai  preonent  a 
«ruupioD  ,  e[  tout  lermincet  de  roug«  bal. 

La  VtavB  tu  fed  (  Embinta  PanayeniU  Lalh. ,  pi.  enl.  a'  647  ). 
Celle  veuve,  qu'a  fail  coiinotlre  Snnoeral ,  «e  trouve  i  l'jle  Paaiy  : 
Ua  bcaa  noir  reluuté  caluro  luul  (oâ  pliirpagr ,  i  l'excrption  d'uoa 
large  plaque  d'un  ruuge  ri(  qu'elle  a  sur  ti  pylriiie  ;  la  ffrosMiir  eU 
celle  de  la  viuv«  au  cotlînr  dor ,  alla  laiif,ilen.t ,  du  bout  du  bec  A 
Teilrémité  dei  quatre  loit^uea  plumei  qui  acrompagiieiil  la  queue  , 
etit  de  duuze  pouc«a  ;  ces  quatre  plumes  li'i  dépauenl.de  plua  du  duu- 
bip  de  la  luiigueur,  vont  tuuiuun  en  diminani  de  largeur, et  &niiaeuf 
tn  pointe;  le  bec  et  le*  pieds  lonl  noiri. 

'  La  aBAHDi  ViDvi  (Emberita  vidaa  E.ath. ).  Celle  iviwe.  que 
l'on  ne  cuunoît  que  d'apréi  Aldrovande  [  loin.  3  ,  pag.  1)65  )  ,  eatile 
la  eruaicur  du  moineau  franc  ;  elle  H  la  lâle  d'un  nuir  cliaagsaiil  en 
^rl  et  en  bleu  ;  Ir  derrière  du  cou  ,  le  dua ,  le  croupion  ,  lea  ptiinies 
acapnlaire» .  lei  cuuTerliirea  du  dcaaua  de  U  queue  et  lei  plut  pelilaa 
du  deuoa  de*  aile*  pareili  à  la  léta  ;  ta  gorge  ,  le  devant  du  cou  ,  la 
deuuui  du  corpi,  lea  cuUTsrlurea  inférieure*  de  la  queue  blanclifi- 
Ireu  ;  lea  moyemiea  et  grandei  ruuTerlurei  aoirea  ;  Ira  première*  tut- 
luiuêe*  de  blauc,  lea  aulrea  de  jaunllre  ,  ce  qui  forme  deux  bandta 
IraniTersalci  aur  le*  aile*  ;  lea  pennes  sunt  noires  en  dessus  •■  cendiéea 
eu  desaoua  ;  les  petites  peanei  de  la  queue  blauchâlrea;  lea  quaira 
gratides  noires  ,  iréi-étroilei  et  longnei  de  neuf  puucoi  ;  les  pieds 
▼ariÉi  de  noir  et  de  blanc ,  H  les  ou£li-a  noiri  ;  le  bec  est  ruuge. 

11  en  est  de  cette  veuve  comme  de  ta  veuve  mouchetée  ;  Muntbeil- 
lard  vent  qne  les  quatre  longues  ptumps  forment  une  double  queue  , 
et  l'appuie  sur  re  qu'AIdruvando  a  dit  pusiliTement  que  rd  oiaean 
■  nne  double  queue  cnmme  le  paon  oiAte  ;  Brlssuii  les  donne  rommo 
les  in lermédi aires  de  la  véritable  qneue;  c'est  aussi  l'opinion  de  La- 
Oiara  I  mail  je  dois  faire  remarquer  que  ruinilliulugiste  anglais  ne 
décrit  pas  loul~à-fait  le  mfmu  oiseau,  et  qu'il  donne  pour  relie 
veuve  un  ïnillvidu  qui  a  de  grands  rapporta  avec  la  veuve  domini— 
<ain»  ,  qui  n'a  réellement  point  de  fausse  queue  ;  elle  csl ,  dit- il ,  plus 
petite  que  le  moinetu  ,  el  a  le  bec  rouge  ;  la  léle  et  toutes  les  piiliea 
■npérieuread'unnotrverdilreilesoOléade  ta  têleetledessous  ducurpe 
d'Un  blanc  sale  ;  te  noir  descend  sur  chaque  cAlé  du  cou  et  forme  un 
domi-coltiei'  ;  une  bande  blanche  traverse  lea  couverture*  drs  ailes  ; 
les  penne.-,  sont  fraiigées  de  brun  ;  les  petites  peunn  de  la  qui<ue  Sont 
lioires  en  dehors  et  blanches  eu  dedans  ;  cea  coulenra  s'étendent  ublî- 
queineul  ;  ies  quatre  grandes  pennes  du  milieu  de  ta  queue  sont  noires', 
hs  deux  du  milieu  oiil  dii  puuces,et  les  deui  autres  ueuf;  les  pieds 
•ont  noirs. 

La  on&NDB  VctiVE  i>'Ai*ooi.a.  ^o/ei  VstrvK  ad  tollicb  d'oe. 

La  Vbuvb  m  l'Ilb  Panay.  fV«  Vbdvb  en  pbd. 

'lAVKtfva)iovaiiKiit(,SinbeiiuiprincipalisIj»t\i.).Cet\tveui-e, 
que  l'on  ne  connoll- que  d'après  Edwards  (pi.  370]  ,  est  delà  grosteiir 
de  ta  domi/tiçaine  ;  eWv  a  te  bei'  roU|{e;  Irsplodide  roulenr  de  rluir  ; 
leso'mmet  delà  l^lu,  te  derrière  du  cou,  le  d.is  ,  te  croupion  et  les  aiteà 
d'un  bran  Vif  tirant  sur  l'urafigé;  cliaijue  plume  est  noire  dan*  son 
aiiliQu  ;  l'dilottuic  th  Lt  B'éiDc  Utnle  oran^te ,  mais  plM  ^le  et  auitt 


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V  E  U  >,, 

tRchei;  leicAlisdaU  léû,1e>  pelîles  rou*eiiam  du  lilei,  leTanlre, 
ha  plumea  dei  jambu  el  Ici  couToirnrta  inférieure!  Je  ]■  queue  tant 
blancs  ;  les  penn»  roiirlei  de  Is  cjueuo  d'un  bviiD  obacur,  burdée* 
d'un  hrun  plui  clair  i  l'extérieur,  et  inirquéc«  de  blanc  du  côté  îa~ 
lerue  ;  te*  cjuatre  f:rïndci,  dont  les  deux  dii  mllipu  odI  eoTiTon  dis 
lignes  de  plus  que  tes  deux  autrea  ,  lombeul  sur  les  pelilH.  les  dé- 
patseni  de  pré*  de  six  pourea  .  dans  la  Ggure  qu'en  dunne  l^dwardj, 
et  iHjnl  d'un  noir  tréa-funci.  Ces  longuea  plamei ,  dit  ce  n.nturalisle, 
qui  a  vu  rel  oiaeau  ïiTaut ,  revietinenl  Lrèa-vito,  aprèa  être  tombées 
par  la  mne  .  luul  an  contraire  dei  autrea  veuve». 

MAitbnillard  pens?  que  ces  quatre  Intiguei  plomn  ue  font  point 
partie  de  la  vraie  queue,  mais  qu'elles  furiuent  une  espèr-e  de  Fiussa 
queue  qui  pai>e  sur  la  première;  il  a'appuie  sur  ce  qu'Edwards  dit 

tu'flliflsiumbentsnries  pennes  de  la  queue.  Briason  IpiregarJecnninie 
uquairo  i'ileriuédiaiiesdes  pennes  de  la  véritable  queue,  dont  elles 
cunpIéteDl  h  nombre  de  dunxe  ;  c'est  aussi  le  sealiiiionl  de  Ldlham , 
qui  rennràe  cet  oiseau  comme  étant  de  l'espèce  de  U  graniîe  veavt. 
J'ajouterai  à  cela  que  la  ituve  dominicain»  que  je  possède,  n'a  réelle- 
ment  que  duuxe  pennes  i  la  queuci,  en  j  cumprensnl  lea  qualra 
loQKues,  qui  Mb  SFmblenl  éire  les  intermédiaires  ei  partir  du  même 
puiut  que  les  autres;  de  plus,  il  est  Iras- vraîtenibUble  que  celte 
vtnve  oiouchelée  est  de  ta  même  espère  et  habile  Ira  mêmes  contrées. 

L.    ÏSTITEVeCVE.    Fbjel  VlDVEbOMINlCAlNB. 

I^  Veovk  \  poithinb  rouoi.  /'oj-ei  Vbuvb  en  rKO. 

La  Veuve  a  QUArns  brins  (  BirAeriia  rf/^a  l«th. .  pi.  enl. ,  n*  8, 
fi;.  1.  ).  De  tautta  lea  V'uve»,  rolle-ci  mérite  la  préfemire  par  lo 
charme  de  sa  voix,  aa  propreté,  sa  Torme  éléRantei  tout  plali  dans 
«lie  ;  muta  on  doit  la  tenir  dans  une  grande  volière ,  si  l'on  veut  jnuÎF 
de  loua  se*  agrémensi  il  faut  qu'elle  puisse  développer  In  souptessej 
les  grâces  de  ses  moavemetis,  el  se  livrer  i  son  uiturel  vif  et  gai; 
rien  ne  la  réjouit  tant  que  de  pouvoir  se  baigner  à  sou  aïae  ;  aun 
chant,  *ei  cris  indiquent  sa  juiedèn  qu'un  lui  présente  de  l'eau  fraiclia 
et  limpide;  Co  n'eal  point  dans  le  sUeure  qu'elle  u  baigne,  maii  en 
chantant.  On  conserve  faciltmeiil  ces  jolies  vtuvrava  Trauce,  eu  les 
nourriaisnl  de  millet.  J'en  ai  possédé  pluaieuri ,  dunt  une  a  vécn  iltK 
'  ans.  Mais  il  est  Lrès-difficile ,  ai  ou  ne  leur  procure  une  cbateur  assea'  ' 
f4>rla,  de  les  faire  mutlipliar  dans  noa  dimals  tempérés:  lea  mdips 
■oui  Irès-diKpoaéB  à  s'apparier  ;  maia  les  femelles,  du  moina  rcllea 
^ue  j'ai  eues ,  se  'sont  toujours  rcrusées  â  leum  agaceries.  La  tempéra* 
lure  qui  peut  leur  conveuir  pour  se  reproduire,  doit  èlre  au  moina  à 
35  drgrà  de  chaleur  ;  une  volière  en  forme  de  serre ,  et  plantée 
d'arbres  toujours  verda,  dans  laquelle  ils  se  plaisent  plnsqu'ailUnis, 
cat  un  moyen  certain  pouf  exciter  leura  ileaira  amoureux  et  lea  faire 
mulliplior;  mais,  cumme  je  l'ai  déjldit,  ilfauldessoiaa,  delaperaévé- 
niica ,  et  Mir-loul  étudier  k  goût ,  les  iuclinalioas  de  loua  lea  cliar- 
maos  oiseaas  d'Afrique  que  l'on  noua  apporte  vivans,  afin  de  leur 
procurer  tout  ce  qui  peut  leur  plaire  et  même  leur  être  nécessaire 
pyttr  c»DSlraire,|iIacar  leur  nid  et  soigner  leur  jeune  famille. 

(Qualra  longs  brina  noirs ,  d£nuéa  de  barbes  jusqu'à  deux  poacea  dq 
Uw  eiiréniili  qui  en  est  garnie  el  qui  finit  en  pointe,  naisaeul  eo- 


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.»  VIA 

detiDJ  de  M  qnena;  nn  beiD  noir  ràguasDr  la  léte.lc  iot,  la  eros- 
ptoD,lei  pennei  dea  lilt*  e\  de  la  queue;  il  etl  é^«yépar  le  rouge  tiT 
qoi  colore  le  bec,  lu  pied*,  cl  par  1«  iiuaiire  aurore  qui  rouvre  le* 
jonet,  !■  gorge I  la  poiiriae,  le  venlre;  celle  leiiite  forme  an  demi- 
collier  plu*  oa  inoiiiii  Urge  derrière  le  cou  ;  le  ba*-Tentre  ei  le* 
couvertares  iuféricura  de  U  qnens  «oui  d'uu  blanc  pur.  Celte  couleur 
Mt  *ale  tur  le  mâle  ea  muai  la  teinte  aurore  eit  remplacée  par  ua 
rauK  leroe,  et  tout  le  plumage  est  Tarie  de  gria  et  de  brun  par  tachea 
plui  ou  muial  graudei,  oblonguea  et  langilodiualea;  le  mAle  eal  prÏTÔ 
«lorade  aea  lougibrini  ;  leipeiuiei  des  ailea  et  delà  queue  mut  brune* 
etbordiesdeblauG  roiuaâlrei  1b  bec  et  leipiedi  ont  perdu  leur  conleur 
ivnge,  et  son  ramage  >  diaparu  avec  u  belle  parnre. 

I«t  femelle  n'a  dam  aacun  temps  la  fauue  queua  ni  le»  couleur* 
lirillaiitoi  du  mile;  elle  mue  cependaul  deux  foii  ;  mais  ella  parle. 
■pré*ruaeeiraulrcmue,Iaplumageiadiquéci-dewua>Ceauiie«uiaoiit 
d'oue  groueur  inrérieiire  k  celle  du  êtrin.  L.e  mâle  a  de  douse  A  treiso 
pouirei  de  long ,  pria  du  bout  du  bec  i  l'extrémité  de*  briua  :  d*na 
des  iudividua  ce*  qnaL'e  pluma*  août  d'égale  longueur  entre  ellea  ; 
dam  d'aulrea .  il  y  en  a  deux  plua  courtes  ;  enfin  caa  rariationi  «ont 
purement  accidual elles ,  puisqu'on  le*  a  remarquéea  daoa  la  ntéiii* 
indiridu  iprèa  dïveraes  mues. 

OnTuil  rarement  de  ce>  veuirta  Tivanlei  enFrsnre;  elle*  sont  plu* 
commanesi  Linbonoa.  Ou  les  rencootre  inrlei  cAle>  d'Afrique;  nui* 
il  paruit  qu'ellea  n'Iiabitenl  pas  la  Sénégal ,  du  moins  oa  ne  les  voyoït 
jamais  parmi  la  grande  quantité  d'uiseaui  tItsui  qu'on  apporloit  au- 
iTcfuja  de  celle  contrée.  Toula*  celles  que  j'ai  possédées  venoient  da 
Portugal,  oii  elle*  avaient  élé  apportées  de  la  côle  d'Afrique. 

La  VEPve  A  <jnBU*  ss  son.  f^qyen  Vbuve  a  quatre  hrihs. 

TEU  VE.  On  appelle  aiiui ,  chez  les  inarchanda ,  une  co- 
quille du  genre  dea  Sabuts;  c'est  le  ttirbo  eockifit*  de  Idn- 
nietu.  Voyet  an  mot  Sabot. 

C'est  auMt  le  nom  vulgaire  d'une  eapèce  de  tcabiéutm 
dont  la  fleur  est  d'un  brun  noiràlre.  Foy»t  au  mot  Sca- 
BIBUSK.  (fi.) 

VIANDE.  On  désigne  sous  ce  nom  les  parties  molles,  la 
chair  ,  et  sur-tout  les  muscles  de  ceux  des  quadrupèdes,  dea 
obeaux  et  dea  poissons  que  les  hommes  ont  reconnus  propres 
à  leur  aerrir  de  nourrilure. 

Ces  muscles  des  animaux  sont  des  faisceaux  de  fibres  for- 
més d'une  substance  pareucbymaleuse  dans  laquelle  se  trou- 
vent contenues  différentes  humeurs,  les  unes  concrètes,  les 
Autres  fluides,  qu'on  peut  considérer  comme  des  niaLériaitx 
immédiats,  etque  les  chimistes  obtiennent  de  la  manière  suî- 
Tante; 

Ils  lavent  la  viande  à  l'eau  froide,  qui  lui  enlève  uns  sub- 
(laBce  rouge  el  blanche  qu'on  nomme  lymph: 


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V  ï  A 

V»  la  Tont  digirer  d«na  l'alcool,  qui  se  charge  d'une  sort» 
Je  matière  estractire  et  d'une  substance  saline. 

Enfin ,  iU  la  traitent  par  éhulUtion  dans  l'eau  ;  celle-ci  eu 
dÎMout  une  matière  gélatineuse ,  et  les  portions  albiimineusea 
exlractiveset  salines  qui  ont  échappé  à  l'aclion  de  l'eau  iroûU 
et  à  celle  de  l'atcool. 

La  viande ,  aittsi  privée  de  ce  qu'elle  aroit  de  soluble  dans 
ces  deux  menstrnea,  n'est  plus  qu'un  rendu  fibreux,  blaoc 
insipide,  (|ui,  séché,  brûle  en seconlraclanl,  et  doune  ,  par 
In  distillation  à  la  cornue,  de  l'huile  fétide  et  du  carbonattt 
d'ammoniaque. 

Veulent-ils  obtenir  k  part  les  subsUnces  dissoutes ,  ib 
cbanfiênt  l'eau  chargée  de  la  lymphe  ;  celle-ci  se  coagule  ;  ila 
la  retirent  par  le  filtre  ;  ensuite  en  soumettant  à  une  érapo- 
ration  lente  : 

i".  La  liqueur  filtrée,  il  leur  reste  la  matière  saline  qu'elle 
contenpil. 

a".  La  ligueur  alcoolique,  elle  laisse  un  extrait  coloré. 

5°.  La  décoction  ,  ils  ont  une  substance  gélatineuse  et  da 
la  gi-aisse  qui  nage  à  sa  surface  ,  et  qu'iU  séparent  concrète 
par  le  refroidissement. 

Tousces  matériaux  immédiats  de  la  viande  leur  paroissent 
aToir  été  formés  par  le  muqueux  végétal,  et  en  e^l  le  mu- 

aueux  étant  sous  lés  nuins  de  mucoao-aucré  ,  de  gomme  et 
'ium<&n,  le  principe  alimentaire  par  excellence ,  parfaiie- 
ment  distinct  des  matières  acides,  amères,  aromatiques,  ex  Irac- 
lives,  maisbiau  certainement  iiialimenteuses ,  avec  lesquelles 
il  est  mêlé  dans  les  végétaux ,  il  est  évident  que  lui  seul 
«n  passant  dans  les  animaux ,  y  subit  les  changernens  ca- 
pables de  la  faire  devenir  successivement  chyle  ,  matiire  gé- 
LttÎMiue  ,  matiire  lymphatique ,  et  enfin  matière  ptoêti^ue 
ou  jibrint.  Il  est  évident  que  ces  difiërentea  matières  jouis- 
sent de  la  faculté  de  nourrir  comme  le  muqueux  végétal 
lui-même;  elles  représentent  les  divers  degrés  d'aiiimalia- 
tion  de  celui-ci  ,  comme  les  tiois  variéJés  observées  dans  le 
muqueux  végétal  font  connoilreles  divers  élats  d'élaboration 
qu'il  a  reçus  dans  le  syMéme  végétal,  et  par  sa  combiuaisoii 
avec  plusieurs  substances  étrangères. 

Cependant ,  en  reQéchissant  sur  les  difiërentea  substance* 
qui  entrent  dans  la  composition  des  animaux  en  général, 
nous  sommes  autorisés  à  penser  qu'elles  ne  sauroient  provenir 
immédiatement  des  elimens  dont  ils  ont  été  nourris,  puûque, 
malgré  leur  variété  infinie ,  quelle  qu'en  soit  l'oriRine ,  ce» 
substances  fournissent  constamment  dans  l'analyse  les  mêmes 
princdpBsj  ils  poroisseat  si  niicussaires  à  leur  consLilulioik, 


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sxi  VIA 

qu'ili  ne  poorroient  exùler  uns  Itur  concours  ;  il  ratil  donc 
que  la  italure  en  «(  confié  la  £ibricalion  k  de»  machine*  ou- 
vnèren,  ou  organet  qui ,  dans  ce  travail  perpétuel ,  remirii^' 
aent  une  <Iea  pHnciiMiles  fondions  ùe  la  vie ,  l'auimilalion. 
Ainai  noui  voyons  la  aimctui'e  de  cbaque  individu  vé^élal 
agirà-peii-prèsde  la  même  manière  «ans  l'influencs  directe 
du  sol  qui  lui  a  servi  de  berceau  el  d'appui. 

On  sait  maiiilenant  que  le  même  carré  d'nns  tempar- 
£iileinenl  lessivée ,  et  arrosée  de  temps  à  autre  avec  de  l'eau 
dis:illée ,  conserve  aux  plantes  qu'on  y  a  ensemencées ,  leura 
cardcières  sjiéciliques  et  indélébiles,  d'autant  mieux  pro— 
noncésqnc  le  sol  réunit  le  plus  de  moyens  physiques  et  méca- 
nique* pour  les  njtérer  ;  que  la  proportion  det  pallies  qui  te» 
coustituenl  varie  i  raison  des  aneni  qui  ont  concouru  à  leur 
développement ,  et  du  moule  qui  les  a  reçus  ,  élaborés  ,  assi- 
milés, appropriés,  pour  créer  enfin  ces  ordres  de  combinai- 
aons,  nuHncépai  l'inTini  par  leurs  formes  ,  par  leurs  proprié-' 
tés  ,  et  connues  sous  la  dénominalion  générique  d'Âiti^^da 
êél  el  de  muciîagB. 

Or,  quand  bien  même  ces  combinaisons  exisleroient  Ah)» 
toutes  formées  dans  le  sol ,  il  n'y  auroit  tout  au  plus  que 
tenrs  étémens  conatilutifs  qui  af^roient  dans  l'acte  de  la  vé- 
Ketalion ,  puisquel'uiret  l'eau  nes'introdnisent  dans  la  texiur» 
des  plantes  qu'après  avoir  subi  également  des  changemena 
dans  leur  composition.  C'est  donc  en  vain  qu'on  s'est  mis  à  la 
torture  ]Mf)r  chercher  CCI  combinaisons  dans  les  terres ,  dans 
les  engrais  et  dans  l'atmosphère ,  et  expliquer  la  cause  de 
leur  existence  dans  les  plantes. 

Il  en  est  de  même  des  alimens  et  boissons  qui  servent  & 
l'entretien  des  êtres  animés ,  lorsqu'on  a  voulu  rendre  raison 
de  la  transformation  de  leurs'  parties  en  chyle,  en  sang,  en 
bile  et  en  urine ,  aans  changer  de  nature.  Il  faut  nécessaire- 
ment ,  ai'ant  de  subir  cette  transformation  ,  qu'elles  passent 
par  toutes  les  périodù  de  la  décomposition ,  et  que  les  maté- 
riaux gaseux  qui  en  rétullent  subissent  l'appropiiation  dans 
l'organe  qui  doit  les  corpori£er  et  former  ces  principes  se- 
condaires dans  des  proportions  analogues  à  la  constitution 
Ehysique  habituelle,  ou  viciée  par  quelques  altérations  mor- 
ifiques.  Combien  d'observations  en  efiet  qui  prouvent  que 
l'organisation  fabrique  tout-à-coup  une  foule  de  matières 
plus  ou  moins  composées ,  dont  les  sécrétions  sdnt  surchar- 
gées au  point  qu'on  voit  des  individus  rendre  du  fer  et  du 
sucre  par  les  urines,  expectorer  le  soufre  et  la  sonde,  et 
iournir ,  par  les  voies  de  la  transpiration ,  des  sels  ammouia- 
j  l'avona  déjà  fut  obwrver,,  mon  opU^uy 


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VIA  «3 

Deyeux  et  moi ,  i  la  £d  de  noire  Mémoîn  «ir  la  nature  du 
«an^.  Il  n'est  pas  douteux  ^ue  le  >^ ne  animal  n'ait,  comme 
le  règne  végétal,,le  pouvoir  de  créer  de  l'esprit  recteur,  des 
bulles  eueutielles,  aaa  huiles  grasses  et  des  rennes }  des  alca- 
lui  et  des  acides ,  des  seli  eMeuliels ,  des  sels  neutres  et  des 
tecres;  de  l'albumine  et  delà  gélatine,  de  la  fibrine,  duBOiifro 
et  du  Fer.  Mai»  (juel  est  cet  art  sublime  qui  produit  toutes  ces 
combinaisons?  Far  quel  mécanisme  ces  Iran  «forma  lion  s  ,  cea 
assimilations,  ces  modifications  s'exéculenl-elles  conlinudle- 
ment  et  avec  tant  d'harmonie  dans  l'économie  végétale  et 
animale  7  Voilà  des  secrets  que  1,a  nature  ne  nous  a  pas  per- 
mis de  pénclreri  en  un  mot,  ce  sont  les  problèmes  de  la  vé- 
gétation et  de  l'animalisalion  qui  restent  a  résoudre. 
Quatiti»  dta  Vianéei. 

Mnigré  l'analogie  reconnue  depuis  long-temps  entre  la 
aubstance  gélatineuse  des  animaux  e!  la  substance  muqueune 
des  végétaux ,  malgré  U  disposition  de  nos  organes  digestifs 
et  notre  appétit ,  qui  nous  portent  en  général  à  recherche^ 
et  &  choisir  egalemen  t  les  parties  des  végétaux  et  des  animaux 
dans  lesquelles  ces  deux  substances  sont  en  plus  grande  abon- 
dance et  dansl'état  le  plus  parfait,  les  philosophes  ne  sont  pu^ 
encore  d'accord  sur  ta  nourriture  qui  convient  le  mieux  à 
l'espèce  humaine,  et  ils  ont  souvent  agité  1  a  question  de  savoir 
dans  quel  règne  cette  nourriture  devoit  ë4re  prise  de  préfé- 
rence. IJes  uns  voulurent  qu'elle  fût  bornée  au  régime  vé- 
gétal ,  dans  la  persuasion  oi\  ils  éloient  que  les  végétaux  cons- 
(iliioient  la  seule  nourriture  des  premiers  hommes ,  et  parce 
qu'ils  voyoieat  qu'il  existe  encore  Ses  peuples  qui  ne  vivent 
que  de  végétaux. 

LesButreapensoienl  autrement,  parla  raison qu'ilsoavoient 
qu'il  y  a  aussi  des  peuplades  entières  pour  lesquelles  la  viantU 
est  le  seul  aliment. 

Le  sentiment  le  plus  généralement  adopté  aujourd'hui  pac 
les  médecins  qui  ont  parfaitement  connu  les  inconvénient 
respectifs  de  la  nourriture  végétale  et  de  la  nourriture  ani- 
male ,  prises  séparément,  et  par  les  naturalistes  qui  ont  exa- 
miné ^  structure  particulière  de  nos  organes  ,  le  sentiment 
enfin  le  mieux  appuyé  par  l'expérience,  c'est  que  l'hommCi 
d'après  la  slrnctiu-e  de  ses  dents  et  de  son  estomac,  étant  des- 
tine par  la  nature  à  se  nourrir  à-la-fais  d'animaux  et  de  vé- 
gétaux ,  doit  employer  un  régime  mixte,  mais  de  manière 
qu'il  fasse  une  consommaliou  de  vianda  trèa>coQsidérable  au 
Nord  et  dans  les  saisons  froides  ,  moins  grande  dans  les  cli- 
mats et  les  saisons  tempérés,  et  iji&niment  petite  daiu  les 


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,,i  VIA 

contrée! trè»-chBuâes  et  dans  le*  laÎMiii  qui procQientaillenr* 

une  lempéralure analogue  àla  leur  (i). 

Tout  concourt  à  fixer  de  cette  manière  ce  régime  mixte; 
en  e6et,dans  le  Nordflavùinfib,  (quoique  plus  molle,  moina 
élaborée  ,  augmente  la  circulation,  lei  iorces  vitales  ;  elle 
rend  les  habitudes  plu*  propres  »  supporter  le  froid  ;  celle 
contrée  esl  d'ailleurs  presque  dépourviie  de  végétaux.  Dans 
]es  régions  tempéi'ées,  les  viandes  sont  à  la  vérité  au  plus  haut 
point  de  perfection ,  mais  les  végétaux  y  présentent  aussi  uite 
nourriture  non  moins  saine ,  non  moins  agréable. 

Dans  les  pays  chauds,  les  viandes  sont  compacte*  ,  aècliea, 
difficile*  à  digérer  ;  elles  disposent  nos  humeurs  au  scorbut , 
i  la  putréfaction,  et  notre  caractère  à  la  férocité  ,1andis  que 
dans  ces  pays  on  trouve  en  abondancedea  fruits  remplis  d'un 
suc  acide  qui  rafraEchit  le  sang  et  tempère  son  eOèrvescence, 
ou  un  suc  sucré  qui  nourrit  agréablemeut,  et  change  l'étal  du 
^téme  nerveux. 

Mais  en  admettant  généralement  pour  nourriture  propre 
et  fondamentale  de  l'oomme  en  santé  un  mélange  de  sub- 
alauces  animales  et  végétales ,  noui  n'entendons  pas  conseiller 
ce  régime  mixte  à  l'homme  dans  l'état  de  maladie,  C'est  aux 
médecins  k  décider  les  cas  dan*  lesquels  la  nourriture  ve- 
stale ou  ta  nourriture  animale  convient  le  mieux. 
DitUnetion  des  différentes  friande». 

La  viande  des  différens  animaux  varie  suivant  leurespèce, 
leur  âge,  leur  sexe,  leur  état  sauvage  ou  domestique,  la  quan> 
tité  et  la  nature  desalimensdont  ils  ont  été  nourris,  l'embon- 
potut  qu'ils  ont  acquis  ou  l'état  de  maigreur  dans  lequel  ila 
sont  tombés ,  suivant  qu'ils  sont  pourvus  ou  pi-ivés  des  or- 
ganes de  la  génération ,  ou  enfin  suivant  le  climat  el  le  milieu 
qu'ilH  habitent. 

Aind  la  viande  est  dense,  compacte  et  désagréable  datia  Ie« 
animaux  carnivores  ;  tendre ,  délicate  dnns  \ea  animaux  her- 
bivores ou  frugivore* i  molle,  grasse  dans  les  animaux  aé- 
dentaires;  ferme ,  maigre  dans  ceux  qui  prennent  beaucoup 
d'exercice;  gélatineuse,  dons  les  jeunes  animaux;  dure, 
fibreuse  dans  les  vieux;  semblable  dan*  les  animaux  des  deux 
sexes  ,  pendant  qu'ils  sout  jeunes,  d'un  tissu  toujours  moins 
serré  dans  les  femelles  que  dans  les  mâles;  plus  grasse,  plus 
savoureuse  dans  les  animaux  privés  des  organes  de  la  géné- 
ration que  dans  ceux  qui  les  ont  conservés;  sècfie  et  coriace 
dans  les  animaux  maigres;  plusmolle  et  moius  fibreuse  dana 

(0  Foye*  UWmttUliauit'V'iTej  ,  Journal  de  Midtci7te,%D -m. 


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VIA  »5 

ceux  qui  sont  engraitià  ;  plua  lésère  ,  plm  fscile  i  digérer, 
moins  nourrissante  dana  les  oiwsux  tpa^  dans  les  quadm- 
pèdes,  mais  aussi  aucculenle  que  celle  de  a^a  derniers,  quand 
les  oiseaux  ont  subi  l'opération  de  la  caslration;  pluiierme 
dans  les  parties  les  plus  exercées  de  ces  oiseaux,  comme  loa 
dtisses ,  quand  ils  marchent  plus  qu'ils  ne  volent,  comme  les 
ailes,  quand  ib  volent  plus  souvent  qu'ils  ne  marchent; 
enfin,  elle  est  huileuse  dans  les  oiseaux  qui  vivent  de  poissoni 
et  dans  les  poissons  eux-mêmes  ;  de-- là  une  multitude  innom- 
brable d'espèces,  de  nuances  et  de  qualités  de  viande  qui 
oArent  aux  hommes  des  alimens  plus  ou  moins  sains ,  plus  ou 
moins  savoureux. 

Quelques  auteurs  ont  rangé  les  viandes  en  deux  grandes 
classes,  SDUR  les  dénominations  de  viande  blanche eX  de  viande 
noire.  Les  uns  comprennent  dans  k  première  celle  des  ani- 
maux domesliqnes ,  comme  le  veau  ,  le  boeuf,  le  mouton ,  le 
cochon  ,  les  oiseaux  de  boëse-eoidr,  les  pouUn  ordinaire»,  les 
poulet  dinde. 

Lia  seconde  embrasse  les  animaux  sauvages,  \edaitn,  \% 
verf,  le  chevreuil,  le  lièvre,  le  eanglier ,  &c.  parmi  lesqua-» 
drupèdes  ;  la  perdrix ,  la  bécaese ,  &c.  parmi  les  oiseaux. 

Les  autres  les  connoissent  sous  d'autres  dénominations  ; 
ils  appellent  viande  de  boucherie  au  grosse  viande ,  cel|fl  dea 

Juaarupèdes(lomestiqueB;naiu£e^fo&ir^,  celle  des  oiseaux 
s  basse-cour  ;  viande  de  groee»  venaison,  celle  des  bétes 
fituves,  de  gibier  à  poil,  celles  de /c^cr«  ei  de  lapin  ;  viande  de 
gibier  à  plume,  celle  des  oiseaux  sauvages;  les  uns  et  les 
autres  distinguent  les  viandes  en  fitiies  et  non  faites  :  ces  der- 
nières sont  celles  des  animaux  encore  jeunes;  les  premières 
apparlieunent  aux  animaux  qui  ont  atteint  leur  accroisse- 
ment. 

Quant  À  celle  des  poissons ,  on  se  contente  de  distinguer 
ceux-ci  en  poissons  d'eau  douce  et  en  poistone  de  mer. 

On  désignoit  encore ,  chez  certains  peuples,  les  animaux 
-pan  et  immondes;  à  la  vérité  on  n'étoitpastoujoursd'accord 
sur  ceux  qui  dévoient  être  rangés  dans  l'une  ou  dans  l'autre 
de  ces  deux  classes  ,  puisqu'en  Egypte  il  y  avoit  des  gens 
qui  ne  mangeoient  point  de  mouton,  tandis  que  d'autres 
s'en  nourrissoient  sans  scrupule.  Mais ,  toute  superstition  à 
part,  il  parolt  qu'on  a  cru  devoir  d«ifendre ,  d'après  quelques 
préjugés,  l'usage  des  viandes,  comme  celles  de  pore,  de 
cheval,  d'âne,  de  liivre,  et  sur-tout  comme  celle  des  î^/fs 
rousses  et  des  oiseaux  de  proie. 

Le*  différentes  espèces  de  viandet  usitées  parmi  nous  ont 
chacune  leurs  saisons  poor  être  servies  dtiu  le  meilieor  élat 


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»6  VIA 

Mir  noa  table*.  &  l'exceplton  du  hoei^  «t  da  mDofm,  qui  le 
aungent  en  lout  tempa  (i);  c'est  ai nai  qu'on  y  roil  an  prin- 
temps paroitre  te  vtau  pris  soua  la  mère,  \agti»au  de  lait , 
le*  aindonaoux ,  lea  poulett  de  graine ,  les  pignone  de  voiiire  , 
les  canaetoTu ,  les  oitona ,  les  peintadeaux  ,  les  lei^auh  ,  les 
lapereaux ilenmariMttiiu ,letcAetveaiui,b.c.  Valoee ,]&  truitr, 
le  saumon,  ta  Jote,  &c. 

Pendant  l'éuï,  on  garnit  lea  taltlea  «tac  abondance  de 
Titille ,  de  gibier  de  toute  eap^e  ,  et  avec  parcimonie  de 
poiMon  de  mor  et  de  rivière. 

Fendant  l'aiitonine  et  l'hiver  ,  on  y  |Hx>digue  le  moulan 
des  ^rdennea,  de  Rheima  et  de  Pritalé,  le  veau  de  PonioUe 
et  le  pore  frai» ,  toutes  lea  espèces  de  Tolaillea  ,  lont  le  groa 
gibier,  tout  legîbieràpMlel  Ji  plume,  tous  lea  meilleurs  poi»- 
•ORS  de  rivière  et  de  mer. 

On  ■  encore  la  précaaiion  de  ne  manger  le*  différena 
animaux  qne  dans  )e*  saison*  où  ils  sont  plua  agréables  au 
goût ,  on  a  celle  de  les  choisir  élevés  et  nourris  dans  lea  pays 
^ui  leur  «ont  le  plus  avantageux ,  tant  par  la  nalnre  du  climat 
qu'^  cause  delà  nourriture  excellente  qu'ils  jr  trouvent;  c'eat 
ainsi  qu'à  Fari*  on  préfère  les  baufi  de  Normandie  ,  d» 
l'Auvergne  et  du  Limousin ,  aux  mémea  animaux  tirés  de 
loin. 

On  ne  ae  borne  pa*  même  à  ce  choix ,  car  quoique  toutes 
les  partie*  de  la  plupart  des  animaux  puiatent  être  mangées, 
en  ne  sert  sur  la  table  des  nches  que  celles  qui  «ont  les  plua 
savoureuses  ;  telles  sont  pour  le  bœitfW  cervelle  ,  la  langue  , 
le  palais  ,  le*  rognons  ,  la  queue  ,  la  culolle ,  le  filet ,  &c. 

Pour  le  mouton,  le  gigot,  le  carr^,  l'épaule,  le  col- 
let ,  &c. 

Pour  k  veau ,  la  tête  ,  la  cervelle ,  les  yeux ,  les  or^les^ 
la  langue ,  les  pieds,  le  ris ,  la  longe ,  &c. 

Pour  le  eoehon  et  le  atutgUer,  la  hure ,  le  carré ,  le  filet ,  Itt 
jambon ,  &c.        . 

Four  lea  levraut*  et  lapereaux  ,  le  fikl  ;  enfin  ,  pour  Iw 
hêtee fauve»  ,  le*  partie*  de  derrière. 

Quant  aux  oiseaux  et  aux  poisson*  ,  comme  on  les  seri 
MHiveut  entiers ,  c'eat  k  table  qu'on  en  choisit  lea  n 
les  plus  délicats. 

(i)Dainle.p*y.a 
f«)l,  i'ai  *u  bien  lUl 
iant  leï  moii  d'août 


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VIA  .,, 

Ceax  de  la  volaille  qui  dotT«n(  Atra  pràent^  comme  tels 
AUX  oonvÏTCf ,  sont  Ica  ailei ,  les  cnisMa  et  le  croapion  ;  ceoX 
dn^uM»  aonl  lea  blancs  de  l'eatomaciceux  de  la  S^MUM  sont 
les  cuisses  ;  cenx  des  oiseaux  de  rivièrêa  soat  les  aiguil- 
lettes. 

Ceux  deapoUsona  sont  les  laites,  &c. 

£n  général ,  tous  les  animaux  ne  doÎTent^lre  manges  ni 
tro|)  jeune*  ni  trop  vieux;  dans  la  premier  cas ,  leur  viande, 
trop  gélatineuse  ,  est  sans  goût,  et,  dans  le  second,  «lia  a 
nne  saveur  forte  et  est  très-coriace  ;  ponr  n'Alre  pas  trompa 
■ur  l'âge  des  animaux  qui  ne  m  développent  pas  sons  nos 
yeux ,  on  a  cherclié  k  le  recoonoître  &  des  signes  cer- 
tains. 

Lorsque  les  levraula  et  les  lapereaux  ont  aa-dessous  d« 
jointures  des  palti»  de  devant  nne  groueur  faite  comme  une 
pelile  lentille  ,  qu'ils  onl  le  nés  plus  poinlu  et  l'oreille  plus 
tendre,  on  est  assuré  qu'ils  sont  de  l'aanée. 

A  l'égard  des  perdreaux ,  dés  que  la  première  pinme  de 
]'aile  est  pointue  ,  qu'ils  ont  le  bec  et  les  pattes  noires ,  c'est 
une  marqne  qu'il  ne  faut  pas  encore  les  placer  au  rang  des 
ptrdrix. 

Dea  diffintu  moyen»  de  conttrver  la  F'iaitdé. 

n  eti\  ùet  oircoaalancci  oii  dîna  l'ïmpiusîbiliti  du  foarnir  1  un  cer- 
laia  nombre  d'hommei  de  1>  viandu  frntche  bd  putpurlion  de  u  coo- 
■ommalion ,  on  a  brwiia  de  la  remplacer  par  relie  qu'on  a  amepée  pur 
des  moymu  psrtiuatiera  i  au  élat  propre  ■  la  coDwrrer  ud  temps  plus 
on  moino  long. 

La  visndf,  ibî>b  dans  an  lien  frais  et  sec,  oA  par  coDséqucut  «He 
est  à  l'abri  de  U  clmleur  et  de  l'humidité ,  deux  puiaiao*  ageni  da  la 
pulréfMctioD ,  n  eouerrit  un  certain  temps.  Bipoice  mAme  i  une  lent- 
péralare  aa-deasons  de  la  glace ,  elle  reilp  couitammenl  dam  le  niAme 
état  de  fntcbear .  ùû  elle  étoil  i  l'intlaut  où  la  (jetée  l'a  surprise  ;  c'oal 
aillai  que  les  habiUiM  da  CaDsda  gardent  leur  viande  pendsot  te  fort 
de  l'hiver. 

Les  soldala  i  qui  on  distribue  de  U  viande  poar  huil  ou  A\\  joara 
ODt  cDulune  de  lui  faire  éprouver  une  légère  deiairration  préalable 
•u  feu  el  à  la  fumée,  ce  qu'on  appelle  boucannert  iUparrieaaeat,^ 
par  ce  moyen  ,  i  la  manger  le  dixième  jour-,  sidqd  aussi  délicsle ,  an 
moiDs  aaasi  saine  que  lorsqa'slle  eat  fraîche. 

Ce  moyen  eat  celui  qu'emploient  les  lapons  pour  coMerver  la 
uiattdm  et  le  poiaeon,  excepté  qae  dealinant  les  rabstamcei  animales  i 
nne  ploa  longue  durée  que  celle  qui  suffit  aux  viande»  de  noa  aoldata, 
ib  ponaaent  plua  loin  la  deasicalion. 

Iljr  ■  une  trealaiiw d'année*  qae  M.  Qisaléa,  profeasenr  dephyu-- 
que  et  de  chimie  é  Bordeaux ,  a  présenté  un  procédé  pour  dessérksr 
iebmt^f.  VoisifSiiioiilGoiuisIfl) 


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«s  VIA 

On  mtt  h  viande  d»  Aou/'qod  aoafflâe ,  déaouée,  découpée  en  nor- 
eraoi  de  ptaiiaun  livre) ,  dini  une  éluTe  de  huit  pieds  de  long  lar 
t|aelra  de  UT)[e  ,  aur  cinq  piedi  et  demi  de  baulear,  et  à  l'aide  da 
deui  patle* ,  DU  porte  la  lempéralure  i  cinquante- cinq  degréi  du  ther- 
nomèlre  de  Héaumur  ,  et  ou  U  loutieui  pendant  loiiaQle-dousa 

Ld  viande  deatèchie  acquiert  la  couleur  de  la  viande  cuite  :  oO  la 
plonge  dana  niie  diuolulion  de  gelée  faite  avec  1»  05 ,  ayant  une  ron- 
jîMance  de  tirop  ,  on  la  reporte  à  l'éluve,  l'humidité  a'évapore  et  la 
viand»  reile  recouTerle  d'une  eapèce  de  vemii  qu'on  poarruil  ran— 
placer  avec  avanlage  par  relui  que  donne  la  blanc  d'cenf  driaéché. 

Pour  faire  du  bouiliou  avec  celle  fianda,  on  U  poaae  à  l'eaa  qai 
lui  enlève  son  vemiA ,  on  jclle  celte  eau  ,  enauile  an  met  la  i/iande  à 
tremper  pendaot  douze  lienrei  dana  l'eau  dciLioéa  i  faire  le  bouillon  ; 
nne  ébullilion  de  Iroiai  quatre  minutea  auffil  pour  opérer  la  i-uiuun 
de  la  viande  ,  on  ajoute  du  ael  et  un  clou  de  gérotle.  Le  bouillon  eat 
^resqu'aoui  agréable  que  celui  de  la  viande  fraîche,  et  la  viande  près- 
qn'auMJ  tendre. 

'  Le  beeufde  Hambourg  «e  prépare  en  erpoaant  la  viande  à  la  famé* 
apréa  l'avoir  aaupoudrée  de  ael ,  et  forcé  le  wl  à  pénétrer  dana  Tinté— 
rienr  dea  morceaux  à  l'aide  d'une  forte  compreaaion. 

Loraqu'on  prépare  de  la  viande  pour  U  proviaion  d'une  maiaon , 
on  prend  uoe  livre  de  ael  et  une  once  de  aalpélre  ponr  quiturse  ou 
qniiixe  livre! de  viande,  dépouillée  de  aang  et  dcuécliée  ;  on  frollelra 
loorreaux  avec  le  lel  <  on  lei  laiiae  pendant  un  moia  lea  una  sur  lea 
autre*  dana  un  uloir,  avec  la  précaution  de  lea  retourner  loui  lea  huit 
reura.  Au  boni  d'un  moia,  un  easuie  cei  morceaux  de  viaiuk,  on 
abaorbe  l'humidité  avec  du  aeu  ,  et  on  leaauapend  dana  l'intérieur  d« 
lacheminée  de  la  cniaine  ou  dana  une  éluve. 

Si  U  viande  et!  destinée  à  être  envoyée  dani  lea  paya  cbaudi  ou  k 
paaaer  lea  mera,  on  double  la  quantité  de  Bel  et  on  arrange  Jea  mor- 
ceaux anffiaammanl  aeca  avec  de  laaciure  de  bois  dana  dea  barila  qu'on 
remplit  et  qu'on  ferme  avecaoîn. 

Lea  baeu/i  élaut  égorgea  et  déponilléa  de  Icnra  peaux  ,  on  lea  vide , 
on  lépare  la  lèie  et  lea  pieda ,  on  déaoaae  la  viande ,  on  la  laiaie  m 
norliâFT  pendant  deut  joura ,  on  la  décoope  en  morceaux  de  cinq  à 
six  livras,  on  le*  frollcavcc  du  ael  mêlé  à  une  peliie  quantité  de  aHl- 
péirCi  on  les  place  dans  des  bsqueti  de  bois,  on  Ict  charge  d'un 
poids  considérable  qui  en  qiprime  une  liqueur  ruugedire,  i  Uquello 
ou  procnre  un  écoulemeol  en  déboaclinnt  le  fond  du  baqaet> 

On  relire  la  viande  des  baquels,  pour  la  placer  aur  dea  planches, 
OD  lea  frolle  de  nouveau  avec  du  sel  pilé  sana  mélange  de  aalpélre, 
et  enauite  on  l'arrange  dana  dea  baril*  ,  en  i*uUnt  chaque  morceau 
avec  da  sel. 

Les  barila  pleins ,  on  lia  ferme,  eiuttile  on  prend  la  liqnear  es-* 
primée  par  la  première  opération,  on  la  fait  bouillir, on  l'écDmc,  on  la 
roncentrceton  la  verse  refroidie,  et  en  plniieurs  foia  dan*  le  baril  par 
l'ouverlure  du  boadon ,  cl  lorsqu'on  eat  assuré  qu'il  n'existe  dana  1* 
iMrilaucnn  vide,  on  le  bouche. 

C'est  par  dea  procédés  i-pen-prèa  Mmbkblw  qu'on  M  parrcnu  i 


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VIA  .^ 

MkT  non-wiilemenl  1m  fûmJM  du  aalrei  qnidnipfl(](B,Qaitencara 
()«(  oiwaut ,  et  même  relie*  im  poiMoii*.  Voxb*  aux  inoli  Coason , 
OiifDONa,  OiEi  et  CaniIIid. 

I<es  Mahomélan*  comerTcnt  leun  cioiuiM,  et  lei  Africviu  celle  ' 
de  chameau ,  i-pen-pr^  anui  de  le  même  manière  ;  iti  leur  doaneat 
tin  quart  de  CDÙsgn  dana  du  benne  fonda ,  ili  ne  lea  aalenl  et  ne  lea 
axMÛaoDDSDl  que  comme  pourl'uaage  jourpalier,  iljlei  laiiaen  1  refrvi- 
tIir,rarTaugeiit  dans  det  l'arre*  de  lerre,versenldeuui  le  beurre  6gé,  et 
fia  fermenl  exactement  lea  vaaei ,  ayant  Miiu  rluqDe  foiiqu'iJaon  tirent 
un  morceau  de  vianik ,  que  le  rcale  xoit  bien  couif  ri  do  beurre. 

Duu  les  paya  où  Vliuile  eat  commune,  on  a'en  aerl  pour  canwrver 
la  ttiande  et  cerloiua  poiaaona ,  le  Utan ,  par  exemple  ;  le  procédé  rcn- 
nde  à  découper  la  viande  d'un  birufhiea  ■aijaé,  et  déa  qu'il  «at 
loé,  à  arranger  aiuii-tAl  lea  tnorceaox  dans  d^i  jantt ,  ou  mieux  eo- 
core  dana  dea  bocaux  de  verre  ,  k  j  veraer  ^ aaex  d'buile  d'olive  frai- 
die  pour  que  loule  la  uiand*  en  loil  noyée  et  couverte  ;  lea  bocaux 
parfaileineol  remplia  ,  ou  le*  ferme  avec  un  boucfiun  de  liège,  lutté 
avec  une  plte  de  craie  et  d  huile  qui  forme  le  mailic  dei  liquoriitei. 
Un  de  ces  bocaux  ouveri  apréa  rinquanle  joara  de  uavigalion,  U 
viaitda  aVal  trouvée  uan  altérée.  Lavée,  preiaée  et  balloe  dana  l'eatt 
pour  la  déboTroaaer  de  l'imile,  cuite  eiunile,  elle  flattoît  encore  1« 
goât  et  l'adorai. 

Dana  l'Inde ,  ou  aoumet  aonvent  le  poiaaon  à  la  préparation  aui— 
vante  :  nn  le  nettoie ,  on  le  découpe  pur  tranche* ,  on  le  laupoudre  de 
ael ,  de  poivre  ,  on  le  met  dana  un  vase  entre  dea  roucbei  de  tama- 
rin* ;  quelqnefuii  on  ajoute  aux  ingrédierii  préréden*  du  piatéftê, 
de  l'ail,  de  larnoularég  et  njtne  do  VtUMa  fieli'la. 

On  coniferve  encore  le*  viandm  i  l'aide  de  ptusieara  liqueur*  ■■  celle 
qn'on  nomme  aaumim,  et  qu'on  emploie  pour  le  bceiif,  le  mouton 
et  le  cochon,  ae  prépare  en  faiiant  bouillir  quatre  livre*  de  tel  ma- 
rin ,  ane  livre  cf. demie  de  ancre,  deux  onceaite  talpéire  danatrenlc— 
quatre  livrée  d'eau .  on  écume  et  on  retire  du  feu  ;  on  ver»e  cella 
liqueur  refroidie  {aur  la  viaadt  dépouillée  de  aang,  et  frottée  ave« 

On  vante  encore  un  moyen  meiveillenx,  l'acide  murialique  étendu 
daoa  une  quaniité  d'eau  luBÎMale  pour  connerver  le*  viande* ,  pour 
leur  donner  nu  g«^  agréable,  et  le*  rendre  propre*  i  tire  digéréM 

On  a  laitaé  de  la  viande  pendant  neul  moi*  daoi  l'alcool  i  treixe 
d^ré*;  au  bout  de  cetempa,  elle  a  fourni  de  fort  buif  bouillon. 

On  peut  conaerver  la  viande  huit  i  dix  joura ,  et  même  rétablir 
celle  qui  cet  altérée,  en  la  lavant  deux  à  troia  fui*  par  jour  avec  de 
l'eau  aatnrée  d'acide  corbanique  ,  on  en  l'eipotant  au  fiai  carbonique 
dana  une  cuve  en  fermenlaiion.  Le*  peraonno  qui  habitent  la  cam- 
pagne ont  aouala  main  le  lait  caillé,  qui  prudoil  le  même  eflet.  Cette 
liqueur,  loriqu'on  n'eat  paa  obligé  de  garder  trop  long-tempa  la 
nîtnde.  Bit  inliniment  avanlageuie,  parce  qu'elle  n'eu  allère  en  rie> 

On  a  encore  par-tout  un  moyen  «impie  de  réiablir  le*  viande»  qui 
à  ae  giler;  jl  cOBii*l«  i  lu  faire  bouillit  avac  i|j|  nouet 


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.5o  VIA 

im  diirbon ,  àa  i  ploogar  dtu  U  bouillon  qai  In  cuit  m  charbon 
ardonl.  Toal  le  moadu  lail  igtlemani  qu'en  pluageanl  une  croate  de 
pin  bien  grillée  dana  da  b«arre  nnce,  on  lui  enlève  l'odeur  et  la 
Mreur  déugréable  qai  lui  cil  parliculière. 

Conmnt^on  dM  paftiet  luàlritioet  exlrailt»  dct  fiandta  at  aulna 
partir*  dtt  animaux. 

Lee  produit!  oblenui  des  ■niranas  parl'aclîon  combiuie  da  ralo- 
riqui;  et  del'iân,  rapproché*  par  l'érapu ration  de  ce  liquide  luuanna 
comiatalire  aolide  ou  preique  lolide,  penveut  m  roaierver  lung-tempa. 
Ce*  proc(nitaTarieiil*iiivaullea  partiel  iteieuinuiuqu'onafÉitbouiUir 
dana  l'eau. 

!>■  nna  lODt  nu  mélange  de  aubdanoe  gélatîneune ,  aaline  el  exlran- 
tire,  conleau  dani  lea  (•ùwufea,  elque  noua  avon*  diteu  être  lei  prin- 
dpaaE  Dialëriaox  immédiat*  ;  îli  rMacmblentioxenrailaaavonuenK 
dea  TÉgélaus.  ' 

liea  aatrei,  doa  aux  partie*  lendincDMi,  ligamenleoiea ,  membra— 
tnuHMetoueUKadeiaaiinliiK,  uecanlienneQlguèrequelaaubttlnc» 
gélaiineuM  ;  ili  aoul  aoaloj;uea  lat  eirraila  muqueui  dos  Tégétaui, 

Le*  premieri  aont  cudiiiib  aoua  lea  nona  de  bouHloiu  atct  uu  de 
tobteOti  da  bouillon,  paroe  qu'ils  ne  aa>l  eu  effet  que  lea  bouillona 
dont  noua  aToni  déjà  parlé ,  rôHaita  à  l'étal  aolide. 

Lea  dernier!, loraqo'ita  ont  nue  conaiatauœ  tremblante,  portent' 
le  nom  de  gaUa,  et  loraqu'ila  aonl  aulides ,  ceux  de  géloUnt  ou  de 
tiolh-fiiTU. 

Bomllon*  «ec*  ou  tableUeê  de  bouillon. 

Frênes  quatre  pieda  de  veau ,  douie  lirrea  de  cuiase  de  btuaf,  Irota 
livrea  de  rouelle  de  itau,  dix  livre*  de  gigol  de  mouton  ;  failea  cuira 
à  pelil  feu  daiia  aolEmite  quantité  d'eau  ;  écumes  à  diverae*  repriava  ; 
paaaex  le  bouillon  avec  expreMion  ;  faites  bouillir  une  aecunde  t'jia  )• 
marc  dana  de  nonveHeeau;  panei ,  réaniaaei  les  liqueur!  ;  liisaex-lca 
refroidir;  aéparfiE  la  graiiae  ;  c)irifii;i  arec  cinq  i  aii  blanc*  d'oeufa; 
mire!  à  Iraver!  on  blancbet  ;  évaporn  ^oiqu'cn  counatauce  conve- 
(lable;  alora  couler  sur  une  pierre  uuie  ;  diviaea  par  tabletlear  failea- 
lea  iiédier  à  l'étuve,  et  enfin  canter*Bx-laa  dans  dea  bouteille*  qus 
voua  bouchère*  exactement. 

I^  quantité  de  cm  iibleuaa  M  d'uue  demi-oure  par  bauillon,  an 
■y  ajoulaot  un  peo  de  ael ,  qu'on  ce  fait  paa  entrer  dan*  les  tablette*  , 
parce  qu'il  1«  rendroit  auacepliblea  d'adirer  l'humidité  de  l'air. 

Il  eat  impartant  quu  co*  tableUca  soient  faites  avec  aoin,  que  lea  maté- 
riaux immédiats  de  la  vlamU  qu'elle!  contiennent  n'aient  été  altél^ 
ni  par  la  décoclioa  ni  par  CévaporaiioD ,  ainon  la  aolniion  d'une  de  cea  ' 
tablette*  dana  l'eau  au  lieu  d'être  un  bouiltoft  savoureux,  n'offre  qu'un 
breuvage  acre  el  déaugiùnblc  ,  comparable  i  du  ju!  ou  coulis  étendu. 

On  peut  conipuaer  cea  lableltea  avec  toulea  fea  anbalancca  animalea 
qui  entrent  dana  la  confection  dea  bouillona  que  nous  prenoiu,  aott 
«N  saule ,  aoit  en  maladie ,  et  même  n'eioepter  dea  viandet  e»  général 
^a  cells*  diina  leaqitelUa  la  nialiéra  noyrricière  paaânt  «Us*  k  corp^ 


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VIA  ,  .5. 

de  plonevra  animinx ,  ■'«tl  àhérée  el  a  acqni*  on*  lella  difpoiitiun  k 
se  corrompre,  qu'elle  ■  déjà  un  degré  aenaibli  da  féridilè,  comme 
dam  1m  aaimius  carnaaiie».  Od  peul  donc  Ici  fairs  'aver  la  aimpla 
décorUun  dea  oi  ;  mais  alora  1m  lablettea  anroDl  l'iiicoavéaient  de* 
bouillona  d'oa,  celui  de  ne  contenir  qu'un  dea  principe*  immédial* 
d«  la  vianda ,  an  lieu  d'être  la  réunion  de  faua  ceux  que  l'eau  peul  ea 
di«w>u(Ire. 

Lea  laUettM  qui  leroienl  préparée*  avec  cei,  diSërenlea  vianâei, 
préaenleToient  deadiRérencea  nurquées  dan*  leur  coaletir ,  leur  orleiir 
ei  leur  aaveur ,  ce  q'ii  lea  emp^beroil  de  reatentbler  lui  bouillon* 
dea  miladea ,  qui  ne  tout  preaque  que  gélatineux  ;  mais  ellea  n'eu  se- 
roteut  pas  muina  nlilea  daiu  anè  IiiGniré  de  ci rconi lance*.  K  U  suite, 
par  exemple,  d'un  curpti  de  troupes,  «Des  offriroient  au  soldai  grave- 
ment  bleasé  un  realauriat,  qui ,  concurrent  ment  avec  un  peu  de  vin, 
mléveruil  muiilenlauétueiil  aei  Tiirces  épobéiM  par  une  grande  elTnsioii 
de  auig,  el  le  ntellruil  eu  ùlal  de  soulenir  le  transport  à  l'iidpilal  le 

Ia  facilité  de  canserTcr  lis  talllelles  de  boailloa  en  bon  étal  pen- 
dant quatre  oucinqana,  la  r.icallé  qu'elles  ont  d'être  Ir^nourriaaaiitea, 
iu  rend  principaJeineal  avaalagenae*  dana  les  cas  où  il  est  important 
de  réduire  sous  le  plus  petit  Tolnme  poaaible  tuus  les  genrea  d'appro* 
vtHDonemfliu  alimentaires,  cumm^dans  lea  place*  forte*  et  dan*  le* 
lajiaeaux. 

KuQ-seulemeDt  on  lea  fait  dissoudre  dans  I'miu  pour  se  procurer 
do  bouillon,  mais  elles  servent  encore  et  b^sacoup  mieux  que  ta 
graiue ,  l'buile  el  le  beurre  k  apprêter  le  ris  et  le*  lé|umes ,  tant  parce 
qa'eilea  leur  donnent  une  aavear  plut  agréable  que  parce  qu'elles 
aJDUleot  k  leurs  propriété*  alimealures. 

Aprv»  avoir  fait  conneltre  le  parti  qa'on  peni  tirer  des  tablette*  de 
booiUoa,  il  est  i  propos  d'avertir  qu'il  ne  soavient  pat  d'eu  adopter 
.l'uBage  dans  lea  liâpitaoz ,  comme  un  l'a  proposé  aouvent. 

I*.  Parce  que  le  bouillon  qu'elles  fouruiiaent,  quoique  bon  el  aain 
pour  teageAsen  aanté.  est  plus  Icre  ,  plu*  échauffant  que  celui  qn'ua 
prépare  pourica  malades  avec  de  la  vùuirfe  Fraîche • 

a".  Parce  qu'après  leur  avoir  distribué  le  boailloa  fait  avec  cet 
taUetlea  su  lieu  de  celui  confectionné  avec  de  la  viande  fraîche,  tes 
Gonvalescens  et  les  servans  des  hApitaui  ne  tronvent  plu*  U  purlioB 
qui  leur  reYÏent  en  viamie  cuile  après  la  confection  de  ce  dernier. 

A  ces  tablptles  de  buoillon  on  a  proposé  de  subsliluer  ,  sous  le 
nom  de  bouillon  incorruptible ,  na  extrait  liquida  de  viande  ;  mais 
celle  aobstitulioii ,  quoique  avaulageuie  saut  quelque  rapport,  n'a 
point  été  adoplév  ,  par  les  raisons  qu'on  n'a  point  déterminé  le  degré 
de  concentration  que  dcvoit  avoir  cel  exlrait,  el  qu'il  y  avuit  lieu  de 
craindreque  la  fragilité  dea  bouteïllea  dana  lesquelles  on  auroit  élé 
obligé  de  le  renfermer,  ne  diminuât  considérablement  l'appruvision- 
«emeol  sur  lequel  on  devoit  compter. 

On  a  encore  pré^eulé  au  ministre  de  la  guerre,  comme  objet  d'ap- 
proTisiunnemenl  nlilo  ,  nn  autre  extrait  liquide  de  viçiade ,  qni  , 
diaoil-on ,  à  l'instar  du  aoui  du  Japon  oa  dt  la  Chine ,  qu'uu  sait  étr* 
l'axlrail  liquide  dea  jambons  el  des  perdrix ,  astaitaoné  av«c  de*  épicw > 


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3S.  VIA 

pouToit  «arrir  d'aiMbonoemenr  ei  remplacer  ne) ,  poirre ,  bearre  on 
graine  daci  l'ipprêt  dea  herbages  et  «les  IcRUmei. 

11  parolt  que  cet  étirait  étoil  un  compoié  M  toui  lea  riiidua  de  jn» 
de>  viande»  pria  cfaes  le*  caiainiera ,  de  lualea  les  aaiLces  dini  l^aquelle* 
lea  charculiera  avoient  fait  cuire  lenra  fimbona  ;  mail  cuinino ,  avant 
leur  rénnion  >  plualeura  de  cei  jna  ou  aaucei  avoient  souffert  qiielqna 
altiration ,  cette  liqueur  rapprochée  ne  parut  pas  remplir  lea  pro- 
messes de  l'auteur.  £t  en  eflel,  pour  qu'an  extrait  d'une  cJonlrqDet- 
caaque  ■  bien  salé  ,  bien  asiaiaoDiic  ,  au  u<ie  liqueur  ealin  bien 
semblable  au  soui,  pût  servir  à  apprêter  des  herbiigea  ou  des  [igiimes 
4e  manière  à  leur  procurer  une  aavrur  agréable  ,  il  faudroil  qu'il  filt 

£  réparé  avec  des  matières  premières  de  la  meilleure  qualité ,  si  avec 
I  mémo  sain  qae  le  plas  excellent  jus  de  viande  ;  mais  alors  il  re— 
viendruit  1  un  prix  bien  anpériear  à  celui  auquel  on  ufTroil  l'eilrait 
en  queslioa ,  et  ne  seroîl  plus  une  iaveiiiion  économique. 

Ces  denx  propoai lions  faites  par  M.  Le  Rouge,  n'en  sont  pas  moioa 
dijue*  de  la  recnnnoisaance  du  gouvernement  envers  leur  auteur. 

Exiraiu  gélalinaux ,  tout  jormt  ttcht. 

Noaa  «von*  dit  ^'on  préparoit  pour  lea  malades,  des  bonlllan*  et 
des  gelées  avec  les  vmndtt  àek  jeunes  animaux ,  j>arce  qu'elles  sont 
peu  aboudantesen  sobslauce  exiractive. 

Four  obtenir  l'extrait  gélatineux  sec  qui  va  nous  occuper,  et  pour 
l'avoir  plus  pur  et  plu*  propre  i  être  employé  comme  médirameni , 
oo  choiiit  diverses  parliea  des  animaux  qui  saieni  encore  plus  dé— 
ponillées  que  lea  autres  de  matiérea  exiraclivcs,  comme  les  partiel 
membraneuses,  ligamentenaes  ,  cartilagineuses,  et  les  substaiicm 
nsseuies.  Cet  eilrait  qu'on  conn oit  sous  la  nom  Atgélaline,  cslpr^ 

On  fait  bouillir  à  petit  fen  toutes  ces  subatsnces  dans  l'eau  :  cellM 
qui  auni  molles,  aans  les  soumettre  k  ■□cane  préparaiiun  ;  celle*  qui 
Bont  aolidei  :  la  corne  de  cerf ,  l'ivoire,  après  les  avoi#r£péest  le* 
CM,  après  les  avoir  pulvérisés  à  l'aide  d'un  pilon  ou  d'une  meule. 

La  liqueur  chargée  par  celle  éballition  qa'on  prolonge  et  qu'on 
répèle  pour  le*  inbilinces  osseuses ,  qu'on  clarifie  et  qu'où  concentra 
par  l'év aporal ion ,  devient  une  pite  qu'on  étend  sur  une  pierre  unie 
qu'on  divise  en  lablettea ,  et  qu'un  achève  de  sécher  à  l'étuve. 

C'est  cette  gélatine  ainsi  préparée ,  qu'il  faut  employer  comme  mé- 
dicament. C'est  elle  qui  unie  é  partie  égale  de  sucre,  et  légèrement 
aranulisée,  forme  le  fébrifuge  de  M.  Séguin. 

OtUe-fbrU. 

XjtgéhtiH»  qu'on  emploie  dans  les  ans,  et  qui  porte  danslecom- 
■nerce  le  nom  de  coUe~-foria ,  val  exactement  de  In  même  nature  qu* 
la  précédente;  mais  les  matières  qui  U  fuurniaseul  ne  sont  ordinaire- 
ment ni  aussi  fraîches  ,  ui  traitées  avec  autant  de  aain.  Ou  emploie 
ponr  l'obtenir,  tes  rognures  de  cair  dabauf,  de  veau,  d»  mouton,  â» 
chtvtU,  etc.  Les  partie*  tendineuses  connues  sous  la  uam  nerf-de-^ 


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V  I  A  ,55 

ittaf,  loaiei  !«•  daconptirM  qu'on  ruuatw  ch«%  la  turcheminjer*,* 
Itscriblier*  ,  1m  {[antieri,  migiMiM-i ,  peaiiwicra  el  fuurreun. 

Il  suffit  de  faire  bouillir  ce*  maliérea  dam  l'eau,  d'Âraporer  U  dé" 
cocliua,  juaqu'à  caqa'aprlal'aToiTcuulieauruiiepicrra,  die  puiiae, 
■D  iv  raf[«idlM*nt,  preudre  une  emaiiUnEa  preaqiia  aolide ,  former 
nue  nas**  étaadiie  qu'on  diviae  par  tahlallea,  Itaquoltw  aoat  «oMiile 
aMbéM  à  i'air  aur  4m  cbAaila  àm  ÂleU. 

ColU-ftrte  obtenue  det  oa. 

On  Mit  qoe  DuIiaiiKl  itoIi  euayé  de  faire  de  la  cotle  avec  daa  <m  , 
Spietnaii  u  en  btihE  relire  par  la  «impie  éballiliuii ,  non-ieiilemeut  de* 
oa  et  de  la  corue  Ae  cerf,  mala  encore  du  pied  A'^lan ,  dea  iteola  de 
tangtier,  de  cheval-marin  ,  dea  mlchoirea  de  brûchtt ,  de»  clapeftem , 
de  la  vipin ,  etc.  Cet  eziraila  étoient  connua,  et  Idu*  lea  chimialea 
iluieot  penuadâa  de  la  pouibililé  de  l'eilraire  de  cea  matière*. 

Celte  «Il radio □  a  été  tentée  deDonveaup^rGrauet,  qui  pena*!  tirer 
parti  de  toutea  lea  rognurea  et  aviurea  d'ca  ,  proveoanl ,  tant  de  ceux 
dont  on  jirépare  lei  moulea  de  bouton,  que  de  ceux  dont  on  f^it  lea 
noncbea  de  couieau,  lea  étuia,  etc.  Il  auruii  même  pu  employer  les 
os  durs  de  ch*vat  que  l'on  brûle  ordinairemenl  dana  le*  Voirie* ,  a'il 
avoil  en  aou*  la  nain  l«a  moyen*  de  lea  dégraiaer  et  de  lea  di-riaer  i 
pen  de  frai*. 

lie  procédé  qu'il  ■  employé  pour  celte  fabrication,  a  étj  répété  par 
de*  commia*>iret;ileD  réaulte  que  six  lÏTrea  de  ripuretTo*  ou  d'ivoirft 
trempén  pendant  viaKt'quatre  heure* ,  bouillie*  pendant  neuf  heure* 
dans  luffiaanle  quanlilé  d'eau;  la  décoction  repolie  pend*nt  une  nuit, 
liréeJLcIiiir  te  Ieudem*in,  évaporée,  repuiée,  oonl^  dans  de*  mou1ea> 
fe  prend  en  nue  gelée  ferme  qui ,  diviaée  en  tablettes  qu'on  fait  sécher, 
fournit  une  livre  d'excellente  colle. 

En  général  ,les  coUea-fartei  varient  en tr 'elles par  la  couleur  ,  l'odeur 
el  la  ténacité  suivanl  lea  matières  dont  on  les  a  obteunea  et  luivarit 
anaai  le*  procËdéa  qu'on  a  employé*  pour  les  faire.  Ue-liL  les  colles  de 
Flandre,  d'Anglelcrre,  de  Paria,  etc.  g  de-Ii,  la  préférence  que  les 
diOërenssrliatei  donnent  â  telle  ou  telle  colle  :1b  doreur,  par  exemple, 
é  la  colle  d'anguille  ;  le  peintre ,  à  celle  de  roKiiure*  de  ganta  et  d» 
parcheniiajle  narchand  de  vin,  à  la  colle  de fioiaaon.  ' 

Préparation  de»  Friande». 

LoapTépÉratîonaqu'onfailanbiranxoiandetponrle*  reudreproprea 
i  parollre  *nr  no»  table* ,  sont  du  ressort  de  la  cuisine,  de  cet  art 
connu  de  tempa  immémorial ,  inventé  par  le  besoin ,  perfectionné  pat 
le  luxe  et  l'in  tempéra  nre ,  porté  de  nua  jours,  et  snr~tout  par  lea 
Françaia  an  plui  bint  degré  de  raffinement ,  et  qni  aeroit  en  effet  iréa- 
ntilei  la  société,  ai,  destiné  ioonaerver.â  perfectionner,  i  apprêter 
Im  atimena  ,  il  l'occupoil  autant  i  lea  rendre  aaiu*  ^u'il  cherche  i  lea 
rendre  agréable*. 

Ce*  préparationa  sont  1r»p  nombreuse»  ponr  pouvoir  èlre  décrite* 
Ici.  Il  aeroit  même  superflu  de  ne  faire  que  lea  passer  en  revue.  Noua 
noua  bomcron*  donc  ans  opération»  par  leaqneilea  on  ae  procure  ceux 
XXUt.  Q 


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,!4  via: 

de  cet  nf  ti  ri  eommiuii ,  ei  donl  gn  ne  le  laiM  prMqoe  tmaU  ;  n- 
Toic:  Je  bouilli,  Ir  rAli ,  an  ragofll,  det  bouillon*,  dn  juaoB  coujù 
de  viarvU»  il  de  géléc. 

Noui  poDTou  mtiaa  réduire  â  deiiE  principale!  cet  diverie*  opr- 
ralieui  '■  l>  cuîhod  de*  viande*  par  U  voie  i^lie  et  b  cuiwoD  dM 
1/iaadM*  par  U  Toie  humide  ;  mai»  avant  de  les  y  aoiunMtre,  il  7  * 
nue  lorle  d'opération  préliminaire  dont  il  faut  parJt^  elle  aé  nenuiM 
mortification ,  et  peut  être  comparée  à  la  légère  perruiaion ,  «a  moyen 
do  li»]uelle  on  btts  apré*  U  cueilletle  dn  fruits,  le  mgment  de  le« 
inau|ier.  Elle  conaiale  i  leur  faire  perdre  quelque  gai  par  une  aorle 
de  fermentation  dunt  I«i  degré*  varient  luivant  l'eapèce  daviandt,  et 
■uiTanl  le  goût  de  ceux  qui  doiTaot  U  manger. 

Pour  cet  effet,  on  l'eipoie  i  l'air  pendant  iiu  tempa  déterminé  par 
la  lempéralure  de  l'atmoipbère.  Quelquefois  avant  celte  eipoailion, 
«n  la plonf;e dîna  de  la  numure. Celte eipoiilionl  l'air, pourleficEv^ 
yor  exemple,  doit  durer  quatre  i  cinq  jours  en  hiver,  deux  on  lioia 
«D  prinlempa  cl  en  aulomue,  et  un  jour  en  été. 

Legibieraur-touta  braoin  d'être  mortifié  :  tropfraii,  il  eal  inaipide; 
il  u'eal  bon  que  loraqae  U  vapeur  ou  le  fiimel  qui  l'en  exhale,  a  du 
•nontAnl  aan*  élre  désagréable. 

Quand  on  a  tué  la  volaille ,  il  faut  avoir  auin  d'enlever  la  canal 
inteilinil ,  parce  que  déjl  rempli  de  gai  hydrofièue  sulfuré ,  il  péné- 
Ireroil  le  tiiau  de  la  chair  par  ion  «éjour  dana  la  cavité  abdominale, 
liéteroil  la  putréfaction,  et  commuuiqueroit  i  ]a  viande  une  odeur 
désagréable. 

Le  but  qu'on  se  propoae  en  employant  cette  fermentation .  avec  U 
préraatian  de  ne  pas  la  puusaer  trop  loin ,  est  de  rendre  la  viaad*  plut 
MVoureu*e,el  de  la  disposera  élre  plus  aisémenl  pénêUée  par  les  suce 
gatlriquea. 

C'est  pour  atteindre  tin  but  semblable  que  dans  les  substances  vé- 
fiélalei  qui  doivent  noua  aervir  d'aliment  ou  de  boiason ,  nous  dév^- 
lupponi  an  commencement  de  fermentation  que  nous  avons  é^l»- 
meut  l'art  d'arrêter  à  propos. 

A  la  campagne,  pour  suppléer  i  la  morliGcalion  de  ta  volaille 
^u 'on  veut  manger  de  luîle,  on  liii  fait  boire  du  vinaigre  avant  de  la 
tuer.  Elle  en  est  beaucoup  plus  tendre. 

Cuitton  de*  fiandet  par  la  voie  lichê. 

Il  eriate  quatre  manières  de  leur  procurer  celte  cuisson. 

1*.  Eu  les  exposant  aana  eau  i  l'.icliun  du  caloriqae  dana  qn  four , 
•oit  à  nu,soil  renfermées  dans  de  la  plie  At:  frointnt , àe  eeigU  ou 
A'orgÊ. 

»■>.  En  les  plafanl  sur  un  gril  posé  sur  des  charbons  ardens. 

3°.  El)  les  faisant  frire  dana  une  puéle  arec  de  la  graisae  ou  de 
l'huile.  • 

t".  En  lea  mettant  en  morceaax  asan  considérablea  k  nne  broch» 
qui ,  en  tournant  devant  le  feu ,  présente  leurs  surfaces  i  ton  action , 
laquelle  né  doit  être,  ni  attei  Tioleul*  pour  les  brlUer,  niuieiprfH 
longée  pour  lea  dastécher. 


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VIA  ,3S 

CUùtOH  dt»  yianda  par  la  voit  humide. 

Oa  âét'ipie  luua  le  nom  dv  èoui/li  toate  viamÎB  cuÏM  duu  l'aan  aii 
noj'eii  d'uue  légère  éliutlilion ,  oni  autre  aaHi«>i)iieiiieiil  qu'uu  peu 
■teiel  cl  quelqueruia  deiléguinei  oudes  racîaetpulagàm;  et  Miua  celai 
debouilluu ,  les  décocliDiii  dei  fiandes  qui ,  pendiul  leur  ruitaon  dens 
l'c*a,M«oiit  chargée*  de*  partie*  gélalioeiuea,  eitracfivM  el  aaliosi . 
qu'elles  conliemienl. 

On  ooniiuii  loui  U  dénomioatlon  deyu*  ,  ane  Mpâcs  de  bouilloR 
jiiu  rapproché  que  le  buuillua  ordinaire  ,  tan)  parce  qu'on  a  em-  . 
ployé  pour  les  préparer  une  plua  grande  qiiaalilé  de  vianda ,  qu* 
parce  que  cctio  virwtde  a  Dun-aeuJeiBenl  reçu  une  coelion  plu»  pro- 
longée et  noe  diTiaion  plui  cuoaidérable  ,  nAi*  encore  une  forla 
nprCHion.  * 

Lea  grUer  «ont  une  autre  e>p£ce  de  bouillon  préparé  aToc  dei 
natukt  plua  Tnnqueuaea  qne  celles  qui  fouroiaient  le  jui,  que  d'ûl- 
kur»  on  clarifie  el  on  rapprocbe  au  poiul  de  m  coocréler  par  la 
repoi  el  le  rerroiditsement. 

On  appelle  ranoûit  luulea  vlanilat  cuilea  ou  aervlea  avec  dei  lî— ' 
^eurs  pluauu  muina  épaissi,  plus  uu  muine  compoaéea  d'ingi-édiena 
propre!  é  en  relever  le  goât  el  k  leur  donner  plui  d'a^rélnent  ou  i. 
ajuuler  à  leurs  qiuUléa  nutrilÎTCs.  Cea  liqueurs  porlenl  le  num  Je 
sauce,  de  couUê  ;  elles  unt  pour  base  de*  subslances  grasses,  des  acide* 
TcgélAUi ,  (les  surs  de  vianilea  ;  el  puur  assaiiunuemeul ,  le  sel  el  du 
arouiales  au  indigènes  ou  exoliques. 

On  man/^e  la  chair  de  uacht  au  lieu  de  relie  de  bauf.  mais  la  pre— 
Biiàre  est  plus  dure,  plua  maijEre,  el  par  conarqoeul  pttuiérhe  etplui 
Ebreuae.  Cepeiid;iut  les  boucher*  en  Tendent  qnelquefuis  pour  du 
iaaf,  même  à'Paris,  où  la  plus  grands  parlie  de  l.i  viuttda  qui  l'j 
coiuotDuiu  Cil  du  baïuf;  mai*  comme  ils  ont  *uin  de  choisir  des  va- 
eht*  jeunes  el  grassrs,  peu  de  personnes  s'apperçuivenl  de  la  fraude, 
qui  alors  Jevieiil  indlITéreole.  La  viande  de  uache  •  luujunra  plus  da 
canfeur,  el  le  bouillon  en  est  muius  savoureux. 

Une  règle  doul  ne  devroil  jamais  se  départir  quicDuqne  fait  cuira 
la  viande  par  la  voie  sèche  ou  par  la  voie  humiJe,  c'tit  de  ne  paa 
employer  uu  degré  de  chaleur  Irop  cunsidérable,  sans  quoi  die  perd 
de  *a  couleur,  de  ut  saveur ,  de  *e*  facullés  nuNilives ,  el  ne  cour 
serve  plu*  qu'un  cararlère  d'Acreté  ;  un  rAli ,  des  cAlclelte*  ,  un  po- 
tage, un  bouilli ,  un  ragodl  préparés  lenlement  el  à  pelil  feu  .  uss(>nl 
nnllemeitt  comparablsaaui  même*  mels  qu'un  vblient  eubrutquaat  la 

Préparation  de»  bouUloTu. 

Faîtea  botiillir  nna  livre  de  hai^  dan*  une  livre  d'ean ,  éonmes ,' 
mIcE,  cooduiseE  ensuite  le  feu  de  manière  que  la  liqueur  ne  fast« 
que  frémir ,  el  continues-Ie  Jusqu'il  ce  que  la  viande  mil  suiBsam» 
aient  cnite.  Si  on  a  aaU!  le  juste  point  de  cuisson  ,  Is  ftMtde  *e  trou-'' 
vora  trés-« acculante  et  elle  sera  très-lendre ,  aar-lout  si ,  pour  la  mau- 
|«r ,  oïl  la  coup*  dani  ion  fil  j  la  boniUvn  «ara  aiwi  lrè»-fav«ac»tis. 
9. 


.:i.v  Google 


,36  V  I  A 

Ijonqa'on  emploie  moitié  muiiu  da  viande  pour  U  même  qoaaltli 
i'tta ,  oa  a  an  bànillun  légar ,  plu»  propre  luK  miUdri  ;  mais  ea  g6- 
tié»l  .  pour  le  préparer,  il  cal  eueolirl  de  rboiiir  la  viantk  dea 
jeanM  aninHiix ,  parce  que  B'itaDt  point  iiuii  compljleinent  aiiima- 
lîiée ,  la  bouillon  qui  en  T^ulle  paaae  Biojut  vile  A  la  Terni  eu  lilioii 
pnlride  que  celai  4w  animaui  aduIlM  al  foméi. 

Parmi  laa  bonilloDi  deitiuêa  aui  maladaa ,  aoul  comptéii  reni  fiiia 
■vae  laa  M  via  eo  pire,  apréa  «voir  iMji  booilli  daiu  de  l'can  wujs 
ou  avec  do  la  viande.  Ceux  de  ttau  ,  de  poulet,  ae  préparent  à  la 
BHÎion;  quant  à  cem  de  tortuee,  de  vipirr*  .  àe  gnnouilUa  ,  elr.  iU 
•xigent  qual^nea  aoioa,  et  ca  aoat  lei  pharmaciem  qni  lei  préparent- 

Dee  BaaUJem»  p»tir  palage, 

Frenei  la  oiaitde  de  hvu/'Ia  plui  mcculcDle,  Uculotre.par  eiem- 
plei  failea  bouillir,  diA*  poidaégol  d'eau  de  rivière  ;  écume* elaatec, 
enauile  afoutea  dei  raciuia  et  planles  potajàrei  égilacbéta  ,  et  cuiies4 
pelil  feu  comme  pour  le  bouillon  limple.  Le  bœuf,  la  ntouton  et  le 
porc ,  Toai  ordinairemeul  la  baie  dn  poiage*  ;  maii  on  au|<metilc  aou- 
\en>  leurMTeur  et  Itsa»  qnaliléi  ituliiliTea  par  l'adUiliun  dea  vieille* 
volaille!  ou  avec  dei  puréei  de  icmencea  légamioeDaca  ;  ou  lea  colon 
avec  de*  racinaa  qu'un  grille  on  avec  du  tarainet. 

iJe*  Ju»  d»  viande. 

On  laa  ohiasl  pa*  \»e  w^ffie*  prooédia  qna  hf  boviltMit,  eacepli 
qu'an  moyen  d'une  divi«iun  ptna  cotuidérabte  el'  d'une  coinon  plaa 
lanpM,  ou  cpuiaa  daviniage  le»  viande*  faitei  qui  lea  fonrniaaani 
paniculiàrameul,  qn'on  Ici  exprime  ponr  avoir  loM  ce  que  t'eana 
pu  en  diiaoadra.  Ainai  chit^  d'u»*  aoali^a  vitranliv*  plua  abon- 
danls ,  lei  jn*  aont  plu*  tcrea,  plua  échauffan*  que  laa  buoiUuDa  or- 
«Knafraa. 

De*  Gelé*». 

Prenai  un  chapon  Aifoa^  par qniitieri,  deux  piediJe  eeou,  nu 
petit  giftot  de  mouton  ;  failcf  bouillir  i  |iati(  Tea  itani  une  marmila 
d'étain  rennanl  de  atuniAre  i  empèrhar  une  trop  grande  éraporation  ; 
pelMK  la  décoction  ;  la)Me>-Ia  rcFruidir  pour  en  a^parar  la  graine 
qni  le  ruaemble  A  )a  aurface  el  j  deriant  concr^;  clariflex  la  li- 
queur avte  doa  blanra  d'oeura ,  apr^  avoir  afoulé  une  demi-livre  de 
•urre  ;  érumes  ;  rapprochai -la  an  point  convenable  ;  couln  par  nn 
blanchel  aur  lequel  voua  auraa  mia  de  la  cannelle  ou  ane  an'ire  aob- 
ataiice  aromatique.  La  liqueur  refroidie  ae  fige  et  prend  l'état  de 
geUe. 

Celte  K^lée  coupée  par  morceanx  et  miae  dan*  on  plat ,  le  moindr« 
monvemeul  qu'on  lui  imprine  U  rend  Irvmblanle;  prtaMe  dana  Ira 
duif[la,ell*  ■•  fond,  a'*chappe,aa  7  laiataal  nn*  petite  portion  qui 
laa  Tend  colluu. 

'  Le*  ea  «1  la  corne  da  eri/foorniaient  par  le  mjme  procédé ,  »ai* 
par  on  fen  plua  proloagé ,  une  gelée  qui  ue  différa  de  U  précéJaato 
^ua  puce  qu'elle  e«t  «léipiuuTiw  4m  ioJbitwiiM  txUtedjm. 


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"VIA  sS, 

Dta  SagitÙlt. 

ProDe*  ieai poalelt  pluméi ,  Bamblét,  épluchéa ,  TÎdi»,  coupai 
par  quartiers  ,  dégorgia  dana  de  l'ean  tinle  el  égoultés  anr  un  laniii  ; 
■nettes- !«■ .  aiûii  qno  Ira  abaltia,  dana  aoe  ctaierole  avec  da  lard,  du 
beurra  ,  du  perail  et  de  la  ciboule  bacbéi ,  du  laurier ,  ilu  Ihym  ,  de* 
t\oaa  de  giroHe  el  dea  cIulnipignoiM  :  coiaeK ,  et  loraqne  le  ragoÂl  e>t 
prél  i  èlre  aervi ,  ajontei  troi*  jaune*  d'œufa  dil«j«t  arec  on  pen  de 
Tia  blanc  ait  du  verjua  pour  liaiaon. 

I^adiffêrena  procMéaimaginéa  ponrcnire  1m  «lÛMiAVj  priasntent 

1°.  Le*  quatre  premîera  mayMia  de  leur  adminiitrcr  le  calorique, 
âélermineai  lea  tiquenra  qu'elles  cOBlieniMHit  à  *e  rtrifier,  A  réagit 
aar  les  aglidea  et  1  en  opérer  le  ramolliaaamenl. 

a°.  L'évaparaiioa  que  ce  raloriqae  aeabJeroit  devoir  occarionner, 
cal  empâchée  eu  grande  parlïe,  tant  par  la  graisse  dont  on  couTre  ou 
dont  oD  arriu*  leur  lurface,  que  par  la  solidKé  que  le*  viandt* 
aiMjnièreul  k  l'extérieur  lors  do  la  première  iaapreasion  de  la  cbaleur. 

i".  CeEle  action  du  raloriqua  qoi  durcit  et  riasola  leur  surface, 
exalle  aussi  dan*  la  mali^re  eitracliTe  an«  savear  de  sucra  an  de  ca- 
ramel Iràs-aeusibFe,  malgré  l'icreié,  l'amerlunifl  et  U  aalura  qui 
l'acco  m  pague  ut . 

4".  Ihna  la  oonfertinn  dea  bouîHoDs ,  dea  ïbs,  dea  gelée* ,  le  calo- 
rique coagule  d'abord  l'athuminv;  il  la  lépare  aoas  forne  d'écumo, 
ft  aide  eusnite  l'eau  k  dissoudre  la  subslauce  gélatinense  plnaabon- 
dinle  dans  les  jennes  animaur  que  dana  les  Tieni ,  puis  la  anbatanc« 
eilraclire  qui  commauiqiw  anx  boaitloiu  k  oonûiir  qa'oa  laor  re- 

b".  Four  avoir  na  excellent  boaîlli ,  pour  rendre  le  lisan  de  !■ 
viande  plus  tendre  ,  plu  facile  A  digérer  et  ploa  nonrrîasani,  le 
meilleur  aer.ret ,  c'eat  de  le  cuire  i  un  feu  trés-modéré  ;  et  pour  la 
Irouver  plus  délicieax  ,  il  faut  non-seutement  le  coaper  dan*  son  El, 
mais  encore  manger  de  préférvAoa  la  chair  1*  plus  voisine  de*  oa. 

E".  Le  calorique  développe  dan*  loale*  ces  uiandmm  une  odenr 
parlicullére ,  celle  odeur  qui  n'esl  qu'une  mudifieation  de  celle  qui 
réâde  dan*  une  des  bumeura  de  chaque  animal  vivant,  et  qui,  aan* 
élre  très-sensible  pour  le*  hommes  ,  eiceplé  dans  le  muati  la  ciotiu, 
le  bouc  ,  le  catlor,  elr.  frappe  cependant  l'odorat  da  ehhn,  de  ma- 
niera i  lui  faire  leconnoltre  aoii  maître,  ainsi  que  la  gibier  qu'il 
poursuit. 

7".  Parmi  Iw  assaisonneatena  prodigué»  dans  le*  rttgoâu.îl  en  ett 
d'alimentaires  ,  comme  le  beurre ,  la  crème ,  l'buite ,  le  snrre ,  etc. 
Il  en  est  d'irritans  ,  d'incendiaires  ,  csmme  les  aromates.  Ceui-ci 
sont  plus  propres  1  exciter  la  gourmandira  qu'à  cunlenler  l'sppétil  ; 
mais  quelquafoia  ils  sont  Irèa-uliles  pour  corriger  ou  naaqoer  Us  dé- 
faut* de  certaine  alimens  et  en  rendre  la  digestion  plus  facile.  C'eut 
ainsi  que  d'un  bouillon  d'os,  qui  n'est  qu'une  dissolution  de  colle- 
forta  saiu  goût,  sau*  couleJir  et  sans  odeur,  M.  Cadet  de  Vaux  par- 
viaul,  par  l'addition  d'une  certaine  quantité  de  légnmea,  d'un  oignu*- 


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iJ8  VIA 

l^rillé  M  piqni  de  girolle ,  de  sacre  hrùli  on  d'âne  croate  de  pain 
rAti,  à  préparer  un  potage  &-peu-pré>  *uui  KiTaureai,  buuÎ  cbluré, 
■UMÎ  oduniit  qne  celui  faîl  avec  le  bouillon  de  U  viande  des  auiouux 
adulle*. 

Jkuyitn  à  Mler  datu  la  pr^aralion  de»  fiande». 

ATaDl  qu'on  •'BTÎitt  de  cuire  de  li  viandt  enFermée  dans  de  la  pAtv 

3ui,  groMière  d'ilrard,  eil  maintenant  délirate,  on  les  meltoil  diiiM 
ei  poli  verniuéi  de  différenlei  formea,  qu'où  ruiivroil ,  qu'un  lut- 
tait et  qu'on  placoit  on  daoi  un  four  ou  sur  un  feu  étouffé.  Puii,  la 
viande  élaol  cuite,  on  la  coniervoît  dana  cei  mêmea  poU  joaqu'à  ce 
qu'elle  filt  coDMimmée  pour  lea  beaoins  des  habilaua  de  la  maiaoïi. 

Celle  pratique  éloît  dinf^renK  ,  en  re  que  ta  f^ralane  de  la  pianitlt 
«giuoil  aur  le  Ternia;  diuulTuil  l'oiide  de  plomb  dont  il  éloit  corn— 
fOiéiCl  derenoil  un  poiaon  d'aullnl  plua  actif,  qu'elle  aéjoaTuoit 
plnx  tung-lempa  dans  le  pot. 

Ceui  qui  lieiidruient  encore  à  ce  manraia  mode  de  conBerratioD , 
Be  doivent  paa  balancer  de  l'abandonner. 

lit  viande  peut  devenir  inaalubre  par  le<  combuitiblea  qui  la  rui— 
•eut,  on  i  lu  famie  deai^ueU  on  l'ezpoae  pour  être  «écliée  «u  bou- 

On  a  remar((ué  que  le  boii  de  garou ,  par  exemple ,  lui  commnn^ 
quoil  une  propriéi£  délétère,  et  on  aail  que  le  pain  cuit  dans  un  four 
chauffé  avec  dca  Ireillagea  peints  arec  det  oxide*  de  plomb  on  de 
cuivre,  a  conaidérablement  nui  A  la  sanlé  de  ceux  qui  en  ont 
nangé- 

U  u'eit  que  trop  ordinaire,  lur-toul  danalea  villes  I res-penplér> , 
de  mellre  eu  vente  la  viande  d'animaux  morii  de  maladies  conla- 
gieûiea;  mail,  comme  l'uaage  de  Cette  viande  pourroil  eulralner  dea 
inroovéïiien*  ,  la  police  doit  veiller  avec  auiu  pour  les  prévenir. 
A  la  vérité ,  il  convient  auaai  de  l'éclairer  lur  ce  point  de  salubrité 
publique. 

On  ne  aeroil  pa*  fondé  1  regarder  comme  dangerei)x  l'uaage  do 
)a  viande  d'animaux  murla  aubitement  par  une  cauae  q'uelconquc, 
ou  qu'oDiue  quand  il  leur  est  arrivé  quelque  accident  ou  qu'ils  suni 
affectés  d'une  maladie  inSammatoire ,  parce  que  lu  cliair  ne  sembte 
{«rtiriper  en  rien  de  leurs  afferlions  ;  qu'il  n'y  a  alum  que  le»  vis- 
cères dans  leiqueli  a'  clé  le  fojer  du  uial ,  qui  pouiToieut  être  nui- 
iris  d'iiironvéïiieiisdaus  leur  emploi  l^om□IS  nourriture. 

Quand  le  prix  de  la  liande  est  à  im  taux  très-élevé,  on  est  moiiM 
■crnputeui  sur  le  clioix  des  bétea  à  tuer  et  aur  l'emploi  de  celle* 
qui  sont  mortes;  mais  dea  rscbercbes  trés-mullipliéoi ,  faites  par  de> 
médecins  chez  les  indigens  qui  font  hahiluellement  une  grande  r^n- 
•ummalion  de  bas^e  cinniit ,  à  cause  du  bon  marché ,  n'unt  fait  rieu 
conuultre  qu'on  pùl  raisuiiuablemenl  attribuer  i  cet  aliment.  Plu- 
sieurs, BU  runtrairé,  ont  cité  de*  exemples  qui  tendoienli  prouver 
l'innucuilé  de  celle  viande. 

Li-s  lualadiea  chroniques,  telles  qac  l» pourrilure  dana  le  mouton , 
la  pomfUère  ou  W  phi/iUie  pulmonatn  daua  les  vache» ,  la  tadrerm 


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V  I  B  «S, 

îSwu  le  cocAo»,  n*  piroiMenl  pis  ddd  plof  ftvoir  d'iaSnenoa  mar- 
«loée  *ur  U  quilité  de  U  i>iand«  ;  on  ramarque  leulemBut  qna  qaand 
csa  maladiei  lonl  parveauei  i  Qd  cerlain  période ,  la  cbiir  eil  iIbco- 
lorée,  fade,  gélatiueiue,  pauant  plu*  facllemenl à  la  décompoiiliun, 
cl  moinii  luiceptibte  par  coQKqacDt  d'ilre  coniervie  ;  maia  il  D'eziala 
ancanc  expirieaco  poaitivs  qui  alteita  qu'elle  a  prodaii  de  mauTai» 
cSétB  dans  son  uaage. 

On  trouve  dana  les  Antialat  dti  PaculUt  de  Médecine  ,  coniDlléea 
par  lenr*  RouTeraemeni  reapectif*  sur  lea  efieU  de  la  oianda  prove- 
naol  d'aDimaus  tué*  k  cauie  de  la  maladie  Épizoolique,  uae  molli- 
tude  da  faiu  qui  iiupirent  k  cet  égard  la  plni  grande  lécnrilé.  Je  ms 
diapenaorii  deleaciler,  pour  arriver  k  des  érénemena  qui  se  aonl  pour 
aioai  dire  paaiéa  aooa  noa  ]reDX. 

Dana  l'iiiilrucliun  publiée  (Dr  U  maladia  inBammatoire  épizoo- 
tJqne  qui  a  régnée»  I7g5  >  MM.  Hasard  et  Deaplai,  apr^a  aToir  éla- 
Ui  que  celle  maladie  n'éloit  pas  contagieuse  des  animaux  à  l'homme; 
que  la  viande  de  rem  tués  ou  morts  n'Woil  incommodé  en  aucuna 
Manière  lea  oiirriera  qui  en  avolenl  mangé ,  ils  aiontent  que ,  dans 
lea  ouTerlurea  nombreuses  qu'ils  ont  faite*  de  ces  animaur,  la  viandet 
leur  a  paru  toujours  fort  saine;  qu'ils  n'ont  trouvé  d'aulrei  Iracea 
de  la  maladie  qae  dana  la  poitrine ,  le  foie  ,  le  bas^venlre  et  l'arriére- 
boDche.  Mail  nous  ne  pouriuivroni  paa  plus  loin  FeiameD  de  cell» 
queslioD ,  étrangère  en  quelque  aorte  i  eelle  que  nou*  yeiioaa  d'envi- 
Mger  dans  cet  article.   (Farm.) 

VIANDIS  {vénerie).  C'est  la  pâture  ifx  bétes  fauves.  On. 
dit  qn'aa  cerf  va  viander,  loraqn'U  va  pâturer  pendant  la 
nuit  dans  les  lerres  ensemencées  i^ui,  bu  terme  de  vénerie, 
•e  Datsuoanl  gagiKigeg.  (S.) 

VIBRION,  Vibrio,  genre  de  vert  polypes  amorphes, 
qui  renferme  des  animalcules  lrè»-HmpIea,  cylindriques  et 
longs. 

Ce  genre  ne  peut  êlre  confondu  arec  aucun  autre  de  la 
classe  des  Microscopiques.  Une  des  espèces  qui  le  compo- 
sent est  fort  célèbre  par  les  observations  auxquelles  elle  a 
donné  lieu.  C'est  le  vibrion  angailie,  cause  première  de  la 
maladie  du  blé  appelée  rachitiame ,  et  dont  il  a  été  parlé 
en  détail  à  l'article  des  Animai.culks  infosoibes.  (  Voye% 
ce  mot.  )  Une  autre,  le  vibrion  vinaigra,  est  assez  grosse 
pour  être  obseirvée  à  la  vue  simple.  Une  troisième,  le  vibrion 
porU-pieu,  présente  une  parlicularité  remarquable  :  il  est 
semblable  à  un  pieu  ;  les  individus  se  tiennent  toujours  unis 
aux  autres  individus,  tanlàt  par  toute  leur  longueur,  taniôt 
parleur  extrémité  seulement,  tanlât  enfin  par  tous  les  poinla 
intermédTaireit.  On  peut  voir,  dans  Mtiller,la  Sgiu«  de  quel- 
ques-unes de  ces  positions. 

Les  moiivemeus  des  vibrion»,  en  général,  sont  ou  circu- 


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«o  vie 

lairea,  ou  (remblans,  niiTaat  lu  espècei,  dont  oh  connolt 
une  trentaine  ,  parmi  leKiuelln  Im  plua  dignea  d'attendoo 
ou  les  plu»  communea,  aont  : 

Le  ViasioN  anouillb  .  qui  eat  filiforme,  ^al,  peu 
flexible,  «t  dont  l'extréinilé  postérieur*  eat  altétiMe.  Il  eat 
figuré  pi.  4,  fie-  iS-ab  deV Enejciopi£s  mithodiqu» ,  partis 
des  VerK.  On  le  trouve  dans  t'eau  douce  et  talée,  le  vinaigi'e, 
les  infusions  de  lànne  et  le  W  raekitiqiu.  11  se  peut  qii« 
plusieurs  espèces  soient  ici  confondues  ;  mais  elles  con- 
viennent par  le  caractère  de  manière  k  ne  pouvoir  £lro 
séparées. 

Le  ViDRioif  BiLOUXTTK  est  linéaire,  égal ,  et  a  l'extrémilé 
tronquée.  Il  est  figuré  dans  VEncycJopédU ,  pi.  5 ,  fig.  4 .  (4 
se  trouve  dans  l'eau  gardée  long-temps. 

Le  Vibrion  bkhfemt  est  filiforme,  louroé  en  spirtle  ob- 
tuse. Il  e«t  fifuré  dans  l'ETioyclopidù ,  pi,  3  ,  fig.  g.  11  ae 
trouve  dans  1  eau  des  rivières. 

Le  Vibrion  PORrK-Fisc  est  jaunâtre,  linéaire,  et  forme 
plusieurs  ligures  par  sa  réunion  avec  d'autres  individus.  Il 
se  trouve  dan»  l'intérieur  de  Vuive  diiatét.  II  est  figuré  pi.  3  , 
fig.  i6-ao  de  \'En<yclopédie  méthodique. 

Le  Vibrion  martsau  est  linéaire,  et  est  terminé  à  la  base 
par  un  globule  et  au  sommet  par  une  traverse.  Il  est  figuré 
pl.  4,  fig.  7  de  i'Encyehpidie,  et  se  trouve  dans  l'eau  de 
puits. 

Le  Vibrion  iars  est  elliptique,  a  le  cou  long,  et  un 
tubercule  sur  le  dos.  Il  est  figuré  dans  \'Encjctopi£»,  pl.  6 , 
fig.  7  et  II .  Il  se  trauve  dans  les  eaux  vu  croit  la  iantieuie. 

Le  Vibrion  intermédiairk  est  membraneux;  sou  ex- 
trémité antérieure  est  rétrécie ,  et  la  postérieure  un  peu 
aiguë.  Il  est  figuré  dans  l'Eaeyclopédie ,  pi.  5,  fig.  ig  et  :io. 
Il  K  trouve  dans  l'infusian  de  Vuiv*  Iwn». 

Le  Vibrion  M  ACXLLE  est  ovale,  bombé,  terminé  en  avnnt 
par  un  cos  court  et  diaphane.  Il  est  figuré  dans  VEneyclo- 
pidie,  pl.Q,&g.  17.  Il  se  trouve  dans  les  eaux  stagnantes.  (B.) 

VICE- AMIRAL,  coquille  du  genre  cane,  qui  a  été 
figurée  par  Dargenvilte.  Supplément,  pi.  t ,  lettre  K,  et  qui 
vient  de  la  mer  des  Indes,  (f^oy.  au  motCÔNK.)  On  appelle 
encore  de  ce  nom  deux  autres  coquilles  du  même  genre,  ' 
figurées  pl.  1  a ,  lettre  H  du  même  ouvrage ,  et  pt.  1 ,  lettre  Ij 
du  Supplément.  (B.) 

VICICILIN.  CVjt  ainsi  que  Gomara  désigne  l'oiseau- 
mouobe  dans  son  HUloire  ginéraie  de*  Indet.  \oy.  Oiseau- 

MOUi1liE.(S.) 


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VIE 


341 


VtCOGNE. -^M  VioooNE.  (a) 

VICUN A ,  nom  <]iie  Ii  vîgognn  porte  au  Pérou.  (  S.) 

VIDECOQ,  eal,  dam  Belon,  la  BicASSX.  Woyn  ce  mot. 
(  ViaiiL.  ) 

VIE.  Quelle  est  cette  puiaunce  inconnue  dans  aon  es- 
sence ,  qui  organÎM ,  qui  meut ,  qui  répare  et  perpétue  lea 
innombrables  créatures  qui  peuplent  la  terre  et  qui  em- 
belliaxenl  les  différeni  domaines  dfi  la  natare  ?  C'est  U  vie, 
cet  être  fugitif  que  nous  n'appercevons  que  dans  ses  effets, 
que  nous  ne  pouvons  pas  imiter,  qui  Tuit  sons  le  scalpel  cu- 
rieux, et  qui  échappe  même  k  l'œil  attentif  de  la  pensée. 
Ici  cesse  l'empire  de  la  matière  :  ici  le  naturaliste  qui  con- 
temple la  stroclore  des  produolions  organisées,  qui  ras- 
semble leurs  cadavres  immobiles  dans  son  cabinet ,  ou  son 
herbittr,  qui  ne  voit  rien  que  des  figures  inanimées,  dc« 
débris  que  le  temps  dissout  lentement,  ne  peut  admirer  lu 
causes  profondes  qui  ont  été  lesicmencesde  \taxvie,  de  leur 
organisation,  de  leurs  habitudes,  et  de  tout  ce  qui  les  dis- 
tingue des  maues  informes  de  la  terre.  Ce  n'est  point  l'élude 
de  la  conformation  bizarre  de  certains  animaux,  des  formes 
mnlliptiies  des  plantes,  ni  même  ces  brillantes  apparences 
des  être  créés,  qui  fait  hi  véritable  science  ;  c'est  la  connoîs- 
MnccdelavMetdeimoean,  des  allures,  des  mouvemens,  de 
l'instinct  et  de  l'amour,  de  la  nolrition  et  des  diverses  fonc- 
tions des  productions  organisées,  qui  est  la  véritable  basa 
de  l'histoire  natnrelte.  Voilà  la  science  sublime  qui  ne  s'ap- 
prend ni  dans  les  cabinets  et  les  magasina  oà  sont  entassés 
des  êtres  morts,  dégrsdés,  insensibles,  ni  même  dans  l£s  li- 
vres; voilà  celle  qui  charme  le  contemplateur,  de  la  plus 
pure  et  la  plus  douce  volupté  qui  puisse  entrer  dans  le  coeur 
de  l'homme  «impie.  Qu'imporleni  cesbrlllans  amas  de  ca- 
davres empaillés,  ces  postures  fardées,  celte  froide  et  insigni- 
fiante immobilité  qu'on  va  visiter  dans  lea  Musées?  Ce  n'est 
pas  ainsi  qu'est  la  nature?  Est-on  bien  avancé  ponr  con- 
noltre  la  configuration  extérieure  d'un  animal  rare,  d'une 
plante  curieuse?  Quel  fruit,  quelle  conséquence  en  lirera- 
l-on  ?  Comment  devineres-vous  lea  ussges  merveilleux  de 
cet  organe  grossier  que  vous  daij^nes  regarder  à  peine  ?  lies 
l'cfiels  brillans  des  ailes  d'un  papillon ,  les  vives  couleurs  d'un 
oiseau  ,  l'émail  des  fleurs ,  éblouissent  la  vue  sans  pénétrer 
l'ame,  sans  la  nourrir  de  ces  grandes  et  ravissantes  vérilés 
qu'on  trouve  dans  la  contemplation  des  êtres  vivans.  C'est 
ici  la  seule  étude  digne  d'une  ame  noble  et  sensée  ;  c'est  ainsi 
qu'il  est  beau  de  s'élever,  par  de  hautes  conceptions,  aux 
mystère)  les  plus  profonds  de  la  nature ,  et  A  cet  Élre  des 


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./..  VIE 

élrea  dont  I«  mtùn  loDte-puÛMtile  verae  Bur  le  monde  de» 

tréaors  inépaùablei  de  vu  et  de  perfection. 

Noiu  avons  dit  ri-^ev«nt,  ■  l'article  dea  CoBPS  orsanicbs 
(  qu'il  eat  bon  de  consulter) ,  que  les  «euls  animaux  et  végé- 
taux éloient  pourvus  de  la  vit,  et  qu'elle  n'existnit  janRiis 
•ans  l'organisation.  Ces  deux  manières  d'élresonl  conslam- 
tnent  aimullanées,  et  lorsqu'on  les  sépare,  elles  se  détruisent 
«uiai-l6t  d'elles- mJme*.  C'est  donc  dan»  l'ensemble  de  l'orfja- 
uisation  que  réside  la  vie;  car  si  i'oa  sépare  un  membre, 
une  portion  d'un  individu  vivant ,  cette  pai-lie  cesw  de  vivre  , 
ellff  ne  participe  plus  à  l'ensemble  vital.  Voilà  ta  raison  da 
V individualité  des  êtres  animés. 

On  ne  peut  pas  refuser  la  prérognlive  de  la  vte  ans 
plantes,  car  elles  en  ont  une  véritable,  puisqu'elles  sont 
organisées,  qu'elles ae  nourrissent,  s'accroissent,  se  perpé- 
tuent et  meurent.  Comment  pourroit-oti  mourir,  en  efiet, 
si  l'on  n'avoit  pas  de  vie  ? 

Mais  qu'esl-ce  que  la  vie  ?  Que]  est  ce  principe  qui  anime 
lea  êtres  urj^anisés?  Est-ce  une  espèce  d'ame?  Oui,  sana 
doute,  1»  vie  ou  Yatne  physique  est  ia  même  chose  dans  la 
plante  comme  dans  l'animal.  Ije  vulgaire  se  représente  l'ame 
ou  le  principe  vital  du  corps  organisé  mus  la  forme  d'un 
corps,  tandis  que  ce  n'est  en  effet  qu'un  ensemble  de  fonc- 
tions et  de  forces.  Dira-t-on,  par  exempte,  que  la  force  qui 
fait  tomber  cette  pierre ,  est  un  corps  particulier  qui  l'attire 
vers  le  centre  de  la  terre  7  Non  ,  ce  n'est  que  l'aclioit  d'une 
loi  delà  nature,  U  en  est  de  même  de  la  vie;  elle  n'est  que 
le  résultat  des  fonctions  dont  la  nature  a  chargé  chaque 
ci'éatui«  oi^anisé» 

Cependant,  nous  ne  connoisaons  que  le  produit  des  fonc- 
tions .vitales,  sans  pouvoir  pénétrer  l'essence  même  de  la 
force  qui  les  met  en  jeu,  et  cette  force  se  mêle  à  toutes  les 
action*  des  corps  organisé»,  de  telle  sorte  qu'elles  en  sont 
sans  censé  modifiées.  Bien  différentes  des  mntières  brûles,  lea 
productions  animées  suivent  des  loix  particulières  de  mou- 
vement, et  leur  état  n'est  jamais  invariable  et  régulier  comme 
dans  les  premières.  Tant  qu'un  être  vit  ,  il  marche  sans 
oeme  vers  sa  deslruclion  ;  il  s'accroît,  il  diminue,  il  se 
nourrit ,  se  répare ,  se  renouvelle  ,  se  reproduit  et  péril.  U 
change  sans  cesser  d'Âlre  le  même ,  et  cette  vie  qui  le  main- 
tient ,  qui  le  conserve ,  finit  et  l'abandonne  à  In  mort.  A 
peine  la  vie  a-t-elle  quitté  le  corps ,  que  celui-ci  se  rorrompl , 
ae  putréfie ,  se  sépare  en  molécules  qui  vont  nourrir  de  uuu- 
veaux  corps  vivans.  C'eA  ainsi  que  la  mnlière  organisée  cir- 
cule d'êtres  en  êtres;  qu'après  avoir  servi  i  un  prioci^ 


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VIE  »45 

Yîlil ,  elle  retoame  à  au  autre ,  et  pane  inceasamraenl  de  la 
mort  à  la  vie.  Nous  sommes  donc  dta  foyers,  des  centres 
momentanés  de  matière  orjjanique,  des  ombres  passagères, 
des  ligures  fugitives  d'un  même  moule;  nous  rassemblons  un' 
jn»lant  des  molécules  organisées  pour  Jes  disperser  ensuite, 
et  la  nuiure  immobile  et  élei'uclle  nous  voit  passer  comme 
ces  nuages  légers  que  les  venls  transporleni  au  loin  dans  le 
vague  des  airs,  tantàl  rassemblés,  et  bientôt  parlés  pour 
toujours. 

La  vit  peut  être  passive*  et  cachée  dans  un  être ,  par 
exemple  dans  Jes  foraines  des  plantes  ,  avant  leur  germina- 
tion, dans  les  œufs  des  oiseaux,  des  reptiles ,  des  insectes, 
dans  la  plante  et  l'atinnul  engourdis  par  le  froid  de  l'hiver. 
Alors  il  n'existe  pas  de  mouvement  sensible;  il  y  a  une  inter- 
ruption ,  un  sommeil  profond  ;  l'organisa  lion  n'est  point 
altérée;  c'est,  pour  ainsi  dire,  une  horloge  don)  le  ressort 
n'est  pas  tendu,  mais  qui  peut  se  remonter  d'elle-mèuio 
dans  des  circonslances  favorables. 

Au  coulrait'e,  la  vie  active  déploie  sans  relâche  tous  ses 
ressorts;  elle  met  en  jeu  les  solides  et  les  fluides  qui  com- 
posent tout  corps  organisé.  Ceux-ci  n'entrent  en  mouvement 
que  par  l'aclîon  des  solides  qui  reçoivent  plus  immédiate- 
ment l'impulsion  vitale;  car  la  fie  exige  un  mouvement 
continuel,  soit  de  réparation,  soit  de  destruction,  ou  plutôt 
^'assimilation  et  à'excrélton.  Pour  cet  objet,  il  y  a  des  hu- 
meurs qui  sont  les  agens  perpétuels  de  ces  deux  grandes 
fonctions  organiques;  et  comme  il  existe  deux  ordres  d'ac- 
tions,  il  s'ensuit  qu'il  y  a  deux  genres  principaux  d'Jiu- 
menrs,  i°.  celles  qui  servent  à  l'assimilation,  et  a",  celles 
qui  sont  excrétées.  Les  premièi'es  réparent  ïe»  organes  qui 
■e  déiruisent,  et  les  secondes  rejettent,  repoussent  au-dehora 
les  molécules  usées  des  organes.  Les  unes  sont  donc  des 
ministres  de  vie ,  et  les  autres  des  ministres  de  mort. 

Les  humeurs  vivifiâmes  possèdent  nécessairement  lesélé- 
^ensdela  vie,  puisqu'eliesla  sustentent  ou  même  la  repro- 
duisent Comment  la  liqueur  séminale  ne  contiendroit-etle 
pas  des  principes  de  vie,  puisqu'elle  la  donne  à  un  nouvel 
^Ire 7 Comment  le  sang  qui  renouvelle  des  organes  vieillis, 
qui  ranime  les  membres  mourans,  n'auroil-il  pas  des  germes 
de  vis  ?  Tout  est  animé  dans  un  corps  plein  de  vie;  chaque 
partie  est  douée  de  sa.  portion  d'ame  pour  exécuter  ses  fonc- 
tions; chacune  forme  un  enchaînement,  un  système  dépen- 
dant de  l'ensemble;  chaque  organe  a  sa  vitalité  propre,  sa 
.lÀutritioD ,  son  assimilalion  ,  son  excrétion ,  subordonnées 
AU  tttiil,  comui8  dans  un  état  bien  constitué  chaque  homn» 


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"M  T  I  E 

«  bv*  droits  propre* ,  maù  unis  aux  âraita  commnns  de  lu 
nalion,  etJM  uni  ne  peuvaat  axûtsr  indépendamment  d«ia 
«ulrea. 

Les  hnmeura  inanimées  d'un  corps  animé  sont  incMsam- 
nenl  rei«tées  au-dehors,  comme  le  mucus  du  nez,  l'urine, 
la  mnlière  de  la  transpiration  pulmonaire  ou  cutanée  dans 
les  animaux,  et  la  transpiration  par  les  feuilles,  les  écorcta, 
les  glandes  et  les  poils  dans  les  plantes.  Ce  qui  est  inanimé 
ne  reste  point  dans  le  système  vivant  :  la  vie  est  incompatible 
avec  la  mort. 

£n  général,  la  vie  éprouve  de  conlinuelles  variations. 
Elle  en  a  trois  générales  :  U  première  est  la  jeunesse,  pen- 
dant laquelle  elle  est  Tcible ,  mais  angiiiente  chaque  jour  ; 
la  deuxième  est  l'âge  fait,  qui  est  le  temps  de  la  plm  crande 
activité  vitale;  el  la  lioiaième  est  l'état  de  vieillesse,  qui  est  un 
aHbiblissement  graduel  de  la  vie.  Ces  variations  existent  siic- 
ceasivement  dans  tous  les  corps  organiiiés  ;  mais  il  eu  eat 
d'autres  purement  individuelles  qui  dépendent  du  sexe,  de* 
tem])éraniens  ou  constitutions,  et  des  maladies.  Tous  ce» 
chanf^emcns  dans  la  force  et  la  durée  de  la  vie,  n'empêchent 
jamais  l'action  des  causes  générales  qui  font  vivre  et  mourir 
toute  créature  animée. 

On  peut  partager  la  ris  des  êtres  orjinnisés  suivant  la 
géiurahlé  des  fonctions  qu'elle  exerce.  C'est  ainsi  que  plus 
une  fonction  vitale  seia  répandue  dans  le  système  des  corps 
animés  ,  plus  tlle  sera  essentielle  et  foiidamenlale  pour 
leur  existence.  Il  est  évident ,  par  exenipJe  ,  que  U  vi* 
intellectuelle  n'est  pas  indispensable  aux  êtres  organisés, 
puisqu'il  n'y  a  que  quelques  espèces ,  et  sur-tout  l'homme , 
qui  en  soient  pourvus.  Tout  le  reste  des  productions  animées 
qui  en  est  privé,  n'en  existe  pas  moins  parlailemenl,  et  les 
nommes  idiots  n'ont  pss  une  force  vitale  moins  énergique 
que  les  hommes  du  plus  grand  génie  et  de  Ift  ^s  sublime 

De  même  la  via  aeruitive  ou  animala  n'est  pas  esaen- 
tiellemcnl  nécessaire  aux  éires,  puisque  les  plantes  vivent 
sans  en  être  douées,  et  les  animaux  eux-mêmes  ne  jouissent 
de  celle  via  senaitive  qus  par  intervalles.  C'est  ainsi  que 
l'animal  qui  dort  n'a  plus  la  via  aenaitive;  il  ne  jouit  pas 
«cluellement  de  sa  sensibilité,  il  n'a  plus  de  relations  avec 
les  êtres  qui  l'entourent,  il  ne  sent  plus.  Lm  sensation  n'ent 
donc  pas  l'essence  de  la  vie  Jbndamanlala  et  timirtrsaila. 

Quelle  est  donc  cette  vie  primitive  ?  C'est  la  via  tla  végéta- 
tion; la  seule  qui  préside  à  l'organisation  ,  à  l'assimilalioa y 


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V  I  E  345 

à  h  reproduclion.Eneffètjtoule  plante,  (outaiiimal.queU 
qu'ils  soient ,  tout  élr«  organisé  enfin  jouit  de  celle  vu  végi~ 
tative ,  et  «D  exerce  foules  lei  fonolions.'  Depuis  l'homme 
jusqu'au  poljpe,  depuis  l'arbre  iua<|u'à  Im  moisiMure,  tout 
Mt  rempli  de  ce  principe  vital  (jui  aiiftil  pour  engendrer, 
organiwr,  accroître  et  ivnouveler  les  ^Éres. 

lia  c'a  végétative  aa  partage  en  deux  ordres  de  fonctions: 
les  pratnièrci  ont  rapport  avec  la  génération  ,  et  les  secondes  ' 
avec  la  nutribon ,  de  sorte  qne  la  vir  végétative  est  un  mé- 
lange de  la  *>M  générative  et  de  la  pie  nnlriùi-t  ;  celle-ci  ne 
tiaot  qu'i  l'individu,  l'autre  appartient  i  renpèce  entière  et 
à  l'immortalité.  La  vie  générative  est  donc  l'élément  radical 
de*  autrea  fonctions  vitales  j  puisqu'elle  eil  la  commune^ 
source  de  l'exislence  de  tous  les  Ares.  Aucun  corps  organisé 
n'existe  que  par  l'acte  de  la  reproduction  d'un  corps  sein- 
Iilable.  Tout  quadrtipède,  tout  oiseau,  loul  reptile,  poiagon, 
mollusque,  tout  insecte,  ver,  aoophyle,  enfin  toute  planle, 
depuis  le  chêne  jusqa'i  ta  truffe  et  au  lichen,  sont  engendrés 
d'êtres  semblableB  à  eux.  C'est  une  vérité  confirmée  aujour- 
d'hui par  tontes  les  observations  faite*  inr  la  nature  vivante. 
Cooimeut  un  corps  pourvu  d'organea  si  ingénieusement  con- 
formés ,  seroit-il  le  résultat  dn  hasard  aveugle  et  de  la  désor- 
fianisation?  Comment  la  *««,  l'inslinct,  le  sentiment,  sorti- 
roient-its  dn  sein  de  la  mort  ?  A  qooi  serviroient  des  organes 
de  génération  dans  les  étrttt  qu'on  croit  engendrés  par  la 
corruption?  Il  ne  faut  qu'un  peu  de  bon  sens  pour  voir 
toute  l'absurdité  de  ceax  qui  supposent  ta  cénéralion  par 
corruption  ;  on  trouvera  la  pins  entière  conviction  du  con- 
traire dans  les  observations  de  Rédi,  Swaramerdam,  Rëau- 
mur,  Spallanzani,  Bonnet,  O.  F.  Miiller,  &c.  Il  suffit  de 
dire  ici  que  les  insectes  qn'on  voit  éclore  dans  la  viande 
pourrie,  le  fromage,  &c.  sont,  produits  par  les  œnfs  des 
mouches  déposés  par  elles  dans  ces  mRtières,  afin  qnale  ver 
ou  la  larve  qui  sort  de  ces  oeufs  y  tiouvq  son  aliment,  «I 
puisas  enfin  se  transformer  en  mouche  semblable  à  celle 
qui  l'a  produite. 

Puisque  tout  corps  organisé  reçoit  la  vie  et  l'organisa- 
tion de  ses  pères,  et  qu'il  les  transmet  k  ses  deacendans, 
l'exiaienoe  ne  lui  appartient  pas  en  propre;  il  n'en  est, 
ponr  ainsi  dire  ,  que  le  dépoaiiaire  ,  l'ti  su  fruitier.  La  vie 
est  donc  du  domaine  de  l'espèce,  non  dé  l'individu  qot 
la  reçoit  par  la  génération ,  et  celte  fonction  étanl  univer- 
selle dans  les  corps  oiganisés ,  «st  la  source  de  leur  existence. 
U  me  paroJt  donc  naturel  de  la  regarder  comme  l'essence  «le 
la  vi*.  Aiaà  la  gisératioD  ,  c'est-à-dire,  cc:t  amour  nniver* 


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»î(î  VIE 

mI  qui  produit  l'or^nÎMlioD  de  tous  lei  lires  Se  la  nainre,' 
eat  l'euence  de  la.  vi^  elle-raéine.  NoDi  nataRonB  par  l'amoup;" 
c'ett  par  l'amour  que  nous  donoona  l'élre  ;  c'est  lui  qui 
allume  le  Ûarabeau  de  tiolra  vie;  elle  eut  l'amour  même. 
N'eat-ce  pas  dans  l'âge  de  l'amour  ou  de  la  fiénéralion  que 
nous  avona  le  plus  de  Force* ,  de  iif;ueur,  d'énerf^ie  et  de 
vitalité  ?  Et  quand  nous  ne  sommet  plus  capables  d'engen- 
drer, c'est-à-dire  d'aimer,  nous  tombons  dans  l'anéantisa»- 
nient  de  la  morl.  C'est  pour  celte  cause  qtle  les  excès  dan* 
l'acte  de  la  génération,  épuisent  tant  tea  sources  de  notre 
vU ,  et  nous  causent  souvent  la  mort,  parce  que  c'est  la 
substance  m^me  de  notre  vie  que  nous  communiquons  par. 
la  génération,  et  plus  nous  en  donnons,  moins  il  non» 
en  doit  rester.  Cette  remarque  est  applicable  à  tous  les. 
«nimaux  et  à  toutes  les  plantes.  Les  reproduclions  qui  se 
font  de  bouture  ou  par  division  ,  comme  chec  les  soophTtes 
et  plusieurs  végétaux,  ne  sont  que  la  même  loi  de  gé- 
néi'ation,  dont  le  mode  est  changé  suivant  la  coustitulion 
particulière  de  chaque  être  organisé. 

II  ne  faut  pas  penser  que  cette  fonction  de  vitalité  eénéra— 
live  ne  réside  que  dans  les  organes  de  la  reproduction;  aa 
contraire  ,  elle  est  enracinée  dans  le  sein  des  plus  importan» 
viscères  de  l'être  animé  ;  car  la  castration  peut  àler  à  un 
animal ,  à  une  plante ,  U' faculté  de  se  reproduire ,  sans  leur 
ôler  le  principode  leur  eurent raticequ'ilsonl  reçue  de leura 
pères;alavérilé,  celte  sorte  de  mutilation  dégrade  excessive- 
ment ces  élrea,  et  souvent  leur  cause  la  mort;  mais  l'eâèt 
qu'elle  produit  est  communément  local ,  de  sorte  qu'on 
n'en  peut  rien  conclure  contre  le  principe  que  nous  avona 
établi. 

Cependant  celte  vitaUié  organitatrive  ou  génirative  na 
peut  demeurer  inactive  ;  elle  a  besoin  d'organiser.  Il  est  donc 
nécessaire  qu'un, nouveau  genre  de  fonctions  lui  apporte  dea 
corps  étrangers,  pour  les  assimiler  A  la  nalurede  cnaqueor-. 
gane  ;  c'est  l'ouvrage  de  la  vu  nutritivt  qui  est  toujours  simul- 
tanée à  la  vie primitiva ,  qui  la  soutient  constamment,  et  qui 
aomble  n'en  être  qu'une  dépendance,  une  véritable  émana- 
tion. Cette  vie  nutritivt  choisit  les  subslsnces  capables  d'ali- 
menter, c'est-à-dire  susceptibles  de  s'organiser  ,  et  réelle 
toutes  lesautres.  Ce  choix  est  l'une  des  plusadmirablesTacultéa 
de  l'être  vivant^  car  la  plante  sait,  de  même  que  l'animal  y 
prendre  ce  qui  lui  convient,  et  rejeter  ce  qui  lui  est  nuisible. 
Parexemple,ses  racines  ne  pompent  point  certaines liquenrft 
dans  lesquellesonles trempe,  landisqu'ellessucentavidement 
des  sucs  plus  appropriés  à  leur  aatiun  f  ou  riches  ea  oiolér-t 


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V  I  3 


3-17 


culea  nntritiTM  ;  Q  seroil  îinpouible  de  rendre  raison  de  cetttt 
prédilection  inconnue,  par  des  causes  purement  mécaniques; 
on  est  donc  forcé  de  recourir  à  la  puissance  de  l'insUncl,  qui 
n'est  autre  cbose  qu'une  sorte  dejaim  dirigée  et  éclairée  par 
l'organintioQ.  Tous  les  penchans  ou  les  appétils  naturels  des 
4lres  animés  émanent  du  principe  élémenlaire  de  la  fie,  et 
iKint  au  nombre  de  trotj.  Le  premier ,  duquel  dépendetit  les 
deux  autrea ,  est  l'amour  de  soi ,  non  pas  ce  penchant  intel- 
lectuel et  moral  de  l'ame  qui  no  repaît  de  vanités  ou  des  illu- 
sions de  l'oif  ueil ,  mais  cet  instinct  phjrsique  qui  cherche 
■on  bien-être  et  sa  propre  conservation,  qui  fuit  ce  qui  blesse, 
qui  s'oppose  à  k  destruction  de  chaque  individu  végétal  et 
animal.  Le  second  est  l'amonr,  c'est-a-dire  ce  désir  général, 
cette  tendance  commune  de  tout  être  pour  sa  propagation  ou 
sa  multiplicalion ,  effet  universel  de  toute  matière  vivante.  ' 
JBnfin ,  le  troisième  est  la  faim  ou  le  désir  de  réparer  ses  perles' 
continuelles  par  la  nutrition.  Nous  trouvons  dans  tons  les 
corps  organisés  ces  trois  sortes  d'appétits  qui  tirent  lear  ori- 
gine de  la  mémesource,  qui  est  la  vU;  sans  eux ,  elle  ne  pour-  ' 
Toit  exister;  ce  sont  ses  soutiens ,  ou  pour  mieux  dire  set 
liras. 

Noas  ne  répéterons  pas  ici  ce  que  non*  avons  dit  aux  ar- 
ticles corpaorganUi»  et  alimatê  sur  la  nutrition  et  sur  les  ma- 
tîireaaUmenUtre«,c«r  chacun  de  ces  objets  est  traité  en  sou- 
lieu.  Noos  rappellerons  seulement  que  la  même  force  qu( 
bit  vivref  est  celle  qui  transforme  une  matière  faétérc^ne  en  - 
orguies  vivana,  et  qu'il  n'y  a  point  de  véritable  aliment  hors  ' 
des  aubslanoes  organisées.  Noua  ferons  seulement  remarquer  - 
ici^ne  lesdeux  fonctions  de  la  ràv^^Aifii^,  que  nous  avons 
désignées  sons  le  titre  de  vU»ê4oondairM,ay%.\x\.  rapport  i",  à 
l'organisation  {vU  giniraliv»)  ;  9°.  h  l'asKÎmilalion  {vie  nutri-  ' 
tiv€^,  nous  remarquerons  ,  di«-je ,  que  ces  fonctions  sont  uni- 
vervelles  dans  les  corps  vivans  et  exclusives  À  eux  seuls  ,  de 
aorte  qu'elles  sont  le  fondement  même  de  leur  existence. 
Mais  comme  elles  se  perpétuent  par  la  propagation  ,  elles  sa 
montrent  indépendantes  des  individus ,  et  ne  paroiasent  être  - 
en  effetqoedes  loix générales  de  la  nature,  qui  changent  sans 
cesse  ia  matière  organisée  ,  qui  la  moulent  pour  la  détruire 
et  la  reconstruire,  sans  s'attacher  À  l'individu,  loix  qui  leudent 
A  immortaliser  les  espèces,  seul  objet  digne  de  la  sollicitude  de 
la  nature. 

Après  cette  vU  universelle  et  fondamentale,  existent  des 
vUa  surajoutées  qui  sont  seulement  partielles  dans  le  système 
des  corps  organisés,  ebqoi  n'ont  m^me  qu'une  durée  inter- 
mittentoetdesÊurces  irr^ulièrea.  Ces  cîss  plus  extérieures  et - 


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.4»  VIE 

moim  radicales  ne  w  trouvent  d«os  «ucun  dff  V^htoz  , 
mais  ellei  tont  uuiquement  affectées  aux  animaux  «t  «errent 
de  caractères  pour  léparer  ces  deux  grandes  branctias  des 
élrea  organisés;  ce  sont  donc  des  vie»  seulement  aaimalea. 
Kn  effet  ,  noua  avons  nooiiné  vu  végétative  la  via  ra- 
dicale de  toute  organisation  dirisée  en  deux  fonctions  qui 
se  trouvent  dans  chaque  être  vivant  sons  exception  ;  nous 
appellerons  vi»  ttiuiiive  celle  qui  distingue  les  eorpa  de*  ani- 
maux, parce  que,  si  la  première  sert  à  faire  végéter  ou 
organiser  les  étrea ,  )a  seconde  est  uniquement  deatiaée 
k  leur  donner  la  HDi^ilité,  caractère  principal  dn  lègo* 
animal. 

lia  vie  tmuitive  on  animaU  est  ainsi  celle  qui  donne  aux 
£(resla  perception  desobjets  qui  les  environnent,  qui  produit 
cbea  eux  les  pfaénomèiiea  du  moovemenl,  et  paroonséqueut 
delà  volonté  ;  car  il  est  évident  que  pour  agir  ou  ae  mouvoir, 
il  faut  vouloir  quelque  chose,  puisqu'il  est  impossible  de 
supposer  qu'on  veuille  se  mouvoiraana  quelque  raison  déter- 
minante. Or,  pour  vouloir,  >I  faut  nécessairement  connoître, 
'  et  il  aj  a  point  de  connoiasance  sans  la  pereaplion  ;  maia 
cette  dernière  est  le  seul  résultat  de  la  sensibilité.  On  apper- 
çJît  donc  ici  la  chaîne  de  gradation  qui  lie  (on>  œe  objets  à 
l'action  de  la  vit  ttatitiv»  ou  iwrveiMS.  Ce  sont  en  effet  les 
nerfs  seuls  qui  sont  le  fondement  de  cette  im,  antû  ••  troB- 
vent-ils  uniquement  dans  le  r^ne  animal.  La  vie  êtiuiiiva  a 
sesmomensd'interruptionetde  repos;  elle  n'eat  pas  totqoun 
en  action  comme  la  vie  vigékuiv ,  mais  elle  se  tasse  et  s^uae, 
de  manière  qu'elle  a  besoin  d'un  temps  d'inaction  pour  se 
réparer  ,  sans  que  la  vit  vigitativt  ceaÊC  set  fonetiona.  Voilà 
la  cause  du  sommeil  at  du  repos  des  animaux.  Leur  intamt- 
aitive  dort  et  se  répare  k  loisir. 

Quelques  animaux  d'une  organisation  très -corn  pliquée  , 
tels  que  ritomrae  ,  plusieurs  quadrupèdes  et  «iseaux ,  ont 
Içur  vis  Mmilive  plus  parfaite  que  tous  leri  autres.,  de  aorte 
qu'elle  n'eM  pas  seulement  physique,  mais  s'étend  aussi  dans 
1  empire  du  moral  et  dans  un  ordre  de  senmtîoas  et  d'idées, 
])luN  vastes ,  plus  générales  .  pliu  abstraites.  Voilé  le  domaine 
de  U  raison  ou  la  t^  inUiUctuelie  qui  tire  notre  existence  dn 
simple  rang  de  la  brute  pour  la  rendra  en  quelque  manière 
rivale  de  la  nature  ,  digue  d'admirer ,  de  comprendra  sea  su- 
blime» ouvrages.  C'eut  elle  seule  qui  nous  a  conquis  le  sceptre 
du  monde. 

£n  général ,  la  f  m  fôndamentaU  est  la  plus  durable ,  oar 
elle  n'abandonne  jamais  les  êtres  sans  qu'ils  périasent  ;  mais 
••  durée  oaliirelle  est  proportionnée  k  nu  aocroisaemeut  ; 


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atnri  ,'  |^iA''tfâ  ètros'AOcrôtf  paKttfteaiettt ,  pluft'aa  fie  ««ru  > 
courte.  ■     ,     I,  , 

La  vif  aanntivem  développe  {iost^rienrement  ^la  via  vi-  ■ 
gêtativ*,  et  B'acorofl  dapoM  la  ndaMnee  jiMqu'à  fàg^  ■dallei 
de  r«nifaHri ,  ptri»décroft  et  meurt  avant  la  vie  v^ituti\v.  La  • 
vie  iHUttectUeUt  «si  h  moi»8  durable  de  loutaa,  car  elle  ne 
ae  tttotttft  i  tàtt  ptiM  faitut  période  qne  dans  la  plus  grande 
force  âta  âuttes  viéa;  e])e  nait  tard  et  périt  pro tu ptem eut.- 
C'est  aJiM  qxK  plus-Di»  vi«  est  générale  dan»  le  système  des 
crrrpe  (rf^anfsés  ,  plu*elle  eut  dm-abte.  D'ailleurs,  la  vi»  vèt, 
gétatipe  parolt  être  en  égale  quantité  dans  tons  I««  étrm ,  pra- 
poilkttriMléiuent  k  kaf  HOoèmi  ;  rile  existe  spéttialrmeoi  aussi 
daiM  xthacjne  btglmtl ,  et  Btiivmellemefit  dans  l'ensenibie:  • 
Eh  éffer ,  cfa^neof^ne  s  m  quantité  de  vit  «  qu'il  tienl  du- 
TjrfilrWlUlmrdél'etMémMe;  iM>sce'C0Mre  domine  snr  les 
vitalifi^sparMHeM  d^ohaijaeef gMM  des  créatures  animées',  de 
tatîOB  tjuè'  Mll^-cfi  rnflnent  sur  la  vitalité  du  oenlrei 

I/objdl  te  pïntf  adtdinble  daAA  t'exaiaen  de  la>  v>«,  esteelts 
prévoyance  étonnante  -  qd'elte  montre  dons  len»  ses  besoins,  ' 
dans  sË»  tftfeeiicMs,  ti  reproduction  ,  son  ifistifiot,  ses  fe- 
culléa  oi^nisafricés  et  ses  maladies.  Titlijours  etla  cherchB  son 
utilité,  soh'bien  ,  sotl  (lnt<iae  avÉAtagepar  des  mayea*  in- . 
eénieux  et  caehés  ,  psr  une' i»te)lig«i«»  supérieure  à- notre 
loibltf  jugement.  ycil&  la  principale  rtison  qai  nous  ftn-ce  à 
reconnoitrè  datis  l'univers  une  pi-ofondâ  et  sage  Providsnce 
qnr  gouveCire  tout  ce  <]ui  existe,  et  qui  préAae  è  la  forma-- 
tba  ,  ji  la  t^  A  â'  ta  destruction  de  hHisles  êtres,  f^ojrei  lea  < 
articles  Costï  oitOAi^tsÉs ,  NAtuits ,  Animal  ,  SHNstsiLiri)  ' 
GifiiHATioT»,  Ati«Eî*T,MoHT,  Âci  (V.) 

VIEILLARD  ou  SINGE  VIElLLAROj  est  la  mâw^. 
espèce  degutnon  comftrunc  dirns  ta  Mauritanie  et  les  climats 
les  plth  chaiftls  de  l'Asie.  C'est  la  «intûs  numa  de  Linnseusi. 
CesM^«  est  d'tm 'caractère  fort  dons  61  docile,  quoique  vif  t 
il  est  uéataniisswt,  et  supporte  aMes  facilement  la  Jempé-, 
ratu^ra,  froid«  de;a^  coatrew.  {F't^es  Mône  ^t  Sinck.)  Il  y 
a  d'autres  espèces  qui  ont  aussi  l'air  de  vieiiiardu ,  r.ommelÂ. 
mône,  la(|udiB  a  itne  bat^e  grise  el  une  sorte  de  chevelure' 
blanche  sur  la  tête,  de  même  que  les  bomm»  d'âge  ;  tel  est  la^ 
^oiMin(fb(sfmia(^(fr Lin R.);niai!i celui-ci  ala barbe  noire.(V.) 

VIEILLARD  A  AILES  ROUSSES  (CucutUsAmericanu» 
Lalh. ,  pV.  imp-  en  cbul.  démon  ^û^.  des  Oiseaux  de  V Am^ 
upt. ,  genre  Coucou  ,  de  l'ordi-e  des  Pies.  Voye»  ces  mois.).' 
Quoique  Montbeillard  ait  donné  cet  oiseau  pour  une  variété 
duçouvou  dii\a  yieiîiofd ,  ou  ne  peut  disconvenir,  d'après  sa* 
taille,  ses  habitades,  et  m  Ame  sod  plumage ,  qu'il  ne  soit  d'une 

XlIU.  <t 


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«5o  '  VI  Ë 

espèce  Irèa-diiâncts.  Cs  toucou  qui,  p«i3aiit  toal*  h  ht!0» 

MiRon  ,  habile  le«  £lat>-Unis  ,  ne  plait  dans  loi  bois  les  pliu 
épaû  et  Im  plut  «ombres.  Cependant  il  a'approcbe  et  fré* 
quenla  les  vergers  dana  la  maturilé  des  fniiU,  sar-lout  de 
ceux  à  nojBux,  comme  cerises,  merisu,  &c.  dont  il  te  nourrit 
■Ion,  ainsi-que  de  diveraea  baies  molles;  4  leur  défint  il  vit 
d'insectes.  Noos  avons  vu  queievMitfarifnefuitpoinlàl'ap- 

Î roche  de  l'homme  ;  celui-cr ,  au  contraire ,  le  redoute  et 
évite  en  se  cachant  entre  lei  branches  les  plua  feuillées.  Son 
nid  est  composé  de  rameaux  et  de  ncïnes ,  et  aa  ponte  de 
^atre  oeufs  d'un  blanc  bl^uAtre. 

'  Lionf{uear,  neuf  pouces  huit  lignes;  bec  fartui  en  desaoa 
«ta  la  peinte,  jaunâlrèendessous;  sommet  de  la  tAteet  parties 
supérieures  du  corps  ^ria,  à  reflets  verdâtres,  roux  et  bleu&tres^ 
Imrd  des  tiges  des  grau dea  pennes  alairea  d'une  teinte  cannelle; 
pennes  intermédiaires  de  la  qneue  pareilles  au  doa;  toutes  les 
autres  noires ,  bordées  de  gria  et  terminées  de  blanc  ;  deaaoua 
du  corps  (l'un  joli  gris  blanc;  pieds  noira.  Il  n'y  •  point  de 
différence  entre  le  mÂla  et  la  femelle. 

Le  PETIT  Vieillard  (Cutu/im  uniculat  X^lh.  ;  Gicul. 
minor  Linn. ,  éd.  i3,  pi.  enl-,  n*  tti3.).  Le  coUaboraleur  de 
Buiibn  a  encore  donné  cet  oiseau  pour  une  variél  ducoHcosi 
dit  le  vieiUard  ;  mais  on  s'est  assuré  depuis  que  c'est  une 
«sj^èce  particulière.  Il  a  le  dessus  du  corps  et  des  ailes  d'un 
griH  cendi-é  léger;  une  bande  longitudinale  d'un  gris  plus 
foncé  part  du  coin  de  l'oeil  et  s'étend  sur  les  tempes  ;  le  dee> 
sous  du  corps  et  des  ailes  est  jaune  ;  les  pennes  de  ta  queue^  à 
l'exception  des  deux  du  milieu  colorées  de  gris,  «ont  bleultres 
en  dessus  et  en  dessous,  et  terminée*  de  blanc;  les  peds  noi- 
râtres. 

Les  teintes  de  la  femelle  sont  plus  claires;  la  gorge  et  le 
liaut  delà  poitrine  sont  de  couleur  blancW.  (Viull.) 

VIEILLE  MEUTE  (t^nana.),  premier  niais  de  Mira* 
touratu,  que  l'on  fait  donner  après  les  e^Mssa  dé  maute.  (S.) 

VIELLE  ,  nom  spécifique  d'an  poiaaon  du  genre  Ba- 
X4STE.  Vnye%  ce  mot. 

A  l'embouchure  de  la  Seine ,  le  Labre  nedstuen  e«t 
appelé  grande  vielU.  Voy.  au  mot  Labre.  (B.) 

VIELLE  RIDÉE,  nom  que  les  marchands  donnent  Anne 
coquille  du  genre  des  v^nus,  qui  est  figurée  pi*  Jl,  lettre  fi 
de  ia  Conchyliologie  de  Dargeaville.  C'est  la  vimu  paphi». 
On  donne  ausâ  ce  nom  à  la  vinu*  dUirt.  Voyes  an  mot  V£- 
►UB.  fB.) 

VIELLEUR/ nom doiut^  1  an*  eapèoe  de  «yo/r  {Utti" 


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flonùt  HIaeert  Fab.),  parce  qtte  le  bruit  qu'elle  fait  résonner 
imite  le  «on  d'une  vielle.  F^oy.  mademoiseUe Merlan, /n«MM« 
d»  Surûuua.  (L.) 

VIERGE.  On  a  donné  ce  nom  au  sixième  ngne  du  zo- 
diaque. Cette  conslellation  renferme  qnaranle^inq  éloilea 
' remarquables;  savoir,  une  de  la  première  grandeur,  cinq 
de  la  Iroisiènte  ,  six  de  la  quatrième,  onze  de  la  cinquième , 
et  vingt-deux  de  la  sixième,  f^oyea  Constzllatiom.  (Ljb.) 

VIEUSSEUXIE ,  rUiMseuxia ,  genre  de  plantes  de  la 
triandrie  monogynie  et  de  la  tàmille  detiridée»,  d'abord  in- 
diqué par  Delaroche,  él  depuis  fixé  par  DécandoIIe,  n**  74 
du  Bulletin  de*  Sciencei ,  par  la  Société  philomatique. 

Ce  genre  ne  diffère  des  Ibis  {Kayet  ce  mot.)  que  parce  qu« 
■es  étamines  sont  monadelphes.  La  corolle  des  espèces  qui  la 
composent i  et  qui  jusqu'à  présent  ont  fait  parlie  des  irûr,  est 
âbaolument  dépourvue  de  tube  ,  et  a  les  divisions  irès-pro-* 
fondes,  et' alternativement  grandes  et  petites.  LeJ  premières, 
qui  sont  exlérîeut^s,  ont  une  tache  colorée  à  leur  base.  La 
■me  est  terminé  par  trois  stigmates  pétaliTormes.  Chaque 
plante  ne  porte  qu'une  ou  deux  fleura  et  un  petit  nombre  de 
feuiHes. 

DécandoIIe  rapporte  sept  espèces  à  ce  genre ,  toutes  , 
excepté  une ,  propres  au  Cap  de  Bonne-Espérance.  La  plus 
inlérestanleàconnoîlre,  etèii  même  temps  la  plus  communs 
dans  DOS  jardins  de  botanique,  est  la  vieiuieuxie  fugace , 
qui  a  les  découpures  intérieure*  de  la  corolle  linéaires,  les 
extérieures  sans  barbes,  et  les  stigmates  plus  grands  que  tes 
étamines.  Cest  la  morée  fugace  de  Jacquiu;  l'iris  comeetibU 
Aa  Linn.  Voyex  au  mot  Iris.  (B.) 

VIEUX-OIN&,  graisse  de  cochon  qui  n'est  pas  fondue; 
on  la  bat  sur  un  bilUtt  avec  une  masse  de  bois,  jusqu'à  ce 

Î[u'eUe  puisse  se  pétrir;  oa  en  fait  des  pains,  que  l'on,  enve- 
oppe  de  vessie  de  cochon ,  et  que  l'on  conserve  dans  un  lieu 
frais.  Le  vieux  -  oing  serb  à  graisser  les  essieux  des  voi- 
tures. (S.) 

VIF-ARGENT.  Fw.  Msbcuhb.  (Pat.) 
VIGILANT  DU  BRÉSIL ,  dénomination  sous  Uquetla 
l'on  monlroit,  à  Paris,  us  raton,  en  1776.  foyt  Ra- 
ton. (S.) 

VIGNE.  La  connoîssaace  de  cet  arbrisseau  sarmenteux, 
originaire  de  Perse ,  remonte  à  la  plus  haute  antiquité  -,  il  étoit 
en  si  grande  véuération  parmi  les  premiers  peuc^  de  la 
«rre ,  qu'ils  ont  déîBé  ceux  auxquels  ils  en  attribuoient  la 
déooareEte;  et  Ua  Kosuiw  urtùoweDt  tellenient  la  vignef 


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i 


.6j  V  I  g 

que  l'on  Toit  par  le*  loîx  jutUniennea,  qné  ^akmuju»  aenH 
■lieint  et  convaincu  d'ftTwir  coupé  un  cep ,  étoit  condamna 
au  fouet ,  à  avoir  le  poing  conpé,  el  â  la  resritatiiin  péconiaii«- 
du  doub.  «u  domiBage  occaaionné.  Nom  ne  réclamerons 
pa«  de  puDiLioni  auvi  rigoureuaes  contre  ceux  qui  arrachent 
joumellemeut  lea  jeunes  arbres  des  grandes  routes,  mais  il  ' 
ei(  bien  temps  que  notre  législation  s'occupe  Jt  meUre  na 
frein  k  ce  délit  rural ,  et  que  le  gouvernement  encourage,  de. 
la  manière  la  plus  prompte  e[  la  plus  efficace,  ks  planlalions 
trop  négligées  eu  France. 

Im  vignt  {vili*  vinijèra'}  eil  placée  par  Toumelort  dam  la 
deuxième  section  de  la  vingt-unième  dusse,  qui  comprend 
le*  arbres  et  arbrisseaux  à  fleur  rosai^ée,  dont  Te  pislil  devient 
nne  baie  ou  nire  grappe  compoi^e  de  pluni^urs  baies.  Dans 
le'ayntéme  de  LihnEija,  elle  est  classée  dans  la  pentondrie 
monogynie ,  c'esl-ù-dire  avec'Ies  planles  dont  les  fleurs  her- 
maphrodites ont  cinq  élamines  el  un  pislil.  ^lon  Jussieu^ 
elle  ràit  partie  de  la  tr«zième  claMe,  ordre  douzième. 

Sa  fleur,  rosacée,  est  composée  de  cinq  pétales,  qui,  vera! 
leur  Voiiimet ,  se  rapprochent  d'iin  calice  à  peine  risible, 
divisé  en  cinq  pelils  bnglelt.  Le  pislil,  couronné  d'un  stig- 
mate ob(ui,»ort  du  milieu,  du  calice.  L'embryon  devient  une 
baie  rooife,  dans  laquelle  on  tmuveroit  conslamtnenl  cinq 
«eraences,si  une,  deux  et  quelquefois  Irob  d'en  tr'elIesn'aVor- 
toient.  Les  fleurs ,  disposées  en  grappes ,  sont  opposées  aux 
feuilles;  et  celles-ci,  alternes,  grandes,  palmées,  découpées 
en  plusieurs  lobes,  el  le  plus  souvent  dentées  dans  leur  pour- 
tour, tiennent  au  sarment  par  un  long  pétiole.  Ses  branches, 
comme  ceTlej  de  la  [dupart  des  plantes  sarmenleuses,  sont 
armées  de  vrilles  tournées  en  spirales,  qui  leur  servent  à  s'ac- 
crocher atrx  cor^H  tignenx  qn'elles  peuvent  atteindre  ,  p6ur 
se  BOuI<<rer  et  éviter  aux  grappes  Te  contact  rmmédiiit  de  la 
terre,  dont  riiamidité  pourm-oit  souvent  les  baies  avant  1« 
maturité  des  semences^ 

La  Mcine-  mère  ptongA  en  terre  ;  elle  s'y'  divistf  en  bJfniv 
cations,  d'où  sortent  de  nouvelles  racines ,  la  plupart  si  CéAueâ, 
si  déliées ,  qu'on  leur  donne  le  nom  dis  capillaires.  Les  grosses 
racines  servent  itassnjétir  la  plante  en  terre  j  le*  autres  y  sucent 
une  partie  des  atimens  propres  à  nourrir  la  plante,  La  tige' 

3u'elles  produÏMïnt  est  toujours  couverte  d  aspérités  ;  etiâ 
onne  naamce  à  de  gros  uoeud* ,  plus  oa  moins  éloignés  lea 
uns  des  autre»,  et  k  une  écorea  de  couleur  brune,  n  fbiUemett  t 
adliérente  aa  lih«r,  qu'elle  i/en  délache  continilelleiUenl,  soit- 
an  écailles,  soit  en  longs  filameM,  Ce  fréquent  changeaient 
des  partie»  corticale»  annonce  que  sou  boia  ne  peut  avoÛT 


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VI-G  a5ï 

d'uibier,  et  par  conaéqnent  que  toute  U  pAi^e  li|(nMue  da 
jpourtour  est  d'une  gnttide  deniilé.  £n  eSTet  Ua  tiges  de  la 
viga»  «ont  propre*,  comme  le»  boia  lei  plus  dura,  i  recevoir 
au  tour  toutes  les  formes  qu'on  veut  lui  donner,«ur-loul  quand 
elles  sont  vieilles  et  qu'elles  ont  acquit  le  volume  auquel  elle» 
«ont  susceptibles  de  parvenir.  Celle  vieillesse  et  ce  volume 
«ont  quelquefois  très- extra  ordinaires.  Un  cep  de  vign»  aban- 
donné à  la  nnlure,  placé  dans  un  terreîn  et  dans  un  climat 
qui  lui  conviennent,  avoi>iné  d'appuis  propres  à  le  seconder 
oans  tes  élans,  acquiert  un  volume  énorme  et  parvient  à  1a 
plus  étonnante  longévité.  Il  en  est  tout  autrement  de  la  vigna 
qu'on  taille  ou  dont  on  retranche  les  sarmens.  La  aève  em- 
j)lof  ée  à  leur  renouvellement  se  porte  aveo  rapidité  «t  pour 
.ainsi  dire  sans  mesure  vers  les  eatrémités,  et  la  tige  n'a  plu» 
rien  d'extraordinaire  ni  dans  son  port  ni  dans  sa  durée.  IL 
en  est  ainsi  de  tous  les  arbres  :  ceux  qu'on  «si  dan»  l'usage 
d'élaguer ,  n'acquièrent  famtiia  le  volume  de  ceux  dont  les 
branches  vieillirent  avec  la  ùgfi. 

Les  anciens  naturolialea  et  les  voyageurs  modernes  «ont 
d'accord  entr'eux  sur  la  longue  vie  et  sur  les  élonnante*  pro- 
portions de  la  vigtiê  dans  son  état  agreste.  Stmbon  rapporte 
qu'on  Toyoit  dans  la  Margiane  des  ceps  d'usé, telle  grosseur, 
<|ue  deux  hommes  pouvoienl  ^  peine  en  embraner  la  tige. 
Pline  nous  dit  que  les  anciens  l'avoient  classa  partQi  les 
arbres  k  cause  du  volume  auquel  elle  est  ausçeptiUe  de  par- 
venir. Les  modernes  savent  que  les  grandes  porte*  de  la  cathé- 
drale de  Ravenne  sont  construites  en  boia  de  yigna,  dont  les 
planches  ont  plus  de  detuc  toises  de  hauteur  sur  dix  k  douza 
, pouces  de  largeur.  Il  n'y  a  pas  loR^-tempsqu'oïkAVU  dansle 
cfiâleau  de  Versailles  et  dans  celui  d'Ecouen  d'asatc  grandes- 
tables  formées  d'une  seule  planche  de  ce  bois. 

La  vigne  sauvage,  peu  déUuat«  sur  le  cIiikx  du  terrein , 
l'est  un  peu  plus  sur  celui  du  climal.  £lLe  croit  spontanément 
dans  toutes  les  parties  tempéi-ées  de  l'hémiapb^re  «epton^ 
irional.  On  la  rencontre  asKzfr^quepimeQt  en  Europe,  diina 
•on  état  agreste ,  juaqu'au  45"  degré  de  latitude.  £n  France , 
elle  se  trouve  éparse  çàet  U  dan»  la  plupart  de  nos  canlons 
méridionaux.  Cest  la  vign*  tauvdg»  Ijui ,  dans  le  déparlemrmt 
des  Landes ,  forme  presque  toutes  les  haies  qui  ^Nurdent  les 
belles  rives  de  l'Adour. 

L'homme  /  dans  les  climats  tatfipérés ,  «  su  tirer  de  ce 
végétal  un  produit  bien  autrement  avantageuxqne  celui  qu'il 
lui  offroit  comme  plante  foresliére.  ^n  Iruitj  le  raisin,  eit 
un  excellent  comestible  quand  il  pmL  parvenu  au  degré  d'uiiA 
maturité  parfuÂe],  et  aussi  npr^a  t^u'oa  lui  u  ùài  itubir  une 


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>S4  T.Kî.    .  - 

longue  et  toignean  jettication.  Amu  prépare ,  celai-cî  est 
connD  dans  le  commerce  soiu  le  nom  de  raisin  de  caiate.  Le 
jiu  exprimé  Aet  baies  de  la  vlgn»  devient,  par  l'effet  d'une 
fermentation  artistement  dirigée ,  une  liqueur  tellement  flat- 
teuse au  paUia  et  ai  bien  appropriée  À  la  conatilution  des 
bommea,  qu'il  a  été  employé  comme  un  appât  irrésisliblo 
pour  aoumettre  de«  nalions  invincibles  par  la  force  dea  arme& 
Son  nsage  modéré  eut  ua  dea  moyena  lea  plus  sûn  de  matif 
tenir  l'horaine  en  lanté  et  de  prolonger  la  durée  de  aes  forces 
«t  de  M  vie.  On  obtient  du  vin ,  par  la  didïllation ,  «on  eaprit 
ardent ,  et  cet  esprit  pins  ou  moins  rectiâé  par  l'application 
dea  moyens  chimiques,  reçoit  les  noms  d'eau-tfa^ns,  d'eaprit- 
Htf-vin  ou  alcool:  On  sait  combien  ils  aont  fréqnemmeDt 
employéa  dans  le*  arta  et  dans  les  usages  de  la  vie.  Il  est  un 
aulie  produit  de  la  vigne  peut-être  plua  important  encore, 
parce  que  la  nécenité  d'eu  user  le  rapprorhe  davmnlage  de 
nos  premieti  besoins  ;  c'est  la  vinaigre.  Il  est  l'effet  de  U 
Kconde  fermentation  que  subit  le  motlt  du  raisin ,  et  qu'on 
«ppelte  fermentation  aeiteuee.  On  est  encore  redevable  i  la 
vigne  du  (artra  et  des  cendret  gravelées  dont  U  circulation 
est  immense  dans  le  commerce. 

L'Europe  est  redevable  à  l'Asie,  non -seulement  de  U 
civiliMition  et  des  nrts,  mais  encore  de  la  plupart  de  ses  plaotn 
graminéea  et  potagères ,  de  plusieurs  espèces  de  fruits  et  spé- 
cialement de  la  vigne.  Les  Phéniciens  ,  qui  paiTOUroient 
souvent  les  câlea  de  Ta  Méditerranée ,  introduisirent  sa  culture 
dans  la  Grèce,  dans  les  (les  de  l'Archipel ,  dans  la  Sicile, 
enfin  ei»  Italie  et  dans  le  territoire  de  Marseille.  Celte  culture, 
une  fois  parvenue  en  Provence,  s'étendit  bientAt  snr  les 
coteaux  dû  RhAne,  de  laSad&e,dela  Garonne,  de  U  Dor- 
dogne ,  dans  les  territoires  de  Dijon  ,  vers  les  rives  de  la 
Marne  et  même  de  la  Moselle.  Son  succès  ne  fat  pas  égal 
dans  toutes  nos  provinces ,  puisqu'on  n'a  pn  réussir  a  obtenir 
de  bons  vins  d^s  vigTie»  plantées  dans  les  parties  les  plus  éten- 
dues de  la  Bretagne,  de  la  Picardie,  dans  les  deux  Nor- 
raandiea,  dans  la  Marche,  &c.  ;  mais  la  réputation  dont 
jouissent  U  plupart  de  nos  crus  vignobles,  la  grande  consom- 
mation qui  se  fait  de  leurs  produits  dans  l'inlérienr  de  la 
France  et  chex  l'étranger,  prouvent,  sans  réplique,  que  noa 
anc£(res  acquirent  une  source  féconde  de  richesse  agricole. 

Ils  ne  tardèrent  pas  à  en  faire  la  remarque  ;  car  on  voit 
dans  les  anciennes  ordonnances  des  premiers  ducs  de  Boar> 
fognc ,  combien  ils  se  flaltoient  d'èlre  qualifiés  seigneur»  im^ 
médiats  des  meilleurt  vint  de  la  Chrétienté,  à  cause  de  Isur 
bon  pajr»  de  Bourgogne ,  plut  famé  et  renommé  gue  tout  auU* 


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V 


VIB  .85 

M  €rûtt  dt  boaa  vint.  Les  princM  de  l'Eorope ,  an  rapjwrt 
de  Parmàia ,  âéiugncHent  «oure&t  le  duc  de  Bourgogne  mui  !• 
le  titre  du  prinM  d»»  hona  vint. 

II  ne  tarda  pat  à  s'élever  une  certaine  rivalité  d'indu«irîe , 
d'émnlalion  et  de  renommée  entra  lei  viru  de  Bourgogne  et 
ceux  de  Champagne,  rivalité  qui  dégénéra  depuia  en  une  liilta 
usez  ridicute,  paitqu'elle  fut  le  wyA  d'une  thèse  sérieusement 
aoatenue  et  gravement  écoulée  aux  Ecoles  de  médecine  d« 
Paris,  en  i659.  Quarante  ans  après ,  la  Bourgogne  produisit 
un  nouveau  champion  ;  le  gant  est  jeté  une  seconde  fois  aux 
Bfaémois.  Ceux-ci  te  relèvent^  et  font  à  leur  Iouf  soutenir  uoe 
ihëee  dans  les  écoles  de  lenr  Facnlié ,  où  le  champion  retorqo» 
contre  la  Bourgcwne  toutes  les  iiijnrea  que  l'sf^resseur  svoit 
prod^ées  à  la  Champagne.  Le  docteur  Salins,  doyen  das 
médecins  de  Beaune,  fut  chargé  de  ta  réplique,  et  son  ou- 
vrage eut  un  tel  succès ,  qu'il  fut  réinipruné  cinq  fois  dans 
l'espace  de  quatre  années. 

Les  vignoble*  des  Mivirons  de  Paris  avoient  ansir  des  pré- 
tentions a  la  renommée.  Ce  genre  de  culture  s'y  étok  d'autant 
plus  multiplié,  que  les  rois  de  France  l'avoient  introduit  daaar 
leurs  domaines.  Les  capitnlaires  de  Cbarlemagne  foucntiseilt 
la  preuve  qn'il  y  avoit  des  vignobles  attachés  à  chacun  des 
palais  qu'ils  faabitoient,  avoc  un- pressoir  et  tous  les  instm- 
mens  nécessaires  à  la  fabrication  des  vins.  On  y  voit  le  souve- 
rain lui-même  entrer,  sur  celle  espèce  d'administration ,  dan* 
les  plus  grandsdétoils  avec  ses  économes.  L'endos  du  Leuvre, 
comme  les  antres  maisons  royales  <  a  renfermé  des.  vignta  , 

Kisqu'en  1160,  Louis-le-Jeune  assigna  annuellement^  sur 
r  produit,  six  muids  de  vin  au  euré  de  Saint-NicoJas. 
L'espace  euquel  nous  sommes  bornés  ici ,  ne  nous  per- 
mellant  pas  de  citer  tiominslivement  tous  les  fameux  crus 
vignobles  de  France ,  dont  la  lisle  est  immense ,  et  seroi  t  sus» 
ceplibte  d'être  beaucoup  plds  étendue,  si  on  y  faisoit  entrer  . 
ceux  qui  mériteroient  d'y  être  admis,  parce  qu'il  ne  leur 
manque  que  d'être  plus  connus  :  nous  nous  bornerons  Jt  sup- 

t)léer  par  un  mot  au  silence  que  les  écrivains  ont  gardé  suv 
es  vignes  du  terntoire  bordelais.  Leur  produit  ayant  été  pen- 
dant plusieurs  siècles,  étant  encore  de  nos  jours,  plulôt  un 
objet  de  commerce  extérieurtrès-important,qa» de  consom- 
mation intérieure ,  il  n'est  pas  surprenant  que  les  auteurs  qtlt 
les  connoissoienl  peu  n'en  aien  t  parlé  que  tres-succinctement. 
Cependant  Ausone ,  qui  vivait  au  quatrième  siècle ,  lui 
donnedesélogesdansplusieurs  de  ses  écrits.  Matthieu  Piri*, 
parlant  des  dispowtions  de  mécontentement  et  d'aigreur  où 
éioit  la  Gascogne ,  en  isSi  y  contre  les  AjD^laù  loun  daiiur 


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.-.5G  VIS 

naieiiCRt  Hi  qu«  cel»^  provipce  m  aeroit  Miutnrite  lUt-Jçn  i 
l'obétHaiiee  de  Heori  jUi.«  ^1'^  l'^ûl  eu  bcBoin  de  ]'AngI«- 
lerre  pour  le  dçbit  de  «es  vins."  U  e«t  .coqitaté  par  un  rouira 
des  droite  de  la  douaR»  de  Bordeaux,  qa»,  dans  le  cou»  de 
l'aanée  i  S&9 ,  il  Mtrtit  du  port  de  cette  vijje  cent  ^uarante-Mn 
naviref:  chargé*  de  treiiie  «ni|le  quatre  cent  vingl-neuf  toq- 
neaux  de  vin  (le  Ktnqeau  e^l  compote  de  quatre  barrique*, 
«t  o(iaqd£  barrique  vo|il,ifut deux  cents  pintes),  qui  avoiei^t 
produit  &jio4  Uvrfs  i^  «oh*  d«  drofla,  trwnaoia  bordelaise. 
Eu  1 37a  ,  dit  Froitttard  ,  on  vil  arriver  à  Bordeaux  ,  toute» 
d'^ru  fiotU,  bien  dfux  atfit*  voUe*  et  neft  de  marchandw 
fui  aUaieiat.fjit^  vint-  Ofle  yie^  réputalÎQn  s'est  si  bien  aou' 
lenueiquedaiu  les  BiMxéesqui'viennent  de  s'écouler,  les  vins 
ides  premieca  crus  <W  Biordeuii^  ont  été  rendus  tout  frais  )us- 
-qu'à  ai5ao  Uvreile  l^nneau.  Le  minimum  est  de  i,5ooJivres 
lorsc^ia  le  (eni|»  «'a  4»*  éié  fpvorable  à  U  v^étalioo  de  )a 

£n  cotuuUaot  le*  pluf  Mg»  calculs  iâiuavaal  la  révolution 
nir  le  produit  tenrilortal  des  vignes  de  France,  on  remarque 
que  huit  «eal  nulle  heciatiei  «ont  cooiarréa  a  leur  culture. 
Chaque  faeoUce donne .  année  commune, de  (louse  à  quatorze 
-bBrnquee;cbaqiie  barrique  représentaol  la  valeur  d«45francs 
s5 centimes.  Le  rtrvenu  brut  oe  celte  aeule  branrlie  d'afiricul- 
■ture  s'élève  à  1»  somme  de  7b  1 ,970,000  francs.  Ce  produit  est 
immense ,  et  d'autant  plus  avantageux ,  qu'il  ne  peut  nuire 
à  la  reproduction  de  la  denrée  U  plus  précieuse,  à  celle  du 
.blé ,  puisque  le  lerrein  qiii  lui  est  propre  ne  convient  nolle- 
ment  à  la  v^fia. 

Si  l'on  parcourt  les  tableaux  de«  douanes ,  00  «'assure  que 
nul  ^enre  de  commerce  avec  l'étranger  n'a  élé  aussi  favorable 
à  U  France  que  celui  qui  a  pour  objet  l'exportation  des  vins , 
eaux-de<vie ,.  liqueurs  et  vinaigres.  Celle  branche  de  com- 
merce *  presque  doublé  dans  'un  espace  de  soixante  ans  , 
depuis  1730  iusqu'en  1790:  et  les  résultais  de  1790,  compaiés 
avec  ceuK  de  177^,  attestent  qu'en  douce  ans  «eulemejut,  ce- 
icommerce  a'e«l  accru  de  iit,g44>3a3  livres. 
Del  fpèce»  et  variéti*. 

La.oaluTe  pcepa^  par  laafmeoce  l'cipèce  qui  lui  appartient.  Les 
vatiéics^nisgiit,  puur  aiau  dinr  de*  jaux  de  la  uaiure,  neae  perpé- 
tuent pM  coii«lamiDeiit  par  la  semence  :  louveiit  elles  engendreal  nu, 
grand  noinbre  de  Tiiriéléa  noiivellea  qui  le  rapprocheal  plu*  ou  moiiia 
de  la  aourlie  «u  de  la  inére  plnate.  Voilà  pourquoi  lea  botanislea  qui, 
n'ont  Touln  donner  que  les  caractérea  qui  le  renuuTelteol  par  la  ae- 
inence,  n'ont  décrit,  pour  le*  vfj-fMa.que  b  viiù  vinifera,  de  tofiua 
qu'ils  ont  torué  la  deiicripiîgi)  ia  poivmitr  ittpjrut  maint. 


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V  I  G  «57 

Ï£»  cnlliTBtcun  •uÎTCUl  un  autre  principe  :  leur  art  ayml  putir 
objel  Don-wulemeDt  de  mulliplicr  Ie>  eapéce*  jiirl^  lemenre  ,  maii  âr 
rendre  conslioi  le*  caractères  de<  raco  ou  variélcs ,  par  le  taoyea  àet 
bouturai  et  dea  marcollta ,  ou  proviua  et  de  la  gci  Se  ;  ila  donnent  le 
poiD  d'espèrM  tivc  individu!  qu'ils  reproduisent  par  chacune  de  ces 
mélliudra.  Toulefuis  la  loi  delà  nalura  met  <uu  veut  de*  boroeaau  pou- 
voir de  l'art  :  voilà  pourquoi  la  propasali^u  d'une  variété  ou  d'une  ei- 
pcco,  agricole  me  Ht  parlant ,  arrive  elle-ipêmB  i  prêt  la  sucremion  de 
pUiuieitri  année*  ,  auil  par  l'effet  cfun  cbanf;eine;i1  de  aol  rt  de  climal , 
hilI  par  une  cullgrc  muioï  soif^née  ,  à  dégéuérer  en  une  variété  nou- 
tëIIg.  On  ne  duit  pas  être  étonué  de  li-ouver  dans  nos  vignet  ■an  nura- 
Iire  preMjus  infini  de  vnriélés,  eo  auppoiBOI  même  que  lea  aouchea 
priiniùvei  ou  lea  races  secondaires  aient  été  originairement  rei- 
Ireiules  i.  un  petit  nombre.  Eu  effet,  i  l'époque  où  cette  culture  le 
jiropagea  en  deçà  des  Alpes  ,  les  ceps  qu'on  y  tran^orla  pouvoienl 
avoir  déjà  subi  d'étonnantes  modiâcatious  dans  leura  formel,  el ,  par 
c.ioséqueiil ,  dans  lea  qualités  dt  leurs  fruits,  puisqu'ils  avoitrnl  ■pumi 
de  la  Grèce  en  Sicile,  de  la  Sicile  en  Italie  ;  et  si  on  ajoute  i  ces  prp-* 
miérea  r^uaes  des  variétéi  les  ctreti  des  traimplanliliona  qui  oui  dû 
avoir  lieu  en  Frauce  ,  pour  éleudre  cette  culture  depuis  les  bourljei 
du  BliQne  ju»qu'ani  rive*  du  ilbiii  et  de  la  Moselle  ;  c'esl-à-dire 
dans  une  étendue  de  plui  de  cent  cinquante  lieuea ,  qui  présenlt.  dca 
sols  el  des  dimaU  si  divers,  un  ne  peut  douter  que  la  plupart  de  cca 
.planisn'aient  éprouvé  dans  Ce  long  trajet  d'étuunaiites  diversités  diiiii 
leur  manière  d'èlre,  les  unes  en  dégénérant,  le*  autres  |>eut-être  en 
se  régénérant.  D'après  la  même  obieryalion ,  on  ne  doit  paséiro  lurpt  il 
non  plui  de  l'étonnante  diversité  des  races,  dont  uos  vignobles  suHt 
composés  ;  plusieurs  œnologislei  en  ont  évalué  le  nombre  à  pUi- 
«ieura  centaines.  U  e*l  vrai  que  la  diflerence  de*  noms  que  portent 
leaméaies  cépages ,  et  qui  varie  souvent  d'un  vifjnoble  à  l'autre,  auroil 
hien  pu  donner  lieu  à  cetle  ezagéialiun  sur  te  nombre.  On  auroit 
beaucoup  de  peine  à  motiver  la  dilTàrenre  de  ces  nuins  :  quelques 
individus  ont  sans  doule  emprunté  le  leur  des  noms  des  particuliers  - 
qui  lea  ont  inlruduil»  dani  leuri  cantons ,  et  d'autre*  lea  tiennent 
îo  celui  des  vignobles  d'uù  ils  ont  été  tirés  ïmniédlalenieiil  i  l'épu> 
que  de  leur  lrana|iiantaliou  dans  une  autre  province,  comme  le 
tntUiriUoif  de  Bourgogne ei\  apjielé  bourguignon  en  AuverBoe.ei  au- 
vernat  dons  l'Orléanais  j  sans  duute  parce  que  l'Auvergne  aura  tiré 
le  mauriUon  directement  de  la  Bourgiyne ,  el  qu'ensuite  "elle  l'tura 
Iransmia  à  l'Orléanaîa.  La  même  raison  peut  élro  allégée  pour  loi 
races  q«'on  nomme  en  différen*  lieux,  le  Maroc,  le  Onrc.  le  Co~ 
rintke ,  te  Cioulal ,  le  Fouilii,  i'^uierroit ,  le  Lnnguedac ,  le  CaAora, 
le  Bordeiaù,  te  RoclielaU,  etc.,  etc.  Mais  il  eu  est  dMt  la  bizar^ 
rerie  des  noms  est  telle ,  qu'on  cUercUeroit  en  vain  à  leut  «sw^per  une 
origine  vraisemblable.  Quoi  qu'ilen  suit,  voicilaliatedrlpluaciouniis: 
nous  avons  joint  à  rhaqua  race  les  nom*  vulgaires  qu'ij  a  éli  possible 
de  recueillir  sur  chicune. 

I«  Vicm  KAVyj^cf,  Filitailveeli-ia.  C'est  la  vigne  redeveaoefau- 
vsge  uu  inculte.  11  eit  à  présumer  i|p'étant  cultivée  elle  acquerr 
r>(it  à  U  longue  les  qualilcs  dont  elle  est  dé^puuivue  dani  ion  étal 


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a58  V  I  G 

aftrMte.qQ'oBobliMidrail  de*M  bai«i  le  niDfiicnxnMré,  uiuhqnrl 
la  jiu  du  raitiit  nt  peut  être  conTerti  eu  vin. 

Le  MacriiJ4>n  hatif,  fiti»  pracox  Cvltintrller.  CTmI  h  raûi/t  )• 
plua  precuce  (le  noire  rlimit.  Son  froil  cunliarte  !■  coulejr  noir» 
long-tempi  eTial  h  malnritê  ;  «»  grains  lonl  pelitt,  rond*,  peu 
•erréi;  leur  eiu  pea  sacrée,  prestju'ÎDaipiite;  Ka  grippei  loot  pelilw 
de  même  que  tei  feuillu.  Caîlei-ci  lonl  d'un  verl  clair  es  dcHiu  «t 
•n  desMiui ,  et  lerminfu  par  nne  dentelure  peu  aijtuë.  Ce  roùin  n'a 
d'autre  mêrile  que  m  précocilé.  Nomi  vulgaire*  :  Tarntjr-eourant, 
amany ,  raitiit  da  Saiat-lean ,  tU  la  Madtltiita  ,  A  juiltel  ,jomaneat 

Le  Mkuniik,  yUi»  tuMinuta  C.  B.  P. ,  IHlit  lanata  {  ami, 
Sltph.],  lo  plui  hllif  apréalepriFé(leat:MBfiriini«>nl  noir*,  gra* 
«t  mcdioereinenl  aerrêa  :  lej  reuîUn  sont  cuurertet  d'noe  malièr» 
Uauche ,  colonueiue  qni  le  fait  diilingner  de  Irêf-loin.  Non»  tb^ 
gairai  :  Maurillon  taeoiuii ,  fronuiUé ,  rattrau ,  Jàrimaiia  rnir ,  m- 
vagnien  noir,  noirin. 

LeSAVACNtaK  ■i.amc,  ^itit  tiAkinula,  acinoalbo.Ctltm  rariAé 
Uinr.ha  ne  diffère  du  précédeol  que  par  *a  coulear  et  le  Toliuie  im 
•a  (;rappa.  Nomi  Tolgiirei  :  Unin  blanc ,  matinié. 

Le  Macbiixon  ou  Pikbad  sk  BocttooaNK,  fiti» prtt cos  COlu~- 
truite,  itcinitdulcibut  nigricantibut.  Le  maurillùit  qui  Torve  laploa- 
grande  partie  dri  buni  pliai*  de  Bourgogne  ne  doit  pu  être  confonda 
avec  leyni/ic  pinfou.  C'eit  A  u  couleur  de  maure  qu'il  faut  lana  doaler 
rapporter  ta  première  dén<unin*1iun  ,ainii que  Mlle  dcplniicanaoïrea 
raiiininniri  qui  ne  aontpa*  le  Trai  pin«au ,  quoiqu'un  leur  en  donn* 
le  nom  dam  ploaieuri  vignoblei.  Le  nmiriUon,  qui  forme  la  plna 
grande  partie  de*  bona  pit&laen  Bourgogne,  a  lei  grappe*  et  tealMica 
peu  groMOiW*  grain*  peu  aerrii  al  auci  agrtiMe*  au  goAt.  Le  cep, 
fea  larmeu*,  les  feuille*  et  te  fruit  n'anDOncent  pu  une  furie  T^g^ta- 
lion.  Nums  Tulgairc*  i  Mauritlon  noir,  auvtrnut ,  pintau bourguignon, 
pimbart ,  laanoiquin  ,  mérilli ,  nnirien  ,  gribu/ol  noir ,  m<utoul»t. 

.Le  MAUaiLLONBl.AND,  P^ilit  pnecox  acino  rotundo ,  alAOrfiaver- 
ctnti  et  duiei.  Il  a  la  gmppe  plus  aloDgéc  que  le  prt'cédent  el  com- 
posa de  grapilloni  :  a*  feuille  est  Tcrle  en  dessus,  bîaacbtlre et  d^apie 
«u  dessou*.  Nom*  Tulgiires  :  Méiitr,  dauntrit,  ntaurUlon  blanc, 
tkmiu  et  quelquefois  momain  ,  iiuoiqu'il  y  ait    d'aubrr*  races  ds 

Le  FaAfC  piNiAir,  ^itii  acmit  minoribu»  ,  oblongit ,  Aûchéhm* 
confertiia  botry  adnaactntibu».  Celle  phrue  de  Garidd  dirril  par— 
failement  le  franc  pineau ,  le  maurii/on  par  eicellence  ;  «es  grappe* 
*unt  petile* ,  conique* ,  portée*  par  un  pêdoucuh  Irès-cuurt  ;  lo  graia 
obTong  el  aerri  est  d'un  rouge  incarnai  i  toa  oriSre.  Le  pmetui  rat 
peu  productif;  mii*  son  fruil  e*t  excellent,  et  donne  le*  vins  les  plua 
iIÉlicals  de  Bunrgugne.  Noms  Tolgairre;  Bon  plant,  raitin  tU Bour^ 
gagna,  pineau  ,  franc  pintau,  maurilton  noir,  pinH,  pignoltt  ,boit' 
chit ,  rinaul ,  ehauehi  noir. 

LeBouKODiaMON  NotK,  filiâoBino  mitiu*  acuto,  ttigro  et  Attci. 
Celle  Tariétê  fait  encore  partie  de«  maarillonênoin.  Il  ;  a  quelqu'aaa- 
lojie  entra  la  fornw  ttc  ton  gnin  et  celle  do  pricUenl  ;  nai*  U  «M  noÎDa 


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V  I  G  aôg 

oblnnfi  d  moini  Mn<£  :  lei  pftîolci  M>nl  conrU  et  (r^*-rou{EU.  Nom» 
Vul|tHir«i  :  Bourguignon  noir,  plant  de  roi,  danmt,  grotaa  ttrina, 
pitd  rouge  ,  tôle  muge  ,  boucorrt ,  étrange  gourdous. 

La  GmiST  olanc,  J'itie  acinia  dulcibue  et  grittie.  On  1p  croil 
nne  ▼arilété  du  franc  pineau.  8>  grappe  eil  courle,  intgile;  ((■'■■il 
rond» ,  uan  icrréi ,  i'aim  Mveur  douce  et  parrumée.  Ce  raisin  e«t 
griiâlre.  Il  y  >Tott  lulrefoi'i  dei  vigneà  enlièrei  formées  de  rc  répage  , 
qui  compoae  eouire  ane  graude  partie  du  bon  viguoble  do  FouilU. 
Non»  V  ulgairei  t  Fineatt  gri* ,  ringrii,  malvoieie  ,pouilli ,  griëtt  blane, 
te  Joli ,  genttelin-fromenteau ,  auvernat  gHi ,  bureau. 

lue  S&uvianOFi,  f^ilit  âerotina,  aciltit  minoriba*  ,  acuti» ,  fîavo- 
albidi»  ,  dtilciteimie.  Ce  raitin  produiuni  peu  ,  dd  a  négligé  de  la 
TeMouveter  dam  Ici  vignei.  11  impriinoïl  au  vin  ud  godl  parlicnli^r 
tièa-agréable.  âa  jirappe  eatcoU[le  ,  (l'un  blanc  qui  tire  lur  le  jaune, 
aur~toDt  Tflra  te  cdié  du  luleil.  A  l'époque  de  la  maturilé  il  se  CDUvra 
de  petit!  poiDli  briquelÉi,  qui  lui  donnent  un  carar.lère  naturel  cun*- 
tant.  On  le  croit  encore  une  Tariété  du  pineau.  Nomi  Tulgairei  : 
Maurilton  blane ,  taui/ignen,  tucrin  ,JiA. 

RocBUXS  eroiBï  n  BLaNcoa,  Fiti*  acino  nign)  (ttalbo") ,  molli 
miniu  Muavi.  Race  frèe-comm  une  aa  nord-oueat  de  la  Frani-e.  Ca 
n'est  paa  cells  qae  préfèrent  ceux  dei  culliTatenra  qui  aj'menl  mieux 
la  qualité  qne  la  quantité  dn  produit.  Noma  Tulgairea  :  Figanne , 
faigneau ,  moroigui ,  gamé,  murleau. 

Le  Teintdrieb.,  Filii  acino  n^m,  rotundo ,  dttiiuteulo,  lacco 
nigro  labia  i/ificienti.  On  ne  rullive  ce  ccpagr  que  pour  duiiuer  de  )■ 
couleur  au  vin.  Cuvé  aeul  il  donne  une  liqueur  Apre  ,  ■uttèrc ,  de 
mauvais  t;oA t.  Nom*  vulgaim:  Tinleau ,  groe  noir ,  mouvé ,  noir  d'St' 
pagne,  leinlurîn,  noirtau,  morien , Portugal ,  Jlicante. 

Lie  Rawonat  ,  Fitit  uva  prrampla,  apinie  nigricanlihue  majo— 
ribue.  Il  a  beaucoup  d'analogie  aven  le  précédent  ;  maia  ion  jut  eat 
motna  nuir  ;  ae*  baiea  ,  *es  grappe* ,  ara  feiiillea  ont  ptui  d'ampleur. 
Nom*  vulgaires  :  Neigritr ,  groa  noir  d'Espagne,  raitin  d'Alicante, 
de  Lombardie. 

LsKaTiih  perLi,  Filieprrguiana,  uva pemnipla ,  acino  ohlorigo, 
dunj ,  majori  et  tubviriili.  Le  {(raiii  do  ce  miain  est  obloup  ;  ta  grappe 
formée  de  plusieurs  grapillon*  ,  semble  supparler  ater  peine  le  poids 
dea  grains.  Noms  tuI  g  aires  :  At^on  (fa  eoq ,  fiendouleau  ,  barlantine. 

Le  MJMKlt,  Filii  uva  longiori ,  acino  rubetctnti et  dulci.  Sa  grsppe 
ressemble  beaucoup  à  celle  du  chaaaelae  ;  maia  la  couleur  qu'il  prend 
du  cAlé  du  soleil  est  pluldt  rousse  que  jaune,  et  «es  feuilles  naisiniile* 
ne  se  font  point  remarquer  par  cette  espèce  d'auréole,  dolit  sont 
teinte*  les  jenoea  feuilles  du  chasselas.  Noma  vulgaires  ■.Morna,  chat' 
eelae ,  blanc  de  bonelle. 

Rdchblle  VERTE,  Filie acino rvtundo , albtdo ,  dulci-acido.Q«rai' 
ein  est  de  moyenne  grosseur  ;  peau  mulle  ;  grains  serres  ;  il  a  un  goût 
aride,  doureâtre,  peu  agréable.  Noms  vulgaires  :  Sauvignon  vert ,  folle 
blanche  ,  tnélier^vert ,  roumain  ,  blanc ■  be rdet ,  enrageât, 

lie  CsAMBiiA*  DOBf  uH BAK-sUR-AcEa  ,  Fiti*  acino  medlo  ,  ro- 
tunio,  exatbido  ftaveecenta.Oraue  grappe  formée  do  grains  inégaux. 
Isa  blanquette  uu  la  doune  en  sont  une  Tariété.  La  peau  des  ancs  al 


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!,6«  V  I  G 

<tej  aulrM  Ml  dore .  janollre  tlina  m  malurilé  ■  «I  prend  ■□  uleil  Bn« 

couleur  anibi'êe.  C'eut  un  rai*in  trèf-boa  à  naugur  ;  injûi  il  pioduit 

un  vi/t  fuîble ,  parce  que  le  tartre  loi  manque- 
Le  CflAïai-XAS  Ronos.  F'ilia  acino  mfdio,  rotuado,  rubeHn.  Va- 

Tiéié  du  prérédeut  ;  verl  claie  du  cité  de  l'ombre ,  teint  de  rouge  du 

cAiédu  iDleil. 

Le  CuAUELAS  MUSQUÉ.  T'id'a  acino  mlundo,  albido,  ntatchalo, 

TI  ue  Vambre  point  «u  aoleil.  Sa  malurité  eat  plu«  tardive  que  ceti» 

du  chatmlaa  doré.  Tous  *uiit  excelleaa,  tt  mûiiHent  parfaitenMnt  ^ 

uème  au  n^r'd  de  la  France. 

LsCicrTAT,  RAISIN  Tt'\vTt.KB%,F'Uu folio laciniaio,  acino medio, 

rotundo ,  <dkido.  D'aprèa  aa  couleur  e(  aun  goùl ,  il  devrait  faire  paiiio 

dei  ehattelaa;  mai«  lea  feiiilka  aoul  palmées  et  laciniêea  eu  cinq 

La  Pbr  91  LIA  PB  ou  leCiOTAT,  fitiiapii  folio,  acim  mrdio,  rotundo, 
ruA/v ,  viriélé  du  précédent;  mais  seegraiui sont  rougea et  rew«mMent 
à  la  feuille  du  ptnil. 

Le  Mdscat  hLamc,  fitta  apiaita,  acino  nudio  ,  tuhmtuitdo  ,  al- 
bido, matckaio.  Ce  raitin  porte  des  grappes  iuiifiue*,  éiruilea  et  ler- 
jninéea  eu  pointe,  parce  que  le*  gnins  qui  tesformenlsoot  (rèa-aerrée. 
Ce  fruit  est  eicelleut  ;  mais  il  iie  parTÎent  i  une  maluiilé  parraite  que 

Lr  Muscat  houoe  ,  filii  apiana,  acimo  medio,  rotanda,  rubro, 
IHotcftalo,  variÉlé  du  précédent  ;  s»  grains  kwI  muins  serrés;  auaii 
>nûrit-il  plutôt. 

Le  MuacAT  VIOI.ET,  fitit  apiana,  acino  mafno,oblonfio,i/iolaceo, 
ino^chalo.  SecouilB  variété  du  mtacal;  mêmei  proportions  que  celtes 
du  précédent. 

Lb  MuacAT  d'âlixandiie,  p'itit  apiana,  acino  m^fno,  *ubny- 
tundn,  nigricnnle,  matchato,  La  saveur  de  celui-ci  est  trée-musquée  ; 
il  ressemble  peu  aux  autres  mutcaUi  il  doit  être  «iposé  en  Ireilles, 
même  daus  nos  cantons  mérldionauit. 

Le  CORiNTHB  Bi<ANC  ,  Vida  acino  miitimo ,  rotundo,  aJUno  ,»in9 
mulcia.  Ou  le  nomme  sussi  raisin  da  patat ,  paatarilta ,  parce  qn'oa 
lui  tord  la  queue  pour  le  faire  sécher. 

Le  Vebjus,  yitia  acino  inajon,  ovalo,  è  uiridi  fJatittceitIt ,  hur- 
digaUnaia  dicta.  C'est  le  hordelaîa/  on  peut  lui  aiiaimiler  le  pmnclaa 
ou  chaluate.  Il  mûrit  ai  complètement  dans  le  territoire  de  Bordeaux, 
que  le  griin  se  détui^be  souvent  do  la  grappe  avant  les  vendangea. 

Raisin  b'Alep  ou  deSuisas,  yilit  acino  rotundo ,  mrdio  bipartîlu 
nigm ,  biparlito  albido.  Grain  panaché ,  sujet  à  dégénérer.  Ce  raitin 
n'a  d'autre  mérite  que  le  mélange  de  ses  couleurs. 

y*rfua. 

Paimi  les  eipôces  de  raitin*  cultivées,  il  en  e«l  nna  qui ,  dans  le* 
eantona  du  cruire  et  du  nord  de  la  France,  ne  parvient  januiaqu'à 
uae  maturité  imparfaite;  on  la  nomme  iwjy'ua.- elle  nul  déitgnéeauMi 
^us  les  noms  de  bordelai*  et  bourdalaa.  ioa  sue  est  d'un  grand  utagii 


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V  I  G  361 

Si  1r  btaard  eit  la  ctnis  fririieinblable  de  l'arf  d«  conTcrlir  eii 
vinaigreXet  iji/u  qu'on  remarqn oit  louroerâ  raiKre,  la  (impie  obsïr-^ 
vaiion  11  dA,  loag-lemp*  avant  qu'un  perfecliounâi  l'art  du  Tiitaigricr, 
■pprenrire  que  rerlaini  frniti  oa  r^nitirrent  une  m  cur  aigrelette, 
igrmbJe,  on  la  pogsMent  avant  d'acquérir  leur  parfaite  malurité.  Lel 
grereillt» ,  Vépt/tf^inetlt ,  et  «ar-luut  le  rtu'ain  ,  arant  ds  tourner,  ont 

Un  pépin  de  ce  raiiin  ,  lemé  il  7  a  plnlieuri  ann^  daDi  le  jardin 
trèa-connU  du  cbeTulier  Janieii,  i  Chaillal ,  prèi  Paru,  a  produit 
ntie  Tariété  dont  lii  fruit  parrieQl  i  la  maturité  la  plu*  complète; 
ICI  Mrmena  pouaient  avec  une  -vigueur  extrême,  et  cuuTreul  d'ji' 
UDB  grande  étendue  de  maraille.  Le  frûîl  de  redite  variété  eal  excel- 
lent;  mata  ,  comme  l'obterve  M.  Duaaîeut ,  elle  port«,  un  ne  sait 
paa  trop  pourquoi,  la  nom  de  vignt  aapirantt. 

Le  veijui  neianroit  ëtrocimaidércl  la  rigueiir  comme  un  vérîtible 
vinaigrt ,  puiaqu'il  n'ett  p»  le  produit  de  la  fermentitliuii  aréleuae  ; 
c'eal  un  acide  malique  plua  ou  moins  pur,  que  ta  prejMun  lépare  dea 
raitiitt  encore  verds ,  et  qu'on  fait  dépurer  par  un  léger  mouvement 
de  fermenlalion  vineilie. 

Cel  Bcide  n'exiale  paa  seulement  dans  le  vtrjua  ,  il  se  trouve  encore 
daua  le  muilt  des  autres  espèces  de  raitina,  d'autant  moini  a1>undaa- 
ment  qu'elle*  sont  plus  mdrès.  Les  liqueurs  fermenlées ,  telles  que  le 
cidre,  le  poiré ,  \a  bière ,  e\c.  cunliennenl  également  l'acide  mslique, 
cl  M.  Cliaplat  la  rencontre  jusque  dans  la  mtlanw,  c'est  même  pour 
le  saturer  complêlement  qu'on  emploie  la  chaux  ,  le*  cendres  ou 
d'autre»  baiea  terreuses  ou  alcalines  dan*  la  purification  du  sucre  :  le 
même  chimiste  a  remarqué  gne  les  vint  qui  contiennent  le  plus  d'acide 
malique,  fuurnisseut  les  plus  mauvaises  qualités  d'eauf-ife^i'ie. 

Le  suc  de  verjua  n'est  pis  difEcile  à  faire;  il  s'a^t  seulement  de 
prendre  le  raUin  qui  porte  ordinairement  ce  nom,  de  l'écraser  encore 
v erd ,  et  de  le  laisser  ainsi  fermenter  dsna  un  vaisseau  i  découvert 

pressé;  on  le  laisse  dépurer  pendant  vingl-qualre  heures  ;  on  le  Gltre 
à  travers  le  papier  .  et  on  le  conserve  pour  les  difTérens  usages  en 
meltaul  une  CL>ucbtf  d'huile  par-dessus. 

On  fait  avrc  It  snc  du  verjui  plusieurs  meta  assez  recherchés  ;  ils 
porlei'il  son  noiil.  Si  ou  l'a  laissé  exposé  au  soleil  sur  plusieurs  assiettes , 
jusqu'à  ce  qu'il  suit  desséché,  el  que  l'es  Irait  qui  en  r^iillc  soit  con> 
«ervi  dans  des  bouteilles  bien  fermées ,  un  peiil.  avec  quelques  geai na 
de  cel  extrait,  assaisonner  des  œufs  dans  loulea  les  saisons. 

Ou  prépare  en  outre  avec  le  ver/ui  on  sirop  fort  ai^réablB ,  en 
faisant  fondre  vingt-buil  onces  de  ancre  dans  une  livre  d'acide:  il  est 
très- raf ralchisoa  u  1. 

PlantatioH  de  la  Vigra. 

Ceal  entre  le  40  «t  &o*'  dej^ré  de  latitude  qu'on  peut  se  promettra 
une  callnre  avaiilngeuse'  de  lu  vigne  ;  c'est  anssi  entre  ces  denx  termes 
qne  se  trouvent  les  vitEnobtes  les  plus  renommés  el  les  plus  riches  eil 
via*i  atfdaU,  1«  raiain  nemArii  paiat  «omplétciiieut!  il  d'j  reçoit 


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>6s  VIO 

■i  l'arooM  «n  la  ptrfnm ,  ni  le  maqiwiix  donic  6a  la  prîucipe  laero 
qui  duivent  le  cunctériier. 

Ce*l  iDr-liKit  «1  Friiice  que  celle  prod(icii«n  T«f  élale  proipère  Je 
mieux,  qu'riie  fournit  lei  vint  lej  plu*  variéi ,  Ici  plui  agré^blei, 
Ie>  pin*  apirilaeaK ,  et  furma  i>  branclie  !■  pluj  frudiieute  da  cum- 
merce;  lUMi  rien  d'aaiai  aTiiiiaiteux  que  d'y  ■(>■) tenir  k  répulalioa 
dont  il*  jouiMenl  chai  l'élranjter. 

Fuur  parvenir  i  ce  but,  il  faut,  ■■•  cDltiver  dans  ebaqne  province 
propre  a  la  figne,  le»  eapècea  qui  7  réuuiiaenl  le  miens,  et  aar-lout 
cellt»  dgal  lai  nuitfu  mûriatenten  même  tenipi,  ainon  l'un  eit  paaaé 
'  el  aouTcjil  pourri  arani  que  l'autre  ait  acquii  le  Térilable  point  dà 
malui'ilé.    s'.  Tranaporler  plntàt  lei  planla  dn  NonI  dam  le  Midi, 

Sue  ceux  du  Miiti  tûni  Isa  conlr^»  duNont,  parce  quelea  raitint 
a  Midi  ne  mâriiaeul  dana  le  Nord  que  luraque  lea  cLileuia  de  l'été 
ont  élé  tréa~conaidérablea-  3°.  Cboiiir  pour  la  figue  lea  lerreina  qni 
lui  convienueut  aoua  le  rapport  de  la  qualité;  ila  acint  oa  ciEcairea, 
ou  lablonnoai,  ou  caillouteux,  ou  Tolraniiéa,  ou  réiulUna  du  détritua 
âea  gnnilii  ila  loDl  sni^luut  de  nature  aécbe  el  légère,  propre*  k 
réDéchir  lea  rajona  du  «oleil ,  à  prendre  facilement  la  chaleur  el  à 
la  ronaerrer  lunft-lempat  i  permettre  mieux  que  tout  autre  aux  racioea 
Ho  l'élendrp  ,  â  Tsau  de  lia  humecter  aaiit  lea  uoyer  et  lea  pourrir  ,  à 
l'air  de  lea  pénétrer  et  de  lea  vivifier.  4".  Préférer  pour  la  vigne  l'ex' 
posiliuD  qui  eil  entre  le  levant  el  le  midi,  aur  dsi  cuUinea ailuéei  au— 
deaiua  d'une  firande  plaine  dans  laquelle  coule  une  rivière ,  le*  autres 
expuflitiona,  a  quelquea  excepiîunii  près  ,  élinl  pluaou  moioa  déaavan- 
tageutea.  f>*.  11  faut  donner  à  la  vigne  laulei  le*  fiïona  à  tempi  opor- 
tuua ,  pour  rendre  la  terre  perméable  aux  tn(luenc«a  de*  météores 
ulutaiies;  aarcler  pour  en  extirper  toute*  lea  planrea  qui  vivent  âcea 
dépeni;,  a'y  employer  pour  engraia  que  dii  fumier  réduit  a  l'état  de 
terreau  ;  l'altarUër  à  dea  échalaa  dana  le*  caoloiia  •eptentrionaux  pour 
la  mettre  à  même  de  profiter ,  malgré  les  rapprochemeos  dea  cepa  , 
de  tauleUcliïleurdil  soleil  1  enfin,  elle  doit  être  plantée,  taillée, la- 
biiirée  ,  fumée  ,  binée ,  aarcléa  ,  liercée ,  ébourgeoonée  et  rognés  ' 
d'aprèa  lea  meilleur*  procédé*  COnnO*. 

Kornona-noua  à  dire  un  mot  aur  chacune  de  cca  opérations,  car 
notre  intention  n'eal  point  de  développer  ici  le*  principe*  de  l'art  da 

proposé;  celte  tiche  ,  délicate  aaut  doute  en  raison  du  grand  iiiléréC 
que  les  Franchi*  duivent  j  attacher,  a  élé  lopérieu rement  remplie 
par  M.  Dnssieui ,  dans  le  dixième  voUme  da  Oouri  complet  d'Agri~ 
culture,  par  Ruzier. 

Un  reproche  que  lemUonl  mériter  ceux  qui  ont  écrit  avant  lui  mr 
la  vigiw  ,  c'est  d'avoir  eu  en  Tue  de  h-  pror;urrr  beaucoup  de  raitint  ,■ 
Biaia,  comme  ledit  M.  Duasieni  loi-même,  ce  n'éioil  pa*  la  peine 
«le  faire  des  livre*  pour  remplir  nue  pareille  tiche,  car  la  vigita  est 
lellemenl  vivace  de  *a  nalnro,  que,  secondée  pir  la  culture  ,  le*  acr.i- 
dens  i  part,  elle  donne  le«  récolte*  le*  plu*  abondaniea.  Plantes  en 
Itonne  terre ,  fumei  aonvent ,  labourez  troia  au  quatre  foi*  l'aiinés , 
taillée  long  el  voua  anres  du  raitin  en  qnantilé.  M'  Duasieux  a  anivi 
)ute  jurctie  diflerentej  il  •est  {lu*  occojté  de  ta  qualité  de*  Ixuit*  gu 


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V  I  G  ,n 

èmitartiboaitat»,  •>  iuUcd  de  l'amnierd  décrira  lotu  iMprooéilâ*, 
loulM  In  m ilbodea  applicabtea  i  1>  cnllora  de  la  vigiu ,  dan*  loqlea 
1m  <drconil*ncea ,  diai  lou  le*  lerreiu*  et  i  loulei  In  eipoiiiigas, 
il  *'if>t  bami  à  «tablir  daireineal  Ici  principe*  gôaérauz  d'où  dfriTcnt 
les  modiGcalioDi  dont  relie  culture  e*l  iiuceptîble.  Soii  article  VioN* 
devient  an  Traité  complel;  il  a  dM  droiU  i  lacouSauceda  public,  et 
BOUS  cDueillons  aux  propriétairei .  potir  )ear  iatérêl,  de  le  cunaulier. 

Il  n'est  paa  duulauz  que  le  but  de  tout  colliTaleur  de  vigitt  ii<t  loit 
d'«li  oblenir  une  liqueur  de  qualité ,  nn  vin  franc ,  généreux  el  propn 
•  te  garder.  Pour  cela,  il  fant  préfirrr  un  terrein  plulfil  {^btpIcue 
que  glalieux;  ai  l'eau  ■ijonrne  dam  ooe  vigne,  ma  produit  aat  dénué 
de  tuule*  lea  coniIiliOD*  qu'on  lui  denre,  une  chaleur  forts  et  lur-loat 
prolongée  étant  nécewaiie  pour  faire  parvenir  aon  fruit  a  la  maluriié 
el  former  abondamment  le  muqueux  iurré,  uni  lequel  la  fermen— 
tiUion  vineuse  ne  lauroil  a'opérer  cotnpièlemenl. 

Il  faul  choiair  une  expaailinn  ai\  la  plaul  aoil  frappé  le  plui  long" 
trmpi  powible  des  rayuns  du  loleil.  Une  penie  dnace-,  au  midi,  eil 
ce  qui  lui  conTienl  le  mieux;  là,  il  e*t  1  couvert  de*  venta  dn  nord, 
al  Isa  travaux  de  la  culture  y  loal  moins  pénibles  que  dans  les  penlea 
rapide*  qai  facilitent  U  formation  des  ravina ,  lesquels  déracinenl  les 
(tLinls  el  entraînent  l'humus,  terre  par  excellence,  la  plus  propre  i  U 
nourriture  de  tous  [es  végétaux. 

Lea  plsiiiet  produiaent  rarement  du  vin  bien  conditionné:  il  e5l 
abooduil  i  la  vérité;  mais  ai  les  ceps  ne  sont  pas  bien  espacés,  I.1 
qualité  est  toujours  défeclueuie,  quand  bien  même  la  terre  seroit 
légère  etroraitleuse,  parce  qu'il  arrive  fréquemment  que  les  coucbea 
inférieure*  sont  de  nature  argileuse.  Nous  le  répélona  ,  lea  terres 
légères  ,  assises  sur  des  couches  pierreuses ,  sont  de  tous  les  fonda  les 
plu*  favorablea  i  la  vigna ,  relativement  k  la  qualité  du  vin  ;  tout  soL 
qui  ne  convient  ni  i  U  culture  des  grains  ni  i  celle. de*  prairies ,  est 
singolièremenl  propre  i  la  vignt.  L'objet  le  plus  important  après  le 
choix  du  sol  et  Je  l'eiposilion,  c'est  celui  du  plant,  la  base  de  loa< 
les  (uccè*  que  peut  espérer  la  vigneron.  A  cet  égard ,  on  ue  aauroit 
trop  le  dire ,  ce  n'est  que  dans  les  vignei  jeunes  el  fortra  qu'on  doit 
lirer  du  plant  pour  se  procurer  une  source  féconde  al  iniariaiable 
pcodant  nombre  d'annéca  ;  li  on  le  prend  dans  nna  vieille  vign» , 
quoique  bonne  et  rapportant  enrore  bien  ,  on  courra  le*  risque*  de 
n'ftToir  qn'un  plant  dégénéré ,  médiocre  d'abord ,  et  bieotât  mauvais. 

Un  moyeu  certain,  peu  coûlaiix  el  fort  simple,  pour  exéculerla 
plantation  qu'on  ae  proposa  déformer,  cVst  do  ta  pourvoir auloord* 
soi ,  dîna  ses  propres  c^n«s,ou  dana  r^lleide  sel  plus  proche*  voisiuf 
des  plants  dont  on  a  besoin  de  porter  son  choix  sur  lea  aeulaa  vues 
connue*  pour  produire  le  meilleur  <rin  du  canton^  p\  par  conséquent , 
de  les  réduire  i  un  polit  nombre. 

La  plantation  de  la  vigne  prescrit  les  mémea  r^les  que  reUa  de* 
arbre*  fruitiers;  il  conviant  de  préférer  ,  autan I  q ce  cela  est  possible, 
le*  sujets  poussé*  dan*  no  terrain  jilti*  maigre  quu  relui  auquel  ttn 
veut  lea  conBer.  £n  plantant  on  arbre  i  la  lin  de  l'aalomne,  on  lui 
donne  le  temps  de  prendra  racine  avant  que  la  aève  sa  renonTalla;  aa 
lieu  que  twrsqu'oB  le  jdaota  aufiinicnjM,  U  lève  mooiaaTanl^ne 


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^6^  VIO 

]e»rïriiiïin'i<lhércnt;  j'itipnra  par  le*  ottrertuM*  ([(l'on  lai  fait  cA 
leliiltanl. 

AnmunMut  où  ruiieiiterreUi7^fW,  eDont  pluiiujtrielcct  inron- 
Vénieiil  encute  que  I»  arbral,  purt'e  qae  ion  buts  ert  beaucoop  ploil 
It'iidrr ,  Hiii  itorce  jiln*  (tél)^  el  •>  moHIe  pla*  vcHimiineuiif.  C^peu^ 
daiil,  li  ail  Nurd  on  eit  |>tauTuit  ivaDl  rhirer,  an  pourtoil  préjoÂcivr 
■II  pUnl.  La  romnienci-iiiciil  ia  prinlempi  eal  donc  l'épogotr  qu'on 
adopte  lie  prét'ércocc. 

La  vignt  étant  M«iiMe  ■  la  gilie ,  demande  i  élre  éloignée  de  lont 
ce  qui  altire  ou  ronMrvs  l'bumiililé  ,  romme  le*  htm,  lei  hmitê 
êpaiuM ,  lei  prairiea  el  Ipi  marai*.  Les  arbrei  frnitien  duivnti  en 
L'Ile  paiement  écarlia  i,  c(D«a  de  leur  ombra|;e ,  exreplé  ccpeudAit 
ilana  lei  cuntréex  raéridiOnaln ,  où  lea  ptniea  tant ,  certaiaea  année*  , 
(I  rar<i .  Cl  lea  aérheieiiaei  ti  frêqurule* ,  que ,  «ini  le  voiaina;;»  dei 
pichtn  et  dei  jlguim  ,  Ici  raiùna  cuùrroieiit  lea  riaquas  d'élre  brfiléa 
•ur  pitid  long-irmps  uvaiit  li-ur  niuLurïté.  Pur-tout  uà  proapérent  le 
figuier  ,  ramiindier  .î  iiu'yuii  tendre,  par-loul  oli  l'on  Terra  le  pécher 
donner  dé  biioa  rmils  buus  te  ttciiura  ÛB  hr  greSe  ,  on  poarra  en  cuti- 
dure  'loeh  tcrrcel  l'expoaiiioiisonlfivoriblEkilacaliurede  la  i/igiu. 

Ud  crËe .  un  rene'UTelIe ,  un  perpétue  une  "igné  par  le  moyen  dei 
rroaieflee,  de*  boulorei,  dea  ptaal*  enraciné*,  dei  marcottea,  det 
provina  et  dei  leinif.  Ce  dernier  nuTen  qui  Multiplie  Im  Tiriéléi ,  eat 
une  voie  beaucoup  trop  Ion{ïue  ;  mail  quelque  méthwle  qu'un  aiiÏTa 
pont" la  plantatioH  ,  *eil  qu'on'  Tarm*  un  trou,  luil  qu'on  auvre  dei 
trencliéesou  des  raynna  parallélea  d'une  eilrémiié 4  Taulreda champ, 
ilTaul  tou;uur*  que  Ir  sol  soit  défouré  anati  preFondcmenl  qu'il  est 
pouible ,  pour  y  plarer  nue  uarcolle  Mule  :  re  sera  an  automne .  si  on 
éiablil  la  vignt  dans  tes  partie*  méridionales  de  la  Franchi  et  à  la  in 
de  l'hiver ,  si  «n  la  fiirme  dan*  lei  régions  seplenfriunales. 

Une  cirronslanre  extrêmement  impurlante  ilins  la  collure  dont  il 
a'ajtil,  c'eit  l'eiipacement  des  cep*  entr'iui.  Leur  diiiance  doit  être 
drlerminée  par  le  degré  de  chaleur  Aa  cliuial ,  par  l'exposition  ,  par 
la  iiiluro  ilu  sol.  .^i  la  sève  «tt  trop  abondante,  l'ilakoraiion  *e  fait 
innl,  lemisinuemAril  |>a«  ,  el  lemuquéux  sucré  m  aauruit  an  f armer 
vu  se  dévrlupper.  Or  ,  romDie  plus  on  donna  d'enpti'e  il  parcourir  à 
■m  rep.  plu*  il  devient  vîgoureni ,  el  plus  la  sève  t'f  trouve  en  abon- 
<liinre.  H  ett  c**cniiet  âk  savoir'le  resti'eifidro  dio<  lié  joMea  bornes. 
Ail  midi ,  ou  le*  ptare  depuis  quatre  juiqu't  six'piedï  ;  et  r*  lerott 
aiicK  ver* 'Te  nord.  Je  les  éloigner  de  six  à  nctrf  pDâces: 

'On  ne  lalise  que  deux  yeux  au-detaus  de  la  terre  au  jeune  plant 
qîi'un  enfuiiil  :  on  en  retrauclir  un  an  temps  de  la  taille,  qui  a  Vita 
uiis.'Î'hiix  époques  diOeretileï  ,  selon  la  «ituation  de  la  vignt.  Elle  émi 
recevoir  Iroia  latiaurï'  environ  par  au  ;  el  an  bout  d«  cinq  ans  elle  est  ' 
en  pkia  rajiport. 

Tailla  de  la  fignt. 

On  dît  que  ce  fut  une  cliivre  qai  donna  rï^  Je  tailler  la  vign^  ; 
cet  animal  ayant  brouté  un  cep,  ou  remarqua  que  l'âunée  «uivanle 
il  donna  plu*  de  fruit  que  de  conlumei  el  en  elTet,  le*  grappes  ne 
sortant  jamais  que  sur  les  ^nise*  de  l'année,  plus  eeipoMtea  xnit 


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V  I  G  ,65 

forte*  et  nombraucR ,  si  plai  on  iloil  cipérer  de  fruit  ;  or ,  ellH  In 
«ont  d'iatanl  pin*,  que  le*  ricioei  «oot  pliu  iloadaei  et  la  tige  plo* 

La  taille  du  feima  plinl  doit  sa  diriger  *elan  la  forme  qu'on  -veut 
donner  i  la  vignt.  La  première  n'aniratDa  aucnn  embarraa  ;  elle  eM 
facile.  Il  ne  f'agit  que  deo  lever  le  jet  leploi  élevé  dee  deux  jeu  i  mit 
i  dioouTprt  dam  la  plaatalion,  ot  de  rogner  le  lecond  prda  dn  tronc, 
tamédiaiemenl  aa-deuiu  du  premier  osil.  L'année  iDivanle  ,  li  la 
vig/i»  eat  deelinée  i  deTcnîr  une  i^gn»  mojenos,  On  taillera  nar  Iroii 
urmena,  el  on  enivrera  hi  autroa  raxda  la  Muche.  Si  elle  ne  doit  âtra 
qn'une  vigjf  bute ,  on  ne  laiaiera  aubsiiler  fne  deux  fltehea  ou  coni- 

A  la  Iroifiàme  taille,  on  donnera  an  bouTgnm  de  pliu  i  chaqtia 
tâle  ,  al  le  numbre  du  i41m  ou  mérea^brencfaaa  doit  âlre  ménagé  do 
manière  que  la  vigna  moyenne  an  ait  an  moina  troia  el  rarement  plus 
de  quatre,  mime  quand  elle  eat  parreuue  au  plui  haut  poiul  d'^*a^ 
tion  qu'on  Teut  loi  preaorira.  Lia  vigiu  bien  plantée  a  déjil  de  la  farce 
i  quatre  anaj  elle  commencée  donner  du  fruit.  On  peut  tailler  i  deux 
yeux  aor  lea  deux  on  troia  «armena  1m  plua  Tigoureux, 

Ijk  cinquième  tailla  demande  encore  quelque!  ménagemena  parti- 
ruliir*.  11  fant  couper  i  deux  yeux  aeulemeal  sur  le  boia  le  plu* 
fort  ;  borner  i  un  aeni  bourgeon  le  produit  du  airment  inférieur ,  et 
ne  laiiaer  paa  en  tout  au-deli  de  cinq  flécliea.  C'est  alora  que  le  jeune 
{liant  eil  de*enu  une  vigne  faite. 

Fant-il  tailler  court  ou  long?  laiuerpea  ou  beaucoup  de  coursonif 
Pluaieura  auteur*  diunt  bien  que  la  taille  doit  être  eu  raiion  de  la 
)troH«ar  el  de  la  qualité  particulière  du  boi«,  del'lge  et  de  la  Vigueur 
daiujelidr  l'eapècode  cépage,  da  climat,  de*  eipo*itiun>,  delà  ua- 
tnre  du  lol ,  dci  évènemens  du  priulempa  précédant  ;  mai*  c'exl  ren^ 
Toyeride*  obaerTaliuoB  qui  lupiiuaenl  déjà  unfonddecoufiuïuancei, 
«t  jeter  dan*  le  Ti^ae  el  l'arbitraire.  N'eii>(erail-il  dune  pa*  de  ligue 
certain  I  iurariable.ilaporlèedupersouneala*  main*  ioairuilei,  etin- 
dépeadanl  de  tonte*  lea  circan*lancei ,  qui  puiue  *ervir  de  règle  aa 
vigneron  paor  placer  infailliblemenl  aa  «erpe.  Varenae  de  Feailla 
l'a  bien  Iroavé ,  ce  ii'gue  pour  la  coupe  de*  boi*.  Pourquoi  ne  l'oblien- 
droil-on  pa*  pour  la  vigrttf 

Li'automne  et  le  prinleinp*  *ant  le*  «nïaon*  le*  pin*  favorablea  i  la 
taille  dalav^na/ceux  qui  préfèrent^defaire  celte  opération  en  antomne, 
aa  délermiiient  d'aprè*  lea  considéra  lion*  laiTante*  ;  i*.  Ce  travail 
fait  en  automae ,  laiaae  plu*  de  temps  pour  vaquer  è  la  foule  d'occu- 
pation* que  preicril  le  retour  du  printemp*.  a*.  Toute*  lea  van'ationa 
de  l'ataiuRphère  qui  penvent  imprimer  du  -moaTement  i  U  aève  , 
ctmcuarent  i  l'avancement  de  U  oigne ,  Uqnella  gagne  au  moini  par 
ce  moyen  qniiMB)flora  île  précocité.  Le*  parliaana  de  la  taille  duprin- 
Mn]pa,aa  contraire,  ae  fondent  aar  les  déaaatre*  occaiionné*  par  les 
hivera  ri)(anrtax  dont  les  effet*  (ont  bien  autrement  tenribles  pour  la 
vigne  taillée  Tpr*  l'automne  ,  que  pour  relie  qui  ne  recevra  cette  façon 
qu'après  lei  grandes  gelée*.  En  la  taillant  l'biver,  lea  météore*  aqurnii, 
('■olrudoisaDl par  toute*  le»  oarertoree faite*  à Ja  plaoleae cougèlenl , 
pèaètnnt  dan*  son  intérieur ,  et  lendnil  la*  geUes  printannlère*  plua 


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>66  VIO 

daugonoNI  pour  Ici  jaune*  ImargMtu  encore  nriliM  de  leur  bonne- 
Jjci  raiHin*  doni  on  l'auluriie  pour  pratiquer  cbicone  de  ces  mé- 
tbodn  ■  sont  inciHile<lible*/Toul  l'an  conitiite  à  laToir  lui  modificT 
l'une  par  l'antre.  Bn  eSsI ,  ici  la  taille  d'aulomne  doit  être  prêlérée  ; 
U. ,  il  ne  faal  admettre  que  celle  dn  prinlempa  ;  tpUa  race  veut  être 
laillée  lAt .  telle  autre  demande  à  l'être  Urd.  Le  cultivateur  »  le  plua 
grand  îniêrêt  a  obtenir  daiu  la  même  lenpa  la  nialuiilé  de  lotu  le* 
difréreni  cépagei,  et  cependant  lea  nui  «ont  précocea  ,  lu  autre*  lir~ 
«lifij  retarder  la  -réKétaiiou  dea  uiia ,  avancer  celle  dca  anlrea  ,  1«« 
connollre  tuua  et  lei  diriger  tous  vera  U  même  fin  ,  ei-l  nne  partie 
eaaeiiiielte  de  l'arl  do  cultiver  la  viga*,  que  M.  Duaaieui  a  ai  bien 

La  baoleur  de  la  vigm  varie  dani  chaque  paya.  Il  7  a  dei  canleiii 
<ni  le»  cep*  liéa  canlre  le  pied  d'un  arbre  ,  leura  tarmen*  ae  ronfon- 
deut  avec  lea  brancliea  ,  *t  prodoiaont  le  bel  effiM  d'un  eapalirr  ;  dama 
d'autrea ,  l'arliriaaeau  eal  abandonné  i  lui.même  aana  aupport.  ËuSn 
pluiieura  lui  donnant  pour  tuteur  dea  éciiataa ,  et  c'ett  nn  grand  vice 
de  noire  agriculture  que  de  négliger  d'en  faire  naafte  pour  let  vigtn» 
baiaea ,  tur-ioul  dana  lea  parliea  aapteutrianalea.  Voici  qncla  eti  leat 
Ira  princi|iaux  efteta. 

I*.  Lra  cepa  ne  sont  pas  bearlét  par  le*  bœufi,  et  la  charrue  ne 
aauroit  ni  le*  maltraiter  ni  lea  caaaer  ;  3°.  ila  oui  moioa  à  redouter  de 
la  violence  de>  venta  qui  le*  fatignent  et  forcent  lea  branrliea  k  >édcr 
A  leura  cfforta;  3°.  lea  ùboura  pour  frrtiliier  le  aal,  améliurer  le  frnil 
«I  détruire  lea  mauvaiiss  berbei ,  peuvent  êtrr.  farilement  répétéa  et 
■dniini«lrêi  âdaalemplruuvenibleii  4°.  an  recueille  une  jilui  grande 
«liundaijce  de  raitin  ;  b".  etifÎN  lu  fruit  ae  perrvcliunoe  et  acquiert 
plua  Je  maturité.  Tel*  sont  lea  avuitagcaque  retire  le  propriétaire  ijui 
acaujeltit  le  rameau  i  de*  écbalaa  et  «ait  le*  placer  dana  la  direction 
qu'ils  doivent  avoir. 

Jetona  maintenant  lea  jeua  lar  nne  vig/ia  qui  n'e*l  point  échalMtée 
dana  lea  canloua  où  elle  a  beioin  d'appui  ;  lea  raisin*  praiineiil  nai>- 
aanre  aux  premier*  boulunadu  jet  de  l'année;  lea  reuillcale*  cachcul , 
le*  ombragent;  ila  pruSfenl  peu  dea  rajrona  duioleil,  de  l'action  do 
la  lumière  et  du  contact  de  l'air;  il*  traînent  aur  ta  aurfacf-  de  U 
terre,  août  aunveut  couverla  de  boue  que  le*  eaux  font  rejaillir  aur 
eux;  ceaardarranuîiienl  à  la  maturité;  ilaaont  aqiitux,  peu  propre* 
i  la  vinification.  Survient-il  de*  pluiea  abondante*  en  aeptembre ,  Ira 
feuille!  fout  [office  de  réaervuir  pour  l'enu  ;  etia  tombe  rjianîte  aur 
le  fruit ,  ;  aéjuurr.e  ,  et  celuîwi  devient  it  proie  de  la  pourriture. 

Dana  le*  paya  où  la  rareté  da  boiaae  fait  aeolir,  le  propriétaire  qui 
ne  compte  que  lia  aoina  et  lea  avancée,  adopte  difficilement  l'uaago 
ilea  échalaa.  Haï*  dea  récollca  ricbe* ,  alioudanlea ,  une  qualité  aupc- 
rteure  de  vin  août  de*  avantage*  que  l'iuléi  èi  particulier  devrait  aotat 
apprécier.  On  pourruit  reaireindie  le  nombre  dea  écbalaa  à  cinq  uu 
aix.  qui  auifiraicnl  pour  lea  auuche*  d'une  plaoclie  ,  et  furmeroteul 
un  e*p*lior  aur  lequel  le  fruit  recovroil  Ua  brureqae*  inJliieiicea  do 
la  lumière  el  de  l'air  ;  cependant  on  doit  préférer  la  culture  aan*  éclia- 
iu  pac-tout.où  tm  vaBeuix  |i*aT»«i  ••  «HUaaic  d'eux-veout  laus 


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rimper  wr  Icrre ,  el  éviler  celle  dépaïua  inntUe  et  mus  perte  dp 

I?tt  fiifOHt  à  donner  à  la  FTgnt. 

La  vigne  nouveUtuoeut  plioUe  Mioil  biautAt  délraile,  u  aile  n'itotr 
«Ignée  pir  une  culluie  uiidDe;  or  cUe  ut  tendre,  plu*  wiuible 
■us  intempériei  qu'une  vigna  qui  ■  prù  de  la  furce  II  faut  donc 
ameubter  «euyeul  1.  terre  .alonr  du  pied  ,  jwur  U  tenir  ourerl^  aax 
inauexce.  de  1  aLm^pliere ,  et  la  rendre  perméable  aux  r.iclnM  che- 
™lu«.  Plu,  ce  tr.Tail  «,1  répêié ,  plu.  Ja  vv«e  .ur.  de  durée  et  de 
Tigueurj  ce.1  un  eiir<uit  au  berceau  qui  demande  de*  allentioni  et 
dea  iDiDi  coQliQueli ,  ai  on  veut  eu  faire  nn  homme  ruboate 

C-«t  un  u«ge  établi ,  «I  IV.pirience  en  a  démonlra  la  néqeaail*  , 
qu  .1  faut  donner  i  Ja  P,^e,  quel  que  «>il  «on  âge,  ir^û  l«bo«r. 
aji  moin*  daiu  le  courant  de  I  anoée. 

I*  premier  duil  avoir  lieu  d'abord  apr^  la  (aille,  dit  que  lu  aar- 
ineua.upprime.wni  eul«é.  du  (orrein;  dan.  Im  dim-i.  ch.ud., 
c  Mt  a  la  fin  de  1  aufonme  ;  le.  terrea  uu  p«»  compacte,  .epdenl  «I» 
remuée,  ptn.  prorondemenl  que  le.  terre,  .écbe*  el  pierren.ea 

Le  aecand  labuur  m  donne  d'abord  apr^  que  U  fruit  «.[  „oué  ,  el 
Il  neit  pa.  moina  important  que  le  premier;  1.  terre  n'e.t  même 
complètement  raïaaee  qu  âpre,  l'avoir  reça. 

La  troLtiéme  tl  dernière  façon  e.l  plutôt  un  binage  ou  un  «arclag. 
qu  un  labour  proprement  dit  i  elle  a  pour  objet  de  purger  I.  terre  de 
loulei1e.planie.  pinuilea  qui  atlireroient  .ur  la  "W"*  une  liuroidil* 
•urabond.Dte  .  el  faroriMroienl  le.  gvjéea  d'aulonioe  qui  dolériuniH. 
•n  entier  lu  recollée ,  p.rc e  qu'elle,  «f m  nu  obuacle  à  U  in.lurilé  du 
fruil  ;  d'ailleorii  la  végélalion  de  ce.  plante.  e.t  toujour.  aur  dépena 
de  la  nign»,-  elle  inBue  rauveiit  Mar  la  qoalili  du  produit  L'anilo- 
tocAe.parexemple  Mm..i.utà  ua  cep.  imprigne  le  fui„„  de  m^ 
mauv.i.  goût;  et  celui  doue  vigne  où  Ibammi^  croit  «»  abondance 
donne  un  fin  qui  ■  l'odeur  et  la  uveur  du  touci.  ' 

On  prétend  qu'il  et  punible  de  cultiver  la  vignt  de  nanièrp  A  lui 
Ùire  p>rtBr  du  n«i,«  «,1.  pépin  ;  voici  le  proiédé  q»-on  d«one  I« 
GanùiAammv  culuuuiaur.  Ou  prend  autant  de  brio,  de  urmeiu  ou* 
le  terrein  que  l'on  veni  planter  peol  en  conleoir  ;  ou  ia.  fead  léeète- 
menl  avec  un  outil  do  U  forme  d'un  care-oreille  ,  el  l'on  eu  lire 
luole  la  Dioelle  1  on  réunit  en.uite  la.  brin,  fendu,  en  le.  recqqvraut 
tout  autour  de  papier  huile.  Plu.ieut«  auire*  procédé*  unt  également 
conngnéa  dana  le  même  ouvrage- 

Mai.  I.  nature  de.  engr.i.,  I.  manière  de  le.  employer  et  leur  pr»>. 
porlion  peuvent  auwi  mUoer  aur  la  qualité  dea  vint.  On  n'aal^ 
encore  bien  d'accord  iiir  l'egpèce  d'amendement  le  plu.  avantageux  A 
U  vigne.  Tout  ce  qu'on  «il ,  c'e»  que  Je  furaîer  lui  «t  »b«jluinent 
contraire.  Cependaut  cerlaioa  vigoereui  du  Nord  en  emploient  à 
outrance  ,  dan.  la  vue  d'obtenir  d'abondanln  récotte*  ;  mai.  ce.  en> 
fr.U  mal  approprié,  an  lolet  quelque,  plante.  paraaitB*  .ont  la  cauM 
du  godt  de  terroir  artiBciel ,  et  l'origine  de  U  aavaur  quelquefoii  dé- 
leatahte,  inbérente  aui  vint  de  certain*  crû.. 
Le* litière.  noaveUemenl  Mrtie*  de»  itaUea,  det  ^oriei ,  «la  co- 


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.68  V  I  G 

lonbler  et  dn  ponlatner,  Arfrent  Are  ■bMlnmenl  proKrtiM  to  vî- 
gtm,  i«  même  qun  le«  dipôli  de*  Tuinei,  du  g>douM,  dn  bouci. 
Op  ne  doit  ('en  wnir  ^ua  qumnd  ili  toal  rapprochéi  de  l'cUl  de 

ridrette  ou  de  lerrean  ,  qu'on  »  mêlé  en  ceruiiies  proparlioni  ktcc 
enrage  des  lamti ,  de*  rivi^rei ,  les  cherréea  ,  le*  terre)  franrbea  , 
le*  guun*  ,  lei  djbrii  de*  bAlineni  on  det  d^ombrea  de  carrière*  , 
da  la  terre  de  hrayère  ,  de*  marne*  ,  de*  coquillage*,  du  MUe, 
)e  marc  de  nunn  i(n'an  a  liùaf  reufenné ,  eic.  eei.  pour  ranimer 
U  Tégilation  langniwnle  et  rajeunir  en  quelque  *urle  le  plan! , 
loulefui*  en  otifervani  U  precaaiion  de  les  étendre  quand  il  ne  pleiit 
•ou»  ,  eu  auluniBc ,  anr  loule  la  lurface  do  aol ,  et  non  painl  en  le« 
rauéntilaiit  par  poipniea  aux  pied*  de*  cepi ,  eomine  cela  *e  pratique 
■Mm  comfaunémeot ,  et  de  répandra  l'engrala  plutftt  anauellemeni 
i,a«  pow  ail  à  *ept  an.  i  U  foia. 

On  effeuille  )e*  vignet  pair  modérer  le  coar*  de  1*  a^e ,  pour  pr»- 
xarer  an  rviiin  le  coniect  immédiat  de*  r*yoO(  da  «oleil ,  et  Ini  faire 
prendre  oa  celle  haHe  cuuleur  derée ,  nu  ce  velouté  puorpre ,  indice* 
5a  la  **veut'  et  «ouvenl  de  la  fermeotalion  do  mnqaeuz  «ucré.  Celte 
«piratiou  eil  tr«*-délica(e  ;  elle  doit  élre  fitle  à  plu*ieun  repriae*  ,  el 
ne  coBintnicer  qne  quand  le  ruitin  a  acquit  presque  luule  aa  groaneur. 
Si  on  effeuille  trop ,  le  FoUm  «èche  et  pourrit  araiit  de  parveuir  à  loa 
DoinI  de  malorilé,  lur-tout  dan*  le*  autumuei  pluvienr,  parre  qu'eton 
le  muqneux  doai ,  aojé  daui  une  trop  grande  qaaotiié  de  Tcbicola , 
se  peut  plu*  »e  rapprocher;  et  dan*  Ma  tempa  lec  .  il  ae  fane  ,  *• 
ride ,  la  r»8e  même  *e  aéche.  Ce  n'e.1  pai  tout ,  le*  bourgean*  encore 
veil*  qui  ne  *uiit  pai  roule*  ne  mûriront  point  ;  eeuï  qui  commen- 
ceal  à  l'élro  ceseeroiK  de  profiter  ;  et  le*  buiiloii*  n'ara»!  point  reçu 
de  )a  part  de*  feuille*  lenr  complément  de  vcgélation ,  ou  avurleroul 
f année  auivante.  on  l'ili  fuul  éclore  de*  grappe*,  ellea  couleront. 

C'eil  une  grande  impérilie  d'ébourgeonner  la  vigat  pendant  la  fia- 
yataon ,  parce  qu'on  fait  reflner  la  «ève  ver»  le*  grappe*  ,  et  l'époque 
de  celte  opération  peul  ronlribuer  pui**amment  i  la  prévenir  ou  à  la 
favoriier  ;  mai*  en  général  on  peut  dire  qoe  l«i  raltivuteun  ae  mi- 
dent  raremeat  compte  dea  motif*  qui  déterminent  le*  diveraa  praii- 
aoea  de  lenr  art.  Que  d'errmra  il*  commellenl  relatÎTement  i  U  ro-> 
«nitre ,  â  l'ébonrgeonnement  et  é  l'épampreinenl  de  teun  vigjtet  !  Par- 
font oA  eea  mutilation*  *aDI  d'iuage  néceiKairs  ou  non ,  on  le*  élentl 
JmmédiaiemeDt  non-aenlemeni  1  loute*  les  partie*  du  vignoble ,  i 
Mole*  le*  raee*iâ  ton*  le*  individu*,  mais  on  lei  pnliquel  de*épDi|ne( 
fite*l  cependant  elles  ne  defroient  avoir  lien  que  U  où  elles  devien- 
Benl  indispensable*. 

Indépandamnioni  de  tons  le*  travaux  réfléchis  qu'il  faut  donner  i 
U  coltnre  de  U  »!>»' ,  cet  arbri*sesu  «xige  encore  d'autres  soin*  par< 
ootien ,  ponr  le  garantir  dea  maladiea  qui  l'allaq^uant ,  dea  oifieeux  rt 
desînaectM  qui  le  dévorfnt.  CnnvenunS'ea  ;  malgré  tous  les  elforis 
de  la  anrveiilance  éclairée,  il  arrive  qUelqueFou  que  la  grêle,  la  gelée. 
la  pluie,  détruisent  en  an  iniiant  l'eapérance  du  vigneron ,  elk  plongeât 
dana  la  piti*  affreuse  misère. 

11  y  a  dana  le*  vignoble*  on  fléan  dont  on  e*t  parrenti  é  affaiblir 
cMUdécablenent  le«  «Ati  :  c'wt  Hiia  eapèiw  d'inaecle ,  la  friiotin  d* 


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V  I  G  36» 

la  vigitÊ ,  aâ  VEVHOhn  (f^oytK  ce  mot.) ,  qui  muIb  les  rMÎllw  ie  U 
vigne,  t'y  enfuiirs  et  j  dépose  •»  oeufi  qui  produisenl  de  petïli  veri: 
la  «eal  moyen  qui  ait  réiiui ,  c'cal  de  cneillir.tootM  1^  feuiÛe»  ronlittr 
et  de  lea  fêler  au  feu. 

Mail  il  BXiite  encore  d'autres  insectes  qui  font  nn  ffrand  tortl  1« 
vigne.  Le  principal  d'entr'eni,  c'eut  la  Pyxalr.  Çf^oysK  ce  mol.) 
Bosc  l'a  fail  reconnullre  dans  lai  Trimctliwt  d»  la  Société  i Agrieui- 
turecU  Parit ,  1786.  Roberjot  a  depuis  publié  un  procédé  iugéniauK 
qu'il  a  imaginé  pour  le  délraire ,  et  qui  a  parraiiemeat  réussi.  11  cou- 
sisle  i  faire  des  feux  à  l'entrée  de  la  nuit ,  i  le*  placer  dam  des  lieux 
élevés  i  la  distance  convenable  ,  aSn  que  le  papillon  s'7  porte  aussi- 
t6l,  et  t'j  bràle;  i  les  multiplier  assea  pour  opérer  cumplélement 
leur  destruction. 

Quel  e*l  le  pi'opriéiiire  qui  seroit  arrêté  par  la  considération  de  la 
dépense  de  quelques  raffola  de  bais,  de  quelques  las  de  chaume  .ou  da 
tout  antre  combustible  qu'il  «t  allé  de  te  procurer  à  la  campagne  T 
La  durée  du  feu  serull  d'une  heure  chaque  ouil.  11  n'est  pas  méroq 
nécessaire  qu'ils  soient  considérables.  Si  on  a  la  précaution  de  le»  faire 
daaa  des  lieux  éterés,  vingt  feux  dans  chaque  rillafie,  placé>  aveo 
inlelligence  et  clioiijtés  d'emplacemens ,  peuvent  suffire:  >'  '■«t  q"^ 
ces  feux  soient  conslruili  de  manière  k  ue  pas  causer  dan*  l'air  des 
lourbilluns ,  qui  empécheroient  l'approche  du  piyiition  ,  1  et  il  faut 
aussi  que  l'époque  où  ils  duivent  être  faits ,  soii  désignée  par  une  per~ 
sonne  intelligente ,  afin  de  ne  pas  aniiciper  l'opération  ;  on  perdroil 
saua  cela  le  moment  couTi:uabIe>  On  pourrait  même ,  lorsqu'il  régne  , 
un  vent  égal  el  continu  ,  placer  lei  feuic  d'un  seulcAlé,  parce  que  le 
papillon  y  sera  entraîné.  Si  on  le  voit  <Uni  certaines  raison* ,  aUérter 
un  canloa  plulât  qu'un  autre,  c'est  que  le  papillait,  l'année  préci- 
dénie  ,  y  a  été  parlé  par  le  veut  ;  c'est  ainsi  qu'il  est  jeté  successive-; 
meut  dan*  les  vignobles  on  an  ne  le  counoiasoit  pas. 

L'ulilité  qn'nn  rclireroit  de  ces  feux  seroit  plu*  grande  qn'nn  ne 
l'imHgine ,  tin  grand  iiouibre  d'aaln:*  phaiimi  qui  se  poileni  sur  le» 
arbre*  et  les  fruils  ,  serOient  enveloppées  dan*  la  même  destruction 
par  cette  opération. 

La  vigttt  trouve  encore  un  ennemi  redoutable  dans  la  gelée  da 
priutrmiia.  On  peut  l'en  préserver ,  scion  Olivier  de  Serres ,  par  une 
fumigation ,  en  dirigeant  sur  tous  les  pointa  de  l'arbriaieaa  la  vapeut 
de  paiUes  humides,  de  fumiers  k  demi  pourria  auxquels  on  met  le 
feu.  M.  de  lumilliac ,  l'un  de  nos.  cutlivaleurs  les  plus  éclairés ,  a 
depuis  peu  eisuyé  ce  moyen,  et  il  lui  a  pleinement  réussi  ;  il  a  formé 
des  tas  de  mauvais  foins,  de  la  paille  munillée,  qu'il  a  distribués  de 
distance  en  dislanco  vers  les  bords  de  la  figne.  Il  a  dirigé  celle  fu- 
mée de  manière  k  intercepter  les  rayons  du  soleil  levant,  jusqu'à  ce 
que  l'atmosphère  soit  assez  écbauITée  pour  résoudre  la  glace  en  rosés. 
Il  arrive  quelquefois  que  le  cultivateur  le  plua  soigneux  se  trouva 
forcé  de  remplacer  dej  reps  qui  périnent  ou  par  vétusté,  ou  par  des 
acoJdens  impréviu.  Dans  le  premier  cas  .  si  la  vigne  ual  Igée  ,  le  pro- 
viguage  est  le  grand  moyen  qu'un  a  imaginé  pour  regarnir  le*  espace* 
▼  ides.  8il' vidées  t  jeu  ne,  des  ma  r  col  les  rempli  root  QaliirolIeDienl  ton 
ot^et.  Qouid'on  Tcnl  seolemeul  lempUcer  une_etpéce  par  une  uUre^ 


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«70  r  I  G 

onirei'ouni  bgrelTs.  Oella  opéralion  «oaonrêa  il  jr  ■  oiie  qninxaiiM 
d'annéu  rumme  uns  nouvelle  dccuuTerle,  ■  ili  cociiue  aDci^nue- 
menl.  Aujourd'hui  oo  la  prilique  de  diverM*  minièrn  :  itcpuiii  itHI 
iuiqu'eu  juiDiwleD  le  climat,  quand  le  ciel  ni  nébuleun.  La  plui  »ûre 
ooniiile  i  coaper  net  le  cep  à  cini]  pouces  en  terre  quand  la  aère 
cominence  â  le  moavojr ,  et  i  te  fendre  par  le  milieu  dans  ud  eipare 
•ana  noradi.  On  iaière  dans  celte  fente  deux  ente*  taillée*  en  roiii  par 
le  groi  bout,  et  plui  é;»ii  d'on  r6lé  que  de  l'iotre.  Le  plut  épais, 
garni  it  ■■  peau  exiérienre,  doit  l'adapler  de  façon  que  aon  liber 
coiacide  aTee  celui  du  aujel.  Apréa  avoir  lié  la  greiTe  arec  un  oaier. 
on  la  balte  de  terre  ponr  la  garantir  du  aoleil.  M.  BefFroy ,  adminis- 
trateur de  l'IiApital  militaire  de  Saint-Deuia.  a  communiqué  lea  de* 
Uili  lea  plus  inléressani  sur  celle  opération- 

La  vigTie  dure  plus  ou  moina,  auiTaal  atm  espèce  ,  anivantla  qualilê 
da  sot,  auivant  le  climat  >  etaur-tout.  auiTanl  le  pinaou  moina  de  boïs 
qu'on  lui  laisse  en  la  (aillant.  Iioraqa'elle  a  atteint  enTÎrun  aoizaiile 
■u>,  0(1  peut  ta  regarder  comme  vieille  el  usée  :  elle  produite  la  vérité  , 
du  vin  beau  coup  plaa  fia  et  pina  délicat  qu'une  jeane  u^fna ,  maia  en 
bien  moindre  qnantilé,  car  on  remarque  quelaboniéduvineatpteaiiue 
loujunraen  raison  iuverae  de  la  qnanlilé  qu'on  en  a  obtenue.  On  gagna 
plua  à  l'arracher  et  à  r«canvrir  aon  terrain  avec  du  jeune  plani ,  qu'A 
la  greffer ,  comme  celle  pratique  ut  établie  dan*  pTnaieura  vifiUDbfra. 

Les  propriélaires  de  vignobles,  dont  le  lerrein  a  asseï  de  valeur 
pour  rapporler  d'anirea  prodnctiona,  forcêa  d'arracher  la  iiigiw  lora- 
qu'elle  aal  deveane  trop  vieille,  trouveroicnt  an  plua  grand  avantage, 
■n  lieu  de  la  laiaser  reposer  pendant  quelque*  annéca  avant  de  l'Ënae- 
nenoer  en  graina ,  on  de  la  replanter  m  vignei ,  de  faire  des  prairtea 
artificielles  i  leurs  fonds,  leurs  bestiaux ,  en  seroiani  améliorés.  Qui 
nil  mf me  ai  quelques-uns ,  après  avoir  eisajé  cette  culture ,  ne  se- 
raient paa  le^lé*  ,  VU  la  qualité  inférieure  do  prodait,  d'arracber  le* 
parliea  de  vigne»  les  plua  mal  exposées  dans  le  aol  le  tnoina  propice 
A  ce  genre  de  planlatiun  T  A  qaoi  aerveni ,  pareieiople,  rerlaina  via* 
tju'il  faut  coutotnmer  d'une  vendange  ll'aiilre,  et  dont  le*  propriétés, 
loin  de  realaurer,  semblent  ne  concourir  qu'A  peupler  les  prisons  et 
ICa  liapitauiT  lia  portent  cependant  un  préjudice  notable  aux  grands 
vighobles,  et  souvent  le  vigneron  a  son  grrnier  vide  lorsque  son  cel- 
lier esl  plein.  11  ne  peut  mime  qnclquefuia  »m  défaire  do  son  vin 
pour  avoir  du  pain.  Ne  vandroil-il  donc  pas  mieux  ,  pour  aes  propres 
întéréta  el  cenx  de  l'étal ,  qu'il  lournAt  aei  vues  et  sel  «péculalioD*  , 
VMS  d'antres  objet*  d'une  aiiliié  plus  générale  ? 
Du  Rauin. 

La  floraison  de  la  vigne  est  cunune  celle  détona  lea  fruits  de  la  terre 
tin  lempi  de  criée;  mais  une  foi*  passé,  te  raiain  grossit  poor  ainsi 
dire  à  vue  d'ail.  L'époque  de  aa  malurilé  s'annonce  par  dea  aignes 
qui  ne  (uni  point  équivoquca  :  le  pédoncule  de  la  grappe,  de  vert 
qu'il  éloit,  devient  brun  \  il  se  laiasti  aller;  la  pellicule  du  grain  s'a— 
knineit;  il  se  détache  pour  ainsi  dire  de  lui-mâme;  sou  jus  est  doux , 
«BVoureuK,  épai*  et  gluant:  il  est  temps  alors  de  le  cueillir.  En  allen- 
lUul  qn'il  s'agisse  du  nùeia  propre  A  faire  le  vin ,  arrélona-ttuiu  mu 


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V  I  G  !,7i 

ceox  qu'on  cnlriva  dani  Im  jarilii»  et  le  \»ag  des  trsillea  pour  le* 
maager  daua  leur  u»ua ,  ou  puur  les  faire  Mcher. 

11  n'eziiie  pcul-étr»  poiiil  uns  proprlêié  runle,  mâme  iUdi  1» 
coniréo»  Itu  plui  ■oplEDUioDaloi,  où  l'on  na  puiiie  ib  procurer  de» 
raitina  Irài-binu  ■  minger,  en  adoiunl  la  vigne  i  nu  mur,  eu  choi— 
•iuaul  las  BipÂcsa  propres  à  former  les  Ireïlles  ,  ep  les  cullivaot  cba- 
cons  «vMiaoiuel  iulclligeuce;  mais  et  aeroil  enviia  qu'oo  chsrcberoil 
à«ii  obtenir  uuvÎA  do  qQalilé  au  périeure:  il  faiji  préférer  de  lei  manger. 
Dana  le  nombre  de  ceux  qui  ioaisseol  de  la  meilleure  réputaliun  , 
Gonioie  fruit  de  lable ,  comme  conietlible,  un  cnniioit  le  cAimm/o* 
de  MoMreail ,Je  PaïUaùubUau ,  de  'Jiurteri.  Plai'ii  une  bonne  elpo- 
BÎtïoii ,  il  jiToapéia  sur  pteeqae  loui  les  poinis  de  la  France. 

Dans  quelijaaa  boni  «iguoblei  on  est  dan*  l'usage  de  laiaaer.  le 
raàîn  aux  vignn  nu  eertain  leupi  encore  aprèa  qu'il  a  alieiul  lou 
point  de  niKlDiilé,  pour  lui  faire  perdre  aon  ein  surabondlnle,  el  cen- 
Genlrer  encore  sea  priacipes;  mais  un  plus  long  léioor  sur  le  csppoar- 
ruit  délerminersa  puiréfacllou.  Bi  comme  il  devient  sonveot  lapreis 
d'une  foule  d'animaux  qui  en  aont  trèa-friandl,  ou  a  iroigiii^  ,  pour 
le  su^atraire  à  leur  voracilé  ,  d'introduire  les  grappe*  dans  dea  aiice 
de  pailler  huilé  ,  ou  duos  d«a  sar^  de  crin  \  mais  ces  moyens ,  utile* 
pour  le  moment,  ne  sunl  pas  lonioor*  ensuite  *an*  inconvéuiena;  et 
le  raisin  aiaai  conaervé  ne  peut  élre  un  fruit  de  garde. 

lie  raisin  du  initie  eat  deiliné  i  être  conaerTé  daus  le  fruitier  ; 
c'est  li  qu'il  doit  se  perfeciiouner  ;  si  on  le  laissoit  exposé  aux  pre- 
■mières  gelàei ,  son  enveloppe  ae  darciroil ,  il  seroil  inttuimenl  muiiw 
aigréable  à  manger. 

Il  faut  choiair  un  beau  jour  pour  le  rneiUir ,  et  faire  en  lorle  de 
le  reulrer  *eo  au  fruitier  ;  à  mesura  que  le  coup  de  ciseaux  sépare  le 
grappe  et  qu'on  en  a  délacbé  tous  les  graiu*  auapecta,  on  étend  légê- 
reineat  le*  grappea  sur  dei  daiea  garnies  d'un  lit  de  mousse  trèa- 
aèche  ,  ou  les  iaule  «t  on  ne  la*  touche  que  te  moins  po*sible  ;  quand 
la  claie  en  est  tei:auverte  .  un  le*  Iranaporle  i  la  maison  avec  soia 
et  aans  secousse,  at  on  le*  porte  avec  lea  mâmes  pr6caiilioni  le  len- 
.demain  au  aoleit,  si  ta  journée  est  belle;  un  retourne  lea  grappea 
quelque*  heures  aprèi,  et  on  lea  iiilroduit  ensuite  dana  le  fruitier, 
qai  dort  Mtt  frais  ,  aéi'é  et  un  peu  obscur.  A  celle  métfaude,  qui  eal  la 
plua  aimple,  la  plu*  sûre  et  la  plu*  généralement  pratiquée,  qnand 
les  circonslance*  lurale*  se  trouvent  d'aocord  avec  les  soins,  on  peut 
en  ajouter  d'autres,  dont  voici  le*  principalea  : 

On  auspend  les  grappes  1  de*  gaulelfes  de  bois  (^é*-sec ,  de  manière 
qu'elle*  ne  le  touchent  par  aucon  point  de  contact.  L'attention  ra 
quelqnefeia  joaqu'à  les  y  fixer  A  la  faveur  de  BU  attaché*  an  petit 
boat  de  la  grappe,  dana  la  vue  de  procurer  encore  plu*  d'isolemenL 

On  garnit  l'intérieur  d'une  on  de  pla*ieer*  caisses,  du  gaulettea  on 
de  ficelle*  lor  leaquelle*  sont  rangées  le*  grappe*  sans  sa  loncher;  OB 
lea  ferme  ;  on  applique  un  enduit  de  pl&tre  *ur  toute*  lea  jointuree  ; 
en  iniiaporle  ainsi  les  caisses  i  la  cave  ,  el  on  les  reronTre  de  plu— 
sienrs  couches  de  sable  fin  et  tr^-sec.  l^  raisin  se  canserre  ainsi 
Irès-long-tempa  ;  mais  da*  qu'en  a  entaMé  nue  eaifse ,  il  fattt  promp- 
ir  le  fruiL 


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,^,  V  I  a 

On  prend  âat  csndrM  lien  limiiiei  qa'on  dâtruopc  tver  d«  l'«wi 
'«n  cimaifUiire  ds  bgaillie  claire  :  on  7  plonge  1«*  gnppei  i  différoalea 
leprÎKi,  juiqa'A  c«  que  U  cuuleiir  dei  gnAo*  ne  (oil  pltii  appcrcne. 

On  lai  riiige  enraite  du»  anecaiiM  *ar  on  lil  de*  taémvKxain» 
non  nloaillée*;  on  lei  reconvre  d'an  lecond  ring,  celai-ci  d'uns 
couche  de  cendre  Mche ,  el  liiui  de  «uile  jntqu'à  ca  qne  la  bulle  aoil 
remplie.  Apre*  l'iToir  ■oignenaenienl  fermée ,  on  la  dépoaa  i  la  care  ; 
•I  ponr  >e  aervir  da  frait,  il  «oSît  de  le  plonger  à  plutienr*  repriaea 
dam  de  l'csa  fraîche  ;  la  cendre  a'en  délache  facîlemant,  eliL  eit  aoMi 
fraii  qu'an  moment  où  on  l'a  cueilli. 

La  paille  bien  aècbe  aert  qnelqnefoia  d'eareloppe  anx  grappei 
de  raisin*  lit  lur  lit;  elles  ae  coDierrenl  en  trèa-bon  clat ,  pourvu 
qu'on  Isa  melte  k  l'abri  dei  animaux  itettroriann  ;  d'aulrca  fuia  il 
aalGt  d'iaoler  Isa  grappe*  aur  n&«  pbncbe,  et  de  coavrir  chacune  aveo 
«D  vaaa  creux  de  Terre  ou  de  faïence ,  par  exemple  arec  dea  clochn 
i  melona  ;  on  le»  euTeloppa ,  on  lea  uirmonle  d'une  couche  de  atble 
fin ,  «1  le  frolt  a'j  conaerve  exempt  de  lonie  aorre  d'atteinle. 

Outre  l'avanUge  qn'on  a  de  conaerTer  lo  raitin  arec  toua  lea  agrà- 
nani  de  la  nouTeaatû  ,  nn  parvienl,  an  moyen  d'une  lente  el  aû- 
f  neoae  deuiralien  an  aoleil  ou  au  four ,  de  lui  faire  éprooTer  an  de- 
gré de  compreaaioD  tel  que  .  D  un -tenir  menl  il  préaentF  une  peaanfenr 
apériGqne  conaidêrable  eu  niaon  de  aou  peu  de  Tolume  ,  mua  ainai 
diapoii  ,  il  peut  dire  gardé  pluaieuri  année*  et  tranaporté  dana  lea 
plua  lointaine*  région* ,  aana  auhir  ni  déchet  ni  aucun  genre  d'allér»- 
lion.  On  en  cample  dana  le  commerce  de  trois  cipécea.  qui  te  débi- 
tent (DUS  des  noms  el  i  de*  prix  diiférena  :  lei  raitiiu  ih  Provenca, 
le*  raitin*  de  Damai  el  lea  raitint  de  CoriMht.  Le*  procédés  pour 
les  préparer  aont  décrit*  dans  luui  lea  triitéa  d'économie  doraealiqae. 
|l*DlIira  donc  de  dire  ici  qulla  ont- pour  base  une  00  ploaieura  im~ 
raertiuua  dan*  une  leiaire  «Iraline  ,  el  un  deaaèchemenl  plus  ou  moins 
ispide,  soil  au  fonr ,  soit  au  soleil ,  toil  à  l'ombre,  aelon  les  lieux 
el  lea  circunstances. 

Je  croia  nepouvoirmleux  faire  panr  l'utilité dn  lectenr,  qoedater- 
inûier  par  U  description  d'un  procédé  employé  par  nn  jardinier  d« 
l.i  Larriiua ,  et  que  AT.  Dunieux  indique  i  U  lia  lie  ion  article  Vi- 
otiE,  pour  servir  *ur  U  table,  même  après  l'hiver,  dn  cep*  gamia 
de  feuilles  el  de  froil*  aussi  frais  qu'au  cummenoament  de  l'autonine. 

Il  a'agil  de  se  mnnir  aranl  la  taille  d'une  caisaa  de  neuf  poncea  de 
grandeur  et  de  profandenr ,  en  ménageant  dan*  le  fonr  an*  oOTcr- 
ture  asaei  large  pour  introduire  dana  celte  cuaae  un  aarment  qui ,  par 
la  grosseur  de  ae*  nauda ,  promette  du  fruil.  On  fait  aupporter  œU» 
caisse  1  U  hauteur  de  la  branche  choisie,  par  deux  crocheU  fixés  dans 
le  mur  ou  par  dea  appuisde  fenêtre*  s'il  s'en  trouve!  portée;  on  taille 
le  sarment  i  deux  ou  trois  yeux  an-dea*n*  de  la  caiaae ,  et  on  la  rem- 
plit d'asses  bonne  terre  qu'on  arrose  aonTenl  el  abondunmeut.  \m 
nmean  prend  racineet  pousse  bientôt  dea  bourgeons  chargé*  de  belles 
greppea  ;  quelque  temps  avant  lenr  maturité ,  on  sépare  celte  mai^ 
«otte  de  la  treille  eo  coupant  la  mére-branche  do  «etle-ci  ru  au- 
deieods  de  U  caiase  ;  on  reirtach*  tontes  lea  parti»  dea  nouveanx  aar- 
meiu  qui  «ont  rapérieur*  à  la  grappe  U  pliu  élevée  ,  «I  «a  Uaniparto 


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V  I  G  >,5 

cgHi!  plante  avlnl  lei  geliu  dam  dd  lien  ofa  «lie  (oïl  â  l'tbri  d«*  (triixb 
froid*  ;  il  «nffii  •loi'a  da  l'irrgnr  de  temps  au  lempi ,  poar  aToiT  en 
kTiil  e(  en  mai  fie*  grappes  d*  nu'iin  couronnée*  de  reuille* ,  et  atuii 
fraiclie*  qii'aa  momeal  où  on  1m  ■  cueillie*  i  U  IreîUe. 

Cb  procédé  oSre  plu*ieur*  autre*  avantage*  ;  il  en  résulte  pour 
ruinée  prochaine  un  pUnteh«Telii  dont  la  bon  lé  n'est  p*«  équivoque; 
et  c'est  an  maym  ai*é  et  infaillible  de  propager  certaine*  eipécu 
qn'ou  ne  proTJgne  que  difficilement.  Il  n'e*l  question  pour  cela  qoa 
da  retirer  an  printemps  la  crp  de  U  caiass  arer  !■  niutte,  el  do  le 
remettre  ca  pleine  terre;  il  loufTre  *i  peu  tle  celle  irantplanlition  , 
que  dnraulumneauivanle  il  e*t  chargé  de  fruittcomme  l'année  d'au- 
paravant. Pour  le  lurplui,  t^es  le*  mot*  VlH  el  Vin  a  ion  e.  (Fa  an.) 

Outre  l'espèce  de  vign»  dont  on  vient  de  parler,  le*  bolaniates  ea 
onl  déi'ril  nue  douiaioa  d'aulrc* ,  dont  la  plupart  croisient  iponlaué- 
iBent  dans  l'Amérique  leplenlrionale ,  cl  dont  ploiieurs  sont  cnllivéca 
dans  no*  jardin*  ,  el  par  coniéquent  d«n*  la  oa*  d'être  mentionnée*  ici. 

Id  ViaNB  A  OKOs  ruDiTi,  f^lû  labnuea  Liui>.  ,qui  est  tlioiqw, 
a  les  feuilles  très-grandes,  en  ccear,  déniée*  .  souvent  un  peu  lobée*. 
et  oouverle*  en  deg*aii*  d'une  laine  fauve.  Elle  le  trouve  Irèa-abon-* 
dammeiit  dans  le*  lieui  humide*,  s'élève  au-deuu*  de*  plu*  fjraixU 
■rbre*  ,  et  *e*  grappe*  femelle*  ne  *oal  compoiée*  que  d'un  petit  nom* 
bre  de  grains,  maisqni  acquièrent  quelquefois  la  grosseur  d'une  naiz> 
C'est  le  ^Tfropf)*  de*  Anglai*.  J'iisonTenltnangéde*  rai*ins  decella 
vignt  pendant  mon  *éjour  en  Caroline.  lieur  aavaur  e*t  bien  inH— 
rieare  à  celle  des  nôtres,  mai* cependant  agréable;  on  pourroit  cer- 
tainement en  tiier  parti.  Sea  feuille*,  souvent  larges  de  plus  d'un 
demi-pied ,  la  rendent  propre  é  faire  de*  tonnelle* ,  et  soûl  d'antant 
plu*  remarquables ,  que  le  vert  obscur  de  lenr  surface  supérieure  con< 
traite  avec  le  fauve  de  lenr  aurface  inférienre. 

La  ViOMB  vuuiNK ,  qui  est  dioïque,  aie*  feuille*  en  cœur ,  déniée*, 
aigiiiù ,  et  glabres  des  deux  cfité*.  C'eil  le  fi'is  cordifolia  de  Michaux  , 
le  winitr  grappa  de*  Anglais.  Elle  se  trouve  dan*  le*  bons  terreini 
non  Iiomida*,et  est  pin*  rare  que  la  précédente  en  Caroline,  u& 
je  l'ai  obnervée.  Se*  grappe*  de  raisins  sont  beaucoup  pliu  aban- 
danle*  en  grains  que  celles  de  la  précédeule  ;  mais  ce*  groin*  sont  i 
peine  de  la  grosseur  d'un  poil,  et  leur  **vear  est  beaucoup  plus  rap- 
prochée de  celle  de  nos  miain»  ordinaire*.  On  pourroit  certainement 
en  faire  du  cùienoenlralisanl  l'eicè*  d'acide  don|  lenr  sur  est  pourvo. 
J'en  ai  vu  de*  pied*  aaseï  abondamment  convert*  de  grappea  pour 
mériter  les  frai*  da  l'ezpluilation.  Toujours  esl-il  vrai  que  dan*  la 
Basse-Caroline  leur  culture  seroil  plus  avnntageuse  que  celle  de  la 
vifTie  d'Europe,  qui,  ainsi  que  je  l'ai  remarqué  sur  les  pied*  qui 
exiïlenl  dan*  le  Jardin  dea  Plantes  de  la  Bépubliqoe  frsnçaiae,  qu'en 
ma  qualité  de  conint.  je  dirigeai*  en  l'absence  de  Michanz ,  ne  peut 
être  employée  utilement,  parce  qu'elle  fleurit  pendant  six  moi*,  c'eil- 
i-direqn'il  y  a  de*  grain*  m&n ,  de*  grain*  verl*  el  de*  fleur*  aur 
la  même  grappe  pendant  lont  l'élé. 

La  VroNE  airaiBB,  qui  e*t  dioiqne,a  le*  feuillet  en  cwnr  aigu, 
inégalement  dentée*,  et  leur*  pétiole*  aiutj que  leur*  nervure*  velues. 
£llo  ae  iroure  •ur  iM  bord* du  MûiiMpi  el-de  l'Ofaio,  d'eneUeaété 


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374  V  I  G 

apportée  ànn»  le  iardin  (le  U  Carolins  pir  Michaat.  Elle  t»t  ian»  le 
cas  de  Taire  genre.  Sei  baiei  Boni  li  arerbei ,  que  pour  eo  avoir  icrni 
daui  l'inlcDlion  d'en  envoytr  \ea  pcptni  ea  Europe ,  j'ai  eu  lei  mttiM 
Tidéea  et  duuluurcuaei  peiidnul  plusieurs  juuri. 

La  ViOHi  vTiHca  .  fitit  he^racea  Wild. ,  Htàera  quinquefoUa 
Liiiu.  ,  qui  ■  lei  feuilles  cumputéea  de  cinq  fuliolei  ovalai ,  denl^, 
las  piiaicule*  des  fleuri  lermiiialei ,  et  les  rsmraox  radicans.  Elle  tr 
trouve  diui  loule  l'Amértqiiti  leplenlriDDile,  et  a'^ldre  aa-desaai  dta 
plus  grands  arbres,  des  ruchers  le<  plosperpeudiculaires,  an  mojea 
de  racines  ou  mieux  de  •ucoirsa-peu-pres  semblablesàceaidu/iem, 
^DitiaisMulireilréinilêdesesvrilleaels'insinueiil  dsns  les  pins  pe- 
lilesfentDs.OulaculiÎTe  beaucoupeu  Europe  pour  masquer  1»  murs 
•xpusésau  nurd  ,  ce  i  quai  elle  est  très- propre.  Elle  tUuI  avec  la  plus 
grande  facilité,  suit  de  graines,  luildcimarrulles  ,soitdeboalorea;  lln'j 
■  qu'un  sol  trop  net:  el  une  trop grandeexposïtiao  au  soleil  qui  lui  soient 
cuulrairee.  Une  manière  d'en  tirer  parti  pour  l'oruemeul,  4ui  n'est 
pas  aases  connue ,  r'esl  de  la  piauler  au  pied  d'un  psleau  de  qniDBe  i 
vingt  pieds,  au  sommet  duquel  elle  parvient  bienlAt,  et  d'où  elle  r»- 
tuinbe  avec  beaucoup  de  grâce.  Il  ne  s'agit  dans  ce  f  aa  que  de  la  régler 
■rec  la  aerpelle. 

Lu  ViOHE  TU  ARBaa  a  les  feuilles  surcomposées  ,  et  les  foli<f1e* 
talérales  piiiiiées.  Elle  ae  trouve  en  Caroline  et  en  Virginie, dans  les 
lieux  sers  et  ombragés.  Elle  •'élère  au  moyen  de  Trilles  aa-dessea 
des  plus  grandi  arbres  ,  et  acquiert  quelquefois  une  grosseur  qui  ne 
leur  est  pas  inrérieure.  Celte  espèce  eit  eilrèmemcnt  élégante,  mai* 
ke  rnltiva  plus  difficilement  que  la  prérédeniei  en  conséquence  elle 
u'eat  pai  encore  iréa-cumniaDe  dins  nui  jardin*.  Quelques  botanistes 
plaeenl  celle  eapére  parmi  les  Libiiheb  f^oy.  ce  mol.Ponr  leaurplu*, 
^ofcuimois  ViMelViNAiGHa.  (B.) 

V[6N£  BLANCHE.  On  nonime  vulgairement  aJrui  U 
Br\onb.  foy**  ce  mot.  (B.) 

VIGNE  ÉLÉPH  ANTE.  C'wt  I'Achit.  Foy.  ce  mot.  (B.) 

VIGNE  DE  MALGACHE.  C'o«t  un  puDiAwi.  royem  c« 
mol.  (B.) 

VIGNE  NOIRE  SAUVAGE,  f^oy.  va  mot  Tahibk.  (B.) 

VIGNE  DU  NORD.  On  a  donné  ce  nom  an  Houbian. 
Voyt»  ce  mol.  (B.) 

VIGNE  DE  SALOMON,  nom  Tolgaira  de  la  Cuha- 
TiTE.  Voyn  ce  mot,  (B.) 

VIGNE  VIERGE.  Cert  tanlàt  la  Vionb  de  ce 
nom,  lantdt  la  MoHBbLS  douce  ambre.  Voy**  ce» 
mots.(B.) 

A''IGNERON ,  nom  d'une  cocjuîUe'  de  \hiliee  dn  vtgiu» 
pu  «toargol ,  haiix  pomatia  Lion.  Voyez  au  mot  Hé- 
lice. { fi.) 

VIGNETTE.  On  appelle   aiiui  Tulgaîrement  k  apwi» 


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R.ia. 


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.  V  ï  G  3-J5 

vlmaîra  dans  qnelqaes  «tnlons,  el  la  èUmaSt»  hUue  âtm 
quelqaes  axtrea.  Vf^et  aux  mota  Spiu^éb  «t  CLiMATiTA.  (B.)  > 

VIGNOT,  nom  vul^ire  d'un  coquillage  du  genre  dea 
tabots  {turbo,liltoreuê  Linn.  ),  qu'on  mange  aur  les  côtea 
de  France,  f^oyez  au  mot  Sabot.  (B.) 

VIGOGNE  {Cametuê  vUugita  I.inn..  fig-  ^l"»  l'-^ù-'» 
toire  naturelle  (U  Bnj^a.),  quadrupède  du  genre  du  Laha, 
e(  de  k  première  Kclion  de  l'ordre  des  Ruminanb.  Voyez  ces 
deux  mota. 

L>a  vigogne  est  célèhre  par  la  beauté  et  la  fineue  de  sa 
(oûoii.  Sa  taille  est  à-peu-près  celle  de  la  ehèvr»  domestique; 
elle  a  de  la  légèreté  dans  la  rorine ,  de  ta  viTacilé  dans  la 
physionomie,  de  la  noblesse  et  même  une  sorte  de  fiei-té 
dans  lea  alliludes  ;  elle  tient  constamment  la  tète  hante ,  et 
son  cou  se  dessine  agréablement  ou  S;  sa  tête  est  arrondie 
et  sans  cornes ,  son  front  large  ,  son  museau  court ,  son  nés 
Bpplati,  et  son  menton  sans  barbe;  ses  naseaux  sont  écartés 
l'un  de  l'antre,  ses  yeux  grands  et  noire  ,  ses  oreilles  droites 
et  pointues,  ses  jambes  longues,  si  on  les  compare  à  la 
grosseur  dn  corps,  ses  pieds  séparés  en  denx  doigts,  ses  sa- 
bots noirs,  minces,  convexes  en  dessus,  et  plais  en  dessous. 
TJne  iaîne  très-fine  et  molle  courre  sa  peau;  celle  de  la 
poitrine,  aussi  bien  que  de  l'extrémilé  de  la  queue,  aat  la 
plus  longue.  Sa  couleur  est  d'un  blanc  jaunfttre  sous  la  mâ- 
choire,  blanche  sous  le  corps,  d'un  Lrun  roUgedtre  sur  la 
plus  grande  partie  du  corps,  et  Isabelle  surleresle. 

Cest  un  animal  particulier  à  la  partie  haute  du  Pérou  ;  il 
habile ,  en  troupeaux  plus  ou  moins  nombreux  ,  les  croupes 
très-Froides  et  désertes  des  montagnes  les  plus  élevées  et  lc:i 
moins  accessibles,  principalement  dans  la  portion  des  Cor- 
dillères qui  appartient  aux  provinces  de  Copiapo  et  de  Co- 
quimbo.  Sa  pSture  ordinaire  est  Vicha  onpajon,  plante  qui 
tapisse  lea  rochers  au  milieu  des  glaces  et  des  neiges.  Il  court 
et  grimpe  sur  ces  rochers  avec  autant  et  même  plus  de  lé- 
gèreté que  le  chamoU.  Son  cri  est  un  son  aigu  ,  qu'il  répète 
souvent,  et  que  l'on  prendroit  plutôt  pour  le  sifBemenI  d'un 
oiseau  que  pour  la  voix  d'un  quadrupède.  Extrêmement 
timide  et  rusé,  il  ne  se  laisse  point  approcher,  et  lea  Péru- 
viens ont  renoncé  k  le  surprendre  pour  le  tirer  ou  à  le 
chasser  avec  des  chiens;  mais  ils  ont  trouvé  un  autre  moyen 
de  s'en  emparer. 

Après  avoir  examiné  la  montagne  oili  paissent  plusieurs 
bandes  de  vigogneu ,  ils  foi-ment ,  le  plus  près  d'elles  qu'il 
leur  est  poasibie,  une  enceinte  avec  une  corde  tendue  en 
cercle  qui  néanmoins  n'est  pu  exaclement  fermé  i  ils  j 


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1,6  V  I  G 

luiaenl  one  OHTerture  par  laquelle  les  vigognes  puÎMcat 
entrer,  et  ib  fixent  la  corde  à  une  hauteur  médiocre,  de 
manière  qu'elle  touche  le  cou  de  ces  animaux  lorsqu'ils  en 
approchent;  ili  y  allachent  auuî  dea  lambeaux  d'éloSea  d* 
toule  couleur  qui  voltigent  au  gré  du  vent.  Ces  dispositioiu 
faites ,  les  chaaseura,  qui  sont  en  grand  nombre  et  accom- 
pagné* de  petits  chUna  dressé*  â  celle  chasse,  battent  une 
grande  partie  de  la  montagne  ,  et  poussent  devant  eux  le* 
vi^gtMs ,  oue  lemoindre  brait  effraie,  jusqu'à  ce  qu'elle* 
soient  entrées  dan*  l'enceinte  formée  par  la  corde.  Lors- 
qu'elle* se  voient  renfermées,  elles  cbercbent  à  s'échapper; 
mais ,  épouvantées  par  les  morceaux  d'étaffe  agiles  par  le 
vent ,  elles  ne  savent  ni  sauter  par-desias  la  corde ,  ni 
baisser  le  cou  pour  passer  par-dessous,  et  les  chasseurs,  qui 
arrivent  preM)ae  auisi-t6t  qu'elles  dans  l'enceinle  qu'ils  ont 

réparée,  les  luent  et  les  écorchent  pour  en  avoir  la  peau  et 
laine. 

Ce  sont  ordinairemeol  des  Indiens  et  de*  métils  qni  s'oc- 
cupent de  la  chasse  aux  vigogne»,  et  c'est  peut-être  la  plus 
pénible  de  toutes  les  chasses;  elle  ué  se  fait  que  sur  dt»  cime* 
glacées  ou  il  n'y  a  aucune  habitation ,  et  elle  doit  quelquefois 
durer  des  moi*  entiers,  si  l'on  veut  qu'elle  ait  un  avantage 
réi^  Si  le  temps  devient  mauvais ,  s'il  neige  ou  s'il  s'élève 
des  vents  violens,  les  chasseurs  n'ont  d'autre  resMturce  que 
de  se  mettre  à  l'abri  de  quelque  rocher,  et  d'attendre  la  fin 
de  la  bourasque.  C'est  ainsi  qu'ils  passent  les  nuits  ;  du  maïs 
larme  toule  leur  provision,  et  ils  y  joignent  la  chair  de* 
vigogata  quand  leur  chasse  a  été  heureuse.  C'est  une  fort 
bonne  viande,  que  des  voyageur*  out  comparée  à  celle  du 
treau,  et  d'autres  à  celle  de  la  bic/i*. 

Mais  ces  chasses,  qui  produisent  ordinairement  de  cinq 
cents  à  mille  peaux,  sont  de  véritables  tueries;  les  Péruviens 
ont  la  cru.iulé  de  massacrer  toutes  les  vigogne»  retenue*  dan* 
l'enceinte,  et  ils  ne  laissent  échapper  aucun  de  ces  doux  et 
innucens  animaux.  Ils  vendent  les  peaux  garnies  de  lenr 
laine;  car  on  n'achèteroit  pas  la  laine  séparée,  à  cause  de  la 
fraude  osses  conunune  d'y  mêler  la  toioon  du poco,  qui  a  la 
même  couleur,  mais  qui  est  moins  fine.  Les  marchands  qui 
•chèLent  las  peaiui  de  vigogne»,  les  font  dépouiller  de  leur 
laine  pour  l'eni'oyer  en  Espagne.  L'appSt  du  gain  étouffe  au 
Péi-ou ,  comme  en  d'autres  pays,  toute  considération  de  bien 
général;  eii  massacrant  impitoyablement  chaque  année  un 
grand  nombre  de  vigogne» ,  on  diminue  une  espèce  pré- 
cieuse ,  et  l'on  ne  lardera  pas  à  t'anéaulir.  Il  en  coilte  & 
préaent  des  fatigue*  incroyables  pour  se  procurer  U  toison 


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V  I  G  .., 

die  ta  animatix ,  et  il  ne  ura  bientôt  plu  poniUe ,  quelque 
peine  que  l'on  m  donne,  d'en  avoir  auot  pour  qu'elle  puisse 
entrer  dans  le  commerce.  Ce  sera  une  perte  qae  déploreront 
le«  manuTaclures  et  les  arts,  et  qu'il  seroit  facile  d'éviter,  si, 
■u  lieu  de  melire  U  mort  loulea  les  v^o^mMpriMa  aux  battus» , 
l'on  se  oontentoit  de  les  londre  et  de  m  ni^nej;er  une  nou- 
velle laine  pour  l'année  suivante  ;  on  tueroit  seulement  quel- 
auea  miles,  dont  le  trop  grand  nombre  nuit  à  la  propagation 
o  l'espèce  :  c'étoit  ainsi  'que  l'on  en  usoit  au  t^nps  dea 
Incat. 

Il  est  une  autre  mesure  plus  grande  j  plusimporlanle,  H 
qui  illustreroit  le  gouvernement  aux  ordres  ou  i  ta  protection 
duquel  on  la  dffvroit;  c'est  de  s'approprier  l'espèce  même  do 
]a  vigogTu ,  et  de  la  sauver,  au  sein  de  la  domesticité,  des 
massacres  qui  U  menacent  d'un  anéantissement  prochain  et 
total.  L'on  a  fait,  dit-on,  au  Pérou  auni  bien  qu'en  Es- 
pagne, des  essais  infructueux  à  ce  sujet;  mais  ces  tentatives 
ont-elles  élè  dirigées  avec  sagacité,  et  sur-tout  répétées  el 
aoulenues  avec  persévérance  ?  Si  l'on  considère  le  lemps  qu'il 
a  fallu  pour  lirer  le  moufion  de  ses  montagnes,  pour  rédnirv 
•on  naturel  sauvage,  et  en  faire  l'animal  le  plus  doux  et  le 
plus  paisible ,  l'on  concevra  que  ce  n'est  pas  de  quelqoes 
essais,  presqu'aussi-tôt  abandonnés  que  commences ,  qu'il 
est  possible  de  prononcer  sur  le  plus  ou  le-moins  de  facilité 
i  soumettre  uu  animal  précieux  à  l'état  de  domesticité. 
M.  l'abbé  Moliça ,  qui  a  voyagé  long-temps  dans  les  con- 
trées que  fréi^uentent  les  ciffognet ,  ne  doute  pas  qu'un  no 
Sarvienne  un  jour  à  tes  ranjier  nu  ncmibre  des  animaux 
omestiques,  lorsque  l'industrie  nationale,  qui  commence 
feu  k  peu  à  se  développer,  aura  un  peu  plus  d'activité. 
Hist.  natur,  du  Chili.)  L'on  a  remarqué  que  les  vigogne 
que  l'on  nourrit  dans  quelques  maisons  de  Lima  par  pure 
curiosité,  conservent  toujours  un  penchant  lrès-marqu£ 
pour  la  liberté,  et  que  leur  naturel  demeure  sauvage;  maia 
ce  baractére  farouche  lient  à  une  excessive  timidité ,  que  l'on 
peut  espérer  de  vaincre,  du  moins  en  parlie,  dans  un  être 
dont  les  moeurs  sont  doucea  et  innocentes.  D'ailleurs ,  il  ne 
s'agit  pas  d'apprivoiser  complètement  les  premières  vigogne» 
dont  on  s'empareroit  ;  et  si  on  parvenoit  ii  les  faire  multi^ 
plier ,  l'on  auroil  obtenu  tout  ce  qu'il  est  raisonnable  d'en 
attendre.  Les  premiers  produits,  auxquels  il  ne  resleroitguo 
l'instinct  el  non  l'habitude  de  l'indépendance,  seroient  moina 
sauvages,  et  il  en  naitroit  des  individus  qui  auroient  déjà 
l'emprdnte  de  l'esclavage  et  le  germe  de  la  docilité. 
Irun  antre  côté,  faire  descendre  tout-i-ooup  les  vigognêt 


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..8  VIO 

deswDimebdmBumiagnM,  où  règoo  un  froid  itonul,  dana 

deaplainei  échauffée*  par  un  aoleil  ardeiit,c'ei(]e««xp<Mer  A 
périr.  Une  pareille  Iran aniigra lion  ne  peut  a'opérer  qu'avec 
uénagemetit  el  par  gradaiion.  C'eil  Mtu  doute  farite  d'avoir 
auivi  celte  marche,  inditiuée par  lu  uature,qu«  lea Eapapiola 
n'ont  pa«  réuaii  dans  les  tentatives  (ju'iU  ont  faitea  siir  ce 
sujet  Les  Pyréoées,  les  Alpes  ottrrnt  en  France  lea  ailes 
les  plus  convenables  pour  bommeacer  l'éducation  da  ce* 
animaux. 

Un  de  mes  anciens  amis,  U.  de  Nesle,  qui  joignoit  k  an» 
fortune  considérable,  le  goût  de  tout  ce  qui  est  beau  et  utile, 
«voit  conçu  le  projet  de  faire  venir,  du  Pérou  en  France, 
des  vigogne»,  dan*  l'intenlion  de  les  y  acclimaler  et  de  lea 
propager.  Le*  circonstances ,  parmi  lesquelles  on  a  compté, 
avec  quelque  étonnement ,  l'oppoaitton  de  la  part  d'un 
inspecteur-général  du  comnerce,  ont  empMié  l^xécution 
d'un  projet  qui  n'avoit  pu  se  former  que  dana  une  ame 
élevée  et  amie  de  sa  patrie.  Il  reste  encore  à  exécuter.  Hon- 
neur A  l'hon^me  opulent  ^ui ,  en  se  chargeant  de  l'exécution, 
aura  senti  que  le*  riclieast^i  n'attirent  la  considération  pu- 
blique qu'aulant  qu'elles  s'écoulent  vers  de*  choses  grancfea, 
Dobles  et  d'une  utilité  générale  !  Gloire  et  reconnoissance  au 
^uTernement  qui  lui  prodiguera  de  puissans  encourage- 
mens  I  a  J'imagine  ,  dit  Bufion  ,  que  les  vigogne»  seroient 
uneexcellenle  acquisition  pour  l'Europe,  et  produiroient 
plus  de  biens  réels  que  tout  le  métal  du  Nouveau-Monde , 
qui  n'a  servi  qu'i  nous  charger  d'un  poids  inutile,  puisqu'on 
avoit  auparavant,  pour  un  gros  d'or  ou  d'argent,  ce  qui 
noua  coûte  une  once  de  ces  même*  métaux  w. 

Il  n'y  auroil  pas  à  craindre  que  la  laine  des  vigognêâ  se 
détériorât  par  la  transplantntion  et  la  domesticité  ;  n  sVons- 
nous  pas  l'exemple  du  mouflon  ou  mouton  Muvage,  dont  la 
toison  s'est  améliorée  danH  nos  moutons  ?  £t  une  analogie 
bien  fondée  ne  noiisautori»o-t-ellepasà  présumer  quelalaioe 
des  vigogne»  se  perfeclionneroit  également  entre  noa  main«? 
Beaucoup  plua  belle  que  celle  des  brebia,  elle  est  aussi  douce 
que  la  soie.  Sa  couleur  naturelle  est  si  fixe ,  qu'elle  ne  s'altère 
pas  sensiblement  sous  la  main  de  l'ouvrier,  et  elle  est  sus- 
r«ptible  de  prendre  lea  couleurs  les  plus  riches.  On  ea 
compte  de  trois  sorles  dans  le  commerce,  la  fine,  la  carmé- 
line  ou  bâtarde ,  et  \cpelotage,  ainsi  nommée  parce  qu'elle 
est  en  pelotes  :  celle-ci  est  peu  «stimée.  Je  transcris  ici  uno 
note  fort  intéressante,  et  qui ,  sous  aucun  rapport,  ne  peut 
parottre  déplacée  :  elle  est  du  spirituel  et  «ayant  Pougen*> 


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V  I  G  «79 

Voyet  M  Traduction  du  Woyag»  philosophique  et  pittoresque 
sur  le*  rivée  du  Rhin,  par  Georcea  Forsler. 

u  En  1774,  cette  matièi'e  (la  laine  de  vigogne)  élant 
»  tombée  à  un  prix  très-bas,  mon  digne  et  verliieux  ami, 
s  AlesHtidre  Breton ,  El  fabriquer  }e  premier,  dans  Paris, 
y>  une  pièce  de  drap  de  vigogne  en  couleur  naturelle.  Cet 
v  eiaai  ayant  réussi  au-delà  même  de  ses  esuérancen ,  lui 
»  donnoit  des  droits  aux  encouragetnena  du  miniafère  ;  mais 
»  il  n'en  obtint  aucun  ,  parce  qu'il  étoil  trop  pur,  trop 
n  désintéressé  pour  Aaller  les  inspecteui-s-généraus  du  com- 
»  merce. 

»  n  fît  teindre  diverses  pièces  de  vigogne  en  bleu  fonc^, 
»  bleu  de  ciet ,  cramoisi ,  violet  fin ,  et  écarlate.  Os  couleur* 
»  riches  réussirent  tauteâ  é^lement  bien.  La  laine  de  vigogne, 
»  qu'on  prélëixiit  dans  la  bonneterie  à  cdte  des  pitons, 
»  parce  qu'elle  n'est  point,  comme  cette  dernière,  chargée 
»  de  longs  poils  droits,  est  tellement  propre  à  faire  des  draps, 
w  que  même  on  en  peut  fabriquer  de  première  qualité  aveo 
B  la  partie  la  plus  déliée  des  louffea  blanchâtres. 

»  Si  le  gouvernement  lui  avoit  facilité  les  moyens  d'établir 
»  en  grand  une  manufacture  de  draps  de  viffogne,  il  anroit 
»  pu  les  fabriquer, TU  la  modicité  de  là  main-d'œuvre  d'alorv, 
V  au  pris  marchand  de  60  livres  l'aune. 

»  Ces  draps,  au  surplus,  ne  peuvent  être  comparés  A 
»  aucun  autre,  parce  que  le  vigogne  est  d'une  natura  diSe- 
w  rente  de  toutes  les  laines  d'Europe. 

»  Je  tiens  en  partie  tous  ces  détails  de  l'honnête  et  sage 
r>  négociant  que  le  viens  de  citer.  Son  mari,  bon  pève,  bon 
»  ami ,  philosophe-pratique ,  patriote  par  sentiment  et  par 
»  conviction ,  ce  sont  de  tels  nommes  qui  font  &  richesse 
»  des  Etats,  toutes  les  fou  que  la  vertu  est  à  l'ordre  du  jour. 
»  l'ai  vu  ce  citoyen  respectable,  au  milieu  de  huit  cents 
n  ouvriers  dont  il  éloit  le  père  et  l'ami ,  oublier  ses  tntérélB 
»  et  ne  s'occuper  que  des  leurs.  Aussi  la  destinée ,  moins 
M  aveugle  qu'on  ne  pense  ,  en  punissant  ,  par  de  stériles 
jt  richesses ,  le  négociant  dont  l'industrie  usuraire  complu 
»  avidement  les  heures  du  paâvre,  a-t-elle  donné  à  celui-ci 
v  pour  récompense  les  trésors  d'une  heureuse  médiocrité  ». 

Il  y  a  quelques  années  que  le  prix  courant  de  la  laine  de 
«•i^gnAvarioit,  en  Espagne,  suivant  la  quahfé,  depuis  quatre 
juaqu'àneuffraocsla livre.  llaauemenlédepuisetaRgmenlera 
toujours ,  k  raison  de  la  diminution  progressive  àei  animaux 
qui  la  fournissent ,  en  sorte  que  le«  draps  que  l'on  fabrique 
à  présent  avec  cette  laine  sont  beaucoup  trop  cbera  pour 
4trs  4'un  usage  général.  Geiu  qui  sortent  de  U  msnu&cture 


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.s.  VIL 

de  M.  Decretot.-câibrafabricsnl  de  Lonviera,  MiDt  d'une 
«xécutioa  paiTaite  et  d'une  gi-andc  beaul^,  ainsi' qae  le* 
achak  également  en  laine  de  vigogne ,  qui  ont  le  même 
croiaé,  le  mfroie  moellAx,  et  à  Irèi-peu  près  la  même 
finesae  que  let  ichals  de  Cachemire.  Cette  nmlière  entre  auuî 
dans  la  fabrication  des  chapeaux  fins,  mêlée  avec  le  poil  de 
lapin  ou  de  liètTe.  (S.) 

VILAIN.  On  donne  ce  nom  à  un  poitaon  du  genr» 
cyprin,  cjrprîniu  JnM.  C'eat  par  erreur  que  Dubftmel  et 
autre*  ont  écrit  que  le  vilain  étoil  le  eyprimu  ctpAaiuM,  V07. 
au  mot  Cyfkin.  (B.) 

VILAIN,  dénomination  que  Picot -Lapeyrouie  a  im- 
posée à  un  vautour  qu'il  «  observé  dan*  le*  Pyrénées.  C'est 
h  même  que  le  Vadtodb  sk  Mai.ts  ou  Vaotoux  bhdn. 
yoyém  ces  mots.  (Vieill.) 

VILDENOVE,  fyiidenovia,  plante  Tivace,  à  lif^  de 
trois  pieds  de  haut ,  k  feuilles  rapprochées,  alterne*,  mide*, 
pinnees  arec  impaire,  à  pinnules  ovaie*,  opposées,  décnr- 
reole*,  dentelées,  garnies  de  soies  et  pourvue*  de  stipules, 
k  fleurs  solitaires  et  axilUires,  porléei  aur  des  pédoncules 
Irée-épais  et  garnis  de  stipule*  glanduleuses. 

Cette  plante  ,  qui  est  figurée  pi.  685  des  lUutlratîons  de 
Uimarck,  forme  un  genre  dan*  la  syneénésie  polygamie 
•uperAue,  établi  par  CaTauîlIes ,  et  qui  offre  pour  caractère 
un  calice  commun  double,  l'un  et  l'anlre  polyphylle,  l'in- 
térieur cylindrique ,  et  l'exlérieur  phis  court,  formé  de  fo- 
lioles sétacée*  et  ouTertes;  un  réceptacle  garni  de  paillettes, 
et  portant  dan*  aou  centre  des  fleurons  hermaphrodites,  et 
k  sa  circonférence  de*  demi-9eurons  femelles  fertiles. 

Le  fruit  est  composé  de  plusieurs  semences  oblongnes, 
pentagones,  couronnées  par  cinq  soie*  droites. 

La  vi^noMcrollau  Mexique.  ËUe  est  cultivée  dans  les  jar- 
dinsdeParis  et  de  Madrid.  Elleaconsidérablemant  d'affinités 
«vec  les  Zinnia.  Voyet  ce  mot.  (B.) 

VILLARÉ5E,  VUiareaia,  arbrisseau  du  Pérou  qui  forme, 
dan*  la  penlandrie  monogynie,  un  genre  qui  offre  poue 
oarmctére  différentiel  un  oaliee  k  cinq  dents;  une  corolle  de 
cinq  pétales;  un  sligmale  seuile  ;  une  oapaule  oblongue, 
«iguë,  uniloculaire ,  bivalve  et  moaosperme.  Il  est  men- 
lioané  dans  la  Fhr*  du  Pérou.  (B.) 

VILE^RSIE ,  Villartia ,  genre  de  j^nlea  établi  par 
Vaiter,  n"  ioq  de  sa  Fliir»  d»  la  Carotin»,  et  ainsi  nommé 
par  Gnelio.  J  ai  figuré  a"  16  du  BulUtin  dt  la  Société  Phi' 


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VIN  ,Si 

iomati^w,  la  plante  qui  lui  sert  de  type,  «t  qui  ae  trouve 
dans  les  eaux  stagnantes  de  la  Curolîne. 

Ce  genre  spproqhe  inânimeut  de  celui  deam^n/ani^A,  et 
iiuuieus  a  réuni  à  ce  dernier  plusieurs  de  «es  espèces  ;  mais 
Ventenat,  dans  son  ouvrage  inEilulé  CAoix  des  Plantes,  l'en  a 
bien  disUaguéi  et  lui  a  donné  pour  caractère  :  calice  de  cinq 
parties^  peraistant;  corolle  en  roue,  à  limbe  souvent  cilié } 
cinq  étaminesiun  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style  à 
stigmate  bilamellé ,  et  à  base  euiourée  de  cinq  glandes  ;  cap- 
sule à  une  loge  et  à  deux  valves,  renfermant  un  grancl  nom- 
bre de  semences. 

Ventenat  lui  rapporte  quatre  espèces  : 
'  TJovale,  qu'il  a  figurée  pi.  9  de  l'ouvrage  précité  ;  la  r^M- 
pAoîJe,  dont  la  fieureit  jaune,  et  qni  se  trouve  abondamment 
dans  quelques  rivières  de  France;  ['indienne;  U  lacunetue, 
qui  est  la  mienne  :  toutes  vivent  dans  l'eau,  f^ayet  au  mot 
MÉNVANTH£.  (B.) 

-  VILl£BllEQUIN,Bom  donné,  par  les  marchands,  à  une 
(wquiDe  du  genre  des  vermieulaires ,  figurée  dans  Dargen- 
viOe,  pi.  /( .  lettre  L  C'est  le  serpuîa  imbricaiie  de  Linctetu. 
yayei  au  mot  Veshicui^ire  et  au  mot  SEitPT)i.E.  (B.) 

VILLICHË,  Fî^fitiftia,  plante  à  tige  rampante ,  filifarme> 
hértsgée ,  à  feuilles  alternes  ,  pétioléés  ,  écartées  ,  presque 
rondes,  presque  peltées,  crénelées,  hérissées,  rougefltres  eu 
âessous ,  et  k  flenrs  rouges ,  géminées ,  portées  sur  de  longs 
pédoncules  axillaires,  qni  forme  uu  genre  dan«  la  triandne 
inonogynie. 

'  Ce  genre  offre  pour  caractère  un  calice  à  quatre  divisions  [ 
nne  corolle  monopétale  à  quatre  découpures;  quatre  éta-^ 
luioes  ;  un  ovaire  supérieur ,  surmonté  d'un  seul  style. 

Le  fruit  est  une  capsule  biloculaire  et  polysperme. 

IjS  villiche  eat  annudle,  et  cnrft  au  Mexique.  (B.) 

VIMBE,  nom  spécifique  de  poissons  du  genro  CypAin  et 
SaH-moke.  Vvy.  ces  mots.  (B.) 

VIN.  Ce  nom  convient  à  tous  les  stics  sucrés  des  Végétaux> 
qui,  par  l'efiet  d'un  mouvement  intestin  qu'on  nomme/»— 
wtentatian,  de  doux  et  opaques  qu'ils  étoient,  sont  transfor- 
més en  Une  liqueur  agréable,  transparente ,  plits  ou  moina 
piquante  ;  mais  on  le  donne  plus  particulièrement  an  suo 
exprimé  des  fruits  de  la  vigne  quia  subi  cette  fermentation 
et  produit  le  vin  proprement  dit,  la  meilleure  de  toutes  les 
liqueun  formentéèg. 

Ij'art  de  faire  le  vin  se  perd  dans  la  nUÎl  des  temps  ;  les 
•nciens  Egyptiens  en  coonoissoient  les  procédéa  ;  ils  existent 
3utin>  T 


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,S,  VIN 

encore  sculptés  eut  Ua  mura  de  lenra  templea  let  plus  an- 
tiques; leaGreca  et  lesRomaina  1rs  avoient  recueillis, et  prépa- 
Toient  une  mullilude  de  fin»,  dont  les  noms  et  la  célébnlé  sont 
nasses  jusqu'à  nous.  Ils  en  avoient  de  légers  qu'ils  pouvoient 
boire  de  suite  ;  ils  en  avoisnt  d'antres  qui  n'ètoient  potables 
qu'après  un  temps  très-long  ;  enfin  ils  en  avoient  dont  la  con- 
servation seprolongeoit  au-delà  d'un  siècle  ;  ils  melloient  ansn 
eu  réserve  du  moât  plus  ou  moins  concentré  par  l'évapora- 
lion,  et  qu'on  déla;foit  arec  de  l'eau  pour  en  préparer  des 
boissons.  Les  habilans  de  l'Archipel  ont  continué  k  faire  cette 
espèce  de  raisiné,  car  M.  Boudet,  pharmacien  en  chef  de 
l'armée  d'Orient,  a  trouvé,  dans  les  magasins  d'Alexandrie, 
des  bouteilles  de  terre  d'une  forme  agréable  qui  en  étoieni 
remplis.  Ce  roUiai  avoit  la  consistance  de  la  ittilntta;  il  est 
employé  aujourd'hui  en  Egypte  à  faire  une  espèce  de  trrbet. 
Cependant  quoique  l'art  de  faire  le  vin  soit  fort  ancien,  et 
^ue  les  avantages  de  cette  boisson  pour  la  aociété  aoient  in- 
contestables ,  il  élott  encore  éloigné  d'atlrâidre  toute  U  per- 
lée tion  denrée. 

'  Un  chimiste  célèbre ,  dont  le  minislàra  sera  remarquable 
par  des  instilutions  utiles  k  l'agriculture,  aux  sciences,  aux 
«ris  et  à  U  bienfaisance,  M.  Chapial,  vient  de  lui  en  fournir 
les  moyens  en  développant,  avec  le  génie  ijui  lui  est  propre, 
tous  les  phénomènes  delà  vinification ,  et  en  jetant  un  nouveau 
jour  sur  cette  matière  qui  occupe  la  second  rang  dazu  l'échelle 
des  richesses  territoriales  de  U  France. 

£t  en  effet  il  a  examiné  avec  le  plus  grand  soin  la  nature 
des  raisins;  il  ft  calculé  avec  précision  l'influence  qu'exercent 
sur  eux  les  variétés  du  sol,  du  climat,  des  saisons  et  de  la 
culture  ;  celles  que  produisent  sur  leurs  sucsj  sur  les  différeos 
procédés  de  la  vinification ,  les  divers  degrés  de  température 
employés;  et  ensuite  appuyé  sur  des  principes  certains  qu'il 
a  pu  se  faire,, il  propose  aux  fabricans  de  vint  les  méthodes 
les  plus  appropriées  à  leurs  différent  pays:  Aidé  particulière- 
ment des  lumières  que  renferme  ce  Traité,  nous  allons  tâcher 
de  donner  aux  cnllivuteurs  de  la  vigne  les  mojrens  d'ajouter 
i  la  bonté  de  leurs  vint ,  et  d'améliorer  céu^  tjue  le  climat  et 
Tei position ,  le  caractère  des  saisons,  la  qualité  et  l'espèce  des 
raiiitu ,  .&c.  n'atiroienE  rendus  que  otédiocrea. 

Si  c'eat  ponr  les  peuple*  qui  cuUiveol  la  vigne  un.sujel  de  rijvoa- 
ssD'Y.  c'est, iiir-lonl  pu^r  1^  Ftsucu  presque  entière, un  temps dç  fête 
ei  Je  Ri'lé;  les  hsbîunj  dé  tous  le*  rsng*  semblent  se  confundre  In 
tiu>4T«c  Ici  nUlrta  puur  ue  \o\t  dans  ces  b^te^  récoltes  qu'un*  msi- 


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VIN  .85 

que  cerrain*  dé  l'immeoM  richeue  letritoritle  de  leur  patrie,  el  la 
plupart  abandanncQt  Ici  Titlea  pour  conrrr  i  leur»  Tigoublea  ou  i 
«OUI  de  leur»  amii  i  l'époque  de  la  vendange. 

I^iour  «lé  pour  la  cueillelle  duraisiVi  ne  dull  pai  êlre  îndiflirent 
puiiqae  la  durée  ptu>  ou  mains  longue  de  la  fermenlaiou  en  dépend  ; 
il  faut  donc  choisir,  autant  qu'il  eit  possible  ,  le  temps  le  plus  ravunbl* 
aiaTcndange,  c'eil-à-ilire  lorsiju'il  fait  iec.el  que  lu  soleil  a  diwipj 
la  rosée  que  la  fraîcheur  des  nuits  a  diipnsée  sur  te  rainin. 

La  maturité  du  raiiin  ae  reconuoltà  la  réunion  des  ai^nes  sniTauc 
queue  brune,  grappe  pendante,  grains  ramollis,  pellicule  amincie, 
grappe  et  grains  faciles  k  détacher,  suc  dout,  savoureun  ri  via- 
queux,  pépins  fermes  iion  ^lutioeuEl  c'est  alors  que  la  propriélairo 
d'une  vigne  en  fait  la  veudauge. 

Pou^ y  proréder ,  il  ne  livre  pas  la  coupa  du  raitia  â  des  maint 
non  eiercéei  ;  il  choisit  de  préférence  lei  feumei  des  vignerona  du 
paya  ;  elles  sont  dirigées  par  un  hoii)in6''sévére  et  inielligeoi  ;  il  fait 
en  aorte  qu'elles  lie  mandent  point  dans  la  vigne,  qu'cllts  i^oii»erTvat  . 
pour  le  OUI  les  meilleurs  mùiVu,  qu'ellei  n'y  mélsul  poiut  dts  défari* 
de  pain  ou  d'autres  alitaens ,  qu'elles  coupent  trèa-courl,  et  plulAl 
avec  de  bons  claeam  qu'avec  une  seriielle,  les  queues  des  raitint; 
qu'elles  rhoisiisenl  pour  la  première  cuvée,  les  plus  sains  el  Ica  plu» 
mars,  bien  distincts  de  ceui  qui  ont  dépaaaé  la  maturité.  Il  a  aoia 
qu'elles  ne  prennent  puur  la  seconde  cuvÊe  ni  les  raiaina  pourris,  ni 
ceux  qui  août  abaolumeul  trop  ver's;  enfin  il  leur  fait  arranger  Ir» 
grappes  avec  deilérilé  et  sans  lea  tasser  dans  leura  paniers,  tl  dft-li 
dana  des  haquels  ou  huttes ,  a6u  que  le  rainn  puiao*  Ara  tnuuporl«  i 
la  cuve  sang  avoir  perdu  de  son  suc. 

Égrappage  etfiaalage. 

Sur  cette  cuve  est  solidement  placée  une  caisse  carrie,  dool  le» 
cAtés  el  te  fond  sont  fermés  de  liileaui  de  bois  pou  dislans  eutr'eui- 
c'est  dans  celte  caisse  qu'on  verse  la  veudange  à  mesure  qu'on  l'ap^ 
porte  de  Ta  vigae  :  un  homme  armé  d'une  fuiucba  k  irui»  becs,  qu'il 
^urne  el  agite  circulairement,  délaclie  les  grains  do  la  grappe  et  en- 
ijéve  celle-ci ,  puis  avec  ws  pieds  munis  de  gro»  «abois ,  il  foule  let 
graîu) ,  et  quand  tous  sont  écrasés ,  il  soulève  une  planche  de  la  caissa 
el  les  pousse  dan»  la  cuve  ;  il  cunlinne  la  même  mancenvre  ,  juaqu'l 
ce  que  cette  cuve  soit  remplie.  La  venilange  ainsi  foulée  exaclcmenl 
dovieutplus  fluide,  et  par  conséquent  plus  fermeuloscible  ,  la  partie 
colorante  du  raiain  est  non-seulemenl  à  déooovert,  elle  est  détajéa 
dans  le  moûl.  Msis  ces  opéralions  de  cueillette  et  de  fuulafEe  ne  doi- 
vent puint  *tre  traînées  en  longueur,  il  y  auroil  une  succession  da 
fermenlalion  qui  uuiroil  à  la  quslilé  du  vin  :  il  faut  que  la  cuve  soit 
pleine  de  raisin  écra^é  en  moins  de  vingt-quatre  heures.  Si  même  on 
trouve ,  d'âpre.!  Chaplal ,  celle  opéralion  de  foulage  encore  trop  gros- 
•ière  pour  disposer  suilijiamineut  la  fermenUlion  à  marcher  d'une 
manière  uniforme ,  on  loumetlra  4  l'aeliun  du  pressoir  les  raùiVu  k. 
mesure  qu'un  les  appariera  de  la  vigne  ;  un  eu  recevra  [*  suc  dans 
vna  cuva,  •!  on l'abaudonaera à  UfwmeatUioaspotiUiiéa,»uil*»uI, 


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m  VIN 

•ionTeamnciBtrét-délicat.ioitsTeclottiircBipriinÉ  elégrapp£; 
■i  ou  veut  nn  vin  plui  coloré  et  d'une  plui  lungne  coaiervaliou.  L» 
moùl  qu'on  obliandra  par  l'effet  de  celle  preuiou  aura  une  odeur  dou- 
ceitre,  uns  uveur  tr^-iacrée;  m  conaiilaDce  ,  variable  luiraiit  lea 
paya ,  lera  presque  celle  d'un  airop  dans  ceux  du  midi. 

Les  matériaux  immédiat*  du  moût  août  le  ancre ,  le  mucoio-aucré  , 
l'eaa  ,  U  tartre ,  une  partie  cularanle  et  use  iiibatanca  vé|iéto-aalmala 
que  Fabroni  et  Tlienard  oui  reconnu  être  le  premier  agent  du  k  fer— 
meotatiun,  le  ferment  par  ezcelleuce. 

FermtnUUion. 

Ia  rermenlatlon  vineoae  a  lien  ou  dana  de«  cuve*  de  pierre  on  ds 
boîa,  ou  dana  dea  tonneaux;  h  cbuix  etiire  txt  TRiiseauz  d'une  ca— 
pHcilé  ai  différente  u'e^t  point  une  affaire  de  caprice  ;  on  emploie  lea 
cuves  en  FroT^oce  «t  en  I^nguedoc,  parce  que  la  muM  fermeulaola 
doit  étr«  d'autant  plua  canaidérable  que  le  moût  eit  pliuiucré  et  pluj 
épaia,  qu'il  a  beaoin  d'une  fermeulatioii  plu*  rapide  ,  et  que  le  vin  eat 
dèatiné  i  être  ptua  apirilueux  ;  on  le  aerl  de  tonneaux  dans  la  Cham- 
pagne ,  parce  que  U  masse  termenlante  doit  être  d'autant  moina  cou— 
•idérable  ,  que  le  raUin  a  crû  dans  un  pays  moins  rhaud  ,  qu'on 
Teul  obtenir  un  via  plua  déUcal ,  et  qu'on  exige  qu'il  conserve  plus 
d'arôme. 

Cee  cUTM  ou  ce»  tonneaux  netioyéa  avec  *o!a  avant  d'y  dépoaer  U 
vendange  ,  saut  établis  dans  des  celliers  bien  clos,  aSn  quels  fermen- 
tation n'y  auit  point  troublée  par  le  froid  de  la  nuit  et  par  le*  varia- 
tions de  l'atmosphère  ;  il  y  régne  une  température  de  dix  degréa ,  la 
fermentation  langui roit  au-dea«ou*,  elle  daviendroil  trop  tumultueua* 

Après  avoir  choisi  lea  me  il  lenra  nu'sûia  ietvigntt  la  plu*  farorahle- 
ment  situées,  et  dans  la  meilleure  exposition  ,  après  avoir,  par  lea  plus 
excellens  procédés,  disposé  i  la  fermentation  le  soc  Je  cetraiiiiu,  et 
l'avoir  mis  dans  1»  vaisseaux  et  daua  lea  lieux  les  plus  cunveuables  ; 
quels  seront  les  phénomènes  et  le  produitde  la  fermentation  Itunul- 
tueuse  de  ce  suc  7  BieulAt  il  se  couvre  de  bulles,  il  s'en  élève  du 
centre  de  la  cuve  qui  viennent  crever  ■  la  surface  eu  formant  de 
petits  jets,  et  faisant  entendre  un  lég?r  siffloment.  C'est  le  gax  acide 
carbonique,  qui,  forméaux  dépens  de  l'osigène  et  du  carbone  des  prin- 
cipes coustituana  du  moût ,  se  dégage.  BienLdl  sa  quantilé  augmente, 
il  déplace,  i  cause  de  sa  pesanteur,  l'HÏr  atmosphérique  qui  reposait  sut 
la  cuve,  il  le  répand  de-li  dans  le  lellier;  on  n'y  peut  plus  res- 
pirer sani  danger  d'être  asphixié  par  le  gac  meurtrier-,  alors  )a 
îiquenr  se  trouble,  aegooBe,  a'échauffe  ,  bouillonne;  on  y  voit  nager 
desfilamena.  des  flocons;  on  y  voit  s'agiter  les  pellicule*  ,  les  pépins 
des  raitiiu  ,■  nne  partie  de  ces  subslanrea  se  fixe  i  U  surface  de  la 
cuve  ,  y  forme  une  croule  spungie>ise  qu'on  nomme  le  chapeau  d« 
la  venéangt ,  et  que  surmanie  ensuite  une  érume  très- volumineuse; 
l'antre  se  dépose  au  fond  ;  alors  la  cuve  exhale  uns  odeur  qui  y  an- 
nonce la  présence  de  l'alcool;  le  sucre  qui ,  par  sa  décuni position,  a 

««rviik  furmer,  u'eU  presque  dé;i  plu«  seMsiUadan*  laliqueiui 


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TIN  ,»a 

Ujk  la  prinrip*  colorant  qni  oiiitoil  «>□>  la  pellîrals  dn-  rtawài ,  al 
que  le  foalage  aroil  détashi  el  Jiiiribué  dana  to  moût,  a'eat  diuoua 
dxiit  ce  nouveau  produit ,  tnÛn  la  fenuenulloD  lumullueuaa  asl  ache- 

Teli  lout  Ici  pbcnomènei  el  lei  efleti  de  celte  fermenUlion ,  dont 
qnatre  Miit  principaux  :  le  dégigemeut  da  gu  acide  cirbooique,  U 
produclion  de  !■  cbalenr  ,  la  formatioa  de  l'aleoDl  el  la  coloration  d« 
la  liqueur  ;  ili  sont  d'aolant  plai  aeaiible*  et  d'aDtanl  plut  dorablei  , 
que  le  moAldani  lequel  ili  util  lieu,  eatplua  rictieea  principes  cona- 
tiluani.  Auui  dana  iei  paya  ehauda.  In  fermeo talion  demande-l-elle 
pliuieiirs  jauri  pour  fitte  complu ,  taudii  que  dam  laa  paji  rroîda 
«Ile  eal  «ouveat  lermiaée  apré*  quelquei  beurea  de  durée. 

L'air  almoiphériqae  qui,  pmdanl  U  fermeolatioD  ,  ae  trooTe  en 
contact  avec  lu  moAl ,  ne  ae  roisbiiie  poiiil  avec  lui  ,  il  ne  fail  que 
lui  faciFîier  le>  moyeiia  de  fermenter  ,  en  lemul  d'eioipienl  au  gaa 
acide  carbonique ,  el  en  ne  préMulant  qu'un  léger  obitacle  au  mou- 
vemeal  de  diUlalioo  el  d'iSàiuemeat  que  la  liqueur  éprouve. 

On  puurruU  ,  en  releoanl  ce  gai,  fairu  le  fin  dini  les  vaiiiaaux 
rloi  ;  ilgeruit  même  beaucoup  plui  geBêreux  ,  parce  qu'il  auroil  con- 
aervé  aon  alcool  el  ton  arone,  deux,aiiIuUncei  que  dans  l'iulre 
procédé  le  gax  carbonique  emporte  loujoora  en  trée-grinde  quantité 
avec  lui,  en  s'échappanlj  miii  cammece  ga*  eellréa-expaueif  ,il  com— 
primeroit  d'une  part  le  mouvement  fermentalif ,  au  puini  qoe  leW/i 
ne  Hi  feroit  qu'a  U  longue ,  al  d'autre  part  il  menareroit  «ani  cfue 
d'eiploaionet  de  mpiDreleaTjiaceanidinaleaqueli  ce  w'n uroit  con- 
Icun.  M.  Cliaptal,  en  préienlanl  les  avaatnges  el  le*  inconvéuiem  de 
cet  deux  mélhodea ,  deaireroit  qu'on  lea  combinlt  ai«os  heareuaemeiil 
pour  eu  écarter  ce  qu'ellea  ont  da  vicieux. 

Dicuvaga. 

La  fenaenlilian  Tariant  en  énergie  el  en  durée,  «eloa  te  climat 
et  la  aaiiun,  iclon  la  qualité  et  U  quanlité  du  moàl  loumia  k  soli 
action  ,  on  Mut  que  toute*  le*  mélbodei  imiRioée*  pour  e»  fixer  en 
général  el  irrévoca blâmant  le  terme  ,  lonl  néceauiremenl  vîdenae*  ; 
que  le  mieux  e>t  de  l'attendre  plua  ou  moin*,  tutvant  le*  pay* ,  lea 
circonilancei  et  la  nature  du  viu  qu'où  *e  prupoie  d'obleuir. 

Ainai  ,  en  fai*£nt  épruuver  dau*  le  midi  et  dan*  le  nord  de  la 
Fraim  le  mouvement  rermeoUlif  k  dea  moût*  d'excellente  qualité 
oblenu*  de*  meilleur*  roiiifu  de  cbacune  de  ce*  contrée»,  ne  doit- 
on  accorder,  comme  non*  l'avuna  dît,  aux  un»,  que  de*  heure*  *eu- 
lement ,  et  wax  autre*,  de*  fooraponr  cave*. 

Avant  de  procéder  au  décuvage  ,  on  a  en  >oin  de  di*poier  lea  ton- 
neaux qni  doiveul  recevoir  le  vin  ;  ila  aonl  failad'uu  merrain  trèi- 
•ain  ;  aucune  douve  n'a  été  tirée  du  boîi  qui  avoiainoil  l'écorce  el  le* 
racine*  d'un  chêne  an  pied  duquel  *e  trouroit  nne  fuurmiliare  ;  au- 
cune ne  paTlicip*  de  l'odeur.dea  Jhannia,  n'eit  imprégnée  de  leur 
acide.et  ne  peut  communiquer  au  w'n  le  goût  de  yUi, dont  *ou  ventre* 
inaectea  *anl  la  caaw  éloignée.  Les  lonnpaux  qai  étuient  neufs  ont  élé 
lavii  k  l'eau  de  diauSj  pui*  ■  l'iau  chaude  et  eniuite  à  l'ean  *alûai 


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,K  VIN 

reuK  qui  *Toi«n1  défi,  •erti  ont  été  priTÛ  da  lirlre  qu'il*  CDUlenoIenV 
«t  elituîle  livû  à  l'eau  chauda  ;  on  ■  eaCu  paué  daoi  les  uni  et  le* 
autm  ou  dn  vin  ou  du  moAl  bouilUnt,  ou  une  îufuiioD  de  fleurs 
de  pénher.  Puur  tirer  la  ci'/i  de  i\  cure ,  on  ne  le  Uitte  pa*  coutet 
dan»  dvK  vaimaaaz  décourcrU  poar  le  purLer  eoiuite  dam  lai  ion— 
neaui  ;  il  avrliroit  de  li  cuve  hvpc  violenni ,  il  écumeroil ,  il  bouil- 
lunnecuit;  uoe  fur'e  udrnr  vineuae  répandue  dana  1^  cellier,  annon- 
cerait la  perle  irréparable  qn'ii  feroil  àa  mia  gan  el  da  ton  alruol  : 
on  préfàre  da  riniruduire  daua  le*  lonoeaux  ,  en  enployant  ponr  i'y 
ronduire.  an  lojau  de  fer-blanc  ou  de  cuir,  qu'on  adapte  A  la  can- 
nelle de  la  CUTC. 

L«  chapeau  de  la  vendanga  rontienl  auez  (oUTenl  du  vin  qui  a'est 
ai|iri  ;  uo  aépire,  pour  l'exprimer  à  part  ,  ce  chapeau  avec  aoia  du 
mai'C  sur  leiioel  il  l'eit  afllïaaé,  el  on  porta  celui -ri  an  pivMoir.  La 
vin  qui  en  lurl  jiuqu'A  la  seconda  coupe ,  aal  dialribai  dana  les  ton- 
neaux qui  cuntienneul  déjà  relui  du  décuTaga.  Le  (^  qui  anil  eal 
plua  ùpie  et  ptua  coloré;  on  le  mat  i  part ,  il  ne  fait  pas  partie  du 
vin  de  première  qualité  :  lei  tonusdUK  pleini,  aulant  qu'il  eti  nécei— 
•aire ,  iioiil  arrau;;é>  sur  dei  cfaautieri ,  dani  de*  cellier*  plua  froid* 
pour  les  v'iM  du  Nord  que  pour  ceux  du  Midi.  Là  ce*  viiu  kubiisent 
une  feriueiilation  qu'on  appelle  irutntiblt,  parce  qu'elle  est  beau- 
coup moins  tumultueuie  que  la  première  :  pendant  qu'elle  ■  lieu  ,  on 
■  suiii  de  remplir  le*  tonneaux,  ou,  ce  qui  reTienl  an  même,  de  !«• 
ooiiler  d'nbunl  lou*  les  ioura  ,  ensuite  tous  lea  huit  fours  ,  après  rek 
loua  lea  quinxe  jours,  et  enfin  tons  lea  deux  mois  lorsque  le  vin  est 
«D  rave  ,  e(  auaai  lon|{-1einp*  qu'il  y  reste. 

L'uiage  sera  que  .  pendant  celte  nouvelle  fermentation  qui  produil 
encore  du  (jaz  carbonique,  on  ne  ferme  les  tunneaoi  qu'avec  de* 
feuilles  de  vigne  asiujéties  avec  du  sable,  el  qu'un  attende  le  calma 
de  la  liqueur  avant  de  la  boucher  avec  de*  bondooa ,  el  aur-loat 
avant  de  les  frapper  forlemenl. 

On  ubaervera  qu'Olivier  de  Serrée  prétend  que  de*  tonneaux  aains 
•1  bien  cerclés  sont  en  élat  de  résiater  i  tout  l'elibri  de  ce  f-as  ,  el  qu'un 
peut ,  sans  rroinle  de  rupture  de*  tonneaux,  lea  bondouner  aiitiii  IM 
qu'ils  sont  remplis  i  deux  pouces  près  du  trou.  Faut-il  respecler 
l'usajte  !  faul-il.  sur  la  foi  du  plua  célèbre  dea  a^ ricullcurs,  adu,,ier  on 
procédé  qui  ne  paroll  pas  sans  danger,  mai*  qui,  réuisiusnl,  cunserTe- 
roit  dans  le  vin  une  grande  quanlilé  degaa  el  d'iilcool  TNuut  croyons 
qu'il  fa u droit  prendre  un  milieu  entre  cea  deux  pratique*  oppoiécs; 
qu'il  saTuil  à  propos  d'assujélir  le  boucbon  du  tonneau  avec  un  m- 
sort  asaei  puiaianl ,  mais  qui ,  cédant  beaucoup  plulAI  que  les  rer- 
r-eaui,  coDtpi'im«ruit>  reliendroil ,  sinon  tout  le  casque  viiuluil  fixer 
Olivier  de  Serre*,  au  main*  une  grande  partie  de  celui  que  l'usage 
lai**e  échapper  «n  pure  perla. 

Soutirage, 

liorique  la  seconde  fermentation  s'est  appaiaée,  el  que  la  masse  da 
liquide  jouit  d'nu  repos  absulu ,  le  oin  est  fait.  Alors  il  te  clurirre  peit 
k  peu  de  Ini-mème;  tout  ce  qui  ost  étranger  à  *a  cumposilion  *e  pré- 
cipile  eur  le*  paroi*  «t  an  fond  du  touueau ,  ce  dépûl  l'appelle  li*; 


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VIN  .8, 

•'■•I  an  miIiiiK«  da  tarira,  d«  millèrei  ezInKlive  et  coIomU.alti- 
réead'uDiiiulMtuiceTégélo^niiiiRle,  od  p>T lie  décomposée.  Or,  comme 
relta  lie,  qaoîqae  lépirée  du  vin,  eilaujceplible  de  «'y  mêler  el de  lui 
imprimer  un  nouveau  moDvemrDt  de  fermeuUlian  qai  l'alléreroil , 
pour  obvier  à  cel  ÎDConTéoienl ,  on  *  mîd  ,  dau  les  differeoi  Tigui>- 
blef ,  de  tranavaMc  le  vin  i  diveriu  époquii.  Celui  de  l'HeritiitKjie, 
eo  mir*  et  eu  leplembre  ;  celui  de  la  Cbampa^o ,  en  octobre  ,  ea 
feTrier  et  en  min  ;  on  choiiit  toujour*  un  lernp*  aec  pour  celle  opé- 
ration ,  et  mi  derioil  employer  de  préférence,  pour  l'exécuter,  la 
pompe  doni  l'usage  e«t  établi  en  Champagne.  C'eil  un  tuyau  d*  cuir , 
aux  eilrémitéf  duquel  aont  d»  tuyaux  de  boii ,  dont  l'un  l'adaple  au 
robinet  de  la  fnlaille  qu'on  veut  vider,  et  l'anlre  à  l'auverlure  da  . 
celle  qn'ou  veut  remplir  en  UohaDt  le  robinet,  l*  première  m  vide 
i  moiliéi  on  fait  pauer  le  reile  i  l'aide  d'un  aoutaet,  dont  l'air,  en 
exerçant  one  preuion  lur  le  vin ,  l'oblige  i  sortir  d'un  tonneau  poar 

Apréa  le  premier  malirage  deivi'/M  qui  lont  realét  dam  laic^llier^ 
on  lea  descend  i  la  cave.  La  meilleure  eal  celle  qui  se  maintient  lou- 
joura  au  dixième  degré  de  température,  qui  a  aon  ooverlure  tournée 
veri  le  nord;  les  futailles  ne  s'y  deaséchent  pas,  les  cerceaax  ne  s'y 
puurrisKnl  pu  ,  le  vin  n'y  reçoit  aucunes  secouaie* ,  n'est  eipoaé  & 
aucunes  émanationi  nuisibles, 

Collagr. 

lie  sualirage  des  viiu  n'élsnl  pas  toDJoars  saffisani  poar  les  clarifier 
completemeal,  on  a  recoars  a  uns  autre  opération  qu'on  nomme  la 
mtifagt.  C'est  ordinairement  la  colle  de  poiison  qni  sert  à  cet  nsage; 
on  la  déroule  avecMiu  ,  on  la  conpe  par  petits, morceaux,  on  I> 
fait  tremper  dans  an  peu  de  t-ùi,'  elle  se  gonfle,  se  ramollit,  sa 
dissout  ;  ou  l'agile  avec  un  balai ,  on  la  verse  dans  le  vin  /  elle  s'em- 
pare de  toutes  le*  molécules  restées  dans  la  liqueur,  et  se  piécîpilo 
avec  elles.  Le*  blancs  d'«ufs  ou  la  gomme  arabique  penvcul  rem- 
placer la  colle  de  poisson ,  aur-luut  li» sqn'îl  s'agit  de  clariScr  le*  vinê 
dau*  les  pays  chauds. 

Sou/rag*. 

Outre  ces  opération*  qui  conslituenl  l'art  de  gouTerner  les  vint, 
il  eu  Mt  «ocoreileHE  dont  nous  avons  i  parler,  lesou^n^aellsmiie 
un  beuleiUet.  Lorsqu'on  veut  faire  voyager  par  mer  el  dan*  des  ton- 
neaux lea  vint  généreax  de  Provence ,  de  C6le  Rôlic  et  de'Bordeaux , 
on  les  mute,  c'est-à-dire  qu'on  les  imprègne  de  la  vapeur  da  soufre 
|ur  les  procédés  suivans. 

On  Ih^Ic  ilana  certains  pays  deux  on  i^ois  mècLea  soufrées  dana 
an  lonnean  avant  de  le  remplir  de  vin  daribé  ;  dans  d'autres  on 
enflamme  nne  mèche  dans  nn  lonnean  dans  lequel  on  a  mis  deux  ou 
trois  Maux  de  via,  on  agile  le  luonean  un  tous  sens;  on  remet  une 
nouvelle  quanti  lé  de  vin,  on  brûle  une  autre  mèche  ,  et  on  continue 
la  même  maiioBuvra  jusqu'à  ce  que  le  tonucau  suit  plein.  Ici  on  net 
•or  nn  trou  de  furél  une  mèche  de  soufre  allumée,  el  on  tire  en  mèn» 
temps  le  vin  par  uu  autre  (rou  ;  la  vapeur  du  soufre  wt  déteraiiuée  à 


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iSS  VIN 

remplir  le  \iêe  ^e  hiue  le  vin  en  ■'éconUiil.  U  enta  on  emphiie  h 
m"yeii  iniii)(iiié  par  Roiier  ;  il  cooiiite  i  *e  procurer  un  pelil  funraeN 
en  lûle,  hnul  de  Iroii  pouret,  hrga  de  quatre,  ■yaat  une  porto  i 
«ouliiuie,  éliDl  «iirmuuié  d'un  cornet  qai  d^it  un  peu  plua  d'an, 
demi-rerHei  on  adapte  rexirênilté  recourbée  dec«  cornet  rfaua  le 
toDiieau  ,  on  nlf ume  la  loile  lonfrée  dana  le  foyer ,  od  ouvre  plua  on 
moiiu  la  purte .  la  vipear  ilu  aoufre  va  remplir  le  lunneaK. 

Le  aoiifragu  dérolore  un  peu  lei  vtnë;  maia  il  a  le  précieux  aran- 
lago  de  tes  conMrver  en  auapendant  loul  monTemaul  de  Icrruealalion 
qui  lendruiti  Ice  détruire.  Il  n'eal  paa  auui  efficace  i  l'é^iarddei  vin* 
de  Ch.impa^ne  al  do  Bourgogne,  poiaqu'il  ne  pral  les  enpécher  de 
a'aliétor  aur  mer,  el  qne  osa  vi'fM  paaient  raremenl  la  ligne  lana  éli-B 
dénoinpoM»  par  lei  aecoaaie*.  le*  roulia  dei  Tsiairanx  el  la  chaleur. 
Malgré  le*  avantagea  du  aonfrage ,  Rozier  propoie  comme  meatire 
f;éuérate ,  el  qui  eai  déjà  adupiss  en  pluaieura  endroiii ,  d'aiouler  bdz 
vin*  muiéa  et  iju'oa  veut  embarquer,  une  certaine  «{uanlitê  de  moût 
coil ,  il  Toudroil  mime  qu'un  ne  fit  parlii  que  dea  vin*  faila  avec  du 
nullt  rappro«I>é  par  ivapuralion. 

l^in  en  bouttilltt. 

Ijoraquele  vin  eat  reatéun  tempi  couvcnabla  dana  tea  lonnetm,  et 
qu'on  vaut  le  comerver  lung-tempa  au  degré  de  bonté  où  il  eat  par- 
venu, et  même  contribuer  encora  i.  aun  amélioration,  on  la  lire  en 
bouleitlea  à  une  époque  délerminêe  par  celle  où  il  doit  ^Ire  bu.  Ce* 
fconleillea  aonl  d'un*  rapacité  conoue  ;  on  le*  cboiail  d'un  verre  par- 
failemenl  fabriqué,  qui  ne  conlienl  ni  alcali  ai  terre*  non  eiarfe- 
ment  combiné* ,  el  pouvant  déunlarer  le  vin  en  aalurant  aon  acide. 
Bile*  *ont  BcrupuleuiBiiieat  nettoyée*  i  fexlérieur  et  rincée*  iulérieu- 
remenl  :  on  le*  ferme  avec  de*  bouchona  bien  *ecB  et  fabriqoéa  avec 
le  tncilleur  liéj;e  ;  on  en  trempe  l'eilrémité  duii  du  vin  avant  de  le* 
préBenler  aux  goulot*  dai  bouteille*,  on  la*  force  d'entrer  eu  Ira 
irappaiil  avec  une  palette.  Four  em|iérher  loule  commonicilian 
entre  le  vin  contenu  dana  ee*  bouteille*  el  l'air  extérieur ,  el  *ur~ioiJ 
|>uur  préserver  le  bouchon  de  toute  humidilé  ,  ou  le  goudronne  avec 
tin  mélauf^  fait  de  poix  blan,clie  el  de  pois  réaine ,  de  chaque  nus 
livre ,  cire  jaune  deux  livre*,  térébenthine  une  once,  fondu  aur  un 
feu  doux. 

Telle  e>l,  dan*  le*  buBne*  année*,  la  meiHenra  manière  de  faire 
)m  vint  qui  tonl  le  plu*  générale  m  eut  uailé* ,  ettàmét  el  traniportéa 
chea  l'élranger  ;  elle  peut ,  avec  de  légérea  tnodificalioiwque  noua  avoni 
indiquée*,  ^tre  employée  dan*  le*  vignoble*  du  midi  comme  dan> 
ceux  du  nord ,  lornque  dan*  ce*  irlimals  difTéreni  le  naiia  parfaite- 
ment mAr,  recueilli  dan*  le*  circonstance*  le*  plni  favorable*  ,  donne 
un  mo&l  dont  le*  principe*  constituam  «ont  dm*  lea  praportiooi  le* 
ploiaranlagenae*,  an  moûl  qui,  laoa  être  aidé  ni  forcé  par  de*  moyen* 
étranger* ,  *e  lonmel  de  Ini-ménte  tant  à  la  fermentation  lumaltuenie 
jgn'intanMble ,  et  fournil  uni'i/iquine  prétenle  nul  ohalacle  à  aa  cla- 
vifioation ,  qui  eal  a**ei  robnate  poar  parvenir  1  nne  belle  vieiUaaae 
•an*  éprenvW  aucune  de*  nt.iladiei  qui  attaquent  lea  vin*  de*  anlrea 


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VIN  ,8, 

Mail  loTtqne  dan*  cw  vigDobles  li  rsaoïmiri*  la  mûmo  n'a  pai  été 
favorable  i  la  TégÉlation  de  la  vigne,  luraqiiedaDR  In  aalm  vignoblea 
toul  ta  troBTe  contraire,  climal,  lerrein,  lataon  ,  aipoailion  ,  tempâ- 
THlare,  etc.  qocHw  «orI  Ici  précanlitm*  à  prendre?  queU  août  les 
procédés  i  employer?  enfin  que  faut-il  faire? 

1".  Vendauger  auui-lSl  que  le  raiain  a  acqnii  tonte  ta  uiaLurilé 
dont  il  est  saaceptible;  le  cueillir  à  plusieurs  reprises  pour  faire,  en 
égrappiDt  grouièrement ,  aae  première  cnvée  dei  raiaiiu  à-peu- 
préa  mûri,  et  une  leconite  aVec  ceux  qui  «ont  trop  mâra  et  ceux 
qni  aunt  Terda;  pir~là,  an  défaut  de  la  quantilé  d'akaul  qui  leroil 
néceuaire  dana  ces  deux  Tins  puur  les  ruoserver,  un  leur  ménage 
un  principe  acerbe  qui  Isa  aoulieat  ou  les  iléreod,  uir-loiit  le  der- 
nier, contre  la  pousse,  maladie  qni  atlaque  presque  tous  les  vins  faits 
avec  les  raisins  qui  ont  dépassé  la  maturité  ;  le  mélange  monstraeux 
qu'on  fait  de  ces  raisins  dana  la  cnve,  nnit  aingnlîérement  à  ta  bonne 

a*.  Marier  ce  qu'il  j  de  plus  parfait  en  raisins  dana  une  vi^Tia 
avec  les  meilleurs  d'une  antre  vigne,  aCn  que  de  ce  mélange  de  HS^ 
reui  fmila,  dont  le  r.riln'est  pas  le  même,  mais  dont  le  choix  et  la 
matarilé  aoiit  sembUbtra ,  il  en  résulta  une  liqueur  qui  réunisse  les 
qualités  qui  les  distinguent  partii'ulièremenl. 

3*.  Egrapper  quand ,  dans  les  pays  froids ,  jnal^ré  l'effeni liaison  de 
la  vigne  et  une  vendange  tardive  ,  le  raisin  est  trop  aqueux  et  trop 
verd;  remplacer  la  quantité  du  mucoao-sucrè  qui  lai  manque,  soit 
en  ajoutant  é  son  moût  du  sucre  ou  du  miel,  suit  rn  faisant  cuire  le 
muât  lui-ntémeà  la  manière  desancions,  pour  le  ramener  par  l'éva- 
puralion  an  degré  d'épaiasissement  qui  caraclériae  relui  des  )tieilleum 
années ,  et  qu'on  a  ealliué  par  l'aréomètre  on  par  la  qoantité  du  pro- 
duit de  aon  évaporation.  Nous  observons  cependant  qu'il  ne  faut  pa« 
espérer  d'obtenir  dans  les  pays  méridionaux  avec  le  crâ  dei  raisin* 
originaires  de  la  Champagne  et  de  la  Boar){ogue,  des  vin*  aussi  dé- 
licats que  ceux  fournis  par  cri  cantons. 

4".  Hécolter ,  écraser  la  raisin  et  remplir  la  cuve  dans  le  {our ,  ai 
la  température  est  froide  et  la  fermenlulinn  lente  ;  introduire  dans  la 
ruve  du  moAt  cbaud ,  la  rouvrir  exiclement  et  écliaiiffer  le  cellier 
où  elto  eat  placée  ;  et  si  la  farmentslion  s'établit  su  ceutre  de  la  cuva 
e(  Don  i  la  cirronférence,  braaier  furtemenl  avec  des  sabols  (non 
«n  y  faisant  enirqr  dea  hommei  pour  piéliner  le  raiiin  :  cela  se  pra~i 
■iqua  en  Champagne,  dans  leslonneaui  qui  j  servent  de  cuves;  mai^ 
les  tonneaux  laisMiil  exPialer  une  peliia  quantilé  de  gai  carbonîquv,' 
«ipoaent  moius  ces  hommes  au  danjter  d'flreasphixiéa]  i  ue  pas  braiser 
Irop  long-temps  ,  de  peur  de  dissiper  une  trop  grande  qaintilé  de  ce 
gaxqu'on  a  intérêt  de  conserver. 

&°.  Fouler ,  mnis  médiocremeut ,  sansexiger  que  dans  les  manvaiaes 
anuées  la  muât  acquière  nue  forte  couleur,  [ia  partie  colorante  esl  un 
produit  de  la  malurilé  du  raisin  ;  «Ile  n'existe  qu'en  Irèa^palita  quan- 
tité  daru  celui  qui  n'a  pas  été  favorisé  par  la  salaun.  Ainsi,  etiayer 
•  fuToe  de  fouler  et  de  cuver ,  de  donner  de  II  couleur  au  vin  qui  doit 
ïïéa^\tet  d'an  pareil  raisin,  c'est  prendre  une  peine  inniila,  c'rst  vou< 
toir  le  rendra  dur,  ipia,  faible,  susceptible  mèma  de  se  décolucec 


jtz^cicv  Google 


«9» 


VIN 


!■  toaneanx;  pires  qu'il  auruil  psu  d'almul  poor  diuoDcfrfl  e( 
retenir  la  parlis  colur«nle ,  «'il  on  «voit  abienv  eu  «>xcèi. 

6°.  Faire  l'iiver  prndant  nu  temps  trèa-courl ,  i  une  faible  tempé- 
rature cl  en  mawe  iinn-coniidérable  ,  un  moûl  peu  iiicré,  RiJii  qui 
doil  donner  un  vin  délÏMt  et  pnrfumé.  Préparer  même  celle  upécv 
de  vin  de  U  minière  suivante  :  Ecrier  le  rtiitin  éfirappé  puur  déta- 
cher sa  partie  euluranle;  le  fouler  furlemeni ,  main  un  îoslaat  seule- 
ment, pour  la  délayer  dan*  lemuûl  seipriiner,  mêler,  le  vin  du  tirigr 
•1  celui  da  presinrage  ;  le  mettre  ennemble  A  frrmentBr  dana  dea  lun— 
Beaux ,  de  manière  i  laisser  le  moins  de  gai  puaiiblu.  Un  moût  qui 
n'eil  pas  ricbe  en  matière  ancrée  n'a  pa>  licsoin ,  pour  la  décunipuaer, 
et  former  de  l'alcool,  d'uiie  fermpiilaiiuu  aussi  impétueuse  >  auiiî 
longue  que  »!!«  qui  a  lieu,  pour  des  muûls  sirupeux,  dini  les 
p'sndes  cure*  adapleFidanalmpsj'a  chauds,  11  n'a  besuiu  decuverqu'â 
j'inslaut  du  foulage  ,  i  moins  que  la  tcmpéraliTce  n'ail  été  froide  lors- 
qu'on a  cueilli  le  miain ,  ou  qu'on  deiire  qu'il  aoit  plus  coloré  qu'il  nv 
doit  l'élre.  Peut-être  même  que  le*  vint  généreux  ne  aeroient  point 
faligués  comme  on  le  craint  par  une  fermcnlalioii  lente,  ai  ou  pre— 
noil  le  parti  d'adapter  aux  cnves  qui  contiennent  la  vendange,  ta 
couTercte  troué  de  Kerthoton.  Ce  couvercle ,  qui ,  placé  tous  la  siipci^ 
licie  de  la  liqueur  ,  tient  perpétuel lemenl  le  marc  plniigé  ,  l'empèclw 
d'être  aeidilié  par  lofontact  de  l'air  ,  si  on  se  décidoit  i  fermer  les  ton- 
n«ani  avec  te  tiouchun  à  ressort  dont  nuui  avons  parlé,  ou  avec  la 
bi-anche  d'un  sipliou  lequel  auruit  l'autre  plongée  dsna  de  l'eau.. 

7°.  Décuver  en  général  loraque  la  fermenlalion  tumultueuse,  maie 
non  apiritueuse ,  cal  lurminée  ;  alors  qu'on  n'entend  plus  de  frémisse- 
men*  dan*  la  cuve,  le  marc  se  dispose  à  baisser  ,  le  iiirré  n'est  pas 
totalement  décomposé,  mais  m  saveur  est  lré*-peu  sensible  ;  le  marc 
commence  à  exhaler  une  odeur  douce  et  vinr?use  :  et  en  tirant  du  vin 
dans  une  lasse  d'argent ,  il  t'y  forme  sur  les  borda  un  cercle  violet. 

H".  Soustraire ,  anssi-tAl  la  fermentation  tumultueuse  acbevée ,  le» 
vint  foibles  aux  omillations  de  l'air,  aux  variations  fiéqiieiites  et  suc- 
cessives de  l'atmosphère;  les  placer  <Uus  dea  cavesprol'uudea ,  vu&lécs. 
aérhes  et  Iruides. 

9''.  Boucber  le  plutAt  possible  les  tonneaux  qui  lei  cnnliennent ,  afin 
de  reteuir  gax ,  alcool  et  parfum. 

io°.  Hemplir  toujours  Isa  tonneaux  avec  un  vin  semblable  i  celui 
qu'ils  cunlienneul  déjà  :  un  antre  vin  ne  manqueroil  pa*  ds  lui  faii« 
éprouver  une  fermentation  qui  deviendroit  préindiciahle. 

11°.  Concentrer  par  la  gelée,  ceux  des  petits  vina  qui  se  Iroovenl 
bien  de  cette  opération ,  ayant  toutefois  la  précaution  de  les  Iraos- 
Taser  avant  le  dé^l. 

ia".  Soutirer  en  f[énéral  les  vin*  an  sortir  de  l'biver ,  s'ib  sont 
fuibtes,  au  printemps  s'ils  sont  médiocres,  et  en  été  s'ils  sont  géné- 
reni.  tonte*  le*  fuis  qu'ils  en  ont  besoin  ,  parce  que  le  tarlre  et  la  li* 
•ont  les  principes  de  leurdeatroction  ;  ayant  soin,  a  chaque *oatîrafte> 
àt  mettre  de  cAlé  les  première*  et  dernières  portions  de  vin;  les  unes 
parce  qu'elles  sont  foible* ,  le*  antres  parce  qu'elles  ont  un*  tendance 
M  s'aigrir. 


jt.:?:i.«  Google 


VIN  agi 

■  3*.  Adoncir  cens  qui,  an prinlemp* ,  *e  Iroarent  encore Tenb  et 
dura ,  eD  1m  repauant  lur  de  )■  lie ,  dd  aur  ilei  copeaai  île  Afin. 

14°.  Clarifier,  a  l'aide  ds  U  colle  de  poiuDD  ou  des  blanci  d'oeafi, 
ceai  daiu  Ictquel*  il  cal  rwté  ou  dam  letquli  il  a'«l,  formé  de  la  li« 
après  te  suulirage. 

1 5°.  Muter  ou  aoufrer  lea  vint ,  et  aur-louE  ceux  qui  lont  fuiUea  , 
avttui  de  le*  eipoaer  à  Toyager  aur  mer. 

16°.  Choitîr  en  général,  <!•  préfércDce,  dea  foudrea  pour  j  mellre 
Ici  vint,  le*  couaerTer  et  le*  améliorer  ;  mais  quand  il*  ont  paaaé 
leur  première  jenaewe,  aTuiraoio  de  les  tirer  daoa  dest>ouleillea  par* 
faitement  TilriBéea  et  bien  rincéea. 

Tela  aunl  lea  majena,  lei  procédé!  <)ui  doivent  procurer  l'amélio- 
Talion  dea  viiu  proTenent  dea  mauTaiaea  aonéea.  Maia  veut-on  dea 
règlea  Exea  et  aaauréea  pour  cm  ployer  dei  procédé*  avec  le  plua  grand 
diaceraeineot ,  et  lea  eiéculer  avec  la  plua  «aacte  préciaion? 

Il  faut  d'abord  anilyaer  dana  chaque  vignoble  le  moât  d'un  raitin 
produit  par  la  meilleure  fignt  et  par  la  aaiaon  la  plua  convenable: 
puU ,  counuiaflanl  parFaileneul  Ici  proportiona  dana  lesqnelJea  a'y 
trouvenj ,  ou  doivent  a'y  trouver  l'eau  ,  le  ancre ,  l'acide  et  le  aédi- 
inent  qui  en  «ont  lei  malériaui  immédiala  lea  plua  eaienlieli,  il  fant 
esamiuer  chaque  année  le  moAl  qu'un  ee  diapoae  i  aoomellre  à  )■ 
fermentation  ,  afin  de  voir  reux  dea  matériaux  de  ce  moât  qui  y  «ont 
eu  plua  ou  en  moiua ,  et  ce  qu'il  eil  nécessaire  de  lui  ajouter  ou  de  lui 
retrancher  pour  les  y  établir  dans  les  mêmes  proportiona  observée* 
diuna  le  meilleur  moûl. 

L'arèomélro  iudiqaera  dana  le  moAt  i  perfectionner  l'excèa  de  l'eaa 
elle  dëfaul  du  ancre  :  on  jugera  de  la  quantité  de  aédimcnl  par  l'eapaca 
que  celui-ri  occupe,  en  le  précipitant  dans  na  vue  cylindrique. 

On  ronuullra  la  quantité  de  tarira  qu'il  conJient ,  par  celle  qui  ae 
criitallïae  apréa  nue  évaparalion  aul!isanle,  ou  par  la  quantité  d'alcali 
ou  de  cbaui  nécessaire  pour  saturer  son  acide. 

Cet  eiamea  fait ,  rien  de  plua  facile  que  de  composer  le  raoâl  sur 
le  modèlo  qu'on  ae  propose  d'imiter. 

On  évaporera  celui  qui  eat  trop  aqneuz;  on  fournira  i  celui  qni  n'a 
paa  assez  de  matière  végùlu  -  animale  pour  fermenter  ,  on  l'écumo 
d'un  autre  vin  ,  ou  la  matière  végélo-aDimale  du  froment ,  ou  de  la 
levore,  ou  du  pain;  oa  corrigera  un  moût  trop  acide,  par  le  «acre;  el 
on  moût  trop  aucré ,  s'il  s'en  trouvoit ,  par  le  tartre. 

Enfin,  comme  les  moûisqui  sont  en  même  temps  tcèa-tartareux  et 
très-sucrés,  foumiisent  les  vins  les  plus  spiriln  eux ,  on  fera  disaondre 
nn  mélange  de  tartre  et  de  sucre  daDs  le  moût  dont  on  destine  le  vin 
à  être  dialillé ,  el  un  obliendra  Irois  quarts  d'eaa-de-vie  de  plua  que 
de  celui  du  même  moût,  qui  n'a  pas  été  ainsi  préparé. 

^int  blanc  t. 
Les  dilTérens  procédés  qne  noos  venons  d'indiquer  ponr  faire  le* 
fint  de  boiaaon  plna  oa  muiua  colorés  en  rouge,  peuvent  Cire  em- 
ployé* pour  fabriquer  avec  dea  raiiiitt  blanot,  des  vint  auxquels  oa 
/ail  éprouver  une  fermentation  non  moins  complète  que  celle  dea  vin» 
rougt»,  el  que  par  vMi»  raifon,  oa  range  dao*  la  classe  des  cm*  seca. 


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de>  MAI  parfait* ,  <le>  vint  fn  «xtaïltaix  :  telitonlrBin  delaHoaen» 
et  du  Rhin  ;  ceux  de  l'Anjou  et  dn  bMocoap  d'antre*  rignobla*  ds  lit 

NoDj  ohMrvoiwqoe  le  chorâ  de*  proctidéi  par  laaqnela  on- fabrique 
et  on  perferMunne  Ici  viru  blanc» ,  doit  6tre  égakineul  déterminé  par 
]a  nalnra  da  muAl  ,  du  climal ,  etc.  ;  en  aorte  que  dana  let  annôca 
ebaudes  et  lea  paya  méridiunaux,  le  lUc  dea  rai»ï/u  èiancê ,  a'il  eat 
trup  duiix  ,  trop  sirupeux  ,  aura  pour  fermenter  coBveiiablement ,  ou 
une  iMupJralure  phii  haute, ou  une  cutb  plua  grande  ;  recevra,  ou 
au  levain  étranger,  ou  une  cerlaioe  quanlîlé  d'rau.  Dana  lea  nuu- 
Taiaea  auriée*  un  dani  lea  mauvaii  vigooblea,  on  ajoutera  au  auc  de 
cea  raùiiië,  a'il  eal  imp  aqueux  ou  trop  vert,  du  muât  cuit  ou  da 
■ucie  ;  maia  bien  plutâl  ce  dernier  .  car  puiaqu'an  rapprocbanl  du  auc 
de  verjui,aa  a  loujuuraun  sac  de  vtrjui ,  que  l'évaporalion  n'en  a 
point  chabgé  ta  nature  ,  il  eat  pliu  convenable  de  li>i  fournir  la  «ub- 
ataiice  qui  lai  manque ,  celle  que  la  raitûi  auruit  oblenoe  par  une  plua 
](r*nite  tnalurilé ,  c'eit-à-dire ,  le  autre  avec  lequel  Macqusr,  Bulliont 
■t  depuia,  Cadit  Devaux,  ont  converti  Isa  tv^'ua  eu  furl  ban  cin.  11 
cal  d'aulrea  (>ifM  aeca  qui  demaudent  i  élre  prcparéi  différeoiment  ; 
aaua  allont  tuius  en  oecuper. 

firu  blaaci  dt  Cfuiatpofnt. 
On  fait  en  Cfiampa^ns,  comme  aïlleara,  des  w/m  hlaitca  avec  dea 
raitin»  blanci,  et  par  lea  niémsa  prorédés  qui  arrvent  aux  vint  rougvt 
da  ce  paya.  Cucillelle  par  un  temp*  aac  et  cbaud ,  a  Iroia  repritea  :  Ik 
première,  deamiainê  lea  plu*  fin*,  le»  moinaaerréa.abiolument exempta 
de  grains  vert*  on  pourria  ;  la  aecoDile ,  de  ftroa  raUirta  arrréa  ou  moîoa 
mArs;  la  iroùiémn  de  raûùu  vtrtê,  pourria  Du  deiaéciiiia.  Egrappage 
ou  nul  ou  complet ,  ou  grotaièremcnl  fait ,  auivanl  lea  cireon&laacea. 
Foulage  exact  et  rapidement  exérulé.  Cuvagr  en  petites  maaaea,  dan» 
dea  loDueaux  et  pendant  quelques  heures.  Fermentation  inaeniible,  no* 
dérée  et  prolongée  par  le  froid.  Soaliraj^es  fréqiteaa  ,coHageaoign£ ,  etc. 
Mais  lea  vins  de  I3  Champagne  conuua  aoua  les  noms  de  vjn  blane-, 
grit,  roiel,  moutteax  on  non  moutttux ,  se  préparent  presque  uui- 
quemenl  dans  les  vignobles  lea  plua  ri-nomméa  de  toutt:  la  contrée 
avec  le»  nùtint  nain ,  et  de  la  manière  laivante  : 

On  vendange  ce  raisin  avant  le  lever  du  soleil ,  et  jusqa'i  ce  qu'if 
ait  diiaîpé  la  ruaée  ou  le  bruuillard. 

On  r.hoisit  avee  la  plus  scrupuleuse  altenliun  ,  Itt  gisppea  dont  le* 
grains  parverioi  au  juate  poinl  de  maturité ,  sont  encore  fermes,  ne 
■ont  ni  verdi  ni  ridés  ;  on  les  porte  sans  les  fraisier  sur  le  pressoir, 
on  en  abaisae  l'arbre  ou  le  moaton ,  pour  les  exprimer  légèrement. 

Lia  première  liqueur  qui  aort  eal  abaulnment  uns  couleur;  elle  e>t 
destinée  1  faire  le  vin  bianc. 

La  aeconde  retirée  par  an  second  tour  de  vis,  entraîne  qnelquea 
petit*  atome*  colorans  ;  on  en  fait  le  vin  /frit. 

La  trotsième  obtenue  en  serrant  davantage  la  vendaOfie  ,  s'est 
eliargée  d'une  certaine  quantité  de  la  partie  colorante  du  raitin;  qui , 
en  se  dîaculvant  pendant  la  fermentation  ,  donnera  an  dentier  vin 
la  nuance  de  la  ton,  d'où  son  nom  du  viorottl. 


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VIN  agS 

Ce  qu'on  exprima  «n  tourmeiiUai  le  marc  eit  mil  i  pari,  pour  en 
fabriquer  dei  viné  cummoiU' 

Ou  TÔil  que  par  cetle  maaoEQTre  eKlrémement  ingénieuie  ,  et  qj'îl 
Taul  Biécuter  avec  le  plus  griad  luiu ,  an  ol>tieiidrs  puur  cet  troii  e»- 
poce*  de  fûu.la  pirlie  la  pliu  Qui  de  ,  la  plus  lacrée.  U  plui  pure, 
(t'uD  raitin  irèi-choUi  el  Iréa-eiqiiia  i  qu'on  ublieot  nrn  vrai  auo 
précitémeul  lel  qu'il  éloil  conteuu  daiu  les  yéurules  qui  formcDl  son 
orgiaisation  ,  el  avaol  qa'il  ait  pu  ae  mêler  avec  l'huniidilé  de*  véai- 
caleaellea-mémea,  et  aveo  le  jiu  acerlM  de  I*  grappe  fourni  par  lel 
ileruien  efTorla  du  preisuir. 

Cea  troia  liqueur*  sunt  miaci  k  pari  dam  dea  lonueaux  ;  elle*  ;  au- 
bjascnl,  i  une  température  extrëmenieDl  modérée  et  régulière,  un* 
fermenLalion  qui  dure  douae  i  quitixe  jours  ;  au  bout  da  co  tanipa, 
oD  ferme  le  tunoeau  avec  un  buadoD ,  eii  faiaanl  k  côlé  un  trou  d« 
foret ,  qu'on  buoche  plus  ou  moiua  ezaclement  avec  un»  petite  cba- 
ville  pyramidale  qu'un  nomme  un  fottet- 

Si ,  vingt-ciuq  jours  aprèi  qu'il*  ont  été  faiU.  on  Iroure  qu'ila  lonl 
Irop  sucréi ,  ce  qui  arrive  dana  Jea  annéea  chaude*  el  aèch«a ,  on  roui» 
lea  tonneaux  cinq  à  aix  loura.  La  lie  en  ae  m^-innl  k  c«a  vin»  y  ré- 
lablit  une  légère  fermenlation ,  et  en  répêtanl  celle  manteoTre  pen- 
dant un  moiaplua  oDiUDiii*.  leur  lavEur  ancrée  diminue,  ilsdeTÎen- 

Alora  on  le»  laiaae  tranquillea ,  il*  aa  dépurent ,  on  le»  tranivaae , 
•n  le*  colle ,  on  le*  aoniire ,  el  enfin  «a  le*  mal  en  bouteillet  qu'on 
ferme  avec  d'excellen*  bouchon*  bien  frappén,  el  qui,  ai  ce  vin  doit 
étremouaaeui,  aerout  «ur-loul  fixé*  avec  deaficeilea,  aTec  un  fil  de 
fer,  el  goudronnéi, 

L'Épotjue  qu'on  prend  pour  celle  dernière  opétalion  détefmiaa 
ce*  vin»  k  mousser  ou  k  iie  pa*  mou*aer. 

Voulei-voui  lea  rendre  m^uiaenE  î  tirei-le*  en  bouleille*  depul*  la 
moi*  de  mara  jugqu'rn  mai  ouaur  la  Eu  d'audt ,  et,  comme  on  le  dit 
dans  le  pays ,  aux  deux  époque*  on  la  aève  de  la  f^neestdanasaplua 
grande  vigne  a  r. 

Vonlex  -  voua  qu'il*  mouasent  foiblementî  tire>-le*  en  juin  on 
juillet. 

Voutez-voua  enfin  qu'il*  *oienI  non-mousseux  î  meltez-le*  en  bou- 
leilles  eu  octobre  ou  eu  novembre. 

Quelle  influence  la  lève  de  la  vigne  peul-ella  avoir  sur  cea  vintT 
Aucune  ,  que  nous  sacbions.  Mai*  iL  l'inalAnl  où  la  température  qui 
régne  au  prinlempa  et  à  l'automne ,  duune  une  nouvelle  action  k  la 
aère  des  végétaux  ,  lea  vina  re^uiveDl  aussi  une  nouvelle  impulsion, 
et  sur-tout  ceux  dont  la  fermentation  n'est  pas  totalement  achevée  ; 
tels  sont  les  vin»  dont  nous  parlons. 

Au  bout  d'un  cerlaïu  temps  qu'ils  sont  mis  en  bouleillea,  les  cScl^ 
de  la  fermentation  rauimée  deviennent  sensibles  ;  elle  a  dé{;agé  une 
quantité  de  goi  carbonique,  qui  souvent  est  trop  considérable  ponr 
être  retenue  diu*  la  liqueur;  les  bouleillea  se  ca!>seut  par  l'effocl  pro- 
digieux que  ce  gaz  exerce  contre  leura  parois  i  il  est  même  des  années 
oil  celle  caue  est  si  considérable  .  que  le*  marchands  perdent  laa  dcuK 
liera  de  leitra  vint ,  ta  aorte  qne  ce  leruil  rendre  nn  aervice  k  la  sa- 


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•M  V  I  N 

ciélé ,  que  A»  tronrer  la  moren  d'empêcher  c«tle  perlefeorme  de  cùi. 
M.  Buudet  croil  la  choie  poitîble,  qaoiqae  difficile;  il  fa ndroil  pen- 
dant pluaieura  année*  ,  «uÎTaDl  lui ,  l  ■>.  examiner  i  l'aréomèlre ,  am- 
lyBtr ,  rapproclier  par  évaporalioD  du  moût  i  l'iaatànt  oà  il  «urt  du 
preaauir  ;  a",  analyaer  le  vîn  Tail  à  l'iiulaiit  oà  on  t«u1  le  mellrv  en 
buuieillri;  3°.  lenir  no  compte  exacl  des  phénomènes  qai  uul  liea 
pendant  la  fermeatilioa,depuia  le  prea>ara);c  do  nuaùt ,  juaqa'à  l'épo- 
que où  elle  l'arrête  dam  lea  bouteillei,  et  ne  Ici  fait  plua  cauer. 

Une  foi*  qu'on  cunnoUroit  dan*  quelle*  proportion!  le*  prin<ripei 
cunalituan*  du  muûl  éluient  dam  celui  qui  a  fourni  un  oi/t  anei  vit 
poar  bien  mouaner  ,  mais  non  trop  fongueux  pour  cuiaer  lea  bon- 
teille* ,  il  lai  «embte  qn'ou  ponrruit  déjà  prévoir  qu'un  moûl,  qoi, 
une  autre  année  *e  trome  semblable ,  ne  le*  ca**era  point ,  et  vie» 
vend,  et  d'apréicela  se  décidera  tirer  on  à  ne  [m*  tirer  en  bonteille*. 

Mail  cumnieni  faive  poor  tirer  avec  là  même  Mlreté  ton*  lea  ana, 
|iuur  donner  loule*  le*  aune»  au  moût  la  même  dïipoailion  A  fournir 
un  i-in  qni  puiue  être  contenu?  Itne*'aitit  qne  de  le  ronitituer  tel 
qu'il  doit  être  :  pour  y  parrenir  on  a  deux  moyen*,  l'un  uatuiel  , 
l'aiilre  artificiel. 

Belalivement  an  premier,  an  mppoee  qnereipérieneeajantapprî* 
qu'il  e*t  néceiraire  pour  kvair  un  ei>:ellmt  vin  mtuuaeia  ,  qiis  le 
moulait  donné  neuf  degréaà  raréoinélre;  que  j'aie  deux  moAts  diffé- 
reni ,  dont  l'un  marque  douie  degréi  et  l'autre  aii,  lenr  mélatise,à 
«loie  égale,  donnera  ponr  lor*  un  moût  convenable. 

Quant  au  muyen  artificiel,  Il  n'eil  p**  moim  (impie;  on  liante  i 
«n  moAi  foible ,  recueilli  dan*  uue  mouvaiie année,  du aucre  candi  la 
plu*  blanc  possible,  et  dan*  une  quantilé  capable  de  lui  donner  la 
rouaiilance  reraunne  propre  :  on  fait  fermenter  le  moât  aîn*i  *ucrB, 
il  ot  vraiiemblable  qu'il  procurera  un  vùi  sinon  aaaii  ezqui* ,  an 
iBoiiii  lUMLmudMeax  qu'on  le  lauliaile. 

D'aillenr*  ce*  moVeiiii  indiqaés  ne  piroltront  pu  etlnordinaire*  A 
<^ux  qui  aaTent  que  déjà  ,  lorsqu'on  Teut  faire  aiunuer  plu*  lOrement 
l'eictllent  vin  ttjfy ,  on  lui  réunit  celui  d'évité  qui  cal  tréa-léiur  ; 
el  que  d'autre  part ,  pour  coutenier  le  goâl  de  quelque*  conaomma- 
iBur»  qui  aiment  que  le  vin  moiuteux  loil  un  peu  liquoreux  ,  «d  y 
fait  ilimoudre  une  certaine  qu*nlilé  de  ancre  candi. 

Parmi  ieipbBuoménea  que  présente  celle  npêcede  vin,  on  obserre, 
1°.  qu'il  est  tranquille  daui  le*  bouteille*  depuis  nn*lant  où  il  cène  de 
les  raiser  juaqu'à  celui  où  apporté  sur  nus  iable*,  it  fait  aauter  le» 
bouchon»  au*!<i-lAl  qu'on  Tient  â  rompre  le  lîl  d'archalqui  la  retenoit: 
s",  qu'il  le  réduit  presqu'eo  totalité  en  une  mauue  blanche  pétillante, 
■nnii  peu  durable,  d^ns  le  mumenl  qu'on  le  *er*e  dan*  le*  Terre*. 

Il  duitaairanquillilé.danile  premier  rai,  à  la  dinolution  complète 
qu'à  l'aide  do  la  cuinpreaiiun  11  a  pu  faire  de  tout  lo  gaz  qne  la  far- 
menlalion  a  produit  ;  dan*  te  deuxième  cas ,  il  le  coUTcrtit  en  monaae 
à  l'aide  de  ce  gax  >  qui .  n'étani  plui  comprimé,  ne  peut  plu*  rester 
diaaoua.  Il  prend  l'étal  d'un  fluide  élaaliqne,  *ou&Ie  chaque  molécule 
de  vin  k  laquelle  il  éloil  combiné ,  en  failaDtant  de  bulles  qni  l'amon- 
célenl,  qui  crêrenl  al  le  laiaaeut  échapper  aTec  une  portion  de  l'alcool 
qu'il  emporte  «tcc  loi. 


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VIN  qB 

■  Il  arrÏTe  qndquvToii  qne  le  vin  moutttu»  is  Inmble ,  paîiqa'it  dé- 
Jioïe  une  cerlaiue  quaiilité  de  lie.  qui,  >  l'iniUnl  on  on  le  lenerDJl, 
m)  rcBiËleroit  avec  lui  et  te  rnndroil  déMgréablel  huire  :  il  s'agit  de  l'en 
purger;  on  dreiae  pour  cela  tuulea  lea  bouteillea.  Celle  poiilton  dan* 
laquell»  on  l«  lient  pendant  quelques  joun  ,  <uŒt  pour  faire  perdra 
momenlBuëmeiit  au  vin  m  diipoaitioD  à  monner  ;  «Ion  on  enlève  à 
clmqns  buultille,  )[oiidron,  firrlle  ,  fil  de  fer.  et  on  relflcde  le  bltiT— 
cbaa;pui*an  prend  la  boateille  par  le  oui,  et  on  la  lient  de  minière 
qne  par  des  pelilei  lecoaueB  fiitei  en  différent  lenH,  un  puisse  d^ 
lerminer  iiiteniiblemeni  la  petite  portion  de  )a  lie  i  aa  détieher-eik 
BMHe,  el  âne  rendre  dans  le  col,  et  d»-U  «arUbooehon.  LorMpi'elIe 
y  est  parvenue  ,  on  l'enlére  avec  lui  fort  adroitement,  et  on  remet 
hd  autre  bouchon  qu'on  aamjétil  comme  le  premier.  Le  pin  qui  a 
■nhi  cette  opéralion  reprend  la  Fscallé  de'moQMer  quand  les  bou- 
teilles sont  reliées  un  certain  temps  coudiËes. 

C'eil  sur- tout  puor  tes  finit  moutitux  qu'il  faut  chobir  dei  bon- 
t«illai  parfailameur  vitrifiées  :  an  effet  il  n'est  paa  rare  de  IruiiTer  nne 
différence  énorme  dans  lasiTour  du  vin  de  denic  bonteilles,  quoique 
I^Jses  va  même  las  ri  bouchées  suasi  parfaitement  l'une  que  l'autrei 
tt  on  ne  peul  nitribuer  cette  difffirence  qu'à  faction  que  l'acide  car- 
bonique el  \o  tartre  de  ce»  vin»»  exercée  sur  le  Terre  d'une  de  ce* 
boUlailles  ,  parce  qu'il  éluît  mal  fabriqués 

l^t  babilanadela  Champagne  sont-ils  les  THvenlours  des  vin»  blancm 
■nUH«uxetnonmoiMs«uj^Non,  paisqDe,d'Dne  part,  Virgile  en  i-on- 
noisBuil  un  quimoussoil,  et  que,  d'autre  part,  leiGrem  estimuient 
beaucaiip  le  vin  qu'ils  faisoient  avec  le  soc  dn  raitin  ooii  foulé.  Mais  ce 
^u'oo  peut  bien  assurer,  c'est  que  ni  1m  Grecs  ni  les  Romains  n'nnt 
jamais  rien  bu  aiilreruisd'iiuui  joli,  d'aussi  agréable qnelBBt*i>i*/naEt>> 
»eux  de  la Clivnpitene ,  de  Reims,  aur-loot  d'snasi  parfaits,  d'aussi 
)lélii»ts,  d'aoui  délicieoK  que  ses  viné  non  lUOasa'nK  ,  tant  6/am?qua 
retal,  lorsqu'ils  aunt  bien  fails  n  qotil*  aoul  obtenus  dans  une  et- 
cellente  aanèe. 

Les  vina  grit'tt  rtmet*  naforels  im  jouissent  pss  tonjoiiti  d'une 
nuance  rose  bien  tranobée, et  les  buveur*  s'en  plai^enl;  pour  conten- 
ter-leur  capr)C0';  leansTcbanda  de  fimse  «ont  avisés  de  colorer  a  ri  ifi- 
cteHement ,  de  la  manière  la  ploa  egréaUe  ,  )e*  vina  blanri  tm  •peu 
tachén  ;  înitiB  si  ce  nroyen  les  rend  pins  flalleurs  i  la  vue ,  c'est  un  pen 
auK  dépena  de  l'jter'ément  qirlls  aatoient  produit  sur  l'organe  du  guill. 

fins  liqtiarttix.    '     ■ 

Entre  les  ***•  •ocré*  e«  les  'oint  ksi  ptiia  liquoreux ,  il  eiitte  une 
înfiitilé  denuondea^uenDUs  ne  cber<>Hfr<onspa*i  saisir;  et  qnoiqu'en 
général  on  ne  dwroit  désignet'  bOb»  Iv^boiU  de  vint  liquoreux  qu' 
MUS  qui ,  apr^iJa  frfnwntalittn  qui  l«ur  est  propre ,  outre  on  mvtl- 
lanl quelquefois  iréa^lrilfwnx  ,)o4rissenl  encore  d'ane  saveur  duvc» 
et  «ucréei,  aapdndaDl  tt»ai  croyons  ât»<Art*Af,w  dans  Vk  el*aM  de« 
vint  /rçuorsi/D'CauxiquI',  foita  aveo  èe»  moâts  plus  «uorés  que  ceux 
des  vin»tfct ,  c«wer*ieDt'p(na  loilf;-1einpa  qne  ceuE.ci  la  nialiàr«  slt- 
«réaqui  a  oclup|>«4  lap[is«iêra  f«rnicntalH>n,saDS  nous  eut  batrasser 


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jj6  VIN 

ai  pimi  enx  plutiean ,  >Tec  le  aecourt  du  Uatu  et  dï  l'jrl  j  pcDVbnt 
d«Teiiir  dos  vint  aecê  eux-mémea. 

Tool  l'atl  de  fMÎce  cet  vint  couiita  donc  i  uiuinelire  i  la  farmen- 
tation  UD  moâl  qui  cantienno  plua  d«  niicré  qus  celui  qui  doit 
fournir  ua  vin  aec.  Dali*  le*  pt;i  chaudi  et  loraqne  la  aaiwu  a  iii 
iaiorablo.il  ail  daa  roùtn*  oaUireUemeiii  ai  ricbeiea  m^èraincrée, 
que,  loraqu'ila  opi  acquîa  leur  parfiite  inaiarilé,  il«  peuvcnl  déjà 
fournir  ua  via  liquareiuc.  Tal>  aoni  lai  raitint  MutcaU  et  oelui  qu'on 
nomme  malvoitia  1  main  ordioairemeul  on  ne  le  contenu  point  d« 
cctie  nuturilé  ;  on  «agmenle  la  proportion  du  principe  aucré  en  di- 
minuant la  qualité  de  l'humidité  aoit  dea  raiiint  eux-aiéme* ,  suit  do 
leur  moût. 

Dîna  Ica  Tignoble*  de  Horiie»i(  ,  an  lieu  i'j  faire  le  vin  bùmi* 
comme  le  vin  rougt  arec  dca  raitin»  qui  otil  icqnin  une  bonne  ma- 
turité ,  un  les  laiue  lur  le  cep  iniqu'l  ce  qu'ils  aient  dépaMe  detf»!»* 
coup  celle  Riiturilé;  rt  même,  pjr  un  uaa^c  qui  ne  peut  être  qu'un 
abus ,  on  récolle  avec  ce*  rai*int  ai  nllra  ceux  qui  «ont  pourria ,  el 
on  le*  met  eniemble  dam  la  cuve  ;  auiiai  eal-ua  obligé ,  ponr  empê- 
cher cea  ci/m  de  graiuer  ,  du  1rs  lai*aer  cuver  avec  la  grappe,  de  Ifa 
aoutirer  «vant  lea  rouge*  tt  rie  lea  loafrer  :  le*  vint  blanc»  d'Arbota 
et  de  CondrieuK  «ont  fait*  avec  de*  raitins  qu'un  laiaae  snr  le  crp  )Da> 
qu'an  novembre.  . 

Le  vin  de  Toctai  le  pré|>are  aver  le  raitin  le  plua  ancré  de  la  Hon- 
grie ;  on  le  laiaae  sur  le  cep  ai  la  •aiauu  eat  favorable ,  ou  on  le  aédio 
dan*  de*  fuiiri ,  *i  la  *aiioD  eat  pluviauac  cl  le  menace  de  puurriiure. 

On  connolt  loui  le  nom  de  Vin  dt  paille,  ua  vin  qu'on  fait  en 
Alaace,daD*  la  Tonmiue  et  aillearai  ou  qu'on  devroit  faire  de  1* 
manière  auivante  : 

Clioiair  daoa  une  excellente _(>^fT» ,  le*  raitin*  lea  pluamAri,  !•• 
plua  aiicié* ,  le*  plu*  laioa ,  le*  iaoler  en  lea  luapundaiit  â  de*  lalles  on 
eu  lei  éteudant  *ur  de*  claiea  dan*  un  endroit  échauffé  par  un  poêle , 
pour  lea  mettre  à  l'abri  dra  gelée*  ,  et  les  réduire  par  l'eKaiccation  i 
moitié  de  leur  puïila  ;  enlever  aoignenaement  le*  graina  pourria ,  ex- 
primer alori  la  jua  et  le  soumstli-e  i  la  fermeiiMlion  :  elle  tarde  i 
devenir  nenuble  et  le  prolonge  pendant  cinq  an*;  ce  n'eit  qu'aprèa 
la  première  année  qu'on  tire  ce  vin  de  de**D*  la  première  lie  gnw- 
■iéi'e  \  (ou*  lea  ans  on  le  transvase  ,  mais  sans  songer  i  le  darifier  ; 
on  le  laisse a'éporer de, Ini-méme  pendant  la  quairiémeannée)  enfin 
on  attend  In  cinquième  année  pour  le  mettre  ua  bouteilles,  où  il  ce 
conaerve  aussi  lon;;-teuip*  qu'on  veut. 

En  Grèce  on  cueilloit  la  raisin  Avant  sa  matorité  ;  on  le  sérboil  k 
na  soleil  ardunt  pendant  troi*  >uara,  el  le  quatrième  un  l'exprimait. 

On  auit  encore  ce  procédé  dan*  plusieurs  vignoble*  de  l'£*pagoei 
de  l'tuJie,  el  aur-tont  de  l'Ile  de  Chypre  :  dans  oe  dernier  pay*  la 
vendange  *e  fait  pmdaot  lea  mois  d'dodl  et  de  septembre  ;  la*  vignM 
■ont  basses,  \e»  raitin*  sont  rouges  ;  le  moût  se  mal  A  fermenter  dans 
de  grand*  vases  de  terre,  goudronnés  inléri«u rem enl.  Le  vin.,  qui 
d'abord  en)  delamèmi.'  cuuleurdfl*nu«in<,  devient  j  amie  au  bout  d'nn 
an.  Le  plus  commun  dore  huit  &  dix  ans  ,inaiB  on  en  fait  de  bien  plu* 
durable,  puikqu'A  la  naïasa^ce  d'un  taiuA,  le  pira  £ùt  pUear  dmu 


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VIN  .S, 

U  tBrT«  ntw  grande  jarre  r«nip1i«  de  vin .  bouchée  bermétiqueDMiil , 
Bl  (|u'il  voiuerve  jiuqu'au  jour  où  il  iiuri«  r«t  enfant. 

La*  plaa  ricbe*  de  l'Ue  deatinenl  aar-tiMil  i  cet  linge  rezceUeni 
vin  dt  ComntamUrie, 

A  Prontigaan,  Igraqual» raùi'n  laploaMIimi  ctlmAf ,  on  «n  lord 
la  grappe  poor  ioteicepler  ta  colnnioBJcalion  du  cepaTso  lefruil| 
loraqo'il  oM  fané ,  on  le  cueille ,  on  l'esprime ,  et  le  moût  fermeulé 
cauTcaablemeDt ,  fournil  la  tjin  mateat  dit  Pnntignait. 

Dww  quelquaa  endroita  de  l'Eapagne  ,  on  fait  éraporer  le  auc  dea 
raiti/u  blanc*  *<a,t  on  feudonz,  jaiqu'l  nno  couaiaïance  conTeoue, 
avant  de  le  faire  ferweiil«r. 

En  Toacane,  on  prépare  le  vùi  dit  vina  «oncfo,  arec  an  moût  A 
rapproché,  qu'il  faut  lapluafu'to  chaleur  d'un  «oleil  ardent  poar  loi 
faire  aabir  la  fermentation. 

Lea  ancien*  cuDooisiaient  atuai  l'art  de  cnirs  et  de  rapprocher  la 
moAt.  Lea  Licédémociens  le  réduiioient  d'un  cinquième ,  et  buvoieni 
leur  vin  aprit  la  quatrième  année. 

A  Kome,  pour  préparer  rerlaina  f  ina ,  on  pouaaaiU'évaporatian  du 
moût  joaqu'a  le  réduire  i  moiiiê  on  aux  deux  liera ,  et  queJqiiefoia 
tnéme  aux  troi*  qturta.  Aiiui  coDcealrê ,  il  falloit  qu'on  j  euiilAt  1« 
fermentation  par  la  cbalear  dn  wteil .  01  ^u'on  conlinult  de  l'y  tenir 
eipoaé  peodant  une  longoe  anile  d'année*.  Maia  enhn  ,  quand  cet  wjw 
aroient  kcheTé  leur  fermcntatian ,  il*  êtoient  ai  générenz  ou  pluldt 
ai  forlt ,  ai  apirilueui ,  qu'on  ne  ponvoil  pa*  lea  boire  par*. 

Galieo  parle  d'un  vin  qu'on  meltoil  aiuai  au  aoleU  pendant  l'été, 
aur  lea  loilB  dei  maiaona. 

Enfin  Pline  en  annonce  un  autre  qui  ae  préparoit  apécîalemsnl 
a*n;  dea  raitini  appiem ,  dunt  on  différait  la  réculle ,  et  dont  le  auo 
éloit  diminué  de  moitié  par  la  cuiaaoo. 

Eu  Eipague ,  il  eiLquelquea  Tigneconi  qui ,  aprèa  avoir  évaporé  le 
le  auc  de  raïtin ,  y  mettent  un  ^arl  ou  un  cinquiénte  par  cent  de 
plâtre  non  veau. 

Quel  effet  peut  j  produire  nne  aubalanca  qui  parott  loi  être  ai 
étrangère  T 

Im  plâtre  cal  avide  d'eau  ;  il  l'empare  de  la  portion  d'humidité  qui 
y  eal  encore  aurabowdanle  dana  le  moAt.  Le  plllre  a  la  propriété  de 
décompoMr  le  tartre;  il  diminue  la  quantité  de  celui  qui  y.eiiata  et 
qui  j  nniroit. 

Le*  ancieoa  paroiiaent  n'avoir  paa  ignoré  celte  double  propriété  du 
pUire,  etlea  Aaiatiqnet  ont  auatî  recutlou  que  celle  lubatance  laliaa 
éloit  utile  dana  la  préparation  de  quelque»  vin*.  Noua  rojooi  en  effet 
qn'en  Perie,  on  prépara  le  vin  at  tchénu  dma»  dea  caTea  apéciale- 
luenl  endoiiea  de  pUtrr. 

Le*  détail*  dana  leaqnela  noua  aomme*  eolréa  non*  paroisaent  anffi- 
aauj  poar  donner  un  apperçu  lor  I*  manière  de  faire  lea  vint  dr  li~ 
^uturoa  général.  On  roi  1  que  pluaieuia  d'antr'eaz,  quoique  prudoila 
par  de*  moAl*  Iréa-aucréa  ploa  oa  moina  éf  iporëi ,  aont  cependant 
amené*  par  une  fermentation  foroée  el  loug-lftmpa  continuée  i  *e 
rapprocher  dea  vim  aeci  ;  que  lea  antroa  dont  In  moùia  n'ont  paa  été 
plna  concaniréa  et  mima  l'étoienl  beaucoup  moina,  ont  cepeadani 

xxm.  r 


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>»8  VIN 

EODfBFvé  nns  ploa  grande  qnuililé  de  sucre ,  pires  que,  pendrai  leor 
icrmeDtatioQ  ,  la  tempiratura  ■  iii  moiae  éleréa:  il  ritulte  de  U  qae  , 
ai  OD  voulait  reo|«r  let  cùu  avec  nue  oertaÏDs  euclilnda  ,  lairant 
leur  DaUira,  il  faadmil  ea  ilablir  troii  cUuei. 

La  première  comprendroU  le*  vint  leo,  parai  Ineunnl»  figore- 
rMeot  \etviiude  CÀampagTu ,  Bourgogiu ,  Bordtatix,  etc. 

n  ■'«iiroil  daui  la  dBOzièwe  dea  vina  dtmi-Uquomuc ,  dea  vint  éê 
Toetai  et  de  HoiUa-Pultiano ,  etc. 

Id  troisième  eu6a  reafermeroit  lee  vint  de  Uqutur  proprement 
ditf ,  et  dont  «ont  ceux  de  IdaÂirt,  de  Malvoiti»,  de  Sagui,  du  Cap-, 
de  Ointlonce,  le  JUaiaga,  le  Cte/è«,  le  cm  d»  Chyfirt,  ^  Xoto  et 
à^j4lieaMt. 

Aiant  yùtt. 

iDdépendammanl  dei  vint  exirtmemeni  varié*  que  naaa  fonmia- 
•enl  lei  raitint ,  il  en  eat  beaucoup  d'aulrei  qu'on  fait  ou  qu'on  peni 
faire  avec  lei  inc«  dea  diffrrena  fruili ,  avec  le  jua  exprimé  de  la 
coMtt  à  titert,  avec  laiolulion  du  aucre  purifié,  avec  celle  du  miel 
•1  la  aève  de  diffsrena  arbrei,  el  enfin  avec  lei  décocliona  dea  ae- 
uences  farineiure  germèM. 

Hall  comme  loui  cei  vint,  k  l'exception  du  dernier  qu!  exige  dea 
opéraliona  particulière!  et  priliminairei  â  la  fermenlalion ,  se  prêpà- 
jrenl  A'peu-près  de  la  même  manière  que  ceux  de*  nuiùitet  dea  pom- 
me*.  et  comme  non*  arooi  préienté,  ain*i  que  l'aateut  ealimablcda 
l'arlicle  Cidbk,  de*  généralités  propres  i  donner  une  idée  de  la  fa- 
brication du  vin» ,  nous  croyons  devoir  miinlenant  noua  borner  A 
indiqnor  les  régies  auxquelles  la  fabrication  de  ceux-ci  est  aasujélie  , 
et  offrir  dea  exemple*  et  quelques  recettes  pour  en  faire  voir  l'appli- 
cation. Ces  règles  coniiilcnt: 

i*>.  A  soamellre  immédialement  i  la  fermentation  les  lîqneim 
dans  lesquelles  les  priucipea  constituaos  se  trouVenl  dan«  des  propor- 
tions semblables  i  celle*  qui  conatilnent  un  excellent  moût  de  roùin. 

'Eifnple  ;  Les  socs  des  j>ojru»*>  el  det  point,  etc. 
g*.  A  Évaporer  les  liqueurs  qui  sont  tr^-aqueuses,  lonqn'iraid» 
ie  l'aréomètre,  on  les  juge  i  la  consistance  d'nn  auc  denaHÙumOTi; 
on ,  au  défaol  de  raréomètre ,  jusqu'i  ce  que  les  liqneora  paissent 
•oiilcniri  leur  surface  on  cenf. 

Exemple  ;Ij*  aéve  des  arbres ,  celle,  enir'aatres ,  dVniib,arec  1^ 
auelLa  les  Canadiens  font  nue  liqueur  fermentée. 
3".  A  sucrer  les  liqueur*  qui  sont  trop  acides. 

Eseiniib  ;  Les  sucs  àegrrueilltt ,  de  crritn ,  etc. 

4**.  A  aoiduler  les  liqueur*  qui  sont  trop  douce*  on  trop  mu— 

ExtmpU  ;  Le  suc  délayé  dm  figura,  etc. 

6>.  A  «Jouter  un  ferment  i  celles  qui  manquent  de  snlMlaoceTé- 
géto-animsle. 

Exemple  i  Le  suc  purifié ,  le  miel ,  eie. 
fin  de  Ctrittt. 


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l  gou- 
yùt  éa  Smn,  a*  i. 

*■«* «60  Uvrcu 

B«" 3  nwd*.' 

LaTnr*  4a  bUn  fnikbe. 4  livfM.; 

FaitM  fenneiitar,  etc. 

Ce  vit».  qa«  d««  AagUia  oui  prépari  «tac  raeci*  dâu  Iran  calotiM/ 
•rt  uiu  conloar  cl  luu  odeoi-;  iU  1*  coloroiriit  aTM  la  tointnra  da 
Htumfçi,  «t  il*  l'aruMlÎMiflnt  «ym  bim  hoile  ouantieUa. 

r^ÏM  de  Suen,  n*  a. 

S>»« 864  VmH 

Oomme  arabiqae 94 

Tartre «4 

Aoida  tartsrenx ' 3. 

Matière  glutioeua»  da  froroent 36 

Ean S46S 

CTaat  en  oompoMui  cette  fomiBle  que  Pabroni  a  cfaercbi  k  inîl«r 
vu  «xoaUent  maAl  da  raUin ,  en  remplaçant  toai  Ici  priacipea  con*- 
tiluaat ,  conme  ta  maraMo-aucri ,  l'acida  et  la  tabaiaore  vég^o-ani' 
nalfl ,  par  dsa  aobMancet  UMJogtMt.  Oa  phTcicioa  céMbra  dit  «n  awoir, 
•blana  nu  fort  bon.  tîd. 

F"»!*  de  Sua*,  u'  S. 

8ncT«. #16  UtnN 

Crème  de  tartre y 

neiu4  de  iureaa ?} 

Eau. 614 

Jjt  liqueur  qai  rindta  de  r«  nélanga  fut  esposée  i  une  chalvar 
ide  b3  d^réa;  b  fermenUIJoD  sol  lien,  el  pradaiait  no  vin  d'un* 
aaTaur  forte  et  d'one  eicellente  odeur  damuKOt,  quoiqu'un  peu  trop 
•xaliie. 

H.  Tbenard  •  aniri  Irouvi  i  remplacer  danale  aacre  purifia,  1* 
iemenl  dont  il  eit  dépouillé,  par  le  dépAt  gluant  d'nn  blanc  jaiittllr* 
«ai  ae  forme  daua  Iw  lura  dea  fmita. 

Dani  le  >u«  de  gna*ilUi  lur-taut,  luixinle  partie*  de  re  d^l 
■andeaaécbé,  aidé  d'une  lempéraiare  de  i5  d^réi.fant  éproarer 
à  nne  lolalioa  de  Iroia  ceol*  pariiea  de  aucre  une  farmenlalion  ci 
promple  et  li  complète,  que  dani  l'eipace  de  quatre  □«  cinq  joiira  U 
aaTetir  iDcrée  u'eat  plui  aconble  dam  la  liqueur. 

Lea  RoMea  el  lea  Polonai*  font  oaage  d'an  Itjrdnmêt  vineaw  ;  o'eat 
■ne  aotnliou  de  miel  dan*  l'aui,  dont  «a  faToriae  !•  feroMalatioB  an 
mv»jta  de  la  Uvan  da  bUre. 


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*»  VIN 

yin  de  Datltê. 

IjH  âalUê  écnuiei ,  toiccréa  daiu  l'eau  et  fermentéea ,  procnnol 
aat  Pranci  élablii  en  Egypte  ono  tiqueDr  viDean,  qoi  paHcroit  rapi- 
demeal  à  l'élil  de  Tioaigre  ,  i'iU  na  la  dialiUoient  paa  pour  en  retirer 
Moe  eau-tb-vir  fort  agréable. 

be  vit  aeruil  TriiitmblablemDat  bien  pina  durable  >  ai ,  i  vue  f«rle 
infiutan,  de  Jolie*,  ili  aîi»tuient  une  quantité  auBumla  oa  de  «uGre 
du  payi,  ou  de  muùt  coil  dea  llea  do  l'Archipel. 

f  M  Je  GenHvn. 

Genièirrt »  ^>^ 

Eau  chaude. 4i>  livre». 

Faitei  infuMr ,  paMes  la  liqueur ,  ajoutes  : 

Pain  de  leigle  «éché  et  pulvériaé &  tiirtt». 

CaMonade » 

Fùtea.  fermenter. 

Truii  p«nie8  de  moàt ,  une  de  miel.  Faite*  fennenter. 

Il  aeroil  vraiaeabUblement  poaaible  de  fabriquer  dani  qudqnea- 
Tignoblea  de  la  partie  nuridianale  de  la  France  dea  vûm  liquoreux , 
■uaii  parfaiU  que  lei  ci'ne  étranger!  lea  plua  eatiméi  ;  maia  doil-oa 
cwayer  celte  formea talion  cubibb t'obiet  d'une  apéculalioD  lucraliTe^ 
Noi»  ne  la  peruun*  pu  :  nuua  UTOua  qi^  l'homme  rirbe  établi  kH 
France  ,  préférera  de  faire  servir  aiir  «a  lible  dea  viiu  éirangera  ;  que 
kl  gêna  opulena  qui  habitent  te*  A«orea,  ne  rond  root  tirer  de  Franc* 
que  de*  niru  leci.  Ainii  appliquona- noua  k  rendre  cei  einë  Buaiî 
excelleu*  qu'il*  peuvent  l'être,  «fin  d'en  aaaufer  la  yente  che>  lea 
étrangère  ;  qu'il*  en  fB**ent  leur  boi**aa  lukitaelle  ;  et  permetlon»- 
noni  parfoi*  la  petite  débauc)ie  de  *aToarer  à  noire  deaaert  ceux  de 
leur  pay*.  Id  tMlance  de  ce  commerce  réc^oifne  ne  peut  jamaia  être 
i  notre  déaaruitaBe.  - 

rin  db  Céfieem  Bibe. 

Lea  principea  et  la  théorie  de  la  fermentalian  qni  produit  de*  râw 
avec  le*  décuctiona  dea  lenancM  farineiue*,  aonl  le*  même*;  mai* 
comme  daiu  cea  aemence»  la  muoo*o-*ucré  n'eat  pu  «eD*ible,  lor*- 
quelle*  sont  daiu  leur  étal  de  matarité,  ona  recoara'i  de*  mofeos 
rapableade  le  développer,  elce*  moyen*  forment  de  fart  de  faire  ce* 
eipMx»  de  vine ,  un  art  à  part ,  qu'on  nomme  Vart  du  braeeeui  uu  da 
'  Jbbricant  de  biire.  Voyts  HonBi/Ht. 

La  Wr*Mt  pla*aumitia*mDU**en*e|  ma!* an  mojriui  delà  rendra 
pétillante,  r'eat  de  1«  tirer  en  bouteille*,  ou  plat6l ,  à  caoae  de  U 
M*«ure ,  de  la  meUn  d*na  de*  vaaaa  de  già*  fait*  expré* ,  en  j  ajoutant 


lie*  ftu*«ei,  onire  Iw  biirtê  qu'il*  font  caUM  ImsuItm  peupka.,» 


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•     VIN  5o, 

•m  fibrïqncnt  uns  pttticidUr*  i*ec  le  aeigte ,  qna  aonreot  ili  oromi- 
tùent  iTcc  U  mmth».  • 

An  Pérou,  on  en  prépare  nn«  avvci  le  moM  ,•  «Uaeri  coodub  loni  la 
■om  de  rhieea. 

En  Chine,  c'eit  itsc  le  rit  qu'on- pr^re  Ye  fiteti,  en  einpiajatii 
pour  ferment  1>  chair  d'i^e(u> 

DiD(  l'Inde,  !■  moelle  du  bambou  donne  le  tabaxlr. 

Dm»  rSxriita,  p«yi  an  on  dil  qiM  la  bfin  ■  él6  ioTentée,  et'ce- 
^eailinl  eà-  il  4(oil  «i  difficile  d'en  faire  nne  lemblablf^  i  la  nAire^  i 
<canae  de  la  chaleur  cenilante  du  rlinal,  l'indiuLrie  aargil  prodEgieu— 
•rment  diginéré  i  oat  t^rA.  E1>  effet,  Ira  feltalii  ou  culrivafeur* 
préparent  poar  lear  beîtson  oo  mHdh^  de  farinai  et  ifeau,  qu'ila 
îaiatent  aigrir  ;  ila  appellenl  relie  boÏMon  boutah:  ila  la  prenueni 
trouble.  Ce  boagaA  «M  earore  bien  luiti  du  fin  que  no»  pa7iana  pti~ 
|)arant  avec  une  furie  décurijoa  de  aon,  i  laquelle  on  ajouie  àe»  gn>- 
aeillet  écraaéea  ou  d'anirra  fruila  ,  qn'on  pane  eoatiiie  i  Irarera  nn 
tanit,  pool' aépaner la  partie  corliralêda  grain  avec  lapean  deafruila, 
«1  qu'on  fait  ff  rnienWr. 

C'art  moina  encore  que  («le  RhÊlfve liqueur ,  plniacide  qne  vineote, 
dite  limonadi  dit  gtna  <lt  eantpagnt ,  el  qu'où  ablieul  d'une  furte  dé- 
coction de  eon ,  Inquetie,  paaiée  4  irave^a  an  laraii  ou  un  tiUncbel , 
reçoit  un  peu  de  levain  pour  entrer  en  fermentation;  ou  eulîii  qno 
ce  «iMon  dea  ancien»,  celte  boiason  vinetite  qu'ila  faieotenl  htcc  du 
pain  Mul  et  de  l'eau  fermculés  eniemble. 

.  On  avoit  dil  que  lea  Tarlarea  faiaoienl  uaage  dn  via  préparé  avec 
le  lait  dojuDienl.  Juiqu'alora  lea  cbimislea,  nial^ré  l'eipèce  d'analuzie 
reconnue  antre  le  lait  et  lea  auca  sucrés  dei  régélauz ,  ne  Toiiloîeut 
paa  croire  que  le  lail  fdl  MiiMplible  de  paaser  i  la  fermeotaliun  Tioeiiae 
|iarre  qu'ila  ne  ponvoient  la  lui  faire  éprouver. 

Teal  le  Morst  eotuiate  i  agiter  lauvent  le  lail  qu'on  soumel  à  la 
fernentatian. 

PapJi  lei  principei  de  ce  liquide  composé ,  que  le  repiM  tend  lou- 
foor*  Aaéparer,  nnl  forcés  de  rester  UiAlés,  de  réagir  lea  una  sur  Ira 
«utrei ,  et  de  foriuer  enfin  ,  satM  le  aecours  d'un  feimeut ,  nue  com- 
binaison TincoBB  Idienwiil  décidée ,  qu'on  peut  en  retirer  de  l'eaprîl 

■   F'in»  faliijîéi. 

'  L'arl  de  falsifier  lai  vin»  eat  anni  compliqué  que  celui  d'ippréler 
lea  atimans.  Ce  sont  les  marchands  de  vin  qui  l'esereenl  presque 
eicluairement  :  ils  l'ont  porté  malheureusement  an  plua  haut  degrt  de 
perfection  où  il  pouvoil  atteindre  ,  ce  qui  eat  d'aulanl  pins  étonnant, 
qu'iU  ne  cotnmuuîquent  point  entre  eux.  Mais  que  ne  peut  pas  l'ar— 
«lente  toîfde  l'or  qui  les  pouaaoil  iaoléuient  dans  celte  carrièrt:  ! 

Quoiqu'il  j'ai!  loog-lonipa  que  ces  gens  fabriquent  à  Paria,  k  Mar- 
«eille,i  Amiteidamet  ailkars,  des  fini  de  Champagne,  ile  Bourgogne 
et  de  Bordeanz,  aucun  d'eux  a^  a'est  avisé  de  décrire  les  procédés 
par  lesquels  !l  vient  1  bont  de  se  passer  de  tout  ce  qQi  peut  contribuer 
A  la  bouté  des  vin»  naturels  dans  ces  vifiioblei  fumeux.  Est-ce  leiif 
jatérélquiles  rend  si  discretat  Cel.i  «st  probable;  mais  cep«ndaut 


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Stn  TIN 

quand  ik  ▼ondroÎMil  l'Mn  uaiiu ,  non*  ftoÈOB»  ^«'il  iMir  Mraft  ditt^ 
cit«  ds  préteuler  leur*  procàdài  avec  qualqu»  prvciiion ,  psiiqu'ila 
doivent  élre  obligée  de  la*  mildifier  olieque  foie,  eoireat  les  anniee, 
•aiTaiit  la  Dilure  dei  v/ne ,  dont  le  mélaDga  doil  amener  la  r&olut 
qo'iUtoubaitenI,  et  qu'iU  ne  peuseol  juger'àlra  (»n*en*fale  que  par 
leura  orjiiaei  ciercéi  par  ooe  lan^iM  txjfiiieoca. 

Malgré  l'ulMcurilé  dani  la<|Uille  cet  art  «W  eiiTeloppé  .  le*  chimiilea 
voieiil  clairement  que  la  princi|iale.  aciaaca  de*  ma  rebanda  de  (vn  aat 
b  couDoiaaaaoe  parfaile  de  l'odeur,  de  la  couleur,  de  la  earear,  ds 
toulrn  lei  qualilb  phjriiquei  Mot  dra  «««  daa  vignolllea  Ict  plua  ra— 
nomméi ,  que  de  ceux  qui  loal  lef  noin*  edimit  ;  qu'ciuuiie  toute 
leur  iaduatrie  cauaiite  à  choiair.  pumi  cee  decniera.ceux  ijui  peuTent 
ae  marier  «naemble,  ceu^  qui  penrent  par  la  réouioD  de*  qualilce 
qu'il*  pouèdent  boléoMnt ,  furni«  wa  vin  Muapoeé  qui  aail  rendu  et 
ccngidéré  comme  Daiurel  p^r  celw  dont  le  paûîa  n'eM  paa  aaeei  fin 
four  reconnollre  la  fraude. 

Heureux  le*  cmuommaleiw* que Joaroiu«iit  cMMirclianda.qDand 
ceux-ci  Bout  encore  aatea  bonnéle*  pour  ae  bororr  au  aimple  nâanga 
4ea  vùu ,  ou  même  encore  qoand  ila  ae  conteotent  de  n'introduire 
dana  leur*  vitu  que  dea  aubaluicaa  innocealu,  le  ancre  et  aea  difiô- 
renlea  madiBcation*  ou  le  lob  4e  rtu'tia ,  ponr  adoucir  ceux  qui  «ont 
Tcrda  uu  icerbea;  le  auc,de  baie*  de  aureou  on  le  vin  de  leinle,  pour 
colorer  ceux  ijui  n'ont  poipt  a*a«i  de  couleur  ;  quelquiee  arumale*  pour 
donner  le  parfum  qui  leur  manque  I 

Uaia  auaai  malheur  aux  mardi^nda  de  cm  qui  ont  a**w  peu  d» 
TeapecI  envera  l'humanilé  pour  empluyer  dan*  la  fabricaliou  de  lenn 
vint  dea  aubilancea  délélërea  I  La  chimie  iqilieaurenx  ;  eUaanalyaera 
le  produit  do  leura  opéi'ationa  léoébreuMi,  Mie*livr«airtuiim«d- 

Parmi  lea  vin$  liquoreux  et  étrai^erf,  il  en  eat  ploaienr*  dont  la 
ïalaiGcaliun ,  plus  facile  d'ailleuri  que  celle  de*  vint  frailcai*,  •  iti 
l'objet  dea  rechercbea  de  pluajenra  peraonnu  dont  l'étal  u'élnii  point 
le  connserce  df:  vint  ;  de-U  quelque*  reoellea  i  l'aide  deoquellee  oK 
peut  imiter  rea  vint.  Nuuf  lea  duuuoua  avecd'auUut  plua  deiécuriti, 
qu'cllea  D'appret)dronl  rien  à  ceux  qui  prépareot  lea  vint  f»Mr  tromper, 
et  quVIlea  peiiTnut  élre  ulilea  i  ceux  qui  Toudront  lea  préparer  pour 
•n  faire  uaige.  Mai*  avant,  décriToui  un  vin  qui  a  été  fabriqué  aveo 
auccè*  1  Paria,  dîna  un  tempa  de  diiette ,  et  qui  paorroit  fort  bie> 
fi^rrr  dau*  la  carie  d'un  marchand  de  vin. 

Jiaitiiit  de  Roc-vert  on  de  Maiaga ;K  livre*. 

Z>e  Cofùahe. 95 

Uel(ncG*miainadanauntonoeaodéfoncé,Ter«eidea*ua, 

Eau  pi'eque  bouilUole lao  livre*. 

Becouvrei  le  tonneau  et  laiiaez  le  tout  en  infuaion  pen- 
daat  douze  ou  quiiiie  heures ,  foules  le  raitii»,  ajoutes , 

Eau  chaude  i  ih  degréi sBu  livrea. 

AgilHx  le  nu'ai/iaréc  nn  Uton,  la  fermentation  «'élablira,  contr- 
nuez-la  jusqu'i  ce  que  la  liqueur  dan*  le  tonneaa  H  rapproche  d'ea.^ 


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VIN  SoS 

viren  dens  degréi  de  la  chalaor  de  r«una«pliira ,  (»  qni  •  I(«d  an 
boal  da  troi*  joati  ;  «lora  eiprimei  la  raiiiit,  at  in«tl«s  la  liqueur 
daaa  nn  tannsaD  ;  elle  fermenie  de  noUTeiD  pendant  TÎDgt-ciaq  i 
tr«ate  jonri,  pni*  alla  l'éclaircit ,  on  la  aonliredaDi  un  anlre  lonnaan  , 
on  y  a)oiiM  par  chaque  cealaine  d«  pinlei ,  denx  piulei  d'ean-ds-Ti* 
doubla  et  ringlpiutea  de  virtiie  Roiu*iUonauih  Cahon. 

Ob  aait  qaa.  la  via  de  Malaeiaia  eat  d'oae  odenr  aromatique  fort 
«gr^ble;  ou  l'iinile  en  plongeant  dam  un  excellent  moût  eu  fer— 
nenlation,  au  nouât  rempli  ou  da  flauri  et  de  lenencei  à'orvaU, 
ou  d'an  mélange  fait  de  gaîtr^it ,  de  girofi*  et  de  gîngmtbn. 

La  fleur  defuraou,  bûm  en  digertion  daoj  un  pelitwf  Idanc,  dana 
lequel  OD  ■  fait  dijioudre  du  lucre ,  en  7  ajoutant,  quelqnei  cuilleriee 
A'iui-d*-via  ,  lui  donne  le  bouquet  de  ifutteat. 

lie  <ta»ni,  le  uiùl  et  l'^iut-dt-vie  font  une  eapèca  de  (*i'm  tf  Mi- 
lle me  exprimé  de  A^umiM  et  le  «acre,  imitent  levindeChint,  ■ 
On  peut  faire  avac  dea  mitint  acca  .un  fin  comparable  i  reux  d'Ba- 
pagne;  maia  que  i'on  >e  déGade  ealaidecerlaini  marchanda,  car  il 
c(t  fabriqué  avec  ce  qui  mte  de  laan  approTiaionnemana  de  fruit*  , 
dita  de  eariaie ,  idi  t^t  raitiiu,figvet,pruiiaaux  ,  point, poitanêë 
tapéea,  la  plupart  vermoulu  on  alléréi. 

Ou  prépare  un  vin  aemUable  i  calai  de  Moids-Poliiano ,  en  fai- 
aant  bouiÛir  de*  eoiiig*  dana  du  moàl,  en  lei  mettant  enanite  à  fer- 
uenter,  en  tranaraiaot  U  liqueur  dont  la  ferwenialion  eat  achetée 
aTantqu'elleaoitenlièremeDtécliiircie;  la  1i<i  maintient  dana  la  liqueur 
une  fermentalioa  capable  de  coiâpléter  la  décompoiitiDn  du  ancre- 
Un  mélange  decintl'f^H^Maet  d'raxellanti'fnda  Champagne  aan 
uouiaenz  ,  préienle  la  laveur  éa  vin  dt  Tockof. 

Dana  certain*  paya  on  parfaa>ele*,vûuaTeodQla,^iunAoM*,  avec 
la  Qoars^he  de  la  uigne.  Darcet  a  e«Myé  arecanccèad'enaromatiaer 
au  moyen  d'un  pead^oAjg'MAe. 

Le*  a^cien•  mettaient  du  pllire  >  de  i'argile,  de  la  myrrhe  pilée  et 
difierena  iromatei,  dana  laa  tonneau:  <A  ili  dépeaoient  learatwi*  ,  en 
IcB  tirant  da  la  oBve  avec  la  double  inlenlioD  de  te*  parfomer  at  de  le* 


Hoftt  d'ascetteiwraMthe.éTaporâinMMtîé £  pinte*. 

Eanr-de>Tie a 

Cloiu  de  girofle n".    8 

Cannelle  ou  vanille. a  groa>    - 

Croche  bouchée,  expoaitiou  an  «oleil,  bu  la  deuxième  annie. 
Mahdiâ*  det  rîiu. 

Quand  le*  vint  lont  aeci ,  qœ  le*  partie*  oonaliluante*  da  moât  oni 
léciproquement  éprouvé  une  décompoai lion  ,  ila  ne  doivent  leur  cou- 
*errBlioa  qu'à  l'alcool  qu'il*  contieunuat.  Lonqna  le*  vint  lont  liquo- 
reux, nol>-aeolement  l'alcool  qui  a'j  B*t formé,  mai*  le  mcre  qu'il* 
litauent  en  excèa,  eoBtriboeat  1  l«u  dorée ,  et  aou*  ce  rapport  cet 


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!o4  VIN 

deroien  ont  nn  trèi^rand  «tmium  >nr  le*  aalrei  ;  ili  mdI  béaneenip 
uuina  au^eli  «as  maladie»,  om  a  baaucoupmoiiuà  craimlre  da  law 

Laa  iiul*di«a  dci  vîmi  met  iomI  diUM  an  nuuTaia  ciat  daa  aMtei  ooi 
Iwant  pradniu,  auE  \ice>  il«lauT  prépanlîoa ,  «>  monvaiiMM  dont  lia 
jouiHcul  CDmoM  flnid«i,  ■  l'inBiiMM» ^'oul  aor  «us  l'air  et  la  calu- 
TÏqna ,  el  divari  «atru  afaïu.  Laa  principaJea  dacea  mabdiMaoat  la 
graiam  e(  \'»iiikl^. 

Iju  cùm  peu  apirilneBX  i|ai  n'ont  point  mms  fermolâ,  dont  !• 
ancre  et  la  partie  exiraclive.  ne  •ohI  point  conTanablBiBBnt  dâcom- 
poiû;  )aaviiu  faitj  aT«c  doa  raùùu  trop  laAra,  •(  tpi'on  a  maladroi- 
temeiit  «grappe*,  loalaujela  à  graiattr.  CMtenuladM  bar  fait  perdre 
le  gaz  qui  leur  èloil  cumbiui,  ellr  lei  rend  plate  alfoiUaai  an  reoau- 
Boll  qu'ila  en  aont  aliaqnéi  par  rhumidilietla  Buniiwnre  dee  lon- 
neanx  qui  lot  roniiennenl ,  et  parce  qu'ila  perdent  par  la  plua  paiila 
uttreriure. 

Lm  viiu  «ont  Menace  de  vimr  i  l'neàdt ,  qnaod  an  cMUMire  Ira 
taniieanx  annt  «aca ,  qnaiid  eu  adaptant  •  lenr  ooTertttn  une  maaie 
builéa  remplie  d'ùr,  ce  fluide  diminoe  el  etl  abaulW.  lia  aonl  din- 
poaéa  k  dtre  aUaqnéa  lie  chiih  maladie  loraqn'ili  aoni  nwl  darîliëa, 
et  qu'ila  ne  poaièdeiil  qu'une  pelite  quanlili  d'alcool  j  loncpir  le aarro 
4ue  coiitenoieul  leuramiiilta  cil  lulalêmeut  diconpoiD,  qu'il  n'a  plua 
i,  former  de  f;ai  Carbon iqae  capable 'd'empAcber  le  eonliKl  de  l'air, 
«t  par-U  de  a'oppoaar  à.  la  co)ttbi«iiaan  de  l'Migàne  atuoapbfeiqna 

L^a  remàdea  1  celte  dernière  maladie  aoat  d'«f  onter  à  «ea  twH .  on 
du  auRre ,  on  du  modl  cuil  ',  on  bien  de  mlDicr  leur  acide  par  de  t^ 
craie ,  et  de  iet  iitaccr  dan*  une  cave  piufande. 

On  vante  lee  receilea  luivantea  p«nr  acr4ler  un  cm  qni  pâme  à 
l'aigre. 

Introduitexdaiiale  lonntau  nu  aactiBl  decoqniDca  d'mfa.  «ttaiaaci- 
let  pendant  irrule-atx  on  qurinle  hcnna.  Le*  nioyena  de  remAdier 
k  la  pouam  dca  via» ,  on  autrement  la  (raiaao ,  aunl  l'afilaliop ,  le  oul- 
lafie  el  le  aonfraxe  ;  on  parvient  vam  è  r^ablir  un  «m  fent  en  le  paa- 
aaul  iur  la  lie  d'un  Ion iiean  friichemeni  vidéion  le  roulanlavec  celle 
lie  .  el  le  remettant  en  place  ,  eu  le  tinni  an  clair  apréa  huit  ;onra  (In 
npoa,  el  enbn  r»  le  collant  avec  de*  blancid'cBufi. 

Il  eal  de*  perionnet  qui  dJKralamni  le  vm  par 'Te  wMf^  anivanl  : 
ila  melleiil  lel commun,  fpauae  arabique  el  cendre  de  aermant,  d« 
«bnqiie  demi-ouce  daiii  an  iiouel ,  il*  î'allicliceil  à  nn-biton  avec  le- 
quel il*  remuent  le  vin,  furiJfiéatiparaTantd'nndemi-eeller  d'alcool. 

Quelqucfoii  le  vin  eat  mil  dini  un  tonneau  dont  1«  boii  eil  viri* 
«u  qui  a  rimlenu  de  la  lie  qui  t'y  ckt  altérée  ;  il  j  cootracle  un  goùl  qu'on 
coiiuolt  loui  le  nom  Ai  fut;  on  l'enUve  pu  l'eau  de  cbins ,  par  1* 
gai  carbonique,  par  le  collage,  apréa  j  avoir  fait  macérer  dn  froment 
grillé. 

L'odeur  de  moiai  ae  dîiiipe  en  trempant  daiu  le  vbi  peiidant  ira 
moiideirailM  en6Iéei. 

Lorsque  l'odenr  de  moiii  mî  plua  forte ,  en  lianavaie  le  viti ,  on 
k  ■ouTre  ,  on  7  mêle  de  bonne*  lie*  nouveUei  et  deux  ooce*  il» 


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VIN  ici 

moj»ax  de  pichet  pilù  par  loouMa  t  oa  bnuue  ra  méJange ,  rt  uu 
I«iue  rspoMT. 

11  y  ■  beaacoap  do  pertaunui  qoi  pensent  qu'on  paat  rendre  i  un 
trâ  bna\t  H  preniére  exiitonce  i  l'aide  dn  g«E  carbonique;  uiui* 
MOBi  cra7«n«  que  la  choce  u'eal  pu*  poMible,  quand  bien  même ,  «tcd 
ce  gaa  ,  on  lui  reMitoeroit  encore  l'alcoul  qu'il  ■  perdu.  Lei  vint  r»- 
f  usent  qoelquefbij  de  sa  clarifier  spantanévatil  ;  on  y  jette  du  sable  on 
éa  gypaaen  pondre,  uu  la  Minlore  alcaline  caustique.  Si  un  vin  clairet 
m  ortie  maladie ,  oa  emploie  des  (■«illom  caloinis  et  broj'éa ,  du  sel  et 
des  blaoïx  d'œofs  ;  si  c'est  un  vin  if  Espagne ,  on  «e  sert  des  mêmes 
ioifédiso*  ,  mail  en  lupprimaiil  les  cailloux.  Nous  obiervuni,  q4^i 
raxccpiion  de  m  dernier,  lons'les  vi/u  raocommodéi  demandent  à 
étte  cunsommis  promptament. 

Utaget  al  propriétéa  dea  fin». 

Les  liquenr*  farmenléei  svnl  la  boisson  bsbilnelh  et  alimenteas* 
de  beaucoup  de  peuples. 

Rlle*  ont  tontes  une  odeur  et  nne  saveur  qui  leur  sont  proprM. 
Toute*  ont  /a  propriété  de  rsiiimer  le  jeu  dea  fibres  affoiblies ,  loia- 
qu'on  las  preud  en  petite  quantité  ;  d'enivrer ,  lorsqu'on  en  boit  trop  ; 
de  faire  plus  ou  mains  da  mal,  luivaui  le  tempérament  de  celui 
qui  en  abuse. 

CiM  vin»  secs  proTeoant  des  meilleura  vignobles  et  suffisamment 
vieux,  sont  singulièrement  salutaires:  il*  cunTieunent  sur-tout  aux 
vieillards  i  mais  il  est  bon  qnlls  n«  les  boivent  pas  toujours  purs. 

Lea  via»  liquoreux  sont  en  gêné  rai /lourds  ,  ils  passent  plus  difGci- 
lement;  cependant  ceo  s  qui  sont  bien  Faits,  tes  vins  dut  Açorea  et  de 
r£spi^pn«,inériienlUré|iulaliou  dont  ils  jouisseot,  celle  d'être  d'ec- 
cellens  sioinacluques. 

f^in*  médicinaux. 


Ces  MÙ«s  éloient  fort  nombreux  :  ceux  da  pdiva  ,  de  carouga»  ,  de 
niflae ,  de  so/i&e* ,  de  coing» ,  étoient  le  résultai  du  mélange  fermenfi 
d'une  partie  de  miel  «ide  dis  partie*  de  suc  de  ces  fruits. 

lia  faisoicnt  du  cm  de  vti^ua  et  du  via  de  grtnadea  avec  trois  par- 
tie* du  MK  de  œs  â-uit* ,  et  une  de  miel.  Ils  ne  mettoieni  que  de 
l'ean  s*ec  les^ur*  sèche*  ponr  obtenir  le  vin  dejlgtiat.  Enfin  ils 
Mjonloieat  4  du  moAl  dea  fleurs ,  des  fenillrs ,  de*  graine* ,  des  bol*  , 
des  éeavccs.  da  la  résine,  de  la  poix,  pour  faire  autant  d'espèce*  il* 
tiiat,  qni  yortoieni  le*  nom*  de*  substances  employées ,  et  quelque- 
fois cas  ('DU  étaient  owmpuaès  de  plusieurs  iugrédien*. 

A  eas  vint  médicinaux  par  fermentation  ont  succédé  ceux  par 
macérattoa,  cens  dani  leaquél*  ou  plongeotl  et  on  laUaoit  séjourner  les 
«ulMtanMs  ioal  on  vodloit  extraire  les  propriétés.  On  crut  devoir 
préférer  ce  mode,  parce  qn'on  avoit  remarqué  que  la  fermentation 
çliangeoit  considéra  blamenl  les  proprié  té*  de*  médicamen*  qui  l'éprou- 
Tnient  concnrreuvwut  avee  la  iBatiir»suei'ée. 


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5o6  VIN 

Maiatenanl  que  le  raiMiinemeat ,  raspérisnce  et  l'obverVariMi  m 
•ont  icrrus  >ur  cet  iwh  prépiréi  pir  maciéralicm  ,  on  a  rmtoDDn  évt— 
demmeiil  qae  lea  aubatancat  qu'on  j  iDirodnit  do  lardent  pa>  A  It* 
allérer  eiix^mâuiea ,  elaaavent  à  lei  changar  sd  TÛiaigra. 

Ou  a  imBRiDé,  pour  éviter  oet  incoaTéuieal ,  de  Faire  macértr 
dana  de  l'alr.oul  affoîbli  lea  aubotancei  qu'on  loiuiutUoil  i  L'antisn  im— 
méHiale  du  vin ,  cl  «uuila  d'j  mêler  celle  leialnis ,  mai*  aanlament 
■  l'indacl  où  hn  eal  diapoié  i  faire  prendra  le  mâUage.  Far  le  mojrcn 
d'une  ai  facile  eiécnlion  ■  le  vin  conaerve  toain  se*  -rertna  ;  le  mé- 
decin eal  plua  aaauré  de  la  natura  et  da  l'efficacité  dn  remUe  qu'it 
preicril,  et  le  malade  Iruuve  le  aonlagoment  qu'il  a  le  droit  d'altandre;. 
c'eatpréciKmBnlUlepoiat  de  perfe<:liiia  qu'a  en  an  vue  il'alletndra  , 
anus  la  réforme  propoaée,  l'auleur  du  Code  p/mrmactiJiqu»  à  futog^ 
dt*  hotpic»!  civiit ,  det  aacour»  à  domiciU  tt  dei  pritaïu. 

Anafym  du  Fin. 

Let  c/fUBODmiaàladialillalion  au  dcgride  rMaboa3rante,foDT— 
■iaaent;  \'.  dn  gai  carbonique  a'ila  en  conliennenl;  3°.  de  l'alcool; 
S",  un  peu  d'aride;  4".  et  de  l'huile. 

Eu  arrêtant  la  dialillation  aprèa  avoir  obleno  cm  prodaili,ilreat« 
dana  la  cucurbile  une  liqueur  chargée,  dont  la  nature  Tarie  auJTanl 
le  vin  qu'on  a  distillé. 

Lea  réaidua  dea  vin*  acra  iûdI  acidci;  ila  contiennent  de  la  lie ,  da 
tartre,  une  malière  eitrucliVe  et  une  aubilance  colorante i  ceu*  daa 
vini  demi-liquorein  et  liquoreux  oSicnt,  en  oatre  de  Gai  produita, 
la  aucre  qui  u'a  poiol  été  décompDaé. 

Ceux  dea  autres  lîqueura  fermentéei  tieanent  anaai  une  ccrIaiM- 
^aantité  de  aucre  (  u  elles  aont  doucea ,  de  l'acide  nialiqae  et  una 
maliére  eilractiTe. 

lia.  lie  est  ce  dép4l  qoi ,  aprèi  avoir  troublé  les  vint  pendant  leur 
fermeulaiion ,  ae  précipite  loraqa'elle ,eat  ac berée.  C'est  ansétange 
formé  de  la  aubilance  végélo-aninalc  qui  a  -aervi  de  fennent  aw 
noilt ,  et  qui  eat  plua  ou  muiiia  compoaée  d'une  certaino  quantité  d» 
■ai'tre,  d'une  ualiére  aiiractÏTe,  d'une  autre  csleranta,  enfin  d'nna 
plua  ou  moiiia  i^anda  qaentîlé  devin,-  on  expose  celte  liai  la  preste; 
on  la  deasécbe  pour  la  coaaerTer  et  la  vendra  ponr  l'usage  dea  arts  olk 
pour  la  brillei  et  en  retirer  un  carbonate  de  polaaaa  connu  soua  la 
nom  de  cendret  gravtUta ,  trèa'-emplo)'é  dan)  U  taintuce  et  daiw  Ik 
fabrication  dea  savoiis  moua. 

Le  tartre  egl  cette  aubataiicc  saline  qui  exista  déjà  dana  le  vaiyu»  et 
qui  se  dépoae  en  ronne  d'incrualaliun  pierreuse  aor  lea  paroia  dee  ((ii>- 
neaux  .  pendant  la  fermenUlioD  inaenaible  du  vin.  Il  est  au  Uane  , 
ou  rouge ,  suivant  la  couleur  de  la  lie  qu'il  a  enlraioée  avee  lai. 

PurîGé  ou  dans  les  labaraloires,^  la  manière  du  entre,  avac  des 
blancs  d'ceafs  ,  ou  il  Montpellier .  a*ec  ane^  terra  argileuse  ,  «a  k 
Venise,  avec  dea  cehdres  tamisées,  il  est  en  CTialau  irréguliera, 
qu'uu  couopiasoit  soua  le  nom  de  crime  dit  tartre  ou  da  eriaiaia  dt 
tarfre,  et  qui  porte  maintenant  celui  Ae  larirttà  acidulé  de  potaatt. 
^    Ce  sel  esl  employé  dans  la  leinttir*  et  pour  la  iiiéd«ciBe  ;  il  fourul. 


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VIN  !o, 

jMtn eombdition ;  il«paù  trente  jiuqn'Atranto^troî*  lÎTraa'dacaibo- 
BBte  de  poluie  au  quinUl. 

Le  marc  de  mûin  forlenaEl  exprîn»  el  nia  à  lichtr,  «ert  âe  noor- 
lilnre  «nx  beiliaux.  ËatiaÙM  et  iIkdi  quelquw  cinloiu  Tifpiobles .  oa 
emploie  Ce  marc  comme  engraii  el  comme  combailible  i  »  cendra 
cal  fort  ricbe  en  polsue.  Lut  pépin*  on  Mmence*  qu'il  renferme  lont 
employèaiuourrirU  volaille.  Lei  Ilalieni  cd  relirenld*  l'hailedoDO* 
i  bràler.  F'iyn  Obivm. 

Jje  mo&t  mil  dani  un  endroil  fraie,  m  clarifie  '•tni  fermenter  ;  li 
on  met  i  part  le  dépAl  qa'il  forme  pendant  celle  déparalion  tponlané», 
il  fermente  alôr*  piiu  difficilement,  quoiqu'on  le  tienne  expoté  m  h 
température  qui  canvient  i  la  fermentation  vioeOM  ;  maia  on  doit  re- 
marquer que  U  même  quantité  d'humidité  euteTêe  à  deux  moAta 
différena,  ne  wuroil  lei  mettre  au  m£me  poinl  de  conaiilanee.  De-U 
la  nécCMilé  indiapunuble  d'avoir  lecama  A  l'aréomèlre  ponr  ïufer 
du  .degré  d'ÔTaporalioa  de  cliaoBa  d'eux ,  lorsqu'il  s'agil  de  goureracr 
le*  vint ,  c'eal-i-dire  d'ajouter  au  moAt  un  autre  moflt,  ou  plni  coloré, 
du  plua  ancré,  on  plua  concentré  par  l'éraporalioD. 

L'exlractif  abonde  dam  le  mofll  ;  il  Mt  en  petite  quantité  dana  le 
vin.  C'eat  lui  qui  rend  «oluble  la  partie  coloraute  ;  o'eal  vn  l'abandon- 
nant que  celle-ci ,  que  M.  Chaplal  ne  regarde  paa  comme  nne  aab- 
elanc'r  réaincuae ,  ae  précipite ,  ae  fixe  et  ib  mêle  avec  le  tartre  el  la 
■ubatance  Tégélo-animale  en  grande  partie  décompoeée. 

Toutea  Ira  liqueora  forraentéw  conliennenl  on  acide  plu*  ou  moina 
abondant,  difEërenl  dularlre,elqui  paraît  acoompagner  par-tout  U 
naliére  ancrée.  L'eau  ou  l'alcool  paaaéaaur  l'extrait  de  cea  vim»,  en^ 
lèrenl  cil  acide,  qui  eat  reconnu  pour  £lre  l'acide  malique.  . 

ÏMtvint  qui  conlieunant  le  plua  de.iel  acide,  comme  le  cuira  et  la 
pairi ,  fonminenl  Ica  plua  mauvaitea  qnalîiée  d'tau-de-fù  {  ceux 
an  conlmire  quî  en  renferment  le  moiua,  donnent  du  eaux-de^vim 
•xcetlenlea. 

On  obaerVe  qne  l'aloool  eat  d'anlanl  plua  abondant  dana  le*  viiu, 
que  le  suck  exidoiten  plut  grande  quantité  <lana  lenra  moAlael  qoa 
la  décomuoiiTion  a  été  plua  complète  ;  auaei  lee  viru  du  midi  font— 
niaient  audquefoia  An  lier»  d'aou-tte-uM ,  tandia  ijne  souvent  ceux  du 
Bord  ^'en  donnent  pas  un  quinaiéme. 

Sana  pluaienra  endroits  de  la  France ,  la  dîaliUa<iiM<  du  vin  le  fait 
on  grand,  par  dei  artidet  connua  aona  le  nom  de  houilltuf»  ou  ir^ 
leur»  (Teaû-tU'vie. 

L'alambic  de  rea  arliatea  conaîate  en  use  grande  cneurbile  faite  en 
forme  de  poire,  ilonl  l'orifice  eat  élrenglé  ponr  recevoir  un  peiit 
cbapileaa  nommé  l4le  dt  joart,  qui  porleà  sa  partie  inf^ieure  un 
tujau  court ,  auquel  ou  en  adapte  un  autre  tourné  en  apirale  el  plongé 
dana  nn  tonneau  plein  d'i.-en .  an  ba*  duquel  il  aart  pour  laiiwr  couler 
ïeau~da-vîe  dana  un  récipient 

Cet  alambic  eal  Irèa-défecloenx.  Lee  artiste*  qui  tfea  serrent,  tel 
1-pen-près  qu'ils  l'ont  reçu  dea  Arabes ,  n'ont  f  smais  élé  aMcs  instruit* 
|Mur  le  corriger ,  et  les  chimiflea  n'aroienl  jamais  pensé  i  leur  changer 
cet  appareil;  mais  enfin  ib  s'en  occupent  depnia  quelque  temps,  et 
4éjl  il  exiile  de*  brAlerie*  oii  en  voit  dat  aUmbici  foi  produitenl  la» 


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(M  VIN 

pliiiF!rM)i1«efftliaT«'.  lemoInadadépeoHi  fMmîbta.  M.  SniniaroA 

tnia  >ar  U  Tuin;  M.  C<ii|il«l  vient  d'itlritkilre  le  bat. 

LÎbtI  de  la  dJaliDatioa  ,  Hîf-il ,  w  rciluil  koi  Iran  principal  «Bivini  : 
1°.  Chaufftr  à-la-fuU  al  cgaluMnl  ton*  lai  poinli  cU  la  wniii  d« 

9°.  Ecarter  toni  la  obriadc*  qai  panvonl  gAoer  rMMMHan  d*« 

3°.  En  opérer  li  eondeuailion  II  plai  profaple. 

Pour  remplir  li  prcBidre  cMidition ,  il  fandroii  que  k  ehaodMr» 
tAt  pm  profonde  et  le  fond  logèreineBl  bombi  en  dettau  ;  que  le  Fea 
circullt  anloar  aa  moyen  d'une  i  lu  MMifa  loornant*. 

Ilaereil  oêdFaMM,  pui>r  aecDacle  coalition,  que  lea  piroia  de  la 
chandiiro  monUueal  pcrpendicnlaireMaat ,  et  que  lea  vapeara  fujaent 
maialenMa  jiMqa'à  ce  qu'elh»  pnnenl  toacbar  an  rtfrigiranl. 

t*  troiaiÎMa  axifteroil  qae  laa  parait  de  ce  réfrigérant  préaaa- 
laMiiiiJ  iMe  inclinaiaon  auflituta ,  pour  qoe  la  liquide  prodnit  par  la 
condaDiatÎBM ,  pii  m  ranibc  daui  la  rigole  ^î  la  cunduiroîl  dam  I» 

'  Mû  poor  la  fadlilà  du  acrrice,  M.  Chiptal  a  cni  devoir  égaler 
lâgéremenl  laa  oAtâa  ie  U  ehandiére  an  k*  plavani ,  et  lea  rapprocher 
veri  le  haal,  de  nuniére  que  le  diainéli'ede  l'euTerlure  répondH  A 
celui  du  fuad  ;  il  a  cru  devoir  anpprimer  le  réfrigérant ,  agrandir  la 
bec  du  rtiapileau  et  rafiiilcliir  avec  pliw  <k  aiMa  l'eau  du  aerpenlin. 

Son  ftMinaeaa  eal  ounalruit  avec  la  ptai  grande  préciajuti  ;  il  con- 
duit le  fa«  avec  lagenaB.  Le  bord  potlérieur  da  la  grille  de  hr  foyer 
«épond  au  milita  <la  fond  da  aa  cliaudiére ,  afin  qoa  la  flamme  qoi 
fuh .  frappe  et  en  écbatiBe  égalevwnt  loal  le  ml.  La  diitance  de  la  ' 
eliaudière  i  la  grille  eat  d'environ  aeiae  é  dix-huil  pouces ,  loraqu'oD 
MDploie  le  charban  de  larrs  ;  enfin  la  Baame  toarne  autour  de  la 

Lea  diilillalenra  d'eau  -  rh  -  trie  rondnticnt  la  diatillalloa  jutqn'atl 
atomenl  uù  la  liqueur  qui  paua  a'iat  ploa  inDammable. 

Lea  cina  vieux  leur  doOnenl  une  meilleure  tau-de-iiit  que  lea  nov- 
««ani ,  mail  elle  cal  motaa  abondarle. 

Datu  ploaieun  vignoblea  an  ne  diMille  peint  le  fin ,  et  parce  qa'il 
fourniroil  trop  peu  6'eau-de-fit ,  el  parue  qe'on  trouve  plua  de  profit 
1  le  vendre  rlioa  ae«  état  naturel  ;  maia  on  dialille  le  marc  de  raitin , 
^'oD  a  délayé  daaa  l'caa  aprèt  l'avoir  Uiué  fermenlRT  à  tee  d>ina  Ira 
lunoeaiixaù  on  l'a  empilé  au  aiirlir  du  prcuoir.  L'aou-ifa-vle  qu'on 
•m  relire  ea(  empymmatiqaa. 

On  a  proposé  péaaieuri  mayena  pour  l'empêcher  de  contracter  re 
défanl  ;  donfale  fond  ,  panier  dan*  U  cucnrbite ,  et  celui  quo  noua  con- 
aailloDi ,  c'ait  de  détayer  daua  de  l'eau  le  marc  fermenlé ,  de  le  melire 
à  la  preaae,  ri  de  M  dialiller  que  la  liqoanr  dépouillée  doa  raflei  el 
dei  pépiai  de  raiiiru. 

ljeaa-ét~*>i*  eal  de  l'afconl  élendu  de  beaiironp  d'ean  :  on  dialille 
ponr  obtenir  i  pari  l'alcool;  celui~ri ,  ploi  vbtalil  que  l'eau,  monlS' 
le  premier  ;  i'eaa  reile  avec^  nn  peu  d'huile  ilana  l'alambic.  Celle  ili»> 
tillatioii  ae  fait  an  batD-DiBrie;on  la  réitère, el  on  parvient!  avoir  <te 
I'hIcuoI  dam  le  ploa  graod  «Ut  de  paielé> 


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■        VIN  3o, 

On  •  nii  loag-Icmpt-FeiMleuce  de  l'alcoot  toat  farmi  dini  )•  via. 
Peyre  l't.  démontré  ea  *a  «ervint  da  pmcédâ  Hiivaul  :  il  décolore  Is 
via  su  7  metUoi  en  digcslioa  du  bol  d'Ârméoie,  cl  preniat  emuiia 
(teax  ouce*  de  ce  vin  décoloré  et  y  ajontaiit  du  ici  de  urire  bien  me. 
il  Bépire ,  i  l'aide  d'un  lipbOD ,  de  l'etcool  alcaliaé  capable  de  toulenir 
l'épreuve  de  la  poudre. 

Quelle  ((ne  mil  l'identilé  dta  alcool*  porléi  au  tnjnie  degré  de  coo- 
c«Dtraliou  ,  celle  identité  n'eiiite  que  par  rapport  aux  efleta  chimique* 
qu'ila  eserceul  *ur  ka  lubalancei  qa'ili  l'appropriant;  car  l'alcool  ilcs 
aeuWDcaa  céréales,  du  wcre,  dei  ftuiu  pulpeux,  dea  racinei  lucréei 
tl  amylacées,  ont  chacun  le  goâl  qui  en  fait  recunnoitre  faciltment 
la  source,  qu'on  uiiil  même  dioi  les  combinaisons  et  dans  le*  uaagea 
«tendus  qu'un  en  fail,  soit  dans  lea  art*,  soit  dans  luntes  les  circooi- 
lances  dr  la  rie.  Voyts  Alcooi,. 

Qn'îl  me  soii  permis  de  finir  cet  arlicln  par  une  réfletîoD  : 

E>e  vin  n'e*t  pu  U  seule  boissan  qui  détermine  cerlains  marchanda 
d'ua  urdra  snbâllerna  ,  à  matlra  en  usaiie  l'art  trop  pratiqué  des  ■né'- 
laBgaa;  ils  frebleni  aussi  l'ean-da-Tia  :  encore  s'ils  se  burnoiant  à  ns 
l'alungar  qu'avec  de  l'eau  on  avec  des  •atti-do-Tie  de  bon  aloi,  U 
fraude  seroit  pliu  tolérable;  mais  leur  cupide  avidilé  les  porle  k  J 
ajunler  dvs  substances  £ere*  et  brillantes  pour  en  rendre  plus  éner- 
(;ique  l'impression  sur  tes  organes  '  Feu  1-on  cire  en  sécurilé  inr  l'emploi 
journalier  qu'on  fait  de  pareilles  eaux-de-vie  ;  mai*  c'est  principa- 
lament  de  ces  aleliers  obscurs  et  malpropres ,  où  des  anvriers  grossier* 
préparent  cl  dislillent  l.ln*  principe  comme  sans  luina,  de*  eanx- 
de-TJe  de  grains,  qu'il  faut  se  défier.  Ces  falsIHcalBnrs  y  introduisent 
tontes  sortes  d'ingréilienaplus  on  moins  dangeretiK.  C'est  donc  sur  ce* 
bouinies  qui  se  jouent  de  lisante  da  leur*  concitoyens,  que  l'nilséTér» 
de  la  police  doit  perpétuel leDKnt  s'arréler.  N'avona-noni  pas  déjà  aates 
de  mauKinévitabies,*aus  encore  trouver  le  germe  d'une  foule  d'autres 
dans  les  objets  destinés  précisément  au  maintien  de  noire  existence  et 
de  nuiro  conservsliuu  T 

Pendant  mon  dernier  séjour  i  Saint— Omar,  j'ai  eu  Toccasion  de 
fVéquenter  plusieurs  bonilkries  bien  ftméeg  ,  entr'sntres  cellei  de 
H.  Kamonet  et  de  M.  Levassenr ,  c'est  li  où  j'ai  été  i  portée  de  voir, 
da  jn^ar  at  de  comparer  outr'elles  beaucoup  d'mu-ds-vji*  de  grain* 
pmiT  la  pureté  et  la  qualité,  partienltéreataut  rellea  arumatiséos  parla 
gMÏàvn  al  par  i'aitit,  duol  elles  portant  le  noln  dans  le  commerce. 
Cm  artiste*  honnêtes,  iuiu  d'altérer  le*  résultais  qu'ils  ubliennant  d* 
leurs  fabriques,  ne  août  ovcopés  qu'i  leur  donner  plus  de  perfection, 
en  évitant  l'empyreiime,  en  encbituaiit  ou  en  détruisant  par  l'inter— 
méde  de  la  craie,  de  la  cbaui,  du  charbon  ,  etc.  l'acide  mail  que  qui 
exisie  abondanmeatdaiis  les  résidas  de  leurs  distilleries,  et  auquel  est 
due  cette  saveur  fade  de  gras  li  drsagr6ibIo  qni  caradérise  en  générât 
rro»-A-i^da  grain. 

Si  on  a  reproché  é  oes  liqnenrs  quelques  inoonvéniens,  c'est  tm» 
tloale  i  causa  des  .défauts  de  sain*  dans  ta  préparation  et  des  drogue» 
«jtf'on  ae  sera  pirnùa  d'y  faire  entrer  ;  car  l'ûpérience  de  plusieurs 
siéclei  prouve  que  dans  leur  étal  de  pureté  elle*  loul  d'une  efiïcacilà 
les  cantoiu,  comme  U  Flaiulre,  U  Belgique  et  lajiul- 


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Sia  VIN 

laaik.,  oh  le  h1  el  l'abnMpbèra  lont  uilarBlInneot  fanmidsi ,  et  oi 
le  régimF  (]i'>  Libium*  rend  iudiapenHble  l'uMfie  modéré  dea 
liqueun  furlrt.  Il  irruil  difficile  de  raineiier  «ur  leurj  pu  ceux  qoï 
«D  «prouvent  journelUineiiL  In  plui  grinda  ■vmilBgaat  el  U  cunnom- 
itiitian  qui  l'an  fiit  «uiuurdliui  iBuIemant  doiii  ce*  rich»  contrée* 
«M  telle  que  l'oRprélead  qu'il  l'yen  fabrique  pour  plu*  de  J^  mîUioiuj 

VIN  AGO,  lepigton  ëouvag»  en  l&tin,  (S.) 

VINAIGRE.  Ce*t  le  wcond  produit  d«  1>  fermenlatioii 
que  aubit  le  moût  du  rainn,  et  qa'on  appelle  ]»finruntalîon 
acéUute. 

On  sut,  d'après  l'analyse  chîmique ,  que  l'acide  existe  dans 
tons  les  vint;  que  les  plus  doux,  les  plu*  liquoi-eux  raa-> 
gissent  le  papier  bleu  qu'on  y  Uiste  peu  de  tempa  séjourner, 
mais  que  tous  ne  sont  pu  acides  au  mémo  degré.  Il  n'y  • 
donc  piii  de  vin,  de  quelque  nature  qu'il  sMt,  qui  ne  tends 
^urnellement  à  se  convertir  en  vinaigr».  Aaiai  ne  hut-îl  dm 
s'étonner  que  parmi  les  diveraes  altérations  dont  le  premier 
«st  susceptible ,  une  des  principales  ne  soil  sans  doute  cells 
qui  le  rapproche  de  l'élat  acéteux.  Depuis  que  la  nature  da 
vinaigr*  a  été  mieux  connue ,  on  est  parvenu  k  eu  obtenir 
d'excellent  avec  une  foule  de  malières  autre*  que  le  via  pro- 
prement dit,  et  dans  lesquelles  on  ne  soupçonnoil  pa*  aupa- 
.  ravant  l'existence  de  principes  propres  à  former  un  acide 
comparable  au  vinaign  de  vin  pour  les  propriétés  écono- 
miques. On  en  fait  maintenant  avec  le  poiré ,  le  cidre,  la 
bière,  l'kjfdr07nei,le  lait,  les  semences  graminéf'S  el  légumi- 
neuses, moyennant  des  procédés  particulier!  en  quoi  consista 
l'art  du  vinaigrier. 

Cet  art  comprend  une  suite  d'opérations  quel'on  a  (oujoura 
co^atées  plutôt  par  l'imilalion  que  d'après  le*  principe* 
d'une  pratique  éclairée  par  la  théorie.  Cependant  il  a  ftit  d» 
Bos  jours  des  progrès,  et,  grâces  aux  lumières  de  la  chimie, 
nous  sommes  aujourd'hui  en  état,  pon-seutement  de  rendra 
raisoti  des  différences  que  présente  le  vinaigre ,  Buivant  la 
nature  de  la  liqueur  vineuse  dont  il  tire  son  origine,  mata 
encore  de  multiplier  à  volonté  le  nombi^  dea  acides  de  es 
genre.  EnSn  il  en  est  de  l'art  du  vinaigrier  comme  de  beau- 
coup d'autres,  qui  peuvent  acquérir  de  la  conaistance,  da 
l'extension  et  de  la  célébrité  par  l'étude  et  le  génie  d'na  seul 
bomme.  Le*  eSbrts  de  M.  Maille  en  sont  la  preuve  ;  il  m 
m  faire  passer  le  vinaigre  de  vin  aux  exlrémités  dea  deux 
Monde* ,  avec  les  noms  les  plus  pompeux  el  les  odeurs  lea 

£tus  agréables  sur  la  toilette  des  daraes  de  toutes  les  classes. 
I.  Aclo^ue,  ç^ui  a  succédé  Jt  sa  fabrique,  n*  s'occupe  pu 


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V  I  N  3,i 

«Tac  moins  d«  «accès  de  donner  à  cette  brancbe  de  commerça 
touslea  KTintageB  que  peut  Ini  commuQtquer  l'indottrie  éclai- 
t^  par  les  sciences.  Il  est  digne  en  un  mot  de  Ib  répulau'oa 
de  son  prédécesseur.  A  l'époque  où  la  confection  du  vinaigre 
c«t  derenne  un  art  soumis  à  des  loix ,  on  SToit  déjà  remarqué 
qu'il  foUoit  pluneun  conditions  pour  déterminer  la  fermen- 
tation accuse  et  obtenir  un  réaullat  parfait.  La  première  est 
le  contact  de  l'air  extérieur.  Il  s'agit  pour  la  seconde  d'une 
température  supérieure  à  celle  de  l'atmosphère  ;  il  ne  faut 
pas  qu'elle  passe  de  18  à  30  degrés.  La  troisième  consiste  dans 
l'addition  de  matières  étransères  aux  liquides  qu'on  veut  con.. 
venir  en  viaaigte,  et  qui  dans  ce  cas  exercent  les  fonctions 
de  leraîn  :  ce  sont  les  lies  de  tcms  les  vins  acides  et  des  vinaigres, 
le  tartre  ronge  et  blanb ,  les  rejetons  des  vignea  et  les  raSes 
de  grappes  de  raiêins,  degroseil/ea,  d'ipine-vinetie ,  ]e  levain 
<le,/h)menf  ou  de  taigls ,  la  levure,  toutes  les  substances  ani- 
malea  et  lenra  débris.  Enfin  la  quatrième  et  principale  con- 
ditioii  est  que  les  liqueurs  vineuses  destinées  à  être  transfor- 
mées en  vinaigre  soient  les  plus  abondantes  en  spiritueux  , 
cor  ce  sont  les  vina  les  pins  généreux  qui  produisent  constam- 
ment les  meilleurs  vinaigre», 

n  WFoit  superflu  de  noua  arrêter  ici  sur  les  diverses  mani- 
pulations par  lesquelles  on  transforme  les  liqueurs  vineuses 
en  vinaigre  ;  elles  sont  détaillées  dans  le  dixième  volume  du 
Ooarê  complet  tPAgrieuiture  de  Rozier.  Noua  dirons  seule- 
ment que,  quoiqu'il  soit  vrai  qu*il  faille  de  bon  c m  pour  faii-e 
de  bon  vinaigre ,  comme  ce  dernier  a  ordînaîrement  dans  la 
commerce  une  moindre  valeur  que  le  vin ,  malgré  les  tVaia 
de  main-d'oeuvre  néceasairas  pour  l'amener  î  cet  état  d'acide, 
ce  aonl  la  plupart  do  temps  des  fins  qui  ne  sont  pas  de  débit 
comme  tels  qu'on  emploie  communément  à  l'acétiGcation. 

£r  général,  la  préparation  du  vinaigre  consiste  à  exposer 
duWnaucontectdelairet  à  la  température  d'unechaleur  de 
so  1  aa  degré»  dans  de*  tonneaux  non  entièrement  remplis ,  et 
contenant  pour  levain  des  branches  de  vigrte»  et  des  raflc« 
de  raiiin  ;  la  fermentation  s'établit  dans  le  vin;  elle  est  moins 
tumnltuense  que  celle  du  moût ,  et  moins  accompagnée  de 
chaleur-,  elle  a  lieu  sans  dégagement,  mais  plutôt  avec  ab- 
•orplion  de  gaz.  De  tous  les  procédés  connus,  nous  nous  bor- 
nerona  à  faire  mention  ici  de  celui  que  la  ménagère  peut 
«xécuteràU  maison  sans  embarras  comme  sans  frais. 
Vinaigre  perpétuel  domealique. 

On  achète  nit  baril  de  vinaigre  de  la  meilleure  qualité, 
ropgt  OB  bUMC  j  oa  «a  lir«  quelque*  fislei  pour  la  eousom- 


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S„  V  î  N 

matioQ  de  U  maùon ,  et  on  la  remplaça  auMÏ-lôt  par  nue 
même  quanlité  de  vin  semblable  en  couleur  et  bien  clair.  On 
bouche  aimidemeiit  le  baril  avec  du  papier  ou  du  liuga  ap[di- 
qué  légèretneot  sur  l'ouTerlure.  On  le  lient  dans  ua  endroit 
tempéra  depuis  18  jusqu'à  90  degrés.  A  mesure  qu'on  en  a 
besoin,  on  en  aoulirela  quanlité  tusmeDlionnée  de  fùui^fr* , 
en  ta  remplaçant,,  comme  la  première  fois,  avec  du  vin.Ije 
baril ,  toujours  ainsi  rempli ,  fournît  pendant  long-temps  du 
vinaigre  de  tonte  perfection ,  tans  qu'il  s'y  forme  de  nûrv  ni 
de  dépôt  «enaible.  Il  existe  encore  maintenant  dan*  beaucoup 
de  méiiaees,  du  vinaigre  dont  la  première  fondation  remonta 
au-de]ji  de  cinquante  ans  ,  et  qui  eal  exquî».  San*  doule  que 
quand  il  «'agit  du  commerce  du  vinaigre,  il  faut  bî«i  avoir 
recoura  au  procédé  exécuté  en  grand  daiu  lea  aldien  oon- 
Mcrés  à  ce  genre  de  fabrique. 

Caraetèr»  <Pun  bon  Finaigre. 

I>  meilleur  doit  être  d'une  sareuracide,  mais  aupportablCf 
d'une  transparence  égale  k  celle  du  vin,  moins  colore  que  lui 
quand  il  cit  rouge  ;  conservant  une  sorte  de  parfum  ,  ua 
montant,  un  apiritueul,  en  un  mot  vji  grattar  qui  affecte 
agréablement  les  organes  ^  o'est  sur-tout  en  le  froltant  dans 
les  mains  <yi9  ce  parfum  se  développe. 

La  cupidité  de  certains  fabricans  de  viaaigr»  les  porta 
souvent  a  lui  donner  de  la  force  quand  il  est  foible,  par 
le  moyen  de  substances  acres  et  brAlantes  ,  et  celui  qui 

Îoâtant  ceviiui^asesentIaboucbeenfeu,attribue  cet  effet 
l'acidilé,  ce  qui  n'est  que  l'irritation  violente  que  ces  sub- 
slances  excitent  sur  l'organe  du  goût^  il  ne  faut  donc  jamais 
s'allacberseulemenl  à  la  saveur  quand  on  achète  dlivinoûrc, 
parce  que  les  indications  qu'elle  fournit  sont  souvent  3lu- 
soires;  la  saturation  d'une  certaine  quantité  de  vinaigré  par 
la  potasse,  est  le.  plus  certain,  non-seulement  pour  juger 
son  degré  de  force,  maisencoraaa  pureté. 

Il  y  H  une  foule  de  sophislicadona  employées  pour  ajouter 
à  l'acidilé  des  vinaigre»  foiblei;  mais  u  convient  peul-étra 
de  n'en  dévoiler  aucune  ,  dans  la  crainte  d'apprendre  à  qui- 
conque les  ignoreroit  les  procédés  dont  00  se  sert,  d'autant 
mieux  qu'il  n'est  jhu  facile  d'offrir  des  pierres  de  toufdw  pour 
déceler  ces  fraudes,  sans  des  examens  auxquels cbacnn  ne 
peut  w  livrer  :  on  reconnolt  plus  aisément  la  pureté  du  vi- 
naigre en  l'exposant  simplement  k  l'air  libre  ;  s'il  s'y  amasse 
beaucoup  de  moucherons  connus  sons  le  nom  de  moucfut  à 
vinaigre ,  c'est  une  preuve  qu'il  est  pur  i  bt  quantité  de  mau- 
eherone  suffit  pour  indiquer  n  force. 


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VIN  5.3 

JUoyent  de  conserver  U  yinaigft. 

La  nutùire  de  gouverner  la  fermentation  scéleuse ,  con- 
tribue infiniment  à  la  qualité  el  à  la  con«rvaljon  du  résullat. 
Cepeadant  le  vinaigre  provenant  de  vite  foibfes  ne  pcui  sa 
garder  long-temps  en  bon  éUl.  11  est  même  démoniré  que 
malgré  le  choir  du  vin  et  la  bonté  du  procédé  employé  pour 
■a  transformation  en  vinaigre,  cedernîern'eneatpasmoina 
exposé,  maù  plus  tard ,  à  s'altérer.  Sa  transparence  se  trouble  ; 
il  se  recouvre  d'une  pellicule  épaisse  ,  visqueuse ,  qui  détruit 
insensiblement  sa  foixe  au  poinld'étre  forcé  de  le  jeter,  pour 
peu  qu'on  néglige  l'emploi  de  quelques  moyens,  dont  nous 
devons  faire  connotlre  les  principaux. 

Prender  moyen.  Il  consiste  à  tenir  le  vinaigre  à  l'abri  d« 
toute  infiuence  de  l'air  extérieur,  dans  des  vases  propres  et 
bien  bouchés  ,  à  le  placer  dans  un  lieu  frais ,  et  sur- tout  à  ne 
jamais  le  laisser  en  vidange;  le  plus  léger  dépôt  suffit  pour  lo 
détériorer,  quand  bien  même  les  vaisseaux  qui  le  contiçn- 
droient  seroient  parfaitement  clos.  Il  y  produit  à-peu-près  le 
même  effet  que  dans  les  vint  sur  lesquels  ces  dépôts  ont  une 
action  insensible  ,  et  disposent  ceux-ci  à  passer  A  l'état  d'un 
véritable  vinaigre.  Pour  le  conserver  avec  toutes  ses  qualités , 
il  faut  donc  qne  les  vases  destinés  à  le  contenir  soient  fort 
propres. 

Deuxiime  mnyen.  C'est  le  plus  simple  qu'on  paisse  em- 
•ployer  j  il  suffit  cle  jeter  le  vinaigre  dans  une  marmite  bien 
étaméo,  de  le  làire  bouillir  un  moment  sur  un  feu  vif,  et 
d'en  remplir  des  bouteilles  avec  précaution ,  pour  conserver 
cet  acide  clair  et  en  bon  état  pendant  plusieurs  années  ;  mata 
le  vase  dan*  lequel  ce  procédé  a  lieu  ,  ponrroit  exposera 
quelques  inconvéniens  pour  la  sànlé.  Il  vaut  mieux  recourir 
à  celui  que  Scheèle  nous  a  fait  connoître.  Il  consiste  k  rem- 
plir de  vimù^e  des  bouteilles  de  verre,  el  à  placer  ces  boa- 
teilles  dans  une  chaudière  pleiae  d'eau  sur  le  feu.  Quand 
l'eau  a  bouilli  un  quart-d'heure ,  on  les  reUre  ;  le  vmaigr» 
irinsi  échauffé  se  conserve  plusieurs  années,  aussi  bien  à  l'air 
libre  que  dans  des  bouteilles  à  demi-pleine». 

TroUiime  mayen.  Pour  conserver  le  vinaigre  des  lemp» 
infinis,  et  le  mettre  à  l'abri  des  varialions  de  l'air  et  delà 
température,  il  faut  en  séparer  la  partie  muqueuse  exlrac- 
tive  par  la  distillation  ;  mais  comme  celte  préparation  devient 
coùleuw ,  et  que  d'ailleurs  le  vinaigre  perd  nécessairement 
de  sa  première  saveur  agréable ,  qu'on  aime  à  trouverdan. 
Vassaboanement  et  le»  aulrei  uaage*  du  vinaigre,  il  y  a 


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5,4  VII» 

apparence  qu'on  ns  m  décidera  point  Tolontîen  1  adopter 
lit)  tnoven  coûteux  et  deslrucleur  de  l'odeur. 

Qaairièma  moyen.  Le  vinaigre  employé  uix  uw^ea  écoBa- 
ntquas  eal  oMex  ordinkireoient  foible  ,  comporalivement  k 
eelui  ijui  provient  de*  vin»  méridionaux.  Ce  défaut  derient 
inCnimenl  plu«  HBuble  quaad  oo  t'a  encore  affoiI>li  par  de> 
plante»  fraicItM ,  pour  an  composer  dei  viaaigre4  aroma- 
tiqiteê.  L'hiver  eit  la  mum>u  qui  olFra  le  moyen  de  convertir 
en  un  vinaigre  trèt-furt ,  du  vinaigre  ordinaire  ;  c'eot  da 
l'cxpoier ,  suivant  te  pi-océdé  simple  donné  par  Sulit ,  à  un« 
ou  plitûsun  gelées,  dans  dea  terrines  de  grès;  on  enleva 
auoc£Kivemtfiit  les  glaçoas  qui  s'y  forment,  et  qui  ne  con- 
tiennent que  tes  parties  les  plus  aqueuses,  qu'on  rejette  j  maîf 
se  procédéélève  très-haut  le  prix  du  fùia^*,  et  les.  personnea 
peu- aisées  n  «n  feront  aucun  uMge  :  cepeudanl  on  pourroit 
appliquer  avec  avantage  l'acLion  de  la  gelée  &  des  vinaigrât 
Xuinles ,  qui  ne  sont  pas  suMieptibles  de  se  garder. 

Cinquièmt  j/Kjen,  L'eau-oe-vifl  (alcool)  est  l'un  des  puia- 
«ans  moyens  pour  conserver  lea  vituUp-ei  aromaliquee.  On 
«oiiseilLs  k  ceux  qui  forment  de*  provisions  de  ce  vinaigre  , 
d'ajouter  sur  chaque  livre  de  liqueur  une  demi-once  au 
plus  d'eau-de-vie.  Cet  esprit  ardent  rend  l'union  plus  intime 
enii'er4Voinaet  leMna^tf,  etaaraatil  celui-ci  de  la  propen- 
sion à  se  décomposer  ,  si  par  hasard  les  plantes  qu'on  y  a 
mises  fournissent  trop   de  flegme,  t^algré  leur  dessication 

Sréalahle;  mais  un  autre  effet  de  raiî»>oi  sur  le  fàto^^,  c'eat 
e  fournir  des  élémena  nécessaires  à  l'acéUhcation ,  qui  con- 
tinue dans  le  vinai^e ,  à-peO-près  comme  qi^and  on  ajonie 
de  temps  en  lemps  du  vin  au  vinaigre  domesLique  perpé- 
ue). 

Sixième  moyfn.  "Le  sel  marin  [muriale  de  souée) ,  qu'on 
prescrit  encore  d'ajouter  au  viaatgra,  et  sni-loul  aux  vinaigra» 
composés,  pour  prévenir  leur  délérioralion ,  n'opère  cet 
«Set  qu'en  i>  emparant  de  l'eau  qu'il  coniient ,  et  en  la  met- 
tant dana  l'impuluance  d'agir  sur  le»  difKrentes  nibitances 
mêlées  avec  1  acide  acéteux  ,  comme  elle 'af;iroit  nèccssairs- 
ment  si  elle  étoit  libre  ;  cependant,  il  ne  faut  pas  croire 
e  cet  eEfet  puisse  être  durable,  puinqu'il  est  prouvé  qu'à 
longue  le  vinaigre  auquel  on  a  ajouté  du  sel,  finit  auvi 
par  s^altérer  ,  en  présenlanl  cependant  daos  sa  décompo- 
sition des  phénomènes  dilféreNs  de  ceux  qui  ont  toujours 
lieu  quand  le  vinaigre  n'a  point  été  salé;  ail  reste,  flserott 
peut-Ptre  utile  de  s'assurer ,  par  des  expérience*  exactes,  de 
la  quantité  de  sel  qu'il  conviendroit  d'bjouter  à  chaqne  es- 
pèce de  vinaigra,  oa.  nipposant  qae  cette  addition  pAt  «a. 


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1° 


V  I  K  3,5 

prolonger  la  durée;  car,  toulei  ne  contenant  pasunequan- 
lilé  égale  d'eau,  il  «eroît  superflu  d'en  employer  toujours  ànoê 
la  même  proporlion. 

Propriétét  médicales  et  économiques  du  P'inaigre. 

Les  anciena  ne  larisaeDt  point  en  éloges  sur  les  propriétés 
du  vinaigre  et  sur  ses  usages,  soi[  comme  assaisonnement, 
soit  pour  conserver  les  iruils  ,  les  légumes  et  même  Içs 
viandes  ;  on  l'employoit  aux  embaumemens  ,  et  sans  doule 
que  le  eedria  des  Egyptiens  n'étoit  pas  autre  chose  que  dti 
vinaigre  mêlé  à  l'eau.  II  servoit  souvent  de  boisson  aux  lé- 
sions romaines  sous  le  nom  A'oxierat ,  et  l'on  sait  que  quand 
it  ràgne  des  chaleurs  excessives  au  moment  de  la  moisson  , 
les  fermiers  qui  comptent  ponr  quelque  chose  la  santé  de 
leurs  ouvriers,  ajoutent  du  vinaigre  k  l'eau  pour  aciduler 
leur  boisson. 

Le  vinaigre  est  également  d'un  grand  m'a.ga  dans  les  arts, 
qui  l'emploient  d'une  manière  extrêmement  variée ,  et  il  e^t 
la  t)asé  de  fabriques  très-multipUées.  Combien  ne  doil-on  pas 
àcel  acide  de  couleurs  vives  et  de  nuances  brillantes?  Mais 
c'est  sur- la  ut  en  médecine  qu'il  est  recommandahle.  Les  pra- 
ticiens les  plus  expérimentés  l'ont  pkcé  au  rang  des  remèdes 
les  plus  salutaires ,  administrés  intérieurement  ;  on  l'applique 
aussi  à  l'exlérieurj  seul  ou  combiné  avec  d'autres  substances. 
Les  ordonnances  de  marine,  qui  prescrivent  aux  capitaines 
de  vaisseaux  de  ne  se  mettre  en  mer  qu'avec  une  provision 
eonsidérable  de  vinai^s  pour  laver  les  ponts,  entre-ponts 
et  chambres  au  moins  deux  fois  par  semaine,  de  tremper 
dans  cet  acide  les  lettres  écrites  des  pays  suspectés  de  malii- 
dïes  coAlagieuses ,  prouvent  assez  que  de  tous  les  temps  oa^ 
a  regardé  le  vinaigre  comme  le  plus  puissant  prophylactique, 
l'antiputride  le  plusassaré. 

Qn  sait  que  dans  les  hApitaux  le  vinaigre  a  obtenu  ,  pour 
les  purtGer  ,  la  préférence  sur  les  substances  aromatiques; 
mais  c'est  sur-tout  en  expansion ,  comme  tous  les  acides  dans 
l'état  de  gaz,  qu'il  forme  des  combinaisons  avec  tes  miasmes 
putrides,  qu'il  les  détruit,  ei  rend  à  l'air  dans  lequel  ils 
eloient  comme  dissous  ,  sa  pureté  et  ton  innocuité. 

L'efficacité  du  vinaigre  est  sur-tout  démontrée  lorsque, 
pour  corriger  L'air  corrompu  des  chambres  où  l'on  tient 
les  vera-à-soie  et  les  préserver  des  maladies ,  on  arrose  le  plan- 
cher à  diverses  repn«es  ;  nous  disons  arroser  et  non  jeter tur 
ttjiepelle  rouge,  comme  cela  se  pratique  journellement,  poi^- 
cbasser  les  mauvaises  odeurs ,  car,  c'est  ijne  erreur  de  croiie 


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>'«  VIN 

que  dfeoapoaè  et  rMuil  ainù  en  vapeun ,  le  v!naî/^t  ponède 
une  pareille  propriété  ;  il  ne  fait ,  comme  les  parfuma  ,  qnc 
flureiiarger  l'air,  diminuer  lokireMorl,  eL  rendre  encore  plua 
sensible  t'odeur  infecle  qu'on  aroit  voulu  enchainer;  il  faut 
doDC  éparpiller  \e  vinaigre  sur  le  sol  des  endroila  qu'on  a  in- 
tention de  déMufecler,  ou  l'exposer  dan*  des  vaiasmux  à  larj;» 
orifice,  et  non  le  vaporiser  par  )e  feu. 

Il  a  dé;à  élé  question  de  ijuelques  oragea  pftriiculiers  dit 
vinaigre;  rappeloos  qu'il  sert  encore  à  mariner  tes  viandea  et 
s  contiie  difi'érenles  parties  de  véeélauz  ;  que  souvent  on  ea 
fait  avaler  un  peu  aux  poissons  d  eau  douce  dès  qu'on  craiat 
qu'ilE  n'ayent  celle  saveur  de  boue  si  désagréable  ;  mais  son 
emploi  le  plus  commun  ,  c'e^t  d'assaisonner  les  mets;  quel- 
quefois pour  le  rendre  plus  agtcable,  on  le  charge  de  ia 
partie  odorante  etaapide  des  plantes, qu'on  a  eu  la  précau- 
tion, auparavant,  demonder,  de  diviser  et  d'épuiser  de 
leur  humidité  surabondante,  par  une  dcssication  lou)oura 
prompte ,  sans  quoi  leur  eau  de  végélalion  passeroîc  bientôt 
dana  ïo  viTtaigre,  en  échange  de  l'acide  que  celui-ci  leur  four- 
niroit ,  ce  qui  diminuerait  son  action  et  l'exposerait  bientôt 
k  a'allérer. 

Une  autre  considération  ,  c'est  que ,  dans  ce  cas ,  le  f£- 
naigr*  blanc  doit  élre  employé  de  préféi-ence  aux  vinaigre» 
orofliaftjEMj;  qu'il  convient  que  les  plantes  n'y  séjournent 
que  le  moins  de  temps  possible,  et  que  quand  une  fuis  l'acide 
■^eit  emparé  de  tout  ce  qu'il  peut  en  extraire  ,  il  faut  se  hâter 
de  l'en  séparer.  Voici  quelques  exemplei  de  ces  vinaigres, 
dont  on  connoît  îles  recettes  tans  nombre  :  mais  Ve»tragon, 
le  sureau  et  les  roses  ayant  été  les  premiers  végétaux  dont  on 
«ait  fait  paaaer  l'odeur  dans  le  vinaigre,  il  paroit  utile  de  les 
indiquer. 

P'inaigrë  d'ettragon. 

Aprèa  avoir  épluché  \eatragon ,  on  l'eitpose  quelques  jours 
au  soleil  ;  on  le  met  dans  une  cruche  que  l'oA  remplit  de 
vinaigre;  on  laisse  le  tout  en  infusion  pendant  quinze  jours. 
Au  bout  de  ce  temps  on  décante  la  liqueur ,  on  exprime  le 
marc  et  on  filtre  ,  soit  au  coton ,  soit  au  papier  gris  ,  pour 
£lre  mis  en  bouteilles,  qu'on  tient  bien  bouchées  et  dans  un 
endroit  frais. 

Vinaigre  eurare. 

On  choisit  des  fleurs  de  lureau  au  moment  de  leur  épa- 
nonîssemenl  ;  on  les  épluche  en  ne  laissant  aucune  partie  de 
Wligt,  ipà  oonneroit  dt  r&creli;  on  net  cas  Beursà  dmà- 


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VIN  î„ 

«écbée*  datu  le  vinaigre ,  et  on  expose  la  cruelle  bien  bou- 
cha à  l'ardeur  du  soleil ,  pendant  deux  seinainei ,  oa  dé- 
cante eiuuiLe,oo  exprime  et  on  filtre  comme  ci-denus. 

Si  ,  comme  on  le  recommande  dans  touit  Tes  livres  ,  on 
laÎMoit  le  vinaiff-e  aurore  sur  «on  marc  sans  le  passer,  pour 
s'en  serrir  au  liesoin  ,  loin  d'avoir  plus  de  qualité,  il  se  dé- 
lérioreroit  bienlôt  :  il  convient  donc  d'en  séparer  le  marc, 
M  de  dîMribiter  la  liqueur  dans  des  boMçiUes. 

F'iaaigrt  roaat. 

On  obtient  un  vinaigre  agréitbtepour  le-goût  et  pour  la  cou- 
leur vifK  Aa  vinaigre  blanti ,  dans  lequel  on  amis  infuser  aa 
soleil,  pendant  une  semaine,  des  rone»  efieuillées;  mais  il 
faut  avoir  noin  d'exprimer  fortement  le  marc  ,  de  filtrer  l« 
liqueur,  et  de  la  dislribuer  dans  des  vases  bien  bouchéa. 
C'est  en  suivant  ce  procédé  qu'on  prépare  un  vinaigre  d'un 
goût  très-agréable  avec  des  fleurs  de  vi^  nauvage  ,  et  l'expo- 
sant de  la  même  manière  su  soleU. 

Tinaiff-e  composé  pour  leê  taiadet. 

II  arrive  nouTcnl  que  l'on  mâle  ensemble  les  trois  t^'naijgrM 
dont  il  vient  d'être  question  ,  ou  bien  que  les  fleurs  dont  il* 
portent  le  nom  sont  mises  à  infuser  dans  le  même  vinaigre: 
mais  voici  une  composition  qui  paroit  suppléer  à  co  qu'on 
appelle  vulgairefnent  ]a  fourniture  des  aalades. 

Prenez  deVeetragan , de  la  aarielte,  de  ta  civette,  deVecAo—  ' 
toile  et  de  Vail ,  de  chaque  trois  onces,  iitie  poignée  de  som- 
mités de  menthe,  de  baume  ;  le  tout  séché ,  divisé ,  se  met 
dans  une  cruche  avec  huit  pintes  de  vinaigre  bUtnc,  On  fait 
infuser  pendant  quinze  jours  au  soleil;  au  bout  de  ce  lempa 
bn  verse  le  vinaigre  ,  on  exprime  ,  on  filtre  ensuite ,  el 
on  garde  le  produit  dans  des  bouteilles  parfaitement  boti- 
cliées. 

Finaigre  de  îavandm. 

Dans  le  très-grand  nombre  des  vinaig^  dont  la  parfii- 
xnerie  fait  commerce  ,  nous  n'en  citerons  qu'un  seul  ;  il  ser- 
vira d'exemple  pour  ceux  de  ce  genre  qu'on  peut  employée 
à  la  toilette. 

Prenez  des  fleure  àe  lavande  proraprBmeiit  séchéesau  four 
ou  à  l'étuve  ;  mellez-en  demi-livre  dans  itne  cruche ,  el  versez 
par-dessus  quatre  pintes  de  vinaigre  blanc  ;  laissez  le  tout  in~ 
fuser  au  solcil,etaprèshuit  jours  d'infusion,  passez,  expt-i- 
mez  le  marc  fortemeot ,  et  filtrez  à  travers  le  papier.  C» 


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5.8  VIN.        .       .  . 

viaaîgrê  iU  lavands  ,  préparé  ainsi  par  infusion,  est  infii)!' 
nenl  plus  agréable  et  moins  cher  que  celui  obtenu  par  la 
disiiltation.  On  peut  opérer  de  la  fnéœemauière  pour  la  pré- 
paration du  vinaigre  de  tauge,  de  romarin.  Sec. 

Vinaigre  det  quatre-vohura. 

La  pharmacie  a  aum'  le»  vinaigret  aromatiquet ,  don  t  noua 
nous  abstiendrons  de  présenter  la  nomenclature.  Nous  noua 
nrrélerona  4  celui  dit  des  quatre-voUur» ,  k  cause  du  métier 
que  faisoientceuxqui  en  donnèrsnt  la  recette  pouravoir  leur 
grâce. 

Pour  quatre  pintes  de  vinaigre  blanc  ,  l'on  prend  grande 
et  petite  o^sinM»,  romarin ,  sauge ,  menthe,  rue,  à  demî- 
eèclies  ,  de  chaque  une  once  et  demie  ;  deux  onces  de  Seiirs 
de  lavande  sèche  ;  ail ,  acorus ,  cannelle,  profit  et  muscade  , 
de  chaque  deux  gros.  On  coupe  les  plantes  ,  on  concasse 
les  drogues  sèches,  et  on  les  fait  macérer  au  soleil  pendant 
un  Hiois  dans  un  vaisseau  bien  bouché  ;  on  coule  la  liqueur, 
on  l'exprime  fortement ,  et  on  filtrn  pour  y  ajouter  ensuite 
demi-once  de  camphre  dissous  dans  un  peu  d'esprit-de-vin. 

Vinaigre  Jramhoieé. 

On  fait  macérer  dans  unepinle  et  demie  ou  deux  pintes  de 
Ion  vinaigre,  autant  do  Jramboîies  bien  mitres  ,  bien  éplu- 
chées ,  qu  il  pourra  en  entrer  dans  une  cruche  de  grès  ,  san» 
que  le  fina^«  surnage;  après  huit  jours  de  macération,  l'on 
Terse  lout-à-la-Fais  et  le  vinaigra  et  les  framboises  sur  un 
tamis  de  aoie;  on  laissera  librement  passer  la  liqueur  sans 

esser  le  fruit  ;  le  vinaigre  étant  bien  clair  et  bien  saturé  de 

ideur  de  la  framboise  ,  on  le  distribue  dans  des  bouteilles, 
avec  la  précaution  d'ajouter  une  couche  d'huile. 
Sirop  de  Vinaigre, 

Ce  sirop  est  comme  celui  de  groseille ,  de  ver/us  ou  à'épint- 
vinetle  ,qui,  étendu  dans  une  certaine  quantité  d'eau,  ofi're 
une  boisson  rafraichissanle  d'une  saveur  très-agréable>  On  le 
prend  avec  plaisir  dans  les  chaleurs  vives  de  l'élé.  Il  désaltère 
promplemenl,  délicieusement ,  et  à  peu  de  frais.  La  prépa- 
ralton  en  est  simple  ,  et  il  n'y  a  personne  qui  ne  soit  dans  le 
cas  de  l'exécuter  en  suivant  exactement  ce  que  nous  allons 
indiquer. 

Prenez  aeize  onces  de  vinaigre  de  framboise  et  trente 
onces  do  sucre  ,  qu'on  mettra  par  morceaux  dans  un  ma- 
tias,  et  sur  lequel  ou  versera  le  Wnai^e;  lemafras,  bien 


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K 


VIN  3., 

Iionché ,  tem  placé  à  U  chaleur  de  bain-marie  ;  dèfl  que  le 
Micre  ett  fondu ,  od  laine  éleiadre  le  feu  ,  et  le  eirop  étant 
refroidi,  on  lemetea  bouieilles,  qu'il  fuut  avoir  soin  de  bieo 
boucher  et  (ta  placer  dans  an  lieu  frais.  (Paru.) 

VINAIGRIER.  On  donne,  en  Canada,  ce  nom  au  su- 
gnachglabre ,  des  fruita  duquel  on  relire  du  vin  et  ensuite  du 
vinaigra  par  le  moyen  de  la  fermenlalion.  Vvyea  au  mot 
âuiiac.  (B.) 

VINAIGRIER  (ùiMcta).  royn  THii^YFHOHs.  (L.) 
-     VINCX)  ;  quelques  ornitfaologtsies  ont  nommé  ainsi  \epin- 
«on  en  latin.  (S.) 

VINDITA  {Âna*  viiiuatoLalli.], espèce deCANARnCF.ce 
mot.).  Il  est  de  la  groaseur  du  canard  erffieur  à  becrouge  et  na- 
rines Jaunêa.  {Voy.  au  mot  ViNOEON-)  Une  espèce  de  bandeau 
"blanc  lui  couvrantle  devant  delà  têle  et  la  gorge  ,  forme,  avec 
le  noir  du  bec ,  des  yeux  et  du  derrière  de  la  tète ,  une  sorte  de 
coifiure  en  demi-deuil ,  qm'  a  fait  donner  &  l'oiseau  ,  par  les 
Espagnols  de  Carlhagène  d'Amérique,  le  nom  de  viduata ,  qui 
à^aVàs petit  veuf .  Le  dessus  du  cou  et  du  corps  est  brun  ;  la 
devant  du  cou  et  la  poitrine  sont  rouK,  et  le  ventre  bstrayê 
transversalement  de  petits  traits  grm  et  noirs  ;  les  pieds  sont 
bleus.  Dans  te  jeune  âge  ,  ce  canard  a  la  tète  ëiilièrement 
noire.  Jacquin  l'a  vu  dans  l'Amériiiue  méridionale,  sur  les 
lacs  voisins  de  Carthagène.  M.  Lalham  le  regardé  comme 
une  variété  du  canard  àfact  blanche.  Voy.  l'article  des  Ca- 
»»■■,».  (5.) 

VlNELIA  AVIS,  dénomination  employée  par  Al  bert-le- 
Grand  pour  désigner  Xiipinnon.  (S  ) 

VINETIER.  Voy«%  au  mol  Epine-vinettb.  (B.) 

VINETTE.  On  donne  quelquefois  ce  nom  à  1'0seii,i,i. 
rcyei  ce  mot.  (B.) 

VINETTË,  nom  du  Bbc-fioue  ,  en  Bourgogne.  Voyet  ce 
inor.  (ViKii.ï..) 

VINGEON  (>^nua  penelope  Latli.,  pi.  enl.  de  VHisi. 
nat.  d*  Buffon ,  n°  SaS,  odre  des  FALHivÈn&a  ,  genre  du 
Canaiio.  Voya%  ces  mots.).  Ce  pabnîpide ,  plus  connu  snua 
le  nom  de  canard  sçffîeur ,  a  encore  d'autres  dénomîitalions 
VHlgnipps,  telles  qa'oignard  en  divers  endroits,  orgne  en 
Ficardie,  penru  en  Basse-Bretagne,  ce  qui  veut  dire  télé 
rcK^<.£neflét,lecanar</eî^wa  taldle  et  leçon  d'un  beau 
jnarroQ  ;  mais  elles  pourroient  aussi  s'appliquer  au  mii- 
iouin,  qui  est  une  espèce  trè»dislincte,  et  que  l'on  con>. 
fond  avec  celle-ci  sur  la  oâte  du  Croisicj  aoui  le  nom  de 


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3jo  vin 

Lfl  bec  du  i^ington  mI  fort  court,  et  n'est  pas  plus  gras  que 
celui  du  garrot  ;  îl  est  bleu  en  dessus ,  ooir  en  dessous  et  & 
la  pointe  ;  sa  Uille  se  rapproche  de  celle  du  toucfiet;  sa  lon- 
gueureslde  dix-huit  pouces  ;  ses  ailes ,  pliées,  s'étendent  à-pea- 
près  jusqu'à  l'eslrémilé  de  la  queue  ;  tt  a  le  sommet  de  la 
\éte  d'un  fauve  cbir  ;  le  reste  de  la  tête  et  le  haut  du  cou  ta- 
chetés de  noirâtre  sur  un  fond  raarron  ;  cette  dernière  couleur 
est  MUS  mélange  sur  les  cAlés  du  cou,  dont  le  devant,  dans  sa 

Jarlie  antérieure ,  est ,  ainsi  que  la  goi^ ,  de  couleur  de  suie  ; 
ans  le  bas  du  cou ,  celte  teinte  prend  un  ton  grisâtre  ;  sa  par- 
tie inférieure  en  dessus,  le  dos,  le  croupion  et  les  plumes  sca- 
pulaires ,  présentent  un  mélange  agréable  de  lignes  transver- 
sales, de  zig-isags,  de  traits  blanchâlres  et  noirâtres  i  le  milieu 
des  couvertures  supérieures  de  la  queue  est  bordé  de  blanc 
du  côlé  interne^  les  plumes  latérales  sont  d'un  noir  chan— 
Béant  en  vert  doré^  la  poitrine  et  le  ventre  d'un  beau  blanc; 
tes  HancB  rayés  en  xig-sags  gris  et  blancs;  un  noir  foncé 
couvre  les  couvertures  du  dessous  de  U  queue ,  dont  les  deur 
pennpB  du  milieu  sont  d'un  cendré  brun,  et  les  latérales  grise* 
et  bordées  de  blanchâtre;  les  intermédiaires  se  terminent  en 
pointe  et  excèdent  les  autres  de  quelques  lignes;  les  pelilea 
couvertures  dudessusdes  ailes  sont  variées  de  cendre  brun 
et  de  blanchâtre  ;  les  moyennes  blanches  ;  les  grandes  d'un 
grisbmn  ;  les  pennes d'uu  brun  cendré,  avec  le  miroir  d'un 
vert  doré,  encadré  d'un  noir  de  velours;  les  pieds,  les  doigts, 
les  membranes  sont  de  couleur  de  plomb  ,  et  les  ongles 
noirs. 

La  femelle  a  la  tête,  la  gorge  et  le  haut  du  cou  taclwlés  de 
points  noirâtres  sur  un  fond  ronssâtre  ;  la  poitrine  et  le 
ventre  sont  blancs  ;  une  teinte  grisàlre  domine  sur  le  reste  du 
co^ps,  et  le  mtroirdesailesest  beaucoup  moînslarge  et  moins 
vif  que  celui  du  mâle. 

Le  plumage  des  jeunes  mâles  diflère  très-peu  de  celui  des 
iemellea,  et  même  les  vieux  mâles  prennent  des  couleurs  ana- 
'  logues  après  les  couvées.  Ce  fait  peut  se  généraliser  à  beaucoup 
d'espèces  d'oiseaux  d'eau  qui ,  outre  cela  ,  gardent  leurs 
teintes  du  jeune  âge  jusqu'aux  mois  de  février  et  de  mars, 
époque  où  l'on  commeuce  k  bien  distinguer  les  sexes  ;  non- 
seulement  les  mâles  cùigeon*  se  dépouillent  de  leur  belle  pa- 
rure vers  le  mois  de  juillet,  s^ais  perdent  leur  voix  ,  udsî 
que  les  femelles.  Cette  voix  est  claire  et  sifflante ,  et  peut  être 
comparée  au  son  aigu  d'un  tifre ,  ce  qui  li^s  dislingue  Irè»- 
bien  des  autres  canard»,  qui  t'ont  enrouée  el presque  croaS' 
tante.  Ils  la  font  entendre  très -fréquemment  en  volant.  Des 
Hatoralislw ,  Sakrne  ,  des  voyageun ,  Dampierre ,  'est  cm 


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VIN  531 

'qa«  le  niSement  éloil  produit  par  le  batlsraeot  'd«a  ailes  ; 
niait  il  est  prouvé  que  c'est  une  Térilable  voix ,  un  aiffiet 
rendu  ,  comme  tout  antre  cri  ,  par  lu  glotte. 

Lei  canards  tifflruTa  arrivent  du  Nord  vers  le  mois  de  no- 
vembre, et  s'avancent  au  Sud  jusqu'en  Sardaigne  et  •minae 
eu  Egypte;  il  en  reste  en  Frauee  un  assez  grand  nombre, 
qui  se  dispersent  dans  quelques-unes  de  nos  provinces ,  même 
dans  celtes  qui  sont  éloignées  de  la  mer,  la  Lorraine,  la 
Brie,  8cc.  taaif  ils  sont  plus  nombreux  sur  les  cAtesmaritimea, 
et  notamment  en  Picardie.  C'est  sur-tout  lorsque  les  venis  du 
nord  et  du  nord-est  souSlent ,  qu'on  les  voil  en  grandes 
troupes.  Ces  eonort/t Volent  et  nagent  toujours  par  bandes, 
voient  très-bien  pundant  la  nuit,  a  moins  que  l'obscurité  ne 
soit  totale  :  ils  rtyent,  ainsi  que  les  canarda  nauvagei,  de 
graines  de  joncs  et  d'autres  berbes;  ilsfont  aussi  leur  pâ- 
ture d'insectes,  de  crustacés,  de  grenouilles  et  de  verniijt- 
•eaux. 

Les  vtngeon»  sont  très-durs  au  froid  et  tiennent  la  mer  et 
l'embouchure  des  rivières,  malgré  le  gros  temps;  ils  noua 
quittent  régulièrement  vers  la  fin  de  mavs  ,  par  les  vents  du 
sud ,  et  ancun  ne  reste  dans  nos  parages^  tous  se  portent  au 
Nord ,  otî  ils  nichent  ;  leurs  nuls  sont  d'un  brun  pâle ,  légè- 
rement nué  d'une  teinte  plus  obscure. 

Cette  espèce  se  irouveroil  non-seulement  en  Europe, maia 
encore  en  Amérique ,  si ,  comme  le  pensent  Buffon  et  plu- 
sieurs natnnlistea  ,  le  canard  jetuen  (  pi.  enl. ,  n"  <)ô5.  } 
ou  le  canard  gria  des  Français  de  la  Louisiane,  est  de  U 
méue  race;  mais  d'autres  ornilhologislea  regardent  ce  der- 
nier comme  une  espèce  distincte ,  et  la  désigne  sous  la  dé- 
"nomination  latine  d'onos  Amwicana.  Il  est  vrai  qu'il  y  a  entre 
ce*  deux  canards  quelques  différences,  mais  légères.  Le 
canard  jenéen  a  le  long  du  cou,  de  chaque  câté  ,  une  raiever- 
dâtre  qu'on  ne  trouve  pas  dans  le  canard  tiffl^ar  d'Europe  ; 
d'ailleurs,  le  plumage  est  le  même,  à  quelques  traits,  quel- 
ques nuances  près  ;  et  l'un  et  l'autre  ont  le  bec  et  la  queue 
conformés  de  même  ;  les  mandibules  et  les  pieds  des  mêmes 
couleun. 

Enfin  ,  Bufibn  est  porté  k  croire  que  le  canard  connu  k 
Saint-Domingue  sous  le  nom  de  vingtan  ou  ^ngtoa ,  est  le 
même  que  le  canard  aiMeitr  du  Nord.  Ils  ont,  dit-il,  les 
même*  nabi tudes  natureOes,  avec  le*  seules  différences  que 
celle  des  climats  doit  y  mettre  ;  cependant  il  faut  en  excepter 
l'babiludequele  Père  Dutertreattribneauxvir^itonsdea  An- 
ttUes,dequilter  les  rivières  et  les  étangs  pour  venir  de  nuit  fouir 
\»tpaiat*9  daoa  les  jardins,  d'où  est  venu,  dan*  no*  iles,  !• 


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53*  VIN 

mot  de  vigtomier,  ])oar  aire  dérmciner  le*  patatn  avec  bv 
iiaigi».  Selon  M.  DÛhsTea,  corretpondant  de  BuHua  et  excel- 
lent observateur  des  oueaux  de  Satnl-Domingue ,  c'est  une 
enpèce  particulière  de  canard  qui  ne  voyage  point,  et  qui 
liorite  ae*  counea  à  paaier  d'un  étang  ou  d'un  marécage  4  un 
antre ,  ou  bien  à  aller  dévaster  qne]<jue  pièce  de  rÏE ,  quand  it 
•o  a  découvert  k  portée  de  aa  résidence. 

Outre  cca  babiliidea  diasemblables ,  ce  canard  a  l'inalinGt 
qu'ont  en  Amérique  la  plupai-t  des  oiseaux  à  piedi  palrnéi,deB0 
uereher  quolqiieroiaaur  les  arbres.  Ces  vingeonM  aonl  aussi  ba- 
billards que  les  nâtresj  lorsqu'une  bande  de  ces  oiseaux  pait 
oa  barbotle,  on.  entend  un  petit  gazouillement  continuel  qui 
JmileaHezltiriresuivi, mais conti'aint, qu'une  personne fe roi t 
entendre  à  basse  voix  i  lorsqu'ils  volent,  il  y  a  tou)aunun  de 
la  bande  qui  stfile.  Lorsqu'ils  sont  occupés  &  chercher  leur 
nonrrilure.  l'un  d'eux  fait  senlineile ,  et  dès  qu'il  apperçoit 
quelque  clioati,  il  en  donne  aussi-tôl  avis  k  la  bande  par  un 
cri  particulier  qui  lient  du  chevrotement;  k  l'instant  tous 
le»  gingeoni  se  taisent,  se  rapprochent,  dressent  la  télé, 
IJrétentl'iKil  et  l'oreille;  si  le  br-uil cesse,  chacun  se  remet  à  la 

S'iure;  m.iis  ai  le  signal  redouble  et  annonce  un  véritable 
nger,  l'alarme  eat  donnée  par  un  cri  aigu  et  perçant,  et 
tous  les  gingtans  partent  en  suivant  le  donneur  a'avia  ,  qui , 
Je  premier ,  prend  sa  volée, 

lueurs  nids  n'ont  rien  de  remarquable,  et  contiennent  nn 
cnnd  nom  bred'ueufs,  qu'on  bit  souvent  rouver  aux /wu^*,- 
fe«  petits  gingêonneaux  ont  plus  de  vivacité  et  d'agilité  que  les 
«annatoiM;  ils  naissent  couverts  d'un  duvet  brnn,  et  prenneut 
promptement  leur  accroissemeni. 

Ijiegingeort  porte,  en  marchant ,  la  quene  basse  et  loumée 
contre  terre  ,  comme  la  peintade;  mais  il  la  redresae  en  en- 
trant dans  l'eau  ;  il  a  le  dos  plus  élevé  et  plus  arqué  qae  le 
*am4Mrd;  ses  jambes  sont  beaucoup  plus  longues  à  propor- 
tïoa  ;  ses  yeux  pins  Tifs  ;  sa  démarche  est  plus  ferme  ,  el  il 
porte  la  tète  haute  ,  comme  l'oie  ;  enfin  ,  aon  plumage  est 
nains  fourni  que  celui  des  cajtards  du  Nord. 

Des  dissemblances  aussi  grandes  dans  les  babiludca,  le 
|nrt  et  le  physique ,  ne  permettent  guère  de  rapporter  ce 
viageon  k  celui  d'JËurope  ,  ni  même  au  canard  jensen  de  U 
Ijouisiane;  il  est  probable  qu'il  est  de  la  même  espèce  du 
nfieur  à  bec  noir  ,  figuré  dans  les  planches  enluminées, 
■  804,  sous  la  dénomination  de  canard  ai^ur  de  Sainl- 
Doatingue  (_amu  arbarea  Lath. ).  Ce  canard  a  les  plumes 
du  sommet  de  la  tète  noirâtres ,  assez  longues  pour  tormer 
une  petite  huppe  ;  les  auirea  rouMAtrea;  le  oeu  >  en  dessus» 


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VIN  5a5 

brafi  ;  le  dos  bma  et  rounâlre ,  la  prsmiii&oouleur  occu- 
pant le  milieu  de  chaque  plume  ;  le  ci'oupion  el  les  couver- 
lures  tnipérieures  de  ia  qa«ue  noirâtres  ;  les  j6ue«  et  la  ftor^s 
blanches  ;  le  derant  du  cou  de  la  mémp  conlenr  tochelée 
de  noir  ;  la  poitrine  avec  des  taches  pareilles  ,  sur  un  fond. 
roUBsAtre  ;  le  ventre ,  les  côtés  et  les  couverluraa  du  des- 
sous de  la  queue,  pareils  au  devant  du  cou  ;  les  couverture* 
supérieures  des  ailes  roussfllres  ,  avec  une  tache  noire  dana 
la  milieu  de  chaque  plume  ;  les  grandes  pennes  noirâtre*  ; 
les  secondaires  brunes ,  bordées  de  roussàtro  ;  les  plumes  de 
la  queue  noirea  -,  le  bec  de  celte  mdnie  teinte  ;  l'iris  noisette  ; 
les  pieds  ,  les  doigts  ,  les  membranes  de  couleur  de  plomb  ; 
les  onfiles  noirs;  une  grosseur  un  peu  inférieure  à  celle  du 
canard  donuitique;!*»  pieds ,  le  cou  jdos  longs  que  les  autres 
oiseaux  de  ce  genre. 

Cette  espèce  est  trÂs-brouche ,  caractère  qu'a  aussi  le  gin— 
gton  dans  l'état  sauvage ,  puisque  \^  gingeonneaux  pris  quel» 
ques  jours  après  leur  naissance,  ne  peuvent  s'apprivoiser J 
ils  ne  prennent  l'humeur  sociale  et  familière  que  lorsqu'ils  ont 
été  couvés  par  des  pouUa  ;  mais  il  est  très-rare  d'en  voir 
pondre,  couver  et  élever  leurs  petits  en  domesticité. 

U  n'en  est  pas  de  même  du  êiffieur  décrit  ci-après,  qui 
liabiteles  contrées  méridionales  de  l'Amérique,  puisqu'on  en 
a  vu  en  Ëuropa  qui  se  sont  même  propagés  dans  deri  volières. 
Ces  tiffleura  tiès-communsà la  Nouvelle-Gi'enade , se  perchent 
aussi  sur  les  arbres.  Les  habitant  en  nourrissent  un  gtand 
nombre  dans  leur  basse-cour ,  où  ils  s'accoutument  k  uns 
aorte  de  domesticité;  mais  d'une  humeur  aunai  hargoeuso 
que  \etgingeona,  qui  sont  les  ennemis  déclarés  de  toute  la 
volaille,  ils  font  ligue  ensemble  pour  combattre  les  aubvs 
canarda  ,  même  les  oiaa,  et  se  battent  souvent  entr'eux. 

Ce  canard,  qn'on  indique  par  la  dénomination  de  itîffiei» 
à  bec  rouge  et  narine»  jaune»  ,  ou  êi^ur  dé  Cayeane  {anat 
autumnaii»  Lath.),  pi.  enl. ,  n"  SaS  ,  est  d'une  taille  élevée  , 
mais  paa  plus  grosse  que  celle  de  la  nuirai»  ;  il  a  la  tète  coiffèa 
d'une  calotte  routràtre,  qui  se  prolonge  par  un  long  trait 
noirâtre  sur  le  haut  du  cou  ;  le  tour  de  la  face  et  la  gorge 
gris  ;  la  dos  d'un  brun  marron  ,  nué  d'orangé  foncé  ;  \e  bas 
du  cou  de  ta  même  teinte  ,  qui  se  fond  dans  le  gri»  «le  la 
poitrine  ;  le  ventre  et  la  qnene  noirs  ;  les  couvertures  de  l'aila 
roiusâtres  ,  ensuite  d'un  cendré  clair,  puis  d'nn  blanc  pnr; 
les  pennes  d'un  brun  noirâtre;  les  primaires  hlanchea  « 
l'extérieur  dans  leur  milieu  ;  les  pennes  de  la  queue  noi- 
râtres; le  bout  du  bec  noir;  les  pieda ,  les  doigla ,  les  mem- 
branes couleur  de  chair ,  flt  les  oogka  màtUxtt, 


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5t4  V  T  N 

Le  ViKdKOifr  on  Sirri.F.UR  Hurri  {Ana*  rufina  ZiBtb. , 

El.  enl. ,  a"  ga8.).  Ce  canard,  quoitjue  moina  commua  qu» 
ivington  proprement  dit,  as  trouve  quelquefois  dam  dos 
clim«U;  mail  ce  n'eatque  par  leagranda  froids  qu'il  vient  sur 
nos  étangs;  il  H  tient  ponr  l'ordinaire  sur  les  eaux  de  la  mer 
Caspiennem  sar  les  lacs  des  déterli  de  la  Ttulnrie  ;  on  le  voit 
^nelqu-tfbit  aur  ceux  qui  »ont  à  l'est  des  monts  Ourals,  maïs 
îamais  dons  le  reste  de  la  Siliérie.  Il  parott  qu'il  voy»ge  jus- 
qu'en AIrique,  pnia^ue  le  docteur  Shavr  l'a  vu  en  Barbarie. 
C'est  un  oiMtau  solitaire,  qui  ne  vit  point  en  troupes  commtt 
lea  antre*  canard». 

Grosseur  un  peu  supérieure  à  celle  du  canard!  tauvagt; 
huppe  élégante  composée  de  plumead'un  roux  clair, soyeusea, 
longues  et  effilées  ;  tète,  gorge  de  même  couleur,  nuis  plu» 
fonrée;  cou  ,  poitrine  ,  ventre  ,  haut  des  jambes  noin  ;  dos 
d'une  teinte  vineuse  ;  croupion  et  couvertures  supérieures  de 
la  queue  noirs;  inférieures  d'un  blanc  nué  deviaeux;  pe- 
tites couver  lu  rea  des  ailes  blanches  ;  moyennes  et  ^[randes  cen- 
drées ;  lea  quatre  premières  pennes  des  ailes  noires  à  Texte- 
rieur  età  leur  bout;  les  autres  vineuses,  il  l'exception  des 

S  lus  proches  du  corps ,  qui  sont  cendi-ées  ;  queue  d«  cette 
erniere  couleur  ;  iris  d'un  ronge  vif,  ainsi  que  le  bec  ,  les 
pieda  et  lea  doigt»  ;  membranes  noirea. 

La  femelle  diflère  par  «on  plumage  brun  ,  son  bec  rou- 
gefltre,  etaa  télé  privée  de  huppe.  (Virill.) 

VINTERANE ,  JVintfraniatta ,  arbre  à  feuilles  alterne*  , 
ovales ,  obtuses,  rétréciei  »  leur  buse  en  pétiole  court ,  tM- 
riacei ,  glabres  ,  et  à  fleurs  dispoaérs  en  corymbe*  lerminauz, 
qui  forme  un  gftnre  dans  la  dodécandriemouogynie. 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  pi.  Sgg  de*  Iliuitratiotu  de  La- 
marck,  offre  pour  caractère  un  calice  à  ti'oia  découpure* 
arrondie*;  une  corolle  de  cinq  pétale*  ;  set^e  étamine*  réu- 
nie* en  un  tube  muni  intérieurement  d'aulanl  d'anthères 
aeaailn  et  connivenles;  un  ovaire  supérieur  surmonté  d'un 
a^rle  i  trois  atigmates. 

Le  fruit  est  une  baie  arrondie  ,  trilocujaire ,  cliaque  loge 
contenant  une  semence  globuleuM»,  terminée  par  une  pointe 
recourbée. 

Le  vinUrane  croit  dans  toute  l'Amérique  méridionale. 
C'est  son  écorce  qui  est  connue  dana  le*  boutiques  auus  le  ' 
nom  de  cannelle  b/anche  ,  et  qu'on  a  confondue  long-temps 
avec  l'écorce  deioiiUer,  qui  est  celle  du  Drymib  ahohatiqos. 
ij^oye*  ce  mot.)  Il  eal  décrit  par  tous  lea  auteurs  allemaods; 
et  par  Ventenal ,  son*  le  nom  de  canelia  alba  ;  on  auroit 
«onservé  ce  oom ,  comme  plu*  en  rapport  avec  la  vérûé,  ai 


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VIO  5.5 

j^UBienn  icoroea  d'arbres  dil^rena  ne  porloient  pas  non- 

Molement  le  nom  de  camtêlU,  mois  m^oie  celui  de  cannttit, 
blancfie.  Voyez  au  mot  CANNXt.i;E  el  au  mot  Dbymib. 

L'écorce  du  vinterane  ou  cannelle  blanche  aert  aux  hal»- 
lait>  dei  pny>  oiV  elle  se  trouve,  et  même  en  Angleterre ,  à 
mettre  dans  les  ragoàts,  en  place  de  U  véritable  cannelle.  On 
en  fait,  en  la  coniisant  lorsqu'elle  est  verte ,  un  plat  de  deiaert 
fort  agtéable.  £ti6n  ,  elle  a  toutes  les  propriétés  de  la  véri- 
table cannelle ,  mais  à  un  moindre  degré. 

On  emploie  les  fruits  du  vinterane  dans  la  composition 
d'nne  de  ces  liqueun  de  la  Martinique ,  à  renommée*  par 
leur  excellence,  et  l'esprit  recleur  de  son  écorce  dans  un* 
autre. 

On  trouve  dans  le  premier  volume  des  lyaneactioTu  de  Ut 
Société  Liruiienne  de  Londree ,  une  trè^bonue  diaierlalion 
d«  SwarlE  sur  ce  gonre.  (B.) 

VINTSI(^fe«(&icrMfti/aLatli.,pl.  enl.,  n*756,fig.  i', 
ordre  des  PiKB,  genre  du  MARTiN-PÉcnxDfi.  Foyn  ce  mol,). 
Ce  trèa-pctit  martin-pécheur,  que  l'on  nomme  vintsi  aux 
Philippines,  et  qui ,  suivant  Séba ,  porte  àAmboine  lesnoma 
de  tohortey  et  de  hilo,  n'est  pas  plus  gros  qu'un  terin;  il 
aie  dessus  de  laléteet  le  derrière  du  cou  d'un  vert  bleuâtre, 
avec  des  raies  nôtres  transversales;  les  plumes  du  sommet  d« 
la  tête  asseK longues,  pour  former  une  sorlede  huppe, et tique- 
iéesde  poinis  noirs  (ftverd  A  Ires;  une  bande  longitudinale,  d'un' 
Lieu  violet ,  traverse  les  joues  et  s'étend  sur  les  côtés  du  cou  ; 
ledos,  lecronpioaet  lescouvertures  du  dessus  de  laqueuesont 
d'un  bleu  brillant  ;lesscapulairesd'un  bleu  violet;  la  gorge  est 
d'un  blanc  roussiire  ;  le  devant  du  cou  et  le  dessous  ou  corps 
•ont  d'un  roux  clair  ;  les  couvertures  supérieures  des  ailes 
d'un  brun  violet,  terminé  par  un  point  bleu;  les  grand» 
pennes  brunes  ;  celte  teinte  prend  un  Ion  violet  à  l'extérieur 
des  secondaires  ;  les  pennes  de  la  queue  sont  violedes  en  de- 
hors et  brunes  en  dedans,  à  l'exception  des  intermédiaires, 
qui  sont  totalement  de  la  première  couleur;  le  bec  est  noir; 
les  pieds  et  les  ongles  sont  rougeàtres. 

Buffon  donne  comme  une  variété,  le  MAaTiM-picHEua 
des  Indes  de  Brisaou.  Les  ornithologistes  modernes  en  font 
une  espèce  dulîncte.  yoy*%  ce  mot  (Vibu-Ij.) 

VINULA  ,  nom  donné  k  la  cJienHle  du  hombix  queue- 
fourchu».  (L.) 

VIOLETTE  ,  Viola  Hnn.  (  Sjnginésie  monogamie.  )  , 
charmante  fleur  prin  tanière -connue  de  tout  le  mi>ndç,  et 
nclKTcUée  pour  son  arable  odeur.  I,iaa  hotantstea  ont 


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!»6  VIO 

donné  flon  nom  A  un  genre  de  pUnlea  trè»-particu]ier ,  dif- 
ficile à  clsMer ,  et  que  lea  uns  rangent  dam  la  famille  de* 
Cafpari&ées  ,  lei  «utre«  dan*  celle  dei  Cin'OÏDEs.  Jl  com- 
prend plus  de  trente  eipècea,  dont  la  plupart  sont  désherbe*, 
liea  viôietua  ont  leurs  leuilleB  allerne*  et  munies  de  stipules; 
leur*  fleurs ,  ordinairement  solitaire.*  et  souvent  renversées, 
•ont  soutenues  par  des  pédoncules  qui  sortent  des  aisselles  des 
feuilles.  Le  calice  de  chaque  fleur  est  formé  de  cinq  folioles 
aiguës  ,  inégales  ,  et  prolongées  postérieurement  au-deli  de 
leur  inaertion  ;  la  corolle  a  cinq  pétales  ovales  et  renversé* , 
deuK  supérieurs,  deux  latéraux  et  un  inférieur  plus  grand , 
terminé  parun  éperon;  les  étaminesoonl  au  nombre  de  cinq, 
et  réunie*  par  le*  anthères  ;  au  milieu  d'elles  est  un  style 
•impie  et  saillant ,  que  soutient  un  germe  rond  ,  et  qui  eut 
couronné  par  un  stigmate  ep  crocbist  ou  creusé  cm  enlon'' 
noir.  Le  fruit  est  une  capsule  ovale,  ayant  trois  «n^ea  ,  trm* 
Tslves  et  uiM  loge.  Le*  semence*  lont  attachées  le  long  du 
milieu  des  valves,  par  de  petils  cordon*  ombilicaux. 

Cea  caractères  >oDt  figurés  dans  lea  Iliu*trationa  da  La- 
nurck*  pi.  7aâ. 

Il  r  ■  trois  npéce*  remarqnsble*  dans  c*  genre  :  la  Vioi,Em 
coMiiTiMa,  FtolaodoixUaLÀmi.;  laPiMtCB,  Viola  triattlor.  Lin.;  et 
l'espèce  qui  doune  l'IricACUAMUA  (  Vojt^  ce  mal.).  Viola  iptoa^ 
Kuanha  Linu. 

La  V10L.BTT*  OUOKANTB.  LltiunUe  et  modwle  viateUe  qui  aiin* 
VoDibre  et  le  frais ,  et  qui  leinlile  se  ucber  pour  augmenicr  le  plaisir 
de  relui  qui  I>  cueille,  lélé  célébrée  daoi  tous  les  temps  par  [es  poêles; 
ellv  n'eit  pu  moiug  chère  aux  amsus.  Le  duux  parfum  qu'elle  exhale, 
et  Ir  besD  bleu  dont  sa  corolls  esl  leinle  ,  en  llaltant  égslemeiil  la  vas 
el  l'odorat,  impriment  A  l'ame  un  sentiment  de  vuliiplé  dont  on  a 
peine  A  se  défendre.  Après  Ut  rose,  c'est  peul-Mre  la  fleuf  la  pins  re- 
cbercliée  des  belles;  allé  dure  peu  \  auàx  elle  est  une  des  premières 
^ue  le  prinlamps  fait  èclore  ;  et  quand  les  autres  n'ont  point  encore 
paru,  seule,  elle  forme deiolisbouqaelsqaersDMurs'empreHod'ofirir 
à  la  beauté.  La  ptTttét  ite  )auil  point  de  ces  aTontaf^ei ,  mais  elle  en  a 
d'aotres  qui  les  compeaseal.  Elle  paruit  ÔKalemeot  de  boaas  heore,  et 
*diire  peudanl  loule  U  belle  saison  .  quelquefois  jusqu'en  automne  ; 
elle  n'est  point  cachée  sous  les  feuilles  comme  la  violette,  elle  ar 
tiionlre  à  découvert,  presque  lonjonrs  lonmée  Ters  le  soleil,  qni  se 
)iUlt  k  ta  parer  de*  conlears  les  plus  TiTes  et  les  plas  variées  ;  arMa 
fleur  de  pent^  ne  ressemble  pour  ainsi  dire  i  une  autre  :  cbacuao  a 
fa  nuance ,  sa  drsparle  e>  toa  dessin  propre.  Le  nombre  de  cm  fleura 
•file  leur  beauté  :  elles  se  reproduisent ,  se  succèdent  sans  cesse,  et 
■urvivenl  ainsi  pendant  «is  mois  i  elles-mêmes. 
■  La  violtUe  e*t  une  flenr ,  comme  timide ,  qui  semble  voaloir  ae  dé- 
rnhar  i  la  main  qui  la  cberrlM;  la  jMfMrf*  parott  fiéreal  orpiotHaa***: 
«1^  «laie  avec  pon^  lacidiasia  de  sas  cuajatua.  l«'udtw  swTa  d 


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VIO  3^ 

cFcIIriente  de  U  première  porte  i  la  lendreue  ;  1«  teconde ,  «an*  odeur, 
lie  Mli>rail  que  lea  yeiiz ,  el  laiue  gd  paix  lei  mqi  et  nmagînatiuo. 
L'une  et  l'autre  ont  lotir  mérile>  lani  agréable*  i  cul  tirer  ,  el  digne* 
d'uccuper  la  place  qui  leur  est  donnée  daui  les  jardina. 

Cumms  piaule  utile,  la  vioUlIt  eat  préférable.  Toulei  su  pirlies 
lunt  d'uiage  en  médecine.  Sea  aemencei  sont  purgativea  ,  diuréliqaoa, 
pectorale*  et  Iréi-bonnEa  P'*"''  adoucir  la  loux  lèche  et  provoquer  les 
crachais  dana  lea  rhumes  ;  aes  feuillea  el  ■«  racine  paaaeni  pour  être 
tmullïenle*  et  relâchoiilee  ;  aa  fleur  eit  rafralchisainle  et  mise  an 
Kombre  dea  quatre  fleura  cordialei  :  on  en  fait  une  canaorve  qu'on  Krt 
■iir  lea  tablea  ,  el  uo  lirop  Ir^j~(la11eur  au  guât  et  qui  convient  dana  l«» 
inaladiea  de  la  poitrios.  Ce  airop  élendu  d'eau  aert  i  reconnoUre  la 
préience  d'iiu  alcali  ou  d'un  acide;  il  Terdit,  quaiid  on  y  met  de  la 
•oude ,  de  la  pulaiise ,  de  l'animoniac  ou  de  U  chaux  ;  inélé  bvec  do 
Tinaigre,  un  peu  d'cau-forle  ou  loul  autre  acide,  il  devient  rouge. IJea 
fleura  de  ololeUe  aerveiit  auui  k  parfuner  et  i  colorer  quelques  It- 
queura.  Pour  lea  couseiver  avec  leur  couleur  nalurelle  ,  il  faut  le* 
faire  sécher  daua  une  étuve  où  régne  une  Tapeur  d'alcali  volatil  ; 
•èchéea  i  l'ombre  ,  ellea  ruugiiiient.  Noi  déparlemeua  méridionauE  «a 
font  un  commerce  cou«idér:ibIc  avec  le  Levant.  Il  est  bon  de  pré- 
venir qu'uau  grande  quantité  de  ces  lleurs  fralchei  roiiferinêes  dan* 
une  chambre  close,  peut  être   funeale  À  ceux  qui  y  respireiil  loag- 

1,0  violetle  eommuftt  eà|  One  plante  vlvaco  qui  ne  perJ  en  hiver 
si  SCS  feuilles  ni  sa  verdure.  Sea  Ûeurs  doublent  et  varient  dans  1^ 
jardins  :  il  j  en  a  de  routes,  de  blanches,  de  panachées,  et  d'ui> 
Tiolel  clair  :  sa  racine  est  liaçaiile,  &brea*«  el  touffue  ;  de  son  collet 
sorlenl  beauroup  de  feuilles  larges  el  vertes ,  pre«i)ue  rondes  ou  eh 
ujeur,  dentelées  eu  leurs  bords  et  attachée;  à  de  longs  pétioles.  Dc« 
[■«donculea  grélea  s'élèvent  entr'eltes  ,  aontienncnt  chacun  une  Heur  à 
iquelle  Miccède  une  coqua  ovale,  «I  ^i  (ko*  as  molurilé  s'ouvre  en 
trois  parties  et  laisse  voirplusienra  aemeucea  arrondies  el  blanch.ilret  j 
cklique  paRtieaa  A*  la  coqu*  >e  plie  aulon  m  longueur  en  i«cbanl. 
Far  celle  cunlraclion  ,  il  presae  leii  graiiuw  allachées  à  as  surface  inlÊ.- 
TÏeure  ,  et  les  lanoe  au'debars  l'une  après  l'autre.  Le  fruit  de  Ja  violtUo 
«si  loog-lemps  à  mûrir ,  comme  tous  ceux  qui  mûrissent  à  l'ombre. 
On  mu1ti])lîe  facilement  cette  plante  en  divisant  aes  r^icinea  aoil  en 
automne  ,  soil  au  printemps ,  ausai-tU  qua  la  fleur  est  pasaée  ;  quand 
oBVeut  en  garnirtes  bords  des  allées  dans  les  bosquetset  dans  lea  bois, 
la  Ira  ns  plan  la  lion  faite  en  automne  est  préférable  ;  unis  dons  \nfu>~ 
dioa  où  l'on  peut  acrcMDr  facilenaiit ,  il  vaut  mieux  choisir  la  priu- 
fempii  pour  cette  opéiitioD  ;  lea  racine*  uni  alors  ton)  le  reste  de  l'été 
pour  croUre  et  acquérir  da  U  force  ,  «I  sites  produisent  l'auuée  40^ 
-vante  plua  de  fleura  que  si  elles  u'avoienl  été  transplantées  qu'A  l'au- 
tomne. 

La  P£Ns£e  ,  F'iola  tricolor  Lino. ,  est  encore  pins  aisée  1  multipliqr  ; 
<iu  ptuldl  elle  n'a  pas  besoin  de  l'filre;  elle  prend  ce  aoin  elle-même', 
en  répandant  sur  la  terre  ses  semences  qui  |!erm«nt  avec  ht  plus 
grande  facilité.  C'esl  une  plante  annuella  trés^comnune ,  qui  jlëunt 
pras^iM  toute  l'aïui**,  al  qui  doBiu  bMucvup  dt  variétés.  Dta»  h» 


C 


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5»»  VIO 

champt  eHe  e*t  pelils  et  peu  ipparcnte,  ra«ii  dto*  lei  jniiiu,  l'élfr- 
ginre  da  ttt  Oeun ,  l>  Tiracilâ,  l'Iiannunia  el  le  wloalé  de  leun 
cuulpuri  la  font  bieiilAl  remarqaer.  Sh  curolle  ofTre  pour  l'ordinaire, 
plutieUTileintïadiErêreDtea:  laalAl  le  jaune  jduminc,  tiiiitôl  c'eit  le  . 
pourpre  ou  le  bUnc  :  et  cet  Iruis  nouleun  sont  méléu  svec  betucoQp 
d'autre* ,  qui  forment,  aur  lei  pélalea ,  desreiuei  ot  dea  taches  lymé- 
Inquemeat  arrangé».  La  lige  delà  ;xni^  s'élève  peu  :  elle  est  diEFuie, 
drtiile  ou  couchée.  Sea  rameau  i  tout  à  iroia  aiiglei  et  garuiade  feuille* 
oWea  plu*  ou  nioina  luuguei,  crénelnca  et  pétiuléei.  Lea  alipulei  aonl 
•tuiteset  prurondément  décoiipéeaà  leurbase.  Lea  capiutea  élaitiquea, 
cumme  ctllea  de  la  violette,  laocenl  leurs  graines  à  de  grandea  dia- 
1aur.e«.  Quand  ou  veut  n'avoir  que  de  betlec  peméea  d.ina  un  jardin, 
il  faut  arracher  les  plus  communes  avant  qu'etlea  aient  produit  leur 
Iruil.  Celte  plaaie  eut  quelquefois  appeUe  herbe  dr  la  TriniU. 
■  Il  y  ■  uue  PsKtie  vivace  ,  fîola  grandijiora  Linn. ,  dont  la  fleur 
retaemble  cBlièremeut  à  la  prirédenle,  mai*  eit  beaucoup  plua  large. 
Ijes  jardiniers  lui  dounenl  le  nom  Aapiruét  nimairte.  Elle  eal  belle, 
mai*  délicate.  £Ue  vient  dea  Alpea  et  dea  Pyrénées. 

11  f  a  encore  ma  peniie  égalcmenl  vivBre,tB  vioUUt  de  Rouen  ,  du 
lieu  où  elle  ■  él£  trouvée,  qui  fleurit  toute  l'année,  même  pend:inl  les 
geléea  et  aoua  la  neige ,  et  qu'en  conaéquence  on  commence  à  beaucoup 
cultiver  en  bordure. 

Venlenat  Tient  de  former  on  nouveau  genre  aiit  dépens  dea  vio- 
leltti  auDB  le  nom  jortidioit  (  a'  3"] ,  Jardin  de  Malmaiton  ]  ;  it  y  a 
compris  Jea  espèces  qui  n'ont  point  de  «aillia  à  la  base  do  calice  dont 
la  corolle  est  relouraée  et  sana  éperon  ,  el  duni  lea  anthèrua  sont 
•iparéei  et  lea  capaulea  oligoipermea.  lie»  viaUUrt  calcdolaire ,  ipeca- 
cutinha ,  tnneatperma ,  à  ptlitea  Jleura  el  autre*  non  décrites,  au 
nombre  de  cinq ,  foot  partie  de  ce  genre.  J''oyet  la  Rgure  de  celle  que 
Venlenal  a  décrite  dans  l'ouvrage  cité  ci^esaua.  (O.) 

VIOLETTE  GIROFLÉE.  Ceât  U  Guwffi.iB  ojhunaihe. 
Voyt*  ce  mot.  (B.) 

VIOLETTE  MARINE.  C'eat  la  C*i»panblb  a  ORoasia 
rLEtjRS.  Voyrz  ce  mol.  (R.) 

VIOLETTE  DES  SORCIERS.  On  donne  et-  nom  à  U 
petite  pervenche  dont  le*  aorciers  faisoient  autrefoi*  un  grand 
uaa)^.  Voye*  au  mot  Farvenchk.  (B.) 

VlOLiER  BLANC.  C'esL  la  Girofléb  blanche,  f^oyez 
«e  mot.  (B.) 

VIOLIER  D'HIVER.  Voy-  Galanthinb.  (B.) 

VIOLON ,  dénomination  par  laquelle  lea  crtole*  d«  l<^ 
Guiane  française  désignent  le  tatou  haboêtou.  Voyez  Tatou. 

(S.) 

VIORNE,  ^bumum  Ïàbu. {Pentandrie  trigynie.),  gennt 
de  plantes  de  la  famille  des  Capiiifoliac£es,  qui  comprend 
des  arbrisseaux  à  feuilles  opposées,  et  dont  lea  fleurs  sont  pro- 
duite* au  sommet  des  rameaux  eu  oorymbea ,  ayant  l'appa- 
rence d'ombffUes.  Chaque  Heur  «  un  petit  calice  &  cinq 


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VIO  Sas 

dents ,  tntinï  àé  bractées  &  sa  base  ;  une  corc^le  nlonopélala 
en  cloche  el  à  cinq  dÎTisiona  obtuses  el  réfléchies;  cinq  éta- 
raines  alternes,  avec  les  décoauures  de  ia  corolle,  et  nn 
germe  rond  placé  sous  lecatiue,  dé|)Ourvu  deslyle,  mais  cou-  ' 
ronné  par  trois  stigmates.  Le  frutt  est  une  baie  ovoïds  qui 
contient  une  seule  semence  dure ,  arrondie  et  plate. 

Daas  les  vingt  et  quelques  espèces  que  renferme  ce  genre, 
fgtii'é  pi.  -Jï!  des  lUoitrat.  de  Lamarck,  on  distingue  le* 
Irois  suivantes  : 

I>i  ViOKm  cOTOMNCUsa,  Tnlgiîramenl  mancienrtt  on  t^oudrt-man- 
eitnne  (  Viburnum  lanCaita  Llnu.  ).  C'eit  un  arbriueau  autz  élevé 
qui  croit  eu  Frince  ,  ea  llatie  et  dans  d'auli-ea  parliea  de  l'iJuropa. 
On  la  trouve  fréquemmeat  dana  lea  hûea,  dana  le*  buiuoiK,  daua 
lea  boîi  laillia,  aux  lieux  incullea  et  munlagneux.  II  ■  une  mcine  ra- 
meuas  qui  court  i  fleur  de  lerro  ■  uoe  ^curce  bliocbilre ,  camme  fa- 
rineuse, el  des  branche*  Qeiililea.  Sua  buia  est  bUiic  et  moelleux;  a» 
feuillea  aonl  pétiolées ,  en  ceeur ,  oerveuMU  ,  lêgèremeul  deuléea ,  co- 
lunneuMU  en  deaauua  ,  blaocbitrea  daiK  leur  vi^ueuir ,  rougeillrea  an 
muiDOQt  de  leui'  cliule.  Lea  fleura  aont  h(anchu  et  udorantea.  Il  leur 
«ucràde  dei  baiea  mollea  et  aaiei  ^ruMca ,  vertei  daua  le  cotnmea- 
cerneut ,  ruuges  aprè> ,  et  noires  à  l'époque  ds  leur  parraile  maturili. 
C«i  baies  lout  d'uD  goût  doux,  viaqueux  et  peu  agréablcf  ellea  cod— 
(ienneot  une  tcmence  large ,  Iréa- plate ,  cauuelée  et  preaque  osseuse. 

Il  r  a.  dit  Miller,  une  variété  de  celle  eipéce  i  feuillea  pauachéea, 
que  l'un  conserve  dans  quelques  jardina ,  ntais  qui ,  étant  trauiplantéa 
dana  nne  bunne  terre  ,  devient  vigourenae  el  perd  sud  panacbe.  On 
In  greS'e  aur  l'eapiire  unie;  pour  muliiptier  celle-ci,  on  en  marcotta 
les  jeuaei  brlni^bes  dans  rauiomne- 

LiCS  feuilles  et  lea  baies  de  la  vrome  «ont  rafraîchi  Min  tea  et  aririn— 
f[entea;  leur  décoction  fsil  an  bon  gargarisme  dana  les  inflammations 
de  la  boncfaeet  da  gosier,  et  peut  quelquefois  arrêter  le  Qui  de  ven- 
tre et  celui  des  bémorroidea.  On  pr^mre  avec  lea  racines  macérées 
dana  la  terre  et  piléea  ensuite,  une  glu  aaae*  bonne;  el  lea  frnlta  s'em- 
ploient  en  Suiaae  pour  faire  de  l'eni-nt. 

La  VioRNB  oBiia ,  fibamum  opulus  Jjinn.  On  trouve  l:el  ar.> 
brissean  en  Europe  ft  dans  l'Amérique  septentrionale ,  sar  le  bord 
de*  bois  ,  de)  rÎTiérea,  dan*  ita  prés  humide*,  dana  lea  lerres  mar6-  ' 
cageuses  i  on  le  nomme  queltfucfois  tintau  d'eaa ,  tunau  aquatique. 
Si  tige  tri  droite  ;  l'écorce  des  jeunes  liges  est  lisse  et  btancbe  ;  wa 
VameauE  aont  fragiles  et  remplis  d'une  moelle  qui  a  la  couleur  do 
cella  do  tunau  ;  ils  portent  des  feuilles  découpées  en  lobei  ,  nar- 
veuses  sur  une  de  leurs  anrfacea,  sillunnéei  sur  l'autre  et  attachées  A 
des  pétiolea  glanduleux.  Les  fleursbUucheael  odorante*  forment,  par 
leur  réunion,  de  fausses  ombrllea;  cellea  de  la  circonférence  sont 
plus  grandes  .  irrégulléres  et  d'un  seul  sexe  ;  Celles  du  centre ,  plue 
petites  el  hermaphrodites ,  prodnisenl  leales  des  fruits  ;  ce  sont  des 
baies  rouge*  renfermant  une  semence  oaseuse ,  plate  et  arrondie  en 
forme  de  cmur  lies  oiaeaas  saot  trés~friauds  da  ce*  baies  qui  mùri>r 

;uaii.  *  Y 


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>3a  VIO 

^mt  tard,  al  qui  naranl  lang-teinpi  inr  l'arbre  ipr^  la  chute  ia 

Calte  e«p^  a  produil  ddc  jolie  variiié ,  rrnarqaable  par  la  bUo- 
dieur  elpar  la  furmo  apliétique  de  aei  fleura, qui  suul  loules  déritM 
cl  raïaaaâéf  1  en  hoale  ;  ce  qui  a  fait  donner  à  celle  plante  le  nom  de 
haut*  df  niigt ,  de  pelote  de  nrigt  l  ou  l'appelle  auui  cailUbtUr  , 
obitr  tUriU ,  ronde  Gueldrt:  On  la  cultive  dana  les  jardina  à  canaa 
de  aa  beauté. £llc  l'éléveruit  à  dii-hiiil  et  vingt  piedi ,  »  on  la  laÎMoit 
croître;  aa  lige  devient  groase  ;  Kt  branche*  ponMcnt  irrcguliére- 
menl;  aea  feuillet ,  diviiéo  en  Iroii  ou  quatre  lobea,  reaieniblcDl  i 
«ilea  de  VérahU ,  ellei  iiidI  d'un  vert  tendre  et  deuleleci  aur  leura 
borda.  Sea  Beura  numbrcuacs  qui  paroiaienl  en  mai ,  mSIéea  dana  Jea 
parlerrea  et  dana  lea  bnaquela  aux  autrea  Qeura  du  priulerapa  ,  j  pro- 
duiaeut  le  plna  brillant  eiTet, 

Une  aoire  yariété  de  l'obier  eat  lepimirta  ée»  Canadien*  dont  parle 
H.  Duhamel  ;  il  eal  précoce  el  i  grande*  fleur*. 

La  ViOKmii.*umaR-THTii,  /^i6Kmum<in»tLinn.Celarbri«Beaa, 
originaire  d'Lipagoe  et  d'Iulie  et  qu'un  cultiva  dana  les  jardina,  ne 
vient  paa  Iréa-baiil  au  nord  de  la  France ,  maia  an  midi  il  peut  <lre 
élevé  i  la  hauteur  de*  uranger*.  Son  écorce  eat  liaae  ,  blancMire; 
relie  dea  Jeune*  pitda ,  rougtdli'e.  U  garde  loujoura  aei  feoillea  et 
fleurit  peudanl  proqae  toute  l'année  ;  il  eat,  par  celle  rai*on,  propre 
A  orner  lea  boaqueta  d'hiver,  ou  il  figure  d'auJanI  plut  «firêablemcnt, 
que  c'rat  prinripalemenl  en  celle  aaiaao  qu'il  porle  ace  floor*.  Bllea 
■onl  nurobrcuM*,  diipa*iea  en  npècei  d'ombellet,  rouge*  avant  leur 
épanouiiaemenl ,  blanche*  loraqu'elle*  août  épnnouiea,  et  elle*  brillent 
au  milieu  d'uoegtaiide  quantité  de  feuille*  eiilière*  et  d'un  vert  bron  , 
duni  la  forme  eat  ovale ,  U  comitliDce  ferme .  el  le  aommet  terminé 
«n  puinle  dore.  Lu*  baiea  qui  auccèdenl  aux  fleura  aonl  nuirea  dan* 
leur  malurilê  ;  elle*  onl  un  umbilie  que  la*  échaiicrure*  du  calice  cou- 
ronnent. 

Ou  compte  plnaienra  variété*  de  laurUr-thym  .■  l'uae  A  feuilîrm 
»lon/!éet ,  iteinért  t\  A  flxun purpurine» ;  l'iulre,  à  J^uiilet  panachéee 
de  blanc  el  da^oune  ,  et  un  laÛHer-lhjin  nain  ,  à  petittt  JiuUlta. 

Cet  arbriasean  «'accommode'  de  lona  le*  terrein*  ;  maia  il  craint  le* 
grande*  griéea.  On  le  niulliplie  par  aea  drageon*,  on  en  marcolUDt 
•ea  jeuoea  brauchea  ;  on  lea  couche  eu  automne ,  el  un  an  aprèa ,  on 
lea  lépare  dea  vieille*  plante*,  pour  Ip*  placer  à  demeure  ou  en  pépi- 
nière. Au  midi  de  la  France,  un  cultive  le  latirier-l/iym  en  pleine 
terre;  on  eu  fait  de  trèa^ulieipalitaadea.dea  lunoellea Iréa-agréable* i 
au  nord  ,  il  eal  plua  pradent  de  l'élever  dana  dea  pula  ou  de*  caiitei  ; 
d'aillaurt,  par  ce  njujen  .  un  jieut  jouir  de  »a  fleur  dan*  no  app--* 
tament,  eu  le  menant  pré*  de*  fauélre*  ,  et  en  lui  dooaanl  de  l'iit 
toulea  le*  foîa  qu'il  ne  gèle  pa».  Il  n'aime  pa*  beaucoup  l'eau  ;  et  oa 
le  feroit  périr, ai  on  lui  duunoitde  grand*  arroaemena,  niëmepen- 

Li'obier  dont  noua  avona  parlé  plu*  haut  peut  être  mulliplié  de  la 
auème  manière  que  le  laurUr-Uiym  /  il  exige  le  mdme  Irailenieni ,  el 
•e  pbll  daua  uua  terre  douce  «I  maroeuae  ,  el  i  une  exnoaitiwu 
abritée.  (D.) 


3.n.llzedby'GOOg[C 


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R.6. 


a  ,      Tarttàe   ^  /aunr  . 

3  ■      Fortuf     à     tec 

4  ■     Torttte      adoranie'  ■ 


7 .  flf/wf.    c^a.rir 

8 .  rtjttre    n4ua^  ■ 


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VIP  33. 

VIORNE  DES  PAUVRES.  Ceat  k  e^ifmafcte  commune. 

av«c  l'écorce  de  laquelle  let  pativrea  se  font  des  ulcères  artiS- 
ciela  pourexciler  davantage  la  pilié  des  Btnes  iKim\Ae:.Foy** 
■u  mot  Clématite.  (B,) 

VJOULTË,  Erythfonium,  genre  de  plantes  à  âenrs  in- 
complètes, de  l'iiexaadrie  monoftynie  et  de  U  fiimille  dv 
LtUAcÂBS  ,  dont  le  caractère  coniisle  en  une  corolle  cam- 
panuiée ,  composée  de  als  pétales  acuminéa  et  réBéchts ,  dont 
trois  intérii;urs>  munis  k  leur  baw  interne  de  deux  callosités; 
aixélamines;  un  ovaire  supérieur,  sarmontÀ  d'un  stj'lo  * 
■tigmale  trifîde. 

Le  fruit  est  une  capsule  globuleuse,  rêlrécîe  à  sa  base, 
trilocuUire,  trivaire,  et  conlenant  plusieurs  semences  ovales. 
Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  %^\  des  Illustrationi  de  Lia- 
narck.  renferme  deux  espèces.  Ce  sont  des  plantes  à  racines 
chamiaes  et  vivaces,  à  feuillfes  radicales  engainantes,  ordi- 
nairement au  nombre  de  deux^  à  hampe  uniflore^  k  fleura 
grandea  ,  penchées.  Elles  viennent  dans  les  Alpes  et  antres 
montagnes  froides  de  l'Europe,  el  on  les  cultive  dans  lea 
jardins  i  raison  de  la  beaulé  et  de  la  pi-écocilé  de  leurs 
fleurs. 

L'utt.e,  la  ViocLTB  DONT  D£  CHIEN,  a  les  frtuilles  lancéolées 
et  tachées,  les  pétales  ovules  et  alongés.  On  t'appelle  vulgai- 
rement dent  de  chien,  à  raison  de  U  forme  de  la  racine ,  qui 
approchequelquefoisde  celle  des  dentsd'uucAixn.On  emploie 
ses  racines,  en  cataplasme  ,  pour  résoudre  les  tumeurs.  C'est 
la  plus  commune.  Ses  fleurs  varient  du  rouge  au  blanc. 

L'autre,  la  Vioultb  a  fevii.i.es  ovales,  a  les  feuillet 
orale* ,  aiguës,  et  les  pétales  lancéolés.  ^B,J 

VIPÈRE  ,  Vip^ra  ,  genre  de  reptiles  de  la  &mille  des 
Serfbmb,  dont  le  caractère  consiste  à  avoir  des  plaques  trans- 
versales sous  le  ventre,  deux  rangs  de  demi- jaques  sous  U 
queue,  et  des  crochets  à  venin  à  l'extrémité  antérieure  de  U 
mâchoire  supérieure,  l'oyes  aux  moU  Erpetolooie,  Rep- 
TitE,  Serpent  el  CjCLEuviiK. 

La  plupart  des  peuples,guidÉs  par  le  besoin  de  distinguer  les 
nrptne  venimeux  de  ceux  qui  ne  le  sont  pas,  ont  donné  à 
«ea  derniers  des  noms  particuliers  ;  aussi  dans  ce  cas , 
comme  dans  bien  d'autres,  le  naturaliste  doit-il  en  agir 
de  même.  Alex.  JJrongniard  est  donc  dans  le  cas  d'être 
approuvé  pour  avoir  sépai-é  ce  genre  de  celui  des  cou- 
leavree,xna  qui  il  avoit  été  confondu  par  Linnœus.  Cette 
Utile  opération  étoit  d'ailleurs  commandée  par  le  grand 
nombre  d'espèces  qui  eniroieul  dans  le  genre  couleuvr» 


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53.  VIP 

de  Ubdeiu  ,  et  qui  en  rendoienl  U  recherche  fart  diffic3<k 

Si  aucun  animal  d'cbI,  eu  Europe,  auwi  à  craindre  que  la- 
vipèr»  ,  il  eo  ect  pfti  qui  ait  autant  été  étudié  ;  objet  direct 
dea  travaux  d'un  grand  nombre  de  aavana  ,  et  considéré  aoua 
toutes  «et  facea  ,  ton  bialoire  peut  servir  de  type  k  celle  do 
tous  lea  autrea  genres  de  ta-petu  venimeux. 

La  vipère  commune ,  dît  Lacépède  ,  eat  Bilan  petite  , 
aussi  foible  et  aussi  innocente  en  apparence,  que  aoa  venio 
est  dangereux.  ParotMant  avoir  reçu  U  plus  pelile  part  de* 
propriétés  brillantes  de  aa  Tamille  ,  n'ayant  ni  coulenra 
asreablea ,  ni  proportions  trèa-déliéea,  ai  monvemens  agiles, 
elle  seroit  presque  ignorée  sana  le  poison  funeste  qu'elle 
distille.  Sa  longueur  totale  est  communément  de  deux  pieds; 
celle  de  la  queue  de  trois  à  quatre  pouces ,  et  ordinairement 
cette  partie  du  corps  est  plus  longue  et  plus  grosse  dans  le 
mâlequedansla  femelle.  Sa  couleur  eat  d'un  cendré  bleiUlre 
ou  d'un  gris  rougeitre;  le  long  de  son  dos,  depuis  la  télé  jus- 
qu'à l'extrémité  de  k  queue  ,  s'étend  une  sorte  de  chaîne  , 
composée  de  taches  noirâtres  de  forme  irrégulière,  qui,  en  se 
réunissant  en  plusieurs  endroits  les  uns  aux  autres  ,  repré- 
sentent fort  bien  une  bande  dentelée  en  zi^-Mg.  On  voit  ausâ 
de  chaque  côté  du  corpn  une  rangée  de  pelitea  tache* noirâlrea, 
dont  coacunecori'espond  à  l'angle  rentrant  de  la  bande  eu' 
zig-zag  et  une  ligne  noire  derrière  les  yeux.  Ses  plaques  abdo- 
minales aont  au  nombre  de  cent  cinquante-cinq,  et  sea 
plaques  caudales  au  nombre  de  trente-neuf  poires ,  loutes 
d'un  noir  bleullre  avec  le  bord  plus  pâle. 

La  ièit  de  Ifl  vipère  est  en  cœur,seasiblementplus  large  que 
le  corps,  et  «uscepltble  de  s'élargir  encore  dans  la  colère  ;eUe  est 
couverte  de  petites  écailles  semblables  àcelles  du  dos,  excepté 
au-dessus  des  yeux ,  où  elles  sont  im  peu  plus  largea ,  et  au 
bout  du  mu»eauoûil  yen  aiinegrandetrapezoïdale.  Apeude 
diatunce  du  museau  est  une  petite  raie  transversale  noit«j 
den-ière  U  tête  deux  lignes  noires  t rès- écartées  i  divergentes; 
et  derrière  chaque  œil  une  bande  noire,  large,  qui  se  pro- 
longe jusqu'à  la  qiiir]:sième  plaque  abdominale.  Le  borâ  de 
la  mÀchoire  supérieure  est  blanc,  tacheté  de  noir;  celui  de 
l'inlërieure  est  de  cette  dernière  couleur.  Les  yeux  sont  très- 
vift ,  avec  l'iris  ronge  et  la  prunelle  noire. 

Sa  langue  est  fourchue  et  susceptible  d'une  grande  exten- 
sion, comme  celle  de  tous  l>'S  autres  serpent.  £lle  la  darde 
souvent  lorsqu'elle  est  en  rt-pos.  On  a  dit  que  c'étoit  pour 
prendre  des  insectes  ,  mais  j'ai  pliuieurs  motifiH  de  croire 
qu'elle  ne  recherche  paa  les  iusectea  de  U  taille  de  ceux  r|ui 


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V  I  P  35Î 

«euTent  être  «rrélés  par  le  gluten  dont  cette  langue  est  en- 
duite. Il  est  plus  probable,  pour  moi,  que  cet  acte  a  pour 
but  de  suppléer  au  défaut  de  transpiration  de  leur  peau, 
c'est-à-dire  ,  de  produire  l'effet  qu'on  remarque  chez  lea 
Chiens.  IJ^oyei  ce  mot.  )  Cette  langue  est  motle  el  incapable 
deblesser,et  c'est  par  un  préjugé  ridicule  qu'on  a  dit  et  écrit 
qu'elle  lançoit  le  poison. 

La  couleur,  la  grandeur  et  le  nombre  des  plaques  des 
vipère»  varient,  mais  ces  variations  ont  loujoura  l'empreinte 
du  Ijpe  qu'on  vient  de  décrire,  et  <m  les reconnoit  aisément , 
pour  peu  qu'on  ait  l'habitude  d'observer. 

La  vipire  a  été  figurée  dans  un  très-grand  nombre  d'ou- 
Trages ,  el  presque  par-tout  assez  mal.  On  citera  ici ,  comma 
plus  faciles  à  consiuier ,  Seba  ,  Mu»,  a  ,  tab,  8 ,  n"  4 ,  Lacé- 
pède,  vol.  3 ,  pi.  if  Jlisteire  natureUe  des  Reptile»,  fiii- 
aant  suite  au  Baffbn,  édition  de  DelervîUe,  vol.  3  ,  pag.  a  1 2. 

C'est  principalementdans  les  cantons  monlueux,  pierreux 
cl  boisés ,  que  se  trouve  la  vipire  commune.  Elle  est  rare  dans 
les  pays  de  plaine.etaur-lout  dans  les  marais.  Les  parties  delà 
France  où  elle  est  la  plus  commuile,  sont  lesenvirons  deLyon, 
de  Grenoble  et  de  Poitiers.  On  la  rencontre  principalement 
au  printemps  vers  les  neuf  ou  dix  heures  du  matin  ,  sur  les 
collines  exposées  an  levant,  recevant  la  bénigne  influence 
du  soleil  auprès  du  buisson  où  est  le  trou  où  etis  se  réfugie 
dans  te  danger.  On  en  voit  raremtint  après  trois  heures  de 
relevée  et  après  les  chaleurs  de  l'été.  £lie  vit  de  petits  qua- 
drupèdes, têts  que  les  «ouria  ,  les  taupe»  ,  de  reptiles  tels  quo 
leaÙzarfls,  lea grenouilie« ,  les  eropaûd» ,  Slc.  de  yifttib o'iimux 
et  d'insectes.  Elle  arrête  par  sa  redoutable  morsure  les  grosses 
espèces,  el  les  avale  ,  lorsqu'ils  tont  morts,  en  commençant 
par  la  tête.  On  ne  se  fait  pas  d'idée  de  la  dilatation  dont  son 
Itosier  est  susceptible.  On  trouve  quelquefois  dans  son  corps 
des  animaux  quatre  fois  plus  gros  qu'elle,  qu'elle  digère  avee 
unelenteur  incroyable. Une  vi/iJre que  j'avoissurprisecomme 
elle  achevoit  d'avaler  un  gros  crapaud,  et  que  je  réduiiiis  eu 
captivité  ,  ne  l'avoit  pas  encore  entièrement  digéié  plus 
d'un  mois  après.  Deux  repas  de  celte  force,  pendant  I© 
cours  d'un  été,  lui  suffisent  probablement,  nou-seulement 
pour  se  conserver  pendant  l'année  entière ,  mais  même  pour 
engraisser  beaucoup.  Elle  peut  supporter  des  dièles  fort  lon- 
gues, sans  parollreen  souffrir  consioérablemen  t.  D'abord  clla 
est  chaque  année  plus  de  six  mois  renfermée  dans  la  terre  sans 
prendre  aucune  nourriture  ,  et  beaucoup  de  faits  prouvent 
qu'elle  peut  également  passer  les  six  autres  sans  en  prandrs 
d'une  manière  sensible.  On  les  gurde  quelquefois  des  au- 


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53l  VIP 

nées  dans  des  tonneaux,  pour  l'usage  de  la  pharmacie,  aani 
leur  donner  à  manger  ,  el  j'en  ai  réduit  en  caplivilé  au  mo- 
ment de  leur  première  aortie,  et  (]uî  par  commuent  pou- 
Toient  être  suppoaéea  n'avoir  paa  encore  prisde  nourrilure, 
•ana  qu'ellea  Touluuenl  profiter  dea  ëourit  ou  dea  grenouiiUt 
vivanlei  que  je  meltoia  i  leur  dispooilion  ,  et  lans qu'au  bout 
de  pluaieurs  moîa  eliea  paruasent  loufirir  de  la  diète  à  la- 
quelle ellea  éloient  soumises. 

Lea  vipirta  changent  deux  fois  de  peau  par  an  ,  au  prin- 
temps et  en  automne.  Celte  opération  ae  fait  comme  dans  les 
«utres  uTpan»,  et  on  en  peut  voir  le  mode  et  le  but  i  l'ar- 
ticle de  cei  derniers. 

On  a  dit  qu'il  falloit  six  k  aept  ans  aux  vipire»  pour  par- 
venir à  leur  entier  accroissement ,  mais  cela  n'est  paa  prouvé. 
Il  eat  probable  même  qu'il  leur  faut  plus  de  temps.  Ce  qu'on 
sait  de  posilif ,  c'est  qu  cU^s  ■('Q'  en  état  de  ae  reproduire  dèa 
U  troisième  année. 

C'est  au  milieu  du  piinlemps ,  après  qu'au  moyen  d'une 
nourrilure  almndaate ,  ellea  se  aont  refaites  du  jeûne  de 
l'hiver ,  que  les  deux  sexes  se  recherchent.  L'accouplement 
dure  fort  long-temps.  Son  résultat  est  douse  ou  quinze  œuis  , 
et  quelquefois  davantage  ,  renfermés  dans  deux  ovaires  ,  et 

3iui  se  développent  dans  l'intérieur  même  du  ventre  de  la 
emelle  ,  ce  qui  a  fait  dire  que  la  vipèr»  étoit  vivipare ,  et  qui 
lui  a  fait  donnei  le  nom  qu'elle  porte  ;  mais ,  d'après 
la  remarque  de  Xiacépède,  il  iàut  aire  ovovipare,  car  le 
petit  qui  e»t  dans  chacun  de  ces  œufs  ne  vit  pa*  aux  dé- 
pens de  la  mère,  comme  ceux  des  quadrupèdes,  c'est-i- 
dire  des  véritables  vivipares,  mais  est  isolé  dans  son  enve- 
loppe membraneuse,  il  y  croit,  comme  dana  lea  oeufs  des 
autres  reptiles  et  des  oiseaux,  par  l'influence  de  la  chaleur 
«t  au  moyen  du  blanc  et  du  jaune  qui  l'entourent.  C'est  par 
erreur  qu'on  a  dit  que  ces  oeufs  étoient  liés  k  la  mère  par  un 
cordon  ombilical;  ce  sont  leurs  enveloppes  aeules  qui  le 

SOJlt 

Lea  viptreaitx ,  roulés  sur  eux-mêmes  dans  l'oeuf,  grtu- 
aisaent,  et  environ  un  mois  aprèa  ils  en  sortent  en  bnaant 
leurs  enveloppes  ;  ils  ont  alors  trois  à  quatre  pouces  de  long. 
Ordinairement  ceux  qui  oont  contenus  dans  un  des  ovaires, 
aorlent  te  même  jour,  et  ceux  contenus  dans  l'au  ti-e,  quelque* 
jours  après,  I^a  mère  est,  dit-on,  obligée  de  ae  servir'de  ses 
dents  pour  se  débarrasser  de  l'orrière-faix.  J'ai  souvent  accé- 
léré cet  accouchement  en  frappant  la  mère  d'un  bâion,  et 
dans  ce  cas  les  petits  sortoient  en  tout  ou  en  partie  avec  d'au- 
tant plus  d«  rapidité  que  f  e  les  «rois  pliu  iaquiéléa.  Ces  petits 


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VIP  335 

ne  chercTioïent  paa  à  mordra;  maia  j'ai  tout  lieu  de  croire 
qu'ils  étoient  déjà  pourvus  de  renin. 

On  a  fait  beaucoup  de  contei  sar  l'accouplement  et  la 
naiasaace  des  vipère».  On  a  dit  que  U  femelle  coupoil  la  tête 
au  mite ,  que  les  pelits  perçoient  le  ventre  de  la  femelle  et  lui 
donoaient  ainsi  La  mort  en  naissant.  D'autres  ont  nié  Èea 
faits ,  mais  ont  prétendu  qne  la  femelle  donnoit  refuge  à  aes 

Etits  dans  sa  bouche  an  moment  du  danger.  Lie  vrai  est  que 
petits  sont  étrangers  k  leur  mère  dès  l'instant  qui  suit 
celui  de  leur  sortie  de  son  ventre  ,  et  que  si  oa  les  trouve  or- 
dinairement dans  les  environs ,  c'est  qu'ils  n'ont  pas  de  mo- 
tifs pour  s'en  éloigner,  et  qu'en  général  ils  se  réfugienl  dans 
le  même  trou  ou  dans  des  irous  très-voisins.  En  général ,  les 
vipère»  vivent  volontiers  les  unes  k  calé  des  autres  ;  et  souvent 
lorsque,  pendant  l'hiver,  on  fouille  _la  terre  jusqu'à  leurs 
retraites  ,  on  les  trouve  réunies  en  grand  nombre  et  enli'e- 
lacées. 

Cest  d'insectes ,  de  vers,  de  coquillages,  et  de  très-jeunes 
reptiles,  que  vivent  sans  doute  les  vipères  la  première  année 
de  leur  naissance  ;  mais  la  seconde  année  elles  ont  déjà  assea 
acquis  de  force  pour  manger  des  quadrupèdes  et  des  ^r^ 
nouilles  adultes. C'est  alors  qu'elles  sont,  dit-on ,  les  plus  avides- 
et  les  plus  dangeieuses. 

On  ne  renconlre,  comme  on  l'a  déjà  observé,  beaucoup 
de  vipère»  qu'au  printemps.  Elles  deviennent  rares  après  leur 
accouplement,  et  on  n'en  voit  presque  plus  lors  des  grandes 
chaleurs  de  l'été.  Dès  le  premier  refroidissement  de  l'air,  elles- 
s'enfoncent  dans  la  terre ,  dans  les  fentes  des  rochers ,  pour 
y  rester  sans  manger  et  presque  sans  mouvement  jusqu'au 
printemps  suivant.  Alors  on  peut  les  manier  sans  cramte; 
mais  si  on  les  réchauSe  à  une  chaleur  artificielle,  elles  re- 
prennent promptement  leur  vivacité  et  leurs  facultés  redou- 
tables. 

On  ignora  quelle  est  la  durée  de  la  vie  des  vtpire»,  mais 
on  doit  présumer  qu'elle  s'étend  k  un  grand  nombre  d'an- 
nées. Leur  vie  est  en  général  très-tenace.  £lles  résistent  aux 
blessures.  Il  est  fort  difficile  de  les  élouIFer.  Elles  peuvent  vivr» 
pltuieurs  heures  dans  l'eau,  et  même  dans  l'eau-de-vie,  sans 
périr.  Le  seul  moyen  de  les  faire  mourir  sur-le-ctuimp,  sans 
les  altérer  à  l'extérieur,  est  d'introduire  une  grande  épingle 
dans  leur  cervelet  par  le  trou  occipital.  Le  tabac ,  mis  dans 
leur  bouche  ,  les  fait  aussi  périr  dans  les  convulsians. 

Jamais  la  vipère  n'attaque  l'homme  on  les  gros  animaux. 
Ce  n'est  qne  par  la  nécessité  d'une  juste  défense  qu'elle  fait 
usage  contre  eux  d«  ses  redoutables  armts.  Elle  fuit  ordîaaf  i 


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rement  ^  l'aspect  de  l'iinnime.  En  j^néral,  c'est  en  eoupaat 
l'herbe  ou  eu  foulaul  les  feuilles soiu lesquelles  elle  est  cacliée^ 

Îju'on  en  eat  le  plus  souvent  moi-du.  Lorsqu'on  t'attaque  de 
ronl,  elle  se  redresse  sur  sa  queue  apfdnlie  ,  élaj^t  sa  tâle  ; 
aes^enx  deviennent  plus  briilansi  elle  prélude  à  la  vengeance 
par  des  silBemens  répëlés,  en  dardant  plus  fréqueinmeni 
que  de  coutume  sa  langue  fourchue  ,  et  s'élance  sur  son  en- 
nemi avec  la  rapidité  d'un  trait.  Son  ramper  ou  sa  marche 
n'est  pas  aussi  rapide  que  celle  de  plusieurs  autres  Atrpen*  ; 
aussi  ne  s'éloigne- t-elle  guère  du  trou  oà  elle  se  relire  toutes 
les  nuits ,  et  p réfère- t-elle  toujours  s'y  réfitsler  plutôt  que 
de  combaltre.  Quoique,  comme  on  Tient  de  le  dire,  elle 
ait  la  vie  irès-dure ,  on  peut  l'arrêter  facilement  avec  un  coup 
de  bâlon  sur  l'épine  du  dos.  Ainsi  elle  n'esl  réellement  pas 
aussi  k  craindre  qu'on  s'est  plû  à  le  faire  croire.  On  peut  la 
prendreen  vie  avec  la  main,  parla  tète  et  parla  queue,  sans 
danger,  pourvu   qu'on'  conserve  son  sang-froid,   parce 

Qu'elle  n'a  pas  assez  de  force  dans  les  muscles  pour  se  dégager 
ans  le  premier  cas,  ni  assez  de  flexibililé  dans  les  vertèbres 
pour  relever  sa  léte  dans  le  second. 

Les  ennemis  de  la  vipère  sont  peu  nombreux.  Qs  se  ré- 
duisent à  l'homme  ,  qui  lui  fait  par-tout  une  guerre  perpé- 
tuelle, soit  pour  s'en  servir  comme  de  remède ,  soit,  plus  gé- 
néralemenl,  uniquement  pour  se  débarrasser  d'un  voisinage 
dangereux;  aux  san^^ers,  qui  ne  craignent  point  sa  morsure, 
à  raison  de  U  graisse  dont  ils  sont  entourés,  et  à  quelques 
espèces  d'oiseaux  des  genres  ^ucon  et  Aérci»,  qui  se  nour- 
rissent habituellement  de  urpen» ,  et  qui  n'eu  craignent  pas 
non  plus  le  venin,  ouqui  savent  les  prendre  de  manière  à  se 
garantir  de  leurs  morsures.  Il  paroit  qu'elle  est  en  général  re- 
doulée  par  totis  les  autres  animaux  sauvages,  qui  connoissrnt 
par  inatinci  les  dangers  de  son  approche.  Les  animaux  do- 
mestiques même,  tels  que  les  vacA«set  les  chi^na  de  chasse, 
la  fuient.  J'ai  vu  plusieurs  fois  des  dindon*  faite  autour  do 
celle  qu'ils  rencontroicnl  dans  leur  route ,  un  cercle  qu'ils  ré- 
trérissoient  petit  à  petit ,  et  finir  par  la  tuer  à  coups  de  bec. 

Onporte,  dit-on,  un  respect  singulier  aux  fr|^Jr«(  en  Russie 
et  en  Sibérie,  parce  qu'on  esl  persuadé  que  aiooen  tuoit  une. 
on  éprouveroil  la  vengeance  de  toutes  les  autres  ;  aussi  s'y  mut 
liplienl-elles  à  un  point  incroyable.  Dans  presque  toute  l'Eu- 
rope méridionale,  au  contraire,  le  nombre  en  diminue  de 
jour  en  jour.  Elles  ploient  si  communes  sur  la  chaîne  de 
montagnes  qui  court  deLangres  à  Dijon,  que  j'en  ponvois 
iiier,  il  y  a  trente  ans,  pluueura  douzaines  dans  une  ma.- 
linée  „  et  j'en  ai  k  peine  pu  trouver  lorsc^ue  je  auis  allé  dev^ 


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VIP  55, 

nièremeni  dau*  les  méinea  lieux.  On  m'a  dit  que  la  roêm» 
remarque  avoit  été  faite  dans  les  pays  où  on  est  dans  l'usaf^â 
d'en  ramasser  annuellement  pour  les  pharmacies  de  Faris, 
et  que  c'est  de  U  que  provient  l^ur  cherté  actuelle. 

On  Tait  un  grand  usage  de  la  chair  de  vipère  en  médecine. 
i)Ile  contient  un  savon  nmmoniacal  très-abondant,  très- 
énergique  ,  et  très-propre  â  ranimer  la  circulation  du  sang , 
à  augmenter  la  transpiration,  à  TortiSer  les  organes,  à  fondre 
les  concrétions  lymphatiques,  à  faire  disparoitre  les  érup- 
tions cutanées,  &.c.  On  en  bit  drs  bouillons,  on  en  tira  un 
sel  volatil,  &c.  Sa  graisse  est  généralement  employée  dans  les 
«ffections  nerveuees ,  et  a  été  regardée  comme  un  bon  cos- 
nélique.  On  les  ramasse,  en  conséquence^  dans  les  pays  où 
elles  abondent  le  plus,  on  les  fait  sécher  à  l'ombre,  après 
leur  avoir  coupé  la  tête,  et  on  les  vend  aux  apothicaires  des 
grandes  villes,  qui  les  font  entrer  dans  nombre  de  pi-cpa- 
rations  pharmaceutiques ,  et  principalement  dans  la  fameuse 
thériaque. 

Mais  i!  est  temps  de  parler  de  ce  qui  intéresse  le  plus 
dans  Itt  vipère,  de  son  venin  et  des  organes  qui  le  dis- 
tillent. 

L'anatomie  de  la  vipère  a  été  faite ,  avec  de  grands  détails , 
par  Charas.  On  en  trouvera  le  résultat  au  mot  Serpent, 
parce  qu'elle  convient ,  en  général ,  1  tous  les  animaux  d» 
celte  classe.  On  se  bornera  ici  k  décrire  ce  qui  a  un  rapport 
immédiat  avec  les  facultés  propres  aux  espèces  da  genre  dont 
il  est  question. 

Les  couleuvrta  { Foyet  ce  mot.)  ont  quatre  rangs  com- 
pléta de  dents  égales  et  petites  à  la  mâchoire  supérieure,  et 
aeuleiaent  deux  rangs,  composés  de  même,  k  la  mâchoire 
inrérieare.  La  vipère  a ,  à  la  place  des  deux  rangées  externes 
de  dents  de  la  mâchoire  su^rieure,  une  ou  plus  commu- 
nément deux  dents  trèfrJitférentes  des  autres,  et  de  plus 
environnées,  jusqu'aux  deux  tiers,  d'une  tunique  ou  gaine 
membraneuse,  terminée  par  un  bourrelet  souvent  démêlé; 
elles  sont  articulées  à  l'os  de  la  mâchoire,  crochues  ou  cour- 
bées ,  mobiles  de  l'avant  k  l'arrière ,  et  pourvues  d'un  canal 
intérieur  ordinairement  rempli  d'une  matière  transpai-enle 
et  jaunâtre.  Quant  par  une  fente  imperceptible  placée  un 
peu  au-dessous  de  la  pointe ,  sur  la  partie  convexe  :  ce  sont 
lea  crochets  k  venin  et  la  liqueur  empoisonnée  qu'ils  re-> 
cèlent. 

Aa  même  os  qui  supporte  ces  crochets,  sont  souvent  atta- 
chées, de  chaque  côté,  une  âtroisaulreadeals,  et  même  plus, 
«yanl  la  même  organisation  qu'eux ,  mais  beaucoup  plus 


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538  VIP 

petitei.  Elles  «ont  deslinéea  k  In  remplacer  snccetsiTemeot 
loraqu'ila  ae  sont  ca«és  par  accident ,  ce  qui  doil  arriver 
aouvent. 

X>a  liquear  du  venin  est  séparée  du  aanft  par  deux  glandes , 
ou  mieux  par  deux  ataemblages  de  glandes ,  un  de  chaque 
c6té  de  la  lâle ,  dans  la  partie  antérieure  du  ùncipul ,  direc- 
tement derrière  le  globe  de  l'oeil,  sous  le  muscle  qui  sert  k 
abaisser  la  mâchoire  supérieure,  de  façon  que  celui-ci  ne 
peut  agir  sans  qu'il  les  preue,  et  sans  qu'il  facilite ,  par  cou- 
•équentj  la  sécrétion  de  la  liqueur  qu'elles  contiennent. 
Une  vésicule,  qui  tient  ■  ta  base  du  premier  os  de  la  mâ- 
cboiic  supérieure,  aussi  bien  qu'à  l'extrémité  du  second,  et 
couvre  la  racine  des  grosses  dents,  sert  de  réservoir  à  celle 
liqueur. 

Lorsqu'une  vipèr»  veut  mordre,  elle  ouvre  ccAisidérable- 
ment  sa  bouche  ,  relève  ses  deux  crochets ,  qni  éloient  cou- 
chés dans  la  cavité  de  la  membrane  de  leur  base ,  et  qui 
alors  devienneiit  perpendiculaires  à  la  michoire  inférieure, 
liorsque  la  morsure  commence,  le  poison  est  poussé  dans 
les  dents  par  la  contraction  des  muscles,  par  les  mouvemens 
qu'elle  fktt  pour  fermer  sa  bouche ,  et  même  par  la  com- 
pression qu'exerce  la  peau  de  l'animal  mordu ,  et  est  seringue 
dans  la  plaît;  avec  d'autant  plus  de  force,  que  la  vipèr»  est 
vigoureuse  e(  abonde  davantage  en  venin.  I>a  vipira  peut 
faire  agir  l'un  des  càléa  de  la  mflchoire  indépendamment  de 
l'autre,  attendu  que  ces  côtés  ne  sont  pas  arliculés  à  leurs  ex- 
Irémilés,  ce  qui  facilite  beaucoup  sa  oéglulilion  ,  c'est-à-dire 
lui  permet  de  faire  avancer ,  pas  à  pas  ,  l'animal  mordu  dana 
■on  gozîer  par  leur  action  alternative. 

Ainsi  donc ,  pour  rendre  U  morsure  des  vipère*  ïncapabi» 
de  donner  la  mort,  il  sulEt  de  boucher ,  avec  de  la  cire  on 
autrement ,  le  trou  de  chacune  de  ses  dents.  Cest  souvent  le 
'moyen  que  les  charlatans  d'Europe  emploient  pour  faire 
croire  qu'ils  les  charment  ;  mais  il  paroJt  que  lea  Psyles 
d'Egypte  et  de  l'Inde  se  servent ,  pour  produire  le  mémo 
effet ,  d'artifices  plus  relevés ,  qu'ils  leur  donnent  une  espèce 
d'éducation  ,  s'en  font  redouter  au  point  qu'ellea  n'osent 
point  employer  leurs  armes  contre  eux. 

De  tout  temps ,  on  s'est  beaucoup  occupé  des  moyens  de 
connoltre  la  nature  du  venin  de  la  vipère ,  et  de  découvrir  le 
moyen  d'en  anéantir  les  eSels  délétères  sur  l'homme  et  les 
animaux  domestiques.  On  a  établi  sur  cet  objet ,  comme  snr 
tant  d'auti-es  ,  beaucoup  d'opinions  qui  ont  été  succesûve- 
ment  abandonnées,  et  qu'il  seroit  sans  doute  superflu  de 
rappeler  ici,  même  celle  de  Charas,  qui  a  fait  un  û  beau 


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VIP  359 

travail  mr  la  vipère,  et  qui  prélendoït  cependant  que  la 
liqueur  qui  est  versée  par  les  crocheta  n'est  pas  venimeuse, 
que  son  Térilable  poison  est  dans  ses  esprits  irrités. 

C'est  en  suivant  Félix  Fontana ,  c'est  en  faisant  connollre 
le  résultat  des  six  mille  expérience!  qu'on  lui    doit  tnr  la 
venin  de  la  vipère,  que  l'on  peut  se  former  une  idée  pré-  r 
cise  de  sa  nature  et  des  remèdea  par  lesquels  il  faut  le 
combattre. 

Ce  célèbre  physicien  élnblit  d'abord,  dans  son  excellent  traité 
surce sujet ,  que  le  venin  de  la  vipère  n'est  pas  un  poison  pour 
Ions  les  animaux  -,  il  ne  tue  ni  les  vipères,  ni  les  couleuvre» , 
ni  les  orvett,  ni  les  timaçona ,  ni  les  tangiuee;  il  n'agit  que 
trèa-peu  sur  les  tortues,  &c.  Il  n'est  ni  acide,  ni  alcali;  il 
n'a  aucune  laveur  détermiuée  ;  il  laisse' seulement  dans  la 
bouche  une  sensalioti  d'aslriclion  et  de  stupeur. 

Le  venin  de  la  vipère  se  conserve  long-temps  dans  la  ca- 
vité de  sa  dent,  séparée  ou  non  de  l'alvéole;  mais  il  perd  sa 
Vertu  en  moins  d'un  an,  lorsqu'il  est  desséché  et  conservé 
dans  un  endroit  découvert.  Il  faut  donc  user  de  précaution 
lorsqu'on  examine  des  vipèrei  empaillées  on  conservées  dans 
de  l'esprit-de-vin  :  il  faut  aussi  eu  user  lorsqu'on  emploie 
des  vélemens  appartenant  à  des  personnes  mordues  par  elles. 
Woye*  au  mol  Chotalb. 

C'' que  In  expériences  de  Fonlana  prouvent  de  la  manière 
la  plus  convaincante ,  o'est  que  le  venin  de  la  vipère  n'est 
conslammenl  mortel  que  pour  de  très- petits  animaux;  qu'il 
est  d'autant  plus  dangereux  pour  les  gros,  que  la  pipirt  a 
une  plus  grande  quantité  de  venin  en  réserve,  qu'elle  monl 
plus  aouvent  et  dans  plus  d'cndroils  dilTérens ,  et  probable- 
ment que  le  temps  est  plus  chaud.  Un  moineau  meurt  en 
cinq  ou  huit  minutes,  un  pigeon  en  huit  ou  douze;  un  chat 
résiste  déjà  quelquefois,  un  mouton  très-souvent,  et,  par 
conséquent,  un  homme  ne  doit  pas  craindre  les  suites  d'une 
morsure  unique  dans  le  climat  de  l'Italie,  et  à  plut  forte 
raison  dans  celui  de  la  France.  Ce  résultat  semble  contra- 
dictoire avec  le^faits  que  rappellent  des  souvenirs  doulou- 
reux dans  presque  tous  les  pays.  Fontana  ne  cherche  pas  A 
le  faire  coïncider  avec  eux;  mais  une  observation  que  j'ai 
&ile  en  Amérique,  et  les  conclusions  que  j'en  ai  tirées, 
paroissent  saliafaire  aux  objections.  Deux  chevaux  furent 
mordus ,  dans  une  enceiiile,  le  même  jour  ,  par  une  vipère 
noire  ,  l'un  à  la  jambe  de  derrière,  et  l'autre  k  la  langne: 
ce  dernier  mourut  en  moins  d'une  heure,  et  l'autre  en  fat 
quitte  pour  une  enfiure  de  quelques  joura  et  une  foiblease  de 
Quelque*  «emainei.  J'ai  cm  reoiarquer  qne  l'iofiammatioa 


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540  VIP 

i|ui  avoîl  fwrtné  la  glotle,  et  l'upbixJe  qui  en  Fut  la  iniieV 
««oient  principalement  catué  la  perle  du  premier.  N» 
j>eut-on  piia  croire,  d'aprèa  cela,  que  lorsqu'un  homme  est 
mordu  par  une  seule  vipire,  et  une  seule  lois  aux  pieds  oo 
aux  maizu,  le  venin  peut  «e  uoyer  dans  le  Mnf{  aana  causer 
la  mort,  tandis  que  si  la  blessure  est  faile  i  la  léle  ou  près  du 
coeur, ellea  toujours  des  suites  mortelles  ? 

Un  centiéoie  de  firain  de  venin  ialroduit  dans  un  muacle, 
•uGBt  pour  tuer  un  moineau.  Il  en  fau[  six  fois  davantage 
pour  faire  périr  un  pigeon.  D'après  ce  calcul ,  il  en  faudrait 
environ  trois  forains  pour  occasionner  la  mort  d'un  homme, 
et  douKe  pour  faire  mourir  un  bœuf.  Une  vipère  moyenne 
ne  contient ,  dans  ses  vésicules ,  qu'environ  deux  grains  de 
venin,  qu'elle  n'épuise  tnéme  qu'après  plusieurs  morsures. 
Nous  pouvons  donc  recevoir  la  moi-sure  de  cinq  à  six  vipère» 
sans  an  mourir,  i  moins  que  ce  ne  soit,  comme  on  vient  de 
le  voir,  dans  le  voisinage  des  organes  les  plus  nécessaires  à 
la  vie. 

Il  résulte  des  découverte*  de  Fontana,  que  le  poison  de 
la  vipirê  est  d'une  ttature  gftmmeuse,  qu'il  agît  en  détruisant 
rirrilabililé  de  la  Gbre  muaculaire,  eu  portant  dans  les 
fluides  un  principe  de  putréfaclion  ;  mais  ce  célèbre  phy- 
sicien en  tii-e  une  conclusion  qui  naroit  contre  nature  , 
lorsqu'il  dit  qu'il  n'a  pas  été  accorde  à  ces  animaux  pour 
donner  la  mort  k  ceux  dont  ils  se  nourrissent,  mais  pour 
leur  en  faciliter  la  digestion.  H  est  certain  qu'il  prodmt  ce 
dernier  efTel  ;  mais  il  est  probable ,  ainsi  qne  l'observe  La- 
treille,  que  le  but  de  la  nature  a  été  aussi  qu'il  donnât  la 
mort. 

Les  «Tinpldmes  qui  snivent  la  moranre  d'une  vipère,  sodI 
d'abord  une  douleur  aiguë  dans  la  partie  blessée,  avec  une- 
enflure  rouge ,  qui  devient  ensuire  livide ,  et  K>gne  peu  k  peu 
les  paHiei  voisines.  Ces  accidens  sont  suivis  de  syncopes  con- 
sidérables ,  d'un  pouls  fréquent,  profond,  irrégulier ,  de 
soulèvement  d'ealomuc,  de  mouvemens  bilieux  et  convul- 
sifs,  de  sueurs  froides,  el  quelquefois  de  douleurs  dans  K 
région  ombilicale.  L,a  plaie  rend  souvent  d'abord  nn  aang 
anir,  ensuite  de  lasauie,  et  iîuit  par  se  gangrener  lorsqu» 
la  terminaison  doit  ^<re  la  niort.  Cea  aympl&me*  varient 
keion  les  personnes,  les  climats,  la  saison  et  d'autres  cir- 
constances. lU  sont  beaucoup  plus  iotensea  et  se  suivent 
avec  plus  de  rapidité  dans  les  pays  chaud»  el  pendant  l'été  r 
que  chez  nous,  ainsi  que  j'ai  eu  occauon  de  l'observer 
encore  en  Amérique. 

D'une  belle  suite  d'expériences  dans  lesquelles  Foutaaaft 


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VIP  Si, 

■pplîqaé  le  ▼min  de  la  vipéra  sur  les  organei  les  pliu  essen- 
tiela  de  la  vie  de  pluneura  animaux  à  aang  chaud  et  i  laog 
froid,  il  en  a  conclu  que  ce  poioon  pouvoit  élre  impuriénieut 
■valé  lorsqu'on  n'avoit  pa*  de  bleiwurea  dans  la  bouche,  et 
qu'il  n'avoit  aucune  action  sur  les  nerfs  ;  mais  qu'inU-oduit 
dans  le  sang,  «ans  loucher  aucun  vaisseau  ,  il  tuoit  les  ani- 
maux avec  des  douleurs  très-cruelles  et  de  violentes  con- 
vulsions. Le  sang  s'est  coagulé,  et  l'irritabilité  s'est  anéantie. 
Dans  ce  cas  ,  les  sphincters  se  relâchent,  et  laiïseut  couler 
les  urines,  la  semence,  les  matières  fécales,  ëcc. 

On  a  préconisé ,  en  Europe ,  de  nombreux  remèdes  contre 
les  suiles  de  la  morsure  de  la  vipère;  chacun  avoil,  selon  cei^ 
taiues  personnes,  produit  des  cures  merveilleuses,  et  cepen- 
dant il  étoit  abandonné  pour  un  autre.  Cela  vient ,  comme  on 
peut  le  déduiredncequi  vient  d'être  dit,  de  ce  que  la  morsutv 
d'une  vipère  n'est  paa toujours  mortelle  pourl'homme,  etqu'on 
mllribuoit  à  tel  remède  un  ell'el  qui  n'éloit  réellement  dâ  qu'à  la 
petite  quantité  de  venin  introduit  dans  la  plaie.  Il  seroit  fasti- 
dieux d'entrer  dans  le  détail  de  lous  ces  remèdes  et  des  moyens 
de  les  appliquer  ;  mais  je  vais  poser  quelques  bases  fondées  sur 
le  raisonnement  et  rex[)érience,et  qui  fourniront  les  moyens 
de  distinguer  ceux  qni  sont  réellement  bons,  de  ceux  qui  ne 
peuvent  produire  aucun  efiTel. 

Si  on  est  persuadé ,  par  suite  des  expériences  de  Fontnna , 
que  rinti'oduclion  du  venin  de  la  vipère  dans  le  sang ,  le 
coagule  et  détruit  l'irritabilité  nerveuse,  on  doit  penser  que 
les  remèdes  propres  à  s'opposer  à  sou  action ,  sont  ceux  qui 
augmentent  la  Huidilé  des  humeurs  et  excitent  les  mouve- 
•neas  nerveux.  Or,  l'expérience  de  lous  les  siècles  ,  et  sur- 
tout cdie  des  peuples  à  demi-sauvages  des  pays  chauds 
d'Asie,  d'Afrique  et  d'Amérique,  pays  où  les  eerpens  veni- 
meux sont  Irès-abondans  et  très-dangereux ,  constate  que 
les  sudorifiques,  sur-tout  les  sndorifîques  iucisifs,  sont  les 
plus  poissans  moyens  qu'on  puisse  employer  dans  ce  cas. 
Ainsi,  en  Europe,  on  a  reconnu  que  la  chair  de  vipér» 
même,  qui,  comme  on  l'a  vu  plus  haut,  contient  un  savon 
ammoniacal  Irèe^bdndant  ;  celle  des  couleuvres  et  des  li- 
mardg ,  qui  en  contient  presque  autant ,  l'alcali  volatil  et 
toutes  les  préparations  ou  il  entre,  la  thériaque,  Scc.  gué- 
Ttssoit ,  lorsqu'on  en  fuiioit  usage  à  temps ,  des  suites  de  la 
blessure  des  vipères.  Ainsi ,  en  Asie ,  on  fait  usage  des  raci- 
nes à'ophyorise ,  û'opkyoee;  en  Amérique ,  de  celles  de  Varie- 
toiorhe  eerpenlaire,  de  Yarietolocke  angaieide,  de  la  dorelène 
eo7ttrayerva,àapofygalaeeneoa,&c.&ic.  toutes  éminemment 
Mutonliqae*,  conlie  lés  blessures  de  louslesser7)«n«  venimeux. 


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341  VIP 

et  on  en  obtient  pmqne  loujoun  des  effela  nlulaire*.  Têî 
tnoî-même  employé  une  de  cet  racinei,  celle  de  l'arittoioc^ 
terpentaira  ,  en  tuane  et  en  fomenlalion ,  pour  un  nègre 
t^ui  avoit  élé  mordu  à  U  main  en  prenant  une  vipirt  dont  il 
avoit  intention  de  ne  faire  préaent ,  et  que  je  powède  en- 
core, et  j'ai  observé  que  lei  énormes  aucun  qu'elle  proTO" 
quoit  dans  le  malade,  appaiwient,  k  chaque  prîte ,  la  tî- 
vacilé  de*  douleur* ,  diminuoient  l'étendue  de  l'inllamma- 
tion,  et  procuroient  un  «ommeil  réparateur.  Le*  lymplômea 
sur  leiquei*  *on  action  éloit  moins  pocilive,  éloienl  ceuK  qui 
résultoieni  dé  la  plaie  même ,  dont  la  sphacellalion  fut  com- 
plète et  la  ffuérison  fort  longue. 

Je  crois  donc  qu'on  peut  dire,  avec  un  très-grand  nombre 
d'observateurs  et  de  médecins,  mais  contre  l'aulnrilé  de 
Fonlana,  qu'en  Europe,  l'alcali  volatil  est  le  meilleur  de 
tous  les  remède*  à  employer  pour  guérir  les  hommes  et  le* 
animaux  mordus  par  une  vipirt ,  soit  que  la  monore  dAt 
£lre  mortelle ,  soit  qu'elle  ne  dût  pas  l'élre  ;  car  lor*  même 
qu'elle  ne  dùl  pas  l'être,  les  premiers  symptôme*  n'en  sont 
pa*  moins  alarraanael  douloureux. 

Ainsi ,  lorsqu'une  personne  sera  mordue  par  une  vipère, 
elle  doit  faire  ou  bire  faire  une  forte  ligature  immédiatement 
au'dessusde  la  plaie,  la  sucer  ou  la  faire  sucer  par  quelqu'un, 
la  scarifier  ou  faire  scarifier  avec  un  instrument  Irnnclianl, 
et  la  faire  saigner  le  plus  possible ,  ou  encore  mieux  la  cau- 
tériser avec  un  fer  rouge,  avec  la  pierre  infernale  ou  aulrci 
•ubstances  analogues.  Ces  opéralions  préliminaires  dinni- 
nuenL  singulièrement  la  gravité  des  symplAmes,  en  faisant 
sortir,  en  arrêtant  ou  en  dénaturant  une  partie  du  venin; 
mais  si  on  ne  les  a  pas  faites  dans  le  premier  quart-d 'heure, 
cites  deviennent  inutiles,  ne  servent  plus  qu'à  faire  souffrir 
le  malade.  Dans  tous  le*  cas ,  il  faut  mettre  sur  la  plaie  des 
compresse*  imbibées  d'alcali  volatil,  et  en  &ire  prendre  le 
plus  possible  dans  de  l'eau ,  c'eslrà-dire  depuis  dpux  gouttes 
jusqu  à  dix  i  douze  dans  une  grande  cuiller  d'eau,  car  il 
Tane  beaucoup  dans  sa  force.  Comme  il  caulérise  lorsqu'il 
est  donné  à  trop  forte  dose  ,  et  qu'il  produit  cependant 
d'autant  plu*  d'effets,  qu'on  en  prend  davantage,  il  faut 
nécessairement  tâtonner  pour  savoir  combien  le  malade 
peut  en  supporter.  Mais  on  doit  craindre  dt:  le  fatiguer;  il 
aéra  mis  dan*  un  lit  bien  couvert,  et  lorsqu'il  suera,  il 
budra  éviter  de  le  refroidir  eu  voulant  le  panser  ou  le  faire 
Iwire.  Cependant ,  cas  deux  choses  doivent  être  fréquemment 
renouvelées,  si  on  veut  qu'elle^  aient  toute  l'utilité  désirable. 
C'est  à  U  prudeace  da  mé^ecip  it  régler  sa  conduite  k  cet 


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VIP  545 

éffxi.  Lonqne  l'enflure  «en  dei-eoue  trop  coniidénble ,  et 
qa»  U  ligature  bleHera  le  malade ,  on  la  •uppnmera  ;  car 
1  unique  but,  en  la  faiaant,  étoit  de  retarder  fa  circulation 
du  aang  en  la  gênant  dans  cette  partie,  et  il  est  rempli.  Les 
■neura  abondaulea  et  le  somnieil  aont  les  lymptâmet  qu'on 
doit  detirer,  et  on  les  obtiendra  immanquablement  si  on  a 
suivi  les  indications  ci'desaus.  Dana  )e  comment^ment ,  il 
ne  faudra  donner  au  malade,  pour  toute  nourriture,  t^ue 
'  du  viu  chaud  sucré  i  maia  ensuite ,  lorsque  la  raîm  commen- 
cera à  le  tourmenter,  on  lui  accordera  des  soupes  légères, 
peu  copieuses  et  rares  d'abord,  mais  fréquemment  renou- 
velées lorsque  ses  forces  commenceront  à  revenir. 

Comme  l'alcali  Tolalil  caustique  ou  non  caustique  est 
extrêmement  désagréable  à  prendre,  et  corrode  même  la 
gorge,  si.  ou  peut  employer  ses  préparations,  telles  que  U 
•avon  de  Starkey,  l'eau  du  Luce,  6cc.  on  devra  les  préférer. 
il  faudra  seulement  les  doser  un  peu  plus  largement.  II  en 
sera  de  même  si  on  emploie  lapoudi'edeviyjfrflousaviande, 
et  encore  plus  ses  bouillons,  ou  relie  de  couleuvre ,  de  U- 
mard,  &c.  qui,  comme  on  l'a  dit,  en  tliSërenl  peu,  ou,  sî 
on  préfère,  la  ihériaque  et  autres  s udorifîques  composés  qu'on 
trouve  dans  les  pharmacies. 

n  ne  paroit  paa  qu'il  y  ait ,  en  Europe ,  de  sudorifiquea 
végétaux  assez  puissans  pour  être  employés  seuls  à  la  gué- 
risoa  de  la  morsure  des  vipères;  mais  on  trouve  souvent, 
dans  les  mêmes  pharmacies  ,  quelques-uns  de  ceux  qui 
viennent  d'être  énumérés  comme  propres  auic  pays  chauds. 
On  peut  les  employer  avec  presqu'aulant  d'avantages  tjue 
dans  leur  pays  natal  :  il  suffit  de  les  prendre  en  poudre  ou 
en  décoction. 

Ce  qu'on  vient  de  dire  sur  le  traitement  de  ta  morsure  de 
la  vipire  commune,  s'applique  à  celle  de  toutes  les  autrea 
espèces  propres  à  l'Europe,  et  en  général  à  tous  les  errpent 
venimeux,  dans  quelques  pays  qu'ils  se  trouvent;  seulement 
les  gros  ,  et  ceux  qui  habitent  les  climats  les  plus  chauds, 
donnent  lieu  à  dee  symptômes  plus  dangereux,  et  par  con- 
séquent k  des  cures  plus  incertaines.  Il  faut  avoir  recours 
nan-senlement  aux  sudorifîques  puusims,  mais  encore  à 
des  antt-aep tiques,  pour  prévenir  ou  arrêter  les  progrès  da 
'    la  gangrène  qui  se  aéveloppe  presque  toujours  à  û  plaî& 

Les  genres  qui  renferment  les  serptn*  venimeux  sont, 
outre  celui'^i ,  ceux  qui  sont  appelés  Scttalb  ,  CaOTALs  et 
Pjlature.  Vo^e%  ces  mois. 

Latreille  divise  les  pipèrei  en  deux  sections  :  l'une  i-cn- 
fèrme  celles  qui  ont  1«  lAte  converte  d'écaiUes  semblables  k 


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3|4  VIP 

cellei  dn  âo>  ;  e(  l'antre  comprend  cetlea  dont  la  fMa  mt 
revêtue  en  deasui  de  plo^iiea  ou  de  grandes  écaillea,  an 
nombre  de  neuf. 

Cellet  de  la  première  section ,  sont  : 

Li  VirinicoimuHB,  Colubtr  btnu  lÀnn. ,  donlon  Tient  de  toi r 
Vliialoire ,  et  à  laquelle  doit  éire  rappurlée  tanme  T>ri«tn ,  aeloa  La- 
treille  ,  Il  cou/nren  aapio  de  Ûnnm*  ,  qui  a  le  corp*  rouu4lre; 
Il  bonde  dorule  HHiTuit  interrompue ,  et  le*  lacbw  laiiralet  peu 
inarqiiMB. 

La  Virina  occaiJ.fi  >  cent  cinquante  -  cinq  plaquca  abdomi- 
imlei  ;  Irenle-ispl  piirei  de  ciudales;  le<  éraiUti  de  la  <£le  relevéca 
par  nue  atàle  ;  le  cof pi  d'un  ^t'it  rousallre  ,  avec  dea  rangs  de  tacbe* 
brunei  bordcf*  de  nuiritre.  Ellr  eit  figurée  dam  Licép^de,  vol.  3, 
pi.  a,  eKAAOtl'Hittoiranataniladr»  HepUlet  .hiMiAtailii  an  Buffon, 
édition  de  Deler*illi: ,  td).  3  ,  pag.  Jga.  C'ett  probablement  celle  que 
8éba  appelle  vipin  cornue  d'Illyrie  ,  et  Gmelin  cotubtr  maculatu: 
Lacépéde  l'a  uommia  par  erreur  couieuvre  aipic ,  parce  qu'il  la  rap- 
portoità  l'eapèce  meulionuio  par  Linunuoouaca  num  ,  qui, comme 
on  vient  de  le  dire ,  n'cit  qu'une  variété  de  la  prérédenle.  On  a  lieu 
de  croire  qu'elle  *e  trouve  ilani  lei  partie*  méridioDalea  de  l'Europe. 
Sa  luDfEueur  e*l  de  Iroiipied*,  lur  laquelle  la  queue  prenJ  prèa 
de  quatre  pouceiiia  télé  a  de  petiles  tacliri  obicurea;  aeiécaillei  aoni 
«TRlei;Hn  ventre  eit  d'un  griilarbelé  de  brun. 

La  VirÉKa  csaniEA  a  cent  cinquante-six  plaques  abdomi'iMlri , 
traute-trois  paires  lis  petites  plaqnea  à  la  queue  ;  ou  Irait  poirltre  fttrl 
court ,  derrière  lei  yeux  ;  uue  bande  brune ,  avec  des  laclics  arron- 
dies *nr  ses  borda ,  le  long  du  dus.  Elle  eal  figurée  dau*  lea  ^ctt* 
de  Stockholm,  174  j,  lab.  6.  On  la  troure  daui  l'tilurupr  septenlrio- 
nale.  Elle  eat  connue  eu  Suéde  soiu  le  nom  A'rxtping ,  et  soua  celui  de 
V'pin  muge  dans  la  Jurai.  C'est  la  plua  petile  des  espèces  d'Europe, 
èiant  i  peine  longue  d'un  pied.  Sa  couleur  générale  eal  d'un  f,Tu  ver- 
tUlre  ;  «on  Tenin  paste  pour  être  plus  actif  que  celui  de  la  cipèn 


La  ViF^a  DE  Rbdi  a  cinquante -denz  plaqnaa  alidoiniiialea  ,  et 
trente-troia  paires  de  petites. a  la  queue;  le  corps  reusallre,  peu  on 
point  tacheté.  Ella  est  figurée  dans  Heyer,  T'Aura  e,tab.  16  et  18.  On 
la  trouve  en  Allemagne  et  en  Italie.  Elle  est  un  peu  moins  longue  que 
la  vip^rr  commune  ,  i  laquelle  on  la  aubutilue  danalea  pharmacies  de 
Najitea.  Gmeliu  lui  donne  quatre  ringa  lungiiudinaui  de  alrifs  trsaa- 
verultu  courtes  et  alternes  ,  Honl  celles  du  milieu  sont  confluentes. 

La  VirilLi  AHMonvra  a  cent  quarante-deux  plaques  abdominales, 
Irnile-lTuiB  paires  de  petites  i  la  queue;  la  couleur  d'un  brun  roua- 
illre  ou  bleudire,  avec  une  raie  noire  dentée  sur  le  doa  ;  des  taches 
noires,  et  une  éminence  en  forme  de  corne  sur  le  bout  du  mnseau. 
Elle  ae  trouve  en  Allemagne  et  en  Turquie  ,  se  cache  dans  le  sable,  et 
donne ,  par  sa  morsure ,  ane  mort  rapide.  On  s'en  sert  dana  lea  phar- 
macies de  Vienne  .  comme  de  la  vipèn  lommune.  Elle  eal  figurée 
dans  fjlurm  ,  Rrptilet  itjiUrtnajfnt. 

La  VlFBHB  NojRB,  Colubtr  pt*ltr  Linu.,  a  cent  cinquanle-aept 
plaqouabdomiiialas,  treute-troiapairfa  de  petites  i  la  qnetie;  de  pe- 


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V  I  P  545 

tîtei  p1ii|nei  inr  la  lommat  de  la  Ule  ;  la  corpi  noir ,  «toc  le  bord 
dei  lolchuirea  el  le  deiMiu  de  l'inférieure ,  blinc».  Elle  se  trouve  dans 
lesjiayiscplaatriopiiuK  de  l'Europe.  On  l'em pluie  aiiui  dans  le*  phai> 
mariea.  Sa  luagucur  eit  d'environ  deus  pieda.  C'eil  ia  liiptade  do 
DaubeiiloD. 

J'ai  Irouré .  en  Caroline ,  nne  vipère  qui  7  ait  regardée  comnie  plui 
daiiHereuse que lea  CaoTALM (  ^ofMcemot. },et  qui  ■  êlé  rappariée 
k  cclle-ri  par  Ldcipéde. Elle  iceottrcnle-liuir  plaquta abdomiatle*  et 
qDaraiil»-iic  paîrei  de  caudale*.  Il  Bit  Irés-prababte  que  c'est  une  upéc* 
iu\iae\e,  main  je  o'aipu  m'en  aaaurer  par  la  coinpiraiaon. 

La  ViPÈliB  scyTHK  a  cent  cinquante- Ira ii  plaquea  abdominilea . 
trente-deux  païrea  de  petilea  X  la  queue  \  le  corpa  d'un  noir  très-foncé 
eu  d«eiua ,  d'un  blanc  de  lait  en  deaiaiis.  Elle  a  été  Irouvée  par  Pallai 
dans  tes  montagnes  de  la  Sibérie.  Sa  langueur  est  d'enviroD  un  pied 

La  ViPÈB*  CÉRASTE  a  cent  quarante- fept  plaques  abdominales, 
soiianle-truis  paires  de  petites  &  la  queue;  le  corps  rougeâlreetfascii 
'  de  brun  en  deiuua;  une  élévation  en  farme  de  r.urne  au-dessus  d« 
cbaque  oeil.  Elle  est  figurée  dans  ks  Jsla  Jnglica.  1766,  lab.  14, 
dans  Brnce ,  Voyage ,  pi.  1  b  ,  dans  Lavépéile ,  vol.  3 ,  pi.  1  ,  el  duia 
VUUtoire  naturelle  dea  Reptile»  ,  faisant  suite  au  Baffon ,  édition  d* 
Deterville,  vol.  3,  pag.  ai  a.  Elle  sa  trouve  dans  les  déserta  de  l'Afri- 
que 1  et  principalement  eu  É^ple.  C'est  le  serpent  cornu  des  ancieua 
et  des  modernes,  aerpeul  qui  a  donné  lieu  à  nombre  de  fables,  et  qui 
a  loujoura  passé  pour  élre  eilrémemenl  dangereux. 

Celle  espèce  a  plus  de  deux  pieds  de  longueur  ;  sa  queue  est  li'às— 
courte;  M  lêteesl  irès-applalie,  ela ,  au-desaus  de  chaque  eail,  une  pro- 
tubérance pointue,  arquée,  cornée,  insérée  dans  la  peau,  et  d'envi- 
ron deux  lignes  de  long,  qui  ne  vient,  dil-on,  qu'à  un  certain  Ago,el 
dont  lea  femellea  sont  privées.  Ses  écaille*  sont  ovale» ,  avec  une  arjla 
au  milieu  ;  le  desaoua  de  aon  Corps  eal  blanchâtre.  C'est  principale- 
ment avec  elle,  dit  Lacépède  >  que  les  Psylles  prétrodenl  avoir  1k 
faculté  de  jouer  impunément  :  ils  aembleni  en  effet  maltriaer  A  to— 
loDié  aa  forre  et  son  poison. 

[ja  ViPÈRB  [■ËaéTiN'G  a  cent  cinquante-deux  plaques  abdominalea  , 
quarante -trois  paires  de  pelileié  la  queue;  le  corps  gris  en  deiaui, 
avec  quatre  rangées  longitudioales  de  lacbes  alternea;  celles  du  milieu 
jaunâtres  ,  les  autres  nuiritrea  ;  le  deuous  blanc  ponctué  de  noir.  On 
la  trouve  dans  la  Turquie  d'Aaie.  Sa  longueur  est  d'un  pied  et  demi^ 
Od  l'appelle  lupic  et  lourd  dans  l'ile  de  Chypre. 

La  VipisB  RAJC  a  deux  cent  sept  plaques  abdominale*  et  cent  neuf 
pnire*  de  petites  plaques  sous  la  queue  ;  sa  couleur  est  nuire  ,  avec  des 
fascies  obliques,  produilea  par  lea  écailles  qui  lontà  moitié  blanches. 
Elle  ae  trouva  trés-communément  en  Egypte ,  el  sert ,  comme  la  «i^àn* 
errante,  aux  représentations  psy  11  iq nés.  Geoffroy  croit  Ëlie  fondé  à 
penser  que  c'eal  celte  espèce,  dunt  CléopAtre  se  servit,  sous  le  nom 
û'atpic  ,  pour  se  duuner  U  mort,  (^foytt  an  mut  Asric.  )  Elle  parvient 
i  une  fifandeur  considérable. 

La  VipÈRB  PEH  DE  LA.NCB  a  deux  Cent  vîngl-quitre  plaqaes  abdo* 
ninalea ,  soiuuite-ciix  paires  de  petite*  à  la  <|umu  j  U  i£(e  large }  U  cor^ 
JCXIII.  S 


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Si6  VIP 

f aunltrc  no  ^rïi ,  avec  le  dotunrbrâ  d«  IvÎBlei  lividca  on brnBci.  Ella  . 
eir  n^nrée  dii»  I^cépèda,  vol.  3,  pi.  5.  On  U  Ironie  à  !■  Marlinique 
d  H»  Toiiiu»,  où  elle  Ml  codude  toiu  lesDomi  de  couJeuvre  Jaunt 
aa  rmum.  Sa  Imiguear  MirjtaaM  qnelquefoii  ciuq  â  liz  pîe«lt.  Elle  a 
une  Ui^be  alitugce ,  od  MBiblablp  à  au  fer  de  lance  «ur  la  l^le,  et  ao 
petit  Irou,  de  chaque  cAlé  entre  lei  narinea  et  lea  yeaz  ,  qne  Ijnépêde 
croit  comBiiiiiiquer  ii*ec  l'oreillB.  La  moraure  de  relteeapéceettpre*- 
que  toajuuratDttrirlle  ,  mais  ou  parijtnl  facilemenl  A  a' en  garantir.  *l- 
teudu  qu'elle  cal  peu  a^ile,  qu'elle  exhale  une  odeur  fétide  qui  iverlil 
de  B>  préiencs,  et  que  les  oiaeaui  crUiltent  louTenI  auluar  d'elle  i 
raiaan  de  l'effroi  qu'elle  leur  ioipire. 

L>a  VirinH  a  tétb  t&>aniidi.*ibk  a  ceul  cinquante  plaque*  abdo- 
minalei ,  laixanie-une  patrei  de  petite»  1  la  queue.  Sa  tête  forme  un 
triangle ,  dont  l«i  cAléa  fout  une  «11110  i  leur  etlrémilé  poilérieurc  ; 
Ici  écaitlea  de  ton  doi  lOjiL  unies;  ion  corpi  eit  verdâtre,  avec  de* 
lâchée  formant  une  ijinde  longitudinale  et  irréfialière  lur  \»  dot. 
Elleeit  flgïirée  diiultfcépâde,  toI.  3,  pi.  S,  et  diu*  Séba,  tom.  », 
pi.  36,  n*3.0aIatrouTedanirilede  Saint-Eualacbe. 

La  Vipcse  oipaAnc  on  nirta  a  cinquaute-deut  plaque*  ahdrani- 
ualea  et  caiit  trenleK:iiiq  paire*  de  petite*  i  la  queue  ;  le  ds*  d'un  bleu 
de  ciel ,  avec  le*  cAlé*  plus  cliir*.  Elle  est  figurée  dan*  Séha  ,  Afui. , 
Tol.  a ,  pi.  34 ,  n''  3.  On  la  trunve  k  Sorinan.  Lalreille  iloule  qoe  ce 
auil  une  vipère,  el  que  le  nombre  de*  plaque*  de  H  queue  (oit  celui 
ci>de*iiui. 

La  ViPÈHB  ATkopot  *  cent  trenle-ane  pkques  abdominales ,  TÎnftt- 
deuz  paires  de  petite*  i  la  ^ueue;  quatre  taebe*  noire*  à  la  itle;  le 
corpa  blaachllre, avec  quatre ratigée* de  lacbea  roo**e>,  rondo*. afant 
du  blanc  il  leiir  centre.  £llee*t  figura  dan*  le  Mu».  Ad.  Fred. ,  tab.  1 3, 
n>  t .  Elle  habite  4'Amérique  méridionale. 

La  ViPÊBB  uisBAÏQOi,  Coluber  tevenit  \àtih.  ,  a  cent  aoixanle- 
diz  plaque*  abdominalei ,  quaranle-deui  paire*  de  petite*  k  la  queiM  ; 
là  corp*  ronaaltre  eu  deaiu*,  «tuc  da  petilna  raie*  cherrunnéca  d'an 
jaune  clair,  bordéeade  roux  bruu.  Elle  rat  figurée  dauaSéb*.  toI-  *, 
pi.  F>6,  n°  4  ,  et  daug  VHUtoIre  nalarellt  det  ReplUet,  disant  anile  an 
^u^n ,  édition  de  Deterville,  tuI.  3,  p.  335.  £IIe  habite  dani  l'inda 
«I  au  Japon. 

La  VtrÈRE  cHAYQDe,  Colab«r atolattt  LiuD. ,  a  cent  quaranle-troi* 
plaque*  abdominale*,  •oixanle-treiEe  paire*  de  petite*  i  la  queue;** 
eonleur  Ml  giiae,  btcc  deux  raiea  blanclici  *ar  le  do*  et  des  bande* 
d'un  brun  ptle.  Elle  e*t  figurée  daiia  Séba,  vol.  a,  Ub.  g ,  n*  i ,  et 
daoalc  Mua.  Ad.Fnd. ,  tab.  aa,  n"  i.  Elle  habite  en  A*ie. 

La  ViriEE  coHACLiNE  a  cent  quatre- ri ngt-treiie  plaquée  abtlo- 
uinalr*  ,  quatre-Tingt-dtrui  paire*  de  pulife*  A  U  queue  ;le  de**u*  d'an 
vert  de  mer,  avec  Iroi*  raiea  lou  citadin  aie*  rouaiei.  Elle  eit  figurée 
dau*  Séba,  vol.  s,  pi.  17  ,  ii°  1.  On  la  trouve  dan*  111e  d'Amboine. 

La  Vip^BB  ATHOCE  *  CBUt  qDalre-Tingt-aeiaa  plaque*  abdominale*  , 
aoixi>nte.-dix-ncuf  piirea  de  petile*  à  la  queue  ;  le  rorpi  blanchlire , 
avec  de*  tacbea  brunea  ou  nuire*  tranaveriale*  el  diapusfe*  alternali' 
Temeiitdinatuuleaalonjueur.  ElIeest&guréedanalejlAM.^rf.  .fVed.  M 
W).  X2,a.* 3,^\à»)itVHial,nal.  i*s Rtfiiht ^Uit^iA »ai\svx Bu^n , 


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VIP  347 

éililîoa  d«  Delerville ,  vi>l.  4 ,  p.  4.  EHs  m  troura  en  Aaie.  C'mi  1« 
oobra  de  captllo  des  Furlugaù. 

Lia  Vipère  blasche,  Caluber  niveuf  Lïnn. ,  a  cent  soixanle-neuf 
plaques  abduminalei,  loiiaate-danx.pairea  d«  peliléa  i  la  qatue;  la 
corpi  Irù-blanc.  avec  l'eilréniilé  de  la  queu«,  el  de*  larhe*  for-t 
petites,  noires.  Elle  eit  figurée dana  Séba,  vol.  3,  lab.  5,  n'  1.  Ou  la 
trouve  ea  Afrique.  Sa  longueur  est  de  plui  île  lix  pieidi.  [«ireills 
cruil,  d'apréa  la  figure  de  Séba,  qu'elle  «aire  pluldl  dans  le  gearp 
eouUuvn. 

La  Vipère  BRA«ibiENKBaceDtqualre-Tin(il9  plaque*  abdominales, 
quaraaie-*îs  paire* de  petites i  lu  queue;  Aea  larhea  ovales.  ruusMs, 
](raiide*,  bordres  de  nuirai r« ,  et  d'autrei  plus  peliles  d'un  brun  (and 
dans  l'inlervalle.  El'e  est  figurée  dans  Lacépède,  vol.  3  ,  p[.  4.  Oti  ia 
trouve  au  Brésil.  Sa  longueur  est  de  Iroû  pieds.  Ses  écaille*  saut  ava tes 

La  VirÈRE  LiOsiRii  acenl  dix  plaques  abdumiaalea,  rinqiuule  pairei 
de  petiles  à  la  qiteue ,  el  te  corps  rayé  de  noir.  Elle  habile  le  Canada, 

La  Vjpère  tichÉe  a  deux  cenl  viugt-lrois  plaquea  abdumiiiales, 
■aixaure-sepl  paires  de  petites  à  la  queue  ;  Iti  corps  d'un  roux  liUu— 
chaire,  a%'cc  des  lacbns  rmu'éea  ,  burdées  ds  noir.  On  ignuc«  son  p«7* 
(lalal.  Sa  liinj;iie[ir  surpasse  à  peine  un  pied. 

Le*  vipiret  de  la  seconde  secliun  sont  : 

La  Vipère  naia  ,  qui  a  cent  quai re- vingt-dix  plaques  aMoni- 
nales,  ciuquaiite-buil  paires  de  pililes  à  la  queue  ;  le  corps  d'un  )aune 
roux  éi-lalant  ;  le  cuu  rende,  avec  deux  raivs  nuire*  réunies  posté- 
rieurement ,  el  rerourbûes  en  deliors  aniérieuremenl.  Elle  est  figurée 
daus  Séba  ,  dans  Lacépéde,  vol.  5,  pi.  3,  dans  VHùtoira  natunlte 
des  Rtptilra,  faiiant  *uile  au  Au^an^  édition  de  Del«rville,  vul.  4, 
p.  10,  et  itnus  l'ouvrage  de  RusstI ,  sur  les  Serprna  de  la  cAte  de  Coro- 
mandrl,  lab.  i-  Oa  la  trouve  dan*  llnde.  Sa  longueur  commune  est 
de  trois  on  quiitre  pieds,  dont  la  qneua  l'ail  le  liiiàuie.  Elle  varie  sa 
couleur,  selou  l'Age  el  le  sexe.  Quelquefois  aile  a  de*  fïsries  ronge* , 
un  collier  brun  ;  d'autre*  fois  les  tacbes  iudiquaea  disparuisseul  en 
partie  ou  en  totalité.  Elle  eal  cuunue  généralenenl  sous  lu  uuois  de 
terpent  à  lunêlU ,  de  terp«nt  à  chaperon ,  de  itrjMi^  countnné ,  4 
raison  de  la  taclie  ou  de  la  forme  que  prend  son  cou.  Le*  Pnriiipin 
l'appel!  en  1  cobra. 

Le  brillant  de  la  robe  de  celle  espèce,  la  singulière  eipausion  da 
la  peau  de  son  cou  ,  dans  laquelle  sa  léte  Loule  entière  peut  se  cacber, 
le*  dangers  de  sa  morsure,  lui  ont  assuré  une  grande  célébrité.  EUe^a 
ea  et  a  encore  des  temples;  un  m  prosterne  a  ta  vue ,  on  lui  adresse 
des  prière* ,  on  lui  présente  dei  ofl'rande*  :  on  abhorre  et  on  refiarde 
comme  voués  aux  plus  grands  maUieurs,  le*  mahométaïuon  Ict  chré- 
tiens qui  la  tuent. 

[4a  dtssus  de  la  ttle  de  la  viphe  naja  est  couvert  par  neuf  plaques 
on  écailles,  dispotées  sur  quatre  rangs;  l'extension  de  son  r^u  cit 
rendue  facile  par  l'aloiigement  et  l'élargi tsement  des  côtes  de  cette 
partie  ,  el  de  plus  par  l'isolement  de  tes  èraiUes.  Esl-elle  irritée,  olle 
•e  redresse  avec  fierté,  fait  briller  des  yenx  élincsfana,  étend  se* 
menbruteaaasigue  de  colère,  euTresa  gueule  cl  l'àlauce  avec  lapi- 


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348  VIP 

dll«  «ur  ion  ennemi ,  en  montrant  la  pointe  ■ccree  de  *e»  crocliila 
veniinvui-  Le»  Miereara  indien*  »a»enl  «epentUnI  le  garantir  de  t* 
jnormre  e1  !a  réduire  i  ohélr  a  leur»  ordre».  F'oytK  au  mol  Srrpeht. 

On  a  ludique  un  grand  nolnbre  de  remédea  codItb  la  miir»ure  de 
la  vipère  naja ,  dont  le»  un» ,  teli  que  le»  ophyoritet  mitr^léeé  rt 
mungtit,  sont  de»  sndorifiqata,  ol  le»  aulre» ,  tel»  que  ce  qu'on  a  appelé 
piem  de  Mrptnt  ou  pàrn  de  cobra ,  parce  qu'on  prélendoil  qu'elle  le 
truuToit  dan»  ta  léle  de  cette  L'ipèce,  ne  *urI  qu'une  charlatanerio  de* 
moines  indiuns.  ^oj'ei  au  mol  PienBi  De  Sbrpemt. 

U  rat  probable  que  Séba  et  autre*  la  aoni  trompé*,  lorw}u'il>  ont 
tlil  qu'il  y  BToil  de»  vipirtt  nafa  en  Amérique,  puisqu'aucnn  Toya- 

La  ViPBBE  iiAcriE  a  deux  centtroi*  plaque»  abdominalea,  trenle- 
deux  paire»  de  petite»  i  la  queue;  la  itte  d'un  noir  foncé,  arec  ua* 
raie  blaiicbe  ;  lecorpad'un  Manc  de  laii,  avecdei  tachea  tréa-noiroi , 
Kangéei  deux  i  deux.  Elle  eai  figurée  dao»  le  Jl^u».  jid.  Fred. ,  tab.  1 8 , 
M*  I .  Elle'ae  trouve  dan»  lea  Indei.  Sa  grandeur  ul  d'un  pied  et  demi  ; 
lu  plaque*  écailleusea  de  u  tète  sont  au  nombre  de  oeuf  sur  qnalr* 
ranga  ;  le»  écaille»  de  sou  corpi  loat  hexagones. 

La  Vipère  hjuacuatk  a  tenl  trente-deux  plaque»  abdominale*  , 
Tidgt-deui  paire*  de  petite*  à  la  queue  ;  le  donia  du  corps  rouge  , 
avec  de»  tachea  blancbe».  Elle  e»l  figurée  dan»  Séba,  vol.  3,  pi.  58^, 
ll<"  t  et  S.  On  la  trouve  dans  la  Pcrae  et  dan»  le  Japon.  Sa  granilenr 
est  i-pen-prè»  d'un  pied. 

Il  y  a  eui-ure  ploiieur»  atrperu  figuré»  dan*  Séba  et  ailleur»,  qu'il 
■eroil  possible  de  rapporter  aui  vipirta,  mai»  qu'on  connotl  trop  peu 
pour  ne  pas  prérérér  d'allendre  de  plu»  grand»  ëclairciaaefflen*  à  leui 
&rd.  (B.) 

VIPERE  CORNUE  D'ILLYRIE.  C'mI  U  viph-e  ammv~ 
dyU.  (B.) 

VIPiâlE  D'EGYPTE,  Coluher  viptra  Ljnn.  On  a  cm 
lonfï-tempa  que  c'éloit  celle  espèce  qui,  wua  le  nom  d'aepù  , 
avoit  servi  t  Cltepâlre  pour  se  donner  la  morl;  mais 
Geoffroy  ft  eu  occasion  de  s'assurer  qu'elle  n'étoit  pas  ven^ 
tueuse ,  el  que  c'est  par  en'cur  qu'elle  a  été  placée  parmi 
les  vipéren.  Voyez  au  mot  Aspic  el  au  mot  Couleuthe. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  l'esté  certain  que  c'est  elle  qu'on 
envoie  en  grande  ouanlité  d'Egypte  à  Venise  |)our  com— 
poKer  la  fameuse  Inériaque  de  cette  ville  ;  mus  toules  lea 
couleuvre»  contenant  une  grande  quantité  d'ammoniae 
comme  les  vipirea ,  peuvent  également  produire  les  même» 
bons  effeU.  Voyes  l'arlicle  précédent.  (S.l 

VIPÈRE  IGNÉE.  C'est  le  Boa  uBorÉ.  y<^.  ce  mot.  (B.)' 
VIPÈRE  MARINE,  On  donne  ce  nom  à  plusieurs  pois- 
sons dont  le  corps  a  U  forme  de  ceux  des  serpent,  tels  que 
les  MunÈNBS,  les  S^baoébuanches,  lesCipoLEs,  même  lea 
Synonathf.b.  F'oye»  ces  mots.  (B.) 
SISÉBX^E ,  EcAium ,  ge«re  de  plantes  à  fleuri  mouor- 


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vin  S4a 

pètalées,  delà  pentKndrie  monogynie  et  delà  famille  des 
BoHRAoïiviEB,  sont  le  caractère  cousûte  en  un  calice  divisé 
en  cinq  parties  ;  une  corolle  tubuleuse,  campanulée ,  à  tube 
coart,  à  limbe  nu,  droit,  insensiblement  dilaté,  et  fendti 
obliquement  en  cinq  lobes  inégaux;  cinq  étamines  ;  un 
ovaire  supérieur,  i  quatre  tobea,  du  centre  desquels  s'élève 
un  style  à  stigmate  bi£de. 

lie  fruit  est  composé  de  quatre  semences ,  situées  au  fond 
du  calice,  qui  persiste. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  g4  des  liùtstratîon»  de  La- 
marck,  renferme  des  plantes  herbacées  ou  frutescentes,  k 
feuilles  alternes,  rudes  au  toucher,  et  à  fleurs  anikténiles 
disposées  en  épis  simplea  ou  paoiculés.  On  en  compte  une 
trentaine  d'espaces,  dont  les  plus  remarquables  ou  les  plus 
communes,  sont  : 

lia  VifiEUMK  KN  ABBKB  ,  qui  ft  1*  lig*  fralifjasau,  les  feuilles 
laiicéoléHi ,  attcnuées  i  leur  bise  ,  IrÀs-veluei ,  et  dont  les  foliole*  ca- 
liclnatei  lont  laucéoléei  et  aiguës.  Elle  le  trouve  ea  Afrique,  el  le 
cultive  dauilei  jardioa  àe  Parie.  Elle  l'élève  ù  Iroii  ou  qualrepieda  et 
forme,  au  sommet  d'une  lige  eue,  unemasje  de  verdure  qui  u'sstpas 
déugréable. 

Lm  VipiRiME  VDiiOAiRE,  qui  S  la  tige  (abercDleuse  el  hispide;  le* 
feuilles  caulioaires  lancéolées,  hispideai  et  les  fleuri  ea  épi  uoi- 
laléral.  Elle  eil  biiaonuelle,  et  >e  trouve ,  par  loule  l'Ëaropo  ,  daua 
lei  bors ,  les  champs  eu  fricbe ,  sur  les  bords  des  chemins ,  elc.  Elle  est 
eilrémemeot  commune.  On  l'a  appelée  herbe  aux  vipiretoa  vipérine, 
parce  que  ses  semencei  ont  la  Sgure  d'uue  lâle  de  vipère.  On  en  a 
conclu  qu'elle  devuit  étreapéci^que  contre  la  morsure  de  ces  repliles; 
■nais  le  vrai  eil  qu'elle  n'est  qu'liumeclante  et  peclorsle ,  comme  U 
BoURACHE  et  la  Buoiiosa.  Voyee  ces  mots. 

Celle  plante  est  d'un  sapect  awez  agréable,  mais  il  ne  faut  pas  la 
louclier  ,  k  vaiaon  de  ses  poils  qui  canaent  des  démaui^eaiions  cuinrilea. 
IiTS  abailUa  truuTrnl  dam  le  neclaire  dé  ses  Heurs  de  quoi  faire  une 
abondante  récolle  de  miel. 

lies  auLrea  vipérine»  rentrent  s!  fort  dans  ces  deux  espèces, 
qu'il  est  dilfîcîle  de  les  dialitiguer  au  premier  coup-d'osil,  et  mèma 
quelquefois  en  les  comparant.  Elles  proviennent  toutes  ou  d'Afrique 
ou  dea  parties  méridionales  de  l'Europe.  (H.) 

VIPÉRINE  DE  VIRGINIE.  C'est  l'AHiaxotocHE  ser- 
FKNTAiRB.  Fij-si  ce  mQt.  (B.) 

VIRA'OMDÊ.  Selon  Latham,  cet  oiae»u  seroit  de  Is 
même  espèce  qnele  grand  Fiooisk  db  MADAOASCAa(f^oyM( 
ce  mot.  ) ,  mais  il  le  classe  parmi  les  gobe-Tnouche».  Sonnerai , 
qui  l'a  observé  ,  ne  lui  trouve  pas ,  il  est  vrai  ,  les  carac- 
tères qui  conviennent  hux  figuiers /  mr ,  dit-il,  il  a  le  bec 
fort  long,  crochu  et  échancré  à  l'exlrémilé  de  la  mandibule 
supérieure.  Cet  oiseau  doit ,  «eloa  lui,  4lre  regardé  oomme 


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SSo  V  1  R 

un  ^nn  BouTHn.  C'eat  BUMi['apintonâaMaDauyt,  qui  le 

Ïlace  à  Ift  Builie  des  gobe-mouche» ,  dont  il  w  rapproclie  par 
•i  plume*  longue* ,  étroite* ,  el  «emblables  à  dea  poil*  qui 
reriennent  en  avant  de  la  base  du  bec.  Le  vira-ambi  a  la 
plumage  el  la  taille  du  ouand  Fiouiïr  se  Madagascar. 
yoyn  ce  mot.  (ViEiu..) 

VIRECTE,  Kirecta.  C'est  le  genre  Rondelâtix.  Voy.  c* 
mot.  (B.) 

VIRÉE  ,  F~irea  ,  genre  établi  par  Gaertner  aux  dépens 
de*  liottdmtê.  Il  offre  pour  caractère  un  calice-pojypbjlle, 
tantôt  simple ,  tanlAl  imbriqué ,  et  garni  d'écaill«*  i  aa  ba»o; 
^an  réceptacle  ^aillcux  et  velu  en  même  tempa,  garni  de 
demi-Oeuions  bermaphrodiles  ;  des  semence*  cylindrique*, 
obtuses ,  uirmontées  d'une  aigrette  pLumeuie,  séante  on 
«lipitée. 

Il  a  pour  type  le  Liondent  HAaTii-K.  F'oy.  ce  mol.  (B.) 

VIHÉO.  C'est ,  dans  Gesner,  le  nom  du  verdier.  (S.) 

VIRESCITE  {  Lamélherie  ) ,  tchorl  vert  dea  volcan».  II 
pai'ott  que  c'e:it  une  variété  de  la  horn-hUntU'bataltiqut  de 
■Wernt-r.  (P*t.) 

VIRE- Vent.  Ceat  ainsi  que  les  mariniers  de  la  Loire 
déaiiînent  le  MtRTiN-picHBUR,  Voyat  ce  mot,  [Vieilc] 

VIBE-VIRË.  QiielqueaToyMgeursont  donné  ce  nom  aux 
end  mil*  où  l'eau  de  la  oier  ou  dea  rivière*  forme  des  AiurnaR*. 
yoyez  TouBmi:.i.ON.  (Pat.) 

y  1R'~}1LE .  VirgiUa,  genre  de  plantea  élabli  par  Lamarck 
aux  dépens  dea  sophurea  de  Liniueus.  Il  renferme  le*  espèce* 
qui  ont  un  calice  h  cinq  dents,  un  étendard  plus  long  que 
les  ailes,  et  nu  légume  non  articulé  et  comprimé.  Voy?^  au 

mot  SOPHORE. 

L'Métîtler ,  dana  sea  Sti^pes ,  a  aua*î  donné  ce  nom  i  une 
plante  de  lasynfiénéaie  fiuoiranée,  que  Lamarck  avoit  nom- 
mét;  GiiLABUii^NNE.  Voyez  ce  mol.  (B.) 

VinOINlTÉ.  C'est  l'étal  d'une  perwnne  de  l'un  ou  de 
l'autre  sexe  qui  ne  a'eat  pas  encore  abandonnée  à  l'amour. 
\a  virginité  demande  uue  pureté  plus  irréprochable  que 
l'état  de  pu<,elBge  ;  c'est  une  Qeur  délicate  que  flétrit  le  prcr 
mier  deair  de  l'amour  ;  elle  suppose  même  l'innocence  pri- 
mitive du  coeur,  parce  qu'on  peut  éire  intacte  san*  avoir 
conservé  la  chasteté ,  oompagne  inséparable  de  la  pudeur 
virginale.  Lucrèce,  violée,  avoit  encore  uue  ame  vJeige  : 
une  pticelle  peut  n'avoir  déjà  plua  sa  virginité  Ce  caractère 
est  donc  dans  les  moeur*  plutôt  que  dans  les  organe*,  foyan^ 
à  l'article  Uomuk  ,  le  lien  où  il  âsl  parlé  de  ce  sïifet. 


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V  I  R  35, 

Une  vierge  Test  en  tontes  choses  ;  elle  l'est  dans  la  padeur 
de  se»  regards  ,  dans  l'innocence  de  ses  altraits,  dans  l'hon- 
nêteté de  sa  conduite,  dans  U  modestie  de  son  maintien  et 
de  sa  parure  :  elle  iie  sait  pas  même  rougir  d'amour.  Le 
jeune  homme  vierge  est  timide  devant  la  beauté  ;  il  redoute 
son  approche,  il  frémit  au  seul  attouchement  de  sa  main  : 
l'air  aévergondé  d'une  prostituée  luifait  horreur.  La  cirfûutf 
et  la  pudeur  sont  l'apanage  de  l'espèce  humaine^  elles  n'ap- 
partiennent point  aux  animaux ,  car  c'est  d'elles  seules  ^ue 
mussent  les  ti^nsports  de  l'amour  moral  et  ce  saint  enchan- 
tement des  cœurs  véi'itnblement  amoureux  :  mais  ils  n'exisr 
tent  qu'une  seule  fois  dans  la  vie  humaine ,  et  nous  le  per- 
dons en  connoissant  l'amour  physique.  Ijk- virgiaiti ,  sent' 
hlable  au  mystère,  perd  »w  charmes  quand  on  la  dévoile  : 
c'est  la  fable  de  Psycné  qui  fait  évanouir  l'Amour  en  voulant 
le  reconnottre. 

i-A  femme  aime ,  dil-on  ,  toujours  mieux  que  tout  autre , 
cebii  qui  a  i-eçn  ses  premières  amour*.  C'est  aussi  pour  cela 
que  les  législateurs  de  l'Orient  ont  exigé  ,  dans  la  consom- 
mation des  mariages,  le  signe  de  la  virginité  de  la  femme  ; 
ils  ont  voulu  que  l'épouse ,  ne  recevant  ses  premières  \t>- 
laptés  que  de  son  m^ri,  pâl  lui  demeurer  plus  attachée  : 
mais  ils  n'ont  pas  exigé  la  mânie  chose  de  l'homme ,  parce 
qpe  le  résultat  n'en  est  pas  le  mkmc.  Il  y  a  un  problème  du> 
vieil  Arijilo  te  {Sect.  ir,Pnht,  it.),  daus  lequel  ce  philosophe 
«xamine  pourquoi  les  jeunes  garçons  qui  roommenceut  k 
jouir ,  haïssent  les  premières  femmes  qu'ils  ont.coanues.  Ne 
aeroit-ce  pas,  dit-il,  parcequ'iiséprouveDtalofisqnemuiationi 
subite  dBcaractèi'e7carlecoi'f  les  wadanj:  triâtes  et  les  aEfoi  blia- 
aani, ils  fuienl-k  personne  qu'ilsen  regardent  coturaela cause. 

On  a  de  plus  observé  que  \eh  vieilles  filles  n'ayant  ja- 
mais été  encienles,  avoient  les  .vertèbres  sacro-lombaires 
inflexibles  et  immobiles  entr'elles  ;  ce  qui  donne  k  ces  filles 
un  maintien  d'une  seule  pièce  et  une  allure  roide,  tandis 
que  les  femmes  qui  ont  engendré  beaucoup- d'enfans,  ont 
une  dém^rclke  plus  libre  et  les  hanche»  plus.Qexibles.  Les 
femmes  hrihaignes  ou  stériUt  ont  aussi  une  «llure  plus  auto- 
matique quelesauLres,eli]y  aje  ne  sais  quel  dévergondage, 
quel  maintien  décidé  et  eflronlé  dans  la  démarche  d'une 
prostituée.  Le  maintien  d'une  fille  sage  est  plus  modeste,  et 
sur-lout  plus  lïmïde  ;  je  ne  sais  quel  charme  irvincible  s'at- 
tache à  tes  pasi  la  molle  ondulation  de  ses  vétemens,  It 
délicatesse  de  sa  (aille,  la  grâce  de  ses  manières ,  le  doux 
éclat  de  sa  voix ,  tout  en  elle  annonce  l'innocence  et  la 
«andeor  d'une  ame  pure.  On  distingne  d'abord  le  nat»» 


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959  V  I   R 

rel  de  toutes  ces  sriDacea  factices  d'une  mioandière  et  de 
ces  veiiatea  plâtrées;  la  simple  vierge  n'a  pas  besoin  d'ap- 
préis  ;  elle  pUit  par  ïf»  seaîi  attraits  de  la  nature ,  par  la 
naïve  modestie  de  la  pudeur  ,  et  sui'-tout  par  cet  incon- 
cevable preslige  qui  lui  attire  tous  les  coeurs  ;  car  elle  n'agit 
point  sur  les  «ens,  mais  plulàt  sur  l'ame  ;  et  si  le  liberiia 
se  prend  par  le  physique,  l'homme  Mniibleest  touché  sor- 
loul  par  les  belles  qualités  d'un  cœur  plein  d'innocence. 

Qui  peut  nier  cette  vive  sympathie  entre  les  sexes  dn 
genre  humain?  elle  frappe  m^me  les  animaux.  L'amour 
Mmble  s'exhaler  de  tous  les  pores  d'une  jeune  beauté , 
«t  venir  émouvoir  toatsa  les  puissances  au  fond  de  nos 
ooeura.  Je  ne  sais  quel  parfum  vii^inal  jette  l'homme  sen- 
sible dan*  une  douce  extase ,  quel  tendre  regard  le  fas- 
cine ,  et  quel  son  de  voix  le  fait  palpiter  d'amour  ;  mais  il 
est  certain  qu'une  femme  n'a  plus  ces  mêmes  attraits;  sft 
voix  n'a  plus  cet  accent  mystérieux ,  son  regard  a  déjà  perdu 
de  M  pudeur  native ,  elle  inspire  moins  l'amour  mtïral 
que)  l'amour  physique.  Buffon  a  rapporté  l'histoire  d'un 
nomme  qui ,  jele  dans  une  maladie  extraordinaire  par  une 
excessive  ohuleté ,  reçut ,  i  l'aspect  de  deux  {lies ,  une  com- 
motion si  vive  et  un  éclair  si  violent  dans^  lea  yeux ,  qu'il 
tomba  dans  le  délire  ;  mais  la  vue  d'une  femtne  mariée  ne 
lui  causa  jamais  cette  forte  impression.  L'on  assure  qu'un 
religieux  de  Prague  BVoit  l'odorat  si  délicat,  qu'il  dislinguoit 
parce  moyen unevierged'Dnefemme;et  un  auteur  estimé 
témoigne:  mAme  qu'un  singe  savoit  fort  bien  deviner,  k 
l'odeur,  le»  filles  les  plus  amoureuses  d'entre  toutes  les 
•utrea.  Ces  faits  démontrent  bien  qu'il  existe  des  différencea 
entre  une  viwge  et  une  femme.  Le  son  néoie  de  la  voix  suF- 
£soit  au  philosophe  Démocrite  pour  les  distinguer;  car  ayant 
entendu. palier  un  jour  une  servante,  il  lui  donna  h  nom 
de  fille,  et  la  lendemain  il  l'appela  femme,  ayant  reconnu, 
par  le  changement  de  sa  voix,  qu'elle  avoit  été  déflorée 
pendant  la  nuit.  Catulle,  dans  le»  Nocfi  de  TithU  et  de 
Pé/^e,iait  aussi  mention  de  ta  coutume  qu'avaient  les  nour- 
rices de  mesurer,  avec  un  fil,  la  grosseur  du  cou  des  filles, 
Î rétendant  reeonnojtre  la  perte  de  leur  pirginiU  lorsqu'il 
evenoit  toul-à-coup  un  peu  plus  gros. 

Nau  îllam  nulrlx  otienli  luce  rwiseot, 
Hesleriio  cullum  pulenl  ctrcumdarH  filo. 

On  sait,  en  effet,  combien  les  jouissances  d'amour,  relârliant 
tous  les  muscles,  et  particulièrement  ceux  de  la  glotte,  rendent 
la  voix  rauque  et  dé*agréable,  ce  qu'on  peut  remarquer  dta» 


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y  I  R  5S3 

leii  femmes  publique*;  auati  le.t  anciens  infibnIoieTil  les  botu 
cliatileurs  pour  coitserver  leur  voix.  (  Voyet,  dans  l'arlicls 
Homme,  ce  qui  a  rapport  à  Xinfibulation.)  Si  cet  umj;» 
«lott  renouvelé  parmi  nous,  il  rendroit  noa  acteurs  d'autant 
ineîlieurB,  que  la  plupart  d'entr'eux  dégradent  leur  voix  et 
leur  coeur  eu  s' usant  par  de  continuelles  débauches.  Martial 
dit  même  d'une  jeune  fillt;  : 

Jam  c«nt>a  benà,  baaiaada  non  ei. 


I>a  cbastelé  n'est  pas  moins  nécessaire  pour  réussir  dans  le« 
arts,  les  lettres  et  les  sciences,  que  pour  maintenir  la  vigueur 
du  corps,  la  noblesse  de  l'ame  et  rhorinêleté  des  moeurs; 
car  réoiisaion  excessive  du  sperme  énerve  toutes  les  faculléa, 
et  prod  uit  à  la  lonf;ue  l'eB'et  de  la  castration.  F'oy.  Eunuquf., 
Homme,  &c.(VO 

VIRGULAIRE  ,  Virgularia  ,  genre  de  plantes  de  la 
didynamie  angiospermie,  dont  le  caractère  conHisIe  en  un 
calire  persistant,  bilabié,  à  dix  angles,  à  cinq  dapts  aiguës 
et  couvertes ,  dont  deux  inférieures  plus  écartées  ;  une  co- 
rolle presque  campanulée,  irrégulière  ,  à  tube  recourbé,  4 
gorgevenlrue,&  limbe  divisé  en  cinq  parties  presque  rondes, 
dont  les  deux  supérieures  sont  un  peu  plus  courtes;  quati-e 
étamines  velues  à  leur  base,  dont  deux  plus  courtes;  un 
ovaire  ovale,  à  style  subulé,  recourbé  et  4  stigmate  bïEde; 
une  capsule  ovale,  obtuse,  à  deux  aillons  ,  surmontée  du 
■lyle  qui  persiste,  bilocniaire,  bivalve,  contenant  un  grand 
nombre  cie  petites  semences  attachées  k  atx  dessipiment  con- 
traire, i 

Ce  genre  renferme  deux  espèces.  Ce  sont  des  sous-arbris- 
seaux du  Pérou,  dont  les  parlies  de  la  fructiScation  sont 
figurées  pi.  içj  du  Gênera  de  la  Flore  de  ce  pays.  (B.) 

VIRIL,  se  dit  de  ce  qui  appartient  principalement  au 
caractère  masculin ,  et  de  tout  ce  qui  marque  la  force,  le 
courage,  la  vigueur,  qui  sont  plutôt  l'apanage  de  l'homme 
qutt  de  la  femme.  Le  mot  viril  vient  du  mol  vir ,  un  homme 
mâle,  et  dérive  de  via,  force,  parce  que  la  nature  a  donné 
aax  individus  miles  le  courage  et  un  corps  robuste  en  par- 
tage :  c'est  pour  cela  qu'on  oit  une  action  viriU ,  un  cmue 
viril,  pour  désigner  la  vigueur  et  l'intrépidité.  Ce  caractère 
-  de  force  et  de  courage  dépend  aur-toat  des  orgaues  miles 
de  génération  et  de  la  liqueur  séminale,  puisque  les  hommes 
deviennent  efféminés,  délicats  et  timides  par  une  trop  grande 
effusion  de  sperme,  et  la  castration  les  afibiblit  extrêmement; 
aussi  se  nomme^t-elle  eviratio ,  parce  ,qu'eile  enlève  totilea 


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554  VIS 

l«s  qualités  virilea.  L'ame  ne  ae  reu0n(  pas  moins  ^ne  le  corp* 
de  Véiriralion ,  et  l'action  fortifiante  du  sperme  dans  le  corps 
humain  inâue  également  sur  le  caractère  moral  et  sur  le» 
arènes  musculaires;  aussi  les  tempéramens  viriU  ont  un. 
caractère  magnanime  et  un  généreux  courage  :  tels  sont  le» 
liéros.  C'est  encore  celte  vigueur  de  corps  qui  inspire  à 
l'homme  de  fortes  pensées,  et  qui  produit  le  sublime  du 
véoie.  Telle  est  U  raison  qui  fait  que  les  femmes  n'ont  reçu 
de  la  nalure  ni  la  force  du  corps ,  ni  l'éléTatioa  de  l'esprit  de 
l'homme,  et  que  peu  d'enlr elles  montrent  un  caractère 
viril  dans  les  diverses  occasions  de  la  vie  :  c'est  ce  que  fit 
entendre  le  srand  Corneille  a  mademoiselle  Scudén,  qui 
l(ti  demandait  si  les  femmes  pouvoient  faire  de  bannes  Irar 
gédies.  F'oyat  le  mot  Homhk.  (V.) 

VIROLE,  Wirala,  nom  donné  par  Aublet  à  un  u-bre 
dont  les  semences  donnent  un  suif  avec  lequel  on  fait  de» 
chandelles.  Cent  un  véritable  mutcadiér  porte-suif,  le  myrU- 
tica  atbifura  de  Linnœus.  Fojre»  au  mot  Muscadif.r> 
.  Cependant ,  Jussicu  pense  qu'il  doit  former  nu  genre  dan» 
l'hexandrie  monogynie  et  dans  la  famille  des  Laubinées, 
dont  les  caraclères  seront  :  âioiique  ;  calice  cotonneux  ,  en 
cloche,  ù  Irob  dents;  six  élamioes,  dont  trois  monadelpbe» 
dans  les  fleurs  mâles  ;  un  ovaire  supérieur  k  style  court  et  à 
stigmate  simple  dans  les  fleurs  femelles. 

Le  fruit  est  un  drupe  sec,  cotonneux,  bivalve,  garni  de 
deuxsaillies,  contenant  une  noix  ariiléeet  monosperme.  (B.) 

VIS  ,  Teribra ,  genre  de  teslacés  de  la  ftnulle  de»  tliri- 
TALv£s,  dont  le  caractère  présente  une  coquille  turricu* 
lée  ,  à  ouverture  échancrée  inférieuremeat ,  et  à  base  de  1* 
columelle  torse  ou  obliquck 

Les  coquilles  de  ce  genre  ont  été  réunies  par  Ltnn»D> 
avec  les  buevinM  ;  mais  lo'us  les  aulres  conchjliologistes  le» 
ont  regardées  comme  distinctes.  (  Vt^e*  au  mot  Buccin.) 
Leur  nom  vient  de  leur  forme ,  qui  les  a  souvent  fait  con- 
fondre ,  par  les  anciens  conchjliologistes,  avec  lescfrites» 
les  iurfU«Hit  et  autres  coquilles  «longées.  Elles  sont  ordinai- 
l'ement  solides ,  formées  par  un  grand  nombre  de  tours  de 
Bpire,  dont  le  diamètre  augmente  à  mesure  qu'ils  approchent 
de  l'ouvertui-e.  Le  plus  grand  est  petit  quand  on  le  compare 
i  celui  des  autres  coquilles.  Leur  spire  est  un  peu  renflée  et 
le  /IBS  en  est  rapproché  ,  ce  qui  les  éloigne  beaucoup  de  la 
larriire,  qui  a  la  spire  plate  et  le  pas  extrêmement  oblique. 

L'ouverture  des  vi*  est  une  ellipse  irrégniière,  poinlua 
|]ar  le  bas,  et  arrondie  parle  haut,  où  elle  se  termine  eu  ua 


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VIS  S55 

canal  profondénifnt  éc)iancré  dana  la  coquille.  DUe  est 
à-peu-prèa  parallèle  à  l'axe.  La  lèrre  droite  est  aiinple, 
courbe  et  tranchante  ;  la  lèvre  gauche  est  anasi  courbée  sn. 
deux  sens  diRérena,  mais  arrondie  et  garnie  par  le  haut  de 
deux  plis  as»ez  grus  ;  dont  l'inférieur  fait  le  tour  de  l'échau- 
crure. 

Ces  caraclères,  tirés  de  l'ouverture,  'sont  les  seuls  qui 
distinguent  les  vie  des  iurriteUes.avec  lesquelles  elles  avoient 
été  confondues  par  la  plupart  des  conchjliologisles  français. 

La  tête  de  l'animal  qui  habite  les  via  est  plate  en  dessous, 
convexe  en  deanus  ,  arrondie  en  devant,  et  garnie  d'une 
membrane  très-fine.  Ses  deux  cornes  sont  coniques  ,  fort 
éloignées  l'une  de  l'autre,  denx  fois  plus  Ion};ues  que  la  léte, 
et  porieal  les  yeux  à  la  partie  extérieure  de  leur  base.  La 
bouche  est  une  fente  longitudinale,  où  on  voit  une  mâchoire 
inférieure.  Il  est  possible  qu'elle  donne  issue  à  une  trompe 
aemblable  à  celle  des  huccina,  comme  quelques  naturalistes 
le  BuppoMnl  ;  mais  on  ne  l's  pas  vue  ,  et  la  présence  des  dents 
laeaâonnéea  ci-((ess us  semble  en  annoncer  l'absence. 

Le  pied  est  toujours  plus  ràurl  que  la  coquille;  il  forme 
une  ellipse  obtuse,  dont  la  partie  antérieure  a  de  chaque 
côté  une  oreillette  ou  appendice  triangulaire.  Le  manteau 
ne  déborde  pas  l'ouverture,  excepté  sur  le  devant,  où  il 
■e  replie  en  un  tuyau  cylindrique  qui  sort  par  réc:l)ancrure 
de  la  coquille  et  se  rejette  sur  le  côté  gauche. 

Les  vU  vivent  dans  les  sables  des  rivages.  Elles  sont  géné- 
Talement  trop  petites  pour  être  recherchées  comme  objet 
de  nourriture.  On  en  trouve  fréquemment  de  fossiles,  mais 
moins  cependant  que  de  cirites,  avec  lesquelles  tous  les 
oryclogiaphes  les  ont  généralement  confondues. 

On  connoît  une  quarantaine  d'espèces  de  vU ,  dont  lea 
plus  communes  ou  les  plus  importantes  à  connollre,  sont  : 

La  Vis  HACUbii,  durit  lei  tours  de  spire  sont  aau ,  sans  silluus 
interiaédisirei ,  s«db  dentelures,  el  fast-iéi  psr  dps  tarhco  bleues  et 
branti.  Elle  est  figurée  dans  Dargenville,  pi.  il  ,lel1re  A.Od  lu  trouve 
dsDS  U  mer  des  Indes  et  de  l'Arriqoe. 

\m  Vil  PAVAT  ,  Tertbra  triiuàKa  ,  qui  nt  subntée .  unie  ,  dont  lei 
tours  do  spire  loat  stns  lilloni  inlermédiairei ,  saas  denlelurea,  et 
ont  des  laclics  rarrée*  ferrugineaaea.  Elle  ott  figurée  dans  Adatison  , 
pi.  4  ,  daoa  Dargenville  ,  pi.  Il,  lettre  X ,  et  dans  ÏHitl.  nul.  dt» 
CaguUlagea,  faisant  suite  au  £u/nn,cdiiiau  de  DeterviUe,  pi.  3a, 
£g-  6.  Od  U  trouve  dan*  lu  mur-dés  lodea. 

La  Via  caiNBLia,  dont  les  loura  de  spire  sont  ÎDrérieareineul 
garaUdelulMrcalea,  Elleest  figurée  dans  Dar|enville,  pi.  iiiletlr«  Y, 
el  le  trouve  dans  les  mers  de  l'Inde. 

La  Vis  isixa,  Tk/wAro  nOaia,  est  presque  striée >  U  •  ta  iondion 


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556  VIS 

-4e*tonr*claitpirectoub1tiBMit  crinefée.  Elleutfîgarêe  dans  Adaïuoir; 
pu  4  .  Ft  ae  troDTB  lur  les  cAIgj  d'Afriqao. 

,  Lm  Vis  ■TBiGii.i.ia  >  le«  louri  de  «pire  ilrié*  ofalIqueiiiFDt  c4  par- 
tagea p»r une uaréne  appUtie.  Elleeil  &fiur^dani  Dargen villa,  pi.  ii  , 
fig.  R ,  S.  Elle  te  IrouTC  dmu  la  mei  dei  Inde*. 

La  Vl«  LiNCËOLKit,  qui  eil  imis,  doul  ie&  lonri  de  spire  «Ont  en- 
tiers, el  ont  des  lignes  luDgitadinalcs  tealacées.  Elle  est  àgaiée  dans 
DarRenville  ,  pi.  1 1  .  lettre  Z  ,  el  ae  trouve  dans  U  mer  des  (ndea.  (B.) 
VISAGE  ET  PHYSIONOMIE.  Ce  qui  distingue  à  l'ex. 
térieur  l'homme  de  la  béte ,  c'eit  sur-tout  sa  face  et  l'em- 
preiale  del'intelligeQce  qu'il  porte  dans  «es  regards.  L'hommo 
seul  a.  ua  véritable  vitage  ;  le  museau  dea  animaux  ne  pré- 
sente qu'un  aapecl  ignoble,  si  nous  le  comparons  à  notre 
face.  Veut-on  voir  les  dégradations  successives  de  la  figure 
humaine?  qu'on  passe  de  l'Européen  an  nègre,  du  nègre  h 
l'orong-oulang ,  de  celui-ci  aux  autres  singée,  ensuite  au 
ckUn,  au  bœuf,  au  cheval,  puis  au  chat-huant  parmi  les 
oiseaux,  au  perroquet,  et  enfin  à  toute  la  série  des  animaux 
k  squeletle  osseux.  Cette  modification  de  la  tête ,  dans  le» 
■aimaux,  est  l'efiel  du  prolongement  graduel  ou  dudévelop- 
■fiemenX.  proémineol  des  mâchoires ,  tandis  que  le  cerveau 
se  recule  et  se  l'étrécit.  Supposez  une  face  d'jÊuropéen  ordi- 
naire ;  comprimez-en  le  front,  le  aex,  et  avancez  les  mâ~ 
choiies  avec  les  lèvrea  ,  vous  obtiendrez  la  face  d'un  nègre, 
auquel  il  ne  manquera  que  le  tâinl  noir  ;  écrases  davantage 
le  Iront,  et  alongez  encore  les  mâchoires,  vous  aurez  une 
figure  à' orang-outang  ;  et  en  pouosant  loujours  piiu  loin 
câte  opération ,  vous  parviendrez  à  former  toutes  les  facea 
des  animaux  quadrupèdes,  et  enfin  celles  des  reptile*  ,  dea 
oiseaux  et  des  poissons.  Ce  que  l'homme  porte  en  hauteur 
perpendiculaire,  les  animaux  l'ont  en  longueur  horizontale, 
A  mesure  que  le  crâne  et  le  cerveau  se  rappelissent ,  les  oa 
de  la  face  et  des  mâchoires  s'étendent,  de  sorte  qu'il  y  a  ua 
rapport  direct  entre  les  uni  et  les  autres.  C'est  sur  cette  con- 
ridéraiion  que  s'est  fbn dé  F.  Camper,  lorsqu'il  a  développé 
aon  ingénieuse  théorie  de  l'angle  Facial.  Supposes  une  ligne 
droite ,  qui ,  partant  des  denU  inciaivea  de  la  mâchoire  su- 
périeure, se  rend  k  la  nuque  en  passant  contre  rezirémili 
inférieure  de  l'oreille  ;  si  1  on  lire  une  autre  ligne  de  ta  base 
du  front  aux  dents  incisives  supérieures,  on  obtiendra  un 
angle  qui  donnera  la  mesure  de  ta  saillie  de  la  face.  On  a 
trouvé  que  cet  angle  éloit  de  85  à  90  degrés  dans  la  plupart 
des  Européens  f  de  75  degrés  dans  le  nigre ,  de  65  degrés 
chez  les  onings'outanga ,  de  60  degrés  dans  les  guenons  et 
.les  eapofous,  de  45  dt^rés  dan*  les  magot»  el  oMcejuM, 


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VIS  3S, 

«te  3o  âesréa  chez  lea  babouini,  de  41  dwrés  datis  le  ehten- 
màtin,  de  5o  degrés  ches  le  lièvre  et  le  bilier ,  de  33  degrés 
KU  cAaval,  &c.  Parmi  les  oiseaux,  la  face  s'avance  encoro 
davantage ,  à  cause  de  leur  bec.  Ainsi  la  bicaate ,  le  bu- 
tor, ont  nn  angle  facial  exlrdmement  aigu.  A  mesure  que 
cet  alongement  est  plus  considérable ,  le  crAne  se  reverre  , 
comme  si  l'un  se  fauoit  aux  dépens  de  l'autre ,  comme  si  la 
cervelle  étoit  employée  à  former  des  mâchoires ,  comme  «i 
les  organes  de  manducalion  étoient  préférés,  dans  les  bétes, 
aux  organes  du  sentiment  et  de  la  penaée,  tandis  que  chez 
l'homme,  les  organes  de  l'appétit  sont  resserrés,  rappetisaés', 

four  donner  plus  d'extension  à  l'organe  de  la  pensée.  La 
rule  semble  tendre  son  museau  à  la  nourriture,  et  rejeter 
•on  cerveau  derrière  k»  sens  de  l'appétit,  comme  si  l'espcit 
n'étoit  qu'en  second  ordre  chez  elle.  Dans  l'homme ,  au 
contraire,  le  front  s'avance,  s'euâe  pour  ainsi  dire  de  pen- 
sées ,  tandis  que  les  organes  de  ses  sens  bruts  se  reculent  et  se 
rappetisiieat.  Voilà,  dans  le  physique,  une  distinction  bien 
marquée  entre  l'animal  et  l'homme  ;  l'un  n'obéît  qu'aux 
sens  grossiers  et  physiques,  l'autre  est  dirigé  par  l'esprit, 
par  la  raison  et  l'intelligence.  Hemarquez  aussi  que  les  or- 
ganes entraînent  l'élre  vivant  dans  le  sens  de  leur  action  , 
en  raison  de  leur  développement  :  plus  on  développera 
les  sens  brutaux ,  plus  l'animal  sera  brut  et  stupide ,  comme 
on  l'observe  chez  les  poissons,  dans  les  oiseaux  à  longs  becs» 
comme  les  bécastea ,  et  dans  les  quadrupèdes  à  museau 
aloDgé.  Ad  contraire  ,  lea  espèces  à  figure  plus  droite  sem- 
blent tes  plus  spirituelles,  comme  les ^erro^ufto,  leschoueltes 
(dédiées  autrefois  à  la  savante  Minerve  par  le  peuple  Athé- 
nien ] ,  les  aingaa ,  et  enfin  l'homme ,  s  il  est  permis  de  le 
mettre  au  rang  de  la  brute;  et  même  parmi  les  homme» 
seuls ,  ceux  qui  ont  une  figure  avancée  en  museau  montrent 
nn  air  ignoble  et  bêle,  au  lieu  que  les  visages  droits ,  avec 
une  bouche  rentrante  et  un  front  saillant,  présentent  une 
figure  intelligente  ,  noble  et  majestueuse  ;  aussi  les  anciens 
sculpteurs  grecs,  dont  les  ouvrages  sont  si  admirables,  ne 
représentoient  jamais  leurs  dieux  qu'avec  cet  attribut  de 
suprême  intelligence  et  de  génie.  Ils  ouvrotent  beaucoup 
l'angle  facial ,  et  lui  donnoient  même  go  à  loo  degrés.  Dana 
lupiter,  le  dieu  suprême,  le  frout  s'avance  extraordipaire- 
ment  ;  il  semble  grossi  de  l'étemelle  sagesse,  et  rempli  dea 
destinées  de  l'univers.  Bien  loin  d'offrir  un  angle  saillant, 
la  face  du  dieu  est  rentrante ,  ce  qui  lui  donne  un  air  de, 
sublimité  concentrée  et  de  réflexion  convenable  au  père  de 
la  nature  ;  des  dieux  et  dea.  homm^  Ses  sourcik  aVancéa 


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558  VIS 

font  tremUer  l'Ol^pe  quand  ibVinoIiiient ,  comme  le  cU- 

•oil  Homère. 

Pour  montrer  combien  cei  remarque!  M>nt  fiind^,  nona 

allons  les  suivre  dans  les  divenea  ravet  humaines.  Noua 
avons  feil  voir  que  les  aniuiaux  éloieul  plus  stupides  i  me- 
aure  que  leur  museau  se  prolongeoit,  ou ,  ce  qui  revient  au 
même,  à  mesure  que  leur  cerveau  se  rappetissoiL  {Çoruultwm 
les  article!  Cramk,  Cerveau.)  Ainsi,  les  races  humainea 
ont  montré  que  l'élendue  de  leur  intelligence  correspondoit 
assex  bien  avec  l'ouverture  de  leur  angle  facial.  i°.  L^  race 
bUnche ,  qui  comprend  les  nations  européenne*  (  excepté 
1m  I^apon*  ) ,  avec  les  Arabes ,  les  Persans ,  les  [ndoua ,  m. 
communément  pour  caractère  nn  angle  Tacial  de  85  k  (jo  de- 
grés. Elle  a  produit  aussi  les  plus  grand*  fièniea  qui  aient 
vécu  surla  terre,  et  s'est  élevée  au  plus  liaut  degré  de  civi- 
lisationi  elle  a  para  la  plus  capable  de  grandes  choses,  U 
plus  habile  et  la  plus  inlelliEenle  de  toutes,  a**.  Dans  la  racs 
mongole,  U  ligure  numaine  n'a  guère  que  8o  à  S5  degrés  d'oo- 
verture  pour  son  angle  facial.  Ce  sont  aussi  le*  peuples  qui 
•»  rapprochent  le  plus  de  nous  pour  l'habileté,  comme  flou*  lo 
vovons  dans  les  Chinois  et  les  Japonais.  On  a  soupçonné  qiw 
ks  Péruviens  et  lex  Mexicains  éloienl  originaires  de*  peuplea 
de  la  race  mongole  ou  Siiio-Talare ,  et  il  parott  que  I  indua> 
trie  de  ces  Américaimi  ressembloit  efieclivement  à  celle  de 
cette  race.  3°.  Les  Malais  et  le*  Caraïbes  paraissent  avoir  le 
niéine  angle  Tacial  :  auasi  leur  habileté  est  asaea  semblable. 
4".  La  race  nègre  a  toujours  paru  très-inférieure  en  esprit 
aux  autres  races,  et  quelque  soin  qn'on  ait  pris  d'instruire 
de  jeunes  nègres,  on  ne  voit  pas  qu  ils  aient  produit  quelque 
homme  de  grand  génie.  D'ailleurs,  celte  soumianon  A  l'escla- 
vage annonce  peu  de  vigueur  dans  le  caractère  et  peu  d'éléva- 
tion dans  l'esprit.  La  nature  a  maltraité  cea  pauvre*  nègres  en 
ne  leur  donnant  ni  assez  de  courage  ni  a«es  d'intelligence  ; 
ils  seront  toujours  dans  ta  servitude  par  roiblesse,  et  dans  la 
barbarie  par  impuissance  de  réBéchir.  Nous  en  voyons  um 
maitiue  dans  leur  visage  prolongé  en  museau  et  leur  front 
abaissé.  Si  les  organes  de  l'appelit  dominent  ches  eux  sur 
ceux  de  la  pensée,  nous  l'obnervoiu  de  même  dans  leurs 
aHm^tions  qui  tiennent  plus  du  physique  que  du  moral.  A 
cet  égard ,  le  Hottentol  l'emporte  encore  sur  le  nègre  ;  c'est 
presque  le  premier  des  orangs-oula/iffs ,  car  son  ame  est  si 
cachée  datis  la  matière  du  corps,  qu'on  n'y  trouve  pour 
ainsi  dire  que  l'animalité.  Le  nègre  a  l'angle  facial  de  75  à 
tSo  degrés  :  celui  du  Hottentol  surpasse  à  peine  70  à  7?  de- 
fret.  Contuitéi  l'arlicle  de  I'Hommu. 


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VIS  3S, 

En  second  lien,  c«  n'est  pas  seulement  par  l'angle  facial 

a  ne  les  nces  hamaines  sont  diatinguées ,  mais  encore  par  la 
ivene  conformalion  des  oa  de  la  face  et  des  chaira  qui  les 
recoavrenL  Far  exemple,  les  Eoropéens,  et  la  race  cau- 
casienne-arabe d'Asie,  oqL  le  ne>  proéminent,  les  os  des 
)oues  peu  aaillans,  tes  lèvres  minces,  le  visase  ovale,  tirant 
sur  le  quadrilatère  aloogé.  lia  race  mongole-cbinoise  a  Ir 
Des  plat  à  sa  racine ,  les  yeux  posés  obliquement  et  A  demi 
fermés,  les  os  de  la  pommette  fort  saillans,  le  menton  pointu, 
les  narines  larges.  Le  visage,  r^ardé  de  &ce,  présente  la 
forme  d'un  lozange ,  parce  que  le  crAne  finit  en  pain  de 
sucre ,  eb  le  baa  de  la  figure  en  pointe  ,  tandis  que  les  joues 
•ont  larges  et  avancées.  Les  traits  sont  encore  plus  rudes  et 
plus  affreux  cbes  les  peuples  Mantcbeoux;  des  joues  ex- 
trêmement larges  et  saillantes ,  à  cause  des  gros  os  de  leurs 
pommettes  ;  un  nez  qui  ressemble  à  une  figue  écrasée  ;  éct 
narines  si  ouvertes,  qu'on  voit  jusqu'au  fond  des  naseaux  i 
des  yeux  écartés  du  nez  et  obliquement  placés,  une  grands 
bouche,  un  crâne  eu  pointe ,  et  de  groMes  mflcboires ;  voilà 
ce  qui  les  distingue  fortement  des  autres  bommes.  La  race 
américaine-caraïbe  et  les  peuplades  malaies  ont  des  traits 
moins  prononcés  ;  mais  leur  front  très-applali  se  remarque 
à  peine  sous  les  touffes  de  kura  cheveux.  Leur  nsage  est 
large  et  comme  écrasé  ;  les  orbites  des  yeux  sont  petites  ;  les 
traits  ont  beaucoup  de  rudesse  et  de  férocité.  On  connoît 
assez  le  neai  épalé,  les  grosses  lèvres,  le  museau,  les  yeux 
ronds,  le  petit  crâne  et  les  cheveux  laineux  du  uègi-e.  La 
figure  holtentote  est  encore  plus  fortement  marquée  ;  elle 
est  triangulaire;  le  front  semble  avoir  disparu  deri'îère  le« 
grosses  pommelles  des  joues  ;  le  nez  est  comme  une  nèfle  ; 
les  lèvres  sont  épaisses  et  grandes  comme  des  abajoues;  le 
menton  finit  en  pointe  ,  el  les  mâchoires  sont  aussi  massives 
que  longues.  i 

De  plus ,  on  ti-ouve ,  si  l'on  y  prend  garde ,  des  figure» 
nationales  dans  chaque  climat  et  à  chaque  peuple.  Les  Juif» 
portent  le  même  caractère  de  tête  dans  toutes  les  contrées 
qu'ils  habitent  et  depuis  les  âges  les  plus  reculas ,  car  ils  ne 
ae  mêlent  i  aucun  peuple  par  les  mariages  et  les  moeurs. 
lies  nations  grecques  ont  en  général  de  belles  ligures,  et 
l'on  trouve  encore  aujourd'hui  de  beaux  profils  grecs  dans 
le  midi  delà  France,  vers  Marseille  (ancienne  colonie  de 
Phocéens),  et  dans  plusieurs  contrées  de  l'Italie.  I^a  EcoMais 
ont  la  figura  alongée;  plunieura  Bretons  offrent  un  ci-ân& 
spfaérique  et  un  visage  rond.  Les  hnbitans  des  contrées  basses 
«t  homides  ont  des  traits  imparfaits,  arrondis,  émousïés. 


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S6o  VIS 

tandis  qae  daoi  lea  lieux  aecs  ,  élev^ ,  T«nteuz ,  les  hommes 
préacntent  des  contours  forlemeni  àetùné»,  de»  lignes  rude* 
et  profondes:  aussi  les  priMniers  sont  gras  et  mous,  les  se- 
conds maigres  et  viTs.  lies  trsiis  se  cunfundent  parmi  lea 
peuples  policés,  à  cause  d'uD  genre  de  vie  plus  uniforme, 
et  des  alliances  perpétuelles  qu'engendrent  le  commerce  et 
les  relations  miiluelles  des  hommes;  aussi  les  villes  commer- 
çantes, comme  les  ports  de  mer,  fournissent  des  figures  de 
lous  les  caractères,  tandis  que  les  peuples  isolés  et  sédenlaires 
gardent  leurs  figures  ,  ainsi  ijue  leurs  moeurs.  Les  habilana 
tle  la  Fordl-Noire  différent  peu  aujourd'hui  des  anciens 
Germains  que  décrit  Tacite.  En  outre ,  les  émigralions ,  le* 
cofoQÎes,  les  conquêles,  l'établissement  des  nouvelles  reli- 
Hons,  de  nouvelles  moeurs  ,  de  nouvelles  loix  ,  inÇuent  à  la 
loncue  sur  les  corps  et  changent  les  ligures.  Dans  les  pays  des- 
potiques, chez  loiqueb  les  hommes  aoixl  malheureux,  les 
visages  reçoivent  l'empreinte  de  l'auslérilé ,  de  la  bassesse  et 
de  l'esclavage.  Lea  peuples  contens  et  heureux  sont  moÎDS 
laids  que  les  autres.  Le  Romain  porloit  en  lous  lieux  U  fierté 
de  son  caractère  sur  sa  figure;  aujourd'hui  on  n'y  trouve 
•ouvent  qu'un  air  dévot  et  faussement  bénin.  Pourquoi 
nos  paysans  ont-ils  une  fi^^nre  plus  rude  et  plus  agreste  que 
les  hahilans  des  villes  ?  Cela  dépend  de  leur  manière  de 
vivre  et  de  leurs  mauvai.ses  nourritures,  car  les  plus  iaid» 
aotit  souvent  les  plus  misérables  ou  les  plus  mal  élevés: 
de-là  vient  ce  préjuj^é,  en  partie  faux  et  en  partie  vrai, 
an'uTie  belle  ame  kabite  dam  une  belle  figure.  Vérilablemenl, 
il  est  rare  de  trouver  un  homme  méchant  avec  une  figura 
douce  et  un  air  franc  ;  presque  tous  les  caractères  féroces 
ont  un  visage  rude  et  effrayant  Manit  éloit  aussi  laid  que 
sanguinaire  ;  Robespierre  avoit  le  regai'd  faux  et  hvpocrile 
du  chat.  La  rudesse  des  Turcs  se  peint  sur  leur  visage.  Les 
doux  traits  de  la  femme  annoncent  une  ame  tendre.  L'étour- 
derie  d'un  Français  se  remarque  au  premier  coup-d'œil, 
comme  la  bonhomie  d'un  Suisse,  l'orgueil  d'un  Anglais, 
1r  pesanteur  d'un  Hollandais,  la  fierté  d'un  Espagnol,  U 
aabtihlé  d'un  Italien  ,  &c.  Homère  nous  représente  'Thersiie 
aussi  désagré'able  au  physique  qu'au  moral  ;  la  colère 
d'Achille,  La  magnanimité  d'Hector,  la  morgue  d'Aga- 
memnon,  la  valeur  d'Ajax ,  la  prudence  d'Ulysse,  aont 
dépeintes  par  ce  grand  poète  non-seulement  au  moral ,  mais 
encore  dans  les  habitudes  physiques  de  ces  fiéros. 

Combien  l'âge  n'apporte-l-il  pas  de  différences  dans  les 
figures  humaines  ?  Par  exemple  ,  dans  l'enfance  ,  le  front 
est  très-avancé ,  le  crâoe  est  giaud  à  proportion  tlSs  os  de* 


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VIS  3G. 

mâcWres  ,  <]ui  sont  encore  petits  et  foiblei}  mais  à  mesure 
que  t'oa  avance  en  âge,  1rs  09  du  nez  et  île»  jnui's  ae  dére- 
loppent  et  s'étendent ,  sur-tout  à  ]  époqin:  de  la  puberté; 
les  mâchoirew  grandissent,  et  au  tenjps  det.  dcnto  de  sagesse, 
ou  des  dernières  molaires,  elle»  jirenneat  encore  de  l'accrois' 
•ement.  La  plupart  des  vieillards  ont  lu  mâchotre  inférieure 
plus  longue  que  la  supérieure,-  c'est  le  contraii-e  dans  les 
enfans-  D'ailleurs ,  les  traits  se  développent  avec  l'fige  ,  et 
prennent  l'unisBOo  du  caractère.  En  i.'fiet ,  on  sait  qu'une 
partie  dont  on  fait  le  [dus  d'usage  se  d^eloppe  davimtage  que 
toute  autre.  Il  n'eet  donc  j^as étonnant  que  les  muscles,  les 
traits  les  plus  fréquemment  en  usace ,  j^roseissent  et  se 
marquent  plus  que  tons  les  autres  ;  ainsi  l'habitude  du  rire 
doit  donner  un  vi«agg  riant ,  comme  l'babitude  du  charria 
donne  un  aspect  triste  à  la  longue;  car  le  visage  changeant 
avec  les  âges,  prend  lescaractères  qu'ils  entraînent  avec  euxt 
Use  ressent  de  leurs  afiections.  1^  jeunesse  correspond  avec  le 
rire  et  la  jaie,  la  vieillesse  avec  le  chagrin  et  la  tristesse ,  la 
fleur  de  l'âge  avec  l'amour  et  les  passionsvives.  Chaque  temps 
de  la  vie  a  donc  une  disposition  à  un  genre  défigure;  les 
mêmes  dilférences  s'observent  d'un  sexe  i  l'autre.  La  femme 
se  distingue  de  l'homme  par  ses  traits  plus  doux ,  ses  contours 
plus  moelleux ,  par  toutes  ses  parties  plus  arrondies  et  plus 
molles.  Celui-ci  a  des  formes  plus  angulaires  ,  plus  rudes ,  les 
lignes  plus  âpres,  des  membres  plussaiilans,  plus  carrés  et 
plus  fermes. 

Il  pe  feut  pas  croire  que  le  visage  seul  présente  des  diffé- 
rences aussi  marquées  par  l'ftge ,  le  sexe  ,  les  climats ,  les 
races  humaines,  tti  nous  pouvions  assez  étudier  toutes  les  par- 
lies  du  corps  ,  il  n'en  est  pas  une  seule  qui  ne  nous  offrit  de 
semblables  remarques.  Le  corps  humain  est  jeté  en  moule 
d'un  seul  jet;  il  n'y  a  pas  une  seule  différenre  dans  un  organe 
qui  ne  se  répercute  sur  toutes  les  autres.  Prenons  un  homme 
bossu  pour  exemple.  Aucun  individu  ainM  déformé  n'est 
gras,  tous  ont  une  voix  résonnante  comme  celle  des  canards  ^ 
tous  ont  des  bras  longs ,  de  grands  doigts  maigres  ,  des  cuisses 
grêles  et  écartées  à  leur  origine  ;  enfin ,  une  démarche  parti- 
culière qu'il  est  facile  de  reconnoître.  Ces  caractères  sout  sans 
exception.  Il  7  a  certains  élala  de  la  face  qui  entraînent  cer.* 
taine  conformation  dans  les  mains  et  les  pieds ,  car  tout  se 
tient  dans  lecorps  vivant  (  nne  partie  n'est  point  affectée  sans 
les  autres.  Voyes  la  statue  du  Laocoon  ;  les  sculpteurs  de  ce 
fameux  groupe  ont  représenté  Iti  douleur,  non -seulement 
sur  le  vieage ,  mais  encore  sur  chaque  partie  dn  corps  ;  on  le 
voit  frissonner  d'horreur  wus  les  repiisdesmonslrtieuxrBp* 
XXIII.  A  a 


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5G!.  VIS, 

tjle>  ;  1m  pieds ,  lu  I>ras ,  It»  troac  ,  tout  est  aouEfmit ,  (ont 
exhale  la  douleur.  Il  ea  i^t  de  même  dam  toutes  les  affec- 
tions ,  dans  tous  les  étals  ,  dans  toutes  les  maladies.  La  jeu- 
nesse se  marque  sur  la  main  comme  sur  la  figure,  et  à  cet 
^ard  la  chiromancie  n'est  pas  trompeuse.  On  se  moque  sou- 
vent des  pi  lésion  omistes  qui  prétendent  deviner  par  la  vue 
le  caraclÀre  d'un  homme  ;  mais  l'on  n'a  pas  toujours  raison, 
comme  il  est  facile  de  s'en  <»avaincre. 

En  premier  lieu ,  il  est  certain  que  le  tempérament  de 
chaque  homme  se  manifeste  sur  ta  figure.  Ainsi ,  au  premier 
coup-d'oeil ,  on  appercait  un  Qegmaliquc  dans  un  visage  pâ- 
teux, à  traits  arrondis,  à  joues  spongieuses,  à  lèvresgontlées, 
dans  une  constitution  du  corps  molle ,  Basque ,  massive  et 
pesante,  avec  la  pea»  d'un  blanc  mat,  et  les  articulations 
grosses.  On  saitqu  un  tel  tempérament  ne  )>eut  pas  être  actif, 
qu'il  est  lent,  sans  consistance  ;  l'observadon  a  toujonrs  dé- 
montré que  le  caractère  étoit  à  l'unision  du  corps.  Il  n'e«t 
donc  pas  impossible  de  reconnoltre  comment  il  agira  dana 
une  occasion  donnée.  Si  vous  mettez  un  flegmatique  dans 
une  place  qui  exige  de  la  vigueur  et  de  la  fermeté  dana 
l'espnt,  une  certaine  sévériléel  une  activité  infatigable,  nul 
doute  qu'il  la  remplira  mal.  Le  bilieux  à  peau  jaunâtre,  à 
corps  sec  et  k  traits  prononcés ,  est  Voppoié  du  flegmatique 
en  tout  ;  il  porte  pai--tout  son  naturel.  Naturam  expeila» 
furcâ ,  tamen  uaque  reeurret.  Le  sanguin  iface  fleurie  et  rubi- 
conde j  à  maintien  aisé,  à  caractère  joyeux  et  porté  aux  plai- 
sirs ,  ne  peut  pas  se  cacher ,-  et  ponr  peu  qu'on  soit  habile  , 
on  reconnoit  sur-le-champ  comment  il  doit  agir,  s  Je  na 
»  crains  pas ,  disoit  Jules  César  ,  la  figure  fleurie  et  bi-illanla 
»  des  Antoine»  ;  mais  je  redoute  ces  faces  maigres  et  sombres 
»  des  Brutus  et  des  Cassiiis  v.  (  Suetoni  Vita  Jul.  Cœ».)  £n 
eflTet ,  le*  tempéramens  mélancoliques  ont  nn  sir  sombre, 
caché  i  leur  corps  est  sec ,  leurs  fibres  sont  serréu ,  tendues  , 
et  ils  sont  capables  de  tout,  en  bien  comme  en  mal.  Tous  cea 
tempéramens  se  reconnoissent  k  la  figure ,  et  les  médecins  na 
s'y  Irompei.lpat.  Il  estvrai  que  la  plupart  de  ces  constitution* 
sont  souvent  mélangées  entr'ellea  ;  alors  il  faut  combiner  en- 
semble leurs  qualités.  Voilà  le  fondement  le  plus  certain  de 
l'art  pbyaionomiqne  ,  et  les  observateurs  s'y  trOB^ieut  rare-- 
ment  ;  mais  quand  on  veut  avancer  plus  loin  ,  In  marche  est 
moins  sûre,  (^oyn  les  Etiaia  da  Liavaier  sur  la  Phytiagno- 
mojiie.') 

Je  suis  persuadé  que  toiHes  nos  actions  prennent  la  teinte 
de  notre  caractère  el  de  notre  figure.  Pour  ne  parler  ici  que 
d'uD  objet ,  je  choisÎFBi  le  style  on  la  siantère  d'écrire.  Quel 


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eal  le  fin  observateur  qui  ne  pourra  pas  devmvrle  letnpéra- 
ment  d'un  écrivain  qu'il  n'a  jamais  vu,  à  «on  seul  slyle? 
On  a  beau  se  conlrefaire ,  il  y  a  toujours  quelqu'iodice  pour 
un  esprit  allenlif.  Le  style  est  l'homme  même ,  a  ilit  Uufibn. 
Vong  poiirrec  aùtèment  deviner  ce  qu'êloit  le  pbysique  de 
Voltair»  à  ses  écrits.  Oo  trouve  la  mélancolie  dans  Pascal 
l'atrabile  dana  3.  1.  Rousseau  :  on  reconnoit  l'ame  douce  et 
•ensible  dans  Racine  ,  dans  Fénélon  ;  le  caractèi-e  élevé  et 
héroïque  dans  P.  Conieilie  et  BossuqL  Ces  qualités  morales 
■ont  empreinte»  auwi  sur  les  figures  de  ces  hommes  illustres. 

Ceux  qui  ont  habiluellement  le  maintien  qui  accompagne 
chaque pasaion, ceux  qui  prennent, sans  y  penser,  l'aii'  de 
cerlninea  actions  vicieuses  ou  vertueuses ,  sont  enclins  k  ces 
vicesi  i  ces  vertus  et  à  ces  passions;  car  le  caractère  se  dé- 
cèle toujours  par  quelque  côté  ,  si  l'on  n'y  prend  garde> 
Je  crois  qu'on  ne  se  gâte  pas  moins  le  physiqoeque  le  moral 
dans  les  mauvaises  fréquenlatious.  Les  méliers  vils  donnent 
un  aspect  avili,  et  l'on  prend  naturellement  un  air  analoguo 
A  son  état  dans  la  société ,  ou  il  sa  fortune. 

Les  hommes  qui  ont  unebeaulé  de  femme  ont  commune- 
inentlesqualitéamoraleadu  sexe,  et  les  iammes dont  l'habiludo 
ducorpsel  la  figure  sont  hommasses,participentaux  inclina- 
tions  viriles.  Peut-être  un  individu  dont  la  figure  aeroit  ana- 
logue à  celle  d'un  Nègre ,  d'un  Kalmouk  ou  d'un  Siamois,  &c. 
«uroil-il  un  caraclère  ressemblant  k  ceux  de  ces  peuples. 
Nous  trouvons  des  vUages  analogues  à  certaines  fa(^«  d'ani- 
maux. Le  vulgaire  dit  souvent  que  telle  fifture  ressemble  i 
celle  d'un  singe  ,  d'un  lion,  d'un  aura  ,  d'un  bauf,  d'un 
cochon ,  &c.  J.  B.  Porta  nous  a  donné  quelques  essais  en  c« 
genre,  et  le  célèbre  peintre  Lebrun  avoit  tracé  de  pareilles 
caricatures.  On  trouve  quelques  analogies  entre  le  caractère 
de  ces  figures  et  celui  desanimaux  qu'elles  représentent.  Mais 
il  ne  faut  pas  pousser  ceci  thip  loin  ;  le  précipice  est  à  côté  ds 
]a  vérité  :  voilà  ce  au'il  ne  faut  jamais  oublier  en  faisant  des 
recherches  sur  la  physionomie. 

Pour  éviter  la  plupart  des  erreurs  en  ce  genra,  il  but  bien 
s'étudier  à  distinguer  les  mouvemens  qui  parlent  du  carac- 
tère, de  ceux  qui  sont  produits  parla  volonté  on  la  réâexion> 
Les  hommes  se  voilent  depuis  qu'ils  ont  reconnu  qn'ils  per- 
doienl  à  se  montrer  tels  qu'ib  sont ,  car  les  méchans  fcroient 
horreur,  si  tout  le  monde  découvroit  leur  intérieur.  Ils  con- 
trefont les  bons  ,  ils  se  cachent  sous  le  manteau  de  la  vertu. 
Mais  l'habile  observateur  saisit  un  mot  échappé  ,  un  geste; 
il  épie  un  coup-d'œil ,  nn  trait  du  vitagt  ;  il  devine  la  carac- 
tère et  reconnoit  l'homme.  Le  bout  d'oreille  échappe  sou> 


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36/,  VIS 

veatwtu  la  peau  du  lion.  Les'  graaJa  hominea  w  cacLenl 
auMÎ;  ili  ne  veulent  pa«  irriter  l'envie;  il*  couvrent  autant 
leurs  vertus,  que  Iw  scelérals  prennent  soin  de  montrer  celles 
qu'ili  n'ont  pas.  J'aime  voir  dan»  Plutarqne  et  d'autres  au- 
teurs ,  Agésilas  à  cheval  sur  un  bâtouAu  milieu  de  ses  enl'ana, 
Philopoemcn  fendre  du  bois,  Arislid /écrire «on  nom  sur  une 
coquille ,  AuBUale  enseigner  chaque  jour  l'alphabet  à  ses  en- 
fans.  Les  pctile»  choses  font  sur-tout  connottre  le»  caraclèrea. 
Swift  a  dil  :  Un  sot  nr  prend  pas  tan  chapeau  et  ne  se  tient 
pa»  sur  tes  jambes  comme  un  homtne  d'esprit. 

La  figure  humaine  est  le  miroii-  de*  afteclions  de  l'anie  ;  il 
y  a  long-temps  qu'on  l'a  remarqué  ;  mais  il  faut  observer 

aue  chacune  de  ses  parties  est  sur-tout  la  marque  d'un  genre 
'affections  ,  ainsi  1  on  peut  la  partager  en  trois  régions.  Ixa 
yeux  et  le  front  expriment  les  seutimens  de  l'ame ,  de  l'esprit, 
de  la  pensée.  Les  joues  ,  le  nez  et  une  partis  de  k  bouche 
tendent  sur-tout  Jes  passions  physiques  ,  les  émotions  ,  les 
douleun  du  corps  ;  la  bouche ,  Les  lèvres ,  le  menton  dé- 
signent plus  parLiculièremenl  les  appétits,  les  voluptés,  les 
concupiscences. 

Cest  dons  les  yeux  que  brillent  l'ame,  l'intelligence,  le 
feu  du  génie.  C'est  dans  l'expression  des  regards  qu'on  lit  la 

rnsée,  que  se  peignent  le  courage  et  l'élévation  des  sentimens; 
plaisir  fait  péliUer  les  yeux,  le  dé^it  les  allume ,  la  tristesse 
les  abat ,  U  crainte  les  asite  ,  le  désir  les  avance ,  le  respecC 
les  abaisse  ,  la  tendresse  Tes  rend  doux  et  pathétiques.  L'eeil 
a'éteintavec  l'ame;  ceux  qui  ontdes^eux  morts,  des  regards 


qui 


e  disent  rien  ,  montrent  la  nulhlé-de  leur  ame.  11  en  est 


de  même  chez  les  animaux.  Le  caractère  du  lion  ,  du  ^gre 
éclate  dans  leurs  yeux  enflammés  -,  le  hœuf,  la  ùorpe  ,  et  les 
autres  espèces  stupides  ,  ont  des  yeux  inanimés.  Les  sourcils 
ai  ou  tent  beaucoup  il  l'expression  descaraclèrea  dans  l'homme; 
le  chagria  ,  la  tnstesae  ,  la  fureur  y  habitent.  Les  rides  du 
front  marquent  les  profondes  agitations  auxquelles  on  est  en 
proie.  Ce  qu'on  nomme  physionomies  spirituelles  et  sottes, 
se  peint  sur-tout  dans  le  dessus  de  ta  ligure,  dans  les  yeux, 
les  sourcils  ,  le  front.  Les  douleurs  du  corps,  la  terreur,  les 
sensations  physiques  s'expriment  par  les  grimaces  ou  les  con- 
tractions des  joues  et  de  la  bouche.  Les  eppédts  sensuels  ha- 
bitent sur  les  lèvres  ,  et  se  rendent  par  l'expression  de  leun 
muscles.  Les  couleurs  de  la  figure  ,  la  rougeur  de  la  honte, 
le  teint  animé  du  désir,  la  pâleur  de  la  crainte  ,  les  nuances 
livides  du  désespoir  ,  les  muscles  gonÛés  et  tendus  dan»  la 
colère ,  relâchés  dans  l'abauement ,  suspendus  dans  i'étun- 
nemenl ,  tordus  dans  l'indignation,  didoquéa  dans  le  déses- 


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VIS  3G5 

poîr;  la  tête  penchée  modérémeot  dans  î'amour,  tombauta 
dans  la  Imteaw  ,  tendue  en  avant  dans 'le  désir,  droite  et 
lière  dan»  la  colère  ;  tout  peint  au  vif  le«  afi'ectiona  humaine» 
jusque  dans  les  mqindrea  Irairs. 

Les  sentimens  contraires  ont  aussi  des  expressions  con- 
traires. Dans  ceux  d'amour ,  de  désir ,  de  joie ,  d'affection  , 
de  plaisir  ,  d'espérance  ,  de  hardiesse  ,  tontes  les  pnrties 
s'avancent ,  se  dértrloppent ,  s'étendent  comme  pour  embiaa- 
ser,  saisir,  envahir,  tandis  que  dans  la  haine,  la  crainte  ,  la 
tristesse  ,  l'aversion  ,  la  douleur,  le  désespoir  et  la  honle  »  . 
tous  les  organes  se  resserrent,  se  retirent  ;  ils  semblenL  sa 
dérober,  te  soustraire  à  tous  les  objets.  Lea  premiers  sont  des 
sentimensdela  jeunesse  qui  cberrhe  à  s'épanouir  j  les  seconds 
apparliennent  sur-tout  à  la  vieîQeast),  qui  se  renferme  au- 
dedans  d'elle-même, 

Dansl'amour  et  l'admiration, lefront  se  dresse  et  s'avance, 
les  yeux  s'ouvrent,  la  paupière  se  lève.  Dans  la  curiosité,  la 
bouche  s'enir'ouvre.  Iji  joie,  le  rire  ferme  à  demi  les  yeux  , 
élève  les  coins  de  la  bouche,  soulève  les  joues,  ouvre  lesailes  du 
nez  ,  et  tire  toutes  les  parties  sur  les  côtés  et  dans  les  parties 
supérieures.  Au  contraire ,  dans  la  tristesse  et  les  pleurs ,  les 
parties  tendent  en  bas,  la  figure  s'alonge,  les  lèvres  s'abaissent^ 
Xjes  affections  gaies  aspirent  vers  le  ciel,  les  passions  tristes 
tendent  vers  la  terre. 

Dans  la  terreur ,  la  bouche  t'onvre  ezcestivement ,.  et  les 
yeux  semblent  sortir  de  Is  tète-  Le  mépris  rend  le  vUag» 
ïnéeal ,  un  oeil  se  ferme  et  l'autre  se  détourne.  La  haine,  la 
colère  se  marquent  par  l'avancement  de  la  lèvre  inférieure  ,. 
qui  emboîte  la  supérieure;  le  front  s'abaisse  et  se  couvre  de 
~  rides.  Dans  l'envie ,  les  sourcils  viennent  couvrir  la  racine 
du  nez  ;  l'ceil  se  cache  sous  eux,  les  dents  se  grincent,  et  i 
les  coins  de  la  bouche  s'ouvrent.  Le  milieu  demeurant  fermé.. 
Dans  la  jalousie,  les  sourcils  se  froncent,  le  milieu  de  la. 
bouche  se  relève,  les  yeux  se  tournent  en  dessous,  les  joues 
se  contractent. 

Telles  sont  à-peu-près  les  différences  des  passions  entre 
elles  et  les  diverses  expressions  dçs  physionomies  ;  mais 
chaque  individu  a  son  caractère  particulier.  Ainsi  les  carac- 
tères des  passions  diffèrent  de  l'enfant  au  vieillard  ,  du 
l'homme  à  la  femme,  fiic.  Les  tempéraœens,  ainsi  que  les 
climats ,  influent  aussi  sur  toutes  ces  affections,  de  sorte  que 
chaque  chose  est  modifiée  par  toutes  les  autres.  La  tâche  du 
-physionomiste  est  donc  immense,  et  son  art  difficile  ;  mais  il 
y  4  des  principes  assez  fixes  qu'on  peut  reconnoitre  en  tous 
lieux  et  en  tous  temps.  Nous  avons  exposé  ceux  qui  itous 


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?(Î8  VIS 

chui'che  k  y  introduire  de  IWti ,  et  lorsqu'ils  sortent  on  W 
lue  à  coups  de  bâion.  Leur  chair  est  blanche  et  tendre,  mai* 
non  de  bon  goût  ;  elle  a  plutôt  une  ssveut  désagréable ,  sui> 
vanl  Don  Ulloa.eten  certains  temps  on  ne  peut  la  manger. 
[Semaines  aur  l'Amérique.)  Molina  assure  ,  au  contraire  , 
qu'on  la  préfère  en  Amérique  k  celle  du  Hèvre  et  du  iapin; 
niais  M.  d'Azara  semble  mettre  d'accord  ces  deux  écrivains, 
en  aMurunt  que  l'on  ne  fait  pas  de  cas  de  la  chair  dea 
viaeaquet ,  mais  que  néanmoiiu  celle  des  jeunea  est  fort 
bonne. 

JLes  anciens  Péruviens  fabriquoient  des  étofTei  avec  le  poïl 
de»  visca^wa ,  el  les  hnbitans  du  Chili  s'en  servent  encore 
pour  faire  des  chapeaux.  La  fourrure  que  fournit  sa  peau 
pourrait  devenir  jàua  utile  si  elle  ne  perdoit  rod  poil  pim 
de  temps  après  la  mort  de  l'animal  ;  elle  est,  en  effet,  plus 
fine  el  plus  nioelleuse  que  celle  du  lapia ,  et ,  sans  cet  iu- 
oonvéïiient ,  elle  seroiL  trè»-propre  à  divers  usages.  (S.) 

VISCÈRES,  V Urera  'Errif».  Ce  soni  les  organes  contenus 
principalement  dans,  le  bas-ventre  ,  auxquels  on  applique 
ce  nom.  Ainsi  le  foie,  la  raie  ,  le  pancréaa ,  l'éptpiotm,  le 
mitentirt  sont  des  viscèret.  Les  auteurs  entendent  même 
quelquefois  par  ce  mol  les  poumon»,  la  mairice  ,  el  eu  gé- 
néral toutes  tea  parties  contenues  dans  les  cavités  de  la  poi- 
trine, du  bas-venlre  el  du  hasiiin.  Quelques-uns  unt  encore 
regardé  le  cerveau  comme  un  viscira.  Les  entrailles  désignent 
plus  particulièrement  les  organes  du  bas-veair»,  le»  intestin» 
et  ïentomac, 

AconaifLc-rer  le  système  viscéral  pi-oprement  dil,c'est-i-dire 
l'npparei^os  organes  deslinés  à  la  nutrition ,  il  présente  des 
caraclèreadifTérens  des  nutres  parties  du  corps.  Aucun  de  sea 
organes  n'aiFecle  une  forme  ,  soit  double,  soit  symétrique, 
comme  les  menibi«a,  If»  muscles,  les  o»,  le  cerveuu,  Iv^- 
mnn.,  les  parties  sexuelles,  &c.  En  effet,  l'ei^mac  et  les 
iatiftias  ,  le  mésentire ,  le  Jitia ,  la  rate  ,  le  paacréas ,  Yépi- 
piooii  nxèrae,  n'ont  jamais  une  figure  symétrique  ;  les  plexus 
nerveux,  les  diverses  ramilîcalions  du  nerf  grand  -  sympa- ' 
thiqueoiiiuiei-costal  ne  sont  jamais  d'une  forme  réguhère 
comme  la  distribution  des  nerfs  de  la  moelle  épinière  et  du 
cerveaui. 

jtjn  outre,  le  syitème  viscéral  élant  uniquement  destiné 
aux  fonctions  nutritives  ,  devient  ainsi  le  plus  important  et 
le  plus  easenliel  pour  l'existence  des  animaux  ;  car  qnotquo 
dans  les  espèces  les  plussimples,  il  manque  plusieurs  de  leurs 
vincères,  Ida  que  !a  raie,  te  foie ,  le  paaaràaK,  Vèpiploon.- 
cliez  les  inscgies,  lus  vers,  les  polypes,  &.c.  néanu^oins  Iv^ 


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autres  organes  subsistent  oonslamment.  Au  contraire  ,  lea 
organes  extérieurs  et  même  ImpoumoTu ,  le  cerveau,  le  cœur' 
ne  paroissent  pas  au»si  néceBoaires  â  l'existence  de  tous  les 
animaux,  puisqu'il  y  a  une  multitude  d'espèces  auxquelles 
la  nature  n'en  a  point  donné.  La  nattition  étant  le  premier 
besoin  de  tout  ce  qui  est  animé,  il  étoit  indispensable  qu9 
chaque  être  fut  pourvu  des  organes  propres  à  l'opérer. 

Lies  animaux  les  plus  simple»  n'ayant  presque  point  d'autres 
organes  que  ceux  de  la  nulHlion,  ne  vivent  en  effet  que  pour 
manger;  leur  uuiquu  occupation  sur  la  terre  ejt  de  digérer 
et  engendrer,  etfrugee  coiuumere  nati,  sans  doute  afin  d'of- 
frir à  leur  tour  un  arment  aux  espèces  plus  parfaites.  Bornés 
aux  simples  opérations  d'une  existence  brute  et  malérielle, 
ce  ne  sont  que  des  etiomacs  vivans.  Aussi  leur  vie  est  -  ello 
plus  tenace  et  plus  susceptible  de  multiplication  que  celle  dea 
animaux  dont  les  organes  extérieurs  ont  reçu  une  grande 
extension. 

L'homme ,  les  quadrupèdes ,  les  niseaux  ,  ayant  en  effet 
beaucoup  d'autres  parties  i^ue  celles  destinées  &  la  nutrition,,' 
jouissent  auaai  de  facuhés  bien  plus  développées  ;  ils  dissipent 
leur  vie  an-dchors,  et  partageant  leur  existence  entre  celle, 
manière  de  vivre  matérieUe ,  qui  con.<!litue  la  brute,  et  cea 
facultés  de  sentir ,  d'agir  et  de  connoître  qui  s'exercent  par 
les  organes  extérieurs,  its  sont  en  quelques  sorte  formés  d'une 
double  nature.  Ily  a  en  eux,  l'antmul  intérieur  ou  la  brute  » 
qui  n'a  d'autre  fonction  que  celle  de  digérer  etde  réparer 
les  forces  ,  et  l'animal  extérieur  qui  sent ,  qui  se  meut,  qui 
connoil.  Plus  l'animal  extérieur  a  de  force  et  de  prépondé- 
rance, plus  l'animal  intérieur  est  affoibli  et  inactif;  aussi 
riiomme  est  de  tous  les  êtres  celui  dont  les  viscère*  sont  les 
plus  délicats  fi  l'organisation  interne  la  plus  foible ,  parce 
qu'il  tait  plus  d'usage  de  ses  organes  extérieurs  qu'aucun  dei 
animaux;  de  sorte  que  ce  n'est  pas  merveille  s'il  est  sujet  à 
plus  de  maladies  qu'eux  ;  c'est  absolument  le  contrnire  dans 
ies  animaux,  à  mesure  (jue ,  s'élnignant  davantage  de  la  per-  - 
faction  des  organes  dé  l'homme  ,  ils  laissent  prendre  plus 
d'ascendant  à  la  bêle  intérieure ,  c'est-à-dire  au  système  vi»-  ' 
céral  ou  nulritif.  De-là  vient  que  dans  l'enfance  celui-ci  a 
plus  d'action,  tandis  que  dans  l'Age  plus  avancé  il  perd  de 
sa  puissance  k  mesure  que  les  facultés  et  les  organes  externes 
M>  développent.  La  mélancolie  ,  les  grandes  occup.itions ,  les  . 
peines  d'esprit  alfoiblissent  extrêmement  le»  viM-èr,  ? ,  p.irce 
ou'elles  accumulent  les  forces  vitales  din>  Il's  pariii's  f\lé- 
rieures  et  le  cerveau.  C'est  pour  cela  ou-?  •■.->  [-.-ji  'wi  oui  feitit 
a  ue  Pi'ométhée.,  syaEil  dérobé  le  ft.'ii  l'u  cii^l ,  nvoil  été  en-   . 


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3ii  VIT 

par  Tuna  eux  rl^pens  dea  Nictaoes.  Il  renferme  1*  ntctof» 
vitqueax  de  Cavanilles ,  qui  offre  en  e&cl  quelques  caraclèrea 
qui  lui  sont  parliculiero.  Ij'Hérilier  en  avoit  ausù  fail  un 
genre  aous  le  nom  d'OxYSAPHii.  f^ny*  ce  mot. 

Viilil  a  donné  le  même  nom  &  un  genre  de  roclandrio 
nonof^Ynie,  le  même  qui  avoit  été  nommé  lamandera  ou 
tamandirté  par  Gaeriner,  el  qui  oRVe  pour  caractère  un  <»- 
lice  à  cinq  aivisions  ;  une  corolle  de  quatre  pétales  ;  huit  éLa- 
inînea ,  avec  une  écaille  à  leur  baae  ;  un  ovaire  «upérieur. 

Le  Truit  est  une  noix  semi-lunaire,  comprimée  et  mo- 
nosperme. 

Ce  genre  ne  contient  qu'une  espèce,  qui  est  on  arbre  ds 
l'Inde ,  à  feuilles  alternes,  pétiolées,  elliptiques,  Irèa-enliëres, 
veinées,  glabres,  et  à  Qeura  diaposéea  en  ombelles  termi- 
nales ou  axillaircs.  (B.) 

VITRE  CHINOISE.  Cest  la  ptacum  que  les  Chiooî» 
employent ,  en  efl'et ,  après  l'aroir  diminuée  d'épaisseur  ,  ea 
guihe  de  carreau  de  vitre.  Foyét  au  mot  Placitne.  (B.) 

VITREC,  nom  ancien  du  Mottbitx.  Foyet  ce  mot. 
(Vie  tu,.) 

VITREC  AU  MENTONBLEU.Ceit,  dans  SJeme,  la 
Fauvette  osiib.  VoytM  ce  mot.  (  VtEiLt.  ) 

VITRINE ,  F'itrina ,  genre  de  coqniUes  de  la  division 
des  Unitalves  ,  établi  par  Drapamaud ,  pour  placer  une 
espèce  dont  GeoGTro]'  avoit  maT-à-propas  (ai\  une  kilic» 
•ODS  le  nom  ds  iraïuparente. 

Ce  genre  oiTre  pour  caractère  un  animal  à  tentacules  infô- 
lieurs  très-court*,  el  à  oou  recouvert  par  le  manteau;  une 
coquille  courte ,  ajfiplatie  ,  à  ouverture  grande  ,  semi-lunaire , 
et  a  bord  o^JumelIaire  très-éclmncré. 

lia  vitrine  tran»pnMn*e  est  mince  et  fragile ,  a  le  port  des 
nauliUg  et  la  spire  composée  de  trois  tours ,  dont  l'extérieur 
est  très-grand.  On  la  trouve  dans  les  lieux  humides  ,  sur  le 
bord  d<«^la^gs,  mais  jamais  dans  i'eau.  Son  animal  e.it 
blanchâtre  ou  grisâtre,  et  si  gros,  qn'il  ne  peut  pas" être 
contenu  en  entier.  Il  a  nn  manlean  qui  recouvre  le  col , 
tA  du  cAlé  droit  duquel  part  poMérreitrement  dans  sa  con- 
cavité un  appendice  alongé  en  forme  de  apalule.qui  s'ap- 
plique en  dehors  sur  la  coquille,  qu'il' sert  à  nettoyer  ou  à 
polir.'  (  B.  ) 

VITRIOL  ,  nom  vulgaire  dea  «ulfafi  métalliques  :  ce 
sont  des  niibstilnces  salines,  formées  par  la  combinaison 
d'un  métal  avec  l'acide  sulfurique. 

L'art  peut-optrcr  oeKe  combiuaiton  avec  la  plupart  in 


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VIT  5,3 

métanz  ;  tnaû  jusqu'ici  l'on  n'a  trouvé  dans  U  nalnre  que 
quatre  métaux  combinés  avec  cet  acidej  saroir:  lejèr,  le 
euivn,  le  xinc  et  [e  plomb. 

LessuLfaies  de  fer  et  de  cuivrt  se  i-encontrent  fréquem- 
ment :  celui  de  tinc  n'est  pas  commun  ;  celui  de  plomb  est 
très-rare. 

Quelques  auteurs  onl  aussi  donné  le  nom  de  vitriol  aux 
tulfatea  terreux  el  alcalins.  Voyez  l'arlicle  Svi.fa.tk. 

Vjthiol  BLamc  ,  coaperoêe  blanche  ,  vitriol  de  Goslar  ou 
vitriol  de  zinc.  Voyez  Sui.fatb  sb  zinc. 

VlTBiOL  EI.W ,  vitriol  de  Chypre ,  vitriol  de  cuitire ,  cou- 
perose bleue.  Voyez  Sulfate  dk  cuivre. 

Vitriol  dk  Chypre.  Voyea  Sulfate  de  cuitrï. 

VlTBIOI.  DE  CL'IVBE.  Voytx  SULFATK  DB  CUIVRE. 

Vitriol  ab  fer  ,  vitriol  Tnartial,  vitriol  vert ,  couperose 
ferle.  Voyez  Sulfatb  de  fer. 

ViTBioL  DE  Gosj-AR.  Foyet  Sulfate  de  zinc. 

VlTBlOL   MARTIAL.    Voyez  SutPATE  DB  FER. 

ViTRioL  DE  l'i.oMB.  Voyea  Sulfate  db  ïlomb. 
VitrioIj  vert-  Voyes  Sulfate  de  fer. 
Vitriol  db  zinc.  Voyex  Sulp.^te  de  zinc.  (Pat,) 
VITRIOLE.  On  donne  ce  nom  i  la  PARiirAJRK  dans 
quelques  cantons.  F'oyes  ce  mot.  (B.  J 

VITRIOLISATION ,  opéralion  par  laquelle  les  lulfuret 
métalliques  passent  à  l'élat  de  éulfatee  ,  par  la  décomposition 
de  la  pyrite.  On  accélère  cette  décomposition  en  exposant  les 
pjrilea  ii  l'air  et  en  les  arrosant  de  temps  en  temps  pour  les 
foire  eiQeurir ,  après  les  avoir  concassées. 

Li'oxigène  de  l'air  se  combine  avec  le  soufre  de  la  pyrite, 
et  le  convertit  en  acide  suIFurique  qui  s'unit  à  l'eau ,  el  qui 
dissout  le  mêlai  ;  il  forme  paivlà  une  matière  saline ,  connue 
•ous  le  nom  vulgaire  de  vitriol,  qu'on  obtient  en  faisant  éva- 
porer l'eau  surabondante ,  et  en  faisant  crislallrser  le  résidu. 
yoyez  au  mot  Fer  ,  l'article  concernant  les  tulfures  de  fer. 

Quand  la  pyrite  est  dure  et  difficile  à  décomposer,  on  doit 
d'abord  la  calciner  pour  en  opérer  plus  promptement  la  fi- 
triolitation.  (  Fat.  ) 

Vll'RIOLO.  C'est  ainsi  que  le  marlin-pécheur  se  nomm* 
•ur  les  bords  du  lac  Majeur,  (S.) 

VITSËNE,  fVitsenia,  planta  à  tige  applalîe,  couverte 
par  la  gaine  des  feuilles,  à  feuilles  eniiformes ,  alternes ,  rap- 
prochés ,  striées ,  aignë.H ,  les  supérieures  plus  longues  que  la 
tifie ,  i  fleura  noires  portées ,  deux  par  deux, sur  des  épis  com- 
posés de  plusieurs  petits  épis  alleruei  et  imbriqués  de  peliU 
cpatbei  scari«ux  I  lancéolés. 


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S7G  V  I  V 

VIVIPARE.  On  donne  ce  nom  aux  «ntmHflx  qnî  niellent 
haa  lies  peiils  vivans,  par  opjpoMlion  à  ceux  qui  pondent  des 
œah.  Voyet  Ovipare. 

Mais  il  y  a  deux  Bortea  de  vivipare»,  les  itom  el  \^faux, 
Xjet  premiera  alailent  leurs  pettla,  le*  dernien  n'nnl  point  de 
mamelles ,  el  prennent  peu  de  soin  de  leur  progéniture.  Oit 
nomme  mammifiret ,  c'est-à-dire  porte  -  mameile* ,  les  qua-' 
àrupède»  vivipare» ,  les  autres  «ont  des  ovr^xtraf,  dana  le  aàn 
desqueb  les  oeufs  éclosenl. 

Il  y  a  peu  de  différences  enlr«  lea  vivipare»  el  les  ovipares , 
car  loua  les  animaux  [excepté  ceux  qui  se  reproduûeut  de 
bouture  ,  comme  certains  verit  et  des  zoophyte»  )  sortent  orî- 

flinairement  d'un  œuf.  Nous  avons  tu  à  l'arlicle  Ovaire  que 
es  mammifèrea ,  les  oiMaux  ,  les  reptiles,  \es  poistone ,  les 
nwltuaquea  nus,  les  tnstacé» ,  les  vruetacée ,  les  inteetea  et  la 
plupart  des  vera,  éloient  pourvus  de  cet  organe.  On  en  ob- 
serve même  dans  les  oursins  el  les  itoiUa  de  nur.  Tous  ces 
animaux  ont  donc  des  aeufo. 

Dans  les  mammifèrea ,  c'est-à-dire  chez  tons  les  animaux 
pourvus  de  mamelles,  comme  l'homme,  les  quadrupèdes 
vivipare»  elles  citavéa,  l'oeuf  leçon  dé  sort  de  l'ovaire,  entre 
dans  la  matrice  par  les  trempes  de  Fallope  ;  s'attache  k  aon 
fond  par  le  placenta,  dans  lequel  les  vaisseaux  de  la  matrice 
viennent  déposer  le  sang  et  les  humeurs  nourricières  du  jeune 
embryon.  Il  s'établit  ainsi  un  commerce  de  vie  entre  la  mère 
et  le  foetus  ;  celui-ci  n'est  pas  isolé ,  il  reçoit  sa  nourriture 
journalière  dit  sein  maternel  ;  il  ne  peut  pas  s'accroître  par 
ses  propres  farces,  el  ne  jouil  guère  que  d'une  vie  empruntée. 
£nan  ,  lorsqu'il  a  suiHsamiuent  acquis  de  vie  pour  exister 
par  luî-mâme ,  il  se  détache  et  sort  du  sein  de  sa  mère.  C^ 
pendant  il  a  encore  besoin  d'un  aliment  approprié  à  sa 
nature  ;  il  réclame  la  mamelle  maternelle,  et  se  nourrit  de 
son  lait. 

Dans  \9i faux  vivipares ,  au  contraire,  l'œuf  entrant  dans 
Xoviductua ,  qui  tientlieu  de  matrice,  y  demeure  isolé, libre} 
il  y  est  couvé  sans  contracter  d'union  avec  la  mère ,  et  ne 
Borl  que  lorsque  le  foetus  s'est  dégagé  des  membranes  qui  le 
renfermoient.  Lorsque  le  jeune  animal  quitte  le  sein  mater- 
nel ,  il  est  livré  à  lui-même  ;  il  n'est  point  alaité ,  puisque  sa 
mère  manque  de  mamelles;  il  cherche  sa  nourriture,  et  d'or- 
dinaire il  s'éloigne  pour  la  vie  de  celle  qui  loi  donna  Js 
jour. 

Les  ^lur  viVi/>ar««  sont  la  cip^ra ,  el  en  général  les  «nv>pn« 
venimeux ,  les  sept ,  quelques  autres  lézard»  et  les  aalaman- 
drea,  parmi  les  reptUea,  Chex  ie»  foiaaon* ,  oa  pomple  ks 


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VI  V  5,, 

«&i«M  d»  flMT  ou  iquaht ,  quelquea  raie» ,  le  cobitië  anàblept , 
et  1m  parce-pierret  (  bienniua  )  viviparea.  On  remarque  (fana 
ItiUÛre  a»cit*  et  pluaieurs  aiguiÛeit  de  mer  (syngnathus) , 
que  leurs  çaaU  sont  dépoaéa  daiu  une  membraa^du  bag- 
ventra,et  y  demeurenl  jusqu'à  ce  qn'ila  y  éclosent,  et  que  les 
embryons  puissent  en  sortir.  Parmi  les  moUuaquae ,  on  ft  vu 
de*  timaçoru  produire  des  petits  vivan» ,  et  les  Ùmaoea  portent 
dans  leurs  ovaires,  près  du  cou,  leurs  fœtus  tout  lormés, 
mais  il>  peuvent  se  renfermer  dans  une  membrane,  ce  qui 
les  fait  ressembler  à  des  œafs.  (  Hint.  de  VAcad.  de»  Saienc. , 
1708,  pag.  5i.  )  Plusieurs  espèces  d'insectes  pondent  des 
larves ,  comme  la  moitehe  vivipare.  On  Bail  que  les  mouche»-' 
araignée»  ou  kippobotque»  ,  mettent  bas  des  lôetus  qui  ont 
d^jà  subi  leur  première  métamorphose,  et  qui  sont  à  l'élat 
àe  nymphéa  on  de  chrytalidei.  Lica  cloportes  gardenl  ieonoeufi 
dans  leur  abdomen  jiuqu'ik  ce  qu'ila  éolosent ,  et  les  femelles 
des  gallinêectee ,  fixées  sur  une  lenille  ou  une  branche  ,  aer- 
rent  de  loj^ment  À  leurs  oeufs  ,  qui  se  développent  et  produi- 
sent d'autres  ^nVAnsNtos.  Les  femelles  des  jBtfcwtias  sont  vifA 
parte  pendant  l'été  ,  mais  elles  pondent  des  oeufs  aux  appro- 
ches de  l'hiver.  Plusieurs  verstaeltent  bas  aussi  des  petits  tout 
formés. 

Comme  il  n'y  a  pas  d'autres  différences  entre  les  ovipare» 
et  les^^iMT  vivipare»  que  la  sortie  des  petits  de  l'oeuf,  soit  au- 
dedana ,  soit  au-dehors  du  corps  de  leur  mère ,  les  ovipare» 
peuvent  âtre  quelquefois  vivipare» ,  et  }e»faux  vivipare»  doi- 
vent pondre  souvent  des  oeuf».  C'est  ce  qu'on  observe  fré- 
quemment ,  car  les  foiamaiidres ,  plusieurs  lixards ,  les  mie», 
les  puceron»  ,  et  quelques  ver»,  produisent  presque  indidé-  , 
remment  des  oeufs  ou  des  petits  vivans,  suivant  les  circon»- 
tance*.  En  effet,  si  les oeufii  restent  iong-temps  dans  l'ocù^- 
tu» ,  ils  peuvent  y  éclore.  On  a  cité  des  exemples  de  pauîea 
qui  ont  quelquefois  mis  bas  des  poulet*  au  Lieu  à'oBoU.  {Jour- 
nal  de»  Savant,  iti?^,  n*  a3.  Lanxoni,  Obitry.  mid.  po. 
Lyser,  Ob».  S.)  Au  reste,  ce  fait  a  besoin  d'être  confirmé; 
mais  il  est  aisé  cle  se  convaincre  qu'un  animal  vivipare  peut 
en  même  temps  produire  des  ceuis  et  des  petits ,  on  peut ,  à 
cet  effet ,  ouvrir  une  eatamandrm  femelle  au  tempe  de  son 
frai.cette  observation  remonte  jusqu'à fiiae(i^(&.  x ,  c.68.). 
Ariatote  avoit  vu  la  m^me  chose  dans  U  vipère  [  De  partit, 
animal, ,  liv.  vu  ,  c.  1.  ) ,  et  de  nos  jours  ces  obsei-vations 
ont  été  mises  hors  de  doute. 

La  plufwrt  des  poissons  n'ont  pas  de  véritabls  accoup]»> 
ment  (  Foye*  l'article  Paissons  )  1  mais  les  espèces  vivipare» 
doivent  iwceaMurenuut  s'accoupler  pour  féconder  les  o»vù 

XXIII.  B  h 


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AI 


378  y  o  c 

iui  ne  poaiToient  pas  éclore  uni  cette  opération  eaienlîêlls. 
.UMi  ]e«  poÎMoiu  cartilagineux  ,  le*  raû* ,  les  chiens  de  mer 
et  les  autres  vivipare»,  s'accouplent  toujours.  Conêulu*  le 
mot  Ovipare.  (V.) 

V1V[PARE.  On  donne  ce  nom  à  plusieurs  poissons  dont 
les  petits  éclosenl  dans  le  ventre  de  leur  mère,  enlr'autres^à 
la  bUaniê  ovovipare.  Woyez  au  mot  Blennib.  (B.) 

VIVIPARE  A  BANDES,  nom  donn^  par  GeofTroj  à 
une  coquille  fluvialile .  que  Linnieus  avoit  placée  parmi  les 
H£i>icts,et  queDrapariiaud  amisedans  son  geDreCvciAis- 
^OMB.  Voye*  ces  deux  mots.  (B.) 

VIZi;iiACA.  Voy%  Viscaquk.  (S.) 

VLOO  OU  VL  AOO  ou  VLA-AU  (vinerie) ,  cri  du  cfaaa- 
Mur  lorsqu'il  voit  par  corps  une,  béte ,  et  plus  particulièr»- 
ment  une  bét«  noire.  Voyex  l'arlicle  ViNiuuE.  (S.) 

VOADOURUU ,  nom  madégasae  du  RatInala.  FbfM 
ce  mot.  (B.) 

VCAFONTSI.  Voyet  Yo^BovROV.  (S.) 

VOAM£NES,  nom  madégasse  des  fruits  do  Cohimki. 
P'oyet  ce  mol.  (B.) 

VOANG-SHIRA,  le  vantira  dans  l'tle  de  Madagas- 
car. (S.) 

VOCHY  ,  CacuUaria ,  grand  arbre  k  lige  quadraogu- 
laire,  à  feuilles  opposées,  ovales  lisses,  e[  accompagnées 
de  bradées ,  à  fleurs  d'un  jaune  doré ,  disposées  en  grappes 
terminales,  accompagnées  de  stipules  squamiformes. 

Cet  arbre  forme ,  dans  la  diandrie  monogynie ,  un  genro 

aui  ofi're  pour  caractères  iin  calice  à  quatre  divisions,  dont 
eux  plus  grandes;  une  corolle  de  quatre  pétales  inégaux 
inséré»  au  calice,  dont  le  supérieur  s'alonge  en  tbbe  re- 
courbé, et  l'inférieur,  plus  grand  ,se  courbe  sur  les  deux  la- 
téraux ;  un  feuillet  concave,  terminépar  une  cavité  oà  aont 
ptacé<-s  deux  anthères  aessites;  un  ovaire  supérieur ,  sillonné, 
et  surmonté  d'un  slyle  recourbé»  charnu  ,  à  stigmate  obtus 
el  applali. 

Le  fruit  est  une  capsule  i  trois  loges ,  qui  contient  un 
grand  nombre  de  semences. 

JLe  vtxhy  a  été  trouvé  par  Aublet  dans  les  fbréis  de  U 
Guiane,  et  est  figuré  pi.  11  des  lUuttrntionê  de  Lamarck. 
(B.) 
VOCIFER(/a/rt)  vocifer  Lath-,  fig.  ffiitoire  naturetU 
des  Oiseaux  d Afriqiw ,  par  Levaillant,  «"4.  ),  espèce  d' Ai- 
gle, {Foye*  ce  mol.)  Ses  proportions  égalent  celles  de  l'or- 
'  fraùi;  sa  lorme  est  èlégauté,  et  son  plumage  agréable^  l'ea- 


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V  O  C  S:, 

'nrznre  m  Iniil  pwdi,  et  In  «ïIm  |dite  s'^tenâenl  jOMQ'ku 
bout  de  ta  quene ,  iMjaeUv  est  arrondie  à  son  esb^mïle  :  la 
imoft  des  pieds  eat  garai  de  plaines,  mù  seolemeat  patv- 
devBBt.  Cet  oisean  est  remuqiiable  par  le  blanc  de  m  t^ , 
de  son  con ,  de  m  poitnDe  et  de  sj  queue ,  qnï  trancha 
^n«blemenl  arec  le  bmn  rangeàlre  du  reste  àa  corps. 
L'on  apper^tHt  qoel^ne*  taches  d'un  brun  Ibncé  sur  l« 
poitrine,  et  le«  plumes  de  U  tête  et  du  cou  ont  leur  cAlé 
broB.  Les  pennes  de  l'aile  sont  noires,  marbrées  de  blanc  et 
de  roux  sur  leurs  barbes  extérieares.  Une  peso  nue,  dans 
hqnelle  sont  implanlés  quelques  poil*  noirs,  couvre  l'eapac« 
entre  le  bec  el  l'oeil;  sa  couleur  est  jaunâtre,  anssi  bien  qira 
celle  des  pieds  et  de  la  membrane  du  bec  ;  l'iris  est  d  un 
rouge  brun ,  et  le  bec  bleu&tre.  La  femelle  a  moins  da  noir 
Bur  sou  plumage,  et  la  couleur  blanche  moins  pure.  Le 
-  |b«ne  porte  du  gris  cendré  au  lieu  de  blanc,  et  ce  n'eat 
qu'à  la  trmsième  année  qu'il  prend  entièrement  sa  lÎTrée. 

-  Cet  aigle  a  la  voix  forte  et  sonore  ;  il  pousse  de  grands  cria 
en  Bgitsmt  fc»temeut  la  léle  et  le  cou ,  et  il  donne  à  aa  voix 
diverses  inflexiona.  Levaillsnt  exprime  le  cri  d'amour  du 
voftfer  par  les  syUabes  ca-àoutou-eau ,  prononcées  lentft- 
menl ,  la  seconde  dite  quatre  tons  plus  haut  que  la  première, 
et  les  deux  autres  suocesaivement  d'un  ton  plus  bas  ;  mab 
cet  oiseau  fait  enlendre  en  tout  temps  des  clameura  c<mU- 
nuelles,  dont  il  remplit  les  dése^s  de  la  partie  méridionala 
de  l'Arrique.  Les  Hollandais  de  la  colonie  du  Cap  de  Bonne- 
Espérance  lui  ont  donné  les  noms  de  grand picAettr  dépoù' 
m>n  et  de  pécheur  de  poUton  blanc  ,■  ces  d^nominalions  ont 
rapport  k  sa  manière  de  vivre.  C'est ,  en  etl'et ,  un  patient  et 
babile  preneur  de. poisson,  sur  lequel  il  fond  avec  une 
ra{Hdi(é  inexprimable.  11  se  nourrit  aussi  de  gros  iéiardt  et 
de  jBM//f«;niaisil  ne  mftngeianuis  d'oiseaux,  dît  Lev«illant. 
Celle  exception  me  parait  singulière  dan»  un  animal  vonoa, 
qui  parott  s'accommoder  de  loole  proie  vivante. 

-  De'mâmequenos  aigles,  ceJui'ci  place  son  aire  à  la  cime 
des  rochers  ou  des  plus  grands  arbres.  Ses  oeufs  sont  blancs, 
et  plus  gros,  mais'de  U  même  forme  que  ceux  de  la  piMlê 
d'Indt.  Le  voyageur  à  qui  nous  devo.ns  la  connoissauce  ds 
cette  espèce  criarde  el  sanguinaire ,  la  i-eprésenle  comme  un 
modèle  d'amour,  de  fidéhié  el  de  lendreue  conjugale  ;  mais 
t'nn  conçoit  difficilement  que  des  affections  qui  tiennent  à 

e  douce  sensibilité,  puissent  être  le  partage  d'êtres  anttn^ 
~    e  subsislHit  que  par  l'exercice  habituel  de  la  férocité  et 
des  massacres. 

a  On  nous  fit  remarquer,  raconte  ua  ancien  voyageur. 


Z 


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su»  V  0  l 

»  quuittli  d'oiseanx  en  Ni|riiie,eiitr'«aU«(,dei  aigl»t  <l» 
X  aeux  aortes,  dont  l'une  vit  de  proia  de  terre,  et  l'autre  de 
9  poisson.  Kaiu  appelons  celle-ci  nonaita,  parce  qu'elle  «  1« 
»  plmna^fl  de  coulenc  de  l'habil  d'une  cvmélile ,  h<bc  ton 
»  KBpidAire  blanc.  Xaw  rua  lurpuM  an,  dt^rl  coUe  da 
»  l'homme  B.  (Ae/afùn  dalaNigriiU,  parGaby.)  Buâon 
avoit  pensé  que  l'aigle  nontlU  devoit  se  npportei  an  hai- 
buwarii.  Lovâillant  t-^rouve  son  tnxijàr  dan*  cet  qissM)  ds 
ï^gritie.  L'une  et  raiiire  conjecture  ont  le  roÂnte  dogri  de 
probabîlilé  ,  et  il  faudroit  d'autres,  éctaircisstmena  que  ceox 
qui  se  trouvent  dans  la  Rt^lation  d«  Gaby  pour  adopter  l'une 
plulAl  que  l'antre.  On  seroii  mâme  étoon^  que  LeTailIabl ,  ia 
<faid«ornitbologistea()ui  w  sente  la  capacilé  A»  fraytr  à  la 
tcUncf  uns  rouUnouveUa  et  itlr»,  et  d'éviter  Jm  tenti^t  tini~ 
ireux  tracé»  par  deiinaîitsinAai>iUê.H  tant  défait  reiaHiu,!»^ 
■oitdétouroe  de  la  route  qu'il  s'est  frayée,  et  qu'il  paroMUt 
avec  tant  de  succès ,  pour  nbaltre  U  tentiv  asaurémuat  tna- 
tinibreux  de  Gaby  ,  si  Von  ne  savoit-  qu'il  ikit  son  occu- 
pation la  plus  importante  de  verser  à  pleines  mains  la  cri- 
tique la  plus  aigre  sur  les  ouvrages  de  fiuSbn  et  de  tons  ceux 
qui  écrivent  sur  l'ornithologie  ,  science  qu'il  regarde  ooanM 
•on  domaine  exclusif.  (S.) 

VOGÈI.E,  f^ogtlim,  genre  de  plantes  k  fieara  monopA- 
talées,  de  U  pentandrie  monogynie,  qui  paroit  a^oir  pour 
caractère  un  calice  de  sept  folioles  en  derai-coenr  aigu,  qui 
se  réunissent  par  leur  grand  càté,  ou  mieux  un  caKce  à  sept 
ailes(  une  corolle  monopétale  à  cinq  divisions  obtuses, 
icbancrces  et  munies  d'un  mucron^  cinq  élimines  ;  an 
OVaiee  supérieur,  surmonté  d'un  style  à  cinq  stigmates. 

IjC  fruit  «st  probablement  une  capsule. 

La  piaule  qui  fonne  le  type  de  ce  genre  a  les  fenflles 
•llerneai  sessîles ,  en  coeur ,  avec  nn  mocron  ,  et  les  fleur* 
djppoaées  en  épi  termina  L 

Gmelin  a  donné  le  mCme  nom  è  un  genre  établi  n"  a3  ds 
i^  Flore  de  la  dr«ArM,deWalter,  lequel  a  été  appelé  4'up- 
TaaBLLE  par  Michaux.  Voyee  ce  mot.  (B.) 

VOHANG-SHIRA,  nom  dn  vaneire  dans  la  langue  dee 
naturels  de  Madagascar.  Voye*  VsMainK.  (S.) 

VOIE  (  i^ènerie  ) ,  endroit  par  lequel  va  le  gibier.  (S.) 

VOIE  LACT^,  lumière  blanche,  de  forme  irrégulièra , 
et  qui  environne  le  ciel  en  ferme  de  ceinture.  C'est  aa  cou-, 
leu  r  qui  lui  a  fait  donner  le  nom  de  vom  laatie. 

Laa  observslions  failes  à  la  faveur  du  Klesoope  ont  ftit 
découvrir,  dans  la  voie  laetie.,  un  si  grand  nombre  à* 


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V  O  I  5». 

|K>titn  ^iMt-'ti^ll'^t  ti'è»-pi>»b<f>le  qn'dte  in'-wt  ijw  U 
l«BTiion  de  tes'^toile*,  qai  iMNM'piinifiMsiil  uMs;  rapprochera 
pour  ftfmm  un*  iiimiète  C'aniinu&'  DtVefW»  jiaMiea  du  ciel 

- ptAsentoBtitUiaii  à'Ia  fti*«tir-d)i  «èksoope,  de'pWHe*'blRA- 
'ob«tiraqiit'»ah>iiMeiit  élre  deU  ul^fbenature^^iK'lB  fww 

■  iacUe.  Piu^euri  d'entr'dtM  offrent  également ')s"tétmi4a 
d'on  gnni'namhn  de' pethei  évâïei^  d'auii^n'e  priMaaefit 
qnc  qomtab-'IMe-lunlièlY  b)ttncli«'«t  continue  :'^éllfe>eoiil)- 

'  HntéapttibaMement  peurcMnae  la'gràHdedfahmeede  <ces 
1>laoohMUs)I4Kii  oOnfeM  la  fa mUtm  dP>4(^ea  fpii  mtdotinmt 

'kUfonObt.rUè.) ■!■'  ■       ■  -"   •'■■-■■■■' 

VOIbfi.  C'oBt'U  VKLLibfe.  r6r«  oe  mol.  {H.^«   '■'   ■"' 
V€>1U<E;II.  On-doon»  ce-  tibm^ii-VwgoHatàle  .^^tri^tfèe 
la  ticht  qui  l'habite  vogae  >ur  la  «urface  dea  tnera  en  -ÀÙàfit 

'  tiMlge  trutaV<«U«lHbnn«  eiV'fttïW«'âeJT'eifc.-'^<^fc'''klU'mot 

■VOIÏJlE!R*,-ïi«Hi  ■aDWWtffi-'a^Iq^fe.  ilâtrgfele'iïi-S'ft- 

_,p^Çré,.,^^'fcljiol^  ,,àllernes.j  oyftlés*.  1«miiiéej(,,pi^,  p^^, 
jAiniji^rès,  légèremeal  péliolétu^, ,^ant^ op  ne  tm^ifofl^gçfaM 

5«ï.fIptiM./    -j,^^,,        ■-„        ,    ....  ,.,-.,;        -.,■..,    ,v.",'! 

jj  ^es.ÇpuU  yi^nent  pa  (^^ppe  àl'eSlrçmité  def.mBea^^ 
.jCç,  MÎy  _^^  5*F^H|m  h  ^pkj*  'W?^  •  ^^'  *'jOayieifl£q..^euit 
...V^fci^jel  co'ffj^ié^mfiit.^eu^  yrainet  seiablables.àdes.glan^a. 
1'.  -I^'«)^3(w  fiçoil,, çliipafl^  fptèb^e  A.  âu)aiie;,^Hal,%p- 
■iF¥  m  ^'^  9^  i^wW.4'AHl^ ,..*»»■  les,ii|lftiit«  :de  «• 
-J'-WC^O-i..-.;-,.../.  .  <-*.-..  .'..:^<.-  ..  ■..  '  ....  ,  .j.. 
VOISIËU  ou  VOUSIEU  ,  nom.ynlffuitofilu-  Antfnm 

„-gB&urepgitf-*^«il»«bi*w-#.>-.;  ......    -    ■ 

1  i:  VOliKtËV'OfMtN'F-QUBM  «n  parcourt  nnceampa^fr 
e-«tiA«ltM:d«  tMilétf<IU>itoi<a  du  pritlieïbpa ,  Ort  «hhi-^ihi-'âe 
itOiUB  lM«pétOi-»'df'VaDfWnn«,isi' la 'vt>âr  de  quelque  vuadl^- 
«'ptôe'tHl'  ll»>KA«iil'd'un  'oiidâh  ^uo^Tienl  jmm  fi¥[tl)er  n^lre 
io<*iltes  la  te»*  <Ê^m  partltâTtrillée,'  et^e  t*»* n'est' "A* 
uiatfendri. 'Quelqtie'iparHrd  MIatatAe >}tiè  liods  Uffte  ta^efk^ 
.cvn'aM'qnftaiiVâiti-apfMKtl-de'ttMgntfMiicti'iKnrl'fM'j-tfillc  , 
'  MiVnvltB'nVmmdridn.Alotvla'ttanirt'HouasAn'blïDtorte^ 
"«faon  ââeKCwaffligelSimeT'nMft'tiVat  le  ttimiUÈ^énfiie  im 
JiMtv'Ib'Biuvrinre'de  Iv  fbBWttib'enHonleudè,  ce  ai»Ht  le» 
-  <ana'dii'(fMènipiris,'le«  éM«m  «ihMireux  d«'  l'oîif^u  ,  U 
Mfkhmp-de-la-M^Mfc,  q^it^aniinenl  Ia  cftmtlaijneiiT'l'jti  vua 
>  à  Wait  iiïiiwirt1riiTi|riil  nTf-'tr  tiirrtil  qui  I  niiïi  ;  |HiKcelte» 
iufi  i  lioM  iugnstimMns  kVefc  Ukm  le*  >ètrea  vivaiia  ;  aoua 


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389  iV.O.Ï 

ciôyoïH^M»*"^"  la*,BMll»«i»»  da  Jl*ÏO!mèl**,ta»  naoan 
du  qu^clotsède  i«HWlg«,;.i:«oltt>  noue. Mit  Iw  Mwain  du 
-l^sge,  aL ,l'ai]tuiloii  oe»  lireert  génut  »alre  .Imnoranche» 
dç^teliée»dM«/itf/Mp..C;iWt^dpMi*  ft'-*f'i  4fliJ(flW;«*J*:  «A"»' 
oui  feit  wrlir  le  mande  du  •ilenç*  de  la.,lB^n3jiii»inme 
V'fi»t,pQ"'nt,.iiidiffér«nJ  ,à  l'haçMoiye  da  Ipue.iU^'ftrM  qui 
'  f'»flS^Us'>'^*  -f^  parient*  k -cammHniqven^l«Hniili)i«l^oiip  > 
'glqijL«l>ÂËeul,aax,q(;ïii»«iti^M  de,noi,foiél«-laMl»iiUi<ira 
"et  Jeu»  doulpuri.:Du  inili#t»jd#:«^;VMte»;gwnf«giie8.BOft 
.,unp  )Bléledift,é'«F«<lÛe,  qui  ^a^  Viwe.;  la,t«itïB:dff.iU*ei;re 
■'élève  au  cœur  humain,  elle  remplit  OJ^lgivo^e*  PM' 
tée»  :  la  naaro.  devient ,  îVlBtWi  PUr  ^J^e^i  efts  l'rtire- 
c^id^ffiMc  OkOU*  dev.sBl^mfM  coDc«âBi!4».MVW.ite>  ^irei 
..çiim-r.-!,-.--  ■'-■■■"  '■-■"    ■■..■ -li-i^'.'liitl».'-  ■■-»  ■'- 

'. I|)(|éjMW,d(unn«Ht^i<)H  l^r^il^ -que  pr(NiwMn<u'l«>?60r|» 

'ïnaniméa,  et  dont  non»  ne  parlerons  pa(i;iai>ff«j»e#«>«»tf* 

'  lient  a rîiortime  «1  auk^ajfiftaux  <jgi  peifsei;|  JW'SWSAA»"" 

gage  ;  le  cAflitt  'fiai  'râpaDagé  Je«  outaik  ,  -Sy^f^T^/^^^ 
-'WirectrlBJï^ànt'iiiailirtiS^es  {yitdiîrupiats^ivwé^ii  et  cf- 
.  W«l  et'au«  reptlti»;  Gq.'  (i-o'îs,ESbgces  acViW;?'abpai.teïi- 
1  iwBt'yjtfliiii  e<p*tbi''p(ripi'tiëi"'a!(  ^UÎnriiiVf  boitfme  W.M 

l'homme,  les  gitadrupèjes  vivipares  .  lei  cilaeé» ,}A:Bikèifi/t , 
-Iêb  oydtfl'*p/rfeï''of;/)a7-«s''bt  ï^a  s^censlTPdutèji'Ié»  àulrea 
'famdlêa  d'dmthÉihr'élanfprivifeB  de  pdtiitiiihf,  n'8nrS3<^nAo 
.'««■*  6  «twpi-eroeht  parfer;  ilï  rttiafertl  tïV^'^ifiHÏ  btfdes  iri/w 
-  fc-pédfebrs'orgahW,  <l6itpar.K''ff(}i*M/iC'3b!ï"jWi' Vex- 
" puWdH'lrrrôpie  d'nn  'fliiidé  He  qiidj^'ùl  ?ftHl^ràlt'par 

quelque  bourdonnement,  murmure,  ronfleniçnPoUf^k'*- 
rgmmient^uslcott^ue.m^:!'  ,"''"!     '    ""^  tO  Ul^!''!  >' 

Ainai ,  le»  poUaoos  n'oni  pa.s^o^i*Rc  ;  HMfïl^ïietqiMeRpMea 
,t«Qd|eflt.,.lo^9q^'<»l,^pKad,  UB  bt-4^)irt(&Ç>ItiqWi dépend 
~  de  laviyacilé  avec.Uq^«lle.iU  CoÔiJartjr.Ji'MM  4*il«ura.ti«ïpa 

pu  Sraiichie».  .Telle  .u^t,  l'espàc^,  que  uVliba-  -nomasi  eaptr 
"Iffisi.  tuit.',  I.  II,  C.  5,,i;  lel,>t.Jeiiifflfliù«mti  q«p  *iem 

Sitribue  ^j.  anguUlex^ia  ,|rDgnei)aeDt  d«  «WV'cf'  /»«W»et 
S^qp^'a".**  /^'«"iiwfl-  Arwiow  ^Bels.au«aj  4'>m!B  esp***  ^^ 
'  TQnHen^ent  dea  poi»aons  qu'd  d^gne  /oU»  }ef),itfifli|t^'<l^n-, 
^a ,  qhromU  ,  aria»  H  cuçuhtr, .  A  .i'eitoçpl»»  -.  fie  iqvel^iiea 
■  poi^lpefi.  qui,  produiaçiit^^UftiB^rie  :do  «mflrt»r*l,-««<w»n 
m^iiu§qu«  no  rend  deajïWniajQ'get  une  alww.«ttiêr^«^t 
niuette,.MaiB  un  grand  pifn]LVred;'i9*«ct«aprodtltWittt<laB  bruiu 
de  ji(vç;-se»  .majiîère»  :,^,,UBai  bourdoDoeliMrni  vM»»t, 
comfR»  les  frelon^,,'  Isa  «^iAv„  ;le>  h(lfmt^VÊàdl^^  tmW  i» 


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V  O  1  585 

prûdonnt  Ia  «iridear  qu'on  observe  dons  les  griHona  et  lei 
cigaitê.  (Ccu»eriuB,  lab.  ai  ,  fig.  a,  néaantur. }  Quelques- 
1IQ1,  comme  le  carabe  canoknier  (carabut  crepitana),  lâchent 
une  bordée  d'explononi  à  l'approche  de  leurs  ennemis. 
Chaque  espèce  d  îuiecles  ailés  bourdonne  à  sa  manière, 
•nivant  la  conformation  de  ses  ailes  et  le  frémissemenl  qu'elles 
font  éprouver  à  l'air.  Le  bourdonnement  du  coutin ,  pat 
exemple ,  rend  un  son  aigu  qui  obsède  l'oreille  et  agace  les 
\  dents  comme  le  cri  de  la  scie.  Celui  du  taan  dëplait  autant  à 
l'oreille. ducAevo/  que  la  piqûre  de  cel  însecle.  Le  reste  dn 
règne  animal  est  condamné  a  un  sileuce  élernel. 

La  voix  n'a  été  accordée  qu'aux  animaux  les  plus  parfaits 
et  les  plus  capables  d'en  faire  usage  jiuur  s'entre-coilimnni- 
quer  leurs  afieclioni.  Les  espèces  imparfaites,  .comme  les 
%aophyte* ,  les  c srs ,  les  màliuiqutê  ,  n'ont  rieii  à  ae  dire 
entr'elles ,  car  «lies  sont  pour  la  plupart  hermaphrodites  ou 
.^adrofiynçB,  Chaque  individu  est  iwjtèj  il  est  complet,  il  se 
suffit.  Toutes  ses  affections  convergent  donc  dansïuî-mèoie; 
il  n'a  rien  à  exprimer  au-dehors  :  que  lui  serviroit  un  bruit 
ou  une  voix?  Au  contraire,  les  animaux  dont  les  sexes  sont 
séparés^' ont' besoih  de  se  rechercher,  de  se  reeOnHoitre,  de 
s'entehdre'  pdiir  cbncouiir  i  la  reproduction  :  aiiisi  ta  plu- 
^rt  rendent-ils  des  bruits  ou  donnent-ils  de  la  Mùr,  Je  suis 
iD^me  persuadé  que  tous  les  individus  mâles  ou  femelles  de 
chaque  espèce  ont  un  moyen  de  s'entendre  mntu-jUement ,. 
tandis  l}ue  les  animaux  à  deux  sexes  réunîsdan»Ie  même  in- 
dividu, en  raatiquent  enlièrement- 
Et  ce" rapport  de  l'existence  des  sons  ou  des  bruits  cheE  les 
. animai^,  avec  la  séparalion  des  sexes  ^  est  oonArmépar 
lé*  c'orrespoiiâances immédiates  enlre'lea  organes  delà  voix 
'deiammvilxétcenxdeli^ur'généràtian.  ■ 

Les  anîidàns  san^  poùmaa*  ne  rendent  que  des  bruitt; 
'  lès  anipiail'r  &  poumons  prodoisent  det  sont  ou  des  cour,  et 
'tbu^^riimtdjii'tffait  quelque  brait  on  son,  dAït  avoir  le  sens 
"Se  fliblêV'car  bien  qu'on  n'ait  pas  encore  ti^auvè  ee  sens 
'tSiék  les  insectes,  quflle  seroit  l'tililiti  des'bruits  qu'ils 
proiiûUent  pour  attirer  lenhi  femelles  où  faire  luîr  leurs 
f»iineoiis,s'iùétoig»tBOMrds?  Parmi  les  aniwiaipt  il.  poumons, 
'la  pei<l!Et)li)>nidê  l'oreille  est  enrappsrtaveo  celle  oe  la  iwù, 
.«t  nous  voyons  ausn  que- les  hommes  ^î  naissent  sourds, 
•  deibeurent  miMAs  par  oelte^iâme  raison. 
■  '  On  peut  canndérer  la  voix  ou  l«<son  des  animaux  à  pou- 
'JMmSf'e^inme 'produit  j^n'une  sorte  de  jeu  d'oreue.  Le 
luiBonastun soufflet;  la  trachécrartère  un  tityau  d'orgue, 
oo  l'ome  est.  le  larynç  OU  la.glqtte.  Le» 


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po. 


I 


384  V  O  ï 

■nimàux  dont  I«f  ixinmcms  «ont  vasiea,  comme  ceux  3m 
oiseaux ,  ont  une  voix  plus  forte  qu«  ceax  qoi  les  ont  com- 

firimés;  kuuï  l'on  chante  ou  l'on  parle*  moini  facilement 
□rsqu'on  a  beaucoup  mangé.  La  force  âe  la  voix  dépend 
'beaucoup  encore  des  carlilagpi  àe  la  Irachée-artèrb  ;  cftr  le^ 
eapècea  chex  lesniielles  ce  tuyau  est  composé  d'anneaux 
entièrement  cartilagineux  et  presque  oueux ,  ont  une  voix 
trèa-haute  et  très-retenliasante ,  comme  dans  le  lion,  le  paon. 
In  oiseaux  tTtau,  le  geai,  la  linotte.  Sic.  tandis  qne  la  Ir»- 
chée^rlère  du  hérisson,  àa  casoar ,  de  quelques  reptUea  , 
étant  molle  et  presque  membraneuse,  les  sont  quî  en  sortent 
«ont  grêles  el  sourds.  Le  larynx  est  une  fente  bordée  des 
ligamens  thyréo-aryténoi'diena ^  fl  est  placé  a  l'extrémité  su- 
.perieure  de  la  trachée-artère ,  vers  l'os  hyoïde.  La  grande 
mobilité ^es  organes  de  la  glolîe  dépend  de  ta  mnilîtode  des 
muscles  du  larynx,  qui  modifient  la  voix.  En  eSet,  si  l'on 
coupe  dans  un  animal  lés  nerfs  récurrens  on  ceux  de  la 
paire  vague  qui  se  rendent  à  ces  org&ues,  on  le  rend 
muet. 

Les  sBatomistes  ont  denx  raaoièrea  d'expliquer  lé  fema- 
tion  de  1k. voix  dans  le  larynx.  Dodarta  prétendu*  d'aprèa 
Galien,  que  la  «oûr  devenoit  pliu  ou  moins  grave,  sdon 

Ïue  laféntq.de  Uglotle  sq  cesser  roi  t  ou  n'ouvroil  davantage. 
U  corapuoit  au  }eu  d'une  âûle.  Au  contrt^tre ,  Ferrein  a 

■pensé  que  le*  ligaraens  aryténoïdipns.qui  bordent  La  glotte  , 
pouvoient  se  tendre  plu*  ou  moins,  et  éprouver,  par  la 
«ortie  de  Isir,  de*  vibratioQs  aaalof^e*  à  celles  des  cordée 
dq  violon.  li  paroîl  que  ce  d^r^ier, sentiment  est  le  plus  pro- 

.beble,  parc«  que  les  fait* s'y  rBp|>ortent  assez  biçn.II  sepeut 
toutefois  oue  l'autre  opinion  njS,  qoît  pas  enllèreinent  dé- 

-.ponrvue  ne  fondement,  et  que  .toutes  deux  concourent  à  U 
production  des  *«n«i  car  X^btitc  le  toiM-*aa,'le't|ea{t  m»- 

.rin,  dont  les  voix  sont  fortes  et'graves,  ont  auW  la  alotte 
large ,  ouverle ,  tandis  que  dans  1«  siffiement ,  l'ouvéfMuv  m 
rétrécit,  et  nou*  serrons  même  les  lèvres  en  si^nl  :  il  en 
est  de  même  de  ]a  glotte  des  oiseaux  lorsqu'ils  chactên.^ 

La  confeRnation  des  organea  de  la  voix  diflwe  daaa  les 
oiseaux  et  les  qoadrdpèdes.  Le*  premier*  n'ont  prant  d'ép»- 

'  alotte  comme  les  eeoonds,  et  leur  glotte  est  oariiluiaeiue. 
(Cassérius,  Org.  voe. ,  p.  97  ;  Fabiicius,  Aqnape>i?!7L  1  , 
c.  a ,  p.  85.  )  Les  oiseaaa  ont  nn  autre  lairnx  à  la  base  de  1a 

-irachee-arlère ,  dans  le  lien  oà  eUe  se  divne  en  deux  bn»- 
cbes.  La  trackée-artire  qui  snrmtmte  ce  larynx  infirieur  eat 

^ua  OD  moin*  longue,  tiûvant  lea  espéow  d'oânwB.  Dan*  la 


jt.:?:l.«  Google 


V  O  T  3M 

ofgn*  annvge ,  In  hocéo»  ,  1«  genre  dfei  Ainon*  ,  Sec  elh  ia 
replie  même  sur  la  poUrine,  indépea  dam  tuent  de  lilonjgueor 
du  cou.  Dei  eipèces  de  tanard*  ont  en  outra  des  rsoBemeiu 
dand  leur  trachée-artère. Cesontdesespècsi  de  tamboun  cah- 
tilagîiienx,  dans  leiqueU  l'air  résonne  forlament.  On  troin» 
kiMÛ  une  dilatation  ou  une  cavité  de  l'oa  hyoïde  chea  lea 
aingat  hurlenra ,  noinmà  aUmatUi  ;  ansM  leur  voix  eat  épou~ 
«niable.  (  f^ey.  ce  que  nons  en  disona  à  l'artida  Ai.odattXi) 
<7aTier.  quia  fort  bien  décrit  les  organes  TocauxdeaoiManx, 
leé  compare  au  cor. 

La  voix  des  quadrupèdet  viviparea  Tarie  laivant  \n  t^- 
millea.Leaaran^^ouJauwrendentdeaaoBBCourdaetétouâïa, 
parce  qu'ili  ont  .prêt  deieur  larynx  on  tac  memhranmx, 
dant  lequel  l'air  a'enfÇoilffiv  el  «aBoordit  mtiirdaMnt  leur 
voix.  (Camper>  de  Org.  hq.  êim.,  ârc,  p.  17.)  On  «  donc 
-eu  tort  do  pi'étendre  que  ces  aniniaux  éloient  moins  habtlM 
.qneles^arrogue^a.  Si  Vorang-outang  nt  pari* pas,  c'eal  qo» 
Ja. nature  l'n  empécbé-par  la  confurinalioh  qu'elle  a  donnée  à 
ses  organes  ;  elle  n'a  pas  voulu  que  la  parole  le  rapprocbit 
-de  l'espèce  humaîoe.  iice  autres  »ingia  jettent  dea  oria,  aôit 
■d'amourj  toit  de  crainte  ,  «oit  de  douleur,  &o.  ;  ce  sont,  en 

3Delqneiorte,  dea  siffleUMasou  dessotuai^res  et  précipités: 
'aulres  ont  nne  e^>Âce  de  firogneinént.  Ijts  cèauvei-MMu-U 
poussent  de  petits  cria  fort  perçann';  Ibs  miia  (hurlent  00 
•grognent ,  les  chaU  mianleiit ,  les  £ok»  rugissent ,  aittd  qoe 
■ietMgré»  et  Iwpanihinif  les  chieiuvt  tes ioap» aboient  on 
JKppent ,  les  rtnarde  glapissent,  les  cAoca^' et  les  hgtiiuê 
tiotltmi  la  nuit  dans  les  .déserls  de  t'Afnqoe.  Tous  les  rojs- 
^uraieltent  de  petits  cris  aigus,  mal»  rarement  ;  les  aiàoa 
■parÊMteax  exhalent  leurs  tiiitea  pfannies.siir  un  ton'lamBh^ 
-Mette;  les  cerfi  el  les  rennea  brament  d'une  euix  moins  gt4)e 
-que  les  eAscrsiuiW  et  lesdaims.  IiBiva^s  dts  anfiàb^-ioti 

r-^lUt  tient  décile  deseMcrss  etdu  bNemeitt  des  hritbit; 
mHffissement'diT'tAsma»  prend,  uq 'accent  plnavudis' et 
:pltU'sauTage  dans  le  bti,Me  ,  le  hùoa  et  VaifratAi;  la  «mA« 
ùù  Ti»tari*  A  ^aenede  theiai  {b6eigntimitji^iàna.)'-tt  Me 
ivààe  craignante.  On  conooii  le  inbmmémaatuàu  UM'uCi  '  U 
braiment  de  l'dwsetlagiuguemgmidantiiqWii  L>Mii»Bcifr** 
.«tm^orrianalt^e,  de  même  que  Vki^tcpàttimà  ftlflbX  de 
■VIVphant-  est  plus  sourd  et  plus  ^nve^footetin  banitii»  )  : 
c'eslirae  sorte  oebeagleoMnl.  Les  véOJtx  marin»  jeiieni  ttit 
cri  «nalogne.  Ptm*  amotv  que  las  4^pàin*,  ^mmli^^^*lH» 
^U  tx,'0.  i.)  hBrfent  avec  violeneé^;  irfmhVKWlVfltilfe 
.aosM "pcRir  les  haiemvi  (Hitt.  d'ItioTtiL ,  jf.  1,^8.),  et  Klein 
■en  cUt'tulUt  dn  tahvmii  (  vgrmch  aintr  geMltKkaft  tntt 


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386  V  O-I 

■.Mantsîgl ■p.  ii3.)>  On  tut,  eii.«ffct,  que  totii  ica.oét«o& 
TnsLdMpaumODfl  etjeaptrant  de  lur. 

-  -)  M«ia  c'est  «ur-tout  dans  la  bdie  et  nombreuie  cijun  de* 
-oûeaux  qu'on  (rouve  let  ehani»  les  plus  vuiét,  les  cuiiceris 
Inplui  doax,  et  Im  accordi  les  plua  parfaiu  que  puiaK  noua 
offrir  la  simplb  nature.  Non-aeulement  les  oiseaux  embel- 
liaseot  de  leur  ramage  lea  bosqueladn  printemps,  mais  même 
un  grand  nombre  d'espèces  contrefont  le  langage  de 
l'homme,  et  tOAirent  iusqn'auprà*  de  lui  par  ce  sublime 
attribut  de  la  pensée.  Personne  n'icnore  .avec  quelle  facilité 
Jes  pirroyattvoàpieDt  hi  voù  humtunD.  Lear  langue  épaîae 
et  ronde,  leur  bec  Toùté  et  coocayc,  kur  glotte  Stxible , 
leur  înleUigence,  leac  uaractère  familier ,  lea  rapprochent 
de  notreieepèoe,  autant  qu'il  pool  Aire  permis  à  la  rice  dea 
oÎKâux  de  nmis  approcher,  et  l'éclat  dé  leur  plumage  les 
rend  encore  plus  dignes  de  nous.  La  pu,  le  gfû,  la  cor~ 

■  miiUê,  le  tantom^t,  le  mtrla,  peuvent  «Haai  produire  dea 
.sona  Mmblabk»  à  U  ««ù  faumaioe^iiiml  toutes  les  Unguea, 
'iniMsearrtDiâ  d«u<çelles  qui  sont  ou  sifflantes,  comme  l'an- 
gUise,.au  douoesi,  .ooQime  l'italiesnt  ,-la^malaye  et  les  lan- 
'^es  des  peufritidçnnècrea.  KirLar  a  vu  une  alou*tte  calanAe 

qui  récitoit  fai!t;hien(ks.litanies«n:lalin  ;  Aildrovande  assure 
qili'on,  pflitt)  apprendre  à  parler  aa- ttna^tiol.  Léifanilz, 
firadiey  ut 'ifinls^U  font  menlioit  d'an  cAien  qu'un  ;eune 
-jlilàmaDd'aToit  iasÉvuiï  k  répéter  quelque*  mois.  On  a  cru 
iiniîiMe.xbcai^idilrd  queiqaes  vesUgoa  de  la  traix  bumainé 
■,4HWi''i«>CrUc/iÂ{RàiiM.'tratu.,  i6%a.),ie erocodiie  (Greave^, 
.Wivvêh- mg:  ,^i.  bii:]  et  dnpàuûii  mdû  c'nt  aller  Ira^ 
ilotB,.]>'eiI|eaHnaïne^  étendu  langage  des  oiseaux  n'est  qu'une 
-m^ifiideiaana.artifiuiéit.sknq  inleÙi[;en£e,ia'e*t  una.inuMioç 
'ijbt^hyiiiqiiekQiWareÙDppoBfl  atlounespril^^ucuii  discetan- 
•  Wl.  jSÀé'«iilIal]i[tteim\aium«lÀÀÎre<tatt'geste  eaprbaon- 
; (iMàtel  jétat'.^caaidéiurii in> pressions  a'asftooiaéonti  dans-sa  léte 
i4aMi|ir«uvpnaoa'i«8peit.,Oa  tombe\soav()b(jdnna  dénxjexcèa 

■  fiOOtrurea  lonqu'^tl  eumuno  J'MteNigËveft'des  auîmwiX; 
Jeft  wif  .les':.^}ipKosfae^tAtfo]i.  (lAi\Vlibia*&e ,  ks -miMI  les 

i'4'c^brdebt  c^nnrdnaiiuloiU^lies&ûsauiblë)  ;  ieimilpm.mb» 
)e«»«(UinQl]in<tt^saihlB:«Bitin|Kn|tl«:pIua^iiaij  j  ■>■■.  .t--  i 
■■'■  QWce-,  lesi  cAd^Mt  pàrtwiftiera^Tf hàque  effée«idr«4««Wi«, 
.te*.^ille«,JMlure|lafiDnt  un^  iMûdegînérel  d*><3AwAli>né- 
lA^Wftple^  lo^jwiw^uKf»  parlent,. W«i|saMw  a»^nyu>i«KhaIent 
<^^.Simiimal\Be*:,^ip,ilutiibiKéa  )*ttnU  émieris>bru]WM>les 
.pt4lt|ift»d«~p«tai»*nt:<teaieâuneura  EeUndbaanles ,  XvpiaeoiUfc 
.  i/î' rc  tv^  :  (jt^t  t  d(p ,  <51*pp^ihens.  .pli»  .-oiÊ  inriiDs  :  sonore»^' lu 
t^(i{i:ift«Mitv^tv.HâIentd'uaO  fwa» idancsiH . argentauB , ilw 


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V  O  I  Uf 

aocoHt  plut  tmam^-^iUu   prôcipil^;  1m 
f  DilMiH^  tfui  ivi-nut  de  iMlÎMet  de  fm«U«aivi^  (Pica.)  font 

^later  leurs  ohatwons  variées,  dans  kc^oelln  on  obs«rve  dfi 
-«Bi^reDx.balMaatt«aH|Mdeg<NâsnMajaa'iifalloiteEamiaer 
-luvoûr  d»  c^anoie.de  ces.  eapèeeas  «'il  no^  fulloil  décrire 

lw|coaoerU  nocluviiBi  de  PhilaiD^e  anii  aux  aoupin  de  la 
~fii«ai»,  ai  noaa  pouvions  retrMMrlœhyiiniM  de*  l^rtées  d«s 
(.Axéla,  queik» -lyee*   burraonieuM*  «aiprmieriout-nQua? 

Lea  écfaoa  de  la  roche  aotilaire  ripètant  cm  «oncerta  ;  ila 
^Msijtiaaenl  d«  k  .ohuBson  maiinaia  ■de''l'^>à>u«tte,-de  U 
-ja^Éuaa  «ufaade  du  rmrU,  de  la  cour  imitatrice  duimf- 
itfutur  ck.la  Vir^tûyAê  VifammMm  ,  et^e  tous  c'cb-  Or- 
<]kbAe*<qBi  charmeBti'iBa'faeM]xt')diar»  ^-prthtcmpa.  pDOr 
-aiin»i  aaùa.'sotwuiBtiabM*  antiqaet  noaa  àoouterona  «v«c 
.  nèttejllÊinetitl'bafaatanâdravfuaat»  i{tà  ^^ve  chaque  aunoK 
-A»  Mm'AélaAàrèfimÊiriimàbB.ter^Aillt&ae-'élei'ati  de  Dien. 
i  -la»  teiatei  aechnption  duwiifcwjaBaits.dtra,  leà  géren&wmeTia 
>ld<èK>awaw**«Émii^»iie»ifcédMddfa  Jarioftat  ïefréhe,  U 
>ml»aMi&fliibnt^'t^i>c>u*''U"^'i">n*>^^â^'oonve7«alionB  de 
iiMipMKif/te  aseirfani  pBtit*,,l«  KU»«itiaii^a.  du  roéfeiM-;  k 
RoaoésiiolataMQnimtitlMdiqtia  d)iiiÂrfn«i'(iu«ein  de^niarMi, 
idflidiabiltâerU  -^iàtvtfdùt^^auydev-ifttbiwtioa*  du  o^uanivie 
nlBAii4wo^adkude«>.^a«/(NMi«  aatfBilieHndm  s^rs^irritéèa  el  ia 
..«^bMg'ile^r.fUfiaaàkité  dM-pioageaiu  ,  -UhIk  uoiulrdpr^ipiMe 

lanaUtreiniméeielainoua^'joiffaonsles  hymnes  de.gnerré, 
i.Je«!eii^iqt»e*idHéMpH!pl'brpwis»tidè  jg idatajflut'.'-la'Tiruit 
:  dU'câa»batr;>lBB)^«JBin-déavainouayibicAai)/jidétct«aiplie 
.mMéa  aMXf|vapd«amèMf'd«l»Dst«ra,HiMt;dKoa.)BéiplBMKa 

<i'tliliBi.'  suc Jei'lnMiltb  «éc«rpéwjul«u.'lea.  ^)fa  sç^bns^aait 
i«p  Mié.'dcBiineCB'on'-pKs-di)*  rirea  a^dwa^DstS',  taatAtflafaa 

nèliiii |iiihlirtlniiii  rtnrtii-lliiiTirln   fcinrftràiw  Ir  i  mm  iwnig^n 

idu-SepteiitriMi„'qiiël«tapacUcleaI.q(MÛ>a,bannonieKljTopt 
.-  Vmrt ,  K  ràpprooiw  ;  loal  sonpiee  et  qlaaÉe.dana  ktitatura 
-■■fiimée,  comai«Hiki'w4o.iiM:DDQ^e]idBn*4tài(»dDet^>d|- 
j;»èrU(i>.  ■.  ;  -.  "■;■:■  .  .  .  ■  ,v"-^-»»a  -^  ■■-  ■  'a.,  r-t 
-'-■I^asb  ntpbiaoKinLvaikt  ^aiirUMcipqiû  eetUDlAt  cr^ude  , 
t  ootenae  ceUe  ànsiUmard-  Awibaifi>-li>ikaiuad&  «taoupiianle , 
aiMi—n  dana  >l^;4ar£(Ar,  gi^e-^naleri  U»arda ,  brujtn^le 

fldHna-le:«nMaJi/a:(GMW,  Cotmal.,  p^a^.),  sitflante^naiiea 
-•êtr^jff  rinmanlnTJanailM  jTrnnnVffT ) -^tt"*  quelqoo^a»- 
-■■-■■  -  -H    .    ■  .   ;.■■-■■ ..>.:  ..     .  ■     ■■  -    ■     ..u.a;b 

(  1  )  Klrc 


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SttS  V  O  I 

pècte  beuglent  it4n»  wc  un  fracaaaffroyabb  (tfluM  ftwn»). 
■  l'arth  det  mm  raaoïinraDeox  de  leur  ^omsti  .(  OniipBr'>  d» 
Voc  or0. ,  hx.)  ..    >.,! 

Buniigton  ■«»!«  que  pliuieun  eipèan  didiMcux  mf^re».- 
nenl  de  leun  perenià  .chauler ,  et  qti&  leun  phreioi  nuâ- 
calea  diâïreat  «nir'diei 'duu  tÛfTAvin •paj'i.  Buffon  «  pi<é- 
lendn  anni  que  ai  nba  oûeeux' Ploient  moiiu  AeUUtn  p«r 
'  le  plamage  que  oeux  da«  Tropiquei,  ili  crotettt  «d  raraiicfcs 
dee«cDens  bien  plut  ntikidîeux.        '  ■  ■.   -l    , 

Chaque  sniBUl-twufvii  de  poumoiie,  m  a»,  voix  nâiunMa 
pourexprimer  «ea  aSêctioni.  Li'hdmme  auMi'a  le  cri  de  le  na- 
tura  (Maloet ,  Srg»  ffomiitivoxpeciUiari:)  J  ndé  pendant  BWpt 
-  du  laugajt*-  Oma  >taéac  tJ^OBvé  une voife  de  langae  nUre  dju 
onfcna  aolitaire*  f  «ns  le  wcmm  d^aaounanelive.  (  Voyam  Va- 
'Jantio,  DiiMft.  tpitiokfnc,  p.  i65cti^.  j  Salrauth,  OAtt,, 
Il  a  ;  Obt.  M*é. ,  âti..).Le*  enJâns  dUaûiéa  et  desentM  ■■■> 
TigM,  tt'ont  !»«  de  Uaga^  A  propre-, 'pait:e  ^'ifa'  aoht 
Mute  de  leur  eapècA  ffike»  tîAinent  panât. Jce  animAut  ^  ils 
imitent  Iflun  oiù,  cobum  ne  jenn» Minage' d'Hahovrèkiui 
'  bMnil  de  naéuiB.qiis  le»  &)V&*t,.oii'eq  PDlonaia  qui  gtwgDott 
MMMmelMowfi'.pamiÉ'laïqiieUibfat  trouT^f.ct  comme  oea 
'  èi)fasaqnivéleiTétMulipaK.ordred'iinro>  dç  Lydie,  crmiebt 
:  hto  ajini  que  -kn  ■  oUtvM*  'que  lea  noumuoicat ,  luirBat  Je 
vtppoft-d'Hérodalb,  de  Suidea  et  âa.ClMidien.  (fattrop., 
\n.■^^).  .,.;..-.  .,,.,.  1,  ;...■..  ■■    ■    ■..;,..,. 

Onja.long*4atnpl  diipoliaDr  letingi^^ct'bôlet;  qadque* 
'  philoMpliei  ont.  sdautoon  Bxwtenbey  d^autcac  l'^t  niie; 
.  ^UHi  ilalperaiiianit.  vRoir  cBviM}(é:  ioelléj  qnealicMir  aoua  le 
.'BaAnEonppDfl'tfue  aouecelni  app^ableirireipèce  baihaine. 
li^ofBme  #eaLipeMt>tK>minitntqiier'''aveo  ses  aetutdablM  ipar 
'I*  /Mevia  «rtAiMtoy ■  ke  animaux  m'ont  entÉ^'euK-.^Kuae 
:  parole  artiouléd,.-tfl«i  seulement  un  Inog^ig*  d'actiou  jcar 
nn<'jMrÀ>jn#<,.Qnnpiei  et  tout  autre  animal ,iniîlateur  de  la 
-Innove  hnmaane.:n'eat  point  compria  dankce  langage <mr 
aea  aernblablet.  \jb  ptrroqutt  répète  bien  ce  (|u'on  lui  fait 
.dÎM^-'maisKatKen'  cenoMtrela  vila«r;i«aRB  aavoif  rshplt- 
.  ^UBC'à  pi'opoK,.'^na,M'doBtei' qu'il  renibrale  un  aen&.ll'a'a 
tpeint.la  ralâon-el  le  jugement;  d  ettit-^uoprèa  oeiMMe  an* 
r  *ia«Mne  parlante  ;  et  a'il  entendoit  ieaehade  ae. qu'il  pio- 
'-aanm,  il>poatoroil  noua  communiquer !aea  idéeat  il4i«- 
_duirpit_lea  noires,  en  aon  idiôme^el  les  siennea^ana  noirs 
langue. 

^MatafttM  évident ,  au  contraire ,  que  les  bStes  ne  eompren- 
,  n^ut  point  noire  langage;  cependant,  cUm  n«ua  entendent; 
*  eUes aerineâl , non  paiDOUwniAct, miaim*  aflîirlifiiia i  J)e 


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roi  M, 

n^BMellMiwiacoBimaniqiwnt  pwdtpetuées«BtM'«llc«, 
nuit  bieiilean.daNra»  leurs  Immmm,  l«wk  afi«olionji  etk^. 
idée*  qui  y  «ont  MMUieUement  unie*,  ht»  «mmaïut  onk. 
donc  i^a  Itang»,  dou  articalé  &  la  vérilé,  mù  ccpendaaft. 
tièt7i;xprewii  lr軫CKBpréb«iuîblc.  L'banMae  «gui  a»  p6at 
pBijex  «  >uui  Bon  langaM.  Lea  mBOto  d«  naiMaocff  peuvent 
M  parler  eotr'eux  par  dea  «ignea  qui  neaont  pat  convaDua. 
La  aalure ,  c:'e>tà<aire  lea  rapport*  néccaaaim  euLre  l'hommo 
«tae»be«oinB,  lui  doaoeotdeigBalea  un  ifermea  et  invariable* 
pour  exprimer  we»  affectlMia  prwniteo.  Ainai,  dana  la  loif , 
tput  le  monde  £sroit  le  mAme  ûgne,  celui  de  boire,  devant- 
titf  éUangen  dont  o^  ne  cï>na<Àl  point  1»  langue. 

L'animal  ne  comprend  de  même  que  lea  gMte»  et  lei 
mçcea».  Si  noua  dinon*  k  no  ehisjt  dee  paroles  menaçâmes 
du  mAme  Ion  q.ue  de*  parole*  oaresMates,  il  lea  prendroifr 
pour  CM  dernierea.  Il  ne  fait  donc  aucune  atlenlion  aux 
paroles ,  ^ni  «ont  pour  lui  un  ididme  inconnu ,  mais  A 
i'ac«ent  qui  1«  accompagne ,  au  geste  qui  let  précède  ou  les 
aiiil.  Auisi  l'animal  examine  beaucoup  la  paniomime  defl 
panion*;  il  étudie  l'homme  physique,  parce  qu'il  se  rap- 
proche de  lui  par  ce  seul  c6^é  :  il  ne  peut  atteindre  à  l'hom  me 
lotellectnel.  Il  devine  assex  bien  sur  la  £gure  de  son  mailre 
lea  unBmeiu  qui  l'animent  ;  il  comprend  toujours  son  geste. 
Cest  aussi  par-là  seulement  qne  nous  connoissont  les  biSle*  ; 
et  la  Genèse,  qui  dit  que  tonte  la  terre  n'avoit  c^u'une  même 
Uvre  an  commencement  du  monde ,  renl  faire  coteodre 
qu'il  n'existoit  alon  que  le  seul  langage  d'action  pour 

l'homme  et  pout  leRMuasanx.  

Les  VQU  des  aninmnxeent  donc  |4al6t  le  langage  de  lean 
passions  querexpressign  de  le^r  petts6e.  lia  se  communiquent 
tfurs  id^  par  des  gestes  (le  langage  d'action)  ,et  témoi- 
gnent leurs  sentimens  par  des  cris.  Plus  un  animal  est  sen- 
si^,  plus,  il  donnera  de  voix;  et  les  temps  de  la  plus  viva 
ajfoelioQ  de  la  Jtatnre  sont  ceux  des  ckanu  et  des  crié  des 
animaux.  L9  quadrupide  donne  de  la  voix  principalement . 
dans  la  saison  du  rut  i  le  ibiip  hurle  alors  dans  leslénèbcesf 
le  U*n  rugit,  le.  fougueux  iaurtau  fuit  retentir  les  coteaux 
de  ses  longs  magissem#ns.  L'époque  de  l'amour  est  aussi, 
pour  les  animaux,  un  temps  de  combats,  de  colère  et  ds, 
^lousie.  C'est  par  ses  cris  que  le  mâle  appelle  sa  femelle  : 
e'estalcra  que  ses  onEWses  vocaux  entrent  dans  un  état  de 
vie  et  d'action.  Ainù,  dans  l'homoie,  U  voix  change  fc 
l'époque  d»  la  puberté ,  et  lorsque  la  liqueur  séminale  com- 
mence il  se  seoréter  dans  les  oignes  sexuels.  11  y  a  nue 
•ntm.  de  diSirenoe  entre  le  ton  de  voix  d'un  enfant  et  celui 


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sgo  ,   V  o  r 

dupaliArtf,  pàl-Cé'^m  In  cordes fô^âl^'im  les  ligamens 
«rytanoïdiem  de  la  gfotre  prennent  le  double  de  grosseur. 
1^  eunuques,  privés  dès  l'enfance  de  leurs  organes  sexuels, 
conservent  BUMi  une  «o/j;  aiguë  el  claire  comme  les  femmes; 
et  es  f;ènéral ,  *oattê  lès  femelles  des  «nimaux  ont  la  vwx 
plus  foihle  et  ptusaigaëqne  les  mâles,  parce  qu'eltek  A'ont 
pas,  comme  eux, 'une  vraie liffueur  «éiQinale.  On  remarque 
auwi  que  les  individus  cheE  lesqnets  le  ton  est  le  plus  fort 
et  le  plus  grave,  la  semence  est  plus  aboiidanie  et  les  or^anea 
de  génération  sont  plus  actifs.  Ainsi ,  la  voix  grande  et  faattte- 
est  un  signe  ds  puissance  en  amour.  Ne'^>oyons-nons  pas 
que  chez  les  femmeiJ  qui  passent  l'âge  critique ,  et  chez  le» 
vieillards ,  la  voix  su  casse ,  tremble  et  s'affoiblit  ?  C'est  que 
les  forces  sénéralive»  se  perdent.  Les  fiHnmes  publiques  ont 
la  vois  ordinairement  rauque  ,  i  cause  d<e  l'»hui  des  plaisirs 
de  l'amour;  et  dans  les  maladies  vrinérïennea qui  attaquent 
les  pariies  sexuelles ,  lee  symplàmes  se  poMent  aussi  à  la 
f^lolte  et  au  larynx,  et  s'y  manifestent  par  de*  excoriations, 
des  chancres,  &c.  ;  lant  est  étroile  la  correspondance  entre' 
ces  parties  et  le*  organes  de  jiénéralion^.  De  même  le  bauf, 
le  chapon,  perdent,  par  la  castration ,' l'accent  fort  du  tau- 
reau et  du  coq.  £<es  anciens  infibuloienl  leurs  liisirïons  dont 
ils  vouloient  conserver  la  tvix  /  c'éloit  un  anneou  qu'ils  pas- 
soient  dans  leur  prépuce  pour  les  empêcher  de  jouir,  car  la 
jouissance  cfuttre  pour  ainii  dire  la  voix.  CW  pour  cela  que 
les  animaux  deviennent  presque  tnuels  apr^  le  temps  du 
rut  ;  la  voix  semble  leur  avoir  seulement  été  donnée  pouf 
expnmer  leur  amour.  Celle  vérité  est  bien  éridenle  chez  le* 
oiseaux.  Da'ns  quels'  temps  nos  hoâageè'  M>nl-i]s  réjouis  des 
accens  de  l'oisean  ?  C'est  'A  f  époque  'de  la  ponte,  au  temps 
de  l'amour,  lorsque  les  feuilles  des  arbres  commencent  à 
poindre ,  et  que  tous  les  germes  de  vie  cherchent  à  s'épariônlr 
a  la  lumièi-e.  Alors  les  -organes  sexuels  des  orseauX  se  |;oti- 
flent;  ils  entrent  dans  un  élat  d'activité;  et  à  laném» 
époque,  on  avu  le  larynx  des  mAlés  prendre  du  dévelop- 

£ment ,  se  grossir ,  se  perfectionner.  (  Cela  est  remarqnable  ■ 
ns  le  ronaigrud  mâle.  Voye»  Englitch  soTtg  birrU ,  p,  85.  ) 
La  plupart  des  oiseaux  mâles  ont  même ,  pour  le  chant,  des 
organes  particuliers  dont  les  femelles  sont  pnvéee;  ainsi  la 
tareellt  mâle  parle  seule  à  ses  bronches  une. sorte  de  laby- 
rinlhequi  renfle  la  wt*  de  ce  p^lit  eanurt;.  (Albin,  Hi»t.of 
birds  ,(.1,0°  loo.  )  Dans  les  insectes  même ,  tels  que  lea 
cigaies,  le»  criquetx ,  les  mâles  sont  seuls  ponrvus  des  partioa 
srvec  lesquelles  ils  font  du  bruiL  On  n'entend  jamais  coaiseï* 
lés  gnnouilUs  mAles  qu'au  temps  du  frai.  L'amour  at  le  ehani 


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V  O  I  Sgi 

flirenl'  ton)oan  frèrrfi  daba  la  mtnre-,  «t  bohii-ci  na-inrvit 
jamais  au  premier.  Qui  crodroit  que>lie  mAme  roêaignoi,  dont 
l«»  concerta  cbarmoii^t  naguère  noa  vergera  et  noa  champs , 
n'ait  plus.aprèila  ponte,  qu'un  vilain  cri  presque  aenibiabie 
au  ooaaaemerit  aaurd  du  crapaud?  Aucune  feniAUe  d'oïKaa 
n'a  de  cAora/commeU  mâle  ;  elles  sont  presquetoutes  muetLes, 
parce  que  leura  organes  vocaux  sont  moins  développéa  tfom 
ceux  des  mâles  :  ceux-ci  perdent  leur  voù  avec  leur  amour. 
Les  chants  de  la  jeunesse ,  les  ramages  de  l'oiaesu,  Ie«  cla- 
meuiK  du  quadrupède,  les  aifflemens  du  reptile,  tout  res- 
pire l'amour ,  tout  le  représente  ;  c'est  l'ame  qui  s'exhale 
vers  un  être  aimé;  c'eat  l'expression  du  désir,  le  cii-  de  la 
volupté.  La  nature  porte  ainsi  toutes  aea  affections  vers  la 
propagation  dea  êtres.  De  même ,  la  tendresse  de  la  mère 
pour  ses  petits  se  témoigne  par  ses  criu  d'inquiétude  ;  c'est 
une  suite  de  l'amour  reproductif.  C'est  toujours  l'être  qui 
rei^herche  ,  qui  donne  le  plus  de  voix,;  ainsi,  la.ffAs/te 
exliala  dans  ses  miaulemens  douloureux  l'excèa  de  act  deain  , 
et  contraint  le  mâle  à  la  jouissance,  tandis  que  les  femelles 
des  autres  animaux  sont  muettes  et  pudiques,  parce  qu'elles 
cèdent  aux  mftles  plus  qu'elles  ne  les  recherchent 

Le  premier  qui  inventa  la  musique  ,  ce  fut  l'amonr.  Le 
plaisir  que  nous  trouvons  dans  tes  consonnances  harmoni- 
ques ,  vient  de  l'image  de  cette  harmonie  secrette  de  deux 
coeurs  amoureux,  car  ce  sentiment  ae  confond  aveo  le  prin- 
cipe de  tous  les  beaux  arts  ;  il  allume  le  flambeau  du  ^iiie, 
et  se  jnarie  à  toutes  nos  affections  tendres  et  généreuses.  La 
musique  est  l'expression  du  plaisir,  et  ai  elle  peint  la  lrist«$te, 
c'est  encore  un  sentiment  doux  el  mélancolique  dont  l'attrait 
n'eat  paa  moina  délicieux  pour  les  amea  aimantes.  La  guerre 
est  aussi  dans  l'amour  ,  et  ce  mSme  principe  de  concorde  et 
d'amitié  entre  les  sexea  différensesl  encore  la  cause  des  jalousies 
et  des  inimitiés  entre  les  sexes  pareils.  Quelles  que  soient  donc 
les  expressions  des  passions  dans  les  animaux,  toutes  émanent 
primitivement  de  l'amour,  qui  donne  la  voù  aux  animaux  et 
quiranimedesesaccens.Silamusiquea  policé  d'abord  le  genre 
humain, si  la  lyred'Orpbéeamoilissoit  les  ^jTvaelattendnsaoit 
les  rochei*»,  à  qui  doit-elle  ces  prodiges,  si  ce  n'est  à  la  plus 
douce  affection  qui  puisse  entrer  dans  le  coeur  de  l'homme  ? 
Quelle  fut  la  première  fondatrice  de  ta  société  humaine ,  ai 
ce  n'est  cette  tmpul^on  si  vive  et  ai  puissante  qui  raasembla 
les  sexes  en  familles,  qui  attacha  la  mère  à  Tenrant  suspendu 
à  sa  mamelle ,  «t  fixa  le  sauvage  aoua  un  toit  protecteur  entre 
leabrasd'uneépoasebieaaimée?  Alors  naquirent  les premiè- 
xttvoix  articulées;  l'accent aeul  de  l'amour' pouvoit-d  rendre 


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Sj.  V  O  I 

IouImIm  Buuieeil  dff  BO(  «n  ti«i«Qi7  £jm  betoiiu  de  l'enGinoe , 
la  conunuaicAtion  de*  premièm  psai^,  U  raultiplicadon 
de*  bewîiu  firent  iaTSDtsr  lu  première*  loix  du  langage;  tta 
Êo  servit  de  l'onomelopia  ;  on  prit  datu  un  aena  moral  des 
obieU  phyàqiWBi  lot  Iropei  aoDl  encsore  la  Unaue  ftmili&re 
da  toDlei  lee  peapUdei  MDvage*.  Il  £Uioil  peindre  à  l'aspiil 
paor  M  faire  comprendre  ;  il  fâlloit  donc  moolrer  aux  yeox 
et  agir  «nr  lei  sent.  StgniuM  irritant animiM  damittaptr  aurem, 
quan*  quœ  uml  octtha  aubjtota  fidêlibut ,  a  dit  Horace.  On 
lil  parler  Im  corpa  ;  on  donna  ane  ame  au  ekiiu  antique  ;  le 
laûu  pleura  prea  de  la  fonlaine  murmurante  ;  U  vioUtte  fut 
humble, et  le  oifiraorfpieilleui:;  le  n>cA«r  gémit  de  compaaùon 
~  aux  aooena  de  la  donléar  :  alora  la  nature  fut  toute  vivante, 
«tia  poUe  devint  le  premier  lanKagedeahommea,  Ceat  parmi 
lea aauvagea qu'il  noua  faut  chercher  maintenant  la  poéaie  et 
l'éloquence  ;  noa  languea  devenues  clairea,  exactea  ,  géom^ 
triques,  n'admettant  plus  ces  manières  de  parler  vive*  et 
surprenanlesj  nous  u'arona  plus  besoin  de  l'illosion  deaaena 
pour  comprendre  lea  penaées  d'antrui  ;  noua  procédons  par 
la  froide  anal^ae  ;  nous  parlons  plus  ezacleoient ,  il  est  vrai , 
nais  nous  perdons  du  cété  de  U  force  de  l'expreasian  et  de  la 
peinture  des  objets.  Nos  lan(;ues  sont  pour  l'esprit,  celles  des 
sauvage*  sont  pour  le  coeur  et  les  sens  ;  nous  raisonnons ,  ils 
smtent.  Comme  ib  manquent  de  termes  abstraits,  ils  smt 
forcé*  de  prendre  des  expressions  toutes  corporelles  ;  ils  trana- 
portent  le  physique  dans  le  moral,  ib  prêtent  leurs  se ntimena 
aux  objets  maténeU.  Plus  un  peuple  est  sanvage ,  plus  il  re- 
lient dans  son  langage  des  cris  inarticulés,  qui  sont  la  langue 
primitive  du  genre  humain  ;  elle  est  toute  en  figures, en  mé- 
taphores, en  métonymies, en  aUégoriei  et  autrea  tropea  fiuni- 
Yuen  aux  homme*  sauvages.  C'est  plutôt  un  chtutt  qu'un 
discours  suivi ,  car  ce  furent  le*  passions  qui  firent  parier  les 
henimes  avant  que  la  raison  fdt  née. 

L'articulation  de*  voix  fut  la  suite  des  cris  des  passions.  Les 
modifications  de  la  glotte,  du  palais  et  de  la  langue  se  dis- 
tinguent en  voyelles  et  en  consonnes.  Les  premières  sont 
l'essence  de  tonte  langue;  c'est  un  même  son  nuancé  :  on  en 
compte  ordinairement  cinq  ;  mais  il  est  évident  qn'il  en  exiits 
bien  davantage;  j'en  trouve  au  moins  douae,(>,i,  d,  «m,I, 
y^oi ,  a,  4,  ou  I  ou ,  u ,  et  il  y  a  plusieurs  autres  dipbthonguea. 
Le*  consonnes  varient  ausai  en  nombre,  suivant  la  natnre 
des  langues.  Par  exemple ,  lea  Chinois ,  les  Japonais  et  lea 
Mexscains  n'ont  pas  A'r  dans  les  leur* ,  et  ne  peuvent  même 
pas  la  prononcer ,  de  même  que  la  plupart  des  nègres,  àcanse 
ri»  rinçlinaisoii  ds;  laur  pdais  et  de  Uurs  dent*.  Dan>  h  langiw  . 


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sroën1andaûe,lec,le  efetiymanqQenl;  dies les Braùlieas , . 
IçH  Qonaonaeaf,  l,  9,  s,  r,  sont  inconDues.  De  même,  nou* 
n'avons  ea  nolni  langue  ni  le  iA  des  Aajjlaù ,  ni  le  cà  guttural 
des  EspagDola,  ni  le  dJi  des  Arabes  et  des  Malattares ,  &c. 

Parmi  les  consonnes,  lei unes soat  forlea,  comme />,  c,  t, 
t,f,ch,  r ,  f»,  X ,  s  ;  les  auti'es  sont  douces,  comme  ^ ,  g , 
J  ,d ,  V,  l ,  n,  g.  Les  labiales  sont  les  plus  faciles  i  exprimer 
et  les  premières  que  les  eufans  prononcent  ;  c'est  pourquoi  les 
mois  papa,  raama,  baba,  se  trouvent  dans  presque  toutes 
les  langues,  et  ont  même  été  appliqués  aux  premiers  parens. 
LfCs  gutturales  se  trouvent  ur-tout  dans  les  langues  des  pays 
du  Nord ,  ^  cause  du  froid  qui  enrhume  la  voix  et  qui  em- 
pêche la  libre  action  des  organes  plus  extérieurs  ;  les  labiales 
•ont  plus  fréquentes  au  contraire  dans  les  langues  méridio- 
nales. Les  explosives  appartiennent  aussi  aux  langues  septen- 
trionales ;  celles-ci  sont  en  général  surchargées  de  consonnes  , 
de  sorte  qu'on  peut  à  peine  les  prononcer.  II  faut  hurler  pour 
parler  exactement  dans  le  Nord ,  comme  on  le  voit  dans  les 
rejalions  de  ces  pays,  dont  les  noms  même  sont  si  barbares, 
<f  u'on  s'écorcfae  le  gosier  en  les  prononçant.  Les  langues  du 
Âf  idi  sont  si  douces,  si  coulantes ,  si  moelleuses,  qu'elles  ne 
■ont  presque  composées  que  de  voyelles  et  des  consonnes  les 
plus  molles.  Comparez  l'italien  avec  l'allemand ,  le  danois 
avec  le  malais  >  voua  y  reconnoitrez  les  différences  les  plus 
énormes  ;  les  n^s  des  lieux  dans  chaque  contrée  suffiront 
pour  vous  les  mâjilr^.  C'est  l'flpre  nécessité  qui  dicta  les  pre- 
mières voix  aux  hommes  du  Nord  ;  c'est  le  doux  plaisir  qui 
forma  celles  du  Midi:  elles  se  sentent  de  leur  origine;  les  unes 
aont  t'espression  de  la  colère  et  de  la  douleur,  les  autre» 
marquent  la  volupté  et  l'amour.  La  musique  suit  ces  mêmes 
diS^rences;  elle  est  bruyante  et  vive  au  Nord  ,  lente  et  douce 
au  midi,  tempérée  dans  les  pays  intermédiaires.  Le  Ion  de  la 
voix  est  âpre  et  enrhumé  dans  le  Nord ,  il  eut  clair  et  argentin 
dans  le  Midi.  Les  Ages  influent  aosû  sur  tessons  de  la  glotte; 
la  voix  devient  plus  grave  et  plus  sourde  à  mesure  qu'on 
avance  en  âge,  parce  que  les  ligamens  de  la  glotte  se  relâchent 
peu  à  peu,  tandis  que  leur  tension,  dans  la  jeunesiie,  rend 
leur  son  clair  et  éclatant.  Comme  les  cordes  vucale.t  sont  plus 
firêles  cheE  la  femme  que  chez  l'homme ,  sa  voix  est  aussi 
moins  grave  d'une  octave.  Mois  nous  avons  dit  que  la  plupart 
de  ces  difEerences  provenoient  aussi  des  parties  sexuelles.  Il 
en  est  d'autres  qui  dépendent  du  local;  ainsi  les  bitbitans  des 
contrées  basses ,  humides ,  marécageuses  ont  une  voix  pliu 
graVe  et  plus  sourde  que  ceux  des  lieux  secs  et  élevé».  Les 
mdmes  variatiooi  obieivées  çhtn  les  hoauoea ,  le  remarquent 

xuuk  ce 


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S.,4  V  O  Ei 

aussi  dans  le»  animaux  «oumii  aux  mémei  circoi»tanc«a ,  ce 

3ui  fait  voir  que  la  fibre  animale  jouit  des  mémo  propriélés 
ans  différeiu  Aires ,  toutes  choses  égales  d'ailleurs.  On  peut 
voir  k  l'article  Oseille  ce  que  nous  avons  dit  sur  les  sons  et 
les  corps  sonores. 

La  voix,  le  chant,  les  cris,  les  différens  bruits  des  animaux 
sont  ainvi  modifiés  :  t°.  par  l'amour  auquel  ils  doivent  nais- 
sance ;  y.  par  les  autres  affections  ;  3°.  par  les  températures 
de  la  terre  et  les  localités  ;  4°.  par  les  complexions.  Noua  par- 
lons à  l'article  de  I'Homme  des  principales  langues  connue» 
et  de  leurs  diMectes.  Foyn  les  mots  Homme  et  Oiseau.  (Y.) 

YOJET.  Adanson  a  nommé  ainsi  une  coquille  du  genrw 
desrocAws(n»w«x  oleariitm  Linn.],  qu'il  a  figurée  dans  son 
Hiitoire  tUa  CoquilUt  du  Sénégal.  Voy.  au  mot  ftocaeB.  (B.) 

VOL.  C'est,  comme  l'on  sait,  l'action  par  laquolle  les. 
<Hseaax  et  les  insectes  ailés  se  transportent  dans  les  airs.  Il  j- 
a  diverses  espèces  de  volt;  celui  de  la  ehauvt-toaru ,  par 
exemple,  est  un  voltif^ment  incertain  et  inégal  ;  le  volbge- 
ment  du  papillon  s'exécute  en  rigzagj  parce  qœ  chacune  d«- 
ses  ailes  fnppe  alternativement  l'air.  Ckvol  est  avantageux  i 
l'animal,  parcs  qu'il  le  met  souvent  à  l'ahri  des  oiseaux  qui  !• 
poursui  vent;  en  effet, l'insectes'agitant  dans  diversions,  tandis 
que  le  tv/ de  l'oiseau  est  en  ligne  droite,  il  arrive  souvent  que 
celui-ci  échappe  par  on  détour.  Mais  la  ehatw-tonri»  ayant 
un  vol  moins  parfait  que  l'oiseau,  peut  aussi  làiredirenes 
inflexions,  afin  d'atteindre  plus  aisément  les ^Aotfna*  et  aotrea 
insectes  nocturnes  dont  elle  se  nourrit. 

Les  mots  Mouveueki  des  anihadx,  OisxAir  et  Fav- 
oonnekie  ex|MMent  le  mécanisme  du  t^des  oiseaux,  et  Ie> 
principales  différences  de  ce  mode  du  profrettton.  L'on 
pourra  consulter  aussi  les  observations  de  M.  Hubert  de 
Genève  ,  sur  le  vol  des  oiseaux  dé  proie ,  ainsi  que  le  TVaité 
de  Borelli ,  dé  motu  animalium ,  et  l'ouvrage  du  célèbre 
M.  Bsrthes ,  sur  la  «AUijiM  (ies  aniffMjiuc.  (V.) 

VOL  {fauconnerie  ).  La  ehaase  du  vol  est  la  chasse  avec  les 
oiseaux  de  pruie  ;  l'équipage  du  pol  est  la  réunion  des  chiens 
et  des  oiseaux  ]>ropres  a  cette  espèce  de  chasse;  le  comman- 
dant de  cet  équipage  se  nomme  comma/idant  du  vol.  11  y  a 
des  vaU  pour  différentes  sortes  de  gibier. 

Bans  une  autre  acception ,  l'on  dit  qu'un  oiseau  fait  bon  vot 
quand  il  chasse  bien. 

Le  vol  à  la  taiae  a  lieu  lorsque  l'oiseau  part  du  poing  â 
tire  d'aile ,  pour  {loiit^uivre  une  perdri*  à  la  course.  Le  vol  à 
lafouTs*  ou  à  Itve-culat  quand  le  gibier  pari.  Lorsque  la 


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■VOL  5.|5 

pgrdrixM  rettrerM  i  rau-te-vent,  ]«  value  îaxX  à  la  ranverut. 
&x  l'on  approche  du  ^bier  qui  est  h  couvert  derrière  une 
baie,  le  vol  s'appelle  à  ia  couvarte.  (S-) 

VOLAILLE,  dénominalion  f^énénque  aoni  J^quelle  on 
comprend  lei  oiieauic  domestiques  que  l'on  nourrit  dans  le« 
ba««e-caun.  (S.) 

VOLANT.  On  donne  ce  nom  à  tous  lus  poUsons  qui  ont 
]a  faculté  de  nauter  hors  de  l'mu,  et  de  se  soutenir  quelque 
temps  en  l'air  en  décrîvan  t  des  courbes  plusou  moins  longues. 
f^oyn  aux  mots  Poisson  volant.  Exocet  ,  Thiole  ,  Scor- 
riNB ,  PÉSAZE ,  ttc.  (B.) 

VOLANT.  On  donne  vulgairement  ce  nom  aux  deux  es- 
pèces de  MYHio7Hyi.LES  et  au  NiNUFAR.  Voy.  ces  mois.  (B.) 

VOIXANIST£S.  On  donne  ce  nom  aux  naturalistes  qui 
pensent  que  les  btutUtn  sont  dea  produits  de  volcans  :  on 
nomme  nrptitaiaUH ,  ceux  qui  disent  que  ce  sont  dea  produits 
d«  la  voie  humide. 

Les  uns  et  les  autres  ont  raison  :  la  matière  des  banaiteê  a 
Âté  en  ^et  vomie  par  les  volcans  mumarins;  mais  elle  a  été 
déposée  par  les  eaux  de  la  mer,  qui  ont  ellea-mémea  iavorisè 
■a  cnstaÛisalion  en  prismes  polygones.  F'oyet  Basalte  et 
V01.CANB.  (Pat.) 

VOEXJANITË ,  dénomination  donnée  très-jodiciènsement 
par  Lamétherie ,  à  la  subslance  cristalliaée  qui  se  trouve  la 
pins  fréquemment  dans  lee  matières  volcaniques. 

C'est  lajmftrae  substance  que  te  professeur  Haiîy  a  décorés 
dn  nom  de  pyroxiné ,mot  greo  très-harmonieus  tans  doule,  et 
qm  pourrait  paraître  avec  honneur  dans  un  poëme,  mais  qui 
malheureusement  renfisrme  une  contre-vérité,  CArpyroièn* 
vent  dire  gui  é»i  ^fanger  au  fia  ;  et  il  est  tujourd  hui  re- 
connu que  la  «ubalance  dont  U  s'agit  est  au  contraire  un  pro- 
duit du  Jiu. 

La  nom  i'augUe  qm  loin  été  donné  parWemer,paro!t 
être  aujourd'hui  généralement  adopté.  Fhyvi  Auoite.  (Pat.) 

VOLCANS,  moatagnos  ordinairement  fort  élevées  dont 
le  sommet ,  terminé  en  cAne  tronqué,  préseiile  un  large  cra- 
léte  en  forme  d'entonnoir ,  d'oà  sortent  quelquefois  des 
flammes,  beaucoup  de  famée  et  des  matières  embrsséet, 
tantôt  m>a»  une  forma  pnbrémiente  et  lantét  dans  un  état 
pftietnr  semblable  k  celai  des  métaux  en  fusion.  Les  pre- 
mières sont'Oonnues  tous  le  nom  de  caàére*  volcaniques  ;  les 
Autres  sous  celui  de  laves. 

Les  éruptions  de  ces  matières  solides  ne  se  font  que  par 
iaterralies  plu*  ^ù  mobu  éloignés ,  et  sont  précédées  de  di* 


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.896  VOL 

vers  phénomènes  ;  od  entend  dei  mugÎMcmeni  Kratemin», 
dont  le  bruit  roulant  reswmlile  aux  explosioni  da  tonnerre  ; 
la  terre  tremble  par  «ecouMe*  redoublée* ,  et  l'on  voit  aortir 
de  U  vaste  boucbe  du  volcan  une  colonne  de  fumée  épaina 
et  noire ,  semblable  II  une  masse  solide  et  qui  s'élève  jusqu'au- 
dessus  des  nues  ;  elle  est  sans  cesse  sillonnée  d'éclairs ,  elle 
porte  le  tonnerre  dans  sou  sein ,  et  la  foudre  éclate  autour 
d'elle. 

Le  sable  noir  et  les  cendi-es  dont  elle  est  composée ,  tom- 
bent comme  une  gréle ,  et  couvcent  la  terre  d  une  cooclie 
épaisse.  Une  partie  de  ces  cendres,  élevée  dans  les  airs  ii  une 
hauteur  immense,  est  quelquefois  transportée  à  U  distance  de 
quarante  lieues  et  plus.  Voyti  Cxndrbs  voïKiAifiQDJEa. 

Après  la  sortie  de  ces  matières  pulvérulentes,  commence 
l'éruption  de  U  lave ,  qui ,  comme  un  fleuve  de  feu ,  soit 
lantdt  par  le  cratère ,  qu'elle  remplit  en  entier ,  et  lantAt  par 
«me  ouverture  latérale  qu'elle  se  fraie  elle-même  dans  le  flâne 
de  la  montagne.  Elle  r-oule ,  elle  s'avance ,  et  dans  sa  marche 
terrible  elle  renverse ,  brûle  et  détruit  tout  ce  qui  se  trouva 
•ur  son  passage.  Des  villes  endères  ont  été  dévorées  par  ces 
torrens  cteslnicteurs  ,  dans  l'espace  de  quelques  instans. 

Tel  fut  ce  vaste  courant  de  taw ,  sorti  do  sein  de  l'Etna, 
qui  termina  son  cours  en  couvrant  la  ville  de  Catane ,  avant 
de  »e  précipiter  dans  la  mer. 

Teffut  encore  celui  qui  sortît  en  1794  des  flancs  du  Vé- 
Buve ,  et  qui  consuma  U  ville  de  U  Torré.  De  savans  observa- 
teurs ont  calculé  que  la  lave  qui  formoit  ce  courant  éloit  an 
moins  de  six  mille  millions  de  pieds  cubes-,  mais  quelqn* 
énorme  que  soit  celte  messe ,  elle  est  peu  de  cboee  en  comp^ 
laison  descourans  de  l'Ëtua. 

Ijes  éruptions  de  matières  pulvérulentes  ou  de  masws  dé- 
tachées ,  sont  quelquefois  elles-mêmes  d'un  volume  prodi- 
gieux. Une  seule  éruption  de  celte  nature  forma  le  Montée 
îiuovo  près  de  Najdes,  le  ag  aeplembre  i638.  Hnsieurs  té- 
moins oculaires  de  ce  phénomène  ont  écrit  que  cette  mon- 
tijjne  avoit  alors  une  lieue  de  circonférence  et  près  de  miHa 
pieds  d'élévation.  (Ferber,  Lett.  aur  l'Ital.,  pas.  497.} 

Une  seule  éruption  forma ,  en  1669 ,  au  pied  de  l'Étiu, 
le  MonU'RoMso  pXa»  considérable  encore. 

Une  grande  partie  de  la  suHace  du  glohe  a  élé  couvnrte 
de  voican» ,  qui  se  manîfestoient  à  mesure  que  l'Ooéen ,  par 
»a  dlmioulion  graduelle,  mettoit  à  découvert  lu  parties  les 
plus  élevées  de  la  terre. 

Ces  volcan*  exisloient  déjà  dans  le  sein  dea  eaux,  aaia 
leurs  phénomèuts  et  leurs  produiu  étoient  ^ifi'érens  de  c«ux 


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V  O  t  3„ 

tm'iU  oEFrirent  qoand  ils  se  LrouTèrent  â  décODVerL  Lorsqu'ils 
étoienl  ensevelis  sons  les  Bots ,  leurs  émanations  formoient 
}es  matières  qui  composent  toutes  les  couches  aecandairas  .de 
U  terre  ;  mais ,  à  mesure  qu'ils  commençoîent  k  se  trouvei- 
en  comuiuuication  prochaine  avec  l'atmosphère  ,  ils  pre- 
noient  peu  à  peu  le  caractère  de  volcana  ignivomea. 

£t  lorsqu'ensuile  ces  mêmes  volcana,  après  une  longue 
•érie  de  siècles ,  étoient  enfin  abandonnés  par  l'Ooéan ,  ils 
s'éteign oient  faute  d'aliment. 

C'est  un  fait  connu  depuis  long-temps ,  qu'il  n'y  a  de  vol- 
can» en  activité  que  dans  les  ilea  ou  sur  les  Dords  de  la  mer. 
On  n'en  voit  pas  un  seul  dans  l'intérieur  des  conlinens  ,  ou 
Blême  è  quelque  distance  un  peu  considérable  des  côtes. 

Il  arrive  aussi  quelquefois  que ,  même  au  bord  de  la  mer , 
ils  s'éteignent,  lorsque,  par  des  circonstances  qui  tiennem  à 
ta  structure  des  montagnes  ,  les  fluides ,  dont  l'eau  de  la  mer 
est  le  véhicule ,  cessent  de  ti'ouver  accès  dans  leur  sein. 

Le  nombre  des  volcana  actuellement  brûlans  s'élève  à  plu- 
sieurs centaines,  il  est  plus  grand  sans  doute  qu'il  n'a  ja- 
mais été  ;  et  <X}mme  l'étendue  des  côtes  de  l'Océan  ira  tou- 
jours en  augmentant  à  mesure  que  ses  eaux  diminueront ,  il 
est  probable  qae  le  nombre  des  volcan»  augmentera  dans  la 
Inême  proportion. 

Quoique  les  volcana  qui  ont  bràlé  k  la  même  époque  n'aient 
jamais  été  peut-être  aussi  nombreux  qu'aujounl'hui ,  néan- 
moins le  nombre  des  volcana  éteints  surpasse  de  beaucoup 
celui  des  volcana  en  activité ,  par  la  raison  que  nous  avons 
Éous  les  yeux  les  restes  de  ceux  qui  ont  brûlé ,  et  qui  se  sont 
éteints  à  des  époques  fort  éloignées  les  unes  des  autres. 

Il  est  même  trà»-probable  qu'il  en  a  existé  un  grand  nom- 
bre dans  les  contrées  qui  ont  été  les  premières  abmidonnées 
par  l'Océan  ,  telles  que  le  haut  plateau  du  milieu  de  l'Asie , 
oii  la  taux  du  temps  a  fait  disparoltre  jusqu'à  leurs  motndrea 
vestiges. 

Dans  toute  l'Asie  boréale ,  je  n'en  ai  trouvé  que  dans  la 
partie  la  plus  orientale ,  aux  environs  du  fleuve  Amour  ;  et 
ils  sont  d'une  si  haute  antiquité ,  qu'il  n'est  pas  toujours  fa- 
cile de  les  reconnaître. 

Buffon  disoit  qu'on  pouvoit  compter  cent^oîa  plu»  de  vol- 
cana éttinta  que  da  votcan»  an  activité  ;  et  si  l'an  en  jugeoit 
d'après  l'Ilahe ,  cette  proposition  n'auroil  rien  d'exagéré. 

Voi^CANS    ÉTEINTS.. 

Sans  U  Campanie  seule,  depuis  Kaplea  jusqu'à  Came», 


.:kv.  Google 


Sflg  VOL 

sur  un  espace  Ab  letTeio  de  cinq  lieaet  de  long  wr  trois  (le 
Ini'ge ,  Breislak  a  reconnu  plus  de  aoixanle  entières ,  sans 
compter  ceux  des  fies  voisines ,  qui  sont  eu  grand  nombre  : 
quelques-uns  sont  plus  considérables  que  celui  du  Vésuve  ; 
le  cratère  de  Quarto  surpasse  même  celui  de  l'Eloa,  son  dia- 
mètre est  de  seize  cents  toises. 

Celui  sur  lequel  eal  bdtie  la  ville  de  Cumes ,  a  vomi  un  (or* 
rent  de  lave  de  buit  mille  pieds  de  largeur, sur  une épaiaamr 
moyenne  de  quatre-vingt  a  cenlpieds.) 

Ce  cratère  est  celui  d'un  volcan  éteint  depuis  aae  anliquilé 
très-reculée  :  la  foudiition  de  Cumes  remonte  â  une  époquo 
antérieure  d'environ  laoo  ans  à  l'ère  vulgaire  ;  d'où  Breislak 
conclut  avec  raison  que  l 'embrasement  de  ce  volcan  avoit 
cessé  plus  de  3ooo  ans  avant  noire  siècle  ,  puisqu'il  ert  évi~ 
rient  que  les  Grecs  n'auroienC  pas  fondé  celte  ville  sur  1» 
bouche  d'un  volcan  briUant.  l<a  même  réQexion  peut  s'ap- 
pliquer à  beaucoup  d'autres  cratère*,  et  noUmment  à  ceus 
sur  lesquels  Borne  est  bâtie. 

Toutes  les  autres  parties  de  l'Italie ,  depuis  le  Véronèae ,  la 
'Vicenlin  et  le  PadouaD ,  jusqu'à  l'extrémité  de  la  Calabre, 
■ont  égalemeot  couvertes  de  vestiges  incontestablea  d'aocieD» 

1^  Sicile  en  présente  un  grand  nombre,  aana  compter 
cette  centaine  de  montagnes  qui  forment  les  premiers  gradins 
de  l'immense  colosse  de  i'Ëlna ,  dont  quelques-unes  sont 
de  la  grandeur  du  Vésuve,  et  qui  toutes  jadis  ont  vomi 
du  feu. 

Le  reste  de  l'Europe  en  onVe  dans  presque  tous  lea  pays  : 
nous  avons  en  France  ceux  du  Vivaraiset  du  VeUy,  si  bit-n 
décrits  ])ar  Faujas  de  Sainl-Fond  :  ceux  d'Auvergne,  que 
nous  ont  fait  connoilie  Desmarcts  ,  Montlosier  ,  Dotomieu  , 
X<acoste  et  plusieurs  autres  savans  observateurs.  En  Langue- 
doc ,  ils  aont  en  grand  nombre  :  toute  la  contrée  en  est  rem- 
plie depuis  le  Cap  d'Agcle ,  qui  est  lui-même  un  volcun ,  jua- 
qu'A  cinq  lieues  au  nord  de  celte  oàte. 

La  Provence  en  oflre  de  Irès-puiasans  au  nord  de  Toulon  , 
aux  environs  d'OlIioules,  et  ailleurs ,  dont  queli^ues-uns  oui 
été  décrits  par  Saussure. 

Lamanon  en  a  découvert  un  très- considérable  dans  les 
Alpes  du  Dauphinc.  ^oj-wt  Vabiolitïsdo  Dhac. 

lies  bords  du  Rliin .  sur  la  rive  droite  ,  dans  le  Bri^an  , 
sur  la  gauche  aux  environs  d'Andernach,  d'ObersIein  et  ail- 
leurs ,  oflVenl  des  chnines  entières  do  collines  volcaniques. 
I*  baron  de  Beroldingtn  pense  que  les  mines  de  mercure 
clu  Falatin^l  sont  dans  de»  volcan»  éteints. 


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VOIi  3gç, 

TEn  AOrtmagne,  la  Hesn,  )a  Luuc«,  le  comté  de  Nassau, 
Fulde,  U  Thariage,  ]a  MisniBj  la  Saxe,  sont  des  pays  vol- 
taniaéa.  La  Bohême  est  en  partie  coaverte  de  laves  et  d» 
bajulles, 

La  plupart  des  tnontagoes  de  Hongrie  sont  rolcaoïques  ; 
celles  même  qui  reaferment  aes  ploa  riches  mines;  Breislak 
dit  qae  la  TameUse  miae  d'or  de  Kagyag  est  dans  un  cratère 
de  volcan. 

£n  Angleterre ,  plnsienn  provinoes,  et  notammenl  le  Der- 
byafaire ,  ont  été  volcantsées.  Voye*  Toad-itokb. 

L'Ecosse ,  Bur-Lsut  vers  les  cales ,  offre  de  tontes  parts  des 
montagne*  el  des  terreins  Toicaniques. 

L'Irlande  ert  fameuse  par  ses  basaltes,  appela  Gtauseé* 
■dga  Géant,  Ce  prodigieux  amas  de  matières  basaltiques  se 
prolonge  au  nord  dans  les  iles  Hébrides,  oà  ils  forment  la 
merveilleuse  grotte  de  Fingal;  et  de  là,  dans  les  lies  de 
Ferroë. 

La  Suède  ,  la  Norvrége ,  ont  anssî  des  laves  et  des  basaltes , 
qu'on  a  quelquefoiSi  pris  pour  des  trapps. 

Si  nous  jetons  les  yeux  sur  les  contrées  méridîonalus  de 
l'Europe ,  nons  y  trouvons  pareillement  des  traces  non  équi- 
voques de  l'action  des  feux  souterrains. 

Uolomieu  a  vu  en  Portugal  des  cratères  sur  les  plus  hautes 
montagnes,  et  de  nombreuses  coulées  de  basaltes  et  de  laves 
qui  jadis  en  sont  sorties. 

En  Espagne,  la  soufrière  de  Conilla  près  de  Cadix  ,  est  un 
ancien  voican;  et  Proust  nous  apprend  que  le  savant  natu- 
raliste Garcia  Fernandès  vient  de  reconnotlro  que  les  envi- 
rons do  Burgos ,  capitale  de  la  Castille- Vieille ,  sont  entière- 
ment  vol canisés  :  il  en  a  rapporté  drs  laves,  des pouscolanes , 
des  pierres- ponces ,  des  divines  et  autres  prodiiits  volcani- 
ques. II  y  a  sur-tout  observé  le  fait  le  plus  intéressant  ;  c'est 
que  la  fameuse  mine  de  sel-gemme  de  Poza ,  près  de  Bur- 
gos, so  trouve  au  centre  d'un  immense  cratère.  (Joura..de 
j'hfs. ,  frioiaii-e  an  xi ,  pag.  4^7.  )  £t  ja  suis  bien  persuadé 
que  si  des  hommes  éclaira  et  non  prévenus  dirigent  leurs 
recherches  vers  œt  objet ,  ils  découvriront  encore  beaucoup 
d'anciens  voit-an*  dans  celle  grande  et  belle  contrée. 

Plusieurs  lies  de  la  Méditerranée ,  qui  jouissent  mainte- 
nant du  repos,  furent  jadis  agitées  parles  voAraM,-  telles  que 
l'ile  d'Elbe,  laSardaigne,  les  îles  d'Ischia,  deprocila;  laplu- 
part  même  des  iles  ^lienues,  car  si  trois  de  ces  iles  offrent 
encore  des  voicanë  en  activité,  les  six  autres  ne  présentent 
^us  que  les  produits  de  leurs  anciens  feux. 


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400  V  O  t 

PrcMOe  tout«a  les  tiei  de  l'Archipel  not  brdl^  :  LeronQ# 
toit  jaaû  regardée  comme  un  des  arsenaux  de  Vulcain. 

£n  Asie,  Volney  nous  apprend  qu'une  partie  de  lâ 
Syrie ,  el  sur-loul  û  vallée  du  Jourdain ,  fut  Bulrefois  ta 
p  -oie  des  voharu. 

Toumefort  nous  a  Tait  connortre  l'immense  cratère  da 
mon!  Ararat  en  Arménie,  volcan  depuis  iong-lemps  éleint, 
puisqu'une  iVndilion  Tulfiaîre  y  fait  arrêter  l'arche  de  Noé. 

Comme  l'iatérieur  de  l'Asie  n'a  pas  encore  été  visité  par 
des  géologues ,  on  ignore  s'il  s'y  trouve  d'anciens  volcan*  : 
un  naturaliste  anglais  a  néanmoins  découvert  du  basalte 
dans  les  Indes.  £t  le  réalgar  qu'on  apporte  de  ce*  conLréea, 
est  très -probable  ment  un  produit  d'anciens  votcttnt. 
■  Quant  à  l'Asie  boréale ,  j'ai  déji  dit  que  ;e  n'avoîs  décoit- 
Tcrt  des  vesrîges  de  volcana  éteints  que  dans  la  Daourie  ,  sur- 
tout aux  environs  du  Oeuve  Amour. 

Après  avoir  traversé  le  lac  Baïkal ,  j'ai  commencé  i  voir 
des  collines  de  laves  à  soixante  versles  ou  quiase  lieiws  k  l'est 
de  la  1-ille  d'Oudinsk. ,  près  de  la  rivière  Kourba ,  <[ui  ae  jette 
dans  rOuda. 

Tout  le  pajs  qa'on  trouve  ensuite  entre  la  Chîlka  et  l'Ar- 
gonne  (  qui  forment  le  Qeuve  Amour  ) ,  présente  des  traces 
de  volcan». 

Les  mines  du  Gaeimour  sont  dans  le  voisinage  d'un  cra- 
tère immense ,  dont  le  fond  se  trouve  presque  an  niveau  de 
la  rivière  :  ce  fond  est  horizontal ,  couvert  de  blocs  de  laves 
scoi'iËées  ',  il  résonne  sous  les  pieds  des  chevaux ,  comme  s'ik 
jnarchoieut  sur  une  voâte.  U  s'élève  da  ce  fond  pi uneun  pe- 
tits monitculea ,  qui  sont  eux-mêmes  des  cratères. 

J'en  ai  vu  d'autres  bt'aucoup  plus  considérables,  près  da 
la  rivière  Kourba ,  sur  des  sommets  de  montagnes  volcani- 
ques ,  dont  quelques-uns  éloient  convertis  en  lacs. 

Je  suis  même  porté  à  croire  que  la  vaste  enceinte  qui  ren- 
ferme les  giles  des  topâtes  el  des  émeraudes ,  au  sommet  dft 
la  montagne  Odon-TchéloD ,  est  un  cratère.  Vojet  les  arti- 
cles Geumbb  etToFAZ£S. 

De  grandes  coulées  de  laves  descendent  de  ces  cratères  : 
les  unes  on)  leurs  alvéoles  vides  ;  les  autres  ,  qui  sont  parfai- 
tement semblables  à  celles  d'ObersIein  et  de  Deus-Ponla, 
sont  i-emplies  de  calcidoinaa  et  autres  pierres  parasites  de  la 
même  nature. 

Plus  au  nord,  on  voit  sur  les  rives  de  !a  Lena  des  mon- 
tagnes toutes  composées  de  basalte  en  colonnes;  et  le  nom 
de  SloU»ivaiaRéka{RivUnde*Clolonn4»),t^c^r^oi'^M- 


3.n.llzedbyGOOg[C       , 


V  O  t  4„, 

nevn  rivièrea  de  celle  contrée ,  proave  awez  qu'elles  baignent 
de«  chauuées  basaltiques. 

Sur  les  bords  du  golfe  de  Kamtchatka,  près  d'Okhotsk,  est 
une  cotliae  appelée  Maritart,  toute  composée  de  sables  vol- 
caniques, mêles  de  glnbules  vitraux,  dont  j'ai  parlé  dans  lea 
articles  Marekanite  et  Vebhk  de  Volcan, 

La  presqu'île  de  Kamtchatka ,  outre  ses  cinq  voleana  en 
activité,  en  a  plusieurs  qui,  depuis  long-temps  ,  sont  éteints. 
11  en  est  de  même  des  îles  Kourilles  et  des  lies  Aléoutes:  les 
volcan*  éteints  s'y  ti-ouvent  a  côté  des  volcans  brtllans. 

En  Afrique  ,  tous  les  environs  du  Cap  de  Boane-Ëspé" 
rance  sont  volcanisén  :  Sparmann  dit  que  les  montagnes  oA 
•ont  tes  bains  chauds  de  Hottentot-HoÛand ,  sont  composées 
de  lave*.  Thunberg  nous  apprend  qu'une  partie  de  la  mor^- 
tagne  de  la  Table  est  formée  de  cendres  volcaniques.  £t, 
d'après  la  description  que  ces  deux  naturalistes  donnent  de 
la  contrée  en  généi-al ,  il  est  aisé  d'y  reconnoitre  un  pays  qui 
fut  jadis  en  proie  à  l'action  des  feux  souterrains. 

Les  autres  parties  intérieures  de  l'Afrique  sont  trop  peu 
conaues  des  géologues ,  pour  savoir  s'il  y  a  eu  des  volcans; 
mais  il  est  probable  que  les  basaltes  en  colonnes  que  les  an- 
ciens tiroient  d'Egypte  ,  -éloient  des  produits  volcaniques. 
Descotils  en  a  rapporté  un  sable  ferrugineux  mêlé  de  saphirs 
et  d'hyacinthes  ,  comme  celui  du  Puy-en-Velay  ;  et  je  crois 
qu'il  provient  d'un  détritu»  de  laves  :  ce  qui  me  paroll  sur- 
tout le  prouver,  c'est  que  ces  gemmes  sont  en  cristaux  mi- 
croscopiques, comme  ceux  qu'on  observe  dans  d'autret 
laves. 

lies  tles  voisines  de  l'Afrique  offrent  aifssi  des  volcann  éleial», 
comin»  r!le  de  France,  Madagascar,  Sainte-Hélène,  Saint- 
Thomas,  la  plupart  des  tles  du  Cap-Vert  et  des  Canaries. 

En  Amérique  ,  Lacondamine  a  reconnu  plusieurs  vol* 
eani  éteints  dans  les  Cordillères  iia  Pérou;  et  certes,  il  ne  les 
R  pas  tous  vus. 

Creanayf)  a  parlé  de  quelques-uns  de  r-eux  qu'on  trouve  k 
Sailit-Domingue;eironsailque  toutes  les  Antilles  en  offrent 
des  vestiges  multipliés. 

Dans  presque  toutes  les  lies  ^ur  sont  dans  la  vaste  mer  du 
'Sud-,  entre  l'Amérique  et  l'Asie ,  on  trouve  ou  des  votcaiti 
en  àpdvilé,  ou  des  traces  de  voleana  éteints. 

VULCAHS    EN    ACTIVITÉ. 

Volcane  d'Europe. 
n  «zisie  en  Europe  un  plus  grand  nombre  de  voleana  brik- 


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4o'i  VOL 

ûna  qu'on  ne  le  penae  communénieiil.  Tout  le  monde  coD- 
noît  VEina ,  le  Vésuve ,  et  même  ï'Héeia  en  Mande  ;  luait 
outre  ces  trou  voican»  célèbres ,  on  «n  compte  encore  plu- 
sieurs aulrea  ,  noiammrnt  trois  dans  les  !le«  Eoliennes  au 
nord  de  U  Sicile  ;  ces  Ues  «ont  au  nombre  de  neuf,  qui  toute» 
ODl  élé  Tolcnniaéea  :  six  sont  éteintes  ,  mais  trois  brûlent  en- 
core ;  «avoir  :  F'uicano ,  fuiotmeilo  et  Stromboli.  Ce  dernier 
volcan  est  Irèt-remarquable ,  en  ce  qu'il  iwt.dans  une  acli- 
,Tité  continuelle,  et  quil  rejette  des  bouU'éea  de  lare  de  demi- 
quart-d'beure  en  demi-quari-d'!ieure. 

A  l'entrée  du  fp\k  de  Venise,  dans  l'Albanie,  au  sud  de 
Durazio ,  est  un  vokan  qui  ruina  cette  ville  eu  1 469.  Mais  il 
«st  aujourd'hui  peu  Formidable. 

Plusieurs  lies  de  l'Arc^liipel  donnent  encore  des  signes 
manilèsles  d'embrasement  sou  le  irai  n  ,  notamment  celles  de 
Milo  et  de  Saolorin.  Près  de  celle  dernière ,  il  sortit  de  Ja 
mer,  en  l^^'â  ,  une  pelile  ile  foi-méc  par  une  éruption  sou- 
marine.  Straboo  dit  é^lement  que ,  de  son  tempa ,  on  eu 
«voit  vu  s'élever  une  do  cinq  cenla  pas  de  circonférence, 
comme  si  elle  edt  él^  tirée  hors  de  l'eau  par  des  machines. 

Jj'une  des  contrées  du  'globe  où  les  phénomènes  volca- 
niques se  manifaslent  avec  le  plus  de  puissance,  c'est  l'/c- 
iandt.  Pennaot ,  dans  sfi  Deicriptian  du  nord  du.  Globe, 
compte  dans  celte  île  jusqu'à  dix -huit  volcan»,  dont  cinq 
ou  six  sont  très-considérables  ;  quelque»-una  même  sont  plu» 
for[mdableaquerZf^cia,qui  n'éloit  mieux  connu, que  parce 
qu'il  est  voisin  de  Skahlol ,  capitale  de  l'île ,  et  le  aeul  endroit 
fréquenté. 

Je  crois  devoir  compter  parmi  les  volcaru  d'Europe  ceux 
des  Ues  Açorea ,  quoiqu'elles  en  soient  éloignées  d'^RF'iron 
tleux  cents  lieues  ;  mais  l'Europe  est  le  continent  qui  en  est 
de  beaucoup  le  plus  voisin  :  elles  «ont  à  la  même  latitude 
que  IJsbonne  ;  et  il  me  paroit  infiniment  probable  qu'dh* 
•ont  une  continuation  des  montagnes  volcaniques  du  Portu- 
gal; comme  les  Iles  £pw-»^*  sont  une  prolongation  des  n^n- 
lagnes  volcaniques  du  Kamtchatka;  et  les  SIes  AUouU»  un9 
continuation  des  montagnes  volcaniques  de  la  pointe  Alj'aa- 
ka,  dftusla  partie  nord-ouest  du  continent  américain. 

On  compte  dans  les  Açores  trois  voUan*  principaux  :,i|ans 
les  iles  de  Fayal ,  Saint-Miguel  et  Pico  ;  ce  dernier  pasHJ|our 
être  aussi  considérable  que  celui  de  TénérifTe,  et,  par  consé- 
quent ,  plus  élevé  que  l'Etna. 


L 


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VOL  -       4o3 

Folcant  d'jfsU, 

Dans  tout  le  continent  de  VAxte,  on  ne  coiinolt  qn'ua 
«Meis  peltt  nombre  de  tv/cans  en  activité.  L'Asie  mineure ea 
offre  un  aeul  dani  la  Lycie ,  au  bord  de  la  Méditerranée, 
nrèa  de  Goranlo.  C'est  la  ftinnla^ne  que  les  anciens  appe- 
loient  la  Chimère  ,  et  dont  Virgilt  a  dit  -.fiammisque  armata 
Chimœra.  Cevoiean  paroJl  n'avoir  jamais  eu  d'éruption  de 
nialières  solides  ;  il   ne  vomit  que  '  des  Qammes  et  de  la 

Les  voyageurs  placent  quelques  volcan»  en  Perse  ;  mais  il 
paraît  qu'ils  ont  donné  pour  tels  de  simples  exhalaisons  in- 
Bnmmables ,  comme  celles  de  Pieira  maîa  dan»  l'Apennin , 
celles  de  Bakou  sur  le  bord  nord -ouest  de  la  mer  Cas« 
pienne  ,  8tc.  Celui  dont  l'existence  paroil  le  mieux  conslatée , 
est  le  Cophantê,  à  l'exlrémilé  sud-est  de  cette  mer.  On  parle 
encore  de  deux  autres  ,  l'un  à  l'entrée  de  la  mer  Bouge ,  et 
Tautre  à  l'entrée  dd  golfe  Persique. 

De-Ià  jusqu'au  Kamtchatka,  l'on  n'en  connolt  aucun; 
mais  dans  cette  presqu'île ,  on  en  compte  cinq  vers  sa  partie 
méridionale;  savoir  :  VAvatcha ,  qui  est  le  plus  voisin  du 
port,  le  Tolbatckinsh ,  le  Klioutchefahoî ,  le  Chèvélické  et 
vOpalshol,  Les  iroia  premiers  sont  en  pleine  activité  :  le 
Klioulchefshoî ,  qu'on  nomme  aussi  Kamtchatuhoî ,  a  eu  deux 
crises  violentes  à  fort  jieu  de  dialance  l'une  de  l'autre  :  l'une 
commença  le  30  novembre  1781],  et  dura  trois  jours  :  la  se- 
conde ,  le  i5  février  17^0,  et  dura  jusqu'au  ai.Ilyavoit 
chaque  jour  deux  ou  trois  fortes  secousses  de  tremblement 
de  terre.  Les  deux  autres  volcan'!  n'ont  plus  qu'une  action 
assez  foible.  Plusieurs  sont  complètement  éleinlt>;  et  il  parott, 
par  la  forme  du  port,  qu'il  est  lui-tuârau  le  cratère  d'un  im- 
mense  volcan  :  c  est  le  port  le  plus  vaste  et  le  plus  &ât'  qus 
l'on  connoisse. 

Le«tlesKoufiiLi.£3,quisontnn  prolongement  delà  chaîne 
de  montagnes  de  Kamtchatka,  qui  va  «e  rattacher  aux  îles 
du  Japon ,  ont  chacune  un  volcan  ;  l'on  en  compte  dis  ou 
douze. 

Les  ties  du  Japon  ,  d'après  Kœmpfer ,  en  ont  dix-huit ,  et 
liapérouse  en  a  découvert  deux  île  plus. 

Il  en  a  reconnu  neuf  dans  les  Ileji  Marianmbi. 

Les  (les  qui  composent  l'archipel  des  PHiLiri-itiEs  ,  don^ 
le  nombre  est,  dit-on^  de  pITis  de  mille,  ont  quantité  de 
voloant;  on  en  connolt  trois  considérables  dans  la  «eule  ile 
de  Loçon. 


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404  V  O  L" 

L'arcbipet  dea  Moluqueb  a  pareillement  àe  notnbrem 
volcan»  :  on  en  conuott  de  très-considérablfa  à  Ternate  ,  à 
Flores,  à  Banda  ,  et  dam  beaucoup  d'autres  Iles  de  ces  para- 

Ers  f  de  même  que  sur  les  côtes  de  k  Kouvelle-Guiaée  et  de 
Nouvel  le-Bretagne. 
]  On  voit  à  SuHSTiiA  quatre  volcan*  gigantesques  :  cbIhI 
qu'on  nomme  Opkir ,  mesuré  par  l'aslronome  Naima  ea 
17EÏ9,  «  Ireisse  miLe  buil  cent  quarante-deux  pieds  d'éléva- 
tion :  il  surpasse  par  conséquent  de  trois  mdle  cinq  cent 
soixante-quatre  pieds  la  hauteur  de  l'Etna.  Les  trois  autres 
égalent  pour  le  moins  ce  dernier. 

L'île  de  Java  a  plusieurs  volcan»  très- considérables. 

Les  navigateurs  modernes  en  ont  reconnu  dans  la  plupart 
des  iles  qui  sont  entre  les  tropiques,  depuis  l'Asie  jusqu  aux 
câtes  occidentsles  de  l'Amérique  ;  et  Labillardière ,  en  par^ 
lanl  des  volcan»  qu'on  trouve  dans  les  tU»  dea  Ami»  ,  a  biea 
raison  d'ajouter  que ,  probablement,  on  en  découvrira  d'au- 
tres dans  la  multitude  infinie  d'iles  qui  s'élèvent  du  sein  d» 
cette  vaste  mer. 

Volcani  d' Afrique, 

Tout  le  continent  de  l'Afrique  n'oETre  pas  un  seul  volcan 
en  activité;  mais  on  en  voit  plusieurs  dans  les  iles  qui  l'en- 
vironnent. 

Les  sept  lies  i  Canari»»  sont  volcanisées ,  et  plusîeura  ont 
encore  des  volcan»  brûlans.  Celui  qu'on  nomme  le  Pic  d« 
Tiniriff» ,  est  un  des  plus  considérables  que  l'on  connoisse. 
I)  a  dix-neuf  cent  quatre  toises  d'élévation.  (C'est  deux  cents 
toises  de  plus  que  l'Elna ,  et  trdis  fois  au  moins  la  hauteur 
totale  du  Vésuve ,  qui  n'est  que  d'environ  six  cents  toises.) 

Ce  volcan  eut  une  éruption  terrible  le  5  mai  1 706 ,  qui  dé- 
truisit la  ville  et  le  port  de  Ouarachico.  Une  autre  nou  moins 
violente  a  eu  lien  le  q  juin  1 798. 

Les  lie» du  Cap- f^ttrt aont  ésolement  toutes  volcanisées, et 
îl  reste  un  volcan  en  activité  dans  celle  qui  a  été  nommée, 
pour  celte  i-aison  ,  dei  Puego ,  Vtle  du  Feu, 

Li'iie  de  Bourbon  a  un  paissant  volcan,  dont  les  produits 
sont  intéressans  pour  les  naturalistes,  par  leur  variéLe.  Il  vo- 
mit ,  entr'autres,  des  filamens  vitreux  fort  BingulierB.  ^oye*. 
Vkrre  de  tolcsn. 

Bory  de  Saint-Vincent,  à  i[ui  nous  devons  une  savante 
description  des  iles  Canaries ,  va  mettre  an  jour  celle  de  l'ita 
de  Bourbon ,  qui  contient  beaucoup  de  faits  Irès-cuneux. 


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VOL  4o5 

'Tokan*  d'Jlmériqut. 

C'est  un  fait  géologique  très- remarquable ,  qne  toute  la 
c&le  orientale  de  l'Amérique ,  lur  une  étendue  d'environ 
deux  mille  lieues,  n'ait  que  deux  volcan»  assez  médiocres 
(sur  le  golfe  du  Mexique);  tandis  que  «es  cdtes  occidentale* 
en  offrant  une  muIliludee£&ojrable,etqui  sout  lespluspui^- 
oans  de  la  terre. 

La  raison  de  cette  différence  est  simple;  c'est  que  tontes  les 
cdtes  orienlalei  sont  basses,  et  formées,  soit  par  les  attenisse- 
mens  d'une  foule  de  grandes  rivières  ,  soit  par  ceux  que  la 
courant  général  de  l'Océan ,  de  l'est  k  l'ouestj  ne  cesse  d'y 
porter.  Or,  tann  montagnes  maritùnea , point  de  vofcant. 

Les  càtes  occidentales,  au  contraire,  sont  par-tout Léris- 
aéea  de  montagnes  qui  sont  les  plus  hautes  du  globe,  et  dont 
la  base  immense  se  prolonge  bien  avant  sous  l'Océan  ;  aussi 
Toit-on  sur  ces  c6tes  une  smte  de  volcans  non  interrompue. 
C'est  par  la  même  raison  qu'on  en  voit  deux  sur  le  golfe  du 
Mexique ,  qni ,  par  sa  position  oblique  relativement  au  cou- 
rant général  de  la  raer,  a  élé  échancré  jusqu'à  la  base  de  ses 
InoBtagnefl.  .  . 

-  Quant  aux  tle>  AnHUes ,  elles  sont  toutes  volcanisées, 
comme  cela  est  ordinaire  aux  iles  mootueuses  ;  et  il  y  a  en- 
core actuellement  plusieurs  twfcansbrûlans,  notamment  à  la 
Goadeloupe ,  k  la  Dominique  ,  à  Saint-Vincent ,  â  Newis  et 
i  Saint-Cnristopbe  ;  mais  ils  ne  jettent  plus  que  de  la  fumée 
et  quelques  flamines  ,  sans  aucune  éruption  de  matières 
•oliaes. 

Quand  les  navigateurs  doublent  la  pointe  méridionale  de 
l'Amérique  pour  aller  reconnoitre  ses  cales  occidentales,  ils 
trouvent  d'abord  deux  immenses  volcan»  dans,  la  Terra  d» 
Peu  ;  et  de-IÈk ,  tout  est  volcanisé  jusqu'au  tropique  du  cancer 
dans  une  étendue  de  près  de  deux  mille  lieues. 

On  compte  au  Chili  seize  volcan»  principaux ,  mais  le  Pé- 
rou sur-tout  est  faorriblement -lourmonlé  par  leurs  terribles 
phénomènes.  Cavauilles  nous  apprend  que,  dans  la  seule 
province  de  Quito ,  on  compte  seixe  à  dix>sept  volcan*  dea 
plus  considérables,  <\ui  causèrent  des  ravagea  anreux  en  1 797. 
Dès  le  mois  de  février ,  l'on  éprouva  de  fortes  secousses  de 
tremblemens  de  terre ,  qui  se  prolongèrent  jusqu'au  5  d'avril, 
où ,  tout-à-coup ,  k  sept  henres  du  matin,  elles  furent  d'une 
telle  violence ,  qu'elles  renversèrent  villes  et  villages ,  dans 
une  étendue  de.  quaraple  lieues  du  sud  au  nord,  sAr  vingt  de 
l'oueatJi  l'est. 


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4o6  y  o  t 

Et  ce  qu'il  y  eut  de  trèa-remarftuable,  c'ert  que  cas  vol- 
can* ,  su  lieu  de  layea ,  se  Tomirent  que  des  lorreni  de 
boue,  qui,  pendant  près  de  trois  mois,  obslruèrent  le 
court  des  ririèrei,  et  les  iaondations  qu'ils  causèrent  mirent 
)e  comble  au  désastre. 

Les  cotes  occidentales  du  Mexique  en  offrent  vingt-cinq 
ou  trente;  viennent  ensuite  ceux  de  la  Califomia,  od  l'on 
en  compte  quatre  à  cinq. 

Plus  ail  nord  sont  deux  ou  trois  antres  tvloaiu  très- 
coQudérablea ,  sani  compter  ceux  que  les  narigaleun  n'ont 
pas  TUS  dans  leurs  tnomens  d'éruption  ;  car  on  peut  dire 
a-peu-près  cerlain  que  toute  montagne  tr^-éle^e  qu'on 
voit  au  bord  de  la.  mer,  est  une  montaf;ne  volcanique. 

On  trouve  en£n ,  entre  le  53*  et  le  tio"  degré  de  latitude  , 
la  série  de  volcans  de  la  lonfcne  pointe  du  continent  ami- 
rioain  ,  nommée  jilyatka ,  dont  les  iles  Aiéoutes  sont  una 
prolonf^ation  qui  vient  se  rsllacber  aux  lies  Mednoï  et  Bé- 
rinj; ,  et  enfin  au  cap  de  Kamtchatka. 

'Toutes  ces  iles  sont  volcanisées,  ainsi  que  nous  l'apprend 
l'intéressante  relation  que  Satier  a  donnée  ds  l'expédition  du 
Commodore  BÎUings ,  qui  n'a  été  terminée  qu'en  1794,  après 
neuf  ans  de  fati^es  incroyables.  L'une  de  ces  lies ,  nommée 
par  les  Russes  Semiaopic/iaoi  ou  Ut  Sept  M&Htagn*M ,  ren- 
ferme elle  seule  sept  votcanê.  Elle  est  figurée  dans  VAtlaa  qui 
accompagne  celle  relation.  (PI.  ix.) 

(J'ai  vu  ces  voyageurs  en  février  j 786 ,  lorsqu'ils  tniver- 
soient  U  Sibérie  pour  aller  s'embarquer  k  Okhotsk,  et  jo 
devois  être  leur  compagnon  ;  mais  ma  santé  se  IrouToit  tout- 
à-fait  délabrée  par  sept  ans  de  voyagea  que  j'avois  d^  fiûts 
dans  ces  affreux  climats,  ) 

Après  celte  esquisse  sénérale  des  voleanM  du  globe,  jetoas 
les  yeux  plus  eu  détail  sur  le  fétuve  et  \Etna ,  qui  nous 
intéressent  de  plus  prèa. 

L'Etna. 

Ce  voioan,  le  plus  célèbre  et  le  plus  anciennement  connu 
de  tous  ce«X  qui  entent ,  est  sur  la  oôte  onMttale  de  U 
Sicile  ;  et  quoique  aon  sommet  soit  éloigna  de  plus  de  dix 
lieues  des  bonis  de  ta  ner  ,  sa  vaste  bîuse  est  baignée  par 
ses  eaux. 

Son  élévation  ]Mrpcndiaulaire  est  de  mille  wpl  cent  treize 
toises;  sa  circonférence,  dans  sa  partie  inférieure,  est  an 
moins  de  soixante  lieues  ;  et  sa  masse  est  d'autant  |jns  im- 
mense, que  jusqu'au  pied  du  c&ne  qiù  renfierme  le  cratère. 


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VOL  r,o^ 

■es  pentwtont  daiicea,  et  ne  Font  en  général ,  auîvant  Deluc , 
qu'un  nngle  de  1 5  degrés  avec  l'haHron. 

Ce  savant  obierrBleur  a  reconnu  que  ,  depuis  Is  basa 
jusqu'au  sommel,  celte  montagne  gi|>antesque  est  entière- 
ment composée  demalièresToicaniques. 

Dolomien,  qtii  l'a  visitée  cinq  foia,  dit  i^ue  sur  ses  flancs 
s'élèvent  près  de  cent  autres  montagnes  coniques,  qui  furent 
jadis  autant  de  volcana,  et  dont  quelques-uns  sont  aussi  con- 
sidérables que  le  Vésuve. 

On  divise  la  surface  de  l'Ëlna  en  Irais  régions  :  la  région 
cultivée ,  qui  depuis  Catane  a  quatorze  milles  ;  la  région  lUê 
bois,  qui  forme  tou^  autour  de  la  montagne  une  ceinture  da 
verdure  :  on  fait  huit  b  dix  milles  pour  la  traverser;  enfin  la 
région  atérila ,  qui  est  couverte  de  laves ,  de  cendres  volca- 
niques ,  de  neiges  et  de  glaces  :  elle  se  termine  par  une 
plate-forme,  an  milieu  de  laquelle  s'élève  le  cAne  du  volcan. 

Le  cralère  de  l'Etna ,  l'un  des  plus  vastes  que  l'on  con- 
noîsse,  change  de  forme  et  de  dimensions  à  chaque  érup- 
tion ;  mais,  pour  l'ordinaire,  sa  circonférence  est  au  moins 
d'une  lieue  :  on  prétend  même ,  dit  Spatlansani ,  qu'elle  a 
été  de  six  milles  ou  d'environ  deux  lieues. 

Il  est  sorti  do  ce  volcan  des  torrens  de  laves  qui  avoient 
jnsqu'â  trois  à  quatre  lieues  de  large  sur  dix  lieues  de  lon- 
gueur. 

Ces  torrens  sont  très  -  nombreux  ;  plusieurs  se  troureni 
superposés  les  uns  aux  autres,  et  la  plupart  remontent  à 
l'antiquité  la  plus  reculée. 

Dtodore  de  Sicile ,  qui  connoissoit  si  bien  l'histoire  de  sa 
patrie ,  parle  d'une  éruplio»  de  l'Etna  qui  arriva  cinq  cents 
ans  avant  le  siège  de  Troie  (  il  y  a  maintenant  trente-cinq 
siècles  ).  Aussi  les  Grecs  croy oient- ils  que  l'Elna  brûloit  dès 
le  temps  même  de  la  euerre  des  Titans;  ils  disoient  que 
Jupiter  avoit  foudroyé  Encélade  et  renversé  sur  lui  le  mont 
Etna ,  et  que  c'éloit  ce  Titan  qui  vumissoit  des  fluorne»  par 
les  soupiraux  de  la  montagne. 

PsDta  Ml,  Enretadi  lenijuatnm  fulmfire  corpus, 
Ur|;eri  mole  hic ,  ingsntemqae  linup«r  Xlnaat 
lutpMJlam,  raplii  Bamtn>Jb  txaflrkrm  canilnii. 

^MziB.  III,  V.   579. 

Ha  avoient  aussi  placA  dans  les  cavernes  de  l'Etna  les  fot^es 
de  Vulcain  ;  et  VirgUe  dit ,  4'api^  Homère ,  qa'Ulysœ  v 
4voît  TU  les  Cyclopes. 

^luBoi  viilit  Cyclopu  VlysiM»  ' 


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40»  y  O  L  > 

Ma»  que  cette  antiquité ,  qu'atteste  le  tf  màîgnage  de* 
hommes,  est  peu  de  chose,  comparée  à  celle  que  présentent 
lea  annales  du  la  nature  gravées  sur  les  flanc*  même  de  U 
montagne  !  Dolomîeu  y  a  vu  ,  parmi  des  produits  volca- 
niques ,  des  bancs  de  coquillages  marins  à  plus  de  deux 
mille  quatre  cents  pieds  au-deMUi  du  niveau  actuel  de  la 
mer  :  que  de  siècles  il  a  fallu  pour  que  ses  eaux  aient  éprouvé 
celte  diminution  de  quatre  cents  loises .' 

Il  ajoute  que  le  basalu  en  colonne  forme  une  ceinlun» 
tout  autour  de  l'Elna ,  à  la  hauteur  de  deux  ou  (rois  cents 
toises ,  et  il  disoit  avec  raison  que  le  bataU»  ne  se  forme  que 
dans  les  eaux. 

Je  pense  que  ceux-ci  ont  été  produils  par  les  vokaiu  qui 
sont  sur  U  base  de  r£tna,  lorsqu'ils  étaient  encore  sou- 
marins. 

Le  P.  Kircher  a  donné  la  série  chronologique  de*  prin- 
cîpaax  embrasemens  de  l'Elna, 

i".  Depuis  la  a'  jusqu'à  la  88*  olympiade  (  de  773  jasqa'i 
4aS  avant  J.  C.  ) ,  lorsque,  les  Grecs  étoient  maîtres  de  la 
Sicile  ,  il  y  eut  trou  embraxemens. 

9°.  Sous  le*  consuls  de  Rome ,  U  y  en  eut  quatre. 

5".  Il  y  en  eut  un  très-grand  vers  le  temps  de  la  mort  d« 
Iules-César. 

4°.  Sou*  Caligula ,  l'an  49. 

5°.  Sous  Domilien,  l'an  i5i  ,  vers  le  temps  dn  martyrs 
de  sainte  Agathe  :  de-là  vient  l'influence  qu'on  lui  attribua 
sur  les  éruptions  de  ce  volcan. 

6°.  L'an  biu,  à  l'époque  où  Charlemagne  se  Ironroil  «t 
Sicile. 

7**.  En  1 160  commença  un  embrasement  qui  dura  neuf 
ans,  par  intetralles. 

8°.  En  11184.  —  G'-t^n  i33g.  ~  10°.  En  1408.  —  ii».  de 
1444^  14471  plusieurs  éruptions.  —  13°.  En  i55lt.  — 15*.  En 
i633,  ily  eut  un  embrasement  violent  qui  dura  trois  ans.— 
14°. En  i65i. 

L'un  des  plus  terribles  embrasemens  qu'ait  éprouvé  l'Etna 
«st  celui  de  1 669 ,  décrit  par  Borellt.  Ijei  vesliges  qu'il  a 
laistés  sont  remarquables  :  la  terre  s'ouvrit  sur  la  base  de  U 
montagne,  et  il  en  sortit  un  vaste  torrent  de  lave  qui  coula 
l'espace  de  quatre  k  cinq  lieues  jusqu'à  la  mer,  où  il  forma 
ime  espèce  de  promontoire  auprès  de  Calane. 

A  ce  fleuve  de  lave  sucera  l'éruption  la  plus  extraordi- 
naire de  saille  noirâtre  et  de  scories,  qui  dura  ssns  inter- 
ruption l'espace  de  trois  mois,  et  forma  ;  par  l'ace uroulatton- 
de  ce«  matierei  inc^bérenlet;,  une  montagne  cooNdéraUe» 


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"VOL  409 

à  laquelle  on  a  donné  le  nom  de  Monte-RoMo.  Entre  toutes 
les  montagnes  qui  couvrent  la  balte  de  l'Etna ,  c'est  la  «eule 
dont  rhuloire  soit  connue. 

Ija  plupart  des  éruptions  de  rElna\se  sont  faites  sur  ses 
flancs.  Le  nombre  de  celles  qui  sont  sorties  du  cratère  est 
pen  considérable:  celles  des  temps  anciens  sont  peu  connues. 
Dans  les  temps  modernes,  les  hiftoriens  de  l'Etna  font  men- 
tion de  celles  de  1688,  1727,  '/Sa.  1*^35 ,  1747,  lySS,  et 
enGt)  celle  du  mois  de  juillet  I787 ,  qui  a  été  décrite  par  le 
chevalier  Dom  Joseph  Gioenni,  qui  était  &  portée  de  l'ob- 
■errer  de  près,  puisqu'il  habiloit  alors  une  maison  de  cam- 
pagne dans  la  moyenne  région  de  l'Etna. 

La  lave,  en  débordant  par-dessus  l'orle  ou  les  lèvres  du 
cratère ,  formoit  une  nappe  de  feu  de  quatre  cents  toiaes  dd 
large.  Ce  coarant  descendit  jusqu'auprès  de  Bronte,  à  dix 
jniiles  (  ou  plus  de  trois  lieues  )  de  distance  du  cralèrei 
Gioenni  a  calculé  que  la  masse  de  lave  rejelée  dans  cette 
éruption  surpassoit  six  mille  millions  de  pieds  cubes. 

La  lave  recommença  à  couler  dans  le  mois  d'aoàt,  et 
Spallanzani ,  qui  visita  ce  volcan  dans  le  mois  de  septembre 
de  Vannée  suivante  1788,  parle  encore  d'un  autre  couraat 
du  mois  d'octobiv  1787  ;  et  ce  qu'il  y  a  de  remarquable, 
c'est  qu'après  onae  mois ,  cette  lave  étoit  encore  brûlante  et 
même  rouge  dans  son  intérieur ,  ainsi  qu'on  l'appercevoit 
par  les  fissures* 

Parvenu  snr  le  bord  du  cratère ,  qui  »e  trouVoit  alors 
complètement  vide ,  Spallanzani  mesura  des  }'euT  son  éten- 
due :  sa  circonférence  lui  parut  être  d'un  mille  et  demi  on 
mille  deux  cents  toises;  sa  forme  étoit  ovale,  et  son  grand 
diamètre  de  l'est  à  l'ouest;  ses  bords  sont  crénelés;  sea 
parois  ont  la  forme  d'un  entonnoir,  et  se  terminent  en 
pointe  au  fond  da  cratère,  dont  la  profondeur  étoit  d'un 
BÎsième  de  mille  (environ  cent  trente  toises);  mats  cette 
profondeur  varie  à  chaque  éruptioti. 

Lb  Vésuve. 

Quoique  ce  volcan  soit  bien  inférieur  à  l'Etna  quant  à  sa 
maitse  el  à  la  grandeur  de  ses  effet*,  il  n'est  pas  mpins  inté- 
ressant aux  yeux  de  l'observateur. 

Il  est  au  bord  de  la  met* ,  au  fond  du  golfe  de  Kaples ,  è 
deux  lieues  à  l'est  de  celle  ville,  à  quatre-vingts  lieues  au 
nord  de  l'Elna.  *  . 

Tout  le  Vésuve  est  composé 'de  matières  volcaniques, 
ainsi  qu'on  peut  le  voir  dans  les  escarpemena   du  mont 

JCXIII.  D  A 


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410  VOL 

Somma,  qnt  faboll  }»iia  partie  du  cnilère.  On  roil  métne, 
dans  l'ouTerlure  qu«  l'éruption  de  1776  a  faila  dans  le  côue 
actuel ,  quelquev-una  dea  courans  de  lave  qui  forment  la 
charpente  de  la  monUgne. 

La  hauteur  du  Vésuve  est  «ujetle  à  éprouver  quelque 
«JHinsenient  â  chaque  éruption  :  en  1749,  l'abbé  Noilet  bt 
trouva  da  trois  mille  cent  vingt  pieds  au-dessus  de  la  mer  ; 
en  1 7'ia ,  Saussure  reconnut  qu'elle  éloit  de  trois  mille  six 
cent  cinquante-neuf,  et  c'est  à-peu-près  la  même  qu'on  lui 
trouve  encore  aufourd'liui. 

La  circonférence  du  ci-alère,  suivant  Spallansant ,  n'a 
jamais  plus  d'un  demi-mille  (ou  qusire  cents  toises). 

A  l'égard  de  sa  profondeur ,  elle  varie  au  point  de  devenir 
])re*que  nnlle.  Le  fond,  an  lieu  de  se  terminer  en  pointe 
comme  un  entonnoir,  s'élève  peu  &  peu  presque  jusqu'au 
Imrd  m£me  du  cratère.  £0  1755,  on  y  voyoit  une  plate- 
forme qui  n'étoit  que  d'environ  vingt  pieds  plus  basse  que 
le  bord ,  et  au  milieu  de  celte  plate-forme  s'élevoit  on  mon- 
ticule conique  d'environ  quatre  •- vingts  pied«,  à  U  cime 
duquel  étoit  on  petit  cratère  qui  servoit  de  cheminée  an 
volôott.  ^ 

La  circonférence  du  Vénsve  k  sa  base  ,  li  l'on  n'y  com- 
prend pas  les  montagnes  voisines ,  n'est  que  d'environ  trois 

Les  plus  anciennes  éruptions  du  Vésuve  se  perdent  dans- 
la  nuit  des  temps,  comme  celles  de  l'Etna.  Il  paroît  qu'avant 
l'ère  chrétienne ,  il  avoit  été  long-temps  dans  le  repos  ;  mais 
l'on  conservent  û  mémoire  de  ses  anciens  embrasemens,  car 
Vitr^Te,  Strabon,  Diodore  de  Sicile  et  autres  auteurs, 
parlent  da  Vésuve  comme  ayant  jel£  des  flammes  de  temps 
immémorial. 

On  regarde  communément  comme  la  plus  ancienne  de 
ses  éruptions  connues  ,  celle  qui  arriva  l'an  70  de  l'ère 
chrétienne,  la  première  année  du  règne  de  'Tito*,  c^e 
qui  fut  la  cause  (occasionnelle)  de  la  mort  de  Pline  te  na- 
turaliste ,  et  qui  ensevelit  Hercultumm  sous  uti  déluge  de 
cendres. 

Mais  il  semble  qu'on  ait  confondu  deux  époques  où  le 
inème  malheur  élott  arrivé  à  cette  ville.  Hion  Casaiu* ,  qui 
éloit  consul  de  Rome  en  939 ,  parle,  dans  son  Hittoirt  Jto- 
moine,  d'une  éruption  du  Vmuve  arrivée  soiu  le  consulat 
de  Mimtatiua  S.égulua  et  de  J^irgiliita  Rufua  { l'an  63  de 
J.  C.  )  Il  dit  que  dans  cette  éruption ,  les  villes  d'2f«rrufaRuns 
et  de  Pompiia  furent  renversées  par  un  tremblement  de 
terre,  et  en  même  temps  ensevelies  soua  des   lorreus  da 


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VOL 

renJn»,  dm.  l«l,mp,  mêmcoil  k  peupl.de  Pom,rf,.  „ 
Iroi..»!  n«nbLé  au  ttiiin.  P,œa!ZJa,  cinU  d^urC 
.»  l*«U,o,,m«i.  rf„/,.  (p,g.  ,5s  _  édii.  1606.  ) 

Sénâqo,  (qn,  „„„„,  ,„  65)  «mble  .u»  r,ppel„  cet 
*»éo.mei,l  !„,.,„■„  réfounl  oe«i  qui  prétend,™  ,™  fe^ 
nv.gM  d.  I.  TOI-  „.  »pt  pu  eipo.é.  «ui  IremiUml».  d« 
Ktce,  d  dit  que  ™n  n.  pro„,o  „ie„i  le  „„to.ini  ,a,  1, 

Jib.  VI ,  cap.  afi.  )  ^  y»™»*. , 

La  p<»M  «.7,«.  rialia^ ,  qui  ii„i,  e„„,iJ  de  H™,,  i;„  jj 
aamblij  égalemenl  avoir  sn  vue  celte  éruplion  de  63  lor. 
t)u  d  peint  avec  tant  d'énergie  lea  ra.ag»  ca.aéa  par  ie  Vé. 
•iivo(lib.  ui,v.  i5s,«llib.  17,  v.Sji.)  '^ 

Notict  Ais  Bruptiant  du  rùiav  depuù  fèn  vutgairt. 


1701. 
17S4. 

■  '757. 

■  1761. 
•   '754. 

•  'le'- 
1765. 
1766. 

■  >767. 

■  »77i- 
.  1776. 

'779- 
1784. 
•794- 
'799- 


ai  août 

■  »i?: 

47«- 

6n. 

605. 

995- 

1017. 

1040. 

■  158. 

n5<|. 

i3oê. 

■  5oo. 

16  décembre.... 

...   I63i. 

a»  octobre  . . , , 
s  décembra  ^. . 

6  mai 

a  3  décembre  . . 


i"ftv!rier., 

39  juUlet... 
octobre. . . . 


166a. 
.  1634. 

Lea  preiBÎert  embrawnieiu  contuu  da  Vémve  t 


dnuiront  que  dei  flamme.,  de..oeodm  et  de.«orie.  iSco- 
herente.;  ce  fut  d«M  l'éruptioa  de  r«»Bée  loSr  qu'il  en 
•oHit  de  U  l.«  pour  U  première&é.,  et  c'«t  .urie  ooa- 
rant  de  Uve-^ue«l  bâti  iechêteauroyeidePortioi. 

D.11.  i«  éri^ption»  portérieure.,  il  y  a  tonioor»  «u  de. 
courans  de  laves ,  qui  «ont  querquefoû  aorÙM  du  cralère  ■ 
miiu,  plu.  Mimnt  ii.  m  aont  Sut  jour  k  Irever.  le.  flanc,  de 
U  montagne.  «*"»-■  au 


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41»  VOL 

Parmi  ces  difierenlu  éruptions ,  les  plus  conatd^bW 
ont  élé  celle»  de  i65i ,  1757,  i7&»,  i7bo,  1767,  1771  et 

L/éruption  du  mois  de  décembre  i63i  fut  la  plut  terrible 
qu'on  eût  éprouvée  ;  elle  dura  jusqu'au  al)  février  de  l'année 
auivBDte,  et  détruint  la  plupart  aea  bouraa  et  des  villages 
de  la  côte  voisine ,  «oit  par  le*  courans  de  tave  ,  soit  par  le» 
tremblemens  de  terre,  qui  furent  preaqne continu eli. 

L'érupliott  de  1757  fui  trèa-conaidérabtei  le  torrent  de 
lave  qu'elle  a  produit  a  près  de  mille  huit  cenla  toiaes  de 
longueur.  Ijb  Vésuve,  depuis  1701  jusqu'à  cette  époque, 
avoit  presque  toujours  été  en  activité. 

L'éruption  de  1779  est  fameuse  par  les  phénomènes  sin- 
guliers qu'elle  a  présenléa  ,  et  sur-tout  par  cette  prodigieuse 
gerbe  de  feu  de  deux  cents  toises  d'élévation  qui  aorlit  du 
cratère  ,  et  qui  fut  suivie  de  divers  aulres  grands  effets  que 
de  célèbres  arlùtes  dessinèrent  d'après  nature ,  et  dont  les 

Sravures  sont  assez  connues.  Lalande  a  donné  la  description 
e  cet  embrasement  dans  son  -Foyage  «n  Italie;  elle  peut 
tenir  lieu  de  toutes  les  peintures. 

L'éruption  de  1794  n'est  malheHreusement  que  trop  la- 
ineuse par  la  destruction  de  la  ville  de  la  Thrri.  EU«  a  élk 
très-bien  décrite  par  Sénebier.  (  foyage  da  Spailataani , 
1.  IV  ,  p.  5.  )  Brtnslak  ,  qui  en  a  donne  aussi  une  savante 
description ,  estime  que  la  lave  vomie  alors  par  le  Vésnve 
formoitune  masse  de  dix-huit  cent  mille  toises  cub»;  le  cou- 
rant avoit  deux  mille  toises  de  longueur,  sept  cents  pieds 
de  largeur,  et  vingt-cinq  k  trente  pieds  d'épaisseur. 

Depuis  cette  époque,  le  Vésuve  fut  tranquille  jusqu'au 
91  janvier  1799,  où  il  se  fit  une  petite  éruption,  qui  ne  fut 
remarquable  que  par  la  circonstance  où  elle  arriva  ;  ce  fut 
dans  l'iostaot  même  où  l'armée  fraui-aise  faisoit  son  entrée  k 
Naples,  et  l'on  regarda  ce  phénomène  icomme  un  témoi- 
gnage de  la  satisbclion  de  saint  Janvier. 

Volcan*  vateux  ou  SaUei,  • 

-  Les  phénomènes  volcaniques  ne  se  jH^ésentent  pas  toujours 
avec  l'appareil  formidable  des  lorreus  de  feu  ;  la  nature,  qui 
sait  si  bien  modifier  ses  opérations,  nous  offre  quelquefois 
des  éruptions  de  vohaat  sous  la  lorme  de  simples  émanations 
d'une  matière  terreuse  délayée  d'eau.  Mais  les  symptâmea 
qui  accompagnent  ces  sortes  d'éruptions  prouvent  claire- 
ment, aux  yeux  de  tous  les  observateurs,  qu'elles  sont  pn>- 
(luiles  paru  même  cauae  qui  opère  les  ptus  («rcible» em^ 
brasemeni.  ' 


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VOL  4,3 

On  connolt  lieftncoiip  de  tvlcans  qui  vomissent  dri  feu; 
on  connoît  un  plus  grand  nombre  o'endroila  d'otk  il  sort 
d«  terre  continueltement  des  gas  qui  s'enflamment  à  l'air; 
mais  ce  n'est  que  dans  trè»-pen  de  localitéa  que  se  rencontrent 
les  volcans  vaaeux, 

Dolomieu  les  a  nommés  voicana  d'air ,  parce  qu'ib 
exhalent  beaucoup  de  gaz  airifonne»  ;  mais  comme  la  vaso 
qu'ils  rejettent  est,  à  mes  yeux,  leur  produit  immédiat,  j'ai 
cru  que  le  nom  de  voicant  vateux  leur  convenoit  nrieux  que 
tout  autre. 

Ce  fut  le  iS  septembre  1781  que  Dolomieu,  allant  d'Ar- 
ragona  à  Girgenti(ou  Agrigenle),  sur  la  côte  méridiouals 
de  la  Sicile,  vit  à  Macalouiiat  pour  la  première  fois,  un 
phénomène  de  cette  nature. 

En  1 790 ,  Spallanzani  en  observa  de  semblables  dans 
plusieurs  cantons  du  Modénois,  oii  ils  sont  connus  août  io 
nom  de  taUea. 

Fallas ,  en  1 794 ,  vil  U  même  chose  en  Crimée. 

Dans  la  description  que  Dolomieu  donne  du  phénomène 
de  Macalouba ,  il  en  offre  d'abord  une  idée  générale,  a  Si  la 
dénomination  de  volcan,  dit-il,  n'appartenait  pas  exclusi- 
vement aux  montagnes  qui  vomissent  du  feu j'appli- 

querois  ce  nom  au  phénomène  singulier  que  j'ai  observe  en 
Sicile,  enli-e  Arragona  et  Girgenti  :  je  dirois  que  j'ai  vu  un  ' 
volcan  d'air ,  donL  les  eSela  ressemblent  à  ceux  qui  ont  le 
feu  pour  agent  principal;  je  dirois  que  cette  nouvâle  espèce 
de  volcan  a,  comme  les  autre»,  ses  instaus  de  calme  «t  ses 
momens  de  grand  travail  et  de  grande  fermentation  ;  r^M'ella 
produit  des  trembUnieru  de  terre,  des  tonnerres  souterrains r 
d^s  secousses  violentes,  et  enfin  des  explosions  qui  éUvent  à 
pins  de  trois  cents  pieds  les  matières  qu'elles  projettent  ». 
(  Voyage  aux  lies  de  Lipari,  pBg.  i5j.) 

Dolomieu  passe  ensuite  au  détail  des  circonatances  locBleB^ 
dont  voici  les  plus  importantes  :. 

H  Le  sol  du  pays  est  m^/ri?;  il  est  recouvert  de  montagnes 
et  de  monticules  d'argile ,  dont  quelques-unes  ont  un  noyau 
gypseux.  Après  une  heure  de  marclie,  je  trouvai,  dît-il,  le 
lieu  qui  méloit  désigné.  J'y  vis  une  monlRgne  d'argile  à 
sommet  applali,  dont  la  base  n'annonçoit  rien  de  particulier; 
mais,  sur  la  plaine  qui  la  termine,  j'observai  le  plus  singulier 
phénomène  que  la  nature  m'eât  encore  présenté. 

n  Cette  montagne,  à  base  circulaire,  représente  impar- 
lÀitement  un  cône  tronqué  ;  elle  peut  avoir  cent  cinquante 
pieds  d'élévation  :  elle  est  terminée  par  une  plaine  un  pcit 
convexe,  qui  a  un  demi-mille  (nu  quatre  cents  toises)  da 


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4.4  V  O  t 

tour.  On  voit  sur  ce  sommet  un  trèt-jtrand  nombre  de  cbaet 
tronqués  :  le  plus  grand  peut  avoir  deux  pieds  et  demi  ;  In 
plus  petits  ne  s'élèvent  que  de  quelques  lignes.  Ils  portent 
lous  lur  leur  sommet  de  petits  cratères  en  Torme  d  enton- 
noirs, proportionnés  à  leur  monticule.  La  sol  sur  lequel  i]< 
reposent  est  une  argile  grise  desséchée,  qui  i-ecourre  un 
Toste  et  immense  gouffre  de  boue,dans  lequel  on  court  le  plus 
grand  risque  d'être  englouti. 

V  L'intérieur  de  chaque  pedi  cratère  est  touioarshomecté-t 
il  s'élève  à  chaque  instant,  du  fond  de  rentonnoir,  une 
argile  grise  délayée  ,  à  surface  convexe;  cette  bulle,  en 
crevant  avec  bruit,  rejette  hors  du  cratère  l'argile  qui  coule, 
à  la  manière  des  laves ,  sur  lt<s  flaiics  du  monticule  :  l'inter- 
mittence est  de  deu^  ou  trois  minutes. 

9  In  trouvai,  ajoute  Dolomien,  »vr  la  surface  de  quelques- 
unes  de  ces  cavités,  une  pellicule  A' huilt  bitumineuie .  a'^mf. 
odeur  assez  forle,  que  l'on  confond  sauvent  avec  celle  du 
soufre.  Celte  montagne  a  ses  momens  de  grande  fermenta- 
tion ,  où  elle  présente  des  phénoinène.i  qui  ressemblent  à 
ceux  qui  annoncent  les  éruptions  dans  les  voicana  ordinaires. 
On  éprouve,  à  une  distance  de  deux  ou  (rois  railles,  des 
secousses  de  tremblement  de  terre  souvent  très-violens.  11  y 
a  deséruptionsqui  élèvent  perpendiculairement,  quelquefois 
k  plus  de  deux  cents  pieds,  une  gerbe  d'argile  détrempée. 
Ces  explosions  se  répètent  trois  ou  quHtre  fois  dans  l»vin(;l- 

aualre  heures;  elles  sont  accompagnées  d'une  odeur  fétide 
t  foie  dt  touffe  {on  ga»  hydrogènn  tulfitri) ,  et  quelquefois, 
dit-on,  de  fumée.  Dans  la  description  faite  par  un  témoin 
oculaire,  d'une  éruption  antérieure,  et  qui  est  rapportée 
par  Dolomieu  ,  il  est  dit  que  ]'éruption  commençH  par  une 
espèce  de  fumée  qui ,  sortant  du  goaffre,  n'élei'a  à  la  hauteur 
de  quatre-vingts  palmes,  et  avoit,  en  quelques  parties,  ta 
couleur  de  la  flamme.  ■ 

•»  Mais  je  reconnus,  dit  Dolomieu,  que  le  feu  ne  pro- 
duisoit  aucun  des  phénomènes  de  cette  montagne,  et  que  si , 
dans  quelques  éruptions,  il  y  a  eu  fumée  et  chaleur,  ces 
circonstances  ne  sont  qu'accessoires. . . 

n  Dans  les  environs,  h  un  demi-mille  de  distance,  tl  y  a 
plusieurs  monticules  où  l'on  voit  les  mêmes  effets,  mais  en 
petit;  on  les  nomme  par  diminutif,  mtacalcuhette»  ». 

Dolomieu  ajoute,  pag.  ifi5,  qu'au  milieu  de  la  montagne 
de  Macalouba,  il  existe  UTte  eource  iteau  ealie,  et  qu'elles: 
tont  en  très-grand  nombre  dans  ce  pays,  où  les  mines  de  set 
gemme  sont  trèt-communea.  (  Voyage  aux  (Us  de  Lipati  ^ 


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VOL  4,5 

paj;.  i5S  à  168.)  Celle  dernière  oboervalion  n'est  nullement 
indrfTérentf ,  ainsi  qu'on  Iti  verra  ci-sprès. 

L'existence  du  volcan  vaseux  de  Macaloul»  remonte  à  dea 
temps  fort  reculés.  SLrabon  et  Solin  en  parlent;  le  passage 
de  Solin  est  remai-quable  :  a  La  campagne  d'Agrigenle, 
»  dit-il ,  vomit  des  torrens  de  timon  ,  et  comme  l'eau  des 
»  sources  alimente  sans  ceue  les  ruisseaux  ,  de  même  ici  I0 
»  sol  înépaisable  tire  perpétuellement  de  son  sein  une  ma^ 
D  lière  terreuse  qui  ne  tant  jamais  s. 

j^ger  Agrigtntinua  éructât  lijnoaaa  êcatwlgineg;  et.  ut 
vente  fontiiun  êufficiitnt  rivU  tubminUtrandit ,  ita,  in  kae 
Sicilice  parte  ,  loto  nuriquam  déficiente  ,  teternâ  rejectione  , 
terram  terra  evomit. 

U  faut  remarquer  que  les  montagnes  d'argile  qui  ,  suivant 
l'observation  de  Dolomieu ,  couvrant  toute  celle  contrée, 
sont  le  produit  de  ces  éternellee  é/eclîona  dont  parle  Solin  , 
et  à  moins  de  se  refuser  à  l'évidence,  il  est  impossible  de 
ne  pas  voir  que  celte  incalculable  quantilé  de  matière  est 
formée  par  une  opération  chimique  de  la  nature ,  de  même 
que  1rs  laves,  ainsi  que  je  l'exposerai  loul-à-rbeure. 

Les  taUea  du  Modénois  décrites  par  Spallanzani ,  et  ain^î 
nommées  à  cause  de  la  quantilé  de  sel  marin  qu'elles  con- 
tiennent ,  présentent  les  m^mes  circonsUnces  locales  et  les 
mêmes  phénomènes  que  Macalouba  ;  et ,  pour  éviter  les 
répétitions,  je  me  contenterai  de  rappeler  l'idée  géoérnle 
qu'il  en  donne  dans  son  introduction. 

a  Dana  les  collines  de  Modèae  et  de  Reggio,  dit-il,  on 
voit  certains  lieux  appelés  eaUeê  ;  ih  reprieentent  tes  volcans  • 
en  miniature  ;  on  .y  observe  un  cAne  tronqué  extérieur , 
formant  intérieurement  un  entonnoir  renverse.  Les  matière* 
terreuses,  agitées  et  quelquefois  lancées  en  haut,  se  versent 
plus  souvent  sur  les  câtés ,  et  forment  de  petits  courans , 
comme  tea  volcan».  Ces  cônes  s'ouvrent;  ils  donnent  ua'x^ 
Mnce  à  plusieurs  bouches  ,  et ,  comme  Ue  volcan»,  ils  sont 
en  furie,  ils  détonnent,  piroduisent  de  petits  tremblemeua 
de  terre ,  et  s'abandonnent  aussi  quelquefois  au  repos  n. 

Dans  la  description  détaillée  qu'il  donne  des  talées,  il 
observe  qu'elle»  abondent  en  tel  ntarin,  en  pétrole  et  en 
ffat  hydrogène  {tout  comme  à  Macalouba).  Il  rappoile  la 
description  faite  par  Frassoni  en  1660,  des  éruptions  d'une 
de  oer-  salées ,  oà  il  y  eut  tiea  trembiemens  de  terre  ;  il  sortit 
du  (gouffre  une  flamme  qui  s'éleva  à  nne  hauteur  prodi- 
pieuse ,  et  la  boue  qu'il  vomit  étoil  mêlée  d'une,  grande 
quantité  de  bitnme. 

Fatlaa,  en  décrivantun  phénomène  tout  semblable  à  ceuv 


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4.6  VOL 

de  Modène  et  d«  Macalouba ,  que  pi-é«enlent  la  preM}n*îI« 
àe  Kertche  et  l'ile  de  Tamon,  dam  u  partie  oriflnlale  de  la 
Crimée ,  commence  par  dire  qu'^n  avait  d'abord  pria  ca 
phétutmine  pour  un  volcan. 

Cette  pi'caqu'île  et  cette  ile  avoient ,  dit^il ,  depuis  long- 
temps ,  en  pliuieura  endroits ,  des  sources  abondanles  da 
pétrole,  et  des  gouffres  qui  regorgent  d'un  limon  Mlé  et 
mfilé  de  beaucoup  de  eaz  élastiques.  11  y  a  trois  de  ces 
gouiîres  dans  la  prasqu'ile  delCerlche,  et  sept  à,  huit  dans 
l'île  de  Tamaii ,  an  sur-tout  qui  est  atir  le  Sanc  d'une  grands 
colline.  Outre  ce  gouffre ,  ^joute-t-ii ,  le  haut  de  U  même 
colline  offre  irai*  mornes  coTuidérabUa ,  gai  sont  évidemment 
formée  par  la  vaut  vomie  de  trois  pareils  gauffrst  jadit 
ouverts.  Us  ont  à  leur  pied  de  petits  lacs  d'eau  salée  qui  sent 
le  pétrole.  Des  personnes  établies  à  Kénikoul  depuis  quinze 
à  vingt  ans,  se  rappellent  une  explosion  arrivée  sur  c«tlç 
colline  ,  accompagnée  de  Teu  et  des  mêmes  phénomènes 
qu'on  a  remarqués  dans  l'éruplion  de  I794i  et  selon  la 
tradition  des  Tatars ,  tous  les  gouffres  ou  sources  de  vaae 
«e  sont  annoncés  par  des  explosions  de  feu  et  de  fïimée. 

L'endroit  où  le  nouveau,  gouffre  s'est  ouvert  est  sur  le 
haut  de  la  colline.  V  Li'explosion  ,  dit  Fallai ,  s'eti  faite  à  cet 
•}>  endroit  avec  un  fracas  semblable  à  celui  du  tonnerre,  et 
D  avec  l'apparition  d'une  gerbe  de  feu  qui  n'a  duré  qu'en- 
u  virôn  trente  minutes,  accompagnée  dune  fumée  épaisse. 
:ei  Celte  fumée  et  l'ébuUition  ta  plus  forte  a  duré  jusqu'au 
■a  lendemain  ;  après  quoi  la  vaae  liquide  a  continué  à  dé- 
»  border  lentement,  et  a  formé  six  coulées,  lesquelles,  du 
»  faite  de  la  colline ,  se  ^nt  répandues  vers  la  pleine.  La 
»  masse  de  vase  qui  forme  ces  coulées,  épaisses  de  trois  jus- 
»  qu'à  cinq  archines  (de  six  à  dix  pieds  et  plus),  peut  être 
»  évaluée  à  plus  de  cent  mille  toises  cubes  ».  (  Pallas ,  Tou- 
ride,  p.  33.) 

Eruption  d'eau  et  de  boue  des  Volcans  ordinaires. 

Si^les  saÎMe  offrent  des  phénomènes  semblables  à  ceux 
des  volcans  ignivomet,  il  arriva  aussi  quelquefois  à  ceux-ci 
d'éprouver  d en  .éruptions  semblables  4  celles  des  salses. 

On  a  vu  l'Etna ,  en  1 76 1 ,  vo  mir  des  torrens  d'eau  (  un 
■nilt)  d'acqua),  comme  disent  les  refalions  du  paya.        -    ' 

Brydone  a  vu  les  traces  prodigieuses  d'un  torrent  sem- 
blable qui  sortit,  en  1755,  du  cratère  de  ce  volcan.  Ce  dé-< 
luge  a  sillonné  les  fl-incs  de  la  montagne  sur  une  largem> 
d'une  demi-lieue,  et  métne  davantage. 


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VOL  4,7 

Le  Vésuve  a  pltuieiirB  fois  pi'ésenlé  le  même  phénomène, 
el  Hir-tout  d'une  manière  biea  funeste  dans  sa  grande  crûa 
de  i63i. 

a.  Les  eanx  qui  sorlireul  da  Yéauve ,  sar-tout  le  98  dé« 
scembre,  étoient  en  si  grande  abondance,  qu'elles  for- 
»  mèrent  plusieurs  torrens,  i}ui,  s'étant  répandus  de  loua 
»  côtés,  ravagèrent  les  campagnes,  déracinèrent  les  arbres, 
V  détruiiirèut  tes  édiSoes,  engloutirent  plus  de  cinq  eenla 
»  personnes  qui  étoient  en  procession  vers  Torré-del-<ireco, 
»  L'n  noyèrent  un  grand  nombrn  dans  les  envirobs  du  Vé- 
u-sure,  et  porlèrenl  la  désolation  jusqu'auprès  de  Naples, 
»  ayant  entraîné  dans  la  mer  une  foule  de  gens  qui  se  reti- 
»  nx'ent  dans  cette  ville.  L'abbé  Bracciai  fait  monter  à  trois 
n  mille  le  nombre  des  personnes  qui  y  périrent  :  d'antres 
»  auteurs  le  font  monter  jiuqu'à  dix  mille».  (Laknde, 
Fixage  en  Italie.) 

Ëatin ,  l'on  a  vu  ci-dessus  que  dans  le  terrible  désastre 
«rrivé  au  Pérou  en  1797,  les  volcan*  de  celle  contrée  ont 
Tomi  d'immenses  fleuves  d'une  vase  infk.'cte.  Voici  comment 
s'exprime  à  cet  égard  le  célèbre  Cavaniu.ks,  d'après  les  dé- 
tails authentiques  qu'il  a  reçus  de  cet  événement  :  a  Comme 
s  si  le  tremblement  de  terre  seul  n'eût  pas  suffi  à  ruiner  un 
x>  paya  aussi  riche  ,  aussi  peuplé  ,  il  se  prépara  un  autre 
»  mallieur  inoui  jusqu'ici  ;  les  sommets  des  montagnes 
»  s'écroulèrent,  et  de  leurs  fiancs  en tr 'ouverts  il  sortit  uue 
»  si  immense  masse  d'eau  fétide,  qu'en  peu  de  temps  elle 
»  remplit  des  vallées  qui  avoient  mille  pieds  de  largeur  et 
s  six  cents  de  profondeur,  et  «0  condensant  par  la  déesi- 
»  cation  en  peu  de  Jours ,  en  une  pâte  terreuse  et  très-dure  , 
»  elle  intercepta  le  cours  des  rivières,  les  fit  refiuer  pendarit 
»  quatre-viugl-sept  jours,  et  convertit  en  lacs  des  terre*  qui 
v  eloienl  sèches  auparavant. . . 

»  Près  de  la  ville  de  petlileo  étoit  située  une  grande  mon- 
a  (agne,  nommée  Moya ,  qui,  bouleversée  dans  un  clin- 
»  d'œil ,  vonùt  une  rivière  de  celte  matière  épaisse  etfilide , 
m  gui  couvrit  et  acheva  de  détruire  les  atisérables  restes  de 
»  cette  vilie  a.  (  Journal  de  Physique  ,  fruotidor  an  7, 
pag-aSi.)  " 

Ehiptions  de  gat  injlammablê*. 

Après  avoir  parlé  des  éruptions  vaieueet ,  je  dois  dire 
qnelqae  chose  des  émanations  habituelles  de  substances 
purement  gaaeuses  et  inflammables ,  qui  sont ,  en  quelque 
•orle,  la  conlre-parlie  des  premières. 

XI  axiale  ua  awez  grand  oombr»  d»  localités  oà  l'on  voit 


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4iî;  vol 

Iterpciitrllemcnt  »orlir  de  (erre  de»  flammei -légères,  mai» 
capable!  néanmoina  de  calciner  ou  de  vitrifier  les  pierres. 

J'ai  parlé  des  feux  de  Bakou,  près  de  Derbeat  en  Perse, 
dans  l'article  Bitume. 

Spallanzani  nous  a  donné  la  description  de  ceux  du 
Mont-Cémone ,  de  Barigazzo  et  de  quelques  autres  canton» 
d'Italie. 

Nous  devons  à  Lalande  celle  des  feux  de  Fiétra-Mala  , 
dans  la  partie  la  plus  élevée  de  l'Apennin ,  enire  Florence  et 
Bologne. 

«  Le  plus  bean  spectacle ,  dît-il ,  <]{iie  la  physique  oBiv 
y  dans  ces  niontn;;nea ,  est  le  Feu  de  Piélra-Mata ...  Le  ter- 
j>  rein  d'où  cette  flamme  s'exhale  a  dix  ou  douse  pieds  eu 

V  tous  sens;  il  est  sur  le  penchant  d'une  montagne  &  ini- 
DcAle,  parsemé  de  cailloux  connue  le  reste  du  territoire, 
p  uns  aucune  fente  ni  crevasse.  . .  Celte  flamme  est  bleue 
n  en  cerinins  endrolls,  roufçe  dans  d'.^utrps;  si  vive,  sur- 
■D  tant  quand  U  temps  est plitvUui  tt  ([ar  h  nuit  est  obscure, 
n  qu'elleéclaire  toutes  les  montagnes  voisines.  Lorsque  je 

V  r.ti  Tue  le  1^  octobre  1 760 ,  par  une  nuit  Troide  et  humide, 
«  il  Bortoit,dedenx  endroils,  deux  tourbillons  d'une  flamme 
a  très-vive,  d'environ  un  pied  de  diamètre  et  un  pied  de 
]>  liaul.  Dans  le  reste  du  terrein ,  il  y  avoit  de  petits  flocons 
»  d'une  flamme  bleue  et  légère,  semblable  k  celle  del'eAprit- 
»  de-vin  ;  ils  sorloient  d'entre  les  cailloux ,  et  voltigeoient 
»  sur  la  surface  du  terrein. . . 

»  L'odenr  de  celle  flamme,  ajoute  Lalande,  m'a  pani 
»  dMicile  distinguer,  i  cause  du  vent  qui  l'emportoit  avec 
»  force  ;  c'étoii  une  odeur  qui  «embloit  tenir  un  pen  du 
»  Mufr»,  ou  plutôt  de  l'Aui/e  de  pétrole.  J'ai  ouï  dire  à  un 
»  physicien  que  c'éloil  une  odeur  de  ^siT/'oin  très-décidée 
X  qu'il  y  avoit  reconnue.  Madame  Lsora  Bassi  me  disoit 
»  qu'elle  y  trouvoit  une  odeur  approchante  de  celle  qu'on 

r perçoit  quelquefois  dans  les  expériences  de  i'éleclricilà 
est  vrai,  ajoute  Lalande,  que  quand  le  lempi  est  dispo'.é 

nu  tonnerre,  la  flamme  de  Fiétra-Mala  redouble  de  vt- 
n  vdcilé ,  ce  qui  aemhferoit  indiquer  quelque  rapport  avec 
j>  le  fpiT  étectriqne  n.  ^  V(^age  en  Italie ,  tom.  9 ,  pas.  1 55  , 
édil.  8°.) 

Ferbcr  y  avoit  trouvé,  comme  Lalande,  l'odeur  du  pé- 
trole ;  Diélrich  avoit  cni  y  reconnoitre  l'odeur  de  l'ocH^mu- 
riatiqiu ,  et  Spallanzani,  celle  du  gas  hydrogina  ,-01  pnibabl»- 
ment  toutes  ces  substances  s'y  trouvent  réunies. 

Tdr^'oni  regirdoit  les  feux  de  Fiétra-Mala  comme  les 
lestes  d'un  ancien  volcan  ;  et  Beniouilli  a  reconnu  qu'eu 


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1>  11  es 


VOL  4,9 

•fet  il  y  aroit  duu  le  Toùiaage ,  dea  veatiges  d'éruplioiu  vol- 
caniques. 

Spallaazani  a  fait  surcea  sortes  de  feux  une  obaervalion 
intéresaani»  :  il  ai-ecueilli  dananeuf  endroiladilf'^renalesjEHX 
qui  tervent  d'aliment  a  cea  feux,  et  aprèx  divemea  expé- 
riences ,  il  a  reconnu  qu'ils  sont  tous  de  la  même  nalure  ; 
c'est  par-tout  du  gta  hydrogène  ;ma.\i  il  a  l'odeur  moins  dé- 
sagréable que  celui  qu'on  obtient  par  les  dusoluliona  de  fer 
ou  de  xinc  dans  les  acide*.  . 

Nous  avons  en  Dauphiné,  près  du  village  de  Seint-Bar- 
tliélemy  ,  à  quatre  lieuea  au  aud-esl  de  Grenoble  ,  des  feus 
semblables  à  ceux  de  Piélra-Mala  ,  qui  sont  connus  sou*  la 
dénomination  tré*'imp(Opre  de  fonuùne  ardente.  Guettard 
el  Monligny,  qui  les  ont  décrits,  y  indiquent  Irèa-claire- 
ment  la  présence  du  gaa  hydrogène  ,  quand  ils  disent  que  le*, 
fragmeh»  dt  pierres  que  l'on  retirait  de»  fianume»,  avaient 
tout  une  odeur  tembiabU  à  celle  qui  m  dégnge  d'une  disso^ 
tutiondefer par  i'aoidet/itrioUque.  [jÉcad.  des  Se.,  1768.) 

Il  existe  de  semblables  feux  dana  beaucoup  d'autres  looa- 
litéa  ;  mais  comme  par-tout  les  circonutances  et  les  cffcla 
•ont  les  mêmes ,  il  aeroit  iauùle  d'en  multiplier  les  deacrip- 
tionsi 

Trnnhlemeru  de  terre. 

Toutes  les  contrée*  où  se  trouvent  de»  vofcaiMea  activité  , 
ou  qui  furent  iadis  volcanisées ,  sont  exposées  à  éprouver 
plus  ou  moins  fréquemment  des  secousses  de  tremblement  de 

Près  des  volcane  brùlans  «  chaque  éruption  est ,  pour  l'or- 
d>n»ire,  accompagnée  de  commotions  souterraines,  miiis 

3uiaouvent  sont  moins  vjolcnlea  que  celles  qui  *e  font  sentir 
ans  lea  pays  où  sont  les  volcan»  éleinls. 

Le*  lira,  en  général,  aonl  plus aufetlea aux  £rBni6J<!m«n«c/^ 
terre  que  les  continena}  les  eûtes  de  la  mer  plus  que  l'intérieur 
du  paya ,  et  les  contrées  voisines  de  l'équateur  beaucoup  plus 
que  les  pays  septentrionaux.  * 

Ces  terribles  phénomènes  sont  quelquefois  annoncés  pnr 
des  aymplàmea ,  avant -coureurs  de  la  ciise.  On  a  remarqué 
qu'ils  arrivent  par  préférence  à  la  suite  des  années  très-plii- 
vieuses  ;  ils  sont  précédés  d'ouragans  ,  de  météores  ignés  ,  d« 
vapeurs  acres  qui  sortent  de  terre  ;  l'air  est  rou^  et  comme 
embrasé,  le  ciel  est  couvert  de  nuages  épais  et  noira;  le  temps 
est  lourd  ,  accablant  :  00  entend  un  tonnerre  souterrain;  les 
«nÎBwux  paroisaent  souffrans  et  plaintif  ;  les  oiseaux  crient 
et  s'agitentj  lea  sources  s'arrêtent  ou  se  troublent  ;  la  mer 


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490  VOL 

mugît  et  «e  soulère  d'une  manière  bn»que  el  fumnae  ;  «Ils 
se  retire  toul->ù-coup,  et  revient  inoncler  le  cantinent.  Lea 
Taîueaux  s'enlrechoquenl  dans  le  port;  iia éprouvent,  méma 
en  pleine  mer ,  dea  «ecouMea  aubilcs  et  violentée ,  comme  a'îla 
donnoienl  contre  un  rocher. 

I^es  trmnbUmana  de  terre  ne  sont  quelquefois  que  momen- 
tanés :  aouvent  ils  m  prolongent  pendant  des  semaines  et  des 
mois  entiers  ;  on  en  a  vu  au  Pérou  se  répéter  ckaque  jour 
pendartt  plusieur»  années  de  suite.  Dans  ceru! nés  contrée* 
lia  sont  en  quelque  oorle  périodique*  -.  Hans  Sloaoe  dit  qu» 
tous  tes  ans,  &  U  Jamaïque ,  on  ddt  s'attendre  à  cet  événe- 
ment. 

Un  fait  qui  a  toujours  para  très-remarquable ,  c'est  la  ra- 
pidité prodigieuse  avec  laquelle  les  commotions  souterraines 
se  communiquent  depuis  leur  foyer  principal,  jusqu'à  dei 
distances  de  pluaieura  centaines  de  lieues. 

Le  tremblement  de  trrre  tSranx  de  1705,  dont  le  fnjer  a» 
trouvuit  à  Lisbonne,  se  fit  aenlir  presqu'au  même  inalant 
sur  les  côtes  occidentales  de  l'Europe ,  jusqu'en  Danemarck 
et  sur  les  côtes  occidentales  d'Afrique,  ou  il  renversa 'plu- 
aieura  villes  des  royaume*  de  Fes  et  ae  Maroc. 

Lit»  trumblement  déterre,  dem^meque  les  éruption  s  volca- 
niques, datent  des  aiéclea  les  plus  recutéa  ;  il  est  probable 
même ,  comme  le  pense  BufTon ,  qu'ils  ont  précédé  les  érup- 
tions; mais  œuxdont  les  historiens  oonsont  conservé  la  mé- 
moire ,  ne  remontent  pas  (au  moins  d'une  manière  c«rlaiae} 
au-delà  de  l'ère  chrétienne. 

Je  crois  devoir  présenter  ici  une  courte  notice  de  ceux  qui 
sont  les  plus  connus. 

L'an  1 7  ,  sous  l'empire  de  Tibère ,  Iremblemejtt  de  tarr» 
dans  ['Asie  mineOre ,  qui  renversa  douze  villes. 

L'an  ii5,  sous  Trajan ,  Antioche,  capitale  de  la  Syrie, 
fut  détruite  si  subitement ,  que  le  consul  Pédon  y  périt ,  et 
que  l'empereur  Trajan ,  qui  s'y  trouvoit  alors,  ne  se  sauva 
qu'avec  peine. 

.En  358,  tremblement  de  terre  qui  se  fit  sentir  en  Asie,  en 
Macédoine  et  dans  le  royaume  de  Pont,  d'une  manière  si 
violente,  qu'il  cansa  la  destruction  de  cent  cinquante  villes, 
et ,  entr'aulres ,  de  Nicomédie  (aujourd'hui  Ismide) ,  en  Na- 
lolie. 

£n  &a8 ,  Antioche  fut  renversée  pour  la  seconde  fois  .-  il  y 
péril  quarante  mille  âmes. 

En  û8o ,  du  temps  de  aaint  Gr^oire  ,  elle  éprouva  ,  pour 
la  troisième  foia,  uue  aemblable  catastrophe  :  soixante  mille 
liabitans  furent  écrasés  aous  se*  ruines. 


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VOL  4a> 

En  74a,  746  et  74g ,  les  trembUmeiu  de  terre  furent  *i  mul- 
tipliés et  SI  terribles  en  Egypte  et  dans  tout  l'Orient,  que  ux 
cnnls  villes ,  dit-on  ,  furent  culbutées. 

En  1 183  ,  BOUS  le  sultan  Saladia  ,  la  plupart  dea  villes  da 
Syrie  et  de  la  Judée  éprouvèrent  le  même  tleau. 

En  i4o3,  sous  l'anli-pape  Benott  xui,  Borne  fut  ravagée 
par  un  tremblement  de  terre  ;  ce  fut  le  quarante-troisième 
qu'elle  avoit  éprouvé  depuis  l'ère  chrétienne. 

SuSbn  dit  que  sous  le  pontificat  c(e  Fie  11  (qui  régna  da 
14Ô8  à  1464] ,  la  ville  de  Naples  fut  leliement  secouée  par  nn 
tremblement  de  terre ,  que  les  églises  et  les  palais  furent  toua 
renversés,  et  qu'il  y  pmt  trente  mille  personnes. 

En  iSSa,  Lisbonne  éprouva  un  désaalre  semblableà  celui 
dont  elle  fut  de  nouveau  la  victime  en  1^55  ,  et  d'après  le 
rapport  de  Paul  Jove,  historien  contemporain,  il  parok 
que  les  circonstances  furent  absolument  les  mêmes. 

En  i586  et  1596,  les  deux  viUea  capitales  du  Japon ,  ledo 
et  Meaco ,  furent  entièrement  désolées. 

En  1660,  un  /rein£^J7ie/»fi^trrr«assex  violent  se  fit  sentir 
i  Bordeaux  :  Guy  Patin,  qui  en  parle  {Lettre  *8S.) ,  ob- 
serve  que  ce  fut  trois  jours  avant  que  Louis  xiv  y  fît 
•on  entrée.  La  même  secousse  l'étendil  en  Auvergne  et 
dans  les  Pyrénées,  où  elle  se  prolongea  pendant  trenle-six 
heures. 

En  1 746 ,  le  içf  octolire ,  la  ville  de  Lima ,  Tune  des  plm 
riches  de  l'Amérique  espagnole ,  et  le  magnifique  port  de 
Callao  furent  lolalement  dévastés  par  un  tremblement  de 
tt-rre,  de  mèine  que  Quito,  l'une  des  principales  villes  du 
Pérou.  Lima  est  tellement  sujette  i  ces  terribles  catastrophes, 

au'eUe  en  a  été  presqu 'entièrement  renveniée  qualorae  fois 
ans  moins  de  deux  siècles;  savoir,  en  i58a,  i536,  1G09, 
i655, 1678,  1687,  1697, 1699,  1716,  1735,  175a  ,  1734, 
1743  et  1746. 

£n  i7âo,  les  35  et  96  mai,  toute  la  partie  de  la  France 
qui  avoisine  les  Pyrénées  fut  violemment  agitée  :  aux  envi- 
rons de  Tarbes  il  se  forma  un  lac  par  l'affaissement  du 
sol ,  qui  avoit  été  miné  par  des  courans  d'eau  souterraing, 
Voye*  Lac. 

En  1756,  le  1*' novembre,  i  neufheures  du  matin,  com- 
tneoça  le  désastre  de  Lisbonne,  malheur  mille  fois  trop 
grand ,  mille  fois  trop  affreux ,  mais  que  certaines  relations 
ont  prodigieusement  exagéré ,  et  qu'elles  ont  même  revêtu  de 
circonstances  absolument  fausses,  en  disanlentr'autrescliosea, 
fiu'une  partit  d*9  maieonifuf  eoiuitmée  par  dea  tourbillon» 


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4aj  '  VOL 

de  flammtê  qui  tortoient  de  ta  Uira  ;  ^lu  plaé  da  Cerit  miUé( 
citovens  furent  la  vicHiru  dun  feu  xourd  et  caehi ,  et  que  le 
pluM  giand  nombre  fut  englouti  dam  U  aein  de  ia  terre. 
•  Bien  de  motiia  esact  que  cet'e  narntion.  J'ai  coiuallé 
aur  cet  événement  ptusienra  personne*  lea  pin*  dif^nea  d* 
foi  qui  ont  fait  un  long  séjour  à  Lisbonne  ,  et  qui  ont 
vécu  avec  des  témoins  oculaireg  ele  la  catastrophe  ;  voici 
ce  que  j'en  ai  recueilli  (  notamment  d'une  lettre  que  m'A 
écrite  à  ce  sujet  M.  Couunon,  srulpteur.  d'un  mérite  dis- 
tingué ,  homme  grave  et  incapable  d'en  imposer ,  qui  a 
passé  les  années  1789  et  179U  k  Lisbonne,  oà  il  avait  été 
appelé  pour  y  exercer  ses  talens  }  :  C'est  le  oentre  de  la 
ville  qui  a  le  plus  souffert)  on  vient  d'y  rebAdr  deux  belles 
places.  Celte  portiou  ravagée  forme  la  sixième  ou  tout  an 
plus  la  cinquième  partie  de  la  ville  :  par-tout  ailleuFs  les 
anciennes  églises  sont  encore  debout ,  ce  qui  prouve  que  les 
commotions  n'y  furent  pas  très-fbites.  A  l'égard  du  feu  , 
l'abbé  Monlignot,  qui ,  dans  le  temps ,  donna  la  relation  da 
cet  événement ,  convient  que  les  incendies  furent  causés  ac- 
cid  eu  tellement  par  les  matériaux  combustible*  qui  tomboient 
dans  les  foyers  des  maisons  fracassées,  (c'étott  l'heure  oè 
toutes  lescheminéee  des  cuisines  étoient  allumées).  M.Cooas- 
non  a  ajouté  que  des  voleurs ,  pour  augmenter  le  désordre  et 
se  faciliter  le  pillage,  avaient  eux-mêmes  incendié  beaucoup 
de  maisons,  tl  y  eut  un  grand  nombre  de  malheureux  écrases 
sous  les  ruines,  mais  personne  ne  fut  eagiouti;  et  le  nombre 
dL>  cent  mille  victimes  dont  paEleut  les  relations,  est  une  exa- 
gération monstrueuse. 

En  176g,  le  premier  mai,  Bagdad,  ville  ooniidérable 
de  Turquie ,  sur  les  frontières  de  la  Perse ,  fut  presque 

En  1770,  le  3  juin  ,  la  partie  ouest  de  l'ile  de  Saint- 
Domingue  fut  ravagée  :  les  principaux  édifices  du  Port- 
au-Priuce  ,  de  Léogane  et  du  petit  Goave  ,  furent  rea- 
\en6a. 

En  1773  ,  le  3ç)  juillet ,  la  ville  de  Guatimala ,  sur  la  cdie 
•ccidenlate  du  Mexique,  fut  entièrement  ravagée. 

En  1778,  en  juin  et  juillet,  la  ville  de  Smyrne  fut  i  moitié 
détmite  ;  Ifw  quartiers  les  plus  riches  forent  ceux  qai  souf- 
frirent le  plus  ;  les  pertes  furent  immenses.  Cette  ville  avoit 
«[prouvé  les  mêmes  maHieuFs  en  i6b8. 

En  17S3,  le  5  février.  Messine  fut  nresqn'enfièremeiil  ren- 
versée, et  toute  la  Calabre  éprouva  les  plus  affreux  ntrages. 
Lonque  Spallanzanl  vit  cette  cité,  cin^  ans  «pré* ,  il  dU^ 


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VOL  42Ï 

■qu'A  l'exceplioD  des  roea  les  piua  grandes  et  lea  plus  fréquea- 
téea ,  les  anlrea  étoient  encore,  pour  la  plupart ,  eni;oin- 
-brées  de  ruines;  cependaat  il  convient  que  U  Dôme ,  qui 
«st  un  vuleédiËce  gothique,  avoit  peu  nuHert. 

Eu  1 797  ,  le  5  avril ,  arriv«  l'&fireux  désanlre  du  Pérou , 
doot  il  a,  été  iait  mention  ci-desaua,  où  le  pays  fut  TuVagé 
dan*  une  élendne  de  quarante  lieues  du  noixl  au  aud,  et  de 
vingt  lieues  de  l'oued  k  l'est  \  les  secousses  de  tremblement  de 
terre  avoient  commencé  à  se  &ire  sentir  denx  moi)  aupara- 
vant, dès  le  4  février.  On  dit  ^ue  seùie  mille  habitans  ont 
péri  dans  cette  catastrophe. 

I>a  fin  du  dix-fauilième  aiècle  et  le  commencentent  du 
diK-neuvième  ont  été  marqués  d'une  manière  frappante, 
par  des  iretnbUmanii  de  terre,  des  ouragans,  des  tempêtes, 
des  météores  enfiammés  et  autres  phénomènes  (qui  tous  dé- 
rivent de  la  même  cause)  ,  et  que  l'on  diroit  être  l'effet  des 
-convulsions  qu'éprouve  la  Tesrk  dans  certaines  circon»- 

LiB  s5  janvier  1 799  ,  on  a  ressenti  de  fortes  secousses  de 
trembiement  de  terre  au  Mans,  à  Aogera  et  à  Nantes. 

Le  7  septembre  1 80 1 ,  l'Ëcusse  en  a  éprouvé  de  si  violentes, 
que  plusieurs  édifices  ont  été  renversés^  Edimbourg,  à  Pertb 
et  à  Glascow. 

Ije  1 1  du  même  mois  on  a  ressenti  plusieurs  secousses  à 
Colmar  ,  et  le  93  à  Neiif-Brisac  :  on  a  remarqué  qu'elles  se 
dirigeoient  du  nord  au  sud. 

Le  a  octobre  suivant,  à  neuf  heores  au  malin ,  la  ville  de 
Bologne  (en  Italie)  a  éprouvé  trois  secousses  consécutives  , 
quitoutes  trois  se  dirigeoient  du  nord-est  au  aud-ooesl.  Le  pro- 
fesseur Ci  ccoti  ni,  qui  rend  compte  de  cet  événement ,  ajoute 
que,  pendant  les  années  '7714  et  17H0,  les  tremblemana  de 
terre  affligèrent  Bologne  pendant  près  de  douze  mois.  Alors 
le  soleil  étoit  pâle  ,  le  ciel  couvert  de  nuages  plombés  ;  la 
foudre  tomboit  fréquemment;  il  y  avoit  souvent  des  mé- 
téores enflammés;  on  compta  quatre-vingts  aurores  boréales; 
mais  aucun  de  ces  phénomènes  n'a  eu  lieu  en  1 801 . 

'Le  3  du  même  mois  d'octobre  >8oi ,  la  ville  de  Semlin  , 
en  Hongrie,  a  été  fortement  secoaéepar  on  tremblement  de 
terre  qui  a  duré  quatre  minutes. 

Le  36  octobre  de  l'année  suivante ,  iSoa  ,  Constantiuople 
et  les  centrées  voisines  éprouvèrent  des  secousses  si  multi- 

E liées  et  si  terribles,  qu'on  crut  pendqnt  quelque  temps  que 
i  capitale  de  l'Empire  turc  seroit  complètement  détruite. 
Une  lettre  écrite  de  Péterwaradin ,  en  Basse-Hongrie, 
«qu'on  a  regardée  somme  officielle ,  cootenoit  les  détails  sui- 


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'494  VOL 

vuni  :  «  Le  tmmbUmtnl  de  terre  qu'on  a  reaseilli  dans  cetts 
n  ville  et  dans  tout  le  Sirmium  le  aë  octobre  dernier ,  s'élendU 
■»  aurtoulelaSei'vie, la  Bosnie  et  les  aulres  provinces  torques, 
»  jusqu'an  bord  de  la  mer  Noire.  Uéloit  très-Tiolenlà  Cons-^ 
■»  (antinople  :  la  plupart  des  maisoDB  situées  dans  Je  Toiainnge 
»  du  sérail  ,  el  une  grande  partie  des  babilalions  et  des  mo» 
nquées,  du  faubourg  de Galala,  «e  «ont  écroulées:  ce  trent- 
n  bUment  de  terre  y  a  duré  pendant  plus  de  trente  miuules  ; 
»  les  aecouues  et  les  niouvemens  étoient  conlinaela  ;  le  sérail 
y>  a  été  ébranlé  et  a  beaucoup  souffert  ;  le  f{rand-aeigneur  s'est 
V  enfui  dans  la  grande  mosquée ,  aulrefoia  l'église  de  Sainte- 
y>  Sophie,  où  le  peuple  s'est  rendu  en  masse,  parce  que  cetts 
»  mosquée  est  réputée  inébranlable  n. 

Lfs  atitres  contrées  de  la  (erre  ont,  pendant  les  mêmes 
années ,  éprouvé  des  malheurs  semblables  ;  mais  c'est  sur-tout 
en  Europe  que  se  sont  multipliés  non-seulement  les  trem- 
bUnuma  d«  terre ,  mais  encore  d'autres  phénomènes  extraor- 
dinaires, entre  lesquels  on  a  sur-tout  remarqué  la  prodigieuse 
gr^le  de  pierres  tombées  aux  environs  de  l'Aigle  en  Nor- 
mandie le  s6  avril  i8o3.  Voyet  l'article  Piskbbs  utTto" 
niquES. 

Après  avoir  exposé  quelques-uns  des  grands  pliéuomènea 
et  des  principaux  eflets  que  produisent  les  feux  souterrains, 
passons  A  l'examen  des  causes  auxquelles  on  a  cru  pouvoir  les 
atlribaer. 

Origine  priiumi»  det  feux  volcaniques, 

Jjn  phénomènes  que  présentent  les  volcans  sont  si  grands  , 
■i  imposans,  si  terribles  ,  qu'ils  ont  singulièrement  fixé  l'at- 
tention deslionimes;  et,  en  même  temps  qu'ils  t^pandoienl 
autour  d'eux  une  épouvante  universelle,  ils  inspiroient  aux 
observateurs  de  la  nuture,  le  plus  vif  dedr  dtt  pénétrer  la  cause 
de  ces  effrayantes  convulsions  de  la  terre  i  mais  toujours  un 
voile  épais  semble  l'avoir  dérobée  A  leura  ■'égards. 

Apres  avoir  bâii  divers  systèmes ,  qui  se  sont  renvenés 
successivement,  on  s'en  est  tenu  à  dire  [plutôt  par  lassitude, 
sans  doute,  que  par  conviction), que  les  w^ans  sont  ^rm&Hte   - 
par  l'embratement  des  couches  de-  houille  et  de  pyrites  gui 
t'enflamment  lorsqu'elles  sont  humectées  par  les  eaux. 

Telle  est  l'opinion,  ou  du  moins  rhypothèseque  les  auteurs 
les  plus  modernes  disent  être  aufourd'hui  généralement  pro- 

Mais  parmi  les  innombrablw  difficultés  que  présente  ce 
système  ,  il  en  est  deux  sur-tout  qui  le  rendent  tout-à-fait  in- 


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.toi,  4,5 

■outena^le;  laToir,  l'.le  KloUr  périodique  âea porovjwnes 
des   volcans  ,   et   s'*.   l'incalculable   masse  de  leurs   éjeo- 

fH>RJt(l). 

Quatid  on  compare,  etrimmenrâté  dea«Qkts  des  coAraoa; 
et  les  circonstance»  qui  les  accottipagaent ,  avec  la  canae 

au'on  leur  attribue,  il  est  impossible  de  n'y  pas  voirniiâ 
isproporlion  qui  détniîl  toute  probabilité. 

lies  plus  grands  incendies  de  houilles,  tels  que  eeUX  ds 
Bohême  et  du  Forez,  qu'ont-ils  produit?  A-t-«ti  tu.  dek 
éruptions  dé  la  Tes ,  des  tremblemens  de  terre,  des  forma- 
tioQS  de  moalagnes,  &c.  Etc.?  pas  la  moindre  chose  qui  rea- 
semble  k  rien  de  tout  cela.  Une  légère  dépression  dans  I» 
surface  du  sol ,  à  mesure  que  la  couche  de  houille  qui  loi 
serrait  de  support  se  détruisoit  par  sa  paisible  combostiou  , 
ToilJi  tout ,  absolument  tout  ce  qui  a  résdllé  de  cet  iucendia 
soutemin ,  quelque  vasie  qu'il  fût. 

Veul-on  associer  aux  coutïhes  de  hotiîlle,  des  couches  ds 
pyrites;  mais  on  sait  bien  que  les  pyrites  ne  s'enjlammeot 
jamais  dans  le  sein  de  la  terre ,  quel  que  sait  le  degré  d'humi^ 
dite  où  elles  se  trouvent  :  il  faut  nécessairement  le  concou» 
d«  l'air  libre  pour  qu'elles  puissent  éprouver  Uh  mouvement 
de  fermentation.  Uneinfimté  de  faits  prouvent  avec  évidenre 
que  jam'aisles  pyrites  ne  se  sont  enflammées  dans  le  sein  delà 
ierre.  Paria  est  environné  de  bancs  de  pyrites  très-abondam- 
ment disséminées  dans  nne  argile  assez  humectée  pour  dtro 
ductile:  louslesbaticsde  craie  de  Champagne  sont  tellemeiit 
farcis  de  pyrites,  qu'on  avoit  cfuque  c'étoit  de-là  qu'éloit  sorti 
tout  l'acide  suirurïqae  des  U'paes  de  NfontmafUe.  Mais  le* 
pyrites  n'Ont  «as  plus  fiiit  de  montagnes  de  gypse,  qu'elles 
n'ont  causé  d  éruptions  de  volcané. 

Les  minesde  cuivre  pyrflettses  de  Fahlon  enSnède,cell0i 
de  ComouaiUes,  d'Anglesey,  d'Irlande,  celte  d'AUagne  d^ 
cri  ta  par  Saussure,  Sont  lés  plos  puIssaiitGs  couches  de  py- 
rites que  l'on  connoisss  ;  elles  sont  cïmtfrïuellement  pénétraM 
d'humidité  (comme  le  sont  tous  les  corps  même  les  pin 
compactes ,  tant  qu'ils  sont  dans  le  sein  de  fa  terre) ,  et  cepen- 

(i)J'*iarnileraîrem|ilojsrlainatBHcnOH,4ulMîiin^ta,aDUsa  -  - 
decelDideDil'GTioii,doiitm«rTi8DtquelquuBateuri.ilf/ec/<iinn'Btt< 

usité  qu'en  médecine  ,  pour  désigner  Isa  sillet  it'un  malade,  et  il  pa- 
raît assec  ïnconTCDant  de  l'appliqliar  aux  éTiiplioni  Tnlcanlqaea  j  % 
mnina  qu'on  ne  luppoie  ,  ivec  le  docteur  Slicbard  BIsckniDrCi  ^M 
ç|uiBd  l'Btna  ■'•gite  TÎalemneDt ,  t^ett^u'il  a  ua  acdt  4e  totifut. 


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AîiS  V  O  li 

dant  elle»  ne  donnent  pu  le  moindre  ûgne  d'effeirucence  ; 
diroit-on  qa'il  leair  falloll,  pour  entrer  en  fermentation , le 
contact  de  l'eau  delà  mer;  ma»  elles  ont  été  aoua  l'Océan: 
une  partie  de  celles  d'Angleterre  y  sont  encore  ,  et  lea  rocbea 
/euilïetées  qui  leur  «ervent  d'enveloppe  n'inlerd isolent  sâra- 
tnent  pas  tout  passage  aux  eaux  de  l'Océan.  Pourquoi  donc 
ne  se  sont-elles  pas  embrasées?  je  le  répète,  c'est  uu'il  auroit 
fallu  le  contact  d'un  air  continuellement  renouvelé ,  et  biea 
d'autres  circonstances  encore. 

Mais  en  admettant  pour  un  moment  cet  embrasement 
couplet  des  couches  de  bouille  et  de  pyrites,  je  demaiid<ï- 
j-oiscomntenl  peuvent  en  résulter  les  eSéls  que  nous  Toyons? 
La  bouille  contient  tout  au  plus  un  dixième  de  matière  fixe 
et  terreuse  ;  tout  le  reste  est  combustible  ou  Tolalil  :  il  auroït 
donc  fallu  ,  pour  former  l'Etna,  une  couche  de  houDIe  dix 
fois  aussi  volumineuse  que  celte  montagne  ,  qui  a  soixante 
.lieues  de  circonférence  et  dix  mille  pieds  d'élévation,  ce 
qui  est  fort  au-dessus  de  tout  ce  que  nous  conuoissons  en 
coucbeq  de  houille.  Les  pyrites  qu'on  voudroit  y  joindra 
préaeolent  le  même  genre  de  difficulté. 

Four  l'éluder,  ou  prétend  que  les  volcant  tirent  leur 
. aliment  de  fort  loin  par  des  conduits  souterrains  ;  qu'il 
exiale  quelque  part  des  amas  de  matières  combustibles  situés 
dntia  un  local  plus  élevé  que  le  foyer  du  volcan ,  et  qui ,  faî- 
■Biil  L'ofbce  aatanor  ,  lui  fournissent  successivement  les 
«ubslaticea  qui  doivent  nourrir  ses  feux.  Breislak  dit,  par 
faeuiple,  que  le  Vésuve  est  alimenté  par  des  ruisseaux  de 
^éirofe  qui  viennent  de  l'Apennin ,  et  celle  idée  est  assuré- 
ment fort  ingénieuse  ;  mais  ai  elle  paroit  au  premier  coup- 
d'oBil  satisfaisante  pour  le  Vésuve,  elle  ne  Test  pas  autant 
.pour  beaucoup  d'autres  volcans,  et  je  serois  en  peine  de 
•avoir  où  se  trouve  l'oAinor  qui  alimente  celle  foule  de  tvl- 
■cans  dont  les  feux ,  portés  jusqu'aux  nues  ,  éclairent  i  qua- 
rante liwues  de  distauce  la  surface  de  l'Océan  équatorial,  dont 
'la  profondeur  est  au  moins  d'une  lieue.  J'avoue  qu'à  moins 
de  supposer  cet  atanor  dans  U  lune  ,  je  ne  vois  pas  où  l'on 
pourroit  le  placer. 

"Onprélend  que  les  matières  Tomies  parles  foJiRuiaaont  les 
Tocbes-mAmeade  l'intérieur  de  la  terre  qui  sont  fondues  par 
le  feu  d<>8  houilles  et  des  pyrites.  Mais  ai  ce  feu  est  capable 
de  fondre*  d'un  seul  jet  des  masses  telle*  qu'un  de  ces  cou- 
nuis  de  lave  de  t'iiltna ,  de  dix  heues  de  longueur  sur  trois  i 
•^quatre  lieues  de  large  (  qui  formeroit  aenl  une  grande  mon- 
iHgueJ,  il  semble  que  cea  mêmes  feux  devroient  aussi  mettre 
«n  fusion  les  rociûa  qui  forment  U  voâte  même  de  U  grand* 


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VOL  4., 

feurnaùe  où  m  fait  cette  immeatie  fiuion ,-  et  toqt  l'Etna  de- 
vrnil  a'abtmer  ckok  cei  caverne* ,  sur  leaijuellea  rimagùiatiba 
le  lient  suspendu. 

Mais  ce  qui  doit  pleinement  roMurer  sur  un  pareil  évén»- 
ment ,  c'est  que  depuis  que  les  hommes  existent ,  on  Toit  que, 
de  tons  les  pays  volcanisés ,  il  n'en  est  pas  un  seul  où  il  soit 
arrivé  le  moindre  affaissement ,  qu'on  pnisae  attriboer  à  des 
cavernes  volcaniques  ;  leur  sol ,  au  contraire ,  a  été  conti- 
nnellement  exhaussé  par  les  matières  qui  sont  sorties  du  vol* 
can  MUS  U  forme  de  Jave* ,  de  cendres  ou  de  tufs.  La  Cam- 

rinie,  avec  ses  soixante  cratères,  est  mille  fois  moins  exposés 
■voir  son  sol  englouti  dansdes  abîmes  (qui  n'existent  point) , 
que  les  coulrées  sitaées  au  pi^  des  Alpes  ou  des  Pyrénées, 
oà  l'on  a  vu  plusieurs  fois  des  affaissemens  considétablee 
causés  par  les  courans  d'eaux  souterrains. 

Les  trembJemens  de  terre  ont  détruit  des  cités,  en  renver- 
sant leurs  édifices  par  des  commotions  pauagères;  mais,  la 
crise  passée,  le  sol  s'est  retrouvé  au  même  niveauf  et  tout 
■usai  solide  qu'auparavant. 

Le  système  qui  attribue  les  phénomènes  volcaniques  k 
rinflammalion  des  bouilles  et  dès  pyrites ,  offre  une  foula 
d'aulres  invraisemblances  qn'il  seroit  auptirfiu  de  relever, 
'  d'autant  plus  que  le  seul  retour  périodique  des  éruptions  est 
plus  que  suGBsant  pour  renverser  ce  S3^lême. 

N'e»l-il  pas  évident,  eu  effet,  q^ue  si  les  phénomènea  vol- 
caniques étoient  produits  par  l'inflammation  de  quelques 
masses  de  houille  ou  d'autres  malièrei  combustibles,  exis- 
tantes toutes  formées  dans  le  aein  de  la  terre ,  ces  matières  , 
nue  fois  embrasées ,  brûleroient  sans  discontinuer  jusqu'à 
leur  entière  consommation,  et  qu'une  fois  consumées,  1« 
volcan  seroit  éteint  sans  retour? 

Néanmoins,  on  voit  arriver  tout  le  contraire-,  car  si, 
après  un  embrasement  plus  ou  moins  considérable,  1« 
volcan  tombe  dans  le  repos ,  c'est  pour  éprouver  ensuite  de 
nouveaux  paroxysmes,  auxqueb  succède  un  nouveau  calme, 
et  cette  alternative  ae  perpétue  pendant  une  longue  suite  de 
siècles. 

Ces  faits  s'accordent  si  peu  avec  l'hypothèse  dont  il  s'agit, 

3 ne  Dolcanieu ,  qui  a  à  bien  observe  les  i/olcarw ,  a  fini  par 
éclarer,  d'nne  manière  formelle  ,  que  Uur  foy^r  ne  ritida 
point  dans  dea  couche»  de  houille  et  autres  malièrei  combue- 
tible»,  tt  que,  »'il  existe  vrairOent  une  inflammation  sou- 
terraine ,  ce  n'e*tpaa  par  cette  aorte  de  substance  qu'elle  est 
alimentéa,  f  Journal  de»  Mines,  vP^l,  nivâaeui  Vi;  fi^ 
ïTÎer  1798.)  ", 


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4«8  T  O  L 

Quoiqu'il  éftt  A'Aotà  Bdinù  le  sytt^iiie  ItâoiMl,  il  loi 
parut  eniSn  ii  déiiiié  de  rondement,  qu'il  aima  mieux  flD- 
core  auppoMr  qne  rinléneor  du  globe  terFesIre  étoit  rempli 
fl'une  matière  à  demi -liquide,  qui,  dans  certaiites  circona— 
lances,  s'échappoil  par  le*  aoupiraux  dn  voicant ,  oi  n'en— 
flammoit  par  le  contact  de  l'air. 

Je  ne  pente  paa  qu'il  (iiit  beaucoup  à  cette  hypothèse  ; 
mais  elle  prAure  mi  mbina  combien  l'autre  lui  semliloit 
itiaoulenable.  _  , 

Quelle  seroit  donc  la  ibéorïequi  paurroît  rendre  compte, 
9'une  manière  ratisFaiunte,  des  phénomènes  volcaniques? 
Ce  serait  celle  qui  ftruit  agir  une  cause  permanente  et  lana 
Cesse  occupée  ^  réparer'Ies  ji^rteg  éprouvées  dans  les  mo- 
tDens  dt!  crises,  par  la  reproduction  des  agens  qui  les  ont 
occasionnées,  et  qui  doivent  en  causer  de  nouvelles;  un» 
cause  êiirin  qui  fât  analogue  4  la  marche  ^nérale  de  bt 
nature. 

Aprèrtielon'gnes  rit 'nombreuses  observations 'sur  laUruc- 
tnre  du  slobe  terrestre  et  sur  las  divers  phénomènes  f^éolo- 
f>iqucs ,  Je  crois' avoir  enSa  trouvé  cette  véritable  ÛiéorU  dsa 
votcHni. 

'Le  hSémoikv  qui  la  contient  Tnl  lu  k  l'Institut  le  i**  ven- 
lAse  an  8  (lo  février  iHoo) ,  et  publié  dans  le  Journal  da 
Phytigut  le  mois  suivant  (  germinal  )  et  danji  d'autres  /ouiv 
naux.Tout  ce  que  j'ai  pu  apprendre  depuis  ce  iemps-Ià, 
de  l'opinion  que  les  hommes  les  plus  éclairés  ont  conçuo 
de  cette  théorie ,  me  persuade  qu'elle  n'est  pas  un  vain 
sfysléme. 

Il 'estimable  auteur  des  Obiêrvatiom  tur  Us  Thlcaru  d» 
F  Auvergne ,  ISS..  Lacoste  de  i*laisance,  qui  paroit  avoir  bit 
de  ma  théorie  l'objet  de  ses  méditations ,  en  rend  compte  de 
la  manière  la  plus  flatteuse.  Il  dit  nolamnieiil  que  les  pkf' 
noittèWa  qui'Jbnt  le  disespoir  dee  aiitreu  êjr»léniee ,  eont  le 
triomphe  du  mien ,  tant  lit  explication»  gu'U  en  donne  sont 
ftature/lee  ,  nimplei  et  satitfaieantea ,  et  tant  celle*  Vl^en 
donnent  les  aùlrét  contentent  peu  la  raieon.  (  Pag.  ù-]  de 
l'ouvrage  cité.) 

Il  me  reproche,  il  est  vrai,  d'avoir 'trop  multiplié  les 
agens  que  ;b  mets  en  oeuvre;  mais  M.  Breislak  n'a  nullement 
trouvé  que  ce  fût  un  défaut,  car  il  a  lui-même -sdqpté  pré- 
cisément les  mêmes  ageus  un  an  après  la  publication  de  mm 
TTiiorîe,  et  il  répond  d'une  manière  très^satisfâisknle  à  cetto 
objection. 

«  Vou"droît-k>n,  dit-il, reprochera  cette  hypothèse  trop 
»  da  GomplicatioD  7  Je  prie  de  aonger  que  rinflamuiatioil 


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VOL 


-«a 


)l  d'an  tKtkan.vtt  ob.  %  gr^nd  pliénomèlM',  qna- b:e«ncoup 
%  de  cautei  doivent  concourir  à  sa  formation.  Si  unie  cauat 
p  nmple  et  unique  »u&iaoil  iï  )».  produire ,  Uai  seeoient  plu» 
»  catumuiusurle  glfihe-  I^'idép  d«  la.siaipitcitéde  la  aatur? 
»  portée  «  l'excèe,  peut  uwsi  aoiu  égarer  ».  (  Comptmti, 
t.  1,  0.  VM,p.  ay6.) 

SaviuirB,  ^iconueîisoil  >i  'hiea  k  marche  de  la  itatare, 
amut  déji  fail  U'  même  réflexicMi;  et  ceaeroit,  en  effet,  nne 
chimère  de  prétendre  expUtiber  de*  phétaoroèneB  leh  que 
ceux  dca  voiean»,  d'une  natuèire  quifàten  mdrae  teœp» 
Ùmpl»  eteompUU, 

Jfnuw^  Tiiont, 

Lea  corpa  planétaires  (tels  quela  terr^)ite.  sont  potql  défi 
maaaes  inertes  :  In  luliire  ne  fuit  rien  de  mprt.  Cea  grands 
corps  ont  une  aorte  d'orj^a nidation  qui  leur  e^t  propre.;  ce 
n'est  pas  l'organia^lion  d'un  miimul  ou  d'une  jjfynte,  c'est 
celie  d'un  monde;  ils  ont  de»  fonctions  aaalot^ueA  à  leur 
destination,  mais  dont  le  principe. est  aDaloj[ue  ^  celui  qui 
vivifie  tous  tes  ^tres  organisén.  La  nature  n'a  pas  deux  ntai^ 
sbes  diSprenles;  tous  les  êtres  oruniséa  Ktnt  auimés  par  une 
circulation  de  Quides  qui  se  modifient,  par  diverses  combi- 
naisons, suivant  les  oj^ganee  qui  les  élab.orent  :  ilen  e»l  de 
jpéme  à  l'égard  tlu  globe  terrestre. 

C'est  un  peu  légèrement ,  ce  me  semble ,  qu'on',  a  r^ardi 
les  voUamt  comme  des  ptiénomènes  purement  accidentels  : 
je  penfie,  aucoBtraire,  qu'ils  tiennent  essentiellement  à  la 
constitution  des  corps  punélaices  ;  et  puisrjue  la.  luat  a , 
comme  lii  ierre,  des  monlagnes  et  des  vaicant,  i\  faut  bien 
que  ces  attributs  soient  une  dépendance  néceafaire  de  l'of- 
j^aisalion  de  ces  graiids  corps  :  ne  crvignons  donc  pas  de 
les  considérer  squ«  ce  point  de  Tpe.  Voyew  Mot4TAON«a  el 
Pluralité  djcs  mondes. 

Les  géologues  saven^  que  l'écorc*  de  la  lecw  est  fbrtnM 
de  couches  scbisleuees  primitiTes,  qui  recouvrent. letcoucbe* 
de  granit.  Gelut-ci  s'étend  jusqu'à  une  profondeur  q^i  nous 
eut  inconnue,  oà  se  trouye  wn  noyau  plua  cwiipMfle.  Voyn. 
l'article  Géologie. 

On  pourroit  comparer  ce»  tcois  ordre»  ^  substences  à 
Xicore«,  à  Yaubiar  et  au  W«r  d'iiq  arbre-  C'est  dans  l'éoorce 
<cA)</eu««quBsefait  principalement  Ucircullitioa.deA-âOide» 
qui  donnent  l'eyialenoe  apx  v.oican^. 

Les  otbitlea  primitifs  sont  coinj^Ofés  df  (é.TÎnelR  ^j ,  dan» 

tepnimj^tfr^.i'ttKftt.^aJièlfitàùfuifitMdéUt  lawe,  et  i*ii 


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45o  VOL 

■ont  toajoan  puvUèles  entr'enx ,  qaeUe  que  «oit  lear  ùlm- 
tion  BCtuelle. 

Cea  couche*  ichùieustM  ont  été  plu*  on  moins  Fracturées 
par  la  cauM  générale  qui  a  formé  le*  MoNfAONU  primi- 
TiTKS  (  Foyf  ce  mot>);  maû,  malgré  ces  déchtremena  par- 
tiel* ,  elle*  s'étendent  depuis  les  montagnes  des  conlioen* 
jnsqu'au  fond  des  mers,  oà  elle*  forment  des  montagnes 
eembUblei.  Je  le  répète ,  c'est  dans  ces  ichûles  qoe  ss  pré- 
parent les  alimens  des  volcanâ  et  les  matières  inépuisables 
qu'ils  vomiswnt;  elles  sont  le  prodoit  d'une  combiuaisoii 
cbimiqoe  des  divers  fluides  gazeux  qni  passent  de  l'atmo- 
sphère daoi  t'écorce  de  la  terre, 

TtUïe  est  la  marche  constante  et  simple  de  la  naturCt  qui 
répare  i  mesure  qu'elle  consomme,  et  qui  anime  tout  par 
une  circulation  non  interrompue. 

Je  pense,  à  l'égard  des  laves  et  des  autre*  produits  Tolca- 
njqnes,  ce  que  Lavoîsier,  Humboldt  et  d'autres  bomma 
célèbres  ont  pensé  k  t'égsrd  des  terre*  en  général ,  que  ce 
•ont  des  osidès  dont  la  base  nous  est  encore  inconnue,  et 
'  l'ai  hasardé  quelques  conjectures  sur  la  nature  de  cette 
base. 

Cest  aux  décourerles  de  ta  chimie  moderne  que  je  mis 
redevable  d«s  lumières  sans  lesquelles  tontes  les  oMervaliona 
'géologiques  D'suroieot  pu  me  fournir  que  des'  conjectures 
vague*  sur  l'orij^ne  de  ces  incalculables  masses  de  matières 
que  vomissent  les  volcan*,  et  sur  les  causes  de  riDlemutlenco 
de  leurs  paroxvsmes. 

Rappelons  d'abord  ici  quelques-une*  de  ce*  déconverte* 
qui  trouveront  ci-aprè*  lenr  application.  Je  dirai  donc , 

1°.  Que  le*  terres,  et  sur-loat  l'argile,  ainsi  que  le*  mé- 
taux, attirent  puissamment  l'oxigène  de  l'atmosphère. 

3**.  Quti  l'acide  muiiatitjue  enlève  l'oxigène  aux  oxides 
métalliques,  et  devient  acida  muriatique  aaroxigéné. 

3*.  Que  le  ^x  hydrogène  est  enflammé  par  le  gax  mu^ 
TÎatique  suroxigéné ,  de  même  que  par  l'étincelle  électrique, 
et  que  le  ^  hydrogène  phoêpfioré  détonne  par  le  seul  cou- 
tact  de  )'air. 

4*.  Qu'une  combinaison  d'hydrogène,  de  carbone  et 
d'un  peu  d'oxigène,  forme  de  Yhuiù,  et  que  celte  huile, 
modinée  par  l'acide  sulfurique,  devient  un  oitumt, 

b".  Que  le phoephore  est,  de  tous  les  corps  combustible*, 
le  plus  propre  à  fixer  l'oxigène. 

6°.  Que  le  charbon  a  la  propriété  de  décomposer  l'eau  à 
une  température  un  peu  élevée. 
Rappelont^iouj  encore  que  (oiu'Ib*  vakaiu  eo  activité  « 


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VOL  45, 

MUii  exception ,  tout  dam  le  Toûinage  de  la  mer ,  et  qu'à 
mesure  qu'elle  s'est  éloijtnée  de*  autrea,  ila  ae  «ont  éleiols. 

Ceit  donc  dans  lei  eaux  de  la  mer  qu'il  Faut  chercher 
leur  aliment ,  et  cet  aliment  me  paroit  être  aur-lout  Vacid» 
muriatiqu&. 

G'eal  entre  le*  tropiques  que  les  eaux  de  l'Océan  lont  plus 
cbargées  de  sel  que  par- tout  ailleurs,  et  c'est  entre  les  tropi- 
ques qu'existe  l'immense  raajoiité  des  volcans  brûlans.  On  a 
vu  ci-dessus  qu'au  Pérou  la  seule  province  de  Quito  en  a 
•eize,  qui  viennent  de  ravager  une  immense  étendue  de 
pays.  On  connoit  les  vo/cons  des  Antilles,  ceux  des  lies  du 
Cap-Verd,  de  La  mer  d'Afrique  et  des  Indes;  on  connottcea 
lies  nombreuses  de  la  vaste  mer  du  Sud,  qui  forment  une 
zâne  volcarûque  qui  accompagne  l'équateur  dans  une  éten- 
due de  plus  de  loo  degrés  de  longitude. 

Les  volcana  peu  nombreux  qui  se  trouvent  à  de  haulea. 
latitudes,  tels  que  ceux  d'Islande,  du  Kamtctiatka,  des  tlea 
Atéoules  ;  et  dans  l'hémisplièra  austral,  ceux  de  la  Terre  de 
Feu  sont  tous 'précisé ment  sur  le  pa.^sage  des  courans  géné- 
raux de  l'Océan ,  qui  portent  les  eaux  de  l'équaleur  vers 
les  pôles  ;  de  aorte  que  ces  volcan»  participent  i  la  forte  ta- 
Inre  des  eaux  des  tropiques. 

A  l'égard  des  volcan*  d'Italie,  ils  sont  dûs  &  une  circons- 
tance très-particulière,  et  qui  preuve  d'une  maniire  frap- 
pante  l'emploi  que  les  voitan*  font  du  sel  macin. 

La  Méditerranée ,  sept  fois  plus  étendue  que  la  surfac» 
de  la  France,  perd,  par  l'évaponttion  ,  incomparablemeot 

tlus  d'eau  qu'elle  n'en  reçoit  par  les  fleuves;  et  pour  réta- 
lir  l'équilibre  rompu  par  cette  déperdition  ,  les  eaux  dft 
lYXéan  (comme  l'observe  Buffon)  jr  coulent  avec  une  très- 
grande  rapidité ,  par  te  détroit  de  Gibraltar,  et  lui  apportent 
journellement  une  immense  quantité  de  sel  qui ,  une  foia- 
entré,  n'en  ressort  plus.  Il  y  a  donc  long-temps  que  le  bassin 
de  ta  Méditerranée  serait  comblé  de  sel  marin  ,  si  les  voicait* 
des  Deux-Siciles ,  placés  au  milieu  de  cette  mer,  n'étaient 
l  pour  en  opérer  hl  décomposition. 

J'ai  dit  que  les  couches  schisteuses  avoient  éprouvé  des, 
fracture*  plus  ou  moins  fréquenten  ;.  c'est  par  ces  fissures ,  oiX 
elles  présentent  la  tranche  de  leurs  feuilleta ,  que  le»  couchea 
suumariaes  absorbent ,  et  le  fluide  murialique  dotit  elles  sont 
abreuvéea,et.  lesdiven  Quides  de  l'atmosphère  que  les.eanx 
leur  transmettent. 

L'acide  muriadque,  suivant  Foureroy ,  parott  être  libre 
à  la  surface  de  la  mer  ,  et  cet  acide ,  en  eSet ,  s';  forme  jouiv 
nflUemsnt  j  il  sembla  donc  qu'étant  ^ui  pesaotque l'eau,  une 


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459  VOL 

partie  «u  moîiu  peut  arrmr  ^«qu'aux  coochn  Kliùmun^ 

aur-toul  quand  ellea  ••  trooTOnt  à  peu  de  probiuleur. 

Maù  oel  aoide  ,  fdt-il  «agagé  dans  une-  baie  alcaline  on 
termue-.  L'acide  iDlfiiriqaQ  qui  abonde  dans  lea-Hihiatea ,  l'etk 
■uroil  bientôt  débamué,  Cêa  Khiilea  conliennent  de  l'acid»- 
sulTuriqae  libre ,  dont  j'expliquerai  oi-aprë»  la  formation  ; 
ils  contiennent  des  aulfure*  métallique»,  pluaiears  aulfatea, 
dea  oxidea  de  fur  ,  de  manganèae',  &c.  et  beaticoup  de  cWr- 
bon ,  aiuM  que  l'a  obaervé  M.  Humboldt. 

DÎaque  l'acide  murialique  Mt  introduit  dans  ce*  aohialea, 
3  y  dépouille  de  leur  ozigène  les  oxidea  métallique!  ,  et  d»- 
TÎHit  acide' muriatiqueauroxigéné. 

De  nouvel  oxigène  ,  attiré  aana  ceiae  de  l'atmo^iKère  à 
traven  l'eau ,  soit  par  l'argile ,  »il  par  le*  rnétetu ,  ae  cou- 
liine  de  nouveau  avec  eux  ;  un  nouvel  acide  mariatique  l'en- 
îiv«f  et  ainai  aucoeuivement. 

Cet  acide  muriktiqtte  HUP-oxigéni  ,  preaaé  par  la  colonne 
d'eau  aupérieure ,  ou  attiré  par  lea  feuilleta  achialeux  qui  foat 
l'office  de  tubes  capillairea,  a'étend  depluaen  plua.et  bien- 
tôt M  propage  au  loin.  Il  rbnoontre  de  Inutea  parts  lea  anl* 
furea  de  fer  dont  les  achisiei  aont  remplis;  il  lea  décompose 
«Tec  ^oleuce  ;  il  y  a  un  puissant  d^agement  de  calorique  , 
formation  d'acide  «ulfuitique,  et  decompoaition  d'eau  par 
l'intermède  du  charbon.  Une  portion  de  l'hydro^ne  d* 
cette  eau  se  combine  avec  le  carbone  et  an  peu  d'oxig^ne, 
et  forme  de  Vhuil« ;  l'aci-le  oulfurique  se  combine  avec  cette 
Imile ,  et  forme  du  pètnU;  l'autre  portion  de  rbydrosène 
««  enOammée  par  de  nouveau  gax  murialique  sur-oxigené; 
la  pétrole  réduit  en  gaa  a'ennamme  «usai,  et  l'incuidie 
commence. 

Mais  ces  Feuxseroienl  éteints  presqu'aDni-lâtqu'allaméa, 
ai  le  plus  puissant  agent  ne  venoit  sans  cesae  redoubler  leur 
activité  :  cet  agent ,  c'est  ItfiuitU  iieoiriqiM. 

Il  eat  fortement  attiré  de  l'atmosphère  par  le  ter  et  lea 
autres  métaux  contenus  dana  les  schistes;  il  y  éprouve  dea 
détonnations  multipliées,  et  renouvelle  l'inSammation  d« 
l'hydrocdne  et  dea  aulrea  gaa,  qui  ne  cesaent  de  ae  dégager 
par  1h  réaction  réciproque  dea  divers  agens. 

VoiH  bien,  me  dira-t-on  ,  du  feu  et  dea  Bammea;  maii 
où  sont  lea  matériaux  dea  laves? 

Je  oroia  pouvoir  les  trouver  dans  lea  fluides  mêmes  qui 
forment  t'incendie. 

Jfrchercbe  d'abord  l'origine  du  soufVe  qui  abonde  n  fort 
dm*  lev  volàaa*.  Si  je  dis  que  j'entrevois  le  principe  de  oo 
wafra  dana  le  fftnde  ileotriqm  ItA-nt^nw^  oetle  propeailwB 


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VOL  431 

Crafanid'abord.aamoiiuh'VurcliBic^MDâaBt  of>  lâit  qu« 
fiiodre  IfûsM  après  elle  une  forM  odeur  de  soufre,  et  qoe 
aouveot  mdse  les  efiels  qu'dle  produit  décèlent  U  présence 
de  ce  Gombiutible.  Or ,  ii  n'y  a  ,  je  oroû ,  aacun  corps  qui 
doBoe  l'od«ur  du  souTie.saiu  en  contenir ,  quoique  benu> 
coup  en  oonlieaoent  sana  eu  répandre  l'odeur.  J'oseroie 
donc  supposer  que  le  soufre  n'est  autre  chose  que  le  iluida 
AliBcirique  lui-mtoe  d^anu  concret  ;  de  même  que  le  dia- 
vwnt  a'est  auire  chosâ.  qu'une  coRceétion.  du  gax  carbix 
nique. 

Je  diroi*  encore  qne  le  pi&tphon,  qui  a  tant  de  pn>« 
priétàs  communes. avec  le  soufre,  n'en  est  qu'une  modifica- 
tion :  c'est  le  soufre  combiné  avec  une  autre  subtlanoe, 
p«ut-tire  la  lomiira. 

Les  pb^aicien»  connaissent  l'ed^ir  de  phosphore  qu'e:^ 
haie  le  ouide  éteotrique;  et  il  y  a  un  fait  plus  décisif  encore, 
etqui  me  semble  pFonvnr  d'une  nianié««  direct*  la  présence 
du  phosphore  dans  ce  Quide,  c'est  l'ioflammatiim  du  gaa 
hydrofsène  par  la  détoanalion  ^ectriquo. 

Ce  phénomène  a  été  jusqu'ici  un  de  cmoc  dont  la  canso 
étoit  le  mokis  connue  ;  mais  la  présence  du  phosphore  dans 
le  fluide  électrique  en  donneroit  l'explication  ;  oar  rh;r<'>'i>' 
gènt  deviendroit ,  par  le  contact  de  ce  fluide ,  g»*  hydra- 
gène  phosphore;  et  l'on  sait  que  ce  gas  a  la  propriété  de  dé- 
tonner par  le  seul  contact  de  l'air  ,  à  causa  de  la  puisMot* 
attraction  du.  phosphore  pour  l'oxigèoe  de  l'atmosphire ; 
attraction  qui  est  prodigieusement  augmentée  par  l'ezErâme 
division  du  phoi^hore.  , 

J'ajouteroin  que  la  formation  journalière  du  sanfraet  du 
phosphore,  dins  les  êtres  organisés  et  les  minéraux,  doit 
iâire  penser  qu'ils  sont  dus  à  la  présence  d'un  fluide  univer- 
tellement  répandu  ,  et  ca  ne  peut  être  ,  «.  me  semble ,  que 
le  fluide  électrique. 

£11  admettant  dono  la  présence  Aa  phosphore  dans  ca 
fluide,  je  lui  attiibuerois  ia  propriété  de  fixer  l'oxigèite  et 
quelques  autres  gaz  sous  une  forma  st^le.  (  Les  plu»  savant 
chimistes  nmw  ont  appris  que  le  |Aospbora  est  de  tous  les 
corps  com  bostibles  celui  qui  absorbe  l'oxigène  W  plus  solide.} 
UDeobservationlrèM:nrieuBBdeH>UumbDldlvientàrappiu 
de  mon  opinion  :  il  a  reconnu  que  les  pluies  électriques  con- 
tiennent  de  la  tttr^  ealcair»,  {^Annah*  d*  Chimia,  lom.  aj, 
pag,  1 43.  )  Or ,  cette  terre  ne  sauroit  être ,  comme  la  pluw 
électrique  elle-même,  qu'une  substance  composée  de  toutes 
pièces ,  par  un*  opéintivn  cfaimi^ne  dnt  à  l'explosion  de  Lt 
fowke. 


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434  VOL 

LiS  fomutioii  de  cette  terre ,  constatée  p>r  l'obaemlîon 
de  M.  Humboldt ,  expli(|a6roil  la  présence  de  U  lerre  cal- 
caire dans  Ibi  lare* ,  ainai  que  la  rormadon  de  ce*  mawes  do 
carbonate  calcaire  ,  ai  fréquemment  vomiea  par  le  Véative  , 
et  qui  ont  donné  U  torture  à  toui  lea  obMrvaleara.  On  peut 
lei  regarder  comme  le  produit  de  la  concrétion  d'une  por- 
tion d'oxigène  et  d'une  porlion  d'azote  ,'  de  cet  axole  ^ue 
Fourcroy  regarde,  ainsi  que  Chaplal,  comme  lepriacipa 
den  substencea  alcalines.  11  eal  bien  remarquable  que.  ces 
carbonalea  calcairea  vésuviena  contiennent  tous  le*  crislanx 
volcaniques;  et  cette  circonalance  doit  faire  penser  qu'ils  ont 
la  même  origine  que  lea  laves,  et  qu'on  ne  sauroit  les  n^arder 
comtne  des  pierres  d'aDuienne  formation.  ' 

Tout  concourt  k  confirmer  l'opinion  de  Lavoïsîer  et  da 
M.  Humboldt,qui  soupçonnent  que  les  terres  sont  deaosidee 
dont  ta  base  est  encore  inconnue.  Cette  ba»e  pourroit  étro 
le  phosphore  et  un  principe  métallique  dont  je  parierai  ci- 
après.  Les  diverse*  combinaisons  de  1  oxigène  et  de  ce*  deux 
substances ,  formeraient  les  nauf  terres  connues  et  celle» 
qu'on  pourra  découvrir  dans  la  suite; 

'  L'oxif{èae  qui  doit  servir  à  former  les  éjections  volcani- 
ques, te  trouve  en  qnantilé  inépuisable,  i  porlée  des  voi- 
can*  toumanns  ;  les  délonnalions  du  fluide  électrique  et  l'in- 
flammation du  pélrole  ne  cessent  de  décomposer  l'eau;  son 
hydrogène  s'échappe ,  comme  l'a  observé  Doloœieu  aux  tlea 
de  Lipari  ,  où  la  mer  bouillonne  de  tous  côtés,  par  l'eSêl  do 
ce  dégafgement  ;  et  l'oxigène  est  fixé  sous  celle  forme  ter- 
reuse c^ui  faisoit  autrefoia  donner  le  nom  de  chaux  aux  oïidea 
métalliques. 

Lorsque ,  par  la  retraite  -de  la  mer ,  la  bouche  des  voleana 
.s*e*t  trouvée!  découvert,  le  même  phénomène  a  continué 
d'avoir  lieu.  J'ai  dit  ci-dessus  que  les  schistes  forment  dans  U 
tuer  des  montagnes  comme  sur  les  contineas;  c'est  prtnci- 
{utemeot  vers  la  hase  de  ces  montigne*  soumariaes  que 
s'introduit  la  plus  grande  quantité  de  sel  marin  j  cor,  suivant 
l'observation  de  Eûrcet,  l'eau  de  U  mer  est  beaucoup  pins 
chargée  de  lel  au  fond  qu'à  la  surface.  C'est  donc  pRrles  fis- 
sures qui  se  trouvent  vers  la  base  de  la  montagne,  que  sont 
absorbés  les  alimens  du  volcan;  et  les  gaa  qui  se  forment  vont 
s'échapper  vers  le  sommet ,  toujours  en  suivant ,  comme  par 
une  cheminée ,  les  interstices  des  couches  scbisteuges  qui  sont 
inchnées  comme  les  flancs  de  la  montagne. 

Arrivés  à  ce  sommet  découvert,  les  gnx  ne  rencontrent 

Fins  l'oiigène  de  l'eau  de  la  mer  ;  il  ne  leur  reste  que  celui  de 
air,  celui  des  vapeurs  aqueuses  de  l'atmosphère,  «t-celu 


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VOL  455 

<te  fAcidemuria tique  snroxigéné  qTii  s'échappe  avec  eux. 
A  l'instant  de  leur  délounatioti  ,  cea  différentes  portioiu 
d'oxigène  sont  fixées  ;  mais  les  éjections  solides  qu'elles  for- 
ment sont  peu  de  chose,  quanta  la  masse,  en  comparaison 
de  celles  que  fournissoienl  les  voicaiM  uoumarins;  car  ce  sont 
leséjectionssoumarines  qui  ont  formé,  soiL  les  grandes  chaus- 
■éss  basaltiques  dont  l'immensilé  nous  frappe  d'admiralion, 
auit  ces  vastes  couches  de  glaise  grise- bleuâtre  qui  ont  jusqu'à 
trente,  cinauante,  cent  pieds  d'épaisseur,  sans  mëlanee  d  au- 
cun corps  étranger ,  qui  sont  les  mêmes  dans  toutes  les  con- 
trées de  la  terre ,  et  qui  ne  sauroient  avoir  d  autre  origine 
vraisemblable  :  'elles  sont  dues  sur-tout  aux  éruptions  des 
vokana  pâteux. 

Quant  &  la  variété  qu'on  observe  dans  les  paroxysmes  des 
volcans,  elle  est  due  aux  circonslances  locales  ;  les  uns  ont 
une  sphère  d'activité  qui  s'étend  au  loin,  sans  interruption  ; 
ceuL-béprouventdesparoKysmesrares,  mais  violens,  comme 
l'Etna  ;  d'autres  se  trouvent  circonscrits  dans  d'étroites  li- 
mites, par  de*  filons  de  quarts,  qui  souvent  coupent  les  cou- 
ches scnis  ternes  perpendiculairement  à  leur  plan,  et  qui  in- 
terrompent la  propagation  des  fluides  volcaniques  :  ceux-là 
ont  des  paroxysmes  fréquens  ,  mais  foibles  ;  d'autres  enfin 
■emblent  être  tout-à-fait  isolés ,  et  leurs  paroxysmes  se  succè- 
dent sans  interruption,  mais  ils  n'ont  aucun  effet  désastreux 
ni  même  effrayant  j  ce  n'est  qu'une  grande  et  belle  expé- 
rience de  physique. 

Tel  est  le  volcan  de  Stromb(di ,  l'un  des  plus  curieux  qm 
existent,  et  dont  l'examen  peut  jeter  le  plus  de  jour  sur  les 
phénomènes  volcaniques,  il  est  dans  une  des  ties  Eoliennes , 
an  nord  de  la  Sicile  ,  et  Oolomieu  nons  en  a  donné  la  plus 
intéressante  description.  Ce  volcan  exioloit  déjà  du  temps  de 
Fline  ;  se*  éruptions  se  font ,  de  temps  immémorial ,  «ans 
discontinuer,  de  demi-quarl-d'heure  en  de mi-quart-d 'heure, 
et  il  semble  qu'à  chaque  instant  In  nature  y  démontre  la  con> 
crétion  des  goK  en  matière  pierreuse ,  comme  un  chimiste  la 
démontreroit  dans  son  laboratoire. 

a  Le  cratère  enflammé ,  dit  Dolomieu ,  est  dans  la  partie 
»  du  nord-ouest  de  l'Ile ,  sur  le  flanc  de  la  montagne  ;  je,  lui 
>  vis  lancer  pendant  la  nuit,  par  intervalUn  réglé»  d»  4»pt 
V  ou  hait  minulm,  des  pierres  enflammées  qui  s'élevoiént  i 
»  plus  de  cent  pieds  de  hauteur,  qui  formaient  des  rayons 
»  un  peu  divergena,  mais  dont  cependant  la  majeure  quan- 
s  tité  retomboit  dans  le  cratère  ;  les  autres  rouloient  jusqu'à 
via  mer.  Cbaqueexplosionétoit  accompagnée  d'une  bouflfée 
■]>  de  llammca  rouges.. ..Les  pierres  lancées  ont  unecoolenir 


.:i.v  Google  ' 


4.16  VOL 

»  (i'un  rouge  vif,  et  aont  étinctlanUi  y  oUei  font  l'sStt  d'un 

>feu  d'arl^cex. 

l'obterve,  en  pouanl,  que  cm  raoMes  itinetilaotM»^  et  qui 
Jont  fé^t  d'un  ftu  d'arlijica  ,  annoacsnt  qu«  leur  baae  a«t 
combustible. 

Lie  jour  auîrant,  Dolomiep  éunt  monté  tur  U  montagne, 
il  continue  ainai  sa  description. 

«Duiouimi't  delahaulepoÎQle,  on  domina  sur  le  cratère 
s  enfiammé. ...  Il  est  très-petit;  je  ne  lui  crai*  pu  cinquante 

>  pas  de  diamètre  ;  il  a  la  forme  d'un  entoanoir  tvmini  en 
%  bat  par  une  point*.  Fendant  tout  le  temps  que  jaraiotuer^ 
>vé,le«  éruptions  se  «uccédoient  arec  la  m^me  régulant» 

>  que  pendant  la  nuit....  Les  pierres  lancées  par  le  voinan  ..^ 
X  tormoieot  des  rayons  divergans  ;  la.  majeure  partie  retom- 
jg  boit  dans  la  coupe  ;  elles  roulaient  jusqu'au  tond  du  en." 
«tèi>e,  lembloient  obstruer  l'isuie  que  s'etoient  faîte  les  va- 
>puun  k  l'inUant  de  l'esploiion  ,  et  elles  étoiant  rejelées  do 

>  noaveau  par  l'éruption  subséquente.  EUes  «ont  ainsi  bal- 
»  lotéea  j  usqu'à  ce  qu'etlea  soient  brii^  et  réduites  en  cen- 
X  dres.  Mai»  le  volcan  en  fournit  toujourt  de  noauellu»  :  il 
yteêi  intnritsable  sur  ce  genre  de  production.  L'approche  d» 
»  l'éruption  n'est  annoncée  par  aucun  bruit  ni  murmure 
saourd  dans  l'inténeur  de  U  montagne,  et  l'on  est  toujours 
»  surpris  lorsqu'on  voit  les  pierres  s'élever  Mi  l'air....  Il  est 
s  des  tempi  ou  les  értipuons  sont  plus  précipitées  et  plus  vin- 
j» lentes;  in»  pierres  décrivent  de*  rayonepiue  dinergena;  elle* 
»  sont  jetées  A  une  assen  grande  distance  dans  la  mer.  Eu  ^éiié- 

>  ni  l'inilammatiou  est  plus  couaidérable  «t  plus  active  l'Ai- 
j>  ver  que  l'élé  ;  plus  k  f'approcbe  des  tempête»  et  pendant 
y  leur  durée,  que  dans  les  temps  c»Imesi>.  [I^iptsi,  p.  i  iS.) 

L'auteur  ajoute  (p.  laa):  aLeSlrqmboli  est  lesenl*")^ 
»  cun  connu  oui  ait  d'aussi  fi^uenLes  éniptioasb...  La  fer- 
«mentation  des  autres  augmente  progressÏTemeat. . . .  Ici , 
*  l'éruption  se  Fait  sans  pouvoir  être  prévue. ...  Il  eenMequ» 
X  ce  eoit  un  air  ou  de»  vapeurj  infiammablet  qui  s'allument 
vsubitement ,  et  qui  font  explosion  en  chassant  he'pierret 
9  oiH  «0  trouvent  tur  leur,  iteue  » . 

Ues  faits  si  bien  décrits  ,  prouvent  clairement,,  i".  qne  laa 
frux  de  Stromboli  sont  entretenus  par  une  causa  loujoun 
renaissante',  car  il  répugne  à  la  raison  de  supposerque  cas 
éruptions  si  anciennes,  si  régulières,  ai  centinuellea ,  soient 
dues  &  des  agens  qui  ■'épuiaenoient  sans  se  renouveler. 

a**.  Que  les  masses  pierreuses  sont  instantanément  formées 
jwr  le  contact  de  l'air,  à-peu-près  comme  le  gaciluorique 
filiceux  forme  subitement  du  quartz  par  1«  cooUct  da  l'eaif* 


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VOL  .45, 

tl  stroitt'm  effet,  bien  diEBcile  de  conceroJr  par  quell* 
magie,  de  sept  en  sept  minulea  il  «e  trouveroit  loujoiira,  a 
point  nomme  ,  la  même  quantité  de  matières  pierreuse* 
prèles  à  être  vomies  par  cette  boiiclie  qui  se  itiferine  ausii- 
tôl  ;  et  il  est  eAcore  remarquable  que  telle  éaiiwion  de 
masses  pierreuses  ne  change  liea  à  la  foriile  régulière  de 
celte  bouche  qui  a  la  figui'e  d'un  enloitnoir  terminé  en  bat 
par  une  pointe. 

3°.  Que  le  foyer  du  wolcan  est  k  une  très-petite  profon- 
deur, puisqu'on  n'observe  ni  commotions,  ni  bruits  sou- 
terrains ,  et  que  d'ailleurs  les  pitjrres  lancées  décrivent  des 
rayons  très-divergens  ;  car  ou  ssil  qu'une  pièce  d'artillerie 
écarte  d'autant  plus  la  mitraille ,  qu'elle  est  plus  courte. 

/(".Que  le  fluide  électrique  est  uu  des  principaux  agcns 
des  vo/can«  ..puisque  c'est  dans  le*  temps  orageux  et,pendant 
riiiver,  que. les  paroxysmes  volcaniques  augmenteut  de  fré- 
quence et  de  force. 

J'ajouterai,  relativement  à  la  profondeur  du  foyer  det 
yoleanê  en  général ,  et  aux  prétendus  gouffres  qu'on  suppose 
exister  sous  lelirs  cratères ,  que  tout  cela  paroit  purement 
idéal.  Ixviacsqui'sont  dans  les  anciens- cratères,  détruisent 
absolument  l'idée  de  ces  vastes  cavernes  creusées  par  l'ima- 
gination sous  tes  montagnes  volcaniques.  Ces  cavernes  sont 
supposées  avoir  fourni  et  fournir  encore  la  niatière  des  laves 
avec  la  matière  même  qui  compose  leurs  parois.  Mais  com- 
metit  des  paroi*  fusibles  ne  se  ramollissent -elles  pas  par 
l'action  de  ces  feus  éternels,  dont  on  les  dit  chauH'ées  ;  et 
comment  ne  s'écroulent-elles  jamais  sur  elles-mêmes  ,  étant 
(Chargées  sur-tout  du  poids  immense  d'une  montagne 7 Qu'on 
demande  à  un  verrier  ce  qui  arriverait ,  s'il  construisait  son 
four  avec  la  matière  même  dont  il  fait  des  bouteilles:  assu-. 
rémeot  il  répondra  que  bientôt  le  four  coulcroit  en  verre  de 
toutes  parla  ;  que  la  voûte  s'afiaisseroît ,  quetout  se  eoufon- 
droit,  et  que'îa  masse  vitrifiée  étouS'eroit  complètement  !• 
feu. 

Il  faut  donc  en  revenir  à  celte  iHée  simple,  que  les  fuJctuMj 
suivant  la  belle  comparaison  faite  par  Solin,  ne  sont,  comme 
les  fontaines  ,  que  des  émanations  de  fluides  sans  cessa  reiiou-i 
veléi.  Leur  bouche  n'est  autre  chose  que  le  soupirail,  ou'pLu- 
lôl  l'assemblage  des  Soupiraux  et  des  interstices  des  feuillets 
schisteux-,  par  où  s'échappent  les  diiïérens  ^as,  dont  une 
ptirtiu  s'enflamme  et  se  dissipe  dans  l'atmosphère,  et  l'autre 
st:  condense  en  couliés  de  lave» ,  comme  nous  voyons  les 
fontaines  des  Alpes  formerj  pendant  l'itiver^  des  couUti  <b 
giace. 


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438  V  O  L 

n  rè«le  maintenant  une  grande  diflîcall^  k  vitouHn;  e'eaC 
h  préMnce  do  fer  ai  abondammenl  contenu  dans  les  laves. 

Pour  expliquer  «a  fonoalion,  j'ai  recours  k  une  hypo— 
ibèsequiesl  fondée  aur  une  puiisante analogie,  et  qui ,  d'ail- 
leurs, rendroit  raiwin  de  plusieurs  phénoméoes  qu'on  n'a 
pas  encore  explioués. 

J'ai  dit,  dans  1  article  Géologis,  d'après  ia  belle  tfaécMÎe 
de  Laplace ,  que  la  lerre  a  éié  formée  par  un  fiuide  émané 
du  soleil  ;  et  cette  théorie  est  aussi  conforme  aux  faits  géolo- 
giques qu'aux  toix  de  l'aslronomie. 

Or  ce  fluide  qui ,  par  sa  concrétion ,  a  forpié  le  globe  ter— 
nwire ,  étoil  certainement  un  flmd»  nUlaUif^e  :  cela  paroit 
prouvé ,  non-seulement  par  le  fer ,  qui  est  si  abondamment 
répandu  sur  la  surface  de  la  lerre  ,  mais  encore  par  les  obaer- 
Talions  et  les  expériences  de  Maskeline  et  de  Cavendûb ,  qui 
nous  apprennent  que  la  pesanleur  spécifique  du  globe  ter- 
restre est  double  de  la  pesanteur  spéciBque  du  cristal  d« 
roche.  I)  est  donc  an  moins  vraisemblable  que  le  noyau  de 


la  terrç  est  en  grande  partie  métallique,  et  sur-tout  ferrugi- 
neux ,  comme  l'annoncent  les  phénomènes  généraux  du 
magnétisme. 

Mais,  s'il  émana  jadis  du  soleil  un  fluide  ntétallifire ^uià 
abondant ,  il  doit  exister  encore  quelque  légère  émanation 
semblable;  car  la  nature  modifie  oien  ses  opérations,  mais 
)e  doute  qu'elle  les  interrompe  jamais  complètement. 

3e  dirois  donc  que  ce  Quide  ,  ce  principe  métallique ,  est 
absorbé,  comme  les  autres  fluides,  par  les  couches  schisteuses; 

S[u'il  7  forme  le  fer  dont  elles  sont  toujours  remplies  ;  qu'il 
orme  également  le  fer  des  lave^;  et  enfin  qu'il  concourt  avec 
le  phosphore  a  fixer  l'oxigène  sous  celte  forme  terreuse  que 
lui  donnent  toujours  les  substances  métalliques. 

L'exislence  d'un  pareil  fluiden'est  nullement  chimérique; 
elle  est  même  prouvée  d'une  manière  directe  par  une  expé- 
rience  de  M.  Humboldt ,  qui  a  recueilli  dans  les  mines  ,  des 
gaz  qui  contenoient  du  fer  en  dissolution. 

Je  me  demande  maintenant  si  ce  tluide ,  émané  du  soleil 
avec  la  lumière ,  ne  pourroit  pas  se  décomposer  comme  elle  : 
l'ensemble  de  sa  substance  formeroil  la  matière  ferrugineuse, 
comme  l'ensemble  des  rayons  lumineux  forme  la  lumière 
incolore  ;  les  autres  métaux  seroient  te  produit  de  sa  décom- 
position. 

Mais  quel  est  le  prisme  qui  décompose  ce  fluide  7  c'est, 
jusqu'à  présent ,  le  secret  de  la  natiue.  Peut-être  le  caloriqu» 
et  la  lumière  sont-ils  ses  agens  principaux ,  car  c'est  entre  le» 
tropiques  qu'on  trouve  la  plus  grande  raiiélé  de  substancM 


jt.z?ciov  Google 


V  O  t  45, 

mélaniqnea,  et  la  msindre  quftnlilé  de  fer.. Au  contraire, 
plus  on  a'éloigne  de  l'équsleur ,  et  plua  le  fer  devient  abon-    . 
danl,  k  meauiv  que  les  mélauz  précieux  devienaeiit  plus 
rare» 

laS  présence  de  ce  gaz  mélallifêre  pourrait  expliquer  la 
colorauon  des  corps  organisés  :  phénomène ,  dont  la  cause 
est  si  peu  connue. 

Elle  expliquerait  la  formation  des  filons  métalliques ,  par 
l'attraction  que  les  roches  schisteuses  exerceroient  sur  ce 
fiuide,  qui  serait  diversement  modifié  dans  leur  sein,  suivant 
les  circonstances  locales. 

L'existence  d'un  ^ai  mitallique  dans  l'atmosphère  ne  pa- 
roissoil  point  impossible  à  Lavoisier,  ainsi  qu'il  je  dit  formel- 
lement dans  ses  Elèmena  d«  Chimie  (  tom.  i  ,  pag.  355.  ) ,  à 
l'occasion  de  l'acide  marin  ,  où  de  célèbrea  chimiste*  ont 
aO[ipçonné  un  principe  métallique  ;  et  je  ferai  ici  un  rappro- 
cliement  de  faits  qui  semblent  prouver  en  même  temps,  et  la 
présence  universelle  d'un  duide  métallifère ,  et  son  inÛKnc* 
aur  la  formation  de  l'acide  uïurialique. 

J'ai  dit  que  l'eau  de  la  mer  devenoit  d'aolani  plus  salée , 
qu'on  approchoit  davantage  de  l'équateur. 

Voici ,  d'après  [nghen-Houu  ,  la  progression  de  U  salure 
des  eaux  de  l'Océan  :  les  mers  du  Nord  contiennent  j-  de 
leur  poids  de  sel  marin;  la  mer  d'Allemagne^;  la  mer  d'£s- 
ï»agne-^;  et  l'Océan  des  tropiques  depuis  ^jusqu'à  j.  (Sxp. 
,ur  Us  Végit. ,  fus- "^i) 

'Or,  j'observe  en  même  temps,  que  c'est  précisément  dana 
un  sens  inverw  que  se  fait  faugmentation  des  méraux.  Entre 
les  tropiques,  les  substances  métalliques  sont  variées,  et  il  y 
en  a  de  précieuses  ;  mais  en  total ,  leur  masse  est  peu  consi- 
dérable; et,  dans  le  langage  de  la  nature,  pour  qui  l'or  et  le 
fer  sont  ^aux,  on  peut  dire  que  la  zone  torride  est  aussi 
pauvre  en  wétaux ,  que  les  régions  polaires  sont  pauvres  en  . 
ael  marin  ;  mais ,  h  mesure  qu'on  s'éloigne  de  l'équateur ,  leà  . 
matières  métalliques  augmentent  en  masse  :  tout  comme  en 
«'éloignant  des  pôles  le  tel  marin  augmente  en  abon- 
dance. 

Il  sembleroil  donc  qne ,  conformément  au  soupçon  de 
quelques  chimistes ,  le  principe  métatlisanl  entre  dans  la  com- 
posiUon  de  l'acide  murialiqua.  Près  de  l'équateur  ,  ce  prin- 
cipe concourt  k  former  beaucoup  de  sel  marin ,  et  une  petite 
masse  de  métaux.  Vers  le  nord  au  contraire ,  il  formeroit 
peu  de  sel  dana  la  mer,  mais  il  satureroit  de  fer  des  chaines 
entières  de  montagnes- 
La  grande  affinili  de  l'oxigène  pour  le  radical  de  l'acide 


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440  VOL 

marin ,  Mtubtfl  coR^nner  aa  nature  m^uUiqne  ;  et  les  expé- 
riences de  Proust ,  qui  trouve  toujourd  un  gax  mercuriel 
dan>  le  murîate  de  soude,  en  rournissenl  une  preuve  de 
plus.  ,  \ 

Ces  faits  annoncent  que  la  nature  a  pris  les  moyens  les 
plus  efficacBB  pour  fixer  l'oxigène  k  la  bouche  des  voicans, 
sons  la  forme  terreuse  que  lui  donnent  toujours  les  substances 
mélalliquea. 

Il  me  reste  à  parler  de  celle  singnlïère  eapèce  de  volcan» 
appelés  voicana  vtmeux  ou  volcans  d'air  et  de  boue.  Leun 
phenoméues  ont  les  mêmes  causes  que  ceux  des  volcans  igrgi- 
vomes  ;  mais  elles  y  sont  moins  développées;  ce  ne  sont ,  en 
quelque  sorte,  que  des  embryons  de  volcane.  Ils  n'en  sont  qua 
plus  instruclî&  pour  l'observateur  ;  car,  ainsi  que  les  ébau- 
ches d'un  artiste  nous  font  oonnolLre  quel  est  son  génie,  de 
même  les  ébauches  de  la  nature  peuvent,  parfois,  nous  ap- 
prendre quelle  est  sa  marche. 

MÊ.  rappelé  ci-dessus  la  description  que  noua  ont  doon^ 
de  ces  phénomènes ,  Dolomieu ,  Pallas  et  Spallanzani  ;  et  l'on 
a  vu ,  d'après  les  .observations  de  ces  célèbres  naturalistes , 
que  toujours  il  y  a  là  une  grande  abondance  de  sel  marin  ; 

au'il  y  a  du  pétrole ,  du  gaz  hydrogène  sulfuré ,  et  beaucoup 
e  matières  terreuses  vomies.  Mais  ces  n^atières  sont,  en 
quelque  sorte ,  indigestes  ;  il  leur  manque  ,  en  (grande  partie, 
1  agent  le  plus  actif  des  f^&cTM,  leQuidetéleclrique,  dont  lea 
conches  calcaires  sont  de  mauvais  conducteurs. 

Xjes  uhénomènes  des  volcans  vaseux  de  la  Crimée  et  dea 
Salses  de  Modène ,  sont ,  de  tout  poinl ,  semblables  à  ceux  de 
Macalouba.  Mais  ce  qu'il  est  important  sur-tout  de  remar- 
quer, c'est  que  tes  cire onstau ces  locales  y  sont  exactement  les 
mêmes  :  par-tout  le  sol  est  calcaire;  par-tout  le  sel  marin 
très-abondant  ;  par-tout  il  y  a  du  pétrole  et  de  l'hydnigèos 
sulfuré  ;  par-lout  enfin ,  la  terre  vomie  est  une  argile  gns^ 
bleuâtre ,  où  Spallansanî  a  trouvé  les  mêmes  élémens  que 
Bergmann  avoit  retirés  du  basalte  :  beaucoup  de  silice ,  de 
ralumine,  de  la  chaux,  de  l'oxlde  de  fer,  avec  un  peu  de 
magnésie  :  et  l'on  sent  aisément  que  l'idenlilé  de  composition 
de  ces  deux  substances  n'est  iias  un  elTet  du  hasard. 

Quand  on  compare  ces  volcans,  habituellement  vaseux,  à 
ces  éruptions  boueuses ,  qui  ont  lieu  quelquefois  dans  les  vol' 
cans  ordinaires ,  comme  on  le  voit  au  Vésuve,  et  comme  on 
Tient  de  le  voir  au  Pérou  ,  d'après  le  rapport  de  Cavanilles, 
on  reconnoit  que  c'est  un  même  eilet  dû  aux  mêmes  cauaet  ; 
dans  l'un  et  l'autre  cas,  le  Quide  électrique  s'est  trouvé  en 
proportion  trop  foible  avec  les  autres  gaz ,  pour  tout  enBan)* 


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VOL  4,,. 

mer ,  et  pour  lïotiner  aux  éjeuiions  une  consistance  plus 
solide. 

C'est  aux  éruptions  vaseuses  des  tolcaru  toumarins  ,  que 
parott  due  la  formation  des  chaussées  basaltiques ,  et  de  ces 
^'normes  couches  de  glaiae  grise- bleuâtre ,  où  la  silice ,  quoi- 
ijue  dominante,  est  si  intimement  combinée,  qu'elle  n'aie 
rien  ii  leur  ductilité.  Les  basaltss  contiennent  les  mêmes  élé- 
mens  que  ces  glaises  ;  ils  sont,  comme  elles,  sans  mélange  de 
corps  étrangers;  leur  pâte  n'a  point  les  souBlures  des  laves;  il 
œe  semble  donc  qu'on  peut  les  regarder  comme  un  produit 
de  la  voie  humide  ,  et  qu'il  n'y  a  d'autre  différence  entre  le< 
chliussées  basaltiques  elles  grandes  couches  de  glnises  ,  siùon 
que  les  unes ,  saturées  d'acide  carbonique  ,  ont  éprouvé  une 
cristallisation  plus  ou  moins  confuse  qui  leur  a  donné  de  la 
eolidilé.  D'autres  éjections  privées  de  ce  gaz,  sont  demeurées 
dans  leur  étal  de  mollesse  ,  et  forment  les  couches  de  gtaiseii 
L'identité  de  ces  deux  aiibstançes  est  prouvée  par  la  décom- 
position des  basaltes  qui  se  coiivertiaaent  en  argile  par  la  seule 
désunion  de  leurs  parties.  Ce  fait  a  été  remarqué  par  tous  les 
observateurs  ;  et  Faiijas  a  si  bien  leconnu  l'identité  des  argilea 
et  des  éj'eclious  volcaniques ,  qu'il  dit  formellement  :  nje  suit 
y>  cônvai'ucil  que  bien  des  matières  qu'on  a  prises  pour  des 
D  argiles  naturelles....  ne  sont' que  de  véritables  produci- 
y>  tions  volcaniques,  altérées  ou  décomposées».  (  yivaraia ^ 
■pag.  iyal) 

Si  maintenant  nous  comparons  les  t^fcans  fas^uir  avec  les 
feux  de  Pietr»-Mala  et  autres  semblables,  nous  reconnoîlron» 
que  leur  cause  générale  est  la  même  :  c'est  toujours  le  résull^ 
d'une  circulation  de  fluides  gazeux  qui  se  modiGcnt  suivant  . 
les  circonstances  :  là  diflerencéde  leurs  produits  dépend  sar> 
tout  de  leur  abondance  respective. 

On  a  vu  qu'à  Piçtra-Mata  les  observateurs  ont  trouvé, 
tantôt  le  Quide  électrique,,  tantdt'le  gaz  hydrogène,  tantât 
l'acide  murialîque ,  et  tantôt  le  pétrifie ,  mais  il  pai-oit  que  Ip 
iluide  électrique  «st  l'agent  prinirîpal  :  l'observation  faite  par 
Lalande ,  que  ces  feux  augmenient  dans  les  temps  orageux, 
ne  laisse.aucun  doute  à  cet  égard  ■■,  et  comme  alors  il  y  a  dea 
aversea  ,  la  décomposition  de  l'eau  est  plus  considérable ,  e^ 
nidnae  temps  que  le  Quîde  électrique  est  plus  abondant: 
et  ces  deux  cîrconslances  concourent  à  l'augmentation  des 

ïei.x.  ■     „,,  _'  ; 

Jj'acîdé  niurialique  se  trouve  bien  à  Fietra-Mala ,  car  Dïe- 
It-ich  ,  da.ns  ses  notes  sur  Ferber,  dit  qu'il  en  a  retiré  par  la 
'distillalion  de  la' terre  argileuse,  sur  laquelle  paroissent  lea 
flammes  ;  mais  il  n'y  est  qu'eu  petite  quantité ,  et  il  parolt 


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44»  V  o  i; 

qu'il  lai  fiint,  eomne  i.  l'acide  nilriqae,  «ne  tem  «ILafiiu 
pour  excipient. 

A  Maratouba,  au  contraire,  ainai  qu'aux  Saliea  de  Mo- 
àène  el  de  Grimée ,  oi^  le  «o1  ert  tout  calcaire ,  les  sela  mûri»- 
tiques  sont  Irès-abondana  ;  tandis  que  le  fluide  électrique, 
p«;u  alliré  par  deit  couches  calcaires  dépourvues  de  métaux, 
n'y  joue  (ju'iin  Tcible  râle.  Voîlii  pourquoi  Ptelra-Mali, 
pauvre  en  ozigèue  ,  main  abondant  en  fluide  électrique ,  n'a 
que  des  taux,  et  point  d'éjection»  terreuses  ;  et  quelesSalsea, 
riches  eA  ozigèuc  ,  mais  pauvres  en  Ûuide  électiiquCf  n'ont 
<gue  des  éjections  terreuses  et  presque  point  de  feux. 

On  pourroit  dire  que  Pietra-Mala  a  l'aine  d'un  volcan,  et 
que  MacHlauba  et  les  Snlsea  n'en  ont  que  le  corps  :  leur  Téa-> 
nion  formeroit  un  volcan  ordinaire. 

Si  par  malheur  quelqu'èvénement  venoil  à  fractarer  In 
couches  calcaires  de  Macalouba ,  et  à  donner  ainsi  au  Suide 
ileclrique  un  accès  immédiat  aux  schistes  ferrugineux  qui 
leur  servent  de  base ,  il  me  parolt  probable  qu'il  s'y  élablîrôit 
vn  volcan  ignivome. 

Par  une  raison  contraire.  Ton  parviendiDÏt  peut-être  à 
faire  cesser,  ou  du  moins  à  diminuer  considérablement  le* 
funestes  efTeta  des  volcan* ,  à  l'on  pouvoil  en  écarter  la 
fluide  éleclri(|ne,  par  de  puiisana  conducteurs  prolongés  à 
de  grandes  dislancea  ;  ou  oien  interdire ,  par  des  jetées  de 
pouKoIaue,  l'infiltration  de  Tenu  de  la  mer  dans  les  cou- 
ches schisteuses  qui  sont  k  leur  base  ;  ce  qui  ne  seroit  peut- 
être  pas  impossible ,  sur-tout  quand  la  place  où  se  fait  cette 
infiltration  est  indiquée  d'une  manière  précise  ,  comme  elle 
l'est  au  pied  du  Vésuve ,  par  le  pétrole  qui  s'élève  du  fond 
de  la  mer ,  près  du  fort  de  Fietra-Bianca. 
^.  J'observerai  en  passant ,  que  c'est  ce  pétrole ,  sans  cesse 
formé  à  la  base  sounarine  des  volcans ,  qui  donne  l'amer- 
tume aux  eaux  de  la  mer.  Le  pétrole  que  fournissent  les  vol~ 
eant  élnnts ,  est  l'eHet  continué  des  mêmes  causes  qui  pro- 
duisent celui  des  volçtiru  brûlans. 

Muta ,  ce  qui  fait  voir  combien'  la  théorie  qne  }'ai  donnÂD 
des  phénomènes  volcaniques ,  est  conforme  à  la  marche  d« 
la  nature,  c'est  qu'elle  vient  elle-même  de  le  démontrer  dans 
la  fameuse  grêle  de  pierres  du  ad  avril  i8o5  ;  puisqu'il  est  bien 
évident  que  ces  matières  pierreuses  et  métalliques  ont  été  for- 
mées de  toutes  pièces,  par  la  combinaison  chimique  de  di- 
Ters  fluides  gnseux  échappés  avec  violence  du  sein  de  la 
terre  ,  de  la  même  manière  que  dans  le  volcan  de  Sirombuli , 
et  dans  les  autres  éruptions  Tolcauiqaei.  Foye*  FjXbku 

lfiT£OBIQUU. 


D:,t.:f:l.«  Google 


VOL'  443 

Rétumé. 

Tons  les  vbîeani  en  actÎTiié ,  sani  exception,  «ont  baignés 
par  la  mer ,  et  ne  se  trouvent  que  dans  les  parages  où  le  sel 
marin  est  le  plus  abondant. 

Lies  voicani  de  la  Méditeiranëe  absorbent  celui  qne  lea 
eaux  de  l'Océan  y  apportent  «ans  cesse  par  le  détroit  da 
Gibraltar. 

l<es  couches  schistenses  primitiTes  sont  le  laboratoire  où 
ae  préparent  les  malérianx  Tolcaniques,  par  une  circula-. 
lion  continuelle  de  divers  fluides  ;  mais  ces  couches  elles-  ' 
même»  ne  fournissent  rien  de  leur  propre  substance. 

La  sphère  d'actirilé  des  volcans  peut  s'étendre  au  Iota 
dans  ces  couches  ;  mais  ils  n'ont  d'autre  fo;er  que  les  son- 
piraux  par  ad  s'échappent  les  gaz,  'dont  nne  partie  se  dia-- 
aipo  danti  l'atmosphère ,  et  l'autre  devient  concrète  par  la 
fixation  de  l'oxlgene. 

Les  paroxysmes  volcaniques  sont  proportionnés  ponf  h 
força  et  la  durée,  ii  l'étendue  deri  couches  acbislenses  où  se 
sont  acQumulés  les  fluides  Tolcaniques.  Ces  fluides  sont  : 

1*.  I/acidé  muriatique  qui  «nleve  l'oxigène  aux  oxidea 
métalliques  des  schistes ,  et  devient  acide  muriatique  rar- 
oxigéae. 

s*.  Uoxigène  de  l'almosphère  qui  reiUf^ce  continueQe- 
ment  dans  les  niélaux  cdui  qui  leur  est  enlevé  par  l'acid* 
muriatique. 

3*.  Le  gas  earboniqu*  que  l'eau  absorbe  de  l'atmo- 
■phère  ,  et  transmet  aux  schis(e*  (qui  abondent  toujoan  en' 
charbon  ). 

4".  Ii'hydrogirtë  provenant  de  la  décomposition  de  l'eau  i 
une  partie  de  cet. hydrogène  est  enflaromëe  par  les  délon- 
nations  éleclriques  ;  l'autre,  joinle  à  l'acide  carbonique, 
forme  de  l'huile  qui  devient  pétrole  par  sa  combinaison 
aveo  l'acide  sulfunque  ;  c'est  ce  pétrole  qui  doune  l'âmer^ 
lume  anx  eaux  de  Ta  mer. 

&".  \j6  fiuidti  iUctriqu*  qui  est  attiré  de  l'atmosphère, 
our-tout  par  les  métaux  contenus  dans  les  schistes.  Le  »ow 
fr»  parolt  fitre  la  portion  la  plus  homt^ène  de  c«  fluide  , 
devenue  concrète.  \ja  phoaphore  en  est  une  modification  , 
•t  il  concourt  k  fixer  l'oxigène.  Le  soufre  ibrmé  dan»  lea 
•chiales  par  le  fluide  éleclriqae ,  t'j  combine  avec  l'oxigène^ 
«t  forme  l'acide  sulfurique  qui  décompose  le  ael  marin. 

6".  Le  fiuidt  mitallijirt  :  il  forme  le  fer  dans  les  laves  ; 
il  Mt  le  géuéntew  ds»  filgiu  BiéUlliçiaeii  et  le  prinçiji^ 


3.q.l,zedbyGOO'^[C 

/ 


444 


VOL 


colorant  de*  corps  organbés.  L'entemble  de  m  ■iibalnncc 
(lonae  le  Fer^  H  décomposition  produit  les  autre*  métaux. 
Il  est  UB  dea  principea  de  l'acide  marin  ,  comme  l'ont  aoup- 
Vouné  de  célèbres  chimisles;  et  il  concourt  «vec  le  phos- 
phore à  £ier  l'ozigène  soua  la  forme  terreuse. 

7°.  Enfin ,  le  gat  axote,  :  c'est  à  ce  gaz  que  paroil  due  la 
foruBtioo  dea  masses  de  carbonate  calcaire  Tomies  par  !• 
Vésuve ,  et  de  la  terre  calcaire  contenue  dans'  les  laves. 

.  J'observerai  en  finiasant,  ^ue  loraque,  dana  une  théorie 
lelle  que  celle-ci,  tous  les  faits  viennent  se  rattacher  d'eux- 
mêmes  au  fil  iMiacàpal ,  il  semble  que  ce  soit  le  fil  même  d» 
la  DKlare. 

.Or,  non-seulement  tous  In  phénomènes  volcaniques, 
njaù  encore  la  plupart  des  autres  phénotnènea  géologiquea  , 
Irouvenl  leur  explication  naturelle  dans  celle  circulation  ,  et 


dans  les  diverses  comblnaUona  dès  fluides  de  l'a  Im  os  p  hère. 

C'est  de-là  que  tirent  leur  origine  les ^/ona  nMfuilfijuac  et 
los&les  produits  du.rè^e  minéral. 

C'est!  ces  diverit  Quidea  que  sont  duea  les  eaux  thermales  , 
les  sources  salées ,  le*,  sources  de  pétrole  ;  et  non  point  à  de 
prétendus  amaa  de  matières  ^r^rxicfanAv  ,  qui  n  existèrent 
jamais  que  dans  les  livres. 

C^est  à  ces  divers  fluides  que  sont  dus  plusieurs  grands  mé~ 
léorea,  tels  que  les  o^iroiva  boxialta ,  \et  globea  d»  feu ,  le* 
pierres  taiUoriqMui,,  le^  trowUie» ,  les  typhons. 

Ce  sont  eux  ,  en  un  mot, 'qui,  dans  les  premier*  temps  ,  . 
ont  formé  le»  eouchtt  secondaires  de  tou^  espèce,  pour  aer-  ' 
Vfr  en  quelque  sorte  d'enveloppe  au  globe  terrestre ,  à  me- 
sure que  le*  eaux  de  l'Océan  ,  par  leur  décompotition  jour- 
nalière ,  découvroieut  i^cceasivement  les  diversea  parties  de 
•â  surface., 

A  l'égard  des  trejahUniens  de  terre ,  il  est  aisé  de  concevoir 

lé  les  divers  gaz  qui  remplissent  les  cavités  et  les  inK-i-slicea 

'8  rodies  feuillelées ,  dont  les  couches  s'étendent  sans  inter- 
ruption à  des  distances  prodigieuses,  venant  à  s'enflammer 
par  des  détonnations  électriques  qui  se  communiquent  de 
proche  en  proche  avec  la  rapidité  de  l'éclair ,  peuvent  occa- 
sionner en  même  temps ,  dans  des  lieux  fort  éloignés ,  des 
commotions  qui  sont  sèches  et  violente*  quand  les  détonna- 
lions  «e  font  près  de  là  surbce  ,  et  qui  sont  ondulatoire* 
quand  eHes  agissent  i  de  grandes  profondeur*. 
'  Qu'il  me  soit  permis  de  remarquer  ici  que  ma  Théorie  des 
F'oican* ,,Uial  extraordinnrreqn'elleparàl d'abord,  ne  tards 

ri»  d'obteuir  l'approbation  dfe  quelques  auteurs  distingué* , 
^ui  elle  parut- SI  naturelle,  qa^  cnuvot'cux-m* 


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t 


VOL  445 

4Tre  les  aotfun  ,  long- temps  tnéme  aprèa  que  je  Veus 
publiée. 

M.  Breûlak ,  par  exemple ,  dani  m  ThpùgraphU  phyaiqu» 
de  la  Campanie,  imprimée  à  Florence  eh  1798  ,  expliquoit 
d'une  manière  fort  simple  le»  embrasemena  dfti  Vésuve,  en 
supposant  uniquement  qu'il  exLttoit  sous  ce  volcan  un  réter- 
voir  immente  de  bitume. 

Mais ,  dann  l'édition  française  de  cet  ouvrage ,  donnée  à 
Paris  août  les  yeux  de  M.  Breitlah ,  en  i8ui  (un  an  après  la 

Îublication  de  ma  Théorie),  ce  savant  renonce  toul-à-conp 
sa  première  «in^/icife,  et  dans  l'explication  qu'il  donne 
det  embraietnens  du  Vésuve  (chap-  vu)  ,  il  emploie  préc^ 
sèment  les  mêmes  ngens  que  je  mets  en  œuvre  dans  ma 
Théorie  :  le  set  marin,  Vacide  muriatique ,  le  pétrole ,  le  ^a» 
hydrogène ,  le  fluide  électrique ,  U  décompoêition  de  l'eau.  H 
est  vrai  que  ,  pour  plus  de  commodité ,  il  laisse  au  lecteur  li- 
berté entière  sur  1  emploi  de  ces  divers  agens;  il  assure,  ru 
snrplns,  que  cette  hypolhèae  explique  tous  lee  phértomims , 
et  mime  l'intermittence,  "EnË-n  u  combat  viclorieusemeiit  le 
sysiâme  qui  attribue  les  feux  volcaniques  à  l'embrasement  des 
couches  de  charbon-de-terre  on  de  pyritea. 

£n  un  mot,  M.  Bretsiak  n'omet  nen  de  ce  qui  peut  metlr» 
dans  tout  son  jour  la  justesse  et  la  solidité  de  ma  Théorie  :  il 
n'oublie  qu'une  seule  chose ,  c'est  d'en  indiquer  l'auteur.  Il 
pousse  même  la  distraction,  jusqu'à  dire  formellement  que 
ce  sont  tes  propree  cort/ecturee  qu  il  présente.  (  f^oyag.  doits 
la  Campanie,  eh.  vu,  tom.  1,  pag,  29a  etsuiv.  ) 

l'ai  déjà  fait  remarquer,  dans  l'article  Piehbbs  m^tÉore- 
QDBs ,  qu'un  naturaliste  très-habile  étoit  tombé  dans  la  mânie 
diatracliou ,  en  expliquant  ce  phénomène,  d'd^rèa  ma  Thaï- 
rie,  qu'il  a  donnée  comme  la  sienne. 

Mais  au  reste,  si  je  fais  ces  observations,  c'est  nnîquement 
pour  l'intérêt  de  la  science ,  et  pour  donner  plus  de  poids 
(par  l'approbation  de  ces  auteurs)  à  une  théorie  que  je  r<!~ 
f(arde  comme  la  véritable  clef  de  tous  les  phénomènes  géo- 
logiques, et  qui  se  trouve  si  dîfiërente  de  toutes  celles  qu'on 
«voit  données  jusqu'à  ce  jour.  Voyez  Basiltb  ,  Caverne  , 
Fii^^Ns ,  GK01.00U ,  Houti.LE,  Lacs,  Lavp.s,  Mbr.MoN' 

TAUNBS,  FlBBItZS-MSTÏORIQt;ES,   SsL-OKMMK,  SouFRh, 

'TsoH£K.  (Pat.) 

VOLC£LËTS(i>^n«rM).run  des  cris  des  chasseurs  en  pail- 
lant aux  ctdens.  Voyex  l'article  Vknbris.  (  S.) 

VOLÉE  (,^>uA)nnert>),espaceqiie  parcourt  un  oiseau  MUS 
•'arrêter.  (S.) 


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4*6  V  O  t 

'VOL'ER  {fiueoimtria  ) ,  signifie  chuwr  ftTec  les  oiseaux  de 
proie.  Voler  de  poing,  c'est  jeter  ies  oiseaux  de  poing  à  la 
ponrsuite  du  gibier)  voUr  d'amour,  c'est  laiiser  voler  lea 
oiseaux  en  liberté.  Quand  les  oiseaux  volent Oe  bon  gré,  on 
dit  qu'ils  volent  haut  et  grat ,  ou  bat  et  maigre ,  ou  de  trait, 
Jlb  volent  en  troupe,  lorstiu'on  en  lâche  plusieura  i-la-foia; 
ils  votent  an  rond,  quand  ils  tournent  au-dessus  de  la  proie  ; 
0/1 /bnj,  quand  Ha  volent  en  ligne  droite;  en /)oînfe,  s'ils  voDt 
rapidement;  comme  un  trait,  s*ib  volent  avec  •^listae  et  sans 
disccHilrnuité  ;  à  repriiet,  si  leur  vola'etl  pas  continu  ;  enfin 
«aMiu/ianf,Ionqu  ils  coupent  le  vent  en  le  traversant  (S.) 

VOIjERIE(/auconn«r/«),  chasse  avec  lea  oiseaux  de  proie. 
Il  y  a  plusieurs  espèces  de  volertee  ou  de  Vols.  Foyet  ce  mot 
et  celui  d'OisEAUX  de  tol.  (S.) 

VOLEUR  (fauconnerie).  Vn  otsean  bon  voleur  est  celai 
qui  vole  sûrement.  (S.) 

VOLIÈRE.  Ondésigneainsi.soit  un  réduit oà  l'on  nourrît 
'deapù«tiR«,soitun  lieu  entouré  de  grillages  de  fil  de  fer  daua 
lequel  on  tient  des  oiseaux  d'amusement  et  de  chant.  C'est  Ao 
cette  dernière  voliire  dont  je  Tais  parler;  elle  convient  atuc 
eerin»,  quis'ypiaisentetyréusaissent  très-bien, si  elle  estavan— 
lageosement  placée.  Celle  qu'on  ne  destine  qu'à  ces  oiseaux, 
doit  être  mur%e  de  trois  côtés,  et  close  dans  un  bout  au  quart 
A-peu-près  de  sa  grandeur;  celle  partie  doit  élre  couverte 
d'un  petit  toit,  et  l'intérieur  arrangé  de  manière  qu'ils  puissent 
y  nicher  et  s'y  réfugier  dans  les  grands  froids,  les  grande* 
chaleurs  et  les  orages.  8î  on  ne  les  y  tient  que  pour  se  pro- 
curer le  plaisir  de  les  voir  voltiger  et  les  entendre  chanter, 
il  suffitqn'ils  y  trouvent  de  ^tils  abris  pour  se  mettre  è  cou- 
vert de  l'intempérie  des  satsons:  elle  doit  être  vaste,  aérée, 
tournée  au  levant  et  au  midi,  et  sur-tout  à  l'abri  du  nord.  On 
met  ordinairement  dans  cette  voUire  a  jour  de  tous  c6téa, 
outre  les  canaris,  des  tarin»,  des  chardonneret* ,  Aes pintonSf 
des  bouvreuil»,  des  linattet ,  des  aiterint ,  des  verdier»,  de* 
hruans  et  autres  petits  granivores;  mais  l'on  doit  en  exclure 
les  moineaux ,  ce  sont  des  oiseaux  turbulens  qui  y  meltroient 
le  désordre ,  et  les  mitanges ,  qui ,  étant  d'un  naturel  camaa- 
eier.  In  dépeupteroient  en  peu  de  jours. 

Quant  aux  insectivores,  tels  que  \e»  fauvettes,  rouge-gorges, 
■rottignola  et  autres ,  comme  leur  nourriture  n'est  pas  la  même, 
il  leur  faut  nnei«/i^re  inrliculière,  garnie  en  totalité  d'arw 
hriseeaux  verds,  et  située  de  manière  que  pendant  Iliiver 
ils  puissent  se  retirer  dans  un  cabinet  chaud,  attenant  k  la 
maison.  Elleseroit  plus  agréablement  placée  dans  un  boaqnet 
isolé;  mais  il  en  résulte  un  inconvénient ,  c'est  qu'il  faut  axa. 


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VOt  44, 

•pprocliea  de  lliirer  en  rolirer  ces  ounnx ,  qui, éUtit accou- 
lamés  à  une  «me  de  liberté,  périHent  quelquefoia  lorsqu'on 
lei  chanfie  de  domicile.  Enfin ,  ai  l'on  destine  cea  voliirta  à  la 
pn>pag*lion  des  espèces,  il  fkut  y  mettre  peu  d'oùeaux,  ji 
moins  qu'elle  ne  soit  tris-spacieuse ,  car  iU  se  nuiroient  les 
ans  aux  antres. 

Jelie  parlerai  point  de  la  fonnequ'on  doit  donnerircesfoË^ 
rss;  elle  doit  dépendre  dcTemplacemenlet  du  goût  de  ceux  qui 
veulent  se  procurer  cet  agrément  ;  mais  il  est  nécessaii-e ,  pour 
mettre  ces  petits  prisonniers  à  l'abri  d<»  ckata ,  des  oiteaux  da 
proU,  desmMet  dessowis,  que  le»  mailles  du  grillage  soient 
très-petites,  que  ce  grillagesoit  double ,  qu'il  y  ait  entre  cbaque 
au  moins  trois  pouces  de  distance ,  que  la  maçonnerie  soit 
bien  Faite  et  totalement  enduite  d'un  bon  cimenijces  pré- 
cautions sont  de  rigueur. 

La  porte  d'entrée  ne  doit  point  communiquer  dîreclement 
avec  la  partie  de  la  votiin  où  sont  les  oiseaux ,  mais  par  un 
pelil  vestibule  qui  en  est  séparé  par  un  grillage  auqticlesl  une 
autre  petite  porte  d'entrée  ;  enfin  il  lâul ,  autant  qu'il  est 
possible ,  que  ce  soit  la  même  personne  qui  en  ail  soin. 

On  placera  dans  le  milieu  de  la  volièn  de  grands  arbris- 
seaux touffus  et  toujours  verds;  k  leur  défaut,  on  y  melti-a 
tons  tes  qninse  jours  des  brandies  vertes ,  des  joncs  marins, 
ou  de  grandes  plantes,  telles  que  les  as/jtfr^ivs ,  avec  lesquelles 
on  formera  des  buissons  où  les  petits  oiseaux  se  plaisent  pluv 
qu'ailleurs  ;  on  doit,  outre  cela,  isoler  quelques  arbrisseilux  k 
DasM  lige  et  bien  feuilles ,  où  l'on  aura  le  plaisir  de  les  voir 
nicher  de  préférence  aux  boulins  qui  doivent  être  aitachéa 
contre  les  murailles. 

Ces  boulins  doivent  Itre  posés  de  maiiiéreque  les  couveuses 
ne  puissent  se  voir  d'aucuns  câtés  dans  la  partie  close  de  la 
poltére. 

-  Rien  ne  réjouit  tant  ces  oiseanx  qu'un  petit  courant  d'eau 
vive ,  bordé  d'herbe  toujours  verte  ;  il  doit  lire  peu  profond  et 
large  d'un  pied;le  reste  de  la  voUèra  sera  sablé  et  toujours  tenu 
trèiHproprenient.  Au  défaut  d'eau  vive,  on  y  melra  deux 
abreuvoirs ,  on  quatre ,  si  elle  est  spacieuse ,  dans  leraueb  on 
fera  parvenir  l'eau  parle  moyen  d'un  jet  d'eau  ^cpsabreuvoira 
âoivent'avoirauplus,daR5lecentre,  iroisouqiialre  pouces  da 
profondear,  Mre  faits  déciment  et  en  penle  douce  ,  et  être  net* 
toyéa  tous  les  deux  jours.  On  arrêtera  le  cours  de  l'eau  lorsqu'il 
gèlera,  et  on  la  rem  placera  avec  de  la  neige  oudela^lace  broyée, 
ai  la  votive  est  isolée  de  la  maison  i  au  contraire,  si  elle  y  lient, 
on  la  fera  communiquer  à  une  chambre  échauffée,  dans  la- 
^netleea  retiendra  teaoiaeaux  tout  le  temps ^ue  dureront  lea 


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448  V  o  r. 

{•elces.  Lies  trémie»  qni  renferment  les  diverae*  graipea  doi- 
vent être  placées  le  long  du  mur  et  à  i'^brî  de  la  pluie  ;  en 
outre,  il  faut  avoir  «oiii  de  mettre  de  diatance  en  distance  un 
grand  nombre  de  jachoir» ,  toujours  tenus  propres  ;  les  plus 
courts  sont  les  meilleure,  car  ces  petite  oiMAUX  aiment  iire  po- 
ser isolés  les  uns  des  autres.  Enfin  ,  le  tout  doit  être  propor- 
lioimé  à  leur  nombre  et  à  l'étendue  de  la  volière.  (Vieill.) 

VOLKAMERE,  Folkameria ,  genre  de  plante»  k  fl,  ur» 
niono)iélal^9 ,  de  la  didynamie  angiospermie  et  de  la  fàmitle 
desPyni:NAC££s,qui  olfre  pour  caractère  un  calice  turbiné  , 
presque  entier  ou  â  cinq  divisions;  une  corolle  tubnice.,  h 
tube  long,  &  limbe  à  cinq  divisiont  presque  égales  et  presque 
tournées  d'un  même  côté  ;  quatre  élamines  unilaléralea,  dont 
deux  pi ux  courtes;  un  ovaire  supérieur  surmonté  d'un  style 
à  deux  ïli^ates  oblongs. 

Le  fruit  est  une  baie  contenant  quatre  osselets  mono- 
spermes  ,  dont  quelques-uns  sont  sujets  h  avorter. 

Ce  genre  est  figuré  pi.  544  àa  lUuttrationn  de  Lamarck. 
n  renferme  des  arbrisseaux  à  feuillen  opposées,  dont  la  base 
des  pélioles  est  souvent  persistante,  etàueurs  portées  trois  par 
trois  sur  des  pétioles  communs ,  axïllaires  ou  terminaux.  On 
en  compte  huit  espèces,  dont  les  plus  communes  sont: 

La  VoLKAMtnK  £i'iN£LraE,  qui  a  les  feuille»  oblongnes, 
aiguës  ,  irès-enlières ,  et  qui  est  rendue  épineuse  par  la  base 
persistante  des  ijctinles.  Elle  se  trouve  dans  les  îles  de  l'Amé- 
rique. On  la  cultive  dans  les  jardins  de  botanique:  elle  de- 
mande au  moins  l'orangerie  pendant  l'hiver, 

LaVoLKAUBRE  sANS^FiNCquia  les  feuilles  ovales,  très- 
entières,  luisantes,  et  qui  est  glaore  dans  toutes  les  parties. 
Elle  se  trouve  à  Ceylan.  On  emploie  tet  feuilles  comme  vul- 
néraires.(B.) 

yOLUCl^LI^,  Volucelia.  Geoffroy  avoit  principalement 
dési/;né  sous  ce  nom  des  êyrphet  jt  antennes  plumeuses. 
M.  rabriciua  a  eu  lorl  de  le  donner  à  des  insectes  du  même 
ordre;  niais  d'une  famille  très-ditFérenle.  La  justice  et  l'amour 
de  la  science  urout  commandé  de  créer  une  nouvelle  déno- 
mination pour  ces  derniers.  Foyes  UsrE.  (L.) 

VOLUCRIS  ARBOHEA,  dénomination  sous  laquelle 
quelque»  auleun  ont  parlé  delà  Bkhnache.  Voy.  ce  mot.  (S.) 

VOLUTE,  fo/u<a,  genre  de  teslacés  de  la  classe  des  Uni^ 
VALVES ,  dont  le  caractère  présente  une  coquille  cylindrique 
ou  ovale,  à  base  écliancrée  et  uni  canal,  à  ouverture  plus 
longue  que  large ,  et  k  columelle  plissée. 

Quelques-unes  des  coquilles  qui  forment  ce  genre,  se 
trouvent  dans  Uargeii ville,  sous  I0  nom  d'Oi.iV£S,  de  Cv- 


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VOL.  44, 

i.iKBmson  Je  Rouleaux,  et  dans  Adanxoii ,  noua  celui  ilu 
PoHCEi'4tN£S  ;  lea  antres  sont  tirées  des  familles  des  Cobnrt.i  , 
des  Toi<NEa,  des  Bucciks  ,  des  Limaçons,  &c.  des  mêmes 
auteurs.  Toutes  ont  de  grands  rapports,  d'abord  avec  les 
Buu.es  et  les  Buccins,  entre  lesquels  leur  ^enre  a  été  placé, 
et  ensuite  arec  les  Cônes  et  les  Pohuelainf-s,  mâme  avec  les 
SiiUMEs  de  Bruguière ,  qui  comprennent  beaucoup  d'es- 
pèces que  Linnsîus  avait  réunies  k  ce  genre.  Voyez  ces  mots. 

Les  coquilles  des  volutes  sont  solides,  plus  ou  moins  i;}'-^ 
liadriques  ;  leur  spire,  plus  ou  moins  saillante  à  leur  extré- 
mité ,  enveloppe  toujours  la  columelle  dans  ses  premiei* 
tours;  leur  ouverture  est  plus  longue  que  large  ;  leur  lèvra 
n'est  jamais  repliée  en  ses  bords,  mais  toujours  plus  ou  moins 
échnncrée  à  ses  deux  exlrémilés  ,  sans  cependant  être  pro- 
longée en  canal;  leur  surface  est  souvent  unie  et  luisante, 
souvent  colorée  de  brillantes  couleurs,  d'autres  fou  striée  et 
rugueiise. 

'  Ces  coquilles  ont  un  mode  de  formation  difFérent  de  celui 
des  autres  coquilles;  elles  s'augmentent,  ainsi  que  les  parce- 
laines ,  en  deux  temps ,  et  c'est  à  celte  faculté  qu'on  doit  attri- 
buer les  grandes  variétés  de  formes  et  de  couleurs  qu'elles 
présentent ,  sur-tout  l'otips.  Voyez  au  mot  Coquille. 

Les  animaux  qui  habitent  les  volutes  ont  de  très-grands 
rapports  avec  ceux  des  porcelaines  et  de«  cônea  ;  mais  ils  en 
sont  distingués  souvent  par  an  caractère  qui  seroit  bien  pré- 
dominant ,  s'il  existoit  dans  toutes  les  espèces ,  c'est  la  priva- 
tion de  l'opercule. 

Ces  animaux ,  d'après  Dargenville  ,ont  un  cou  cylindrique  , 
assez  long  et  assez  gros ,  au  bout  duquel  se  voit  la  I^Je  noan  Ia 
forme  d'une  demi-sphère,  moins  grosse  que  le  cou;  doux 
cornes  coniques  de  la  longueur  du  cou  et  très- pointues, 
sortent  de  la  base  latérale  de  cette  télé  et  portent  les  yeux  i 
leur  milieu  exlén'eur. 

Le  manteau  est  à  peine  visible  sur  les  càtés;  mais  il  se  pro- 
longe en  avant  et  se  replie  en  un  cylindre  fort  long,  qui  soi't 
par  l'échancrure  da  la  coqnille. 

Le  pied  est  ovale,  tronqué  en  avant,  aussi  large  et  aussi 
long  que  la  coqoiUe  .  qu'il  recouvre  quelquefois  en  partie ,  à 
la  volonté  de  l'animal. 

On  connott  peu  la  manière  d'être  particulière  aux  diffé- 
rentes espèces  de  volutes;  mais  il  y  a  tout  lieu  de  croirr , 
d'après  l'analogie  ,  qu'elle  est  la  même  que  celle  propre  aux 
CÔNES,  f^oy.  ce  mol./ 

La  plus  grande  de  toutes  les  espèces  de  ce  genre ,  la  Volute 
JBT,  est  Tivipare ,  et  tes  petits,  en  naissant,  portent  ié^k  des 


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45o  VOL 

ooquînef  d'an  pouce  Se  longueur.  Celte  espèce  est,  dit  AdaiK 
«on,  d'une  grande  renource  aux  nègrCB  du  Sénégal,  qui  Is 
fiïnt  sécher  et  U  mangent  ensuite  avec  d  u  mii  ou  du  rii.   ' 

11  n'eal  pointde  genre, dam Linneua, que  LamHrct  ait  autsi 
travaillé  que  celui-ci  ;  outre  les  espèces  placées  dans  son  geni-e 
btilùne  et  celles  rapportées  à  d'autres  genres  déjà  rails,  tl  « 
encore  trouvé  moyen  de  le  diviser  en  Iiuit  atilres,  sav'oirr 
Volute,  Olive,  Ancillr  ,  Mithe,  CkiLOMBRLLE,  Mab- 

OINXLLB,  CANCELLAIRSetTuBSINELLE.  f^o/SC  Ce«  mOlS. 

Linnceusa  divisé  les  M>/cttM  qui,  dans  l'édition  du  Sy»tema 
naturœ  de  Gmelin  ,  renrerment  cent  cinquante  espèces,  en 
cinq  sertions ,  savoir  : 

1°.  Celles  à  ouTerture  non  échancr^,  qui  ne  conltenr 
qne  des  Bulimes  de  Brugiiière.  foyes  ce  mot. 

a".  ljt»eylindroid»t ,  c'est-à-dire  celtes  qui  sont  cylindnquen 
et  émarginéea ,  parmi  lesquelles  on  doit  principalement 
remarquer  :  ■ 

La  Vobt'Ti  PoRPBVKS,  qnî  ni  unie,  dont  )•  spire  est  oblitérée  & 
s*  baWi  la  lèvre  rcluse  dans  son  miliiu  rt  Is  columalle  slrièv  obli— 
qaemeul.  Elle  cat  figurée  dsm  Dsrgenville ,  pt.  iS,  lellrs  N,  el  se 
IrouTS  sur  l«s  rôles  il'Amériilue. 

LâVoLDTsouvit,  qui  est  uuie,da>lU  fasse  ds  la  spîro  esl  reronrbfe, 
M  ]■  ruiumelle  obliquemcDl  siriée.  Elle  csl  figurée  daus  DarKCDvtllB, 
p].  il,  letlre*  il.  S,  O,  et  pi.  SS  de  VHitl.  nat.  det  Coquillage», 
faliaut  luite  sa  Buffart,  édi'lioa  de  UrkrTitle.  On  Is  Iruuve  dan*  la 
Médiiernnée  cl  U  mer  des  [ndrs ,  el  elle  fouruit  un*  grande  quuilIlA 
de  Tai'iélés  de  furmei  et  de  cuulear*.  C'eut  le  I7|te  du  genre  Oi.ivS 
de  Ldmarck  el  sidrea  auteurs  françii*.  F'oyn  re  mot. 

Lit  VuLUTs  DTRicDiiB  eii  slungfa ,  nuie ,  il  a  la  spira  ssillsmle.  Ella 
•Si  figurée  dans  DarganTillo ,  pi.  i3,  fig.  M.  Elle  se  tFuuve  «Uus  la 
met  d»  Indei. 

La  VoLUTK  ispiDi;i,s  e>t  unie,  s  ta  spire  proémiDenle ;  la  lérr* 
avec  un  leat  curduD  ,  el  la  rotiunelle  obliquement  striée.  Elle  Iiabil* 
lu  mers  dea  Inde*  et  d'Afrique  ,  et  varie  sans  Kn.  On  ta  IrouTe  figurée 
dam  Adauaun,  p'  4  ,  ii'''f  ,ai'<i>  [u  num  A'aganin,  rfani  DargeoTilTe, 
|il.  l3  ,  letlre  Q  ,  et  aaiis  un  grand  nombre  d'iulrea  ourrages. 

3°,  Lee  votute»  ovale*,  ou  qui  sont  presque  ovales^'oo* 
Terles  et  échancrées.  On  j  distingue  principalement  ; 

LaVoLUTS  A.  coLLiin,  qui  est  entière,  blanche,  donllaspira 
Mt  oblitérée,  la  coluntollp  Dblitpiemaiit  alriée.  Bile  eat  figurée  dan» 
Adansun  ,  pi.  S  ,  n'  4.  Elle  se  trouve  sur  lei  cAlei  d'Afrique  et  dans 
la  mer  des  ludes,  où  on  t'emploie  i  «mer  les  armes^  i  faire  de» 
colliers,  eir. 

La  VoLUTR  BOBi ,  qui  est  unie ,  dont  la  spire  eut  émouuée  el  ombl- 
liqnée  ;  la  cotumelle  arec  sept  pli*  el  la  lèvre  iiiars;inée  et  crénelée. 
Bile  eal  figurée  daas  Adsusun,  pt.  4  ,  fig.  4.  Elle  se  iroave  sur  ta 
cAte  d'Afrique,  el  varie  brauroup. 

La  VoLOTi  roxcabAiMB,  yolukt  giobtUa,  ««t  lr黫olié>«,  vu», 


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VOL'  45i 

■  Il  tpîrennis;  la  colnmena  r  quatre  ^lii;  U  lirre  boMD«,  bonrretre 
rt  déniée.  ËIIf  »l  figurée  dam  Adaasoa,  pl.^.fig.  l ,  et  i»Dt  l'/JUt. 
nat.  lUt  Coquiliti,  fiiMat  (uîts  au  Buffon,  édiliou  de  I)et«r*ille, 
I>l.  ÎS ,  Cr.  4  et  6.  Elle  sa  Iroave  dani  U  mer  de*  Indei,  at  aur  la 
cAle  d'Afrique. 

Id  VoLVTa  RÉTicvijii^ ,  qu!  «t  dii  peu  aillonaée  en  Mnloïr,  donl  la 
lèvre  eil  inlérieurement  striée  ,  etU  ralumello  prenque  perforée.  Ell« 
«it  figurée  daaiDargeDville, pi.  17,  fig.  M.£lleaa  trouve  anr  !<■  câlca 
d'Afrique  et  d'Amérique. 

La  VoLCTi  ii*.BCHASDn  eil  alrlée;  a  la  «pire  obtuaa;  la  coln- 
Bielle  émoHMée ,  dentée  ;  la  M*re  baaBU0>  denliculée.  Elte  eit  figurés 
dan*  Adinaou,  pi.  g,  fig.  3g,  el  te  iruuve  daaa  Igutes  leamer*  dea 
paya  cliauda.  Elle  lerl  de  maanuie  daua  quelq^eacao  loua  de  l'Afrique. 
C'est  lo  type  du  genre  columbella  de  Ijamarck. 

Iji'VoixxnaiaRii.,Folulaniatica  eat  unie; a laapire proéminent*, 
la  columelle  émouasée,  ilenticulée;  la  lèrre  boasuo  et  également  deii- 
liculèe;  Elle  n\  figurée  dani  Adauaan,  pi.  g  ,  fig.  38,  et  ae  trouva 
dana  U  Médilerranéu. 

4°.  Les  wolutea  fiuifarmes ,  oui  «ont  along^,  et  ont  I« 
pointe  de  la  spire  MiUaule.  Il  faut  y  remarquer  : 

ILiB  VoLUTC  TniHOATB  qoi  sst  presquB  enlièra  ,  oblongue,  nnio, 
dool  U  spire  est  proémii>eDta ,  brisée;  la  columelle  a  Iroia  plia;  la 
lé vr«  avec  trois  deataeudedaiia.  Eileeal  figurée  danaGuallieri, pi.  43, 
lell.  B  ■  et  se  IroOTs  dans  la  Médilerranûe. 

La  VoLDTB  GEHDT,  f^oluùt  »anguiauga,  qui  est  émarginée,  aillaiiai« 
longiludiDalement ,  striée  (rstuversiilement ,  dont  la  l'olumetle  esl  à 
quatre  plis ,  et  la  lèvre  unie.  Elle  ett  figurée  dans  Adauaoa ,  pi.  9  > 
fig.  35.  Elle  ae  trouve  aur  la  rAle d'Afrique. 

La  VoifUTBPiiiCAiiiB,  qui  eal  émargi née,  anguleuse ,  dont  Isa  angles 
•□lérieora  sont  preaqu'èpîueux  ;  la  columelle  a  quatre  pli*  ,  et  la  lèvre 
unie.  Elle  est  figurée  dans  Dargenville,  pi.  g,  fig.  Q.  Elle  se  trouva 
dans  la  mer  des  Indes. 

lia  VoLUTS  FOSSILE ,  qui  est  tr^unie ,  el  dont  la  columelle  a  cinq 
plis.  EileeBtfiguréedansDargenvi'lle.pl.  sfi.Sg.  6,  B.  Elle  se  Ironvw 
fossile  à  Courlaftaon  et  i  OHgnou. 

La  VoLCTSCASDiNALS,  quî  wtémargÎDéfi.traDaveraalementltriéef 
blancbe.avec  une  des  taches  couleur  de  paille,  dont  pi  uiieur*  rangées 
en  échiquier,  et  dont  U  c^iimetle  est  i  riuq  plis.  Elle  est  Epurée 
duna Guatliéri ,  pi.  53,  lelt.  G. ,  et  se  trouve  dans  limer  dei  Indes. 

La  VoLUTi  iriscoFAi-B ,  qui  est  émarginée,  unie  ,  dont  lea  tonra 
de  apire  ne  aoat  paa  dentés  en  leurs  borda,  qui  a  la  lèvre  denlirulé* 
et  la  columelle  a  quatre  plis.  Elle  est  figurée  dan*  Dargenville .  pi .  g , 
Jette  C  ,  et  dans  i'Hiit.  nat.  dti  Coquillagta  ,  faisant  auile  au  Bugon , 
«ditiun  de  DelervHIe,  pi.  3S,  fig.  s  el  3.  Elle  se  irooTe  dana  la  met 
(lus  Indfls ,  el  ■rrl  de  type  au  genre  mUn  de  Idmarck. 

La  VoT.UTB  i<AP«i.B,  qui  eal  émargiiiér,  striée  Iransversalemenl  ; 
dont  le  bord  des  tours  de  la  spire  et  la  lèrre  sont  deiiliculés,  et  la 
«olumelle  a  quatre  plia.   Elle  est  figurée  dans  Dargenville  ,  pi,   g  , 
fig.  E .  ai  se  trouve  dana  la  mer  desi  Indra. 
„  Xa  VoLctK  tfUsi<)UB  en  imargjiDée  ;  «  les  tenrs  de  spire  avec  d«s 


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45.  VOL 

tpiati  obtuiGi  ;  la  lêrre  anie  et  Irèi  -  ipaiMe.  Elle  esl  Rf^r^  Hanit 
Dir^cnville,  pi.  i),  fig.  P,  et  m  truava  mr  In  r6\eii  d'Amérique.  S.» 
tichM  lODl  ditpoiéea  rumme  la  nota  iiir  un  papier  de  inuiique. 

La  VoLUTi  b£biiaÏqoi,  qui  oit  émirfjinés .  dont  lei  loar« 
de  ipire  uni  du  épine*  émoaiaéet,  et  dont  la  colutuella  a  ciaq  gro> 
plii  et  cinq  pelili.  Elle  ei.t  figurée  din*  DargenTille,  pi.  14,  Gg.  D. 
ElEe  le  trouve  dan*  la  mer  de*  InHn*  ei  aut  Aniille*.  Se*  tache*  lotit 
diipoiée*  rumme  de  Vécritura  hébruïqua. 

La  VoLi'TE  TtTRBiNELLE  eal  pre«iu 'entière  .  turbiaée,  avec  de* 
épine*c»uiquï(,  preMiiteperpendicul*irr'*;1e*iiupérieureiplaigraDd('>;' 
Ta  rotomelle  a  quatre  pli*.  Elle  e*l  figurée  dan*  Oargeavilla .  pi.  14, 
fig-  P>  Ella  *e  trouve  dan* la  mer  de*  Indca,  el  sert  de  typa  au  genra 
Tuubinbi-Lb  de  Lamirck.  Voyex  ce  mot. 

La  VoLirr'E  rofRi  qui  ait  orale,  preaqiie  randée  ,  dont  la  ipir* 
cat*lriée,  unie,  prolongée i  *uii  ezlrémilé.etla  columelle  a  troiipli*. 
Ella  est  figurée  dan*  Gualtiéri,  lab.  46,  tig.  C,  et  ae  liouTa  daua  U 
mer  de*  Indet. 

La  VnLCTB  ^TENnAnn ,  qui  oai  Tcntrae ,  inaiitire.  striée  d'orangé; 
doDt  le  premier  tour  de  apire  cil  truii  foi*  plua  grand  que  le*  autres 
el  lubernilé.  Elle  est  figurée  dan*  DargenTille,  pi.  11,  £g.  G.  Elle  *e 
Irooi'p  dam  In  merde*  Inde*. 

â".  Lea  volute»  ventrue» ,  qui  aont  renfléei ,  et  otil  un  ma- 
melon à  U  pointe  de  la  spire.  On  y  i^marque  : 

La  Volute  êthiopiquk,  qui  e>i  émar^inéo ,  dont  la  ipiree*t  rou- 
roanée  d'épinea  en  vodle,  et  li  culumelle  a  quatre  pli*.  Elle  est 
figurée  dan*  Dirgenvills  ,  pt.  7 ,  fîg.  F.  Elle  *e  trouve  aur  la  eût» 
d'Afrique. 

La  Volute  ybt  ,  P^alula  cymhium.  qui  est  cmarf;iiiie,  dont  Ita 
lonra  de  la  spire  *Dnl  canaliculé*  en  leur*  bords ,  el  la  columelle  a 
quatre  pli*.  Elle  e*t  figurée  dan*  Ad* mon  ,  pi.  3,  daii*  Dargenvilte, 
pi.  iT,  Gg.  G.  ,  et  din*  VHitt.  nai.  dei  CoquiHet  ,  Taiuiit  suite  au 
Buffan,  édilion  de  Delarville ,  pi.  38,  fig.  6.  Elle  w  troDve  sur  Ira 
cAtea  d'Afrique  et  d'Amérique,  *e  mange,  et  parvient  a  une  grosseur 
considérable.  [B.) 

VOLUTELLE,  roùsleaa.gpni^  de  plantes  cryptogame», 
de  la  famillEt  de*  Chamfionons  ,  qui  offre  \ine  Ton^iioiité  hy- 
pocratérirorme  slipilée,  dont  la  siiperScie  du  clapeau  eat 
percée  de  trous. 

Ce  genre  est  compcMé  de  deux  e)i)iécea  figurées  dan*  l'ou- 
Traf>e  de  Tood  sur  les  Champignon»  du  MechUmbourg ,  tab.  5. 
Il  a  beaucoup  de  rapporta  «l'ec  lea  piiitt» ,  et  il  paroît  même 
que  la  pHisé  ponctuée  de  Bulliard  en  fait  partie.  Toyet  au 
mot  PÉZ17E. 

Forskal  avoit  aussi  donné  ce  nom  &  la  Cassytk.  Voyez 
ce  mot.  { B.  ) 

VOLVAIRE,  Volvana,  genre  de  testacés  de  la  cIsmo 
desUNiVALVfis,  qtii  préaeate  pour  caractère  une  coquille  cy- 
lindrique, roulée  sur  elle-même,  sans  spire  saiUaote,  dttut 


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VOL  463 

l'ouverture  est  étroite,  ansn  longue  que  la  coquille,  et  A  ita 
ou  pluareura  plis  sur  la  faase  de  La  columelle. 

Ce  genre  a  été  établi  par  Lamarck  sur  une  coquille  des 
côtes  d'Angleterre ,  figurée  par  Penuaul  dans  m  Zoo/ogU 
britannique,  pi.  70,  n°  h5  du4°Tol.,et  pard'Acosta  dans  m 
Conchyliologie  britannique ,  pi.  2  ,  n."  7.  Cette  coquille  a 
l'aspect  d'une  buite  ,  et  fait  le  passage  eutre  ce  genre  et  le* 
bulimaa.  C'est  tout  ce  qu'où  sait  sur  son  compte.  (B.) 

VOLVOCë,  f^olvQx ,  ^nre  de  vers  polypes  amorphea  ou 
d'animalcules  microscopiques ,  dont  les  espèces  ont  pour 
,  caractère  commun  d'être  très-simples ,  sphériques  et  trant- 
pB  renies. 

Ce  genre  a  été  connu  de  preoque  tous  les  naturalistes  mo- 
dernes, à  raison  d'une  de  w»  nif^hcfi  ,  \e  votvoce globuleux  t 
assez  gi-os  pour  élre  reconnu  à  la  vue  seule  dans  les  eaux 
atajïnantes ,  où  elle  est  commune. 

Quelques  volvocta  sont  simples,  et  ne  présentent  que  les 
pliénomènes  detr  autres  animaux  infu^oires;  mais  la  plupart 
«ont  composés  de  pliisreun  globules  réunis  dan.i  une  ma- 
tière m  u  CI  i  agi  ne  use.  On  s'accorde  aujourd'hui  à  penser  que 
loistes  ces  molécules  ont  une  rie  propre,  indépendante  de 
l'ensemble  ;  mais  que  cet  ensemble  a  une  vie  commune  qui 
lui  donne  la  faculté  de  se  mouvoir.  Voyet  au  mot  Anihai.- 

CtlLE  INFUSDIRE. 

Xie»  volvoce»  se  trouvent  dans  \si  eaux  douces  et  salées ,  ra- 
rement dans  les  infusions.  Us  tournent  continuellement  sur 
eux-mêmes,  mais  d'un  mouvement  assez  lent.  Ils  se  mul- 
tiplient par  déchirement  et  par  séparation  des  bourgeons 
oviformes  qu'on  apperçoît  sur  presque  (oos.  f^oytf  au  mot 
Vkhs  polvpeb. 

On  compte  une  douzaine  d'espèces  de  volvoces,  dont  les 
plus  remarquables  sont  : 

Le  VoLvocE  HDRE,  qui  est  orbicnlaire ,  membraneux, 
et  a  le  disque  partiemè  de'  molécules  vertes  et  sphériques. 
]l  est  figuré  dans  V Encyclopédie ,  partie  des  f^erê ,  pi.  i  , 
fig.  10.  11  se  trouve  dans  l'eau  des  marais,  en  automne. 

lie  V01.VOCK  RociAL  est  sphérîque  et  composé  de  moIé- 
Cilles  cristallines  ^ates  et  écartas.  II  se  trouve  dans  l'eao 
des  rivières ,  et  est  figuré  dans  Y  Encyclopédie ,  pi.  1  ,  fig.  8. 

Le  VoLVocE  Pii.ULR  est  sphérique  et  a  les  entrailles  im- 
mobiles et  verdAtres.  il  fr  voit  dans  l'Encyclopédie ,  pi.  1  ,' 
fi^.  4  ,  et  M  trouve  dans  les  infusions  des  vitaux. 

Le  VoLTOCE  oT.OBVbE(7X  est  sphérique ,  membraneux ,  et 
•  le  disque  parsemi  de  molécules  spn^nques  vertes.  Il  est 


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45/,  V  O  M 

figuré  dans  VEmyclt^dU ,  pi.  i ,  fig.  9.  H  m  IrooTe  tii»^ 

communémenl  dans  les  eaux  slagnantes. 

lue  VoLvocE  POINT  eil  sphérïque,  noiritre ,  et  a  le  v«ntre 
marqué  d'un  point  clair.  Il  eit  Ëguré  datu  ï'Sncycli^tédie  , 
pi.  1 ,  fig.  1.  Il  se  Irouve  dans  l'eau  de  la  mer  félide.  (B.) 

VOLVOXE  ,  VqIvosu,  nom  donné  par  K.ugelann  ,  aux 
insectes  qui  composunt  les  genrea  Anisotoma  et  A04THI- 
Diux  d'Illiger.  Voyet  ces  mo(s.  (  O.) 

VOMER ,  nom  spécifique  d'un  poisson  du  genre  Abgt- 
BBiOBE.  Vayet  ce  mot.  (B.) 

VOMIQUE ,  Strychnoê,  genre  de  plantes  k  fleurs  mono- 
pétaléet,  de  la  penlandri»  monogynie ,  dont  le  caractère  ron- 
siste  en  un  calice  à  cinq  divisions;  une  corolle  monopélale  à 
cinqdiviaions;  cinq  étamines;  un  ovaire  Supérieur  surmonté 
d'un  style  à  stigmate  obtus. 

Le  fruit  est  une  baie  k  une  loge ,  dont  l'enveloppe  est  li- 
gneuse, et  qui  contient  plusieurs  seuiencei  rondes,  applatiea 
el  un  peu  velues. 

Ce  geiire  ,  qui  est  figuré  pi.  imj  des  Illustration»  de  La- 
marct,  renferme  des  arhrea  à  feuilles  opposées  entières,  et 
à  fleurs  disposées  en  grappes  latérales.  On  en  compte  quatre 
espèces,  dont  deux  sont  célèbres  à  raison  àe»  vertu*  de  leurs 
diverses  parties. 

^'une  est  la  Vomiqtjs  rbs  boutiques  ,  dont  les  feuilles 
•ont  ovales  et  les  branchea  lans  épines.  C'est  tin  (i-èa-grand 
arbre  de  l'Inde.  Ce  sont  ses  graine*  qu'on  appelle  vulgai- 
rement nais  vomique ,  et  qu'on  emploie  pour  cnipoiso»* 
ner  les  loupt.  On  en  fait  aussi  quelquefois  usage  en  méde- 
cine ,  maj^  c'est  un  remède  dangereux  qu'on  doit  entière- 
ment proscrire. 

La  vomique  est  extrêmement  amère.  La  plos  petite  dosa 
de  sa  poudre  ébranle  les  Sbres  de  l'estomac,  excite  des  vo- 
missemens  convulsift  qui  se  communiquent  bientAt  aux  in- 
teslin* ,  et  produisent  des  évacuations  répétées  et  Irès-dou- 
loureuses ,  qui  mènent  rapidement  à  la  mort  Les  anitnauj^ 
qui  en  ont  mangé  éprouvent  une  soif  dévorante,,  et  Iom- 
flu'ils  la  satisfont ,  leurs  douleurs  s'augmentent  et  leur  mort 
■  accélère.  .]>  m^leur  remède ,  dans  ce  cas ,  est  le  vinaigra 
i  grandes  doses. 

Lorsqu'on  veut  empoisonner  les  hupi  d'une  contrée ,  on 
fait,  avec  un  couteau,  des  trous  dans  une  charogne, et  on 
met,  dans  chaque  trou  ,  une  pincée  de  poudre  de  vomiqu*^ 
m  faut  que  ces  trous  soientassez  rapprocbés  pour  qu'on  wup 
puistcen  eatamer  ua  «  cluçiue  boudiée^^pjus  pas  asies  pou^ 


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R.i3. 


4.    l'perÂi'x. 


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V  O  O  4&S 

que  la  poudre  commiiaïque  aon  «mertame  k  U  chn'r.  Lora- 

Sue  nette  opératîoa  ett  faite ,  on  tratne  I«  charogne  autour 
es  bob ,  et  on  la  dépose  dans  le  lieu  le  [diu  (oliiaîre ,  ie  moins 
à  la  portée  des  chUnt.  C'est  ordiDairement  l'hiver  que  l'on 
choisit  pour  celle  opéraiion  ,  parce  que  c'est  alors  que  le* 
loitpn  sont  réunis  à  raison  de  leurs  amours,  qu'ils  éprou- 
vent le  plus  le  besoin  de  la  faim,  et  qu'on  connott  mieux, 
par  l'empreinte  de  leurs  pas  sur  la  neige,  1»  cantons  où  ils  se 
trouvent  Un  Zdu/>  ou  on  r«narrfqui  a  mangé  seulement  deux 
jàncées  de  poudre  de  vonùque ,  est  un  animal  perdu  ,  il  va 
mourir  ,  après  des  soufirances  horribles,  à  quelque  distanc* 
du  lieu  de  son  repas,  oà  on  le  va  chercher  a  la  trace  des» 
pas,  s'il  7  a  de  la  neige,  ou  de  ses  excfémens  s'il  n'y 
«a  a  pas. 

Li'autre  est  la  Vohiqcx  cûj.VBHinK ,  qui  a  les  fenillee 
ovales-aiguës ,  les  branches  épineuses.  Cest  aussi  un  grand 
arbre  qui  a  beaucoup  de  rapports  aveo  le  précédent ,  et  qui 
<e  trouve  dans  les  mêmes  pays.  Son  bois  est  très-amer ,  et  est 
regardé  comme  très  -  précieux  dans  quelques  parties  ds 
l'Inde.  On  l'emploie  i  guérir  de  la  morsure  des  trpen»  ,  de 
la  fièvre,  des  vers,  des  rhumatismes  el  autres  maladies.  Oa 
en  apporte  fréquemment  en  Europe ,  mais  il  n'est  guèio 
d'usage  que  dans  les  fièvres  intermittentes  et  dans  les  mala- 
4iea  vermineuses,  encore  est-ce  rarement,  parce  qu'il  produit 
quelquefois  des  convulsions  semblables  à  celles  que  donne 
la  noix  vomi^ue.  Ce  boia  ds  eou/eucrs  nous  arrive  sous  la 
forme  d'une  racine  marbrée  de  brun  et  de  gris. 

La  VoMiQUE  BBACHiix,  qui  a  les  feuille*  opposées,  ovalas- 
oMongues,  aiguës,  i  cinq  nervures,  les  rameaux  perpen- 
diculaires les  uns  sur  les  autres ,  et  les  fleurs  en  corymbe. 
£Ile  croit  au  Pérou  ,  et  est  figurée  pi.  i57  de  la  Fivre  de  ce 
pays.  Les  cerfê  mangent  ses  fruits  sans  inconvéniena.  (B.) 

VONCONDRE,  nom  spécifique  d'un  poisson  du  genrt 
evprin ,  le  cyprinua  cirrhoatu  Liun.  Fvrn  au  mot  Ctfbin. 
(B.) 

VOND-SIRA.  royet  Vansire.  (S.) 

VONTACA ,  nom  indien  d'un  grand  arbre  dont  les 
fleurs  sont  odorantes  et  les  fruits  bons  à  manger.  On  ignore 
à  quel  genre  il  appartient,  (fi.) 

VOODWAJaDIG ,  ^oodtpar^a ,  genre  de  plantes  ciyp- 
tngamee  de  la  fiinulle  des  FotroiiBBS ,  inlrodmt  par  SmilB. 
Son  caractère  consiste  à  avoir  la  fructificalion  en  petite* 
lignée  distinctes  le  long  de  la  nervure  principale,  et  des  t^ 
gumens  qui  s'ooneiit  du  dedaas  aiv-debors.  U  comprend 


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45f;  V  O  R 

pluûeun  esfècet  de  hUchnona ,  maù  il  parott  trop  légère— 
tuent  dûtingué  pour  être  adopté  p«r  la  plua  grandB  partie 
des  bolaniates.  Voyt%  au  mot  Bi:.EcnNON.  (B.) 

VORACE.  Cerie  épilhèle  convient  prihcipalement  aux 
animaux  carnaniera  ,  tela  qae  le  loitp  ,  i'hjrènf  ,  le  chacai ,  \e 
vautour  ,\e»  guiiiemoU,  lereçztài,  le  brvo/iet,tkc.  Elle  sem- 
ble désigner  une  qualité  lâche ,  car  Isa  animaux  couragenx  , 
tels  que  le  /ton  ,  le  iiffrt ,  ï'aigU ,  Viparvier ,  aont  moins  vo- 
racM  que  ces  espèces  peu  audacieuses  qui  se  forgent  de  cha- 
rogne*, et  qui,  n'osant  attaquer  une  proie  vivante,  ne  con- 
tentent des  reste*  des  aulrm  animaax  camirorei.  En  effet,  la 
voracité,  la  gloutonnerie,  sont  parmi  nous  les  attributs  de 
ces  hommes  grossiers  et  bniiaux  -qui  s'adonnent  â  leurs  vo- 
luptés seniuelles  et  à  leur  goinfrerie.  Tel  éloil  ce  crapuleux 
emperenr  roiuain,  qui,  après  avoir  bien' mangé,  se  faisoit 
rendre  gorge  pour  avoir  le  plaisir  de  mdnger  encore.  C'est 
ainsi  que  certains  oiseaux  de  iner ,  les  Ltmme» ,  les  pétrel»  , 
Xvn'guillemot*  ,  les  puffitis ,  gorgés  de  poissons  et  poursuivie 
dans  les  airs  par  leurs  ennemis ,  aont  forcéi  de  vomir  leur 
proie ,  qui  est  saisie  dans  sa  chute  par  leurs  implachblea  per- 
sécuteurs. L'extension  qu'on  donne  à  sea  facnflés  dige&lives , 
est  prise  aux  dépens  des  facultés  pins  nobles-,  c'est  pourquoi 
les  individus  adonnés  à  leur  ventre  ressemblent  aux  animaux  ; 
çuiB  tuitura  prvna  atfu*  vtntri  obadUntiaJiaxit,  ditSalluste; 
«uasi  Caton  le  cmseur  d boit  d'un  homme  voroce,  qti' on  n^ 
pouyoit  rien  attendre  de  bon  peur  la  chose  publique,  de  celui 
qui  éloit  tout  ventre  depuis  te  menton  jusqu'aux  parties  na- 
turelles ,  auquel  on  peut  appliquer  ce  vers  de  Viigile  : 

IiRlaïaqae  ItsUbdi  iugloiiuA  alvuro. 

Lesanimaux  qui  ont  un  ventre  gros  et  pendant,  sont  lourds , 
alupidea  ;  ils  doiinent  beaucoup ,  sont  paresseux  et  fort  lâche* 
diinsloules  leurs  actions  ;  l'on  sait  combien  les  chiens  en- 
graissés dans  la  cuisine  sont  infKrieurv  aux  chiens  de  chasse, 
et  combien  de  Céwrs  sont  devenus  laridons,  (V.) 

VORME,  IVormia,  genre  de  plantes  de  la  polyandrie 
pentagynie,  qui  o9re  uii  calice  de  cinq  folioles;  une  corolle 
de  cinq  pétales  ;  un  grand  nombre  cfélamines;  un  anneau 
charnu  entourant  un  germe  Irigone.' 

Ce  genre  est  décrit  el  figuré  dans  lé  second  volume  des 
Jeta  Danica.  (B.) 

VORMEL A.  Agricola  fait  meÔlMn  da  hamster  sous  cette 
désignation  latine.  Voyez  HamstiIr.  fS.) 

VORTICELLE;  rorticella,  genre  de  ver»  polype»  amw-- 


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V  O  R  4S, 

pliet  ou  d'anitnalcnles  înliiioires  qui  préventenl  pour  carac- 
tère un  corp*  na  ,  Butoeptible  de  coniracliou  ,  ayant  l'extré- 
milé  supérieure  samie ,  ea  avant ,  de  cila  rolaloire*. 

Le»  animaux  de  ce  genre  lont ,  «prè*  Its  brachUttu,  lea  pliu 
compcMéaftl  lea  i^usgroa  des  mtcroccopiques.  Qudqmw  eapécea 
peuvent  méoie  Jtre  vues  «ans  le  aecours  de  U  loupe.  Toutes 
fournÎMeni  de^  phénomène)  digues  des  méditaliona  des  phi- 
lofophea  scrutateurs  de  la  nalure. 

La  découverte  des  vortictUe*  fut  faile,  il  y  a  plus  de  cent 
ans,  par  Leuwenlioeck  ;  depuis ,  Tremblej  en  trouva  d'autres 
«■pAcas,  qu'il  fit  connoltre  boue  le  nom  dxpolypat  à  panache» , 
poiyptë  àbouquêU,  &o.elMuUer  porta  sur  «lie*,  comme  sur 
les  autres  vtra  injuaoire*,  l'attention  investigatrice  dont  il 
étoit  ai  éminemment  doué ,  et  il  en  décupla  le  nombre  dans 
•on  ouvra^  sur  les  animaux  infusoîres. 

Lamarcka  divisé  ce  genre  en  deux.  L'un,  auquel  lia  con- 
servé le  nom  de  VoitTiciii.LK,  comprend  les  grandes  espèces, 
celles  qui  se  fixent.  L'autre,  qu'il  a  appelé  URcioi.AiRK, 
renferme  celles  qui  nagent  conlinoeUement.  foytm  ce  der- 
nier mol. 

Parmi  celles  que  découvrît  Ijeun'enhoeck ,  il  en  est  uns 
qui  acquit  par  là  suite  une  grande  célébrité ,  sous  le  nom  do 
TQti^r» ,  c'est  la  vorticatU  retatoirê  de  Muller.  Spalûotanî 
«  ùat  les  recherches  les  plus  étendues  sur  cet  animal ,  et  c'est 
d'après  loi  qu'on  va  donner  un  précis  de  son  histoire ,  dont 
j'ai  vérifié  plusieurs  fois  l'exactiluda  Cette  histoire  servira  da 
type  pour  celles  des  portw«Uet  qui  ont  le  plus  de  rapporte 
avec  eDO)  c'est-iwlire  toutes  las  wcéolairta  de  Lamarck,  dont 
l'obsMTVatioQ  a  prouvé  l'identité  de  mœurs. 

Ijonqu'on  dékie  dens  l'eau  la  matière  lerrense  que  l'on 
trouve  dans  les  gouttières  des  toits,  et  qu'on  observe  l'eau, 
stprès  qu'elle  s'est  éclaircie,  avec  un  microioope  d'une  cer- 
taine force,  on  ne  tarde  pas  à  y  voir  nager  des  animatculea 
cylindriques,  qui  ont  antérieurement  deux  appendices  ronds, 
ciliés ,  et  poslérienremenl  quatre  appendices  longs  et  poin- 
tas ,  o'est  le  rotifire  de  Spallanaani. 

C«a  animalcules  sont  gélatineux ,  et  peuvent  prendre  pla> 
aieurs  formes  par  le  seul  effet  de  leur  volonté.  Ijorsqu'ib  veu- 
lent marcher,  ils  attachant  l'extrémité  de  leur  queue  au 
élan  sur  lequel  ils  se  trouvent,  après  quoi  ils  alongent  tout 
mr  cot^  v«i«  la  partie  antérieure,  et  quand  cette  opération 
est  ternnaée,  ils  détachent  leur  queue  et  la  rapprochent  do 
la  partie  anléiieure  de  leur  corps ,  et  ainsi  de  suite. 

Loraqfi'on  lifisse  évaporer  leau  dans  laquelle  nagent  les 
rottftra» ,  ils  se  dessèchent  et  deviennent  informes.  Ils  pa-* 
jcxmu  eg 


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458  V  O  R 

roiftenl  ntorU;  cependant  lorsqu'on  knr  rend  de  Twa 

«près  quelque!  beurea ,  il*   repreaneat  petit  à  petit  leura 
moiivemena,  et  enfin  Rmvent  k  un  éUt  dévie  aiuai  complet 

au'auparavanl.  Il  en  eat  de  même  «  on  tes  Uùm  en  état  de 
eaMcation  pendant  on  joar ,  un  moii ,  un  an ,  douse  uu  , 
et  probablement  pltu  long-tempt  encore.  On  peut  le*  &ire 
mourir  et  revivre  une  Toia ,  deux  foi»  i  dix  fou  succeMiTfr- 
ment,  mail  il  paroil  qu'iU  ne  peuvent  phu  enfin  aupporter 
ces  ezpérirncus ,  et  qu'ils  finissent  par  mourir  r^Uement.  Il 
Aut  plus  ou  moins  de  temps  pour  Toiropérur  ce  phénomène^ 
aelon  la  duleur  de  la  saison.  Une  heure  suffit  pour  tous  en 
été  I  elle  suffit  A  peine  pour  quelques-uns  pendant  rhiver. 
Mais  il  est  cependant  une  condition  à  ces  résurrections,  c'est 
que  les  animaux  doivent  être  mêlés  avec  la  terre  des  toita. 
L'expérience  ne  réussit  pas  lorsqu'on  les  isole  dans  des  vases 
très-propres. 

Les  ntijirv*  ont  trois  organes,  qu'ils  font  paroitre  on  dis- 
parotlre  à  volonté.  Le  premier  est  formé  par  deux  demi-cer- 
cles saillans  aatérieuremenl  et  aarnis  de  poils.  Ib  font  mou- 
voir cet  organe  de  manière  é  lui  donner  1  apparence  de  deux 
roues  qui  tournent  sur  leur  essieu ,  et  déterminent  par  là , 
dans  l'eau ,  uu  tourbillon  qui  amène  dans  leur  bouche ,  qui 
est  intermédiaire ,  les  objets  dont  ils  se  nourrissent.  Le  se- 
cond est  un  petit  corps  ovoïde  qui  se  trouve  dans  la  corps, 
et  qui  est  dans  un  continuel  moovement  de  contraction  et  de 
dilatation.  Leuwenhoeck  et  Sacker  ont  cru  que  c'étoil  le 
cœur  de  l'animal ,  Spallansani  en  doute ,  parce  qu'il  dépend 
de  ta  volonté  de  l'animal  de  le  tenir  en  repos,  et  qu'il  n'agit 

Sue  lorsque  le  rotifin  &it  agir  les  rouet,  lorsqu'il  cherche 
es  alimens.  C'est  donc  plulâl  l'estomac.  lie  troisième  oigano 
est  ta  quene ,  dont  il  a  dejè  été  parlé. 

Les  rotifèrt»  présentent  encore  un  fait  très-digne  de  re- 
marque. Lorsqu  on  expote  de  l'eau  dans  laquelle  il  y  a  Ata 
rotijirea  a  un  degré  de  chaleur  naturelle  ou  artificielle  qui 
passe  56  degrés  au  thermomètre  de  Réaumur,ils  meurent^ 
sans  pouvoir  jamais  élre  ressuscites;  mais  quand  ils  sont  en 
état  de  dessicalion ,  non-seulement  ce  degré  de  chaleur  ne 
leur  fait  aucun  mal ,  mais  encore  un  bien  plut  élevé.  11  faut 
pousser  celte  chaleur  jusqu'au  &6*  pour  occasionner  ,1a  mort 
absolue. 

Ces  animaux  ont  supporté  sans  inconvénient,  même  en 
état  de  vie  active ,  le  plus  grand  froid  possible ,  mais  ils  ont 
besoin  d'air,  et  lorsqu'on  les  laisne  dans  la  ^ce,  ou  sous  la 
cloche  d'nne  machino  pneumatique  •  ils  finAsent  par  mou- 
rir réeltemeuL 


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V  O  R  4S5 

Les  grantles  vertical/e» ,  les  vorticeUet  proprement  dites  ou 
cellesdeLiamarck,  ressemblent  plusou  moins  À  une  fleur  mo* 
nopÀtaleporlée,seule,  sur  un  pédicule,  on  réuniesplnsieurepar 
des  pédicules  propres  sur  un  pédicule  commun.  Sllesontétéap* 
pelées  par  Trembleyetaulresanciensnaturalistesqui  ont  écrit 
en  français,  d'aprè*leurforme,^M>fyj70«d^nac^s  ,  enbou- 
futt,  «M  entonnoir,  en  Tuuu,  en  ciocAe,  &c.  elles  sont  exlréme - 
ment  minces,  transparentes,  et  ont,  sur  les  bords  extérieurs  de 
l'ouverture  qui  leur  sert  de  bouche  ,  deux  louSêa ,  opposées, 
de  poils  qu'elles  laissent  souvent  «n  repos,  mais  que  souvent 
aussi  elles  a^tent  comtae  le  rolifere  et  pour  les  mêmes  ma> 
liC).  Toutes  ces  espèces  se  fixent  h  des  corps  solides  ;  les  unes ,' 
et  ce  nont principalement  les  «oAtoirss,  jouissent  de  la  faculté 
de  changer  de  place  U  volonté  ;  les  atalres ,  et  ce  sont  les  ra* 
meueee  ,  ne  paroissent  pas  le  pouvoir.  Leurs  pédicules  sont 
plus  ou  mains  longs ,  mais  doués ,  ainsi  que  leurs  tètes ,  de  la 
sensibilité  U  plus  exquise.  Il  suffit  de  toucher  feau  où  sont 
fixées  ces  vorliceUei ,  pour  qu'aussi-lôt  elles  se  contractent, 
et  que  le  joli  bouquet  qu'elles  présentoient  se  change  ea 
nne  niasse  glaireuse,  sans  apparence  organique;  mais  le 
danger  est- il  passé,  elles  se  relèvent,  et  développent  leurs 
organes,  qui,  comme  on  l'a  déjà  dit,  ne  consistent  qu'eu 
deux  touffes  de  poils ,  qui  leur  servent  à  faire  naître  dans 
l'eau  un  tourbillon  propre  i  entraîner  les  animaux  infu- 
•oires,  plus  petits,  dunsleur  bouche.  On  voit  souvent, avec  la 
loupe  .lorsqu'oti  tîeni  des  vorliceilee  en  expérience  dans  des 
bocaux  de  verre  ,  L'animalcule  entrer  par  suite  de  ce  mouve* 
ment  dans  la  cnvité  qu'on  peut  appeler  l'estomac,  et  dispa- 
Toltre  ensuite  sans  qu'on  puisse  deviner  ce  qu'il  est  devenu. 
Il  semble  que  leur  digestion  est  instantanée;  j'ai  été  plu- 
sieurs fois  témoin  de  ce  fait ,  et  je  crois  que  la  dispantion 
ai  rapide  est  l'efiet  de  la  trituration. 

Les  grandes  vorlieeiteë  ont  beaucoup  d'affinités  avec  les 
aertulaire» ,  et  semblent  lier  les  vers  infutùiret  aux  vers 
polype*. 

lia  plupart  des  phywciens  qui  ont  ofaserré  les  premiers  , 
non-seulement  les  rotifire* ,  mais  encore  les  grandes  espèces 
de  vortictUee ,  ont  vu  qu'elles  se  reprodutsoient  par  sections  , 
•oit  spontanées,  soit  artificielles.  On  peut  très-facilement  être 
témoin  de  ce  fait  lorsqu'on  conserve  des  i/orticrlU»  dans  un 
vase  de  verre  pendant  les  grandes  chaleurs  de  l'été.  A  pres- 
que tous  les  instans  de  la  journée,  on  voit  quelques-unes  de 
ces  vorticelie*  se  séparer  en  deux  portions ,  dont  une  resto 
en  place  et  l'autre  va  former  un  nouvel  animal  A  une  pe> 
tite  cUstance-  Souvent  au  bout  de  pe«  d'heures,  celle  4um- 


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ï 


i6o  VOR 

Telle  vortieélU  te  «épare  aami  en  deux  pour  former  eiK«n 
UD  nouvel  indiridu  de  plus.  Il  ne  faut  ■ouvcnt  que  deu 
ou  Iroii  ioun,  comme  je  l'ai  reinaF(|né  pluiieun  foii,  pour 
peupler  un  bocal  dans  lô]uel  il  n'y  avoit  que  denx  ou  trob 
srandea  wtieeii—.  Maia  celle  manière  de  ae  mulliplier 
n'exùte  paa ,  au  inoia*  au  mime  degré ,  loraque  le*  firoida 
commencent  k  te  faire  «en  tir.  Alors  le*  vortietUa»  prodoitent, 
par  tontealeuraparliea,dea  bourgeons  oriformes,  que  la  {do* 
part  dea  nainraliatea  ont  prit  pour  dea  œufs ,  et  qui  se  coomt- 
Tedl  ,aoua  celte  forme ,  pandant  l'hiver,  |>our  donner  naîa- 
tance,  au  prinlempa,  à  de  nouvelle*  géuerationa.  Tremble; 
trvuva  en  Angleterre,  A  la  fin  de  rautomne,  une  grande 

Jnantiti  de  ce*  bourgeoni  à  U  uirface  de  l'eau  d'un  canal, 
lesfitiécbef  àTombrè,  etleaemporU  en  Hollande'  dana 
un  cornet  de  papier.  An  [HÙitcmpe  suivant ,  celte  gnine, 
mise  dan*  f  eau ,  produisit  une  nombreuae  colonie  àepcfyfit*. 

Les  vftrtie«lût ,  comme  tous  les  autre*  pofyp*t ,  recher- 
chent la  lumière.  On  voit  toujours  les  espèces  fixées,  lor^ 
qu'elle*  sont  dan*  unvaaeet  dan*  uDecfaambre,toum«-lcur 
léte  ver*  la  fenêlre ,  et  les  espècea  courante*  *e  tenir  cons- 
tamment dans  la  partie  du  vase  qui  an  est  la  plni  voisine. 
Elle*  sont  tuéea  par  tonte*  le*  liqueun  forte*  et  par  l'élec- 
tricilè. 

Cest  danalea  eaux  dormantes,  mai*  non  putréfiées,  dana 
celles  sur-tout  oà  il  exiala  un  grand  nombre  de  plantes  en 
végétation  ,  sur  le*  racines  de  la  UkiOU  ^eau,  sur  les  tigea 
de*  planlM  mortes ,  sur  le  (est  de*  coquillage* ,  qu'il  fiuit 
le*  cbercher.  Elles  sont  extrêmement  abondante*  aux  en- 
virons de  Paris ,  mat*  il  faut  savoir  te*  trouver.  On  doit  lea 
observer  principaJemenl  depui*  mai  jusqu'en  juiUel,  et  la 
madn  plulàl  que  le  aoir.  Lea  groases  espècea  ,  qui  sont  visi- 
bles k  l'oeil  nu,  peuvent  être  découvertes  en  m  couchant 
sur  le  bord  de  l'eau ,  et  en  regardant  sur  les  tige*  des  plantée , 
sur  les  morceaux  de  bois  qui  s'y  trouvent  ;  elle*  se  trahi»- 
sent  par  le  mouvement  rolaloire  de  leur*  panarbes.  Mai*^ 
en  général  ,  le  meilleur  moyen  de  se  les  procurer  est  de 
prendre  dea  touffes  de  Untiiit  d'eau,  de*  racine*  de  taulm 
plongeant  dans  l'eau,  des  [nerres  d'un  petit  volume,  dea  lerta 
de  ooquillea,  &o.  et  de  iea  mettre  dans  des  bocaux  de  verre  , 
de  manière  qu'on  puisse  les  examiner  sous  toutes  leurs  ftoea. 
Au  bout  de  queiqui-s  fafure*  de  repos,  it  i'expoulion  du 
soleil  tiur-lont ,  les  vortieeUe*  se  développent ,  agitent  leura 
panaches,  et  avec  U  loupe  ou  le  microscope,  on  peut  lea 
observer  k  l'aise. 

On  trouve  aussi  des  vortictiiéê  dans  l'eau  dt  U  mer  ,  anr- 


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V  O  R  461 

toal  dins'cdie  qui  ert  mMée  arec  de  l'eau  donc«,  c'eit-à-dire 
i  l'embouchure  dea  fleures. 

Oa  connoii  qualre-vingti  etpèces  de  vortictlleM  décrile*  et 
Sfcuréri  dans  lea  auteurs.  Ellei  ae  diriaent  ea  troia  lections  ; 
■avoir  : 

Ed  vorficttlei  pédoneuléra  «t  eompiuAt,  tuUei  qn«  : 

£a  VoaTicEi.LB  BBHBBKlNR,  qni  iliMte  OTile,  ■longM  ,  et  teapéifi- 
ralt»  éUrgi«  vers  le  haul.  Elle  rit  âgurée  dant  VBncyclopidi» ,  partie 
de*  ftn ,  p).  a6 ,  Sg.  la  «t  1  ) .  Elle  m  troore  dini  Im  ruûwanx, 
'^  La  VoBTicBLt.B  BABlLl.aT  B  Ici  létei  ovilei  et  jiéniinéei.  Ella  Mt 
figurée  Ame»  VHi»t.  luU.dea  yen,  faiiant  loile  mBugiin,  éditroa  de 
Deterrille,  pi.  3i ,  Gg.  «.  Elle  le  trouva  dan*  le*  tnaraii  de  la  Caro- 
line, oa'  ellft  a  i\i  décrite  et  deninca  par  moi.  Elle  fournil  juih]u'4 
troit  fjknbruKant  dam  une  journée ,  ainii  que  je  t'ii  olwerré. 

La  VoRTicsLLB  DiaiTALiaU  té[ec;lindr!qae,crialalline,  tronquée 
cl  fendue  an  lommet.  Sun  pédicule  Ml  fiiluleos.  Elis  cal  figurée  dîna 
YEncyetopMie,  p[.  a6,  Gg.  6.  Oi|  la  Iroura  dan«  Ira  anua  dancea  alla' 
chéea  aux  rjclopi. 

La  VoaTicu.i.BroLyriKBalBlèleoTM(Ie,  tronquée  en  araul,  et  le 
pédicule  lorlillé.EIleeit  ^gaiititnAVEncyrcIopéitM.jfi.  aS.fig.  ;-q. 
Elle  ae  trouve  dam  la  mer. 

En  variicelUi  pédicule»»  et  timpJt» ,  telles  que  ; 

L«  VoHTlrBM,a  MirauET ,  qui  a  la  t^le  raDipanuIée ,  et  dont  le  pé- 
rioDCulcae  tortilla.  Elle ealBgtirée  danil'Snc^e/D/MWa,  pi.  34,  fig.  ig. 
lilleae  trourv  dani  le*  eana  doucea  et  nléee. 

£i«  VcaTiOBL,**  pAKa«oi.,qni  elaléleen  fumede  paldn«,al  dont 
le  pédicule  m  turlille.  Elle  eal  figurée  dani  ISneycIt^MJ*,  fig.  )■ 
•1  17.  Elle  Rp  Iroare  daoi  l'eau  de  mer  patréâée. 

La  VonTiciLiiB  iHcuxis  eal  courbée ,  a  le  pédicnla  court,  et  la 
léle  rétriciile.  Ella  catjGgurée  daua  r£/ic)-eA>/iA^>,  pi.  a3,  lig.St.  BIW 
M  trouve  lor  le  corpi  dei  ïnaeclei  aqualiquei. 

En  vortic»llt»  aatu  pédoncule» ,  mai»  avec  une  qutut ,  telle*  que  : 

Eja  VoaTldi.i.B  FixiacuLacaB ,  qui  eitagréj;éa,  oblongue,  ovale, 
«t  dont  la  diiqua  ni  dilaté  ellramparent.  Elle  eal  Gk'"'^  d*»*  l'Bncy- 
elopédi^.fl-  aS.fig.  16  â  ao.  Elle*e  irouredanalai  maraia. 

La  VuKTlccUiB  rLlCATDLB  ,  qni  eat  rylindracéa  ,  plinaée,  et  dont 
l'ouverlareeat  nue.la  qneaetréa-cuarte,  relevée  et  terminée  par  deux 
poinie*.  Elle  cal  figurée  dana  l'Encjrelopédâ.pl.  aa ,  £g.  sg-Sa.  Elle  »e 
Iroure  dam  le*  eaua  alagnanlea. 

La  VoHTiciijLa  aoririax,  qui  cat  cylindrique,  dont  le  c<d  eat 
armée  d'un  aiguillon  ;  la  queue  lungae  et  lermiiiéc  par  quatre  pointe*. 
E\tt  taùfarie dkïal'Bncrcfqpédh ,  pi.  aa.  Gg.  iS-aS.  Elleae  troure 
dana  les  eaui  douces  et  lalér*,  etdana  les  lieux  oil  l'eau  séjourne  quel- 
niiefoia  ,  comme  dam  lea  goaliiérta.  C'tat  elle  dunl  l'Iirsiuirea  élémen- 
lionnée  en  télc  de  cet  article. 

La  VoaTicBi.i.B  rn*  Noâa  eat  en  famia  de  coin  renvemé .  a  Foii- 
▼crlure  lerminée  en  qnatre  lobea  et  la  queue  terminée  par  deux  soies. 
Elle  e«l  figurée  data  VSncyelt^édU',  pi.  aa.fig.  8~-ia.  Ella  sa  trouva 
riana  le*  eaus  le*  pin*  para*. 


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46.  V  O  U 

La  VoKTiCBLUt  I.&KVI  ut  cylia  Jriqne ,  en  forma  de  crntaMnt ,  ef 
H  queue  bA  tnoée  da  dtai  Épine*.  Elle  est  figurée  duis  l'Enc^cio" 
pédU ,  pi.  91  ,  &(;-  9-)i.  Elle  *e  Iruuvs  dauj  l'eau  de  mer. 

Lii  VoBTirEi.i.B  ottBZLn'il*  furmeda  Tuedoiiletle  porte  lonom, 
et  «at  mirqoée  -ren  [b  milieu  da  Ironc  d'un  globule  opaque.  Klle  e*t 
figurée  Jau>  l'Encyclopédie,  pi.  90,  fig.  a6  et  38.  J^le  le  trouve  au 
tour  ilf-  la  lenlicole. 

La  VoHTiCBliLaÂppBMDiciiltItsettcyliDdrMée,  arec  un  appendic» 
Iriangntalre ,  l'éleTant  du  milieu  de  l'ouverlure.  Bile  eet  figurée  dan* 
l'Encjrçlupidù,  pi.  ao,  fig.  16-90.  Elle  ae  trouve  dans  Jea  eaax 
doucei. 

La  Toutioeixe  ja.iibabi>b  ta\  cobique  et  terminée  en  arriére  par 
deuxjambM  écarléM.  Elle  eri  Egarée  daci  ï Encyclopédie ,  pi.  ao, 
^g.  X.  Elle  f«  iroDve  dana  le*  tnaraii. 

La  VonTicaLLS  hoirs  eat  en  forme  de  lonpie  et  noire.  Elle  eit 
figurée  daui  l'Encyclopédie,  pi.  19,  fig.  44-47.  Elle  ae  trouve  sur  U 
confinée.  (B.)  _  .  _ 

VOSAKAN,  nom  américain  d'une  eapèce  «I'Helianthe. 
Vriye%  ce  mot.  (B.) 

VOSMAR.  Bloch  a  donné  ce  nom  &  un  potuon  qui  fait 
en  ce  momenl  partie  da  genre  Lutian.  F'oyes  ce  mol.  (B.) 

VOSSE.  Voyat  VANamE.  (S.) 

VOTOMI'Ï'E,  GlosKoma,  arbrimeaui  reuille*  opposéca, 
très -cou  ries  ,  pélioléea ,  oblonguea,  aiguës,  glabres,  trè*- 
entièrea,  à  fleurs  blanches,  diapoaées  en  bouqueU  axillairea 
et  pendant  durant  la  floraiaunj  qui  forme  un  genre  dans  la 
télrandrie  monog3'nie. 

Ce  genre ,  qui  a  été  établi  par  Aubtet,  et  qui  est  figoré 
pi.  53  de  son  Hiatoire  de»  Plante»  du  la  Guia/w ,  offre  pour 
caractère  un  calice  à  cinq  dents  ;  une  corolle  de  quatre  pé- 
tales; quatre  étaminea ,  dont  lesanlhères  sont  terminées  par 
un  feuillet  membraneux  ,  et  forment  un  tube  par  leur 
réunion  ;  un  ovaire  supérieur,  couronné  d'un  petit  disque, 
du  centre  duquel  s'élève  un  style  à  sligmate  quadrifide. 

Lie  fruit  est  une  noix  sillonnée,  monosperme,  recouTerl* 
par  le  calice  qui  s'est  accru. 

Le  votomile  se  trouve  à  Cayenne ,  et  y  est  connu  miu  1« 
nom  de  paUtaVimr  de  montagne.  (B.) 

V0T0M08.  C'est  le  pistachier  de  Ckio.  Voyez  an  mot 

FlBTACHI£Il.(B.) 

VOUAPE,  Maerolobium ,  genre  de  plantes  à  fleurs  po- 
lypétalées,  de  la  triandrie  monogynie,  qui  oiTre  pour  ca- 
ractère  un  calice  double,  t'exiérieur  de  deux  folioles,  et 
l'intérieur  turbiné,  oblique,  â  cinq  dents;  une  corolle  da 
cinq  pélalea  inégaux,  lesupérieur  étant  beaucoup  plus  grand 
que  le*  autres;  trois  ou  quatre élamines}  un  ovaire  pédicellé, 
■urmonié  d'un  style  à  sligmale  oblus. 


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V  O  U  46! 

Le  finiit  «>t  une  goone  monwpeme ,  iKnrdée  d'nn«  m«in> 
fcnuie. 

Ce  genre  est  figuré  pi.  96  dea  Iliuêirations  de  Lanittrck  , 
et  a  été  établi  par  Anblet.  Scbréber  lui  a  réuni  le  genre  outéé 
du  rnSme  auteur,  figuré  sur  in  même  planche.  Il  renfermo 
trois  «péces  d'arbres  à  feuilles  alternes,  ailées  sans  im- 
paire, a  Iblioles  entières,  et  &  fleurs  disposées  en  grappe! 
sxillaires. 

La  plus  remarqaable  de  cas  espèces  est  la  Vouafx  Bt- 
FKUiLLE  ,  Macraiobium  hymenœoldeê ,  qui  n'a  que  deux 
folioles  ovales ,  aiguës  et  obliques  é  cfaaque  feuille ,  et  le  lé- 
ftume  oblong,  iricariné  i  sa  base.  C'est  un  grand  arbre  do 
Cayenne,  qui  laisse  suinter,  lorsqu'on  te  coupe,  une  ma- 
tière huileuse.  On  l'emploie  dans  la  construction  des  mai- 
sons, des  digues,  dans  la  menuiserie.  Il  passe  pour  inco^ 
rupiible  dan»  l'eau  comme  dans  l'air.  Se*  copeaux  brûlent 
■  facilemenl, qu'ils  servent  babiluellemenl  de  flambeaux.  (£.) 

VOUÈDE.  On  donne  ce  nom  à  une  variété  da  paatei 
qu'on  cultive  dans  le  nord  de  la  France  pour  l'usage  des 
teinturiers.  Voyn  au  mot  Pastel.  (B.) 

VOULOU ,  nom  indien  d'une  espèce  de  BAsmoir.  Woyt* 
ce  mot. 

On  appelle  aussi  de  ce  nom  un  rotean  de  Cayenne.  (B.) 

yoULST.  Quelques  auteurs  ont  donné  ce  nom  à  une 
Tariété  de  mine  de  ijifrcura  corné  ou  muriate  de  mercura 
natif.  Voyez  MEUCUsit  et  Mines. (Pat.) 

VOLTROU-DRIOU  {CueuiiM  afer  Lath. ,  pi.  enlum. 
n'  58? ,  ordre  Po» ,  genre  du  Coucou.  f'oyeM  c«s  mois.  ). 
Vounu-drimL  est  la  nom  que  les  MadéKasses  donnent 
àcecoufww,  qui,  suivant  Monlbeillard ,  diflère  de  tous  les 
aulre»  par  le  nombre  des  pennes  de  la  queue  ;  elles  sont  au 
nombre  de  douze,  au  lien  que  les  autres  n'en  unique  dix. 
On- remarqua  encore  des  diflërences  qui  lui  sont  propres, 
comme  d'avoir  le  bec  plus  long,  plus  droit  et  moins  con- 
vexe en  dessus  ;  les  narines  oblongues*,  situées  obliquement 
vers  le  milieu  de  la  longueur  du  beu  ^  et  de  se  rapprocher  des 
oiseaux  de  proie ,  en  ce  que  la  femelle  de  cette  espèce  est 
plus  grande  que  le  mâle  :  de  plus,  elle  est  d'un  plumage 
diSëreut.  Mais  est-il  bien  certain  que  l'oiseau  que  les  na- 
turels de  Madagascar  appellent  oromb,  soit  la  femelle  da 
ilourou  -  driou ,  puisqu'ils  la  distinguent  par  un  nom  parti- 
culier? ne  >eroit-ce  pas  plutàt  l'indication  d'une  espèce  diffé- 
renle?  Au  reste,  le  sommet  de  la  tête  du  vaurou -  driou  eit 
Boiritifl>  arec  des  rçflels  rerdàtres  et  ooulear  de  cuivre  d» 


I .,   jv. Google 


464  V  O  Y 

n»elt« )  Dit  trait  noir  «1  posé  oblkiiiement  entre  l'oeil  «I  fo 

^c;  leresle  de  la  lAle,  la  gorg«  et  ie  bon,  sonl  cecidrés;  Ift 

Soilriiui  et  toute*  lea  parties  poMneunt  d'an  gn*  bUnc  ;  le 
emuê  du  corpa  fuaqu'au  bout  de  U  qtieae  ett  d'au  Tvrt 
changeant  eu  «auteur  de  cnim  de  rosette  ;  les  pennca 
moyenne*  des  ailaa  aont  coltn^ea  de  même  el  les  grandes  d'un 
noir  verdâtre;  Ici  pied*  aont  rougeâlrea;  enfin,  le  bec  est 
d'un  brun  foncé  :  longueur  totale,  quinze  pouces. 

Le  croatb  »  la  téta ,  la  gorge  el  le  dessus  dn  ooo  rayéa 
iTanaversalement  de  brun  et  de  nmx  ;  le  dos ,  le  croupioa  et 
les  couTerluressupérteures  delà  queue  d'un  brun  unirorme  ; 
les  petites  couTerturea  duViessos  des  ailes  brunes  et  terminées 
de  roux  ;  les  grandes  d'an  vert  obscur,  bordées  et  frangées  à 
leur  bout  comme  les  précédentes  ;  les  pennes  comme  dans  le 
irourau  -  driou ,  excepté  que  les  secondaires  ont  leur  bord 
roux  ;  le  devant  dn  cou  et  tout  ie  reste  du  dessous  du  corps 
d'un  roux  deir  ,  varié  de  aoirjtre  ;  les  pennes  de  la  queue- 
d'un  bmu  lustré  terminé  de  roux  ;  le  bec  et  las  pieds  comme 
le  précèdent  :  longueur,  dîx>sept  pouces  sept  lignes. 

(VlBU-t.) 

VOVAN.  C'est  te  nom  qn'Adavson  a  donné  à  l'aivh» 
glyciméride,  qu'il  a  figurée  pi.  i8  de  son  HUloir*  det  Ot- 
^uUU»  du  Sénégal,  Vojrex  au  mol  Abche  et  «u  mut  FiroN- 
CLE.  (  B.) 

VOYARI£R,  Foyara,  arbre  à  feuilles  alternes,  ovales  , 
eblongues,  terminées  en  pointe,  dont  l>n  ne  connott  pas  lea 
fleurs. 

Ses  frails  sent  des  coques  minces ,  semblaMet  k  des  cor- 
jùchonn ,  et  qui  contiennent-,  dans  une  pulpe  gétalmeose  et 
bonneà  manger,  des  semences  oblongoes  et-ai^oleuses. 

Cet  arbre  se  trouve  dans  les  forêts  de  la  Guiane ,  et  est 
£gnré  pi.  383  de  l'ouvrage  d'AubJet,  sur  les  f^aules  de  ce 

VOYËRE.  Z.^,  genre  de  plantes iflenrsmanopélalées, 
de  la  pentandrie  monogynie,  qui  présente  ponr  caractère 
tin  calice  à  cinq  denll ,  mnni  d'écaillés  â  aa  base  ;  une  co- 
rolle infundibiilî forme  à  cinq  diviuons  aiguës ,  h  k  lobe 
très-long,  renfié  inférieure  méat  et  supérieurement;  cinq 
«taminet  très-cou  ries  ;  un  ovaire  aupérieur  k  style  Irès-Iong 
et  k  stigmate  obtns  et  concave. 

Le  firuit  est  ime  capsule  unilocakire ,  bivalve ,  et  renfèr- 
aant  «n  grand  nombre  de  semences. 

Ce  genre  ,  qui  est  figuré  pi.  loo  des  lOattraHetu  de  La- 
mRrcIci  renferme  deux  petites  puntes  à  tiges  quadrangu- 
laircft',  &  ftnilln  sqaamiformes ,  opposées,  «mj^exicauka , 


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V  R  I  465 

CMMates,  ovales,  ugOiEs,  et  k  Qeura  ftétninéek  à  rexlréuiité 
de*  tigea,  qui  ont  été  découverte*  parAub(et  dan*  ie*  forêt* 
de  la  G-uiane.  L'uns  a  le*  fieur*  ronge* ,  et  faulra  les  a 
blene*.  Ëlleene  •'âéveat  MuaplnadelroUaquatrepoiicu, 
et  leur*  fleura  ont  \i  moitié  de  cette  longuear.  (B.) 

VRAC ,  nom  vulgaire  d'un  poiaioo  do  genre  lahre  uir  le» 
cAte*  de  l'Océan.  Fbyes  au  mot  Labre.  (B.) 

VRILTJÉE  COMMUNE.  C'e«l  le  petit  Lwehon.  raytx 
ce  mol.  (B.) 

VRILIiER  (pénierie).  Ce  mol  a  U  même sîgiuGcalïoa  que 
VEiiHii.tBB.  rojrt*  cet  article. (S.) 

VRILI^TTE  ,  Anobittm,  genre  d'inaeotei  de  la  pre- 
mière section  de  l'ordjte  de*  CouioFTÈKU  et  de  la  boùila 
de*  Ptihiobeo. 

Les  iniecte*  qai  forment  ce  genre  oot  d'abord  été  placé* 
par  Iiinnasu*  parmi  les  iUrm»»ta:  Geoifroy  est  le  premier 
qui  le*  a  réuni*  •ou*  le  nom  latin  de  bynrhûa,  et  en  françai* 
aooa  celni  de  vriliettt.  Linnieu* ,  dan*  .aee  édition*  posté- 
neurea,  a  adapté  le  même  genre,  maia  loua  le  nom  de  pti~ 
Aut,  en  donnant  à  onautre  genre  celui  de  byrrhu»,  Dc^éer. 
a  confondu  lea^'naaet  le*  vrmf/tefaoualeenMnafninCaî* 
de  Geoffroy  et  latin  de  Ijinaieeua.  FabrioiMa ,  en&n ,  a  aéparé 
le*  pttnts  dea  vriiietU»  ,  et  en  a  fait  deux  genrea.  Il  a  nommé 
ces  dn^nièm  atiobiian,  formé  d'un  mot  greo  ^ai  aignifio 
TMÊOtoità.  Il  a  anaai ,  dan*  aon  dernier  ouvrage ,  aépai^ 
la  vriUaÈtÊ  opiniâtre  (  anobium  perHuox  )  ;  et  en  a  tkit  un 
genre  aess  le  nom  de  donatoma. 

Le*  vriiUttee  ont  quelque*  rapporta  avec  le*  dnrmMUM  f 
mai*  elle*  ni  diSérent  par  les  antennes  ploa  longues,  ter- 
minée* «D  maaae  moins  gro**e,  plu*  alon;i|ee ,  et  par  les  man« 
dibnlea  denté».  Elles  ont  beancoup  plus  de  eai^rts  avec  les 
ptink»  f  dont  elles  diffèrent  cependant ,  on  ce  que  cenx-ci 
onileaantenne*  filiformes,  composées d'vHidles  égaux,  et  lee 
mandibolea  nniâcnlée*  au  milieu. 

'  Iwa  cn/feua*  .désignent ,  par  le  noita  même  qu'ellee  ont 
Kça ,  rin*lincl  qni  les  porto ,  dan*  lear  élat  de  larve ,  é  ron- 
l^erle  bois,  en  y  bisavt  de  petits  tronaronda,  comme  feroit 
une  vrille.  On  voit  communément  ce*  insectes  s'échapper, 
dés  le  printemps,  du  boiaoù  la  nymphe  était  renfèmiée,  et, 
attiré»  par  la  rayons  do-soletl ,  ramper  le  long  des  fenêtres  , 
aorles  charpentes,  et  autre*  boisenea.  Leura  couloirs  sans 
éc^trleiiFS  EMmirs  sans  mdostrie,  et  leur  farme  ams  agré- 
ment ,  ne  doivent  pas  senir  à  les  rendre  bien  intéreaatbs  4 
nos  ;enx.  Conme  m  siannM«sa ,  auaai-tôt  ^n'on  les  touclM , 


Google 


466  V  R  I 

ila  «nfoncent  Icnr  tête  dan*  1«  coredet,' «ppli^iMnt  exacte^ 
tnent  les  JHmbe*  et  lei  Une*  contre  ieun  cniMea,  cachent 
entièrement  lea  antenne*  entre  ta  tête  et  lea  borda  inlîrteur» 
du  corceUt,  et  reMemblenI  alors  à  an  corpe  inanimé.  Mai* 
re  qui  dort  les  dntinguer  dea  dêrmMUa ,  c'est  leur  opinîAlrelé 
invincible  à  rester  dans  celle  espèce  de  léthargie.  S  il  faut  en 
croire  Degéer,  nt  l'eau  ni  le  feu  ne  peuvent  les  en  £ure 
sortir  ;  ils  se  laissent  entièrement  brûler  sans  donner  aucun 
•igné  de  vie.  Lorsqu'on  ne  tes  tout^he  plus,  et  qu'on  les  laisse 
tranquilles,  ils  sortent  peu  1  peu  de  cet  état;  mais  ce  n'est 
qu'après  un  long  repos  qu'ils  recommencent  k  se  remuer. 
Ils  marclienl  lentement  et  avec  une  espèce  d'indolence  ;  ils 
font  rarernent  usage  de  leurs  ailes,  quoiqu'elles  soient  assez 
fortes  et  beaucoup  plus  longues  que  las  ^tytres. 

La  larve  de  ces  insectes,  très-connue  par  ses  dégflts,  doit 
fixer  davantage  noire  attention.  Les  vitnx  meubles  de  bois, 
vermoulus  et  criblés  de  trous  ronds  et  cylindriques,  indi- 
quent en  m^me  temps  son  ouvrage  et  sOn  -habilation.  Cest 
an  petit  Ter  blanc ,  mon ,  alongé ,  qui  a  six  pattes  petite*  et 
courtes.  Sa  (èle  est  écailleuse ,  et  se  termine  par  deux  mft- 
«hoires  en  forme  de  pinces  forte*  et  tranchantes,  qui  lui 
servent  k  ronger  le  bois  dont  elle  doit  se  nourrir,  et  qu'elle 
rend  en  petils  graïna  très-fins ,  liés  ensemble ,  mais  que  l'on 
peut  aisément  réduire  en  pouuiène  presque  impalpable,  et 

i  remplissent  les-  petites  cavités  que  la  larre  vient  de  Ëiire 


«t  qu'elle  abandonne.  A  mesure  qu'elle  prend  son  ilév^p- 
^ment ,  elle  agrandit  sa  demeure  ;  et  lorsqu'elle  a  acqui* 
tout  son  accroissement  et  qu'elln  sent  le  besoin  de  se  meta- 


^ment ,  elle  agrandit  sa  demeure  ;  et  lorsqu'elle  a  i 
tout  son  accroissement  et  qu'elln  sent  le  besoin  de  se  i 
norphoser ,  elle  tapisse  de  quelques  fils  de  soie  le  fond  du 


■Iqu'el 

et  en  sort  sous  la  fonne  d'insecte  porfint.  Ce  n'est  pM  seule- 
ment dans  les  maisons  qu'on  trouve  celte  larve,  mais  dans 
les  champs,  dans  les  jardin*  ,  et  par-foul  où  il  y  a  du  boia 
tec  propre  ii  loi  servir  d'asyle  et  k  lai  fournir  un  aliment. 
Jl  y  a  une  espèce  qui  travaille  sur  une  matsirs  moins  dure  ; 
elle  attaque  le  pain,  la  Inrine,  la  coliaide  farine,  leapains  à 
cacheter  long-temps  renfermés  dans  les  tiroirs;  elle  y  forme 
des  silloiu  et  des  canaux ,  comme  les  autres  espèces  font  dans 
le  boia.  ' 

.  C'est  sana  doute  dans  cet  arlide  qae  nous  dévot»  fàir» 
mention  d'an  petit  phénomàno  aase»  *ingulier ,  et  qui  a 
donné  lieu  k  bien  des  conjectures.  On  entend  souvent  dans 
une  chambre,  lorsqu'on  est  seul  et  qu'il  y  r^ne  un:  silence 
profond  ,  un  petit  bmit  continu,  Mmbtable  aux  battemena 
d'une  montre.  11  ces»  aussi-tât  qu'on  remue,  et  ne  recora- 


3.n.iizedb!,G00glc 


V  R  I  ^67 

tneiice  qu'aprèale  retour  du  ailence.  IjU  uns  ont  atlrlbué  ce 
bruit  à  une  pelil«  espèce  A'araigné»,  d'autres  «  un  très-petit 
inwcte  désigné  par  Linnnus  lous  le  nom  de  termiê  puUato— 
riut ,  et  sous  celui  de  htmtrobiiis  puUatoriu»  par  Fabrïcius. 
M.  RoUnder  a  prétendu  que  ce  son  est  produit  par  U  fe- 
melle de  ce  même  terme»,  en  donnant  de  la  tête  de  pelita 
ooaps  réitérés  sur  le  bois.  Geoffroy  a  cm  enfin  qu'il  étoit 
occasionné  par  une  espèce  de  vrilùtle ,  qui  frappe  à  coupe 
redoublét  le  vieux  bois  pour  le  percer  et  s'y  loger.  L'ontijTuià 
dont  il  est  fait  mention  n'a  aucun  instrument  assez  dur  et 
assez  fort  pour  donner  lieu  à  ce  bruit  ;  le  termes,  également 
dénué  de  tout  moyen,  est  trop  petit  encore  pour  produire 
un  son  asses  sensible.  Geoffroy  a  dit  vrai ,  lorsqu'il  l'attribue 
k  une  espèce  de  vrilUtte;  mais  nous  croyons  qu'il  est  plutAt 
occasionné  par  la  larve  que  par  l'insecte  parfait.  Nous  nom 
sommes  assurés  que  ce  omit  venoit  de  liutérieur  du  bois; 
et  l'on  sait  que  dès  que  les  insecteii  ont  subi  leur  dernière 
métamorphose,  ils  ne  cherchent  plus  qu'à  sortir  de  l'intérieur 
des  corps  où  latarve  a  vécB.  Ainsi,  les  vrilkttei  percent  la 
bois  pour  en  sortir,  et  non  pour  y  rentrer.  La  femelle  dé- 
pose ae»  oeufs  dans  les  fentes  et  dans  le*  crevasses  ;  mais  ses 
mandibules,  bien  moins  fartes  que  celles  de  la  larve,  ne 
doivent  plus  lui  servira  ronger  la  même  substance.  La  m^ 
lamorpliose  des  vrilUtU*  a  lieu  vers  la  surface  du  bois  :  si 
elle  se  faisoit  à  une  trop  grande  dislance,  l'insecle  parfait  ne 
pourroit  sortir  de  sa  prison ,  il  y  périroil.  On  connoît  les 
précautions  que  prennent  les  larves  des  briicht* ,  celles  des 
teigne» ,  qui  se  nourrissent  de  la  substance  farineuse  des 

Èrains  pour  faciliter  la  sortie  de  l'insecte  parfait.  Pourquoi 
;s  larves  des  vriliettes  ne  pourroient-elles  pas  prendre  les 
mêmes  précaulioni?  La  larve  s'approche  peu  à  peu  de  la 
'surface  du  bois,  a&n  qu'au  moment  de  sa  métamorphose  il 
ne  reste  plus  qu'une  barrière  foible  que  l'insecte  parfait 
puisse  percer  aisément.  Le  bruit  que  nous  entendons  ne 
peul-il  pas  être  occasionné  par  les  coups  de  la  lan'e  contre  le 
bois  pour  en  connoHre  l'épaisseur? 

Cependant ,  l'analogie  sembleroit  faire  croire  que  ce  bruit 
e  pour  but  de  faciliter  le  rapprochement  des  deux  sexes  et 
opérer  leur  reproduction  ;  ce  qui  nous  porte  i  dire  qu'avant 
de  prononcer  d'une  manière  affirmative,  il  faut  attendre  que 
l'observation  nous  ait  mieux  éclairés. 

Ce  genre  est  peu  nombreux  en  espèces  ,  parce  qu'on  ne 
connoît  encore  que  ceUea  d'Europe  ;  et  parmi  celles-ci ,  il  est 
à  présumer  que  la  petitesse  de  ces  inieciea  en  a  dérobé  jus- 
qu'à présent  un  grand  nombre. 


D:,t.:f:l.«  Google 


46»  VUE 

VBtLr.KTTB  makqhbtAe,  jtnohtum  UutiLuum.  Elle  al 
une  des  plus  gnindet.  Ijci  ■ntennsi  aoAt  d'an  brun  faOTe, 
de  1«  longueur'du  corceiet  ;  tout  \e  eorp«  ett  brun ,  maù  le 
corcelet  et  le*  éljlre*  ont  de*  poila  cendre  qui  lea  finit  pa- 
rollre  nébuleux  ;  le*  élytrei  na  «ont  point  ilnéa*.  Elle  as 
troure  en  France  aur  le  bois  Termoulu. 

VitiM.B-rrxopiNiATBB,  ^noftûM» /urtJiuM.  Le* antenne* 
•ont  brunei,  an  peu  plu*  longue*  que  le  corceiet;  tout  le 
corpi  e*t  noir;  le  corceiet  est  élevé,  et  il  a  quatre  lignes 
eourle»,  élevée*,  dont  deux  longiludinalei  an  milieu,  et  ane 
de  chaque  cAlé  oblique;  on  j  remarque  une  lacbe  fauve 
tranavenate  de  chaque  côté  postérieurement  ;  les  éljtre*  sont 
alriéta,  et  les  slrie*  oal  des  points  enFoncé*  ;  le  dessous  du 
corps  est  noirâtre,  cendré  et  luisant,  tu  à  an  ceriain  foar  ; 
les  pattes  «ont  noires.  Elle  se  trouve  au  nord  de  l'Europe. 

Vrillette  db  I.*  FABiNB ,  jdnobtuia  pametum.  Elle  est 
plus  petite  que  les  précédeatea.  Tout  le  rorps  est  fauve ,  *«ns 
Uclie* ,  avec  les  yeux  noir*  ;  le*  antennes  sont  de  la  longueur 
du  corceiet;  celui-ci eslun  peu  relevé  et  rebordé;  tesâylrc* 
sont  atriée&  Elle  se  Irouve  en  Europe.  La  larve  se  nourrit 
de  substances  farineuse*  et  du  pain  long-temps  conservé- 
£)Ie  »'j  forme  une  coque,  s'y  change  en  nymphe,  et  en 
sort  au  bout  de  qeelque  temps  sons  U  forme  d'insecte  pur- 
fcîL  (O.) 

VRUS ,  AuFoek^.  "Voftx  l'article  do  Taubeait.  (S.) 

VUE.  (CAercAci  le  mot  CIii,,  dans  lequel  notu  trailoD» 
de  tout  ce  qui  a  rapport  à  la  eus.  )  Il  y  a  des  vueê  myopt»^ 
c'e)it-à-dire,qui  ne  peuvent  distinguer  les  objets  que  de  près, 
et  de*  vite»  pretbyUi,  qui  n'apperçoivent  bien  que  dan*  un 
certain  éloignemenl.  Les  oiseaux  ipii  ont  le  cristallin  fort 
spplati  et  la  cornée  très- c  on  vexe ,  sont  prenhylea.  Cette  fa- 
rulté leur  é [oit  d'autant  plus  nécessaire,  que  le  vol  leur  fait 
découvrir  de  vantes  étendues.  Le  milan,  du  haut  des  aire, 
apperçoil  Valouêtte  sur  la  motte  griae  de  son  sillon  ',  Yaigte, 
■u  regard  pénétrant,  suit  de  loin  sa  proie,  et  fond  mr  elle 
comme  la  foudre. 

Les  vieillards  deviennent  ordinairement /)rM&yC*t,  perce 

Îue  leur  cristallin  se  rapproche  de  la  rétinb ,  à  cause  de  le 
imioDlian  des  humeurs  de  l'oeil.  Dans  le*  myopt»,  au  con- 
traire ,  le  cristallin  est  éloigné  de  U  rétine. 

Loraqne  les  yeux  sont  de  force  inégale ,  on  ert  louche. 
Ceux  qui  ont  la  eus  exii-émement  tendre ,  voient  mieux  dans 
l'obscurité  que  dans  le  grand  jour-,  c'est  ainsi  que  le*  «nimauX 
nocturne*  ,  comme  les  chauvê-mvrU ,  lee  efmttUet ,  les  jxs- 


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V  U  L  469 

pitlonê  de  nuit,  fcc.  sont  offuaqnés  par  le  grand  joarj.  c'*at    ' 
une  ecpèce  d'héméralopie  naturelle.  (V.) 

VUE  {vénerU),  On  chasse  A  fiM,  quand  on  apperçoit  la 
gibier  que  l'on  poursuit.  Les  veneurs  sonnent  la  vm,  lors- 
qu'ils Toient  la  bit».  On<  va  à  la  vue ,  quand  on  va  à  la  dé- 
couverte pour  recoiinoltre  s'il  y  a  du  gibier  dans  un  can- 
ton. (S.) 

VUIDER  { vénerie).  L'on  dit  quelescAtens  u  vtùdentf 
quand  ils  rendent  leurs  excrémeni. 

Lorsque  le  gibier  sort  du  canton  otk  il  a  été  détourné,  l'on 
dit  qu'il  vuide  FeneeînU.  (S.) 

VUIDER  {faucomuriê),  c'est  purger  on  oiseau  da 
ToI.(S.) 

VULCAIN ,  nom  spécifique  d'an  papiUdn.  Voyez  Pa- 
riLcoN,  (L.) 

VULFËN,  ^u^nûs,  planta  à  feuilles  radicales,  presque 
evtdes,  obtuses,  crénelées  et  glabres ,  à  hampe  un  peu  ve- 
lue, portant  des  fleurs  bleues,  pédonculées  et  accompa- 
ftnées  de  bractées ,  qui  forme  un  genre  dans  la  diandrie 
monogynie. 

Ce  genre  offre  pour  caractère  un  calice  divisé  en  cinq 
parties;  une  corolle  personnée,  à  lèvre  sujiérienre  courte, 
entière;  à  lèvre  inférieure  divisée  en  trois  parties,  et  velue 
i  sa  base  ;  deux  élamines  ;  un  ovaire  supérieur,  ourmoulâ 
d'un  style  à  stigmate  en  léte. 

L«t  fruit  est  une  capsule  à  deux  loges. 

La  vulftn  est  vivace ,  et  se  trouve  sur  les  montagnes  de 
la  Carintbie.  Elle  estsivoinne  àet  ptederoUi ,  que  plusieurs 
bolanisles  l'ont  réunie  avec  eux.  C'est  la  F^s^krote  vui-Pé- 
HiB  deLsmarck,  que  ce  botaniste  a  représenlée  pi.  i3,fig.  a 
de  ses  Iliuttratian*.  Voyea  ce  mot.  (B.) 

VULNÉRAIRE  ,  nom  spécifique  d'une  espèce  A'antkyU 
lide  qu'oïl  emploie  tréquemmeiit  dsns  la  guérison  des  bles- 
sures. Voy«%  au  mot  Anthyllide.  IB.) 

VULNÉRAIRE  DE  SUISSE.  Voy.  au  mol  Falltbane. 

(B-) 
VULPANSER,  le  Aid![>m«en  latin.  (S.) 

•  VULPES ,  nom  latin  du  rtnard.  (  S.) 

VULPIN ,  Jlopecuru*,  genre  de  plantes  &  fleurs  unîlo- 
bées ,  de  la  Iriandria  digyni^  et  de  la  famille  des  Graminées, 
dont  la  caractère  consiste  en  une  baie  calycinale  de  deux 
valves,  Gonlenant  une  fleur  uiiivalve,  trois  élaminsi,  ua 
OTUTC  japérîear ,  sormoDlé  de  deux  styles  velu*. 


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470  V  U  L 

Le  fhut  est  nna  Mmence  ovale,  «nfèrmée  dana  la  bd* 
florale. 

Ce  genre,  qui  eat  figuré  pi.  43  dea  lUitatratùm*  de  La- 
marck,  renferme  dei  plantes  à  fleurs  dùposéea  en  épia  et  à 
feuilles  preaque  aétacées.  On  en  compte  huit  à  dix  eapècM, 
dont  les  plus  communes  sont  : 

LieVui.PiNDBapR£B,quia  l'épi  droit,  teavalvei  calicinales 
velues  et  U  valre  florale  mulique.  Il  est  vivace  ,  et  ae  Irouvo 
très-abondamment  dans  lea  près.  C'est  un  très-bon  fourrage  , 
quoiqu'un  peu  sec.  Lea  Anglais  le  culLivent  souveut  conune 
le_/Zau,  aoiis  le  nom  Ae  timothy  graas  ;  mais  il  eat  moins  avan- 
tageux que  ce  dernier. 

Le  VuLPiN  aouectb  a  l'épi  droit  et  U  valve  colicitiale 
glabre.  Il  est  vivace,  et  ae  trouve  dana  lea  champs  en  fricbe, 
anr  les  pelouses  sèchea ,  aur-lout  dana  lea  parties  méridionales 
de  l'Europe. 

Le  VuLPiN  GÉMiCDLÉalecliaume  coudé  etla  baie  florale 
sans  arête.  II  est  vivace,  et  croit  dans  les  marais  et  aur  le 
bord  dea  étangs.  Il  pouase  de  très-bonne  heure ,  et  est  trèa- 
recherché  par  les  vaches  et  les  chevaux ,  qui  courent  sou- 
vent de  grands  périls  pour  l'atteindre  dana  lea  fondrières, 
où  il  se  plait  de  préréretice.  (  B. }      . 

VUL5EL.LE ,  yidstUa  ,  genre  de  testacéa  de  U  claast 
dea  BivALVEa,  qui  offre  pour  type  caractéristique  une  co- 
quille libre,  longitudinale  ,  aubequivalve ,  dont  la  charnière 
est  calleuae,  déprimée,  aans  denta  et  en  aaillie  é;^ale  aur  çha— 
que  valve,  avec  une  foïselle  arrondie,  conique,  terminée  en 
bec  arqué  ,  Irès-courl,  ponr  le  ligament. 

La  seule  coquille  qui  forme  ce  genre,  avoit  été  placée  par 
Linnteusd'abord  parmi  les />(nn«j,  ensuite  parmi  lea  m/ea,  et 
Bruguière  t'avoit  réunie  aux  huîtres.  C'est  à  Lamarck  qu'on 
doit  de  l'avoir  isolée  ,  et  d'en  avoir  établi  les  caractères  d'ua« 
manière  Cxe.  Elle  eat  très-alongée  pour  sa  longueur  ;  ses 
valves  sont  applatiea ,  légèrement  air  ieea  en  travers  ,  bordées 
de  jaune,  et  radiées  de  jaune  et  de  noir  ;  elles  sont  un  peu 
bAillanles ,  pour  donner  passage  au  byasua ,  avec  lequel  l'ani- 
mal ae  fixe  aux  rochers.  Au  reste,  cette  coquille  ,  qui  vient 
dea  Océana  indien  et  américain ,  cal  peu  connue.  Elle  est 
figurée  pi.  i-jSde  V Encyclopidie ,  pnrtie  dea  fert,  et  pi.  m, 
fig.  1  de  V Histoire  aaluretU  dea  Coquiltagee,  faisant  suif» 
«U  Buffhn ,  édition  de  Oeterviile.  (  B.) 

VULTUR,  nom  latin  du  vautour.  (S.) 

WliVE ,  f^ulva ,  Pudendum.  On  donne  ce  nom  A  l'ori- 
Sce  extérieur  dea  parties  aenuellea  de  la  témme  et  dea  fe- 
melles'd'animaux  j  cependant  let  ui««m  médecins,  et  eu 


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•V  U  L-  4„ 

parEicnlîer  CelM ,  donnent  le  nom  de  vulve  à  la  matrice  elie- 
méme.  (  Voyta  Matrice.  )  Nous  ne  parlerons  ici  que  des 
parties  extérieures ,  et  avec  tonte  la  discrétion  qu'il  npus  sera 
poanble  d'y  apporter  ;  car  la  description  de  ces  organea 
doit  être,  considérée  comme  un  simple  examen  anatonrique. 

L'extérieur  présente  d'abord  le  pubia  ou  le  mont  de  Wé- 
nus ,  ordinairement  renflé  comme  un  coussin  de  graisse ,  et 
voilé  de  poils;  au-dessous  une  fente  longitudinale,  dont  lea 
deux  livrés  sont  plus  ou  moins  rapprochées,  elquisont  très- 
alongées  dans  les  Holtentotes.  Dans  la  partie  supérieure  «e 
trouve  le  clitoris,  ordinairement  de  la  grosseur  de  l'extré- 
mité du  petit  doigt  (mais  beaucoup  plus  gros  et  plus  erand 
dans  les  Iribsdes);  sa  forme  ^représente  en  petit  celle  du 
gland  de  la  verge  de  l'bomme ,  mais  il  n'est  point  percé  i  son 
extrémité;  il  est  recouvert  d'une  espèce  de  prépuce,  et  il  sé- 
crète une  humeur  odorante  comme  celle  qui  se  trouve  à  la 
couronne  du  gland  de  l'homme.  Cette  odeur  fort  stimulante , 
est  analogue  à  celle  du  chenopodaan  vulvaria  Linu. ,  p^mla 
appelée  vuivaire ,  a  cause  de  son  odeur. 

A  l'intérieur ,  le  clitoris  est  adhérent  k  l'os  pubis  par  an 
ligament ,  comme  le  pénis  de  l'homme  ;  il  a  de  même  deux 
cïorps  caverneux,  deux  jambes,  deux  muscles  érecteui-s  qui 
«'attachent  aux  os  ischions  ;  il  reçoit  des  vaisteaux  des  artère* 
bypogastriques  et  honteuses;  ses  nerfs  viennent  de  l'os  sa- 
crum ,  et  se  ramifient  à  sa  partie  supéi'ieure;  aussi  cet  organa 
jouit  d'une  sensibilité  exquise. 

Lés  autres  parties  sont  les  nymphes ,  ou  deux  production» 
membraneuses, rouges, caverneuses,  plus  ou  moins  longues, 
qui  descendent  de  chaque  côtédn  prépuce  du  clitoris,  et  sont 
jointes  k  la  paroi  interne  des  grandes  lèvres.  Elles  ont  un 
grand  nombre  de  papiUes  nerveuses  qui  les  rendent  fort  sen- 
sibles, et  de  petites  ^andes  qui  sécrètent  une  humeur  sébacée. 
Leur  usage  est  de  diriger  l'écoulement  de  l'urine  (de  U  vienC 
leur  nom  de  Ntkfhss.  F'ojfét  ce  mol. 

L'oriiîce  du  vagin  est  un  canal  un  peu  recourbé  en  dessus^ 
Ibrmé  d'un  tissu  caverneux  et  ridé  transveraatemenl.  Sa  lon- 
gueur et  sa  largeur  varient  ;  car  il  est  plus  court  et  plus 
étroit  aux  jeunes  filles  qu'aux  femmes  qui  ont  fait  plusieura 
Cufana.  Vers  son  entrée  est  la  membrane  de  I'Htmbn  {f^of. 
ce  mot.),  laquelle,  étant  déc.iirée,  forme  les  caronculea 
tnyrtiformes.  Le  méat  urinaire ,  entouré  des  lacunes  mu- 
queuses découvertes  par  Graaf ,  est  placé  entre  le  vagin  et  le 
clitoris.  Dans  le  coït,  le  tissu  du  vagin  se  gonSe  ,  se  resserre, 
et  le  muscle  appelé  par  quelques  auteurs^  aonètrUtor  cuani\ 


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4,.  V  U  R      . 

rÈlivcil  ce  canal,  qui  peut  suui  ae  raccourcir ,  la  matrica 

deac«iidaiit  au-^ev«at  du  gland  de  la  verge  du  mâlè. 

Hniieura  anatomùtn  ont  om  obterrBr  quelque  analogi» 
entre  les  lèrrea  de  U  bouclw  et  celle  de  la  vuiva,  comme 
entre  le  nés  de  l'honiaie  et  ta  rerge  ;  de-là  vîanl  ce  di^ 
tique: 

NotcilDr  ex  Ubiia  qiMDlnm  ait  Tirgioii  ■nlrnm; 
Noicilur  SI  nuo  quauU  ul  hula  viri. 

Suivant  Spigeliua ,  cet  remarque*  aonl  Tondéei;  mais  d«a  re- 
cherche! plui  approfondies  aur  cet  objet  nous  mèneroient 
trop  loin.  Kayi*  t'ariicle  Matricb.  (  V.) 

VUPPI-PI  (Parra  atntntia  Lalh. ,  pi.  117  du  premier 
Suppl.  To  the  gênerai  JSynopaya  o/Biras.  ).  Tel  eit  le  nom 
que  porte  généralement  dam  1  Iode  celte  hAle  espèce  de^'o- 
cano  ;  néaumoina  il  est  connu  dans  certains  cantons  sons 
celui-de  tohna.  Il  a  environ  vingt  pouces  de  long  ,  et  la  gro»- 
aenr  duJaUan  de  la  Chine i  il  est  sur-tout  remarquable  par 
la  longueur  des  deux  pennes  intermédiaires  de  la  queue,  qui 
présentent  la  courbure  élégante  dea  grandes  plumes  de  I& 
queue  dea  vtuvet.  Il  a  encore  une  particularité  qui  le  distin- 
gue de  aea  congénères  ;  c'est  d'avoir  aux  ailes  deux  pennes 
Îrimairea  beaucoup  plus  longues  que  les  autres.  Son  t>ec  est 
leu&tre;  unecoiSe  blanche,  lîséfte  de  noir, couvre )e  front, 
le  dessus,  les  cfttés  de  la  téie  elle  devant  du  cou;  une  grande 
plaque  de  cette  même  couleur  se  fait  remarquer  sur  les  ailes  , 
dont  les  pennes  primairps  sont  brunes  et  les  secondaires 
bordée*  de  blanc  ;  l'occiput  est  noir;  le  derrière  du  cou  d'un 
jaune  marron  ;  une  bande  d'un  brun  doté  sépare  le  cou  du 
dos,  qui  est  d'un  brun  rougefltre,  ainsi  que  les  scapulaircs; 
ane  tdn<e  d'un  pourpre  fenoé  couvre  tout  le  dessous  dm 
corps;  les  pieds  sont  verts;  enfin  une  (aohe  blanche  est  à 
l'extrémité  d'une  des  longues  pennes  de  la  queas ,  qui  sont, 
ainsi  que  les  autres ,  de  la  couleur  du  oorpa.  (Vibill.) 

VURMBÉ,  M^wwaAMfgears  de  plantes  à  fleurs  incom- 
pléles,  de  l'iwxandne  trigynie,  qui  présente  pour  caractère 
nne  corolle  monopétale ,  à  tube  hexagc»e  et  li  hmhe  divisé  en 
six  parties  ;  point  de  calice  ;  six  èlaminea  iasérées  à  la  gorga 
de  la  corolle  ;  trots  ovaires  supétieurt,  rarmontés  d'un  stylo 
s^ple,  k  stigmate  aigu. 

Jje  fhût  «si  composé  de  trois  semences. 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  pi.  ^70  des  lUuttratianê  de  l>a- 
marck ,  ae  rapproche  beaucoup  des  Mjélanthsi.  [f^ojm  os 
mat.  )  U  rennime  trois  plpntea  (ubéienaes ,  i  feuilles  alternes 


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WAF  4,3 

cl  à  Seun  dispotées  en  épia,  qui  ne  se  trouvent  qu'au  Cap  d« 
Boane-Ëspérance,  el  qui  aa  présentent  rien  de  lemarqua- 
ble.  (B.) 
VUTTAMAHIA.  r«iy«  Uttamaria.  (S.) 
VYB  A-VASSU.  VoyeM  Ouïra-ouassou.  (8.) 

w 


W  on  double  U ,  nom  donné  k  la  phatine  wavaria  do  ' 
liuDKUa  et  de  M.  Faforiciui.  Sa  chenille  rit  Hur  le  gnMeiilitr, 
CL-)- 

WACKË ,  matière  pieureuie  que  Werner  place  ))armî  les 
trapp»  lecondaitf  ;  et  l'on  sait  que  ceUe  espèce  de  rocba 
est,  en  général ,  regardée  par  les  f^loffufs  français  comme 
un  boêolte  vokam^ue^  IJa  uMtcke ,  suivant  la  description 
'qu'en  donne  Brochant,  tient  le  milieu  entre  l'argile  et  la 
bataite ,  et  se  trouve  souvent  entre  les  couches  de  ce  dernier  : 
ce  n'est  autre  chose  qu'une  lave  en  partie  décomposée  qui  a 
été  recouverte  par  une  autre  coulée  de  lave,  ou  par  un  noU"' 
veau  dépôt  basaltique. 

Saussure  regardoil  comme  une  UMicke,  la  matière  qui  tottae 
la  base  dca  uarioliUê  du  Drac  ;  et  }'ai  fait  voir  dans  l'artidik 
Vahioliteb  ,  que  c'est  une  vésitable  lave.  11  en  est  de  méma 
delà  subslance  qui  forme  le  fond'du  toad-9tone ,  el  de  même 
ejicorv  de  la  roche  qui  sert  de  matrice  aux  agathet  d'Ober^. 
Mein  et  aux  caicidoin**  de  la  Daourje.  Les  amjgduloïdti. 
tecondair»*  de  Werner  ont  aus.-.i  pour  base  une  u>acke  :  c'sA 
presque  lonjoursou  une  lave  irè-aocienne,  ou  un  tuf  volca-' 
nique,  comme  celui  du  Vicenlin,  qui  contient  des  globulcii 
de  caicédoinei  anhydres. 

La  graumackt  ou  tvacbt-griê»  est  une  matière  qui  parolt 
£lre  de  la  mârae  formation  que  les  coucltes  de  grèt  et  d'or-i 
giU  qui  se  trouvent  interposées  entre  les  bancs  de  houUla  f- 
c'est    un  mélange  dea  deux  premières  substances,  f'oya* 

An YODAUIÏDU  ,  GkAUWAOIU,  BaSAL-TX  ,  TOAD-STONB,  Va- 

RiouTK,  &c.  (Pat.) 

WAD.  Les  Anglais  disent  btack  mad,  et  les  Allemartds 
gcluearser  wad ,  wait  noîr  ,  pnnr  désigner  la  mine  lerreus9 
noire  Atmanganim.  "Voyet  Manoa»iùsk.  (Pat.) 

'\'V\V?\S{Anasducjjra,  var;,  Laih.) ,  snrce/fr  des  con- 
trées boréales  da  l'Aménque.  {  Fbyes  le  mol  Sarcelle.) 

XXIII.  H  h 


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■4,4  W  A  N 

Pans  mn  additiona  à  l'Hittoire  natttreîle  déi  OUeaux,  par 
BulFon,  voL  b-t  de  mon  édition  ,  j'ai  donné  à  cet  oiaeau  ]« 
nom  de  tfofpii ,  par  contraction  de  celui  beaucoup  trop 
long  de  u>aw  ptu>  ne  tfay  •«  /»«  ,  loiu  lequel  les  oalurels 
de  la  baie  d'Hudwn  le  connoiasent. 

M.  Lathani  pense  que  le  tvafpit  n'est  qu'une  variété  dea 
tmsMUen  zoucrourou  et  toucrourette ,  ce  qui  peut  être,  mais 
ce  qui  n'e*t  pas  prouvé.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  tvafpi*  a  un 
peu  plus  d'un  pied  de  longueur  totale  ;  le  sommet  de  la 
tête,  le  bec  et  la  queue  noirs;  U  gor^e,  le  rentra,  le  càté 
extérieur  des  pennes  moyennes  dea  ailes,  de  couleur  blan- 
che ;  les  couvertures  des  ailes ,  la  poitrine  ,  le  bas-veotre  et 
les  pieds  bleus  ;  une  tache  blanche  sur  le^  grandes  coaver- 
tures  des  ailes.  11  arrive  à  ta  baie  d'Hudson  dans  le  mois 
de  juin  ,  7  fait ,  dans  les  creux  d'arbres ,  sa  ponte,  qui  con- 
■îstB,  pour  l'ordinaire,  en  dix  oeub  blancs,  et  quitte  ce 
paya  glacé  en  octobre.  (S.) 

'  WAGELLUS  CORNUBENSIUM.  Cesl  ainsi  que  Ray 
a  désigné  le  Grisard.  F'oyet  ce  mot.  (  S.) 

^VALKERERDE  ou  TERRE  A  FOULON,  roytx 
Akoit.e  ei  Mahme.  (Pat.) 
■WALRUS  ou  "WALHOS.  Hyez  Morse.  (S.) 
WALUHOBA.  Ce  mot  eat  employé  k  Ceylan  pour  dé- 
■igner  une  espèce  d'oMMiiu  d«  paradis ,  mais  on  ne  sait  la- 
quelle. (S.) 

■yVANDEROU.  C'est  la  guenon  OtrAHDEROD  ,  Simia 
4ilenuë  Linn. ,  qui  habite  principalement  dans  Hle  de  Cey- 
lan et  difTérenles  antres  contrées  des  Indes  orientales.  Cet 
animal,  fort  beau,  a  U  face  entourée  d'une  collerette  de 
poits  noirâtres ,  ce  qui  lui  donne  un  air  grave  et  imposant  ; 
on  assure  même  que  les  autres  singes  ont  beaucoup  de  véné- 
ration pour  cette  espèce.  Ij'ouandtrou ,  orné  de  sa  frais» 
comme  un  Espagnol  du  siècle  de  Ferdinand  et  d'Iiat>elle 
de  Onstilie  ,  semble  en  avoir  aussi  l'orgueil  et  la  fierté  ,  et  ce 
sauvage  ^11:^^(1^  traite  se*  inférieurs  avec  une  affectation, 
de  supériorité  aussi  ridicule  que  les  deacendaosde  Corles  , 
de  Pizarre  el  d'Almagro  traitent  les  naturels   américains. 

(V.) 
"WAPACUTHU  (  Sirix  wapacuthu  Lath.,  ordre  de* 
OisuAUK  DR  PROIE,  genre  du  Chat-huaj4T,  section  des 
Chouettes.  Voyez  ces  mots.).  Longueur,  dix-huit  pouces  ; 

■i})  Les  hidalgo*  *oat  l*t  nable*  et  les  gnads  d'Stpaga*, 


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W  E  I  „5 

bec  noir;  în's  jaane  ;  plumes  de  la  léte  nturea  à  leur  extré- 
mile;  face,  joues  et  gorge  blanches,  aiiui  que  Isa  scapiilairea 
et  les  couvertures  des  ailea,  mais  celles-ci  .tout  agréable-* 
ment  variées  de  lignes  transversales  et  de  taches  longitudi- 
nales d'un  rougeàtre  sombre  ;  pennes  atairea  et  caudales  ta- 
chetées irrégulièrement,  rayées  de  noir  et  de  rouge  pâle; 
dos  et  couvertures  de  la  queue  traversés  d'un  très-grand 
nombre  de  lignes  rougeâtres;  bas-ventre  blanc  ;  pieds  cou- 
verts de  plumes  jusqu'aux  doigti,  qui  le  sont  eux-mêmes  do 
poils. 

Cet  oiseau  habite  les  bois  de  la  baie  d'Hudson ,  y  niche  dans 
des  tas  de  mousse  sèche  ,  al  fait  une  ponte  de  cinq  ji  dix  œufa 
blancs.  Les  petits  éclosent  en  mai,  et  portent  dans  leur  pre- 
mier âge  un  plumage  blanchâtre  assez  uniforme  ;  ce  qui 
suffit  pour  les  distinguer  de  ceux  dn/iarfang,  qui  sont  d'un 
bruo  obscur.  fFapacuthu  est  le  nom  que  lui  donnent  les 
naturels  du  pays.  (  Vx£ii.l.) 

^VARRÉË.  Les  naturels  de  l'isthme  de  Panama  appel- 
lent ainsi  le  cocAon  sauvage ,  au  rapport  de  Durret,  dans  «on 
Koyag»  de»  Inde»  oceiâentaUt,  (S.; 

"WAURONET ,  nom  provençal  de  la  BEROERONarTE* 
Voyn  es  mot.  (Vieill.) 

WAYGEHOË  ou  WARDIOE,  dénomination  de  la 
vardiol»  dans  l'île  de  Papoë.  Voye%  Vardiolê-  (S.) 

"WEEBONG  {LaniuB  fiavigattér  Lath. ,  ordre  Pies, 
genre  de  ta  Pie-oriï^chc.  Voyet  ces  mois.  ).  Le  nom  que  j'ai 
conservé  à  oeile pie-grièche ,  est  celui  que  lui  ont  donné  les 
Iiabitans  de  la  Nouvelle- Kollande.  D'un  naturel  hardi  et 
cruel,  elle  fait  laguerreÀlousIea  petits  oiseaux  qui  se  trouvent 
dans  le  cantonqu'elle  habite.  Sa  taille  est  celle  de  la^M-^tècAs 
griie,  mais  ton  bec  est  plus  fort;  toutes  les  plume.t  de  la 
tâte,  jusqu'au-dessous  des  yeux,  sont  longues,  très-four- 
nies ,  et  forment  une  sorte  de  huppe  lorsque  l'oiseau  les 
hérisse  \  elles  sont  noires ,  ainsi  que  le  bec  cl  les  pieds  ;  tout 
le  dessus  du  corps  est  teint  d'un  brun  ferrugineux  ,  à  reilels 
Terto  ;  une  tache  blanche  se  fait  remarquer  à  la  naissance  do 
la  gorge  ;  la  poitrine  et  le  ventre  sont  jaunes  ;  les  pennes  des 
ailes  et  de  la  qiieue  noirâtres;  cette  dernière  est  arrondie  à 
son  extrémité.  NauvtUe  espèce.  (VlEILL.) 

WEISS-ERTZ  ou  MINE  D'ARGENT  BLANCHE. 
Woym  Absent.  (Pat.) 

"WEISS-GULTIGERTZ,  mine  d'argent  blanche  et 
riche.  f<?/es  Akobhx.  (Pat.) 


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4,r.  w  u  I 

WERNERITE.  Cette  aubsUnce ,  décorée  du  nom  du 
plu»  célèbre  miaéralogUle  de  l'JEurope.ii  été  (lécouverte, 
nommée  et  décrite  par  M.  Dandrada,  «avant  minérftlof^ie 
portugais. 

Sa  couleur  eit  entre  le  vert  pùlache  et  le  jaune  isabelle  ; 
elle  a  un  éclat  gras,  pawan  t  k  l'éclat  nacré  ;  elle  est  tranalucids 
■ur  lei  bords  ;  elle  a  le  coup-d'oeil  du  ëpalh  adamantin  y 
mai»  elle  est  moin»  dure  que  \efeld-gpatk  commun  ,  et  ne 
donne  que  quelques  éliacelles  aou»  le  cboc  de  l'acier.  Sa  ca*- 
■ure  e»t lamelieuae. 

Elle  ae  trouve  cnatalliaée  en  priâmes  hexaèdres  courts, 
terminés  par  de»  sommet»  à  quatre  faces  ;  leur  voluoie  n'est 
ordinairement  que  de  quel(|uea  ligne»  de  diamètre. 

(  Laméllierie  en  a  vu  qui  sont  de»  prismes  k  huit  pitns  > 
dont  les  sommet»  sont  composé»  de  quatre  pentagones,  (/ow^ 
mil  de  Phjsiqite .-venA.  an  ix.) 

La  pesanteur  spécifique  de  ta  inernerite  eat ,  luivaDt  Dan— 
drada ,  de  3,6o6. 

Traitée  au  chalumeau,  elle  bouillonne,  et  se  convertit  en 
une  fritte  blanche  et  opaque. 

La  MtrneriU  se  trouve  dans  les  mines  de  fer  de  Norlh» 
et  d'Ulrica  en  Suède,  et  dan»  celles  d'Arandal  en  Nonvège  ; 
on  en  a  découvert  aussi  À  Campo-Longo,  près  du  mont 
Saint-Gothard.  {Journ.  dé  Physiq.,  fructid.an  viii.)  (Pat.) 

WETZ-SCHIEFER  ou  SCHISTE  A  AIGUISER.  Voy. 
Schiste  et  Ardoise.  (Pat.) 

WHANG-YU ,  nom  chinois  d'nne  espèce  de  poiswa 
du  genre  acciperuère,  qui  reinonte  les  rivières,  et  dont  on 
fait  une  pèche  aussi  abondante  que  lucrative.  Voyn  au  mot 
AccireNsiBB.  (B.) 

"WHINSTONE.  Les  Anglais  désignent  sous  ce  nom  di- 
verses matières  pierreuses  qui  sont  de  la  nature  des  trapp»  te- 
eondairtê  des  auteurs  allemands,  tels  que  les  basalte»  d'une 
couleur  grise  verdâlre  ,  les  amygdaloidea ,  et  sur-lout  le 
grunitem  «txondaire ,  k  qui  son  mélange  àe  feld-xpath  blanc 
et  de  hornblende  verte  donne  la  couleur  du  houx  ,  ainsi  que 
l'exprime  le  mot  ttihinatone  (  pierre  de  houx  ).  (  Peut-être  aussi 
ce  nom  vient-il  de  celui  de  fVimter ,  petite  ville  du  Derby- 
sh'ire ,  où  se  trouve  le  toad-ntone ,  qui  est  une  matière  toute 
semblable  :  on  l'aura  d'abord  appelée  winster-atone ,  el  par 
contraction  win-»tone.  )  Toute»  et:»  variétés  de  tvkirutoae  sont 
d'anciens  produits  volcaniques,  qui,  pour  l'ordiBaire,  sont 
dans  un  état  de  décomposition. 

On  doit  y  joindre  aussi  le  toodttqnt  on  gUrre  de  crapaud 


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W  H  I  ,,, 

du  Der1>yBbire,  qn!  est  une  variété  A'amygdaloîdê ,  dont  lea 
noyaux  sont  blancs,  et  le  fond  noirâtre:  ces  noyaux  sont  or- 
dinairement calcaires  >  et  celle  iave  se  rapproche  beaucoup 
de  nos  variolius  du  Drac,  que  je  regarde  aussi  comme  ans 
lave,  yoyet  BASAr.TK ,  L*.ve  et  Toad-stone.  (Pat.) 
,  ^.VHlP-POOR^yVlLL{Cap^imui^usVirginrartu3^J^^h., 
pi.  împr.  en  coût,  de  mon  Hist.  de*  Oueaux  de  l'Amer,  sept. , 
ordre  Passereaux,  genre  deVENGouLF.VENT.^oj.cesmots.). 
tVhip-poor-wiUaw  whiperiwhip^A  ie  mot  qu'un  engoulevent 
du  nord  de  l'Araérique prononce  lorsqu'il ctie, el on  l'atiribue 
à  celui-ci.  Ce  ne  sont  pas  les  saurages  qui  lui  ont  imposé  cette 
dénomination  j  comme  te  dit  Mauduyt,  mais  les  Anglais, 
qui  t'out  généralisée  deux  autres  espaces  d'engoulevent  riu'oa 
trouve  dans  tes  mêmes  pays.  On  voit  celui-ci  en  Virginie  et 
dans  les  aulres  provinces  du  nord  des  Etals-Unis;  il  parolt 
même  qu'il  s'avance  pendant  l'été  jumju'A  la  baie  d'Hudson  , 
ce  qui  n'est  pas  surprenant ,  puisijii'i!  est  assez  commun  dans 
l'Acadie  ;  mais  là  il  parle  un  nom  différent ,  payât  ou  peesh, 
que  lui  ont  imposé  les  naturels  de  celle  partie  de  l'Amérique. 
l)es  Anglo- Américain  s  donnent  généialemeïit  le  nom  de 
tnoschilo  hawk  {Jiutcon  de»  mousquitea')  à  loua  les  oiteaur 
de  ce  genre;  cependant  d'autres  distinguent  I'Encout.e- 
VENT  D£  I.A  C.\B0L1NE  par  le  nom  de  rainbtrd {oUeau  d« 
pluie). 

Le  t4'A^-;>oor'H>i7/paroitdanslesËlal8-UniBau  moîsd'avi'il, 
se  pUtt  pins  dans  les  endroits  montagneux  qu'ailleurs,  et 
fait  entendre  ses  cris  depuis  le  coucher  du  soleil  jusqu'à  son 
lever.  Sa  nonle  est  de  deux  oeufs  d'un  vert  obscur  ,  varié  de 
jtetites  taclies  et  de  petits liaits  noirâtres , que  la  femelle  dépose 
à  nu  dans  les  sentiers  battus.' 

Sa  Inngueure.itardinairementd'un  peu  plus  de  huit  ponces, 
maisellevarie.car  j'en  ai  tué  plusieurs  qui  portoient  un  pouce 
de  plus;  le  bec  est  noir;  le  front  et  tes  joues  sont  fauves;  celle 
couleur  se  mélange  de  gris  blanc  et  de  noir  sUr  la  l#te;  ces 
feintes  sont  plus  foncées  sur  le  cou  ,  le  dos  et  les  couvertures 
des  ailes,  dont  les  cinq  premières  pennes  ont  de  grandes  taches 
fauves  et  noires  à  l'extérieur,  el  une  marque  blnnche  ducfilé 
interne  ver»  le  milieu  de  leur  étendue  ;  celte  dernière  cou- 
leur lermine  les  trois  paires  latérales  de  la  queue  vers  les  deux 
tiers  de  leur  longueur;  les  autres  sont  pareilles  au  dos;  les 
plumes  de  la  base  du  demi-bec  inférieur  sont  noires  el  laclic- 
lées  de  roux:  le  haut  de  la  gorge  est  couvert  d'une  plaque 
blanche  en  forme  de  croissant  renversé;  le  reste  noir,  et 
chaque  plume  bordée  de  roux ,  ainsi  que  cellee  du  haut  de  la 
poili'iae  ;  sa  partie  postérieure  el  le  ventre  sont  gris,  variés  de 


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47»  W  I  T 

blanc  sale  et  de  notrttre  ;  ces  teintes  s'éclaircÎMent  §iir  le  haa~ 
v<inm  ;  les  pieds  sont  couverts  de  plumes  brune*  et  ronsscs, 
et  ïea  doigts  oottt  noirs. 

Cette  defcription  difiëre  un  peu  de  celles  des  auleurs ,  mais 
j'ai  décrit  IfS  individus  que  je  me  suis  procurés  moi-méoit) 
dans  leur  pays  natal. 

Selon  LathaiM ,  la  femelle  n'a  guère  que  sept  ponces  f  roij 
quarts  de  longueur,  a  des  couleurs  plus  ternes,  et  est  privée 
de  la  fjrande  tache  blanche  des  pennes  primaires.  Suivant 
moi, -c'est  une  espèce  distincte.  (Vikill.) 

WIANAQUE.  royei  Lama.  (S.) 

■\VIJ30RGIE  ,  Jf-'ïhorgia  ,  genre  de  plantes  établi  par 
Thunberg  dans  la  diadelphie  décandrie.  Il  a  pour  caractère 
un  calice  a  cinq  denlM  arrondies  ;  une  corolle  jiapilionacée; 
dix  étamines,  dont  neuf  réunies  par  leurs  filets;  un  ovaire 
aupérjeur  nurmonté  d'un  style  simple;  un  légume  renflé, 
sillonné  et  ailé. 

Ce  genre,  qui  n'a  pas  encore  été  figuré,  renferme  trois 
espèces  propresau  Cap  de  Bon  ne- Espérance ,  et  sur  lesquelles 
on  n'a  encore  aucune  notion  particulière.  (B-) 

WINDHOVER,  l'un  des  noms  de  U  cre^ereUe  en  An- 
gleterre. (S.) 

■WINKERNELL.  C'est,  eu  Alsace,  le  nom  de  la  Ma- 
itouKTTE.  Foye*  ce  mot,  (S.) 

WITHÉRiTE,  nom  donné  par  la  plupart  des  minéralo- 
gistes au  caràonaie  fia  baryte,  en  l'honneur  du  docteur  \Vi- 
théring,  qui  en  avoit  fait  la  découverte  à  Angleeark,  dansle 
comté  de  Lancaslre.  J'en  ai  aussi  trouvé,  en  lyëi.dans  la 
fameust^  mine d'argenldeZmeofouSchlangenbet'gen Sibérie^ 
roj-e»  B*r-ïtb.{Pat.) 

"WITLING-POLLACK,  nom  étranger  d'une  espèce  de 
Gade,  Gadua  poltavhiue  Ltnn. ,  qu'on  prépare  comme  la 
morue  dans  le  Nord.  ^oy«(au  motGADR.  (B.) 

WITTE-POOLE,  espèce  do  céuiés  dont  la  couleur 
blanche  lui  a  mérilé  ce  nom.  II  paroil  que  cet  Huioial  appar- 
tient au  genre  des  coc^a&i^  à  grosse  têtu  ,€aTi\ea  existe  une 
variété  à  peau  d'une  teinte  blanche  sale.  C'est  sans  doule  le 
même  que  le  wein^JUch  ou  wiUfisch  de  Martens  et  de  Zorg- 
drager,  décrit  par  K.lein  dans  sou  Mise.pUcium  ^/ ,  p.  i  a.  Il 
se  trouve  principalement  daus  les  mers  |)olaires.  Le  physeter 
macrocepkalua  Linn.,  ou  cacJialût  à  grosse  tite ,  est  aussi 
appelé  par  les  Hollandais /;of-iM)^c/i.  Vcyet  au  mot  Ca- 
chalot. (V.) 

■^VriT-nSCH  on  WEISS-FISCH^  c'est-à-dire /wisap» 
blanc,  est  la  mèine  espèce  de  ctUcéa  que  le  dauphin  belugm 


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W  O  E  479 

9ubUIiigadeSlfMeT,de^hinutlfarasde'lÀBiaaa.Tl»etroov9 
dans  les  mçn  glacdalei  du  Nord  ;  u  longueur  est  d'environ 
dix-huit  pieds,  et  il  n'a  poiirt  de  DSgcbireftnir  ledos. 

On  appelle  encore  ittist-fitch  une  Tariéli  du  cachalot  h 
groait  tiu,  phyaettr  macrcctphaluê  Linn. ,  qui  a  le  peatK 
blanche  ;  c'est  le  hviide  jUhe.  d'Egède:  (  Hiii:  Groënltmd.  , 
p.âS.)  ^o/MleBarlicleaDAUPBiKetCjLCHALOT.{V.}  ' 

"WOLFRAM  ,  substance  iniuérale  ferrUgineiMe ,  ramar» 
qaable  sur-tout  en  ce  qu'elle  eonfient  le  nouveau  métal  Aé- 
couvert  par  Schéele  dans  le.tangatèàe ,  dont  il  ti  conservé  Itt 
nom  ;  il  y  est,  de  mètneqUê  AiWiï^  u>olfiàih ,  à  l'état  d'acide 
(connu  sous  le  nom  A'acide  tunstique  ).  -' 

Le  uKilframa  la  couleur  et  la  {leMnteUrduyn-;  il  eut  exté-^ 
rieurement  noirâtre;  «a  cassure  est  làmelleuse  ei  présente 
l'éclat  wélalliqne. 

Il  se  trowe  ordinairement «n  màMca,  de  forme  indélerw 
minée';  qu^<fi)efoîs  il  est  cristallisé,  mais  d'une  manière  nsses 
imparfaite,  tantàt  en  tables  rectangulniiea  ,  lantàt  en  prisme 
iisix  faces,  Irès^applali ,  doUc deux  faces  ont  jrar  conséquent 
beaucoup  dtéCenduBBux  dépens  de^autre«  j  terminé  par  ua 
«omtnet  à  quatre  faces,  cun^forme. 

Sa  pesanleof  apéciSque  vBnt)de7i^'è  735o.  Exposé  na 
chalumMtu ,  il  saute  en  petits  éelab  ef  se  montre  infusible,' 
même  avec  le  iora*.  ■  ;    c 

Les  subatattce*  qai  entrent  dans  sa  composition ,  rarient 
d'une  mtuiièreasseKnol8bIe,aînsiqu'ofi  en  peut  ju^r  d'après 
les  analyses  faites  par  Delhuyart,  Wiegleb  ,  KlapiSMlt  et' 
Vaiiquetio ,  dont  voici  les  résultats  :  ■ 

DfLnOYAKT.     WlEOI^EB.     EtiAPBOTK.     VaV«CBUM. 

Acide  Inuf.  .  .     66 53,7&.  .  -  .  4f 

Ox.  iteniangan.'    19.    ' .  .   .   .  3s.         ....     < 
Ox.  de/er...  .     iS.S    ....ii.        .  .  -  3i 

Silic«..  ..,....■.  0 o.        ,-,..     , 

,    Purlfl.  ..'..,  o ïl,a5.  .  .  ■.   j 


Le  vcîfram  n'est,  pas  trè*-«ommtJU -,  on  ne  le.lrouve  or*^ 
dinairemenl  que  dam  les  mines  d'éUin  ^e  Saxe, de  Bohême, 
e4  sur-b>ut,  d*na  cellea  de  Comouaillea,  oiÀ  il  est  plt)»  aboadanl 
que  pBf-fpui  ailleurs.  On  ea  a  découvert  aussi  quelquefoù. 
oans  des'terreins  primitifs  qui  De  condienDeDt  point  d  éiaia  . 
mais  le  est  est  forL.rare.  } 

Lu  17^4,  le  minéralogi'ste  Allnand  de  Limoges,  en  dé- 
couvrit une  grande  quuilité  disséaiinée  en  fragoçoa  sue  la 


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480  W  O  M 

colline  de  Pny-lM-Vignes ,  à  une  lieue  an  nord-ent  de  SaÎDr- 
Léonord  ,  déparlement  de  la  Hau[e-Vienoe(en  XimouMn  ). 
PicoloLiBpeyroiiw,iiupecteurdea  mines, rcuonnutensuile 
dans  oetle  colline  plmimn  filons  de  qi*artt ,- parmi  lesquels 
est  un  filon  'de  wolfram  d'envii^n  dix  pnucea  d'épaisseur. 
t.  £n  178^/  pendaBl  que  jevoyageou  en  SibériBrl'iiQ  des 
plushnUilfet  officiers  des  mines ,  mon  ami  Hoppe,  découvrit 
dans  pluftiiiura  parties  de  U  mofilagne  Odon-Tcli^ton ,  prés  du 
fleuve  Amour,  de>  f{iles 'où  l^  tfolfram  servoil  de  malrica 
auji  éme/vudea  et  tux-Jofast»  qae  fouriiit  ceUe  monlagoe. 
Lorsque  juja  vlsi^i  rnoi-nK^nie  en  17S5,  j'y  Ironvai  plusieurs 
lieauE  échanlillnns  de  celle. su bsUncCj  j'ea  possède  ua  sur- 
tout de  11!  ((■'O'^snr  des  dé^iK  ;  paingg ,  où  le  uvffram  est  en 
tables  rhoraboïdales  de  pLusieurs  pouces  d'éteodue  sur  un 
demi-pouc(.'d'épai»si'iir.  Les caviléa  du  morceau soattaptstécs 
d'une  mulliludf  de  pt:tilrsto/j<Ka<sur  une^sn^uç.^uarUeune, 
mêlée  de  canonsd'n^^niarf/Uf.  V|Uytz.^tU4^iAUjU£a,  Ti>- 
»ZEs  et  TuN»'ii:NK.,(PAi'-)  .  '  '  1  ..u'- 

\vOl(Vi^!.;fsiNE../:V*"riiioVTON-(S.i-... 

,  ■VVOM^Â'L'  (  ff^a/ffj?aju»  Qtipiï.  ) ,  geori)  tlft^Madrupèdc* 
que  M.  GeotFi'oy ,  professçur  dâMMflugio  àf  ws^  pUoe  enlr« 
lea  Bitsf  rnuel  1^  J'uAL.tNçiïKS^.d^nB  la.  %»U4^oi-dre  des 
FipiMAM£S  et  l'ordre,  d«s.CAJ(,N4SsiBRe.  (  ^'07^2  c«s  quairo^ 
mois.  )  Les  caraclèreit  que  le  savant  proftjMMr^UssiKue  aux 
lyiimauxdâceftenrs^soji^.lpt  ^ux^ùcJwv^csiArii^ées  desix 
deni»  iDcùivos  1  de  (jai^pAaifl^^t  dt)  6eij^uiiklwf,tt|,t4n  tout , 
qnnrvile-Jiçil  denU*.  ciriq,dwgl^  nii«.|jifjl4:;jp  .di^iMl,*  et 
quatre  k  ci-nx  ili-  <ierriêi'c.^LMirviïi('Utlsk>nl^^ftie  'u^iw  une 
poclie  ou  bourse,  comme  toiiles  celles  du  aous-ordre  des^^ 
dimtine»,  les  datyure»  exce{<ll^.  '  '''         '- 

L'on  ueeotinoit encore qn/ur?ÇM>uleespè^c(Iecçgciire.(S>) 
WOMéAT(  JVoni,biù.m  Gwit.),  quadrupède  du  genre 
desnn  nom. (f 0^.0 rai:ltcIeprécédi?ul.}C'6slunt(upràe  nuu- 
vellemonUU:couver<ritJ»Nouv«<le-Ga)leduSudpardeBnari- 
};alp(irs'nnglais,  M^'.  Bans  eî  Fliiiders;  les  nnUij-els  du  ()or| 
Jackson  la  connnisseirl  sous  te  nom  de  tvombeu  ou  womSack. 
"Ccl  "animal  eani)iig"(n.~li-eiile-Hn'j>ouces  anglais,  du  bout 
dt»mH«nDr'AlaTiaîs'MiK<#'d6  Ia  tfDeuer»dri  côfpHMulAlivÎKe 
poaces-4fl>&n^tleure1  'Irenté-seplpoucende  grosseur-,  prise 
d«rrièra'l»r)àmbesamérieunKii  Iton  fioldsest'dë-vidgt-cinqà 
tWfVIe  lirre»;  il  al»  l^le  larg«  «t  Aftptatie;  t»nHia'an  Ir  voit  eu 
fudfe,'Ml£t«'[wroil  former  un  friHffftl^^uihlÉMl.donti^que 
côréa  sepi  ponces  de  lon^;  le  poil  qui  la  lî'diiftvhetnbte  avoir 
été-arlJktemenl'pei^itJ'eR  rayMs/^uli^^^ui'parkaitdu  nea 
c«mmed^Wi|DêuM  centre.'      '    - 


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\V  O  M  i8i 

Le  MB  du  fifiombat  eil  divisé  par  miâraie  profonde ,  camms 
celui  jdu  liivrt,  el  lei  narioea  sont  graodea  et  ouverles.  Ijk 
bouche  est  pelite;  Von  y  remarque  un  intervalle  de  plus  d'un 
pouce ,  qui  sépare  les  d(;uts  canines  des  molaires.  Les  oreille» 
sont  droites  et  courtes,  les  yeux  pelîts  ,  mais  vifs  et  brillans; 
ÎU  sont  garantis  par  des  poils  longs  el  fias,  que  l'animal  rabat 
à  Tolonlé.  Le  cou  est  Iréa-court,  el  le  corps  trapu;  la  queua 
<i'a  qu'un  detui  pouce  de  long,  et  elle  est  eatièremenl  recou- 
Terle  de  poils. 

Les  jambes  sont  d'égale  longueur,  extrêmement  fortes, 
sur-tout  celles  de  devant,  et  armées  d'ongles  aigus  el  propres 
à  creuser  la  terre  ;  il  j  a  un  éperon  charnu  et  sans  ongle  aux 
pietts  de  derrière.  Le  jioil  est  grossier ,  long  d'environ  un 
pouç«,  rare  sous  le  ventre,  plus  épais  sur  le  dos  et  U  IJle,  et 
d'uii  lirun  plus  ou  moins  foncé ,  mais  plus  sombre  sur  le  dos 
qu'à,  loul  autre  endroit.  Le  mâle  et  la  femelle  ont  à-peu-pris 
la  même  grosseurj4afemelleest  plutôt  un  peu  plus  pesante. 

Tous  les  mouvemens  du  wombat  paroisseut  gênés,  aussi 
est'illourd  el  paresseux;  un  homme,  pour  peu  qu'il  court, 
peut  raltdndre  lorsqu'il  fuit  en  plaine.  Son  naturel  ext  doux 
eltrailable,  mais  néanmoins  susceptible  de  colère,  et  alors  il 
moi'd  av^c  violence.  M.£asa  prit  un  de  ces  animaux,  et  l'ayant 
saisi  doucement  pai^deasous  le  venire,  il  le  retourna  sens 
dessus  dessous  et  le  tint  dans  ses  bras  comme  un  enfant.  Va 
ifomhat  ne  fit  aucune  résistance  ni  aucun  eflort  pr.iir  s'échap- 
per ;  sa  physionomie  n'annonçoit  aucune  crainte ,  et  il  parois- 
soît  aussi  appriroitré  que  s'il  eût  été  élevé  eu  domesticité. 
Kt-'Bass  le  porta  à  un  mille  de  dislance,  tanlût  sur  un  bras, 
tantôt  sur  l'autre  .  quelquefois  sur  son  épaule,  et  l'uniuial  piit 
toDl  en  bonne  part;  mais  M-  Bass  voulant  s'arrêter  pour 
couper  une  hrapiche  d'un  arbre  inconnu ,  lia  les  jambe»  du 
leombat  pour  qu'il  ne  pût  pas  s'échapper:  La  pression  de  la 
Ir^lnre  mit  lout-à-coup  l'aiiiuial  en  colère;  il  commença  k 
crier,  à  se  débattre ,  et  il  mordit  M.  Bass  au  coude ,  où  il  lui 
décjiira  aon  habit,  fllen  ne  put  l'appaiser,  ef  il  cotiliuua  h  se 
déballre  pendant  qu'on  le  porloit  vers  le  bateau  ,  jusqn'A  ce 
que  ses  forces  furent  épuisées.  11  paroit  donc  qu'avec  de  bon» 
(raitcmens  cet  animal  seroit  bientôt  familiarisé  et  saroit  mdme 
susceptible  d'attachement. 

Les  tDombats  sont  très-communs  dans  les  îles  Furneaux  et 
sur  Ii>s  montaj^nes  voisines  du  port  Jackson,  à  l'occident. 
Ijeiircrïesl'uue  espèce  de  slHIement  sourd;  ils  se  nourrissent 
d'herbes:  on  les  voit  souvent  sraller  parmi  les  varecs  desaé- 
cbés sur  le  bot-d  de  la  mer;  maison  ignore  ne  qu'ils  y  trouvent 
k  la^ajii'a.  lia  te  pratiquent  des  terriers  dans  lesquels  ils  de- 


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M4  X  E  R 

très-lonf^e ,  terminée  par  un  chalon  looltiSore ,  donl  T>e«ii- 
cou)>  dti  Heurs ,  BUfeilei  à  avorler ,  liennenl  lieu  d'écaillea. 

Cftie  plan  le  est  menlionnée  danii  le  foyaf^e  de  Cook  à  la 
T^ouvetU-IIullande ,  comme  roûîne  des  dragonUrs  par  le» 
Terlus  de  ta  résiue  et  par  aoa  port.  Voyn  au  mot  Drago— 

HIER.  (B.) 

XANTOLINE.  r"o/*»  le  mot  Samtoi.ink.  (B.) 
XANXOS  ,  nom  indien  d'un  gros  bueeïn  qu'on  péclie 
dans  la  mer  des  Indes,  et  qui  eut  fort  reclierché  au  Ben- 
gale pour  en  faire  d«s  objets  d'ornement.  Voyes  au  mot 
BucuiN.  (B.) 

XAXBÈS.  Ovîcdo  a  indiqué,  le  premier,  le  papegai 
tastrbé  sous  le  nom  de  xaxbè».  Voyez  SAsuKsi..  (S.) 

\E  ou  S£.  Les  Cliinoii  appellent  de  ce  nom  ,  qui  signi6e 
cdâur ,  Vanimal  du  musc;  d  où  ils  composent  le  nom  de 
serchiai»,  qu'ils  donnent  auisi  à  cet  animai.  Koyei  Musc  ou 
fonTS-MUsc.  (S.J 

XENTERI ,  nom  de  Vépervier  en  grec  moderne.  (S.) 
XERANTHEMUM.  Voyes  Immortelle.  (S.) 
XERCHIAM.  Kircher,   d.ins  son   ouvrage   inliUiIé    la 
Chine  illuntrie ,  dit ,  d'après  l'Atlas  chinois ,  que  l'on  donne 
le  nom  de  xerehiojtt  k  Vanimal  du  musc.  Voyez  Musc  ou 
FOKTX-MUSC.  (S.) 

XERCULA ,  l'uD  dea  noms  latins  donnés  s  la  Corbike. 
Foyea  ce  mol.  (S.J 

XEROPHYLLE,  Xtrophyllum.  plante  â  feuilles  subn- 
iées, graminiformes,  éparses  ,  et  k  épi  ramenx,  portant  des 
fleurs  solitaires,  qui  faisoit  partie  des  heloniaa  de  Linna~us, 
•ous  le  nom  d'/ielonias  aaphodelo'ides ,  mais  que  Miclinux 
en  a  séparé,  dans  sa  Flore  de  l'Amérique  septentrionale, 
pour  en  former  un  nouveau  genre.  Vayet  au  mot  Hélo- 


Ce  genre  offre  pour  caractère  nne  corolle  divisée  en  six 
parties  profondes,  ovales,  dont  trois  sont  un  peu  plus 
courtes;  six  étamines;  un  ovaire  supéiieiir ,  globuleux,  iri- 
gone,  si'rmonlé  de  trois  stigmates  canaliculéa  en  dedans  el 
recourbés. 

lie  fruit  e.^1  une  capsule  presque  globuleuse,  à  trois  loges 
et  à  trois  coqiiP«. 

Le  xentpbylU  eélifeuille  se  trouve  en  Caroline.  (B.) 

XÉROPH  YTE ,  Xero;iAyW,  arbuste  à  rameaux  alternes, 
rouverts  des  restes  des  anciennes  fenilies,  à  feuilles  alternes, 
linéaires ,  lancéolées ,  aiguës ,  sessiles  et  à  fleura  presque  aoli- 


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X  I  P  4(,5 

laires  à  l'exUvmîlé  des  rameaux ,  qui  famie  un  genre  à&as 
l'hexandrie   monogyuie  et    daua   la   famille  des  BnoMé- 

LOÏDES.  , 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  aaS  dea  lUuitratioaa  de  La- 
marck,  offre  pour  caractère  une  corolle  divisée  en  aix  pai^ 
lies  égalea ,  dont  troia  exlérieur^a  plua  élroitea  ;  aîx  élaminea  ; 
un  ovaire  inférieur,  surmonté  d'un  slyle  à  stigmate  ea 
maase. 

Le  fruit  est  une  capsule  k  trois  loges  et  à  plusieurs  se- 

Le  xirophyle  croît  à  Madagascar.  (B.) 

XILO  -  ALOÉS.  C'est  le  boU  d'aloé».  Voyez  au  mot 
AoALLOCHE.  (B.) 

XILOBALSAMË.  C'est  le  nom  des  petiles  branches  du 
baume  de  Judée,  Voyez  au  mot  Balsamier.  (B  ) 

XILOCOLLE,  dénomination  employéi!,  dans  quelques 
anciens  livres,  pour  dési^jner  la  colle-J'urle  ,  parce  que  les 
menuisiers  et  les  acuipleurs  s'en  servent  pour  coller  le  bois. 
Celle  colle  se  fait  avec  des  cuirs  et  des  nervures  de  bœuf, 
d'où  on  l'a  appelée  aussi  taurocoUe.  (S.) 

XlMÉ>j£S£,  Ximenenia ,  plante  vivace  à  lige  de  trois 
pieds  de  haul,  cylindrique,  velue  et  rameuse;  à  feuille* 

rlinlées,  ovales,  aiguës,  dentées,  Irinervéesj  à  pétiole  ailé; 
Heurs  grandes,  jaunes,  disposées  en  corymbe,  laquelle 
forme  un  genre  dans  la  syngénésie  superflue  et  dans  la  fa- 
mille des  CohymbipëRes. 

Ce  genre ,  qui  a  été  établi  et  figuré  par  Cavanillea  dans  le 
second  volume  de  ses  leonea  plantaruni,  offre  pour  carac- 
tère un  calice  commun  polyphylle,  composé  de  trois  rangs 
de  folioles,  dont  les  intérieures  sont  plus  courtes;  des  fieu~ 
rons  hermaphrodites  à  cinq  divisions  au  cenire ,  et  des 
demi-fieurons  lingulés,  Irifides,  femelles,  au  nombre  de 
vingt  à  la  circonrérence ,  les  una  et  les  autres  portés  suj-  un 
réceptacle  garni  de  paiUeltes. 

Le  fruit  e.st  composé  de  semences  ovales,  comprimées, 
celles  de  la  circonférence  nues,  et  celles  du  disque  surmon- 
tées d'une  membrane  émarginée. 

Celte  plante  vienl  du  Mexique,  el  est  cultivée  dana  les 
jardins  de  Paria.  Elle  fleurit  en  automne,  et  peut  servir 
d'ornemens  aux  parterres  dans  celle  saison.  (B.) 

XINA  ,  nom  cle  Voie  en  grec  moderne.  (S.) 

XIPHIAS ,  Xiphias ,  genre  de  poissons  de  la  division  de» 
AroDEs,  dont  le  caractère  consiste  à  avoir  la  mâchoiro 
«upérieun  prolongée  ea  forme  de  Unie  ou  d'épée ,  «t 


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486  X  I  P 

d'une  longueur  égale  au  moins  an  tien  de  la   loagoeiir 

totale. 

Ce  genre  renferme  deux  Mpèreii ,  dont  une  eti  connue  de  loDie 
«nriednelé ,  c'eal  le  Xiphias  eifadom  ,  Xiphiat  fladiat  Uaa, ,  qa\  ■ 
la  prolonj^tioD  du  muneau  ptiie,  lilluanM  pir-deuiu  ei  par-deMooi, 
M  traiichaule  lur  tci  bordi.  Oa  )■  imuTi-  dtni  lei  men  d'Eurupe,  et 
priiici paiement  dini  la  Méditerranée.  Ella  eil  figurie  dani  Bloch, 
pi  t6,  diiot  Lacépédc,  Tul.  1,  pi.  9,  dîna  r//f*f.  nal.  dtt  Poûtm* , 
f Aiiarit  tuile  3u  Btiffan ,  édition  d>.'  Delerville,  el  du»  pluiieun  antres 
ouvraiiea.  On  la  coanoll  lur  noi  cAlei  loui  lea  nomi  Hépét  de  mer , 
i'eapadon  et  d'empereur.  C'nl  UD  dei  plu»  groa  puiuoni  des  men 
d'Europe;  il  riTiliie  pir  Ki  dimeiutoni  el  n  force  avec  Ictcélae^.  11 
est  pourvu  d'une  arme  redoutable  arec  laquelle  il  peal  *a  défcndte 
.contre  ses  |Jua  puÎMani  ennemii. 

Mail  il  faut  entrer  datia  le  détail  de  lea  partiea  avant  de  parkr  de 

Le  corpa  du  xiphiat  eapadon  eal  alongë ,  rond  ,  nai  et  coOTert 
J'uae  peau  mince.  Sa  léla  est  appidlie  ,  et  aaseï  groiae  ^  l'ouver- 
ture de  M  boucbe  eat  large  ,  garnis  d'un  griind  nombre  de  p».. 
tile»  dénia  ;  au  deux  mlchuirea  ae  prolongent  en  pointe,  li  aupé- 
rieurud'un  tien  ploi  longue,  reuemble  k  une  lame  d'épée,  c'eat- 
è-dire  ett  plate  en  deuua  et  en  deaaoua ,  tranchante  lur  les  cAtéa,  et 
terminée  eu  pointe  obluie.  La  base  de  celte  eapèce  d'épée  eat  cxua- 
pusée  de  quatre  concbes  uEseunei  aépatûea  par  de  petits  tubes  ,  qui  se 
rapprocbent  et  augmentent  eu  aolidité,  i  meaare  qu'ellea  a'éluignent 
de  la  télé.  Le  tout  eat  furlJ£é  par  une  extension  de  l'us  frontal  et  de* 
oapalalias,  et  couvert  d'une  peau  légèremenl  chagrinée,  avec  un 
silluu  lungitudinal  en  deuua  et  Irofa  en  ileasons.  La  laegue  eit  libre 
el  volumineuse  ;  lea  narines  sont  en  avant  de*  yeux  qui  sont  aail- 
lans;  les  ouvertures  dea  ouiei  sont  derrière  et  très- rapprochée*  da 
yeux  ;  leur  ouverture  «al  fermée  par  deux  petites  plaques  et  oua 
membrane  furtifiée  par  sept  rayons;  la  ligne  latérale  est  formée  de 
points  noira  alongéa;  le  dos  eat  violet,  et  le  ventre  blanc  ;  la  peau 
est  mince  et  recouvre  une  Couciie  adipeuse  épaiase;  la  nageoire  du 
dos  est  brune,  couvre  presque  toute  la  longueur  du  do»,  et  composée 
de  quarante-deux  rayons,  dont  lea  six  pretniera  sont  fort  looga ,  et 
les  autres  courts.  Celle  de  la  poitrine  eat  jaunAlre  el  composée  de  dis- 
aept  rayuns.  dont  ceux  du  milieu  sont  fort  longs  ;  celle  de  l'auus  de 
la  même  couleur,  formée  par  dis-huit  rayona ,  dont  les  premiers  et 
le*  dernier*  plus  longs.  Enfin ,  celle  de  la  queue  de  même  coulenr , 
■longée  ,  en  croisanni ,  et  formée  de  vingt-six  rayons. 

La  natation  du*  xîphia*  espadont  est  eiirémement  rapide,  anssi 
percent~il>  romme  un  trait  les  cétacét ,  1m  aquaUt  el  aulre*  ennemi* 
qu'ils  attaquent.  On  a  f.iii ,  depuia  Pline  jusqu'à  nous,  beaucoup  d* 
dcacriptiona  de  leurs  cumbata  ;  tnais  la  plupart  paroissent  exagérés, 
car  malgré  leursKililé,  leur  force  el  leurs  arme»,  leurs  moeurs  auot 
■ssex  douces,  puisqu'ils  ne  vivent  que  depeliu  puiaaons  elde  plantes 
marine».  Ils  voul  ordiuniremenl  parpaire,  pruhablemeni  le  mile  et 
la  funielle  ;  ce  qui  doit  parultresarpreuaut,  cf  poùieii  éttol  OTiura 


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s; 


X  I  P  48, 

«1  m  «'acconplanl  pu.  Il  déposa  mi  cBufipsndinl  l'éléanr  le»  cùtea; 
et  c'eil  i  Mlle  époqne  qn'on  en  preod  le  plu*. 

Comme  uq  l'i  dé)i  dil ,  le  xiphia*  eipadon  psTTient  i  une  grandeur 
coDiidérable.  Pline  aiinoiire  qu'il  lurpaue  louTpnl  le  dauphin  eu 
lon^'ieur  ,  el  Himillon  rsppurle  qu'où  en  prend  suuveat  lur  lea  c6le* 
méndionalei  de  l'Eiitlie,  i(ui  ont  dix-huit  à  TÎDgl  piedi  de  lonf;  el  quL 
~id*«nt  quilre  k  rinq  ceiiU  livrei.  OrdiDiiremenl  dtas  le*  mera  du. 
iurd.il  n'a  qne  cinq  à  aix  pi«da  de  long,  mais  alori  même  ileatun  , 
fléau  pour  les  p£cheiir>,  dont  il  brise  le»  fiIrUj  auaai,  malgré  le  bénéGca 
qu'il  procure,  ne  deaîrenl-ila  pas  ta  renconlre.  C'est  seulemeul  au 
liarpuQ  qa'on  peut  le  prendre.  Vuici  la  manière  dont  Blacti,  d'apréa 
HimilluD,  dérrit  M  j^lie  aur  les  cAies  de  la  Cslabrn.  Un  homme 

flar.é  en  lenlitiellesur  Ja  puiute  d'un  rochiir  ou  au  aommel  d'un  mil, 
pie  l'arrivée  d(«  xiphia»  eipadon»,  el  en  dunne  iTisauz  pjcbeura  par 
DU  siflnal  qui  iudiquc  en  même  lempa  la  ilireclion  de  leur  marche. 
Alors  deux  bateaux,  chscutimoiilé  de  deuibommes,UD  pour  la  manoBu- 
Treel  l'aalre  pour  l'harpoousge,  ramenl  A  leur  poursuite,  el  lorsqu'ils 
les  on I  juin Ij,  les  al  laquent  tuos  deux  en  même  temps,  c'es|.à.dtre  qu'nn 
des  harponueurs  lance  ion  hirponsur  le  mâk  ,  tandis  que  l'aulre  latic« 
le  sien  nur  la  femelle.  £>éi  qu'ils  août  tuachés ,  un  laisse  filer  la  corde , 
comme  dsna  la  pèche  de  la  Balbike  (F'oj-u  ca  mot.);  car  si  on  l'arri- 
loît,  on  risquerait  d'être  submergé  par  les  efioris  que  fait  le  poisson 
pour  se  sauTer.  On  ne  le  hisse  k  bord  que  lorsqu'il  eil  mon  ,  on  eu 
noiila  considérablement  aifoibli. 

I,B  chair  du  xiphia»  e»p<idon  est  trèa-bonne.  On  eslime  parliRnlià- 
rement  les  morceaux  du  ventre ,  de  la  quene ,  el  des  environs  de* 
aageoires.  On  les  sale  et  on  les  vead  1  un  pris  éleré.  Le  reste  du 
corps  se  ssLe  et  se  sécbe  également. 

Arislute  et  Pline  ont  rapporté  que  ce  poisson  éloil  si  tourmenté  par 
un  insecte,  qu'il  entroit  en  fureur,  iautoîl  hors  de  l'eau,  el  tomboit 
quelquefois  sur  Ifs  navires,  ou  échouuitsur  la  grève.  Ces  insectes  sont 
■ans  duule  des  crustacés  des  genres  talig» ,  binocle  .  cyam».  cymo^ 
thoa  et  bopyre,  un  des  vers  dus  genres  lerni ,  jatcioU ,  etc.  ,  mais  on 
Bs  sait  pas  encore  paiitÎTement  quelle  est  l'espère. 
~  Marcgravs,  dans  son  Hittoire  da  Britil,  lir.  4,  chap.  ib,  men- 
tionne el  figure  sous  le  nom  de  guebatn ,  nn  painon  qui  a  été  rapporté 
BU  xïphùu  eapadoa;  mais  comme  il  est  de  la  division  des  TaOK*- 
ciquu,  il  appartient  évidemment  au  genre  MaxiRA.  ^oyet  ce  mol; 

La  seconde  espèce  de  xiphia»  qui  a  été  aiinoucé«  au  commence- 
ment de  cet  article,  est  le  xiphia»  ipée ,  qui  a  la  prolongation  dn  mii- 
•eaa  convexe  par-dessus ,  non^sillonnée  et  émouisée  sur  ses  bords.  On 
ne  connoll  que  sa  lèle  qui  fait  partie  de  la  collection  dti  Muséum, 
d'Histoire  naturelle  de  Fsris,  et  on  ignore  les  mers  qu'il  habile.  (B.) 

XIPHfUM.  C'Mi  riaia  BDLBEU8E.  VoyÊtcv  mol.  (8.) 

XIPHOSURES,  nom  d'nne  lamille  de  la  claue  des 
Caîtbtacés,  établie  par  Lalreille  dans  soti  Histoire  natu- 
relle des  Crustacés,  faiMnt  suite  au  Buffon,  édilian  de  Son- 
nïni.  Elle  offre  pour  caractère  des  mandibules  coudées, 
termîaée*  pu  deux  pioses}  U  baie  dei  pattes  reoiemblaal  à 


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4*18  X  I  R 

des  mâchoirai  ;  point  d'anlenne».  Celte  famîHe  ne  nnrerm* 
qu'un  genre ,  celui  des  li'muUa,  Voyez  au  mot  Crustacé  et 
nu  mol  LiMULE.  (B.) 

XIPHVDRIE,  Xiphydria,  genre  d'insectea  de  l'ordre 
des  Hyménoptères  et  de  ma  famille  de*  TENTHBïDiNEa. 
Ses  caractères  sout  :  une  tarière  en  scie,  logée  eotre  deux 
lamef ,  lui  serrant  de  gaine  et  de  coulisse,  saillante  en  partie , 
à  l'extrémilé  de  l'abaoïnen  ,  dans  les  femelles;  abdomen 
•essile,  terminé  coniquement;  lèvre  inférieure  trifide;  palpes 
maxillaires,  longs,  de  sis  articles,  les  labiaux  de  quatre; 
manilibules  courtes  et  épaisses;  antennes  sétacées,  d'un 
grand  nombre  d'articles  ,  écartées  à  leur  insertion. 

Les  xiphydriea  ont  été  placées  avec  les  tirex  ou  nos  urodre* 
parLinnœus  et  M.  Fabricius  ;  mais  l'ordre  naturel  les  en 
repousse ,  el  vient  les  ranger  avec  les  t«ntkridi/te*  :  leurs 
organes  de  la  manducation  offrant  tes  plus  grands  traits  de 
conformité  avec  ceux  des  insectes  de  celte  famille.  Lea 
Kiphydriea  s'éloignent  des  autres  tenthrédines  par  la  saillie 
de  leur  tarière,  leurs  mandibules  très-courtes,  leurs  antennes 
tréa-écarlées  entr'elles  à  leur  insertion,  et  sur-tout  par  leur 
tête  globuleuse  et  portée  sur  un  long  cou.  Ce  cou  est  formé 
du  prolongement  de  la  première  articulation  des  hanches 
des  patttv  antérieures.  L'organisation  générale  du  corcelet  , 
de  l'abdomen  de  ces  insectes,  ne  diffère  pas  de  celle  qu'ont 
ces  parties  dans  la  famille.  Nous  renvoyons  ainsi  k  l'article 
Tenthré DINES.  Les  pattes  sont  seulement  proportionnelle- 
ment plus  courtes  :  l'abdomen  est  aussi  plus  alongé. 

Les  larves  des  xiphydriea  vivent  certainement  dans  le 
bois  ;  mais  elles  nous  sont  inconnues.  C'est  sur  les  vieux 
arbres  qu'il  faut  chercher  l'insecte  pai-fait  :  je  n'en  ai  jamais 
trouvé  ailleurs. 

L'espèce  principale  de  ce  genre  est  le  lirex  eamêlaa  de 
Unnaius.  Je  la  nommerai  Xiphy/>rie  cham  ea v  ,  Xiphydria 
eameius.  Elle  a  sept  k  huit  lignes  de  longueur  ;  son  corps  est 
noir;  le  front  est  chagriné;  le  bord  intérieur  de  la  tête  a  de 
chaque  calé  une  ligne  jaunâtre  qui  remonte  sur  le  vertex  ; 
les  bords  latéraux  du  premier  segment  du  corcelet  ont  un 
peu  de  jaunâtre  ;  l'abdomen  a  de  chaque  coté  une  ligne  de 

!>oinls,  et  à  l'origine  des  jambes  une  tache,  de  la  mâmecou- 
enr  ;  les  tarses  aonl  un  peu  bruns. 

Cet  insecte  se  trouve  en  Europe;  je  l'ai  pris  dans  la  forêt 
de  Saint-Germain-en-Laye.  (L.)  ' 

XIQUE.  royê^  Chique.  (S.) 
XIHICA.  Foyn  Ciki-afoa.  (S.) 


3.n.llzedbyGOOg[C    ■ 


X  O  C  4Sa 

XIUHTOTOTL ,  c'esl-à-dire  oistau  dea  Aerb»f ,  nom 
mexicain  du  TançaRa  bleu  be  la  NouvEf.LE-KspAcwE. 
[Foyet  l'article  de  cet  oiseau.)  Kemaadeis  liipporle  que  le 
sîuktatoti  est  fort  bon  à  manger.  (S.) 

XOCHICAPAL-  II  y  a  tout  lieu  de  croire  que  c'est  un  de» 
noms  du  Copadeh.  Foyex  ce  mot.  (B.) 

XOCHIOCOTZOL ,  nom  sauvage  du  Liqoidambar 
D'AMiHiQUE.  J'wj'es  ce  mot,  {K.) 

XOCHITENACATL.  Fernandez  {Hut.  nov.  ffisp.)  et 
'Sieniaberg  {Hiat.  nal.,  lib.  lo.  )  décrivent  nous  i:e  nom 
mexicain  quelques eapécea  de  Toitcams  et  d'AiiACARia.  foy. 
ces  mot*.  (S.) 

XOCHITOL  ( Oimlwi  cottotolt  Lalli. ,  ordre  Pies ,  genre 
du  LontOT.  Foyei  ces  mois.  ).  On  a  confondu  sous  le»  noms 
de  xoi'&itolet  de  cottotol,  deux  oiiteaus  dont  pftrle  Fernan-» 
dee,  qui  cependant  doivent  être  d'espèce  dillëi-eiile,  puisque 
l'un  n'a  que  la  grosseur  du  terin,  taudis  que  l'autre  a  cello 
de  ïélourneaa.  Mais  les  nolict^  du  naturaliste  mexicain  «ont 
•î  courtes,  qu'on  demeure  dans  le  doute  ,  quoi  qu'en  disent 
le»auteurs  qui,  après  lui,  ont  décrit  cet  oiseau. 

Ijc  sochitol ,  o\x  ^\a\^x\a  xockitotoU ,  est  présenté,  commo 
le  costQlol  adulte,  et  le  cotùitol,  comme  le  jeune;  mais  co 

3 ui  augmente  la  confusion,  c'est  que  Fernundez  pari*  de 
eamocAilotolta,  chapitres  laaet  ia5,et  de  deux cottoioils  f. 
cliapitrea  i  a8  et  1 43,  et  tous  deux  se  ressemblent  assez.  D'aprèa 
cela ,  nous  nous  bornerons  à  dic«  que  les  oruithologislea 
donnent  à  leur  costotol  la  grosseur  de  Véiourneau ;  une  lon- 
gueur de  neuf  pouct-s;  le  deuus  du  corp»  jauuàirei  la  gorge, 
les  ailes  et  la  queue  noires,  à  l'exception  des  grandes  cou- 
vertures supérieures  des  ailes,  qui  soûl  terminées  de  jau- 
nâtre; le  reste  du  plumage  d'un  beau  jaune,  un  peu  mêlé  de 
couleur  de  safran  ;  le  bec  noirâtre  ;  les  pieds  et  les  onglea 
noirs;  le  jaune  de  la  femelle  moins  beau,  avec  quelijues 
taches  blanches  sur  les  couverturessupérieuresdes  ailes.  Ils 
présentent  encore  les  jeunes  avec  le  bec  un  peu  jaunâtre, 
et  le  jaune  du  plumage  terni  et  mélo  de  noirâtre. 

Le  xochitotolt  {  Ferttandez ,  chap.  lua.)  que  Rrîsson  a 
décrit  sous  le  nom  de  Iroupial»  de  la  N'ouvelû-Espagne ,  a  ^ 
le  cou ,  le  dos ,  le  croupion  el  les  couveiiures  du  dessus  de 
la  queue ,  noirs  ;  la  poitrine ,  le  venire  ,  les  côtés  et  lea 
couvertures  du  dessous  de  la  queue ,  presque  toul-à-fail  d'un 
jaune  de  safran  ,  mêlé  d'un  peu  du  noir  ;  les  ailes  fcndréea 
en  dessous ,  et  variées  en  dessus  de  noir  et  de  blanc  ;  U 
queue  d'un  jaune  de  safran ,  mélangé  d'un  peu  de  noir  :  U 
xxui.  li 


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490  X  U  A 

rnear  àe  Vitoantiau ,  et  le  chant  de  la  piê.  lie  cottùtoU 
cha'pilre  98 ,  que  FeroandcE  donne  pour  le  jeune ,  ed 
tout  jaune,  ezceplé  l'extrémilé  des  pennea  alairea,  qoi  sont 
noires.  Mandnyl  décrit  le  premier  aoua  ca  deux  notna. 
Enfin,  le  xoehitotoU  du  cbapiire  laS  eA  rapporté,  par 
Briaion,  au  caroue»  (oriolué  banana).  JV  exute  encore 
d'autrea  contradictiona  dans  la  taiJIe,  le  chant  et  lea  habi- 
tudes de  ce*  oiaeaux  n  peu  connua  et  ai  imparfaitement 
décrila  ;  c'est  pourquoi  on  ne  peut  rien  déterminer  aana  de 
DouTclles  obterraliona  qui  lea  meltenl  à  la  place  qui  leur 
convient.  (Vjiill.) 

XOCOATI ,  liqueur  fermealée  que  lea  Mexicaina  font 
«rec  du  maîa  et  de  l'eau.  (S.) 

XOCOXOCHITL ,  nom  mexicain  du  Mtbts  rixKNT. 
FojrtK  ce  mot.  (B.) 

XOIiO ,  race  de  pouiêi  propre  aux  Uea  Philippines.  Foy, 

PotILa  DES  PHlMFflMBB.  (S.) 

XOLOITZCUINTLI.  Voyn  Loup  bo  Hkziqdx.  (S.) 
XOMOLT.  Séba  a  indiqué ,  aoua  cette  déDominatiaa 
mexicaine,  un  petit  oiaeau  qui,  dit-il,  a  la  tête  ronge,  da 
rOuge  sur  le  doa  et  la  poilnne ,  du  rouge  sur  la  queue ,  du 
rouge  sous  les  ailei,  et  le  bec  jaune.  I.  on  ne  sait  k  quelle 
espèce  doit  se  rapporter  ce  xomoU  de  Séba;  œaia  ce  n'est 
sertninement  paa  au  Jaatur ,  ainsi  que  l'a  fait  par  méprise 
M.  BrissOD.  Voyn  Jab£ur.  (S.) 

XOMOLT ,  oiaeau  palmipède  dont  Fernande  fait  roen- 
tàon.  (Sitt.  Noy.  Hitp.  tract.  3,  cap,  I34.)  Il  a  une  huppe 
qu'il  relève  quand  il  est  irrité,  la  poilnne  brune,  et  le  doa 
noir,  aussi  bien  que  le  dessus  des  ailes.  Les  Mexicains  em- 

{tloienl  les  plumes  du  xomoU  pour  faire  les  vétemens  qui 
ont  partie  de  leur  luxe.  Feniandec  ne  dit  pas,  du  reste, 
&  quel  genre  appartient  cet  diseau  aquatique  de  la  Nourelle- 
Eîpagne.(S.) 

XOXTTENACALT.  Femandez  désigne  ainsi  lea  tou- 
€004,  et  particulièrement  I'Hocichat.  Vcprn  ce  mot 

(VlEItl..) 

XOXOUQDIHOACTLI ,  nom  mexicain  du  Hobou. 
Fcfye*  ce  mot.  (Viïill.) 

XUARÈZE ,  Xuaresia ,  arbrisseau  de  quatre  pieda  de 
haliteur,  it  lèuil^e8  éparsea,  aestîles,  lancéolées,  aîguëa  et 
denléea  t  i  pédoncnlea  axillairea,  géminés,  portant  chacun 
une  fleur  d'un  blanc  jaunâlre,  qui  seul  forme  un  genre 
dans  la  pentandrie  monogyuie. 

Ce  genre  offre  pour  caractère  nn  calice  persistant ,  divisé 


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X  Y  L 

en  cinq  parliea  ovâles;  une  corolle  en  roue,  à  lufce  très 
coart,  et  k  limbe  divine  en  cinq  parties  ovales,  aicuë»  et 
recourbées;  cinq  etamine»;  un  ovaire  aupérieur  mrmonié 
d'un  «lyle  court  à  .liRmate  comprimé;  une,.apsul«  ovale 
oblongue,  applatie,  à  deux  «lions,  bilooulaire  bivalve 
contenant  un  grand  noftibre  de  aemencea.  '  ' 

Le  jfwwiïsse  tronve  au  Pérou,  et  a  été  figut*  dana  Feailléo 
•OUI  le  nom  de  caprairr  du.  Pérou.  Il  a  élé ,  d'après  cette 
autonié ,  toujours  confondu  par  lea  botanislea  avec  U  oa- 
praire  biflore.  Aujourd'hui,  Ruie  et  Pavon  en  font  un  Eenr» 
dans  leur  Fhre  du  Pérou.  Si  on  en  juge  par  la  figure  qu'ÏU 
en  ont  donnée,  c  eil  une  espèce  bien  dislmcle  de  la  caprair» 
btflore,  mais  qui  ne  diKre  db  genre  caprairt  que Tar  te 
nombre  des  élaminea,  ce  dernier  n'en  ayant  que  quatre 
(Foye,^umoi  Capraim.)  Au  reste,  on  ne  «  ser.  plu^ 

drFeîÏÏS' ^r  "^         "  '"""  '  •^''""^  '"  '^^^ 

XUTAS,  nom  péruvien  d'un  oiseau  qu'il  n'est  pas  pos- 
sible d©  reeonnoltre  dans  les  indications  vasues  de  oueloues 
voyageun.  Ils  se  conlentenl  de  dire  que  le  *i**a*  est  fort 
«mblable  à  l'o«,  et  que  les  natureU  de  1»  province  de 
Quilo  1  apprivoisent  et  le  nournsaenl  en  doœesticiié.  (S.) 

XYLITE,  JCr^Aï ,  genre  d'ineecle»  qui  doit  apparleoir  4 
]a  seconde  section  de  1  ordre  des  CoLâopTÉRjBa, 

Ce  genre,  établi  par  PaykuU,  pl-ésente,  selon  cet  auteur 
lea  caractères  suivans  ;  quatre  palpes  inégaux,  lea  aatérieurs 
eécuriformea,  les  postérieurs  en  massue  ;  mandibules  cornées 
arquées,  unidenlées,  pointues;  mâchoires  cornées  biSdea- 
diviaions  arrondies.  1  extérieure  plus  grande;  lèvré  inpm- 
braneuse ,  bifide ,  dilatée  à  l'extrémilé. 

PaykuU  cite  le  taupin  buprestoidts  de  Fabricius,  que  j'ai 
regardé  dans  mon  Entomoiogit  comme  le  même  insecte  que 
son  hiapa  fiabeliicoraiê ,  et  dont  j'ai  élabli  le  genre  melaai.  ■ 
maia  il  parott  que  le  xylite  diflfôre  du  mflaaia ,  puisque  le^ 
caractères  génériques  ne  son!  cas  les  mêmes.  Le  Wo.w 
d'ailleurs,  appartient  k.  Iw première  section,  et  le  xylite  à  \L 
seconde.  LalreiUe  «upço^e  qu'il  doit  entrer  dans  la  fa- 
mille de»  hilopiénK.  FabriCTas,  dans  son  dernier  ouvrace 
réanit  les  genres  xylitè,  hypale  et  hatlomine,  de  Payiull' 
M>ua  un  même  genre,  qu'il  nommé  dircœa,  et  dans  Jequel 
il  fait  entrer  les  ierropalpei  de  ïlliger ,  les  mégatome»  de 
Herbat ,  enfin  des  tymexylon»  et  des  notoxta  de  ses  première 
ouvrages.  ^  '^ 

I^  ^yàtt ,  selon  PaykuU,  a  U  tôle  obacure,  couverte 


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ailui  que  tout  le  corpc,  d'un  duvet  grisfltre}  lei  anlennei 
M>nt  fiiiformei ,  de  U  longueur  du  c'orcelet  ;    celui-ci  est 

Ereique  auuî  large  que  long.  Cet  inaecte  atteint  en  grandeur 
I  taupin  ctiat  {elater  batteatiu).  11  w  trouve  au  nord  do 
r£urope ,  sur  le  boi*  mort.  (O.) 

XYLOBALSAMUM-  Ce  «inl  les  petites  bninchea  de 
l'arbre  qui  porte  le  baume  de  Judi*.  Vojrez  ao  mot  Balsa- 
MIER.  CB.) 

XYLOCARPE,  Xylocarpua,  arbre  k  feuilles  allernei, 
ailées  Mm  impaire  ,  à  foUoias  ovales ,  presque  MMlei,  et  k 
fleurs  petites,  diapos^eo  grappes  axiOaires,  qui  fonne  un 
genre  dans  l'oclandrie  monogynie. 

Ce  genre  offre  poup  caractère  un  calice  à  quatre  deols; 
«ne  corolle  de  quatre  pétales;  un  corps  ovale,  enSé,  eutou- 
rant  les  étamioes;  huit  étamines;  un  ovair«  sunnooté  d'un 
style  k  stigmate  perforé  en  son  milieu. 

Le  fruit  est  un  drupe  globuleux,  renfermant,  sous  une 
seconde  enveloppe  ligneuse  et  fibreuse,  huit  ou  un  plus 
grand  nombre  de  noix  inégales  et  fragiles. 

Le  xylocarpe  se  trouve  dans  l'Inde.  H  est  figuré  pi.  6i  du 
troisième  volume  de  Rumphius.  Son  bois  est  dur  et  reine, 
et  est  propre  k  tous  les  ouvrages  de  menuiserie.  Oa  emploie 
la  décoction  de  sa  racine  dans  les  maladies  bilieuses.  L'entre- 
deux  desécorces  de  son  fruit  contient  une  substance  amilacée 
fort  approchante  de  celle  dn  xagou,  et  qu'on  Bianse  poiB 
rétablir  les  estomacs  délabrés.  (B.) 

XYLOCOPE ,  Xylocopa ,  genre  d'insectes  de  l'ordre  des 
HYUiNOFTinEs ,  de  ma  &mille  des  Apiairkb,  et  dont  les 
caractères  sont:  un  aiguillon  dans  les  femeUes;  lèvre  infé- 
rieur«  prolongée  en  une  espèce  de  langoe  linéaire  ;  ses  palpes 
en  forme  de  soie  ;  antennes  brisées  ;  mandibules  en  cuiUeron, 
striées  sur  la  dos;  lèvre  supérieure  petite;  palpes  maxjIUirv 
d<^  cinq  articles. 

Les  lylocopes  ont  le  corps  gros^  convexe,  velu,  du  moins 
sur  quelques  parties ,  ordinairement  nmr  ou  jaunâtre;  la  léts 
de  U  largeur  du  corcelet ,  mais  un  peu  moins  élevée  ,  appli- 
quée exactement  couti«  )ui  ;  les  J^ux  alonaés,  entiers,  j^us 
grands  dans  les  mâles;  trois^nï^ts  yeux  Usses;  le  corcelet 
grand  ,  arrondi ,  convexe  ;  l'abdomen  large ,  applati ,  presque 
ovale ,  tronqué  à  sa  base ,  velu  sur  ses  bords  ;  les  pa  Ues  hérÎMées 
de  poils,  dont  les  antérieures  arquées,  les  postérieures  Ibrt 
grandes;  les  ailes  supérieures  ont  trais  cellules  sous-mm^î- 
nales  ,  dont  celle  du  milieu  triangulaire. 

Ces  insectes  ont  de  U  reasemuuipe  rtcc  les  bourdon*  ,  k« 


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R.io. 


V"'/'^--  ■ 


g.  TroatrHfHVi   <v('iir/tf.  iJ;  Xnni^^  éarrt  •  firuU  ■ 


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X  Y  I.  493 

tmihophart»,  les  migachiUs  ;  mais  leurs  pal pea  maxillaires  son  t 
de  cinq  articles,  les  dividons  de  la  lèvre  inférieure  sont  appa- 
reil les  et  aiguës,  cequi  les  éloigne  des  £ourc&ns;leQrsBnlenii  es 
sont  [rèa-briaées,  et  leurs  mandibule*  en  cuilleron, striées  sur 
le  dos,  etpar-Uilsdiâèrent  des  ontAo/iAores;  leur  lèvre  supé- 
rieure est  petite,  courte;  on  ne  les  confondra  donc  point  avec 
les  mégacUUa.  Ce  genre  répond  à  la  division  *  *  d  9 18  des 
abeiiU»  de  Kirby. 

IjCs  xyloeopta  sont  les  abeilUa  jterce-bai*  de  Réaamar. 
I/'espèce  à  laquelle  il  a  donné  particulièrement  ce  nom ,  est 
Vapu  vioiaeea  de  Linnraus,  insecte  que  l'on  ne  commence 
è  trouver  que  dans  l'Europe  tempérée.  On  le  voit  paroitre 
dans  les  premiers  beaux  jours  du  printemps  ;  il  vole  en  bour- 
donnant autour  des  murs  exposés  au  soleil ,  cenx  sur-tout  qui 
•ont  garnis  de  treillage,  anlour  des  fenêtres  qui  ont  de  vieux 
conlre-venls ,  des  châssis ,  des  poutres  qui  saillent ,  &c.  Il 
cherche  ainsi  un  lieu  &vorahIe  pour  déposer  ses  oeufs ,  qu'il 
place  toujours  exclusivement  dansdu  vieux  bois;  l'un  cherche 
un  échaias,  l'autre  les  pièces  de  bois  qui  servent  de  aoutiert 
aux  conlr'espaliers  ;  celui-ci  choisit  un  contre-vent ,  celui-là 
un  vieux  banc  ,  une  poutre.  Dans  tous  les  css ,  il  est  néces- 
saire que  le  bois  soit  sec  et  qu'il  commence  ise  pourrir,  l'in- 
HBcle  ayant  moins  de  peine  à  le  creuser.  H  lui  faut  de  la  force 
et  un  courage  persévérant  pour  venir  à  bout  de  aon  ont  reprise. 
Le  trou  qu  il  ouvre  est  d'abord  dirigé  obliquement  vers  Taxe  ; 
ji  qndques  lignes  de  profondeur,  sa  direction  change  et  de- 
vient h-peu-près  panulèlaà  cet  axe;  le  bois  est  percé  en  fldte 
obliquement,  cependant  quelquefois  d'un  bout  à  l'autre.  La 
cavité  doit  Atre  assez  spacieuse  pour  que  l'iosacte  puisse  s'y 
retourner.  M.  Réaumnr  dit  7  avoir  &it  entrer  son  index.  Ces 
trous  ont  quelquefois  plus  de  douze  à  quinze  pouces  de  lon- 
gueur, et  sont  au  nombre  de  trois  ou  quatre, si  la  grosseur  dii 
bois  le  permet.  Les  mandibules  ou  les  dents  sont  les  inslru- 
mens  dont  la  icylocope  fait  usage  pour  creuser.. 

C'est  dans  ces  tuyanx  que  l'insecte  doit  loger  ses  (eufs. 
Chaque  tuyau  n'est  que  la  ct^e  d'un  bâtiment,  ou  sont  plu- 
lieurs  pièces  en  enfilade;  il  est  divisé  en  douze  loges  environ , 
et  qui  ne  communiquent  point  entre  elles  ;  chaque  loge  ren- 
fermera un  œuf  et  une  quantité  de  pàlée  nécessaire  à  l'accrois- 
sement de  la  larve  qui  eu  naîtra.  Celte  pâtée  a  la  consistance 
de  la  terre  molle,  et  est  assez  semblable  â  celle  dont  les  hour- 
dont  nonrrissent  leurs  petite  ;  ce  doit  être  de  la  poussière 
d'élamines  de  fleurs  mêlée  d'un  peu  de  miel.  La  larve  eut 
d'abord  logée  A  l'étroit,  la  pâtée  occupant  pres^ueesliàrtmeRt 


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494  X  Y  L 

M  cellule;  maiila  consommation  ^a'elle  en  lâil  pen  k  peu,' 
produit  nn  vide  (]ui  k  mel  à  son  aise. 

Celle  krve  eal  trèt-bUnche ,  avec  la  télé  petite  et  munie  da 
deux  dents  bien  distincieg.  Elle  ne  diffère  pas  euentietlement 
des  lervea  des  apiairei  bourdon».  La  nymphe  est  d'abord  Irès- 
blanclie,  mais  elle  devient  bruneetaprèsnoirâ  Ire.  Danachaque 
rangée  de  cellules ,  les  larves  qui  sont  dans  les  plus  basses  «ont 
plus  vieilles  qae  celles  qui  sont  dans  les  supérieures  ;  se  Iran»- 
formaniet  sortant  les  premières,  eUea  laissent  le  passage  libro 

Réaimiur  n'a  point  observé  U  xyiocopë  violette  femelle  k 
l'inslaiil  où  elle  fait  sa  récolle.  U  ne  Ini  a  point  trouvé  la 
paUtt*  et  la  broian  des  aèeiiiea,  ou  les  instrumena  propres  à 
rét'olter  le  pollen  des  fleurs;  mais  il  a  remarqué  au  premier 
article  des  larses  postérieurs,  la  pièce  qui  répond  à  la  broust, 
une  portion  ovale ,  rase,  lisse  et  luisanle ,  dont  le  milieu  est 
•aillant,  et  près  du  bord  de  laquelle  règne  tout  autour  un» 
cavité  propre  à  retenir  la  poussière  des  éla  mines  et  à  empécfaer 
que  la  pelote  ne  tombe. 

Plusieurs  xyloeopt»  étrangères  ressemblent  singulièrement 
à  l'espèce  indigène  nommée  vioiett*.  Il  est  essentiel ,  pour  bien 
les  distinguer,  d'avoir  é^ard  au  reflet  des  ailes  supérieures ,  ce 
qu'on  n'a  pas  encore  fait. 

XvixKupB  nnott-rA-rrta,  XyloMpa  latipei /jipU  /aiiptt  Una. 
Ellr  cit  un  peu  pin*  grande  que  h  xylicope  vio/tllt  ,■  d'un  nuit  luisaol 
un  peu  Tiulcl;  les  larses  aalérieurs  sonl  arqué*,  ipplnlii,  avec  (tel 
puils  luiiK*  et  gris  au  cAlé  interne;  l'abdoniKn  est  Irés-Tcla  'sur  le* 
buids  ;  les  silea  sont  d'un  bleu  (ouri  ,  luiwnl  ;  mai*  la  partie  sans 
nervures  des  supérieures  esI  d'un  vcrl  cuivreux  ou  doré. 

OeUe  espère  se  Irouve  à  1h  Cbiiie,  eux  ludu*  urienbl  *. 

XvLiOCOPK  Moaio,  Xylocopa  otùrio;  jtpU  morio  Fub.  Elles  do 
grandu  rapporta  avec  U  sylocope  vm/elte/  luaii  *uii  abdunieii  n'eut  velu 
que  sur  lea  burds,  et  sei  ailet  ont  uqb  teinte  cuivreuse  sur  un  fund 

Elle  ae  irouTC  dani  l'Amérique  méridionale, 

XïLOcors  VIOLETTE,  Xylocopaviolacto;  ApaviolafaJJilai.ifA, 
Elle  eut  nuire,  toute  velue,  avec  lea  ailea  d'un  bleu-viulet  fonte.  S> 
longueur  est  d'un  pouce ,  ptua  uu  aiuiua.  Le  mâle  a  un  auaeiiBd'un 
brnn-ruDgellre  près  de  l'eilréniilé  des  siilfnnei. 

Celte  espère  ae  Iruuve  eu  Europe  et  en  Afrique. 

XïWiCOPBCAi-iiK.X^/ocopn  Cafraijtpi»  CaftaUaa.  Elle  est  do 
la  grandeur  des  prérèdeiilFs ,  nuire,  avec  l'eilremitè  puitérietiie  du 
corcelet  et  le  devant  de  l'abdomen  d'un  jauue-Terdâlre;  le*  ailea  soal 
d'un  bteu-vi<ilet. 

XvtiOcora  dbs  Ba£sii,iBNS,  Xy!oeopa  Bratiitanorum  Iiinn. ,  Fati. 
Elle  rsl  de  la  i;rindeur  dea  prècédtutei ,  loule  roUTerlB  d'un  duvet 
d'uu  jaune-i  uusslli  e  ou  bload  ;  le*  cuiites  soal  presi^ue  nocs  ,  et  d'an 


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X  Y  t  4j5 

brun  foncé;  leiailei  ont  une  petilB,leiDl«)ianllM,ar»edMiiervurDi 
brun  01. 

Elle  «e  trouTB  dan*  lea  Antillei  et  dut*  rAmérioue  mËridionile. 

CL.) 
XYLOCOPHOS .  l'an  des  nomi  grecs  du  pie.  (S.) 
XYLOMÈLE,  Xyîomtlum ,  genre  de  plantes  de  la  télnm- 
drie  monogvnie  et  de  U  famille  de«  Protées  ,  établi  par 
Smith.  Il  olire  pour  caractère  un  chaton  composé  d'écaïUea 
simples  ;  une  corolle  de  quatre  pétales  portant  chacun  une 
élamiae  ;  uo  araire  supérieur  en  massue  obtuse  ;  une  capsule 
uniloculaire  contenant  deux  semences  ailées. 

Lies  espèces  de  ce  fisnre  ont  l'appareace  des  bràbiJM,  et  se 
trouvent  en  Australasie.  (B.) 

XYLOPALE  (  Lamétherie.  ) ,  bois  converti  en  halb- 
opale  ou  demi-opale ,  c'est-à-dire  en  peeh-alein  :  c'est  le  hoU~ 
opalàe  Werner.  La  dénomination  de  xylopala  "p&roii  beau- 
coup plus  heureiuequecellede^uar^-r^tnite-xj&iifeidoaate 
à  la  même  substance  par  quelques  auteurs  ;  car  ce  n'est  ni  un 
quarlM  ni  une  miitière  xyloîdé ,  c'est  ua  vrai  xylon ,  un  vrai 
boi*  couTerli  en  pech-stein ,  et  nullement  napach-aUinUgni- 
formm  ou  qui  auroit  pris  accidentellement  la  forme  du  bois. 
L'orvanisaiion  végétale  parfaitement  conservée,  prouved'une 
manière  si  manifeste  que  ce  sont  des  arbret  pitriJU» ,  qu'il  est 
aussi  inconvenant  de  les  appeler  xyltâdea  ou  ligniformea, 
qu'il  le  serait  d'appeler  les  glossopètres.j^wrrvs  odontoiden  ou 
dentiformes ,  quand  il  est  évid«nt  que  ce  sont  de  véritablea 
denta  de  requin  changées  en  pierres,  et  non  des  pierres  qui 
ont  pris  la  forme  de  dents,  f  oy««  PscH-STuiif.  (P*T,) 

XYLOPË ,  Xylopia ,  genre  de  plantes  à  fleurs  polype- 
talées ,  de  la  polyandrie  polygynie  et  de  la  famille  des  Gi.yp- 
TospsBMES,  qui  présente  pour  caractère  un  calice  de  trois 
folioles  ;  une  corolle  de  six  pétales  ;  un  gnind  nombi-e  d'éta- 
mines  insérées  au  réceptacle }  deux  à  quinze  ovaires,  terminés 
par  des  styles  simples. 

Le  fruit  est  composé  de  plusieurs  capsules  presque  sessiles, 
coriaces ,  comprimées ,  biloculaires,  iivalves  et  dispermes. 

Ce  genre,  qui  est  ûguré  pi.  4g5  des  Illiutratiatu  de  La- 
marck ,  est  tsoiigénère  des  Unokas  ,  selon  Gasrtner.  (  Voy«* 
ce  mot.  )  Il  renferme  des  aibriveaux  &  feuilles  alternes,  en- 
tières ,  et  Ji  fleurs  presque  solitaires  et  axillaires.  On  en  compte 
trois  espèces,  dont  les  deux  }<us  remarquables  sont  : 

Ij*  Xtlopb  olabhx,  qu'a  les  feuilles  ovales ,  oblongues, 
glabres,  e(  les  fruits  glah%s.  Elle  croit  à  la  lamaïque.  Ses 
graines  ont  une  odeur  aiomatîque  \  elles  donnent  i  la  chair 


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i.jC,  X  Y  L 

di-a  pigeon*  «anvagea  qnJ  en  mangent  une  Mveor  lrè»-déticate. 
O.i  s'en  serl  pour  parfumer  l'eau. 

hu  Xyu>fi:  velue  a  les  feuille*  velues.  £lle  «e  trouve  à 
Cayenne,  au  on  l'appelle  yVer«cou.  Son  écorce  est  pii]uanla 
et  ai'oni'iliqiie ,  ainsi  que  ses  graines.  On  en  fait  usage  sn  guise 
d  epî.-e  ilann  le»  ragoûls.  (B.) 

X  VLOPHAGES ,  Xylophagi,  famille  d'insecleade  la  troî- 
aième  aet-lioii  de  l'ordre  des  Coi.LOfTÈRBS ,  dont  les  careclèrea 
sont  :  tarses  â  quatre  arlicl'-s,  dont  les  trois  premiers  coiirla, 
ég»»\,  et  simples  dan^i  le  grand  nombre-,  aiilennes  monili- 
foriiie*  ,  renflées  vera  leur  extrémité,  de  la  lon(;ueur  du 
corcelel  an  plus;  bouche  retirée,  peu  ou  point  saillante;  man- 
dibule* cornas,  k  pôinle  refendue;  palpes  lilirarmes  ou  un 
peu  retitlés  au  bout ,  ordinairement  courts;  mâchoires  À  deux 
lobes,  l'inleriie  petit,  aigu  ou  onguiculé;  lèvre  taférieure el 
ganache  carrées  ;  corps  linéaii-e.  ou  oblong.ou  ovalaira.  Elle 
comprend  le*  genres  suivans  :  Ci* ,  Cerylon  ,  Lycte,  Me- 
BYX  et  Langurie.  t'oyem  res  mots.  (O.) 

XYLOPHYLLE,  Xylophylla,  genrede  plantes  à  Seun 
inromplètes ,  de  la  polygamie  penlandrie,  qui  offre  pour 
carartere  tin  calice  coloré  ,  divine  en  cinq  parties;  point  de 
corolle;  cinq  éiamines;  un  ovaire  supérieur  surmonté  par  un 
atigmate  divine  en  trois  partie* ,  et  quelquefois  glanduleux  dan« 
les  ileurs  hermapliiodiles. 

Le  fruit  est  une  capsule  à  trois  loges,  contenant  chacune 
deux  semences. 

Ce  genre ,  qui  est  figuré  pi.  855  de*  lUuttratioiu  de  La- 
inarck ,  renferme  des  arbrisseaux  k  feuilles  alternes ,  quelque- 
fois pinnées,  et  à  Oeurs  presque  toujours  solitaires  et  insérées 
sur  le  bord  des  feuille*  souvent  dans  une  écbancrure.  Onea 
compte  sept  espèces,  dont  les  plus  connues  sont: 

Le  Xvi.npHvi.LB  a  l.ihoes  feuilles,  quia  les  feuille* 
pinnées,  les  folioles  larges,  lancéolées,  et  portant  de*  fleant 
mâles  et  des  fleurs  hermaphrodites,  quelquefois  hexandre*^ 
lise  trouve  àla  Jamaïque  et  autres  iles  voisines.  On  le  cultive 
au  Jardin  des  Plantes  de  Paris,  où  il  fleurit  tous  les  ans. 
L'Héritier  l'a  figuré  pi.  39  de  son  Serium  anglwum ,  en 
en  fàiMint  un  genre  sous  V  nom  de  Genesiph^lle.  Foyn 
ce  mol. 

Le  Xylophylle  a  pruili«s  aioues  a  les  feuilles  pinnées, 
les  folinles  linéaires,  les  fleurs  yédonculées  et  toutes  herma- 
phrodites. Il  «e  trouve  dans  le*  mêmes  cantons  et  se  cultive 
dans  le  m'orne  j.irdin.  (B.) 

XYLORNIS  ou  XYLORNU,  la  héeasee  en  grec  mo- 
■Jerne.  (S.) 


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X    Y    s  4y7 

XYIiOSME,  Xx&sma,  genrede  plaoles  établi  par  Porster 
dans  la  dioécie  polyandrie.  11  a  pour  caractère  un  calice 
diviaé  en  quatre  ou  cinq  partie»  j  point  de  corolle;  dans  le» 
ileun  mâlesj  beaucoup  d'élamines  entourées  d'un  anneau  à 
leur  baae;  dans  les  Ôeara  femelles,  un  ovaire  «upérieur  aur- 
monté  d'un  Hlyle  i  ati^mate  trifide. 

Le  fruit  est  une  baie  sèche,  presque  biloculaire ,  renfer- 
mant deux  semences  dans  chaque  loge. 

Ce  genre  eal  figuré  pi.  837  dea  Illustrationa  de  Lamarck. 
Il  contient  deux  plantes  des  lies  de  la  mer  du  >jud ,  sur  le^- 
quelleson  n'a  aucuu  renseignement.  (B.) 

XYJjOSTROME,  Xylostroma,  genre  de  champignon» 
établi  par  Tood  ,  tab.  6  ,  fig.  5  de  son  Histoire  des  Ckampi- 
gnont  du  Mecklembourf;.  11  présente  pour  type  une  fongosité 
étendue,  dilTorme,  coriace,  dans  laquelle  sont  interposées  dea 
semences  sous  forme  de  globules,  (é.)  ^ 

XYRIS,  XjT»*,  genre  de  plantes  de  la  triandrie  mono- 
.  gynie,  dont  le  caractère  consiste  en  un  calice  glumacé,  lii- 
Talve  ,  k  valves  car Lilagine uses  ,  concaves,  l'intérieur  plus 
grand;  une  corolle  de  trois  pétales  onguiculés  et  crénelés; 
trois  étamines  attachées  aux  onglets  des  pétales  ;  un  ovaire 
supérieur ,  arrondi ,  à  un  wul  style  surmoulé  d'un  stigmate 
IriGde. 

Le  fruit  est  une  capsule  arrondie,  uniloculaire ,  a'ouvrant 
aux  angles  par  unç  fenle. 

Ce  genre, qui  est  figuré  pi.  36  des ///tMtraAons  de  Lamarcl: , 
renrerme  dea  plantes  à  feuilles  radicales ,  graminiformes ,  et 
à  fleurs  disposées  en  té[e  au  sommet  d'une  hampe.  On  en 
compte  trois  espèces  venant  de  l'Inde,  de  l'Afrique  et  de 
l'Amérique,  mais  dont  aucune  n'est  cultivée  dans  les  jardins 
d'Europe. 

J'ai  observé  aux  environs  de  Charleston  le  xyria  de  la 
Caroline, quiala  tige. comprimée  elles  fleurs  en  tête.  C'esf 
une  plante  vivace  qui  croît  dans  les  lieux  un  peu  humides, 
mais  non  marécageux,  qui  s'élève  à  plus  d'un  pied,  dont  les 
feuilles  «ont  linéaires,  droites,  roides ,  luisantes;  les  fleurs 
■ortant  de  calices  qui ,  par  leur  réunion  ,  forment  un  cône 
semblable  à  celui  du  sapin ,  mais  seulement  de  quatre  à  cint( 
lignes  de  long  ;  chaque  ]our  il  se  développe  une  grande  fleur 
d'un  beau  jaune ,  qui  se  fane  au  bout  de  quelques  heures* 
et  il  y  en  a  quinze  ou  vingt  dans  chaque  cane.  (£.) 

X  YRIS.  Uiria  félids  a  reçu  le  nom  de  xyri*  dans  quelque» 
ouvrages.  F'oytt  l'article  Ibis.  (S.) 

XYSTÈRË,  Xjcter,  genre  de  poissons  établi  par  Lacé- 


D.a.t.zsdbyG00gIC     , 


4,8  Y  A  C 

.pède,  dans  la  divînon  de*  Abdominadx.  Son  canct^  est 
d'avcir  la  tête ,  le  corpa  et  U  queue  trèfK:onipriiDéi ,  le  do*  deré 
et  terminé ,  comme  le  ventre ,  par  une  carène  aiguë  et  courbéo 
en  portion  de  cercle  ;  «ept  rayon*  à  la  membrane  branchiale  ; 
la  iéle  et  les  opercule*  garni*  de  petite*  écaille*  ;  le*  dénia 
écbancréea,  de  manière  qu'A  l'extrémité  elle*  ont  la  forme 
d'incisves^elqn'à  l'intérieur  elle*  Bout  bas*eset  on  peareu' 
flée*  ;  nne  foisette  au-deisoua  de  chaque  ventrale. 

Ce  genre  ne  contient  qu'une  eapèce,  qui  a  été  ob«ervée  par 
Commeraon  dan*  la  mer  de*  Inde*.  Elle  parvient  â  une  lon- 
gueur de  plu*  de  troi*  pieda,  et  est  d'une  couleur  brune,  ca 
qui  la  fait  appeler  xystère  brun»,  (B.) 

XYSTRIS,  XyttrU ,  genre  de  plante*  éubli  par  Schreber, 
dan*  la  penlandrie  monogynie.  Û  ofire  pour  caractère  uns 
corolle  à  tube  court  et  fa  cinq  divitîona  ouvertes  ;  cinq  éta- 
minea;  un  ovaire  surmonté  de  deux  atyle*  réuni*!  leur  but. 

Le  fruile*tun  drup«globaleuXiVeluà*aba*e,coDleiunt 
un  noyau  k  dix  loge*.  (B.) 


Y ,  nom  donné  par  Albin  à  on  tépiiioptire  «orti  d*an« 
eitnûiê  qui  ae  nourrit  îles  feuilles  de  mentht,  et  dont  la 
détermination  apécîfique  n'eal  paa  bien  établie.  (It.) 

YABACANI.  G'e*t  la  racine  de  I'Aristolociu  Àixovir 
viDY..  Voyei  ce  root.  (B.) 

YACABAN1.  royt%  Yabacani.  (5.) 

YACACINTU.  Foyn  AciuTti-  (S.) 

YACAPATLAHOAC  {Àntu  Mexicana  iMh.) .  canard 
«lu  Mexique,  qui  a  beaucoup  de  ressemblance  avec  le  cou- 
cfut;  aussi  est-il  nommé  ëoucket  du  Mexique  dan*  VOrni- 
thologiM  de  Brisson.  {  Voyez  le*  mots  8ouomet  et  Cahabd.) 
I^e  mot  mexicain  yacapatlahoac  signifie  oUeau  à  large  bec. 
Ce  canard  h,  en  eÛet,  le  bec  Tort  épaté  et  long,  d'un  brun 
rougeAtre  vera  *a  ba»e,  d'un  fauve  noirâtre  ver*  *oq  bout , 
et  rougcStreen  des*ou*.  L'oiseau  est  nn  peu  plu*  petit  que  le 
canard  domeatiqut ;  de*  plume*  fauves,  noire*  et  blancbes 
couvrent  tout  son  corpi,  à  l'exception  du  ventre,  ^ui  est 
d'une  seule  (einte  fauve  j  les  aile*  brune*  ont  lemirou-  nii- 
parlî  de  blanc  et  d'un  vert  brillant;  la*  pieda  «t  Irà  deigtasoul 
d'un  rougeÂtre  paie. 


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Y  A  C  499 

lies  habitude*  de  ce  soucfiet  «ont  à-pea-près  pareillea  à 
celles  de  nos  canards  tauvages ,  et  sa  chair  a  le  même  fumet. 
Xies  Espagnols  de  la  Nouvelle-Dspagne  l'appelleat  caitard 
royal.  Quelques-uns  lui  donnent  le  nom  de  tempatlahoac, 
qui  appartient  à  une  espèce  difiërento.  Voyez  Tempatla- 
hoac. (S.) 

YACAPITZAHOAC,  oiseau  du  Mexique,  qui,  auUnt 

aue  l'on  peut  eu  juger  par  une  description  incomplèta 
onnée  par  Fernaudez ,  doit  être  rapporté  au  petit  grèbe 
cornu.  Voyez  l'article  des  Grèhsb.  (S.) 

YACARANDE.  To^"  Jacarakde.  (S.) 

YACARÉ.  Les  Guaranis  appellent  ainsi  le  caïman,  aa 
rapport  de  M.  d'Azara.  Voyea  Caïman.  (S.) 

YACATEXOTH ,  canard  du  Mexique.  (  f oy.  le  mot 
Canard.)  H  est  à-peu-près  de  la  grosseur  du  canard  domes- 
tique; son  bec  est  iarife,  arrondi  à  son  bout,  bien  en  dessus, 
«t  d'un  blanc  rougeàlreen  dessous;  sou  plumage  est  fauve 
■or  la  partie  inférieure ,  et  d'un  noirâtre  mêlé  d'une  teinto 
argentée  à  la  partie  supétaeure;  ses  ailes  sont  noires  en  des- 
sus, et  cendrées  en  dessous;  ses  pieds  sont  d'un  noirâtre 
livide. 

Dans  le  langage  des  Xlexicaina,  le  mot  yacaUxolii  veut 
dire, selon  Fernatidez,  &«c  A&u,et  onl'adonnéà  ce  canard, 
parce  que  la  couleur  de  sou  bec  est  l'attribut  qui  frappe 
d'abord  dans  sa  physionomie.  Il  fiéquente  les  lacs  du  Mexi- 
que. (S.) 

YACH  ANGA.  On  donne  ce  nom ,  sur  les  côtes  du  Brésil , 
&  une  espèce  de  Vahec.  Voye*  ce  mol.  (B.) 

YACONDA ,  poisson  des  Indes  qui  p&roîl  appartenir  au 
genre  Osthacion.  Foye%  ce  mot,  (B.j 

YACOU  {Peneiapi!  crislata  LaUi. ,  fig.  dans  l'ffwï.  nat. 
des  Oiseaux  rares ,  par  Edwards,  pi.  i5.  J,  oiseau  du  genre 
du  Marail  et  de  l'ordre  des  GALUNAcis.  {Voyet  ces  deux 
mots.  )  Marcgrave  en  a  fait  mention  sous  le  nom  brasitien 
iacupema;  Klein  sous  la  désîgnalîon  àe  faisan  brun  du  Bri~ 
tii;  Brisson  l'a  appelé  dindon  du  Brésil  ;  Linnseus,  peintade 
huppée;  enfin ,  Edwards  lui  a  laissé  le  nom  de  guan  ou  de 
quan,  qu'il  porte  dans  quelques  contrées  de  l'Amérique  mé- 
ridionale. 

Cet  eisean  s'est  nommé  lui-même ,  car  son  cri  exprima 
assez  bien  le  mot  yacoit;  ce  cri  est  foible,  et  paroit  élre 
l'accenl  du  beaoia  ou  delà  douleur.  L'oîsvau  en  faitenlendrs 
un  autre  encore  plus  foible,  qui  a  quelque  rapport  avec 
celui  du  dindon.  Toutes  les  habitudes  de  ce  galliiiacé  sont 


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Soo  Y  A  G 

•finblablea  à  celles  de  l'etpèce  très-voisine  da  maralt;  il  csf 
d'un  naturel  fort  doux,etila'Bpprivoisetrè>-fàcnement;iI  vil 
dam  lea  bois,  et  il  se  perche  sur  les  arbrea  Eea  plus  élevés. 
Far  une  suile  de  celte  habitude ,  on  le  voit  en  domesticité  se 
placer  sur  le  comble  de*  maisons  et  y  patser  la  nuit.  On  te 
trouve  au  Brésil,  où  Marcgrave  l'a  observé.  Dampier  l'a  va 
dans  lea  Forêts  qui  bordent  l«  baie  de  Campéche,  et  Wafer 
dans  celles  de  Viathme  de  Panama.  Il  est  connu  dans  ces 
deux  contrées  sous  le  nom  de  gaan  on  qitan.  On  ne  le 
rencontre  dans  notre  Cuiane  que  dans  l'intérieur  des  terres, 

farliculièrement  dans  le  haut  du  fieui'e  O^apock  et  pr^  de 
Amazone.  C'est  un  fort  bon  gibier. 
II  n'y  a  point  de  diâërence  de  grandeur  entre  l'/occaet 
le  maraii,  et  il  n'y  en  a  que  de  Ugères  dans  les  couleurs. 

iyoyn  Mabail.)  De  longnes  pluuiej  couvrent  la  tèta  de 
'yacou,  et  il  les  relève  lorsqu'il  est  affecté  ;  il  relève  égtle- 
nient  et  étale  sa  longue  queue ,  composée  de  douse  pennes 
de  la  même  longueur,  et  traînante  quand  il  n'éprouve  au- 
cune émotion.  La  peau  nue  qui  pend  de  sa  gorge ,  comme 
dans  le  maraii,  est  noire ,  et  celle  qui  entoure  les  yeur  e4 
violette;  ses  yeux,  grands  et  saUlant,  ont  l'iris  de  couleur 
orangée  ;  Il  a  le  dessus  de  la  télé  blanc  ;  le  dos  brun  ;  le  resle 
du  plumage  d'un  vert  noirâtre,  avec  des  lacbes  blanches  à 
la  partie  antérieure  du  cou  et  sur  les  couvertures  des  ailes  ; 
enon  les  pieds  rouges ,  et  le  bec  bleuâtre  à  sa  b*M ,  et  noi- 
râtre sur  le  i-este.  La  huppe  est  à  peine  apparente  sur  la  tête 
de  la  femelle. 

La  trachée- artère  de  cet  oiseau  s'étend  sur  tout  le  ster- 
num ,  et  se  replie  en  remontant  d'un  tiers  environ  de  sa 
longueur  avant  d'entrer  dans. la  poitrine.  Bajon  {Mimoret 
aur  Cayenrte)'  n'a  point  apperçu  cette  conformation  de  h 
tranhée-artère  dans  l'indiviau  qu'il  dit  avoir  ouvert ,  parce 

3 ne  cet  individu  éloit  femelle,  et  que  dan»  les  espèces 
'oiseaux  dont  la  trachée-artère  a  une  direction  extraordi- 
naire ,  le»  mâles  seul»  présentent  celte  particularité.  (S.) 

YAGOUA ,  nom  da  Jaguar  au  Paraguay.  Les  Espagnols 
l'ont  appliqué  à  l'espèce  du  chien,  qu'ils  ont  transportée  en 
Amérique.  (S.)  , 

YAGOUA  ETTE ,  expression  qui ,  dans  la  langue  de.* 
naturels  du  Paraguay ,  signifie  vrai  yagotta ,  ut  que  ces 
peuple»  ont  appliquée  a  la  désignation  du  Jagitar.  yoyesc» 
mot  et  celiH  d'VAoouA.  (S.) 

YAGOUA  PARA  ou  YAGOUA  TACHETÉ.  Le/n- 
guar  est  quelquefois  désigné  au  Paraguay  sous  celle  dénomî- 
naliou.  Voyti  Yagods.  et  Iaoifab.  (S.) 


D:,  ■.Î.I.V.GOO'^IC 


Y  A  G  5oi 

YAGOUAPE.  Celle  dénomiuation ,  qui  signifie  chUn 
.  icraaé,  est  <Ionnée,  par  quelques  faabitans  du  Paraguay,  «ux 
mouffette» ,  à  cause  du  peu  de  longueur  de  leurs  jambes. 
Voyn  Mouffette».  (S.) 

YAGOUA  -  PITA  ,   ce  qui  Mgnifie ,   en    goaranien 
yagoua  roux  ,  est  le  nom  du  eougiutr  au  Paraguay ,  aeloit 
M.  d'Azara.  Voyez  Cououar  et  Yaooua.  (S.) 

YAGOUATI  ou  YAGOUA  BLANC.  L'on  appelle 
quelquefois  ainsi  le  cougouar  au  Paraguay.  Fby.  CoDoouAn 
et  Yagova.  (S.) 

YAGOUABÉTÉ,  c'est-à-dire,  dans  la  langue  de*  Gm- 
maa,  corps  du  Y AGovx(yoj»t  ce  dernier- moL),  l'un  daa 
noms  qae  le  Jaguar  porte  au  Paraguay. 

J'aurois  pu  ajouler,  à  l'arlicle  du  JagOar,  plusieurs  trait* 
des  habitudes  de  cet  animal ,  soit  d'après  ce  qu'en  a  éciit 
M.  d'Azara  dans  son  livre  très-iuléreuantaurles  quadrupède» 
du  Paraguay,  soit  d'après  mes  propres  observations  posté- 
rieures à  celles  que  je  communiquai  b  Buffon  au  retour  de 
mon  premier  voyage  d'Amérique.  Il  m'eût  été  facile  ds 
relever  quelques  méprises  et  quelqiies  contradictions  échap- 
pées à  la  plume  de  M.  d'Azara  ;  mais  comme  cet  illustre 
observateur  m'a  honoré  ,  dans  son  histoire  du  yagouaréli 
de  la  même  sérérité  de  critique  qu'il  emploie  constamment 
à  l'égard  de  BufFou,  j'ai  cru  devoir  m'abstenir  de  traiter  un 
sujet  qui  aurait  pu,  quelques  précautions  que  j'eusse  prises, 
ranimer  la  mauvaise  humeur  de  M.  d'Azara  contre  ceux  qui 
Font  précédé  dans  une  carrière  qu'il  a  parcourue  avec  beau- 
coup de  succès. 

Il  vient  d'arriver  (décembre  i8o5),  k  la  ménagerie  de 
Paris,  Ma  jaguar  vivant  qui  paroît  peu  féroce,  et  qui  se 
laisse  toucher  et  caresser,  du  moins  par  son  conduc- 
teur. (S.) 

YAGOXTARÉTÉNOia  de  M.  d'Aaara,  est  le  Jagca- 
BSTTE.  Vaye%  ce  moL  (S.) 

YAGOUARÉTÉ-POPÉ.  C'est  ainsi  qne  l'on  ncmime, 
au  Paraguay ,  une  race  on  une  variété  de  Jaguar,  que  l'on 
dit  plus  forte ,  plus  féroce ,  plus  audacieuse ,  à  poil  plus 
court,  et  il  taches  moins  foncées  sur  un  fond  plus  rougeâtre. 
M.  d'Asara  regarde  ces  nuances  comme  trop  légères  pour 
séparer  \'yagouarili-popi  du  vrai  yagpuariti  ou  du  Jaovar. 
(^■Dj'Mcemot.j  Au  reste,  le  ntolpopi  veut  dire  main  étai^ 
due,  et  on  l'a  joint  au  nom  du  jaguar  pour  désigner  la  race 
ou  Ja  variété  dont  il  vieat  d'être  question ,  parce  qus  sBa 
{uabw  sont  plu»  posseset  k»  pieda  plue  Urges.  (S.) 


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5o2  Y  A  G 

YAGOURÉ.  Le*  Gaaninii  donnent  ]k  la  mouffiite  du 
CkUi\e  nom  A'yagouré ,  qui  sij;nifîe,  dan* lenr  langue, cAûn 
puant.  Voyez  l'ail icie  de  la  Mouffette  no  Chili,  auquel 
j'ajouterai  les  habitude*  de  ce  quailrupède,  omiaea  dan*  ce 
inSme  article,  et  que  M.  d'Axara  a  Irac^  dans  oon  Euai 
aur  l'HUtoire  naturelle  d4i  Quadrupède»  du  Paraguay , 
lom.  1  de  la  Traduction  françaitt ,  pag.  91 1  etauivantea. 

Uyagouri  on  la  mouffette  du  Chili  n'existe  point  au  Pa- 
raguay ,  et  )e  point  )e  plui  Kptentriooa]  où  M.  d'Asaia  l'ait 
trouviest  par  agdegréi  40  minutes  de  latitude  méridionale; 
de-là  il  eat  répandu  jua(|u'au  détroit  de  Magellan.  Ce  qua- 
drupède vit  dana  lea  campagne* ,  d'înspctea ,  d'oiaeaux  et  de 
lenra  œafa.  Sa  nlarche  est  lente;  il  rase  la  terre,  et  porte  ss 
quene  horizontalement.  Il  se  creuse  des  terrien,  el  la  fe- 
melle y  met  bai  deux  petita,  qu'elle  porte  dana  sa  gneuls 
comme  le*  ckatea  lorsqu'elle  veut  le*  changer  de  place. 

Ces  animaux  ne  aont  point  farouchea ,  et  ne  fuient  point 
i  l'approche  de  l'homme;  s'ils  reco ri noiisent qu'on  veut  leur 
nuire,  ila  se  ramassent  en  boule  ,  hériwent  tea  poils  touffus 
de  leur  queue,  et  lancent  leur  urine  vers  leur  ennemi  avec 
tant  de  farce,  qu'ils  peuvent  l'atteindre  i  cinq  pieda  de  dis- 
tance. Celle  urine  est  ai  infecte ,  qu'il  n'est  aucun  homme 
ni  aucun  animal,  quelque  féroce  qu'il  toit,  qui  ne  recule 
auasi-ldt.  Si  une  seule  goutte  de  cette  liqueur  empeatée  tombe 
sur  un  vêtement,  il  faut  le  quitter;  carie  lavât-on  vingt  fois, 
on  ne  parvient  pas  à  en  déti-uîre  la  fétidité  qui  se  répand 
jusqu'à  infecter  une  maison  entière.  M.  d'Azara  rapporte 
qu'il  lui  fut  impossible  de  aouffrir  celte  mauvaise  odeur, 
qu'avoit  communiquée  à  une  barraque  un  chien  sur  lequel 
un  yagouri  avoit  lancé  son  uHne  huit  jours  auparavant,  et 
cela  malgré  que  le  chitn  eût  été  lavé  et  frotté  avec  du  sable 
à  plus  de  vingt  reprises  différentes.  On  dit  que  cette  urine 
est  phosphorique. 

£x>rsqu'on  veut  prendre  les  ja^ur^*  ou  les  mouffettet  du 
Chili,  on  les  irrite  avec  nne  longue  canne,  afin  de  leur  faire 
jeler  leur  urine.  Les  sauvages  de  quelques  contrées  de  l'Amé- 
rique mangent  leur  chair;  mais  ils  ont  sans  doute  quelque 
moyen  de  Tempécher  de  contracter  l'odnir  détestable  da 
l'urine.  Ces  mémea  peuplades  emploient  ta  peau  à'yagouri  k 
faire  des  couvertures.  C'est  une  fourrure  très-douce  et  Irès- 
belle  ;  mais  elle  a  l'inconvénient  de  conserver  et  de  com- 
vinnigner  de  la  mauvaise  odeur  ;  cependant ,  les  Espagnol* 
l'achètent  pour  en  fiiire  dea  lapis  de  pied.  (S.) 

YAGOUROUNDI ,  eapèce  nouvelle  de  Chat  (  rbyn  ce 
mot.),  doBt  la  connoinance  eat  due  k  NL d'Axant,  {Ettai 


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YAK  5o5 

sur  PHiitoire  natta-eJU  de»  Quaârupidet  du  Faragitny , 
ton.  I  de  la  Traduclinn  frtmçeùae ,  pag.  171  el  suivantes.) 

Ce  cAaf,  quia  de  grand»  rapporls  avec  aoirti  chai  iauvage , 
a  près  de  trenle-aept  pouces  de  loni^eur,  et  sa  queue  en  a 
environ  qDalorae.  Son  côrpa  est  proportion aellemetit  plus 
long  que  celui  du  chat  d'Europe  ;  son  ventre  est  moins  gros  ; 
■B  télé  plus  petite,  plus  courte  et  moins  joufflue  j  son  museau 
plus  alooBÂ  e(  sans  enfoncement  entre  les  yeux;  sa  queue 
plus  loumie  et  sa  jambe  plus  épaisse;  ses  yeux,  qui  sont 
petits,  conservent  la  pupille  arrondie,  quoique  tournés  vers 
le  «oleil.  Son  pelage ,  qui  est  doux  eC propre  à  faire  de  bonnes 
fourrures ,  a  une  nuance  sombre  et  uniforme,  qui  résulte  de 
ce  que  chaque  poil  est  alternativement  rayé  de  noirâti'e  et 
de  blanc  sale.  Les  mêmes  raies  te  l'emarquent  sur  les  mou»- 
taches,  qui  sont  moins  fournies  que  celles  du  chat  com- 
mun. 

IJyagouroundi  ressemble  encore  au  chat  aauvage  par  ses 
habitudes  et  ses  mouvemens.  U  vit  seul  ou  par  couple  dans 
les  bois  et  les  halliera ,  et  ne  s'expose  point  dans  les  lieux 
découverts.  Il  grimpe  avec  agilité  sur  les  arbres,  et  ne  chasse 
que  la  nuit  aux  rata ,  aux  insectes ,  aux  oiseaux,  et  même 
aux  volailles.  Bien,  dit -on,  ne  le  fait  fuir ,  et  il  s'attache  aux 
ièsses  des  cerfit  et  ne  les  lâche  point ,  malgré  la  vitesse  de  ces 
animaux,  jusqu'à  ce  qu'il  les  ait  tués.  M.  d'A^ara  ne  doute 
pas  que  l'on  ne  puisse  apprivoiser  facilement  cette  espèce , 
parce  qu'il  a  vu  un  individu,  pris  adulte,  qui  se  laissoit  tou- 
cher après  vingt-huit  jours  do  (.aptivilé.  (S.) 

VAK.  (  Facca  grunniéiu  Gmel.],  quadrupède  dn  genre 
du  Tacre&u,  ordre  des  Ruhinans.  {f^mret  ces  deux  mois.) 
Quoique  de  temps  immémorial,  celte  espèce  de  quadrupèdes 
soit  soumise  â  la  domesticité ,  et  élevée  en  troupeaux  consi- 
dérables dans  'quelques  contrées  de  l'Asie ,  elle  est  à  peine 
connue  en  Europe.  J.  G.  Gmelin  est  le  premier  naturaliste 
qui  ait  décri^la  Femelle  dans  les  Nouveaux  Conanenlaireê  de 
l' Académie  de  Piterêbourg  \  mais  la  description  qu'il  en  a 
donnée  est  tellement  incomplète,  que  Buffon  a  cru  qu'elle 
appartenoit  à  une  espèce  bien  connue,  et  qu'd  a  pris  la  ^ 
vache  de  Tartane  on  vache  grognante  de  Gmelin  pour  la 
femelle  du  bUon.  Un  illustre  naturaliste,  M.  Fallas,  eut 
depuis  occasion  d'observer  plusieurs /aits  nourris  i  Irkoulzh, 
et  A  les'  désigna  sous  la  dénomination  composée,  mais  assez 
juste,  de  buMe  à  queue  de  cheval.  M.  Samuel  Turner  (  j4m~ 
baeaade  auTTtibet  el  au  Boutan)\ea  nomme  bœufe  du  Thibet 
à  gueue  tou^e.  Dans  la  langue  du  Thibet ,  les  mSles  s'ap- 
pellent yo^,  et  les  femelles  dhi  ;  chea  les  Indous,  ils  sont 


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5o4  YAK 

désignés  par  le  mot  êouragoî  ;  cbes  lea  Calraonqiwa ,  par  celui 
de  tarlouki  et  chez  les  Chinoû,  par  l'expreuion  ai-nijou, 
c'etil-à-dire  bœuf  qui  se  lave. 

Je  viens  de  dire  que  U  dénomination  de  bttffle  à  quaue  da 
cheval  convenoit  auez  au  yak  ;  mais  cela  ne  doit  «'eoleudre 
que  deï  priocipalea  formca^stérieures,  qui  ont  beaucoup  de 
reMemblance  Â  celles  du  bujîe.  Il  y  a,  au  reale,  des  diffé- 
rences qui  séparent  incontesUblement  ces  deux  animaux. 
ije  yak  s'éloigne  encore  plus  de  l'espèce  du  bUoa,  auquel 
SuSbn  l'a  rapporté. 

Il  est  de  la  taille  dn  taureau  commun  ;  sa  tête  est  courts, 
son  muffle  arqué,  son  front  proéminent,  et  couvert  d'une 
touffe  de  poil  grossier  et  crépu  ;  ses  narines  sont  obliques  et 
presque  transversales ,  ses  lèvres  épaisses  et  pendantes  ,  ses 
yeux  très-gros ,  ses  oreilles  peu  longaes ,  et  dirigées  horison- 
lalemenl  en  arrière,  ses  cornes  rondes,  bien  unies,  et  se 
terminant  en  pointe  fort  aiguë.  £nlre  les  épaules  s'élève  une 
bosse  qui  ue  paroll  considérable  que  parce  qu'elle  est  récou- 
TerLe  d'un  poil  plut  large  et  plus  épais  que  celui  dn  dot.  Le 
cou  est  court,  et  il  décrit  en  dessus  une  ligne  presque  aussi 
courbe  qu'en  dessous  ;  les  épaijks  sont  hautes  et  arrondie*  ; 
la  croupe  est  basse,  et  les  jambes  sont  irès-courtes.  Les 
épaules,  les  rsîns  et  la  croupe  sont  couverts  d'une  sorte  de 
laine  épaisse  et  douce  ;  mai*  les  flancs  et  le  dessous  du  c-orps 
fournissent  des  poils  très-droits  qui  descendent  jusqu'au 
jarret  de  l'amical,  h  J'ai  même  vu  des /a£«  bien  eiilreleuus, 
dit  Tumer,  dont  le  poil  trainoit  jusqu'à  terre».  Du  milieu 
de  la  poitrine  sort  une  grosse  toulfe  de  poils  qui  pendent 
jusqu'à  mî-ja in bes ,  et  forment  sous  le  cou  une  sorte  de  longue 
barbe.  Mais  l'attribut  le  plus  remarquable  de  celle  espèce  de 
taureau ,  est  ta  queue,  dont  le  tronçon  n'est  visible  qu'à  sa 
base,  et  qui  est  earui  d'un  bout  à  l'autre  de  poil  très-long, 
très-tuisant,  et  si  touffu ,  qu'an  croirait  qu'il  y  a  été  attaché 
par  artifice.  Il  n'y  a  point  de  queues  an  chevaux ,  quelqm 


^s  qu'elles  soient ,  qui  puisent  être  coutpârées  à  ctsliea 
des  y  ai  t. 

La  couleur  de  ces  animaux  varie,  comme  dans  toutes  lea 
espèces  domestiques.  Les  noirs  sont  les  plus  communs;  l'on 
.  en  voit  souvent  qui  ont  les  épaules,  le  milieu  du  dos,  la 
touffe  de  la  poitrine  et  la  moitié  des  jambes,  d'un  beau 
blanc,  tandis  que  le  reste  de  leur  corps  eu  d'un  noir  de  jais. 
Il  y  en  a  aussi  de  roux;  quelques-uns  ont  les  cornes  d'un 
blanc  d'ivoire.  D'après  ce  que  Gmelin  rapporte  de  cette 
espèce ,  elle  présente  encore  des  variétés  de  grandeur.  lift 
race  la  plus  grande  est  coonue  aous  Is  nom  de  ghainaut 


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YAK  Soi 

parmi  IcsMongonx  et  les  Calmonqnet.  Les  veaux,  en  nais- 
iunt,  ont  le  poil  crépu,  rade  èl  semblable  k  la  toison  d'un 
vhien  barbet,  A  Ifois  mois,  il  leur  vient  de  longs  poils  à  la 
barbe ,  A  la  queue  et  sous  le  corps. 

M.  Paltas  a  compté,  sur  le  squelette  6'uayai  qu'il  «  dis- 
séqué, quatorze  paires  de  càtes  et  autant  de  vertèbres  "i  la 
queu« ,  trente-deux  dents ,  savoir ,  vingt-quatre  molaires  et 
huit  incisives ,  large*  et  d'une  longueur  à-peu-près  égale. 
Ce  savant  n'a  remarqué  aucune  difiérencç  essentielle  entra 
les  viscères  du /ait  et  ceux  du  buffle.  Les  excrémens  se  Tor- 
mtint  dat»  les  inleblins  en  pelotes  d'une  consistance  moyenne 
entre  Ceux  du  bceufel  du  cheval. 

De  mémeqnedanst'esp^ceâuiœu/',  lescomesn'a&ecient 
pas  une  forme  cohafanEe  dans  tous  les  individus  dé  l'espèce 
du  yat ,  et  il  7  en  a  auni  qui  sont  totalement  privés  de 
cornes;  ceux-I&  out  Ane  bosSe  asMUSe ,  solide  et  tr^-saillante 
sur  l'occiput  ei  la  partie  dn  crâne  voisine  des  pariétaux. 
jfïlieQ  {Hùt.  animai.,  lib.  la,  cap.  ao.)  avoJt  dé)k  observé 
que  ceux  d'entre  les  batufi  domesiiqties  qui  manquent  de 
cornes,  ont  toujours  la  substance  du  crâne  plus  épaisse  et 
plus  solide  que  les  bœufs  dont  )a  léte  est  ar/née. 

Jjnyats  paroissent  forl^ros;  mais  cette  apparence  vient 
de  l'énorme  quantité  de  poils  dont  ils  sont  revêtus.  L'enco- 
lure des  mâles  est  beaucoup  plus  forte  que  celle  des  femelles; 
ils  ont  le  regard  sombre  et  farouche ,  le  naturel  défiant  et 
Irès-inucibfe.  L'approche  d'un  étranger ,  une  couleur  écla- 
tante sur  les  vétemeus  ,  les  rendent  furieux.  Lorsque  la  co- 
lère commence  à  les  animer,  ils  secûUent  leur  corps,  relèvent 
et  agitent  la  queue,  el  lancent  des  regards  menaçanS.  Ils  sont 
d'autant  plus  à  craindre ,  que  leurs  raouvemcns  sont  brus- 
ques et  qu'ils  Courent  avec  assez  de  vitesse.  XjeuF  cri  n'est 
point  un  mugissement  comme  celui  du  bœuf,  c'est  une 
sorte  de  grognement  assez  semblaMe  À  celui  du  cochon,  mais 
grave  et  monotone ,  que  l'on  entend  4  ^ine ,  et  qui  n'a 
guère  lien  que  lorsqu'ils  sont  inquiets  ou  irrités.  Quand  cea 
animanx  se  conchertt,  ils  ploient  le*  genoux  ,  et  se  jettent 
rudement  du  traindederrièresarlecàté  gauche.  Us  n'aiment 
point  k  rester  exposés  k  la  grande  chaleur,  et  ils  l'évitent  eu 
cherchant  l'ombre  et  se  vautrant  dans  les  mares  qui  sont  k 
leur  portée,  et  dans  lesquelles  ils  restent  des  heures  entières, 
comme  les  hiffUa.  ris  sont  aussi  bons  nageurs  que  les  buffUa , 
et  lorsqu'ils  sortent  de  l'eau  ,  ils  se  frottent  et  se  secouent  à 
phisieurs  i-eprises.  Les  mAles  approchent  des  femelles  la  tête 
avancée ,  la  bouche  béante  et  û  queue  relevée  ;  mais  ils  aont 
lonrds  et  lents  à  s'accoupler. 


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5o6         _  YAK 

Ces  anîmanz  font  la  ric-heMe  de  pliuieiirs  peupla  ie 
l'Asie ,  comme  lea  Mongouz ,  les  Ctumouques  dei  idodIi 
Altaïques,  les  diverses  tribus  de  Douklas  qui  h«biteat,Miii 
des  lentes,  aux  con&ns  du  Thibet  et  du  Boutan,  &c.  La 
yatt  ne  servent  point  k  la  culture  des  terres;  mai*  ce  lont 
d'exoellenles  bétes  de  somme,  qui  peuveul  porter  de  irà- 
lourds  fardeaux ,  et  qui  ont  le  pied  trè^^ûr.  Les  femelkt 
donnent  une  grande  quantité  de  lait,  avec  lequel  on  fait  un 
beurre  fort  bon  qui  se  transporte  dans  toute  la  Tartsrie,  et 
y  forme  un  des  principaux  objets  de  commerce.  Lea  Tir- 
tares  mettent  ce  ueurre  dans  des  sac*  de  peau  imp^élribk 
k  l'air  ,  et  le  conservent  ainsi  dans  leurs  froides  monlagna 
pendant  des  années  entières  sans  qu'il  se  gale.  Lonqu'ib  en 
onluneample  provision,  ils  la  chargent  surle  dos  de  lenn/oit, 
et  la  transportent  aux  marchés.  Ces  mêmes  peuples  empkiiait 
encore  le  poil  des  yai»  &  la  fabrication  des  tentes  et  àa 
cordes,  et  la  peau  à  faire  des  casaques,  ainsi  que  des  boaneli. 
Les  houpes  aes  bonnets  d'été  des  Chinois  sont  de  crin  bbnc 
d'yaks ,  teint  en  beau  rouge.  Mais  le  long  poil  de  la  queue 
de  ces  animaux ,  qui  joint  à  la  finesse  et  aa  lustre  de  la  j^ 
"belle  soie,  la  roideur  élastique  du  crin  de  cheval,  eil  es 
qu'il  y  a  de  plus  précieux  dans  leur  dépouille.  Les  Orien- 
taux attachent  un  grand  prix  à  ces  queues  ;  celles  dont  1> 
longueur  est  au-dessus  d'une  aune,  sont  les  plus  estimée» 
Elles  forment  les  étendards  communs  aux  Persan*  et  >ai 
Turcs,  et  que  nous  nommons  improprement  ^ueuts  it 
cheval.  L'on  en  pare,  dans  l'Inde,  la  tête  des  chevaai  et 
des  élèphana,  et  l'on  eu  fait  des  chasse-mouches,  tppelÉ* 
c/mmt-m,  que  l'on  voit  dans  les  mains  des  palefreniers  woin» 
dans  celles  des  hommes  riches  et  puissans. 

Dans  l'état  de  liberté ,  les  yakt  habitent  les  monlsgiie>  "" 
Thibet.  La  partie  de  cette  contrée  qu'ik  piéfêrent,  «l  » 
chaîne  située  entre  le  Ï7"  et  le  a»'  degré  de  latitude,  qm 
sépare  le  Thibet  du  Boutan ,  el  dont  les  sommeli  sont  ^tw\w  , 
toujours  couverts  de  neige.  Ils  y  paissent  l'herbe  courte  qui  | 
croit  sur  la  croupe  de  ces  montagnes  et  dans  les  plaines  to(- 
aines.  Fendant  les  rigueurs  de  l'hiver,  les  vallées  exposée»  w 
midi  leur  fournisseul  des  abris  et  des  pâturages.  ,    , 

Si  le  naluraiiale  ne  se  bornoit  quà  la  froide  descripimn 
des  animaux  ou  à  la  counoissance  des  rapports  qu'ils  od| 
entr'eux,  il  n'auroit  rempli  qu'une  lâche  stérile,  prçpr* 
tout  au  plus  &  sBlisfiiire  la  curiosité,  mais  sans  but  de  queiqw 
importance ,  en  un  mot  sans  utUité.  Ses  recherclita  et  v* 
travaux  ont  une  destination  plus  relevée,  et  il  doit  s  ap- 
plaudir lorsqu'il  peut  diriger  les  regard»  et  ratiention  ï"»   1 


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Y  A  P  S07 

dea  espèces  qui  promettent  à  l'économie  publique  et  privée 
de  son  pays,  un  nouveau  degré  de  pivispérilé  et  de  Doucellea 
sources  de  richesses.  Telle  est  l'espèce  de  ïyah  ;  il  n'en  est 
poinl  qui  me  paroisse  plus  inléi'essanle ,  et  en  même  tempa 
plus  facile  à  acquérir.  Assujélie  de  longue  main  à  l'obéissance, 
elle  est  toule  préparée  à  noua  rendre  les  seiTices  que  plu- 
sifura  niilions  de  l'Asie  en  relireut,  soit  pour  le  transport  ' 
des  fardeaux,  sur- tout  dans  les  pays  de  montagnes,  sait 
par  l'abondance  du  lait  qu'elle  fournil,  soit  par  la  beaula 
de  sa  toison,  dont  nos  arts  lireroient  sans  doute  un  parti 
avantageux.  Le»  contrées  du  nord  de  la  France,  uionlueuses^ 
boisées  et  rafraîchies  par  des  amas  d'eau ,  seroient  les  plu^ 
convenables  i.  l'acclimatement  et  à  la  multiplication  des 
yra.ii.  Un  de  ces  animaux,  envoyé  du  Thibet  k  M.  Haflings 
par  M,  Turner,  et  transporté  du  Bengale  an  Angleterre, 
s'iircoutiima  bientôt  au  climat  de  ce  dernier  pays;  et  quoiqu'il 
eût  élé  fort  mallçaité  pendant  la  traversée ,  il  reprit  bientôt 
ses  forces  et  sa  vigueur.  On  lui  a  fait  couvrir  plusieurs  vachèa 
coniniunes,  qui  ont  produit  des  métis.  (S.)    ' 

^YAMBU,  espèce  de  perdrix  du  Brésil  dont  parle  Marc- 
grave  ,  et  qui  me  paroit  être  la  mém^que  le  Tocho.  Voye*  ce 
mot.  (S.) 

YANDU  et  YARDU,  noms  que  porte  chez  quelques 

Peuplades  de  l'Amérique  I'Avtruchk  se  MAosLitAi*.  Voy«t 
article  de  cet  oiseau.  (S.) 

YANOLITE  ou  SCHORL  VIOLET  DU  DAUPHINÉ. 
Fb/ee  AxiNiTK.  (Pat.) 

YAFA ,  oiseau  du  Brésil  à  plumage  noir  ;  il  a  la  queue 
jaunâtre ,  les  yeux  bleus ,  le  bec  jaune i  une  huppe  composée 
de  trois  plumes  mobiles,  et  la  grosseur  d'une  pie.  Oh  dit 
qu'il  répand  une  mauvaise  odeur  lorsqu'il  est  eu  colère,  et 
qu'il  est  utile  en  ce  qu'il  détruit  les  araignées ,  les  grillonj)  et 
autres  insectes  qu'il  attrape  en  furetant  dans  tous  les  coins' 
des  maisons.  (Vikill.) 

YAPAPfA-  ^oyMTRiTONsellemotHoMMEMAHiN.fV.) 

YAPOCK  {Lutra  memmina  Boddaert;  Didelpkia  mem- 
Tnina  Cuv.  ]  ,  quadrupède  de  l'ordre  des  Carnassiers,  sous- 
ordre  des  PÉDIMANES  et  du  genre  Sahiuue.  Voyes  ces  mol». 

Cette  espèce ,  envoyée  a  Buffon  sou.sle  nom  de  pttile  loutre 
^eau  doiKB  de  la  Guiane ,  apparlient  réellement  au  ^enre  des 
êoriguea  et  non  à  celui  des  loutres.  Elle  a  sept  à  huit  pouces 
de  longueur,  mesui-ée  depuis  le  bout  du  nez  jusqu'à  I  extré-' 
mité  du  corps-,  sa  queue  est  longue  d'environ  six  pouces, 
poilue  en  dessus  et  BUr-tovit  à  sa  base,  nue  et  prenante  eu' 
a' 


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lo»  YAP 

dewon*  ;  les  piedt  âe  dan'ire  «ont  palm^  comme  ceux  dC 
ca*tort;  cenx  de  devant  ont  les  doigts  libre*. 

LedetausetlMcdléadelaléteet  du  corps  sont  marqué* d« 
grande*  taches  d'un  brun  ooirfttro,  dont  les  intervalle*  sont 
remplis  par  un  gria  fsuuâlre;  les  tache*  noires  sont  symé- 
trique* Je  chaque  c6l4  du  corps;  il  y  a  une  grande  lâche 
hlancfae  au-dessus  de  l'wil  ;  les  oreillns  sont  grandes  ;  tout  lo 
dessous  de  la  l£le  et'  du  corps  est  blanc  ;  les  moiutaches  ont 
un  pouce  de  longi  ainsi  que  le*  grand*  poils  qui  sont  au- 
desaus  des  yeux. 

On  ne  sait  rien  sur  les  habitudes  de  l'yo/'ocft,  que  la  conô- 
déraiion  de  ses  dents,  la  présence  sous  le  ventre  d'une  dupli- 
cature  delà  peau,  semblable  à  celle  des  mormoMs,  et  la  nu- 
dité de  It  quene,  ont  fait  placer,  avec  raison,  parmi  les 
tUdelphst. 

Il  se  trouve  en  Amérique  et  saivlout  i  la  Guiane.  (Dksm.) 

YAPOU  (  Oriolua  Perticus  Lalb. ,  pi.  enl. ,  n"  184 ,  ordre 
Pies,  genre  au  [.oiuuT.  Koyes  ces  mot*.).  De  la  dénomination 
vulgaire  de  cul-Jaune ,  donnée  par  le*  créoles  de  Cayenue  à 
sluaieur*  oiseaux  de  différentes  espèces,  tels  que  le  eatiiqiM 
Jaun» ,  h  «lêsigue  vert  fie  eatsiqua  kitppi  et  autres ,  il  en  est 
résulté  une  confusion  dans  les  auteurs  qui  ont  décrit  ces  oi- 
seaux :  plus,  les  yapou*  ou  cataiques  Jaunet  ^  différant  de 
grosseur,  ont  été  présentés  tanlâl  comme  twpèce  distincte, 
tftnlàl  comme  vanélé.  Afin  de  sortir  de  celte  sorte  de  chaos, 
de  nouvelles  recherches  tàiles  par  un  natui'ali^  isélé  et  jiidi- 
rîeux  ,  devenoient  nécessaires,  et  nous  les  trouvons  dans  Ica 
observations  de  Sonnini ,  dont  je  vais  doqner  un  exlrail. 
■  C'est ,  dil-il ,  un  oiseau  (  Vjrapou  )  très-farila  et  en  méma 
temps  trés-açréable  4  élever  ;  son  naturel ,  qui  le  porte  à  vivro 
en  compagnie  de  ses  semblables  et  comme  en  famille,  lui 
donne  des  dispositions  à  s'accommoder  aussi  de  la  société  de 
l'homme...  Sa  voix  est  mâle,  claire  et  sonore,  et  son  aplilade 
k  imiler  le  ramage  et  même  les  cris  des  divers  animaux,  le 
tend  «uficeptible  d'apprendre  aisément  des  airs  de  teriueites 
«t  de  répéter  difierens  sons  ;  il  contrefait  fort  bien  les  ris  d'un 
botame  ,  l'iloiement  d'un  chien ,  &c.  Peu  difficile  sur  le 
choix  de  sa  nourriture ,  il  mange  i-peu-près  tout  ce  qu'on  lui 
présente— Cet  oiseau,  doué  d'une  voix  aussi  belle  que  Sexible, 
exhale  une  sorte  d'odeur  qui  rend  sa  chair  inutile  comme 
«liment.  On  laqualilie,  ii  Cayenne ,  de  saveur  de  musc;  mais 
c;e  n'est ,  dans  le  vrai ,  que  celle  du  cattoreum. 

a  Dans  l'état  de  sauvages,  les  yapou»  se  tiennent  en  troupes, 
et  lonqu'ils  sont  perché*  sur  quelqu'arhre ,  ils  paroiisent, 
far  la  variété  de  leur  sifflement  et  lesdjBiïrentes  expresnons 


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Y  A  P  .    .      5oS 

de  leur  ramage  j>ropM  et  des  h»»  étrangers  qu'ils  imitent, 
M  moquerdespenonneac^ui  le*  écoulent..  Le  aom  braùlien 
yapou  et  celui  galibi  yacau  aoat  égalemedt  l'eiprenion  de 
leur  cri  naturel  ;  ils  prononcent  la  pRmiérti  syllabe  d'un  ton 
un  peu  aigu ,  et,  après  un  petit  repos,  ils  donnent  aux  deux 
autres  un  son  grave  et  rauque,  j'-<i-pou,^-<i-oou;  la  seconde 
syllabe  seule  est  brève,  les  deux  autres  sont  longues.  Les 
nègres  les  appellent  jtant  guanatotta  ,  dénomination  qui  a 
aussi  quelques  rapports  Ji  leur  cri ,  et  les  naturels  de  la  Guiane 
française  les  nomment  aakotÀ  en  langue  garipone;  mais  ils 
ne  sont  guère  connus  parmi  les  colons  de  Cayetine  que  p«p 
la  déiiignation  de  cuii-jautua. 

n  Cette  couleur  jaune  s'étend  sur  la  partie  pMlérieore  du 
dos ,  le  croupion ,  le  baiventre,  les  couvertures  du  dessus  et  du 
dessous  de  la  queue ,  les  pennes  même  de  la  queue  jusque  vert 
leur  extrémité ,  et  k  partie  des  grandes  couvertures  des  ailes 

3 ni  eu  occupe  le  milieu  lorsqu'elles  sont  déployées  ;  le  reste 
u  plumage  est  un  noir  velbulé,  que  l'on  potirroit  aussi  biea 
appeler  un  bleu  très-foncé  et  luisant  ;  le  bec  est  d'un  jaune 
de  soufre ,  et  l'iris  des  yeux  de  couleur  de  sapbir  ;  les  pieds  , 
les  doigta  et  les  ongles  sont  noirs  ;  la  longueur  totale  d'un 
mâle ,  prise  sur  un  sujet  frais ,  s'est  Ironvée  de  onie  pouces  ; 
le  noir  s'étend  sur  les  deux  pennes  du  milieu  de  la  queue, 
depuis  leur  pointe  jusqne  vers  leur  moitié;  cette  même  cou- 
leur va  en  diminuant  de  chaque  c6lé  jusqu'à  la  derniéro 
penne ,  qui  n'a  plus  guère  qu'un  pouce  de  noir  è  son  extré- 
mité ,  et  sur  toutes  le  noir  forme  un  angle  rmirant 

»  La  femelle  ne  difiëre  du  mAle  qu'en  ce  qu'elle  est  un  pea 
plus  groue,  et  que  ses  couleurs  ont  moins  de  brillant. 

K  \jnyapoitt  se  nourrissent  d'iusectea  et  de  «raines  de  dif- 
férentes espèces  ;  ils  suspendent  leurs  nids  à  l'exlrémité  des 
branches  des  arbres  les  plus  élevés ,  et  presque  toujours  dana 
les  lieux  découverts  et  près  des  eaux.  La  Jbrme  de  ces  nids 
estceUed'unecucurbiteetroile,surmonlée  de  son  alambic;  ils 
sontcomposés  simplement  d'herbes  desséchées,  et  il  n'y  entre 
ni  crins  ni  aulre  substance  semblable,  comdie  les  naturaliste* 
l'ont  répété  d'après  Marcgrave,  qui,  suivant  toute  apparence , 
aura  pris  de  pelils  filamens  de  plantes  sèches  pour  des  crins 
ou  des  poils.  L'on  voit  souvent  plusieurs  centaines  de  ces 
nids  suspendus  au  même  arbre  et  agités  par  les  venb  ».  Sût. 
nat.  de  Buffhn,  édit.  deSonnini. 

MontbeiTlard  a  donné  le  coMiqua  rougi  dit  Brésil  ou  le 
jupuèa,  pour  une  simple  variété  de  l'ya/iou,- mais  ilest  certain 
que  c'est  une  espèce  oisbncte.  (ViRiLc.) 

YAPPÉ ,  nom  brasilien  d'une  grande  herbe  qoi  ooavre  le» 


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5,o  Y  O  K 

plaine*  dan>  l' Amérique  méridionale.  J'ai  lien  de  croire  ijne 
ceM>[itle«différenleaespèceadeBjtRBONs(roy.cemol.),  que 
j'ai  observées  en  Caroline,  et  que  j'ai  décrites  dans  mon  jgrog- 
iographU  caroliniennt.  (B.) 

YAYAUHQUITOTOLT.  Séba  a  employé  ce  mot  bar- 
bare pour  déiôgner  le  brin  bleu,  et  Ray  poar  indiquer  le 
moTttùt.  Voyez  JBhjn  bleu  el  Mohot.  (S.) 

YCHO,  espèce  de  plante'j;ramiaée  du  Pérou.  On  ignor* 
k  quel  genre  elle  appartient.  (B.) 

YCOLT.  royet  YECOLT.  (S.) 

YKBLË,  nom  apéctfique  d'une  plante  du  genre  tureau, 
Voyei!  au  mot  Sureau.  (B.) 

YECOLT.  C'est  une  espèce  d'A voira.  Voyes  ce  mol.  fB.) 

YEHBOA  ou  ÏERBOA  de  Schaw.  C'est  le  Gehuo.  Voyes 
Gerboise.  (Desm.) 

YERVA  CANIENI.  Il  parotl  que  c'est  le  houx  caisi>ut 

Îu  on- emploie  en  infusion  en  guiite  de  thé.  Voyez  au  mot 
loux.  (B.) 

Yiirr.  C'est  ainsi  qu'Adanaon  a  nommé  un  coquillage  du 
genre  dea  volute*  ,mn  se  trouve  sur  U  côte  du  Sénégal,  el  qui 
•'y  mange.  C'est  la  plus  groue  des  coquilles  univalves.  Fuyax 
«u  mot  Volute.  (B.) 

YEUSE,  nom  vulgaire  d'une  espèce  de  chine ,  tonyovn 
Tert ,  quiicroit  dans  les  parties  méridionolesde  l'Europe.  f'cj't% 
au  mol  Châne.  (B.) 

YEUX.  CAercheM  le  mot  (Bil,  dans  lequel  nous  traitoits 
de  ce  qui  a  rapport  i  la  vision  ,  i  la  sensation  de  la  vue.  (V.] 

YEUX  D'ECREVISSE.  On  appelle  ainsi  deux  pelits 
clerai-licmisj)bèrea  crétacé"  qu'on  trouve  soOs  le  corcelet  des 
icrevûmea  à  l'époque  où  elles  vont  changer  de  lest.  Voyea  au 
mot  ÉcREvissE.  (B.) 

YEUX  DE  PEUPLE.  C'est  le  nom  vulgaire  des  bourgeon* 
du  peuplier  noir.  Voyez  au  mol  Peuplier.  (B.l 

YF.  Voyet  IF.  (S.) 

YABOURA I  nom  caraïbe  du  Lafulieh  unc£.  Voyes 
ce  mot.  (B.) 

YLOTOMOUSA,  l'un  des  noms  grecs  de  la  Sitth-lb. 
Voyei  ce  mol.  (S.) 

YNAMBOU,  perdrix  du  Paraguay,  Ismémequel'^^afn&w 
du  Brésil  et  que  le  tocro  de  la  Guiane.  Voyez  Tocro.  (S.) 

YOKOLA .  Les  Kamichadales  nomment  ainsi  un  mélange 
de  divers  jioissons  qu'ils  prépai-ent  pour  leur  noornlure 
d  hiver ,  et  qui  leur  liejil  lieu  de  j^HÙn.  (B-) 


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Y  P  O  5u 

,     YOLTTE  oo  lOLITE.  Voyex  Piebhï  dbviolettï.  (Pat.) 

YOQUOUI ,  l'un  des  iioma  que  porte  au  Paraguay  le 
fourmilier  tajnanoir.  Voyez  Tamanoir.  (S.) 

YOUC.  royea  Yucca.  (S.) 

YPATKA.  C'est  ainsi  que  les  Kamtchadales  appellent  le 
Macabeux.  F'oyez  ce  mot.  (S.) 

YPECACUANA.  Foyes  IPECACUANA.  (S.) 

YPECA  GUACU.  C'est,  au  Brésil,  le  canard  musqué. 
Voyez  l'article  des  Canards.  (S.) 

YPEREAU.  Fb/M  Ypreav.  (S.) 

YPOLAIS  ou  EPILAIS,  \afauveUe  babillards  en  grec. 
Voyei  l'article  des  Fauvettes.  (S.) 

YPONOMEUTE ,  Tponomeuta ,  genre  d'insectes  que  j'ai 
établi  datu  la  famille  des  Teiokbb,  et  ayant  pour  caractères: 
ailes  alongées,  étroite*,  moiriées  sur  ie  corps;  deux  palpes 
cylindriques ,  longs,  recourbés ,  couverts  également  d'écailles; 
trompe  longue.  lies  espèces  principales  sont: 

Yfonomeutb  du  rusAiN,  Jlnea  evanymelia  Lina.  ,  Fab.  La 
Itignt  blanche  à  poinli  noira  GeaS.  Le  deuus  de  son  corps  eat  d'un 
blauc  argenté  ;  H  tête ,  «on  corcelel  et  aea  ailes  lupérieures  en  deuas , 
ont  de  petits  poi  ni  a  noirs  i  lea  ailes  en  ont  enyiron  une  cinquantaine  i 
teor  dessouB  el  lea  deux  faces  des  ailes  iaférienrea  sont  plombés  ;  la 
deHUS  de  l'abdoineii  eat  noir ,  el  aon  desaous  eat  blanc. 

Sa  clieoille  eit  d'un  blanc-jaunâtre,  presque  raae,  avec  la  léle,  la 
plaque  du  premier  anneau  et  dix  poiuls ,  rangés  lur  uub  ligua ,  de 
chaque  côlé  du  curpi,  noirs.  Elle  a  seixe  palle*. 

Ces  c/wnilUii  vivent  en  société  dans  de  gTAndes  toiles  qu'elles  filent 
SDrdifréreuSBrbrea,1e.^jsai/>,rau69-^ine  el  le >or£ier  principalement; 
c'eat~li  aussi  qu'elles  se  mÉlamorphosent  en  chrysalides,  en  ao  reu— 
fermant  dans  due  petite  coque. 

YcoNOMBUTE  FADELLB,  Tinua  pndélla.  Linn. ,  Pab.  Lea  ailes 
supërieuies  de  cella-ci  sont  eh  dessus  il'uu  bUnc  tirnnl  sur  le  plombé  , 
el  ont  chacune  vingt  points  noirs.  Les  inférieures  soûl  brunea.  Sa 
chtiùlla  est  d'un  gris-bnin ,  ponctué  de  noir,  el  vit  de  même  que  Ja 
prérédcnle  en  société,  dans  un  lîsau  loyeiii: ,  sur  dilTerena  arbres  frui- 
tiers, le  boia  de  Sii  nie-Lucie.  Elle  y  paase  l'iiiver,  agraudit  son  nid  au 
printemps  ,  et  s'y  transforme  eu  chrysalide ,  en  construisant  une  coque 
delà  forme  d'un  fuseau. 

Ypokoukutb  de  Rai  ,  T!nea  ra/ella  Fab.  ;  Fhalœna  (tinea)  rajel/a 
Linn.  Celle  teigne, qui  ■  environ  une  ligne  de  luug  ,  nlesailes  dorées 
■rec  sept  lâches  argentées  sur  les  supérieures,  dont  la  seconde  et  la 
Iroisième  réunies , 

On  la  trouve  au  cominencetnenl  del'elê.surles  feuilles  desruiîers 
où  la  femelle  dépose  ses  œufs. 

Sa  chenille  eal  d'un  jaune  orangé;  aa  télé  est  brune  ;  elle  mine  les 
fetiilles  de  cet  arbuste  ,  où  elle  pratique  des  espèces  de  galeries  '  quel- 
quefois deux  ou  trois    cktnilln  habtleul  la  méine  feuille  ;  Biais  1» 


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S.>  YTI, 

plua  ardiDairemetit ,  il  u'f  eu  a  qu'une  ;  i  merare  qu'elle  avanm  , 
elle  mange  la  aubtUnce  charnue  qu'elle  diliche ,  el  uoe  partie  de  la 
galerieieiroaverempUepirMieicréineoa  qui  iQnttiqaidei.ei  forment 
un  pelil  filet.  Ver*  le  milieu  del'aulomne  .  elle  quille  la  fiiuille  ,  aprc* 
•»  avoir  perci  la  membrane  aupérieurii,  pour  rhercber  un  enJroït 
propre  i  faire  *a  coque  ;  elle  le  relire  d*ii«  U  cavilé  ou  la  fente  d'nna 
branche,  y  Gle  nue  coque  OTale ,  blanche  ou  jaunllre ,  d'an  tiam 
Irii-terci ,  t'y  change  en  oympbe.  et  ne  devient  iatetXé  parfait  qne 
l'été  (uiTanl. 

On  pourroit  croire  qne  an  ehenillei  logéea  entre  lei  dens  mem- 
branei  d'une  feuille  n'ont  rirn  i  craindre  dea  ichneumon» ,  enuemia 
oéi  dei  ehenillt»  et  de  pluaieuri  aolrea  inieclea  ;  mail  lei  feinello  de 
cei  paraaile»  Mvenl  lea  découTrir ,  et  avec  leur  tarière  ,  cilei  perceul 
la  membrane  de  la  feuille,  et  âipuaent  leur*  (cuf*  dana  la  coque  da 
la  chenilU,  qui  aert  de  nourriture  et  de  berceau  aux  larvea  f^ui  en 

YFONOM'fTK  UNniaLiiB ,  TïfMS  A'fHe/Ja  Fab.  ;  PAcH^ena  (fùim) 
linneelta.  Linq.  La  T»ign^  dorée  i  quatre  point*  dfargtnt  Oaoff.  Son 
cgrpi  eat  noir  et  bropaé  ;  *ei  antenne*  aont  nuirea ,  avec  rextrrmilé 
blanclie;  ara  ailei  aupérieurea  lont  d'un  jaune  doré  en  de(iui(  bordera 
d'une  frange  noire  un  peu  bronzée  ;  aur  chaque  lont  deux  lâches 
noires,  rondes,  couvertea  d'argent  ;  le  haut  do  la  jointure  deaaileaeo 
a  nne  troUième.  com'mune  k  toiitea  In  deux. 

L'Yfomouedti  de  Boéael  a  aea  ailsa  lupérienret  d'un  noir— doré, 
arec  neuf  poioU  en  relief  argenté»,  et  presque  margioanx.  Sa  ehe-' 
niile  mine  le*  feuillet  du  pnmmifr,  dfi  »apin ,  elc. 

La  TitoHB  DM  LicaiNB,  Tinea  licAenel/o,  dont  la  eAen//A  Ttt 
dei  liehent  dea  mura  ^nuutgtwa  de  pitmt  de  quelques  auteur*} ,  al 
dont  ta  femelle  eil  lan*  ai'lea,  noire,  liiae^  (Riaumur,  Af^m.  Jiu, 
tom.  3, pi.  iB,  ûg,  17-19,  eat  peul-étre  de  ce  genre.  (L.) 

YFREAU ,  nom  vulgaira  d'une  espèce  de  Feufzjbr. 
(^oyea  ce  mot.)  Les  jardiaicn  appellent  ttun  <]iielquefoû 
du  même  nom  un  or/ne  k  large*  feuiUea  qu'ils  tirent  d'Ypre*. 
Voyea  au  mot  Ormk.  (B.) 

^  YQUETAYA.  C*e»t  le  nom  brawlien  d'tine  planle  qne 
l'on  dit  être  la  eerophulaire  aquatique  ou  une  autre  eapece 
da  mémegenre  et  très-Toùine.  f^.  Bumot  SCROFHUI.41BE.  (B.) 

YSARD  ,  vieux  nom.  français  du  Chamois.  Voye*  ce 
mot.  (Des M.) 

YSQU  Al)THLI,nom  que  Vurutaurana  porleao  Mexique. 
Foye*  UaoTADHANA.  (S.) 

YSQUIElPATii.  Les  voyageurs  ont  désigné  sous  oe  nom 
mexicain  deux  quadrupèdes  dîBiirens,  qui  appartiennent 
loua  deux  au  genre  des  Mouffxttxs.  f^oyea  ce  mot  el  auui 
CoASE  et  Chinche.  (Dbbm.) 

YTIC,  UccnarddomeUtqaekVaeàeljaçon.  (S.) 

YTIN.  C'est,  dit-on ,  le  ckévrefiuilU  du  Chili.  Ftya  aa 
mot  CaiviieFEuiu^,  (B.) 


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R.  i4. 


f^m^rafuu'^  canf&-  S .  Zsadatf^-  ronde  ■ 


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Y  U  C         .  Si3 

If  "l'i'Jttl A ,  nonyell^.  lerre  découverte  {tir  I»  profeiMur 
Gadolin ,  daui  le  minerai  auquel  le  chimiateËkeberg  a  douné 
le  nom  degadolinUe,lj6nam<i'ytlria  donné  k  celle  non Tellê> 
terre,  vient  de  celui  d'ytiu-by,  qui  e«t  le  lien  deia  Suède  o&' 
ht  gadolinite  A  été  décourertr.  IJyttria  a_p!uaieurs  pro[>riéléif 
qui  la  rapprochent  de  1b  glucine;  mais  elle  en  à  d'autres  quf 
l'en  distinguent  easentiellemenl:  c'eaf  la  neuvième  des  terre» 
amples.  ^oyM  GinoLiNiTK.  (P^T.) 

YTTROTANTALE  o^  YTTJlOTANTALïtÉ,  nou- 
velle su  t)slance  métallique  découverte  par  M. Hkeberg, oh(- 
mûte.d'Upeal,  aux  environ*  de  Kiuiiil  en  Finlande ,  danr 
des  roches  à  base  Ae  feld-tpatk ,  mêlées  de  jiMcr^el  de  mica^ 
mais  où  eus  élémens  sont  itolés  et  ne  forment  point  uo  gra- 
nit, l/yltrotaniah  y  est  ComMné  dpnsla  gadolinile  ,  avec 
Yytlria  «t  \efer.  Voyeï  GADOLiNi're.  {Pat.)  '  ' 

YTZCUINTE  PORZOTtl ,  espèce  de  ch'ieni  oBtiirela 
au  midi  de  l'Amérique ,  et  que  les  Ëspa^nqli  ont.  appelé» 
cMtiu  du  Mtfique  ,  çhient  dit  Pérou  ,  parce  qu'ils  étoient 
de  U  grandeur  «t  irpeu-pris  du  même  nalurel  que  nos  pe- 
tits c^Mn».  Fertwnd^ea  parle  de  cea  animanx,  tous  là  déno- 
mination de  jniehuacatien»,  et  il  est  probable  ï^ue  ce  sont  en- 
core les  mêmes  que  I'Alco.  Koyt%  ce  mot,     • 

Cette  espèce  de  pelilscAùnji  a  Ja  léte  Irès-pedte  et  presque 
sans  proportion  avec  U  grosseur  du  corps,  les  oreilleï  pen- 
dantes, le  cou, fort  (<ourti  lo  dos  arqué  rt  comme  bossu  ,  la 
aueue  courte  et  j^ndante,  et  le  ventre  épais.  Fabri ,  qui  k 
onné  la  description  d'un  de  ces  cAMn«fffHi.j|f«arre.,p.466.), 
le  pvint  avec  du  blanc  à  la  télé,  aux  ^^set  à  la  qoeue,  du 
faifve  sur  le  dos  et  une  partie  des  oreUlea ,  enfin  des  ^cIles 
nblres  au  Centre,  (S.^ 

YTZCUMBE  POTZOTLI,  dénomination  altérée 
d'YitcuiNTB  rtmïoTLi.  Koye»  ce  mot-.  (S.) 

YUCCA,  Yucca,  genre  de  plantes  à  fleurs  incomplètes, 
de  l'hexan^rie  monoaynie ,  et  de  la  iàmilte  de*  Liliacùes  , 
qui  oli're  pour  caractères:  une  corolle  campeniilée,  ouverle, 
divisée  en  six pArlîeï;'poiat de  calice;  six  étamines à  filamens 
dilatés  à  leur  sommet;  un  ovaire  supérieur,  à  stigmate  les- 
sile ,  creusé  de  trois  sillons. 

Le  fruit  est  une  capsule  oblongne ,  obscarémenl  trigone , 
renfermant  dea  semences  planes. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pL  947  des  /i/iM(Ks/ûi/w  de  La- 
ma rck.,  renferme  des  plantes  à  tige  presque  nnlle.  ou  eau-  - 
ditiforme  eirnitiqueuse,  à  feuilles  ramassées,  terminales, 
fittias«nt  en  pointe  piquante,  à  Heurs  disposées  en  panicukt 
on  en  épis,  terminales,  et  accompagnées  de  deux  spatbes.     * 


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S.i  .       Y  X  T 

On  en  connott  quatre  eipècea;  savoir: 

L'YcccA  oL.oRiBiif  ,  qui  ■  les  feiiilUs  tréi-enliérei.  Il  se  tronr* 
dans  preique  tuule  l'Amérique.  (1  t'élère  à  peioe  i  ua  pied  de  terf*  , 
et  donue  une  pioicule  superbe  de  Deun  blancbe* ,  mai*  inodura  on 
tnéme  un  peu  m  Usé*  bondes.  Od  U  cultive  dam  lei  jirdius  de  Paris. 
£lle  pdue  auez  bien  lea  hivers  onliuairea  en  pleine  terre. 

VYuciA  F1I.AHENTEUX  ■  les  feuillet  lé);ëremeut  dentée*  «1  Trli- 
férei.  11  M  Iruuve  dans  lea  parties  méridiuiiales  de  l'Amérique  sep- 
leutrionale.  Je  l'ai  fréqaemmeul  obseivé  dans  les  lerreins  sablon- 
neui  de  la  Caroline,  il  s'élère  un  peu  plus  haut  que  le  précédeul, 
di>;it  il  D'esl  bien  diitiii|;uë  qiie  par  (.'es linguliera  fils  qui  poussent, 
t>u  mieux  se  détactieut  du  bord  de  ses  feuilles.  On  le  cultive  êgala- 
meul  dans  les  /ardint  de  botanique  de  Pjris. 

L'Yucca  a  peuiu-ïs  d'aLo^*  >  lei  feuilles  crénelées  et  élroitea. 
Il  croît  daus  les  parties  chandes  de  l'Ami^ique.  Il  s'élève  a  la  tiau- 

maii  à  celle  iet  pa/inUra ,  c'csi-â-dire  que  sa  tige  ii'ett  que  la  pro- 
longement du  r.ullel  de  la  racine  ,  et  qu'elle  ne  crull  jamais  en  gros- 
■eui'.  {ynyei  an  mot  J'ai.mieb.)  le  l'ai  vu  souvenl  employer  en 
Carulinepuur  former  des  Iniiet;  cei  quoi  il  est  Irèa-pruprc.  Il  suSitdo 
cuuclier  un  de  weà  troncs  i  Qenr  de  (erre  pour  qu'il  eu  iiorle  an  grand 
.  nombre  de  rejetons  qui  défendent  très-bien  l'entrée  d'un  champ  aax 
hommes  et  ^ux  animaux  ,  aur-lout  ii'il  y  ■  ua  foané  en  avant.  La 
panicule  de  celte  fspéce  a  quelquefois  deux  pieds  de  haut ,  et  fait 
uu  superbe  effet  ;  nmia  ses  tleurs  bUncbea  exhalent  uue  désagréablo 
odeur  lorsqu'on  en  approche.  Set  fruits  son!  bacciformes ,  cl  peuvent 

L'YvccA  DnAOONtltll  a  les  feuilles  crénelées  el  penchées.  Il  s'élève 
c*mme  le  précédent ,  mais  ses  feuilles  suui  plus  longues  el  ue  piquent 
poiul.  Il  vient  dans  les  mêmes  contrées,  (b.) 

YUNX,  le  torcol  en  lalîn.  .{S.) 

YVOIRE,  Ebur.  Ce  nom  s'écrit  aussi  Ivoire.  ConiuUet 
cet  article.  (V.) 

YVOIRK  OQ  IVOIRE  FOSSILE.  Foyet  Dents  fos- 

B1I.es.  (PiT.) 

YVOUYRA.  C'esl  I'Avoira.  Voyet  ce  moU  (B.) 

YVRAIE.  K<jy«  Ivboie.  (S.) 

YXTLA  OLZANATL  ou  IZANATL ,  étourruau  àa 
Mexique ,  indiqué  plutôt  que  décrit  par  Fernandez  (  liUt, 
nat,  Nov.  Hvip. ,  cap.  ^a.  ).  M.  Briason  l'a  rapporté  à  la 
pUde  la  Jamaît/uê ,  décrite  par  Cntesby  {Voyea  l'article  des 
Pies.)  ;  l' oiseau  du  Mexique  a,  à  la  vérité  ,  le  bec,  les  pied» 
et  le  plumage  des  mêmes  couleurs  que  celte  pie  ,  mais  son 
corps  esl  plus  gros  et  son  bec  du  doubie  plus  long;  outre 
cela ,  il  se  plaît  dans  les  contrées  les  plus  froides  du  Mexi- 
que, et  il  a  le  naturel,  les  moeurs  et  le  cri  de  Vétoumeau. 
.Voj£»  Ibama.  (S.) 


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Z  A  K  5.5 

YZQUIEPATL.  Voye*  Ysquiepatl.  (S.) 
YZT\C,  uom  des  maxamea  à  la  Nouvelle- Espngne. 
Voyei  Maz&meh.  (S.) 

YZTACTZON  YAYAUHQUI.  Celle  détioœi nation 
!!■  peu  barbare ,  ett  celle  que  tea  nalureli  de  U  Nouvelle- 
Ëspague  donnent  au  beau  canard  huppé  (  Voyez  l'article  dea 
Canards.  )  ;  elle  signifie  oiteau  à  tite  variée. 

C'eat  encore ,  suivant  Fernandei  (HUt.  nal.  Nav.  Htê- 
paniœ ,  tract,  a  ,  cap.  i55.) ,  le  nom  d'une  êorcellf  du  Mexi- 
que, dont  le  bec  eal  large  et  bleu  ,  avec  une  tache  blanche 
près  de  aen  exirémilé  ,  le  plumage  varié  de  blanc  el  de 
faure ,  et  le  tarse  bleuâtre.  Cette  aarcelU  {  Genua  anati* 
ftrœ  partfœqu»,  dil  Fernandez)  vît  «ur  les  lacs  ,  et  ses  ba- 
bitudea  sont  les  mêmes  que  celles  des  autres  oiseaux  du 
même  genre.  (S.) 


Z.lBEIi  et  ZOBEL  ,  noms  de  la  sibeUne  dans  plusieurs 
langues  du  Nord,  f^oyt'  Zibeline.  (S.) 

ZABO ,  nom  de  Vhyène  en  Arabie.  (S.) 

ZACCON  ,  nom  d'une  espèce  de  prunier  qui  croit  dans 
l'Orient.  Voyes  au  mot  FaumER.  (B.) 

ZACINTHE  ,  Zacintha  ,  genre  de  plantes  établi  par 
Gcertner  aux  dépens  des  tampaarms  de  Linnteus.  Il  lui  fe 
donné  pour  caractère  un  calice  simple  de  huit  folioles , 
caliculé  à  sa  base,  coriace  dans  sa  maturité-,  cohiourné, 
déprimé;  un  réceptacle  nu,  supportant  des  demi-Qeurons, 
tous  hermaphrodites. 

Le  fruit  est  composé  de  plusieurs  semences,  surmontées 
d'une  ait;relle  sétacée ,  denticulée  et  Irès-courte. 

La  lamp«ans  île  Zanthe  entre  seule  dans  ce  genre,  f^oy.  au 
mot  Lampsane.  (B.) 

ZAFRË  ou  SAFRE.  Voyez  Cobalt.  (Pat.) 
■  ZAGU.  Vaye*  Saoou.  (S.) 

ZAIM  ou  ZIM.  Voyei  ZiNC.  (Pat.) 

ZAINO  ou  SAINO.  Le  pécari  est  connu  sotu  ce  nom 
dans  plusieurs  endroits  de  l'Amérique ,  selon  ïoseph  Acosla. 
yoyts  PÉCAKi.  (S.) 

ZAKID,  la  cicegne  en  arabe,  selon  Gesner,  Vcyta  Cico- 
one..  (5,1 


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5i6  Z  A  N 

ZALA,  Zala,  nom  donné  par  tjoareiro  à  la  codopait 
(pUtia  Linii.  ),  qu'il  a  décHle  «ur  le  vivant  an  peu  dif- 
féremment iet  autres  bolaniate*.    Woya»   «u  mol  Cod»- 

PAIL.(BO 

ZAMARUT,  nom  arabe  de  l'Eiint avce. (Pat.) 

ZAMBAR£S.  Gemetlt  Carreri  parle  de  qnadrnpèd»  de 
llndoatan  que  l'on  y  appelle  tatnbartt,  et  qui  tiennent  des 
hmufë  par  le  corpa ,  et  dea  cnf*  par  lea  comea  et  in  pîeda. 
(  ^^yg*  aittour  du  Monde.)  Cette  indication  conriendroil 
p«rfuiemeu(  bu  hubaU,  dont  la  conformation  intermédiaire 
entre  celle  du  bveuf  éi  du  cerf\a\  a  valu  1«  noms  de  vaelu- 
btcha  et  de  taumau-eerf,  si  cet  animal  n'étoit  pas  particulier 
à  l'Afrique,  Je  ne  vois  guère  que  VaxU  auquel  on  puiase 
appliquer  ce  que  dit  Gemelli  Carreri  du  aambar*.  Voyes  le 
mot  Azia.  (S.) 

ZAMBUS.  Nieremberg  a  désigné  le  mongouà  par  la  dé- 
nomination de  Mimiua  tambua.  Voyez  Maki-monoous.  (S.) 

ZAMER ,  la  praf*  en  liébreu.  (S.) 

ZAMURO ,  nom  que  porte  le  vautour  urubu  mx  quelqaea 

Îirties  des  côtes  de  l' Amérique  méridionale ,  aelon  Nierem- 
erg.  (S.) 

ZANICHELL.E,  ZaïùcheUia,  plante  rameuse  k  feuiOea 
alternes  et  aélacéea ,  k  fleurs  aolitaires  et  axillaires,  qui  forme 
UB  ^nre  dans  la  monoécie  monandrie  et  dans  la  iamille  dea 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  741  dea  Illuttrationt  de  La- 
marck ,  offre  pour  caractère  des  fleurs  milea  situées  à  la  base 
du  calice  des  neurs  femelles,  et  n'étant  composées  que  d'une 
étamine  à  anthère  oblongue,  droite  »  à  deux  ou  quaire  logea; 
des  fleura  femelles  ayant  un  calice  monophylle,  campanule; 
quatre  ovaires,  quelquefois  deux  et  six  ,  surmontés  de  styles 
peraialans  et  de  stigmates  pelles. 

Le  fruit  est  composé  de  quatre  capsules  comprimées, 
gjbbeuses,  crénelée  d'un  calé,  creusées  légèrement  de 
l'autre,  terminées  en  pointe  recourbée  et  monospwrmes. 

La  %anicheUe  est  annuelle,  et  crott  au  fond  des  eaux  sta- 
gnâmes ou  peu  rapides.  Elle  est  fort  commune  en  Europe, 
et  même  en  Amérique-,  maisit  est  difficile  de  la  trouver, 
parce  qu'elle  ressemble  ai  fort  au  potamot  à  feuilles  de  gra~ 
minée»  ,  qu'il  faut  la  voir  en  fleur  pour  la  reconnotlre,  et  sa 
âenr  est  peu  remarquable. 

Loureiro  cite  une  tanichetleAe  la  Cochinchine ,  dont  lea 
feuilles  sont  ensiformes,  toutes  radicales,  les  fleurs  en  épia, 
et  la  racine  composée  de  plusieurs  tubérositéa  obloDgaea  et 


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2  A  N  5,7 

ftaàcuUet.  Elle  vient  àuu  ^ei  endroili  humidea.  Elle  paroU 
beaucoup  s'éloigner  de  la  pricédenle.  (B.) 

ZANOÉ  (  Corviu  %anoe  Lath. ,  ordre  Pies,  genre  du  Cob- 
BKAU.  Vofti  cea  mola.J.  Le  nom  luezicaîn  de  cette  pie  eat 
ttanaioti.  Excepté  la  tdte  et  le  cou,  qui  sont  d'une  teinLe 
fauve,  tout  son  plumage  est  noir.  Fernuodez,  qui  a  fait, 
connoilre  cet  oiseau  ,  le  compare  à  notre /im  pour  la  gros- 
seur, la  longueur  de  la  queoe ,  le  talent  de  parler  et  l'instinct 
de  dérober.  (Viwll.) 

Z  ANONE ,  Zartonia,  plante  grimpante,  àfeuillès alternes , 
ovales,  oblon^ues ,  un  peu  en  cœur,  et  k  fleurs  disposées  en 
grup|)ea  axillaires,  pendantes,  qui  forme  un  genre  dans  la 
oioecie  penlandrie. 

Ce  j^enre  a  pour  caractère  un  calice  de  trois  folioles;  uns 
corolle  divisée  en  cinq  parties;  dans  les  fleurs  mâles,  cinq 
ilaminea;  dans  les  fieurs  femelles,  un  ovaire  inférieur,  sur- 
monlé  de  trois  slyles-à  stigmates  simples. 

Le  fruit  est  une  baie  à  trois  loges,  qui  reuferment  chacune 
deux  semences. 

La  xanone  croit  dans  l'Inde,  et  est  figurée  pi.  816  des 
lUtutrations  de  Lamarck.  (£.) 

ZANTHORHIZE  ,  ZanthorhUa  ,  petit  arbuste  d'un  à 
deux  pieds  de  haut,  à  feuilles  alternes,  terminales,  pinnées 
avec  impaire,  i  folioles  ovales,  cunéiformes,  dentées,  la 
terminale  plus  profondément,  à  fleurs  d'un  violet  noi- 
râtre ,  disposées  en  panioules  terminales ,  qui  forme  un 
genre  dans  la  pentandrie  moncgynie  el  dana  la  famille  des 

B  BNOHC  D  li  AC  SES. 

Ce  genre,  qui  a  été  établi  par  l'Héritier ,  «t  qui  est  (îguré 
pi.  38  de  aes  Stupas,  offre  pour  ïiaractère  nn  calice  à  cinq 
divisions  ouvertes;  une  corolle  de  cinq  pélaJes  onguiculés, 
glanduliformes,  très-petits;  cinq  étamines,  quelquefois  dix ^ 
plusieurs  ovaires  saperieurs,  surmontés  de  styles  simples. 

Le  fruit  est  composé  de  plusieurs  capsules  comprimées, 
oblongues,  membraneuses,  semi-InvalTes  au  sommet  et 
monospermes. 

Le  %anthorhiit  croit  en  Caroline.  On  le  cultive  dans  les 
fardioa  de  Paris.  Je  l'ai  observé  dans  son  pays  natal,  l'ai 
eultivé  en  grand,  et  ai  remarqué  qne  sa  racine,  qui  eat 
jaune  ainsi  qaa  son  bois,  donne  une  quantité  de  principe  . 
colorant  plu^  considérable  qu'aucune  des  substances  qu'on 
est  dans  l'usage  d'appliquer  à  la  teinture  ,  et  qu'elle  ae  mut- 
tiplie  de  graine*  ei  de  boutures  avec  une  faeiUti  étonnante, 
méva  dans  le  sable  le  plos.  uide.  Je  crois  que  <pn  inlroduc- 


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6,S  Z  E  B 

tioiien  Europe  seroît  une  acquisition  importante,  malgré  Is 
grand  nombre  d'articles  qui  l'ournraieot  des  jaunes.  Il  vien- 
droit  très-bien ,  il  n'y  a  pas  de  donte ,  dans  les  landes  de 
Bordeaux  et  autres  terreins  sablonneux  des  parties  méri- 
dionales de  l'Europe.  L'odeur  et  la  saveur  de  la  racine  me 
font  aussi  croire  qu'elle  foarniroit  un  sudorifique  nouveau 
à  la  médecine.  (B.) 

ZANTUBE,  nom  spécifique  d'un  poisson  du  genr» 
Spare.  Voytz  ce  mol.  (B.) 

ZAPANE,  Zopania,  genre  de  plantes  à  fleurs  mono- 
pélaléeH,  de  Is  diandrie  monogynie  et  de  la  famille  des 
FvHiNAcijES ,  qu'on  a  établi  aux  dépens  des  verveine»  de 
Lianieus. 

Il  a  pour  cBiaclère  nn  calice  k  quatre  dents  courtes  ;  une 
corolle  à  tube  cylindrique ,  à  limbe  ouvert,  quînquélobé, 
iné(;al  ;  deux  élamines  non  saillantes;  un  ovaire  supérieur  k  . 
■Ijgmale  coudé. 

La:  fruit  est  composé  de  deux  semences  recouvertes  par  le 
calice  et  devenu  comme  bivalve. 

Ces  caractères  sont  figurés  pi.  17  des  lUutfrationa  de  Xa- 

Ce  genre  renferme  les  verveines  du  Mexique,  de  Java  et 
nodiflore.  {Foyn  au  motViinvifiNE.  )  Il  n'a  pas  été  adopté 
de  tous  les  botanistes.  (B.) 

2APOTE,  altération  de  aapoite.  Voyez  au  mol  Sapo- 
TILLIEB.  (B.) 

ZARATER,  nom  latin  de  Vitoumeau,  formé  de  son 
nomarabea/îaraaw-,  Voye«ETOURNEAn.(S.) 

ZARIGOUEYOouZARlGOUEYA.c'tsi-à-diremû(fr« 
des  sariguea  en  guarani;  on  donne  ce  nom  tM  aarigtu  de» 
Tllinois  dans  quelques  contrées  méridionales  de  l'Amérique, 
telles  que  le  Brésil ,  le  Paraguay,  &c.  Voyez  l'article  Sahi- 
ecE.  (S.) 

ZARNACH,  Foyem  Oufihbnt.  (Pat.) 

ZAZA.  roj<i8AS*.{S.) 

ZEBET  ou  ZIBET,  nom  arabe  du  Zibet.  royag  ce 
mot.  (S.) 

ZEBOA.  On  nomme  ainsi,  dans  l'de  de  Néra ,  nluée  près 
de  Banda ,  dans  l'océan  Indien ,  une  vipère  sur  laquelle  iea 
naturalistes  ne  sont  pas  d'accord ,  mais  qui  paroft  se  rap- 
procher beaucoup  du  ciratte.  Voy.  au  mot  VipAhe.  (B.) 

ZEBRA  ou  ZËVERA ,  nom  que  le  aèbre  porte  au  Congo, 
et  que  Buflbn  lui  a  conservé. 

L.e!>  9!oolog\]es  méthodistes  ont  &it  de  ce  mot  africain  1» 
tlcaomioalioi)  latine  du  mâme  aoimal.  /^oye*  ZiiSRit.^S^ 


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Z  E  B  Srg 

ZÈBRE  (Eguiu  xebra  Linn.),  qaadrapède  dn  genre  du 
Cheval  et  de  l'ordre  des  Solifèdes.  (Pojrex  ces  mots.)  Il  eat 
en  général  plus  petit  que  le  cheval,  et  plus  grand  que  Yâne. 
On  l'a  souvent  comparé  à  l'un  et  à  l'autre  de  ces  animaux; 
mais,  quoiqu'il  leut  ressemble  en  eltel  par  tous  les  détails  ds 
•a  conformation ,  il  les  surpasse  par  la  beauté  de  sa  robe  ' 
comme  par  l'élégance  de  «es  formes. 

a  Le  zèbre,  dilBufTon,  est  peut-être  de  tous  In  animaux 
»  quadrupèdes,  le  mieux  fait  et  le  plus  élégamment  velu  ; 
D  il  a  la  figui'e  et  les  grâces  du  cheval,  la  légèreté  du  cerf,  et 
»  la  robe  rayée  de  rubans  noirs  et  blancs,  disposés  alterna- 
7»  Qvement  avec  tant  de  régularité  et  de  symétrie,  qu'il  semble 
»  que  la  nature  ait  employé  la  règle  et  le  compas  pour  la 
»  peindre.  Ces  bandes  alternatives  de  noir  et  de  blanc  sont 
»  d'autant  plus  singulières ,  qu'elles  sont  étroite»,  parallèlea 
s  et  trè»-exaclemeal  séparées ,  comme  dans  une  éloae  rayée  ; 
s  que  d'ailleurs  elles  s'étendent  non-seulement  sur  le  corps , 
7)  mais  sur  la  tête ,  sur  les  cuisses  et  les  jambes  ,  et  jusque  sur 
v  les  oreilles  et  la  queue,  en  sorte  que  de  loin  cet  animal 
u  paroll  comme  s'il  étoit  environné  mr^lout  de  bandelettes 
»  qu'on  auroit  pris  plaisir  et  employé  beaucoup  d'art  à  dis- 
»  poser  régulièrement  sur  toutes  les  parties  de  son  corps  ; 
»  elles  en  suivent  les  cualours ,  et  en  marquent  si  avanla- 
D  geusement  la  forme ,  qu'elles  en  dessinent  les  muscles  en 
»  s'élargissant  plus  ou  moins  sur  les  parties  plus  ou  moins 
D  charnues  et  plus  ou  moins  arrondies.  Dans  la  femelle ,  ces 
n  bandes  sont  alternativement  noires  et  blanches  ;  dans  le 
»  mâle ,  elles  sont  noires  et  jaunes ,  mais  toujours  d'une 
»  nuance  vive  et  brillante  sur  un  poil  court,  fin  et  fourni, 
7>  dont  le  lustre  augmente  encore  la  beauté  des  couleurs  n. 
(  Histoire  naturellu  des  Quadrupèdes.  ) 

Cette  espèce  semble  être  à  présent  condaée  dans  les  (erres 
méridionales  del'Afrique ,  et  suMout  dans  celles  de  la  pointe 
de  celle  grande  presqu'île.  Les  tébret  y  vivent  en  horde»  oa 
troupeaux  sauvages,  et  y  paissent  l'herbe  dure  et  sèche  qui 
croît  sur  la  croupe  solitaire  des  montagnes.  Leurs  jambe» 
fines  se  terminent  par  un  sabot  fort  dur.  Ils  ont  le  pied  plus 
■ûr  que  \echevalei  mémeque  Vâne,  et  ils  courent  avec  une 
grande  légèreté.  Ils  ont  aussi  beaucoup  de  force ,  el  il»  se 
défendeot  vivement  par  de  vigoureuses  ruades.  Levaillant 
compare  leur  cri  au  son  que  produit  une 'pierre  lancée  aveo 
force  sur  la  glace. 

Quoique  les  terres  du  Cap  de  Bonne-Espérance,  oui  pa- 
itiissent  être  la  vraie  patrie  du  zèbre,  aient  été  visitées  par 
un  grand  sombre  de  voyageurs,  uou*  n'eu  somiut»  pat 


.:i.«Gooi;5lc 


590  Z  E  B 

mieux  informis  dai  liabiiudea  Daturelln  k  celle  espèce; 
difficile  à  obierrer.  Hua  doute,  duna  lea  lieux  Apres  et  à 
peine  «cceHibles  qui  loi  servent  de  demeure  et  de  piluraf;cs; 
et  cette  difficulté  est  encore  augmeutée  par  le  caractère 
excessireoient  défiant  et  farouche  des  aibnt.  L'on  a  fait  en 
vain  t  dans  La  ooloaie  du  Chd  de  Boane-Espéninoe ,  des 
tenlatires  pour  dompter  ces  animaux  et  les  accoutumer  aux 
mêmes  exercices  que  le  cktval,  qu'il*  remplaceroîent ,  avec 
de  grands  avantages ,  sur  un  lerrein  montueux ,  ne  produi- 
aant  que  de*  piaules  peu  succulentes  et  dMaignéea  par  les 
cA«ki»m;,  trop  délicats  sur  la  nourrilnre.  8parniiann  {Voyagt 
au  Cap  d»  Bonru-E»pêrnnct ,  tom.  i  de  la  TVadHction  fian- 
çaitt ,  pag.  394-  )  raconte  qu'un  ricbe  bourgeois  des  environs 
du  Cap  avoit  élevéel  apprivoisé  quelques  £«6r«i,  dans  la  voede 
les  Taire  se  rviràratlelageouk  la  monture,  et  qu'une  fois  il  s'étoit 
mis  en  (été  de  les  enhsrnacher  tons  à  sa  chaiM ,  quoiqu'tla 
ne  fussent  accoutumé  ni  an  harnois ,  ni  au  joug.  La  fin  de 
cette  imprudence  fut  que  ce*  animaux  relournwent  à  leur 
écurie,  entraînant  et  la  «oiture  et  leur  maître  avec  ane  si 
terrible  furie,  qu'elle  lai  6l*,  i  lui  et  1  tout  «alrij  la  deair  de  - 
iTcommencer  jamais  l'expérieBce. 

Cependant  John  Barrwv.qui  a  été  long-teiupa  midileur- 
général  au  Cap  de  BoniK-£»pénnce ,  tout  en  convenant  que 
le  aibr»  est  vicieux  et  opiniâtre  k  l'excès,  soupçonne  que 
l'i  m  possibilité  de  le  dompter  ne  provient,  dans  celle  cotonie, 
que  de*  moyens  imparfaits  ou  peu  judicieux  que  l'on  a  em- 
ployés pour  y  parvenir,  a  II  faut ,  dit-il ,  {dus  d'aptitude  an 
travail,  plus  d'adresse,  de  perBévéï-ance  et  de  patience  qu'un 
paysan  liollaudaisnesembleMi  avoir  en  partage  pourdompler 
un  animal  naturellement  conregenx  et  fier ,  on  pour  l'appri- 
voiser s'il  est  timide.  Ce  it'est  ni  avec  le  fouet,  ni  avec  la 
pointe  d'un  couteau,  qile  l'on  vient  à  bout  d'an  anhual  vi- 
cieux pris  dans  l'état  de  natitre;  il  souffre  plus  impatiemment 
que  ceux  dont  l'édaeation  a  rendu  le  oeract^  docile,  en 
les  accoutumant  aux  cruautés  que  l'homme  exerce  envers 
eux.  Les  blessures  et  les  mauvais  trttitMneii*  ne  font  qu'ang" 
mentersa  résistance  et  son  opiniAlreté.  J'ai  vu  deux  Mèbrr*, 
mâle  et  femelle,  chex  le  landrost  de  Zwellendam  \  on  me 
dit  que  dans  leur  jeunesse,  tandis  qu'on  leur  donnoît  de* 
iflins,  ils  étoicnl  donx  et  dociles  ;  mais  vntiseinblablemeot 
on  la  a  négligé*  depuis ,  et  les  mauvais  tnutemens  les  ont 
rendus  extrémemenl  vicieux.  Un  de  no»  dragons  anglais 
voulut  absolument  monter  la  femelle;  elle  rua,  pointa,  se 
cabra ,  m  coucha  par  terre  ;  tout  fut  inutile ,  le  cavalier  fut 
ferme  en  aelle,  fiuqu'i  ce  que  «s  trouvant  otir  le  bord  de  la 


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Z  E  B  5ai 

l-ivière,  elle  s'élança  dans  l'eau  et  l'enlralna  dans  «a  chule; 
il  ne  lâcha  point  la  bride ,  çt  la  béte  le  traîna  au  rivage  ; 
ils  n'y  fiirent  pas  plutôt  r«adua,  qae  a'approcliant  de  lui 
tranquillement ,  elle  le  mordit  à  la  télé,  et  lui  emporta  lota- 
lement  l'oreilie  ».  (  Voyagé  dam  la  partie  méridionale  d* 

L'on  a  transporté  quelques  xèhttt  en  Europe,  où  lia  ont 
vécu  a-aes!  long-temps  sans  paraître  souffrir  de  la  diâ^rence 
du  climat ,  niais  aussi  «ans  s'apprivoiser  entièrement  ;  car  j 
quoique  ces  animaux ,  pris  dans  leur  première  jeunesse  et 
elerés  en  captivité ,  paroissen^  familiers ,  ils  conservent  tou- 
jours l'empreinte  de  leurnatnrel  indomptable  et  revéclie,  et 
il  ne  faut  pas  trop  se  fier  à  une  apparence  de  douceur  et  de 
docilité.  La  ménagerie  de  Schoenbrun ,  près  de  Vienne  , 
renfermoit,  cea  années  dernières,  deux  fort  beaux  tèhres , 
mâle  et  femelle,  qui  n'ont  point  produit  :  l'on  ne  dit  paa 
même  qu'ils  se  «oient  accouplés.  Un  ^hre  mâle,  âgé  de 

auatre  ans,  qui  étoit  en  17G1  &  la  ménagerie  de  Versailles, 
édaiena  les  âneanea  en  chaleurqu'ou  lui  présenta,  quoiqu'il 
fût  trM-vif ,  et  qu'il  jouât  avec  elles  et  les  montât ,  mais  sans 
aucun  signe  extérieur  d'émotion. 

Il  existe  néanmoins  un  exemple  de  la  puissance  d'engen- 
drer  conservée  par  un  sèbr»  femelle  en  Angleterre,  et  co 
fait  est  trop  singulier  pour  ne  pas  le  rapporter.  Lord  Clive, 
en  revenant  de  l'Inde  ,  avoit  amené  une  femelle  aj&re,  dont 
on  lui  avoit  fait  présent  an  Cap  de  Bonne-Espérance ,  el  il 
la  fit  mettre  dans  un  parc.  On  voulut  d'abord  essayer  de  Ia 
faire  saillir  par  un  cheval  arabe  ;  elle  témoigna  une  extrême 
répugnance ,  et  reçut  à  granda  coupa  de  pieds  le  bel  animal 
qu'on  lui  présentoit  Les  ân&a  qu'on  voulut  lui  donner  en- 
suite ne  furent  pas  mieux  accueillis.  Knfin ,  l'on  s'avisa  de 
peindre  un  de  ces  ânes  comme  un  tibra,  et  ce  stratagème  eut 
lin  entier  succès.  Vaincue  par  les  yeux,  l'indocile  femelle 
•e  rendit  aux  apparences  ;  ses  caprices  et  son  courroux  s'éva-* 
nonirent  devant  une  parure  d'emprunt ,  et  l'accouplement 
eut  lieu.  Il  en  résulta  ud  poulain  qui  reasembloit  tout  à  la 
fois  au  père  et  4  la  mère  ;  il  avoit  la  forme  du  premier  et  la 
couleur  de  la  seconde;  seulement  les  teintes  n'étoient  pas 
aussi  fortes,  et  les  bandes  sur  les  épaules  étoient  plus  mar- 
quées qu'ailleurs.  Lord  Clive  étant  mort  dans  l'année  qui 
suivit  celle  de  la  naisaaiice  de  ce  ptût  mulet,  ou  l'a  perdu 
de  vue,  et  l'on  ignore  ce  qu'il  est  devenu;  l'on  a  seulement 
appris ,  mais  vaguement ,  que  l'on  avoit  souvent  essayé  de  le 
faire  accoupler  avec  des  ânaatei ,  mais  qu'il  n'en  est  ramait 
rien  résulte  ;  eu  sorte  qu'il  est  à-peu-près  certain  que  l'etpèc* 


..Coot^lc 


Si,  Z  E  B 

du  libre,  liteti  qu'ella  puiate  aubiùler  dans  nos  pajn,  n'y 
multiplie  point,  et  qu'elle  n'y  «era  jamaîa  qu'un  objel  cU 
curioiilé.  (S.) 

ZÈBRK.  L«  marchanda  donnent  ce  nom  à  une  coquille 
du  genre  bulime  de  Sruguière  ,  figuré  pL  a ,  Iciiiv  Li  du 
Supplirrunt  de  Dargeavtlle.  Voytm  au  mot  Buliub.  (B.) 

y.fr.RR  R  ,  nom  apéciRque  de  poiuoiu  de*  genres  Cué- 
TOODM  et  Plïuronect£,  ^oyet.  ces  mol».  (B.) 

ZÉ^U  (Borindiciu  Linn.),  race  de  quadrupède*  daaa 
l'espèce  du  T«uBEAi;.(Kojrei  cemot.  JËelou  l'a  décrite  saus 
le  nom  de  petit  bœufi  en  eQèl ,  la  plupart  des  h&im  aont  Je 
petite  taille,  el  en  tout  si  semblables  à  un  Èotu/*,  que  jenepui» 
eu  donner  une  idée  plus  juste,  qu'en  disaut  que  ce  soqi  de 
vrais  bmuf*  en  miniature.  Cependant  tous  les  animaux  de 
cette  race  n'ont  pas  la  même  stalui-e  ;  il  y  en  a  d'aussi  jirand» 
que  des  bai^ê ,  ce  sont  les  plus  rares;  et  entre  cette  graude 
variété  et  la  plus  petite ,  qui  est  la  plus  nombreuse ,  il  existe 
encore  une  troLueme  race  intermédiaire:  ces  trois  variété» 
■emblenl  appartenir  à  des  contrées  difi'érentes.  Elles  portent 
toutes  trois,  sur  les  épaules ,  une  bosse  ou  loupe  enlièremenl 
charnue,  qui  est  du  double  plus  grosse  sur  le  mile  que  sur 
la  femelb;  leur  corps  est  trapu,  et  leur  croupe  nul  con- 
formée. 

lies  couleurs  du  poil  ne  sont  pas  les  mêmes  sur  tous  les 
individus;  l'on  en  vmt  de  fauves,  de  roux,  de  noirâtres, 
de  bleu  d'ardoise ,  de  jnes ,  bc.  Quelques-uns  ont  les  cornes 
noires  ;  mais  le  plus  ^nind  nombi'e  les  a  de  la  même  couleur 
que  les  cornes  de  nos  bauf*.  Parmi  lett  animaux  vivans  que 
renferme  la  ménagerie  du  Jardin  des  riaoles  à  Parts ,  l'on 
trouve  un  aibu  lèmelle  de  la  petile  race ,  qui  a  été  amen^ 
en  France  par  les  ambaHadeiira  de  Typoo-Sâib.  Sa  gronseur 
et  sa  liauleur  ne  surpassent  guère  celles  d'un  dogue  de  forte 
race,  etsa  tête  n'est  arm^  que  de  rudimens  de  cornes  ;  soa 
poil  est  couleur  d'ardoise,  à  l'exception  du  dessous  du  corps 
qui  estd'un  blanc  sale;  c'est  un  animal  fort  doux  el  en  même 
tem|)s  fort  gras.  Il  j  avait  ces  années  dernières  dans  la  mémo 
ménagerie  une  autre  femelles^»,  mais  de  la  grande  variété'» 
elle  avoit  aussi  la  |)oitrine ,  le  ventre  el  la  lace  interne  dea 
)aml>es  d'un  blanc  sale  ,  et  le  corps  bleu  ardoisé ,  mais  nyâ 
de  noirâtre  ;  ses  cornes  éloient  d'un  assez  beau  noir. 

Ces  animaux  sont  fort  communs  dans  les  parties  septen- 
trionales de  l'Afrique  ;  ils  y  portent  les  noms  de  dant  et  d» 
lam.pt.  {  Nota  que  le  premier  de  ces  noms  a  été  transporté 
(de  l'Afrique  à  un  autre  gros  quadrupède  de  L'Anérique  mé« 


j.v.Goo'^lc 


Z  È  E  5«5 

ridionmle,  letjuet  n*a  «ucuo  rapport  *veo  cdui-ci.  Voyea 
Tapib.  )  Quoique  radanfa ,  lea  léLiu  wuvages  courent  avec 
beaucoup  de  vileue  ;  aucun  animal  ne  peut  lea  atteindre ,  ai 
ce  n'est  peut-éli-e  le  cheval  barbe.  Leurs  peaux  servent  aux  * 
Maures  à  faire  de  bettes  rondaches  à  l'épreuve  des  flèches; 
«usai  sont'elles  fort  chères:  on  les  blanchit  avec  du  lait  aigri. 
La  Chine  et  les  [ndes  orientales  ont  aussi  des  aébui;  dans  ces. 
contrées,  ainsi  qu'en  Afrique ,  on  les  a  soumis  à  la  domesti- 
cité. Ils  sont  doux  et  dociles  ,  et  on  les  emploie  comme  mon- 
tures et  comme  hèles  de  somme.  On  mange  encore  leur 
viande ,  qui  seroit  aussi  bonne  que  celle  de  nos  boeufs,  si 
l'on  prenoit  la  peine  de  les  engraisser  avant  de  les  tuer. 

Ijasibus,  quoique  originaires  de  pays  très-chauds,  peuvent 
non -seulement  vivre,  mais  encore  produire  dans  nos  paya 
tempérés.  Ils  se  sont  multipliés  dans  plusieurs  parcs  de  l'An- 
gleterre ;  l'on  a  seulement  remarque  que  le  lait  des  fèmellea 
qui  ont  mis  bas,  tarit  bientâl  dans  nos  climats,  en  sorte  que 
Ion  est  forcé  de  nourrir  les  veaux  avec  d'autre  lait  que  cdui 
de  leur  mère.  (S.) 

ZECORA ,  nom  du  tihre  dans  quelques  anciens  livres  de 
Toyaj;ea.  foye*  ZifiKE.  (S.) 

ZÈE ,  Z«uM ,  genre  de  poissons  de  la  division  des  Thoba- 
ciQUESfdoutle  caractère  consiste  à  avoir  le  corps  et  la  queue 
très-comprimés;  des  dents  aux  mâchoires;  une  seule  nageoire 
dorsale  ;  plusieurs  rayons  de  celte  nageoire  terminés  jmr  des 
Ëlamens  très-longs,  ou  plusieurs  piquans  le  lon^  de  cliaquo 
côté  de  la  nageoire  du  dos  ;  une  membrane  verticale  placée 
transversalement  au-dessous  de  la  lèvre  supérieure  ;les  écailles 
Irès-pelitesî  point  d'aiguillons  au-devant  de  la  nageoire  du 
dos  ai  de  celle  de  l'anus. 

Ce  genre  n'est  pas  ici  tel  que  Linnœus  l'avoit  établi ,  La- 
cépèdeen  ayant  modifié  le  caractère,  en  ayant  retiré  plusieurs 
espèces  pour  former  ses  nouveaux  genres  AnoirBeiosf,  Ca- 
FROs,  SikàNE  et  Gk}.-  (F'oyex  ces  mots.)  Aujourd'hui  il  ne 
comprend  plus  que  trois  espèces ,  connues  des  natur^listea 
français  sous  le  nom  de  iW««s,  savoir: 

La  Z£s  LONua  cBBvaox  ,  Zeua  eiliari»  Lina. ,  qui  a  trente  rayons 
■  la  osffMiiie  da  dos.  dii-iiruf  à  celle  de  l'iinas  ;  six  rayom  à  la 
nageoire  du  do* ,  et  six  i  l'anale,  lerminés  ,  chacun  ,  par  uu  ftlameiit 
capillaire  très-délié,  et  beiaroitp  plus  loiif;  qtie  la  tèl«,  le  roipi  ei  la 
(jucue  pris  ensemble:  Ici  Ihoraciiiea  plus  lueguei  que  le  curps,  la  cou- 
leur jiéuérate  argenlée.  [1  est  figuré  dans  Blucli  ,pl.  igi ,  el  d&ntVHitt. 
nat.  dea  Poi*tonm  ,  faisant  mile  au  Baffjn  ,  éd.  de  Detervilla ,  vol.  3  , 
pag.  1&3.  Od  le  pteho  dani  la  mer  des  Iniles.  Sa  chair  est  maigre, 
•m'iacaalfade,  «l  par  couaéqueut  ptu  luliiui-s. 


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5^  Z  É  E 

Ce  poiMon  ■  le  cor]^  en  forne  de  loun^e ,  lrés-tnÎDc«;  I«  tûl* 
pelilc;  l'oiiTerlure  de  la  bouch» -midùcre  ;  ]■  mâckaire  lapéricucr 
pluK  courte  que  l'inférieim,  et  toute*  dem  garnie*  de  ilenli  conrlfi 
«t  poialues;  le*  narine*  double*  ;  le*  yeux  firandi  ;  l'onTerliire  àtt 
«uiea  l«i'f[e  ,  cuuverle  de  deux  opercule*  et  d'uue  mcDibrane  de  *rpt 
rayon*;  l'anni  au  milieu  du  veiilre  ;  le* iiagioire*  pectorjilec  étroiicïi 
celle*  du  Teulie  lièi-luiiguei  ;  celle  de  la  qacue  fourchue  ;  loule*  de 
couleur  b'ruDc. 

Lac^pède  penie^ue  le*  Iod^k  filanen*  de  êtt  nageoire*  ilonaleset 
anale*  lui  cervenl  i  m  Gaer  aui  pUnle*  inariDe*  ou  aux  petite*  *aîllifa 
de*  locberi,  et  à  attirer  le«  aolre*  poiuoa*  dont  il  fait  m  proie  en 
leur  dotmani  an  mouTeinenl  vermiculaire. 

Le  Ztx  BUai,  Zeiu  iruidialor  lâao. ,  a  TÎngl-quatre  rayon*  1  li 
doT*«1e  ;  viogi  riyon*  i  celle  de  l'anua;  uuu  rangée  d'aiguillon*  de 
chaque  c6lé  de  la  lugeoïre  du  do*;  loUTerlure  de  la  buucbe  Irrà- 

Klile;  le  rameau  preuaul  une  forme  cylindrique  à  la  voluiilé  d* 
iiiraal  i  la  couleur  généra  le  argentée.  Jl  cal  Gjjuré  daniBloch,  pi.  i^i, 
Oa  le  trouve. d*n«  ki  eaux  douce*  de  l'Inde.  Si  lélo  cil  petite;  u 
bouche  e*t  Rinnie  de  lèviv* ,  dont  l'inférieure  ae  ielé*e ,  et  la  aapé- 
rienre  ('avance  de  manière  à  devenir,  à  la  vulDiilé  de  l'anima),  uu 
tuyau  cylindrique  Irèi-saîllant;  eeaniicbuiressont  garnie*  de  Iroiipe- 
liiei  dent*  ;  le*  ouvrrtore*  4e  ae*  ouie*  «ont  large*,  coUTerle*  d«  deux 
Mtile*  plaque*,  et  innnie*  d'une  membrane  a  cept  rayons.  La  ligne 
latérale  furine  un  arc  intarrompu  ;  lea  nageoire*  ventrale*  ont  un 
aiguillon ,  U  nageairt  dor*ale  lepi ,  U  nageoire  anale  Iroi* ,  U  caudal* 
est  fourchue. 

Ce  pui*3on  ■  le  dot  brun  et  leBcàléapoDclué*de)ioir;  il  vil  «onvent 
d'in*eclcsterre*Ire>qu'ilpreud, comme leCHXTonOKHUaEAV  AlMttot 
(^prci  ce  mut.),  eu  ■eringiinnt  lur  enx,  toraqu'ilanercpotent  aur  lu 
plante*  aquatique*,  l'eau  qu'il  lienl  en  rêaer voir  dan* ■■  boudie.Onl* 
prend  au  filet  et  â  l'hameçon.  Sr  chair  eil  gra>*e  et  agréable  au  godt. 

Le  Ziw  FoaoBROH ,  Zeaf/abtr  Linn- ,  a  trente-deux  rayon*  â  U 
nageoire  iluriale .  vingt -*Jk  à  l'anale,  un  long  lîlameilt  à  chacun 
de*  riyou*  de  la  nageoire  du  do* ,  depuii  le  aecond  anneau  iu*qu'*ii 
Iinitièrae  incla*ivemL-Dt  ;  une  rangée  longitudinale  d'aiguillon*  da 
chaque  cûté  delà  doraale  ;  U  caudale  ariondii-  ;  U  dortile  et  l'anal* 
tré>~echanrrée* ,  une  tache  noire  et  runde  de  chaque  câJé  do  l'anîmiJ. 
r  eut  figuré  daniBloch,  pt.  41  ,  dan*  le  flu/o/i  de  Detervillc,  vol.  1, 
pag,  i5â  ,  et  dan*  pluiieitci  anrre*  ouvrage*.  On  le  trouve  dan*  lot 
■lera  d'Europe,  et  principalement  dam  la  Midilerranée.  Il  e*t  conna 
aur  no3  cûlei  «ou*  le*  nom*  de  dorée j  poule  lU  rrur,  coq ,  lau,  trouit, 
rod»,  roi  dea  haren/jt  e\  forgeron  cl  l'a  élé  de*  ancien*.  Pline  etOfid» 
le  mentionnent  comme  étant  rare  et  furj  rerjierché  des  gourmet*,  i 
jaiaon  de  la  boulé  de  *a  chair.  Dana  de*  temp*  pin*  moderne*  quel- 
que* fanatique*  lui  ont  donné  une  célébrité  d'un  autre  genre,  que  1* 
rrtpect  qu'on  doit  à  U  raiiou  humaine  ne  permet  pu  de  <  rapporter , 
mai*  qui  lui  a  valu  le*  nom*  de  poùëon  Saint  Pierre  et  de  poUton 
Haint  ChriMtoptir ,  qu'il  porte  encore  dan*  quelques  endroit*  de  l'Ilali* 
et  de  la  Grèce.  Sa  télé  e*l  gro**e  ;  l'ouverture  de  *a  bouche  grand.'  : 
la  mlcheite  inférieure  aaillanle,  garAie  *'n*i  que  la  lupériaura,  de 


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R.iy. 


7  .  DaufiAôt    Oft^naïfr  ■ 


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ZEN  5!.5 

^nl*  poÏDlueï  Bl  /ecourb^i  uns. épine  do  chaque  cdié  de  n  boucbs 
et  deux  A  «on  meDlon.  Le*  operculei  de  se*  ouie*  larges  et  rôndj  ,  et 
composés  de  denE  limes;  leur  msmbi'aiie  sauteuue  par  les  rsyoïu; 
Ma  yeux  j(randi  et  placés  au  sommet  ds  la  léle  ;  son  corps  applitti  , 
presque  rond,  et  cuuverl  de  Irét-peliles  écailles  ;  son  dus  brun  ,  et 
tes  cAlés  sont  d'uu  mêlé  de  jaune  qui  Taîl  l'eRet  de  l'or  ;  sci  nageoires 
pectorftiet  ont  deux  aîf;aiUuns  louniés  eu  se  as  conlfiiirè;  la  iiagàoîie 
anale  en  i  un  ;  celle  de  la  queue  esl  ronde  ;  loiitea  aotit  grisés ,  rayées 
on  bordées  de  janiic. 

Ou  prend  ce  poisson ,  qui  parrienl  à  on  pied  et  demi  de  long ,  au 
filet  et  à  la  lji;ne.  Il  rend  un  son,  on  espèce  de  grognement,  lorsqu'on 
le  saisit.  (B.) 

ZëISDRAAK  ,  nom  indien  du  FioAzs  volant.  Fayem 
ee  mol.  (B.) 

ZÉE-'WIND ,  nom  hoUandais  du  Salmone  lavakbt.: 
yuyes  ce  mot.  (B.) 
ZELLKIËS,  pyrîle  cellulaire,  rayes  Pyritb.  (Pat.) 
ZELUK  ou  KELUK ,  Vamaeile  en  langue  turque.  (S.) 
ZEMNI.  A^oy^RAT-TAUfE  ZEMNi.  (S.) 
ZËNIffiL  ou  ZINOEL,  nom  d'un  poisson  du  Danube» 
le  pefca  tingelde  Linnœi»,  que  Lacépcdea  placé  parmi  tes 
DiPTÉRODONS.  foyez  ce  mot.  (B.) 

ZENIK,  petit  quadrupède  du  Cap  de  Bonne-Ëspérance, 
dont  Sonnerat  a  parlé  dans  son  Voyagé  aux  Indes  et  à  la 
Chine.  Cmelin  (Linn.  Syst.  N'ai.  )  en  a  fait  nue  espèce  par- 
ticulière; cependant  il  ne  me  paroit  pas  différer  du  Sui<i|:ate. 
{Voyes  ce  mbt.)2enil-est  le  noinsoiià  tequetil  esl  connu  des 
Hollentuta.  L'on  ne  regardera  pas  sans  doute  comme  ud  trait 
de  dissemblance  entre  ce  quadrupède  et  le  turiiate,le  nombrO' 
çlfi  dénis  canines ,  que  M.  Sonnerat  porte  à  six  pour  chacune 
des  mâchoires;  i>  est  en  eOet  évident  qu'il  y  a  méprise  de  la 
pari  de  ce  vojmgeur  très-estimable,  et  qu'il  aura  pris  les  dents 
incisives  pour  les  canines.  (9.) 

ZÉNITH.  Oh  a  donné  ce  nom  au  point  de  la  voûte  célest» 
qui  répond  directement  au-dessus  de  noire  lête.  Si  l'oij  imri- 
gine  une  droite ,  perpendiculaire  k  noire  horizon  ',  qui  se  pro- 
fonde jusqu'à  la  concavilé  de  lliémisphèro  supéneur  de  la 
sphère  célette,' celle  droite  ira  aboutir  à  notre  zenr/A. 

Il  suit  de  là  qui;  le  zénith  est  toujours  éloigna  de  90  degré* 
detous  les  poinis  de  l'horizon,  et  qu'il  est  conaéqucmment  un 
des  pôle»  de  ce  grand  cercle  ;  d'où  il  résulte  que  si  l'on  con- 
çoit une  droite  qui  passe  par  un  observateur  el  par  le  cenir» 
de  la  lerre  supposée  sphérique ,  celle  droite  sera  nécessaire- 
ment perpendiculaire  à  l'horison  ;  et  si  l'on  irnsf^ine  celte 
droile  prolongée  de  part  et  d'aulre  j.ii9qu'à  la  cotioavit»  de  1» 


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6ï6  Z  E  O 

8phèrecile«te,enpoDmiUregftr<lercomiB«rir:ra3erborix(Hi. 
San  extrémité  nupérieiire  aéra  le  tinith  rie  cet  obaerraleur, 
et  son  extrémité  inféneureen  «era  le  itai£r.(  Voyez  Nadir.) 
D'après  cela,  il  eat  vuible  qu'à  chaque  pas  que  nous  faiM>ns 
aur  la  surface  du  globe  terreilre ,  aoiu  changeons  de  tinith 
et  de  TUidir ,  de  même  que  nous  changeons  d'horicon. 

Dans  l'hypolhése  de  la  sphéricité  parfaite  d«  la  terre,  nolra 
minith  est  le  nadir  Ae  nos  antipodes ,  de  même  que  notre  nadir 
eat  leur  %énitK  Mais  comme  cette  supposition  n'eat  point 
exacte ,  on  ne  peut  pu  dire  que  notre  tiiiith  et  cdui  de  nos 
antipodes  aoitnt  exactement  opposés ,  car  notre  Ménitk  est 
dans  une  lijiiie  qui  eal  perpendiculaire  à  la  surfkca  de  la  terre 
au  puint  où  nous  sommes  placés:  or,  la  terre  n'étant  pas 
parfaitement  sphérïque  ,  cette  ligne  perpendiculaire  à  la  au r- 
îkce  de  la  (erre  ne  paue  par  le  centre  que  dan*  deux  cas, 
savoir  lorsqu'on  eat  aiir  1  équateur  ou  aux  pàlei.  Dam  loala 
autre  position  elle  n'y  passe  point ,  et  si  on  la  prolonge  jus- 
qu'à ce  qn'elle  rencontre  l'hemiaphère  opposé ,  le  point  où 
elle  aboutira  ne  sera  pas  diamélralement  opposé  au  point  de 
notre  ainith.  Ce  n'est  donc ,  à  proprement  parler ,  qu'a  l'équa- 
teuf  et  aux  pôlea  que  le  aénilk  est  le  nadir  dea  antipodes. 

(LlB.) 

ZENLIE  ou  KENLTE.  Le  chacal  est  appelé  ainsi  par  lea 
Hottenlols  ,  selon  Kolbe.  Voyes  Chacal.  (S.) 

ZÉODAIRE,  Kampferia ,  genn  de  planlea  à  Seuramo- 
nopétaléea ,  de  la  monandrie  monogyuie  et  de  la  famille  dea 
Drv MYRRHisÉES ,  dont  le  caractère  présente  un  cahce  de  trois 
folioles;  une  corolle  divisée  en  sept  parties;  savoir,  trois  exté- 
rieures presque  égales  el  fort  étroites;  quatre  intérieures,  dont 
une  droite,  étroite,  anthérifere  ;  les  tmia  autres  li^rge*.  ou- 
vertes, et  rinlermédiaire  bifide;  une  anthère  linéaire,  gémi- 
née .  adnée  à  la  découpure  droite  du  limbe  intérieur;  un 
ovaire  inférieur  arrondi ,  à  style  atongé ,  terminé  par  un 
•tigmale  obtus  à  deux  lames. 

Le  fruit  est  une  capsule  arrondie,  trigone,  (riloculaiiv. 
trivalve ,  contenant  plusieurs  aemencei. 

Ce  genre,  dont  les  caractères  sont  Bgurés  pi.  i  des  Illua~ 
trationa  de  Lamarck ,  renferme  des  plantes  vivaces  à  feuilles 
entières,  à  fleurs  presque  solitaires,  radicales,  soriaQl  du 
milieu  des  feuilles.  On  en  compte  trois  espèces: 

La  ZÉ^iDAins  OALANOA  ,  qu'il  ne  faut  pus  confondre  avec 
le  galanga  des  boutiques ,  qui  est  un  maronta ,  et  avec  Vamom» 
aiodaire.  {  Kayn  au  mot  GaL4Koa  et  l'article  suivant. }  Si-s 
feuilles  sont  orales  et  sessilei.  Elle  se  trouve  dans  l'Inde.  Sua 


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Z  E  O  58, 

racines  sont  aroniBlique*,  et  employées  dans  Flnde  pour  les 
aKabonnemena,  et  pour  guérir  le«  aphtes. 

La  ZioDAïKE  BONDE  a  les  feuillea  lancéolées  et  pétiolèes. 
Elle  se  troure  dans  l'Inde.  Sa  racine  est  épaisse,  odorante, 
et  diffère  peu  ,  par  ses  propriétés ,  de  celles  du  curcuma  y  ausaî 
l'emploie-l-on  aux  mêmes  asages.  Voyez  au  mot  CtincDMA. 

Quant  à  la  troisième  espèce,  elle  est  mentionn>-«  au  mot 
gandasuli ,  ayant  été  jugée  dans  le  cas  de  former  un  genre 
particulier.  Voyei  au  mot  Ganoasuli.  (B.) 

ZÈODAIRË,  espèce  de  plante  du  ftenre  Amome(  Foyet 
ce  mot.  ),  qui  crott  dans  les  parties  orientales  de  l'Inde,  et 
dont  on  met  les  racines  dans  le  commerce,  k  raison  de  leurs 
propriétés  médicinales. 

On  trouve  chez  les  apothicaires  une  tiodaire  longue  et  une 
miodaire  ronde  ;  mais  on  présume  que  c'est  tantôt  la  mémo 
plante  oui  les  produit,  tantôt  des  plantes  du  genre  précédent, 
tantôt  oes  gakmgaa.  Quoi  qu'il  en  soit ,  ce  sont  des  lubéro- 
ailés  solide*,  crises  en  dehors,  blanches  en  dedans,  d'un 
goût  acre,  un  peu  amer,  d'une  odeur  agréable,  approchitnt 
de  celle  du  camphrr.  mêlée  avec  celle  du  Itmrier.  On  les  re- 
garde, prises  en  poudre, comme  un  puissant  sudori6que,c'csl- 
à-dire  comme  propres  à  ^érir  de  la  morsure  des  animaux  ve- 
nimeux ,  des  coliques  histériques ,  du  scorbut  et  des  maladies 
qui  sont  causées  parle  manque  d'aclivilé  dans  la  circulation. 

Ces  racines,  cninme  celles  de  la  plupart  de  celles  des  autres 
espèces  de  la  famille  des  DRYMYRRHisiES,  peuvent  secoii- 
fireau  sucre  lorsqu'elles  sont  l'ratcbet,  el  former  un  excellent 
forlîBanl  de  l'estomac,  lorsqu'on  en  mange  nne  petite  quan- 
tité après  le  repas.  (B.) 

ZÊOLITHE,  substance  minérale  qui  ne  se  trouve  ordi- 
nairement que  dans  les  anciennes  matières  volcaniques  dont 
elle  occupe  les  soufflures  ,  oix  elle  s'est  formée  après  leur  re- 
froidissement,  de  la  même  manière  que  les  agathe»  et  les 
ealcédoine», 

Werner  dislingue  cinq  espèces  de  zéotiûtea  :  i  ''.  la  ziolilJi* 
fibreutt;  s",  la  xéolilfteJarmeMe  ;  i°.  W  tiomtlit  rajonnanla  f 
4°.  la  aéolilhs  icnulieuta  ;  5°.  la  téolilha  cubique. 

Le  professeur  Haiiy  a  exercé  contre  le  nom  de  la  niolithe , 
malgré  son  origine  grecque ,  la  même  rigueur  qne  contre  )e 
mot  schorl :  il  l'a  banni  A  perpétuité  (de  son  livre),  et  l'a 
remplacé  par  quatre  noms  diffèrens,  qui  toai:  métotype , 
atilbite,  analcijne  et  chabaêie. 

La  mitotyp»  comprend  la  première,  la  seconde  el  uns 
partie  de  la  troisième  espèce  des  xioliteê  de  Wemer. 


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5j8  Z  E  O 

La  ttitbitt  comprend  la  sioUthe  tamelieuë»  et  gndqaw 
variétés  de  la  rayomuuite. . 

Il  ya  encore  quelque*  autres  eapècesouvariétàdeife/itAes, 
telles  que  la  eéolithe  e^oreicentg  de  Bretagne ,  la  Méolith* 
rougê  d'.^£delfon)  &c. 

ZéoUthe  fihnutt ,  ZMUha  commun» ,  ZioUUie  <k  CMntUdl. 

Celle  tâpèe» ,  ^ui  e«t  incompanblemeiit  plai  ahoadiDlc  que  lunlea 
lu  BulrM  «DMinble,  avoit  tonjonn  £lé  rcgardËe  comme  Dne  umplo 
variété  de  tpath  calcaira ,  jutqu'i  cfi  qoe  CronMt'dt  eût  recunnu, 
en  1T&6,  que  c'éloit  nne  lubilance  d'uae  eapèce  particulière  ,  que  nrl 
propriétés  faîaoîeal  dittiii;;uer  do  tooi  lei  aulrei  minénui  ;  il  lui 
doDiia  le  nom  de  xiolithe ,  qni  exprizoe  la  propriélé  qu'elle  a  de  boail- 
lODiier  et  du  jelsr  nn  éclair  en  entrant  en  fnaion. 

"La  téulilkt  contmuna  eat  d'une  conlenr  blanche  ou  jannllre  ;  aa 
forme  est  en  rognoni  Hloboleux  igulêa  on  groupéa,  compow*  de  cria- 
tau  i  aciculaireaqui  divergent  du  rentre  à  la  circonférence  :  cea  s'o- 
bulea  ou  tognoni  ont  dcpuia  une  ligna  jusqu'à  deua  on  Iroiapoucei 
de  dîamèirc. 

Sa  lurface  eal  terne  on  léfèrement  chaloyaale.  Dana  l'inlérienr, 
elle  cul  brillanle ,  d'an  éclat  loieui  ;  elle  eat  Iraiiilucide ,  aigre ,  peu 
dare  el  facile  i  caMer  ;  elle  eat  légère  ;  ad  peianteai  ipéciGque  n'eit 
que  d'environ  a,oc>o. 

Elle  aa  diaaout  en  enlier  dani  l'acide  nitrique,  maii  lenlement, 
sang  sffervetcenre ,  et  forme  une  eapèce  ie  gelée;  raractèrca qui  k 
distinguent  de  preique  lonlei  les  aulrea  anhalancei  minéral*!. 

Eipoiée  an  cbalumeau,  elle  bouillonne,  forme  un  éclair  et  ne  rliange 
•n  une  fritte  blanche  et  spongieatel  (Son  anal^iae  aéra  ri-aprèa  com- 
parée avec  d'autre*.  ] 

Les  anciennes  tlavea  d'Islande  el  des  11»  d*  Ferroë ,  *ont  le*  glles 
les  plua  ordinairea  de  la  %iolithe  fibreute  ,  et  où  elle  se  trouve  la  plus 
belle  et  en  pins  grandea  massa.  Celle  d'Islande  contient  quelqurfoii 
de  l'argent  natif. 

Zéolilha  farineute. 

Elle  est  ordinsirement  d'une  couleur  blanche,  rougeitre;  elle  «st 
eomplètemcnt  opaque  ;  aa  oassoie  eat  malle  et  terreuge.  Elle  eal  tendra 

On  la  tronre  i  la  surfica  de  quelque*  aulrea  espèces  de  aiatilht», 
el  il  pareil  qu'elle  est  le  produit  de  leur  décom  puai  lion.  On  en  a  va 
qui  avoil  une  forme  coralioide  ou  rameoss  ,  «I  qui  avoit  élé  probable- 
ment  formée  à  la  manière  des  tialaclitet. 

Zéolilhe  rayonmmt*. 

Celle  espèce  tient  le  milieu  entre  la  i^olUhefibrtun  el  la  téoUOiê 

laiTul/eaar  ■■  ta  coatear  «il  d'un  bUnc  tirant  sur  le  iauoe  ouïe  ronge; 

•■!»  cristaux  sont  mieux  prononcés  que  dans  la  téotithe  fibraute  .■  on 

l'ccomioll  que  ce  sont  des  priamea,  on  reclangulairee,  ou  rhomboi- 


...Gooi^lc 


Z  E  O  5C9 

iTauz  ,  terminû  p^r  de;  «oaimKts  à  quatre  fucci.  Les  prûme*  rhoml>i)i- 
tiattx  deviennenl  hriacjres  par  la  ironcalure  de»  aréles  aiguë*.  Cen 
crî!>[a<tx  sunt  liuea,  brillana,  d'iiti  pcIhI  nacré  e(  furleuieul  Irunilu- 
c'ulet.  Celle  espèce  se  trouve  d.ius  les  mêmes  gîtes  que  la  tiolishe  Ha 
Cl' mute  il  t ,  iur-ioul  dam  les  matières  vulcaniqiiea  de  ttezbaDfa  en 

Ziolilhe  lamtlleuat  ou  Zéolilht  «aerét.  (Lïmélheria.) 

Od  pent  considérer  reltti  téofithe  comme  nne  Tarîèlé  de  la  préc£- 
dcritCi  donl  les  cristaux  le  chuiigeot  en  tBl>lFs ,  qui  le  plui  souvent 
lunt  heiagones.  Leur  couleur  est  la  même  i[ue  danH  In  prérédente  :  ils 
mit  enrore  plus  d'écJal ,  et  sont  presque  diaphuoes.  Leur  pesanteur 
spécifique  est  plus  ruDsidorabla  ({ue  Celle  de  la  UolUhe  fibreuu  :  elle 
Ta  jusqiiù  3.5oo. 

'  M.  Abilil^urd  a  li^uvé  dans  le*  minei  d'AreDdalen  Norwé|i;e,  un* 
t.iolithe  nacrée ,  que  sa  couleur  bruue  lui  a  fait  nommer ,  xMil/ie 
bninx/e. 

Zéutithe  cvbiqut  !  Zéulilha  tlure.  (Dolomieu.) 

l>a  couleur  de  celte  xJolilAe  est  d'un  blauc  tirant  sur  le  ruuf;e  ou 
sur  la  Tan  ;  sa  forma  est  un  cube  dont  les  huit  angles  solides  suai  sou- 
vent remplacés  chacun  par  l(oi*  Facelle*  triaagniaire* ,  de  sorte  que  la 
cristal  se  trouve  avoir  trente  facéties.  U  est  assez  rure  de  vuir  des 
cristaux  exempts  de  troncatures. 

A  rextérieur ,  ces  cristaux  ont  un  écUt  vitreux  ;  dans  l'inlérienr , 
c'est  an  éclat  nacré.  Leur  cassure  est  lamelleuse ,  mais  inégale  ;  ila 
■ont  traiuluciiles ,  quelquefois  diaplianea,  ' 

Delotuien  découvrit  le  premier  cette  espèce  de  téolithe  dans  les 
laves  de  l'Elue  el  des  îles  des  Cyclopus,  qui  en  sont  voisines.  Il  la 
nomma  tioliihe  ilure ,  attendu  qu'elle  l'esl  eu  eftèl  beaucoup  plu*  que 

Faujas  l'a  trouvée  dans  les  lies  Hébrides,  noiammeni  dans  la  fa- 
meuse grotte  de  Fiagal,  el  dans  les  aulres  hasjltes  de  l'ile  de  SlaETa. 
Celle  de  ia  caverne  de  Piugal  est  verdilre;  les  autres  sont  blaiiclies; 
presque  taules  sunl  diaplianea.  J'en  si  vu  eu  cubes  cumplcls  ,  dans  dea 
laves  de  l'ile  de  France  ;  mais  Ils  sont  muitu  durs  que  ceux  deSicils. 
Bcjson  eu  a  trouvé  dans  Its  tufs  volcaniqurs  dxi  Vicenlin. 

Zéolithe  rftomboidale  ou  Chabtuit. 

Celle  snbstsnce ,  que  Bnsc  ■  le  premier  fait  connoltre  il  y  a  huit  à 
dix  ans ,  el  à  laquelle  il  a  donné  le  uom  de  chabaaîa ,  est  ordïuaire- 
tnent  Iransparente ,  el  d'une  roulenr  blanche,  un  peu  rougeâtre.  La 
forme  de  s«s  crîsteui  est  seu«iblement  rliumboiilnle.  Mais  romme  la 
dinïËrenre  de*  angles  nWqne  de  3  i  4  degrés,  Weruer  a  réuni  relie 
espèce  avec  les  jcîW'VAe*  cabiqara.  Busr  en  Et  la  découverte  dans  les 
aucienne*  Inves  d'ObersIein.  M.  Neergaard  en  a  trouvé  depuis  dan* 
les  Iles  deFerroè.donl  les  cristaux  ont  près  d'un  pouce  de  diafflèlre: 
ceux  d'Obtrttein  ont  raicuicnl  plus  de  deni  ou  Irois  ligues. 


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53»  Z  E  O 

Le  raiMeil1«r  de*  mine*  Gillet-l^uniDiil  décunTril  il  ;  a  une  vîi^ 
tiine  d'anacM  ,  lUiu  U  mine  de  plonb  «rgeDlil'érr  d'Haelj;!»!  ta 
Brelafiiie,  uo  pclil  (ilun  il'une  lubaliuce  bliDclilIre  en  crùUi»  pri*- 
(niliqu>  1  ,  raiifuM-mcul  entrelacé! ,  qui  ont  loui  lei  cirirlère*  de  ik 
méolit/ie  nacr^  ,  miii  qui  M  dêctimpuMnC  en  petil<  rrifjmen*  Umel^ 
leiix  ifèi  f|n'i1i>  éproUTenl  lenoalarl  de  l'air;  reqail'a  fait  nooimrr 
arulilhr  tfflontcfntr.  Litnélhcric  dil  que  la  tiolitht  nacrée  du  IJarli 
préaenle  le  même  phénumène. 

Zioiilht  ftmgt  tilicni»f ,  aa  Aedélilt. 

Crile  tiulilhe  eal ,  auiTiiil  de  Porn  ,  d'uDe  cnolenr  ronge  de  briqoe, 
et  rompuBée  de  reiiillvl»  luiMiii;  mail  u  dureté  u'eu  paiaiaec  rvnii- 
(léraUe  pour  faire  feu  cunire  l'.tcier,  quuiqu'elle  «uit  ep  griDcb  paitie 
campwiée  <le  lilîre. 

Suivani  Bcrjtmann ,  elk.  eoi)tIeiit6g|NiriieedeiiIire,  iSd'altmiiie, 
18  de  rbaui.el  4  d'eau. 

Elle  le  iruiive  à  Aedciruri  en  Siiède  ,  dan*  1m  filon*  mclallàqna  «t 
AuiÈ  la  baudlea.  (  De  Born ,  cal.  < .  90S.  } 
ZMitht  euifnuae. 

On  trouve  dini  qnelquei  mine*  de  ruivre  de  Hongrie,  ieftêolithrt 
coloré»»  par  re  mêlai  en  vert  ou  «1  bleu.  On  en  Irnuve  ■  Obenlein 
et  i  Brirhenbach  dana  le  paja  de  Deux-Puuli,  qui  coulirul  du 
coiTre  natif.  Celle  d'Obcrareiu  et  de  IteicIieQbarh  nt  d'une  routeur 
jaune  Tenlii Ire ,  etpréaentc  laCDalexliire  cl  li>ute  l'appar^nre  de  la  iro- 
/iM«  de  Crooiledl;  rependaiU  aujourd'hui  Ir  proftueur  Hjiij  veut 
qu'on  k  regarde  nomme  une^n<Anife,'cl<re1a  peut  M  faire  aan>  dilTI- 
ctillê  ;  rar  il  piroll  qu'il  exiiile  entre  lea /in'Ani  Cri  et  Te*  a^alil/K»  ,  de  ai 
grand*  trait*  de  reEaeinblanre ,  qu'il  ruDTiendruil  peiil-éire,  auirant  le 
Tceu  du  prufond  ininéralugifte  De  B»rn ,  de  n'en  lurmer  qu'on  aru) 
fteare;  il  obaerve  ater  raiaon  que  ai  l'uiile  détermiiloit  d'aprèn  de  lêfsirtt 
dinerenrp*,  on  fïiiiroil  par  nliilliplier  leajtenre*  de*  pierre*  à  I  infini. 
(  C'at.  1  ,  p.  auS.  )  Eh  !  qu'aiiroit-il  dit ,  a'il  eât  tu  parlager  »u  qiiatr* 
(norei  différeiu  le*  *euln  séulilbe*,  i  cauie  deqnelquea  Tiriél^  d» 
furmeat 

Pour  juRer  de  t'analugie  complète  qui  eiiilc  enire  le*  téolithr»  H 
}*»  préhnilet ,  ilauflll  de  peler  lea  jeux  lurles  an*l}r*e*Buivinica,  uà 
l'itii  Ti  rra  que  chk  «nbaUDce*  du  m£me  nom ,  diUérent  qnelquefbïs 
pin*  enlr'ellei  qu'elle*  ne  diilerciil  d'un  genre  â  l'aiUre. 

MKYen.  Ki.AriioTn.  VAVQirEi.i  m. 

ZéoUlliK  Jihrru»».  Frénhù»  du  Cap.  ZiaUthe  n^oiutonU. 

Silice 41  Silice 43,8Ï  Silire So.î^ 

Alumine.  .   .   Ji  Alumiue  .  .  .   3o.33  Alumine.  .   .  aç^io 

Cliaai  ....   Il  Chaui  ....   iS,33  Chaut  ....     «.«fi 

Eau i5  E*u 1.83  Eau la 

Osidedef«r. .     6,66 


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Ziolithê  iameiUu»».      Préhniie  de  Frmtct.       ZéolUtiefariiteute. 

Silin 5S,3     Silice 5o  Silice Sa 

A  In  mi  ne  .   .  .   17, a     Ain  mi  De  .   .   .   90,4  .  Aliitnine  .  .  .  3o 

Cliauz  ....     6,6     Chtuz  .  .  .   .  a3,5  Chaux  .  .  .  .'    8 

Eau. 17,5     Fan 0,9       Eau 99 

Osidedefer. .     4,9 

Si  l'oajoÎDti  cette  conformité  de  compontiuii  entre  In  téotUhet  rt 
\e»  préhnilei,  la  conformiiB  de  leuri  caracirrea  extérieuri,  il  wra 
facile  de  voir  qu'on  doit  bien  plalAt  langer  à  réunir  rei  deux  genrea 
qu'i  lei  dépecer  encore  par  de  nouTellea  divitioiu,  qui  acmbleroieiit 
n'aToir  d'autre  but  que  de  donner  plm  d'importance  é  la  itérile  étude 
dvn  méthodei  et  des  nomenclaturea. 

Le  profeiaeur  Haiiy,  qui  pgroit  compter  ponr  fort  peu  de  cliuiia 
loot  ce  qui  ne  lient  pas  i  la  cristallographie,  dit,  en  parlant  de  la 
%éolUhet\u\  contient  du  cuivre  natif,  que  ton  en  fait  de»  plaque»  qui 
prennent  un  «f  h  beau  poli ,  et  tiennent  un  rang  parmi  let  pierre» 
que  l'on  place  dans  le»  collection*  comme  objet  D'oR^EiiBfur. 
(  Annale»  du  Musées  u'  3  ,  pag.  >  g4.  ) 

J'obaurverai  que  cei  pierrei  ne  tont  paa  leulement  un  ohjet  d'orne- 
ment,  mais  encore  un  objet  important  d'inatruction  :  il  n'eal  cerlei 
pa*  indiflërenl,  pour  l'obiervateur  de  la  nature  ,  devoir  qu'elle  forme 
du  cuivre  dans  lei  produila  volcaniquen  du  Bannal  el  den  bords  du 
Bfain  ;  de  l'argent  dans  lei  Uvea  d'Islande  .  ds  l'antimoine  dans  ccHpii 
3r  la  Toicane',  divera  aulrea  métaux  dans  les  lufa  vole  a  ni  q  nés  du 
Vicentin ,  etc.  Des  obierralions  de  celte  nature  aont,  je  croin,  pliii 
rérilablemenl  initraclives  qae  dea  syitêmei  rrialiDojrraphiques  fondé* 
•ur  dea  molécule»  intAgrtmle» ,  qu'un  illustre  savant  vienl  de  faire 
disparollre.  {Statique  chimique,  note  xtv.)  Foy.  Filons  el  M^aus, 
(  P*T.  ) 

ZERDA  de  Spurmaan ,  Mt  le  Fbnnxc.  Poyex  c« 
mot.  (S.) 

ZÈRUMBËTM.  C'est  la  mémfl  choM  (]ne  le  surembet , 
c'eat-à-dire  la  racine  d'une  eapèce  d'AHOHE  {-Fw.  ce  mol.), 
dont  on  fait  quelquefois  uMge  en  médecine  en  place  de  celle 
de  la  ZÉODAiRE  (  Voy.  ce  mot.),  dont  elle  a  [ea  vertus  k  nn 
degi-é  inférieur. 

C'est  mal-i-propos  qu'on  a  dit  que  le  sérumbeth  se  tron- 
▼oit  dans  les  denx  Mondes  ;  il  ne  crott  que  dans  les  parties 
orientales  de  l'Asie  méridionale.  La  plante  qu'on  a  prise  pour 
lui  en  Amérique  est  Yamame  tyivestre ,  qui  lui  ressemble  en 
effet  beaucoup,  mais  qui  s'en  distingue  fort  bien.  C'est  celte 
dernière  que  Plumier  a  eue  en  vue ,  lorsqu'il  a  dit  qtie  !• 
fruit  du  nirembet  teignoit  le  linge  ou  la  soie  en  violet  et 
«l'une  tnanière  inefiitçable.  (B.) 


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5$J  Z  I  B 

ZEURA.  Le  Père  Lobo  {  Toyagé  en  ÀbjrtsinW)  parle  da 
eièr»  sou»  le  nom  de  teura.  Voyez  ZÉbkk.  (S.) 

ZEV£RA.  Voy-  Zéhiia.  (&) 

ZÈZIR.  C'est,  en  hébreu,  I'Etournbac.  Vojex  ce 
mot  (S.) 

ZIBELINE,  MARTE-ZIBELINE  {Mu»ula  sibeilina 
Liao-),  quadrupède  du  genre  el  de  la  famille  des  Martes, 
•oiu-ordi'e  des  Carnivores  ,  ordre  des  Cabhaeeixrs.  Vojn 
ces  trois  mots. 

Cet  petit  animal  tient  un  ran^  distingué  dans  les  registre* 
du  luxe  par  la  fourrure  précieuse  qu'il  fournit,  et  qui 
remporte  en  finesse  et  en  beauté  sur  toules  les  autres.  On  la 
reconnoit  â  la  propriété  d'obéir  éj^alemenl  en  quelque  sens 
que  l'on  pousse  son  poil ,  au  lieu  que  les  autres  poils ,  pris  à 
rebours,  font  setilir  quelque  roideur  par  leur  résistance. 
Plus  la  teinte  brune  de  cette  fourrure  tire  sur  le  noir,  plus 
elle  est  eitiméi}  ;  aussi,  quand  les  peaux  n'ont  pas  naturelle- 
ment cette  nuaaoe  foncée  qui  les  fait  rechercher,  l'art  ou 
plutAt  la  fraude  réussît  souvent  à  leur  en  donner  l'appa- 
rence ;  mais  <la  couleur  d'emprunt  passe  bientôt  par  l'usage 
de  la  fourrure,  et  il  ne  reste  plus  qu'une  peau  commune  et 
le  regret  de  l'ax-oir  payée  chèrement.  Ce  n'est  pas  seulement 
dans  le  commerce  des  pelleteries  en  Europe  que  l'on  est 
exposé  à  élre  U  dupe  d'une  pareille  supercherie;  les  Chinois, 
grands  amateurs  de  fourrures  ,  sont  ;ourncllement  trompés 
par  leurs  marchands,  qui  vont  faire  ce  commerce  sur  les 
cnnGns  de  leur  empire  et  de  la  Russie;  ib  n'y  achètent 
presque  inmais  que  les  peaux  de  zihtlinta  d'une  qualité  infé- 
rieure, et  ils  les  teignent  si  bien ,  qu'il  est  impossible  de  le* 
distingnw  de  celles  qui  ne  sont  pas  peintes. 

Dans  tout  l'Orient,  et  particulièrement  en  Turquie,  les 
pelisses  de  aibtUne  ou  de  tanùtur  ,  comme  les  Turcs  les 
appellent,  indiquent  le  plus  haut  de^ré  delà  magnificence; 
elles  tiennent  lieu  de  galons  et  de  riches  broderies,  et  elles 
sont  l'enseisne  du  pouvoir  et  de  l'opulence. 

Ce  sont  les  Russes  qui  sont  en  possession  du  commerce 
des  tibeUne» ,  et  la  grande  quantité  de  fourrures  qui  sa  con- 
somment en  £urope,  et  sur-tout  en  Asie,  le  rend  Irès- 
imporlant  ;  mais  le  prix  de  ces  peaux  est  tiiplé  depuis  une 
vingtaine  d'années  :  une  seule  vaut  quelquefois  jusqu'à 
%^a  francs  dans  le  lieu  même  où  on  fait  la  chasse  aux  stAd- 
Jines,  Les  assortimens  de  pelleteries  qui  se  tirent  des  pro- 
vinces septentrionales  de  la  Russie  se  font  è  Irkoulsk  ,  capi- 
tale de  la  Sibérie  ;  on  y  expédie,  pour  û  Chine  les  tibeUnv 


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Z  I  B  £33 

de  inaavaiM  couleur  ;  celles  donl  le  poil  est  trop  rare  ou 
gâté,  s'envoient  à  la  grande  foire  d'Irbit,  village  de  Sibérie, 
situé  sur  la  rivière  du  même  nom.  Enfin ,  les  plus  bellej  sont 
réservées  pour  Moscovi'  et  pour  Makaria ,  où  les  marchanda 
grecs  et  arméniens  s'empressent  de  les  acheter* 

Les  3ii«/ine«  de  la  Sibérie  passent  pour  les  plus  précieuses; 
on  estime  sur- tout  celles  des  eriinrons  de  Vitimski  et  de 
Nershinsk.  Les  bords  de  la  Witima,  rivière  qui  89rt  d'ua 
tac  situé  À  l'est  du  Baïkal,  et  va  se  jeter  dans  la  Lena,  sont 
fameux  par  les  aihetirus  que  l'on  y  chasse.  Elles  abondent 
dans  la  partie  des  monta  Altaïks^  que  le  froid  rend  inhabi- 
table, ainsi  que  dans  les  montagnes  de  Saïan;  au-delà  de 
l'Enisséï,  et  sur-tout  aux  environs  de  l'Oï  et  des  ruisseaux 
qui  tombent  dbns  la  Touba-,  mais  elles  ne  sont  nulle  part 
plus  nombreuses  qu'au  Kamtchatka. 

On  a  inventé  différeus  stratagèmes  pour  prendre  ou  tuec 
les  aibelines  sans  endommager  leur  peau.  La  guerre  que 
depuis  Icng-lemps  on  fait  k  ces  animaux,  les  a  éloignés  des 
lieux  habités,  et  les  chasseurs  sont  forcés  de  les  aller  cher- 
cher BU  fond  des  déserts  et  par  les  froids  les  plus  rudes  ;  car 
ce  n'est  que  pendant  l'hiver  que  l'on  peut  se  livrer  avec  fruit 
k  la  chasse  des  sibelinet,  leurs  peaux  a  étant  presque  d'aucuue 
valeur  en  été. 

Les  chasseurs  partent  ordinairement  â  la  £n  du  mois 
d'août;  ils  forment  des  compagnies  qui  sont  quelquefois  de 
quarante  hommes,  et  se  pourvoient  de  canots  pour  remontée 
les  rivièreset  de  provisions  pour  trois  ou  quatre  mois.  Arrivés 
au-  lieu  de  la  chasse ,  ils  y  bâtissent  des  cabanes ,  et  se  choi- 
sissent un  chef  expérimenté ,  qui  divise  les  chasseurs  en  plu- 
sieurs bandes,  à  chacune  desquelles  il  nomme  un  chef 
particulier  et  assigne  le  quartier  où  elle  doit  chasser,  de  même 
que  l'endroit  du  rendez-vous.  A  mesure  que  l'on  avance ,  les 
chasseurs  éc-irtent  la  neige  et  dressent  des  pièges, en  creusant 
des  fosses,  qu'ils  entourent  de  pieux  pointus,  et  qu'ils  cou- 
vrent de  petites  planches  pour  empêcher  la  neiee  de  les 
remplir  ;  ils  y  laissent  une  entrée  fort  étioite ,  au-dessus  de 
laquelle  est  placée  une  poutre  qui  n'est  suspendue  que  par 
Qne  planche  mobile  et  qui  tombe  aussi-tât  que  la  aibeliTie  j 
touche  pour  prendre  l'appât  de  viande  ou  de  poisson  qu'on 
lui  a  préparé.  Les  chasseurs  continuent  ainsi  d  aller  en  avant 
et  détendre  des  pièges;  ils  renvoient  de  temps  en  temps  eu 
arrière  quelques-uns  d'entr'eux  pour  chercher  les  provisions 
qu'ils  ont  enfouies  de  distance  en  distance  pour  les  conserver. 
Ceux-ci,  en  revenant ,  visitent  les  pièges  pour  ôler  les  si6*- 
finet  qui  y  «opl  prises  et  les  tendre  de  nouveau. 


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634  Z  I  B 

On  prend  aiuai  les  tibtline»  avec  des  fikta.  Pour  cela,  on 
■uit  leur  trace  «ur  la  neiae;  elie  couduii  à  )eur  terrier,  (jue 
l'on  enfume ,  afi  n  de  les  forcer  à  en  sorlir.  Le  chaoeur  lient 
aon  filet  fout  prél  à  les  rtcet  oir,  et  sou  chien  pour  lea  laiatr  : 
il  1m  attend  souvent  ainsi  pendant  deux  ou  trÂis  joun.  Si  on 
voit  lea  tibelinet  sur  les  arbrea,  on  lea  tue  k  coupa  de  flèchea, 
dont  la  pointe  est  émouuée.  La  chaue  étant  finie,  on  regagne 
le  rendez-vous  général,  et  l'on  rend  compte  au  chef  de  la 
quantité  d'animaux  que  l'on  a  prise  et  des  évéoemens  de  la 
cliaaae.  Eu  attendant  réjx>que  du  retour,  qui  est  celle  où  lea 
rivières  deviennent  navigables  par  le  dégel ,  on  prépare  les 
peaux.  Arrivés  chez  eux,  les  cfauseure  qui  sont  chrélieiu 
ibnt  â  l'église  l'offrande  de  quelquei  fourrures ,  qui  se  nom- 
ment tiielinen  deDieu;  Us  paient  avec  d'autres  leur  tribut 
au  fisc  ;  puis  iLi  vendent  le  reale,  et  partagent  enlr'eux  les 

Pour  suffire  k  tant  de  moyens  de  destruction,  l'espèce  de 
la  fibeline  n'est  pas  douée  d'une  grande  fécondité  ;  auaai 
diminue-t-elle  sensiblement.  Les  femelles  mettent  bas  vers  la 
fin  de  mars  ou  au  commencement  d'avril,  et  leur  portée 
n'est  que  depuis  trois  jusqu'à  cinq  petits.  Ces  animaux  ha- 
bitent le  bord  des  fleuves,  les  lieux  ombragés  et  les  bois  les 
plus  épais-,  ils  craignent  de  s'exposer  au  soleil.  Ils  vivent  dans 
des  troua  en  terre  ,  ou  dans  des  espèces  de  nids  formés 
d'herbes  sècht-s,  de  mousse  et  de  rameaux  ,  soit  sur  le  haut 
des  arbres  ,  soit  dans  des  creux  d'arbres  ou  de  rochers  ;  ils  y 
restent  environ  douze  heures,  et  ils  emploient  les  douze 
autres  heures  du  jour  à  chercher  leur  nourrilure.  Quand  il 
fait  de  la  neige ,  ils  passent  quelquefois  trois  semaines  sans 
sortir  de  leurs  Irons.  L'hiver,  ils  se  nourrissent  d'écuituiit  p 
dt  marte»,  d'herminta  ,  et  sur-tout  de  lièvre» i  ils  attaquent 
aussi  des  oisexu^  ,  et  même,  suivant  quelques-uns,  des  poia~ 
sons  ;  maïs,  dans  la  belle  saison  ,  ils  prélêi'ent  les  fruits  à  la 
chair  :  ils  sont  particulièrement  tres-friands  de  ceux  du 
cormier.  Les  chu!4«urK  prétendent  que  cette  dei-nière  nour- 
lilure  cause  aux  tibeline»  des  démangeaisons  qui  les  obligent 
â  se  frotter  contre  les  arbres,  ce  qui  rend  leur  peau  défec- 
tueuse ,  de  sorte  que  dans  lea  ann^u  où  les  fruits  du  cormier 
sont  abondansj  les  chasseurs  ont  peine  k  se  procurer  dea 
fourrures  parfaites. 

Les  tibeliiiet  entrent  en  chaleur  au  mois  de  janvier.  EUea 
répandent  alors  une  odeur  très-forte  -,  elles  sont  ardentes  en 
amour,  et  les  mâles  se  battent  entr'eux  avec  fureur  pour  la 
jouissance  d'une  femelle.  Après  l'acvouplement,  tes  femelles 
^urdent  leurs  nids  j^iendaul  quinze  jours,  et  çitiaud  elles  out 


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Z  I  B  535 

mis  bu ,  ellea  alsitent  leun  petila  pendant  cinq  oq  aJz  ae- 
maines.  Ce  sonl  des  animaux  très-agiîeit,  qui  courent  avec 
vilesw,  et  Mulent  lealement  d'nrbrei  en  arbres.  S'ils  Jont 
poursuivis,  ils  fuient  long-temps  et»  iàisant  tnille  détours 
avant  de  grimper  sur  les  arbres,  au  lieu  que  la  marte  y 
monte  dès  qu'elle  se  sent  menacée. 

C'e«t  à  la  mort»  que  la  tiàeiiiu  ressemble  le  plus  par  les 
Formas  et  l'habitude  du  corps  [f^oyem  l'arlicle  de  la  Maxtx.); 
elle  est  seuleroeni  un  peu  plus  petite.  C  Gmelin  dit  quVlle  « 
six  dents  incisives  assez  longues  et  un  peu  courbées,  avec 
deux  longues  denb  canines  à  la  mâchoii-e  inférieure,  de 
peliles  dents  très-aiguës  k  la  mâchoire  supérieure ,  de  grandes 
Inoustacbes  autour  de  la  bouche ,  les  pieds  larges  el  tous 
armés  de  cinq  ongles.  (  Nov.  Comment.  Àcad.  Petrop, , 
tom.  S.)  Sa  couleur  la  plus  ordinaire  est  un  fauve  obscur, 
mêlé  de  brun  foncé,  avec  du  grîsàla  gorge  et  sur  le  devant 
de  la  télé  et  des  oreilles.  Cette  couleur  du  corps,  plus  ou 
moins  noirâtre ,  rè};le  la  valeur  de  la  fourrure.  11  y  a  des 
sibelinea  grises,  dont  la  peau  est  de  li'ès-mauvuise  qualité; 
de  toutes  blanches,  qui  sont  fort  rares,  et  quelques-unes 
^ui  ont  sous  le  cou  une  lâche  blanche  ou  jaune.  (S.) 

ZIBELLINE,  la  gibeline  en  latin  de  nomenclature.  (S.) 

ZIBET  (  Viverra  »ibetha  Linn-  ) ,  quadrupède  du  genra 
de  la  Civette  ,  de  la  famille  des  Chats  ,  sous-ordre  des  Car- 
nivores, ordre  des  Cahnabsixiis.  Voye*  ces  quatre  mois. 

L'on  a  long- temps  confondu  cet  animal  avec  la  civette, 
parce  qu'il  a  ,  comme  ce  dernier  i^uadrupède ,  près  des 
parties  de  la  i;énéralion ,  une  poche  qui  contient  une  humeur 
huileuse  et  odoriEérante ,  qui  entre  dans  les  parfums.  Mais  , 
quoiqu'indépendamment  de  cette  conformité  dans  le  produit, 
ces  deux  animaux  se  ressemblent  encore  sous  d'autres  rap- 
ports ,  ils  n'en  forment  pas  moins  deux  espèces  dij-tinclus  et 
séparées.  Le  pelage  du  zibet  est  cend  ré ,  avec  des  ondes  noires^ 
et  sa  queue  est  mai'quée  alternativement  d'anne.iux  de  cen 
deux  couleurs;  il  a  te  museau  moins  gros,  les  oreilles  plus 
longues  et  plus  largea  ,  le  poil  plus  court  et  moins  roide ,  la 
queue  plus  longue,  deux  dents  molniiés  de  moins  à  la  mâ- 
choire inférieure ,  et  sis  m-imelles.  (  Voyet ,  pour  la  compa- 
raison, la  description  de  iaCivETi'E.  )  Enfin  \e%ibftse  trouve 
en  Arabie  et  aux  Indes  orientales;  au  lieu  que  la  civette  est 
un  animal  particulier  à  l'Afrique. 

Je  n'ajouterai  rien  à  ce  que  l'auteur  de  l'article  Civette  a 
rapporté  au  sujet  des  habitudes  et  de  la  liqueur  onctueuse  de 
cet  animal,  parce  qu'elles  sont  les  mêmes  que  celles  du 
lUlet.  iS.) 


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556  K  I  L 

ZIBETHA.  C'eâl  le  tibfl  en  lalin  moderne.  (S.) 

ZICZAC  ,  nom  donoé  par  Réaumur  à  la  efitnilîe  du  Aom- 
bix  iicoac,  parce  que  «on  corps  fait  lonjours  une  espèce  d'in- 
flexion ,  el  dans  diderens  lemp»  un  xigzag  difTérenl.  Geoffroj 
nomme  *igtog ,  an  bombix  {Dispar.  Fab. ),  parce  que  »et 
ailes  MUt  traversées  par  des  bandes  ondulées  en  sigtag. 
(  L.  ) 

ZIDRAC ,  nom  de  pnys  du  Stnonathe  niPvocAHFE. 
VoyeM  ce  mot,  (B.) 

ZIEGELËBTZ,mmede  enivre  couleur  de  briqne.lanlôl 
terreuse  et  tantôt  corapacle  ;  oelle-ci  a  l'apparence /)ic^  on 
résineuse ,  et  les  mineur*  honi;ro)s  lui  donnent  l«  nom  de^s- 
«/i«r«.  Voyez  Cuivb*.  (Pat.) 

ZIEMNi.  Foyer  Zemni.  (S.) 

ZIEBIE ,  Zieria ,  genre  de  plantes  établi  par  Smith  dans 
la  télrandrîe  monogynié  et  dans  la  famille  des  RvTAciss.  Il 
offre  pour  caractère  un  calice  divisé  en  quatre  parties  ;  une 
corolle  de  qiiati-e  pétales;  quatre  étamines  glabres  insérées 
iur  des  glandes  ;  un  alyle  simple  ;  un  ovaire  supérieur  terminé 
par  un  stigmate  à  quatre  lobes;  quatre  capsules  réunies  et 
contenant  des  semences  arillées. 

Ce  genre  renferme  des  arbrisseaux  d'AusIralasîe  11  feuilles 
opposées  ou  ternées ,  et  à  fleurs  blanches  remarquables  par 
la  grosseur  des  glandes  qui  parlent  tu  étamines.  (B.) 

ZIGADÈNE,2(^(^Ru«,  plante  vivace  à  feiùUes glabres, 
graminifornies  ,  canaliculées ,  à  fleurs  blanclies  ,  accompa- 
gnées de  bractées  et  disposées  en  épi  terminal,  qui  forme  un 
genre  dans  l'hexandrie  trigynie. 

Ce  genre ,  établi  par  Michaux  dans  m  Flore  deJ'^m/rique 
sepUntrionaU ,  el  figuré  pi.  uii  du  même  ouvrage,  offre  pour 
caractère  une  corolle  monopétale  profondément  divisée  en 
six  parties  prestguc  ovales,  oblongoe»,  et  accompagnées  de 
deux  glandes  à  leur  base  ;  âx  étamines;  un  ovaire  triangu- 
laire, oblonji,  à  trois  styles  obtus;  une  capsule  couoïrfe,  lii- 
gone  ,  lerminé'c  par  les  styles,  el  à  trois  toges  polyspermes. 

Celte  plante ,  qui  ee  rapproche  beaucoup  des  métanihei , 
•e  trouve  dans  les  prairies  humides  de  la  Caroline,  où  elle 
•'élève  à  en-viron  un  pied.  (B.) 

ZIGZAG.  Les  marcli^nds  appellent  ainsi  une  venus  qui 
est  figurée  dans  \'j4ppendix  de  Dargenville  pi.  3  ,  lettre  B. 
F<iytî.a,u  mot  Vit» us.  (B.) 

ZILAT AT {  .rfrdeo  aquinoclialis  Var.,  La)h.,  ordre  des 
£cHAB3i£ns .  genre  du  Hérok  ,  famille  des  Craivifrs.  Vojrei 
•es  mots.).  Hoilziiiiztati etl  le  nom  muncain  de  cet  obeau. 


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Z  I  N 


557 


dont  on  a  fait ,  par  abrévialma  ,  celui  de  tilaiat.  Son  plu- 
mage est  tout  blanc  ;  «in  bec ,  rougeâlre  ver»  la  pointe ,  est 
pourpre  dans  le  reste  de  sa  longueur  ;  l'espace  nu  entre  le 
bec  et  l'oeil  est  jaune  ;  la  partie  nue  des  jambes  e(  les  pieds 
«ont  d'un  jaune  plus  pâle ,  et  les  ongles  bruns.  Longueur  dix- 
nuit  pouces  et  grosseur  du  pigeon.  (Vieill.) 

ZILIO,  épilhèle  que  Jonstoo  donne  à  i'HyiNE.  Vov^  c« 
mot  (S.)  ■' 

ZILLERTHITE  on  SCHORL  VERT  DE  2ILLER- 
THAIi-  f  oj-ea  Rayonnante.  (Pat.) 

Z[MBIS  ,  nom  de  pays  de  la  porcêiaiiu  tatu-U  (  cypraa 
montta,  Liun. }.  ^oyes  au  mot  Pobcei.4Ink.  (B.) 

ZIMBR ,  nom  du  bUon  en  Moldavie.  H  y  est  commun 
dans  les  montagnes  occidenUles ,  et  sa  tête  fut  mise  dans  les 
■rmee  de  celte  contrée ,  par  Fragosh ,  le  pramier  prince  du 
pays.  Voyé*  Bison.  (S.) 

ZIMIECH ,  le  p«tit  aigle  en  arabe,  rajei  l'article  des 
Aigles.  (S.) 

ZINC ,  métal  qui  est ,  après  le  fer ,  celui  que  la  natura 
a  le  plus  abondamment  répandu  dans  le  sein  de  la  terre. 
Néanmoins,  il  ne  se  présente  jamais  sous  la  forme  de  mêlai 
vierge  ou  natif:  il  est  toujours  à  1  eUt  d'oside  ;  soit  simple- 
ment combiné  avec  l'oxigène ,  comme  dans  la  calamine  ; 
soit  avec  le  soufre  ,  comme  dans  la  bUnde  ;  soit  enfin  avec  les 
acides  sulfurique  ou  carbonique  ;  mais  il  est  rare  de  le  trou- 
ver dans  ces  deux  derniers  états. 

Le  fine  qu'où  obtient  par  le  moyen  de  l'art ,  k  l'état  de  r«- 
gaie  on  de  métal  pur  ,  est  de  couleur  gris  de  plomb  clair  tirant 
au  bleuâtre. 

Sa  contaiture  est  lamelleuse,  et  sa  cassure  présente  de 
laides  facéties.  Il  se  ternil  à  l'air ,  mais  il  n'est  point  sensible- 
ment attaqué  par  l'eau  pure ,  à  moins  qu'il  ne  se  trouve  en 
contact  avec  un  autre  métal;  car  alors  il  s|oxide  avec  une 
promptitude  surprenante  ;  ainsi  que  l'a  observé  M,  Hum- 
boldt,  qui,  ayant  mis  par  hasard  une  pièce  de  «inc  daus 
un  bassin  d'argent  qui  conlenoit  de  leau ,  fut  fort  surpris  de 
voir  que  ,  très-peu  de  temps  après ,  la  pièce  étoit  adJiérente 
au  vase  et  fortement  oxidee.  Ce  métal  a  beaucoup  d'aiÊnité 
avec  l'oxigène,  ainsi  que  le  prouve,  non-seulement  la  quan- 
tité qu'il  en  peut  absorber,  qui  s'élève  au  moins  au  tiers  de 
son  poids,  mais  encore  l'opiniâtreté  avec  laquelle  il  le  relient. 
foyes  l'article  Métaux. 

Il  se  fond  long-tem|)s  avant  de  rougir  :  dès  qu'il  est  rou^ 
il  se  calcine  ;  et  pour  peu  qu'on  pousse  le  feu ,  il  s'enflamme' 


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638  .    Z  I  N 

en  jelant  an  £clat  éblaiiûunt ,  et  il  m  Tolatiliie  en  partie  aona 
la  forme  de  flocons  blanci  et  léfjeni  maù  dès  que  cet  oxide 
a  été  ainù  formé  par  sublimalion ,  il  devient  lrê»-iîxe  aa 
feu,  et  irè*- difficile  à  ramener  à  l'état  de  régule.  Les  an- 
cien! chimiitea  donnoient  k  ces  fleurs  de  •ttic  ,  les  noms  bi- 
zarres de  laine  philosophique  ,  pomphoUx  ,  TÔhil-aibwn ,  &c. 

Dans  les  vaisseaux  cloa ,  le  zinc  se  sublime  sous  sa  ibrmo 
métallique ,  et  sans  éprouver  aucuue  altération. 

On  rangeait  autrefois  le  xinc  parmi  les  métaux  non-duc- 
tiles ,  qu'on  nommoit  demi-métaux  ;  mais  celle  distinction 
est  K^elée  aujourd'hui  avec,  raison  :  l'on  a  reconnu  que  la  na- 
ture n'a  point  tracé  de  ligne  de  démarcation  entre  les  uns  et 
les  sutres,  ainin  que  le  prouve  le  sine  lui-même,  puisqu'on 

Seul,  avec  quelques  ooina,  le  réduire  en  lames  minces  et 
exibles ,  de  plusieurs  pouces  d'étendue.  11  est  vrai  qu'il  de- 
vient fragile  lorsqu'on  le  fait  cfaauSer  jusqu'au  point  oA  il  ae- 
roit  près  d'entrer  en  fusion  ;  et  Von  peut  alors  le  pulvériser 
dans  un  mortier  chaud.  Le  calorique  interposé  entre  Ma  mo- 
lécules ,  la  écarte  au  point  de  faire  cesser  en  partie ,  celte 
attraction  puissante  qui  résulte  de  leur  contact  immédiaL 
Dana  les  autres  métaux ,  au  contraire  ,  le  calorique  augmenta 
la  ductilité  ,  en  favorisant  le  mouvement  de  leurs  molécules , 
Mtns  lou|efois  lea  écarter  foez  x>our  détruire  leur  attraction 
réciproque. 

''  tLa  densité  du  aine  est  peu  considérable;  elle  l'emporte  un 
peu  sur  celle  de  l'antimoine  ;  mais  elle  etl  moindre  que  cella 
'  de  Vétain  et  àafir  fondu.  Suivant  BHsson ,  sa  pesanteur  spé- 
cifique est  _de  7190.  Bergmann  ne  l'avoit  trouvée  que  de  6tiË3. 
Jl  est  probable  que  c'étoit  du  tinc  de  la  Chine  ,  qui  est  le  plna 
pur,  et  que  l'on  connolt  dans  le  commerce  soua  le  nom  de 
ioultnague  :  celui  d'Europe  contient  presque  toujours  une 
certaine  quantité  de  plomb. 

Le  fine  s'allie  assez  bien  avec  la  plupart  des  antres  métaux  . 
mais  dHEcilement  avec  \vfer,  et  nullement  avec  le  biêjnulh 
et  le  nicM.  Il  s'amalgame  arec  le  mercure,  dont  il  relient  le 
double  de  son  [K>ids.  Cet  amalgame  est  solide  ,  niais  îi  ae  ra- 
mollit et  devient  presque  fluide  par  la  trituration. 

Les  alliages  de.a  dîlTérens  métaux  avec  le  sine,  produisent 
quelquefois  un  changement  de  conlexmre  dans  l'un  et  l'autre 
métal;  avec  l'antimoine ,  par  exemple,  il  forme  une  masse 
d'une  contexture  grenue ,  quoique  celle  des  denx  métaux 
séparés  aoil  lamelleuae. 

Presque  toujours  la  densité  de  ses  alliages  est  diflerenle  ds 
ce  qu'elle  devroit  être  d'après  la  pesanteur  spécifique  de  cha- 
que métal,  Daoa  l'alliage  du  une  avec  lûfir ,  l'antimoine  ou 


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Z  I  N  SSg 

Xitain,  il  y  ■  écartenient  dana  leurs  molécolet,  et  par  con" 
■équent  dimisulioa  de  pesanleor  spécifique.  C'est  le  con- 
traira  da us  l'alliage  du  tincavec  le/t^/nb  ou  le  cu/vraj-l'aug- 
menlalion  de  densité  eal  considérable ,  avec  le  cuivre  sur-tout 
elle  eat  d'environ  un  dixième.  II  semble  que  ces  deux  mé" 
taux  se  foieat,  en  quelque  sorte,  pénétres  mutuellement, 
pour  former  ud  troisième  métal,  qui  t'emporte  À  plusieurs 
égards  sur  le  cuivre  pur.  Sa  couleur  se  rapproche  de  celle  de 
l'or;  mais  ce  qui  est  bien  plus  important ,  c'est  qu'il  est  infi- 
niment moins  sujet  à  s'oxider  et  i  contracter  cette  rouille  per- 
fide connue  sous  le  nom  de  vert-de-grU ,  qui  i-end  si  suspect 
l'usage  des  vainseaux  de  cuivre  rouge.  Lex'nc  d'ailleurs,  quoi- 
que peu  ductile  lui-même ,  ne  diminue  rien  i  la  ductilité  du 
cuivre ,  ainsi  qu'on,  en  peut  juger  par  les  fils  et  les  lames 
d'oripeau,  qui  ne  sont  autre  chose  que  du  cuivre  jaune  oa 
du  laiton,  c'est-à-dire  un  alliage  de  cuivre  et  de  zine. 

Cet  alliage  ne  se  fait  point  d'une  manière  direcle  ,  par  un 
méianee  des  deux  métaux  fi)ndus  ensemble  ;  c'est  par  un  autre 
,  procédé ,  qu'on  nomme  cimentalion.  On  met ,  dans  le  fond 
d'un  grand  creuset,  un  mélange  de  calamine  et  de  r^iu^- 
ionpulvérit^,  sur  lequel  on  range  des  lames  de  cuivre  rouge , 
qu'on  rerouvre  d'un  semblable  mélanj;e  ;  on  ajoute  d'autres 
lames  de  cuivra  qu'on  recouvre  àp  même,  et  ainsi  alterna- 
tivement jusqu'à  ce  que  le  creuset  soit  rempli,  ayant  soin 
de  finir  par  une  couche  de  charbon.  On  couvre  le  creiiset 


fl 


ït  on  le  met  dans  un  fourneau.  Dès  que  la  chaleur 
un  cei-lain  point ,  le  chat'bon  qui  est  dans  le  creuset 
pare  de  l'oxigéne  de  la  calamine;  le  aine  rendu  à  l'état 
de  régule  se  sublime,  et  rencontrant  sur  son  passage  le eiu'fvw 
avec  lequel  il  a  la  plus  grande  affinité,  ils  se  combinent  en- 
•emble  et  forment  du  laiton. 

Dans  cette  opération ,  le  cuivra  te  charge  d'une  qnantifA 
de  cÎRc,  qui  va  pour  l'ordinaire  au  cinquième,  ou  même 
au  quart  de  son  poids,  survsnt  la  bonté  de  la  calamine. 

Si  l'on  réitère  celle  opération  ,  c'est-à-dire  ai ,  au  lieu  de 
lames  de  cuivre  rouge,  on  met  dans  l'appareil  cémentatoire 
des  lames  de  laiton,  on  obtient  un  allia ^^e  un  peu  plus  chargé 
de  fine,  et  dont  la  couleur  est  semblable  à  celle  de  i'or ,  ca 
qui  lui  a  fait  donner  le  nom  d'or  de  Manhtim  ou  do  simÙor; 
il  est  susceptible  d'un  beau  poli,  mais  il  n'a  presque  point 
de  ductilité. 

On  obtient  à-peu-près  le  même  résultat,  en  faisant  fondra 
ensemble  deux  parties  de  cuivre  rouge  et  une  partie  de  sine 
en  régule,  auxquels  on  ajoute  quelquefois  une  petite  quantité 
d'^taHt,'de  bitmulh^  d'areenio  ou  d'antimoine,  suivant  l'in- 


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G40  ZI  N 

tention  de  l'artiste.  Ce  sont  ces  divers  alliages  auxquels  on  « 
donné  le  nom  de  tombac,  de  métal  d« prince,  Slc. 

Le  ironie  n'est  autre  chose  qu'un  cuicrwyaune  qui  contient 
un  peu  moins  de  ^ne  que  le  laiton,  et  auquel  on  ajoute 
une  très-petite  quantité  A'itain  pour  lui  donner  plus  d» 
dureté. 

Li'airaia  ou  métal  de»  cloches  est  un.  alliage  de  laiton, 
d'itain,  et  souvent  d'un  peu  d'antimoine  ;  il  est  supérieure- 
meot  élastique,  mais  très-cassanL  Quelques  auteurs  ont  cru 
que  les  anciens,  et  même  les  Péruviens,  dont  les  armes  tran- 
chantes  éluient  de  cuivre,  avoient  le  secret  de  donner  la 
trempe  à  ce  métal  ;  mais  celte  trempe  prétendue  n'est  antre 
chose  qu'un  alliage  avec  des  métaux  qui  rendoient  le  cuivre 
et  le  une  plus  aigres  et  plus  durs  que  notre  hronte. 

Comme  le  tinc  k  l'état  de  régule  ou  de  mitai  pur ,  n'est 
pss  d'un  grand  usage  dans  les  arts ,  on  ne  fait  point  de  tra- 
vaux exprès  pour  le  retirer  de  sa  mine  :  on  l'obtient  acciden- 
tellement dans  les  fonderies  où  l'on  traite  des  mines  d'ai^çent, 
dont  la  gangue  est  abondante  en  blende,  comme  sont  la  plu- 
part de  celles  de  Saxe ,  du  Hartz ,  &c.  A  mesure  que  le  mi- 
nerai passe  k  travers  les  rharbons ,  le  »inc  se  dégage  du  soufre  : 
une  portion  se  volatilise  et  se  perd ,  ou  forme  de  la  tuthie  dana 
la  cheminée  du  fourneau  ;  une  autre  portion  venant  à  ren- 
contrer la  pierre  qui  forme  la  partie  antérieure  du  foumean, 
qu'on  nomme  la  chemise,  où  la  chaleur  est  peu  considérable, 
•  y  condense ,  et  tombe  dans  une  chanée  disposée  pour  le  re- 
cevoir, et  remplie  de ^usster  de  charbon, qui  le  garantit d« 
l'action  du  feu ,  et  le  conserve  dans  son  état  de  régule. 

Le  savant  chimiste  Malouin  ,  qui  a  beaucoup  travaillé  aur 
le  tinc ,  a  reconnu  qu'il  pourroit  être  substitué  avec  avuir- 
lage  à  Vétain ,  pour  l'étamnge  des  vaisseaux  de  cuivre. 

Mais  l'un  des  principaux  usages  qu'on  fasse  du  zinc  en  r^ 
gule ,  est  fondé  sur  la  propriété  qu  il  a  de  jeter  en  brûlant , 
une  flamme  éclatante:  on  le  fait  entrer  en  liinaiUe  dana  1a 
composition  qui  doit  produire  les  étoiles  et  autres  efleta  les 
|ilus  brillans  des  feux  d'artifice. 

Les  funestes  eifets  de  la  ciruae  ou  hlanp  de  plomb  sur  la 
sanlé  de  ceiix  qui  l'emploient,  ont  en^^é  Guyton-Morveau 
&  chercher  quelqu'aulre  substance  qui  pût  la  remplacer;  et  il 
a  découvert  que  Voxide  blanc  de  zinc,  pouvoit  être  employé 
aux  mêmes  usages  que  la  céruae,  sans  avoir  les  mêmes  incon— 

Les  médecins  allemands  emploient  le  tinc  en  réguJe  comme 
vermifuge,  et  son  oxide  sublimé,  comme  anti-épileptiqae. 
Le  aine  a,  dans  les  premières  années  de  ce  siècle;  «cc^oik 


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Z  I  N  54t 

une  sorte  de  célébrité ,  par  l'usage  qu'on  en  fait  dans  lea  expé- 
riences galvaniques.  L'flfBnité  particulière  qu'il  montre  arec 
lo  Suide  galvanique ,  qui  n'est  autre  chose  que  l'électricilé  , 
nous  fournira  quelque  jour  de  nouvelles  lumières  sur  la  na- 
ture de  ce  fiuide ,  sur  celle  des  métaux  eux-mêmes ,  et  sur  le 
mystère  de  leur  foi'malion  ,  k  laquelle  le  fluide  électrique  n'etl 
certainement  point  étranger. 


l'ai  àiji  ilil  queca  métal  «s  Iraave  abondamment  dani  l'élat  à'oxidf 
on  ds  catamina ,  et  ilatii  l'élat  da  tulfun  ou  île  blende.  Ou  le  rsn— 
«oDlre  aoui  >  niaii  raremeol ,  dans  l'éui  de  carbonaia  si  rie  luljatt. 

Calantùta  ou  oxide  da  Zinc  natif, 

'Werner  di>(inf>De  ieuxiorlentie  calamines.-  h  calamine  commune 
et  la  calamine  lamelUute.  Je  rrois  pouvuir  en  ijouter  une  Iroiniénie, 
que  )«  nommerai  calamine  ehàiqyantt  ;  je  l'ai  trooTée  dans  Ici  mioes 
de  la  Sibécie  orientale  :  elle  rai  rcmariaable  par  les  formes  qu'elle 

i*.  Calamine  cdhhl'nb  on  jnerre  eala/ninain ; e[[e  est  comptére- 
aeal  opaque,  d'une  couleurde  brique  uu  àe  quelqu'aulre  nuance  fci'ru- 
{jineuMt,  qu'elle  daitil'olidede  fur  dont  elle  eut  pteaqqe  loiijuurs  abon- 
daminenl  mêlée;  elle  eil  en  mBsaesirréguliércs,  sauvent  cavrrntuseï; 
•a  cassure  est  cumjiarte  et  lua  tiuu  grenu  à  grain  fio.  Sa  prmjulrar 
spécifique  eit  injelU;  a  varier ,  mais  elle  est  loujoura  assez  cuR«idé'> 
rible  pour  la  faire  allément  Jinlingu^r  des  pierres  communes. 

L'analyse  que  Ber^manu  a  faite  d'une  ecccllenle  espèce  Je  cala- 
mine lai  a  donné  le  réaultat  suivant  : 


Mais  il  'est  rare  de  trouver  de*  calaminet  qui  soient  aussi  riclie*  en 
«xiiU  (fe  «ne  et  aussi  peu  mélangées  d'oxii^eijs^r. 

La  calamine  commun»  forme  plus  souvent  des  eouclua  que  des 
filoBà  dan»  les  montagnes  schialeuses.  Elle  se  trouve  en  abondance 
ilaas  plusieurs  proviaces  d'Angleterre ,  ootamoient  dans  celle*  deSum- 
meraet  et  de  Nouingbain. 

'  Mais  l'aue  des  couches  las  plos  considérables  que  l'on  connuiise  , 
«st  celle  qui  se  trouve  prés  d' Aix-la-Chapelle ,  sur  la  route  de  Liège  : 
elle  eal  encaissés  eulre  <leux  baurs  do  tchitte  quartteux  micacé  ;  sun 
ctendueen  tonKueur  wt  de  i&oo  pieds  du  Burd  au  lud  ,  sur  loo  pieds 
an  moins  d'épaissour  ;  et  sa  profondeur  n'est  pas  runuue  quoiqu  un  y 
ait  fait  des  eicavaliuns  de  aâo  pieds  perpen die uln ires.  On  en  exirait 
annuellement  quinse  cents  milliers  de  fa^ajntne.  {/ouma/ffes  Mintê, 
»■  lî.) 

a^.CAtiAHiKBiiAMXUiiuaB.  Ceqailadiatiu|ueinr-loutde  la  cala- 
rnùte communs ,  c'est  qu'elle  eal  translucide,  quelquefois  mémedpmi' 
diaphane  -,  sa  couleur  la  plus  ordioair*  est  blaucbe  ou  jauoilre.  Ëll« 


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549  .  JS  I  N 

■e  trooTo  le  phii  MUtvrntdam  lei  ravil^t  do  la  oalaminê  a 
dont  elle  Uplue  le*  p*roia  :  elle  ul  lanlAl  muneloDDée ,  «l  UnlAl  rrU- 
lallUée  en  lame*  rertaaguUirM  fori  alongiea ,  dunl  le*  angle»  «olidei 
•ont  pliu  ou  moiai  tronquéa ,  el  quelr]aefoi*  il  prorondémeni ,  ifoe 
lc(  lamei  aa  ternÎDeal  en  poinle  d'ép6e.  J'en  ai  mpparlé  dei  mines  de 
la  Sibérie  orieutale,  dont  lea  lamra  onl  un  piiuce  de  Inngaenr,  ce  qui 
n'eit  pan  commun.  EUei  iont  réunie*  en  faitccaui  de  7  à  8  lamea, 
qui  ae  lourheol  immédialemeut  par  une  de  leura  eztrémkéa ,  el  l'é- 
cartenl  nn  peu  à  l'extrémiié  oppoaée  >  à-peu-prèi  comme  un  jeu  de 
carie  qu'on  pinceroil  forlemoDt  par  un  dea  boula.  J'ai  det  échanlil- 
loni  delà  gruaienr  dea  deux  poiDga.ïnliêrenieDt  compoapi  d'un  aaMun- 
btage  de  ces  faifreaux  qui  le  croiient  en  loua  Kn*.  el  qui  lout  pré- 
MnUnl  cène  auiKo'ière  disposilion,  danl  lea  laix  delà  cri(lallaj;raphte 
pourroieul  diffîcilemeni  rendre  comple.  Cette  cotamine  criilallitée 
▼ient  de  la  mine  de  plomb  argenlit'ère  de  Taîaa  ,  en  D^ourie,  pcèf 
du  OeuTB  Amour. 

L*  calamine  lamet/eate,  expoiée  au  chaliimein,  blanrhii  ei  de- 
vient opaque  ;  mai*  elle  eai  irifutiiblc ,  même  avec  le  borax.  Elle  m 
di»oul  >ana  efferveicence,  daru  l'acide  nitrique,  el'forme  une  gelée 
comme  la  téolile;  ce  qui ,  joint  ii  w  tlmclure  rayonnante ,  l'a  plo- 
•ieura  foii  fait  prendre  pour  ce  minéral ,  quoique  la  peaanteur  spéci- 
fique de  la  calamine  aoit  â~p«n-prèa  d'un  liera  plu*  considérable. 

Celte  qui  a  été  analyiée  par  Prllelier,  a'eil  trouvée  beaucoup  mdina 
rirbe  en  nié[iit>]ue  la  précédente  :  il  en  a  retiré  36  d'oiide  de  eûic, 
Ea  de<i/fc«  el  la  àepklrgiite. 

J'ai  IrouT^  dans  quelques  minea  de  cuÏTre  et  d'argent  de*  monU 
Allai,  entre  lOb  el  l'Irliche  ,  dca  calamiita  lamtUeiUft,  colorée*  en 
Terl  par  le  cuivre  ;  ou  pourroit  les  appeler  dea  mâie*  dm  laiton  ,•  Ire 
nnea  lant  mamelonnéca  el  demi-tranaparenlea;  d'autre*  aent  en  lames 
Iréa-courtei ,  mais  lellement  «errée*  qu'elles  forment  une  espace  da 
veloura  d'une  jolie  couleur  d'aij^ue-marine ,  quelquefois  argentée; 
d'aulrea  sont  en  pelils  criilaux  d'environ  deux  lignée  de  longueur, 
couchés  les  uoa  sur  l«  autre»,  el  compoaéa  de  deux  pyramidee  i  âi 
Inctt  jointes  base  à  base,  doul  lea  Mmmetaaout  Irunqués,  el  leaarClea 
oblilérée»;  leui  couleur  eal  un  ^oli  verl  de  pré.' 

3".  Calaminj!  cbatovant».  J'ai  trouvé  cette  aingalière  Tariété 
à'ùxirle  de  Kinr ,  dans  la  mîne  de  Taïna  :  il  a  la  conlenr  et  la  demi- 
transparence  de  la  cornaline  Jaune  ;  il  le  présenta  aous  diStrentea 
formes,  mais  loujoon  aa  surface  e»t  axtrérnsmenl  tÀaltyaitle!  quel- 
quefois  ileii  en  maiie»  mamelunnéea  comme  l'WmaAile.  Son  îoléricitr 
e»t  bouillonné  comme  la  co/e^o/ne  orùntaie,  el  il  eat  anaoï^lible  d'an 
auaai  beau  poli. 

Celui  qui  eal  le  plut  remarquable,  e*tlignré>en  gvain*  dont  la  fonns 
cl  le  volume  varient  aiiivanl  lea  ditférena  gilea  d'oà  lea  échanlillona 
onl  été  tiré»;  mai»  dan»  chaque  gîte  il»  »ootparf«ilemaBtaemblaUea, 
cl  pour  la  forme  rt  pour  le  volunie. 

Le*  una  août  eairémement  pelila ,  d'une  forme  ovotds,  tous  iaoléa 
lea  ntia  des  aulres  ;  ill  n'ont  qu'une  demi-ligoe  de  diamètre,  el  rf«~ 
aemblenl  il  des  myriade»  d'icufs  d'iaaede*  dias^ainéi  anr  dee  U«Uctil«a 
capillaires  de  fer  M  de  wangan^ae. 


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Z  I  N  Si! 

D'ialr«i,qniontcleaTligne>de]ongnenr,  ont  la  forme  d'an  fiiaeau  : 
««  août  deux  pyramides  à  troli  tact»,  [rèe-alntigées  ,  joiniM  bue  à 
hue,  et  dont  les  faccïel  1»  urËles  le  correspondent  alreraaJivemeiil  ; 
mùi  ces  farei  el  cetarâtol  «ont  loiiles  carvilignea.  Cei  petit*  rrUtauE 
■ont  diuémrués  dam  les  cavités  d'une  calamine  noirâtre. 

D'autres  enfin  ,  danl  la  forme  est  la  ptus  singulière ,  aunl  arrondis  à 
leurs  deux  extrémités,  et  forlBineul  élrangléi  dans  le  milieu  cummo 
le  col  d'aue  catebaue.  Ces  double*  globules  onl  envirun  trois  lignes  de 
longueur  sur  une  ligne  de  diamèlre.  Ils  sont  amancelés  les  uns  sur  les 
autres ,  el  leur  ensemble  forme  des  espèces  de  atalaetitr» ,  à-peu-prés 
comme  les  hématil»a,ea  grappes  de  raiaini.  J'ai  fait  Ëftiirer  ce*  oxidee 
de  tinc  granalijhrme»  dan*  mon  Hiat.  nai.  det  Miniraox  ,  tom.  Ir  , 
pag-  aoa  el  ao3,  oii  j'en  ai  décrit  encore  quelques  auties  variélés. 

BUnâe  on  Sulfure  de  Zinc. 

Lies  mlnéralogiiies  allemands  distinguent  tror*  sorlet  ieblendei  .-ïi 
patine ,  la  brune  et  la  noire. 

i".  Blendb  lAVniÈ  :  elle  est  ordinairement  de  couleur  de, soufre, 
mêlée  du  nuames  vertes  ou  ruugeStres.  Elle  se  trouve,  ou  en  Ulysses 
irrégulièrcs.  uu  crislalliiées  en  cubes  ou  en  oclaëdres  diversement 
truuqués  el  groupes  encembde ,  d'une  manière  assez  cuufuse. 

Sa  coulexture  est  lamelleuie,  et  ses  lames  parraitemenl  pluies  sa 
divisent  en  pluiieurs  sens  avec  beaucoup  de  facilité  :  c'est  Jb  IuuIcs 
les  subslnnces  minérales  ,  celle  qui  se  prèle  le  mieux  aux  opération^ 
de  la  crittallolomie ,  comme  disait  Aomé  Oelisle. 

Celte  substance  est,  pour  l'ordinaire,  fortemanl  translucide  et 
presque  Irauaparcuie.  Elle  est  souvent  phosphorescente ,  par  un  léger 
IVotlement  :  la  poiute  d'un  cnre-deut  suffit  pour  faire  paroître  des 
traces  lumineuses  sur  la  blende  Jaune  ds  Scliarffenberg  on  5.ixe:  Berg- 
inaun  a  fait  l'anil/se  de  celle  î/siKié,  qui  lui  a  donné  le  résullal  *ui- 


Zloc 64    Acide  fluoriqaa  . 

For 4    Silice 

Soufre 30     Ean.  ...... 


J'ai  trouvé  une  variété  do  celle  blende  qui  agi  remarquable  en  ca 
qu'elle  est  eu  crislanx  isolés,  ce  qui  est  infiniment  rare.  Ils  sont  de  la 
grosseur  d'un  pois,  plus  ou  moins,  presque  diaphanes;  d'une  couleur 
verdilre,  méléo  de  Tiolet  ;  ils  sont  trés-phasphor«sce>s,  *oil  par  le 
frollement ,  suit  par  la  chaleur  ;  ils  sont  encastré*  dans  uu  mica-ttéa' 
tittux  de  couleur  d'or  ,  ngêlé  avco  du  ivoll'ram  qui  sert  de  jpingue 
BHXémsraudesdela  monlagneO'Ilon-Tchélon  ,  prèsdu  fleove  Amour. 

La  blende  jaune  so  trouve  en  Bbondanc«  dans  les  mines  ds  Saxe, 
de  Bohème,  de  Hongrie,  et  sur-tout  dans  celles  du  Hariz. 

3*.  Blinsb  MltiTtie  :  elle  est  d'une  teinte  ploa  ou  moins  claire  on 
obscure ,  suivant  qu'elle  est  mêlée  de  rougo  on  de  noir  ;  elle  est  moins 
transparente  que  la /auieyiiaelquefoi*mènteelleesttont-4-fait  opaque; 
«lie  en  diffère  pea  quutl  à  ses  aatre»  caraclèrts  exiérimui  ;  oui*  dans 


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in  Z  I  N  ' 

XI  compnailion .  olls  eil  plui  iDêléB  île  ntiilières  bélàrogèoM.  D'aprè» 
l'kailyte  faite  pat  Borgnunn  i  eUa  conlienl  : 


Soufre 17     Eau 5 

Elle  M  trouTe  daot  1m  mémet  lieux ,  et  piui  abaadammeiit  eocor* 
^ue  la  bUndtjaitnt. 

3°.  Blendi  noibe  :  elle  «il,  comme  lea  piécédentci  ,  ou  en  maaie* 
jrré^ulièru ,  ou  en  criitaax  confuiémcut  gr uapéa ,  el  dont  la  turFaro 
eit  lius  el  luiunte  :  quoique  (rè>-noire  i  l'intérieur,  *a  raclure  eat 
d'une  couleur  griitire  ;  elle  eat  presque  toujour*  opaque  ;  miii  quand 
elle  poue  ■  ta  blende  brune,  elle  devient  plui  ou  moin*  Iramlucide. 

Elle  H  IrouTe  dam  la  plupart  dei  mine) ,  lor-toul  tlina  ceLlea  d'ar- 
gent et  de  plomb.  Celle  que  j'ai  tiourée  dana  la  mine  de  plumb  argcit- 
lifère  de  Zérentoui,  daui  lu  Sibérie  orientale,  eil  parfattameni  noire, 
«riitalliaéeencubeiet  en  octaèdre!  qui  n'ont  qu'une  ligue  dediaméire, 
mail  qui  «aul  nettement  prononcé*  :  ili  courrenl  la  aurface  d'un* 
mine  de  fer  brune ,  mêlée  d'bémalito  noirltre. 

Bergmanit  a  fait  l'analyse  d'une  bi*ndt  n 
Suède,  qui  Cl 


Zinr 45     Flomb. 


Le  plomb  et  l'arsenic  ne  s'y  irouToient  qu'accidentellement. 

Zine  tpathiqaa  00  Ca^fiottntê  de  Zine. 

On  trouve  quelquefois  avec  la  tmlajnùta  lamelleute  ,  et  mime  are* 
)a  calamine  commune ,  iine  aubsianr.e  blanche ,  demi-displiaue ,  ajant 
un  coup^'œil  vitreux  ;  ordinairement  cristallisa  en  opéle  de  coq  ,  en 
tables  quadraugulaires ,  en  prismes  hexaèdres  comprimés,  en  rbom— 
boides ,  en  oolaèdre* ,  etc.  Les  plus  célèbres  cbiniato  el  les  minéra- 
logistes les  plus  éclairés  ,  l'onl  reconnue  pour  un  oxide  de  tinc  très- 
pur,  comliiné  avec  de  ï'acidi  carbonique.  De  Born  qui  en  décrit  pla- 
■ieurs  variétés,  rapporte  l'analyse  qui  en  ■  élè  faile  par  Bergmann, 
et  qui  ne  peut  laisser  ancDn  doute  sur  la  uature  de  cette  substance  i 
«lie  conlenoil  : 


[Zinc 

Acide  carbonique  . 


Vauqnelin  a  pareillement  recouna  l'eiistenre  du  earbonate  de  xiae- 
natif,  ainsi  que  le  rapporte  Brochanl,  1.  11 ,  paf;.  367.  Idmétberie, 
Gïlei-l,anmonl,  et  tous  les  plus  habiles  minéralugislea,  aonLda  inén* 
t.  Cependuil,  quelques  auteur* ,  malgré  tant  de  léntuignagcft 


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Z  I  N  645 

Twpeclablei,  afieclent  de  monlrer  ûet  dontc*,  al  diient  <|a'il  faut 
tUlendrt  que  leë  circorutanct*  le»  aùnt  mi»  à  porH4  de  fobttrver  par 

J'ai  rapporté  de  la  mioe  de  Taïna ,  dont  j'ai  parlé ,  pliuîeura  benui: 
écbRDlilloo*  lie  carhnnaU  dt  tinc,  parfuilemeul  blaoc  et  demi-ti'aoïi- 
pareut,  b^idI  ud  coup-d'ocïl  vitreux  qui  le  fait  distinguer  aurvle-cliamp  , 
d'avec  te  ipath  calcaire,  avec  lequel  il  a  d'ailleurs  quelque  resiem- 
blunce,  maia  il  eil  treauroDp  ploidnr.  Il  eslcriitallIaê,lanllSteocrélea 
de  coq  dlapoMca  en  roaei,  lanlAt  ea  rhomboidea  semblable*  à  ceux  dn 
apalh  calcair»  murialàju»,  et  lant&l  eo  oclaèdrea.  Cei  trois  variéléi  de 
formes  se  trouvent  quelquefois  réunies  dans  le  laime  cbauliltoQ. 

Cette  subslance  se  dissout  en  entier  avec  une  vive  effervescenca 
dans  l'acide  nitrique;  et  lorsqu'oa  U  Icalle  par  la  cémentation  avec 
le  cuivre  rouge,  elle  le  converlil  en  laiton,  de  sorte  que  je  ne  puis 
m'empécher  de  reconnolLre  que  c'est  en  effet  un  carbtmale  de  sùic. 

Sulfiitt  on  f^ilriol  de  Zine  natif. 

Cette  substance  ,  qui  est  une  combinaison  d'oxide  de  zinc  et  i'aciJa 
aui/urique,  >e  reueontre  auex  rarement  d^DS  la  nature,  et  seiile- 
meut  dans  uu  Irés-pelil  nombre  de  localités.  Elle  se  présente  lanlût 
BOUS  la  forme  de  filamens  blann  et  sojvuz  comme  Vaiiuanle  (qua 
leur  saveur  atiptiqno  a  souvent  fait  confondre  avec  Vaiun  de  plante) , 
et  luitAt  en  petites  stalaclilei  cylindriquei  groilpéu  parallèlement  les 

Le  aulfale  de  tinc  natif  en  filameit*  se  trouve  dans  les  mtnea  de 
mercure  d'idria,  en  Caruiole,  (  et  non  pas  en  Caiinlbie,  comme  la 
disent  quelques  auteurs  }. 

Celui  qui  forme  des  tlalaclilee.,  se  trouve  dans  les  mine*  de  Badelu 
et  de  Pakherslolln  .  i  Sohemnilz  en  Hongrie  ;  l'intérieur  de  ces  tta- 
tacUlee  offre  communément  un  lisau  fibreux. 

Suivant  l'analyve  rapportée  par  De  Born  ,  le  sulfate  de  anc  natif 
contient  ao  parties  de  untr,  as  d'acide  sulfnrique,  et  58  d'esu. 

Le  talfate  de  tiac  du  commerce  appelé  vulgairement  coupeme» 
blanche ,  est  un  produit  de.  l'art,  qui  se  prépare  à  Goskr,  dans  la  , 
Hartz.  Voyez  l'article  Sdi-patb  db  zinc.  (Pat-) 

ZINGEL.  royn  Zendk.  (B.) 

ZINGI.  C'est  le  nova  chiooù  de  la  semence  de  la  Basianz. 
Foyet  ce  mot.  (B.) 

'  ZINNIA,  2tnnùi,  genre  de  plan(e4  à  fleura  composées , 
de  Ja  lyngénésie  polygamie  aupcrflue ,  el  de  la  famille  des 
CoRYHBiFKREa,  qui  oilre  pour  caractère  un  calice  oblong  », 
imbriqué  d'écaillés  arrondiea,  inégales ,  roides  et  serrées  ;  nu 
réceptacle  garni  de  paillettes  et  portant,  dans  son  disque,  des 
fleurons  hermaphrodites ,  et  à  sa  circonférence  des  demi-^ 
fleurons  entiers,  ou  échancréa,  femelles  fertiles,  marcescen* 
et  persistans. 

X^  friiii  e^l  composé  de  semences  comprimées  dont  celles 


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$4?  2Ï  I  R 

du  diMtM?  aont  ■armontéM  de  deux  uétn  Hibuléei ,  et  cdle* 
-  de  la  circonfêrence  sourent  nnea. 

Ce  genre  ,  cjui  est  Eguré  pi.  685  des  fUuttratiotu  de  La- 
marck  ,  renferiae  des  planleR  à  feuîHes  prvsqae  loojoure  op- 
posées et  à  Oeura  solitaires  et  lerminales ,  dont  les  demi-fleu- 
runs  sont  rougeâlrei  ou  jaunes.  On  en  compte  cintj  &  six 
espèces  f  dont  les  plus  cotinues  ou  les  plus  remanjuablet 
•ODi: 

Le  7i\xviK  PAUcirLOKE,  qui  a  iea  fieura  snsiles.  H  cfl  an- 
nuel el  crott  nu  Pérou. 

Le  Zinnia  uultifuibe,  quia  les  fieniv  pédonculies.  Il 
est  annuel  et  croft  au  Mexique. 

Ces  deux  pbntes  se  culliveat  depuis  Irès-Ioag- temps  daaa 
les  jardins  d'ornement  4  raison  de  la  beauté  de  teni-s  Seura 
et  de  l'élégance  de  leur  port.  Oa  les  place  ordinairemenl  an 
second  rang  dans  les  plates-baudes,  attendu  qu'elles  ■'élèvent 
de  deux  ou  trois  jiieds  au  plus.  Ou  les  sème  lorsqu'on  n'a 
plua  à  craindre  les  gelées,  dans  une  terre  préparée  avec  du 
terreau  el  abritée  des  venta  froids,  ou  si  c  est  dans  le  nord, 
■ur  couche.  Lorsque  les  piedsont  acquis  i]uulre  à  cinq  pouces, 
on  les  enlève  avec  la  motte  et  on  les  place  à  demeure.  Il  finit 
avoir  aoin  de  les  arroser  plusieurs  fois  dans  les  premien  jours, 
«nsuite  ils  ne  demandent  plus  aucun  soin,  fia  âeumsem  k 
latin  de  l'été  el  pendant  tout  l'automne.  Lea  pi^mîèrea  geférs 
les  font  périr.  Ou  doit  avoir  soiq  de  ramasser  la  graine  de  la 
première  fleur  qui  s'eM  épanouie. 

Cavanilles  a  fait  counoftre,  pi.  81  de  ses  Iconea  plaalarum  ^ 
vnenouveUeespècedeccgenre.quieslde  beaucoup  plus  belle 
que  les  précédentes,  el  qui,  lorsqu'elle  sera  plus  connue,  lea 
ohassera  de  nos  jardins.  C'est  la  Zinnia  Tiot.KTTe  dont  la  l^e 
(!st  haute  de  trois  pieds,  les  feuilles  oval(>H,  aiguës,  sesailes  , 
el  lea  fleurs  grandes  et  violettes.  Elle  vient  du  Mexique ,  et 
•e  voit  déjà  dans  les  jardins  de  quelques  amateurs.  (B.) 

ZIKOPEL ,  jupe  rouge  ferrugineux  el  aurifère  de  Hon- 
grie, foyei  SiMOPLE.  (Pat.) 

ZfRCON  on  JAHGON.  Ce»  deux  moladéaignehlla  mémo 
pierre ,  qui  est  une  gemme  de  l'ile  de  Ceylan  ,  qu'on  regarde 
«Mnme  une  variété  de  notre  hyacinthe  ;  mais  elle  est  plua 
Iketle ,  comme  le  sont  ordinairement  les  gemme»  orioxUika  ; 
ebr  si  quelques  pierres  d'Europe  ou  d'Amérique  égalent  celle» 
des  Indes,  on  ne  peut  s'empêcher  de  reconnoilre  qu'en  gé- 
néral ,  celtes-oi  l'emportent  de  bnuconp.  Voy^  Jabooh  et 
HYACiNTHii.  (Pat.) 

ZinCONE.  C'est  une  des  neuf  terres  simples  dont  nons 


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2  I  Z  6/ir 

sommes  aujonrdlmi  en  poaseuion  ,  et  dont  la  plupart  sont 
de*  découvertes  (lues  à  la  nouvelle  cliimie. 

JLa  sircone  lire  son  nom  du  ziicon  ou  Jargon  ,  dont  elle  fait 
labaie^et  oùelleeuti'edansla  proportion  de  66  pour  too. 

Elle  eat,  comme  toutes  les  autres  (erres  simples,  d'une  cou- 
leur blanche. 

Sa  pesanteur  spécifique  est  considérable,  elle  est  d'environ 
^Soo  ,  comme  celle  de  la  baryte. 

£lle  est  inrusible  au  chalumeau  -.  avec  le  borax,  elle  donne 
nn  verre  Iraiisparent  et  sans  couleur. 

Elle  se  combine  avec  les  acides,  même  les  plus  foible8,et 
forme  nvec  eux  des  sels  d'une  saveur  exlrèmemcnt  austère. 
Elle  est  facilement  précipitée  par  les  alcalis,  qui  la  dissolvent 
de  nouveau  dés  qu'ils  se  trouvent  en  excès,  ciiioic|u'ils  n'aient 
sur  elle  aucune  action  directe.  Elle  e.st  également  précipitée 
PAT  les  pnisaiales,  par  les  liydrosulfures,  et  par  l'acide  gal- 
lique.;  propriélésqui,  jointes  à  sa  Jurande  pesanteur,  semblent 
la  rapprocher  des  oxides  métalliques.  Voyes  Jahoon  et 
H.TACINTHE.  (Pat.) 

-    ZISËL.  C'est  le  mÂme  quadrupède  que  le  Soi'sr.ic.  F'oyes 
ce  mol.  (S.) 

KITZIL  (  Trochiluê punctuiatua  Lath.).  Le  nom  mexicain 
de  cet  oiseau  est  hoUtitzil  ou  koiiziniltototl ,  dont  BuSbn  a 
tiré  par  nontraclion  celui  de  zitzil. 

On  doit  remnrquer  que  ce  mol  mosicain  est  le  nom  géné- 
rique des  coljbrb  et  des  oiseaux-mouches ,  et  n'est  appliqué 
individuellement  qu'avec  une  épillièle  telle  que  guetta  oU' 
EOohio ,  xiulh» ,  toMcaooz ,  yotac j.tertûc ,  &c. 

Co  colibri,  indiquépar  Hernandex,  a  cinq  pouces  et  demi 
de  longueur;  tout  le  pJuma^d'un  vert  changeant  en  couleur 
de  cuivre  de  roBelte;'la  gorge,  le  devant  du  cou  et  les  cou- 
vertures du  dessus  des  ailes  du  même  vert ,  parsemé  de  petites 
taches  blanches,  d'où  lui  est  venue  la  dénomination  de  colibri 
piqfieté;  les  pennes  des  ailes  sont  d'un  brun  violet  ;  celles  de 
la  qfl^Qe  d'un  brun  changeant  en  vert  el  terminées  de  blanc; 
le  bec,  les  pieds  et  les  ongles  sont  noirs.  (Vieill.) 

ZIZANIE,  Ziiania-,  genre  de  plantes  nnilobées ,  de  la 
monoécie  hexandrie  et  de  la  famille  des  Ghaminées,  qui 
oSre  pour  caractère  une  baie  de  deux  valvea  oblongues  et 
mutiques,  et  aix  élantines  k  longues  anthères  dans  les  fleura 
miles;  une  balaie  deux  valves  oblongues,  aritlées  et  un 
ovaire  oblong  sormonlé  par  un  style  bitide  et  velu  dans  les 
fleura  femelles. 

Le  fruit  ea%  une  somenoe  alongé»  enveloppée  daiu  la 


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54»  Z  I  Z 

Ce  genre ,  qui  esl  figoré  pL  76S  <les  lUutlratioat  cfe  ïa- 
marck,  renferme  dea  plan lea  ordinairement  lrèi-éleTé«a ,  à 
feuiUe*  a!ternei ,  engatnanles  ,  graminéea  ,  et  à  fleura  diapo- 
aéea  en  panicules  terminales.  On  en  comploit  troïa  «apèces, 
dont  les  plui  connuea  aonl  : 

Li  ZiZANil  AQUATIQUE,  tiui  ■  la pinicnle oiiTerle .  Ic*  flcan Biile* 
inrérieurcs,  el  Iim  ■pmences  prtraque  rund».  Elle  »t  «rinudle,  l'elèr* 
i  Iruii  au  quatre  picdaetw  Irouvo  trà-abondaitimeat  dam  Ira  maraî* 
da  l'Amer i que  aeplantrjuaalr  dû  j«  l'ai  obaerrér.  Sm  gnuiieeit  ovale- 
oblungue,  d'uae  lifine  de  long,  «1  fort  recberchce  dta  oiaumc^DiM» 
laiuenl  fort  p«ii  milrir. 

Ld  ZizAMiK  DU  uARAia,  qoi  a  U»  fleuri  lailea  infériciarei ,  et  en 
panicule  uavorte,  taudii  que  lëa  fleuri  feiticlle*  lanC  en  épit.  Elle  «al 
annuelle  et  se  Iruuve  dam  le*  roémei  ranluni  ijua  la  prér^denlc- 

J'ai  ubaervé ,  dàcril ,  et  dessiné  lieux  nuuvellea  eipècn  da  ce  genra 
pendant  mon  lêjour  en  Amérique. 

L'une  eal  la  xiianie  clavelUute,  dont  lei  Qenn  railei  lont  !oré— 
rieiirei  el  en  paoicule  ouverte,  tiadïi  que  lei  fwnellei  aont  en  épi 
terminal,  porléea  mr  dea  pédonralei  propres,  rlavirorniei,  et  ayant 
une  de  leuri  valrea  terminée  par  uneloDgue  aréle-  Bile  ett  annuelle, 
ae  iroOTs  d>Di  lea  eaux  bourfaeiHea,  el  l'élévs  à  lepl  ou  huit  pieds. 
Elle  M  rapproche  beaucoup  de  la  prccédenle  .  mail  eu  eit  bien  dia- 
fîuguée.  Se*  |{r*ioeB  uni  aix;  à  huit  ligoci  de  lonji ,  tt  aont  regardéea 
conine  un  i-icellenl  inaDger.  Le»  lauvagca ,  i^aat  l'arrivée  dn  Eiir€>- 
péeni.  lea  raiauieul  Cuire,  arec  leur*  vîïudei,  eu  guise  de  rii.  LeioiKiUK 
en  sont  eitr^rnrment  friaodi,  et  peu  leur  érliappciil. 

X.'aNireeallaZiZANTR  rLoTTAKTK,  dont  les  Heurs  aonl  dii^iéei  en 
épia  aiillairei;  le*  lopérieum  m&lea  ,  elle*  iiiféTieurea  remelles.  EUn 
a  lef  feuillei  OTaUi-oblongue*  et  nageantea.  Elle  *e  trouve  dam  te* 
eaux  ala);naiilei  ,  fleurit  aB  été,  cl  eal  Yort' reclierchée  de*  ttea- 
liaux  qiii  l'eipuient  aouTenI  n  périr  pour  y  atteindra.  CvA  une  tié»- 
jolie  pelile  plante,  qui  a  bien  let  carictèrea  d«  genre  ,  maïs  qui  n'» 
point  du  luut  l'apparence  iie*,aulre*  espèce*.. Se*  ti^ca  (ont  gièlei  et 
fort  longursluiique  l'eau  uù  elle  ae, trouve  eil  profoude.  Il  n'7  a  que 
les  <)erniér(*  feuille*  qui  fluiiept.  Li  tige  ne  s'élèrs  pa*  de  plu*  d'uu 
pouce  liOri  de  l'eau  ,  est  Irèi-rameuw  a  son  sommel.  [B.) 

.  ZIZANIE.  Ce  nom  a  élê,  même. est  epcore  donné, dan* 
Quelques  caiilq^iSj  à  l'IvaptE,  Vvytz  ce  mot.  (B.) 

.7i]Zl{Emi}êriii<tcirlH«.\A.\h.\  pi.  enl'.  n°  653, fig.  i  , ordre 
pAS9^jt£Aifx ,  genre  du  Bruant.  Voyea  cea  mota.  ).  Le  nom 
de  c«t  oùOau  exprime  aon  cri  ;  on  l'uppelle  autsi  bruant  dm 
/tait,  parce  qu'il  a  dans  ipn  pliimuga, et  ses  habiludea  dea 
rapporta  arec  le  bruant  proprement  dit ,  et  qu'il  ae  plaît  plus 
volontiers  daiu  lex  haies,  cherchant  au  pied  et  dans  I«a 
champs  nouvellement  labourés  qui  son!  ii  proximilé  ,  lea  in- 
seclqt  el  let  petltea  graine*  dont  il  se  nourrit.  Il  est  piua  com- 
mun dans  les  dimiils  méridionaux  ^ue  dansnos contrées sejp- 


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lenlnonalea;  cependant  on  en  trouve  assez  waTcnt  aux  envi- 
rons de  I^risàraulomne  et  au  prinlempa.  Ces  oiseaux  y  pa- 
roùsent  ordinairement  deux  fois  daus  l'année  ,  vers  les  mois 
d'octobre  et  de  novembre  et  au  rooia  d'avril ,  et  y  restent  envi- 
ron trois  aemaines  ;  il  paroît  qu'ils  se  portent  au  nord  pour 
nicher,  car  il  est  très-rare  d'en  rencontrer  pendant  l'éle;  je 
n'en  ai  jalnais  vu  ^u'un  couple  dans  cette  saison  ,  aux  envi- 
rons de  Rouen  ,  où  probablement  il  a  niché;  l'on  ne  con- 
nott  ni  leur  nid ,  ni  leurs  oeufs ,  ni  le  chant  d'anioui;  du  mâle  ; 
mais  bieu  son  cri,  qui  exprime  le  mot  titL  II  le  répèle  fré- 
quemment ,  sur-tout  lorsqu'on  lui  porte  ombrage  ;  quoique 
cet  oiseau  se  familiari^  volontiers  avec  la  cage  et  y  vive  assez 
long-temps,  sou  ramage  est  peu  counn  ;  selon  les  uns  ,  il 
e&t  monotone ,  suivant  d'autres  il  imite  celui  des  pinson» , 
avec  lesquels,  dit-on ,  les  xUU  forment  de;  volées  nombreuses, 
ce  qui  peut  être  dans  les  pays  où  ils  se  trouvent  eu  abon- 
dance ;  mais  ici  je  les  ai  toujours  vus  seuls  ou  en  petites  troupes 
de  huit  à  dix ,  composées  seulement  des  oiseaux  de  la  méin* 

Ce  bruant,  peu  défiant,  donne  facilement  dans  tous  les 
pièges,  et,  s'il  se  prend  aux  gluaux.i^  y  reste  le  plus  souvent, 
ou  ne  s'en  tire  qu'eu  y  laissant  presque  toutes  ses  plumes. 
Ce  granivore  se  nourrit  en  volière  de  ntilUt  et  de  ehéiuivia,  H 
y  vit  six  ans  à-peu-près. 

Taille  du  bruant  commun  ;  bec  d'un  cendré  brun;  dessoa 
de  la  tête  tacheté  de  noirâtre  sur  uu  fond  vert  olive  ;  plaque 
jaune  sur  les  côtés  coupée  en  deux  parties  inégales  jNir  uu 
Irait  noir  qui  passe  sur  les  yeux  ut  couvre  le  haut  de  la  gorge, 
dont  le  milieu  est  fauve  et  l'autre  partie  brune,  ainsi  que  la 
poitrine;  le  reste  du  dessous  du  corps  d'un  jaune  qui  s'éclair- 
cit  sur  les  parties  inférieui-es  et  qui  est  tacheté  de  brun  sur  les 
flancs  ;  dessus  du  cou  et  du  dos  varié  de  roux  et  de  noirâtre  ; 
croupion  d'un  roux  oliv&tre  ;  couvertures  supérieures  de  la 
queue  d'un  roux  plus  décidé  ;  premières  pennes  des  ailes 
bmnes,  bordées  d'olivAtre  eu  dehors;  les  secondaires  les  plus 
proches  du  dos  rousses  ;  pennes  de  la  queue  de  la  couleur  des 
primaires,  bordées,  les  deuxextérieures  de  blanc,  les  suivantes 
de  gris  olivâtre,  et  les  deux  intermédiaires  tie  gris  roussAlre; 
pieds  d'un  jaunâtre  rembruni. 

La  femelle  diffère  eu  ce  que  ses  couleurs  sont  plus  foi- 
bles  et  en  ce  qu'elle  est  privée  de  jaune  sur  les  calés  de  la 
tête  et  vers  le  cou  ;  elle  n'a  ni  les  raies  noires  près  de» 
yeux,  ni  la  tache  de  même  couleur  du  haut  de  k  gorge, 
ni  le  brun  de  la  poitrine  en  général  ;  le  plumage  de  ces 
oiseaux  est  sujet  à  varier.  1*0  vert  olncur  rtmplacQ,  sur 


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65»  Z"  O  A 

desiodividiMT  le  brun  de  ta  poitrin« ,  d'antrti  ont  les  ptn^' 
me*  tioirea  fringéea  de  grîa  blanc  :  c'est  ordioaireaicnt  à 
l'automne  que  les  màlei  portent  celte  espèce  de  livrée ,  car 
au  prinleratM  le  noir  est  franc.  Lu  îeune*  mâlea  ont  avant 
leur  première  mue  de*  couleur*  encore  plus  foiblea  que  la 
remeUe  ,  et  l'on  ne  peut  alors  dislinguer  les  sexes.  Longueur 
totale  six  pouces  un  quart;  (joeue  fourcline  à-peu-près 
comme  celle  du  bruant  proprement  dit.- 

Ces  oiseaux  doirenl  être  un  bon  manger ,  car  ils  engnùa- 
sent  facilement  si  on  leur  donne  en  abondance  le  miilet  et  le 
chénevi».  (Vikili») 

ZIZIPHORE ,  Zùipkora ,  genre  de  plantes  à  fleurs  mo- 
nopélalées,  de  la  diandrie  monogynie  et  de  la  fatiiille  des 
Labiées,  dont  le  caractère  consiste  en  im  calice  presque 
cylindrique  ,  strié  ,  à  cinq  dents ,  barbu  à  son  orifice  ;  une 
corolle  bilabiée ,  à  lèvre  supérieure  entière,  réfléchie,  ii  lèvre 
inférieure  trilobée.  Deux  étamines  fertiles  et  le  rudiment  de 
deux  autres;  un  ovaire  sui>érieur  surmonté  d'un  style  i  atig- 
male  en  léte. 

Le  fruit  est  composé  de  quatre  semences  nues  renfermées 
dans  le  calice. 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  i8  des  IUtutratU>wi  de  La- 
marclc ,  renferme  des  plantes  à  feuilles  opposées,  à  fleuri 
disposées  en  paquets  ou  en  épis  axillaires  ou  terminaux.  Oa 
en  compte  quati-Ë  espèces,  dont  les  feuilles  et  les  fleurs  aoot 
odorantes. 

Ls  ZiEiFnnns  en  Tfrrs,  qui  a  lei  feuilles  ovale*  el  lea  fleura  en  léle 
termiualï.  Bile  esi  minuelte ,  ei  lé  trouve  dsn*  l'Asie  miueiire.  On  U 
cullive  dam  lea  janlids  de  twlanique. 

Ls  ZisiPHOBi  n'EspACNF.  s  In  fq,uillea  avala  avec  des  brarlées  da 
même  furme.  et  les  fleur*  ditpu.iêeB  eu  f;rapp».  Elle  e>l  aaauatle  et 
se  trouve  en  Kupagiie.  On  Ia  cullive  {-gaiement. 

La  Ziziphobe  unËLS  a  les  reuilles  lancéuléo  et  les  fleuri  lalénlei. 
Elle  vient  de  l'Or[ent,eal  annilelle  elle  cullive cuninic le*  aulres.  (R.) 

ZOANTH£,2oaRtAa,  genre  de  vers  radiai res  établi  par 
Cuvier  ,et  qui  a  pour  caractère  un  corps  charnu  ,  grêle  ,  cy- 
lindrique inférieut«Dient,  épaissi  en  mssaue  dans  sa  partie 
supérieure,  ayant  une  bouchesupérieure,  centrale,  accompa- 
gnée de  tentncules  l'étractiles ,  el  le  pied  conslamment  fixé 
sur  un  tube  rampant  el  ciiarnu  qtii  donne  naissance  à  plu- 
sieurs individus. 

Ainu  donc  les  laantheB  ne  diSêrent  des  Actinies  (  ^oye» 
cemot.)queparcequB  leur  base  est  fixée  sur  un  tube  et  qu'ils 
ne  peuvent  se  déplacer  à  volonté  comme  ces  demièrea.  Du 
reste,  ils  en  ont  tous  les  autres  caractères. 


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Z  O  D  55i 

Sans  doutecettecommuDaulé  cte  vie  dont  jouînenl  les 
aoaittAet ,  car  leur  tube  rampant  fait  parlie  esMn(ielle  d«  leur 
corps,  une  trochée  entière  ne  forme  qu'un  seul  animal, 
leur  doit  donner  une  manière  d'élre  analogue  k  celle  des 
actiniea ,  mais  on  manque  d'observation  qui  la  constate.  On  , 
peut  voir  à  l'article  des  Sbbtui.aires  des  exemples  d'une 
semblable  organisation  ;  cependant  les  hsiea  rampantes  des 
nerùiiaires  sont  cornées  el  insensiblei ,  ou  du  moins  peu  sen- 
sibles, tandis  que  celles  du  genre  dont  il  est  ici  question  e^t 
aussi  irritable  que  le  corps  même. 

On  ne  conntrït  qu'une  seule  espèce  de  woanthe.  Elle  a- 
àé  appelée  acHnia  tociata  par  EUis ,  qui  l'a  découverte ,  et 
hydra  tociala  par  Gmeliii.  £lie  est  figui^  dans  YEncyclo- 
pédie par  ardre  de  tnatièreê  ,  partie  des  Ker»,  pi  yo^fig.  i  ela. 
Elle  se  trouve  dans  les  mers  d'Amérique.  (B.) 

ZOCOa  ou  ZOKOR.  yoyts  l'article  des  RATS-TAt;pEa. 
(S.) 

ZODIAQUE,  Eone  que  l'on  conçoit  dans  le  ciel,  divisée 
en  deux  pHTlies  égales  par  l'écliptique,  et  terminée  de  chaque 
càté  par  un  cercle  parallèle  à  l'écliplique  ,  et  qui  en  est  éloi- 
gné de  huit  degrés.  La  petite  inclinaison  des  orbes  de  la  lune 
et  des  planètes,  faisoit,  il  n'y  a  pas  long-lemps,  qu'il  ne  pa- 
roissoit  jamais  aucun  corps  du  système  planétaire  hors  du 
todiaque.  Mais  depuis  la  découverte  de  Cérèa  el  de  Pallas , 
dont  les  orbes  sont  inclinés  beaucoup  plus  que  de  huit  degrés 
à  l'écliptique ,  il  est  visible  qu'il  faut,  on  considérablement 
agrandir  le  tadiaque ,  du  se  résoudre  k  regarder  avec  Hen- 
cbel ,  ces  deux  astres  comme  étant  d'une  espèce  intermédiaira 
entre  les  planètes  et  les  comètes. 

Le  zodiaque  est  divisé  en  douze  parties  égales  de  So  degrés 
cliacune ,  et  que  l'on  appelle  signes,  auxquels  on  a  donné  les 
noms  des  constellations  q ni  occupoienl  autrefois  les  douse 
divisions.  Ces  noms  sont  le  Â^/ier,  le  taureau,  letgimeaux, 
le  cancer,  le  lion ,  la  vierge ,  la  balance ,  le  scorpion,  le  sagit- 
taire, \o  capricorne ,  le  vereeau  el  les  poitsons.  Lies  constella- 
lions  qui  ont  donné  leurs  noms  aux  signes  du  sodiaque , 
n'occupent  plus  matntenantles  mêmes  places  que  ces  signes  : 
elles  sont  toutes  avancées  d'environ  3q  degrés.  (Lut.) 

ZODION,  Zodion,  genre  d'insectes  de  l'ordre  des  Dip- 
tères el  de  ma  famille  des  Comops&iheb.  Ses  caractères  sont: 
•uçoir  de  deux  soies  au  plus ,  reçu  dans  une  trompe  cylin- 
drique ,  toujours  saillante,  avancée,  coudée  simplement  à  sa 
base  ;  antennes  à  palette ,  avec  petite  pièce  roide ,  conique , 
sags  poil ,  insérée  latéralement  ;  des  palpes. 


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554  ZOE 

Les  Modiona  onl  ezBclemint  1*  port  d«s  myope»;  Mulemetit 
leur  trompe  n'est  coudée  qu'à  m  ban ,  de  même  qae  celle 
des  eonop».  Leur  corpa  est  étroit  ;  leur  tête  est  vëncnteiue  en 
devant,  avec  trois  petits  yeux  lisMe  sur  le  vertex.  Le*  aika 
•ont  couchéet  sur  le  corps. 

ZoniON  coMOFsoïDE ,  Zodion  ooru^foîde».  Cet  insecte  a  eit- 
viron  trois  ligne*  de  long.  II  est  cendré ,  l^èrament  vêla  , 
avec  quatre  petites  lignes  snr  le  corcelet ,  dont  celles  da  mi- 
lieu plus  courtes  et  pins  près  du  bord  antérieur ,  deux  tachca 
au  bord  postérieur  du  second  anneau  de  l'abdomen  ,  une 
ligne  de  petils  points,  Irankverse,  prés  du  bord  postérieur, 
■ur  les  trois  anneaux  suivans ,  d'un  brun  noiriire  ;  la  mem- 
brane qui  recouvre  la  (àce  est  blanche  en  devant  et  rougeâtre 
aur  le  front;  les  yeux  sont  noîrâlres,  avec  leur  côté  interna 
blanc  ;  les  antennes  sont  roussAtres  ;  les  pattes  sont  cendrées , 
avec  les  tarses  noirâtres  ;  les  balanciers  sont  blancs  ;  les  aïla 
sonl  transparentes,  avec  la  base  roussAtre.  le  crois  que  cet 
insecte  est  la  myope  cendrée  de  M.  Fabricius. 

On  le  trouve  sur  les  fleun.  (L.) 

ZOÉ ,  Zoea,  genre  de  crustacés  de  la  division  des  Snm- 
T.rocLGB ,  qui  a  pour  caractère  quatre  antennes  presque  égales, 
les  extérieures  bifides  et  coudées  ;  un  rostre  de  la  longueur 
du  corcelet  ;  deux  yeux  extrêmement  gros}  les  pattv  posté- 
rieures en  nageoires  ;  une  queue  fourchue. 

Ce  genre,  que  j'ai  établi  dans  VHUtoira  natureUm  da* 
O-attarit ,  faisant  suite  au  Buffôn,  édition  de  Deierville, 
est  assez  difficile  à  placer.dans  1  ordre  naturel.  Jo  l'ai  mis  à  la 
télé  dea  ttuUiocUi  de  Lamarck  ;  mais  Lalreille  croit  qu'il 
doit  faire  partie  du  dernier  ordre  des  CairaTAcis.  Foye* 
ce  mol. 

La  principtte  du  deiiK  eip^ei ,  qui  le  compoieat ,  «  an  corcelel 
preiqu'ovale,  compoii  d'une  seule  pièce,  demi-InDsparaaie ,  par- 
lant lurM  partie  antérieure  «I  inférieure,  un  roatre  droit,  inflsriUe, 
ninre,  uni,  pointu,  un  pen  plai  lonit  que  le  corcelet,  «I  foimuil 
preaqn'un  angle  droit  avec  lui.  Aux  deoE  côté»  de  ca  rwlre .  iodI  im- 

tlauléidenz  yeux  prt'iqueKuil«,extrénieinEnt  groi,  laillan*,  d'au 
jeii  tràa-brilUnt ,  el  ptua  baa,  deux  pairei  d'antcunea  plui  coortts 
que  lui  ;  Its  inférieurea  aimplea  ;  lei  axlériFure*  coudéei  et  biGdea.  La 
iuairumeui  de  la  manâucaUon  n'oel  pu  £tre  obaervéi  à  raÎKiii  de  leur 
petiteue  et  de  leur  tianiparence.Sur  la  partie  aapérieure  et  anlirieura 
du  CDirelet,  le  voit  une  épine  deux  foii  plus  longue  que  lui,  trà- 
large  i  u  baie,  courbée  en  arrière,  nnie,  qui,  l'animal  vu  de  face, 
semble  dana  le  même  plan  que  le  rostre,  et  sur  aea  parties  latérales,  dtnx 
autres  épines  Irèa-nourtua,  recourbéoi  en  deaioiu.  La  quene  ,  iuim 
lungne  que  le  corcelet  soua  lequel  elle  se  replie  ,  est  composée  de 
quaire  articulations  appUtiea,  preiqu'é^lea ,  Irèa-étroites ,  et  ffwt» 


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ZOE  5dJ 

■inqotiius.  lerailiirie.  bMncoup  ploa  grtnda,  fuurcbu«,  ou  micox 
•a  woUwnt ,  «TBC  qnel4iie«é|iiDCTCi>ortu«d«na  l'inlêrîeur  de  cecroi»- 
MDt.  LrsaullMWDL  ti-ès-coui'l^i  couchées. sans  l'abdomeu,  àpein* 
Tuiblei.iiî'eic^apliondt»  denx  dernière* qui  Kuitlr^s-louguea,  et  eu 
focme  de  uageoicei. 

Telle  eê\  Ude»criplioo  de  ce  reraarqnaWe  craslBcé,  tnaïs  il  TïOt 
-voir  M  figure  pour  s'en  f«ire  une  idée  complète.  On  ]a  Irouvem  dan» 
VJIUl.  nat.  de*  Cruslacén,  faisant  laile  na  Bagbn ,  édiliun  de  Delei- 
ville,  pi-  iS.fig.  Set  4'*(i'il  eslIrèï-groMi.  Ueal  néceuaire  d'aiouler 
qu'il  ett  Iraiispareal  catata*  du  verre ,  qnc  lea  yeut .  el  ane  petite  lactw 
verleiU  baMderépiaewpérieure.iediftingueiit  •euli  de  l'etudMU 
laquelle  il  viL 

La  Mi,  lor«que  m  queue  e*t  repliée,  parait  an  glubule,  i  peine 
d'unquacl  de  ligne  de  djamèlre  ,  qui  seroit  percé  d'outre  en  outre  paf 
une  épine.  RUe  »e  meut  avec  un»  graudo  Telocilé,  an  moyen  de  *e« 
paltet  en  nageoires,  soit  circnlairemeni,  soitde  bai  en  baot  et  de  hatit 
en  bas-  louTeiiI  elle  toame  iiir  elle-métne.  £lle  n  trouTe  daiu  1^ 
haute  mer,  entre  l'Europe  el  l'Amérique. 

Il  y  en  ■ ,  dani  leJi  mémea  laliludei,  une  aulro  e«pèce  qui  ett  noirftlr* 
•I  qui  n'a  paa  d'épioe  doriale.  mail  elle  m'a  éuluppè  aranl  que  j'eiuiv 
pu  la  décrire. 

Slabber  avoit  décrit  el  figaré  dans  un  ouvrage  allemand ,  nu  animal 
■xlrémemsntvoiiiudelaaorf,  el  qui  jouit  data  praprîélÊdccbangerd* 
forme  en  changeant  de  peau.  Lati-eillel'a  cnmparé,  avec  elle,  dauaioii 
ouvrage  aurles  cruatoc/»  ,  faisant  «nito  au  Bupin  ,  édition  de  Sonnini. 
II  r^Ilodere  qu'il  rapporle,  que  la  wrf  de  Slabber,  trois  jouri  ajprè* 
avoir  été  mise  dans  un  vase  avec  de  l'ean  de  mer ,  devint  un  anioial 
jemblable  i  une  cnvUe,  o'e«l-4-dirB  que  son  corp»,  an  lieu  d'élr» 
globuleux,  éloilaloDgé,  composé  de  sept  articles  ;  que  son  bec  étoit 
devenu  très-«;ourl;qHe sa  queue,  ao  lien  d'être  fourchue  à  la  pointe, 
éloil  élargie,  applalio,  el  gamia  de  caurtea  épinei.  Enfin,  cet  animal 
ne  ressemble  preiqu'en  rien  A  celui  doni  il  tire  son  origine.  Saaan- 
lennea  cl  Itu  organe*  qui  enlourenlsa  bouche,  ne  sont  plu*  les  méines) 
•es  patle*  ont  des  proportions  ditTérante*,  elc.  On  aeroil  lenlé  d* 
croire,  en  examinant  le*  figures,  qu'il  y  a  une  erreur  d'observation 
de  la  part  de  Slabber ,  si  les  nauplin ,  las  amfnome»  el  aulres  genre* 
de  U  même  classe ,  ne  noua  offroient  des  changemencanalegues.  J'ai 
tout  lien  de  croire  Dépendant,  non  pariniled'obHervatieiBs  aussi  lung- 
temps  suivios  que  celle»  de  Slabber,  mat*  par  un  certain  facUm,  a*. 
«neamble  général ,  que  donne  l'habitude  de  voir ,  que  ma  lai  aveil 
acquis  «a  dernière  transformation.  Au  reste,  je  di*  avec  Latreille , 
qu'il  fani  attendre  du  temp*,  le*  éclaircissemen*  que  la  singularité  dn 
fait  invite  à  deMrer. 

Oti  doit  placer  à  cAti  de  ce  geni%  celui  qae  Mujler  « 
nommé  polyphime ,  et  liUDurok  céphaiocU. 

Xjo  pofyphéjM  eat  tin  tièt-pedt  animal  que  l'on  trouvi 
■Mes  communément  dani  lea  eaux  stagpantos  des  environi 
de  Paria ,  et  qui  e«l  |>Tinoipaleiaeat  remarquable  par  aa  forme 
très-ùnguliice.  S«  tête  ett  ronde  et  composée  d'une  envalopp^ 


araifa 


Mn 


3.n.llzedbyGjOOg[C 


55i  ZOE 

êciii)l«DW  qui  racouTre  une  gninde  niBMe  preaqiM  tonls 
noire,  mobile  en  lousseni  dam  l'intérieur  delà  téle,el  qui 
«at  l'œil  unique.  Cet  oril  est  égal  eu  grosMUr  «u  dixième  de 
telle  de  l'animal.  De  «a  surrace  parienl  pluùenra  petilea  li- 
gue» noires  qui  vont  w  rendre  à  l'enreloppe  écaillcute  ,  qtâ 
forme  la  porlie  la  plua  extérieure  de,  la  léte.  Le  corcjUt  eat 
unA  partie  arrondie  qui  vient  après  la  léLe  ,  et  qui  sert  d'al- 
lachc  aux  pallea,  aux  antenne*  et  à  la. queue.  Le  vtnt.'e,  qui 
tA  le  «égaient  du  corps  le  plua  gnn.,'Vi^  anni  arrondi,  et 
rer^rerme  les  cBufi  et  les  petits. 

Le*  bra*  ou  les  anUnnea  ,  au  nombre  de  deux ,  aont  com- 
posés d'une  longue  lige  cylindrique ,  articulée  vers  le  mîliea 
du  corcelet  et  de  chaque  cuti;  à  son  exlrémilé  libre,  elle 
jelle  deux  branches  également  mobiles ,  assez  longues ,  et  qui 
aont  formée*  de  cinq  articles,  garnis  de  sept  longi  Sleta  en 
forme  de  poils,  dont  les  trois  dernier*  partent  du  dernier 
article.  Ce*  sept  fileta  aont  mobiles.  Les^o/tea  root  au  nom  bre 
de  huit,  et  attachées  à  la  partie  inférieure  du  corcelet:  elles 
sont  arquées,  et  un  peu  incliuéMTers  la  télé;  elle* aont  en- 
tièrement il  découvert,  et  formée*  de  trois  k  quatre  arti- 
cles cylindriques  ;  leur  bord  inférieur  est  garni  d'une  suite 
de  fileta  mobiles ,  en  forme  de  poils.  Les  deux  pattes  anlé- 
rîeurea  aont  beaucoup  plus  courlea  que  les  autres. 

La  gueu*  est  attachée  près  de  la  dernière  paire  de  patle* 
mobile*  ;  elle  esi  prsMiue  aussi  longue  que  le  corps ,  dirigée 
en  arrière  et  appliquée  le  long  du  ventre,  qu'elle  dépasso 
beaucoup  d*  son  extrémité  ;  elle  est  presque  droite,  drliée, 
garnis  de  petites  pointes  en  forme  de  dentelures  sur  son 
bord  inférieur  ,  et  terminées  par  deux  longs  filets. 

A  travers  le  test  du  pofypAéme ,  Degéer  a  observé  ,  dans 
le  corcelet,  un  gros  vaisseau  noir,  courbé  en  arc  ou  eo  demî- 
cercla ,  qui  prend  son  origine  près  de  la  télé ,  et  qui ,  après 
avoir  parcouru  le  corps,  abouut  et  ae  termine  Jt  la  racine  ou 
à  la  base  de  la  queue;  c'est  probablement  rintestio,  11  n'est 
visible  que  lorsqu'il  est  plein. 

Degéer  a  cru  reconnottre  le  coeur  de  cet  animal  danaun» 

f élite  partie  transparente,  triangulaire,  qui  est  placée  dans 
endroit  du  dos  aii  le  corcelet  se  trouve  uni  au  ventre  ,  et 
qui  est  dans  un  mouvement  et  une  espèce  de  battement 
continuel. 

Le  même  auteur  a  obsefré  la  ponte  dn  pùfyp/iémê.  Quand 
le  ventre ,  qui  a  la  ferme  d'un  saa ,  est  bien  rempli  d'em- 
bryoDS  ou  de  petits ,  il  est  rond  et  comme  «nflé.  LepolypAéni^ 
accouche  de  tous  ses  neiitBà  la  fois,  qui  sort  en  petit  nom  br» 
(Degéer  en  «  compti.«ept)  ;  la*  pâtil*  n  nattent  en  devoir 


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Z  O  N  555 

de  uager,  et  BTec  anex  àe  vîltue,  dès  qn'iU  sont  aorlU  du 
veiiire  de  leur  mère. 

Le  mâle  du  polyphtm»  n'eat  pu  connu. 
Ce  lrè»-petit  cruataci  nage  avec  vîtetne  dans  \ea  eaux  dor* 
mantes,  mais  pures  ;  il  avance  pur  le  mouvement  combina, 
des  bra»  ou  antenne»  et  des  pattes  en  nageoires  ,  dont  il 
pousM  l'eau  en  les  haussant  et  les  baissant  avec  promptitude. 
Lorsqu'il  nage ,  il  est  toujours  sur  le  dos.  Ordinairement  il 
lient  sa  lêLe  baissée  el  rapprochée  eutrelcs  pattes;  mais  d'au- 
tres fois  il  la  relève  et  la  tient  haute;  elle  semble  alors  comtns 
placée  sur  un  col  aloogé. 

LeFoi.TPBÉHaooui.i,Po^pA«mu«  ocalatm  Mail.  ,L«tr. ,  ad  U 
■aale  espéFe  caonae  dont  ooiu  venoai  de  donner  la  daicrijition  ;  il  on 
et(  fait' mention  dani  Muller ,  Entomaitnma ,\v.%.  i  ig,n°  56,  pi.  ao, 
f>g.  i-B;  dansLinanus,  Syat. nal- id.  i3,  pag.  aggS,  n"  lo  ,suiisle 
num  de  monoculu»  oculatmj  Atn»  FabrIHus,  Mnlom.  Syal. ,  tom.  a, 
p.  b03  ;  dans  Degéer  ,  Hût.  dti  Int. ,  lum.  7  ,  pag.  467,  n°  4  ;  dans 
IiUDirck ,  Sytl,  dei  anim.  »am  vert. ,  p.  170 ,  loua  le  nom  de  cepha- 
loculaa  itagnorum;  àxatV Hist.  nat.  de»  Cruel. ,  ftia^M  laileau  Buffon, 
édilioa  de  Deterville,  (ont.  a,  pag.  aSb;  duia  Lattreîtla,  HiaLgéH.  et 
partic.deelm.,  lom  « ,  pag.  aSa ,  pi.  3o,  fig.  3 ,  4  et  5.  (B.) 

ZOÈGE  ,  Zoegea  ,  genr«  de  planles  à  fleurs  composées  , 
de  la  syngénésie  polygamie  frustranée  et  de  la  famille  des  Ci- 
NARoC£PKai>B9*,  qoi  offre  pour  caractère  un  calice  imbri- 
qué d'écaillés  extérieures  cilic^,  et  d'écaiïles  intérieures 
pluH  longues  ,  scarieuses  ,  entières  ;  on  réceptacle  jamt  de 
soies ,  et  supportant ,  dans  son  disque ,  des  fieurons  réguliers  , 
hermaphrodites  ,  et  à  sa  cii-conférence  des  fleurons  plua 
grands, irréguliers, alongésenlangnetle  et  neutres. 

Le  fruit  est  compose  de  pluaieura  semences  A  aigrutles 
simplet. 

Ce  genre  a  été  corrigé  par  l'Héritier ,  et  n'est  plu»  com- 
posé que  de  l'espèce  qu  il  a  figurée  p).  jg  de  ses  Stirpea.  C'est 
une  plante  annuelle,  brnnchue  ,  à  feuilles  alternes,  oblon- 
guea ,  à  fieurs  jaunes ,  portées  sur  de  longs  pédoncules  solitaires. 
Elle  vient  de  l'Orient ,  et  s'est  cultivée  pendant  quelques 
années  dans  le*  jardins  de  Paris. 

L'Héritier  a  rapporté  la  «oëpa  du  Cap  an  genre  Belhanib. 
foyn  ce  mot.  (B.) 

ZONE ,  portion  d'une  surface  comprise  enlre  deux  ligne* 
parallèles.  Les  tônea  prennent  les  noms  propres  des  sur- 
faces dont  eUea  font  partie.  Si  la  surface  est  circulaire  ,  ellip- 
tique ,  Stc.  on  les  appelle  tirua  circulaires ,  aônva  eiiipti- 
quea,&ic.  (Lie.) 

ZONE  (  ttrma  de  aphirt  )  ,  espace  renfermé  entre  deoX 


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056  Z  O  N 

cercles  panllèlea.  Lr  sarface  de  k  terre  est  à'rriaée  en  cinq 

MAnet  ou  bandes  circulaires.  L'une  s'élend  à  aS  degrés  et 
demi  de  pari  et  d'autre  de  l'éqnaleur  ,  et  a  conaéqûem- 
ment  /|7  dejçréa  de  lsrf;eur  :  on  la  nomme  eônê  tarride  y  elle 
comprend  lous  les  pays  ailués  enlre  les  deux  tropiques. 

Parmi  les  quatre  aulres  aônéê ,  deux  sont  appelée*  xdnes 
lemp'rées;  les  autres  se  nomment  tônet  glaciâUs. 

L'une  des  sûnea  Umpéréttai  ntaéevenle  nord,  etl'aatre 
▼ers  le  midi. 

La  première  s'éteod  depuis  le  tropique  du  cancer  jnsqD'ail 
cercle  polaire  arctique  ,  eî  occupe  i)5  degrés  de  laideur  :  oo 
rappelle  tôa»  tempiréÊ  ttpttrUrionoU.  L'autre  s'étend  de- 
puis le  tropique  du  capricorne  jusqu'au  cercle  polaire 
aniarclique ,  et  occupe  de  même  43  degrés  de  laideur  :  elle  se 
nomme  tfine  Umpirie  miridianale. 

L'une  des  zones  glaciaUt  est  située  au  nord ,  et  l'autre  as 
midi. 

La  première  s'étend  depuis  le  cercle  polaire  arctique  jos- 
qu'aii  pAle  nord,  qui  se  troure  à  son  rentre.  On  l'appelle 
%6ne  gtacùti»  teptentrioitaU.  La  seconde  s'étend  depuis  la 
cercle  ]K>laire  antarctique  joaqu'au  pôle  sud,  et  elle  se  nomme 
aine  glaciale  miridionalt, 

La  %6ne  glaciaU  ttptentriùnaU  est  habitée ,  car  la  Laponie 
et  la  Sibéi'ie  en  font  partie.  La  KÔna  glaciale  màridtonâU  est 
absolument  inconnue. 

Diflirrens  phénomènes  se  présentent  aux  habilaus  de  la 
terre,  suivant  leur  difl'érente  position.  Le  soleil  passe  deux 
fois  l'année  au  zénith  de  ceux  qui  sont  situés  dans  la  %ûnt 
U^riiU  i  de  même  deux  fois  l'année  le  soleil  s'éloigne  de 
l'équatmir  d'environ  a5  degi'és  3o  minutes. 

Dans  les  a6n*s  tempériea  et  dans  les  aânea  glacialea ,  la 
hauteur  du  pôle  surpasse  toujours  la  plus  grande  djalance 
du  soleil  à  1  éqiialeur.  De-Ià  vient  que  les  habilans  de  ces 
MÔaet  n'ont  jamais  le  soleil  à  leur  zénith.  Si  l'on  (empare 
les  hauteurs  méridiennes  du  soleil  observées,  le  même  jour 
dans  deux  iieux  quelconques  de  ces  tônê»  ,  celui  où  la  hau- 
teur méiidienne  est  la  plus  grande  est  le  plus  méridional. 

Pour  les  habilans  des  tànet  tempérée»,  le  soleil  s'enfonce 
chaque  jour  sous  l'horizon  ,  parce  que  la  distance  des  lieux 
situes  dans  ces  lÔTies ,  est  toujours  plus  grande  que  la  han~ 
tt^ur  du  pôle.  Les  jours  civils  sont  aussi  inégaux  ,  et  cela 
d'autant  plus  que  ces  lieux  sont  plus  voidns  des  zôfu*  gla- 
ciales. 'Voy^v.  le  mot  Jour. 

Pour  \e»  peuples  situés  sous  les  cercles  polaires,  la  hau- 
teur du  pôle  est  égale  à  la  dblaaco  du  soleil  aa  pôle ,  lonqm 


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Z  O  N  557 

«et  aatra  le  troure  daiu  le  tropique  d'é(é  ;  et  conaéquem- 
.ment  ces  peuples  voieat  une  loia  l'anuée  le  soleil  M^iever 
Ml  révolution  aatis  pauer  sotu  l'horizon. 

Enfin,  pour  lea  peuples  qui  Iiabileot  les  lineg  glaeiaies, 
la  liauleur  du  pâle  esL  plus  grande  que  la  moindre  distance 
du  soleil  au  pâle,  et  conaéquemment ,  pendant  plusieurs 
joura ,  la  distance  du  soleil  au  pôle  est  plus  petite  que  la  hau- 
teur du  pâle:  d'oi'i  il  résulte  que,  pendant  ce  temps'là  ,  le 
aoleil  ne  peut  s'enfoncer  sous  l'horizon,  c'est-A-dire  se  cou- 
'cher.  Loraqu'ensuite  le  soleil  vient  à  s'éloifjnftr  du  pôle  d'une 
distance  pins  grande  que  celle  qui  mesure  la  hauleur  du 
p61e,  alors  il  se  lève  et  se  couche  comme  dans  les  autra 
aôneg.  (LitB.) 

ZONÉCOLIN  {Perdix  crUtata  Lalh. ,  ordre  des  Galli- 
nacés , genre  de  la  PEnnAiX.  Voy.  ces  mots.}.  Quankczoni- 
oolin  est  le  nom  mexicain  de  ceUeperdrix,  dont  tu  léle  est 
ornée  d'une  liuppe  d'une  contcnr  fauve  qui  s'étend  sur  Ik 
^orge;  les  joues,  le  cou  ,  le  dos  ,  te  croupion  ,  le  wntre,  lés 
c6tés,  les  jambes,  les  couvertures  des  ailes  et  delà  queue,  sont 
tachetés  de  roux,  de  brun,  de  noir  et  de  blanc  jaunâtre  ;  les 
pennes  alaires  sont  brunes;  celles  de  la  queue  variées  de  brun 
et  de  gris  ;  le  bec,  les  pied*  et  les  onglet  bruns.  TdUe  de  notre 
oailte. 

Celle  espèce  se  trouve  à  Ta  Cuiane  et  au  Mexique.  Son  cri, 
est  assez  iigrêable  ,  quoiqu'un  peu  plainliC 

Fernandez,  à  qui  on  doit  la  connoistance  de  cet  oueau 
{Tlislor.  j4viuia,(Mp.  S(j.),fail  inenlibn  d'un  individu  qu'on 
soupçonne  être  sa  femeire  ;  il  a  le  même  plumage,  mais  il 
t:st  moins  gros  et  n'a  point  de  huppe.  (  ViEiio.) 

ZONIT£  ,  ZoaitU ,  genre  d'insectes  de  la  seconde  sec- 
tion de  l'ordre  des  Coi^beriuLes  et  de  la.  Taimlle  des  Can- 

TBARIJ)!^ 

Les  toiutet  se  confondent  avec  les  opales  ^  et  ne  forment 
peut-Ëli-e  qu'un  seul  genre.  Fabricius  cependant  en  a  établi 
deux:iea  premiers,  selon  lui,  on)  lea  palpKs  filiformes  1  les 
mâchoires  enliéresplus  hingues  qiu)  les  palpes  ;  les  antenne» 
sétac^es.  Lm  seconda  ont  Les  palpes  égaux,,  filiformes  ;  les- 
mâclioîres  cornées ,.  unidentées  ;  la  Languette  membraneuse-, 
tronquée,  eulièrc',  les  antennes  Ëlifbrmes.  LalrciLe,  q,iii  pa- 
roit  réunir  ces.  deux  genres  ,  présente  les  caractères  sui- 
vons lantsnnes  presque  siîHacées  ;.ar[icleH  cylindriqufs,  alon.- 
ses,  menus;  la  longueur  du  second  fainant  aumoin^lamoiti» 
de  celle  du  suivant  ;  parties  de  la  bouche  avancées,  e(  quel- 
^ueTois  plusieuu  d'elles  très  •  longues  ^  dernier  article  de» 


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5.8  ZOO 

pitpm  cylindrique  ,  alongé;  lèvre  infêriâure  bifide;  pori  des 
mylabnt  ;  i-\y\re»  plus  étroilea  «t  proportion neUemeot  plut 
longuu  ,  plus  horiEonUles  el  allsnt  an  peu  «^  poinle  ;  écm- 
lon  digtincl.  (O.) 

ZOOCLYPHITES.  Quelques  naturalistes  ont  donné  c« 
nom  aux  pierre»  echUteuses  qui  présentent  des  empreinte! 
d'animaux.  Voye%  Fossiles  et  PÉTRiFiciTioua.  (Pat.) 

ZOOLITES.  On  donne  ce  nom  aux  animaux  ou  à  quel- 
quea-uas  de  leurs  débris  qui  ont  été  enfouis  par  les  eaux,  et 
convertis  en  pierre.  Vojei  Fossiles  et  PiTfuncATioNS. 
(Pat.) 

ZOOLOGIE  (mol  formé  de  C»'»  animal ,  et  >»vity  dis- 
cours ou  traité).  C'est  ainsi  la  science  qui  traite  des  animaux. 
Ou  la  fMbdivise  en  autant  de  branches  qu'on  a  formé  de 
classes  ofanîmaux  ;  c'est  pour  cela  qu'on  nomme  ntamma- 
iogie,  oa  marTimifirologii  ,\'hwXoin  naturelle  des  (na/nmi/êre* 
ou  des  quadrupèdKt  vivipareê  ;  omithohgi» ,  la  science  dei 
oUeaux  ;  ampAibiolnffie,  celte  des  amphibies  ;  céttrlogie ,  ctdle 
de*  cilacés  ;  erpèloiogie ,  celle  des  Uzards  et  des  autres  rep' 
tilai  ;  opkiologie ,  celle  des  aerpena  ;  iehthyoiogie ,  celle  àtt 
poiëtona  ;  conchyliologie  ,  l'histoire  des  eoquiUagea  ;  teator- 
céologU ,  celle  dec  tettacés;  iruectologie ,  où  plutôt  rntomo- 
iogit ,  l'histoire  des  iaaeeU»  ;  àeiminiologie ,  celle  des  vct«,  ë(C 
La  plupart  de  ce*  noms  bisiarres  sont  forgés  par  ceux  qui 
s'occupent  davanlagâ  des  mots  que  de  la  science  elle-même. 

Toules  ces  classes  qui  portent  des  noms  particuliers ,  enfin 
tous  ces  ordres, ces  genres,  ces  espècesetcelarrangement  sys- 
tématique suivant  lequel  on  place  chaque  animal,  comme 
dans  une  niche  ou  dans  un  catalogue  alpbabélique,  pour  le 
retrouver  an  besoin;  tout  cela  ressemble  beaucoup  plus  à  l'ins- 
lincl  laborieux  d'une  femme  qui  é  soin  de  ranger  son  ménage, 
(gu'an  véritable  rang  que  la  nature  asu^ne  à  ses  productions. 
Maiscommp  je  ne  prétends  pas  déprécier  les  travaux  de  plu- 
sieurs nalufaliMtes  estimables,  el  que  ce  n'est  pas  k  moi  qn'on 
pardnnneroit  facilement  des  obserrationi  même  innocentes  à 
cet  égard,  je  dirai  donc  que  celte  t^gnlan'té  méthodique,  ce 
bon  ordre,  celle  propre  lé  dtt  ménage  zoologiqiie,  eH  tou- 
jours agréable  et  facile  pour  trouver  sur  le  champ  un  Indi- 
vidu du  règne  animal.  Ces  arrangemens  systématiques  sont, 
pour  la  pbipart,  tracés  d'après  ceux  des  musée»  d'hinloire 
naturelle  ;  ce  sont  des  espèces  de  Dictionnaires  qui  contien- 
nent l'invctitmre  de  ces  bnutiqiies  oA  chaque  animal  «  sa 
petite  place  bien  en  ordre.  S'il  survient  quelque  nouvelle  «-s- 
pèce  un  peu  difiiérente  des  autres^  oc  fait  vtle  un  ^eare,  et 


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zoo  559 

la  bAle  prend ,  Bveo  honneur ,  son  rang  parmi  aes  confrères  ; 
f)Ue  figure  avec  ^lat  dam  le  cabioet  d'un  amaleur ,  jusqu'à 
ce  que  sa  mode  toit  passée  ou  qu'une  autre  lui  succède.  C'est 
une  petite  manie  qui  tourne  du  moina  au  profit  de  la  «cience, 
et  qui  est  asies  innonente.  C'est  ainsi  qu'un  aimable  enfant 
se  j^ait  k  ranger  ses  papillons,  ses  fleurs  ou  ses  coquilles  ;  it 
auorlit  leurs  nuances,  fait  ressortirleursconlrasles,  place  dans 
iiu  jour  favorable  les  objets  les  plus  saillans,  et  Inpisw  ainsi 
sa  cliarabre,  qui  devient  bientôt  un  petit  cabinet  d'hisloire 
uaturtlle.  Heureux  s'il  trouve  toujours  le  même  plaisir  à  celte 
occupation  facile,  el  s'il  se  contente  de  faire  parade  de  son 
joli  muiiée  !  l^a  nature  est  trop  vaste  pour  qu'il  puisse  espérer 
dersssemblerlaplup-irt  de  ses  productions,  ses  mystères  sont 
trop  profonds  pour  qu'il  ose  aspirer  i  les  sonder.  Satisfait  du 
peu  que  la  nature  et  la  fortune  lui  accordent,  il  conduit  dou* 
cernent  sa  barque  sur  le  fleuve  de  la  vie,  et,  comme  un  pas- 
sager, il  ne  s'attache  qu'aux  objets  passagers  de  la  terre, 
cherchant  des  exemples  de  sa  fragilité  et  de  sort  existence  fu- 
gitive parmi  les  papillons  et  lea  fleurs.  C'est  ainsi  qu'il  des- 
cend dans  son  dernier  séjour ,  tandis  que  l'ambitiens  s'af;iltt 
avec  fureur  dans  le  tourbillon  du  monde.  On  ne  gravit  point 
«aus  danger  sur  te  faite  des  grandeurs  humaines  ;  leur  »om- 
niet,  pareil  à  celui  des  Alpea,^  est  frappé  par  la  lerapMe.i^t 
•es  flânes  sont  environnés  de  précipices.  L'humble  babîtant 
des  vallées  contemple  de  loin  ces  périlleux  chemins  qui  con- 
duisent à  la  gloire  et  k  la  fortune ,  et  apprend  à  vivre  satisfait 
de  sa  chaumière  rustique,  (V.) 

ZOOMORPHITES,  nom  donné  par  quelques  natundistm 
k  des  pUrrt»  qui ,  soit  par  leurs  eoulfurs ,  soit  en  relief,  pré- 
sentent accidentellement  des  fif^ures  d'animaux,  on  de  quel- 
ques-unes de  leurs  parties.  Lies  cailloux  d'Egypte  offnni9Det> 
quefois  les  accident  de  la  première  espèce,  et  le*  coiMrétions 
pierreuses ,  ceux  de  la  seconde.  (  Pat.) 

ZÔOPHAGË,  terme  composé  de  deux  noms  greca  %»«r, 
U»  animai ,  et  ÇityS ,  Je  mange.  On  donne  ,  en  effet;  il'épi- 
(Iiète  de  aaopka^e  aux  races  d'animaux  qui  dévorent  d'dutres 
animaux  ,  comme  sont  les  carnivores.  Le  mot  sarcophage  dé- 
s1gne  aussi  le  même  instinct;  car  il  est  formé  du  mot  «>({,<fr 
ia  chair ,  et  foyiii ,  jttanger ,  dévorw  ;  et  comme  lejt  tombeaux 
dévorent,  pour  ainsi  dire,  les  cadavres  humains  qu'oB  y  dé- 
pose, on  les  nomme  quelquefois  des  tarcophages. 

n  arrive  rarement  que  les  animaux  cari^Miert  ou  toopfia- 
ee»  s'attaquent  entr'eux,  parce  qu'ils  ont  des  armes  pour  sa 
déTeudre  et  parce  que  leur  chair  a  un  mauvais  goât.  C'ett 


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B6o  Z  O  P 

jMSur  cda  que  rbomme ,  peut-être  le  premier  det  a 
aoophaffv ,  r«)etle  le  chaii-  de»  carnivores,  et  b«  lenr  fait  U 
guerre  que  pour  M  débamuier  de  concimeDB  simm  voraces 
que  tid.    Foyes  les  moto  Casnivoiib  et  AiiJiEa  sss  ami- 

•MAVI. 

Le  mot  Moopîtag»  doit  s'appliquer  principalcmeal  aux 
espèces  qui  dévorent  leur  proie  vivante ,  telle*  que  le  lion , 
le  tifiri ,  Vcùgt» ,  ou  tu^me ,  parmi  1»  inwclea ,  ['awaigné»  ,  les 
craliea,  &c.  mais  le  nom  de  aareophagë  convient  plulàt  aux 
l'scen  qui  vivent  de  charognes,  cla  corps  morts,  telles  sont 
le*  kyines ,  les  vaulourâ ,  Kc.  parmi  les  insectes,  tels  sont  l«a 
nicrophorei,  les  êilphea  ,\frt  âêrmMêles ,  &c.  (V.) 

ZOOPHYTES.  LinnieuB  a  ainsi  appelé  généralement  les 
pradiiciions  polypeuses,  que  Lamarck  a  nommées /w/f/ws 
«)iTa/^g^ns«,c'esl-à-dire  les  madrépore*,  les  coraux,  les 

Cgont*  ,  les  coralîinei ,  les  êrrtulaire» ,  les  épongat  et  méaie 
hydres.  Voyez  au  mot  Polype.  (B.) 
ZOOPllYTOUTHES.  On  a  quelquefois  donné  ce  nom 
aux  aoophyUa  fo—iUt  dont  la  forme  approche  de  celle  de* 
Tégélaox  ,  tels  que  hpatmUr  maria  et  autret  semblable». 

CP*T.) 

ZOOTIPOLITHES,  pierrea  qui  fmrlnot  l'empreinte  de 
qoeJcpies  animaux  ou  portion*  d'animaux  fossile*.  Foyéa 
Fossile*  et  PiTHiricATjoMS.  (Pat.)       i, 

ZOPHOSK ,  ZophofU ,  genre  d'insectes  de  la  seconde  sec 
tîon  de  l'ordre  des  Coi^oftkhbs  et  de  la  famille  dca  T&NÉ- 
XB  ION  iras. 

Ce  genre  ,  léparé  par  Xjatreille  de  celai  A'irodU ,  présents 
les  caractères  suivaaa  :  antennes  à  articles  presque  tous  cjtlin- 
dn^eaou  cylindrico-coniqnes ;  les  quatre  dernier*  grenus, 
plu*ftreB,  distincts;  le  onzième  un  peu  plu*  km;;  que  le  pré- 
cédent, enloupie,  pointu,  palpes  presque  £Iiformes;  dernier 
article  des  maxillaires  presque  conique,  alougé,  tronqué ,  com- 
primé: ganache  des  ^rôi&rSj- lèvre  supérieure  déconverlG;coTpa 
ovaIif!9e ,  irca-convese  eii  dessus ,  cgrcelet  fort  court ,  trans- 
versal ,  concave  en  devant  pour  recevoir  la  télé  ;  bord  pos^ 
térieur  courbé  ;  angles  postérieurs  saitlans;  sternum  profon- 
gé  en  pointe;  milieu  du  dessus  d^u  corps  en  carène;  tarses 
îiliformi!*,  meniia,  alongés. 

Ce  ftenre  comprend,  entr'auli-es,  le  Testudinaire,  iro~ 
dit  teituilinaire  de  mon  Entomologie.  îl  est  noir.,  ovale,  re^ 
levé  rn  hosseou  trAK:onvexe.'La  tête  elle  cofcelei  sont  Tisses; 
la  pnrtîe  antérieure  du  corcelet  est  écbancrée;  les  élylres  aoat 
rûunietf  chagrinées,  noires,  arec  les  côté*  sniiTent  couverla 


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ZOE  6Si 

d'une  poussière  blanchilre  ;  Les  pattes  aont  grélet ,  longues  et 
noires.  Cet  insecte  se  trouve  au  Cap  de  Bonne-Esperance. 
(O.) 
ZOFILOTL ,  nom  mexicain  du  vautour  urubu ,  dans  les 
écrits  de  Hemandeis  et  de  Feroandez.  (S.) 

ZORCA  (  édidon  de  Sonnini  de  VHUtoir»  naturelle  d* 
Buffon.  ).  Cetti  fait  mention ,  dans  son  Histoire  naturelle  de» 
Oiseaux  de  la  Sardaigne  ,  d'une  espèce  dtpeHt-duc  qui  vit 
solitaire  dans  les  lieax  retirés,  et  qui  ne  découvre  sa  retraits 
que  pa.  ses  barlemens  acres  et  plaintils.  Il  se  diilinguii ,  sa- 
lon cet  omilholo^te  ,  par  les  nuit  ou  neuf  plumes  de  ses 
aigrettes  auriculaires,  son  bec  d'un  jaune  verdâtre,  et  ses 
jambes  couvertes  de  dbvet  jusqu'aux  doigts,  qui  en  sont  dh* 
naèt.  Sa  longueur  est  de  sept  pouces.  (Vieill.) 

ZORILLE  (  F'ivtrra  aoriUa  Linn.  ),  quadnipède  du  genre 
et  de  la  famille  des  Jtl'ti''rEs,  sous-ordre  des  C&bnivobes, 
ordre  des  Cailmassicks.  Va\ex  ces  trois  mots. 

fiuSbn  ,  trom[^  par  de  fausses  indicationi ,  avoit  cru  que 
cet  animal  étoit  propre  à  l'Amérique;  c'est  une  méprise^ 
Xb  zoriile  est  naturel  à  l'A&ique ,  et  se  trouve  principalement 
vers  le  Cap  de  Bonne-£spérance.  M-  d'Asara  (  Quadrupède» 
du  Paraguay  )  est  tombé  dans  nue  antre  erreur ,  lorsqu'il 
prétend  que  le  Morille  est  un  jeune  Yaoovbb.  (  Fbyfz  ce  mot,) 
£t  à  ce  propos ,  l'écrivain  espagnol  reprend  vivement  le 
nstnralisie  français ,  et  avertit  que  l'on  ftroit  mieux  de  ne 
pae  se  fatiguer  à  lire  Buffon,  Qudque  bon  que  cet  avis  pa- 
roisse aux  yeax.de  H.  d^Azara,  je  doute  que  beaucoup  dv 
gens  soient  tentés  de  le  suivre. 

Le  zorïtfe  n'est  donc  point  l'jra^ifr^  ou.ntoti^</e  du.  Ciîli, 
ou  mapurilo  de  l'Amérique.  (Nota  que  l'article  MiPSir- 
■  ITA  de  ce  Dictionnaire  doit  élre  réformé  d'après  cette  ob- 
servation. )  Kflbe  en  a  parlé  sous  le  nom  de  bûûreau  puant  ; 
mais  il  ressemble  beaucoup  plus  au  pu/ois  qu'au  blaireau  ;  il 
est  à-pe»-près  de  la  même  figure  et  de  la  même  grandeur; 
il  lui  ressemble  encore  par  les  babitudes  naturelles,  et  il  ré- 
pand une  aussi  mauvaise)  odeur  que  uotreputois ,  mais  que 
la  cbaleor  du  climat  rend  plus  exaUéc.  Des  bandes  courtes, 
d'un  blsno  jaunâtre,  s'étendent  longiludiualement  sur  le 
fond  noir  de  son  corps;  ses  cuisses  et  son  ventre  sont  noirs, 
sans  taches  ni  raies ,  et  sa  longue  queue,  qui  est  très-fournie, 
est  variée  de  noir  et  de  blanc,  (S.) 

ZORJUjOS.  Les  Espagnols  ont  donné  ce  nom  à  un  qua- 
drupède de  l'Amérique  méridionale,  la  Moutfbtts  sd 
Chili  ou  rVACOuss.  f^ojres  ces  deux  arti(;les.  (S.J 


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569  Z  O  S 

ZORIK.  nom  depaysduTiOAHiES  jtniK.  Foy.  cemoi-^B.} 

ZORK£S  d'tBlien,  eal  le  Dtiu.  F^oyn  ce  mot.  (S.) 

ZORNE, Zurnia  .Retire  de  plantes  établi  pnr  Waller  dans 
k  Fior«  de  la  Caroline ,  n"  97g  ,  mais  qui  ne  difôre  pu  anex 
dei  tainjbina  pour  en  être  séparé.  Il  renferme  une  plante 
vivac« ,  à  tt^ei  couchées ,  i  feuille*  qaaleroées  ,  à  Seurs  axil- 
laires  jaunes  recourerles  de  grandes  bractées  orales,  persis- 
tâmes. J'ai  fréquemment  trouvé  celle  ptanle  dans  les  oabln 
les  plus  arïdes  de  la  Caroline.  Les  cerfs  la  recherchent  avec 
passion.  (  B.  ) 

ZOROSCH.  Quelques  auteurs  ont  donné  ce  nom  à  la 
Tninf  d'argent  blanche.  Voyez  Absent.  (P*t.) 

ZOFtR[NA.  C'est  ainsi  que  Garciljsso  a  désigné  la  Mocp- 
FïTTE  DO  Chiu  on  l'YAOOirHi.  foy«  ces  deux  mois.  (S.) 

ZOSTÈBE  ,  Zosiera,  genre  de  plantes  à  fleum  iacom- 
pUtea ,  de  ta  gynandrie  polyandrie  et  de  ki  famille  des  Flu- 
viALKs ,  qui  offre  pour  cartctèie  un  apadix  linéaire  engatnê 
dans  la  base  dasfetnlles,  plane,  nu  sur  une  face,  couvert  sur 
l'autre  d'organes  sexuels;  à  anthères  prvique  seasiles  sur  la  sur- 
lace  supérieure  du  spadixj  à  ovaires  en  petit  nombre  dans  la 
partie  inférieure,  tégèrement  stipilés  et  à  styles  capillaire* 
■emi-bifides. 

Le  fruit  est  composé  de  capsules  membraneiues  et  mono- 
•permes.  - 

Ce  genre,  qui  est  figuré  pi.  7^7  des  lUuetnuion»  de  Lc- 
narck,  renferme  des  plantes  à  feuilles  radicales  gtamini- 
formes ,  trés-Iongaes  el  luisantes ,  qui  croisirat  au  fond  de  la 
meri  s'y  fécondent  el  y  mârisaent  leurs  semences.  L'extrémité 
deleursfeuillesseuleatteint  quelquefois  la  surface  de  r^u.  On 
en  compte  «inq  e^iècea ,  dont  une  est  Irés-oommune  sur  les 
borda  de  l'Océan ,  et  encore  plus  de  U  Méditerranée  ,  dans 
les  lieux  oïl  la  mer  est  en  repos ,  tels  que  les  ports  et  les  ma- 
rais (A  elle  n'arrire  que  dans  les  grandies  marées  de* 
équinoxes. 

Cette  espèce,  qui  est  la  Zostèrb  océanique,  a  des  feuille* 
souvent  de  huit  à  dix  pieds  de  long,  sur  une  largeur  de 
quatre  à  six  lignes.  Elle  est  connue  sous  le  nom  d'algue  dans 
la  plupart  de  nos  porlsde  mer,  c'est-à-dire  que,  quoiqu'on 
applique  a  sses  généralement  ce  nom  à  toutes  le»  plantes  ma- 
nnes qui  y  croissent ,  oh  peut  la  regarder  comme  le  portant 
spécialement.  La  singulière  organisation  de  ses  fieuiv  el  )■ 
faculté  qu'elles  possèdent  de  ffuctilîer  sous  t'eau  ,  la  rendent 
digne  des  méditations  des  scrutateurs  de  la  nature.  £Ue  n'a 
pan ,  cependant ,  encore  été  observée  autant  qu'elle  mérite  d« 
l'être. 


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Z  U  R  5b5 

liCa  flola  de  la  mer  «rraclienl  ce  sostèr»  du  lieu  de  u 
naisaaoce ,  et  en  rejettent  les  feuilles  sur  la  plage ,  oiî  elles 
s'amoncèlent  aouveot  eu  grande  quantité.  Oa  lea  ramasse 
Bvec  les  varecs  et  autre*  production»  marines ,  soil  pour 
servir  d'engrais  aux  terres ,  soit  pour  faire  de  la  soude  ,  >oît 
pour  servir  à  emballer  les  marchandises.  La  flexiliiljlé^  la 
douceur  de  ces  feuilles  les  rendent ,  en  effet ,  plus  propres  à 
■garantir  les  objets  casuels ,  tels  que  ceux  de  verrerie,  de  faïen- 
cerie, &c.  que  la  paille  et  le  foin.  On  les  arrache  même 
exprès ,  pour  ce  seul  objet ,  dans  quelques  ports  de  mer  dd 
U  Méditerranée ,  sur-tout  à  Venise ,  ainsi  que  je  l'ai  observé , 
avec  de  grands  rflteaux  de  fer.  £n  Hollande,  on  l'emploie 
à  faire  lea  digues  qui  défendent  r«  pays  de  l'invasion  de  la 
mer.  Chaque  année  on  les  charge  de  nouveaux  lits  qui  se 
disrrngnent  très-bien  des  anciens  ,  devenus  compactes  à  on 
point  dont  on  ne  se  fait  pas  d'idée.  Enfin  cette  plante  est  re- 
gardée comme  une  production  importante  de  certaines  lo- 
calités. Voyez  au  mol  Varkc.  (B.) 

ZOUCKTj  Belon  [Portrait  d'oiseaux)  nomme  ainsi  le 
C^STAbNECX.  Voye*  ce  mol.  (S.) 

ZUBR ,  le  hUon  en  Pologne.  (S.) 

ZUCCAONIE,  Zuccagrùa,  arbrisseau  très-rameux,  à 
feuillea  alternes  ptnnèes;  à  folioles  seasiles ,  alternes,  ellip- 
tiques,glutineuses, ponctuées  de  noir  des  deux  côtés;  k  Qeurs 
rougeâtres  disposées  en  grappes  terminales,  lequel  forme  uk 
genre  dans  la  décandrie  monogynie. 

Ce  genre  présente  pour  caractère  un  calice  monopfayll* 
persistant ,  coloré ,  à  cinq  divisions  oblnngues,  obtuses;  l'in- 
férieure plus  longue  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  orales,  in- 
aéréa  au  calice  ,  dont  les  deux  supérieurs  sont  plus  larges  «t 
concaves  ;  dix  étamines  velues  à  leur  base  ;  un  ovaire  supé- 
rieur ovale ,  comprimé ,  uniloculaire ,  bivalve  ,  monosperme 
et  couvert  de  longs  poils. 

La  zuceagiùe  ponctuée  se  troave  -dans  les  montagnes  do 
Chili.  Elle  a  quelques  affinités  avec  le  Cah râcHE  Fbyei  ce 
mot.  (B.) 

ZURAPHATE ,  nom  arabe  de  la  Girafe.  Fbyea  ce  mot. 
(S.) 

ZURNABA.  roy^t  Girafe.  (Desm.) 

ZURNAPA.  royex  Girafe.  (Desm.) 

ZURRM.\.  Les  Calmouques  nomment  ainsi  le  Sodslic. 
'  Fayet  ce  mot.  (S.) 

ZURVADI ,  nom  du  chetreuil  en  grec  moderne.  (S.) 


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iG4  Z  Y  G 

ZWITTER,  ou  plulèl  Z[NNZWITTER ,  Xino  d'itmin 
en  pelits  grait^  diuénunés  dans  la  roche.  F'oyt%  Et  a  in. 
(Pat.) 

ZYGENE ,  nom  spécifique  latia  du  Squalc  MABT£At'. 
f^oyea  ce  mot.  (B.) 

Z  VGÉNE ,  Zygana , genre  d'insecte*  de  l'ordre  des  I^épi- 
doftÈres,  de  lua  fiiioille  desSpiiiNainEs,et  dont  les  carac- 
tère! sont  :  anteanes  renflées  un  peu  au-delà  de  leur  milieu , 
conlournéfii,  longues,  quelquefois  pcctinées^el  dont  la  pointe 
est  simple,  mie;  palpes  pointus;  une  trompe. 

Les  sygine*  sont  distingués  des  gphinx  et  des  it»i«a  par 
leurs  antennes,  qui  sont  nues  à  leur  extrémité,  ou  qui  n'j 
ont  pas  une  petite  houppe  ,  ou  de  Slel  couvert  d'écaillés  ; 
des  ttygiei  parla  présence  d'une  (rompe.  Dans  l'inaction ,  cei 
insectes  ont  leurs  ailes  rapp'rochées  et  un  peu  élevées  en  toit 
au-dessus  du  corps.  Ces  ailea  sont  vitrées  dans  quelques-una. 
L'abdomen  est  nu  ou  garni  d'une  brosse. 

Le  fondateur  de  ce  genre  est  Degéer.  Il  Kavort  nomtni 
FAPII.I.ON-PHAI.ÈNB  (5^A(nr4tif«c(VaJ.M.Fabriciusena  fait 
de*  zygirui.  On  a  encore  désigné  ces  insectes  sous  le  nom  ds 
4phins  bélier. 

Leurs  chenHlet  ont  seiee  pattes  -,  elles  sont  lisses ,  nn  pen 
▼élues,  et  n'ont  point  comme  celles  des  iphinx ,  descornea 
sur  le  dernier  anneau.  Pour  se  changer  en  nymphes,  ellea 
n'entrent  point  dans  la  terre;  elles  s'enferment  dans  une 
coque  de  soie  assoa  solide ,  qu'elles  filent  le  long  d'une  branche 
OD  d'une  feuille.  L'insecte  parfait  en  sort  peu  de  temps  nprèa 
qnelu  chenille  s'est  métamorphosée.  Ces  insectes  sont  lourds, 
paresseux,  et  volent  peu  ;  ils  se  tiennent  ordinairement  sur  les 
plantes  oà  les  femelles  déposent  leuts  oeufs.  Les  deux  sexes  ne 
vivent  que  le  temps  qui  leur  est  nécessaire  pour  s'accoupler 
etpourpondre,  et  meurent  après  s'être  acquittés  de  ces  fono 
lions  pour  lesquelles  ils  sont  nés. 

Des  soixante -douze  espèces  décrites  par  M,  Fabricius,  il 
n'y  en  a  guère  que  douze  qui  habitent  l'Europe.  On  lestrouvw 
pendant  la  belle  saison. 

*  JnUnnet  timplta  conlouritéea  en  eomet  de  Mliar. 

ZyoiNB  DB  LA  piurBNnnLk ,  ZygcaaafiUpenduJatYah.';  Sp/unji 
LinD. ,  Geoff. ,  Pop.  d'Burvp,  pi.  xcvii,  n>  137.  C«tle  epère  est  la 
tpbinx  bélier  de  GeiifTroy.  Elle  a  anviran  liuiL  liguesi  les  sulcniics  et 
le  corps  d'un  vtrl-auir  ou  bUiillre;  Ils  ailes  supérieures  il'uti  vert 
foncé ,  clianf^eanl ,  soyeux ,  >vec  sin  larliei  d'un  rauge  toaeé  sur  cli«.- 
cane ,  lei  ioférietirei  roogo*  mus  Uchttf ,  les  pilles  longues ,  noires. 

On  la  iroaTS  lUas  le*  prairica 


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Z  Y  G  865 

Sa  ehenilh  ut  ianns ,  un  peu  tcIds,  arec  quatre  rM^ésa  de  lâche* 
noirci,  deui  aur  le  inilieri  du  cor|)a,  et  une  de  chaijue  cAlé;  pour  m 
changer  en  Dymplie ,  elle  lite  uuo  ciHjQe  Irâc-aolide  <  aloogée ,  de  ceu- 
lear  iaune  ,  Irèi-liMe ,  el  qQJ  paroU  comme  Terniisio  ;  ello  l'allacho 
te  long  d'nne  reuille  on  d'uucii((e,  »y  enferme,  et  y  re«te  environ 
quarante  joiiri  luui  Ja  furme  de  nymphe,  après  Uaqtiela  elle  itevient 
iruecte  parfait;  elle  ae  noarril principalemeot  dea  feaiUei  Atïifili- 
ptnduU. 

ZvuBNi  DU  tArrivtt  ,  Zygeena  loti,  !e  Spliinx  rfn  graminie» 
dea  Papillong  tfEuropt,  pi.  xcvui,  n''  i38;  iMaileaiupérieiu-eseoiit 
vertei ,  arec  cinq  pointi  rougea;  tea  inCËrieurea  aoni  rungea. 

ZvaittK  DE  I.A.  acABiairaa  ,  Zygana  teabiour  Fah.  ,  Papillo/u 
d'Euivpe,  pi.  xcv  et  zcvi,  n«  i33  ,  i3jt  et  iS5.  Elle  dilT^re  de 
la  précédonle ,  par  les  anlentica  el  te  corpa  qai  août  de  couleur  noire , 
et  par  let  lacbei  dea  ailea  réunie*  en  une  lenle  dani  lea  uni,  di naées 
en  troi»  daiia  lea  autre). 

Lea  individu*  dans  lesqnels  le  rouge  des  ailes  snpérieurca  ne  forme 
qu'une  grande  lâche,  août  les  iphinx  de  la  acahieiur  des  PapUiont 
^Europe  ,  el  ceux  on  le  rou^i:  forme  Imis  tachée,  le  aphinx  de  la 
piloaelle.  Lie  premier  piiurioit  bien  ^re  une  espèce. 

Ou  la  trouve  en  Europe ,  aur  la  pilotelle  el  la  acabitute.  On  Ironva 
une  variété  qui  »  une  l>andii  rouge  aur  l'abdumen  ,  c'est  le  aphùut 
bélUr  noir  à  banda  rouga  des  Papiilona  d'Europe. 

ZvaisB  D«  i.'c*rABCETTE  ,  Zygteita  oitoArjohit  Pab. ,  PapilloMê 
ifEumpe ,  pi.  xris  ,  n°  40.'  Le  corps  eat  uuir  ;  nea  ailea  aujiii'ieiires 
sont  d'un  vert  changeant  en  bleu ,  avec  six  lacliea  rougea ,  pina  pdles 
dans  leur  contour,  ce  qui  lea  tend  oruUires;  lea  poatériearea  soni 
rouges  ,  burdéea  de  uuir;  l'abdomen  ■  quelquefois  un  anaeiiu  roucel 
La  chenilla  vieni  sur  VatparceUe. 

Ziaina  DE  LA  atkOvànK,  Zygmna  fiaitlafPapillona^Eunipe,  fl.  c, 
B*  lt3.}.  Klle  a  des  rapporis  avec  la  précédente;  le  premier  tcgmeot 
du  corcelel  eat  rouge;  celle  couleur  domine  sur  lea  quatre  ailea;  lea 
anpérioures  uni  quelque*  points  noîra,  avec  du  rouge  plus  pUo  at>- 
lour ,  dans  quelques-uns  ;  l'abdumen  a  uoe  bande  rouj;i>. 

ZreèKE  ne  LA  LAVANDE,  Zygtena  lavendulœ  Pab.  EUe  a  le  corps 
noir;  le  premier  sf)( ment  du  curcelel  hlaiic  ;  lea  ailes  d'un  bliiDc  foncét 
avec  cinq  poiuls  rouges  «ur  les  supérieure*  el  un  sur  lea  inférieures. 
Papillons  d'Europe  ,  pi.  Cl ,  u"  1 41. 

ZvoÈNi  DE  LA  LCZKHNE ,  Zygrena  aOTOràlla  Pab.  Elle  B  les  ailtJ 
•■périeures  d'un  vert  foncé  ,  avec  aii  taches  ou  toutes  rouges ,  ou  dont 
celle*  du  milieu  sont  blanches;  les  aîles  inférieures  sont  d'un'vert 
presque  noir  au  chaiigeaut  en  bleu  foncé  avec  une  tache  blancbe  ; 
l'abdumen  a  un  cercle  rouge.  PapiUona  d'Europe ,  pi.  c,  n*  1 44, 

ZraiMB  DU  cHiNB,  Zygana  quemua  Fab.  ;  Sphinx  phegaa  Lini). 
Sphinx  du  piëtenliC,  Papiilona  d'Europe ,  pi.  eu,  n'  147.  ËUe  est 
d'uu  vert  noiriltre  avec  des  puiuts  Irausparens  aur  les  ailes;  sil  sur 
les  supérieures  ;  deux  sur  tea  inférieure*.  Elle  a  une  bande  jaune  suc 

On  U  tranva  fréquemment  en  Allemagne  aorle  chfna. 


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SCS  Z  Y  G 

S>  ehenille  «al  bionti  elle  «  U  lêie  «t  le*  pfttlM  roujac*,  d  in 
faix'eaux  il*  puiJi  blanc*  lur  lu  curpi. 

ZyoïNC  csubÉiiK  .  Zygtrna  ctrbtra  Fih.  ;  Spkinx  cerAani  LrDD. 
Elle  atl  de  inuilié  plut  pclile  que  li  tygiitt  du  chént;  elle  ■  le*  aile* 
u.iirt(,  av«c  riz  pumU  irKiMparca*  lur  le*  lilea  lupTrieurei  d  deux 
fur  1(1  iuférirureii .  el  des  baude*  rouge*  Mir  l'abdiNDeo. 

£lle  babih;  l'Elbiopie. 

'*  Jnttimt»  ptelinét». 

ZvoiNB  >r*i.RKiiaB.  Zygana  inftuuta  Fab.;  Sphùa  Jn  haiai, 
Fapilltnt  d'Europt  ifi.ciii ,  a"  i  Sa,  Elle  aravinin  nii  lî|;De*deloyg; 
leanuteunripectia^;  li;iailc*»iipériFUrei  brune*  ;Ie>infi(riauread'ua 
ruiiKe  aioguiii,  el  une  bande  de  ta  même  cuuleur  lur  le  corcclet. 

Du  U  ITouTc  au  midi  d*  l'Eurup*,  qwel^iMToi*  aux  euvirotM  de 
Tari*. 

ZTciNBDi]aTATiCK,Zjjvm0«A>iio**Pab.  ;  SptÙHxlÀnn.iFhaHnt 
luix/atMê Gtotf. ,  Papilloiu  d Btirapa  ,  pi.  cm,  n*  iSe.  GUs  a  !«■ 
autonnei  d'un  Tari  bleuàlre  ;  celle*  du  mile  aunl  pectinée*;  le  corp* 
e(  le  de*Miu*  de*  aile*  lupérienre*  aont  d'un  vert  bleulira  brillant  ;  les 
Btlt*  itifériaure*  el  le  deuoQ*  de*  lupérieurai  *onl  bnine*. 

On  la  Ironve  vu  Europe  dan*  le*  prairie*. 

Sa  chtttille  Tit  *ur  VoteiUe  el  la  glôbuiairr  ;  elle  e«l  noîn) ,  avec  de> 
lif;De*  blanche*,  et  deux  lonule*  de  U  nèma  couleur  aur  le  nilieu 
du  corp*. 

ZTOiNR  DV  rnuNtEH  ,  Zrgtma  pruni  Fab.  ;  Fapillan*  ifEuropt, 

Cl.  cm,  n*  ilii.  Elte  rat  dentoilié  plui  petite  ^ue  la  précédente,  de 
ii|uelleelle  no  diflere  que  par  la  coulenr  de  «ea  aile^  supériearea  qui 
Bunt  noirea. 

On  la  irouTe  en  Allemagne  el  aux  environ*  de  Pari*,  nais  [Jdi 
riremenl  que  la  prérédenlf. 

Sa  ehmtiltt  ail  velue ,  bmne  ;  elle  a  le  deauu  do  trarpe  couleur 
de  cliair ,  avec  uuc  ligue  el  des  tacbes  noirea.  Elle  vit  mr  le  prunier 
épineu..  (L.) 

ZYGIE ,  Zygia,  genre  d'insectes  de  la  première  section  de 
l'ordre  de*  CoL^ofTCRfis  et    de  U  iamille  des  MaLaco- 

C£ItHE9. 

Ce  genre  éiabji  par  Fabncius ,  n'est  composé  que  d'nnc 
seule  espèce,  que  noua  soupçonnons  appartenir  ma  genre 
trwlyre.  Les  caractères  que  cet  auteur  lui  assigne  sont  les  sui- 
Tans  :  anlennoles  inégales ,  filifonnee  ;  mâchoire  unidenlèe; 
languette  alongée ,  membraneuse  ;  antennes  m ooili formes. 

Les  'ygf"  I  suivant  Latreille ,  ont  les  antennes  insérres  à 
quelque  distance  des  yeux  ;  le  second  article  est  presque  co  - 
nique  ',  le  troisième  presque  cylindrique,  pliu  alongé  que  le 
quatrième;  celui-ci  et  les  suivons  sont  en  scie;  le  dernier  est 
ovalaire  ;  la  bouche  est  rétrécie  \  les  pattea  aont  filîformea  j  les 


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Z  V  Z  66, 

tarses  ont  leurs  article*  aimplea  ;  le  dernier  est  long  et  ter-> 
miné  par  deux  crocheli  an  peu  bifides  ooiu  la  pointe.  Cet 
insecte  M  trouve  en  Orient.  ]e  l'ai  trouvé  pluûeun  fois  dans 
l'intérieur  dea  maisons  Ji  Bagdat.  (O.) 

ZYZEL  ou  ZISEL ,  quadrupède  décrit  au  mot  Souauc. 
(S.) 


FIN    OU    TOXS    TIHOT-TSOtSliEBIX. 


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